224 collection des alchimistes grecs tome ii traduction

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COLLECTION DES ANCIENS

ALCHIMISTES GRECS


IMPRIMERIE LE MALE ET

C"^,

HAVRE


COLLECTION DES ANCIENS

ALCHIMISTES GRECS sous LES AUSPICES DU MINISTERE DE L INSTRUCTION PUBLIQUE

Par m.

BERTHELOT

SÉNATEUR. Membre de i'Institut, Professeur au Collège de

Avec la collaboration de M. Ch.-Em.

Frime

RUELLE

Bibliothécaire a la Bibliothèque Sainte-Geneviève

PREMIERE LIVRAISON comprenant

INTRODUCTION

:

avec planches et figures en

photogravure

INDICATIONS GENERALES. - TRAITES DEMOCRITAINS (DÉMOCRITE, SVNÉSIUS, OlVMPIODORE)

TEXTE GREC ET TRADUCTION FRANÇAISE avec variantes, NOTES ET COMMENTAIRES

PARIS GEORGES STEINHEIL, ÉDITEUR 2,

RUE CASIMIR-DELAVIGNE.

1887

2


r•^

<^f


AVANT-PROPOS

RAPPORT FAIT

AU COMITÉ DES TRA\'AUX HISTORIQUES ET SCIENTIFIQUES Par m.

BERTHELOT

SUR LA COLLECTION DES MANUSCRITS GRECS ALCHIMIQUES

ET SUR l'utilité DE LEUR PUBLICATION SUIVI DE l'exposé DES CONDITIONS

«

Il

ET DE l'oRDRE ADOPTÉS DANS CETTE PUBLICATION

existe dans la plupart des

grandes bibliothèques d'Europe

une collection de manuscrits grecs,

fort

importante pour

l'histoire

des Sciences naturelles, de la Technologie des métaux et de

Céramique, ainsi que pour

des idées philosophiques aux

l'histoire

premiers siècles de

l'ère

scrits alchimiques,

demeurés

chrétienne

la

c'est la collection

:

inédits jusqu'à ce jour.

des manu-

La

Biblio-

thèque Nationale de Paris contient un certain nombre de ces

Le

manuscrits, et des plus intéressants.

que Ton connaît, paraît remonter à ère;

il

existe à Venise.

Il

est resté

plus ancien de tous ceux

la fin

du

x'^

siècle

deux ans à Paris, entre

mains de M. Berthelot, par suite d'un prêt momentané,

beaucoup de

libéralité

par

le

de notre

Gouvernement ItaHen.

fait

les

avec


A\'ANT-PROPOS

VJ

ces manuscrits ont une composition pareille. Ils sont

Tous

«

formés par un

même ensemble de traités

théoriques et pratiques,

constituant une sorte de Corpus des auteurs chimiques, antérieurs

presque tous au vir siècle de notre ère. Les principaux de ces auteurs paraissent avoir écrit aux

ni'=

et iv" siècles, vers les

temps

de Dioclétien, de Constantin et de Théodose. Le plus impor-

Zosime, serait contemporain de Clément d'Alexandrie,

tant,

de Porphyre et de Tertullien

;

c'est

un écrivain congénère des

gnostiques et des néo-platoniciens, dont

Le Pseudo-Démocrite, sur

imaginations.

les

a publié récemment un article étendu dans

remonterait vers

partage les idées et

il

le

commencement de

le

lequel

M.

Berthelot

Journal des Sapants,

l'ère chrétienne.

Enfin les

recettes relatives aux teintures des verres et à la composition des alliages se rattachent la vieille «

ou

en partie, d'après certaines indications, à

Egypte.

Ce Corpus des Alchimistes grecs IX''

a été formé vers le

viii^

de notre ère, à Constantinople, par des savants

siècle

byzantins, de l'ordre de Photius et des compilateurs des 53 séries

de Constantin Porphyrogénète, savants qui nous ont transmis sous des formes analogues les restes de la science grecque. Les auteurs qu'il

renferme sont cités par les Arabes, notamment dans

al-Fihrist,

comme

la

le

Kitab-

source de leurs connaissances en chimie.

Ils

sont devenus, par cet intermédiaire, l'origine des travaux des

savants occidentaux, au

départ «

En

initial

âge, et par suite

le

point de

des découvertes de la Chimie moderne.

raison de cette connexion leur publication offre une grande

importance. et

moyen

Ils

renferment d'ailleurs une multitude de procédés

de recettes techniques, susceptibles de jeter un jour nouveau

sur la fabrication des verras, des alliages et des métaux antiques sujet jusqu'ici

si

obscur et

si

:

controversé dans l'histoire des grandes


AVANT-PROPOS industries.

M. Maspero,

Vlj

à qui l'on a donné communication de

ces manuscrits, pense qu'ils contiennent de précieux débris des

pratiques industrielles et des idées techniques de l'ancienne

Egypte, débris dont une publication complète permettra seule de reconnaître tout inscriptions des

l'intérêt et

monuments.

sions qui ont régné dans le

du Christianisme

tirera

la filiation

dans

les

L'histoire des doctrines et des illu-

monde au moment de l'établissement

également des lumières nouvelles de cette

publication. Bref, elle offre cial

de poursuivre

un égal

intérêt,

au point de vue spé-

des débuts des sciences chimiques et industrielles, et au

point de vue général des développements de l'esprit humain. « Si cette publication n'a

pas été

faite jusqu'à présent, c'est

en

raison de l'obscurité du sujet, du caractère chimérique d'une partie des questions traitées, telles que celle de la transmutation

des métaux

;

enfin de la difficulté de rencontrer le concours d'un

savant versé dans

la

connaissance de

langue et de

la

paléogra-

la

phie grecque, avec un savant au courant des théories et des pratiques de la chimie.

Un heureux ensemble

met de réunir aujourd'hui «

La

publication dont

de circonstances per-

cette collaboration.

il

comprendrait environ quatre à

s'agit

cinq cents pages de textes grecs inédits, avec traduction, collation des manuscrits^ notes et commentaires, etc.

Mais

la publi-

cation peut être faite par parties successives, de façon à donner ses fruits sans de trop grands délais et à partager la dépense sur

un certain nombre d'années. En classés à

effet ces textes

peu près par moitié, en deux

séries

:

peuvent être

les textes histo-

riques et théoriques, et les textes techniques relatifs à des fabrications spéciales.

Chacune de

partagée en groupes,

de Zosime,

les

tels

que

ces deux

les traités

Commentateurs,

les

séries

pourrait être

Démocritains,

traités sur

les

œuvres

la fabrication


AVANT-PROPOS

Vllj

des verres et pierres précieuses artificielles fabrication des « Il s'agirait

métaux

;

les traités sur la

des alliages, etc.

et

dès lors de publier chaque année un demi-volume

renfermant 120 à i5o pages de textes grecs, avec traduction,

3oo à 35o pages en tout chaque

tables, etc., ce qui ferait environ

année, 1400 à i5oo pages pour l'ensemble.

La

publication des

figures des appareils, dessinées dans les manuscrits, et qui seraient

reproduites par la photogravure avec

la

perfection et l'exactitude

absolue des procédés modernes, augmenterait beaucoup l'intérêt

de

Telle que nous

la publication.

tion princeps,

le

comprenons, ce

serait

une édi-

accompagnée d'un appareil développé de variantes

d'après les principaux manuscrits, ainsi que de notes et taires appropriés.

Dans

l'espace de quatre à cinq ans,

commen-

on pourrait

venir à bout de cette œuvre, désirée depuis longtemps par les

savants et qui ferait honneur à

Ce rapport

la

nation qui l'exécuterait.»

a été adopté par la section

du comité des travaux

historiques et scientifiques, chargée spécialement des sciences

mathématiques, physiques

du

et

météorologiques, dans sa séance

novembre 1884. Le présent rapport

12

devant

le

décembre 1884,

et

AL Berthelot de présenter

le

comité central,

comité, qui a chargé

a été lu de

le 17

nouveau

adopté parce rapport et

la

proposition de pubhcation au Ministre.

M. Charmes, zèle

pour

directeur du Secrétariat, a bien voulu, avec le

les intérêts

de

la science qui le distingue,

les ressources nécessaires à l'exécution, faire

transmettre

rechercher

le

rapport et

des propositions définitives au Ministre, qui a ordonné

publication.

la


AVANT-PROPOS

JX

Cette publication a lieu dans les conditions suivantes

M. Ch.-Em. Geneviève,

:

Ruelle^ bibliothécaire à la bibliothèque Sainte-

s'est

chargé du texte grec.

a exécuté d'abord une

Il

copie fondamentale, d'après le manuscrit n° 299 de la Biblio-

thèque de Saint-Marc, à Venise, manuscrit de le

Pour

plus ancien et le plus autorisé de tous.

contenues dans ce manuscrit, en général, d'après

le

manuscrit

nale de Paris, manuscrit de la le meilleur,

la

de

la

Bibliothèque nationale,

2275, 2326, 2329 225o, 225 autres fondie.

:

I

2827 de

du xv^

après celui de Saint-Marc.

fois établie, elle a été collationnée

et

tels

(xvii" siècle),

siècle,

les parties

non

Bibliothèque natio-

la

complet

siècle, le plus

et

manuscrits principaux

les

que

les n°'

2249

^^

2419 (xv^

2325

(xui= siècle),

2447 (xvf

siècle),

et

siècle),

quelques

en tout douze manuscrits étudiés d'une manière appro-

Les variantes principales, résultant de

de collations, ont été transcrites en note

ment considérable, par

la nécessité

tes des manuscrits, puis de faire

variantes.

Dans

tra•ail

;

cet

ensemble

rendu double-

de relever toutes

les varian-

un choix convenable entre ces

certains cas où les variantes ont plus d'impor-

tance et d'étendue, on les a données dans rédaction parallèle.

nombre de notes

M. Ruelle

le

texte

même, comme

a joint à ces variantes

philologiques.

Il

un grand

se propose de publier aussi

une notice sur

les

manuscrits et une

rencontrés dans

le

cours de son travail.

Il

x<^

La copie fondamentale une

avec

(xvi'-xvii'' siècle),

2252

du

copie fondamentale a été faite

fin

la fin

liste

des mots nouveaux

y aurait eu quelque avantage à poursuivre ces comparaisons

d'une façon

même

complète, en étudiant tous

les

manuscrits de

la

collection qui existent dans les principales bibliothèques

de l'Europe, manuscrits sur lesquels M. H. Geschichte der Chemie, 1869,

p.

Kopp (Beitràge

lur

254 a 340) a réuni des renseigne-


AVANT-PROPOS très étendus et très intéressants, tirés de leurs catalogues

ments

imprimés. Mais ces manuscrits sont fort nombreux, et disséminés. Leur collation aurait exigé bien des années, et serait

devenu

plication.

On

ainsi

presque inexécutable par sa durée

le travail

et sa

com-

a dû se limiter aux douze manuscrits ci-dessus

;

ce qui représente déjà un très grand travail. éditeurs, dans le désir de n'omettre

aucune

oeuvre importante, ont cru utile de faire procéder à un

examen

Cependant

spécial,

les

non seulement des catalogues imprimés des diverses

Bibliothèques d'Europe, mais aussi de certains manuscrits qui avaient été signalés

comme

manquant dans

antérieurs au vu" siècle^

damentaux et le n°

pris

susceptibles de contenir des traités

comme base

les

deux manuscrits fon-

de notre travail, celui de Saint-Marc

2827 de Paris. Tels sont

les

manuscrits du Vatican, de

Leide et de l'Escurial.

M. André

maître de conférences à l'École des

Berthelot,

Hautes-Études, a été sur Vatican et de Leide, et

il

les lieux étudier

manuscrits du

les

en a comparé la composition avec celle

des manuscrits fondamentaux.

Il

a aussi

examiné

les

manuscrits

des Bibliothèques allemandes, notamment ceux de Gotha, de

Munich, de Weimar, de Leipsick

et divers autres.

de son étude ont été publiés en partie dans

Missions scientifiques

(3'

série,

t.

morceau inconnu

;

le

nom

mais

ils

Archives des

XIII, p. 819 à 854);

signalés dans V Introduction. Sauf

alchimique qui a pris

les

Les résultats

ils

un court fragment de

de Justinien,

ils

seront

l'auteur

n'ont pas fourni de

ont été fort utiles par l'étude des

figures de ces manuscrits, qui ont jeté une lumière nouvelle

sur les transformations successives des appareils alchimiques

dans

le

cours des siècles.

Le manuscrit

principal de l'Escurial a été l'objet d'un

examen


]

AVANT-PROPOS spécial par

M. de Loynes,

secrétaire de l'ambassade française à

Madrid, principalement au point de vue de Texistence soupçonnée de traités propres à ce manuscrit. Mais ces traités n'existent point en

réalité,

comme

sera dit en détail dans ï Introduction ; ce

il

manuscrit étant une copie, probablement directe, de celui de Venise.

Les manuscrits

pris

ment donc tout ce d'antérieur au

comme

qu'il

vuf

base de notre publication renfer-

y a d'essentiel

siècle

et d'antique, c'est-à-dire

de notre ère, dans

sieurs traités qu'il a paru utile d'y

la collection

comprendre sont

:

plu-

même

de

date plus récente, mais connexes avec les précédents. Quant au

long détail des variantes des manuscrits que nous n'avons pas dépouillés, c'est faire

un

travail considérable,

qu'il

conviendra de

ultérieurement en prenant pour base la publication actuelle

nous avons

dit plus

:

haut que nous n'avions pas cru possible de

l'entreprendre, dans la crainte de compromettre notre entreprise

donnant une étendue démesurée. Voici déjà

trois ans

écou-

en

lui

lés

depuis ses débuts et nous n'avons réussi à terminer que l'im-

pression de la r^ Livraison. Mais la seconde, texte et traduction, est tout entière

aux mains de l'imprimeur,

et les textes

de

la

troisième livraison sont presque entièrement copiés à l'heure

présente

:

nous sommes donc en mesure de

la

conduire jusqu'au

bout, sans interruption, et cela dans un délai qui ne dépassera pas

désormais deux années. Il

est utile

de prévenir

ces textes nous nous

le

sommes

lecteur que pour la publication de

attachés d'abord aux écrits inédits;

mais nous avons cru devoir ajourner Jusqu'à nouvel ordre une nouvelle mise au jour de certains traités déjà imprimés, tels que l'ouvrage du

commentateur Stephaniis, auteur du

précédemment imprimé par

Ideler, d'après

^

:

siècle,

une copie de Dietz,


AVANT-PROPOS

xij

faite sur

un manuscrit de Munich, dérivé lui-même de

Venise (dans l'ouvrage Il,

t.

par

p.

sions

Physici

et

de

medici grœci minores,

199 à 253, 1842); et les Poètes alchimiques, imprimés

même

le

intitulé

celui

éditeur

laissent à

(t.

désirer

328 à 352). Quoique ces impres-

II, p.

rapports et qu'elles

sous divers

ne

renferment pas de variantes, nous avons pensé qu'elles suffiraient

pour des.

le

moment aux personnes

Quant nous atteindrons

le

qui s'intéressent à ce genre d'étuternie de notre travail, nous nous

réservons de revenir sur ces divers traités et

prendre une édition plus complète^

si le

temps

même le

d'en entre-

permet

et si les

crédits consacrés à la présente publication ne sont pas épuisés.

Nos manuscrits contiennent encore un mesures, sous

et

le

nom

petit traité des poids

de Cléopâtre, traité que nous avons

également jugé superflu de reproduire, parce plusieurs fois

imprimé depuis

a en outre été

commenté

les

et

le

qu'il a été déjà

temps d'Henri Estienne;

il

rapproché des textes analogues par

savants qui se sont occupés de la Métrologie des anciens,

notamment dans l'ouvrage classique de Hultsch.

En

général, nous n'avons pas cru devoir comprendre dans notre

publication les écrits grecs alchimiques postérieurs aux Arabes, à l'exception de certains traités techniques, transcrits dans les

manuscrits que nous imprimons et connexes avec des ouvrages plus

anciens.

Il

existe

cependant un certain nombre d'auteurs

alchimiques grecs plus récents que cette date dans des bibliothèques, tels que

:

une

lettre sur la

Michel Psellus, polygraphe byzantin du

les

manuscrits

Chrysopée par

xi" siècle,

mise en guise

de préface en tête de certains manuscrits (voir mes Origines de l'Alchimie,

p.

240);

un ouvrage de Nicéphore Blemmidès, du

xiu^ siècle (transcrit entr'autres dans le n° 2329 de la Bibliothèque nationale); plusieurs traités et opuscules relevés par

M. André


AVANT-PROPUS

XUJ

Berthelot dans la Bibliothèque du Vatican (Archives des Missions scientifiques, 3° série,

contenus dans

magique

et

le

t.

XIII, p. 819 a 854); et divers autres

précieux manuscrit grec in-folio, astrologique,

alchimique (^•

siècle) qui

porte le n° 2419 à

thèque nationale de Paris. L'ouvrage alchimique

le

la Biblio-

plus considé-

rable que ce dernier renferme est un traité méthodique, inscrit

sous

le

nom

de Theoctonicos,

latine attribuée à Albert le

dans

les

et qui est le

même que

TAlchimie

Grand. L'existence de cet ouvrage

deux langues grecque

des variantes

avec

latine,

et

considérables d'ailleurs^ soulève des problèmes historiques très curieux: on les discutera dans l'Introduction, d'après une étude

approfondie des deux textes.

En

tous

de Theoctonicos est postérieur aux Arabes de

la fin

du

xiii"

siècle

coup plus moderne que

est tout

les nôtres; le texte latin

a été publié à diverses reprises, dans le et à la fin

il

:

ouvrage grec

des œuvres d'Albert

le

correspondant

Theatrum Chemicuni

Grand. Le manuscrit 2419

nous a fourni en outre divers renseignements essentiels à

l'histoire

des

au plus

appartient donc à une période beau-

il

;

cet

cas,

notations

alchimiques, à

la

liste

relatifs

planétaire

des métaux et de leurs dérivés, aux rapports entre les parties

de l'homme et siris

les

pour prévoir

signes du Zodiaque, aux cercles de Pétol'issue

gues se retrouvent dans

des maladies, cercles dont les analo-

les

Papyrus de Leide, dans

le

manuscrit

2827, etc.

Le

texte grec étant ainsi arrêté et défini,

une traduction

littérale,

M. Ruelle en

a fait

sans se préoccuper des obscurités ou

des passages en apparence incompréhensibles.

M. Berthelot

a

repris cet essai de traduction; avec l'aide de ses connaissances

techniques,

il

a cherché à en tirer un

conformant au texte grec, dont

il

sens régulier, en se

a été ainsi conduit à

faille

à


AVANT-PROPOS

XIV

son tour une revision spéciale,

il

réclame toute l'indulgence du

lecteur pour cette tentative d'interprétation, dans

rendue triplement

difficile

:

par

les

une matière

obscurités du sujet, des

notations et du langage technique, les explications des praticiens laissant toujours

beaucoup de choses sous-entendues

symbolisme mystique

et le

qu'ils transcrivaient.

de traités était très incorrecte dès les

;

enfin par les fautes maté-

des copistes, qui souvent ne comprenaient rien aux signes

aux textes

et

le

vague intentionnel des auteurs, sans

parler de leurs erreurs scientifiques rielles

par

;

La langue même de le

début,

comme

le

cet ordre

montrent

papyrus alchimiques de Leide, publiés par M. Leemans et

dont

M. Berthelot donne une

taires

traduction complète avec

commen-

En somme, on ne saurait envisager alchimistes grecs que comme un premier

dans I'Introduction.

notre traduction des

assurément perfectionné par suite des études

essai, qui sera

ultérieures,

auxquelles

il

n'a

d'autres prétentions et

d'autre

mérite que de fournir leur premier fondement.

Les conditions de notre pubHcation étant

ainsi définies,

expo-

sons l'ordre que nous avons adopté. Elle se compose de trois parties, savoir

:

Une Introduction, due à M. Berthelot; Un Texte grec, avec variantes et notes par M. Ruelle; Et une Tr.\duction, due à

philologiques, établi

la collaboration

avec notes et commentaires de

M.

Parlons d'abord du Texte grec.

Berthelot.

des deux savants,


.

AVANT-PROPOS

Nous avons partagé dans

les

les

XV

nombreux morceaux qui

le

manuscrits en six parties distinctes, savoir

Une Première

constituent :

partie, sous le titre d'Indications générales^

contient les morceaux d'un caractère général, tels que: la Dédicace antique, le Lexique, les nomenclatures de l'Œuf philosophique, les articles sur le Serpent, sur l'Instrument l'issue

des maladies, sur la

dérivés, sur les

quait

l'or, les

planétaire des métaux et de leurs

liste

noms des Faiseurs

Serments,

les

d'Hermès pour prévoir

d'or et des Villes où l'on fabri-

mœurs

des philosophes, l'assemblée

des philosophes, la fabrication de l'asèm et du cinabre, les pro-

cédés de diplosis, et enfin

Labyrinthe de Salomon;

le

soit

en

tout vingt morceaux, que nous avons recueillis dans les diverses parties des manuscrits, où

ils

sont disséminés.

La Seconde partie comprend

\ts Traités

Démocritains,

à-dire le Pseudo-Démocrite, contemporain des auteurs

c'est-

anonymes

du Papyrus alchimique de Leide, représenté par deux ouvrages, savoir

Physica

:

le traité

et

Mystica, et un

philosophique de Synésius

et curieux écrit

livre dédié à (fin

Leucippe

du iv" siècle) enfin ;

d'Olympiodore (commencement du

;

puis

le

long

v^ siècle).

Ce

sont les œuvres les plus intéressantes, au point de vue historique et philosophique.

Ces deux parties constituent

la

première livraison du texte

grec, celle que nous donnons aujourd'hui au public.

La seconde

livraison,

complètement préparée

l'impression, renferme aussi deux parties.

La Troisième embrasse

les

partie,

la

plus

œuvres ou plutôt

les

Ce

sont

longue de

et

livrée

à

:

toutes,

laquelle

fragments attribués à Zosime,

fragments recueillis et parfois développés par des commentateurs plus récents, de diverses époques, quelques-uns rieurs

au

vii^ siècle.

Les œuvres de Zosime,

telles

posté-

que nous


AVANT-PROPOS

XVJ

pouvons en entrevoir

composition d'après ces

la

fragments,

offraient déjà le caractère d'une compilation étendue, faite vers le

m"

siècle de notre ère avec les écrits

de divers écrivains perdus,

tels

de Démocrite et ceux

que: Cléopâtre, auteur de traités

sur la distillation, dont les figures ont été en partie conservées

manuscrits

dans

les

tion

Marie

;

et

seront

reproduites

dans l'Introduc-

auteur d'ouvrages sur les appareils de

la Juive,

digestion et les fourneaux, dont les figures ont été aussi con-

servées en partie et seront également reproduites

Pébéchius,

Ostanès,

Pétésis,

cryphes

Sophé (Chéops),

mon,

Toute une

etc.

Pamménès,

Africanus,

Pausiris,

Hermès

Chymes,

;

et

les

apo-

Agathodé-

littérature alchimique, aujourd'hui perdue,

a précédé Zosime qui l'avait résumée. Ses œuvres ont servi à leur tour de base à des compilations plus récentes, qui se sont

confondues avec

le texte primitif.

Au

lieu

de chercher à démêler

immédiatement une semblable complication, de donner ces oeuvres,

telles qu'elles existent

en nous bornant à en réunir

les

morceaux

il

a paru préférable

dans

les manuscrits,

parfois dispersés, et

au risque d'y intercaler des ouvrages plus récents. Nous avons pensé

qu'il

convenait d'abord de mettre aux mains des érudits les

textes, avant d'en discuter la formation.

La Quatrième partie comprise ^

son, contient

tous

aussi dans notre seconde livrai-

ouvrages anciens qui portent un

les

nom

d'auteur, que cette attribution soit apocryphe ou non. Tels sont les Écrits

de Pelage, d'Ostanès, de Jean l'Archiprêtre, d'Aga-

thodémon, de Coniarius, le

nom de Moïse,

et le traité

technologique inscrit sous

lequel renferme des

dates, quelques-uns contemporains des

morceaux de diverses

Papyrus alchimiques de

Leide.

La

3^ livraison enfin,

dès à présent arrêtée quant à son plan et


AVANT-PROPOS quant à

grande partie de ses

la plus

dernières parties, qui sont

La Cinquième prenant

nurgie de Salmanas, fer et

bière, etc., etc.

portent

le

ment dans

formée des deux

:

com-

de l'Alchimie métallique, un traité d'Orfèvrerie

le livre

trempe du

textes, sera

partie, essentiellement technologique,

beaucoup plus moderne,

la

XVIJ

Ces

des quatre éléments, la tech-

le travail

du bronze, traités

ou

verres et émeraudes,

des

la coloration

la fabrication

du verre, de

la

presque tous anonymes,

articles,

caractère d'ouvrages pratiques, remaniés successivele

cours des siècles à côté de certaines recettes remon;

Egypte,

tant, ce semble, jusqu'à la vieille

ils

renferment parfois

des procédés contemporains de la dernière copie du manuscrit qui nous les a transmis.

La Sixième que

le

dont

partie sera consacrée aux commentateurs, tels

philosophe

les écrits se

Anonyme

philosophe Chrétien, auteurs

et le

confondent souvent avec

de ceux de Zosime, transcrits dans

donnerons

la

3''

rédaction actuelle

partie. C'est là

que nous

réimpression de Stephanus et celle des poètes,

les ressources

il

la

la

de notre publication

Le

texte grec est publié avec

est

du au

le

si

permettent.

une pagination indépendante

:

de M. Ch.-Em. Ruelle, qui a

travail consciencieux

collationné les manuscrits mis à notre disposition et reproduit les variantes principales,

Son il

en notes développées au bas des pages.

travail personnel était plus

étendu

et plus

complet

;

mais

a dû en restreindre l'impression aux limites actuelles,

réservant de donner ailleurs,

y a

s'il

lieu, le

se

surplus. Voilà ce

qui est relatif au texte.

Quelques mots maintenant sur actuel

la

contient,

pagination spéciale.

la

Traduction. Le volume

imprimée dans un

Au

fascicule

séparé, avec

bas des pages se trouvent également


AVANT-PROPOS

XVll]

des notes, constituant un commentaire perpétuel, technique, historique et philosophique. Elle est nécessairement partagée en six parties et trois livraisons,

comme le texte

grec correspondant.

Cette traduction est donnée aussi clairement que possible, toutes les fois

que

l'on a cru réussir à

des procédés. Pour

on

le reste,

littéral, laissant

aux lecteurs

l'interprétation

de ces textes

comprendre s'est

la vraie signification

tenu au plus près du sens

de pénétrer plus avant dans

le soin

au besoin de

difficiles, et

rectifier,

à l'aide du grec, les erreurs qui auraient pu être commises.

Texte

et

formant dans

M.

précédés par une Introduction,

traduction sont la

livraison

près de

actuelle

3oo pages, que

Berthelot a jugé utile de rédiger pour l'intelligence du texte

elle constitue

une sorte d'introduction générale à

Une

indépendants

et

la métallurgie

formée par huit chapitres ou

et à la chimie des anciens. Elle est

mémoires, séparés

:

les

uns des autres^ savoir

:

étude sur les Papyrus grecs de Leide, avec traduction

complète du papyrus

X

spécialement alchimique, et explication

des recettes qui y sont contenues. C'est tique de cet ordre qui soit connu.

Il

le plus

vieux texte authen-

a été écrit au

de

iif siècle

notre ère; mais une partie des procédés techniques qu'il renferme

remontent beaucoup plus haut, ce genre de procédés se transmettant d'âge en âge.

M.

Berthelot a montré

d'alliage destinées à l'orfèvrerie

comment

les recettes

que ce texte expose ont été

le

point de départ pratique des travaux et des tentatives des alchimistes.

Le Pseudo-Démocrite

et le

Pseudo-Moïse notamment

s'y

rattachent très directement. 2°

Une

étude sur les relations entre

relations originaires de

Babylone

;

les

métaux

elles

et les pla7iètes,

président à toute la

notation alchimique et jouent un rôle capital dans l'histoire des

croyances et des superstitions humaines.


AVANT-PROPOS 3°

Une

XIX

notice sur la sphère de Démocrite et sur les médecins

astrologues, avec deux figures des cercles de Pétosiris, en photo-

gravures, tirées du manuscrit 241g de Paris. 4°

La

reproduction, d'après des photogravures, des

listes

des

signes et notations alchimiques, contenues dans le manuscrit de

Saint-Marc et dans tion

comprend

y a

joint

un

le

manuscrit 2827 de Paris. Cette reproduc-

huit planches, avec traduction et commentaire; on

petit lexique alphabétique,

pour servir de point de

repère. 5°

La reproduction

àcs figures d'appareils et autres, au nombre

de 35, contenues dans

le

manuscrit de Saint-Marc, et dans

manuscrit 2327 de Paris; reproduction

faite

pour

photogravure^ et qui dès lors doit être regardée voisine que possible des manuscrits.

On

le

plupart en

la

comme

aussi

a donné l'explication

des opérations accomplies à l'aide de ces appareils, ainsi qu'une

comparaison des dessins des

mêmes

appareils, faits à des époques

éloignées les unes des autres de plusieurs siècles. Cette comparaison constitue

une véritable

alchimistes, ainsi

que des changements qui

pendant

le

cours du

moyen

histoire des manipulations des s'y sont introduits

âge.

6° Divers renseignements et notices sur quelques manuscrits

alchimiques et sur leur liste

filiation.

On y trouvera l'étude d'une vieille

d'ouvrages, placée en tête du manuscrit de Saint-Marc

une discussion sur divers traités perdus depuis

;

lacunes que ce manuscrit offre dans son état présent raison avec les manuscrits 2325 et 2327 de Paris paratif des manuscrits de l'Escurial,

;

l'indication des

;

;

sa

compa-

l'examen com-

du Vatican, de Leide,

etc.

;

certaines hypothèses sur l'origine et la filiation de nos manuscrits actuels;

une étude spéciale du manuscrit 241g de

la

Bibliothèque

Nationale de Paris et sur l'Alchimie de Theoctonicos

;

enfin


-PROPOS

XX

quelques indications sur un manuscrit arabe dOstanès, existant à la Bibliothèque Nationale de Paris. 7°

note relative à quelques minéraux

Une

et

métaux provenant

de l'antique Chaldée, et tirés d es Collections du Musée du Louvre

minéraux 8°

Des

et

métaux que M. Berthelot a soumis

:

à ses analyses.

notices de minéralogie, de métallurgie et diverses, desti-

nées à servir de commentaires aux expressions chimiques et minéralogiques employés par les alchimistes. bli

et

Ce commentaire

a été éta-

d'après Théophraste,DioscorÎde, Pline et les écrivains anciens,

complété à

l'aide

du Spéculum ma/us de Vincent de Beauvais,

des auteurs contenus dans

la

Bibliotheca

Chemica de Manget,

le

Theatrum chemicum, la Bibliothèque des Philosophes alchimiques publiée chez Cailleau, à Paris (1754), joints aux articles du Lexicon

Alchemiœ Rulandi, ouvrages qui nous tations

du moyen âge.

On

de du Cange {Glossarium

^&&

a tiré également parti des dictionnaires

mediœ

et

infimœ Grœcitatis), d'Henri

{Thésaurus, édition Didot), et de ceux du grec moderne.

Si la place le

tion

font connaître les interpré-

permet, on présentera à la

un résumé des procédés

et

fin

de

la

présente collec-

méthodes chimiques qui y sont

signalés; enfin on terminera par des Tables analytiques et

un

Index général. Peut-être ne sera-t-il pas superflu d'ajouter que les taires

et

explications de la publication actuelle

complétés par l'ouvrage de M. Berthelot,

commen-

doivent être

intitulé les

Origines

de l'Alchimie, ouvrage composé en grande partie d'après une

première lecture de nos manuscrits, et dans lequel

les faits histo-

riques et les théories philosophiques se trouvent exposés avec

des développements plus considérables. Paris, 25

Octobre 1887.


3

1

TABLE ANALYTIQUE DE L INTRODUCTION

Avant-Propos

v

Liste des mémoires

2

I.— Les Papyrus de Leide

3

du papyrus. — Son contenu Teinture des métaux. — Recettes répétées. Notes de praticiens. Auteur cité Phiménas ou PamDescription

L'alchimie est sortie des pratiques des orfèvres égyptiens pour imiter les métaux.

Concordance entre

5

papyrus et les textes des manuscrits alchimiques Origine des papyrus de Leide

ques.

Auteurs

Noms

Formules Gnosticisme

V.

r.ipj'ri4S

cités.

sacrés

5

y

8

— Agathodémon des plantes. — No-

y

royal

12

— Affinités

juives

de Dieu. Serpent qui se mord queue, etc Nitre tctragonal. Invocation. Récit de la création la

Papyrus X.

j

-

18

Science des alliages. Recettes conformes à celles des alchimistes

ï.-Recettespourécrireen lettres d'or. Comparaison avec celles du manuel

Roret II.

28

5

52

,

— Manipulations des métaux ....

l'or et

53

53

54

— Airain, orichalque. — Electrum. — Alliage monétaire. —

anciens.

Claudianon.

Stannum.

Asèm

55

Recettes pour la teinture superficielle des métaux. — Opération de

19

Fermentation supposée Rôle du mercure, du soufre, de l'ar-

20

Procédés pour-reconnaitrc des métaux, etc

la diplosis.

Définitions du mot or. — Imitations. Nécessité des formules ma

senic

giques

25

16

3i

de l'argent. Augmentation de leur poids avec des métaux étrangers Fraudes. — Absence de règlements. Tentatives pour faire des métaux artificiels. "Vague des idées des

Papyrus IT'gnostique. — Ouvrages

Nom

Explication des recettes

Imitation de

1

apocryphes de Mo'ise.

47

10

Signes de l'or et de l'argent. Articles sur les métaux et sur la teinture en pourpre. Extraits de Dioscoride. — Article mercure. Traduction des 90 articles relatifs aux métaux Id. des onze articles sur la teinture.

magi-

menclature prophétique de DiosNoms alchimiques Recette d'encre. Encre mystique. Procédé pour affiner l'or. — "Jùji;;. Recette de Pline. Cément coride.

24

les

23

:

menès

Leur publication.

22

56 5-

la

pureté 67 IV


1

.

TABLE ANALYTIQUE

XXlj

Soudure, décapage, etc Procédé pour teindre l'or.

5;

Pro-

cédés actuels

Dorure avec de l'or et sans or Recettes du Pseudo-Démocrite.

Vernissage Procédés d'argenture superficielle. Alliages Teinture à fond. Diplosis de Moïse. — Emploi actuel

des composés arsenicaux. bac. II!.

Asèm

et

;. —

59

6o 6o

— Tom-

62 62

de l'Asèm Électrum

ChangeDiversité de propriétés. Fament en or ou en argent. brication

du Pseudo-Démocrite

noir.

64

Article de Pline

.

— La matière première. —

68

La

Influence du soleil et des astres.

La Chaldée Le nombre Sept. — Origine Semaine tronomique. Couleurs.

Le

planètes.

— Métaux

soleil et l'or

et l'argent.

Vénus

:

et le cuivre.

Le plomb

— Vieilles

consécutives

;

74

75

g6

même

10

Figures d'app.areils et autres V. 127 OBJETS

Figures Figures des manuscrits. symboliques des mss. latins. 127 Figures d'appareils 128 Figures du 7ns. de St-Marc Chrysopée de Cléopâtrc figure 11. l32 Cercles concentriques, axiomes, ser.

pent, appareils, etc

et

corps,

:

1

33

Reproductions du ms. Alambic. 2325 et du ms. 2327 figures 12

l'in-

listes.

discussion

io3 duction -.figures 3 à 10 Lexique alphabétique des notations 123 alchimiques

74

fluence des effluves sidérales

Liste de Celse.

96 listes

repétitions

Voyelles.

Saturne Génération des métaux sous

95

Huit planches en photogravure, reproduisant les signes du ms. de St-Marc et du ms. 2327, avec tra-

Pindare.

Mars

Neuf

74

— La lune et le fer. —

94

.sur leur filiation

as-

Nombre des

Notation des métaux, signes divers. Notation des dérivés des métaux.. Produits minéraux et matière médi-

Signes multiples d'un

La

92

cale 6.»

nature.

.

Relations entre les mét.\ux IL ET les planistes la

87

Signes et Notations alchimiques

magie

Unité des lois de chaîne d'or

~

IV.

ries.

86

:

Recettes du Pseudo-Démocrite comparées aux précédentes Confusion des pratiques et des théo-

IV.

86

Les médecins astrologues. PapyTableaux divers rus V. Les deux tableaux de Pétosiris figures 1 et 2. Autres tableaux.

67

Eau de Procédés de Diplosis. soufre ou eau divine. — Pétésis. — Polysulfure de calcium

Ascm

La Sphère de Démocriteet

cuivre blanchi par l'arsenic. Coquille d'or Alun.

85

liques

82

et

d'Olympiodore

Le

Le plomb. Passage de Stephanus. — Liste d'Albumazar Nomenclature des dérivés métal-

LES MÉDECINS .\STR0L0GUES

Recettes

III.

artificielle

Vingt-huità trente recettes. Douze alliages d'argent, d'étain, de cuivre, de plomb, de zinc, de mercure, Alliages modernes... d'arsenic.

6i

Formule d'Eugenius

— Fabrication

58 58

Tablettes de Khorsabad 79 Variations dans les attributions de la planète Jupiter, assignée à l'électrum, puis à l'étain; et de la planète Hermès, assignée àl'élain, puis au mercure. Époque de ces variations. — Électrum rayé de la liste des métaux, vers le vi" siècle. Symboles alchimiques des métaux.

:

78

et

i3

Chrysopée prototype des dessins

i34


TABLE ANALYTIQUE d'appareils :

4

—Ancienne liste du ms. de St-Mjrc. 174 Comparaison avec le contenu actuel. — Traités perdus d'Héraclius et I.

Alambic à deux pointes figures 14 et

bis

'3/

Alambic à trois pointes (tribicos) figure j5 Alambic à tube et récipient unique. figure 16 Tribicos du ms. 2325 -.figure ly.. Chaudière distillatoire _^^«re 18. Ébauche d'alambic •.figure ig Appareils à kérotakis ou palette,

de Justinien.

:

:

iSg

(Écrevisse)

et

:

— Sur

140 II.

141 141

142

144

Bain-marie à kérotakis

14) 148 Kérotakis triangulaire figure 24 bis 14S AutrevaseàKérotakis etÉcrevisse figure 25 149 Récipient supérieur de cette figure :

:

:

i5o figure 2y i5i Formule de rÉcrevisse '.figure 28; son interprétation l52 Alphabets magiques figure 2().,. i55 Labyrinthe de Salomon '.figure 3o 157 Symbole cordiforme et dessins mystiques figures 3i, 32 et 33 i58 Figures du ms. 2827 i58 Serpent Ouroboros figure 34 159 Signe d Hermès. Images géométriques figures 35 et 36 160 Alambics et vases à digestion figu:

:

:

:

et

38

161

Modifications dans la forme des appareils rétrogrades 162 Petits adamhics: figures 3 g, 40, 41 1D4 Fiole figure 42 ; alambic avec six appendices figure 43 166 :

:

Figures du ms. 2325 166 Figures des mss. de Leide .67 Vase à aigcstion: figure 44, rapprochée del'aludel arabe '.figure 45. 172

VI. Renseignements et notices SUR QUELQUES MANUSCRITS ALCHI-

MIQUES

,

.

V.

iSo et transposi-

du ms. de St-Marc

tions IV.

184

— Mss. de l'Escurial

186

— Mss. alchimiques grecs du Vatican

et

des Bibliothèques de

— Mss. de Gotha

VI.

Rome.

191

de Munich. Publications de Griller 193 et

Comparaison du contenu du ms. de St-Marc avec ceu.x du n" 2325 et du 232- de la Bibliothèque nationale de Paris '94

VII.

W

VIII.

Hypothèses générales sur manus-

l'origine et la filiation des

crits alchimiques grecs 200 Recettes techniques en Egypte. Stèles. Transcriptions en grec. Dioscoride, Pline, Papyrus de Leide. — Textes d'un caractère analogue 200 École Démocritaine Gnostiques. Traités de Cléopâtre et de Marie — Zosime, Africanus 201 Écrits apocryphes de Chéops, d'Hermès, d'Agathodémon, lettre d'Isis.

— Auteurs divers 202 Commentaires de Synesius, d Olympiodore, du Philosophe Chrétien, de l'Anonyme, de Stephanus 202 Première Collection. Séries de Constantin Porphyrogénète 2o3

Prototype de St-Marc

ses altérations successives jusqu'au manuscrit actuel 2o3 Filiation des autres manuscrits .... 204 IX.

— Sur

de 173

copies actuelles de la

— Diverses lacunes

:

:

les

— Morceaux perdus

m.

:

3

176

Autre bain-marie figure 24

res

relatif

g" leçon de Stephanus '79 Six finales différentes. Confusion dans le texte du ms. de St-.AÎarc.

figure 22

23

figure 26 Autre vase à Kérotakis

— Additions. — Modi-

dans l'ordre

fications

Partage des traités en sept séries.. 178

avec vase à digestion cylindrique: figures 20 et 21... 142 Ramollissement des métaux par le mercure, le soufre, l'arsenic sulfure. 144 Vases de condensation ; sublimation réitérée ; opération rétrograde ou

/.';

XXIIJ

Son

le

:

manuscrit grec 241 q

Bibliothèque de Paris 2o5 caractère général. Figure

la

''


1

TABLE ANALYTIQUE

XXIV

— —

Le

astrologique du corps humain. Cercle et tableau de Pétosiris. Relations planétaires des métaux.

Alphabets magiques 2o5 Signes. Alchimie grecque de Theoctonicos,

comparée avec

le traité latin d'Al-

207 209

des opérations 210 alchimiques au xiv* siècle et latins

Manuscrits alchimiques de 211 Leide Figures. Codex Vossianus. Fragment de Justinien sur l'œuf. 212 X.

XI.

xii.

— Manuscrits divers. —Copte• — Manuscrit arabe d'Ostanès.

Deux

21

5

23o

dénommées

provenances mines

et

selon

proprié-

les

23

— Airain

de Corinthe. 23i

.Erugo, rubigo, viride

ceris, vert-

de-gris

23 :

;

Scolex, sels basiques.

flos

ou 232

^Es ustum, protoxydc de cuivre. — Scoria, lepis, squama, stomoma :

Smegma

et sels

diphryges

;

basiques

fœx ;

;

233 craie

233

verte

Sur quelques métaux et MINÉRAUX PROVENANT DE l'aNCIENNE Ch ALDÉE

VII.

Aétite ou pierre d'aigle 2

I

9

grecs

Alchimistes

234 au

(tradition

234

moyen-âge) Coffre de pierre trouvé dans les fondations du palais de Sargon à

Objets trouvés à Tello. —Vase d'antiCe métal dans Dioscoride moine. Nécropole de Redkinet Pline.

Lager 223 Figurine votive en cuivre pur. Absence de l'étain 224 Transport de l'étain dans l'antiquité.— Gites des iles de la Sonde et des iles Cassitérides. Petits

Mines du Khorassan. — Passage de Strabon. .... 225 Age du cuivre antérieur à l'âge du bronze, d'après certains logues

archéo-

/Es, airain, bronze, cuivre Idées des anciens sur les métaux.

2

(sel).

:

moniaque

237

Antimoine. — Larbason. —

Stimmi.

Stibi.

Calcédoine. SulAlabastrum. fure d'antimoine.

Oxydes.

238

Oxysulfures

Orpiment. SandaraArsenic. Rcalgar et Kermès minéral. que. — Autres sens du mot sandaraque. 238 Arsenic métallique, second mercure des alchimistes. -Hermaphrodite. 239

Cadmie. laiton.

métaux

— — :

Naturelle, minerais de Artificielle,

capnitis,

fumée des

botruitis.,

codes, onychitis, ostracitis.

pla-

— Sens 240 240

Le cadmium des modernes ,

nihil

blanche ou noire.

228 3o

2 3/

- Deux sens sel de sodium et chlorhydrate d'am-

Pompholyx

— Liste

alphabétique

Ammoniac

divers

227

'. — Notices de minéralogie, de MÉTALLURGIE ET DIVERSES.

hermétiques. 235

Alun. — Variétés. — Acide arsénieux.

gites locaux.

et écritures

Alphabets

Khorsabad. — Ses tablettes voAnalyse de quatre d'entre tives. elles, en or, argent, bronze, carbo2ig nate de magnésie Sens anciens du mot magnésie. Nom de la 4° tablette en assyrien 221 222 Pierre des Taureaux ailés

I

Produits naturels {fossiles) soudure Produits factices; verdet 202 d'or.

sous-oxydes

216

traités

regardé

du bronze

taires de

Orichalque.

bert le Grand Alchymus, massa, orpiment

Noms grecs

les

pas

n'était

distinct

Variétés d'airain,

cuivre

comme

Tutie.

album, spodos

— Antispode. —

Magnésie

240

Chalcanthon, couperose, vitriol. Produit de la macération des mi-


1

TABLE ANALYTIQUE

nerais.

Les

vitriols.

241

— Sory. — Melanteria

Misy.

Précipi-

tation du'cuivre par le fer

— Titatios, — Gypse, plâtre Chrysocolle. — Sens multiples. — -Malachite, azurite — armenùim, vive, asbestos.

calcaire.

cyanos, etc

243

Claudianon

Les

244 243

Titre d'ouvrage

opérations

l'art,

Coupholithe

246

...

actifs.

— Qualités. —

Ex-

halaisons sèche et humide, gêné, ratrices des minéraux, d'après Aristote 247 -vîJjjLaTx.

— Corps, âmes. —

Sens alchimiques

247

Liste des quatre esprits; des sept 248 esprits. Aludel. Wismath. Sublimation simple, ou compliquée

d'une oxydation marcassite

:

tutie,

.

magnésie,

mots

rouille.

alchimiques. Métal de la magnésie. Pyrites. Amalgames. Magnésie noire 255 Magnésie calcaire au xviii" siècle.

— —

Sens moderne

256

,

ancienne.

Mercure des philosophes. Dialogue de l'or noms. mercure

Métaux.

— et

Ses du

Leur génération.

Passage d' Aristote Leur production dans

257

259

.

par la transformation des vapeurs sous la terre,

les influences sidérales.

au moyen âge Odeur des métaux. de Darius

— Doutes

— Or du Trésor

260 261

Minium, rubrique, \j.O.-ot. — Cinabre, vermillon, oxyde de fer, de cuivre, sulfure d'arsenicetd'antimoine,etc.'• 261

5o

'.o'ç.

23

Ocres, sil, usta. Pyrites, chalcopyrite, marcassite.

nium,

Lemnos

meli-

misandaraque, Le minium de Callias.

usta,

,

i7»!;;!!0i!ou

fausse

Armenium, ceru• Sericum. leum: couleurs vertes, jaunes 261 Nitrum

25

— —

Sinopis ; terre de

:

Aimant, magnes, sideritis, ferrum Vivian; mâle et femelle, etc. Hématite.

257

— Préparation

sandy.if.

2

Basalte. — Rubigo — Squama, scoria

257

Massa

num.lcucophoron:

Stannum. Sens anciens de

Étymologies chimiques doubles asèm, chimie, ammoniac Fer.

2 54

.

249

/.aîîÎTssoç.

Plomb blanc ces

.

.

allemand 245 Cobalt métallique connu des alchimistes du moyen âge 246

254

— Sens multiples — losis Magnésie, sens anciens. — Sens los, virus.

— Distillation.— Idées mystiques.—

Étain.

254 (pierre)

Mercure.

Esprits,

de ce

Marcassites

Cobalt, Cobathia, Kobold. Origine de ce nom. Bleu de cobalt connu des anciens. Étymologie grecque. Confusion avec le mot

Éléments

—Sens

mot

244

de

clefs

2 53

Figures géométriques des saveurs et des odeurs 253

Gagates

Cinabre. Sulfure de mercure, anthrax, minium, réalgar, sangdragon, tout oxyde ou sulfure rouge. Signe 244

(les).

252

vertus du)

(les

Fixation des métaux. 243

CAr^so/i/Ae, sens ancien et moderne. 244

Clefs

Rubrique

243

Chalcitis. -Altéiations de la pyrite. 243

Chaux

Feu

XXV

natron Carbonate de Sputna ou aphronitron. soude. 2U3 notre nitre .

,

Opérations alchimiques. noms grecs

Or.

Coupellation par

d'antimoine,

Leurs 263

le

Bain du

sulfure soleil;


TABLE ANALYTIQUE

XXV) loup des métaux P.iros et parus

Plomb

blanc et noir. gjleiia, sens anciens et

262

264

Samos

264

Sel. — Fossile et factice. —Lanugo.

Stanmim, modernes.

(pierre de)

— Saumure. — Flos, favilla

266

Sélénite ou aphrosclinon

267

Soufre apyre

267

spode, pierre plombeuse, galena, molybdène, helcysma ou

Terres.

Plomb /ave'. — Soudure autogène. 264 Plomb brûlé Scorie,

encauma. Litharge riotis,

:

Sens moderne

Noms

Pseudargyre

Calcaires et argiles.

265 266

Trempe, teinture, paorj. du fer et du bronze

266

Tutie

chrysitis, argyritis, lau-

— Céruse.— Minium

— 267

divers

Trempe 267 268


TABLE DES MATIERES DE LA

LIVRAISON

!«=

(texte grec et traduction)

Texte

Note préliminaire sur

les abréviations, les sigles

Première partie.

— Indications générales

I. I.

Dédicace (en vers)

I. II.

Lexique de

la

Chrysopée

I.

ni.

Ce que

I.

IV.

Les noms de l'œuf, mystère de

I

V.

Le serpent Ouroboros

.

I. VI. I.

VII.

des manuscrits, etc.

anciens disent de l'œuf (philosophique)

Traduction

2

2

3

3

3

3

4

4

18

18

20

21

21

22

(2" article)

22

23

Instrument d'Hermès Trismégistê

23

24

24

25

25

26

26

27

les

Le serpent

I. VIII.

Liste planétaire des

I. IX.

Noms

l'art

métaux

des faiseurs d'or

1.

X.

Lieux où l'on prépare

I.

XI.

Serment

27

29

I

XII.

Serment du philosophe Pappus

27

29

28

3i

.

la pierre

prophétesse à son

I.xiii.

Isis la

I. XIII bis

{2" rédaction)

fils

métallique

(!'''

rédaction)

mœurs du

philosophe

33

i

35

36

XIV.

Quelles doivent être les

I.

XV.

L'assemblée des philosophes

35

37

I.

XVI.

Fabrication de l'Asém

36

38

I.

xvii.

Fabrication du cinabre

I.

xviii.

I. I.

I.

(3 recettes) (3 recettes)

37

39

Diplosis de Moïse

38

40

XIX.

Diplosis d'Eugénius

Sg

40

XX.

Labyrinthe de Salomon

39

41


3

TABLE DES MATIERES

XXviij

Texte

Deuxième partie.

II. II.

— Traités

Démocritains

(questions naturelles et mystérieuses).

I.

p/jj^.sicj e/ iHj'S^'Ctî

II.

Livre de Démocrite adressé à Leucippe

II. III.

Synesius à Dioscorus, commentaire sur

II. IV.

Olympiodore

II. IV bis.

Appendice

le livre

de

Appendice Appendice

II

m

41

43

41

43

53

57

56

60

Démo-

crite

i

Traduction

69 1

04

io5

75 1

1

114 1

1

5



COLLECTION

ALCHIMISTES GRECS

TRADUCTION


NOTE PRELIMINAIRE

Les sigles des manuscrits texte grec.

et les

abréviations sont les

— Elles ont été indiquées à

la

page

mêmes que pour 2 de ce texte.

le


PREMIERE PARTIE r

r

INDICATIONS GENERALES I.

Regarde ce volume

1.

comme

— DEDICACE

renfermant un bonheur

Muses. Mais

sois qui es l'ami des

si

secret, qui

veux en explorer

tu

les

que

tu

veines char-

gées d'or, qui sont habilement cachées; ouvre l'œil vif de l'esprit et élève-le vers les natures divines, avec une parfaite perspicacité

cherchant

explorant

et

les natures fait

amants de

corps

(i), la

parcours ainsi ce

seule qui

la

domine

seule qui enfante l'or brillant, celle

tout; celle que seulsont découverte, par leur esprit inspiré des Muses,

les

est.

heureuse,

nature trois fois

d'une manière divine

qui

il

la

;

connaissance supérieure, en

très savant écrit, et trouves-y le trésor d'une

Admire et

la

gnose divine. Celui qui

Tintelligence, la sagesse de ces

des esprits

sublime de

la

(2);

gnose,

(Admire,

!

dis-je)

inventée, je ne dirai pas qui

hommes

comment

de façon à animer, à tuer

figures et des fermes étranges

merveille

l'a

ils

divins, créateurs des

ont atteint

et à vivifier,

la

hauteur

à créer des

(3).

ô bien heureuse et souveraine matière

!

Celui qui

la

con-

naît à fond et qui sait les résultats cachés sous ses énigmes, celui-là, oui, c'est l'intelligence

digne de tout honneur,

c'est l'esprit

éminent de Théo-

dore, qui s'enrichit d'une manière divine, lui le fidèle défenseur des prin-

(i)

C'est la formule favorite

do-Démocrite. (2)

Le mot

,,

corps,

du Pseu-

s'applique

dans la langue des alchimistes, aux métaux régénérés de leurs oxydes et autres minerais.

un

— Le mot esprit,

sens plus vague

;

il

-,

a

signifie spécia-

i

lement

les

substances volatiles que l'on

1

peut fixer sur

|

rer

les

métaux, ou en sépa-

Introduction, p. 247). Ces expressions mystiques signi-

(v.

(3)

fient la

production des métaux, leur dis-

parition par oxydation, dissolution, etc., et leur régénération.


INDICATIONS GENERALES

4 ces. Il a rassemblé,

il

a fait entrer

une collection étrange dans

volume

ce

de conceptions savantes.

En

le

protégeant, Christ, souverain maître, tiens-le en ta garde

Sur

le

L'indication de ce

Théodore auquel nom, qui

se

est

adressée cette Dédicace.

rapporte à un haut fonctionnaire de l'empire

byzantin, est la seule que nous possédions sur

la

formation de

mique. Elle concerne une époque comprise entre Héraclius et

du

xi•^

siècle, date

de Photius

et

du ms. de Venise; époque qui comprend

«

est d'ailleurs trop

sans autre indice,

ment dans

la

collection alchi-

le

commencement

celles des compilations

de Constantin Porphyrogénéte (voir Origines de l'Alchimie,

— Le nom de Théodore tifier,

I

l'histoire.

Dans

ouvrages de Zosime, on trouve aussi, sous

les

»,

un résumé des sommaires de

l'Alchimie, p. 184). Stephanus écrit pareillement à lequel pourrait être'notre personnage

l.

II.

g8).

personnage actuel avec quelque byzantin, connu autre-

le

Chapitres à Théodore

p.

répandu pour qu'on puisse espérer iden-

:

il

un Théodore

serait alors

le titre

de

divers traités {Origines de (Ideler,

p. 208),

t. Il,

contemporain d'Héraclius.

LEXIQUE DE LA CHRYSOFEE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE

(i)

A

— C'est l'eflHorescence du cuivre Alabastron. — C'est la chaux tirée des coquilles d'œufs, le sel

Semence de Vénus. Albâtre ou

des efflorescences

(1)

D'après

le

(2).

sel

(3), le

manuscrit

ammoniac

L Lexique ;

métallique, par ordre alphabétique, des

noms de l'art divin et sacré employés dans ce volume sur la matière d'or. D'après A Lexique métallique de l'art sacré, par ordre alphabétique, renfermant les signes et les noms, écrit pour la première fois en langue grecque, etc.

:

Ce qui semblerait indiquer

qu'il

(4}, le

(2)

(v.

sel

\''ert

commun. de gris

et

corps analogues

Inlrod., p. 232).

(3)

Salpêtre,

ou sesquicarbonate de

soude, ou sulfate de soude, ou :

(4)

gine

Ce mot ne le

désignait pas à l'ori-

chlorhydrate d'ammoniaque

mais, à ce qu'il semble,

a pris son sens

de natron. Plus tard

l'origine

actuel (voir Introd., p. 23-).

il

;

une variété

aurait été traduit d'une autre langue à (?).

même

chlorure de sodium'fv. Nitrum Introd., p. 263), suivant les terrains.


LEXIQUE Chaux d'Hermks.

C'est la chaux tirée des œufs

vinaigre, et exposée au soleil

Sel efflorescent

— C'est

(3).

mer,

la

saumure,

la

AsÈM.

— C'est

— C'est ïios

la

— C'est la cuivre. — C'est

Fleur d'Achaïe. Fleur du

le

laccha la

sel.

liquide mercuriel.

vapeur sublimée

la

le

(2).

mousse du

la

vapeur sublimée du soufre

provenant de

sublimée par

(i),

meilleure que l'or

elle est

(?!;

Ecume d'une espèce quelconque. — C'est Liquide ARGENTIN.

5

et

du mercure (4.

(5).

(6).

couperose,

la chalcite (7), la pyrite, le

soufre

blanc après traitement. Sel.

— C'est la coquille de l'iïuf

rose en est

Ce que

jaune

le

— C'est

Androdamas.

l'on MET

Vapeur sublimée.

.

a vin.

— C'est

pyrite et l'arsenic

C'est

d'argent).

le

Indestructible.

mercure

le

— Ce qui

le

icidesœufs philosophiques

du mercure,

le signe

Asèm, Electrum,

alliage d'or et

p. 2i5;etInirod., p. 62). Divers alliages

amalgames

même nom ici

:

(11).

(7)

(S) I,

m

étaient désignés par

le

ce qui explique le rôle

au mercure

matière que l'on prépare

ici la

la

vapeur sublimée.

Orcanette.

Minerai de cuivre {Introd.,p. 243). Voir Texte grec, ou Traduction, et IV.

(g)

Pyrite arsenicale et sulfures d'ar-

senic. (10)

BAL. et

«

du mercure des

C'est l'eau de l'étain et

du cuivre

»

;

le

philosophes (Orig. de l'Alchimie,

p.

272

Le mercure se retire aussi par sublimation de ses amalgames avec les et 27g).

:

d'argent (voir Origines de l'Alchimie.

attribué

plutôt

plomb

puis vient cette phrase

et

(10).

coupholithe

(12).

au moyen de

:

cédente.

(5)

la

l'on traduit d'ordinaire par rouille, signifie

(6)

:

donne

molybdochalque

comaris,

mercure

vinaigre, etc. »

sont omis {2) Les mots « que l'or « dans plusieurs ms. Au lieu de «exposée au soleil » il faut peut-être lire « devenue couleur d'or s; le même signe représentant l'or et le soleil. (31 Voir la note (3) de la page pré-

M

la

ne peut être volatilisé.

:

(4)

blé.

tiré de l'argent et la pierre scythérite.

d'une préparation mercurielle. c'est la vapeur des œufs D'après BAL le

coupe-

(0).

son du

— C'est

— C'est

et

dissoute par

la

— C'est un vase de terre cuite.

Éjaculation du Serpent.

(i) Il s'agit

blanc de l'œuf;

le

C'est l'eau du soufre et du

Aphrosélinon (Ecume

Amphore

soufre est

(8).

la

part.

le

;

(;)- que

métaux. (iil Syn. de (12)

BAL

cinabre.

»

talc,

ou desélénite.

ajoutent

:

«

Extrait

du


INDICATIONS GÉNÉRALES

6

— C'est

Pierre d'Aigle.

Macédoine

la

chrysolithe,

CoivRE couvert d'ombre (ou obscurci).

— C'est

Changement de nature.

porphyre,

pierre pourprée de

la

— C'est le blanchiment.

Incombustibilité.

Saumure.

le

pierre polychrome.

et la

C'est

la fleur

du cuivre.

teinture (i).

la

C'est la chrysocolle.

Argyrolithe (Pierre d'argentj. -— C'est

Tout mercure.

Se dit

Se

la sélénite.

du mercure composé avec

les

trois

soufres

apyres.

Natif (produit).

prement

de ce qui est pur

dit

qui est intact,

parler, ce

et

non

souillé. C'est, à pro-

non obscurci

et brillant

comme

la

fleur de l'or.

Renoncule.

— C'est

Bol (ou masse Bostrychite.

la

chrysocolle

pilulaire).

— C'est

— C'est la pyrite,

et la

chrysoprase (aigue-marine).

soufre cru.

le

la pierre étésienne, la

chrysolithe.

— C'est pierre du mortier. changement de nature. Teinture [ou trempe — C'est Pierre de touche.

la

le

.

Toutes plantes jaunes. Orge.

— C'est

le

germe

— Ce sont (2)

Terre

(dite)

de la bière.

— C'est — astérite. C'est

Lait de la vache noire.

les chrysolithes.

le

mercure

extrait

du soufre Chio,

la pyrite, la terre de

soufre blanc, l'alun, la cadmie blanche,

le

mastic

(3).

la litharge, le

(4).

— C'est la terre à poterie. soufre blanc. Terre de Samos. — C'est l'arsenic et Lait DE tout animal. — C'est le soufre. Terre d'Egypte.

le

Gypse.

(I)

— C'est

Dans L,

le

les

mercure

articles

solidifié.

précédents

sont confondus, par suite de quelque

erreur de copiste. (21

Orge germée.

(3)

C'est-à-dire

du sulfure noir de

mercure. (4) Résine naturelle.


LEXIQUE

7

— C'est mercure extrait de l'arsenic Litière. — C'est l'eau du mercure. Bile du serpent. — C'est mercure extrait de rétain (ou du cinabre; addiRosée.

le

(i).

le

tion de

BAL).

— C'est Encéphale. — C'est Helcysma.

Décoction. Adjonction.

plomb brûlé

le

chaux des coquilles des œufs.

la

C'est la dispersion, le délaiement, le grillage.

— C'est l'agglomération attractive.

— Répond aux fleurs

Huile.

(2).

Pulvérisation complète.

(3)

des teintures.

— C'est

le

blanchiment,

la

mutation,

la

réduction

en mercure (des espèces BAL). Raffinage.

C'est

l'extraction

moyen

au

des

liquides, c'est-à-dire

la

transmutation.

Pierre étésienne.

Petit levain.

Levain.

C'est la chrysolithe.

— C'est

C'est la

le

soufre.

combinaison des corps métalliques avec

sublimée de l'échoménion

Liqueur tinctoriale. l'Art.,

(4)

et

avec

la fleur

du carthame

vapeur

la

(5).

C'est la couperose traitée suivant les règles (de

AL.)

H Demi-corps.

(li

— Ce sont les vapeurs sublimées

C'est-à-dire

l'arsenic

sublimé,

(6).

donc une variété de

serait ]

comme un

second mercure, à cause de sa volatilité et de son action regardé sur

le

(2)

j

cuivre (hitrod., p. 99 et 239). Pline, H. N., 1. XXXIII, 35.

Scoriam cysma.

in

V, loi,

La scorie d'argent helcysma ouencauma. ». Ce

argento Grœci vocant helDioscoride, Mat. méd., \.

dit aussi

s'appelle

:

«

(3)

Couleur,

(4)

Basilic?

(5)

Cet

— Voir -

plus loin.

article est tiré

signifie les

litharge.

_/?05.

de L.

métaux réduits de

leurs mi-

nerais. \

(6)

Cette expression rappelle les demi-

métaux des auteurs du xvm«

siècle,


INDICATIONS GENERALES

8

ÉcHOMÉNioN

(i).

— C'est la fleur de carthame.

Électrum. — C'est

poudre

la

— C'est

Chevelure du Soleil. Disque salaire.

— C'est

Soufre blanc.

(de projection) parfaite.

le

soufre extrait de

le

mercure

e.Ktrait

C'est la vapeur sublimée

l'or.

de For.

du mercure,

fixée

avec

la

compo-

sition blanche.

— C'est

Soufre blanc.

Soufre non brûlé. Soufre liquide (ou

Eau de soufre

la

pierre chrysétésienne, l'hématite.

— C'est la vapeur fusible).

(a).

— Ce sont

Ce sont

sublimée

et le

mercure.

deux antimoines

les

et la litharge.

blancs d'œufs coagulés

les

(?)

et le

marbre

travaillé.

Rameaux des palmiers. Soufre non calciné. de

sandaraque

la

— C'est — L'eau

le

soufre blanc.

mêlée

et

blanchie, extraite de l'arsenic

et

,3).

safran tiré des liqueurs. Soufre natif. — C'est Eau de soufre. — Celle qu'on tire du plomb Eau de soufre. — C'est celle que l'on extrait par le

(4).

Soufre en suspension

Ce mot ne

(i)

(5).

chaux

— C'est une eau.

trouve nulle part

se

'.

que chez Serait-ce pour

ailleurs

les

alchimistes.

? Le un grand rôle dans les sciences occultes du moyen :

Basilic

Basilic, plante et animal, joue

âge.

au Serpent qui se Salamandre, au {Bibl. Cheiii. de Manger,

était assimilé

Il

mord

la

Phénix,

queue, à etc.

la

106 et 706). Eau de soufre ou eau divine par-

p.

(2)

tout

la

de l'albâtre.

et

t. I,

dissolution de

:

le

mêmes

mot grec signes

étant le

désignent

même. Les quelquefois

Les articles relatifs au soufre offrent de nombreuses variantes et interversions dans les manuscrits. On voit par les textes du

l'eau de

plomb.

Lexique que le sens des mots soufre, eau de soufre, etc., était singulièrement flottant. (3) Au-dessus du mot arsenic, on lit son signe ouvert à droite dans M; audessus du mot sandaraque le signe de "arsenic est retourné et ouvert vers la gauche (ce qui rappelle le signe du mercure opposé à celui de l'argent). Cet

article est

de

la (4)

confondu dans

M

avec

la fin

ligne 7 (texte grec!.

Rappelons que

exprimait

le

plomb

le

même

signe

et le soufre.

(5) Cela se rapporte-t-il à l'extrait de Saturne, précipité formé dans l'eau ordinaire par les sels de plomb basiques ?


LEXIQUE

— Ce sont les minerais

Corps sulfureux.

Eav de

— C'est

soufre.

Eau de soufre (pour

g

métalliques.

décoction du plomb

la

(i).

jaunissement, tirée de la sandaraque)

le

(2).

— C'est

le

vin aminéen, extrait de la chélidoine.

Soufre LAMELLEux.

Deux soufres

C'est l'arsenic (orpiment).

ce ne sont pas des compositions;

:

accomplissent l'œuvre

ils

divine.

— C'est chaux des œufs (appelé) aussi soufre apyre. nos; alun lamelleux — celui de Mélos

Le Marbre thébaïque.

la

;

il

est

tita-

est le

L'Eau de soufre.

— C'est notre vinaigre.

— C'est

Soufre blanc.

le

plomb après

traitement.

— C'est le cuivre après traitement.

Soufre.

I

los raclé

(3).

C'est la vapeur sublimée et

chrysocolle

la

(soudure

d'or, los.

— C'est le jaunissement

le pastel

de l'Inde;

la

— C'est — C'est sacrée.

;

l'eau de soufre natif; le

renoncule;

la

Pierre sacrée.

la chrysolithe.

Pierre

le

chrysoprase

mystère caché (A

(Substance) brûlée de Coptos.

Fiente de l'or et Minerai

C'est la

la

;

chrysocolle.

E\

lie,

d'or, chrysammos.

;

comaris de Scythie

l'écume de l'argent.

— C'est

la

chrysolithe (pierre

d'or. Étain.

— C'est

Eau de Calaïs

(i) (2)

Même

le

[4).

cinabre.

— C'est l'eau de

sens que plus haut.

D'après

A. —

Il s'agit

arsénieus impur, obtenu par

du

chaux.

'

spécifique

le grillage

réalgar.

(3)

[

los a

rouille des la flèche

principe

;

un sens complexe métaux;

c'est la

:

c'est la

pointe de

I

,

l'extrait

doué de pro-

elle-même,

'

etc.

(Introd.,

p. 254). (4)

Ce mot

se trouve

appliqué au

cuivre dans la Diplosis de Moïse

semble que ce

c'est le venin, c'est-à-dire le

actif,

priétés spécifiques, et, par extension, le

principe delà coloration et la propriété

de l'acide

soit

un nom de

lieu,

:

il


INDICATIONS GENERALES Cinabre. mites

— C'est

vapeur sublimée, obtenue par cuisson dans

la

(2).

C'est le chapiteau (de l'alambic).

— Ce sont les vapeurs de l'arsenic

Fumée des cobathia.

Colle attique. — C'est

— C'est

Huile de

la

chaux des œufs,

— C'est le soufre

CoMARis de Scythie.

la

larme de l'amande

(sulfuré)

(3).

(4).

jaune (d'œuf).

le

— C'est

Claudianos.

Cadmie.

mar-

(i).

Cnouphion

Gomme.

les

le

peuplier noir

et l'arsenic,

et le cassia (5).

avec tous ses noms.

C'est la magnésie. ricin.

beaucoup

la

C'est celle que l'on extrait des figuiers sauvages

;

car

préparent ainsi.

— Signifie corps (métalliques) solides Substance brûlée. — C'est substance blanchie

Cire solide.

les

la

(6).

(7).

— C'est soufre. CoMARis. — C'est l'arsenic. Roseau.

le

Sang de moucheron

Cuivre d'oseille

(8).

(9).

— C'est l'eau d'alabastron après traitement.

C'est

vinaigre.

le

— C'est chaux. — C'est pyrite. Pierre qui n'est pas une pierre. — C'est chaux Pierre de Dionysios.

la

Pierre blanche (leucolithe).

la

la

et la

vapeur sublimée,

délayée avec du vinaigre.

Pierre phrygienne

(1)

C'est-à-dire le

(v.DioscoRiDE,

.,

Tiré du

nom

(2)

fio).

— C'est

l'alun.

mercure sublimé ou son sulfure. du dieu Cnouphi

10),

(voir Origines de l'Alchimie, p. 1

(8)

Voir Introd., p. 344.

(6|

C'est-à-dire les

les

amalgames,

de

la cire.

(9)

zinc, le

plomb,

le grillage.

p. 10 à 12.

C'est-à-dire le verdet, acétate de

cuivre basique et analogues

(v.

Introd.,

p. 232).

(io)V. DioscoRiDEjA/ai.încii., l.V, 140.

ou

— Pline,

se solidifiant à la façon

d'alunite,

métaux

le

Voir la nomenclature prophétique,

dans l'Introduction,

duit ce

(5)

Par exemple,

blancs par

3i).

RuLANDUs [Lex. Alch., p. 58) tramot par Kobolt; c'est toujours un composé arsenical (v./)!i;Oii.,p. 245). (4) Le lait fait avec la pâte d'amandes. (3)

(7)

l'antimoine, etc., changés en oxydes

fusibles

(v.

H. N., 1. XXXVI, 36; sorte employée par les teinturiers

Introd., p. 48).


LEXIQUE Ecailles des cobathl^.

Ce

sont les (matières) sulfureuses,

et

surtout

l'arsenic.

— C'est la fleur d'Achaïe

Orcanette.

(i).

— C'cst — Cuivre blanc. C'est Teau de soufre apyre. LiTHARGE BLANCHE.

la ce'ruse.

— C'est ce qui teint profondément et qui ne suinte pas. Pierre phrygienne. — C'est l'alun et le soufre Blanc brillant. — C'est ce qui pénètre profondément.

Teinture blanche.

(21.

M

— C'est semblable de céruse. Magnésie. — C'est plomb blanc pyrite Plomb.

le

la

le

M.iGNÉsiE.

et la

C"est le vinaigre

non adouci,

(3).

et l'extraction.

— C'est l'antimoine femelle de Chalcédoine. Emolliens (ou amalgames). — C'est toute matière jaune Magnésie.

fection

(4)

— C'est

Noir

— Est

indien.

le

Notre Plomb.

(i)

de chrysolitlie.

C'est le

— C'est l'eau divine

Je corrige

ici le

(H.N., XXXIII), distingue l'antimoine femelle, qui est lamelleux et brillant; c'est notre sulfure

Répétition de l'un des articles pré-

montre que la

résulte de

sens.

le lexique de réunion de plusieurs

plus anciennes.

que

le

:

s'applique aussi à l'oxyde de

fer magnétique, à la pyrite et au sulfure d'antimoine (v. Introd., p. 255). (4)

RiDE,

L

A L de Macédoine (v. DioscoMat. méd., 1. V, 9g.) Pline, :

d'antimoine

natif.

mélange accompli. » (6) Ici il s'agit d'un oxyde de fer analogue à la sanguine, dérivé du misy qui (5)

:

«c'est tout

coule tout seul

Cadmie, au K. On mot magnésie a plusieurs

V. plus haut Il

(8) et

admet-

texte en

M

voit,

{7).

(Orig. de l'Alchi-

cédents. Ceci

(3)

coule tout

la lithargc.

mie, p. 359, 36 1).

listes

celui qui

C'est celui qui se prépare avec les deux antimoines

/ /;. —

(2)

misy jaune, avec

(6).

Miel attique et Plomb.

tant

à per-

soufre et le mercure, après traitement différent.

fait d'isatis et

Minium de montagne.

avec

amenée

(5).

Nature une.

seul

et

;

c'est-à-dire de la pyrite

en décomposition (v. Introd., p. 242). (7) Ceci semble faire allusion h la saveur sucrée des sels de plomb. (S) Mâle et femelle variétés de notre sulfure. En outre, on voit que le régule d'antimoine était confondu avec le plomb (v. Introd., p. 224 et 238). :


.

INDICATIONS GENERALES

12

MoLYBDOCHALQUE

.

C'est la soudure d'or.

— C'est la

Mystère de toute pierre métallique.

Nuage

noir.

Nuage.

— C'est

la

vapeur sublimée

et la pierre d"or.

du soufre.

C'est la vapeur sublimée

Raclure de la pierre de Naxos. biers

pyrite.

— C'est l'orge.

Grande plante.

C'est la matière à aiguiser des bar-

(i).

Natron.

(même

C'est le soufre blanc qui rend le cuivre sans

nomme

substance) se

aphronitron

(3)

ombre

(2).

La

et terre résineuse (ou fluidi-

fiante).

— C'est l'obscurité des

Nuée.

eaux,

la

vapeur sublimée, l'humidité vapo-

en suspension

risée, le précipité qui reste

Vapeur jaune sublimée du cinabre.

(?).

C'est la vapeur sublimée des sub-

stances sulfureuses et l'argent liquide.

Préparation jaune. soufre [c'est aussi

— la

C'est le minerai de fer, traité par l'urine

Coquillage et os de seiche. Suc de calpasos.

— C'est la

AxoNGE de

Vinaigre

(i)

(2)

porc.

(4)

3/.

Parfaitement

tjiéd.,

d'un fondant employé dans tion

du cuivre oxydé ou semble

C'est la

chaux des œufs.

non

brûlé.

1.

V, 167.

la

gnait tous les liquides à saveur piquante,

s'agit

tels

réduc-

i"

Il

lie.

que Les liquides acides, assimilés à notre :

vinaigre;

sulfuré.

de notre

2" Certaines liqueurs alcalines, à saveur piquante, comme le montre l'assi-

Cette définition semble signifier

milation de ce motavec l'urine altérée;

(3) Il

qu'il s'agisse ici

salpêtre. (4)

L].

C'est celui qu'on obtient par la litharge et par la

brillant.

le

sève de cette plante

C'est le soufre

commun. —

DioscoRiDE,

A

cadmie,

let)

de plomb. Mais le mot vinaigre avait chez les alchimistes un sens

acides

beaucoup plus compréhensif.

de cuivre, de zinc, de

l'acétate

Il

dési-

3^

Diverses

ou

solutions

métalliques,

astringentes, à base de plomb, fer, etc.


LEXIQUE

3

— C'est

Suc DE TOUS ARBRES ET DE TOUTES PLANTES.

mercure

Ce que tu Cuisson.

et le

— C'est

C'est l'alun. la

décoction

jaunissement.

et le

— C'est le plomb et le soufre.

OsiRis.

PoMPHOLYX

Ce

(i)

(2).

sais.

— C'est

Vase cylindrique.

Fixez.

l'eau divine

(3).

— C'est

— Au lieu de

«

la

» (4).

— C'est

vapeur sublimée du soufre.

la

— C'est sory magnésie Miel complet. — C'est l'eau de soufre Pyrite.

et la

le

Teinture

(Pinos'.

Fixations.

— Ce

Polychrome. Porphyre.

pilon.

et) le

fumée de l'asèm.

renforcez

qui s'évapore au feu.

L

mortier

(le

(et la

pierre blanche, A).

(5).

C'est ce qui teint à l'extérieur

(6).

sont les opérations chimiques utiles.

— C'est

la

couleur de pourpre.

— C'est la pierre étésienne et l'androdamas.

Dissolvant universel.

— C'est

vapeur sublimée qui émane de toutes

la

choses, c'est-à-dire l'eau native.

Feuilles

qui

entourent la couronne.

Ce sont

la

pyrite et la

ma-

gnésie.

«Ayant « «

Ayant

aigri préalablement aigri

fortement».

».

— C'est

C'est

Ayant été torréfiée au soleil

Limon de Vulcain.

(i)

On

désignait,

— C'est

«

que le nom d'Eau divine non seulement les solutions

voit

se fait

vinaigre

)>.

».

en 6 jours.

(4)

d'oxydes de cuivre, de plomb, d'antimoine, d'arsepic, etc. (Intrud., p. 240).

c'était lui

ôter

p. 2 52). (5) 1

j

,

zinc sublimé, et mêlé

Fixer un métal,

sa volatilité, sa fluidité, etc. (Introd.,

essentiel.

Oxyde de

ayant passé au feu

le

(7).

de sulfures alcalins [Introd., p. Gg), mais aussi tout suc végétal actif. (2) Le mot mercure désigne ici toute liqueur renfermant un principe actif (3)

ayant baigné dans

«

— Cela

».

l'orge

:

:

V.

plus haut

le

miel

Allusion au goût sucré des

plomb

?

';

.

attique. sels

de

opposé h Souvenir de la nomenclature prophétique (Introd., p. 10). (5)

{7)


H

INDICATIONS GENERALES

Purifiant.

Rephecla

— Cest le natron jaune

— C'est

(2).

Limaille d'or.

le

l'aphronitron.

(i) et

cyclamen.

C'est la soudure d'or.

Nénuphars desséchés.

Ce sont ceux qu'on

tire

des

cours

d'eau

plomb,

l'étain

d'Egypte.

— C'est sélénite l'alun lamelleux. — C"est Sandyx cuivre sans ombre. soufre blanc A.LUN. — C'est mercure extrait du cinabre. Sandaraque. — C'est cuivre, Les (quatre) Corps métalliques. — Ce sont et

la

Lie.

l'or.

^3).

et le

le

le

le

et le fer.

On

en extrait

le

le

stibium en coquille.

Corps intervenant dans la coMBrNAisoN.

On

les appelle

caméléon

:

ce

qui signifie les quatre métaux imparfaits.

— C'est

Stibium.

coquillage ou

le

Mutation et Régénération.

Éponge

m.arine.

mystère caché, Fer.

— C'est

Titanos.

Nom

le

C'est la

le

cadmie,

C'est la

chaux de l'œuf.

et

plomb,

le

dans

le

Papyrus de

Mot inconnu. Couleur rouge

{v.

— Ce

la pyrite, le

Pline,

H. N.,

aussi question

Leide {Introd.,

p. 39J.

(3)

C'est l'eau divine, tirée de la

des autres matières.

propre de la composition solide. claudianos,

chrysolithe, la pierre sacrée, le

la

propre de la composition liquide.

Nitrum flavum de XXXI, 46. Il en est

(2)

calcination et le blanchiment.

cendre de la paille, l'émeraude, l'émeril.

la

(i) 1.

coquille (4). la

tégument de l'œuf.

saumure, du vinaigre

Nom

la

— C'est

Introd., p. 2U0).

sont les quatre corps, appelés

:

mercure.

Pline,

H.

N.,

1.

XXXV,

23.

Diosc.

7 V, io3, vers la fin.— Minium préRappeparé en calcinant la céruse. lons que l'écarlate figurait au moyen âge, et figure encore l'or dans le blason. (4) Voir Introd., p. 6•/^ 1.


LEXIQUE

1

5

Y Mercure, fait

.

fixé

au

— C'est

Eau scythiqle. Eau

divine native.

Eau DE Carthame. Eau

lunaire.

moyen

des vapeurs sublimées

mercure

le

— C'est —

le

le

cuivre

et

(i).

mercure

C'est Teau native

Eau de

blanchit

:

avec les sels.

fixé

du

cuivre [eau de

soufre. L], eau ignée, eau de verre,

sel,

eau d'argent, eau de sandaraque, eau d'arsenic, eau de fleuve

c'est le

;

nuage. A].

— C'est le soufre et le mercure — C'est le lavage des laines en suint.

Eau Fluviale, Eau de Plomb. Hyssope.

Eau de mercure tinctoriale

(3).

— C'est

mercure

le

extrait

(2).

du cinabre.

Eau de Vénus, de Lune, d'Argent, de Mercure, et eau Fluviale. l'eau divine et le

Eau de soufre

Eau

simple.

furés,

.,

mercure

natif.

— C'est

au moyen de

(4).

C'est la composition blanche qui disparaît.

que l'on fabrique avec

celle la

— C'est

trois

les

composés

sul-

chaux.

(extraite) de l'Asèm

(.5).

Elle est dite écume, rosée, aphroselinon

liquide.

Eau

divine tirée du mercure.

— Elle est appelée

(6;,

d'après Pétasius, bile

de serpent.

Eau

divine fixée p.ar les transmutations.

extrait)

(i)

du cinabre,

la sandaraque BAL. de l'arsenic métallique sublimé,

comme un

regardé

second mercure.

Introd. p. 289. (2)

Il

C'est le

y a diverses variantes

et inter-

() Le nuage est dit eau élevée par disde serpent. B. Le mot bile de serpent répond à la nomenclature prophétique (Introd., p. 10 à 12). Pétasius ou Petesis, seul auteur cité dans le :

Lexique, est un

suivant les manuscrits.

aussi

(4)

De

la

des

articles

précédents. Variantes diverses. (5)

De

l'argent, L,

plus moderne.

que

au

lieu

de l'asèm

le texte

nom

égyptien,

cité

il désigne un par Dioscoride vieux maître alchimique (Origines de

teinture blanche, L.

Répétition de l'un

ce qui indique

l'on

tillation, bile

versions dans les articles précédents,

(3)

mercure (que

c'est-à-dire la tétrasomie (7).

Variante:

Il s'agit

de

L

:

est

l

;

Alchimie, pages 128, i58,

— Introd., (7)

p.

1

j

168, etc.

et 68).

Réunion des quatre métaux im-

parfaits.


INDICATIONS GENERALES

i6

Lie.

du

C'est le dépôt

chaux avantageuse pour

vin, la

— C'est la teinture extérieure et brillante. Algue Préparation. — C'est la vapeur sublimée, composée

les

pourpres

(i).

(2).

au

moyen du

trai-

tement. «

Fais griller

».

C'est-à-dire

(Teinture) qui (ne) passe

Scorie des lentilles.

(pas).

— C'est

Fais cuire ou jaunis

«

— C'est la la

véritable

».

(?).

couperose.

X Scorie DU cuivre.

Or.

— C'est

C'est la pyrite, la

couperose.

cadmie

et le

— C'est l'or fabriqué

Chalkydrion.

tion, faites au

Chrysitis

la

moyen du

(4).

soufre

(3).

par les manipulations de

et rouillé

fixa-

soufre.

C'est la composition tirée des vapeurs sublimées.

— C'est métal blanchi, soufre céruse. — C'est jus de camomille. Sueurs du cuivre. molybdochalque Chrysocolle et Eau de cuivre. — C'est Cuivre médical.

le

et la

le

le

le

Liqueur d'or, Chélidoine, Coquille soufre blanc [ou bien

A

le

mercure

(5).

Ios sans ombre.

d'or,

C'est

le

avec la composition blanche.

fixé

L].

Couperose.

C'est le jaune de l'œuf.

— C'est l'hématite. — C'est l'eau fulgurante

Pierre chrysétésienne.

Chalcopyrite tiré

du mercure

(i) Il

s'agit

employée pour

de

la

crème de

tartre,

fixer les matières colo-

Orseille.

deux autres définitions de l'or donnéesplus loin. (4) Litharge couleur d'or, dans Pline (3)Voir Introd., p. 206, et les

dans DioscoRiDE,Afiîi. méd.,\.V .102. s'agit-il dans le Lexique de l'oxyde de mercure.

et

Peut-être

(7)

;

c'est le

soufre

(L).

rantes sur les étoffes. (2)

de soufre

(6).

(5)

Variantes de L.

Le

corail d'or et

l'eau de chrysochalque, c'est le et le cuivre. »

sulter

des

d'une interprétation différente

mêmes

(6)

A

plomb

Cette variante semble ré-

signes.

cause de sa couleur

:

Pyrite cui-

vreuse. (7)

BA.

C'est le soufre, l'eau de mercure,


LEXIQUE

Or

(•.

— Ce sont tous

les

fragments et

17 les

lamelles jaunis

amenés

et

(21

à perfection (3).

Limaille d'or, Soudure d'or. Fleur d'or, Liqueur d'or. coquille d'or,

la

Cuivre. — C'est

Or

cuit.

l'ios, le

soufre

et le

la chrysitis,

mercure.

coquille des œufs.

la

— Ce sont

les

vapeurs sublimées jaunes.

Chalkydrion, Argent liquide, Bile de tout animal. cuivre, l'électrum,

le

soufre,

et

tourne au jaune

le

— C'est

qu'ils

et

se

— C'est

lorsque leur éclat fixent

c'est

;

le

Pios parfait,

devient accompli

mercure

extrait!

du

cinabre.

Chélidoine.

On

Or

appelle

C'est l'élydrion.

Le blanc,

:

le sec, le

jaune

et les (matières,

desquelles on fabrique les teintures stables

Chrysocolle.

— C'est

molybdochalque

le

dorées, à l'aide

(i).

(4),

c'est-à-dire la

composition

complète.

Sphère d'Or. que,

— C'est

le

safran de Cilicie [ou bien l'arsenic

et la

sandara-

BAL].

Chrysophite.

C'est la vapeur sublimée, après traitement avec

le

cuivre,

pulvérisation et réduction en ios.

Cl'ivre de Chypre.

chiment

Morceaux.

et le

C'est

et

lavé; c'est

le

— C'est ce qui

Ce

est

— C'est — Céruse. Est produite par

Sable (ou minerai

transformé quant

.

à l'espèce.

sont les cendres délayées dans l'eau, celles qui

du fourneau,

tapissent le fond

à l'épaisseur d'un doigt.

la

chrysocolle.

le

plomb.

Cette définition est caractéristique

minerais,

:,

au lieu des

conforme aux procédés de teinture en or du Papyrus de Leide. (Introd.,

(3)

Et atténués, AL.

p. 20.)

(4)

Répétition.

et

(2)

D'après

terme du blan-

début du jaunissement.

Petit Morceau.

(i)

cuivre calciné

le

BAL. Dans

M ce sont les

feuilles


INDICATIONS GÉNÉRALES

l8

Ocres, obtenues par un mélange devin falsifiées)

Mercure

et d'huile,

sont dites blâmables (ou

?

cru.

mercure produit par

C'est le

plomb

le

molybdo-

[par le

chalque, L.].

Ocre attique.

— Est nommée aussi Terenouthin — C'est jaune de l'œuf.

Ocre attique.

— C'est l'arsenic

OîTis (pierre d'œuf?).

— C'est celui qu'on obtient par

Le Lexique alchimique, de Saint-Marc

modifié dans

les

successivement, l'eau de soufre,

Chrysocolle.

le

Orichalquede Nicée.

scrit

et

tel

du

(fin

que nous venons de

manuscrits postérieurs.

comme à

la

Il

est

magnésie,

xi•^

siècle)

formé de portions

prouvent par exemple

le

manu-

reproduire, est tiré du

le

ou commencement du

s."

cadmie.

la

:

n'a guère été

il

diverses, ajoutées

les articles relatifs

au soufre, à

Certains articles remontent jusqu'à la vieille

etc.

tradition gréco-égyptienne, ainsi que le

montrent

les

rapprochements

en note)

(cités

avec la nomenclature prophétique de Dioscoride et du Papyrus de Leide. Les catalogues

du blanc

et

du jaune, attribués à Démocrite (0;§•;5 ie

lesquels formaient la base de la

Chrysopée

et

i'^4/c/n"w/e, p.

de l'Argyropée, ainsi que

i

les

55-i56),

nomen-

clatures de l'œuf philosophique, paraissent représenter les premières formes de ce

Lexique.

Au moven

âge,

il

a pris

multitude de mots arabes, en partie.

On

une extension considérable

même

temps que

les

à 291.

peut en voir une forme nouvelle dans

le

la

Bibliotheca

Mais l'ouvrage de ce genre

le

manuscrit 24 iq de Paris,

Lexiques ont été rassemblés

Chemica de Manget (Genève, le

plus utile à connaître et

Lexicon Alchemiœ, auctore Rulando (Francfort, )2). Je

dans

mon

lu.

l'ai

t.

mieux

cité

I,

p.

217

rédigé, est

fréquemment

SUR L'OEUF PHILOSOPHIQUE

Voici ce que les anciens disent sur l'œuf

(i)

1702), le

Introduction.

I.

1.

d'une

mots grecs disparaissaient en

transcrit vers 1460 (v. /«iroi., p. 2o5). Plusieurs de ces

par Johnson dans

et s'est enrichi

Les uns

(i)

:

(l'appellent) la pierre de cuivre, [les autres, la pierre

Cp. Origines de l'AlcIiimie,

p. 24.

d'Armé-


.

ŒUF PHILOSOPHIQUE

SUR L

nie, A]; d'autres, la pierre encéphale la pierre qui n'est pas

l'image du

monde

(i

;

)

d'autres, la pierre ctésienne

;

d'autres,

d'autres, la pierre égyptienne

;

d'autres,

;

(2).

La coquille de

2.

une pierre

19

l'œuf, c'est la partie

de cuivre, Falliage de plomb

et

crue, le cuivre, l'alliage de fer et

(3)

de cuivre

généralement)

et fplus

les

corps

(4)

métalliques solides.

La coquille calcinée

3.

la terre

de Chic,

de Coptos,

la

chaux

de Samos,

la terre

bleu

(7)

la

réduits en esprits

à

(6),

Cimolicnne,

terre

la

(8). :

les parties séparées, Pios et l'ios

du soufre

apparence de miel,

natif, la

liqueur de cuivre,

vapeur sublimée,

la

semence universelle. (Ces

^9), la

l'argent cuit, l'antimoine

terre convenable, la

et l'alun

cuivre, l'eau verte de cuivre, l'eau

préparation de cuivre

vive, l'arsenic, la sandaraque,

sélénite

Les parties liquides de l'œuf sont dites

4.

la

:

la terre astérite (5), la

terre brillante, le

du

signifie

les

corps

parties liquides) reçoivent

encore beaucoup d'autres dénominations.

Le blanc de l'œuf

5.

mûrier

s'appelle la

gomme,

suc du figuier,

le

s'appelle le misy, le cuivre, la couperose de cuivre,

Cette expression mystique a été

moyen âge. Je De Secretis ope-

Ou

(3)

peut-être l'ensemble

lieu

Roger Bacon naturœ (Bibl. Chem. de Manget, t. I, p. 622). Il attribue à Aristote Im libro Secretorum) les paroles suivantes « Alexandre, je veux te raconter le plus grand des secrets. Prends cette pierre qui n'est pas une pierre, présente en tout temps, en tout

séparées.

citerai

:

ribits artis et

:

.

que.

»

On

l'appelle l'œuf philosophi-

De même dans

nom

d'Avicenne

le traité

qui porte

Chem., t. I, est lapis et non lapis. Dans la p. 633) Turba philosophorum (mime recueil, t. I, p. 449) Hic igitur lapis non est lapis, etc. (v. aussi Bibl. Chem., I, (|35). En marge de M. « Ceci doit être (2) entendu dans un sens mystique et non

le

:

;

un

sens physique.

»

(iiiè/.

(o;i.ov

de

(4)

Métaux

(5)

Pline {H. N.,

et alliages

donne ce nom à une

métalliques.

XXXVII, 47) pierre précieuse 1.

blanche, à reflet intérieur. Mais git

au

,), par oppositionaux parties

souvent reproduite au

lieu...

suc du

le

du tithymale.

Le jaune de l'œuf

6.

(i)

et celui

plutôt de l'une des

s'a-

il

deux espèces

de terre de Samos, désignée sous le nom d'aster, dans Dioscoride, Mat.

Méd.,

1.

V, 171.

(6)

C'est-à-dire notre argent,

(7)

Sel de cuivre.

(8)

A

ajoute après

le

bleu

:

le

AL. vermil-

lon de Coptos, la terre de Pont. (9)

[^

exprime un métal régénéré

de son oxyde ou de ses minerais onpourraitaussi lire :

les esprits

séparés des métaux.

;

:;;


20

INDICATIONS GENERALES

couperose cuite, l'ocre attique,

la

d'Arménie,

le

la

de plomb

sie, l'alliage

le bleu, la pierre

coquille des œufs et de l'eau préparée avec la chaux

k

que l'on appelle

vive, c'est ce

vermillon du Pont,

safran de Cilicie et la che'lidoine.

Le mélange de

7.

le

et

magnésie

et les

corps (métaux) de

de cuivre, notre argent

(i),

magné-

la

commun,

l'argent

la

céruse.

Le blanc, on

8.

l'appelle l'eau de la mer, parce

que l'œuf

est

rond

comme

l'océan; l'eau d'alun, l'eau de chaux, l'eau de cendre de chou, l'eau de chè-

vre

(2)

La liqueur jaune, on

9.

dit

des anciens. (Prendre Feau dans le sens du

extrait

du cinabre;

lait.)

l'appelle le soufre natif, le mercure, celui qui est

l'eau

du natron roux,

l'eau

du natron jaune,

vin

le

Aminien.

La composition jaune

10.

s'appelle l'or

tion, la teinture d'or, la teinture d'argent extrait de l'arsenic et de l'eau

et

l'électrum

extraite des citrons, celle

(3)

du soufre apyre. De

couleur jaune à l'extérieur,

sente

la

même

aussi, l'eau tirée de l'arsenic. L'eau

même que

à l'intérieur, la

et,

en décomposi-

le

qu'on

citron pré-

saveur acide

du soufre apyre est

le

;

de

vinaigre des

anciens. 11.

Le blanc de l'œuf

s'appelle mercure, eau d'argent, cuivre blanc,

(4)

vapeur sublimée blanche, ce qui

écume marine, eau

soufre natif, lait

se volatilise

fluviale, rosée,

!2.

Quant

à

toi, aie ceci

dans

nature maîtrise la nature;

la

mélangée d'en haut, accomplit

Ces phrases

(i)

gent

lait virginal,

signifient

que

les

le

l'esprit: la

mystère cherché

l'ar-

commun.

[Introd., p. 11). ici

nature se réjouit de la nature; la nature. C'est elle qui,

et tiré

d'un seul corps].

sulfureux sont maîtrisés par les sulfureux,

L'argent des adeptes, opposé à

M. donne

vapeur sublimée.

la

nature triomphe de

(2) Voir la nomenclature des Prophètes ou prêtres égyptiens dans DiosCORIDE et dans les Papyrus de Leide

(31

miel attique,

coulant de lui-même, eau de plomb, ios de cuivre, ferment irrésistible,

nuage, soif ardente, astre suspendu de

la

au feu, soufre excellent, eau de

un signe dont

le

sens est inconnu, mais qui ressemble

— les

au chrysélectrum, c'est-à-dire à l'électrum. Ce signe est omis dans A, comme si le sens en eût été déjà perdu. (4)

Toute

M. Le

§

1 1

cette fin n'existe pas

dans

rappelle le langage amphi-

gourique et de plus en plus vague, des alchimistes arabes et de ceux da moyen âge occidental.


NOMENCLATURE DE humides par

les

corporel

si

et

L ŒL'F

— Si les corps ne perdent pas

humides correspondants.

corps ne reprennent pas

les

21

corporel

l'état

l'état

ce qui est

(i),

attendu ne se réalisera pas. i3. les

Il

y

deux

a

eaux divines

compositions opérées par

(2)

trouveras en poursuivant et trois

un,

et

transmutent

les plantes; elles

et

la

dit

nommé

l'a

que l'œuf

monde

l'image du

et qu'il

aussi

c'est le

on

mystère de

nommée

renferme en lui-même

huileuse est 3.

On

plomb

C'est-à-dire

Le

§ 12 est

:

l'œuf

la

pas

les

si

à

l'état

métallique.

formé de citations des plus

vieux auteurs. (2)

Variantes de AE.

L'article iv est

J'ai

pierre qui n'est pas

à la terre,

froid et sec;

(5).

la

couperose;

la

partie

peau; son blanc

et sa coquille, la

21

(p.

5),

tribué à

un autre

article

Il

en

et

analogue, at-

Justinien et tiré du

Voss. de Leide.

Codex un

existe encore

autre dans les ouvrages de l'Anonyme,

seront donnés dans

qui

«

Telles sont les

(4)

troisième

la

p. 4).

reproduit dans l'Introduction

d'œuf (v. Lexique alchimique, La coquille entoure l'œuf comme

le

faits,

à

:

crâne entoure

symbolisme (5)

une variante de

L'albâtre est ia chaux tirée des co-

quilles

tions, etc. »

III.

»,

On

livraison.

eaux divines, parmi lesquelles je comprends celles qui sont tirées des natures molles, aussi bien que des métaux. Si tu es intelligent, il y a deux composi(3)

quatre éléments.

(4).

jaune d'œuf est

semence,

par

pas

disparaissent

reparaissent

qu'il est

le feu.

métaux ne oxydation ou métamorphose chimique, et s'ils ne (i)

les

un élément semblable

est l'eau divine: le

nommé

a

est

cuivre, fer, étain,

Le blanc d'œuf

(3)

l'art.

pierre que fait tourner la lune

«

La coquille de l'œuf

l'a

L'OEUF

Di:

composé des quatre éléments, parce

est

pierre, pierre d'aigle et cerveau d'albâtre 2.

matière, celle que tu

la

ŒUF

NOMEXCLATURE

IN

Nomenclature de l'Œuf: a

par

toute la composition une, le but cherché ne sera pas atteint.

I.

On

et

chose cherchée. Si deux ne deviennent pas un,

FIN DE L

1.

corps métalliques

les

la

le

cerveau

;

de

ce

bizarre.

Ce sont

les

quatre métaux impar-

qui servent à la transmutation et

composition de

l'or et

de l'argent.


INDICATIONS GENERALES

22 son jaune,

ou

Tàme;

chair; sa partie huileuse,

la

qui élève ces choses hors du fumier

c'est ce

La coquille de l'œuf,

pendant dix jours. Délayez-la, avec

vous

la

broyez, plus vous faites

de Dieu, dans du vinaigre

l'aide

œuvre

poudre sèche. Lorsque vous aurez accompli ce

la

cure,

et

seconde

et

On

a

5.

vous n'obtenez pas

si

une troisième

nommé

la

teinture

I

.

d'abord

jaune de l'œuf

le

(2),

chaux, l'eau de cendres de chou,

Voici

le

:

la

fermentation

cinabre des philosophes

(i)

Dans

le

(3).

le

ocre attique, vermillon du

:

safran de Cilicie, chélidoine;

y a là la description sommaire d'un procédé pratique, laquelle contraste avec le style vague des autres paragraphes. Le § 4 semble

une

intercalation.

Il

,

Dans

l'article précédent, ces mots deux bleus distincts, comme dans DioscoRiDE, Mat. méd.^ 1. V, io5 et 106. Ce sont des minerais de 12)

signifient

cuivre analogues à l'azurite (Introd., p. 243). (3)

Le mot

signifie toute

le

vinaigre, l'eau d'alun,

etc.

est

dévorée

et

sa queue), c'est la

fondue, dissoute

et trans-

rouge appelé couleur de cinabre

:

c'est

(4).

bain-marie, chauffé au

fumier.

du mer-

Elle devient d'un vert foncé, et la couleur d'or

en dérive. C'est d'elle que dérive

moyen du

travail, jetez-y

Le serpent Ouroboros (mordant

composition qui dans son ensemble

formée par

la

vous préparerez

LE SERPENT OUROBOROS

V.

mystère

et

du premier coup, répétez une

blanc de l'œuf délayé avec l'eau de soufre est

I.

plus

fois.

Pont, natron d'Egypte, bleu d'Arménie

l'eau de

;

ii)

Lorsque vous aurez battu

utile.

composition pendant huit jours, vous ferez fermenter;

le

le souffle

l'air.

4.

le

aqueuse,

sa partie

est plus général, et

décomposition analogue

à

une fermentation, ou à une putré-

faction. (4) Il est difficile

de savoir exactement

à quels

phénomènes chimiques

mules

mystiques

font

ces for-

allusion.

On

pourrait y voir une allusion à la décomposition

des pyrites, fournissant des

basiques de cuivre verts, tels que chrysocoUe [Introd., p. 243); puis sels

la le

misy et le sory, sels basiques de fer et de cuivre, jaunes (Introd., p. 242), et l'oxyde de fer rouge (Introd., p. 261). Cette décomposition préoccupait beaucoup les alchimistes grecs.


LE SERPENT

Son ventre

2.

ses

son dos sont couleur de safran; sa

et

quatre pieds constituent

tétrasomie

la

d'un vert

tête est

(i); ses trois

fonce';

oreilles sont les

vapeurs sublimées.

trois

L'Un

3.

fournit à l'Autre son sang

nature réjouit nature;

et la

opposée

la

Or

4.

toi,

(21-,

et

l'Un engendre TAutre. La

nature; la nature charme la nature

nature maîtrise la nature

à telle autre,

d'elle-même par

le

[3); et

mais pour une seule

et

très cher,

la

nature triomphede la

non pas pour

cela

même

procédé (chimique), avec peine

mon ami

;

et

nature

grand

telle (nature)

(procédant)

(4),

etfôrt.

applique ton intelligence sur ces matières

ne tomberas pas dans Terreur; mais travaille sérieusement

et tu

négligence, jusqu'à ce que tu aies vu 5.

23

Un

le

terme (de

serpent est étendu, gardant ce temple

commence par jusqu'aux os,

le sacrifier,

et

sans

ta recherche).

(et^

celui qui

l'a

dompté;

puis écorche-le, et après avoir pris sa chair

en un marchepied à l'entrée du temple; monte dessus

fais

et

homme de cuivre, achangé de couleur et de nature et il est devenu un homme d'argent; peu de jours après, si tu veux, tu le trouveras changé en un homme d'or (5). tu trouveras là l'objet cherché.

vi.

1.

I.

Voici

le

mystère:

le

Car

le

prêtre, d'abord

LE SERPENT

serpent Ouroboros, c'est-à-dire

la

dissolution des

corps effectuée par son opération.

(i) Les quatre métaux imparfaits Plomb, Cuivre, Étain, Fer, exprimés en un seul mot. (2) Ou bien selon une autre version :

:

l'Un (3)

fait

naître l'Autre.

Ce sont

les

axiomes du Pseudo-

Démocrite. (4) S'agit-il ici de la transmutation opérée sur un métal unique; et non Voir I, xv: Assemblée sur un alliage?

des Philosophes, et

la citation

du

traité

De Mineralibus (d'Albert le Grand livre

III, ch. 8), faite

Manget,

t.

I,

dans

la

/W.

Chem.de

p. 984.

(5) Origines de l'Alchimie, p. 6o. Zosime a reproduit cet exposé avec plus de développement; ce qui montre que c'étaient là de vieilles formules, exprimant la transmutation des métaux. On pourrait imiter ces changement_s par des précipitations galvaniques successives mais rien ne prouve l'identité des opérations anciennes avec celles là. :


INDICATIONS GENERALES

24

des mystères de

2.

Les lumières

3.

Le vert du serpent,

(i)

employée dans

pieds, c'est la te'trasomie

ce sont les trois vapeurs et les

Or

4.

mon ami

toi,

teinture en jaune.

l'art, c'est la

fermentation; ses quatre

c'est Viosis, c'est-à-dire sa la

formule de

douze formules

son

;

cher, applique ton

très

l'art; ses trois oreilles,

ios (2), c'est le vinaigre.

intelligence sur ces

ma-

tières.

Un

5.

serpent

comme an

suite

étendu, gardant

exposons

l'art,

compter depuis

le lever

25 juillet, jusqu'au jour où le

La

danger

I.

lettre

(')

6.

z.

l'a

dompté. (La

(3)

(méthode) indiquée par Hermès.

du Chien

(4),

c'est-à-dire depuis

de diviser

est alité, et

le reste

la vie;

dans

, (:;)

le

Il

Epiphi,

nombre

ainsi

tableau ci-dessous.

le

la

i3.

14.

18.

20.

22.

24.

(-).

12.

16.

17.

21.

23.

26.

4•

5.

L'auteur joue sur

i5.

8.

le

mot

,

qui signifie aussi les feux des fourneaux

sur lequel on exécute les opérations. 'Venin,

ou

spécifique active (3)

celui qui

10.

3.

(2)

(et)

mort; K,

(y.ivîuvs;)

le

(5).

2.

(i)

désigne

la

malade

obtenu par 36. Maintenant, voyez 2.

temple

précédent.)

§

Pour l'amour de

conseille de

le

— INSTRUMENT D'HERMES TRISMEGISTE

II.

1.

est

(v.

Voir Introd.,

astrologues.

ou propriété

rouille,

Introd., p. 254).

p.

86

:

les

médecins

Kl.

K.

20.

3

25.

28.

33.

27.

32.

3o.

35.

?4•

Sirius.

(4)

Ces lettres sont prises en même temps pour leurs valeurs numériques (5)

dans

K

le

est

tableau pris

signifiant 7;

:

pour

1 1

,

9; (au lieu de 20).

Le signe du nombre 35 dans également erroné.

le

grec est


METAUX

LISTE PLANETAIRE DES

— LISTE PLANETAIRE DES METAUX

I. viii.

LES MINÉRAUX Saturne

dianos 2°

(2)

(3);

clau-

substances analogues.

Etain

:

'"

Plomb•, litharge; pierres de miel; pierres gagates

:

(4) et autres

Jupiter

25

;

corail

(5)

;

toute pierre blanche; sandaraque; soufre

et

autres substances analogues.

Mars

:

Fer; pierre d aimant; pséphis (6); pyrites rousses

(7) et

substan*

ces analogues. 4° Soleil

Or; escarboucle; hyacinthe; diamant

:

(?);

saphir et substances

analogues.

Vénus

:

Cuivre; perle; onyx; améthyste; naphte; poix; sucre; asphalte;

ammoniaque; encens.

miel; (gomme)

Mercure

ambre; oliban

Lune

7*

:

Emeraude

:

;

jaspe

;

chrysolithe

;

hésychios

(8)

;

mercure;

mastic.

et

Argent verre ;

;

antimoine

;

cuir

;

chandra

(9)

;

terre blanche et

substances analogues.

La

liste transcrite

dans R, c'est-à-dire dans

manuscrit 2419

le

(traité

d'Al-

humazeiT]; Introd., p. 79 et 206, mérite une attention particulière. Elle répond à

une tradition astrologique plus complète

bablement aux Chaldéens; car et

une

liste

minéraux

du Texte grec. (2) Consacrés à chaque planète, R. voir la note du Texte grec. et les notes

(3)

RiDE,

— Diosco145. — Introd

Pierre bitumineuse.

Mat. méd.,

p. 254.

1.

V,

liste (10).

de plantes

Un certain

ipierre d'aimant, litharge), d'alliages (claudianos,

206

encadrée entre une

pierres précieuses (saphir, sardoine, jaspe, chrysolithe,

Cp. Origines de l'Alchimie, p. 232 Les signes des planètes sont en marge des manuscrits, à côté du Voir Introd., p. 79, nom du métal. (1)

et suivantes.

plus ancienne, remontant pro-

d'animaux, également consacrées aux Planètes

nombre de noms de perle), de

elle est

et

,

(4)

Alliage métallique.

asèm

Introd.,

p. 244. (5)

(6)

Dans R: au Mot à mot

minerai de

lieu :

corail, le béryl.

quelque

fer.

17)

R

(8)

Corps inconnu

:

du

caillou; c'est

Pierre de feu. :

Ce mot manque

dans R. (q) Corps inconnu. (10) Te.xte

grec, p. 24, note.


INDICATIONS GENERALES

26

transcrits en caractères, hébraïques,

OU diargyros), sont voulu en interdire vieille tradition

connaissance aux gens non initiés

la

pas interposé entre

la

poix

et l'asphalte,

le

:

comme

c'est l'indice

:

dans

meraude, mise

d'une

manuscrits alchi-

les

le miel.

(métal) est placé tout à la fin de la liste de la planète

mès; ce qui accuse l'addition de ce métal à une

le

l'on avait

sucre, par exemple, n'étant

miques, mais se trouvant à côté de son congénère,

comme

si

mystique.

L'ordre des corps est parfois plus naturel

Le mercure

comme

nom

du

à la suite

de

liste

Her-

plus ancienne, où

la planète, jouait le rôle

l'é-

d'un métal,

mafek égyptien (Origines de V Alchimie, p. 220, 234). L'existence

de cette liste antérieure est indiquée plus nettement encore par les mots ajoutés:

«

les

Persans attribuent à cette planète (au lieu du mercure)

— De même, dans le

mot Etain, on

la liste

lit:

'<

des matières attribuées à

l'étain.

planète Jupiter, après

la

Les Persans attribuent à cette planète (au lieu de

tain) le métal argentin »

;

ce qui signifie l'asèm

»

ou électrum.

Il

y

a là

l'é-

une

indication très remarquable des changements survenus dans les attributions

métaux aux planètes, après que l'asèm ou électrum eut disparu de

des

liste

des métaux, vers le

I.

I

.

Connais,

,x.

mon

_

vi°

ou vu"

NOMS DES FAISEURS D'OR"•

ami, les

noms

Platon, Aristote, Hermès, Jean

Démocrite, Zosime,

Sophar

le

Persan,

le

des faiseurs d'or le

grand prêtre dans

grand Olympiodore, Dioscorus

Synésius,

:

divine Evagie

Stephanus

prêtre

le

la

du

le

femme du

roi

Ptolémée

(3),

(i)Vo\T Origines de l'Alchimie,

Porphyre, Epibechius

.

128

Voir aussi la liste ancienne du manuscrit de Saint-Marc, donnée dans Vlntrod., p. iio. (2)Cp. Origines del'Akliimic.^. iS. et suivantes.

i

(3)

Cléopâtre,

la

femme

alchimiste.

(2)

grand Sérapis

(4),

;

philosophe,

Alexandrie, Ostanès l'Egyptien, Comarius l'Egyptien, Marie, la

la

siècle de notre ère (v. Introd., p. 81 à 85).

à

Cléopâtre

Pelage, Agatho-

a été confondue plus tard avec la reine

de

ce

p.

173. (4)

nom. Origines de

l'Alchimie,

Alias, Pebechius, Pebichius. C'est

Horus l'Epervier mie, p. 168.

:

Origines de l'Alchi-


NOMS DES VILLES démon,

Héraclius

Glaudien,

Théophraste,

l'empereur,

philosophe anonyme,

le

27 Archélaiis,

philosophe Menos

le

Pétasius (2),

(i),

Pauséris,

Sergius.

Ce

2.

sont là les maîtres partout célèbres et œcuméniques, les nouveaux

exégètes de Platon et d'Aristote.

Les pays où Ton accomplit cette œuvre divine sont: l'Egypte,

3.

Thrace, Alexandrie, Chypre

X.

l.

Sur Il

1.

la

et le

_

faut connaître ;

en quels lieux elle est préparée {^.

;

en quels lieux de

La

de Thébaïde se prépare

la terre

Cléopolis (Héracléopolisi

Aphrodite; Apolenos (ApoUinopolis) 2.

;

;

;

elle est

qui, dans les lieux précités en font l'extraction avec

trouvent un filon,

ils

terre)

;

la

Alycoprios (Lycopolis)

;

Eléphantine.

pierre métallique ressemble au marbre

préparent à l'intérieur (de la

(3).

NOMS DES VILLES

pierre métallique

paillette métallique

temple de Memphis

la

ils

dure,

et les

hommes

beaucoup de peine,

la

portent des lampes..., et lorsqu'ils

femmes broient

l'occupent. Leurs

(la

pierre) et en

font mouture. 3.

Lorsque, après avoir réduit

le

minerai en poudre,

des tables garnies de rainures contrariées font couler de l'eau l'eau, tandis

Ou

Pétésis

Introd., p.

1

et

1

traduction, p. (2)

i

la partie utile,

ailleurs de ce

Menés ?

Isidore en grec. Lexique alchimique,

5.

miques sous

n'est pas question le

vieux

existe des écrits alchile

la

cuisson,

pseudonyme du

roi

ils

ils

y

resserrent le dépôt, le

Chéops(Sophé).

— Origines de l'Alchi-

mie^p. 58. (3)

Menos. Serait-ce Il

disposées en pente douce,

et

retenue par son poids, est recueillie dans

=

» Il

l'ont étalé sur

pulvérisée, légère et inutile, est entraînée par

EL. «Memnon le philosophe et les

autres anonymes. roi

la partie

des planchettes. Alors, pour

les rainures

(i)

que

;

ils

Le temple de Phtha.

(4) Voir

Origines de l' Alchimie p. 2g. morceau d'Agathar,

1

C'est l'abrégé d'un

chide sur l'extraction de l'or de ses minerais

;

morceau qui

se trouve intercalé

au

milieu des recettes alchimiques dans M.


.. .

INDICATIONS GÉNÉRALES

28 placent dans

un vasede

lutent le

ils

.

font

vase, et le

jours et cinq nuits

Un

terre cuite et, faisant

;

le

un mélange selon la formule

un fourneau, pendant cinq

cliaulîer sur

vase a une issue pour l'extraction (des produits).

Traité des Poids et Mesures, attribué à Cléopâtre,

plupart des manuscrits alchimiques grecs.

Il

a

été

H. Etienne, au début de son Thésaurus Grœcœ discuté,

commenté par

(i),

les

se

trouve dans

la

imprimé d'abord par

lingiiœ,

puis reproduit,

auteurs qui se sont occupés des mesures antiques,

par Hultsch en particulier

:

ce qui

m'a paru en rendre

réimpression su-

la

perflue. .le

crois au contraire utile de reproduire ici la liste des mois égyptiens,

avec traduction latine grécisée, d'après

en regard

les

noms

le

manuscrit A,

des mois coptes actuels, qui montrent

vieilles traditions. (Je les ai tirés de Y Annuaire

pour 1886,

fol.

280; en mettant

la

permanence des

du Bureau des Longitudes,

p. 24.)

NOMS ANCIENS

NOMS LATINS GRÉCISÉS

NOMS COPTES MODERNES

Phamenoth

Martios (Mars)

Barmhat

Pharmouthi

Aprilios (Avril)

Barmudeh.

Pachon

Maïos

Bachones.

Payni

Junios (Juin)

Bawne.

Epiphi

Julios (Juillet)

Abib.

Mesori

Augustos (Aoûti

Mesori.

Thoth

Septevrios (Septembre)

Tut (7= mois de l'année).

Phaophi

Octobrios (Octobre)

Bobeh.

Athyr

Noevrios (Novembre)

Chiak

Decevrios (Décembre)

Tybi

Januarios (Janvier).

Méchïr

Fevruarios

|i)

(Mai)

.

.

(Février).

Cette formule est donnée par A^atharchide,

p.

.

.

.

.

Hatur.

Koyhak. .

Tubeh. Amchir.

12S \Geogr. grœci, Ed. Didot).


SERMENT

Je te jure

1.

(i),

mon

SERMENT

XI.

1.

honorable

initié,

Trinité, que

je n'ai rien révélé des

transmis par

elle,

dont

dans

par

la

bienheureuse

mystères de

la

mes propres

écrits,

:

toutes les choses

nous avons

si

en développant

la

pensée des anciens

réflexions.

Toi-même, aborde tous

prudence;

un

ces écrits dans

esprit de piété et

des lecteurs fidèles à Dieu, exempts de malice

sont en vérité difficiles ù rencontrer

veux dire

stantielle Trinité; je

mes, pour

même;

il

la glorification

Je

te

XII.

faillir, il l'a

(i)

jure par le

quaternaire

Ce serment

de

(6)

et

grand serment, qui que tu

non par

le

nombre,

est tout

avoir été écrit par suite :

imprégné des

iv au

vi" siè-

un néo-platonicien.

manque dans

c'est

de

une

consub-

la sainte et

Saint-Esprit

péché parmi il

La

(3).

les

Tri-

hom-

participe

luila

sois

:

'='

j'entends

le

Dieu

celui qui a fait le ciel et la terre ;

surtout dans les deux additions commencement pourrait

La

nom

redressée.

finales; car le

(2)

honnêtes, qualités qui

à laquelle

(4),

l'intérêt

des éléments et les substances qui en dérivent ainsi que

des Grecs byzantins, du

manuscrits

au

!

le Fils et le

dyade

la

idées de la métaphysique chrétienne

cle;

Salut

dans

SERMENT] DU PHILOSOPHE PAPPUS

unique, par l'espèce et le

(2).

Père,

et

nature humaine, tout en demeurant irréprochable;

a revêtu la

voyant sujette à

1.

le

et

l'unité, c'est le Fils, qui s'est incarné sans

dans

(3)

de

quelque chose d'erroné, par ignorance, mais

dit

sans mauvaise intention, corrige nos fautes dans ton intérêt

I.

vénérable

tiens la connaissance de la Divinité, relativement à l'art, je les ai

je

d'après

nité

et

science qui m'ont été

mon âme

de

les retraites secrètes

déposées sans réserves dans mes

2.

29

plusieurs

addition.

(3)

C'est

une formule

manque dans elle

finale.

La

suite

l'une des copies de

répond sans doute

à

A

;

une seconde

addition postérieure. (4)

(3) (6)

Le Père

et le Saint-Esprit.

Appelé aussi Pappoas. La Tétractys, formule pythagori-

cienne.


3

INDICATIONS GENERALES

nos âmes rationnelles le

et

en

intelligentes,

les

harmonisant avec

corps;

le

dieu que portent les chars des chérubins, et que célèbrent les légions

des anges. 2.

Quelques-uns (i)ont délayé

cenre, jetant

une cotyle

(3)

jauned'œuf (2) avecles liquides du

le

d'eau dans une once du corps (en question);

après avoir renfermé (ce mélange),

Topération accomplie, ils

l'ont

incorporé à

ils

soumis à

l'ont

ils

ont enlevé Yios;

la cire et

à l'action de la chaleur,

l'action des étuves;

— après l'avoir

exposé à Fair,

au soufre. Ayant ainsi soumis

ou des cuissons,

ils

ont déposé

solide dans des vases de verre, suspendus dans un local chaud la

lumière du côté du levant, ou du couchant

plutôt que du nord; ainsi que

de Dieu,

Moïse, 3.

et

comme nous

le trois fois

l'a

l'avons exposé en abrégé dans

soufre natif, alors hâte-toi

comme

de

le

il

écrit.

est dit

En

mortification du produit

exposée dans tout son discours

aimé

notre traité dédié à

dans

le

effet, si tu

vois que le

discours sur l'eau de

(5) et

(4).

Il

le

voulait dési-

l'accomplissement de l'œuvre

(6).

Cette fin est étrangère au serment.

Peut-être est-ce une recette, dont la révélation devait être précédée par le

serment de l'initié. (2) Voir la nomenclature de l'œuf, p.

du midi,

corriger en délayant avec la saumure,

natron, l'antimoine, la couperose destinée à l'affinage

(i)

recevant

bienheureux.

liquide s'étend vers le nord,

là la

et

produit

le

et

prescrit en détail Stephanus, très

Ainsi nous avons bien composé notre

gner par

mélange

le

pour parfaire l'opération dans des étuves régulières,

c'est-à-dire par des dissolutions

de préférence

même

19 à 22. (3)

Mesure de volume.

(4)

Cette description énigmatique du

grand œuvre repose sur des allusions

vagues à diverses opérations chimiques. Elle est d'une basse époque, postérieure au vn" siècle, à en juger d'après la citation de Stephanus. (5)

Qu'il fallait éviter, pour

accom-

plir l'opération. (6) La phrase finale est une glose de commentateur, ajoutée en dernier lieu.


A HORUS

ISIS

1.

— ISIS A

xui.

(1«

Isis

I

.

Isis, la

RÉDACTIOX)

Prophétesse

prophétesse à son

tils

HORUS

soti fils

(i)

Horus

:

«

Tu

(2).

devais f éloigner,

combattre contre Finfidèle Typhon, pour

et aller

même

la

3l

(3), j'y ai

passé un certain temps. D'après

ces, et la révolution nécessaire

le

du mouvement des sphères

voulut s'unir à moi

(5),

son but

mais

:

ne

je

i6). II

lui cédai point,

I,

Voir Berthelot, Orig. de l'Alch., Cp. Hœfer, Hist. de la Chimie, Titre de L p. 2qOj 2" édition.

Isis,

reine d'Egypte, épouse d'Osiris,

(i)

p. i38. t.

sur

l'art sacré, à

son

fils

:

Horus

».

— Les

variantes notables de la seconde rédaction

du

teste, d'après L, sont

en notes dans

Le

la

données

traduction présente.

du signe de la manuscrit A. Ce signe, qui est aussi celui de l'argent, indique que tout le morceau a un sens alchimique Ici il remplace le nom du fils caché. d'Isis, ce qui semble se rapporter à l'identification d'Horus enfant avec Harpocrate, et au rôle lunaire de l'Har(2)

titre est suivi

lune dans

le

pocrate thébain, désigné sous

de Khons et

(v. les

Khons, dans

le

nom

mots Aah [dieu lunaire] le

Dictionnaire d'Ar-

sacré de

l'art

cours des circonstan-

l'un des anges qui résident dans le premier firmament,

d'en haut

enfant,

trône de ton père. Moi-

le

m'étant rendue à Hermonthis, ville (où l'on cultive)

l'Egypte

mon

(4), il

arriva

que

m'ayant contemplée

s'avança, se disposant à en venir à

voulant apprendre de lui

la

prépara-

« Moi-même, après (3) D'après L ton départ, m'étant rendue k Ormanouthi (Hermonthis), où l'art sacré de :

Egypte est cultivé mystérieusement...» Ceci correspond à une note marginale de A elle parle dans un sens mysté:

», et nous rappelle le symbolisme alchimique de ce morceau. (4) Cette phrase, qui répond au caractère sidéral d'Horus et d'Isis, manque dans L on y lit seulement Je voulais me retirer; pendant que je m'éloignais, l'un des prophètes ou anges, etc. » (5) Manque dans L. Il y a quelques variantes peu importantes dans ce qui

rieux

:

;

suit. (6)

du

Dans A, ce mot

est suivi

du signe

cuivre, c'est-à-dire d'Aphrodite (Vé-

nus), déesse assimilée à Isis-Hathor.

Il

répondre à deux interprétations distinctes d'un même

dans un langage mystique, d'une combinaison chimique où le cuivre figurait comme matière de la transmutation (voir la combinaison assimilée, suinote 2) vant un symbolisme fréquent chez les alchimistes, à l'union de la femme avec

texte hiéroglyphique.

l'homme.

chéologie égYptienne, par Pierret, iSyS).

Ceci tend à faire remonter jusqu'aux traditions égyptiennes la pre-

vieilles

mière rédaction de ce morceau. L'existence de deux rédactions, notablement différentes, pourrait

semble donc

;

qu'il s'agisse ici,


INDICATIONS GENERALES

32

Comme

tion de l'or et de l'argent.

ne

pas permis de

lui était

que

ces mystères, mais

Amnaël

l'ange

je

l'interrogeais là-dessus,

jour suivant,

le

la

viendrait

il

celui-là serait' en état de

(i), et

vu

s'expliquer à cet égard,

me

il

dit qu'il

haute importance de

un ange plus grand,

me donner

solution de la

la

question.

Et

2.

me

il

que celui-là porterait un signe sur

dit

sa tête

et qu'il

(2)

me

montrerait un petit vase non enduit de poix, rempli d'eau transparente.

voulut

(ne)

l'ange il

(pas) révéler la vérité.

Le jour suivant, lorsque

3.

descendit vers moi,

4.

Et

je

me

tenais

comme

il

le

;

moi

tardait

je

mon

désir à

me

ne cessai pas de m'informer de répondre),

contins son désir jusqu'à ce qu'il m'eût tête et qu'il

même

premier pris du

égard

;

ne resta pas immobile, mais se rendit en hâte au

il

et

;

au milieu de sa course, apparut

le soleil était

Amnaël, plus grand que

lieu

Il

m'eût transmis sans réserve

je

ne

me

livrai

la

question.

point, mais

voir le signe qu'il avait sur la

fait

avec sincérité les mystères que

et

je

je

cherchais. 5.

Enfin,

il

me montra

proférant des serments

lumière

et les

le

(3), il

ténèbres; jeté

signe et

commença

s'exprima ainsi le jure

:

révélation des mystères

la

;

Je te le jure par le ciel, la terre, la'

parle feu, l'eau,

l'air et la terre; je te le

jure

parlahauteurducieUparlaprofondeurdela terreetduTartare; jetelejurepar

Hermès, parAnubis, par (i)

être

En marge

A

versé

la

de dans

connaissance

Dieu. » Dans L, tout

de

passage est

le

I.

préparation de

suivant, vint à

l'or et

de l'argent.

Il

me

montra un signe qu'il avait sur la tête, et un vase, non enduit de poix, rempli d'eau transparente, qu'il avait dans les mains, et

il

ne voulut pas révéler

« 3.

Le jour

il

la vérité.

revint,

il

re-

amoureuse et d'atteindre son but. Mais je ne

nouvela sa s'efforça

suivant,

tentative

m'occupais pas de

lui; et

me

prier par son désir.

tenter et à

me

par

(4),

le

serpent qui

Mais je ne me livrai point, et dominai jusqu'à ce qu'il m'eût fait

« 4.

je le

voir le signe, etc. »

Ceci paraît une allusion au disque les cornes en croissant (demi-cercle), lesquelles servent de coif(2)

:

moi leur premier ange prophète appelé Amnaël. « 2. Je l'interrogeai de nouveau sur la «

Le jour

hurlements du Kerkoros

« Elle parle d'un

:

abrégé en ces termes

les

il

continua à

qui surmonte

fure au dieu lunaire

L

Khons ou Aah. Dans un peu

ce signe est décrit seulement

plus loin, lors de l'apparition d'Amnaél.

semble que le serment aurait prononcé par Isis. Le début rappelle le serment des Orphica. (4) Her-Hor est le premier prophète d'Ammon c'est le nom d'un personnage historique de la XX" dynastie (Dict. d'Arch. égypt. de Pierret). Ici il est devenu un personnage infernal. (3)

Il

être

;


A HORUS

ISIS

garde

le

le jure

temple

jure par le bac et par le

(i); je te le

par les trois Nécessités (Parques), par

Après tous ces serments,

6.

que ce

à qui

fût,

excepté à

mon

fusses lui et que lui fût toi l'agriculteur

Acharantos

quelle est

moisson,

la

que celui qui sème de 7.

Quand

tu auras,

33

(3)

et tu

[2''.

et

les

me demanda

il

fils

nocher de l'Achéron; jeté

Fouets (Furies), parl'Épée. de ne (rien)

communiquer

chéri et légitime, afin que

toi-même

Ainsi donc, observe en passant, interroge

apprends de

lui quelle est la

sauras que celui qui sème

semence

le blé récolte

engendrer l'homme,

sait

ces choses, par

S'il

le

est

la nature, et la

engendré

et

il

n'a pas de consistance

nature triomphe de

la

Les adeptes ayant participé à

8.

blé,

manière de préam-

l'homme

lion engendre le lion, et le chien engendre

arrive qu'un être soit produit contrairement à

monstre qui

du

et

l'orge récolte de l'orge.

mon enfant, entendu

bule, considères-en toute la création et la génération, et sache que

chien.

tu

par l'assistance divine, éclairés par

la

nature, c'est

le

un

La nature charme

(4:.

nature. la

l'effet

puissance divine, de

demande

la

et

ayant réussi

(d'Isis) (5); ils firent

des préparations avec certains minerais métalliques, sans se servir d'autres substances (non convenables).

Ils

(i)

C'est le serpent Ouroboros.

L on lit ros le

Dans

hurlement de Kerkouroboserpent, et du chien tricéphale. :

« le

Cerbère, gardien de l'Enfer».

— Ker-

employée dans p. 89,

1.

10

(4)

le blé, etc. »

(2)

tité

L procède.

Ceci semble faire allusion à l'iden-

du Dieu lunaire Aah, (symbole de

l'argent) avec

Khons iHarpocrate, qui

encore Horus. Cette phrase mystique, tirée du culte égj'ptien, a disparu dans L. Achaab (Texte grec, (3) Ailleurs est

:

la

nature (6).

Ces noms propres ont

).

un

certain agricul-

Cette phrase philosophique

a été appliqué à l'Enfer par l'un des copistes dont

de

préparation

teur » dans L.

que dans L.

et

la

été remplacés par «

Ouroboros sont ici confondus en un seul mot, par l'erreur du copiste. D'ailleurs le hurlement du serpent n'a pas de sens. Cerbère paraît avoir été ajouté en raison de l'ancien mot, gardien (du temple); (voir l'article I, V, 5), qui n'était plus compris et qui koros

moyen

réussirent ainsi au

substantielle à triompher de la matière

(5)

man-

Le commencement de ce paragracet endroit manque dans L,

phe jusqu'à

qui débute ainsi la

et

matière avec

non avec

effet,

(6)

comme

:

les

« 8. Il faut

préparer

minerais métalliques

d'autres substances. je lai dit

En

précédemment,

Ceci paraît vouloir dire qu'il faut

nature prépondérante de l'or, jouant le rôle d'un germe ou élément générateur, pour surmonter et changer la nature de la matière des autres substances employées dans les faire intervenir la

transmutations.


INDICATIONS

34

En

effet,

même que

de

généralement

et

le

précédemment que

j'ai dit

que l'homme sème l'homme

;

GENERALES

même

de

blé

le

engendre

aussi l'or sert à la

semblable, à celle de son semblable

le blé et

moisson de

l'or,

Maintenant

(i).

le

mystère a été révélé.

Prenant du mercure,

9.

de

magnésie, ou avec

la

fixe le(2)

:

soitavec laterrebolaire,ouavecle métal

soufre ;etgarde-le: c'est l'amalgame fusible

le

Mélange des espèces : plomb facilement fusible (amalgame), blanche, 2 parties; pierre crue (ou entière) partie; renoncule (6),

I

masse, 10.

et fais

fondre par trois

Mélange de

de cuivre

(81; et

miques^;

I

nic 1

(7).

prenez

i

sandaraque

blanche, laquelle est

Tout

le

jaune,

(5)

pris en

Prends

i

blanchiment de tous

le

partie de mercure blanchi avec addition

partie de magnésie, désagrégée par les eaux (chi-

partie de lie de vin, traitée par le jus de citron;

délayé avec l'urine d'un enfant impubère;

Î9I,

pierre

;

mélange tout cela avec du plomb

partie de pyrite, cuite avec de la litharge;

(1)

partie;

i

(4),

(3).

partie

fois.

la préparation

corps (métalliques)

les

partie;

i

i

paragraphe 8 semble une

i

partie d'arse-

partie de cadmie;

i

du

partie de céruse, cuite avec

i

mélange de

dive.''s

oxydes métalliques

addition, faite après coup, au texte pri-

(cuivre,

mitif du S 7, qu'ellerépèteengrande partie. C'est en quelquesorte une transition

plomb, etc.), salifiés plus ou moins complètement par le bitartrate de po-

mal agencée entre ce

tasse et par le vinaigre très fort; c'est-

texte et les re-

mercure,

cettes techniques des paragraphes sui-

à-dire par

vants, recettes très anciennes d'ailleurs

un

et fort voisines

de celles du Papyrus

(2)

Ceci signifie soit le mercure éteint :

acide,

ou un

piquant,

autre corps le

tout est

éteint

obtiendra un alliage complexe.

(3)

L

vant

le

:

«

c'est

l'amalgame

fusible, sui-

mélange des espèces

facilement fusible

:

plomb

»,'etc.

(4)V.la Nomenclaturedel'Œuf, p.ig. (5) (6)

Ce nom

symbolique

le

:

Cette préparation représente

un

Les

papyrus

de

Leide, Introd., p. 29 (recettes 5, 6), p. 3o (recette 9), p. 3i (recette i3), p. 82 (recette- 18), p. 33 (recette 19), p. 35 (recette 27), p. 37 (recette 37), p. 45 (recettes 84, 85, 86), p. 47 (recette 90);

sont tout à

exprime

quelque substance minérale jaune voir le Lexique, p. 6. (7)

Recettes d'asém dans

fait

analogues aux descrip-

tions contenues dans les

Réalgar.

on

avec addition d'un fondant,

set,

mercure amalgamé avec un alliage métallique, soit le mercure sulfuré par l'action du soufre, ou des sulfures métalliques.

ou

alcali,

assimilé au

par son mélange avec une argile, soit le

zinc,

ajouté au merou amalgamé. En faisant chauffer ce mélange dans un creuvinaigre;

cure

de Leide.

un

arsenic,

fer,

(8)

Il

y a

§

10, II et 12.

une inversion

:

c'est

au

contraire le cuivre qui est blanchi par le

mercure. Orpiment.

(9)


ISTS

A HORUS

soufre; 3 parties de litharge, cuite avec de

cobathia fait 1

35 chaux;

la

Délaie tout cela avec du vinaigre hianc très fort

(i).

sécher, tu obtiendras la préparation blanche

Ensuite

1.

peu

peu

à

partie de cendres de

i

prenant du cuivre

(3),

du

et

10 parties; jusqu'à ce que

le fer

:

après avoir

(2).

fondre, puis jettes-y

fer, fais-les

substances que voici, pulvérisées

les

et,

soufre,

i

partie

;

magnésie,

devienne bien ductile. Après avoir broyé,

mets de côté.

Prenant

12.

un peu de cuivre rendu

(4)

fondre 4 parties, à

peu

jettes-y

et

jusqu'à ce

et l'agitant,

partie de fer broyé

i

que

Puis, prenant de cet alliage

ductile par la chaleur, fais-en

le

le fer et le

poids d'une

livre, fais-le fondre,

jetant 3 onces de la préparation blanche, (ajoutée)

que

du

la

du mercure:

donne-lui l'épaisseur d'un ongle. Si fais le

fondre de nouveau,

Ensuite

i3.

(3),

et

il

soit

mercure, de

prends

(loi,

la

la

magnésie, de

pyrite et de la céruse

;

Voir Introd.,

(2)

Tout ce paragraphe

p.

mou comme

du mélange;

la cire (ô).

et

garde

le

produit

une

(9).

préparation blanche obtenue au

la lie

une répérecette

ensuite » signifie sim(3) Le mot plement que l'auteur passe à une préparation nouvelle laquelle ne fait pas <c

;

nécessairement suite à la précédente. Souvent le copiste, ayant sous les yeux deux recettes semblables, en a mis bout les parties parallèles.

(4) Mot à mot un Kéras ou Kération, c'est-à-dire un Carat, tiers d'obole, poids. :

fer,

[7),

pendant 35 jours, jusqu'à ce que

à part

de vin, de l'arsenic, de

ou fonte broyée?

la

Ceci• paraît

(6)

est

développée de la contenue dans le précédent.

Limaille de

parties

métal n'est pas tout-à-fait ductile,

255.

tition plus

(5)

prenant au sortir

la

prends aussi du mercure, mêles-y

(i)

bout

2

à peu, jusqu'à ce

sans couperose, ni résidu de creuset, place les

(Si,

rassemblé. Puis, enlève

Ensuite

14.

le

deviendra

lames dans un vase de verre, mets dépôt

pour

partie

en y pro-

après avoir préparé une liqueur pour la dorure

liqueur de coquille d'or

le

peu

matière broyée devienne blanchâtre. Puis, en

creuset, ajoutes-y

en l'ajoutant peu

(5),

cuivre fassent un alliage.

la

moyen du

cadmie, de

la

liqueur du sidéro-

encore se rapporter à

formation d'un amalgame. Le § 12 développe la recette du § 11. probablement ici le signe (7) Il y avait de l'or, que le copiste grec a traduit par la

/.', pour (8)

Le mot

..

d'or en coquille est encore

usité chez les bijoutiers.

pour dorer, (9) Recette sommaire analogue à celles des Papyrus de Leide (voir Introd., p. 70). (10)

Ce paragraphe

des précédents.

est

une variante


.

INDICATIONS GENERALES

36 chalque

et les

deux doigts;

l'épaisseur de

conserve

et

la

préparation de

macérer pendant quinze jours à l'ombre,

laisse

dépôt.

prenant du mercure, de

:

chèvre, i6.

liqueur surnage

la

Lorsque tu veux blanchir quelqu'un des corps métalliques

i5.

ainsi

le

Que

espèces susdites.

du natron

On

sait

et

du

la lessive

(i),

de chaux, de l'urine, du

procède de

lait

délaie et blanchis.

sel,

pareillement que

les

choses qu'il

me

reste à expliquer

(2I,

un

c'est-à-dire les diplosis, les teintures et tous les traitements, tendent à

seul et

même

sens, à

une seule

et

même

œuvre. Comprends donc,

enfant, le mystère de la préparation de la veuve 17.

senic

comment on

Voici

(5), fais-le bouillir

un peu

stachys et

le

élève

dans

d'huile

la

mets

;

le

(3).

vapeur sublimée

l'eau, et le

mon

(4)

:

prends de

l'ar-

mettant dans un mortier, pile-le avec

matras

sur des charbons.

et la fiole (6)

Au-dessus de l'entrée (du fourneau?) dispose l'appareil. Jusqu'à ce que

vapeur s'en

aille.

I.

Traite

la

sandaraque de

la

même

la

façon.

LES MOEURS DU PHILOSOPHE

XIV.

Quelles doivent être les qualités morales de celui qui poursuit Vétude

de

Celui qui poursuit l'étude de les

hommes,

la science (7) la

science doit premièrement aimer Dieu et

être tempérant, désintéressé, repousser

le

mensonge, toute

fraude, toute mauvaise action, tout sentiment d'envie, être enfin

C'est une recette pour blanchir métaux par amalgamation, analogue

(i)

les

à l'une des précédentes. (2)

Ceci semble

indiquer

mation, opérée dans l'alambic, au mo-

yen des sulfures

l'inten-

(5j

un en-

(6)

semble de recettes, dont ce qui précède aurait été seulement le début. (3) Isis, veuve d'Osiris. Ce mot marque la fin de la principale addition. (4)

sin-

d'arsenic,

mélangés de

divers produits organiques.

tion de l'auteur d'exposer tout

Ceci est une recette, ajoutée à

suite des précédentes. C'est

un

une

la

subli-

(7)

Orpiment. Voir figure 1, Introd., p. i32. Voit Origines de l'Alchimie, pages 1

119, 160 et 206. Ce morceau est attribué à Démocrite par Cedrenus. Il se retrouve avec développement dans Geber et les alchimistes arabes.


.

MŒURS DU PHILOSOPHE

LES cère et fidèle enfant de

la sainte,

consubstantielle

et

3?

coéternelle Trinité

Celui qui ne possède pas ces belles qualités, agréables s'efforce pas de les acquérir, celui-là se

atteindre les choses inaccessibles;

I.

Dieu, ou qui ne

à

trompera lui-même, en voulant

ne fera que se nuire

à

lui-môme.

SUR L'ASSEMBLEE DES PHILOSOPHES

XV.

Les philosophes envoyèrent

1.

il

(i).

les

une réunion, attendu qu'une querelle

uns chez et

en vue de former

les autres

un grand trouble

les avait assaillis

ce trouble venait de l'erreur qui s'est abattue sur le

monde en

les natures, les corps (2), les esprits

question de savoir

i3),

touchant

au moyen de plusieurs espèces, ou d'une

seule,

la

ce qui

que s'accomplit

le

;

concerne si c'est

mystère

(4)

Le philosophe, répondant clairement des choses connues d'eux,

2.

s'exprime ainsi

:

n'appartient pas à ceux de notre race

« 11

d'une seule espèce, de nous reprocher nos livres

et

de nous

(5),

provenant

jeter des

impré-

cations à la tête. Relativement à la teinture de l'or que l'on veut obtenir, voici ce qui

m'a

été indiqué par les gens

du métier

:

Si

quelqu'un vient

à exposer les enseignements relatifs à la multiplicité des espèces,

Le fourneau

l'erreur; car le but poursuivi est autre.

chemin

à suivre,

gneur Dieu

(i)

(3) (4)

livré

la fin

du iv

et

du

siècle.

v<^

:

s'opère-t-elle

sur

un

métal

unique, dont on change la nature spéet cifique; ou bien fabrique-t-on l'argent, en les composant à la façon des alliages,

tels

que

le

bronze

laiton?

On

par

pierre philosophale.

'lit

là la

le

».

et

le

pourrait encore entendre'

En effet, on

dans un commentaire sur

la

philosophorum

(6).

Mais

le sei-

de Manget, Multis disputationibus Lapidem vel diversis, vel duabus, vel unâ tantum re constare, diversis nomit.

Métaux, corps fixes. Corps volatils (v. Introd., p. 247). Cela paraît signifier La transmu-

tation

dans

gratuitement), à cause des mendiants et des désespérés.

C'est le langage des Grecs byzan-

de

(2)

l'a

est

unique, unique

Rien ne conduira au but (même au prix de 5o deniers)

3.

tins

unique aussi l'œuvre

est

il

Turba

I,

p. 499)

[Bibl. client,

:

nibus contendunt.

— Voir plus haut

la

page 23. (5) Il y a là, ce semble, une allusion au rôle des Juifs parmi les alchimistes; des phrases analogues;, mais plus précinote 4 de

ses,

de

la

sont attribuées à Marie (Origines

Alchimie, p. (6) Ce passage

évidente.

Il

56).

est

semble

une interpolation y ait là un

qu'il


INDICATIONS

38

Le philosophe parle ainsi:

4.

GENERALES

Prends dans

«

les chairs {i)la partie jaune,

car c'est la meilleure parmi les produits macérés (2); et prends la pierre; mets

sur

le feu, et aussitôt après,

dans l'eau; puis reprends cette pierre, ainsi

qu'une partie des chairs macérées, et mets

le tout)

dans un fourneau solide,

destiné à faire le verre. Prends l'huile qui surnage la pierre pierre

demeure

à l'état

de verre.

le vinaigre des philosophes

I.

compact.

même

le

on possède

vinaigre,

(4) ».

— SUR LA FABRICATION DE L'ASEM

xvi.

Prenez du Plomb fusible très

En prenant

(3), et (alors) la

On

le

(6), tiré

des minerais lavés. Le

Plomb

fusible est

fond à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il devienne asèm.

Après avoir obtenu l'asèm,

si

vous voulez

projetez dans le creuset

le purifier,

du verre de Cléopâtre et vous aurez de l'asèm pur. Car

beaucoup d'asèm

'»'

7).

Chauffez

le

plomb

le

creuset sur un feu

modéré

fusible fournit et

pas très fort.

arabes, d'après lesquels la pierre philo-

dant liquéfié, qui coule à la surface du métal dans le creuset. (4) Vinaigre des philosophes, ou eau mercurielle qui dissout les métaux. Cette dernière phrase ne semble pas

sophale était formée de matières qui

faire suite à ce qui précède.

se trouvaient partout, à la disposition

mière partie de

débris de quelqu'autre écrit, intercalé

au hasard. La phrase qui le termine peut être rapprochée de certains énoncés, très fréquents

des plus pauvres

:

chez

Est

les

alchimistes

vement

vilis in pLiteis

vague pour

vus ejectus pedibiis hoini>ium calcatur et ab uno qtioque paupere potest acquiri. (Avicen.ne, dans Bibl. et

iti

Chem. de Manget,

t.

I,

p.

633,

(5)

— voir

le

Il

y

ici

du langage

semble

offrir

iM. fol.

la

un sens

est relati-

fin

trop

est

précis

:

c'est

copiste.

106.

Il

y a deux

titres;

signe du second est celui de l'ar-

(6)

un jeu de mot l'embaumement

qu'il s'agisse

d'un fon-

Le

est celui

game de celles

signe traduit

de la

l'eau.

page 34

ici

S'agit-il ?

par fusible

de l'amal-

Cette recette et

qui suivent sont des

recettes

techniques, positives, analogues à celles

a dans le grec

symbolique, relatif à des corps humains. (3) Il

mais

gent.

L'auteur se sert

symbolique des parties du serpent (v. p. 23). Le mot chair signifie quelque matière insoluble dans les liqueurs employées, matière colorée en jaune ou en rouge. (2)

;

une addition de

aussi p. 935). (1)

claire

— La pre-

XV

l'article

'

du Papyrus de Leide. Entendre par asèm un alliage (7) de plomb et d'argent (voir les recettes du Papyrus de Leide, Introd., p. 65).


FABRICATION DU CINABRE Fabrication de Vasèm.

2.

fusions, jetez

du bitume

le refondrez, coulez-le

asèm

parfait

d'Eglise

et

à sa surface

dans du

dans

entre le

l'étain

i),

(

fondez-le, et après cinq

Chaque

le creuset.

fois

que vous

devienne un

sel ordinaire, jusqu'à ce qu'il

voulez l'employer pour un travail

abondant. Si vous

opérez

(2),

— Prenez de

39

moment

de

la

fusion

et

celui

du durcis-

sement. 3

.

Fabrication de Vasèm.

— On

est dit sur la stèle d'en haut.

il

le tire

que cent

faut savoir

Il

purifié;

comme

livres de

plomb

du plomb ordinaire

ordinaire fournissent dix livres d'asèm.

I.

On

1.

xMi.

— FABRICATION DU CINABRE

met dans un mortier une

de mercure; on

livre

de soufre apyre

broie ensemble pendant

les

dans un alambic de verre; on en ferme

un

jour.

l'orifice

capable de résister au feu, épais de trois doigts. tion

du

feu,

On

et

deux

introduit

livres le

tout

avec un lut charbonneux,

On soumet

ce vase à l'ac-

pendant 6 à 9 heures. Après ce traitement, vous trouverez une

masse agglomérée, d'apparence ferrugineuse. Broyez-la

à

plusieurs reprises

vous broierez,

avec de l'eau, pour obtenir une couleur dorée. Car plus

plus elle deviendra jaune. Le soufre apyre rend

matières vola-

fixes les

tiles. 2.

Sur

le

cinabre.

moyen) du cinabre

un

feu léger,

3.

(i)

ou

Autre

S'agit-il

bien

11

faut savoir

se fait au

comme vous

le

moyen

de notre étain moderne de

d'argent, désigné

nom

Addition d'un copiste praticien; à moins qu'il ne faille lire (œuvre de) moulage, au lieu de •/.-

.

régénération (du mercure au (3).

On

fond sur

bien. Il

faut savoir

(3)

Emploi de

le sulfure (4)

que

la

la

magnésie

(5)

soude pour réduire

de mercure.

Dans ce

§,

cinabre signifie

guine, ou hématite, et

non

la

san-

le sulfure

de mercure.

p. 25o). (2)

?

plomb

par Pline sous de Stannum? (Introduction,

et le

.

la

de l'huile de natron

comprenez

article sur le cinabre ^4

de cet alliage

que

/.;,

Le mot de magnésie désigne ici le fer magnétique, employé à fois dans la fabrication du verre et

(5)

minerai de la

dans celle des armes.


.

INDICATIONS

40 du

GENERALES

verrier est de la nature de celle de l'Asie, au

reçoit des teintures

;

moyen de

laquelle le verre

avec elle que se fabriquent le fer de l'Inde

c'est

et les

épées merveilleuses.

I.

Cuivre de Calais natif,

fort,

I

— DIPLOSIS

xMii.

(2),

i

DE MOÏSE

once; arsenic, soufre apyre,

once; sandaraque décomposée,

i

'*'

once, et

plomb

(3)

once. Broyez dans l'huile de rai-

i

avec du plomb, pendant trois Jours. Mettez dans Yacniadion (vase de

grillage) et placez sur des charbons, jusqu'à désulfuration; puis retirez, et

vous trouverez votre produit. De ce cuivre, prenez d'or; faites fondre, en poussant

vivement

la

i

partie et 3 parties

fusion, et vous trouverez le

tout changé en or, avec l'aide de Dieu.

I.

Cuivre brûlé,

3

x,x.

_ DIPLOSIS

parties; or,

i

Faites brûler et vous trouverez

D'EUGENIUS ^

partie. Faites fondre, et ajoutez le

de l'arsenic.

produit ramolli. Ensuite broyez dans du

vinaigre, pendant 7 jours, au soleil. Puis, après avoir desséché, faites fondre

de l'argent,

et

quand

trouverez l'argent à parties égales, et

il

est à

point

d'électrum. Mélangez

l'état

Voir Lexique Alchimique,

(3)

Le

même p. 102. p.

S et

plomb est du soufre

signe du

que

9,

celui

projetez-y cette composition

au produit

de

:

vous

l'or,

à

vous aurez un bel or pur.

(i) Voir Introd.,p. 61. C'est un procédé pour fabriquer de l'or à bas titre; aussi bien que le procédé suivant.

(2)

(5),

Voir aussi dans

p. 9

parfois le

Introd.,

:

Lexique, deux des articles Eau de le

:

soufre, p. 9, l'article Soufre blanc

;

et

p. i3, l'article Osiris. (4) Ce nom ne reparaît pas ailleurs Il dans nos ouvrages alchimiques. rappelle celui du rhéteur païen, proclamé empereur par Arbogaste et mis

à

mort par Théodose en 394. (5)

J'adopte

•..


LE LABYRINTHE DE SALOMON

XX.

1.

41

LE LABYRINTHE

QUE SALOMON AVAIT FAIT CONSTRUIRE

(1)

As-tu entendu parler, e'tranger, d'un labyrinthe dont Salomon forma plan dans son esprit

et qu'il

construire avec des pierres rassemblées en

fit

rond? Ce dessin en représente

disposition,

la

la

forme

En

tracées par des lignes fines, d'une façon rationnelle.

te

et

de

là,

et la

complication,

voyant ses mille

cir-

sphériques qui reviennent en

cuits, de l'intérieur à l'extérieur, ses routes

rond, de çà

le

sur elles-mêmes, apprends le cours circulaire de

la vie,

manifestant ainsi les coudes glissants de ses chemins brusquement repliés.

Par

ses évolutions sphériques, circulaires,

dons composés; de et se glisse, Il

a

même

le

une porte placée obliquement t'élancer, plus

gage à l'intérieur, vers

chaque jour dans l'espérance le

;

tes

la

comme un

temps qui règle

et

il

rampe

et tantôt secrète.

d'un accès

difficile.

Plus tu accours

lui-même, par ses détours subits,

profondeur où

courses;

s'enroule subtilement en cor-

serpent pernicieux, dans ses replis,

d'une façon tantôt manifeste,

du dehors, en voulant

que

que

il

se

se joue et se

trouve

moque

la sortie. Il te

de toi par

les

't'jen-

séduit

retours de

songe qui t'abuse par des visions vaines, jusqu'à ce

la

comédie

réglant tout dans l'ombre,

t'ait

se

soit écoulé, et

que

le trépas,

hélas

!

reçu, sans te permettre de réussira atteindre

la sortie.

(i)

Voir

la figure 3o,

— Ce labyrinthe listique

est

du moyen

Introd., p. ibj.

une œuvre caba-

âge, qui n'appartient

pas

à la vieille

mistes 2recs.

tradition des

Alchi-



A2>

DEUXIEME PARTIE

TRAITÉS DÉMOCRITAINS II.

DEMOCRITE

1.

QUESTIONS NATURELLES ET MYSTÉRIEUSES I.

de

Mettez dans une livre de pourpre, un poids de deux oboles de scories

macérées dans sept drachmes d'urine, posez sur le feu jusqu'à ébulli-

fer,

tion. Puis, enlevant

du feu

mettez

la décoction,

le

tout dans

un

vase. Reti-

rant d'abord la pourpre, versez la décoction sur la pourpre et laissez trem-

per une nuit

et

un

jour. Puis, prenant quatre livres de lichen

versez de l'eau de façon qu'il y et

tenez

(le

mélange dans

faites chauffer et versez

ait

cet état) jusqu'à ce qu'il s'épaississe; filtrez alors,

sur la laine disposée d'avance. Foulez ce qui est trop

deux jours. Prenez ensuite Puis reprenez

le

dans cet laine, et

état),

comme

(i),

au-dessus du lichen quatre doigts d'eau,

lâche, de façon que le jus pénètre la laine à fond

même

de façon à reproduire

marin

la

et faites

;

puis laissez deux nuits

sécher à l'ombre

jus et, dans

deux

;

déversez

;

le jus.

livres de ce jus, mettez de l'eau,

première proportion. Tenez de

jusqu'à ce qu'il s'épaississe

et

puis l'ayant

tout d'abord, et laissez une nuit et

un

même

filtré,

jour.

mélange

(le

mettez-y de

la

Prenez ensuite

rincez dans l'urine, puis séchez à l'ombre.

Prenez de l'orcanette

(1)

(2),

broyez; mettez quatre livres d'oseille

estindiqué comme traduction

Orseille.

(2) Ici

commence un second procédé

de teinture en pourpre, indépendant du premier. On procède cette fois au moyen delà Laccha. Le mot orcanette

pour les mots laccha

et

et faites

commune

anchusa, par

les

dictionnaires (Voir aussi Saumaise, Pli-

nianœ exercitationes). Dans la recette g6 des Papyrus de


TRAITES DEMOCRITAINS

44

bouillir avec de l'urine, jusqu'à ce que l'oseille soit délayée; ayant

Peau, mettez à

Torcanette, faites cuire jusqu'à

épaississement

ayant

et,

filtré filtré

l'orcanette, mettez la laine. Ensuite lavez avec l'urine, et après

nouveau

même

cela avec de l'eau. Faites sécher de

Exposez aux vapeurs

à l'ombre.

des algues marines la laine trempée dans l'urine, pendant 2 jours. 2.

Voici ce qui entre dans

appelle fausse pourpre

de Laodicée,

le

(i), le

composition de

coccus

(2), la

cremnos (5), la garance

ver à pourpre

le

la

(7;,

tiré

de

,

pourpre

la

couleur marine

(3),

d'Italie, le phyllanthi on

le

l'algue qu'on

:

l'orcanette

Ces couleurs ont

rose d'Italie.

(4)

d'Occident (6), été

estimées entre toutes par nos prédécesseurs. Celles qui ne donnent pas de teinture fixe sont de nulle valeur. Telles sont la cochenille de Galatie, la

couleur d'Achaie, qu'on rhizion,

coquillage et

le

d'Egypte de

le

laccha,

double

celle

de

la

coquillage de

Syrie supérieure que

qu'on appelle

Syrie

Libye,

région maritime qu'on appelle pinna,

la

couleur de

isatis, et la

appelle

la

coquille

plante appelée

la

Ton appelle murex. Ces cou-

leurs ne sont pas solides, ni estimées parmi nous, excepté celle de l'isatis (8^ 3.

Ayant

recueilli ces notions de notre maître précité, et connaissant la

diversité de la matière,

nous nous sommes efforcés de

concorder

faire

les

natures. Mais, notre maître étant mort avant que nous fussions initiés, et

dans un temps où nous nous occupions encore de matière,

on nous

dit qu'il fallait essayer

connaissance de

la

de l'évoquer de l'Hadès. Et

je

la

m'efforçais d'atteindre ce but, en l'invoquant directement par ces

Laide [Introd., p. 48) ; il y a aussi deux procédés parallèlesde teinture, l'unavec avec l'orcanette. Ces deux matières différentes formaientl'orseille, l'autre

(5)

(b)

Matière inconnue des plongeurs

Ou

(7)

Voir

mots Par :

:

-

Salmasii Plinianœ exer-

citationes, p.

192,

et

b,

F.

et

pages

doubles anciens

suivantes (1689). (8) Ce qui précède est le fragment

auteurs)? ou bien celles-ci étaient-elles

de divers procédés de teinture en pourpre, tirés des notes de quelque teintu-

elles

base

la

(étoffes ciôasot,

des

teintures

dont parlent

exécutées avec une

même

les

matière? La

(i)

Mot

(2)

Sorte de cochenille.

analogues aux recettes du Papyp. 48). Puis vient un morceau magique, suivi d'un fragment alchimique v. Origines de La traduction l'Alchimie, p. 5o.

(3)

Orseille.

actuelle

(4)

Anchusa.

soumise

description ci-dessus, reproduisant deux fois

le

traitement avec

l'orseille,

est

plutôt favorable à la seconde opinion. à

mot

:

faux coquillage.

rier et

rus de Leide {Introd.,

:

1

du premier fragment a une révision nouvelle.

à

été


;

DEMOCRITE

:

QUESTIONS NATURELLES

quels dons récompenses-tu ce que gardai

Comme

le silence.

comment difficile

je

j"ai

pour

fait

de parler sans «

:

la

Les

Retournant au Temple, session des livres

;

car

il

livres sont je

me mis

dans

à

le

Aucun

âge.

fils

demandant

dit qu'il

Et

(génie).

Temple.

chercher

si je

il

lui était

prononça

>

pouvais être mis en pos-

II

avait, à ce

âme de son corps ou ;

du poison par mégarde. Or, avant

son

me

je

ne m'avait pas parlé de ces livres de son vivant, étant

pris un poison pour séparer son

trer les livres à

il

Démon

permission du

mort sans avoir fait de dispositions testamentaires.

avait avalé

Après ces mots,

?

l'invoquais à plusieurs reprises, lui

je

pourrais faire concorder les natures,

seulement ces mots

fils, il

toi

43

sa

qu'on prétend,

bien, à ce que dit son

mort,

il

comptait mon-

seulement, quand celui-ci aurait dépassé

de nous ne savait rien de

ces livres.

Comme

le

premier

après avoir

fait

des investigations nous n'avions rien trouvé, nous nous donnions un mal terrible (pour savoir)

comment

s'unissent et se confondent les substances et

Mais lorsque nous eûmes opéré

les natures.

temps étant venu d'une cérémonie dans

le

commun. Donc, comme nous

en

les

le

compositions de

la

matière,

Temple, nous fîmes un

festin

étions dans le naos, tout d'un coup, une

certaine colonne s'ouvrit, mais nous n'y vîmes rien à l'intérieur. Or, ni lui,

nous

ni personne ne

S'étant avancé,

sés.

avait dit il

que

de son père y eussent été dépo-

les livres

nous conduisit

à la

nous vîmes avec surprise que rien ne nous

mule précieuse que nous y trouvâmes

La nature

«

jouit de la nature

maîtrise la nature.

Nous fûmes «

Je viens

très surpris qu'il eût

(il

(i)

[2)

et

de

moi

la

le

jaune,

avait échappé, saufi cette for-

:

rassemblé en

Egypte

la

si

nature

;

la

nature

peu de mots tout son

le traité

vous vous éleviez au-dessus de

le vrai

commen-

cement du traité du Pseudo-Démocrite ce qui précède représentant des lambeaux surajoutés. Le traité même est constitué par les deux livres sur le blanc et

nous étant penchés,

nature triomphe de

aussi apporter en

matière confuse.

Ceci paraît être

;

»

naturelles, afin que

gaire

;

la

colonne

c'est-à-dire

l'Argyropée

la

écrit.

sur les (questions) curiosité

du vul-

»

et la

Chrysopée, dont parle Synésius.

-

Cette expression semblait consacrée dans les expositions de doctrine (2)

secrète

:

aussi le 1.

3: Papyrus

V

-^.'/,

de Leide,

18 (Introd., p. 10).

dit

col. 12,


,

TRAITES DEMOCRITAINS

46

CHRYSOPEE

4.

Prenant du mercure, fixez-le avec le corps métallique(i) de la magnésie (2),

ou avec le corps métallique

( i )

de l'antimoine d'Italie, ou avec du soufre apyre

ouavecdela sélénite, ou avec de

ou avec

l'arsenic

(ainsi préparée)

(3),

Le même traitée

ou avec l'alun de Milo,

l'entendrez. Mettez la terre blanche

sur du cuivre et vous aurez du cuivre sans

tez de l'argent jaune

du chrysocorail

la pierre calcairecuite,

ou comme vous

(5)

et

vous aurez de

;

avec l'or

(4).

Ajou-

(le résultat)

sera

réduit en corps (métallique).

(6)

s'obtient avec

effet

l'or

ombre

convenablement, ainsi qu'avec

mercure seul produit

le

jaune

l'arsenic le

(7)

la

et

cinabre tout à

fait

sandaraque

(8)

transformé. Le

cuivre sans ombre. La nature triomphe de

la

na-

ture (9).

(i)

Métal réduit de ses minerais, ou

autres composés.

Ce mot

(2)

signifiait à

pierre magnétique

xique,

il

;

est traduit

l'origine la

mais dans par

:

le

plomb

Le-

blanc,

antimoine femelle (sulfure d'antimoine en grands cristaux), cadmie (oxyde de zinc impur, mêlé de cuivre). pyrite,

Il

désignait aussi l'étain et l'alliage

du

cuivre et du plomb. Les sens multiples de ce mot ont été donnés dans V Introduction, p. 255. lier qu'il

noir

(7) (8)

Il

semble en particu-

s'appliquât

à

tout

minerai

ou blanc, susceptible de fournir

par sa réduction un métal, un alliage, ou un amalgame, blanc et fusible.

(9)

Orpiment. Réalgar.

Voici quelle paraît être

la signifi-

cation générale des recettes de ce parale mercure un amalgame, ou éteignez le avec une substance quelconque. Puis étendez le produit

graphe. Faites avec

(terre blanche) sur le cuivre

celui-ci

;

deviendra d'un éclat argentin uniforme. Cette terre ou pâte blanche est encore désignée sous le nom d'amalgame fusible, et de préparation blanche, à la fin de la lettre i'Isis à Horus, 34. .

Les

composés

arsenicaux peuvent

aussi blanchir le cuivre par sublimation

;

à un éclat uniforme. D'après Lexique, p. 6 le cuivre couvert d'ombre, c'est la fleur de cuivre (pro-

de même le cinabre, soit à chaud, soit en le décomposant par quelque artifice. Enfin le cuivre blanchi à la surface peut être doré ensuite par un traitement convenable, au moyen de l'électrum, ou de l'or en feuilles, ou en poudre

toxyde, sous-sels, vert-de-gris), (/«iroi.,

(coquille d'or).

(3) (4)

Sulfure d'arsenic

:

soit l'orpiment.

C'est-h-dire désoxydé, blanchi et

amené le

:

p. 232.) (5)

le

Ou

Il

plutôt de l'Electrum, d'après

Autrement

donc en

fait

d'un procédé

dant une dorure superficielle

signe de B. (6)

s'agirait

d'argenture apparente du cuivre, précé-

dit coquille d'or, ex-

pression encore usitée en orfèvrerie.

:

ce qui

conforme aux analogies tirées du Papyrus de Leide. ITntrod., p. 56.)

est


DEMOCRITE Traitez

5.

sage, de

QUESTIONS NATURELLES

:

pyrite d'argent, que l'on

la

manière à

la

nomme

rendre tluide. Or, on

saupoudrez avec du plomb

(je

et

d'Italie.

teignez

plombde Coptos)

le

comme vous l'entendrez.

matière du jaune factice

la

moyen

rendra fluide au

de

Puis

ne dis pas simplement avec du plomb, pour

que vous ne fassiez pas d'erreur, mais avec ou

Tu-

aussi sidérite, suivant

ou de lablanclie, ou au moyen deTantimoinc

la litharge grise,

litharge noire,

la

47

Faites chauffer, puis mettez dans

La nature

(i).

avec notre

et

jouit de

nature.

la

6. Traitez la pyrite jusqu'à ce qu'elle devienne incombustible

(2),

après

ayoir perdu sa couleur noire. Traitez-la avec la saumure, ou avec Furine

non corrompue, ou avec

l'eau de

mer, ou avec l'oxymel, ou

comme vous Ten-

tendrez, et faites cuire jusqu'à ce qu'elle devienne pareille aux paillettes

d'or qui n'ont pas subi l'action du feu. Cela réalisé, mêlez-y du soufre

apyre ou de l'alun jaune, ou de l'ocre attique, ou ce qui vous conviendra. Puis ajoutez de l'argent, pour avoir de l'or

La nature domine

d'or. j.

la

Fabrication de l'or jaune.

et traitez-le

la pierre) (5).

Or vous

avec l'arsenic, ou avec

vous voudrez. Et l'or; si

;

et

de

l'or,

pour avoir

la

coquille

(3).

— Prenant duclaudianos

(4),

rendez-lebrillant

selon l'usage, jusqu'à ce qu'il devienne jaune. Par conséquent

jaunissez-le (pour jaunir

de

nature

si

je

ne parle pas de

mais de

la partie utile

jaunirez avec l'alun décomposé, avec

la

sandaraque, ou avec

vous ajoutez ce

vous l'ajoutez

la pierre,

à l'or,

nature victorieuse domine

la

composé

ou avec

le calcaire,

à l'argent,

vous obtiendrez de

la

soufre,

le

ce

ou

que

vous obtiendrez de

coquille d'or

(6).

La

nature.

l'on doit traiter

un minerai d'argent

mant du chlorure de sodium. Finalement, on prépare un alliage couleur

(argent sulfuré,

couleur gris d'acier)

d'or,

(i)

par

Cette recette paraît signifier que

la litharge et

plomb (ou l'anti. obtenir un alliage;

le

moine), de façon à

puis on colore cet alliage en jaune, à l'aide (3)

d'une matière non définie

ici.

C'est-à-dire grillez, jusqu'à désul-

furation et disparition de la couleur gris

du sulfure d'argent, ou analogue. Cette recette paraît exprimer le

d'acier (3)

soit

et

renfermant

soit

une certaine dose

de l'argent, au

d'or, associés

cuivre et à d'autres métaux. cuivre, (4) Alliage du plomb avec le l'étain, le zinc, etc. [Introd., p. 244, et

Lexique, p. 10). Glose d'un (5) dans le texte. (u)Cette recette a

copiste,

intercalée

pour objet

la fabri-

grillage de la pyrite argentifère, suivie

cation d'un alliage couleur d'or, avec

de traitements par des liqueurs renfer-

concours de l'arsenic (Introd.,

le

p. 67).


TRAITES DEMOCRITAINS

48 Rendez

8.

moyen

cinabre (i) blanc au

le

miel, ou de la

saumure, ou de Palun

ou du sory

ou de

(3),

Tentendrez. Jetez si

9.

mélange) sur de l'argent

la teinture

opéré sur du cuivre

(4).

Ensuite

veau, ou de

et

jouit de la

la

nature triomphe de

la

nature

Traitez l'androdamas

ou de

l'urine,

vous avez

vous

la

je

parle de celle qui

jaunirez avec de

la bile

de

térébenthine, ou de l'huile de ricin, ou de raifort, ou avec des

la

sur de l'or. Car l'or s'obtiendra au

o.

si

l'or,

nature.

cadmie de Chypre,

faites-la jaunir; or

vous

vous obtiendrez de

jaunes d'œufs, toutes substances pouvant la jaunir

I

comme

en vue de l'or; ou de l'electrum,

La nature

Faites blanchir selon l'usage

a été affinée.

moyen du misy,

puis jaune au

(2);

couperose, ou du soufre apyre. ou

la

(le

vous avez opéré

de l'huile, ou du vinaigre, ou du

ou de

la

moyen de

;

l'or et

puis jetez

de

la

mélange

le

liqueur d'or. La

(5). (6)

avec du vin âpre au goût, ou de l'eau de mer,

saumure, toutes substances pouvant éteindre

sa force

naturelle. Délayez avec de l'antimoine de Chalcédoine, puis traitez de nou-

veau avec de l'eau de mer, ou de

Lavez jusqu'à ce que griller

la

la

saumure pure, ou mêlée de vinaigre.

couleur noire de l'antimoine

ou cuire, jusqu'à ce que

dans l'eau du soufre natif

matière

la

jauni

ait

ait

disparu

(7).

Faites

puis faites bouillir

(8);

et,

lorsque vous aurez mis du

soufre apyre, vous obtiendrez de la liqueur d'or (lo).

La nature domine la nature.

(i) S'agit-il

(2)

écrit

?

(V. Introd., p. 244).

Un commentateur

du

xv

siècle a

en marge une interprétation mys-

tique.

L'alun, et l'éther, et

(1

le

cure, et le cuivre sans ombre. (3)

sur l'argent

du sulfure de mercure, ou

minium

bien du

(9). .Jetez

mer-

»

Minerais de cuivre. Voir Introd.,

p. 242. {4)

cette recette,

s'agit

il

d'un

C'est

une recette de vernis pour

;

ont eu un ca-

car plus tard les

com-

mentateurs les ont entendues dans un sens mystique. Les sulfures métalliques sont (7) changés par là, en vertu d'une oxydation lente, en oxysulfures, et sels basiques. (8)

Dans

vernis couleur d'or (Introd., p. Sg). (5)

recettes, et tant qu'elles

ractère pratique

Formation d'oxysulfures.

{9)

logue,

Polysulfure de calcium, ou anad'après le papyrus de Leide.

(Introd., p. 68).

Mais

le

sens du

plus compréhensif d'après

mot Le-

teindre superficiellement en or ou pour

est

modifier

xique, p. 8 et 9. (10) C'est-à-dire teignant l'argent en

;

la

couleur d'un objet d'or.

D'après

Pyrite 9 et arsenic, c'est-à-dire pyrite arsenicale. (6)

M

et

l'or,

A

le Le.viqiie, p.

mettent

e•"

marge

qui se rappo

substances: du

moms

le

;

signe de

couleur de ces à l'origine de ces

or, par

Une

une sulfuration

le

superficielle.

recette analogue se trouve dans le

papyrus de Leide, à

la suite

de

l'article

sur l'eau de soufre {Introd., p. 47I.


DEMOCRITE Prenant de

11.

la terre

des scories d'argent

et

ou encore de (cette terrel ciel

QUESTIONS NATURELLES

:

blanche, j"entends celle que l'on

(i),

ou de l'antimoine

mer ou de

la

tire

Or vous

deladeur de cuivre (2) tement)

bleu

;

et

de

comme la

ou de

très altéré,

jusqu'à ce que la matière devienne solide

(3),

facilement obtenu.

Assurez-vous

si le

Ce que produit

du

l'eau

(cette terre)

de celle qui a subi

compacte,

et

d'une teinte claire:

le trai-

la chalcite; et jetez-y

s'il

elfet

du

qui sera

molybdochalque

l'on obtient ainsi, c'est le est

blanchir

céruse. Faites fondre et mettez

la rouille raclée (je parle

ou bien du cuivre brûlé

magnésie,

faites

que

céruse,

la

saumure adoucie, ou de

j'entends en l'exposant à la roséç et au soleil, de façon

:

réduite en poudre devienne blanche

de

d'Italie; puis de la

la litharge blanciie, faites blanchir.

avec de l'eau de

49

(4).

n'en est pas ainsi, ne

vous en prenez pas au cuivre, mais plutôtà vous-même, vu que vous n'aurez pas

fait

une bonne opération. Préparez donc un métal de

teinte claire, divi-

que

sez-le et ajoutez les substances capables de le jaunir; cuisez, jusqu'à ce

couleur jaune soit obtenue. Ajoutez-en dans toute espèce de corps métal-

la

lique,

;

car le cuivre de teinte claire, en devenant jaune, teint toute espèce

de corps 12.

(5).

La nature triomphe de

la nature.

Délayez avec du soufre apyre, du sory

une matière bleuâtre, rugueuse, que

est

l'appelle

couperose verte

(6j.

Trois jours, jusqu'à ce qu'il

le

le

de

la

couperose. Le sory

l'on trouve toujours dans le

un

cuire sur

devienne jaune

l'argent fabriqué par nous, et

Déposez

Faites

et

(7).

vous aurez de

feu

Jetez-le sur le cuivre,

:

ou sur

l'or (8).

métal réduit en feuilles dans du vinaigre, de

misy, de l'alun, du

misy on

modéré pendant

la

couperose,

du

de Cappadoce, du natron roux, ou ce que vous

sel

voudrez, pendant trois ou cinq ou six jours, jusqu'à ce qu'il se forme de

Après coupellation. Voir DioscoRiDE, Mat. 88. Ce mot désigne un protoxyde de

(i)

.,,

(2)

cuivre impur et dessoas-sels. [Inirod., p. 232). (3)

Azurite, hydrocarbonate de cuivre

ou corps analogues. (4)

(Iiitrod., p.

Alliage de cuivre et de

cuivre et

Sulfate de protoxyde de fer, (6) probablement mêié de sulfate de cuivre. (7)

en

avec antimoine, etcj. cède en décrit la préparation avec assez de clarté. fois

est

jaune (bronze

243).

plomb (parCe qui pré-

une recette d'alliage ou laiton), à base de de plomb (et d'antimoine).

Ceci

(5)

la

(8)

à

Le

sel

sulfate de fer se

change

ainsi

basique de peroxyde.

que le métal sera teint d'une couleur dorée.

C'est-à-dire

la surface


5

TRAITES DEMOCRITAINS Car

rouille, puis teignez (i).

couperose

la

fait

de Tor avec

La

la rouille.

nature jouit de la nature. i3.

Mélange pour

ressemble à

Traitez

la teinture.

la rouille

de cuivre, en

Jusqu'à ce qu'elle soit transformée. (des substances). l'huile de ricin,

Quand

la

chrysocolle de Macédoine

la

(2),

qui

délayant dans l'urine de génisse.

(la)

Car

nature est cachée à l'intérieur

la

chrysocolle sera transformée, plongez

en faisant passer au feu à plusieurs reprises

et

la

dans

en teignant.

Ensuite mettez cuire avec de l'alun, après avoir préalablement délayé avec

du misy, ou du soufre apyre; jaunissez

et teignez tout le

natures productrices des natures

14.

triomphez des natures par

métal en or

(3).

ô natures majestueuses qui

(4),

transformations, ô natures qui charmez les

les

natures d'une façon surnaturelle Telles sontdonc les choses qui concernent 1

grande nature.

la

les teintures

;

exécutées au sais

il

Il

n'y a pas d'autres natures supérieures à celles-ci, dans

n'en est pas d'égales, ni d'inférieures. Toutes ces choses sont

moyen de

O

la dissolution.

que vous n'avez pas

mes confrères en prophétie,

été enclins à l'incrédulité,

car vous connaissez la puissance de la matière.

gens sont embarrassés

je

l'étonnement;

Tandis que

les

jeunes

matière; ne sachant pas que les

la

enfants des médecins, lorsqu'ils veulent préparer

de

à guérir, n'entreprennent pas

ci

à

n'ajoutent pas foi à ce qui est écrit, parce qu'ils

et

sont dominés parleur ignorance de

ils

mais

le faire

avec

un médicament propre

un élan inconsidéré; mais

essaient d'abord quelle substance est chaude, quelle autre réunie à celle-

opère un mélange

moyen;

quelle substance est froide ou humide, et dans

quelle condition elle doit être pour favoriser

de cette façon qu'ils préparent

Mais

i5.

le

un mélange moyen. Et

médicament qu'ils destinent

c'est

à la guérison.

ceux-ci, qui se proposent de préparer la cure de l'âme et la déli-

vrance de toute peine, ne s'aperçoivent pas qu'ils seront embarrassés en procédant par un élan dénué de discernement etde raison.

(i)

Cette

phrase

se

rapporte à une

autre recette, probablement l'affinage

de

l'or

de par voie sèche. (V. Incelle

trod., p. 14 à 16.) (2)

alliage

pour

(3)

Il

[V.

croyant que nous

page 243.) d'un affipar cémentation de

Introduction,

semble

qu'il s'agisse

nage superficiel, l'alliage d'or.

Chrysocolle signifie d'or

lachite.

En effet,

h

soudure,

la

et

fois

ma-

(4) ici.

Le charlatan enthousiaste

reparaît


DEMOCRITE tenons des discours fabuleux des espèces

et

combinaison complète

que

telle

non symboliques,

de manière à voir par exemple

:

nettoyer, telle autre accessoire la

QUESTIONS NATURELLES

:

;

telle

;

si telle

ne font aucune épreuve

ils

bonne pour

teindre, telle

autre est à éviter par rapport au brillant. Ils ne cherchent pas

par son adjonction rendra

et si telle autre

feu. Ainsi,

par exemple,

ses parties internes

capage, et

et

;

comment le

comment

même les parties

les parties internes

il

;

il

du cuivre

est

et les nettoie, et

éliminé à

le

ils

En

effet

comment

comment

il

faut

donner son attention

reuse, étendez sur la feuille d'argent

[2],

afin

placez-la dans

,

un

rhubarbe pontique,

la

Amenez en

de produire

consistance ci-

l'or (3).

Délayez dans

le

(4)

dans

la feuille,

le reste

Par une action immédiate, il détandis que par un contact et une action prolongés, il détermine la formation d'une rouille (oxychlorure de ;

Tout

à l'aide

la

de

la

Puis met-

préparation. la

liqueur s'épais-

avant qu'elle ne soit encore refroidie. Laissez

(i)

ceci est assez clair.

de teindre en or l'argent d'une couleur appliquée

(2) Il s'agit ici

mince de

la feuille.

vin prescrit pour cet usage, jusqu'à ce que

Mettez-y aussitôt

Donnez

vase neuf, luté de toutes parts; faites chauf-

doucement jusqu'à pénétration jusqu'au centre de

tez la feuille métallique

suffit à faire

à ce qui est écrit.

l'épaisseur de l'ongle et servez-vous d'une couche encore plus

([ir|vr)),

sera

à dire sur les substances

Maintenant, parlons des liqueurs. Prenant de

cuivre).

il

un peu de soufre peut brûler

broyez-la dans du vin aminéen de saveur âpre.

cape

blanchit

étaient exercés dans ces

une goutte d'huile

beaucoup d'espèces. Voilà ce que nous avions

sisse.

il

ne savent pas qu'une seule espèce transforme jusqu'à

dix espèces de natures contraires.

fer

même

mercure blanchit

comment

surface et

la

disparaître une grande quantité de pourpre, et

préparation

et

n'échoueraient pas dans les préparations entreprises précipi-

ils

tamment. Car

sèches, et

autre résistera

corps plus résistant au

Et ensuite, comment

éliminé des parties internes. Si les jeunes gens matières,

telle

si

si telle

rouille (i)les parties externes, après le dé-

internes.

comment

;

le

sel nettoie la surface

du chrysochalque

les parties externes

i6.

pour produire

convient pour donner du brillant; tandis

substance ressortira du fond (de la matière teinte)

au feu,

espèce est bonne pour

telle

si

5l

a sa surface (v.

Introduction, p.

du procédé (3)

suivant.

C'est-à-dire la couleur d'or super-

ficielle, (4)

Papyrus de Leide et en est de même

6). Il

ou

vernis.

Que vous voulez

teindre.


TRAITES DEMOCRITAINS

52 rimbibition

rhubarbe

Si la

Puis prenant

se taire.

(la feuille],

fondez

et

vous trouverez de

ancienne, mêlez-y une égale quantité de chélidoine,

est

que vous aurez préalablement macérée selon l'usage; en de

pour

l'affinité

la

rhubarbe. La nature jouit de

Prenez du safran de

17.

la

effet la

Cilicie(i)•, délayez les fleurs

naire.

Trempez-y

l'argent en feuilles,

plaise.

Et

une

c'est

feuille

de safran dans

jusqu'à ce que

en consistance de

première marche

la

En 18.

vous serez surpris du

safran de Cilicie a

effet le

même

cassia a la

le

:

action que

la

la

même

puritiez le

:

plante aristolo-

action que

(2),

le

mercure;

au moyen de

la

comme nature.

la terre

de

fondre sur un feu de

faites-le

;

mettez

:

travaillez suivant

La nature triomphe de

cannelle.

pierre de Paros et de l'alun

la

couleur vous

résultat.

Prenant notre plomb rendu peu fusible

Chio, de

manière ordi-

la

cire et, après avoir enduit la feuille,

le jus

la

safran et de la chélidoine, une dose double

du

;

a

la

de cuivre, cela vaudra mieux

cuivre au préalable, suivant l'usage. Puis prenant de che, deux parties

chélidoine

nature.

de la vigne prescrit pour cet usage et faites une liqueur, à

si

l'or.

paille et projetez sur de la pyrite.

Prenez (d'autre chélidoine, fort et faites

de

la

aussi 19.

le

le safran, le

part)

une

un peu de

liqueur, suivant l'usage; puis laissez le

étonnez pas

la

(i)

Dans

les

ms. Aet

il

cal.

y a au-dessus

d'un composé arsenimot safran a été appliqué

s'agit-il

En effet le

jusqu'à notre temps à divers

composés

minéraux jaunes safran de Mars signifie un oxyde ou sel basique de fer safran des métaux, un oxysulfure d'antimoine. Misy cru signifie aussi safran, d'après :

;

Que

très

composition contienne

la

la nature.

une seule espèce accomplit un

signe du mercure (arsenic métallique).

Peut-être

(3), la

plomb s'imbiber dans

l'enseigna aux prêtres en Egypte.

pas que la multiplicité des préparations,

le

d'œchomène

Chrysopée, accomplie par des opérations naturelles,

Pamménès, qui si

l'or (41.

La nature domine

soufre.

Cette matière de de

la fleur

marc de safran et raristoloche; délayez-les dans du vinaigre

rhubarbe, et vous trouverez de

est celle

carthame,

tel

même

mystère

(5).

Or ne vous

Ne

savez-vous

avec beaucoup de temps et

Chimie de Moïse (publiée plus

la

(2) 'Voir

Introd., p. 28,

l

's^

loin).

recette

du

— p. 35, 24" recette; recette. 84" 44, Echomène dans Lexique. —

Papyrus de Leide; p.

le

(3)

Basilic (4)

?

— (Lexique,

C'est encore

p. 8, note).

une recette pour vermétaux.

nir en couleur d'or la surface des (5)

Voir

I,

XV, p. 37.


DEMOCRITE

:

de peine, ne ressoude pas

humain

la

réussit aussitôt.

(i)

caustiques,

la

QUESTIONS NATURELLES du

fracture

Dans

les

le

guérit la maladie. Souvent la

œuvre convenablement,

nerprun épineux

tion de ce genre.

intempestives

faut

Il

pour

est

cet

de faire du mal; tan-

ensemble de matières vaines

des seules substances naturelles (convenables)

et se servir

si

pourquoi aimons-nous

cette fantaisie de matières diverses

donné qu'une seule nature triomphe du Tout

Voyons

FABRICATION DE l'aSÈM

20. Fixezsuivantl'usage le

par

le

mercure (4Uiré de

comme vousl'entendrez;

projetez

soufre, et le métal deviendra blanc

Le même

effet

(i) Il s'agit

de quelque recette pour

produit par

est

raccommoder le fer. (2) Note du XIV" siècle dans M, au bas de la page « La lie brûlée avec le sel a la :

la

Pour braser

(?)

et le vinaigre et

Suit

d'eau

:

le

même

l'arsenic

(le)

sur

ou de

(4)

blanchie

(7),

Le mot mercure

recette, avec des

à la phrase pré-

cédente, tend à identifier l'asèm avec

qui est en

effet le

sens

';. Mais à l'origine

moderne du mot l'asèm était un alliage

spécial,

intermé-

diaire entre l'or et l'argent, etanalogue à

— [Introd.,

p. 62.)

(8)

signifie ici notre

:

dans du (6)

fer.

.

.

».

Cette recette répond au blanchi-

est plus

».

l'arsenic

arsenic sublimé. (Introd., p. 99 et 23g.) « mettez du cuivre (5) Leçon de A

composés arsenicaux.

sel et

sandaraque,

le fer (5) traité

(6).

un peu de

l'ail,

la

cuivre et

le

ment d'un

mots barbares. (3) Ce titre, comparé

l'électrum.

résultat,

?

soufre et l'urine,

une troisième

l'argent; ce

Pourquoi,

(3)

magnésie

même vertu que le borax pour la soudure.

un peu

?

composition des espèces, en vue de l'Argyropée.

la

ou préparé

(2).

l'on ne peut rien faire sans

si

chez nous, ce concours de nombreuses espèces tendant au étant

et

quelqu'un peut accomplir l'œuvre, sans

natures exposées précédemment. Mais

elles,

effet

une plante qui réussit bien, dans toute affec-

donc dédaigner

Maintenant jugez d'après cela les

l'excrément

maladies qui exigent l'emploi des

variété des traitements dans l'ophthalmie a

que

que

fer; tandis

multiplicité des remèdes ne sert à rien; tandis que la chaux

vive seule, mise en

dis

53

le

alliage

cuivreux

obscure; mais

même

sens.

par

les

La suivante avoir

elle paraît

— En raison de ce blan-

chiment, on croyait que les composés arsenicaux contenaient une espèce de mercure. (Introd., p. 99-) dans (7) Signe du cinabre au-dessus, M. S'agit-il d'un amalgame"? (Voir Introd., p. 2 55.) (8)

Signe de

l'or

au-dessus,

M.

Est-ce

l'arsenic couleur d'or (orpiment)?


DEMOCRITAINS

TRAITES

54 transformé

(i), la

cadmie calcinée,

la

cuite avec

sandaraque

la

céruse

mettant de

la

magnésie, ou du soufre

chïe

(5)

magnétique en petite quantité; car

La nature charme

le fer.

Prenant

21.

rhuile de ricin

la (8)

vapeur

apyre

magnétique

en y

le fer

pierre

la

de Taffinité pour

a

nature. décrite

(7)

précédemment,

faites la

du soufre suivant

ou avec de

l'usage,

cuire dans

la

pyrite

ou

(9),

l'entendrez. Incorporez avec la vapeur (mercurielle) et faites le

analogue à

l'astérite,

ou

blanchit

toute

la terre

de Chio

ou ce que vous voudrez; car

sélénite,

la

vous trouverez un

et

céruse. Cette préparation

la

de corps (métalliques). Mêlez-y dans les projections

ou

pyrite blan«

moitié moins, ou de

(6),

la pierre

mélange. Mettez cuire sur une flamme enveloppante, produit

(3), la

ou de raifort, avec addition d'un peu d'alun. Puis prenant de

Fétain, purifiez avec

comme vous

la

(2)

du soufre. Vous amollirez

(4I, et

sorte (lo),-

sélénite

la

mêlée au mercure blanchit toute sorte de corps. La nature triomphe de nature 22.

(i il.

Magnésie blanche

(12)

ou bien dans

la

:

blanchissez-la avec de la

mer

lamelleux, dans de l'eau de citron;

(i3);

blanchit

(i)

Par

dessus, (2)

magnésie

(la

lie, afin

?)

Mêlez-y après

grillage.

Signe de l'argent au-

Les deux signes

(Pi.

II,

1.

17;

du sel ammoniac, audessus des mots cadmie et sandaraque, M. L. Introd., p. 108)

(3)

Au-dessus,

le

mot «exact», M. Ce

quisemble indiquer que les signes précédents représentent une variante de la recette,

par interprétation.

du cinabre, M.

(4)

Au-dessus,

(5)

Au-dessus, le signe dumercure,M.

(6)

Au-dessus,

ou

le

le

signe

mot

«

exact

»

dans M.

Dans A et à la place de vso/Xtjv, signe du mercure. Est-ce le mercure ?

(7)

le

l'arsenic

le

qu'elle devienne très blanche.

M.

?

saumure

ou dans un jus naturel, je

vapeur de soufre. Car

et

de l'alun

parle du

jus de

fumée du soufre étant blan-

la

che, blanchit tout. Quelques-uns disent aussi que la

de

la

fumée descobathia

(14)

blanchiment une quantité égale

Après avoir pris 4 onces de cuivre

du

(8)

Au-dessus,

le

signe

(q)

Au-dessus,

le

signe de

soufre, l'or,

M.

M.

Pyrite couleur d'or. (lo)

bre,

Au-dessus,

signe

le

du

cina-

M.

(i i)

Cette recette répond à

d'une

ration

composition

la prépapropre à

blanchir les métaux par amalgamation superficielle.

Voir

papyrus

X

de

Leide, recette n" 86. (Introd., p. 46.) (12) Signe du cinabre au-dessus, M. 3)

Au-dessus,le signe du mercure, M.

(14)

Vapeurs des sulfures arsenicaux

(

1

(grillés),

d'après

(Introd., p. 245.)

le

Lexique,

p.

10.


.

DEMOCRITE blanchâtre,

je

QUESTIONS NATURELLES

:

D?

parle de Forichalque, fondez-les et jetez-y peu à peu

d'étain purifié d'avance, en agitant par en

bas

creuset) avec

(le

once

i

main,

la

jusqu'à ce que les substances se soient mariées. Projetez ainsi la moitié de la

préparation blanche,

et

ce sera la première (opération

blanchie ne rend pas les corps métalliques fragiles,

La nature domine

cuivre.

23. Prenant

le

du soufre blanc, blanchissez-le en et

de

la

saumure de

plus blanc. Délayez-le avec de

génisse, pendant 6 jours, jusqu'à ce

au marbre.

Quand

elle le sera

que

devenue,

il

charment

sel.

Le soufre natif

y aura

un grand mystère

rendl'éiain compacte

les

qu'elles

natures

ont une

les

l'arsenic,

la

;

car

(i),et le

grande

pour

affinité

Les

lui.

natures

(2)

ou de

la pyrite,

fluide. Faites cuire sur

Tenez

de

substances métalliques sulfu-

24. Broyez la litharge propre à blanchir avec du soufre, ou de

ou de

est

de l'urine de

et

fusible; elle rend solides les substances métalliques et fixe les

parce

reuses,

du

préparation devienne semblable

la

Le soufre mêlé au soufre rend

teintures.

l'éclat

délayant au soleil, avec

le

sandaraque,

la

elle blanchit le cuivre, elle amollit le fer, elle

plomb peu

ne ternit pas

et

la nature.

de Furine, ou avec de l'alun

beaucoup

car la magnésie

;

un

composition dans

ou de l'oxymel

(3),

la

afin qu'elle ne soit plus

feu très clair, après avoir consolidé l'état,

cadmie,

en y ajoutant du calcaire

cuit,

le

vase.

imbibé de

vinaigre, pendant 3 jours, afin qu'elle devienne plus propre à décaper. Projetez

donc

(sur le métal) la préparation

Elle devient souvent jaune,

devenue plus blanche que

si le feu a été

excessif;

jaune, dès lors elle ne vous est plus utile; car

il

mais s'agit

corps métalliques. Faites-la donc cuire convenablement

la céruse.

si elle

devient

de blanchir les

et jetez-la

sur tout

corps métallique destiné à être blanchi. Si la litharge perd sa fluidité, elle

(i)

ne peut plus redevenir du plomb.

Sans cri?

— Voir

les

développe-

ments de Geher. Bibl.Chem. de Manget, t.

I,

p. 525.

d'un alliage blanc à base de plomb, rendu moins fusible par l'addition de quelque autre substance. Toutes les préparations qui précèdent reposent sur un blanchiment opéré (2)

Il

s'agit ici

Or

par

cela arrive facilement, car la

le

mercure, ou

l'arsenic,

ou sur

la

fabrication d'alliages blancs. Celles qui suivent (sauf peut-être le n» 24) sont des simples vernis superficiels. Le même ordre a été suivi plus

haut, dans les recettes de dorure. (3) 'Voir

et Lexique, p. sel de plomb.

de quelque

1

1

1

3. Il s'agit


TRAITES DEMOCRITAINS

56 nature du

plomb

se

transforme aisément en beaucoup d'autres. Les natures

triomphent des natures. Prenant du safran de Cilicie, broyez-le dans de l'eau de mer ou de

25.

saumure

la

et faites

une liqueur; mettez sur

de cuivre, de plomb, de feuilles)

fer,

jusqu'à ce que

apyre, ou ce que vous voudrez,

Enduisez

la feuille et

un

Placez sur (du

ou de

Faites

Prenez de

26.

le

mer

et jaunit

la litharge

blanche

mélange visqueux. Enduisez

le

Tartisan

avec et

et

le vin.

teintures

un

(3)

la

(2)

capables de résister à

nature triomphe de

la

car

;

luté,

selon l'usage.

jour. Ensuite, ayant

cuivre sera blanc,

le le

safran de

La nature charme

la

Cilicie

nature.

broyez-la avec des feuilles de laurier,

la

mettez au feu selon l'usage. Trempez dans avoir délayé avec de l'eau et de

les

prépara-

la

de la sandaraque blanche, et faites un

métal avec

mélanges sans substance propre

(Ces

ou du soufre

l'arsenic blanc,

un vase neuf bien

comme

surplus

(i).

donnez (au mélange) la consistance cireuse.

placez dans

Cimolienne, du miel

la terre

moitié de

la

placez dans une liqueur pure, et

blanchit avec Peau de

de

et

vous plaise

le résultat

feu de sciure de bois pendant tout

feu),

blanc.

très

feu et teignez-y des feuilles

deviennent ainsi blanches. Puis prenez

tion, et délayez avec de la sandaraque,

enlevé

le

moitié de

le reste

de

la la

préparation, puis préparation, après

cendre de bois de peuplier

opèrent bien sans feu. la

chaleur,

même

On

;

car les

rend ainsi

aidée des liquides.

La

nature.

27. Prenant la vapeur sublimée décrite plus haut, broyez avec de l'alun et

du misy,

et

après avoir imbibé avec du vinaigre, jetez-y un peu de cadmie

blanche, ou de magnésie, ou de chaux vive, afin que d'un corps métallique s'en

forme un autre. Broyez avec du miel

très blanc

laquelle vous teindrez à chaud ce que vous voudrez

formation sera accomplie. Ajoutez à afin

(i)

que

la

C'est

un procédé pour colorer le cuivre, le

ouïe fer en blanc d'argent, à enduit. (Voir

plomb,

l'aide

d'un

Papyrus de Leide. Introd-,

52.) (2)

Ceci semble s'appliquer aux ver-

il

une liqueur, dans

laissez déposer etla trans-

composition un peu de soufre apyre,

préparation pénètre à l'intérieur

superficiellement

p.

la

;

;

faites

(4).

nis

La nature domine la nature.

appliqués à

la

surface

par opposition au cas où

le

du métal;

métal

même

est attaqué.

Teinture par vernissage. Il semble qu'il s'agisse ici d'une teinture par amalgamation. (3)

(4)


DEMOCRITE A LEUCIPPE 28. Prenez

57

once d'arsenic, une demi-once de natron,

i

licule des feuilles tendres

du pêcher, une demie

3

onces de

(once) de sel,

la pel-

once de suc

i

de mûrier, de l'alun schisteux une quantité égale. Délayez tout ensemble

dans du vinaigre, ou de l'urine, ou de

la

chaux liquide

forme un liquide (homogène). Teignez-y

se

du métal

(oxydées)

nature domine

la

et

à

chaud

les feuilles

vous obtiendrez un métal sans ombre

n'y a plus rien à exposer, excepté la

sublimée

de l'eau (3); mais

et

je

la

vapeur

du

y avait sur ces arts des Egyptiens, ô Leucippe, dans

les

écrits.

DEMOCRITE A LEUCIPPE

n.

V

de Démocrite adressé à Leucippe.)

qu'il

livres des prophètes persans c'est celui

qui convient

vulgaire

car

bles;

ne reste rien;

passe à dessein ces choses sous silence,

Démocrite à Leucippe, son ami, salut

;

il

Profitez

(Livre

Sache ce

La

(4).

11.

I.

(brillant) (2).

montée (évaporation) de

attendu qu'elles figurent largement dans mes autres présent écrit

obscurcies

nature.

29. Ecartez toutes les choses utiles à l'or et à l'argent, et il

jusqu'à ce qu'il

(il,

le

(6). J'ai

mieux au

(5).

écritdansle dialecte vulgaire; parceque sujet; mais le livre

lui-même

contient des énigmes mystiques, anciennes

il

énigmes que

les ancêtres et les rois

de

la

et très

n'est pas

raisonna-

divine Egypte ont exposées

(7).

Eau de chaux, ou lait de chaux. Teinture par amalgamation. (3) En d'autres termes, l'auteur s'en réfère à ses autres ouvrages sur la dis-

nères de celles du Papyrus de Leyde; mais à la suite desquelles l'auteur a a jou-

tillation.

n'y est pas manifeste.

(i)

(2)

tés relatifsà

deux traila teinture en or et enasém,

ou argent

teinture opérée tantôt à la

(4)

C'est la conclusion des

;

surface, par coloration directe tal

ou vernissage tantôt ;

du mé-

à fond, par fa-

brication d'un alliage. Ces traités consistent

en une

série de recettes,

té les

axiomes mystiques

relatifs à la na-

ture. L'idée de la transmutation vraie

(5)

Cette phrase a été omise par acci-

dent, dans le texte grec imprimé. (6)

Cp. Orig. de l'Alch., p. 47. y a là dansle grec quelques mots

(7) Il

inintelligibles, par

du

suite

des

erreurs

copiste.

congé8


TRAITÉS DÉMOCRITAINS

58 Quant telles

ami,

suis ton

moi qui

à

que personne n'en

d'énigmes raisonnables,

servirai

pour moi parmi

écrites

a

me

je

les initiés

Egyptiens.

Toi, médecin, qui as l'esprit éveillé, j'aurai soin de l'expliquer ouvertement

comprend

toutes choses. L'ouvrage

que

les

amollissements

blanchiment

le

et le

jaunissement, ainsi

cuissons du minerai de cuivre. Je laisse de

et les

côté la teinture; mais plus tard je reviendrai sur tous les

au moyen

guliers qui se fabriquent

Tu peux Or,

le livre

cuivre

et

du cinabre.

avec la cadmie et les autres espèces, par calcinations

faire de l'or

et

produits singuliers.

alliages, et fabriquer des 2.

même

de ce

produits sin-

commence

ainsi

Prenez de l'arsenic lamelleux,

:

et fabri-

quez des feuilles métalliques. Mettez dans un pot rond, et brûlez. Puis, lorsque

préparation) est à point, jetez-y

(la

incliner le vase. Lorsqu'il est

du

dez pendant sept jours,

la

nouveau au

soleil;

;

saumure; jetez-y

et le

ancien, en le versant sans

coagulé, enlevez et délayez avec de l'alun

arrosé d'urine de génisse, pendant sept jours

délayez-y de nouveau de

lait

puis, faites sécher au soleil l'efflorescence saline

produit se forme. Prenez-le;

faites

(i)

;

;

et

gar-

sécher de

mettez cette (préparation) dans un pot, faites-la cuire avec

de l'huile de ricin ou de raifort, jusqu'à ce qu'elle devienne jaune. Projetez-y

du cuivre traitant de

pour 3.

le

et

il

blanchira.

même

par

jaunissement,

Voici

comment

la

même

Le

matière verte,

et l'autre partie

s'Opère le

soit

mieux, pendant vingt citron,

et

la

produit par

la

sandaraque.

moitié du cuivre sera employée

pour certains arrangements

l'arsenic, faites

et faites

le

le sel

dans l'urine d'un impubère; ou bien, car cela vaut

un

jours.

Puis délayez dans du vinaigre

pendant sept jours, en y mélangeant

en morceaux

(2).

macérer, soit dans

la

macérer dans

la

^3;

de

partie blanche des citrons;

ensuite faites sécher. Puis, prenant de la sandaraque couleur de la

En

traitement des matières sulfureuses pour

blanchiment du cuivre. Prenant de

pendant neuf jours,

effet est

saumure, pendant vingt

fer,

et

mettez-

un

jours.

Puis, prenant de Peau et du calcaire, faites une liqueur, desséchez et conservez. Ensuite, prenant la sandaraque, faites la bouillir avec de l'huile

(i)

DioscoRiDE, Mjt.

iJiéJ.,

y.

128.

Le commencement de

paraît être

une

teinture

pour

I

- Introd.,p. 26j. (2)

cette

pendant

blanchir le cuivre au

moyen de l'arsenic.

|

cette re-

|

(3)

C'est-à-dire dans le jus acide.


DEMOCRITE A LEUCIPPE un jour; de

la

chaux

un

pareillemeni sur

faites bouillir

39 de sciure de bois, avec

feu)

maintenez l'eau en contact pendant un jour

et

Ensuite, prenant de l'une

et

Faites cuire dans l'huile de ricin ou de raifort, jusqu'à ce que soit sèche,

une

et

nuit.

de l'autre parties égales, jetez dans une rogé(\). matière

la

conservez. Ensuite (prenant) du minerai de cuivre, pareil

et

(en couleur) au corail natif, sans opérer la fusion à la façon des artisans,

mélangez

(?).

mélange?)

;

D'abord nettoyez

métal), et le produit sera blanchi

le

l'usage, ainsi

que

je

vous

la

sept jours.

Pour

d'offrir plusieurs

reusement

le

de l'arsenic

;

;

Pour notre

plaçant dans

le

et

et

de

ou quatorze,

un changement de couleur,

la

matière ne change plus

et cesse

apparences, alors comprenez que vous obtiendrez heu-

un vase de verre part,

;

le

procédé des Prophètes

font cuire légèrement et

ils

projettent.

ils

ceux qui nous inspirent confiance exposent autrement,

en langage ordinaire,

opérations subséquentes. Prenant

les

mortier

la

préparation huileuse, mettez

boîte et faites macérer pendant

3 i,

ou

21,

ou

cuivre et

produit dans une

jours, principalement dans

5

1

le

le

crottin de cheval (4); enlevez ensuite et gardez. Délayez à la façon des

médecins, jetant dans

la

composition du misy, de

convenable, du safran, de

la

délayé avec

un peu de jaune

produit amené

à

un

(5)

(bile

dictionnaires. C'est

blanchir le

macérée. Puis de veau),

état constant

(i) Nom de quelque vase ou instrument, qui ne se trouve pas dans les

(2)

la

couperose, en quantité

chélidoine, à raison d'une partie de chaque

contre quatre parties de rouille

le

traité

délayer, jetez le liquide sur la matière, et après l'avoir

délayement en opérant, suivant

égyptiens, dans

le

Partagez en deux pour

(2).

délayez, pendant vingt et un,

du caméléon. Mais lorsque

pareil à ceux

le

(3).

épuisée, vous verrez pendant le délayement,

5.

contenir

à

sandaraque, une partie de chaque; de l'alun, une demi-partie;

pâte de safran, deux parties

ou

plus haut

l'ai dit

Prenant seulement deux parties du cuivre

4.

la

verre (destiné

manière que j'exposerai plus tard. Ensuite,

puis, affinez de la

projetez (sur

de

vase de

le

encore un procédé pour cuivre au moyen de l'arsenic.

faites fondre,

et attendri

après avoir

avec de

la

gomme

par la macération consciencieusement

(3)

A

(4)

Afin d'entretenir une douce cha-

la fin

de

leur. (5)

De

cuivre

?

la recette

précédente.


6

TRAITES DEMOCRITAINS

pratiquée. Lorsque vous aurez délayé à la manière des médecins, ajoutez

quelque peu de

la

partie aqueuse des plantes, avec de l'efflorcscence saline

du suc de poireau

et

Ensuite reprenant

(i).

manière des médecins dans une

pendant

faites cuire

cuiller,

trois jours

la

le

cuire à la

en agitant avec une spatule. Broyez,

trois décoctions de quatre

:

jour. Lorsque vous aurez achevé

heures chaque

cuisson, en veillant à ce que la

mais conserve

position ne se dessèche pas,

produit, faites

le

com-

consistance oléagineuse

la

;

mettez dans un vase de verre; faites digérer peu à peu dans du fumier, jusqu'à ce que

matière se solidifie. Enlevez et délayez

la

Prenant du minerai d'argent; de que quelques-uns

celle

nomment

du minium du Pont, une

terre de

partie, et

délayez avec la partie liquide

la terre

de

corail,

narrable,

la

nomme

la

sur un feu régulier

;

;

:

couleur du cinabre, ou

ou du minium. Cette grande merveille,

on

parties

deux parties

la fiole,

et faites cuire

vous trouverez un corps puissant, possédant

du

gardez.

Ghio ou ochre, deux

du contenu de

du soufre

:

qualité la plus tendre,

la

cette merveille iné-

chrysocorail (corail d'or). Quant aux autres

noms

qu'elle reçoit, le vulgaire les ignore (2). Projetez cette substance et sou-

mettez l'argent à l'action du feu. Cache ce par crainte de l'envie, ô Leucippe.

H. m.

Bonne

Tout

que nous avons blanchi;

santé.

SYNESIUS LE PHILOSOPHE A DIOSCORUS

SUR LE LIVRE DE DÉMOCRITE.

A

(3)

COMMEXTAIRES

Diosconis, prêtre du grand Sérapis, à Alexandrie, avec

de Dieu, I.

La

lettre

le

(i) (2)

Ou

là.

le

elle est

«

corail d'or

un grand

zèle et

connaissons pas

trop obscure pour

sens puisse en être précisé.

nom même du

du divin Démocrite ne m'a effort, je

sente une préparation dont nous ne

d'algue marine.

;

le livre

Avec beaucoup de

Cette recette est celle d'une poudre

de projection

que

philosophe Synésiiis, salut.

que tu m'as adressée sur

pas laissé indifférent; loin de

approbation

»

Le

repré-

(3)

et

le

sens exact.

Synonyme de

l'alliage

de cuivre. (Introd.,

p.

de plomb

i53.)


SYNESIUS A DIOSCORUS

me

mis

suis

choses de

dire quel était cet

venu d'Abdère, qui nature

la

un

était

aux mystères par

par lui

d'après le grand Ostanès.

axiomes nature 2.

«

:

»

la

il

Philosophe

«

nature triomphe de

nature

la

ait

sur les pierres

il

comsur

et

j'entends qu'il écrivit

»,

premier qui

»; et

«

la

ait

émis ces

nature domine

la

), etc.

que nous recherchions

que nous apprenions quelle

pour nous

fait certain

nature

la

fut

Memphis,

sanctuaire de

[i],

cet (écrivain) est le

de ses enseignements successifs. Qu'il

et celui

venu en Egypte,

qui,

le

tirant ses principes

Car

est nécessaire

(2) et

sur toutes les

d'Egypte. Tirant de luises principes,

nature est charmée par

et « la

;

Mais

homme

très savant

livres de teinture, sur l'or et l'argent

pourpre. Par ces mots,

la

philosophe Démocrite, ce

le

a dirigé ses investigations

grand Ostanès, dans

le

et ses disciples, prêtres

posa quatre

homme,

Nous

toi.

qui a traité des êtres naturels. Abdère est une ville de

et

Thrace. Démocrite initié

eu hâte de venir auprès de

l'esprit à la torture et j'ai

nous proposons de naturaliste

61

est la

(le

sens des écrits) du

pensée

quel est l'ordre

et

formé deux catalogues,

deux catalogues,

à savoir

celui

c'est

un

du jaune

car

il

a fait

du blanc. D'abord

il

a catalogué les solides, puis les liqueurs, c'est-

;

:

à-dire les matières aqueuses, bien qu'aucune de celles-ci ne soit employée

dans

l'Art.

celui-ci

ne

En

effet,

dés |de cuisson

mais qu'il opérait sur

;

placés au dehors, c'est l'usage

chez

lui-même, en parlant du grand Ostanès,

et faisant agir le

les

gent), quiconstituent la partie essentiel-

du Traité

intitulé

rellesetmystérieuses est

perdu

:

:

«

».

Questions natu-

Le troisième

cependant l'ouvrage sur

de fabriquer

le

feu

il

les

l'art

verre et les pierres pré-

cieuses artificielles, que nous trouvons dans les Collections alchimiques, doit en tirer sa première origine. Quanta l'ou-

substances avec des enduits

effectuait la préparation.

Perses d'opérer ainsi

(i) Les deux premiers de ces livres, ou leurs extraits, ne sont autres que les deux collections de recettes sur l'art de faire de l'or (ou de teindre en or) et sur la fabrication de Tasèm (ou de l'ar-

le

que

atteste

pas servi des projections des Egyptiens, ni de leurs procé-

s'était

(3).

Or

Et

ce qu'il dit signifie

il

dit

que

:

:

si

vrage sur la pourpre, il n'en subsiste qu'un débris en tète des « Questions Ces divers sujets sont naturelles ». demeurésla matière commune des vieux traités alchimiques, comme le prouve le titre que j'ai reproduit (Origines de l'Alchimie, p. i23) et le contenu du Traité de Moise, donné plus loin. Le Philosophe par excellence, (2) Démocrite. (3) Ce passage semble établir une dis-

tinction entre les

métaux colorés, après

fusion au creuset, par la projection de


TRAITES DEMOCRITAINS

62 tu n'atténues

pas les substances,

(i)

ses pas de leur partie liquide 3.

(2

,

si

tu ne les dissous pas,

si

tu ne les e'pui-

tu ne feras rien.

Arrivons maintenant aux discours de l'écrivain; écoutons ce d'abord question de

Il est

de notre auteur.

II

a

la

rhubarbe du Pont. Remarque

commencé par

les plantes, afin

car les plantes portent des fleurs. Il a parlé de la

que le Pont-Euxin

(5)

est

alimenté parles fleuves qui

mettre ce point en lumière, liquide, l'assombrissement

il

(7) et

entend par

(8)

circonspection

d'indiquer la fleur

(4);

rhubarbe du Pont, parce s'y

écoulent. Voulant donc

Pépuisement de

là (6)

l'atténuation

la

qu'il dit (3).

la partie

des corps métalliques, ou

des substances. 3 bis.

— Et dans quel sens

Dioscorus.

dit-il:

de ne rien exposer clairement à personne

Synésius. d'entre les

non

Il

a dit

initiés.

avec raison

« à

'<

le

serment nous

a été imposé

» ?

personne

Le mot personne ne

»,

personne

c'est-à-dire à

se rapporte pas à tout le

absolument; car lui-môme parle pour ceux qui sont

monde

qui ont

initiés et

Pesprit exercé.

certaines matières, et les

métaux colo-

rés par voie d'enduit. L'enduit pouvait

un simple vernis

d'ailleurs constituer

superficiel

;

ou bien attaquer

métal,

le

en formant à sa surface un alliage, amalgame, sulfure, ou arséniure, dont la nuance était en outre modifiable par l'action du feu. (V. /ji/rOii.,p. Sg et 60.) (i)

C'est-à-dire qu'il faut réduire les

corps à leur dernier degré de division; à leur quintessence, comme on a dit plus tard au (2)

ou

de fixer

en leur enlevant leur liqui-

fusibilité

envisagée

;

cette qualité étant

comme un

élément distinct

des corps. (C'p.flrigines de l'Alchimie,

280

p.

(3)

et 281.)

Aux

recettes obscures, mais posi-

tives

du Pseudo-Démocrite, qui sont

celles

d'un expérimentateur, succèdent

les

commentaires mystiques d'un phi-

losophe néo-platonicien.

C'est-à-dire la couleur, flos,

ici un jeu de mots. Le grec dit simplement -';, la mer. Il y a là un autre jeu de mots

y a (5)

:

dontle sens nous échappe. l'on

n'interprète cette

Amoins que

phrase par

la

se

figure 18 de l'Introd., p.

141

;

trouve représenté un récipient appelé en forme de bassine, et dans

'-,

lequel s'écoule le

opérée avec sous le

âge.

On voit apparaître ici l'idée

les corps, dité,

moyen

(4)

Il

nom

les

jet

d'une distillation,

produits désignés

mystique de

ici

fleurs.

Voir la note (2) ci-dessus. Oxydation ou sulfuration superficielle qui détruit l'éclat du métal. Les métaux en effet perdent leur éclat en s'oxydant et se changeant en matières pulvérulentes, telles que le vert-de-gris, (6)

(7)

la rouille, etc. (8)

C'est-à-dire la réduction à leur

dernier degré de division. Voir (1)

ci-dessus.

la

note


SYNESIUS A DIOSCORUS

Remarque encore

4.

63

ce qu'il dit dans l'Introduction de

mercure, provenant du cinabre

et la

chrysocolle

:

« le

».

— A-t-on besoin de ces sortes (de substances) 5. — Non, Dioscorus.

D.

?

— Mais desquelles a-t-on besoin — Tu entendu dire entends-le encore une

D.

Chrjsopéc

la

?

S.

l'as

En

fois.

;

parlant de la

dissolution des corps (métalliques), on veut dire que tu les dissolves et que tu en fasses des eaux(i); afin qu'ils deviennent fluides et qu'ils s'assombrissent

divine

(4),

atténués

et qu'ils soient

(3).

C'est là ce que l'on appelle eau

mercure, chrysocolle, soufre apyre.

a aussi d'autres

y

Il

(2)

dénominations. Ainsi

cination, et le jaunissement

le

blanchiment

une régénération ignée

;

est

régénèrent elles-

et (telles autres) se

mêmes

désignées par plusieurs

Mais

le

Philosophe

les a

tantôt au

singulier, tantôt au pluriel, afin de

sommes

intelligents; car

intelligent et

(2)

la

nous détache de

imagination de

cette

(i)

et

méthode

la pluralité

des matières

la

page précé-

:

(6)

et

nous

si

«Si tu es

bienheureux; car ». Il

nous détour-

(7).

qui,

une

entendre par

fois

là les

pyrites

échauffées, brûlent,

se

changent en oxydes, sans combustible extérieur? Et les sulfures, qui peuvent régénérer leurs métaux par un grillage ménagé, comme les sulfures de plomb, d'antimoine, etc ? (6) Sur cette multiplicité des noms

grillent et se

"Voir la note (i)

de

page précé-

la

dente. (4)

a été écrit, tu seras

(5) Faut-il

Des liquides. Voir la note (7) de

noms

de voir

vaine erreur, afin de nous affranchir de

dente. (3)

il

pauvreté, ce mal incurable la

et

en poursuivant son discours

que tu procèdes comme

tu vaincras par la

ne donc

a dit,

il

nous exercer

cal-

de ces

car telles

(substances) se calcinent elles-mêmes, (5).

une

Ou

termes,

eau de soufre.

En

pour obtenir ces

métaux doivent

d'autres

effets,

les

être attaqués avec le

concours de l'eau divine, du mercure, de la chrysocolle et du soufre. La phrase grecque est elliptique. En affirmant que l'on n'a pas besoin de ces substances, l'auteur paraît vouloir dire que

mystiques, destinée à voiler

aux non-initiés, voir

la

la

science

nomenclature 10. Ces noms

ces agents n'éprouvent pas par eux-mê-

prophétique, Introd., p. d'ailleurs ne s'appliquent pas nécessairement a une même substance mais parfois les substances ils désignent

mes

différentes,

pas

ils n'en sont transmutation matière fondamentale, mais les

la la

intermédiaires.

:

;

d'une (7)

employées dans

même Voir

I,

la

suite

opération. XV, p. 37 de ce volume.


TRAITES DEMOCRITAINS

64

Fais attention à ce qu'il dit dans l'Introduction de son livre

moi

en Egypte, apportant

aussi

dédaigniez

matière multiple

la

Car

liques) solides.

autrement

(2),

parlant ainsi des tîeurs,

impubère

ajoute

», il

l'eau d'alun

pour nous que

»

lie.

«

:

parle

il

a dit la

:

«

donc

lait

L'objet

matière

de chienne. ;

méthode. Car

données (précédemment),

car

et

je

comme

de

la

;

et

Chrysopée, ce

métaux

les

(?)

et

car en dehors de ces choses

que

tu procèdes

comme

il

?

Philosophe,

je

désire apprendre

n'en tirerai aucun profit.

— Ecoute, Dioscorus, comment

il

parle; aiguise ton esprit sur le texte

(à saisir)

D.

S.

— De celle des corps (métalliques.)

dans quel sens

(i)

Le

il

dit

:

«

Transforme

(4).

Synésius, de quelle transformation parle-t-il

?

^.

Démocrite donné

des mots

diflërent

43 Tra-

de la régénération des métaux, latents dans leurs minerais? ou de la fabrication des alliages

Le principe colorant fourni par

diversement colorés et qu'il convient de teindre, non seulement à la surface, mais dans la profondeur?

texte grec de

plus haut est

un peu

du Texte grec

et p.

44 de

(v. p.

la

duction).

dissolution

(v.

Flos, Floridiis.

Introd., p. 232). (3)

est évident

a introduit

produisent

leur nature, car la nature a été cachée à l'intérieur»

(2)

il

Il

m'en rapporte seulement aux explications

je

si

de son discours, et applique-toi

une

l'urine d'un

«

cendre de choux, l'eau

même

tu es intelligent et

6. D. — Et comment dois-je comprendre

5.

».

bienheureux».

a été écrit, tu seras

la

du

qui résistent à l'action du feu

n'y a rien de sûr. Si

toi

Les produits

«

dissoudre les corps (métalliques), l'eau de natron

à

voir que les eaux dérivent des soli-

de chaux, l'eau de

l'eau

:

en est ainsi, après avoir dit

et, à la fin, il

comment

Vois

les (substances)

de

s'exprime

il

safran de Cilicie, Taristoloche, etc.

a fait

qu'il

sont les choses qui transforment

il

le

cela est pris dans le sens vulgaire

substances propres l'eau de

;

soli-

les liquides dérivent des solides,

comment

vois

nous

il

pour nous persuader

des. Et

lie,

liqueurs sont

les

nouveau

pour Taccomplissement de l'œuvre.

dit la fleur

contenus dans

Je viens

appelle naturels fies corps (métal-

il

Pour que nous comprenions bien que

5.

de

Or

ces (corps) ne sont pas dissous, puis de

si

difiés, rien n'aboutira

En

« (i).

«

:

questions naturelles, afin que vous

les

L'auteur joue sur

la

similitude

(4)

S'agit-il

et ici


SYNÉSIUS A DIOSCORUS D.

dehors S.

65

Et comment l'accomplir, comment en transporter

nature au

la

?

Aiguise ton esprit, Dioscorus,

fais attention

et

aux expressions

employées.

— Comment s'exprime-t-il? S. — Si donc tu traites matière) comme D.

(la

au dehors.

Il s'agit

Remarque

quelle

de

la terre

est

de Chio, de

faut, tu transportes la

il

l'astérite,

de

la

circonspection de l'auteur,

la

nature

cadmie blanche,

etc.

comment

fait

a

il

allusion à toutes sortes de substances blanches, afin de faire entendre

blanchiment. Ce

Dioscorus, revient donc à ceci

qu'il dit,

:

Mets

les

4 jours

le

jette le

;

mercure

du

feu,

on

mamelle, adapté

c'est-à-dire

sur un bain à kérotakis. Pendant

ajuste au botarion

un instrument de verre en forme de

à sa partie supérieure, avec

qui s'échappe par la pointe de c'est là ce

la

gorge

et

la

chapiteau

garde-la pour

(i).

la

Reçois l'eau

décomposition

:

qu'on appelle l'eau divine (ou l'eau de soufre).

Elle produit la transformation, c'est-à-dire

dehors

et

de cendre qui ne soit pas chauffé par un feu ardent,

mais chauffé doucement; l'action

Laisse macérer 3 ou

attire à soi toutes choses.

produit dans un botarion (matras ou vase de digestion),

un bain

place sur

corps

un autre

(métalliques) avec le mercure et divise finement, puis reprends

mercure. Car

le

nature cachée

:

c'est ce

la

amène au

qui

l'opération

qu'on appelle

dissolution des corps

(métalliques).

Cette (préparation), lorsqu'elle a été décomposée, prend gre, 7.

ou de vin aminéen,

deux catalogues

:

[l'un'

de

deux liquides l'un pour :

et

et

Pour que tu admires

pour

l'argent;

l'argent,

il

a

Argyropée

des

Chrysopée,

jaune, l'autre

nommé

pour

(i)

Cette description est celle d'un

tout

à

fait

bien,

le

comment

il

formé

a

de l'Argyropée, et en outre blanc, c'est-à-dire pour l'or

l'or,

Chrysopée,

et celui

de

philosophe Synésius. Mais quel

Ce sont les deux chapitres des Questions naturelles et mystérieu-

(2I

alambic, avec bain-marie et fiole de con-

«

densation

ses

(v. fig.

de vinai-

(2).

parles

(l'autre)

le catalogue de

D.

Tu

nom

analogues.

l'habileté de l'auteur, vois

la

le

noms

le

40, Introd., p. 164).

3),

p.

45

et p. 52.

9


TRAITES DEMOCRITAINS

66 est

premier point de

le

ment

est-ce

l'art,

ou

blanchiment,

le

jaunisse-

le

?

— C'est plutôt blanchiment. D. — Et pourquoi parle-t-il d'abord du jaunissement? le

S.

S.

D.

— Devons-nous

S.

Parce que

procéder ainsi, Synésius

Non, Dioscorus; mais

comment

pensée. Voici

dans le

«Maintenant

si

jaune

:

(le traité

mercure a

le

est dit

il

le (traité du) blanc,

sandaraque

il

est dit

D.

S.

— Oui,

s'il

est

est

est

un,

rayon de miel Oui,

je (le lui)

S. — Tu as

blanc: ce qui signifie l'argent.

le

mercure qui provient de

Hermès

les

»

différentes sortes

:

et

il

dans

Dans

Et dans

ou delà

Ceci montre que

signifiait à la fois

dire.

Mais

;

une

de

En même

et attire leurs

effet,

le

mot mercure

arsenic (Introd., p. 239 et 99).

de l'action tinctoriale que

que

le

II

l'ar-

mercure ordi-

naire, peut exercer sur les métaux.

d'une essence

?

grande puissance.

très

que

corps

de

même

le il

De

commune aux

je

tu sais.

les

aussi

âmes;

ce

que

apparences de tous

notre mercure et notre

senic, aussi bien

?

Le rayon de miel

«

c'est l'opération

:

a

(2)

est

blanc»,

et

veux apprendre,

Le mercure prend

?

que

la cire affecte

mercure, ô philosophe,

les

digère par la cuisson et

empare. Etant donc disposé convenablement,

là l'idée

l'arsenic

de différentes sortes

est-il

compris, Dioscorus.

blanchit tous les corps

s'agit ici

».

que

?

entendu

ai

couleur qu'elle a reçue

(i)

le

donc de

jaune

est

donc de toute manière

s'en

«

comment

Synésius, enseigne-le-moi

la

été classé avant toutes choses, et

de différentes sortes,

N'as-tu pas entendu dire à

D. —

dans

les choses, fais attention

de différentes sortes, tout en étant un.

est

il

il

le

«Je

(i) », etc.

Le mercure

8.

D. — Mais, S. — Oui,

«

:

notre

le parler:

Le mercure qui provient du cinabre

«

:

et

étant des gens intelligents, et j'exerce votre

ce qui signifie l'or; et de) l'or,

convient d'exercer notre esprit

veux savoir exactement

tu

deux catalogues

les

il

?

choses ont été arrangées. Ecoute

les

comme

m'entretiens avec vous esprit.

préféré à l'argent.

l'or est

deux agents.

Il

et

possédant en lui-

semble que les observadeux corps aient

tions relatives à ces

du mercure des philosophes, ou matière été le point de départ de la notion

première métallique, destinée à être l'intermédiaire de la transmutation. (2) C'est-à-dire le mercure.


SYNESIUS A DIOSCORUS

même

67

principe de toute liquidité, lorsqu'il a subi

le

opère partout

le

changement des couleurs.

Il

forme

décomposition,

la

le

fond

Ou

tandis que les couleurs n'ont pas de fondement propre.

il

permanent,

(i)

plutôt le mer-

cure, perdant son fondement propre, devient un sujet modifiable par les

traitements exécutés sur les corps métalliques et sur leurs matières

— Et quels sont ces corps et leurs matières (3)?

D.

9.

(2).

tétrasomie ses congénères. S. — C'est D. — Et quels sont ses congénères? S. — Tu as entendu dire que leurs matières sont leurs âmes D. — Ainsi les matières (des métaux) sont leurs âmes (4) et

la

(5).

?

5.

bois

et qu'il

vaille

fabrique

que sur

ou bien

un

siège,

matière; de

la

que

le

menuisier, lorsqu'il prend un objet de

ou un char, ou quelque autre chose, ne

même aussi opère

corps. Ecoute, ô Dioscorus

divise les

le

même

Oui; car de

de

la scie, afin

menuisier scie

la

cet art, ô philosophe, lorsqu'il

de pierre

le tailleur

:

du

que

et taille le bois,

pour en

Semblablement

bois.

anneau, ou en] tout autre objet

forme

taille la pierre,

rendre propre à son usage. Semblablement aussi faire

un

siège,

ne cherche pas par-là à modifier autre chose que là

:

la

l'airain

aussi, l'artiste

ou un char

forme

;

car

il

Tartiste

:

n'y a rien

façonné en statue, en

ne cherche

à

modifier que

aussi le

mercure

travaillé

par nous reçoit toutes sortes de

mes. Fixé sur un corps formé des quatre éléments, ainsi qu'il a été

y demeure fermement attaché

La notion de

apparaît

ici très

la

et

il

matière première

clairement

(v.

Origines

de l'Alchimie, p. 265 et 267), et cela avec le double sens opposé, développé dans le Timée. D'une part, la matière première est le fond permanent des choses et subsiste par là; tandis que, d'autre part, elle est dépour\-ue d'une

éprouve les forme modifications qui répondent aux quaqui lui soit propre, et

des corps; à leur cou-

lités particulières

leur, par (2)

d'une

la

(6).

De même

(1)

tra-

exemple, dans

C'est-à-dire part,

la

que

le

matière

le

cas actuel.

mercure

est

première

:

et

est

impossible de l'en chasser

:

for-

dit, il

il

est à

générale, qui forme

le fond de la transmutation et, d'autre part, qu'il perd son caractère propre et individuel, dans l'exécution de celle-ci. (3) L'auteur distingue la matière du métal, c'est-à-dire son fond propre, de ;

ses qualités apparentes. (4)

Mot

qui désigne l'ensemble des

quatre métaux imparfaits: cuivre,plomb, étain, fer. (5)

Cp. Introd.,

(6)

Cp. Enée de Gaza

l'Alchimie, p. 75.

p. 248. ;

Origines de


TRAITÉS DÉMOCRITAINS

68 dominé

la fois

grande

dominant. Voilà pourquoi Pébéchius

disait qu'il avait

une

affinité.

— Tu as bien résolu

D.

10.

et

(les difficultés),

philosophe.

Tu

m'as instruit,

philosophe. S.

Je veux donc revenir en hâte à la parole de l'auteur, en repre-

nant dès «

le

commencement

le

les

corps (métalliques)

— Ne parle-t-il pas —

Le cinabre désigne

la

Le Philosophe

il

formation,

;

il

c'est est

que prendront de

moins sie ».

qu'ils

Car

il

pour

mercure.

En (2).

le

:

« le

cela qu'il a dit

impossible que

:

l'effet

acte,

la

existe à l'état

il

moyen « ...

car

des transmutations si

«.

!

tu n'opères pas la trans-

attendu se produise. C'est en vain

peine ceux qui approfondissent l'étude des matières, à

la

permis aux opérateurs

corps de

mercure

le

ne recherchent les natures des corps (métalliques) de est

:

est

natures célestes, créatrices des

pas dit :«

n'a-t-il

et à

enseignements d'employer indifféremment dit

de montrer que

devient jaune

natures, vous triomphez des natures au

S. — Oui

afin

substance mercurielle jaune; tandis que

.blanc; tandis qu'en puissance,

Mais tout mercure

».

?

substance mercurielle blanche est

D.

en langage indirect

(i).

du cinabre,

ici

du cinabre

(ordinaire) provient S'.

a dites

mercure (ordinaire) provient du cinabre

engendré par D.

choses qu'il

les

magnésie

la

»

;

ceux qui transcrivent telle

ce qui signifie

ou le

telle

la

magné-

mêmes Donc il a

les

manière.

mélange des substances.

C'est pour cela qu'il dit, en poursuivant, dans l'introduction de (son livre sur)

la

fabrication de l'or

:

«

(métallique) de la magnésie 1

1.

S.

û. — Ainsi

nouveau

Oui, car :

suivant

mercure

le

c'est

par

Prenant du mercure, »

fixez-

(le)

le

corps

(3).

est l'élément qu'il faut préférer lui

avec

que

le

Tout

est

?

défait, puis

rétabli de

degré convenable pour chaque traitement, on réussit

le

Ceci paraît signifier que tout mé. renferme un élément mercuriel. il s'agit ici d'un (2) Ceci est très clair côté du mercure libre, et de l'autre du mercure combiné, existanten puissance dans le cinabre, son minerai. (3) Il s'agit ici d'un alliage complexe, (i)

tal

:

le métal de la magnésie, formé probablement par l'union des quatre corps ou métaux fondamentaux, et auquel on associe le mercure, pris dans son sens ordinaire, ou plutôt dans le sens mystique du mercure des philosophes (v.

aussi Introd., p. 2 56).


SYNESIUS A DIOSCORUS avec

la

chrysocolle

(i),

autrement

69

dite batrachinn (2), qui se rencontre

parmi

les pierres vertes.

D.

Qu'est-ce que

mots

tion de ces

S.

Il

«

:

chrysocolle ou batrachion ? Quelle

la

est nécessaire

que nous

animaux vivant pâli

qu'il est

(3),

l'homme. Car l'homme

à la surface de la terre.

devenu vert;

on

compare

couleur Jaune pâle. L'auteur poursuivant (4), afin

est

l'ocre,

de montrer

qu'il

s'agit

les a

change

il

encore plus évi-

à l'écorce de citron, qui représente la qualité

de

la

parlons-en, d'après

comme

couleur dorée. Ceci

la

si

jaune

!

important de tous

Nous disons de l'homme qui

dent,

le

bien

est le plus

est évident que,

il

de qualité spécifique en passant à

Eh

» ?

Nous devons donc con-

cherchions.

le

naître ce qui est relatif aux couleurs vertes. ce qui est relatif à

est la significa-

qui se rencontre dans les pierres vertes

même

de l'arsenic

a parlé aussi

bien de la qualité spécifique de

la

couleur pâle. 12.

Mais, pour que tu voies combien

il

mis de circonspection pour expo-

a

ser cela en détail, observe avec attention dans quel sens

qui provient du cinabre, ajoute la chrysocolle, l'arsenic

(6)

féminines

(7).

le

corps métallique de

claudianos, Farsenic.

le

(c'est-à-dire

Après

(c'est) le

du masculin),

claudianos,

il

Comme (i)

Il

faut

donc approfondir

j'avance, Dioscorus !lci

Malachite; employée dans

dure de

l'or.

— Introd., p.

la

sou-

243.

la matière (2) A proprement parler couleur de grenouille verte. Ce mot signifie aussi Renoncule aquatique. (3) L'auteur joue sur le mot pâli, ,•;;-

il

et

signifiant littéralement jauni et

qui peut être dérivé de&ypx, ocre jaune. Il veut expliquer comment la chrysocolle ou malachite, matière verte, sert à faire l'or qui est jaune; il cherche donc à

montrer

la

parenté de

la

couleur verte

à la couleur jaune et le passage de l'une

à l'autre

;

ces

deux couleurs ou qualités

Le mercure

«

:

la

magnésie

a

introduit le

» (5).

Puis

nom

il

de

afin de le distinguer des substances

(8),

il

:

met d'abord

puis deux substances

du genre

voir ce que cela peut vouloir dire.

transforme

l'or,

puis

reprend

il

des corps étant envisagées

la

comme ayant

une existence propre. (4I

:

,

dit

parle de l'arsenic jaune

deux substances jaunes du genre féminin masculin.

Il

il

(5)

Orpiment. C'est-à-dire la matière première

du métal de (6)

3'•/.

de

(7)

est

la

magnésie.

L'auteur joue sur Il

:

arsenic

s'agit

le

double sens

ou masculin.

;;

d'abord du mercure, qui

féminin,

puis de

la

chrysocolle. (8|

Le mercure, c'est-à-dire le

et la chrysocolle,

et à l'arsenic.

cinabre,

opposés au claudianos


TRAITES DEMOCRITAINS

yo

cadmie, ensuite l'androdamas substances sèches.

de rendre

quelle est la

met en évidence

II

bien manifeste,

cela

la

il

des corps, et afin

desséchées,

signifie

non

décomposé. Remarque

voulait que les gens sensés com-

Il

en parlant de l'alun décomposé;

même

des non initiés. Mais, afin que

chose devînt plus certaine pour toi-même,

apyre, c'est-à-dire le soufre

il

la sécheresse (i)

les instruisait,

devait se faire entendre en cela,

il

cadmie sont des

et

ajouté l'alun

a

il

la

circonspection de l'auteur.

prissent dans quel sens

car

l'androdamas

or,

;

calciné.

il

a ajouté aussitôt le soufre

Le Tout,

c'est-à-dire les espèces

corps métalliques amenés à l'unité

les

(2).

Ensuite

ajoute la pyrite désagrégée, ne désignant aucun autre corps et sans spé-

cifier.

fin est sec.

liquides,

il

(3).

a parlé

n'avait pas ajouté (4).

«

à savoir

vérité,

Faisant des subdivisions

nium du Pont

dre

comme une

Ceci est établi

dans

cette

que ce qui

matière,

du Pont

aux substances

spécialement de celui du Pont. Car

et

»,

il

Et voulant confirmer (son

à la

ajoute le mi-

il

Ainsi, passant des substances sèches

du minium,

reste

s'il

ne serait pas arrivé à se faire comprendire),

du soufre

a ajouté l'eau

il

natif,

provenant du soufre seul.

i3. D,

Tu

as bien résolu (les

garde dans quel sens,

il

a dit

:

« si

philosophe; mais prends

difficultés),

en

par la chaux...

le purifiant

»

Dioscorus, tu ne fais pas attention. La chaux vive est blanche,

et l'eau

qui en provient est blanche et âpre, et l'eau de soufre, par ses

S

.

Pour plus de

exhalaisons, blanchit.

de soufre

».

N'a-t-il

S.

Tu

Le sory

et le

cinabre

La

(2)

cela

« la

vapeur

?

le

sory jaune,

la

(6).

?

Comment

Ayant donc en vue

la

cela?

réduc,

-,

plus

(4) Jeu de mots sur la mer, matière humide par excellence, v. p. 62. (5) Une variante indique ici le sel

phrase est inintelayant probablement membre de phrase qui pré-

ammoniac, au lieu du cinabre. couperose, ex(6) Le mot prime à la fois le sulfate de cuivre bleu,

fin

de

la

ligible, le copiste

répété le

mentionne)

(il

:

(5).

sécheresse, qualité, est prise

La

a ajouté aussitôt

couperose, des substances jaunes

et la

avec un sens substantiel haut la couleur jaune.

cède. (3)

Après

n'ignores pas qu'elles sont vertes

(i)

il

pas rendu tout cela évident pour nous

D. — Oui, tu as bien parlé. couperose jaune

clarté,

;

comme

ici

/.,

le sulfate

Introd., p. 261.

Le sory

de

est

fer vert et leurs

mélanges.

un sulfate de cuivre basique.


.

du cuivre

tion

teinture

du Tout

confirmation,

et

il

SYNESIUS A DIOSCORUS

71

l'état métallique), c'est-à-dire sa

recherche, ou plutôt la

(i),

exprimé

s'est

il

a ajouté sur la fin

:

«

en apportant une nouvelle

ainsi,

Après que l'on

a fait disparaître la

rouille, opération appelée réduction, alors la projection des liquides ayant

eu

lieu,

il

l'auteur est rendue

En

14. tion. le

«

effet,

Quant

ici

vois

Il

Réellement

»

comme

aussitôt

il

réunit les choses dans son explica-

l'aristoloche, la fleur de carthame,

(2),

à fleurs bleues

».

Que

ne parle pas seulement

mot mouron nous indiquant

pouvait-il dire ou

&

la fleur

énumérer de

du mouron? En

du mouron

»,

effet,

mais encore de

l'ascension de l'eau

(3), et le

mot

(faire

de l'altération des pyrites. Mais

fie la distillation

ou son mélange avec le sulfate de cuivre, ne tarde pas à s'oxyder à l'air humide et à se changer en sels basiques qui sont jaunes. Ces composés peuvent donc passer du vert au jaune, par des actions en apparence spontanées. Quant au cinabre, sa couleur rouge est ici, comme précédemment, rangée sous la rubrique du jaune de

fer pur,

,

revient dans tout ) Le mot Tout, morceau avec un sens mystérieux,

(i

ce

qui semble s'appliquer à la matière première des transmutations métalli-

ques. C'était à proprement parler le molybdochalque, ou encore le métal

de

la

magnésie

Il s'agit

une

(v.

Jiitrod-, p. i53).

toujours d'étudier

même

matière peut affecter des

couleurs diverses, suivant

ments

comment les

traite-

et les procédés de teinture.

Au-dessus le signe du mercure dans A. B. (3) L'auteur joue sur la ressemblance des mots (mouron) et (2)

(4)

du

fleur

plus, afin de

admire avec ;

le

fleur, l'ascen(4).

En

effet,

monter). Faire monter l'eau signi-

plus ou moins ferrugineux, provenant le sul-

la

« sa fleur »

sion des âmes de ces plantes, c'est-à-dire celle de leurs esprits

fate

de

la libéralité

manifeste.

nous persuader, sinon parler de moi.

stable.

aux substances susceptibles de former des liqueurs, ce sont

safran de Cilicie

mouron

un jaunissement

se produit

ou la sublimation. Le jeu de mots continue, en s'ap-

pliquant à l'ascension (sublimation) des matières volatiles, appelées esprits ou fleurs des

métaux, et assimilées aux âmes

des plantes; lesquelles fleurs se produisent pendant les fusions et traitements

Ce sont pour nous des oxydes sublimés (oxyde de zinc), ou entraînés par les gaz. On dit encore aujourd'hui, dans un sens analogue qui remonte aux alchimistes -.fleurs argentines d'antimoine; fleurs de jinc ; fleur de soufre. On disait également au siècle dernier fleurs d'antimoine, pour le sublimé jaune et en partie oxydé formé par le sulfure naturel fleurs rouges d'antimoine, pour un sulfure rouge formé en présence du sel ammoniac; fleurs d'arsenic, pour l'acide arsénieux sublimé _/?ea)-i de sel ammoniac, pour ce sel sublimé, _/?eur5 de benjoin, pour l'acide benzoïque sublimé, etc. \Dict. On de Chimie de Macquer, 177 lit de même dans le Lexicon Alchemiœ des minerais.

:

;

;


TRAITES DEMOCRITAINS

72 n'en est pas ainsi,

s'il

n'y a rien de sûr. Livrés à de vains efforts, les

il

misérables qui sont ballottés sur cette mer, avec une multitude de peines et

de fatigues, ne pourront jamais avoir aucun profit.

D.

i5.

Et pourquoi, encore une

maître habile, a-t-il ajouté

S.

même,

Remarque

la

Feau des fleuves D.

Tu

aujourd'hui

;

la

tion,

il

a

()

».

Car y

il

a-t-il

il

tu m'as réjoui l'âme

et

ajoute ce mot, sans spécifier

mots, ô Dioscorus, indiquent

que l'on

l'eau

ajouté aussitôt

:

«

la

fait

haut de

a parlé plus

monter

gomme

avec

«

la

je te

prie de

couperose jaune;

couperose bleue

la

les fleurs, car elles

d'acanthe

».

Ensuite

il

» (2).

sont jaunes,

besoin d'éprouver une

(3) a

a ajouté

:

fixa-

«l'urine

d'un impubère, l'eau de chaux, l'eau de cendres de chou, l'eau d'alun l'eau de natron (5), l'eau d'arsenic et de soufre

mis en avant toutes

Remarque comme

(6) ».

les (substances) susceptibles

dispersion, nous enseignant

et la

un

alimentée de tous côtés par

est

as parlé véridiquement, Synésius,

comme

mais,

mer

parlé de la rhubarbe elle-

du Pont

«

car ces choses ne sont pas médiocres. Maintenant

tandis qu'ici,

— Ces

Il a

a ajouté

il

?

(i) ?

m'enseigner en outre, pourquoi

S.

de l'auteur.

la libéralité

philosophe qui ne sache que

rhubarbe du Pont

de nous persuader,

et afin

philosophe généreux, ce

ce

fois,

de produire

évidemment par là

la

(4),

a

il

dissolution

dissolution des corps

la

(métalliques).

D.

16. lait

de chienne

commune S.

Oui, tu as bien parlé. Et dans quel sens » ?

Est-ce afin de montrer que

dans quel sens

il

dit

as compris, Dioscorus;

:

per se

volatilis

et

spiri-

la

le

chose

mais observe avec attention >

(3)

Par évaporation

(4)

Variante

:

et distillation.

l'eau de sel

ammoniac,

Fabr. (5)

Variante l'eau de molybdochal:

que, Fabr.

itiosus. (i) "V. p.

de

«

?

de Rulandus, p. 216 (1612) Flos est bolus per sublimationem extractus... Flos spirituosa rei substanlia est...

(2)

est tiré

Cette matière est celle de la Chrysopée.

«

:

D. — Quelle matière

flos

Tout

:

(7) ?

— Réellement, tu

Omnis

le

a-t-i! dit à la fin

62

et la

note

(4)

de

C'est-à-dire avec le sory

plus haut, p. 70, note 6.

la p. 70.

(?)

— Voir

(6)

(7) •/•jvd;

Variante l'eau de couperose, Fabr. Y a-t-il là un jeu de mots, sur :

(de chienne) et

r.oivd;

(commun)

?


SYNESIUS A DIOSCORUS

— Qui ne

S.

ni le lait lait

(i)

D.

les

finit

Car Le

un nombre de jours

:

«Telles sont

qui transfor-

les (substances)

mots

— C'est afin

procèdes

comme

que

les

ce qu'il dit et ajoute a été écrit

il

dit-il ailleurs? « Je

pas, afin

En

dehors de ces substances,

misérables pensent que ces choses sont vraies

»

;

;

Si tu es intelligent et

«

:

au lieu de

cernes le calcul qu'il faut employer

:

«

que nous évitions

soyons pas vaincus par

la

elle;

(2).

que tu

Si tu es habile et que tu dis-

alors tu seras bienheureux.

m'adresse à vous qui êtes des gens sensés.

donc que nous exercions nos

faut

«

:

» ?

Mais écoute encore

Il

?

matière; telles sont celles qui rendent les corps résistant au feu,

la

n'y a rien de sûr

5.

sont volatiles

par disparaître.

étant elles-mêmes volatiles »? Et ces il

il s'agit)

tu le déposes quelque part, pendant

si

— Que signifient ces mots

ment

choses (dont

d'ânesse, ni le lait de chienne ne peuvent résister au feu.

d'ânesse,

convenable,

que toutes

sait

73

»

Et que

»

que nous ne nous trompions

esprits et

maladie incurable de

la

pauvreté et que nous ne

de crainte qu'étant tombés dans

la

vaine pau-

vreté nous ne soyons malheureux, étant devenus incapables de tirer profit

de nos travaux. 17.

S.

D.

11

Nous devons

Pourquoi

ajoute-t-il le

le

Le mot

pourquoi

molybdochalque

projeter

» ?

il

dit

encore

:

«

Traitez par (projection)

;

» (3).

Voici qu'il nous

a fait

le

monter

plomb ou degrés

les

dans un

cieux, destiné à le transformer en en

même que les mots

changeant les propriétés; de façon à le rendre identique à lui-même (diplosis), par une sorte de fermentation. Rappelons d'ailleurs que les recettes (7) et (60) du Papyrus {Introd., p. 29, 41, Sy)

lait est pris ici

sens symbolique de

semence, etc., dans la langue des prophètes ou prêtres égyptiens. [Introd., p. 10). Ainsi, le lait de la vache noire a signifié le mercure [Lexique, Les mots lait de chaux, lait de p. 6). sang,

«

corail d'or; l'argent, par l'or; le cuivre, par l'or;

Fétain, par le

(i)

mot

ne parle pas des choses dites au commencement, mais de celles

qu'il faut entendre. Voilà

Por, par

exercer nos esprits, aiguiser notre intelligence.

bile,

soufre, se sont conservés jusqu'à notre

reposent sur une pratique analogue. On voit comment la préparation des

dans

Papyrus de les Ques-

temps dans la langue des chimistes. (21 Les non initiés étant déçus, parce qu'ils prennent les noms dans leur sens

alliages

littéral.

suivantes) est devenue, par

(3) Ainsi chaque métal est modifié par la projection d'un métal plus pré-

prétation mystique, la transmutation

décrits

Leide {Introd.,

le

p. 70, et

dans

tions naturelles et mystérieuses, p.

même

une

des métaux.

10

44

et

inter-


TRAITES DEMOCRITAINS

y4

de l'Art, (afin que) nous n'allions pas, en faisant de vains efforts, tomber

dans

gouffre de l'ignorance et méconnaître les choses qu'ils ont voulu

le

désigner a été

Grande

(i).

exposée

matière de la

la

et à la suite, traitons

montrer

sidérée avant

a

Chrysopée

amplement

deux opérations

soufre

haut dans

(plus)

dit

il

« le

:

ou de

céruse,

la

la

Chrysopée

mercure,

tiré

:

S. —

n'a pas dit

Il

voulu exprimer retour

le

«

(2) »

afin de

;

que l'Argyropée a

et,

été con-

ne

sans

elle, rien

tiré

de l'arsenic, ou du

Le mercure

de l'arsenic, ou de la

se fera.

d'Italie.

le

»

Et

»

(4).

céruse, etc.

la

céruse se change en mercure

que nous extrayons

mercure de

la

céruse

;

?

mais

il

a

blanchiment des corps (métalliques), c'est-à-dire leur

une forme commune

précède

«Ainsi

:

maintenant,

:

Le mercure, qui provient du cinabre

— Et comment admet-il que

D.

ajoute ces mots

magnésie, ou de l'antimoine

la

«

;

il

(distinctes), et

toutes les autres; elle les

ou de

(3),

»

question de TArgyropée

la

Écoute-le encore lorsqu'il dit:

18.

Ici

y

qu'il

de l'auteur; car après qu'il a dit

est l'habileté

?)

(5).

En effet,

ici, il

parle de toutes les (subs-

tances) blanches, et dans l'autre passage, des substances jaunes, afin

que

nous comprenions. Vois

comment

il

s'est

exprimé

duit) seul le chrysocorail.

celui de la

»

il

:

«

Le corps

s'agit

(métal) de la

(métal) de la magnésie, de

du corps

magnésie seulement, ou de celui de l'antimoine d'Italie.

Qu'il suffise de vous dire ceci brièvement. Mais

d'avance, afin que nous discernions les actions de

la

il

faut exercer l'esprit

nature, relativement aux

choses qui doivent être accomplies avec leconcoursde Dieu

(i)

Probablement il s'agit des anciens ou prophètes égyptiens.

chimistes,

Cette phrase et diverses autres,

(2)

magnésie (pro-

citées par Synésius, ne se

retrouvent

(6).

Sachez qu'il

ce passage à l'asém, lequel désigne tout alliage

doué d'un

brillant argentin

qu'il ait été préparé, soit par

tion superficielle

;

soit

:

amalgama-

par blanchiment

moyen de

ou

pas dans les Questions naturelles de

superficiel au

que nous les possédons. Il est probable que nous avons seulement un extrait de l'ouvrage ori-

bien encore, par des compositions diverses de cuivre, de plomb, d'étain, ou

ginal.

Cette phrase a une signification mystique et implique l'intervention

Démocrite,

(3)

(4)

telles

phes?

— Introd., p.

62.

(6)

Var. de Var.: du

(5)

d'antimoine.

l'arsenic;

:

Celle

On

la

couperose, Fabr.

sel

ammoniac, Fabr.

du mercure des philosopourrait encore appliquer

d'actions

l'homme. dore, §

I

à celles de Voir plus loin Olympio-

supérieures

et § 9.


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE.

75

amener

faut d'abord faire macérer les espèces et, dans les fusions,

celles qui

ont des couleurs pareilles à l'identité de couleur. Les deux mercures cent ainsi leur action mercuriliante, et se séparent dans

Avec

le

IV.

II.

secours de Dieu,

je

commencerai

Sur Vaction

le livre

d'Hermès

La macération

(août).

Toutes

les

se fait

et

macération, toi Il était

Celui

décomposition.

la

mon commentaire

depuis

le

(2).

pour

faire

et, si

meilleur des sages

du cinabre

les

«

macérer

de

l'ar-

sur

les dires

et lessiver, laisse-les

tu le peux, accomplis l'œuvre de

(4).

la vérité et les

hommes, au moyen des

et celui

et

(3)

25 méchir (février) jusqu'au 25 mésori

choses que tu peux

le

de Zosime,

»

d'usage chez les anciens de cacher

à fait évidentes

(i)

exer-

des philosophes.

déposer dans des vases (convenables); la

i)

OLYMPIODORE, PHILOSOPHE D'ALEXANDRIE

Commentaire sur

i.«

(

choses tout

allégories et (du langage) de

doute); puis vient

le

commentaire. Ce

senic {Introd., p. 99 et 239). (2) Il semble par ces mots que le petit

texte répondait à l'origine à l'opération

de Synésius soit l'extrait et le préambule d'ua ouvrage plus étendu.

comme

traité

(3)

A

ajoute ces mots intercalaires:

Petasius, roi d'Arménie, sur

« à

divin et sacré et sur

sophes

».

la

l'art

pierre des philo-

Les diverses copies de ce

de

la

montre

le

ceau d'Agatharchide

été envisagé plus tard

tant svmboliquement

ou

Petesis (Isidore), peut être

un per-

sonnage réel mais le titre de roi d'Arménie est fictif, et ajouté par quelque adepte (v. Orig. de l'Alchimie, p. iSg ;

et 168.) (4)

le

Ce premier paragraphe représente

texte proprement dit (de Zosime sans

relatif

M.; (Orig. de l'Alchimie, p. 22), morceau abrégé et mutilé dans A (V. le présent volume, p. 27). Ce traitement des minerais naturels semble avoir

d'or dans

des variantes considéra-

appartient à une classe à part. Petasius

;

du moraux mines

l'insertion

bles; spécialement le manuscrit L, qui

traité offrent

minerais d'or

lévigation des

C'est

toujours le

comme représenla

transmutation.

passage

du sens

matériel et positif d'une opération pratique, à un sens mystique postérieur.

Peut-être

s'agit-il d'ailleurs

d'une opé-

ration réelle, accomplie surles minerais destinés à fournir plus tard par des trai-

tements convenables) non plus les pailmais un alliage imitant l'or.

lettes d'or,


TRAITES DEMOCRITAIN3

yô des philosophes

l'art

(i).

En

effet,

non seulement

ont tenu dans l'ombre

ils

ces arts honorables et philosophiques par leur exposition obscure et téné-

breuse mais encore

comme

cela

a lieu

qui n'est pas dans

Platon

quand on

le sujet.

Tu

sais

même

c'est l'accident

opposition

d'autre part,

il

qui est dans

d'une part,

:

môme

;

place l'accident dans le sujet.

de

même, en

la

[les faits)

au

naturelles,

pour

qui eut lieu en 2.

«

Ici

mot, de

la

il

les

chercheurs la

s'effectue

la

divine Marie.

:;

^

établit la

le sujet; et,

même qu'ils

manière qui leur

a

ont

paru

et

pour

art

unique ;

ils se

de les faire sortir des choses

et

au moyen de

faut laver et relaver, jusqu'à ce

(i)

le sujet,

poursuite des choses mystérieuses

philosophe veut parler de

suivant ce que dit

le

:

ce

C'est ce que montrera le présent traité.

effet.

La macération le

modifié

certaines considérations et énigmes

tourner vers

les

maître, que

et

ce qui concerne cet art honorable, les anciens y

moyen de

proposaient d'aiguillonner

mon

substance dans

En un

ont mis toute leur application, ayant pour unique affaire d'exposer

sujet et ce

Platon de son côté

le sujet.

:

le

substance n'est pas dans

la

exposé beaucoup de choses de cette nature, suivant

convenable

dans

par allégories

ne place pas

il

est

toi-même, philosophe

sens des mots. Ainsi Aristote dit que

mais que

ce qui

intervertit

ont procédé de

Aristote

et

communs par d'autres termes

ont remplacé les termes

ils

;

Cp. Origines de l'Alchimie, p. 2g.

(Clément d'Alexandrie, Stromates, V). D'après la lettre apocryphe, mais antique, de Platon à Denis: les philosophes

la

la terre

terre

que

la

En

«.

qui doit être lessivée. Car

partie

effet

limoneuse

limoneuse disparaisse,

toute terre de cette nature.

dechosesquel'onne peut entendre sans D'après Rhazès (même un maître». II a plû aux ouvrage, t. I, p. 923)

:

anciens de cacher sous tant de

le

sens de ces choses

noms qu'on

n'en peut guère

— De même Mo-

employaient des symboles, susceptibles deplusieursexplications, qui permissent

inventer de nouveaux.

de communiquer sonnes choisies, en maintenant les autres dans l'illusion. On lit dans le Pseudo-Aristote arabe (Bibl. Chemica de Manget, 1. 1, p. 622, citation de Roger « Celui qui révèle les secrets Bacon) naturels, rompt le sceau divin et il en résulte pour lui de grands maux. On rencontre dans les livres une multitude

danscetart que la multitude des noms. Les anciens se sont servi de comparai-

le

secret à des per-

:

rîenus:a: Rien n'a causé plus d'erreurs

sons, d'énigmes, de fables poétiques. » «ilsont écrit (p. 918)

— D'après Geber

:

de telle sorte, qu'ils ne peuvent être compris que par Dieu, ou par l'aide de sa grâce, etc. »

— C'était là

une tradition

constante, jusqu'au temps de la science

moderne.


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE.

contenant un corps (métallique), lorsqu'elle minerai

77

est lavée, est réduite à l'état

(i).

Ainsi donc, après un lavage sérieux

et purificateur, tu

trouveras les corps

métalliques dans les sables; c'est-à-dire les paillettes d'or

ou plombées que

minerai qui contient

la

substance s'apercevant d'en

haut. C'est celui que les anciens ont appelé par d'argent, et

3.

elle

est

permis d'y trouver

le

nom propre de pierre nom a quatre syllabes et

le

mot dont le

lettres (4).

L'expression a

sèche et

il

argentées

(2),

qui veut dire ayantla couleur de l'argent ou du plomb), ainsi

(ce

les pierres (3); le

neuf

de

«

depuis

été placée là, afin (5)

et la

le

mois de méchir

que celui qui

la

ne signifie rien (en

»

rencontre croie que

la

soi)

:

poudre

manipulation dépendent d'un certain intervalle de temps,

que, laissant de côté la droite voie,

recoure à la route incertaine

il

et

épineuse. 4.

L'expression

terre cuite. 5.

Par

l'œuvre

«

Zosime

est le seul à

Accomplir

mots

les

efficace.

Et en

tion pratique. Sache

(i)

que et

l'art «

argileuses et

les

isole ainsi les pail-

minerais métalque les matières

gangues analogues,

C'est-à-dire l'or,

ou

les

Les pierres,

c'est-à- dire

les frag-

ments de roche volumineux, ne sont pas entraînées par

;

» est

macère

la lévigation à

de

a

cause

de leur poids. (4) Allusion à l'Énigme de la Sibylle (Origines de Alchimie, p. i36). Le mot ayant dix lettres, on ne grec voit pas bien comment Olympiodore l'applique à cette énigme; h moins que

»,

il

nous exhorte

à

pris ici dans le sens d'opéra-

besoin d'ingrédients, d"uii (6).

Ainsi donc

le

limon

de sable, est desséché.

deux dernières lettres ne comptent que pour une seule, ou que l'on ne prenne une autre terminaison, telle que

. les

(5)

métaux

susceptibles de l'imiter par leur alliage. (3)

macération

la

été réduit à l'état

qui sont entraînées par l'eau. (2)

signifie les digesteurs

d'une époque favorable

lettes d'or et les autres

liques, plus denses

de

action

celui qui

époque, ayant

La lévigation

»,

en faire mention.

mot

effet le

temps

certain (laps de) lessivé à cette

déposer dans des vases

La poudre de projection, ou pierre Ce paragraphe semble

philosophale.

une interpolation postérieure. (6) La nécessité d'une époque favorable, et d'un laps de temps déterminé, a toujours été reconnue par les alchimistes, conformément aux doctrines de l'astrologie. Sa dernière expression se trouve dans le Lexicon Alchemiœ Ridandi, p. 33o, h l'article Mensis philosophicus (mois philosophique). dit-il, le

temps de

la

«

C'est

décomposition,


TRAITÉS DÉMOCRITAINS

y8 6.

L'expression

«

depuis

n'a pas dit

de

après

«

la fin

macération, ou du

la

7.

:

Les mots

signifient l'espèce qui le

dessèchement.

tance

;

«

macérer

«

de mésori

lessivage,

Toutes

«

:

du mois de méchir, jusqu'au

delà macération,

signifie que, à la suite il

25

le

les

», il

minerai est est traité

par

traité

par

feu

le

;

les

et lessiver »,

la

substance

choses

mais

à partir

et lessiver »,

l'espèce qui renferme la subs-

», c'est

obtenue par

dessèchement;

le

car on a toujours besoin d'y recourir. Ainsi s'opère le lessivage.

aTespècequi renferme la substance > ontfait voira

mon

(2)

:

Ces mots

Démocrite parle

ce philosophe (n')a (pas)

voulu que

ou

lecteurs imaginassent qu'il fallait prendre n'importe quels aluns,

fussent égarés parmi les espèces, gaspillant (ainsi) tout leur temps.

11

y

vage mystique C'est

là le

est

et

a

du lessivage au sens propre. Le

précisément celui qui se

lessivage essentiel, celui dont

de bon augure

et

l'obéissance (aux règles)

fait

deux

On

:

il

le

succès par les paroles

leurs

âmes

(4)

:

été dépouillés, ainsi

que des

opération qui s'accomplit par

dont la durée répond au mouvement de la lune il est de trente jours pour les uns; de quarante pour les autres. Il répond à la fabrication de la pierre philosophale; et peut être renfermé dans un moindre nombre de jours, étant défini par la nature de l'objet et l'accom;

matières fluides

s'agit des

qui s'écoulent ensemble, c'est-à dire de la régénération à

métaux qui en avaient

lessi-

au moyen de l'eau divine.

on assure (3)

les

qu'ils

sortes de lessivage, le lessivage mystique et le lessivage au sens propre.

donc parlé du lessivage mystique

:

maîtreceque c'est que

la macération, le lessivage, la dessiccation, l'évaporation.

a

»,

Or,

qui est obtenue par

et celle

(i)

c'est l'espèce

quelque part de l'alun décomposé

le feu.

ou plutôt du dessèchement.

choses que tu peux faire macérer

renferme

Toutes

le

25 mésori

l'état

métallique des

esprits, c'est-à-dire

de

action de la nature,

la seule

dans Olympiodore,

§

12, et

qui pré-

cisent les désignations vagues

:

macé-

ration, lessivage, etc.

minerai, dont l'or

« en suivant les régies (3) Réd. de L de l'œuvre unique et excellent. » Les métaux purs ou alliés sont (4) d'abord transformés par des opérations chimiques, qui les privent de leur état ou apparence métallique. Puis, en y

(ou l'alliage qui offre l'apparence) sera

fixantcertains élémentsvolatils (esprits)

du feu. (2) P. 47; §7. Il s'agit probablement du sulfure d'arsenic, changé en acide

(principes intérieurs d'activité),

plissement de l'œuvre. » (i)

C'est-à-dire

le

extrait ensuite par l'action

arsénieux par oxydation, à l'aide de diverses opérations décrites plus loin

:

qui restituent aux métaux leurs âmes,

régénère avec une couleur priétés nouvelles.

on

et des

les

pro-


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE. non par

et

Hermès

dit

main des hommes, comme

croient quelques-uns.

Car

Lorsque tu auras pris (quelque substance] après legrand

trai-

la :

«

tement, c'est-à-dire

le

minerai, substance,

dans

même

le

anciens n'a

sens.

lessivage

Ah

jeté ainsi la

le

du minerai...

et le lessivage,

son nom, sinon cet lessivage

79

Voilà donc qu'il

»

lumière sur Pœuvre

homme

purificateur est

le

grand traitement. Agaihodémon parle

quelle libéralité chez

!

nommé

a

Philosophe

Aucun

!

des

n'a appelé l'espèce par

doué de toute science

excellent et

évidemment

;

le

aucun

;

car le

grand traitement.

le

Je vais t'expliquer (maintenant) l'économie de la soudure d'or.

SUR LA SOUDURE d'or

La soudure

8.

d'or, c'est

paillettes d'or tirées

(i) l'art

de réunir l'or avec

du minerai. Comment

de

la

Pour conserver

cet esprit,

il

(2)

les

faut-il unifier ces paillettes,

c'est-à-dire les souder et les joindre entre elles, afin

chrysocolle y soit conservé

en opérant sur

l'or,

que

l'esprit tinctorial

?

dit qu'il

convient d'employer une combus-

tion à feu modéré, afin que, par suite d'une grande incandescence, des

choses non convenables n'arrivent pas.

Il

faut

quele feu brûle avec modé-

ration et douceur, de crainte que la vapeur ne s'en aille en fumée et ne soit

perdue.

Il

de la vapeur, qui tend à s'échapper. Cette vapeur, c'est

s'agit

mercure. Cette vapeur donc, autrement

le

l'action

du

du

feu, s'en va

dit le

mercure

(3),

éprouvant

en fumée. Or, lorsqu'elle s'en va en fumée

creuset, les paillettes d'or, celles

que Zosime appelle

et sort

paillettes de clau-

dianos, brûlées maladroitement par la violence du feu, s'en vont aussi en

fumée

(i)

Les

(4).

C'est la réunion de l'or avec l'or.

paillettes d'or sont les parties tirées

(3)

Réd. de

autrement

L

:

ï

Donc

dit l'eau

cette vapeur,

d'argent, c'est-à-

du minerai. Le mot or comprend

dire r(élément) qui atténue l'argent

d'ailleurs aussi les alliages couleur d'or.

Le mercure dont

(2)

Il

s'agit

de réunir

les paillettes

métalliques d'or (ou de l'alliage qui en offre l'apparence),

au

moyen de

la

en une masse unique, chrysocolle ; en leur

donnant une couleur homogène, sans qu'on voie

la

soudure.

et

il

».

s'agit ici paraît être

l'arsenic métallique (Introd., p. 61, 90 et

239). (4)

Toute

cette description est obs-

cure, quoiqu'elle paraisse se rapportera

desopérationsréelles.

du claudianos,

La mention finale

alliage

de

plomb, de


8

TRAITES DEMOCRITAINS Apprends, ô ami des Muses, ce que

g.

comme

ne va pas croire,

seule soit suffisante; à

l'homme

(2).

le

mot économie

signifie le

une action supérieure

faut encore celle de la nature,

il

Lorsque tu

as pris de l'or

avec soin, tu obtiendras de

l'or (4).

tu dois le traiter, et

(3),

Et ne suppose pas,

si

une pratique conforme à

nature

la

et

(6),

tu opères

que

dit-il,

ture aura lieu avec certaines autres idées et certaines autres plantes travaille suivant

et

(i],

font quelques-uns, que l'action manuelle à elle

la tein-

(5)

mais

;

tu obtiendras

l'objet cherché.

Quant au mot économie, anciens

(7);

teinture

car

(8).

Or

a été

il

employé en mille endroits par tous

veulent parler de

ils

la

(métallique) de la magnésie.

cuivre, dezincetautres

un

jette

y

métaux (/îiiroi.,

quelque jour car ;

La description

fois à l'or

pur

c'était

s'applique à

la

et à l'or simulé, c'est-à-

semble que l'or véritable, aussi bien que le faux or, fussent obtenus d'abord à l'état de paillettes; que l'on agglomérait ensuite au moyen du mercure (ou plutôt de dire au claudianos.

Il

l'arsenic métallique,

envisagé

dit

Fixe

«

:

le

mercure avec

comme

Le

(2)

:

;

par

la

soudure.

Réd. de

(4)

L

«

:

doux, en évitant la déperdition de la vapeur, du mercure, ou de l'arsenic par volatilisation ou oxyda-

pratique de

à feu

tion.

dans

le dit,

même

sens

mys-

C'est-à-dire les opérations pure-

ment manuelles sont

insuffisantes, etc.;

(de la

Le mot économie

(i)

le

sens que dans ces textes.

gique.

On

Plantes, dans

même

forme d'oxydes, par

l'influence d'une calcination trop éner-

même

la

l'or ».

pratique de notre temps,

zinc, sous

le

mais

la

vaporisa-

la

tion de certains de ses composants, tels

que

l'or;

conformément à

Réd. de L « Car ils veulent qu'il y ait dans l'art un principe fixateur, qui retienne les substances fugaces; ce principe, c'est le feu, qui fixe le mercure, c'est-à-dire la vapeur. Or ce n'est pas seulement le mercure qui fuit le feu, mais encore toutes les substances

destruction de l'alliage et à

avec

(5)

Tu auras de

tique que fleurs, p. 71. (6)

finale s'appliquerait à la

ici.

semble que dans cette phrase le mot or soit employé successivement dans deux sens différents Lorsque tu as un métal qui a l'apparence de l'or. .., etc.; tu obtiendras de l'or véritable. On peut encore entendre d'abord le métal en paillettes puis le métal aggloméré (3) Il

travaille toujours

La mention

corps

côté mystique et magique des

opérations apparaît

un second mercure). Puis on chauffait

le

«

alliage métallique, destiné à imiter

l'or.

fixer la

qu'est-ce que la fixation d'une teinture? sinon la fixation

de quelque mercure fugace. Car Zosime

p. 244),

marche opératoire pour

les

par exemple

l'économie du procédé

est

«

:

»,

employé,

Voici toute etc.

:

(7)

(8)

/ même

classe)

du catalogue

fixation d'une

».

matière

colorante, sur une étoffe, par exemple.


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE. 10.

On

que

a dit

soudure d"or

la

est le

principe fixateur qui en résulte,

le

Nous savons en

effet

que

spécifié en mille endroits

je

mélange des deux substances; maintenir dans

sais le

vapeur (mercurielle)

la

que ce

n'est

Avant

talogue.

et après, le

mention, couleurs

Quant

nombre

et les

pas perdre choses,

moi,

à

le

la

du feu

(2),

sont fugaces.

ne t'en expose pas toutes les classes, vu leur grand

temps mal à propos. Mais

comme

je te

aux anciens, dont quelques-uns ont

ici (3)

perdre aux chercheurs un temps

dissipe lentement,

12.

(i)

comme

comme

(4),

les

pas du tout,

infini.

les soufres; la

matières sulfureuses

comme

les

:

dit des

Tabri

choses

Sache donc, dans

La première

la troisième, celle

;

ta

est celle

seconde, celle qui se

corps métalliques liquéfiés

il

et

qui les

dit (ou

employé dans

la

du métal, est volatil; mais le mercure des philosophes, fixé par l'action du feu, ne doit pas l'être de telle façon que la teinture dont il fait partie demeure fixée sur le fond métallique. Il yalà un mélange d'idées réelles :

mystiques.

Le mot fugace

dû à une oxydaune cause quelconque. (3) C'est unegloseducommentateur; phrase précédente est probablement

fixité

tion

teinture

la

de

ou

la teinture,

à

de Zosime. (4)

On

avait d'abord traduit

par volatiles. Mais

prendreaussi

les

le

sens semble com-

corps colorants qui dis-

paraissent par liquéfaction, dissolution,

s'applique

ici

à la

oxydation, etc. c'est-à-dire qu'il est plus ;

teinture et aux agents qui la produisent.

général.

non seulement

(5)

Il signifie,

l'arsenic,

suit.

Le mercure proprement

et d'idées

moyen de

teinture, teignant le cuivre en blanc au

l'arsenic métallique),

(2)

et à

i5).

Première

comme

de ne

futilité.

qui se dissipe promptement

se dissipe

afin

soumettrai un petit nombre de

plus intéressantes, les plus faciles à comprendre,

les

allusion

futiles et fait

ne

anciens ont

plantes, et autres; parce que toutes ces subs-

et

science excellente, que les anciens font trois teintures

pierres

les

témoignages des anciens, tous d'accord sur ce point;

du reproche de Il fait

Je

est

il

même classe) du camercure, comme à toutes

philosophe s'attache au

tances, en éprouvant l'action 11.

composé.

est fugace; et

(i)

substances fugaces du catalogue, telles que celles dont

fait

le

pas seulement la vapeur (mercurielle)

qui est fugace, mais encore toutes les (substances de

les

8l

de l'agent colorant, mais

la volatilité

le

L

ajoute

:

«

Et

la terre ».

défaut de 11


TRAITES DEMOCRITAINS

82

L'arsenic (sulfuré) est une espèce de soufre qui se volatilise promptement; Je

veux

au feu. Toutes

dire, se volatilise

les

substances semblables à l'arsenic

sont aussi appelées des soufres et des corps volatils fait ainsi

:

coupes en morceaux, tu

que du duvet

fines

Or

(i).

la

préparation se

prenant de Tarsenic lamelleux couleur d'or, 14 onces (2, tu le

;

le

porphyrises de façon à

réduire en parties aussi

le

puis tu fais tremper dans du vinaigre, pendant deux ou

renfermée dans un vase de verre à

trois jours et autant de nuits, la matière

col étroit, en lutant le haut avec soin, afin qu'elle ne se dissipe pas. Agitant une

ou deux par jour,

fois

fais

celapendant plusieurs jours; puis, vidant

lave avec de l'eau pure, seulement jusqu'à ce que l'odeur la partie la plus subtile de la substance

paru. Garde

masse

s'écouler avec l'eau (3). Ensuite, laissant la tracter à

Or

mélange

l'air,

et broie

avec

onces de

5

l'emploi du sel a été imaginé par

les

coupe le

est

tout

;

avec de l'argile

est luté

Il

posé par-dessus.

elle est assujettie

dissipe pas

A

la

(4)

;

ait dis-

la laisses

se dessécher et se

pas

con-

de Cappadoce.

sel

anciens pour éviter que l'arsenic

adhère au vaisseau de verre. Ce vaisseau de verre Africanus.

du vinaigre

mais ne

;

le (vase),

est

nommé asympoton, par

un couvercle de verre en forme de une autre coupe enveloppe

partie supérieure,

de tous les côtés, afin que l'arsenic brûlé ne se

(5).

Fais-le donc brûler à plusieurs reprises et pulvérise-le, jusqu'à ce qu'il soit

devenu blanc; on obtient fondre

(i)

le

(2)

L

Var.

du

:

«

Or

il

se dissipe sous

AL

:

:

:

et assujettis-la (5)

de tous

les côtés s.

d'un appareil de sublimation, formé d'un récipient inférieur, surmonté de

deux coupes ou chapiteaux, emboîtés l'un dans l'autre en forme d'aludel. Ce dernier appareil a été attribué aux fait

la

description actuelle

remonter jusqu'à Africanus

On

(iii<=

le

siè-

20

fig.

lutait

avec soin;

— Voir Introd.,

et 22.

fait

et

on con-

mais sans kérotakis

ou bien encore aux 1

5o,

1

5

1

.

p. 143, 146,

La double coupe répond

à la figure 22,

.

Cette description répond à celle

Arabes; mais

Puis on

ensuite tu prends de la fleur

sublimée.

4 onces.

C'est-à-dire

cle).

;

(6).

densait dans ces chapiteaux la partie

feu, etc. ».

décante avec soin dépôt du liquide surnageant. « Ensuite lute la coupe (4) Réd. de L (3)

le

cuivre avec du cuivre dur de Nicée

Réd. de

l'influence

compacte

ainsi de l'alun blanc et

;

figures 26 et 27,

— Voir aussi

fig.

44

et 45,

p. 170, 172. (6) Dans cette opération, on oxyde lentement l'orpiment ou sulfure d'arsenic, de façon à le changer en acide arsénieux. On voit que ce dernier

est

désigné

blanc.

ici

sous

le

nom

d'alun


.

SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE. de natron, tu en

Tu

au fond du creuset

jettes

projettes alors la

tu en jettes la valeur d'une

ajoutes dans le creuset

vue de rendre

Deuxième

Tu

(4), la

rubrique

fait ainsi.

un peu

d'argent,

en

une

et les

dans l'eau pure; puis

Or

(2)

(3).

substances analogues ne se dissipent faut savoir

il

Prends: deux onces de beau

une demi-once. Chautft d'abord le

que

cristal

dans un mortier propre, sans

et tu délaies,

avec la rubrique et

le

cuivre brûlé,

;

dans ses parties extrêmes,

cristal,

Ensuite

Tu

en

fais

fondre

de 4 livres sur un feu de charbon. Après avoir luté tout autour creuset à sa partie supérieure, et après avoir chauffé sur

Or

il

est

un

retrait qui fait éclater le creuset. Elle

neau même,

et à être

lève pendant

que

du creuset

[

C'est

est

encore chaud,

un fondant.

ci se. (3)

et

le

les creusets des

donne

à être refroidie

le

lieu à

dans si

un

le four-

tu l'en-

creuset éclate aussitôt (7).

artificielles.

Le

cuivre brûlé répond à

notre protoxyde de cuivre

:

c'est

une

matière rouge (V. Introd., p. 233). (5) Réd. de L « Ensuite pulvérise-le, :

Variante de

A

:

argent. Cette va-

ainsi

que

riante est postérieure. Larecetteprécé-

que, dans

dente est une préparation positive c'est celle d'un arséniure de cuivre blanc, analogue à l'alliage appelé tombac. Elle rappelle quelques-unes des fabrications d'asèm du Papyrus de Leide traduit dans V Introduction, p. 34, 45, 6

sur

:

1

(4)

fermé

et

ce produit servait à colorer les perles

ne se trouve pas dans A moins que les dictionnaires. ce ne soit le mot latin millième, gré(2)

demande

la valeur

feu bien régu-

enlevée après refroidissement; attendu que

fourneau

le

tu

(5)

préférable d'opérer la fonte

dans un creuset d'argile crue, non cuite; parce que dans orfèvres, l'émeraude fond avec la matière

et jette-le

réduire en poudre impalpable;

le

cuivre brûlé.

auras ce que tu cherches.

de

fabrication

la

neitoie-le, afin qu'il n'ait pas de crasse.

le pulvérises

(i)

;

teinture, celle qui se volatilise lentement:

Le cuivre brûlé

lier (6), tu

fer

projettes encore dans le creuset

auras ainsi un très belasèm

pas promptement, mais lentement.

l'émeraude se

(i).

une cuiller de

de cuivre. Après cela, tu

(de cuivre)

Tu

pour ramollir

3 parties

brûlé), avec

livres

2

pour une once

teinture uniforme.

la

petite quantité de sel. i3.

once pour

ou

2

poudre sèche (arsenic

83

L'auteur ajoute

mot, des perles

;

:

mot

à

sans doute parce que

le feu.

le

cuivre brûlé et la rubri-

un mortier fais les fondre Lutant le creuset, le fermant ;

à sa partie supérieure et chauffant sur un feu égal, etc. ». (6)

Glose insérée dans

le texte

:

«

le

feu ne doit pas chauffer une partie, en

n'échauffant pas une autre partie (7)

C'est là

».

un procédé technique de

fabrication d'un verre coloré en vert,


TRAITES DEMOCRITAINS

84

Troisième teinture, celle qui ne se dissipe pas du tout.

14.

Onadit concerne

dissipe au feu »; et

« se

corps dissipé

le

De même Démocrite

deux mystères sont exposés parlà(i):run

Pautre, le corps qui détermine la dissipation.

;

quelque part des

a parlé

trois (teintures) antiques:

L'une se dissipe promptement, c'est-à-dire par

ou par

montée de

la

la

vapeur

^3).

pour

C'est

départ des liquides

le

(2),

cela qu'il dit: Les substances

qui se dissipent promptement, telles que les soufres; car les soufres sont

prompts

très

Les autres

Et

parle

il

se réduire)

en fumée.

se dissipent lentement, telles sont les matières sulfureuses.

du principe de

fixation des

la

lange) des (substances) fugaces avec

liques

il

(On

effet

il

se dissipent est

là ce

:

et les

le

mé-

corps métal-

celle qui se dissipe à la

que

l'on appelle

pas

nous rendons

et les

corps qui

et

jusqu'à

la fin

façon des

proprement

la tein-

séparément

les

se dissipent.

impossible de faire cela (en une seule

desséchant progressivem.ent

«

substances fixes

l'obtient) après avoir fait le traitement et placé

corps qui ne

i5.

les•

parle de la troisième classe

corps (métalliques) fusibles. C'est

En

liquides fugaces, lors-

(4).

Ensuite

ture.

mêmes

deviennent plus lents à se dissiper (étant composés par

qu'ils

qu'avec

la

fois)

mais

;

c'est

en

coopération de Dieu

les (substances) tout à fait fixes (5).

Comme

les

corps métalliques fusibles.

»

ou émeraude artificielle. C'est donc encore une teinture; mais il ne s'agit

dissipe pas

plus d'un métal (Voir Origines de l'Al-

ture est

chimie, p. 220, 222, 23g).

troisième teinture tels sont, par exemple, les corps fusibles et métalliques. Car après que nous avons traité et disposé ces (substances) séparément, les matières dissipables deviennent fixe s et les corps non métalliques se change nt en métaux ». (5) La matière colorante se fixe par suite de l'évaporation du liquide q ui la contenait. C'est la pratique de la teinture des étoffes qu'il faut prendre comme terme de comparaison, pour

:

départ des liquides, etc. (3)

La

».

disparition de la teinture

coloration peut avoir lieu

ou

par l'évaporation (ou l'oxydation) de la matière qui teint ; soit par son extraction au moyen d'un liquide, à l'aide duquel elle est dissoute ou décomposée. :

soit

L

Quant à ce qui ne se dit que cette (teinvéritablement et proprement

Réd. de

:

«

du tout,

il

la

Réd. de L « et c'est pourquoi deux mystères sont exposés ». (2) Réd. de L: « mais Démocrite dit au sujet de ce qui se dissipe promptement, que cette chose se dissipe dans le (i)

(4)

entendre tout ceci.

:


OLYMPIODORE. est

Il

SUR L ART SACRE

évident que ces corps étaient d'abord dissipables par ractioii du feu,

parce qu'ils ne rencontraient rien qui pût

amenés

été

à

passer à

fait

une

fixité

complète

(i), la

les Hxer; lorsqu'ils

ont au contraire

nature indélébile de

la teinture les a

rencontre l'agent fixateur, la

le

Tout; conçois

demeurant toujours:

jamais inaltérable. Car

les

dans

stabilité qui existent

pour cela

donc,

Sache que ils

tel était

les

Zosime

moins dans chacun de Le

matières stables

En

expression

« les

au moyen d'un feu

11

a

ses livres

un discours il

comme tous les

effet, le

traiter tantôt sur

bons

(i)

un

les

;

l'art.

Que

c'est le

ta

choses qui ont besoin du feu,

feu doux, tantôt sur

Ceci désigne à

la fois la résistance la

fusion et

même

à la dissolution.

On voit que la liquidité est regarcomme le symbole de l'aptitude se dissiper; et la solidité, comme celui (2)

à

de

ici

néan-

;

anciens.

premier des

vertu examine avec

un grand

11

il

parle des quatre

s'explique (ainsi);

et qu'il

convient de

feu, tantôt sur des

char-

tances métalliques, celles qui se ratta-

chent à

l'art culinaire, etc.;

Les autres ont besoin de l'air, comme les animaux qui vivent dans l'air D'autres ont besoin de l'eau, comme ;

les

poissons;

D'autres ont besoin de

la fixité.

Réd. de L « Car, naturellement, toutes les choses pourvues d'esprit ont besoin les unes du feu, comme les subs(3)

Ainsi

(3).

à la volatilisation, à

dée

soit

langage énigmatique des anciens, par cette

langage qui convient à un naturaliste.

le

(violent).

particulier sur le feu

s'occupe du feu,

quatre éléments», désigne

exposé d'abord

matières

s'entretenant avec des (lecteurs) intelligents, et fait

soin dans les quatre livres de Démocrite les endroits où

éléments, dans

et les

(2).

feu est le premier agent, celui de l'art tout entier

quatre éléments.

qui reste à

que toute matière appartient

qu'ils ont établi

comme

ont écrit

celle qui subsiste jusqu'à la

catalogue, et leur but était de faire comprendre

le

cet art ne se pratique pas

leur but.

Si le corps dissipable

c'est là l'indélébile, ce

à la classe des solides, soit à celle des liquides 16.

semblable, en

anciens connaissaient toutes les (matières) sans

aux gens intelligents de quelle nature sont instables. C'est

fixité.

acquiert une nature indélébile. Entends par

il

nature qui existe dans

inextractible et

fin,

nom

de métaux. Ces corps ont reçu un

l'état

raison de leur résistance au feu et de leur

là,

85

:

la terre,

comme

les plantes.

Mais

les

espèces qui sont dans ces

quatre éléments, étant mâles et femel-


TRAITES DEMOCRITAINS

86 Puis

parle de Pair et des choses de

il

vivent dans

qui se prépare au

plantes.

les

animaux qui

l'air.

Pareillement des choses des eaux, telles que

De même

que

l'air, telles

il

moyen

des poissons et au

la bile, les

moyen

poissons, tout ce

des eaux.

métaux

parle des choses de la terre, telles que le sel, les

et les

sépare en classes chacun de ces êtres, d'après leurs couleurs, leurs

Il

propriétés spécifiques et génériques, tous étant susceptibles d'être mâles et femelles.

Sachant

17.

en dehors

tous les anciehs voilèrent

cela,

De

des discours.

d'elles,

toute manière il

n'y a rien de sûr.

subsister sans ces (éléments).

pouvoir; étant

mon

faible,

Et

intelligence.

l'art a

:

Qu'elle

me

Démocrite

je

demande que par vos

soit

pour

ta sagacité

l'eau divine.

Car

vertu.

veux

te

ont

ils

par

le

sujet, et

il

la

vous empêchiez

la

:

(2),

(i).

leurs opinions, les oracles

une intelligence

infinie est né-

noms

le

nom

d'eau divine. Je vais

ils

te

petite explication: écoute, toi qui es en possession de toute

je

connais

le

flambeau de

langage des philosophes

moyen

de

la

tes pensées, ta bonté, ta patience. Je te dire

et ils

comment,

ont appliqué

la

étant philosophes,

philosophie à

ont été distinguées entre

elles

par

En

cela

ils

tiennent bien leur sér-

car elle est en relation plus directe avec

ridée de classification, qui est

multiples et réciproques, au point de vue

du

au point de vue général traduite dans

La rédaction de M,

l'art,

science; ne cachant rien aux (esprits) intelligents, mais

des couleurs multiples et des natures particulier et

mon

tend vers un but unique.

recherche sous

décrivant toutes choses avec clarté.

ies,

écrit suivant

sache que les anciens ont employé plusieurs

présenter l'esprit des anciens;

le

rien ne pourrait

Cette eau divine désigne ce que l'on cherche, et

ont caché l'objet de

donner une

:

j"ai

prières,

propice de toute manière

pour embrasser ce

Que

multiplicité

moi, pour avoir eu l'audace d'écrire cet

des Démons, les expositions des prophètes

18.

le dit

Mais sache-le, sache que

Voici les écrits des Egyptiens, leurs poésies

cessaire

la

non seulement dans mon langage, mais encore dans

justice divine de s'irriter contre

ouvrage

sous

l'art

besoin de quelqu'une de ces choses;

traité

».

(i)

V.

le

(2)

Ou

texteprincipal,semblelaplus ancienne;

la

base

démocritain. p.

76 note

(i).

leurs procédés opératoires, le

mot grec ayant un double

sens.


.

SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE. ment

(i).

Car leurs

écrits traitent de la doctrine, et

87

non des œuvres pratiques.

Quelques-uns des philosophes naturalistes rapportent aux principes le

raisonnement sur

les

éléments, parce que les principes sont quelque

que

chose de plus universel

Disons donc comment

éléments.

les

En effet, c'est à

principe premier est plus universel que les éléments.

ramène tout l'ensemble de dans

la fin, et la

fin

l'art.

dans

Ainsi

Agathodémon ayant

le principe,

s'il

comme

croient certaines personnes

manifeste, ô initiateur, par

Vois, toi qui

veut que ce

le

que

se

principe

serpent Ouro-

parle ainsi, ce n'est pas (pour cacher la vérité) par jalousie,

boros;. et le

il

placé

soit le

lui

le

sais tout, et

le

mot

non

Mais

initiées.

pluriel: les

œufs

cela est (rendu)

(2).

apprends ce qu'est Agathodémon. Quelques-uns

racontent que c'est un ancien, un personnage des plus vieux, qui philo-

sopha en Egypte. D'autres disent que c'est le

bon génie

(3)

c'est

un ange mystérieux; ou que

de l'Egypte. D'autres l'ont appelé

tient-on ce langage parce

que

le

serpent est l'image du monde.

certains hiérogrammates égyptiens, voulant retracer le

ques, ou l'exprimer en caractères sacrés, ont gravé

Or son

le Ciel, et

le

effet,

serpent Ouroboros.

quées au sujet du principe, dit Agathodémon. C'est lui qui

a

j'ai

expli-

publié

le

Chimie.

Après l'avoir personnifié, cherchons maintenant comment principe soit plus universel que les éléments. est

En

monde sur les obélis-

corps est constellé d'astres. Telles sont les choses que

livre de la

peut-être

pour nous un élément,

est aussi

se fait

il

Nous disons que

un principe

que

le

ce qui

car les quatre éléments

;

constituent le principe premier des corps. Mais tout principe n'est pas

pour

cela

un élément. En

effet le

Réd. de A: « Ils se sont parjurés en révélant le mystère car les écrits des étrangers, etc. » L ajoute ici « Et en cela ils jurent par le mystère ». L met ce membre de phrase, après les [\)

;

:

œuvres pratiques. (2) Il

s'agit ici

de l'assimilation entre

le serpent qui se mord la queue et l'œuf philosophique, tous deux emblèmes de

l'œuvre.

La

pluralité sur laquelle le

divin

l'œuf

(4;,

(5),

l'intermédiaire, les

-

texte insiste semble être celle des quatre éléments.

' (3)

fet le (4)

C'est la traduction écrit en deux

du grec

mots.

— C'était en ef-

,

nom grec d'une divinité égyptienne. L'auteur joue sur

veut dire à

la fois

:

le

le

mot

soufre et

qui

le divin.

du (5) L'œuf philosophique, image monde. L donne ôv l'être. La confusion desdeux mots est peut-être voulue :


TRAITES DEMOCRITAINS

88 atomes

sont pour certains philosophes les principes des choses

(i),

ce ne sont pas des éléments

Cherchons donc, d'après certains

19.

choses

et

terminé?

s'ilestunou multiple.

y

S'il

S'il

immuables, déterminés, ou infinis

immuable

Milet, disant que

immuable; en

effet

le

dénombrer

il

est

est une,

Car

l'or] (6).

{7)

d'une puissance infinie,

est

et

;

celui-ci est est

il

de

de l'eau divine,

un

et

de plus infini

:

personne ne peut en

puissances.

Parménide

20.

l'opinion de Thaïes

c'était

de Peau divine,

(5)

ou dé-

donc un principe unique,

ait

exempt de toute mutation apparente

divin les

y

infini,

questions se posent: sont-ils

c'était l'être (de l'eau] (4), [c'est-à-dire l'être

c'est-à-dire l'œuf

l'or;

(3)? Qu'il

immuable,

est-il

mêmes

de tous les êtres,

infini

et

mais

signes, quel est le principe de toutes

est unique,

plusieurs principes, les

a

;

(2).

prend aussi pour principe

(8)

immuable, déterminée; car

able, et l'énergie qui

celui-ci,

le

divin

(9),

comme on l'a

dont

dit, est

la

puissance

un et immu-

en émane est déterminée. Observe que Thaïes de Milet,

considérant Tessence de Dieu, disait qu'il est infini

;

car Dieu est d'une puis-

sance infinie. Mais Parménide, (ayant en vue) les choses qui proviennent de lui,

disait qu'il est

:

Au

(i)

de -i

lieu

déterminé (10); en

»

(M):

A

porte

l'ensemble; ce qui semble une

— L, qui représente un

faute de copiste.

i;j.a -/.ai arrangement postérieur C'est-à-dire que le dernier copiste a ajouté les deux versions. (2) Voir Aristote, Physica, 1. I. :

,. (3)

Réd. de

immuable

L

«Qu'ilyait un principe

:

et infini

de tous

les êtres,

des anciens. C'est pour-

c'était l'opinion

quoi Thaïes de Milet disait que l'être était un. Il s'agit pour nous de l'eau de soufre et de c'est un principe un, :

beau, immobile

,

(4)

».

identifié

avec

la

note

Sv,

l'être,

(5)

de

la

— D'après Thaïes, l'eau était

le

ou

le

page 87. principe

des choses. V. Origines de l'Alchimie, p. 25 (5)

1

partout évident que,

Gloses d'alchimiste.

(6)

L'or,

la

en

raison de son caractère un, inaltérable, divin, et de la puissance qu'il

commu-

nique, est assimilé par ces gloses au

principe universel. ce texte est rendu fort confus symbolisme alchimique. Il est probable qu'à l'origine, il était écrit en grande partie en signes à double sens, que les copistes ont ensuite transcrits et

Tout

par

le

commentés de

diverses façons.

Toujours le même emploi de mots à double sens. « Parménide disait (8) Réd. de L qu'une puissance est immuable et infinie et qu'une autre est limitée, le (7)

Ou

le

soufre.

:

Plusieursmanuscrits portent l'œuf,

monde. Voir

effet, il est

et suiv.

Mêmes remarques.

divin (ou (9)

Ou

le le

soufre)

».

soufre.

(10) Parce que toute action s'exerce dans des conditions finies et limitées.


OLYMPIODORE.

SUR L ART SACRE

89

puissance étant déterminée, ce que Dieu produit répond à une puissance

Entends

finie (i).

intellectuelles.

(par

les

là)

choses périssables,

Ces deux hommes,

Aristote est d'avis de les rejeter du

veux dire

je

chœur

l'exception des choses

à

le

Milésien

des naturalistes

^2).

et

Parménide,

En effet, ce sont

des théologiens s'occupant de questions étrangères aux choses naturelles, et s'attachant

aux choses immuables tandis q ue toutes

meuvent, car

se

21. Thaiès a qu'elle

la

nature est

admis

féconde

est

les

;

l'eau

et

le

mouvement

principe du

comme

choses naturelles

principe déterminé des êtres, parce

plastique. Elle

féconde,

est

puisqu'elle

En

dans quelque vase qu'on

un

setter,

effet la

terre,

22.

fécond lui

meut en

Diogéne soutint que :

car

donne

il

engendre

effet

le

;

elle est

23. Heraclite et

déterminée

principe est

je

veux dire dans

Ce principe unique

l'air,

non pas

et

éternelle

mobile

est un,

il

Hippasus ont soutenu que

les êtres, parce qu'il est l'élément actif

le

(3).

parce qu'il est opulent

les oiseaux. L'air, lui aussi, est plastique; car

forme que Ton veut;

la

;

:

ou dans un vase triangulaire ou qua-

drangulaire, ou enfin dans tout autre que tu voudras. est mobile; l'eau se

la

forme que tu veux

tu fais prendre à l'eau la

mette, elle en prend la forme

ou dans un pot de

donne

communiquer

naissance aux poissons; et plastique, puisqu'on peut lui

forme que l'on veut.

du repos.

et

et

non

éternel

et

on

(3).

feu est le principe de tous

de toutes choses.

Un principe en effet

doit être la source de l'activité des choses issues de lui, d'après ce que

disent quelques-uns.

Le feu

est aussi

fécond

;

car tous les êtres naissent dans

réchauffement. 24.

Quant

Colophon

;

comme

elle n'est

pas féconde, nul n'en a

que celui en qui réside toute vertu été

considérée par les philosophes

(i) « Il est

sance

»

L.

sinon Xénophane de

à la terre, nul n'en a fait le principe,

déterminé quant

.;.

à sa puis-

(4)

remarque

comme un

<i

la

Cp. Arist. (2) Parménide Métafragm.. n" 33, (éd. Didot); phys., I, 4, p. 472, 1. 30-40. — Dans le fragment aristotélique tiré de Sextus Empiricus, on nomme Mélissus et Parménide. Le texte d'Olympiodore indique

ce fait

fait

un élément. Et

que

la terre n'a

pas

élément, parce qu'elle n'est

Milésien et Parménide », et il est conséquence du développement qui

le

précède.

L'auteur entend plutôt non infinon illimitée. Dans A le (4) Son interlocuteur. mot remarque est remplacé par (3)

:

nie,

(1

«

Acriboulos

»

nom

propre

?

12


TRAITES DEMOCRITAINS

go pas féconde

Hermès «

La

:

quelque part

dit

terre vierge se trouve

infini, est l'air. Il parle ainsi

nous existons grâce

dans

:

la

queue de

la

Vierge

» (i).

principe de toutes choses, un, mobile,

le

L'air est voisin de

son écoulement,

à

effet

:

Anaximène professe que

35.

En

sens de cet énoncé se rapporte à notre recherche.

le

il

comme

l'incorporel, et

faut qu'il soit infini et opulent,

puisqu'il ne fait Jamais défaut.

Anaximandre

que

dit

le

principe est l'intermédiaire

vapeur sèche (fumée). Car

vapeur humide, ou

la

termédiaire entre

feu et la terre.

entre

le

chaud

chaud

l'humide

et

chacun veut

est

En

vapeur humide

est in-

général, tout ce qui est intermédiaire

vapeur

tandis que l'intermédiaire entre le

;

fumée.

et le sec c'est la

Venons

26.

le

la

ce qui désigne la

:

à l'opinion

propre de chacun des anciens,

voyons comment

et

établir la sienne et se poser en chef d'école, par son point de

En

vue personnel.

effet,

çà et là quelque omission a eu lieu, par suite de la

complication de notre marche.

Récapitulons donc par parties, (chimiques), empruntant à ceux-là

système. Zosime,

concerne

que

à

nous affranchir de

la

il

dit (2)

«

:

;

un comme Dieu. et

son langage

confusion des raisonnements

et

Voulant

de celle de toute

Dieu un

et

art,

et

ne va pas t'égarer en cherchant un autre Dieu

toi, lui

comme

le

la

qui est partout;

il

Démon. Repose ton

terre vierge

se

retrovive

n'est pas confiné

interprété le texte

J'ai

disant terre

dée

258 et 333). On la lit aussi dans Theoctonicos, au xiv siècle (Introd., p. 210. V. aussi note 4 de

de

la

l'Alch., p.

p.

93, plus loin).

dans

;

car

le lieu le

corps, et calme tes passions; te

plusieurs fois dans les auteurs de ce (.Orig.

le

la

Reste assis à ton foyer, ne reconnaissant qu'un seul Dieu

temps

la

C'est ce qu'il expose

est véridique.

il

Ceci est énigmatique. L'expres-

sion de

Mélissus en ce qui

suit en général

et

Dieu viendra à

(i)

est

langage a l'abon-

le

nous exhorte à chercher notre refuge dans

qu'un seul

plus bas,

l'art

Théosébie

en mille endroits

matière,

point de départ, ont construit leur

le

nouveau devin,

le

dit

l'art et

montrons comment nos philosophes

couronne des philosophes, dont

la

dance de l'Océan,

et

:

«

Hermès

à CÊlle

de

la

d'Hermès en

associe l'idée de la

vierge

non fécon-

)i.

(2)

Réd. de

L

:

«

C'est pourquoi

parle en ces termes à cette

losophe

».

femme

il

phi-


OLYMPIODORE.

SUR L ART SACRE

dirigeant ainsi toi-même, tu appelleras à toi l'être divin,

viendra à

toi, lui

qui est partout

(i).

Quand

tu

soi

agissant ainsi tu

;

atteindras la vérité et la nature, rejetant avec mépris la matière

De même. Chymes

27.

quel

Tout

le

est

car

;

s'il

suit

Parménide

ne contenait pas

Les Théologiens parlent sur sur

et dit le

la

;

et

il

Hermès

cobailiia Touges

» (4).

La fumée

corps.

le-

serait rien. »

les naturalistes

résulte.

(2).

c'est-à-dire de la

vapeur humide

Mais

l'humide;

vapeur sublimée. Zosime

le dit

plupart de ceux qui ont

fait la

la

art.

la

la

fumée

«

Laisse-la,

dit-il,

soumettant à l'action des écailles de

fumée des cobathia, étant blanche, blanchit

est

chaud

vapeur sublimée

la

vapeur humide

la

(7)

est

et le sec; et, (6)

et

tout

intermédiaire entre

dans

ce

le

les le

qui en

chaud

et

désigne les vapeurs sublimées humides, celles par exemple

elle

alambics

distillent les

Pour

Car

en

(3),

(5) est intermédiaire entre le

cas présent, cette

je

comme

parle de la fumée, à propos de la magnésie:

brûler en face du fourneau

28.

Tout, par

Tout ne

parle de l'air

c'est tout à fait la

de préférence par

a été suivi

philosophie de notre

que

le

le

fumée sèche.

Pour Agathodémon, aussi

Tout,

choses divines,

les

Anaximandre parle de Fintermédiaire, de

Un est

«

».

matière.

la

Agathodémon, tourné vers Anaximène,

et

:

divin

connaîtras toi-même,

te

Dieu existant en

alors tu connaîtras aussi le seul

l'être

et

éviter

appareils analogues.

et les

une vaine phraséologie,

je te ferai

une transmission brève;

t'expliquerai clairement ce qu'ont dit les anciens, ô rejeton des nobles

(i) Il

ya

quelque réminiscence de

l'extase des philosophes alexandrins. (2)

D'après

l'essentiel.

L

:

Regarde Tair comme dit que l'es-

Anaximandre

sentiel est rintermédiaire, etc. ». (3j

A ajoute

(4)

D'après

:

le

sur un feu blanc

Lexique

(p.

10)

nieux, qui se volatilise, et

dans (5)

». :

La

fumée des cobathia, ce sont les vapeurs l'arsenic. Le mot cobathia semble donc signifier le sulfure rouge d'arsenic ou un arseniosulfure (v. Jiitrod., de

p. 245), qui

mation en vase clos. Le grillage de ces composés développe de l'acide arsé-

en produirait par sa subli-

le

il

joue un rôle

blanchiment du cuivre.

Ka;;vo:.

s'applique spécialement au mercure et à l'arsenic métallique sublimé, blanchissant le cuivre comme le mercure et assimilable par là à un second mercure (Introd., p. 99 et 239). (6)

17)

.


DEMOCRITAINS

IRAITES

g2 Piéride?,

veux

l'ie

envoyé pour

aux

piété notoire

chef des orateurs; car Dieu

Apprends, au moyen d'un

grandes choses

les plus

neuf Muses,

dire) des

cela.

peu de

écrit de

Car Dieu veut t'éprouver de deux

fil.

t'a

prix, à faire

côtés, par ta

êtres supérieurs, et par ton habileté bienfaisante à l'égard

des êtres terrestres. Sache donc, sache, pour abréger les choses que tu

devras prescrire,

Or

vous

il

comment

vous

a été dit, ô

mon hommes

j'ajusterai les

discours aux écrits primitifs. les

plus considérables, que les

anciens ont parlé des quatre éléments. Sachez en

que

effet,

au moyen

c'est

des quatre éléments que sont constitués les choses sèches et les choses

humides;

Deux

les

choses chaudes

et les

(2), le

mâle

et la femelle.

(éléments) se portent en haut, et deux en bas. Les deux éléments

ascendants sont et l'eau.

le

deux éléments descendants sont

feu et l'air; les

Ainsi donc,

l'art;

ils

ont renfermé

l'y

en en garan-

(3),

Connaissez vous-mêmes toutes

tissant les lois par des serments.

du catalogue,

la terre

au moyen de ces quatre (éléments) qu'ils ont cons-

c'est

titué toute la description de

tances

choses froides

telles qu'elles

sont constituées par

les

subs-

le feu, l'air, l'eau et

la terre.

Mais pour que

composition se réalise exactement, demandez par vos

la

prières à Dieu de vous enseigner, ditZosime; car les

mettent point

On

la voie.

précision.

(la

science)

;

les

démons sont

cherche en vain ceux qui

La matière

est multiple;

(41

introduit

la

ne trans-

jaloux, et l'on ne trouve pas

la savent, et les écrits n'ont

l'embarras se produit;

s'accomplit pas sans une grande fatigue;

démon Ophiuchus

hommes

il

y

a lutte,

pas de

et ^l'œuvre)

violence

et

ne

guerre. Le

négligence dans ces choses, entravant

notre recherche, rampant de tous côtés, du dedans et du dehors, amenant tantôt

des négligences, tantôt

la

crainte, tantôt

l'imprévu, en d'autres

occasions les afflictions et les châtiments, ahn de nous faire abandonner (l'œuvre)

(5).

point; mais

connu

(i)

(2)

le

Voir Voir

Mais moi, je

tiendrai

résultat. Je ne

la

note 6 de

les

éléments

la

je lui

dirai

bon jusqu'à

me

A L ajoutent

:

Qui que

ce que, ayant

page 3-.

1

actifs d'Aristote,

«dans

le

tu sois, ô

monde».

'

j

(4)

démon.

consommé

laisserai pas abattre, étant

Introd., p. 247 et p. 259, 260. (3)

:

Je

ne

te

céderai

(l'œuvre), j'aie

doué de persévérance

et

Constellation, envisagée ici comme

un démon ennemi. (5) Toat ce passage met en évidence le côté

mystique de l'œuvre alchimique.


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE. luttant, en

mon

prenant

appui sur une vie lionnête

philosophiques. Ainsi donc, ayant recueilli

vous

les

anciens

;

les

commençant) par

présenterai (en

et

03 des puritîcations

préceptes utiles des sages,

le

commencement,

je

d'après les

car votre sagacité en présence d'un langage étranger n'est pas

déroutée par les milliers d'espèces, tant liquides que solides, dont les

anciens donnent

catalogue. Parmi ces couleurs diverses, les unes sont

le

crues, les autres cuites et d'autres s'y

un

traités sur

;

dans

cuisson, certains corps prennent les couleurs

la

conservent sans ciianger de couleur

un

feu vif, tantôt sur

exigent une grande circonspection dans

Ces choses ont

2q.

été dites

doux

feu

(la

:

;

tantôt

ils

doivent être

(toutes circonstances) qui

pratique de)

l'art ^i).

par moi, afin que vous sachiez que

les

mille

classes (de corps) que les anciens établissent doivent passer par ces diverses

opérations

et

par mille autres encore,

décompositions diverses, à

chaud

que pulvérisations, décoctions,

tel

et à froid,

expositions à

la rosée,

ou en

plein air, et mille autres choses. C'est pourquoi, en raison de la multiplicité

des explications

et•

à cause des traitements

de ceux qui abordent cet art est de tout cela,

dans

Dieu dispensateur de tous

le

Entends donc,

3o.

jeté

toi

dont

la

confusion.

l'or;

Non

mais encore

des excavations

ils

et

Or

il

seulement

ils

ont ritualisé

nous affranchit

ils

ont écrit en

n'expliquent pas clairement

et

ces choses. Ils ont ilonné les

assigné les positions

(4)

mesures

des entrées et

des sorties de leurs temples, en considérant les quatre points cardinaux

(i)

RéJ. de L

choses font voir lité;

«

Dans

les

la

cuisson ces

couleurs

et la

qua-

car elles changent leurs couleurs

suivant feu

:

vif,

le

mode de

fabrication sur

ou sur un feu doux; vu

un

qu'il

y

œuvre par

(4)

Orientation.

(5)

Après

dans

effet ils

(pratique de)

l'art ».

Accoutumés au langage des sym-

boles et écritures sacrées.

semble que nous ayons ici affaire à une interprétation alchimique des hiéroglvphes et des procédés mis en (3) Il

Égyptiens pour ériger

(V. Introd., p. 235).

les points

la

les

(5j;

leurs temples et creuser leurs mines.

a une grande circonspection à mettre

(2)

s'a-

ont décrit mille procédés pour faire de

(3)

des intervalles

l'esprit

les biens.

l'esprit est inspiré, ce qu'ils

dressant à des Egyptiens (2); c'est pourquoi l'objet cherché.

dont on ne parle pas,

les

mots:

cardinaux»,

«

en considérant

L continue:«en

ont attribué à l'Ourse (nord) le levant le blanchi-

noircissement, au

ment, au midi la coloration en violet, au couchant le jaunissement. D'un autre côté, ils ont attribué au levant la substance blanche, c'est-à-dire l'argent, et


TRAITES DEMOCRITAINS

94 attribuant

levant à

le

la

substance blanche,

jaune. Les mines d'or de l'Arsenoéton

que

à-dire thi

(2),

tu trouves à l'entrée

dans

temple

le

du temple

demie.

A

la

Ces choses

traite-(la; [et tu

relatives

aux mines

montagne Libyque, ont

pas légèrement

porte orientale, c'est-

à la

du temple,

une profondeur) de

A Térénoutu trouveras

trons

coudées

(3)

moitié des trois coudées tu trouveras une couche noire.

Après ravoir enlevée,

et sur la

substance

à la

subtance blanche.

la

d'Isis, à l'entrée occidentale

du minerai jaune, après avoir creusé et

couchant

et le

(sont

1)

1

*.

à côté; ce

en trouveras une verte ailleurs].

montagne de

d'or, inscrites sur la

sont de grands mystères

:

remarque

l'Est,

Ne

dans un sens mystérieux.

été dites

passe

qu'ils ont été

tous démontrés vrais. 3

C'est de

I .

a dit

:

là qu'il fait

partir son opération

Attribuant au levant

«

à l'origine des opérations le

commencement du

l'opération; lors

tant de suite parla, parce

que

Apollon

que

(5)

disant

(4)

a

voulu

faire

:

porte orientale, c'est-à-dire qu'à l'en-

à

du temple

caractères où

il

d'Isis tu

est

trouveras des

question de

la

subs-

tance blanche; et à l'entrée occidentale

du temple

tu trouveras le minerai jaune; en creusant (à une profondeur) de trois coudées; à une demi-coudée, tu trouveras une couche noire ou verte. Enléve-

toi-(même) ettraite-(la). Ecouteaussidisant

:

Que le

sable soit traité,

étant pris dès l'aurore.

dès l'aurore, etc. (i)

du

soleil sur

est le véritable

en débu-

se fait pas

décomposition

débuté

ait

.

.

entendre au prêtre, outre

»

'Voisines d'Arsinoé

Or

l'expression

(),

ville

blanchiment? Ecoute

étant prise dès l'aurore

« (la terre) est traitée,

delphe.

«

cette raison qu'il

c'est-à-dire, assignant

cette circonstance qui précède le

:

ApoUon

pour

jour, le lever

la

au couchant le jaune, c'est-à-dire l'or. En effet Hermès, s'exprime ainsi « Les mines d'or de l'Arsenoéton sont à la

»,

(secours du) feu.

le

commencement,

trée

c'est

même que celle-ci ne

l'on attend

Est-ce sans raison qu'Hermès le

;

substance blanche

Carie blanchiment, par rapport au jaunissement,

la terre.

commencement de sans

la

».

Or

l'ex-

d'Egypte fondée par Ptolémée Phila(2) Denderah Hathor ?

son temple consacré

Par suite d'une erreur de lecture,

(3)

on

et

avait traduit ailleurs,

trois sources»

(^;), au lieu de «trois coudées» (-7;/ ).

On

(4)

suit

ici

phrase, telle que

'

scrits,

mots

est

peu et

la

le

texte de

donnent

intelligible;

les

A

:

la

manu-

mais

'. Se retrouvent à

les la

page suivante. (5) Les Oracles d'Apollon, cités plusieurs fois dans les écrits alchimiques. C'était quelque recueil analogue aux livres Sibyllins et aux Orphica.


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE. pression

dès l'aurore»

«

fait

voir que

qui précède

soleil), est aussi celui

le

moment

le

95

qui précède

blanchiment

lever (du

le

commencement de

et le

tout Treuvre.

Ensuite rachèvement de tout l'œuvre (j'entends par il

l'a

phrase

:

«

à la

noire (i)»,

moitié de

a été dite

de notre plomb aussitôt après et

de

(2),

le

hauteurdes

la

jaunissement),

là le

du jour

attribué au couchant, qui est l'accomplissement

La

entier.

une couche

trois coudées, tu trouveras

au sujet des matières sulfureuses, c'est-à-dire au sujet

que

celui

blanchiment, au moyen de

la fixation. (C'est

peu de valeur)

l'on retire des scories (espèce de

décomposition opérée

la

à

chaud

ce plomb), dit-il, que les prophètes des Egyptiens,

s'efforçaient d'obtenir.

32. Sache que cet énoncé des minerais est une allégorie

(3).

Car

ils

n'entendent pas parler des minerais, mais des substances.

Sur quoi nous appuvons-nous (pour masculin,

et le

mier de tous

couchant au féminin?

les

hommes,

est issu

terre vierge (6) et terre ignée,

dire)

que

Il s'agit

le

levant a été attribué au

d'Adam

(4).

des quatre éléments

Car

(5^.

celui-ci, le pre-

On

l'appelle aussi

terre charnelle et terre sanglante

trouveras ces choses dans les bibliothèques de Ptolémée. Je les établir relativement

aux choses sacrées, qu'aucun des êtres

irrationnellement par les anciens. Car

L

ajoute « ou verte ». Le plomb et le soufre étaient exprimés par un même signe (Introd., (i)

:

(2)

p.

1

14,

"planche V,

1.

12^ et

Lexique,

p. i3, article Osiris). (3) Les anciennes descriptions positives des traitements de minerais sont

devenues ainsi des récits symboliques pour les alchimistes (v. p. -ji). (4) Les quatre lettres du nom d'Adam étaient prises comme exprimant les quatre points cardinaux

;,

:

"Asy.To;,

',

(voir aussi Ori-

gines de l'Alchimie, p. 64). Les noms d'Adam et Eve ont conservé un sens

mystique chez les alchimistes latins. On lit en effet dans la Biblioth. des Philo-

le

couchant

(1754):

«Adam:

t.

Tu

pour

n'a été expliqué

est attribué à

sophes chimistes,

(7).

ai dites

l'élément

IV, p. S-o et 578

terre rouge,

mercure

des sages, soufre, âme, feu de nature

Eve, terre blanche, terre de

vie,

mercure

philosophique, humide radical, esprit.

De même dans

»

Lexicon Alchemiœ Rulandi (1612), p. 024 « Matière première ji8<= sens), c'est l'épouse, Eve». On voit par là que les expressions du le

:

texte

:

terre vierge et terre ignée, etc. de-

vraient être attribuées à Eve.

Il y a eu quelque erreur de copiste sur ce point. « et Dieu lui attribue (5) L ajoute :

le

levant (6) (7)

».

Orig. de l'Alch., p. 64 et 333. ajoute s A Eve, le couchant a

L

été attribué ».

:


.

6

.

TRAITÉS DÉMOCRITAINS

féminin. Zosime dans son livre sur l'Action j'appelle

Hermès comme témoin

d'Achaab

le

duit

blé

le

laboureur

Moi

».

et tu

(2,1

même

pas d'autre distinction que celle de

corporelles sont les

:

cet art

Va-t-en auprès

:

apprendras que celui qui sème

aussi je dis de

(4)

Je proclame et

«

:

véridique, lorsqu'il dit

que

les substances, d'après ce qui est écrit.

tance incorporelle

(i) (dit ceci!

la

Or

le fait d'être teint

substance corporelle

admet l'une

le

(3) et

que

et l'autre. Il dit

ne comporte

les

de

caractère de substances

les

(5)

désigne

Il

minerais

et les

comme

que et

les

Pausiris

à

:

Veux-tu que nous

«

mélanges soient effectués

avec une grande exactitude

hermaphrodite

la

rosée

rosée répandue sur

rayons

la

trouve

comme

veuve

(9).

ma

Et Hermès

dit

:

Tu

«

la

(6!

mer, avant

parles très bien

ledit Zosime, c'est l'élément

:

homogène. « Nous

L, aprèsles minerais, continue

appelons

les

substance

».

:

minerais des corps sans

existant par

eux-mêmes

du mélange confus

et séparés

primitif, qui consti-

tuait les minerais.

L

Et celui-ci répondit d'Hermès).

ajoute

:

et

levant enlève par ses

La

s'en nourrir.

terre (ainsi) se

Pour l'élément hermaphrodite, (8) Cp. Origines de l'Alchimie, p. 64. Tout ce langage symbolique est diffi-

n

Peut-être s'applique-

cile à interpréter.

de l'eau salée sur'les minerais, qu'elle transforme, en en isolant certains composés, opération compa-

t-il

à l'action

rable à

même

une fécondation. En chimie,

aujourd'hui, on dit

:

la

généra-

tion des composés. (9)

Traitement nécessaire pour obtenir des produits définis proprement (6)

lieu

effet le soleil

pour

rosée, l'eau aérienne (10).

:

caractère d'un être défini,

En

la terre,

L ajoute « à propos du catalogue » (2) Voir plus haut (I, xiii) cet axiome, cité dans la lettre d'Isis.h Horus, p. 33 Le laboureur y est nommé Acharantus. (3) Par exemple les métaux. (4) Métal oxydé ou transformé. (5) C'est-à-dire ne possédant pas le

(7)

dans

privée de son époux, ce que dit aussi Apollon.

et

l'eau divine, j'entends

{ 1 )

au

le

(8).

encore imprégnée de

dits,

subs-

matières qui n'ont pas été

le jettions

La mer, comme

les

(La terre) est traitée, étant prise dès l'aurore, cela veut dire étant

33.

Par

».

[j\'f »

subs-

n'ayant pas

traitées par le feu, à cause de la nécessité de ce premier traitement

Pelage dit

la

substances

substances métalliques) fusibles; tandis que

tances incorporelles (sontl les pierres.

blé pro-

substances sont teintes par

les

Réd. de

L

:

«

Les mots qu'elle

soit traitée, signifient qu'elle soit prise

dès l'aurore et qu'elle soit imprégnée

de rosée

».

(10) C'est-à-dire

produite par

la

con-

densation dans l'alambic, après réduction sous forme aérienne par la distillation."


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE. Vois combien

il

y a de témoignages pour établir que cette composition a

besoin d'abord de quelque liquide; afin

rompue

position

», il

a fait

ait lieu.

mystère

Au

Comme

matière ayant été cor-

la

ayant été

«

En

(i).

effet, c'est

se produit jamais sans le

au catalogue des liquides,

décom-

la

concours

dit-il,

que

a été contié.

sujet des minerais

«

:

Tous

anciens s'en sont préoccupés

les

adressent leurs discours aux Egyptiens,

ils

témoignage,

à

».

encore leur

je t'alléguerai

cause de ton incrédulité.

Zosime donc, dans son

35.

que

entendre qu'il faut un certain temps pour que

Or la décomposition ne

de quelque liquide

34.

dit-il,

,

garde son caractère spécitîque invariable. Par les mots

corrompue

le

97

Théosébie, s'exprime ainsi tenu parcestroisartsf3),

:

l'art

«

livre de

l'Accomplissement

Tout

royaume d'Egypte, ô femme,

le

des choses opportunes

(2),

(4), l'art

s'adressant à est sou-

delà nature

l'art de traiter les minerais. C'est l'art appelé divin, c'est-à-dire l'art

tique pour tous ceux qui s'occupent de manipulations

norables, que Ton appelle les quatre

enseignant ce qu'il faut

chimiques

(arts)

été révélé

faire, a

et

de ces arts

(6).

et

dogma(5)

ho-

(Cet art divin),

En

aux prêtres seuls.

effet la

manipulation naturelle du minerai appartenait aux rois; aussi lorsqu'un prêtre,

ou

ce qu'on appelait

un

sage, expliquait les

reçues en héritage des anciens, ou de ses ancêtres, lors

connaissance,

sédait (complètement) la

réserve

frapper

car (autrement)

la

il

était puni.

monnaie royale ne

C'est l'axiome

(i)

agunt (2)

:

:

la

Corpora non

,

p. i83.

Deux. Le texte grec sera (3) publié seulement dans la 3= partie, parmi les œuvres de Zosime. Mais on a cru

utile d'en

tion, afin de

reproduire

ici la

traduc-

donner un caractère plus

(5)

Le mot

même

qu'il en pos-

communiquait pas sans

De même que

le

chargés de

les artisans

attendu

(7),

second cas une synonymie qui

alté-

Peut-être l'astrologie.

art divin

comprend

(6) C'est-à-dire des quatre livres de Démocrite relatifs à la Chrysopée, à Argyropée, et peut-être à l'art des vitri:

fications, et à l'art étoffes,

traités

de

la

conformément au conservés dans

les

quatre arts chimiques. On a préféré répéter le motart, au lieu d'adopter dans

teinture des

p.

présent volume, p. 61, note (7)

de vieux manuscrits

titre

les

(Origines de l'Alchimie,

complet à l'ouvrage d'OlympioJore. (4) 7.•.,5'.-/..

la

rerait le sens.

Origines de V Alchimie :

ne

frappent pas pour eux-mêmes

nisi soluta.

Var.

il

choses qu'il avait

i23;

le

i).

Réd.de L: «les artisans chargés de

frapper les monnaies royales et qui les altèrent secrètement pour

eux-mêmes ». 13


TRAITÉS DÉMOCRITAINS

g8 qu'ils seraient châtiés

De même

(i).

préposés aux opérations

faites

par

aussi, sous les rois d'Egypte, les artisans

la

connaissance du lavage du minerai laient pas

royaux. et

pour eux-mêmes

;

mais

voie du feu, ainsi queceux qui avaient

de

et

la suite

des opérations, ne travail-

étaient chargés d'accroître les trésors

ils

avaient des chefs particuliers, préposés aux richesses du roi

Ils

des directeurs généraux, qui exerçaient une autorité tyrannique sur

du minerai par

vail

le feu. C'était

ne divulguât ces choses par «

une

chez

loi

à

Démocrite

Egyptiens que personne

les

aux anciens de n'avoir pas

et

Il

est injuste

de

le

leur reprocher;

ne pouvaient faire autrement. Etant amis des rois d'Egypte,

rant d'occuper les premiers rangs en dignité parmi les prophètes,

pu

des) rois et

donner

ils

et

s'hono-

comment

révéler au public des connaissances contraires aux (intérêts

auraient-ils

même

fait

ces arts dans des termes appropriés, mais d'avoir exposé seu-

lement ceux dont on parle publiquement (3). ils

(2),

le tra-

écrit.

Quelques-uns reprochent

mention de

car

la

à d'autres le

l'auraient pu,

ils

pouvoir dominateur de

ne l'auraient pas

fait;

car

la richesse?

ils

Quand

étaient jaloux (de

leur science). Les Juifs seuls parvinrent à en connaître la pratique, ainsi qu'à décrire et à exposer ces

choses clandestinement. Voilà

trouvons que Théophile,

fils

de Théogène,

topographique des mines d'or;

fourneaux par Marie

et

il

en est de

36. Synésius s'adressant à Dioscorus parle

sublimée étésienne blanc il

et volatil, et

les attire

ainsi

( I )

:

1

saient.

«

»

et dit

ils

que tous

comme

étaient châtiés

s'ils le fai-

L. (Cp. Origines de l'Alchi-

(2)

note de

1.

iv,

la p. 76).

Origines de l'Alchimie, p. 23. Les arts principaux et honora-

(3) «

bles.» L.

— Dans

les livres

hermétiques,

promenés en procession, suivant la (description de Clément d'Alexandrie, les

de

la

la

description

description

des

»

du mercure

(et)

de

la

vapeur

anciens savent que ce sublimé est Il

l'expérience

veux savoir exactement

mie, p. 23, et Diodore de Sicile, v. la

les

sans substance propre.

en lui-même,

Si tu

Car

(4)

même

des écrits des autres Juifs.

comment nous

de toute

a parlé

s'unit à tous les corps fusibles l'a

;

enseigné l'auteur s'exprime ;

les choses, etc. »

(Olympiodore

aux métaux et aux induschimiques ne sont pas mentionnés {Origines de l'Alchimie, p. 40 et 44). Même de nos jours, les industriels cherchent toujours à tenir leurs pro-

traités relatifs tries

cédés secrets. (4)

Pierre étésienne ou chrysolithe

(pierre d'or)

:

d'après le Lexique, p.

7.

C'est la cadmie, qui sert à faire le laiton.


OLYMPÎODORE. reproduit

SUR L ART SACRE

passage de Synésius, donné de

ici le

99

66 jusqu'à

la p.

Voilà pourquoi Pébéchius disait qu'il possède une puissante

«

Que pouvons-nous

37.

entendre de plus? C'est que

la

mercure

le

p. 68).

affinité. »

travaillé

devient matière réceptive, échangeant sa substance contre celle de tout

corps (métallique) fusible. Privé de nature propre,

De même ou

ou

les minerais,

appareil, de quelque

effet,

eux

le

moyen

nom que tu veuilles l'appeler

dans

plomb

oracles

les

cendres

Marie

de

des (6).

récipient

par un autre

transformés con-

je dis

Démons Car

ils

est

prophètes

les

(5).

parmi

appelé

des

ont révélé,

ce sont les

savent que

ces

choses

coloration en

qu'il y a

noir

cours de) l'opération, décoloration, c'est-à-dire blanchiment;

mot blanchiment ne

car le

le

réduits à l'état de cendres

connaître

celui qu'ont désiré

noir,

les

(le

(4), soit

corps réceptif par excellence, celui qui

existent dès le principe. C'est pour cela et

;

dans

soit

(2),

par l'action du soufflet

à leur aptitude naturelle, — sont

le

et

de l'huile de natron

soit

(3),

Egyptiens, celui que scories

(i).

tous les corps métalliques que l'on peut nom-

(enfin)

à digestion spontanée

En

devient volatil

aussi notre magnésie, ou Fantimoine (sulfuré), ou les pyrites,

mer, transformés au

formément

il

signifie pas autre

chose que

le fait

de décolorer,

par privation du noir. Vois l'exactitude de tout ceci, ô sage. Car tu possèdes ici le fruit

de tout

depuis des siècles

labeur du captif; tu possèdes

le :

je sais la

38. Telle est la clef

Ne

persévérance de

du discours,

et le

ta

ici

que

ce

l'on cherche

sagesse.

résumé de

l'art

dans son ensemble.

passe légèrement à coté d'aucune deces choses; car cette clef t'ouvrira les

portes de

la

théorie et de

la

mystère tout entier. Tous (scories)

(i)

;

pratique; tu as appris que les scories sont

(les

philosophes) sont suspendus

des milliers d'énigmes s'y rapportent

L'auteur parle

ici

du mercure des

philosophes, qui constitue

la

matière

(4)

;

le

et attentifs à ces

des livres en aussi grand

C'est-à-dire en chauffant dans

un

concours du soufflet. des mitransformation C'est la (5) nerais métalliques en oxydes ou corps

fourneau, avec

le

première de toute fluidité métallique, privée de substance propre, mais susceptible d'être associée aux diverses subs-

analogues, par grillage, ou après disso-

tances métalliques.

lution.

(2) (3)

s'agit

.-; —

Substance mal connue.

M

:

du botarion

le rnotarion, p.

1

(v.

12).

Dans

(ô)

A

il

p. 65; v. surtout

Réd. de

L

:

«

les scories et

les

cendres. Et Marie a su que c'est le plomb lui-même, dès le principe » (V.

p. ici).


TRAITES DEMOCRITAINS

lOO nombre y

En

ment.

font allusion; c'est effet,

il

:

«

le

:

blanc

Elle entoure

la

pupille de l'œil

(i),

compréhensif. Or

et

du jaunisse-

noir;

le

c'est

en

l'arc

que

blanc

eux-mêmes. C'est

comme

du plomb,

extrait la nature intime

ainsi

ciel. »

le se'paratif et

compréhensif, ainsi que ce qu'il comprend,

le

des corps (métalliques)

on

et le

que

ainsi

Les gens sans intelligence ne saisissent pas ce que le

et

compréhensif. Zosime faisant allusion à cette cou-

est séparaiif, et le noir

leur, dit

fondement du blanchiment

deux couleurs extrêmes

a

y

le

est tiré

que de l'essence liquide

le dit

aussi le divin

(2),

Zosime;

s'appuie sur toute vérité et connaissance venant de Dieu. Cette nature

il

intime, dis-je, c'est-à-dire cette

elle-même

le

monde

âme

(du plomb), cessant de manifester en

invisible, se manifeste

dans un autre corps (métallique],

celui de l'argent; et dans l'argent elle manifeste le sang rouge, c'est-à-dire l'or.

mon

39.

douceur

ta

qui es généreux, institue ton discours pour

toi

employant

tification,

que

ami,

les

moyens de défense que

et ta patience,

en présence de

te

jus-

suggère ton honnêteté;

négligence

la

ma

et

du désordre

de cette étude, ne s'en prenne pas au sujet de l'étude elle-même, mais à

la

négligence delà forme. Ainsi

le

blanc est séparatif; car

parler une couleur. variétés)

variétés de noir

(3).

tombe dans

initiés

En

comprend

distingue (certaines

et

une couleur véritable, puisqu'il y

a plusieurs

Lorsqu'ils discourent sur les couleurs, l'esprit des nonla

confusion

Les anciens savent que

sens.

blanc ne s'appelle pas à proprement

toute couleur

effet

ainsi le noir est

:

le

le

;

mais nous, ne nous écartons pas du bon

plomb

est noir.

Or

plomb possède

le

l'es-

sence liquide; remarque l'exactitude de ce que nous disions plus haut de l'âme attirée par l'essence liquide. Car par sa pesanteur celle-ci tend à des-

cendre 40.

(1)

L

et attire

faut d'abord apporter quelques témoignages, puis revenir à notre

Il

:

«

Ou pour mieux

couleurs de (2)

tout à soi. Voici que tous les mystères t'ont été divulgués.

dire les trois

l'œil. »

C'est-à-dire de

la liquidité,

comme substance ou ou plutôt comme matière

envi-

élément; première

métaux (note 4 de la p. io3). Ce paragraphe est un mélange

de

subtilités

et

d'allégories

dont

le

est

parfois

Réd. de

L

à

difficile

pénétrer.

mais la couleur noire est seule une couleur à proprement parler et il y a plusieurs variétés de noir; car la couleur noire est la source (3)

sagée

des

sens

de toutes

les

:

«

couleurs.

autres

pourquoi discourant,

»

etc.

C'est


OLYMPIODORE. opinion. Marie suppose que

plomb noir

notre

plomb

le

est fabriqué, voici

est noir dès le principe

»

(i).

Or

comment

(2), et si

dit

»

?

tances corporelles incorporelles tances corporelles

du

feu, et

sera

la

si

mené

Et

:

«

Si tu ne rends pas les subsles subs-

des deux (corps) tu n'en fais pas un seul, aucun »

(3).

par l'action ignée.

esprit, ne s'élève pas, rien

ne

»

En

Le molybdochalque

«

:

les (substances)

les

Si

plomb commun,

ne rends pas incorporelles

vapeur sublimée, réduite en

à terme.

de doubler

«

Si tous les corps métalliques ne sont pas divisés par Faction

«

ailleurs encore

Toutes

Marie.

et si tu

des (résultats attendus ne se produira

Et ailleurs

:

commun

l'art.

produit

est-il

est noir dès le principe, et elle dit

dans quel sens; carie plomb

Ainsi elle ne parle pas du

mais du (plomb) produit par (i

SUR L ART SACRK

fondues

et

puissance,

choses cuites

la

coulées ensemble,

il

a la

Mais

(5).

est

si

pierre étésienne

(4).

change en or

les

(il)

vertu de cuire les choses crues et tu réussis à blanchir

ou

jaunir,

à

ce ne sera plus seulement en puissance, mais en acte. Voici ce que j'affirme, dit

Marie

Il s'agit

:

le

molybdochalque

existe par Teffet

du traitement des deux scories

(i)Ceci semble indiquer une distinc-

du traitement.

(6) et la

»

doctrine est la suivante.

même main

a écrit

M

dans

:

«

com-

tion entre le métal factice et le métal

ment

naturel distinction que l'on retrouve souvent chez les anciens; par exemple pour lemercure (Pline, //.A\,l. XXXI II,

dans le page 98). (5) C'est la diplosis, ou art de doubler le poids de l'or et de l'argent, par l'addition de la cadmie.

;

— Introd.,

32-42. (2)

C'est-à-dire

p. 257). :

si

tune transformes

(4)

si

tu ne les régénères pas

dans cet état, avec des propriétés nouvelles, en réunissant plusieurs métaux en un seul. C'est ce que nousappelons un alliage; mais il était assimilé aux

métaux

»

Appelée aussi pierre

Lexique,

pas les métaux, en leur ôtant leur état métallique, et

?

(6)

note

i

d'or,

de

la

Ceci paraît vouloir dire que l'on

réduit ensemble la pyrite de cuivre et sulfure de plomb (ou d'antimoine), préalablement scorifiés, c'est-à-dire

le

grillés

par voie sèche, ou désagrégés par

voie humide, ou sublimés sousforme de

cadmies.

véritables.

p. 7 (v. la

Leur réduction simultanée

Au-dessus du premier mot « corporelles » dans M., une main du xv<^

fournit le molybdochalque, alliage des

comment? ce qui a passé dans le texte de L sous la forme suivante « comment cela peut-il arri-

socier par fusion à l'or

(3)

siècle a écrit

«

:

ver

?

»

Au-dessus du mot

«

deux

»

la

deux métaux, que pour en opérer sage

l'on peut ensuite as-

la diplosis.

ou à l'argent Tout ce pas-

éclaircit ce qui précède,

vement au mystère des

relati-

scories (p. 99).


TRAITES DEMOCRITAINS

102 Traite par (la)

vinaigre la pierre étésienne, ou la pierre phrygienne; trempe

le

d'abord dans

liqueur, puis après l'avoir ramollie, broie-la et con-

la

serve.

Démocrite

plomb

disait

observe

», et il

ne t'égares; mais

moyen le

«

:

fait les

(plomb) noir

affinages;

»

prépare une liqueur noire avec

il

préparent du plomb noir; car, ainsi que

ils

plomb commun

retire le

(i),

Agathodémon, au

(2).

eaux (chimiques), liqueur destinée à désagréger

et les

général,

(sulfuré) et de la litharge

Je ne parle pas dans le sens propre, de peur que tu

s'agit de notre

il

de notre plomb,

plomb

En

«de l'antimoine

:

l'or.

je

dit, si le

l'ai

est noir dès le principe, le nôtre est noir par fabrica-

tion, ne l'étant pas d'abord.

L'expérience nous servira de maître

41.

de nouveau

et je m'efforcerai

d'expliquer la question par des démonstrations véridiques, en revenant à

comme on

notre premier sujet. L'asèm ne devient pas or de lui-même, dit; et Il

il

ne

le

deviendrait pas, sans le secours de notre oeuvre.

n'est pas juste de déprécier les anciens

vivifie ».

Ce mot

;

car

«

la lettre tue,

mais

ces matières. Celui qui connaît l'art caché de la chimie, leur dit

feu,

dois-je entendre

ennemis

réunis dans

môme

mélange! D'où vient

(i)

et

au plomb Lexique, p.

(corps),

(Jntrod.,

p.

224,

la

transmutation, se retrouve chez les

moyen

âge,

comme un

souvenir des alchimistes grecs, qu'ils ne connaissaient pas directement. Ainsi on lit dans la Bibl. Chein. de Manget,

Pythagore dit que tout le secret est dans le plomb. Hermès dit aussi qu'il existe dans Saturne (c'estt.

I,

p.

917.

«

(31

:

«

Com-

l'eau et le

opposés par nature,

se sont-ils

etc.

Ô

l'incroyable

ennemis?

à-dire dans le plomb), joint

complémentaires, et le

11).

occupés de

Comment

transmutation?

par concorde et amitié?

(2) La tradition d'après laquelle le plomb jouait un rôle fondamental dans

alchimistes du

la

cette amitié inattendue entre des

Ceci montre que l'antimoine était

assimilé

238

maintenant

et contraires l'un à l'autre,

le

l'esprit

adressé par le Seigneur à ceux qui l'interrogeaient sans

réflexion, s'applique à tout ce qu'ont dit les anciens qui se sont

ment

le

feu. »

métallique,

., il

la

(4).

aux natures

terre, l'eau,

lieu de

parle

»

ici

la

l'air

tétrasomie

des quatre élé-

ments antiques. |3) A ceux qui l'interrogent. (4) Tout ce passage montre combien les phénomènes chimiques avaient excité l'admiration des premiers obser-

vateurs et revêtu dans leur esprit et

dans leurs écrits une forme poétique. C'est le premier germe des poèmes alchimiques.


SUR L ART SACRE

OLYMPIODORE.

42. Ici encore les oracles d'Apollon déclarent la

tombeau

Or

(i).

en désignant Osiris

«

:

Mais en cachant

seul visage.

étonnement. Car Osiris opère le

dans

la fixation

Tout

Un

43.

du plomb,

(5)

(31

que

Ce sont

(9)

lui la

l'on appelle la liqueur de

Avec ce

d'or (12).

(i)

(3)

sées

le

ici,

il

comme

le

le

(v.

p.

102,

l'origine

la liquidité

note

2I

;

mémé-

attributions

qui ont passé depuis au mercure, dont la

découverte

ainsi

que

le

est

plus récente. C'est

plomb

paraît à

avoir joué dans la dorure

l'origine

le rôle attri-

bué plus tard au mercure

(Introd.,

(I

la

(11), celle

que

lumineuse

(i3),

Réd. de L. Après l'eau divine

'

amére on ;

:

l'appelle aussi l'es-

de Chypre, l'Égyp-

aux tresses d'or, et le suc ». (11) Dans le Papyrus de Leide,

tien

cette

eau divine est un poh'sulfure, capable de colorer les métaux par voie humide et de dissoudre l'or par voie sèche (Introd., p. 68).

Hathor ou Cypris, c'est-à-dire Tout ce langage offre l'obscurité des oracles mais on entrevoit (12)

le

cuivre.

;

sens des allusions.

Il

existait

un

alchimique désigné sous le nom Oracles d'Apollon » |p. 94, note 5).

(6)

Chrvsolithe est masculin, chryso-

d'«

(i3) C'est le

colle féminin.

(v.

de

jusqu'à ce qu'il soit

pèce styptique,

livre

(7)

l'or

Origines de l'Alchimie, p. loS.

elle est

C'est-à-dire le molybdochalque.

tements ignés

qui enfantent

chryso-

l'homme

l'eau divine, distillée.

(5)

liquide

le

L'homme exprime ici le minerai primitif; la femme de vapeur signifie

le

p. 58).

Le

qui

(9)

tallique et la matière première des

taux

Prends

c'est-à-dire

et styptique

(10^

(8)

plomb, métal

regardé à

support de

c'est lui

extrait l'or, le porte au jour et

(10)

été

;

lie et resserre

liqueur de l'Egyptienne aux tresses

p. 32.

par soufre langage chimique.

semble que

ait

(7)

de vapeur,

amère

et la

D'après les idées mystiques expo-

fusible,

(4I

(produit), enduis les feuilles de la déesse

Origines de l'Alchimie,

plomb, dans Lexique, p. i3. (4)

Chypre

Momie dans sa gaine. Ce mot était traduit

et

ses gouttes

femme

c'est l'eau divine,

:

«

:

Là une espèce de fourmi

Mets avec

(8).

transformé

(2)

est le principe de toute liquidité

etc. »

destiné à la combinaison. terre Ethiopienne.

L'oracle

(2).

nature a voulu exciter notre

les corps, la

même Dieu s'exprime ainsi nomme le mâle de la chrysocolle (6),

l'on

un mort

C'est

ne laissant voir aux mortels que son

sphères du feu. C'est ainsi qu'il

les

du

parlent

tombeau étroitement resserré,

autre oracle du

lithe, celui

en jouit

et

ils

visage découvert

le

Osiris, c'est le

cachant tous les membres d'Osiris

car

\'érité,

tombeau d'Osiris?

qu'est-ce que le

entouré de bandelettes, n'ayant que

lié et dit,

d'Osiris

I03

résultant des traite-

c'est-à-dire

p. 101).

planche

synonyme d'Aphrodite,

du cuivre

I, 1. 6).

[Introd., p.

104,


.

TRAITES DEMOCRITAINS

I04 deCypris

celles

cation.

la

blonde,

et fais

fondre, en comprenant For dans ton invo-

»

Ason tour,Petasius

phÎlosophe,parlantdu principe de l'œuvre, s'accorde

le

avec ce qui a été déjà exposé au sujet de notre feu est retenue et enserrée par celle

son propre commentateur, ajoute vient de Teau mâle Il

a dit (aussi)

» (2).

que

le

Or

c'est l'eau

plomb

du plomb

mâle

(i).

Et

:

«

La sphère de

même,

le

se faisant

qu'il a appelée la sphère de feu

démon

possédé_du

est tellement

l'impudence, que ceux qui veulent apprendre

(la

science)

1

3}

et livré à

(4

tombent dans

la

de (leur) ignorance (de ses propriétés).

à cause

folie,

»

et dit

Cela veut dire à partir du produit qui

«

:

plomb

44. Voici ce qui a été dit dès le début au sujet des éléments, ce qui est pro-

clamé

dit

J'ai

ici.

que

le

plomb

l'œuf (philosophique), composé des

est

quatre éléments; Zosimel'exposeaussiquelquepart.

En

plomb. logue,

ils

le

Tout (5) aboutit au

quelle que soit l'espèce qu'ils comprennent dans

etïet,

entendent par

l'ensemble

tu entends parler des minerais,

quatre corps forment

:

«

les

quatre sont un

comprends par

tu entends parler des espèces,

et si

Or

là les

comprends

»

le

cata-

Marie. Si

dit

espèces (métalliques);

les minerais.

En

effet, les

tétrasomie.

la

C'est au sujet de cette tétrasomie

que Zosime

dit:

«

Ensuite

la

malheu-

reuse (6),tombéeet enchaînée dans le corps (métallique) du quadruple élément, subit aussitôt les colorations voulues par celui qui l'assujettit au l'art

:

telles

ayant reçu

que

la

la vieillesse et finit

dans

et,

le

parvenue peu

L

:

«

y a

par ici

(3) S'agit-il ici

de

la

teinture en jaune

du plomb (ou des alliages fusibles confondus sous ce nom) par la vapeur des sulfures d'arsenic, dans les instruments

à kérotakis des

fig.

20, 21, 22, etc.;

ou

même par ces sulfures fondus dans une certaine région des appareils? peut-être

(V.

Introd., p. 144 et suiv.) (4)

Allusion allégorique à

à

peu à l'adolescence,

corps à quadruple élément

le travail du plomb ». un jeu de mots, le même terme signifiant mâle et arsenic. (i)

(2) 11

de

coloration noire, ou la blanche, ou la jaune. Ensuite,

couleurs

les

moyen

la difficulté

:

[ce

elle atteint

qui signifie

(l'en-

d'opérer les colorations et transmuta-

du plomb. Ce mot signifie à la fois l'ensemble

tions prétendues (5)

la composition complète et le molybdochalque(/;i;roi.,

des quatre éléments,

p.

i53). (6)

la matière méen général, et aux

Allégorie relative à

tallique, envisagée

transformations et colorations qui

l'in-

corporent dans les alliages métalliques, jusqu'à transmutation totale.


SUR l'aRT SACRÉ

OLYMPIODORE. semble constitué

par) le cuivre, le fer, l'étain et le

eux dans l'opération de Tiosis,

échapper qui

elle celui

Or

Et de nouveau

(2)].

le

eux

rétablissement (de la santé) de ;

sang couleur fauve, c'est-à-dire

ce n'est le feu et la

si

sphérique.

la fiole

il

se

les tirant

papier

(4);

sances

si

que la

en

j

»

(3).

cause de l'éva-

forme un nouveau sang dans

l'or.

;

résu-

les ai

je

non que nous manquions de

effet

quelle quantité de papier suffirait pour exposer les puis-

même que

je

préparerais un papier aussi étendu

ne pourraisdévelopperici qu'une petite partie de cequi concerne

e

matière rendue corporelle.

En

cela, notre art

ressemble à l'intelligence

parfaite et ineffable. C'est

pourquoi nous devons nous exercer, selon

divin Démocrite

une comparaison

[c'est là

quoi nous devons nous exercer çante.

»

Zosime

exercices

en

;

la

même il manifeste dans l'argent le ^nouveau)

de beaucoup de discours

vastes de l'art? Lors

le ciel,

avec

lié

De même que, dans

45. Tels sont tous les témoignages. Autant que possible,

més,

ne pouvant

et

retourne avec eux, retenant

premier sang étant corrompu,

le

avec

finit

poursuit du dehors, au sein de l'appareil circulaire

la

poration sans issue, opérée dans

maladie

Elle

détruite par ces (métaux) et surtout

elle se

que l'appareil circulaire?

qu'est-ce

(i^j.

[c'est-à-dire entrelacée avec

ne pouvant plus s'échapper; s'en

comme

plomb

I05

dit aussi

:

«

et

disant

:

«

C'est

avoir une intelligence ouverte

pourper-

et

Si tu es exercé, tu possèdes le fruit de

demande de

effet l'art

(5)],

l'intelligence,

et

se

le

tes

développe par

elle. »

46. Vois

comment

Après avoir tout ce qui

Ce

fait

toutes choses te sont devenues faciles à comprendre.

recueilli ce qui a été dit dès le principe, j'ai fait

t'a été

présenté

En

effet le

mot

liquide proprement dit,

(i)

Glose.

(2i

Glose.

;

(6).

qu'ils ont parlé des substances liquides et sèches, induit les lecteurs

en erreur.

un double

liquidité a

tel

que l'eau; tantôt on

I

(4)

Ce langage allégorique répond à

la

{5|

le

(6)

(Introd., p. 145). C'est ce qu'ex-

vant

plique d'ailleurs

L

sens. Tantôt

nomme

ajoute

:

s'agit

il

liquidité,

afin de

d'un

comme

ne pas

te pa-

raître fatigaot ».

circulation des vapeurs opérées dans

(3)

un choix de

la

Glose omise dans L.

L ajoute « je te l'ai exposé, mon pouvoir et mon goût ». :

phrase suivante. 14

sui-


.

TRAITES DEMOCRITAINS

io6

les artisans, la qualité

parmi

onctueuse des pierres

Or,

(i).

il

est

impossible

d'exprimer deux choses contraires par un seul (mot). s'applique vraiment

Ici

plomb

« le

la

est

qui veulent apprendre tombent dans

démon

{2I

folie

la

Car

toute vérité.

corriger il

besoin de pardon, car

mes erreurs

;

On

(5!

aussi liquide

(7).

un

les

voile pour ceux à qui

deux qualités contraires, attendu

il

jaune

est blanc,

Voici qu'il se produit aussi (avec

du jaune

ditféientes

lui

connaissent

(3),

faire la révélation (41.

attribue au plomb

sède trois propriétés en lui-même,

boa

Mon

qu'il

à la fois la sensation d'un corps liquide et celle d'un corps sec. II pos-

donne

à

.

possible que vous ayez à

est

il

»

que tout mensonge

faut

Il

tandis qu'elles deviendront

ne nous est pas permis de 47.

perdent Tespril

philosophes, ces modèles de générosité

les

J'ai

philosophe, disant que

présompteux, que ceux

et

cher ami, éclaire-moi sur les choses obscures. disparaisse.

le

et

parole de Petasius

tellement possédé du

le

le

(6)

;

et

il

est

plomb) quatre couleurs

Le plomb comporte encore deux traitements. C'est

(8).

droit que (Petasius) fait reposer l'art sur lui

adjuge

noir

et

caractère théâtral et éclatant

(pierre) astérie (10). C'est à

(9),

;

le

mais

c'est à tort

même

en vérité qu'à

cause d'une semblable nature, que

note

qu'on

de

la

la

plupart des

répond en

(4)

Voir

la

des sens multiples, chez les alchi-

(5)

L

Petasius attribue...

mistes et chez les philosophes anciens

(6)

C'est-à-dire qu'il possède de lui-

(i)

effet à

La notion de

l'eau

(Cp. Orig. del'Alch., p. 268). Citons

encore, pour

jeter

quelque lumière

sur ces opinions subtiles, celle d'Albert leGranti, de MitieralibuSjViv. III, ch.

2;

tr. 2 « Dans les métaux, il y a deux humidités onctueuses, l'une exté-

ch. 5,

:

inflammable; l'autre interne, retenue au fond du métal, et qui ne peut être ni brûlée, ni rendue combustible; telle est celle des matières vitri-

Chem. de Manget,

t.

I,

semble voisine de celle d'Olympiodore. « et impur ». (2) L ajoute

p. gSG.

:

(3)

D'après

L

:

«

car les philosophes

savent être des modèles de générosité

dans

le

domaine des choses

vraies

».

i

la p. 76. »

chacune de ces trois couleurs, ou produit des composés qui les possèdent Par exemple la céruse, blanche; la litharge, jaune; le sulfure de plomb, :

noir.

note 4 de

page io3.

(7)

Voir

(8)

Tels sont les oxydes et autres com-

la

la

posés blancs (céruse), noirs (sulfure), rouge (minium), puce (bioxyde), et d'autres teintes encore, qui dérivent du

plomb.

Cette' théorie

«

même

rieure, subtile et

fiables. » Bibl.

:

Ce verbiage signifie peut-être que plomb ne produit pas de composés

(9)

le

doués de couleur éclatante. (10) Pierre précieuse blanche, brillante et à reflet intérieur. Pline, H.N., 1.

XXXVII,

47,

distingue

X'asteria


^

SUR L ART SACRÉ

OLYMPIODORE. anciens placent Tart dans

au plomb.

»

Et

ailleurs

par nature.

»

En

outre

du minerai

la fonte

:

le

plomb. Zosime

«

Le plomb,

le dit

ainsi

pour

C'est surtout

(i).

Le Tout aboutit

«

:

notre magnésie

du plomb ressemble

la scorie

aurifère

c'est

IO7

il

;

à la scorie

est liquide

produite par

cette raison,

qu'on

fait

résider l'art dans le plomb.

comme un

48. Ainsi le corps (métallique; de la scorie, regardé par tous

produit sans application,

méprisé

vil et

mérite au contraire les éloges

On doit penser

qui viennent de lui être décernés. anciens, lui rendre sa gloire et

[2),

le traiter

par ton inexpérience, dit Zosime,

et

par

comme tous

ce sujet)

Ne

les

sois pas iniimidé

lorsque tu verras que tout est devenu Pulvérise donc cette scorie

cendre, comprends alors que tout va bien

» (3).

épuise-la de sa partie soluble, lave-la six

ou sept

rées

l'art. «

et

dans des eauxédulco-

fois

après chaque fonte. Ces fontes ont lieu en raison de la richesse

(4),

du minerai.

En

suivant cette marche et ce lavage, dit Marie,

la

composition

s'adoucit.

Tout

Fart repose sur les éléments ; car après la fin de l'iosis,

ayant lieu,

le

leur nature, et tu trouveras ce C"est

pour nous, un

là,

la

avait

son entrée

;

elle

effet,

transforme

tant

un

il

est difficile de

donc par respect pour

demeure des âmes des philosophes

était

louer

tenne à notre discours.

une demeure sphéroïde, ou ovoïde

elle avait

:

gloire de l'art; c'est

notre propre sujet que nous mettons aussi allusion à la

En

(5).

faisant cela,

que tu cherches.

sujet inépuisable

dans une mesure suffisante

Il fait

En

jaunissement stable des liquides se produit.

tu fais sortir au dehors la nature cachée à l'intérieur

une projection

(6),

regardant

en forme de spirale.

:

« Il

y

couchant, côté où

le

»

et dit

Tu

en trouveras

la

description dans le discours rappelé plus haut.

-,>5. On

suivent sera donné dans les œuvres de

Vastrion,Vastroîtes etVjslrobolon

génères de

la

ceraunia

et

de

Zosime,

attribuait à plusieurs de ces pierres à reflet des propriétés (i)

La

(4)

plomb

magiques.

coupellation, qui sert à puri-

fier l'or, s'accomplit

au moyen de

(5)

III, xlvi, 2.

Allusion au goût sucré des sels de ?

C'est-à-dire

:

tu développes

pas sous forme sensible.

litharge. l

(2)

Voir

(3)

Le

la

note 6 de la

p. 3-j.

texte grec des dix lignes qui

une

matière colorante, qui ne préexistait

la

(6) I

Œuf philosophique.


TRAITES DEMOCRITAINS

io8

On

49.

rapporte encore

au soleil

l'art

On

lune au couchant.

levant, et la

sibles sur ces choses, ce qui a été dit

que Ton en

mois de pharmouthi

de lin solide

du minerai,

les

c'est-à-dire des substances

d'un tissu serré.

et

Ils les font bouillir

de lin solide.

étoffe

simple vue

à

ment, ainsi

En

Cet accroissement

la

nourriture

et la

dit)

Lave

«

:

» (7).

et relave,

Par ce lavage,

s'occupant maintenant de

c'est-à-dire

l'argent

il

que dans

y le

a

métaux que

l'on extrait des

ils

dans

rôle

les

jouait

pratiques des

alchimistes. (3)

xv"

Avril,

M.

d'après

une addition du

n'est pas

ajoute «blanche ». (4) L. (5) Traitement des sulfures métalliques par une solution de sel marin. (6) S'agit-il ici du gonflement et de l'exfoliation de la pyrite l'air

:

«

en

effet

une chose vaine,

production des semences. ébullitions. Marie et

les

la

substance jaune, «

Il

y

a

ils

le

ait

perdu

blanchi-

font le catalogue

deux blanchiments,

mènes assimilés plante

et

soumise à

l'ac-

de l'humidité, phéno-

et

à l'accroissement

et

(8);

des

d'une

?

Le

sulfure d'antimoine peut être

changé par là en oxychlorure. (8) Rappelons ici que les recettes du Papyrus de Leide se rapportent à deux catégories, savoir

:

d'une part, par voie

sèche, les argentures

siècle.

tion de

Fais bouillir dans

veulent faire entendre

(7)

Leur traitement

Pyrites.

un grand

les (signes)

catalogue du jaune, tu trouveras des plantes

soleil, c'est l'or; la lune, c'est :

«

:

l'eau de

deux compositions, l'une sèche, l'autre liquide»

minerais. (2)

dit)

(4)

(5),

qu'il a été dit plus haut.

deux jaunissements;

Le

mais par

jusqu'à ce que l'antimoine

des espèces jaunes. C'est pourquoi l'on dit:

(i)

dans de l'eau de mer

résultat,

le

grand nombre d'anciens ont mentionné

sa couleur noire

50.

».

pour

car les plantes croissent

Démocrite (ont

arrive

»

prend de raccroissement

Un

quand

a dit de faire bouillir la plante (6), et (cela) avec raison

Lui-même elle

:

nouveau baigner dans de

dont parle Hermès en plusieurs endroits (lorsqu'il

une

(2)

placent chacune des espèces dans une étotîe

(3), ils

ne connaissent pas

Ils

préside au

le soleil

démonstrations plau-

substances sulfureuses

rejetant le bouillon produit et laissant de

mer.

lune; or

comme

tire (i).

Quelques-uns font macérer le

et à la

apporte

que

les alliages

ou dorures,

ainsi

couleur d'or ou d'ar-

et, d'autre part, par voie humide, vernis jaunes ou blancs, ainsi que les couleurs d'am.algamation, appliqués

gent; les

à la surface des et 60).

métaux

(Introi., p.

b-j


OLYMPIODORE.

Tu

minéraux. jaune,

trouveras aussi deux liqueurs

le

:

IO9

l'une dans

le

chapitre du

dans celui du blanc.

et l'autre

Dans

SUR L ART SACRÉ

chapitre des liqueurs jaunes

avec les plantes jaunes,

que

telles

figurent les produits obtenus

(i),

le safran, la

chélidoine

et

autres sem-

blables.

Dans

la liste

des compositions blanches,

parmi

et

les

matières sèches, sont

toutes les (substances) blanches, telles que la terre de Crète terre de

Dans que

Cimole le

et

(la

craie)

(2), la

autres analogues.

chapitre des liqueurs blanches, sont toutes les eaux blanches, telles

bière, les sèves, les sucs propres des plantes.

la

Rangeant toutes ces choses parmi vous-mêmes, gens

soins. Jugez-en

couleurs,

les

intelligents,

blement exercés en ces (matières). Quant ces choses, suivant Démocrite,

matière

et

nous allons au plus

Vois dans

le traité

du blanchiment

:

:

utile

y

a

y ont appliqué leurs

après vous

être

préala-

nous autres, dédaignant toutes

nous connaissons

.<

les

diversités de la

».

de l'Action, au second

« Il

ments, l'un par délaiement par délaiement

à

ils

livre, ce

comme

deux blanchiments, (3), et l'autre

que ditZosimeau sujet aussi

deux jaunisse-

par cuisson. Voici comment on opère

l'opération n'a pas lieu simplement, mais elle s'accomplit

dans une demeure consacrée. A l'extérieur de cette demeure sacrée, distribués pareillement dans tous les sens, sont disposés à l'entour des pièces d'eau et des jardins, afin que et

le

ne l'enlève pas hors du mortier.

mystiques, du lieu de distinguez «

zéphir en soufflant (ne dessèche pas)

les pièces

centre de la

demeure

d'eau et les jardins

C'est ainsi qu'il a parlé, en termes «

lorsqu'il dit

:

«

Tout

ce

Le grand monde

(i) II

manque, pour

la

le

animaux

aussi des puces et des poux, en

que

le

intelligents,

sens de ces mots

fait

est

un

monde (microcosme),

terrestres et aquatiques;

d'animaux

symétrie, les

petit

grand monde, l'homme aussi

(4)

(3i

était

j

(4)

a

Délaiement précédé d'une pulvé-

risation. |

pos-

terrestres, et des helminthes,

|

Toute terre ou argile blanche appelée de ce nom.

le

l'homme

j

matières jaunes sèches. (2)

:

».

que possède

a des

Et vous-mêmes, gens

»; ainsi

Hermès suppose que l'homme

5 1.

sède.

le

«

»

la pulvérisation.

poussière

la

AL

:« petits et grands

».


TRAITES DEMOCRITAINS

IIO en

d'animaux aquatiques. Le grand monde

fait

l'homme

des mers; et aériens, et

Thomme

répandus,

tels

monde

au

l'œil droit

l'homme

la

(8).

(5)

(2).

et

;

L'homme

a ces

Le grand monde

l'homme

gauche

l'homme

choses depuis

et l'on

consacre

mon-

a des

Le grand monde

(6).

a le ciel (7);

douze signes du Zodiaque

a les

Gémeaux,

le Sagittaire, le

deux yeux,

Le grand

(4).

Le grand monde

à la lune.

animaux

a les

a les souffles partout

a les flatuosités

a ses

a des os

Le grand monde

Scorpion,

le

(i).

Le grand monde

l'homme

;

Bélier, le Taureau, les

le

:

soleil, et l'œil

a la tête

Balance,

sons.

lune

des collines, et

et

cousins

les vents (3)

a le soleil et la

tagnes

savoir

que

des intestins

a

a les

des fleuves, des fontaines,

a

Cancer,

le

Capricorne,

le

le

Verseau

(9),

Vierge,

la

et les

depuis

c'est-à-dire

la tête,

Lion,

Pois-

le Bélier,

jusqu'aux pieds, qui répondent aux Poissons. C'est

que

ce

du monde;

ce

Ne pouvons-nous

52.

?

dit le

pas aussi délayer l'homme

philosophe, s'adressant

prouvé que cet œuf (philosophique)

à

est la

désigne

(1)

A

varices (2)

(3)

le

L'œuf

coq

ajoute

appelé

comme

(12)

:

est

étant

ALajoute:

«les

moucherons, etc. «

:

les

tonnerres

».

et

les éclairs ». (4)

AL

ajoutent

«

:

les ventosités, les

maladies, les accidents, etc. (5)

« a

AL,

après

le

deux flambeaux

(6) (7)

(8)

AL AL A :

:

et

de

ajoutent ((

ajoute

:

».

:

et les astres ».

et les oreilles ».

à

:

Nous avons

«

pyramide

»

Her-

(10), disait

chrysocolle

la

chevelure d'or;

la

le soleil.

et

de

Hermès

et

Voilà ce

tement h la figure astrologique du folio i du ms. 2419 et aux développements traduits dans r/nirorf., p. 2o5. (10) Dans le livre des Kyranides, A K. Cp. Origines de l'Alchimie, p. 47. (11)

C'est-à-dire

la

conjonction des

même

susceptible d'engendrer (12)

la chair ».

L'énumération de ces douze signes n'existe pas dans M. Elle est tirée de AL. Cette description répond exac(9)

la

faire des projec-

dit

métaux dans une

».

mot monde,

la

un homme maudit par

« des veines et des

ajoutent

en

reproduction de l'univers.

substance de

la

monde

le

».

(?)

AL

proprement parler

était à

l'argent (11).

et

Zosime. Or celui-ci

mès, aussi, faisant entendre par énigme l'œuf dans

que l'œuf

De même

livre de la Vertu.

du monde.

terre est l'image

tions

anciens expriment, en disant que l'homme est l'image

les

que rapporte Zosime dans son

Dans

la Bibl.

composition, l'or.

des Philosophes chi-

IV, p. 575, on

lit le coq symbole de la chaleur naturelle, attachée à Mercure, qui la lui transmet du ciel astral, dès la pointe du

miques,

pris

t.

pour

:

le

crépusculaire de l'aurore matinale Est-ce le

même

symbole

?

».


OLYMPIODORE. qu'il dit

dans

le livre

antique

SUR

Et de

fait, si la

jusqu'au soir.

les

que

dit

Il

forme (mystérieuse) du ayant transgressé

Résumons

53.

homme

mystères du soleil

taupe monte à

la

face

(3).

du

soleil, [la terre

que

cet

de

la

que les êtres volatils

pour abréger

(et

maudit de Dieu, rendu aveugle.

ne l'accueille plus

homme

avait

connu

On reconnaît

(4).

ceux qui ne

le

que

comme

genre (ani-

le

distingue en espèces,

et se

sont pas), lesquels sont à

main,sans autre défense qu'eux-mêmes. De

même

la

portée

les reptiles et les

qua-

drupèdes, distincts entre eux quant àrespèce,tandisqu'ilss'accordent par puissance (de reproduction) raison,

est le plus

important de tous

Le but propre de tout

«

semence du mâle

Gomme

le dit

(5).

Mais l'homme

comme Synésius

maux sans

(7);

les

la

:

Le Principe

Marie «

dit

prenant

(i)

y a

Il

:

a

En

:

Unissez

«

sans

effet

nature charme

la

secrètement

et la

la «

femelle et vous

procédé de cette réunion, rien

le

la nature, etc.

»

composé quatre

livres sous

(8;.

de

la kérotakis (9) ».

quelques vieux mythes Doit-on ententaupe est citée ici parce

égyptiens défigurés.

dre que

mâle

le

prenant une feuille d'argent

la feuille

L'homme

à la surface de la terre. »

c'est d'avoir pris

54. Démocrite, à l'occasion de ces choses, a ce titre

(6). Il dit: «

tandis que toutes choses sont mâles et femelles.

trouverez ce qui est cherché.

ne peut réussir, car

Horus,

l'art, dit

la

est supérieur à tous les ani-

Dioscorus

l'écrit à

animaux vivant

quelque part Marie

la

mystère aux hommes.

mal) existe en raison de ses générations successives telles

I

I

la taupe,

(Dieu) le relégua dans la terre noire,

la loi, et révélé le

tout ceci,

mention de

avait été

il

;

I

(2) et (Dieu) l'avait

cela est arrivé parce

soleil

ART SACRE

C'est là qu'il fait

(i].

disant que cet animal avait aussi été un

pour avoir révélé

I.

!

Or

»

;

et la

même,

ailleurs

:

elle appelle kérotakis l'instru-

suite de notes et d'extraits incohérents, (5)

Tout ce passage

est

obscur;

il

paraît fondé sur l'opposition des ter,

mes

qu'elle fouille la terre et révèle ainsi

l'or?

de

l'or, (2)

le

— A-t-elle été aveuglée par assimilé au soleil

l'éclat

(6)

?

{7)

« La forme de la (3) Var. dans A L'auteur joue sur l'idenChrysopée. «

.,.

:

du

(4)

signe de l'or et du soleil.

Ces paragraphes renferment une

Cp. Synésius, § 1 1, p. 69. Allusion obscure aumythed'Osiris.

V. aussi la mention de la terre veuve, privée de la rosée fécondante, c'est-hdire de son époux, comme Isis, p. gO. i3i, 1.7,en (S) Cp. Orig.

C'est-à-dire de l'or; le signe est

même.

tité

.-genre et espèce.

j

|

montant (g)

:

«

Sur

les dissertations. »

Y. I>itrod.,p. 144.


TRAITES DEMOCRITAINS

112

ment employé pour échauffer débris de plante

Et

jaune,

y

[Remarquez

comme vous Et sur

ignée de

Marie

«

dit

croient

ils

:

et

choses qui

te

le

même

féminin de

sont

faits

au-dessous de

encore

sandaraque. Quant aux «iofarUT

avec du linge

»

l'art est spécial et

comme

il

exercés dans ces matières,

ils

les

à

toi,

mon

excellent

lorsqu'ils veulent préparer

les

natures

en

;

l'art

que

l'art est

des divisions et des espèces

;

vaillée

dans

corde avec

modernes,

le

y a « la feuille est trabotarion » ce qui con:

;

les figures d'appareils

telles

que

les fig.

3j

et

plus

38 de

Vlntrod., p. 162, i63. (2)

le

Linge dans lequel on enveloppait tel que la sandaraque, que

minerai,

effet les fils

spécial et (5) :

«

été

les fils

de médecins,

une

non

livré à tous.

l'extracteur d'or à Cro-

J'introduirai

une

petite

véritable nature, seulement en

la

mentionnées parmi nous

(i) Le mot feuille est pris ici pour lame métallique mais *le glossateur rappelle son autre sens, qui veut dire partie de plante. Dans L, au lieu de il

que

tels

salutaire, n'opèrent pas avec

explication, exposant l'interprétation de

cette phrase,

:

»

a été dit

ce qui touche les classes

Devenez

«

:

Ecoutez, gens sans réflexion, ce que dit Horus sur

modernes avaient

les

». Si

Et (encore)

un remède

précipitation inconsidérée, etc.

nammon,

recueille les

fils,

philosophe en ces termes

le

n'auraient pas échoué en s'engageant sans

de médecins, afin de comprendre

il

» (4).

des auditeurs ordinaires, capables de

faut se servir

opérations.

Voici dans quel sens

préparation

la

à des gens intelligents, exerçant vos esprits à

connaître de quelles choses

discernement dans

«

a ces

y

non commun, comme quelques-uns

paraissent utiles, conseillé par

comme

:

(3), il

va pas toucher avec tes mains; tu n'es pas

de comprendre. Mais

Je (vous) parle

(2)].

et ailleurs

;

tu n'es pas de notre race

ont parlé

sandaraque

la

figure de l'espèce masculine

la

Ne

«

:

motarion (mets) de

la

avec toutes choses

et

Remarque que

connaître

«

nom

le

d'Abraham;

la race

55. le

».

:

Dans

«

:

le savez, ils

la stèle,

mots de Marie

un

(i)].

même

ailleurs, la

[Le mot feuille désigne (aussi)

la feuille.

;

la

l'on faisait digérer

Voir plus haut,

La

vérité

concernant

dans l'eau de mer.

p. 108

et 99,

partie entre crochets est

(3)

Ou

note

une

3.

glose.

arsenicale, opposée à la san-

daraque féminine nommée plus haut. « Si tu n'es pas de (4) Var. de L notre race, tu ne peux le toucher, parce :

que

l'art est

(5)

spécial et

non commun.

»

A. porte l'Amour, ',;, au lieu

d'Horus

:

sur ce mot, Cp. Origines de

l'Alchimie, p. 85.


OLYMPIODORE. les

minerais

relative

et les pierres

APPENDICES

ii3

n'ayant été publiée nulle part. Je dis

aux minerais; car

les

la vérité

classes n'ont jamais été épuisées jusqu'au

En effet qui ne saitque l'or, l'argent, le cuivre, le fer, le plomb, l'étain, comme aussi les terres, les pierres, les minerais métalliques sont (extraits) bout.

de

sont mis en œuvre?

la terre et

»

C'est d'après ces (données) qu'ils ont

leur écrit;

fait

ils

exposent aussi

les

liqueurs tirées des sèves et des sucs des plantes, des arbres, des fruits, des bois secs et humides.

En composant

ont constitué

ont partagé cet art unique

mille rameaux, et

Tu

as

Ils

l'art.

donc

ils

la

et

i>

mots

et

par cet agent

(i),

«

les

c'est-à-dire

IV

B.s_

_ OLYMPIODORE. —

sédiment sec

Commentaire de

APfeNDICES

I

la

Formule de

et noirci qui reste, blanchis-(le)

l'Ecrevisse

cendre d'albâtre, en guise de lessive pour savonner. Projette

liquide et lave bien, jusqu'à ce

que

(2).

de cette façon. Prends

de l'eau de chaux préparée à l'avance, ou de l'eau de chaux fabriquée au ia

:

feu.

Texte anépigraphe. le

ces

dorées,

ne signifient pas autre chose que les

APPENDICE

Prenant

Or

qui s'écoulent ensemble.

substances qui se liquéfient simultanément

II.

comprend

Il

pierre étésienne et toutes les substances

substances qui s'écoulent ensemble

moyen du

ils

arbre divisé en

en ont formé mille classes.

obtenues par cuisson

au

comme un

en toute puissance, l'ensemble de l'œuvre.

ici,

molybdochalque,

le

des liqueurs avec ces substances,

les

moyen de

matières dans

le

l'eau soit noircie; filtre, puis transvase l'eau qui

en provient. Ajoute d'autre eau,

si

tu veux; après avoir laissé l'eau digérer pendant quelques

jours, filtre; lave encore le (contenu du) vase, en suivant l'ordre indiqué

ment. Ensuite transvase de nouveau l'eau noircie, avec

(i)

C'est-à-dire

la

fabrication

des

dont les composants demeurent unispendant

alliages métalliques couleur d'or,

lafusion et la coulée y ait séparation

ou

du métal, sans

liquation.

qu'il

la

(2) Introd., p.

précédem-

précédente. Puis ayant

1

52.

— On reproduit

ici

ce texte en petits caractères, parce qu'il est

donné comme développement des

§§ 3 1, 38, 40, 48 d'Olympiodore, relatifs aux scories (p. gS, 99, loi, 107). 15-1


TRAITES DEMOCRITAINS

114

même nombre

digérer pendant le

fait

En

de jours,

filtre

le

contenu du vase

et lave.

faisant cela plusieurs fois, la couleur noire disparaît h la surface, et la matière

Quant aux eaux noircie^ auparavant,

devient d'une couleur blanche.

dans un vase de verre et, après avoir luté

mets-{les)

vase tout autour, laisse sécher et

le

fais

digérer pendant quelques jours. Le produit passé h l'état d'ios doit être mis dans l'appareil à gorge.

redevient ainsi blanc.

Il

-;

Après le

l'avoir blanchi d'abord,

comme il a été

précédemment, sèche-le

dit

mets-

et

dans un mortier; jettes-y de l'eau blanche, (provenant) des produits précédents.

Ajoutes-en peu à peu et broie, jusqu'à ce que

matière soit bien lavée d'avance et

la

arrive à l'état et à la forme voulue. Après l'avoir desséché, mets-le dans

de verre luté soigneusement

un alambic

digérer pendant quelques jours, c'est-à-dire

(i); fais

jusqu'à ce que la cendre se délaie, puis parvienne à

un blanchiment convenable.

Qu'elle se délaie et se désagrège. Expose-la au-dessus du vinaigre

de vapeurs piquantes, la matière se divise et devient blanche

sous l'influence

:

comme

la

céruse

provenant du plomb. Il

est possible

au-dessus de

la

de produire aussi cet

effet

vapeur acide du vinaigre, à

Mais pour donner à ces matières tion a été

convenablement lavée

jaunes et faire macérer

:

la

et

la

avec de la

chaux, en plaçant notre pierre

coloration jaune, après que

desséchée,

il

matière prend ainsi

dessécher et traiter convenablement

la

façon d'une feuille de plomb la

(2).

prépara-

faut d'abord l'arroser avec des eaux

couleur blanche

la

:

il

faut ensuite

(3l.

Ainsi aura été accomplie. Dieu aidant,

pratique de Justinien.

la

Cette recette s'applique à la transformation d'un composé métallique noir,

te!

qu'un sulfure ou un

résidu de fusion, en oxyde blanc (ou carbonate), par l'action

lente de l'eau et de

l'air.

lavage des scories, et

obtenu servait à voir aussi

le

la

la

préparation de

l'alliage

5

1

.

présent volume, p. 101, texte et note

— Rédaction de L pour

le passage relatif

Ces variantes ont été données en détail dans

(1)

Ceci semble répéter l'alinéa préC'est-à-dire

résulte

de ce que l'oxyde ainsi p. i53;

4).

II

au microcosme

et

au macrocosme.

les

notes de la Traduction du texte.

|3)

Cette

phrase

est

tronquée; on

n'aperçoit pas l'agent qui détermine

cédent. (2)

il

appelé molybdochalque [Introd.,

APPENDICE §

cette recette, qui s'applique au

Quant au rapport entre

formule de l'Ecrevisse,

comme

paration de la céruse.

dans

la

pré-

la

coloration jaune.


n k OLYMPIODORE.

APPENDICE §

35.

Rédaction de L.

Après

le

l'interprétation de la véritable nature

Sachez donc, ô mes amis, vous minerais convenablement

et

III

passage i>,

lO

APPENDICES

le

«

:

^ Horus

ii

Cronammon

exposant

manuscrit poursuit en ces termes

les artisans

de

l'or, qu'il faut

préparer

avec une grande habileté, ainsi que

ble des sept

pierreuse (Il

y

a),

:

nom

le

de minerais est donné, d'après les anciens,

métaux; car leurs minerais sont extraits delà

on

les

met en œuvre. Tous ont

en outre,

les

ont constitué

le traitant

Tu vre,

à

l'ensem-

terre, et de

nature

écrit sur ce sujet.

comme un

ils

arbre divisé de tous côtés en

l'ont distribué en mille classes et opérations.

possèdes donc

ici,

en toute puissance, l'ensemble de l'œuvre du cui-

c'est-à-dire la pierre étésienne, les substances dorées, obtenues par

cuisson «

ils

à

des bois secs et humides. Avec ces données,

et

mille rameaux,

l'ai

liqueurs (extraites) des plantes et des sèves, des sucs

des arbres, des fruits l'art et,

les

amenée

expliqué précédemment; car autrement l'opération ne pourra être

son terme. Or

je

et

qui s'écoulent ensemble,

les substances qui s'écoulent

et

tout ce qui concerne

ensemble

»,

substances qui se liquéfient simultanément

au

moyen du

— Fin d'Olympiodore.

Or

ces

mots

:

ne signifient pas autre chose que

les

feu.

l'art.

et

^

:

par cet agent, c'est-à-dire


^

^

i






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