LE TOUR AU PIED DES TOURS

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O’ SPORT CITOYEN le

N°1

magazine des Pitchounes

Le Tour au pied des tours SPECIAL tOUR DE FRANCE 2012

- Histoire du Tour - Guide des étapes Midi Pyrénées - Les pitchounes sur le Tour Jeux, Interviews,...


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

L’association Media Pitchounes

Unl’animation trait d’union entre le sport et socio culturelle !

L’association Media-Pitchounes a été crée en 2005. Son siège social est situé à Toulouse, dans le quartier de Bagatelle. Média Pitchounes est considérée comme étant un accueil 8-18 ans fonctionnant sur des temps périscolaires. Différents projets d’animation sociale et/ou culturelle et toujours à thématique sportive sont menés au long de l’année. Les actions de l’association ciblent en public issu en majorité des quartiers toulousains mais nous touchons des jeunes (et moins jeunes) sur l’ensemble du territoire national. « L’Association Média Pitchounes a été créée en 2005 pour développer chez les jeunes les valeurs du sport en les sensibilisant sur leurs comportements dans les stades …et dans la vie quotidienne! »

Le Tour au pied des Tours

« Le Tour… C’est la fête d’un été d’hommes, et c’est aussi la fête de tout notre pays, d’une passion singulièrement française : tant pis pour ceux qui ne savent pas en partager les émotions, les folies, les espoirs! » Louis Aragon (1897-1982)

Beaucoup de jeunes, issus de quartiers dits « sensibles » ne s’imaginent pas l’impact populaire sur notre territoire qu’engendre le Tour de France, certes ils ne le verront jamais passer au cœur de leur cité, et ne feront pas non plus quelques kilomètres pour voir défiler ce peloton sur les routes de France. Pour la majorité d’entre eux, ils n’ont jamais dépassé la limite de leurs blocs, ne serait-ce que d’un boyau ! Et n’entendront jamais parler de cette grande boucle qui ne viendra jamais à eux ! Le Tour les ignore, pourquoi s’y intéresseraient-ils ? Du même coup, ils n’ont même pas ce rêve de voir un jour le Tour s’inviter l’espace d’une étape sur leurs quartiers dit «sensibles », cette grande liesse populaire ne sensibilise pas ces zones … populaires ! Mais voilà, un sportif, quel qu’il soit saura toujours faire briller les yeux de tous ces jeunes, qu’il soit derrière un ballon ou sur un vélo ! Il suffit juste de les sensibiliser, de leur expliquer et surtout de leur faire aller vers une inconnue, une barrière qu’ils n’oseraient en temps normale dépasser. A l’approche de la plus grande épreuve française disputée sur le territoire, un ensemble d’indicateurs nous a permis d’établir ce constat d’ignorance perçu chez tous ces jeunes pour qui le Tour de France n’appartient pas à leurs cultures. Le sport a connu une importante notoriété (avec une explosion économique et financière sportive) qui remet en cause les valeurs essentielles et originelles de l’activité physique comme moteur du lien social. Cette notoriété sportive rend le sport souvent inaccessible aux plus démunis véhiculant ainsi des valeurs financières et compétitives paradoxales aux valeurs intrinsèques et originelles. Aujourd’hui, cette configuration sportive laisse en marge des populations (par ex : le monde du handicap ou les quartiers défavorisés) qui connaissent le sport qu’à travers la pratique ludique sans approcher la dimension socioculturelle et citoyenne. C’est en ce sens que nous souhaitons travailler avec ces différents publics, souvent en difficulté sur le plan socioculturel, afin de favoriser un lien social et une mixité socioculturelle à travers des actions concrètes dans le sport citoyen tel que ce magazine créé par les jeunes pour les jeunes.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

AU SPORT CITOYEN N°1

LE TOUR AU PIED DES TOURS ! SPECIAL TOUR DE FRANCE 2012 Gros plan sur un Toulousain Les pitchounes sur le Tour Le Tour 2012 Les Medias

Edité par l’Association Média Pitchounes Siège social:

Maison vestrepain, 10 rue Vestrepain, 31100 Toulouse www.media-pitchounes.fr

Nos jeunes reporters: Aurélie Antoine, Justin Sangaré Paul Sangaré Semmy Ly Abla Badri Adjila Badri Yamine Ballouk Cindy Gomes Jordan Garcia L’équipe d’animation : Laurent Girard Diego Sertillange Camille Masot Emeline Gaudry Quentin Delors Sara Farsi Graphiste : Mayli Ducos Impréssion: Mairie de Toulouse Crédit Photos : Media-Pitchounes, L’équipe-Presse

SOMMAIRE

Introduction (pages 4 et 5) 5 . Interview de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France Histoire (pages 6 à 10 ) 7 . 100 ans de Tours et de détours 8.9 Petit tour d’histoires et de légendes 10 . Interview Jean Paul Olivier Paroles d’anciens (pages 11 à 17) 12 . Jeux 13 . Interview Bernard Hinault 14.15 Interview croisée Laurent Jalabert et Bernard Thévenet 16 . Interview Jacky Durand 17 . Interview Cyrille Guimard Au coeur des équipes françaises (pages 18 à 22) 19.20 . La Française des Jeux - Bigmat 21.22 EUROPCAR : interview Jean René Bernaudeau Gros plan sur un Toulousain (pages 23 à 26) 24 . Interview Blel Kadri 25.26. Interview Setti Kadri, maman de Blel Kadri Les médias (pages 27 à 33) 28 . Jeux 29 . Interview de Christophe Pacaud (RTL) 30 . Interview Gérard Holtz (France-Télévision) 31.33 Interview Grand Format de Christophe Osmont (vélo Magazine) 34 . Jeux La caravane du Tour (pages 35 à 38) 36 . Jeux - Ou nous rencontrer sur la route du Tour 2012 37 . Historique 38 . interview croisée d’animateurs et d’animatrices de la caravane Guide Midi-Pyrénées du Tour 2012 (pages 39 à 56) 40 . la carte du Tour 2012 41 . Les 21 étapes 42 . 100 ans de Pyrénées 43 . l’étape Limoux - Foix 44 . Interview mairie de Foix 45 . Les à cotés de Foix 46 . L’étape Samatan - Pau 47 . Interview Mairie de Samatan 48 . Les à cotés de Samatan 49 . L’étape Pau - Bagnéres de Luchon 50 . Interview Mairie de Luchon 51 . Les à cotés de Bagnéres de Luchon 52 . L’étape Bagnéres de Luchon - Peyragudes 53 . Les à cotés de Peyragudes 54 . L’étape Blagnac - Brive 55 . Interview Mairie de Blagnac 56 . Les à cotés de Blagnac Les Pitchounes sur le Tour (pages 57 à 60) 58 . Solutions des Jeux 59 . Notre «petit» album Photos 60 . Jeux

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Que pouvait-on espérer de mieux que le directeur du Tour de France pour démarrer ce magazine et aborder les questions que l’on se pose sur cette épreuve ? Media Pitchounes : Comment choisissez-vous les lieux qui accueillent le Tour de France ?

Media Pitchounes : Depuis combien d’années vous occupezvous de l’organisation du Tour de France ?

Christian Prudhomme : Nous avons plus de 250 propositions pour être ville étape et nous disposons chaque année de 30 à 35 places ! On a ensuite beaucoup de figures imposées, c’està-dire qu’on arrivera à Paris tous les ans par exemple et nous avons surtout pas envie que ça change, nous sommes très fiers d’arriver sur les Champs-Élysées ! Le Tour de France, c’est selon les règles, 21 étapes, 3500kms au maximum, c’est 2 étapes de plus de 225kms etc.. Et puis il y a la géographie de la France avec ses deux grands massifs montagneux, comme tu le sais, les Alpes, les Pyrénées. Le Tour de France ne se conçoit pas sans les Pyrénées ou sans les Alpes ! Cela veut dire qu’une fois que tu as choisi ton grand lieux de départ, tu as une sorte de route qui se dessine et c’est en fonction de ça que nous privilégions l’intérêt sportif, la beauté du paysage pour que ce soit joli à la télévision. Là, nous sommes très content d’être ici à Cugnaux, la région est magnifique ! Mais tu peux te rendre compte que l’on a envahi la ville, on est très gros, et il faut de la place pour que l’on puisse s’installer.

Christian Prudhomme : Alors j’ai été journaliste pendant 18 ans … Tu te rends compte, je suis vraiment vieux ! (rires) Ensuite je suis devenu le directeur adjoint du Tour de France aux côtés de Jean-Marie Leblanc et depuis 2007 je suis devenu le directeur du Tour.

« Des gens de tout âge, de toute catégorie sociale qui sont là pour voir les coureurs mais aussi pour s’amuser. »

CHRISTIAN PRUDHOMME

Directeur du tour de France

Media Pitchounes : Pour vous qu’est-ce qu’un Tour de France réussi ? Christian Prudhomme : C’est un Tour plein d’envie, de passion, sans trop de pépins, pas trop de chutes même si on n’a pas été très gâté jusqu’à présent, pas d’accidents etc. Et du suspense jusqu’au bout, quasiment jusqu’au dernier jour, quasiment jusqu’aux Champs Elysée ! Surtout de la passion et de l’envie avec le public qui est au bord des routes parce que c’est toujours hyper impressionnant le public du Tour de France. On ne s’en rend pas compte, ce sont des centaines de milliers de personnes, 10,12 15 millions sur les 3 semaines au bord des routes. Des gens de tout âge, de toute catégorie sociale qui sont là pour voir les coureurs mais aussi pour s’amuser. Media Pitchounes : Combien de personnes travaillent à l’organisation du Tour de France? Christian Prudhomme : Pendant le mois de juillet, c’est environ 700 personnes pour faire ce qu’il y a à faire entre le village départ, la ligne d’arrivée, la zone technique. Sachant que le Tour de France, c’est au total 5000 personnes. il y a 700 personnes qui organisent et 2500 journalistes donc si un coureur lève le petit doigt, tout le monde le sait !

Media Pitchounes : Comment faites-vous pour que le Tour de France soit au fil des années toujours aussi spectaculaire ? Christian Prudhomme : Nous, on essaie de faire un parcours qui soit dense avec des choses différentes, des étapes de plaine, des étapes de montagne, des contres la montre et des étapes de moyenne montagne. Après, ça dépend beaucoup des coureurs eux même, ce sont eux qui font le spectacle ou pas. Ils peuvent ne pas rouler sur une étape magnifique, ils peuvent faire d’une étape a priori morne quelque chose d’extraordinaire ! Les organisateurs, c’est 40% du spectacle et les coureurs, c’est 60% même plus d’ailleurs, ça dépend d’abord d’eux. Media Pitchounes : Quelles actions pourraient-être mises en place pour susciter l’intérêt des jeunes de tous les milieux au cyclisme? Christian Prudhomme : On fait déjà un certain nombre d’actions avant le Tour de France. On a un stade qui s’appelle le « Cycloparck » dans toutes les villes étapes du Tour de France.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

«J’espère que petit à petit les jeunes de quartiers s’intéresseront grâce à vous au cyclisme» Au printemps, on organise sur un week-end des démonstrations de VTT, de simulateurs où tu es devant un écran, tu crois que tu grimpes le Galibier, le Tourmalet où que tu es sur des pavés … Avec ton copain qui est juste à côté. On fait des démonstrations de VTT ou de BMX principalement pour que les jeunes puissent venir en les sensibilisant à la pratique de la bicyclette au quotidien, parce que la bicyclette, c’est génial ! Tu peux aller d’un point à l’autre rapidement, ça ne pollue pas, et c’est bon pour la santé. Faire ce lien entre la bicyclette de Monsieur et Madame tout le monde et le vélo de compétition peut générer des vocations. Media Pitchounes : Pensez-vous qu’un jour le Tour de France se rapprochera un peu plus des quartiers afin de nous sensibiliser à ce magnifique sport? Christian Prudhomme : C’est sur qu’aujourd’hui c’est plus facile d’avoir un ballon de football qui fait jouer 22 enfants alors que si tu veux faire rouler 22 enfants, il faut 22 vélos ! Donc ça coute évidement plus cher. Mais j’espère bien oui, car le cyclisme c’est un sport très difficile et pour y réussir, il faut avoir beaucoup de volonté et vouloir s’en sortir. C’est donc dans le fond bien plus fait pour des gens qui ont du mal dans la vie, dans leur enfance que pour des gens qui ont eu une vie facile. J’espère que petit à petit, les jeunes de quartiers s’intéresseront grâce à vous au cyclisme car c’est un sport magnifique et c’est presque fait pour eux ! Il faut avoir la volonté, il faut avoir le « gout du sang » dans la bouche pour s’en sortir dans le vélo! Media Pitchounes : Peut-on espérer un jour qu’une étape traverse nos quartiers ? Christian Prudhomme : On a quelques propositions, notamment en région parisienne, en Seine Saint-Denis. Après la difficulté pour nous, c’est d’arriver dans les villes, c’est-à-dire quand tu as un peloton de 200 coureurs à 55km/h, c’est déjà très dangereux de faire du vélo sans risques de chutes. Si en plus il y a des terre-pleins, des choses comme ça, c’est très compliqué. Hier, l’arrivée à Lavaur était toute plane, il n’y avait rien, mais s’il faut faire sauter ces aménagements-là, évidement qu’à une municipalité ça coûtera beaucoup plus cher.

Media faut-il

Pitchounes : Pour finir, selon pour remporter le Tour de

vous, que France ?

Christian Prudhomme : Il faut du talent et surtout beaucoup de courage ! Tu sais, comme je le disais tout à l’heure, c’est un sport très très dur ! Quand tu les vois descendre un col à 85, 90 ou 95km/h sur leur vélo avec des roues, des pneus, des boyaux comme ça, c’est très impressionnant. Quand tu les vois dans les finales des étapes, dans le peloton les uns contre les autres lancés à 60 ou 70 à km à l’heure, ce sont des équilibristes, des funambules ! Donc il faut une volonté et un certain un courage! Interview réalisée par Justin et Paul

Le savais-tu ?

Les anciens directeurs du Tour de France 1903-1939 : Henri Desgrange 1939-1961 : Jacques Goddet 1962-1986 : Jacques Goddet et Félix Lévitan 1987 : J.F Naquet-Radiguet et X. Louy 1988 : J.P Courcol et X.Louy 1989-1993 : J.P Carenso et J.M Leblanc 1994-2000 : J.C Killy et J.M Leblanc 2001-2004 : P.Clerc et J.M Leblanc 2005-2006 : J.M Leblanc et C.Prudhomme 2006- : Christian Prudhomme

Journaliste diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille. Il occupe cette fonction depuis 2005, après avoir été l’adjoint de Jean-Marie Leblanc pendant 2 ans. Avant de rejoindre l’équipe dirigeante du Tour de France, il était journaliste sportif sur France Télévisions. Il a notamment commenté plusieurs éditions du Tour et a animé l’émission Stade 2. Il a participé à la création de L’Équipe TV en 1998 en tant que rédacteur en chef. Il a également été journaliste sportif à Europe 1, à La Cinq et à LCI.

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HISTOIRE DU tOUR

Le Tour de France a été crée en 1903 par Henri DESRANGE et le magazine l’Auto. Cette compétition cycliste, la plus grande au monde, se déroule chaque année au mois de juillet. Elle est organisée par la société A.S.O (groupe Amaury) sous la direction de Christian PRUDHOMME (cf interview) depuis 2005. Il y a eu 98 tours de France de 1903 à 2011, en effet il a connu plusieurs interruptions dues aux conflits mondiaux qui ont marqué le XXème siècle .


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

100 ... ans de Tour et de détours Le Tour de France avait fêté son centième anniversaire en 2003. Il doit son existence à Geo Lefèvre, un journaliste passionné de cyclisme qui suggéra à Henri Desgrange, directeur du journal L’AUTO, de créer les Six Jours de la route, sous la forme d’une course par étapes reliant les principales villes de l’Hexagone. Le projet fut adopté en novembre 1902, au cours d’un déjeuner de travail taverne, où une plaque commémorait naguère la naissance de « la plus grande compétition sportive du monde ». Le premier Tour de France part de Montgeron (en Essonne) et se termine à Paris. Il fait étape dans les grandes villes (Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes) et emprunte les principales routes. Le public, estimé de 200 à 500 000 personnes, est faiblement présent sur l’ensemble du parcours. Le Tour est toutefois un succès à Paris, où l’on se presse à Ville-d’Avray et au parc des Princes pour accueillir les premiers héros du Tour, dont le vainqueur Maurice Garin. Les journaux battent des records de ventes. Le Tour de France suscite un véritable engouement dans les milieux sportifs, qui suivent la compétition au quotidien grâce à la presse . L’année suivante, le Tour est victime de son succès. Les actes de chauvinisme local déjà constatés en 1903 sont amplifiés : des cyclistes sont agressés, des lettres dénonçant des tricheries envoyées à la direction, des clous semés sur la chaussée. Le public va à l’encontre de l’idéal d’unité nationale véhiculé par le Tour et soutient ses coureurs régionaux. Grâce au Tour, Paris annexe la France à cette époque. La course part de Paris, s’y termine et la majorité des coureurs en sont originaires, et le Tour diffuse dans les provinces françaises les valeurs parisiennes. Un dernier « incident » intervient plusieurs mois après l’arrivée : l’Union vélocipédique de France décide en novembre de déclasser les quatre premiers, accusés de diverses infractions au règlement de course (ravitaillements et entraînements irréguliers). Le jeune Henri Cornet est déclaré vainqueur. Cette décision est probablement due à la rivalité de l’Auto et de l’UVF, cette dernière jalousant le succès du Tour. Après avoir un temps envisagé de renoncer à organiser une nouvelle édition, Desgrange apporte en 1905 des modifications au déroulement et à l’organisation de la course afin d’éviter les irrégularités constatées l’année précédente. Les étapes sont plus courtes, de sorte que les coureurs ne roulent plus la nuit, et évitent les centres-villes. Le classement général au temps est remplacé par un classement par points. C’est également à partir de cette année qu’à l’initiative d’Alphonse Steinès, un collaborateur de Desgrange, le Tour se rapproche de ses frontières, jusqu’à former un « chemin de ronde ». le Tour devient une « grande fête populaire du cycle et des frontières ». Trois types de publics peuvent être distingués à cette époque : un public sportif, composé d’une part d’aristocrates et de bourgeois qui suivent une partie

la course et d’autre part de passionnés présents au bord de la route, et le public populaire pour lequel le passage du Tour est l’occasion d’une fête estivale. La course devient en effet « prétexte à un prolongement des fêtes du 14 juillet » et « un bon mobile pour célébrer les valeurs républicaines ». À ce titre, l’État soutient l’organisation du Tour. Ainsi une circulaire ministérielle de 1912, qui reste en vigueur jusqu’aux années 1950, enjoint les maires de ne pas entraver l’organisation des courses cyclistes qui « sont une mise en valeur de la jeunesse française, pour le plus grand profit de l’Armée et du Pays ». De nouvelles sources de revenus sont nécessaires pour organiser ce Tour. C’est dans ce contexte qu’est créée la caravane publicitaire. Son idée originale est attribuée à Marc Thevenin, directeur de la publicité des chocolats Menier, qui lance un véhicule de la marque sur les routes du Tour de France 1928. Accompagné d’autres véhicules, il suit le peloton et distribue des produits au public. La caravane lancée en 1930 est composée de six véhicules qui précèdent la course. Les entreprises y participant payent L’Auto, notamment via des prix et des primes. C’est ainsi qu’est créé un « embryon » de grand prix de la montagne : les chocolats Menier attribuent 5 000 francs au coureur passant le premier au sommet des sept grands cols. Le premier petit col du Tour fut le Pin Bouchain, gravi dès 1903, au cours même de la première étape Paris-Lyon. Il est situé sur la route nationale 7. Un autre col fut escaladé au cours de ce Tour 1903, celui du Grand-Bois (1 161 m), dit aussi col de la République, à la sortie de Saint-Étienne. Il devient ainsi le premier col référencé de l’épreuve et le premier de plus de 1000 mètres. Dans la progression altimétrique vinrent ensuite le Ballon d’Alsace (1 178 m) et le Col Bayard (1 245 m) en 1905. Le Col de Porte (1 326 m) en 1907. Puis les Pyrénées sont au programme avec Peyresourde (1 569 m) et le Tourmalet (2 115 m) (premier à plus de 2000 mètres) dans la même étape en 1910 ! Les Alpes seront gravies l’année suivante avec le terrible Galibier (2 645 m), en 1911. Puis c’est le col de l’Iseran (2 770 m) en 1938. Depuis 1962, la Cime de la Bonette est la plus haute route jamais empruntée par le Tour avec (2 802 m). Au fil du temps, on a aussi vu le Tour pénétrer au coeur de l’Hexagone, visiter les pays voisins, prendre une dimension européenne . En 1996,, il partait des Pays-Bas et, en 1998, depuis l’Irlande. Fier de son histoire, il a célébré son centenaire en 2003 en s’élançant de Montgeron, comme en 1903. Sûr de sa modernité, le Tour a emprunté, dès leur inauguration, le tunnel sous la Manche (1994), le pont de Normandie (1995), puis le viaduc de Millau (2005).

A TON TOUR ? étape 1

En quelle année le Tour a t’il Fêté son 100éme anniversaire ? .................. Solution page 58

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Petit Tour d’histoires et de légendes L’histoire du Tour de France est également ponctué d’événements cocasses, impérissables et dramatiques. Jusqu’en 1930, le règlement strict imposé par Desgrange donna également lieu à des scènes légendaires. C’était le temps des baignades collectives du peloton et des nuits à la belle étoile ! Les temps ont changés, et le Tour doit également sa grande popularité grâce à ces anecdotes qui entretiennent la légende de cette épreuve. Nous t’ en avons sélectionné 8! 1903 : DÉPART du 1er TOUR DE FRANCE

60 coureurs prennent le départ du Tour de France à Paris. Organisé par le journal sportif «l’Auto», que dirige Henri Desgrange, le Tour se déroule en six étapes de Paris à Paris via Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. L’arrivée consacrera le cycliste Maurice Garin avec trois heures d’avance sur ses concurrents. Sur les 60 cyclistes présents au départ, seuls 20 franchiront la ligne d’arrivée. M.Garin exerça d’abord le métier de ramoneur, ce qui lui valut son surnom de « petit ramoneur » en raison de ses mensurations, 1,62 m pour 60 kg; il était surnommé aussi … « le bouledogue blanc »

!

1904 : CORNET, VAINQUEUR DU TOUR

Alors âgé d’à peine 19 ans, Henri Cornet est déclaré vainqueur du Tour de France. Il était d’abord classé cinquième mais l’Union Vélocipédique de France élimine les quatre premiers coureurs qui n’avaient pas respecté le règlement. Ces coureurs s’étaient procurés les cartes détaillées et avaient pris la nuit des raccourcis en plus de s’accrocher à des voitures pendant des kms. Ce Tour restera marqué par les batailles entre spectateurs qui sont allés jusqu’à agresser certains coureurs et jeter des clous sur la route.

1910 : « VOUS ETES DES ASSASSINS ! »

Huitième édition du Tour de France. L’étape entre Luchon et Bayonne aborde pour la première fois les Pyrénées, 326 kilomètres, une quinzaine d’heures sur des vélos de 20 kg, six cols et pas des moindres ! Aspin, Tourmalet, Peyresourde, Aubisque. Octave Lapize, dit « Tatave » ou « Le Frisé », mort au front lors de la première guerre mondiale, sera le vainqueur de l’étape et du Tour cette année-là. À bout de forces, il lancera aux organisateurs : « Vous êtes des assassins ! Oui, des assassins ! » Parti à 3h30 devant le Casino de Luchon, il est arrivé à 17h40 à Bayonne (les quatre derniers de l’étape sont arrivés ensemble à 1h13 du matin !)

1913 : EUGENE CHRISTOPHE CASSE SA FOURCHE

Heurté par une voiture dans la descente de l’Aubisque, Eugéne Christophe chute et casse sa fourche. Les organisateurs du Tour interdisent aux participants de recourir à une aide quelconque en cas de problème technique. Ce jeune coureur est alors contraint de réparer seul son vélo. Il devra marcher près de 15 km pour trouver une forge et prendra un retard de quatre heures sur les premiers coureurs. La Forge de Sainte-Marie-de-Campan dans les Hautes Pyrénées est devenue depuis un des sites les plus visités actuellement à Campan ou une plaque commémorative rappelle ce fait datant de plus de…100 ans !

1919 : NAISSANCE DU MAILLOT JAUNE

Après une interruption de trois ans, le Tour de France est à nouveau organisé. La course précédente s’était terminée en 1914, une semaine avant l’entrée de la France dans la Première Guerre mondiale. C’est un Tour endeuillé par la mort au combat de plusieurs coureurs qui débute avec une nouveauté : le maillot jaune, qui récompense le premier coureur du classement général. Le français Eugène Christophe sera le premier à porter ce maillot aux couleurs du journal « l’Auto », le 19 juillet.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

1921 : 300 km avec une roue .... sur le dos!

Léon Scieur est le vainqueur du Tour 1921. Porteur du maillot jaune, il tombe au début de l’étape Metz-Dunkerque et brise sa roue arrière. Il trouve une roue de rechange, mais comme le règlement le stipulait, il doit franchir la ligne d’arrivée avec la roue endommagée. Il la fixe alors sur son dos et parcourt les 300 km restants avec cet encombrant bagage sur le dos. Au fur et à mesure qu’il progresse vers l’arrivée, le moyeu de la roue s’enfonce dans sa chair. Il fait fi de la douleur et remporte le Tour. Toute sa vie il portera ensuite une énorme cicatrice, souvenir de ses heures douloureuses sur la route de Metz à Dunkerque

1950 : Coureur bien alcoolisé !

Marcel Molinès et Abdelkader Zaaf attaquent et prennent jusqu’à seize minutes d’avance. Zaaf lâche Molinès mais, assoiffé, il se saisissait d’un bidon tendu par un spectateur. Malheureusement pour lui celui-ci contenait du vin. Coup d’assommoir pour le coureur qui, après s’être désaltéré, légèrement titubant, fut victime d’un malaise et il s’est écroulé au bord de la route. Des vignerons qui se trouvaient là l’ont adossé contre un platane. Ayant retrouvé ses esprits, ou presque, il enfourchait son vélo mais repartait en sens inverse. On ne sait trop comment il se retrouvait nez à nez avec la voiture-balai mais parait-il qu’il empestait la vinasse.

1951 : Un héros...morroïdes!

Au départ de l’étape Brive-la-Gaillarde - Agen. Hugo Koblet souffre d’hémorroïdes depuis la veille. Il a d’ailleurs rencontré un médecin dont le diagnostic est sans appel : il faut inciser mais une telle décision mettrait fin aux espoirs d’Hugo Koblet dans ce Tour. La décision est prise, le champion ne sera soigné que par pommades et comprimés d’aspirine. Dès le km 37, le Suisse se détache pour écrire une des plus belles pages du Tour de France. Il va compter jusqu’à 4 minutes d’avance sur un peloton lâché à sa poursuite. luttant contre un vent violent et la douleur. Koblet gagne avec 2’35’’ d’avance sur ses plus proches rivaux et remportera le Tour

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1954 : Un maillot sur mesure

Louison Bobet est maillot jaune au matin de l’étape de Saint-Brieuc mais la veille, le champion a reçu la visite de sa sœur, et lui a donné son maillot. La pratique est courante, et Bobet pense en récupérer un autre au départ de l’étape.Il ignore que cette année-là, la direction du Tour a prévu de ne plus changer les maillots tous les jours… mais un jour sur deux. Et à l’heure du départ, sa sœur est partie, ! le soigneur de Bobet, se souvient alors que le champion lui a fait don d’un de ses Maillot conquit l’année précédente. Et, par chance, il habite Saint-Brieuc. Le soigneur fonce chez lui et le rapporte. Bobet croit pouvoir respirer… jusqu’à ce qu’il ne respire plus du tout : le maillot a manifestement rétréci au lavage ! L’heure du départ est imminente.. Le soigneur dirige une salle de boxe dans la ville. Il fait venir l’un de ses poids lourds qui a pour tâche d’élargir le maillot jaune, ce dont il s’acquitte honorablement. Et Bobet a pu prendre le départ de l’étape avec un maillot jaune avec les coutures relâchées !

Tour de chiffres

Quelle est, après Paris, la ville qui a le plus souvent accueilli le Tour ? C’est Bordeaux, 79 fois! Qui détient le record des victoires d’étapes ? C’est Merckx, avec 34 bouquets! Quel est le Tour le plus long ? Le Tour 1926 avec ses 5.745 km. Les 95 Tours de France qui se sont déroulés de 1903 à 2008 représentent plus de 360.000 km, soit approximativement la distance Terre – Lune. Tous les départements de l’Hexagone et tous les pays limitrophes ont été visités. Plus de 500 villes ou villages ont reçu le Tour. Quant à la participation totale, elle dépasse 10.000 coureurs. Quelque 5 000 concurrents ont été classés et 252 coureurs différents ont porté le Maillot Jaune.

A TON TOUR ? étape 2 Qui fut le premier vainqueur du Tour ? .................. Solution page 58

Le tour 2011

MEDIAS 1 900 journalistes accrédités ;420 titres ou agences de presse ; 1 800 techniciens ou chauffeurs ; 90 stations de radio locales ou nationales ; 90 chaînes (21 en direct) ;180 pays de retransmission ; 3 200 heures de diffusion. INTERNET (www.letour.fr) 5 versions linguistiques ; 65 millions de pages vues ; 13 millions de visiteurs. ORGANISATION 100 permanents ;200 vacataires ; 180 prestataires ; 1 200 chambres réservées chaque jour ; 12 000 gendarmes ; 9 000 policiers et CRS ; 45 Gardes Républicains motocyclistes. CARAVANE PUBLICITAIRE 20 kilomètres de longueur ;200 véhicules ; 11 millions de cadeaux distribués. TOTAL 4 000 suiveurs ; 1 600 véhicules ; 12 millions de spectateurs au bord des routes.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

JEAN PAUL OLIVIER Journaliste

Jean Paul Olivier: C’est d’une année pour l’autre quasiment, dés qu’on apprend la création du parcours du Tour de l’année suivante en quelque sorte, le nouveau parcours nous est présenté au mois d’octobre et à partir de là je commence déjà à travailler. Media-Pitchounes : Depuis le début du Tour de France quel coureur vous a le plus impressionné ?

Il est surnommé « Paulo la science », notamment grâce à ses impressionnantes connaissances des villes, monuments et lieux traversés lors de l’étape du jour. Mais il est également un des plus grands connaisseurs de l’histoire du Tour de France et il est considéré comme une «encyclopédie» vivante du cyclisme.

Media-Pitchounes : Pouvez vous présenter en quelques mots ? Jean Paul Olivier: Je m’appelle Jean Paul Olivier, j’ai la plus vielle carte de la télévision française sur les 22390 cartes professionnelles de presse. Je suis le Tour de France depuis 1975, j’ai 50 ans de journalisme derrière moi et aujourd’hui je commente un peu le patrimoine de la France avec le Tour, les paysages que l’on voit défiler sous les yeux des téléspectateurs avec ses châteaux et ses montagnes… Media-Pitchounes : Comment expliquez vous cette longévité dans le cyclisme, comment se fait-il que malgré la durée vous gardiez cette passion intacte? Jean Paul Olivier: J’ai toujours été passionné de sport cycliste mais j’aime aussi l’histoire et la géographie. Lorsque j’ai commencé à commenter le cyclisme, je suis passé au côté patrimoine et cela m’a rempli de satisfaction puisque mes passions se trouvaient réunies : le cyclisme, l’histoire et la géographie. Media-Pitchounes : Depuis combien de temps concrètement France Télévision est-elle la chaine du Tour de France ? Jean Paul Olivier: Je ne saurais pas vous le dire exactement, ça doit bien faire une vingtaine d’années. Auparavant nous commentions aussi le cyclisme, mais depuis l’avènement des chaines c’est-à-dire depuis 1975, depuis le moment ou l’ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision Française) a éclaté dans cette société. Au début, en 75, c’était TF1 qui était maître d’œuvre et nous commentions le Tour 1 jour sur 2 en direct.

Jean Paul Olivier: C’est très difficile de le dire parce que vous savez que chaque génération a son coureur ! Ces dernières années c’était Armstrong : un très bon coureur. J’ai connu Hinault, Anquetil, j’en ai connu beaucoup notamment Thévenet. Tous ces coureurs, ils m’ont tous impressionné bien sûr je n’en mettrais pas un par rapport à un autre. Sur les palmarès c’est Merckx, c’est lui pour moi qui arrive en tête, il a un palmarès incomparable, mais ils ont tous été de beaux champions. Media-Pitchounes : Quel est votre plus beau souvenir du Tour de France ? Jean Paul Olivier: Là aussi c’est très difficile de le dire. Pour ma part, je n’ai plutôt en tête qu’un mauvais souvenir du Tour de France : c’était en 1995 lors de la mort de Casartelli dans le col du Portet d’Aspet. C’est mon plus mauvais souvenir... Sinon, les meilleurs souvenirs sont permanents, je sors chaque année du Tour de France ravi et heureux parce que le Tour c’est très beau, c’est incomparable aux autres compétitions. Media-Pitchounes : Pour finir quelle qualité faut-il pour gagner le Tour de France ? Jean Paul Olivier: Il faut être très complet, c’està-dire qu’il faut rouler, grimper, pas forcément sprinter mais nécessairement. Enfin il faut être un coureur très complet et être aussi « un coureur à étapes ».

le savais-tu ?

Il a écrit son premier article à 17 ans et demi dans le bimensuel Vélo Journal. Puis, il est entré au journal l’Aurore comme pigiste. C’est à Djibouti dans une station de l’ORTF qu’il a fait ses débuts au micro lors de son service militaire. Il est ensuite revenu sur sa région natale à Rennes pour présenter le journal régional de Télé Bretagne de 1968 à 1972. Il reparti en tant que grand reporter en Somalie pour deux ans avant de travailler à Paris et rejoindre le service des sports d’Antenne 2. Il est également l’auteur de nombreux livres au sujet du cyclisme et de son histoire, mais aussi sur des sujets comme le football, les marins et la Bretagne.

Media-Pitchounes : Combien de temps à l’avance vous préparez le Tour de France concrètement ?

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PAROLES D’ANCIENS


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

A TES CRAYONS :

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A la recherche de l’emblématique Bernard Hinault depuis notre arrivée à Lavaur, c’est en s’abritant de l’orage qu’Aurélie a fait cette rencontre très enrichissante dans une ambiance plutôt très décontractée! BERNARD HINAULT

une légende du cyclisme francais Media-Pitchounes : Pouvez vous présenter ? Bernard Hinault : Je m’appelle Bernard Hinault j’ai été coureur cycliste pendant 12 ans, j’ai gagné 5 fois le Tour de France, 3 fois le Tour d’Italie et 2 fois le Tour d’Espagne ainsi que quelques courses à côté dont le titre du champion du monde.

« C’est un beau sport même si parfois c’est dur, mais si on a que lques capacités c’est toujours plus facile que de travailler à l’usine» Media-Pitchounes : Que représente le Tour de France pour vous ? Bernard Hinault : C’est la plus belle des course,la mieux organisée et c’est celle qui a le plus d’intérêt pour un coureur. Techniquement, c’est celle qui est la plus difficile à courir mais la plus agréable car tu peux perdre un jour et le lendemain gagner, tous les jours tu as une nouvelle épreuve. Media Pitchounes : Est-ce que le Tour de France a marqué votre vie?

Bernard Hinault : Je pense oui, quand même quand on le gagne 5 fois çanous marque vraiment car c’est la course mythique que tout le monde voudrait gagner. Media-Pitchounes : Votre rêve étant jeune était – il de gagner le tour de France ou seulement d’y participer? Bernard Hinault : Enfant, on ne sait même pas que l’on va devenir professionnel on commence par être un amateur, on fait du vélo comme tous les enfants et puis on gagne des courses. Plus on en gagne plus on monte dans les catégories et à un moment donné on se retrouve le numéro 1 du cyclisme mondial. Media-Pitchounes : Le tour est-il toujours aussi populaire parmi les jeunes que par le passé ? Bernard Hinault : Oui, on en a au bord de la route, on trouve des gens qui n’ont même pas 1 an ou qui ne sont même pas nés et qui entendent le bruit et d’autres qui ont 70, 80 ou 90 ans et même 100 qui sont au bord de la route qui se disent maintenant « je peux mourir car j’ai vu le Tour de France ». C’est une fête qui est fabuleuse, c’est entre 12 et 15 millions de personnes au bord de la route . et en plus c’est un sport qui va chez toi et qui est gratuit. Media-Pitchounes : Comment transmettre votre passion auprés de jeune public issu comme nous de quartiers dits «populaires»? Bernard Hinault : En ayant des discours comme avec toi, c’est vous donner envie de faire du vélo, de vous prouver que c’est un beau sport, parfois c’est dur, mais si vous avez quelques capacités, c’est toujours plus facile que de travailler à l’usine, donc pourquoi pas essayer! Surnom : le Blaireau Date de naissance: 14 novembre 1954 Palmarès : Vainqueur Tour de France 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985 Vainqueur Tour d’Italie 1980, 1982 et 1985 Vainqueur Tour d’Espagne 1978 et 1983 Vainqueur par points Tour de France 1979 Meilleur grimpeur du Tour de France 1986 Prix de la combativité du Tour de France 1981, 1984 et 1986 Champion du monde 1980 Champion de France sur route 1978

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Interviews croisées de deux grands cyclistes Français qui ont su marquer les esprits et leurs époques! LAURENT JALABERT et BERNARD tHEVENET Média Pitchounes: Pouvez vous vous présenter en quelques mots ? Bernard Thévenet : Je suis né en 1948, j’ai été coureur professionnel durant 12 ans, j’ai gagné 2 fois le Tour de France, avec neuf victoires d’étapes. J’ai remporté deux fois le critérium du Dauphiné et j’ai été champion de France deux fois. Laurent Jalabert : Je suis un ancien coureur cycliste, j’ai couru pendant 14 années chez les professionnels. J’ai fais 11 Tour de France et remporté le maillot vert et egalement le grimpeur... avec quelques victoires d’étapes! Depuis 9 ans je travaille avec les médias, je suis consultant sportif dans le cyclisme avec France Télévision et RTL et je prends beaucoup de plaisir à suivre les courses cyclistes et à essayer de les faire apprécier à un large public. Média Pitchounes: Comment peut-on inciter les jeunes à s’intéresser au Tour de France ? Bernard Thévenet : Je pense que c’est en créant des écoles de cyclisme avec une réserve de vélo pour que les jeunes puissent s’y intéresser sans avoir besoin d’en posséder un eux-mêmes et qu’on puisse leurs montrer les différentes disciplines du vélo comme le BMX ou le cyclo-cross qui sont des disciplines plus amusantes que la route. Laurent Jalabert : Déjà regarder les images à la télévision, elles sont magnifiques et ça peut susciter des vocations ! Avoir des coureurs français qui jouent les premiers rôles, ça aussi c’est important pour donner l’envie aux plus jeunes.

C’est vrai que le vélo est un sport difficile, quand on regarde les images on se rend compte qu’il peut y avoir beaucoup de chutes, et du coup ça ne donne pas tellement envie d’y aller. Mais lorsqu’on commence à le pratiquer, on devient vite accro à cette discipline. C’est un vrai plaisir de faire du vélo et puis bon, quand on est en compétition, l’adrénaline que peut procurer une victoire ça n’a rien de comparable! Média Pitchounes: Demeurant dans les quartiers, Le Tour n’est pas de notre culture, on découvre au fil des jours cette épreuve magnifique et on se prend à rever de le voir traverser un jour notre cité, pourrait il s’y inviter un jour ? Bernard Thévenet: Oui, ça arrive de faire des arrivées dans les banlieues mais pour vraiment intéresser quelqu’un au vélo, faut qu’il en ai un ou qu’il connaisse quelqu’un qui pratique le vélo afin de beaucoup mieux comprendre ce sport et donc plus l’apprécier. Je pense que le vélo a quelque chose d’universel car ça coûte par très cher. Tout le monde peut en avoir au moins un ou deux dans la famille. Le plus dur, c’est de pouvoir faire du vélo en toute sécurité dans les quartiers car il n’y a pas tellement d’endroits dédiés pour le pratiquer et circuler avec les voitures c’est dangereux. Il faudrait comme dans certaines villes, faire des pistes cyclables pour que les jeunes puissent en faire en toute sécurité et ça ira beaucoup mieux. Laurent Jalabert : Le « Tour des Quartiers » (rires) ? Pourquoi pas ! En tout cas, vous savez le Tour de France c’est une épreuve qui vient au contact des gens, notre terrain de sport c’est la voie public, c’est la chaussée, il n’est pas exclu qu’un jour on puisse arriver au cœur de vos quartiers, d’ailleurs je crois même que c’est déjà arrivé. Quand on enlève tout le barnum qu’il y a autour des installations à l’arrivée, on se rend parfois compte qu’on est au milieu de cités et finalement c’est ça le Tour de France ! C’est une épreuve qui vient au contact de son public et tout le monde à libre accès à cette épreuve. Bien sûr auprès des aires d’arrivée des coureurs sur une épreuve aussi médiatique et aussi convoitée, c’est pas toujours facile d’accéder jusqu’au champion ! Mais quand même, c’est toujours plus facile que dans d’autres disciplines où il faut déjà payer une entrée au stade ... là, c’est gratuit !

BERNARD THEVENET Né le 10 janvier 1948 Palmarès Vainqueur Tour de France (1975, 1977) Vainqueur de 4 courses par étapes Tour de Romandie (1972) / Tour de Catalogne (1974) Dauphiné libéré (1975, 1976) Champion de France sur route (1973)

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Media Pitchounes : Qu’a-t-il manqué selon vous pour inscrire votre nom au palmarès du tour ? Laurent Jalabert : J’ai jamais été le meilleur et du coup, je n’ai jamais gagné, qu’est-ce qui ma manqué ? Les qualités physiques surtout ! Ce n’était pas l’envie qui me faisait défaut mais plutôt les moyens, c’est comme ça le Tour, c’est une épreuve difficile, la récupération est compliquée, il y a la succession des massifs montagneux dans les Pyrénées ou dans les Alpes, avec plusieurs journées difficiles à la suite et ça, j’ai toujours eu du mal à le digérer.

tronches du Tour ! Quelques anonymes ou non qui sont passés sous nos micros

Média Pitchounes: Seriez vous partant pour être notre ambassadeur et nous faire partager votre passion ? Bernard Thévenet: Oui bien sur, car le cyclisme m’a beaucoup apporté donc j’aimerais bien faire comprendre aux jeunes qu’il y a beaucoup de possibilités dans le vélo. Laurent Jalabert : Ça veut dire quoi être ambassadeur de cyclisme ? J’ai toujours été ambassadeur de cyclisme depuis que je fais du vélo donc je continue de l’être ! Je vous encourage à relayer ce que vous faites dans les cités, je trouve votre initiative très intéressante et c’est bien d’ailleurs que vous veniez nous voir, nous dire bonjour et l’année prochaine ça sera 3 semaines ! C’est une excellente nouvelle et puis on voit beaucoup de jeunes des cités réussir dans des sports comme le football, on peut aussi réussir dans le vélo, ça demande des moyens physiques et il y a des clubs partout, dans toute les villes, donc voilà allez dans un club pour apprendre à faire du vélo, apprendre des jeux d’adresse et s’initier à la compétition pour pouvoir un jour faire le Tour de France c’est accessible aussi aux jeunes des cités. Interviews réalisées par Paul, Justin et Sara

LAURENT JALABERT Surnom : Le panda ou Jaja Date de naissance: 30 novembre 1968 Palmarès : Champion du monde du CLM 1997 Champion de France 1998 Maillot or Tour d’Espagne 1995 10 Classements annexes de grands tours : Classements par points (Maillot vert) Tour de France 1992 et 1995 Classement grimpeur (Maillot à pois) Tour de France 2001 et 2002 25 étapes dans les grands tours (Tour de France , Tour d’Espagne,Tour d’Italie)

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JACKY DURAND

Media Pitchounes : Quel type de coureur étiez-vous ? Jacky Durand :Alors il suffit de me regarder, tu vois que je suis un peu costaud, donc je n’étais pas du tout un grimpeur, je faisais pratiquement 80kg, donc dès qu’il y avait les étapes de montagne, j’étais très mauvais…Mais je me battais toujours pour rester dans les délais, sinon j’étais plutôt un rouleur et un coureur qui n’avait pas froid aux yeux et je m’échappais dès que j’avais une occasion. J’ai gagné 3 étapes du Tour de France en m’échappant de loin ou en gagnant un contre la montre. Media Pitchounes : Quelle est votre pire moment du Tour de France ?

Cet ancien coureur est toujours associé à un style de tactique de course qui obtienenait la plupart de ses victoires en se lançant tôt dans des offensives, en solitaire ou à plusieurs, et ce peu importe la distance à parcourir, les difficultés ou la météo. Media Pitchounes : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Jacky Durand : Alors je m’appelle Jacky Durand, je suis consultant pour Eurosport, je travaille également pour le supermarché qui parraine le maillot des meilleurs grimpeurs et je suis un ancien coureur cycliste qui a fait 10 Tours de France. Media Pitchounes : Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du cyclisme ? Jacky Durand : Moi je ne voulais pas faire de cyclisme, j’étais comme tous les enfants fous de football. J’aurais préféré être footballeur professionnel que coureur cycliste et puis un jour mon grand frère m’a dit « essaie un peu de faire du vélo ! ». Il en faisait, donc j’ai essayé et au bout d’un an ça m’a plu et j’ai continué, j’ai progressé et puis après je suis passé professionnel.

A TON TOUR ? étape 3

Dans quel sport Jacky Durand rêvait-il d’être professionnel? ..............................

Jacky Durand : Les pires moments, il y en a évidemment… J’ai dû abandonner 3 Tours de France ! Une fois dans une chute à 90km/h dans une descente de col, mon pneu a éclaté derrière donc évidemment ça a causé des dégâts et quelques fractures, donc ça reste évidemment un mauvais souvenir. Media Pitchounes : Si vous deviez revivre une étape, laquelle serait-elle ? Jacky Durand : C’est une bonne question ! Je pense que ça serait ma première victoire sur le Tour de France, c’est celle que j’aimerais revivre encore une fois, du matin jusqu’au soir pour savourer ! Media Pitchounes : En tant qu’ancien coureur vous êtes pour ou contre l’oreillette ? Jacky Durand : Je suis contre l’oreillette, je trouve que ça fausse un peu la course, moi je fais parti d’une génération d’anciens coureurs, on n’avait pas d’oreillette. Maintenant les coureurs sont un peu comme des ordinateurs, que l’on commande à distance, je pense que sur une étape comme aujourd’hui, si il n’y aurait pas eu d’oreillette, les coureurs qui étaient échappés aurait peut-être pu gagner, c’est pour une question de sécurité au départ mais ça fausse un peu la course malheureusement, donc je suis plutôt contre.

Interview réalisée par Paul

Nom Durand Prénom Jacky Date de naissance: 10 février 1967 (44 ans) Principales victoires Champion de France sur route 1993 et 1994 Tour des Flandres 1992 Paris-Tours 1998 3 étapes du Tour de France

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CYRILLE GUIMARD Connaissez-vous la fonction d’un directeur sportif dans le cyclisme? En fait, nous pourrions le comparer à un entraineur au football! Beaucoup d’anciens coureurs occupent cette fonction, et parmi eux, il y’a Cyrille Guimard qui fut considéré comme l’un des plus grands qu’est connu le cyclisme Francais, avec un palmarés unique, puisqu’il a remporté 7 tour de France en dirigeant Bernard Hinault et Laurent Fignon.

Média-Pitchounes: Pouvez vous vous présenter s’il vous plait ? Cyrille Guimard : Je suis né à Bouguenais, à coté de Nantes. J’ai été à l’école jusqu’au certificat d’étude, j’étais apprenti dans la construction navale, puis j’ai fais du vélo. J’ai commencé à gagner des courses en cadet et comme j’en ai gagné beaucoup,j’ai continué, et en 1968 je suis passé professionnel. En 1970 j’ai participé à mon 1er Tour de France où j’ai gagné ma première étape à la Rochelle. J’ai été maillot vert, maillot jaune du Tour de France, plusieurs fois champion de France et pour finir j’ai été directeur sportif, de coureurs comme Bernard Hinault ou Laurent Fignon. Avec ces coureurs j’ai gagné sept Tours de France et maintenant je suis consultant pour la radio RMC. Média-Pitchounes : Qu’est ce qui vous a manqué pour gagner le Tour de France ? Cyrille Guimard : Il ne me manquait rien, sauf que j’ai eu un grave accident en 1969 où j’ai été dans le coma. On ne s’est jamais rendu compte que j’avais eu une fracture de la rotule et, alors que j’étais en bataille avec Eddy Merckx, le genou n’a pas tenu et malheureusement ma carrière s’est en quelque sorte arrêtée là. Média-Pitchounes: Quel est votre 1er souvenir du Tour de France ? Cyrille Guimard : Mon premier souvenir du Tour remonte à

1957, j’avais 10 ans, et le Tour de France partait de Nantes. Je suis allé voir les coureurs qui passaient en plein cœur de Nantes. Je suis monté sur un car du Tour et j’ai dit « un jour je serais sur le Tour de France ». Ensuite, tous les après midi j’allais chez ma grand mère pour suivre le Tour à la radio. Je me souviens de la première victoire de Jacques Anquetil en 1957 et donc a partir de là je savais que plus tard je ferais des courses de vélo. Mais je n’étais pas sûr de devenir le champion que j’ai été. Média-Pitchounes: Vous avez dirigé les deux derniers français vainqueurs du Tour de France, quel est votre secret ? Cyrille Guimard : Les secrets ça n’existent pas, c’est juste bon pour les journalistes. Il faut juste avoir des coureurs qui sont capables de le gagner et qui ont les qualités physiques, le potentiel, l’intelligence, et ensuite c’est du management! Il faut les entourer de bons équipiers, de bonnes stratégies de course, des bons programmes d’entrainement, de manière à les emmener à 100% de leur potentiel au départ du Tour de France. ... Il faut aussi qu’ils aient des parents qui leur donnent tous les gênes pour être un grand champion! (rires) Média-Pitchounes: Quelles sont les plus grosses évolutions sur le Tour depuis 20 ans ? Cyrille Guimard : La plus grande évolution est liée à la médiatisation du Tour de France. il y’a 20 ans, c’était déjà bien médiatisé, mais aujourd’hui, le Tour de France est devenu un événement mondialement suivi que cela soit en Chine, au Japon, aux États-Unis et bien sur en Europe. On voit aussi des chaines internationales que l’on peut voir dans les pays d’Afrique et également en extrême Orient. Donc actuellement, le Tour de France est un événement mondialement suivi au même titre que les jeux olympiques, c’est le grande évolution. Média-Pitchounes : Comment expliquez vous cette popularité autour du Tour de France et qui s’accroit chaque année ? Cyrille Guimard : Tout simplement parce que le cyclisme est un sport très difficile que l’on fait sur tous les terrain et dans toutes les conditions météorologiques. C’est un sport qui représente aussi beaucoup de risque, beaucoup d’émotion,beaucoup de drame, c’est aussi un sport où les spectateurs sont très proche des champions. Et contrairement aux autres, ils peuvent communier avec les sportif. Média-Pitchounes : Pour vous y a t’il un Français qui pourrait gagner le Tour dans l’avenir ? Cyrille Guimard : On a 2-3 coureurs comme Thibault Pinault, Le gars qui est encore junior dont il faudra attendre encore un peu, pour gagner le Tour de France. Il n’ y a pas 50 coureurs par génération, déjà si il y’en a un tous les 10 ans c’est extraordinaire. En France on ne l’a pas, mais faut attendre encore un peu. interview réalisée par Justin et Paul

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AU COEUR DES EQUIPES FRANCAISES


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AU COEUR DE LA FDJ

Saint-Flour, dans le Cantal, c’est là que les Pitchounes avaient rendez-vous avec la formation de la française des Jeux pour connaitre les différentes impressions des différents coureurs et du staff de l’équipe sur cette première semaine de Tour de France 2011. Direction de course, mécaniciens, kiné et bien entendu les coureurs qui se sont tous montrés disponibles envers nos jeunes reporters. L’équipe est fondée en 1997 sous la houlette des frères Madiot, Marc et Yvon, anciens coureurs professionnels. Elle a adopté le nom de « Fdjeux.com » en 2003 et 2004, puis a retrouvé en 2005 son nom original. La Française des Jeux réalise une très belle saison 1997, pour son apparition dans le peloton et remporte notamment le classement de la Coupe du monde grâce aux victoires de Frédéric Guesdon dans Paris-Roubaix et de Davide Rebellin dans la Classique de Saint-Sébastien et le Grand Prix de Zurich. Elle remporte le classement par équipes de la Coupe de France en 1997, 1999 et 2005. Un premier rapprochement entre Marc Madiot et la Française des jeux avait échoué en 1995, le secrétariat d’État au Budget n’ayant pas donné son aval. L’engagement initial de la Française des jeux portait sur trois années. Il a depuis été renouvelé à plusieurs reprises. La Française des jeux est engagée jusqu’en 2014. De juillet 2002 à la fin de l’année 2004, l’équipe a porté le nom de Fdjeux.com, la Française des jeux souhaitant ainsi promouvoir son site internet. En juillet 2010, le nom de l’équipe devient FDJ. En novembre 2011, quelques jours après que la FDJ est admise en World Tour pour la saison 2012, le vendeur de matériaux BigMat s’associe à l’équipe comme sponsor secondaire, de ce fait, la structure s’appellera donc FDJ-BigMat. Grâce à ce nouveau financement. L´équipe, à également une vocation formatrice à travers le programme cycle formation, la fondation Française des Jeux accompagne de jeunes espoirs du cyclisme français dans un double défi : obtenir une formation diplômante en parallèle de la préparation à une carrière cycliste professionnelle. Depuis 2004, 22 jeunes cyclistes (garçons et filles) ont bénéficié de ce dispositif.

LA FDJ SUR LE TOUR DE FRANCE :

15 participations de 1997 à 2011 7 victoires d’étapes : 1 en 1997 : Christophe Mengin 1 en 2002 : Bradley McGee 2 en 2003 : Bradley McGee, Baden Cooke 1 en 2007 : Sandy Casar 1 en 2009 : Sandy Casar 1 en 2010 : Sandy Casar 2 Classements annexes Classement par points : Baden Cooke en 2003 Prix de la combativité : Jérémy Roy en 2011

LE STAFF Marc MADIOT, l’emblématique manager de cette équipe et Denis TROCH, ex-entraineur de football à présent préparateur mental de l’équipe se sont livrés à nos micros Media-Pitchounes : Quelle est votre rôle dans l’équipe? Marc MADIOT : Je suis directeur sportif, manager de l’équipe. Denis TROCH : Je suis préparateur mental et j’accompagne les coureurs de la FDJ Media-Pitchounes : Comment analysez-vous cette première semaine de course?

Marc MADIOT : Individuellement, ils réalisent de belles choses. Malheureusement, nous avons perdu un de nos coureur sur chute, Remy PAURIOL, mais pour le reste des autres coureurs, tout va bien. Denis TROCH : On a vu énormément de nos coureurs aux avants postes, ils sont très combatifs, ils montrent le maillot. A présent, il est important de remporter une étape pour récompenser l’ensemble de l’équipe car individuellement, ils réalisent de belles choses.

« Les emmener à se sublimer dans les moments difficiles »

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Media-Pitchounes : La fatigue commence t’elle a se faire ressentir sur votre équipe?

Media-Pitchounes : A quel niveau vous aidez vos coureurs mentalement sur une telle course ?

Marc MADIOT : Oui, cette première semaine fut très physique, cette journée de repos va nous faire beaucoup de bien. Denis TROCH : Nos coureurs oui, mais je pense que tous les coureurs de ce Tour sont dans le même cas. Et c’est pour cette raison qu’il y’a des journées de repos.

Denis TROCH : C’est individuellement et collectivement depuis un an, sur des situations comme comment faire pour être meilleur quand on est fatigué, quand on a mal quelque part, etc. Mon rôle est de les emmener à se sublimer dans les moments difficiles, on discute énormément individuellement et au sein du collectif.

Media-Pitchounes : Qu’est ce qui a manqué à Sandy CASAR, hier sur l’étape de ST FLOUR pour l’emporter? Marc MADIOT : (rire) Un peu de force dans les jambes! Denis TROCH : Ca, il faudrait lui poser la question! Mais je pense peut-être un petit peu de fraicheur, il avait fourni beaucoup d’efforts dans cette échappée, et il lui a manqué cette fraicheur indispensable pour rivaliser dans ces deux derniers kilomètres. Media-Pitchounes : Quelles sont les ambitions de l’équipe? Marc MADIOT : Gagner au moins une étape avant l’arrivée à Paris, ce serait pas mal. Denis TROCH : Moi je suis là pour les aider mentalement à remporter cette fameuse victoire d’étape qu’ils attendent.

LE LEADER : Sandy Casar

Sandy Casar, un des leaders de la Française des Jeux, s’est gentiment confié à nos jeunes reporters au départ de la Route du Sud. Il sera bien au départ du Tour avec comme objectif d’accrocher une quatrième étape à son palmarès avec l’espoir d’enfiler pour la première fois de sa carrière la tunique jaune sur cette édition 2011

« Le maillot jaune, c’est un rêve pour tous coureurs »

Media-Pitchounes : Tu n’as jamais porté le maillot jaune sur le tour, est-ce-que c’est l’un des objectif de carrière? S.Casar : C’est toujours important de remporter le maillot jaune, c’est un rêve pour tous coureurs, donc on va encore essayer cette année de le porter au moins une journée. Media-Pitchounes : Tu es toujours resté fidèle aux couleurs de la FDJ, l’amour du maillot existe t’il en cyclisme ? S.Casar : Tu portes un maillot toute l’année, pour moi, cela fait maintenant 12ans que je porte les couleurs de la FDJ, il est très important pour moi, il représente beaucoup de bons, mais aussi de mauvais moments, ce maillot fait partie de ma vie…et en plus je le trouve très beau!

Media-Pitchounes : Quels étaient tes souvenirs du Tour de France étant enfant ? S.Casar : La première fois où je suis allé au Tour de France avec mes parents, nous étions allés voir un contre la montre dans le limousin! C’est mon tout premier souvenir! Media-Pitchounes : Tu as gagné trois étapes du Tour laquelle est la plus belle? S.Casar : La plus belle c’est bien évidement la première parce que c’est toujours la plus compliquée et elle est restée dans les anecdotes de l’histoire du Tour , échappé avec quelques coureurs, j’avais été victime d’une chute … à cause d’un chien!

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EUROPCAR Jean René Bernaudeau

fera à Paris. Il y’ a beaucoup de montagnes bientôt et donc il faudra beaucoup de force dans les jambes, il y’ aura moins de tactique alors que jusqu’à aujourd’hui, il fallait être très malin pour éviter les chutes et sauter dans les bons coups, à présent,on rentre dans une autre course. .Media-Pitchounes : La fatigue est-elle déjà présente sur vos coureurs ? Jean René Bernaudeau :Oui, elle arrive, les jambes font mal, ça brûle un peu mais ils sont bien massés ! Il faut que voussachiez qu’ils sont massés 1h à 1h15 chacun et tous les jours. Media-Pitchounes : Quelles sont les ambitions de l’équipe ? Jean René Bernaudeau : C’est de faire le maximum... Mais ... vous avez lu les journeaux spécialisés avant de venir? Osez des questions de jeunes , parce-que la question qui ressemble aux journalistes, ce n’est pas bon ! Vous devriez avoir des questions que vous les jeunes vous vous posez. Cherchez le côté décalé, profitez de votre œil neuf. N’ayez pas peur d’etre riducule, dans le cyclisme, on ne vous en tiendra pas rigueur... en tout cas, pas moi !

Mettons-nous à rêver! Imaginons-nous à un quart d’heure d’une grande finale de football, les joueurs dans le tunnel d’accés du stade, et nous, en interview de l’entraineur ou du selctionneur, disponible pour nos micros et pas pressé de nous quitter pour rejoindre son banc de touche.... Oui, ce n’est qu’un rêve qui peut-être réalité ... dans le cyclisme !.... Mr Bernaudeau, directeur sportif de l’équipe EUROPCAR nous la démontré, au départ d’une grande étape de montagne, une finale de coupe du monde en gros ou son leader Thomas VOECKLER, leader du classement et maillot jaune partait de Cugnaux avec de grosses incertitudes dans ses capacités de suivre les vrais cadors de ce Tour! Merci MONSIEUR, vous êtes un vrai défenseur des valeurs que nous prônons au sein de notre association, et nous avons fortement pensé à vous quand nous avons su que Thomas avait conservé au soir de l’étape ... son maillot pour quelques secondes! Media-Pitchounes : Bonjour, pouvez-vous vous présentez en quelques mots svp ? Jean René Bernaudeau : Bonjour je m’appelle Jean René Bernaudeau, je suis le patron de l’équipe Europcar, l’équipe du maillot jaune Thomas Voeckler et voilà j’attends vos questions, de jeunes cadets qui ont des yeux tout neuf! Media-Pitchounes : Comment analyser vous cette première semaine de course ? Jean René Bernaudeau : Non! c’est plutôt vous ! Comment vous ressentez le cyclisme, parce-que moi, l’analyse, on la

Media-Pitchounes : Vous avez l’air d’être un vrai passionné ? Jean René Bernaudeau :Oui c’est indéniable, ma passion c’est mon équipe, mes coureurs, je pourrais vous en parler toute la journée, de comment ils sont, comment ils vivent. Je suis beaucoup plus passionné pour mes gars, pour qu’ils aillent au bout de leur rêve, car au départ ce n’est pas un métier. C’est une passion, et c’est avant tout un sport, ça ne peut être considéré comme un métier. Je ne supporte plus dans certain sport qu’on utilise le terme «acheter» qui est devenu un terme qu’on utilise dans le vocabulaire sportif et c’est inacceptable qu’on parle d’acheter pour un sportif. Il faut que le sport retrouve de vraies valeurs et mon boulot est que les jeunes aillent au bout de leur rêve et qu’il finissent leur carrière comme la mienne sans frustration. sans être blazer et riche d’avoir été au bout de sa passion, car l’argent, ça na aucune valeur! Il y ‘à des gens qui ont beaucoup d’argent et qui finiront avec rien et très malheureux, d’autre, qui gagneront 10 fois moins et qui seront beaucoup plus heureux. Tu comprends, le sport, c’est pour l’accomplissement intellectuel des gens, alors il faut avoir des règles strictes, Plus on est haut dans la hiérarchie, moins on a de droit et plus de devoir. Beaucoup dans la hiérarchie pensent qu’ils n’ont que des droits et en oublient leurs devoirs, Malheureusement, ils inversent les choses, lorsque l’on est en haut de l’affiche, on a le devoir d’être exemplaire, tout le monde nous regarde. Vous voyez un geste d’un grand footballeur, et bien un gamin va le faire dans la rue et trouvera ça normal car c’est son idole qui l’a fait! alors qu’il n’a pas le droit de le faire ce geste, tu comprends ce que je veux dire et justement c’est ce que j’utilise avec mes coureurs ...l’éducation!

A TON TOUR ? étape 4

Quel est le leader de son équipe ? : ..............................

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Media-Pitchounes : On a lu que vous aviez une école de cyclisme ? Jean René Bernaudeau : Oui, on a créé un sport études, avec une équipe de jeunes amateurs. dans l’équipe Europcar au départ du Tour, sept coureurs sur neuf sont issus de cette filière, c’est énorme! Alors c’est ça mon plaisir, je pourrais t’en parler très longtemps.(rires). Et voir un de ces coureur comme Thomas Vockler en tête du Tour, c’est magnifique! Il est arrivé à l’âge de 17 ans avec son sac, et ce que les gens ne savent pas, c’est que Thomas Vockler a quitté sa famille en Martinique et a dit à sa mère qu’il allait finir ses études en métropole, mais il a «oublié» de lui dire qu’il venait chez nous car elle n’aurait jamais acceptée qu’il intégre un sport études en cyclisme. Il est arrivé avec son sac et un vélo ... rose ! Et puis, le vendredi soir, quand tous ses copains partaient avec le sourire retrouver leurs familles, lui, il restait tout seul tout le week-end, personne ne le sait ça. il a à présent le succés, il le mérite, il est considéré comme un sportif de haut niveau mais avec toujours autant de valeurs qu’à ses débuts, d’autres dans sa situation, ou dans d’autres sports se la pète et comprennent même pas qu’ils perdent pied lorsqu’il s’agit de défendre des valeurs. Media Pitchounes : Juste une question, sur les centres sociaux, on a beaucoup de jeunes issus de cultures musulmanes, et on s’aperçoit qu’en vélo, il n’y en a pas comparé aux autres sports pourquoi ? Jean René Bernaudeau : Si moi, j’en ai un dans l’équipe, j’ai un «black», Kevin Reza, j’en ai un autre au départ du Tour, c’est un futur champion, c’est Yohann Géne, vous irez le voir. J’ai aussi un magrébin qui est algérien et qui s’appelle Said Haddou.... vous voyez ! Moi je combat le racisme a travers le sport, et il y’a toujours des «cons» complètement obtus, le sport est universel, le cyclisme doit l’être aussi ! J’aime le cyclisme africain, que je connais mais malheureusement, les pays africain sont très dur avec leurs sportifs, et difficile de les faire venir jeune. Mais il y à un petit éthiopien, sincèrement, si je réussi mon coup, il peut gagner l’alpe d’Huez dans trois ans, il est fabuleux ! je l’ai repèré lors de mes déplacements, j’adore l’Afrique, ça me passionne plus que les exploits de Contador, je m’en fou ! (rires) je connais bien le cyclisme africain mais aussi le magrébin, c’est assez spécial pour la Tunisie ou le Maroc vu qu’ils ont une histoire avec le vélo, mais ils se font bouffer par des pays qui bossent plus qu’eux. Ils étaient les plus forts et du coup sont devenus un peu arrogants par rapport à tous ces pays africains qui étaient un peu moins développés. Aujourd’hui, ils se font chatouiller par des nouveaux pays qui sont plus forts qu’eux. Le premier américain du peloton du Tour de France qui s’appellait Jonathan Boyer est parti au Rwanda chercher des jeune martyrisés par la vie, il les a mis sur un vélo et il a réussi a faire un premier pro, un Rwandai qui est pro en équipe d’Afrique du sud et bien d’autres qui marchent très bien, et ça, c’est admirable, c’est passionnant, c’est génial! Le racisme ne doit pas exister dans le sport, le premier «noir» du peloton, il sort de notre centre, c’est Rony

Martias, le cousin germain de Christine Aaron et le deuxième c’est Yohann Géne qui est au Tour de France... Ca vaut tous les maillots jaunes du monde! Media Pitchounes : Comment de nouveaux talents ?

faites-vous pour découvrir

Jean René Bernaudeau : Le talent n’a pas de couleur, le talent c’est une confrontation, c’est aller les voir dans les courses, et leur donner leur chance, ensuite, axer sa formation sur son talent, quel qu’il soit! Media Pitchounes : A votre avis comment pourrait-on faire pour inclure le cyclisme dans les quartiers ? Jean René Bernaudeau : Personnellement j’habite en campagne, mais si j’étais en quartier, je ferais tout pour leur donner leur chance. Tu pourrais me prendre en interview toute la journée j’en parlerais avec plaisir. ce n’est pas comme Contador, ils ont autant de chance que lui, car une personne, c’est une personne. Contador, il n’est rien! Il n’est qu’un coureur qui a du talent, mais la personne en elle-même ne vaut pas plus qu’une autre personne et tu vois, c’est ça qui est important et surtout un grand champion qui fait qu’un gamin dans la rue dit «je ne ferais pas de vélo a cause de lui» , la, c’est criminel, car son statut lui doit d’être un exemple et doit créer des vocations.

«Le sport est universel, le cyclisme doit l’être aussi !»

Interview réalisée par Justin, Paul, Abla, Adjila, Yamine et Cindy

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Gros Plan sur un TOULOUSAIN


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Blel Kadri

Cycliste 100% Toulousain ....ou presque !

Media-Pitchounes : Peux-tu te présenter en quelques mots ? Blel Kadri : Je m’appelle Blel Kadri et je suis un coureur cycliste, j’appartiens à l’équipe AG2R et je participe à mon premierTour de France. Je suis né à Bordeaux mais j’ai toujours vécu sur la région toulousaine, j’habite dans le quartier de St Cyprien.... Pas trés loin de chez vous ! Media-Pitchounes : Pour ton premier Tour, quelles sont tes impressions ? Blel Kadri : C’est pas mal, il y’a pas mal de monde, c’est incroyable l’engouement qu’il y’a autour de cette épreuve. Et en terme d’organisation, c’est un autre monde! malgré tous les échos fait autour du Tour, c’est encore plus grand que l’idée que l’on s’en était fait. Media-Pitchounes : Depuis le début de notre enquête tous les directeurs sportifs et journalistes te donnent un avenir très prometteur, que penses-tu de l’estime qu’ils ont envers toi ? Blel Kadri : Il donne pas mal d’espoir sur pas mal de coureur français et moi je vais essayer d’avancer et on verra sur l’avenir je ne sais pas trop.... Et si je peux confirmer tous les espoirs mis en moi.... Media Pitchounes : Est-ce que la fatigue s’oublie vite quand on est sur sa région ? Blel Kadri : Oui, c’est vrai que ça fait du bien au cœur d’être ici, surtout d’avoir dormi a Toulouse hier, ça fait du bien quand même. Pas trop le temps de rencontrer ses proches, la famille et les amis, Mais juste les croiser donne du baume au coeur et on oublie un tout petit peu la fatigue. Media Pitchounes : Tu es pour nous l’ambassadeur du cyclisme dans les quartiers toulousains, que penses-tu de ce nouveau statut ? Blel Kadri :Je ne sais pas trop, mais si le cyclisme peut trouver sa place dans les quartiers un petit peu grace à moi, j’en garderai une petite fierté.! ......

Au sein de l’association Media-Pitchounes, nous sommes supporters de tous les sports, Media Pitchounes : Est-ce que tu voudrais bien être notre et fidéles à toutes les équipes toulousaines! parrain de l’association media Pitchounes ? Et notre interressement soudain pour le cyclisme, vient en grande partie de cet homme, Blel Kadri : Bien sur ! Comme dit précédement, si je peux Blel KADRI ! Natif de Bordeaux, il a tou- porter les valeurs de ce sport auprés de jeunes issus de quarjours vécu dans notre chére ville rose, à tiers, oui, j’accepte volontiers! deux pas de notre quartier qui plus est! .... Du coup, nous avons eu une grande fiérté de A TON TOUR ? étape 5 le croiser sur les routes du Tour et notre intérêt pour lui s’est décuplé et une réélle Dans quel quartier toulousain vit Blel ? envie de devenir ses supporters numéro 1 ! : .............................. ALLEZ BLEL !

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Setti Kadri

La mère de Blel

Media-Pitchounes : Pouvez-vous vous présenter? Setti Kadri : Je suis la maman de BLEL et de trois autres garçons, … en deux accouchements! (rires) Deux fois des jumeaux, deux de 27 ans et deux de 24 ans. Media-Pitchounes : Comment Blel est-il venu au cyclisme ? Setti Kadri : A l’âge de 5 ans, moi et ma maman, nous avons acheté pour noël deux vélos, pour lui et son frère jumeaux. A partir de ce moment-là, il n’a plus jamais détourné son regard de son vélo!

« Quand il me ramenait de mauvaises notes,…Il était privé de vélo! » Media-Pitchounes : Pouvez-vous nous décrire votre fils, son caractère dans la vie de tous les jours ? Setti Kadri : Blel est un garçon très réservé, très timide, il ne parle pas beaucoup. Par contre, quand il a un objectif, il fera tout pour l’atteindre. Il a réussi à faire de belles études, pas qu’il aimait ça, non, mais juste parce que quand il me ramenait de mauvaises notes,…Il était privé de vélo! Il se devait d’assurer à l’école sous peine d’accrocher son vélo au clou. J’étais très sévère et je ne pardonnai rien. J’ai élevé mes quatre enfants seule, et n’acceptais aucun échec de leur part. Je pense que Blel s’en sert à présent pour sa carrière. Media-Pitchounes : Le vélo, c’est plus qu’une passion ? Setti Kadri : Oui, sa vie c’était son vélo et rien que ça! Dès les devoirs finis … c’était le vélo! … En vacances, on pouvait oublier son maillot de bain… Mais pas son vélo! Fallait que je m’organise, on partait vers Narbonne dans ma Renault 19… Quatre enfants, les bagages…et le vélo de Blel!

SETTI KADRI, mère courage d’une fratrie de 4 garçons, Rafik, Mehdi , Blel et Kader. Elle tient depuis des années seule, l’épicerie familiale, et seule également pour élever ses quatre garçons.Certains se sont lancés dans la musique, d’autres dans le sport. Et parmi eux, Blel, 24 ans, l’un des plus grands espoirs du cyclisme français. Yvon MADIOT, directeur sportif de la FDJ, nous confiait dernièrement qu’il pouvait-être dans les années à venir, une des belles chances française de succès sur le Tour. Sa maman, que l’on remercie de son accueil chaleureux, nous a reçu dans son épicerie pour nous parler de la passion de son fils.

Je ne connaissais rien à ce sport, les contre la montre, tout ça! Mais je devais me lever de bonne heure pour le suivre à 30 km/h derrière pendant que les trois autres dormaient … Il préférait rouler que d’aller à la plage! Et c’était comme ça partout, son vélo faisait partie de la famille! Media-Pitchounes : Il n’était pas intéressé par d’autres sports ? Setti Kadri : Il a touché un peu à tout, du foot, de la natation, de la musculation…mais dès qu’il a démarré les courses, il a arrêté le foot, par peur de blessures. Media-Pitchounes : Aviez-vous des contraintes pour la nutrition ? Setti Kadri : Oh oui! Quand il est rentré au CREPS, son entraineur, monsieur Michel PUNTOUS, est venu me voir et m’a « un peu secoué »! (rire) « Couscous, tajine, etc.. tout ça, y’en a plu » ! Il fallait que je fasse très attention à son alimentation. Par contre, Blel, il a un péché mignon, c’est les chips…et le camembert! Là, il y allait fort! Pendant le Tour de France, c’était allongé sur le lit avec sa boite de camembert, et ses deux paquets de chips ! J’ai d’ailleurs dû modifier un peu l’emplacement des rayons dans l’épicerie car le rayon des chips était juste avant notre appartement, et dès qu’il passait, hop! Il montait avec ses deux paquets de chips!… et moi je lui courrai après! (rire) maintenant,…J’ai mis des livres à la place!

« Couscous, tajine, etc.. tout ça, y’en a plu » !

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Media-Pitchounes : L’idée d’être coureur cycliste et d’en faire son métier est arrivé à quel âge? Setti Kadri : Depuis le début je pense! … et vraiment sérieusement dès qu’il a mis le pied au CREPS. Ses seuls objectifs très jeune était de passer professionnel et le Tour de France…Il est en train de réaliser ses rêves…Mais moi, je n’étais déjà pas d’accord quand il a signé son premier contrat, et encore moins qu’il dispute le Tour cette année. Blel, il n’a jamais vécu de période d’ado, je ne l’ai pas vu …. Il n’a jamais été adolescent tout simplement ! Je vois par rapport à ses frères, jamais de bêtises, jamais redoublé, … Il a eu son bac, ça j’y tenais. Il a poursuivi à la fac, fallait qu’il aille au bout de ce qu’il entreprenait mais sans réellement profiter de sa jeunesse. Je voulais qu’il mette son vélo de côté pour vivre comme tous les jeunes de son âge, qu’il sorte, qu’il s’amuse, qu’il fasse la fête…Il n’a rien voulu savoir, c’est son vélo et rien d’autre! Pour le Tour, il me dit que ça ne se présente peut-être qu’une fois, j’en suis certes consciente, mais il est encore jeune et je suis inquiète suite à sa blessure au mollet qu’il s’est faite lors du dernier Dauphiné. J’ai essayé de le convaincre avant de partir, il m’a dit « maman, me saoule pas avec ça! »…C’est son mot! (rire) … Malgré mes inquiétudes, je suis une maman fière de le voir cet été sur le Tour de France, et très fière qu’il réalise enfin son rêve! Media-Pitchounes : Comment percevez-vous en tant que maman, toutes les affaires liées au cyclisme ?

côté-là, je suis tranquille. C’est un garçon qui je pense n’est pas intéressé par l’argent, lui, c’est juste le plaisir de gagner! Réaliser ses rêves, vivre de sa passion…Une coupe lui fera toujours plus plaisir qu’une prime. Il aime trop le vélo pour le salir, il a toujours bien fait attention aux ordonnances que notre médecin prescrivait. Fallait qu’il aille plusieurs fois à la pharmacie s’assurer du médicament, et si ça ne lui suffisait pas, il rentrait et vérifiait la notice sur internet … Et pour être totalement rassuré, il demandait confirmation auprès de Yolande, la maman de son ami d’enfance qui est secrétaire médicale. Blel, faut qu’il contrôle tout, même ma cuisine! (rire) Je mets beaucoup d’épices, de cumin dans mes plats, c’est très bon pour le stress, j’ai beau lui dire que ce n’est que des plantes, non, il reste méfiant ! À l’écouter, il ne mangerait que des plats avec du sel et de l’huile d’olive! Media-Pitchounes : Comment allez-vous faire pour le suivre sur le tour? Setti Kadri : Déjà, j’ai installé ma télé au magasin, et je vais accueillir tous les jeunes du quartier dont je m’occupe pour le voir ensemble. Mais le 14 juillet, je pense que je vais fermer le magasin pour aller le voir à Cugnaux !

Propos recueillis par Justin et Paul

Setti Kadri : On en a toujours parlé ensemble, Blel, de ce

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LES MEDIAS


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

A B C D E F G H I K L M N O P R S T U

Aimar, Armstrong, Anquetil Bobet, Buysse, Bottecchia Contador, Coppi , Cornet Dewaele Evans Faber, Fignon, Frantz Garrigou, Garin, Gaul, Hinault Indurain Kubler, Koblet Lapebie , Lapize, Lemond, Leducq Maes, Merckx , Magne Nencini Ocana Pottier, Pantani, Pelissier, PetitBreton, Pereiro Roche, Riis, Robic Speicher, Scieur, Schleck, Sastre Trousselier, Thevenet, Thys Ullrich

Raye le nom des vainqueurs du Tour et forme avec les lettres manquantes (dans l’ordre de haut en bas)

l’identité d’un célébre coureur français: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Christophe Pacaud Commentateur Radio Rtl

Il ne faut pas toujours tout mettre sur le dos du vélo, ce jour là, mon rêve s’est écroulé et je ne crois plus à la super performance sportive. Il faut accepter que ce soit un sport spectacle et qu’il y’est toujours des tricheurs pour gagner plus d’argent. Ce n’est pas comme dans la vie de tous les jours, il y’a des gens qui passent par des chemins détournés au lieu de passer tout droit. Media-Pitchounes: Quel est le dispositif de RTL sur le Tour de France ?

Christophe Pacaud oeuvre depuis 20 ans sur les commentaires du Tour pour diverses radios . Il collabore depuis quelques années au coté de Laurent JALABERT, son chroniqueur de luxe dés la fin des étapes ou il répond avec son oeil de connaisseur aux différents auditeurs en direct sur la ligne d’arrivée. Média-Pitchounes: Depuis combien de temps commentez vous le Tour de France ? Christophe Pacaud : Ca va faire 20 ans déjà, et oui, on vieillit vite tu verras c’est terrible ! Média Pitchoune: Quel fait à été le plus marquant lors de vos différents Tour ? Christophe Pacaud :Tu verras, dans la vie on ce souviens plus des mauvaises choses que des bonnes choses, au Tour de France, ce qui est bien, c’est tout ce que l’on vois autour. Les sourires, c’est extraordinaire, car tu roules pendant 180km et tu vois des gens heureux, avec la caravane, le bruit des vélos, les coureurs que tu peux aborder facilement. Par exemple nous, on a Laurent Jalabert ou Richard Virenque, autant de grands champions que tu ne pourrais pas approcher dans le foot. Après mes souvenirs, lors de mon premier Tour, c’était à l’époque du 1er cas de dopage, c’était P. Delgado qui fut «attrapé» car il avait pris un produit masquant. Et le souvenir extraordinaire, c’est Laurent Fignon qui perd le Tour de France pour une poignée de secondes, c’était autant incroyable que dramatique. Après le mauvais côté du cyclisme c’est le dopage, et quand tu as vécu un Tour comme 1998 avec des affaire de dopage tous les jours, tu sors rincé, tu retrouves l’amour du Tour de France, mais ça prend du temps parce que tu as été un peu trompé par des rêves de jeunesse. C’est comme quand Carl Lewis et Ben Johnson qui courent le 100m à Séoul...

Christophe Pacaud : Il important, on est 14, cela part du chef des sports, Christian Olivier qui commente à moto, donc on à un pilote moto, un journaliste voiture et un pilote, après tu as un reporteur qui va faire les interviews très loin dans les camions sur la ligne d’arrivée. Moi je m’occupe du protocole, tous ce qui est champions, vainqueurs d’étapes et après je fais l’émission avec Laurent Jalabert qui va venir me rejoindre après la télévision tous les soirs. Il y’a tous les techniciens qui gèrent l’émission, qui réparent etc,,, et sur 3 semaines, c’est très difficile car tout le monde fatigue, et j’oublie pas mon copain Cyril qui s’occupe des bagages pour que tous les soirs, quand tu arrives dans ta chambre... Tu n’as plus qu’a te coucher! (rire) Média Pitchounes: Que vous apporte la présence de Laurent Jalabert à vos côtés ? Christophe Pacaud : C’est son expérience, sa popularité. Quand on fait l’émission,c’est noir de monde, c’est un mec qui a été numéro 1 mondial avec 138 victoires, il a gagné pleins de maillots, il sait ce que c’est que de faire un sprint, il a eu un accident dramatique à l’époque, il est très proche des gens ça se voit déjà à la télévision. Sur une demi-heure, il répond au téléphone quand les gens nous appellent ou dans le public, il decripte rapidement le sens de la course. Il voit par exemple quand Contador perd juste un mettre sur un accélération, il te dit « attention il est moins bien !» juste au son de sa voix, Il repère tout jusqu’au changement de matériel sur le vélo, Un consultant sert à ça quand tu es journaliste, tu peux t’appuyer sur lui et même tu peux ne pas être d’accord avec lui, Par exemple, moi je pense que Contador il bluffe un peu et lui pas, Il pense que Evans peut jouer les troubles fait et moi je dit que Contador et vraiment au dessus, après je peux me planter.!

(Effectivement, l’oeil de Jalabert avait bien vu! Cette interview avait lieu sur l’arrivée de la 11éme étape, à Lavaur, juste avant d’attaquer les pyrénées. Au classement général final, Contador finissait 5éme .... Alors que EVANS remportait son premier Tour! Bravo Jaja!) Propos recueillis par Cindy, et Justin

A TON TOUR ? étape 6

Qui dans ses souvenirs, perda le Tour pour une poignée de secondes ? : ..............................

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Gérard Holtz Journaliste sportif France télévision

Média-Pitchounes: Étant jeune, aviez-vous rêvé de faire une grande carrière dans le vélo ? Gérard HOLTZ : Oui car le sport, c’est une vrai passion pour moi, c’est un truc essentiel dans la vie car cela représente des valeurs de respect des autres, de respect des lois et aussi de respect de son corps aussi car je lutte contre le dopage. On en parle tout le temps quand on peut, quand il y a des tricheurs, on le dit, donc c’est une grande école de respect c’est pour ça que j’aime le sport. Et puis après, il y a l’aspect loisir et jeu comme dans le foot, le rugby et le vélo que je pratique beaucoup, mais avant tout je suis journaliste donc j’ai pas fait une grande carrière dans le vélo...Mais c’est que j’aurais rêvé de faire . Média-Pitchounes : Qu’est ce qui rend le cyclisme aussi dur ?

Est-ce utile de vous présenter cet homme? Qui ne connait pas Gérard HOLTZ, figure de la chaine France-Télévision? Il est présent sur tous les grands événements sportifs de la planéte, et vit son métier comme une grande chance. Il a une vraie passion pour le vélo et le Tour, nous aurions pu passer des heures à l’écouter. Nous le pensions innaccessible, il nous a démontré le contraire entre deux directs ... Merci Monsieur HOLTZ et ....Vive le Sport! Média-Pitchounes: Bonjour, pouvez vous présenter en quelques mots ? Gérard HOLTZ : Je suis journaliste chez France Télévision depuis très longtemps, je suis spécialiste de sport, je m’occupe des grands évènements sportifs sur France Télévision c’est à dire les jeux olympiques d’été, d’hiver, du Dakar, le Tour de France et les 24h du Mans. Média-Pitchounes: D’où vous est venue votre passion du vélo ? Gérard HOLTZ : En faisant du vélo, d’abord en allant à l’école car j’habitai la région parisienne plus précisément à Belleville. Ensuite, j’allais au lycée en bicyclette. C’était pas un vélo de course que j’avais mais un très très vieux vélo, puis un jour mon père est allé à une vente aux enchères et a eu la gentillesse de m’acheter très très peu chère, un vélo de course bleu, et c’est comme ça que j’ai commencer a faire du vélo. Puis j’ai rencontré un de mes copain, qui faisait déjà de la course amateur et qui m’a appris à faire du vélo. J’ai fait du vélo «privé» d’abord pour le loisir, et après plus professionnel ... à la télévision !

Gérard HOLTZ : C’est le sport les plus difficile au monde! les champions font 200 km à 40, 45km/h dés qu’il y’a un coureur qui démarre, faut le suivre donc on est sans arrêt en accélération contrairement au foot où quand tu donnes le ballon tu peux te «reposer», le rugby c’est pareil, au volley ball, au basket il y’a des moments où on va sur le banc, mais au vélo une fois qu’on est parti, il faut faire les 200 km donc c’est très très dur physiquement . Média-Pitchounes : Quelles ont été vos meilleurs et pires moments sur le Tour de France ? Gérard HOLTZ : J’en ai des milliers, d’abord je fais un des plus beau métier du monde en étant journaliste donc vivre tout les jours un évènement pareil c’est une merveille, et une grande chance! J’ai eu des grands moments de bonheur par exemple, j’ai des copains avec qui j’ai partagé des victoires et des maillots jaunes. Le pire, ça été la mort d’un italien dans les Pyrénées, Casartelli, il est tombé juste devant moi et j’ai fait parti des gens qui lui ont donné les 1er soins, ça été un moment terrible.... Média-Pitchounes: Pouvez vous nous parler de l’opération «étape du cœur» ? Gérard HOLTZ : L’étape du cœur, c’est un opération pour une association qui s’appelle mécénat chirurgie cardiaque qui opère des enfants venant de pays émergeants et du tiers monde qui ne sont des gens pas forcement riches. On prend des jeunes enfants, on les opère, les garde le temps qu’ils se rétablissent et on les rammène dans leur pays et donc pour faire mieux connaitre cela, on fait une étape de vélo avec les journalistes, comédiens et d’anciens champions.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Christophe OSMONT Journaliste sportif Vélomagazine

Le groupe l’Equipe nous a de nouveau ouvert ses portes pour notre traditionnel séjours au coeur de la presse sportive à Paris. Cette année, c’est du coté du mensuel VELO MAGAZINE que notre choix s’est porté afin de préparer au mieux notre revue sur le TOUR DE FRANCE. Nous avons donc été recu par Christophe OSMONT, journaliste, qui nous a fait découvrir la rédaction de VELO MAGAZINE et qui s’est mis dans la peau de ‘l’interviewé » pour répondre gentiment à toutes nos questions. Media-Pitchounes : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Christophe OSMONT : Je suis journaliste à vélo magazine, cela fait 6 ans que je travaille pour ce magazine, je fais toutes sortes d’articles pour le magazine, je m’occupe également de faire des interviews avec les coureurs. Ce sont des interviews un peu particulières, qui sont faites à vélo… ! Je pose donc mes questions aux coureurs professionnels, ceci sur un vélo à l’aide d’un dictaphone et un micro accroché sur le coureur lui-même. Pour exemple, lors du dernier numéro, j’ai interviewé Johan Vansummeren, un coureur d’origine belge, qui a gagné ParisRoubaix l’année dernière. Ces interviews que je mène sont complètement différentes de celles qu’on peut faire en étant assis devant une table, parce qu’on se balade sur les routes d’entrainements du coureur. Ceci apporte un cadre diffèrent, ce qui permet un mode de discussion différent. On ne dit pas les mêmes choses, le coureur ne parle pas de la même façon, il nous informe de manière différente ce qui diffère des informations que l’on peut obtenir à l’arrivée des courses. Je fais aussi d’autres articles, je fais des tests de matériel de vélo. Par exemple je présente toutes les nouveautés en matériel de vélo, il y a de tout, des maillots, des gants, des selles, des compteurs, des casques, et tout ce qui est alimentation, parce que l’alimentation est très important dans le vélo. Je fais aussi des tests de capteurs de puissance, c’est très technique, ça capte la puissance développées par les jambes du cycliste. Les coureurs professionnels en ont tous, qui évaluent la force

que le coureur utilise lorsqu’il pédale, ces appareils valent très chers et sont très perfectionnés. Pour ce dernier numéro, j’en ai testé trois différents pour voir un peu comment ces outils marchaient. Ce sont des questions très techniques, ça demande de faire des tests poussés, et de bien comprendre le fonctionnement, mais comme le lecteur lui n’est pas amené à tester le matériel, moi je le fais pour lui. C’est un peu mon rôle d’expliquer et d’essayer de transmettre une information. Media-Pitchounes : Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Christophe OSMONT : Je suis un coureur, je fais des courses de vélo mais pas en professionnel, je ne risque pas de faire le tour de France ! Je fais des petites courses à mon niveau et c’est pour ça que j’ai eu envie de devenir journaliste dans vélo magazine, et dans le sport en général, afin d’allier loisirs et emploi autour du cyclisme. Le vélo est ma passion, je voulais en faire mon métier et le journalisme le permettait, je côtoie des coureurs qui m’ont fait rêver quand j’étais devant ma télé. Je roule donc souvent avec ces coureurs, comme Johan Vansummeren, ce n’est pas le plus connu mais j’ai aussi roulé avec Fabian Cancellara. En conclusion, je côtoie les champions et je peux continuer à faire du vélo, tout en étant payé pour ça, c’est une superbe opportunité. Media-Pitchounes : Quel est votre premier souvenir du Tour de France ? Christophe OSMONT : C’est à la télévision! Certains le voient passer devant chez eux, moi j’habitais en Normandie, et en Normandie le Tour de France n’y passe pas souvent, donc la première fois que je l’ai vu, c’était en 94, j’avais 12 ans, c’était devant ma télévision. J’ai découvert ça par hasard, parce qu’avant, chez mes parents, il n’y avait pas la télévision. Je n’avais donc jamais entendu parler du Tour de France, je ne savais pas du tout ce qu’il pouvait représenter. Dès lors que j’ai vu ça à la télévision, j’ai eu envie de regarder tous les jours et à partir de ce moment-là, j’ai regardé de plus en plus de courses de vélo et ça m’a passionné. Au début, quand on voit les courses de vélo, ça n’a pas l’air intéressant car l’on ne comprend pas, mais quand on regarde de façon plus approfondi, on arrive à comprendre, comment se décide les tactiques et pourquoi les coureurs restent tous en pelotons plutôt que d’attaquer et partir le plus vite possible. Quand on attaque tout seul, on ne peut pas rester performant sur une longue durée, l’effort requis est trop important contrairement à un travail d’équipe qui facilite l’effort physique. Ceci est une stratégie sportive qui permet au coureur de faire moins d’effort à long terme. C’est donc suite à plusieurs analyses que l’on arrive à comprendre comment sont organisées les tactiques dans le domaine du cyclisme, en regardant à la télévision. Peu à peu, le visionnage des épreuves cyclistes devient une passion. Si l’on peut être accompagné par quelqu’un qui souhaite partagé son savoir sur le sujet ça devient plus facile et plus agréable. C’est le rôle des journalistes par exemple de Vélo Magazine et des commentateurs télé. Il est très important d’expliquer aux lecteurs et aux téléspectateurs toutes les subtilités du sport, des stratégies, des tactiques, afin de rendre la pratique de ce sport plus accessible et plus passionnante.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

« C’est un des seuls sports qui lutte activement contre le dopage» Media-Pitchounes : Pourquoi parle-t-on tant de dopage dans ce sport ? Christophe OSMONT : Ça c’est une question pertinente et intéressante. On n’en parle pas dans les autres sports. Je pense que la source de cette surexposition du dopage dans le cyclisme vient du fait que ce sport possède une certaine renommée mais aussi qu’il a été le premier sport diffusé à la télévision. L’engouement du public en fût alors grandit. Les gens se passionnaient pour le Tour de France bien avant de se passionner pour le foot. Suite à cela, il est possible que l’ampleur de l’enjeu développé par les courses ait provoqué la prise de produit dopant en réponse à l’envie d’une augmentation des capacités physiques. C’est en 1968 que le premier cas de dopage fit surface, à l’époque, le dopage a causé la mort d’un coureur : Tom Simpson, pendant la montée du Mont Ventoux. Il a été mis en place des contrôles anti-dopage à ce moment-là plus fréquents que dans les autres sports, ou plus médiatisés. C’est d’ailleurs un des seuls sports qui lutte activement contre le dopage. Par exemple, dans le domaine du football, les contrôles anti dopage sont rares et parfois mis de coté car l’enjeu économique qu’il dégage est plus important et que certains cas de dopage pourrait avoir des conséquences non négligeables, il en est bien sûr de même dans d’autres sports. Le cyclisme s’est vu affilier dans sa culture les histoires de dopages, d’autant plus que c’est le premier sport qui s’est vu confronter aux premiers problèmes du dopage. Les médias se sont donc empressés d’en faire mention dans leur article et de fil en aiguille, quand on parle de cyclisme, le sujet du dopage fait apparition. Dans tous types de médias ou quotidiens d’informations générales comme « Le Monde », « Libération » etc. Ils citent le dopage lorsque le sujet principal est le cyclisme et non pas pour faire mention des performances des sportifs ou de leurs compétences. Malgré cela, le dopage fait encore polémique et la prise de produit dopant ne s’est pas vue réduite. Media-Pitchounes : Justement, un journal comme l’équipe qui traite normalement tous les sports et cela, sur un même pied d’égalité, va faire un exposé de 4 pages sur des petites affaires de dopage dans le vélo alors que ce genre de sujet n’est pas abordé dans les autres sports ? Christophe OSMONT : Oui, c’est assez étrange. Dans le journal « L’équipe », une personne est à la charge de la rubrique dopage, cette personne essaie donc de récolter des informations sur des sportifs qui se seraient dopés. En l’occurrence, comme le cyclisme est le sport le plus contrôlé dans ce domaine, il est plus facile d’obtenir des informations, il est donc normal que la rubrique dopage met en avant d’avantage le dopage dans le cyclisme. Par exemple, il y’a une affaire de dopage dans le vélo, elle s’appelle « l’affaire Puerto ». Elle avait fait beaucoup de bruit à l’époque et cette histoire ne concernait pas que les cyclistes, il y avait 250 sportifs impli-

qués ! Dans ce groupe, on a nommé les 58 cyclistes impliqués dans cette affaire, mais pour les autres sportifs, il nous a été impossible de les connaitre car l’affaire avait été étouffée par leurs fédérations ! C’est aussi à cause des gens qui bloquent ces informations-là, leur but n’est pas réellement dévoilé, mais on peut penser que ces actes sont dus à des enjeux économiques important, sans oublier l’abandon des dirigeants, dans ces sports, dans la lutte contre dopage. Le médecin à l’origine de l’affaire Puerto a « dopé » énormément de sportifs, ce médecin était également le médecin du Real Madrid, du Football Club de Barcelone ainsi que du Football Club de Valence, qui sont les 3 plus grands clubs d’Espagne ! Le journal « Le Monde » a tout de même révélé cette affaire-là dans un de leur numéro, le lendemain, cette révélation n’a pas fait l’objet d’émissions radios ou télé. Les journalistes n’osent pas trop s’attaquer au football car ils savent que les gens n’ont pas envie d’entendre ça, ils pourraient être licenciés et ils pourraient éprouver plus tard des difficultés à trouver un nouvel emploi dans une autre agence de presse. . Le problème réside tout de même dans le fait que lorsque les gens entendent parler du cyclisme, la première image qui leur vient en tête c’est les histoires de dopage ! Il faut tout de même rester vigilant, car le dopage ne se trouve pas exclusivement dans le vélo mais dans les autres disciplines sportives.

Media-Pitchounes : Le dopage deviendrait-il un phénomène de société ? Christophe OSMONT : Il est vrai que le dopage touche aussi les amateurs et « monsieur » tout le monde. Le problème c’est qu’ils ne seront jamais suspendus… Après tout, dans la vie courante, il y’a énormément de gens qui se dopent, mais seulement les cyclistes subissent des contrôles continus ! Media-Pitchounes : En tant que journaliste, quel rôle jouez-vous à ce niveau ? Christophe OSMONT : C’est un rôle compliqué, surtout dans le monde du cyclisme. nous sommes des acteurs du cyclisme. C’est pourquoi Vélo Magazine ne peut se permettre d’esquiver la question du dopage, quand il y a ce genre d’affaire, on se doit d’en faire mention. Après, la difficulté réside dans le fait que certains coureurs émettent parfois lors d’interviews des rumeurs.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

« Il faudrait tout de même que vous sensibilisiez Christian Prudhomme ...» On peut entendre dire : «untel est un gros dopé » ! Le problème, c’est qu’elles sont sans preuves, nous ne pouvons donc pas les inclurent dans le magazine ; sinon on ne respecterait pas la présomption d’innocence. Par contre, lorsque c’est prouvé, notre rôle est d’en informer le lecteur, nous devons rendre l’information accessible à tous. Mais pas seulement pour annoncer qu’un coureur est dopé, mais d’engager une réflexion sur les méfaits du dopage car il fausse les courses et donc les résultats. Le Tour de France est une épreuve difficile, les coureurs doivent tous les jours parcourir 200Kms et récupérer des forces pour le lendemain. Grâce à l’EPO par exemple, les coureurs vont avoir plus de facilité à les reprendre. L’EPO agit sur l’afflux sanguin en lui apportant d’avantage d’oxygène dans le sang. Ce sport requière une condition physique excellente, prendre de l’EPO permet donc ceci. Le souci, c’est que l’utilisation de produit dopant comme l’EPO est considéré comme une fraude, de plus, ces produits sont dangereux pour la santé et peuvent entrainer la mort ! Yannick Noah affirme que le dopage pourrait être légal afin que tout le monde soit sur le même pied d’égalité et que le sport devienne plus spectaculaire ! Mais l’aspect mortel du dopage est un risque trop important. Certains sportifs meurent dans les environs de la quarantaine à cause de cela. En Italie, plusieurs footballeurs meurent à cause de ces produits. Media-Pitchounes : Pourquoi les sportifs qui ont été contrôlés positifs ne sont pas suspendus à vie pour réellement rendre la lutte contre le dopage plus forte et ainsi rendre le sport plus crédible ? Christophe OSMONT : C’est assez compliqué. Si on est contrôlé positif pour dopage, la mesure est assez conséquente, la suspension peut durer 2 ans. Si par contre il y a récidive, le coureur est suspendu à vie ! Par exemple, le retour d’un coureur comme Vinokourov est normal, il n’a pas été contrôlé positif une seconde fois. Après, il est vrai que pour certains coureurs, on se doute qu’ils continuent à se doper même s’ils ont déjà été contrôlé positif une première fois. Mais tant qu’ils échappent au contrôle une seconde fois, on ne peut pas prouver la prise de produits dopants. Il peut aussi y avoir des erreurs et des négligences de certains coureurs, qui s’auto-soigne avec certains médicaments courants qui lors d’un contrôle, s’avèrent positifs ! Media-Pitchounes : Oui, mais les équipes professionnelles ont leurs médecins ? Christophe OSMONT : Oui, mais eux aussi peuvent faire des erreurs… J’ai encore entendu l’autre jour que Sylvain Chavanel a voulu prendre un médicament pour se soigner à cause d’une bronchite. Il a demandé au médecin de la fédération s’il pouvait prendre les médicaments qui lui avaient été prescrits. La première réponse du médecin de la fédération française fut favorable. Sylvain s’est renseigné auprès du médecin de

son équipe qui lui a dit que les médicaments n’étaient pas autorisés. Il a donc rappelé le médecin de la fédération, qui lui a finalement dit que les médicaments étaient bien interdits après re-vérification! Il s’est rendu compte qu’il avait fait une erreur ! Donc, si Sylvain Chavanel avait pris ce produit, il aurait été contrôlé positif et il aurait été suspendu. Dans ce genre de cas, la suspension peut être injuste vu que le coureur n’est pas complètement fautif. Media-Pitchounes : Peut-on espérer qu’un jour le tour de France passe dans les quartiers populaires ? Christophe Osmont : Le Tour de France passe partout, mais cela semble compliqué, il faut avoir un budget important pour faire l’objet d’une étape du Tour de France et que la mairie investisse cette somme pour montrer ses quartiers…C’est pas gagné! Toutefois, le Tour de France passe surtout dans les campagnes car le cadre y est plus agréable, pour le cycliste et le téléspectateur. S’il y avait une arrivée à Toulouse, il est possible que le Tour passe au coeur de votre cité… Il faudrait tout de même que vous sensibilisiez Christian Prudhomme à cette suggestion! Peut être qu’il accepterait de le faire, il faudrait lui en parler, il ne fera peut-être pas ce que vous lui demandez mais au moins il vous écoutera. Media-Pitchounes : La difficulté soulevée par C.Prudhomme, c’est d’arriver dans les villes où l’architecture urbaine est très particulière. Christophe Osmont : C’est pour ça que le vélo c’est mieux dans les campagnes ! Mais il y a toujours des arrivées en ville et il faudrait trouver un grand boulevard dans les quartiers populaires qui permet de le faire. C’est possible, mais par contre, on ne peut pas prendre les petites routes avec beaucoup de ronds-points c’est ça le problème dans le milieu du vélo : la sécurité est très importante. Nous essayons toujours de chercher des routes, enfin pas moi ! (rires) C’est Amaury Sport Organisation qui s’occupe du parcours ! Ils essaient toujours de trouver les routes les plus sûres mais il est vrai que ce n’est pas forcément dans les quartiers populaires qu’on les trouve. Après, c’est tout à fait possible, avant il y avait une course à Argenteuil, mais malheureusement elle a disparue. C’était une belle course, elle s’appelait « le Trophée des Grimpeurs ». Elle avait lieu dans un quartier populaire en région parisienne. A Argenteuil, il y a des barres d’immeubles, ce n’est pas une ville huppée. Mais malheureusement la mairie d’Argenteuil et le Conseil Général de Seine Saint Denis n’avaient plus d’argent pour subventionner cette course, donc elle n’existe plus. Ce n’était pas non plus le Tour de France, mais le dernier qui a gagné cette course était Thomas Voeckler, maillot jaune du Tour de France 2011 ! C’est dommage qu’elle est disparue, mais il faut qu’il y ait une volonté politique et des gens qui fassent en sorte de la subventionner. C’est ça le problème, il faut en parler autour de vous! Vous avez votre association qui contribue à soulever ces questions et c’est très bien, parce qu’il faut qu’il y est des gens qui pensent à le faire !

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

quizzzz ... z

1 / En quelle année le tour a t’il été créé ? - 1903

- 1908

- 1913

2/ Quel journal est à l’origine de sa création ? - L’équipe 3/

- la dépêche du midi

- l’auto

Quelle est après Paris, la ville qui a le plus souvent accueilli le Tour ? - Toulouse

- Bordeaux

- Nantes

4/ Quel est le surnom de Bernard Hinault ? - Le chat

- la fouine

- le blaireau

5/ Quel français a gagné le tour en 1975 et 1977 ? - Laurent Jalabert

- Bernard Thévenet

- Jacky Durand

6/ Qui est le manager de l’équipe de la Francaise des jeux ? - Marc Madiot 7/ Quel métier exerçait

- Jean René Bernaudeau

- Cyrille Guimard

Christian Prudhomme avant d’être le directeur du tour ?

- Coureur professionnel

- Médecin du sport

- Journaliste

8/ Qui fut le premier directeur du Tour ? - Jacques Goddet

- Félix Lévitan

- Henri Desgrange

9 / Combien d’étapes a gagné Sandy Casar à ce jour ? - 2 10/

- 3

- 4

En quelle année Roger Lapébie a t’il gagné le Tour? - 1934

- 1937

- 1941

Retrouve les réponses du quizzz à la page 58 !!!! et découvre quel genre de coureur es-tu !

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LA CARAVANE


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

OU NOUS RENCONTRER SUR LA ROUTE 2012 -Samedi 14 juillet :

Luchon pour L’étape du Tour (épreuve cyclo sportive)

-Dimanche 15 juillet : Foix

-Lundi 16 juillet : Samatan

-Mercredi 18 juillet : Luchon

-Jeudi 19 juillet :

Luchon et la montée de Peyragudes

-Vendredi 20 juillet : Blagnac

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Historique Un succès toujours au rendez-vous

Au cours des décennies, le nombre de véhicules composant la caravane n’a cessé d’augmenter : • 25 véhicules en 1935 • 95 véhicules en 1948 • 155 véhicules en 1979 • 200 véhicules en 2004.

Dès 1924, le fabricant de pneumatique Wolber profite du passage du Tour de France pour distribuer au public des cartes postales publicitaires. Mais c’est le passage des équipes de marques aux équipes nationales, voulu par Henri Desgrange, qui va donner naissance à la caravane du Tour en 1930. Ce changement oblige les organisateurs à régler tous les frais des coureurs et à trouver une source de financement. En 1930, le premier convoi publicitaire compte seulement 8 véhicules aux couleurs du chocolat Meunier, de la Vache qui Rit ou encore du cirage Lion Noir. Dans les années 1950, le digestif Suze embauche la célèbre accordéoniste Yvette Horner et la juche sur le toit d’une Traction avant Citroën afin qu’elle joue pour le public avant le passage des coureurs.

Ce n’est pas de la rigolade La caravane du Tour génère 450 emplois saisonniers pendant les trois semaines du Tour de France. Chaque sponsor compte entre 4 et 10 voitures dans le défilé. L’annonceur investit près de 400.000€ en tout pour 4 véhicules. Il est conseillé aux sponsors de distribuer sur chaque étape au moins 5000 produits par voiture. Mais cela reste une bonne affaire pour les marques en termes de visibilité et d’image.... pour nous aussi! Le défilé s’élance 100 minutes avant les coureurs et ne conserve plus que 30 minutes d’avance à l’arrivée. Certaines règles de sécurité sont imposées : les «chars» ne doivent pas mesurer plus de 3,80 m de haut et 2,50 m de large. Leur vitesse est limitée à 50 km/h sur le parcours et même 30km/h quand le public est important. Les haut-parleurs sont bridés à 86 décibels pour limiter la pollution sonore. Aucun manquement aux consignes de sécurité n’est toléré, sous peine d’exclusion immédiate de l’annonceur. L’organisation est impressionnante : des gardes républicains, des gendarmes et des médecins urgentistes sont mobilisés afin que tout roule pour la caravane.

Aujourd’hui, les annonceurs se bousculent pour faire partie du défilé et rivalisent d’inventivité pour capter notre attention. La caravane publicitaire, longue de 20 kilomètres, assure 45 minutes de spectacle sur tout le parcours journalier de la course en distribuant 11 millions d’échantillons, coupons et autres petits cadeaux de 42 marques différentes. Elle connaît toujours un immense succès auprès des badauds ; certains d’entre eux, campeurs, la suivent plusieurs jours d’étape en étape.... Nous, on a adoré!

A TON TOUR ? étape 7

Combien d’emplois saisonniers sont créés pendant le Tour sur la caravane ? : ....................

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Interview croisée Animateurs et animatrices de la Caravane publicitaire Média-Pitchounes: : Pouvez-vous vous présenter ? Raphael : Je suis la mascotte Alcatel one touch Mathilde: Je travaille pour Panache sur le Tour

Emilie : Je suis animatrice sur la caravane avec Skoda Emmanuelle :Je viens de Montpellier et je travaille pour Brandt

Média-Pitchounes: Pourquoi avoir choisi ce job d’été sur le Tour ? Raphael : Être mascotte sur le Tour de France c’est l’occasion de le découvrir, en vue d’être animateur sur le Tour l’année prochaine. Mathilde : Pour l’ambiance, pour visiter la France et le coté animation est super. Emilie : C’’est un gros événement, et j’ai toujours voulu participer à la caravane Tour de France au sein de la course même Emmanuelle : Au début, j’ai fait ça pour suivre mon copain de l’époque qui était sur le Tour de France, de plus, je suis prof de sport dans un collège et comme j’ai 2 mois de vacances, ça me permet de travailler et de rester dans un milieu sportif. Média-Pitchounes : Quelles sont les démarches à suivre pour être animateur sur la caravane ? Raphael : Soit il faut faire une candidature spontanée, mais il faut savoir qu’il y à 10 000 candidature pour 500 retenus... Ou alors, ça ce fait par des réseaux professionnelles dans les agences qui s’occupent des différentes caravanes. Mathilde : J’ai été voir sur internet pour voir à qui s’adresser et

j’ai envoyer un CV et une lettre de motivation. Emilie : Il faut contacter les différentes marques présentes sur le Tour et il faut envoyer un CV et une lettre de motivation. Par la suite, on est rappelé ou pas pour faire des entretiens . Média-Pitchounes : Qu’est qui vous a donné envie de faire ça ? Raphael : Déjà faut savoir que le Tour de France, c’est le 3ème événement sportif derrière la Coupe du monde de foot et les Jeux Olympiques, c’est 11 millions de personnes sur le bord des routes donc c’est tout un engouement avec un public chaleureux et une organisation qui humainement et professionnellement vaut le coup d’être vécu. Mathilde : C’est à la télé, voir toutes ces personnes et puis voir la caravane. Emilie : C’est pour plusieurs raisons, j’ai déjà rencontré des gens qui avaient fait le Tour de France, c’est un job d’été qui dure un mois c’est très atypique, il y’ à très peu de gens qui peuvent participer au Tour de France, c’est une chance pour nous d’être présent ici, c’est une très belle expérience. Emmanuelle: C’est l’ambiance du Tour, c’est comme une grande colonie de vacances, c’est la fête, on travail avec une petite équipe donc c’est un job sans être un job. Le matin quand on ce lève, on est vite debout, ce n’est pas comme quand on va travailler! Média-Pitchounes: Quelles sont les règles à respecter lors du passage de la caravane pour le public ? Raphael : Elles sont assez importantes, vis à vis du public, on va demander à chacun et à chacune de rester bien au bord de la route, surtout pas aller chercher les gadgets qui seront tombés sur la chaussée, parce qu’il y à des risques de grave accident. La caravane c’est 160 véhicules qui vont entre 40 et 60km/h , donc il faut rester vigilant et les cadeaux sont vraiment jetés au pieds des gens, pour repartir avec un maximum ...Sans risques! Mathilde: moi je suis sur la ligne d’arrivée, il faut surtout rester derrière les barrières et ne pas tendre les bras. Emilie : Il faut jeter les cadeaux vers les jambes, pour éviter que les gens ne les reçoivent dans la figure, sinon on évite de les distribuer à partir d’une vitesse de 50 km/h. Et pour le public, je conseille de rester loin des bordures parce qu’un accident,avec une voiture est très probable. Emmanuelle : Nous en fait, on travaille pas sur la caravane, nous sommes les hôtesses qui montent sur le podium pour remettre les prix. Mais pour les règles de sécurité,on demande aux gens de la caravane de jeter les cadeaux très loin de la route, et on ne doit pas dépasser les limitations de vitesse.

A TON TOUR ? étape 8

Combien de véhicules animent la caravane du Tour ? : ....................

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LE TOUR 2012


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

DATE ETAPE DEPART samedi 30 juin

prologue

Liège

Dim 1er juillet

1er

Liège

Lundi 2 juillet

2e

Visé

Mardi 3 juillet

3e

Orchies

Merc 4 juillet

4e

Abbeville

Jeudi 5 juillet

5e

Rouen

Vend 6 juillet

6e

Epernay

Samedi 7 juillet

7e

Tomblaine

Dim 8 juillet

8e

Lundi 9 juillet

9e

Mardi 10 juillet

REPOS

Belfort Arc-et Senans

ARRIVEE Liège (C.I.m. individuel) Seraing

Boulogne-sur-Mer

197

Rouen

214

Saint-Quentin

197

Metz

210

La Planche des Belles Filles

199

Porrentruy

154

Besançon ( C.I.m individuel)

38

194

Mâcon Mâcon

Belllegarde-sur-Valserine

Jeudi 12 juillet

11e

Albertville

La Toussuire - Les Sybelles

Saint-Jean-de-Maurienne

Sam 14 juillet

13e

Saint-Paul-Trois-Châteaux

Dim 15 juillet

14e

Limoux

Lundi 16 juillet

15e

Samatan

Mardi 17 juillet

REPOS

Pau

Merc 18 juillet

16e

Jeudi 19 juillet

17e

198 207

10e

12e

6,1

Tournai

Merc 11 juillet

Vend 13 juillet

KM

Pau Bagnères-de-Luchon

Vend 20 juillet

18e

Blagnac

Sam 21 juillet

19e

Bonneval

Dim 22 juillet

20e

Rambouillet

Annonay Davézieux Le cap d’Agde Foix

140 220 215 192

Pau

160

Bagnères-de-Luchon

197

Peyragude Brive-la-Gaillarde Chartres (C.I.m individuel) Paris Champs-Elysées

144 215 52 130

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

100 ans de pyrénées Au début de l’année 1910, Alphonse Steines va proposer une incroyable nouveauté à Henri Desgrange, l’organisateur principal du Tour : il veut envoyer le peloton à l’assaut des Pyrénées ! Malgré les réticences de Desgrange, Steines décide de partir en reconnaissance du col du Tourmalet. A quatre kilomètres du sommet, pris par la nuit et la neige, son chauffeur refuse d’aller plus loin. Obstiné, Steines entreprend de finir seul et à pied. Ne le voyant pas revenir, toute l’équipe se met à imaginer le pire. La tension ne redescendra que le lendemain matin, à la réception d’un télégramme :

TERRE DE GRIMPEURS L’abécédaire

des cols Pyrénéens visités par le Tour de France depuis sa création

Col d’Agnes (1 595 m) Arcalis, Andorre (2 240 m) Col des Ares (797 m) Aspin (1 489 m) Aubisque (1 709 m) Aussières (1 057 m) Aussières (1 057 m) Ax 3 Domaines (1 372 m) Bagargui (1 327 m) « Passé Tourmalet. Très bonne route. Bonaiga (2 072 m) Parfaitement praticable. Steines ». Bordères (1 150 m) Grâce à son courage et à un brin d’inconscience, Steines pu gratifier Burdincurutcheta (1 135 m) les spectateurs de nouvelles splendides étapes de montagne. Puerta del Canto (1 725 m) Il s’agit là d’une décision audacieuse quand on connaît l’état de la route Cauterets (934 / 1 320 m) des eaux thermales à l’époque ! Ou plutôt s’agit-il de folie, car cette Chioula (1 450 m) Col de la Core (1 373 m) route ne mérite même pas un tel qualificatif. Elle tient en fait plus Port d’Envalira (2 407 m) en de petits chemins en piteux état dont la dangerosité est avérée. Font-Romeu (1 800 m) Pourtant, malgré les cris de rage des coureurs lors de l’ascension du Guzet-Neige (1 480 m) Tourmalet en 1910, cette grande première sera un vif succès, faisant Col de Jau (1 513 m) ainsi des Pyrénées une étape incontournable du Tour de France. C’est La Mongie (1 715 m) Col de Latrape (1 100 m) ainsi que la grande et longue histoire du Tour de France se retrouve Lourdes - Hautacam (1 560 m) pavée de petites histoires pyrénéennes. Luz-Ardiden (1 720 m) Les débuts du Tour de France dans les Pyrénées ont été bien dif- Marie-Blanque (1 035 m) ficiles et riches en anecdotes. Mais, les Pyrénées ont aussi connu Col de Menté (1 349 m) et fait quelques grands champions comme Roger Lapébie, le régional Col d’Ordino, Andorre (1 910 m) Montée de Pal, Andorre (1 870 m) de l’étape, qui finit maillot jaune à Paris en 1937. Ce sont bien les Peyresourde (1 569 m) Pyrénées qui ressortent tous les ans vainqueurs du Tour de France. Piau-Engaly (1 800 m) Rien n’aura plus participé à la popularisation des Pyrénées que le Col de la Pierre-Saint-Martin (1760 m) Tour de France. Les noms des cols d’Aubisque, d’Aspin et évidemment Pla d’Adet-Saint-Lary-Soulan (1 680 m) Plateau de Beille (1 747 m) du Tourmalet trouvent en effet une résonance particulière dans la Plateau de Bonascre (1 375 m) mémoire collective française. Col de Port (1 249 m) Si bien que l’on ne peut Port de Balès (1 755 m) de Larrau (1 573 m) même plus imaginer Port Port de Lers (1 516 m) un Tour de France Port de Pailhères (2 001 m) sans Pyrénées! Portet-d’Aspet (1 069 m) Portillon (1 298 m) Pourtalet (1 794 m) Puerto de Beret (1 860 m) Puymorens (1 915 m) Côté de Saint-Sarraille (810 m) Col du Serra-Seca (1 160 m) Col du Somport (1 632 m) Col du Soudet (1 570 m) Soulor (1 474 m) Superbagnères (1 804 m) Tourmalet (2 115 m) Val Louron (1.420 m) Val d’Aran (Pla de Beret) (1860 m)

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etape 14 Dimanche 15 Juillet Foix

L’étape La séquence pyrénéenne débute par une journée de découverte, que les grimpeurs les plus en jambes devraient apprécier. Les pentes acérées du Port de Lers et surtout du Mur de Péguère pourraient causer de gros dégâts. Au Mur de Péguère, initialement inscrit au parcours du Tour en 1973 mais qui, finalement, n’avait pas été emprunté, on frôle dans les derniers kilomètres d’ascension les 14 % de dénivelé.

Ancienne capitale du Comté de Foix, elle est aujourd’hui la préfecture du département de l’Ariège situé en région Midi-Pyrénées. Au recensement de 2009, la ville comptabilisait 9 861 habitants. Elle n’est que la deuxième ville de son département derrière Pamiers qui est l’une de ses deux sous-préfectures.. Les plus anciennes traces de vie humaine découvertes à ce jour dans le Pays de Foix remontent au Paléolithique moyen dans la période Moustérienne, 35 000 et 50 000 ans avant J.C. . Le patrimoine historique autour du fameux Château des Comtes de Foix (X – XVème siècle) se découvre à l’occasion d’une promenade dans les rues du centre ancien avec ses fontaines, ses façades à colombage, ses places, son abbatiale du IXème siècle. .

A TON TOUR ? étape 9

Quel est le département de la ville de Foix ? : ....................

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Interview de Richard Sensac adjoint au maire de Foix Media-Pitchounes : Votre commune s’apprête à accueillir le Tour de France, que-ce que cela représente pour vous et pour votre commune d’accueillir un événement sportif de cet envergure? Richard SENSAC : Notre commune fait partie de la préfecture de l’Ariège. C’est une ville de 10 000 habitants dans un département qui en comporte 50 000. Ce n’est pas la ville la plus importante, puisque la plus grande ville est Pamiers, mais on reste la préfecture avec tous les avantages et les inconvénients d’une ville préfecture. Pour nous, recevoir le Tour de France reste quand même un événement important, puisque que médiatiquement, c’est quelque chose de pharamineux. L’événement ce déroule avant les Jeux Olympiques et avant la coupe du monde de football. Le Tour de France demeure l’événement le plus médiatisé au monde, on peut donc imaginer les retombées à travers les médias sur le territoire français et sur notre territoire en particulier. Foix a été retenue cette année comme ville d’arrivée en 2012. Historiquement Foix fut deux fois ville de départ en 2001 et en 2007, et ville d’arrivée en 2008. Ceci comprend bien sure : une organisation, un accueil, des moyens financiers mais surtout beaucoup d’implication de la part du conseil général qui gère le département de l’Ariège ainsi que le conseil municipal qui gère la ville de Foix. C’est-à-dire que lorsqu’on s’apprête à accueillir le Tour de France, il faut s’attendre à une arrivée massive de supporters du Tour mais aussi des coureurs et leurs staffs. Donc rare sont les villes départ et arrivé. Média-Pitchounes : Comment s’organise une candidature de commune pour le passage du Tour ? Richard SENSAC : D’abord il faut déposer une candidature auprès de l’A.S.O (Amaury Sport Organisation) et puis, en fonction de leurs schémas et en fonction des résultats des années précédentes, les villes peuvent être sélectionnées. Il faut tout de même avoir à l’appui l’intervention de deux députés et de l’adjointe au maire. Financièrement, un départ ou une arrivée du Tour de France coûte cher, nous c’est à peu près 20.000 euros plus les locations de barrières, équipement téléphonique pour les journalistes etc… Une arrivée de Tour de France coûte environ 80.000 euros. En revanche, le rayonnement médiatique que peut avoir l’arrivée du Tour fait qu’on peut avoir en contrepartie des visiteurs qui ne seraient jamais venu mais, quand on sait combien coûte 10 secondes de spot télévisé dans un média important comme TF1 ou France 2 et le nombre d’heures en contrepartie que télévise le Tour de France, on ne pourrai jamais avec 80 000 euros avoir 10 secondes de spot télévisé!

Media-Pitchounes : Quelles sont les retombées suite à la mise en avant de votre commune lors de cette épreuve ? Richard SENSAC : Des retombées économiques et touristiques, les gens n’auraient pas connus notre ville mais quand ils voient les images, ils viendront dans notre ville, dans nos hôtels, dans nos restaurants, dans nos maisons d’hôtes, et cet argent est directement injecté dans l’économie local, c’est important d’avoir le côté médiatique parce qu’il y a ces retombées économique. Par contre, sur un plan écologique, beaucoup de gens viennent et ne respectent pas les lieux, après le passage du Tour, les endroits sont souvent pleins de déchets. Depuis quelques temps, on peu s’apercevoir d’une certaine prise de conscience de la part des gens et cela s’améliore peu à peu....On verra Media-Pitchounes: Quelle histoire de votre commune avec cet événement ? Richard SENSAC : Elle n’est pas vieille cette histoire, le Tour de France a 109 ans. Depuis 1903, Foix n’a pas eu l’occasion d’être sélectionner en tant que ville de départ ou d’arrivée jusqu’aux années 2000 mais c’est une histoire qui s’étoffe. Des fois, les villes étapes ne voient le Tour qu’une ou deux fois tous les 10 ans. Cette année, Foix est la première étape des Pyrénées et j’espère que cet événement sera pour les coureurs du Tour un bon départ dans les Pyrénées. En revanche, vous verrez qu’ils ne feront l’étape d’une traite, mais le feront petit à petit ; car cette première étape occasionnera des dégâts dans les mollets des coureurs. Les années précédentes, la commune n’était pas considérée comme un départ ou une arrivée intéressante. Or, après réflexions, les organisateurs ont changé d’avis. Nous sommes fiers d’être sélectionné cette année, mais en vue du coût occasionné, on ne pourra pas faire la demande chaque année. Media-pitchounes: Quelles seront les festivités mise en place pour honorer le passage du Tour ? Richard SENSAC : Les festivités se feront la veille, le passage du Tour de France à Foix s’effectue entre le 14 et le 15 juillet, on pourra donc assister à un feu d’artifices pendant le bal traditionnel qui se déroule le 14 juillet.

A TON TOUR ? étape 10

A quel organisme, une ville doit-elle déposer sa candidature pour être choisie ? :

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LES à COTéS DE FOIX CHÂTEAU DES COMTES DE FOIX Dressé sur un piton rocheux, ce château du Moyen Age domine de ses hautes murailles et de ses trois tours la ville médiévale de Foix. Il offre une vue panoramique magnifique sur le Pyrénées. Cette forteresse imprenable et toujours intacte fut construite dès l’an mil. Ses chemins de ronde, mâchicoulis, créneaux, terrasses, lices, tour ronde ... vous renvoient à vos rêves d’enfant. Il fut la demeure des comtes de Foix dont vous connaissez peut être les plus célèbres. Gacton Fébus dont la devise était «touches-y si tu l’oses» fut un fin stratège, poète, écrivain, il est l’auteur entre autres, du Livre de la chasse. Henri III de Navarre, dernier conte de Foix devint roi de France sous le nom d’Henri IV.Musée départemental de l’Ariège, le château consacre plusieurs salles à l’histoire du comté de Foix, à la construction au Moyen Age, à l’histoire du château quand il était prison XVIIIe et XIXe siècles) et à bien d’autres expositions temporaires. Vous y découvrirez également le fameux lit d’Henri IV, élément majeur du patrimoine ariégeois. Adresses & Contact: 09000 FOIX Tél: +33 (0)5 34 09 83 83 Fax: +33 (0)5 34 09 83 84 Email: info@grands-sites-ariege.fr Site web: http://www.grands-sites-ariege.fr

Site et monument historiques Rivière souterraine de Labouiche Vous embarquez ici pour une croisière des plus insolite sur la "Venise Ariégeoise".La visite est guidée et commentée à 60 m sous terre, confortablement assis dans une barque de 12 personnes.Vous suivrez la rivière souterraine sur près de 1,5 km. Le parcours, exceptionnellement long et varié, vous mène de salles en galeries, ornées d'une multitude de concrétions et de gours en passant par la cascade Salette. Période d'ouverture : Du 1er avril au 30 juin et du 01 septembre au 30 septembre le site est ouvert tous les jours de 10h à 11h15 et de 14h à 17h15. Du 1er juillet au 31 août le site est ouvert tous les jours de 9h30 à 17h15. Du 1er octobre au 11 novembre ouvert tous les jours de 14h à 16h, sauf le lundi. Les samedis, dimanches, jours feriés et vacances scolaires ouvert de 10h à 11h15 et de 14h à 16h30.Il est conseillé d'arriver 30 mn avant les derniers départs.

Adresses & Contact: 09000 BAULOU Tél: 05 61 65 04 11 Fax: 05 61 02 90 77

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étape 15 Lundi 16 Juillet

L’étape Les coureurs qui ont le bon goût de s’engager sur la Route du Sud retrouveront Samatan, ville-étape en 2011. Il leur faudra malheureusement faire l’impasse sur son foie gras avant de prendre le départ. Les difficultés du jour ne seront pas majeures, mais les équipes de sprinteurs devraient être pressées d’en découdre.

Samatan

Samatan est une petite ville française, située dans le département du Gers et la région de Midi-Pyrénées. La ville de Samatan est le chef-lieu du canton. Samatan est la capitale du foie gras, Ses habitants sont appelés les Samatanais et les Samatanaises. Samatan a conservé peu de traces de son passé, pourtant son origine est antérieure aux grandes invasions durant lesquelles le village fut ruiné une première fois en 507. Au Xème siècle, Samatan fut édifiée en place forte, la cité était alors très prospère, elle abritait plusieurs couvents et pas moins de quatre églises. Au XIXe siècle, furent construites les trois anciennes halles qui aujourd’hui encore embellissent Samatan. La plus ancienne, la halle aux grains (1860) servait de grenier à grain, la halle aux marchands (1878) abritait les forains les jours de marché et la halle aux veaux sur la place du foirail accueillait comme son nom l’indique les maquignons. Cette dernière se distingue des deux autres par sa structure métallique. Le marché aux veaux couvrait toute la place du Foirail La halle aux grains est aujourd’hui aménagée en cinéma, la halle aux marchands est devenue la salle des fêtes de Samatan et la halle aux veaux abrite un laboratoire d’analyses médicales. Les trois halles rénovées sont aujourd’hui très belles, leurs briques donnent à Samatan sont aspect pittoresque du midi toulousains.

A TON TOUR ? étape 11

Quelle est la spécialité de Samatan ? :

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Interview Pierre Chaze, Maire de Samatan Media-Pitchounes : Votre commune s’apprête à accueillir le Tour de France, qu’est-ce que cela représente pour vous et pour votre commune d’accueillir un événement sportif de cet envergure? Pierre Chaze : Tout d’abord, on est allé vers le Tour de France par une filaire bien précise, au travers d’un journaliste sportif , Jean-Paul Rey, qui a été le directeur de Midi Olympique, et que Raymond Santalucia (adjoint au maire) et moimême connaissons très bien. J.P. Rey nous a incité à en faire la demande. Nous avons en premier lieu commencé par faire venir « la route du sud », c’est une épreuve cycliste pro sur 4 jours en Midi-Pyrénées, c’est un passage obligatoire pour ensuite recevoir le Tour de France. C’est une sorte de test pour les villes. Suite à l’accueil de cette étape, un rapport est rédigé et envoyé à Christian Prudhomme. Peu après, C. Prudhomme est venu, la rencontre s’est très bien passé. Il faut savoir qu’il y a environ 300 demandes, certaines grandes villes candidataient depuis 10 ans, on a donc du valoriser le patrimoine de la ville … Le fait qu’on soit la capitale du foie gras ! Samatan fournit 90% du foie gras en France, C. Prudhomme a été séduit par cela, et nous sommes montés à Paris pour la grande messe. On a fait cette demande car c’est une publicité formidable, il y a 190 télévisions qui viennent pour le Tour de France, nous jouons sur le foie gras et l’agriculture verte pour attirer les touristes, sans oublier que Samatan a de très beaux paysages. La période sur laquelle le Tour de France passe nous donnera de belles images de tournesols en fleurs. Il faut savoir que 40 secondes de publicité sur TF1 coûtent 80.000 euros, alors qu’avec le Tour de France, cela nous coûte 50.000 euros, cette publicité dure pendant des mois et les effets durent pendant des années. Il y a un autre intérêt à la campagne, son coût, en effet, il est moins coûteux d’aller à la campagne, qu’aller au bord de la mer, pour les personnes qui veulent se ressourcer. Média-Pitchounes : Comment s’organise une candidature de commune pour le passage du Tour ? Pierre Chaze : La candidature, c’est tout d’abord un dossier qu’il faut remplir où il faut mettre les atouts intéressants. Par exemple, les places de parking et l’espace nécessaire à l’installation de toute la logistique. Il faut également cibler un atout quasiment unique en France, comme le foie gras dans notre cas car le Tour de France est aussi en dehors du sportif une visite des villages et du patrimoine par la même occasion. Durant le passage de la route du sud, nous avons reçu environ

4.500 personnes liées à la course. Samatan peut accueillir 15 000 à 30 000 personnes pour une étape du Tour. Média-Pitchounes : Quelles sont les retombées suite à la mise en avant de votre commune lors de cette épreuve ? Pierre Chaze : Comme je vous l’ai dit précédemment Samatan est connu pour son foie gras mais aussi pour son tourisme vert. Il y a à Samatan un lac crée entre 1985 et 1987. Nous avons inauguré un village vacances, cela a incité des agriculteurs à créer des gîtes. Les touristes vont aussi au restaurant, ils achètent des produits locaux. Tout ceci profite à l’économie de Samatan.

« Samatan fournit 90% du foie gras en France » Média-Pitchounes : Quelle histoire a votre commune avec cet événement ? Pierre Chaze : Pour nous c’est la première année, donc c’est un grand évènement c’est pour ça qu’on a fait un magazine spécial, et ça ne sera pas la dernière, il est fort possible que Samatan soit une future arrivée, c’est une possibilité intéressante. Média-Pitchounes : Quelles seront les festivités mise en place pour honorer le passage du Tour ? Pierre Chaze : Il y a déjà le village du Tour de France qui possède tout un tas d’animations. Le problème c’est que pour profiter de ces animations il faut un badge. il y aura donc tout un tas d’invités, de personnalités et en dehors de ses barrières il y aura des animations notamment au bord du lac, de la musique, des démonstrations de VTT, des bergers avec leurs troupeaux et leurs chiens. Évidement il aura des dégustations de foie gras et la possibilité de manger sur place.

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LES à COTéS DE Samatan Le Marché au gras et Le Marché de Plein Vent

La réputation de SAMATAN comme centre commercial n’est plus à faire. En effet, SAMATAN a toujours privilégié son marché, qui est devenu au fil des ans l’une des places les plus actives du Sud-Ouest. Aujourd’hui, le marché au gras de SAMATAN est le premier marché du Gers, le 1er marché français et le 1er marché du monde dans cette production (source : Association Gersoise pour la Promotion du Foie Gras). La halle au gras traditionnelle d’une superficie de 2 400 m², commercialise tous les lundis de l’année une moyenne de 5 tonnes de carcasses grasses et bêtes entières et de 500 kgs de foie gras d’oies et de canards. Des records d’apports durant les mois d’octobre à décembre peuvent atteindre 20 tonnes de volailles grasses et 2 tonnes de foies gras, canards et oies confondus. La halle au gras est climatisée ce qui garantit une température de 10 °C au plus pour la période de avril à octobre. Une salle de découpe est affectée aux acheteurs. Une halle agréée CEE a vu le jour en septembre 2009 pour permettre d’approvisionner la filière longue. Le marché au gras terminé, le marché aux volailles vivantes ouvre ses portes. Les visiteurs ou acheteurs potentiels se dirigent alors vers la halle à la volaille d’une superficie de 2 500 m² où poules, poulets, lapins, pintades, canards, oies, chapons et dindes (en période de Noël) cohabitent dans une sympathique cacophonie. Ils pourront profiter ensuite du grand marché de plein vent où exposent 200 commerçants non sédentaires présents chaque lundi de l’année et 80 commerçants et artisans locaux.

Les horaires

Du 1er lundi de novembre au dernier lundi de mars, la halle au gras traditionnelle ouvre ses portes à : 9h30 pour les carcasses 10h30 pour les foies gras 10h30 pour les volailles Horaires d’été : 10h00 carcasses et foies gras 10h30 volailles

La base de loisirs et son lac

Dans les années 80 la volonté municipale de l’époque avait fait le pari d’une nouvelle activité économique pour Samatan : le tourisme. Aujourd’hui la renommée du village vacances « Vacanciel » et son lac n’est plus à démontrer. De multiples activités permettent à tous d’y passer de bons moments. La baignade au lac est autorisée (en période estivale) avec toboggans aquatiques, plage de sable fin, terrain de beach-volley, pataugeoire et jeux pour enfants, piste de bi-cross, mini-golf. Un parcours santé entoure le plan d’eau de 9ha autorisé à la pêche avec aires de pique-nique. Durant juillet et Août, une partie du lac est autorisée à la baignade, surveillée par des personnes diplômées.

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étape 16 mercredi 18 Juillet Bagnéres de Luchon

L’étape La physionomie de l’étape et les enjeux à venir indiquent clairement qu’à quatre jours de l’arrivée, des bouleversements peuvent faire et défaire la hiérarchie au sommet du classement général. Quels que soient les écarts, la grande étape pyrénéenne sera redoutée par le Maillot Jaune, qui devra défendre sa position en montant vers l’Aubisque, le Tourmalet, Aspin et Peyresourde !

Bagnères-de-Luchon (également appelée Luchon) est située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées. Elle est surnommée « la reine des Pyrénées ». Ville thermale et climatique, elle est la station la plus fréquentée des Pyrénées, Cette ville a plus de deux millénaires. Le nom de Bagnères-de-Luchon vient d’une part de son thermalisme (bagnères = bains), et d’autre part d’un dieu local (Lixon ou Illixon). elle se situe à 50 km au sud-ouest de Saint-Gaudens, à la frontière avec l’Espagne, au sud du département de la Haute-Garonne, au confluent de la Pique et de l’One. Au sud, les montagnes du Luchonnais forment une barrière naturelle. Vers l’est, Luchon communique avec le val d’Aran en Espagne par le col du Portillon et vers l’ouest avec la vallée du Larboust et audelà, avec celle du Louron par le col de Peyresourde.

A TON TOUR ? étape 12

Dans quel département se situe Luchon ? : ........................

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Brigitte Lapébie, Conseillère déléguée en matière d’animation et des sports à la mairie de Luchon. Son mari, serge Lapébie fut un des coureurs des Pyrénées les plus célèbres. La famille Lapébie a marqué l’histoire du cyclisme français. Media-Pitchounes : La ville de Luchon a une vraie histoire avec le Tour, c’est la toute première ville pyrénéenne à l’avoir accueilli. B.Lapébie : C’est vrai, en 1910 Luchon a été la première ville pyrénéenne à accueillir le Tour, une arrivée lors de l’étape Perpignan-Luchon et un départ lors de l’étape Luchon-Bayonne. Luchon a été plus de 50 fois arrivée et départ d’étape. Cette année, nous aurons l’honneur d’avoir en quelque sorte un départ et…deux arrivées ! Media-Pitchounes : Cette étape entre Luchon-Peyragudes sera la dernière étape de montagne de ce Tour, pourriezvous nous la présenter ? B.Lapébie : Le départ se fera donc de Luchon, ils remonteront la route vers Cierp-Gaud en direction de Saint Béat pour reprendre le col de Menté. Ce col fait partie de la légende du Tour, il est devenu célèbre l’année ou Luis Ocana a perdu le Tour de France en 1971. Il a fait une chute dans la descente, il était maillot jaune ; il allait battre Merckx ! Une stèle commémore sa mémoire dans ce fameux virage. Ils vont rattraper ensuite le col des Ares, le port de Balès, par Mauléon-Barousse, le fameux col de Peyresourde et enfin pour finir, la nouvelle route qui mène à la station de Peyragudes qui a été créé pour cet événement pour atteindre l’arrivée. Ils vont donc effectuer 144 kms, alors que si on y va direct, il n’y en a que 25 ! … Mais ça on ne leur dira pas ! (rire) Media-Pitchounes : Comment s’organise une candidature de commune pour le passage du Tour ? B.Lapébie : Il faut déposer une candidature à A.S.O et ensuite … il faut savoir se vendre ! Mais bon, on connaît très bien Christian Prudhomme, Luchon est connu par le Tour depuis 1910, Il y’a eu des arrivées célèbres, de grands moments ici. Il y’a encore des records de montées à battre tel que celui de Bernard Hinault à Superbagnéres. En 2008, quand on a été élu à la mairie, j’ai recontacté la société du Tour de France, en plus nous souhaitions fêter le centenaire du premier passage et nous l’avons eu pour 2010, puis une nouvelle demande de nouveau pour cette année ! Media-Pitchounes : Quelles sont justement les retombée suite à la mise en avant de votre commune suite à cette épreuve ? B.Lapébie : Pour nous, le passage du Tour est très important. C’est plus de 100 télévisions internationales qui diffusent notre ville et nos paysages. Quand on sait ce que coûte une minute de publicité à la télé, l’impact est énorme pour la ville. C’est une publicité mondiale, on a eu une augmentation de 30% à l’office du tourisme en 2010 pour exemple. Nous n’avons pas besoin de faire de la publicité pour annoncer le passage du Tour sur la commune, elle se fait automatiquement par tous les médias dès le mois d’octobre à l’annonce du parcours. Les gens fixent leurs vacances dès la connaissance du parcours. Media-Pitchounes : Quelles seront les festivités mises en place pour honorer le passage du Tour ? B.Lapébie : Nous faisons une animation avec Vélo Sport31, c’est une association de Venerque à destination des jeunes.

Cette année nous avons également la chance d’accueillir 10 000 amateurs qui viendront se tester sur ‘l’étape du Tour » entre Pau et Luchon le 14 juillet. Pour vous dire, cette étape du Tour a été créée par des amis à moi il y’a une vingtaine d’années, c’est une étape qui réunit que des amateurs et qui font le même parcours que les professionnels. Ils roulent dans les mêmes conditions sur une route fermée à la circulation. Ce sont 10 000 amateurs qui viennent du monde entier réaliser ce défi, et qui restent sur le site ensuite pour le passage des professionnels. Il y aura le feu d’artifice bien évidemment le soir du 14 juillet et entre le 15 et le 18, diverses animations sur le vélo que cela soit à Luchon ou sur Peyragudes. Media-Pitchounes : Quelles sont vos premiers souvenirs d’enfance du Tour de France ? B.Lapébie : Le vélo ça ne m’intéressais pas du tout, mais pas du tout ! Quand j’ai rencontré mon mari, tout le monde le connaissait en tant que cycliste… sauf moi ! Ca a fait beaucoup rigolé mes parents ! Media-Pitchounes : À titre personnel, d’où vous vient cette passion du vélo? B.Lapébie : Quand j’ai connu mon mari, il était coureur cycliste professionnel, je ne connaissais rien ni au vélo, ni sur l’histoire liée au cyclisme de cette famille. J’ai tout découvert au fur et à mesure, je suis rentré dans une grande famille de cyclistes. L’oncle de mon mari, Roger LAPÉBIE avait gagné le tour de France en 1937, le père de mon mari, Guy a été double champion olympique en 1936 à Berlin, 2 médailles d’or et une médaille d’argent. Il fut également le premier français du Tour en 1948 en finissant troisième puis il a arrêté en 1952 après avoir fait un infarctus dans le col de Peyresourde. Quand à mon mari, Serge LAPÉBIE, il a été professionnel en 1969, il était dans l’équipe de Luis Ocana chez Bic avec le papa des frères SCHLECK. Il y’a une stèle au sommet du col de Menté en sa mémoire et ou j’ai déposé les cendres de mon beau père, Guy LAPEBIE. Voilà en fait mon intérêt pour ce sport que j’ai appris à connaitre et aimer. À l’époque, ou mon mari était professionnel, je ne m’y intéressais pas du tout, en plus à cette époque, c’était un milieu très « macho » qui commence à l’être un peu moins mais du temps de Felix Lévitan (directeur du Tour) il était impensable pour une femme d’approcher les coureurs ! C’est réellement en 1991, quand mon mari est décédé accidentellement, que ses amis m’ont dit qu’avec le nom que j’avais, je pourrai m’investir dans le vélo. Je m’en suis vraiment occupé à ce moment-là, … pour mes deux filles, en mémoire de leur père. Nous avions un hôtel au Mourtis, et nous recevions énormément d’équipes venant préparer le Tour de France ; je les ai tous connus quand ils débutaient, Bernard HINAULT, Laurent FIGNON avec l’équipe de Cyril GUIMARD, jean René BERNAUDEAU, Il existe entre nous une amitié qui dure depuis des années, ils m’ont accueilli dans ce milieu à bras ouverts. Le vélo est une grande famille ! Je reproche actuellement que les jeunes cyclistes actuels n’ont plus le même lien, ils sont enfermés dans les cars, ils ne vont même plus au village départ…

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LES à COTéS DE BAGNéRES-DE-LUCHON Le Petit Train

Le Petit Train de Luchon vous propose 4 circuits différents au départ des Thermes. avec des visites commentées en direct, pour vous faire découvrir le charme des Pyrénées...

Circuit Ville (environ 30 mn)

La découverte de l’histoire de Luchon, de ses parcs et ses monuments.

Circuit Cascade (environ 60 mn)

Visite de 3 petits villages autour de Luchon avec une halte de 10 mn pour voir la cascade de Juzet.( 150 mètres de marche)

Circuit Vallon (environ 60 mn)

Tour complet de la vallée de Luchon avec la traversée de 6 villages.

Circuit Miellerie (environ 75 mn)

Découverte de 2 villages environnant Luchon avec un arrêt de 30 mn pour la visite de la miellerie commentée par l’apiculteur.

Luchon Forme et Bien-Être Luchon Forme & Bien-Être vous accueille toute l’année au pied des montagnes. Une situation privilégiée en centre ville, à seulement 10 minutes à pied des télécabines menant à la station de ski de Superbagnères et des sentiers de randonnée. Venez-vous détendre dans le «Vaporarium» hammam naturel unique en Europe. Les espaces Forme et Bien-Être vous attendent pour passer un moment agréable. Les bienfaits des eaux thermales, les soins personnalisés tels que massages/modelages, douches au jet, bains hydromassants, application de boue... et un personnel à votre service seront au rendez-vous. Détente, relaxation, plaisir et bien être sont autant d’atouts pour vous découvrir Luchon Forme et Bien-Être, la Balnéo de Montagne. Cours des Quinconces 31110 BAGNERES DE LUCHON Tél. : +33 (0)5 61 79 22 97 Fax : +33 (0)5 61 79 72 41 eMail : info@luchon-bien-etre.fr Site : www.luchon-bien-etre.fr

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

étape 17 jeudi 19 juillet Peyragudes

L’étape Personne ne pourra se sentir à l’abri au matin d’une étape aussi dense et où il n’y aura pas de temps morts avec, au programme, le col de Menté par son versant le plus abrupt et le col des Ares. Ensuite, des prémices du Port de Balès jusqu’à la flamme rouge à Peyragudes, il n’y aura pas un mètre de plat.

Peyragudes est une station de sports d’hiver des Pyrénées située dans les départements des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne en région Midi-Pyrénées. Cette station réunit depuis 1988 les stations de Peyresourde (versant Hautes-Pyrénées) et des Agudes (versant Haute-Garonne). Un de ses attraits est précisément cette double exposition. On peut passer entre ces deux versants par le col de la Flamme, ou le haut de la station. On y trouve un self-bar (sur les pistes) des snack-bars, restaurants, chalets, location de skis, snowboard, patinettes. Un endroit adapté aux sorties de groupes (scolaires, clubs…). En 1997, la station a servi de lieu de tournage pour le prélude du 18ème James Bond, «Demain ne meurt jamais»,

A TON TOUR ? étape 13

Quel film fut tourné sur la station de Peyragudes ?: ...........................

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

LES à COTéS DE PEYRAGUDEs «PEYRAGUDES NEVER DIEs» COUPE DU MONDE DE DESCENTE DU 9 AU 12 AOUT 2012 Les associations Peyragudes Downhill et le Bordeaux Longskate Club organisent avec le soutien de la station de Peyragudes, de la Fédération Française de Rolle Sports et de l’International Gravity Sports Association une des huit épreuves de la coupe du monde de Descente sur la nouvelle route de la station de ski de Peyragudes en Hautes Pyrénées. La station de Peyragudes accueille une des onze épreuves de la Coupe du Monde de Descente. Plus de 200 athlètes venus de plus de 20 pays différents viendrons glisser le long des routes montant vers la station pour remporter la victoire et marquer de nombreux points pour l’obtention du titre mondial. De beaux duels en perspective et du grand spectacle dans un cadre naturel magnifique. Ces quatre journées sont ouvertes aux licenciés de la Fédération Française de Roller Sports et aux compétiteurs internationaux uniquement. Aussi ce sont des concurrents aguerris qui en découdront sur cette route pour atteindre des vitesses supérieures à 120 km/h pour certains

Renseignements : http://www.peyragudesneverdies.com/

EN HIVER C’EST SKi... ET EN éTé ??! CANI RANDO

Chaque participant est relié à un chien par une longe. Contact privilégié avec l’animal et balade facile

DÉCOUVERTE DE LA TROTTINETTE DES MONTAGNE

Pour les enfants qui souhaitent essayer cette activité, tous les Mardis matin, en pied de piste sur le tapis Blanche Neige. Informations et réservations : Maison de Peyragudes au 05.62.99.69.99

RANDO QUAD

Dans un superbe cadre, moitié route, moitié chemin, profitez de rando en quad de 1h30 ou 3h00. Réservé aux adultes, permis B obligatoire, caution de 800 Euros demandée sur place.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

étape 18 vendredi 20 juillet Blagnac Blagnac est une commune de l’aire urbaine de Toulouse, qui fait partie de son unité urbaine. Située au nord-ouest de l’agglomération toulousaine, elle en est une des villes les plus importantes. Elle est distante de 7,5 km de la place du Capitole. Figurant au palmarès des villes fleuries, elle est traversée par le Touch et la Garonne. Elle abrite également l’aéroport de Toulouse-Blagnac et le siège de la société Airbus. Ses habitants sont appelés les Blagnacais(aises) ou Caouec. Le nom de Caouec désigne par extension toutes les personnes ayant grandi à Blagnac.

L’étape

Les acteurs du classement général ont tout intérêt à reprendre leur souffle, mais il n’est pas certain que les équipes de sprinteurs, qui n’ont pas eu droit à la parole depuis longtemps, leur laissent ce luxe. Le cercle des finisseurs capables de défier Cavendish sur une confrontation collective s’élargit : Brive se présente comme une ville à prendre

A TON TOUR ? étape 14

Quel est le nom des personnes ayant grandi à Blagnac?:

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Interview de Bernard Keller, Maire de Blagnac

en avant de votre commune lors de cette épreuve ?

Média-Pitchounes : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots s’il vous plait ? Bernard Keller : Je suis le maire de Blagnac. Je suis aussi conseiller général, c’est-à-dire que je suis un élu du département de la Haute Garonne. Et avant je travaillais à AirBus. Média-Pitchounes : Votre commune s’apprête à accueillir le Tour de France, qu’est-ce que ça représente pour vous et la ville ? Bernard Keller : Blagnac a déjà eu le privilège d’accueillir le Tour de France, mais ça fait 22 ans qu’il n’était pas revenu à Blagnac. C’est une belle histoire qui intéresse tout le monde, parce que au mois de juillet, beaucoup de gens sont en vacances, mais pour ceux qui ne sont pas en vacances, ils vont avoir un spectacle gratuit. Le Tour de France, c’est une manifestation sportive la plus regardée dans le monde, après les Jeux Olympiques et la coupe du monde de football. Blagnac va être vue dans le monde. Ensuite, les Hôtels, les restaurants trouvent que c’est intéressant parce que ça va amener toute « la caravane » comme on dit, tous les accompagnateurs, les organisateurs du Tour, les organisations publicitaires… C’est donc une très belle animation gratuite pour tous les riverains. En plus, ça aide à mieux faire connaître la France qui est la première destination touristique dans le monde. Média-Pitchounes : Comment s’organise une candidature de commune pour le passage du Tour ? Bernard Keller : Ca suppose de faire acte de candidature, de dire « on aimerait bien, Monsieur le directeur du Tour de France qu’une année vous veniez nous voir... », Et si on a un petit peu de chance, si on est sur un tracé qui correspond bien avec ce que va être les futures éditions du Tour, tu as des chances qu’on te réponde « oui !». C’est ce qui c’est passé pour Blagnac. Je suis allé l’année dernière sur le départ de Cugnaux, j’ai vu le directeur du Tour. Je lui ai dit : « ça fait longtemps que vous n’êtes pas passé à Blagnac ». Ca l’arrangeait de venir à Blagnac dès cette année, donc tu vois d’une année à l’autre il m’a dit « c’est d’accord ». Alors après, quand même ça a un petit coup pour la ville. Ce n’est pas très cher. Ca coûte 50 000 €. Pour toi ça parait cher, mais pour une manifestation qui va faire venir 40 000 personnes, c’est pas très cher. C’est moins cher qu’un match de foot. Média-Pitchounes : Quels sont les retombés suite à la mise

Bernard Keller : Les retombés, c’est d’abord un spectacle gratuit pour tous ceux qui ne peuvent pas partir en vacances, ou pour ceux qui sont là. Même si bien souvent ceux qui sont là après le 14 juillet, c’est qu’ils ne peuvent pas partir en vacances. C’est un spectacle gratuit pour les 20 000 personnes qui seront là, qu’est-ce que je dis les 40 000 grands toulousains qui vont venir voire ce départ! Ensuite, c’est une très belle image, une très belle identité pour la ville de Blagnac qui est une ville de la métropole de Toulouse, c’est la ville de l’aéroport, c’est la ville du siège d’airbus. Et les coureurs vont avoir une haie d’honneur faite par les Airbus. Il y a un Airbus 380 qui va décoller au moment du départ, et la patrouille de France qui va accompagner l’avion pour saluer le départ du Tour de France à Blagnac. Tu vois que ça va donner une forte identité à la ville. Et puis ça fait travaillé les commerces, les hôtels, les restaurants…

« On aimerait bien, Monsieur le directeur du Tour de France qu’une année vous veniez nous voir... » Média-Pitchounes : Quelle histoire a votre commune avec cet événement ? Bernard Keller : Depuis 22 ans, le Tour de France est venu 7 fois, que ce soit en arrivée ou en départ. La dernière fois, c’était il y a 22 ans et c’était un départ. Je n’étais pas Maire de Blagnac à l’époque mais j’ai organisé ce départ, j’étais à la communication d’Airbus, et j’avais fait partir de l’usine Airbus à Saint Martin-du-Touch les coureurs qui avaient dû traverser les pistes pour arriver sur l’aéroport et arriver sur Blagnac. Média-Pitchounes : Quels seront les festivités misent en places pour honorer le passage du Tour ? Bernard Keller : Ca a démarré avec le carnaval puisque là on a inauguré la ligne fictive du départ du Tour, les chars étaient aux couleurs du Tour, les gens déguisés en ancien coureur du Tour de France. Et depuis le mois de Mars il y a toute une série de rendez vous avec des animations spécifiques au Tour du Tour de France. Et la veille du Tour de France, il va y avoir une représentation du « Malade imaginaire » en plein air dans le parc du Ritouret qui sera gratuit là aussi pour tous les Blagnacais et tous ceux qui voudront bien venir. Et le jour J, le jour du départ on a également prévu des animations prés du village du Tour, il y aura également la présence de la télé, de France 3 qui fera une émission en direct de Blagnac et là aussi ça va contribuer à faire connaître la ville et ses spécificités. Propos recueillis par Cindy et Paul

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

LES A COTES DE BLAGNAC VISITE DE L’USINE D’ASSEMBLAGE DES AIRBUS A380 Toutes les visites sont effectuées par d’excellents guides qui ne travaillent par pour Airbus mais pour la société extérieure chargée des visites, «Airbus Visit». Visite de l’usine d’assemblage de l’A380 Cette usine a ouvert ses portes au groupes à la fin de l’année 2005. La visite se décompose en deux temps : une première demi-heure dans une reproduction d’une salle de télémesures où vous assistez sur écrans au décollage du premier A380 (le 27 avril 2005) de l’intérieur du cockpit ; l’heure suivante est consacrée au un rapide tour en autocar autour du site Airbus puis à l’accès au belvédère du hall de test afin de voir trois A380 (vue extérieure uniquement) et d’écouter les explications données par le guide. Cette visite dure 1h30. La visite est ponctuée par le passage à la boutique de souvenirs (livres, T-shirt, stylos, maquettes d’avions, cartes postales, casquettes...). Après votre visite de l’A380, il est possible de visiter le Concorde. Il ne s’agit pas d’un prototype mais du tout premier Concorde qui servit aux essais en vol de 1973 à 1985. Il ne transporta jamais de voyageurs, hormis le président Giscard

d’Estaing lorsqu’il lui servait d’avion présidentiel. Une partie des explications vous sera donnée sous l’avion avant d’entrer à l’intérieur (groupe de 25 personnes maximum à la fois). Mais comme beaucoup, vous serez peut-être surpris par ce qui vous y attend : des nombreuses machines de mesure, quelques sièges en cuir seulement. Et surtout, qu’il est «vieillot» ce Concorde, et soyons franc, il sent le renfermé... Mais ça reste LE Concorde...! Site internet : www.manatour.fr Téléphone : 05.34.39.42.00 Fax : 05.34.39.42.05

La Cité de l’espace Le parc de l’aventure spatiale (toulouse)

Explorez l’espace de manière inédite et percez tous les secrets de l’Univers. Avec le cinéma sur écran géant haut comme un immeuble de six étages et le Planétarium, plongez dans l’image et devenez le passager privilégié d’un voyage aux confins du cosmos : immersion totale garantie ! Appareillez et découvrez les engins spatiaux en taille réelle : qui peut approcher de si près des satellites et vaisseaux ? Jusqu’à présent, seulement quelques astronautes et ingénieurs spatiaux Maintenant, c’est à vous ! Le Gyro-Extrême et l’Astrojump mettent au défi vos capacités physiques à devenir astronaute : testez votre sens de l’équilibre en défiant la gravité.

Parc de la Plaine - Avenue Jean Gonord - BP 25855 - 31506 TOULOUSE CEDEX 5 Tél : 0820 377 223 - Fax : 05 62 71 74 70 E mail : standard@cite-espace.com Site : www.cite-espace.com

Saurez-vous marcher comme sur la Lune et sur la planète Mars ?

A TON TOUR ? étape 15

Quel autre avion mythique peut-on visiter à l’usine d’assemblage aprés l’A380 ?:

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LES PITCHOUNES SUR LE TOUR


LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

Mots mélés. page 28 :

solutions des jeux

Il s’agissait de Raymond Poulidor, dit « Poupou ». Sa popularité fut exceptionnelle en France, en dépit de son statut d'« éternel second » sur le Tour de France, épreuve qu'il n'a jamais gagnée et au cours de laquelle il n'a jamais porté le maillot jaune, mais dont il codétient le record de podiums (8)

quizzzzz... page 34 : 1) L’auto 2) 1903 3) Bordeaux 4) Le blaireau 5) Bernard Thévenet 7) Journaliste 8) Henri Desgrange 9) 3 10) 1937 Si tu as entre 9 et 10 bonnes réponses :

6) Marc Madiot

Maillot Jaune

Te voilà un vrai incollable sur le Tour de France, rien ne t’échappe ! La légende du Tour t’ouvre grand les bras, à l’image des Eddy Merckx ou Bernard Hinault. Te voilà sur la plus haute marche du podium, et savoure ton triomphe sur les champs Élysées. Toutes les félicitations de notre rédaction !

Si tu as entre 6 et 8 bonnes réponses :

Meilleur Grimpeur

Comme un grand grimpeur, tu concentres ta course sur quelques étapes, tu n’es pas encore prêt pour jouer le classement général, mais avec un peu de travail, tu es tout à fait capable d’inscrire ton nom au palmarès du Tour. Si tu as entre 2 et 5 bonnes réponses :

maillot Vert

Comme tous bons sprinteurs, tu vises quelques victoires d’étapes. Tu es le sprinteur désigné pour les succès sur les étapes de plat, mais ton équipe sait déjà qu’il ne faudra pas compter sur toi en montagne ! Si tu as de moins de deux bonnes réponses :

maillot blanc

L’important est de participer, tu es certes un super équipier mais tu n’as vraiment aucune ambition sur cette épreuve. Normal, tu es encore jeune, un conseil, relie ce magazine et prouve à ton équipe qu’elle pourra compter sur toi pour les prochaines éditions.

A TON TOUR !

étape 1 : 2003 ; étape 2 : Maurice Garin ; étape 3 : Le Football ; étape 4 : Thomas Voeckler ; étape 5 : St Cyprien ; étape 6 : Laurent Fignon ; étape 7 : 450 saisonniers ; étape 8 : 160 véhicules ; étape 9 : l’Ariége ; étape 10 : Amaury Sports Organisation (A.S.O) ; étape 11 : Le foie gras ; étape 12 : la Haute-Garonne ; étape 13 : On ne meurt jamais (James Bond) ; étape 14 : Caouec étape 15 : Le Concorde 1 - C

A CHAQUE MAILLOT, UNE SIGNIFICATION , page 60 ;

2 - A

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LE TOUR AU PIED DES TOURS 2012

album photos

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A CHAQUE MAILLOT, UNE SIGNIFICATION: A TOI DE JOUER ! Il est porté par le leader du « Grand Prix de la Montagne ». Le classement du meilleur grimpeur est créé en 1933. Il apparaît en 1975. Chaque col, selon sa difficulté, rapporte des points. Le meilleur grimpeur est celui qui totalise le plus grand nombre de points. Richard Virenque est celui qui en est le plus titré.

A

1

Il est porté par le meilleur jeune coureur (moins de 25 ans) du classement général.

B

2 C’est le maillot du leader du classement général est l’un des plus emblématiques symboles du Tour de France. Sa couleur est à la base celle du journal L’Auto (ancêtre de L’Équipe), qui organise alors la compétition. Il apparaît pour la première fois sur le dos d’Eugène Christophe lors de la 11ième étape de 1919.

C

3 Il est porté par le leader du Classement par points. Ce maillot existe depuis la création de ce classement spécifique en 1953. Des points sont attribués lors de sprints intermé diaires durant la course ainsi qu’à l’arrivée des étapes.

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LE TOUR AU PIED DES TOURS ÉDITION 2012

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