Zone campus 28 janvier 2014 (impression)

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28 janvier au 10 février 2014 | Volume 9, numéro 10 | 24 pages | Bimensuel gratuit

ARTS

LES SHOWS DU CARNAVAL Le duo humoristique Sèxe Illégal, formé de Paul Sèxe et de Tony Légal, et l’humoriste Dave Morgan ont diverti la foule étudiante lors du Carnaval le lundi 20 janvier dernier. Une soirée frénétique qui a fait rire la salle comble. Les gars de Sèxe Illégal sont définitivement dans un monde parallèle... ARTICLE COMPLET EN PAGE 12

CARNAVAL CARNAVAL ÉTUDIANT ÉTUDIANT 2014 2014

SPORTS

LES JEUX DE NOTRE ENFANCE Comme c’est maintenant la tradition, le Carnaval étudiant de l’UQTR adapte certains sports aux plaisirs de l’hiver pour que les associations étudiantes inscrites puissent les pratiquer dans la neige. Alors que le thème était «Les jeux de notre enfance», l’organisation a choisi de faire revivre le fameux chien Tobby... ARTICLE COMPLET EN PAGE 18

LE FROID N’AURA PAS NUI AU PLAISIR Cette année encore avait lieu le Carnaval étudiant de l’UQTR du 20 au 23 janvier. L’édition 2014, sous le thème des jeux populaires des années 90, avait comme slogan «Reste calme et embarque dans le jeu». Chacune des associations participantes devait donc incarner le jeu qui lui avait été attribué Par Annie Boisjoli-Bélanger, journaliste

lors du lancement. Les grands gagnants de la 26e édition du Carnaval étudiant est l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique (AEDC), avec une avance considérable d’un peu plus de 1000 points sur la seconde position, occupée par l’Association des étudiants en psychologie (AEP). L’Association des étudiants au baccalauréat en enseignement au secondaire suivait

quant à elle de très près avec moins de 10 points d’écart sur la deuxième position.

Une année de grandes nouveautés Catherine Franche, coordonnatrice du carnaval, expliquait que plusieurs nouveautés ont pris place dans cette édition. Il y avait entre... ARTICLE COMPLET EN PAGE 3


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ACTUALITÉS

28 janvier au 10 février 2014

CARNAVAL ÉTUDIANT 2014

Yolo et Cranium parmi les activités

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5184 poste 3 Publicité: (819) 376-5184 poste 1 Télécopieur: (819) 376-5239

Photo: S. Paradis

Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

«Chaque fois qu’on produit un effet, on se donne un ennemi. Il faut rester médiocre pour être populaire.» — Oscar Wilde Jean-Philippe Charbonneau | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Stéphanie Paradis | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Diamondra Arlhy Ramisahanitra | Actualités actualites1@zonecampus.ca Annie Boisjoli-Bélanger | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandra Carignan | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Félix-Antoine Désilets-Rousseau | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca Marie-Philippe Bibeau | Sports sports1@uqtr.ca Hugo St-Pierre Hould | Sports sports2@uqtr.ca Myriam Lortie | Journaliste myriam.lortie@uqtr.ca Lili Brunet St-Pierre | Chroniqueuse lili.brunet.st-pierre@uqtr.ca Sébastien F. Guertin | Chroniqueur sebastien.fguertin@uqtr.ca Kévin Gaudreault | Chroniqueur kevin.gaudreault@uqtr.ca Nicolas Gauthier | Chroniqueur nicolas.gauthier@uqtr.ca Cindy Gilbert | Chroniqueuse cindy.gilbert@uqtr.ca Jean-Samuel Guay | Chroniqueur jean-samuel.guay@uqtr.ca Normand Leclerc | Chroniqueur normand_leclerc@hotmail.com Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Alexandre Laramée Zouéki | Illustrateur alexandre.laramee.zoueki@uqtr.ca Valérie Venne | Correctrice valerie.venne@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Virginie Lessard | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Photo de la une : S. Paradis

SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-7 Le Carnaval 2014 en photos

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Portes ouvertes de l’UQTR

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SOCIÉTÉ 8-11 12-17

Exposition à la Galerie d’art r3

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Spectacle de Jimmy Hunt

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Les nouveautés de l’ONF

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SPORTS 18-23 Volleyball Natation Hockey

Journaliste

Comme à l’accoutumée, la 26e édition du Carnaval de l’UQTR, qui s’est tenu du 20 au 23 janvier avec le thème des jeux des années 90, a réuni 24 associations étudiantes à travers différents rituels. Si la traditionnelle parade a marqué la première journée de cet évènement, Yolo (You only live once) et Cranium (jeu de questions-réponses thématique) étaient à l’affiche dans la journée de clôture du Carnaval étudiant 2014. Yolo «Es-tu game?» est la fameuse phrase d’invitation pour les défis. Une épreuve qui valait 35 points, dont 30 points pour la réussite du défi, 10 points pour la participation et 5 points pour les cris d’encouragement de l’association. Le principe étant simple, les 24 associations d’étudiants y ont participé par le biais d’un ou d’une représentant(e) qui devait piger un défi à exécuter. La possibilité de refus était à écarter. Appelé en premier, le représentant de l’Association des étudiants en histoire a ouvert le bal avec le défi «manger un yaourt sans les mains»; défi que ce participant a relevé avec succès avec les cris enthousiastes des supporters. Sucré ou salé, facile ou plus difficile, tout dépendait de la chance de l’association, même si les organisateurs ont affirmé que la chance n’y avait pas sa place. Chanter a cappella Bohemian Rhapsody (ADER), faire entrer le maximum de petites guimauves dans la bouche (AEE),

La représentante de l’Association des étudiants en ergothérapie, lors du défi Yolo. twerker la tête en bas en buvant un verre d’eau (AESCA), éplucher une banane avec les pieds avant de la manger (AMI) et embrasser sur la bouche le maximum de personnes en une minute (ITR) sont quelques exemples de défis qui étaient à ce rendez-vous. Pourtant, dans la salle, tous les participants n’ont reculé devant rien. Quant à l’animateur, celui-ci se joignait aux cris d’encouragement du public pendant toute la durée du Yolo. Dans ce brouhaha joyeux et assourdissant, un membre du public s’est même porté volontaire pour aller chercher de la neige afin qu’un participant puisse réaliser un défi.

Cranium Le même jour, le 1012 Nérée-Beauchemin a accueilli l’activité Cranium. Les deux plus érudits par association ont été mobilisés pour

répondre à des questions en couleur suivant quatre thématiques portant sur les années 90, à savoir le sport, la culture, l’histoire et les jeux. En effet, selon la couleur du carton qu’un des représentants de chaque association avait pigé, tous deux devaient répondre correctement à la question pour avancer, le gagnant étant l’équipe qui arrivait en premier au Cranium. Le jeu a été accueilli par une rafale de cris enthousiastes et impatients. L’AELL est passé en premier, suivie de l’AESCA qui a réveillé des souvenirs en rappelant le nom de Dolly, le premier animal cloné par des chercheurs écossais. Le personnage de Jean-Lou Duval de l’émission Radio Enfer et Bibi de l’émission Bibi et Geneviève étaient aussi de la partie. L’activité valant un total de 50 points, les membres du comité organisateur ont tenu à souligner, avant le début du jeu, l’interdiction de la triche.

LA MARE MALÉFIQUE

Des participants énergiques bravent le froid! Encore cette année avait lieu le traditionnel bain de neige, rebaptisé «La marre maléfique» pour mieux correspondre au thème du Carnaval étudiant 2014, où les participants revêtent leur maillot de bain, mais gardent bottes, mitaines et tuque, et vont se vautrer dans la neige. Cette activité s’est déroulée le matin du 21 janvier.

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

ARTS ET SPECTACLES

DIAMONDRA ARLHY RAMISAHANITRA

20 21 22-23

C’est un froid intense qui a accompagné les participants pendant leur court séjour dans la neige. Comme chaque année, l’activité était divisée en trois parties, sauf que cette fois-ci, au lieu de simplement se rouler dans la neige en trois phases de plus en plus longues, il y avait une épreuve à compléter par ronde. Pendant la première sortie, les participants devaient faire un trajet délimité par des cônes. Ils n’avaient pas le droit de retourner à l’intérieur tant que le dernier membre de leur groupe n’avait pas terminé son parcours. À leur deuxième sortie, ils avaient une minute pour trouver le plus de petits bonshommes en plastique possible répartis un peu partout dans la neige. Finalement, à la troisième sortie,

Photo: D. Janvier

Lors de la seconde sortie, les participants devaient récupérer de petits personnages cachés dans la neige. ils devaient danser une chorégraphie de style Zumba qui leur était montrée sur place. Malgré la température, les participants étaient fébriles. Plusieurs d’entre eux ne semblaient pas trop s’inquiéter du froid. «On ne reste pas assez longtemps dehors pour vraiment ressentir le froid», disait un étudiant. Un autre expliquait que pour lui, c’était une sorte

de défi personnel: «C’est une façon de se dépasser.» Une étudiante montrait son genou éraflé: «J’étais trop dedans. C’était glissant à cause de la glace sous la neige et je suis tombée. Ça fait partie de la game.» Une fois l’épreuve terminée, les gens étaient invités à aller manger à la soupe populaire pour se réchauffer. (A.B.-B.)


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ACTUALITÉS CARNAVAL ÉTUDIANT 2014

Les jeux populaires des années 90 ANNIE BOISJOLIBÉLANGER Journaliste

Cette année encore avait lieu le Carnaval étudiant de l’UQTR du 20 au 23 janvier. L’édition 2014, sous le thème des jeux populaires des années 90, avait comme slogan «Reste calme et embarque dans le jeu». Chacune des associations participantes devait donc incarner le jeu qui lui avait été attribué lors du lancement. Les grands gagnants de la 26e édition du Carnaval étudiant est l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique (AEDC), avec une avance considérable d’un peu plus de 1000 points sur la seconde position, occupée par l’Association des étudiants en psychologie (AEP). L’Association des étudiants au baccalauréat en enseignement au secondaire suivait quant à elle de très près avec moins de 10 points d’écart sur la deuxième position.

Une année de grandes nouveautés Catherine Franche, coordonnatrice du carnaval, expliquait que plusieurs nouveautés ont pris place dans cette édition. Il y avait entre suite de la une autres la Kermesse durant laquelle les étudiants participants devaient montrer leurs habiletés dans différentes épreuves dignes des foires de leur enfance. L’activité Enfanforme permettait quant à elle de suivre un cours de Cross Fit avec Syn3rgie Performance. Finalement, l’activité Yoga-Style, qui était un véritable cours de yoga, permettait aux participants de montrer leurs talents tout en souplesse. Autre nouveauté, il était possible de suivre le carnaval sur la page Facebook de l’évènement et d’avoir accès aux photos des activités dans la même journée. La page se nomme «Carnaval étudiant UQTR». Le logo a aussi été modifié. Le bonhomme de neige a été remplacé par un logo avec une tête de chevreuil dans le but de moderniser l’image du carnaval. L’objectif est entre autres de garder un même logo pour ainsi réutiliser du

matériel, comme des affiches ou des banderoles, d’année en année. Il pourrait donc y avoir des éléments simplement ajoutés autour pour correspondre au thème qui sera choisi les années suivantes.

Être organisateur, qu’est-ce que ça implique? Pour un organisateur du carnaval étudiant, toute l’aventure commence à partir du mois d’avril, moment où le nouveau coordonnateur du carnaval est élu. Par la suite, les différents comités sont créés et l’été se passe en rencontres de supervision. Il faut entre autres préparer le cahier des participants, le lancement, l’animation, le matériel, tout ce qui est lié à la logistique, les chandails, contacter les artistes pour les spectacles, les affiches, les publicités, trouver des commanditaires, etc. Ce sont les organisateurs qui s’occupent des kiosques d’inscription au mois de décembre et au retour des fêtes. Il faut aussi trouver des bénévoles pour les quatre jours du carnaval et s’assurer qu’il y en a assez pour couvrir toutes les activités. S’il y en a un qui est absent, c’est un des organisateurs qui prend sa place. Le dimanche juste avant le carnaval, il faut monter le matériel et régler de petits détails pour les activités de la semaine. Pendant les quatre jours, les organisateurs doivent s’assurer que tout se passe bien. Ce sont entre autres eux qui vont faire l’animation. Ils doivent aussi s’assurer que le lien avec les commanditaires reste bon tout au long de la semaine et que les artistes participant aux spectacles aient tout ce dont ils ont besoin. Comme le but du carnaval est de créer des liens entre les gens, il est primordial de porter une attention particulière à chaque petit détail. Le coordonnateur, quant à lui, doit être à peu près partout. Il doit s’assurer qu’il n’y a pas de problème majeur. En plus de Catherine Franche, coordonnatrice, les différents comités sont formés entre autres d’Élodie Roy au comité bénévole, d’Alexandra Gilbert au comité commandites, de Jean-René Boutin, Mélina Côté, Pascale Hamel-Bouchard, Catherine L’Homme et Hugo St-Pierre au comité programmation, d’Ève Mailhot, Camille Tremblay et Sabrina Soucy au comité communications et de Jason Kemp au comité logistique. Photo: S. Paradis

Une des nombreuses épreuves de la Kermesse, au 1012 Nérée-Beauchemin.

Photo: S. Paradis


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ACTUALITÉS

28 janvier au 10 février 2014

Le Carnaval 2014 en photos

Photos: S. Paradis et D. Janvier


ACTUALITÉS

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Sébastien F. Guertin

BUREAU DU RECTEUR DE L’UQTR

La belle -mère

Nomination de Daniel Hansen Le 10 janvier dernier, les membres du comité exécutif de l’Université du Québec à Trois-Rivières ont ratifié la nomination de Daniel Hansen au poste de directeur par intérim du Bureau du recteur de l’UQTR. Un regard sur le parcours de Monsieur Hansen révèle 20 années d’expérience, particulièrement en affaires publiques et gouvernementales. Titulaire d’une maitrise en sciences politiques (affaires internationales) de l’Université de Montréal et d’un diplôme de maitrise en administration internationale de l’École nationale d’administration publique (ENAP), l’ancien ministre des Relations internationales au gouvernement du Québec est, depuis 2008, le président de Hansen affaires publiques. Par ailleurs, la communication faisant aussi partie de son domaine d’expertise, Monsieur Hansen a déjà été à la tête de plusieurs sociétés de grande envergure telle que le Groupe Bell Nordiq.

Succédant à Martine Lesieur, Monsieur Hansen a intégré son poste le 13 janvier dernier. Durant son mandat, il aura pour principal rôle d’assister la rectrice dans les tâches administratives telles que la planification, l’organisation et la gestion des activités du rectorat de l’Université. De plus, conseiller la rectrice sur les questions et les enjeux liés à l’exercice de sa profession figure parmi les missions confiées au nouveau directeur intérimaire du Bureau du recteur. À noter que Monsieur Hansen poursuivra son mandat jusqu’à la nomination d’un titulaire régulier. (D.A.R.)

Photo: UQTR

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DES HISTOIRES D’UNIVERSITAIRES

La Honte

Depuis plus d’un an, notre université est mise en scène sur la une du Nouvelliste. On devrait normalement se réjouir de cette visibilité dans les médias régionaux, mais ceux qui en connaissent les raisons sont loin d’avoir le cœur à la fête. C’est effectivement difficile d’apprécier quand le manque de professionnalisme des gestionnaires de son université rejaillit sur l’institution au complet. Si vous ne lisez pas fréquemment le journal du coin, sachez qu’il s’est passé peu de semaines sans qu’un vice-recteur déchire sa chemise sur la place publique, quand il ne démissionne pas carrément avec fracas. À cela s’ajoutent aussi des histoires de troubles organisationnels et même de harcèlement sexuel. On pourrait presque penser que le quotidien s’est doté d’un feuilleton mettant en scène des universitaires et des cadres supérieurs, tellement on nage dans le drame. À travers ces mélodrames, on revient souvent sur le cas de la nouvelle rectrice Nadia Ghazzali et son style de gestion. Plusieurs semblent considérer que son élection à ce poste marque le début des temps obscurs. On constatera qu’ils n’hésiteront pas à lui attribuer le blâme de chaque nouveau pépin, de chaque nouvelle démission. On lui reprochera d’être autocratique, de manquer d’écoute, de mettre en place des mesures arbitraires et, pourquoi pas tant qu’à y être, d’occuper le bureau voisin d’une toilette publique ayant dû être rénovée.

Nuançons S’il m’apparait déjà saugrenu de rendre une seule personne responsable de toutes les catastrophes ayant lieu à l’UQTR, il convient d’autant plus de tenir compte de certains faits. On se rappellera que Madame Ghazzali n’était pas la seule à se présenter à ce poste. Elle a défait un opposant qui, contrairement à elle, faisait carrière à l’UQTR depuis de nombreuses années. Ce dernier était déjà vice-recteur, en plus d’avoir occupé d’autres postes administratifs et d’avoir été préalablement enseignant. C’était en quelque sorte le candidat maison, poulain de l’establishment, alors qu’elle arrivait de l’Université Laval. Or, celui dont je tairai le nom exerce toujours son poste de vice-recteur, malgré le fait que la communauté universitaire ne lui ait pas confié le rectorat. Une telle situation est un terreau fertile pour les tensions et dissensions. Sans remettre le blâme sur le candidat défait, aurait-il été plus sage de sa part de retourner à des tâches d’enseignement dans ce contexte? Peut-être aurait-on ainsi calmé les guerres de clans dans les hautes instances, où une vieille garde affronte des nouveaux venus réformateurs ayant la rectrice comme figure de proue.

Néanmoins, il convient de constater qu’un reproche fréquemment formulé à l’endroit de cette dernière est sa propension à prendre des décisions unilatérales. Si tel est bien le cas, on peut se demander ce que fait le conseil d’administration. Le travail de la rectrice devrait être scruté par les administrateurs, qui ont aussi comme mandat de rendre effectives les décisions de celle-ci. Autrement dit, si Madame Ghazzali prend une mauvaise décision et qu’elle est appliquée sans poser de question, le CA a manqué à son devoir. On peut donc interpréter de deux façons le manque de popularité des décisions de la rectrice. Soit le conseil d’administration est noyauté par ses sympathisants, soit certains administrateurs y siégeant manquent de zèle dans leur lecture des dossiers. Probablement un malheureux mélange des deux.

Vous pensiez avoir des prises électriques dans vos classes avant la fin de vos études? Espérez que les cravatés apprennent à gérer leurs conflits bientôt. Et nous là-dedans? Cette affaire semble passablement éloignée de l’étudiant moyen, comme si le pavillon Pierre-Boucher n’était pas sur notre campus. On aurait tendance à vouloir oublier ce bâtiment et le soap qui s’y joue. Qui aura affaire à un vice-recteur dans son parcours académique? Cela nous touche pourtant plus que ce qui peut paraitre à première vue. En effet, plusieurs donateurs importants de l’UQTR ont suspendu leur apport financier tant que le climat chez les cadres supérieurs ne s’aplanira pas. Rappelons que la philanthropie compte pour beaucoup dans les entrées d’argent de n’importe quelle université et la nôtre n’y fait pas exception, particulièrement en contexte de coupures budgétaires. Si les services de base n’en souffrent pas, on peut faire une croix sur la liste d’achat de la bibliothèque et la (déjà lente) rénovation des salles de classe. Vous pensiez avoir des prises électriques dans vos classes avant la fin de vos études? Espérez que les cravatés apprennent à gérer leurs conflits bientôt. On a dépensé plusieurs dizaines de milliers de dollars récemment sur un nouveau logo plus noble pour l’université ainsi que sur des fanions aux lampadaires et des affiches aux entrées. Le tout pour favoriser le sentiment d’appartenance des étudiants. Peut-être faudrait-il commencer par leur donner de quoi être fiers de leur université avant.


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ACTUALITÉS

28 janvier au 10 février 2014

PORTES OUVERTES DE L’UQTR

Une journée cruciale pour les parents et les futurs étudiants DIAMONDRA ARLHY RAMISAHANITRA Journaliste

Le samedi 25 janvier dernier, trente minutes avant l’ouverture des activités des portes ouvertes de l’UQTR, des jeunes gens, la plupart accompagnés de leurs parents, ont afflué vers le hall du Centre de l’activité physique et sportive LéopoldGagnon. De 11h à 16h, une cinquantaine de stands d’informations étaient sur place pour représenter les quelque 200 programmes offerts. Le premier objectif de cette journée étant de présenter sur place le catalogue de formations qu’offre l’université trifluvienne, les visiteurs et les futurs étudiants ont eu l’occasion de rencontrer des représentants de programmes, par exemple des responsables et des étudiants actifs. Un étudiant de Boucherville, intéressé par le programme de biochimie, a justifié sa

présence par un désir de collecter le maximum d’informations pour lui permettre de choisir l’université qui, d’après lui, offrait le meilleur service. «J’espère être mieux informé grâce aux échanges avec les responsables et les étudiants actifs», a-t-il expliqué. Outre la mission de rendre accessible l’information relative à tous les programmes, les organisateurs ont planifié des visites guidées pour éclairer les visiteurs dans leurs choix. Habituellement silencieux durant les fins de semaine, les couloirs et les pavillons de l’université ont été particulièrement animés et ont vu circuler plusieurs groupes de personnes, chacun avec un guide en tête de file, jusqu’à 16h. Les visiteurs ont ainsi parcouru les pavillons, la bibliothèque, les laboratoires, le CAPS, les locaux spécifiques de certains programmes ainsi que les résidences universitaires. Pour certains programmes comme ceux d’arts visuels ou de génie électrique, des visites individuelles ont même été réalisées sur demande. Enfin, au kiosque du Service aux étudiants, Caroline Lajoie, conseillère en orientation pro-

Photo: D. A.Ramisahanitra

Les premiers visiteurs de la journée portes ouvertes. fessionnelle, a expliqué les fonctions et les missions de cette entité, notamment les fonctions d’aide à l’emploi, d’aide au logement, d’aide financière et d’assistance sur le plan de la santé.

Tournant important

CAMPUS DE L’UQTR À DRUMMONDVILLE

Plus de précisions sur le projet d’extension Dans le cadre du projet de construction du campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières à Drummondville, plus de précisions ont été apportées en date du 22 janvier 2014. L’UQTR lancera bientôt les appels d’offres professionnels relatifs aux plans et aux devis des travaux à réaliser. Le commencement des travaux étant prévu pour le mois de juin, la sélection des architectes et ingénieurs se fera avant la fin du mois de janvier. «Certes, l’échéancier sera très serré, mais nous croyons tout de même pouvoir respecter les délais prévus afin que l’UQTR puisse accueillir la première cohorte d’étudiants à l’automne 2015», a expliqué Alexandre Cusson, maire de Drummondville. À noter qu’une estimation des couts de ce projet a évoqué la somme de 30 M$, dont 3 M$ qui seront mobilisés pour l’achat du terrain de 116 470 m2 (1 253 670 pi2). Propriétaire du bâtiment, la Ville de Drummondville louera l’établissement à l’UQTR au cout de 2 M$ par année pendant 25 ans.

Aspect académique Deux programmes de baccalauréat en territoire centricois (éducation au préscolaire et enseignement primaire ainsi que sciences infirmières), existant depuis automne 2012 à l’UQTR, bénéficieront d’un nouveau local au sein de ce campus. Ceux qui veulent s’orienter dans le travail social pourront espérer le développement d’un cursus baccalauréat-maitrise en travail social. D’autres programmes de baccalauréat verront aussi progressive-

ment le jour pour répondre aux besoins en main-d’œuvre dans la région du Centre-duQuébec, notamment dans les domaines des sciences comptables, de l’administration, de l’informatique et de génie mécanique. Par ailleurs, l’UQTR prévoit le recrutement d’une vingtaine de professeurs ainsi que de 18 autres employés pour assurer l’offre de cours et le fonctionnement de ce nouveau campus. «En tant que leader régional, l’UQTR s’est assurée de concevoir un campus qui répondra aux attentes de sa clientèle. De cette façon, nous contribuerons au développement socioéconomique régional, à l’attraction et à la rétention des étudiantes et étudiants ainsi qu’à l’accroissement des compétences et de la capacité d’innovation des acteurs du milieu», explique Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR.

Stationnement Les initiateurs de ce projet ont prévu un stationnement payant pouvant accueillir 400 voitures figure dans les grandes lignes du projet. Ce nombre devrait être amplement suffisant grâce aux études réalisées par rapport aux étudiants qui possèdent une voiture et par rapport aux horaires de ces derniers. De plus, dans le souci de bien desservir les étudiants, le service de transport en commun sera révisé et bonifié. «Le projet de campus universitaire ouvre des perspectives de développement multiples au Centre-du-Québec», conclut le maire de Drummondville avant de réitérer que la collaboration de la Ville de Drummondville à ce projet qui le considère comme étant prometteur. (D.A.R.)

«Après le cégep, l’université est une étape importante et déterminante», a affirmé un parent d’un jeune en dernière année au Cégep de Joliette. Ce père de famille a préféré accompagner sa fille, intéressée par le programme de sciences biologiques et écologiques, en signe de soutien ainsi que pour l’aider dans son choix d’université. Plusieurs parents soucieux de la qualité de l’enseignement offert et de l’avenir de leurs enfants issus d’autres régions se sont déplacés pour l’occasion.

Les exposants sont conscients de cet enjeu. Lors d’un échange avec une représentante du programme d’histoire, celle-ci a confirmé que leur mission était d’aider les futurs étudiants en leur expliquant le déroulement du cursus, les conditions d’admissibilité et les débouchés. Il est à noter que chaque stand a aussi donné un aperçu des activités relatives à chaque programme. Par exemple, les intervenantes en uniforme du programme de podiatrie, dont la principale mission est d’identifier les pathologies du pied, ont appuyé leur discours avec l’exposition d’une trousse renfermant quelques instruments de podiatrie. En plus d’avoir permis aux étudiants de procéder à leur demande d’admission sur place, les visiteurs ont ramené chez eux un sac et une gourde à l’image de l’UQTR.

ÉLECTIONS GÉNÉRALES DE L’AGE UQTR

Ouverture du poste de directeur général des élections Un vent d’élections commence à se faire sentir à l’AGE UQTR. En effet, le 19 janvier dernier, le poste de directeur général des élections a été ouvert. Les personnes intéressées ont jusqu’au 7 février à 17h pour poser leur candidature. Si tout se passe comme prévu, le nom de la personne retenue pour le poste devrait être connu dès la semaine suivante. Les tâches et responsabilités de la personne nommée seront entre autres d’aviser la population étudiante de la tenue des élections, de recevoir et d’approuver (ou de refuser) les candidatures aux différents postes offerts, d’informer les électeurs des procédures pendant les élections, de s’assurer que la liste des candidats est disponible aux électeurs, d’encourager les gens à aller voter et de faire en sorte que les règlements soient respectés tout au long des élections. Cela comprend aussi le fait de régler tous les litiges qui pourraient avoir

lieu pendant la période électorale, de s’assurer du bon fonctionnement lors du dépouillement des votes et de rédiger un rapport d’élection une fois que tout sera terminé. Selon les critères d’embauche énoncés dans la publication de l’AGE, cette personne doit obligatoirement être membre de l’AGE, être intègre, impartiale, disponible pour les candidats et doit de préférence déjà connaitre l’AGE et son fonctionnement. Pour remplir cette fonction, la personne choisie recevra une bourse compensatoire de 500$. Selon la politique électorale de l’AGE UQTR, les élections seront officiellement déclenchées, avec l’ouverture de la période de mises en candidatures, le lundi précédant la relâche de la session d’hiver. Les électeurs pourront plus tard assister à un débat des candidats qui se tiendra le 24 mars prochain à la Chasse Galerie et pourront exercer leur droit de vote du 25 au 27 mars. Les résultats devraient être annoncés le 28 mars à la Chasse Galerie. (A.B.-B.)


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ÉCOLE INTERNATIONALE DE FRANÇAIS

Partenaires d’échanges linguistiques recherchés L’École internationale de français (ÉIF) de l’UQTR est à la recherche de partenaires d’échanges linguistiques. En effet, les initiateurs de ce programme de jumelage veulent «entremettre» toutes les personnes souhaitant converser avec des locuteurs natifs du français, de l’anglais, de l’espagnol, du mandarin ou du portugais. L’ÉIF propose des rencontres hebdomadaires pour des échanges linguistiques. Marie-Pier Carpentier, technicienne en loisir au sein de l’ÉIF, souligne que, dans une atmosphère de convivialité, chaque participant dispose d’une heure pour s’exercer à tour de rôles. De plus, l’inscription pour ce partenariat d’échanges linguistiques est acceptée à n’importe quel moment. Ces activités d’échange ne tiennent cependant place que lors des sessions d’hiver et d’automne.

Immersion linguistique Améliorer les habiletés de communication orale dans une langue seconde constitue l’un des principaux objectifs de l’ÉIF dans ce programme de jumelage. Selon les propos de Marc-Olivier Bellejambe, étudiant en administration, «c’est avant tout une opportunité qu’offre l’UQTR, mais c’est aussi une expérience vraiment enrichissante à vivre et la meilleure façon de pratiquer la langue qu’on veut apprendre». Déjà inscrit à ce pro-

gramme pendant la session d’automne, il désire renouveler l’expérience. «Les ateliers de conversation dans le cadre de partenariats d’échange linguistique sont un moyen d’apprentissage plus rapide et plus dynamique», affirme l’étudiant. Ce projet de l’École internationale de français est en effet une opportunité et peut convenir à une large clientèle. «Si les uns veulent apprendre une langue en tant que langue de travail et/ou d’études, d’autres, propriétaires d’entreprises personnelles, sont motivés par le désir d’élargir leurs clientèles», explique Madame Carpentier. Existant depuis 2010, ce programme de jumelage de l’ÉIF a toujours été gratuit. En plus d’offrir cette opportunité de pratiquer la langue avec un locuteur natif, et ce, sans frais, chaque partenaire linguistique pourra économiser sur les couts de séjours linguistiques à l’étranger. Toujours selon le témoignage d’un étudiant qui a déjà été un partenaire linguistique, cette initiative de l’ÉIF lui a permis de se faire de nombreux amis avec qui il a gardé contact. Cette forme d’échange était aussi un moyen de s’ouvrir, voire de s’imprégner des autres cultures du monde. À noter que les responsables de l’ÉIF prennent le temps d’ajuster le calendrier de l’atelier conversationnel en fonction de la disponibilité de chaque participant et d’assigner à chacun un partenaire linguistique dont la langue maternelle correspond à celle qu’il souhaite apprendre ou pratiquer. (D.A.R.)

Photo: ÉIF

Deux partenaires linguistiques en pleine conversation.

BOURSES DE LA FONDATION DE L’UQTR

Les étudiants récompensés pour leurs efforts Le Centre de l’activité physique et sportive Léopold-Gagnon accueillait, le 13 janvier dernier, la remise de bourses de la Fondation de l’UQTR. La cérémonie s’est déroulée devant environ 600 personnes. Cette année, c’est un montant total de 745 000$ qui a été remis aux étudiants méritants. Les boursiers, qui sont généralement impliqués dans les domaines scolaire, sportif ou social, ont reçu une aide financière pour la continuation de leurs études, mais aussi pour les récompenser de leur implication. Ce sont des étudiants issus de divers programmes universitaires qui ont vu leurs efforts récompensés. Jean-Guy Paré, président du conseil d’administration de la Fondation de l’UQTR, a dit à propos des étudiants que «la persévérance et l’application qu’ils mettent dans la poursuite de leurs études les ont menés

aujourd’hui à l’obtention d’une bourse amplement méritée.» Les étudiants qui souhaitaient recevoir une bourse devaient remplir un formulaire. Par la suite, un choix était fait parmi tous ceux ayant postulé. En plus de féliciter les boursiers, la rectrice de l’UQTR, Nadia Ghazzali, a également remercié tous les donateurs et les membres de la Fondation: «Nous remercions aussi très sincèrement les nombreux donateurs qui ont la générosité de s’associer à notre mission éducative et scientifique. Notre gratitude va également aux membres de la Fondation de l’UQTR, dont le dévouement permet aux étudiantes et étudiants de s’épanouir et de révéler leur talent». Les principaux donateurs sont les gens d’affaires et d’entreprises, les fondations, ordres professionnels et associations, en plus des diplômés, parents d’étudiants, amis, retraités et employés de l’UQTR. (A.B.-B.)

FRANÇOIS-RENÉ LORD, DIRECTEUR DU SERVICE AUX ÉTUDIANTS

Pas besoin de frapper pour entrer chez moi MYRIAM LORTIE Journaliste

À travers mes reportages, j’essaie de dresser un portrait sensible de ceux que je croise, au-delà de leurs fonctions à l’UQTR. Toutefois, il m’est apparu que cette foisci, la vie personnelle et professionnelle de François-René Lord, en poste depuis mai 2013, étaient si intimement liées qu’il était difficile de les aborder séparément. C’est avec assurance et simplicité qu’il m’accueille chaleureusement dans son bureau fièrement décoré de photos de voyages et d’implications antérieures.

Partir pour mieux revenir François-René Lord a toujours occupé des emplois en lien avec les jeunes. Il a d’ailleurs été très impliqué et actif au sein de ses cours au baccalauréat en communication sociale à l’UQTR. Bien qu’originaire de Trois-Rivières, FrançoisRené Lord ne s’y est pas enraciné toute sa vie. Une fois le baccalauréat complété, le voyageur dans l’âme qui avait déjà quelques séjours internationaux dans son sac à dos ressent le besoin de repartir à l’aventure. Il entreprend donc un périple d’une année en Amérique du Sud où il y vivra avec des moyens très restreints. Une expérience enrichissante sur tous les plans. Au retour, il entame une maitrise en intervention sociale dans la métropole, à l’UQAM, portant, sans grande surprise, sur l’impact à long terme qu’un voyage international peut prendre dans la vie d’un jeune. C’est ensuite la Gaspésie qui l’appelle dans le but de travailler un an ou deux en région. Il y restera finalement cinq ans. C’est donc la ville de Gaspé qui a vu naitre ses deux petits garçons et qui l’a accueilli comme professeur, comme conseiller à la vie étudiante et comme coordonnateur aux affaires étudiantes au Cégep de Gaspé. Malgré la douce proximité de l’océan, les dix heures de voyagement avec de jeunes enfants pour rendre visite à sa famille finissent par faire naitre le besoin d’un retour à Trois-Rivières. C’est alors le branle-bas de combat: vendre la maison, trouver des garderies et chercher un emploi qui, dans un monde idéal, rassemblerait ses expériences acquises jusqu’à maintenant, touchant l’international, l’humanitaire et les jeunes…

René? Selon lui, c’est en raison de son expérience avec les jeunes et de sa capacité à se connecter à eux qu’ils ont fait le pari que c’était le bon. Monsieur Lord met l’accent sur la très belle équipe qui l’entoure et dans laquelle l’idée de prise en charge de l’étudiant est bien intégrée. Ce qui lui plait le plus, c’est le lien privilégié qu’il peut avoir avec les étudiants. Pour celui qui, plus jeune, ne se serait pas nécessairement vu comme un gestionnaire de 27 employés, trouve aujourd’hui dans cet emploi la somme de tous ses intérêts.

Le Service d’aide aux étudiants En tant que directeur du Service d’aide aux étudiants, François-René Lord s’en fait le porteparole auprès des étudiants et il agit comme porteur de dossiers devant les décisions de la bureaucratie universitaire. Soutenir et accompagner, voilà ce qui lui plait. Infirmières, psychologues, accueil d’étudiants étrangers, prêts et bourses, etc.; le Service aux étudiants est décidément très varié. Toutefois, la mission de chacun de ces services particuliers est d’abord et avant tout d’aider au développement des étudiants, de faciliter leur réussite personnelle et d’accompagner leur intégration dans l’université. Au terme de cette première année d’appropriation, il sera en mesure de voir si le campus répond réellement aux besoins des universitaires, et de développer le Service aux étudiants dans cette direction. * Quels voyages ont été les plus marquants? L’Amérique du Sud par sa longueur. L’Inde aussi pour le pays en soi, qui a quelque chose de profondément troublant. Avec un troisième enfant en route, François-René ne met certainement pas une croix sur les voyages pour les années à venir. Il ne se doutait pas vraiment qu’il occuperait ce poste un jour. Mais celui qui a toujours fait ce dont il avait envie, peu importe sous quels aspects ses intérêts se manifestaient, c’est aujourd’hui le Service aux étudiants de l’UQTR qui prend cette couleur. Sa porte est vraisemblablement toujours ouverte, ce qui confirme son leitmotiv: «Être là pour l’étudiant». J’avoue trouver ça inspirant de rencontrer quelqu’un qui semble être à la bonne place au bon moment et pour qui intérêts personnels et vie professionnelle semblent fusionner. FrançoisRené Lord est vibrant, vif et authentique. Je crois sincèrement que l’UQTR a réussi son pari.

Un emploi de rêve Par un alignement surprenant des astres, ce monde idéal s’est rapidement avéré réalité. Sa collègue m’avait bien avertie qu’il avait la parole facile. De son œil authentique et allumé, le «nouveau» gestionnaire me confirme que c’est le plus bel emploi qu’il ait occupé jusqu’ici et que c’est d’ailleurs «la plus belle job à l’université!». Qu’est-ce qui a poussé la direction à se tourner vers un jeune directeur comme François-

Photo: M. Lortie

François-René Lord.


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28 janvier au 10 février 2014 Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

SOCIÉTÉ ENTRE LES DEUX PÔLES

Y a-t-il une clé pour accéder à l’humilité? KÉVIN GAUDREAULT Chroniqueur

Il y a des moments dans la vie où il est nécessaire de mettre de côté la quête de «recherche d’avoir raison». En tant qu’étudiant, il peut vous sembler juste et nécessaire de devoir agir de manière à démontrer votre savoir à vos collègues. Convenez toutefois qu’à certaines occasions, il est souhaitable de faire preuve de modestie et de simplicité, au risque de paraitre comme un être rigide et désagréable aux yeux d’autrui. Qu’est-ce que l’humilité? C’est, en premier lieu, la capacité de reconnaitre ses limites, d’admettre ses fautes et d’accepter son ignorance à propos de quelque chose. Idéalement, l’humilité n’est pas synonyme de rabaissement, car contrairement à celui-ci, l’estime personnelle reste intacte au moment où elle est témoignée. Lorsqu’une personne se rabaisse, elle peut répondre par exemple à une question dont il ne connait pas la réponse par «je ne suis pas brillant» ou «je ne suis pas bon». Vous remarquerez que dans ces cas, l’estime semble fragile pour cette

personne et le rabaissement sert d’autopunition. Alors que dans l’humilité, un individu peut répondre à une question dont il n’est pas certain d’avoir la réponse en disant «je ne suis pas vraiment certain... je vais faire mes recherches et y revenir prochainement» ou «je vais vous référer à cette personne qui pourra vous informer de façon plus adéquate». Ces exemples semblent élémentaires, direz-vous. Cependant, il est important de bien différencier les deux termes de façon simple afin de ne pas les mélanger. L’humilité, c’est la possibilité de ne pas avoir constamment le besoin d’avoir raison dans une discussion ou un débat d’idées. C’est aussi d’accepter de ne pas avoir la vérité à tout et d’être ouvert à recevoir les critiques, tant qu’elles sont bien sûr adressées convenablement. Car vous pouvez affirmer qu’une personne s’adressant à vous de manière déplacée ou irrespectueuse ne vous donnera pas toujours l’envie d’être humble. Vous aurez le choix: l’ignorer, ou répliquer. Cependant, si le climat de respect est mutuel, l’humilité peut teinter les relations et très bien avoir sa place dans différents contextes professionnel, personnel, familial et conjugal. En contexte professionnel, l’humilité peut se traduire en la possibilité d’ouverture aux opinions différentes dans le but de compléter ses propres connaissances. Elle peut aussi être la capacité de vouloir s’améliorer et d’apprendre de ses erreurs dans un contexte favorable. C’est aussi d’avoir

l’intention de féliciter ou d’encourager autrui, sans mettre l’emphase sur son propre succès. Demander ou accepter l’aide de collègues est également un comportement démontrant de l’humilité. Dire merci, aussi simple que cela puisse paraitre, va dans le même sens. Car comme être humain, nous avons besoin des autres pour vivre en société. Que feriez-vous sans la personne qui s’occupe de l’eau potable dans votre ville, du pompier ou de l’agriculteur qui vous donne accès aux nombreux produits de la ferme ? En contexte personnel, l’humilité est d’admettre qu’il y aura toujours quelqu’un de plus compétent que soi et qu’on ne peut pas tout faire parfaitement. Oui, il y aura toujours des exceptions… si on retourne dans le passé et que votre nom est Mario Lemieux ou Wayne Gretzky, il n’y a pas de meilleur joueur de hockey que vous. Mais ces exceptions sont peu fréquentes. Pour continuer sur l’idée précédente, la personne humble reconnaitra ses forces ainsi que ses limites, alors qu’une personne qui ne l’est pas combattra pour avoir le dernier mot ou se rabaissera elle-même pour ne pas avoir à faire face directement à son ignorance en présence d’autrui. Dans une autre avenue, la fausse humilité peut exister chez des gens manipulateurs tentant d’acquérir quelque chose en retour face à des comportements superficiels. Il faut s’attendre que dans toute «bonne chose», il y a souvent un

«côté sombre». En contexte familial, l’humilité peut se manifester par la reconnaissance de ne pas avoir la solution à tous les problèmes de chaque membre de la famille. Ce n’est pas de l’évitement ou l’ignorance des autres, mais plutôt la capacité d’admettre qu’il y a des parties qui ne vous appartiennent pas et qu’il n’est pas sain de se mettre trop de responsabilités sur les épaules. Vous serez toujours le fils ou la fille de votre parent ou le parent de votre enfant, et non le contraire. L’humilité de ne pas s’approprier des problèmes qui appartiennent aux autres générations est une manière de démontrer du respect envers soi et envers les autres. En contexte conjugal, il peut être plus difficile lors de situations particulières pour certains individus d’admettre à son ou sa partenaire qu’un autre homme ou femme semble intéressant. Toutefois, l’humilité va dans le sens d’une ouverture à reconnaitre que l’autre (du même sexe) peut avoir certaines qualités, mais aussi des défauts… comme soi, et tout le monde. L’humilité peut se vivre dans le respect pour les gens plus âgés et par la possibilité d’être disposé à apprendre de ces derniers par leur expérience de vie. C’est aussi la capacité de rire sainement de soi-même. La confiance personnelle et la capacité d’affirmation de soi sont nécessaires pour témoigner de vraie humilité. Et à partir de cette base, il est possible de s’estimer à sa juste valeur.

dans une pose noble, fausse et arbitraire qui ne s’était jamais connue au moment de sa vogue, alors qu’il était actuel, vivant, immédiat et modulable au gré du parler populaire. La santé mentale, reconnue comme un bien public, n’est qu’un triste simulacre figé dans le conforme. Lieu commun, cliché physiologique, la normalité est une chose morte, et c’est peut-être bien la mort. Les épidémies de folies sont comme les cataclysmes telluriens dans l’histoire géologique de notre planète, marquant les époques de l’évolution humaine d’empreintes subtiles, mais nécessaires à la forme générale des choses. Tout savant qu’ils sont, les médecins de l’esprit, aujourd’hui, s’éloignent de plus en plus de l’étude et de l’observation de la nature, se cloitrant dans un positivisme scientifique absolu de peur d’être châtiés par leurs ordres. Ontils oublié que la science doit s’édifier sur la nature et se modeler selon ses dimensions plutôt que d’abstraire la nature dans le cadre formel spécifique et théorique d’une science hermétique? Au nom de quelle loi, de quelle morale, se permettent-ils de sévir, eux, les médecins de la tête? Ils internent, séquestrent, isolent et détruisent chimiquement les individus les plus marquants, les plus hors de la convention. Ils sont les protecteurs de l’équilibre précaire du préétabli. Ils sont à la fois créateurs et gardiens de la normalité. Ils se targuent avec orgueil de comprendre les consciences et habillent leurs langages codifiés de défroques grecques et latines. Ainsi affublés, ils s’insinuent

partout, même auprès des enfants, au nom d’un libéralisme rationnel de boutiquier et vendent à grand prix leurs élixirs et leurs drogues variées et toxiques au nom des empires de la pharmaceutique. Déjections sont ces injections! Ils se sont faits les suppôts d’une vertu bourgeoise, ignoble et exclusive du maintien de l’esprit humain tel qu’il doit être pour eux ,plutôt que tel qu’il est pour nous. Les psychiatres ont mis leurs savoirs, leurs folies, au service d’une police d’État et ont organisé la destruction méticuleuse et systématique de tout ce qui était idéaliste, c’est-à-dire différent et indépendant. Habiles, ils ont créé des dépendances à leurs drogues viles et ont nommé de nouvelles maladies virales pour vendre des produits mercantiles. Ils châtrent les passionnels et séquestrent les hommes libres. Leur vanité n’a d’égal que leur fourberie et l’hypocrisie seule met un frein à leurs volontés de puissance, l’hypocrisie et la concupiscence. Ils ont édifié des maisons closes aux fenêtres de barreaux et aux portes gardées. Là, prisonnier de la science, tout est agencé pour l’entretien et l’épanouissement des vices les plus rares. Là, la science la plus raffinée favorise le délire de détraqués et de maniaques qui se déchainent dans une complexité effroyablement moderne. Là, rien n’est monstrueux, ni contre-nature, car tout n’est que folle désinvolture. Voilà donc où je voulais en venir, un réquisitoire terrible contre les psychiatres, détruire leur pouvoir, libérer les fous et livrer les médecins à la vindicte publique! Excusez-la!

TOUT EST BIZARRE

Hymne à la folie NICOLAS GAUTHIER Chroniqueur

Parlons de la folie, voulez-vous? Je ne parle pas de handicap mental ni de quelconques déficiences observables, je parle de folie. Plus particulièrement, parlons de ces troubles nerveux, de ces tics manifestes et de ces habitudes propres à chaque être vivant causés par les phénomènes de cette hallucination congénitale qu’est, à mes yeux, l’activité irradiante, continue, de la conscience. Bref, nous sommes tous plus ou moins fous! Nommons cela un petit hymne à la folie. La folie possède ses propres mécanismes modulés à l’image de l’Homme et évolue, se métamorphose dans sa forme au cycle des modes. En tant que chapitre spécial d’une philosophie générale, la folie a toujours fasciné, sans jamais être proprement déterminée. Elle n’a que rarement été abordée d’une façon strictement scientifique, c’està-dire objectivement, sans morale ni jugement. Presque tous les auteurs qui ont traité de la question sont remplis de préjugés et cherchent avant tout à s’exorciser de la culpabilité de leurs propres

déviances et à réhabiliter la folie d’eux seuls. Néanmoins, avant de rechercher et d’examiner les mécanismes des causes les plus morbides, les psychiatres considèrent la «maladie en soi», la condamnent comme un état exceptionnel, nocif et indiquent de prime abord les mille et une façons de la combattre, de la réduire dans son développement et de la supprimer par les drogues et les médicaments. Aussi, ils définissent d’emblée la santé, pour faire leurs œuvres, comme un état normal, absolu et résolument fixe. Le standard de la société du moment, la folie la plus répandue et la plus synchrone aux standards de convention deviennent, dès lors, une définition de la santé mentale. Mais ce standard, cette convention de la folie, évolue et change aux flots des époques. Par exemple, l’angoisse contemporaine n’est-elle pas simplement un symptôme des caractères malsains de notre société? Et le génie, si proche de la folie, ne s’en diffère qu’au regard du conventionnel et, peut-être, de par une plus grande capacité à la communiquer. Ce que l’on appelle conventionnellement «santé» n’est, en somme, que tel aspect momentané, transporté sur un plan abstrait. Un cas particulier déjà franchi, reconnu, défini, éliminé et généralisé à l’usage de l’universalité. Comme un mot qui n’entre au Dictionnaire de l’Académie française qu’une fois usagé, dépouillé de la fraicheur de son origine populaire ou de la profondeur de sa valeur poétique. La définition que l’on donne à ce mot le conserve, l’embaume, quoique décrépit,


SOCIÉTÉ

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L’APLOMB DANS LA TÊTE

Remèdes au cynisme maladif - partie 1 LILI BRUNET ST-PIERRE Chroniqueuse

Le cynisme bachelier, c’était le nom de ma première chronique. Ça aurait peut-être dû être le nom permanent de ma section dans le Zone Campus, qui finit trop souvent par un échappatoire à la frustration, et à du sarcasme plus noir que blanc. J’ai lu cette semaine les Entretiens d’Emil Cioran, un écrivain roumain très cynique. Il est selon moi plus philosophe qu’écrivain, simplement qu’il n’écrit pas comme un philosophe typique. Il affirme avoir écrit pour injurier la vie et pour s’injurier, ce qui lui aurait permis de mieux se supporter lui-même, et de mieux supporter la vie. Je vois l’écriture du même angle, cela va s’en dire, bien que le mauvais côté de cet exercice soit d’emmerder les lecteurs à la longue. Emil Cioran avait le «cafard» de naissance, à ses dires on nait sceptique. Il a imprégné des livres de ce cafard intelligent, de son œil pessimiste mais authentique. On aurait dit que ça lui était impossible d’ajouter du beau à ce qui est fondamentalement laid et vide. Rendre plus attrayante la réalité lui aurait apparu malhonnête,

j’ai l’impression. Il a dû en déprimer plus d’un, mais il m’a fait du bien et je vous encourage à le lire. Cioran est un exemple de choix pour démontrer la valeur de la littérature, de la poésie, de la philosophie, de la musique, ou du cinéma. Ils permettent tous à leur façon de mieux apprivoiser la vie. C’est pourquoi cette semaine, afin de mettre un baume sur tout le cynisme morbide avec lequel je vous tartine depuis l’automne passé, je vais simplement vous partager ce qui me fait du bien. Je ne parle pas d’un jus vert détoxifiant ici, n’ayez crainte. Le tofu, ça fait du bien à la conscience, mais pas à l’âme. L’art presque perdu de ne rien faire, de Dany Laferrière. Le titre résume bien le propos, trop rarement tenu en nos temps de performance. Très peu de personnes ont la capacité de rester seules, et surtout de ne rien faire. J’ai lu que c’est le signe d’une bonne santé mentale, une fois. Mais je ne crois pas avoir besoin d’une étude pseudo-scientifique pour le savoir. Apprendre à ne rien faire, à observer simplement le monde, ou à faire une sieste sous un manguier, c’est la première étape du bien-être, ou au moins d’une certaine sagesse. On voit mieux le monde qui nous entoure quand on n’est pas nous-mêmes enfoui dessous. On nous charrie que ne rien faire rapporte à la paresse ou à la lâcheté, et on valorise parfois à l’excès ceux qui sont plus actifs qu’un écureuil sur la cocaïne. Qu’est-ce qui est le plus lâche, je vous le demande, entre s’évertuer

à courir sans cesse et à s’entourer de tous afin d’éviter son propre reflet, ou divaguer tranquillement sur le divan? Emil Cioran dirait que «l’esprit n’avance que s’il a la patience de tourner en rond, c’est-à-dire d’approfondir.»

Afin de mettre un baume sur tout le cynisme morbide avec lequel je vous tartine depuis l’automne passé, je vais simplement vous partager ce qui me fait du bien. La soupe tonkinoise. Comme chaque fois que je compte adopter une nouvelle recette, je lis quinze versions différentes de celle-ci, et j’en essaie au moins autant afin de trouver celle que je préfère. Cette recherche-là m’a menée à la petite épicerie asiatique de Madame Hermencita, dont mon collègue Sébastien Dulude a déjà vanté les mérites dans une chronique passée. Elle a carrément mené mon investigation sur la soupe tonkinoise - la soupe Phô, pardon, c’est en fait une soupe Phô. Depuis ce temps, c’est mon repas économique, facile et réconfortant préféré, dans lequel je peux plonger des tranches de steak crues à volonté. C’est facile pour se réchauffer et inviter des amis sans se ruiner. Je ne vous donnerai pas la recette, mais je vous révèle le secret des bouillons asiatiques: le sucre pis le sel. Un

shit load. Sigur Rós. You saï. Je sais pas ce que ça veut dire, et ça doit même pas s’écrire comme ça. C’est en islandais, et ce sont les seuls mots que je peux prononcer en écoutant Sigur Rós. J’y comprends rien, mais je comprends tout, à la fois, à cette musique. Au Centre Bell en avril dernier, on était des milliers à être incapables de même prononcer le titre de notre morceau préférée, mais on jubilait. J’ai jamais vu un spectacle semblable, sans que personne ne s’empresse de sortir à la fin pour éviter la foule de départ. J’ai jamais vu une foule aussi variée non plus. Si ça ne vous dit rien, ce qui est fort probable, repassez-vous Vanilla Sky et soyez attentifs aux You saï. Si ça ne vous emporte pas ailleurs… aidez-vous un peu. Les chats de quartier. Je vis dans St-Sacrement, quartier qui sera certainement rebaptisé un jour: St-Sacrement-y’a-dont-ben-des chatsicitte. Je vous présente Madame You, la mienne. Obèse, chialeuse, cute pareil. La grâce d’un morse en fin de carrière, miaulement grinçant de chat de ruelle. Dites bonsoir à Monsieur Doucet, la Drag Queen assumée. Immense, poilu, griffes affûtées. Adore grimper sur le poteau d’Hydro dans un excès de rage, avec les oreilles par-derrière, pour te faire le saut. Miaulement de jeune débutante plaignarde. Pensionnaire occasionnel, opportuniste. Puis voici le voisin. Chat d’à côté, jeune apprenti, semi-acrobate. Est déjà tombé de la galerie en chassant sa propre queue. Si ça, ça fait pas du bien au moral…

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

Quand la majorité silencieuse se fait voler la parole JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur

En juillet dernier, j’ai eu la chance de lire le deuxième livre de Philippe Bernier Arcand intitulé La dérive populiste (Poètes de brousse, Montréal, 170 pages). Au moment où virevoltent dans l’air des rumeurs d’élection provinciale ce printemps, il est temps de vous parler de cet ouvrage très instructif. Tout d’abord, l’auteur nous rappelle les traits caractéristiques du «populisme», qui est une certaine forme d’antiélitisme. En effet, être populiste c’est avant tout le «culte du peuple», qui doit faire face à différentes menaces, qu’elles soient réelles ou illusoires (minorités, étrangers, complots). Les populistes vont donc s’adresser directement à lui, le peuple, en évitant les médias, la presse, les syndicats, les organisations, etc., soit les outils conventionnels de la démocratie moderne présents dans la société civile. Les populistes insistent aussi pour dire que loin de la décadence urbaine, les régions et les campagnes sont remplies de «vrai monde», déifiant «le culte de la terre, le gout du terroir et une vision mythifiée du passé». Pour eux, il est plus facile de croire qu’une opinion «est vérité simplement parce qu’elle est répandue au sein du peuple »!

Quand Jeff Fillion ou Mario Dumont parle de la «clique du Plateau» ou encore quand Éric Duhaime accuse Amir Khadir d’avoir «un agenda islamique caché», c’est aussi ça du populisme. Récemment, l’économiste montréalais Ianik Marcil s’est fait traiter de défenseur de l’islam et de la gauche pervertie… ce qui est absurde lorsqu’on le connait. Le populiste utilise la démagogie et la mentalité du «nous contre vous» pour se faire le porte-voix d’une «majorité silencieuse» et pour s’incarner dans une figure de «résistant» (à la mondialisation, à l’islam, etc.) refusant de voir les progrès historiques liés au syndicalisme, au féminisme ou bien à l’écologisme (soi-disant «escrologistes»). Au fait, depuis quand être de gauche ou être de droite est-il une insulte? Habituellement, c’était une façon de classer ceux qui sont pour le peuple ou pour l’économie du 1%. Or, ce débat gauche/droite est assimilé trop rapidement aux idéologies extrémistes, rappelant les vieux fantômes du communisme ou du totalitarisme tant nazi, hitlérien que stalinien. Peut-être serait-il plus approprié de parler de pro-humain ou d’antihumain!? C’est plutôt simple, soit tu es du côté des opprimés, soit du côté de ceux qui participent à ce système capitaliste où règne l’esclavage humain et la défense de la surconsommation. Quoiqu’il soit facile de tomber dans le populisme, je crois sincèrement que la véritable dictature est aussi en Occident et s’exerce par le taux d’endettement des ménages à plus de 160%... *

Par son retour dans le temps jusqu’à la Révolution tranquille et l’apogée du gaullisme, l’ouvrage de Philippe Bernier Arcand permet également de mieux comprendre les limites du multiculturalisme, les dangers actuels du populisme sur Internet, la récente montée de l’extrême droite en Europe (beaucoup plus dangereuse que le Front national) ainsi que l’origine du mouvement libertarien aux ÉtatsUnis à ne pas confondre avec libertaire dont se réclame Éric Duhaime et toute sa joyeuse bande du Réseau Liberté Québec fondé à l’été 2010. À cela s’ajoutent quelques perles sur l’ADQ et sa fusion controversée avec la CAQ troquant son nationalisme identitaire pour un ressentiment contre les élites et l’État. Ainsi, le populiste va donc privilégier les solutions simplistes et la désignation de boucs émissaires, souvent les mêmes: les fonctionnaires, l’immigration, le multiculturalisme, le syndicalisme, l’islam, les sionistes, etc. L’auteur rappelle à cet égard que «les périodes de crises économiques favorisent les opinions xénophobes et antidémocratiques». En plus de bien définir les différentes sortes de populisme, Bernier Arcand a raison sur plusieurs autres points importants: un débat ouvert sur l’immigration s’impose, il faut repenser le rôle de l’intellectuel, soutenir le gouvernement dans sa défense de la raison, la science ne doit pas être un combat politique et le populisme ne fait que ruiner son avenir. En effet, la science doit rester neutre dans ses actes et même ouverte aux possibilités de l’existence en dehors des dogmes religieux et des croyances spirituelles. En d’autres mots, il suffit

pour le populiste de présenter le créationnisme comme une théorie scientifique! On assiste à cette aberration notamment chez nos gros voisins du sud. Quant au Québec, l’heure n’est pas encore, heureusement, à la domination totale des populistes (Maxime Bernier, Éric Duhaime, Stéphane Gendron, le maire Jean Tremblay, les journaux de Québecor), des opportunistes et des François Legault de ce monde. Mais il est temps de sonner la cloche avant la fin du match. C’est l’honneur de nos institutions publiques et parlementaires qui est en jeu! Il faut prendre soin et alimenter le sentiment d’appartenance entre les différents citoyens et les protéger de l’injustice et des inégalités. Autrement, les populistes reviendront à la charge en faisant croire que «la majorité est menacée par une minorité qui tenterait d’infiltrer les institutions de la majorité.» En aout 2013, en marge du 23e congrès mondial de philosophie en Grèce, le célèbre philosophe Habermas, rattaché à la grande École de Francfort, a d’ailleurs insisté sur la dangerosité croissante du populisme, surtout en Europe. Il a aussi insisté sur l’urgence pour les élites politiques de changer leur manière de voir le monde, car il faut désormais «impliquer le citoyen» et ne plus confondre «citoyenneté et identité nationale». Ceci confirme à mon avis toute la pertinence de ce livre politique de Philippe Bernier Arcand, qui avait aussi déjà publié Je vote moi non plus (Amérik Média, Montréal, 2009), un excellent petit essai sur les fondements actuels de notre démocratie. À lire ou à relire.


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SOCIÉTÉ

28 janvier au 10 février 2014

CHANGER LA VIE

L’être humain est-il un homo sapiens? NORMAND LECLERC Chroniqueur

Après avoir démontré (Oh! Quelle naïveté!), dans mon premier article, que la foi appartient à l’étape de l’enfance pour définir l’être humain, il me faut la remplacer. En effet, une des premières lois fondamentales de mon cerveau est la loi de substitution. Cela signifie que la seule manière de me débarrasser d’une idée, c’est de la changer par une autre. Par quoi remplacer la religion? Dès l’Antiquité, à l’homo credulus chaldéen (patrie d’Abraham, père des croyants) s’opposa l’homo sapiens des Grecs. Sapience = savoir = connaissance = philosophie = science. Avec cette opposition, les Grecs ont défini l’être humain comme un «homo sapiens», c’est-à-dire celui qui sait, qui connait. Pour eux (et même pour nous), connaitre est quelque chose d’aussi naturel que de manger, ou baiser, et la nature y a attaché un plaisir conséquent. Quand un être humain (bébé, philosophe, scientifique) parvient à une meilleure compréhension de la nature, il ressent un grand plaisir. En fait, comme le disait Alison Gopnik, «l’explication est à la cognition ce que l’orgasme est à la reproduction: une expérience éminemment agréable qui marque l’heureux aboutissement d’un désir naturel.» L’acquisition de connaissances est non seulement un des très grands plaisirs de la vie, mais elle est également la première étape qui permet de changer la vie. Quel est le lien avec

la philosophie? C’est qu’à l’origine, «sophia» (de philo... sophia) a tout simplement le sens de connaissance. Ce qui fait que la philo est une science (un savoir), la première et la mère de toutes les autres. Nous pouvons donc en conclure que le savoir est un pouvoir et que donner aux gens le savoir revient à leur conférer le pouvoir de disposer de leur propre vie. Condensé d’histoire. Pour un peu, nous pourrions nous penser dans un conte de fées et conclure: «Ils connurent et ils vécurent heureux.» Mais, arrive le grand méchant loup de l’histoire (l’Église) qui dit, avec l’Ecclésiaste (un auteur le l’Ancien Testament): «Avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa science augmente sa douleur.» Que s’est-il passé? En 313, par l’Édit de Milan, l’Église obtint la liberté religieuse de Constantin, et en 396, avec Théodose, le christianisme devint religion d’État. Au Moyen Âge, la culture appartenait, dans sa totalité, à l’Église. Durant cet âge des ténèbres, la lecture et l’écriture étaient l’apanage des gens d’Église: ce qui était lu, comme ce qui était écrit, restait à leur disposition presque exclusive. Les copistes des monastères rapportaient uniquement ce qui était conforme aux dogmes. Ce qui était contraire n’existait pas. La censure était presque totale. Pseudo-philo. Et aujourd’hui? Sans absolutiser, les cours de philo dégoutent la plupart des étudiants (au cégep, bien sûr!), ennuient les adultes et suscitent la répulsion chez presque tout le monde. Pourquoi? Le mot grec «pseudo» rassemble dans le même fourre-tout: ruses, mensonges, erreurs, tromperies. N’est-ce pas ce que l’Église a fait de la philo en transformant ce qui devrait être le plus utile des outils

de compréhension du monde en jeux, en jargon incompréhensible et, surtout, en «servante de la théologie»? En ce sens, les propagandistes chrétiens nous disent que la philo antique représente, avec le judéo-christianisme, le socle majeur sur lequel s’est formée la pensée occidentale... comme si la philo évoquait un domaine indépendant de la théologie. Le triomphe du christianisme (en particulier au Moyen Âge, mais en sommes-nous sortis?) a-t-il laissé des traces sur la philo? Oui: la philo s’étant développée dans l’ombre de la théologie, elle ne peut être qu’une théologie laïcisée. La philo a été embrigadée, déformée et dénaturée par le judéo-christianisme, au point d’être une caricature de philo. Non seulement l’Église a muselé la philo, mais la philo actuelle est un héritage foncièrement chrétien, donc complètement insignifiant, ou presque. Preuve? Puis-je fournir une preuve de ce que j’avance? Il suffit d’ouvrir une «Histoire de la philo» pour en prendre conscience. Pour ma part, je me contenterai de poser la question: quels sont les pères de la philo traditionnelle? Socrate et Platon. Pourquoi? C’est l’Église qui a imposé ces pères parce qu’ils servaient ses intérêts à elle. Socrate, parce qu’il est, à l’image de Jésus, un modèle de «juste souffrant», un véritable saint laïc. Pourtant, c’est la profession de foi en l’ignorance qui faisait de Socrate le plus sage (connaissant) des hommes. Comme l’affirmait le dieu Apollon à travers sa Pythie: Estce une source crédible? Dans le cas de Platon, il disait: «Si nous devons jamais savoir purement quelque chose, il faut que nous nous séparions (de notre corps) et que nous considérions avec l’âme les choses elles-mêmes.» Cela a donné

naissance à l’Idéalisme qui a orienté la philo dans un cul-de-sac pour les millénaires suivants. Comme le résumait Whitehead: «Toute la philo occidentale n’est qu’un ensemble de notes en bas de page de l’œuvre de Platon.» Comment cela est-il possible? Posons-nous la question: à partir de quel critère dit-on qu’un philosophe est un grand philosophe? Il lui faut être idéaliste, autrement dit suivre Platon, dont l’idée principale est que le monde matériel n’est qu’une illusion et que la réalité correspond au monde des Idées. Pouvons-nous cauchemarder une façon plus paralysante de concevoir la philo? CQFD. L’être humain est-il un «homo sapiens»? Je le pense. La philo classique peut-elle l’aider dans l’acquisition de cette connaissance? J’en doute. Pour sa part, Pascal était d’avis que «la philo (traditionnelle) ne vaut pas une heure de peine». Et ne nous y trompons pas: comme en avait pris conscience Madame de Staël, «le système philosophique adopté dans un pays exerce une grande influence... c’est le moule universel... Ceux même qui n’ont point étudié ce système se conforment à sa disposition générale.» C’est qu’un être humain unidimensionnel (que ce soit au Moyen Âge: religion, ou aujourd’hui: économie) demande une pensée unidimensionnelle, et celui qui sort de cette pensée unidimensionnelle (du moule) est considéré comme un hérétique. Quand il s’agit de défendre leurs dogmes, les philosophes (économistes) agissent-ils différemment de la hiérarchie catholique? Pouvons-nous sortir de ce «sommeil dogmatique»? Pouvons-nous retrouver «une philo aussi indispensable à la conduite de notre vie que les yeux pour marcher» comme l’exprimait Descartes? Je l’espère. À suivre...

PRNDS

Le Québec, deuxième plus gros acheteur de véhicule neuf au Canada JEANSAMUEL GUAY Chroniqueur

Selon Statistique Canada, un total de 1 620 577 véhicules neufs, de toutes catégories, ont trouvé preneurs au pays, en 2011. Cela représente plus de 54 milliards de dollars en profit brut pour les constructeurs. Fait intéressant, 413 545 véhicules ont été vendus au Québec, donc plus d’un sur quatre. C’est énorme! Et je peux vous garantir que ce nombre a augmenté en 2012 et 2013. Des autres provinces, c’est l’Ontario qui arrive au premier rang, avec 600 668 unités, pour 37% des parts de marché. L’Alberta ravit le bronze avec 224 147 unités, pour 14%. C’est l’Ile-du-Prince-Édouard qui arrive bonne dernière avec 5 795 unités, soit 0,4%. Ce n’est pas surprenant, puisqu’il s’agit, et de loin, de la province la moins peuplée. D’ailleurs, si l’on se fie au ratio de ventes par habitant, c’est l’Alberta qui mène avec un

véhicule vendu par 16 habitants. Le Québec arrive ex æquo avec le Nouveau-Brunswick en troisième position. C’est donc un Québécois sur 19 qui s’est porté acquéreur d’un véhicule neuf, en 2011. Cela révèle plusieurs faits intéressants. D’abord, les compagnies automobiles font de l’argent de façon excessive. Ensuite, il y aura bientôt deux millions de voitures de plus chaque année sur les routes canadiennes. Et finalement, notre véhicule est, en général, LA plus grosse dépense de notre vie. Effectivement, puisque l’achat d’une maison s’avère être généralement un investissement. Les rénovations et les ajouts effectués tendent à bonifier la valeur de la maison/condo/manoir/penthouse. Une voiture sera une catastrophe en investissement. Il y a des exceptions pour les voitures de collection, mais habituellement, dès que vous signez, vous venez de lancer des milliers de dollars dans les airs. Le taux de dépréciation moyen d’une voiture est d’environ 50% sur trois ans. Donc, votre véhicule de 30 000$ ne vaut plus que 15 000$ après trois printemps (j’aurais pu écrire «après trois années», mais je trouve cela plus poétique…).

Attention, ce n’est pas tout! Il faut aussi calculer les «dommages collatéraux», communément appelés les couts d’utilisation annuels. Les couts relatifs au véhicule se répartissent en deux catégories: 1. Couts de fonctionnement: Il s’agit de couts variables pouvant fluctuer selon l’endroit où vous habitez, la façon dont vous conduisez, la distance parcourue et le montant dépensé pour l’entretien et les réparations. 2. Couts de propriété: Il s’agit des couts fixes, c’est-à-dire ceux qui ne varient habituellement pas d’un mois à l’autre. Cela peut comprendre les assurances, le permis de conduire, l’immatriculation, les taxes, le cout de financement et la dépréciation. Les couts fixes peuvent varier d’un véhicule à l’autre et d’un endroit à l’autre, mais la distance parcourue et la façon de conduire ont peu d’effet sur eux. Des exemples figurent sur le site Internet de CAA sur les couts d’utilisation annuels d’une Honda Civic, d’une Toyota Camry et d’un Chevrolet Equinox. Le tout est proportionnel au kilométrage parcouru: entre 12 000 km et 32 000 km. Donc, une Civic vous coutera annuellement de 8 000$ à 12 000$. Une Camry, de 9 000$ à 13 500$. Un Equinox,

de 10 500$ à 15 000$. CHAQUE ANNÉE! Les trois véhicules sont munis de moteur à quatre cylindres, il faut donc multiplier les couts en essence dès qu’on parle de V6 ou pire, de V8! Il n’y a pas à dire, l’automobile est une énorme dépense dont plusieurs n’ont pas le luxe de se priver. Voici quelques astuces pour réduire les dépenses: 1. Conservez votre voiture le plus longtemps possible. C’est le changement de voiture qui coute cher! Assurez-vous donc de faire le bon choix dès le départ. 2. Achetez une voiture usagée de trois ans. Elle affichera un prix 50% moins cher (en moyenne). Il faut cependant s’assurer d’avoir un véhicule fiable. Tel que dit dans un précédent article, une voiture amusante à conduire n’est pas toujours synonyme de fiabilité, malheureusement. 3. L’essence est une dépense fastidieuse. Évitez cependant les hybrides, elles sont encore beaucoup trop chères et prendront généralement neuf ans avant d’être rentabilisées. Les voitures à motorisations Diesel sont ce qui se fait de mieux! J’ai essayé une Jetta Diesel récemment et, en roulant sur l’autoroute, elle affichait 1 200 km avant le prochain plein.


SOCIÉTÉ

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LOISIRS Le p’tit Zouéki illustré

Jeux

Mot mystère

Sudoku

Par Alexandre Laramée Zouéki

Thème: Astronomie (4 lettres) Astéroïde Astre Astrobiologiste Astrochimiste Astrologue Astronaute Atmosphère Bélier Céphéide Ciel

Constellations Cosmographe Globe Grande Ourse Gravitation Météorites Observatoire Orbite Pégase Petite Ourse

Planétarium Scintillation Soleil Sonde Spationaute Spectrographe Sphère Télescope

Mots croisés Horizontalement:

Verticalement:

1. Virtuosité - Lanthane - Isole le dormeur du matelas 2. Offre publique d’échange - État des Antilles Institut national de l’audiovisuel 3. Cité antique - Caducifolié - Pronom personnel 4. Fixons solidement le chargement d’un navire 5. Aiderions 6. En outre - Prédestinées par Dieu au salut 7. Roi de Roumanie (1881 - 1914) - Para 8. Oeuvre de Kierkegaard (1843) 9. Forces navales commandées par un vice-amiral 10. Bradype - Matières textiles n’ayant subi aucun lavage - Erbium 11. Arbuste - Bordure réduite ne touchant pas les bords de l’écu - Flèche 12. Volcan actif du nord-est de la Sicile - Fleuve de France Qui a des dimensions importantes

1. Action de faire de petites opérations en Bourse 2. Parti politique français - Outil - Institut universitaire de technologie 3. C’est-à-dire - Agressif - Préfixe indiquant la négation 4. Habitante de Drôme 5. Laboratoire européen pour la physique des particules - Ville d’Italie 6. Conscient - Fit connaître par un récit 7. Gouffre très profond - Passa d’une tonalité à une autre, au cours d’un morceau 8. Apprécie beaucoup - Engrais azoté d’origine industrielle 9. Qui n’ont qu’un seul lobe 10. Prendre du bon temps (p.p.) - Jeune femme - Argon 11. Anc. capitale d’Arménie - Sein - Le moi 12. Bois lourds et durs


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28 janvier au 10 février 2014

ARTS ET SPECTACLES SÈXE ILLÉGAL ET DAVE MORGAN AU CARNAVAL ÉTUDIANT 2014

Un humour tout en nuance FÉLIXANTOINE DÉSILETSROUSSEAU Journaliste

Le duo humoristique Sèxe Illégal, formé de Paul Sèxe et de Tony Légal, et l’humoriste Dave Morgan ont diverti la foule étudiante lors du Carnaval le lundi 20 janvier dernier. Une soirée frénétique qui a fait rire la salle comble.

Les gars de Sèxe Illégal sont définitivement dans un monde parallèle, disjoncté de la réalité. Ils se définissent comme un groupe de musique international qui aurait vu le jour en 1976, quelques heures avant le décès de Bob Marley. «Nous aimons faire des petites places comme l’UQTR pour le plaisir de rester proche du peuple, lance Tony Légal. On le savait qu’en investissant le milieu de l’humour québécois, on savait à quoi s’attendre: de plus petites salles, moins de stades», renchérit-il. Ceci n’est qu’un mince exemple de leur univers singulier.

Leur spectacle présente le même format qu’un spectacle de chansons, c’est-à-dire que les gars font leurs blagues entre les chansons humoristiques qui sont composées sur des airs connus et dont les paroles ont été changées. Durant leur numéro, chacun détient son rôle. Tony Légal est le futé alors que Paul Sèxe fait l’abruti, et ils ne dérogent jamais de leurs rôles. Cela rend le spectacle quelque peu prévisible, mais les liens impertinents et déconnectés qu’ils font entre les nombreuses références culturelles qui ponctuent les numéros continuent de surprendre le spectateur.

Une foule inattentive Les blagues de Sèxe Illégal sont tout en nuance, peut-être même trop nuancées pour une foule étudiante au beau milieu d’une semaine de fête. Leur humour est subtil et composé de beaucoup de jeux de mots qui demandent une certaine réflexion, ce que la foule n’était malheureusement pas en état de faire ce soir-là. Durant le spectacle au 1012, les bancs se sont vidés peu à peu durant le numéro des «rock stars» internationales. C’était décevant de voir une foule ne pas apprécier à sa juste valeur le talent qui était sur scène. Par contre, ils ont tout de même fait rire un certain nombre d’admirateurs qui s’étaient rassemblés, malgré le malaise ambiant résultant de ce désistement progressif de la foule.

Une première partie endiablée En première partie, Dave Morgan a simplement été tout le contraire du duo Sèxe Illégal. L’humoriste originaire de Joliette a endiablé la salle avec ses blagues concises et efficaces.

Photo: Courtoisie

Sèxe Illégal.

Photo: Courtoisie

Dave Morgan. Sa performance était parfaitement adaptée au public universitaire, car il n’y avait pas de temps mort entre les farces: une blague n’attendait pas l’autre. Les topos étaient souvent vulgaires, mais agréables. Ils frôlaient la limite de l’acceptable, sans toutefois êtres dérangeants. Son humour cru qui abordait majoritairement les thèmes du sexe et de l’alcool a plu aux carnavaleux étudiants. «La foule était en feu!, a-t-il lancé après sa performance. Je le savais que les étudiants allaient faire la fête, mais j’ai eu bien du plaisir.»

LES TROIS ACCORDS AU CARNAVAL

Tout en accord Le groupe rock Les Trois Accords opère un charme auprès des Québécois depuis un bon moment, mais les carnavaleux ont eu la chance de les avoir à eux seuls le temps d’une prestation au 1012 le mardi 21 janvier dernier. Une recette parfaite pour soulever une salle comble d’étudiants! Les gars des Trois Accords ont présenté une performance énergique qui a immédiatement plu à la foule. Les chansons courtes aux mélodies simples et efficaces ont rempli leurs fonctions, c’est-à-dire distraire la foule le temps d’une soirée et inciter les spectateurs à danser sur les airs entrainants. Les textes peu recherchés font le grand charme de ce groupe populaire. La formation originaire de Drummondville jouait pour la deuxième fois à l’UQTR. Pour cette occasion, ils ont présenté quelques succès de leur dernier album intitulé J’aime ta grand-mère, dont la chanson qui porte le même

nom, mais aussi le populaire hymne à l’amour Les amoureux qui s’aiment. Toutefois, lorsque le quatuor a entonné la chanson Hawaïenne, la foule étudiante s’est vraiment endiablée. Cependant, les membres du groupe ont dû composer avec l’acoustique pénible du 1012, mais ça n’a pas semblé les déranger, puisque c’était visiblement la fête dans cet endroit mythique de l’université.

Photo: Carnaval 2014

Un public universitaire Plusieurs groupes redoutent les évènements où le public fait la fête, mais Les Trois Accords ne font pas partie de ces formations. Ils semblent plutôt carburer à cette ambiance. «Nos interventions sont plus courtes et notre setlist est plus serrée dans ce genre d’évènement, mentionne le batteur Charles Dubreuil. On veut que ça revole, on veut vraiment que ça rock. On s’arrange donc pour calculer les moments plus doux pour mieux remonter par la suite.» Et c’est véritablement ce qu’ils ont fait. (F.-A.D.-R.)

Les Trois Accords étaient de passage dans le cadre du Carnaval étudiant 2014.


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THE VASTS ET THE HIGH DIALS À TROIS-RIVIÈRES

La scène underground de Montréal débarque au Zénob FÉLIX-ANTOINE DÉSILETS-ROUSSEAU Journaliste

Le Café-bar le Zénob recevait deux formations montréalaises le vendredi 17 janvier dernier. Si The High Dials est une formation plus connue dans le monde de la musique émergente et indie rock anglophone, il en va tout autrement pour les Montréalais The Vasts. Par contre, ne laissez pas les apparences vous berner en ce qui concerne ce groupe méconnu, car leur talent est indéniable. Fort d’une prestation d’envergure au festival M pour Montréal, The High Dials semble avoir le vent dans les voiles. Ce groupe aux allures folk et indie vient tout juste de lancer un EP intitulé Yestergraves. Le quatuor exploite les effets du numérique avec un son empreint d’écho électrique. Le groupe propose une pop psychédélique foisonnante. C’est une musique que le band qualifie d’épique et qui s’articule autour de mélodies à la fois douces et amères. Ils étaient de passage au Zénob afin de jouer leurs nouveautés: «Ce sont de nouvelles chan-

sons», a lancé dans le micro Trevor Anderson, le chanteur du groupe. L’endroit était idéal pour voyager dans un haut lieu de la musique underground de Montréal.

La grande surprise de la soirée The Vasts s’est formé autour du musicien, ou plutôt de l’artiste, Nicolas Carette, il y a plus ou moins cinq ans. «Ce projet est né dans mon ordinateur, dans ma tête», lance le chanteur et meneur de la formation. Historien de formation, Carette voit la musique comme un peintre voit un tableau. «Quand tu composes, tu essaies de trouver le riff qui fait vibrer et qui n’est pas supposé être là, poursuit-il. La musique, c’est comme une peinture, tu mets des couleurs un peu partout, tu essaies de trouver ce qui fonctionne et de faire un tableau.» Leur son est unique et original. Au départ, le groupe se voulait plutôt près du style de Trip Hop en alliant des accords country et folk, mais l’indie rock est probablement le meilleur terme pour qualifier sa musique. Les textures sonores sont complexes et la mélodie est planante, voire aérienne. La trompette, jouée par la Pointe-du-Laquoise Josianne Rouette, met en relief la mélancolie ambiante. Le processus de création de celui qui écrit

UQTR EN SPECTACLE

Deux spectacles pour une collecte de fonds Le deuxième étage du Nord-Ouest Café était l’hôte d’une soirée de collecte de fonds pour UQTR en spectacle le jeudi 16 janvier dernier. Pour l’occasion, la formation Miss Anything, menée par l’étudiante Joannie Gagnon, s’est présentée en première partie du groupe pop rock Kate is a Circus. Une soirée rocambolesque attendait le mince public qui s’était présenté pour voir les artistes performer. Les deux formations originaires de Thedford Mines ont tissé au fil des années une certaine amitié autant sur le plan professionnel que personnel. «J’ai enregistré le EP de Miss Anything, mais c’est plus que ça, raconte Jean-Philippe Roy, chanteur de Kate is a Circus. Autant elle chante sur notre album à nous, autant je fais des voix dans son EP. Il y a une coopération entre les deux groupes.» D’ailleurs, ce maxi devrait sortir prochainement. Lors de cette soirée, ils avaient tous deux le même objectif, soit s’amuser, mais aussi amasser des fonds. «Les deux bands se sont rassemblés ce soir pour faire un spectacle dont les profits vont en partie à UQTR en spectacle», mentionne Joannie Gagnon. Ce spectacle est peut-être le dernier qu’ils feront conjointement, car une tuile risque de tomber sur Kate is a Circus. La formation pourrait être démantelée sous peu. Clément Saussure, le batteur, est originaire de Chamonix et pourrait devoir retourner en France. S’il reste, l’avenir semble plutôt rose. Plusieurs

dates de spectacle sont prévues pour la fin de 2014.

Un party qui n’a pas levé Les deux formations étaient présentes pour un party qui n’a pourtant pas eu le succès escompté. La formation Miss Anything s’est présentée la première sur scène devant la vingtaine de personnes présentes lors de la soirée. Sa musique est plutôt de résonnance pop rock et se situe à mi-chemin entre les célèbres formations Paramore et Fall Out Boy. La chanteuse Joannie Gagnon dégage un certain charisme lorsqu’elle est sur scène et semble réellement à son aise devant un public. Les moments forts de la prestation de Miss Anything ont été la reprise de Beat It de Michael Jackson, que le groupe a jouée de manière punk, et la reprise de Get Lucky de Daft Punk. L’entrée sur scène de Kate is a Circus n’a pas passé inaperçue. Les quatre membres du band étaient sur scène, leur instrument à la main, lorsqu’une musique un peu funky et électronique issue d’un synthétiseur s’est mise en branle. Cela a été un très beau moment de leur prestation. Leur style musical ressemble énormément au punk rock populaire du début des années 2000. Plusieurs des mélodies sont simplistes, mais efficaces et composées de quelques accords seulement. Clément Saussure tente d’insuffler un style plus «groovy», comme il le dit, dans la musique pop rock du groupe. «On tente de mélanger les styles», dit Jean-Philippe Roy. (F.-A.D.-R.)

et compose la musique pour le groupe indie rock est fragmenté. La recherche musicale transcende les sons musicaux et est palpable. «C’est des heures dans le studio à gosser, à trouver les bons sons, lance-t-il. Je pars d’une idée, d’un riff. En somme, je compose par couches.»

Photo: Julie Artacho

«La musique, c’est comme une peinture, tu mets des couleurs un peu partout, tu essaies de trouver ce qui fonctionne et de faire un tableau.» — Nicolas Carette Premier album en vue The Vasts, qui a participé au dernier Festival de musique émergente en AbitibiTémiscamingue, prépare en ce moment un premier album. Ils sont d’ailleurs en studio avec le réalisateur Serge Nakauchi Pelletier qui a déjà travaillé avec Pawa Up First et Beast. Ce nouvel album sera mixé par Mathieu Parisien qui a déjà œuvré avec Karkwa et Patrick Watson. Par contre, le groupe n’a pas encore arrêté son choix sur un nom en particulier. Le mystère plane toujours.

The Vasts a été la grande révélation de la soirée.


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ARTS ET SPECTACLES

28 janvier au 10 février 2014

EXPOSITION FRAGMENTS D’IDENTITÉ À LA GALERIE D’ART r3

EXPOSITION

Point de rencontre Photo: M. Lortie

Une exposition d’une grande sensibilité et à l’accent chromatique surprenant. MYRIAM LORTIE Journaliste

Jusqu’au vendredi 31 janvier, la Galerie d’art r3 organise la rencontre impromptue entre Annie Lalande, de Québec, et de Sébastien Gaudette, de Montréal, qui donne naissance à une exposition d’une grande sensibilité et à l’accent chromatique surprenant. D’un souffle fragile émergeant du papier au langage cérébral riche et diversifié, cette exposition nous fait découvrir deux artistes québécois singuliers. Leur travail qui pourrait paraitre opposé de prime abord s’amalgame en parcelles identitaires qui donnent corps à la matière.

Sébastien Gaudette, artiste multidisciplinaire Gaudette s’est spécialisé à travers l’utilisation de diverses techniques et divers médiums en arts visuels. Il explore constamment la déconstruction de l’image via une approche conceptuelle. Au cœur de ses réalisations, Gaudette privilégie la liberté d’exploration afin d’acquérir des perceptions d’hybridités, tout en y créant des

symbioses communes. Gaudette sait créer un lieu où se rencontrent l’abstrait et le réel, illustrant cette tension existant entre les hémisphères droit et gauche du cerveau. Ses œuvres abordent souvent la transformation d’identité, les fragments d’images ainsi que les systèmes d’opposition.

Le dialogue d’Annie Lalande Pour Lalande, le frottement du crayon sur le papier est un acte sensible, sensuel. Le dessin est le médium avec lequel l’artiste travaille beaucoup en ce moment. Sa démarche comporte un dialogue incessant avec le papier. Ce support avec sa matière organique nourrit l’œuvre au quotidien et prend part à la composition. Tantôt le papier agit pour soutenir le graphite et les formes qui se déploient, tantôt il se situe devant, comme pour englober l’intervention, la couvrir. Considérant cette matière comme une entité vivante, Lalande crée des lignes et une rythmique dans les frottis, comme une ondulation sur l’eau qui apparait et disparait. La Galerie d’art r3, nouvellement construite en 2013, accueille des artistes professionnels canadiens et d’ailleurs et s’inscrit dans une tradition de diffusion de la recherche et de la création artistique contemporaine.

Tanya Morand présente Dédales urbains entrelacés Jusqu’au 16 février prochain, le Centre culturel Pauline-Julien présente Dédales urbains entrelacés, de Tanya Morand, où cette dernière explore les limites entre la photographie et la peinture. D’un coup d’œil rapide, l’exposition présentée au Centre culturel Pauline-Julien peut sembler être normale, soit une présentation de tableaux représentant différents paysages. Mais plus le visiteur s’arrête aux toiles, plus il découvre la recherche derrière chaque œuvre et, surtout, la technique qui s’y cache. En effet, Tanya Morand n’utilise pas seulement la peinture, puisqu’elle incorpore de la photographie dans ses paysages.

Deux mondes qui se rencontrent Chacune des toiles de l’artiste contient deux paysages. L’un que l’on voit délimité par un carré et l’autre l’entourant. La coupure visible crée en fait l’enchâssement des deux paysages apportés par l’artiste. Aussi impressionnant que cela puisse paraitre, ce sont en fait des photographies qui constituent le premier paysage du tableau. Aimant la photographie et la peinture, l’artiste s’est donné comme but d’inclure les deux dans son art, recherchant ainsi la limite entre ces deux médiums. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est qu’elle retravaille complètement la photographie, quitte à la perdre au profit de sa peinture. Le premier médium est en fait une base pour son œuvre, un point de départ. Par la suite, elle agrandit le paysage et apporte même des éléments d’une autre photographie, superposant par le fait même deux photos. Ces paysages représentent majoritairement différentes architectures, bref des maisons ou des blocs appartements.

se mêlent dans sa tête, ce qui lui a donné l’idée de partir d’une photo de Montréal et de continuer son décor en peignant Québec. Certaines de ses œuvres mélangent réellement deux villes, puisqu’au travers de la photographie se trouvent des fissures qui laissent entrevoir un autre paysage. Elle s’inspire librement de l’architecte Gordon Matta-Clark qui faisait littéralement des «coupes de bâtiment» dans un édifice. «Mes premières œuvres, c’était juste une image que je mettais de l’architecture, mais à un moment donné, j’ai pensé découper deux photos et essayer de faire deux espaces», explique-t-elle. Madame Morand raconte que parfois, utiliser deux photos pour une même peinture peut être très ardu. Pour l’œuvre Suitcase in the Snow, les deux photographies utilisées n’avaient pas la même luminosité. En fait, une a été prise par une journée ensoleillée, et l’autre, par une journée maussade. Elle a donc dû retravailler les couleurs des photographies à l’aide de la peinture pour créer une uniformité et ainsi lier les deux paysages pour n’en faire qu’un. L’exposition Dédales urbains entrelacés de l’artiste Tanya Morand sera présentée jusqu’au 16 février 2014. (A.C.)

Deux bâtiments, une seule œuvre Très urbaines, les œuvres de l’artiste représentent en fait quatre villes principales, soit Montréal, Québec, Ottawa et Trois-Rivières. Ayant vécu dans la majorité de ces villes, elle a trouvé au fil des années que certains paysages

Photo: Tanya Morand

Tanya Morand utilise la photographie et la peinture pour créer ses œuvres.

CONFÉRENCE À L’ÉGLISE ST. JAMES

Une église pleine à craquer Le dimanche 26 janvier dernier, à l’occasion de la conférence L’architecte Percy Nobbs et l’Église St. James de TroisRivières, présentée par la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières, le conférencier William Hill, conservateur de l’art canadien du Musée des beaux-arts du Canada, a attiré l’attention du public sur la grande sensibilité de l’architecte Percy Nobbs pour l’artisanat ainsi que sur la qualité exceptionnelle des rénovations que ce dernier a effectuées à l’intérieur de l’Église St. James au début du siècle et qui ont été peu retouchées depuis. Le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa présente actuellement l’exposition temporaire Artistes, architectes & artisans - Art canadien 1890-1918. Commissaire principal de l’exposition, William Hill s’est alors intéressé

à l’architecte Percy Nobbs dont la contribution est encore visible à l’Église St. James. Quelques pièces importantes sont d’ailleurs actuellement à Ottawa dans le cadre de l’exposition. Cette conférence représentait une occasion exceptionnelle pour le public d’apprécier davantage le projet artistique et les circonstances entourant la décoration de l’Église St. James, qui est un élément majeur du Vieux-Trois-Rivières. Percy Nobbs est l’un des plus importants architectes de la première moitié du XXe siècle en plus d’être l’un des chefs de file du mouvement Arts & Crafts. La Ville de Trois-Rivières a acquis l’Église St. James, monument historique, en 2011 et en a confié la gestion à la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières. Le plus grand défi de la Corporation, selon William Hill, sera de redonner une fonction à l’Église St. James tout en respectant son architecture. (M.L.)

Photo: M. Lortie

L’Église St. James était pleine à craquer à l’occasion de la conférence de William Hill, conservateur de l’art canadien du Musée des beaux-arts du Canada.


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JIMMY HUNT À LA SALLE LOUIS-PHILIPPE-POISSON

Un folk électrique Ce qui fait la force de Jimmy Hunt est à la fois sa faiblesse, c’est-à-dire sa musique peu accessible, ce rêve déconnecté de la réalité. Au fil des chansons, il semblait de plus en plus seul sur la scène et sa musique était de moins en moins accessible, comme si le spectateur avait de la difficulté à pénétrer dans l’enceinte de sa musique. Toutefois, cet univers frénétique et fermé de Hunt a tout de même plu à l’auditoire qui lui a réservé un très bel accueil.

FÉLIX-ANTOINE DÉSILETS-ROUSSEAU Journaliste

Jimmy Hunt et sa bande étaient de passage le samedi 18 janvier dernier à la salle Louis-Philippe-Poisson de Trois-Rivières afin de présenter son dernier album Maladie d’amour. La soirée était intime et propice au voyage musical proposé par le chanteur montréalais. Avec ce nouvel album, Jimmy Hunt invite son auditeur à entrer dans son rêve, mais ce n’est pas n’importe quel rêve. Il s’agit d’un rêve hermétique, déconnecté de toute réalité. N’entre pas quiconque désire y entrer, il faut plutôt être prêt à se laisser porter par les sons exploratoires et fins de sa musique folk électrique qui se bute à ses textes minimalistes. C’est une véritable promenade dans l’imaginaire éclectique du chanteur. Les nuances entre ses chansons sont subtiles, mais bel et bien présentes. La basse tient le rythme avec ses sons graves alors que la guitare, avec ses envolées aiguës et électriques, constitue la mélodie et donne de la profondeur aux chansons de Hunt. On doit ce nouveau son électrique et exploratoire empli de synthétiseur de Jimmy Hunt à deux de ses collègues:

Photo: Étienne Boisvert

Jimmy Hunt s’est présenté devant une salle comble le samedi 18 janvier dernier à la salle Louis-Philippe-Poisson de la Maison de la culture Trois-Rivières. son claviériste et programmeur électronique Christophe Lamarche-Ledoux et le multi-instrumentaliste Emmanuel Éthier, qui ont tous deux joué sur l’album.

Un spectacle intime L’artiste a présenté un spectacle intime notamment en raison de la formule cabaret de la salle Louis-Philippe-Poisson. On avait réellement l’impression d’avoir Jimmy Hunt pour soi l’instant d’une soirée. Par contre, il est musicien et non amuseur public, ce qui a donné lieu à

peu d’échanges et d’interactions entre le public et lui. Il semblait réellement gêné de prendre la parole entre ses chansons. Malgré cet état de gêne, il a tout de même déblatéré une histoire disjonctée sur l’endroit où sa bande et lui avaient soupé le soir du spectacle. Il a aussi parlé de l’origine de sa chanson Denise lorsqu’un spectateur lui a demandé si elle était une personne réelle. «Denise n’existe pas, a répondu Hunt. Je ne sais pas tout à fait d’où vient ce nom-là et cette chanson-là. Dans ma génération, les Denise sont plutôt rares.»

Avec ce nouvel album, Jimmy Hunt invite son auditeur à entrer dans son rêve, mais ce n’est pas n’importe quel rêve. Il s’agit d’un rêve hermétique, déconnecté de toute réalité. Les chansons jouées sur le piano synthétiseur, comme les pièces Marie-Marthe et Devant chez toi, constituaient des moments forts de la soirée, mais lorsqu’il a joué seul sur la scène la chanson du même titre que son album, soit Maladie d’amour, avec sa guitare électrique et non acoustique, cela a véritablement été le point fort de la soirée. À cet instant précis, il était seul sur la scène à inciter son auditoire à embarquer dans son voyage musical. Cette musique semblait plus accessible.

MARDIS DE LA RELÈVE

Un beau départ pour Virgo Le 21 janvier dernier avait lieu le lancement du nouvel extrait radio de Virgo, les grands gagnants des Mardis de la relève du Gambrinus. Pour le groupe rock francophone Virgo, composé de Michaël Gervais, François-Eugène Lessard et Jocelyn Lessard, la dernière année a été tout simplement exceptionnelle. À peine un an après s’être mis à la compétition, ils ont remporté le premier prix aux Mardis de la relève. C’est un grand encouragement pour le

groupe qui, au départ, ne faisait que des reprises de groupes rock. «On avait commencé à inventer quelques riff et Jocelyn est arrivé en nous disant qu’il nous avait inscrits à un concours (Envol et Macadam) et qu’il nous fallait des chansons dans un mois! On n’a pas eu le choix!», raconte Michaël Gervais. En s’inscrivant aux Mardis de la relève, ils ne pensaient pas du tout se rendre jusqu’au premier prix, puisque c’était leur première participation. Leur fierté de l’avoir remporté n’en est que plus grande, en plus de pouvoir enregi-

strer dans un studio professionnel et d’avoir ainsi une visibilité à la radio et dans les festivals de la région. De plus, ils ont accueilli un nouveau membre au sein du groupe qui contrôle une console MPC, ce qui ajoute la cerise sur le sundae musical déjà alléchant. L’enregistrement d’un album complet et de vidéoclips ainsi que des concerts un peu partout dans la région sont dans les plans. Pour Virgo, les Mardis de la relève du Gambrinus ne sont que le début d’une aventure qui ne se terminera pas de sitôt. (A.C.)

Photo: Courtoisie


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ARTS ET SPECTACLES

28 janvier au 10 février 2014

LES NOUVEAUTÉS DE L’ONF

Documentaires chocs et éclairants à l’affiche ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Du 24 janvier au 18 février 2014, les Nouveautés de l’ONF sont de retour pour présenter pas moins de huit documentaires gratuitement dans différentes salles de Trois-Rivières. Depuis maintenant 17 ans, l’Office national du film du Canada s’arrête à Trois-Rivières pour y présenter ses productions récentes, dont plusieurs ont été récompensées lors de festivals. À travers ses différents lieux de diffusion, l’ONF partage gratuitement les représentations de longs et de courts-métrages qui traitent de sujets d’actualité et souvent de controverse.

Au programme L’ONF débute en grand sa programmation avec Ron Turcotte, jockey légendaire le 24 janvier. Présenté à l’Hippodrome de Trois-Rivières, le documentaire raconte la vie du célèbre jockey acadien, un des rares à avoir gagné la Triple Couronne américaine en 1973. Cependant, en 1978, une grave chute lui fait perdre l’usage de ses deux jambes. Le documentaire montre le

parcours de cette légende qui est devenue une idole dans son sport. Il est à mentionner que Ron Turcotte sera lui-même présent lors de la présentation du film pour en discuter à la fin. Le 28 janvier, c’est Le prix des mots de Julien Fréchette qui sera projeté. Ce thriller documentaire parle de la lutte juridique de l’écrivain Alain Deneault face aux compagnies minières canadiennes. Ces dernières ont poursuivi l’auteur suite à sa publication de Canada Noir qui traitait du carnage que les compagnies faisaient en Afrique. Ce film soulevant des questions sur la place de la liberté d’expression sera présenté en compagnie du réalisateur. La tragique et honteuse histoire des pensionnats autochtones au Canada sera explorée avec Nous n’étions que des enfants. Longmétrage de fiction, il raconte l’histoire de deux autochtones qui ont subi cette éducation obligatoire qui les obligeait à détruire leur tradition et à assimiler le mode de vie «blanc». La projection sera suivie d’un entretien avec Marie Wilson, commissaire de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Le 4 février, le documentaire Vie pigmentée sera présenté. Parlant de l’histoire du colorisme, Vic Sarin présente des témoignages qui montrent à quel point certaines sociétés mettent en place une discrimination intraethnique fondée sur les nuances de peau. C’est Ivan Alonso Suaza, directeur du Service

Photo: ONF

Nous n’étions que des enfants sera présenté le 29 janvier à la salle Anaïs-Allard-Rousseau. d’accueil des nouveaux arrivants de TroisRivières, qui sera l’intervenant invité. La législation concernant la prostitution sera le sujet du documentaire Sexe à vendre, présenté le mercredi 5 février. Datant du XIXe siècle, les lois au Canada sur la prostitution sont maintenant désuètes et nécessitent une remise en question sur leur pertinence. Le documentaire montrera les deux côtés de la médaille concernant cette question, suivie d’une discussion avec deux intervenantes de Sidaction Mauricie. Le jeudi 6 février, c’est la question de l’Alzheimer qui sera abordée dans le documen-

taire Absences d’André Béchard. La réalisatrice sera aussi présente pour alimenter la discussion. Le 11 février, c’est le documentaire de l’actrice Sarah Polley Les histoires qu’on raconte qui sera présenté. Dans ce dernier, les auditeurs mèneront une enquête à travers la famille de la réalisatrice, où plusieurs secrets s’y retrouvent. Et finalement, c’est Le chant des ondes qui terminera cette programmation avec comme sujet les ondes Martenot, instrument de musique légendaire utilisé par Radiohead. Pour voir la programmation complète des Nouveautés de l’ONF à Trois-Rivières, visitez le www.culture.v3r.net.

ARTS VISUELS

Le CER-L en visite Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier a fait le point sur son projet de résidence d’artiste qui est maintenant à la moitié de son parcours. Démocratiser l’art contemporain En septembre 2013, le CER-L a mis en place son projet de résidence d’artiste qui consiste à monter un projet avec diverses clientèles au sein même de leur environnement. Ainsi, deux artistes, Chantal Berthiaume et Ève TellierBédard, préparent respectivement une œuvre collective avec les occupants de la Résidence des Marronniers et une autre avec des élèves de l’école Marguerite-Bourgeois. Le but de la manœuvre est de sortir l’art des centres d’expositions pour le rendre plus accessible, mais aussi plus compréhensible. Les participants apprennent alors les différentes techniques et manières d’expression que l’artiste jumelé utilise dans ses œuvres. L’artiste agit finalement comme un tuteur, inscrivant ce projet dans sa propre démarche artistique.

l’artiste. Cette dernière aborde la nature d’un point de vue semi-abstrait par le dessin, la peinture et le collage. Les résultats de ces deux projets seront présentés au Centre d’exposition RaymondLasnier durant la Semaine des découvertes culturelles, soit du 25 au 27 avril prochain. (A.C.) Photo: Mélissa Beaupré

La nature à l’honneur Chantal Berthiaume réalisera une murale, avec l’aide des participants, à partir de dessins et de petits formats qui composeront un œil d’oiseau. Reconnue pour la précision de ses portraits animaliers, elle utilise différents médiums tels que le fusain, la sanguine ou le graphite. Pour ce qui est d’Ève Tellier-Bédard, le produit final sera quatre mosaïques aux couleurs des saisons, réalisées par les élèves, le tout accompagné d’une œuvre grand format de

Le projet du CER-L permet à des élèves et à des résidents de créer une œuvre conjointement avec un artiste professionnel.


ARTS ET SPECTACLES

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CRITIQUE DE FILM

Dallas Buyers Club: l’humain contre le système Le 15 janvier dernier, le cinéma Tapis Rouge présentait Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée, en version originale. Le film déjà gagnant de deux Golden Globes mérite amplement ses nouveaux titres. Un des très bons coups que le Cinéma Tapis Rouge a fait ces derniers temps est de présenter des films relativement courus en version originale. Si les versions traduites vous horripilent tellement que vous n’osez plus aller au cinéma, de peur de vous faire gâcher votre moment par une traduction mal calibrée, ne pleurez plus. Plus besoin de faire la route vers la métropole pour se payer le luxe de voir un film en version originale. Le Tapis Rouge propose maintenant une sélection de films en version originale pour les puristes. Il faut dire que pour certains films, c’est dans la version originale que se trouve toute la richesse du jeu d’acteur. C’est le cas pour Dallas Buyers Club, mettant en vedette Matthew McConaughey, Jared Leto et Jennifer Garner. Tiré d’une histoire vraie, le film raconte le combat de Ron Woodroof, un électricien texan alcoolique et homophobe, contre le sida. L’histoire se déroulant durant les années 80, son combat est non seulement contre la maladie, mais aussi contre une société désinformée pleine de préjugés et un système médical défaillant.

La force d’un homme

Photo: Focus Features

Ron Woodroof (McConaughey) est ce que l’on pourrait appeler un Texan typique. Grand amateur de rodéo, il aime aussi abuser des bonnes choses, soit d’alcool, de sexe et de drogues. Lorsqu’il répond positif au test de pistage du VIH, c’est non seulement sa vie qui se voit basculer, mais aussi ses valeurs. Devant l’ignorance et la négligence médicale de son pays, il décidera de prendre sa guérison en main en trafiquant des médicaments non approuvés par les États-Unis.

McConaughey réussit cependant à lui donner une profondeur et une sensibilité, particulièrement montrée à l’égard du personnage de Leto, qui vient toucher l’auditoire. Étant un homme de son temps, il est fortement homophobe et associe le virus du sida à l’homosexualité. Et c’est là toute la beauté du duo qu’il formera avec Rayone (Leto), un travesti pris lui aussi avec le VIH. Sa nouvelle réalité lui permettra de passer outre les préjugés reliés non seulement au sida, mais aussi à l’homosexualité.

Dallas Buyers Club montre bien l’incompréhension des années 80 face au sida. Cette histoire est de base très touchante, mais l’œuvre ne serait pas aussi complète sans les performances à couper le souffle de Matthew McConaughey et Jared Leto. Il faut dire que le protagoniste est, au départ, très facile à détester par sa mentalité et ses manières d’agir. McConaughey réussit cependant à lui donner une profondeur et une sensibilité bien dosée, particulièrement montrée à l’égard du personnage de Leto, qui vient toucher l’auditoire. La mise en scène dynamique de Jean-Marc

Vallée vient sceller le tout pour rendre Dallas Buyers Club un incontournable pour ce début d’année. Celui qui nous a donné C.R.A.Z.Y. et Café de Flore réussit à bien proportionner le drame et la réalité et offre une signature visuelle où la simplicité fait toute la beauté. Déjà gagnant de deux Golden Globes (Meilleur acteur dramatique, McConaughey, et Meilleur acteur de soutien, Leto), Dallas Buyers Club sera très certainement à surveiller pour la course aux Oscars qui aura lieu au mois de mars. (A.C.)


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28 janvier au 10 février 2014

SPORTS CARNAVAL ÉTUDIANT 2014

Le froid ne met pas de barrières aux sports extérieurs Photo: D. Janvier

HUGO ST-PIERRE HOULD

Comme c’est maintenant la tradition, le Carnaval étudiant de l’UQTR adapte certains sports aux plaisirs de l’hiver pour que les associations étudiantes inscrites puissent les pratiquer dans la neige. Alors que le thème était «Les jeux de notre enfance», l’organisation a choisi de faire revivre le fameux chien Tobby afin qu’il prête son nom aux trois activités sportives classiques du Carnaval.

Photo: S. Paradis

Trois participants prêts à affronter le Défi S3.

Les Patriotes soutiennent Philippe Deblois L’entraineur-adjoint de l’équipe de hockey des Patriotes, Philippe Deblois, est présentement en rémission suite à une opération survenue le mercredi 22 janvier dernier. Monsieur Deblois combattait un cancer des sinus et l’organisation des Patriotes souhaite offrir son soutien à l’entraineur-adjoint ainsi qu’à sa famille. À noter que l’opération s’est bien déroulée.

Journaliste

La série a commencé le lundi après-midi avec l’Ultimate Frisbee. L’activité, qui a été remportée par le programme d’ingénierie, s’est déroulée sur le terrain synthétique du CAPS. Dès le lendemain, les disques volants faisaient place aux ballons volants alors que c’était l’heure du volleyball. L’organisation a dû faire preuve d’ingéniosité pour monter deux terrains dans la neige dure du mois de janvier. C’est finalement l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique qui l’a emporté pour une deuxième année consécutive grâce à bon nombre de joueurs ayant de l’expérience en volleyball. La série Tobby s’est enfin clôturée avec un classique: Tobby joue au soccer. À la surprise de plusieurs, c’est l’Association des étudiants en géographie qui l’a emporté sur les terrains érigés derrière le CAPS. Le froid intense et le manque de neige n’a pas arrêté les étudiants qui semblent avoir eu beaucoup de plaisir à bouger pour amasser des points pour la compétition.

HOCKEY

La série Tobby s’est enfin clôturée avec un classique: Tobby joue au soccer.

Un retour en enfance Avec une thématique comme celle-là, c’était l’occasion rêvée de renouer avec les jeux qui ont tant fait vibrer les étudiants lors de leur séjour à l’école primaire. Dans cette optique, l’activité du drapeau a remémoré plusieurs souvenirs aux étudiants de l’UQTR. Malgré le soleil couché et la température très froide du mardi soir, l’ambiance était au rendez-vous. Ensuite, avant la fameuse Chope d’Or du jeudi soir, les participants se sont donné un dernier rendez-vous à l’extérieur pour jouer au ballonchasseur. «Ces deux activités se sont déroulées dans le respect le plus total et une très saine compétition. Il était également possible de voir de petites étoiles dans les yeux de certains participants, visiblement nostalgiques par le fait

de renouer avec leur enfance!», a commenté la coordonnatrice Catherine Franche, après cette semaine très chargée.

Avec une thématique comme celle-là, c’était l’occasion rêvée de renouer avec les jeux qui ont tant fait vibrer les étudiants lors de leur séjour à l’école primaire. Quelques nouveautés Le comité de la programmation a fait du bon travail afin d’amener certaines activités qu’il est rare de voir dans le Carnaval étudiant de l’UQTR. Dans la catégorie sport, les participants ont eu droit à une petite séance de yoga pour commencer la dernière journée de cette semaine plutôt bien remplie. Une autre grande nouveauté qui a été très appréciée des étudiants a été une légère compétition de CrossFit, discipline émergente et très en vogue chez les athlètes. En l’honneur de l’émission d’activité physique animée par Joël Legendre et Élise Marquis au Canal Famille, l’activité a pris le nom d’Enfanforme. Les entraineurs du gym Syn3rgie, à Trois-Rivières, s’étaient déplacés au 1012 pour l’occasion. Une autre activité sportive que l’on ne voit que sporadiquement lors du Carnaval étudiant a été remise de l’avant cette année: le Défi S3. Les adeptes de ski et de planche à neige pouvaient ainsi démontrer leurs talents sur la pente à côté du CAPS. Certaines manœuvres ont d’ailleurs grandement impressionné les représentants du S3. Les étudiants qui ont osé défier la froide température et le plancher aussi dur que glissant semblent pour la grande majorité très heureux d’avoir vécu l’expérience sportive que leur a offerte le Carnaval 2014.

Le match du vendredi 17 janvier dernier opposant les Patriotes à la formation des Ridgebacks de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario (U.O.I.T.) a été marqué par une pensée spéciale à Philippe Deblois, évidemment absent de la rencontre. Si les matchs entre ces deux équipes sont toujours très intenses, celui-ci était d’autant plus émotif en raison du triste évènement. La rencontre précédente s’était d’ailleurs terminée sur une mêlée générale. Le gardien de but Guillaume Nadeau et les attaquants Keven Robert et Jason Rajotte devaient d’ailleurs regarder le match des estrades en raison d’une suspension. Marc-Antoine Gélinas était donc devant le filet pour la partie avec comme adjoint Kevin Arbour des Mustangs de Saint-Tite de la ligue junior AA.

Les Patriotes tatoués sur le cœur Philippe Deblois fait partie de l’organisation des Patriotes de l’UQTR depuis presque 15 ans. En effet, il était déjà membre du club en tant que joueur de 2000 à 2003, remportant deux championnats canadiens. Il est passé depuis quelques années au rôle d’entraineur-adjoint et est très apprécié autant des joueurs que du personnel d’encadrement des Patriotes. Il est reconnu pour son intensité et sa bonne humeur. (H.S.H.) Photo: Patriotes

Philippe Deblois.


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SPORTS

PROFIL D’ATHLÈTE

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SOCCER INTÉRIEUR

Un capitaine hors-pair Premier match,

une défaite

Le capitaine de l’équipe de hockey des Patriotes, Tommy Tremblay, connait une excellente saison 2013-2014 au sein de la formation universitaire. Originaire de La Tuque, ce jeune hockeyeur de 23 ans a évolué durant six saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Il a commencé sa carrière dans les rangs professionnels en 2006 alors qu’il jouait pour les Saguenéens de Chicoutimi. Il a par la suite cheminé avec les Cataractes de Shawinigan et avec les Olympiques de Gatineau. Passionné de sports, Tommy aime aussi s’ouvrir à d’autres horizons. À l’été 2012, il a joué au roller-hockey pour le SHC Buix Gravalons en Suisse. L’été dernier, il s’est occupé du volet marketing pour l’équipe de baseball des Aigles de Trois-Rivières.

Carrière avec les Patriotes Tommy Tremblay fait partie de l’équipe des Patriotes depuis 2011. C’est par contre la première saison que le jeune joueur détient le titre de capitaine, un rôle bien important. Nommé

Les équipes de soccer masculin et féminin commençaient leur saison intérieure le dimanche 26 janvier à Québec alors qu’elles affrontaient le Rouge et Or de l’Université Laval. Photo: Patriotes

Tommy Tremblay. Patriotes de la semaine au début de décembre 2013, Tommy est un leader et il s’implique beaucoup. En effet, il est un élément important au sein de la formation des Patriotes et est une des clés de leur succès. Lors de la fin de semaine du 10 janvier, Tommy a amassé un but et quatre passes durant les deux parties. De plus, cet étudiant au baccalauréat en communication sociale a un énorme potentiel sur la glace; ayant une bonne rapidité, une bonne lecture de jeu et n’ayant pas froid aux yeux, Tommy est un joueur complet. (M.-P.B.)

Après des mois de préparation, l’équipe masculine était fin prête à s’opposer à leur rival, le Rouge et Or, une équipe de haut calibre. Bien que la formation masculine se soit inclinée face à son adversaire, elle a perdu seulement par un point. Le but des Patriotes a été marqué par Jérémy Alain avec l’aide de Guillaume Comtois-Noël. Du côté de l’Université Laval, l’équipe a inscrit deux buts au pointage. L’un a été compté par Charles Arsenault et l’autre par Amaury Fauvergue. La marque finale de ce match est de 2 à 1; une première défaite pour l’UQTR. L’équipe féminine se mesurait elle aussi au Rouge et Or. Les Patriotes étaient bien préparés afin d’affronter cette troupe, puisque

les filles de Ghislain Tapsoba savaient que ce ne serait pas facile. Malgré sa bonne préparation, la formation n’a pas gagné ce match. Le Rouge et Or de l’Université Laval a inscrit deux buts lors de cette rencontre. Léa ChastenayJoseph et Marie-Christine Gauthier sont les deux marqueuses. La marque finale de cette première partie est de 2 à 0. (M.-P.B.)

Photo: Patriotes

Ghislain Tapsoba.

PROFIL D’ATHLÈTE

Amélie Chapleau, une recrue aux grands talents Originaire de Mascouche et ayant pratiqué le volleyball au secondaire en sport-étude avec une des plus grandes puissances du volleyball québécois, Amélie Chapleau s’est ensuite dirigée vers Trois-Rivières pour faire partie de l’équipe collégiale de division 1 des Diablos. Elle continue maintenant sa belle carrière dans les rangs universitaires. Étudiante au baccalauréat en psychologie à l’UQTR, Amélie aurait pu aspirer à accéder à une équipe universitaire de division 1, mais elle a jugé plus sain et plus économique d’éviter un autre déménagement. Sa première moitié de saison était plutôt en dents de scie, ne démontrant pas nécessairement tout ce dont elle est capable sur un terrain de volleyball. Néanmoins, elle a connu une excellente performance

lors du premier tournoi au retour du temps des fêtes en marquant notamment dix points en cinq sets lors de la défaite des Patriotes face à la formation de l’UQAM. En termes de points par manche jouée, elle occupe présentement le huitième rang chez les attaquantes de la ligue universitaire division 2 avec 30 attaques marquantes, 18 as et six blocs pour un impressionnant total de 54 points en 23 sets, une moyenne de 2,35 points par set. Ces chiffres lui confèrent également le quatrième rang chez les attaquantes de son équipe.

Une athlète à la tête dure Alors que ses deux dernières saisons collégiales ont été marquées par des résultats difficiles et par quelques frictions entre les joueuses et les entraineurs, Amélie compte repartir du bon pied dans ce nouveau circuit.

«Avoir la tête dure, ce n’est pas une mauvaise caractéristique pour une athlète, en autant que ça reste dans le respect de tous. Amélie était plutôt frustrée par la situation causée par nos mauvais résultats que par les personnes qui l’entouraient, ce qui a créé certains émois au sein de l’équipe, a commenté son entraineur chez les Diablos, Alexandre Courchesne. Cette attitude laissait surtout entrevoir un grand désir de vaincre, même si celui-ci était de temps à autre mal communiqué». Depuis son arrivée chez les Patriotes, elle démontre une grande maturité et agit déjà comme une leader et une vétérane dans l’organisation.

mencé dans le sport. Son père est toujours présent avec son appareil photo ainsi qu’avec sa grande générosité, prêt à aider les entraineurs. Sa sœur plus jeune vient également de faire son entrée au cégep avec les Élans du Cégep François-Xavier Garneau, qui occupent présentement le premier rang du circuit collégial division 1 du RSEQ. (H.S.H.)

Une athlète bien entourée Son parcours de volleyball, Amélie ne l’a pas fait seule. Ses parents dévoués assistent à presque tous ses matchs depuis qu’elle a com-

Photo: Patriotes

Amélie Chapleau.

Semaine du 27 janvier au 2 février 2014 Jeudi de 15h à 18h, en rappel vendredi à 17h et dimanche à midi

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Artistes Montreal Carnivores Monogrenade Ariel Jimmy Hunt On a créé un monstre Klô Pelgag Mimi Vanderglow Jacquemort Pendentif David et les bois

Pièces Ton cheval est mort Tes yeux Vice étrange Rêver souvent Le corps est lourd Rayon X Plus je crie Adieu mes chats Mafia douce Scaphandre

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Artistes Cowpuncher Said The Whale The Civil Wars Mark Berube Lederhosen Lucil & Krista Muir Sebastian Grainger The Pack A.D. The Darcys Dr. Dog Royal Canoe

Pièces Bridesmaids Willows I Had Me A Girl Confession to a Streetlight Chicken On Clark Going with You Big Shot Muzzle Blast Love Birthday


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28 janvier au 10 février 2014

SPORTS

ACTIVEZ VOTRE SANTÉ!

VOLLEYBALL

J’aimerais bouger Les Patriotes ne et mieux manger, mais sont pas invincibles je n’ai pas le temps! Photo: Patriotes

CINDY GILBERT Chroniqueuse

«J’aimerais bouger et mieux manger, mais je n’ai pas le temps!» Cette phrase revient si souvent! Dans notre société actuelle, on veut tout faire rapidement: on travaille, on va à l’école, on étudie, on s’occupe du ménage et de nos enfants… Comment fait-on pour harmoniser tout ça, tout en trouvant le temps de bouger et de bien manger? Est-ce vraiment possible de tout concilier et de voir la lumière au bout du tunnel? La réponse est «oui»! Voici quelques trucs et astuces pour y parvenir.

Chronique Cindy

Premièrement, il faut prendre conscience que nous sommes tous munis du même nombre d’heures disponibles dans une journée, soit 24 heures. Je vous propose de faire l’exercice suivant: prenez une feuille et notez les tâches et obligations que vous devez accomplir dans une journée typique, ainsi que le temps que ça vous prend pour effectuer celles-ci. Par exemple: déjeuner (30 minutes), se préparer et se rendre au travail (1 heure), travailler (8 heures), diner (1 heure), retourner à la maison (30 minutes), souper (1 heure), effectuer nos tâches ménagères (30 minutes), se doucher (30 minutes), dormir (8 heures)… Ensuite, additionnez le temps que ça vous prend dans une journée pour faire toutes vos tâches. Dans cet exemple, on est rendu à 21 heures sur un total de 24 heures. Il nous reste donc 3 heures dans notre journée pour ajouter du temps pour bouger à notre liste de priorités! En ayant fait une telle prise de conscience, demandez-vous à la fin de cet exercice si vous manquez vraiment de temps pour bouger ou bien si vous ne prenez tout simplement pas le temps de le faire. Une fois cette prise de conscience faite, il n’y a rien de mieux que la tenue d’un agenda ou d’un calendrier. Notezy votre horaire de travail et d’école ainsi que toutes vos autres obligations. Par la suite, planifiez vos périodes pour bouger. Ces périodes doivent être écrites et prises au sérieux autant que votre horaire de travail. Quand vous partez pour travailler le matin, vous ne vous demandez pas si ça vous tente ou non, car vous savez que vous ne pouvez pas reporter le projet à plus tard. Vous ne vous posez pas de questions et vous y allez. Il faut que ce soit le même comportement avec vos périodes d’entrainement ou de sport. Placez cet horaire bien à la vue sur votre frigo, sur votre table de chevet ou autre,

afin de garder un rappel visuel de vos activités. Pour ce qui est du choix de votre activité physique, vous pouvez choisir un sport d’équipe où les rencontres sont déjà établies et où on vous attend à des heures et des jours précis. Le fait d’avoir un rendez-vous vous aidera à maintenir ces périodes dans votre routine. C’est un peu le même principe si vous décidez de vous inscrire à un cours en groupe à horaire fixe. Vous pouvez aussi donner rendezvous à un membre de votre famille ou à un ami afin de pratiquer une activité de votre choix. Le fait de bouger avec une autre personne et de savoir que celle-ci compte sur votre présence va vous motiver à ne pas déroger de votre planification.

Quand vous partez pour travailler le matin, vous ne vous demandez pas si ça vous tente ou non, car vous savez que vous ne pouvez pas reporter le projet à plus tard. Pour ce qui est de votre alimentation, l’épicerie devrait aussi être écrite dans vos priorités. Choisissez une journée et une heure précise pour y aller chaque semaine. Le fait de faire le plein de légumes, de fruits et de tout ce dont vous avez besoin fera en sorte que vous en mangerez un plus grand nombre. Vous est-il déjà arrivé d’avoir à préparer un repas avec un frigo vide? Vous vous êtes sans doute rendu compte que c’est à ce momentlà que vos repas sont de moins bonne qualité en termes de santé. Ensuite, prévoyez du temps à votre horaire pour préparer vos repas. Il est certain qu’après une dure journée de travail ou d’école, on est épuisé et l’envie de se préparer un repas n’est pas du tout présente. Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable? Vous pouvez en profiter et voir cette période comme votre petit moment à vous. Ouvrez votre télévision ou écoutez votre musique préférée pour vous divertir en même temps. Faites de ce moment pénible un bon moment de votre journée. Le fait de prendre le temps de préparer vos repas et de ne pas succomber à la restauration rapide ou aux petits plats préparés du commerce va vous aider à prendre votre santé en main et à avoir encore plus d’énergie pour terminer vos journées. Prenez le temps de mettre vos priorités en place et surtout de les écrire. La clé du succès d’une mise en forme et d’un maintien des bonnes habitudes de vie débute par le plan d’action que vous décidez de vous fixer. Alors, quel sera votre plan d’action?

Le tout premier match des Patriotes du troisième tournoi de la saison les opposait à leurs grandes rivales de l’UQAM. La formation de l’UQTR a subit son premier revers en neuf rencontres cette saison dans un match qui s’est joué haut en émotions, du début à la fin. La partie, présentée à l’Université du Québec à Rimouski, s’est terminée au cinquième et ultime set par la marque de 24-26, 25-17, 25-14, 15-25 et 12-15 en faveur des Citadins. Lors de ce match chaudement disputé, ce sont les joueuses centrales de l’UQAM qui ont le plus fait mal aux Patriotes. En effet, Valérie Gagnon et Sophie Leblond-Besner ont cumulé respectivement douze et dix attaques marquantes pour un total de trente points. Leblond-Besner s’est même payé le luxe de contrer à cinq reprises les attaques des Patriotes. L’attaquante étoile de l’UQAM, Marie-Pier Ritchot, a également connu un bon match avec douze points, dont onze attaques marquantes. Chez les Patriotes, ce sont Audrey Pruneau et Myrianne Courteau qui ont connu les meilleures performances, amassant dix attaques marquantes chacune. Amélie Chapleau a également mis sa touche au match alors qu’elle enregistrait cinq as.

Les autres matchs à sens unique Visiblement frustrées par cette défaite crève-cœur, les joueuses des Patriotes n’entendaient pas s’éterniser sur le terrain face à l’UQAR et à l’UQAC. La partie opposant le club trifluvien à l’équipe hôtesse s’est soldée par trois manches semblables de 25-20, 25-28 et 25-29. La meilleure chez les Patriotes a sans contredit été Marie-Christine Gravel avec douze attaques marquantes et un bloc en trois sets. Les Patriotes voulaient

certainement venger leur seul set perdu en première moitié de saison face à l’Inuk de l’Université du Québec à Chicoutimi. Cette dernière rencontre du tournoi a été prise en charge par l’UQTR du début à la fin, se terminant ainsi 25-13, 25-22 et 25-15. Ayant connu un excellent tournoi, Audrey Pruneau a continué sur sa lancée en amassant dix attaques marquantes en seulement deux manches de travail. Pour sa part, Ann-Marie Cloutier, qui avait pourtant connu un match plutôt difficile face à l’UQAM, s’est très bien reprise en marquant cinq attaques et trois as en deux sets de jeu.

Alors que l’on croyait les Patriotes parties pour une saison parfaite, les joueuses de l’UQAM ont prouvé qu’elles étaient en mesure de rivaliser la puissance de l’UQTR. Une fin de saison qui promet Alors que l’on croyait les Patriotes parties pour une saison parfaite, les joueuses de l’UQAM ont prouvé qu’elles étaient en mesure de rivaliser la puissance de l’UQTR. La prochaine rencontre entre ces deux formations sera la toute dernière de la saison régulière. Les équipes du circuit de volleyball universitaire division 2 du RSEQ se rendront à Chicoutimi les 14 et 15 février prochain pour clore la saison. Les Patriotes devront se méfier des Citadins lors du championnat provincial, car ce seront elles qui accueilleront l’évènement. Malgré un début de saison en dents de scie, ces dernières possèdent les éléments pour priver les Patriotes d’un troisième titre de championnes provinciales consécutif. (H.S.H.)


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SPORTS

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NATATION

La table est mise pour les championnats provinciaux HUGO ST-PIERRE HOULD Journaliste

La dernière compétition de natation de la saison du circuit universitaire a eu lieu le 17 janvier dernier au PEPS de l’Université Laval. Plusieurs hommes de la formation des Patriotes ont connu d’excellents résultats, mais sont toujours à court de leur objectif premier: les standards du Sport interuniversitaire canadien et un billet pour la compétition finale du 20 février prochain. C’est d’abord en équipe que les membres masculins des Patriotes ont connu de bons temps. D’abord au 4 x 100 mètres style libre, les nageurs ont signé le cinquième temps avec 3 minutes, 37 secondes et 28 centièmes. Ils ont ensuite pris part au 4 x 100 mètres quatre nages avec un chrono de 3 minutes, 57 secondes et 20 centièmes, leur assurant le troisième rang. Les quatre nageurs des courses par équipe ont également bien performé individuellement. Anthony Gélinas a enregistré un temps de 23 secondes et 55 centièmes au 50 mètres libre, lui assurant le deuxième rang. Son frère Alex Gélinas a pris le septième rang, terminant moins d’une seconde plus tard avec 24 secondes et 27 centièmes. Pour sa part, Benoît BoutetMartineau a pris respectivement le sixième et le septième rang au 50 et au 100 mètres brasse. L’autre nageur du groupe était Cédric Cam-

panelli qui a terminé sixième au 100 mètres papillon. Le vétéran Sébastien Truchon participait également à la compétition pour les Patriotes. Chez les femmes, Caroline Lapierre-Lemire a ajouté une médaille d’or à son palmarès grâce à un chrono de 25 secondes et 40 centièmes au 50 mètres style libre. Elle a également enregistré le cinquième meilleur temps au 100 mètres papillon. Lapierre-Lemire était déjà qualifiée pour les championnats canadiens.

Photo: Patriotes

Si plusieurs Patriotes sont déjà classés pour le championnat canadien, Anthony Gélinas et Cédric Campanelli espèrent toujours avoir une place au sein de cette compétition d’envergure. Compétition de la dernière chance Si plusieurs Patriotes sont déjà classés pour le championnat canadien, Anthony Gélinas et Cédric Campanelli espèrent toujours avoir une place au sein de cette compétition d’envergure. Pour l’instant, Gélinas n’est qu’à cinq centièmes de seconde de cet objectif, alors que Campanelli devra retrancher trois dixièmes à son temps. Le championnat provincial qui se tiendra à Sherbrooke à compter du 7 février sera la dernière chance pour les nageurs de se tailler une place parmi les meilleurs au Canada. Photo: Patriotes

Caroline Lapierre-Lemire a ajouté une médaille d’or à son palmarès.

Natation (Sherbrooke) Championnat provincial Vendredi 7 février à 16 h Samedi 8 février à 9 h Dimanche 9 février à 9h (Toronto) Championnat canadien Jeudi 20 février à 9 h Vendredi 21 février à 9 h Samedi 22 février à 9h Cheerleading (Sherbrooke) Dimanche 2 février à 15 h

Soccer intérieur féminin (Complexe sportif A.-Desjardins) Dimanche 2 février à 14 h vs Montréal Dimanche 9 février à 14 h vs Concordia Soccer intérieur masculin (Complexe sportif A.-Desjardins) Dimanche 2 février à 16 h vs Montréal Dimanche 9 février à 16 h vs Concordia

Cédric Campanelli devra retrancher trois dixièmes à son temps.


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28 janvier au 10 février 2014

SPORTS

HOCKEY

Blanchissage signé Gélinas La formation de hockey des Patriotes a disputé deux matchs lors du dernier week-end de janvier. Celle-ci est demeurée, encore une fois, invaincue. Le vendredi 24 janvier, l’équipe recevait la visite des Ridgebacks de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario (UOIT) au Colisée de Trois-Rivières. Lors de la première période, les Patriotes ont dominé leur adversaire. Ils ont été en mesure d’effectuer 17 tirs au filet du gardien Jacob Rattie, tandis que les Ridgebacks ont lancé seulement à cinq reprises sur Marc-Antoine Gélinas. Malgré les attaques dans la zone des Patriotes, l’équipe opposée ne représentait aucune menace. Le premier but des Patriotes a été marqué par Anthony Verret en supériorité numérique avec l’aide de Martin Lefebvre et de Tommy Giroux. À peine 15 secondes plus tard, Vincent Marcoux a inscrit le second but du match. Thomas Martin et Félix Plouffe ont chacun obtenu une aide sur celui-ci. En deuxième période, les Patriotes ont maintenu le cap. Toutefois, les Ridgebacks ont démontré beaucoup plus d’implication dans le match et les Pats ont fait preuve d’indiscipline à leur égard. L’UOIT n’a cependant pas été en

Photo: M.-P. Bibeau

Marc-Antoine Gélinas. mesure de profiter de ses jeux de puissance. L’équipe trifluvienne est demeurée constante dans ses efforts et a réussi à marquer quatre buts supplémentaires. Le troisième de la partie a été marqué par Tommy Tremblay avec l’aide de Guillaume Asselin et de Billy Lacasse. Ensuite, Pierre-Olivier Morin, Vincent Marcoux et Martin Lefebvre ont chacun marqué lors de cette période. En troisième période, les Patriotes ont gardé leur rythme et Tommy Tremblay a inscrit son deuxième but du match. Celui-ci a marqué

avec l’aide de Guillaume Asselin et de Billy Lacasse. La marque finale de cette partie est de 7 à 0 pour l’UQTR.

Patriotes vs Gee-Gees Le samedi 25 janvier, les Patriotes étaient sur la route afin d’affronter les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa. Tôt en première période, les Patriotes ont imposé leur technique de jeu et cela leur a permis de prendre rapidement les devants. C’est Martin Lefebvre qui a marqué

le premier but de cette rencontre avec l’aide de Mikaël Langlois et de Tommy Tremblay. Encore une fois, l’indiscipline des Patriotes a fait mal puisque les Gee-Gees ont inscrit leur seul but en supériorité numérique. Celui-ci a été compté par Guillaume Donovan. En deuxième période, beaucoup de pénalités ont été décernées à la formation trifluvienne. Cependant, les hockeyeurs de l’Université d’Ottawa n’ont pas été en mesure de marquer. Anthony Verret des Patriotes a quant à lui donné les devants à l’équipe en inscrivant un but avec l’aide de Marc-Olivier Mimar et de Martin Lefebvre. En troisième période, l’entraineur des GeeGees a retiré son gardien dans la dernière minute en jouant le tout pour le tout, étant donné que les Patriotes étaient en supériorité numérique. Guillaume Asselin a marqué dans le filet désert et Tommy Tremblay ainsi que Billy Lacasse ont respectivement obtenu une aide sur celui-ci. La marque finale de ce match est de 3 à 1. Les Patriotes reviennent à la maison avec une victoire de plus en main, ce qui leur permet d’être à la seconde position au classement dans l’association de l’Est. L’équipe est présentement à un point d’être en tête du classement. (M.-P.B.)


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HOCKEY

Victoires sur la route MARIEPHILIPPE BIBEAU Journaliste

La formation de hockey des Patriotes disputait deux matchs à l’extérieur lors de la fin de semaine du 17 janvier et le succès est toujours de la partie. Le vendredi 17 janvier, les hommes de MarcÉtienne Hubert étaient de passage à Sudbury afin d’affronter les Voyageurs de la Laurentian University. Lors de leur dernier affrontement le week-end précédent, les Patriotes avaient littéralement dominé leur adversaire. Cette fois-ci, les Voyageurs connaissaient leur opposant et c’était l’heure de la revanche. Tôt en première période, Dylan Fitze a déjoué le gardien des Patriotes, Marc-Antoine Gélinas, et a marqué le premier but pour son équipe. Du côté de l’UQTR, Pierre-Olivier Morin a inscrit un but qui a permis à la formation de demeurer à égalité. Les Patriotes ont poursuivi leur élan en deuxième période. Effectivement, au début

de celle-ci, Billy Lacasse a été en mesure de vaincre le gardien des Voyageurs, Alain Valiquette. Guillaume Asselin et Tommy Tremblay ont obtenu chacun une aide sur ce but. Les Voyageurs ont répliqué suite à celui-ci; Nick Esposto a marqué le deuxième but pour le Laurentian en supériorité numérique. Les Patriotes ont connu une belle deuxième période et ont démontré beaucoup plus de caractère. Ils ont effectué 18 lancers au filet tandis que leur adversaire en a effectué seulement sept. À mi-chemin de la troisième période, Dylan Fitze a compté son deuxième but de la soirée. La formation trifluvienne n’a laissé aucune chance à leur opposant de maintenir leur avance. De ce fait, Guillaume Asselin a marqué un but avec l’aide de Danick Malouin. Dans les cinq dernières minutes de jeu, Tommy Tremblay a inscrit un autre but pour l’équipe. Celui-ci a été compté avec l’aide de Guillaume Asselin et de Raphael Boudreau. Les Patriotes ont gagné ce match par la marque de 4 à 3.

Patriotes vs Ridgebacks Le samedi 18 janvier, l’équipe était à Oshawa afin de se mesurer aux Ridgebacks de l’Institut universitaire de technologie de

l’Ontario. En première période, l’UQTR a ouvert la marque. Le but a été compté par Tommy Tremblay avec l’aide de Mikaël Langlois et de Guillaume Asselin. Ce trio a été en mesure de déjouer le gardien adverse, Colin Dzijacky. Les deux équipes ont été très disciplinées lors de cette période puisqu’aucune punition n’a été accordée. Lors de la deuxième période, la formation trifluvienne a compté deux buts permettant à l’équipe de prendre une large avance. D’abord, Keven Robert a marqué avec l’aide de Vincent Marcoux. Par la suite, Marc-Olivier Mimar a ajouté le troisième but au pointage avec l’aide de Pierre-Olivier Morin. Tôt en dernière période, James Diminie a inscrit le seul but de la rencontre pour les Ridgebacks. Vers les cinq dernières minutes de jeu, Mikaël Langlois a marqué en supériorité numérique avec l’aide de Tommy Tremblay et de Guillaume Nadeau. La fin de la troisième période a été très tumultueuse; il y avait beaucoup de frustration chez les deux équipes. Le gardien des Patriotes, Guillaume Nadeau, a reçu un dix minutes pour mauvaise conduite. C’est donc Marc-Antoine Gélinas qui a dû terminer la partie à sa place. Ensuite, Jason Rajotte et Keven Robert ont été expulsés du

Photo: Patriotes

Guillaume Asselin. match pour mauvaise conduite et pour s’être battu. Trois joueurs des Voyageurs ont également été punis pour les mêmes raisons. Dans les dernières minutes de jeu, Guillaume Asselin a marqué avec l’aide de Tommy Tremblay et de Martin Lefebvre. La marque finale de ce match est de 5 à 1.



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