Résumé version française

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De nom breux se cteurs n’o n t pas dégagé des gains de pro d u ctivité en m esure d ’a ttire r des nouveaux tra va ille u rs, ni ceux en provenance des a utres secteurs. Les rares secteurs, com m e les TIC qui o n t a ttiré de nouveaux tra va ille u rs com pte tenu des a van tag es qu'ils pré se n ta ie n t initialem ent, ont vu l'aug m en tatio n de l’em ploi s'a cco m p a g n e r de la baisse des ré m u n é ra tio n s m oyennes. La m ajorité des filiè re s agricoles traditionnelles so n t en perte de vitesse en raison du vie illisse m en t de l’outil de production, des plantations particulièrem ent. En outre, les lacunes du systèm e de production lim itent les rendem ents qui dem eurent très faibles. C es secteurs ne sont donc plus en m esure d’app orter une source de revenu e t d’em plois suffisants dans les zones dans lesquelles elles interviennent. A contrario, les cultures de l’anacarde et du riz offrent des revenus non négligeables, qui peuvent être assimilés à des rentes, aux cultivateurs du Nord et constituent les cultures à privilégier dans cette région. Le se cte u r du cacao e t celui du café d isposen t d ’un potentie l im p o rta n t pou r g é n é re r des em plo is pour les personn es dém unies en zone rurale en a ssu ra n t une cro issa nce du revenu m oyen co n co m ita m m e n t à la réduction des inégalités, e t donc à la réduction de la pauvreté com m e cela e s t apparu entre 2002 e t 2008. Le se cte u r m inier peu t é g a le m e n t être c ré a te u r d ’em plois, de m anière d ire cte ou indirecte, à la fo is par l’aug m en tation de la production m inière grâce à l’exploitatio n des g isem ents n o u ve lle m e n t déco u ve rts e t par la tra n sfo rm a tio n des su b sta n ce s extraites. C e tte option e s t to u t à fa it enco ura gean te, à condition de v e ille r à la m ise en place des a ctivité s de soutien aux p o p u lations riverain es des m ines to u t en s u rve illa n t les risque s de d ég ra d a tio n s enviro nnem entales. Les gains de revenu ne s e ro n t e ffe ctifs q u ’à la cond ition que le se cte u r prim aire connaisse des aug m e n ta tio n s de productivité conséquen tes. L’a ccro isse m e n t de la p ro ductivité e t de la co m p é titivité passe é g a le m e n t par l’a m élioration de la q ua lité des den rée s produites. C e la aura un im pact bén éfique su r de nom breux aspe cts : l’aug m en tation des prix de vente,

l’a ccro isse m e n t des exp o rta tio n s e t in fine les revenus des agricu lteurs. La m odernisation du se cte u r ag rico le présente dès lors un double enjeu en C ôte d’ Ivoire : pa rve n ir à m oderniser ce se cte u r en le m écanisant e t en u tilisa n t de nou velles te ch n iq u e s de production (form ations, sem ences, etc.), e t préserver l'environnem ent e t les ressources naturelles. Il co n vie n t pour cela de fa c ilite r l’accès des cu ltiva te u rs aux sources de financem ent et aux savoir-faire technologiques e t aux équipem ents appropriés. La p rincipale m anne d’em plo is du secteur in dustriel est en rapport avec la transform ation des p roductio ns a g rico le s e t m inières, qui en l’état, dem eure in suffisante pour accroître s ig n ifica tive m e n t la v a le u r a joutée du secteur prim aire. P our a lle r dan s ce sens, le program m e pré sid e n tie l « V ivre E nsem ble » co nsidère que la première transformation des 300 000 tonnes de noix d’anacarde brute produites annuellement en Côte d’Ivoire et la maîtrise de la chaîne technique et commerciale, engendreraient la création de 100 000 emplois directs permanents et de plusieurs dizaines de milliards de F CFA de valeur ajoutée supplém entaire. D ’autre part, la culture du jatropha et sa transformation en biocarburant pourraient égalem ent être vecteurs d’em plois. Dans la même optique de création d’emplois dans le secondaire, le programme présidentiel considérait que dans le secteur minier, la transformation en aciers spéciaux grâce à l’électricité hydraulique procurerait à l’Etat des redevances minières (en plus des autres impôts et taxes), tandis que les mises en valeur des gisements et les investissem ents qu’elles impliquent généreraient des dizaines de milliers d’em plois. Afin de favoriser le développem ent de ce type d’activités de transformation, il faut que l’environnem ent légal et juridique soit favorable au développem ent du secteur privé comme préconisé dans le Plan national de développement. Ce n’est qu’à cette condition que de nouvelles entreprises, créatrices d’emplois, pourraient voir le jour. Il est aussi im portant que des PME puissent être développées dans ce secteur avec un apport minime de fonds, par exemple dans la transformation des denrées alimentaires.


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