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Caroline Angibaud : sea, surf & stand-up paddle

photo © Antoine Martineau

Caroline Angibaud :

sea, surf & stand-up paddle !

Il y en a des vagues dans les yeux de Caroline Angibaud. Vicechampionne d’Europe après deux titres de championne de France, elle écume les compétitions par passion d’un sport qui déferle sur les spots de surf les plus renommés de la planète : le stand-up paddle.

photo © Watermanleague

Elle débarque de Hawaï, sera au Brésil dans quelques jours avant de partir à Abu Dabi d’ici quelques semaines. « Dans une piscine à vagues, cette fois-ci. Pour ce genre d’épreuve, mieux vaut mettre son sens marin de côté. » Ensuite ? Le Nicaragua, la Californie, la Bretagne. Une vie à surfer autour du monde. « Je suis mordue de stand-up paddle. Parce que ce sport offre un parfait compromis entre le surf et le kayak. » Le stand-up paddle a cela d’original : une planche de surf, une pagaie et voici comment est apparue cette discipline dans les années 1960 à Hawaï. Les surfeurs du monde entier s’y retrouvent pour s’attaquer aux plus grosses vagues debout sur la planche, pagaie en main, pour exécuter un tube, un roller ou un cut-back. Caroline Angibaud, elle, arrive d’Olonne-sur-Mer. Et a l’âme d’une compétitrice. « Je ne suis pas un requin. Mais dès que le chrono démarre, c’est parti. À Hawaï, j’ai fini 5e de l’étape... avec une sciatique. »

CHAMPIONNE DU MONDE DE WAVE-SKI À 16 ANS

Comment une Olonnaise devient-elle championne d’Europe de stand-up paddle ? « Mes parents tenaient un club de plage à Tanchet. Du coup avec mon frère Lionel, il fallait s’occuper ! » À 12 ans, Caroline grimpe sur sa première planche de body-board. À 13 ans ce sera le surf, puis le long-board. Avant de devenir championne du monde de wave-ski, à 16 ans. Les compétitions se multiplient aux quatre coins du monde... et le stand-up se profile, à l’horizon 2010. Un peu par hasard. « Je participais à une compétition de surf sur les plages hawaïennes. Mon frère m’a proposé d’essayer le stand-up, c’était une catastrophe ! La planche était trop grosse et trop lourde, j’étais maladroite ». Caroline persévère. Et en 2011 en Californie, elle finit deuxième derrière la meilleure compétitrice mondiale de la discipline...

Signe des temps, Caroline Angibaud incarne cette jeune génération de surfeuses à avoir osé prendre la vague, quitte à boire quelques tasses. « Quand j’avais 13 ans, on n’était que deux filles sur la plage à vouloir apprendre le surf. Aujourd’hui les jeunes apprennent dès l’âge de 6 ans ! Je me souviens de compétitions de long-board où lorsque les conditions n’étaient pas réunies, on envoyait les filles à la place des gars... Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais il y a encore du travail pour défendre la place des femmes en championnat. »

UNE PREMIÈRE ÉCOLE VENDÉENNE DE STAND-UP PADDLE

Quand elle n’est pas en compétition, Caroline reste sur la planche pour enseigner la pratique de ce sport, arrivé en France il y a à peine trois ans. Et le phénomène déferle. Au point de faire l’objet d’une première école vendéenne 100% dédiée au stand-up paddle dirigée par la jeune sportive diplômée d’État. Des cours façon balade, surf, ou fitness... « Octosup », basée à Olonne-surMer, propose même des stages au Portugal pour se perfectionner. « Ça fonctionne très bien. Et quand j’évoque mon parcours, certains croient à une blague ! À l’inverse, d’autres viennent pour me rencontrer. Mais avoir été douée une fois 20 mn à l’autre bout de la terre, ne me rend pas exceptionnelle pour autant ! »

Décoration d’intérieur

4 rue Jean Nicot - Les Sables d’Olonne - Tél. 02 51 21 12 28

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