Hors série Interdépendances Jeunes et ESS

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créer

Comment concrétiser son projet

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omme ailleurs, il faut tout d’abord répondre à quelques questions : le type de projet (dans l’environnement, la réinsertion…), le statut (associatif, entrepreneurial…), sur quel territoire, avec l’aide de qui… Ensuite, trouver des renseignements. Des sites ressources, comme les Cress (Chambre régionale d’économie sociale et solidaire) et les Crij (Centre régional information jeunesse), présents dans chaque région comme les Urscop [1], ou le site entrepreneur-social.net, permettent de découvrir les accompagnements disponibles. Puis il faut monter son dossier, démarcher des financements… A ce stade, les créateurs d’entreprise peuvent s’appuyer sur un incubateur, qui accompagne et teste la viabilité du projet. Plus généralement, des réseaux ou fédérations actifs dans chaque secteur – du commerce équitable à la création de lien social – se démènent pour soutenir les différents acteurs, les fédérer, et les rendre visibles. Toujours dans un esprit de solidarité, et parce que l’union fait la force, certains apprécieront de pouvoir intégrer des espaces de travail partagés : les CAE (Coopératives d’activité et d’emploi) proposent aux entrepreneurs de bénéficier du droit du travail, de protection sociale et d’opportunités d’affaires, tout en restant à leur compte. Enfin, les étudiants aussi ont des moyens d’action. Pour les connaître, premier réflexe, se renseigner auprès de son éta-

blissement. Les universités s’inscrivent souvent dans des dispositifs d’aide à la création, tels les PEE (Pôle de l’entreprenariat étudiant), qui cherchent à sensibiliser, former, accompagner des porteurs de projets. Par ailleurs, d’autres associations de jeunes offrent de guider des projets non lucratifs, qu’ils soient ponctuels ou de long-terme (JOC, MRJC [voir pages 22 et 23], Animafac, ou encore Cap Berriat, pépinière d’associations grenobloise [2]). Enfin, pour un avant-goût de la création, l’association SIFE (Students in Free Enterprise) permet à des étu-

diants de mener des projets d’entreprenariat social. Et MakeSense soutient les entrepreneurs sociaux, en organisant des rencontres au cours desquelles des invités effectuent des sessions de réflexion créative. Avis aux amateurs ! David Le Doaré [1] Le site www.scop.coop recense les 13 Unions régionales de scop (Urscop). [2] www.cap-berriat.com

3 questions À... Aymeric Marmorat, 29 ans, est directeur exécutif du Sife (Students In Free Enterprise). Il promeut le développement de l’entreprenariat social. © Darnel Lindor

Pour qui veut créer dans l’ESS, de nombreux dispositifs existent afin de guider au mieux les différentes initiatives.

“Adapter le monde à ses rêves”

Que signifie pour vous être entrepreneur social ? D’abord être entrepreneur. Porter un projet et essayer de le concrétiser. C’est aussi un engagement, pour résoudre un problème, une injustice. Par exemple reculer l’âge de la dépendance des personnes âgées en proposant des activités sportives. Quel est le profil idéal pour le devenir ? Les entrepreneurs sociaux sont des bâtisseurs. Il faut avoir envie de faire bouger les choses. Et confiance en soi pour accepter les gamelles qui ne manqueront pas d’arriver ! Il n’y a aucun profil type, ce qui permet des rencontres extraordinaires – mais des compétences en gestion sont essentielles. Quels conseils donnez-vous pour se lancer ? Identifier un sujet qui passionne, se renseigner auprès d’entrepreneurs sociaux*, voire travailler avec eux**. Chercher un projet rentable, savoir demander de l’aide… Surtout, adapter le monde à ses rêves et pas l’inverse ! Propos recueillis par David Le Doaré * Mouves, entrepreneur-social.net ** Passerelles & compétences propose des missions de bénévolat ponctuelles.

Jeunes et ESS | Hors série novembre 2011 | Interdépendances

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