Le Courrier

SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 JUIN 2009 Prière de réexpédier sans annoncer la nouvelle adresse

JA 1211 GENÈVE 8

NO 140 • 142E ANNÉE • CHF 2.50 www.lecourrier.ch

L’e s s e n t i e l , a u t r e m e n t .

GENÈVE

ÉDITORIAL

Qui veut encore d’un droit d’asile?

OLIVIER CHAVAZ A l’initiative de l’ONU, le 20 juin est placé depuis l’an 2000 sous le signe de la «Journée mondiale du réfugié». Selon le recensement annuel du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), pas moins de 42 millions d’êtres humains sont contraints de vivre loin de leurs attaches en raison de persécutions subies ou de guerres dévastatrices. Tous ne sont pas des exilés: quelque 26 millions d’entre eux ont été déplacés à l’intérieur des frontières de leur pays d’origine. A l’instar, notamment, des centaines de milliers de Pakistanais et de Tamouls qui ont dû fuir leur foyer ces derniers mois.

Alors que les Etats industrialisés érigent chaque jour de nouveaux obstacles légaux et physiques afin d’enrayer toute forme d’immigration non choisie – qu’elle soit politique ou économique –, il n’est pas inutile de rappeler que ce sont les pays les plus déshérités de la planète qui sont amenés à accueillir quatre cinquièmes des réfugiés. D’où ce constat, sous forme d’appel à la solidarité, émis hier par le haut commissaire portugais des Nations Unies Antonio Guterres: «La même communauté internationale qui s’est sentie obligée de dépenser des centaines de milliards pour secourir les systèmes financiers devrait également ressentir l’obligation de secourir des personnes dans une situation de besoin aussi désespérée.»

Pas sûr que cette exhortation sera entendue de sitôt. Non seulement le Nord rechigne à apporter une aide constante et efficace dans ce domaine, mais les gouvernements s’emploient aussi à vider de sa substance le principe et l’application du droit d’asile sur leur propre territoire. Dans cet exercice, le zèle affiché par les autorités helvétiques constitue sûrement un cas d’école. En janvier dernier, un an jour pour jour après l’entrée en vigueur du énième durcissement de la loi sur l’asile, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf communiquait son intention de donner un tour de vis supplémentaire. L’objectif était clairement énoncé: il s’agit de «diminuer l’attractivité» du pays, point final.

Cette révision en préparation n’aura bien entendu aucune incidence sur les flux migratoires en direction de notre pays. Ses effets devraient en revanche pénaliser des catégories de réfugiés qui auraient le plus besoin d’une protection, selon les spécialistes.

Comme les réformes précédentes, elle ne fera donc que grossir les rangs des recalés de l’asile, ces laissés-pour-compte contraints de survivre avec, au mieux, quelques francs par jour dans l’un des Etats les plus opulents de la planète.

Face à un tel degré d’urgence politique, la récente campagne lancée par une grande œuvre d’entraide à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié – via les affiches «Tous des menteurs?», «Tous des dealers?» et «Tous des profiteurs?», censées combattre les préjugés – est un signe inquiétant. Quand on commence à reprendre le langage de l’adversaire, c’est que la défaite semble déjà intégrée. La preuve? L’Office fédéral des migrations parraine cette initiative...

RADIO-TÉLÉVISION

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RELIGIONS

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CINÉMAS

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Musées d’art et d’histoire: le rapport que la Ville a ignoré Un rapport de 2005 est ressorti des tiroirs du Département de la culture de la Ville de Genève. Ce texte – qui n’a jamais été rendu public mais que Le Courrier s’est procuré – propose diverses pistes pour améliorer le fonctionnement des Musées d’art et d’histoire, égrati-

gnés récemment par un audit. Un problème d’agenda aurait empêché les autorités de se pencher sur ce rapport. Mais des proches du dossier estiment que le Département de la culture n’y aurait pas trouvé de conclusions propices à justifier sa politique. page 3

LE MAG

Au Musée Branly à Paris, le jazz questionne les identités

pages 15/16

Homage to Duke, Bessie & Louis, n.d., collage sur masonite de Romare Howard Bearden (sans date).

©Studio Museum, Harlem/Adagp, Paris 2009

SOLIDARITÉ

NEUCHÂTEL

VAUD

Trafigura fait parler d’elle en Malaisie

Trop de contribuables quittent le canton

Les migrants lâchés par les Eglises?

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VAUD

LE COURRIER SAMEDI 20 JUIN 2009

Donner refuge à des migrants?

Les Eglises vaudoises hésitent JOURNÉE DES RÉFUGIÉS • Elles avaient «caché» des requérants lors de la crise des «523». Aujourd’hui, les églises sont en plein dilemme.

LES ÉPINGLÉS

LES NUANCES D’UNE PUNKETTE «C’est vrai que j’ai beaucoup écouté Nina Hagen et que je trouve la musique des Sex Pistols intéressante.» Interviewée dans «Le Matin» samedi dernier sur ses goûts musicaux, Anne-Catherine Lyon a évoqué ses penchants punk. Elle est tout en nuances, la patronne de l’école publique vaudoise. Parce qu’avoir «écouté» Nina Hagen ne veut pas encore

dire avoir compris ses paroles – surtout celles qui disent à quel point toutes sortes de drogues sont vachement chouettes. Et aussi parce que trouver la seule «musique» des Sex Pistols intéressante permet d’éviter de se pencher sur leurs plus célèbres odes à l’anarchie et au nihilisme.

Ouf, pour la rentrée, les cours de récré sont sauvées. JC

LA CAGOULE SOUS LA CAGOULE

Protéger des gens qui vivent dans la peur et l’indigence: c’est l’un des objectifs des militants du droit d’asile. KEYSTONE MICHAËL RODRIGUEZ

Le mouvement de soutien aux migrants est en quête d’un nouveau souffle. Après l’occupation d’un centre de requérants d’asile, vendredi dernier à Vevey, le collectif Droit de rester mènera une action lundi devant le foyer de la rue du Simplon, à Lausanne. Alors que la Journée mondiale des réfugiés a lieu aujourd’hui, les militants protestent contre le régime «inhumain» de l’aide d’urgence.

La Coordination asile est aussi à la recherche d’un lieu pour abriter, en cas de besoin, des requérants menacés de renvoi.

Sollicitées, les Eglises vaudoises sont en plein dilemme.

Attirer l’attention L’objectif des militants du droit d’asile est double: il s’agit de protéger des gens qui vivent dans la peur et l’indigence, mais aussi de remettre sur le devant

de la scène un dossier resté dans l’ombre depuis le dénouement de l’affaire des «523» requérants déboutés. Le vote massif du peuple suisse en faveur du durcissement de la politique migratoire, en septembre 2006, a freiné l’ardeur de certains sympathisants du mouvement, qui ne sont pas loin de penser que la cause est devenue politiquement indéfendable.

Des lois «légitimes» Les Eglises sont elles aussi en proie au doute. Suite à la démarche de la Coordination asile, protestants et catholiques ont demandé conseil auprès d’un spécialiste du droit des étrangers. Il s’agit de l’avocat Minh Son Nguyen, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Lausanne.

Son rapport devrait être rendu dans les jours qui viennent. Il constituera l’un des éléments qui guideront la décision des conseils

de paroisse. Lors de la crise de l’asile dans le canton de Vaud, les communautés religieuses avaient joué un rôle crucial en ouvrant des refuges pour les «523». «On était dans un contexte très différent, estime Michel Racloz, membre du Conseil de l’Eglise catholique et coordinateur du département solidarité. Sur la base d’une sorte de quota, 523 personnes avaient été écartées sans que l’on sache pourquoi ni comment. Leurs droits n’avaient pas forcément été respectés. Aujourd’hui, le problème vient de lois qui comportent des clauses vraiment négatives mais qui, avec le vote du peuple, ont une légitimité démocratique.»

Les Eglises s’interrogent donc sur l’opportunité d’ouvrir un refuge. Elles veulent savoir si une telle action a des chances, dans le contexte actuel, de débloquer la situation des migrants. «Nous avons demandé une apprécia-

«ILYA PLEIN DE FAHAD KHAMMAS!» Un refuge, oui, mais pour qui?

La Coordination asile pense notamment aux requérants menacés de renvoi en vertu des accords de Dublin, qui empêchent le dépôt d’une demande d’asile dans plusieurs pays. On se souvient de l’Irakien Fahad Khammas, personnage de «La Forteresse», le film de Fernand Melgar. En avril dernier, il a été expulsé vers la Suède, où sa première demande d’asile avait été déposée. «Nous avons plein de Fahad ici, s’exclame Graziella

de Coulon. La police vient les chercher à 6 heures du matin pour les renvoyer dans des pays où ils ne savaient même pas qu’ils avaient laissé des empreintes digitales!»

Les militants veulent surtout dénoncer l’aide d’urgence, un système qui plonge les migrants dans la précarité et «fabrique» des clandestins: selon les chiffres du canton, pas moins de 637 personnes ont «disparu» durant les années 2007 et 2008.

Elles ont été beaucoup moins

tion juridique sur la situation des personnes qui sont à l’aide d’urgence, et sur l’existence d’un éventuel déni de droit», explique Pascale Gilgien, conseillère synodale de l’Eglise évangélique réformée et responsable du service santé et solidarité. Pour Michel Racloz, il s’agit aussi d’éviter que l’ouverture d’un refuge ne se retourne contre ses occupants. Les permis humanitaires ne sont en effet accordés qu’à des requérants dont le domicile a toujours été connu des autorités. La communauté israélite, qui avait soutenu les «523», ne participe pas aux discussions. Graziella de Coulon, membre de la Coordination asile, ne comprend pas les hésitations des Eglises. «Depuis l’entrée en vigueur de l’aide d’urgence, elles se sont nettement retirées, critique-t-elle.

Elles organisent des cercles de silence pour soutenir les requérants d’asile, mais je ne crois pas que le silence puisse changer quoi que ce soit»!

La peur de sanctions

nombreuses (371) à quitter officiellement le pays, le plus souvent sous la contrainte. Le ministre de l’Intérieur, Philippe Leuba, affirme expulser d’abord les requérants ayant des antécédents pénaux, mais Graziella de Coulon n’y croit pas: «En décembre, un homme de nationalité angolaise, mais qui avait toujours vécu au Congo, a été renvoyé en Angola après une dizaine d’années en Suisse! Et il n’avait pas commis de délit, en tout cas rien de grave.» MR

Les Eglises auraient-elles peur des éventuelles sanctions?

La nouvelle loi sur les étrangers réprime très sévèrement l’accueil de personnes en situation irrégulière: jusqu’à 500 000 francs d’amende et cinq ans de réclusion! «C’est délicat, admet Michel Racloz. Comme les bâtiments de l’Eglise catholique appartiennent aux paroisses, cela retomberait sur les Conseils de paroisse. Si nous ouvrons un refuge, ce sera donc à chaque personne individuellement de prendre ce risque.» I

Jacqueline de Quattro signe un article intitulé «La chasse aux casseurs est ouverte!», dans le dernier numéro de la «Nouvelle Revue» des radicaux vaudois. La conseillère d’Etat en charge de la police y explique: «Le Conseil d’Etat met en consultation publique une modification de la loi pénale vaudoise, avec l’ajout d’un article 17 permettant d’interdire le port de cagoules et d’objets dangereux lors de manifestations.» Puis: «Le Conseil d’Etat, après avoir pris connaissance des réponses, formulera un projet qui sera soumis au Grand Conseil.» On se frotte les yeux. Encore un projet de loi anti-cagoules? On croyait pourtant que le Grand Conseil en avait adopté un, fin mai. Vérifications faites, cet article est paru mot pour mot une première fois dans le numéro de mai 2008 de la «Nouvelle Revue». Ainsi, on redécouvre cette amabilité au milieu du texte: «Jean-Claude Mermoud s’était opposé en 2003 – lors du G8 – à une telle mesure, qui avait d’ailleurs été préconisée par les radicaux.» Quand elle peut se montrer plus sécuritaire qu’un UDC, Jacqueline de Quattro aurait tort de s’en priver. JC

LAUSANNE-GENÈVE

Des milliers de passagers des CFF restent à quai Plusieurs milliers d’usagers du train sont restés en rade hier matin entre Lausanne et Genève suite à un dérangement d’un transformateur électrique. La ligne ferroviaire a été complètement interrompue durant plus de deux heures. Les voyageurs ont dû supporter d’importants retards.

C’est la défaillance d’un transformateur électrique à Rolle peu avant 9h qui a paralysé le système. Le trafic ferroviaire a dû être interrompu dans les deux sens entre Genève et Lausanne. Les CFF ont mis en place

un service de bus – une quinzaine – le temps des travaux de remise en état. Mais ils n’ont été que partiellement utilisés.

La mobilisation de bus de remplacement sur la très fréquentée autoroute entre Lausanne et Genève n’était de toute façon pas forcément indiquée, a précisé Jean-Louis Scherz, porte-parole des CFF. Les spécialistes ont finalement pu rétablir l’alimentation électrique sur une des deux voies entre Perroy et Gilly-Bursinel et la circulation des trains a repris normalement à partir de 11h15. AP

EN BREF ARNAQUE

Le «faux neveu» reste en prison Soupçonné d’être l’auteur d’arnaques du type «faux neveu», un Polonais âgé de 33 ans reste en détention préventive. Le Tribunal fédéral a refusé sa demande de libération anticipée. L’homme avait été interpellé par la police vaudoise le 23 octobre 2008. Il avait été arrêté en possession d’une longue-vue alors qu’il se trouvait à proximité du domicile d’une Vaudoise. Cette dame venait d’alerter la gendarmerie qu’un individu se faisant passer pour son petit cousin lui réclamait 190 000 francs. Selon l’enquête menée par un juge d’instruction vaudois, l’homme n’en était pas à son coup d’essai. ATS

UDC VAUD

F. Moscheni vise la présidence

POLITIQUE COMMUNALE

L’UDC veut le droit de vote à 16 ans Plutôt que la création de parlements de jeunes, l’UDC Vaud souhaite l’abaissement du droit de vote en matière communale de 18 à 16 ans. Elle a déposé une initiative constitutionnelle en ce sens au Grand Conseil. La formation cantonale ne se trouve ainsi pas sur la même longueur d’onde que le parti suisse.

Cette démarche implique une modification de la Constitution et de la loi sur les droits politiques. Le peuple sera donc appelé à se prononcer, a expliqué hier PierreYves Rapaz, président du groupe UDC au

Grand Conseil. L’abaissement est demandé aussi bien pour les Suisses que pour les étrangers, a-t-il précisé.

Le droit de vote à 16 ans permettra de susciter chez les jeunes un intérêt accru pour la politique et de favoriser leur intégration. A cet âge-là, ils sont tout à fait capables de discernement et déjà invités à prendre des responsabilités dans de nombreux domaines, a-t-il poursuivi.

«Nous débutons dans la vie professionnelle, commencons à payer des cotisations

sociales et des impôts, gérons des budgets importants dans les sociétés de jeunesse», a poursuivi Elodie Loviat, présidente des Jeunes UDC Lausanne. Les majorités sexuelle et religieuse sont en outre fixées à 16 ans révolus. Il est frustrant de ne pas pouvoir donner son avis, a-t-elle expliqué.

Avec le droit de vote à 16 ans au niveau communal, les jeunes pourront s’impliquer plus tôt dans des projets qui les concernent directement: les sports, les transports ou encore les règlements de police, a relevé M. Rapaz. ATS

L’UDC Lausanne a décidé de présenter un candidat à la présidence de l’UDC Vaud. Fabrice Moscheni, vice-président de la section ville de Lausanne, briguera le siège de Gérald Nicod, qui quitte son poste à la fin de l’année. ATS

AUTOROUTE A5

Un viaduc aux petits soins Des travaux auront lieu dès lundi sur l’autoroute YverdonNeuchâtel. Comme sur le secteur Lausanne-Villeneuve, des joints de dilatation doivent être remplacés d’urgence sur le viaduc d’Yverdon. Jusqu’à la mi-septembre, la chaussée sera fermée côté lac, en direction de Neuchâtel. Ce sera ensuite le tour de la chaussée Jura jusqu’à la fin novembre, a indiqué l’Office fédéral des routes. La circulation se fera en bidirectionnel sur la chaussée restante. La vitesse sera limitée à 80 km/h. ATS

LE COURRIER

GENÈVE

SAMEDI 20 JUIN 2009

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Ce rapport qui aurait pu épargner un audit MUSÉES D’ART ET D’HISTOIRE • «Le Courrier» a déterré un ancien rapport sur les MAHs, qui proposait des solutions pour résoudre les problèmes de l’institution. Le Département de la culture, toutefois, l’a ignoré.

COMMENTAIRE

Constructif vs destructif SAMUEL SCHELLENBERG

Le rapport rédigé en 2005 sur le Musée d’art et d’histoire n’a jamais été rendu public. MAH / F. BEVILACQUA SAMUEL SCHELLENBERG

Alors que l’attention s’est détournée du Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH), six semaines après l’émoi suscité par la parution d’un audit très critique, l’apparition d’un rapport de 2005 pose un certain nombre de questions. Dans ce texte en plusieurs chapitres, qui n’a jamais été rendu public – mais que Le Courrier a pu consulter –, un grand nombre de solutions sont imaginées pour améliorer le fonctionnement du Musée d’art et d’histoire. L’approche est éminemment constructive et les chapitres se terminent en général par des calendriers précis pour mettre en œuvre les idées.

Dans les faits, néanmoins, cet énorme travail n’aura servi à rien, ou presque – il a tout de suite terminé dans un tiroir. «Au moment du rapport, j’ai dû m’extraire du dossier car il y a eu les problèmes au Musée d’ethnographie (un conflit entre le directeur et une partie du personnel, ndlr), puis l’audit au Grand Théâtre (en 2007, ndlr)», s’excuse Boris Drahusak, codirecteur du Département de la culture (DC) et directeur par intérim du MAH.

Aucun problème de pertinence, donc, pour ce projet dénommé Re.Nou.Vo («refocalisons nouvellement nos volontés»), réalisé par plusieurs groupes de réflexion composés de conservateurs, de professeurs d’université ou de simples employés des MAHs: le DC n’a tout simplement pas eu le temps de le prendre en considération, avant d’estimer que trop de temps s’était écoulé et qu’il y aurait «trop d’ajustements à faire» pour le mettre en œuvre, comme l’affirme M. Drahusak.

Déloger l’art contemporain?

Une explication qui ne satisfait pas tout le monde: «La vraie raison c’est que le Département de la culture n’a pas trouvé dans ces rapports les justifications qu’il attendait pour réduire l’influence du MAH, par exemple en lui retirant un certain nombre de filiales et de domaines d’action», estime un observateur proche du dossier, qui souhaite garder l’anonymat. Un avis que partagent deux autres sources, elles aussi en rapport avec le dossier.

Parmi les sujets abordés dans les rapports Re.Nou.Vo, il y a notamment cette question: faut-il déloger l’art

SANTÉ

Public et privé s’allient pour créer un réseau d’urgences A Genève, les secteurs public et privé de la santé ont annoncé hier avoir créé un réseau des urgences genevois (RUC). Cet organisme permettra de gagner en efficacité, et conduira notamment à la réduction des délais d’attente aux urgences.

Mis sur pied à l’initiative du canton, le RUG rassemble les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), l’Hôpital de la Tour, la Clinique des Grangettes, la Clinique de Carouge et le Groupe Médical d’Onex. Le réseau a adopté des outils communs afin de garantir une meilleure prise en charge des patients.

La coordination et la transmission de l’information sont assurées par un système informatique partagé. Les membres du RUG peuvent ainsi facilement se transmettre des données et connaître le nombre de médecins disponibles à un moment donné, ainsi que la durée d’attente dans chacun des cinq services d’urgences du réseau.

Les personnes nécessitant des soins immédiats seront acheminés vers les HUG ou un autre centre hospitalier équipé, en fonction du choix du patient et de son assurance. Les cas de moindre gravité seront pour leur part traités indifféremment par l’un des cinq centres d’accueil, a relevé le Département de l’économie et de la santé. ATS

contemporain du MAH? Avant de répondre par la négative – tout en proposant de nombreuses pistes pour une meilleure collaboration avec des partenaires comme le Mamco –, c’est tout l’historique de l’apparition de l’art contemporain à Genève qui est passé au crible.

Ce qui n’a pas empêché Eurologiques, l’agence française auteure de l’audit des MAHs, de «s’interroger sur la logique profonde et les raisons d’intérêt général qui ont présidé à (...) l’apparition d’une politique d’art contemporain au MAH». La réponse, pourtant, était à portée de main...

Quant aux quarante-quatre pages de Re.Nou.Vo dédiées aux relations entre le MAH et ses filiales, elles alignent de nombreux constats. Avant de formuler plusieurs propositions constructives pour répondre concrètement à divers problèmes, notamment celui de la surcharge de travail des collaborateurs. A noter que la question de l’excédent de travail du personnel de même que celle de ses «conditions de vie stressantes» sont la raison d’être de la motion municipale du 20 mai 2008, qui demandait que le MAH soit soumis

à un audit. Un rapport que Patrice Mugny s’était engagé à commanditer dès l’automne.

Motion peu respectée Paradoxalement, le résultat fourni par Eurologiques – ou en tout cas sa synthèse, unique document rendu public – ne s’attache pas en priorité à répondre à la motion: sur neuf points traités, seul le premier adresse des questions concernant les problèmes du personnel. Les autres traitent principalement du positionnement général du musée, de son identité culturelle, de sa notoriété ou de sa fréquentation.

«Peut-être, mais les questions du personnel sont sous-jacentes dans une bonne partie de l’audit», estime Boris Drahusak.

A noter que la motion municipale de mai 2008 souligne aussi une rupture de confiance entre le Département de la culture et le personnel des MAHs. Au printemps 2008, ce dernier préférait en effet adresser ses griefs aux conseillers municipaux plutôt qu’à «son» magistrat, Patrice Mugny. A notre connaissance, Eurologiques n’a pas traité du sujet dans son audit. I

Les heures sup’ des gendarmes épinglées

EUROFOOT • Le système de calcul horaire des gendarmes serait responsable des surcoûts de sécurité.

Le rapport de la cour des comptes sur l’Eurofoot 2008 à Genève épingle le mécanisme de calcul des heures supplémentaires des gendarmes. Ce système serait responsable d’un surcoût de 5,4 millions par rapport aux 4 millions prévus initialement. Si un horaire dit «opérationnel» (basé sur les besoins de sécurité) plutôt qu’administratif (du lundi au vendredi) avait été adopté, des doublons de salaires auraient été évités. Et la facture allégée de 2,2 à 3,8 millions de francs.

Ce type de calcul horaire a été choisi par le seul commandant de la Gendarmerie. «Ce choix n’a pas été formellement approuvé par la direction de la police ni par le Département des institutions, et ce n’est pas normal», déplore le magistrat de la cour des comptes Stanislas Zuin. Ce dernier se refuse toutefois à conclure à un choix délibéré du commandant: «Le même système a été utilisé lors du sommet du G8. La durée correspondait alors seulement à un long

week-end. Personne ne savait quel serait le coût reporté sur un mois entier.»

Des exemples extrêmes cités par le rapport permettent de prendre la (dé)mesure du système de calcul. Un policier ayant travaillé 139 heures sur le mois s’est notamment retrouvé avec 9308 francs d’heures supplémentaires.

D’autre part, la société Nepsa, organisatrice des festivités de l’Euro 2008, du député radical Frédéric Hohl, n’est pas inquiétée par les magistrats, qui relèvent simplement une perte de 400 000 francs, tandis que ses comptes ont été révisés par une société d’audit. Quant à la soustraitante Apsa, en charge des boissons, la cour des comptes estime que le chiffre d’affaires annoncé est vraisemblable. Les documents fournis par Apsa sont peu fiables, mais une vérification auprès de son principal fournisseur de bières et sodas a permis d’arriver à cette conclusion. PDR/ATS

La différence est flagrante.

Alors que le premier s’attache à proposer, le second est dans une logique nettement plus destructive: entre le rapport Re.Nou.Vo pondu en 2005 et l’audit d’Eurologiques dévoilé en mai, c’est le jour et la nuit.

Poussé à la démission, le directeur des Musées d’art et d’histoire (MAHs) Cäsar Menz a fait les frais du second. Et même si le MAH retrouvera sans doute son calme, à moyen ou long terme – le directeur par intérim Boris Drahusak assure que le «trend» au musée «est déjà très positif, y compris à l’interne» – deux doutes subsisteront.

La question de la «manière», tout d’abord, est difficile à ignorer – est-il tolérable qu’un audit soit aussi brutal dans ses mots? Ces derniers ont fait mal jusque dans les rangs de ceux qu’il fallait soulager prioritairement: les membres du personnel. Ensuite, il y a cette question qui se pose à la suite de la lecture attentive de Re.Nou.Vo: pourquoi le Département de la culture n’a-t-il pas tenu compte de ce rapport à l’époque, alors que les MAHs connaissaient déjà les disfonctionnements d’aujourd’hui? Parce qu’il était pris ailleurs, comme il l’affirme? Ou, nettement plus grave, parce que les conclusions du texte ne servaient pas ses desseins pour le futur des MAHs?

Genève rend ses lettres de noblesse aux sports urbains Le festival Asphaltissimo prendra place en plein cœur de Genève du 31 juillet au 9 août prochains. La manifestation bisannuelle est consacrée aux sports urbains. Elle a pour ambition de présenter des disciplines souvent méconnues et ignorées du grand public.

Asphaltissimo se déroulera sur la place du Rhône. La Ville a cependant dû tenir compte de la grogne de certains commerçants, mécontents d’avoir la manifestation à leur porte.

Pour cette édition, le périmètre a été restreint et le quai ne sera pas fermé, a expliqué vendredi le conseiller administratif Manuel Tornare.

Asphaltissimo permettra de découvrir des activités sportives peu médiatisées. Il sera le théâtre du plus grand tournoi de streetball (basket) de Suisse, avec des matchs à cinq contre cinq en nocturne. Il proposera aussi des concours de break-

dance, ainsi que des compétitions de skateboard, de roller et de BMX. Asphaltissimo permettra aussi de s’initier au parkour.

Cette discipline consiste à aller d’un point A à un point B en franchissant différents obstacles urbains ou naturels. Le festival proposera également pendant les week-ends un programmation musicale avec des DJ’s locaux. La manifestation est entièrement gratuite. ATS

Sandrine Baume, Yannis Papadopoulos et ses filles Alba et Floria sont heureux d’annoncer la naissance de

Amalia, Liouka, Antide le 5 juin 2009 74, rue de Montchoisy, 1207 Genève

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NEUCHÂTEL

LE COURRIER SAMEDI 20 JUIN 2009

«Le canton n’est pas attractif» IMPÔTS • Le chef des Finances a présenté hier le flux des contribuables entre 2001 et 2006.

Avec plus de départs que d’arrivées et des pertes financières, le bilan est négatif.

CLARA MARC

Doit mieux faire. Le constat tiré de l’étude sur le flux des contribuables dans le canton entre 2001 et 2006 est clair. Chaque année, Neuchâtel a enregistré le départ de plus de 1500 contribuables, contre 1000 nouveaux arrivants. Avec, à la clé, une perte de plusieurs millions de francs d’impôt sur le revenu et la fortune. Cette enquête, réalisée par l’Office de la statistique et le Département de la justice, de la sécurité et des finances a été présentée hier par Jean Studer. Qui n’a pas caché son mécontentement.

Depuis 2001, le canton affiche pourtant une hausse constante du nombre de contribuables. Mais cette augmentation n’est pas due à l’arrivée de nouveaux habitants.

«De nombreux facteurs entrent en jeu dans l’évolution du nombre de contribuables, a souligné Jean Studer. Il peut s’agir du passage à la majorité civile, d’un divorce ou d’un mariage par exemple.» Dans son enquête, le canton s’est uniquement intéressé aux arrivées et aux départs.

Plus de départs que d’arrivées Et entre 2001 et 2006, l’Etat de Neuchâtel n’a cessé de voir ses contribuables s’en aller.

Chaque année, la différence entre arrivées et départs affichait en effet un solde négatif de 500 personnes. Selon l’étude, un départ sur trois s’est fait vers l’étranger, 23% vers Vaud et 16% vers Berne. Les motifs de ces déménagements restent inexpliqués, mais pour Jean Studer, deux hypothèses peuvent être dégagées: la retraite et le marché du travail. «Une partie des contribuables quittent la Suisse au moment de leur retraite, a indiqué le socialiste. A cet âge, ceux qui partent de Neuchâtel vont deux à trois fois plus souvent s’établir à l’étranger que dans un autre canton.» Les aspects liés au marché du travail tendraient eux à expliquer le départ de nombreux jeunes entre 20 et 39 ans. «Ils vont habiter dans un autre canton, mais très peu hors de Suisse.»

Financièrement, ces départs ont un coût. Ainsi, entre 2001 et 2006, les contribuables ayant été s’installer à l’étranger ont entraîné chaque année une

EN BREF CONSEIL DES ÉTATS

Election le 27 septembre Les Neuchâtelois devront choisir un nouveau représentant pour le Conseil des Etats. A la suite de son élection à l’exécutif cantonale, la socialiste chaux-de-fonnière Gisèle Ory a annoncé son départ du parlement fédéral. Elle siégera jusqu’au 25 septembre, avant de se consacrer à son nouveau mandat. L’élection est prévue le 27 septembre prochain, avec un éventuel second tour le dimanche 18 octobre. Les partis ont jusqu’au 10 août pour déposer les listes. Le second élu au Conseil des Etats est le libéralradical Didier Burkhalter. CMC

Jean Studer, chef du Département des finances, ne se montre pas très satisfait du résultat de l’étude: les départs de contribuables coûtent au canton quelques dizaines de millions de francs par année. KEYSTONE perte de revenu de 15 à 20 millions de francs. Quant à ceux partis pour Vaud, ils ont emmené avec eux pour 15 millions de revenus et 22 millions de fortune. Toutefois, d’autres départs ont moins de conséquences. Les flux avec Berne, par exemple, sont proches de l’équilibre. Quant aux mouve-

ments de contribuables avec les cantons de Genève ou Zurich, ils n’ont qu’un faible impact financier.

Pas seulement les hauts revenus Cette étude s’est également penchée sur une éventuelle «fuite des hauts revenus». Et

elle la contredit. «Les départs concernent toutes les catégories de revenus, et ne sont pas concentrés sur les plus importants», a précisé le ministre des Finances. De manière générale, ce sont les contribuables avec un revenu de moins de 100 000 francs qui sont les plus mobiles.

Face à ces résultats, Jean Studer n’a pas caché son insatisfaction. «Je veux un canton attractif, a rappelé le chef du Département des finances.

Pour le moment, nous n’arrivons pas à avoir une balance équilibrée.» Une réflexion devrait naître de ce bilan afin de trouver des solutions. I

LES RICHES MIS À CONTRIBUTION? Une initiative législative concernant l’imposition devrait prochainement être traitée par le Conseil d’Etat. Lancée par les milieux syndicaux et la gauche et intitulée «pour une participation des grandes fortunes, limitée dans le temps», elle demande un impôt supplémentaire pour les personnes physiques disposant d’une fortune d’un million ou plus, durant une période de quatre ans.

Elle concernerait entre 1000 et 2000 contribuables.

Selon Daniel Ziegler, président du Syndicat suisse des services publics pour Neuchâtel (SSP-RN) et membre du

comité d’initiative, ce texte vise à équilibrer les sacrifices entre riches et pauvres. «Excepté un impôt spécial en 2006, dont le montant reste symbolique, aucun effort n’a jamais été demandé aux plus aisés, explique Daniel Ziegler. Nous voulons que lors du prochain paquet d’économies demandée à la population, ce ne soit pas à nouveau les plus démunis et la fonction publique qui paient.»

Des mesures d’économies qui devraient d’ailleurs bientôt tomber, au vue de la crise et de la mauvaise situation financière du canton. Selon Daniel Zie-

gler, le moment est donc idéal pour soumettre cette initiative au Grand Conseil: «Une tel impôt doit bien sûr rester exceptionnel, et celui que nous proposons est limité dans le temps. Mais aujourd’hui la conjoncture justifie cette mesure.»

Il estime toutefois que le soutien des députés est incertain. Si le président du SSP-RN compte sur l’appui du groupe alliant les Verts, le POP et Solidarités, il est plus mitigé quant à celui des socialistes: «Cela dépendra de chaque député.» En cas de refus par le Grand Conseil, le peuple devra alors se prononcer sur cette initiative. CMC

Le paysage fiscal 2007 dévoilé Jean Studer a dévoilé hier une statistique fiscale pour 2007.

Jusque-là, ces chiffres étaient uniquement publiés à l’interne. Le chef du Département de la justice, de la sécurité et des finances a ainsi mis en lumières plusieurs éléments de la fiscalité du canton.

Pour l’année 2007, l’ensemble des rentrées fiscales se monte à 917 millions de francs.

Sur cette somme, 78,8% proviennent des personnes physiques. Leur taxation sur le revenu et la fortune a ainsi rapporté 723,4 millions de francs au canton, qui compte 103 255 contribuables. De leur côté, les personnes morales ont contribué à l’impôt total à hauteur de 12,5%.

La taxation sur le bénéfice et le capital des entreprises a rapporté 113,9 millions de francs.

Les 8,7% restant proviennent d’autres types d’impôts, comme celui des travailleurs frontaliers ou l’impôt foncier.

Sur les 723,4 millions rapportés par les personnes physiques, 57% proviennent de contribuables dont le revenu imposable est inférieur à 100 000 francs. Les Neuchâtelois avec un gain imposable de moins de 50 000 francs ont eux contribué à hauteur de 17%.

C’est donc 10% de la population, dont le revenu imposable dépasse les 100 000 francs, qui paie 43% du total de l’impôt sur le revenu.

Cette taxation affiche de fortes disparités selon les communes. L’impôt sur le revenu moyen par habitant est de 4110 francs pour le canton. Mais dans la Ville de Neuchâtel, il atteint 4319 francs, contre 3818 francs à La Chaux-de-Fonds, 3673 francs au Locle et 3495 francs à Val-de-Travers. Le district de Neuchâtel contribue ainsi à 32,3% de l’impôt cantonal sur le revenu, celui de Boudry à 24,1% et celui de La Chaux-de-Fonds à 20,9%. Le Val-de-Travers, le Val-de-Ruz et Le Locle apportent les quelque 23% restants.

Concernant les entreprises, la moitié des recettes proviennent du district de Neuchâtel et un quart du district de La Chaux-de-Fonds. Selon Jean Studer, pas moins de 80% de l’impôt des personnes morales est versé par 2% des entreprises. Les frontaliers ont également contribué à l’impôt cantonal, avec un apport de 6,5 millions de francs. CMC

LE COURRIER

SUISSE

LA LIBERTÉ • SAMEDI 20 JUIN 2009

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La taxe CO va tripler Le Tessinois Fulvio Pelli fuit les projecteurs et il sait pourquoi COMBUSTIBLES

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SUCCESSION COUCHEPIN • Six ans après un premier échec dans la course au Conseil fédéral, l’avocat luganais fait profil bas.

NICOLE DELLA PIETRA, LUGANO

A trois mois de l’élection du successeur de Pascal Couchepin, Fulvio Pelli croise les doigts pour qu’on l’oublie un peu. Au moins pour un temps.

Il y a six ans, le Tessinois faisait déjà figure de favori dans la course au Conseil fédéral pour succéder à Kaspar Villiger, s’offrant même le luxe d’évincer le brillant et très crédible Franz Steinegger, que tous ou presque voyaient déjà siéger au gouvernement. L’étoile montante du radicalisme helvétique était devenue la coqueluche des médias. Et sur les pages des illustrés, on pouvait découvrir le candidat Fulvio et son épouse Claudia, souriant avec complicité, assis dans le séjour de leur belle maison, aménagée avec goût, ou encore posant aux côtés de leurs trois filles.

L’affaire semblait entendue.

Mais au sprint final, un certain Hans-Rudolf Merz brûlait la politesse de l’avocat luganais.

un sondage publié par le quotidien «LaRegione», une moitié des Tessinois interrogés affirment vouloir un des leurs au Conseil fédéral. Mais, ô surprise! Si l’homme de la rue pouvait choisir, c’est le très charismatique et populaire conseiller d’Etat Marco Borradori qu’il enverrait à Berne.

Le ministre qui défend les couleurs de la Lega remporte 14,3% des voix, contre 10,8% seulement pour le très discret et sage Fulvio Pelli. Le président du PLR suisse est suivi par Dick Marty avec 4,6% et par le tonitruant boss de la Lega dei Ticinesi, Giuliano Bignasca (3,2%). Un choix qui en dit long sur les rapports que les Tessinois entretiennent avec leurs édiles et sur leur vision des rapports entre canton et Confédération, une Berne fédérale encore et toujours si lointaine. I

L’heure est-elle venue pour Fulvio Pelli?

KEYSTONE

Eviter un traumatisme Aujourd’hui, Fulvio Pelli ne veut sans doute pas revivre un tel échec. Et c’est peut-être aussi dans l’espoir d’éviter un nouveau traumatisme que le président du PLR suisse demandait, par le biais d’une missive adressée il y a quelques jours à Giovanni Merlini, le président du PLR tessinois, que le canton ne le porte pas comme candidat à la succession du Valaisan.

Laissant même entendre qu’il avait encore d’autres ambitions dans la vie que celle d’être élu au Conseil fédéral. Et comme il y a six ans, sa latinité et l’appui des Romands, sont à nouveau au cœur des nombreuses discussions qui mettent en ce moment l’échiquier politique et médiatique en ébullition en ce moment.

Au sud du Gothard, les observateurs sont convaincus que Fulvio Pelli préfère laisser d’autres prétendants au fauteuil ministériel s’agiter et pérorer devant les médias, et à

terme, libérer la voie. Travailler en retrait, concentrer les efforts sur la sauvegarde du siège libéral-radical et au final, revenir sur le devant de la scène lorsque le moment sera mieux choisi, serait donc la tactique privilégiée par le Tessinois.

Le PLR tessinois l’a bien compris. En votant une résolution demandant à Fulvio Pelli de revoir sa position, réputée réfractaire, les pairs de celui qui semble être le candidat naturel à la succession de Pascal Cou-

GUANTANAMO

DOUBLE IMPOSITION

Un émissaire à Berne Le «Monsieur Guantanamo» du Département d’Etat américain, Daniel Fried, était en visite officielle hier à Berne. A cette occasion, les responsables suisses ont répété que la Confédération étudiait la possibilité d’accueillir d’anciens détenus du camp américain.

A l’occasion de son passage dans la ville fédérale, M. Fried a rencontré le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Michael Ambühl. Peu d’informations ont filtré à l’issue de l’entretien.

La Suisse «salue la volonté de l’administration américaine de fermer Guantanamo». Elle étudie de quelle manière elle peut apporter sa contribution, a déclaré Jean-Philippe Jutzi, porteparole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Et d’ajouter: «Des aspects sécuritaires et des questions de droit doivent en premier lieu être examinés». ATS

L’UDC SORT DU BOIS

chepin, ont savamment dosé leur soutien. Et, surtout, quelque peu levé la pression qui pèse sur les épaules du Luganais, tout en lui faisant comprendre combien le parti et le canton comptent sur lui.

Plutôt Marco Borradori!

En attendant, le débat qui agite la Berne fédérale, la Romandie et dans une moindre mesure la Suisse alémanique, n’a pas encore gagné le sud des Alpes. Mais, comme le révélait

L’UDC entre à son tour dans la course à la succession de Pascal Couchepin. Hier, le comité directeur a demandé aux sections romandes «d’annoncer les éventuelles candidatures». L’UDC souligne qu’elle est «aujourd’hui largement sous-représentée avec seulement un conseiller fédéral».

S’agissant de la polémique autour d'une éventuelle candidature du Fribourgeois Urs Schwaller, Doris Leuthard appelle à la retenue. Les ministres devront collaborer avec la personne élue. «C'est pourquoi je ne trouve pas très judicieux de donner son opinion» sur les papables, a dit la conseillère fédérale hier soir dans l'émission «10 vor 10» de la TV alémanique. ATS

La taxe CO2 sur les combustibles passera de 12 à 36 francs la tonne dès 2010. Il faudra alors débourser 9 centimes au lieu de 3 par litre d’huile de chauffage. Cette hausse doit générer des recettes pouvant aller jusqu’à 200 millions de francs, a annoncé hier l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

Après une nouvelle augmentation de la consommation de combustibles en 2008, la Confédération veut inverser la tendance de manière durable. De nouvelles prescriptions sont en vue pour les véhicules neufs dès 2012.

L’OFEV explique cette augmentation de la taxe par le fait que les émissions de gaz carbonique (CO2) dues aux combus-

tibles n’ont pas diminué suffisamment entre 2007 et 2008.

L’an dernier, elles se situaient à 88,8% de la valeur de 1990.

C’est clairement supérieur au seuil de 86,5% fixé par le parlement lorsqu’il a approuvé le montant de la taxe sur le CO2 en mars 2007.

Il faut rappeler qu’une nette réduction, de 6,5%, avait été constatée entre 2006 et 2007.

«Elle reflétait la tendance observée depuis quelques années de remplacer les agents énergétiques fossiles par des agents non fossiles», a expliqué l’OFEV. Pourtant, cette évolution ne s’est pas poursuivie, notamment à cause de l’augmentation de la population et de la conjoncture qui était encore bonne. AP

EN BREF SAISIE À CHIASSO

Les bons du Trésor américain étaient des «faux grossiers» Les autorités américaines ont indiqué hier que les 134 milliards de dollars d’obligations du Trésor américain saisis à la douane de Ponte Chiasso (notre édition du 15 juin) sont selon toute vraisemblance des faux grossiers.

Ces titres avaient été interceptés le 4 juin par la police financière italienne. ATS

LUTTE ANTIPIRATES

Une commission, mais pas plus La commission de politique extérieure du Conseil des Etats soutient la participation de la Suisse à la mission Atalante contre les pirates somaliens. Mais elle ne veut pas aller plus loin: à ses yeux, il serait précipité de saisir cette occasion pour réviser la loi sur l’armée. ATS

MESURES D’ÉCONOMIE

L’UDC licencie son porte-parole L’UDC veut diminuer ses coûts de 20%. Pour ce faire, le président du parti, Toni Brunner, et les six vice-présidents renoncent à leurs indemnités pour un montant global de 110 000 francs. Le porte-parole Alain Hauert est quant à lui licencié. ATS

CONSOMMATION D’ÉNERGIE

La Suisse affiche un record La Suisse n’a jamais utilisé autant d’énergie qu’en 2008.

La consommation globale a atteint la valeur de 900 040 térajoules (TJ), en hausse de 4,1% par rapport à 2007. Le précédent record (892 800 TJ) date de 2005. ATS

La Suisse et les Etats-Unis signent une convention FRANÇOIS NUSSBAUM

La nouvelle convention de double imposition (CDI) avec les Etats-Unis, «sans secret bancaire», a été paraphée jeudi déjà. Pour l’essentiel, il s’agissait de renégocier l’actuelle CDI pour y élargir l’assistance administrative en matière fiscale. Autrement dit, pour que la Suisse accorde l’entraide non seulement en cas de fraude fiscale de la part de citoyens américains au détriment de leur pays, mais également en cas de simple soustraction fiscale. Le Département fédéral des finances (DFF) a indiqué hier que la nouvelle CDI avait été négociée «sur la base des décisions du Conseil fédéral».

Inscrite sur une «liste grise» de l’OCDE, la Suisse doit conclure douze CDI «nouvelles normes» d’ici à l’automne pour ne plus y figurer. Avec les Etats-Unis, on

Le 25 avril, Hans-Rudolf Merz rencontrait son homologue américain, Timothy Geithner, à Washington. KEYSTONE arrive à six, après le Danemark, la Norvège, la France, le Mexique et un autre pays.

La négociation avec les EtatsUnis s’annonçait difficile dans

la mesure où le ministre des Finances, Hans-Rudolf Merz, voulait y inclure l’abandon de la procédure lancée par Washington contre UBS, accusée d’avoir poussé des ressortis-

sants américains à la fraude. Le fisc américain veut notamment des données sur 52 000 clients américains d’UBS. Du fait que les autorités fiscales américaines avaient réservé un accueil plutôt négatif aux propositions suisses, l’annonce du paraphe hier, après deux rondes seulement de négociation, pourrait signifier que la Suisse n’a pas eu gain de cause au sujet de la plainte contre UBS. Mais le DFF n’a fait aucun commentaire à ce propos.

Pour l’heure, la nouvelle CDI n’est que paraphée: la négociation «technique» a été achevée au niveau des experts.

A ce stade, son contenu reste confidentiel. Il doit encore être soumis pour avis aux cantons et aux milieux économiques, avant de revenir au Conseil fédéral pour décider de la signature au niveau ministériel.

Il sera alors rendu public. L’entrée en vigueur doit attendre la ratification par les Chambres.

Quant au référendum facultatif, il est prévu de n’y soumettre que la première CDI «nouvelles normes» ratifiée, mais pas les suivantes. La question, d’ordre politique, est donc de décider quelle CDI ratifier en premier pour ne pas risquer l’échec en votation populaire.

Car le Conseil fédéral part du principe que le référendum sera lancé: l’adoption des normes OCDE représente l’abandon d’une partie du secret bancaire, que l’UDC souhaiterait bétonner par un article constitutionnel. HansRudolf Merz a, par exemple, averti qu’il vaudrait mieux ne pas choisir l’Allemagne comme «CDI test», vu les attaques du ministre Peer Steinbrück… I

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ÉCONOMIE

LE COURRIER

LA LIBERTÉ • SAMEDI 20 JUIN 2009

Le sort de «L’Agefi» soulève la discorde GROUPE GENOLIER • Econduit après avoir soumis une proposition de rachat de «L’Agefi»,Alain Fabarez mène une fronde des actionnaires du groupe GSMN,notamment propriétaires de la Clinique Générale à Fribourg.

CHRISTIAN CAMPICHE

TROIS QUESTIONS À...

Antoine Hubert a-t-il déjà mangé son pain blanc au sein de GSMN (Genolier Swiss Medical Network)? Le 10 juin dernier, le PDG du groupe de cliniques accédait au conseil de GSMN en tant qu’administrateur délégué.

Mais les résistances se font vives. En tête de la fronde: l’ancien patron du quotidien de presse financier «L’Agefi», Alain Fabarez, qui détient 7% des actions de GSMN. D’autres actionnaires suivent à l’instar de Jacques Rosell (plus de 10% du capital).

L’affaire ne manque pas de piquant car elle met en scène deux anciens associés qui s’entendaient plutôt bien.

«J’ai fait la connaissance d’Antoine Hubert en 2006, raconte Alain Fabarez. Au début nous étions amis. Un jour, Antoine Hubert a appris que j’étais sur le point de céder «L’Agefi» à un groupe d’investisseurs. Il a aussitôt fait le forcing pour rafler la mise. J’ai fini par vendre la moitié de mon paquet d’actions à un groupe de sept personnes dont M. Hubert fait partie en compagnie d’investisseurs zurichois.»

DR

Antoine Hubert

1. La bourse connaît un embellie, pourtant le titre GSMN stagne. Comment expliquez-vous cette situation?

C’est un titre sur lequel il y a très peu de mouvements et de liquidités. Il ne s’agit pas de la seule «small cap» (ndlr: valeur à petite capitalisation) à souffrir de la crise.

2. Alain Fabarez prévoit que «L’Agefi» subira une perte se situant entre 2 et 3 millions de francs en 2009. Cette moins-value affectera-t-elle les résultats de GSMN qui détient encore pratiquement la moitié du capital du journal?

Les actionnaires n’ont pas l’obligation de couvrir les pertes. «L’Agefi» a été déconsolidée et n’est plus valorisée dans notre bilan; nous ne pouvons pas faire de pertes sur cette participation.

Et puis j’imagine que M. Duménil l’a reprise en connaissance de cause. La société était dans les chiffres rouges depuis 2001.

«Entouré de yes men» Le marché comporte un volet industriel, les associés convenant de créer parallèlement un pôle de sociétés financières actives dans le domaine de l’information. «Mais en juin 2007, aucune acquisition n’avait été faite, nous nous sommes retrouvés Gros-Jean comme devant», commente Alain Fabarez. C’est alors qu’émerge l’idée d’inclure les cliniques dans la nouvelle entité, l’œuf de Colomb. En décembre 2007, la structure est rebaptisée Agen Holding.

Six mois plus tard, Alain Fabarez reste persuadé que la stratégie était bonne. En revanche, il réalise qu’il n’est plus à sa place dans le groupe, tel qu’il a été constitué. «Avec Antoine Hubert et Raymond Lorétan, on constituait un triumvirat pour la gestion. Mais je me suis aperçu très vite qu’il n’était pas possible de travailler avec le premier. Antoine Hubert n’est pas un homme d’affaires mais un prédateur qui ne s’entoure que de «yes men». Par exemple il fait racheter le Centre médical des Eaux-Vives qui lui appartient à 50% par GSMN à un prix exhorbitant (ndlr: ce que conteste Antoine Hubert) au détriment de

> Antoine Hubert est l’administrateur délégué du groupe GSMN.

Antoine Hubert (à gauche), directeur général (CEO) du groupe de cliniques Genolier Swiss Medical Network n’a plus la confiance d’Alain Fabarez, l’ancien patron du quotidien «L’Agefi». KEYSTONE l’ensemble des actionnaires. J’ai fait trop de choses dans ma vie, ma carrière est sans tache. Il y des choses, en matière de gestion, que je ne peux pas accepter.» En janvier 2008, il démissionne de son poste au conseil d’administration avant de renoncer à toutes ses fonctions au sein du groupe. Mais il garde sa part minoritaire au capital.

Clinique à Fribourg Propriétaire notamment de la Clinique Générale à Fribourg après le rachat, en 2005, des cliniques Garcia et Sainte-Anne (longtemps déficitaire, cette unité devrait engranger un bénéfice en 2009), GSMN a généré un chiffre d’affaires en hausse de 12% au cours des premiers mois de 2009.

Mais sa capacité bénéficiaire est critiquée par Alain Fabarez: «Comparée à d’autres entités actives dans le même segment, elle reste faible et ce résultat pèse sur le cours de l’action en Bourse. Le titre GSMN végète autour de la barre des 15 francs alors qu’il valait le double il y a deux ans. Bien moins que la valeur calculée par une banque zurichoise qui l’estime à plus de 30 francs.»

«Qui va payer les pertes?»

Econduit après avoir soumis une proposition de rachat de «L’Agefi», Alain Fabarez s’interroge sur la solution choisie par Antoine Hubert. En février dernier, GSMN annonçait un accord avec le financier franco-suisse Alain Duménil. Ce dernier, bien que ne dis-

posant d’aucune expérience dans le secteur médiatique, prenait 51% du capital de «L’Agefi» au nez et à la barbe d’autres repreneurs potentiels et d’une petite coalition d’investisseurs emmenée par Alain Fabarez qui proposaient de reprendre 100% du capital.

Lequel Alain Fabarez s’interroge aussi sur la finalité de la vente de «L’Agefi», comme le relève ce dernier journal dans un compte rendu de l’assemblée générale ordinaire du 10 juin dernier. Un article très détaillé qui ne manque pas de sel quand on sait que GSMN détient encore 49% du capital de «L’Agefi».

«Qui va payer les pertes que devrait faire le quotidien dans la conjoncture actuelle?» s’interroge ainsi son ancien patron. I

3. Certains vous reprochent votre train de vie: vous entretenez deux jets privés, en Suisse vous ne vous déplacez qu’en hélicoptère...

Je ne reçois aucune rémunération de la part du groupe depuis 2006. La société ne me fournit même pas un véhicule. Mes dépenses personnelles ne regardent donc que moi, elles font partie de ma sphère privée. Je précise quand même que je n’ai actuellement aucun jet privé. Il est vrai que j’en ai eu dans le passé, de 2003 à 2006, mais c’était dans le cadre d’investissements personnels dans l’aéronautique dont je suis complètement sorti, avec bénéfice, en 2007. Quant à dire que je me déplace uniquement en hélicoptère, cela relève du fantasme. Il est vrai que j’ai toujours été passionné par l’aviation, j’ai passé mon brevet de pilote privé à 20 ans et me forme actuellement au pilotage d’hélicoptère.

PROPOS RECUEILLIS PAR CHC

A Franck Muller, le fisc n’a pas fait de «cadeau»

La Ville craint les baisses Une amende de 1,9 million d’impôts votées par le canton pour téléchargement illégal

GENÈVE • Le Département des finances

GENÈVE • La Municipalité va-t-elle couper

ÉTATS-UNIS • Une internaute avait «piraté»

réagit aux déclarations du syndicat Unia.

dans les prestations à hauteur de 46 millions?

24 chansons avec un logiciel de partage.

À la suite de l’interview parue hier au sujet de l’entreprise horlogère Franck Muller, dans laquelle la secrétaire syndicale d’Unia, Ana-Bel Martinez, affirme que cette société aurait bénéficié d’un «cadeau» de l’administration genevoise, ou d’allégements fiscaux, le département des Finances tient à apporter les précisions suivantes.

«Qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales, l’Administration fiscale cantonale (AFC) n’accorde évidemment jamais de ‘cadeau’, ce qui serait totalement illégal. L’Administration fiscale ne notifie ses bordereaux que sur la base des faits et de la situation réelle du contribuable et ne ‘négocie’ pas le montant des impôts qui sont dus. Elle agit dans le plus strict respect des lois et est soumise aux contrôles étroits et réguliers des instances fédérales ou cantonales».

«Nous devons tirer la sonnette d’alarme», dixit Rémy Pagani, maire de la Ville de Genève.

La Municipalité a réagi hier à la baisse d’impôts votée vendredi il y a une semaine par le parlement cantonal. Lors de ce débat, cette position avait déjà été communiquée aux députés. Le Grand Conseil a en effet biffé 411 millions de rentrées fiscales pour le canton. Avec un effet collatéral: en sus de cette somme, il faudra retrancher 106 millions pour les communes. Car le montant de l’impôt dû au niveau de ces dernières est calculé sur la base de l’assiette fiscale cantonale.

Pour la Ville, ce sont 46 millions qui manqueront sur un budget d’un peu plus de 1 milliard de francs. Soit un impact de 5%. Cela aura immanquablement des conséquences sur les prestations, prévient Rémy Pagani. «Il faut que les gens votent en connaissance de cause», explique le maire de Genè-

Une mère célibataire de 32 ans a été condamnée jeudi dernier aux Etats-Unis à payer 1,92 million de dollars à l’industrie du disque pour avoir téléchargé illégalement 24 chansons. Jammie Thomas-Rasset, mère de quatre enfants originaire du Minnesota, a été reconnue coupable d’avoir indûment utilisé le logiciel de partage de fichiers Kazaa. Le jury n’a eu besoin que de quelques heures pour parvenir à son verdict. Le montant de l’amende équivaut à 80 000 dollars par chanson.

Six maisons de disques ont obtenu gain de cause: Capital Records, Sony BMG Music, Arista Records, Interscope Records, Warner Bros. Records et UMG Recordings.

«S’agissant de l’instrument des allègements fiscaux, il convient de rappeler – de manière générale et sans lien avec ce cas particulier – que leur éventuel octroi est de la compétence du Conseil d’Etat, et que les principes d’application sont très rigoureux. Les allègements ne peuvent concerner que des activités nouvelles, et ils portent uniquement sur le bénéfice induit par celles-ci».

Pour rappel, voici le passage du texte contesté: «Ces allégements auraient été décidés bien après que l’Etat a été alerté par nos soins sur la situation déplorable des travailleurs chez Franck Muller. Ce qui n’a pas empêché le Département de l’économie de PierreFrançois Unger de délivrer le prix de l’industrie 2008 à cette entreprise... Et à l’administration fiscale de lui offrir un cadeau à hauteur de 250 millions de francs». CO

ve, «les revenus normaux vont gagner entre 50 et 250 francs au niveau des impôts mais ils risquent de perdre de prestations pour un montant bien plus élevé, par exemple l’aide pour les mamans de jour, le logement social ou les lignes de bus communales».

La Ville a dégagé un boni substantiel l’an passé d’environ 155 millions de francs. Mais cela ne durera pas. «Avec la crise, ces rentrées vont s’effondrer, nous allons nous retrouver assez rapidement en déficit», prédit M. Pagani. La Ville a décidé de saisir l’association des communes genevoises pour arrêter une ligne unitaire. Car l’ensemble des municipalités sont touchées à un titre ou un autre.

En revanche, le rapport de force politique est plutôt défavorable à la Ville, tous les partis à l’exception des socialistes ayant voté cette diminution de la fiscalité. PHILIPPE BACH

Jammie Thomas Rasset avait été condamnée en octobre 2007 à payer 220 000 dollars de dommages et intérêts à ces six compagnies. Mais le juge ayant présidé au procès avait ensuite

annulé cette condamnation et ordonné la tenue d’un nouveau procès, jugeant le verdict «complètement disproportionné» et «accablant». La RIAA – Recording Industry Association of America – qui représente l’industrie du disque américaine, et les grandes maisons de disques ont déjà poursuivi des milliers de personnes pour téléchargement et partage illégal de musique.

La plupart d’entre elles ont accepté de payer entre 3000 et 5000 dollars. Jammie ThomasRasset a été la première à refuser un accord à l’amiable, préférant un procès. En décembre, la RIAA a annoncé qu’elle arrêterait d’assigner en justice les internautes qui téléchargent illégalement, préférant inciter les fournisseurs d’accès à prendre des mesures. Environ 35000 personnes ont été poursuivies pour piratage aux Etats-Unis depuis 2003. ATS/AFP

LE COURRIER

SOLIDARITÉ

SAMEDI 20 JUIN 2009

L’évasion fiscale ruine les pays en développement FINANCE • La lutte internationale contre l’évasion fiscale «oublie» que le Sud en est la principale victime. Le point avant la conférence de Berlin.

CAROLE VANN

Chaque année, 360 milliards de francs sortent des pays pauvres pour être placés en Suisse. Si ces fonds étaient normalement imposés, ils rapporteraient 6 milliards de recettes publiques supplémentaires. Soit trois fois les dépenses annuelles suisses pour l’aide au développement! Autrement dit, pour un franc d’aide reçu par un pays du Sud, il y en a aussitôt trois envolés par voie d’évasion fiscale. Alors que Berne est en train de négocier ou de signer des accords de double imposition avec les pays occidentaux – un traité du genre vient d’être conclu avec la France la semaine dernière –, des ONG suisses, autrichiennes et luxembourgeoises réclament un traitement semblable avec les pays du Sud. «La Suisse a le sentiment d’être injustement harcelée par des Etats plus forts qu’elle ou d’être évincée des grandes places financières. La réalité est que notre pays use d’un double standard en matière de soustraction fiscale, relève Peter Niggli. D’un côté, il punit sévèrement ses propres ressortissants qui s’y adonnent en leur infligeant des amendes salées. De l’autre, il offre aux étrangers qui transfèrent leurs revenus ou leur fortune dans

nos banques une protection contre leurs propres autorités fiscales.»

Le responsable d’Alliance Sud, la coalition des principales œuvres suisses, présidait mardi à Berne une conférence de presse pour une nouvelle politique fiscale favorable aussi aux pays du Sud. Mais la Suisse n’était pas seule en cause. La demande s’adresse aux trois pays qualifiés de «trio infernal» des paradis fiscaux européens, les deux autres étant le Luxembourg et l’Autriche.

Structures opaques «Environ mille milliards de dollars quittent illicitement chaque année les pays en développement pour les paradis fiscaux, affirme John Christensen, directeur du Tax Justice Network, (Réseau pour la justice fiscale), basé à Londres. Ces sommes proviennent pour la plupart de transactions réalisées par des structures opaques localisées dans des juridictions secrètes, elles-mêmes associées aux principaux pays de l’OCDE.» Selon M. Christensen, les flux financiers illicites privent les pays pauvres de revenus fiscaux allant jusqu’à 160 milliards de dollars par an.

Et de rappeler que les Etats présents au sommet du G20 à Londres en avril

2009 se sont engagés à prendre des mesures de lutte contre l’évasion fiscale.

John Christensen rappelle au passage le rôle central joué par la place financière britannique épargnée par le sommet de Londres. «La City constitue le cœur d’une constellation de juridictions secrètes situées dans les petites îles des Caraïbes et de l’Europe, qui servent de satellites offshore pour le transfert de ses capitaux», précise-t-il. Selon lui, cette omission, pour le moins préoccupante, montre que la lutte contre le secret bancaire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) n’est qu’une solution partielle. «Un même effort doit être fourni pour exiger la divulgation d’informations sur les bénéfices réalisés par les entreprises et les trusts offshore.»

Assécher les paradis Il faut en finir avec toutes ces pratiques, ont clamé en substance les représentants des organisations présentes à Berne. Le moment qu’ils ont choisi pour taper sur la table n’a pas été laissé au hasard. En effet, le 23 juin, les ministres des Finances de vingt pays membres de l’OCDE, qui regroupe les pays dits développés, se

retrouvent à Berlin pour établir un plan de lutte contre les paradis fiscaux. La Suisse, l’Autriche et le Luxembourg seront pour la première fois de la partie. Le lendemain à New York, les Etats de l’ONU se pencheront sur la crise financière et les conséquences pour les pays pauvres.

Concrètement, les ONG demandent aux gouvernements de renoncer à cette industrie illicite et de contribuer activement à l’assèchement des paradis fiscaux. En ce sens, ces trois pays devraient accorder les mêmes concessions aux pays pauvres qu’aux riches. A la Suisse, il a été demandé plus particulièrement d’appliquer à tous les pays – du Sud comme du Nord – les standards de l’OCDE en matière d’entraide administrative internationale. Et ce en vertu de la clause de la nation la plus favorisée en vigueur à l’OMC. Autre revendication capitale: le débat ne doit pas uniquement porter sur les fortunes privées non imposées, mais aussi sur les revenus des multinationales, qui devraient avoir l’obligation de présenter leurs comptes par pays. Car celles-ci transfèrent une partie de leurs gains dans les paradis fiscaux pour échapper à l’impôt. INFOSUD

Après le Probo Koala,Trafigura critiquée en Malaisie AGROCARBURANTS • La société basée à Lucerne et à Genève est pointée du doigt pour son négoce de biodiesel.

Revoilà Trafigura! La société suisse de négoce international – affréteur du tristement célèbre Probo Koala – refait parler d’elle. Cette fois, c’est la Fondation Bruno Manser (BMF) qui l’accuse de «détruire les forêts tropicales», en acquérant chaque mois au moins 5000 tonnes d’huile de palme à l’entreprise malaise Carbotech Bhd. Selon l’organisation écologiste, la fabrication de carburant à base de palmiers à huile condamne à terme les forêts pluviales d’Asie du Sud-Est, habitat de nombreuses communautés indigènes, et met en danger le climat.

L’implication de Trafigura dans ce commerce serait en fait bien supérieure au chiffre avancé par la BMF. Selon Kohilan Pillay, sénateur malais et ministre suppléant des Plantations et de la production de matières premières, la société basée à Lucerne et à Genève se porterait acquéreuse de quelque 500 000 tonnes d’huile de palme provenant de Malaisie.

Du côté de Trafigura, on ne voit pas le problème, bien au contraire. La société affirme obtenir «l’ester méthylique issu de l’huile de palme auprès de membres de Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO)». Plus largement, Trafigura assure qu’elle applique les critères RSPO de développement durable dans toutes ses opérations liées au biodiesel.

«L’argument pourrait être valable si on parlait d’huile comestible, mais faire des agrocarburants comme cela est inadmissible», tonne Lukas Straumann. Pour le directeur de la BMF, le problème est plus profond: «Nous sommes face à un marché sans limites: même toutes les forêts tropicales ne suffiraient pas à répondre à la demande potentielle.» Ce qui ouvre le chemin à des projets démentiels: «Le Sarawak (plus grand Etat de Malaisie, ndlr) projette de planter des milliers d’hectares de palmiers et ouvrira en juillet sa première distillerie de ‘biodiesel’. Trafigura en sera un client important», assure M. Straumann.

Or, selon l’ONG fondée par l’écologiste et ethnologue suisse disparu, l’extension des plantations se fait rarement dans le respect des droits territoriaux indigènes. Les Penan, le peuple qui avait accueilli Bruno Manser comme l’un des

La Fédération genevoise de coopération (FGC), qui regroupe une cinquantaine d’organisations de solidarité Nord-Sud, soutient financièrement, avec l’appui de la Ville de Genève, la rubrique «Solidarité internawww.fgc.ch tionale». Le contenu de cette page n’engage ni la FGC ni la Ville de Genève.

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EN BREF PROCHE-ORIENT

Israël vide la Cisjordanie La difficulté pour les habitants de la bande de Gaza de déménager en Cisjordanie, faute d’autorisation israélienne, est une politique officielle, révèlent –document à l’appui – deux associations israéliennes. Selon l’ONG de défense des droits humains Hamoked et le Centre Gisha pour la liberté de mouvement, qui se sont procurées un courrier de l’administration, ce blocage vise en fait à encourager le mouvement migratoire en sens inverse: «Des familles qui ne peuvent pas vivre ensemble en Cisjordanie sont forcées de déménager à Gaza», disent ces ONG. La bande de Gaza est un des territoires les plus densément peuplés de la planète. Depuis son retrait de 2006, Israël y a abandonné toute implantation civile, concentrant la colonisation sur les territoires occupés cisjordaniens. ATS/BPZ

HAÏTI

Manifestant pro-Aristide tué

Une personne a été tuée jeudi à Port-auPrince lors d’un cortège funèbre qui a viré à l’émeute. Des milliers de partisans de l’ex-président haïtien Jean Bertrand Aristide accompagnaient la dépouille de Gérard Jean-Juste, un prêtre connu pour son engagement social, quand des affrontements ont éclaté. Un journaliste d’AP affirme que le cadavre gisait avec un impact de balle sur la tête. Des manifestants ont affirmé que le tir fatal venait d’un soldat brésilien de l’ONU. Après avoir admis des tirs de somation, la Mission onusienne a «catégoriquement» nié l’usage d’armes à feu. Depuis deux semaines, des étudiants manifestent parfois violemment pour exiger la revalorisation du salaire minimum. Ce mouvement soutenu par une partie de la population réclame aussi le départ des casques bleus présents dans le pays depuis le renversement de M. Aristide. BPZ

ARGENTINE-CHILI

Les juges sauveront-ils Pascua Lama?

La Cour suprême argentine viendra-t-elle à la rescousse du glacier de Pascua Lama?

Sous l’impulsion de l’association Dialogue pour l’environnement, le projet minier argentino-chilien prévu sur le fameux glacier andin1 sera examiné par la plus haute instance juridique argentine. Débutée en mai dernier après autorisation de Buenos Aires, la controversée entreprise d’extraction d’or et d’argent menée par la firme canadienne Barrick Gold et estimée à 3 milliards de dollars avait déjà reçu le feu vert de Santiago, malgré les appels internationaux à préserver cette importante réserve d’eau douce dans une zone très aride. L’ONG écologiste base son recours sur le «vide légal» existant en Argentine, après que la présidente Cristina Kirchner a opposé en novembre son veto à une loi de protection des glaciers. La société Barrick Gold, elle, assure que les glaces ne seront que partiellement touchées par l’exploitation. Celle-ci doit débuter en 2012 et se poursuivre durant vingt ans. BPZ 1

Les plantations de palme africaine se répandent en Indonésie et en Malaisie, faisant reculer les forêts primitives et, avec elles, la biodiversité et l’habitat des peuples autochtones. KEYSTONE siens, aurait vu plus de 90% de son habitat dégradé ou détruit.

Du côté de Greenpeace, la norme RSPO n’impressionne pas davantage. Cette «table ronde» – qui rassemble des ONG (Oxfam) et des entreprises (50% du chiffre d’affaire mondial) afin de «promouvoir la croissance et l’usage durable» de la palme à huile – serait avant tout une opération de greenwashing. «Rien n’est entrepris pour enrayer la déforestation qui découle des activités industrielles de ses membres», pointe notamment Grégoire Lejonc. Même les plantations certifiées peuvent s’étendre sans remettre en cause leur label, assure le responsable forêts de Greenpeace-France, pour qui il n’y a d’autre solution qu’un «moratoire», afin de repenser des «critères trop flous» et le système de contrôle.

La Fondation Bruno Manser va plus loin, exigeant un abandon de ce commerce qui «nuit gravement à l’environnement et au climat» ainsi qu’aux 60000 autochtones peuplant les forêts vierges du Sud-Est asiatique. Entre 1990 et 2005, ceux-ci ont vu disparaître 20% de la surface boisée du second poumon

vert planétaire après l’Amazonie. Principalement à cause «du développement de la culture du palmier à huile pour satisfaire la demande croissante en biocarburants et de la flambée des céréales vivrières», confirme la FAO dans son dernier rapport. A elles seules, l’Indonésie et la Malaisie fournissent 83% de la production mondiale de cette précieuse huile...

Sur son site internet, Trafigura annonce un chiffre d’affaires de 73 milliards de dollars, une présence dans 37 pays et s’affiche comme le troisième négociant mondial de pétrole. Mais la société est davantage connue dans le monde à travers le scandale du déversement, en août 2006, en Côte d’Ivoire de déchets toxiques provenant du Probo Koala, un bateau affrété par sa filiale hollandaise. Leur dépôt par un sous-traitant local dans diverses décharges d’Abidjan avait causé la mort d’au moins huit personnes et contaminé des centaines, voire des milliers d’habitants. Trafigura, qui responsabilise le sous-traitant, a évité les ennuis judiciaires en Côte d’Ivoire après un don de 152 millions d’euros à l’Etat. Des poursuites sont toutefois en cours à Londres. BENITO PEREZ

Notre édition du 23 février 2006.

PÉROU

Victoire indigène et mesures de rétorsion Le gouvernement péruvien a la défaite amère. Si le Parlement a bien annulé jeudi les décrets-lois contestés par les Amazoniens, une commission de ce même Congrès planche sur une limitation des subventions accordées aux associations recevant un appui de l’étranger. Survival, l’ONG internationale de défense des peuples indigènes, y voit une mesure de rétorsion contre les organisations autochtones. Un député a d’ailleurs accusé Survival et Amazon Watch de «promouvoir une campagne de diffamation contre le Pérou». Des propos similaires ont été prononcés par le président Alan García peu après le massacre des 5 et 6 juin. Survival se dit encore «très inquiète de l’entreprise de diabolisation» menée à l’encontre de l’Association interethnique de la jungle péruvienne (AIDESEP), «une organisation indigène respectée dont le fondateur, Evaristo Nugkuak, a été lauréat du Prix Nobel alternatif en 1986». BPZ

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INTERNATIONAL

LE COURRIER SAMEDI 20 JUIN 2009

Le cap du milliard de personnes sous-alimentées franchi

Turquie, le mirage de l’asile MIGRATION • Tandis que l’Europe se barricade, la Turquie accueille de plus en plus de demandeurs d’asile, qui survivent dans une grande misère matérielle et morale.

Un milliard de personnes sous-alimentées dans le monde. Le cap «historique» sera franchi en 2009 en raison de la crise économique, a annoncé hier la FAO à Rome. La «quasitotalité» de ces d’entre elles vivent dans les pays en développement.

«Un sixième de l’humanité est victime de sous-alimentation, comme jamais auparavant», écrit l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport préliminaire consacré à l’insécurité alimentaire.

Elle précise que «l’humanité comptera 1,20 milliard de personnes souffrant de la faim» à la fin de l’année, «un niveau historique».

L’organisation précise que la récente aggravation de la faim dans le monde «n’est pas le résultat de mauvaises récoltes au niveau mondial» mais de «la crise économique mondiale qui a provoqué baisse des revenus et pertes d’emplois, réduisant l’accès des pauvres à la nourriture».

Istanboul, 2008. Un réfugié chrétien d’Irak. Entre 2006 et 2008, le nombre de demandes d’asile enregistrées par le HCR a subi une augmentation vertigineuse de 285% en Turquie, principalement due à l’afflux massif d’Irakiens. KEYSTONE CLÉMENT GIRARDOT

«Je pensais quitter la Libye pour aller en Italie: je me suis retrouvé en Turquie!»

Le cas de Ammar, 18 ans, demandeur d’asile originaire du Darfour, est loin d’être isolé. Face aux contrôles de plus en plus stricts au large de l’Italie et de la Grèce, la Turquie est devenue une destination très prisée des passeurs.

Durant la traversée, deux de ses compagnons sont morts. Il vit avec ses amis soudanais dans un immeuble délabré de Kumkapi, le quartier des migrants d’Istanbul. Son espoir: obtenir le statut de réfugié délivré par le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et démarrer une nouvelle vie aux Etats-Unis.

Bien que signataire de la Convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, la Turquie ne prend en charge que les réfugiés en provenance d’Europe, ce qui est devenu très rare depuis la fin de la guerre froide. Les autres sont sous la responsabilité du HCR, qui étudie leurs dossiers. S’il sont reconnus par ce dernier, les réfugiés sont ensuite accueillis définitivement dans les pays occidentaux. Entre 2006 et 2008, le nombre de demandes d’asile enregistrées par le HCR a subi une augmentation vertigineuse de 285% en Turquie, principalement due à l’afflux massif d’Irakiens.

La vie quotidienne des demandeurs d’asile est rude: «Ils n’ont pas de travail, observe Ammar. Ils ne restent pas en Turquie. Ils veulent aller en Europe ou

dans d’autres pays. Certains Africains reviennent au Liban ou en Syrie, où il peuvent travailler au noir. Parfois, le gouvernement les arrête et les met en prison.»

Troubles post-traumatiques L’entraide s’établit au niveau des communautés d’exilés pour assurer les besoins de base. Le HCR aide surtout les plus vulnérables, et quelques associations caritatives, principalement chrétiennes, soutiennent plus largement les migrants, avec des moyens réduits. «Ces derniers mois, le nombre de personnes qui font appel à nous augmente», constate J., un représentant de IIMP (Programme inter-paroissial d’Istanbul pour les migrants) qui a préféré garder l’anonymat. «Nous avons appris que les Nations Unies avaient réduit leurs services, et donc ils viennent vers nous.»

Au-delà des conditions matérielles, l’état psychologique des réfugiés est souvent préoccupant. Victimes de persécutions dans leur pays d’origine, ils souffrent de troubles post-traumatiques. Par ailleurs, la longueur des démarches pour obtenir une protection internationale (plusieurs années) peut conduire à des dépressions. «Quand je réfléchis à tout ce qui m’est arrivé, je me mets à pleurer comme un bébé», témoigne Paul, demandeur d’asile congolais de 40 ans. Membre d’un parti d’opposition, arrêté puis torturé, il a fui le son pays pour la Turquie en 2006.

Pour des raisons de sécurité et de financement, la police turque assigne à résidence les réfugiés dans une trentaine de villes de province. Paul a été envoyé à Konya, une grande cité conservatrice au sud d’Ankara. Isolé, exploité, victime de racisme, il a préféré revenir vivre illégalement à Istanbul, dans l’attente de son appel auprès du HCR: «Si ça ne marche pas, on va nager sur l’eau», lâche-t-il avec dérision.

La Turquie fait régulièrement l’objet de vives critiques de la part d’ONG parce qu’elle ne respecte pas ses obligations internationales. «Le nombre de renvois forcés de réfugiés et de demandeurs d’asile vers des pays où ils risquent de graves atteintes à leurs droits fondamentaux est en hausse, note le rapport 2009 d’Amnesty International.

On a également signalé des expulsions entachées d’irrégularités, au cours desquelles des demandeurs d’asile ont trouvé la mort ou ont été blessés.»

Une Europe inhospitalière Le système d’asile turc est aussi critiqué par l’Union européenne dans le cadre des négociations d’adhésion entamées en 2005. D’après Isabelle Caillol, avocate française qui assiste les réfugiés dans une ONG à Istanbul, l’Europe n’a guère de leçons à donner: «Nous avons publié un rapport sur les mineurs qui sont détenus lorsqu’ils veulent s’enregistrer auprès de la police turque. On critique la Turquie, mais on se dit: «Où

peuvent-ils regarder... L’Europe?» Il n’y pas de quoi être fier, il n’existe aucun pays sur lequel prendre modèle. Le Royaume-Uni met systématiquement les mineurs en détention.»

Les critiques européennes sont trop timides, selon Vincent Cochetel, directeur de la protection au HCR. Malgré les violations des droits des réfugiés, l’UE et la Turquie se satisferaient du statu quo: «Quand vous regardez le volet asile dans le rapport de la Commission européenne sur les progrès de la Turquie, ce ne sont que quelques paragraphes, pratiquement rien. La question de l’asile ne figure pas vraiment dans les priorités de la Commission. S’il n’y a pas de levier au niveau européen, il sera très difficile pour le HCR de convaincre tout seul les autorités turques de la nécessité de mettre en place un système d’asile. Pour l’instant, les Turcs savent que les Européens ne jouent pas le jeu. Pour eux, l’idée est qu’un maximum de réfugiés partent vers la Bulgarie, Chypre et la Grèce.»

La Grèce, avec un taux de reconnaissance proche de zéro, est le pire pays en Europe pour les réfugiés. Une situation «invraisemblable», commente Vincent Cochetel: «On nous parle de politique d’asile commune et quand on fait une comparaison des taux de reconnaissance pour le statut de réfugié selon les mêmes nationalités, on a des différentiels énormes. La Grèce est en bas de l’échelle. Mais où trouver la protection la plus efficace?» I

En 2009, «compte tenu essentiellement des chocs de la crise économique et des prix souvent élevés des denrées alimentaires sur le plan national, le nombre des victimes de la faim devrait augmenter globalement d’environ 11%», selon les projections de la FAO qui s’appuient sur une étude du Service de recherches économiques du Département américain de l’agriculture.

Selon la FAO, les personnes sous-alimentées seraient «642 millions en Asie-Pacifique, 265 millions en Afrique sub-saharienne, 53 millions en Amérique latine et dans les Caraïbes, 42 millions au Proche-Orient et en Afrique du Nord et 15 millions dans les pays développés».

Le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde est passé de 825 millions pendant la période 1995-1997 à 873 millions pendant celle de 2004-2006, selon l’agence spécialisée des Nations unies.

Les estimations alarmantes de la FAO ont été publiées à trois semaines du sommet du G8, le groupe des huit pays les plus industrialisés du monde, qui aura lieu à L’Aquila, du 8 au 10 juillet. ATS/AFP

Le changement climatique menace les paysans de Bundibugyo OUGANDA • Une course vers des terrains en altitude, dans les montagnes de la chaîne des Ruwenzori, plus frais et donc plus adaptés aux cultures pratiquées par la population est engagée. Mais au rythme actuel de la fonte de la glace, celle-ci aura disparu d’ici à 2023.

Lorsqu’il était jeune, Wasamu Maate contemplait les neiges éternelles des Ruwenzori. «Le froid a disparu», se lamente le vieillard. Le réchauffement climatique a grignoté le manteau neigeux du pic Marguerite, troisième sommet d’Afrique, à 5510 m. «Nous nous servions de la neige et de la glace comme d’un guide», explique-t-il assis au bord de la route dans son village de Bundibugyo. Il est situé au pied des Ruwenzori, une chaîne montagneuse d’environ 100 kilomètres de long à la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC). «Nous avions l’habitude de dire que, s’il y avait beaucoup de neige, la pluie allait venir mais, maintenant, nous ne la voyons plus. Le froid a disparu», raconte M. Maate, dont le té-

moignage est corroboré par des données scientifiques.

En 1906, le mont Speke, l’un des plus hauts du massif, était couvert de glace sur 217 hectares, contre seulement 18,5 en 2006, selon l’unité sur le changement climatique du Ministère ougandais de l’eau et de l’environnement. Des images satellites prises en 1987, puis en 2005, montrent que la fonte des glaces s’est produite essentiellement ces vingt dernières années.

«La glace est littéralement en train de disparaître. Dans certains cas, elle a disparu et je suis plus que certain que ceci est le résultat du réchauffement mondial», a affirmé le responsable de cette unité, Philip Gagwe. L’agence nationale de surveillance de l’environnement (Nema) assure pour sa part que si

la fonte se poursuit au rythme actuel, la glace aura disparu d’ici à 2023.

Pour la population de Bundibugyo, qui dépend de l’agriculture pour sa survie, la hausse des températures s’accompagne de changements drastiques. Elle provoque notamment une course vers des parcelles en altitude, plus adaptées à leurs cultures. «Avant, je pouvais planter des haricots ici vers mars. Mais ça a changé», raconte Nelson Bikalwamuli, 45 ans. Il explique avoir été contraint de trouver une parcelle plus haut dans la montagne, où les températures demeurent propices à la culture des haricots. Mais l’accès y est difficile et la compétition acharnée pour un lopin de terre. «Les gens continuent d’aller toujours plus haut.

Je crains que bientôt nous nous retrouvions les uns sur les autres.»

Dans les rues poussiéreuses de Bundibugyo, la population s’inquiète également de l’émergence du paludisme. «Avant, on n’entendait pas les moustiques ici et nous n’avions pas de paludisme (malaria). Les moustiques étaient en bas», explique M. Maate, désignant les plaines à l’horizon: «A présent ils sont ici.»

Une scientifique travaillant pour l’ONG Malaria Consortium, Kate Kascinsky, explique qu’une infime hausse des températures peut avoir une réelle incidence sur la prévalence du paludisme. «De petites modifications des températures peuvent potentiellement faire une grande différence», relève-telle. Elle explique toutefois qu’il est diffi-

cile d’établir un lien entre changement climatique et hausse des cas de malaria dans cette région. Le paludisme est souvent mal diagnostiqué en Ouganda, un pays dont les centres de santé n’ont pas la capacité de tester des échantillons.

Reste un sentiment d’injustice au sein d’une partie de la population, qui a l’impression de payer pour les fautes des autres. «Notre contribution au changement climatique est presque insignifiante, mais nous somme durement touchés», résume Goretti Kitutu, de la Nema.

Cette position est largement partagée sur le continent. Il tentera de faire entendre sa voix lors du sommet mondial crucial sur le climat à Copenhague, en décembre. ATS/AFP

LE COURRIER

INTERNATIONAL

LA LIBERTÉ • SAMEDI 20 JUIN 2009

Khamenei choisit son camp

EN BREF VIDÉOS

Palestiniens humiliés

IRAN • Le guide suprême iranien, l’ayatollah Khamenei a apporté hier son soutien

Des gardes-frontières israéliens se sont amusés à filmer des humiliations qu’ils ont fait subir à des Palestiniens. Ils ont ensuite diffusé les clips vidéo sur internet, rapporte vendredi le quotidien Haaretz. D’après d’anciens membres du corps des gardes-frontières, ces pratiques humiliantes seraient toujours courantes.Le porteparole des gardes-frontières a toutefois affirmé qu’«au cours des dernières années le nombre de bavures de ce type a considérablement diminué du fait d’un travail d’éducation des recrues». Il a souligné que les films «remontaient presque tous à plusieurs années et que le corps des gardes-frontières avait ouvert des enquêtes et chassé les coupables de ses rangs». ATS/AFP

à Ahmadinejad. Il a aussi lancé une sévère mise en garde aux manifestants.

JEAN-PIERRE PERRIN

C’est un véritable discours de guerre que le Guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a lancé hier à l’adresse de la mouvance réformiste qui, depuis bientôt une semaine, tient la rue à Téhéran. Un discours qui, en substance, peut se résumer par cette menace: soumettez-vous ou ce sera l’épreuve de force, sanglante au besoin.

Ceux qui parmi les partisans de Mir Hussein Moussavi espéraient une position plus souple du numéro un iranien ne cachent pas leur désarroi. Le guide, dont c’était la première appariton publique depuis le début de la crise, n’a pas mâché ses mots. Il a réaffirmé son soutien à Mahmoud Ahmadinejad: «Le peuple a choisi celui qu’il voulait» comme président du pays. Il a même témoigné de sa proximité avec lui: «Les opinions du président sont plus proches des miennes que de celles des autres candidats.» Il a nié ensuite qu’il y ait eu fraude: «Les mécanismes de notre pays ne permettent pas de tricher avec une marge de 11 millions (celle séparant Ahmadinejad de son principal rival Mir Hossein Moussavi). Comment peut-on tricher avec une marge de 11 millions.»

«Khamenei n’a pas laissé entrouverte la porte à la réconciliation» Evoquant les manifestations, Ali Khamenei a alors lancé ses menaces: «Le bras de fer dans la rue est une erreur, je veux qu’il y soit mis fin.» Pour affirmer qu’il n’y avait aucune comparaison possible entre l’actuelle contestation et le renversement du régime en Géorgie, il a même fait référence au milliardaire américain George Soros: «Un riche sioniste a dit il y a quelques années «J’ai dépensé 10 millions de dollars et créé une révolution de velours en Géorgie.» Ces «actes grossiers» (les manifestations de Téhéran) ont été «commis par certains qui pensent avec avidité que l’Iran est la Géorgie».

Après, le guide a lancé une ferme mise en garde aux trois candidats qui contestent le scrutin du 12 juin: «Les responsables politiques qui ont une

FRANCE

Faut-il interdire la burqa?

Le Gouvernement français n’a pas exclu hier une loi pour interdire le port du niqab ou de la burqa. De nombreux parlementaires dénoncent ce voile intégral revêtu par certaines femmes musulmanes en France.

Une enquête «doit nous permettre de voir plus clair sur le sujet», et puis ensuite de prendre les décisions qui s’imposeront», a affirmé le porteparole du gouvernement, Luc Chatel. «Pourquoi pas» une loi, a-t-il dit. Le président français Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il s’exprimerait sur le sujet lundi.

Une demande de commission d’enquête parlementaire sur le port de la burqa, signée par une soixantaine de députés a ravivé ces derniers jours la polémique sur la laïcité en France, seul pays européen à avoir légiféré, en 2004, pour interdire le voile islamique à l’école. ATS/AFP

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FINANCEMENT

Le barrage d’Ilisu prend l’eau Le financement du barrage d’Ilisu en Turquie est compromis. Selon des sources gouvernementales allemandes, les conditions posées pour obtenir les garanties au risque d’exportation des Gouvernements suisse, allemand et autrichien n’ont pu être remplies. La «Frankfurter Rundschau» a rapporté dans son édition électronique que le Gouvernement allemand se retirerait du projet à l’expiration d’un délai fixé au 6 juillet. Les résultats de l’enquête indiqueraient que la Turquie n’est pas prête à remplir les quelque 150 conditions posées à l’obtention des garanties de crédit. ATS

L’ayatollah Ali Khamenei, qui s’exprimait pour la première fois depuis le début des manifestations, a exclu toute fraude. KEYSTONE influence sur le peuple devraient faire très attention à leur comportement, s’ils agissent de façon extrémiste, cet extrémisme atteindra un point de non-retour (...) ils seront responsables pour le sang, la violence et le chaos.»

Pas de porte entrouverte Dans son long discours, prononcé à l’Université de Téhéran, un des lieux emblématiques de la révolution islamique, Ali Khamenei n’a pas oublié de dénoncer l’Occident et ses ingérences dans la crise actuelle: Washington, bien sûr, Londres, à cause de la BBC en persan qui est l’une des références permanentes des manifestants, la foule criant alors «A bas la Grande-Bretagne». Les médias, aussi, ont été à plusieurs reprises sévèrement sermonnés.

«C’est un discours qui pousse à la violence. Khamenei n’a pas laissé entrouverte la porte à la réconciliation. Il a pris une position très éloignée de son rôle de guide. C’est un jeu très dangereux. Il a poussé les autres candidats à sceller davantage leur alliance et aura du mal à les récupérer par la suite», analyse la sociologue Azadeh Kian-Thiébaut, chercheuse à l’unité de recherche du CNRS monde indo-iranien.

Si la foule était nombreuse lors du discours, on pouvait remarquer cependant les personnalités absentes: les deux candidats réformateurs mais aussi l’ancien président Hachémi-Rafsandjani, qui dirige l’Assemblée des experts, l’organe chargé de superviser les activités du guide. Ce dernier lui a rendu un bel hommage mais en forme de trompe-l’œil

puisque, selon la BBC en persan, des milliers de tracts anti-Rafsandjani avaient été distribués dans l’enceinte où se déroulait le prêche. Dans ces tracts, on lui reprochait notamment d’être le grand argentier de Moussavi.

La façade du régime est donc bel et bien lézardée.

Vers la confrontation?

Maintenant, tous les regards se portent sur les gardiens de la révolution. Interviendront-ils ou non pour mater les manifestations prévues pour aujourd’hui? Et que va faire Moussavi? Cédera-t-il aux menaces et demandera-t-il à ses partisans de ne pas y aller? Karoubi, le second candidat réformiste, lui, a déjà fait savoir qu’il demandait toujours l’annulation du vote.

VOL RIO-PARIS

Les familles indemnisées Une avance de 17 500 euros a été versée aux familles des victimes de la catastrophe du vol AF447 Rio-Paris, a déclaré hier le directeur général d’Air France. L’AESA a pour sa part indiqué ne pas exiger le remplacement général des sondes de vitesse, par manque d’informations concluantes. L’indemnisation totale devrait atteindre environ 100 000 euros (150 000 francs), a précisé l’ambassadeur auprès des familles des victimes. ATS/REUTERS/AFP

© LIBÉRATION

SOMMET EUROPÉEN

Les Vingt-Sept désamorcent la bombe irlandaise TANGUY VERHOOSEL, BRUXELLES

Après avoir apporté à l’unanimité leur soutien à la reconduction du Portugais José Manuel Durao Barroso à la présidence de la Commission européenne pour un nouveau mandat de cinq ans, les VingtSept se sont – très laborieusement – entendus hier pour offrir à l’Irlande les garanties qu’elle réclamait avant d’organiser un nouveau référendum sur le Traité de Lisbonne, au début d’octobre.

Les deux questions institutionnelles sont étroitement liées. Le choix de José Barroso, dont le mandat s’achève en novembre, devra être confirmé par le Parlement européen. Les conservateurs, qui ont remporté les élections européennes de juin, souhaitent que le vote des eurodéputés intervienne le 15 juillet, tandis que la gauche aimerait qu’il soit reporté à l’automne, après le

référendum irlandais. «Que ce soit en juillet ou plus tard, ce sera Barroso», a toutefois prédit le doyen des chefs de gouvernement de l’UE, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Il y a également eu beaucoup de tractations entre les VingtSept, hier, pour offrir à l’Irlande suffisamment de garanties afin de la convaincre d’organiser son second référendum sur le Traité de Lisbonne (qui est censé simplifier le fonctionnement de l’Union et renforcer sa visibilité sur la scène internationale) et, partant, d’inciter les eurosceptiques présidents polonais et tchèque à parachever le processus de ratification du texte dans leur pays. L’Allemagne non plus n’a pas encore terminé son devoir, sa Cour constitutionnelle devant encore se prononcer sur certaines plaintes.

Selon Dublin, plusieurs raisons ont poussé les Irlandais à

rejeter le traité par 53,4% des voix en juin 2008: il menacerait la neutralité de leur pays, sa législation antiavortement ou encore son autonomie fiscale.

La réduction prévue du nombre de commissaires européens, qui pourrait faire perdre à l’Ile verte «son» représentant à Bruxelles, aurait également pesé dans la balance.

Dans ce contexte, le premier ministre irlandais a exigé que soient inscrites dans un protocole, juridiquement contraignant et destiné à être joint au traité, des «garanties» sur tous ces points, ainsi que l’assurance que l’Union continuera d’attacher «une grande importance» aux questions sociales.

La Grande-Bretagne s’est toutefois opposée à cette solution.

Mais un compromis ménageant la chèvre et le chou a finalement été trouvé. Ce n’est pas toujours simple, l’Europe… I

Plusieurs raisons ont poussé les Irlandais à rejeter le Traité de Lisbonne. KEYSTONE

Supervision financière et lait Les dirigeants européens se sont également engagés hier à renforcer la supervision du secteur financier de l’UE. Ils ont entériné un projet de réforme prévoyant la mise en place en 2010 de trois organismes de supervision paneuropéens ayant leur mot à dire dans la surveillance des banques, des assu-

reurs et des marchés financiers au niveau national.

D’autre part, les dirigeants européens ont réclamé à la Commission européenne de proposer d’ici à septembre des «formules pour stabiliser» les prix du lait.

Les agriculteurs ont manifesté pendant deux jours à Bruxelles contre la chute des prix. ATS

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LE COURRIER SAMEDI 20 JUIN 2009

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7.05 EuroNews 7.35 Quel temps fait-il ?

8.15 Infirmiers du bout du monde 8.35 Toute une histoire 9.35 Signes Theresa au Ghana: l'école.

10.05 Alerte à la bombe Film. Catastrophe. EU. 1972. Réal.: John Guillermin. 1 h 45.

11.50 Destination beauté 12.45 Le journal 13.05 La boîte à musique 13.45 Mon oncle Charlie 14.30 Un amour invisible Film TV. Sentimental. All. 2005. Réal.: Helmut Metzger. 1 h 40.

16.10 Vie sauvage 17.00 Family Mix 17.30 Ghost Whisperer 19.00 Nos archives secrètes 19.20 Swiss Lotto 19.30 Le journal 20.05 Cash

6.45 Mabule 10.05 Les Zozios 11.00 Quel temps fait-il ?

11.45 tsrinfo 12.45 Quel temps fait-il ?

13.15 Le journal 13.35 PHOTOsuisse Hans Danuser.

13.50 Grand Prix de Grande-Bretagne Formule 1. Championnat du monde 2009. 8e manche. Essais qualificatifs. En direct. A Silverstone (Angleterre).

15.00 Des magiciens de légende 16.35 H 17.05 Tour de Suisse 2009 Cyclisme. 7e étape: Le Sentier - Crans Montana (182 km). En direct.

18.35 Alerte Cobra Tel père, tel fils.

19.30 Le journal 20.00 Banco Jass 20.10 Carnotzet

6.00 Docteur Globule 6.30 TFou 8.20 Shopping avenue matin 9.05 Téléshopping samedi 10.00 Télévitrine 11.00 Combien ça coûte ?, l'hebdo 11.55 Attention à la marche !

13.00 Journal 13.25 Reportages 13.55 Grand Prix de Grande-Bretagne Formule 1. Championnat du monde 2009. 8e manche. Essais qualificatifs. En direct.

15.10 La Première Cible Film TV. Action. Can - EU. 2000. Réal.: Armand Mastroianni. 1 h 50.

17.00 Ghost Whisperer 17.55 Secret Story 18.45 50mn Inside 20.00 Journal

6.05 KD2A Inédit. Coups de génies (2 épisodes).

7.00 Télématin 8.50 Thé ou café Inédit. Invité: Alain Ducasse.

9.35 Côté match week-end 10.05 KD2A 12.00 Tout le monde veut prendre sa place 13.00 Journal 13.15 13h15, le samedi...

13.50 Faits divers, le mag 14.35 Caravaggio Film TV. Biographie. Ita Fra - Esp. 2007. Réal.: Angelo Longoni. 1 et 2/2.

Inédit. Avec : Alessio Boni, Claire Keim, Jordi Mollà, Paolo Briguglia.

18.05 Urgences Heure du décès.

18.55 Mot de passe 20.00 Journal

6.00 EuroNews 6.35 Toowam 8.15 Chouette Toowam 10.35 Votre télé et vous 11.05 Magazines régionaux 12.00 12/13 12.50 30 millions d'amis 13.30 Les grands du rire Inédit. Coup de chapeau à Coluche.

14.45 Côté jardins 15.15 Côté maison 15.45 Affaires classées 16.40 Magazines de votre région 17.15 Un livre toujours 17.20 Des chiffres et des lettres 17.55 Questions pour un champion 18.30 Avenue de l'Europe Inédit. La rénovation du patrimoine.

18.45 19/20 20.10 Zorro

6.30 M6 Kid Au sommaire: «Pop Secret». - «Barbapapa autour du monde». - «Les Schtroumpfs». - «Emile et Mila».

8.10 M6 boutique 10.20 Change de look !

10.50 Un dîner presque parfait 13.55 66 Minutes 15.00 L'amour est dans le pré 17.00 Fan de 17.50 L'été d'«Accès privé» 18.55 Turbo 19.35 Warning 19.45 Six' 20.00 Bon... et à savoir Inédit. Christian fait découvrir la fabrication ds aliments préférés des enfants. Au sommaire: «Les fromages petites portions». - «Les smoothies». - «Les biscuits apéro». - «Les bonbons».

6.50 Debout les zouzous 9.55 C'est notre affaire 10.30 Silence, ça pousse !

11.05 Question maison 11.55 Médias, le magazine 13.00 Les escapades de Petitrenaud 13.30 Fourchette et sac à dos 14.00 Les routes de l'impossible 15.00 Dans l'ombre des dinosaures 15.55 J'irai dormir chez vous 16.55 Un refuge pour les éléphants 17.55 Echappées belles 19.00 Arte reportage Inédit. Corée: DMZ, la frontière qui ne dort jamais.

19.45 Arte info 20.00 360°, GEO Le train du Darjeeling.

20.30 Ce que veulent les femmes Film. Comédie sentimentale. EU. 2001. Réal.: Nancy Meyers. 2 h 10.

Avec : Mel Gibson, Helen Hunt, Marisa Tomei, Alan Alda. Un homme brillant, macho invétéré, s'électrocute dans sa baignoire...

20.20 Espagne/ Afrique du Sud Football. Coupe des Confédérations 2009.

Groupe A. En direct. A Bloemfontein (Afrique du Sud). L'Espagne, vainqueur de l'Euro 2008, art légèrement favorite face à la sélection sud-africaine.

20.45 Les enfants de la télé Divertissement. Prés.: Arthur et Virginie de Clausade. 2 h 25. Le meilleur. Arthur et Virginie de Clausade reviennent en images et en fous rires sur le meilleur du pire des «Enfants de la télé».

20.35 Les stars du rire Divertissement. Humour. Prés.: Patrick Sabatier. 2 h 10. Invités: Anne Roumanoff, JeanMarie Bigard, Elie Semoun, Chevalier & Laspalès, Gérald Dahan, Didier Bénureau, Yann Stotz, Marc Jolivet, Florence Brunold...

20.35 Vive Offenbach Magazine. Musique.

Prés.: Alain Duault. En direct. 2 heures. C'est depuis la cour du Dôme de l'hôtel national des Invalides qu'Alain Duault présente ces festivités entièrement consacrées à Jacques Offenbach.

20.40 Bones Série. Policière. EU. 2007. 3 épisodes. Avec : Emily Deschanel, David Boreanaz, Eric Millegan, Michaela Conlin. Une conduite d'eau a explosé sous un cimetière. Booth appelle Brennan pour identifier les dépouilles éparpillées

20.45 Les incroyables machines volantes...

Documentaire. Sciences. «...du professeur Oehmichen». Fra. 2009. Réal.: Stéphane Bégoin. 55 minutes. Inédit. Début du XXe siècle. Etienne Oehmichen observe les oiseaux pour reproduire leur vol.

22.40 Fringe Série. Fantastique. EU. 2008. 2 épisodes inédits.

Avec : Anna Torv, John Noble, Joshua Jackson, Blair Brown. Une femme, qui a refait surface après avoir disparu pendant deux semaines, cause la mort des clients d'un snack: son corps serait radioactif.

0.25 Les Seigneurs de Dogtown Film. Drame. EU - All. 2005.

22.35 Sport dernière 22.55 Banco Jass 23.00 N*E*R*D Concert. Rap et Techno.

50 minutes. Avec : Pharrell Williams, Chad Hugo, Shay. N*E*R*D, avec le prolifique Pharrell Williams, figure incontournable du hip hop américain, présentait les morceaux extraits de son album, «Seeing Sounds», sorti en 2008.

23.50 Cold Case 0.30 Cash

23.10 New York unité spéciale Série. Policière. EU. 2006. 2 épisodes. Danielle Masoner est retrouvée morte. Le médecin légiste ne parvient pas à déterminer la cause du décès.

0.40 New York police judiciaire 1.30 Deadline, chaque seconde compte 2.25 Secret Story 3.10 Histoires naturelles

22.55 On n'est pas couché Talk-show. Prés.: Laurent Ruquier. 2 h 59. Inédit.

Best of. Trêve estivale oblige, Laurent Ruquier a préparé une sélection des meilleurs moments de la saison passée. L'occasion de retrouver les coups de gueule et les coups de coeur qui ont ponctué l'année.

1.55 Panique dans l'oreillette 3.35 Thé ou café

22.40 Soir 3 23.10 Bonnes vacances, monsieur le président !

Documentaire. Politique.

Fra. 2008. Réal.: Bertrand Delais. 55 minutes. Inédit. De Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy, les vacances des présidents de la Ve République ne se ressemblent pas.

0.05 Natalie Dessay : Lucia à Paris 1.00 Des déclarations... aux impôts

23.05 Supernatural Série. Fantastique. EU. 2008. 2 épisodes inédits.

Alors qu'ils enquêtent dans un manoir hanté, Sam et Dean tombent nez à nez avec une caméra de télévision. Ils se retrouvent parmi les participants d'une nouvelle émission de téléréalité...

0.35 Threshold : premier contact 1.30 Club 2.55 M6 Music

21.40 Yuanming Yuan Documentaire. Civilisation. Chn. 2006. Réal.: Jin Tie Mu et Xie Ji Jun. Inédit. L'empire dans le jardin. Le Yuanming Yuan, ou «Jardin de plénitude et de clarté», fut élaboré entre les XVIe et XVIIIe siècles, dans la résidence d'été des empereurs mandchous.

22.35 Metropolis 23.20 René 0.45 Le dessous des cartes

TSR1

TSR2

TF1

France 2

France 3

M6

F5

10.10 Dieu sait quoi 11.10 Nature Inc 11.35 La vie secrète des éléphants 12.25 Entre chien et chat 12.45 Le journal 13.05 Pardonnez-moi 13.45 Grand Prix de GrandeBretagne Formule 1. Championnat du monde 2009. La course. En direct.

16.00 Mon oncle Charlie Vidange express.

16.25 Life 17.10 Grey's Anatomy 18.45 Ensemble Plusport (sport handicap ch).

18.55 Sport Dimanche 19.30 Le journal 20.05 Mise au point Invité: Jean-Didier Urbain. Au sommaire: «Sur nos monts». - «L'été indien».

6.45 Mabule 10.30 10.45 L'Instit Film TV. Drame. Fra - Blg. 1999. Réal.: Chantal Picault. 1 h 35.

12.20 tsrinfo 12.50 Quel temps fait-il ?

13.10 Profession : guide de montagne La montagne dans la peau.

13.40 Le monde Adrenaline selon Barbie 14.40 31e Festival international du cirque de Monte-Carlo (1/2) 16.25 Tour de Suisse 2009 Cyclisme. 8e et dernière étape: Berne - Berne (39 km clm). En direct.

18.05 Leïla Shahid Palestine Forever.

19.00 Pardonnez-moi 19.30 Le journal 20.00 Carnotzet L'âne.

6.00 Docteur Globule 6.30 TFou 10.20 Auto Moto 10.55 Le JT de la moto 11.00 Téléfoot Inédit. Téléfoot Awards.

12.05 Attention à la marche !

Inédit. Super cagnotte!

Spéciale fête de la Musique. Invités: Lââm, Michael Jones, Amaury Vassili, Manau.

13.00 Journal 13.20 F1 à la Une 13.55 Grand Prix de Grande-Bretagne Formule 1. Championnat du monde 2009. 8e manche. La course. En direct.

16.00 New York unité spéciale 16.55 Secret Story 17.50 Combien ça coûte ?, l'hebdo 18.45 Sept à huit 20.00 Journal

9.30 Foi et traditions des chrétiens orientaux 10.00 Présence protestante Inédit. Solidarité, entraide, diaconie: un lieu, un exemple.

10.30 Le jour du Seigneur 11.00 Messe Inédit. Depuis le 100e Salon de l'Aéronautique du Bourget.

11.50 C'est aussi de l'info 12.05 Tout le monde veut prendre sa place 13.00 Journal 13.20 13h15, le dimanche...

14.10 Vivement dimanche Inédit. Invitée: Juliette Gréco.

16.25 L'objet du scandale 17.35 Stade 2 18.50 Vivement dimanche prochain 20.00 Journal

6.00 EuroNews 6.35 Toowam 9.15 Bunny Tonic 10.55 C'est pas sorcier Inédit. Le cannabis: fumer n'est pas jouer.

11.35 La vie d'ici 12.00 12/13 12.50 30 millions d'amis 13.25 Inspecteur Barnaby Film TV. 15.10 Soko : section homicide 16.50 Le mieux c'est d'en parler Inédit. Fier de ses origines. Comment aider son enfant à s'épanouir dans une double culture, à la maison et à l'école?

Que faire face au racisme à l'école?

17.50 Questions pour un super champion 18.45 19/20 20.00 Tout le sport 20.10 Zorro

6.00 M6 Music 7.00 M6 boutique 7.30 Star6 music 9.30 M6 Kid Inédit. Au sommaire: «Les Schtroumpfs». «Martin Mystère». «Chadébloc». - «Lou». «Emile et Mila»...

11.45 Turbo Au sommaire: «Départ en vacances». - «Essai: Toyota Prius». - «Reveu de presse: ADDX». - «Fiat 500 électrique».

12.15 Warning 12.20 Sport 6 12.30 L'été d'«Accès privé» 13.20 Summerland 16.00 On a échangé nos mamans 17.00 Bien dans ma vie 17.40 66 Minutes 18.50 D&CO 19.45 Six' 20.00 E=M6 20.30 Sport 6

6.55 L'Empire romain Timgad, la Rome africaine.

7.45 Gulf Stream, le talon d'Achille 8.35 Silence, ça pousse !

9.05 Parts de Marchais 10.00 Enrico Macias, le chant de la mémoire 11.00 Echappées belles Corse du Sud. 12.05 Les escapades de Petitrenaud Inédit. Saint-Raphaël.

12.35 Question maison 13.30 Revu et corrigé 15.05 Le monde des animaux 15.35 Les animaux du 7e art 16.35 Médias, le magazine 17.35 Mes années 60 Johnny Hallyday et Sylvie Vartan.

17.40 Ripostes

20.45 Les Experts : Miami Série. Policière. EU. 2006. 2 épisodes. Avec : David Caruso, Emily Procter, Adam Rodriguez, Rex Linn. Les agents interviennent sur le lieu d'un accident de la route: un jeune homme a été décapité.

20.20 Italie/Brésil Football. Coupe des Confédérations 2009.

Groupe B. En direct. A Pretoria (Afrique du Sud). C'est un choc qui va avoir lieu entre la Squadra Azzurra italienne, championne du monde 2006, et la Seleçao brésilienne.

20.45 Spy Game Film. Espionnage. GB EU. 2001. Réal.: Tony Scott. 2 h 15. Avec : Robert Redford, Brad Pitt, Catherine McCormack.

Un agent de la CIA proche de la retraite, apprend que son ancien partenaire vient d'être capturé en Chine.

20.35 La Fête de la musique 2009 Divertissement. En direct. 3 h 45. Invités: Florent Pagny, Olivia Ruiz, Christophe Willem, Seal, Grégoire, Chris Isaak, Sliimy, Kelly Rowland, David Guetta, Eros Ramazzotti, Cock Robin, James Morrison...

20.35 Les Enquêtes de Murdoch Série. Policière. Can. 2008. 3 épisodes inédits.

Avec : Yannick Bisson, Helene Joy, Thomas Craig, Johnny Harris.

L'inspecteur Brackenreid assiste à une pièce de théâtre lorsque le plafond s'écroule...

20.40 Capital Magazine. Economie.

Prés.: Guy Lagache.

2 h 5. L'été arrive: enquête sur les nouveaux rois des loisirs. Bar, restau, fête: enquête sur la guerre des terrasses. Méditerranée à bas prix: enquête sur la folie de Barcelone.

19.00 Falstaff (1/2) Opéra. 1 h 25. Inédit.

Avec : Christopher Purves, Dina Kuznetsova, Tassis Christoyannis. Falstaff et ses deux compères, Bardolph et Pistol, festoient dans l'auberge de la Jarretière.

Ils se moquent du docteur Caïus...

22.20 Heroes Série. Fantastique. EU. 2008. 2 épisodes inédits.

Avec : Adrian Pasdar, Greg Grunberg, Masi Oka, Zachary Quinto.

Lutte fraticide. Nathan surprend Peter penché au-dessus du cadavre d'Arthur Petrelli; Sylar retient des otages à Primatech: Claire veut rapidement le neutraliser.

23.55 Weeds 0.25 Dîner à la ferme 1.05 Sport Dimanche

22.35 Bien dégagé derrière les oreilles Film TV. Comédie. Fra. 2004. Réal.: Anne Deluz.

1 h 30. Avec : Clémentine Célarié, Daniel Russo, François Silvant, Maxime Leroux. Dans les années 60, un couple de coiffeurs en instance de divorce se déchire davantage lorsque la question du partage des biens vient à se poser.

0.05 Cold Case

23.00 Les Experts Série. Policière. EU. 2003. 2 épisodes. Les inspecteurs Grissom et Brown découvrent le cadavre momifié d'une femme dans un placard.

Nick et Sara enquêtent, de leur côté, sur une série de crimes qui endeuille la ville.

0.35 Les Experts 1.25 Compte à rebours 2.30 Secret Story 3.20 Reportages

0.20 Stade 2 dernière 0.30 Journal de la nuit 0.45 Cali Inédit. 1000 coeurs debout. De son vrai nom Bruno Caliciuri, le chanteur Cali est né à Vernetles-Bains en 1968. Après avoir participé à plusieurs groupes, il fut repéré en solo aux Francofolies de la Rochelle en 2001.

2.20 Vivement dimanche prochain 3.15 13h15, le samedi...

23.00 Soir 3 23.25 Tout le sport 23.30 La meilleure façon de marcher Documentaire. Société.

Fra. 2006. 2 épisodes. Ils sont quatre, âgés de 18 à 25 ans, et ont choisi de s'engager dans l'armée: Jérémy, Marie-Charlotte, Christopher et Corinne.

1.15 Terreur aveugle Film. Suspense. GB. 1971.

2.45 Soir 3

22.45 Enquête exclusive Magazine. Information.

Prés.: Bernard de La Villardière. 1 h 25. Main basse sur les marchés aux puces. La crise économique et la baisse du pouvoir d'achat remettent à l'honneur les marchés aux puces et les brocantes, où les prix se négocient.

0.10 Rome 2.05 Turbo 2.50 M6 Music/ Les nuits de M6

20.25 Arte info 20.40 Falstaff (2/2) 21.45 Keppel Road Documentaire. Musical.

GB. 1997. Réal.: Tony Cash. 1 h 35. VOST. The Life and Music of the Bee Gees. Nés dans la banlieue de Manchester, les trois frères Gibb s'associent dans les années 1960 pour monter un groupe, les Bee Gees.

23.20 Sans sommeil 0.40 Et la nuit chante Film.

DIMANCHE

ARTE

LE COURRIER

RELIGIONS

SAMEDI 20 JUIN 2009

11

Qui veut sauver les églises de l’Aquila?

ZONE SINISTRÉE • Alors que 57000 habitants vivent encore sous tente, une campagne internationale est lancée pour «adopter» les monuments historiques des Abruzzes. La France et l’Espagne sont sur les rangs.

VINCENT NOCE, L’AQUILA

La capitale des Abruzzes a l’odeur et le goût de plâtre, de cette poussière âcre qui flotte dans les airs et assèche la gorge. Deux mois après le tremblement de terre du 6 avril, le silence étouffe toujours le centre historique de L’Aquila, ville morte.

Quelque 57000 habitants vivent encore dans des camps de tentes au bleu pâli par le soleil, sur les parkings d’hypermarchés ou dans des hôtels surpeuplés. Le 3 juin dernier, les autorités italiennes ont permis à une mission française d’entrer dans l’église Santa Maria del Suffragio, au sein de la «zone rouge» interdite.

La France souhaite en effet «adopter» cet édifice.

La visite était entourée d’un luxe de précautions. La veille encore, une secousse de niveau trois sur l’échelle de Richter avait été enregistrée. Les responsables sont étonnés de la durée et de l’intensité des répliques, qui peuvent se révéler dévastatrices en entraînant l’écroulement des bâtiments fracturés. Tous gardent en mémoire le drame survenu après le séisme de 1997 à Assise, quand deux ingénieurs du patrimoine et deux religieux venus constater les dégâts sont morts dans l’effondrement de la voûte de la basilique. Devant l’église, deux pots à feu de 1,50 mètres de haut se sont fracassés au sol, projetés à plusieurs mètres par une seconde secousse. A l’intérieur, tout comme dans la cathédrale, le spectacle est désolant. Une montagne de décombres et de poutrelles tordues gît sous la coupole éventrée. Brisées et gonflées sous la pression verticale – on dit qu’elles sont «flambées» –, les colonnes sont dans un équilibre précaire. Des murs, arches ou piliers, qui paraissent indemnes, sont désagrégés de l’intérieur. Les bâtiments semblent avoir implosé.

Missions spéléologiques Des hommes suspendus à des filins s’activent à poser une toiture provisoire au-dessus de la coupole.

Le service de spéléologie a été le premier à se frayer un chemin dans les gravats. Un système ingénieux de soutènement a été déployé: un faisceau métallique, introduit par le haut à travers la brèche, avant

LA SUISSE VEUT RECONSTRUIRE DEUX ÉDIFICES PUBLICS

d’être ouvert comme un parapluie, pour former des contreforts. L’engin a été fabriqué sur mesure après une modélisation des dommages et des faiblesses enregistrés sur la structure.

A l’extérieur, l’église a été cerclée. Sous la poussée, la façade baroque s’était détachée du reste du bâtiment et inclinée. Il fallait d’urgence l’empêcher de tomber. Tous les débris sont triés et protégés séparément. Les tableaux ont été sortis en premier, photographiés, numérotés, envoyés au Musée de Cellano pour être restaurés par des équipes venues de Rome. Une grande toile, qui ne passait pas le portail, a été hissée par une grue à travers le trou dans la coupole.

La Suisse n’a pas de projets d’«adoption» de monuments historiques – pour l’instant – dans la région ravagée par le tremblement de terre dans les Abruzzes. Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre son engagement dans la reconstruction. Elle intervient au travers de la Croix-Rouge suisse (CRS) à qui elle a versé 150000 francs pour les victimes de la catastrophe.

Concrètement, 231 tentes, 1155 lits et 2310 couvertures ont été envoyés sur place et distribués dans neuf camps autour de L’Aquila. L’institution se penche désormais sur la reconstruction de deux bâtiments communaux en collaboration avec la Croix-Rouge italienne. «Nous sommes en train d’établir un budget pour deux villages fortement touchés autour de L’Aquila», éclaire Thomas Kumpera, responsable de projets d’urgence à la Croix-Rouge suisse, qui s’est rendu la semaine passée sur place.

Classées en «grand danger» Dans toute la ville, le spectacle ne varie pas. La cathédrale, le palais archiépiscopal, le château, le musée, le monastère de la Beata Antonia, dix palais de la ville, 23 églises: 44 monuments historiques de cette région, riche en fortifications médiévales et architectures baroques, ont été classés «en grand danger». Aux alentours, l’abbaye de Santa Lucia, à Rocca di Cambio, est à moitié détruite. A Santo Stefano di Sessanio, la tour médiévale des Médicis s’est écroulée.

L’Italie a proposé aux pays volontaires d’adopter des monuments. Madrid veut ainsi aider à la reconstruction de la forteresse espagnole. La restauration de l’église Santa Maria del Suffragio par la France devrait coûter 6,5 millions d’euro sur un total, pour l’ensemble de la région, de 300 millions d’euros. Comme à l’accoutumée, a resurgi le débat sur l’utilité de s’intéresser au patrimoine culturel, alors que les hommes souffrent. Selon un dernier bilan, le séisme a fait 299 morts, plus de mille blessés et 57000 sans-abri.

Mais en Italie, le patrimoine est manifestement une priorité. Il est constitutif de l’identité commune, et sa protection figure dans la Constitution. Les femmes et les hommes de la protection civile ont pris tous les risques pour évacuer tableaux et statues des décombres, puis pour mettre palais et églises à l’abri des intempéries. LIBÉRATION

La basilique Santa Maria di Collemaggio au lendemain du séisme qui a dévasté la ville de l’Aquila. Ses débris ont été triés en vue d’une reconstruction. KEYSTONE

«Les deux bâtiments publics seront des constructions temporaires, car il faut aller le plus vite possible. Mais ils pourront être utilisés entre 5 et 15 ans.» Ils abriteront chacun un poste de santé et une administration communale. La Croix-Rouge suisse renforcera aussi son soutien logistique la semaine prochaine: une cuisine mobile sera mise en service pour préparer des repas à mille sinistrés dans un des camps gérés par la Croix-Rouge italienne. Autre organisation suisse engagée sur le terrain, Caritas va faire construire dès cet été deux bâtiments, en collaboration avec Caritas Italie et la Chaîne du Bonheur. «Il y aura dans la région de Roio-Bagno un centre multifonctionnel pour la population. Un autre centre ou une école sera également bâti», souligne Dominique Schärer, porte-parole de Caritas Suisse, une ONG qui a recueilli un million de francs pour les victimes.

THIERRY JACOLET/LA LIBERTÉ

«Je vous ranconte une vie de silence et de prière» Retiré du monde depuis cinquante-quatre ans, le Père Paul est prieur de la communauté des chartreux.

GABRIELLE DESARZENS

La route sillonne les pentes au-dessus du village de Cerniat, jusqu’au monastère de La Valsainte. La matinée est ensoleillée, le fond de l’air encore froid et le silence environnant saisissant.

Dix-sept Frères et Pères de l’ordre des chartreux résident dans les différents bâtiments entourés d’un mur d’enceinte.

L’essentiel de la vie de chacun se passe dans l’espace clos de sa cellule individuelle. «On recherche ici une croissance intérieure. On prépare l’éternité», explique d’abord posément le Père Paul, 80 ans, prieur et responsable de la communauté.

Cinquante-quatre ans de vie monacale dans ses bagages, cet homme habillé d’une robe de drap blanc garde le regard clair et le rire au bord des lèvres. Dans une des pièces de l’hôtellerie extérieure qui reçoit parfois les familles de ces semi-ermites, il confie ne jamais avoir eu de doutes quant au bien-fondé de sa vocation.

«J’étudiais l’architecture, explique-t-il.

Après 4 semestres et demi, j’ai arrêté.

Je voulais vivre le Christ comme prêtre.»

Jusque-là, la famille a compris et suivi le cheminement du jeune homme. «Mais quand je me suis décidé à entrer à La Valsainte, mon père m’a dit que ce que je voulais faire là, il ne le comprenait pas; que cela n’entrait pas dans sa pensée.» Père Paul sourit à ce souvenir. «Après quelques visites (ndlr: 2 jours maximum par année), mon choix a fini par entrer dans sa pensée et ma relation avec mes parents est devenue toujours plus profonde.»

ce qui se passe autour de lui. Ainsi le Père Paul reste-t-il informé en lisant le journal («La Liberté»!) et différentes publications ecclésiales; et il prie pour ses contemporains.

Le Père Paul.

GABRIELLE DESARZENS

Engagé à l’âge de 25 ans et demi dans le monastère, notre homme évoque avoir été précédemment «un peu léger», avoir aimé «toutes sortes de choses». «Mais j’ai ensuite été suffisamment pieux pour vouloir me consacrer et m’engager dans une vie de prière. Les motifs surnaturels sont les plus forts qui soient, affirme-t-il.

J’ai eu tout d’un coup une volonté qui m’a tout fait renverser. J’en ai même été étonné plus tard!»

Né dans le canton de Saint-Gall, le Père Paul y a vécu ses premières années et en a gardé l’accent. Il y a laissé un frère jumeau, aujourd’hui médecin à la retraite, marié et père de quatre enfants.

Tendu vers Dieu, le moine chartreux choisit de mener une vie contemplative à l’écart du monde.

Mais n’est pas pour autant indifférent à

«Notre vie comprend une austérité qui a un sens: d’abord elle nous purifie, nous rend meilleur devant Dieu.

Et elle a une signification apostolique: nous souffrons pour les gens qui souffrent autour de nous et qui doivent être remis sur le bon chemin.

C’est ce que le Christ a fait avant nous et nous le suivons en ce sens. Comprenez: Dieu ne veut pas notre purification à nous seulement. Il veut celle du dehors, aussi.»

Si les Frères de la communauté s’adonnent aux travaux – comme le jardinage, la cuisine, la menuiserie, des travaux de forge et la confection d’habits – nécessaires à l’entretien et à la subsistance matérielle de la communauté, les Pères vivent principalement reclus dans leur cellule.

Ils ont néanmoins une «récréation» – selon la formule en usage –

chaque dimanche pendant une heure environ. Et une promenade commune de 3 heures et demie chaque semaine leur permet d’échanger librement. Des tourments? Père Paul rit, puis déclare essayer de ne pas trop se tourmenter. «Si on se consacre beaucoup à Dieu, on a la paix. Et on se réjouit surtout de la vie éternelle!»

Mais la formule prière – solitude – silence fait de moins en moins d’adeptes à La Valsainte. «On assiste actuellement à une sécularisation du monde. On voit trop peu Dieu et on comprend de moins en moins que l’on marche vers l’éternité», commente le Père prieur. Et d’ajouter que la société offre aujourd’hui beaucoup de séductions. «On doit être prêt ici à porter la croix de Jésus-Christ. C’est d’abord quitter le monde. Ce n’est pas si facile. On sacrifie des choses qu’on aimait bien!»

Un effet de cette évolution se voit dans l’âge des novices qui frappent à la porte du monastère: ils ont aujourd’hui une quarantaine d’années en moyenne. LA LIBERTÉ

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MÉMENTO

LE COURRIER SAMEDI 20 JUIN 2009

CINÉMAS GENÈVE CAROUGE LA VIE EN DEUX. De Frédéric Baillif. VF 14:25, 21:10. (7/14) 75 min LIENS DE SANG. De Fabienne Abramovich.

VF 16:40. (7/14) 85 min PONYO SUR LA FALAISE. De Hayao Miyazaki.

VF 14:15. (NC/5) 101 min QUELQUE CHOSE À TE DIRE. De Cécile Telerman. Avec Mathilde Seigner, Charlotte Rampling.

VF 16:30, 18:45, 21:00. (7/12) 101 min SALONICA. De Paolo Poloni. VO 18:55; sa VO 12:00. (16/16) 87 min BIO

GENÈVE

ART-CINÉ

JE L’AIMAIS. De Zabou Breitman. Avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze. VF 16:30, 21:00.

(10/16) 112 min MAMAN EST CHEZ LE COIFFEUR. De Léa Pool.

Avec Laurent Lucas, Gabriel Arcand. VF 18:45.

(10/14) 97 min R. du Cendrier 22 ☎022 731 15 80

BROADWAY

AFTER LIFE. De Hirokazu Kore-Eda. Avec Susumu Terajima, Kei Tani. di VO 20:30. (12/18) 118 min FAUSTA, LA TETA ASUSTADA . De Claudia Llosa.

Avec Magaly Solier, Susi Sánchez. sa VO 21:00; di VO 14:45. (16/16) 93 min HABANA BLUES. De Benito Zambrano. Avec Alberto Joel Garcia Osorio, Roberto Alvarez. sa VO 16:15; di VO 22:15. (10/12) 116 min LA RIVIÈRE D’ARGENT. De Raoul Walsh. Avec Errol Flynn, Thomas Mitchell. sa VO 14:00; di VO 16:30. (10/12) 110 min LA VISITE DE LA FANFARE. De Eran Kolirin.

Avec Ronit Elkabetz, Saleh Bakri. sa VO 20:15; di VO 16:15. (10/12) 85 min PROVIDENCE. De Alain Resnais. Avec David Warner, Ellen Burstyn. di VO 18:30. (12/14) 110 min QUEEN CHRISTINA. De Rouben Mamoulian.

Avec Greta Garbo, John Gilbert. sa VO 16:00.

(10/14) 97 min SHINE A LIGHT - THE ROLLING STONES IN CONCERT. De Martin Scorsese. Avec Mick Jagger, Keith Richards. sa VO 22:00; di VO 18:00.

(7/14) 122 min TRIP TO ASIA - EN QUETE D’HARMONIE. De Thomas Grube. Avec Sir Simon Rattle, Berliner Philharmonikern. sa VO 14:15; di VO 20:15. (7/14) 112 min UN JOUR À NEW YORK. De Kelly Gene, Stanley Donen. Avec Gene Kelly, Frank Sinatra. sa VO 18:15; di VO 14:15. (10/12) 98 min R. du Général-Dufour 16 ☎022 320 78 78

CAC VOLTAIRE

THE WOMEN. De Diane English. Avec Candice Bergen, Ryan Meg. VO 14:00, 16:15, 18:30, 20:45.

(7/12) 114 min Chantepoulet 23 ☎022 908 04 30

CENTRAL

GRAN TORINO. De Clint Eastwood. Avec Clint Eastwood, Geraldine Hughes. VO 21:00. (12/12) 117 min SOEUR SOURIRE. De Stijn Coninx. Avec Sandrine Blancke, Cécile De France. VF 16:30, 18:45.

(10/14) 120 min R. Corraterie 17 ☎022 311 81 80

CINÉ 17

SLUMDOG MILLIONAIRE . De Danny Boyle.

Avec Irfan Khan, Anil Kapoor. VO 16:45. (12/14) 115 min TULPAN. De Sergei Dwortsevoj. Avec Askhat Kuchinchirekov, Samal Eslyamova. VO 19:00. (7/14) 103 min VILLA AMALIA. De , Benoit Jacquot. Avec Isabelle Huppert, Xavier Beauvois. VF 21:00. (10/12) 97 min Bd. de Saint-Georges 8 ☎022 329 45 02

CINÉLUX

ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz, Jose Luis Gomez. VO 13:30, 16:00, 18:30, 21:00. (12/16) 127 min Pl. des Eaux-Vives 3 ☎022 736 89 20

CITY

LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 16:30, 18:30, 20:45.

(7/10) 105 min R. de Chêne-Bougeries 40 ☎022 348 50 50

FORUM

DEPARTURES. De Yojiro Takita. Avec Masahiro Motoki, Ryoko Hirosue. VO 15:00, 18:00, 20:45.

(10/14) 131 min LET’S MAKE MONEY. De Erwin Wagenhofer.

VO 18:10. (16/16) 107 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 16:00, 18:45, 21:10.

(12/14) 116 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, Noomi Rapace,. VO 15:10, 20:30.

(16/18) 152 min R. des Eaux-Vives 23 ☎022 736 04 22

LES SCALA

LE LISEUR. De Stephen Daldry. Avec Bruno Ganz, Kate Winslet. VO 18:40. (12/14) 124 min LES PLAGES D’AGNÈS. De Agnès Varda. Avec Agnès Varda,. VF 16:30. (7/12) 110 min TWO LOVERS. De James Gray. Avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow. VO 21:00. (16/16) 109 min Servette 78 ☎022 733 19 00

PATHÉ BALEXERT

Av. Louis-Casaï 27 ☎0901 30 20 10

COCO AVANT CHANEL. De Anne Fontaine. Avec Audrey Tautou, Alessandro Nivola. VF 16:00.

(7/14) 110 min GRAN TORINO. De Clint Eastwood. Avec Clint Eastwood, Geraldine Hughes. VF 18:15. (12/12) 117 min X-MEN ORIGINS: WOLVERINE. De Gavin Hood.

Avec Hugh Jackman, Liev Schreiber. VF 20:30.

(14/14) 109 min R. de Carouge 72 -74 ☎022 328 23 23

OSS 117, RIO NE RÉPOND PLUS. De Michel Hazanavicius. Avec Jean Dujardin, Rüdiger Vogler.

VF 16:00; di VF 11:30. (10/14) 100 min PONYO SUR LA FALAISE. De Hayao Miyazaki.

VF 13:15; di VF 11:00. (NC/5) 101 min STAR TREK. De J.J. Abrams. Avec Eric Bana, Simon Pegg. sa VF 23:55. (10/12) 127 min TELLEMENT PROCHES . De Eric Toledano, Olivier Nakache. Avec Vincent Elbaz, Isabelle Carré.

VF 13:45, 16:15, 18:45, 21:15; sa VF 23:45; di VF 11:15. (7/12) 102 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 15:30, 18:15, 21:00; VO 16:15, 19:00, 21:45; sa VF 23:45.

(14/14) 116 min VERY BAD TRIP. De Todd Phillips. Avec Heather Graham, sa VF 23:00. (16/16) 100 min X-MEN ORIGINS: WOLVERINE. De Gavin Hood.

Avec Hugh Jackman, Liev Schreiber. sa VF 23:45.

(14/14) 109 min

NORD-SUD

17 ANS ENCORE. De Burr Steers. Avec Michelle Trachtenberg, Leslie Mann. VF 13:30; di VF 11:00.

(7/12) 102 min ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 15:30, 18:30, 21:45; VO 15:20, 20:45; sa VO 23:45; di VF 11:30. (12/14) 138 min CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU SHOPPING. De P.J. Hogan. Avec john goodman, Joan Cusack.

VF 13:00, 18:15. (7/10) 105 min CORALINE. De Henry Selick. VF 13:15, 15:45; VO 16:00; di VF 11:00; VO 11:00. (7/7) 100 min ERREUR DE LA BANQUE EN VOTRE FAVEUR. De Michel Munz, Gérard Bitton. Avec Jean-Pierre Darroussin, Gérard Lanvin. VF 13:45, 19:00.

(7/10) 100 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz, Jose Luis Gomez. VO 13:15, 18:45, 21:30. (12/16) 127 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VF 13:00, 15:45, 18:30, 21:30; VO 18:00, 21:00; sa VO 23:45.

(10/14) 127 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman, Justin Long. VF 14:30, 17:00, 22:00; VO 19:30; sa VF 00:15. (14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 13:45, 16:15, 18:45, 21:15; VO 13:30; di VO 11:00. (7/10) 105 min LES BEAUX GOSSES. De Riad Sattouf. Avec Vincent Lacoste, Anthony Sonigo. VF 13:45, 16:00, 18:15, 20:30; di VF 11:30. (10/12) 88 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 16:00, 18:45, 21:30.

(12/14) 116 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, Noomi Rapace,. VF 21:15. (16/18) 152 min

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VO 21:00. (12/14)138 min JE VAIS TE MANQUER. De Amanda Sthers. Avec Carole Bouquet, Pierre Arditi. VF 13:30, 16:00, 18:30. (10/16) 95 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VO 14:30, 17:30, 20:30. (10/14) 127 min LES BEAUX GOSSES. De Riad Sattouf. Avec Vincent Lacoste, Anthony Sonigo. VF 14:00, 16:30, 19:00, 21:30. (10/12) 88 min

PATHÉ REX

R. Confédération Centre 8 ☎0901 30 20 10

CORALINE. De Henry Selick. VF 13:30; VO 13:00, 18:00. (7/7) 100 min GOOD MORNING ENGLAND. De Richard Curtis.

Avec Rhys Ifans, Emma Thompson. VO 18:45.

(12/14) 129 min HOME . De Yann Arthus Bertrand. Avec Glenn Close, Jacques Gamblin. VF 13:15, 18:30. (7/10) 112 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman, Justin Long. VO 16:00, 21:15. (14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 13:15. (7/10) 105 min LE FUNAMBULE - MAN ON WIRE. De James Marsh. Avec Philippe Petit,. VO 16:00, 18:30, 21:15. (10/12) 94 min LE LISEUR. De Stephen Daldry. Avec Bruno Ganz, Kate Winslet. VO 15:15. (12/14) 124 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, Noomi Rapace,. VO 20:45. (16/18) 152 min MONSTRES CONTRE ALIENS. De Rob Letterman, Conrad Vernon. VF 13:15. (7/10) 94 min NE TE RETOURNE PAS. De Marina De Van. Avec Monica Bellucci, Brigitte Catillon. VF 13:30, 16:15, 19:00, 21:45. (12/16) 110 min STAR TREK. De J.J. Abrams. Avec Eric Bana, Simon Pegg. VO 21:30. (10/12) 127 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 16:00, 21:30; VO 15:30, 18:15, 21:00. (14/14) 116 min UN ÉTÉ ITALIEN . De Michael Winterbottom.

Avec Colin Firth, Catherine Keener. VO 14:15, 16:45, 19:15. (10/14) 94 min

PATHÉ RIALTO

Bd. James-Fazy 33 ☎0901 30 20 10

CLAUDETTE. De Sylvie Cachin. sa VF 21:00; di VF 18:00. (14/16) 65 min L’ENCERCLEMENT - LA DÉMOCRATIE DANS LES RETS DU NÉOLIBÉRALISME. De Brouillette Richard. di VF 20:00. (16/16) 160 min UN LAC. De Philippe Grandrieux. Avec Dimitry Kubasov, Natalie Rehorova. sa VF 19:00. (16/16) 90 min

SPOUTNIK

R. de la Coulouvrenière 11 ☎022 328 09 26

VAUD AIGLE 17 ANS ENCORE. De Burr Steers. Avec Michelle Trachtenberg, Leslie Mann. VF 20:40. (7/12) 102 min CORALINE. De Henry Selick. VF 16:15. (7/7) 100 min DANS LA BRUME ELECTRIQUE. De Bertrand Tavernier. Avec Tommy Lee Jones, john goodman.

VO 18:30. (14/16) 117 min INCOGNITO. De Eric Lavaine. Avec Isabelle Nanty, Jocelyn Quivrin. VF 18:20. (7/10) 93 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VF 18:00, 20:30.

(10/14) 127 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 15:45. (7/10) 105 min LA VÉRITABLE HISTOIRE DU CHAT BOTTÉ. De Pascal Hérold, Jérôme Deschamps, Macha Makeieff. VF 16:20. (7/7) 82 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 20:45.

(14/14) 116 min Chemin de Novasalles ☎021 467 99 99

COSMOPOLIS

AUBONNE GOOD MORNING ENGLAND. De Richard Curtis.

Avec Rhys Ifans, Emma Thompson. sa VO 17:30; di VO 20:30. (12/14) 129 min INCOGNITO. De Eric Lavaine. Avec Isabelle Nanty, Jocelyn Quivrin. sa VF 20:30; di VF 17:30.

(7/10) 93 min REX

Grand-Rue 25 ☎021 808 53 55

DANS LA BRUME ELECTRIQUE. De Bertrand Tavernier. Avec Tommy Lee Jones, john goodman. sa VO 18:00; di VO 20:00. (14/16) 117 min STAR TREK. De J.J. Abrams. Avec Eric Bana, Simon Pegg. sa VF 20:30; di VF 17:00. (10/12) 127 min Société coopérative Le cinéma de Bex Avenue de la Gare 4A ☎024 463 14 92 GRAIN D’SEL

CHATEAU-D’OEX DANS LA BRUME ELECTRIQUE. De Bertrand Tavernier. Avec Tommy Lee Jones, john goodman. sa VF 20:30; di VF 17:15. (14/16) 117 min JE L’AIMAIS. De Zabou Breitman. Avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze. sa VF 17:15; di VF 20:30. (10/16) 112 min

EDEN

R. du Cinéma ☎026 924 63 68

COSSONAY-VILLE SOEUR SOURIRE. De Stijn Coninx. Avec Sandrine Blancke, Cécile De France. VF 20:30. (10/14) 120 min

CASINO

Rte de Morges 3 ☎021 861 19 38

ECHALLENS COCO AVANT CHANEL. De Anne Fontaine. Avec Audrey Tautou, sa VF 20:30. (7/14) 110 min

CINÉMA ECHALLENS

LA SARRAZ TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 20:30; di VF 16:00. (14/14) 116 min Route d’Eclépens ☎021 866 62 56

CASINO

LAUSANNE JE L’AIMAIS. De Zabou Breitman. Avec Daniel Auteuil, VF 21:00. (10/16) 112 min LES PLAGES D’AGNÈS. De Agnès Varda. Avec Agnès Varda,. VF 16:15. (7/12) 110 min

SAFARI. De Olivier Baroux. Avec Lionel Abelanski, Frédérique Bel. sa VF 18:15. (10/14) 106 min

LA BOBINE

BELLEVAUX

Rte Aloys-Fauquez 4 ☎021 647 46 42

LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec B. Stiller. VF 14:15, 16:30, 18:30, 20:30. (7/10)105 min

CAPITOLE

Av. du Théâtre 6 ☎021 312 51 32

COURTS MÉTRAGES DE JEAN-LOUIS COSTES, PROGRAMME 3. sa VF 21:00. (NC/NC)

CINÉMA OBLO

Av. de France N° 9 ☎078 795 36 61

C’ÉTAIENT DES HOMMES. De Fred Zinnemann.

Avec Marlon Brando, Everett Sloane. di VO 21:00.

(NC/NC) 87 min CHAMBRE D’ HÔTEL. De Mario Monicelli. Avec Vittorio Gassman, Monica Vitti. sa VO 18:30.

(NC/NC) 97 min LE MARQUIS S’AMUSE. De Mario Monicelli.

Avec Alberto Sordi, Paolo Stoppa. di VO 18:30.

(NC/NC) 130 min LES NOUVEAUX MONSTRES. De Ettore Scola, Dino Risi, Mario Monicelli. Avec Ugo Tognazzi, Alberto Sordi. sa VO 21:00. (12/14) 112 min CINÉMATHÈQUE SUISSE

17 ANS ENCORE. De Burr Steers. Avec Michelle Trachtenberg, Leslie Mann. VF 13:00. (7/12) 102 min ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 15:15, 20:20; sa VF 23:10. (12/14) 138 min CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU SHOPPING. De P.J. Hogan. Avec john goodman, Joan Cusack.

VF 13:00, 18:00. (7/10) 105 min CORALINE. De Henry Selick. VF 14:20, 16:40; di VF 12:00. (7/7) 100 min GRAN TORINO. De Clint Eastwood. Avec Clint Eastwood, Geraldine Hughes. di VO 10:30.

(12/12) 117 min HENRI DÈS. di VF 10:00. (NC/NC) HOME . De Yann Arthus Bertrand. Avec Glenn Close, Jacques Gamblin. di VF 11:00. (7/10) 112 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VF 15:15, 18:00, 20:45; sa VF 23:30; di VF 10:30. (10/14) 127 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman, Justin Long. VF 21:00; VO 18:50; sa VF 23:20. (14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 13:00, 15:30; di VF 10:40.

(7/10) 105 min LES BEAUX GOSSES. De Riad Sattouf. Avec Vincent Lacoste, Anthony Sonigo. VF 14:00, 16:20, 18:30, 20:50. (10/12) 88 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, Noomi Rapace,. VF 20:30. (16/18) 152 min OSS 117, RIO NE RÉPOND PLUS. De Michel Hazanavicius. Avec Jean Dujardin, Rüdiger Vogler.

VF 13:10. (10/14) 100 min PRÉDICTIONS. De Alex Proyas. Avec Nicolas Cage, Rose Byrne. sa VF 23:15. (14/14) 120 min TELLEMENT PROCHES . De Eric Toledano, Olivier Nakache. Avec Vincent Elbaz, Isabelle Carré.

VF 13:40, 16:10, 18:30, 21:00. (7/12) 102 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 15:30, 18:10, 20:45; VO 18:00; sa VF 22:50; di VF 10:30.

(14/14) 116 min VERY BAD TRIP. De Todd Phillips. Avec Heather Graham, Justin Bartha. sa VF 23:30. (16/16) 100 min PATHÉ FLON

Rue du Port-francs 16 ☎021 614 33 33

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VO 21:15. (12/14) 138 min COCO AVANT CHANEL. De Anne Fontaine. Avec Audrey Tautou, Alessandro Nivola. VF 13:20.

(7/14) 110 min CORALINE. De Henry Selick. VO 14:00. (7/7) 100 min DEPARTURES. De Yojiro Takita. Avec Masahiro Motoki, Ryoko Hirosue. VO 15:40, 20:50. (10/14) 131 min ERREUR DE LA BANQUE EN VOTRE FAVEUR. De Michel Munz, Gérard Bitton. Avec Jean-Pierre Darroussin, Gérard Lanvin. VF 14:20, 16:40, 18:50. (7/10) 100 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz, Jose Luis Gomez. VO 15:30, 18:20, 21:00. (12/16) 127 min GOOD MORNING ENGLAND. De Richard Curtis.

Avec Rhys Ifans, Emma Thompson. VO 18:40.

(12/14) 129 min JE VAIS TE MANQUER. De Amanda Sthers. Avec Carole Bouquet, Pierre Arditi. VF 13:30, 18:30.

(10/16) 95 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VO 13:15, 16:00, 21:30. (10/14) 127 min LE FUNAMBULE - MAN ON WIRE. De James Marsh. Avec Philippe Petit,. VO 13:00, 15:00, 17:00, 19:00. (10/12) 94 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 16:15, 18:45, 21:20.

(12/14) 116 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist. VO 21:10. (16/18) 152 min NE TE RETOURNE PAS. De Marina De Van. Avec Monica Bellucci, Brigitte Catillon. VF 14:30, 16:50, 19:10, 21:30. (12/16) 110 min PONYO SUR LA FALAISE. De Hayao Miyazaki.

VF 13:10. (NC/5) 101 min QUELQUE CHOSE À TE DIRE. De Cécile Telerman. Avec Mathilde Seigner, Charlotte Rampling.

VF 15:50, 18:10, 20:45. (7/12) 101 min R. du Petit-Chêne 27 ☎021 614 33 33

BEX

Rue du Lion-d’Or 4 ☎021 881 15 47

MAMAN EST CHEZ LE COIFFEUR. De Léa Pool.

Avec Laurent Lucas, Gabriel Arcand. VF 18:45.

(10/14) 97 min

PATHE GALERIES

CLAUDETTE. De Sylvie Cachin. VF 15:30, 17:00.

(14/16) 65 min JOY DIVISION. De Grant Gee. VO 20:00, 22:00.

(16/16) 93 min L’ENCERCLEMENT - LA DÉMOCRATIE DANS LES RETS DU NÉOLIBÉRALISME. De Brouillette Richard. VF 19:00. (16/16) 160 min LA VIE EN DEUX. De Frédéric Baillif. VF 14:00, 22:00. (7/14) 75 min LET’S MAKE MONEY. De Erwin Wagenhofer.

VO 14:00, 16:00, 18:00. (16/16) 107 min Rue du Maupas 4 ☎021 311 29 30

ZINEMA

LAUSANNE-PRILLY ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 15:15, 21:00; sa VF 18:00, 23:00. (12/14) 138 min CORALINE. De Henry Selick. VF 14:15, 16:30.

(7/7) 100 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VF 15:00, 18:00, 20:45; sa VF 23:30. (10/14) 127 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman, Justin Long. VF 18:45, 20:45; sa VF 23:30. (14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, VF 14:00, 16:15, 20:30. (7/10) 105 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 15:00, 18:30, 21:00.

(12/14) 116 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, Noomi Rapace,. VF 17:30; sa VF 23:00.

(16/18) 152 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 14:00, 16:15, 18:30, 21:00; sa VF 23:30. (14/14) 116 min VERY BAD TRIP. De Todd Phillips. Avec Heather Graham, di VF 18:00. (16/16) 100 min Ch. du Viaduc 1 ☎021 661 10 76

CINÉTOILE

LE SENTIER LE LISEUR. De Stephen Daldry. Avec Bruno Ganz, Kate Winslet. sa VF 20:30. (12/14) 124 min

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 17:00, 20:30. (12/14) 138 min CAPITOLE

R. de la Plaine 29 ☎024 425 43 55

MONTREUX ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 16:15; sa VF 21:15.

(12/14) 138 min CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU SHOPPING. De P.J. Hogan. Avec john goodman, Joan Cusack.

VO 19:00. (7/10) 105 min ERREUR DE LA BANQUE EN VOTRE FAVEUR. De Michel Munz, Gérard Bitton. Avec Jean-Pierre Darroussin, Gérard Lanvin. VF 16:00; sa VF 21:30.

(7/10) 100 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,. VF 18:30. (16/18) 152 min HOLLYWOOD

Grand-Rue 92 ☎021 965 15 62

CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU SHOPPING. De P.J. Hogan. Avec john goodman, Joan Cusack.

VF 18:30. (7/10) 105 min SOEUR SOURIRE. De Stijn Coninx. Avec Sandrine Blancke. VF 18:30, 20:45. (10/14) 120 min REX

R. des Moulins 30 ☎024 425 77 61

COUVET MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist, VF 20:30. (16/18) 152 min COLISÉE

R. Pierre-Dubied 2 ☎032 863 16 66

MORGES

LA CHAUX-DE-FONDS ACCATONE. De Pier Paolo Pasolini. Avec Franco Citti, Franca Pasut. di VO 20:45. (10/14) 115 min CHOMSKY & COMPAGNIE. De Olivier Azam, Daniel Mermet. VO 18:15. (NC/NC)112 min DES OISEAUX PETITS ET GRANDS. De Pier Paolo Pasolini. Avec Ninetto Davoli, Toto. sa VO 20:45. (10/14) 89 min TWO LOVERS. De James Gray. Avec Joaquin Phoenix, VO 16:00. (16/16) 109 min

ODÉON

NYON ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 18:00. (12/14) 138 min CORALINE. De Henry Selick. VF 18:45. (7/7) 100 min LA LANTERNE MAGIQUE. sa VF 09:00, 11:00.

(6/6) LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 14:15, 16:30. (7/10) 105 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona. VO 15:45, 20:45. (12/14) 116 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 13:30, 21:00. (14/14) 116 min CAPITOLE

R. Neuve 5 ☎022 362 62 44

ORBE HOME. De Ursula Meier. Avec Isabelle Huppert, Olivier Gourmet. di VF 15:15. (12/16) 105 min JE L’AIMAIS. De Zabou Breitman. Avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze. VF 17:45, 20:45.

(10/16) 112 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 17:30, 20:30; di VO 15:00. (12/14) 116 min URBA

Rue des Terreaux 36 ☎024 441 34 02

CINEMA D’ORON

PAYERNE 17 ANS ENCORE. De Burr Steers. Avec Michelle Trachtenberg, Leslie Mann. VF 15:10. (7/12) 102 min CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU SHOPPING. De P.J. Hogan. Avec john goodman, Joan Cusack.

VF 15:20, 21:00; di VF 11:10. (7/10) 105 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 15:00, 17:50. (7/10) 105 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 18:10; di VO 11:00.

(12/14) 116 min SOEUR SOURIRE. De Stijn Coninx. Avec Sandrine Blancke, Cécile De France. VF 18:00; di VF 11:20. (10/14) 120 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 20:45.

(14/14) 116 min Grand Rue 6 ☎026 660 28 43

APOLLO

PULLY FAUSTA, LA TETA ASUSTADA . De Claudia Llosa.

Avec Magaly Solier, Susi Sánchez. VO 16:30, 18:45, 20:45. (16/16) 93 min Avenue de Lavaux 36 ☎021 728 69 69

CITY CLUB

ERREUR DE LA BANQUE EN VOTRE FAVEUR. De Michel Munz, Gérard Bitton. Avec Jean-Pierre Darroussin. VF 18:00. (7/10) 100 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman, Justin Long. VF 20:30. (14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 15:15. (7/10) 105 min VERY BAD TRIP. De Todd Phillips. Avec Heather Graham, Justin Bartha. sa VF 22:45. (16/16) 100 min

SAINTE-CROIX

VEVEY JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VF 18:15, 21:00; di VF 15:15. (10/14) 127 min ASTOR

CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU SHOPPING. De P.J. Hogan. Avec john goodman, Joan Cusack.

VF 16:00. (7/10) 105 min CORALINE. De Henry Selick. VF 16:00. (7/7) 100 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz, VO 18:00. (12/16) 127 min HOME. De Ursula Meier. Avec Isabelle Huppert, Olivier Gourmet. di VF 16:00. (12/16) 105 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman, Justin Long. VF 20:45; sa VF 23:15.

(14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, VF 16:15, 18:30. (7/10) 105 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 18:15, 20:45. (12/14) 116 min SOEUR SOURIRE. De Stijn Coninx. Avec Sandrine Blancke. VF 18:15, 20:45. (10/14) 120 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 20:45; sa VF 23:15. (14/14) 116 min VERY BAD TRIP. De Todd Phillips. Avec Heather Graham, sa VF 23:15. (16/16) 100 min R. Jean-Jacques Rousseau 6 ☎021 925 88 99

REX

YVERDON LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 16:10; di VF 11:00. (7/10) 105 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 18:15, 20:30; sa VF 22:45. (14/14) 116 min Pl. Bel-Air 6 ☎024 425 30 39

FILMPODIUM

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VO 20:15; sa VO 22:45.

(12/14) 138 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman, Justin Long. VO 20:30; sa VO 23:15.

(14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller. VF 15:30; VA 15:00. (7/10) 105 min LES GRANDES PERSONNES. De Anna Novion.

Avec Jean-Pierre Daroussin, Anaïs Demoustiers.

VF 18:15. (7/12) 84 min MOSCOW, BELGIUM. De Christophe Van Rompaey. Avec Barbara Sarafian, Jurgen Delnaet.

VO 18:00. (12/16) 102 min LIDO

R. Centrale 32A ☎032 323 66 55

CROSSING OVER. De Wayne Kramer. Avec Ray Liotta, Ashley Judd. sa VO 23:15. (NC/NC) 140 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VO 15:00, 17:30, 20:15; sa VO 23:00. (10/14) 127 min PRINZESSIN LILLIFEE. De Ansgar Niebuhr, Alan Simpson, Zhi-Jian Xu. VA 15:15. (NC/NC) 70 min THE LIMITS OF CONTROL. De Jim Jarmusch.

Avec A. Descas. VO 18:00, 20:30. (12/14) 106 min

REX

Quai du Bas 92 ☎032 322 38 77

BÉVILARD 17 ANS ENCORE. De Burr Steers. Avec Michelle Trachtenberg, VF 20:30. (7/12) 102 min PALACE

R. Aimé Charpilloz 13 ☎032 492 27 92

PLAZA

R. de Serre 68

CORALINE. De Henry Selick. VF 15:00. (7/7) 100 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz, Jose Luis Gomez. VO 17:45.

(12/16) 127 min FAUSTA, LA TETA ASUSTADA . De Claudia Llosa.

Avec Magaly Solier, Susi Sánchez. VO 15:15, 18:15, 20:30. (16/16) 93 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VF 15:00, 20:30.

(10/14) 127 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, Gerard Kearns. VO 17:45, 20:15. (12/14) 116 min SCALA

NEUCHÂTEL JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VF 15:00, 20:15; sa VF 23:00. (10/14) 127 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona. VO 15:15, 17:45, 20:15. (12/14) 116 min MAMMA ROMA. De Pier Paolo Pasolini. Avec Franco Citti, Anna Magnani. VO 18:00. (12/14) 110 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, Noomi Rapace,. sa VF 22:45. (16/18) 152 min NE TE RETOURNE PAS. De Marina De Van. Avec Monica Bellucci, Brigitte Catillon. VF 15:30, 18:00, 20:30. (12/16) 110 min VERY BAD TRIP. De Todd Phillips. Avec Heather Graham, Justin Bartha. sa VF 23:00. (16/16) 100 min APOLLO

Fbg. du Lac 21 ☎032 710 10 33

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. sa VF 23:00. (12/14) 138 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz, Jose Luis Gomez. VO 17:45.

(12/16) 127 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale. VF 15:00, 20:30. (14/14) 116 min ARCADES

Fbg de l’ Hôpital

CORALINE. De Henry Selick.VF15:15. (7/7)100min FAUSTA, LA TETA ASUSTADA . De Claudia Llosa.

Avec Magaly Solier, Susi Sánchez. VO 18:15, 20:30. (16/16) 93 min BIO

Fbg du Lac 27 ☎032 710 10 55

DEPARTURES. De Yojiro Takita. Avec Masahiro Motoki, Ryoko Hirosue. VO 17:30. (10/14) 131 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman. VF 20:15; sa VF 22:30. (14/14) 99 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 15:15. (7/10) 105 min REX

Fbg de l’ Hôpital

BEL AIR

STUDIO

Fbg du Lac 7 ☎032 710 10 88

JURA

CINÉMA ROYAL DE SAINTE CROIX

R. de Lausanne 17 ☎021 923 87 87

EDEN

R. de la Serre 83 ☎032 913 13 79

JE L’AIMAIS. De Zabou Breitman. Avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze. VF 17:45. (10/16) 112 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 15:00, 20:15; sa VF 23:00. (14/14) 116 min

LES BEAUX GOSSES. De Riad Sattouf.Avec Vincent Lacoste.VF15:30, 18:00, 20:15. (10/12) 88min

EDEN À L’OUEST. De Costa Gavras. Avec Eric Caravaca, Ulrich Tukur. VF 20:30. (10/12) 110 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. di VF 16:00. (7/10) 105 min Gare 2

MY MARLON AND BRANDO. De Huseyin Karabey. Avec Ayca Damgaci, Hama Ali Khan.

VO 20:30. (NC/NC) 93 min

LA NEUVEVILLE COCO AVANT CHANEL. De Anne Fontaine. Avec Audrey Tautou, Alessandro Nivola. VF 20:30.

(7/14) 110 min Pl. de la Gare 3 ☎032 751 27 50

CINÉMA LA NEUVEVILLE

MOUTIER ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, VF 20:30; di VF 16:00. (12/14) 138 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,. sa VF 17:30. (16/18) 152 min

LE CINOCHE

R. du Clos 1 ☎032 493 73 73

TAVANNES LA PREMIÈRE ETOÎLE. De Lucien Jean Baptiste.

Avec Bernadette Lafont, Michel Jonasz. sa VF 17:00; di VF 20:30. (7/10) 90 min PRÉDICTIONS. De Alex Proyas. Avec Nicolas Cage. sa VF 21:00; di VF 17:00. (14/14) 120 min ROYAL

Grande Rue 28 ☎032 481 43 29

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. sa VF 14:00; di VF 16:30.

(12/14) 138 min COCO AVANT CHANEL. De Anne Fontaine. Avec Audrey Tautou, Alessandro Nivola. sa VF 16:30; di VF 14:00, 20:00. (7/14) 110 min INCOGNITO. De Eric Lavaine. Avec Isabelle Nanty, Jocelyn Quivrin. VF 14:00. (7/10) 93 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, Noomi Rapace,. VO 16:00, 20:00.

(16/18) 152 min TWO LOVERS. De James Gray. Avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow. sa VO 20:00. (16/16) 109 min Le Bourg 13 ☎021 907 73 23

CINÉMA ABC

R. du Coq 11 ☎032 967 90 42

R. de la Serre 52 ☎032 916 13 66

ORON-LA-VILLE

BELUGA

Neuengasse 40 ☎032 322 10 16

Fg. du Lac 73 ☎032 322 71 01

NEUCHÂTEL

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 15:45, 20:45. (12/14) 138 min CORALINE. De Henry Selick. VF 18:45. (7/7) 100 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 14:00, 16:15. (7/10) 105 min LE CHIHUAHUA DE BEVERLY HILLS. De Raja Gosnell. Avec Jamel Debbouze, Fabrice Eboué.

VF 13:45. (7/7) 92 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 18:30, 21:00. (14/14) 116 min Pl. Charles-Dufour ☎021 802 60 50

BIENNE COCO AVANT CHANEL. De Anne Fontaine. Avec Audrey Tautou, VF 20:15. (7/14) 110 min HANNAH MONTANA - LE FILM . De Peter Chelsom.Avec M. Cyrus.VA15:00, 17:30. (NC/7)102min

DELÉMONT

LA GRANGE

R. des Granges 13 ☎032 422 11 29

LE NOIRMONT INCOGNITO. De Eric Lavaine. Avec Isabelle Nanty, sa VF 20:45; di VF 20:30. (7/10) 93 min CINELUCARNE

LES BREULEUX TWO LOVERS. De James Gray. Avec Joaquin Phoenix. sa VO 21:00; di VO 20:30. (16/16) 109 min LUX

R. de la Chaux 2 ☎032 954 12 26

PORRENTRUY LE LISEUR. De Stephen Daldry. Avec Bruno Ganz, VF 20:30; di VF 15:00. (12/14) 124 min R. du Jura 29 ☎032 466 25 92

R. du Cinema 1 ☎032 487 45 61

LE CINÉMATOGRAPHE

VALAIS MARTIGNY CORALINE. De Henry Selick. VF 15:00. (7/7) 100 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec P. Cruz. VO 17:30, 20:30. (12/16) 127 min CASINO

Av. de la Gare 17 ☎027 722 17 74

LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 17:30. (7/10) 105 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, VF 20:30. (16/18) 152 min

CORSO

Av. Gd-St-Bernard 32 ☎027 722 26 22

MONTHEY CORALINE. De Henry Selick. VF 17:00. (7/7) 100 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, VF 20:30. (14/14) 116 min R. du Coppet 1 ☎024 471 22 60

MONTHÉOLO

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 20:30. (12/14)138 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 17:15. (7/10) 105 min PLAZA

Pl. Centrale 7 ☎024 471 22 61

SIERRE INCOGNITO. De Eric Lavaine. Avec Isabelle Nanty, VF 20:30; di VF 15:00. (7/10) 93 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, VF 17:30. (14/14) 116 min BOURG

Av. Max-Huber1 ☎027 455 16 18

JE L’AIMAIS. De Zabou Breitman. Avec Daniel Auteuil. VF 20:30; di VF 17:30. (10/16) 112 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, sa VF 17:30; di VF 15:00. (7/10) 105 min CASINO

Av. Général-Guisan 19 ☎027 455 14 60

INCOGNITO. De Eric Lavaine. Avec Isabelle Nanty, sa VF 16:30, 21:30; di VF 17:00. (7/10) 93 min LES PLAGES D’AGNÈS. De Agnès Varda. sa VF 19:00; di VF 20:30. (7/12) 110 min

☎032 953 11 57

TRAMELAN 17 ANS ENCORE. De Burr Steers. Avec M. Trachtenberg. sa VF 21:00; di VF 17:00. (7/12) 102 min DANS LA BRUME ELECTRIQUE. De Bertrand Tavernier. Avec Tommy Lee Jones, john goodman. sa VO 18:00; di VO 20:00. (14/16) 117 min

COLISÉE

BERNE

SION TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. sa VF 19:30; di VF 17:15, 20:15. (14/14) 116 min VERY BAD TRIP. De Todd Phillips. Avec Heather Graham, sa VF 22:00. (16/16) 100 min

ARLEQUIN

R. des Cèdres 10 ☎027 322 32 42

CORALINE. De Henry Selick. sa VF 16:00; di VF 15:30. (7/7) 100 min HUMAINS. De J.-O.Molon, P.-O. Thévenin. Avec L. Deutsch. sa VF 22:15. (14/16) 94 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, VO 20:00; di VO 17:30. (12/14) 116 min

CAPITOLE

R. des Cèdres 10 ☎027 322 32 42

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, VF 20:30; di VF 15:15. (12/14) 138 min LE LISEUR. De Stephen Daldry. Avec Bruno Ganz. sa VO 18:15; di VO 18:00. (12/14) 124 min R. des Cèdres 10 ☎027 322 15 45

LES CÈDRES

JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. sa VF 18:30, 21:00; di VF 15:45, 18:15, 20:45. (10/14) 127 min LUX

R. des Cèdres 10 ☎027 322 15 45

BERNE ANGES ET DÉMONS. De R. Howard.Avec T. Hanks, VO16:45, 20:15; sa VO23:15. (12/14) 138min DUPLICITY. De Tony Gilroy. Avec Julia Roberts, Tom Wilkinson. VO 18:00. (10/14) 125 min JEUX DE POUVOIR. De Kevin MacDonald. Avec Ben Affleck, Jason Bateman. VO 11:30, 14:15, 18:15, 21:00; sa VO 23:45. (10/14) 127 min JUSQU’EN ENFER. De Sam RAIMI. Avec Alison Lohman. VO 21:00; sa VO 23:30. (14/14) 99 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VO 12:00, 14:45, 20:45; sa VO 23:30. (14/14) 116 min PATHÉ WESTSIDE

FRANCE VOISINE ANNEMASSE DELTA. De Kornél Mundruczó. Avec Lili Monori, Orsi Tóth. di VO 21:00. (14/16) 92 min PONYO SUR LA FALAISE. De Hayao Miyazaki. sa VF 18:30. (NC/5) 101 min UN MARIAGE DE RÊVE. De Stephan Elliott. Avec C. Firth. sa VO 21:00; di VO 18:30. (10/14) 97 min MJC centre, r. du Mai 3 ☎+33 450 92 10 20

CINÉ ACTUEL

CORALINE. De Henry Selick. VF 14:30; di VF 17:00. (7/7) 100 min

LE COURRIER

MÉMENTO

13

SAMEDI 20 JUIN 2009

QUELQUE CHOSE À TE DIRE. De Cécile Telerman. Avec Mathilde Seigner, Charlotte Rampling. sa VF 19:30; di VF 17:00. (7/12) 101 min TELLEMENT PROCHES. De Eric Toledano, Olivier Nakache. VF 19:30; sa VF 21:30. (7/12) 102 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 14:30; sa VF 21:30; di VF 19:30. (14/14) 116 min SALEVE

R. du Clos-Fleury ☎+33 450 95 51 20

THÉÂTRE/CONCERTS

THÉÂTRE GENÈVE LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ, D’APRÈS WILLIAM SHAKESPEARE , du jeu au sa à 20h, le di à 18h, 04.06.2009 - 20.06.2009.

Centre Geisendorf, Genève

ARCHAMPS

GAUMONT ARCHAMPS

DIVONNE CONFESSIONS D’UNE ACCRO DU SHOPPING. De P.J. Hogan. Avec john goodman, Joan Cusack. di VF 17:00. (7/10) 105 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz. di VO 19:00. (12/16) 127 min LET’S MAKE MONEY. De Erwin Wagenhofer. di VO 21:20. (16/16) 107 min CINÉMA THÉÂTRE

ANATOMIE TITUS FALL OF ROME, DE HEINER MÜLLER, Ma 19h, me-sa 20h30, di 18h, 09.06.2009 - 28.06.2009.

Théâtre du Grütli, Genève ☎ 022/328 98 78

MONSIEUR IBRAHIM ET LES FLEURS DU CORAN, D’ERIC-EMMANUEL SCHMITT, lu, ve 20h30; me, je, sa 19h; di 17h, 10.06.2009 21.06.2009.

Théâtre Le poche, Genève ☎ 022/310 37 59

LES OIES SAUVAGES D’APRÈS OLD SAYBROOK PAR LA CIE LA TROUPE MENT MISE EN SCÈNE CHRISTINE AEBI, 20h30, 16.06.2009 - 20.06.2009.

Maison de quartier Jonction, Genève ☎ 022 708 11 70

LE MAÎTRE DES MINUTES. CALVIN, LE GUETTEUR ET L’HORLOGER, MISE EN SCÈNE PHILIPPE MACASDAR ET ANKE LOTZ, Ma-sa 20h30, sauf je 19h, di 18h , 16.06. - 28.06.2009.

Théâtre St-Gervais, Genève ☎ Rens. 022/908 20 00.

Loc. 022/908 20 20

LAUSANNE & ENV. ODE MARITIME, DE FERNANDO PESSOA, 19h30 sauf les dimanches à 18h30, relâches les 07, 08 et 15.06, 02.06.2009 - 21.06.2009.

Théâtre Vidy-Lausanne, Lausanne ☎ 021/619 45 45

BAB ET SANE, DE RENÉ ZAHND, 20h00 sauf les dimanches à 18h00, relâches les 07, 08, 15, et 22.06, 03.06.2009 - 28.06.2009.

Théâtre Vidy-Lausanne, Lausanne ☎ 021/619 45 45

SOUS L’ŒIL D’ŒDIPE, 19h00 sauf les vendredis à 20h30 , relâches les 21 et 22.06, 16.06.2009 27.06.2009.

Théâtre Vidy-Lausanne, Lausanne ☎ 021/619 45 45

CINÉMA CLUB

SAINT JULIEN ACROSS THE UNIVERSE. De Studios Disney, Julia Taymor. Avec Evan Rachel Wood, Jim Sturgess. sa VO 18:00. (12/14) 134 min AU-DELÀ DES CIMES. De Remy Tezier. Avec Bernard Giraudeau, Catherine Destivelle. sa VF 15:30; di VF 18:00, 20:30. (NC/NC) 80 min GOOD MORNING ENGLAND. De Richard Curtis.

Avec Rhys Ifans. sa VO 21:00. (12/14) 129 min R. A. VIII de Savoie 7 ☎+33 450 75 76 75

ROUGE & NOIR

CONCERT DU DIMANCHE DE L’OCL : FÊTE DE LA MUSIQUE, 11h15, 21.06.2009.

VAUD CONCERT DE CRESCENDO, CHOEUR DE JEUNES ADULTES DU CHABLAIS, 17h00, 21.06.2009.

Eglise St-Vincent, Montreux

NEUCHÂTEL PORTES OUVERTES AU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE NEUCHÂTELOIS, dès 9h, 20.06.2009.

Salle Faller, La Chaux-de-Fonds

FÊTE DE LA MUSIQUE AU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE NEUCHÂTELOIS, dès 10h, 21.06.2009.

Salle Faller, La Chaux-de-Fonds

MUSIQUE DU MONDE

FÊTE DE LA MUSIQUE CAROUGE/CHAT NOIR, 18h00, 21.06.2009.

GENÈVE

Chat Noir, Carouge ☎ 022/343 49 98 dès 18h

LAUSANNE & ENV. VERNISSAGE DU NOUVEAU CD «C’EST LA VIE», 21 heures, 20.06.2009.

Caf’art (Restaurant La Treille), Prilly ☎ 021 626 03 40

FÊTE DE LA MUSIQUE DÈS LE LEVER DU SOLEIL, dès 5h45- 10h- 12h, 21.06.2009.

Pôle Sud - Centre Socio-culturel de l’USL, Lausanne ☎ 021 311 50 46

NEUCHÂTEL

VALAIS

HISTOIRES DE FAMILLE DE BILJANA SRBLJANOVIC, PAR LA COMPAGNIE THÉÂTRE À TOUS LES ÉTAGES, Je, Ve et Sa à 20h00, Di à 18h, 03.06.2009 - 21.06.2009.

GAMELAN JAVANAIS ET WAYANG/ECOLE PÉDAGOGIQUE D’ART MUSICAL NICOLE COPPEY, 14h et 16h30, 21.06.2009.

Maison du Concert, Neuchâtel ☎ 032.724.21.22

123Musique, Sion

VOILA DE PHILIPPE MINYANA, 20:30, 19.06.2009 - 20.06.2009.

POP / ROCK

Théâtre du Pommier, Neuchâtel ☎ 032/725 05 05

GENÈVE IL TROVATORE (LE TROUVÈRE), OPÉRA DE GIUSEPPE VERDI, Du 05.06.09 au 23.06.09 à 20h00 sauf le 21.06.09 à 16h30, 05.06.2009 23.06.2009.

Grand Théâtre, Genève ☎ 022/418 31 30

CLASSIQUE GENÈVE LES CONCERTS DE LA SALLE OPÉRA VIVALDI CONCERTO POUR QUATRE VIOLONS ET ORCHESTRE - HAYDN SYMPHONIE NO 83 DITE LA POULE , répétition samedi 20 juin à 14h30 - concert à la salle Opéra à 16h même programme à la Cour de l’Hôtel de Ville à 19h, 20.06.2009.

HUG - Hôpital Universitaire - Salle Opéra, Genève ☎ 022/372 60 47

6 CONCERTS DE MUSIQUE ANCIENNE, de 14h à 20h, 20.06.2009.

Auditoire Calvin, Genève

TWEEK/FÊTE DE LA MUSIQUE, 22h, 20.06.2009.

Chat Noir, Carouge ☎ 022/343 49 98 dès 18h

METROPOLITAN PARC (TRIP HOP), SUMMER WENT TOO SOON (ELECTRO POP), LUCKY JOY (ELECTRO POP), LES VACHES LAITIÈRES (PUNK), LAST TORRIDAS & RAXS (ROCK), LE PRÉ OÙ JE SUIS MORT (SCREAMO), DRAMA (ROCK), THE ANIMEN (ROCK), KA (POST ROCK), De 14h à 00h15, 20.06.2009.

Promenade de l’Observatoire, face au Musée d’art et d’histoire, gratuit

LAUSANNE & ENV.

VAUD

, décédée à 76 ans, culte d’adieu à la chapelle de Forel-sur-Lucens à 13h30, honneurs à l’issue de la cérémonie religieuse.

Josette Briod, née Vibourel

LAUSANNE & ENV. LA SALLE DE BAIN — JEAN-PHILIPPE TOUSSAINT, Ma/je/sa: 19h; Me/ve: 20h30; Di: 18h, 19.06.2009 - 28.06.2009.

Pulloff Théâtre, Lausanne ☎ 021 311 44 22

GENÈVE

, décédé à 71 ans, cérémonie en la chapelle du Centre funé-

Eric Flückiger

«CHANTIERS EN VILLE» GENÈVE CHANTIERS EN VILLE, Inauguration de l’exposition mercredi 17 juin à 18h (photographies). Exposition du 18 juin au 31 juillet, ma, me, je, ve, sa 14h-17h. 17.06.2009-31.07.2009.

Forum Faubourg (6, rue des Terreaux-du-Temple)

«JARDINS...»

NEUCHÂTEL JARDINS EXTRAORDINAIRES, «AQUAFIBRES», exposition 7 jours sur 7, 24h sur 24, entrée libre. promenade dans un paysage fleuri valorisant l’eau vive et les fibres naturelles.

Proposé par l’artiste paysagiste Roger Hofstetter et son équipe, avec Xavier Hool, scénographe et artiste installateur, et Andres Bosshard, architecte sonore. 13.06.2009-21.09.2009.

Cernier, Evologia, www.evologia.ch, 032 889 36 36

«BOTANICA» SUISSE BOTANICA, SEMAINE DES JARDINS BOTANIQUES SUISSES 2009, 13.06-21.06.2009.

Dans toute la Suisse, programme complet sur le site Internet http://www.botanica-week.org

GENÈVE DU PIN WOLLEMI, UN VÉGÉTAL PRÉHISTORIQUE, AUX PLANTES À FLEURS CONTEMPORAINES, EXPOSITION, 8h-18h. 13.06.200921.06.2009.

SENS EN ÉVEIL, ANIMATION. 8h-18h.

13.06.2009-21.06.2009.

LA CHAÎNE DU CARBONE, DU VÉGÉTAL AU DIAMANT, EXPOSITION. 14h30-18h.

13.06.2009-21.06.2009.

PRÉCIEUX DIAMANT, EXPOSITION. 14h30-18h.

13.06.2009-21.06.2009.

VERTICALEMENT 1. Il passe d’une pièce à l’autre. 2. Ancienne région grecque. Dur en Angleterre. 3. Très grande surface habitable. 4. Bloc de glace.

Saouler de coups. 5. Neige durcie. Gardienne de la paix. 6. Se rend en Suède. Ville de Belgique. Conjonction. 7. Oeuvra dans la culture. Acrobate poilu. 8. Prénom corse. Attaches. 9. Elles ne sont pas toutes des filles d’Emilie. 10. Attrape-nigault. Le sélénium.

SOLUTIONS DU N° 1409 HORIZONTALEMENT 1. GORGONZOLA. 2. ENA. MOERES. 3. NEGRO. BECS. 4. EMUE. QUÊTE. 5. RASIBUS. UN. 6. ONAN. AR. 7. S.S. EBÉNIER. 8. IHS. OTA. SI. 9. TOPÈRENT. 10. EWING. AARE. VERTICALEMENT 1. GÉNÉROSITÉ. 2. ONE-MAN-SHOW. 3. RAGUSA. SPI. 4. REINE. EN. 5. OMO. BORG. 6. NO. QUIÈTE. 7. ZÉBUS. NANA. 8. ORÉE. AÏ. TA. 9. LECTURES. 10. ASSEN. RITE.

MÉTÉO

Prévision jusqu'à samedi soir: Romandie, Valais: samedi ciel changeant, en partie ensoleillé, avec une faible tendance aux averses. En montagne, restant plus nuageux avec quelques averses. Maximum 20°. 0° vers 2500 m.

En montagne, vent de nord modéré, sensible par moments jusqu'en plaine.

Evolution probable du dimanche au mercredi: Romandie, Valais: dimanche nuageux avec quelques précipitations, surtout dans les Préalpes. Limite des chutes de neige s'abaissant jusque vers 1800 m. Peu ou pas de précipitations sur le bassin lémanique et en Valais central. Max. 18°. De lundi à mercredi: assez ensoleillé sur l'Ouest et en Valais et généralement sec. Dans les Alpes, nuageux et encore quelques averses possibles lundi, devenant plus changeant et sec dès mardi. Bise modérée sur le Plateau, forte lundi. Max. 17° à 22°. Météosuisse

«LA ROULOTTE ENCHANTÉE»

Meyrin, Jardin Alpin

LAUSANNE & ENV. LA CITÉ DES SPECTACLES,10h-13h samedi le marché aux jouets. 20.06.2009.

Lausanne, sur l’esplanade de la Cathédrale

PEINTURE D’APOCALYPSE GENÈVE SERGE MERCERAT, PEINTURES SUR LE THÈME DE L’APOCALYPSE, Du lundi au vendredi 16h-19h30, samedi et dimanche 13h30-20h, 20.06.2009-26.06.2009.

PLANTES ET ÉMOTIONS, Dès 15h samedi, dégustation, visite guidée, 20.06.2009.

OMBRES AU JARDIN BOTANIQUE. Dès 22h30.

Activité nocturne. 20.06.2009.

Porrentruy. Jardin botanique

LAUSANNE & ENV. HENRY ET LE PANIER MAGIQUE. COMPAGNIE AMARANTE, 11h et 14h, 21.06.2009.

, décédée à 84 ans, culte d’action de grâce au temple protestant de Divonne-les-Bains (Ain) à 14h.

Solange Gounod, née de Geer

NEUCHÂTEL INVITATION À LA DANSE ET PIERRE ET LE LOUP, 20h, 20.06.2009.

Rédaction vaudoise: 1, place Grand Saint-Jean, CP 6772, 1002 Lausanne Réd. ☎ 021/683 08 85 - fax: 021/683 08 86

FÊTE DES CERISES

E-mails: Abonnements: abo@lecourrier.ch Rédaction: redaction@lecourrier.ch Courrier des lecteurs: lecteurs@lecourrier.ch

NEUCHÂTEL FÊTE DES CERISES, Samedi dès 18h début, 20h bal avec l’Orchestre Rudi Oberlerainer; dimanche dès 11h concert apéritif par la fanfare BérocheBevaix; entrée libre, 20.06.2009 et 21.06.2009.

KERMESSE VILLAGEOISE NEUCHÂTEL KERMESSE, Entrée libre, 20.06.2009.

Rédacteur en chef: Fabio Lo Verso.

Direction administrative: Annelise Carrel Diaz, Frédérique Bouchet.

Editeur: Nouvelle Association du Courrier (NAC), Genève. Président: Florio Togni.

Collaboration rédactionnelle avec La Liberté, Le Monde diplomatique, La Quinzaine littéraire, Il Manifesto, La Revue Durable et Pages de gauche.

Imprimeur: Atar Roto Presse, Genève.

Tirage contrôlé REMP 2007 du nombre moyen d’exemplaires vendus: 8820.

Le Courrier compte près de 10 000 abonnés et paraît le samedi à environ 11 000 exemplaires.

NEUCHÂTEL BALADE CONTÉE, «4 PLANTES, 4 ÉMOTIONS», CONTES, De 9h30 à 10h30, de 10h45 à 11h45 et de 15h à 16h vendredi - de 15h à 16h samedi. 18.06.2009, 19.06.2009, 20.06.2009.

EXPOSITION «GRAINE DE BELETTE». De 14h à 17h30. 16.06.2009-21.06.2009.

LE JARDIN DE DARWIN. De 16h à 17h, exposition, visite guidée. 20.06.2009.

Neuchâtel, Jardin botanique de l’Université de Neuchâtel (58, chemin Pertuis-du-Sault)

FÊTE SOUTIEN HAÏTI GENÈVE

INVITATION À LA DANSE ET PIERRE ET LE LOUP, 14h et 17h, 21.06.2009.

FÊTE À LA BARJE, DJ SOUIX, JAH T, TONY RANKS, 10h30-23h, soutien au projet d’accueil d’Haïtiens en septembre 2009 en vue d’une pièce de théâtre. 20.06.2009.

Théâtre du Passage, Neuchâtel ☎ 032/717 79 07

La Barje, www.labarje.ch, http://haiti2009.uniterre,com

Théâtre du Passage, Neuchâtel ☎ 032/717 79 07

Rédaction neuchâteloise: 3, avenue de la Gare, 2000 Neuchâtel Réd. ☎ 032/724 60 50-51 - fax: 032/724 60 58

Internet: www.lecourrier.ch

COURS DES MONNAIES Cours USA Europe RoyaumeUni Japon

19 juin 2009 Devises Achat USD 1.0704 EUR 1.4993 GBP 1.7427 JPY 1.0981

Vente 1.0958 1.5347 1.7823 1.1245

Cours USA Euro RoyaumeUni Japon Or Argent

Billets USD EUR 1£ JPY 1 kg 1 kg

Vente 1.1200 1.5400 1.8300 1.1600 33’342 532.60

Salle des fêtes (Montbenon), Lausanne

24 juin

Administration et rédaction à Genève: 3, rue de la Truite, CP 238, 1211 Genève 8 Réd. ☎ 022/809 55 66 - fax: 022/329 42 74 Adm. ☎ 022/809 55 55 - fax: 022/809 55 67

Eglise évangélique de la Pélisserie (20, rue de la Pélisserie), Vieille Ville

Thielle-Wavre, cour du Collège

ENFANTS / TOUS PUBLICS

Madeleine des enfants, Genève ☎ 022 810 18 90

FRANCE VOISINE

23 juin

Grand-Saconnex, parc Sarasin, Palexpo, www.villagetropical.ch

HORIZONTALEMENT 1. Il traduit maux par mots. 2. Mènerait en bateau. 3. Ils nous font courber l’échine. Relatif au printemps. 4. Garniture de cheminée.

Un truc à la noix. 5. Fait l’ouverture. L’aluminium. Finale de tennis.

6. En dehors des règles de l’harmonie. 7. Cavaliers à la réputation douteuse. Déesse marine. 8. Interprète inoubliable de César.

Centième du yen. 9. Prépare pour mettre les voiles. Homme politique portugais. 10. Secouru, en épelant. Ramasse entre les dents.

Chez-le-Bart, place du Port

FÊTE DE LA MUSIQUE «PETITE ENFANCE», de 10h à 17h00 non-stop, 20.06.2009 - 21.06.2009.

raire de St-Georges à 14h. Charly Kunz, décédé à 81 ans, obsèques en la basilique Notre-Dame à 14h30.

GENÈVE VILLAGE TROPICAL FESTIVAL 2009, 11.06.2009-21.06.2009.

DJ RUMBA STEREO. De 19h à 21h et de 23h à minuit. CESARIA EVORA (CAP-VERT). De 21h à 23h. 20.06.2009.

DJ RUMBA STEREO. De 19h à 21h et de 23h à minuit. YURI BUENAVENTURA (SALSA, COLOMBIE) de 21h à 23h. 21.06.2009.

JURA

NEUCHÂTEL WE LOVE PARA BOAT, Avec Mr Mike, house suisse, Fête de la Musique. 20.06.2009-21.06.2009.

GENÈVE

20 juin

VILLAGE TROPICAL FESTIVAL

DANSE

Place Pestalozzi, Yverdon-les-Bains

VAUD

CONVOIS FUNÈBRES

Espace Arc en Cirque, Delémont

CJB, Conservatoire et Jardin Botaniques (192, rue de Lausanne)

En ville, Morges

FÊTE DE LA MUSIQUE À YVERDON-LES-BAINS, De 10h-2h, 21.06.2009.

JAZZ

Association des Chiliens résidents à Genève

JURA LES COULEURS D’ESPACE ARC EN CIRQUE, 20h30 et 15h30, 20.06.2009 - 21.06.2009.

Hôtel et Centre de Congrès La Longeraie, Morges ☎ 021 804 64 00

VAUD FÊTE DE LA MUSIQUE, 9h30-24h , 20.06.2009.

Nous avons le regret de vous informer du décès de notre valeureuse «compañera»

Elle est partie le jeudi 18 juin 2009 entourée des siens chez elle à Santiago du Chili. L’Association des Chiliens de Genève adhère aux nombreux hommages tant mérités qui affluent en ce moment pour cette grande dame qui a lutté infatigablement pour la démocratie et la justice sociale.

place du châtaignier, Le Mont-sur-Lausanne

REPAS CONCERT JAZZ NEW ORLEANS, 19h, 20.06.2009.

Bleu Lézard, Lausanne ☎ 021 321 38 30

Aux Chiliens de Genève et à ses amis,

veuve du président martyr Salvador Allende, Tencha, comme nous la connaissions.

LAUSANNE & ENV. CIRQUE HELVETIA, ve:19h00; sa:15h00 et 20h00; Di: 15h00 , 19.06.2009 - 21.06.2009.

FÊTE DU SOLSTICE. Dès 19h samedi apéritif en musique offert par la Ville de Genève avec le groupe Paul K, dégustation, fête du solstice, samedi, accueil par le directeur des CJB, Pierre-André Loizeau, et Susanne Bollinger, comité d’organisation de Botanica 09 et HBH. Samedi dès 21h feu de la Saint-Jean sur la plage du Jardin botanique, visite nocturne de l’exposition «Emotions de collections, collections d’émotions» (voir cidessous) par les commissaires de l’exposition D. Roguet et D. Fontaine, sur inscription. - Dimanche dès 5h30, lever de soleil aux CJB (La Console) petit déjeuner offert par l’AAJB Association des Amis du Jardin Botanique, et brunch de la Saint-Jean dimanche de 9h à 11h30, les saveurs oubliées de produits de la région avec la collaboration de PSR Pro Specie Rara, en musique avec l’ensemble à cordes Artefact; dimanche 16h visite commentée de l’exposition «Emotions de collections, collections d’émotions». Terrasse des officinales et des utilitaires, autour du thème du solstice d’été, de la SaintJean et de ses plantes, sur inscription, départ de la place Albert-Thomas. 20.06.2009 et 21.06.2009. ÉMOTIONS DE COLLECTIONS, COLLECTIONS D’ÉMOTIONS. 22h-23h. Activité nocturne, exposition, fête du solstice, visite guidée. 20.06.2009.

FÊTE DE LA MUSIQUE: 3 GROUPES LIVE !, Portes 19h30 - Concerts dès 20h - Entrée libre, 21.06.2009.

Neuchâtel, Port, embarquement dès 20h30, départ 21h, retour à quai à 1h30, fin de soirée au Para Club

Hortensia Bussi

Salle communale, Confignon

GENÈVE

Salle de la Sacoche, Sierre ☎ 027/455 87 37

OPÉRA

GENÈVE DRÔLE DE MONDE, sa. 14h; dim. 11h; mar. 20h; mer. 18h30; ven. 20h, 19.06.2009 - 26.06.2009.

Salle Métropole, Lausanne

L’HIRONDELLE VOLE AVEC LA RAPIDITÉ DU ZÈBRE, LEQUEL, D’AILLEURS, VOLE TRÈS RAREMENT, D’HENRI ROORDA, MISE EN SCÈNE GILLES LOSSEROY, 20 juin: 19h, 21 juin: 17h, 20.06.2009 - 21.06.2009.

GEX

Avenue de la Gare ☎+33 450 41 89 49

AUDITION DES FAMILLES, 14h30, 20.06.2009.

Aula de l’Elysée, Lausanne

Place des Casemates, Genève

LE DINER DE CONS, 20H30, 20.06.2009.

CIRQUE

La Grange, Jouxtens-Mézery

RAGGASESSIONS STAGE - FÊTE DE LA MUSIQUE (GENÈVE), 14h. - 1h., 20.06. - 21.06.2009.

CINÉMA VOLTAIRE

CAFE DE LOS MAESTROS. De Miguel Kohan. di VO 17:00. (NC/NC) 90 min LOL. De Lisa Azuelos. Avec Sophie Marceau, Jocelyn Quivrin. sa VF 19:00. (12/14) 107 min LA PREMIÈRE ETOÎLE. De Lucien Jean Baptiste.

Avec Bernadette Lafont, Michel Jonasz. sa VF 21:00; di VF 15:00. (7/10) 90 min LE DÉJEUNER DU 15 AOÛT. De Gianni Di Gregorio. Avec Gianni Di Gregorio, Valeria De Franciscis. sa VO 17:00; di VO 20:00. (7/14) 81 min

CONCERT PAR LES VOCALISTES ROMANDS ET L’ENSEMBLE HORTVS AMORIS - DIRECTION: RENAUD BOUVIER, 17h00, 20.06.2009.

I Giardini d’Italia, Lausanne

VALAIS

1410

NEUCHÂTEL

Théâtre Kléber-Méleau, Renens ☎ 021/625 84 29

REPAS MEURTRES ET MYSTÈRES: SACRIFICE À MARÉE BASSE, 19h30, 20.06.2009.

Place Scanavin, Vevey

O

FÊTE DE L’ABSINTHE, 10h-18h, animation conjointe avec Antoine Flück et Dj Camilli, artisans, animation pour enfants, possibilité de se restaurer; entrée libre, 20.06.2009.

RENCONTRES MUSICALES AVEC CÉDRIC PESCIA, 20h.00, 16.06.2009 - 20.06.2009.

Chat Noir, Carouge ☎ 022/343 49 98 dès 18h

LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR - MOLIÈRE PAR LES ARTPENTEURS, me-sa 20h / di 17h30, 17.06.2009 - 21.06.2009.

N

Boveresse, salle villageoise

Café-Th. de la Voirie, Pully ☎ 021 728 16 82 ou 076 335 34 51

VAUD

CROISÉS

FÊTE DE L’ABSINTHE

LAUSANNE & ENV.

FÊTE DE LA MUSIQUE CAROUGE/CHAT NOIR, 16H00, 20.06.2009.

FERNEY-VOLTAIRE CORALINE. De Henry Selick. VF 14:00; di VF 11:00. (7/7) 100 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec Penelope Cruz. VO 18:00. (12/16) 127 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, VF 16:00; di VF 11:00. (7/10) 105 min LASCARS. De Albert Pereira Lazaro, Emmanuel Klotz. VF 14:00, 20:30; di VF 11:00. (NC/NC) 96 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, di VO 18:00. (12/14) 116 min NE TE RETOURNE PAS. De Marina De Van. Avec Monica Bellucci. VF 16:00. (12/16) 110 min NOS ENFANTS NOUS ACCUSERONT. De JeanPaul Jaud. sa VF 18:00. (NC/NC) 107 min QUELQUE CHOSE À TE DIRE. De Cécile Telerman. Avec Mathilde Seigner, Charlotte Rampling.

VF 18:30. (7/12) 101 min TELLEMENT PROCHES . De Eric Toledano, Olivier Nakache. Avec Vincent Elbaz, Isabelle Carré.

VF 14:00, 20:30. (7/12) 102 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, VF 15:55, 20:30. (14/14) 116 min C.C. La Poterie ☎+33 450 40 84 86

VISITE ET DÉMONSTRATION DU CARILLON DE SAINT-PIERRE, De 13h à 15h, à l’occasion de la Fête de la musique, 20.06.2009.

A L’OMBRE DES POMMIERS COMÉDIE DE BERNARD FRIPIAT PAR LE THÉÂTRE DU MOMENT, les 19. et 26 juin 2009 à 20 h.30 et le 21 juin 2009 à 18 h., 19.06.2009 - 26.06.2009.

Le petit théâtre, Lausanne ☎ 021/323 62 13

MOTS

Genthod, dans la cour du Château

Cathédrale Saint-Pierre, Vieille Ville, www.fetedelamusique.ch

ANGES ET DÉMONS. De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor. VF 14:00, 18:00, 21:00; di VF 11:00. (12/14) 138 min BLOOD : THE LAST VAMPIRE. De Chris Nahon.

Avec Liam Cunningham, Gianna Jun. VF 14:00, 16:00, 18:00, 20:00, 22:00; di VF 11:00. (NC/NC) CORALINE. De Henry Selick. VF 14:00, 16:00, 20:00; di VF 11:00. (7/7) 100 min DANCING GIRLS. De Darren Grant. Avec Mary Elizabeth Winstead, Tessa Thompson. VF 14:00, 16:00, 18:00; di VF 11:00. (NC/NC) 89 min ETREINTES BRISÉES. De Pedro Almodovar.

Avec P. Cruz. VO 14:00, 19:00. (12/16) 127 min HANNAH MONTANA - LE FILM . De Peter Chelsom. Avec Miley Cyrus, Emily Osment. VF 14:00, 16:30, 19:00, 21:30; di VF 11:00. (NC/7) 102 min LA NUIT AU MUSÉE 2. De Shawn Levy. Avec Ben Stiller, Owen Wilson. VF 14:00, 16:30, 19:00; di VF 11:00. (7/10) 105 min LASCARS. De Albert Pereira Lazaro, Emmanuel Klotz. VF 14:00, 16:00, 18:00, 20:00, 22:00; di VF 11:00. (NC/NC) 96 min LES BEAUX GOSSES. De Riad Sattouf. Avec Vincent Lacoste, Anthony Sonigo. VF 14:00, 16:00, 18:00, 20:00, 22:00; di VF 11:00. (10/12) 88 min LOOKING FOR ERIC. De Ken Loach. Avec Eric Cantona, VO 21:30. (12/14) 116 min MILLÉNIUM. De Niels Arden Oplev. Avec Michael Nyqvist,, VF 20:00. (16/18) 152 min NE TE RETOURNE PAS. De Marina De Van. Avec Monica Bellucci, Brigitte Catillon. VF 16:30, 21:30; di VF 11:00. (12/16) 110 min QUELQUE CHOSE À TE DIRE. De Cécile Telerman. Avec Seigner Mathilde, Charlotte Rampling.

VF 18:00, 22:00. (7/12) TELLEMENT PROCHES . De Eric Toledano, Olivier Nakache. Avec Isabelle Carré. VF 14:00, 16:30, 19:00, 21:30; di VF 11:00. (7/12) 102 min TERMINATOR RENAISSANCE. De McG. Avec Christian Bale, Bryce Dallas Howard. VF 14:00, 16:30, 19:00, 21:30; di VF 11:00. (14/14) 116 min

A côté du Casino

CONCERT DU CHOEUR MIXTE EPSILON, De 11h à 13h30, sous tente, par n’importe quel temps.

Fête de la musique. 20.06.2009.

Achat 1.0600 1.4800 1.6700 1.0700 33’092 520.60

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14

MÉMENTO

LE COURRIER SAMEDI 20 JUIN 2009

APPELS D’URGENCE

PARTENARIAT

Service du feu Police secours Urgences sanitaires, ambulances La Main tendue (24h24) sos enfants

% 118 % 117 % 144 % 143 % 147

GENÈVE

Pharmacie du Centre, Aigle

Pharmarcie de garde: Lu-Sa jusqu’à 20h

LAUSANNE

Di & fériés 10h-12h & 17h-20h

Pharmacie ouverte jusqu’à 22h :

Information et Urgence avec ordonnance

A la Gare, pl. de la Gare 9, ☎ 021 324 20 20

en dehors des heures, ☎ 024/423 66 66 (police)

Pharmacie ouverte jusqu’à 24h :

Pharmacies de garde jusqu’à 23h:

Pharmacie Plainpalais, 13 rue de Carouge, 022 329 12 55 PharmaciePlus de Saint-Jean, 2 rue de Saint-Jean, 022 949 06 10

Livraison urgente de médicaments:

week-end + chaque nuit de 19h à 8h: appelez le 144 ou 1818

Médecine : ☎ 022 372 33 11 ou téléphone

☎ 022 382 33 11. Hôpital cantonal, Rue Micheli-du-Crest 24, 24h24

SOS Médecins à domicile: ☎ 022 748 49 50. 24h24,

SOS Infirmières: ☎ 022 420 24 64. 24h24 Maternité: ☎ 022 382 42 36,

(Obstétrique/accouchements) ☎ 022 382 68 16 (Gynécologie) Bd de la Cluse 32. 24h24

Pédiatrie: ☎ 022 382 45 55 , Hôpital des enfants, rue Willi-Donzé 6 24h24

Médecin de garde ☎ 021/623 02 70

24 SA, av. de Montchoisi 3, ☎ 021 613 12 24

NEUCHÂTEL

Urgence médicament de 23h au matin :

☎ 021 213 77 77 Médecine: ☎ 02 /345 22 22.

Policlinique médicale universitaire, rue du Bugnon, ☎ 021/314 60 60 Urgences: ☎021 314 66 66 (entrée rue du Bugnon 44) 24h24 Médecins de garde: ☎ 021/213 77 77. 24h24 Maternité: ☎ 021/314 35 05, (Obstétrique/accouchements), av. Decker 24h24 Pédiatrie: ☎ 021 627 28 29, Hôpital de l’enfance, Montétan 16, 24h24 Psychiatrie: ☎ 021 643 61 11.

Hôpital de Cery, Prilly. 24h24.

MONTREUX

Lu-ve de 18h à 24h, week-end et jours fériés de 08h à 24h (téléphone obligatoire): ☎ 022 305 04 58 ,Clinique des Grangettes, ch. des Grangettes 7, Chêne-Bougeries ☎ 022 719 61 00, Hôpital de la Tour, av. J.-D. Maillard 3, Meyrin

Psychiatrie : ☎ 022 305 41 11.

Sa jusqu’à 19h Di & fériés 10h-12h & 17h-19h

en dehors des heures, ☎ 021 962 77 00 (police) Médecin de garde: ☎ 021/963 63 22

en dehors des heures, ☎ 022 361 16 21 (police)

Médecin de garde p/enfants ☎ 022/318 50

SIERRE

Pharmacie urgence 24h24:

Pour les urgences exclusivement,

en dehors de ces heures, appelez le ☎ 027/455 10 74 (pharmacien(ne) Centrale, Noës/Sierre, 027 4551521,

Médecins de garde, ☎ 0900/558 144

VEVEY

AIGLE & BEX/VILLENEUVE

SION

Pharmacie de garde: Lu-Sa jusqu’à 20h Di & fériés 10h-12h30 & 16h-20h

dimanche de 11h à 12h & de 17h à 18h Pour les urgences exclusivement, en dehors de ces heures, appelez le 024 463 22 25 (pharmacien(ne)

Médecins de garde, ☎ 0900/558 144

☎ 0848 133 133

☎ 0848 133 133 Hôpital ☎ 022/994 61 61

Pharmacie de garde:

Pharmacie urgence 24h24:

Lu-Sa 20h-21h, Di 10h-12h, 16h30-18h30, 20h-21h

Médecin de garde, Terre Sainte, Coppet,

Médecin de garde, Rolle

MARTIGNY

70 jusqu’à 22h

Médecin de garde, district de Nyon

☎ 021 822 11 11

Pharmacie urgence 24h24:

en dehors de ces heures, appelez le Pharmacie Centrale, 022 722 20 32

Information et Urgence avec ordonnance

☎ 0848 877 987

en dehors des heures, ☎ 032/722 22 22 (police)

Pour les urgences exclusivement,

Lu-Sa jusqu’à 19h30 Di & fériés 10h30-13h & 17h-19h30

Médecin de garde, Aubonne

Information et Urgence avec ordonnance

Lu-Sa jusqu’à 18h30, Di 10h-12h & 17h18h30

NYON

dimanche de 10h à 12h & de 17h à 18h : Pharmacies d’Aubonne ou du Marché à Aubonne ou Pharmacie de l’Ile à Rolle.

Renseignements ☎ 079 301 27 28

Di & fériés 10h-12h30 & 17h-20h

en dehors de ces heures, appelez le Médecins de garde, ☎ 0900/558 144

Pharmacie de garde:

Pharmacies urgence 24h24

NEUCHÂTEL

Pharmacie de garde: Lu-Sa jusqu’à 20h,

Pour les urgences exclusivement,

en dehors des heures, ☎ 021 801 22 17 (police) Médecin de garde: ☎ 021/803 44 44

AUBONNE & ROLLE

en dehors des heures, ☎ 032/913 10 17 (police)

Sunstore Placette, 21 av. Europe, 024/471 51 13

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VAUD

Information et Urgence avec ordonnance

Lu-Sa jusqu’à 18h30, Di 9h30-12h & 17h-19h

Sa jusqu’à 18h Di & fériés 11h-12 & 18h-19h

Permanence Champel, ch. Malombré 5 ☎ 022 346 64 44 Permanence Servette, av. Wendt 60 ☎ 022 733 98 00 Lu-Ve 8h-19h, Sa 8h-17h Les Di & jours fériés 9h-17h Champel ou Servette en alternance

Lu-Sa jusqu’à 19h30, Di & fériés 10h-12h30 & 17h-19h30

MONTHEY

Information et Urgence avec ordonnance

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Dentiste: ☎ 022 346 64 44

LA CHAUX-DE-FONDS

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VALAIS

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Information, urgence avec ordonnance en dehors des heures et médecin de garde, ☎ 021/925 52 11 (police)

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Pharmacie de garde: Lu-Sa jusqu’à 21h, Di 10h-12h & 16h-21h. en dehors de ces heures, appelez le 144 Médecins de garde, ☎ 0900 558 144.

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leMag rendez-vous culturel du Cour rier

IDENTITÉS Bande-son de la créolisation, le jazz a fait l’objet d’un colloque à Paris, en marge de l’exposition «Le Siècle du Jazz» visible jusqu’au 26 juin au Musée du Quai Branly.

«Jazz it up!»

CHRISTIAN STEULET

Paris ce printemps, une exposition et un colloque ont abordé des questions liées à la présence du jazz dans différents champs culturels et artistiques. La première, «Le Siècle du Jazz», met en scène de passionnants jeux de miroir entre le jazz et les arts du XXe siècle. Le second, «Traversées – Le jazz à la croisée des champs», a réuni, du 27 au 29 mai dernier, des musiciens, des philosophes, des activistes et des anthropologues. Rencontrés au lendemain du colloque, Daniel Soutif et Alexandre Pierrepont ont évoqué leur travail trans-disciplinaire. Dans l’histoire de l’art, le jazz est peut être ce «concept aux bords flous» qui, dès le départ, a mis en jeu les musiques de demain.

En 1916, des artistes allemands fuient les champs de bataille de la première guerre mondiale et se réfugient à Zurich, où ils fondent le Cabaret Voltaire. Ils réclament une rupture radicale avec les esthétiques romantiques. C’est là que naît Dada, dans un tourbillon de furieuses performances nocturnes; or il se disperse vite aux quatre coins de l’Europe. Simultanément, une autre onomatopée entre en jeu aux Etats-Unis: jazz. Elle s’inscrit dans la durée, avec un nouveau support, le disque, et un nouveau média, la radio. Incarnation sulfureuse de la vitesse et de la vigueur, prétexte à de nouvelles danses sauvages, le terme a d’emblée une vocation universelle, qui n’inspire pas seulement les musiciens.

A

JEUX DE MIROIR L’exposition «Le Siècle du Jazz» rend compte de ce phénomène en réunissant près de mille œuvres de peintres, de photographes, de graphistes, auxquels s’ajoutent des extraits de cinéma et de comédies musicales. Elle est parfaitement conçue pour plonger le visiteur dans une suite de résonances d’où la musique surgit malicieusement entre les objets d’art.

Selon le commissaire de l’exposition Daniel Soutif, celle-ci «repose sur des hypothèses qui se vérifient dans ce qui est montré, notamment que le jazz a été un phénomène esthétique et bien sûr aussi

musical, mais qu’il s’est opéré à partir de lui des transferts actifs dans des champs non musicaux. Pourquoi le jazz a-t-il contribué à cela, alors que d’autres musiques ne l’ont pas produit?»

Le ménage le plus évident fut celui du jazz et du cinéma. A l’époque du muet déjà, il fournissait des emplois aux musiciens qui mettaient en jeu l’action du film. Avec le parlant, ceux-ci collaborent plus étroitement au processus de création, jusqu’à ouvrir des relations symboliques, à l’exemple de Shadows de John Cassavetes (1959). Improvisé au jour le jour, le film est rythmé par la contrebasse de Charlie Mingus. Cette œuvre à tout petit budget inaugure le «free jazz» et fait référence en matière d’osmose entre les champs artistiques.

Les liens sont plus variés entre le jazz et les Beaux-Arts. Ici, les articulations multiples empruntent le chemin qui mène de l’art figuratif à l’art abstrait.

Pour exemple, Arthur Dove peint en 1927 six tableaux en écoutant les disques de Paul Whiteman, leader d’un grand orchestre de danse huppé. La texture de ses œuvres de Dove en fait un précurseur de Jackson Pollock, dont les tableaux révéleront plus tard une pénétration plus profonde du jazz. Ornette Coleman le citera d’ailleurs comme une référence majeure.

Quant aux œuvres graphiques réalisées pour les pochettes de disques dès la fin des années trente, elles mériteraient à elles seules une exposition. Leur richesse est saisissante, à l’image de celle du pionnier Alex Steinweiss, puis des tous premiers travaux d’Andy Warhol réalisés pour Columbia.

TRANSATLANTIQUES La présence du jazz tout au long du XXe siècle fut certes essentielle par le renouveau rythmique du swing et la place centrale donnée à l’improvisation. C’est autour de ces deux caractéristiques essentielles que les musiques de jazz font référence. Au plan culturel, le jazz fut aussi une proposition immédiatement valable pour tous, fondée non pas sur une géographie, mais sur un territoire imaginaire né de la curiosité sans bornes de musiciens afro-américains.

•••

Illustration.

Josephine Baker est aux Folies Bergères, lithographie de Michel Gyarmathy, 1927.

NEW YORK, COLLECTION RENNERT

LeMag rendez-vous culturel du Courrier du samedi 20 juin 2009 • 15

àla

une

«Le Siècle du Jazz».

Exposition co-produite par le Mart (Museo di Arte Moderna et Contemporanea di Trento e Rovereto), le Musée du Quai Branly de Paris, et le Centro di Cultura Contemporània de Barcelona.

Musée du Quai Branly à Paris jusqu’au 26 juin, puis à Barcelone du 28 juillet au 18 octobre.

Le catalogue Le Siècle du Jazz – Art, cinéma, musique et photographie de Picasso à Basquiat est disponible aux Ed. Skira Flammarion.

Daniel Soutif.

Découvre le jazz dans les années 1950.

Agrégé de philosophie et critique d’art, il a été rédacteur en chef des Cahiers du musée national d’art moderne, directeur du développement culturel au Centre Pompidou, et à la tête du Centro per l’arte contemporanea Luigi Pecci de Prato en Italie. En 2002, il dirige l’ouvrage L’Art du XXe siècle (1939-2002): de l’art moderne à l’art contemporain.

Il collabore à Libération et à Jazz Magazine.

Alexandre Pierrepont.

Découvre le jazz dans les années 1970.

Titulaire d’un doctorat d’anthropologie consacré à l’AACM (Association for the Advancement of Creative Musicians, active depuis 1963 à Chicago), il enseigne à l’Université Paris 7 – Denis Diderot.

Conseiller artistique, critique et traducteur, il a publié Le Champ jazzistique (Ed. Parenthèses, 2002) et co-réalisé avec Mike Ladd un disque basé sur un jeu de construction et d’imagination: Maison Hantée (Rogue Art, 2008).

Pianiste, improvisateur et compositeur né en 1951, Anthony Davis est l’un des principaux artistes afro-américains contemporains. Dans ses opéras, notamment Amistad et X – The Life and Times of Malcolm X, il cherche à subvertir la musique classique en y ouvrant un espace américain.

1

Illustrations.

En haut: Portrait of a musician, Thomas Hart Benton, huile sur toile, 1949.

T.H. AND R.P. BENTON TESTAMENTARY TRUST/ ADAGP, PARIS 2009.

Ci-contre: Jazz (Variante), Fernand Léger, lavis d’encre de Chine sur papier, 1930 ca.

GALERIE BERÈS/ ADAGP, PARIS 2009

Genèse du jazz

•••

Contrairement à certains clichés, ceux-ci n’étaient pas des «talents naturels», mais souvent, comme un Sydney Bechet par exemple, des passionnés de musique classique et d’opéra. La figure centrale du ragtime, Scott Joplin, a d’ailleurs composé en 1911 l’opéra Treemonisha, qui ne sera jamais joué de son vivant.

Le colloque «Traversées» a rappelé comment ce don de capillarité du jazz était présent aux origines dans la musique même. «Depuis Django Reinhardt et les manouches jusqu’à Otomo Yoshihide avec l’électronique au Japon, comment ce qu’on appelle le jazz devient un opérateur?», questionne Alexandre Pierrepont, organisateur du colloque. «Le jazz n’est pas la confirmation du même, au sens de soi-même, mais la confirmation du soi autre… Depuis le départ, le jazz revient à tourner les choses d’une certaine manière. Jazz it up!: fais ce truc qui va transformer la musique.»

Il faut attendre l’arrivée d’une nouvelle génération de musiciens étiquetés «free jazz», et qui prennent la parole durant les années 1960, pour que le jazz se révèle au grand jour comme cet opérateur longtemps dissimulé. Certains invités du colloque ont expliqué que la capillarité même du jazz doit être réfléchie à très long terme, en remontant jusqu’à l’événement fondateur que fut la traite des noirs. A partir de là, tout s’est joué autour d’innombrables traversées de l’Atlantique, qui marquent pour les afro-américains une reconquête permanente du sens. C’est pourquoi Anthony Davis1 s’insurge contre les tendances à muséifier la culture afro-américaine. Il a rappelé le rôle capital du «bouffon» dans la genèse du jazz, et notamment l’incarnation de la liberté de jeu avec les formes musicales. Subvertir d’autres cultures pour à terme les rénover, n’était-ce pas la seule stratégie de survie des esclaves? Le «fou du roi» est d’ailleurs présent en filigrane dans toute cette histoire, des «minstrels shows» du XIXe siècle aux grands «entertainers» de l’ère du jazz, des «masters of ceremony» du rap au «trickster», personnage central dans les opéras contemporains d’Anthony Davis.

AUX BORDS DU CHAMP Le jazz est-il cet art ni vraiment populaire, ni vraiment savant, dont l’histoire se construit comme un succession d’évolutions esthétiques? Ou bien s’agit-il d’un «champ des possibles», d’un lieu ouvert de toutes les recompositions, à tous les recyclages, qui permet à chaque génération de se remettre en jeu? Les deux conceptions ne sont pas antagonistes. «Dans la culture du XXe siècle, le phénomène de l’interférence entre les champs est essentiel, souligne Daniel Soutif. Il y a eu des effets de

• 1441-1880 environ: traites négrières de l’Afrique noire vers l’Empire arabe puis ottoman, ensuite l’Amérique du sud, les Antilles et l’Amérique du nord. Reconquête progressive d’un espace culturel propre chez les survivants réduits à l’esclavage aux EtatsUnis.

• 1840-1880: «minstrel shows».

Les musiciens afro-américains développent leur propres comédies musicales en s’inspirant de la tradition des ménestrels (domestiques musiciens du Moyen-Age chargés de distraire leur seigneur). Ils se produisent dans le monde entier dès 1860.

• 1880-1920: émergence du ragtime et de nouvelles musiques de danse qui font fureur aux Etats-Unis. A la NouvelleOrléans, les musiciens de blues afro-américains rencontrent les musiciens créoles qui jouent les répertoires des émigrés blancs. C’est la genèse musicale du jazz.

miroir. Beaucoup de choses se sont passées là où il y a interpénétration. Ce qui est pointé, c’est cette espèce de bord flou et non tranché, dans lequel se passent des choses passionnantes.»

Cette notion de champ jazzistique n’est toutefois pas une porte ouverte à l’éclectisme et aux plus fades productions de la fusion et de la «world music». Elle pose des questions d’articulation (lire ci-dessous).

«Il y a des règles du jeu social, du jeu du vivre ensemble, explique Alexandre Pierrepont. Là où ces règles s’intègrent parfaitement au champ jazzistique, c’est que la finalité de ces règles est le jeu lui-même.»

Même si le jazz est désormais étudié, décortiqué et enseigné des deux côtés de l’Atlantique, même s’il est considéré par certains comme une musique ringarde à l’époque du consumérisme postmoderne,

A la recherche de nouvelles articulations Pendant longtemps, le jazz était soit méprisé comme la «musique des nègres», soit célébré comme un nouvel exotisme, ce qui revient au même malentendu pointé dès les années 1920 par les artistes et intellectuels afro-américains du mouvement «Harlem Renaissance». Avec les nouveaux regards portés sur l’histoire sociale et culturelle – ceux d’Edward Saïd sur l’orientalisme et ceux d’Edouard Glissant et sa poétique de la mondialité –, la primauté est donnée aux rencontres progressives des cultures contre la «politique belliqueuse de l’identité», selon l’expression de Jean-Claude Guillebaud. Les sociologues Stuart Hall et Paul Gilroy rendent compte de ces processus de «créolisation», expliquant entre autres comment les Afro-Américains ont fourni la bandeson de la globalisation.

Daniel Soutif met toutefois en garde contre le relativisme culturel, et note un certain déficit théorique sous-jacent: «Les spécialistes procèdent aujourd’hui un peu par glissement inconscient. Ils mettent ensemble des faits qui relèvent de l’anthropologie sociale et des faits qui relèvent de l’histoire de la musique, mais ne pensent pas leur articulation.»

Quoi de mieux qu’un bon concert de jazz ou de musiques d’improvisation pour remédier à ces problèmes, sachant que nous nous ne sommes plus les mêmes après avoir partagé des choses inouïes? CST

16 • LeMag rendez-vous culturel du Courrier du samedi 20 juin 2009

rien empêche d’y entendre à l’œuvre une «matrice culturelle» qui nous rappelle que l’identité n’est pas donnée une fois pour toutes, mais se construit dans le temps.

C’est ce que nous racontent une pléiade de musiciens depuis les origines mêmes du jazz. Et c’est aujourd’hui une assertion hautement politique sur laquelle insistent deux autres invités au colloque, le pianiste Vijay Iyer et le producteur et rappeur Mike Ladd. Le premier a dû improviser son identité américaine comme fils d’émigrés indiens; le second est natif de Boston mais expatrié en Inde puis à Paris. Leur association en duo, méditation créole sur le monde contemporain, est un excellent exemple de ce qui pousse aujourd’hui sur les bords du champ. Si l’histoire du jazz est peut-être achevée au XXIe siècle, celle de ses filiations ne fait que commencer.

• 1920-1940: «Jazz Age»; le jazz devient le terme générique de nouvelles musiques de danse et de comédies musicales aux Etats-Unis et en Europe. Emergence des premiers improvisateurs (Louis Armstrong) qui enregistrent des disques en petites formations, et des premiers compositeurs (Duke Ellington) dont les grands orchestres personnifient l’ère du swing et des big bands.

• 1940-1960: jazz moderne («be bop» et «cool jazz»). Le jazz est réinventé comme art musical populaire des EtatsUnis par des musiciens américains (Thelonius Monk, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Lennie Tristano notamment) qui proposent un nouveau répertoire ou réinterprètent celui des anciennes comédies musicales (les «standards du jazz»).

• 1960-1980: «free jazz». Une nouvelle génération de musiciens se réapproprie le jazz aux Etats-Unis et en Europe. Aux Etats-Unis, les musiciens afroaméricains revendiquent la paternité de la musique populaire américaine («Great black music»). En Europe émergent de nouveaux collectifs qui travaillent l’improvisation libre autant sur l’héritage afro-américain que sur leurs propres traditions musicales. C’est aussi le début de nouvelles filiations et interpénétrations entre le jazz et ce qu’on appellera plus tard les «musiques actuelles» (rock, pop, reggae et autres fusions musicales). Le jazz commence à être enseigné.

CST

livres RÉCIT Le Polonais Mariusz Wilk a hiverné chez les Lapons russes. Il en est revenu avec «Dans les pas du renne», livre mosaïque entre hommage littéraire, défense d’un peuple et cri écologique.

Dans les arcanes de la toundra de vue lapon, presque tout a une âme: humains, animaux, rivières, rochers...

Dans un contexte magique tel que celui du paganisme lapon, «le moindre brin d’herbe détient un pouvoir, ce que la médecine populaire met à profit depuis longtemps», explique à Wilk l’un de ses interlocuteurs. Qui ajoute: «Avec l’arrivée dans le Nord de la religion qui a fait de l’homme le dominateur de la nature, le processus de dénaturation a commencé.» Pareil commentaire n’est guère optimiste, mais l’auteur écrit au scalpel dès qu’il l’estime nécessaire. Et il s’insurge contre l’exploitation du pays par des compagnies minières, le district recelant 500 minéraux: titane, loparite, tantale, lanthanides, feldspath... Une malédiction, estime Wilk, qui ne réduit pas pour autant le danger à la seule action de l’homme moderne.

MARC-OLIVIER PARLATANO

Livre.

Mariusz Wilk, Dans les pas du renne, traduit du polonais par Robert Bourgeois, Les Editions Noir sur Blanc, 2009, 217 pp.

Maison traditionnelle en bois de conifères.

1

«Le rythme de la marche réside dans nos gènes. Les habitudes de la civilisation l’ont chassé de notre conscience, engendrant le spleen.

Le meilleur remède contre la dépression due au mode de vie sédentaire, c’est le voyage» (op. cit., p. 159).

2

Photo.

Mariusz Wilk.

DR

Rectificatif.

Samedi dernier, les notules «en diagonale», signées à tort CO, étaient de Marc-Olivier Parlatano.

L

e Selsourt, mont des brumes; l’Elmaraïok, tertre aux tempêtes de neige; le Kémespahk, colline des coqs de bruyère en parade nuptiale: chaque nom de lieu conte une histoire, là-haut sur la presqu’île de Kola, dans le Nord-Ouest de la Russie, au nord du cercle polaire boréal.

En ces terres arctiques a vécu l’écrivain Mariusz Wilk, pamphlétaire et voyageur polonais déjà connu des lecteurs francophones pour son récit précédent, La Maison au bord de l’Oniégo (lire notre édition du 28 juillet 2007). Alors que Wilk y décrivait la campagne russe et ses isbas1, son dernier ouvrage, Dans les pas du renne, raconte l’hiver qu’il a passé parmi les Lapons (Saamis), les autochtones de Kola dont il voulait découvrir le mode de vie.

Assoiffé de rencontres, il fait partager au public son séjour dans un bled où il arrive en pleine nuit polaire, son exploration de la toundra, cette lande tapissée de lichen et de saules nains croissant en serpentant au niveau du sol, et ses marches en altitude guidées par des pâtres de rennes2.

NATURE HOSTILE

PLUSIEURS LIVRES EN UN Autant l’annoncer d’emblée, le lecteur ayant gardé un souvenir de La Maison au bord de l’Oniégo ne sera ni déçu ni dérouté de retrouver le style direct et dense de Wilk, son art d’allier histoire, ethnologie, littérature et philosophie en s’en prenant aux dérives de la modernité. Quant à ceux qui le liraient pour la première fois, ils feront connaissance avec la manière d’un auteur qui appelle un chat un chat, capable de surcroît d’éviter les écueils du pathétique et du moralisme.

De l’hivernage du Polonais dans le district de Mourmansk, il est donc né un récit surtout bâti sous la forme d’un journal, mais pas seulement. Le «loup» de ces

ESSAI POLITIQUE • GUY LABERTIT

Hallali sur Seine A l’heure où la Françafrique enterre l’un de ses éminents membres au Gabon et que le Parti socialiste français voit ses résultats électoraux se ratatiner comme une vieille peau de chagrin, Guy Labertit, Monsieur Afrique du PS, sonne, dans Adieu Abidjan-surSeine!, l’hallali d’une relation trahie.

L’essai de cet homme de parti pris, sous-titré «Les coulisses du conflit ivoirien», raconte l’histoire tragique de la Côte d’Ivoire de l’après Félix Houphouët-Boigny. Il fut en effet l’un des impitoyables caïmans du marigot de la Françafrique. La guerre civile et la partition du pays en septembre 2002 sont présentées du point de vue de celui qui, après avoir accueilli l’opposant Laurent Gbagbo en 1982 en France à Vitry-sur Seine, a suivi l’itinéraire téméraire d’un homme aux convictions fortes mais aux décisions parfois déroutantes.

Résolu à combattre le pouvoir solitaire d’Houphouët-Boigny, il a connu l’exil puis les geôles de l’omnipotent président ivoirien. Laurent Gbagbo, élu président le 26 octobre 2000 face au militaire Robert Guéï, est également l’une des figures de la démocratie balbutiante et de l’alternance dans des Etats qui ont été sous la poigne de tyrans ou la férule monopartisane.

Le livre revient donc sur la crise ivoirienne, mais il hésite à mettre en relief le funeste rôle du concept d’ivoirité dans la tourmente politique qui a failli emporter le pays. Ce qui a le plus heurté l’auteur, c’est d’abord l’attitude de la droite en France, soutenant ses affidés de l’ère Houphouët et tentant, à travers les accords de Marcoussis, en janvier 2003, de retirer le pouvoir à Gbagbo. Et la gauche française? Déjà aux abonnés absents quant à la remise à jour de sa charte idéologique, incapable de retrouver une ligne novatrice crédible sur les rapports entre la France et l’Afrique, peu apte à mettre en actes concrets ses discours généreux sur les immigrés et leur réelle intégration dans la vie sociale, politique et

notes de voyage – en polonais, wilk signifie loup – relate en outre une légende laponne, Le Conte de la piste écarlate. De plus, l’écrivain hors des sentiers battus rend hommage à «Bru», comme il surnomme Bruce Chatwin, auteur bourlingueur écossais bien connu. Et cet amateur de littérature asiatique célèbre également Li Bo, un poète chinois, ainsi que le Japonais Tanizaki Junichiro.

Mais Mariusz Wilk embrasse avant tout la cause des Lapons. D’un peuple dont les

surtout économique française, le Parti socialiste et la gauche sont les plus concernés par un livre aux accents sincères. Le président ivoirien, ne résume-t-il pas en termes clairs la nouvelle invisibilité de la gauche par ces mots: «Pendant mon exil en France (19821988), j’ai rencontré peu de socialistes.» Emiettés, «chapellisés», ces socialistes paraissent aujourd’hui exsangues et sans plateforme d’action crédible. Ce livre dit à mi-voix la perte de substance d’un parti sans projet collectif et sans vision d’un monde pourtant à reconstruire.

EUGÈNE ÉBODÉ GUY LABERTIT, ADIEU ABIDJAN-SUR-SEINE!, AUTRES TEMPS EDITIONS, 2009, 310 PP.

HISTOIRE • ALIX BRIJATOFF

La «Shoah par balles» «J’ai l’impression que nous sommes des souris; le piège s’est refermé sur nous.» Les souris, ce sont les Juifs de la communauté de Riga (Lettonie), en juin 1941, lors de l’invasion de l’Union soviétique par les nazis.

Un témoignage de l’horreur en marche, voilà le propos de Tombes lointaines, le dernier livre d’Alix Brijatoff. Mais un témoignage d’un type particulier.

Ni journal d’Anne Frank ni notes intimes retrouvées après-guerre d’aucune sorte, cet ouvrage recèle une chronique reconstituée. Même si les faits relatés – l’occupation de la Lettonie par le Reich, le massacre des Juifs – sont évidemment réels, l’auteure retisse le fil de ce moment méconnu de la Shoah en imaginant ce qu’aurait pu être le journal de sa grand-mère. Celleci, Brocha, a été fusillée avec des milliers d’autres Juifs dans la forêt de Rumbala. Elle n’a laissé derrière elle aucune chronique de ses derniers mois à Riga, et c’est afin de combler ce vide béant qu’Alix Brijatoff a pris la plume. Les petits riens dont est parsemé le récit – mots yiddish et russes, blagues, chansons, recettes, citations du Talmud – attestent d’un monde perdu.

L’auteure s’inspire d’un appel téléphonique de sa grand-mère passé le 10 mai 1940. Ce jour-là, Bluma, la mère d’Alix, réfugiée en France, répond;

origines restent mal définies, venu peutêtre de la préhistoire et s’exprimant soit en russe soit en saami, idiome mêlant des mots de diverses provenances. Et chez les Saamis, le renne tient un rôle central: toutes les parties du corps de ce cervidé domestiqué sont utilisables comme moyens de subsistance, mais celui-ci constitue aussi la clé de l’âme laponne. Les autochtones ne croient-ils pas que le renne possède une âme? Un certain animisme hante du reste l’ouvrage. D’autant que du point

à Brocha qui lui demande de rentrer à Riga, elle oppose un refus. En juin 1940, Bluma s’enfuit en zone «libre», dans le Sud de la France. Les deux femmes ne se parleront plus jamais. Le nom de Brocha s’ajoutera à ceux des victimes de ce que l’on nomme la «Shoah par balles».

Pour aller jusqu’au bout de son ambition de préserver la mémoire, de redonner une voix, ou du moins une présence, à celle qui a péri dans la forêt balte, Alix Brijatoff présente son récit sous une forme originale: sur les pages de droite court le journal intime; sur les pages de gauche sont mis en regard les faits historiques. Les deux registres se répondent et s’enrichissent, illustrés par une soixantaine de photos de famille et d’archives. Ainsi, de façon très personnelle, l’auteure parvient à raconter l’indicible. MOP ALIX BRIJATOFF, TOMBES LOINTAINES, ROBERT LAFFONT, 2009, 207 PP.

SOUVENIRS • ANDRÉ FRAIGNEAU

En inégale compagnie Les écrivains Jean Cocteau et Paul Morand, le couturier Christian Dior, le compositeur Henri Sauguet... Il en a rencontré du monde, André Fraigneau. Ce romancier français, né en 1905 et mort en 1991, a pris des notes au fil de ses rendez-vous avec diverses figures artistiques ou mondaines. Ces souvenirs, rangés du plus ancien au plus récent (de 1938 à 1970), forment un livre intitulé En bonne compagnie. L’éditeur Le Dilettante sort ainsi un auteur de l’oubli.

De cette exhumation naît un ouvrage inégal, ça et là semé de rais de lumière, comme quand André Fraigneau raconte son voyage aux Etats-Unis, à Taos (Nouveau-Mexique), «Saint-Paul-de-Vence américain peuplé d’aquarellistes et de poètes venus de Greenwich Village, le Saint-Germain-des-Prés new-yorkais».

A retenir encore, des phrases sur Jean Cocteau; l’auteur l’a vu écrire Les Enfants terribles. Brillant toujours, lorsqu’il narre non sans humour son amitié et sa collaboration artistique avec le musicien Henri Sauguet.

Car dans le coin, le péril réside assez souvent dans la nature elle-même; rien de bucolique ni d’apaisant telle une pâture de la zone tempérée. Au contraire, des tempêtes peuvent se lever n’importe quand, le marcheur a de fortes chances de s’égarer, la glace de printemps risque de céder sous le poids de celui qui la foule au cœur de cette contrée où le sol paraît respirer, où l’idée de terre ferme demeure aléatoire lorsqu’il s’agit de cheminer sur un tapis de lichen étiré sur des kilomètres carrés. Rien d’une peinture romantique. Wilk n’épargne pas non plus le chamanisme new age, qu’il assimile à un produit commercial.

En somme, par le truchement d’une chronique de voyage au bout du monde, Mariusz Wilk reprend son bâton de pèlerin et martèle le message qui était déjà le sien dans La Maison au bord de l’Oniégo, invitant le lecteur à rompre avec l’avidité, à tourner le dos au pillage de la planète, appelant l’homme à ne plus être un loup pour l’homme.

Mais l’émerveillement ne dure pas. Si «les affinités électives ne sont pas une formule vaine», écrit Fraigneau, les affinités du lecteur à l’égard de l’intéressé resteront sans doute limitées. Sa petite prose n’évite pas la mondanité et demeure avare de citations. L’homme parle d’artistes, brode sur eux mais ne leur donne guère la parole. A le lire, le protagoniste de cet ouvrage, c’est lui, si verni d’avoir eu accès aux happy few, car il use de cette formule désignant un petit groupe d’amis heureux. Fraigneau s’interpose entre l’histoire culturelle et le public.

A peine se lâche-t-il: «1955. Brasillach marche toujours à mon côté», avoue-t-il dix ans après l’exécution de Robert Brasillach, condamné début 1945 pour ses écrits collaborationnistes. Apparemment, le diariste n’aura pas toujours été en bonne compagnie... Et si le premier texte de ce recueil date de 1938, le deuxième, sur Radiguet, remonte à 1943.

Rien sur 1941, année où Fraigneau a pourtant frayé avec maints auteurs: outre Brasillach, Marcel Jouhandeau, Pierre Drieu La Rochelle, Jacques Chardonne, etc. Le tout à Weimar, sur invitation du Reich. Ce raout en compagnie du Reichsminister Joseph Goebbels vaudra à Fraigneau d’être mal vu après 1944.

Mais En bonne compagnie n’a nulle intention polémique, ce n’est qu’un charmant livre de souvenirs.

MOP ANDRE FRAIGNEAU, EN BONNE COMPAGNIE, LE DILETTANTE, 2009, 192 PP.

en diagonale «LE JAPON N’EXISTE PAS» Dans un aéroport, un balayeur loquace bavarde avec les passagers en attente, devine leur destination, raconte des histoires sur ses voisins, entre autres anecdotes. Tel est le premier roman de l’auteur espagnol Alberto Torres-Blandina, Le Japon n’existe pas. Avec humour et bonheur, ce singulier balayeur rayonne, contrecarre à sa façon l’anonymat des halls d’aérogares.

MOP Alberto Torres-Blandina, Le Japon n’existe pas, traduit de l’espagnol par François Gaudry, Métailié, 2009, 159 pp.

LeMag rendez-vous culturel du Courrier du samedi 20 juin 2009 • 17

expos HOMMAGE Le Centre Dürrenmatt accueille une exposition autour du réalisateur italien, mort en 1975.

Que reste-t-il de Pasolini?

Derrière l’échec, un poème permanent

JACQUES STERCHI

L’expo.

Centre Dürrenmatt, Neuchâtel, jusqu’au 6 septembre, me-di 11h-17h.

Rens: www.cdn.ch

Photo.

Pier Paolo Pasolini à New York en 1966.

DUILIO PALLOTTELLI/ L’EUROPEO

M

ort dans des circonstances non élucidées le 1er novembre 1975 sur une plage d’Ostie – roué de coups et écrasé par sa propre voiture –, Pier Paolo Pasolini demeure une individualité artistique complexe. A Neuchâtel, le Centre Dürrenmatt lui rend hommage dans une exposition principalement liée au cinéma. Et l’on peut effectivement se référer au dernier film de Pasolini, Salo ou les 120 journées de Sodome, terminé peu de temps avant son assassinat, pour s’interroger sur l’héritage de celui qui était également écrivain et poète.

Commentant Salo, Pasolini a souligné sa réflexion sur la notion marxiste de réification de l’homme. Le corps comme marchandise, la sexualité comme convention sociale et marchande, et non plus comme affirmation individuelle contre l’institution. Grande clairvoyance (en 1975!) de l’évolution inéluctable de ce que Guy Debord appelle «la Société du spectacle», mais aussi de la pornographie banalisée dans la publicité et le discours.

UN ARCHAÏSME AMBIGU Pier Paolo Pasolini s’est souvent référé à la notion d’archaïsme, et dans Salo avec ambiguïté. Dans son œuvre écrite: l’usage d’un dialecte frioulan, ou la fascination pour les voyous romains, deux tentatives d’expression d’une contre-culture antibourgeoise. Mais Pasolini se confronte à l’échec. Notamment quand Ninetto, son «égérie», se marie, rentrant symboliquement dans le rang bourgeois. La récupération de l’archaïsme est très prévisible aujourd’hui encore («révolte» des banlieues, hip-hop, slam, graffitis, etc.).

A propos de Salo, Pasolini s’en explique dans une auto-interview livrée au Corriere della Sera le 25 mars 1975: «Mais vos Cent vingt journées de Sodome ne se déroulent-elles pas justement à Salo en 1944? – Oui, à Salo et Marzabotto. J’ai pris comme symbole du pouvoir qui transforme les individus en objets le pouvoir fas-

ciste et en l’occurrence le pouvoir de la petite république. Mais justement il s’agit d’un symbole. Ce pouvoir archaïque me facilite la représentation. En réalité je laisse à tout le film une vaste marge blanche qui dilate ce pouvoir archaïque, pris comme symbole de tout pouvoir, afin qu’il rende abordables à l’imagination toutes ses formes possibles... Et puis... Voici: c’est le pouvoir qui est anarchique. Et, concrètement, jamais le pouvoir n’a été plus anarchique que pendant la République de Salo.»

LE PESSIMISME DU CRÉATEUR Pasolini aura abrégé les années d’utopie révolutionnaire par une autocritique permanente. Au fond, toute son œuvre

littéraire, cinématographique et même théorique est traversée par un profond pessimisme quant à la solitude non agissante de l’artiste et du théoricien poète.

A propos de Salo, Pasolini en était arrivé à la conclusion – désabusée pour un marxiste convaincu – que le message d’une œuvre est «imparlable», laissé au silence, et que le seul sens de l’œuvre est sa forme, abandonnée à la sauvagerie de la critique et de la récupération. N’a-t-il pas écrit dans Poésie en forme de rose: «La mort n’est pas / De ne pouvoir communiquer / Mais de ne pouvoir plus être compris»? Radicale critique de la culture de masse, voire de l’inculture, toujours actuelle. Une lucidité qui fait de Pasolini une référence. La Liberté

Evoquer l’héritage de Pasolini entre les murs du Centre Dürrenmatt a un sens. Tous deux utilisèrent le texte, l’image et l’exploration politique pour tenter de contrer un ordre.

Des deux, il reste la trace artistique d’un échec idéologique, mais un poème permanent dressé face au rouleau-compresseur de l’économie dominante.

L’exposition neuchâteloise, conçue avec la collaboration du Museum Strauhof à Zurich, s’articule autour du poème autobiographique «Poète des cendres», qui fait allusion au recueil de Pasolini Les cendres de Gramsci. L’artiste y raconte sa vie, analyse ses œuvres et les choix stylistiques qu’il a explorés. Une monumentale installation cinématographique explore l’œuvre filmée de Pasolini en la replaçant dans l’ensemble de la production artistique.

Intitulée «Qui je suis», l’exposition montrée au Centre Dürrenmatt est accompagnée d’un livret, dictionnaire pasolinien fort bien conçu, explorant 31 entrées.

Autant de mots-clefs qui permettent de comprendre les circulations intimes, politiques et esthétiques à l’intérieur de l’œuvre pasolinienne, d’une biographie abrégée et de photographies de l’artiste à New York en 1966. Programme des manifestations annexes sur le site du Centre, www.cdn.ch JS/LIB

CENTRE D’ART Avec Josh Smith et Jakub Julian Ziolkowski, deux visions très différentes de la peinture sont à l’honneur à Genève.

GENÈVE • AMY O’NEILL & ANDREA MASTROVITO

Expressivité et grotesque «carnavalesque»

Chacun à sa manière, deux espaces du quartier des Bains, à Genève, rendent hommage au «trait». Celui dessiné, tout d’abord, à la galerie Blancpain: l’artiste Amy O’Neill exécute au fusain une série de vues du glacier des Bossons, situé près de Chamonix. Produit à partir de cartes postales qui comportent toutes la même photo du glacier, dans des tonalités différentes, le résultat est numéroté de 0 à 99. Très belles, les œuvres alternent les formats et se présentent sous une forme inversée lorsqu’elles comportent un nombre premier.

Tout en restant dans le registre de l’inquiétante étrangeté des chalets alpins qu’Amy O’Neill a réalisés par le passé, reproduits eux aussi à partir de cartes postales, la série de dessins de glaciers joue toutefois dans un répertoire nettement plus abstrait – l’image évoque parfois un corps lascif; ou une bête plus ou moins poilue, avec deux yeux et un museau. On est ravi de voir que malgré son récent retour aux Etats-Unis, après un séjour de plusieurs années à Genève, l’artiste multidisciplinaire continue à puiser une partie de son matériau – conceptuel et esthétique – dans nos contrées.

A la galerie Analix Forever, Andrea Mastrovito pratique un trait nettement plus incisif, dans le premier sens du terme: l’artiste italien entaille les murs de l’espace pour dessiner une suite de personnages qui sautillent avant d’être attirés vers un trou béant. Aidé de plusieurs étudiants de la Haute école d’art et de design de Genève, Mastrovito est allé se servir dans les différentes couches de peinture qu’il a lui-même appliquées sur les parois de la galerie, lors d’une résidence en 2005. Aller plus ou moins loin dans les excavations archéologiques signifie donc donner telle ou telle tonalité au dessin.

On est dans la sphère de l’absence et de la mort, d’autant plus que la poussière des murs a été recueillie dans des urnes funéraires, placées à l’entrée de l’espace. Mais l’œuvre de Mastrovito est aussi pleine d’espoir: ne raconte-t-elle pas le retour à la vie de réalités oubliées?

SSG

SAMUEL SCHELLENBERG

L

e Centre d’art contemporain de Genève, une fois n’est pas coutume, dédie ses espaces d’exposition à la peinture – celle des artistes Josh Smith et Jakub Julian Ziolkowski. Leurs démarches s’inscrivent toutes deux dans la contemporanéité, mais n’en sont pas moins très différentes.

Josh Smith, 33 ans cette année – il participe actuellement à la grande expo collective du New Museum de New York intitulée «Plus jeunes que Jésus»... –, pratique une peinture très expressive. Mais pas aussi abstraite qu’elle en a l’air de prime abord: derrière ses énergiques coups de pinceau se cachent parfois son nom et son prénom, si grands qu’on ne les remarque même pas, quand ce ne sont pas des formes plus ou moins figuratives ou des collages avec objets de récupération. «Il a un immense sens de l’expérimentation autour de l’abstraction: il tente d’en repousser les limites», estime Katya GarcíaAntón, directrice du Centre d’art et commissaire des deux expositions

TUBE DIGESTIF EN PLEINE ACTION L’artiste a un appétit artistique insatiable: il produit en masse. A Genève, il n’a finalement pas pu faire venir les œuvres qu’il prévoyait de montrer, mais qu’à cela ne tienne, il en a produit 32 sur place, à l’encre

Jakub Julian Ziolkowski, «Œsophagus» (2008), détail. COLL GOETZ

et à même les murs – et ceci en trois jours à peine! «Elle ont un caractère rétrospectif dans le sens où elles font référence à des peintures présentées ailleurs», fait remarquer Katya García-Antón.

Dans un univers quant à lui totalement figuratif et coloré, le Polonais Jakub Julian Ziolkowski propose des peintures pleines de bizarreries, de personnages étranges, de petits détails comiques ou scatologiques et de quelques constantes qu’on retrouve au fil des œuvres – c’est le cas de ces cigarettes qui se

18 • LeMag rendez-vous culturel du Courrier du samedi 20 juin 2009

consument, par exemple en fond d’Œsophagus (2008, ci-dessus), une symphonie du grotesque digne de Jérôme Bosch. On y voit un champ de cadavres, des pagodes louches et un énorme tube digestif en pleine action. La mort est très présente, mais aussi son contraire, symbolisé par l’idée de transformation.

Surréalisme? «Réalisme carnavalesque», corrige la directrice du Centre d’art. Dans tous les cas, un voyage dans des contrées où l’on n’irait pas forcément passer ses vacances – mais qui a dit que l’art n’était que récréation?

Au bonheur du trait

BLANCPAIN, 63 RUE DES MARAÎCHERS, GENÈVE, JUSQU’AU 27 JUIN. ANALIX, 25 RUE DE L’ARQUEBUSE, GENÈVE, JUSQU’AU 30 JUILLET.

cinéma PÉROU Vie et mort se côtoient dans le magnifique «La teta asustada», Ours d’or du dernier Festival de Berlin.

Rencontre avec sa jeune réalisatrice, Claudia Llosa, révélée en 2006 par «Madeinusa».

Le cri du peuple des Andes PROPOS RECUEILLIS PAR REMY DEWARRAT

La teta asustada – littéralement, «le téton apeuré» – désigne, selon les Indiens, le lait de la peur que boivent les nouveau-nés au sein de leurs mères, victimes ultimes d’un peuple pillé et violenté.

1

Photo.

A la mort de sa mère, Fausta (Magaly Solier) affronte ses peurs, qui sont celles des Indiens du Pérou.

TRIGON-FILM

F

austa vit dans les bidonvilles surplombant Lima.

Traumatisée par les sévices subis par sa mère, qui les raconte en chantant dans la scène d’ouverture, la jeune femme se protège en cachant une pomme de terre dans son vagin... C’est ce qu’apprend son oncle en l’emmenant chez un médecin de la capitale lorsqu’elle s’évanouit à la mort de sa mère. Ce sera leur secret, et Fausta lui annonce qu’elle veut ramener la dépouille maternelle dans leur village d’origine. Mais pour ce faire, elle a besoin d’argent et commence un travail de domestique chez une riche pianiste.

Dans La teta asustada1, Claudia Llosa utilise la force des images et de la musique pour dépeindre le Pérou d’aujourd’hui et son clivage encore brutal entre les Blancs à la situation aisée et les pauvres, pour la plupart indigènes. Sa mise en scène est sertie de symboles très forts, comme cet immense escalier qui relie Lima à sa banlieue défavorisée, un trou qui devrait être une tombe et qui finit par se transformer en piscine pour le plus grand plaisir des enfants, ou encore ces nombreuses scènes de mariage émaillant le film de manière quasi surréaliste.

Entretien avec une cinéaste douée d’un sens de l’image exceptionnel, conteuse d’un pays qui revient régulièrement à la une de l’actualité par sa violence exacerbée.

delà. Je n’aime pas parler de genres au cinéma, je ne pense pas que ce soit un indicateur de quoi que ce soit.

D’où vient cette idée très forte de la pomme de terre?

Claudia Llosa: C’est purement fictionnel, mais en faisant des recherches pour savoir si c’était possible physiquement, j’ai découvert des cas très proches. Cette idée illustre jusqu’où l’être humain peut aller pour se protéger et défendre sa dignité, quitte à se causer du tort et à provoquer la douleur. On retrouve cette dualité dans la guerre, qui montre que l’on est tous à la fois bourreau et victime: celui qui croit défendre peut aussi causer beaucoup de mal. J’ai choisi la pomme de terre parce qu’elle est très représentative du Pérou: c’est la base de l’alimentation et le symbole de la fertilité, ce qui nous fait penser aux racines, à la mémoire, aux ancêtres. Ici, elle peut aussi être perçue comme une tumeur ou un fœtus.

Diriez-vous que La teta asustada est un film féminin ou féministe?

– Ni l’un, ni l’autre. Il y a évidemment des éléments appartenant à l’univers féminin qui sont très peu exploités au cinéma, comme l’image de l’utérus et tout ce qui s’y rapporte, mais pour parler d’un conflit humain et pas spécifiquement féminin. On n’est pas habitué à parler du sang à travers la menstruation, mais plutôt à travers la violence. Le film peut paraître très féminin, mais il va au-

Entre les chansons aux textes terribles sur des mélodies douces, le personnage de la pianiste et la partition originale de Selma Mutal, la musique joue un rôle très important dans votre film...

– La musique renvoie à tous les éléments expressifs qui composent l’inconscient de la région, le folklore, les mythes, les danses. C’est la voie que les gens empruntent pour exprimer ce qu’ils n’arrivent pas à dire autrement, la seule façon qu’ils ont d’exprimer leur douleur; et la musique adoucit cette souffrance. Le chant est le cri du peuple des Andes qui lutte pour sa survie. Tant qu’il est très bas, la guérison n’est pas effective. Au fur et à mesure qu’il devient plus fort, le personnage de Fausta s’engage sur la voie de la guérison. La catharsis inconsciente est bonne, mais seule la catharsis consciente est salvatrice.

Que reste-t-il des années de terreur qui ont empoisonné le pays, de la lutte sanguinaire de l’armée et de la police péruviennes contre la guérilla du Sentier lumineux?

– Il y a encore beaucoup de plaies à soigner. Ce conflit allait au-delà d’une guerre. C’est beaucoup plus profond.

Il s’agit de l’incapacité de communiquer entre la culture officielle et les autres, plus minoritaires. Aujourd’hui, cela

se traduit dans différents domaines et à travers d’autres manifestations que le terrorisme. La culture officielle s’impose en violant les droits des indigènes d’origines indiennes. J’essaie de montrer qu’il y a un espoir de communication sans que cela soit évident au premier abord.

Comment fait-on du cinéma aujourd’hui au Pérou?

– Dans mon cas, grâce à la coproduction avec d’autres pays. Il y a plusieurs cinéastes péruviens en activité et des organisations qui régatent pour aboutir à des films de qualité internationale. Le processus est très long : entre le tournage et la sortie en salles, il n’est pas rare qu’il se passe deux ans ou plus. Je suis redevable au système espagnol, qui m’a permis de raconter une histoire à travers le prisme péruvien. En général, les coproductions obligent d’une certaine manière à ce que le sujet soit plus universel, et cela enlève un peu de leur identité à ces films.

Vous utilisez souvent des termes guerriers. Voyez-vous le cinéma comme un combat?

– Cela dépend du film, mais je considère plutôt le cinéma comme une expérience de vie. Je choisis des sujets qui me permettent de faire des expériences intenses et au final, je suis un être humain avant d’être une cinéaste. Ce qui m’intéresse vraiment, c’est de vivre. Le cinéma vient après.

FRANCE Croisée sur la Croisette, Marina De Van évoque son troublant «Ne te retourne pas», récit d’une métamorphose fantastique sur le thème du double.

«Je doute des gens et de la réalité» PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICIA MEUNIER

veux partager. Au début, aucun producteur ne voulait financer ce film. Cela m’a pris près de quatre ans rien que pour réunir un petit budget.

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Photo.

Sophie Marceau et Monica Bellucci ne font qu’une dans «Ne te retourne pas».

FRENETIC FILMS

ept ans après Dans ma peau, un premier long métrage traitant de l’automutilation, Marina De Van revient avec Ne te retourne pas, présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes. Dans ce thriller psychologique angoissant, Sophie Marceau et Monica Bellucci ne font qu’une. Elles jouent Jeanne, écrivain en mal d’inspiration qui succombe à un vertige identitaire. Celle-ci observe dans son quotidien des changements mystérieux que nul ne semble remarquer, ne reconnaît plus ni son appartement ni sa famille, et voit son corps se transformer radicalement. En menant sa propre enquête, elle trouvera les clefs de son passé.

Marina De Van livre un film atypique, dont le scénario sombre et original nous plonge dans les troubles intérieurs de son héroïne. Cependant, l’aspect fantastique est malmené par des effets spéciaux pas toujours convaincants. La surprenante métamorphose de Sophie Marceau en Monica Bellucci apparaît en effet grotesque dans certaines scènes. Mais la jeune réalisatrice, très décidée, a le mérite d’oser prendre des risques. Rencontre.

Les effets spéciaux, qui jouent un rôle central dans votre film, exigent pourtant des moyens importants...

– Nous avons trouvé des solutions. Les actrices ont tourné avec des confettis collés sur la figure... Comme les effets numériques sont créés à la postproduction, il était difficile d’anticiper leur facture finale pendant le tournage.

Pourquoi avez-vous choisi de réunir ces deux actrices très glamour?

Comment pourriez-vous résumer Ne te retourne pas ?

Marina De Van: C’est tout simplement l’histoire d’une femme qui cherche à se retrouver. Mon film propose plusieurs niveaux de lecture. Il aborde les problèmes d’identité, le thème du double et le rapport à l’enfance. La transformation physique de Jeanne raconte qu’elle est en train de vivre violemment quelque chose qui touche à sa propre personne.

Qu’est-ce qui vous a inspiré cette histoire?

– Je voulais matérialiser mes craintes sur les apparences et ma quête perpétuelle de la vérité. Le film est d’inspiration autobiographique: je suis une personne anxieuse, qui doute des gens et de la réalité. Dès le début, je souhaitais filmer un personnage qui perd tout, et montrer les émotions qu’il traverse au fil de son parcours. Je ne travaille pas pour plaire, mais pour suivre une idée personnelle que je

– Leurs tempéraments et leurs beautés correspondaient à ce que je recherchais.

Mais je ne pensais pas du tout à elles en écrivant. Mes personnages restent imaginaires et je refuse de choisir un acteur avant d’avoir terminé mon scénario.

Comment parvient-on à diriger deux stars en même temps?

– Elles n’étaient jamais ensemble sur le plateau. Je pouvais donc me consacrer un jour à l’une et le lendemain à l’autre!

LeMag rendez-vous culturel du Courrier du samedi 20 juin 2009 • 19

Simone

DANSE La chorégraphe issue du postmodernisme voit le mouvement comme un outil de pensée. Rencontre à Genève pour la sortie de son livre et retour sur un parcours marqué du sceau de l’expérimentation.

FORTI Danse avec les news DOMINIQUE HARTMANN

C

«

’était une façon pour moi de savoir ce que j’avais dans la tête. Ce que j’avais en tête avant de le penser, quand c’est encore une impression sauvage dans mes os», écrit Simone Forti dans son livre tout juste paru, Oh, Tongue, à propos de sa «danse narrative», ou logomotion, où elle mêle dans les années 1980 parole et mouvement. La chorégraphe, née en 1935 à Florence et émigrée très jeune à Los Angeles, explique comment elle en est venue à intégrer toujours plus intensément la parole dans ses chorégraphies jusqu’à... danser les nouvelles. Ces impulsions poétiques ont fini par déboucher sur une écriture beaucoup plus classique, dont le livre édité par la Haute Ecole d’Art et de design (HEAD) de Genève – et traduit par Christophe Marchand-Kiss – donne à lire quelques compositions.

Lauréate du Bessie Award en 1995, Simone Forti a travaillé notamment avec les danseurs Trisha Brown ou Steve Paxton aux débuts du post-modernisme, les musiciens Charlemagne Palestine ou Peter Van Ripe. Elle était à Genève en mai dernier, à l’invitation de la HEAD. Atelier consacré aux interactions entre mouvement et écriture destiné aux étudiants de la haute école, lecture publique au Mamco, Simone Forti avait fort à faire, sans que cela n’affecte sa simplicité modeste et habitée.

Devant un public trop rare, elle lit, un léger tremblement agitant son bras libre. Assonances, ruptures, scansions et onomatopées créent à des événements tels l’effondrement des tours jumelles ou la seconde invasion de l’Irak un cadre organique. Si la politique ponctue toute la carrière de Simone Forti – des mouvements de contestation des années 1960 où sa génération réagit au consumérisme et à la guerre du Vietnam, jusqu’aux revendications du post-modernisme –, c’est incarnée dans le mouvement qu’elle a pris un tour personnel. Et que la danse est devenue un outil de pensée plus que de représentation.

DANSER LES NOUVELLES Car le mouvement permet à Simone Forti de comprendre et mémoriser les évènements «en se laissant porter par des impressions kinesthésiques: ruptures d’équilibre, effondrements, glissements», dont l’expression de la réalité est pleine: «Le Liban est un terrain glissant, la bourse est en chute libre, etc.» Cette attitude distille et organise le réel dans son esprit et son imagination. Elle met alors sur pied des News Animations qu’elle enseigne à la Visual School of Art, à

New York, et qu’elle anime d’une simple pile de journaux.

Alors qu’elle avait intégré la dimension vocale et le mot – arbitraire – dans ses improvisations chorégraphiques dès les années 1960, elle franchit ainsi vingt ans plus tard une nouvelle étape dans le rapprochement de ces deux univers si distincts que sont le mouvement et la parole: «Lorsque je parle tout en bougeant, je sens que les mots et les mouvements proviennent d’une même source en moi, comme si les pensées et les images naissaient simultanément dans les centres moteurs et les centres de la parole de mon cerveau», explique-t-elle à Annie Suquet dans l’interview réalisée en 2006 à Genève qui ouvre Oh, Tongue. Depuis quelques années, c’est l’écriture qu’elle expérimente en lien avec l’improvisation dansée, intégrant certaines techniques d’écriture pratiquée déjà par les surréalistes et servant à déclencher l’afflux d’images de la même façon que le mouvement peut le faire.

Cette fascination pour l’expérimentation l’a saisie adolescente, orientant son parcours d’artiste tout entier. Et la menant à la danse, plus sûrement que la notion de beauté formelle que celle-ci véhicule aussi.

LA BEAUTÉ DE L’ORDINAIRE «Ce n’est plus ce qui m’intéresse depuis longtemps», résume Simone Forti le lendemain de la lecture, buvant à petits traits un verre de vin blanc sur une terrasse ensoleillée. Après des études de sociologie, de psychologie et une première orientation dans la peinture, elle suit dès 1955 les ateliers d’Anna Halprin à San Francisco, qui envisage l’improvisation comme une performance artistique. Radicale dans sa recherche, elle quitte la compagnie quatre ans plus tard, heurtée par le fait qu’en présence d’un public, Anna Halprin demandait aux danseurs de «lisser leurs mouvements pour que ça ressemble davantage à de la danse».

Simone Forti observe longuement les mouvements d’une abeille dans le bac de romarin aménagé sur la terrasse. «Elle cherche une nourriture et je me passionne pour ces mouvements-là, pour le tridimensionnel», soit les mouvements naturels et nécessaires du quotidien (courir, s’habiller, manger) pour lesquels les créateurs de l’époque postmoderne (y compris Halprin) se sont passionnés. Notamment au sein du Judson Church Theater, dont elle a fait partie avant qu’il ne porte ce nom: intervenants dans les musées, les parcs, les églises, ces premiers performers cherchaient à tenir la

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Simone Forti, Genève, mai 2009. CLAIRE FILMON

création artistique éloignée des contraintes économiques liées aux locations de salles et du rythme de production imposé par les tournées.

UNE SOURCE INÉPUISABLE Dans les années 1970, alors qu’elle réside dans un appartement proche du zoo de Rome, elle découvre le comportement animal et s’imprègne de cette dynamique. «Je voyais des animaux qui développaient une activité motrice (...) pour se plonger dans une sorte de transe (...), utilisant le mouvement pour agir sur leur métabolisme. A mon sens, c’est la racine du comportement de danse, de ce que j’appelle l’état de danse», écrit-elle. Dans les années

1970, les observations animales ont été pour moi une source d’inspiration inépuisable. En effet. Dans une vidéo datée de 1977 et projetée au Mamco le soir de la lecture, on la voit rouler au sol, très lentement, en direction de sculptures disposées sur une terrasse de la ville, tel un animal viendrait examiner un intrus apparut sur son territoire, avant de revenir sur ses pas, rassurée. En 1986, elle fondera la Simone Forti & Troupe, qui créée des Land Portraits, portraits naturels, géographiques ou historiques de lieux spécifiques.

Dans la variété des langages possibles, l’écriture qu’elle aborde aujourd’hui semble la dernière exploration possible. A moins que...