Hors série Interdépendances Jeunes et ESS

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témoignage

D.R.

Basile François, 22 ans, est salarié au MRJC (Mouvement rural de jeunesse chrétienne) de Guéret (Limousin). Il accompagne des jeunes de 13 à 30 ans qui souhaitent mettre en œuvre leurs idées localement

preneurs sociaux sont prompts à partager leur expérience et à présenter leurs structures. L’agence Scop’in Immo, basée à Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales, vient de quitter l’incubateur Alter’Incub et vole de ses propres ailes depuis juillet 2011. Agence immobilière dont le slogan est « Un logement pour tous », cette Scop (société coopérative et participative) s’attache à remplir sa mission (vente, location, gestion locative) sans discrimination, quelle que soit la situation de ceux qui la sollicitent.

En connaissance de cause

« Avant d’être en position pour soutenir ces projets, j’ai moi-même bénéficié des activités du MRJC, en participant à des séjours organisés, et en faisant partie du conseil d’administration local pendant trois ans. On m’a ensuite offert d’effectuer un service civique au centre de Guéret, puis, j’y suis resté en tant que salarié. A présent, j’accompagne les démarches de projets, les recherches de subventions, la gestion associative. On cherche des réponses pour et avec ceux qui se questionnent. Des équipes de jeunes se forment et se présentent au MRJC avec des idées très différentes, plus ou moins abouties. Suivant les besoins et les envies, nous discutons faisabilité, nous apportons un cadre et proposons une dynamique. Ça donne toutes sortes de résultats : l’organisation de cafés-débat sur l’éducation, une charte d’autostop participatif, la réalisation d’un film sur les universités avoisinantes pour les jeunes qui réfléchissent à leur orientation, ou encore l’organisation d’un séjour à l’étranger pour les prochaines vacances. » Recueilli par David Le Doaré

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http://limousin-mrjc.over-blog.com • www.mrjc.org

Les incubateurs d’entreprises sociales sont là pour aider une idée qui vient de germer à s’enraciner dans la réalité économique

soit par territoire, par thème (comme Andes cité plus haut), au sein d’une école, comme Antropia, les incubateurs d’entreprises sociales sont là pour aider une idée qui vient de germer à s’enraciner dans la réalité économique. Aide financière, hébergement sur site pendant la durée de création du projet, appui méthodologique et technique, les gens qui travaillent dans les incubateurs sont là pour faire d’un projet une entreprise. Sur le terrain, les entre-

Alexandra Pontès, 25 ans, gérante, et Aline Paillart instigatrice du projet, 57 ans, associées de la coopérative, peuvent compter sur l’Union régionale des Scop pour les aider. « Etre salarié de sa propre production, c’est l’avenir. Le statut de Scop permet d’avoir conscience de son travail, d’en ressentir les bénéfices directement. En contrepartie, il faut avoir l’esprit entrepreneurial et solidaire, cela demande de trouver un équilibre qui n’est pas évident pour tout le monde. Pour ma part je trouve ça passionnant », explique Aline Paillart. « Je suis arrivée au moment de la création, presque à l’issue des deux ans d’incubation. J’ai découvert le fonctionnement en Scop, les assemblées générales. En tant que gérante, je fais des propositions mais les décisions sont prises en commun avec les autres membres de la coopérative. Ce fonctionnement est motivant », complète Alexandra. Car promouvoir un monde meilleur ne dispense pas de faire vivre le projet finan-

Jeunes et ESS | Hors série novembre 2011 | Interdépendances

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