Station Climat Sahel

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STATION CLIMAT SAHEL

Programme climatique d’Oxfam au Sahel à destination d’un futur durable : juste, inclusif, résilient et paisible.

SÉNÉGAL - MALI - BURKINA FASO – NIGER – TCHAD © Diafara Traoré

UN AUTRE FUTUR EST POSSIBLE !

Le Sahel est une région victime de l’injustice climatique mondiale, d’un système exploitant les ressources sans justice sociale ou environnementale : les pays du Sahel se classent parmi les 20 % les plus vulnérables et les moins préparés au changement climatique, dont trois pays, le Niger, le Tchad et le Mali, figurent parmi les sept pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde. En revanche les émissions par habitant de ces pays sont parmi les 10 % les plus faibles au monde. Sans quasi émettre de CO2, les pays du Sahel doivent gérer des impacts climatiques sans précédent qui affectent la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en particulier celle des populations les plus vulnérables.

Les prévisions pour le futur prévoient des impacts grandissants : le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit une hausse des températures moyennes de 3° à 6° d’ici 2100. Au Sahel, les températures pourraient augmenter 1,5 fois plus vite que la moyenne mondiale avec une variabilité accrue des pluies, le dysfonctionnement des paramètres de la saison des pluies, la recrudescence des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes (vague de chaleur, sécheresse, fortes pluies). Cette incidence est d’ores et déjà observable avec des températures avoisinant les 47° au Sénégal en 2023 (selon Dr Ousmane Ndiaye, Directeur de la

Météorologie et de l’Exploitation et point focal GIEC au Sénégal), des inondations hors norme au Niger, au Tchad et dans les pays voisins, qui ont déplacé plus de 1,4 million de personnes et ravagé des centaines de milliers d’hectares de récolte.

La vulnérabilité climatique des pays du Sahel est aggravée par la forte dépendance de la région à l’égard de l’agriculture pluviale et de ses ressources naturelles. La dégradation des terres cultivables affecte de manière particulière les agricultrices et agriculteurs familiaux, les populations pastorales, et de manière disproportionnée les femmes et les filles, ainsi que les populations les plus pauvres vivant dans des conditions précaires. La fragilité climatique des pays du Sahel est également exacerbée par la croissance rapide de la population et les crises humanitaires chroniques dues aux sécheresses récurrentes, aux inondations, à l’insécurité alimentaire, aux épidémies et aux conflits violents. La pénurie d’eau, l’allongement des saisons sèches et l’impact des températures plus élevées pourraient déclencher de nouveaux conflits et des migrations forcées, des problèmes qui affectent déjà la région. Les tensions sur les ressources (eau et terre) exacerbent un ensemble de conflits latents et meurtriers (éleveurs et agriculteurs), entraînant par ailleurs des migrations de la population vers les zones urbaines avec une moindre efficacité des services de base, ce qui aggrave les problèmes de pauvreté, de santé et d’insécurité alimentaire.

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Au Sahel, la fenêtre d’un avenir viable est d’autant plus compromise que les sociétés sahéliennes font face à une instabilité économique structurelle portée par des modèles économiques inadaptés, aggravant les inégalités et les vulnérabilités. L’instabilité politique dans la région est un défi supplémentaire majeur à prendre en considération dans la mise en place des mécanismes : ils doivent être durables, inclusifs et vecteurs de paix, capables de résister aux fluctuations politiques, indépendamment du régime en place. Des mécanismes qui utilisent l’action climatique pour un développement endogène et idoine basé sur des valeurs de justice, d’égalité et de durabilité, appelant tout le monde à ses responsabilités.

Avec une croissance démographique estimée à 3% en moyenne par an et des défis récurrents liés à la dégradation de l’environnement, à la pauvreté généralisée et à l’instabilité politique, le changement climatique au Sahel aggravera les vulnérabilités existantes avec des impacts dévastateurs sur l’agriculture et les ressources en eau, mettant en péril la sécurité alimentaire, provoquant la malnutrition (selon l’UNICEF, près d’un million d’enfants de moins de cinq ans étaient exposés en 2023 à une malnutrition aiguë sévère au Niger, au Burkina Faso et au Mali), et exacerbant les tensions sociales et les violences entre groupes armés.

Au Sahel, Oxfam vise à construire un avenir souhaitable via une action climatique qui contribue à la paix et à la cohésion sociale : l’engagement d’Oxfam et de ses partenaires dans la région, tel que développé dans la Stratégie “Changement Climatique 20202030 en Afrique de l’Ouest”, se fonde sur l’opportunité d’une transition écologique juste, équitable, durable et inclusive. Nous croyons que seules des actions visant une modification en profondeur du système à partir d’approches fondées sur la défense des droits des plus vulnérables peuvent engendrer une transition réussie qui suscite l’adhésion, l’inclusion et construit les capacités de résilience des populations et de leur environnement. Nos efforts se fondent sur une approche résolument locale, collective et intégrée qui vise à embrasser les enjeux d’adaptation et d’atténuation dans leur complexité et permette l’”empowerment” des plus vulnérables, dans une vision de justice climatique.

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Une approche régionale, transfrontalière et sensible aux conflits :

La similarité des milieux, de la menace climatique et des capacités de réponse ainsi que le rôle des institutions sousrégionales rendent pertinente la proposition d’une approche commune pour la résilience climatique permettant une meilleure coordination et une efficacité accrue des activités à travers des actions régionales globales et des actions nationales conjointes, flexibles et adaptables en fonction de chaque contexte.

De nombreuses régions du Sahel sont à la fois touchées par le changement climatique et par les conflits en cours. Nos actions sont destinées non seulement à répondre à ces pressions séparément, mais aussi de manière holistique, pouvant contribuer positivement à l’adaptation au changement climatique et à la transformation des conflits dans le même temps. Nous opérons dans des zones sensibles du Sahel grâce à des relations solides avec des acteurs locaux, gouvernementaux et non gouvernementaux, à différents niveaux. Notre réseau bien établi nous permet d’intervenir au plus près des populations locales, en nous adaptant rapidement aux contextes politiques et sécuritaires. Nous intervenons de manière sensible au conflit, en tenant compte des liens de cause à effet et des niveaux de conflits régionaux, tout en minimisant les risques et en favorisant la cohésion sociale. À travers des actions régionales et transfrontalières, nous cherchons à résoudre les causes profondes de la déstabilisation.

Oxfam complémente d’autres acteurs : le programme Station Climat Sahel contribue à l’atteinte de la quasi-totalité des Objectifs de Développement Durable, il est en accord avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et sa stratégie “Climate Change and Resilient Development Strategy and Action Plan” (2022-2032). Il s’aligne avec les plans régionaux de la CEDEAO et avec la Commission Climat pour la Région du Sahel (Union Africaine) dont le plan d’investissement fait écho en de très nombreux points à notre programme.

Ce programme participe à la mise en œuvre des Contributions Déterminées Nationales et des Plans Nationaux en lien avec le changement climatique de chaque pays et s’aligne aussi avec leurs plans nationaux de promotion de l’égalité des sexes et leurs politiques Jeunesse.

Enfin, nous avons pris en compte et valorisé les résultats issus des études et des programmes conduits par les acteurs régionaux majeurs comme la CEDEAO, l’UEMOA, l’OPR, le CILSS, le Centre Régional AGRHYMET-CCR-AOS à Niamey, l’Institut du Sahel, l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA), l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et enfin l’institut International pour le développement durable (IISD).

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COMMENT LIRE CETTE NOTE et COMMENT COLLABORER AVEC NOUS ?

Les pages qui suivent proposent un éventail d’actions à développer dans la région à travers la symbolique d’un train (en marche) qui se décline comme une ligne de chemin de fer avec 3 stations et 7 arrêts.

Les stations représentent les 3 niveaux d’intervention à travers lesquels nous souhaitons opérer :

1. « Dynamiser la base »

2. « Renforcer le cadre »

3. « Booster les chantiers »

Sous chaque station, nous envisageons entre 2 et 3 axes d’intervention, les “arrêts”. Chaque arrêt propose une liste d’actions (non exhaustives mais significatives) que nous souhaitons poursuivre, activer, décupler, ou encore mettre à l’échelle. Ces propositions sont basées sur des réalisations tangibles et des résultats positifs obtenus grâce à l'engagement d'Oxfam et de ses partenaires dans la région depuis de nombreuses années, reflétant notre expertise éprouvée dans la résolution de problèmes complexes.

Lisez et utilisez cette note comme un ensemble d’actions flexibles, une base de cocréation commune pour la conception de projets sur mesure prenant en compte vos priorités.

Le programme est cependant un ensemble d’actions cohérentes et interdépendantes, se renforçant mutuellement. Les niveaux d’intervention que nous avons identifiés sont profondément interconnectés. En agissant simultanément sur la citoyenneté, la gouvernance et les sujets prioritaires de la transition juste, à savoir la gestion et l’exploitation des ressources naturelles et des systèmes alimentaires, la transition énergétique juste et l’économie verte, sociale et solidaire, nous sommes convaincus que nous pouvons influencer l’avenir pour le Sahel.

Vous l’aurez compris, le train est en marche et la route est complexe, avec des défis qui se dressent sur le chemin, des défis liés à la fragilité de la gouvernance, aux conflits intercommunautaires et à la pauvreté persistante. Nous devons décupler les actions pour atteindre notre destination finale, celle d'un Sahel prospère, stable et durable.

Votre collaboration est essentielle.

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STATION

Éducation climatique et citoyenneté active

Dynamiser la base

La base représente la société civile. Il s’agit d’enfants, de jeunes, de femmes, de groupes, de communautés, d’acteurs clés, d’organisations. Ils sont l'énergie motrice que nous souhaitons dynamiser pour enclencher un changement pérenne. D’abord, en créant les conditions pour développer la pensée critique des plus jeunes et des communautés sur les réalités contemporaines, de façon collective et différenciée (arrêt 1). En effet, l’éducation climatique envers les plus jeunes, produit des générations conscientes engagées et porteuses d'un changement en profondeur, aussi, des communautés sensibilisées à la réalité climatique peuvent exercer une pression sur les gouvernements et soutenir plus activement le travail des organisations de la société civile que nous visons à renforcer (arrêt 2).

STATION

Solutions, applications et modèles durables et justes

Booster les chantiers

Les chantiers représentent des solutions concrètes comme réponses opérationnelles aux priorités défendues à la station précédente. L’arrêt 5 propose des solutions pour une gestion efficace et inclusive des ressources naturelles et pour des systèmes alimentaires intelligents et durables. L’arrêt 6 suggère des pistes afin de contribuer à une transition énergétique juste. L’arrêt 7 identifie des solutions pour participer à une économie verte, sociale et solidaire. Ces propositions ne règlent pas complètement les défis et nous sommes conscients que d’autres approches sont possibles. Cependant, elles sont des solutions pertinentes et avérées auxquelles nous croyons fortement. Les actions de cette station sont rendues possibles grâce à des politiques publiques qui les encouragent et les soutiennent, c’est précisément le fruit du travail opéré à travers la station précédente.

L’éducation et la sensibilisation climatique pour l’adoption massive d’actions climatiques et sociales.

Le renforcement des organisations de jeunes et de femmes pour des capacités d’actions et d’impact décuplés.

La restauration des terres, le reverdissement du sahel et des systèmes agroalimentaires intelligents.

Les énergies renouvelables à base communautaire.

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STATION

Influence et appui des autorités en place

Renforcer le cadre

Le cadre représente les lois, les normes, les autorités, les institutions et les acteurs du secteur privé. À cette station, il s’agit de travailler à l’établissement d’un environnement propice pour la transformation désirée : une gestion efficace et inclusive des ressources naturelles, des systèmes alimentaires intelligents et durables, une transition énergétique juste et une économie verte, sociale et solidaire. D’abord, à travers des actions de plaidoyer pour rappeler aux gouvernements ces sujets clés (arrêt 3), ensuite, à travers des cadres de réflexion et de travail intégrant les autorités locales, les OSC et les communautés (arrêt 4). La société civile sensibilisée et renforcée à l’étape précédente jouera un rôle majeur dans la mise en œuvre de ces actions.

Le plaidoyer envers les autorités et le privé, un prérequis indispensable pour une transition juste.

L’appui aux autorités en place pour l’opérationnalisation de feuilles de route climatiques cohérentes et inclusives.

Les métiers verts et l’entrepreneuriat.

TERMINUS

Station Climat Sahel

En embrassant une approche sur trois niveaux (stations), ce programme reconnaît la complexité des enjeux où le défi climatique et l’insécurité liée aux conflits se renforcent mutuellement avec des conséquences sans précédent sur l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il y a nécessité d’une action coordonnée à tous les niveaux de la société, d’une interconnexion entre la société civile, les communautés, les autorités et le secteur privé.

En réussissant à mettre en œuvre ces actions, le Sahel s’orientera vers une transition juste protégeant son écosystème et sa population dans une vision de justice climatique féministe, intrinsèquement liée au pouvoir de la société civile, aux institutions gouvernementales, aux acteurs privés et aux travaux développés avec les communautés.

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INTERCONNEXION dES ACTIONS

GENRE

Le cadre

La restauration des terres Le reverdissement du Sahel Des systèmes agro-alimentaires intelligents

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L’appui aux autorités en place

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Les Chantiers

6

Les énergies renouvelables à base communautaire

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Les métiers verts et l’entrepreneuriat

la base

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Éducation et sensibilisation climatique

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Renforcement des OSC de jeunes et de femmes

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Plaidoyer envers les autorités et le privé

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CONFLIT GENRE | CONFLIT
|

STATION DYNAMISER LA BASE

éducation climatique et citoyenneté active

Le premier arrêt de cette station vise l’éducation et la sensibilisation climatique à travers la diffusion de connaissances fondamentales et de savoir-faire pour engendrer des actions collectives climatiques/écologiques, sociales et solidaires qui impactent directement l’environnement des populations, leur bienêtre, leur résilience et la cohésion sociale. Elles doivent être non discriminatoires à l’égard des femmes et des filles. L’éducation climatique transformatrice formelle et non formelle est l’approche que nous proposons. L’UNESCO recommande de faire de l’éducation à l’environnement “une composante essentielle des programmes scolaires de tous les pays d’ici 2025” et le GIEC juge l’éducation climatique l’une des solutions les plus importantes pour lutter contre le changement climatique. Lors de la COP28, il est ressorti l’importance de la prise en compte spécifique comme couche vulnérable aux changements climatiques, la tranche d’âge des enfants de moins de 10 ans.

Il s’agira parallèlement d’informer, de faire prendre conscience et d’activer l’envie d’agir chez toutes les communautés sur la base de leur expérience différenciée des effets du changement climatique avec un effort particulier chez les communautés directement touchées (pécheurs ou communautés vivant sur les sites d’extractions minières par exemple). Les communautés développent

alors une pensée critique sur les réalités contemporaines exerçant ainsi une pression sur les gouvernements pour qu'ils prennent des mesures climatiques plus ambitieuses.

Le deuxième arrêt concerne le renforcement des organisations de la société civile (OSC) de jeunes et de femmes pour une prise en considération de leur voix à tous les niveaux. Dans le monde entier, des enfants, des étudiants, des jeunes et des mouvements de défense des droits des femmes manifestent pour exiger des décideurs (gouvernements, entreprises et dirigeants nationaux et internationaux) qu'ils reconnaissent l'urgence d'agir face à la crise climatique. Le renforcement de leur capacités et leur mise en réseaux décuplera leur puissance d’action, leur autonomie, le partage de connaissances, encouragera le débat d'idées, la production de solutions et enfin, la cohésion sociale.

Les quelques 50 millions de jeunes de moins de 30 ans représentent aujourd'hui presque 65% de la population dans les pays du Sahel. La mobilisation collective des jeunes et des femmes peut avoir un impact considérable sur les comportements, les politiques et les pratiques.

9 STATION DYNAMISER LA BASE
L’éducation et la sensibilisation climatique pour l’adoption massive d’actions climatiques, sociales et solidaires.

Intéresser les plus jeunes au climat et à l’environnement.

1. Création et mise en œuvre de modules pédagogiques climatiques à destination des élèves et des enseignants (avec l’inclusion de messages sensibles aux genres et aux conflits et la valorisation de l’action climatique comme vecteur de solutions pacifiques, inclusives et justes). Cela induit la création de cadres de dialogue avec les ministères de l'éducation pour l’intégration de l'éducation climatique au programme des écoles et des universités en rappelant en parallèle, les inégalités, les discriminations et les violences dont sont victimes les filles au sein des institutions scolaires.

2. Organisation d’activités dans le cadre du cursus scolaire impliquant la diversité culturelle et le leadership des filles (clubs environnementaux, mise en place de fermes pédagogiques, jardins nourriciers, composts communautaires, participation à des actions de ramassage des déchets, etc.)

3. Organisation d’activités collaboratives à destination des jeunes isolés ou sortis du système scolaire à travers des concours, des rencontres, des défis, des activités artistiques (slam, fresque, etc). Le digital sera fortement utilisé ainsi que les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, TikTok).

Informer, sensibiliser et mobiliser les communautés.

1. Information des communautés, sur la réalité, les causes et les conséquences du changement climatique, en particulier les communautés spécifiquement impactées comme les populations vivant à proximité des sites d’extraction, à travers des campagnes de sensibilisation, des journées portes ouvertes, des causeries, des évènements artistiques et culturels, etc. Ces vecteurs de communication doivent être inclusifs (femmes, jeunes, personnes vulnérables, chefs religieux, commerçants, etc.) et rassembleurs autour des valeurs climatiques mais également véhiculant des valeurs de paix, de cohésion sociale, et d’égalité des genres.

2. Sensibiliser les populations sur l’importance de l’utilisation de solutions durables et la pratique d’approches écologiques dans leur quotidien comme l’utilisation du solaire (pour le pompage de l’eau, la mouture des céréales, l’irrigation, la réfrigération de produits), l’utilisation des briquettes pour le chauffage de l’eau afin de réduire la pression exercée sur l’utilisation du bois de chauffe et les effets sur la santé, ou encore l’utilisation d’engrais naturels. Éduquer la population à utiliser ces solutions alternatives, valoriser et adapter les connaissances des femmes et accompagner les communautés à surmonter les traditions et les barrières socioculturelles est essentiel.

3. Mobiliser les communautés dans la mise en place d’actions collectives pour qu’ils puissent s’exprimer et agir pour un avenir plus durable et juste : par exemple la formation de groupes / clubs de veille des communautés vivant sur les sites d’extraction pour le suivi de la transition énergétique, ou encore la dynamisation des mouvements sociaux pour la transition agroécologique.

10 STATION DYNAMISER LA BASE
Des exemples de réalisations significatives d’Oxfam

Création et mise en œuvre de modules de formation, création de clubs environnementaux dans les écoles au Niger, au Mali et au Burkina Faso (Strategic Partnerships 2022-2025, Danida).

Les concours des génies en herbe au Sénégal.

Les Centres de ressources ruraux au Mali.

Campagne régionale #monlaitestlocal

Campagne internationale #monclimatmonavenir

Campagnes de sensibilisation et de mobilisation climatiques nationales, régionales et internationales des jeunes et des étudiants (projet African Activists for Climate JusticeAACJ et le projet Jeunesse Sahélienne pour l’Action Climatique – JESAC

Note conceptuelle sur la sensibilisation des populations vivant à proximité des sites d’extractions.

Étude (Draft) sur la perception du changement climatique dans les zones côtières au Sénégal (publication à venir).

11 STATION DYNAMISER LA BASE
Le renforcement des organisations de jeunes et de femmes pour des capacités d’actions et d’impact décuplés.

Renforcer les capacités organisationnelles des organisations, mettre en réseau et partager les informations dans la sous-région.

1. Appui organisationnel aux OSC locales, départementales, nationales, régionales : identification des initiatives prometteuses, formalisation des organisations (Capacity Building via les organisations déjà formalisées et en réseau), appui à l’identification du positionnement de l’OSC, plans d’action, gestion administrative et financière, accès au financement, designs méthodologiques inclusifs (reconnaissance des connaissances et capacités différenciées et spécifiques des jeunes et des femmes), stratégie de partenariat, etc. Les femmes font face à de nombreux obstacles pour s’organiser en société civile : charge disproportionnelle des tâches ménagères, risques d’abus et de violences issues de leur engagement communautaire et politique, mais aussi difficulté à formaliser leur association légalement (besoin d’autorisations maritales, manque d’alphabétisation en langues officielles, etc.). Le support à leur constitution comme entité de la société civile sera fondamental.

2. Constitution/redynamisation/structuration de réseaux qui connectent les agendas/luttes au niveau régional à travers des plateformes digitales de jeunes et de femmes multi-acteurs, actifs sur le nexus Terre-Climat-Biodiversité (organisations, mouvements, pôles numériques, artistes, agents culturels, intellectuels, influenceurs digitaux, créateurs de contenu, journalistes, entrepreneurs, étudiants) afin de créer des alliances, échanger, apprendre les uns des autres, proposer des solutions, partager les informations et des contenus, produire des supports à portée régionale, participer ensemble aux réunions stratégiques régionales et internationales, etc.

12 STATION DYNAMISER LA BASE

Renforcer les capacités techniques et individuelles

des membres des OSC.

1. Renforcement des capacités d’investigation (journalisme, recherches, études, analyses, veille citoyenne), d’information (communication, médias, réseaux sociaux), de production de contenus accessibles, utilisables et adaptables (articles, manuels, documentations, formations). Formation sur l’utilisation de l’action climatique pour construire la paix, renforcement en numérique et en Intelligence Artificielle (création de référentiels collaboratifs type Wikipédia, réalisation de documentaires, de web TV, de campagnes numériques).

2. Identification des profils individuels avec une grande capacité d’influence dans les espaces de haut niveau et avec une réelle capacité de prise de décision, formation de ces profils en plaidoyer (discours public, leadership, leadership au féminin, techniques de négociation et d’influence politique).

Des exemples de réalisations significatives d’Oxfam

Programme d’alumni - Renforcement de capacités des jeunes leaders à travers l’Académie des jeunes délégués au Burkina Faso.

Mooc Make Change Happen

Appui à la création de la ligue Sahélienne contre les inégalités (anciennement Justiciers du Sahel), et formation en IA pour optimiser les campagnes d’influence.

Brigade biodiversité et climat (JESAC et SP.2 DANIDA).

Caravane climat « tambours Battants » : rencontre des dirigeants à Dakar et rencontres régionales pour la participation à la COP 27, Sénégal, Burkina Faso, Tchad, Niger, Guinée, Mali.

Caravane Ouest Africaine (4ème édition) pour porter la voix des différentes communautés et villages - Sénégal, Mali, Burkina Faso, Côte D’Ivoire, Mauritanie : Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau - Ouest Africaine

Soutien financier aux OSC et programme d’apprentissage en lobbying et plaidoyer pour les OSC et les représentants des personnes les plus marginalisées et discriminées à travers le projet Voice au Mali, Nigeria, Niger, Uganda, Laos et Cambodge.

Soutien aux formations du partenaire Africtivistes (AFD convention Programme), Terangalab, Wenaklabs pour ne citer qu’eux.

13 STATION DYNAMISER LA BASE

STATION RENFORCER LE CADRE

INFLUENCE ET APPUI DES AUTORITÉS EN PLACE

À cette station, les gouvernements sont appelés à redéfinir les règles du jeu et à instaurer des politiques publiques favorables. Tout cela nécessite la participation active des communautés et des organisations de la société civile, rappelant aux gouvernements leurs responsabilités. L’une des clés de succès réside dans des collaborations continues avec les autorités et la mise en place de mécanismes durables, inclusifs, capables de résister aux fluctuations politiques, indépendamment du régime en place.

Ce programme met l’accent sur 3 priorités : (i) la gestion efficace et inclusive des ressources naturelles et la mise en place de systèmes alimentaires intelligents et durables, (ii) une transition énergétique juste et (iii) une économie verte, sociale et solidaire.

Outre le dérèglement climatique, les terres se dégradent au Sahel, affectées par les sécheresses, les inondations et les pratiques agricoles inadaptées, réduisant leur fertilité. La demande alimentaire croissante conduit à l’exploitation constante de nouvelles terres, entraînant déforestation et perte de biodiversité. Plus de 30 % des terres cultivables en Afrique subsaharienne sont sérieusement dégradées. Les communautés locales, dépendantes de l’agriculture et de l’élevage, font face à une diminution des ressources, provoquant migrations du bétail et mouvements de transhumance.

Cette situation engendre des tensions liées à l’accès limité aux terres, générant des conflits internes. Les femmes, piliers de la sécurité alimentaire, font face à des obstacles majeurs (normes sociales et lois), avec un accès restreint aux ressources et une possession limitée de terres.

Parallèlement, en 2018, seulement 25 % de la population au Sahel était connectée au réseau électrique, bien en deçà des normes mondiales de 83 %. La transition vers une énergie propre offre aux pays la possibilité d’obtenir plusieurs avantages collatéraux sur le plan économique, social et environnemental, mais pour ce faire, la transition énergétique doit être juste, effectuée avec un engagement et des efforts conscients visant à placer la justice et les droits des communautés en son centre.

Le sahel est la région d’Afrique présentant le plus faible niveau de PIB par habitant des six régions d’Afrique. Sur les 38,1% du total de travailleurs pauvres en Afrique sub-saharienne, les jeunes représentent 23,5%. L’économie verte doit certes être développée mais elle doit l’être en lien avec une économie sociale et solidaire.

14 STATION RENFORCER LE CADRE
Le plaidoyer envers les autorités et le privé, un pré-requis indispensable pour une transition juste.

Plaider pour une gouvernance des ressources naturelles efficace, inclusive et juste.

1. Droits Fonciers : plaider pour la rationalisation de l’autorité gouvernementale sur les titres fonciers et l’harmonisation des mécanismes de résolution des conflits. Militer pour une représentation accrue des femmes et la valorisation de leurs compétences dans les décisions sur les ressources naturelles et à une intégration plus poussée de l’analyse de genres. Les jeunes doivent également être pris en compte.

2. Décentralisation : mettre l’accent sur le besoin d’élaboration de Cadres Stratégiques d’Investissement pour la Gestion Durable des Terres. Demander la mise en œuvre de réformes gouvernementales pour assurer le succès de la décentralisation, de réformes législatives, et une planification collective au niveau local.

3. Responsabilité sociale des entreprises : influencer les entreprises qui exploitent les ressources naturelles en leur demandant de renforcer leur responsabilité sociale et sociétale (Human Right Due Diligence).

4. Financement : rappeler le besoin croissant de capacités et de financement des autorités de gestion, de politiques financières favorables à la recherche, à l’analyse et aux solutions durables pour l’exploitation des terres.

Militer pour des systèmes alimentaires performants et durables.

1. Protection des exploitants : défendre la reconnaissance du travail des femmes dans les politiques agricoles, leur participation accrue dans les instances décisionnelles, l’égalité des chances d’accès aux ressources, mais aussi, le soutien au secteur informel et la mise en place de filets sociaux de sécurité alimentaire et d’assurance agricole.

2. Approches durables : plaider pour et promouvoir des solutions agroécologiques alternatives au sein des cadres régionaux de gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Exiger une redevabilité accrue des dispositifs nationaux de réponse aux crises alimentaires.

3. Professionnalisation : insister sur la nécessité d’une formation concrète pour les agriculteurs, de formations polyvalentes pour les femmes et les jeunes, et d’une approche régionale dans les chaînes de valeur agroalimentaire.

4. Marchés : appeler à l’ouverture des marchés publics pour stimuler les filières, promouvoir la réglementation et les réformes protectionnistes envers les filières locales, militer pour la révision des politiques fiscales et commerciales et la refonte des droits de douane au niveau de la CEDEAO et plaider pour des investissements conséquents dans les chaînes de valeur agroalimentaires.

15 STATION RENFORCER LE CADRE

Défendre une transition énergétique juste.

1. Énergies renouvelables : l’appel est à des investissements massifs dans les énergies renouvelables, sous forme de subventions plutôt que de prêts, avec un accent sur le renforcement de capacités et la formation. Appeler à accorder plus de temps aux pays pour effectuer la transition et pour que leur soit affectée, en priorité, une partie des quotas d’émission restant. Plaider pour une plus grande transparence dans le secteur des énergies renouvelables.

2. Accès et qualité de vie : défendre l’accès équitable à des services énergétiques de qualité et lutter contre les méga projets nocifs .

3. Énergies Fossiles : Insister pour l’abandon progressif des énergies fossiles avec l’exigence de transparence des revenus miniers et pétroliers.

4. Pertes et dommages : Plaider pour des apports financiers massifs (Fond pour les pertes et dommages) vers les structures locales, les acteurs et les communautés marginalisées.

Militer pour une économie verte, sociale et solidaire.

1. Intégration des femmes et des jeunes : appeler les gouvernements nationaux et locaux à promouvoir des politiques publiques inclusives, prenant en compte les besoins économiques des femmes et des jeunes. Exiger leur intégration dans la planification territoriale pour développer des modèles économiques équitables. Plaider pour la création d’emplois verts et l’accès à des formations de qualité pour les jeunes et les femmes.

2. Financement : plaider pour la mise en place d’un cadre réglementaire régional favorable aux investissements verts à grande et petite échelle, appeler les institutions financières pour le développement de produits financiers inclusifs pour l’économie verte contribuant à la mobilité des jeunes en Afrique en tirant profit des opportunités offertes par la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Plaider pour des avantages fiscaux aux jeunes entrepreneurs et pour la création d’emplois verts en construisant des “Partenariats Public Privé” (PPP) impliquant les collectivités territoriales et les entreprises privées (achat de services, de biens, de matières premières, formation, emploi, transfert de compétences, mécénat, etc.).

3. Numérique : presser pour une meilleure distribution du réseau, la réduction des coûts d’accès à internet et le soutien au développement d’innovations numériques.

4. Économie Sociale et Solidaire : militer pour ancrer l’ESS dans l’actualité politique, économique, sociale, culturelle. Plaider pour la création d’un Ministère de l’ESS et/ ou le renforcement de ses moyens pour promouvoir cette économie auprès des jeunes.

16 STATION RENFORCER LE CADRE
Des exemples de réalisations significatives d’Oxfam

Accompagnement de l’initiative Kilimandjaro, charte annuelle continentale et multi-acteurs pour l’accès des femmes à la terre.

La plateforme numérique femmomètre au Tchad.

Le programme Land-at-Scale « Gouvernance foncière inclusive et juste au Tchad » qui a constitué une masse critique d’acteurs divers sur la gouvernance foncière et les ressources naturelles. Page Facebook du projet.

Création des CIC (cellules d’interpellation citoyenne) à travers le programme Sahel Égalités PS2 et le programme DGD au Burkina Faso.

Modélisation financière des scénarios de tarification de la transition énergétique et des recettes publiques potentielles du projet Rufisque Offshore Profond au Sénégal.

Campagne Make polluters pay Campagne Losses and Damage.

Élaboration de la loi et du décret d’application sur l’ESS au Sénégal.

Promotion pour l’accès au numérique, Sénégal Numérique SN2025

Signature d’accord avec la société Éléphant Vert pour la fourniture d’engrais verts aux organisations paysannes (Strategic Partnerships 2022-2025, Danida).

Signature d’un accord avec la Banque Coris au Burkina Faso.

17 STATION RENFORCER LE CADRE
L’appui aux autorités en place pour l’opérationnalisation de feuilles de route climatiques cohérentes et inclusives.

Retravailler les plans, les budgets et leur gestion locale vers la transition juste.

1. En partenariat avec la société civile (femmes, jeunes), organisation de cadres de réflexion, d’études et d’analyses pour l’optimisation des politiques publiques et des règlementations nationales au sujet notamment des ressources naturelles, des systèmes agro-alimentaires, de la transition énergétique juste et de l’économie verte, sociale et solidaire.

2. En partenariat avec les communautés (femmes, jeunes), organisation d’espaces conjoints de travail pour l’optimisation des plans et stratégies existants (focus CDN, PNA, PND, plans énergétiques) en des plans d’actions opérationnels et des budgets cohérents avec les contraintes climatiques, visant à placer la justice et les droits des communautés en son centre et intégrant les considérations en matière de normes sociales discriminatoires et conflictuelles. Ces espaces se feront en collaboration avec des agents culturels, des scientifiques, des jeunes, des associations écologistes et féministes.

3. En collaboration avec les acteurs locaux (femmes, jeunes), appui à l’opérationnalisation des plans de développement économiques, sociaux et culturels locaux et aide à la prévention des crises alimentaires et nutritionnelles à travers les systèmes d’alerte précoce (SAP).

Rechercher les financements climatiques.

1. Renforcement des connaissances des acteurs gouvernementaux et autorités à travers la mise à disposition d’études, de cartographies et de diagnostics des financements climatiques au niveau national et régional.

2. Renforcement de capacités d’influence sur l’administration des fonds multilatéraux (i.e. Fond vert pour le climat) mais aussi les capacités de négociations envers les états pollueurs, les institutions (CEDEAO, UEOMA et CILSS/Agrhymet Union Africaine), les sociétés internationales, les négociateurs de la COP, etc.

3. Travail de décentralisation et de redirection des fonds afin de les rendre directement accessibles par les communautés. Selon les principes de l’adaptation dirigée localement (LLA, signés par Oxfam), l’accès local au financement de l’adaptation est crucial.

18 STATION RENFORCER LE CADRE
Des exemples de réalisations significatives d’Oxfam

Processus des CDNs populaires engagées au Burkina Fasso, au Niger et au Mali (PRIAC).

Mise en place de la feuille de route de la CDN avec l’implication de la société civile au Tchad.

Développement de Plans Sociaux, Économiques et Culturels et mise en œuvre de stratégie de gestion des ressources coordonnées à travers le Projet transfrontalier Patrip “Renforcer la résilience des communautés de la frontière

Mali-Burkina pour la prévention des conflits et une meilleure gestion des ressources naturelles “ au Mali et au Burkina Faso.

Étude (draft) sur le rôle de la société civile dans la CDN au Sénégal.

SCAP-RU, système d’alerte précoce et suivi des vulnérabilités (nutrition et moyen d’existence) à travers le projet PROACT (11 pays d’Afrique de l’Ouest).

Dialogue avec le Fond vert climat à travers le projet AACJ au Burkina Faso.

Réalisation d’une étude régionale (rapport en cours) sur les financements climatiques (projet AACJ) au Burkina Faso, Sénégal, Mali, Tchad et Niger.

Analyse de vulnérabilités et des risques et influence des plans de développement locaux (communal, municipal, cantonal) à travers les projets RECOSOC ET RESTE au Niger et au Tchad.

19 STATION RENFORCER LE CADRE
©
Samuel Turpin

STATION APPUYER LES CHANTIERS SOLUTIONS, APPLICATIONS ET MODÈLES DURABLES ET JUSTES

Cette station propose des solutions opérationnelles pour répondre aux sujets de plaidoyer prioritaires évoqués à la station précédente. Il s’agit ici de moyens et d’approches concrètes que nous choisissons d’appuyer pour enrayer les défis liés aux ressources naturelles, à la sécurité alimentaire, à la transition énergétique et à l’autonomisation économique des jeunes et des femmes.

L’arrêt 5 se concentre sur la restauration des terres, le reverdissement du Sahel, et les systèmes agro-alimentaires intelligents. Il préconise l’optimisation de la gestion communautaire des ressources naturelles via des plateformes éprouvées. Des mesures telles que le renforcement des capacités de gestion des conflits et la participation accrue des femmes et des jeunes sont soulignées. L’arrêt propose également un appui financier et technique pour la reforestation et la restauration des terres, favorisant l’Agroforesterie et la Régénération Naturelle Assistée. En ce qui concerne les systèmes alimentaires, l’effort est mis dans des actions de soutien à la recherche pour des systèmes durables et climato-résilients à travers la cartographie, la valorisation et la dissémination d’initiatives réussies ainsi que le partage de pratiques agroécologiques au niveau local, national et régional.

L’arrêt 6 met l’accent sur le développement d’énergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien. Il suggère un appui à la recherche et la mise en place de solutions décentralisées, comme les mini-réseaux autonomes et le soutien aux initiatives et aux innovations communautaires. Le sujet de la transition énergétique au Sahel étant relativement récent, le programme propose la création d’une initiative JET (Just Énergétique Transition) à l’échelle d’Oxfam pour soutenir les équipes nationales travaillant sur la transition énergétique juste.

L’arrêt 7 valorise l’opportunité économique suggérée par les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et les énergies renouvelables en proposant le développement des métiers verts et de l’entrepreneuriat à destination notamment des femmes et des jeunes. Il appuie des actions de sensibilisation, des offres de formations spécialisées, et soutient les démarches entrepreneuriales, avec un accent sur les initiatives vertes et durables.

21 STATION APPUYER LES CHANTIERS
La restauration des terres, le reverdissement du sahel et des systèmes agro-alimentaires intelligents.
Optimiser la gestion communautaire et l’exploitation des ressources naturelles à travers des mécanismes holistiques, efficaces et justes.

1. Appui, structuration, modélisation et systémisation des plateformes de gestion ayant fait leur preuve dans la gouvernance foncière et l’accès à l’eau (i.e. comités de gestion communautaires, commissions foncières villageoises, forêts communautaires).

2. Renforcement des capacités de gestion des conflits, et du leadership des femmes, des jeunes et des personnes très vulnérables au sein de ces plateformes et renforcement des connaissances techniques à travers, par exemple, la mise à disposition de diagnostics et d’analyses des espaces, des aménagements et des utilisateurs, l’installation de stations (agro) météorologiques, l’application de systèmes satellitaires.

3. Appui aux actions de reforestation communautaires, de restauration des terres à travers des pratiques de Régénération Naturelle Assistée et d’Agroforesterie, et autres pratiques agroforestières adaptées à la région du Sahel et valorisation des approches écosystémiques/territoriales/ paysagère. Partenariat avec la Grande Muraille Verte dans ses actions de reforestation.

4. Appui financier et matériel aux plateformes de gestion communautaires dans la construction et/ou la réhabilitation d’infrastructures économiques et sociales résilientes, justes, inclusives et promouvant la paix (pistes de transhumance, zones de pâturage, points d’eau multifonctionnels, aménagements des eaux de surfaces, seuils dépendage, mares artificielles, aires protégées, périphéries, couloirs biologiques, etc.)

22 STATION APPUYER LES CHANTIERS
Appuyer la transformation des systèmes alimentaires actuels en systèmes alimentaires durables et climato-résilients.

1. Appui aux initiatives de recherche, aux études et expérimentations, aux projets pilotes et toutes solutions innovantes (incluant les “green technologies”) pour des systèmes de production alimentaires intensifs mais raisonnés, adaptés aux changements/chocs climatiques (incluant les solutions de rétention d’eau) et alliant l’agriculture, la sylviculture et l’élevage dans leur conception. Des systèmes permettant par ailleurs de produire des données scientifiques/évidences tangibles soutenant l’influence au niveau des politiques.

2. Cartographie, analyse, promotion, divulgation et mise à l’échelle d’initiatives ayant eu des résultats avérés et mise en réseau des exploitants au niveau national et régional pour développer des stratégies conjointes et partager les meilleures pratiques en impliquant les organismes comme la CEDEAO.

3. Appui aux agricultrices et agriculteurs pour l’application d’innovations et de techniques agricoles adaptées et durables au sein de leur exploitation et/ ou dans la création (ou la transformation) de leur exploitation en des espaces de production résilients utilisant approches agroécologiques en tant que pratiques agricoles et mouvement social.

4. Valorisation des semences paysannes améliorées/adaptées au changement climatique à travers par exemple l’appui aux coopératives de femmes « gardiennes de semences ».

Des exemples de réalisations significatives d’Oxfam

Le projet Puits de la paix (projet RECOSOC Niger et Tchad) est un modèle de gestion de comité très réussi.

Projet JESAC au Niger et au Burkina Faso.

Projet Regreening Africa (8 pays et mis en œuvre, au Mali, par Oxfam).

Projet PARC au Burkina Faso.

Projet Action contre la désertification avec la FAO au Burkina Faso.

Projet PACTE (Projet d’Agriculture Contractuel et Transition Agroécologie) au Burkina Faso.

Projet de production hydroponique au Tchad et au Niger (DGD).

Les Centres de ressources ruraux au Mali.

23 STATION APPUYER LES CHANTIERS
Les énergies renouvelables à

base communautaire.

Développer, tester et mettre à l’échelle des solutions énergétiques propres.

1. Appui aux projets de production d’énergie solaire et éolienne en particulier dans les zones rurales. Les mini-réseaux, à l’échelle d’un village ou d’un quartier, sont une solution pour améliorer l’accès à l’énergie dans des zones isolées. Ils peuvent être raccordés au réseau principal ou fonctionner de façon autonome. Ces systèmes sont encore récents et coûteux et ne bénéficient pas d’un modèle économique établi. C’est pourquoi il est important d’investir pour pérenniser ces nouveaux modèles énergétiques qui doivent encore faire leurs preuves.

2. Promotion des solutions et d’innovations à base communautaire. Les solutions communautaires d’énergies renouvelables peuvent être la propriété de la communauté et/ou des programmes de bénéfices communautaires entrepris en partenariat avec des municipalités locales. Nous appuierons les innovations de jeunes et de femmes à travers des soutiens matériels, financiers, une mise en réseau, ou encore une mise à l’échelle d’initiatives prometteuses faisant la promotion de systèmes de production d’énergie à petite échelle et à faible coût au niveau des ménages (i.e. bioénergie).

3. Appui aux installations alternatives dans les ménages afin de réduire la pression exercée sur l’utilisation du bois de chauffe et ses effets néfastes sur la santé et l’environnement. Le solaire et l’éolien sont des technologies qui peuvent être déployées facilement : directement installées sur un toit ou dans des foyers améliorés, ils réduiront les émissions et empêcheront les communautés locales d’abattre des arbres pour obtenir du bois de chauffe. Les foyers améliorés seront également installés. Ils consomment 60% moins de bois de chauffe que les foyers traditionnels et permettent à chaque ménage de baisser la consommation de bois de 3 tonnes à 1.2 tonnes par an. L’usage des briquettes de résidus de charbon de bois, le charbon de déchets de biomasse, les biodigesteurs sont autant de solutions à explorer et déployer afin de diminuer la pression sur le milieu et les distances de collecte parcourues par les femmes.

24 STATION APPUYER LES CHANTIERS

Promouvoir l’accès inclusif et équitable à l’énergie.

1. Mise en place d’un groupe de travail communautaire/cellule de veille pour le suivi de la transition énergétique d’une zone ou le suivi d’un projet à travers notamment des analyses, des études d’impacts (en veillant à toujours intégrer la dimension de genre). La production d’énergie alternative doit être mise en œuvre en tenant compte des inégalités (genre) et des conflits. Les projets doivent être formulés par les communautés et répondre aux besoins et intérêts communautaires. Il existe de nombreux exemples de parcs éoliens, de parcs solaires ou de barrages hydroélectriques qui ont contribué à des tensions, voire des conflits, comme ce fut le cas récemment au Kenya avec l’acquisition défectueuse de terres autour d’un parc solaire, ou encore l’extraction du cobalt pour les batteries de voiture en RDC.

2. Création d’une initiative JET à l’échelle d’Oxfam, multi-pays (régionale avec des connections au sein de la toute la confédération) afin de partager les connaissances, de mettre à l’échelle des solutions énergétiques justes (y compris les solutions appartenant à la communauté), de stimuler et de documenter le travail d’influence JET et leurs efforts.

Des exemples de réalisations significatives d’Oxfam

Le sujet est relativement récent et les financements pour les projets concernant la transition énergétique sont quasi inexistants.

Rapport « Vers une transition énergétique juste : implications pour les communautés dans les pays à faible revenu ».

Études des bonnes pratiques (document interne).

JET summary of Oxfam work in countries (document interne).

25 STATION APPUYER LES CHANTIERS
Les metiers verts et l’entrepreneuriat.

Attirer les femmes et les jeunes vers les métiers verts.

1. Actions de promotion auprès des jeunes et des femmes pour renouveler l’attrait vers les métiers agricoles et les sensibiliser sur les perspectives économiques, sociales et solidaires qu’offre le secteur des énergies renouvelables, ou encore la transformation et la valorisation des déchets.

2. Appui aux structures (associations de femmes et de jeunes, centres de jeunesse, etc.) promouvant la réflexion et la collaboration avec les structures de l’état pour le déploiement d’emplois verts au sein de leur collectivité.

3. Cartographie et promotion des opportunités “vertes” existantes, favorisant l’autonomisation économique des jeunes. Il s’agit de recenser et promouvoir les organismes de formations, les entreprises susceptibles de recruter, d’identifier les financements, les bourses, les appels à projets, les possibilités de mobilités dans le pays, dans la région et à l’international.

4. Développement de formations spécialisées dans le secteur agricole (i.e. Agroécologie, Agroforesterie), dans le domaine des énergies renouvelables ou encore dans la valorisation des déchets, en partenariat avec les centres de formations, les centres de ressources, les universités, les centres de recherches au niveau national et régional.

Booster les initiatives entrepreneuriales des jeunes et des femmes.

1. Appui technique, matériel et financier aux initiatives (start-Up, PME, GIE, coopératives, associations communautaires, entreprises villageoises, exploitations agricoles) pour le développement de chaînes de valeur à travers l’entrepreneuriat vert, social et solidaire (i.e. fruits, légumes, produits transformés, bois, gomme arabique, karité, spiruline, cosmétique, fabrication, installation, et réparation de panneaux solaires, installation de micro-fermes solaires, fabrication d’éoliennes, de biodigesteurs, recyclage de batteries, fabrication de compost, etc.). L’intelligence artificielle peut-être ici utilisée pour prédire la production de déchets à des moments clés par exemple.

2. Appui technique, matériel et financier aux structures de formation et d’accompagnement (i.e. incubateurs, accélérateurs) promouvant et accompagnant les initiatives entrepreneuriales et promouvant des business modèles alternatifs et durables.

3. Dynamisation de plateformes et réseaux (échelle locale, nationale et régionale) pour un renforcement des échanges entre les acteurs du changement (innovateurs, agri-preneurs, entrepreneurs sociaux) afin de produire des alliances clés et puissantes, des partages de connaissances et d’opportunités (i.e. financement, approvisionnement, brevet, etc.)

4. Identification et diffusion des opportunités financières, promotion des fonds disponibles pour les micro-entreprises, fond de micro-crédit Oxfam, accès aux financements liés à l’élimination du carbone (Climate Contributions) et organisation de cadres de collaboration avec les réseaux de la Diaspora pour des opportunités de mentorat, de sponsorship, et/ou de financement direct.

26 STATION APPUYER LES CHANTIERS

Des exemples de réalisations significatives d’Oxfam

Projet d’appui à l’amélioration du climat des affaires pour les femmes et les jeunes au Niger (Danida).

Renforcement de l’entreprenariat à travers le projet « Entreprises qui changent les vies » au Burkina Faso et au Sénégal.

Appui/ Collaboration au Centre Sahélien Pour la Biodiversité pour former les jeunes et les femmes en agroécologie – Mali.

Étude et développement des chaînes de valeur (lait, soja, riz, compost, fourrage) à travers le projet de Consolidation de la Paix et Renforcement de la Résilience Économique des Femmes et des Jeunes dans la Région du Lac Tchad

Renforcement des capacités des jeunes, des femmes vulnérables et handicapées à saisir les opportunités offertes par le secteur des déchets plastiques à travers le projet AJEEC Emplois verts et Inclusion au Niger.

Programme d’appui à l’agroforesterie entrepreneuriale au Sénégal

Mise en place de mini laiteries (Projet DGD au Burkina Faso.)

Production d’engrais biologiques à base d’urine (Projet ECOSAN au Tchad avec Expertise France.

27 STATION APPUYER LES CHANTIERS

CONFLITS, GENRE, JEUNESSE ET NUMÉRIQUE : DES APPROCHES INTÉGRÉES

Les impacts du changement climatique touchent de manière disproportionnée les plus vulnérables, les femmes, les jeunes dans les régions les plus fragiles du Sahel. Le rôle des femmes dans la gestion des ressources naturelles, la production alimentaire et la collecte d’eau les expose davantage aux perturbations environnementales. Les femmes détiennent les connaissances spécifiques sur la gestion des foyers et de leur environnement et sont en ce sens LES agents du changement au sein de leurs communautés. En effet, elles jouent un rôle clé dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Leur implication dans la gestion des ressources, l’accès aux technologies propres et la réduction des émissions de gaz à effet de serre est cruciale. Collaborer avec les femmes permet de s’adapter à un nouveau contexte plus rapidement, à moindre coût et à une échelle locale. Au Sahel, les secteurs de l’agroalimentaire, de l’exploitation forestière, de l’énergie renouvelable doivent impérativement être abordés avec une approche genre et l’inclusion des femmes à tous les niveaux de prise de décision, ce qui renforcera inévitablement la résilience des communautés face aux changements climatiques.

La jeunesse représente l’avenir de la région et sa participation est cruciale pour garantir un avenir durable. Leur engagement et leur créativité sont des atouts précieux pour trouver des solutions novatrices et durables. L’approche “Youth Led” utilisée à travers les actions de ce programme considère les jeunes comme les acteurs du changement social et ceux qui détiennent la connaissance. Notre rôle réside dans la valorisation de leur potentiel en les accompagnant pour qu’ils puissent s’épanouir, donner vie à leurs visions et concrétiser leurs projets. C’est dans cette relation d’égal à égal que nous pouvons véritablement créer un monde plus juste et équitable.

Les perturbations climatiques qui affectent la production alimentaire, réduisent aussi les revenus, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Cela entraine des situations de tensions extrêmes, voire de violents conflits entre les communautés. Certains jeunes fuient, et parfois s’engagent dans des activités illégales ou pire, rejoignent des groupes armés. Les migrations et les déplacements liés au climat peuvent également contribuer aux conflits en créant une pression accrue sur les ressources naturelles et les marchés de l’emploi, tout en modifiant la dynamique du pouvoir entre les groupes. La concurrence pour l’accès aux ressources (terre, eau, végétation/pâturage) amplifiée par le phénomène de raréfaction de ces dernières provoque des tensions

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ethniques et des conflits de plus en plus violents (déplacements des éleveurs à la recherche de pâturages et d’eau). Les impacts du changement climatique et les conséquences des conflits se produisent en même temps, dans les mêmes communautés sans compter l’effet multiplicateur des interactions entre les deux. Cela appelle une réponse globale qui aborde ces deux défis en tandem et exploite l’action climatique pour promouvoir une paix positive.

Chaque action de ce programme intègre l’équité des genres, la participation des jeunes et la promotion de la paix. Les formations et les modules pédagogiques intègrent ces perspectives cruciales. Les campagnes de sensibilisation au climat célèbrent parallèlement la paix, les jeunes et l’égalité des genres. L’équité de genre, la participation des jeunes et la diversité ethnique guide les activités de mise en réseau et de création d’alliances. Le travail avec les organisations de la société civile combine l’action environnementale aux genres et à la résolution pacifique des conflits. Les décideurs sont sensibilisés à l’urgence climatique mais aussi à la nécessité de faire participer les communautés, en particulier les femmes, les jeunes, les déplacés et les minorités dans la gestion pacifique des sujets qui les concernent. Les plans et les budgets locaux sont revus pour inclure ces réalités, et notre plaidoyer pour un cadre légal favorable à une transition juste met l’accent sur l’accès équitable aux ressources (naturelles, financières, foncières, matérielles, économiques, etc.) pour tous, en particulier pour les femmes, les jeunes et les plus marginalisés.

Ce programme vise également à intégrer le numérique pour accroître son efficacité et son impact avec par exemple l’utilisation d’outils numériques pour la recherche, l’engagement sur les réseaux sociaux, les plateformes digitales, l’utilisation de l’IA et du Big Data pour l’analyse d’informations, et l’application de solutions numériques dans des domaines tels que l’agriculture intelligente et l’accès aux marchés. Cependant, il est crucial de considérer les implications écologiques, comme souligné dans un rapport de 2019 de l’organisation GREEN IT. Le numérique se révèle énergivore, émetteur intensif de gaz à effet de serre et contribue à l’épuisement des ressources naturelles. Une sensibilisation accrue de toutes les parties prenantes apparaît alors comme nécessaire et primordiale.

En intégrant l’équité des sexes, en considérant l’importance du rôle des jeunes, en promouvant l’engagement communautaire et en intégrant une approche sensible aux conflits, notre objectif est de créer un environnement favorable à la résilience et à la prospérité durable. Nous aspirons à bâtir un avenir où les communautés du Sahel, malgré les défis, pourront non seulement faire face au changement climatique, mais aussi vivre dans la paix et la stabilité.

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PRÉSENCE ET EXPERTISE D’OXFAM AU SAHEL

Oxfam est présent au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad depuis plus de 50 années et intervient dans les domaines de l’accès aux services de base, la sécurité alimentaire, les moyens d’existence, les inégalités économiques, et le renforcement de la résilience des communautés. Nous embrassons pleinement l’approche du Triple HDP Nexus liant l’humanitaire, le développement et la paix. Cette approche intégrée renforce notre capacité à aborder les enjeux climatiques dans leur complexité, en tenant compte de l’urgence humanitaire, du développement à long terme et de la cohésion sociale.

Oxfam est reconnue pour

a) sa lutte contre les injustices et les inégalités de genre luttant contre les normes et lois discriminatoires, renforçant la participation des femmes et des jeunes dans les processus de décision,

b) pour son travail d’influence sur les politiques et les modèles de développement,

c) pour une solide expérience partenariale locale et communautaire (petits producteurs, coopératives avec lesquelles Oxfam travaille depuis plus de 30 ans) et,

d) pour son double mandat, travaillant à la fois sur l’humanitaire et le développement, d’une manière sensible aux conflits et transformatrice.

Les initiatives d’Oxfam contribuant à la justice climatique dans la région ne sont pas récentes, Oxfam accompagne les communautés et les partenaires à mieux gérer l’impact des chocs climatiques et les crises alimentaires avec des analyses de vulnérabilité, la mise en place de systèmes d’alertes précoces et de réponses rapides, à changer et renforcer les moyens d’existence et les chaînes de valeur dans des systèmes alimentaires bénéficiant de politiques agricoles et commerciales adaptées.

Nous parvenons à opérer dans des zones particulièrement sensibles du Sahel grâce à des relations solides avec les acteurs locaux, qu’ils soient gouvernementaux ou non, dans les capitales, dans les communes, les municipalités et au niveau communautaire. Notre réseau de partenaires bien établis dans la région nous permet d’intervenir au plus près des populations locales et de s’adapter rapidement aux différents contextes politiques et sécuritaires. Nous intervenons de manière sensible au conflit, prenant en compte les liens de causes à effets et les différents niveaux de conflits de la région, en essayant de minimiser ces risques et en construisant plus de cohésion sociale. Nous avons mis en œuvre plusieurs projets transfrontaliers (voir encadré page 34) visant à répondre aux causes profondes de la déstabilisation, des déplacements et de la migration irrégulière, par la promotion d’opportunités économiques, d’égalité des chances, de sécurité et de développement.

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Outre cet ancrage local solide, notre vision partenariale pour la mise en œuvre de ce programme est également fondée sur une vision régionale interconnectée, renforcée grâce à des partenariats ambitieux, régionaux, continentaux et internationaux. Notre démarche repose également sur la conviction que chaque arrêt de ce programme peut atteindre son plein potentiel grâce à des partenariats variés, ciblés et dynamiques : OSC, instituts de recherche, instituts de formations, incubateurs, universités, collectifs… Notre priorité est de collaborer avec des organisations de femmes et de jeunes passionnés et novateurs qui placent les jeunes et les femmes en leaders du changement.

Les bureaux d’Oxfam dans les pays du Sahel seront des piliers pour la mise en œuvre de ce programme mais pourront s’appuyer également sur l’existence d’une confédération internationale de premier ordre avec des points relais en Afrique de l’Ouest (Ghana, Nigeria, Centrafrique), sur tout le continent (Addis Abeba, Nairobi…) et partout dans le monde (Bruxelles, Paris, Genève, New York…).

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Thiès Ziguinchor

SÉNÉGAL

Nord

Centre-Nord

Est Hauts-Bassins

CentreOuest

SudOuest

Boucle du Mouhoun Cascades

Centre-Est

Plateau-Central

Centre-Sud

Centre

BURKINA FASO

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Sahel Dakar Diourbel Fatick Kaffrine Kaolack Saint-Louis Kédougou Kolda Louga Matam Sédhiou Tambacounda

Présence active Oxfam

Actions d’urgence

Actions de résilience Approche Nexus

Bureaux Oxfam

NIGER

Logone-Oriental

Logone-Occidental

Mandoul Mayo-Kebbi-Est

N'Djamena

Mayo-Kebbi-Ouest

TCHAD

33
Lac Batha Borkou EnnediEst EnnediOuest Hadjer-Lamis Moyen-Chari Ouaddaï Salamat Sila Tandjilé Tibesti Wadi Fira Guéra Bahr El Ghazal ChariBaguirmi Kanem Lac Agadez Diffa Dosso Maradi Niamey Tahoua Tillabéri Zinder Bamako Sikasso Tombouctou Kidal Taoudénit Ménaka MALI Gao Kayes Ségou Mopti Koulikoro

Nom du projet

RECOSOC

Sujet Pays Partenaires

Résilience et cohésion sociale

Niger

Tchad

JESAC

AACJ

Démocratisation du débat climatique et le développement d’une justice climatique

Renforcement de la résilience aux conflits et changement climatique des communautés

Niger Burkina Faso

Oxfam Intermon ; Care International ; International Alert ; H.E.D TAMAT (ONG Nationale)

Oxfam Novib ; Natural Justice ; Panafrican Climate Justice Alliance ; African Youth Commission ; FEMNET ; RJNCC/ AYICC Niger ; Lobelia Earth

Sénégal

Burkina Faso

PATRIP

Prévention des conflits et gestion des ressources naturelles

PRIAC Contributions nationales déterminées

Mali

Burkina Faso

Oxfam ; Care International ; International Alert ; H.E.D TAMAT ; ARDEK ; Help-Tchad

Niger

Mali

Nigeria

Burkina Faso

OXFAM Danemark Developpement solidaire durable

CLARA

34

CONTACT

OXFAM TCHAD dedeou.yahiya@oxfam.org

OXFAM MALI ahmaiga@oxfam.org.uk

OXFAM BURKINA omer.kabore@oxfam.org

OXFAM SÉNÉGAL Khar.Ndiaye@oxfam.org

OXFAM NIGER konate.sosthene@oxfam.org

© Tineke D’haese

STATION CLIMAT SAHEL

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36 E.R.: Eva Smets, Rue des Quatre-Vents 60 - 1080 Bruxelles- Ed. OB: NOV23 - 286
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