Zone Campus 23 mars 2009

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23 mars au 5 avril 2009 | Vol. 4, No 14 | 16 pages | Bimensuel gratuit | zonecampus.ca

>ARTS

SaGa : UN VOYAGE DANS LA COULEUR PAGE 8

>SPORTS

PRÉPARATION ESTIVALE POUR LES PATRIOTES SOCCER FÉMININ PAGE 12


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23 mars au 5 avril 2009

ACTUALITÉS

Assemblée générale annuelle de CFOU et du journal Zone Campus

Les étudiants ont sauvé leur journal Pavillon Pierre-Boucher 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414 Publicité: (819) 376-5011 poste 3411 Télécopieur: (819) 376-5239 Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières

Une équipe sauvée par la cloche Marc Périard | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Nadia Trépanier | Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca Maxime Lemieux-Laramée | Actualités actualites1@zonecampus.ca André Barrette | Actualités actualites2@zonecampus.ca Mohamed Jebri | Éditorialiste / collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca Kamel Otsmane | Collaborateur kamel.otsmane@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Martin Bertrand | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Daphnie Charest | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca André Martin | Sports sports1@zonecampus.ca Felipe Antaya | Sports sports2@zonecampus.ca Maxime Gélinas | Infographe infographe@zonecampus.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre webcfou@uqtr.ca François-Olivier Marchand Responsable de la publicité pub.zc@uqtr.ca Sébastien Dulude | Correcteur sebastiendulude@gmail.com Conception de la une | M. Gélinas Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Les étudiants ont dû se prononcer sur la proposition d’augmenter la cotisation étudiante pour le Zone Campus de deux dollars par session ou celuici devrait cesser ses opérations faute de ressources financières. En plus, les états financiers 2008 ont été présentés, ainsi que le rapport du Directeur général. Puis, s’est tenue l’élection des administrateurs étudiants au Conseil d’administration des organismes.

Les meneurs de l’assemblée : Martin Leblanc, François De Flore, Marc Périard, Jonathan Fortier et Annick Sénécal. Photo : A. Barrette

d’autres publications qui sont faites par vous, pour vous et qui s’adresse presque exclusivement à vous», dit-il. Il est bon de mentionner que selon un sondage qui a été fait auprès des étudiants, 30% de ceux-ci disent lire le Zone Campus religieusement et 60% affirment le lire de temps à autre. La proposition d’augmenter la cotisation étudiante de 2$ par session a été acceptée à l’unanimité. Radio Campus CFOU 89.1 FM De son côté, la radio a généré un bénéfice net de 12 656$. L’implication de la direction générale a permis de réaliser des partenariats avec, entre autres, l’AGEUQTR et les Patriotes de l’UQTR. CFOU a aussi procédé à l’achat de matériel promotionnel pour la tenue de kiosques sur et à l’extérieur du campus. Dans le plan de développement de la radio campus, M. Périard a annoncé qu’à partir de septembre 2009, trois émissions quotidiennes verraient le jour du lundi au jeudi. «Avec ces trois

émissions, une le matin, une le midi et l’autre au retour à la maison, nous serons présents dans la vie des étudiants pour les informer et les divertir», a-t-il affirmé. Le bilan de CFOU est positif et la totalité des bénéfices seront réinjectés dans le fonctionnement de la radio. En plus des points protocolaires de l’Assemblée générale annuelle, M. Martin Leblanc, vérificateur comptable pour la station, a présenté les états financiers 2008. Il a précisé que les deux entités, soit la radio et le journal, sont toujours gérées séparément et que l’organisme CFOU/Zone Campus a dû s’inscrire à la TPS/TVQ, ayant dépassé le seuil du volume de ventes établi à 50 000$ par le gouvernement. À la fin de l’Assemblée, Sébastien Dulude, Sophie Laforest et Cédric Pinard ont été élus comme administrateurs étudiants au C.A. de CFOU et du Zone Campus. De leur côté, JeanPhilippe Ayotte, André Beaudet et Benoît Grenier ont été élus comme représentants de la communauté.

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Zone Campus sauvé

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Élections de l’AGEUQTR

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Sensibilisation routes campus 4 Gala Implic’action 2009

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Expédition en Antarctique

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Éditorial

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Petites mythologies

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Conférence FECQ / FEUQ

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Vie étudiante

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Deviens ce que tu es!

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Arts et spectacles

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SaGa

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Un album d’images intimes

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Dédé à travers les brumes

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Tómas Jensen

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Kitchen Party

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Théâtre : D’Alaska

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Sports

C’est le jeudi 12 mars qu’a eu lieu l’Assemblée générale de CFOU et du journal Zone Campus au 1012 NéréeBeauchemin. Les étudiants avaient un choix important à faire : ils ont dû voter pour la survie de leur journal. Pour cette raison, ils étaient plus nombreux à y assister que l’année dernière.

Zone Campus M. Marc Périard, Directeur général de la radio CFOU et du journal Zone Campus, a présenté son rapport annuel. En ce qui a trait au journal, son bilan est

Sommaire Actualités

ANDRÉ BARRETTE

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

positif, malgré son déficit. M. Périard a rappelé qu’un poste permanent à temps plein a été créé, soit celui de rédacteur en chef. Il a fait état de l’augmentation, voire d’un «plafonnement» des ventes annuelles en publicité dans le journal. De plus, il est manifeste que le produit d’information augmente en qualité. Malheureusement, le bât blesse au niveau des finances. En 2008, le journal a généré un déficit de 20 824$, malgré le fait qu’une compression maximale des dépenses reliées entre autres aux frais d’impression et à la masse salariale a été faite en 2008. C’est pourquoi il avait besoin d’un coup de pouce de la part des étudiants. La principale dépense provient de la masse salariale avec ses 14 personnes travaillant au journal : directeur, directeur de la publicité, rédactrice en chef, journalistes étudiants, webmestre et infographe. Pour 2009, la direction générale prévoyait une perte nette de 26 000$. De plus, en 2008, le journal encaissait un déficit de 20 824$ ce qui aurait porté le chiffre à 46 824$. Alors, si les étudiants avaient décidé de refuser la proposition d’augmenter la cotisation en septembre 2009, Zone Campus aurait dû arrêter ses opérations. Par contre, en acceptant l’augmentation de la cotisation de deux à quatre dollars, le journal bénéficiera d’un revenu net annuel de 16 000$. Ce gain en capital servira, pour les trois prochaines années, à rembourser la dette accumulée. Par la suite, ce bénéfice ira aux fonds de roulement qui a toujours été inexistant dans le passé. Avant de passer au vote sur la proposition, M. Marc Périard tenait à s’adresser personnellement aux étudiants présents. «Il serait dommage de cesser les opérations de votre seule voix étudiante sur le campus. Il n’y a pas

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Soccer féminin

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Soccer masculin

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Bilan saison hockey

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Hockey

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Patriotes de la semaine

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Le comité électoral de l’AGE est très actif

Des élections plus visibles, plus invitantes, plus captivantes Le comité des élections s’est donné comme mandat d’inciter le plus grand nombre d’étudiants à voter pour élire les prochaines instances de l’Association générale des étudiants (AGEUQTR). Afin de dépasser largement les taux de votation des années dernières, le comité travaille d’arrache pied sur la promotion et la visibilité de la campagne électorale. Le lancement de celle-ci s’étant déroulé le 16 mars, beaucoup de moyens ont été mis en place afin de susciter la participation de toute la communauté universitaire. François Fecteau, directeur général

des élections, Dominic Beaulieu, secrétaire, et Ludovic Nadeau, représentant étudiant du comité électoral, ont le vent dans les voiles. Ils utilisent sans réserve plusieurs médias et fenêtres politiques pour rejoindre le plus d’étudiants possible. Leur but est d’utiliser un maximum de ressources, afin de bénéficier de moyens promotionnels variés pour faire sortir le vote. Selon ce qu’ils ont pu observer les années dernières, mener une aussi vaste campagne promotionnelle pour les élections de l’AGE est une première à l’UQTR. Le lancement de la campagne et de ses éléments promotionnels s’est déroulé lundi le 16 mars à la Chasse-

Galerie. Cette année, son thème est pour une AGE à mon image, je vote. La visée de M. Fecteau est de toucher les étudiants cyniques envers l’association étudiante. «Ce que nous voulons, c’est rejoindre les étudiants qui ne se sentent pas concernés par l’AGE, ceux qui ne viennent sur le campus que pour aller à leurs cours. Nous jouons donc sur les cordes sensibles de ces étudiants en critiquant ce cynisme», dit-il. Le comité a également créé une page Facebook que tout le monde peut consulter. Il suffit d’inscrire le thème de la campagne dans la fenêtre de recherche. Les étudiants auront droit à une

nouveauté concernant le débat des candidats. Le comité électoral est en train d’établir une entente avec CFOU afin que le débat soit diffusé à la radio. «Nous entrevoyons la possibilité qu’il soit diffusé sur les ondes de CFOU et/ ou qu’un autre débat se déroule en ondes. Il reste à voir si notre projet peut se concrétiser», précise M. Fecteau. À tout le moins, le débat se tiendra le 23 mars à 17h, à la Chasse-Galerie. À la suite de la période de votation débutant le 24 mars, le dévoilement des résultats et la soirée festive auront lieu de nouveau à la Chasse-Galerie, le 26 mars, une fois que le suffrage aura été dépouillé. (A.B.)


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ACTUALITÉS

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ÉLECTIONS GÉNÉRALES de l’Ageuqtr

Présentation des candidats

La période de mises en candidature étant terminée, il est temps de savoir précisément qui sont les étudiants qui veulent vous représenter au sein de l’Association générale des étudiants. Ils tenteront ardemment de vous convaincre de voter pour eux afin de les élire ou de les réélire parmi les instances de l’AGEUQTR. C’est pourquoi ils profitent de cette tribune qu’est le journal Zone Campus pour se présenter. Il s’agit d’une belle occasion pour les étudiants de connaître les candidats et de s’intéresser aux élections. Il est à préciser que les textes qui suivront proviennent de la plume même des candidats. (A.B.)

Marie-Élaine Laroche Affaires externes «Étudiants internationaux, transport en commun, logement étudiant, rémunération des stages, pavillon de la vie étudiante… pour être tenu au courant des dossiers.»

Marie-Line Audet Secrétaire générale «Mon unique promesse : établir et maintenir une structure stable, un fonctionnement légal et une démocratie étudiante saine à l’AGEUQTR.»

Gregory Lucien Njiale Djomo Communications «Mon objectif principal est d’améliorer la communication au sein de l’AGE, pour rassembler et motiver les étudiants à participer à la vie étudiante sur le campus.»

David Hounsounou Affaires académiques 2e cycle «Quelques projets : dossier des frais des étudiants internationaux, augmentation du travail étudiant, augmentation du budget des bourses d’implication, visibilité étudiante.»

Marie-Andrée Gauthier Affaires internes «Prends le taureau par les cornes!»

Alexandra Loembe Affaires socioculturelles «Je poursuivrai les projets entrepris par le vp actuel. J’assurerai l’animation de la vie étudiante, par les « party » de session, mais aussi d’autres évènements (galas, spectacles, carnaval).»

Joanie Pothier Présidence «Je suis votre vp sociopolitiques depuis mai dernier et je convoite maintenant la présidence. Alors j’attends vos nombreuses questions, j’ai hâte de vous parler !»


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23 mars au 5 avril 2009

ACTUALITÉS

Vitesse et arrêt sur les routes du campuS

Déclenchement d’une campagne de sensibilisation MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Depuis le 20 janvier dernier, les agents de la protection publique du campus de l’UQTR ont débuté une campagne de sensibilisation auprès des automobilistes n’effectuant pas les arrêts obligatoires ou excédant la limite de vitesse sur les accès routiers au campus. Le Directeur de la protection publique de l’UQTR, M. Christian Montembeault, a confié le mandat des opérations de la campagne de sensibilisation à l’agent Gaétan Veilleux au début du mois de décembre dernier. Cette campagne s’est d’abord amorcée par la révision du nombre de panneaux de signalisation bordant les routes de l’Université. Après avoir ajouté quelques pancartes affichant la limite de vitesse de 30 km/h, les agents se sont installés, à différents moments de la journée, à tous les points d’arrêt du campus. À l’aide d’un radar, ils ont également pu mesurer la vitesse des automobilistes sur l’avenue Gilles-

André Houle supervise les opérations de sensibilisation auprès des automobilistes circulant sur le campus. Photo : M. Lemieux-Laramée

Boulet. Le nombre d’interceptions – 97 sur une période totale de 430 minutes – s’avère alarmant. De plus, M. Montembeault mentionne que les interceptions n’étaient effectuées que lorsque les automobilistes ne faisaient strictement pas leur arrêt obligatoire ou lorsque ceux-ci excédaient la limite de vitesse de plus de 45 km/h. De ces personnes arrêtées pour excès de vitesse, près de 70% d’entre eux admettaient ne pas être au courant de la limite de vitesse de 30 km/h sur le campus de l’UQTR. De surcroît, selon les statistiques retenues par les différents agents opérant les interceptions, environ trois infractions ne pouvaient pas être recensées alors qu’un agent interceptait déjà un automobiliste en infraction. En ce qui concerne le déroulement des interceptions, M. Veilleux

tient à souligner qu’elles se sont toujours exécutées cordialement. «Il faut retenir que c’est une campagne de sensibilisation, or, dans ce sens, les agents sont avertis d’informer les automobilistes quant aux règles de sécurité des routes de l’Université avec sympathie. Également, la réceptivité des étudiants lors de ces interceptions est grandement appréciée par les agents de la sécurité publique», mentionne-t-il. Toutefois, comme le souligne M. Montembeault, les récidivistes peuvent être réprimandés : «J’ai l’autorisation d’émettre un rapport à la direction de l’UQTR advenant des cas de récidivisme. Cependant, depuis le début des opérations de sensibilisation, aucun automobiliste n’a été intercepté à plus d’une occasion», explique le directeur de la protection publique de l’UQTR.

Gala Implic’action 2009

Coopsco Trois-Rivières reconnaît le dévouement de ses membres C’est dans une ambiance conviviale que s’est déroulée, le 16 mars dernier à l’atrium Paul-Émile Borduas, la troisième édition du Gala Implic’action organisée par la coopérative étudiante Coopsco Trois-Rivières. Cette soirée a mis en lumière l’implication, le dévouement et le dynamisme des étudiants de l’UQTR et du Collège Laflèche. Une fois de plus, l’événement rendait hommage aux étudiants s’étant démarqués dans 10 catégories différentes. Pour l’occasion, Mme Danielle Piché, directrice générale par intérim de Coopsco Trois-Rivières, a tenu à souligner les efforts et le travail remarquables réalisés par les étudiants en nomination pour les différentes catégories. «On reconnaît souvent la réussite académique, mais trop peu souvent l’accomplissement de projet et le dévouement dans la communauté qui apportent une énergie nouvelle et une vitalité au milieu», mentionne-t-elle. (M.L.-L.)

L’équipe de l’émission de CFOU 89,1 FM Co-naître ensemble, lauréates du prix Relève en action. Photo : M. Lemieux-Laramée

Et les gagnants sont… Les étudiants ayant remporté les honneurs dans chaque catégorie et, par le fait même, une bourse d’une valeur de 500$ sont : Personnalité sportive de l’année : Jennifer Carrol Relève en action : L’équipe de l’émission Co-naître ensemble Organisateur de l’année : Annik Ayotte Association de l’année (niveau culturel) : UQTR en spectacle 2008 Bénévole de l’année : Fabienne Boileau-Falardeau

Administrateur de l’année : Martin Bastarache Association de programme de l’année : Association des étudiants en récréologie Meilleur projet à l’étranger : Mission Chiropratique – Bolivie 2009 Projet de l’année – Collège Laflèche : Projet Pérou 2009 – CHEVEREZ! Prix coup de cœur : Alexandre Gauthier, représentant Le Charlot


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ACTUALITÉS

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Une étudiante de l’UQTR en Antarctique

Une expédition d’exception le mentionnait le professeur de tourisme à bord, lorsque tu sais déjà, préalablement à ton voyage, que tu n’es pas le seul à faire ce périple, cela te permet d’autant plus d’apprécier l’Antarctique», explique la jeune exploratrice. En prenant part à ce périple, Émilie devait manquer presque trois semaines de cours, dont la semaine d’examens de mi-session. Elle indique toutefois que ses professeurs ont su être très compréhensifs. «Je

suis présentement débordée côté scolaire. Cependant, je crois que l’expérience acquise lors de cette expédition vaut l’investissement monétaire et le temps à rattraper dans mes études », conclut la viceprésidente du Bacc Vert. Émilie Hébert-Houle donnera une conférence à portant sur son expédition en Antarctique le mardi 31 mars prochain à l’UQTR. Pour plus de détails, visitez le www.uqtr.ca/ baccvert.

MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Grâce au programme Students on Ice, Émilie Hébert-Houle, étudiante de deuxième année en géographie à l’UQTR et vice-présidente du Bacc Vert (l’association environnementale étudiante de l’Université), a pu participer à une expédition en Antarctique du 15 au 28 février dernier. De retour à Trois-Rivières, l’étudiante vivifiée par ce voyage dévoile les faits saillants de son expérience unique. Émilie Hébert-Houle a profité de la première année où Students on Ice accueillait des étudiants universitaires dans son programme pour partir à la découverte de l’Antarctique. Divisé en plusieurs domaines d’études, ce programme d’expédition éducative couvre une panoplie de disciplines qui touchent toutes l’environnement en Antarctique, tels les impacts du tourisme, la climatologie, l’ornitho-

Émilie Hébert-Houle dans la Baie Neko Harbor accompagnée de manchots Papou. Photo : Émilie Hébert-Houle logie, les sciences atmosphériques et océaniques, la glaciologie, etc. Ayant déjà étudié en profondeur le tourisme en Antarctique, l’étudiante en géographie a choisi d’étudier la nature physique et chimique des systèmes glaciaires – la glaciologie. En effet, au cours de la navigation dans les eaux du passage Drake et des îles Shetland du Sud, l’étudiante de 21 ans ainsi qu’une cinquantaine de ses comparses universitaires provenant des quatre coins du globe ont pu se pencher sur des questions importantes concernant le continent le plus méridional de la Terre. Dès son départ vers Ushuaïa en Argentine, endroit d’où quittent la majorité des embarcations se dirigeant vers l’Antarctique, la jeune étudiante était consciente

de l’opportunité qu’elle s’apprêtait à saisir. «Si j’ai participé à cette expédition, ce n’était pas seulement pour le cours universitaire, mais davantage pour l’expérience en tant que telle. De plus, le programme permet de faire découvrir l’Antarctique entouré de chercheurs scientifiques d’expérience», mentionne-t-elle. Cette dernière avoue cependant que l’image véhiculée par plusieurs quant à l’unicité d’un voyage en Antarctique s’avère fausse. La jeune militante en environnement a pu le remarquer lors de son périple, alors que pas moins de 12 bateaux se partageaient les eaux de l’Antarctique au moment de l’expédition de la voyageuse. Plus de 30 000 touristes visitent chaque année l’Antarctique. «Par contre, comme

Des étudiants profitent du système! Chaque année, plus de 17 000 étudiants profitent du système d’études à distance de la TÉLUQ. C’est une tendance particulièrement marquée au trimestre d’été, alors qu’ils sont nombreux à demander une entente interuniversitaire avec la TÉLUQ afin de prendre de l’avance dans leur programme d’études, de régler un conflit d’horaire ou encore de conserver leur emploi. Les étudiants apprécient le fait de décider de l’heure, de l’endroit et de la durée d’une période d’études. Au besoin, ils peuvent même devancer ou retarder un examen ou la remise d’un travail*. Avec la TÉLUQ, étudier et profiter de l’été, c’est possible.

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23 mars au 5 avril 2009

ACTUALITÉS

ÉDITORIAL

Chimères, abstention et politique-fiction… des élections !

Petites mythologies bimensuelles

Le iPod nano-chromatique Deux fois par mois, et sur le même mode que les Mythologies qu’avait faites Roland Barthes en 1957, seront présentées des capsules sur différents produits de la culture de masse qui opèrent comme symboles, voire icônes, de la société contemporaine.

MARTIN BERTRAND

MOHAMED JEBRI

Éditorialiste mohamed.jebri@uqtr.ca

La période du 24 au 26 mars s’annonce tranchante pour les étudiants. La désignation de l’exécutif de l’Association générale des étudiants de l’UQTR tient le haut du pavé. C’est sans doute une phase charnière qui décidera du sort des dossiers d’actualité. Entre ceux qui sont conscients de son utilité et d’autres qui ne voient pas très bien l’étendue de sa portée, il y a une grande divergence de conception d’idées. Certes, l’abstention n’est pas le meilleur des débouchés, ce n’est qu’une solution de facilité. Pourquoi ? Tout le spectre des explications sera balayé. D’une manière générale, et comme à l’accoutumée de chaque campagne électorale, les candidats éligibles commencent à passionner les foules avec des déclarations tapageuses leur promettant, par la même occasion, des prouesses aux antipodes de la réalité et dénuées de toute réflexion. Avec une éloquence sans pareille, ils arrivent à leurs desseins. Sitôt élus, ils commencent à se pratiquer à la jérémiade, oubliant de la sorte la verve et les chimères par lesquelles ils ont aveuglé l’armada et se sont amenés au trône. La fin justifie les moyens! Une devise à reléguer au musée des nostalgies révolues. Pour situer et appréhender les choses à leur juste valeur, il y a lieu d’identifier posément les origines des maux; ceci ne peut se concrétiser que par la probité et le réalisme des parties prenantes dans leurs façons de faire et l’évitement des décisions hors de propos. Cela dit, le mandat et les prérogatives de l’AGE sont à circonscrire et les responsabilités de chaque portefeuille devront être définies solennellement à l’avance. C’est la condition sine qua non du franc jeu politique. «Un homme, une voix», ce principe

désignait dans le passé les fondements de la démocratie. De ce fait, toute abstention lors d’une quelconque échéance électorale était considérée comme une pratique attentatoire aux règles du jeu sur lesquelles est assise la démocratie représentative. Il est certain que l’abstention est un droit donné à tous les électeurs tout comme le droit du vote pour ou contre un candidat. Seulement, ce cas de figure exprime en l’occurrence une opinion de non opinion. De nos jours, toutes les instances compétentes et les structures concernées s’apostrophent encore au sujet de l’abstention. Pierre Rosanvallon, dans son livre intitulé La démocratie inachevée apporte quelques justifications à ce sujet. D’après lui : «Le progrès de la démocratie passe par une certaine désacralisation de l’élection». Fort heureusement que le vote de l’exécutif de l’AGE se fait depuis peu à travers le portail étudiant. Cela réduira un tant soit peu les taux d’abstention fantômes enregistrés jusque là. Le tour ne se joue plus dans le vieux isoloir, il s’agit désormais des urnes électroniques. Une initiative à saluer. Imaginons, par bravade, le profil de l’enfant prodige qui concorde parfaitement à l’état de fait actuel. L’idéal serait d’avoir quelqu’un d’averti, succinct et très au fait avec les dossiers impérieux préoccupant l’ensemble des étudiants. À savoir la diminution des frais de scolarité somptueux payés par les étudiants internationaux et la construction du pavillon de la vie étudiante de manière à favoriser un cadre spatial propice au développement du tissu associatif estudiantin, pour ne citer que ceux là. Or, ce portrait utopique ressemblant passablement à celui du Messie attendu n’existe pas dans la vraie vie, et même si c’était le cas, il ne serait ailleurs qu’au fin fond du pays des merveilles! Les étudiants ne demandent pas autre qu’une association qui privilégie la transmission de leur voix aux instances administratives de l’université comme il se doit plutôt que de jouer en solo. Sans doute parce que les quelques antagonismes avortés conduits sous la houlette de l’AGE leur ont appris qu’il faut s’investir et s’engager à la synergie. En d’autres termes, pour narguer la loi du plus fort et pourquoi pas? Pour conjurer le mauvais sort qui vient sonner le glas de leur béatitude, les étudiants devront se prononcer haut et fort et dire leur dernier mot du 24 au 26 mars, tout en gardant à l’esprit qu’à cœur vaillant, rien d’impossible!

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Devenus une icône «vestimentaire» dans la cité, les fameux écouteurs blancs se retrouvent dans tous les lieux où l’on doit errer. Le iPod est rapidement devenu la norme en fait de lecteur de musique portatif. Un phénomène, donc, s’il en est, qui mérite attention, du fait que ces petits appareils électroniques se sont répandus comme une traînée de poudre et ce, au détriment de tous les autres lecteurs qui se sont vus supplantés par ce tout petit objet rectangulaire. Il faut dire que la compagnie Apple a beaucoup insisté sur l’esthétisme afin d’attirer la convoitise du consommateur : format compact, forme épurée, design attirant et… couleurs vives! La publicité entourant l’objet est à son image, dépouillée mais efficace. On y voit des silhouettes d’hommes et de femmes, jeunes, dans le vent, à l’image du consommateur-cible, qui se trémoussent allègrement sur les rythmes à la page, le tout sur les mêmes couleurs que celles du produit. Les écouteurs, blancs, marque de commerce du iPod, ressortent des silhouettes, noires, des utilisateurs. Ce qui attire mon attention, c’est surtout le nombre de couleurs qu’arbore l’objet, toutes vives

qu’elles sont. Chacun peut y trouver sa favorite sur un produit qui, autrement, est manufacturé en série. Différenciation Par projection, chaque propriétaire est donc «unique» de par «sa» couleur. Il a ses goûts, tant esthétiques que musicaux, il est donc spécial et ressort de la masse des quidams. La publicité reprend aussi ce concept d’unicité puisque chaque silhouette danse à sa façon particulière, sur «sa» couleur. Les concepteurs ont donc réussi un bon coup : faire croire à la diversité d’un produit manufacturé qui n’a, en fait, de différence que son enrobage coloré, ses composantes internes étant les mêmes. Dans un monde de plus en plus anonyme, ayant perdu, en grande partie, le sentiment de communauté, l’objet confère à l’individu le sentiment d’exister individuellement et que son unicité est prise en compte. Pourtant, il n’en est rien dans les faits. Produits dérivés : personnalisation et communauté Ajoutons à l’idée de différenciation la possibilité de superposer une foule de produits à son iPod afin de le personnaliser tant du point de vue des logiciels qui peuvent aller dedans que des produits qui peuvent modifier son dehors : étuis, autocollants… Mais également, un nombre incroyable de produits de consommation sont compatibles avec le iPod ou le prennent comme base, ce

qui fait vendre, évidemment, davantage. De plus, cette foule de produits accessibles à la condition d’avoir déjà ledit iPod confère à l’utilisateur l’impression de faire partie d’un club sélect et lui donnent donc une identité, ce sur quoi mise beaucoup Apple pour survivre dans un monde dominé par le PC. Dans ce monde, le iPod constitue un départ efficace dans la famille Apple, puisque le consommateur a déjà le pied dans la porte.

Par projection, chaque propriétaire est donc «unique» de par «sa» couleur. Il a ses goûts, tant esthétiques que musicaux, il est donc spécial et ressort de la masse des quidams. Le iPod a donc une fonction double de différenciation et d’appartenance qui répondent du même coup à deux besoins fondamentaux de l’être humain, en apparence inconciliables : celui de se réaliser individuellement et celui d’être reconnu. Pour assouvir ces deux besoins, la publicité contemporaine mise sur l’image de marque et propose une marque comme un mode de vie, plutôt que comme un vulgaire produit. Le iPod est donc plus qu’un lecteur de musique, c’est la liberté, c’est le plaisir, c’est l’individualité. Grosse commande pour un si petit produit!

Demandes budgétaires des étudiants de la FECQ et de la FEUQ

Investir dans le savoir pour un Québec prospère Le vendredi 6 mars dernier au Cégep de Trois-Rivières, Xavier Lefebvre-Boucher et David Paradis, respectivement présidents de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont demandé au gouvernement du Québec d’adapter le régime de prêts et bourses à la réalité économique actuelle. Devant quelques étudiants et membres des médias, les présidents de la FECQ et la FEUQ ont exigé

l’indexation des dépenses admises dans le programme de prêts et bourses. De plus, les représentants étudiants demandent au gouvernement de réviser le régime d’aide financière en ce qui concerne les contributions parentales. En ce moment, celui-ci considère que les parents contribuent financièrement aux études de leur enfant à partir d’un revenu familial brut de 30 000$. «C’était peut-être la réalité avant la crise économique. Le programme de prêts et bourses exige plus des parents que partout au Canada. À l’échelle canadienne, c’est

à partir de 60 000$ de revenu que les parents doivent contribuer. Nous demandons que ceux-ci le fassent à partir de 45 000$ au Québec», ont ajouté les présidents de la FECQ et de la FEUQ. MM. Lefebvre-Boucher et Paradis ont conclu la conférence de presse en insistant sur le fait que le gouvernement Charest doit comprendre le rôle important que jouent les cégeps et les universités dans l’économie québécoise. Selon ces derniers, investir dans le savoir est la seule façon d’assurer la prospérité à long terme du Québec. (M.L.-L.)


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ACTUALITÉS

Vie étudiante MOHAMED JEBRI

Collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca

AGEUQTR Faites-vous partie des inconditionnels de Cindy Bédard? Venez vivre des moments d’exaltation inoubliables avec les registres musicaux de cette jeune étoile qui sera en vedette le lundi 23 mars à la Chasse-Galerie. La soirée est gratuite et commencera à 22h. En outre, les étudiantes et étudiants aux inclinations non hétérosexuelles sont invités le vendredi 27 mars à faire des rencontres intéressantes lors de la soirée LGTBA (lesbiennes, gais, bisexuel(le)s, transexuel(le)s et leurs amis). Le 5 à 7 sera organisé gratuitement à la Chasse-Galerie. AESCA et ITR L’Association des étudiants en Sciences Comptables et Administration annonce, en collaboration avec l’association Ingénierie Trois-Rivières, l’organisation de la première édition de la coupe du Temple. Il s’agit d’un party au cours duquel les deux associations mettront au défi le sens de la compétition de leurs membres pour couronner d’un trophée, à la fin de la soirée, l’association victorieuse de la série de confrontations. Futurs

ingénieurs ou futurs leaders? Venez le découvrir par vous-mêmes le 26 mars au Temple. «Cette coupe sera à reconquérir chaque année pour désigner la meilleure des deux assos participantes, rien de mieux pour distinguer les talentueux des novices!», a commenté Channi Perrier, vice-présidente aux affaires socioculturelles de l’AESCA. Par ailleurs, un autre party aura lieu au Temple le 2 avril pour rafraîchir les esprits avant la période d’examens finaux. Le coût du billet d’entrée ainsi que des consommations sont à déterminer. Pour de plus amples informations, rendez-vous au local de l’AESCA situé au sous-sol du pavillon Pierre-Boucher. CIIU La traditionnelle semaine multiculturelle orchestrée avec beaucoup d’intérêt par le Comité d’Intégration International Universitaire se déroulera du 22 au 28 mars. Une série d’activités est à découvrir, à commencer par la journée sportive durant laquelle des équipes de volleyball, de basketball et de soccer (10 étudiants par équipe) sont à rassembler pour disputer les prix destinés aux gagnants de chaque discipline sportive. S’en suit l’exposition multiculturelle, pendant laquelle des stands représentant tous les pays de

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DEVIENS CE QUE TU ES! provenance des étudiants internationaux de l’UQTR seront campés dans l’esplanade avoisinant le quai du centre des ressources multiservices de l’Université. L’exposition vise à faire découvrir à la communauté étudiante les us et coutumes caractérisant les pays participants. L’événement se manifestera les 23 et 24 mars. Et pour clôturer merveilleusement la semaine, le Gala des cinq continents est prévu le samedi 28 mars au CAPS à partir de 17h30. Au programme, buffet du monde, défilé de mode, dance et discothèque à la modique somme de 20$ en prévente au local 2218 AlbertTessier ou à 25$ à la porte du CAPS le jour même du gala. Venez déguster les saveurs de l’outre-mer et profiter de la plénitude interculturelle! AEDC Les étudiants et les professeurs du doctorat de premier cycle en chiropratique sont invités, le jeudi 2 avril au 1012, à participer au Gala chiro de 18h jusqu’à 3 heures du matin. Une occasion annuelle pour fêter et rigoler avec les sketches et autres numéros préparés au grand soin par les étudiants de cette discipline. Il est à noter que des prix seront remis en guise de reconnaissance aux étudiants qui se sont démarqués et ont brillé par leur implication durant l’année académique 2008-2009. Le coût du billet d’entrée est fixé à 3$.

Vox pop

Quel est votre avis sur la couverture santé des étudiants ?

Lucile Mazille Activité Physique et Sportive «L’accès aux soins est assez laborieux. Je n’ai pas pris de couverture santé, car je suis rarement malade et donc n’en ai pas l’utilité.»

Francis St-Germain Enseignement Secondaire «J’ai pris la couverture, car je devais me faire enlever des dents de sagesse et le prix est assez élevé. Je ne l’aurais pas prise si je n’en avais pas eu besoin.»

Guillaume Guin Géographie «La couverture santé a un tarif acceptable, mais l’accès aux soins est très lent et difficile. Une amie a dû attendre 13 heures aux urgences.»

Agathe Grosjean Géographie «Les frais dentaires sont assez chers. Étant étudiante française, je ne paie pas la couverture, mais je dois avancer les frais pour me faire rembourser plus tard en France.»

Solène Richard Administration «Je n’ai pas pris la couverture, qui est assez onéreuse, car je suis rarement malade. Sinon je trouve qu’il est très difficile de trouver un bon médecin à Trois-Rivières.»

Aristide Naha Mathématiques et Informatique «La couverture rembourse très mal les frais d’optique, qui sont assez dispendueux. Sinon elle rembourse assez bien les soins généraux.»

Préparation et photographies : Kamel Otsmane

Ceci n’est pas une insulte…

JEAN-FRANÇOIS VEILLEUX

Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca

Jeudi le 12 mars dernier, l’importante – et cruciale – Assemblée générale annuelle de CFOU 89,1 et Zone Campus avait lieu. J’y étais. À peine une trentaine d’étudiants se sont présentés… Où étiez-vous? Pensiez-vous vraiment que notre génération peut se permettre de perdre le seul journal étudiant gratuit sur le campus universitaire de Trois-Rivières? Je suis d’abord stupéfié, puis outré, choqué, perturbé d’avoir vu une salle aussi vide que cela. Une grande partie des étudiants présents étaient évidemment des journalistes ou des chroniqueurs de notre journal ou encore des animateurs de la radio universitaire de notre campus. Un fait aberrant m’est parvenu par certaines personnes qui sont allées annoncer publiquement à la cafétéria la tenue de cette non populaire mais très essentielle convocation étudiante, sur une situation pourtant assez grave : la disparition probable du Zone Campus. Donc cette personne a invité à haute voix tous les étudiants présents au 2e étage du Léon-Provancher. Et là mystère : tout le monde s’est arrêté de parler, regardant le visage de l’annonceur public, et puis l’inattendu s’est produit : dans toute la cafétéria… personne ne s’est levé! Ah oui j’oubliais, vous creviez de faim bien sûr. Mais est-ce une raison pertinente pour ne pas prendre d’engagement ou de crier : Oui, allonsy! Allons nous exprimer! Nous sommes indignés, nous nous battrons! Allons sauver notre journal étudiant! Ou même au contraire : Allons bannir toute hausse des cotisations étudiantes! Pourquoi le faire ? Tout simplement pour participer au processus démocratique et au débat d’idées… Non, rien. Le néant. Bien entendu, la motion de hausser la cotisation étudiante de 2$ à 4$ est passée à l’unanimité mais je le vous

redemande en toute inquiétude de ma part… Où étiez-vous donc? Moi qui parlais pourtant lors de mes deux dernières chroniques de l’importance et de la nécessité du rétablissement d’une communication sociale. Eh bien cette démarche s’effectue tout d’abord par nos médias tels que les journaux qui représentent pourtant VOS activités, VOS intérêts, VOS gagnants des multiples prix scolaires, VOS équipes de sports, VOS artistes et acteurs culturels, VOS opinions… Sinon comment pensez-vous être au courant de ce qui se passe sur le campus? De tous les débats économiques et sociaux qui traversent notre époque récente? De la grève des professeurs à la revendication de l’annulation de la hausse des frais pour les étudiants étrangers, en passant par les informations pertinentes sur la construction très attendue du pavillon de la vie étudiante? Ça va, j’ai fini. Je ne suis plus choqué, mais simplement déçu et profondément secoué. J’ose espérer qu’un jour je ne désespèrerai pas de votre manque d’espérance envers notre avenir collectif… Nietzsche disait : «Où allons-nous nous mêmes?» Je vous le rappelle donc, il faut le créer cet avenir. Ensemble. Une étude faite récemment auprès de 120 étudiants de l’UQTR démontre que le tiers des universitaires lisent le journal assidûment et que plus des deux tiers le lisent occasionnellement. Oui, quelques ajustements restent à faire tant sur le plan du contenu que de l’amélioration de l’accessibilité et la multiplication des points de distribution. Mais face à la gratuité de l’information sur Internet, par les blogues et tous les sites informatifs à saveur un peu louche comme Wikipédia, nous avons besoin de votre opinion pour rétablir ou moderniser le rôle du média journalistique en papier! Quelques journaux aux États-Unis viennent récemment de se placer sous la protection contre la faillite. Le plus vieux journal du Colorado vient de fermer ses portes après 150 ans d’existence et quelques autres ont réduit leur parution et ont fait disparaître quelques cahiers, notamment sur la littérature. Que je n’entende personne piailler contre la hausse des cotisations étudiantes pour le Zone Campus : vous n’aviez qu’à être là! Allez, exprimezvous, dites-nous qui vous êtes, ce que vous voulez, à quoi vous aspirez. La vie n’est pas qu’un paradis de plaisirs et de jouissances matérielles, mais bien l’endroit où la place et la responsabilité de chacun sont déterminantes pour un mieux-vivre communautaire.


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23 mars au 5 avril 2009

ARTS ET SPECTACLES

Exposition au CEDAS r3

SaGa : Un voyage dans la couleur DAPHNIE CHAREST

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

Actuellement exposées à la Galerie CEDAS r3 de l’UQTR, les œuvres de Sarmad Jabard et Gaëlle Bonraisin transporteront les plus sensibles dans un univers haut en couleurs et en mouvements. Les parcours artistiques des deux étudiants au baccalauréat en arts sont bien différents, mais tous deux animés d’une passion intense pour la vie et le sentiment humain.

Un seul coup d’œil dans la salle et l’émotion s’installe : l’atmosphère colorée promet une visite agréable et chargée. La vingtaine d’œuvres à première vue abstraites situent immédiatement le spectateur dans l’univers personnel des deux artistes. Sa Sarmad Jabard, d’origine iraquienne, en est à sa deuxième année au baccalauréat en arts à l’UQTR, mais avoue avoir développé son talent dès son jeune âge. Cadet d’un frère sculpteur, il a longtemps aidé à la réalisation de pièces en trois

dimensions en plus de continuer parallèlement à développer sa passion pour le dessin. Les influences des origines en ce qui a trait à la couleur sont facilement identifiables dans les œuvres de Jabard. «Tout est coloré en Iraq. Les tissus, les tapis, les accessoires… Je suis né dans un monde de couleurs», raconte-t-il. Survolant l’abstrait, l’artiste insère aussi plusieurs éléments figuratifs en techniques multiples, souvent représentant une partie du corps humain. Étant directement affecté par la guerre en Iraq, son art transpire la colère et l’incompréhension en même temps que la douce volonté d’espérer. Les artistes devant leurs oeuvres respectives lors du vernissage. Photo : N. Trépanier Ga Gaëlle Bonraisin termine pour sa part sa troisième année au baccalauréat avant d’entamer doucement la dernière. Son parcours artistique a aussi commencé très jeune alors qu’elle gribouillait sur des feuilles de papier. Depuis ce temps, ses techniques et sa composition se sont grandement améliorés. Les effets de mouvements présents en abondance dans les toiles de l’artiste sont particulièrement dus à ses influences musicales. «J’écoute toujours de la musique quand je crée, c’est ce qui m’anime. Quand je peins, je place ma toile par terre et je tourne autour… comme une danse!», avoue-t-elle. En peignant toutes ses œuvres à

l’acrylique sur le bois, Gaëlle Bonraisin souhaite faire renaître le matériau qui a déjà, dit-elle, une histoire bien à lui. SaGa Simplement nommée SaGa, l’exposition en duo n’est pas restreinte par un thème particulier. Pour laisser l’entière et libre interprétation aux visiteurs, les artistes n’ont d’ailleurs pas titré leurs toiles et leur signature est soit invisible, soit très discrète. «Nous croyons que celui qui regarde est complètement libre d’interpréter la toile comme il le veut sans être influencé par une explication de l’artiste», fait valoir Gaëlle Bonraisin.

Poésie

Un album d’images intimes Le lancement du deuxième recueil de poèmes de Steve Auger, Musée des poèmes lointains, a eu lieu au Salon du Livre de Trois-Rivières le 14 mars dernier. Le recueil raconte la confrontation de l’amour, de la sexualité et de la mort étouffés dans une atmosphère d’angoisse amère. Dans Musée des poèmes lointains, Auger écorche par son langage cru et ses images incroyablement choquantes. Avec des titres comme Ce que tu aimais des animaux morts et Paysage sexuel, le recueil rend avec violence et dégoût des images intimes salies, déchirées par de vives contradictions entre la beauté et l’insanité. Steve Auger, originaire de TroisRivières, en est à son deuxième recueil de poésie. Exprimé d’un ton moins cru que le second, son premier ouvrage, Le rosier incendiaire, a été finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général du Canada en 2008. En

plus de l’écriture, l’auteur maintenant installé à Montréal partage son temps entre son rôle de père et ses deux emplois en milieu de santé mentale. (D.C.)

Photo : D. Charest


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ARTS ET SPECTACLES

Cinéma

Dédé à travers les brumes, récit d’un groupe emblématique MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Au tout début des années 2000 s’éteignait le chanteur du groupe Les Colocs, Dédé Fortin, s’étant fait harakiri chez lui. À l’époque, le décès avait soulevé toute une commotion, car son groupe incarnait la modernité québécoise, cosmopolite et ouverte, et avec lui mourait un rêve, une vision. Il n’en fallait pas plus pour que pratiquement 10 ans plus tard, le réalisateur Jean-Philippe Duval reprenne son histoire pour la porter à l’écran. Il s’agissait sans doute d’un défi pour le réalisateur de réussir à rendre sur l’écran ce pan de l’histoire québécoise sans choquer personne, car la mémoire du groupe est encore bien incarnée dans l’air du temps, mais aussi parce

que les circonstances qui ont entouré le décès de Dédé Fortin font encore réagir. Les Colocs était un groupe au départ très dynamique, célébrant la vie urbaine québécoise, ouverte et incarnée dans la modernité des années 90, matérialisant une époque, mais aussi un rêve : un Québec à la fois indépendant et tourné vers le monde. C’est ainsi que le film nous fait revivre toute cette décennie, dont la mi-temps est ponctuée par le référendum de 95. Ceux qui ont vécu cette époque ne pourront que la revivre avec des élans de nostalgie en regardant le long métrage, qui a été réalisé d’une main de maître. En effet, c’est avec finesse que le réalisateur et scénariste a réussi à rendre autant les moments heureux du groupe que les circonstances tragiques entourant son décès. Décès marquant C’est toute la communauté ar-

tistique québécoise qui avait été ébranlée à l’époque, et le suicide de Dédé découle des suites logiques d’une longue période alternant dépression profonde et création intense qui avait menée au dernier album du groupe Dehors novembre, dont les chansons détonnent avec la frénésie des précédents. C’est un peu après sa sortie que le décès est advenu. Interprétation C’est Sébastien Ricard, alias Batlam des Loco Locass qui incarne Dédé et chante ses chansons dans le film. Même s’il avoue lui-même ne pas avoir beaucoup embarqué dans la vague du groupe à l’époque, il incarne le chanteur avec une telle justesse que les anciens membres du groupe en ont été impressionnés. Même si sa ressemblance avec Dédé ne saute pas aux yeux dès l’abord, la transfiguration opère plutôt bien à l’écran et on y croit vraiment.

Sortie CD

Le problème avec Antoine et sa solution Troisième album d’Antoine Gratton, Le problème avec Antoine est sans doute son plus mature et son plus assumé. Il est aussi son plus généreux puisqu’il s’agit d’un disque double. La deuxième partie, d’ailleurs, s’appelle La solution – personne ne pourra lui reprocher de ne pas avoir de la suite dans les idées – et présente une improvisation musicale de 30 minutes, reprenant parfois des rythmes de l’album principal.

L’artiste se montre très éclectique et passe par tous les genres dans un joyeux bazar, très animé, à l’image du chanteur lui-même, ponctué de cinq intermèdes aux accents très divers. Malgré sa complexité, l’album garde tout de même une unité de ton étonnante, qui fait dire : «ça sonne Antoine Gratton!» Le tout affiche une forme à la fois gentille et irrévérencieuse, très caractéristique. (M.B.) www.myspace.com/antoinegratton

Illustration : Mykaël Nelson et Christian Paquette

Sortie CD

Qu’est-ce qui rend Mathias Mental heureux? Tout droit sorti d’un fond de sous-sol et propulsé sur la scène québécoise par le Web – phénomène de plus en plus fréquent – Mathias « Mental » Pageau a réussi à sortir son premier album, The Happiest Boy in Montreal grâce au concours de nombreux blogueurs extatiques emballés par ses compositions. Il y présente une pop dont les morceaux ont parfois l’air tout droit sorti d’un

synthétiseur des années 80, avec une voix qui ne ressort vraiment en rien de l’ordinaire. À ce titre, vraisemblablement, personne ne songera à lui conférer un prix pour ses performances vocales. Pourtant, le tout s’avère plutôt entraînant et, à l’écoute, l’auditeur se prend à embarquer dans le délire. Les chansons prennent l’allure de monologues qui sortent tout droit de

la tête de l’auteur-compositeur-interprète. Elles ressemblent souvent à des extraits de conversations mis bout à bout. La plupart sont dans un anglais tinté d’un fort accent québécois francophone, sauf une seule entièrement en français, «Motel Sunrise». Particulier, certes, mais pas dénué d’intérêt. (M.B.) Site Web de l’artiste: myspace.com/mathiasmental

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23 mars au 5 avril 2009

ARTS ET SPECTACLES

Spectacle de Tómas Jensen au Trou du diable

Saveur Argentine MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Pour la dixième édition de l’événement Passeport pour…, la Corporation culturelle de Shawinigan a décidé de mettre à l’avant-scène la culture argentine. C’est dans cette optique qu’elle a reçu Tómas Jensen, auteur-compositeur-interprète natif de ce pays, au Trou du diable le 14 mars. Tómas Jensen s’est fait connaître d’abord en remportant le premier prix du Festival en chanson de Petite Vallée en 2000, qui l’a révélé comme artiste de la relève, à peine un an après s’être établi au Québec. Il avait vécu jusqu’alors en Argentine, au Brésil,

puis en France, avant de s’établir à Montréal, sa ville coup de cœur qu’il n’a pas quittée depuis. Il arpente présentement les quatre coins du Québec, histoire de faire connaître son dernier-né, l’album Quelqu’un d’autre. Jensen y présente une pop expérimentale plutôt inclassable, alliant électronique, batterie et guitare en un tout festif qui sent le soleil sud-américain. La soirée Jensen s’est présenté sur scène avec deux claviéristes, ainsi qu’avec un batteur, reprenant à la fois des chansons de son dernier album et de ses chansons plus anciennes qu’il avait fait avec les Faux-monnayeurs, son ancien groupe. Il a également présenté quelques reprises d’autres chanteurs, dont «Sang d’encre», de Jean Leloup,

attention qui a été fort appréciée du public. La réponse de l’assistance ne s’est pas faite attendre : le Trou du diable s’est enflammé dès lors et s’est mis à danser. Il faut dire que la vente de billets est allée bon train et que l’événement affichait complet plusieurs jours avant le spectacle. Jensen a interprété des chansons tant en français, qu’en espagnol, qu’en anglais et qu’en portugais auxquelles le public réagissait au quart de tour. Les musiciens se sont montrés généreux et l’assistance a eu droit à quatre rondes de rappels. Visiblement, Jensen a fort apprécié son passage dans la région. Il était également à la Maison de la culture de Trois-Rivières le 19 mars et il partira le 24 pour présenter son spectacle aux Français. www.myspace.com/tomasjensen

Tómas Jensen au Trou du diable le 14 mars.

Photo : M. Bertrand


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ARTS ET SPECTACLES

Musique

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Théâtre

Le kilt à son meilleur D’Alaska :

humaine et émouvante

DAPHNIE CHAREST

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

La formation Kitchen Party était de la partie au Trou du Diable le 13 mars dernier et promettait une soirée endiablée pour célébrer la Saint-Patrick. Une chose est certaine, l’ambiance verte de la micro-brasserie mêlée aux pièces du quatuor a été hautement digne de la fête traditionnelle irlandaise. La soirée déjà entamée depuis plusieurs heures, les corps réchauffés autour de leur bière brassée sur place attendaient patiemment le signal pour sauter se dégourdir sur la piste de danse. Dès l’entrée sur scène de Kitchen Party, à 22h30, les tables et les chaises ont vite été poussées sur le côté pour laisser place au public enflammé. C’est sur des notes de musique traditionnelle écossaise que le Trou du Diable s’est agité ainsi toute la soirée. Armés entre autres d’un kilt, d’une mandoline et d’un violon, la formation mêle les styles tradition-

DAPHNIE CHAREST

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

La formation Kitchen Party a enflammé le Trou du DIable pour la fête de la Saint-Patrick. Photo : D. Charest nels celte, écossais et canadien pour créer une atmosphère de fête simple et animée. Parsemé de quelques reprises, l’ensemble de leur prestation se résumait à plusieurs chansons à boire de leur unique album éponyme où le son des nombreux instruments est prédominant.

Le groupe formé depuis août 2003 a à son actif plusieurs spectacles au pays ainsi qu’une tournée d’un an en Écosse. Les jeunes musiciens prévoient pour 2009 un nouvel album ainsi que plusieurs autres spectacles possiblement orientés vers nos voisins américains.

Spectacle

De l’humour trifluvien Le 26 mars prochain aura lieu un spectacle animé par Alex Drouin, le lauréat de la deuxième place de la dernière édition d’UQTR en spectacle, et Jonathan Roy-Marois, tous deux étudiants de l’UQTR. Il y aura trois humoristes invités chargés d’égayer la

soirée, soit Guy Bernier, Dany Drouin et Guillaume Wagner. La représentation se tiendra à 19 heures au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières, le tout pour la modique somme de 10$ pour les étudiants et de 15$ pour le grand public.

Les billets seront en vente à la porte la journée même, à l’AGE du Cégep de Trois-Rivières (1152, pavillon des Humanités) et à la matériauthèque (2110 du pavillon des Sciences). Un kiosque sera également déployé prochainement à l’UQTR. (M.B.)

Le 12 mars, la Salle Anaïs-Allard Rousseau était l’hôte du Théâtre Bluff, compagnie de création dont les réflexions s’adressent principalement à un public adolescent, mais qui sait toucher n’importe quel cœur sensible, vieux ou jeune. d’Alaska, c’est une parcelle de ces moments qui s’éternisent au cœur de l’amour, son incompréhension et ses retournements. L’amour La pièce écrite par Sébastien Harrisson est en elle-même une grande histoire d’amour dans lequel se perdent parallèlement un adolescent et une vieille femme. Le jeune homme (Christian E. Roy), appelé affectueusement «Aujourd’hui», entre un soir de désespoir par la fenêtre de la demeure de «Madame» (Louisette Dussault). Il semble à la recherche de réponses qu’il connait déjà, mais que la vieille dame l’aidera à déterrer du fond de son être. L’échange tourne autour des questionnements de ces deux âmes en peine qui ont perdu, cette journée-là, une personne chère ayant quitté le pays et dont l’absence pèse douloureusement. En 60 minutes seulement, la pièce rend accessible à un public adolescent des profondes réflexions sur l’amour et l’homosexualité. D’un côté, une dame âgée regrette le départ de son

amie pour l’Alaska et vit, à travers les lettres qu’elle lui envoie, tout l’amour qu’elles n’ont jamais su s’avouer. De l’autre, un garçon se questionne sur les rapprochements qu’a tentés son meilleur ami alors qu’il le quittait pour une vie ailleurs. La maturité et l’expérience de Madame s’éloignant grandement de la réalité adolescente, c’est Aujourd’hui qui fait le pont direct entre celle-ci et le public plus jeune. Le temps Les deux personnages s’émeuvent ensemble dans un univers où les saisons avancent tandis que les moments semblent stagner dans les sentiments pénibles. La scène tournante à la façon d’une horloge est le symbole de cette impression de douleur interminable dont le temps se charge trop lentement. Plusieurs références à des dates et des fêtes font voyager le spectateur plus rapidement dans le temps, mais l’histoire des personnages continue d’évoluer à un rythme engourdi par la peine d’amour. Théâtre Bluff La compagnie, établie à Laval depuis 1990, en est déjà à plus de 800 représentations partout au Québec, en Ontario et dans les Maritimes. Orientant son développement vers le public adolescent, elle favorise toutefois le métissage des publics et rend accessible à tous des réflexions sur les enjeux sociaux actuels tout en bousculant les conventions établies.


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23 mars au 5 avril 2009

SPORTS

La préparation estivale sera cruciale pour les filles Le manque de points au classement aura finalement eu raison de l’équipe féminine de soccer des Patriotes. Les protégées de MarieÈve Nault se sont inclinées 7 à 2 au premier tour des séries de la saison hivernale. En raison de leur récolte de seulement quatre points en sept rencontres, les Patriotes affrontaient la redoutable formation de l’Université de Montréal, en ouverture des séries, dimanche dernier. Les Trifluviennes avaient été blanchies 6 à 0 par les Carabins plus tôt cette saison, mais cette fois, elles ont été en mesure d’inscrire deux filets… sur deux lancers. Après cinq buts sans riposte des Montréalaises, Marie-Michèle Lapointe avait donné un peu d’espoir aux Patriotes en ouvrant la marque.

«Ça nous a fait du bien de compter, d’autant plus que la gardienne de Montréal se moquait un peu de nous, de souligner la demie Jade Ritcher, auteure du deuxième filet des Patriotes. Mon père me dit toujours de lancer, puisque j’ai un bon tir. Quand j’ai eu la chance, j’ai tiré et ce fut payant.» La milieu de terrain recrue s’est bien adaptée au niveau universitaire. Elle a gagné en expérience, comme plusieurs de ses coéquipières. «On aurait pu lâcher à la misaison, mais on a toujours continué à travailler fort, souligne Ritcher. Notre esprit d’équipe est excellent et on espère que les résultats vont venir plus vite à l’automne prochain.» À sa quatrième saison avec les Patriotes, Rosalie Cadieux a connu des années beaucoup plus difficiles. Elle sait cependant que le travail va finir par rapporter des dividendes.

«On a vraiment beaucoup progressé cette année, surtout au niveau du jeu de passe, note Cadieux. Nous sommes beaucoup plus calmes avec le ballon. C’est plate quand on passe la partie en récupération et qu’on redonne tout de suite le ballon dès qu’on l’a. J’ai rarement vu une équipe des Patriotes s’entraîner aussi fort. On a un esprit très positif et c’est encourageant pour l’an prochain.» L’attaquante Jessica Lavallée n’avait pas le sourire aux lèvres après l’élimination des siennes. La rapide athlète de Victoriaville n’aime pas perdre et elle est très motivée pour l’an prochain. «C’est l’écart de points qui me déçoit le plus, note Lavallée. Dans le dernier match de la saison, on avait été en mesure de rivaliser contre Laval. Une chance que notre arrière Audrey-Ann Garceau a joué tout un match. Elle a été sensationnelle. On doit tous continuer de s’améliorer cet été pour revenir en force l’an prochain.» La préparation estivale a d’ailleurs

Audrey-Ann Garceau a été très solide en défensive, contre Montréal. Photo : A. Martin

été au cœur du discours de Marie-Ève Nault, au terme de la rencontre. «Je veux que les filles jouent au plus haut niveau possible, explique Nault. Depuis un an, on a constaté que

les filles avaient bien progressé. Elles sont plus confiantes avec le ballon. Pour cet été, je n’ai pas vraiment de contrôle, mais je veux que mes joueuses se développent. J’espère aussi qu’Audrey-Ann Garceau voudra jouer à la défense cet été. Elle a été notre joueuse la plus constante cette année, malgré le fait que cette position était nouvelle pour elle. Les filles devront cependant assurer plus de leadership l’an prochain. On ne se parle pas assez sur le terrain. C’est vraiment important au niveau universitaire puisque le jeu est très rapide. Mon adjointe, Mélissa Lessage, et moi avons parlé de l’importance de travailler sur l’aspect tactique pour la prochaine saison. Notre marquage défensif devra être plus serré.» Malgré tout, il demeure que le recrutement sera important pour la saison 2009-2010. «Avec les nouvelles bourses et le voyage qu’on organise en France, en août prochain, j’espère qu’on pourra attirer de nouvelles joueuses, souligne Marie-Ève Nault. Ça reste à voir.» (A.M.)


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SPORTS

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Les Patriotes en demi-finale Soccer masculin ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

La formation masculine de soccer intérieur a bien entamé les éliminatoires de la Ligue universitaire de soccer intérieur à 11 en lessivant le Vert et Or de Sherbrooke 5 à 0, en quart de finale. Il a cependant été impossible pour l’équipe des sports de vous présenter le résultat de la demi-finale, puisque ce match était présenté le samedi 21 mars, cinq jours après la date de tombée du journal. Vous devrez donc consulter le www.uqtr.ca pour voir si les Patriotes ont atteint la finale. Le match ultime sera présenté à 16 h, le dimanche 29 mars, au Centre Alphonse-Desjardins de Trois-Rivières. Pas moins de cinq marqueurs différents ont touché la cible pour les Patriotes, contre Sherbrooke. Les visiteurs ont dû jouer le match à 10 contre 11 en raison d’un carton rouge, ce qui a donné un léger coup de main aux Patriotes. Bachir Diop, Marco Torrens, Iannick Tousignant, Émile Dufour-

Galant et Philippe St-Laurent ont marqué pour l’UQTR. «Notre formation fait en sorte que le danger peut provenir de partout, a expliqué l’entraîneur-chef Pierre Clermont. Même les joueurs qui ne jouent pas tout le match peuvent apporter quelque chose. Ce fut le cas, par exemple, avec Émile, qui a marqué même s’il n’a joué que 18 minutes. On a une belle profondeur.» Le milieu de terrain Marco Torrens, qui en est à sa quatrième année

Les joueurs des Patriotes ont recommencé à marquer des buts, à gagner, mais surtout, à jouer en équipe. Photos : A.Martin

Pierre Clermont a fait tout un travail cet hiver pour remettre son équipe sur les rails.

avec les Patriotes, s’est dit confiant pour le reste des séries. «On joue vraiment en équipe et c’est ce qui fait notre force, souligne Torrens. On réussit aussi à faire circuler le ballon au sol et ça nous sert bien. Il y a deux ans, seul Guillaume Héroux marquait des buts, mais maintenant, l’attaque vient de partout. On sait que plusieurs gars sont capables de marquer. Nous sommes dans la position de l’équipe Cendrillon pour les deux derniers matchs

et on veut causer une surprise.» Chez les joueurs, la motivation est à son apogée. Le contraste est frappant entre la situation actuelle en comparaison avec le rendement de l’équipe lors de la décevante saison automnale. À l’époque, les joueurs ne faisaient que se regarder le nombril en critiquant leurs coéquipiers et leur entraîneur. L’attitude a changé du tout au tout et il est manifeste que les joueurs ont retrouvé le plaisir de jouer au soccer.

«Contre Sherbrooke, on a vraiment bien géré le match, a indiqué Daniel Dupont, qui remplaçait Alejandro de Castro (suspendu) à titre de capitaine. Nous avons contrôlé le ballon et respecté notre plan de match. On veut causer une surprise contre l’UQAM (en demi-finale) parce que lors du premier match de l’année, on avait joué notre pire rencontre. Maintenant, nous formons cependant une équipe. Le moral est excellent et chaque joueur connaît son rôle.»


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23 mars au 5 avril 2009

SPORTS

Un bilan «positif» FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

Exceptionnels en début de saison, les Patriotes semblaient avoir tous les éléments pour atteindre l’objectif ultime fixé en début de saison, c’est-à-dire d’atteindre le Championnat canadien. Mais après la pause des Fêtes, l’équipe a connu des ennuis et s’est finalement inclinée en finale de l’Est. Malgré tout, l’entraîneur dresse un bilan positif de la performance des siens au cours de la campagne 2008-09. En fait, l’équipe a connu une saison en deux temps. Le problème est que les meilleurs moments ont eu lieu en début de calendrier. «Les joueurs étaient bien préparés à la suite des matchs hors-concours disputés contre des équipes des Maritimes et les trois parties contre les équipes d’universités américaines. On envisageait donc de belles choses. Nous avons connu un excellent départ avec la meilleure fiche au Canada lors de la première moitié de saison», dit Jacques Laporte. En effet, à la pause

de la période des fêtes, les Pats avaient un dossier de 15 victoires, une défaite en temps régulier et une défaite en prolongation. Cependant, au retour, les choses se sont gâtées. «Les blessures à certains joueurs clés et la période d’inactivité d’un peu plus d’un mois ne nous ont pas aidés. Nous n’avons pas été capables de maintenir le rythme du début de saison», soutient Laporte. Le capitaine de l’équipe et joueur tout étoile canadien la saison dernière, Mathieu Gravel, a raté neuf des 28 parties de l’équipe. Jean-Sébastien Breton, qui sait comment marquer les buts importants, a quant à lui raté sept matchs. Le défenseur Guillaume Chicoine a également manqué quelques rencontres. Du coup, l’équipe s’est enlisée, cumulant une fiche de six victoires et de cinq défaites lors des mois de janvier et février et a entrepris les séries sur une mauvaise note en subissant un revers lors du dernier match régulier. De plus, elle a dû attendre 12 jours avant de renouer avec l’action puisqu’elle a sauté le premier tour éliminatoire, et selon

Plusieurs vétérans en étaient à leur dernière année avec les Patriotes, dont le défenseur Tommy Lafontaine. Photo : F. Antaya l’entraîneur, ce facteur explique en partie les difficultés en séries. Ainsi, les Pats ont vaincu difficilement les Ravens de Carleton en trois matchs, pour ensuite s’incliner en deux rencontres face aux Redmen de McGill.

Positif dans l’ensemble «Ce n’était pas évident à l’ouverture de la saison en raison des nombreux départs l’an dernier et de l’arrivée de plusieurs joueurs recrues, dont les deux gardiens, mais les

joueurs ont bien répondu», souligne Laporte. De plus, ce dernier se dit heureux de la prestation des recrues, qui se sont avérées des joueurs de grande qualité durant la saison. Rebâtir pour l’avenir Plusieurs vétérans d’impact en étaient à leur dernière saison au hockey universitaire. Du nombre, il y a Mathieu Gravel, Tommy Lafontaine, Jonathan Boutin, Éric Beaudin, Samuel Béland, André Joanisse et Maxime Lemieux-Laramée. Ces pertes peuvent être inquiétantes, mais pour Laporte, ça fait partie du hockey universitaire. «À chaque année, c’est un renouvellement. C’est sûr qu’il faudra être particulièrement agressif sur le recrutement cet été, mais je pense à une équipe comme McGill qui a perdu plusieurs joueurs importants la saison dernière et qui a très bien réussi cette saison.» Sur le marché, Laporte recherche surtout des joueurs de caractère et qui ont du talent. Il est conscient qu’il s’agit d’une denrée rare, mais comme il le mentionne : «Nous voulons être une équipe de séries, pas seulement de saison régulière.»


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L’histoire se répète Les Patriotes éliminés en finale de l’Est FELIPE ANTAYA

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Pour une troisième fois en quatre ans, l’UQTR ne sera pas représentée au Championnat universitaire canadien de hockey. La troupe de Jacques Laporte a été éliminée en deux rencontres lors de la finale de l’Est par les Redmen de McGill. À domicile, elle s’est d’abord inclinée 3 à 1, pour ensuite perdre 2 à 1 à l’Aréna McConnell. Pourtant, dès les premières minutes de la série, les Pats ont appliqué de la pression en territoire ennemi. Ils n’ont cependant pas été en mesure de battre le gardien des Redmen, Kevin Desfossés, malgré un impressionnant total de 19 tirs en première période. En fait, les tirs n’étaient pas très menaçants et Desfossés contrôlait bien les retours de lancers. Les Redmen ont pour leur part fait preuve de plus d’opportunisme. Même s’ils ont décoché leur premier tir au but à la dixième minute de jeu, Marko Kovacevic a trouvé le moyen de déjouer le gardien Michael Dupont sur le troisième tir des siens. Puis, les Montréalais ont à nouveau touché la cible avec deux minutes à faire en première et ce but a fait très mal aux

Patriotes. McGill était alors dans son élément et a pu amener les Pats sur son terrain en fermant le jeu en zone centrale et dans l’enclave, tout en provoquant de nombreuses batailles le long des rampes. Ils ont également fait preuve d’une grande discipline, contrairement aux Patriotes. Les visiteurs ont d’ailleurs donné le coup de grâce en début de troisième à l’aide d’un autre filet avec l’avantage d’un homme. Étienne BellavanceMartin répliquait plus tard dans ce qui s’avérait le seul but des siens. Lors du match, les unités spéciales ont fait une grande différence et l’entraîneur Jacques Laporte n’était pas heureux du comportement de ses joueurs dans cet aspect du jeu. «Les pénalités ont fait très mal. Ils [les Redmen] ont marqué leurs trois buts sur le jeu de puissance alors que nous, nous avons été mauvais en avantage numérique. Dans le prochain match, il faudra jouer le plus souvent possible à cinq contre cinq et se sacrifier devant le filet et le long des rampes», dit-il.

élevé n’eut été du brio du gardien Michael Dupont. À plusieurs reprises, il a sauvé la mise, cumulant les arrêts clés pour maintenir les siens dans le match. C’était le cas, particulièrement en début de rencontre, alors que les Redmen ont percé assez aisément la défensive trifluvienne pour filer vers lui. Les pénalités aux Redmen ont cependant permis aux Pats d’attaquer à leur tour, mais ils n’ont pas menacé abondamment la cage de Kevin Desfossés. En fait, ils n’ont pas été en mesure d’en profiter avant la deuxième moitié de la deuxième période. Lors d’un jeu de puissance, Francis Charland, avec son quatrième des séries, a fait dévier un tir de la ligne bleue d’André Joanisse, pour ainsi donner les devants 1 à 0 aux Patriotes. Le troisième tiers a cependant été fatal en raison des nombreuses pénalités. Les Pats ont offert un cinq contre trois à l’adversaire dès le début de la période. Alors que la première des deux infractions venait de se terminer, Marc-André Dorion a nivelé les chances des deux équipes. Puis, à mi-chemin de l’engagement, Guillaume Doucet a marqué le deuxième but des Redmen, celui de la victoire, alors que les Pats étaient incapables de quitter leur territoire. Les Patriotes ont tenté le tout pour le tout, mais, leur saison s’est malheureusement terminée ainsi.

Dupont ne peut tout faire seul Au pied du mur, les Patriotes se sont rendus en territoire hostile vendredi 1er mars pour tenter de prolonger leur saison. En vain, ils se sont inclinés 2 à 1. Le pointage aurait pu être plus

Tous ont reconnu le brillant travail du gardien Michael Dupont.

Les principes de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant (GIEBV) La gestion intégrée de l’eau par bassin versant est un mode de gestion qui tient compte de l’ensemble des activités qui ont un impact sur la ressource eau à l’intérieur du territoire naturel d’écoulement des eaux, le bassin versant. Cette conférence présentera un survol de son implantation au Québec et des organismes de bassin versant œuvrant à son application en prenant comme exemple le Bassin Versant SaintMaurice. Avec

Andrée Martin Lambert directrice générale au Bassin Versant Saint-Maurice

Les joueurs étaient visiblement déçus de leur fin de saison.

Photos : F. Antaya

Patriote de la semaine Semaine du 9 au 15 mars Le dernier récipiendaire du titre de Patriote de la semaine est le vétéran Marco Torrens, des Patriotes soccer. À sa quatrième année avec l’équipe, Torrens a aidé les siens à remporter le match quart de finale contre le Vert et Or de Sherbrooke, 5 à 0. Le mi-

lieu de terrain a touché la cible sur un coup franc de 25 mètres, pour porter la marque 2 à 0. De plus, Torrens s’est fait complice du but de Iannick Tousignant. L’étudiant qui poursuit un baccalauréat en administration sera de retour avec l’équipe l’an prochain. (A.M.) Photo : Les Patriotes

Le jeudi

26 mars 2009

Chasse-Galerie, UQTR 12h30 à 13h30

Dans le cadre de la

Journée mondiale de l'eau (22 mars)


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