MSF Infos - Décembre 2018

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N° 196 I décembre 2018 I 2€ I J183 I ISSN 1146-2930

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Épidémie d’Ebola, une course contre la montre


ÉDITO

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Série d’incidents sécuritaires

SOMMAIRE

Cette année encore, nos équipes ont porté assistance aux victimes de conflits dans le monde entier que ce soit en Irak, au Yémen ou encore au Soudan du Sud. Elles ont soigné les blessés et les personnes qui ont fui les violences en laissant leurs proches et leurs biens derrière elles. C’est le cas en Ouganda par exemple, où plus de 57 000 Congolais ont trouvé refuge après de violents affrontements entre groupes armés dans la province d’Ituri. L’afflux de personnes combiné aux mauvaises conditions d’hygiène dans le camp a entraîné une flambée des cas de choléra qui a finalement été maîtrisée, notamment grâce au centre de traitement du choléra installé par nos équipes. Elles ont également continué à offrir des soins aux Rohingyas au Bangladesh dont les conditions de vie dans le plus grand camp de réfugiés au monde restent intolérables. La criminalisation des organisations et des personnes qui tentent de venir en aide aux réfugiés et aux migrants en mer Méditerranée ainsi qu’en Europe par les gouvernements européens a été forte tout au long de l’année. Pour ces hommes, ces femmes et ces enfants, nous avons maintenu nos activités en Grèce, en France et dans les centres de détention libyens. 2018, ce sont aussi des urgences médicales auxquelles les équipes ont dû répondre dans les plus brefs délais. En juillet, face à des taux élevés de malnutrition et à des structures de santé débordées à N’Djamena, la capitale du Tchad, elles ont ouvert en urgence un centre nutritionnel thérapeutique pour les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Depuis le mois d’août, elles interviennent en République démocratique du Congo pour stopper la propagation des deux épidémies d’Ebola successives qui y ont été déclarées. L’une d’elles est toujours en cours et oblige nos équipes à faire preuve d’une grande prudence en raison de l’insécurité de la zone. C’est grâce à votre générosité que nous avons pu intervenir au moment de l’urgence tout en maintenant nos programmes à plus long terme dans le monde entier. Je sais la force de votre engagement et espère pouvoir encore compter sur vous en cette fin d’année. Merci de votre générosité !

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RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Série d’incidents sécuritaires.

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REGARD

Santé mentale au Niger.

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Le contexte

Une multiplication des violences

Batangafo

En République centrafricaine, les affrontements entre groupes armés pour le contrôle des ressources et des territoires se multiplient, depuis le renversement en 2013 du régime du président François Bozizé par la Séléka, une coalition venue du nord-est du pays. Les exactions de ses membres sont suivies par les atrocités commises par les groupes anti-balakas, des milices dites d’autodéfense majoritairement chrétiennes. Les populations civiles ont été assimilées à l’une ou l’autre des factions et persécutées pour leur appartenance ethnique ou religieuse.

Dr Mego Terzian Président de Médecins Sans Frontières

« Merci de votre soutien !  »

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Deux postes de santé MSF sont pillés à quelques semaines d’intervalle, en janvier 2017. Plus tard, des groupes armés encerclent puis pénètrent dans l’hôpital, bloquant l’accès aux patients et aux visiteurs. Des coups de feu sont tirés à proximité, mettant en danger les patients, le personnel médical et les personnes déplacées réfugiées dans l’hôpital. Suite à une menace directe à l’encontre de son personnel, MSF décide de suspendre ses opérations, à l’exception de certains services vitaux comme la chirurgie d’urgence.

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GRAND ANGLE Épidémie d’Ebola, une course contre la montre.

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LE LAB

Des traitements expérimentaux contre Ebola.

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Bangassou

Zemio

Bangui

En mai 2017, des hommes armés entrent de force dans l’hôpital et traînent un patient et un aidesoignant dehors, malgré les tentatives du personnel MSF de les en empêcher ; ils tuent le patient et l’aide-soignant non loin de l’hôpital. Quelques mois plus tard, une ambulance MSF qui transporte un patient à l’hôpital est bloquée par des hommes armés pendant plus de trois heures. Les activités médicales de l’hôpital sont limitées aux interventions d’urgence et aux transferts, principalement pour les urgences obstétriques.

Le 11 juillet 2017, deux hommes armés pénètrent dans l’enceinte de l’hôpital et ouvrent le feu. Ils tirent sur un bébé dans les bras de sa mère sous les yeux des équipes. Il devient trop dangereux de se rendre à l’hôpital. MSF est contrainte de cesser toutes ses activités et d’évacuer son personnel international à cause de l’insécurité. Après une première évacuation, les équipes quittent définitivement la ville en novembre suite à un vol à main armée dans la maison MSF. 400 des 1 600 patients atteints par le VIH ne peuvent plus poursuivre leur traitement antirétroviral.

Une foule rassemblée aux portes de l’hôpital SICA géré par MSF attaque une ambulance transportant des blessés identifiés comme musulmans au mois de mai. Le véhicule réussit finalement à entrer dans l’hôpital. Plus de 70 blessés y sont reçus en l’espace de quelques heures. Des mois plus tôt, une voiture MSF est pillée devant un bureau de coordination et des patients transférés vers le programme chirurgical de MSF dans la capitale sont harcelés à l’aéroport de Bangui.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

&

Soudan

Tchad

125 €

Soudan du Sud

Mayenne-Sido Kabo Paoua

EN APARTÉ

En savoir plus sur le prélèvement à la source.

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EN QUESTION

L’accès aux médicaments contre l’hépatite C.

Bossangoa

Projets menés par le mouvement MSF en République centrafricaine et séries d’incidents

Projets MSF

Dékoa

Vols Bambari Alindao

Zémio Bangassou

Gbaya Ndombia

Encart Promotions boutique en ligne

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Directeur de la publication : Dr Mego Terzian • Directeurs de la rédaction : A.-L. Sirvain, C. Magone • Rédaction : M. Dugoujon • Création : Anne-Sophie et Caroline Bérard • Graphisme et Fabrication : tcgraphite • Imprimeur : SIB Imprimerie, Zone industrielle de la Liane, B.P. 343, 62 205 Boulogne-surMer Cedex • Photos : Couverture : Carl Theunis/MSF - P2 : Alexis Huguet - Carl Theunis/MSF - Juan Carlos Tomasi/MSF - Allessandro Penso/MAPS P3 : Natacha Buhler/MSF - Florent Vergnes - P5 : Carl Theunis/MSF - MSF - P6 : Louise Annaud/MSF - Carl Theunis/MSF - P8 : Carl Theunis/MSF P10 : Mariage Frères - P11 : Timo Verdeil - MSF - P12 : Laurence Hoenig/MSF - 8, rue Saint-Sabin, 75544 Paris CEDEX 11 – Tél. : 01 40 21 27 27 • N° de commission paritaire  : 0623H83241

Batangafo Bria

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EncartLes VPC coûts de création, production et envoi du journal MSF infos s’élèvent à 0.60€.

2 I MSF INFOS I Décembre Juillet 20172018

Depuis fin 2016, des violences de masse contre la population se multiplient à nouveau et s’intensifient dans tout le pays. Elles n’épargnent personne : patients et soignants sont régulièrement attaqués, ainsi que les ambulances, les structures de santé, les équipes médicales et leurs équipements de travail. La fréquence et la sévérité de ces attaques sont extrêmes, même pour une zone de conflit.

République du Congo

BANGUI

Braquages Menaces Attaques d’ambulances

République démocratique du Congo

Activités suspendues Explosions

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Certifié PEFC pefc-france.org

Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr I 3


GRAND ANGLE

67 patients

sont sortis guéris des centres de traitement entre le début du mois d’août et la fin du mois d’octobre.

Plus de 100 Kambale est officiellement guéri. Il se tient à la sortie du centre de traitement avec son certificat.

République démocratique du Congo :

ÉPIDÉMIE D’EBOLA, UNE COURSE CONTRE LA MONTRE Le 1er août dernier, une nouvelle épidémie d’Ebola était officiellement déclarée dans le nord-est de la République démocratique du Congo, une zone densément peuplée et difficile d’accès pour les équipes notamment en raison du conflit qui s’y déroule depuis plusieurs années.

les personnes qui ont eu patients peuvent nous appeler à tout moment. Nous leur montrons « La franchise un contact avec un malade comment nous soignons leurs proches, et ils viennent souvent est donc et ont donc un risque de leur rendre visite », explique Corinne Torre. Si les patients sont développer la maladie. trop malades pour marcher, les équipes les amènent à la zone cruciale. C’est le projet mis en place de visite sur un brancard. à Beni qui vise à suivre la L’entièreté de progression de l’épidémie Pour améliorer la communication et mieux diffuser les messages, grâce à l’expertise d’un MSF fait appel à des promoteurs de santé qui vont à la rencontre la réponse au épidémiologiste et d’une de la population. Elle a également mis en place un village d’acvirus Ebola équipe qui vont identifier cueil pour les accompagnants qui permet un contact direct entre les cas suspects dans les soignants et familles de patients. Chaque étape de la prise en est basée sur centres de santé. charge est décrite et lorsque l’état du patient se dégrade, la famille en est informée. L’objectif est de la préserver du choc la confiance lié au décès soudain et de réduire les tensions autour du taux de mortalité des patients. mutuelle. DONNER Il s’agit de CONFIANCE UN VIRUS DIFFICILE À TRACER construire de Il est souvent difficile d’obtenir la confiance de bonnes relations la population au début L’épidémie a débuté à Mangina. Elle s’est d’abord propagée sur d’une épidémie, lorsque de petites distances par des routes secondaires allant jusqu’à la avec les de nombreuses personnes ville de Makeke et de Beni. On retrouve maintenant certains cas décèdent au sein du centre à environ 50-60 kms de l’épicentre, notamment vers Butembo au familles et les de traitement d’Ebola. Les sud ou encore sur les bords du Lac Albert en face de l’Ouganda. communautés. » gens commencent à croire « Quand les gens sentent qu’ils tombent malades, ils prennent

que les patients sont tués à l’intérieur ou que le personnel les aide à mourir. « Certains croient même que la contagion de cette maladie est le fait d’un mauvais sort », ajoute Gwenola Seroux. « La franchise est donc cruciale. L’entièreté de la réponse au virus Ebola est basée sur la confiance mutuelle. Il s’agit de construire de bonnes relations avec les familles et les communautés. Sinon, les futurs patients ne se manifesteront pas et il sera alors très difficile de briser les chaînes de transmission. Les familles de

la fuite et décident d’aller finir leurs jours dans leur village. Sauf qu’entre temps, ils génèrent ce que l’on appelle des contacts », explique Corinne Torre. Les “contacts” sont des personnes qui ont été en contact étroit avec des personnes malades ou avec les dépouilles des personnes décédées, et qui risquent donc d’être infectées. « L’une de nos patientes décédée à Mangina a, à elle seule, généré 25 contacts parmi lesquels son frère infirmier. Alors qu’il connaissait la maladie, il a refusé de se faire soigner et est parti pour mourir dans son village, engendrant à son tour de nouveaux contacts ».

membres du personnel MSF déployés dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri.

APRÈS UNE INCUBATION DE 2 À 21 JOURS, LE VIRUS D’EBOLA PROVOQUE UNE FIÈVRE BRUTALE, DES MAUX DE TÊTE, DES DOULEURS MUSCULAIRES, UNE CONJONCTIVITE, UNE FAIBLESSE GÉNÉRALE PUIS DES VOMISSEMENTS, DES DIARRHÉES ET PARFOIS UNE ÉRUPTION CUTANÉE ET DES HÉMORRAGIES INTERNES ET EXTERNES.

Projets EBOLA

L’épidémie semble avoir débuté au mois de mai au moment même où une autre épidémie sévissait dans la province de l’Equateur à l’est du pays. « À ce moment-là, tous les yeux étaient tournés vers cette zone. Dès que nous avons entendu l’annonce du ministère de la Santé, nous avons déployé une équipe pour identifier les besoins, explique Gwenola Seroux, responsable des urgences. C’est la dixième épidémie dans le pays et la première dans la province du Nord-Kivu. Elle est loin d’être contrôlée, elle se déplace. C’est une intervention complexe pour nos équipes qui n’ont encore jamais eu à gérer une épidémie d’Ebola dans une zone de conflit où la défiance de la population vis-à-vis des autorités est totale et où l’accès aux villages est rendu difficile en raison du manque de routes. » « Notre priorité est la prise en charge des cas mais aussi de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour ralentir et contenir la propagation du virus. C’est une course contre la montre qui nous 4 I MSF INFOS I Décembre 2018

est imposée par l’épidémie », explique Corinne Torre, coordinatrice d’urgence. Une réponse efficace à une épidémie d’Ebola repose sur différents piliers. Elle consiste notamment à mettre en place des centres de traitement qui permettent d’isoler et de prendre en charge les patients dont le diagnostic a été confirmé. C’est ce que font les équipes dans les deux centres de traitement d’une vingtaine de lits chacun installés à Mangina et à Butembo. « Avant même qu’un cas ne soit confirmé, nous envoyons une équipe multidisciplinaire de réponse rapide sur place pour travail­ler dans la nouvelle zone à risque et se préparer à une éventuelle intervention de grande ampleur », ajoute Corinne Torre. Les équipes déploient également des activités de prévention, de contrôle, de désinfection et d’appui aux structures de santé aux alentours qui continuent à fournir des soins à la population. Il faut également surveiller l’évolution de la maladie et l’apparition de nouveaux foyers en identifiant et en suivant méticuleusement

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

ITURI Makeke Mangina

Beni Butembo OUGANDA

NORD-KIVU Goma

RWANDA

Aline a été guérie d’Ebola, elle a été prise en charge par les équipes dans le centre de traitement de Mangina. « Ma maman est tombée malade, elle a contracté Ebola. Je suis partie veiller sur elle à l’hôpital de Mangodomou. Elle y a passé quatre jours avant de décéder. Deux jours après, j’ai commencé à sentir le froid, le froid au corps. On m’a

amenée au centre de santé de Mangina puis au centre de traitement Ebola. On y soigne les gens correctement et on vérifie s’ils ne portent pas de maladies. Nous sommes un groupe de plusieurs personnes à être guéries. » Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr I 5


GRAND ANGLE

REGARD

L’absence de route et les difficultés d’accès empêchent ou retardent la prise en charge par les équipes MSF qui tentent de retrouver les contacts afin de leur proposer un suivi étroit pendant les 21 jours qui constituent la période à risque après une exposition au virus. Ce suivi est essentiel pour une prise en charge immédiate du malade dès les premiers symptômes. Il va bénéficier des soins et des traitements le plus rapidement possible et être isolé pour éviter d’autres contaminations.

UN CONTEXTE SÉCURITAIRE TRÈS INSTABLE Cette région du nord-est de la République démocratique du Congo est connue pour son instabilité chronique, liée aux nombreux groupes armés qui y circulent et s’y affrontent depuis vingt ans. En septembre, par exemple, le conflit a atteint les zones où les équipes sont déployées et notamment à Beni, une

ville de 400 000 habitants. « Des groupes armés sont entrés dans le centre-ville et ont fait une vingtaine de morts dont 17 civils. Des tirs et des explosions ont également été entendus non loin de l’endroit où se situe notre base. Les équipes sont donc restées confinées une bonne partie de la semaine. Sachant que la plupart des cas que nous recensons dans la région actuellement viennent de différents quartiers de Beni, plusieurs jours sans pouvoir sortir viennent fortement impacter le contrôle de l’épidémie », explique Gwenola Seroux.

DE NOUVEAUX TRAITEMENTS EXPÉRIMENTAUX C’est la première fois que cinq nouveaux médicaments sont utilisés dans le cadre de la réponse à Ebola. Ils viennent s’ajouter aux soins de soutien (hydratation et traitement des symptômes, tels que la diarrhée et les vomissements) que MSF propose déjà à l’ensemble des patients souffrant d’Ebola. La présence d’une capacité d’analyse en laboratoire sur place permet d’offrir ces nouveaux traitements aux patients confirmés dans les 24 heures après le test positif au virus.

« C’est la première fois que cinq nouveaux médicaments sont utilisés dans le cadre de la réponse à Ebola.  Ils viennent s’ajouter aux soins de soutien existants. »

BÉRANGÈRE GUAIS EST COORDINATRICE D’URGENCE À BENI «  Nous sommes à un moment crucial de l’épidémie. Le nombre de patients admis dans notre centre de traitement a nettement diminué, mais de nouveaux cas ont été identifiés, provenant de différentes chaînes de transmission. Nous ne pouvons pas baisser la garde tant que l’épidémie n’est pas officiellement terminée.  »

Des opérations de vaccination contre le virus ont également été instaurées rapidement après la déclaration de l’épidémie. L’OMS et le ministère de la Santé vaccinent les personnes ayant été en contact avec des patients atteints d’Ebola. « Nous menons également des opérations de vaccination auprès des travailleurs de première ligne tels que le personnel de santé, le personnel impliqué dans les enterrements et les personnalités religieuses, qui courent un plus grand risque d’être contaminés », conclut Corinne Torre.

Plus d’infos sur www.msf.fr

Centre de traitement Ebola de Mangina.

« Beaucoup de nos patients montrent des symptômes de stress-post traumatique, des inquiétudes excessives, une peur permanente, un état d’hyper-vigilance, de la dépression et un manque d’appétit. Ils ont également tendance à développer un sentiment très fort de culpabilité qui va détériorer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et les pousser à s’isoler. »

Dodo Ilunga Diemu, psychologue Programme d’assistance aux déplacés, qui fuient le conflit entre Boko Haram et l’armée, dans la région de Diffa au sud-est du Niger.

EN BREF Nauru

MSF proteste contre l’expulsion de ses équipes de l’île de Nauru par les autorités, qui l’empêche désormais de fournir des soins de santé mentale absolument nécessaires aux demandeurs d’asile et aux réfugiés qui s’y trouvent. Les analyses médicales corroborent le fait que les patients sont dans un état de désespoir absolu. Certains d’entre eux, vus par MSF, ont des idées suicidaires ou ont déjà tenté de se suicider. Les patients les plus gravement atteints sont ceux qui ont été séparés de leur famille proche en raison de la politique migratoire de l’Australie. 6 I MSF INFOS I Décembre 2018

Tuberculose République centrafricaine

Dans l’ensemble du pays, MSF a pris en charge 1 914 victimes de violences sexuelles au cours des premiers mois de l’année 2018. Ce flux de victimes donne un aperçu du niveau élevé des besoins dans un pays déchiré par les conflits et manquant à la fois de soins de santé fiables et d’un système judiciaire opérationnel.

À l’occasion du premier Sommet des Nations Unies dédié à la tuberculose qui s’est tenu le 26 septembre dernier à New-York, MSF a appelé les gouvernements à renforcer les diagnostics et les mises sous traitement de personnes malades, tout en prenant des engagements pour élaborer des outils plus efficaces et plus simples contre la tuberculose à l’avenir. En 2017, 1,6 million de personnes sont mortes et 10 millions de nouveaux cas de la maladie ont été déclarés.

1 800

personnes ont péri en mer Méditerranée depuis le début de l’année 2018.

YÉMEN EN NOVEMBRE, MSF FAIT FACE À UN AFFLUX DE BLESSÉS DE GUERRE DANS LES GOUVERNORATS DE HODEIDAH, HAJJAH, ADEN, SAADA ET TAËZ ALORS QUE LE CONFLIT S’INTENSIFIE SUR PLUSIEURS LIGNES DE FRONT. LES ÉQUIPES ONT SOIGNÉ 24 BLESSÉS DE GUERRE EN CINQ JOURS À L’HÔPITAL AL SALAKHANA DE HODEIDAH. PARMI EUX SE TROUVAIENT CINQ FEMMES ET NEUF ENFANTS DE MOINS DE 15 ANS, DONT 17 ONT ÉTÉ BLESSÉS PAR DES EXPLOSIONS. SUR LA MÊME PÉRIODE, 50 AUTRES PERSONNES BLESSÉES ONT ÉTÉ PRISES EN CHARGE À L’HÔPITAL CHIRURGICAL DE MOCHA. Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr I 7


LE LAB

À VOIX HAUTE

DES TRAITEMENTS EXPÉRIMENTAUX CONTRE EBOLA

« Les témoignages des Rohingyas survivants qui continuent d’arriver au Bangladesh se suivent et se ressemblent. Pourtant, ces personnes n’ont toujours pas de statut légal. Refuser d’accorder le statut de réfugiés à ces personnes accentue leur état de vulnérabilité. » Pavlo Kolovos, chef de mission au Bangladesh

« QUE FAIT LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE FACE À UN TEL MASSACRE ? C’EST UNE HONTE POUR L’HUMANITÉ QUE D’ASSISTER IMPUISSANTE À L’EXTERMINATION D’UN PEUPLE.  »

« Comment ces crimes contre l’humanité peuvent-ils se reproduire encore et encore ? N’avons-nous rien appris du passé ? Aucun être humain ne devrait avoir à subir de telles atrocités.  » Claire

« C’EST TRISTE À DIRE MAIS CES HISTOIRES N’AURONT SÛREMENT PAS DE FIN… PARCE QUE CEUX QUI POURRAIENT LES AIDER NE FONT QU’EN PARLER ET N’AGISSENT PAS. »

« Je ne comprends pas pourquoi les pays du monde entier ne s’interposent pas pour mettre fin à ce que l’ONU a défini comme un “ nettoyage ethnique”. »

Clara

Mélanie

Cette rubrique est la vôtre ! Réagissez et partagez votre point de vue. Prochaine thématique : La population yéménite au cœur du conflit. Écrivez-nous : msfinfos@paris.msf.org Suivez-nous : 8 I MSF INFOS I Décembre 2018

Hilde De Clerck, médecin spécialiste d’Ebola

« Nous nous assurons toujours que le patient a bien compris avant de donner son consentement. » « C’est une bonne chose que nous ayons trouvé ces cinq molécules prometteuses, mais il faut rester réaliste. Nous ne disposons d’aucune preuve scientifique que ces médicaments soient efficaces sur des personnes atteintes d’Ebola. Cela reste une avancée bien sûr. Mais parfois, j’ai le sentiment que les médias, et même certains membres du personnel de santé, sont persuadés que nous disposons déjà d’un traitement efficace. Il est pourtant bien trop tôt pour le dire. Lorsque nous proposons l’un des traitements aux patients, nous discutons des avantages potentiels, mais aussi du fait que nous ne pouvons pas en garantir l’efficacité. Nous décrivons les effets secondaires et les risques liés à une certaine part d’inconnu. Nous nous assurons toujours que le patient, ou le membre de la famille responsable, a bien compris la situation avant de donner son consentement. Parfois, la force et la détermination des patients me surprennent. J’ai dû expliquer tout cela à une femme très malade et fatiguée, mais elle a ouvert les yeux, s’est redressée fièrement et a signé le formulaire de consentement. Il reste toutefois difficile de proposer ces médicaments aux patients. C’est l’une de mes préoccupations principales. Techniquement, ce n’est pas si difficile, mais il faut avoir les capacités et les équipements adaptés. Comme il s’agit de produits encore non enregistrés, chaque médicament doit être administré et un suivi doit être fait selon un protocole strict. »

Cinq nouvelles molécules

Le protocole Meuri

La prise en charge des malades d’Ebola se limitait à des soins de soutien, c’est-à-dire au traitement des symptômes (fièvre et déshydratation par exemple). À présent, en République démocratique du Congo, les équipes sont également en mesure d’offrir des traitements qui attaquent directement le virus ou aident le système immunitaire du patient à lutter contre celui-ci. Ces traitements sont basés sur cinq molécules différentes. Certaines d’entre elles avaient déjà été utilisées en 2014 sur les patients. Elles restent toutefois au stade du développement et leur efficacité n’est pas encore prouvée.

Les traitements sont utilisés dans un cadre bien précis, celui du protocole Meuri (Utilisation surveillée des interventions expérimentales non enregistrées) développé par l’OMS pendant l’épidémie d’Ebola qui a sévi en Afrique de l’Ouest en 2014 pour évaluer l’utilisation potentielle de médicaments expérimentaux en cas d’urgence de santé publique. Il répond donc spécifiquement à ce type de scénario : une épidémie avec un taux de mortalité élevé, sans médicaments homologués, dans un contexte qui ralentit sérieusement l’organisation d’essais cliniques.

LES TRAITEMENTS CHOISIS PAR L’OMS LES ANTIRÉTROVIRAUX

LES ANTICORPS MONOCLAUX

Interrompent la reproduction du virus et l’éliminent directement

Aident le système immunitaire à éliminer le virus

- Remdesivir (GS-5734) Voie d’administration : intraveineuse Fréquence : tous les jours pendant au moins 10 jours Testé lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014 - Favipiravir Voie d’administration : voie orale Fréquence : prise de comprimés pendant 9 jours Testé lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014

LE VACCIN

- ZMapp Voie d’administration : intraveineuse Fréquence : 3 doses tous les 3 jours Testé lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014 - MAb 114 Voie d’administration : intraveineuse Fréquence : une seule dose - REGN3470-3471-3479 Voie d’administration : intraveineuse Fréquence : une seule dose

- rVSVDG-ZEBOV-GP Il est utilisé dans le cadre d’une stratégie dite de « vaccination en anneau ». Elle consiste à vacciner toutes les personnes ayant été en contact avec un malade, ainsi que tous leurs contacts. À ces personnes s’ajoutent les professionnels de première ligne et des personnes qui se rendent sur les lieux de vaccination parce qu’elles souhaitent se faire vacciner.

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EN APARTÉ

Fiscalité Prélèvement à la source : pas d’année blanche pour les dons En janvier 2019, le prélèvement à la source sera mis en place. Si cela ne modifie rien aux avantages fiscaux liés aux dons, la manière de percevoir ces avantages évolue.

avoir versé 100€ de dons en 2017, vous recevrez un crédit d’impôt de 45€ (CI=100€ x 75 % x 60 %) en janvier 2018.

Le prélèvement à la source modifie-t-il les avantages fiscaux liés aux dons ?

Ensuite, si en 2018, vous avez maintenu le même niveau de dons, le solde de votre acompte vous sera restitué par l’administration fiscale soit 30 €.

NON. Les dons effectués à MSF seront toujours déductibles de vos impôts à 75 % (dans la limite de 537€, puis à hauteur de 66 % au-delà dans la limite de 20 % du revenu imposable de votre foyer).

Si vous aviez déjà payé la totalité de votre impôt sur les revenus 2018*, ce solde vous sera versé par l’administration fiscale. Dans le cas contraire, il viendra diminuer le montant de votre impôt restant dû.

2018 sera-t-elle une année blanche pour les dons ?

Et pour les personnes qui n’ont pas fait de dons en 2017 ?

NON. Bien que la façon dont vous percevrez votre déduction évolue, vous bénéficierez toujours d’une réduction fiscale sur les dons et notamment ceux de 2018.

Si vous n’avez pas fait de don en 2017, vous percevrez votre réduction fiscale sur vos dons 2018 en septembre 2019 et ne recevrez pas d’acompte en janvier. Pour bénéficier d’une réduction fiscale en 2019, il est impératif de nous faire parvenir votre don avant le 31 décembre 2018 !

En effet, dès janvier 2019 vous profiterez d’un acompte de 60 % sur vos réductions d’impôts, pour les dons 2018, calculé sur les dons faits en 2017. Ainsi, si lors de votre déclaration de revenus, en 2018, vous avez déclaré

Je fais un don de 125 € à Médecins Sans Frontières

> EN JUIN 2018

J’ai mentionné mon don de 100 € sur ma déclaration de revenus 2017.

&

100 € IMPÔTS.GOUV

100 €

75 €

&

100 x 75 % = 75 €

de J’obtiens le versement anticipé ction rédu la de tant mon du 60 % titre d’impôt dont j’ai bénéficié au lé des dons fait en 2018 et calcu sur mon don fait en 2017.

> EN JUIN 2019 Je déclare mes revenus 2018 . et mentionne mon don de 125 €

45 €

IMPÔTS.GOUV

125 €

> EN JUILLET 2019 pour Je reçois mon avis d’imposition l’acompte de e sold Le . 2018 de les revenus le : fisca n ratio est calculé par l’administ 5 € (125 x 75%) – (75 x 60%) = 48,7

10 I MSF INFOS I Décembre 2018

Mariage Frères compose un thé pour MSF

ZEvent 2018 : 1 083 836 euros collectés au profit de MSF

Mariage Frères soutient l’action de MSF en lui faisant don du thé Namaskar ®, une toute nouvelle création.

Des professionnels du jeu vidéo se sont rassemblés pour un marathon caritatif au profit de MSF les 9, 10 et 11 novembre dernier lors du ZEvent 2018. Ce groupe de joueurs reconnus dans l’univers du jeu vidéo organise une nouvelle opération de ce type au profit d’une association. L’an dernier, l’événement avait permis de recueillir plus de 500 000 euros au profit de la Croix-Rouge française.

Pour chaque boîte de 100 g de thé Namaskar®, un thé noir organique aux notes subtiles et aux parfums naturels d’épices douces, vendue 25 euros dans ses Comptoirs et sur sa boutique en ligne, Mariage Frères s’engage à reverser 5 € à MSF. La somme recueillie permettra aux équipes de poursuivre leurs activités médicales auprès des plus vulnérables dans le monde entier. À titre d’exemple, chaque boîte vendue pourra financer 15 vaccins contre la rougeole.

Franck-M. DESAINS, Directeur Général Délégué de Mariage Frères.

> LE 15 JANVIER 2019

60 % x 75 euros = 45 €

> EN SEPTEMBRE 2018 J’ai bénéficié de ma réduction d’impôt.

125 €

&

J’ai fait un don de 100 € à Médecins Sans Frontières

Événement

« Mariage Frères a souhaité s’engager aux côtés de Médecins Sans Frontières avec une composition inédite : le thé Namaskar®. Nous sommes heureux de proposer à tous les amateurs de thé de nous aider à soutenir l’action de MSF. »

Novembre 2018

Novembre 2017

&

*Les contribuables seront exonérés d’impôt sur leurs revenus 2018 afin qu’ils ne soient pas prélevé deux fois, sauf revenus exceptionnels.

Partenariat

Mariage Frères a offert la totalité des boîtes de thé Namaskar® ainsi que plusieurs thés de Noël qui sont en vente sur la boutique solidaire MSF. N’attendez plus pour découvrir ce nouveau produit et l’offrir à vos proches pour les fêtes de fin d’année !

Pour faire vos achats en ligne  : mariagefreres.com boutique.msf.fr

EN QUESTION L’ACCÈS AUX MÉDICAMENTS CONTRE L’HÉPATITE C

Gaëlle Krikorian, Responsable de la « Campagne d’Accès aux Médicaments Essentiels » de MSF Retour sur l’opposition au brevet de Gilead sur le sofosbuvir.

MSF ne prend pas en charge de patients souffrant de l’hépatite C en Europe, pourquoi s’oppose-t-elle donc au brevet de Gilead sur le sofosbuvir ?

Pendant 50 heures, 38 joueurs se sont donc réunis à Montpellier pour diffuser en direct leurs performances à des jeux vidéo au profit de MSF. Leur engagement a permis de collecter la somme de 1 083 836 euros qui donne aux équipes les moyens de poursuivre leurs activités médicales dans plus de 30 pays. Merci à toute la communauté réunie autour de cette édition 2018 !

D’une part, parce que nous avons une expérience dans l’opposition aux brevets et nous souhaitons la partager avec les organisations de la société civile qui se mobilisent actuellement en Europe. D’autre part, de nombreux pays en développement n’ont pas les ressources pour examiner en détail les brevets que demandent les laboratoires, ils suivent donc ce que fait l’Europe, or celle-ci accorde trop facilement des brevets sur les médicaments, ce qui entraîne des prix très élevés. Enfin, l’Office Européen des Brevets multiplie les accords avec des pays étrangers, notamment où MSF intervient, accords qui donnent lieu à l’application automatique des brevets délivrés par l’Europe dans ces pays. Le sofosbuvir constitue une avancée majeure dans le traitement contre l’hépatite C, avec des taux de guérison de plus de 90 % contre 50 % auparavant. Mais les conséquences du brevet sur le médicament sont parfois dramatiques. Face aux prix, certains pays décident de rationner et de définir des critères stricts d’accès aux médicaments, empêchant des milliers de personnes d’être correctement soignées. Imaginez la colère des patients à qui l’on explique que leur foie n’est pas encore suffisamment nécrosé pour qu’ils puissent bénéficier du traitement.

Peut-on parler ici d’un brevet injustifié ? Un brevet est censé protéger une invention qui apporte à la connaissance et à la science, c’est la règle du système. Celui qui la découvre et la décrit obtient un monopole sur le marché pendant une durée

de 20 ans. Il jouit de cet avantage énorme qui lui permet d’être le seul à pouvoir commercialiser le produit. Mais nous sommes confrontés à une multiplication effrénée du nombre de brevets sur des médicaments accordés trop facilement. C’est ce qui se passe avec le sofosbuvir. Et parce que Gilead a le brevet, il impose le prix de vente. Celui-ci va jusqu’à 43 000 € pour un traitement de 12 semaines (un comprimé par jour) au sofosbuvir en Europe, quand des études ont démontré que la fabrication du médicament coûte moins de 1 euro par comprimé. L’objectif de Gilead est la recherche du profit maximal, sans considération pour la santé des personnes.

Le 13 septembre dernier, l’Office Européen des Brevets a annoncé le maintien du brevet de Gilead sur le sofosbuvir. Quelles sont les prochaines étapes ? Nous avons fait appel de cette décision. Mais cette procédure peut prendre des années, période pendant laquelle le monopole reste en vigueur et le recours à des traitements génériques est donc impossible. La dénonciation de ces monopoles abusifs par la société civile permet d’attirer l’attention sur cette injustice, sur les conséquences sur les populations et sur la santé publique. C’est une première victoire pour nous. Des oppositions contre les brevets du sofosbuvir ont été déposées dans d’autres pays, et des brevets importants du sofosbuvir ont déjà été refusés ou révoqués en Egypte, en Chine et en Ukraine. Il est grand temps d’ouvrir un débat sur la responsabilité de l’Office Européen des Brevets et sur la légitimité des brevets qu’il délivre. Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr I 11


Niger Une mère et son enfant pris en charge dans l’unité pédiatrique MSF à Magaria.

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N° 196 I décembre 2018 I 2€ I J183AMB I ISSN 1146-2930

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