L’eau et la toilette de la Renaissance au début du 20ème siècle

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Le Département de Seine Maritime présente :

L’eau et la toilette de la Renaissance au début du 20ème siècle Exposition du 6 avril 2013 au 12 janvier 2014

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Communiqué de presse Se rincer les mains sous l’eau du robinet, prendre une douche le matin au réveil ou se plonger voluptueusement dans un bain chaud sont des habitudes ancrées dans notre quotidien. Contrairement aux apparences, l’utilisation de l’eau pour effectuer sa toilette n’a pas toujours été ni évidente ni familière au cours des siècles passés. C’est ce que démontre la nouvelle exposition « L’eau et la toilette, de la Renaissance au 20e siècle » à découvrir à partir du 6 avril prochain au Musée des Traditions et Arts Normands – Château de Martainville. Cette exposition labélisée par le festival Normandie Impressionniste 2013, présentée dans les salles du musée jusqu’au 12 janvier 2014, retrace l’évolution progressive des mentalités et des comportements sur l’usage de l’eau pour l’hygiène corporelle. L’apparition et l’aménagement de lieux spécifiquement destinés à la toilette y est évoquée, avec la reconstitution d’un cabinet de toilette de la fin du 18e siècle, comparé à une salle de bain du 19e siècle finissant, équipée du confort moderne de l’époque permettant notamment de chauffer l’eau du bain à volonté. De nombreux objets et accessoires de toilette témoignent de l’évolution de l’hygiène individuelle depuis la lointaine Renaissance, accompagnée de la préoccupation croissante portée à l’apparence et aux soins du corps, grâce à l’entretien de la barbe, des cheveux et à l’usage de parfums et produits cosmétiques. Ainsi, l’exposition « L’eau et la toilette, de la Renaissance au 20e siècle » rassemble de jolis flacons à parfum, des délicats poudriers et boîtes à fard aux décors minutieux, les premières brosses à dents popularisées en France à l’époque napoléonienne ou des nécessaires de toilette plus spécifiquement masculins pour le rasage de la barbe. Sont également présentées les pièces de mobilier qui équipaient autrefois les salles de bains, devenues au fil du temps ce lieu privilégié de l’intimité que nous connaissons aujourd’hui. Exposition du 6 avril 2013 au 12 janvier 2014 « L’eau et la toilette, de la Renaissance au 20esiècle », Musée des Traditions et Arts Normands - Château de Martainville RN 31 (direction Beauvais) 76116 Martainville-Epreville Tel : 02.35.23.44.70 / site Internet : www.chateaudemartainville.fr Plein tarif : 3,50 € / tarif réduit : 2 € (plus de 65 ans, groupe de plus de 15 personnes). Gratuit pour les moins de 18 ans, personnes handicapées, étudiants, demandeurs d’emploi. Département de Seine-Maritime Direction des Sites et Musées contact : Myriam Guihot Tel : 02 35 15 69 01 (lundi au vendredi) e-mail : myriam.guihot@cg76.fr

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Histoire de la toilette, un rapport tourmenté entre l’homme et l’eau Le mot hygiène vient du grec hugienon qui signifie santé et dont la déesse est Hygie. Ce terme n’apparait dans le dictionnaire qu’à la Renaissance. En Grèce, le bain fait partie du quotidien, en lien avec le culte du corps et de la beauté. A Rome, la construction des thermes témoigne de cet engouement pour l’eau et les bains. Ce sont des lieux luxueux, ouverts à tous, symboles de convivialité et de loisir. L’avènement de l’ère chrétienne remet totalement en cause ce rapport à l’eau et à la baignade, en rendant la nudité synonyme de péché. Ainsi, au Moyen Âge, la pratique du bain se raréfie et la peur de l’eau s’impose dans les mentalités. L’eau véhiculerait des maladies en leur permettant de pénétrer dans le corps par les pores de la peau dilatés par l’eau chaude. Au 12ème siècle, cependant, les bains de vapeur en pratique dans l’Empire Byzantin s’imposent en France. A Paris, des bains publics à étuves se multiplient, espaces de fête, de jeu et de plaisir. Plus qu’un souci de propreté, c’est bien le plaisir des sens qui se manifeste dans cette pratique du bain : l’Eglise y voit des lieux de débauche et de luxure. Leur fermeture est réclamée pendant les épidémies de peste en 1450 à Paris et définitivement proclamée en 1510. Durant les 16ème et 17ème siècles, seuls les bains de rivière, reconnus vivifiants et les bains à visée thérapeutique sont autorisés. On se lave les mains et le visage à l’aide de linges humides et parfumés. Parfum, maquillage et coiffure sont autant d’artifices permettant de masquer les odeurs et de pallier au manque d’hygiène. La propreté passe désormais par le changement régulier du linge de corps et par la blancheur des parties visibles de ce linge (col et manche). Le siècle des Lumières impose une nouvelle vision de l’hygiène et du rapport à l’eau. Le retour du bain et la dissipation de la peur de l’eau sont les conséquences directes d’un net recul des épidémies. Les traités d’hygiène et de cosmétique se multiplient. Les manuels prescrivent les comportements d’hygiène à observer et les traités de cosmétique délivrent recettes et conseils de parfum, pommades et autres fards. Au 18ème siècle, la toilette devient une affaire plus intime, les lieux et les objets autour de cette pratique se spécifient. L’aristocratie s’empare de ce renouveau du bain et les premiers cabinets de toilette apparaissent à Versailles. Les baignoires font leur apparition dans de nouvelles pièces dédiées à la propreté et au soin du corps. Les usages excessifs des poudres, parfums et pommades sont dénoncés au nom d’un retour à la nature soutenu par le mouvement des Lumières. La propreté redevient une affaire liée au corps, à la peau, à l’intime et non plus aux vêtements et aux artifices. Devant la table de toilette du 18ème siècle, les dames effectuent leur toilette d’apparat, les ablutions se font dans l’intimité du cabinet de toilette.

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La salle de bain, un nouveau confort Le pluriel de salle de bains s’explique par le fait que jusqu’au 18ème siècle, on utilisait deux baignoires, une pour se laver et une pour se rincer. Au 19ème siècle, la salle de bain se démocratise dans les appartements bourgeois des villes grâce à la convergence de plusieurs progrès techniques et de l’évolution des mentalités. La pratique de la toilette évolue, elle devient plus fréquente, plus régulière et se diversifie. Elle se déroule dans l’intimité d’une pièce qui lui est dédiée : la salle de bains. Mais c’est surtout un progrès technologique qui va permettre aux salles de bains de se multiplier dans les habitations : l’arrivée de l’eau courante et celle du gaz. Au 20ème siècle, la production en série de l’appareillage de la salle de bain (toilette, bidet, baignoire) accélère la démocratisation de cette nouvelle pièce, signe de confort et de richesse.

L’hygiène au 19ème siècle : la science au service de la propreté Sous la Troisième République, l’Etat, encouragé par le courant hygiéniste, tente de véhiculer de nouveaux préceptes d’hygiène synonymes de moralité et d’ordre social. Pour cela, les pouvoirs publics investissent dans de nouvelles infrastructures dédiées à l’hygiène du corps. Les établissements de « baindouches » se multiplient partout en France à l’initiative des municipalités ou des entreprises paternalistes soucieuses de mettre à disposition de leurs ouvriers, des lieux dédiés à la propreté. Durant le 19ème siècle, l’hygiène publique est l’affaire de tous. En témoignent les premières publicités pour le savon, la multiplication des manuels d’hygiène et l’instauration de cours d’hygiène obligatoires à l’école. Les bains publics se multiplient en ville, notamment à Paris sur la rive droite dans les quartiers les plus aisés. Avant 1914, seuls les grands appartements de la bourgeoisie possèdent une salle de bains. La toilette se fait pour la plupart dans la chambre ou dans la cuisine pour avoir un peu de chaleur, avec une bassine et un broc ou dans un tub

Les commodités: histoire des « petits coins » L’évolution des lieux de commodité est directement liée à celle des pratiques d’hygiène et à la naissance de l’intimité et de la pudeur. Du Moyen Âge au 17ème siècle, la saleté règne de la cour de Versailles aux rues de Paris. Le « tout à la rue » est la règle. C’est au 18ème siècle, que les premiers immeubles parisiens sont dotés de cabinets équipés d’une colonne en terre cuite évacuant les immondices vers la fosse d’aisance. Au cours du 18ème siècle, les pratiques d’hygiène évoluent lentement dans l’aristocratie et les notions d’intimité et de pudeur se développent. La toilette devient une affaire intime que l’on n’étale désormais plus aux yeux de tous. Il en va de même pour les commodités qui vont progressivement rejoindre de nouvelles pièces dédiées à l’hygiène comme les cabinets de toilette.

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Se parfumer Le parfum a été utilisé dès l’Antiquité sous formes d’huiles et d’onguents réalisés à partir de plantes, résines et fleurs. Au Moyen Âge, le parfum est utilisé comme un désinfectant qui sert à se protéger des épidémies. On découvre la technique de la distillation inventée par les Arabes et l’utilisation de l’alcool comme solvant, donnant naissance à la parfumerie. A la Renaissance, la parfumerie prend un nouvel essor grâce à Catherine de Médicis qui arrive d’Italie avec son parfumeur attitré, René Le Florentin. Au 17ème siècle, l’hygiène corporelle est négligée et pour changer d’air, les gens s’arrosent de senteurs boisées ou florales. Au 18ème siècle, la cour de Louis XV reçoit le nom de Cour parfumée et l’étiquette impose un parfum différent chaque jour. Au 19ème siècle, l’impératrice Joséphine contribue à mettre le musc à la mode et des fragrances plus exotiques telles que la vanille, le girofle et la cannelle. A la fin du 19ème siècle s’organisent, autour des femmes de la bourgeoisie, le commerce et l’industrie des parfums. Au début du 20ème siècle, le parfum devient un produit de luxe qui a désormais un nom et un flacon. Le flaconnage en Haute-Normandie En Haute-Normandie, la vallée de la Bresle est connue pour son activité verrière depuis le Moyen Âge. Au 19ème siècle, les verreries orientèrent leurs entreprises vers le flaconnage de luxe pour le parfum. Depuis le 19ème siècle les parfumeurs parisiens font réaliser leurs flacons dans la vallée de la Bresle qui est encore aujourd’hui le pôle qui fournit près de quatre-vingts pour cent des flacons de parfum de luxe dans le monde.

Se maquiller Le teint De la Renaissance au 20ème siècle, le teint blanc est le symbole de la beauté et de la pureté de l’aristocratie et de la bourgeoisie parisienne. Au Sous l’Ancien Régime, les cours de Louis XIV et de Louis XV voient le visage, le cou et les bras fardés de blanc, rehaussés de rouge sur les joues et les lèvres, et de bleu pour souligner délicatement les veines. La fin du 18ème siècle prend conscience des effets néfastes de ces produits, encourageant la mode du « naturel ». Au cours du 19ème siècle la poudre de riz remplace l’amidon et le talc. Après la Première Guerre mondiale, les progrès de la chimie rendent les cosmétiques accessibles à toutes les femmes, même si on se maquille peu dans les campagnes. Les fards Dès le 17ème siècle, le maquillage est utilisé dans toutes les classes sociales, l’aristocratie utilisant par préciosité des fards à base de poudre d'or, d'argent ou de pierres précieuses. Le rouge est censé masquer la vieillesse et son intensité renseigne sur l’origine sociale. Dès la fin du 18ème siècle, on se maquille moins et au cours du 19ème siècle, seules les prostituées et les comédiennes sont fardées.

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La mouche Au 18ème siècle apparaît le phénomène de la mouche, petit morceau de tissu, collé sur la peau du visage, du cou ou du décolleté, de forme variable. La mouche permet de faire ressortir la blancheur de la peau ou à dissimuler une imperfection. En fonction de sa position, la mouche prend une signification particulière : majestueuse sur le front, passionnée près de l’œil, galante sur la joue ou discrète, sur la lèvre inférieure. Le rouge à lèvres. Au 16ème siècle, les femmes utilisent un mélange à base de poudre d’insectes ou de la cochenille puis au 17ème siècle, on préfère des pommades au jus de raisin, figue ou mûre. Jusqu’au 19ème siècle, le fard à lèvres se présente sous forme liquide ou crémeuse. Puis, le rouge à lèvres se présente en tube ou en bâton. Les yeux Pour souligner les yeux, les Égyptiens ont inventé le khôl qui sera utilisé pendant des siècles en Orient puis en Occident. Plus proche de nous, Eugène Rimmel (1820-1887), créateur d’une société de produits de beauté à Londres, invente le rimmel et le premier mascara. Se coiffer Du Moyen Âge jusqu’au 17ème siècle, les barbiers rasent la barbe, coupent les cheveux, pratiquent la saignée et arrachent les dents. Puis, Louis XIV scinde la corporation et les barbiers sont alors limités aux soins capillaires. A la fin du 18ème siècle, Louis XVI crée six cents offices de coiffeurs grâce au recul de la mode des perruques. Cependant, la visite chez le coiffeur se démocratisera seulement au début du 20ème siècle. Au 16ème siècle, la mode exige de porter le front dégagé et les dames s’épilent la naissance des cheveux. Les coiffures deviennent plus extravagantes au 17ème siècle. A la cour de Louis XIV, les coiffures restent d’abord sages jusqu’en 1660 avec la frisure à la Sévigné. Puis, elles prennent la forme de véritables échafaudages soutenus par des armatures de fils de fer. Le 18ème siècle marquera la mode des perruques masculines et féminines, dont les plus hautes pouvaient atteindre jusqu’à quatre-vingt-six centimètres. Par souci d’économie, les coquettes peuvent garder leur perruque poudrée à l’amidon jusqu’à trois semaines ! Durant tout le 19ème siècle, la coiffure féminine sera dédiée à la frisure et au bouclage. L’usage du shampoing n’apparaîtra qu’au cours du Second Empire. Au début du 20ème siècle, on invente la technique de la « permanente » qui permet de garder plus longtemps une chevelure frisée. Le premier champoing colorant est mis au point avant 1914 par Eugène Schueller, le fondateur de l’Oréal. Le peigne. Depuis la Préhistoire, on utilise le peigne pour la toilette de la chevelure. Certains comportent deux rangées de dents : une pour démêler voire épouiller la chevelure et une pour lisser et apprêter la coiffure. Au 17ème siècle, il a une vocation de propreté car il permet d’enlever la poudre qui sert à nettoyer les cheveux. La fabrication de peignes en Haute-Normandie. Dans le département de l’Eure, le village d’Ezy-sur-Eure a été un important centre de production de peignes entre 1820 et la Seconde Guerre mondiale. Au début du 20ème siècle, près de deux

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mille personnes travaillent pour cette industrie qui fournit les grands couturiers et les coiffeurs parisiens. Se raser Se raser est un acte de propreté spécifiquement masculin qui porte le nom de pogonotomie, terme inventé par le créateur du rasoir à rabot, ancêtre du rasoir de sureté, Jean-Jacques Perret. Un nécessaire de toilette pour le rasage est composé d’un bassin ou d’un plat à barbe, d’une boîte à éponge, d’une boîte à savon, d’un blaireau, d’un rasoir et d’un cuir pour l’affûtage. On utilise une brosse pour appliquer le savon à barbe à partir du 18ème siècle. Le premier coupe-chou à lame pliante dans le manche serait apparu au 17ème siècle. À l'origine, le mot désignait un sabre court à lame pliable utilisé dans l'infanterie. Il deviendra l’instrument de rasage par excellence touchant toutes les classes sociales. En 1904, l’américain King Camp Gillette brevète un système plus hygiénique de rasoir à lame jetable. Le rasoir électrique est mis au point par Jacob Schick dès 1928. Les soins de la bouche L’hygiène bucco-dentaire est ancienne car déjà pendant la Préhistoire, les Sumériens connaissaient l’usage du cure-dents qui était alors fabriqué en bois, en plume, avec une épine ou avec des poils de porc-épic. Au Moyen Âge, des charlatans proposent des poudres dentifrices promettant une extrême blancheur des dents. On utilise le fil dentaire en soie qui est connu dès le 15ème siècle sous le nom d’esguillette, ainsi que le gratte-langue qui est réservé à une élite. L’essor de l’hygiène dentaire est freiné à la Renaissance. Au cours du 17ème siècle, les femmes placent en bouche des boules musquées pour que leur haleine sente bon. On utilise des poudres et opiats ainsi que des liqueurs pour blanchir les dents dont l’émail devait être semblable à de la neige. Les premières recommandations hygiéniques apparaissent surtout à partir du 18ème siècle ainsi que la production industrielle des eaux dentifrices et la diffusion de la brosse à dent. La première brosse à dents a été inventée par les Chinois en 1498. Elle est alors composée de poils de sanglier piqués sur un manche en ivoire. Il faut attendre le règne de Louis XV pour que la brosse à dents fasse son apparition à la Cour. En France, elle connaît un véritable essor grâce à Bonaparte qui se brossait régulièrement les dents et imposa la brosse à dents dans le paquetage des soldats en 1790, développant ainsi sa commercialisation. Du 17ème au 19ème siècle, l’hygiène bucco-dentaire est réservée à une minorité de privilégiés. En 1800, à Paris seuls quarante dentistes reconnus sont recensés pour une population de 700 000 habitants.

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES Musée des Traditions et Arts Normands Château de Martainville 76116 Martainville-Epreville Tél : 02 35 23 44 70 - Fax : 02 35 23 16 84 Sur RN 31 à 15 km de Rouen, en direction de Beauvais www.chateaudemartainville.fr Ouvert tous les jours de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00 (17h00 du 1er octobre au 31 mars). Fermé le mardi toute la journée et le dimanche matin. Dimanche de 14h00 à 18h30 (17h30 du 1er octobre au 31 mars) Fermé les jours fériés suivants : 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre, 1er janvier. Droit d’entrée plein tarif : 3,50 € ; tarif réduit (plus de 65 ans, groupes) : 2 € ; entrée gratuite pour les moins de 18 ans, personnes handicapées, étudiants, demandeurs d’emploi et bénéficiaires de minima sociaux (sur justificatif) Visites guidées de l’exposition. Des visites guidées de l’exposition sont proposées le dimanche à 15h30 : Dimanche 13 octobre, 24 novembre et 8 décembre 2013 Tarif : droit d’entrée (voir ci-dessus) + 3 € de droit à conférence Réservation auprès du Service des publics (groupes, animations, conférences) : Tél : 02 35 15 69 11 (du lundi au vendredi) Commissariat d’exposition : Mylène Beaufils et Caroline Louet, assistées par l’équipe du Musée des Traditions et Arts Normands Coordination du guide : Mylène Beaufils et Caroline Louet

Bibliographie : - Vigarello, Georges. Le propre et le sale : l’hygiène du corps depuis le Moyen Age. Editions du Seuil. 1987 - Corbin, Courtine, Vigarello. Histoire du corps. Vol 1 et 2. Editions du Seuil - Le bain et le miroir. Soin du corps et cosmétique de l’Antiquité à la Renaissance. Gallimard. 2009 - De Bonneville, Françoise. L’ABCdaire du bain. Flammarion. 2002 - Sauvat, Catherine. Les objets de beauté. Editions du Chêne. 2003 - Guerrard, Roger-Henri. Les lieux : histoire de commodités. Editions de la découverte. 2009 - Clément David. Hygiène buco-dentaire du 17ème au 19ème siècle en France. l’Harmattan. 2012

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ACTIVITES PROPOSEES AUX SCOLAIRES L’exposition permet aux élèves de comprendre l’évolution, au cours des siècles, des notions d’hygiène et de toilette. Pour chaque époque, les lieux d’hygiène et les façons de procéder sont expliqués, de l’eau plaisir à l’eau curative, de la pratique collective des thermes et bains publics à l’intimité des cabinets de toilette. Elle met également l’accent sur l’incroyable avancée que représentent l’arrivée de l’eau courante, et l’installation de dispositifs sanitaires dans tous les logements. Elle montre combien le simple fait d’ouvrir, aujourd’hui, un robinet pour faire couler de l’eau chaude, relève conjointement d’un long processus d’innovations techniques et d’évolution des mentalités. Les focus réalisés sur quelques actions précises (se coiffer, se raser, se maquiller, se brosser les dents….) et les magnifiques objets présentés donnent également un aperçu de certains cérémoniaux liés à l’hygiène, impliquant d’y consacrer du temps, ou tout du moins, de prendre son temps, quand aujourd’hui tout est si rapide. Et apprendre que les brosses à dent ont été inventées par les Chinois, c’est une information que les élèves retiendront à l’évidence ! Enfin, la présentation de l’évolution des « petits coins » est l’occasion de rappeler combien les notions d’intimité et de pudeur sont liées à notre société et à notre éducation.

Dans le cadre de l’exposition : Visite commentée de l’exposition Avec conférencier des sites et musées, pour tous niveaux, durée 1h environ. Tarif : 18€ pour les maternelles et les primaires, 26€ pour les collèges et les lycées. Réservation obligatoire au 02 35 15 69 11. Visite libre de l’exposition Sous la responsabilité de l’enseignant, guide de visite junior envoyé par mail ou téléchargeable sur le site internet. Gratuit, mais réservation obligatoire au 02 35 15 69 11. Ateliers Fabrication de savons : cycles 2 et 3. A partir de paillettes de savon, les élèves réalisent de petits savons, qu’ils pourront bien évidemment rapporter chez eux. Durée 1h30, tarif 26€, matériel fourni. Réservation obligatoire au 02 35 15 69 11.

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Sur les collections permanentes : Cycles 1 et 2 Visites libres : en autonomie, possibilité de recevoir par mail les documents ou de les télécharger sur le site internet. En intérieur : chasse au trésor musicale En extérieur : Jean et Mathilde dans la ferme du château de Martainville Visites commentées (durée 45 minutes à 1h): La vie de château Grâce à l’organisation interne des pièces conservées, et aux nombreux éléments de mobilier présentés, les élèves vont pouvoir se représenter le mode de vie des seigneurs du château entre la fin du Moyen Age et la Renaissance. Objectifs pédagogiques : apprendre à observer les éléments d’architecture et de mobilier pour en tirer l’essentiel des connaissances et pouvoir proposer des interprétations. Cuisine et aliments d’autrefois Présentation de la cuisine, de la laiterie et de tous les éléments liés à la production, à la conservation et à la consommation des aliments, notamment au XIXème siècle. Objectifs pédagogiques : connaître les productions et traditions culinaires locales et régionales, découvrir les modes de conservation et de cuisson d’autrefois, essayer de comprendre lien entre forme des objets et usage de ceux-ci. Ateliers (durée 1h30, 30 à 45 minutes de visites et 45 minutes à 1h d’atelier) Le costume normand au XIXe siècle Présentation des différentes pièces de costumes, des coiffes et accessoires. Quelques élèves sont déguisés à l’aide de pièces de vêtements typiques de la région et de l’époque. Objectifs pédagogiques : savoir reconnaître un costume normand, identifier et nommer les différentes parties. Carreaux de faïence Présentation des ateliers de faïence régionaux et de leurs productions, évocation du travail et de son organisation dans les ateliers, des matériaux, des techniques et des décors. Puis, on distribue aux élèves des carreaux de faïence blanche, de la peinture, et on leur demande de réaliser un décor inspiré de ceux vus sur les œuvres exposées. Objectifs pédagogiques : reproduire un décor, en choisissant parmi plusieurs possibilités. Céramique Présentation des pièces de collections des arts du feu et de la vie quotidienne de la paysannerie aux XVIIIe et XIXe siècles, réalisation d’un objet de la vie quotidienne en céramique, comme les moules à beurre ou les « crapous » (gourdes en grès). Objectifs pédagogiques : apprendre à observer et à reproduire, trouver des réponses à des problèmes techniques simples. Jardin Visite du domaine, des anciens jardins, explication quant au rôle des espaces cultivés dans un domaine entre le Moyen Age et le XIXe siècle. Plusieurs thématiques au choix ensuite pour la partie activité : « Le monde végétal », « Comment ça pousse ? » ou « Les bonnes pratiques du jardinier ». (ateliers possibles : Jeu de la graine et de la plante, germination, gîte à insectes, jeu du compost) Objectifs pédagogiques : comprendre comment poussent les plantes, à quoi servent les graines, les insectes, découvrir quelques notions de développement durable. Musique

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Présentation de la salle consacrée à la musique en Haute –Normandie, présentation des instruments traditionnels, des outils et des matériaux utilisés, puis travail avec une mallette pédagogique sur la fabrication d’instruments de musique réalisés avec des matériaux de récupération. Fabrication d’instruments par les élèves. Objectifs pédagogiques : en partant de l’observation, essayer de reproduire des types d’instruments à l’aide de matériaux divers et variés. Réfléchir à des problèmes techniques simples.

Cycles 3 Visites libres : en autonomie, possibilité de recevoir par mail les documents ou de les télécharger sur le site internet. En intérieur : chasse au trésor musicale En extérieur : Jean et Mathilde dans la ferme du château de Martainville Visites commentées (durée 45 minutes à 1h): Cuisine et aliments d’autrefois Présentation de la cuisine, de la laiterie et de tous les éléments liés à la production, à la conservation et à la consommation des aliments, notamment au XIXème siècle. Objectifs pédagogiques : connaître les productions et traditions culinaires locales et régionales, découvrir les modes de conservation et de cuisson d’autrefois, essayer de comprendre lien entre forme des objets et usage de ceux-ci. La vie dans un château à la fin du Moyen Age Le château a gardé intacte la disposition de ses pièces et certains éléments du mobilier datent du Moyen Age. Cela permet aux élèves de se représenter les conditions de vie dans un tel édifice, de comprendre les raisons de la présence de cheminées, de fenêtres parfois étroites, etc… Objectifs pédagogiques : savoir identifier ce qui appartient au Moyen Age, faire abstraction des objets pour voir l’architecture. La vie en Normandie au XIXe siècle Les collections présentées permettent de découvrir les intérieurs ruraux de plusieurs régions de Seine Maritime (le Pays de Caux, le pays de Bray, le littoral, etc…). Ainsi, habitudes et traditions sont mises en valeur et permettent d’aborder la vie quotidienne d’autrefois. Objectifs pédagogiques : comprendre la vie dans les campagnes autrefois, l’importance des saisons sur le rythme de la vie, découvrir des traditions locales et régionales. Ateliers (durée 1h30, 30 à 45 minutes de visites et 45 minutes à 1h d’atelier) Le costume normand au XIXe siècle Présentation des différentes pièces de costumes, des coiffes et accessoires. Quelques élèves sont déguisés à l’aide de pièces de vêtements typiques de la région et de l’époque. Objectifs pédagogiques : savoir reconnaître un costume normand, identifier et nommer les différentes parties. Carreaux de faïence Présentation des ateliers de faïence régionaux et de leurs productions, évocation du travail et de son organisation dans les ateliers, des matériaux, des techniques et des décors. Puis, on distribue aux élèves des carreaux de faïence blanche, de la peinture, et on leur demande de réaliser un décor inspiré de ceux vus sur les œuvres exposées. Objectifs pédagogiques : reproduire un décor, en choisissant parmi plusieurs possibilités. Les malles peintes Présentation de la collection, explication des traditions techniques et des décors. Puis, les élèves reçoivent un modèle de malle sur lequel ils vont devoir représenter un décor

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« traditionnel », avant de remettre en forme la malle. Chaque élève repart avec son modèle réduit. Objectifs pédagogiques : savoir réutiliser des informations, copier des décors. Faire preuve de soin et de méticulosité. Découvrir un patrimoine local, comprendre certains gestes techniques. Le décor des armoires normandes Les élèves vont découvrir tout le vocabulaire du décor des armoires normandes, repérer tous les symboles qui nous renseignent sur les propriétaires de ces meubles. Puis les élèves vont devoir reproduire un décor. Objectifs pédagogiques : découvrir des codes de représentation, les déchiffrer, essayer de les comprendre. Représenter par la ligne du dessin des décors en relief. Démontage et remontage de maquettes de meubles normands Deux maquettes de meubles, un coffre et une armoire, sont présentées aux élèves : la première partie de l’atelier peut paraître simple, puisqu’il s’agit simplement de démonter ces meubles. Mais ensuite, il faut les remonter….. Objectifs pédagogiques : apprendre à observer pour pouvoir remonter, réfléchir en groupe, savoir écouter les autres. Céramique Présentation des pièces de collections des arts du feu et de la vie quotidienne de la paysannerie aux XVIIIe et XIXe siècles, réalisation d’un objet de la vie quotidienne en céramique, comme les moules à beurre ou les « crapous » (gourdes en grès). Objectifs pédagogiques : apprendre à observer et à reproduire, trouver des réponses à des problèmes techniques simples. Jardin Visite du domaine, des anciens jardins, explication quant au rôle des espaces cultivés dans un domaine entre le Moyen Age et le XIXe siècle. Plusieurs thématiques au choix ensuite pour la partie activité : « Le monde végétal », « Comment ça pousse ? » ou « Les bonnes pratiques du jardinier ». (ateliers possibles : Jeu de la graine et de la plante, germination, gîte à insectes, jeu du compost) Objectifs pédagogiques : comprendre comment poussent les plantes, à quoi servent les graines, les insectes, découvrir quelques notions de développement durable. Musique Présentation de la salle consacrée à la musique en Haute –Normandie, présentation des instruments traditionnels, des outils et des matériaux utilisés, puis travail avec une mallette pédagogique. Objectifs pédagogiques : en partant de l’observation, essayer de reproduire des types d’instruments à l’aide de matériaux divers et variés. Réfléchir à des problèmes techniques simples.

COLLÈGES Visites commentées (durée 1h): Du château-fort à la demeure de plaisance Quels sont les éléments encore visibles qui montrent que le château a été conçu à l’origine comme un bâtiment à défendre ? Quels sont ceux, à l’inverse, qui tiennent uniquement du plaisir des yeux et du confort de vie ? C’est ce que vont découvrir les élèves au cours de cette visite, qui les mènera de l’extérieur à l’intérieur du château, pour apprendre à identifier les traces et vestiges encore visibles. Objectifs pédagogiques : comprendre qu’un monument n’est pas figé mais se transforme continuellement. Apprendre à repérer les traces et vestiges et à les interpréter. Comprendre que l’évolution du monument est liée à celle du mode de vie de ses habitants.

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La vie en Normandie au XIXe siècle d’après des textes de Gustave Flaubert et de Guy de Maupassant. La visite se déroule dans la cuisine et la laiterie, dans la salle des armoires, celle du Pays de Caux (la plus représentative), celle du littoral (pour les meubles d’enfants) et enfin au dernier étage pour les costumes et accessoires. Thèmes abordés : l’alimentation, le mobilier, les traditions, et tout ce qui a trait à la vie quotidienne. Objectifs pédagogiques : mettre en relation les textes descriptifs étudiés en classe et les objets existants réellement. Apprendre à être critique par rapport à un texte, mettre celui-ci dans son contexte historique et environnemental d’écriture. Atelier (durée 1h30, 30 à 45 minutes de visites et 45 minutes à 1h d’atelier) Démontage et remontage de maquettes de meubles normands Deux maquettes de meubles, un coffre et une armoire, sont présentées aux élèves : la première partie de l’atelier peut paraître simple, puisqu’il s’agit simplement de démonter ces meubles. Mais ensuite, il faut les remonter….. Objectifs pédagogiques : apprendre à observer pour pouvoir remonter, réfléchir en groupe, savoir écouter les autres. Le pouvoir des images Découverte de la collection de mouchoirs imprimés de la famille Buquet, images de pouvoir, allégoriques, de presse ou à l’usage de la vie quotidienne… Les élèves doivent analyser et critiquer les images, notamment politiques, et interpréter le message véhiculé par l’image. Objectifs pédagogiques : apprendre à discerner ce qui tient de la propagande dans une image, et acquérir ainsi des clés de lecture pour la publicité, les discours politiques, etc….. Projet annuel « Film et manuscrit » : Les élèves doivent rédiger une nouvelle « à la manière de Flaubert et Maupassant », transcrire leur nouvelle sur un support de papier « jauni » en utilisant une écriture XIXe, puis écrire le scénario de leur film. Travail en classe sur le script, le choix des costumes et des décors, répétitions. Tournage des scènes au Château de Martainville. Matériel vidéo : à voir selon que le collège possède ou non ce matériel. Objectifs pédagogiques : comprendre le quotidien du XIXe siècle, travail d’écriture, de calligraphie, d’imagination….Notions techniques concernant la vidéo, etc….Travail en groupe. 8 séances minimum + travail en classe.

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