Magazine de Clichy-sous-Bois

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N°92 / février 2013

kamel le magicien

unclichois chez les stars royau m e u n i à l’ e s pac e 93

quatre reines du hip-hop

vite,le t4 !


Vu à Clichy-sous-Bois

Médaillés de la Cie d’Arc

Le maire, Olivier Klein, décore les meilleurs archers clichois . Ici, Florian Zinopoulos.

Agir Citoyen

Hommage à Aragon

Beau succès pour le spectacle monté avec des habitants par l’équipe du Chapiteau de la Fontaine aux Images.

© J.F. Quillet

Samira Tayebi, la présidente, présente les membres du bureau de l’APAC, lors d’une soirée de gala organisée à l’Espace 93.

Semaine du microcrédit

Les voeux de l’Arifa

Cette candidate à la création d’entreprise a profité des journées portes ouvertes organisées par l’antenne clichoise de l’ADIE.

Isabelle Gamiette , directrice de l’association des femmes-relais, en pleine discussion.

04 L’actu de Clichy-sous-Bois

15 ça change

06 Les gens d’ici Rencontre avec des bénévoles des Restos du Cœur

14 On se balade... L’équipe municipale rencontre les habitants

08 Ça avance Tous mobilisés pour le T4

16 Sans langue de bois L’emploi des jeunes Clichois

10 À votre service Le budget 2013

17 C’est bon à savoir Infos pratiques et tribunes politiques 20 Portrait Saïd Lounis, «plus à la maison ici que là-bas »

12 On est fiers Kamel le magicien

www.clichy-sous-bois.fr Le mag est le journal municipal de Clichy-sous-Bois. Service communication : 01 43 88 82 55. Directeur de la publication : Olivier Klein. Directeur adjoint à la publication : StéphaneTesté. Rédactrice en chef : Lamya Monkachi. Rédaction : Fabrice Neddam, Brigitte Jaron, Muriel Jaouën. Photographies : Fabrice Neddam, Maxime Bruno, Fotolia. Conception et réalisation : Agence Opérationnelle. Impression : Direct Impression.


Le maire s’explique Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, présente la nouvelle formule du magazine de la ville. Il répond aux questions de la rédaction.

“ Les cliches ca suffit ! notre ville merite le respect ” e n t r e t i e n av e c O l i v i e r K LEIN

Le magazine de Clichy-sous-Bois a fait son lifting en profondeur ! Pourquoi avez-vous choisi de lancer une nouvelle formule ? Le magazine de Clichy-sous-Bois avait besoin de se renouveler. Tout le monde ne le sait peut-être pas, mais Clichy-sousBois est l’une des villes les plus jeunes de France, avec plus de la moitié des habitants qui a moins de 25 ans. La nouvelle formule s’adresse aussi bien à ces jeunes adultes qui arrivent sur le « marché » de la lecture, qu’à leurs aînés dont les pratiques évoluent aussi. Nos lecteurs ont maintenant l’habitude de gérer une profusion d’informations et de photos, avec des rubriques courtes, des interviews, des témoignages, des récits… Bref des angles qui valorisent le « vécu » des clichois. Vous avez fait le choix de mettre une « personnalité » en Une du magazine. Ne craignez-vous pas une forme de peopolisation pour un magazine municipal ? Kamel, ce n’est pas n’importe qui. C’est un clichois qui habite encore « chez nous ». Il est un modèle auquel les jeunes peuvent se raccrocher dans un monde en manque de repères et où il est difficile de se construire quand on a 20 ans. Il suffit de voir les réactions des jeunes qui le croisent dans la rue. Les clichés sur Clichy-sous-Bois, ça suffit ! Je veux montrer un autre visage de notre ville. Je ne veux plus que l’on parle uniquement de nos difficultés. Je veux que l’on s’intéresse, aussi, à tous ceux qui réussissent ou qui s’investissent dans des projets dont on ne parlait pas assez à mon sens. Je pense aux associations, bien sûr, aux équipes

des Restos du cœur qui nous racontent leur quotidien, mais aussi à Sandra Hamada qui édite des livres pour enfants, à nos médaillés de la ville et de la légion d’honneur, à nos jeunes qui excellent dans le sport, la musique ou la danse, à nos chefs d’entreprises qui se lancent, bref à nous tous. Effectivement, on sent une envie d’être là, au plus près des Clichois. Est-ce votre marque de fabrique ? Depuis plus d’un an déjà, je me suis efforcé de multiplier les réunions et les visites de quartier pour aller à la rencontre des habitants. J’ai d’ailleurs demandé à ce que l’on y consacre une rubrique du magazine. Je l’ai dit, je tiens à faire de Clichysous-Bois une ville où l’on a envie de rester, d’y élever ses enfants. Cette ambition est faite, bien sûr, de grands projets mais aussi de petites améliorations de la vie quotidienne pour lesquelles nous avons besoin d’être encore plus à l’écoute. Ces choix de l’équipe municipale pour transformer notre ville s’incarnent chaque année dans un budget que nous vous présentons dans le magazine. Vous lancez aussi un service d’infos de la mairie par mail et sms. Dans quel but ? Nous avons besoin de moderniser nos moyens de communication car les usages en la matière évoluent. Nous ne pouvons plus nous contenter d’un rendez-vous bimensuel avec le magazine. Les habitants disposent déjà du site Internet. Ils peuvent maintenant bénéficier d’un ser-

Comité de rédaction

Stéphane Testé, adjoint à la communication, et Lamya Monkachi, directrice de la communication, présentent au maire la nouvelle formule du magazine.

vice d’information personnalisé par mail et par sms, encore plus réactif. Il leur suffit pour cela de s’inscrire sur le site Internet de la ville et d’y indiquer leurs centres d’intérêts.

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L’actu de Clichy-sous-Bois

Ja n v i e r

Clichy sous la neige

Les services de la voirie ont été mis à rude épreuve En peu de temps, les agents municipaux ont déversé 3 tonnes de sable et 45 tonnes d’un déverglaçant 100% écologique. Sans dégrader les chaussées, ce produit a permis d’améliorer la circulation. Malgré tout, sur les voies les plus anciennes, l’eau a fait des dégâts, en gelant et dégelant. Des travaux de réfection ont donc déjà été programmés. Pour plus d’efficacité, les habitants et les commerçants des immeubles et maisons situés en bordure de voie publique sont tenus de déneiger et d’enlever le verglas.

“Nous utilisons un déverglaçant 100% écologique pour éviter les dégats en milieu naturel.” Lorenzo Drago, responsable de la voirie à Clichy-sous-Bois.

8 ja n v i e r

Les médaillés de la ville Coumba Diallo a découvert le rubgy à la fac. Depuis 2011, elle est en équipe de France féminine et rêve de devenir prof de sport. De leur côté, les élèves du lycée Alfred Nobel n’en reviennent pas du succès que remporte leur ouvrage collectif Ce jourlà, écrit avec l’écrivain Tanguy Viel, dans le cadre d’un projet scolaire. Coumba Diallo et la représentante des lycéens ont reçu d’Olivier Klein, le maire, la médaille de la ville, lors de la cérémonie des vœux de la municipalité, devant 800 personnes et en présence d’un ministre, François Lamy.

9 F é V r IER

Finale des tremplins

La 10ème édition des Tremplins de l’humour de Clichy-sous-Bois a sacré Kee-yoon Kim. Avec son écriture fine et corrosive, cette jeune humoriste d’origine coréenne, avocate de formation, a su faire la différence face à cinquante autres inscrits à ce concours national d’humoristes, organisé par la municipalité. Un tremplin supplémentaire pour celle qui vient également de remporter le Montreux Comedy Casting.

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2 5 ja n v i e r

Franchir le périphérique C’est une année d’échanges qui a commencé entre les CM2 des écoles JoliotCurie de Clichy-sous-Bois et Joseph de Maistre de Paris 18e. Elle sera rythmée par des rencontres sportives et culturelles. Deux premières visites dans leurs mairies respectives ont déjà permis aux élèves de faire connaissance. Inscrits dans la cadre d’une convention avec la Ville de Paris, ces échanges aident les élèves à franchir le « périph’ », pour découvrir ce qu’il y a de l’autre côté et dépasser les clichés.


Les médaillés

En haut : à gauche, Monique Legrand, à droite, Agnès Faulcon. Au micro, Guy Depelley .

1 er f é v r i e r

Légions d’honneur Leurs engagements ont été associatifs, professionnels ou politiques. Ils se sont toujours investis pour les autres, ceux qui en ont le plus besoin, avec le souci de l’intérêt général. Monique Legrand, Guy Depelley et Agnès Faulcon, ces figures de

la vie clichoise, ont tout naturellement été nommées chevaliers de la Légion d’honneur. Claude Dilain, sénateur de la SeineSaint-Denis, visiblement fier, leur a remis leur insigne, en présence d’Olivier Klein, maire de la ville.

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Les gens d’ici cimetière

un carré confessionnel L’extension et le réaménagement d’un des cimetières ont permis la création d’un carré confessionnel, inauguré par élus, associatifs et habitants.

C’est fait !

Les élus coupent le fameux ruban qui inaugure le carré confessionel attendu depuis si longtemps.

Mohammed Jilali, président de l’association islamique et culturelle de Clichysous-Bois, l’attendait depuis « les années 1990 ». C’est chose faite : l’ancien cimetière (allée de la Colline) compte désormais un carré confessionnel et c’est avec beaucoup d’émotion qu’il a participé à son inauguration. Selon lui, cette extension va être particulièrement utile aux « familles musulmanes qui n’ont pas les moyens de faire transférer le corps au pays ». Par ailleurs, un parc cinéraire, destiné aux incinérations, a également été créé dans le cimetière afin de proposer aux familles clichoises qui le souhaitent, des espaces d’inhumation et de recueillement.

Ta l e n t s

Une J.K. Rowling clichoise ? À 30 ans, Sandra Hamada a déjà publié deux ouvrages d’un genre fantastique pour enfants et adolescents et le troisième est en quête d’une maison d’édition. Cette habitante du quartier République qui se dit « assez timide » se rêve dans la nouvelle J.K. Rowling clichoise, la célèbre auteur de Harry Potter.

H IP H OP

ça danse pas mal à Clichy ! Danser à la cérémonie des vœux du maire ? Ça ne les a pas impressionnés ! Sans être professionnels, Faïza, Boubou, Amadi, Souïd, Nikki et Mimi montent souvent sur scène et prennent « toutes les chorégraphies et tous les publics au sérieux ». Très motivés, ils s’entraînent deux fois par semaine à la maison de la jeunesse, avec laquelle ils gardent « un lien spécial », souvenir de leur adolescence.

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C o n c e rtat i o n

Porte-voix Après les émeutes urbaines de 2005, il avait créé, avec d’autres habitants de la ville, AClefeu à Clichy-sous-Bois. Mohamed Mechmache a été nommé par le ministre de la Ville à la tête d’une mission qui réfléchira à de nouveaux outils de concertation avec les habitants des cités. « C’est la première fois que l’on confie une telle mission à des personnes issues de la société civile, confie-t-il. C’est important pour porter la voix des habitants qu’on n’entend jamais ! »


Les Restos du Cœur à Clichy-sous-Bois, c’est une équipe de 16 bénévoles qui se bat au quotidien pour garder des familles à flot.

“on essaye juste que les gens ne tombent pas encore plus bas” r e n c o n t r e av e c d e s b é n é vo l e s

Une équipe soudée

Tout le monde met la main à la pâte. Ici, pour décharger une livraison.

Un accueil réconfortant

Un des bénévoles de l’équipe s’occupe d’une clichoise.

omme tous ceux qui s’engagent contre les inégalités, les bénévoles de l’antenne des Restos du Cœur de Clichy-sous-Bois ont un idéal : devenir inutiles. En attendant, comme Michel, ils sont tout de même heureux de « se rendre utiles ». Retraité de la RATP, il a choisi les Restos pour le contact régulier avec les bénéficiaires et, surtout, « parce que c’est Coluche qui a lancé l’association». Pour la majorité des seize bénévoles de l’antenne clichoise, la vie officiellement active est derrière eux. Officiellement, car on ne peut pas dire qu’ils manquent d’activité aux Restos. Accueil, distribution, livraison, stockage, logistique, « tout le monde fait tout ici, souligne Jeanine, responsable du centre depuis dix ans. Et on n’est pas là tous les jours, mais presque ! ».

Une situation qui se détériore Ce n’est pas facile tous les jours non plus. Certains avouent quelques « moments de découragement » face à la situation de dénuement « de plus en plus catastrophique » des bénéficiaires. Aux Restos depuis 1989, André a assisté

à une « augmentation constante de la misère ». Ne serait-ce que depuis le lancement de la présente campagne d’hiver, les chiffres sont éloquents : à la fin novembre, 2 600 œufs commandés et distribués en une semaine, 3 800 début février. Bénévole depuis douze ans, Gérard ne cache pas son inquiétude face à la situation des familles qui se détériore et, selon lui : « on ne peut pas tirer les gens vers le haut, on essaie juste qu’ils ne tombent pas plus bas.»

Une aide tellement utile

dienne se mesure très concrètement. Il y a cette maman dont l’enfant pleure dans sa poussette « parce qu’il n’a pas l’habitude de voir du monde » et qui ressort avec un sourire. Il y a aussi Fayçal, à la fois bénévole et bénéficiaire, qui confie « avoir assez à manger pour toute la semaine » grâce aux Restos. Être tellement utile tout en espérant disparaître un jour, c’est précisément ce que leur renvoie ce Clichois qui, en quittant le local, lance à la cantonade : « merci pour tout, et... à jamais j’espère ! »

Malgré cette constatation unanime parmi les bénévoles, leur satisfaction quoti-

L’aide des Restos du Cœur Ils distribuent 1200 repas par semaine à plus de 360 familles clichoises. La campagne de distribution d’hiver a lieu de décembre à mars, les foyers les plus nécessiteux étant aidés toute l’année. La services de la ville fournissent une aide logistique pour les livraisons. Si vous

souhaitez faire un don, rendez vous sur le site des Restos ou participez à la prochaine collecte nationale de denrées les 8 et 9 mars 2013. 5 allée Romain Rolland Tél. : 01 45 09 49 07 Lundi, mardi, vendredi : 8h-11h / jeudi (bébés) : 8h-10h n °9 2 f é v r i e r 2 0 1 3

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Ça avance

tous mobilisés Heureux d’être là

Des jeunes Clichois miment avec leurs doigts le T4 qu’ils attendent eux aussi avec impatience.

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Ils le DIsent tous : « le T4 va changer notre vie ! » lus de 1500 participants en plein samedi après-midi ! Un beau record. Au-delà du nombre, ce que l’on retient de la grande chaîne humaine organisée le 26 janvier en faveur du T4, c’est un signe fort : l’image d’une population de tous âges et de toutes origines rassemblée autour d’un même projet. « Il fait froid, j’ai plein de choses à faire, mais je suis là, pour l’avenir », souligne une retraitée clichoise dans la foule. « S’il arrive dans cinq ans, c’est le moment où je commencerai mes études », confie un collégien. Chacun avait donc sa bonne raison d’apporter son soutien au projet. Et tous allaient dans le même sens. C’est aussi le message unanime des contributions apportées par les habitants sur les registres de la commission d’enquête. Il y a cet homme de 90 ans qui « pense aux jeunes » mais aussi cette adolescente qui attend le T4 « pour mes

parents, qui n’ont pas le permis » et cet enfant à l’écriture encore chancelante qui est persuadé que « ça serait un grand changement ». Très concrètement, le T4 changerait la vie « pour aller au boulot », selon certains. Pour d’autres, ce serait « pour venir travailler ici ». Les propriétaires verraient la « valeur de l’immobilier monter », les jeunes chercheurs d’emploi s’adresseraient à de « nouvelles entreprises », les défenseurs du durable seraient heureux « d’agir pour l’environnement ». Sans compter les progrès maintes fois souhaités en termes d’ouverture, d’accès à la culture, d’intégration à la métropole parisienne, et d’attractivité de la ville. « Avec 2500 contributions, la mobilisation autour de l’enquête publique a été un grand succès à Clichy-sous-Bois », se félicite Kader Bentahar, conseiller municipal délégué aux transports.

La chaîne humaine, c’est un signe fort en faveur du T4

Tous unis pour le T4

Les élus de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil , avec le Président du Conseil général Stéphane Troussel, ont eux aussi bravé le froid pour soutenir le tram.

Moi aussi

Jusqu’à nos amis à quatre pattes pour qui le T4 est une évidence !

Les étapes à venir Main dans la main

À l’issue de cette phase d’information et d’échanges avec les habitants, et au regard des éléments - parfois antagonistes - recueillis dans les huit villes concernées par l’enquête publique, la commission rend son avis sur le projet. Il sera consultable en mairie. Le préfet décide ensuite de déclarer le projet «d’utilité publique». Une fois ces différentes étapes franchies, de nouvelles études techniques d’avant-projet sont menées. Les travaux devraient démarrer fin 2014, pour une mise en service des rames fin 2017.

Ils étaient plus de 1500 pour cette grande chaîne humaine. Un intense moment de chaleur...

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recettes Impôts des ménages : 29,9% Dotations de l’état : 46% Produits des services municipaux : 1,8% Produits de gestion : 6% Subvention d’équipement : 1,6% Produits divers : 4,3% Emprunt : 10,4%

DéPENSES éducation : 10,4% Enfance, jeunesse et sports : 11,1% Culture : 6,2% Patrimoine et cadre de vie : 27,9% Vie associative : 1,6% Interventions sociales et de santé : 6,3% Petite enfance : 3,8% Relation aux usagers et sécurité : 1,7% Gestion des services publics : 20,8% Mission copropriétés : 3,5%

64,16 ME C’est le montant du budget global (fonctionnement et investissement)

Dette : 6,7%

Les grands projets pour 2013

La réalisation d’un terrain de sport synthétique, au complexe H. Barbusse, facilitera la pratique des sports collectifs.

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La Maison de santé pluridisciplinaire palliera l’énorme déficit de médecins généralistes et spécialistes.

La nouvelle école de la Forestière, et les travaux dans d’autres écoles amélioreront les conditions d’études.

financer les dépenses de la ville

sans augmenter les impôts locaux

Les travaux de voirie obéissent à un souci permanent d’améliorer le cadre de vie des Clichois.

C’est la part du budget consacrée au financement de nouvelles dépenses d’équipements (11,60 M€).

L’endettement de la ville a atteint un pic, en 1998, de 50,17 M€. Au 1er janvier 2013, la dette de Clichy-sous-Bois avait baissé de 43%. Elle est aujourd’hui de 28,42 M€.

Le maire revient sur les enjeux du vote du budget 2013 pour continuer à transformer la ville.

“Maîtriser nos dépenses pour continuer à investir dans de nouveaux équipements ” Le budget 2013 préserve un haut niveau d’investissement en fonction des priorités de la commune: l’éducation, la santé et le cadre de vie. Désormais, il ne s’agit plus uniquement de remettre à niveau les équipements municipaux, mais d’en créer de nouveaux. Cela est possible grâce à une gestion rigou-

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reuse des finances publiques. Concrètement, nous avons réussi à épargner sur les dépenses de fonctionnement. Cela nous permet d’emprunter moins et d’autofinancer 36% des dépenses d’équipements. Ainsi, nous pouvons maintenir un service public de qualité et soutenir le travail essentiel des associations.


À votre service

€ K 3 89

C’est l’augmentation de la dotation de solidarité urbaine pour Clichy-sous-Bois.

€ K 0 38

C’est l’augmentation de la quote-part du fonds de solidarité Ile-de-France pour Clichy-sous-Bois.

% 0 5

Les dépenses de personnel représentent la moitié des dépenses de fonctionnement.

6 C’est le nombre d’emplois d’avenir recrutés sur les 13 embauches prévues en 2013.

un budget ambitieux activité économique de la France est à l’arrêt depuis le deuxième trimestre 2012. La construction d’un budget en équilibre pour 2013 est ainsi un exercice difficile pour Clichy-sous-Bois. Comment financer toutes les dépenses de la ville sans avoir recours à la solution de facilité : augmenter les impôts locaux des Clichois ? Comment continuer à investir pour moderniser notre ville et soutenir l’activité locale tout en poursuivant l’effort de désendettement de notre commune ? Le Projet de Rénovation Urbaine et l’arrivée du T4 vont certainement favoriser le développement de notre territoire et l’augmentation des ressources fiscales pour Clichy-sous-Bois. Ces changements ne produiront, par contre, leurs effets que dans 5 à 10 ans. Nous ne pouvons attendre et faisons le choix de poursuivre de grands projets en 2013. Cela n’a été rendu possible que par la mise en place d’une gestion rigoureuse depuis plusieurs années. à Clichy-sous-Bois, chaque euro

dépensé l’est au service de ses habitants. Aujourd’hui, 50% des dépenses de fonctionnement de la ville concernent la rémunération de ses personnels. Le déménagement des services, en juillet dernier, et la rénovation du rez-de-chaussée de la mairie prévue en 2013, vont nous permettre d’améliorer la qualité d’accueil des clichois tout en maîtrisant les coûts de personnels. La modernisation de notre administration est, en effet, la bonne réponse aux besoins de services. C’est elle qui va nous permettre de dégager de nouvelles économies de gestion pour maintenir un rythme d’investissement important. En 2013, la ville de Clichysous-Bois sera ainsi en mesure de consacrer 18% de son budget (11,60 M€) pour financer de nouvelles dépenses d’équipements indispensables. La Maison de santé pluridisciplinaire, la réalisation d’un terrain de sport synthétique, les travaux de voirie, de la nouvelle école sur le haut de la ville et de réhabilitation des groupes scolaires, constitueront les grands investissements de l’année.

Chaque euro est dépensé au service des habitants

A quoi sert le budget ? Pour remplir ses missions, la ville fixe ses recettes et ses dépenses dans un budget adopté par les élus Les dépenses de fonctionnement, récurrentes, correspondent à son activité quotidienne (frais de personnels, entretien des espaces verts, subventions aux associations, etc.) Les dépenses d’investissement financent des projets ponctuels (construction d’école, gros travaux de voirie, etc.).

Conseil municipal

Il se tient désormais à l’Orangerie, depuis la réhabilitation complète de ce monument.

Retrouvez le budget détaillé sur www.clichy-sous-bois.fr

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On est fiers

Kamel le magicien

Mais qu’a-t-il fait comme tour pour faire autant rire Jacky Chan ?

LE G RAND JOURNAL AU F ESTIVAL DE CANNES

Il a impressionné Jacky Chan ! Cannes 2011. Pour l’émission du Grand journal « spécial Festival », Jacky Chan est l’invité vedette. « Un monstre ! Quand j’ai fait mon entrée sur le plateau, j’étais comme un gosse qui approchait son super héros ! J’avais vu tous ses films.

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Je lui ai fait mon tour de magie et ça a été l’apothéose. » Il a été impressionné et a rit de bon coeur. Si quelqu’un avait dit à Kamel, qu’un jour il ferait un tour de magie à Jacky Chan, il ne « l’aurait jamais cru ! »


Magicien reconnu et personnalité du petit écran, notamment sur Canal +, Kamel le magicien inaugure la nouvelle formule du magazine de Clichy-sous-Bois.

kamel le magicien

au milieu des stars e n t r e t i e n av e c k a m e l b o u tay e b

Sur le plateau du grand journal, avec Hugh Jackman

A l’Espace 93, avec Olivier Klein

Au foot, avec Zinedine Zidane

amel le magicien, Kamel Boutayeb dans la vraie vie, est un homme heureux. Un grand gosse de Clichy-sous-Bois qui a réussi à réaliser son rêve d’enfant de 11 ans, bouche bée devant une émission du dimanche sur l’art de l’illusion. « Je me suis lancé en me servant de mes frères comme cobayes pour tester mes tours ! Quand j’y repense, je me dis que j’ai dû les soûler grave », raconte-t-il en riant. Quelques années plus tard, son nom sort d’un chapeau pas comme les autres : Canal+ ! Il fait son entrée fracassante sur le plateau du Grand journal où il pratique son art aux antipodes de la magie traditionnelle. « Je suis content d’avoir déringardisé la magie », insiste-t-il. Son talent et son enthousiasme communicatif font tourner les têtes des stars. « C’est vrai que j’ai eu des moments fabuleux sur cette émission. J’ai rencontré les plus grandes stars américaines. J’ai réussi à faire danser Jennifer Lopez. C’était inimaginable pour moi ! » Quel incroyable chemin parcouru depuis sa finale de la première édition des Tremplins de l’Humour, en 2003, en duo avec Ilham, dont Kamel

garde un souvenir ému. « Une heure sur scène avec un public de clichois : une pression max mais un immense plaisir. Et puis l’Espace 93 est presque devenue ma salle fétiche », souligne-t-il.

Clichy-sous-Bois, c’est chez lui Il n’a jamais quitté Clichy-sous-Bois. « C’est ici que j’ai grandi et fait mes premiers tours dans la cage d’escalier de mon immeuble. Y vivre, me permet de garder les pieds sur terre, de me rappeler d’où je viens. Ici, je suis chez moi et j’en suis fier.» Il continue de s’émerveiller de sa vie simplement.

« Un jour j’ai reçu un appel. C’était Zinedine Zidane. J’ai eu la chance de le rencontrer. Ce mec est une bombe », raconte-t-il avec les yeux brillants d’un gosse qui n’y croit toujours pas. Après le mois de décembre sur la scène du Pavillon Baltard, « avec 1 000 personnes par soir pour onze représentations », il prépare, pour l’heure, un nouveau spectacle, qu’il présentera dès le mois de septembre prochain dans une salle parisienne, avec magie, vannes à gogo et danseurs pro, et répète, on vous le donne en mille ? A l’Espace 93 ! La magie opère, on en redemande.

Kamel sa vie, son œuvre Ses parents se sont installés à Clichysous-Bois en 1978, deux ans avant sa naissance. Ils y sont restés depuis et lui avec. Aujourd’hui ils habitent près de la mairie. Kamel fait ses tous premiers pas à l’école maternelle et élémentaire Joliot Curie, puis enchaîne au collège Romain Rolland et au lycée Alfred Nobel.

Quand il retourne dans son ancienne cité, à Jean Moulin, les enfants le reconnaissent et lui demandent souvent de faire un tour de magie en faisant disparaître leur ballon. « Je prends le ballon et leur lance par dessus la tête. Et voilà, il a disparu ! », raconte-t-il avec humour. n °9 2 f é v r i e r 2 0 1 3

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ça change

Démolition de 282 logements à la Forestière Aménagements de voiries

La Forestière Ce n’est pas encore clairement visible de l’extérieur mais la phase la plus importante de démolition de la résidence de la Forestière vient de débuter dans le cadre du programme de rénovation urbaine (PRU). Après les bâtiments 23 et 24 au printemps 2011, ce sont les immeubles numérotés de 1 à 8 qui sont en

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cours de déconstruction, avec une première étape qui porte sur les cloisons intérieures. Les démolitions des éléments porteurs extérieurs des bâtiments débuteront au printemps. Une fois l’opération globale terminée, le terrain accueillera la construction d’un nouveau groupe scolaire de seize classes.

Cette copropriété dégradée de 500 logements est en cours de démolition.

Le programme de rénovation urbaine (PRU) ne porte pas uniquement sur les bâtiments. Ce sont aussi des travaux extérieurs. Le réaménagement partiel du boulevard Émile Zola vient ainsi de s’achever tandis que la réhabilitation du trottoir de l’avenue Jean Moulin (côté ville) se déroulera jusqu’au mois de mai.

9 rues partiellement refaites en 2012

Chemin de la Tourelle

L’aire de stationnement de l’allée Anatole France a été refaite entièrement au dernier trimestre. Neuf rues clichoises ont également bénéficié, en 2012, d’un programme pluriannuel de réfection partielle : allées Castillon, Marguerite, Madeleine, Fernand Lindet, Sudrot, Dunant, Germaine, Maurice Huron et, tout dernièrement, l’allée de la Colline. Le tout pour un budget de plus de 800 000 euros. Ce programme sera poursuivi cette année avec une dizaine d’autres voies communales. Le budget 2013 prévoit un second plan ambitieux de réfection.

Depuis la mi-décembre, le chemin de la Tourelle, à proximité du centre commercial des Marronniers, a retrouvé de sa superbe. Réfection des trottoirs et de la chaussée, aménagement de places de stationnement, création de pistes cyclables et d’un espace vert, remplacement de l’éclairage, pose de mobilier urbain, mises aux normes pour les personnes à mobilité réduite… Ces travaux d’envergure, effectués sur une période de deux mois, ont permis une remise en état complète de la voie avec une amélioration de la circulation et de la sécurité.

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Allée de la Colline

Ici, comme dans toutes les rues rénovées, les ouvriers chargés de l’exécution des travaux travaillent d’arrache-pied.


On se balade

le maire et son quipe votre rencontre ... Olivier Klein, maire de Clichy-sousBois, en balade avec des habitants.

Pause chez O’Mixte

Le froid ne les a pas arrêtés. Les participants se sont réchauffés avant de poursuivre leur visite.

Commerce

Sécurité routière

Cette cliente interroge Francis Martin, élu, sur l’avenir du centre commercial .

epuis qu’il est maire, Olivier Klein organise des visites bimensuelles, en dehors des vacances scolaires, pour donner rendez-vous à des Clichois d’un quartier de la ville. Une quinzaine de rencontres, quadrillant toute la commune, se sont déroulées en 2012. Et un nouveau cycle a récemment été entamé. Les 22 décembre et 8 février derniers, deux visites de quartier ont eu lieu dans les secteurs de la résidence des Bois du Temple et du centre social intercommunal de la Dhuys. Le maire et son équipe ont échangé avec des habitants venus apporter un témoignage sur le quotidien de leur quartier. Lors de ces deux dernières visites, les habitants ont principalement parlé de logement, de voirie et de sécurité. Création d’un cheminement piétonnier, nuisances dues à un squat, réclamations vis-à-vis

Une habitante alerte les élus sur le trajet dangereux pour aller à l’école Henri Barbusse.

Chaque visite de quartier est l’occasion pour le maire et son équipe de répondre aux préoccupations concrètes des habitants. d’un bailleur social, ils se sont déplacés nombreux pour faire part de leurs préoccupations. Comme à chaque fois, l’équipe municipale a écouté attentivement leurs remarques et leurs demandes. « C’est véri-

tablement le sens de ces rencontres car c’est aussi cette proximité qui nous permet d’être informés des problèmes rencontrés par les Clichois, afin de tenter de les résoudre au plus vite.» souligne Olivier Klein.

Les réunions de quartier A l’issue d’une série de visites de terrain dans un quartier, le maire et son équipe, invitent les habitants à échanger lors d’une réunion publique. Retrouvez toutes les informations sur www.clichy-sous-bois.fr

Les prochaines visites (à 16h30) : au Hameau, le 22 mars • au Chêne Pointu, le 5 avril • au Coteau, le 19 avril La prochaine réunion : secteur « la Futaie / la Lorette / 3 Châteaux - la Pelouse » le 1er mars, à 19h / Orangerie (place du 11 novembre 1918) n °9 2 f é v r i e r 2 0 1 3

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Sans langue de bois Les jeunes bac + 3 et plus de Clichy-sous-Bois se sentent souvent discriminés dans leur recherche d’emploi à cause de leur lieu de résidence. Côté employeurs, il y a nécessité à revoir les schémas de recrutement.

“Les jeunes diplomes des quartiers a la peine sur le marche de l’emploi” e n t r e t i e n av e c M a r i e-A n n e GAL a z s k a e t p i e r r e m o u g e t

our décrocher un job, mieux vaut habiter Neuilly-surSeine que Clichy-sous-Bois. Les raisons sont connues : déficit d’image des quartiers clichois abondamment entretenu par les médias, situation d’enclavement social imputable notamment à la faiblesse du réseau de transports. Mais cette inégalité socio-géographique face à l’emploi se décline-t-elle chez les jeunes diplômés ? La réalité est difficile à cerner de manière objective car les jeunes diplômés échappent aux statistiques locales de l’emploi. A Clichy-sous-Bois, les Bac + 2 et plus ne constituent que 6% des personnes en contact avec la Mission locale, structure d’aide à l’emploi des jeunes de 16 à 25 ans. « Ce qui est certain c’est qu’il subsiste un décalage entre les besoins du marché et ce que les jeunes diplômés sont en mesure de proposer : qualification ne répondant pas aux offres, candidatures inadaptées parce que les demandeurs ne sont pas motorisés…», note Pierre Mouget, directeur de la mission locale intercommunale de la Dhuys. Les données chiffrées, objectives et comparables étant ici quasi-inexistantes, les acteurs de l’emploi sur le terrain sont encore les meilleurs témoins de la situation. « La discrimination en fonction du

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lieu de résidence touche plutôt les personnes diplômées en concurrence avec des personnes détentrices d’un capital culturel et social plus solide que le leur. Les employeurs ont en effet tendance à ne recruter que les personnes qu’elles connaissent ou reconnaissent, ou qui leur ressemblent », souligne Marie-Anne Galazka, directrice Emploi, Formation et Insertion à la Communauté d’Agglomération de Clichy-sous-Bois-Montfermeil. Il convient donc d’impliquer davantage les entreprises et leurs partenaires dans la lutte contre les discriminations

à l’emploi. Par le développement de méthodes de recrutement alternatives (CV anonyme, méthode de recrutement par simulation, intervention sur l’offre et la demande…), les politiques en faveur de la diversité, ou encore la coopération avec des associations comme AFIJ, Mozaïk RH, Nos quartiers ont du Talent, spécialisées dans l’accompagnement ou le coaching de jeunes diplômés issus des quartiers… Faute de quoi, les employeurs continueront de se priver de talents prometteurs, très motivés de surcroît.

t site pilote Emplois francs : la ville es Favoriser l’emploi des jeunes diplômés issus des quartiers en difficulté : telle est la vocation des emplois francs. Quatre communes pilotes ont été choisies pour expérimenter ce nouvel outil en 2013 : Amiens, Grenoble, Marseille et… Clichy-sous-Bois. Le dispositif repose sur une exonération accordée aux entreprises qui accueilleront

un jeune issu de ces quartiers, qu’elles y soient implantées ou pas. Si les premiers tests s’avèrent concluants, le modèle pourrait venir compléter les autres dispositifs pour l’emploi des jeunes (emplois d’avenir et contrats de génération). Pour tout renseignement : Mission locale pour l’emploi (MLE) 3 allée Etienne-Laurent Tél. : 01 43 88 99 10


C’est bon à savoir 603 : plus de bus

Depuis le 1er janvier, le Syndicat des transports d’Îlede-France (Stif) et Véolia ont amélioré la fréquence de la ligne 603. Des résultats concrets pour les voyageurs : • 1 bus toutes les 15 min en heure de pointe ; • 1 bus toutes les 30 min en heures creuses et le samedi ; • un nouveau service le dimanche, de 5h à 21h30. Plus d’infos sur www.idf. veoliatransdev.com

On vous attend pour la grande dictée

Si vous avez plus de 12 ans, vous êtes invités à participer à la grande dictée de Clichysous-Bois organisée par la bibliothèque municipale, le service Jeunesse et le lycée Alfred-Nobel. L’an dernier vous avez été une centaine à avoir répondu à cette initiative originale et ludique. Cette année, nous vous donnons rendez-vous, vendredi 19 avril, à 19 heures, dans l’auditorium du lycée. Renseignements et inscription : Maison de la Jeunesse Tél. : 01 43 88 84 66

Les inscriptions en maternelle, c’est parti

dernier délai, pour l’inscrire à l’école maternelle. Les parents doivent se rendre en mairie, munis du livret de famille ou d’un extrait d’acte de naissance de l’enfant, de son carnet de santé et d’un justificatif de domicile. Service des affaires civiles : Place du 11 novembre 1918

Déposer une préplainte par Internet A partir du 4 mars, tous les Clichois pourront effectuer une déclaration sur Internet pour des faits d’atteinte aux biens (vols, dégradations, escroqueries...) pour lesquels ils ne connaissent pas l’identité de l’auteur et qui ne répondent pas à une situation d’urgence nécessitant une intervention immédiate. Cette démarche vise à vous faire gagner du temps : elle vous permet de prendre rendez-vous en ligne et de limiter le délai d’attente au commissariat. Plus d’infos sur https://www. pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/

L’ Assurance maladie déménage L’accueil situé allée Maurice Audin a été transféré à la Maison des services publics, au 4 rue Modigliani (Montfermeil). Il est ouvert tous les jours de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h (sauf le mercredi après-midi jusqu’au 31 mars). Une borne et une urne (dépôt de documents) CPAM seront bientôt mises en place à l’accueil de la mairie.

Commissariat de Clichy-sousBois/Montfermeil : 1, carrefour des Libertés. Tél. : 01 82 46 60 00

Enquête publique sur le Plan Local de Déplacements Le Plan Local de Déplacements (PLD) définit les actions menées par la Communauté d’Agglomération ClichyMontfermeil (CACM) pour faciliter l’accès des bus aux personnes à mobilité réduite et la circulation des piétons

et des cyclistes, développer le covoiturage, sécuriser le transport de marchandises ou encore améliorer la signalétique des zones d’activité. A l’occasion d’une enquête publique, les Clichois sont invités à donner leur avis sur le PLD, du 26 février au 29 mars. Consulter le dossier d’enquête : dans les locaux de la CACM (67 avenue des Primevères, Montfermeil). Rencontrer le commissaire enquêteur : le 26 février (9h-12h), le 6 mars (9h-12h), le 22 mars (9h-12h) et le 29 mars (14h-17h).

Inscriptions au Centre de Loisirs de la Jeunesse Le centre de loisirs de la jeunesse, géré par la Police nationale, ouvre ses inscriptions le 4 mars. Il propose des activités sportives, culturelles et ludiques : tennis, volley, mini-moto, arts plastiques, informatique, piscine, etc., aux Clichois et aux Montfermeillois âgés de 9 à 17 ans, ainsi que des séjours d’été. Bulletin d’inscription à retirer sur place. Centre de Loisirs de la Jeunesse 9, rue Corot (Montfermeil) Tél. : 01 45 09 33 90

Expression

Les élus ont la parole

Le mag de Clichy-sous-Bois ouvre ses colonnes aux groupes politiques du conseil municipal. Seul le groupe Ensemble pour Clichy a souhaité s’exprimer.

Ensemble pour Clichy Plus d’infos sur www.ameli.fr et par téléphone au 3646

Rapprocher la police des habitants

Si votre enfant est né en 2010, vous avez jusqu’au 30 avril

commissariat. Qu’il s’agisse de renseignements pratiques (dépôt de plainte, etc.) ou de réclamations visant le commissariat, votre demande est enregistrée par l’agent d’accueil. Le délégué convient ensuite, avec vous, d’un rendez-vous. Vos observations éventuelles seront transmises au commissaire de police, qui prendra, le cas échéant, toute mesure appropriée et vous en tiendra informé.

Pour favoriser le rapprochement entre les habitants et la police locale, Alain Boisselier, délégué cohésion police/ population, vous reçoit au

Alléger la journée de l’enfant, c’est l’objectif du ministre Vincent Peillon qui aménage les rythmes scolaires, après une concertation nationale de plusieurs mois. La réforme annoncée n’est pas parfaite : les programmes n’ont pas été réduits, l’allègement du temps journalier est modeste, et pourtant, elle reste un progrès pour les enfants. Elle apporte un rééquilibrage des moyens en faveur du primaire et 25 mesures importantes sont prises et se mettront peu à peu en place pour refonder l’école et lutter contre l’échec scolaire. La concertation va s’engager entre municipalité, parents et enseignants pour choisir le mieux pour les enfants sans dégrader les conditions de travail des salariés de l’Education nationale ni la vie des parents. Les élu-e-s de la majorité

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Rendez-vous

Agenda…

Fa n fa r e d u M agh r e b à l’ E s pac e 93

Fanfaraï et Samira Brahmia : entre tradition et modernité La fanfare Fanfaraï nous plonge dans une ambiance sensorielle étonnante et détonante. Aux instruments habituels de la fanfare (trompettes, saxophones, trombone et tuba), elle mêle des percussions (derbouka, congas, tab’l, kerkabous, tarija, batterie) et un violon. Ses sonorités mélangent les musiques traditionnelles du Maghreb (raï, chaâbi, gnawi, kabyle…) avec d’autres influences culturelles, latines, jazz, afro-cubaines ou tsiganes. Fanfaraï se produira à l’Espace 93, avec Samira Brahmia, chanteuse pop d’origine algérienne, dont les chansons parlent d’amour, de liberté et de résistance. Avec sa voix profonde et suave, elle bâti un univers cosmopolite, aux

M e r c r e d i 2 0 m a r s à 9 h 45 e t 10 h 30

CONTE : « Tapis de forêt » Enfants de 18 mois à 3 ans Bibliothèque Cyrano-de-Bergerac S a m e d i 2 3 m a r s à 10 h 30

CONTE : « Coussins de comptines » Enfants de 1 à 3 ans Bibliothèque Cyrano-de-Bergerac M e r c r e d i 2 7 m a r s à 15 h 30

influences pop-rock, chaâbi ou encore celtiques. On s’en régale ! Samedi 30 mars à 20h30, à l’Espace 93 (repas à 19h). Réservez en ligne sur www.clichy-sous-bois.fr

Lu t t e c o n t r e l e s e x i s m e

L’égalité femmes-hommes, c’est possible !

© M. H. Le Ny

Si en quelques décennies, les droits des femmes en France ont progressé, les pratiques et les stéréotypes sexistes demeurent. Pire encore, les violences morales et physiques aussi. Pour promouvoir une plus grande égalité entre les femmes et les hommes et lutter contre le sexisme et les violences faites aux femmes, la municipalité organise du mois de février au mois de mai des projections, des expositions, des débats, des ateliers… Structures municipales et associations sont ainsi totalement mobilisées. Retrouvez le programme complet sur www.clichy-sous-bois.fr

C o m p é t i t i o n s p o rt i v e

43e tournoi open du Tennis Club Chaque année, ce tournoi accueille de 300 à 400 participants. Ouvert à tous et toutes, des non classé-e-s au 2/6, il est devenu un événement incontournable de la vie sportive clichoise et même départementale. « Le tournoi est connu, les habitués reviennent, souligne le président du club, Roger Wurtz, et nos inscrits viennent de partout.» La compétition se déroule du 6 au 21 avril. Inscription auprès du juge arbitre, M. Fechtenbaum : par courrier : 76 av. Montceleux 93420 Villepinte • Par tél.: 06 07 25 96 73

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J e u d i 2 8 f é v r i e r à 20 h 30

THéâTRE : « Fabulous », par la Cie le Dahu Chapiteau de la Fontaine aux Images

CONTE : « Capharnaüm un polar noir, noir, noir » A partir de 6 ans Bibliothèque Cyrano-de-Bergerac M e r c r e d i 2 0 e t j e u d i 21 m a r s à 14h30 et 20h30

CHANSON : « Du haut des airs » Rencontre entre quatre jeunes talents venus de Belgique, France, Suisse et du Québec afin de faire découvrir des morceaux de répertoire de ces quatre coins de la francophonie. Espace 93 J e u d i 2 8 m a r s à 20 h 30

CHANSON : Robert Charlebois / Espace 93 S a m e d i 3 0 m a r s à 20 h 30 ( r e pa s à 1 9 h )

MUSIQUE DU MONDE : Fanfaraï et Samira Brahima / Espace 93 Samedi 6 et dimanche 7 avril à 15h30

CHANSON : Public Chorus / Espace 93 M a r d i 9 av r i l à 2 0 h 30

THéâTRE : « Yvonne, princesse de Bourgogne » Introduite à la cour, la princesse Yvonne choque et humilie par sa laideur et son apathie. Elle révèle à chacun ses propres vices… Naviguant entre le burlesque et le tragique, Yvonne, princesse de Bourgogne est une satire intemporelle sur n’importe quelle cour entourant une sphère de pouvoir. Espace 93 M e r c r e d i 1 0 av r i l 20 h 30

DANSE : Les plus belles danses du monde Espace 93 S a m e d i 1 3 av r i l à 20 h 30

CHANSON/JAZZ : « Carmen in swing » Espace 93 M a r d i 1 6 av r i l à 20 h 30

HUMOUR : Arnaud Tsamère / Espace 93


Espace 93 Angelin Preljocaj Pour la première fois, le célèbre danseur et chorégraphe se confronte à la danse hip-hop.

M a r d i 26 m a r s, 20 h 30, à l’ E s pac e 93

© L. Philippe

« Royaume Uni » et « Elles » : le hip hop au féminin Pour ces deux créations, un même territoire inhabituellement féminin : neuf danseuses y revisitent le hip-hop, monde où le masculin prédomine. Dans « Royaume Uni », le célèbre chorégraphe Angelin Preljocaj, explore un monde ima-

ginaire où se rencontrent pour la première fois l’énergie particulière du hip hop et la patte du maître aux mouvements vifs et tranchés. En seconde partie, « Elles » de Sylvain Groud, ancien du Ballet Preljocaj, dépasse aussi les clivages esthétiques.

Cinq femmes mettent en scène leurs différences, à la lueur d’une bougie ou sous les feux des projecteurs, pieds nus ou en talons aiguilles, sur une musique électro ou un air de Haydn, pour nous offrir leur vision du monde.

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Portrait

Travail de mémoire

Comme une vingtaine d’autres chibanis, Saïd Lounis raconte son arrivée à Clichy-sous-Bois aux élèves qui participent à un travail de mémoire.

Saïd Lounis,

« Plus à la maison ici que là-bas » Arrivé en France en 1961, ce « chibani », joli mot d’arabe dialectal pour désigner les vieux, s’est dévoué à son travail et à ses enfants. aïd Lounis est fier d’être clichois. Cela fait 35 ans qu’il habite à Clichy-sous-Bois. « Je m’y trouve bien. La ville s’améliore, il y a des constructions, une nouvelle école. Le plus important, c’est le métro… s’il arrive », relativise Saïd avec cette douce ironie reconnaissable entre toutes. Il a tout juste 20 ans quand, en 1961, il part de sa Kabylie natale parce qu’il se crevait à la tâche « pour quatre sous, douze heures par jour, chez les colons de l’époque ». Il fait alors son premier long voyage en bateau et débarque à Cannes pour y retrouver son frère. C’est dans le bâtiment que Saïd se lance corps et biens. Il est envoyé sur de nombreux chantiers, dans des conditions pas toujours simples, jusqu’en Arabie Saoudite pendant 16 mois ! « J’ai aussi été sur le grand chantier de la Défense, se rappelle-t-il. C’était dur, dangereux. D’ailleurs il y a eu beaucoup d’accidents. » Saïd ne construit pas que des immeubles mais sa vie aussi. Il se marie en 1972 et a 6 enfants dont la petite dernière Aziza, née en 1986, fait de brillantes études dans le secteur de la santé. « J’ai tout fait pour mes enfants », dit-il en masquant à peine sa fierté d’avoir pu leur transmettre des valeurs importantes à ses yeux : le respect de l’autre et l’envie de réussir. Jusqu’à

« à l’étranger ne demande point son lieu de naissance mais son lieu d’avenir. » Edmond Jabès, poète égyptien , contraint , lui aussi, de quitter son pays pour la France la récente rencontre organisée par des enseignantes avec des élèves du lycée Alfred-Nobel, Aziza, sa cadette de 26 ans, ignorait tout de son parcours. « On ne m’a pas posé de question, je n’en ai pas parlé », résume-t-il. En clair, ce qu’il a fait, « c’est normal », comme il le répète à l’envi. Et pourtant, quelle belle histoire. Avec émotion et toujours ce brin d’humour, Saïd se souvient. « Ça fait 51 ans que je suis en France. J’ai vu sept présidents de la République. Quand je suis

arrivé, Sarkozy avait 3 ans ! » A Clichysous-Bois, il se sent « plus à la maison ici que là-bas. On m’a accueilli, on m’a donné un travail ». Pourtant une chose le blesse encore : « Ça fait mal au cœur de s’entendre encore appeler immigré. » Malgré le devoir accompli, sans écarts ni esbroufe, il serait encore différent ? Ici, pas vraiment français. Là-bas, plus vraiment du pays. Alors d’où ? De Clichysous-Bois, assurément.

l’exil Le lycée recueille les mémoires de Le 18 décembre dernier, une vingtaine de retraités clichois issus de l’immigration maghrébine ont été à la rencontre de deux classes de terminale du lycée Alfred-Nobel. À l’initiative de deux enseignantes de l’établissement, en partenariat avec des associations locales, cet échange

s’inscrit dans un projet intergénérationnel pour recueillir les mémoires de Clichois ayant connu l’exil. Il aboutira, fin 2013, à la création d’un recueil et d’une exposition. Saïd Lounis n’a pas pu parler à tous les élèves. Il a trouvé une autre manière de se raconter dans Le mag.


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