HippiK numérique numéro 3

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Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu

K

Hippi

Version numérique # 3 - 03/07/2014

CHrIStoPHE LEMAIrE

« on peut compter sur moi »

Pierre Vercruysse poursuit ses rêves

< Chronique >

WISE DAN bientôt dans la légende ? < C’EST Déjà DEmain >

Dimanche

Déjeuner sur l’herbe à Maisons-Laffitte


RET ROUVEZVOSPHOT OS ,VOSPRODUI T SDÉRI VÉSETL EMAGAZ I NEHI PPI KS UR

WWW. PANORAMI C. F R


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Hippi

Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr

TOUR DE PISTE par

Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr

Eddy Eyrignoux

Symboles

Réalisation : Stéphane Désenclos

C

e troisième numéro d’Hippik est l’occasion pour nous de tirer un grand coup de chapeau à deux hommes aux caractères et aux ressources exemplaires. Christophe-Patrice Lemaire, vainqueur du Grand Prix de Saint-Cloud (sur SPIRITJIM) prouve qu’il a fini de digérer sa non prolongation de contrat avec l’écurie Aga Khan, et Pierre Vercruysse, formidable driver de NAPOLEON BAR dans le Prix de Washington, nous donnent une leçon de passion et d’exigence. Tous les deux sont des grands champions, qui ont déjà beaucoup, beaucoup gagné, et qui continuent à en vouloir toujours plus. Animés par la passion, le goût de la compétition, l’envie profonde de repousser leurs limites et de continuer de gagner. Tous les deux pourraient être les

Ont participé à ce numéro : Guy Mislin, Ludovic Vrac, Allison Nicolleau,Sylvain Dupuis, Jérémy Kinot Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

symboles de ce qui nous motive chaque semaine pour faire ce magazine, qui va aller en s’améliorant, numéro après numéro. Ce sont des hommes au dessus des courses. Au dessus des paris, des cotes et des pronostics. Des hommes disponibles quand ils lâchent les rênes. Des sportifs de haut niveau qui disparaissent trop souvent derrière le nom d’un cheval ou d’une jument. Dans le monde des courses, ce ne sont pas les vedettes, et ils le savent. Notre intérêt, notre passion pour les exploits de TREVE, CIRRUS DES AIGLES, ou d’autres encore, ne doit pas nous empêcher de nous intéresser à eux. N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vos photos, crier votre bonheur ou pousser un coup de gueule, en écrivant à redaction@hippik-mag.fr.

En cadence !

Jour de courses à Kempton (Angleterre)

Hippik # 3

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< ZOOM >

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NAPOLEON BAR et Pierre Vercruysse volent littéralement vers la victoire dans le Prix Washington (voir notre article pages 16 et 17).

< SOMMAIRE > C’est déjà demain

D.R.

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Maisons-Laffitte, quand les courses sont un art...

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Entretien exclusif

C. Lemaire : « On peut compter sur moi »

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On y était

Saint-Cloud : SPIRITJIM prend son billet pour l’Arc < ET AUSSI >

Hippik # 3

P.10 : Guy Mislin en liberté P.14 : Irish Derby P.15 : la chronique d’Allison P.16 : NAPOLEON BAR, le guerrier P.18 : l’actu hippik P.22 : Histoire

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< C’EST DéJà DEMAIN >

MAISONS-LAFFITTE

Le bonheur est

INTELLO (O. Peslier) s’impose dans  le Messidor 2013.

Depuis dix huit ans maintenant, France Galop et la Ville de Maisons-Laffitte organisent le premier dimanche de juillet une réunion placée sous le thème du « Déjeuner sur l'herbe ». Soleil (espéronsle!), verdure, pique nique, grillades, guinguette, animations, et courses de pur-sang : tous à Maisons ce dimanche !

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uel  magnifique  hommage rendu  au  célèbre  peintre Edouard Manet (1832-1883) l'un des pères de l'impressionnisme ! Le déjeuner sur l'herbe est une réalité  sur  l'hippodrome  des  bords  de Seine puisque si le soleil veut bien percer  les  nuages  (le  week-end  s'annonce  pluvieux  sur  la  région parisienne, mais gageons que France Galop et la Ville de Maisons auront prévu de grandes tentes sur la pelouse  centrale),  il  sera  possible  de s'adonner au farniente, de pique niquer en famille ou entre amis, d'admirer les artistes de rue, les peintres en

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plein concours sur le thème du cheval, de se promener parmi les ateliers ludiques et créatifs et de profiter de plein d'animations pour les enfants, qui iront à la découverte des chevaux ou partiront en promenade à dos de poney. UN MESSIDOR EN PETIT COMITE... Bref, un après-midi champêtre qui ravira  les  amateurs  de  chevaux  de course, de peinture et de plein air. Détente, convivialité, et fête du cheval  : autant de raisons de venir nombreux passer un après-midi inoubliable dans

la Cité du cheval ! Le programme de la réunion ce dimanche à Maisons-Laffitte sera dominé par le Prix Messidor, un groupe III disputé sur les 1600m de la superbe ligne droite de l'hippodrome, et réservé aux 3 ans et plus. L'an dernier, le récent vainqueur du JockeyClub, le Wertheimer INTELLO, revenu sur le mile, avait surclassé ses adversaires dans ce Prix Messidor. Il  est  dommage  que  cette  belle course, qui a souvent servi de préparatoire au Prix Jacques Le Marois, n'ait  réuni  qu'un  lot  maigrelet,  et aucun  3  ans  au  départ.  Il  faut  dire que le Messidor souffre de la concur-

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t dans le pré ! rence du Prix de la Porte Maillot, disputé samedi à Longchamp (voir encadré ci-dessous)...  Le favori devrait être MATORIO, 2ème de SOMMERABEND dans le Prix du Muguet. Il aura comme  adversaires  l'Anglais  GRAPHIC, 2ème de FRENCH NAVY dans les  Diomed  Stakes  (groupe  III)  à Epsom, MARKET SHARE, 5ème du Prix Bertrand  Du  Breuil  à  Chantilly,  PILOTE, 6ème ce jour-là, et LINE DRUMMER, qui reste sur un succès sur le parcours dans un lot moyen...  PRIX AMANDINE : UN LOT DE QUALITE Le  Prix  Amandine  sera  l'autre épreuve majeure de la réunion. Listed sur 1400m ligne droite,  cette épreuve réservée aux pouliches de 3  ans,  va  réunir  un  lot  très  bien composé  (elles  étaient  encore onze engagées après le forfait de jeudi), avec notamment les deux représentantes  de  l'écurie  Guy  Pariente, STORMYRA, entrainé par le local  Jean-Pierre  Gallorini,  et  ULTRADARGENT  (Yannick  Fouin). EYEFUL,  4ème du  Prix  Marchand d'Or, et l'Anglaise MIDNITE ANGEL, supplémentée  par  Richard  Hannon, qui n'a pas l'habitude de faire traverser  le  Channel  pour  rien  à ses pensionnaires, seront à suivre. PASSION  BLANCHE,  AMY  ERIA, SEA  FRONT,  GRACEFUL  GRIT, FRESLES,  DANCING  SANDS, FETAN  JOA  et  THIS  TIME  étaient toujours  engagées  jeudi  dans  ce Prix Amandine.... Une course B pour poulains de 3 ans sur le mile, corde à gauche, et

le gros handicap du jour, le Prix de la  Ville  de  Maisons-Laffitte,  sur 3100m  pour  4  ans  et  plus,  devraient également assurer le spectacle  en  ce  dimanche  festif  à Maisons-Laffitte, en attendant d'autres très belles échéances à venir, les  Prix  Eugène  Adam  (groupe  II pour  3  ans,  2000m)  et    Robert Papin,(groupe II, 1100m LD) pour les bolides de 2 ans, le 20 juillet.

2ème de SOMMERABEND dans le Prix du Muguet, MATORIO faisait figure de favori pour succéder à INTELLO dans le Prix Messidor.

Concurrence Longchamp-Maison-Laffitte

D.R.

Le calendrier des courses est ainsi fait que deux groupes III pour milers vont se faire concurrence en vingt quatre heures ! Samedi sur le toboggan des 1400m de Longchamp va se disputer le Prix de la Porte Maillot et le lendemain ce sera le tour du Prix Messidor sur le mile en ligne droite de Maisons-Laffitte... Du coup, pour les entraîneurs, il faut choisir et forcément, l'une des deux épreuves va souffrir de cette concurrence mal venue. Le Prix Messidor en a pâti puisqu'il ne réunira que cinq partants...  Samedi à Longchamp,  ils devraient être huit au départ (sauf nouveaux forfaits vendredi) parmi lesquels les quatre premiers du Prix du Palais Royal disputé le 30 mai dernier, à savoir AMERICAN DEVIL, qui reste sur une 5ème place à Ascot dans le Diamond Jubilee Stakes  (1200m), mais grand spécialiste de Longchamp, où il a obtenu trois succès d'affilée, l'Allemand  SOMMERABEND, vainqueur du Prix du Muguet et 2ème fin mai du premier cité, BAMYIAN, 3ème, et COMPLIMENTOR, 4ème. L'incisive VORDA est aussi de la fête.  LITTLE BIG SHOT, son compagnon d'écurie, DESERT BLANC et SO LONG MALPIC complètent le plateau.

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< enTReTIen exCLUSIF >

Christophe Lem Six mois après avoir été remplacé chez l’Aga Khan par Christophe Soumillon, Christophe-Patrice Lemaire a remporté avec brio le Grand Prix de Saint-Cloud (sur SPIRITJIM). Une victoire qui marque son retour au premier plan et prouve qu’il a du caractère.

« On peut compter sur C

hristophe, la victoire dans le Grand Prix de Saint-Cloud arrive au bon moment pour

toi… (Songeur…) Oui, j’ai connu un début d’année un peu compliqué et je suis vraiment très heureux d’avoir gagné cette course. Finalement, elle est venue ponctuer une bonne série. Ça faisait deux ou trois semaines que j’étais bien, je gagnais des courses… C’est le fruit de beaucoup de travail. Oubliée la rupture de contrat avec l’Aga Khan ?

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Ce n’est jamais quelque chose de facile à vivre, car finalement, cela reste un échec. Tu as une explication justement à cet « échec » comme tu le dis ? Je ne tiens pas à revenir sur les circonstances précises de cette séparation… d’abord parce que cela reste confidentiel. Chacun à sa version des faits. Ils ont la leur et j’ai la mienne. Mais je respecte leur décision, je respecte leur position. C’est la vie. Ce n’est quand même pas la mort, j’ai réussi à m’en remettre.

Oui, mais cela n’a pas toujours été très facile pour toi ces derniers mois… Mais ça, je m’y attendais. Tu ne perds pas un tel contrat comme ça. Il faut recommencer à convaincre les propriétaires, les entraineurs… Je suis redevenu disponible pour monter des chevaux que je n’avais plus l’habitude de monter. Mais d’autres jockeys sont déjà en place et il ne faut pas croire que tout va arriver comme ça, du jour au lendemain. Psychologiquement, cela a été dif-

ficile à vivre ? C’est forcément une grosse déception, mais je suis toujours resté très bien entouré (ndlr : il travaille toujours avec Hélène Barbe qui est son agent depuis de longues années). J’ai eu la chance que des gens croient en moi et aient envie de me faire confiance, comme Fabrice Chappet ou Mathieu Boutin par exemple, que je remercie. Après, il fallait recréer une dynamique, à force de travail, pour retrouver des bons chevaux et recommencer à ga-

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maire

forcément moins quand vous êtes sous contrat avec une écurie. J’ai aussi vu des gens contents de voir que j’étais de nouveau « libre », me dire qu’ils appréciaient mon travail et qu’ils souhaitaient me confier leurs chevaux Ces derniers mois, tu as tout de même dû convaincre de nouveau… Forcément, tu repars un peu de zéro. Ce n’est pas facile de retrouver des bons chevaux pour gagner. Je le répète, cela ne se fait pas du jour au lendemain, ça prend du temps, à force de travail et de relationnel. en gagnant le Grand Prix de SaintCloud, j’ai prouvé que l’on pouvait me faire confiance. Que j’étais prêt pour des Groupe 1. Tout cela pourrait t’amener vers l’Arc, avec SPIRITJIM encore ? Pourquoi pas, oui… C’est une course que tous les jockeys ont envie de courir (ndlr : Christophe l’a couru 5 fois, avec une deuxième place en 2005). A Saint-Cloud, j’ai monté SPIRITJIM parce que Christophe Soumillon ne pouvait pas le monter ce jour-là. Ce sera peut-être le cas encore en octobre prochain… Mais la route est encore longue d’ici là, il peut se passer plein de choses. Gagner l’Arc cette année tout particulièrement, avouons que ce serait incroyable ? (Sourire) C’est clair que ce serait exceptionnel. Mais comme je le disais, cette course est encore loin. Gagner

l’Arc, c’est toujours exceptionnel, mais cette année particulièrement, ce serait énorme. Cet épisode avec l’écurie Aga Khan rend ton parcours encore plus atypique… Dès le départ, pour monter en plat, toi le fils de jockey d’obstacle, tu n’as pas suivi une route toute droite… Au départ, mes parents tenaient à ce que je fasse des études « normales ». J’ai d’abord obtenu mon bac (ndlr : littéraire) et après seulement, ils m’ont dit : maintenant, tu fais ce que tu veux… en fait, depuis tout le temps, je ne me voyais pas devenir autre chose que jockey… De plat… Au départ bien sûr, je suivais mon père, donc j’ai commencé par faire de l’obstacle, mais très vite, j’ai été attiré par le plat. J’ai suivi la filière des « gentlemen-riders ». Pendant deux ans, j’ai évolué dans les rangs amateurs, puis j’ai été autorisé à participer aux épreuves pour professionnels. 15 ans plus tard, tu es toujours là, plus que jamais disponible pour gagner des grandes courses... Après tout ce qui s’est passé. Ces derniers mois pas toujours évidents à vivre, j’ai prouvé qu’on pouvait compter sur moi.

« Allez les Bleus ! »

Véritable fan de foot (« ça change des courses »), Christophe n’a pratiquement manqué aucun match de la Coupe du Monde. « On a la chance que ce soit au Brésil, donc les matchs ont lieu en fin de journée, voire tard le soir », explique le jockey qui a apprécié le spectacle. « C’est une des plus belles Coupes du Monde, avec du spectacle. Même si certaines équipes n’ont pas tenu leur rang, comme le Portugal, l’Italie ou l’Angleterre, on a assisté à l’émergence de nouvelles nations, comme le Costa Rica, ou le Chili et les etats-Unis, qu’on ne connaissait pas trop ». Premier supporter des Bleus, Christophe croyait en l’exploit contre l’Allemagne. « Plus que jamais, allez les Bleus ! » n’a-t-il pu s’empêcher de crier.

Propos recueillis par Stéphane Désenclos

« Je m’attendais à ces difficultés. On ne perd pas un tel contrat comme ça... Il faut recommencer à convaincre les propriétaires, les entraîneurs. Les places sont prises »

moi » gner. Redevenir free lance, cela t’a forcé à changer tes habitudes, à te remettre davantage au travail… appréhender les courses d’une manière différente ? Pas particulièrement. Je ne pense pas avoir eu à changer grand chose. Ce qui change surtout, c’est au niveau du relationnel… Il faut se rapprocher des propriétaires, beaucoup plus communiquer, s’investir au près des uns et des autres. Le genre de chose que vous faites

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< Guy Mislin EN LIbERTé. >

Journaliste professionnel, disciple du regretté André Théron avec lequel il était très lié, Guy Mislin n'a cessé depuis plus de quarante ans, même si sa carrière l'a quelques fois éloigné des hippodromes, de nourrir une immense passion pour les chevaux de course. Cette passion, il vous la fait partager. HIPPIK lui a donné carte blanche

ça bouge pour le Jockey-Club Depuis un peu plus de deux ans, avant ou après le Prix du Jockey-Club, la polémique au sujet du raccourcissement de cette prestigieuse épreuve resurgit. Il y a 3 semaines, j’avais moi-même alimenté la polémique ici-même. Il faut dire que la réforme, entrée en vigueur en 2005, assortie d'un tripatouillage du programme classique, ne fait guère l'unanimité dans le microcosme. Les éleveurs, notamment, sont inquiets. Aujourd’hui, certains se mobilisent sous la forme d’une pétition .

I

ls sont inquiets, voire irrités, et ils le disent. Un groupe d'éleveurs a ainsi lancé une pétition qu'ils entendent envoyer à France Galop pour réclamer le retour au « vrai Jockey-Club ». Dans le numéro 1 de notre magazine, je rappelai dans l'article intitulé « Remettre à plat le programme classique français », que nous étions quelques uns à avoir tiré la sonnette d'alarme il y a deux ans. A la suite de certains articles parus en 2012, juste avant la victoire de SAONOIS à l'issue d'une course de stock-cars dont il avait su s'extirper avec brio, certains entraîneurs, jockeys, propriétaires s'étaient manifestés en faveur d'un retour aux 2400m, plus sélectifs et favorisant les meilleurs chevaux au départ, les plus aptes à tenir la distance classique. Or, le JockeyClub est devenu une course pour milers, voire milers provisoirement allongés... Un sondage effectué à l'époque par « Paris Turf » et la chaîne « Equidia » confirmait largement ce souhait puisque 97% des internautes interrogés se prononçaient pour un retour aux 2400m. Cela n'a pas ému plus que cela l'Institution... Cette année encore des voix de professionnels renommés se sont élevées pour fustiger la réforme « inventée » par Edouard de Rothschild laquelle, assortie d'une modification hasardeuse du programme classique pour les poulains de 3 ans, « met en péril la crédibilité de notre filière classique à l'échelon international », affirme la pétition des éleveurs, qui déplorent la perte de certaines courses majeures, comme le Prix Lupin par exemple, et la rétrogradation d'autres épreuves, à l'image du Prix Noailles passé de groupe II à groupe III... Et ce n'est peut-être pas fini. LA MENACE PLANE...

Dans une interview publiée dans « Paris Turf » la veille du Jockey-Club 2014, Freddy Head estimait que la réforme entrée en vigueur en 2005 était « la plus grande stupidité des courses françaises (…). On se demande ce qu'ils veulent : une course de champions où le meilleur gagne ou un quinté de plus. Le résultat est qu'un jour, le Jockey-Club sera rétrogradé en groupe II ». Ce que nous écrivions déjà il y a deux ans. En dix éditions, le Jockey-Club n'a fourni qu'un seul 3 ans vainqueur de l'Arc, HURRICANE RUN. Ce dernier est fils de MONTJEU, vainqueur de l'ancien Jockey-Club et de l'Arc de Triomphe en 1999. MONTJEU est désormais étalon en Irlande à Coolmore, où il côtoie un autre énorme crack, GALILEO. Est-ce un hasard si ces deux étalons ont produit des dizaines et des dizaines de chevaux de groupes, dont plusieurs vainqueurs de derbies ? La mère d'HURRICANE RUN, HOLD ON est par l'étalon allemand SURUMU. Que constate-t-on depuis une dizaine d'années ? Que les chevaux qui brillent dans l'Arc de Triomphe (n'en déplaise à certains, l'Arc est tout de même le nec plus ultra pour un futur étalon et il se prépare d'abord et avant tout sur 2400m dès le printemps),

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sont issus des élevages britanniques, allemands ou japonais ! PROFITER DE LA DELOCALISATION DE L'ARC Le drame de la France, et ce, dans tous les domaines, c'est que notre pays se complaît à cultiver les exceptions et se prend souvent pour le nombril du monde. Si tous les autres grandes nations hippiques n'oseront jamais toucher à leurs derbies, il doit tout de même y avoir de bonnes raisons ! Au risque de se répéter, comment expliquer que l'automne dernier, aucun des trois premiers chevaux à l'arrivée du Jockey-Club n'était au départ du Prix Niel, groupe II sur 2400m, passage quasi obligé pour préparer l'Arc ? Comment expliquer que le seul autre 3 ans entraîné en France vainqueur de l'Arc, RAIL LINK, n'ait pas couru le Jockey-Club, préférant s'aguerrir sur la distance classique ? Il est grand temps que France Galop se penche sur une refonte du programme classique. L'Institution ne pourrait-elle pas profiter de la délocalisation de l'Arc à Chantilly en 2016, pour rendre au Jockey-Club sa vraie distance ? Ce qui permettrait aux 3 ans de se familiariser avec le parcours de la grande épreuve d'octobre. A moins qu'un esprit illuminé décide que l'Arc de Triomphe doit aussi se courir sur... 2100m et sur une piste en sable fibré !

Le Prix du Jockey-Club doit-il repasser sur 2400m ? De plus en plus de personnes s’interrogent...

Guy MISLIN

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< ON Y éTAIT >

SPIRITJIM a son

Mais jusqu'où va donc aller SPIRITJIM ? « Jusqu'à l'Arc de Triomphe ! », a jubilé Pascal Bary, son mentor, les yeux brillants après le succès du fils de GALILEO, dimanche dernier, dans un Grand Prix de SaintCloud au scénario inattendu !

On retiendra aussi de ce Grand Prix l'extraordinaire réussite du crackétalon GALILEO, qui signait le jumelé gagnant à Saint-Cloud après avoir placé trois de ses fils aux trois premières places de l'Irish Derby !

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A

u départ de ce Grand Prix de Saint-Cloud qui a vu s'illustrer dans le passé bien des champions authentiques, ils n'étaient que sept. Comme on aime à le dire souvent : la qualité primait la quantité... Il restait tout de même à l'entrée dans les stalles deux vainqueurs de groupes 1, appartenant tous deux d'ailleurs au Prince Khalid Abdullah, le 4 ans FLINTSHIRE (Grand Prix de Paris 2013), monté par Maxime Guyon, et le 5 ans NOBLE MISSION (Tattersalls Irish Gold Cup 2014) confié à l'Anglais James Doyle, et entraîné par Lady Cecil. Face à ce tandem redoutable, les autres protagonistes du Grand Prix ne se faisaient guère d'illusions, la plupart courant pour un accessit. Un paramètre était cependant à prendre en considération en ce dimanche d'été francilien fortement arrosé : l'état du terrain. Forcément très souple, bien que noté « bon souple ». Il y a quelques mois de cela, un premier dimanche d'octobre à Longchamp, le 3 ans FLINTSHIRE signalé comme l'un des

candidats sérieux à la victoire dans l'Arc, s'était « noyé » pour terminer 8ème seulement. Parti pourtant chaud favori du Grand Prix de Saint-Cloud, après sa très bonne deuxième place de la Coronation Cup à Epsom derrière CIRRUS DES AIGLES, le fils de RAIL LINK n'a jamais fait illusion.... Si la piste n'est pas un billard, le protégé d'André Fabre n'a pas ses aises c'est le moins qu'on puisse dire. UNE FORMIDABLE PROGRESSION Son compagnon de couleurs, lui, a de suite pris les choses en mains. Cheval dur, tenace, il mena le peloton à bonne allure, et à l'entrée de la ligne droite, son jockey le lançait vers un succès qui semblait lui tendre les bras sans problème. Sauf qu'à une centaine de mètres du poteau, NOBLE MISSION a raccourci son action... Surgissait alors SPIRITJIM à sa droite, empoigné par un Christophe Lemaire des grands jours et l'élève de Pascal Bary allait souffler la victoire à l'Anglais ! Finissant très fort également, la jument SIL-

JAN'S SAGA,récente lauréate du Prix Corrida, à l'aise dans ce terrain, prenait une superbe 3ème place devant l'Aga Khan NARNIYN, qui n'a visiblement pas tenu les 2400m, alors que FLINTSHIRE devait se contenter de la 5ème place... Ce Grand Prix de Saint-Cloud allait consacrer un cheval en plein épanouissement, invaincu cette année et qui a franchi les échelons avec une belle progression : une listed (le Prix Lord Seymour), un groupe III (le Prix d'Hédouville), un groupe II (le Grand Prix de Chantilly, de bout en bout!) et maintenant un groupe I ! « Au départ, on courait surtout pour la deuxième place, avouait Pascal Bary, mais SPIRITJIM est un super cheval ! » En tout cas, le lauréat a mis en lumière le haras des Sablonnets où il est né et récompensé la détermination de son propriétaire Jean-Michel Hégésippe qui l'a acquis aux ventes Arqana pour 310.000 euros ! Désormais, tous les rêves sont permis. SPIRITJIM a gagné haut la main son billet pour l'Arc de Triomphe. On retiendra aussi de ce Grand Prix

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billet pour l’Arc ! l'extraordinaire réussite du crack-étalon GALILEO, qui signait le jumelé gagnant à Saint-Cloud après avoir placé trois de ses fils aux trois premières places de l'Irish Derby ! Le champion de Coolmore a déjà engendré plus d'une centaine de vainqueurs de groupes ! BEHESHT ET DOLNIYA CONFIRMENT L'écurie Aga Khan a pu se consoler de l'échec de NARNIYN dans le Grand Prix en signant deux très beaux succès dimanche au Val d'Or. Dans le Prix Sea Bird, une course A sur 2400m, BEHESHT est venu dominer dans la ligne droite son leader ASHKAND, qui terminait pourtant bon deuxième ! Le premier est fils de SEA THE STARS, le second fils de SINNDAR... Dans le groupe II Prix de Malleret, la favorite, DOLNIYA, a encore franchi un palier en s'imposant sans jamais avoir été bousculée par Christophe Soumillon devant la lauréate du Prix de Royaumont, SAVANNE, et LAVENDER LANE. INDONESIENNE qui découvrait les 2400m se classait 4ème. Guy MISLIN

Pascal Bary félicite Christophe Lemaire et peut rêver du meilleur pour SPIRITJIM.

Doublé pour l’écurie Aga Khan dans le Prix Sea Bird.

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< ON Y éTAIT >

Après Epsom, l’Irish Derby !

AUSTRALIA encore mieux sur 2000 m ?

Photo : Alan Crowhurst/Getty Images

Quand on a pour parents deux anciens vainqueurs de l'Irish Derby (GALILEO en 2001) et des Irish Oaks (OUIJA BOARD en 2004), on ne peut pas faire autrement que de les imiter. Et c'est ce qu'a fait l'incroyable AUSTRALIA, dans un canter, en s'imposant au Curragh, trois semaines après s'être imposé dans le derby d'Epsom !

L

'Irish derby, disputé samedi dernier sur l'hippodrome du Curragh, n'a finalement réuni que cinq partants, trois d'entre eux étant entraînés par Aidan O'Brien ! Autant dire que le derby irlandais ne pouvait guère échapper au sorcier de Ballydoyle qui avait jeté son dévolu sur cette épreuve pour son champion AUSTRALIA, lequel venait de causer une très forte impression en remportant à l'issue d'un finish exceptionnel le derby d'Epsom devant KINGSTON HILL, qui semblait pourtant avoir les choses bien en mains à mi-ligne droite ! Maintenu en troisième position à distance des deux animateurs, ses compagnons de box KINGFISHER et ORCHESTRA, AUSTRALIA a été lancé par Joseph O'Brien quand il l'a voulu et le fils de GALILEO, comme s'il était à l'entraînement, les a « enrhumés » pour s'imposer avec une facilité dérisoire. Aidan O'Brien, ravi, remportait là son 11ème Irish Derby, et réalisait même un formidable triplé puisque ses trois pensionnaires

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(trois fils de GALILEO !) ont pris les trois premières places ! LES IRISH CHAMPION'S STAKES EN SEPTEMBRE ! Quant au duel tant attendu avec KINGSTON HILL, 2ème à Epsom, il n'a pas eu lieu car Roger Varian, son entraîneur, a déclaré forfait pour le rival d'AUSTRALIA en raison de l'état du terrain au Curragh, jugé trop ferme... Aidan O'Brien, on le sait, n'a pas son pareil pour brouiller les pistes. Dans un premier temps, après le succès d'AUSTRALIA à Epsom, la tenue du cheval ne faisant aucun doute, il envisageait une possible participation aux King George VI and Queen Elisabeth Stakes le 26 juillet à Ascot et surtout à l'Arc de Triomphe début octobre. Ses déclarations samedi dernier après la victoire ridicule de facilité de son crack ont jeté un certain trouble... « Je trouve étonnant qu'AUSTRALIAsoit aussi à l'aise sur 2400m, commenta-t-il. Je pense pourtant qu'il sera encore bien mieux sur 2000m ! »

Sous-entendu, le fils de GALILEO serait un lauréat en puissance des futures Champion's Stakes en novembre ! A la question de savoir si le poulain pourrait auparavant disputer les Qipco Irish Champion's Stakes, le 13 septembre à Leopardstown, O'Brien a répondu : « Je crois qu'il est fait pour cette course ». On en saura un peu plus dans les semaines à venir sur le véritable programme d'AUSTRALIA, mais il serait vraiment dommage que le double derby-winner ne vienne pas disputer l'Arc de Triomphe, choisissant de briller sur la distance intermédiaire... Encore que rien n'interdirait au fils de GALILEO d'alterner 2000 et 2400m. Avec son mentor, il faut, en effet, s'attendre à tout ! THISTLE BIRD DOMINE LES PRETTY POLLY STAKES

groupe 1 Pretty Polly Stakes (2000m), grâce à une belle accélération dans la ligne droite. Elle devance l'estimée O'Brien VENUS DE MILO, JUST THE JUDGE et AMBIVALENT. La lauréate était montée par George Baker en remplacement de son habituel jockey, James Doyle, retenu pour conduire NOBLE MISSION, 2ème du Grand Prix de Saint-Cloud. George Baker a pu ainsi savourer le deuxième groupe 1 de sa carrière. Les deux groupes III inscrits au programme du Curragh dimanche allaient consoler l'inévitable Aidan O'Brien, vainqueur avec I AM BEAUTIFUL et ERNEST HEMINGWAY, ses deux autres pensionnaires GLENEAGLES et MEKONG RIVER complétant la formidable moisson réalisée par le maître irlandais au Curragh ! G.M.

On attendait AMBIVALENT...mais on a surtout vu THISTLE BIRD ! La pensionnaire de Roger Charlton s'est, en effet, facilement imposée dans le

Hippik # 3


< LA CHRONIQUE D’ALLISON > « Impossible de voir alors en cet animal musculeux, débordé et à court de souffle, un symbole de la nation américaine. Et pourtant... »

WISE DAN DANS LA LéGENDE ?

L

Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

Hippik # 3

e 06 novembre 2010, sur l'hippodrome de Churchill downs, une carcasse blonde, éclatée comme un buffle, s'arrachait sur le dirt, refusant l’envol de tout espoir. Il avait couru offensif, il avait soutenu l'acharnement de ses frères, avant de lâcher prise, incapable de promettre plus. WISE DAN achevait sa course à la corde, remonté par une concurrence dynamique et pleine de ressource, et terminait bon sixième, exposant son malaise sur le parcours rapide de la Breeders' Cup Sprint. Impossible de voir alors en cet animal musculeux, débordé et à court de souffle, un symbole de la nation américaine. Et pourtant, WISE DAN se révéla. Pas sur le sprint, ni sur le dirt, non, sur l'atypique surface verte communément appelée pelouse, caressante sous les sabots du cheval, et en écho avec les prairies de son enfance. Parvenant à y prendre un appui prodigieux, le poulain s'y montrera suprême, et invincible. Seulement quatrième du confirmé GIO PONTI, dans sa première tentative au plus haut niveau sur le Turf, il ne se laissera plus rejoindre par la suite, s'adjugeant par cinq longueurs le Fourstardave Handicap de Saratoga, groupe 2, avant de marquer l'histoire de son fer inoxydable. Il remporte son premier groupe 1 sur la pelouse en s'octroyant les Woodbine Mile Stakes canadiens de plus de trois longueurs, puis les Shadwell Turf Mile Stakes de Keeneland. Il est prêt pour une revanche. Engagé dans la Breeders' Cup Mile 2012, WISE DAN explose la concurrence de ses foulées pesantes et destructrices. ANIMAL KINGDOM, l'aventurier, est second, les spécialistes européens EXCELEBRATION et MOONLIGHT CLOUD se retrouvent horschamp. De retour à six ans, l'animal est un phénomène adulé. Pour sa rentrée, il s'assure la victoire d'une longueur dans les Maker's 46 Mile

Stakes de Keeneland, puis retrouve Churchill downs pour y épingler les Woodford Reserve Classic Stakes de plus de quatre longueurs. Enchaînant avec deux victoires de groupes 2, WISE DAN garde son sceptre au Canada, échoue face à SILVER MAX lors d'un bref retour sur les surfaces poreuses, et retourne à Santa Anita pour confirmer son titre dans la Breeders' Cup. Guère plus d'une longueur ne le sépare de ZA APPROVAL, mais le champion anglais OLYMPIC GLORY n'est que neuvième. Cette année, WISE DAN a atteint l'âge difficile des sept ans, et n'a rien perdu de son talent. L'animal commence son année sans fantaisie, et s'adjuge les mêmes groupes 1 qu'en début de saison dernière, totalisant dix succès dans les groupes 1, dont neuf sur la surface qui lui est chère. Mi-mai, quelques jours après sa dernière victoire obtenue d'une tête face à SEEK AGAIN, dont le talent fut exposé au grand jour dans l'Hollywood Derby Turf, WISE DAN fut victime de coliques douloureuses et dut être opéré. L'attente et la peur légitime mobilisèrent un monde de passionnés qui lui témoignèrent de toute part leur amour, lui apportant espoir. Depuis quelques jours déjà, WISE DAN a repris l'entraînement, sous la tutelle de son fidèle observateur Charles LoPresti. Doucement, mais avec assurance. Avec en ligne de mire, déjà, le mois de novembre et sa fabuleuse Breeders' Cup Mile, pour une envolée mythique d'un couple devenu indissociable, le féroce entre les doigts du grand John Velazquez. Il pourrait y rejoindre nos légendes MIESQUE et GOLDIKOVA dans l'obtention d'un troisième titre. Lui qui, débutant en course à seulement trois ans, s'était imposé sur la Polytrack, le dirt, la Tapeta, et surtout sur la pelouse, véritable phénomène énigmatique du circuit américain.

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< L’eSSeNTIeL dU TROT >

NAPOLéON BAR, B

is répétita pour l’italien NAPOLÉON BAR qui s’adjuge le Prix de Washington Gr2 deux semaines après avoir remporté sur l’anneau de Soisy le Prix de New york Gr2. Cette victoire est aussi et surtout celle d’un driver de grand talent Pierre Vercruysse*. Il n’a pas son pareil pour tirer la quintessence des chevaux qui lui sont confiés. Les adversaires du Prix de New York n’étaient pas du calibre de ceux du Washington. Surtout il y avait un UNIVeRS dU PAN auréolé et consacré champion de vitesse en Scandinavie. dans cette liste, on retrouvait PASCIA’LeST qui n’avait pas jailli malgré un parcours de rêve 15 jours plus tôt, ROI dU LUPIN et RAPIde LeBeL complétaient la liste des chevaux les plus en vue. Pierre Vercruysse a une nouvelle fois démontré sa capacité à faire du train tout en gardant une petite poire pour la soif. Véloce derrière la voiture, NAPOLÉON BAR a pris la tête du peloton rapidement suivi par PASCIA’LeST dans son dos. UNIVeRS dU PAN, mal logé avec son 7 devait être repris et trouvait le dos providentiel de ROI dU LUPIN. en face, le petit peloton sous la conduite du fils de VAReNNe se regroupait un peu avant que le wagon de deux emmené par Anthony Barrier mette la pression sur le leader. Pierre Vercruysse, tout en contrôle, gardait ses adversaires en respect tout en laissant bien au chaud Franck Nivard avec Pierre Levesque le long du rail. La ligne droite serait donc l’explication entre ces cinq-là, les autres dont RAPIde LeBeL étant déjà battus. À mi-ligne droite NAPOLÉON BAR se mettait à plat ventre. PASCIA ‘LeST, cette fois plus batailleur, parvennait à lui donner toute une réplique tandis qu’UNIVeRS dU PAN plafonnait. Son mentor dira, quelques minutes plus tard, que le fils de KeNYA dU PONT était défraîchi après son aventure scandinave. ROI dU LUPIN qui avait mis la pression abdiquait lui aussi et c’est RU de L’AIROU toujours aussi vaillant qui complétait le trio de ce Prix de Washington. Pierre Vercruysse empoignait NAPOLÉON BAR et résistait jusqu’au poteau à PASCIA’LeST. L’italien démontrait ainsi sa capacité à se surpasser pour rester le roi de la vitesse sur l’hippodrome d’enghien. Ludovic Vrac *depuis le 1er janvier 2014, 461 courses 42 victoires et 80 places pour un total de gains de 2 014 520 euros

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le guerrier

Pierre Vercruysse : « Tant que j’aurais la passion » Pierre, pour commencer, un mot sur votre victoire dans le Prix de Washington… J’étais beaucoup plus confiant avec cette course que dans le prix de New York . Nous avions tout pour nous. Le tirage, avec le n°3 qui est le meilleur numéro à enghien et des concurrents principaux diminués. UNIVeRS dU PAN revenait d’Oslo et même si il a brillamment gagné, je connais bien cette piste qui est la pire dans les pays nordique. Courir à Oslo, c’est un enterrement de première classe… A 51 ans, vous êtes toujours au top, vous avez pratiquement tout gagné, qu’est-ce qui vous pousse à continuer ? Remporter enfin le Prix d’Amérique ? C’est une très belle course que je veux gagner, oui. Quand on l’a couru, plusieurs fois, on sait que c’est une course extraordinaire à gagner. C’est un objectif, mais ce n’est pas le seul. Il y a beaucoup de belles courses en France ou à l’étranger que je n’ai pas gagnées. Notamment l’elitloppet, en Suède, une très belle course. Vous avez déjà fixé le moment où vous allez arrêter ? Aujourd’hui, c’est la passion qui m’habite. J’aime les aéroports, les gares… Le jour où mon sac sera trop lourd, où je ne courrais plus entre deux quais, là je m’arrêterais. dès que je le sentirais, j’arrêterais avant de faire la saison de trop. Je suis un compétiteur, j’aime gagner. et je suis trop orgueilleux pour continuer sans avoir pour objectif de gagner. Il n’y a rien de plus beau que de s’arrêter après une victoire. Avoir une fin de carrière à la dominique Bœuf… Et si les résultats ne sont plus là avant que la passion ne s’en aille ? Tout est lié. Que ce soit Bazire, un apprenti ou moi, quand on ne gagne pas, on a « la gueule dans le cul ». On sait qu’on a raté quelque chose. On n’est pas content de notre journée, il n’y a pas de plaisir. Recueillis par S.D.

Le TOP 10 des drivers de puis le 1er janvier 2014* Driver Jean Michel Bazire eric Raffin Franck Nivard Pierre Vercruysse Matthieu Abrivard Yannick Alain Briand Christophe Martens Franck Ouvrie Joseph Verbeeck david Thomain

Gains 3 550 700 3 020 480 2 962 270 2 014 520 1 525 500 1 389 050 1 122 520 1 109 430 1 090 550 1 075 270

C. 504 542 562 461 458 417 292 245 234 307

V. 118 73 73 42 47 88 42 21 30 33

Pl. 94 121 130 80 87 99 64 50 38 46

Pl. (2-7) 189 261 282 222 23 177 124 112 112 123

*Arrêté au 30 juin

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< L’ACTU HIPPIK >

D.R.

USA : UNTAPABLE impressionne !

La pouliche de 3 ans UNTAPABLE, brillante lauréate des Kentucky Oaks a de nouveau causé une énorme impression en enlevant le fameux Mother Goose Stakes (groupe 1). L'élève de Steve Asmussen, montée par Jorge Velasquez, a écrasé ses rivales pour s'imposer de plus de neuf longueurs devant VIOLET PRINCESS sur la piste de Belmont Park !

PROTECTIONIST enlève le Hansa Preis à Hambourg Le 4 ans PROTECTIONIST (un fils de MONSUN), monté par Eduardo Pedroza, a remporté dimanche le Hansa Preis à Hambourg, un groupe II disputé sur 2400m. Le pensionnaire d'Andreas Wohler, qui venait de terminer 2ème à Baden Baden, a devancé d'une longueur son nouveau compagnon d'entraînement le Wertheimer SINGING et le 3 ans SIRIUS. Wohler réalisait ainsi un formidable coup de deux. Parti grand favori, LUCKY SPEED, élève de Peter Schiergen, n'a pu se classer que 4ème.

GOLD SHIP En route pour l’Arc ! Le 5 ans japonais GOLD SHIP, entraîné par Naosuke Sugai, a gagné son billet pour le prochain Arc de Triomphe en enlevant dimanche sur l'hippodrome d'Hanshin, le très convoité Takarazuka Kinen un groupe 1 couru sur 2200m. GOLD SHIP, premier cheval à remporter deux années de suite cette épreuve, a aussitôt été programmé pour un déplacement à Longchamp début octobre ! Le fils de

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STAY GOLD (ex-SUNDAY SILENCE) pourrait être accompagné dans sa quête du graal (un graal qui fuit régulièrement les nippons) par les excellents JUST A WAY et HARP STAR. La grosse déception est venue de la fantastique GENTILDONNA, impressionnante à Dubaï, mais seulement 9ème ici...

GOKEN, le Robert Papin dans le viseur Premier groupe III réservé aux 2 ans sur le sol français, le Prix du Bois (1000m ligne droite), est revenu logiquement à son favori l'excellent GOKEN. Le fils de KENDARGENT, entraîné par Henri-Alex Pantall, est incontestablement un poulain d'avenir. La manière avec laquelle il a déposé ses adversaires en dit long sur son potentiel . Après avoir longtemps accompagné CHEIKH BERE, GOKEN a rallié le poteau sur une accélération pour l'emporter deux longueurs devant l'Anglaise JANE'S MEMORY, LEHAIM se classant 3ème. Très à l'aise à Chantilly où il reste sur trois succès d'affilée, après une 2ème place à SaintCloud dans le Prix du Début, GOKEN s'annonce comme un candidat sérieux au prochain Prix Robert Papin,

groupe II, le 20 juillet à Maisons-Laffitte... où il pourrait retrouver son compagnon de boxe, EL SUIZO, vainqueur deu Prix La Flèche, très estimé lui aussi !

l'animatrice DELIVERY (Maxime Guyon) d'une longueur et demie et l'Anglaise BE MY GAL (James Doyle). La favorite, ROYALMANIA, n'a pu terminer que 7ème...

Daphnis et Chloé pour les étrangers

Du beau monde dans les Eclipse Stakes

Deux autres groupes III se disputaient lundi dernier à Chantilly. Ils ont tous deux échappé aux chevaux français. Dans le Daphnis (1800m), le favori, BODHI, invaincu en quatre courses cette année et récent vainqueur du Prix de Guiche, a sombré, incapable de se mêler à la lutte dans la ligne droite. C'est l'Anglais MASTER CARPENTER, monté par Christophe Soumillon, et qui restait sur un succès sur le mile de Sandown, qui l'a emporté, devançant le « Gauvin-Hamelin » CALLING OUT d'une demi-longueur et Mr POMMEROY, 6ème du Jockey-Club. Outre BODHI, on attendait mieux également d'ARMY BULLETIN, très mal sorti de sa stalle et de GUILIANI, lauréat du Prix Matchem sur la même distance... Dans le Prix Chloé, éqyivalent pour les femelles, l'Allemande WUNDER a fait très forte impression par sa fin de course très incisive. Elle a devancé

Les Eclipse Stakes (groupe 1 sur 2000m) samedi à Sandown vont réunir un plateau de haut niveau. Parmi les 3 ans encore engagés, NIGHT OF THI NDER, vainqueur surprise des Guinées anglaises mais battu à Ascot par KINGMAN, pourrait affronter KINGSTON HILL, 2ème du derby d'Epsom, entre autres. Richard Hannon estimant que KINGMAN est imbattable sur le mile a donc décidé de faire courir NIGHT OF THUNDER sur 2000m. Outre KINGSTON HILL, trois autres poulains sont toujours engagés, parmi lesquels les O'Brien WAR COMMAND, vainqueur des Dewhurst Stakes l'an dernier, et VERRAZZANO. Chez les chevaux d'âge, THE FUGUE, récente lauréate des Prince Of Wales Stakes à Ascot, est pressentie, de même que HILLSTAR, MUKHADRAM ou encore TRADING LEATHER, vainqueur de l'Irish Derby 2013.

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LESSTALK IN PARIS

euthanasiée Récente deuxième des Coronation Stakes à Ascot, LESSTALK IN PARIS, a été victime d'une hémorragie alors qu'elle était manipulée par un vétérinaire et a dû hélas ! être euthanasiée. C'est une énorme perte pour son propriétaire, Jean-Lou Tepper, pour l'élevage français et pour son entraîneur Jean-Claude Rouget qui avait mené la fille de CAPE CROSS à la 2ème place du MarcelBoussac à 2 ans, et à deux victoires, les Prix d'Aumale et de la Grotte (ici en photo après l’arrivée, montée par Christophe Soumillon). Méconnaissable dans la Poule d'Essai, elle venait donc de brillamment se racheter à Ascot, terminant fort deuxième de RIZEENA...

1'07''7 : l’incroyable record du monde de SEBASTIAN K !

Le trotteur suédois SEBASTIAN K, désormais installé aux Etats-Unis, a établi le week-end dernier sur l'hippodrome de Pocono Downs un nouveau record du monde de vitesse en réalisant l'incroyable réduction kilométrique de 1'07''7 sur le mile, et ce, en prenant résolument la tête de la course ! Le fils

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de KOREAN, entraîné et drivé par Ake Svanstedt, a ainsi dépossédé ENOUGH TALK qui détenait le précédent record en 1'08''1 ! A noter que SEBASTIAN K avait déjà battu un record du monde réalisant 1'08''5 dans le Elim A.J.Cutter Memorial à Meadowlands !

O’Brien représenté dans le derby allemand

Aidan O'Brien a décidé lundi dernier de supplémenter son poulain GEOFFREY CHAUCER dans le derby allemand (groupe 1, 2400m) qui se courra dimanche à Hambourg. Autre britannique au départ, PINZOLO supplémenté par Charlie Appleby. PINZOLO a remporté les Fairway Stakes, listed sur 2000m disputées à Newmarket devançant MASTER CARPENTER, vainqueur lundi à Chantilly du Prix Daphnis... Quant à GEOFFREY CHAUCER, son jockey n'a guère insisté dans le derby d'Epsom, où il a terminé dernier. Les deux candidats britanniques vont trouver à qui parler dans ce derby allemand avec celui qui sera sans doute le favori, SEA THE MOON, un fils de SEA THE STARS, entraîné par Markus Klug et considéré comme le meilleur poulain outre Rhin.

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< L’ACTU HIPPIK >

« GATSBY » dans le Grand Prix de Paris !

Le derby de l’ouest pour RIO TIGRE Pas de surprise au Petit Port, l'hippodrome de Nantes : le favori RIO TIGRE a remporté logiquement le derby de l'Ouest, listed sur 2400m. Le partenaire de P.C.Boudot a devancé la pouliche DANZA CAVALLO et BEST FOUAD, qu'il avait accompagné avant de se détacher dans les cent derniers mètres. Le fils de TEOFILO, a remporté trois courses et pris une troisième place cette année, et venait déjà de battre DANZA CAVALLO à Angers. Autre listed au programme nantais, le Grand Prix Anjou-Bretagne, couru sur le mile n'a guère souri à la favorite KENBELLA, 5ème seulement. La victoire est revenue à ORATOR, monté par Ronan Thomas venu ajuster les animateurs après avoir suivi à son rythme. Bonnes fins de course des deux femelles, MORE THAN SOTKA, 2ème, et ZAYADE, 3ème.

Il y a de la revanche dans l'air ! Le prochain Grand Prix de Paris (groupe 1, 2400m), le 13 juillet à Longchamp, s'annonce comme un duel au sommet entre l'Anglais THE GREY GATSBY, vainqueur du Jockey-Club (photo), et celui qui aurait dû l'emporter sans de gros problèmes de trafic et un départ

plus que moyen, à savoir PRINCE GIBRALTAR qui avait fini 3ème ! Kevin Ryan, l'entraîneur du fils de MASTERCRAFTSMAN, qui n'a pas hésité à annoncer la participation du poulain dans l'Arc à l'issue de sa victoire à Chantilly, vient tout de même jauger son aptitude aux 2400m dans un Grand Prix de

Paris où il devrait retrouver certains de ses adversaires du 1er juin, parmi lesquels évidemment PRINCE GIBRALTAR bien décidé à prendre sa revanche sur une distance qui lui conviendra sans doute mieux que les 2100m.

THAWAANY : objectif Maurice de Gheest En s'imposant avec autorité sur les 1200m du groupe III Prix de Ris-Orangis samedi à Deauville, la toute bonne THAWAANY (ici à Saint-Cloud en 2012, montée par O. Peslier), qui devança sur la ligne droite de la Touques ZEJEL et SIGNS OF BLESSING, a clairement posé sa candidature au Prix Maurice de Gheest, groupe 1 sur 1300m en août à Deauville. Une épreuve qui avait réussi à une certaine MOONLIGHT CLOUD, également entraînée par Freddy Head, trois fois de suite victorieuse en 2011, 2012 et 2013. Toujours à Deauville, le 2 ans MOCKLERSHILL, un élève de Fabrice Chappet monté par Christophe Lemaire, s'est imposé dans le Prix Yacowlef (1000m LD) devant la très estimée SOUTH BANK. Photo d’archives.

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Hippik # 3


< RENdEZ-VoUS >

THE GREY GATSBY et PRINCE GIBRALTAR, le duel (avant le Grand Prix de Paris)

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Hippi # 4

en ligne jeudi 10 juillet

UN AUTRE REGARd SUR LES CoURSES


Par Guy Mislin

< HISTOIRE >

RELKO, il ne lui a manqué que l’Arc Photo : http://www.sporthorse-data.com.

Alors que vient de se courir le Grand Prix de Saint-Cloud, l'Histoire nous renvoie cinquante ans en arrière . C'est, en effet, en 1964, que RELKO et Yves Saint-Martin ont de nouveau fait briller la casaque grise toque rose de la famille Dupré en enlevant le Grand Prix, point d'orgue d'une carrière exceptionnelle pour le fils de TANERKO.

S

i RELKO avait remporté l'Arc de Triomphe en 1963, il eût été classé parmi les quatre ou cinq plus grands cracks de l'Histoire du galop européen. Hélas ! Sur les 2400m de la piste de Longchamp où allait entrer dans la légende l'incomparable SEA BIRD deux ans plus tard, RELKO a échoué ne pouvant terminer que 6ème d'un Arc de Triomphe enlevé par PRINCE ROYAL II... Le cheval était né dans la pourpre en 1960 au célèbre haras d'Ouilly, appartenant à la famille Dupré, et fut bien sûr entraîné par le maître François Mathet, à Chantilly. Son père, TANERKO, a notamment remporté deux années de suite le Grand Prix de Saint-Cloud en 1957 et 1958, et son grandpère paternel, le champion TANTIEME, fut double vainqueur de l'Arc de Triomphe en 1950 et 1951. Quant à la mère de RELKO (la jumenterie d'Ouilly était extrêmement réputée, y compris à l'étranger), RELANCE, elle a engendré d'autres chevaux hors du commun, comme MATCH II (King George VI) ou RELIANCE (Jockey-Club 1965, 2ème de l'Arc de SEA BIRD). Tout prédestinait donc RELKO à devenir un véritable phénomène. AVEC UN JEUNE JOCKEY, YVES SAINT-MARTIN A 2 ans, il court cinq fois pour deux victoires. En 1963, il remporte le Prix de Guiche à Chantilly et s'impose brillamment dans la Poule d'Essai des Poulains monté par un jeune jockey de 21 ans, Yves Saint-Martin dont on sait ce que fut la carrière ! Vainqueur donc de la Poule sur 1600m, son entourage choisit d'aller courir le Derby d'Epsom plutôt que le Jockey-Club. Avec ses origines, il ne fait aucun doute que RELKO tiendra les 2400 m du parcours exigeant et sélectif d'Epsom. Le terrain en ce 29 mai 1963 est très lourd car il a beaucoup

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plu sur l'Angleterre. Le public anglais, ébahi, comprend pourquoi RELKO avait été installé favori de l'épreuve, et découvre aussi un jockey français au sang froid et à la maestria incroyables. Le poulain, en effet, toujours maintenu non loin des animateurs par Saint-Martin, va s'envoler littéralement dans la ligne droite pour s'imposer de six longueurs devant MERCHANT VENTURER et RAGUSA ! SOUPCONNE DE DOPAGE ! Ce succès, tonitruant, va pourtant susciter bien des interrogations Outre-Manche, où certains ne vont pas hésiter à soupçonner RELKO de dopage... Les articles de la presse britannique, et notamment ceux du « Daily Express » ont dû faire très mal à l'entourage du poulain français. Ces soupçons seront ravivés lorsque RELKO, Boiteux, sera déclaré forfait juste avant le départ de l'Irish Derby... Après avoir subi plusieurs tests, tous négatifs, RELKO fut officiellement déclaré vainqueur du derby plusieurs semaines après son succès par le Jockey-Club britannique ! Il effectuera sa rentrée dans le Prix Royal Oak où il dominera le tout bon SANCTUS (Jockey-Club, Grand Prix de Paris). La déception de son entourage sera vive après l'Arc de Triomphe où RELKO, qui n'a plus son action, va terminer sixième... Déterminés, François Dupré et François Mathet, décidèrent alors de laisser RELKO à l'entraînement. A 4 ans, le fils de TANERKO remporte successivement le Prix Ganay, la Coronation Cup à Epsom, histoire de montrer aux Anglais qu'il n'avait nullement usurpé sa victoire dans le derby, et imitera son illustre père en enlevant le Grand Prix de SaintCloud ! Retiré au haras d'Ouilly, RELKO y mourra en 1982 à l'âge de 22 ans.

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