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2009
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http://www.archive.org/details/collectiondesanc01bert
COLLECTION DES ANCIENS
ALCHIMISTES GRECS
IMPRIMERIE LE MALE ET
C"^,
HAVRE
COLLECTION DES ANCIENS
ALCHIMISTES GRECS sous LES AUSPICES DU MINISTERE DE L INSTRUCTION PUBLIQUE
Par m.
BERTHELOT
SÉNATEUR. Membre de i'Institut, Professeur au Collège de
Avec la collaboration de M. Ch.-Em.
Frime
RUELLE
Bibliothécaire a la Bibliothèque Sainte-Geneviève
PREMIERE LIVRAISON comprenant
INTRODUCTION
:
avec planches et figures en
photogravure
INDICATIONS GENERALES. - TRAITES DEMOCRITAINS (DÉMOCRITE, SVNÉSIUS, OlVMPIODORE)
TEXTE GREC ET TRADUCTION FRANÇAISE avec variantes, NOTES ET COMMENTAIRES
PARIS GEORGES STEINHEIL, ÉDITEUR 2,
RUE CASIMIR-DELAVIGNE.
1887
2
râ&#x20AC;¢^
<^f
AVANT-PROPOS
RAPPORT FAIT
AU COMITÉ DES TRA\'AUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES Par m.
BERTHELOT
SUR LA COLLECTION DES MANUSCRITS GRECS ALCHIMIQUES
ET SUR l'utilité DE LEUR PUBLICATION SUIVI DE l'exposé DES CONDITIONS
«
Il
ET DE l'oRDRE ADOPTÉS DANS CETTE PUBLICATION
existe dans la plupart des
grandes bibliothèques d'Europe
une collection de manuscrits grecs,
fort
importante pour
l'histoire
des Sciences naturelles, de la Technologie des métaux et de
Céramique, ainsi que pour
des idées philosophiques aux
l'histoire
premiers siècles de
l'ère
scrits alchimiques,
demeurés
chrétienne
la
c'est la collection
:
inédits jusqu'à ce jour.
des manu-
La
Biblio-
thèque Nationale de Paris contient un certain nombre de ces
Le
manuscrits, et des plus intéressants.
que Ton connaît, paraît remonter à ère;
il
existe à Venise.
Il
est resté
plus ancien de tous ceux
la fin
du
x'^
siècle
deux ans à Paris, entre
mains de M. Berthelot, par suite d'un prêt momentané,
beaucoup de
libéralité
par
le
de notre
Gouvernement ItaHen.
fait
les
avec
A\'ANT-PROPOS
VJ
ces manuscrits ont une composition pareille. Ils sont
Tous
«
formés par un
même ensemble de traités
théoriques et pratiques,
constituant une sorte de Corpus des auteurs chimiques, antérieurs
presque tous au vir siècle de notre ère. Les principaux de ces auteurs paraissent avoir écrit aux
ni'=
et iv" siècles, vers les
temps
de Dioclétien, de Constantin et de Théodose. Le plus impor-
Zosime, serait contemporain de Clément d'Alexandrie,
tant,
de Porphyre et de Tertullien
;
c'est
un écrivain congénère des
gnostiques et des néo-platoniciens, dont
Le Pseudo-Démocrite, sur
imaginations.
les
a publié récemment un article étendu dans
remonterait vers
partage les idées et
il
le
commencement de
le
lequel
M.
Berthelot
Journal des Sapants,
l'ère chrétienne.
Enfin les
recettes relatives aux teintures des verres et à la composition des alliages se rattachent la vieille «
ou
en partie, d'après certaines indications, à
Egypte.
Ce Corpus des Alchimistes grecs IX''
a été formé vers le
viii^
de notre ère, à Constantinople, par des savants
siècle
byzantins, de l'ordre de Photius et des compilateurs des 53 séries
de Constantin Porphyrogénète, savants qui nous ont transmis sous des formes analogues les restes de la science grecque. Les auteurs qu'il
renferme sont cités par les Arabes, notamment dans
al-Fihrist,
comme
la
le
Kitab-
source de leurs connaissances en chimie.
Ils
sont devenus, par cet intermédiaire, l'origine des travaux des
savants occidentaux, au
départ «
En
initial
âge, et par suite
le
point de
des découvertes de la Chimie moderne.
raison de cette connexion leur publication offre une grande
importance. et
moyen
Ils
renferment d'ailleurs une multitude de procédés
de recettes techniques, susceptibles de jeter un jour nouveau
sur la fabrication des verras, des alliages et des métaux antiques sujet jusqu'ici
si
obscur et
si
:
controversé dans l'histoire des grandes
AVANT-PROPOS industries.
M. Maspero,
Vlj
à qui l'on a donné communication de
ces manuscrits, pense qu'ils contiennent de précieux débris des
pratiques industrielles et des idées techniques de l'ancienne
Egypte, débris dont une publication complète permettra seule de reconnaître tout inscriptions des
l'intérêt et
monuments.
sions qui ont régné dans le
du Christianisme
tirera
la filiation
dans
les
L'histoire des doctrines et des illu-
monde au moment de l'établissement
également des lumières nouvelles de cette
publication. Bref, elle offre cial
de poursuivre
un égal
intérêt,
au point de vue spé-
des débuts des sciences chimiques et industrielles, et au
point de vue général des développements de l'esprit humain. « Si cette publication n'a
pas été
faite jusqu'à présent, c'est
en
raison de l'obscurité du sujet, du caractère chimérique d'une partie des questions traitées, telles que celle de la transmutation
des métaux
;
enfin de la difficulté de rencontrer le concours d'un
savant versé dans
la
connaissance de
langue et de
la
paléogra-
la
phie grecque, avec un savant au courant des théories et des pratiques de la chimie.
Un heureux ensemble
met de réunir aujourd'hui «
La
publication dont
de circonstances per-
cette collaboration.
il
comprendrait environ quatre à
s'agit
cinq cents pages de textes grecs inédits, avec traduction, collation des manuscrits^ notes et commentaires, etc.
Mais
la publi-
cation peut être faite par parties successives, de façon à donner ses fruits sans de trop grands délais et à partager la dépense sur
un certain nombre d'années. En classés à
effet ces textes
peu près par moitié, en deux
séries
:
peuvent être
les textes histo-
riques et théoriques, et les textes techniques relatifs à des fabrications spéciales.
Chacune de
partagée en groupes,
de Zosime,
les
tels
que
ces deux
les traités
Commentateurs,
les
séries
pourrait être
Démocritains,
traités sur
les
œuvres
la fabrication
AVANT-PROPOS
Vllj
des verres et pierres précieuses artificielles fabrication des « Il s'agirait
métaux
;
les traités sur la
des alliages, etc.
et
dès lors de publier chaque année un demi-volume
renfermant 120 à i5o pages de textes grecs, avec traduction,
3oo à 35o pages en tout chaque
tables, etc., ce qui ferait environ
année, 1400 à i5oo pages pour l'ensemble.
La
publication des
figures des appareils, dessinées dans les manuscrits, et qui seraient
reproduites par la photogravure avec
la
perfection et l'exactitude
absolue des procédés modernes, augmenterait beaucoup l'intérêt
de
Telle que nous
la publication.
tion princeps,
le
comprenons, ce
serait
une édi-
accompagnée d'un appareil développé de variantes
d'après les principaux manuscrits, ainsi que de notes et taires appropriés.
Dans
l'espace de quatre à cinq ans,
commen-
on pourrait
venir à bout de cette œuvre, désirée depuis longtemps par les
savants et qui ferait honneur à
Ce rapport
la
nation qui l'exécuterait.»
a été adopté par la section
du comité des travaux
historiques et scientifiques, chargée spécialement des sciences
mathématiques, physiques
du
et
météorologiques, dans sa séance
novembre 1884. Le présent rapport
12
devant
le
décembre 1884,
et
AL Berthelot de présenter
le
comité central,
comité, qui a chargé
a été lu de
le 17
nouveau
adopté parce rapport et
la
proposition de pubhcation au Ministre.
M. Charmes, zèle
pour
directeur du Secrétariat, a bien voulu, avec le
les intérêts
de
la science qui le distingue,
les ressources nécessaires à l'exécution, faire
transmettre
rechercher
le
rapport et
des propositions définitives au Ministre, qui a ordonné
publication.
la
AVANT-PROPOS
JX
Cette publication a lieu dans les conditions suivantes
M. Ch.-Em. Geneviève,
:
Ruelle^ bibliothécaire à la bibliothèque Sainte-
s'est
chargé du texte grec.
a exécuté d'abord une
Il
copie fondamentale, d'après le manuscrit n° 299 de la Biblio-
thèque de Saint-Marc, à Venise, manuscrit de le
Pour
plus ancien et le plus autorisé de tous.
contenues dans ce manuscrit, en général, d'après
le
manuscrit
nale de Paris, manuscrit de la le meilleur,
la
de
la
Bibliothèque nationale,
2275, 2326, 2329 225o, 225 autres fondie.
:
I
2827 de
du xv^
après celui de Saint-Marc.
fois établie, elle a été collationnée
et
tels
(xvii" siècle),
siècle,
les parties
non
Bibliothèque natio-
la
complet
siècle, le plus
et
manuscrits principaux
les
que
les n°'
2249
^^
2419 (xv^
2325
(xui= siècle),
2447 (xvf
siècle),
et
siècle),
quelques
en tout douze manuscrits étudiés d'une manière appro-
Les variantes principales, résultant de
de collations, ont été transcrites en note
ment considérable, par
la nécessité
tes des manuscrits, puis de faire
variantes.
Dans
tra•ail
;
cet
ensemble
rendu double-
de relever toutes
les varian-
un choix convenable entre ces
certains cas où les variantes ont plus d'impor-
tance et d'étendue, on les a données dans rédaction parallèle.
nombre de notes
M. Ruelle
le
texte
même, comme
a joint à ces variantes
philologiques.
Il
un grand
se propose de publier aussi
une notice sur
les
manuscrits et une
rencontrés dans
le
cours de son travail.
Il
x<^
La copie fondamentale une
avec
(xvi'-xvii'' siècle),
2252
du
copie fondamentale a été faite
n°
fin
la fin
liste
des mots nouveaux
y aurait eu quelque avantage à poursuivre ces comparaisons
d'une façon
même
complète, en étudiant tous
les
manuscrits de
la
collection qui existent dans les principales bibliothèques
de l'Europe, manuscrits sur lesquels M. H. Geschichte der Chemie, 1869,
p.
Kopp (Beitràge
lur
254 a 340) a réuni des renseigne-
AVANT-PROPOS très étendus et très intéressants, tirés de leurs catalogues
ments
imprimés. Mais ces manuscrits sont fort nombreux, et disséminés. Leur collation aurait exigé bien des années, et serait
devenu
plication.
On
ainsi
presque inexécutable par sa durée
le travail
et sa
com-
a dû se limiter aux douze manuscrits ci-dessus
;
ce qui représente déjà un très grand travail. éditeurs, dans le désir de n'omettre
aucune
oeuvre importante, ont cru utile de faire procéder à un
examen
Cependant
spécial,
les
non seulement des catalogues imprimés des diverses
Bibliothèques d'Europe, mais aussi de certains manuscrits qui avaient été signalés
comme
manquant dans
antérieurs au vu" siècle^
damentaux et le n°
pris
susceptibles de contenir des traités
comme base
les
deux manuscrits fon-
de notre travail, celui de Saint-Marc
2827 de Paris. Tels sont
les
manuscrits du Vatican, de
Leide et de l'Escurial.
M. André
maître de conférences à l'École des
Berthelot,
Hautes-Études, a été sur Vatican et de Leide, et
il
les lieux étudier
manuscrits du
les
en a comparé la composition avec celle
des manuscrits fondamentaux.
Il
a aussi
examiné
les
manuscrits
des Bibliothèques allemandes, notamment ceux de Gotha, de
Munich, de Weimar, de Leipsick
et divers autres.
de son étude ont été publiés en partie dans
Missions scientifiques
(3'
série,
t.
morceau inconnu
;
le
nom
mais
ils
Archives des
XIII, p. 819 à 854);
signalés dans V Introduction. Sauf
alchimique qui a pris
les
Les résultats
ils
un court fragment de
de Justinien,
ils
seront
l'auteur
n'ont pas fourni de
ont été fort utiles par l'étude des
figures de ces manuscrits, qui ont jeté une lumière nouvelle
sur les transformations successives des appareils alchimiques
dans
le
cours des siècles.
Le manuscrit
principal de l'Escurial a été l'objet d'un
examen
]
AVANT-PROPOS spécial par
M. de Loynes,
secrétaire de l'ambassade française à
Madrid, principalement au point de vue de Texistence soupçonnée de traités propres à ce manuscrit. Mais ces traités n'existent point en
réalité,
comme
sera dit en détail dans ï Introduction ; ce
il
manuscrit étant une copie, probablement directe, de celui de Venise.
Les manuscrits
pris
ment donc tout ce d'antérieur au
comme
qu'il
vuf
base de notre publication renfer-
y a d'essentiel
siècle
et d'antique, c'est-à-dire
de notre ère, dans
sieurs traités qu'il a paru utile d'y
la collection
comprendre sont
:
plu-
même
de
date plus récente, mais connexes avec les précédents. Quant au
long détail des variantes des manuscrits que nous n'avons pas dépouillés, c'est faire
un
travail considérable,
qu'il
conviendra de
ultérieurement en prenant pour base la publication actuelle
nous avons
dit plus
:
haut que nous n'avions pas cru possible de
l'entreprendre, dans la crainte de compromettre notre entreprise
donnant une étendue démesurée. Voici déjà
trois ans
écou-
en
lui
lés
depuis ses débuts et nous n'avons réussi à terminer que l'im-
pression de la r^ Livraison. Mais la seconde, texte et traduction, est tout entière
aux mains de l'imprimeur,
et les textes
de
la
troisième livraison sont presque entièrement copiés à l'heure
présente
:
nous sommes donc en mesure de
la
conduire jusqu'au
bout, sans interruption, et cela dans un délai qui ne dépassera pas
désormais deux années. Il
est utile
de prévenir
ces textes nous nous
le
sommes
lecteur que pour la publication de
attachés d'abord aux écrits inédits;
mais nous avons cru devoir ajourner Jusqu'à nouvel ordre une nouvelle mise au jour de certains traités déjà imprimés, tels que l'ouvrage du
commentateur Stephaniis, auteur du
précédemment imprimé par
Ideler, d'après
^
:
siècle,
une copie de Dietz,
AVANT-PROPOS
xij
faite sur
un manuscrit de Munich, dérivé lui-même de
Venise (dans l'ouvrage Il,
t.
par
p.
sions
Physici
et
de
medici grœci minores,
199 à 253, 1842); et les Poètes alchimiques, imprimés
même
le
intitulé
celui
éditeur
laissent à
(t.
désirer
328 à 352). Quoique ces impres-
II, p.
rapports et qu'elles
sous divers
ne
renferment pas de variantes, nous avons pensé qu'elles suffiraient
pour des.
le
moment aux personnes
Quant nous atteindrons
le
qui s'intéressent à ce genre d'étuternie de notre travail, nous nous
réservons de revenir sur ces divers traités et
prendre une édition plus complète^
si le
temps
même le
d'en entre-
permet
et si les
crédits consacrés à la présente publication ne sont pas épuisés.
Nos manuscrits contiennent encore un mesures, sous
et
le
nom
petit traité des poids
de Cléopâtre, traité que nous avons
également jugé superflu de reproduire, parce plusieurs fois
imprimé depuis
a en outre été
commenté
les
et
le
qu'il a été déjà
temps d'Henri Estienne;
il
rapproché des textes analogues par
savants qui se sont occupés de la Métrologie des anciens,
notamment dans l'ouvrage classique de Hultsch.
En
général, nous n'avons pas cru devoir comprendre dans notre
publication les écrits grecs alchimiques postérieurs aux Arabes, à l'exception de certains traités techniques, transcrits dans les
manuscrits que nous imprimons et connexes avec des ouvrages plus
anciens.
Il
existe
cependant un certain nombre d'auteurs
alchimiques grecs plus récents que cette date dans des bibliothèques, tels que
:
une
lettre sur la
Michel Psellus, polygraphe byzantin du
les
manuscrits
Chrysopée par
xi" siècle,
mise en guise
de préface en tête de certains manuscrits (voir mes Origines de l'Alchimie,
p.
240);
un ouvrage de Nicéphore Blemmidès, du
xiu^ siècle (transcrit entr'autres dans le n° 2329 de la Bibliothèque nationale); plusieurs traités et opuscules relevés par
M. André
AVANT-PROPUS
XUJ
Berthelot dans la Bibliothèque du Vatican (Archives des Missions scientifiques, 3° série,
contenus dans
magique
et
le
t.
XIII, p. 819 a 854); et divers autres
précieux manuscrit grec in-folio, astrologique,
alchimique (^•
siècle) qui
porte le n° 2419 à
thèque nationale de Paris. L'ouvrage alchimique
le
la Biblio-
plus considé-
rable que ce dernier renferme est un traité méthodique, inscrit
sous
le
nom
de Theoctonicos,
latine attribuée à Albert le
dans
les
et qui est le
même que
TAlchimie
Grand. L'existence de cet ouvrage
deux langues grecque
des variantes
avec
latine,
et
considérables d'ailleurs^ soulève des problèmes historiques très curieux: on les discutera dans l'Introduction, d'après une étude
approfondie des deux textes.
En
tous
de Theoctonicos est postérieur aux Arabes de
la fin
du
xiii"
siècle
coup plus moderne que
est tout
les nôtres; le texte latin
a été publié à diverses reprises, dans le et à la fin
il
:
ouvrage grec
des œuvres d'Albert
le
correspondant
Theatrum Chemicuni
Grand. Le manuscrit 2419
nous a fourni en outre divers renseignements essentiels à
l'histoire
des
au plus
appartient donc à une période beau-
il
;
cet
cas,
notations
alchimiques, à
la
liste
relatifs
planétaire
des métaux et de leurs dérivés, aux rapports entre les parties
de l'homme et siris
les
pour prévoir
signes du Zodiaque, aux cercles de Pétol'issue
gues se retrouvent dans
des maladies, cercles dont les analo-
les
Papyrus de Leide, dans
le
manuscrit
2827, etc.
Le
texte grec étant ainsi arrêté et défini,
une traduction
littérale,
M. Ruelle en
a fait
sans se préoccuper des obscurités ou
des passages en apparence incompréhensibles.
M. Berthelot
a
repris cet essai de traduction; avec l'aide de ses connaissances
techniques,
il
a cherché à en tirer un
conformant au texte grec, dont
il
sens régulier, en se
a été ainsi conduit à
faille
à
AVANT-PROPOS
XIV
son tour une revision spéciale,
il
réclame toute l'indulgence du
lecteur pour cette tentative d'interprétation, dans
rendue triplement
difficile
:
par
les
une matière
obscurités du sujet, des
notations et du langage technique, les explications des praticiens laissant toujours
beaucoup de choses sous-entendues
symbolisme mystique
et le
qu'ils transcrivaient.
de traités était très incorrecte dès les
;
enfin par les fautes maté-
des copistes, qui souvent ne comprenaient rien aux signes
aux textes
et
le
vague intentionnel des auteurs, sans
parler de leurs erreurs scientifiques rielles
par
;
La langue même de le
début,
comme
le
cet ordre
montrent
papyrus alchimiques de Leide, publiés par M. Leemans et
dont
M. Berthelot donne une
taires
traduction complète avec
commen-
En somme, on ne saurait envisager alchimistes grecs que comme un premier
dans I'Introduction.
notre traduction des
assurément perfectionné par suite des études
essai, qui sera
ultérieures,
auxquelles
il
n'a
d'autres prétentions et
d'autre
mérite que de fournir leur premier fondement.
Les conditions de notre pubHcation étant
ainsi définies,
expo-
sons l'ordre que nous avons adopté. Elle se compose de trois parties, savoir
:
Une Introduction, due à M. Berthelot; Un Texte grec, avec variantes et notes par M. Ruelle; Et une Tr.\duction, due à
philologiques, établi
la collaboration
avec notes et commentaires de
M.
Parlons d'abord du Texte grec.
Berthelot.
des deux savants,
.
AVANT-PROPOS
Nous avons partagé dans
les
les
XV
nombreux morceaux qui
le
manuscrits en six parties distinctes, savoir
Une Première
constituent :
partie, sous le titre d'Indications générales^
contient les morceaux d'un caractère général, tels que: la Dédicace antique, le Lexique, les nomenclatures de l'Œuf philosophique, les articles sur le Serpent, sur l'Instrument l'issue
des maladies, sur la
dérivés, sur les
quait
l'or, les
planétaire des métaux et de leurs
liste
noms des Faiseurs
Serments,
les
d'Hermès pour prévoir
d'or et des Villes où l'on fabri-
mœurs
des philosophes, l'assemblée
des philosophes, la fabrication de l'asèm et du cinabre, les pro-
cédés de diplosis, et enfin
Labyrinthe de Salomon;
le
soit
en
tout vingt morceaux, que nous avons recueillis dans les diverses parties des manuscrits, où
ils
sont disséminés.
La Seconde partie comprend
\ts Traités
Démocritains,
à-dire le Pseudo-Démocrite, contemporain des auteurs
c'est-
anonymes
du Papyrus alchimique de Leide, représenté par deux ouvrages, savoir
Physica
:
le traité
et
Mystica, et un
philosophique de Synésius
et curieux écrit
livre dédié à (fin
Leucippe
du iv" siècle) enfin ;
d'Olympiodore (commencement du
;
puis
le
long
v^ siècle).
Ce
sont les œuvres les plus intéressantes, au point de vue historique et philosophique.
Ces deux parties constituent
la
première livraison du texte
grec, celle que nous donnons aujourd'hui au public.
La seconde
livraison,
complètement préparée
l'impression, renferme aussi deux parties.
La Troisième embrasse
les
partie,
la
plus
œuvres ou plutôt
les
Ce
sont
longue de
et
livrée
à
:
toutes,
laquelle
fragments attribués à Zosime,
fragments recueillis et parfois développés par des commentateurs plus récents, de diverses époques, quelques-uns rieurs
au
vii^ siècle.
Les œuvres de Zosime,
telles
posté-
que nous
AVANT-PROPOS
XVJ
pouvons en entrevoir
composition d'après ces
la
fragments,
offraient déjà le caractère d'une compilation étendue, faite vers le
m"
siècle de notre ère avec les écrits
de divers écrivains perdus,
tels
de Démocrite et ceux
que: Cléopâtre, auteur de traités
sur la distillation, dont les figures ont été en partie conservées
manuscrits
dans
les
tion
Marie
;
et
seront
reproduites
dans l'Introduc-
auteur d'ouvrages sur les appareils de
la Juive,
digestion et les fourneaux, dont les figures ont été aussi con-
servées en partie et seront également reproduites
Pébéchius,
Ostanès,
Pétésis,
cryphes
Sophé (Chéops),
mon,
Toute une
etc.
Pamménès,
Africanus,
Pausiris,
Hermès
Chymes,
;
et
les
apo-
Agathodé-
littérature alchimique, aujourd'hui perdue,
a précédé Zosime qui l'avait résumée. Ses œuvres ont servi à leur tour de base à des compilations plus récentes, qui se sont
confondues avec
le texte primitif.
Au
lieu
de chercher à démêler
immédiatement une semblable complication, de donner ces oeuvres,
telles qu'elles existent
en nous bornant à en réunir
les
morceaux
il
a paru préférable
dans
les manuscrits,
parfois dispersés, et
au risque d'y intercaler des ouvrages plus récents. Nous avons pensé
qu'il
convenait d'abord de mettre aux mains des érudits les
textes, avant d'en discuter la formation.
La Quatrième partie comprise ^
son, contient
tous
aussi dans notre seconde livrai-
ouvrages anciens qui portent un
les
nom
d'auteur, que cette attribution soit apocryphe ou non. Tels sont les Écrits
de Pelage, d'Ostanès, de Jean l'Archiprêtre, d'Aga-
thodémon, de Coniarius, le
nom de Moïse,
et le traité
technologique inscrit sous
lequel renferme des
dates, quelques-uns contemporains des
morceaux de diverses
Papyrus alchimiques de
Leide.
La
3^ livraison enfin,
dès à présent arrêtée quant à son plan et
AVANT-PROPOS quant à
grande partie de ses
la plus
dernières parties, qui sont
La Cinquième prenant
nurgie de Salmanas, fer et
bière, etc., etc.
portent
le
ment dans
formée des deux
:
com-
de l'Alchimie métallique, un traité d'Orfèvrerie
le livre
trempe du
textes, sera
partie, essentiellement technologique,
beaucoup plus moderne,
la
XVIJ
Ces
des quatre éléments, la tech-
le travail
du bronze, traités
ou
verres et émeraudes,
des
la coloration
la fabrication
du verre, de
la
presque tous anonymes,
articles,
caractère d'ouvrages pratiques, remaniés successivele
cours des siècles à côté de certaines recettes remon;
Egypte,
tant, ce semble, jusqu'à la vieille
ils
renferment parfois
des procédés contemporains de la dernière copie du manuscrit qui nous les a transmis.
La Sixième que
le
dont
partie sera consacrée aux commentateurs, tels
philosophe
les écrits se
Anonyme
philosophe Chrétien, auteurs
et le
confondent souvent avec
de ceux de Zosime, transcrits dans
donnerons
la
3''
rédaction actuelle
partie. C'est là
que nous
réimpression de Stephanus et celle des poètes,
les ressources
il
la
la
de notre publication
Le
texte grec est publié avec
est
du au
le
si
permettent.
une pagination indépendante
:
de M. Ch.-Em. Ruelle, qui a
travail consciencieux
collationné les manuscrits mis à notre disposition et reproduit les variantes principales,
Son il
en notes développées au bas des pages.
travail personnel était plus
étendu
et plus
complet
;
mais
a dû en restreindre l'impression aux limites actuelles,
réservant de donner ailleurs,
y a
s'il
lieu, le
se
surplus. Voilà ce
qui est relatif au texte.
Quelques mots maintenant sur actuel
la
contient,
pagination spéciale.
la
Traduction. Le volume
imprimée dans un
Au
fascicule
séparé, avec
bas des pages se trouvent également
AVANT-PROPOS
XVll]
des notes, constituant un commentaire perpétuel, technique, historique et philosophique. Elle est nécessairement partagée en six parties et trois livraisons,
comme le texte
grec correspondant.
Cette traduction est donnée aussi clairement que possible, toutes les fois
que
l'on a cru réussir à
des procédés. Pour
on
le reste,
littéral, laissant
aux lecteurs
l'interprétation
de ces textes
comprendre s'est
la vraie signification
tenu au plus près du sens
de pénétrer plus avant dans
le soin
au besoin de
difficiles, et
rectifier,
à l'aide du grec, les erreurs qui auraient pu être commises.
Texte
et
formant dans
M.
précédés par une Introduction,
traduction sont la
livraison
près de
actuelle
3oo pages, que
Berthelot a jugé utile de rédiger pour l'intelligence du texte
elle constitue
une sorte d'introduction générale à
1°
Une
indépendants
et
la métallurgie
formée par huit chapitres ou
et à la chimie des anciens. Elle est
mémoires, séparés
:
les
uns des autres^ savoir
:
étude sur les Papyrus grecs de Leide, avec traduction
complète du papyrus
X
spécialement alchimique, et explication
des recettes qui y sont contenues. C'est tique de cet ordre qui soit connu.
Il
le plus
vieux texte authen-
a été écrit au
de
iif siècle
notre ère; mais une partie des procédés techniques qu'il renferme
remontent beaucoup plus haut, ce genre de procédés se transmettant d'âge en âge.
M.
Berthelot a montré
d'alliage destinées à l'orfèvrerie
comment
les recettes
que ce texte expose ont été
le
point de départ pratique des travaux et des tentatives des alchimistes.
Le Pseudo-Démocrite
et le
Pseudo-Moïse notamment
s'y
rattachent très directement. 2°
Une
étude sur les relations entre
relations originaires de
Babylone
;
les
métaux
elles
et les pla7iètes,
président à toute la
notation alchimique et jouent un rôle capital dans l'histoire des
croyances et des superstitions humaines.
AVANT-PROPOS 3°
Une
XIX
notice sur la sphère de Démocrite et sur les médecins
astrologues, avec deux figures des cercles de Pétosiris, en photo-
gravures, tirées du manuscrit 241g de Paris. 4°
La
reproduction, d'après des photogravures, des
listes
des
signes et notations alchimiques, contenues dans le manuscrit de
Saint-Marc et dans tion
comprend
y a
joint
un
le
manuscrit 2827 de Paris. Cette reproduc-
huit planches, avec traduction et commentaire; on
petit lexique alphabétique,
pour servir de point de
repère. 5°
La reproduction
àcs figures d'appareils et autres, au nombre
de 35, contenues dans
le
manuscrit de Saint-Marc, et dans
manuscrit 2327 de Paris; reproduction
faite
pour
photogravure^ et qui dès lors doit être regardée voisine que possible des manuscrits.
On
le
plupart en
la
comme
aussi
a donné l'explication
des opérations accomplies à l'aide de ces appareils, ainsi qu'une
comparaison des dessins des
mêmes
appareils, faits à des époques
éloignées les unes des autres de plusieurs siècles. Cette comparaison constitue
une véritable
alchimistes, ainsi
que des changements qui
pendant
le
cours du
moyen
histoire des manipulations des s'y sont introduits
âge.
6° Divers renseignements et notices sur quelques manuscrits
alchimiques et sur leur liste
filiation.
On y trouvera l'étude d'une vieille
d'ouvrages, placée en tête du manuscrit de Saint-Marc
une discussion sur divers traités perdus depuis
;
lacunes que ce manuscrit offre dans son état présent raison avec les manuscrits 2325 et 2327 de Paris paratif des manuscrits de l'Escurial,
;
l'indication des
;
;
sa
compa-
l'examen com-
du Vatican, de Leide,
etc.
;
certaines hypothèses sur l'origine et la filiation de nos manuscrits actuels;
une étude spéciale du manuscrit 241g de
la
Bibliothèque
Nationale de Paris et sur l'Alchimie de Theoctonicos
;
enfin
-PROPOS
XX
quelques indications sur un manuscrit arabe dOstanès, existant à la Bibliothèque Nationale de Paris. 7°
note relative à quelques minéraux
Une
et
métaux provenant
de l'antique Chaldée, et tirés d es Collections du Musée du Louvre
minéraux 8°
Des
et
métaux que M. Berthelot a soumis
:
à ses analyses.
notices de minéralogie, de métallurgie et diverses, desti-
nées à servir de commentaires aux expressions chimiques et minéralogiques employés par les alchimistes. bli
et
Ce commentaire
a été éta-
d'après Théophraste,DioscorÎde, Pline et les écrivains anciens,
complété à
l'aide
du Spéculum ma/us de Vincent de Beauvais,
des auteurs contenus dans
la
Bibliotheca
Chemica de Manget,
le
Theatrum chemicum, la Bibliothèque des Philosophes alchimiques publiée chez Cailleau, à Paris (1754), joints aux articles du Lexicon
Alchemiœ Rulandi, ouvrages qui nous tations
du moyen âge.
On
de du Cange {Glossarium
^&&
a tiré également parti des dictionnaires
mediœ
et
infimœ Grœcitatis), d'Henri
{Thésaurus, édition Didot), et de ceux du grec moderne.
Si la place le
tion
font connaître les interpré-
permet, on présentera à la
un résumé des procédés
et
fin
de
la
présente collec-
méthodes chimiques qui y sont
signalés; enfin on terminera par des Tables analytiques et
un
Index général. Peut-être ne sera-t-il pas superflu d'ajouter que les taires
et
explications de la publication actuelle
complétés par l'ouvrage de M. Berthelot,
commen-
doivent être
intitulé les
Origines
de l'Alchimie, ouvrage composé en grande partie d'après une
première lecture de nos manuscrits, et dans lequel
les faits histo-
riques et les théories philosophiques se trouvent exposés avec
des développements plus considérables. Paris, 25
Octobre 1887.
3
1
TABLE ANALYTIQUE DE L INTRODUCTION
Avant-Propos
v
Liste des mémoires
2
I.— Les Papyrus de Leide
3
du papyrus. — Son contenu Teinture des métaux. — Recettes répétées. Notes de praticiens. Auteur cité Phiménas ou PamDescription
—
L'alchimie est sortie des pratiques des orfèvres égyptiens pour imiter les métaux.
Concordance entre
5
papyrus et les textes des manuscrits alchimiques Origine des papyrus de Leide
—
ques.
Auteurs
Noms
—
Formules Gnosticisme
V.
r.ipj'ri4S
cités.
sacrés
5
y
8
— Agathodémon des plantes. — No-
—
—
y
royal
12
— Affinités
juives
—
de Dieu. Serpent qui se mord queue, etc Nitre tctragonal. Invocation. Récit de la création la
Papyrus X.
—
j
-
18
—
Science des alliages. Recettes conformes à celles des alchimistes
ï.-Recettespourécrireen lettres d'or. Comparaison avec celles du manuel
Roret II.
28
5
52
,
— Manipulations des métaux ....
—
l'or et
53
53
54
— Airain, orichalque. — Electrum. — Alliage monétaire. —
anciens.
Claudianon.
—
Stannum.
—
Asèm
55
Recettes pour la teinture superficielle des métaux. — Opération de
—
19
Fermentation supposée Rôle du mercure, du soufre, de l'ar-
20
Procédés pour-reconnaitrc des métaux, etc
la diplosis.
—
Définitions du mot or. — Imitations. Nécessité des formules ma
senic
—
giques
25
—
16
—
3i
de l'argent. Augmentation de leur poids avec des métaux étrangers Fraudes. — Absence de règlements. Tentatives pour faire des métaux artificiels. "Vague des idées des
Papyrus IT'gnostique. — Ouvrages
Nom
Explication des recettes
Imitation de
1
apocryphes de Mo'ise.
47
—
10
—
—
Signes de l'or et de l'argent. Articles sur les métaux et sur la teinture en pourpre. Extraits de Dioscoride. — Article mercure. Traduction des 90 articles relatifs aux métaux Id. des onze articles sur la teinture.
magi-
menclature prophétique de DiosNoms alchimiques Recette d'encre. Encre mystique. Procédé pour affiner l'or. — "Jùji;;. Recette de Pline. Cément coride.
24
—
les
23
:
menès
—
Leur publication.
22
56 5-
la
pureté 67 IV
—
1
.
TABLE ANALYTIQUE
XXlj
Soudure, décapage, etc Procédé pour teindre l'or.
5;
—
Pro-
cédés actuels
Dorure avec de l'or et sans or Recettes du Pseudo-Démocrite.
—
Vernissage Procédés d'argenture superficielle. Alliages Teinture à fond. Diplosis de Moïse. — Emploi actuel
—
des composés arsenicaux. bac. II!.
—
Asèm
et
;. —
59
6o 6o
— Tom-
62 62
de l'Asèm Électrum
—
ChangeDiversité de propriétés. Fament en or ou en argent. brication
—
du Pseudo-Démocrite
noir.
—
—
64
Article de Pline
.
— La matière première. —
68
La
Influence du soleil et des astres.
—
La Chaldée Le nombre Sept. — Origine Semaine tronomique. Couleurs.
Le
planètes.
— Métaux
soleil et l'or
et l'argent.
Vénus
—
:
—
et le cuivre.
—
Le plomb
— Vieilles
consécutives
;
74
75
g6
même
10
—
Figures d'app.areils et autres V. 127 OBJETS
—
Figures Figures des manuscrits. symboliques des mss. latins. 127 Figures d'appareils 128 Figures du 7ns. de St-Marc Chrysopée de Cléopâtrc figure 11. l32 Cercles concentriques, axiomes, ser.
—
pent, appareils, etc
et
—
corps,
:
1
33
—
Reproductions du ms. Alambic. 2325 et du ms. 2327 figures 12
l'in-
listes.
discussion
io3 duction -.figures 3 à 10 Lexique alphabétique des notations 123 alchimiques
74
fluence des effluves sidérales
Liste de Celse.
96 listes
repétitions
Voyelles.
Saturne Génération des métaux sous
95
Huit planches en photogravure, reproduisant les signes du ms. de St-Marc et du ms. 2327, avec tra-
Pindare.
Mars
Neuf
74
— La lune et le fer. —
94
.sur leur filiation
as-
—
Nombre des
Notation des métaux, signes divers. Notation des dérivés des métaux.. Produits minéraux et matière médi-
Signes multiples d'un
La
—
92
cale 6.»
—
nature.
—
.
Relations entre les mét.\ux IL ET les planistes la
87
Signes et Notations alchimiques
magie
Unité des lois de chaîne d'or
~
IV.
—
ries.
86
:
Recettes du Pseudo-Démocrite comparées aux précédentes Confusion des pratiques et des théo-
IV.
86
Les médecins astrologues. PapyTableaux divers rus V. Les deux tableaux de Pétosiris figures 1 et 2. Autres tableaux.
—
67
Eau de Procédés de Diplosis. soufre ou eau divine. — Pétésis. — Polysulfure de calcium
Ascm
La Sphère de Démocriteet
—
—
cuivre blanchi par l'arsenic. Coquille d'or Alun.
—
85
liques
—
82
et
d'Olympiodore
Le
—
Le plomb. Passage de Stephanus. — Liste d'Albumazar Nomenclature des dérivés métal-
LES MÉDECINS .\STR0L0GUES
—
—
Recettes
—
III.
artificielle
Vingt-huità trente recettes. Douze alliages d'argent, d'étain, de cuivre, de plomb, de zinc, de mercure, Alliages modernes... d'arsenic.
—
—
6i
Formule d'Eugenius
— Fabrication
58 58
Tablettes de Khorsabad 79 Variations dans les attributions de la planète Jupiter, assignée à l'électrum, puis à l'étain; et de la planète Hermès, assignée àl'élain, puis au mercure. Époque de ces variations. — Électrum rayé de la liste des métaux, vers le vi" siècle. Symboles alchimiques des métaux.
:
78
et
i3
Chrysopée prototype des dessins
i34
TABLE ANALYTIQUE d'appareils :
4
—Ancienne liste du ms. de St-Mjrc. 174 Comparaison avec le contenu actuel. — Traités perdus d'Héraclius et I.
Alambic à deux pointes figures 14 et
bis
'3/
Alambic à trois pointes (tribicos) figure j5 Alambic à tube et récipient unique. figure 16 Tribicos du ms. 2325 -.figure ly.. Chaudière distillatoire _^^«re 18. Ébauche d'alambic •.figure ig Appareils à kérotakis ou palette,
de Justinien.
:
:
iSg
(Écrevisse)
et
:
— Sur
140 II.
141 141
142
144
Bain-marie à kérotakis
14) 148 Kérotakis triangulaire figure 24 bis 14S AutrevaseàKérotakis etÉcrevisse figure 25 149 Récipient supérieur de cette figure :
:
:
i5o figure 2y i5i Formule de rÉcrevisse '.figure 28; son interprétation l52 Alphabets magiques figure 2().,. i55 Labyrinthe de Salomon '.figure 3o 157 Symbole cordiforme et dessins mystiques figures 3i, 32 et 33 i58 Figures du ms. 2827 i58 Serpent Ouroboros figure 34 159 Signe d Hermès. Images géométriques figures 35 et 36 160 Alambics et vases à digestion figu:
:
—
:
:
et
38
161
Modifications dans la forme des appareils rétrogrades 162 Petits adamhics: figures 3 g, 40, 41 1D4 Fiole figure 42 ; alambic avec six appendices figure 43 166 :
:
Figures du ms. 2325 166 Figures des mss. de Leide .67 Vase à aigcstion: figure 44, rapprochée del'aludel arabe '.figure 45. 172
—
VI. Renseignements et notices SUR QUELQUES MANUSCRITS ALCHI-
MIQUES
,
.
V.
iSo et transposi-
du ms. de St-Marc
tions IV.
184
— Mss. de l'Escurial
186
— Mss. alchimiques grecs du Vatican
et
des Bibliothèques de
— Mss. de Gotha
VI.
—
Rome.
191
de Munich. Publications de Griller 193 et
—
Comparaison du contenu du ms. de St-Marc avec ceu.x du n" 2325 et du 232- de la Bibliothèque nationale de Paris '94
VII.
W
VIII.
—
Hypothèses générales sur manus-
l'origine et la filiation des
crits alchimiques grecs 200 Recettes techniques en Egypte. Stèles. Transcriptions en grec. Dioscoride, Pline, Papyrus de Leide. — Textes d'un caractère analogue 200 École Démocritaine Gnostiques. Traités de Cléopâtre et de Marie — Zosime, Africanus 201 Écrits apocryphes de Chéops, d'Hermès, d'Agathodémon, lettre d'Isis.
—
—
—
—
—
— Auteurs divers 202 Commentaires de Synesius, d Olympiodore, du Philosophe Chrétien, de l'Anonyme, de Stephanus 202 Première Collection. Séries de Constantin Porphyrogénète 2o3
—
Prototype de St-Marc
ses altérations successives jusqu'au manuscrit actuel 2o3 Filiation des autres manuscrits .... 204 IX.
— Sur
de 173
copies actuelles de la
— Diverses lacunes
:
:
les
— Morceaux perdus
m.
:
3
176
—
Autre bain-marie figure 24
res
relatif
g" leçon de Stephanus '79 Six finales différentes. Confusion dans le texte du ms. de St-.AÎarc.
figure 22
23
figure 26 Autre vase à Kérotakis
— Additions. — Modi-
dans l'ordre
fications
Partage des traités en sept séries.. 178
avec vase à digestion cylindrique: figures 20 et 21... 142 Ramollissement des métaux par le mercure, le soufre, l'arsenic sulfure. 144 Vases de condensation ; sublimation réitérée ; opération rétrograde ou
/.';
XXIIJ
Son
le
:
manuscrit grec 241 q
Bibliothèque de Paris 2o5 caractère général. Figure
la
—
''
1
TABLE ANALYTIQUE
XXIV
— —
Le
astrologique du corps humain. Cercle et tableau de Pétosiris. Relations planétaires des métaux.
Alphabets magiques 2o5 Signes. Alchimie grecque de Theoctonicos,
comparée avec
le traité latin d'Al-
207 209
des opérations 210 alchimiques au xiv* siècle et latins
—
Manuscrits alchimiques de 211 Leide Figures. Codex Vossianus. Fragment de Justinien sur l'œuf. 212 X.
—
—
XI.
xii.
— Manuscrits divers. —Copte• — Manuscrit arabe d'Ostanès.
—
Deux
21
5
23o
dénommées
provenances mines
et
selon
proprié-
les
23
— Airain
de Corinthe. 23i
.Erugo, rubigo, viride
ceris, vert-
de-gris
23 :
—
;
—
Scolex, sels basiques.
flos
ou 232
^Es ustum, protoxydc de cuivre. — Scoria, lepis, squama, stomoma :
Smegma
et sels
diphryges
;
basiques
fœx ;
;
233 craie
233
verte
—
Sur quelques métaux et MINÉRAUX PROVENANT DE l'aNCIENNE Ch ALDÉE
VII.
Aétite ou pierre d'aigle 2
I
9
grecs
Alchimistes
234 au
(tradition
234
moyen-âge) Coffre de pierre trouvé dans les fondations du palais de Sargon à
—
—
Objets trouvés à Tello. —Vase d'antiCe métal dans Dioscoride moine. Nécropole de Redkinet Pline.
—
Lager 223 Figurine votive en cuivre pur. Absence de l'étain 224 Transport de l'étain dans l'antiquité.— Gites des iles de la Sonde et des iles Cassitérides. Petits
—
—
—
Mines du Khorassan. — Passage de Strabon. .... 225 Age du cuivre antérieur à l'âge du bronze, d'après certains logues
archéo-
/Es, airain, bronze, cuivre Idées des anciens sur les métaux.
2
—
(sel).
:
moniaque
237
Antimoine. — Larbason. —
Stimmi.
—
Stibi.
—
—
Calcédoine. SulAlabastrum. fure d'antimoine.
Oxydes.
—
—
238
Oxysulfures
—
—
Orpiment. SandaraArsenic. Rcalgar et Kermès minéral. que. — Autres sens du mot sandaraque. 238 Arsenic métallique, second mercure des alchimistes. -Hermaphrodite. 239
—
Cadmie. laiton.
métaux
— — :
Naturelle, minerais de Artificielle,
capnitis,
fumée des
botruitis.,
codes, onychitis, ostracitis.
pla-
— Sens 240 240
Le cadmium des modernes ,
nihil
blanche ou noire.
228 3o
2 3/
- Deux sens sel de sodium et chlorhydrate d'am-
Pompholyx
— Liste
alphabétique
Ammoniac
divers
227
'. — Notices de minéralogie, de MÉTALLURGIE ET DIVERSES.
hermétiques. 235
Alun. — Variétés. — Acide arsénieux.
—
—
gites locaux.
et écritures
Alphabets
Khorsabad. — Ses tablettes voAnalyse de quatre d'entre tives. elles, en or, argent, bronze, carbo2ig nate de magnésie Sens anciens du mot magnésie. Nom de la 4° tablette en assyrien 221 222 Pierre des Taureaux ailés
I
Produits naturels {fossiles) soudure Produits factices; verdet 202 d'or.
sous-oxydes
216
traités
regardé
du bronze
taires de
Orichalque.
bert le Grand Alchymus, massa, orpiment
Noms grecs
les
pas
n'était
distinct
Variétés d'airain,
—
—
cuivre
comme
Tutie.
—
album, spodos
— Antispode. —
Magnésie
240
—
Chalcanthon, couperose, vitriol. Produit de la macération des mi-
1
TABLE ANALYTIQUE
—
nerais.
Les
vitriols.
—
241
— Sory. — Melanteria
Misy.
—
Précipi-
tation du'cuivre par le fer
— Titatios, — Gypse, plâtre Chrysocolle. — Sens multiples. — -Malachite, azurite — armenùim, vive, asbestos.
calcaire.
cyanos, etc
243
—
—
Claudianon
Les
—
244 243
Titre d'ouvrage
opérations
l'art,
—
Coupholithe
246
...
actifs.
— Qualités. —
Ex-
halaisons sèche et humide, gêné, ratrices des minéraux, d'après Aristote 247 -vîJjjLaTx.
— Corps, âmes. —
Sens alchimiques
247
Liste des quatre esprits; des sept 248 esprits. Aludel. Wismath. Sublimation simple, ou compliquée
—
—
d'une oxydation marcassite
:
—
tutie,
.
magnésie,
—
—
mots
—
rouille.
alchimiques. Métal de la magnésie. Pyrites. Amalgames. Magnésie noire 255 Magnésie calcaire au xviii" siècle.
— —
—
—
Sens moderne
256
,
—
ancienne.
Mercure des philosophes. Dialogue de l'or noms. mercure
—
Métaux.
— et
Ses du
Leur génération.
—
Passage d' Aristote Leur production dans
257
259
.
par la transformation des vapeurs sous la terre,
les influences sidérales.
au moyen âge Odeur des métaux. de Darius
— Doutes
— Or du Trésor
260 261
Minium, rubrique, \j.O.-ot. — Cinabre, vermillon, oxyde de fer, de cuivre, sulfure d'arsenicetd'antimoine,etc.'• 261
5o
'.o'ç.
23
Ocres, sil, usta. Pyrites, chalcopyrite, marcassite.
nium,
Lemnos
meli-
misandaraque, Le minium de Callias.
usta,
—
,
i7»!;;!!0i!ou
fausse
—
Armenium, ceru• Sericum. leum: couleurs vertes, jaunes 261 Nitrum
25
— —
Sinopis ; terre de
—
:
Aimant, magnes, sideritis, ferrum Vivian; mâle et femelle, etc. Hématite.
257
— Préparation
sandy.if.
2
Basalte. — Rubigo — Squama, scoria
257
Massa
num.lcucophoron:
Stannum. Sens anciens de
Étymologies chimiques doubles asèm, chimie, ammoniac Fer.
—
2 54
.
249
/.aîîÎTssoç.
Plomb blanc ces
.
.
—
allemand 245 Cobalt métallique connu des alchimistes du moyen âge 246
—
254
— Sens multiples — losis Magnésie, sens anciens. — Sens los, virus.
— Distillation.— Idées mystiques.—
—
—
Étain.
254 (pierre)
Mercure.
—
Esprits,
de ce
Marcassites
Cobalt, Cobathia, Kobold. Origine de ce nom. Bleu de cobalt connu des anciens. Étymologie grecque. Confusion avec le mot
Éléments
—Sens
mot
244
de
clefs
2 53
Figures géométriques des saveurs et des odeurs 253
Gagates
Cinabre. Sulfure de mercure, anthrax, minium, réalgar, sangdragon, tout oxyde ou sulfure rouge. Signe 244
(les).
252
vertus du)
(les
Fixation des métaux. 243
CAr^so/i/Ae, sens ancien et moderne. 244
Clefs
Rubrique
243
Chalcitis. -Altéiations de la pyrite. 243
Chaux
Feu
XXV
—
natron Carbonate de Sputna ou aphronitron. soude. 2U3 notre nitre .
,
—
—
Opérations alchimiques. noms grecs
Or.
—
Coupellation par
d'antimoine,
—
—
Leurs 263
le
Bain du
sulfure soleil;
TABLE ANALYTIQUE
XXV) loup des métaux P.iros et parus
—
Plomb
blanc et noir. gjleiia, sens anciens et
262
264
Samos
264
Sel. — Fossile et factice. —Lanugo.
Stanmim, modernes.
(pierre de)
— Saumure. — Flos, favilla
266
Sélénite ou aphrosclinon
267
—
Soufre apyre
267
spode, pierre plombeuse, galena, molybdène, helcysma ou
Terres.
Plomb /ave'. — Soudure autogène. 264 Plomb brûlé Scorie,
encauma. Litharge riotis,
:
—
Sens moderne
Noms
Pseudargyre
Calcaires et argiles.
265 266
Trempe, teinture, paorj. du fer et du bronze
266
Tutie
chrysitis, argyritis, lau-
— Céruse.— Minium
—
— 267
divers
—
Trempe 267 268
TABLE DES MATIERES DE LA
LIVRAISON
!«=
(texte grec et traduction)
Texte
Note préliminaire sur
les abréviations, les sigles
Première partie.
— Indications générales
I. I.
Dédicace (en vers)
I. II.
Lexique de
la
Chrysopée
I.
ni.
Ce que
I.
IV.
Les noms de l'œuf, mystère de
I
V.
Le serpent Ouroboros
.
I. VI. I.
VII.
des manuscrits, etc.
anciens disent de l'œuf (philosophique)
Traduction
2
2
3
3
3
3
4
4
18
18
20
21
21
22
(2" article)
22
23
Instrument d'Hermès Trismégistê
23
24
24
25
25
26
26
27
les
Le serpent
I. VIII.
Liste planétaire des
I. IX.
Noms
l'art
métaux
des faiseurs d'or
1.
X.
Lieux où l'on prépare
I.
XI.
Serment
27
29
I
XII.
Serment du philosophe Pappus
27
29
28
3i
.
la pierre
prophétesse à son
I.xiii.
Isis la
I. XIII bis
{2" rédaction)
fils
métallique
(!'''
rédaction)
mœurs du
philosophe
33
i
35
36
XIV.
Quelles doivent être les
I.
XV.
L'assemblée des philosophes
35
37
I.
XVI.
Fabrication de l'Asém
36
38
I.
xvii.
Fabrication du cinabre
I.
xviii.
I. I.
I.
(3 recettes) (3 recettes)
37
39
Diplosis de Moïse
38
40
XIX.
Diplosis d'Eugénius
Sg
40
XX.
Labyrinthe de Salomon
39
41
3
TABLE DES MATIERES
XXviij
Texte
Deuxième partie.
II. II.
— Traités
Démocritains
(questions naturelles et mystérieuses).
I.
p/jj^.sicj e/ iHj'S^'Ctî
II.
Livre de Démocrite adressé à Leucippe
II. III.
Synesius à Dioscorus, commentaire sur
II. IV.
Olympiodore
II. IV bis.
Appendice
le livre
de
Appendice Appendice
II
m
41
43
41
43
53
57
56
60
Démo-
crite
i
Traduction
69 1
04
io5
75 1
1
114 1
1
5
COLLECTION
ALCHIMISTES GRECS
TRADUCTION
NOTE PRELIMINAIRE
Les sigles des manuscrits texte grec.
et les
abréviations sont les
— Elles ont été indiquées à
la
page
mêmes que pour 2 de ce texte.
le
PREMIERE PARTIE r
r
INDICATIONS GENERALES I.
Regarde ce volume
1.
comme
— DEDICACE
renfermant un bonheur
Muses. Mais
sois qui es l'ami des
si
secret, qui
veux en explorer
tu
les
que
tu
veines char-
gées d'or, qui sont habilement cachées; ouvre l'œil vif de l'esprit et élève-le vers les natures divines, avec une parfaite perspicacité
cherchant
explorant
et
les natures fait
amants de
corps
(i), la
parcours ainsi ce
seule qui
la
domine
seule qui enfante l'or brillant, celle
tout; celle que seulsont découverte, par leur esprit inspiré des Muses,
les
est.
heureuse,
nature trois fois
d'une manière divine
qui
il
la
;
connaissance supérieure, en
très savant écrit, et trouves-y le trésor d'une
Admire et
la
gnose divine. Celui qui
Tintelligence, la sagesse de ces
des esprits
sublime de
la
(2);
gnose,
(Admire,
!
dis-je)
inventée, je ne dirai pas qui
hommes
comment
de façon à animer, à tuer
figures et des fermes étranges
merveille
l'a
ils
divins, créateurs des
ont atteint
et à vivifier,
la
hauteur
à créer des
(3).
ô bien heureuse et souveraine matière
!
Celui qui
la
con-
naît à fond et qui sait les résultats cachés sous ses énigmes, celui-là, oui, c'est l'intelligence
digne de tout honneur,
c'est l'esprit
éminent de Théo-
dore, qui s'enrichit d'une manière divine, lui le fidèle défenseur des prin-
(i)
C'est la formule favorite
do-Démocrite. (2)
Le mot
,,
corps,
du Pseu-
s'applique
dans la langue des alchimistes, aux métaux régénérés de leurs oxydes et autres minerais.
un
— Le mot esprit,
sens plus vague
;
il
-,
a
signifie spécia-
i
lement
les
substances volatiles que l'on
1
peut fixer sur
|
rer
les
métaux, ou en sépa-
Introduction, p. 247). Ces expressions mystiques signi-
(v.
(3)
fient la
production des métaux, leur dis-
parition par oxydation, dissolution, etc., et leur régénération.
INDICATIONS GENERALES
4 ces. Il a rassemblé,
il
a fait entrer
une collection étrange dans
volume
ce
de conceptions savantes.
En
le
protégeant, Christ, souverain maître, tiens-le en ta garde
Sur
le
L'indication de ce
Théodore auquel nom, qui
se
est
adressée cette Dédicace.
rapporte à un haut fonctionnaire de l'empire
byzantin, est la seule que nous possédions sur
la
formation de
mique. Elle concerne une époque comprise entre Héraclius et
du
xi•^
siècle, date
de Photius
et
du ms. de Venise; époque qui comprend
«
est d'ailleurs trop
sans autre indice,
ment dans
la
collection alchi-
le
commencement
celles des compilations
de Constantin Porphyrogénéte (voir Origines de l'Alchimie,
— Le nom de Théodore tifier,
I
l'histoire.
Dans
ouvrages de Zosime, on trouve aussi, sous
les
»,
un résumé des sommaires de
l'Alchimie, p. 184). Stephanus écrit pareillement à lequel pourrait être'notre personnage
l.
II.
—
g8).
personnage actuel avec quelque byzantin, connu autre-
le
Chapitres à Théodore
p.
répandu pour qu'on puisse espérer iden-
:
il
un Théodore
serait alors
le titre
de
divers traités {Origines de (Ideler,
p. 208),
t. Il,
contemporain d'Héraclius.
LEXIQUE DE LA CHRYSOFEE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
(i)
A
— C'est l'eflHorescence du cuivre Alabastron. — C'est la chaux tirée des coquilles d'œufs, le sel
Semence de Vénus. Albâtre ou
des efflorescences
(1)
D'après
le
(2).
sel
(3), le
manuscrit
ammoniac
L Lexique ;
métallique, par ordre alphabétique, des
noms de l'art divin et sacré employés dans ce volume sur la matière d'or. D'après A Lexique métallique de l'art sacré, par ordre alphabétique, renfermant les signes et les noms, écrit pour la première fois en langue grecque, etc.
—
:
—
Ce qui semblerait indiquer
qu'il
(4}, le
(2)
(v.
sel
\''ert
commun. de gris
et
corps analogues
Inlrod., p. 232).
(3)
Salpêtre,
ou sesquicarbonate de
soude, ou sulfate de soude, ou :
(4)
gine
Ce mot ne le
désignait pas à l'ori-
chlorhydrate d'ammoniaque
mais, à ce qu'il semble,
a pris son sens
de natron. Plus tard
l'origine
actuel (voir Introd., p. 23-).
il
;
une variété
aurait été traduit d'une autre langue à (?).
même
chlorure de sodium'fv. Nitrum Introd., p. 263), suivant les terrains.
LEXIQUE Chaux d'Hermks.
—
C'est la chaux tirée des œufs
vinaigre, et exposée au soleil
Sel efflorescent
— C'est
(3).
mer,
la
saumure,
la
AsÈM.
— C'est
— C'est ïios
la
— C'est la cuivre. — C'est
Fleur d'Achaïe. Fleur du
le
laccha la
sel.
liquide mercuriel.
vapeur sublimée
la
le
(2).
mousse du
la
vapeur sublimée du soufre
provenant de
sublimée par
(i),
meilleure que l'or
elle est
(?!;
Ecume d'une espèce quelconque. — C'est Liquide ARGENTIN.
5
et
du mercure (4.
(5).
(6).
couperose,
la chalcite (7), la pyrite, le
soufre
blanc après traitement. Sel.
— C'est la coquille de l'iïuf
rose en est
Ce que
jaune
le
— C'est
Androdamas.
l'on MET
Vapeur sublimée.
.
a vin.
— C'est
pyrite et l'arsenic
—
C'est
d'argent).
le
Indestructible.
mercure
le
— Ce qui
le
icidesœufs philosophiques
—
—
du mercure,
le signe
Asèm, Electrum,
alliage d'or et
p. 2i5;etInirod., p. 62). Divers alliages
amalgames
même nom ici
:
(11).
(7)
(S) I,
m
étaient désignés par
le
ce qui explique le rôle
au mercure
matière que l'on prépare
ici la
la
vapeur sublimée.
Orcanette.
Minerai de cuivre {Introd.,p. 243). Voir Texte grec, ou Traduction, et IV.
(g)
Pyrite arsenicale et sulfures d'ar-
senic. (10)
BAL. et
«
du mercure des
C'est l'eau de l'étain et
du cuivre
»
;
le
philosophes (Orig. de l'Alchimie,
p.
272
Le mercure se retire aussi par sublimation de ses amalgames avec les et 27g).
:
d'argent (voir Origines de l'Alchimie.
attribué
plutôt
plomb
puis vient cette phrase
et
(10).
coupholithe
(12).
au moyen de
:
cédente.
(5)
la
l'on traduit d'ordinaire par rouille, signifie
(6)
:
donne
molybdochalque
comaris,
mercure
vinaigre, etc. »
sont omis {2) Les mots « que l'or « dans plusieurs ms. Au lieu de «exposée au soleil » il faut peut-être lire « devenue couleur d'or s; le même signe représentant l'or et le soleil. (31 Voir la note (3) de la page pré-
M
la
ne peut être volatilisé.
:
(4)
blé.
tiré de l'argent et la pierre scythérite.
d'une préparation mercurielle. c'est la vapeur des œufs D'après BAL le
coupe-
(0).
son du
— C'est
— C'est
et
dissoute par
la
— C'est un vase de terre cuite.
Éjaculation du Serpent.
(i) Il s'agit
blanc de l'œuf;
le
C'est l'eau du soufre et du
Aphrosélinon (Ecume
Amphore
soufre est
(8).
la
part.
—
le
;
(;)- que
métaux. (iil Syn. de (12)
BAL
cinabre.
»
talc,
ou desélénite.
ajoutent
:
«
Extrait
du
INDICATIONS GÉNÉRALES
6
— C'est
Pierre d'Aigle.
Macédoine
la
chrysolithe,
CoivRE couvert d'ombre (ou obscurci).
— C'est
Changement de nature.
—
porphyre,
pierre pourprée de
la
— C'est le blanchiment.
Incombustibilité.
Saumure.
le
pierre polychrome.
et la
—
C'est
la fleur
du cuivre.
teinture (i).
la
C'est la chrysocolle.
Argyrolithe (Pierre d'argentj. -— C'est
Tout mercure.
—
Se dit
—
Se
la sélénite.
du mercure composé avec
les
trois
soufres
apyres.
Natif (produit).
prement
de ce qui est pur
dit
qui est intact,
parler, ce
et
non
souillé. C'est, à pro-
non obscurci
et brillant
comme
la
fleur de l'or.
Renoncule.
— C'est
Bol (ou masse Bostrychite.
la
chrysocolle
pilulaire).
— C'est
— C'est la pyrite,
et la
chrysoprase (aigue-marine).
soufre cru.
le
la pierre étésienne, la
chrysolithe.
— C'est pierre du mortier. changement de nature. Teinture [ou trempe — C'est Pierre de touche.
la
le
.
Toutes plantes jaunes. Orge.
— C'est
le
germe
— Ce sont (2)
Terre
(dite)
de la bière.
— C'est — astérite. C'est
Lait de la vache noire.
les chrysolithes.
le
mercure
extrait
du soufre Chio,
la pyrite, la terre de
soufre blanc, l'alun, la cadmie blanche,
le
mastic
(3).
la litharge, le
(4).
— C'est la terre à poterie. soufre blanc. Terre de Samos. — C'est l'arsenic et Lait DE tout animal. — C'est le soufre. Terre d'Egypte.
le
Gypse.
(I)
— C'est
Dans L,
le
les
mercure
articles
solidifié.
précédents
sont confondus, par suite de quelque
erreur de copiste. (21
Orge germée.
(3)
C'est-à-dire
du sulfure noir de
mercure. (4) Résine naturelle.
LEXIQUE
7
— C'est mercure extrait de l'arsenic Litière. — C'est l'eau du mercure. Bile du serpent. — C'est mercure extrait de rétain (ou du cinabre; addiRosée.
le
(i).
le
tion de
BAL).
— C'est Encéphale. — C'est Helcysma.
Décoction. Adjonction.
—
plomb brûlé
le
chaux des coquilles des œufs.
la
C'est la dispersion, le délaiement, le grillage.
— C'est l'agglomération attractive.
— Répond aux fleurs
Huile.
(2).
Pulvérisation complète.
(3)
des teintures.
— C'est
le
blanchiment,
la
mutation,
la
réduction
en mercure (des espèces BAL). Raffinage.
—
C'est
l'extraction
moyen
au
des
liquides, c'est-à-dire
la
transmutation.
Pierre étésienne.
Petit levain.
—
Levain.
—
C'est la chrysolithe.
— C'est
C'est la
le
soufre.
combinaison des corps métalliques avec
sublimée de l'échoménion
Liqueur tinctoriale. l'Art.,
—
(4)
et
avec
la fleur
du carthame
vapeur
la
(5).
C'est la couperose traitée suivant les règles (de
AL.)
H Demi-corps.
(li
— Ce sont les vapeurs sublimées
C'est-à-dire
l'arsenic
sublimé,
(6).
donc une variété de
serait ]
comme un
second mercure, à cause de sa volatilité et de son action regardé sur
le
(2)
j
cuivre (hitrod., p. 99 et 239). Pline, H. N., 1. XXXIII, 35.
Scoriam cysma.
in
V, loi,
La scorie d'argent helcysma ouencauma. ». Ce
—
argento Grœci vocant helDioscoride, Mat. méd., \.
dit aussi
s'appelle
:
«
(3)
Couleur,
(4)
Basilic?
(5)
Cet
— Voir -
plus loin.
article est tiré
signifie les
litharge.
_/?05.
de L.
métaux réduits de
leurs mi-
nerais. \
(6)
Cette expression rappelle les demi-
métaux des auteurs du xvm«
siècle,
INDICATIONS GENERALES
8
ÉcHOMÉNioN
(i).
— C'est la fleur de carthame.
Électrum. — C'est
poudre
la
— C'est
Chevelure du Soleil. Disque salaire.
— C'est
—
Soufre blanc.
(de projection) parfaite.
le
soufre extrait de
le
mercure
e.Ktrait
C'est la vapeur sublimée
l'or.
de For.
du mercure,
fixée
avec
la
compo-
sition blanche.
— C'est
Soufre blanc.
Soufre non brûlé. Soufre liquide (ou
Eau de soufre
la
pierre chrysétésienne, l'hématite.
— C'est la vapeur fusible).
(a).
—
— Ce sont
Ce sont
sublimée
et le
mercure.
deux antimoines
les
et la litharge.
blancs d'œufs coagulés
les
(?)
et le
marbre
travaillé.
Rameaux des palmiers. Soufre non calciné. de
sandaraque
la
— C'est — L'eau
le
soufre blanc.
mêlée
et
blanchie, extraite de l'arsenic
et
,3).
safran tiré des liqueurs. Soufre natif. — C'est Eau de soufre. — Celle qu'on tire du plomb Eau de soufre. — C'est celle que l'on extrait par le
(4).
Soufre en suspension
Ce mot ne
(i)
(5).
chaux
— C'est une eau.
trouve nulle part
se
'.
que chez Serait-ce pour
ailleurs
les
alchimistes.
—
? Le un grand rôle dans les sciences occultes du moyen :
Basilic
Basilic, plante et animal, joue
âge.
au Serpent qui se Salamandre, au {Bibl. Cheiii. de Manger,
était assimilé
Il
mord
la
Phénix,
queue, à etc.
la
106 et 706). Eau de soufre ou eau divine par-
p.
(2)
tout
la
de l'albâtre.
et
t. I,
dissolution de
:
le
mêmes
mot grec signes
étant le
désignent
—
même. Les quelquefois
Les articles relatifs au soufre offrent de nombreuses variantes et interversions dans les manuscrits. On voit par les textes du
l'eau de
plomb.
—
Lexique que le sens des mots soufre, eau de soufre, etc., était singulièrement flottant. (3) Au-dessus du mot arsenic, on lit son signe ouvert à droite dans M; audessus du mot sandaraque le signe de "arsenic est retourné et ouvert vers la gauche (ce qui rappelle le signe du mercure opposé à celui de l'argent). Cet
article est
de
la (4)
confondu dans
M
avec
la fin
ligne 7 (texte grec!.
Rappelons que
exprimait
le
plomb
le
même
signe
et le soufre.
(5) Cela se rapporte-t-il à l'extrait de Saturne, précipité formé dans l'eau ordinaire par les sels de plomb basiques ?
LEXIQUE
— Ce sont les minerais
Corps sulfureux.
Eav de
— C'est
soufre.
Eau de soufre (pour
g
métalliques.
décoction du plomb
la
(i).
jaunissement, tirée de la sandaraque)
le
(2).
— C'est
le
vin aminéen, extrait de la chélidoine.
—
Soufre LAMELLEux.
Deux soufres
C'est l'arsenic (orpiment).
ce ne sont pas des compositions;
:
accomplissent l'œuvre
ils
divine.
— C'est chaux des œufs (appelé) aussi soufre apyre. nos; alun lamelleux — celui de Mélos
Le Marbre thébaïque.
la
;
il
est
tita-
est le
L'Eau de soufre.
— C'est notre vinaigre.
— C'est
Soufre blanc.
le
plomb après
traitement.
— C'est le cuivre après traitement.
Soufre.
I
los raclé
—
(3).
C'est la vapeur sublimée et
chrysocolle
la
(soudure
d'or, los.
— C'est le jaunissement
le pastel
de l'Inde;
la
— C'est — C'est sacrée.
;
l'eau de soufre natif; le
renoncule;
la
Pierre sacrée.
la chrysolithe.
Pierre
le
chrysoprase
mystère caché (A
(Substance) brûlée de Coptos.
Fiente de l'or et Minerai
—
C'est la
la
;
chrysocolle.
E\
lie,
d'or, chrysammos.
;
comaris de Scythie
l'écume de l'argent.
— C'est
la
chrysolithe (pierre
d'or. Étain.
— C'est
Eau de Calaïs
(i) (2)
Même
le
[4).
cinabre.
— C'est l'eau de
sens que plus haut.
D'après
A. —
Il s'agit
arsénieus impur, obtenu par
du
chaux.
'
spécifique
le grillage
réalgar.
(3)
[
los a
rouille des la flèche
principe
;
un sens complexe métaux;
c'est la
:
c'est la
pointe de
I
,
l'extrait
doué de pro-
elle-même,
'
etc.
(Introd.,
p. 254). (4)
Ce mot
se trouve
appliqué au
cuivre dans la Diplosis de Moïse
semble que ce
c'est le venin, c'est-à-dire le
actif,
priétés spécifiques, et, par extension, le
principe delà coloration et la propriété
de l'acide
soit
un nom de
lieu,
:
il
INDICATIONS GENERALES Cinabre. mites
— C'est
vapeur sublimée, obtenue par cuisson dans
la
(2).
—
C'est le chapiteau (de l'alambic).
— Ce sont les vapeurs de l'arsenic
Fumée des cobathia.
Colle attique. — C'est
— C'est
Huile de
la
chaux des œufs,
— C'est le soufre
CoMARis de Scythie.
—
la
larme de l'amande
(sulfuré)
(3).
(4).
jaune (d'œuf).
le
— C'est
Claudianos.
Cadmie.
mar-
(i).
Cnouphion
Gomme.
les
le
peuplier noir
et l'arsenic,
et le cassia (5).
avec tous ses noms.
C'est la magnésie. ricin.
beaucoup
la
—
C'est celle que l'on extrait des figuiers sauvages
;
car
préparent ainsi.
— Signifie corps (métalliques) solides Substance brûlée. — C'est substance blanchie
Cire solide.
les
la
(6).
(7).
— C'est soufre. CoMARis. — C'est l'arsenic. Roseau.
le
Sang de moucheron
Cuivre d'oseille
(8).
(9).
—
— C'est l'eau d'alabastron après traitement.
C'est
vinaigre.
le
— C'est chaux. — C'est pyrite. Pierre qui n'est pas une pierre. — C'est chaux Pierre de Dionysios.
la
Pierre blanche (leucolithe).
la
la
et la
vapeur sublimée,
délayée avec du vinaigre.
Pierre phrygienne
(1)
C'est-à-dire le
(v.DioscoRiDE,
.,
Tiré du
nom
(2)
fio).
— C'est
l'alun.
mercure sublimé ou son sulfure. du dieu Cnouphi
10),
(voir Origines de l'Alchimie, p. 1
(8)
Voir Introd., p. 344.
(6|
C'est-à-dire les
les
amalgames,
de
la cire.
(9)
zinc, le
plomb,
le grillage.
p. 10 à 12.
C'est-à-dire le verdet, acétate de
cuivre basique et analogues
(v.
Introd.,
p. 232).
(io)V. DioscoRiDEjA/ai.încii., l.V, 140.
ou
— Pline,
se solidifiant à la façon
d'alunite,
métaux
le
Voir la nomenclature prophétique,
dans l'Introduction,
duit ce
(5)
Par exemple,
blancs par
3i).
RuLANDUs [Lex. Alch., p. 58) tramot par Kobolt; c'est toujours un composé arsenical (v./)!i;Oii.,p. 245). (4) Le lait fait avec la pâte d'amandes. (3)
(7)
l'antimoine, etc., changés en oxydes
fusibles
(v.
H. N., 1. XXXVI, 36; sorte employée par les teinturiers
Introd., p. 48).
LEXIQUE Ecailles des cobathl^.
—
Ce
sont les (matières) sulfureuses,
et
surtout
l'arsenic.
— C'est la fleur d'Achaïe
Orcanette.
(i).
— C'cst — Cuivre blanc. C'est Teau de soufre apyre. LiTHARGE BLANCHE.
la ce'ruse.
— C'est ce qui teint profondément et qui ne suinte pas. Pierre phrygienne. — C'est l'alun et le soufre Blanc brillant. — C'est ce qui pénètre profondément.
Teinture blanche.
(21.
M
— C'est semblable de céruse. Magnésie. — C'est plomb blanc pyrite Plomb.
le
la
le
—
M.iGNÉsiE.
et la
C"est le vinaigre
non adouci,
(3).
et l'extraction.
— C'est l'antimoine femelle de Chalcédoine. Emolliens (ou amalgames). — C'est toute matière jaune Magnésie.
fection
(4)
— C'est
Noir
— Est
indien.
le
—
—
Notre Plomb.
(i)
de chrysolitlie.
C'est le
— C'est l'eau divine
Je corrige
ici le
(H.N., XXXIII), distingue l'antimoine femelle, qui est lamelleux et brillant; c'est notre sulfure
Répétition de l'un des articles pré-
montre que la
résulte de
sens.
le lexique de réunion de plusieurs
plus anciennes.
que
le
:
s'applique aussi à l'oxyde de
fer magnétique, à la pyrite et au sulfure d'antimoine (v. Introd., p. 255). (4)
RiDE,
L
A L de Macédoine (v. DioscoMat. méd., 1. V, 9g.) Pline, :
—
d'antimoine
natif.
mélange accompli. » (6) Ici il s'agit d'un oxyde de fer analogue à la sanguine, dérivé du misy qui (5)
:
«c'est tout
coule tout seul
—
Cadmie, au K. On mot magnésie a plusieurs
V. plus haut Il
(8) et
admet-
texte en
M
voit,
{7).
(Orig. de l'Alchi-
cédents. Ceci
(3)
coule tout
la lithargc.
mie, p. 359, 36 1).
listes
celui qui
C'est celui qui se prépare avec les deux antimoines
/ /;. —
(2)
misy jaune, avec
(6).
Miel attique et Plomb.
tant
à per-
soufre et le mercure, après traitement différent.
fait d'isatis et
Minium de montagne.
avec
amenée
(5).
Nature une.
seul
et
;
c'est-à-dire de la pyrite
en décomposition (v. Introd., p. 242). (7) Ceci semble faire allusion h la saveur sucrée des sels de plomb. (S) Mâle et femelle variétés de notre sulfure. En outre, on voit que le régule d'antimoine était confondu avec le plomb (v. Introd., p. 224 et 238). :
.
INDICATIONS GENERALES
12
MoLYBDOCHALQUE
.
—
C'est la soudure d'or.
— C'est la
Mystère de toute pierre métallique.
Nuage
noir.
Nuage.
—
— C'est
la
vapeur sublimée
et la pierre d"or.
du soufre.
C'est la vapeur sublimée
—
Raclure de la pierre de Naxos. biers
pyrite.
— C'est l'orge.
Grande plante.
C'est la matière à aiguiser des bar-
(i).
Natron.
(même
—
C'est le soufre blanc qui rend le cuivre sans
nomme
substance) se
aphronitron
(3)
ombre
(2).
La
et terre résineuse (ou fluidi-
fiante).
— C'est l'obscurité des
Nuée.
eaux,
la
vapeur sublimée, l'humidité vapo-
en suspension
risée, le précipité qui reste
Vapeur jaune sublimée du cinabre.
—
(?).
C'est la vapeur sublimée des sub-
stances sulfureuses et l'argent liquide.
Préparation jaune. soufre [c'est aussi
— la
C'est le minerai de fer, traité par l'urine
—
Coquillage et os de seiche. Suc de calpasos.
— C'est la
AxoNGE de
—
Vinaigre
(i)
(2)
porc.
(4)
3/.
Parfaitement
tjiéd.,
d'un fondant employé dans tion
du cuivre oxydé ou semble
C'est la
chaux des œufs.
non
brûlé.
1.
V, 167.
la
gnait tous les liquides à saveur piquante,
s'agit
tels
réduc-
i"
Il
lie.
que Les liquides acides, assimilés à notre :
vinaigre;
sulfuré.
de notre
2" Certaines liqueurs alcalines, à saveur piquante, comme le montre l'assi-
Cette définition semble signifier
milation de ce motavec l'urine altérée;
(3) Il
qu'il s'agisse ici
salpêtre. (4)
L].
C'est celui qu'on obtient par la litharge et par la
brillant.
le
sève de cette plante
C'est le soufre
commun. —
DioscoRiDE,
A
cadmie,
let)
de plomb. Mais le mot vinaigre avait chez les alchimistes un sens
acides
beaucoup plus compréhensif.
de cuivre, de zinc, de
l'acétate
Il
dési-
3^
Diverses
ou
solutions
métalliques,
astringentes, à base de plomb, fer, etc.
LEXIQUE
3
— C'est
Suc DE TOUS ARBRES ET DE TOUTES PLANTES.
mercure
Ce que tu Cuisson.
et le
—
— C'est
C'est l'alun. la
décoction
jaunissement.
et le
— C'est le plomb et le soufre.
OsiRis.
PoMPHOLYX
Ce
(i)
(2).
sais.
— C'est
Vase cylindrique.
Fixez.
l'eau divine
(3).
— C'est
— Au lieu de
«
la
» (4).
— C'est
vapeur sublimée du soufre.
la
— C'est sory magnésie Miel complet. — C'est l'eau de soufre Pyrite.
et la
le
Teinture
(Pinos'.
Fixations.
— Ce
Polychrome. Porphyre.
—
pilon.
et) le
fumée de l'asèm.
renforcez
qui s'évapore au feu.
L
mortier
(le
(et la
pierre blanche, A).
(5).
C'est ce qui teint à l'extérieur
(6).
sont les opérations chimiques utiles.
— C'est
la
couleur de pourpre.
— C'est la pierre étésienne et l'androdamas.
Dissolvant universel.
— C'est
vapeur sublimée qui émane de toutes
la
choses, c'est-à-dire l'eau native.
Feuilles
qui
entourent la couronne.
—
Ce sont
la
pyrite et la
ma-
gnésie.
«Ayant « «
Ayant
aigri préalablement aigri
fortement».
».
—
— C'est
C'est
Ayant été torréfiée au soleil
Limon de Vulcain.
(i)
On
désignait,
— C'est
«
que le nom d'Eau divine non seulement les solutions
voit
se fait
vinaigre
)>.
».
en 6 jours.
(4)
d'oxydes de cuivre, de plomb, d'antimoine, d'arsepic, etc. (Intrud., p. 240).
c'était lui
ôter
p. 2 52). (5) 1
j
,
zinc sublimé, et mêlé
Fixer un métal,
sa volatilité, sa fluidité, etc. (Introd.,
essentiel.
Oxyde de
ayant passé au feu
le
(7).
de sulfures alcalins [Introd., p. Gg), mais aussi tout suc végétal actif. (2) Le mot mercure désigne ici toute liqueur renfermant un principe actif (3)
ayant baigné dans
«
— Cela
».
l'orge
:
:
V.
plus haut
le
miel
Allusion au goût sucré des
plomb
?
';
.
attique. sels
de
opposé h Souvenir de la nomenclature prophétique (Introd., p. 10). (5)
{7)
H
INDICATIONS GENERALES
Purifiant.
Rephecla
— Cest le natron jaune
— C'est
(2).
—
Limaille d'or.
le
l'aphronitron.
(i) et
cyclamen.
C'est la soudure d'or.
Nénuphars desséchés.
—
Ce sont ceux qu'on
tire
des
cours
d'eau
plomb,
l'étain
d'Egypte.
— C'est sélénite l'alun lamelleux. — C"est Sandyx cuivre sans ombre. soufre blanc A.LUN. — C'est mercure extrait du cinabre. Sandaraque. — C'est cuivre, Les (quatre) Corps métalliques. — Ce sont et
la
Lie.
l'or.
^3).
et le
le
le
le
et le fer.
On
en extrait
le
le
stibium en coquille.
Corps intervenant dans la coMBrNAisoN.
—
On
les appelle
caméléon
:
ce
qui signifie les quatre métaux imparfaits.
— C'est
Stibium.
coquillage ou
le
Mutation et Régénération.
Éponge
m.arine.
—
mystère caché, Fer.
— C'est
Titanos.
Nom
—
le
C'est la
le
cadmie,
C'est la
chaux de l'œuf.
et
plomb,
le
dans
le
Papyrus de
Mot inconnu. Couleur rouge
{v.
— Ce
la pyrite, le
Pline,
H. N.,
aussi question
Leide {Introd.,
p. 39J.
(3)
—
C'est l'eau divine, tirée de la
des autres matières.
propre de la composition solide. claudianos,
chrysolithe, la pierre sacrée, le
la
propre de la composition liquide.
Nitrum flavum de XXXI, 46. Il en est
(2)
calcination et le blanchiment.
cendre de la paille, l'émeraude, l'émeril.
la
(i) 1.
coquille (4). la
tégument de l'œuf.
saumure, du vinaigre
Nom
la
— C'est
Introd., p. 2U0).
sont les quatre corps, appelés
:
mercure.
Pline,
H.
N.,
1.
XXXV,
23.
—
Diosc.
7 V, io3, vers la fin.— Minium préRappeparé en calcinant la céruse. lons que l'écarlate figurait au moyen âge, et figure encore l'or dans le blason. (4) Voir Introd., p. 6•/^ 1.
—
LEXIQUE
1
5
Y Mercure, fait
.
fixé
au
— C'est
Eau scythiqle. Eau
divine native.
Eau DE Carthame. Eau
lunaire.
moyen
—
des vapeurs sublimées
mercure
le
— C'est —
le
le
cuivre
et
(i).
mercure
C'est Teau native
Eau de
blanchit
:
avec les sels.
fixé
du
cuivre [eau de
soufre. L], eau ignée, eau de verre,
sel,
eau d'argent, eau de sandaraque, eau d'arsenic, eau de fleuve
c'est le
;
nuage. A].
— C'est le soufre et le mercure — C'est le lavage des laines en suint.
Eau Fluviale, Eau de Plomb. Hyssope.
Eau de mercure tinctoriale
(3).
— C'est
mercure
le
extrait
(2).
du cinabre.
Eau de Vénus, de Lune, d'Argent, de Mercure, et eau Fluviale. l'eau divine et le
Eau de soufre
Eau
simple.
furés,
.,
mercure
natif.
— C'est
au moyen de
—
(4).
C'est la composition blanche qui disparaît.
que l'on fabrique avec
celle la
— C'est
trois
les
composés
sul-
chaux.
(extraite) de l'Asèm
(.5).
—
Elle est dite écume, rosée, aphroselinon
liquide.
Eau
divine tirée du mercure.
— Elle est appelée
(6;,
d'après Pétasius, bile
de serpent.
Eau
divine fixée p.ar les transmutations.
extrait)
(i)
du cinabre,
—
la sandaraque BAL. de l'arsenic métallique sublimé,
comme un
regardé
second mercure.
Introd. p. 289. (2)
Il
C'est le
y a diverses variantes
et inter-
() Le nuage est dit eau élevée par disde serpent. B. Le mot bile de serpent répond à la nomenclature prophétique (Introd., p. 10 à 12). Pétasius ou Petesis, seul auteur cité dans le :
Lexique, est un
suivant les manuscrits.
aussi
(4)
De
la
des
articles
précédents. Variantes diverses. (5)
De
l'argent, L,
plus moderne.
que
au
lieu
de l'asèm
le texte
nom
égyptien,
cité
il désigne un par Dioscoride vieux maître alchimique (Origines de
teinture blanche, L.
Répétition de l'un
ce qui indique
l'on
tillation, bile
versions dans les articles précédents,
(3)
mercure (que
c'est-à-dire la tétrasomie (7).
Variante:
Il s'agit
—
de
L
:
est
l
;
Alchimie, pages 128, i58,
— Introd., (7)
p.
1
j
168, etc.
et 68).
Réunion des quatre métaux im-
parfaits.
INDICATIONS GENERALES
i6
Lie.
—
du
C'est le dépôt
chaux avantageuse pour
vin, la
— C'est la teinture extérieure et brillante. Algue Préparation. — C'est la vapeur sublimée, composée
les
pourpres
(i).
(2).
au
moyen du
trai-
tement. «
Fais griller
—
».
C'est-à-dire
(Teinture) qui (ne) passe
Scorie des lentilles.
(pas).
— C'est
Fais cuire ou jaunis
«
— C'est la la
véritable
».
(?).
couperose.
X Scorie DU cuivre.
Or.
—
— C'est
C'est la pyrite, la
couperose.
cadmie
et le
— C'est l'or fabriqué
Chalkydrion.
tion, faites au
Chrysitis
la
moyen du
—
(4).
soufre
(3).
par les manipulations de
et rouillé
fixa-
soufre.
C'est la composition tirée des vapeurs sublimées.
— C'est métal blanchi, soufre céruse. — C'est jus de camomille. Sueurs du cuivre. molybdochalque Chrysocolle et Eau de cuivre. — C'est Cuivre médical.
le
et la
le
le
le
Liqueur d'or, Chélidoine, Coquille soufre blanc [ou bien
A
le
mercure
(5).
Ios sans ombre.
d'or,
—
C'est
le
avec la composition blanche.
fixé
L].
Couperose.
—
C'est le jaune de l'œuf.
— C'est l'hématite. — C'est l'eau fulgurante
Pierre chrysétésienne.
Chalcopyrite tiré
du mercure
(i) Il
s'agit
employée pour
de
la
crème de
tartre,
fixer les matières colo-
Orseille.
deux autres définitions de l'or donnéesplus loin. (4) Litharge couleur d'or, dans Pline (3)Voir Introd., p. 206, et les
dans DioscoRiDE,Afiîi. méd.,\.V .102. s'agit-il dans le Lexique de l'oxyde de mercure.
et
Peut-être
(7)
;
c'est le
soufre
(L).
rantes sur les étoffes. (2)
de soufre
(6).
(5)
Variantes de L.
Le
corail d'or et
l'eau de chrysochalque, c'est le et le cuivre. »
sulter
des
d'une interprétation différente
mêmes
(6)
A
plomb
Cette variante semble ré-
signes.
cause de sa couleur
:
Pyrite cui-
vreuse. (7)
BA.
C'est le soufre, l'eau de mercure,
LEXIQUE
Or
(•.
— Ce sont tous
les
fragments et
17 les
lamelles jaunis
amenés
et
(21
à perfection (3).
Limaille d'or, Soudure d'or. Fleur d'or, Liqueur d'or. coquille d'or,
la
Cuivre. — C'est
Or
cuit.
l'ios, le
soufre
et le
la chrysitis,
mercure.
coquille des œufs.
la
— Ce sont
les
vapeurs sublimées jaunes.
Chalkydrion, Argent liquide, Bile de tout animal. cuivre, l'électrum,
le
soufre,
et
tourne au jaune
le
— C'est
qu'ils
et
se
— C'est
lorsque leur éclat fixent
c'est
;
le
Pios parfait,
devient accompli
mercure
extrait!
du
cinabre.
Chélidoine.
—
On
Or
appelle
C'est l'élydrion.
Le blanc,
:
le sec, le
jaune
et les (matières,
desquelles on fabrique les teintures stables
Chrysocolle.
— C'est
molybdochalque
le
dorées, à l'aide
(i).
(4),
c'est-à-dire la
composition
complète.
Sphère d'Or. que,
— C'est
le
safran de Cilicie [ou bien l'arsenic
et la
sandara-
BAL].
Chrysophite.
—
C'est la vapeur sublimée, après traitement avec
le
cuivre,
pulvérisation et réduction en ios.
—
Cl'ivre de Chypre.
chiment
Morceaux.
et le
C'est
et
lavé; c'est
le
— C'est ce qui
—
Ce
est
— C'est — Céruse. Est produite par
Sable (ou minerai
transformé quant
.
à l'espèce.
sont les cendres délayées dans l'eau, celles qui
du fourneau,
tapissent le fond
à l'épaisseur d'un doigt.
la
chrysocolle.
le
plomb.
Cette définition est caractéristique
minerais,
:,
au lieu des
conforme aux procédés de teinture en or du Papyrus de Leide. (Introd.,
(3)
Et atténués, AL.
p. 20.)
(4)
Répétition.
et
(2)
D'après
terme du blan-
début du jaunissement.
Petit Morceau.
(i)
cuivre calciné
le
BAL. Dans
M ce sont les
feuilles
INDICATIONS GÉNÉRALES
l8
Ocres, obtenues par un mélange devin falsifiées)
Mercure
et d'huile,
sont dites blâmables (ou
?
cru.
—
mercure produit par
C'est le
plomb
le
molybdo-
[par le
chalque, L.].
Ocre attique.
— Est nommée aussi Terenouthin — C'est jaune de l'œuf.
Ocre attique.
— C'est l'arsenic
OîTis (pierre d'œuf?).
— C'est celui qu'on obtient par
Le Lexique alchimique, de Saint-Marc
modifié dans
les
successivement, l'eau de soufre,
Chrysocolle.
le
Orichalquede Nicée.
scrit
et
tel
du
(fin
que nous venons de
manuscrits postérieurs.
comme à
la
Il
est
magnésie,
xi•^
siècle)
formé de portions
prouvent par exemple
le
manu-
reproduire, est tiré du
le
ou commencement du
s."
cadmie.
la
:
n'a guère été
il
diverses, ajoutées
les articles relatifs
au soufre, à
Certains articles remontent jusqu'à la vieille
etc.
tradition gréco-égyptienne, ainsi que le
montrent
les
rapprochements
en note)
(cités
avec la nomenclature prophétique de Dioscoride et du Papyrus de Leide. Les catalogues
du blanc
et
du jaune, attribués à Démocrite (0;§•;5 ie
lesquels formaient la base de la
Chrysopée
et
i'^4/c/n"w/e, p.
de l'Argyropée, ainsi que
i
les
55-i56),
nomen-
clatures de l'œuf philosophique, paraissent représenter les premières formes de ce
Lexique.
Au moven
âge,
il
a pris
multitude de mots arabes, en partie.
On
une extension considérable
même
temps que
les
à 291.
peut en voir une forme nouvelle dans
le
la
Bibliotheca
Mais l'ouvrage de ce genre
le
manuscrit 24 iq de Paris,
Lexiques ont été rassemblés
Chemica de Manget (Genève, le
plus utile à connaître et
Lexicon Alchemiœ, auctore Rulando (Francfort, )2). Je
dans
mon
lu.
—
l'ai
t.
mieux
cité
I,
p.
217
rédigé, est
fréquemment
SUR L'OEUF PHILOSOPHIQUE
Voici ce que les anciens disent sur l'œuf
(i)
1702), le
Introduction.
I.
1.
d'une
mots grecs disparaissaient en
transcrit vers 1460 (v. /«iroi., p. 2o5). Plusieurs de ces
par Johnson dans
et s'est enrichi
Les uns
(i)
:
(l'appellent) la pierre de cuivre, [les autres, la pierre
Cp. Origines de l'AlcIiimie,
p. 24.
d'Armé-
.
ŒUF PHILOSOPHIQUE
SUR L
nie, A]; d'autres, la pierre encéphale la pierre qui n'est pas
l'image du
monde
(i
;
)
d'autres, la pierre ctésienne
;
d'autres,
d'autres, la pierre égyptienne
;
d'autres,
;
(2).
La coquille de
2.
une pierre
19
l'œuf, c'est la partie
de cuivre, Falliage de plomb
et
crue, le cuivre, l'alliage de fer et
(3)
de cuivre
généralement)
et fplus
les
corps
(4)
métalliques solides.
La coquille calcinée
3.
la terre
de Chic,
de Coptos,
la
chaux
de Samos,
la terre
bleu
(7)
la
réduits en esprits
à
(6),
Cimolicnne,
terre
la
(8). :
les parties séparées, Pios et l'ios
du soufre
apparence de miel,
natif, la
liqueur de cuivre,
vapeur sublimée,
la
semence universelle. (Ces
^9), la
l'argent cuit, l'antimoine
terre convenable, la
et l'alun
cuivre, l'eau verte de cuivre, l'eau
préparation de cuivre
vive, l'arsenic, la sandaraque,
sélénite
Les parties liquides de l'œuf sont dites
4.
la
:
la terre astérite (5), la
terre brillante, le
du
signifie
les
corps
parties liquides) reçoivent
encore beaucoup d'autres dénominations.
Le blanc de l'œuf
5.
mûrier
s'appelle la
gomme,
suc du figuier,
le
s'appelle le misy, le cuivre, la couperose de cuivre,
Cette expression mystique a été
moyen âge. Je De Secretis ope-
Ou
(3)
peut-être l'ensemble
lieu
Roger Bacon naturœ (Bibl. Chem. de Manget, t. I, p. 622). Il attribue à Aristote Im libro Secretorum) les paroles suivantes « Alexandre, je veux te raconter le plus grand des secrets. Prends cette pierre qui n'est pas une pierre, présente en tout temps, en tout
séparées.
citerai
:
ribits artis et
:
.
que.
»
On
l'appelle l'œuf philosophi-
De même dans
nom
d'Avicenne
le traité
qui porte
Chem., t. I, est lapis et non lapis. Dans la p. 633) Turba philosophorum (mime recueil, t. I, p. 449) Hic igitur lapis non est lapis, etc. (v. aussi Bibl. Chem., I, (|35). En marge de M. « Ceci doit être (2) entendu dans un sens mystique et non
le
:
;
un
sens physique.
»
(iiiè/.
(o;i.ov
de
(4)
Métaux
(5)
Pline {H. N.,
et alliages
donne ce nom à une
métalliques.
XXXVII, 47) pierre précieuse 1.
blanche, à reflet intérieur. Mais git
au
,), par oppositionaux parties
souvent reproduite au
lieu...
suc du
le
du tithymale.
Le jaune de l'œuf
6.
(i)
et celui
plutôt de l'une des
s'a-
il
deux espèces
de terre de Samos, désignée sous le nom d'aster, dans Dioscoride, Mat.
Méd.,
1.
V, 171.
(6)
C'est-à-dire notre argent,
(7)
Sel de cuivre.
(8)
A
ajoute après
le
bleu
:
le
AL. vermil-
lon de Coptos, la terre de Pont. (9)
[^
exprime un métal régénéré
de son oxyde ou de ses minerais onpourraitaussi lire :
les esprits
séparés des métaux.
;
—
:;;
20
INDICATIONS GENERALES
couperose cuite, l'ocre attique,
la
d'Arménie,
le
la
de plomb
sie, l'alliage
le bleu, la pierre
coquille des œufs et de l'eau préparée avec la chaux
k
que l'on appelle
vive, c'est ce
vermillon du Pont,
safran de Cilicie et la che'lidoine.
Le mélange de
7.
le
et
magnésie
et les
corps (métaux) de
de cuivre, notre argent
(i),
magné-
la
commun,
l'argent
la
céruse.
Le blanc, on
8.
l'appelle l'eau de la mer, parce
que l'œuf
est
rond
comme
l'océan; l'eau d'alun, l'eau de chaux, l'eau de cendre de chou, l'eau de chè-
vre
(2)
La liqueur jaune, on
9.
dit
des anciens. (Prendre Feau dans le sens du
extrait
du cinabre;
lait.)
l'appelle le soufre natif, le mercure, celui qui est
l'eau
du natron roux,
l'eau
du natron jaune,
vin
le
Aminien.
La composition jaune
10.
s'appelle l'or
tion, la teinture d'or, la teinture d'argent extrait de l'arsenic et de l'eau
et
l'électrum
extraite des citrons, celle
(3)
du soufre apyre. De
couleur jaune à l'extérieur,
sente
la
même
aussi, l'eau tirée de l'arsenic. L'eau
même que
à l'intérieur, la
et,
en décomposi-
le
qu'on
citron pré-
saveur acide
du soufre apyre est
le
;
de
vinaigre des
anciens. 11.
Le blanc de l'œuf
s'appelle mercure, eau d'argent, cuivre blanc,
(4)
vapeur sublimée blanche, ce qui
écume marine, eau
soufre natif, lait
se volatilise
fluviale, rosée,
!2.
Quant
à
toi, aie ceci
dans
nature maîtrise la nature;
la
mélangée d'en haut, accomplit
Ces phrases
(i)
gent
lait virginal,
signifient
que
les
le
l'esprit: la
mystère cherché
l'ar-
commun.
[Introd., p. 11). ici
nature se réjouit de la nature; la nature. C'est elle qui,
et tiré
d'un seul corps].
sulfureux sont maîtrisés par les sulfureux,
L'argent des adeptes, opposé à
M. donne
vapeur sublimée.
la
nature triomphe de
(2) Voir la nomenclature des Prophètes ou prêtres égyptiens dans DiosCORIDE et dans les Papyrus de Leide
(31
miel attique,
coulant de lui-même, eau de plomb, ios de cuivre, ferment irrésistible,
nuage, soif ardente, astre suspendu de
la
au feu, soufre excellent, eau de
un signe dont
le
sens est inconnu, mais qui ressemble
— les
au chrysélectrum, c'est-à-dire à l'électrum. Ce signe est omis dans A, comme si le sens en eût été déjà perdu. (4)
Toute
M. Le
§
1 1
cette fin n'existe pas
dans
rappelle le langage amphi-
gourique et de plus en plus vague, des alchimistes arabes et de ceux da moyen âge occidental.
NOMENCLATURE DE humides par
les
corporel
si
et
L ŒL'F
— Si les corps ne perdent pas
humides correspondants.
corps ne reprennent pas
les
21
corporel
l'état
l'état
ce qui est
(i),
attendu ne se réalisera pas. i3. les
Il
y
deux
a
eaux divines
compositions opérées par
(2)
trouveras en poursuivant et trois
un,
et
transmutent
les plantes; elles
et
la
dit
nommé
l'a
que l'œuf
monde
l'image du
et qu'il
aussi
c'est le
on
mystère de
nommée
renferme en lui-même
huileuse est 3.
On
plomb
C'est-à-dire
Le
§ 12 est
:
l'œuf
la
pas
les
si
à
l'état
métallique.
formé de citations des plus
vieux auteurs. (2)
Variantes de AE.
L'article iv est
J'ai
pierre qui n'est pas
à la terre,
froid et sec;
(5).
la
couperose;
la
partie
peau; son blanc
et sa coquille, la
21
(p.
5),
tribué à
un autre
article
Il
en
et
analogue, at-
Justinien et tiré du
Voss. de Leide.
Codex un
existe encore
autre dans les ouvrages de l'Anonyme,
seront donnés dans
qui
«
Telles sont les
(4)
troisième
la
p. 4).
reproduit dans l'Introduction
d'œuf (v. Lexique alchimique, La coquille entoure l'œuf comme
le
faits,
à
:
crâne entoure
symbolisme (5)
une variante de
L'albâtre est ia chaux tirée des co-
quilles
tions, etc. »
III.
»,
On
livraison.
eaux divines, parmi lesquelles je comprends celles qui sont tirées des natures molles, aussi bien que des métaux. Si tu es intelligent, il y a deux composi(3)
quatre éléments.
(4).
jaune d'œuf est
semence,
par
pas
disparaissent
reparaissent
qu'il est
le feu.
métaux ne oxydation ou métamorphose chimique, et s'ils ne (i)
les
un élément semblable
est l'eau divine: le
nommé
a
est
cuivre, fer, étain,
Le blanc d'œuf
(3)
l'art.
pierre que fait tourner la lune
«
La coquille de l'œuf
l'a
L'OEUF
Di:
composé des quatre éléments, parce
est
pierre, pierre d'aigle et cerveau d'albâtre 2.
matière, celle que tu
la
ŒUF
NOMEXCLATURE
IN
Nomenclature de l'Œuf: a
par
toute la composition une, le but cherché ne sera pas atteint.
I.
On
et
chose cherchée. Si deux ne deviennent pas un,
FIN DE L
1.
corps métalliques
les
la
le
cerveau
;
de
là
ce
bizarre.
Ce sont
les
quatre métaux impar-
qui servent à la transmutation et
composition de
l'or et
de l'argent.
INDICATIONS GENERALES
22 son jaune,
ou
Tàme;
chair; sa partie huileuse,
la
qui élève ces choses hors du fumier
c'est ce
La coquille de l'œuf,
pendant dix jours. Délayez-la, avec
vous
la
broyez, plus vous faites
de Dieu, dans du vinaigre
l'aide
œuvre
poudre sèche. Lorsque vous aurez accompli ce
la
cure,
et
seconde
et
On
a
5.
vous n'obtenez pas
si
une troisième
nommé
la
teinture
I
.
d'abord
jaune de l'œuf
le
(2),
chaux, l'eau de cendres de chou,
Voici
le
:
la
fermentation
cinabre des philosophes
(i)
Dans
le
(3).
le
ocre attique, vermillon du
:
safran de Cilicie, chélidoine;
y a là la description sommaire d'un procédé pratique, laquelle contraste avec le style vague des autres paragraphes. Le § 4 semble
une
intercalation.
Il
,
Dans
l'article précédent, ces mots deux bleus distincts, comme dans DioscoRiDE, Mat. méd.^ 1. V, io5 et 106. Ce sont des minerais de 12)
signifient
—
cuivre analogues à l'azurite (Introd., p. 243). (3)
Le mot
signifie toute
le
vinaigre, l'eau d'alun,
etc.
est
dévorée
et
sa queue), c'est la
fondue, dissoute
et trans-
rouge appelé couleur de cinabre
:
c'est
(4).
bain-marie, chauffé au
fumier.
du mer-
Elle devient d'un vert foncé, et la couleur d'or
en dérive. C'est d'elle que dérive
moyen du
travail, jetez-y
Le serpent Ouroboros (mordant
composition qui dans son ensemble
formée par
la
vous préparerez
LE SERPENT OUROBOROS
V.
mystère
et
du premier coup, répétez une
blanc de l'œuf délayé avec l'eau de soufre est
I.
plus
fois.
Pont, natron d'Egypte, bleu d'Arménie
l'eau de
;
ii)
Lorsque vous aurez battu
utile.
composition pendant huit jours, vous ferez fermenter;
le
le souffle
l'air.
4.
le
aqueuse,
sa partie
est plus général, et
décomposition analogue
à
une fermentation, ou à une putré-
faction. (4) Il est difficile
de savoir exactement
à quels
phénomènes chimiques
mules
mystiques
font
ces for-
allusion.
On
pourrait y voir une allusion à la décomposition
des pyrites, fournissant des
basiques de cuivre verts, tels que chrysocoUe [Introd., p. 243); puis sels
la le
misy et le sory, sels basiques de fer et de cuivre, jaunes (Introd., p. 242), et l'oxyde de fer rouge (Introd., p. 261). Cette décomposition préoccupait beaucoup les alchimistes grecs.
LE SERPENT
Son ventre
2.
ses
son dos sont couleur de safran; sa
et
quatre pieds constituent
tétrasomie
la
d'un vert
tête est
(i); ses trois
fonce';
oreilles sont les
vapeurs sublimées.
trois
L'Un
3.
fournit à l'Autre son sang
nature réjouit nature;
et la
opposée
la
Or
4.
toi,
(21-,
et
l'Un engendre TAutre. La
nature; la nature charme la nature
nature maîtrise la nature
à telle autre,
d'elle-même par
le
[3); et
mais pour une seule
et
très cher,
la
nature triomphede la
non pas pour
cela
même
procédé (chimique), avec peine
mon ami
;
et
nature
grand
telle (nature)
(procédant)
(4),
etfôrt.
applique ton intelligence sur ces matières
ne tomberas pas dans Terreur; mais travaille sérieusement
et tu
négligence, jusqu'à ce que tu aies vu 5.
23
Un
le
terme (de
serpent est étendu, gardant ce temple
commence par jusqu'aux os,
le sacrifier,
et
sans
ta recherche).
(et^
celui qui
l'a
dompté;
puis écorche-le, et après avoir pris sa chair
en un marchepied à l'entrée du temple; monte dessus
fais
et
homme de cuivre, achangé de couleur et de nature et il est devenu un homme d'argent; peu de jours après, si tu veux, tu le trouveras changé en un homme d'or (5). tu trouveras là l'objet cherché.
vi.
1.
I.
Voici
le
mystère:
le
Car
—
le
prêtre, d'abord
LE SERPENT
serpent Ouroboros, c'est-à-dire
la
dissolution des
corps effectuée par son opération.
(i) Les quatre métaux imparfaits Plomb, Cuivre, Étain, Fer, exprimés en un seul mot. (2) Ou bien selon une autre version :
:
l'Un (3)
fait
naître l'Autre.
Ce sont
les
axiomes du Pseudo-
Démocrite. (4) S'agit-il ici de la transmutation opérée sur un métal unique; et non Voir I, xv: Assemblée sur un alliage?
—
des Philosophes, et
la citation
du
traité
De Mineralibus (d'Albert le Grand livre
III, ch. 8), faite
Manget,
t.
I,
dans
la
/W.
Chem.de
p. 984.
(5) Origines de l'Alchimie, p. 6o. Zosime a reproduit cet exposé avec plus de développement; ce qui montre que c'étaient là de vieilles formules, exprimant la transmutation des métaux. On pourrait imiter ces changement_s par des précipitations galvaniques successives mais rien ne prouve l'identité des opérations anciennes avec celles là. :
INDICATIONS GENERALES
24
des mystères de
2.
Les lumières
3.
Le vert du serpent,
(i)
employée dans
pieds, c'est la te'trasomie
ce sont les trois vapeurs et les
Or
4.
mon ami
toi,
teinture en jaune.
l'art, c'est la
fermentation; ses quatre
c'est Viosis, c'est-à-dire sa la
formule de
douze formules
son
;
cher, applique ton
très
l'art; ses trois oreilles,
ios (2), c'est le vinaigre.
intelligence sur ces
ma-
tières.
Un
5.
serpent
comme an
suite
étendu, gardant
exposons
l'art,
compter depuis
le lever
25 juillet, jusqu'au jour où le
La
danger
I.
lettre
(')
6.
z.
l'a
dompté. (La
(3)
(méthode) indiquée par Hermès.
du Chien
(4),
c'est-à-dire depuis
de diviser
est alité, et
le reste
la vie;
dans
, (:;)
le
Il
Epiphi,
nombre
ainsi
tableau ci-dessous.
le
la
i3.
14.
18.
20.
22.
24.
(-).
12.
16.
17.
21.
23.
26.
4•
5.
L'auteur joue sur
i5.
8.
le
mot
,
qui signifie aussi les feux des fourneaux
sur lequel on exécute les opérations. 'Venin,
ou
spécifique active (3)
celui qui
10.
3.
(2)
(et)
mort; K,
(y.ivîuvs;)
le
(5).
2.
(i)
désigne
la
malade
obtenu par 36. Maintenant, voyez 2.
temple
précédent.)
§
Pour l'amour de
conseille de
le
— INSTRUMENT D'HERMES TRISMEGISTE
II.
1.
est
(v.
Voir Introd.,
astrologues.
ou propriété
rouille,
Introd., p. 254).
p.
86
:
les
médecins
Kl.
K.
20.
3
25.
28.
33.
27.
•
32.
3o.
35.
?4•
Sirius.
(4)
Ces lettres sont prises en même temps pour leurs valeurs numériques (5)
dans
K
le
est
tableau pris
signifiant 7;
:
pour
1 1
,
9; (au lieu de 20).
Le signe du nombre 35 dans également erroné.
le
grec est
METAUX
LISTE PLANETAIRE DES
— LISTE PLANETAIRE DES METAUX
I. viii.
LES MINÉRAUX Saturne
1°
dianos 2°
(2)
(3);
clau-
substances analogues.
Etain
:
'"
Plomb•, litharge; pierres de miel; pierres gagates
:
(4) et autres
Jupiter
25
;
corail
(5)
;
toute pierre blanche; sandaraque; soufre
et
autres substances analogues.
Mars
3°
:
Fer; pierre d aimant; pséphis (6); pyrites rousses
(7) et
substan*
ces analogues. 4° Soleil
Or; escarboucle; hyacinthe; diamant
:
(?);
saphir et substances
analogues.
Vénus
5°
:
Cuivre; perle; onyx; améthyste; naphte; poix; sucre; asphalte;
ammoniaque; encens.
miel; (gomme)
Mercure
6»
ambre; oliban
Lune
7*
:
Emeraude
:
;
jaspe
;
chrysolithe
;
hésychios
(8)
;
mercure;
mastic.
et
Argent verre ;
;
antimoine
;
cuir
;
chandra
(9)
;
terre blanche et
substances analogues.
La
liste transcrite
dans R, c'est-à-dire dans
manuscrit 2419
le
(traité
d'Al-
humazeiT]; Introd., p. 79 et 206, mérite une attention particulière. Elle répond à
une tradition astrologique plus complète
bablement aux Chaldéens; car et
une
liste
minéraux
—
du Texte grec. (2) Consacrés à chaque planète, R. voir la note du Texte grec. et les notes
(3)
RiDE,
— Diosco145. — Introd
Pierre bitumineuse.
Mat. méd.,
p. 254.
1.
V,
liste (10).
de plantes
Un certain
ipierre d'aimant, litharge), d'alliages (claudianos,
—
206
encadrée entre une
pierres précieuses (saphir, sardoine, jaspe, chrysolithe,
Cp. Origines de l'Alchimie, p. 232 Les signes des planètes sont en marge des manuscrits, à côté du Voir Introd., p. 79, nom du métal. (1)
et suivantes.
plus ancienne, remontant pro-
d'animaux, également consacrées aux Planètes
nombre de noms de perle), de
elle est
et
,
(4)
Alliage métallique.
—
asèm
Introd.,
p. 244. (5)
(6)
Dans R: au Mot à mot
minerai de
lieu :
corail, le béryl.
quelque
fer.
17)
R
(8)
Corps inconnu
:
du
caillou; c'est
Pierre de feu. :
Ce mot manque
dans R. (q) Corps inconnu. (10) Te.xte
grec, p. 24, note.
INDICATIONS GENERALES
26
transcrits en caractères, hébraïques,
OU diargyros), sont voulu en interdire vieille tradition
connaissance aux gens non initiés
la
pas interposé entre
la
poix
et l'asphalte,
le
:
comme
c'est l'indice
:
dans
meraude, mise
d'une
manuscrits alchi-
les
le miel.
(métal) est placé tout à la fin de la liste de la planète
mès; ce qui accuse l'addition de ce métal à une
le
l'on avait
sucre, par exemple, n'étant
miques, mais se trouvant à côté de son congénère,
comme
si
mystique.
L'ordre des corps est parfois plus naturel
Le mercure
comme
nom
du
à la suite
de
liste
Her-
plus ancienne, où
la planète, jouait le rôle
l'é-
d'un métal,
mafek égyptien (Origines de V Alchimie, p. 220, 234). L'existence
de cette liste antérieure est indiquée plus nettement encore par les mots ajoutés:
«
les
Persans attribuent à cette planète (au lieu du mercure)
— De même, dans le
mot Etain, on
la liste
lit:
'<
des matières attribuées à
l'étain.
planète Jupiter, après
la
Les Persans attribuent à cette planète (au lieu de
tain) le métal argentin »
;
ce qui signifie l'asèm
»
ou électrum.
Il
y
a là
l'é-
une
indication très remarquable des changements survenus dans les attributions
métaux aux planètes, après que l'asèm ou électrum eut disparu de
des
liste
des métaux, vers le
I.
I
.
Connais,
,x.
mon
_
vi°
ou vu"
NOMS DES FAISEURS D'OR"•
ami, les
noms
Platon, Aristote, Hermès, Jean
Démocrite, Zosime,
Sophar
le
Persan,
le
des faiseurs d'or le
grand prêtre dans
grand Olympiodore, Dioscorus
Synésius,
:
divine Evagie
Stephanus
prêtre
le
la
du
le
femme du
roi
Ptolémée
(3),
(i)Vo\T Origines de l'Alchimie,
Porphyre, Epibechius
.
128
Voir aussi la liste ancienne du manuscrit de Saint-Marc, donnée dans Vlntrod., p. iio. (2)Cp. Origines del'Akliimic.^. iS. et suivantes.
i
(3)
Cléopâtre,
la
femme
alchimiste.
(2)
grand Sérapis
(4),
;
philosophe,
Alexandrie, Ostanès l'Egyptien, Comarius l'Egyptien, Marie, la
la
siècle de notre ère (v. Introd., p. 81 à 85).
à
Cléopâtre
Pelage, Agatho-
a été confondue plus tard avec la reine
de
ce
p.
173. (4)
nom. Origines de
l'Alchimie,
Alias, Pebechius, Pebichius. C'est
Horus l'Epervier mie, p. 168.
:
Origines de l'Alchi-
NOMS DES VILLES démon,
Héraclius
Glaudien,
Théophraste,
l'empereur,
philosophe anonyme,
le
27 Archélaiis,
philosophe Menos
le
Pétasius (2),
(i),
Pauséris,
Sergius.
Ce
2.
sont là les maîtres partout célèbres et œcuméniques, les nouveaux
exégètes de Platon et d'Aristote.
Les pays où Ton accomplit cette œuvre divine sont: l'Egypte,
3.
Thrace, Alexandrie, Chypre
X.
l.
Sur Il
1.
la
et le
_
faut connaître ;
en quels lieux elle est préparée {^.
;
en quels lieux de
La
de Thébaïde se prépare
la terre
Cléopolis (Héracléopolisi
Aphrodite; Apolenos (ApoUinopolis) 2.
;
;
;
elle est
qui, dans les lieux précités en font l'extraction avec
trouvent un filon,
ils
terre)
;
la
Alycoprios (Lycopolis)
;
Eléphantine.
pierre métallique ressemble au marbre
préparent à l'intérieur (de la
(3).
NOMS DES VILLES
pierre métallique
paillette métallique
temple de Memphis
la
ils
dure,
et les
hommes
beaucoup de peine,
la
portent des lampes..., et lorsqu'ils
femmes broient
l'occupent. Leurs
(la
pierre) et en
font mouture. 3.
Lorsque, après avoir réduit
le
minerai en poudre,
des tables garnies de rainures contrariées font couler de l'eau l'eau, tandis
Ou
Pétésis
Introd., p.
1
et
1
traduction, p. (2)
i
la partie utile,
ailleurs de ce
Menés ?
Isidore en grec. Lexique alchimique,
5.
miques sous
n'est pas question le
vieux
existe des écrits alchile
la
cuisson,
pseudonyme du
roi
ils
ils
y
resserrent le dépôt, le
Chéops(Sophé).
— Origines de l'Alchi-
mie^p. 58. (3)
Menos. Serait-ce Il
disposées en pente douce,
et
retenue par son poids, est recueillie dans
=
» Il
l'ont étalé sur
pulvérisée, légère et inutile, est entraînée par
EL. «Memnon le philosophe et les
autres anonymes. roi
la partie
des planchettes. Alors, pour
les rainures
(i)
que
;
ils
Le temple de Phtha.
(4) Voir
Origines de l' Alchimie p. 2g. morceau d'Agathar,
1
C'est l'abrégé d'un
chide sur l'extraction de l'or de ses minerais
;
morceau qui
se trouve intercalé
au
milieu des recettes alchimiques dans M.
.. .
INDICATIONS GÉNÉRALES
28 placent dans
un vasede
lutent le
ils
.
font
vase, et le
jours et cinq nuits
Un
terre cuite et, faisant
;
le
un mélange selon la formule
un fourneau, pendant cinq
cliaulîer sur
vase a une issue pour l'extraction (des produits).
Traité des Poids et Mesures, attribué à Cléopâtre,
plupart des manuscrits alchimiques grecs.
Il
a
été
H. Etienne, au début de son Thésaurus Grœcœ discuté,
commenté par
(i),
les
se
trouve dans
la
imprimé d'abord par
lingiiœ,
puis reproduit,
auteurs qui se sont occupés des mesures antiques,
par Hultsch en particulier
:
ce qui
m'a paru en rendre
réimpression su-
la
perflue. .le
crois au contraire utile de reproduire ici la liste des mois égyptiens,
avec traduction latine grécisée, d'après
en regard
les
noms
le
manuscrit A,
des mois coptes actuels, qui montrent
vieilles traditions. (Je les ai tirés de Y Annuaire
pour 1886,
fol.
280; en mettant
la
permanence des
du Bureau des Longitudes,
p. 24.)
NOMS ANCIENS
NOMS LATINS GRÉCISÉS
NOMS COPTES MODERNES
Phamenoth
Martios (Mars)
Barmhat
Pharmouthi
Aprilios (Avril)
Barmudeh.
Pachon
Maïos
Bachones.
Payni
Junios (Juin)
Bawne.
Epiphi
Julios (Juillet)
Abib.
Mesori
Augustos (Aoûti
Mesori.
Thoth
Septevrios (Septembre)
Tut (7= mois de l'année).
Phaophi
Octobrios (Octobre)
Bobeh.
Athyr
Noevrios (Novembre)
Chiak
Decevrios (Décembre)
Tybi
Januarios (Janvier).
Méchïr
Fevruarios
|i)
(Mai)
.
.
(Février).
Cette formule est donnée par A^atharchide,
p.
.
.
.
.
Hatur.
Koyhak. .
Tubeh. Amchir.
12S \Geogr. grœci, Ed. Didot).
SERMENT
Je te jure
1.
(i),
mon
SERMENT
XI.
1.
honorable
initié,
Trinité, que
je n'ai rien révélé des
transmis par
elle,
dont
dans
par
la
bienheureuse
mystères de
la
mes propres
écrits,
:
toutes les choses
nous avons
si
en développant
la
pensée des anciens
réflexions.
Toi-même, aborde tous
prudence;
un
ces écrits dans
esprit de piété et
des lecteurs fidèles à Dieu, exempts de malice
sont en vérité difficiles ù rencontrer
veux dire
stantielle Trinité; je
mes, pour
même;
il
la glorification
Je
te
XII.
faillir, il l'a
—
(i)
jure par le
quaternaire
Ce serment
de
(6)
et
grand serment, qui que tu
non par
le
nombre,
est tout
avoir été écrit par suite :
imprégné des
iv au
vi" siè-
un néo-platonicien.
manque dans
c'est
de
une
consub-
la sainte et
Saint-Esprit
péché parmi il
La
(3).
les
Tri-
hom-
participe
luila
sois
:
'='
j'entends
le
Dieu
celui qui a fait le ciel et la terre ;
surtout dans les deux additions commencement pourrait
La
nom
redressée.
finales; car le
(2)
honnêtes, qualités qui
à laquelle
(4),
l'intérêt
des éléments et les substances qui en dérivent ainsi que
des Grecs byzantins, du
manuscrits
au
!
le Fils et le
dyade
la
idées de la métaphysique chrétienne
cle;
Salut
dans
SERMENT] DU PHILOSOPHE PAPPUS
unique, par l'espèce et le
(2).
Père,
et
nature humaine, tout en demeurant irréprochable;
a revêtu la
voyant sujette à
1.
le
et
l'unité, c'est le Fils, qui s'est incarné sans
dans
(3)
de
quelque chose d'erroné, par ignorance, mais
dit
sans mauvaise intention, corrige nos fautes dans ton intérêt
I.
vénérable
tiens la connaissance de la Divinité, relativement à l'art, je les ai
je
d'après
nité
et
science qui m'ont été
mon âme
de
les retraites secrètes
déposées sans réserves dans mes
2.
29
plusieurs
addition.
(3)
C'est
une formule
manque dans elle
finale.
La
suite
l'une des copies de
répond sans doute
à
A
;
une seconde
addition postérieure. (4)
(3) (6)
Le Père
et le Saint-Esprit.
Appelé aussi Pappoas. La Tétractys, formule pythagori-
cienne.
3
INDICATIONS GENERALES
nos âmes rationnelles le
et
en
intelligentes,
les
harmonisant avec
corps;
le
dieu que portent les chars des chérubins, et que célèbrent les légions
des anges. 2.
Quelques-uns (i)ont délayé
cenre, jetant
une cotyle
(3)
jauned'œuf (2) avecles liquides du
le
d'eau dans une once du corps (en question);
après avoir renfermé (ce mélange),
Topération accomplie, ils
l'ont
incorporé à
ils
soumis à
l'ont
ils
ont enlevé Yios;
la cire et
à l'action de la chaleur,
l'action des étuves;
— après l'avoir
exposé à Fair,
au soufre. Ayant ainsi soumis
ou des cuissons,
ils
ont déposé
solide dans des vases de verre, suspendus dans un local chaud la
lumière du côté du levant, ou du couchant
plutôt que du nord; ainsi que
de Dieu,
Moïse, 3.
et
comme nous
le trois fois
l'a
l'avons exposé en abrégé dans
soufre natif, alors hâte-toi
comme
de
le
il
écrit.
est dit
En
mortification du produit
exposée dans tout son discours
aimé
notre traité dédié à
dans
le
effet, si tu
vois que le
discours sur l'eau de
(5) et
(4).
—
Il
le
voulait dési-
l'accomplissement de l'œuvre
(6).
Cette fin est étrangère au serment.
Peut-être est-ce une recette, dont la révélation devait être précédée par le
serment de l'initié. (2) Voir la nomenclature de l'œuf, p.
du midi,
corriger en délayant avec la saumure,
natron, l'antimoine, la couperose destinée à l'affinage
(i)
recevant
bienheureux.
liquide s'étend vers le nord,
là la
et
produit
le
et
prescrit en détail Stephanus, très
Ainsi nous avons bien composé notre
gner par
mélange
le
pour parfaire l'opération dans des étuves régulières,
c'est-à-dire par des dissolutions
de préférence
même
19 à 22. (3)
Mesure de volume.
(4)
Cette description énigmatique du
grand œuvre repose sur des allusions
vagues à diverses opérations chimiques. Elle est d'une basse époque, postérieure au vn" siècle, à en juger d'après la citation de Stephanus. (5)
Qu'il fallait éviter, pour
accom-
plir l'opération. (6) La phrase finale est une glose de commentateur, ajoutée en dernier lieu.
A HORUS
ISIS
1.
— ISIS A
xui.
(1«
Isis
I
.
Isis, la
RÉDACTIOX)
Prophétesse
prophétesse à son
tils
HORUS
soti fils
(i)
Horus
:
«
Tu
(2).
devais f éloigner,
combattre contre Finfidèle Typhon, pour
et aller
même
la
3l
(3), j'y ai
passé un certain temps. D'après
ces, et la révolution nécessaire
le
du mouvement des sphères
voulut s'unir à moi
(5),
son but
mais
:
ne
je
i6). II
lui cédai point,
I,
Voir Berthelot, Orig. de l'Alch., Cp. Hœfer, Hist. de la Chimie, Titre de L p. 2qOj 2" édition.
Isis,
reine d'Egypte, épouse d'Osiris,
(i)
p. i38. t.
sur
—
l'art sacré, à
son
fils
:
Horus
».
— Les
variantes notables de la seconde rédaction
du
teste, d'après L, sont
en notes dans
Le
la
données
traduction présente.
du signe de la manuscrit A. Ce signe, qui est aussi celui de l'argent, indique que tout le morceau a un sens alchimique Ici il remplace le nom du fils caché. d'Isis, ce qui semble se rapporter à l'identification d'Horus enfant avec Harpocrate, et au rôle lunaire de l'Har(2)
titre est suivi
lune dans
le
—
pocrate thébain, désigné sous
de Khons et
(v. les
Khons, dans
le
nom
mots Aah [dieu lunaire] le
Dictionnaire d'Ar-
sacré de
l'art
cours des circonstan-
l'un des anges qui résident dans le premier firmament,
d'en haut
enfant,
trône de ton père. Moi-
le
m'étant rendue à Hermonthis, ville (où l'on cultive)
l'Egypte
mon
(4), il
arriva
que
m'ayant contemplée
s'avança, se disposant à en venir à
voulant apprendre de lui
la
prépara-
« Moi-même, après (3) D'après L ton départ, m'étant rendue k Ormanouthi (Hermonthis), où l'art sacré de :
Egypte est cultivé mystérieusement...» Ceci correspond à une note marginale de A elle parle dans un sens mysté:
», et nous rappelle le symbolisme alchimique de ce morceau. (4) Cette phrase, qui répond au caractère sidéral d'Horus et d'Isis, manque dans L on y lit seulement Je voulais me retirer; pendant que je m'éloignais, l'un des prophètes ou anges, etc. » (5) Manque dans L. Il y a quelques variantes peu importantes dans ce qui
rieux
:
;
suit. (6)
du
Dans A, ce mot
est suivi
du signe
cuivre, c'est-à-dire d'Aphrodite (Vé-
nus), déesse assimilée à Isis-Hathor.
Il
répondre à deux interprétations distinctes d'un même
dans un langage mystique, d'une combinaison chimique où le cuivre figurait comme matière de la transmutation (voir la combinaison assimilée, suinote 2) vant un symbolisme fréquent chez les alchimistes, à l'union de la femme avec
texte hiéroglyphique.
l'homme.
chéologie égYptienne, par Pierret, iSyS).
Ceci tend à faire remonter jusqu'aux traditions égyptiennes la pre-
vieilles
mière rédaction de ce morceau. L'existence de deux rédactions, notablement différentes, pourrait
semble donc
;
qu'il s'agisse ici,
INDICATIONS GENERALES
32
Comme
tion de l'or et de l'argent.
ne
pas permis de
lui était
que
ces mystères, mais
Amnaël
l'ange
je
l'interrogeais là-dessus,
jour suivant,
le
la
viendrait
il
celui-là serait' en état de
(i), et
vu
s'expliquer à cet égard,
me
il
dit qu'il
haute importance de
un ange plus grand,
me donner
solution de la
la
question.
Et
2.
me
il
que celui-là porterait un signe sur
dit
sa tête
et qu'il
(2)
me
montrerait un petit vase non enduit de poix, rempli d'eau transparente.
voulut
(ne)
l'ange il
(pas) révéler la vérité.
Le jour suivant, lorsque
3.
descendit vers moi,
où
4.
Et
je
me
tenais
comme
il
le
;
moi
tardait
je
mon
désir à
me
(à
ne cessai pas de m'informer de répondre),
contins son désir jusqu'à ce qu'il m'eût tête et qu'il
même
premier pris du
égard
;
ne resta pas immobile, mais se rendit en hâte au
il
et
;
au milieu de sa course, apparut
le soleil était
Amnaël, plus grand que
lieu
Il
m'eût transmis sans réserve
je
ne
me
livrai
la
question.
point, mais
voir le signe qu'il avait sur la
fait
avec sincérité les mystères que
et
je
je
cherchais. 5.
Enfin,
il
me montra
proférant des serments
lumière
et les
le
(3), il
ténèbres; jeté
signe et
commença
s'exprima ainsi le jure
:
révélation des mystères
la
;
Je te le jure par le ciel, la terre, la'
parle feu, l'eau,
l'air et la terre; je te le
jure
parlahauteurducieUparlaprofondeurdela terreetduTartare; jetelejurepar
Hermès, parAnubis, par (i)
être
En marge
A
versé
la
de dans
connaissance
Dieu. » Dans L, tout
de
passage est
le
I.
préparation de
suivant, vint à
l'or et
de l'argent.
Il
me
montra un signe qu'il avait sur la tête, et un vase, non enduit de poix, rempli d'eau transparente, qu'il avait dans les mains, et
il
ne voulut pas révéler
« 3.
Le jour
il
la vérité.
revint,
il
re-
amoureuse et d'atteindre son but. Mais je ne
nouvela sa s'efforça
suivant,
tentative
m'occupais pas de
lui; et
me
prier par son désir.
tenter et à
me
par
(4),
le
serpent qui
Mais je ne me livrai point, et dominai jusqu'à ce qu'il m'eût fait
« 4.
je le
voir le signe, etc. »
Ceci paraît une allusion au disque les cornes en croissant (demi-cercle), lesquelles servent de coif(2)
:
moi leur premier ange prophète appelé Amnaël. « 2. Je l'interrogeai de nouveau sur la «
Le jour
hurlements du Kerkoros
« Elle parle d'un
:
abrégé en ces termes
les
il
continua à
qui surmonte
fure au dieu lunaire
L
Khons ou Aah. Dans un peu
ce signe est décrit seulement
plus loin, lors de l'apparition d'Amnaél.
semble que le serment aurait prononcé par Isis. Le début rappelle le serment des Orphica. (4) Her-Hor est le premier prophète d'Ammon c'est le nom d'un personnage historique de la XX" dynastie (Dict. d'Arch. égypt. de Pierret). Ici il est devenu un personnage infernal. (3)
dû
Il
être
;
A HORUS
ISIS
garde
le
le jure
temple
jure par le bac et par le
(i); je te le
par les trois Nécessités (Parques), par
Après tous ces serments,
6.
que ce
à qui
fût,
excepté à
mon
fusses lui et que lui fût toi l'agriculteur
Acharantos
quelle est
moisson,
la
que celui qui sème de 7.
Quand
tu auras,
33
(3)
et tu
[2''.
et
les
me demanda
il
fils
nocher de l'Achéron; jeté
Fouets (Furies), parl'Épée. de ne (rien)
communiquer
chéri et légitime, afin que
toi-même
Ainsi donc, observe en passant, interroge
apprends de
lui quelle est la
sauras que celui qui sème
semence
le blé récolte
engendrer l'homme,
sait
ces choses, par
S'il
le
est
la nature, et la
engendré
et
il
n'a pas de consistance
nature triomphe de
la
Les adeptes ayant participé à
8.
blé,
manière de préam-
l'homme
lion engendre le lion, et le chien engendre
arrive qu'un être soit produit contrairement à
monstre qui
du
et
l'orge récolte de l'orge.
mon enfant, entendu
bule, considères-en toute la création et la génération, et sache que
chien.
tu
par l'assistance divine, éclairés par
la
nature, c'est
le
un
La nature charme
(4:.
nature. la
l'effet
puissance divine, de
demande
la
et
ayant réussi
(d'Isis) (5); ils firent
des préparations avec certains minerais métalliques, sans se servir d'autres substances (non convenables).
Ils
(i)
C'est le serpent Ouroboros.
L on lit ros le
Dans
hurlement de Kerkouroboserpent, et du chien tricéphale. :
« le
Cerbère, gardien de l'Enfer».
— Ker-
employée dans p. 89,
1.
10
(4)
le blé, etc. »
(2)
tité
L procède.
Ceci semble faire allusion à l'iden-
du Dieu lunaire Aah, (symbole de
l'argent) avec
Khons iHarpocrate, qui
—
encore Horus. Cette phrase mystique, tirée du culte égj'ptien, a disparu dans L. Achaab (Texte grec, (3) Ailleurs est
:
la
nature (6).
Ces noms propres ont
).
un
certain agricul-
Cette phrase philosophique
a été appliqué à l'Enfer par l'un des copistes dont
de
préparation
teur » dans L.
que dans L.
et
la
été remplacés par «
Ouroboros sont ici confondus en un seul mot, par l'erreur du copiste. D'ailleurs le hurlement du serpent n'a pas de sens. Cerbère paraît avoir été ajouté en raison de l'ancien mot, gardien (du temple); (voir l'article I, V, 5), qui n'était plus compris et qui koros
moyen
réussirent ainsi au
substantielle à triompher de la matière
(5)
man-
Le commencement de ce paragracet endroit manque dans L,
phe jusqu'à
qui débute ainsi la
et
matière avec
non avec
effet,
(6)
comme
:
les
« 8. Il faut
préparer
minerais métalliques
d'autres substances. je lai dit
En
précédemment,
Ceci paraît vouloir dire qu'il faut
nature prépondérante de l'or, jouant le rôle d'un germe ou élément générateur, pour surmonter et changer la nature de la matière des autres substances employées dans les faire intervenir la
transmutations.
INDICATIONS
34
En
effet,
même que
de
généralement
et
le
précédemment que
j'ai dit
que l'homme sème l'homme
;
GENERALES
même
de
blé
le
engendre
aussi l'or sert à la
semblable, à celle de son semblable
le blé et
moisson de
l'or,
Maintenant
(i).
le
mystère a été révélé.
Prenant du mercure,
9.
de
magnésie, ou avec
la
fixe le(2)
:
soitavec laterrebolaire,ouavecle métal
soufre ;etgarde-le: c'est l'amalgame fusible
le
Mélange des espèces : plomb facilement fusible (amalgame), blanche, 2 parties; pierre crue (ou entière) partie; renoncule (6),
I
masse, 10.
et fais
fondre par trois
Mélange de
de cuivre
(81; et
miques^;
I
nic 1
(7).
prenez
i
sandaraque
blanche, laquelle est
Tout
le
jaune,
(5)
pris en
Prends
i
blanchiment de tous
le
partie de mercure blanchi avec addition
partie de magnésie, désagrégée par les eaux (chi-
partie de lie de vin, traitée par le jus de citron;
délayé avec l'urine d'un enfant impubère;
Î9I,
pierre
;
mélange tout cela avec du plomb
partie de pyrite, cuite avec de la litharge;
(1)
partie;
i
(4),
(3).
partie
fois.
la préparation
corps (métalliques)
les
partie;
i
i
paragraphe 8 semble une
i
partie d'arse-
partie de cadmie;
i
du
partie de céruse, cuite avec
i
mélange de
dive.''s
oxydes métalliques
addition, faite après coup, au texte pri-
(cuivre,
mitif du S 7, qu'ellerépèteengrande partie. C'est en quelquesorte une transition
plomb, etc.), salifiés plus ou moins complètement par le bitartrate de po-
mal agencée entre ce
tasse et par le vinaigre très fort; c'est-
texte et les re-
mercure,
cettes techniques des paragraphes sui-
à-dire par
vants, recettes très anciennes d'ailleurs
un
et fort voisines
de celles du Papyrus
(2)
Ceci signifie soit le mercure éteint :
acide,
ou un
piquant,
autre corps le
tout est
éteint
obtiendra un alliage complexe.
(3)
L
vant
le
:
«
c'est
l'amalgame
fusible, sui-
mélange des espèces
facilement fusible
:
plomb
»,'etc.
(4)V.la Nomenclaturedel'Œuf, p.ig. (5) (6)
Ce nom
symbolique
le
:
Cette préparation représente
un
—
Les
papyrus
de
Leide, Introd., p. 29 (recettes 5, 6), p. 3o (recette 9), p. 3i (recette i3), p. 82 (recette- 18), p. 33 (recette 19), p. 35 (recette 27), p. 37 (recette 37), p. 45 (recettes 84, 85, 86), p. 47 (recette 90);
sont tout à
exprime
quelque substance minérale jaune voir le Lexique, p. 6. (7)
Recettes d'asém dans
fait
analogues aux descrip-
tions contenues dans les
Réalgar.
on
avec addition d'un fondant,
set,
mercure amalgamé avec un alliage métallique, soit le mercure sulfuré par l'action du soufre, ou des sulfures métalliques.
ou
alcali,
assimilé au
par son mélange avec une argile, soit le
zinc,
ajouté au merou amalgamé. En faisant chauffer ce mélange dans un creuvinaigre;
cure
de Leide.
un
arsenic,
fer,
(8)
Il
y a
là
§
10, II et 12.
une inversion
:
c'est
au
contraire le cuivre qui est blanchi par le
mercure. Orpiment.
(9)
ISTS
A HORUS
soufre; 3 parties de litharge, cuite avec de
cobathia fait 1
35 chaux;
la
Délaie tout cela avec du vinaigre hianc très fort
(i).
sécher, tu obtiendras la préparation blanche
Ensuite
1.
peu
peu
à
partie de cendres de
i
prenant du cuivre
(3),
du
et
10 parties; jusqu'à ce que
le fer
:
après avoir
(2).
fondre, puis jettes-y
fer, fais-les
substances que voici, pulvérisées
les
et,
soufre,
i
partie
;
magnésie,
devienne bien ductile. Après avoir broyé,
mets de côté.
Prenant
12.
un peu de cuivre rendu
(4)
fondre 4 parties, à
peu
jettes-y
et
jusqu'à ce
et l'agitant,
partie de fer broyé
i
que
Puis, prenant de cet alliage
ductile par la chaleur, fais-en
le
le fer et le
poids d'une
livre, fais-le fondre,
jetant 3 onces de la préparation blanche, (ajoutée)
que
du
la
du mercure:
donne-lui l'épaisseur d'un ongle. Si fais le
fondre de nouveau,
Ensuite
i3.
(3),
et
il
soit
mercure, de
prends
(loi,
la
la
magnésie, de
pyrite et de la céruse
;
Voir Introd.,
(2)
Tout ce paragraphe
p.
mou comme
du mélange;
la cire (ô).
et
garde
le
produit
une
(9).
préparation blanche obtenue au
la lie
une répérecette
ensuite » signifie sim(3) Le mot plement que l'auteur passe à une préparation nouvelle laquelle ne fait pas <c
;
nécessairement suite à la précédente. Souvent le copiste, ayant sous les yeux deux recettes semblables, en a mis bout les parties parallèles.
(4) Mot à mot un Kéras ou Kération, c'est-à-dire un Carat, tiers d'obole, poids. :
fer,
[7),
pendant 35 jours, jusqu'à ce que
à part
de vin, de l'arsenic, de
ou fonte broyée?
la
Ceci• paraît
(6)
est
développée de la contenue dans le précédent.
Limaille de
parties
métal n'est pas tout-à-fait ductile,
255.
tition plus
(5)
prenant au sortir
la
prends aussi du mercure, mêles-y
(i)
bout
2
à peu, jusqu'à ce
sans couperose, ni résidu de creuset, place les
(Si,
rassemblé. Puis, enlève
Ensuite
14.
le
deviendra
lames dans un vase de verre, mets dépôt
pour
partie
en y pro-
après avoir préparé une liqueur pour la dorure
liqueur de coquille d'or
le
peu
matière broyée devienne blanchâtre. Puis, en
creuset, ajoutes-y
en l'ajoutant peu
(5),
cuivre fassent un alliage.
la
moyen du
cadmie, de
la
liqueur du sidéro-
encore se rapporter à
formation d'un amalgame. Le § 12 développe la recette du § 11. probablement ici le signe (7) Il y avait de l'or, que le copiste grec a traduit par la
/.', pour (8)
Le mot
..
d'or en coquille est encore
usité chez les bijoutiers.
pour dorer, (9) Recette sommaire analogue à celles des Papyrus de Leide (voir Introd., p. 70). (10)
Ce paragraphe
des précédents.
est
une variante
.
INDICATIONS GENERALES
36 chalque
et les
deux doigts;
l'épaisseur de
conserve
et
la
préparation de
macérer pendant quinze jours à l'ombre,
laisse
dépôt.
prenant du mercure, de
:
chèvre, i6.
liqueur surnage
la
Lorsque tu veux blanchir quelqu'un des corps métalliques
i5.
ainsi
le
Que
espèces susdites.
du natron
On
sait
et
du
la lessive
(i),
de chaux, de l'urine, du
procède de
lait
délaie et blanchis.
sel,
pareillement que
les
choses qu'il
me
reste à expliquer
(2I,
un
c'est-à-dire les diplosis, les teintures et tous les traitements, tendent à
seul et
même
sens, à
une seule
et
même
œuvre. Comprends donc,
enfant, le mystère de la préparation de la veuve 17.
senic
comment on
Voici
(5), fais-le bouillir
un peu
stachys et
le
élève
dans
d'huile
la
mets
;
le
(3).
vapeur sublimée
l'eau, et le
mon
(4)
:
prends de
l'ar-
mettant dans un mortier, pile-le avec
matras
sur des charbons.
et la fiole (6)
Au-dessus de l'entrée (du fourneau?) dispose l'appareil. Jusqu'à ce que
vapeur s'en
aille.
I.
Traite
la
sandaraque de
la
même
la
façon.
LES MOEURS DU PHILOSOPHE
XIV.
Quelles doivent être les qualités morales de celui qui poursuit Vétude
de
Celui qui poursuit l'étude de les
hommes,
la science (7) la
science doit premièrement aimer Dieu et
être tempérant, désintéressé, repousser
le
mensonge, toute
fraude, toute mauvaise action, tout sentiment d'envie, être enfin
C'est une recette pour blanchir métaux par amalgamation, analogue
(i)
les
à l'une des précédentes. (2)
Ceci semble
indiquer
mation, opérée dans l'alambic, au mo-
yen des sulfures
l'inten-
(5j
un en-
(6)
semble de recettes, dont ce qui précède aurait été seulement le début. (3) Isis, veuve d'Osiris. Ce mot marque la fin de la principale addition. (4)
sin-
d'arsenic,
mélangés de
divers produits organiques.
tion de l'auteur d'exposer tout
Ceci est une recette, ajoutée à
suite des précédentes. C'est
un
une
la
subli-
(7)
Orpiment. Voir figure 1, Introd., p. i32. Voit Origines de l'Alchimie, pages 1
119, 160 et 206. Ce morceau est attribué à Démocrite par Cedrenus. Il se retrouve avec développement dans Geber et les alchimistes arabes.
.
MŒURS DU PHILOSOPHE
LES cère et fidèle enfant de
la sainte,
consubstantielle
et
3?
coéternelle Trinité
Celui qui ne possède pas ces belles qualités, agréables s'efforce pas de les acquérir, celui-là se
atteindre les choses inaccessibles;
I.
Dieu, ou qui ne
à
trompera lui-même, en voulant
ne fera que se nuire
à
lui-môme.
SUR L'ASSEMBLEE DES PHILOSOPHES
XV.
Les philosophes envoyèrent
1.
il
(i).
les
une réunion, attendu qu'une querelle
uns chez et
en vue de former
les autres
un grand trouble
les avait assaillis
ce trouble venait de l'erreur qui s'est abattue sur le
monde en
les natures, les corps (2), les esprits
question de savoir
i3),
touchant
au moyen de plusieurs espèces, ou d'une
seule,
la
ce qui
que s'accomplit
le
;
concerne si c'est
mystère
(4)
Le philosophe, répondant clairement des choses connues d'eux,
2.
s'exprime ainsi
:
n'appartient pas à ceux de notre race
« 11
d'une seule espèce, de nous reprocher nos livres
et
de nous
(5),
provenant
jeter des
impré-
cations à la tête. Relativement à la teinture de l'or que l'on veut obtenir, voici ce qui
m'a
été indiqué par les gens
du métier
:
Si
quelqu'un vient
à exposer les enseignements relatifs à la multiplicité des espèces,
Le fourneau
l'erreur; car le but poursuivi est autre.
chemin
à suivre,
gneur Dieu
(i)
(3) (4)
livré
la fin
du iv
et
du
siècle.
v<^
:
s'opère-t-elle
sur
un
métal
unique, dont on change la nature spéet cifique; ou bien fabrique-t-on l'argent, en les composant à la façon des alliages,
tels
que
le
bronze
laiton?
On
par
pierre philosophale.
'lit
là la
le
».
et
le
pourrait encore entendre'
En effet, on
dans un commentaire sur
la
philosophorum
(6).
Mais
le sei-
de Manget, Multis disputationibus Lapidem vel diversis, vel duabus, vel unâ tantum re constare, diversis nomit.
Métaux, corps fixes. Corps volatils (v. Introd., p. 247). Cela paraît signifier La transmu-
tation
dans
gratuitement), à cause des mendiants et des désespérés.
C'est le langage des Grecs byzan-
de
(2)
l'a
est
unique, unique
Rien ne conduira au but (même au prix de 5o deniers)
3.
tins
unique aussi l'œuvre
est
il
Turba
I,
p. 499)
[Bibl. client,
:
nibus contendunt.
— Voir plus haut
la
page 23. (5) Il y a là, ce semble, une allusion au rôle des Juifs parmi les alchimistes; des phrases analogues;, mais plus précinote 4 de
ses,
de
la
sont attribuées à Marie (Origines
Alchimie, p. (6) Ce passage
évidente.
Il
56).
est
semble
une interpolation y ait là un
qu'il
INDICATIONS
38
Le philosophe parle ainsi:
4.
GENERALES
Prends dans
«
les chairs {i)la partie jaune,
car c'est la meilleure parmi les produits macérés (2); et prends la pierre; mets
sur
le feu, et aussitôt après,
dans l'eau; puis reprends cette pierre, ainsi
qu'une partie des chairs macérées, et mets
le tout)
dans un fourneau solide,
destiné à faire le verre. Prends l'huile qui surnage la pierre pierre
demeure
à l'état
de verre.
le vinaigre des philosophes
I.
compact.
même
le
on possède
vinaigre,
(4) ».
— SUR LA FABRICATION DE L'ASEM
xvi.
Prenez du Plomb fusible très
En prenant
(3), et (alors) la
On
le
(6), tiré
des minerais lavés. Le
Plomb
fusible est
fond à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il devienne asèm.
Après avoir obtenu l'asèm,
si
vous voulez
projetez dans le creuset
le purifier,
du verre de Cléopâtre et vous aurez de l'asèm pur. Car
beaucoup d'asèm
'»'
7).
Chauffez
le
plomb
le
creuset sur un feu
modéré
fusible fournit et
pas très fort.
arabes, d'après lesquels la pierre philo-
dant liquéfié, qui coule à la surface du métal dans le creuset. (4) Vinaigre des philosophes, ou eau mercurielle qui dissout les métaux. Cette dernière phrase ne semble pas
sophale était formée de matières qui
faire suite à ce qui précède.
se trouvaient partout, à la disposition
mière partie de
débris de quelqu'autre écrit, intercalé
au hasard. La phrase qui le termine peut être rapprochée de certains énoncés, très fréquents
des plus pauvres
:
chez
Est
les
alchimistes
vement
vilis in pLiteis
vague pour
vus ejectus pedibiis hoini>ium calcatur et ab uno qtioque paupere potest acquiri. (Avicen.ne, dans Bibl. et
iti
Chem. de Manget,
t.
I,
p.
633,
(5)
— voir
le
Il
y
ici
du langage
semble
offrir
iM. fol.
la
un sens
est relati-
fin
trop
est
précis
:
c'est
copiste.
106.
Il
y a deux
titres;
signe du second est celui de l'ar-
(6)
un jeu de mot l'embaumement
qu'il s'agisse
d'un fon-
Le
est celui
game de celles
signe traduit
de la
l'eau.
page 34
ici
S'agit-il ?
par fusible
de l'amal-
Cette recette et
qui suivent sont des
recettes
techniques, positives, analogues à celles
a dans le grec
symbolique, relatif à des corps humains. (3) Il
mais
gent.
L'auteur se sert
symbolique des parties du serpent (v. p. 23). Le mot chair signifie quelque matière insoluble dans les liqueurs employées, matière colorée en jaune ou en rouge. (2)
;
une addition de
aussi p. 935). (1)
claire
— La pre-
XV
l'article
'
du Papyrus de Leide. Entendre par asèm un alliage (7) de plomb et d'argent (voir les recettes du Papyrus de Leide, Introd., p. 65).
FABRICATION DU CINABRE Fabrication de Vasèm.
2.
fusions, jetez
du bitume
le refondrez, coulez-le
asèm
parfait
d'Eglise
et
à sa surface
dans du
dans
entre le
l'étain
i),
(
fondez-le, et après cinq
Chaque
le creuset.
fois
que vous
devienne un
sel ordinaire, jusqu'à ce qu'il
voulez l'employer pour un travail
abondant. Si vous
opérez
(2),
— Prenez de
39
moment
de
la
fusion
et
celui
du durcis-
sement. 3
.
Fabrication de Vasèm.
— On
est dit sur la stèle d'en haut.
il
le tire
que cent
faut savoir
Il
purifié;
comme
livres de
plomb
du plomb ordinaire
ordinaire fournissent dix livres d'asèm.
I.
On
1.
xMi.
— FABRICATION DU CINABRE
met dans un mortier une
de mercure; on
livre
de soufre apyre
broie ensemble pendant
les
dans un alambic de verre; on en ferme
un
jour.
l'orifice
capable de résister au feu, épais de trois doigts. tion
du
feu,
On
et
deux
introduit
livres le
tout
avec un lut charbonneux,
On soumet
ce vase à l'ac-
pendant 6 à 9 heures. Après ce traitement, vous trouverez une
masse agglomérée, d'apparence ferrugineuse. Broyez-la
à
plusieurs reprises
vous broierez,
avec de l'eau, pour obtenir une couleur dorée. Car plus
plus elle deviendra jaune. Le soufre apyre rend
matières vola-
fixes les
tiles. 2.
Sur
le
cinabre.
moyen) du cinabre
un
feu léger,
3.
(i)
ou
Autre
S'agit-il
bien
—
11
faut savoir
se fait au
comme vous
le
moyen
de notre étain moderne de
d'argent, désigné
nom
Addition d'un copiste praticien; à moins qu'il ne faille lire (œuvre de) moulage, au lieu de •/.-
.
régénération (du mercure au (3).
On
fond sur
bien. Il
faut savoir
(3)
Emploi de
le sulfure (4)
que
la
la
magnésie
(5)
soude pour réduire
de mercure.
Dans ce
§,
cinabre signifie
guine, ou hématite, et
non
la
san-
le sulfure
de mercure.
p. 25o). (2)
—
?
plomb
par Pline sous de Stannum? (Introduction,
et le
.
la
de l'huile de natron
comprenez
article sur le cinabre ^4
de cet alliage
que
/.;,
Le mot de magnésie désigne ici le fer magnétique, employé à fois dans la fabrication du verre et
(5)
minerai de la
dans celle des armes.
.
INDICATIONS
40 du
GENERALES
verrier est de la nature de celle de l'Asie, au
reçoit des teintures
;
moyen de
laquelle le verre
avec elle que se fabriquent le fer de l'Inde
c'est
et les
épées merveilleuses.
I.
Cuivre de Calais natif,
fort,
I
— DIPLOSIS
xMii.
(2),
i
DE MOÏSE
once; arsenic, soufre apyre,
once; sandaraque décomposée,
i
'*'
once, et
plomb
(3)
once. Broyez dans l'huile de rai-
i
avec du plomb, pendant trois Jours. Mettez dans Yacniadion (vase de
grillage) et placez sur des charbons, jusqu'à désulfuration; puis retirez, et
vous trouverez votre produit. De ce cuivre, prenez d'or; faites fondre, en poussant
vivement
la
i
partie et 3 parties
fusion, et vous trouverez le
tout changé en or, avec l'aide de Dieu.
I.
Cuivre brûlé,
3
x,x.
_ DIPLOSIS
parties; or,
i
Faites brûler et vous trouverez
D'EUGENIUS ^
partie. Faites fondre, et ajoutez le
de l'arsenic.
produit ramolli. Ensuite broyez dans du
vinaigre, pendant 7 jours, au soleil. Puis, après avoir desséché, faites fondre
de l'argent,
et
quand
trouverez l'argent à parties égales, et
il
est à
point
d'électrum. Mélangez
l'état
Voir Lexique Alchimique,
(3)
Le
même p. 102. p.
S et
plomb est du soufre
signe du
que
—
9,
celui
projetez-y cette composition
au produit
de
:
vous
l'or,
à
vous aurez un bel or pur.
(i) Voir Introd.,p. 61. C'est un procédé pour fabriquer de l'or à bas titre; aussi bien que le procédé suivant.
(2)
(5),
Voir aussi dans
p. 9
parfois le
Introd.,
:
Lexique, deux des articles Eau de le
:
soufre, p. 9, l'article Soufre blanc
;
et
p. i3, l'article Osiris. (4) Ce nom ne reparaît pas ailleurs Il dans nos ouvrages alchimiques. rappelle celui du rhéteur païen, proclamé empereur par Arbogaste et mis
—
à
mort par Théodose en 394. (5)
J'adopte
•..
LE LABYRINTHE DE SALOMON
—
XX.
1.
41
LE LABYRINTHE
QUE SALOMON AVAIT FAIT CONSTRUIRE
(1)
As-tu entendu parler, e'tranger, d'un labyrinthe dont Salomon forma plan dans son esprit
et qu'il
construire avec des pierres rassemblées en
fit
rond? Ce dessin en représente
disposition,
la
la
forme
En
tracées par des lignes fines, d'une façon rationnelle.
te
et
de
là,
et la
complication,
voyant ses mille
cir-
sphériques qui reviennent en
cuits, de l'intérieur à l'extérieur, ses routes
rond, de çà
le
sur elles-mêmes, apprends le cours circulaire de
la vie,
manifestant ainsi les coudes glissants de ses chemins brusquement repliés.
Par
ses évolutions sphériques, circulaires,
dons composés; de et se glisse, Il
a
même
le
une porte placée obliquement t'élancer, plus
gage à l'intérieur, vers
chaque jour dans l'espérance le
;
tes
la
comme un
temps qui règle
et
il
rampe
et tantôt secrète.
d'un accès
difficile.
Plus tu accours
lui-même, par ses détours subits,
profondeur où
courses;
s'enroule subtilement en cor-
serpent pernicieux, dans ses replis,
d'une façon tantôt manifeste,
du dehors, en voulant
que
que
il
se
se joue et se
trouve
moque
la sortie. Il te
de toi par
les
't'jen-
séduit
retours de
songe qui t'abuse par des visions vaines, jusqu'à ce
la
comédie
réglant tout dans l'ombre,
t'ait
se
soit écoulé, et
que
le trépas,
hélas
!
reçu, sans te permettre de réussira atteindre
la sortie.
(i)
Voir
la figure 3o,
— Ce labyrinthe listique
est
du moyen
Introd., p. ibj.
une œuvre caba-
âge, qui n'appartient
pas
à la vieille
mistes 2recs.
tradition des
Alchi-
A2>
DEUXIEME PARTIE
TRAITÉS DÉMOCRITAINS II.
DEMOCRITE
1.
QUESTIONS NATURELLES ET MYSTÉRIEUSES I.
de
Mettez dans une livre de pourpre, un poids de deux oboles de scories
macérées dans sept drachmes d'urine, posez sur le feu jusqu'à ébulli-
fer,
tion. Puis, enlevant
du feu
mettez
la décoction,
le
tout dans
un
vase. Reti-
rant d'abord la pourpre, versez la décoction sur la pourpre et laissez trem-
per une nuit
et
un
jour. Puis, prenant quatre livres de lichen
versez de l'eau de façon qu'il y et
tenez
(le
mélange dans
faites chauffer et versez
ait
cet état) jusqu'à ce qu'il s'épaississe; filtrez alors,
sur la laine disposée d'avance. Foulez ce qui est trop
deux jours. Prenez ensuite Puis reprenez
le
dans cet laine, et
état),
comme
(i),
au-dessus du lichen quatre doigts d'eau,
lâche, de façon que le jus pénètre la laine à fond
même
de façon à reproduire
marin
la
et faites
;
puis laissez deux nuits
sécher à l'ombre
jus et, dans
deux
;
déversez
;
le jus.
livres de ce jus, mettez de l'eau,
première proportion. Tenez de
jusqu'à ce qu'il s'épaississe
et
puis l'ayant
tout d'abord, et laissez une nuit et
un
même
filtré,
jour.
mélange
(le
mettez-y de
la
Prenez ensuite
rincez dans l'urine, puis séchez à l'ombre.
Prenez de l'orcanette
(1)
(2),
broyez; mettez quatre livres d'oseille
estindiqué comme traduction
Orseille.
(2) Ici
commence un second procédé
de teinture en pourpre, indépendant du premier. On procède cette fois au moyen delà Laccha. Le mot orcanette
—
pour les mots laccha
et
et faites
commune
anchusa, par
les
dictionnaires (Voir aussi Saumaise, Pli-
nianœ exercitationes). Dans la recette g6 des Papyrus de
TRAITES DEMOCRITAINS
44
bouillir avec de l'urine, jusqu'à ce que l'oseille soit délayée; ayant
Peau, mettez à
Torcanette, faites cuire jusqu'à
épaississement
ayant
et,
filtré filtré
l'orcanette, mettez la laine. Ensuite lavez avec l'urine, et après
nouveau
même
cela avec de l'eau. Faites sécher de
Exposez aux vapeurs
à l'ombre.
des algues marines la laine trempée dans l'urine, pendant 2 jours. 2.
Voici ce qui entre dans
appelle fausse pourpre
de Laodicée,
le
(i), le
composition de
coccus
(2), la
cremnos (5), la garance
ver à pourpre
le
la
(7;,
tiré
de
,
pourpre
la
couleur marine
(3),
d'Italie, le phyllanthi on
le
l'algue qu'on
:
l'orcanette
Ces couleurs ont
rose d'Italie.
(4)
d'Occident (6), été
estimées entre toutes par nos prédécesseurs. Celles qui ne donnent pas de teinture fixe sont de nulle valeur. Telles sont la cochenille de Galatie, la
couleur d'Achaie, qu'on rhizion,
coquillage et
le
d'Egypte de
le
laccha,
double
celle
de
la
coquillage de
Syrie supérieure que
qu'on appelle
Syrie
Libye,
région maritime qu'on appelle pinna,
la
couleur de
isatis, et la
appelle
la
coquille
plante appelée
la
Ton appelle murex. Ces cou-
leurs ne sont pas solides, ni estimées parmi nous, excepté celle de l'isatis (8^ 3.
Ayant
recueilli ces notions de notre maître précité, et connaissant la
diversité de la matière,
nous nous sommes efforcés de
concorder
faire
les
natures. Mais, notre maître étant mort avant que nous fussions initiés, et
dans un temps où nous nous occupions encore de matière,
on nous
dit qu'il fallait essayer
connaissance de
la
de l'évoquer de l'Hadès. Et
je
la
m'efforçais d'atteindre ce but, en l'invoquant directement par ces
Laide [Introd., p. 48) ; il y a aussi deux procédés parallèlesde teinture, l'unavec avec l'orcanette. Ces deux matières différentes formaientl'orseille, l'autre
(5)
(b)
Matière inconnue des plongeurs
Ou
(7)
Voir
mots Par :
:
-
Salmasii Plinianœ exer-
citationes, p.
192,
et
b,
F.
et
pages
doubles anciens
suivantes (1689). (8) Ce qui précède est le fragment
auteurs)? ou bien celles-ci étaient-elles
de divers procédés de teinture en pourpre, tirés des notes de quelque teintu-
elles
base
la
(étoffes ciôasot,
des
teintures
dont parlent
exécutées avec une
même
les
matière? La
(i)
Mot
(2)
Sorte de cochenille.
analogues aux recettes du Papyp. 48). Puis vient un morceau magique, suivi d'un fragment alchimique v. Origines de La traduction l'Alchimie, p. 5o.
(3)
Orseille.
actuelle
(4)
Anchusa.
soumise
description ci-dessus, reproduisant deux fois
le
traitement avec
l'orseille,
est
plutôt favorable à la seconde opinion. à
mot
:
faux coquillage.
rier et
rus de Leide {Introd.,
:
1
—
du premier fragment a une révision nouvelle.
à
été
;
DEMOCRITE
:
QUESTIONS NATURELLES
quels dons récompenses-tu ce que gardai
Comme
le silence.
comment difficile
je
j"ai
pour
fait
de parler sans «
:
la
Les
Retournant au Temple, session des livres
;
car
il
livres sont je
me mis
dans
à
le
Aucun
âge.
fils
demandant
dit qu'il
Et
(génie).
Temple.
chercher
si je
il
lui était
prononça
>
pouvais être mis en pos-
II
avait, à ce
âme de son corps ou ;
du poison par mégarde. Or, avant
son
me
je
ne m'avait pas parlé de ces livres de son vivant, étant
pris un poison pour séparer son
trer les livres à
il
Démon
permission du
mort sans avoir fait de dispositions testamentaires.
avait avalé
Après ces mots,
?
l'invoquais à plusieurs reprises, lui
je
pourrais faire concorder les natures,
seulement ces mots
fils, il
toi
43
sa
qu'on prétend,
bien, à ce que dit son
mort,
il
comptait mon-
seulement, quand celui-ci aurait dépassé
de nous ne savait rien de
ces livres.
Comme
le
premier
après avoir
fait
des investigations nous n'avions rien trouvé, nous nous donnions un mal terrible (pour savoir)
comment
s'unissent et se confondent les substances et
Mais lorsque nous eûmes opéré
les natures.
temps étant venu d'une cérémonie dans
le
commun. Donc, comme nous
en
les
le
compositions de
la
matière,
Temple, nous fîmes un
festin
étions dans le naos, tout d'un coup, une
certaine colonne s'ouvrit, mais nous n'y vîmes rien à l'intérieur. Or, ni lui,
nous
ni personne ne
S'étant avancé,
sés.
avait dit il
que
de son père y eussent été dépo-
les livres
nous conduisit
à la
nous vîmes avec surprise que rien ne nous
mule précieuse que nous y trouvâmes
La nature
«
jouit de la nature
maîtrise la nature.
Nous fûmes «
Je viens
très surpris qu'il eût
(il
(i)
[2)
et
de
moi
la
le
jaune,
avait échappé, saufi cette for-
:
rassemblé en
Egypte
la
si
nature
;
la
nature
peu de mots tout son
le traité
vous vous éleviez au-dessus de
le vrai
commen-
cement du traité du Pseudo-Démocrite ce qui précède représentant des lambeaux surajoutés. Le traité même est constitué par les deux livres sur le blanc et
nous étant penchés,
nature triomphe de
aussi apporter en
matière confuse.
Ceci paraît être
;
»
naturelles, afin que
gaire
;
la
colonne
c'est-à-dire
l'Argyropée
la
écrit.
sur les (questions) curiosité
du vul-
»
et la
Chrysopée, dont parle Synésius.
-
Cette expression semblait consacrée dans les expositions de doctrine (2)
secrète
:
aussi le 1.
3: Papyrus
V
-^.'/,
de Leide,
18 (Introd., p. 10).
dit
col. 12,
,
TRAITES DEMOCRITAINS
46
CHRYSOPEE
4.
Prenant du mercure, fixez-le avec le corps métallique(i) de la magnésie (2),
ou avec le corps métallique
( i )
de l'antimoine d'Italie, ou avec du soufre apyre
ouavecdela sélénite, ou avec de
ou avec
l'arsenic
(ainsi préparée)
(3),
Le même traitée
ou avec l'alun de Milo,
l'entendrez. Mettez la terre blanche
sur du cuivre et vous aurez du cuivre sans
tez de l'argent jaune
du chrysocorail
la pierre calcairecuite,
ou comme vous
(5)
et
vous aurez de
;
avec l'or
(4).
Ajou-
(le résultat)
sera
réduit en corps (métallique).
(6)
s'obtient avec
effet
l'or
ombre
convenablement, ainsi qu'avec
mercure seul produit
le
jaune
l'arsenic le
(7)
la
et
cinabre tout à
fait
sandaraque
(8)
transformé. Le
cuivre sans ombre. La nature triomphe de
la
na-
ture (9).
(i)
Métal réduit de ses minerais, ou
autres composés.
Ce mot
(2)
signifiait à
pierre magnétique
xique,
il
;
est traduit
l'origine la
mais dans par
:
le
plomb
Le-
blanc,
antimoine femelle (sulfure d'antimoine en grands cristaux), cadmie (oxyde de zinc impur, mêlé de cuivre). pyrite,
Il
désignait aussi l'étain et l'alliage
du
cuivre et du plomb. Les sens multiples de ce mot ont été donnés dans V Introduction, p. 255. lier qu'il
noir
(7) (8)
Il
semble en particu-
s'appliquât
à
tout
minerai
ou blanc, susceptible de fournir
par sa réduction un métal, un alliage, ou un amalgame, blanc et fusible.
(9)
Orpiment. Réalgar.
Voici quelle paraît être
la signifi-
cation générale des recettes de ce parale mercure un amalgame, ou éteignez le avec une substance quelconque. Puis étendez le produit
graphe. Faites avec
(terre blanche) sur le cuivre
celui-ci
;
deviendra d'un éclat argentin uniforme. Cette terre ou pâte blanche est encore désignée sous le nom d'amalgame fusible, et de préparation blanche, à la fin de la lettre i'Isis à Horus, 34. .
Les
composés
arsenicaux peuvent
aussi blanchir le cuivre par sublimation
;
à un éclat uniforme. D'après Lexique, p. 6 le cuivre couvert d'ombre, c'est la fleur de cuivre (pro-
de même le cinabre, soit à chaud, soit en le décomposant par quelque artifice. Enfin le cuivre blanchi à la surface peut être doré ensuite par un traitement convenable, au moyen de l'électrum, ou de l'or en feuilles, ou en poudre
toxyde, sous-sels, vert-de-gris), (/«iroi.,
(coquille d'or).
(3) (4)
Sulfure d'arsenic
:
soit l'orpiment.
C'est-h-dire désoxydé, blanchi et
amené le
:
p. 232.) (5)
le
Ou
Il
plutôt de l'Electrum, d'après
Autrement
donc en
fait
d'un procédé
dant une dorure superficielle
signe de B. (6)
s'agirait
d'argenture apparente du cuivre, précé-
dit coquille d'or, ex-
pression encore usitée en orfèvrerie.
:
ce qui
conforme aux analogies tirées du Papyrus de Leide. ITntrod., p. 56.)
est
DEMOCRITE Traitez
5.
sage, de
QUESTIONS NATURELLES
:
pyrite d'argent, que l'on
la
manière à
la
nomme
rendre tluide. Or, on
saupoudrez avec du plomb
(je
et
d'Italie.
teignez
plombde Coptos)
le
comme vous l'entendrez.
matière du jaune factice
la
moyen
rendra fluide au
de
Puis
ne dis pas simplement avec du plomb, pour
que vous ne fassiez pas d'erreur, mais avec ou
Tu-
aussi sidérite, suivant
ou de lablanclie, ou au moyen deTantimoinc
la litharge grise,
litharge noire,
la
47
Faites chauffer, puis mettez dans
La nature
(i).
avec notre
et
jouit de
nature.
la
6. Traitez la pyrite jusqu'à ce qu'elle devienne incombustible
(2),
après
ayoir perdu sa couleur noire. Traitez-la avec la saumure, ou avec Furine
non corrompue, ou avec
l'eau de
mer, ou avec l'oxymel, ou
comme vous Ten-
tendrez, et faites cuire jusqu'à ce qu'elle devienne pareille aux paillettes
d'or qui n'ont pas subi l'action du feu. Cela réalisé, mêlez-y du soufre
apyre ou de l'alun jaune, ou de l'ocre attique, ou ce qui vous conviendra. Puis ajoutez de l'argent, pour avoir de l'or
La nature domine
d'or. j.
la
Fabrication de l'or jaune.
et traitez-le
la pierre) (5).
Or vous
avec l'arsenic, ou avec
vous voudrez. Et l'or; si
;
et
de
l'or,
pour avoir
la
coquille
(3).
— Prenant duclaudianos
(4),
rendez-lebrillant
selon l'usage, jusqu'à ce qu'il devienne jaune. Par conséquent
jaunissez-le (pour jaunir
de
nature
si
je
ne parle pas de
mais de
la partie utile
jaunirez avec l'alun décomposé, avec
la
sandaraque, ou avec
vous ajoutez ce
vous l'ajoutez
la pierre,
à l'or,
nature victorieuse domine
la
composé
ou avec
le calcaire,
à l'argent,
vous obtiendrez de
la
soufre,
le
ce
ou
que
vous obtiendrez de
coquille d'or
(6).
La
nature.
l'on doit traiter
un minerai d'argent
mant du chlorure de sodium. Finalement, on prépare un alliage couleur
(argent sulfuré,
couleur gris d'acier)
d'or,
(i)
par
Cette recette paraît signifier que
la litharge et
plomb (ou l'anti. obtenir un alliage;
le
moine), de façon à
puis on colore cet alliage en jaune, à l'aide (3)
d'une matière non définie
ici.
C'est-à-dire grillez, jusqu'à désul-
furation et disparition de la couleur gris
du sulfure d'argent, ou analogue. Cette recette paraît exprimer le
d'acier (3)
soit
et
renfermant
soit
une certaine dose
de l'argent, au
d'or, associés
cuivre et à d'autres métaux. cuivre, (4) Alliage du plomb avec le l'étain, le zinc, etc. [Introd., p. 244, et
Lexique, p. 10). Glose d'un (5) dans le texte. (u)Cette recette a
copiste,
intercalée
pour objet
la fabri-
grillage de la pyrite argentifère, suivie
cation d'un alliage couleur d'or, avec
de traitements par des liqueurs renfer-
concours de l'arsenic (Introd.,
le
p. 67).
—
TRAITES DEMOCRITAINS
48 Rendez
8.
moyen
cinabre (i) blanc au
le
miel, ou de la
saumure, ou de Palun
ou du sory
ou de
(3),
Tentendrez. Jetez si
9.
mélange) sur de l'argent
la teinture
opéré sur du cuivre
(4).
Ensuite
veau, ou de
et
jouit de la
la
nature triomphe de
la
nature
Traitez l'androdamas
ou de
l'urine,
vous avez
vous
la
je
parle de celle qui
jaunirez avec de
la bile
de
térébenthine, ou de l'huile de ricin, ou de raifort, ou avec des
la
sur de l'or. Car l'or s'obtiendra au
o.
si
l'or,
nature.
cadmie de Chypre,
faites-la jaunir; or
vous
vous obtiendrez de
jaunes d'œufs, toutes substances pouvant la jaunir
I
comme
en vue de l'or; ou de l'electrum,
La nature
Faites blanchir selon l'usage
a été affinée.
moyen du misy,
puis jaune au
(2);
couperose, ou du soufre apyre. ou
la
(le
vous avez opéré
de l'huile, ou du vinaigre, ou du
ou de
la
moyen de
;
l'or et
puis jetez
de
la
mélange
le
liqueur d'or. La
(5). (6)
avec du vin âpre au goût, ou de l'eau de mer,
saumure, toutes substances pouvant éteindre
sa force
naturelle. Délayez avec de l'antimoine de Chalcédoine, puis traitez de nou-
veau avec de l'eau de mer, ou de
Lavez jusqu'à ce que griller
la
la
saumure pure, ou mêlée de vinaigre.
couleur noire de l'antimoine
ou cuire, jusqu'à ce que
dans l'eau du soufre natif
matière
la
jauni
ait
ait
disparu
(7).
Faites
puis faites bouillir
(8);
et,
lorsque vous aurez mis du
soufre apyre, vous obtiendrez de la liqueur d'or (lo).
La nature domine la nature.
(i) S'agit-il
(2)
écrit
?
(V. Introd., p. 244).
Un commentateur
du
xv
siècle a
en marge une interprétation mys-
tique.
L'alun, et l'éther, et
(1
le
cure, et le cuivre sans ombre. (3)
sur l'argent
du sulfure de mercure, ou
minium
bien du
(9). .Jetez
mer-
»
Minerais de cuivre. Voir Introd.,
p. 242. {4)
cette recette,
s'agit
il
d'un
C'est
une recette de vernis pour
;
ont eu un ca-
car plus tard les
com-
mentateurs les ont entendues dans un sens mystique. Les sulfures métalliques sont (7) changés par là, en vertu d'une oxydation lente, en oxysulfures, et sels basiques. (8)
Dans
vernis couleur d'or (Introd., p. Sg). (5)
recettes, et tant qu'elles
ractère pratique
Formation d'oxysulfures.
{9)
logue,
Polysulfure de calcium, ou anad'après le papyrus de Leide.
(Introd., p. 68).
Mais
le
sens du
plus compréhensif d'après
mot Le-
teindre superficiellement en or ou pour
est
modifier
xique, p. 8 et 9. (10) C'est-à-dire teignant l'argent en
;
la
couleur d'un objet d'or.
D'après
Pyrite 9 et arsenic, c'est-à-dire pyrite arsenicale. (6)
M
et
l'or,
A
le Le.viqiie, p.
mettent
e•"
marge
qui se rappo
substances: du
moms
le
;
signe de
couleur de ces à l'origine de ces
or, par
Une
une sulfuration
le
superficielle.
recette analogue se trouve dans le
papyrus de Leide, à
la suite
de
l'article
sur l'eau de soufre {Introd., p. 47I.
DEMOCRITE Prenant de
11.
la terre
des scories d'argent
et
ou encore de (cette terrel ciel
QUESTIONS NATURELLES
:
blanche, j"entends celle que l'on
(i),
ou de l'antimoine
mer ou de
la
tire
Or vous
deladeur de cuivre (2) tement)
bleu
;
et
de
comme la
ou de
très altéré,
jusqu'à ce que la matière devienne solide
(3),
facilement obtenu.
Assurez-vous
si le
Ce que produit
du
l'eau
(cette terre)
de celle qui a subi
compacte,
et
d'une teinte claire:
le trai-
la chalcite; et jetez-y
s'il
elfet
du
qui sera
molybdochalque
l'on obtient ainsi, c'est le est
blanchir
céruse. Faites fondre et mettez
la rouille raclée (je parle
ou bien du cuivre brûlé
magnésie,
faites
que
céruse,
la
saumure adoucie, ou de
j'entends en l'exposant à la roséç et au soleil, de façon
:
réduite en poudre devienne blanche
de
d'Italie; puis de la
la litharge blanciie, faites blanchir.
avec de l'eau de
49
(4).
n'en est pas ainsi, ne
vous en prenez pas au cuivre, mais plutôtà vous-même, vu que vous n'aurez pas
fait
une bonne opération. Préparez donc un métal de
teinte claire, divi-
que
sez-le et ajoutez les substances capables de le jaunir; cuisez, jusqu'à ce
couleur jaune soit obtenue. Ajoutez-en dans toute espèce de corps métal-
la
lique,
;
car le cuivre de teinte claire, en devenant jaune, teint toute espèce
de corps 12.
(5).
La nature triomphe de
la nature.
Délayez avec du soufre apyre, du sory
une matière bleuâtre, rugueuse, que
est
l'appelle
couperose verte
(6j.
Trois jours, jusqu'à ce qu'il
le
le
de
la
couperose. Le sory
l'on trouve toujours dans le
un
cuire sur
devienne jaune
l'argent fabriqué par nous, et
Déposez
Faites
et
(7).
vous aurez de
feu
Jetez-le sur le cuivre,
:
ou sur
l'or (8).
métal réduit en feuilles dans du vinaigre, de
misy, de l'alun, du
misy on
modéré pendant
la
couperose,
du
de Cappadoce, du natron roux, ou ce que vous
sel
voudrez, pendant trois ou cinq ou six jours, jusqu'à ce qu'il se forme de
Après coupellation. Voir DioscoRiDE, Mat. 88. Ce mot désigne un protoxyde de
(i)
—
.,,
(2)
cuivre impur et dessoas-sels. [Inirod., p. 232). (3)
Azurite, hydrocarbonate de cuivre
ou corps analogues. (4)
(Iiitrod., p.
Alliage de cuivre et de
cuivre et
Sulfate de protoxyde de fer, (6) probablement mêié de sulfate de cuivre. (7)
en
—
avec antimoine, etcj. cède en décrit la préparation avec assez de clarté. fois
est
jaune (bronze
243).
plomb (parCe qui pré-
une recette d'alliage ou laiton), à base de de plomb (et d'antimoine).
Ceci
(5)
la
(8)
à
Le
sel
sulfate de fer se
change
ainsi
basique de peroxyde.
que le métal sera teint d'une couleur dorée.
C'est-à-dire
la surface
5
TRAITES DEMOCRITAINS Car
rouille, puis teignez (i).
couperose
la
fait
de Tor avec
La
la rouille.
nature jouit de la nature. i3.
Mélange pour
ressemble à
Traitez
la teinture.
la rouille
de cuivre, en
Jusqu'à ce qu'elle soit transformée. (des substances). l'huile de ricin,
Quand
la
chrysocolle de Macédoine
la
(2),
qui
délayant dans l'urine de génisse.
(la)
Car
nature est cachée à l'intérieur
la
chrysocolle sera transformée, plongez
en faisant passer au feu à plusieurs reprises
et
la
dans
en teignant.
Ensuite mettez cuire avec de l'alun, après avoir préalablement délayé avec
du misy, ou du soufre apyre; jaunissez
et teignez tout le
natures productrices des natures
14.
triomphez des natures par
métal en or
(3).
ô natures majestueuses qui
(4),
transformations, ô natures qui charmez les
les
natures d'une façon surnaturelle Telles sontdonc les choses qui concernent 1
grande nature.
la
les teintures
;
exécutées au sais
il
Il
n'y a pas d'autres natures supérieures à celles-ci, dans
n'en est pas d'égales, ni d'inférieures. Toutes ces choses sont
moyen de
O
la dissolution.
que vous n'avez pas
mes confrères en prophétie,
été enclins à l'incrédulité,
car vous connaissez la puissance de la matière.
gens sont embarrassés
je
l'étonnement;
Tandis que
les
jeunes
matière; ne sachant pas que les
la
enfants des médecins, lorsqu'ils veulent préparer
de
à guérir, n'entreprennent pas
ci
à
n'ajoutent pas foi à ce qui est écrit, parce qu'ils
et
sont dominés parleur ignorance de
ils
mais
le faire
avec
un médicament propre
un élan inconsidéré; mais
essaient d'abord quelle substance est chaude, quelle autre réunie à celle-
opère un mélange
moyen;
quelle substance est froide ou humide, et dans
quelle condition elle doit être pour favoriser
de cette façon qu'ils préparent
Mais
i5.
le
un mélange moyen. Et
médicament qu'ils destinent
c'est
à la guérison.
ceux-ci, qui se proposent de préparer la cure de l'âme et la déli-
vrance de toute peine, ne s'aperçoivent pas qu'ils seront embarrassés en procédant par un élan dénué de discernement etde raison.
(i)
Cette
phrase
se
rapporte à une
autre recette, probablement l'affinage
de
l'or
de par voie sèche. (V. Incelle
trod., p. 14 à 16.) (2)
alliage
pour
(3)
Il
[V.
croyant que nous
page 243.) d'un affipar cémentation de
Introduction,
semble
qu'il s'agisse
nage superficiel, l'alliage d'or.
Chrysocolle signifie d'or
lachite.
En effet,
h
soudure,
la
et
fois
ma-
(4) ici.
Le charlatan enthousiaste
reparaît
DEMOCRITE tenons des discours fabuleux des espèces
et
combinaison complète
que
telle
non symboliques,
de manière à voir par exemple
:
nettoyer, telle autre accessoire la
QUESTIONS NATURELLES
:
;
telle
;
si telle
ne font aucune épreuve
ils
bonne pour
teindre, telle
autre est à éviter par rapport au brillant. Ils ne cherchent pas
par son adjonction rendra
et si telle autre
feu. Ainsi,
par exemple,
ses parties internes
capage, et
et
;
comment le
comment
même les parties
les parties internes
il
;
il
du cuivre
est
et les nettoie, et
éliminé à
le
ils
En
effet
comment
comment
il
faut
donner son attention
reuse, étendez sur la feuille d'argent
[2],
afin
placez-la dans
,
un
rhubarbe pontique,
la
Amenez en
de produire
consistance ci-
l'or (3).
Délayez dans
le
(4)
dans
la feuille,
le reste
Par une action immédiate, il détandis que par un contact et une action prolongés, il détermine la formation d'une rouille (oxychlorure de ;
Tout
à l'aide
la
de
la
Puis met-
préparation. la
liqueur s'épais-
avant qu'elle ne soit encore refroidie. Laissez
(i)
ceci est assez clair.
de teindre en or l'argent d'une couleur appliquée
(2) Il s'agit ici
mince de
la feuille.
vin prescrit pour cet usage, jusqu'à ce que
Mettez-y aussitôt
Donnez
vase neuf, luté de toutes parts; faites chauf-
doucement jusqu'à pénétration jusqu'au centre de
tez la feuille métallique
suffit à faire
à ce qui est écrit.
l'épaisseur de l'ongle et servez-vous d'une couche encore plus
([ir|vr)),
sera
à dire sur les substances
Maintenant, parlons des liqueurs. Prenant de
cuivre).
il
un peu de soufre peut brûler
broyez-la dans du vin aminéen de saveur âpre.
cape
blanchit
étaient exercés dans ces
une goutte d'huile
beaucoup d'espèces. Voilà ce que nous avions
sisse.
il
ne savent pas qu'une seule espèce transforme jusqu'à
dix espèces de natures contraires.
fer
même
mercure blanchit
comment
surface et
la
disparaître une grande quantité de pourpre, et
préparation
et
n'échoueraient pas dans les préparations entreprises précipi-
ils
tamment. Car
sèches, et
autre résistera
corps plus résistant au
Et ensuite, comment
éliminé des parties internes. Si les jeunes gens matières,
telle
si
si telle
rouille (i)les parties externes, après le dé-
internes.
comment
;
le
sel nettoie la surface
du chrysochalque
les parties externes
i6.
pour produire
convient pour donner du brillant; tandis
substance ressortira du fond (de la matière teinte)
au feu,
espèce est bonne pour
telle
si
5l
a sa surface (v.
Introduction, p.
du procédé (3)
suivant.
C'est-à-dire la couleur d'or super-
ficielle, (4)
Papyrus de Leide et en est de même
6). Il
ou
vernis.
Que vous voulez
teindre.
TRAITES DEMOCRITAINS
52 rimbibition
rhubarbe
Si la
Puis prenant
se taire.
(la feuille],
fondez
et
vous trouverez de
ancienne, mêlez-y une égale quantité de chélidoine,
est
que vous aurez préalablement macérée selon l'usage; en de
pour
l'affinité
la
rhubarbe. La nature jouit de
Prenez du safran de
17.
la
effet la
Cilicie(i)•, délayez les fleurs
naire.
Trempez-y
l'argent en feuilles,
plaise.
Et
une
c'est
feuille
de safran dans
jusqu'à ce que
en consistance de
première marche
la
En 18.
vous serez surpris du
safran de Cilicie a
effet le
même
cassia a la
le
:
action que
la
la
même
puritiez le
:
plante aristolo-
action que
(2),
le
mercure;
au moyen de
la
comme nature.
la terre
de
fondre sur un feu de
faites-le
;
mettez
:
travaillez suivant
La nature triomphe de
cannelle.
pierre de Paros et de l'alun
la
couleur vous
résultat.
Prenant notre plomb rendu peu fusible
Chio, de
manière ordi-
la
cire et, après avoir enduit la feuille,
le jus
la
safran et de la chélidoine, une dose double
du
;
a
la
de cuivre, cela vaudra mieux
cuivre au préalable, suivant l'usage. Puis prenant de che, deux parties
chélidoine
nature.
de la vigne prescrit pour cet usage et faites une liqueur, à
si
l'or.
paille et projetez sur de la pyrite.
Prenez (d'autre chélidoine, fort et faites
de
la
aussi 19.
le
le safran, le
part)
une
un peu de
liqueur, suivant l'usage; puis laissez le
étonnez pas
la
(i)
Dans
les
ms. Aet
il
cal.
y a au-dessus
d'un composé arsenimot safran a été appliqué
s'agit-il
En effet le
jusqu'à notre temps à divers
composés
minéraux jaunes safran de Mars signifie un oxyde ou sel basique de fer safran des métaux, un oxysulfure d'antimoine. Misy cru signifie aussi safran, d'après :
;
—
Que
très
composition contienne
la
la nature.
une seule espèce accomplit un
signe du mercure (arsenic métallique).
Peut-être
(3), la
plomb s'imbiber dans
l'enseigna aux prêtres en Egypte.
pas que la multiplicité des préparations,
le
d'œchomène
Chrysopée, accomplie par des opérations naturelles,
Pamménès, qui si
l'or (41.
La nature domine
soufre.
Cette matière de de
la fleur
marc de safran et raristoloche; délayez-les dans du vinaigre
rhubarbe, et vous trouverez de
est celle
carthame,
tel
même
mystère
(5).
Or ne vous
Ne
savez-vous
avec beaucoup de temps et
Chimie de Moïse (publiée plus
la
(2) 'Voir
Introd., p. 28,
l
's^
loin).
recette
du
— p. 35, 24" recette; recette. 84" 44, Echomène dans Lexique. —
Papyrus de Leide; p.
le
(3)
Basilic (4)
?
— (Lexique,
C'est encore
p. 8, note).
une recette pour vermétaux.
nir en couleur d'or la surface des (5)
Voir
I,
XV, p. 37.
DEMOCRITE
:
de peine, ne ressoude pas
humain
la
réussit aussitôt.
(i)
caustiques,
la
QUESTIONS NATURELLES du
fracture
Dans
les
le
guérit la maladie. Souvent la
œuvre convenablement,
nerprun épineux
tion de ce genre.
intempestives
faut
Il
pour
est
cet
de faire du mal; tan-
ensemble de matières vaines
des seules substances naturelles (convenables)
et se servir
si
pourquoi aimons-nous
cette fantaisie de matières diverses
donné qu'une seule nature triomphe du Tout
Voyons
FABRICATION DE l'aSÈM
20. Fixezsuivantl'usage le
par
le
mercure (4Uiré de
comme vousl'entendrez;
projetez
soufre, et le métal deviendra blanc
Le même
effet
(i) Il s'agit
de quelque recette pour
produit par
est
raccommoder le fer. (2) Note du XIV" siècle dans M, au bas de la page « La lie brûlée avec le sel a la :
la
Pour braser
(?)
et le vinaigre et
Suit
d'eau
:
le
même
l'arsenic
(le)
sur
ou de
(4)
blanchie
(7),
Le mot mercure
recette, avec des
à la phrase pré-
cédente, tend à identifier l'asèm avec
qui est en
effet le
sens
';. Mais à l'origine
moderne du mot l'asèm était un alliage
spécial,
intermé-
diaire entre l'or et l'argent, etanalogue à
— [Introd.,
p. 62.)
(8)
signifie ici notre
:
dans du (6)
fer.
.
.
».
Cette recette répond au blanchi-
est plus
».
l'arsenic
arsenic sublimé. (Introd., p. 99 et 23g.) « mettez du cuivre (5) Leçon de A
composés arsenicaux.
sel et
sandaraque,
le fer (5) traité
(6).
un peu de
l'ail,
la
cuivre et
le
ment d'un
mots barbares. (3) Ce titre, comparé
l'électrum.
résultat,
?
soufre et l'urine,
une troisième
l'argent; ce
Pourquoi,
(3)
magnésie
même vertu que le borax pour la soudure.
un peu
?
composition des espèces, en vue de l'Argyropée.
la
ou préparé
(2).
l'on ne peut rien faire sans
si
chez nous, ce concours de nombreuses espèces tendant au étant
et
quelqu'un peut accomplir l'œuvre, sans
natures exposées précédemment. Mais
elles,
effet
une plante qui réussit bien, dans toute affec-
donc dédaigner
Maintenant jugez d'après cela les
l'excrément
maladies qui exigent l'emploi des
variété des traitements dans l'ophthalmie a
que
que
fer; tandis
multiplicité des remèdes ne sert à rien; tandis que la chaux
vive seule, mise en
dis
53
le
alliage
cuivreux
obscure; mais
même
sens.
—
par
les
La suivante avoir
elle paraît
— En raison de ce blan-
chiment, on croyait que les composés arsenicaux contenaient une espèce de mercure. (Introd., p. 99-) dans (7) Signe du cinabre au-dessus, M. S'agit-il d'un amalgame"? (Voir Introd., p. 2 55.) (8)
Signe de
l'or
au-dessus,
M.
Est-ce
l'arsenic couleur d'or (orpiment)?
DEMOCRITAINS
TRAITES
54 transformé
(i), la
cadmie calcinée,
la
cuite avec
sandaraque
la
céruse
mettant de
la
magnésie, ou du soufre
chïe
(5)
magnétique en petite quantité; car
La nature charme
le fer.
Prenant
21.
rhuile de ricin
la (8)
vapeur
apyre
magnétique
en y
le fer
pierre
la
de Taffinité pour
a
nature. décrite
(7)
précédemment,
faites la
du soufre suivant
ou avec de
l'usage,
cuire dans
la
pyrite
ou
(9),
l'entendrez. Incorporez avec la vapeur (mercurielle) et faites le
analogue à
l'astérite,
ou
blanchit
toute
la terre
de Chio
ou ce que vous voudrez; car
sélénite,
la
vous trouverez un
et
céruse. Cette préparation
la
de corps (métalliques). Mêlez-y dans les projections
ou
pyrite blan«
moitié moins, ou de
(6),
la pierre
mélange. Mettez cuire sur une flamme enveloppante, produit
(3), la
ou de raifort, avec addition d'un peu d'alun. Puis prenant de
Fétain, purifiez avec
comme vous
la
(2)
du soufre. Vous amollirez
(4I, et
sorte (lo),-
sélénite
la
mêlée au mercure blanchit toute sorte de corps. La nature triomphe de nature 22.
(i il.
Magnésie blanche
(12)
ou bien dans
la
:
blanchissez-la avec de la
mer
lamelleux, dans de l'eau de citron;
(i3);
blanchit
(i)
Par
dessus, (2)
magnésie
(la
lie, afin
?)
Mêlez-y après
grillage.
Signe de l'argent au-
Les deux signes
(Pi.
II,
1.
17;
du sel ammoniac, audessus des mots cadmie et sandaraque, M. L. Introd., p. 108)
(3)
Au-dessus,
le
mot «exact», M. Ce
quisemble indiquer que les signes précédents représentent une variante de la recette,
par interprétation.
du cinabre, M.
(4)
Au-dessus,
(5)
Au-dessus, le signe dumercure,M.
(6)
Au-dessus,
ou
le
le
signe
mot
«
exact
»
dans M.
Dans A et à la place de vso/Xtjv, signe du mercure. Est-ce le mercure ?
(7)
le
l'arsenic
le
qu'elle devienne très blanche.
M.
?
saumure
ou dans un jus naturel, je
vapeur de soufre. Car
et
de l'alun
parle du
jus de
fumée du soufre étant blan-
la
che, blanchit tout. Quelques-uns disent aussi que la
de
la
fumée descobathia
(14)
blanchiment une quantité égale
Après avoir pris 4 onces de cuivre
du
(8)
Au-dessus,
le
signe
(q)
Au-dessus,
le
signe de
soufre, l'or,
M.
M.
—
Pyrite couleur d'or. (lo)
bre,
Au-dessus,
signe
le
du
cina-
M.
(i i)
Cette recette répond à
d'une
ration
composition
la prépapropre à
blanchir les métaux par amalgamation superficielle.
—
Voir
papyrus
X
de
Leide, recette n" 86. (Introd., p. 46.) (12) Signe du cinabre au-dessus, M. 3)
Au-dessus,le signe du mercure, M.
(14)
Vapeurs des sulfures arsenicaux
(
1
(grillés),
d'après
(Introd., p. 245.)
le
Lexique,
p.
10.
.
DEMOCRITE blanchâtre,
je
QUESTIONS NATURELLES
:
D?
parle de Forichalque, fondez-les et jetez-y peu à peu
d'étain purifié d'avance, en agitant par en
bas
creuset) avec
(le
once
i
main,
la
jusqu'à ce que les substances se soient mariées. Projetez ainsi la moitié de la
préparation blanche,
et
ce sera la première (opération
blanchie ne rend pas les corps métalliques fragiles,
La nature domine
cuivre.
23. Prenant
le
du soufre blanc, blanchissez-le en et
de
la
saumure de
plus blanc. Délayez-le avec de
génisse, pendant 6 jours, jusqu'à ce
au marbre.
Quand
elle le sera
que
devenue,
il
charment
sel.
Le soufre natif
y aura
un grand mystère
là
rendl'éiain compacte
les
qu'elles
natures
ont une
les
l'arsenic,
la
;
car
(i),et le
grande
pour
affinité
Les
lui.
natures
(2)
ou de
la pyrite,
fluide. Faites cuire sur
Tenez
de
substances métalliques sulfu-
24. Broyez la litharge propre à blanchir avec du soufre, ou de
ou de
est
de l'urine de
et
fusible; elle rend solides les substances métalliques et fixe les
parce
reuses,
du
préparation devienne semblable
la
Le soufre mêlé au soufre rend
teintures.
l'éclat
délayant au soleil, avec
le
sandaraque,
la
elle blanchit le cuivre, elle amollit le fer, elle
plomb peu
ne ternit pas
et
la nature.
de Furine, ou avec de l'alun
beaucoup
car la magnésie
;
un
composition dans
ou de l'oxymel
(3),
la
afin qu'elle ne soit plus
feu très clair, après avoir consolidé l'état,
cadmie,
en y ajoutant du calcaire
cuit,
le
vase.
imbibé de
vinaigre, pendant 3 jours, afin qu'elle devienne plus propre à décaper. Projetez
donc
(sur le métal) la préparation
Elle devient souvent jaune,
devenue plus blanche que
si le feu a été
excessif;
jaune, dès lors elle ne vous est plus utile; car
il
mais s'agit
corps métalliques. Faites-la donc cuire convenablement
la céruse.
si elle
devient
de blanchir les
et jetez-la
sur tout
corps métallique destiné à être blanchi. Si la litharge perd sa fluidité, elle
(i)
ne peut plus redevenir du plomb.
Sans cri?
— Voir
les
développe-
ments de Geher. Bibl.Chem. de Manget, t.
I,
p. 525.
d'un alliage blanc à base de plomb, rendu moins fusible par l'addition de quelque autre substance. Toutes les préparations qui précèdent reposent sur un blanchiment opéré (2)
Il
s'agit ici
Or
par
cela arrive facilement, car la
le
mercure, ou
l'arsenic,
ou sur
la
fabrication d'alliages blancs. Celles qui suivent (sauf peut-être le n» 24) sont des simples vernis superficiels. Le même ordre a été suivi plus
haut, dans les recettes de dorure. (3) 'Voir
et Lexique, p. sel de plomb.
de quelque
1
1
1
3. Il s'agit
TRAITES DEMOCRITAINS
56 nature du
plomb
se
transforme aisément en beaucoup d'autres. Les natures
triomphent des natures. Prenant du safran de Cilicie, broyez-le dans de l'eau de mer ou de
25.
saumure
la
et faites
une liqueur; mettez sur
de cuivre, de plomb, de feuilles)
fer,
jusqu'à ce que
apyre, ou ce que vous voudrez,
Enduisez
la feuille et
un
Placez sur (du
ou de
Faites
Prenez de
26.
le
mer
et jaunit
la litharge
blanche
mélange visqueux. Enduisez
le
Tartisan
avec et
et
le vin.
teintures
un
(3)
la
(2)
capables de résister à
nature triomphe de
la
car
;
luté,
selon l'usage.
jour. Ensuite, ayant
cuivre sera blanc,
le le
safran de
La nature charme
la
Cilicie
nature.
broyez-la avec des feuilles de laurier,
la
mettez au feu selon l'usage. Trempez dans avoir délayé avec de l'eau et de
les
prépara-
la
de la sandaraque blanche, et faites un
métal avec
mélanges sans substance propre
(Ces
ou du soufre
l'arsenic blanc,
un vase neuf bien
comme
surplus
(i).
donnez (au mélange) la consistance cireuse.
placez dans
Cimolienne, du miel
la terre
moitié de
la
placez dans une liqueur pure, et
blanchit avec Peau de
de
et
vous plaise
le résultat
feu de sciure de bois pendant tout
feu),
blanc.
très
feu et teignez-y des feuilles
deviennent ainsi blanches. Puis prenez
tion, et délayez avec de la sandaraque,
enlevé
le
moitié de
le reste
de
la la
préparation, puis préparation, après
cendre de bois de peuplier
opèrent bien sans feu. la
chaleur,
même
On
;
car les
rend ainsi
aidée des liquides.
La
nature.
27. Prenant la vapeur sublimée décrite plus haut, broyez avec de l'alun et
du misy,
et
après avoir imbibé avec du vinaigre, jetez-y un peu de cadmie
blanche, ou de magnésie, ou de chaux vive, afin que d'un corps métallique s'en
forme un autre. Broyez avec du miel
très blanc
laquelle vous teindrez à chaud ce que vous voudrez
formation sera accomplie. Ajoutez à afin
(i)
que
la
C'est
un procédé pour colorer le cuivre, le
ouïe fer en blanc d'argent, à enduit. (Voir
plomb,
l'aide
d'un
Papyrus de Leide. Introd-,
52.) (2)
Ceci semble s'appliquer aux ver-
il
une liqueur, dans
laissez déposer etla trans-
composition un peu de soufre apyre,
préparation pénètre à l'intérieur
superficiellement
p.
la
;
;
faites
(4).
nis
La nature domine la nature.
appliqués à
la
surface
par opposition au cas où
le
du métal;
métal
même
est attaqué.
Teinture par vernissage. Il semble qu'il s'agisse ici d'une teinture par amalgamation. (3)
(4)
DEMOCRITE A LEUCIPPE 28. Prenez
57
once d'arsenic, une demi-once de natron,
i
licule des feuilles tendres
du pêcher, une demie
3
onces de
(once) de sel,
la pel-
once de suc
i
de mûrier, de l'alun schisteux une quantité égale. Délayez tout ensemble
dans du vinaigre, ou de l'urine, ou de
la
chaux liquide
forme un liquide (homogène). Teignez-y
se
du métal
(oxydées)
nature domine
la
et
à
chaud
les feuilles
vous obtiendrez un métal sans ombre
n'y a plus rien à exposer, excepté la
sublimée
de l'eau (3); mais
et
je
la
vapeur
du
y avait sur ces arts des Egyptiens, ô Leucippe, dans
les
écrits.
DEMOCRITE A LEUCIPPE
n.
V
de Démocrite adressé à Leucippe.)
qu'il
livres des prophètes persans c'est celui
qui convient
vulgaire
car
bles;
ne reste rien;
passe à dessein ces choses sous silence,
Démocrite à Leucippe, son ami, salut
;
il
Profitez
(Livre
Sache ce
La
(4).
11.
I.
(brillant) (2).
montée (évaporation) de
attendu qu'elles figurent largement dans mes autres présent écrit
obscurcies
nature.
29. Ecartez toutes les choses utiles à l'or et à l'argent, et il
jusqu'à ce qu'il
(il,
le
(6). J'ai
mieux au
(5).
écritdansle dialecte vulgaire; parceque sujet; mais le livre
lui-même
contient des énigmes mystiques, anciennes
il
énigmes que
les ancêtres et les rois
de
la
et très
n'est pas
raisonna-
divine Egypte ont exposées
(7).
Eau de chaux, ou lait de chaux. Teinture par amalgamation. (3) En d'autres termes, l'auteur s'en réfère à ses autres ouvrages sur la dis-
nères de celles du Papyrus de Leyde; mais à la suite desquelles l'auteur a a jou-
tillation.
n'y est pas manifeste.
(i)
(2)
tés relatifsà
deux traila teinture en or et enasém,
ou argent
teinture opérée tantôt à la
(4)
C'est la conclusion des
;
surface, par coloration directe tal
ou vernissage tantôt ;
du mé-
à fond, par fa-
brication d'un alliage. Ces traités consistent
en une
série de recettes,
té les
axiomes mystiques
relatifs à la na-
ture. L'idée de la transmutation vraie
(5)
Cette phrase a été omise par acci-
dent, dans le texte grec imprimé. (6)
Cp. Orig. de l'Alch., p. 47. y a là dansle grec quelques mots
(7) Il
inintelligibles, par
du
suite
des
erreurs
copiste.
congé8
TRAITÉS DÉMOCRITAINS
58 Quant telles
ami,
suis ton
moi qui
à
que personne n'en
d'énigmes raisonnables,
servirai
pour moi parmi
écrites
a
me
je
les initiés
Egyptiens.
Toi, médecin, qui as l'esprit éveillé, j'aurai soin de l'expliquer ouvertement
comprend
toutes choses. L'ouvrage
que
les
amollissements
blanchiment
le
et le
jaunissement, ainsi
cuissons du minerai de cuivre. Je laisse de
et les
côté la teinture; mais plus tard je reviendrai sur tous les
au moyen
guliers qui se fabriquent
Tu peux Or,
le livre
cuivre
et
du cinabre.
avec la cadmie et les autres espèces, par calcinations
faire de l'or
et
produits singuliers.
alliages, et fabriquer des 2.
même
de ce
produits sin-
commence
ainsi
Prenez de l'arsenic lamelleux,
:
et fabri-
quez des feuilles métalliques. Mettez dans un pot rond, et brûlez. Puis, lorsque
préparation) est à point, jetez-y
(la
incliner le vase. Lorsqu'il est
du
dez pendant sept jours,
la
nouveau au
soleil;
;
saumure; jetez-y
et le
ancien, en le versant sans
coagulé, enlevez et délayez avec de l'alun
arrosé d'urine de génisse, pendant sept jours
délayez-y de nouveau de
lait
puis, faites sécher au soleil l'efflorescence saline
produit se forme. Prenez-le;
faites
(i)
;
;
et
gar-
sécher de
mettez cette (préparation) dans un pot, faites-la cuire avec
de l'huile de ricin ou de raifort, jusqu'à ce qu'elle devienne jaune. Projetez-y
du cuivre traitant de
pour 3.
le
et
il
blanchira.
même
par
jaunissement,
Voici
comment
la
même
Le
matière verte,
et l'autre partie
s'Opère le
soit
mieux, pendant vingt citron,
et
la
produit par
la
sandaraque.
moitié du cuivre sera employée
pour certains arrangements
l'arsenic, faites
et faites
le
le sel
dans l'urine d'un impubère; ou bien, car cela vaut
un
jours.
Puis délayez dans du vinaigre
pendant sept jours, en y mélangeant
en morceaux
(2).
macérer, soit dans
la
macérer dans
la
^3;
de
partie blanche des citrons;
ensuite faites sécher. Puis, prenant de la sandaraque couleur de la
En
traitement des matières sulfureuses pour
blanchiment du cuivre. Prenant de
pendant neuf jours,
effet est
saumure, pendant vingt
fer,
et
mettez-
un
jours.
Puis, prenant de Peau et du calcaire, faites une liqueur, desséchez et conservez. Ensuite, prenant la sandaraque, faites la bouillir avec de l'huile
(i)
DioscoRiDE, Mjt.
iJiéJ.,
y.
128.
Le commencement de
paraît être
une
teinture
pour
I
- Introd.,p. 26j. (2)
cette
pendant
blanchir le cuivre au
moyen de l'arsenic.
|
cette re-
|
(3)
C'est-à-dire dans le jus acide.
DEMOCRITE A LEUCIPPE un jour; de
la
chaux
un
pareillemeni sur
faites bouillir
39 de sciure de bois, avec
feu)
maintenez l'eau en contact pendant un jour
et
Ensuite, prenant de l'une
et
Faites cuire dans l'huile de ricin ou de raifort, jusqu'à ce que soit sèche,
une
et
nuit.
de l'autre parties égales, jetez dans une rogé(\). matière
la
conservez. Ensuite (prenant) du minerai de cuivre, pareil
et
(en couleur) au corail natif, sans opérer la fusion à la façon des artisans,
mélangez
(?).
mélange?)
;
D'abord nettoyez
métal), et le produit sera blanchi
le
l'usage, ainsi
que
je
vous
la
sept jours.
Pour
d'offrir plusieurs
reusement
le
de l'arsenic
;
;
Pour notre
plaçant dans
le
et
et
de
ou quatorze,
un changement de couleur,
la
matière ne change plus
et cesse
apparences, alors comprenez que vous obtiendrez heu-
un vase de verre part,
;
le
procédé des Prophètes
font cuire légèrement et
ils
projettent.
ils
ceux qui nous inspirent confiance exposent autrement,
en langage ordinaire,
opérations subséquentes. Prenant
les
mortier
la
préparation huileuse, mettez
boîte et faites macérer pendant
3 i,
ou
21,
ou
cuivre et
produit dans une
jours, principalement dans
5
1
le
le
crottin de cheval (4); enlevez ensuite et gardez. Délayez à la façon des
médecins, jetant dans
la
composition du misy, de
convenable, du safran, de
la
délayé avec
un peu de jaune
produit amené
à
un
(5)
(bile
dictionnaires. C'est
blanchir le
macérée. Puis de veau),
état constant
(i) Nom de quelque vase ou instrument, qui ne se trouve pas dans les
(2)
la
couperose, en quantité
chélidoine, à raison d'une partie de chaque
contre quatre parties de rouille
le
traité
délayer, jetez le liquide sur la matière, et après l'avoir
délayement en opérant, suivant
égyptiens, dans
le
Partagez en deux pour
(2).
délayez, pendant vingt et un,
du caméléon. Mais lorsque
pareil à ceux
le
(3).
épuisée, vous verrez pendant le délayement,
5.
contenir
à
sandaraque, une partie de chaque; de l'alun, une demi-partie;
pâte de safran, deux parties
ou
plus haut
l'ai dit
Prenant seulement deux parties du cuivre
4.
la
verre (destiné
manière que j'exposerai plus tard. Ensuite,
puis, affinez de la
projetez (sur
de
vase de
le
encore un procédé pour cuivre au moyen de l'arsenic.
faites fondre,
et attendri
après avoir
avec de
la
gomme
par la macération consciencieusement
(3)
A
(4)
Afin d'entretenir une douce cha-
la fin
de
leur. (5)
De
cuivre
?
la recette
précédente.
6
TRAITES DEMOCRITAINS
pratiquée. Lorsque vous aurez délayé à la manière des médecins, ajoutez
quelque peu de
la
partie aqueuse des plantes, avec de l'efflorcscence saline
du suc de poireau
et
Ensuite reprenant
(i).
manière des médecins dans une
pendant
faites cuire
cuiller,
trois jours
la
le
cuire à la
en agitant avec une spatule. Broyez,
trois décoctions de quatre
:
jour. Lorsque vous aurez achevé
heures chaque
cuisson, en veillant à ce que la
mais conserve
position ne se dessèche pas,
produit, faites
le
com-
consistance oléagineuse
la
;
mettez dans un vase de verre; faites digérer peu à peu dans du fumier, jusqu'à ce que
matière se solidifie. Enlevez et délayez
la
Prenant du minerai d'argent; de que quelques-uns
celle
nomment
du minium du Pont, une
terre de
partie, et
délayez avec la partie liquide
la terre
de
corail,
narrable,
la
nomme
la
sur un feu régulier
;
;
:
couleur du cinabre, ou
ou du minium. Cette grande merveille,
on
parties
deux parties
la fiole,
et faites cuire
vous trouverez un corps puissant, possédant
du
gardez.
Ghio ou ochre, deux
du contenu de
du soufre
:
qualité la plus tendre,
la
cette merveille iné-
chrysocorail (corail d'or). Quant aux autres
noms
qu'elle reçoit, le vulgaire les ignore (2). Projetez cette substance et sou-
mettez l'argent à l'action du feu. Cache ce par crainte de l'envie, ô Leucippe.
H. m.
—
Bonne
Tout
que nous avons blanchi;
santé.
SYNESIUS LE PHILOSOPHE A DIOSCORUS
SUR LE LIVRE DE DÉMOCRITE.
A
(3)
—
COMMEXTAIRES
Diosconis, prêtre du grand Sérapis, à Alexandrie, avec
de Dieu, I.
La
lettre
le
(i) (2)
Ou
là.
le
elle est
«
corail d'or
un grand
zèle et
connaissons pas
trop obscure pour
sens puisse en être précisé.
nom même du
du divin Démocrite ne m'a effort, je
sente une préparation dont nous ne
d'algue marine.
;
le livre
Avec beaucoup de
Cette recette est celle d'une poudre
de projection
que
philosophe Synésiiis, salut.
que tu m'as adressée sur
pas laissé indifférent; loin de
approbation
»
Le
repré-
(3)
et
le
sens exact.
Synonyme de
l'alliage
de cuivre. (Introd.,
p.
de plomb
i53.)
SYNESIUS A DIOSCORUS
me
mis
suis
choses de
dire quel était cet
venu d'Abdère, qui nature
la
un
était
aux mystères par
par lui
d'après le grand Ostanès.
axiomes nature 2.
«
:
»
la
il
Philosophe
«
nature triomphe de
nature
la
ait
sur les pierres
il
comsur
et
j'entends qu'il écrivit
»,
premier qui
»; et
«
la
ait
émis ces
nature domine
la
), etc.
que nous recherchions
que nous apprenions quelle
pour nous
fait certain
nature
la
fut
Memphis,
sanctuaire de
[i],
cet (écrivain) est le
de ses enseignements successifs. Qu'il
et celui
venu en Egypte,
qui,
le
tirant ses principes
Car
est nécessaire
(2) et
sur toutes les
d'Egypte. Tirant de luises principes,
nature est charmée par
et « la
;
Mais
homme
très savant
livres de teinture, sur l'or et l'argent
pourpre. Par ces mots,
la
philosophe Démocrite, ce
le
a dirigé ses investigations
grand Ostanès, dans
le
et ses disciples, prêtres
posa quatre
homme,
Nous
toi.
qui a traité des êtres naturels. Abdère est une ville de
et
Thrace. Démocrite initié
eu hâte de venir auprès de
l'esprit à la torture et j'ai
nous proposons de naturaliste
61
est la
(le
sens des écrits) du
pensée
quel est l'ordre
et
formé deux catalogues,
deux catalogues,
à savoir
celui
c'est
un
du jaune
car
il
a fait
du blanc. D'abord
il
a catalogué les solides, puis les liqueurs, c'est-
;
:
à-dire les matières aqueuses, bien qu'aucune de celles-ci ne soit employée
dans
l'Art.
celui-ci
ne
En
effet,
dés |de cuisson
mais qu'il opérait sur
;
placés au dehors, c'est l'usage
chez
lui-même, en parlant du grand Ostanès,
et faisant agir le
les
gent), quiconstituent la partie essentiel-
du Traité
intitulé
rellesetmystérieuses est
perdu
:
:
«
».
Questions natu-
—
Le troisième
cependant l'ouvrage sur
de fabriquer
le
feu
il
les
l'art
verre et les pierres pré-
cieuses artificielles, que nous trouvons dans les Collections alchimiques, doit en tirer sa première origine. Quanta l'ou-
substances avec des enduits
effectuait la préparation.
Perses d'opérer ainsi
(i) Les deux premiers de ces livres, ou leurs extraits, ne sont autres que les deux collections de recettes sur l'art de faire de l'or (ou de teindre en or) et sur la fabrication de Tasèm (ou de l'ar-
le
que
atteste
pas servi des projections des Egyptiens, ni de leurs procé-
s'était
(3).
Or
Et
ce qu'il dit signifie
il
dit
que
:
:
si
vrage sur la pourpre, il n'en subsiste qu'un débris en tète des « Questions Ces divers sujets sont naturelles ». demeurésla matière commune des vieux traités alchimiques, comme le prouve le titre que j'ai reproduit (Origines de l'Alchimie, p. i23) et le contenu du Traité de Moise, donné plus loin. Le Philosophe par excellence, (2) Démocrite. (3) Ce passage semble établir une dis-
—
tinction entre les
métaux colorés, après
fusion au creuset, par la projection de
TRAITES DEMOCRITAINS
62 tu n'atténues
pas les substances,
(i)
ses pas de leur partie liquide 3.
(2
,
si
tu ne les dissous pas,
si
tu ne les e'pui-
tu ne feras rien.
Arrivons maintenant aux discours de l'écrivain; écoutons ce d'abord question de
Il est
de notre auteur.
II
a
la
rhubarbe du Pont. Remarque
commencé par
les plantes, afin
car les plantes portent des fleurs. Il a parlé de la
que le Pont-Euxin
(5)
est
alimenté parles fleuves qui
mettre ce point en lumière, liquide, l'assombrissement
il
(7) et
entend par
(8)
circonspection
d'indiquer la fleur
(4);
rhubarbe du Pont, parce s'y
écoulent. Voulant donc
Pépuisement de
là (6)
l'atténuation
la
qu'il dit (3).
la partie
des corps métalliques, ou
des substances. 3 bis.
— Et dans quel sens
Dioscorus.
dit-il:
de ne rien exposer clairement à personne
Synésius. d'entre les
—
non
Il
a dit
initiés.
avec raison
« à
'<
le
serment nous
a été imposé
» ?
personne
Le mot personne ne
»,
personne
c'est-à-dire à
se rapporte pas à tout le
absolument; car lui-môme parle pour ceux qui sont
monde
qui ont
initiés et
Pesprit exercé.
certaines matières, et les
métaux colo-
rés par voie d'enduit. L'enduit pouvait
un simple vernis
d'ailleurs constituer
superficiel
;
ou bien attaquer
métal,
le
en formant à sa surface un alliage, amalgame, sulfure, ou arséniure, dont la nuance était en outre modifiable par l'action du feu. (V. /ji/rOii.,p. Sg et 60.) (i)
C'est-à-dire qu'il faut réduire les
corps à leur dernier degré de division; à leur quintessence, comme on a dit plus tard au (2)
ou
de fixer
en leur enlevant leur liqui-
fusibilité
envisagée
;
cette qualité étant
comme un
élément distinct
des corps. (C'p.flrigines de l'Alchimie,
280
p.
(3)
et 281.)
Aux
recettes obscures, mais posi-
tives
du Pseudo-Démocrite, qui sont
celles
d'un expérimentateur, succèdent
les
commentaires mystiques d'un phi-
losophe néo-platonicien.
C'est-à-dire la couleur, flos,
ici un jeu de mots. Le grec dit simplement -';, la mer. Il y a là un autre jeu de mots
y a (5)
:
dontle sens nous échappe. l'on
n'interprète cette
Amoins que
phrase par
la
où
se
figure 18 de l'Introd., p.
141
;
trouve représenté un récipient appelé en forme de bassine, et dans
'-,
lequel s'écoule le
opérée avec sous le
âge.
On voit apparaître ici l'idée
les corps, dité,
moyen
(4)
Il
nom
les
jet
d'une distillation,
produits désignés
mystique de
ici
fleurs.
Voir la note (2) ci-dessus. Oxydation ou sulfuration superficielle qui détruit l'éclat du métal. Les métaux en effet perdent leur éclat en s'oxydant et se changeant en matières pulvérulentes, telles que le vert-de-gris, (6)
(7)
la rouille, etc. (8)
C'est-à-dire la réduction à leur
dernier degré de division. Voir (1)
ci-dessus.
la
note
SYNESIUS A DIOSCORUS
Remarque encore
4.
63
ce qu'il dit dans l'Introduction de
mercure, provenant du cinabre
et la
chrysocolle
:
« le
».
— A-t-on besoin de ces sortes (de substances) 5. — Non, Dioscorus.
D.
?
— Mais desquelles a-t-on besoin — Tu entendu dire entends-le encore une
D.
Chrjsopéc
la
?
S.
l'as
En
fois.
;
parlant de la
dissolution des corps (métalliques), on veut dire que tu les dissolves et que tu en fasses des eaux(i); afin qu'ils deviennent fluides et qu'ils s'assombrissent
divine
(4),
atténués
et qu'ils soient
(3).
C'est là ce que l'on appelle eau
mercure, chrysocolle, soufre apyre.
a aussi d'autres
y
Il
(2)
dénominations. Ainsi
cination, et le jaunissement
le
blanchiment
une régénération ignée
;
est
régénèrent elles-
et (telles autres) se
mêmes
désignées par plusieurs
Mais
le
Philosophe
les a
tantôt au
singulier, tantôt au pluriel, afin de
sommes
intelligents; car
intelligent et
(2)
la
nous détache de
imagination de
cette
(i)
et
méthode
la pluralité
des matières
la
page précé-
:
(6)
et
nous
si
«Si tu es
bienheureux; car ». Il
nous détour-
(7).
qui,
une
entendre par
fois
là les
pyrites
échauffées, brûlent,
se
changent en oxydes, sans combustible extérieur? Et les sulfures, qui peuvent régénérer leurs métaux par un grillage ménagé, comme les sulfures de plomb, d'antimoine, etc ? (6) Sur cette multiplicité des noms
grillent et se
"Voir la note (i)
de
page précé-
la
dente. (4)
a été écrit, tu seras
(5) Faut-il
Des liquides. Voir la note (7) de
noms
de voir
vaine erreur, afin de nous affranchir de
dente. (3)
il
pauvreté, ce mal incurable la
et
en poursuivant son discours
que tu procèdes comme
tu vaincras par la
ne donc
a dit,
il
nous exercer
cal-
de ces
car telles
(substances) se calcinent elles-mêmes, (5).
une
Ou
termes,
eau de soufre.
—
En
pour obtenir ces
métaux doivent
d'autres
effets,
les
être attaqués avec le
concours de l'eau divine, du mercure, de la chrysocolle et du soufre. La phrase grecque est elliptique. En affirmant que l'on n'a pas besoin de ces substances, l'auteur paraît vouloir dire que
mystiques, destinée à voiler
aux non-initiés, voir
la
la
science
nomenclature 10. Ces noms
ces agents n'éprouvent pas par eux-mê-
prophétique, Introd., p. d'ailleurs ne s'appliquent pas nécessairement a une même substance mais parfois les substances ils désignent
mes
différentes,
pas
ils n'en sont transmutation matière fondamentale, mais les
la la
intermédiaires.
:
;
d'une (7)
employées dans
même Voir
I,
la
suite
opération. XV, p. 37 de ce volume.
TRAITES DEMOCRITAINS
64
Fais attention à ce qu'il dit dans l'Introduction de son livre
moi
en Egypte, apportant
aussi
dédaigniez
matière multiple
la
Car
liques) solides.
autrement
(2),
parlant ainsi des tîeurs,
impubère
ajoute
», il
l'eau d'alun
pour nous que
»
lie.
«
:
parle
il
a dit la
:
«
donc
lait
L'objet
matière
de chienne. ;
•
méthode. Car
données (précédemment),
car
et
je
comme
de
la
;
et
Chrysopée, ce
métaux
les
(?)
et
car en dehors de ces choses
que
tu procèdes
comme
il
?
Philosophe,
je
désire apprendre
n'en tirerai aucun profit.
— Ecoute, Dioscorus, comment
il
parle; aiguise ton esprit sur le texte
(à saisir)
D.
—
S.
— De celle des corps (métalliques.)
dans quel sens
(i)
Le
il
dit
:
«
Transforme
(4).
Synésius, de quelle transformation parle-t-il
?
^.
Démocrite donné
des mots
diflërent
43 Tra-
de la régénération des métaux, latents dans leurs minerais? ou de la fabrication des alliages
Le principe colorant fourni par
diversement colorés et qu'il convient de teindre, non seulement à la surface, mais dans la profondeur?
texte grec de
plus haut est
un peu
du Texte grec
et p.
44 de
(v. p.
la
duction).
dissolution
(v.
Flos, Floridiis.
—
Introd., p. 232). (3)
est évident
a introduit
produisent
leur nature, car la nature a été cachée à l'intérieur»
(2)
il
Il
m'en rapporte seulement aux explications
je
si
de son discours, et applique-toi
une
l'urine d'un
«
cendre de choux, l'eau
même
tu es intelligent et
6. D. — Et comment dois-je comprendre
5.
».
bienheureux».
a été écrit, tu seras
la
du
qui résistent à l'action du feu
n'y a rien de sûr. Si
toi
Les produits
«
dissoudre les corps (métalliques), l'eau de natron
à
—
voir que les eaux dérivent des soli-
de chaux, l'eau de
l'eau
:
en est ainsi, après avoir dit
et, à la fin, il
comment
Vois
les (substances)
de
s'exprime
il
safran de Cilicie, Taristoloche, etc.
a fait
qu'il
sont les choses qui transforment
il
le
cela est pris dans le sens vulgaire
substances propres l'eau de
;
soli-
les liquides dérivent des solides,
comment
vois
nous
il
pour nous persuader
des. Et
lie,
—
liqueurs sont
les
nouveau
pour Taccomplissement de l'œuvre.
dit la fleur
contenus dans
Je viens
appelle naturels fies corps (métal-
il
Pour que nous comprenions bien que
5.
de
Or
ces (corps) ne sont pas dissous, puis de
si
difiés, rien n'aboutira
En
« (i).
«
:
questions naturelles, afin que vous
les
L'auteur joue sur
la
similitude
(4)
S'agit-il
et ici
SYNÉSIUS A DIOSCORUS D.
—
dehors S.
65
Et comment l'accomplir, comment en transporter
nature au
la
?
—
Aiguise ton esprit, Dioscorus,
fais attention
et
aux expressions
employées.
— Comment s'exprime-t-il? S. — Si donc tu traites matière) comme D.
(la
au dehors.
Il s'agit
Remarque
quelle
de
la terre
est
de Chio, de
faut, tu transportes la
il
l'astérite,
de
la
circonspection de l'auteur,
la
nature
cadmie blanche,
etc.
comment
fait
a
il
allusion à toutes sortes de substances blanches, afin de faire entendre
blanchiment. Ce
Dioscorus, revient donc à ceci
qu'il dit,
:
Mets
les
4 jours
le
jette le
;
mercure
du
feu,
on
mamelle, adapté
c'est-à-dire
sur un bain à kérotakis. Pendant
ajuste au botarion
un instrument de verre en forme de
à sa partie supérieure, avec
qui s'échappe par la pointe de c'est là ce
la
gorge
et
la
chapiteau
garde-la pour
(i).
la
Reçois l'eau
décomposition
:
qu'on appelle l'eau divine (ou l'eau de soufre).
Elle produit la transformation, c'est-à-dire
dehors
et
de cendre qui ne soit pas chauffé par un feu ardent,
mais chauffé doucement; l'action
Laisse macérer 3 ou
attire à soi toutes choses.
produit dans un botarion (matras ou vase de digestion),
un bain
place sur
corps
un autre
(métalliques) avec le mercure et divise finement, puis reprends
mercure. Car
le
nature cachée
:
c'est ce
la
amène au
qui
l'opération
qu'on appelle
dissolution des corps
(métalliques).
Cette (préparation), lorsqu'elle a été décomposée, prend gre, 7.
ou de vin aminéen,
deux catalogues
:
[l'un'
de
deux liquides l'un pour :
et
et
Pour que tu admires
pour
l'argent;
l'argent,
il
a
Argyropée
des
Chrysopée,
jaune, l'autre
nommé
pour
(i)
Cette description est celle d'un
tout
à
fait
bien,
le
comment
il
formé
a
de l'Argyropée, et en outre blanc, c'est-à-dire pour l'or
l'or,
Chrysopée,
et celui
de
philosophe Synésius. Mais quel
Ce sont les deux chapitres des Questions naturelles et mystérieu-
(2I
alambic, avec bain-marie et fiole de con-
«
densation
ses
(v. fig.
de vinai-
(2).
—
parles
(l'autre)
le catalogue de
D.
Tu
nom
analogues.
l'habileté de l'auteur, vois
la
le
noms
le
40, Introd., p. 164).
3),
p.
45
et p. 52.
9
TRAITES DEMOCRITAINS
66 est
premier point de
le
ment
est-ce
l'art,
ou
blanchiment,
le
jaunisse-
le
?
— C'est plutôt blanchiment. D. — Et pourquoi parle-t-il d'abord du jaunissement? le
S.
S.
—
D.
— Devons-nous
S.
—
Parce que
procéder ainsi, Synésius
Non, Dioscorus; mais
comment
pensée. Voici
dans le
«Maintenant
si
jaune
:
(le traité
mercure a
le
est dit
il
le (traité du) blanc,
sandaraque
—
il
est dit
D.
S.
— Oui,
s'il
est
est
est
un,
rayon de miel Oui,
je (le lui)
S. — Tu as
blanc: ce qui signifie l'argent.
le
mercure qui provient de
Hermès
les
»
différentes sortes
:
et
il
dans
Dans
Et dans
ou delà
Ceci montre que
signifiait à la fois
dire.
Mais
;
une
de
En même
et attire leurs
effet,
le
mot mercure
arsenic (Introd., p. 239 et 99).
—
de l'action tinctoriale que
que
le
II
l'ar-
mercure ordi-
naire, peut exercer sur les métaux.
d'une essence
?
grande puissance.
très
que
corps
de
même
le il
De
commune aux
je
tu sais.
les
aussi
âmes;
ce
que
apparences de tous
notre mercure et notre
senic, aussi bien
?
Le rayon de miel
«
c'est l'opération
:
a
(2)
est
blanc»,
et
veux apprendre,
Le mercure prend
?
que
la cire affecte
mercure, ô philosophe,
les
digère par la cuisson et
empare. Etant donc disposé convenablement,
là l'idée
l'arsenic
de différentes sortes
est-il
compris, Dioscorus.
blanchit tous les corps
s'agit ici
».
que
?
entendu
ai
couleur qu'elle a reçue
(i)
le
donc de
jaune
est
donc de toute manière
s'en
«
comment
Synésius, enseigne-le-moi
la
été classé avant toutes choses, et
de différentes sortes,
N'as-tu pas entendu dire à
D. —
dans
les choses, fais attention
de différentes sortes, tout en étant un.
est
il
il
le
«Je
(i) », etc.
Le mercure
8.
D. — Mais, S. — Oui,
«
:
notre
le parler:
Le mercure qui provient du cinabre
«
:
et
étant des gens intelligents, et j'exerce votre
ce qui signifie l'or; et de) l'or,
convient d'exercer notre esprit
veux savoir exactement
tu
deux catalogues
les
il
?
choses ont été arrangées. Ecoute
les
comme
m'entretiens avec vous esprit.
préféré à l'argent.
l'or est
deux agents.
Il
et
possédant en lui-
semble que les observadeux corps aient
tions relatives à ces
du mercure des philosophes, ou matière été le point de départ de la notion
première métallique, destinée à être l'intermédiaire de la transmutation. (2) C'est-à-dire le mercure.
SYNESIUS A DIOSCORUS
même
67
principe de toute liquidité, lorsqu'il a subi
le
opère partout
le
changement des couleurs.
Il
forme
décomposition,
la
le
fond
Ou
tandis que les couleurs n'ont pas de fondement propre.
il
permanent,
(i)
plutôt le mer-
cure, perdant son fondement propre, devient un sujet modifiable par les
traitements exécutés sur les corps métalliques et sur leurs matières
— Et quels sont ces corps et leurs matières (3)?
D.
9.
(2).
tétrasomie ses congénères. S. — C'est D. — Et quels sont ses congénères? S. — Tu as entendu dire que leurs matières sont leurs âmes D. — Ainsi les matières (des métaux) sont leurs âmes (4) et
la
(5).
?
5.
bois
—
et qu'il
vaille
fabrique
que sur
ou bien
un
siège,
matière; de
la
que
le
menuisier, lorsqu'il prend un objet de
ou un char, ou quelque autre chose, ne
même aussi opère
corps. Ecoute, ô Dioscorus
divise les
le
même
Oui; car de
de
la scie, afin
menuisier scie
la
cet art, ô philosophe, lorsqu'il
de pierre
le tailleur
:
du
que
et taille le bois,
pour en
Semblablement
bois.
anneau, ou en] tout autre objet
forme
taille la pierre,
rendre propre à son usage. Semblablement aussi faire
un
siège,
ne cherche pas par-là à modifier autre chose que là
:
la
l'airain
aussi, l'artiste
ou un char
forme
;
car
il
Tartiste
:
n'y a rien
façonné en statue, en
ne cherche
à
modifier que
aussi le
mercure
travaillé
par nous reçoit toutes sortes de
mes. Fixé sur un corps formé des quatre éléments, ainsi qu'il a été
y demeure fermement attaché
La notion de
apparaît
ici très
la
et
il
matière première
clairement
(v.
Origines
de l'Alchimie, p. 265 et 267), et cela avec le double sens opposé, développé dans le Timée. D'une part, la matière première est le fond permanent des choses et subsiste par là; tandis que, d'autre part, elle est dépour\-ue d'une
éprouve les forme modifications qui répondent aux quaqui lui soit propre, et
des corps; à leur cou-
lités particulières
leur, par (2)
d'une
la
(6).
De même
(1)
tra-
exemple, dans
C'est-à-dire part,
la
que
le
matière
le
cas actuel.
mercure
est
première
:
et
est
impossible de l'en chasser
:
for-
dit, il
il
est à
générale, qui forme
le fond de la transmutation et, d'autre part, qu'il perd son caractère propre et individuel, dans l'exécution de celle-ci. (3) L'auteur distingue la matière du métal, c'est-à-dire son fond propre, de ;
ses qualités apparentes. (4)
Mot
qui désigne l'ensemble des
quatre métaux imparfaits: cuivre,plomb, étain, fer. (5)
Cp. Introd.,
(6)
Cp. Enée de Gaza
l'Alchimie, p. 75.
p. 248. ;
Origines de
TRAITÉS DÉMOCRITAINS
68 dominé
la fois
grande
dominant. Voilà pourquoi Pébéchius
disait qu'il avait
une
affinité.
— Tu as bien résolu
D.
10.
et
(les difficultés),
philosophe.
Tu
m'as instruit,
philosophe. S.
—
Je veux donc revenir en hâte à la parole de l'auteur, en repre-
nant dès «
le
commencement
le
les
corps (métalliques)
— Ne parle-t-il pas —
Le cinabre désigne
la
Le Philosophe
il
formation,
;
il
c'est est
que prendront de
moins sie ».
qu'ils
Car
il
pour
mercure.
En (2).
le
:
« le
cela qu'il a dit
impossible que
:
l'effet
acte,
la
existe à l'état
il
moyen « ...
car
des transmutations si
«.
!
tu n'opères pas la trans-
attendu se produise. C'est en vain
peine ceux qui approfondissent l'étude des matières, à
la
permis aux opérateurs
corps de
mercure
le
ne recherchent les natures des corps (métalliques) de est
:
est
natures célestes, créatrices des
pas dit :«
n'a-t-il
et à
enseignements d'employer indifféremment dit
de montrer que
devient jaune
natures, vous triomphez des natures au
S. — Oui
afin
substance mercurielle jaune; tandis que
.blanc; tandis qu'en puissance,
—
Mais tout mercure
».
?
substance mercurielle blanche est
D.
en langage indirect
(i).
du cinabre,
ici
du cinabre
(ordinaire) provient S'.
a dites
mercure (ordinaire) provient du cinabre
engendré par D.
choses qu'il
les
magnésie
la
»
;
ceux qui transcrivent telle
ce qui signifie
ou le
telle
la
magné-
mêmes Donc il a
les
manière.
mélange des substances.
C'est pour cela qu'il dit, en poursuivant, dans l'introduction de (son livre sur)
la
fabrication de l'or
:
«
(métallique) de la magnésie 1
1.
S.
û. — Ainsi
—
nouveau
Oui, car :
suivant
mercure
le
c'est
par
Prenant du mercure, »
fixez-
(le)
le
corps
(3).
est l'élément qu'il faut préférer lui
avec
que
le
Tout
est
?
défait, puis
rétabli de
degré convenable pour chaque traitement, on réussit
le
Ceci paraît signifier que tout mé. renferme un élément mercuriel. il s'agit ici d'un (2) Ceci est très clair côté du mercure libre, et de l'autre du mercure combiné, existanten puissance dans le cinabre, son minerai. (3) Il s'agit ici d'un alliage complexe, (i)
tal
:
le métal de la magnésie, formé probablement par l'union des quatre corps ou métaux fondamentaux, et auquel on associe le mercure, pris dans son sens ordinaire, ou plutôt dans le sens mystique du mercure des philosophes (v.
aussi Introd., p. 2 56).
SYNESIUS A DIOSCORUS avec
la
chrysocolle
(i),
autrement
69
dite batrachinn (2), qui se rencontre
parmi
les pierres vertes.
—
D.
Qu'est-ce que
•
mots
tion de ces
—
S.
Il
«
:
chrysocolle ou batrachion ? Quelle
la
est nécessaire
que nous
animaux vivant pâli
qu'il est
(3),
l'homme. Car l'homme
à la surface de la terre.
devenu vert;
on
compare
couleur Jaune pâle. L'auteur poursuivant (4), afin
est
l'ocre,
de montrer
qu'il
s'agit
les a
change
il
encore plus évi-
à l'écorce de citron, qui représente la qualité
de
la
parlons-en, d'après
comme
couleur dorée. Ceci
la
si
jaune
!
important de tous
Nous disons de l'homme qui
dent,
le
bien
est le plus
est évident que,
il
de qualité spécifique en passant à
Eh
» ?
Nous devons donc con-
cherchions.
le
naître ce qui est relatif aux couleurs vertes. ce qui est relatif à
est la significa-
qui se rencontre dans les pierres vertes
même
de l'arsenic
a parlé aussi
bien de la qualité spécifique de
la
couleur pâle. 12.
Mais, pour que tu voies combien
il
mis de circonspection pour expo-
a
ser cela en détail, observe avec attention dans quel sens
qui provient du cinabre, ajoute la chrysocolle, l'arsenic
(6)
féminines
(7).
le
corps métallique de
claudianos, Farsenic.
le
(c'est-à-dire
Après
(c'est) le
du masculin),
claudianos,
il
Comme (i)
Il
faut
donc approfondir
j'avance, Dioscorus !lci
Malachite; employée dans
dure de
l'or.
— Introd., p.
la
sou-
243.
la matière (2) A proprement parler couleur de grenouille verte. Ce mot signifie aussi Renoncule aquatique. (3) L'auteur joue sur le mot pâli, ,•;;-
il
et
signifiant littéralement jauni et
qui peut être dérivé de&ypx, ocre jaune. Il veut expliquer comment la chrysocolle ou malachite, matière verte, sert à faire l'or qui est jaune; il cherche donc à
montrer
la
parenté de
la
couleur verte
à la couleur jaune et le passage de l'une
à l'autre
;
ces
deux couleurs ou qualités
Le mercure
«
:
la
magnésie
a
introduit le
» (5).
Puis
nom
il
de
afin de le distinguer des substances
(8),
il
:
met d'abord
puis deux substances
du genre
voir ce que cela peut vouloir dire.
transforme
l'or,
puis
reprend
il
des corps étant envisagées
la
comme ayant
une existence propre. (4I
:
,
dit
parle de l'arsenic jaune
deux substances jaunes du genre féminin masculin.
Il
il
(5)
Orpiment. C'est-à-dire la matière première
du métal de (6)
3'•/.
de
(7)
est
la
magnésie.
L'auteur joue sur Il
:
arsenic
s'agit
le
double sens
ou masculin.
;;
d'abord du mercure, qui
féminin,
puis de
la
chrysocolle. (8|
Le mercure, c'est-à-dire le
et la chrysocolle,
et à l'arsenic.
cinabre,
opposés au claudianos
TRAITES DEMOCRITAINS
yo
cadmie, ensuite l'androdamas substances sèches.
de rendre
quelle est la
met en évidence
II
bien manifeste,
cela
la
il
des corps, et afin
desséchées,
signifie
non
décomposé. Remarque
voulait que les gens sensés com-
Il
en parlant de l'alun décomposé;
même
des non initiés. Mais, afin que
chose devînt plus certaine pour toi-même,
apyre, c'est-à-dire le soufre
il
la sécheresse (i)
les instruisait,
devait se faire entendre en cela,
il
cadmie sont des
et
ajouté l'alun
a
il
la
circonspection de l'auteur.
prissent dans quel sens
car
l'androdamas
or,
;
calciné.
il
a ajouté aussitôt le soufre
Le Tout,
c'est-à-dire les espèces
corps métalliques amenés à l'unité
les
(2).
Ensuite
ajoute la pyrite désagrégée, ne désignant aucun autre corps et sans spé-
cifier.
fin est sec.
liquides,
il
(3).
a parlé
n'avait pas ajouté (4).
«
à savoir
vérité,
Faisant des subdivisions
nium du Pont
dre
comme une
Ceci est établi
dans
cette
que ce qui
matière,
du Pont
aux substances
spécialement de celui du Pont. Car
et
»,
il
Et voulant confirmer (son
à la
ajoute le mi-
il
Ainsi, passant des substances sèches
du minium,
reste
s'il
ne serait pas arrivé à se faire comprendire),
du soufre
a ajouté l'eau
il
natif,
provenant du soufre seul.
—
i3. D,
Tu
as bien résolu (les
garde dans quel sens,
il
a dit
:
« si
philosophe; mais prends
difficultés),
en
par la chaux...
le purifiant
»
—
Dioscorus, tu ne fais pas attention. La chaux vive est blanche,
et l'eau
qui en provient est blanche et âpre, et l'eau de soufre, par ses
S
.
Pour plus de
exhalaisons, blanchit.
de soufre
».
N'a-t-il
—
S.
Tu
Le sory
et le
cinabre
La
(2)
cela
« la
vapeur
?
le
sory jaune,
la
(6).
?
Comment
Ayant donc en vue
la
cela?
réduc,
-,
plus
(4) Jeu de mots sur la mer, matière humide par excellence, v. p. 62. (5) Une variante indique ici le sel
phrase est inintelayant probablement membre de phrase qui pré-
ammoniac, au lieu du cinabre. couperose, ex(6) Le mot prime à la fois le sulfate de cuivre bleu,
fin
de
la
ligible, le copiste
répété le
mentionne)
(il
:
(5).
sécheresse, qualité, est prise
La
a ajouté aussitôt
couperose, des substances jaunes
et la
avec un sens substantiel haut la couleur jaune.
cède. (3)
Après
n'ignores pas qu'elles sont vertes
(i)
il
pas rendu tout cela évident pour nous
D. — Oui, tu as bien parlé. couperose jaune
clarté,
;
comme
ici
/.,
le sulfate
Introd., p. 261.
Le sory
de
est
fer vert et leurs
mélanges.
un sulfate de cuivre basique.
.
du cuivre
tion
teinture
(à
du Tout
confirmation,
et
il
SYNESIUS A DIOSCORUS
71
l'état métallique), c'est-à-dire sa
recherche, ou plutôt la
(i),
exprimé
s'est
il
a ajouté sur la fin
:
«
en apportant une nouvelle
ainsi,
Après que l'on
a fait disparaître la
rouille, opération appelée réduction, alors la projection des liquides ayant
eu
lieu,
il
l'auteur est rendue
En
14. tion. le
«
effet,
Quant
ici
vois
Il
Réellement
»
comme
aussitôt
il
réunit les choses dans son explica-
l'aristoloche, la fleur de carthame,
(2),
à fleurs bleues
».
Que
ne parle pas seulement
mot mouron nous indiquant
pouvait-il dire ou
&
la fleur
énumérer de
du mouron? En
du mouron
»,
effet,
mais encore de
l'ascension de l'eau
(3), et le
mot
(faire
de l'altération des pyrites. Mais
fie la distillation
ou son mélange avec le sulfate de cuivre, ne tarde pas à s'oxyder à l'air humide et à se changer en sels basiques qui sont jaunes. Ces composés peuvent donc passer du vert au jaune, par des actions en apparence spontanées. Quant au cinabre, sa couleur rouge est ici, comme précédemment, rangée sous la rubrique du jaune de
fer pur,
,
revient dans tout ) Le mot Tout, morceau avec un sens mystérieux,
(i
ce
qui semble s'appliquer à la matière première des transmutations métalli-
ques. C'était à proprement parler le molybdochalque, ou encore le métal
de
la
magnésie
Il s'agit
une
(v.
Jiitrod-, p. i53).
toujours d'étudier
même
matière peut affecter des
couleurs diverses, suivant
ments
comment les
traite-
et les procédés de teinture.
Au-dessus le signe du mercure dans A. B. (3) L'auteur joue sur la ressemblance des mots (mouron) et (2)
(4)
du
fleur
plus, afin de
admire avec ;
le
fleur, l'ascen(4).
En
effet,
monter). Faire monter l'eau signi-
plus ou moins ferrugineux, provenant le sul-
la
« sa fleur »
sion des âmes de ces plantes, c'est-à-dire celle de leurs esprits
fate
de
la libéralité
manifeste.
nous persuader, sinon parler de moi.
stable.
aux substances susceptibles de former des liqueurs, ce sont
safran de Cilicie
mouron
un jaunissement
se produit
ou la sublimation. Le jeu de mots continue, en s'ap-
pliquant à l'ascension (sublimation) des matières volatiles, appelées esprits ou fleurs des
métaux, et assimilées aux âmes
des plantes; lesquelles fleurs se produisent pendant les fusions et traitements
Ce sont pour nous des oxydes sublimés (oxyde de zinc), ou entraînés par les gaz. On dit encore aujourd'hui, dans un sens analogue qui remonte aux alchimistes -.fleurs argentines d'antimoine; fleurs de jinc ; fleur de soufre. On disait également au siècle dernier fleurs d'antimoine, pour le sublimé jaune et en partie oxydé formé par le sulfure naturel fleurs rouges d'antimoine, pour un sulfure rouge formé en présence du sel ammoniac; fleurs d'arsenic, pour l'acide arsénieux sublimé _/?ea)-i de sel ammoniac, pour ce sel sublimé, _/?eur5 de benjoin, pour l'acide benzoïque sublimé, etc. \Dict. On de Chimie de Macquer, 177 lit de même dans le Lexicon Alchemiœ des minerais.
:
;
;
TRAITES DEMOCRITAINS
72 n'en est pas ainsi,
s'il
n'y a rien de sûr. Livrés à de vains efforts, les
il
misérables qui sont ballottés sur cette mer, avec une multitude de peines et
de fatigues, ne pourront jamais avoir aucun profit.
—
D.
i5.
Et pourquoi, encore une
maître habile, a-t-il ajouté
—
S.
même,
Remarque
la
Feau des fleuves D.
Tu
aujourd'hui
;
la
tion,
il
a
()
».
Car y
il
a-t-il
il
tu m'as réjoui l'âme
et
ajoute ce mot, sans spécifier
mots, ô Dioscorus, indiquent
que l'on
l'eau
ajouté aussitôt
:
«
la
fait
haut de
a parlé plus
monter
gomme
avec
«
la
je te
prie de
couperose jaune;
couperose bleue
la
les fleurs, car elles
d'acanthe
».
Ensuite
il
» (2).
sont jaunes,
besoin d'éprouver une
(3) a
a ajouté
:
fixa-
«l'urine
d'un impubère, l'eau de chaux, l'eau de cendres de chou, l'eau d'alun l'eau de natron (5), l'eau d'arsenic et de soufre
mis en avant toutes
Remarque comme
(6) ».
les (substances) susceptibles
dispersion, nous enseignant
et la
un
alimentée de tous côtés par
est
as parlé véridiquement, Synésius,
comme
mais,
mer
parlé de la rhubarbe elle-
du Pont
«
car ces choses ne sont pas médiocres. Maintenant
tandis qu'ici,
— Ces
Il a
a ajouté
il
?
(i) ?
m'enseigner en outre, pourquoi
S.
de l'auteur.
la libéralité
philosophe qui ne sache que
—
rhubarbe du Pont
de nous persuader,
et afin
philosophe généreux, ce
ce
fois,
de produire
évidemment par là
la
(4),
a
il
dissolution
dissolution des corps
la
(métalliques).
D.
16. lait
—
de chienne
commune S.
Oui, tu as bien parlé. Et dans quel sens » ?
Est-ce afin de montrer que
dans quel sens
il
dit
as compris, Dioscorus;
:
per se
volatilis
et
spiri-
la
le
chose
mais observe avec attention >
(3)
Par évaporation
(4)
Variante
:
et distillation.
l'eau de sel
ammoniac,
Fabr. (5)
Variante l'eau de molybdochal:
que, Fabr.
itiosus. (i) "V. p.
de
«
?
de Rulandus, p. 216 (1612) Flos est bolus per sublimationem extractus... Flos spirituosa rei substanlia est...
(2)
est tiré
Cette matière est celle de la Chrysopée.
«
:
D. — Quelle matière
flos
Tout
:
(7) ?
— Réellement, tu
Omnis
le
a-t-i! dit à la fin
62
et la
note
(4)
de
C'est-à-dire avec le sory
plus haut, p. 70, note 6.
la p. 70.
(?)
— Voir
(6)
(7) •/•jvd;
Variante l'eau de couperose, Fabr. Y a-t-il là un jeu de mots, sur :
(de chienne) et
r.oivd;
(commun)
?
SYNESIUS A DIOSCORUS
— Qui ne
S.
ni le lait lait
(i)
D.
les
finit
Car Le
un nombre de jours
:
«Telles sont
qui transfor-
les (substances)
mots
— C'est afin
procèdes
comme
que
les
ce qu'il dit et ajoute a été écrit
il
dit-il ailleurs? « Je
pas, afin
En
dehors de ces substances,
misérables pensent que ces choses sont vraies
»
;
;
Si tu es intelligent et
«
:
au lieu de
cernes le calcul qu'il faut employer
:
«
que nous évitions
soyons pas vaincus par
la
elle;
(2).
que tu
Si tu es habile et que tu dis-
alors tu seras bienheureux.
m'adresse à vous qui êtes des gens sensés.
donc que nous exercions nos
faut
«
:
» ?
Mais écoute encore
Il
?
matière; telles sont celles qui rendent les corps résistant au feu,
la
n'y a rien de sûr
5.
sont volatiles
par disparaître.
étant elles-mêmes volatiles »? Et ces il
il s'agit)
tu le déposes quelque part, pendant
si
— Que signifient ces mots
ment
choses (dont
d'ânesse, ni le lait de chienne ne peuvent résister au feu.
d'ânesse,
convenable,
que toutes
sait
73
»
Et que
»
que nous ne nous trompions
esprits et
maladie incurable de
la
pauvreté et que nous ne
de crainte qu'étant tombés dans
la
vaine pau-
vreté nous ne soyons malheureux, étant devenus incapables de tirer profit
de nos travaux. 17.
S.
D.
—
—
11
Nous devons
Pourquoi
ajoute-t-il le
le
Le mot
pourquoi
molybdochalque
projeter
» ?
il
dit
encore
:
«
Traitez par (projection)
;
» (3).
Voici qu'il nous
a fait
le
monter
plomb ou degrés
les
dans un
cieux, destiné à le transformer en en
même que les mots
changeant les propriétés; de façon à le rendre identique à lui-même (diplosis), par une sorte de fermentation. Rappelons d'ailleurs que les recettes (7) et (60) du Papyrus {Introd., p. 29, 41, Sy)
lait est pris ici
sens symbolique de
semence, etc., dans la langue des prophètes ou prêtres égyptiens. [Introd., p. 10). Ainsi, le lait de la vache noire a signifié le mercure [Lexique, Les mots lait de chaux, lait de p. 6). sang,
«
corail d'or; l'argent, par l'or; le cuivre, par l'or;
Fétain, par le
(i)
mot
ne parle pas des choses dites au commencement, mais de celles
qu'il faut entendre. Voilà
Por, par
exercer nos esprits, aiguiser notre intelligence.
bile,
—
soufre, se sont conservés jusqu'à notre
reposent sur une pratique analogue. On voit comment la préparation des
dans
Papyrus de les Ques-
temps dans la langue des chimistes. (21 Les non initiés étant déçus, parce qu'ils prennent les noms dans leur sens
alliages
littéral.
suivantes) est devenue, par
(3) Ainsi chaque métal est modifié par la projection d'un métal plus pré-
prétation mystique, la transmutation
décrits
Leide {Introd.,
le
p. 70, et
dans
tions naturelles et mystérieuses, p.
même
une
des métaux.
10
44
et
inter-
TRAITES DEMOCRITAINS
y4
de l'Art, (afin que) nous n'allions pas, en faisant de vains efforts, tomber
dans
gouffre de l'ignorance et méconnaître les choses qu'ils ont voulu
le
désigner a été
Grande
(i).
exposée
matière de la
la
et à la suite, traitons
montrer
sidérée avant
a
Chrysopée
amplement
deux opérations
soufre
haut dans
(plus)
dit
il
« le
:
ou de
céruse,
la
la
Chrysopée
mercure,
tiré
:
S. —
n'a pas dit
Il
voulu exprimer retour
le
«
(2) »
afin de
;
que l'Argyropée a
et,
été con-
ne
sans
elle, rien
tiré
de l'arsenic, ou du
Le mercure
de l'arsenic, ou de la
se fera.
d'Italie.
le
»
Et
»
(4).
céruse, etc.
la
céruse se change en mercure
que nous extrayons
mercure de
la
céruse
;
?
mais
il
a
blanchiment des corps (métalliques), c'est-à-dire leur
une forme commune
(à
précède
«Ainsi
:
maintenant,
:
Le mercure, qui provient du cinabre
— Et comment admet-il que
D.
ajoute ces mots
magnésie, ou de l'antimoine
la
«
;
il
(distinctes), et
toutes les autres; elle les
ou de
(3),
»
question de TArgyropée
la
Écoute-le encore lorsqu'il dit:
18.
Ici
y
qu'il
de l'auteur; car après qu'il a dit
est l'habileté
?)
(5).
En effet,
ici, il
parle de toutes les (subs-
tances) blanches, et dans l'autre passage, des substances jaunes, afin
que
nous comprenions. Vois
comment
il
s'est
exprimé
duit) seul le chrysocorail.
celui de la
»
Là
il
:
«
Le corps
s'agit
(métal) de la
(métal) de la magnésie, de
du corps
magnésie seulement, ou de celui de l'antimoine d'Italie.
Qu'il suffise de vous dire ceci brièvement. Mais
d'avance, afin que nous discernions les actions de
la
il
faut exercer l'esprit
nature, relativement aux
choses qui doivent être accomplies avec leconcoursde Dieu
(i)
Probablement il s'agit des anciens ou prophètes égyptiens.
chimistes,
Cette phrase et diverses autres,
(2)
magnésie (pro-
citées par Synésius, ne se
retrouvent
(6).
Sachez qu'il
ce passage à l'asém, lequel désigne tout alliage
doué d'un
brillant argentin
qu'il ait été préparé, soit par
tion superficielle
;
soit
:
amalgama-
par blanchiment
moyen de
ou
pas dans les Questions naturelles de
superficiel au
que nous les possédons. Il est probable que nous avons seulement un extrait de l'ouvrage ori-
bien encore, par des compositions diverses de cuivre, de plomb, d'étain, ou
ginal.
Cette phrase a une signification mystique et implique l'intervention
Démocrite,
(3)
(4)
telles
phes?
— Introd., p.
62.
(6)
Var. de Var.: du
(5)
d'antimoine.
l'arsenic;
:
Celle
—
On
la
couperose, Fabr.
sel
ammoniac, Fabr.
du mercure des philosopourrait encore appliquer
d'actions
l'homme. dore, §
I
à celles de Voir plus loin Olympio-
supérieures
—
et § 9.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE.
75
amener
faut d'abord faire macérer les espèces et, dans les fusions,
celles qui
ont des couleurs pareilles à l'identité de couleur. Les deux mercures cent ainsi leur action mercuriliante, et se séparent dans
Avec
le
—
IV.
II.
secours de Dieu,
je
commencerai
Sur Vaction
le livre
d'Hermès
La macération
(août).
Toutes
les
se fait
et
macération, toi Il était
Celui
décomposition.
la
mon commentaire
depuis
le
(2).
pour
faire
et, si
meilleur des sages
du cinabre
les
«
macérer
de
l'ar-
sur
les dires
et lessiver, laisse-les
tu le peux, accomplis l'œuvre de
(4).
la vérité et les
hommes, au moyen des
et celui
et
(3)
25 méchir (février) jusqu'au 25 mésori
choses que tu peux
le
de Zosime,
»
d'usage chez les anciens de cacher
à fait évidentes
(i)
exer-
des philosophes.
déposer dans des vases (convenables); la
i)
OLYMPIODORE, PHILOSOPHE D'ALEXANDRIE
Commentaire sur
i.«
(
choses tout
allégories et (du langage) de
doute); puis vient
le
commentaire. Ce
senic {Introd., p. 99 et 239). (2) Il semble par ces mots que le petit
texte répondait à l'origine à l'opération
de Synésius soit l'extrait et le préambule d'ua ouvrage plus étendu.
comme
traité
(3)
A
ajoute ces mots intercalaires:
Petasius, roi d'Arménie, sur
« à
divin et sacré et sur
sophes
».
la
l'art
pierre des philo-
Les diverses copies de ce
de
la
montre
le
ceau d'Agatharchide
été envisagé plus tard
tant svmboliquement
ou
Petesis (Isidore), peut être
un per-
sonnage réel mais le titre de roi d'Arménie est fictif, et ajouté par quelque adepte (v. Orig. de l'Alchimie, p. iSg ;
et 168.) (4)
le
Ce premier paragraphe représente
texte proprement dit (de Zosime sans
relatif
M.; (Orig. de l'Alchimie, p. 22), morceau abrégé et mutilé dans A (V. le présent volume, p. 27). Ce traitement des minerais naturels semble avoir
d'or dans
des variantes considéra-
appartient à une classe à part. Petasius
;
du moraux mines
l'insertion
bles; spécialement le manuscrit L, qui
traité offrent
minerais d'or
lévigation des
C'est
toujours le
comme représenla
transmutation.
passage
du sens
matériel et positif d'une opération pratique, à un sens mystique postérieur.
Peut-être
s'agit-il d'ailleurs
d'une opé-
ration réelle, accomplie surles minerais destinés à fournir plus tard par des trai-
tements convenables) non plus les pailmais un alliage imitant l'or.
lettes d'or,
TRAITES DEMOCRITAIN3
yô des philosophes
l'art
(i).
En
effet,
non seulement
ont tenu dans l'ombre
ils
ces arts honorables et philosophiques par leur exposition obscure et téné-
breuse mais encore
comme
cela
a lieu
qui n'est pas dans
Platon
quand on
le sujet.
Tu
sais
même
c'est l'accident
opposition
d'autre part,
il
qui est dans
d'une part,
:
môme
;
place l'accident dans le sujet.
de
même, en
la
[les faits)
au
naturelles,
pour
qui eut lieu en 2.
«
Ici
mot, de
la
il
les
chercheurs la
s'effectue
la
divine Marie.
:;
^
établit la
le sujet; et,
même qu'ils
manière qui leur
a
ont
paru
et
pour
art
unique ;
ils se
de les faire sortir des choses
et
au moyen de
faut laver et relaver, jusqu'à ce
(i)
le sujet,
poursuite des choses mystérieuses
philosophe veut parler de
suivant ce que dit
le
:
ce
C'est ce que montrera le présent traité.
effet.
La macération le
modifié
certaines considérations et énigmes
tourner vers
les
maître, que
et
ce qui concerne cet art honorable, les anciens y
moyen de
proposaient d'aiguillonner
mon
substance dans
En un
ont mis toute leur application, ayant pour unique affaire d'exposer
sujet et ce
Platon de son côté
le sujet.
:
le
substance n'est pas dans
la
exposé beaucoup de choses de cette nature, suivant
convenable
dans
par allégories
ne place pas
il
est
toi-même, philosophe
sens des mots. Ainsi Aristote dit que
mais que
ce qui
intervertit
ont procédé de
Aristote
et
communs par d'autres termes
ont remplacé les termes
ils
;
Cp. Origines de l'Alchimie, p. 2g.
(Clément d'Alexandrie, Stromates, V). D'après la lettre apocryphe, mais antique, de Platon à Denis: les philosophes
la
la terre
terre
que
la
En
«.
qui doit être lessivée. Car
partie
effet
limoneuse
limoneuse disparaisse,
toute terre de cette nature.
dechosesquel'onne peut entendre sans D'après Rhazès (même un maître». II a plû aux ouvrage, t. I, p. 923)
—
:
anciens de cacher sous tant de
le
sens de ces choses
noms qu'on
n'en peut guère
— De même Mo-
employaient des symboles, susceptibles deplusieursexplications, qui permissent
inventer de nouveaux.
de communiquer sonnes choisies, en maintenant les autres dans l'illusion. On lit dans le Pseudo-Aristote arabe (Bibl. Chemica de Manget, 1. 1, p. 622, citation de Roger « Celui qui révèle les secrets Bacon) naturels, rompt le sceau divin et il en résulte pour lui de grands maux. On rencontre dans les livres une multitude
danscetart que la multitude des noms. Les anciens se sont servi de comparai-
le
secret à des per-
—
:
rîenus:a: Rien n'a causé plus d'erreurs
sons, d'énigmes, de fables poétiques. » «ilsont écrit (p. 918)
— D'après Geber
:
de telle sorte, qu'ils ne peuvent être compris que par Dieu, ou par l'aide de sa grâce, etc. »
— C'était là
une tradition
constante, jusqu'au temps de la science
moderne.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE.
contenant un corps (métallique), lorsqu'elle minerai
77
est lavée, est réduite à l'état
(i).
Ainsi donc, après un lavage sérieux
et purificateur, tu
trouveras les corps
métalliques dans les sables; c'est-à-dire les paillettes d'or
ou plombées que
minerai qui contient
la
substance s'apercevant d'en
haut. C'est celui que les anciens ont appelé par d'argent, et
3.
elle
est
permis d'y trouver
le
nom propre de pierre nom a quatre syllabes et
le
mot dont le
lettres (4).
L'expression a
sèche et
il
argentées
(2),
qui veut dire ayantla couleur de l'argent ou du plomb), ainsi
(ce
les pierres (3); le
neuf
de
«
depuis
été placée là, afin (5)
et la
le
mois de méchir
que celui qui
la
ne signifie rien (en
»
rencontre croie que
la
soi)
:
poudre
manipulation dépendent d'un certain intervalle de temps,
que, laissant de côté la droite voie,
recoure à la route incertaine
il
et
épineuse. 4.
L'expression
terre cuite. 5.
Par
l'œuvre
«
Zosime
est le seul à
Accomplir
mots
les
efficace.
Et en
tion pratique. Sache
(i)
que et
l'art «
argileuses et
les
isole ainsi les pail-
minerais métalque les matières
gangues analogues,
C'est-à-dire l'or,
ou
les
Les pierres,
c'est-à- dire
les frag-
ments de roche volumineux, ne sont pas entraînées par
;
» est
macère
la lévigation à
de
a
cause
de leur poids. (4) Allusion à l'Énigme de la Sibylle (Origines de Alchimie, p. i36). Le mot ayant dix lettres, on ne grec voit pas bien comment Olympiodore l'applique à cette énigme; h moins que
»,
il
nous exhorte
à
pris ici dans le sens d'opéra-
besoin d'ingrédients, d"uii (6).
Ainsi donc
le
limon
de sable, est desséché.
deux dernières lettres ne comptent que pour une seule, ou que l'on ne prenne une autre terminaison, telle que
. les
(5)
métaux
susceptibles de l'imiter par leur alliage. (3)
macération
la
été réduit à l'état
qui sont entraînées par l'eau. (2)
signifie les digesteurs
d'une époque favorable
lettes d'or et les autres
liques, plus denses
de
action
celui qui
époque, ayant
La lévigation
»,
en faire mention.
mot
effet le
temps
certain (laps de) lessivé à cette
déposer dans des vases
La poudre de projection, ou pierre Ce paragraphe semble
philosophale.
—
une interpolation postérieure. (6) La nécessité d'une époque favorable, et d'un laps de temps déterminé, a toujours été reconnue par les alchimistes, conformément aux doctrines de l'astrologie. Sa dernière expression se trouve dans le Lexicon Alchemiœ Ridandi, p. 33o, h l'article Mensis philosophicus (mois philosophique). dit-il, le
temps de
la
«
C'est
décomposition,
TRAITÉS DÉMOCRITAINS
y8 6.
L'expression
«
depuis
n'a pas dit
de
après
«
la fin
macération, ou du
la
7.
:
Les mots
signifient l'espèce qui le
dessèchement.
tance
;
«
macérer
«
de mésori
lessivage,
Toutes
«
:
du mois de méchir, jusqu'au
delà macération,
signifie que, à la suite il
25
le
les
», il
minerai est est traité
par
traité
par
feu
le
;
les
et lessiver »,
la
substance
choses
mais
à partir
et lessiver »,
l'espèce qui renferme la subs-
», c'est
obtenue par
dessèchement;
le
car on a toujours besoin d'y recourir. Ainsi s'opère le lessivage.
aTespècequi renferme la substance > ontfait voira
mon
(2)
:
Ces mots
Démocrite parle
ce philosophe (n')a (pas)
voulu que
ou
lecteurs imaginassent qu'il fallait prendre n'importe quels aluns,
fussent égarés parmi les espèces, gaspillant (ainsi) tout leur temps.
11
y
vage mystique C'est
là le
est
et
a
du lessivage au sens propre. Le
précisément celui qui se
lessivage essentiel, celui dont
de bon augure
et
l'obéissance (aux règles)
fait
deux
On
:
il
le
succès par les paroles
leurs
âmes
(4)
:
été dépouillés, ainsi
que des
opération qui s'accomplit par
dont la durée répond au mouvement de la lune il est de trente jours pour les uns; de quarante pour les autres. Il répond à la fabrication de la pierre philosophale; et peut être renfermé dans un moindre nombre de jours, étant défini par la nature de l'objet et l'accom;
matières fluides
s'agit des
qui s'écoulent ensemble, c'est-à dire de la régénération à
métaux qui en avaient
lessi-
au moyen de l'eau divine.
on assure (3)
les
qu'ils
sortes de lessivage, le lessivage mystique et le lessivage au sens propre.
donc parlé du lessivage mystique
:
maîtreceque c'est que
la macération, le lessivage, la dessiccation, l'évaporation.
a
»,
Or,
qui est obtenue par
et celle
(i)
c'est l'espèce
quelque part de l'alun décomposé
le feu.
ou plutôt du dessèchement.
choses que tu peux faire macérer
renferme
Toutes
le
25 mésori
l'état
métallique des
esprits, c'est-à-dire
de
action de la nature,
la seule
dans Olympiodore,
§
12, et
qui pré-
cisent les désignations vagues
:
macé-
ration, lessivage, etc.
minerai, dont l'or
« en suivant les régies (3) Réd. de L de l'œuvre unique et excellent. » Les métaux purs ou alliés sont (4) d'abord transformés par des opérations chimiques, qui les privent de leur état ou apparence métallique. Puis, en y
(ou l'alliage qui offre l'apparence) sera
fixantcertains élémentsvolatils (esprits)
du feu. (2) P. 47; §7. Il s'agit probablement du sulfure d'arsenic, changé en acide
(principes intérieurs d'activité),
plissement de l'œuvre. » (i)
C'est-à-dire
le
extrait ensuite par l'action
arsénieux par oxydation, à l'aide de diverses opérations décrites plus loin
:
qui restituent aux métaux leurs âmes,
régénère avec une couleur priétés nouvelles.
on
et des
les
pro-
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE. non par
et
Hermès
dit
main des hommes, comme
croient quelques-uns.
Car
Lorsque tu auras pris (quelque substance] après legrand
trai-
la :
«
tement, c'est-à-dire
le
minerai, substance,
dans
même
le
anciens n'a
sens.
lessivage
Ah
jeté ainsi la
le
du minerai...
et le lessivage,
son nom, sinon cet lessivage
79
Voilà donc qu'il
»
lumière sur Pœuvre
homme
purificateur est
le
grand traitement. Agaihodémon parle
quelle libéralité chez
!
nommé
a
Philosophe
Aucun
!
des
n'a appelé l'espèce par
doué de toute science
excellent et
évidemment
;
le
aucun
;
car le
grand traitement.
le
Je vais t'expliquer (maintenant) l'économie de la soudure d'or.
SUR LA SOUDURE d'or
La soudure
8.
d'or, c'est
paillettes d'or tirées
(i) l'art
de réunir l'or avec
du minerai. Comment
de
la
Pour conserver
cet esprit,
il
(2)
les
faut-il unifier ces paillettes,
c'est-à-dire les souder et les joindre entre elles, afin
chrysocolle y soit conservé
en opérant sur
l'or,
que
l'esprit tinctorial
?
dit qu'il
convient d'employer une combus-
tion à feu modéré, afin que, par suite d'une grande incandescence, des
choses non convenables n'arrivent pas.
Il
faut
quele feu brûle avec modé-
ration et douceur, de crainte que la vapeur ne s'en aille en fumée et ne soit
perdue.
Il
de la vapeur, qui tend à s'échapper. Cette vapeur, c'est
s'agit
mercure. Cette vapeur donc, autrement
le
l'action
du
du
feu, s'en va
dit le
mercure
(3),
éprouvant
en fumée. Or, lorsqu'elle s'en va en fumée
creuset, les paillettes d'or, celles
que Zosime appelle
et sort
paillettes de clau-
dianos, brûlées maladroitement par la violence du feu, s'en vont aussi en
fumée
(i)
Les
(4).
C'est la réunion de l'or avec l'or.
paillettes d'or sont les parties tirées
(3)
Réd. de
autrement
L
:
ï
Donc
dit l'eau
cette vapeur,
d'argent, c'est-à-
du minerai. Le mot or comprend
dire r(élément) qui atténue l'argent
d'ailleurs aussi les alliages couleur d'or.
Le mercure dont
(2)
Il
s'agit
de réunir
les paillettes
métalliques d'or (ou de l'alliage qui en offre l'apparence),
au
moyen de
la
en une masse unique, chrysocolle ; en leur
donnant une couleur homogène, sans qu'on voie
la
soudure.
et
il
».
s'agit ici paraît être
l'arsenic métallique (Introd., p. 61, 90 et
239). (4)
Toute
cette description est obs-
cure, quoiqu'elle paraisse se rapportera
desopérationsréelles.
du claudianos,
La mention finale
alliage
de
plomb, de
8
TRAITES DEMOCRITAINS Apprends, ô ami des Muses, ce que
g.
comme
ne va pas croire,
seule soit suffisante; à
l'homme
(2).
le
mot économie
signifie le
une action supérieure
faut encore celle de la nature,
il
Lorsque tu
as pris de l'or
avec soin, tu obtiendras de
l'or (4).
tu dois le traiter, et
(3),
Et ne suppose pas,
si
une pratique conforme à
nature
la
et
(6),
tu opères
que
dit-il,
ture aura lieu avec certaines autres idées et certaines autres plantes travaille suivant
et
(i],
font quelques-uns, que l'action manuelle à elle
la tein-
(5)
mais
;
tu obtiendras
l'objet cherché.
Quant au mot économie, anciens
(7);
teinture
car
(8).
Or
a été
il
employé en mille endroits par tous
veulent parler de
ils
la
(métallique) de la magnésie.
cuivre, dezincetautres
là
un
jette
y
métaux (/îiiroi.,
quelque jour car ;
—
La description
•
fois à l'or
pur
c'était
s'applique à
la
et à l'or simulé, c'est-à-
semble que l'or véritable, aussi bien que le faux or, fussent obtenus d'abord à l'état de paillettes; que l'on agglomérait ensuite au moyen du mercure (ou plutôt de dire au claudianos.
Il
l'arsenic métallique,
envisagé
dit
Fixe
«
:
le
mercure avec
comme
Le
(2)
:
;
par
la
soudure.
Réd. de
(4)
L
«
:
doux, en évitant la déperdition de la vapeur, du mercure, ou de l'arsenic par volatilisation ou oxyda-
pratique de
à feu
tion.
dans
le dit,
même
sens
mys-
C'est-à-dire les opérations pure-
ment manuelles sont
insuffisantes, etc.;
(de la
Le mot économie
(i)
le
sens que dans ces textes.
gique.
On
Plantes, dans
même
forme d'oxydes, par
l'influence d'une calcination trop éner-
même
la
l'or ».
pratique de notre temps,
zinc, sous
le
mais
la
vaporisa-
la
tion de certains de ses composants, tels
que
l'or;
conformément à
Réd. de L « Car ils veulent qu'il y ait dans l'art un principe fixateur, qui retienne les substances fugaces; ce principe, c'est le feu, qui fixe le mercure, c'est-à-dire la vapeur. Or ce n'est pas seulement le mercure qui fuit le feu, mais encore toutes les substances
destruction de l'alliage et à
avec
(5)
Tu auras de
tique que fleurs, p. 71. (6)
finale s'appliquerait à la
ici.
semble que dans cette phrase le mot or soit employé successivement dans deux sens différents Lorsque tu as un métal qui a l'apparence de l'or. .., etc.; tu obtiendras de l'or véritable. On peut encore entendre d'abord le métal en paillettes puis le métal aggloméré (3) Il
travaille toujours
La mention
corps
côté mystique et magique des
opérations apparaît
un second mercure). Puis on chauffait
le
«
alliage métallique, destiné à imiter
l'or.
fixer la
qu'est-ce que la fixation d'une teinture? sinon la fixation
de quelque mercure fugace. Car Zosime
p. 244),
marche opératoire pour
les
par exemple
l'économie du procédé
est
«
:
»,
employé,
Voici toute etc.
:
(7)
(8)
/ même
classe)
du catalogue
fixation d'une
».
matière
colorante, sur une étoffe, par exemple.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE. 10.
On
que
a dit
soudure d"or
la
est le
principe fixateur qui en résulte,
le
Nous savons en
effet
que
spécifié en mille endroits
je
mélange des deux substances; maintenir dans
sais le
vapeur (mercurielle)
la
que ce
n'est
Avant
talogue.
et après, le
mention, couleurs
Quant
nombre
et les
pas perdre choses,
moi,
à
le
la
du feu
(2),
sont fugaces.
ne t'en expose pas toutes les classes, vu leur grand
temps mal à propos. Mais
comme
je te
aux anciens, dont quelques-uns ont
ici (3)
perdre aux chercheurs un temps
dissipe lentement,
12.
(i)
comme
comme
(4),
les
pas du tout,
infini.
les soufres; la
matières sulfureuses
comme
les
:
dit des
Tabri
choses
Sache donc, dans
La première
la troisième, celle
;
ta
est celle
seconde, celle qui se
corps métalliques liquéfiés
il
et
qui les
dit (ou
employé dans
la
du métal, est volatil; mais le mercure des philosophes, fixé par l'action du feu, ne doit pas l'être de telle façon que la teinture dont il fait partie demeure fixée sur le fond métallique. Il yalà un mélange d'idées réelles :
mystiques.
Le mot fugace
dû à une oxydaune cause quelconque. (3) C'est unegloseducommentateur; phrase précédente est probablement
fixité
tion
teinture
la
de
ou
la teinture,
à
de Zosime. (4)
On
avait d'abord traduit
par volatiles. Mais
prendreaussi
les
le
sens semble com-
corps colorants qui dis-
paraissent par liquéfaction, dissolution,
s'applique
ici
à la
oxydation, etc. c'est-à-dire qu'il est plus ;
teinture et aux agents qui la produisent.
général.
non seulement
(5)
Il signifie,
l'arsenic,
suit.
Le mercure proprement
et d'idées
moyen de
teinture, teignant le cuivre en blanc au
l'arsenic métallique),
(2)
et à
i5).
Première
comme
de ne
futilité.
qui se dissipe promptement
se dissipe
afin
soumettrai un petit nombre de
plus intéressantes, les plus faciles à comprendre,
les
allusion
futiles et fait
ne
anciens ont
plantes, et autres; parce que toutes ces subs-
et
science excellente, que les anciens font trois teintures
pierres
les
témoignages des anciens, tous d'accord sur ce point;
du reproche de Il fait
Je
est
il
même classe) du camercure, comme à toutes
philosophe s'attache au
tances, en éprouvant l'action 11.
composé.
est fugace; et
(i)
substances fugaces du catalogue, telles que celles dont
fait
le
pas seulement la vapeur (mercurielle)
qui est fugace, mais encore toutes les (substances de
les
8l
de l'agent colorant, mais
la volatilité
le
L
ajoute
:
«
Et
la terre ».
défaut de 11
TRAITES DEMOCRITAINS
82
L'arsenic (sulfuré) est une espèce de soufre qui se volatilise promptement; Je
veux
au feu. Toutes
dire, se volatilise
les
substances semblables à l'arsenic
sont aussi appelées des soufres et des corps volatils fait ainsi
:
coupes en morceaux, tu
que du duvet
fines
Or
(i).
la
préparation se
prenant de Tarsenic lamelleux couleur d'or, 14 onces (2, tu le
;
le
porphyrises de façon à
réduire en parties aussi
le
puis tu fais tremper dans du vinaigre, pendant deux ou
renfermée dans un vase de verre à
trois jours et autant de nuits, la matière
col étroit, en lutant le haut avec soin, afin qu'elle ne se dissipe pas. Agitant une
ou deux par jour,
fois
fais
celapendant plusieurs jours; puis, vidant
lave avec de l'eau pure, seulement jusqu'à ce que l'odeur la partie la plus subtile de la substance
paru. Garde
masse
s'écouler avec l'eau (3). Ensuite, laissant la tracter à
Or
mélange
l'air,
et broie
avec
onces de
5
l'emploi du sel a été imaginé par
les
coupe le
est
tout
;
avec de l'argile
est luté
Il
posé par-dessus.
elle est assujettie
dissipe pas
A
la
(4)
;
ait dis-
la laisses
se dessécher et se
pas
con-
de Cappadoce.
sel
anciens pour éviter que l'arsenic
adhère au vaisseau de verre. Ce vaisseau de verre Africanus.
du vinaigre
mais ne
;
le (vase),
est
nommé asympoton, par
un couvercle de verre en forme de une autre coupe enveloppe
partie supérieure,
de tous les côtés, afin que l'arsenic brûlé ne se
(5).
Fais-le donc brûler à plusieurs reprises et pulvérise-le, jusqu'à ce qu'il soit
devenu blanc; on obtient fondre
(i)
le
(2)
L
Var.
du
:
«
Or
il
se dissipe sous
AL
:
:
:
et assujettis-la (5)
de tous
les côtés s.
d'un appareil de sublimation, formé d'un récipient inférieur, surmonté de
deux coupes ou chapiteaux, emboîtés l'un dans l'autre en forme d'aludel. Ce dernier appareil a été attribué aux fait
la
description actuelle
remonter jusqu'à Africanus
On
(iii<=
le
siè-
20
fig.
lutait
avec soin;
— Voir Introd.,
et 22.
fait
et
on con-
mais sans kérotakis
ou bien encore aux 1
5o,
1
5
1
.
p. 143, 146,
La double coupe répond
à la figure 22,
.
Cette description répond à celle
Arabes; mais
Puis on
ensuite tu prends de la fleur
sublimée.
4 onces.
C'est-à-dire
cle).
;
(6).
densait dans ces chapiteaux la partie
feu, etc. ».
décante avec soin dépôt du liquide surnageant. « Ensuite lute la coupe (4) Réd. de L (3)
le
cuivre avec du cuivre dur de Nicée
Réd. de
l'influence
compacte
ainsi de l'alun blanc et
;
figures 26 et 27,
— Voir aussi
fig.
44
et 45,
p. 170, 172. (6) Dans cette opération, on oxyde lentement l'orpiment ou sulfure d'arsenic, de façon à le changer en acide arsénieux. On voit que ce dernier
est
désigné
blanc.
ici
sous
le
nom
d'alun
.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE. de natron, tu en
Tu
au fond du creuset
jettes
projettes alors la
tu en jettes la valeur d'une
ajoutes dans le creuset
vue de rendre
Deuxième
Tu
(4), la
rubrique
fait ainsi.
un peu
d'argent,
en
une
et les
dans l'eau pure; puis
Or
(2)
(3).
substances analogues ne se dissipent faut savoir
il
Prends: deux onces de beau
une demi-once. Chautft d'abord le
que
cristal
dans un mortier propre, sans
et tu délaies,
avec la rubrique et
le
cuivre brûlé,
;
dans ses parties extrêmes,
cristal,
Ensuite
Tu
en
fais
fondre
de 4 livres sur un feu de charbon. Après avoir luté tout autour creuset à sa partie supérieure, et après avoir chauffé sur
Or
il
est
un
retrait qui fait éclater le creuset. Elle
neau même,
et à être
lève pendant
que
du creuset
[
C'est
est
encore chaud,
un fondant.
—
ci se. (3)
et
le
les creusets des
donne
à être refroidie
le
lieu à
dans si
un
le four-
tu l'en-
creuset éclate aussitôt (7).
artificielles.
Le
cuivre brûlé répond à
notre protoxyde de cuivre
:
c'est
une
matière rouge (V. Introd., p. 233). (5) Réd. de L « Ensuite pulvérise-le, :
Variante de
A
:
argent. Cette va-
ainsi
que
riante est postérieure. Larecetteprécé-
que, dans
dente est une préparation positive c'est celle d'un arséniure de cuivre blanc, analogue à l'alliage appelé tombac. Elle rappelle quelques-unes des fabrications d'asèm du Papyrus de Leide traduit dans V Introduction, p. 34, 45, 6
sur
:
1
(4)
fermé
et
ce produit servait à colorer les perles
ne se trouve pas dans A moins que les dictionnaires. ce ne soit le mot latin millième, gré(2)
demande
la valeur
feu bien régu-
enlevée après refroidissement; attendu que
fourneau
le
tu
(5)
préférable d'opérer la fonte
dans un creuset d'argile crue, non cuite; parce que dans orfèvres, l'émeraude fond avec la matière
et jette-le
réduire en poudre impalpable;
le
cuivre brûlé.
auras ce que tu cherches.
de
fabrication
la
neitoie-le, afin qu'il n'ait pas de crasse.
le pulvérises
(i)
;
teinture, celle qui se volatilise lentement:
Le cuivre brûlé
lier (6), tu
fer
projettes encore dans le creuset
auras ainsi un très belasèm
pas promptement, mais lentement.
l'émeraude se
(i).
une cuiller de
de cuivre. Après cela, tu
(de cuivre)
Tu
pour ramollir
3 parties
brûlé), avec
livres
2
pour une once
teinture uniforme.
la
petite quantité de sel. i3.
once pour
ou
2
poudre sèche (arsenic
83
L'auteur ajoute
mot, des perles
;
:
mot
à
sans doute parce que
le feu.
le
cuivre brûlé et la rubri-
un mortier fais les fondre Lutant le creuset, le fermant ;
à sa partie supérieure et chauffant sur un feu égal, etc. ». (6)
Glose insérée dans
le texte
:
«
le
feu ne doit pas chauffer une partie, en
n'échauffant pas une autre partie (7)
C'est là
».
un procédé technique de
fabrication d'un verre coloré en vert,
TRAITES DEMOCRITAINS
84
Troisième teinture, celle qui ne se dissipe pas du tout.
14.
Onadit concerne
dissipe au feu »; et
« se
corps dissipé
le
De même Démocrite
deux mystères sont exposés parlà(i):run
Pautre, le corps qui détermine la dissipation.
;
quelque part des
a parlé
trois (teintures) antiques:
L'une se dissipe promptement, c'est-à-dire par
ou par
montée de
la
la
vapeur
^3).
pour
C'est
départ des liquides
le
(2),
cela qu'il dit: Les substances
qui se dissipent promptement, telles que les soufres; car les soufres sont
prompts
très
(à
Les autres
Et
parle
il
se réduire)
en fumée.
se dissipent lentement, telles sont les matières sulfureuses.
du principe de
fixation des
la
lange) des (substances) fugaces avec
liques
il
(On
effet
il
se dissipent est
là ce
:
et les
le
mé-
corps métal-
celle qui se dissipe à la
que
l'on appelle
pas
nous rendons
et les
corps qui
et
jusqu'à
la fin
façon des
proprement
la tein-
séparément
les
se dissipent.
impossible de faire cela (en une seule
desséchant progressivem.ent
«
substances fixes
l'obtient) après avoir fait le traitement et placé
corps qui ne
i5.
les•
parle de la troisième classe
corps (métalliques) fusibles. C'est
En
liquides fugaces, lors-
(4).
Ensuite
ture.
mêmes
deviennent plus lents à se dissiper (étant composés par
qu'ils
qu'avec
la
fois)
mais
;
c'est
en
coopération de Dieu
les (substances) tout à fait fixes (5).
Comme
les
corps métalliques fusibles.
»
ou émeraude artificielle. C'est donc encore une teinture; mais il ne s'agit
dissipe pas
plus d'un métal (Voir Origines de l'Al-
ture est
chimie, p. 220, 222, 23g).
troisième teinture tels sont, par exemple, les corps fusibles et métalliques. Car après que nous avons traité et disposé ces (substances) séparément, les matières dissipables deviennent fixe s et les corps non métalliques se change nt en métaux ». (5) La matière colorante se fixe par suite de l'évaporation du liquide q ui la contenait. C'est la pratique de la teinture des étoffes qu'il faut prendre comme terme de comparaison, pour
:
départ des liquides, etc. (3)
La
».
disparition de la teinture
coloration peut avoir lieu
ou
par l'évaporation (ou l'oxydation) de la matière qui teint ; soit par son extraction au moyen d'un liquide, à l'aide duquel elle est dissoute ou décomposée. :
soit
L
Quant à ce qui ne se dit que cette (teinvéritablement et proprement
Réd. de
:
«
du tout,
il
la
Réd. de L « et c'est pourquoi deux mystères sont exposés ». (2) Réd. de L: « mais Démocrite dit au sujet de ce qui se dissipe promptement, que cette chose se dissipe dans le (i)
(4)
entendre tout ceci.
:
OLYMPIODORE. est
Il
SUR L ART SACRE
évident que ces corps étaient d'abord dissipables par ractioii du feu,
parce qu'ils ne rencontraient rien qui pût
amenés
été
à
passer à
fait
une
fixité
complète
(i), la
les Hxer; lorsqu'ils
ont au contraire
nature indélébile de
la teinture les a
rencontre l'agent fixateur, la
le
Tout; conçois
demeurant toujours:
jamais inaltérable. Car
les
dans
stabilité qui existent
pour cela
donc,
Sache que ils
tel était
les
Zosime
moins dans chacun de Le
matières stables
En
expression
« les
au moyen d'un feu
11
a
ses livres
un discours il
comme tous les
effet, le
traiter tantôt sur
bons
(i)
un
les
;
l'art.
Que
c'est le
ta
choses qui ont besoin du feu,
feu doux, tantôt sur
Ceci désigne à
la fois la résistance la
fusion et
même
à la dissolution.
On voit que la liquidité est regarcomme le symbole de l'aptitude se dissiper; et la solidité, comme celui (2)
à
de
ici
néan-
;
anciens.
premier des
vertu examine avec
un grand
11
il
parle des quatre
s'explique (ainsi);
et qu'il
convient de
feu, tantôt sur des
char-
tances métalliques, celles qui se ratta-
chent à
l'art culinaire, etc.;
Les autres ont besoin de l'air, comme les animaux qui vivent dans l'air D'autres ont besoin de l'eau, comme ;
les
poissons;
D'autres ont besoin de
la fixité.
Réd. de L « Car, naturellement, toutes les choses pourvues d'esprit ont besoin les unes du feu, comme les subs(3)
Ainsi
(3).
à la volatilisation, à
dée
soit
langage énigmatique des anciens, par cette
langage qui convient à un naturaliste.
le
(violent).
particulier sur le feu
s'occupe du feu,
quatre éléments», désigne
exposé d'abord
matières
s'entretenant avec des (lecteurs) intelligents, et fait
soin dans les quatre livres de Démocrite les endroits où
éléments, dans
et les
(2).
feu est le premier agent, celui de l'art tout entier
quatre éléments.
qui reste à
que toute matière appartient
qu'ils ont établi
comme
ont écrit
celle qui subsiste jusqu'à la
catalogue, et leur but était de faire comprendre
le
cet art ne se pratique pas
leur but.
Si le corps dissipable
c'est là l'indélébile, ce
à la classe des solides, soit à celle des liquides 16.
semblable, en
anciens connaissaient toutes les (matières) sans
aux gens intelligents de quelle nature sont instables. C'est
fixité.
acquiert une nature indélébile. Entends par
il
nature qui existe dans
inextractible et
fin,
nom
de métaux. Ces corps ont reçu un
l'état
raison de leur résistance au feu et de leur
là,
85
:
la terre,
comme
les plantes.
Mais
les
espèces qui sont dans ces
quatre éléments, étant mâles et femel-
TRAITES DEMOCRITAINS
86 Puis
parle de Pair et des choses de
il
vivent dans
qui se prépare au
plantes.
les
animaux qui
l'air.
Pareillement des choses des eaux, telles que
De même
que
l'air, telles
il
moyen
des poissons et au
la bile, les
moyen
poissons, tout ce
des eaux.
métaux
parle des choses de la terre, telles que le sel, les
et les
sépare en classes chacun de ces êtres, d'après leurs couleurs, leurs
Il
propriétés spécifiques et génériques, tous étant susceptibles d'être mâles et femelles.
Sachant
17.
en dehors
tous les anciehs voilèrent
cela,
De
des discours.
d'elles,
toute manière il
n'y a rien de sûr.
subsister sans ces (éléments).
pouvoir; étant
mon
faible,
Et
intelligence.
l'art a
:
Qu'elle
me
Démocrite
je
demande que par vos
soit
pour
ta sagacité
l'eau divine.
Car
vertu.
veux
te
ont
ils
par
le
sujet, et
il
la
vous empêchiez
la
:
(2),
(i).
leurs opinions, les oracles
une intelligence
infinie est né-
noms
le
nom
d'eau divine. Je vais
ils
te
petite explication: écoute, toi qui es en possession de toute
je
connais
le
flambeau de
langage des philosophes
moyen
de
la
tes pensées, ta bonté, ta patience. Je te dire
et ils
comment,
ont appliqué
la
étant philosophes,
philosophie à
ont été distinguées entre
elles
par
En
cela
ils
tiennent bien leur sér-
car elle est en relation plus directe avec
ridée de classification, qui est
multiples et réciproques, au point de vue
du
au point de vue général traduite dans
La rédaction de M,
l'art,
science; ne cachant rien aux (esprits) intelligents, mais
des couleurs multiples et des natures particulier et
mon
tend vers un but unique.
recherche sous
décrivant toutes choses avec clarté.
ies,
écrit suivant
sache que les anciens ont employé plusieurs
présenter l'esprit des anciens;
le
rien ne pourrait
Cette eau divine désigne ce que l'on cherche, et
ont caché l'objet de
donner une
:
j"ai
prières,
propice de toute manière
pour embrasser ce
Que
multiplicité
moi, pour avoir eu l'audace d'écrire cet
des Démons, les expositions des prophètes
18.
le dit
Mais sache-le, sache que
Voici les écrits des Egyptiens, leurs poésies
cessaire
la
non seulement dans mon langage, mais encore dans
justice divine de s'irriter contre
ouvrage
sous
l'art
besoin de quelqu'une de ces choses;
traité
».
(i)
V.
le
(2)
Ou
texteprincipal,semblelaplus ancienne;
la
base
démocritain. p.
76 note
(i).
leurs procédés opératoires, le
mot grec ayant un double
sens.
.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE. ment
(i).
Car leurs
écrits traitent de la doctrine, et
87
non des œuvres pratiques.
Quelques-uns des philosophes naturalistes rapportent aux principes le
raisonnement sur
les
éléments, parce que les principes sont quelque
que
chose de plus universel
Disons donc comment
éléments.
les
En effet, c'est à
principe premier est plus universel que les éléments.
ramène tout l'ensemble de dans
la fin, et la
fin
l'art.
dans
Ainsi
Agathodémon ayant
le principe,
s'il
comme
croient certaines personnes
manifeste, ô initiateur, par
Vois, toi qui
veut que ce
le
que
se
principe
serpent Ouro-
parle ainsi, ce n'est pas (pour cacher la vérité) par jalousie,
boros;. et le
il
placé
soit le
lui
le
sais tout, et
le
mot
non
Mais
initiées.
pluriel: les
œufs
cela est (rendu)
(2).
apprends ce qu'est Agathodémon. Quelques-uns
racontent que c'est un ancien, un personnage des plus vieux, qui philo-
sopha en Egypte. D'autres disent que c'est le
bon génie
(3)
c'est
un ange mystérieux; ou que
de l'Egypte. D'autres l'ont appelé
tient-on ce langage parce
que
le
serpent est l'image du monde.
certains hiérogrammates égyptiens, voulant retracer le
ques, ou l'exprimer en caractères sacrés, ont gravé
Or son
le Ciel, et
le
effet,
serpent Ouroboros.
quées au sujet du principe, dit Agathodémon. C'est lui qui
a
j'ai
expli-
publié
le
Chimie.
Après l'avoir personnifié, cherchons maintenant comment principe soit plus universel que les éléments. est
En
monde sur les obélis-
corps est constellé d'astres. Telles sont les choses que
livre de la
peut-être
pour nous un élément,
est aussi
se fait
il
Nous disons que
un principe
que
le
ce qui
car les quatre éléments
;
constituent le principe premier des corps. Mais tout principe n'est pas
pour
cela
un élément. En
effet le
Réd. de A: « Ils se sont parjurés en révélant le mystère car les écrits des étrangers, etc. » L ajoute ici « Et en cela ils jurent par le mystère ». L met ce membre de phrase, après les [\)
;
:
œuvres pratiques. (2) Il
s'agit ici
de l'assimilation entre
le serpent qui se mord la queue et l'œuf philosophique, tous deux emblèmes de
l'œuvre.
La
pluralité sur laquelle le
divin
l'œuf
(4;,
(5),
l'intermédiaire, les
-
texte insiste semble être celle des quatre éléments.
' (3)
fet le (4)
C'est la traduction écrit en deux
du grec
mots.
— C'était en ef-
,
nom grec d'une divinité égyptienne. L'auteur joue sur
veut dire à
la fois
:
le
le
mot
soufre et
qui
le divin.
du (5) L'œuf philosophique, image monde. L donne ôv l'être. La confusion desdeux mots est peut-être voulue :
TRAITES DEMOCRITAINS
88 atomes
sont pour certains philosophes les principes des choses
(i),
ce ne sont pas des éléments
Cherchons donc, d'après certains
19.
choses
et
terminé?
s'ilestunou multiple.
y
S'il
S'il
immuables, déterminés, ou infinis
immuable
Milet, disant que
immuable; en
effet
le
dénombrer
il
est
est une,
Car
l'or] (6).
{7)
d'une puissance infinie,
est
et
;
celui-ci est est
il
de
de l'eau divine,
un
et
de plus infini
:
personne ne peut en
puissances.
Parménide
20.
l'opinion de Thaïes
c'était
de Peau divine,
(5)
ou dé-
donc un principe unique,
ait
exempt de toute mutation apparente
divin les
y
infini,
questions se posent: sont-ils
c'était l'être (de l'eau] (4), [c'est-à-dire l'être
c'est-à-dire l'œuf
l'or;
(3)? Qu'il
immuable,
est-il
mêmes
de tous les êtres,
infini
et
mais
signes, quel est le principe de toutes
est unique,
plusieurs principes, les
a
;
(2).
prend aussi pour principe
(8)
immuable, déterminée; car
able, et l'énergie qui
celui-ci,
le
divin
(9),
comme on l'a
dont
dit, est
la
puissance
un et immu-
en émane est déterminée. Observe que Thaïes de Milet,
considérant Tessence de Dieu, disait qu'il est infini
;
car Dieu est d'une puis-
sance infinie. Mais Parménide, (ayant en vue) les choses qui proviennent de lui,
disait qu'il est
:
Au
(i)
de -i
lieu
déterminé (10); en
»
(M):
A
porte
l'ensemble; ce qui semble une
— L, qui représente un
faute de copiste.
i;j.a -/.ai arrangement postérieur C'est-à-dire que le dernier copiste a ajouté les deux versions. (2) Voir Aristote, Physica, 1. I. :
,. (3)
Réd. de
immuable
L
«Qu'ilyait un principe
:
et infini
de tous
les êtres,
des anciens. C'est pour-
c'était l'opinion
quoi Thaïes de Milet disait que l'être était un. Il s'agit pour nous de l'eau de soufre et de c'est un principe un, :
beau, immobile
,
(4)
».
identifié
avec
la
note
Sv,
l'être,
(5)
de
la
— D'après Thaïes, l'eau était
le
ou
le
page 87. principe
des choses. V. Origines de l'Alchimie, p. 25 (5)
1
partout évident que,
Gloses d'alchimiste.
(6)
L'or,
la
en
raison de son caractère un, inaltérable, divin, et de la puissance qu'il
commu-
nique, est assimilé par ces gloses au
principe universel. ce texte est rendu fort confus symbolisme alchimique. Il est probable qu'à l'origine, il était écrit en grande partie en signes à double sens, que les copistes ont ensuite transcrits et
Tout
par
le
commentés de
diverses façons.
—
Toujours le même emploi de mots à double sens. « Parménide disait (8) Réd. de L qu'une puissance est immuable et infinie et qu'une autre est limitée, le (7)
Ou
le
soufre.
:
Plusieursmanuscrits portent l'œuf,
monde. Voir
effet, il est
et suiv.
Mêmes remarques.
divin (ou (9)
Ou
le le
soufre)
».
soufre.
(10) Parce que toute action s'exerce dans des conditions finies et limitées.
—
OLYMPIODORE.
SUR L ART SACRE
89
puissance étant déterminée, ce que Dieu produit répond à une puissance
Entends
finie (i).
intellectuelles.
(par
les
là)
choses périssables,
Ces deux hommes,
Aristote est d'avis de les rejeter du
veux dire
je
chœur
l'exception des choses
à
le
Milésien
des naturalistes
^2).
et
Parménide,
En effet, ce sont
des théologiens s'occupant de questions étrangères aux choses naturelles, et s'attachant
aux choses immuables tandis q ue toutes
meuvent, car
se
21. Thaiès a qu'elle
la
nature est
admis
féconde
est
les
;
l'eau
et
le
mouvement
principe du
comme
choses naturelles
principe déterminé des êtres, parce
plastique. Elle
féconde,
est
puisqu'elle
En
dans quelque vase qu'on
un
setter,
effet la
terre,
22.
fécond lui
meut en
Diogéne soutint que :
car
donne
il
engendre
effet
le
;
elle est
23. Heraclite et
déterminée
principe est
je
veux dire dans
Ce principe unique
l'air,
non pas
et
éternelle
mobile
est un,
il
Hippasus ont soutenu que
les êtres, parce qu'il est l'élément actif
le
(3).
parce qu'il est opulent
les oiseaux. L'air, lui aussi, est plastique; car
forme que Ton veut;
la
;
:
ou dans un vase triangulaire ou qua-
drangulaire, ou enfin dans tout autre que tu voudras. est mobile; l'eau se
la
forme que tu veux
tu fais prendre à l'eau la
mette, elle en prend la forme
ou dans un pot de
donne
communiquer
naissance aux poissons; et plastique, puisqu'on peut lui
forme que l'on veut.
du repos.
et
et
non
éternel
et
on
(3).
feu est le principe de tous
de toutes choses.
Un principe en effet
doit être la source de l'activité des choses issues de lui, d'après ce que
disent quelques-uns.
Le feu
est aussi
fécond
;
car tous les êtres naissent dans
réchauffement. 24.
Quant
Colophon
;
comme
elle n'est
pas féconde, nul n'en a
que celui en qui réside toute vertu été
considérée par les philosophes
(i) « Il est
sance
»
L.
sinon Xénophane de
à la terre, nul n'en a fait le principe,
déterminé quant
.;.
à sa puis-
(4)
remarque
comme un
<i
la
Cp. Arist. (2) Parménide Métafragm.. n" 33, (éd. Didot); phys., I, 4, p. 472, 1. 30-40. — Dans le fragment aristotélique tiré de Sextus Empiricus, on nomme Mélissus et Parménide. Le texte d'Olympiodore indique
—
ce fait
fait
un élément. Et
que
la terre n'a
pas
élément, parce qu'elle n'est
Milésien et Parménide », et il est conséquence du développement qui
le
précède.
L'auteur entend plutôt non infinon illimitée. Dans A le (4) Son interlocuteur. mot remarque est remplacé par (3)
:
nie,
(1
«
Acriboulos
»
nom
propre
?
12
TRAITES DEMOCRITAINS
go pas féconde
Hermès «
La
:
quelque part
dit
terre vierge se trouve
infini, est l'air. Il parle ainsi
nous existons grâce
dans
:
la
queue de
la
Vierge
» (i).
principe de toutes choses, un, mobile,
le
L'air est voisin de
son écoulement,
à
effet
:
Anaximène professe que
35.
En
sens de cet énoncé se rapporte à notre recherche.
le
il
comme
l'incorporel, et
faut qu'il soit infini et opulent,
puisqu'il ne fait Jamais défaut.
Anaximandre
que
dit
le
principe est l'intermédiaire
vapeur sèche (fumée). Car
vapeur humide, ou
la
termédiaire entre
feu et la terre.
entre
le
chaud
chaud
l'humide
et
chacun veut
est
En
vapeur humide
est in-
général, tout ce qui est intermédiaire
vapeur
tandis que l'intermédiaire entre le
;
fumée.
et le sec c'est la
Venons
26.
le
la
ce qui désigne la
:
à l'opinion
propre de chacun des anciens,
voyons comment
et
établir la sienne et se poser en chef d'école, par son point de
En
vue personnel.
effet,
çà et là quelque omission a eu lieu, par suite de la
complication de notre marche.
Récapitulons donc par parties, (chimiques), empruntant à ceux-là
système. Zosime,
concerne
que
à
nous affranchir de
la
il
dit (2)
«
:
;
un comme Dieu. et
son langage
confusion des raisonnements
et
Voulant
de celle de toute
Dieu un
et
art,
et
ne va pas t'égarer en cherchant un autre Dieu
toi, lui
comme
le
la
qui est partout;
il
Démon. Repose ton
terre vierge
se
retrovive
n'est pas confiné
interprété le texte
J'ai
disant terre
dée
258 et 333). On la lit aussi dans Theoctonicos, au xiv siècle (Introd., p. 210. V. aussi note 4 de
de
la
l'Alch., p.
p.
93, plus loin).
—
dans
;
car
le lieu le
corps, et calme tes passions; te
plusieurs fois dans les auteurs de ce (.Orig.
le
la
Reste assis à ton foyer, ne reconnaissant qu'un seul Dieu
temps
la
C'est ce qu'il expose
est véridique.
il
Ceci est énigmatique. L'expres-
sion de
Mélissus en ce qui
suit en général
et
Dieu viendra à
(i)
est
langage a l'abon-
le
nous exhorte à chercher notre refuge dans
qu'un seul
plus bas,
l'art
Théosébie
en mille endroits
matière,
point de départ, ont construit leur
le
nouveau devin,
le
dit
l'art et
montrons comment nos philosophes
couronne des philosophes, dont
la
dance de l'Océan,
et
:
«
Hermès
à CÊlle
de
la
d'Hermès en
associe l'idée de la
vierge
non fécon-
)i.
(2)
Réd. de
L
:
«
C'est pourquoi
parle en ces termes à cette
losophe
».
femme
il
phi-
OLYMPIODORE.
SUR L ART SACRE
9»
dirigeant ainsi toi-même, tu appelleras à toi l'être divin,
viendra à
toi, lui
qui est partout
(i).
Quand
tu
soi
agissant ainsi tu
;
atteindras la vérité et la nature, rejetant avec mépris la matière
De même. Chymes
27.
quel
Tout
le
est
car
;
s'il
suit
Parménide
ne contenait pas
Les Théologiens parlent sur sur
et dit le
la
;
et
il
Hermès
cobailiia Touges
» (4).
La fumée
corps.
le-
serait rien. »
les naturalistes
résulte.
(2).
c'est-à-dire de la
vapeur humide
Mais
l'humide;
vapeur sublimée. Zosime
le dit
plupart de ceux qui ont
fait la
la
art.
la
la
fumée
«
Laisse-la,
dit-il,
soumettant à l'action des écailles de
fumée des cobathia, étant blanche, blanchit
est
chaud
vapeur sublimée
la
vapeur humide
la
(7)
est
et le sec; et, (6)
et
tout
intermédiaire entre
dans
ce
le
les le
qui en
chaud
et
désigne les vapeurs sublimées humides, celles par exemple
elle
alambics
distillent les
Pour
Car
en
(3),
(5) est intermédiaire entre le
cas présent, cette
je
comme
parle de la fumée, à propos de la magnésie:
brûler en face du fourneau
28.
Tout, par
Tout ne
parle de l'air
c'est tout à fait la
de préférence par
a été suivi
philosophie de notre
que
le
le
fumée sèche.
Pour Agathodémon, aussi
Tout,
choses divines,
les
Anaximandre parle de Fintermédiaire, de
Un est
«
».
matière.
la
Agathodémon, tourné vers Anaximène,
et
:
divin
connaîtras toi-même,
te
Dieu existant en
alors tu connaîtras aussi le seul
l'être
et
éviter
appareils analogues.
et les
une vaine phraséologie,
je te ferai
une transmission brève;
t'expliquerai clairement ce qu'ont dit les anciens, ô rejeton des nobles
(i) Il
ya
quelque réminiscence de
là
l'extase des philosophes alexandrins. (2)
D'après
l'essentiel.
L
:
Regarde Tair comme dit que l'es-
Anaximandre
sentiel est rintermédiaire, etc. ». (3j
A ajoute
(4)
D'après
:
le
sur un feu blanc
Lexique
(p.
10)
nieux, qui se volatilise, et
dans (5)
». :
La
fumée des cobathia, ce sont les vapeurs l'arsenic. Le mot cobathia semble donc signifier le sulfure rouge d'arsenic ou un arseniosulfure (v. Jiitrod., de
p. 245), qui
mation en vase clos. Le grillage de ces composés développe de l'acide arsé-
en produirait par sa subli-
le
il
joue un rôle
blanchiment du cuivre.
Ka;;vo:.
s'applique spécialement au mercure et à l'arsenic métallique sublimé, blanchissant le cuivre comme le mercure et assimilable par là à un second mercure (Introd., p. 99 et 239). (6)
17)
.
DEMOCRITAINS
IRAITES
g2 Piéride?,
veux
l'ie
envoyé pour
aux
piété notoire
chef des orateurs; car Dieu
Apprends, au moyen d'un
grandes choses
les plus
neuf Muses,
dire) des
cela.
peu de
écrit de
Car Dieu veut t'éprouver de deux
fil.
t'a
prix, à faire
côtés, par ta
êtres supérieurs, et par ton habileté bienfaisante à l'égard
des êtres terrestres. Sache donc, sache, pour abréger les choses que tu
devras prescrire,
Or
vous
il
comment
vous
a été dit, ô
mon hommes
j'ajusterai les
discours aux écrits primitifs. les
plus considérables, que les
anciens ont parlé des quatre éléments. Sachez en
que
effet,
au moyen
c'est
des quatre éléments que sont constitués les choses sèches et les choses
humides;
Deux
les
choses chaudes
et les
(2), le
mâle
et la femelle.
(éléments) se portent en haut, et deux en bas. Les deux éléments
ascendants sont et l'eau.
le
deux éléments descendants sont
feu et l'air; les
Ainsi donc,
l'art;
ils
ont renfermé
l'y
en en garan-
(3),
Connaissez vous-mêmes toutes
tissant les lois par des serments.
du catalogue,
la terre
au moyen de ces quatre (éléments) qu'ils ont cons-
c'est
titué toute la description de
tances
choses froides
telles qu'elles
sont constituées par
les
subs-
le feu, l'air, l'eau et
la terre.
Mais pour que
composition se réalise exactement, demandez par vos
la
prières à Dieu de vous enseigner, ditZosime; car les
mettent point
On
la voie.
précision.
(la
science)
;
les
démons sont
cherche en vain ceux qui
La matière
est multiple;
(41
introduit
la
ne trans-
jaloux, et l'on ne trouve pas
la savent, et les écrits n'ont
l'embarras se produit;
s'accomplit pas sans une grande fatigue;
démon Ophiuchus
hommes
il
y
a lutte,
pas de
et ^l'œuvre)
violence
et
ne
guerre. Le
négligence dans ces choses, entravant
notre recherche, rampant de tous côtés, du dedans et du dehors, amenant tantôt
des négligences, tantôt
la
crainte, tantôt
l'imprévu, en d'autres
occasions les afflictions et les châtiments, ahn de nous faire abandonner (l'œuvre)
(5).
point; mais
connu
(i)
(2)
le
Voir Voir
Mais moi, je
tiendrai
résultat. Je ne
la
note 6 de
les
éléments
la
je lui
dirai
bon jusqu'à
me
A L ajoutent
:
Qui que
ce que, ayant
page 3-.
1
actifs d'Aristote,
«dans
le
tu sois, ô
monde».
'
j
(4)
démon.
consommé
laisserai pas abattre, étant
Introd., p. 247 et p. 259, 260. (3)
:
Je
ne
te
céderai
(l'œuvre), j'aie
doué de persévérance
et
Constellation, envisagée ici comme
un démon ennemi. (5) Toat ce passage met en évidence le côté
mystique de l'œuvre alchimique.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE. luttant, en
mon
prenant
appui sur une vie lionnête
philosophiques. Ainsi donc, ayant recueilli
vous
les
anciens
;
les
commençant) par
présenterai (en
et
03 des puritîcations
préceptes utiles des sages,
le
commencement,
je
d'après les
car votre sagacité en présence d'un langage étranger n'est pas
déroutée par les milliers d'espèces, tant liquides que solides, dont les
anciens donnent
catalogue. Parmi ces couleurs diverses, les unes sont
le
crues, les autres cuites et d'autres s'y
un
traités sur
;
dans
cuisson, certains corps prennent les couleurs
la
conservent sans ciianger de couleur
un
feu vif, tantôt sur
exigent une grande circonspection dans
Ces choses ont
2q.
été dites
doux
feu
(la
:
;
tantôt
ils
doivent être
(toutes circonstances) qui
pratique de)
l'art ^i).
par moi, afin que vous sachiez que
les
mille
classes (de corps) que les anciens établissent doivent passer par ces diverses
opérations
et
par mille autres encore,
décompositions diverses, à
chaud
que pulvérisations, décoctions,
tel
et à froid,
expositions à
la rosée,
ou en
plein air, et mille autres choses. C'est pourquoi, en raison de la multiplicité
des explications
et•
à cause des traitements
de ceux qui abordent cet art est de tout cela,
dans
Dieu dispensateur de tous
le
Entends donc,
3o.
jeté
toi
dont
la
confusion.
l'or;
Non
mais encore
des excavations
ils
et
Or
il
seulement
ils
ont ritualisé
nous affranchit
ils
ont écrit en
n'expliquent pas clairement
et
ces choses. Ils ont ilonné les
assigné les positions
(4)
mesures
des entrées et
des sorties de leurs temples, en considérant les quatre points cardinaux
(i)
RéJ. de L
choses font voir lité;
«
Dans
les
la
cuisson ces
couleurs
et la
qua-
car elles changent leurs couleurs
suivant feu
:
vif,
le
mode de
fabrication sur
ou sur un feu doux; vu
un
qu'il
y
œuvre par
(4)
Orientation.
(5)
Après
dans
effet ils
(pratique de)
l'art ».
Accoutumés au langage des sym-
boles et écritures sacrées.
semble que nous ayons ici affaire à une interprétation alchimique des hiéroglvphes et des procédés mis en (3) Il
Égyptiens pour ériger
(V. Introd., p. 235).
les points
la
les
(5j;
leurs temples et creuser leurs mines.
a une grande circonspection à mettre
(2)
s'a-
ont décrit mille procédés pour faire de
(3)
des intervalles
l'esprit
les biens.
l'esprit est inspiré, ce qu'ils
dressant à des Egyptiens (2); c'est pourquoi l'objet cherché.
dont on ne parle pas,
les
mots:
cardinaux»,
«
en considérant
L continue:«en
ont attribué à l'Ourse (nord) le levant le blanchi-
noircissement, au
ment, au midi la coloration en violet, au couchant le jaunissement. D'un autre côté, ils ont attribué au levant la substance blanche, c'est-à-dire l'argent, et
TRAITES DEMOCRITAINS
94 attribuant
levant à
le
la
substance blanche,
jaune. Les mines d'or de l'Arsenoéton
que
à-dire thi
(2),
tu trouves à l'entrée
dans
temple
le
du temple
demie.
A
la
Ces choses
traite-(la; [et tu
relatives
aux mines
montagne Libyque, ont
pas légèrement
porte orientale, c'est-
à la
du temple,
une profondeur) de
A Térénoutu trouveras
trons
coudées
(3)
moitié des trois coudées tu trouveras une couche noire.
Après ravoir enlevée,
et sur la
(à
substance
à la
subtance blanche.
la
d'Isis, à l'entrée occidentale
du minerai jaune, après avoir creusé et
couchant
et le
(sont
1)
1
*.
à côté; ce
en trouveras une verte ailleurs].
montagne de
d'or, inscrites sur la
sont de grands mystères
:
remarque
l'Est,
Ne
dans un sens mystérieux.
été dites
passe
qu'ils ont été
tous démontrés vrais. 3
C'est de
I .
a dit
:
là qu'il fait
partir son opération
Attribuant au levant
«
à l'origine des opérations le
commencement du
l'opération; lors
tant de suite parla, parce
que
Apollon
que
(5)
disant
(4)
a
voulu
faire
:
porte orientale, c'est-à-dire qu'à l'en-
à
du temple
caractères où
il
d'Isis tu
est
trouveras des
question de
la
subs-
tance blanche; et à l'entrée occidentale
du temple
tu trouveras le minerai jaune; en creusant (à une profondeur) de trois coudées; à une demi-coudée, tu trouveras une couche noire ou verte. Enléve-
toi-(même) ettraite-(la). Ecouteaussidisant
:
Que le
sable soit traité,
étant pris dès l'aurore.
dès l'aurore, etc. (i)
du
soleil sur
est le véritable
en débu-
se fait pas
décomposition
débuté
ait
.
.
entendre au prêtre, outre
»
'Voisines d'Arsinoé
Or
l'expression
(),
ville
blanchiment? Ecoute
étant prise dès l'aurore
« (la terre) est traitée,
delphe.
«
cette raison qu'il
c'est-à-dire, assignant
cette circonstance qui précède le
:
ApoUon
pour
jour, le lever
la
au couchant le jaune, c'est-à-dire l'or. En effet Hermès, s'exprime ainsi « Les mines d'or de l'Arsenoéton sont à la
là
»,
(secours du) feu.
le
commencement,
trée
c'est
même que celle-ci ne
l'on attend
Est-ce sans raison qu'Hermès le
;
substance blanche
Carie blanchiment, par rapport au jaunissement,
la terre.
commencement de sans
la
».
Or
l'ex-
d'Egypte fondée par Ptolémée Phila(2) Denderah Hathor ?
son temple consacré
Par suite d'une erreur de lecture,
(3)
on
et
avait traduit ailleurs,
trois sources»
(^;), au lieu de «trois coudées» (-7;/ ).
On
(4)
suit
ici
phrase, telle que
'
scrits,
mots
est
peu et
la
le
texte de
donnent
intelligible;
les
A
:
la
manu-
mais
'. Se retrouvent à
les la
page suivante. (5) Les Oracles d'Apollon, cités plusieurs fois dans les écrits alchimiques. C'était quelque recueil analogue aux livres Sibyllins et aux Orphica.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE. pression
dès l'aurore»
«
fait
voir que
qui précède
soleil), est aussi celui
le
moment
le
95
qui précède
blanchiment
lever (du
le
commencement de
et le
tout Treuvre.
Ensuite rachèvement de tout l'œuvre (j'entends par il
l'a
phrase
:
«
à la
noire (i)»,
moitié de
a été dite
de notre plomb aussitôt après et
de
(2),
le
hauteurdes
la
jaunissement),
là le
du jour
attribué au couchant, qui est l'accomplissement
La
entier.
une couche
trois coudées, tu trouveras
au sujet des matières sulfureuses, c'est-à-dire au sujet
que
celui
blanchiment, au moyen de
la fixation. (C'est
peu de valeur)
l'on retire des scories (espèce de
décomposition opérée
la
à
chaud
ce plomb), dit-il, que les prophètes des Egyptiens,
s'efforçaient d'obtenir.
32. Sache que cet énoncé des minerais est une allégorie
(3).
Car
ils
n'entendent pas parler des minerais, mais des substances.
Sur quoi nous appuvons-nous (pour masculin,
et le
mier de tous
couchant au féminin?
les
hommes,
est issu
terre vierge (6) et terre ignée,
dire)
que
Il s'agit
le
levant a été attribué au
d'Adam
(4).
des quatre éléments
Car
(5^.
celui-ci, le pre-
On
l'appelle aussi
terre charnelle et terre sanglante
trouveras ces choses dans les bibliothèques de Ptolémée. Je les établir relativement
aux choses sacrées, qu'aucun des êtres
irrationnellement par les anciens. Car
L
ajoute « ou verte ». Le plomb et le soufre étaient exprimés par un même signe (Introd., (i)
:
(2)
p.
1
14,
"planche V,
1.
12^ et
Lexique,
p. i3, article Osiris). (3) Les anciennes descriptions positives des traitements de minerais sont
devenues ainsi des récits symboliques pour les alchimistes (v. p. -ji). (4) Les quatre lettres du nom d'Adam étaient prises comme exprimant les quatre points cardinaux
;,
:
"Asy.To;,
',
(voir aussi Ori-
gines de l'Alchimie, p. 64). Les noms d'Adam et Eve ont conservé un sens
mystique chez les alchimistes latins. On lit en effet dans la Biblioth. des Philo-
le
couchant
(1754):
«Adam:
t.
Tu
pour
n'a été expliqué
est attribué à
sophes chimistes,
(7).
ai dites
l'élément
IV, p. S-o et 578
terre rouge,
mercure
des sages, soufre, âme, feu de nature
Eve, terre blanche, terre de
vie,
—
mercure
philosophique, humide radical, esprit.
De même dans
»
Lexicon Alchemiœ Rulandi (1612), p. 024 « Matière première ji8<= sens), c'est l'épouse, Eve». On voit par là que les expressions du le
:
texte
:
terre vierge et terre ignée, etc. de-
vraient être attribuées à Eve.
Il y a eu quelque erreur de copiste sur ce point. « et Dieu lui attribue (5) L ajoute :
le
levant (6) (7)
».
Orig. de l'Alch., p. 64 et 333. ajoute s A Eve, le couchant a
L
été attribué ».
:
.
6
.
TRAITÉS DÉMOCRITAINS
féminin. Zosime dans son livre sur l'Action j'appelle
Hermès comme témoin
d'Achaab
le
duit
blé
le
laboureur
Moi
».
et tu
(2,1
même
pas d'autre distinction que celle de
corporelles sont les
:
cet art
Va-t-en auprès
:
apprendras que celui qui sème
aussi je dis de
(4)
Je proclame et
«
:
véridique, lorsqu'il dit
que
les substances, d'après ce qui est écrit.
tance incorporelle
(i) (dit ceci!
la
Or
le fait d'être teint
substance corporelle
admet l'une
le
(3) et
que
et l'autre. Il dit
ne comporte
les
de
caractère de substances
les
(5)
désigne
Il
minerais
et les
comme
que et
les
Pausiris
à
:
Veux-tu que nous
«
mélanges soient effectués
avec une grande exactitude
hermaphrodite
la
rosée
rosée répandue sur
rayons
la
trouve
comme
veuve
(9).
ma
Et Hermès
dit
:
Tu
«
la
(6!
mer, avant
parles très bien
ledit Zosime, c'est l'élément
:
homogène. « Nous
L, aprèsles minerais, continue
appelons
les
substance
».
:
minerais des corps sans
existant par
eux-mêmes
du mélange confus
et séparés
primitif, qui consti-
tuait les minerais.
L
Et celui-ci répondit d'Hermès).
ajoute
:
et
levant enlève par ses
La
s'en nourrir.
terre (ainsi) se
Pour l'élément hermaphrodite, (8) Cp. Origines de l'Alchimie, p. 64. Tout ce langage symbolique est diffi-
—
n
Peut-être s'applique-
cile à interpréter.
de l'eau salée sur'les minerais, qu'elle transforme, en en isolant certains composés, opération compa-
t-il
à l'action
rable à
même
une fécondation. En chimie,
aujourd'hui, on dit
:
la
généra-
tion des composés. (9)
Traitement nécessaire pour obtenir des produits définis proprement (6)
lieu
effet le soleil
pour
rosée, l'eau aérienne (10).
:
caractère d'un être défini,
En
la terre,
L ajoute « à propos du catalogue » (2) Voir plus haut (I, xiii) cet axiome, cité dans la lettre d'Isis.h Horus, p. 33 Le laboureur y est nommé Acharantus. (3) Par exemple les métaux. (4) Métal oxydé ou transformé. (5) C'est-à-dire ne possédant pas le
(7)
dans
privée de son époux, ce que dit aussi Apollon.
et
l'eau divine, j'entends
{ 1 )
au
le
(8).
encore imprégnée de
dits,
subs-
matières qui n'ont pas été
le jettions
La mer, comme
les
(La terre) est traitée, étant prise dès l'aurore, cela veut dire étant
33.
Par
».
[j\'f »
subs-
n'ayant pas
traitées par le feu, à cause de la nécessité de ce premier traitement
Pelage dit
la
substances
substances métalliques) fusibles; tandis que
tances incorporelles (sontl les pierres.
blé pro-
substances sont teintes par
les
Réd. de
L
:
«
Les mots qu'elle
soit traitée, signifient qu'elle soit prise
dès l'aurore et qu'elle soit imprégnée
de rosée
».
(10) C'est-à-dire
produite par
la
con-
densation dans l'alambic, après réduction sous forme aérienne par la distillation."
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE. Vois combien
il
y a de témoignages pour établir que cette composition a
besoin d'abord de quelque liquide; afin
rompue
position
», il
a fait
ait lieu.
mystère
Au
Comme
matière ayant été cor-
la
ayant été
«
En
(i).
effet, c'est
se produit jamais sans le
au catalogue des liquides,
décom-
la
concours
dit-il,
que
a été contié.
sujet des minerais
«
:
Tous
anciens s'en sont préoccupés
les
adressent leurs discours aux Egyptiens,
ils
témoignage,
à
».
encore leur
je t'alléguerai
cause de ton incrédulité.
Zosime donc, dans son
35.
que
entendre qu'il faut un certain temps pour que
Or la décomposition ne
de quelque liquide
34.
dit-il,
,
garde son caractère spécitîque invariable. Par les mots
corrompue
le
97
Théosébie, s'exprime ainsi tenu parcestroisartsf3),
:
l'art
«
livre de
l'Accomplissement
Tout
royaume d'Egypte, ô femme,
le
des choses opportunes
(2),
(4), l'art
s'adressant à est sou-
delà nature
l'art de traiter les minerais. C'est l'art appelé divin, c'est-à-dire l'art
tique pour tous ceux qui s'occupent de manipulations
norables, que Ton appelle les quatre
enseignant ce qu'il faut
chimiques
(arts)
été révélé
faire, a
et
de ces arts
(6).
et
dogma(5)
ho-
(Cet art divin),
En
aux prêtres seuls.
effet la
manipulation naturelle du minerai appartenait aux rois; aussi lorsqu'un prêtre,
ou
ce qu'on appelait
un
sage, expliquait les
reçues en héritage des anciens, ou de ses ancêtres, lors
connaissance,
sédait (complètement) la
réserve
frapper
car (autrement)
la
il
était puni.
monnaie royale ne
C'est l'axiome
(i)
agunt (2)
:
:
la
Corpora non
,
p. i83.
—
Deux. Le texte grec sera (3) publié seulement dans la 3= partie, parmi les œuvres de Zosime. Mais on a cru
utile d'en
tion, afin de
reproduire
ici la
traduc-
donner un caractère plus
(5)
Le mot
—
même
qu'il en pos-
communiquait pas sans
De même que
le
chargés de
les artisans
attendu
(7),
second cas une synonymie qui
alté-
Peut-être l'astrologie.
art divin
comprend
(6) C'est-à-dire des quatre livres de Démocrite relatifs à la Chrysopée, à Argyropée, et peut-être à l'art des vitri:
fications, et à l'art étoffes,
traités
de
la
conformément au conservés dans
les
quatre arts chimiques. On a préféré répéter le motart, au lieu d'adopter dans
teinture des
p.
présent volume, p. 61, note (7)
de vieux manuscrits
titre
les
(Origines de l'Alchimie,
complet à l'ouvrage d'OlympioJore. (4) 7.•.,5'.-/..
la
rerait le sens.
Origines de V Alchimie :
ne
frappent pas pour eux-mêmes
nisi soluta.
Var.
il
choses qu'il avait
i23;
—
le
i).
Réd.de L: «les artisans chargés de
frapper les monnaies royales et qui les altèrent secrètement pour
eux-mêmes ». 13
TRAITÉS DÉMOCRITAINS
g8 qu'ils seraient châtiés
De même
(i).
préposés aux opérations
faites
par
aussi, sous les rois d'Egypte, les artisans
la
connaissance du lavage du minerai laient pas
royaux. et
pour eux-mêmes
;
mais
voie du feu, ainsi queceux qui avaient
de
et
la suite
des opérations, ne travail-
étaient chargés d'accroître les trésors
ils
avaient des chefs particuliers, préposés aux richesses du roi
Ils
des directeurs généraux, qui exerçaient une autorité tyrannique sur
du minerai par
vail
le feu. C'était
ne divulguât ces choses par «
une
chez
loi
à
Démocrite
Egyptiens que personne
les
aux anciens de n'avoir pas
et
Il
est injuste
de
le
leur reprocher;
ne pouvaient faire autrement. Etant amis des rois d'Egypte,
rant d'occuper les premiers rangs en dignité parmi les prophètes,
pu
des) rois et
donner
ils
et
s'hono-
comment
révéler au public des connaissances contraires aux (intérêts
auraient-ils
même
fait
ces arts dans des termes appropriés, mais d'avoir exposé seu-
lement ceux dont on parle publiquement (3). ils
(2),
le tra-
écrit.
Quelques-uns reprochent
mention de
car
la
à d'autres le
l'auraient pu,
ils
pouvoir dominateur de
ne l'auraient pas
fait;
car
la richesse?
ils
Quand
étaient jaloux (de
leur science). Les Juifs seuls parvinrent à en connaître la pratique, ainsi qu'à décrire et à exposer ces
choses clandestinement. Voilà
trouvons que Théophile,
fils
de Théogène,
topographique des mines d'or;
fourneaux par Marie
et
il
en est de
36. Synésius s'adressant à Dioscorus parle
sublimée étésienne blanc il
et volatil, et
les attire
ainsi
( I )
:
1
saient.
«
»
et dit
ils
que tous
comme
étaient châtiés
s'ils le fai-
L. (Cp. Origines de l'Alchi-
(2)
note de
1.
iv,
la p. 76).
Origines de l'Alchimie, p. 23. Les arts principaux et honora-
(3) «
bles.» L.
— Dans
les livres
hermétiques,
promenés en procession, suivant la (description de Clément d'Alexandrie, les
de
la
la
description
description
des
»
du mercure
(et)
de
la
vapeur
anciens savent que ce sublimé est Il
l'expérience
veux savoir exactement
mie, p. 23, et Diodore de Sicile, v. la
les
sans substance propre.
en lui-même,
Si tu
Car
(4)
même
des écrits des autres Juifs.
comment nous
de toute
a parlé
s'unit à tous les corps fusibles l'a
;
enseigné l'auteur s'exprime ;
les choses, etc. »
—
(Olympiodore
aux métaux et aux induschimiques ne sont pas mentionnés {Origines de l'Alchimie, p. 40 et 44). Même de nos jours, les industriels cherchent toujours à tenir leurs pro-
traités relatifs tries
cédés secrets. (4)
Pierre étésienne ou chrysolithe
(pierre d'or)
:
d'après le Lexique, p.
7.
C'est la cadmie, qui sert à faire le laiton.
—
OLYMPÎODORE. reproduit
—
SUR L ART SACRE
passage de Synésius, donné de
ici le
99
66 jusqu'à
la p.
Voilà pourquoi Pébéchius disait qu'il possède une puissante
«
Que pouvons-nous
37.
entendre de plus? C'est que
la
mercure
le
p. 68).
affinité. »
travaillé
devient matière réceptive, échangeant sa substance contre celle de tout
corps (métallique) fusible. Privé de nature propre,
De même ou
ou
les minerais,
appareil, de quelque
effet,
eux
le
moyen
nom que tu veuilles l'appeler
dans
plomb
oracles
les
cendres
Marie
de
des (6).
récipient
par un autre
transformés con-
je dis
Démons Car
ils
est
prophètes
les
(5).
parmi
appelé
des
ont révélé,
ce sont les
savent que
ces
choses
coloration en
qu'il y a
noir
cours de) l'opération, décoloration, c'est-à-dire blanchiment;
mot blanchiment ne
car le
le
réduits à l'état de cendres
connaître
celui qu'ont désiré
noir,
les
(le
(4), soit
corps réceptif par excellence, celui qui
existent dès le principe. C'est pour cela et
—
;
dans
soit
(2),
par l'action du soufflet
à leur aptitude naturelle, — sont
le
et
de l'huile de natron
soit
(3),
Egyptiens, celui que scories
(i).
tous les corps métalliques que l'on peut nom-
(enfin)
à digestion spontanée
En
devient volatil
aussi notre magnésie, ou Fantimoine (sulfuré), ou les pyrites,
mer, transformés au
formément
il
signifie pas autre
chose que
le fait
de décolorer,
par privation du noir. Vois l'exactitude de tout ceci, ô sage. Car tu possèdes ici le fruit
de tout
depuis des siècles
labeur du captif; tu possèdes
le :
je sais la
38. Telle est la clef
Ne
persévérance de
du discours,
et le
ta
ici
que
ce
l'on cherche
sagesse.
résumé de
l'art
dans son ensemble.
passe légèrement à coté d'aucune deces choses; car cette clef t'ouvrira les
portes de
la
théorie et de
la
mystère tout entier. Tous (scories)
(i)
;
pratique; tu as appris que les scories sont
(les
philosophes) sont suspendus
des milliers d'énigmes s'y rapportent
L'auteur parle
ici
du mercure des
philosophes, qui constitue
la
matière
(4)
;
le
et attentifs à ces
des livres en aussi grand
C'est-à-dire en chauffant dans
un
concours du soufflet. des mitransformation C'est la (5) nerais métalliques en oxydes ou corps
fourneau, avec
le
première de toute fluidité métallique, privée de substance propre, mais susceptible d'être associée aux diverses subs-
analogues, par grillage, ou après disso-
tances métalliques.
lution.
(2) (3)
s'agit
.-; —
Substance mal connue.
M
:
du botarion
le rnotarion, p.
1
(v.
12).
Dans
(ô)
A
il
p. 65; v. surtout
Réd. de
L
:
«
les scories et
les
cendres. Et Marie a su que c'est le plomb lui-même, dès le principe » (V.
p. ici).
TRAITES DEMOCRITAINS
lOO nombre y
En
ment.
font allusion; c'est effet,
il
:
«
le
:
blanc
Elle entoure
la
pupille de l'œil
(i),
compréhensif. Or
et
du jaunisse-
noir;
le
c'est
en
l'arc
que
blanc
eux-mêmes. C'est
comme
du plomb,
extrait la nature intime
ainsi
ciel. »
le se'paratif et
compréhensif, ainsi que ce qu'il comprend,
le
des corps (métalliques)
on
et le
que
ainsi
Les gens sans intelligence ne saisissent pas ce que le
et
compréhensif. Zosime faisant allusion à cette cou-
est séparaiif, et le noir
leur, dit
fondement du blanchiment
deux couleurs extrêmes
a
y
le
est tiré
que de l'essence liquide
le dit
aussi le divin
(2),
Zosime;
s'appuie sur toute vérité et connaissance venant de Dieu. Cette nature
il
intime, dis-je, c'est-à-dire cette
elle-même
le
monde
âme
(du plomb), cessant de manifester en
invisible, se manifeste
dans un autre corps (métallique],
celui de l'argent; et dans l'argent elle manifeste le sang rouge, c'est-à-dire l'or.
mon
39.
douceur
ta
qui es généreux, institue ton discours pour
toi
employant
tification,
que
ami,
les
moyens de défense que
et ta patience,
en présence de
te
jus-
suggère ton honnêteté;
négligence
la
ma
et
du désordre
de cette étude, ne s'en prenne pas au sujet de l'étude elle-même, mais à
la
négligence delà forme. Ainsi
le
blanc est séparatif; car
parler une couleur. variétés)
variétés de noir
(3).
tombe dans
initiés
En
comprend
distingue (certaines
et
une couleur véritable, puisqu'il y
a plusieurs
Lorsqu'ils discourent sur les couleurs, l'esprit des nonla
confusion
Les anciens savent que
sens.
blanc ne s'appelle pas à proprement
toute couleur
effet
ainsi le noir est
:
le
le
;
mais nous, ne nous écartons pas du bon
plomb
est noir.
Or
plomb possède
le
l'es-
sence liquide; remarque l'exactitude de ce que nous disions plus haut de l'âme attirée par l'essence liquide. Car par sa pesanteur celle-ci tend à des-
cendre 40.
(1)
L
et attire
faut d'abord apporter quelques témoignages, puis revenir à notre
Il
:
«
Ou pour mieux
couleurs de (2)
tout à soi. Voici que tous les mystères t'ont été divulgués.
dire les trois
l'œil. »
C'est-à-dire de
la liquidité,
comme substance ou ou plutôt comme matière
envi-
élément; première
—
métaux (note 4 de la p. io3). Ce paragraphe est un mélange
de
subtilités
et
d'allégories
dont
le
est
parfois
Réd. de
L
à
difficile
pénétrer.
mais la couleur noire est seule une couleur à proprement parler et il y a plusieurs variétés de noir; car la couleur noire est la source (3)
sagée
des
sens
de toutes
les
:
«
couleurs.
autres
pourquoi discourant,
»
etc.
C'est
—
OLYMPIODORE. opinion. Marie suppose que
plomb noir
notre
plomb
le
est fabriqué, voici
est noir dès le principe
»
(i).
Or
comment
(2), et si
dit
»
?
tances corporelles incorporelles tances corporelles
du
feu, et
sera
la
si
mené
Et
:
«
Si tu ne rends pas les subsles subs-
des deux (corps) tu n'en fais pas un seul, aucun »
(3).
par l'action ignée.
esprit, ne s'élève pas, rien
ne
»
En
Le molybdochalque
«
:
les (substances)
les
Si
plomb commun,
ne rends pas incorporelles
vapeur sublimée, réduite en
à terme.
de doubler
«
Si tous les corps métalliques ne sont pas divisés par Faction
«
ailleurs encore
Toutes
Marie.
et si tu
des (résultats attendus ne se produira
Et ailleurs
:
commun
l'art.
produit
est-il
est noir dès le principe, et elle dit
dans quel sens; carie plomb
Ainsi elle ne parle pas du
mais du (plomb) produit par (i
SUR L ART SACRK
fondues
et
puissance,
choses cuites
la
coulées ensemble,
il
a la
Mais
(5).
est
si
pierre étésienne
(4).
change en or
les
(il)
vertu de cuire les choses crues et tu réussis à blanchir
ou
jaunir,
à
ce ne sera plus seulement en puissance, mais en acte. Voici ce que j'affirme, dit
Marie
Il s'agit
:
le
molybdochalque
existe par Teffet
du traitement des deux scories
(i)Ceci semble indiquer une distinc-
du traitement.
(6) et la
»
doctrine est la suivante.
même main
a écrit
M
dans
:
«
com-
tion entre le métal factice et le métal
ment
naturel distinction que l'on retrouve souvent chez les anciens; par exemple pour lemercure (Pline, //.A\,l. XXXI II,
dans le page 98). (5) C'est la diplosis, ou art de doubler le poids de l'or et de l'argent, par l'addition de la cadmie.
;
— Introd.,
32-42. (2)
C'est-à-dire
p. 257). :
si
tune transformes
(4)
si
tu ne les régénères pas
dans cet état, avec des propriétés nouvelles, en réunissant plusieurs métaux en un seul. C'est ce que nousappelons un alliage; mais il était assimilé aux
métaux
»
Appelée aussi pierre
Lexique,
pas les métaux, en leur ôtant leur état métallique, et
?
(6)
note
i
d'or,
de
la
Ceci paraît vouloir dire que l'on
réduit ensemble la pyrite de cuivre et sulfure de plomb (ou d'antimoine), préalablement scorifiés, c'est-à-dire
le
grillés
par voie sèche, ou désagrégés par
voie humide, ou sublimés sousforme de
cadmies.
véritables.
p. 7 (v. la
Leur réduction simultanée
Au-dessus du premier mot « corporelles » dans M., une main du xv<^
fournit le molybdochalque, alliage des
comment? ce qui a passé dans le texte de L sous la forme suivante « comment cela peut-il arri-
socier par fusion à l'or
(3)
siècle a écrit
«
:
ver
?
»
Au-dessus du mot
«
deux
»
la
deux métaux, que pour en opérer sage
l'on peut ensuite as-
la diplosis.
ou à l'argent Tout ce pas-
éclaircit ce qui précède,
vement au mystère des
relati-
scories (p. 99).
TRAITES DEMOCRITAINS
102 Traite par (la)
vinaigre la pierre étésienne, ou la pierre phrygienne; trempe
le
d'abord dans
liqueur, puis après l'avoir ramollie, broie-la et con-
la
serve.
Démocrite
plomb
disait
observe
», et il
ne t'égares; mais
moyen le
«
:
fait les
(plomb) noir
affinages;
»
prépare une liqueur noire avec
il
préparent du plomb noir; car, ainsi que
ils
plomb commun
retire le
(i),
Agathodémon, au
(2).
eaux (chimiques), liqueur destinée à désagréger
et les
général,
(sulfuré) et de la litharge
Je ne parle pas dans le sens propre, de peur que tu
s'agit de notre
il
de notre plomb,
plomb
En
«de l'antimoine
:
l'or.
je
dit, si le
l'ai
est noir dès le principe, le nôtre est noir par fabrica-
tion, ne l'étant pas d'abord.
L'expérience nous servira de maître
41.
de nouveau
et je m'efforcerai
d'expliquer la question par des démonstrations véridiques, en revenant à
comme on
notre premier sujet. L'asèm ne devient pas or de lui-même, dit; et Il
il
ne
le
deviendrait pas, sans le secours de notre oeuvre.
n'est pas juste de déprécier les anciens
vivifie ».
Ce mot
;
car
«
la lettre tue,
mais
ces matières. Celui qui connaît l'art caché de la chimie, leur dit
feu,
dois-je entendre
ennemis
réunis dans
môme
mélange! D'où vient
(i)
et
au plomb Lexique, p.
(corps),
(Jntrod.,
p.
224,
la
transmutation, se retrouve chez les
moyen
âge,
comme un
souvenir des alchimistes grecs, qu'ils ne connaissaient pas directement. Ainsi on lit dans la Bibl. Chein. de Manget,
Pythagore dit que tout le secret est dans le plomb. Hermès dit aussi qu'il existe dans Saturne (c'estt.
I,
p.
917.
«
(31
:
«
Com-
l'eau et le
opposés par nature,
se sont-ils
etc.
Ô
l'incroyable
ennemis?
à-dire dans le plomb), joint
complémentaires, et le
11).
occupés de
Comment
transmutation?
par concorde et amitié?
(2) La tradition d'après laquelle le plomb jouait un rôle fondamental dans
alchimistes du
la
cette amitié inattendue entre des
Ceci montre que l'antimoine était
assimilé
238
maintenant
et contraires l'un à l'autre,
le
l'esprit
adressé par le Seigneur à ceux qui l'interrogeaient sans
réflexion, s'applique à tout ce qu'ont dit les anciens qui se sont
ment
le
feu. »
métallique,
., il
la
(4).
aux natures
terre, l'eau,
lieu de
parle
»
ici
la
l'air
tétrasomie
des quatre élé-
ments antiques. |3) A ceux qui l'interrogent. (4) Tout ce passage montre combien les phénomènes chimiques avaient excité l'admiration des premiers obser-
vateurs et revêtu dans leur esprit et
dans leurs écrits une forme poétique. C'est le premier germe des poèmes alchimiques.
SUR L ART SACRE
OLYMPIODORE.
42. Ici encore les oracles d'Apollon déclarent la
tombeau
Or
(i).
en désignant Osiris
«
:
Mais en cachant
seul visage.
étonnement. Car Osiris opère le
dans
la fixation
Tout
Un
43.
du plomb,
(5)
(31
que
Ce sont
(9)
lui la
l'on appelle la liqueur de
Avec ce
d'or (12).
(i)
(3)
sées
le
ici,
il
comme
le
le
(v.
p.
102,
l'origine
la liquidité
note
2I
;
mémé-
attributions
qui ont passé depuis au mercure, dont la
découverte
ainsi
que
le
est
plus récente. C'est
plomb
paraît à
avoir joué dans la dorure
l'origine
le rôle attri-
bué plus tard au mercure
(Introd.,
(I
la
(11), celle
que
lumineuse
(i3),
Réd. de L. Après l'eau divine
'
amére on ;
:
l'appelle aussi l'es-
de Chypre, l'Égyp-
aux tresses d'or, et le suc ». (11) Dans le Papyrus de Leide,
tien
cette
eau divine est un poh'sulfure, capable de colorer les métaux par voie humide et de dissoudre l'or par voie sèche (Introd., p. 68).
Hathor ou Cypris, c'est-à-dire Tout ce langage offre l'obscurité des oracles mais on entrevoit (12)
le
cuivre.
;
sens des allusions.
Il
existait
un
alchimique désigné sous le nom Oracles d'Apollon » |p. 94, note 5).
(6)
Chrvsolithe est masculin, chryso-
d'«
(i3) C'est le
colle féminin.
(v.
de
jusqu'à ce qu'il soit
pèce styptique,
livre
(7)
l'or
Origines de l'Alchimie, p. loS.
elle est
C'est-à-dire le molybdochalque.
tements ignés
qui enfantent
chryso-
l'homme
l'eau divine, distillée.
(5)
liquide
le
L'homme exprime ici le minerai primitif; la femme de vapeur signifie
le
p. 58).
Le
qui
(9)
tallique et la matière première des
taux
Prends
c'est-à-dire
et styptique
(10^
(8)
plomb, métal
regardé à
support de
c'est lui
extrait l'or, le porte au jour et
(10)
été
;
lie et resserre
liqueur de l'Egyptienne aux tresses
p. 32.
par soufre langage chimique.
semble que
ait
(7)
de vapeur,
amère
et la
D'après les idées mystiques expo-
fusible,
(4I
(produit), enduis les feuilles de la déesse
Origines de l'Alchimie,
plomb, dans Lexique, p. i3. (4)
Chypre
Momie dans sa gaine. Ce mot était traduit
et
ses gouttes
femme
c'est l'eau divine,
:
«
:
Là une espèce de fourmi
Mets avec
(8).
transformé
(2)
est le principe de toute liquidité
etc. »
destiné à la combinaison. terre Ethiopienne.
L'oracle
(2).
nature a voulu exciter notre
les corps, la
même Dieu s'exprime ainsi nomme le mâle de la chrysocolle (6),
l'on
un mort
C'est
ne laissant voir aux mortels que son
sphères du feu. C'est ainsi qu'il
les
du
parlent
tombeau étroitement resserré,
autre oracle du
lithe, celui
en jouit
et
ils
visage découvert
le
Osiris, c'est le
cachant tous les membres d'Osiris
car
\'érité,
tombeau d'Osiris?
qu'est-ce que le
entouré de bandelettes, n'ayant que
lié et dit,
d'Osiris
I03
résultant des traite-
c'est-à-dire
p. 101).
planche
synonyme d'Aphrodite,
du cuivre
I, 1. 6).
[Introd., p.
104,
.
TRAITES DEMOCRITAINS
I04 deCypris
celles
cation.
la
blonde,
et fais
fondre, en comprenant For dans ton invo-
»
Ason tour,Petasius
phÎlosophe,parlantdu principe de l'œuvre, s'accorde
le
avec ce qui a été déjà exposé au sujet de notre feu est retenue et enserrée par celle
son propre commentateur, ajoute vient de Teau mâle Il
a dit (aussi)
» (2).
que
le
Or
c'est l'eau
plomb
du plomb
mâle
(i).
Et
:
«
La sphère de
même,
le
se faisant
qu'il a appelée la sphère de feu
démon
possédé_du
est tellement
l'impudence, que ceux qui veulent apprendre
(la
science)
1
3}
et livré à
(4
tombent dans
la
de (leur) ignorance (de ses propriétés).
à cause
folie,
»
et dit
Cela veut dire à partir du produit qui
«
:
plomb
44. Voici ce qui a été dit dès le début au sujet des éléments, ce qui est pro-
clamé
dit
J'ai
ici.
que
le
plomb
l'œuf (philosophique), composé des
est
quatre éléments; Zosimel'exposeaussiquelquepart.
En
plomb. logue,
ils
le
Tout (5) aboutit au
quelle que soit l'espèce qu'ils comprennent dans
etïet,
entendent par
là
l'ensemble
tu entends parler des minerais,
quatre corps forment
:
«
les
quatre sont un
comprends par
tu entends parler des espèces,
et si
Or
là les
comprends
»
le
cata-
Marie. Si
dit
espèces (métalliques);
les minerais.
En
effet, les
tétrasomie.
la
C'est au sujet de cette tétrasomie
que Zosime
dit:
«
Ensuite
la
malheu-
reuse (6),tombéeet enchaînée dans le corps (métallique) du quadruple élément, subit aussitôt les colorations voulues par celui qui l'assujettit au l'art
:
telles
ayant reçu
que
la
la vieillesse et finit
dans
et,
le
parvenue peu
L
:
«
y a
par ici
(3) S'agit-il ici
de
la
teinture en jaune
du plomb (ou des alliages fusibles confondus sous ce nom) par la vapeur des sulfures d'arsenic, dans les instruments
à kérotakis des
fig.
20, 21, 22, etc.;
ou
même par ces sulfures fondus dans une certaine région des appareils? peut-être
(V.
Introd., p. 144 et suiv.) (4)
Allusion allégorique à
à
peu à l'adolescence,
corps à quadruple élément
le travail du plomb ». un jeu de mots, le même terme signifiant mâle et arsenic. (i)
(2) 11
de
coloration noire, ou la blanche, ou la jaune. Ensuite,
couleurs
les
moyen
la difficulté
:
[ce
elle atteint
qui signifie
(l'en-
d'opérer les colorations et transmuta-
du plomb. Ce mot signifie à la fois l'ensemble
tions prétendues (5)
la composition complète et le molybdochalque(/;i;roi.,
des quatre éléments,
p.
i53). (6)
la matière méen général, et aux
Allégorie relative à
tallique, envisagée
transformations et colorations qui
l'in-
corporent dans les alliages métalliques, jusqu'à transmutation totale.
SUR l'aRT SACRÉ
OLYMPIODORE. semble constitué
par) le cuivre, le fer, l'étain et le
eux dans l'opération de Tiosis,
échapper qui
elle celui
Or
Et de nouveau
(2)].
le
eux
rétablissement (de la santé) de ;
sang couleur fauve, c'est-à-dire
ce n'est le feu et la
si
sphérique.
la fiole
il
se
les tirant
papier
(4);
sances
si
que la
en
j
»
(3).
cause de l'éva-
forme un nouveau sang dans
l'or.
;
résu-
les ai
je
non que nous manquions de
effet
quelle quantité de papier suffirait pour exposer les puis-
même que
je
préparerais un papier aussi étendu
ne pourraisdévelopperici qu'une petite partie de cequi concerne
e
matière rendue corporelle.
En
cela, notre art
ressemble à l'intelligence
parfaite et ineffable. C'est
pourquoi nous devons nous exercer, selon
divin Démocrite
une comparaison
[c'est là
quoi nous devons nous exercer çante.
»
Zosime
exercices
en
;
la
même il manifeste dans l'argent le ^nouveau)
de beaucoup de discours
vastes de l'art? Lors
le ciel,
avec
lié
De même que, dans
45. Tels sont tous les témoignages. Autant que possible,
més,
ne pouvant
et
retourne avec eux, retenant
premier sang étant corrompu,
le
avec
finit
poursuit du dehors, au sein de l'appareil circulaire
la
poration sans issue, opérée dans
maladie
Elle
détruite par ces (métaux) et surtout
elle se
que l'appareil circulaire?
qu'est-ce
(i^j.
[c'est-à-dire entrelacée avec
ne pouvant plus s'échapper; s'en
comme
plomb
I05
dit aussi
:
«
et
disant
:
«
C'est
avoir une intelligence ouverte
pourper-
et
Si tu es exercé, tu possèdes le fruit de
demande de
effet l'art
(5)],
l'intelligence,
et
se
le
tes
développe par
elle. »
46. Vois
comment
Après avoir tout ce qui
Ce
fait
toutes choses te sont devenues faciles à comprendre.
recueilli ce qui a été dit dès le principe, j'ai fait
t'a été
présenté
En
effet le
mot
liquide proprement dit,
(i)
Glose.
(2i
Glose.
;
(6).
qu'ils ont parlé des substances liquides et sèches, induit les lecteurs
en erreur.
un double
liquidité a
tel
que l'eau; tantôt on
I
(4)
Ce langage allégorique répond à
la
{5|
le
(6)
(Introd., p. 145). C'est ce qu'ex-
vant
plique d'ailleurs
L
sens. Tantôt
nomme
ajoute
:
s'agit
il
liquidité,
afin de
d'un
comme
ne pas
te pa-
raître fatigaot ».
circulation des vapeurs opérées dans
(3)
un choix de
la
Glose omise dans L.
L ajoute « je te l'ai exposé, mon pouvoir et mon goût ». :
phrase suivante. 14
sui-
.
TRAITES DEMOCRITAINS
io6
les artisans, la qualité
parmi
onctueuse des pierres
Or,
(i).
il
est
impossible
d'exprimer deux choses contraires par un seul (mot). s'applique vraiment
Ici
plomb
« le
la
est
qui veulent apprendre tombent dans
démon
{2I
folie
la
Car
toute vérité.
corriger il
besoin de pardon, car
mes erreurs
;
On
(5!
aussi liquide
(7).
un
les
voile pour ceux à qui
deux qualités contraires, attendu
il
jaune
est blanc,
Voici qu'il se produit aussi (avec
du jaune
ditféientes
lui
connaissent
(3),
faire la révélation (41.
attribue au plomb
sède trois propriétés en lui-même,
boa
Mon
qu'il
à la fois la sensation d'un corps liquide et celle d'un corps sec. II pos-
donne
à
.
possible que vous ayez à
est
il
»
que tout mensonge
faut
Il
tandis qu'elles deviendront
ne nous est pas permis de 47.
perdent Tespril
philosophes, ces modèles de générosité
les
J'ai
philosophe, disant que
présompteux, que ceux
et
cher ami, éclaire-moi sur les choses obscures. disparaisse.
le
et
parole de Petasius
tellement possédé du
le
le
(6)
;
et
il
est
plomb) quatre couleurs
Le plomb comporte encore deux traitements. C'est
(8).
droit que (Petasius) fait reposer l'art sur lui
adjuge
noir
et
caractère théâtral et éclatant
(pierre) astérie (10). C'est à
(9),
;
le
mais
c'est à tort
même
en vérité qu'à
cause d'une semblable nature, que
note
qu'on
de
la
la
plupart des
répond en
(4)
Voir
la
des sens multiples, chez les alchi-
(5)
L
Petasius attribue...
mistes et chez les philosophes anciens
(6)
C'est-à-dire qu'il possède de lui-
(i)
effet à
La notion de
l'eau
(Cp. Orig. del'Alch., p. 268). Citons
encore, pour
jeter
quelque lumière
sur ces opinions subtiles, celle d'Albert leGranti, de MitieralibuSjViv. III, ch.
2;
tr. 2 « Dans les métaux, il y a deux humidités onctueuses, l'une exté-
ch. 5,
:
inflammable; l'autre interne, retenue au fond du métal, et qui ne peut être ni brûlée, ni rendue combustible; telle est celle des matières vitri-
Chem. de Manget,
t.
I,
semble voisine de celle d'Olympiodore. « et impur ». (2) L ajoute
p. gSG.
:
(3)
D'après
L
:
«
car les philosophes
savent être des modèles de générosité
dans
le
domaine des choses
vraies
».
i
la p. 76. »
chacune de ces trois couleurs, ou produit des composés qui les possèdent Par exemple la céruse, blanche; la litharge, jaune; le sulfure de plomb, :
noir.
note 4 de
page io3.
(7)
Voir
(8)
Tels sont les oxydes et autres com-
la
la
posés blancs (céruse), noirs (sulfure), rouge (minium), puce (bioxyde), et d'autres teintes encore, qui dérivent du
plomb.
Cette' théorie
•
«
même
rieure, subtile et
fiables. » Bibl.
:
Ce verbiage signifie peut-être que plomb ne produit pas de composés
(9)
le
doués de couleur éclatante. (10) Pierre précieuse blanche, brillante et à reflet intérieur. Pline, H.N., 1.
XXXVII,
47,
distingue
X'asteria
^
SUR L ART SACRÉ
OLYMPIODORE. anciens placent Tart dans
au plomb.
»
Et
ailleurs
par nature.
»
En
outre
du minerai
la fonte
:
le
plomb. Zosime
«
Le plomb,
le dit
ainsi
pour
C'est surtout
(i).
Le Tout aboutit
«
:
notre magnésie
du plomb ressemble
la scorie
aurifère
c'est
IO7
il
;
à la scorie
est liquide
produite par
cette raison,
qu'on
fait
résider l'art dans le plomb.
comme un
48. Ainsi le corps (métallique; de la scorie, regardé par tous
produit sans application,
méprisé
vil et
mérite au contraire les éloges
On doit penser
qui viennent de lui être décernés. anciens, lui rendre sa gloire et
[2),
le traiter
par ton inexpérience, dit Zosime,
et
par
comme tous
ce sujet)
Ne
les
sois pas iniimidé
lorsque tu verras que tout est devenu Pulvérise donc cette scorie
cendre, comprends alors que tout va bien
» (3).
épuise-la de sa partie soluble, lave-la six
ou sept
rées
(à
l'art. «
et
dans des eauxédulco-
fois
après chaque fonte. Ces fontes ont lieu en raison de la richesse
(4),
du minerai.
En
suivant cette marche et ce lavage, dit Marie,
la
composition
s'adoucit.
Tout
Fart repose sur les éléments ; car après la fin de l'iosis,
ayant lieu,
le
leur nature, et tu trouveras ce C"est
pour nous, un
là,
la
avait
son entrée
;
elle
effet,
transforme
tant
un
il
est difficile de
donc par respect pour
demeure des âmes des philosophes
était
louer
tenne à notre discours.
une demeure sphéroïde, ou ovoïde
elle avait
:
gloire de l'art; c'est
notre propre sujet que nous mettons aussi allusion à la
En
(5).
faisant cela,
que tu cherches.
sujet inépuisable
dans une mesure suffisante
Il fait
En
jaunissement stable des liquides se produit.
tu fais sortir au dehors la nature cachée à l'intérieur
une projection
(6),
regardant
en forme de spirale.
:
« Il
y
couchant, côté où
le
»
et dit
Tu
en trouveras
la
description dans le discours rappelé plus haut.
-,>5. On
suivent sera donné dans les œuvres de
Vastrion,Vastroîtes etVjslrobolon
génères de
la
ceraunia
et
de
Zosime,
attribuait à plusieurs de ces pierres à reflet des propriétés (i)
La
(4)
plomb
magiques.
coupellation, qui sert à puri-
fier l'or, s'accomplit
au moyen de
(5)
III, xlvi, 2.
Allusion au goût sucré des sels de ?
C'est-à-dire
:
tu développes
pas sous forme sensible.
litharge. l
(2)
Voir
(3)
Le
la
note 6 de la
p. 3-j.
texte grec des dix lignes qui
une
matière colorante, qui ne préexistait
la
(6) I
Œuf philosophique.
TRAITES DEMOCRITAINS
io8
On
49.
rapporte encore
au soleil
l'art
On
lune au couchant.
levant, et la
sibles sur ces choses, ce qui a été dit
que Ton en
mois de pharmouthi
de lin solide
du minerai,
les
c'est-à-dire des substances
d'un tissu serré.
et
Ils les font bouillir
de lin solide.
étoffe
simple vue
à
ment, ainsi
En
Cet accroissement
la
nourriture
et la
dit)
Lave
«
:
» (7).
et relave,
Par ce lavage,
s'occupant maintenant de
c'est-à-dire
l'argent
il
que dans
y le
a
métaux que
l'on extrait des
ils
dans
rôle
les
jouait
pratiques des
alchimistes. (3)
xv"
Avril,
M.
d'après
une addition du
n'est pas
ajoute «blanche ». (4) L. (5) Traitement des sulfures métalliques par une solution de sel marin. (6) S'agit-il ici du gonflement et de l'exfoliation de la pyrite l'air
:
«
en
effet
une chose vaine,
production des semences. ébullitions. Marie et
les
la
substance jaune, «
Il
y
a
ils
le
ait
perdu
blanchi-
font le catalogue
deux blanchiments,
mènes assimilés plante
et
soumise à
l'ac-
de l'humidité, phéno-
et
à l'accroissement
et
(8);
des
d'une
?
Le
sulfure d'antimoine peut être
changé par là en oxychlorure. (8) Rappelons ici que les recettes du Papyrus de Leide se rapportent à deux catégories, savoir
:
d'une part, par voie
sèche, les argentures
siècle.
tion de
Fais bouillir dans
veulent faire entendre
(7)
Leur traitement
Pyrites.
un grand
les (signes)
catalogue du jaune, tu trouveras des plantes
soleil, c'est l'or; la lune, c'est :
«
:
l'eau de
deux compositions, l'une sèche, l'autre liquide»
minerais. (2)
dit)
(4)
(5),
qu'il a été dit plus haut.
deux jaunissements;
Le
mais par
jusqu'à ce que l'antimoine
des espèces jaunes. C'est pourquoi l'on dit:
(i)
dans de l'eau de mer
résultat,
le
grand nombre d'anciens ont mentionné
sa couleur noire
50.
».
pour
car les plantes croissent
Démocrite (ont
arrive
»
prend de raccroissement
Un
quand
a dit de faire bouillir la plante (6), et (cela) avec raison
Lui-même elle
:
nouveau baigner dans de
dont parle Hermès en plusieurs endroits (lorsqu'il
une
(2)
placent chacune des espèces dans une étotîe
(3), ils
ne connaissent pas
Ils
préside au
le soleil
démonstrations plau-
substances sulfureuses
rejetant le bouillon produit et laissant de
mer.
lune; or
comme
tire (i).
Quelques-uns font macérer le
et à la
apporte
que
les alliages
ou dorures,
ainsi
couleur d'or ou d'ar-
et, d'autre part, par voie humide, vernis jaunes ou blancs, ainsi que les couleurs d'am.algamation, appliqués
gent; les
à la surface des et 60).
métaux
(Introi., p.
b-j
—
OLYMPIODORE.
Tu
minéraux. jaune,
trouveras aussi deux liqueurs
le
:
IO9
l'une dans
le
chapitre du
dans celui du blanc.
et l'autre
Dans
SUR L ART SACRÉ
chapitre des liqueurs jaunes
avec les plantes jaunes,
que
telles
figurent les produits obtenus
(i),
le safran, la
chélidoine
et
autres sem-
blables.
Dans
la liste
des compositions blanches,
parmi
et
les
matières sèches, sont
toutes les (substances) blanches, telles que la terre de Crète terre de
Dans que
Cimole le
et
(la
craie)
(2), la
autres analogues.
chapitre des liqueurs blanches, sont toutes les eaux blanches, telles
bière, les sèves, les sucs propres des plantes.
la
Rangeant toutes ces choses parmi vous-mêmes, gens
soins. Jugez-en
couleurs,
les
intelligents,
blement exercés en ces (matières). Quant ces choses, suivant Démocrite,
matière
et
nous allons au plus
Vois dans
le traité
du blanchiment
:
:
utile
y
a
y ont appliqué leurs
après vous
être
préala-
nous autres, dédaignant toutes
nous connaissons
.<
les
diversités de la
».
de l'Action, au second
« Il
ments, l'un par délaiement par délaiement
à
ils
livre, ce
comme
deux blanchiments, (3), et l'autre
que ditZosimeau sujet aussi
deux jaunisse-
par cuisson. Voici comment on opère
l'opération n'a pas lieu simplement, mais elle s'accomplit
dans une demeure consacrée. A l'extérieur de cette demeure sacrée, distribués pareillement dans tous les sens, sont disposés à l'entour des pièces d'eau et des jardins, afin que et
le
ne l'enlève pas hors du mortier.
mystiques, du lieu de distinguez «
zéphir en soufflant (ne dessèche pas)
les pièces
centre de la
demeure
d'eau et les jardins
C'est ainsi qu'il a parlé, en termes «
lorsqu'il dit
:
«
Tout
ce
Le grand monde
(i) II
manque, pour
la
le
animaux
aussi des puces et des poux, en
que
le
intelligents,
sens de ces mots
fait
est
un
monde (microcosme),
terrestres et aquatiques;
d'animaux
symétrie, les
petit
grand monde, l'homme aussi
(4)
(3i
était
j
(4)
a
Délaiement précédé d'une pulvé-
risation. |
pos-
terrestres, et des helminthes,
|
Toute terre ou argile blanche appelée de ce nom.
le
l'homme
j
matières jaunes sèches. (2)
:
».
que possède
a des
Et vous-mêmes, gens
»; ainsi
Hermès suppose que l'homme
5 1.
sède.
le
«
»
la pulvérisation.
poussière
la
AL
:« petits et grands
».
TRAITES DEMOCRITAINS
IIO en
d'animaux aquatiques. Le grand monde
fait
l'homme
des mers; et aériens, et
Thomme
répandus,
tels
monde
au
l'œil droit
l'homme
la
(8).
(5)
(2).
et
;
L'homme
a ces
Le grand monde
l'homme
gauche
l'homme
choses depuis
et l'on
consacre
mon-
a des
Le grand monde
(6).
a le ciel (7);
douze signes du Zodiaque
a les
Gémeaux,
le Sagittaire, le
deux yeux,
Le grand
(4).
Le grand monde
à la lune.
animaux
a les
a les souffles partout
a les flatuosités
a ses
a des os
Le grand monde
Scorpion,
le
(i).
Le grand monde
l'homme
;
Bélier, le Taureau, les
le
:
soleil, et l'œil
a la tête
Balance,
sons.
lune
des collines, et
et
cousins
les vents (3)
a le soleil et la
tagnes
savoir
que
des intestins
a
a les
des fleuves, des fontaines,
a
Cancer,
le
Capricorne,
le
le
Verseau
(9),
Vierge,
la
et les
depuis
c'est-à-dire
la tête,
Lion,
Pois-
le Bélier,
jusqu'aux pieds, qui répondent aux Poissons. C'est
que
ce
là
du monde;
ce
Ne pouvons-nous
52.
?
dit le
pas aussi délayer l'homme
philosophe, s'adressant
prouvé que cet œuf (philosophique)
à
est la
désigne
(1)
A
varices (2)
(3)
le
L'œuf
coq
ajoute
appelé
comme
(12)
:
est
étant
ALajoute:
«les
moucherons, etc. «
:
les
tonnerres
».
et
les éclairs ». (4)
AL
ajoutent
«
:
les ventosités, les
maladies, les accidents, etc. (5)
« a
AL,
après
le
deux flambeaux
(6) (7)
(8)
AL AL A :
:
et
de
ajoutent ((
ajoute
:
».
:
et les astres ».
et les oreilles ».
—
—
à
:
Nous avons
«
pyramide
»
Her-
(10), disait
chrysocolle
la
chevelure d'or;
la
le soleil.
et
de
Hermès
et
Voilà ce
tement h la figure astrologique du folio i du ms. 2419 et aux développements traduits dans r/nirorf., p. 2o5. (10) Dans le livre des Kyranides, A K. Cp. Origines de l'Alchimie, p. 47. (11)
C'est-à-dire
la
conjonction des
même
susceptible d'engendrer (12)
la chair ».
L'énumération de ces douze signes n'existe pas dans M. Elle est tirée de AL. Cette description répond exac(9)
la
faire des projec-
dit
métaux dans une
».
mot monde,
la
un homme maudit par
« des veines et des
ajoutent
en
reproduction de l'univers.
substance de
la
monde
le
».
(?)
AL
proprement parler
était à
l'argent (11).
et
Zosime. Or celui-ci
mès, aussi, faisant entendre par énigme l'œuf dans
que l'œuf
De même
livre de la Vertu.
du monde.
terre est l'image
tions
anciens expriment, en disant que l'homme est l'image
les
que rapporte Zosime dans son
Dans
la Bibl.
composition, l'or.
des Philosophes chi-
IV, p. 575, on
lit le coq symbole de la chaleur naturelle, attachée à Mercure, qui la lui transmet du ciel astral, dès la pointe du
miques,
pris
t.
pour
:
le
crépusculaire de l'aurore matinale Est-ce le
même
symbole
?
».
—
OLYMPIODORE. qu'il dit
dans
le livre
antique
SUR
Et de
fait, si la
jusqu'au soir.
les
que
dit
Il
forme (mystérieuse) du ayant transgressé
Résumons
53.
homme
mystères du soleil
taupe monte à
la
face
(3).
du
soleil, [la terre
que
cet
de
la
que les êtres volatils
pour abréger
(et
maudit de Dieu, rendu aveugle.
ne l'accueille plus
homme
avait
connu
On reconnaît
(4).
ceux qui ne
le
que
comme
genre (ani-
le
distingue en espèces,
et se
sont pas), lesquels sont à
main,sans autre défense qu'eux-mêmes. De
même
la
portée
les reptiles et les
qua-
drupèdes, distincts entre eux quant àrespèce,tandisqu'ilss'accordent par puissance (de reproduction) raison,
est le plus
important de tous
Le but propre de tout
«
semence du mâle
Gomme
le dit
(5).
Mais l'homme
comme Synésius
maux sans
(7);
les
la
:
Le Principe
Marie «
dit
prenant
(i)
y a
Il
:
a
En
:
Unissez
«
sans
effet
nature charme
la
secrètement
et la
la «
femelle et vous
procédé de cette réunion, rien
le
la nature, etc.
»
composé quatre
livres sous
(8;.
de
la kérotakis (9) ».
quelques vieux mythes Doit-on ententaupe est citée ici parce
là
égyptiens défigurés.
dre que
mâle
le
prenant une feuille d'argent
la feuille
L'homme
à la surface de la terre. »
c'est d'avoir pris
54. Démocrite, à l'occasion de ces choses, a ce titre
(6). Il dit: «
tandis que toutes choses sont mâles et femelles.
trouverez ce qui est cherché.
ne peut réussir, car
Horus,
l'art, dit
la
est supérieur à tous les ani-
Dioscorus
l'écrit à
animaux vivant
quelque part Marie
la
mystère aux hommes.
mal) existe en raison de ses générations successives telles
I
I
la taupe,
(Dieu) le relégua dans la terre noire,
la loi, et révélé le
tout ceci,
mention de
avait été
il
;
I
(2) et (Dieu) l'avait
cela est arrivé parce
soleil
ART SACRE
C'est là qu'il fait
(i].
disant que cet animal avait aussi été un
pour avoir révélé
I.
!
—
Or
»
;
et la
même,
ailleurs
:
elle appelle kérotakis l'instru-
suite de notes et d'extraits incohérents, (5)
Tout ce passage
est
obscur;
il
paraît fondé sur l'opposition des ter,
mes
qu'elle fouille la terre et révèle ainsi
l'or?
de
l'or, (2)
le
— A-t-elle été aveuglée par assimilé au soleil
l'éclat
(6)
?
{7)
« La forme de la (3) Var. dans A L'auteur joue sur l'idenChrysopée. «
.,.
:
—
du
(4)
signe de l'or et du soleil.
Ces paragraphes renferment une
Cp. Synésius, § 1 1, p. 69. Allusion obscure aumythed'Osiris.
V. aussi la mention de la terre veuve, privée de la rosée fécondante, c'est-hdire de son époux, comme Isis, p. gO. i3i, 1.7,en (S) Cp. Orig.
C'est-à-dire de l'or; le signe est
même.
tité
.-genre et espèce.
j
|
montant (g)
:
«
Sur
les dissertations. »
Y. I>itrod.,p. 144.
TRAITES DEMOCRITAINS
112
ment employé pour échauffer débris de plante
Et
jaune,
y
[Remarquez
comme vous Et sur
ignée de
Marie
«
dit
croient
ils
:
et
choses qui
te
le
même
féminin de
sont
faits
au-dessous de
encore
sandaraque. Quant aux «iofarUT
avec du linge
»
l'art est spécial et
comme
il
exercés dans ces matières,
ils
les
à
toi,
mon
excellent
lorsqu'ils veulent préparer
les
natures
en
;
l'art
que
l'art est
des divisions et des espèces
;
vaillée
dans
corde avec
modernes,
le
y a « la feuille est trabotarion » ce qui con:
;
les figures d'appareils
telles
que
les fig.
3j
et
plus
38 de
Vlntrod., p. 162, i63. (2)
le
Linge dans lequel on enveloppait tel que la sandaraque, que
minerai,
effet les fils
spécial et (5) :
«
été
les fils
de médecins,
une
non
livré à tous.
l'extracteur d'or à Cro-
J'introduirai
une
petite
véritable nature, seulement en
la
mentionnées parmi nous
(i) Le mot feuille est pris ici pour lame métallique mais *le glossateur rappelle son autre sens, qui veut dire partie de plante. Dans L, au lieu de il
que
tels
salutaire, n'opèrent pas avec
explication, exposant l'interprétation de
cette phrase,
:
»
a été dit
ce qui touche les classes
Devenez
«
:
Ecoutez, gens sans réflexion, ce que dit Horus sur
modernes avaient
les
». Si
Et (encore)
un remède
précipitation inconsidérée, etc.
nammon,
recueille les
fils,
philosophe en ces termes
le
n'auraient pas échoué en s'engageant sans
de médecins, afin de comprendre
il
» (4).
des auditeurs ordinaires, capables de
faut se servir
opérations.
Voici dans quel sens
préparation
la
à des gens intelligents, exerçant vos esprits à
connaître de quelles choses
discernement dans
«
a ces
y
non commun, comme quelques-uns
paraissent utiles, conseillé par
comme
:
(3), il
va pas toucher avec tes mains; tu n'es pas
de comprendre. Mais
Je (vous) parle
(2)].
et ailleurs
;
tu n'es pas de notre race
ont parlé
sandaraque
la
figure de l'espèce masculine
la
Ne
«
:
motarion (mets) de
la
avec toutes choses
et
Remarque que
connaître
«
nom
le
d'Abraham;
la race
55. le
».
:
Dans
«
:
le savez, ils
la stèle,
mots de Marie
un
(i)].
même
ailleurs, la
[Le mot feuille désigne (aussi)
la feuille.
;
la
l'on faisait digérer
Voir plus haut,
La
vérité
concernant
dans l'eau de mer.
p. 108
et 99,
partie entre crochets est
(3)
Ou
note
une
3.
glose.
arsenicale, opposée à la san-
daraque féminine nommée plus haut. « Si tu n'es pas de (4) Var. de L notre race, tu ne peux le toucher, parce :
que
l'art est
(5)
spécial et
non commun.
»
A. porte l'Amour, ',;, au lieu
d'Horus
:
sur ce mot, Cp. Origines de
l'Alchimie, p. 85.
OLYMPIODORE. les
minerais
relative
et les pierres
APPENDICES
ii3
n'ayant été publiée nulle part. Je dis
aux minerais; car
les
la vérité
classes n'ont jamais été épuisées jusqu'au
En effet qui ne saitque l'or, l'argent, le cuivre, le fer, le plomb, l'étain, comme aussi les terres, les pierres, les minerais métalliques sont (extraits) bout.
de
sont mis en œuvre?
la terre et
»
C'est d'après ces (données) qu'ils ont
leur écrit;
fait
ils
exposent aussi
les
liqueurs tirées des sèves et des sucs des plantes, des arbres, des fruits, des bois secs et humides.
En composant
ont constitué
ont partagé cet art unique
mille rameaux, et
Tu
as
Ils
l'art.
donc
ils
la
et
i>
mots
et
par cet agent
(i),
«
les
c'est-à-dire
IV
B.s_
_ OLYMPIODORE. —
sédiment sec
—
Commentaire de
APfeNDICES
I
la
Formule de
et noirci qui reste, blanchis-(le)
l'Ecrevisse
cendre d'albâtre, en guise de lessive pour savonner. Projette
liquide et lave bien, jusqu'à ce
que
(2).
de cette façon. Prends
de l'eau de chaux préparée à l'avance, ou de l'eau de chaux fabriquée au ia
:
feu.
Texte anépigraphe. le
ces
dorées,
ne signifient pas autre chose que les
APPENDICE
Prenant
Or
qui s'écoulent ensemble.
substances qui se liquéfient simultanément
II.
comprend
Il
pierre étésienne et toutes les substances
substances qui s'écoulent ensemble
moyen du
ils
arbre divisé en
en ont formé mille classes.
obtenues par cuisson
au
comme un
en toute puissance, l'ensemble de l'œuvre.
ici,
molybdochalque,
le
des liqueurs avec ces substances,
les
moyen de
matières dans
le
l'eau soit noircie; filtre, puis transvase l'eau qui
en provient. Ajoute d'autre eau,
si
tu veux; après avoir laissé l'eau digérer pendant quelques
jours, filtre; lave encore le (contenu du) vase, en suivant l'ordre indiqué
ment. Ensuite transvase de nouveau l'eau noircie, avec
(i)
C'est-à-dire
la
fabrication
des
dont les composants demeurent unispendant
alliages métalliques couleur d'or,
lafusion et la coulée y ait séparation
ou
du métal, sans
liquation.
qu'il
la
(2) Introd., p.
précédem-
précédente. Puis ayant
1
52.
— On reproduit
ici
ce texte en petits caractères, parce qu'il est
donné comme développement des
§§ 3 1, 38, 40, 48 d'Olympiodore, relatifs aux scories (p. gS, 99, loi, 107). 15-1
TRAITES DEMOCRITAINS
114
même nombre
digérer pendant le
fait
En
de jours,
filtre
le
contenu du vase
et lave.
faisant cela plusieurs fois, la couleur noire disparaît h la surface, et la matière
Quant aux eaux noircie^ auparavant,
devient d'une couleur blanche.
dans un vase de verre et, après avoir luté
mets-{les)
vase tout autour, laisse sécher et
le
fais
digérer pendant quelques jours. Le produit passé h l'état d'ios doit être mis dans l'appareil à gorge.
redevient ainsi blanc.
Il
-;
Après le
l'avoir blanchi d'abord,
comme il a été
précédemment, sèche-le
dit
mets-
et
dans un mortier; jettes-y de l'eau blanche, (provenant) des produits précédents.
Ajoutes-en peu à peu et broie, jusqu'à ce que
matière soit bien lavée d'avance et
la
arrive à l'état et à la forme voulue. Après l'avoir desséché, mets-le dans
de verre luté soigneusement
un alambic
digérer pendant quelques jours, c'est-à-dire
(i); fais
jusqu'à ce que la cendre se délaie, puis parvienne à
un blanchiment convenable.
Qu'elle se délaie et se désagrège. Expose-la au-dessus du vinaigre
de vapeurs piquantes, la matière se divise et devient blanche
sous l'influence
:
comme
la
céruse
provenant du plomb. Il
est possible
au-dessus de
la
de produire aussi cet
effet
vapeur acide du vinaigre, à
Mais pour donner à ces matières tion a été
convenablement lavée
jaunes et faire macérer
:
la
et
la
avec de la
chaux, en plaçant notre pierre
coloration jaune, après que
desséchée,
il
matière prend ainsi
dessécher et traiter convenablement
la
façon d'une feuille de plomb la
(2).
prépara-
faut d'abord l'arroser avec des eaux
couleur blanche
la
:
il
faut ensuite
(3l.
Ainsi aura été accomplie. Dieu aidant,
pratique de Justinien.
la
Cette recette s'applique à la transformation d'un composé métallique noir,
te!
qu'un sulfure ou un
résidu de fusion, en oxyde blanc (ou carbonate), par l'action
lente de l'eau et de
l'air.
lavage des scories, et
obtenu servait à voir aussi
le
la
la
préparation de
l'alliage
5
1
.
présent volume, p. 101, texte et note
— Rédaction de L pour
le passage relatif
Ces variantes ont été données en détail dans
(1)
Ceci semble répéter l'alinéa préC'est-à-dire
résulte
de ce que l'oxyde ainsi p. i53;
4).
II
au microcosme
et
au macrocosme.
—
les
notes de la Traduction du texte.
|3)
Cette
phrase
est
tronquée; on
n'aperçoit pas l'agent qui détermine
cédent. (2)
il
appelé molybdochalque [Introd.,
APPENDICE §
cette recette, qui s'applique au
Quant au rapport entre
formule de l'Ecrevisse,
comme
paration de la céruse.
dans
la
pré-
la
coloration jaune.
n k OLYMPIODORE.
—
APPENDICE §
—
35.
Rédaction de L.
Après
le
l'interprétation de la véritable nature
Sachez donc, ô mes amis, vous minerais convenablement
et
III
passage i>,
lO
APPENDICES
le
«
:
^ Horus
ii
Cronammon
exposant
manuscrit poursuit en ces termes
les artisans
de
l'or, qu'il faut
préparer
avec une grande habileté, ainsi que
ble des sept
pierreuse (Il
y
a),
:
nom
le
de minerais est donné, d'après les anciens,
métaux; car leurs minerais sont extraits delà
on
les
met en œuvre. Tous ont
en outre,
les
ont constitué
le traitant
Tu vre,
à
l'ensem-
terre, et de
nature
écrit sur ce sujet.
comme un
ils
arbre divisé de tous côtés en
l'ont distribué en mille classes et opérations.
possèdes donc
ici,
en toute puissance, l'ensemble de l'œuvre du cui-
c'est-à-dire la pierre étésienne, les substances dorées, obtenues par
cuisson «
ils
à
des bois secs et humides. Avec ces données,
et
mille rameaux,
l'ai
liqueurs (extraites) des plantes et des sèves, des sucs
des arbres, des fruits l'art et,
les
amenée
expliqué précédemment; car autrement l'opération ne pourra être
son terme. Or
je
et
qui s'écoulent ensemble,
les substances qui s'écoulent
et
tout ce qui concerne
ensemble
»,
substances qui se liquéfient simultanément
au
moyen du
— Fin d'Olympiodore.
Or
ces
mots
:
ne signifient pas autre chose que
les
feu.
l'art.
et
^
:
par cet agent, c'est-à-dire
•
^
^
i
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