Hors-série Angers Mag - Collégiale Saint Martin - Angers

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2006-2016

Ici, l’Art c’est toute une histoire © JP Campion

Patrimoine

Tourisme

Arts et culture

Supplément au n°35 d’ANGERS MAG • Mars 2016


accompagne la construction personnelle, culturelle et citoyenne des collégiens

© Direction de la communication - Département de Maine-et-Loire / Photo : C. Pilard

Le Département


La collégiale Saint-Martin à Angers

”Un lieu culturel prépondérant pour le Département” Dix ans après sa réouverture au public, la collégiale Saint-Martin a trouvé sa place, active et singulière dans la vie culturelle d’Angers et du Maine-et-Loire. Un rôle que Christian Gillet, le Président du Conseil départemental, souhaite voir amplifier. Dix ans après sa réouverture au public, quel regard portez-vous sur la collégiale Saint-Martin ? Celui-ci a-t-il changé ? Et si oui, pourquoi ? ”Je veux d’abord saluer la réussite marquée par une fréquentation qui n’a eu de cesse d’augmenter d’année en année. Depuis 10 ans, la collégiale Saint-Martin a accueilli plus de 320 000 visiteurs. Ce qui fait de cet édifice un lieu désormais incontournable dans le paysage départemental. J’en suis d’autant plus fier pour notre collectivité que j’ai toujours en tête cette ruine cachée dans les épines et les ronces, découverte lorsque j’étais jeune étudiant en médecine à Angers. Et quand je vois le résultat aujourd’hui, je me dis que le Département a joué pleinement sans rôle dans la restauration de cette église unique en Europe, classée monument historique depuis 1928 et pour laquelle nous avons investi, aux côtés de l’Etat et de la Région des Pays de la Loire, 9 millions d’euros. Datant du Ve siècle, elle est aujourd’hui une réelle richesse départementale, tant sur le plan architectural que patrimonial”.

Le monument ne souffre-t-il pas encore de méconnaissance, y compris de la part des Angevins ? Comment l’analysez-vous ? Comment faire mieux ? ”Située en cœur de ville, la collégiale SaintMartin n’est pas pour autant extrêmement visible. Nous réfléchissons à sa valorisation, notamment sur le plan de l’accueil. En fonction de nos moyens financiers, nous pourrions envisager une entrée vitrée qui permettrait

Sommaire Le gotha des protecteurs ���������� 5 Histoire d’une redécouverte ����� 6 Le mystère des sarcophages ����� 9 Restauration : le récit d’un défi ��������������������� 10 Un programme de fête ����������� 13 Dix ans d’éveil au patrimoine � 17 Dix ans au service des voix ���� 20 Dix ans d’ouverture à la création ��������������������������� 22 Dix ans d’expositions ������������� 24 Vers un nouveau rayonnement 26

© J. Hérault

Christian Gillet Président du Département de Maine-et-Loire

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© A. DeBoer

de mieux repérer l’accès au site. Nous allons aussi renforcer très prochainement la signalétique aux couleurs du Département afin de mieux la situer et l’identifier. Maintenant, et là encore au regard des chiffres de fréquentation de 2015 - 41 000 entrées -, je crois que la collégiale est aujourd’hui un lieu artistique et culturel connu et reconnu des Angevins. Une plaque tournante de tous les arts grâce à ses expositions, ses concerts, ses soirées partenaires… Sa programmation éclectique et ses tarifs très abordables sont aussi des atouts pour que les Angevins se l’approprient davantage”. Quelle place la collégiale occupe-telle dans la politique culturelle du Département ? Et, plus largement, souhaitez-vous voir son rôle évoluer ?

© B. Rousseau

”Elle tient une place prépondérante dans le cadre de notre politique culturelle départementale. Au même titre que le château du Plessis-Macé avec la promotion du théâtre, celui de Montsoreau pour l’art contemporain et le parc de l’Isle Briand pour la filière équestre, la collégiale occupe pleinement son rôle de diffusion et de création culturelle. Comme on peut

”Anjou 2021, réinventons le découvrir dans ce l’avenir” qui prône le lien magazine, elle fait la part La collégiale social. La collégiale Saintbelle à tous les arts. Et au occupe pleinement Martin, par ses actions à fur et à mesure de ces 10 années, elle a su s’enrichir son rôle de diffusion l’égard de la jeunesse en particulier et vers tous les et tend à s’ouvrir encore et de création publics en général, a son vers d’autres horizons. culturelle La programmation rôle à jouer en proposant, comme elle sait très bien anniversaire riche et dense en est la meilleure preuve. D’ailleurs, nous le faire, des moments forts et fédérateurs.” envisageons courant 2017 de continuer dans Si vous aviez à retenir un souvenir cette voie avec une exposition consacrée à marquant de ces dix premières l’art contemporain et pour laquelle nous années de réouverture ? travaillons en étroite collaboration avec le Fond régional d’art contemporain (FRAC) des ”Deux souvenirs resteront à jamais gravés Pays de la Loire”. dans mon esprit. Celui du début des travaux en 2006 quand on a découvert la centaine de Dans un contexte financier compliqué sarcophages qui aujourd’hui sont en partie pour les collectivités locales, dont exposés au sein de la crypte de la collégiale. celle que vous présidez, est-il possible Et, en 2011, la remarquable exposition ”Dies de continuer à faire de la culture une Solemnis, le Grand Sacre d’Angers” qui priorité ? Si oui, au prix de quelles retraçait les huit siècles d’une procession adaptations ? qui a marqué la ville d’Angers et l’Anjou. ”La loi NOTRe continue à faire de la culture Et sans compter les souvenirs à venir grâce une compétence partagée avec les Conseils à cette sublime programmation qui illustre régionaux. Toutefois, elle est aussi un à merveille les 10 ans de la collégiale vecteur de citoyenneté et nous comptons Saint-Martin.” bien préserver nos actions dans ce sens. Et ce en lien étroit avec notre projet de mandature

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Deuxième église

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Troisième église

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Le gotha des protecteurs Du Moyen Âge à nos jours, ils ont apporté une pierre essentielle à la construction ou la redécouverte de la collégiale Saint-Martin.

Foulques Nerra (970-1040)

PaulMarie Pinier (1861-1938)

Le comte Foulques III Nerra a fortement marqué l’Anjou de son empreinte. Bâtisseur de châteauxforts, il n’a cessé de guerroyer pour agrandir son domaine. Cruel et féroce, alternant piété et violence, il a parfois su faire preuve de repentir. Avec sa deuxième femme, Hildegarde, voyant l’église SaintMartin ”tellement détruite que c’est à peine si deux prêtres pouvaient y servir Dieu”, ils décidèrent de la reconstruire et y installèrent treize chanoines en 1029, faisant de l’église une collégiale. On leur doit la nef de l’édifice.

En 1902-1903, le c h a n o i n e P i n i e r, supérieur de l’externat SaintMaurille et ancien secrétaire de l’évêque d’Angers, Monseigneur Freppel, racheta la partie orientale de Saint-Martin. Il engagea des travaux pour assurer la conservation de l’édifice et entreprit les premières fouilles dans la croisée du transept, révélant l’abside de la première église. ”Ce vénérable monument délaissé, méconnu, est sorti enfin de son ignominie : il a secoué sa poussière, il s’est redressé, il s’est lavé, il a oublié ses affronts séculaires...” écrivit-il dans son discours d’inauguration de la collégiale Saint-Martin en 1904.

Duc d’Anjou, de Bar et de Lorraine, comte de Provence et roi de Naples, le ”bon roi René” continue d’alimenter l’imaginaire collectif angevin et les travaux d’historiens. Il a surtout laissé l’image d’un amoureux des arts et d’un mécène dévoué. Une dévotion qu’il a mise au service d’importants travaux dans l’église Saint-Martin vers 1471. Il en permit l’embellissement en finançant la surélévation des murs du transept et la pose d’une nouvelle charpente lambrissée. Il y fit apposer ses armes et commanda une campagne de décoration de l’église.

Prosper Mérimée (1803-1870) Ecrivain, Inspecteur général des Monuments historiques, il découvrit en 1835 l’église Saint-Martin dans un état bien dégradé, accédant au chœur ”en escaladant les piles de fagots qui le remplissaient.” ”On voit avec peine un monument aussi remarquable abandonné de la sorte, et presque inaccessible aux curieux. Ne pourrait-on pas obtenir du Département qu’il fût racheté, et que l’on conservât avec soin ces débris d’une époque dont il ne nous reste que si peu de souvenirs authentiques ?” Vision prémonitoire. Même si en son temps, Mérimée tenta vainement de convaincre la municipalité et l’évêque de rendre l’église à sa destination première, sa volonté sera finalement exaucée. Reconstruction dans un style carolingien

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George Howard Forsyth (1902-1991) L’universitaire américain, historien et spécialiste de l’architecture, passa plusieurs étés entre 1929 et 1936 à étudier le monument et engagea des fouilles exemplaires pour l’époque. Il en tira une remarquable étude architecturale publiée en 1953, qui demeure un modèle aujourd’hui.

© Y. Sourisseau

Iconographie © Archives Départementales de Maine-et-Loire

René d’Anjou (1409-1480) ”fondeur et patron de l’église”

Travaux et installation d’un collège de chanoines par Foulques Nerra

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Reconstruction du chœur gothique par les chanoines

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Histoire d’une redécouverte

1470

Murs du transept et de la nef surélevés et nouvelle charpente installée

ration de l’édifice, ce qui explique le temps écoulé entre la première et la dernière opération. L’analyse des murs a pu bénéficier de la mise en place d’échafaudages successifs permettant un examen de détail, pierre après pierre, des différentes campagnes de construction.”

Investigations scientifiques ”Ces études menées sur l’église ont été complétées par de nombreuses analyses. Analyses de mortiers pour mieux comprendre la succession des maçonneries, mais aussi datations grâce au célèbre carbone 14 et à d’autres méthodes bien moins connues, comme la thermoluminescence ou l’archéomagnétisme. Les squelettes mis au jour ont également été systématiquement étudiés, permettant de répondre à diverses interrogations : qui était inhumé dans l’église, quel était l’état sanitaire des populations. Les études se sont intéressées entre autres à la succession des églises présentes sur le site au cours des siècles. On peut distinguer six périodes. La première se situe au Ve siècle. L’hypothèse est celle d’un édifice recueillant la tombe d’un évêque (lire page 9). Il s’agis-

© B. Rousseau

© Y. Sourisseau

”L’étude archéologique de la collégiale Saint-Martin s’est déroulée de 1988 à 2006. Il est, avec celui de l’abbaye de Fontevraud, le chantier qui a entraîné la plus longue durée d’intervention du service sur un même site. Cette intervention est aussi originale, dans la mesure où la stratégie d’étude a été conduite en ayant à l’esprit le projet de l’ouverture du monument au public, en laissant en place des éléments tels que sarcophages et voie galloromaine permettant de comprendre son histoire. Les campagnes de fouille ont été conditionnées par l’avancée de la restau-

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Daniel Prigent

sait de séparer le monde des morts de celui des vivants. À la mort d’un des évêques, une basilique funéraire a été édifiée. Il y avait d’ailleurs plusieurs églises dans le périmètre de la collégiale.”

Un monument carolingien rare dans l’Ouest ”La fouille a aussi mis au jour des éléments visibles d’une église datant du VIe. Au siècle suivant, l’église devient beaucoup plus grande et adopte un plan en croix, avec transept (nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale) et absides (parties saillantes en demi-cercles). Cette église a probablement été détruite lors des invasions vikings puis reconstruite, à la fin du IXe siècle ou au début du Xe siècle. C’est cet édifice que l’on peut voir aujourd’hui. Et cela fait de lui l’un des très rares monuments carolingiens dans l’Ouest, monuments dont les murs subsistent au-dessus du niveau du sol pour être précis. Ces maçonneries ont aussi

1793-1798 Transformation en entrepôt pour les livres confisqués aux établissements religieux

1789-1790 Chanoines chassés durant la Révolution française

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© Y. Sourisseau

Ancien chef du service départemental de l’archéologie de Maine-et-Loire, Daniel Prigent a travaillé longuement sur le chantier de la collégiale, contribuant à remettre à jour son histoire. Il témoigne.

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”Observation, raisonnement, patience”

livré des éléments de corniche sculptée ainsi qu’un chapiteau datant de la période carolingienne.”

Daniel Prigent revient sur son métier, après trente-six ans à interroger le passé.

Au début du XIe siècle, l’édifice est en très mauvais état. Foulques Nerra (Foulques III, comte d’Anjou) et son épouse décident de le restaurer et de le destiner à une communauté de chanoines. Le décor se réduit à la croisée, avec huit chapiteaux.

© Y. Sourisseau

”L’archéologue étudie l’histoire de l’homme à partir de ce que l’on appelle les vestiges matériels, c’est-à-dire ce qui subsiste de l’activité humaine ; il tente de reconstituer la manière dont étaient occupés les territoires, quels étaient les modes de vie de nos ancêtres. Il n’y a pas une archéologie type, mais une grande diversification de la discipline, à la fois en époques et en thèmes. Cependant, avec le développement de l’archéologie préventive et l’essor des grands chantiers de fouille, beaucoup d’archéologues sont essentiellement employés sur le terrain et sont amenés à travailler sur des sites très variés”.

© Archives Dép. Maine-et-Loire

”Au milieu du XIIe siècle, les chanoines décident d’agrandir leur chœur. Ils le font au goût du jour, c’est-à-dire dans un style angevin, dit encore Plantagenêt. On voit donc apparaître des voûtes complexes très bombées, avec des nervures épaisses, sauf pour l’abside où elles sont plus légères. Entre 1160 et 1180, il y a profusion de chapiteaux sculptés. À l’époque du roi René, on surélève les bras du transept et le décor peint s’enrichit de nombreuses armoiries. À la Révolution, les bâtiments sont vendus.”

De l’oubli à la restauration ”Après la Révolution, la collégiale devient un temps bibliothèque, accueille un régiment de cavalerie et devient même un magasin de bois de chauffage, pendant plusieurs décennies. Cette période correspond aussi à une rapide détérioration : façade détruite, essentiel des colonnes de la nef aussi. Si beaucoup de personnalités – je pense à Prosper

Transformation en magasin de bois et de charbon

1828-1829 Destruction de la partie supérieure de la tour clocher et effondrement de la nef

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Quelles qualités faut-il selon vous pour être un bon archéologue ? ”Les qualités souhaitables seront différentes en fonction du type d’archéologie pratiquée ; néanmoins, il faut insister sur les capacités d’observation, de rigueur de raisonnement, de patience et le sens du travail en équipe”.

Vos plus beaux souvenirs de carrière ? ”Ces souvenirs sont pour l’essentiel liés à une avancée des connaissances, et non à des découvertes d’objets, comme on le pense très souvent. Je peux citer la découverte de la première église de la communauté monastique de Fontevraud, inconnue des archives ; la mise en évidence de techniques plus complexes que ce qui était admis (standardisation), dès les chantiers romans de construction et la découverte d’un premier château du XIe siècle à Montsoreau”.

Mérimée, à des historiens, archéologues et antiquaires du XIXe siècle, au chanoine Pinier ou encore à l’universitaire américain Forsyth (lire page 5) – se sont intéressées vivement à la collégiale, il faudra attendre 1986 et la volonté du Conseil général de Maine-et-Loire, nouveau propriétaire, d’ouvrir le bâtiment au public, pour que la collégiale dévoile totalement sa longue histoire et retrouve vie”.

© Archives Dép. Maine-et-Loire

En quoi consiste le métier d’archéologue ?

© Y. Sourisseau

De Foulques Nerra à la Révolution

1835 Première visite de Prosper Mérimée (Inspecteur des Monuments historiques)

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© Y. Sourisseau

Le mystère des sarcophages

Les fouilles de la collégiale Saint-Martin, en livrant une grande quantité de sépultures en sarcophages ou en coffrages, ont mis en lumière le rôle funéraire des basiliques mérovingiennes. Si elles ont permis une meilleure compréhension des pratiques mortuaires du Haut Moyen Âge, de nombreuses questions demeurent. Pas moins de 200 sarcophages ou coffrages ont été découverts pendant les fouilles de l’édifice ! Une belle moisson qui interroge. Si aux IIIe et IVe siècles, Angers relègue ses morts à la périphérie, les évêques élèveront plus tard des basiliques dans lesquelles ils reposeront. Ainsi, SaintMartin accueille la sépulture d’un des premiers évêques d’Angers, dès le Ve siècle et le tombeau de l’évêque Loup, au VIIe. Les sarcophages se densifient dans la nécropole du VIe au VIIIe siècle. ”On présume que les notables préféraient être inhumés près de leur saint évêque qui leur apportait protection” suggère Daniel Prigent, directeur des fouilles et ancien chef du service départemental de l’archéologie.

© J. Patrice Campion

Vue d’une fenêtre archéologique

se dressent à l’extérieur de la cité pour des raisons de salubrité. à Saint-Martin, deux ensembles de tombes appartiennent à l’époque mérovingienne. Dans un premier temps, e e Entre les IX et XV ce sont surtout des siècles, l’inhumation sarcophages en calcaire devient exceptionnelle à L’examen de certains coquillier ou en tuffeau l’intérieur du bâtiment, ossements a révélé qui sont utilisés. Plus du fait du renforcement tard, la première église des entailles résultant des interdictions des cruciforme livrera des de coups portés à autorités ecclésiastiques sarcophages d’origine l’arme blanche et royales. Puis jusqu’à la poitevine. Le décor veille de la Révolution, le plus courant est on constate un nouvel envahissement de constitué de la croix à triple traverse. Des l’église par les sépultures en pleine terre. En coffrages conservaient parfois encore 1776, un édit royal exige que les cimetières l’épitaphe du défunt, fournissant son identité et l’année de son décès.

1848 Destruction de la façade, remplacée par un immeuble

© Archives Dép. Maine-et-Loire

1901-1903 Achat par le chanoine Paul Pinier

1928 Classement au titre des Monuments historiques

Les autres types d’inhumation restent mal connus. Les fouilles ont produit des sépultures d’enfants inhumés sur une plaque d’ardoise ou dans un coffrage sommaire. La réutilisation des sarcophages est courante. Les archéologues ont découvert des couvercles brisés, des os repoussés pour installer le nouvel inhumé. Par ailleurs, l’examen de certains ossements a révélé des entailles résultant de coups portés à l’arme blanche. L’extraction, la fabrication des sarcophages, leur transport sur le lieu de l’inhumation coûtaient cher et inspirent l’hypothèse d’une immobilisation financière en prévision des funérailles. C’est pourquoi ces tombes étaient vraisemblablement destinées à une fraction limitée de la société. La rareté du mobilier dans les tombes mérovingiennes d’Anjou interpelle, alors même qu’on le sait abondant dans l’est de la France. Beaucoup de questions demeurent aujourd’hui sans réponse, en raison notamment de l’indigence des textes de l’époque. Seules les prochaines campagnes de fouilles archéologiques pourront peutêtre lever les interrogations.

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© Département de Maine-et-Loire

Restauration : le récit d’un défi Conduite sur plus de dix ans, après le rachat du monument par le Département en 1986, la restauration de la collégiale Saint-Martin a donné lieu à un chantier exceptionnel à bien des égards. Une aventure qui reste gravée dans la mémoire de ses protagonistes. Un chantier hors norme

© Archives Dép. Maine-et-Loire

Bien cachée au cœur d’un îlot d’immeubles construit au XIXe siècle, après l’effondrement de sa nef et la destruction de sa façade, la collégiale s’était peu à peu fait oublier des Angevins. Sauf de quelques initiés, passionnés de patrimoine ou habitués de l’Institution Saint-Martin voisine. ”Avant les travaux, l’unique moyen d’y accéder était de passer par la cour de l’établissement scolaire”, rappelle Gabor Mester de Parajd, architecte en chef des Monuments historiques et responsable des travaux de restauration engagés à partir de 1995. ”Il ne restait alors

que le chœur, le transept et les traces des fouilles archéologiques des années 1930. À la place de la nef se trouvaient une cour en friche et un immeuble.” Ancien élève de Saint-Martin, Patrick Bonnel, le patron de l’entreprise de maçonnerie éponyme, en garde un souvenir précis : ”Lorsque j’étais élève, l’abbé Louis de la Bouillerie nous emmenait voir le site des fouilles de l’américain Forsyth... Alors, pour moi, participer à ce chantier était presque un rêve d’enfant.” Architectes, entrepreneurs ou élus…, pour la plupart de ses autres acteurs, cette restauration reste un souvenir marquant du fait de son ampleur (9 millions d’euros de travaux) et de sa singularité. ”Il est très rare en France que l’on autorise la reconstruction d’une partie disparue d’un édifice classé”, souligne Gabor

1929-1938 Étude architecturale et fouilles par l’Américain George H. Forsyth

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Mester de Parajd. ”Il a fallu la conjonction des volontés du Conseil général (aujourd’hui Conseil départemental, NDLR) et de ses présidents Jean Sauvage, puis André Lardeux, de l’état (Direction régionale des affaires culturelles), de la Région Pays-de-la-Loire et des représentants des Monuments historiques locaux pour convaincre la Commission Supérieure des Monuments Historiques chargée de prendre la décision de cette reconstruction !”

La renaissance d’un édifice Au sein même du Département, la question du devenir du monument avait déjà nourri de longues réflexions. Trois options étaient sur la table : conserver une simple fouille à ciel ouvert comme à Pompéi, reconstruire en version moderne les parties manquantes ou

1947 Retour au culte (chapelle de l’externat Saint-Maurille)

Juin 1952 Visite de Mgr Roncalli (futur pape Jean XXIII)


Défi entrepreneurial ”Pour les parties à reconstruire, nous avons dû contourner deux difficultés majeures”, se rappelle Patrick Bonnel, spécialiste des chantiers patrimoniaux. ”D’abord, il a fallu reconstituer le sol en coulant

Sculptures religieuses, l’autre chantier

© Département de Maine-et-Loire

Avec 40 œuvres, datant du XIVe au XXe siècle, la collection de sculptures religieuses exposée dans la collégiale a elle aussi fait l’objet d’une restauration minutieuse. Christine Grenouilleau, restauratrice, a fait partie des artisans d’art associés au chantier : ”Cette collection, très riche, comprend des statues en terre cuite, en bois, en pierre et en plâtre. Avec mes confrères, nous avons nettoyé, dépoussiéré, refixé la polychromie et retouchés les zones colorées lorsque c’était nécessaire. C’est très émouvant, ce rapport privilégié aux œuvres, que l’on touche, où l’on découvre parfois une signature. Je garde un très bon souvenir de ces quelques mois passés à rénover une dizaine de ces statues, qui sont aujourd’hui très bien mises en valeur dans ce beau lieu.” une dalle béton, mais sans abîmer les vestiges archéologiques situés sous la nef. Ce fut un vrai défi ! Ensuite, pour les murs, il fallait respecter la charte de Venise, qui stipule que l’on doit pouvoir distinguer ce qui est authentique de ce qui a été refait.” Le choix a donc été fait d’utiliser des matériaux de l’époque en mixant techniques traditionnelles et modernes : au lieu des moellons de grès et du tuffeau, les ouvriers reconstruisent les transepts et la façade avec de l’ardoise et des enduits à la chaux. Pour soutenir les murs très hauts, les piliers des transepts sont en béton habillé. Côté toiture, les Ateliers Perrault Frères ont également eu à relever plusieurs défis. ”La charpente reconstituée est un héritage des ouvrages romans très

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© DCParcheo

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1986 Rachat par le Conseil général

1988 Démarrage du chantier de fouilles archéologiques, suivi du chantier de restauration en 1992

simples dans leur épure”, indique Jean-Louis Bidet, responsable de l’activité charpente au sein de l’entreprise de Saint-Laurent-dela-Plaine. ”Comme elle est visible, l’esthétique a été très soignée. Mais il a surtout fallu tenir compte de la hauteur des murs et des nouveaux matériaux utilisés car, chose rare, la maçonnerie ne suffisait pas à garantir la stabilité de l’ensemble de cette partie de l’église. Nous avons donc installé un ensemble de panneaux en contreplaqué de grande longueur de manière à éviter les déformations dues au vent.” La magie qui se dégage aujourd’hui du monument ne laisse rien soupçonner de tous les défis techniques surmontés pour arriver à ce résultat. ”C’est une aventure qu’on ne rencontre pas tous les jours dans une carrière et dont on se rappelle pour longtemps”, conclut Gabor Mester de Parajd.

© J-Patrice Campion

les reconstruire à l’image de ce qu’était le bâtiment au moment de son écroulement, en 1828. ”Jean Sauvage avait une grande ambition, qui impliquait sa restauration complète et son ouverture au public avec, déjà, l’idée de pouvoir y accueillir des événements culturels” rappelle encore Gabor Mester de Parajd. Cette troisième voie, la plus rare, fut retenue, un chantier d’ampleur s’est mis en œuvre : démolition des immeubles cachant le monument, réfection des charpentes et des couvertures, reprise des parements, restauration du décor peint des voûtes intérieures du XIIe siècle et bien sûr conservation dans une crypte d’une partie des fouilles archéologiques qui montrent les vestiges de l’édifice carolingien et une collection extraordinaire de sépultures très anciennes…

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24 juin 2006 Ouverture au public

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*Offre réservée aux jeunes de moins de 16 ans, pour toute nouvelle entrée en relation et pour l’ouverture d’un Livret Bleu, Livret VIP Junior ou Livret Jeune. Caisse Fédérale de C coopérative au capital de 2 084 960 080 euros, 34 rue du Wacken 67913 Strasbourg Cedex 9, RCS B 588 505 354, contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP) 61 r

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*Offre réservée aux jeunes de moins de 16 ans, pour toute nouvelle entrée en relation et pour l’ouverture d’un Livret Bleu, Livret VIP Junior ou Livret Jeune. Caisse Fé coopérative au capital de 2 084 960 080 euros, 34 rue du Wacken 67913 Strasbourg Cedex 9, RCS B 588 505 354, contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentie

Autrement dit, de soutenir les festivals de musique qui v vibrer, de parrainer lespROxIMITé, événements qui donnent aux arti BaNqUE MUTUaLIsTE ET DE de percer10ouaNs de qUE rencontrer leur public, et bien s CELa moyens faIT MaINTENaNT

Caisse Régionale du Crédit Mutuel Anjou - 1, place Molière - 49006 Angers Cedex 01 - RCS Angers D07220241900015 *Offre réservée aux jeunes de moins de 16 ans, pour toute nouvelle entrée en relation et pour l’ouverture d’un Livret Bleu, Livret VIP Junior ou Livret Jeune. Caisse Fédérale de Crédit Mutuel et Caisses affiliées, SA coopérative au capital de 2 084 960 080 euros, 34 rue2016 du Wacken 67913 Strasbourg 9, et RCS B 588 505 354, contrôlée de Saint-Martin Contrôle Prudentiel (ACP) 61 rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09. Février - Crédit photos : ThierryCedex Peters Jean-Patrice Campion pourparlal’Autorité Collégiale d’Angers. *Offre réservée aux jeunes de moins de 16 ans, pour toute nouvelle entrée en relation et pour l’ouverture d’un Livret Bleu, Livret VIP Junior ou Livret Jeune. Caisse Fédérale de Créd Rende coopérative au capital de 2 084 960 080 euros, 34 rue du Wacken 67913 Strasbourg Cedex 9, RCS B 588 505 354, contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP) 61 rue T


10e anniversaire

un programme de fête

Danse, voix, musiques, expositions, arts numériques, visites théâtralisées et même… soirée pyjama. Pour marquer les 10 ans de la réouverture du monument, le Département a choisi d’allier éclectisme ez-vous suR et générosité pour composer le programme culturel de cette saison 2016. Faites vos choix !

© JP Campion

poUr décoUvrir notre ActUAlité écoUvrir et nos bons ActUAlité plAns mUsiqUe

os bons mUsiqUe

Danse contemporaine

DONNE LE

Crédit Mutuel et Caisses affiliées, SA rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09.

édérale de Crédit Mutuel et Caisses affiliées, SA el (ACP) 61 rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09.

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vous font istes les dit Mutuel et Caisses affiliées, SA sûr ez-vous suR Taitbout de 75436 Paris Cedex 09.

© Cie Yvann Alexandre - "Les solis noirs"

Arts et numérique

© Jean-Patrice Campion

Musiques

avec l’HistoirE

Visites théâtralisées

© EZ3kiel

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© T. Peters

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Infos pratiques Jours et heures d’ouverture : du 1 octobre au 31 mai de 13h à 18h, tous les jours sauf le lundi er

du 1er juin au 30 septembre de 10h à 19h, tous les jours (fermé les 1er janvier, 1er et 8 mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre).

Rendez-vous suR

Tarifs : Plein tarif : 4 € - Tarif réduit : 3 € En période d’exposition temporaire : Plein Tarif : 6 € - Tarif réduit : 5 € Carte Privilège : 9 € Carte ateliers : 12 € Gratuit jusqu’à 18 ans. La collégiale est ouverte gratuitement chaque dernier dimanche du mois.

Collégiale Saint-Martin - 23, rue Saint-Martin 49100 Angers Tél : 02 41 81 16 00 - courriel : info_collegiale@maine-et-loire.fr www.collegiale-saint-martin.fr

poUr décoUvrir notre ActUAlité

supplément ANGERS-MAG

• Collégiale Saint-Martin - 10e anniversaire

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Rendez-vous avec l’histoire

Une

La collégiale en images Lundi 14 mars 20 h

La collégiale Saint-Martin a vécu mille vies de l’Antiquité à nos jours. Elle fut tour à tour église, entrepôt, buanderie, écurie, avant d’être rachetée par le Département en 1986, puis restaurée. à l’occasion du 10e anniversaire de sa réouverture au public, une évocation en images tourne les principales pages de cette histoire foisonnante, en présentant des clichés d’archives illustrant les transformations de ce joyau architectural depuis la fin du XIXe siècle.

Le Concert d’Astrée

© Département de Maine-et-Loire

Emmanuelle Haïm Monstres, sorcières et magiciens. Airs d’opéras de Rameau, Lully, Charpentier et Leclair.

Conférences Mardi 22 mars - 18 h 30 La collégiale Saint-Martin à travers le patrimoine campanaire, par Thierry Buron (Conservation départementale du Patrimoine). Mardi 29 mars - 18 h 30 Des tombes de pierre : fabrication et utilisation des sarcophages découverts en fouille à SaintMartin, par Michel Cousin, responsable technique et Jean-Yves Hunot, archéologue (Conservation départementale du Patrimoine). Mardi 19 avril - 18 h 30

Les grands chantiers de restauration monumentale en Anjou depuis quarante ans, par François-Charles James, ancien conservateur régional des Monuments historiques.

supplément ANGERS-MAG

Xavier Ribes Histoires sacrées. Trois oratorios de Carissimi et Charpentier. Samedi 16 avril 20 h

Contrastes. Haydn, Debussy, Beethoven. Lundi 14 mars 20 h

Ensemble Correspondances Sébastien Daucé Les Leçons de Ténèbres. Lalande.

Samedi 18 juin - 16 h Ce que les morts nous disent des vivants, apports de l’anthropologie funéraire, par Jean-Philippe Csajaghy, médecin, spécialiste en anthropologie et paléontologie et Michaël Montaudon, archéologue (Conservation départementale du Patrimoine).

© J.P. Campion

Dimanche 24 avril - 16 h

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Angers Nantes Opéra

Quatuor Ebène

Jeudi 12 mai - 18 h 30

La restauration des sculptures, autour de la collection de Saint-Martin, par Christine Grenouilleau, restauratrice, et Anna Leicher, conservatrice des antiquités et objets d’arts (Conservation départementale du Patrimoine).

Autour des cloîtres de Saint-Martin, histoire d’un quartier d’Angers, par François Comte, archéologue, conservateur en chef et responsable des collections archéologiques à la Ville d’Angers.

Mardi 15, mercredi 16, vendredi 18, samedi 19 mars 20 h

Dimanche 19 juin - 16 h Ausculter un édifice des fondations aux charpentes : l’exemple de la collégiale Saint-Martin, par JeanYves Hunot, archéologue (Conservation départementale du Patrimoine).

• Collégiale Saint-Martin - 10e anniversaire

samedi 21 mai de 20 h à minuit

Soirée costumée En mai, fais ce qu’il te plaît ! Dans le cadre de la Nuit européenne des musées, le site ouvre ses portes gratuitement au public. Chacun est invité à venir vêtu d’un costume se référant à l’histoire de la collégiale, de l’Antiquité jusqu’aux années 30.


saison musicale prestigieuse William Christie, l’événement !

Jeudi 9 juin 20 h

Chef d’orchestre, pionnier de la redécouverte de la musique baroque, William Christie a révélé à un large public le répertoire français des XVIIe et XVIIIe siècles. Sa carrière a pris un tournant décisif avec la création des Arts Florissants en 1979.

© T. Peters

Amateurs de musique, c’est déjà la 7e édition des Résonances Saint-Martin. Au programme d’ici à juin, sept rendez-vous alliant le répertoire baroque au chant choral et convoquant quelques-uns des ensembles les plus doués du moment.

Les arts Florissants William Christie Cantates. Bach. Jeudi 23 juin 20 h

La Maîtrise des Pays de la Loire © Pascal GELY

Pour ce dixième anniversaire et pour le plus grand plaisir du public, il se produit à la collégiale, à la tête de son célèbre ensemble instrumental et vocal, qui interprètera des cantates de Bach. Les Arts Florissants avaient déjà eu l’occasion de jouer des airs et danses de Rameau, lors de la 5e édition des Résonances en 2014, sous la direction de Jonathan Cohen, chef associé. Cet ensemble a su imposer, dans le paysage musical français et international, un répertoire jusqu’alors méconnu, s’appliquant à le servir sur des instruments de musique anciens. Les Arts Florissants présentent chaque année une saison d’environ cent concerts et représentations d’opéra en France. Ils constituent une pépinière de talents, regroupant plusieurs générations de chanteurs, d’instrumentistes et de directeurs musicaux d’ensembles baroques français. ���������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Sophie Siegler Looking for Esther. Programme original autour d’Esther. Vendredi 24 juin 20 h

Pages et Chantres du CMBV Olivier Schneebeli La Maison Royale de Saint-Cyr. Collasse, Nivers et Clérambault.

Le 23 juin 2006, la Maîtrise des Pays de la Loire était venue chanter pour l’inauguration de la collégiale. Dirigée par Sophie Siegler, elle revient le 23 juin 2016 célébrer ce dixième anniversaire avec un programme original autour d’Esther. Cette création très exigeante se prépare plusieurs mois en amont. Depuis septembre 2012, Sophie Siegler assure la direction artistique et pédagogique de la Maîtrise des Pays de la Loire avec beaucoup d’éner-

gie et de détermination. Elle s’est engagée dans un partenariat sur le long terme avec le Département et la Région. « Notre compétence et notre travail sont maintenant reconnus et encouragés par les collectivités territoriales et par l’Etat » se réjouit-elle. ”La collégiale est un lieu qui sonne particulièrement bien, spécialement pour les voix. Intégrer Les Résonances, un festival reconnu, est un gage de niveau pour la Maîtrise. Nous espérons

de prochaines collaborations dans les saisons à venir. Peut-être aussi l’illustration musicale d’expositions” souligne Sophie Siegler (photo).

© Thomas Le Bras

©BERTRAND BECHARD

Le nouvel élan de la Maîtrise des Pays de la Loire

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nuit du vendredi 17 au samedi 18 juin

9, 10 et 11 septembre

goûter d’anniversaire

Soirée pyjama (à partir de 18 ans)

Les Accroche-Cœurs

Pas d’anniversaire sans gâteau ! Le traditionnel week-end ”famille” les 11 et 12 juin, se déguste cette année autour d’un grand goûter d’anniversaire. Petits et grands sont invités à partager le gâteau et à souffler les 10 bougies de la réouverture du site.

Inédit à la collégiale. Veillée à la lueur des bougies, nuit sur place et autres surprises attendent les curieux. Petit déjeuner offert. De 20 h 30 à 9 h. Maximum 50 participants. Sur inscription.

Surprise ! La collégiale Saint-Martin rejoint pour la première fois les Accroche-Cœurs cette année.

supplément ANGERS-MAG

• Collégiale Saint-Martin - 10e anniversaire

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Danse, théâtre et Arts numériques ����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Yvann Alexandre”De la lumière aux ombres”

Lundi 23 et mardi 24 mai

© Ben Benard

”Aux ombres” mardi 24 mai D e p u i s 1 9 9 3 , Y va n n autour d’une autre création, Alexandre s’est imposé ”Les Soli Noirs”. Ces deux comme le représentant pièces qui accueillent des d’une danse abstraite, assez éloignée des performances danseurs amateurs invités, sont réunies pour la première et des improvisations de fois et se répondent dans ce sa génération, mais où le lieu chargé d’histoire. ”Cloud”, chorégraphe affirme son pièce lumineuse, aérienne, attachement particulier à renvoie aux cinq Soli Noirs, l’écriture du mouvement. ”pièce plus anguleuse, plus Il y questionne la relation introspective, plus rock aussi” à l’autre. Sa gestuelle très souligne le chorégraphe, ce précise s’organise comme parcours offre deux visages une calligraphie de l’intime chorégraphiques. C’est un et s’intéresse à ce que les cycle de vie qui se déroule sous corps sont susceptibles de les yeux des spectateurs”. Yvann Alexandre est actuellement révéler d’eux-mêmes. Son rendez-vous avec la collégiale se artiste associé en compagnonnage au THV de Saint-Barthélémy déclinera en deux soirées chorégraphiques événementielles : d’Anjou. ”De la lumière”, lundi 23 mai autour de la création ”Cloud”, ����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

Dix ans déjà ! Dix ans qu’Emmanuel Dupont Il faut reconnaître que la troupe du Théâtre et sa troupe du Théâtre de l’Extrême donnent de l’Extrême a une certaine expérience en la vie aux visites théâtralisées de la collégiale matière. Son responsable est aussi celui de Saint-Martin. Sous forme de déambulations, l’animation et de la valorisation du château le public est invité à suivre les comédiens du Plessis-Macé : ”Cette animation présente à la découverte du site. Musique, chant, et l’avantage d’être accessible à un large public théâtre se mêlent pour faire revivre les acteurs et permet de partager un moment festif avec et les grands moments de l’histoire des lieux : des personnages hauts en couleurs.” Une Saint-Louis, Foulques Nerra, le roi René… En autre façon de raconter l’histoire, mise en 2016, c’est le personnage de Martin qui est scène et jouée par une troupe qui déborde à l’honneur. d’énergie et de créativité. ��������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

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supplément ANGERS-MAG

• Collégiale Saint-Martin - 10e anniversaire

Du 1er octobre 2016 au 1er janvier 2017

”Les Mécaniques Poétiques” Encore une première ! La collégiale accueille cette exposition conçue par le collectif EZ3kiel, formation musicale inclassable, qui met les nouvelles technologies au service de l’art, en créant un univers où musique et images s’entremêlent (lire p. 26). Dix objets anciens sont réinvestis par les nouvelles technologies et se transforment en installations interactives sonores et visuelles. Ces machines ”rétro-futuristes” se réveillent par un simple geste. Emotion et rêverie garanties.

© EZ3kiel

Tous les mercredis du 27 juillet au 31 août à 21 h

© J-Patrice Campion

Les nuits de la collégiale : visites théâtralisées pour découvrir autrement


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© J. Claude Hermaize

Dix ans d’éveil au patrimoine Chaque année, la collégiale Saint-Martin accueille entre 3 500 et 4 000 élèves, de la maternelle à la terminale. Cette vocation pédagogique est l’une des missions de ce lieu aux multiples facettes, qui entraîne ses visiteurs sur les traces de son histoire.

© Jean-Claude Hermaize

Dans la nef de la collégiale, par un mardi matin pluvieux, de petits groupes d’élèves de 5 ème du collège Mongazon tentent avec plus ou moins de succès de placer une clé de voûte en fausse pierre, afin de

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supplément ANGERS-MAG

reconstituer un arc en plein cintre*. Sous l’œil attentif de leurs professeurs, ils participent à l’une des activités proposées par les médiatrices pédagogiques des lieux. Anne Bossard-Labbé, l’animatrice de l’atelier, rassemble les troupes et

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les dirige vers le chœur, dont les voûtes en tuffeau témoignent remarquablement des siècles d’histoire traversés par la collégiale, à travers les éléments d’architecture romane et gothique. ”Comme ils étudient le Moyen Âge en histoire et en français, cette visite et ces ateliers pratiques permettent de passer de la théorie à l’expérimentation de façon ludique et concrète, tout en découvrant un lieu magique du patrimoine angevin”, détaille Dominique Wibaut, leur professeur de lettres classiques. ”Ce type de visite a un impact très fort sur eux, ils retiennent bien mieux les informations données et sont plutôt attentifs !” Il faut dire que rien n’échappe à l’œil vigilant de Maude Chapeau, professeur principal de la classe. ”Je garde à l’œil le groupe des énergiques !”, dit-elle avec un sourire en coin, non loin d’un petit groupe de garçons. Marius, Hugo, Roméo et Paul sont manifestement heureux d’être là : ”C’est *Partenariat Sevah, Service éducatif Angers Ville d’Art et d’Histoire


différentes. » À chaque rentrée, un livret d’activités est envoyé aux établissements scolaires : ”Nous avons conçu neuf ateliers comprenant une partie expérimentation et six visites. Les thèmes vont de la comparaison de l’art roman et de l’art gothique comme aujourd’hui, à l’étude la couleur dans une église médiévale et à la découverte des vestiges archéologiques de la collégiale.” Le large périmètre historique du monument permet de diversifier les propositions, toujours avec l’objectif d’ouvrir les visiteurs au patrimoine et de faire comprendre des choses par l’expérimentation. Une stratégie payante si l’on en juge à la concentration des élèves réunis autour des maquettes dans la salle des ateliers. Malgré la matinée qui touche à sa fin et les presque deux heures de visites, tous s’affairent à construire une voûte en assemblant les pièces avec minutie pour éviter tout écroulement de la structure : du grand art !

Mêler le ludique au pédagogique Les deux médiatrices ne ménagent pas leurs efforts afin d’être créatives et de retenir au mieux l’attention des différents publics qui visitent la collégiale. ”Nous sommes en charge des scolaires, des jeunes hors temps scolaire avec les ateliers durant les vacances, ainsi que du public familial”, énumère Vanessa Bataille, responsable du pôle pédagogique. Chaque public est spécifique et nécessite de proposer des activités, des supports et des thématiques

Les scolaires mais pas que... ”Pour les enfants qui viennent pendant les vacances scolaires, nous essayons de renouveler au maximum les activités, car nous avons un public fidèle et certains reviennent à chaque vacances !”, indique Vanessa Chaque public Bataille. Partie de cache-cache est spécifique pour découvrir la couleur chez les et nécessite tout-petits, travail sur le vitrail ou de proposer encore le bestiaire avec les plus des activités, des grands, les idées ne manquent pas. Et cela ne s’arrête pas là. supports Pour les familles et les scolaires, et des thématiques l’offre de visites ludiques ou différentes. pédagogiques est régulièrement adaptée aux événements accueillis dans la collégiale, à l’image des expositions temporaires ou de la saison musicale des Résonances. Avec l’évolution des technologies, les outils numériques deviennent aussi des supports de médiation : l’application Guideez propose des jeux à faire à plusieurs sur tablette au cours de la visite. De quoi satisfaire toutes les envies. Pour l’heure, et en attendant leur prochaine visite, les élèves de Mongazon s’alignent devant la grande porte de la collégiale. Il est presque midi, c’est le moment pour eux de quitter cette parenthèse et de revenir au temps présent !

© J-Patrice Campion

supplément ANGERS-MAG

© A. DeBoer

rigolo, surtout quand on participe, même si les explications sont parfois un peu longues” Ogives, voûtes en berceau, arcs en plein cintre ou brisé… Chacun prend des notes en écoutant les explications d’Anne. De quoi parier que les termes seront, malgré tout, retenus à la fin des deux heures de visite.

Des visiteurs toute l’année 316 200 entrées

depuis la réouverture.

41 200 entrées

en 2015 : la plus forte fréquentation depuis sa 1re année de plein exercice (2007).

35 000 scolaires

accueillis en ateliers ou visites pédagogiques, dont plus de 16 000 collégiens pour un total de 1 450 classes.

4 900 enfants ont participé à des ateliers vacances.

”Les Résonances Saint-Martin”,

47 concerts

ce sont organisés depuis 2010 et près de 12 000 spectateurs sur les 6 premières saisons.

14 expositions

organisées à ce jour qui ont réuni plus de 145 000 visiteurs.

Et aussi... • Des mises à disposition pour les événementiels privés. • Des visites guidées toute l’année. • Un site labellisé Tourisme et Handicap, détenteur de la marque Qualité et Tourisme, partenaire de la Charte Culture et Solidarité de la Ville d’Angers. • Une étoile au Guide Vert Michelin.

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Dix ans au service des voix Isabelle Leygue

Patrick Barbier

Responsable du site

professeur et historien de la musique, à l’origine de la venue du contre-ténor Philippe Jaroussky, en 2008.

© T. Peters

© C. Dejean

”Dès l’ouverture, nous avons été sollicités par des ensembles musicaux. Et dès le début, l’idée était d’être dans l’exigence de la qualité, de ne pas accueillir tout et n’importe quoi, mais de se positionner comme lieu de diffusion musicale référent et de s’installer dans le temps. En 2010, nous déposons le nom et le logo ”Les Résonances Saint-Martin” et nous pensons l’événement comme une saison, pas comme un festival. Le fil conducteur a toujours été la voix, au sens large du terme. Mais l’idée est vraiment d’élargir le concept des Résonances en prônant la transversalité des arts : mêler les voix à la danse, aux musiques du monde... La collégiale se positionne comme lieu incubateur de projets innovants, en lien avec les différents acteurs culturels du département.

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© C. Barbier

Baroque ou jazz, la collégiale se met en scène régulièrement pour toutes les voix. Une vocation que nous racontent ceux et celles qui l’ont portée et fait vivre depuis sa réouverture.

”C’est un lieu magique, par son architecture et son acoustique. J’aime la proximité avec les artistes, qui amène une plus grande communion. Bien sûr, j’ai un beau souvenir à la collégiale avec l’exposition Guillemard sur les castrats et la venue à quatre reprises de Philippe Jaroussky (notre photo). Aujourd’hui, j’aimerais que la collégiale garde sa veine classique et baroque tout en s’ouvrant au romantisme, au post-romantisme et à la musique intimiste du XXe siècle”.


© T. Peters © J-Patrice Campion

Antoine Hervé

Hugo Reyne flûtiste, hautboïste et chef d’orchestre, fondateur de La Simphonie du Marais, venu en 2008, 2012, 2013 et 2015

Contralto et chef d’orchestre, fondatrice de l’ensemble Orfeo 55, venue en 2011 et en 2013 ”C’est une saison très intéressante qui s’inscrit dans une vie culturelle angevine épatante. Comparé à certains publics en France, celui de la collégiale est extraordinaire. L’acoustique est très agréable. La taille est idéale : on est en contact avec le public et c’est très convivial. Il y a aussi le plaisir inhérent aux festivals. Tout l’hiver, nous jouons dans des salles de concert du monde entier et les festivals d’été permettent d’apporter la musique en des espaces différents. Et puis la collégiale est importante pour l’éducation à la musique, qui n’est plus faite dans les familles en France. C’est un lieu facile d’accès et beau qui permet une autre forme d’initiation”.

© Jean-Patrice Campion

Nathalie Stutzmann

L’atmosphère y est propice à la musique. Ce mélange entre ancien et modernité fonctionne bien avec le jazz. Ce n’est pas un lieu habituel en ceci que l’esprit y est dans un ailleurs. Il s’y dégage une sorte de force spirituelle et j’y suis très sensible en tant qu’improvisateur. J’y ai même enregistré deux DVD, celui sur Bill Evans et celui sur Thelonious Monk. Cela peut paraître étrange, mais on sent ici quelque chose de surnaturel. Et puis le jazz a pris son essor dans des caves voûtées. Certes, la collégiale offre une hauteur de plafond différente, mais la voûte est bien là ! Et j’aimerais rendre hommage à l’anticonformisme de la collégiale. Le jazz, c’est la musique du diable, et le diable est toujours très pratique pour la bien-pensance. Alors pouvoir jouer ici le bebop de Monk, c’est quand même à saluer. Il n’y a pas de discrimination ici. Pour moi qui viens du jazz et du classique et qui aime partager ces musiques, c’est essentiel”.

© T. Peters

© Jean-Patrice Campion

”C’est un lieu vraiment agréable. Contrairement aux froides églises, la collégiale est confortable pour des artistes, avec des loges toutes proches et chauffées, comme dans une salle de concerts. De plus, elle s’adapte à beaucoup de musique. En général, les lieux religieux ont peur du profane et ce n’est pas le cas ici. Il est intéressant d’y varier les plaisirs, avec cette scène déplaçable. J’aime beaucoup quand le public nous entoure : on prend plaisir à sentir sa réaction et à échanger avec lui. Cette interactivité écarte le côté guindé du rendez-vous et ce n’est pas anodin”. En 2017, La Simphonie du Marais fête ses 30 ans.

Compositeur, pianiste et claviériste de jazz, venu en 2013 et 2015 pour ses ”Leçons de Jazz”.

Joël Suhubiette Chef de chœur, fondateur entre autres de l’Ensemble Jacques Moderne, venu en résidence de création en 2014. ”Ce furent des conditions de création très intéressantes. Humainement, la rencontre était belle. On a ressenti une vraie sensation d’être en résidence. C’est important pour un ensemble, cela change la dynamique travail-retour au foyer. Le fait de rester ensemble dans un même lieu apporte de la cohésion. On travaille mieux et de plus, on est dégagé des contingences. Ce confort et cette concentration sur ce qu’on devait faire a été évidemment très profitable à l’enregistrement qui a suivi, à Fontevraud. Un autre lieu magique d’ailleurs…”. Suite à cette création, La Passion selon Saint Marc de Reinhard Keiser par l’Ensemble Jacques Moderne et l’Ensemble Gli Incogniti (Mirare) a reçu de nombreuses récompenses (4 clefs Télérama et Diapason d’Or). supplément ANGERS-MAG

Hervé Niquet Chef d’orchestre et claveciniste, fondateur du Concert Spirituel, venu en 2012 et 2013. ”C’est assez réjouissant de voir qu’un édifice qui a frôlé la vétusté et la démolition reprenne ainsi vie et se retransforme pour devenir un lieu pour la musique sacrée. C’est heureux qu’une collectivité ait sauvé cet endroit et lui ait trouvé un sens. De plus, c’est très agréable d’y jouer. La collégiale offre une acoustique d’église avec un confort de salle moderne. Les Angevins se sont approprié cet espace et j’ai l’impression que c’est plein à chaque concert. À titre personnel, j’aime beaucoup cette région de pierre blanche et cette jolie ville d’Angers. Alors, le seul regret que j’ai concernant la collégiale, c’est ne pas y jouer deux fois par an !”.

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Dix ans d’ouverture à la création

Sculptrice française d’origine iranienne, autodidacte et grande voyageuse, Parvine Curie a créé une œuvre abstraite et monumentale hors du temps. Son exposition fut la première depuis l’ouverture du site, dédiée à la sculpture contemporaine et monumentale. Entre figuration et abstraction, la quarantaine d’œuvres présentées, par la pureté de leurs lignes et de leurs matériaux, dégageaient d’évidentes résonances avec la spiritualité du lieu. Quelques accrochages de pièces textiles et de bijoux ont complété l’ensemble.

Parvine Curie a su établir un dialogue entre la statuaire de la collégiale et ses propres sculptures et se souvient avec émotion de la collégiale, ”tellement inspirante pour exposer mon travail”. Se sentant en communion avec cette église à forte identité architecturale, elle a composé une nouvelle œuvre textile, faite de voiles superposés transparents, spécialement pour l’exposition d’Angers. Très sensible à la danse, à la musique et à la poésie présentées en lien avec l’exposition, elle demeure très émue à l’évocation de la soirée poétique dédiée à son fils, David Martí.

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© J. Patrice Campion

(15 sept 2012 6 janv 2013)

Po u r p e u q u e l e u r univers créatif s’accorde avec les lieux et (ou) fasse écho à la richesse culturelle de l’Anjou, plasticiens, sculpteurs, d e s i g n e rs, a r t i s a n s d’arts, photographes et musiciens sont les bienvenus pour s’exprimer sous les voûtes de la collégiale Saint-Martin. La preuve par quatre.

Anjou & Design : itinéraire d’un objet pensé (16 oct 2010 - 9 janv 2011) Durant trois mois, l’exposition Anjou & Design a mis en valeur le parcours original de designers et d’entreprises locales à travers une démarche créative commune pour développer de nouveaux produits autour du savoir-faire angevin. Singulière résonance entre un monument chargé d’histoire et un design résolument innovant ! JeanMichel Letellier et Miki Nakamura, couple d’artistes franco-japonais et créateurs de papier d’exception se sont lancés dans cette aventure. ”Nous ne connaissions pas les lieux avant l’exposition et nous avons découvert un cadre exceptionnel. à Angers, il est rare de pouvoir montrer sa production et faire découvrir son univers dans un tel espace et si longtemps” se réjouit Jean-Michel Letellier. Le film réalisé à cette occasion sur le savoir-faire angevin et l’univers des créateurs était encore rediffusé, à sa grande surprise, au salon Maison et Objet en janvier 2016 : ”Cet événement a marqué les esprits. On m’en reparle encore lors des journées portes ouvertes des ateliers d’artistes.” Cette exposition pluridisciplinaire a été à l’origine d’une longue collaboration entre les deux artistes et l’éditeur de mobilier Yamakado. En débordant du cadre angevin, elle a pleinement atteint ses objectifs.

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© J. Patrice Campion

Parvine Curie, monuments en communion


La lutherie angevine en lumière (20 sept 2014 – 4 janv 2015) avec des concerts, des conférences, des happenings artistiques. Ça a été un vrai succès (11 300 visiteurs, NDLR), tant du côté des visiteurs que de celui des luthiers qui ont apprécié de travailler ensemble.” Ceux qui ont vu l’exposition se souviennent assurément de l’incroyable collection de violons, suspendue dans les airs sous la charpente lambrissée de la collégiale… Ce nuage d’instruments aux allures originales soufflait un vent de poésie au-dessus des têtes des visiteurs. Une image qui, parmi tant d’autres, a construit le succès de l’événement.

© Jean-Patrice Campion

© Jean-Patrice Campion

Le voir pour le croire ! Du 20 septembre 2014 au 4 janvier 2015, l’exposition ”De Vibrations en Résonances” a permis aux Angevins de mesurer à quel point leur ville regorgeait de luthiers de talent. Les visiteurs de la collégiale Saint-Martin ont ainsi pu découvrir des collections d’instruments à cordes et à vent, un atelier traditionnel de lutherie reconstitué, mais aussi entendre les instruments joués par des musiciens, professionnels ou non. Parmi les artisans associés à la conception de cette exposition très didactique et interactive, Patrick Robin, luthier internationalement reconnu : ”Avec douze confrères angevins, nous avons organisé une semaine d’événements,

Zenzile, un pari électrique réussi (22 janv 2015) notre musique amplifiée. Et, sur le papier, ce n’était pas vraiment gagné ! Si j’estime que ce lieu me semble mieux adapté à des musiques acoustiques, je pense que toute musique peut y être offerte, à la condition de ne pas jouer sur la puissance. C’est certain que pour Deltas (groupe de folk-blues ligérien que Vincent Erdeven forme avec Richard Bourreau de Lo’Jo et le Malien Andra Kouyaté), la collégiale serait un bel écrin. On pourrait aussi imaginer un concert de musique psychédélique, compte tenu de la réverbération du lieu.”

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© B. Béchard

Organisé en partenariat avec le festival Premiers Plans, symbole de l’ouverture de la collégiale à toutes les modernités, le concert-cinéma ”Berlin : la symphonie d’une grande ville” du groupe angevin Zenzile, affichait complet en janvier 2015. Vincent Erdeven, l’une des têtes pensantes du groupe, se souvient : ”Au-delà de la magie que peut inspirer un édifice comme celui-là, la difficulté résidait dans la réception de notre son, électrique, dans cette petite cathédrale fortement réverbérée. Il nous a donc fallu jouer en finesse. Notre sonorisateur Tanguy avait utilisé des enceintes de relais dissimulées dans le monument afin que, justement, on n’ait pas à jouer trop fort. Je crois, modestement, que le résultat fut très chouette. Au final, l’acoustique très large s’est fort bien prêtée à

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Dix ans d’expositions

2007

James Nachtwey l’œil témoin

Photos © JP Campion sauf image de fond © B. Bechard et affiches

Grand nom du photojournalisme, l’américain James Nachtwey sillonne le globe depuis plus de 20 ans, et a couvert la plupart des grands conflits. De mai à juillet 2007, il a exposé à la collégiale 121 clichés ”anti-guerre”. Un travail ”d’Œil témoin”, impressionnant, qui témoigne de l’horreur et rend hommage aux victimes.

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2011

Dies Solemnis C’était aussi un pari. A partir de l’évocation scénographique de la procession du Grand Sacre d’Angers, mettre en valeur la précieuse collection de textiles liturgiques sur laquelle veille le Département de Maine-et-Loire. Pari réussi de septembre 2011 à janvier 2012 avec plus de 12 000 visiteurs accueillis. 2015

Chemin de vignes, chemins de vie De septembre 2015 à janvier 2016, la collégiale a décidé de rendre hommage à celles et ceux qui travaillent la vigne et le vin. Un voyage imaginaire au cœur de nos terroirs, entre balades photographiques et installations monumentales, avec deux guides angevins : Jean-Yves Bardin photographe auteur et Serge Crampon plasticien scénographe.

2008

Les Castr ats, Rock-stars du xviiie

2013

Des images et des mots 100 planches originales pour fêter 100 ans de BD européenne. De septembre 2013 à janvier 2014, l’exposition ”Des images et des mots” a connu elle-aussi le succès, transformant la collégiale en bateau-hommage au 9e Art et à ses grandes figures angevines : Davodeau, Juszezak, Mathieu, Pesch, Rabaté, Supiot.

supplément ANGERS-MAG

Les Castrats, célébrés dans le monde entier pour leurs voix exceptionnelles, se sont invités à la collégiale d’avril à juin 2008, à l’initiative de l’artiste-peintre angevin Dominique Guillemard. Cette exposition a donné lieu à une saison riche en rendezvous culturels qui ont permis de redécouvrir ces rock-stars du XVIIIe siècle.

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Vers un nouveau rayonnement

La collégiale est certes un édifice au long passé, au riche présent désormais, mais elle se tourne aussi résolument vers l’avenir. C’est en tout cas la volonté affichée par le Conseil départemental de Maine-et-Loire, comme le précise Frédérique Drouet d’Aubigny, secrétaire départementale en charge de la culture, du patrimoine et

© EZ3kiel

Et demain ? Comment envisager le futur de la collégiale Saint-Martin pour que, plus nombreux encore, Angevins et touristes s’approprient le monument ? Sous les voûtes de l’édifice, les idées mûrissent entre innovation culturelles et technologiques.

des archives : ”C’est un monument qui prend c’est un lieu d’incubation pour dévelopses racines très loin mais, et c’était le pari per des pistes de développement culturel. du président Jean Sauvage (président du On souhaite une plus grande collaboraConseil général de Maine-et-Loire de 1982 tion entre les divers partenaires culturels à 1994), qui s’inscrit dans la modernité. Et du département. Notre rôle est de faciliter ce, grâce aux quatre missions qu’on lui a les projets et éventuellement de les organiser et les diffuser. fixé : touristique, péLa collégiale est natudagogique, culturelle rellement le lieu de - avec les expositions La collégiale sera diffusion numéro un. et la saison musicale le lieu où naîtront Il est important pour - et enfin, événemendes projets qui pourront le Département d’affirtielle. Je crois qu’il est nécessaire que la ensuite rayonner sur tout mer sa présence sur la ville d’Angers qui, par collégiale garde cette le Maine-et-Loire. ailleurs, propose une polyvalence. Cela a offre culturelle déjà fait et fera toujours sa richesse. Mais il faut aussi engager de riche. La collégiale sera le lieu où naîtront nouveaux paris. Et notamment, celui des arts des projets qui pourront ensuite rayonner plus modernes, comme les arts numériques. sur tout le Maine-et-Loire. Et puis j’aimerais insister sur l’une de nos priorités, l’éducation Une première expérience sera menée cet artistique. Certains publics sont encore trop automne avec l’exposition ”Les Mécaéloignés de la culture et des spectacles et il niques Poétiques” du collectif EZ3kiel, soit est essentiel de les initier afin qu’ils puissent des installations interactives associant objets y accéder. La collégiale se doit, plus que anciens et nouvelles technologies”. jamais, d’accueillir le public le plus large et Plus généralement, le Département se veut le plus varié”. épicentre de projets collaboratifs. ”L’idée,

© B. Rousseau

Frédérique Drouet d’Aubigny Secrétaire départementale en charge de la culture, du patrimoine et des archives

Supplément au magazine Angers Mag - mars 2016 - édité par la Sarl Ouest eMedia Presse, 3 rue de la Rame, 49100 Angers - Tél : 02 85 34 59 89. Mail : contact@ouest-emedia.com • Réalisation : Ouest eMedia Presse • Conception : MonaGraphic - Tél. 02 41 57 33 72 Imprimerie : IPS (27) - 06 66 15 33 75. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, intégrale ou partielle, quel qu’en soit le procédé, le support ou le média est strictement interdite sans l’autorisation de la société Ouest eMedia.

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APRÈS SON TRIOMPHE AUX ÉTATS-UNIS et sa création européenne au Festival d’Aix-en-Provence Milica a les yeux si brillants qu’ils trahissent quelques larmes. Sans doute du bonheur de se marier demain. Dans l’intimité de sa chambre, elle vit sa dernière nuit de jeune fille avec ses plus tendres amies. On danse, on se dispute, on se moque des garçons, on se baigne, on s’habille, on se dit adieu. Avant que l’aube grave et solennelle ne vienne rosir le ciel…

(Mariage)

Ana Sokolović Sébastien Boin Ted Huffman et Zack Winokur

Direction musicale Mise en scène

Nouvelle production de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence. Coproduction Angers Nantes Opéra, les Théâtres de la ville de Luxembourg, Ars Musica.

ANGERS GRAND THÉÂTRE DIMANCHE 29 MAI, MARDI 31 MAI

2016

Places de 30 € à 7 € selon les catégories et tarifs

en semaine à 20h, le dimanche à 14h30

C : 10 M : 85 J : 90 N : 10 C : 100 M : 75 J : 30 N : 0 C : 100 M : 75 J : 30 N : 40

CMJN LOGOTYPE 2015 Orange Métropole 52 % Magenta 100 % Jaune

Bleu Métropole 90 % Cyan 40 % Magenta

Noir Métropole 100 % Noir

Le logotype Nantes Métropole est une entité immuable, dont les transformations envisageables sont définies dans la charte graphique. Toutes autres interprétations graphiques de l’identité visuelle sont interdites. Pour tout complément d’information, contactez le Service Communication externe de Nantes Métropole.


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Château de Montsoreau Ouverture le 9 avril 2016

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