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N°3 Janvier 2013

Les visites régulières - la joie de la rencontre Le Bulletin continental du mois de Juillet 2012 annonçait les visites régulières pour plusieurs Régions de notre Continent Europe. Oui, plusieurs communautés ont vécu ce « temps fort de réflexion et de renouveau de la vie religieuse et apostolique » prévu dans notre Règle de Vie n°117. La visite des Régions d’Europe : Belgique, France, Italie et Pays-Bas a été assurée par les membres du Conseil continental restreint : Sr Veronica, Supérieure Régionale de Belgique, Sr M-Aline, Supérieure Régionale de France et Sr Bernadetta, Supérieure continentale. Les communautés de l’Hay-les-Roses, Kadiköy, Saïgon (Région France), de Jérusalem (Région Belgique) et de la Région Roumanie vivront ce temps fort au cours de l’année prochaine, 2013. Joie de la rencontre

Toutes, nous savons bien que ce qui est important dans une rencontre c’est la joie (de rendre visite et de recevoir une visite), le dialogue confiant dans le partage des évènements de notre vie personnelle et communautaire, la fraternité qui est renforcée grâce au partage et à la relecture de vie en profondeur. Dieu est la source de la vraie joie ! En réalité, les joies authentiques - que ce soient les petites joies du quotidien comme les grandes joies de la vie - trouvent leur source en Dieu, même si cela ne nous apparaît pas immédiatement. Notre cœur est fait pour la joie ! L’aspiration à la joie est imprimée dans le cœur de toute personne. Au-delà des satisfactions immédiates, passagères, notre cœur cherche la joie profonde, parfaite et durable qui puisse donner du "goût" à l’existence. Bulletin continental EUROPE

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C’est cette joie que nous essayons de vivre au quotidien dans notre vie religieuse et dans notre mission. Quand on a la joie dans le cœur, nous sommes plus ouvertes aux autres, plus ouvertes vers l’avenir où se manifestent les grands désirs de bonheur, de communion, de partage. Et dans cet état de confiance, de bonheur, on se sent porté par des idéaux, on conçoit des projets… Conviction : l’importance fondamentale de l’ouverture et de la collaboration

Cette visite des communautés a renouvelé en moi un certain nombre de convictions. Elle m’a beaucoup réconfortée, m’a donné la possibilité de percevoir des nouvelles réalités de vie et de mission qui sont à prendre en considération, afin de redonner courage et enthousiasme aux Sœurs jeunes et moins jeunes, dans leur vie religieuse, leurs études et leur mission apostolique. Je peux dire que les communautés sont assez vivantes et actives. Il est vrai qu’il y a toujours moyen de mieux faire, surtout si dans la Région les sœurs sont ouvertes à la nouveauté, à la diversité, à la créativité et voient l’importance vitale de la collaboration et de la mise en commun des forces physiques et spirituelles. Nous mesurons bien la chance que nous avons d’être une Congrégation missionnaire, internationale, mais cela ne suffit pas. Nous sommes chaque jour invitées à nous ouvrir à la richesse de cette internationalité et à valoriser ce qui nous unit, ce qui enrichit notre vie spirituelle et communautaire. Croire, c’est voir d’un regard intérieur

Chaque communauté est suffisamment bien organisée pour harmoniser la vie communautaire avec la mission des sœurs à l’intérieur ou à l’extérieur de la communauté. Chaque sœur a à cœur de faire avancer sa mission et celle de sa communauté. Quelquefois, on peut penser que les forces ne nous permettent plus « de travailler comme avant » (expression qui revient souvent, surtout chez nos sœurs aînées) mais nous savons bien que ce qui est important pour le Seigneur ce n’est pas « ce que nous faisons », mais « comment nous le faisons, avec quel esprit et quel cœur ». Malgré cette conviction, nous avons toujours du mal à croire que le Seigneur compte sur nous, qu’il attend encore de nous d’être de vrais témoins, d’être porteuses de la Bonne Nouvelle, d’être signes de sa présence et instruments dociles dans ses mains. Bulletin continental EUROPE

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Croire, en effet, c'est voir d'un regard intérieur. Jésus est toujours prêt à ouvrir tout grand les yeux de notre cœur, pour nous permettre de voir et de croire, mais il attend qu’on l’invite, qu’on lui laisse la place. Souvenons-nous des paroles du Petit Prince: « On ne voit bien qu'avec le cœur ». L’engagement de chacune de nous dans la compréhension et le vécu des Nouvelles Structures Pour réussir quelque chose, il faut que l’on s’y engage réellement, personnellement et communautairement. Les changements demandent du temps, mais aussi de l’ouverture, l’accueil inconditionnel de la nouveauté, de la différence et surtout, de beaucoup de bonne volonté. Il ne s’agit pas de faire la somme de toutes les richesses disséminées dans nos communautés, afin de parvenir à « une Province » que nous désirerions pour l’avenir. Les Nouvelles Structures visent précisément à faire progresser la communion partielle existant entre les sœurs et les communautés, pour arriver à une communion beaucoup plus importante dans la vie de tous les jours, dans le dialogue et la fraternité en tant que Congrégation. Rappelons-nous les mots du Pape Jean Paul II, dans l’Encyclique « Ut Unum Sint » parlant des autres chrétiens, de la grande famille chrétienne : « Ce qui nous unit est beaucoup plus fort que ce qui nous divise1 ». Je pense que nous pouvons reprendre ces paroles pour souligner la richesse réelle de nos sœurs et de nos communautés. Renouveau et conversion Si nous voulons être acteurs de nos vies, acteurs de nos communautés et réellement des membres sur qui on peut compter aujourd’hui et demain dans la Congrégation, les visites régulières, les Conseils de Congrégation, les rencontres inter-communautaires et interRégions nous donnent la possibilité de partager nos intuitions et participer ainsi à la vie et à l’animation de nos Régions. Oui, nous sommes invitées à réfléchir et à mettre en route des orientations qui aideront les Sœurs qui viendront après nous à continuer la mission de la Congrégation dans des conditions normales de vie et d’action. Sûrement, que nous aurons à être attentives à l’inspiration de l’Esprit Saint, pour laisser la place au renouveau, mais commençons déjà à nous mettre à l’écoute de notre monde, de notre Eglise, des gens que nous côtoyons au quotidien. 1

Ut Unum sint, Jean Paul II, Lettre encyclique, 25 Mai 1995 Bulletin continental EUROPE

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La conversion du cœur, condition essentielle de toute recherche authentique d’unité, de communion, naît de la prière qui l’oriente vers son accomplissement. C’est à partir du renouveau de l’esprit, du renoncement à soi-même que naissent et mûrissent les désirs de communion. La priorité de la prière La conversion du cœur et la sainteté de vie, en même temps que les prières, sont à regarder et à vivre comme l’âme de toute notre vie. On avance sur la voie qui conduit à la conversion des cœurs au rythme de l’amour que nous avons pour Dieu et les unes pour les autres. L’amour est artisan de communion entre les personnes et entre les communautés. Si nous nous aimons, nous tendons à approfondir notre communion, à la mener vers sa perfection. L’amour se porte vers Dieu, source parfaite de communion - l’unité du Père, du Fils et de l’Esprit Saint - afin de puiser en lui la force de susciter la communion entre nous. L’amour est le courant très profond qui donne vie et force à la marche vers la communion, vers l’unité. Le Christ est réellement présent dans la communion de la prière ; il prie « en nous », « avec nous » et « pour nous ». La communion de prière amène à porter un nouveau regard sur le monde, sur notre communauté, sur notre Congrégation. Dans la prière, nous nous réunissons au nom du Christ qui est Un, Lui qui est notre unité. Dialogue fraternel Si la prière est « l’âme » du renouveau et de l’aspiration à l’unité, nous voyons l’importance du dialogue qui est fondée sur elle et en reçoit un soutien. Le dialogue est un passage obligé sur le chemin à parcourir vers la collaboration, la communion. Le dialogue - entre les sœurs et entre les communautés - engage de manière particulière en chacune d’elles sa qualité de sujet, qui a son rôle à prendre dans la construction de la Congrégation et du Royaume. Le dialogue ne se limite pas à un échange d’idées, mais à un échange de dons. Progression de la communion La progression de la communion est le fruit précieux des relations entre les sœurs qui sont prêtes à participer à des rencontres, rassemblements dans les différentes Régions. Les relations et le dialogue peuvent nous ouvrir à la conscientisation de ce que nous avons en commun en tant que membres de la même Congrégation. Cela sert à consolider davantage notre engagement et aller vers une réelle communion de vie et de mission. La cohérence, l’honnêteté des intentions et des actions se vérifient quand on les applique à la vie concrète. Bulletin continental EUROPE

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Apprécier les biens présents chez les autres Le dialogue implique la personne tout entière : c’est aussi un dialogue d’amour. Il est nécessaire que l’on reconnaisse avec joie et que l’on apprécie réellement les valeurs des autres Régions. Les échanges que l’on a pendant les Conseils de Congrégations permettent de découvrir ce que Dieu réalise en nos vies et dans nos Régions. Ce contact direct, à différents niveaux, entre les Responsables de la Congrégation, nous fait prendre conscience de l’importance de la transmission (une fois de retour dans nos communautés) de ce qui se vit et se fait dans la Congrégation, afin de renforcer l’esprit de famille à échèle internationale. Route à suivre ou à poursuivre : route de Congrégation Nous pouvons nous demander si nous arriverons un jour à la compréhension et à l’actualisation de ce que nous voulons vivre par ces Nouvelles Structures. Le travail de connaissance mutuelle doit se poursuivre. Cette première visite régulière des communautés depuis la mise en place des Nouvelles Structures, nous a donné la possibilité d’échanger un peu plus au sujet de la compréhension et du vécu des différents changements déjà mis en place. J’ai remarqué que les nouvelles Structures ne sont pas encore bien comprises par l’ensemble des sœurs. La nouveauté de la réorganisation de la Congrégation - qui sans doute viendra un jour - fait un peu peur. La difficulté la plus grande reste l’effort constant à faire pour mettre en commun nos richesses humaines, spirituelles et financières, malgré la difficulté de la langue et des forces qui dernièrement ont beaucoup baissé. Le questionnaire que le Conseil général va nous envoyer bientôt - au sujet des Nouvelles Structures - nous donnera la possibilité de faire une réelle évaluation personnelle et communautaire de ces trois premières années, après le Chapitre général. La rencontre par excellence est celle entre Dieu et l’homme, Dieu qui vient à nous sans s’imposer, sous le visage d’un enfant dans une crèche. En ce Noël 2012, demandons à Dieu de nous rendre semblable à son Fils, en qui notre nature humaine est unie à la nature divine. Cette unité et communion avec Jésus, transformera notre vie et notre mission au quotidien ! Bien unie à vous toutes et à chacune ! Sr Bernadetta ZEDIU Supérieure continentale Bulletin continental EUROPE

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Région FRANCE Mars 2013

01 – 15

Saigon - Viêtnam

Sr Bernadetta

Kadiköy - Turquie Plovdiv - Bulgarie L’Hay-les-Roses

Sr Veronica Sr Veronica Sr Bernadetta

Avril 2013

début avril fin avril 14 – 18

Région FRANCE

Mars 2013 - session de 2 jours « Les passages de la vie - 3ème et 4ème âge » - à la Maison généralice, Père Marie-Bernard Kientz, AA 10-11-12 avril 2013 – Pèlerinage organisé pour les élèves du 6ème des écoles dont la Congrégation a la Tutelle

28 décembre 2012 01 – 15 Mars 2013 08 avril 10 – 12 avril 14 – 18 avril 26 avril 08 – 10 mai 12 – 31 mai

Retour en Roumanie Visite régulière à Saïgon - Viêtnam Retour à Paris Pèlerinage à Lourdes Pèlerinage avec les élèves du 6ème des (Tutelle OA) Visite régulière à L’Hay-les-Roses Retour en Roumanie Session sur la Spiritualité Orientale à Bacau Conseil de Congrégation à Bacau (Roumanie)

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- Sr Cecilia STEFAN - Sr Gabriel BUILLES - Sr Fortunata MAHA - Sr Marie-Antoinette JOLY - Sr Marie Ange QUILLEVERE

Cluj Napoca Gironde Maison généralice Maison généralice Le Mesnil

Roumanie France France France France

Le 8 décembre 2012, Fête de l’Immaculée Conception, le Père Marie-Gérard Hirn, religieux Assomptionniste, le grand pèlerin de Lourdes, nous quitte. Cinq Oblates de la Maison généralice participent à ses obsèques célébrées le 12 décembre 2012, dans l’Eglise Saint-Bernard de Strasbourg. Ce fut une célébration très priante ; elle a été présidée par le Père Benoît Gschwind, Supérieur Provincial de France et concélébrée par une trentaine de prêtres AA et prêtres amis du Père Marie-Gérard. L’Eglise était pleine : membres de sa famille et de sa Congrégation, représentantes des Orantes et des Oblates de l’Assomption, amis pèlerins venus d’Allemagne et de Suisse, des fidèles de la paroisse Saint-Bernard. Comme signe de reconnaissance pour ce que le Père Marie-Gérard a été pour la Mission d’Orient, et spécialement pour la Bulgarie, au nom des frères et des soeurs de Plovdiv, le Père Daniel Gillier a offert une couronne. « Merci Seigneur pour la vie du Père Marie - Gérard, pour ce qu’il a été pour toi et pour chacun de nous. Merci Père Marie-Gérard pour votre esprit fraternel, pour votre belle collaboration avec les Oblates de l’Assomption au service des jeunes à Lille et en terre de mission en Bulgarie. Merci pour le souci des vocations qui vous a toujours habité, pour votre amour de la Vierge Marie et votre persévérance dans l’accompagnement des pèlerins au sanctuaire de Lourdes. Merci pour votre générosité envers tous, surtout envers les pauvres. Seigneur, accueille-le pour toujours auprès de toi ; fais qu’il vive dans la joie de ta présence ». Sr Bernadetta Zediu Bulletin continental EUROPE

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Je ne sais pas si d’autres villes ont été chantées autant que Jérusalem. Les pèlerins de tous pays y viennent en masse. Y a-t-il une autre ville qui concentre sur un petit espace autant de religions, de synagogues, d’églises, de temples, de lieux de prière ? La déclaration d’Indépendance de l’Etat d’Israël (1948) garantit la liberté de religion à toute la population. On appelle Jérusalem la ville trois fois sainte, en faisant allusion aux trois religions dominantes: juifs, musulmans, chrétiens. Pour les juifs, à côté de nombreuses synagogues, il y a surtout le Mur des Lamentations, dernier vestige du Temple qui a été détruit par les Romains en 70 A.D. Deux importantes mosquées se trouvent à Jérusalem : le Dôme du Rocher, ou Mosquée d’Omar, lieu où Mohammed s’est rendu sur son cheval ailé, et la Mosquée Al- Aqsa. Pour les chrétiens, il y a de nombreux lieux saints dont le plus important est sans doute l’église du Saint Sépulcre qui est divisée. Il y a entre autres, une partie orthodoxe et une partie catholique. Je ne connais pas d’autre lieu où l’on peut fréquenter ces trois religions sur un espace si petit. Les religieux et religieuses de différents Ordres et Congrégations se retrouvent régulièrement et s’invitent pour des occasions particulières. Le patriarcat latin y est très actif. Saint Pierre en Gallicante n’est pas reconnu comme lieu saint. C’est pourtant un site important pour celui ou celle qui veut suivre le chemin de Jésus à Jérusalem. La double église est très probablement érigée sur les restes de la prison où Jésus a été enfermé et où il a été renié par Pierre. C’est aussi un site où des frères Assomptionnistes et des sœurs Oblates travaillent main dans la main pour accueillir tant de visiteurs.

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Ma dernière visite datait d’un an. Les deux communautés ont changé. Les Pères ont un nouveau Supérieur, le Père Jean-Daniel Gullung qui vit en communauté avec les Pères Adrien Masson et Gheorghe Hang. Soeur Laurence Boulenge est à Jérusalem depuis le début. Sr JeanneThérèse Kavira Kahongya est venue de Nîmes et Sr Joséphine Kavira Sivahikyako du Congo pour renforcer la communauté. Même si chacune a son domaine bien précis de mission, les sœurs doivent pouvoir s'entraider dans tous les domaines. Sœur Laurence s'occupe de l'accueil des hôtes et de l'intendance, Sœur Jeanne-Thérèse du magasin et Sœur Joséphine des célébrations liturgiques. Le site offre la possibilité d'un temps de ressourcement ou d'un temps d'études et je vous assure que vous serez bien accueillies!

L'apprentissage de l'anglais est primordial, même si le français est la langue de la communauté. Connaître d'autres langues est très utile car les pèlerins viennent de partout dans le monde. Madame Clara De Lacroix, laïque associée a bien voulu renforcer la communauté cette année et elle a laissé un très bon souvenir. Découvrir Israël tout en y travaillant est une chance pour la communauté. Les possibilités ne manquent pas. Sr Veronica Van Gerven Bulletin continental EUROPE

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L’Année de la Foi 2012-2013 proclamée par le Pape Benoît XVI dans sa lettre « Porta Fidei » il y a un an, est ouverte officiellement. En union de prière avec toute l’Eglise Catholique, le dimanche 14 octobre 2012, à la Cathédrale de Saint Denis, la Messe d’ouverture a été célébrée solennellement dans une atmosphère de joie et de bonheur, car, en plus, le Diocèse fêtait Saint Denis, son saint Patron. L'Evêque a redit les conditions nécessaires et suffisantes pour vivre l’Année de la Foi selon les orientations du Pape Benoît XVI. Le thème « la foi » me fait me reposer des questions et revoir ma foi. « Qu’est-ce que la foi ? En qui est-ce-que je crois ? Comment pratiquer ma foi ? » C'est une grande question et je dois y réfléchir sérieusement. Les catholiques croient en la Trinité, un seul Dieu en trois personnes, en Jésus-Christ, son Fils unique, en l'Esprit Saint, en la Résurrection. Ils croient en l'Eglise et à toutes les vérités inscrites dans le Credo.

En cette Année de la Foi, nous chrétiens, nous sommes appelés à découvrir la valeur de la foi chrétienne et à l'approfondir. Dans son commentaire de l’Evangile, l’Evêque nous a redit comment vivre notre foi aujourd’hui. Malgré les changements de la société et la situation politique actuelle, malgré les difficultés économiques et l’évolution rapide de la culture, nous sommes appelés à devenir une nouvelle personne avec la grâce de Dieu et nos efforts personnels. Dans la vie actuelle, notre corps et notre cœur sont remplis d'égoïsme et de jalousie... Bulletin continental EUROPE

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Nous ne sommes pas satisfaits de ce que nous avons. Mais plus profondément, nous CHRETIENS, nous savons que nous avons un trésor : ce trésor, c'est la vie selon l'esprit, la vie éternelle. Beaucoup de chrétiens sont fiers de leur foi et moi avec eux. Aujourd'hui, il y a encore des religieux et des laïcs qui témoignent silencieusement du Christ à travers le monde. Nos pasteurs se sont toujours exprimés avec courage et loyauté. Dans le monde actuel il y a des menaces de guerre, un chômage non résolu, beaucoup de difficultés et d'échecs même dans les pays où le niveau de vie augmente Certains chrétiens dans l'angoisse crient : « Où est Dieu ? ». C'est parce qu'ils n'ont pas confiance en Dieu, qu'ils ne sont pas conscients de la présence de Dieu dans le monde et de ce fait, ils s'éloignent de Dieu. La foi est très importante pour les chrétiens et le plus important, c'est de la pratiquer. Je pense au dialogue de Jésus avec le Centurion de l’armée romaine. Celuici demande à Jésus de guérir son serviteur. La parole que Jésus dit à la foule me fait réfléchir : « Je vous le dis, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi » Lc 7,9. Que pouvons-nous faire aujourd’hui ? Comment témoigner de l’amour du Seigneur jour après jour ? Je suis convaincue d’avoir une réponse. La première chose, c’est de croire en Dieu, en Jésus - Christ et de le suivre. Ensuite, je suis consciente que ma responsabilité, est de pratiquer fidèlement ma foi dans la vie quotidienne : dans la communauté, la paroisse, le quartier, avec les voisins, les voisines ou dans la classe. L'Apôtre Saint Jacques dit : « La Foi qui n’agit pas est morte ». En effet, il faut que j’agisse. L'Evêque nous a redit qu'il fallait « devenir le sel de la terre » et faire des efforts pour transformer notre vie en un service gratuit.

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L’important, c’est d’essayer d’agir chrétiennement au nom de Dieu et de Jésus. Chacun de nous doit nourrir sa vie de foi, qui est « éternelle », cela nous apporte la joie et la paix. Le Pape Jean-Paul II nous rappelle que « la prière est le souffle de l’âme et le centre de la paix ». C'est la grâce de Dieu qui me donne la force, le courage d’agir à la manière du Christ. Je sais tout cela, mais alors, pourquoi est-ce que je m’éloigne parfois de Dieu en lui faisant même des reproches ? Bien que Dieu soit présent chaque jour auprès de moi, je ne le sens pas forcément et je ne suis pas assez consciente de sa présence dans ma vie. En fait, je regrette mes actions, mes erreurs. La résurrection de Jésus est la lumière et la voie qui me conduit vers son Père. L’Esprit Saint est à l'œuvre dans l'Eglise et dans le monde. Je renouvelle ma confiance dans l’Eglise, car l’Eglise est le corps du Christ. Je prie le Seigneur et lui raconte les évènements heureux et malheureux de mes journées. Ainsi, je retrouve la joie, l'amour et la paix. Les JMJ (Les Journées Mondiales de la Jeunesse) 2013 au Brésil nous proposent une préparation ; ce sera une occasion pour les jeunes et pour tous les chrétiens de vivre leur foi plus intensément même si tout le monde ne va pas à Rio ! L’Eglise Catholique rencontre des difficultés, mais nous nous rappelons la parole du Pape Benoît XVI « aimer dans la vérité et la charité ». Finalement, l'Eglise attend un nouvel avenir. Nous sommes tous responsables de sa vitalité. L'important, c'est d'écouter et d'accueillir la Parole de Dieu. Il y a certes, des « mal-croyants » et des « indifférents », mais il y a aussi des personnes actives et enthousiastes qui travaillent pour l'Eglise en vivant vraiment leur foi. Je me sens joyeuse. De tout cœur, je rends grâce au Seigneur pour tous ses bienfaits et en particulier pour son Eglise. C'est sans cesse un renouvellement de ma foi et cela me permet d’aller de l’avant.

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Seigneur, fais-nous reconnaître ton amour, fais-nous vivre notre foi. Aide-nous à témoigner de la Bonne Nouvelle et à construire ton Royaume avec passion. Fais que nous puissions pratiquer notre foi et nous tourner toujours vers Dieu qui est miséricordieux comme le dit l'apôtre Saint Jean « Dieu est amour ». Nous espérons que l’amour nous fera devenir frères et sœurs en Jésus-Christ. Aide-nous à « travailler » en église, pour apporter le bonheur et la paix à tous les gens, afin qu’ils sentent ta présence aimante. Phuong Thuy Postulante - à Bagnolet

URT (Union des Religieux de Turquie)

La nouvelle saison des activités pastorales, sociales et culturelles de l’Eglise de Turquie commence avec une journée de rencontre et de réflexion, destinée non seulement aux religieux qui vivent en Turquie, mais aussi aux Supérieurs Majeurs ou à leurs délégués qui représentent les Ordres religieux et les Congrégations travaillant en cette terre. C’est très important pour les religieux de pouvoir jouir du soutien des familles religieuses et de pouvoir échanger sur des expériences et des projets futurs. De bon matin, les deux communautés AA-OA prennent le bateau et rejoignent le groupe au Lycée St Benoît, où un minibus conduit l’ensemble des participants, venus de tout azimut, jusqu’à Yeşilköy chez les Capucins.

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Après un accueil chaleureux, nous commençons par la prière, animée par Sœur Angélina. - La première intervention concerne les finances. La trésorière fait le bilan de l’année écoulée et rappelle à chacun la cotisation à verser avant décembre, pour l’année 2012-2013. Le travail avec les migrants (cours, accueil), en lien avec les laïques, le pèlerinage en Cappadoce, les rencontres de prière, notamment la prière mensuelle de Taizé, le repas festif de fin d’année… ont été très appréciés. - Le Comité de l’URT propose, pour l’année de la foi, des temps de prières, préparées par les communautés, en tenant compte des musulmans. - Reprise du « Message pour la fin du ramadan » du Cardinal Tauran (voir la revue « Présence » août-septembre 2012. De ce message, le Père Yves Plunian présente 3 défis : 1) Le défi de l’identité : être au clair dans sa propre foi. 2) Le défi de l’altérité : accepter l’autre et entendre ce qu’il me dit de sa propre foi. 3) Le défi de la pluralité : la convivialité, la collaboration, le faireensemble pour la croissance de l’humanité. Des souhaits divers ont été formulés : créer un site, qu’il y ait une formation permanente (spiritualité, certains aspects de la pastorale…), que les nouveaux religieux aient une formation, si possible d’un an, avant leur arrivée. Plusieurs Supérieurs Majeurs, venant de l’extérieur, ont souligné le travail sérieux de l’URT dans une bonne entente, que ce soit dans les paroisses, dans les écoles, dans les hôpitaux, etc., ce qu’ils ne trouvent pas dans certains pays. L’Eucharistie, avec de magnifiques chants en diverses langues, a précédé le déjeuner. Nous nous sommes unis aux Evêques, rassemblés en Synode à Rome, en pensant particulièrement à Mgr Louis Pelâtre. Les pauses et le déjeuner furent des temps riches de partage, de connaissance mutuelle. Quelle ouverture pour moi d’avoir vécu cette journée en cette terre de Turquie ! Sr Christine Besnier Bulletin continental EUROPE

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Vous savez que j’avais un frère aîné, Ludger. Handicapé depuis l’âge de 15 mois, il ne comprenait, ne parlait, ne marchait plus. Il n’a fait qu’une chose durant sa vie, « porter ses handicaps » qui s’aggravaient très lentement, inéluctablement. Dans sa petitesse et son incapacité, « il a su n’être rien, se laisser faire, devenir la docilité même ». A ce niveau, je ne peux donner qu’une explication : ‘il était rempli de l’Esprit-Saint qui l’animait», qui « soufflait » en lui jusqu’au dernier soupir, à 76 ans. L’espérance et la confiance dépassent la peine que nous éprouvons de son départ. « Il existait, maintenant, il est » a dit une de ses sœurs. Une autre : « Il ne parlait pas, mais son silence abritait le Verbe ». Vous avez été nombreuses à exprimer votre sympathie par téléphone, plus nombreuses à le faire par écrit. Plusieurs sont venues le visiter à l’hôpital (Mt 25, 16). Je ne peux oublier toutes vos marques de sympathie fraternelle qui m’ont profondément touchée : soyez-en chacune remerciée du fond du cœur. Merci de vos prières qui sont encore nécessaires, sinon pour lui, pour maman… 98 ans… et pour moi. Merci mes chères Sœurs.

Sr M-Ludgère Coanon

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Dimanche, 7 octobre, en la fête de Notre Dame du Rosaire, nous étions nombreux dans l’Eglise de Langasco (Genova) ; à l’entrée, une belle statue de la Vierge Marie souriante, nous accueillait.

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Ce même jour, le curé et les fidèles de la paroisse avaient aussi choisi de dire au revoir à deux sœurs qui partaient pour des nouvelles missions. Dans son mot d’introduction, le curé avait annoncé deux événements : fête de N.D du Rosaire départ de deux Srs Rosalie et Jeannette.

Il rappelait l’importance du missionnaire dans l’Eglise et d’une manière particulière dans la paroisse de Langasco. Les missionnaires s’adaptent aux changements du monde. Elles reçoivent la mission de leurs Supérieures, comme « font les militaires ». Elles accueillent cette mission comme venant de Dieu et se mettent librement à son service et au service de leurs frères et sœurs, indifféremment du pays. Le rituel de la Messe L’Eucharistie était célébrée par le curé, bien entouré des servants de Messe, du groupe de catéchisme qu’avait eu Sr Rosalie ; bien animée par les choristes, ainsi que les Sœurs. « Sous le regard de la Vierge Marie, préparons-nous à cette célébration eucharistique dans l’action de grâce de tout ce que nos Sœurs ont fait pour nous ».

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Le célébrant avait insisté sur les relations dans les familles en commentant l’évangile du jour Mc 10,2-10. Les familles doivent vivre chaque jour le pardon mutuel, l’accueil, la compréhension, la collaboration, le dialogue, la patience, l’attention des uns et des autres, l’écoute, la compassion, la tolérance, l’entraide, le partage des joies et des peines, en un mot : l’amour à l’exemple du Christ. Après, il ajoute : « Nous devons le vivre ici chaque jour dans notre paroisse. Nous qui sommes réunis autour d’une même table comme des enfants d’un même Père en espérant en lui. Confions-nous à notre Mère, la Vierge Marie, elle qui a été la première à croire à la parole. Prions-là, et avec elle avançons sur le chemin de la foi. C’est ainsi que nous devons revivre notre foi, comme nous le propose le Saint Père, en cette année de la foi ». Parmi les intentions du jour, il y e avait une adressée aux Sœurs, prière qui résumait les remerciements des catéchumènes qu’elles avaient accompagnées. Les chants de l’Offertoire et le Sanctus ont été chantés au rythme des tamtam par les Sœurs, ainsi que par les choristes. Après la collecte, le célébrant invite les deux Sœurs à l’autel pour leur remettre les cadeaux de la paroisse. Il s’adresse aux sœurs en disant : « Avec vous, on se sentait déjà en famille. Merci à toute votre Congrégation, votre dévouement au sein de la paroisse ; votre disponibilité nous a permis de travailler ensemble dans une bonne entente ».

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Ensuite, il s’adresse à l’Assemblée en disant : « Avec les Sœurs on fait la catéchèse, on apporte la communion aux malades, elles participent à la chorale. Elles assistent les personnes âgées à l’Institut Pizzorni. Leur présence est très riche pour nous. Nous leur souhaitons une bonne mission, une bonne continuation et nous leur offrons l’icône de la Vierge Marie, Mère de Dieu. Qu’elles se sentent toujours aimées par cette Mère, qu’elle les accompagne et les guide au service de son Fils ». Après ces mots, fort applaudissements de la part des fidèles. Ensuite, le curé passe le micro aux Sœurs. Sr Rosalie remercie l’Assemblée en commençant par le Curé, de tout ce qu’il a été pour elles et les assure de ses prières. Encore un applaudissement et puis c’était la bénédiction finale. Au terme de l’Eucharistie, un défilé de fidèles se dirige vers les deux Sœurs en leur présentant différents souhaits. Pour finir, nous remercions notre Congrégation pour son dynamisme, la Région Italie qui nous a permis de venir étendre le Règne de Dieu dans ce coin caché. Nous remercions la communauté où nous puisons les forces que nous avons pu mettre à la disposition de la paroisse du Langasco, de la maison de personnes âgées où nous travaillons avec beaucoup de joie et de dévouement Un immense merci à toutes celles qui nous ont soutenues de près ou de loin, spirituellement, moralement pour l’ART. Vos Sœurs de Genova

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Ce jour fut une grande bénédiction pour nous, Sœurs Oblates de l’Assomption et pour les Pères Assomptionnistes ! A cette occasion, nous avions invité nos quatre Pères Assomptionnistes : le Père Giuliano Riccadonna, le Père Sandro Laini, le Père Lwanga Kalorerya et le Père Gervais Bakereti. Leur communauté est à cinq kilomètres environ de chez nous, Borgo Pinti n°58.

Nous avions organisé la fête avec nos Sœurs du Borgo Pinti.n° 15. Cinq d'entr'elles sont venues, Sr Teresa, Sr Consolata Sr Elisabetta, Sr Antonietta et Sr Geneviève. Les autres sœurs sont restées à la maison pour y accueillir les touristes. Ces deux communautés sont implantées dans la même rue, à 500 mètres de distance. Les Pères AA, gèrent la paroisse de San Donato in Pulverosa. Une Sœur Oblate de l’Assomption y fait la catéchèse et participe aux différentes activités. En bref, nous avons débuté par la Célébration Eucharistique à 11H45, célébrée par le père Giuliano et les autres pères.

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Celle-ci était animée par la chorale de la communauté OA de Petriolo, au rythme de deux guitares et du tam tam; les chants étaient en deux langues : Italien et Kiswahili. Nous avons renouvelé nos vœux de religion avant l’Offertoire. Dans son homélie, le Père Giuliano a expliqué la signification de la présentation de Marie au Temple. Aujourd’hui nous contemplons une enfant qui se donne complètement au Seigneur. L’Eglise a compris que l’Annonciation de l’ange Gabriel à Marie n’était pas improvisée et que dans son âme Marie s'était offerte bien avant. Saint Paul dit dans la Lettre aux Romains : « nous avons des

dons divers, selon la grâce donnée à chacun de nous, et notre offrande ne peut que consister à reconnaître qu'ils sont des dons gratuits et qu’à travers eux, nous voyons l’amour de Dieu. C’est pour cette raison que, reconnaissant son amour, nous les mettons à son service ». A l’exemple de notre fondateur, mettons notre vie au service de l’Eglise. Après la Messe, nous avons partagé le repas. A table nous étions vingt trois dont notre Supérieure Continentale, Sœur Bernadetta Zediu, que nous avions accueillie l'avant-veille à Pétriolo pour la visite régulière. Il y avait aussi l’aspirant assomptionniste Nicolo qui vit chez les Pères AA. L’ambiance était vraiment festive et tous les participants étaient contents. Nous avons chanté avec allégresse «Essere Oblate » c'est-àdire « Ëtre Oblates », et le chant du Père d’Alzon « En avant, toujours mieux ».

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A notre grande surprise, Sœur Maria Rubechi a réjoui l’assemblée en jouant le rôle d'animatrice de chants. Le Père Giuliano , Supérieur de sa communauté avait demandé au Père Gervais de dire un mot pour la circonstance. Celui-ci nous a remerciées pour l’invitation et l’organisation de la fête, dans l’espoir de nous retrouver encore. Vers la fin de la fête, chacun a choisi un billet sur lequel était écrite une pensée du Père d’Alzon, prise dans les Ecrits Spirituels. Chacun l’a lue avec intérêt. C’était vraiment émouvant

Après, vers 15H00, nous avons conclu notre fête par un chant d’action de grâce. Nous remercions le Seigneur de nous avoir donné cette grande joie. Les Sœurs de la Communauté de Petriolo

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Samedi, le 17 septembre 2012 « Journée annuelle de commémoration de nos consœurs décédées » Cette journée de commémoration se tient toujours au mois de septembre. Les familles sont invitées à y assister et cette journée est toujours bien appréciée. Cette année environ 70 personnes sont venues et il y avait également de nombreux paroissiens. Il y avait un peu moins de monde vu l’âge des membres des familles. Cette journée est toujours bien préparée. Sr Anita prépare elle-même les arrangements floraux pour le cimetière. Le 16 septembre, il y avait déjà 13 pièces. Le cimetière était merveilleux comme un joyau. Nos sœurs décédées l’ont bien mérité ; elles ont toutes travaillé durement et se sont investies pour étendre le Royaume de Dieu sur terre. A 12h30 arrivent les premiers membres de la famille qui vont au cimetière pour saluer leurs membres décédés et jouir du cimetière si bien soigné. Après une tasse de café, nous allons à l’église paroissiale où est célébrée l’Eucharistie par nos pères Assomptionnistes, le Père Jan Zuiker, Supérieur régional et le Père Noud Smulders, Supérieur de la communauté de Boxtel. Bulletin continental EUROPE

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D’autres pères Assomptionnistes étaient également présents. Le Père Jan Zuiker a prononcé le mot d’accueil et a dit la prière d’ouverture : « Seigneur, notre Dieu, nous nous rappelons avec reconnaissance que tu as ressuscité Jésus de la mort, le premier de tous ceux qui se sont endormis. Nous nous souvenons de ta résurrection alors que nous pensons à nos consœurs qui sont mortes dans la paix du Christ, ton Fils. Nous te le demandons, fais leur partager la joie de la résurrection qu’elles attendent de toi. » La chorale féminine « Laudate » de Hulsberg a chanté. Devant l’autel se trouvaient le cierge pascal et 5 petites tables avec des veilleuses qui étaient allumées par les sœurs et les membres des familles pendant que l’on nommait chaque sœur décédée. Une veilleuse pour chaque sœur, c’est toujours un moment très impressionnant. A la fin de l’Eucharistie, Sr Anita a remercié les prêtres, la chorale, les acolytes et toute l’assemblée. Chacun a été invité à se rendre à la communauté « Langeberg » pour une tasse de café avec des petits pains et de la tarte. C’était bien soigné. Le contact avec les membres des familles a été très bon ; ensuite, les familles sont retournées au cimetière et sont repartis chez eux. Les participants ont été très contents. Ils ont beaucoup apprécié l'organisation de cette journée qui permet de garder le contact. Sr Angela van de Laar

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Le jubilé de 150 ans de présence Assomptionniste en Orient a eu lieu le 10 Novembre 2012 à Plovdiv - Bulgarie. Nous y avons préparé les chrétiens par des annonces à chaque fin de la célébration Eucharistique. Ainsi nous avons pensé que la fête s’étendrait sur trois jours et que le quatrième jour serait le retour de ceux qui viendraient de loin.

Voilà pourquoi : 1. Vendredi, 9 Novembre, après avoir accueilli une dizaine de prêtres Assomptionnistes venus d’Italie, de Belgique, Roumanie, France…, ainsi que trois sœurs Oblates venues de Roumanie et une d’Italie, nous avons visité le vieux Plovdiv et à 20H00 nous avons suivi le montage sur l’histoire de la Mission d’Orient. 2. Samedi, 10Novembre, a 10H30, c’était la liturgie solennelle présidée par Mgr Christo Proykov, Exarque Apostolique, avec le Nonce Apostolique, entouré des prêtres et des fidèles de la paroisse. Dans son homélie l’évêque Proykov a dit que le Pape Pie IX, après avoir dit au Père d’Alzon : « Je bénis vos œuvres d’Orient et d’Occident », ce dernier fonda les Assomptionnistes pour travailler à l’avènement du Royaume de Dieu dans le monde. C’est ainsi qu’ils sont venus en Bulgarie dans le but de répandre la foi catholique Bulletin continental EUROPE

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En plus, l’Ordinaire du lieu a exprimé son profond sentiment de gratitude à tous les Assomptionnistes vivants ou morts, qui ont travaillé à Plovdiv et qui y ont laissé un souvenir indélébile. Il a conclu en disant que pendant cette année de la foi, nous inclinons nos têtes devant nos prédécesseurs dans la foi : Kamen, Pavel, et Josaphat, qui ont donné leur vie jusqu’au martyre pour témoigner du Christ. Il nous a ainsi invités à les prendre pour modèle de la foi. Juste après la Messe, une petite pièce de théâtre intitulée « OrientOccident » a été présentée par nos jeunes paroissiens, après quoi nous

sommes partis prendre notre déjeuner au restaurant « Dayana ». A 15H00, nous sommes allés sur les pas de l’Assomption dans la ville de Plovdiv et nous avons visité :  La cathédrale latine (Saint Louis) près de laquelle le Père Galabert avait fondé la première œuvre (Ecole Primaire). C’est dans cette Eglise que les Pères Josaphat et Pavel ont été baptisés et aussi c’est là que le Père Pavel a été ordonné prêtre le 26 Janvier 1945.  La statue du Père Kamen en face de l’Eglise Sainte Petka, inaugurée officiellement le 11 Novembre 2000 avec deux plaques commémoratives éclairant l’origine et le sens du monument. Bulletin continental EUROPE

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Le bâtiment central de l’université de Plovdiv qui, jusqu’en 1948 était le collège français, Saint Augustin.  La place de la poste centrale où a eu lieu la béatification de nos trois martyrs : Kamen, Pavel, et Josaphat, le 26 Mai 2002 par le Pape Jean Paul II.  Enfin, l’Eglise Catholique Orientale de l’Ascension, construite par l’Assomption et consacrée en 1931. Puis à 20H30, il y a eu un montage sur le rite Oriental et un film « Rites et tradition ». 3. Dimanche, 11 Novembre, la liturgie dominicale a eu lieu à l’heure

habituelle, 10H30, suivie d’un concert de l’assemblée vocale des jeunes filles « Evmolpea » de Plovdiv. A 14H30, après le déjeuner festif, nous avons pris l’autocar pour aller visiter le monastère orthodoxe de Batchkovo et à 20H30 nous avons suivi un film intitulé : « Les Balkans crucifié ». Pour terminer, lundi, 12 Novembre, c’était le retour des visiteurs. Nous bénissons le Seigneur de nous avoir gardé dans son amour durant cette période de fête et nous disons merci à tous ceux qui nous ont soutenus de près et de loin. Cette fête a été pour nous une grande joie de la rencontre, du partage et de l’échange fraternel, de découverte de la Bulgarie et du Rite oriental et

aussi de détente. Ce fut aussi un moment pour revoir notre passé missionnaire, notre présent et envisager l’avenir de la Mission d’Orient. Puisse le Seigneur augmenter en nous l’amour et le dévouement pour la Mission d’Orient en vue d’étendre son Règne. Sr Christine Kavira Tsemenzuvulya, O.A. de Plovdiv

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Le 7 octobre 2012, en la fête de la Sainte Vierge, Reine du Rosaire, le Père Erdeş Ştefan, ancien doyen de Bacău (Roumanie) et frère de Sœur Josepha Erdeş s’est présenté devant le Seigneur, dans la maison du ciel. Le Père Ştefan a été un des plus grands bienfaiteurs de la Région de Roumanie, dès le début de notre présence en Moldavie et jusqu’à sa mort. Il a ouvert la maison paroissiale de Bacău aux premières jeunes Oblates qui se préparaient en clandestinité d’abord et, après la révolution, il nous a soutenues constamment et a été un vrai Père spirituel pour les Oblates. Pendant que Sœur Josepha bâtissait notre personnalité de Sœur Oblate, le Père Ştefan nous soutenait autant de point de vue matériel, que spirituel et moral. Pour nous, les Oblates de Roumanie, il a été toujours un point de référence et jamais il ne nous a déçues. La générosité et la tendresse que le Père manifestait aux Oblates s’est traduite dans des actes concrets d’aide, comme par exemple le suivi des travaux de construction de la maison d’Izvoare (Bacău). Un engagement qui demandait beaucoup de temps, d’efforts et de disponibilité, car la construction a duré deux ans. Aujourd’hui, en pensant à lui, nous sentons que quelqu’un de très important nous a quittées, quelqu’un qui était un pilier pour nous, quelqu’un de très proche, quelqu’un qui nous réjouissait avec son affection paternelle et pour lequel nous ressentions un amour filial. Bulletin continental EUROPE

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Mais il n’a pas quitté nos cœurs, car le cœur ne connait pas la séparation de la mort ; il restera pour nous, pour notre mémoire et notre histoire, comme la pierre angulaire sur laquelle s’est construite l’histoire des Oblates en Moldavie. Notre reconnaissance se manifestera désormais par des prières élevées vers Dieu pour le repos de son âme, mais on invoquera le Seigneur par son intercession, car nous savons que son affection pour nous continuera dans le ciel. Que le Seigneur dans sa miséricorde lui accorde le repos éternel! Sr Elisabeta Balint

Le diocèse de Iaşi (Roumanie) organise tous les ans un pèlerinage pour les personnes consacrées soit à Oneşti, au sanctuaire d’un bienheureux roumain, Ieremia Valahul, soit à Cacica, un sanctuaire dédié à la Vierge Marie. C’est un événement important pour la vie spirituelle de notre diocèse et des personnes engagées au service du Seigneur et de nos frères et sœurs. Cette année, le pèlerinage a eu lieu le 7 octobre à Cacica et y ont participé plus de 150 personnes consacrées de tous les Instituts répandus sur le territoire du diocèse. Bulletin continental EUROPE

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Le pèlerinage a commencé à 10 heures à l’entrée du village où nous étions tous rassemblés, après quoi on s’est dirigé vers le sanctuaire en priant un chapelet médité et en chantant. La prière et la marche nous unissaient, suscitaient dans nos cœurs des sentiments de fraternité, de solidarité, de confiance, de remerciements adressés au Seigneur. Le beau jour répandait sur nous un soleil brillant comme une bénédiction venue du ciel et comme un encouragement à une union plus profonde avec l’Epoux de nos âmes, le Soleil de Justice. La Messe a été célébrée à 11 heures, animée par nous, les personnes consacrées, même si la communauté locale a participé aussi. Le responsable diocésain pour la vie consacrée, Mgr Alois Fechet, a été présent parmi nous dès le début du pèlerinage, en adressant à chacun une parole bienveillante et en priant avec nous de l’autel. Après le repas pris dans une atmosphère joyeuse, illuminé de la présence de tant de Frères et Sœurs qu’on voyait seulement à des occasions de ce genre, le Père Bisoc Iosif, un Franciscain, a présenté devant nous une conférence ayant le thème: la foi. Sa démarche a été une belle introduction à l’ouverture de l’année de la Foi, qui allait avoir lieu le 11 octobre. Ainsi, bien nourries spirituellement et préparées d’avance à vivre plus profondément l’événement important qui allait animer l’Eglise toute entière, nous sommes revenues dans nos communautés plus affermies dans la foi, plus fortes en espérance, mieux préparées à aimer nos Frères et Sœurs. Sr Elisabeta Balint

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Oui, c’est le titre de la revue Continentale. J’aimerais vous partager en quelques phrases, la vie et la mission de la communauté O.A. « Sainte-Trinité » Bucarest.

Dans le premier numéro de la revue, vous avez déjà appris quelque chose sur les missions des communautés de la Région de Roumanie, donc, implicitement de la communauté de Bucarest. A travers cet article, je voudrais faire seulement quelques ajouts. Donc, en communauté nous sommes cinq sœurs d'âges différents, de 30 à 89 ans, avec divers apostolats. Sr Josepha, notre doyenne, a 89 ans, mais elle a encore un cœur jeune. On peut dire qu’elle est l’«encyclopédie» de la communauté. Elle sait beaucoup de choses, elle lit beaucoup : des livres, des magazines, des journaux et elle veut se tenir au courant des dernières nouvelles, de tout ce qui se passe dans le pays et dans le monde. Mais, ce que la caractérise, c'est la prière. Souvent, nous la trouvons dans sa chambre avec le Rosaire à la main priant pour l'Église toute entière et pour notre Congrégation. Il s'agit d'une vraie fille du Père d'Alzon. Oui, elle aime beaucoup le Père d'Alzon et même, elle nous a «contaminées » nous, les sœurs de la communauté en nous transmettant son amour pour notre Fondateur. Chaque fois qu'elle nous parle du P. d’Alzon, nous l’écoutons avec plaisir et intérêt. Sr Tereza, la Supérieure et le "pilier" de la communauté, est disponible en tout temps jour et nuit, pour aller à la gare ou à l'aéroport accueillir les hôtes. Etant donné que nous sommes la seule communauté O.A à Bucarest et, en plus, proche de l'aéroport international, notre maison est toujours ouverte à tous ceux qui sont de passage et ont besoin d’être accueillis, soit des sœurs, soit d'autres personnes. Elle est aussi l'économe de notre Région. Dans la communauté, elle prend soin de tout ce qui touche à l'administration. Elle aime beaucoup conduire ... pour elle c'est une passion ... un hobby... Sr.Anisoara, avec Sr. Tereza, s’occupe des travaux dans la communauté pour que nous, les sœurs, nous ne manquions de rien et que la maison soit toujours propre. Sœur Tereza accueille les hôtes à l’aéroport et Sr Anisoara leur prépare une chambre bien accueillante et un repas ."Bienvenue! ", ditelle toujours, avec un grand sourire à tous ceux qui visitent notre maison. Bulletin continental EUROPE

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Sr. Clémentine, la plus jeune de la communauté et de la Région, fait des études universitaires. Elle est en troisième année et a de très bons résultats. Elle travaille beaucoup. Mais ce n'est pas sa seule mission. Elle fait partie d’un groupe de sœurs OA qui organise des camps d'été avec les enfants dans différentes paroisses. Elle s’occupe aussi de beaucoup de choses. Avant de les énumérer, je dois vous dire que notre communauté a un projet avec des jeunes étudiantes.

Cette année, elles sont 23 étudiantes catholiques et orthodoxes. Pour l’année nous leur universitaire proposons un chemin pour découvrir leur foi. Notre mission est de les éduquer à la foi et de les soutenir moralement et spirituellement. Nous essayons de le faire, en invitant un prêtre une fois toutes les deux semaines, pour leur parler d'un sujet spirituel. Pour cela, le Père Lucian Dinca, aa, leur explique les sujets qu'elles suggèrent. Lorsque cette année a été déclarée l'Année de la Foi, elles ont proposé d'approfondir la question de la foi. Puis, tous les soirs, dans la chapelle de la

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communauté, nous, les sœurs, participons à la prière du soir faite par elles à tour de rôle. Ainsi, Sr Clémentine et moi, Sr Maria, qui vous partage ces quelques nouvelles sur la communauté "Sainte Trinité", nous nous occupons de ce groupe d'étudiantes, et nous prenons soin d'elles personnellement, si elles le désirent. Ensemble nous faisons aussi la catéchèse aux enfants de la paroisse qui se réunissent une fois par semaine, les samedis. Nous participons à la chorale et aux activités diverses de la communauté paroissiale. Toutes, nous nous réjouissons beaucoup de ces deux dernières activités. Depuis Novembre 2010, lorsque j'ai été nommée à Bucarest, la communauté m'a confié la mission de travailler à la Bibliothèque Byzantine chez les frères AA. C’est un apostolat très beau et intéressant en même temps. La bibliothèque est ouverte aux lecteurs et c'est une bonne occasion pour rencontrer des gens différents, en particulier des jeunes, et pour partager certaines connaissances et expériences. Au Centre «Saint Pierre et André » de nos frères AA, presque chaque semaine il y a des rencontres œcuméniques, des conférences, des débats sur divers sujets de la Bible, des Pères de l'Église etc.., animés par des personnalités de l'Église catholique, orthodoxe et protestante. Lors de ces conférences assistent beaucoup de personnes de différents âges, aspirations et croyances. Nous les sœurs nous essayons d'être présentes à chaque rencontre, en fonction de nos possibilités. Nous sommes très contentes de cette collaboration fraternelle entre les deux communautés OA et AA. Que le Règne de Dieu vienne en nous et autour de nous, selon la volonté de Jésus-Christ et du Père d'Alzon. Sr Maria Zediu

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