Numéro 16 - Octobre/Décembre 2002

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Numéro 16 BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2002

Le Centre Chorégraphique National de Biarritz débute sa cinquième saison. Comme pour souligner ce qui pourrait être un anniversaire, un livre dont la conception revient au photographe Jacques Pavlovsky est paru courant septembre. Il s’intitule Ballet Biarritz 1 et témoigne, en images, de spectacles présentés entre 1998 et 2000. S’agissant de la première parution consacrée à Ballet Biarritz, il va de soit que nous sommes heureux de disposer de ce bel objet et que nous remercions tous ceux qui ont contribué à sa réalisation. Il s’agit maintenant de poursuivre l’écriture de nouvelles pages et nous nous y sommes d’ores et déjà consacrés en participant à la douzième édition du festival Le Temps d’Aimer. Cette manifestation, dont j’assure la direction artistique depuis deux ans, mais qui est formidablement portée par l’équipe de Biarritz Culture dirigée par Laurence Pékar, a trouvé, auprès des « festivaliers », un franc succès. Le Centre Chorégraphique National s’y est distingué par une représentation exceptionnelle de son Hommage aux ballets russes donnée dans le cadre du Port-Vieux, qui selon les estimations a pu réunir près de 4 000 spectateurs. Autre rendez-vous piloté par l’équipe de Ballet Biarritz : La Gigabarre a déroulé ses 100 mètres le long de la grande plage pour accueillir un nombre impressionnant de danseurs venus prendre le cours donné par Richard Coudray. Enfin, ce furent près de 1 000 spectateurs qui ont assisté au Boléro dansé par 175 enfants de Biarritz. Des chiffres qui simplement font plaisir et me donnent l’occasion de remercier ici le public de sa fidélité.

SOMMAIRE ÉVÉNEMENT

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DÉVELOPPEMENT TRANSFRONTALIER

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PORTFOLIO

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ÉDITION : BALLET BIARRITZ 1 - IMAGES DANSE

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LA DANSE EN CÔTE BASQUE # 11

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EN BREF

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CALENDRIER

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Après ces quinze journées de festivités chorégraphiques, Ballet Biarritz retrouve à présent le cours d’une nouvelle saison. Celleci sera principalement marquée par une importante diffusion. En France, à l’étranger, notamment en Russie, aux États-Unis et de l’autre côté de la frontière où nous inaugurons dans quelques jours les locaux offerts à notre activité transfrontalière. Thierry Malandain

Photographie Jean-Charles Federico

INTERREG III

Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger


ÉVÉNEMENT

Ballet Biarritz se produira à la Gare du Midi le 15 octobre 2002 à 21h dans un programme réunissant diverses chorégraphies dont La mort du cygne créée en juin dernier pour le Festival de Kuopio (Finlande). En matinée, il présentera Sextet dans le cadre de la programmation jeunepublic de Biarritz Culture. La mort du cygne Créé à Saint-Petersbourg, par Michel Fokine pour la danseuse Anna Pavlova, La mort du cygne de Camille Saint-Saëns entre dans la légende en 1907. Écrit sur une page de Camille Saint-Saëns extraite du Carnaval des animaux, ce monologue où s’illustrèrent les plus grandes artistes évoque avec une poésie extrême les derniers instants d’un cygne.

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À gauche, Cyril Lot, Nathalie Verspech et Christophe Roméro dans Sextet. À droite, la compagnie dans Danses qu’on croise.

Programme matinée / Mardi 15 octobre 2002 à 14h30 Sextet (1996 - 25’) Steve Reich Représentation suivie d’une rencontre avec les interprètes. Informations : Biarritz Culture / tél. : 05 59 22 20 21

Moment de danse pure, ce monologue évoque aussi la puissance et la grâce d’un oiseau chargé de maints symboles dont celui de la lumière. Celle de sa blancheur immaculée, celle du projecteur qui épouse l’ombre du cygne chez Fokine ou tout simplement celle du ciel d’où l’oiseau surgit. Le ciel, la tradition lui attribue la valeur du chiffre trois, c’est pourquoi j’ai multiplié par trois l’interprétation de ce chant céleste. Trois cygnes, trois femmes venues du ciel, vont sur la terre rendre leur dernier souffle avant de s’incarner dans un nouvel envol. Thierry Malandain

Programme soirée / Mardi 15 octobre 2002 à 21h00 Sextet (1996 - 25’) Steve Reich La mort du cygne (2002 - 13’) Camille Saint-Saëns Danses qu’on croise (1987 - 23’) Johannès Brahms

Interprètes Rosa Royo, Amaya Iglesias, Nathalie Verspecht

Informations : Ballet Biarritz / tél. : 05 59 24 67 19 Réservations : Office de Tourisme de Biarritz / tél. : 05 59 22 44 66.

Chorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Jorge Gallardo Lumières Jean-Claude Asquié


DÉVELOPPEMENT TRANSFRONTALIER

Depuis 1999, Ballet Biarritz développe une politique d’implantation en Espagne, et tout particulièrement chez son premier voisin basque : le Gipuzkoa. En effet, la Communauté Autonome Basque au cours de son histoire récente et plus ancienne, a peu ou pas élaboré de tradition en danse classique, néo-classique ou contemporaine. De plus, le statut de Centre Chorégraphique National (CCN) y est inconnu comme dans pratiquement toute la péninsule ibérique (le seul établissement ayant ce titre a été créé en 1998 à Valencia, et développe un centre de formation à la danse contemporaine). La première étape fut donc de faire connaître, en tous sens, la compagnie, en communiquant auprès des médias locaux et régionaux. L’appartenance à la compagnie, de danseurs basques espagnols, nous permit d’axer, dans un premier temps, sur « le retour au pays » de compétences expatriées. Grâce à l’intérêt ainsi suscité, nous avons pu communiquer sur le travail de création du chorégraphe Thierry Malandain, ainsi que sur nos divers axes de travail : diffusion des spectacles, sensibilisation du public. Des partenaires institutionnels sont immédiatement venus épauler notre action, en particulier la Diputación Foral de Gipuzkoa, qui a maintenant inscrit Ballet Biarritz au rang d’institutions de son territoire.La presse commençant à se faire écho du travail de Ballet Biarritz, l’attention des

L’un des meilleurs axes pour la communication de la compagnie est sans conteste l’activité de sensibilisation du public. programmateurs s’est portée sur la compagnie. Rapidement, la qualité des danseurs et l’originalité des créations nous ont permis de nous inscrire durablement dans le paysage artistique. À ce jour, c’est près de trente représentations qui ont été présentées dans la Communauté Autonome Basque et en Espagne, dans plus d’une dizaine de villes. La compagnie est régulièrement sollicitée pour les programmations organisées en commun par plusieurs théâtres. Sensibiliser les publics L’un des meilleurs axes pour la communication de la compagnie est sans conteste l’activité de sensibilisation du public. Il s’agit, à travers une multitude d’ateliers auprès de scolaires, des adultes, des académies de danse, etc..., de faire connaître la Danse en donnant quelques clés de compréhension, une éducation minimale à la gestuelle, au travail de danseur professionnel, à la création chorégraphique. C’est aussi la possibilité de se forger un réseau d’amis de la compagnie, susceptibles de diffuser nos informations, de venir à nos spectacles ou même, pour certains, de « revendiquer » notre présence dans les théâtres proches de leurs domiciles. Mais en parallèle à la rencontre avec le public, l’accueil des professionnels a été immédiat : la très organisée Asociación de los profesores de danza de Gipuzkoa a aussitôt perçu les nombreux avantages, que représentait une compagnie professionnelle de danse, de niveau international, pour la propagation de l’Art chorégraphique et sa vulgarisation. C’est aussi de ce « travail de bénédictin » qu’est née la collaboration avec l’association Dantzaz, co-partenaire de ce projet. La création du Centre transfrontalier de sensibilisation à la danse à Donostia-San Sebastián, dans les locaux du Centre Culturel Egia, est effective depuis cette année. Ce centre développe ses actions principalement auprès des scolaires et des académies de danse de la province. Si la responsable pédagogique Adriana Pous Ojeda est issue des rangs de la compagnie après une longue

carrière de danseuse, la seconde intervenante Aintzane Legorburu a été recrutée à Donostia-San Sebastián. Ce tandem de formatrices chorégraphiques développe ainsi ses actions tant en langues espagnole ou française, qu’en basque et même en anglais !

Le projet 2002-2004 Il se déroulera en trois étapes : En 2002 : l’ouverture officielle du Centre transfrontalier de sensibilisation à la danse : soutenu depuis ses prémices par la Diputación Foral de Gipuzkoa, ce travail a trouvé un écho l’année passée, auprès de la Ville de Donostia-San Sebastián : cette dernière met désormais à notre disposition des locaux artistiques et administratifs au sein du Centre Culturel Egia. L’ouverture officielle est fixée au 18 octobre 2002. En 2003 : le développement des activités de sensibilisation : si la demande des divers centres scolaires promet d’être importante dès la rentrée de septembre 2002, eu égard aux contacts actuellement en cours, nous souhaitons pénétrer plus amplement au sein de la société civile. À ce titre, le Centre transfrontalier de sensibilisation à la danse travaillera tout particulièrement le lien avec les diverses associations locales (associations de quartier, associations sociales, jeunes compagnies professionnelles, techniciens du spectacle, etc....) En 2004 : l’étude et la préfiguration du Junior Ballet. Gage de la solidité de l’avancement du projet et pierre fondamentale de l’édifice, la création du Junior Ballet sera une étape primordiale. Physiquement installé à Donostia-San Sebastián, cet outil sera la véritable vitrine de ce projet transfrontalier. Il pourra être le creuset professionnel pour tous les jeunes danseurs espagnols et français tant le manque est cruel dans la péninsule, tout en gardant une dimension internationale. Son assimilation dans notre activité de création lui donnera une projection artistique professionnelle indéniable (participation avec la compagnie professionnelle aux créations de Thierry Malandain, tournées avec Ballet Biarritz,...). Compte tenu de la lourdeur de la structure à mettre en place, nous envisageons une première étape en 2004 d’étude administrative (juridique, législation sociale,...) et de préfiguration (choix des enseignants, composition des programmes, premières auditions,...). Filgi Claverie

Les enfants découvrent la compagnie au cours d’une rencontre avec les danseurs et le chorégraphe.

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PORTFOLIO

Festival Le Temps d’Aimer. Photographies Olivier Houeix. En haut, la Gigabarre sur la grande plage de Biarritz. En bas à gauche, Boléro interprété par 175 enfants. En bas à droite, répétition du spectacle de Ballet Biarritz sur la plage du Port-Vieux. 4


ÉDITION : BALLET BIARRITZ 1 - IMAGES DANSE

Jacques Pavlovsky, photo-journaliste de l’agence de presse Sygma vit aujourd’hui à Urrugne, en Pays basque. Familier du Ballet Biarritz, il donne dans cet album, l’image des émotions chorégraphiques qui furent les siennes.

« … En quelques images, Jacques Pavlovsky s’empare du souffle de la danse et le propulse, métamorphosé… Des instants précieux, cueillis d’un déclic juste avant l’oubli ». Thierry Malandain 5


✂ BON DE COMMANDE Ballet Biarritz 1 – Images Danse

Livre Frais de port

Prix unitaire 25 € 3,20 €

Quantité x x

Prix total = = Total

Règlement par chèque à l’ordre de Ballet Biarritz Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Règlement et bon de commande à retourner à Ballet Biarritz / 23 Avenue Foch - 64200 Biarritz

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La danse en Côte basque # 11 La Argentina, un rayon de soleil dansant… Le 18 juillet 1936, invitée à une fête donnée en son honneur par le Padre Donostia, La Argentina, des environs de Bayonne où elle séjourne, se rend à Saint-Sébastien. La journée est magnifique, entourée de ses amis, elle est ravie par le spectacle qui lui est offert. Au retour, alors qu’elle passe le seuil de sa villa, un malaise cardiaque la terrasse. Celle que Charlie Chaplin décrivait comme « un rayon de soleil dansant » s’éteint soudainement à l’âge de quarante cinq ans. Antonia Mercé, dite La Argentina est née à Buenos Aires en 1890. Le père de celle qui allait symboliser, quinze années durant, la danse espagnole dans toute sa perfection était un danseur d’origine castillane. Épris d’une jeune fille d’excellente famille de Cordoue, le nouveau ménage s’expatrie en Argentine pour échapper à l’entourage rigoriste de la jeune femme. C’est là, à peine âgée de quatre ans, qu’Antonia reçut de son père, les premières leçons de l’art qu’elle devait illustrer. En 1899, la famille retourne en Europe et Antonia est inscrite au conservatoire de Madrid. Deux ans plus tard, alors âgée de onze ans, elle est engagée comme première danseuse au Théâtre Royal. En 1903, alors qu’elle ne connaît que la danse classique espagnole, l’Escuela Bolera, elle se passionne pour le flamenco et accepte un engagement de courte durée dans un cabaret, où les plus grands noms se produisent. Finalement, elle quitte le Théâtre Royal pour entrer au Théâtre des Variétés, puis dans une troupe de Barcelone. Elle parcourt la péninsule ibérique, ses collègues lui disputent sa danse raffinée, mais son succès la conforte dans l’ambition de sortir le flamenco de l’atmosphère des cabarets. Arrivée à la pleine connaissance de son art, le temps est venu pour elle, de franchir la frontière de son pays. C’est la France qui la reçoit la première. En 1906, La Argentina est engagée au Jardin de Paris, un établissement en vogue à l’époque. On la remarque en 1910 au Moulin Rouge et sa renommée gagne l’Europe entière. La déclaration de guerre la surprend en Russie où elle reçoit un accueil triomphal. Que faire dans ce monde brusquement bouleversé ? Elle quitte la Russie, et rentre à Madrid. Même si l’Espagne n’entre pas dans le conflit, les échos de la guerre sont proches, rien n’est favorable aux récitals. Alors, dès l’hiver 1915, Antonia Mercé quitte l’Europe pour l’Amérique du Sud. C’est à son retour en 1918, que La Argentina découvre le Pays Basque. Sous les conseils du chef d’orchestre Luis Fernandez Arbos, elle se rend près de Saint-Jean-de-Luz où résident quelques parisiens, amis des lettres et des arts. Argentina danse pour eux à la Réserve de Ciboure . Son succès est grand. Ceux qui l’ont admirée lui conseillent de monter à Paris. Il faut rattraper le temps perdu, oublier les heures sombres. Dans la capitale, elle figure au programme des Ambassadeurs, du Moulin Rouge, etc… Au cours de l’hiver 1923, le directeur de l’Olympia lui confie un numéro de quelques danses, mais son talent doit s’exprimer dans un autre cadre.

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En 1925, elle croise l’impresario Arnold Meckel, qui déclare : « c’est un génie. » Il deviendra l’organisateur des prestigieuses tournées et l’ami de tous les instants. En 1929, elle accomplit sa première tournée en Amérique du nord, se produit à New-York et partout soulève la même admiration. De retour à Paris en 1931, elle danse au Théâtre des ChampsÉlysées, dorénavant il n’y aura plus de saisons à Paris sans La Argentina. En 1932, elle donne au Trocadéro son premier récital populaire devant près de 5 000 spectateurs, l’engouement est tel que la voilà contrainte de donner quelques jours plus tard une seconde représentation. Plus tard, alors que son fidèle pianiste Luis Galve a quitté la scène après avoir accompagné trente-deux danses sur les quartorze annoncées au programme, le public clame « sans musique ! sans musique ! La Seguedille… La Seguedille » Argentina sourit, et danse encore… Le 26 juin 1936, s’achève à l’Opéra de Paris les représentations de l’Amour Sorcier de Manuel de Falla. Ce sera son dernier spectacle. Elle se rend au Pays Basque pour retrouver le Padre Donostia. Ce prêtre natif de Saint-Sébastien était également compositeur et fort érudit de musique traditionnelle basque. Argentina souhaitait s’en instruire pour accompagner ses récitals. Ces funérailles eurent lieu à la cathédrale de Bayonne. À cette occasion, le compositeur Joseph-Ermend Bonnal, qui parmi d’autres activités musicales tenait les orgues de Biarritz et Bayonne lui rendit hommage par une œuvre symphonique, Le Tombeau de la Argentina. Le masque mortuaire de La Argentina est aujourd’hui exposé au Musée Basque de Bayonne. Bibliographie : La vie brève de la Argentina, Suzanne F. Cordelier (Plon – 1936).

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EN BREF

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01 En haut, chorégraphie de Busby Berkeley tirée du film Footlight Parade (Warner Brothers, 1933 - Photo : Wisconsin Center for Film and Theater Research) et Rudolf Noureev dans L’après-midi d’un faune (photographie Jean-Claude Asquié). En bas, Bill Robinson. 02 Nathalie Verspecht dans Pierre de Lune et Christophe Roméro dans L’après-midi d’un faune. 01 Le décor que Léon Bakst a réalisé en 1912 pour le Daphnis et Chloé de Michel Fokine.

01 Ciné-danse 2002-2003 En partenariat avec Biarritz Culture et la Cinémathèque de la Danse, deux rendez-vous Ciné-danse ponctueront cette saison. Samedi 1er février 2003 / 20h30 au Colisée Noureev et Petipa Ce film, composé de documents inédits réunis par René Sirvin, évoque le dialogue entretenu par Rudolf Noureev avec l’œuvre du chorégraphe Marius Petipa. Dimanche 2 février 2003 / 17h au Colisée Bill Robinson – Bubsy Berkeley Un programme dédié à la danse américaine où l’on retrouve Bill Robinson, fameux danseur de claquettes des années 20 et Budsy Berkeley, le cinéaste des comédies musicales. Parallèlement deux stages (danse classique et claquettes) se dérouleront dans les locaux du Centre Chorégraphique National. Informations : Biarritz Culture / tél. : 05 59 22 20 21

02 VII International Ballet Festival of Miami Nathalie Verspecht avec le solo de Pierre de Lune et Christophe Roméro avec L’après-midi d’un faune se sont produits en septembre à Fort Lauderdale et Miami dans le cadre du VII International Ballet Festival. Ces soirées de gala réunissaient des danseurs venus de la Scala de Milan, de l’Opéra de Vienne, du Ballet Nacional de Caracas, du Boston Ballet, du Teatro Colon et de nombreuses autres compagnies internationales. Nathalie et Christophe s’y sont illustrés avec un exceptionnel succès.

03 Daphnis et Chloé pour Europa Danse À l’invitation de Jean-Albert Cartier, Thierry Malandain a signé un extrait de Daphnis et Chloé , de Maurice Ravel, pour les jeunes danseurs d’Europa Danse. Ce travail sera présenté à l’Opéra de Rennes le 5 octobre 2002, à Toulouse et Reims, puis au Théâtre du Châtelet.

À propos de Daphnis et Chloé C’est après avoir vu notre spectacle dédié aux Ballets Russes que Jean-Albert Cartier m’a proposé de travailler sur Daphnis et Chloé pour les jeunes interprètes d’Europa Danse. Le projet consistait à régler la chorégraphie du dernier tableau dans le décor et les costumes signés par Léon Bakst en 1912 pour Michel Fokine. L’exercice était périlleux, car il ne s’agissait pas d’une relecture, mais d’un travail se situant à mi-chemin entre la relecture et la reconstitution. N’ayant jamais eu l’occasion de travailler à la manière de quelqu’un d’autre, j’ai accepté cette proposition par curiosité, mais aussi pour le plaisir de collaborer avec Léon Bakst. De la chorégraphie originale de Fokine, il n’existe plus de trace. Je disposais seulement de quelques photographies et d’un commentaire de Léandre Vaillat sur la reprise de l’œuvre à l’Opéra de Paris en 1921. J’avais également quelques souvenirs de la version de Serge Lifar dansée au Ballet du Rhin à l’époque de Jean Sarelli. Pour le reste, je connaissais l’intérêt que Fokine portait à la démarche d’Isadora Duncan. Les amours de Daphnis et Chloé se déroulant dans les paysages d’une Grèce archaïque, il y avait aussi à explorer de ce côtélà. Curieusement, L’après-midi d’un faune de Nijinsky fut aussi source d’inspiration. Car comme nous l’avons remarqué avec Jean-Albert Cartier, les photographies de Daphnis et Chloé présentent le même type de postures que celles révélées par la chorégraphie de Nijinsky. Les corps sont également de profil et les mains sont présentées à plat, les doigts serrés comme les poses que prennent les nymphes dans L’après-midi d’un faune. C’est finalement avec toutes ces données que je me suis mis à l’ouvrage. Thierry Malandain 9


Gare du Midi 23, avenue Foch F-64200 Biarritz tél. 33 5 59 24 67 19 fax. 33 5 59 24 75 40

PRÉSIDENT

Pierre Durand

• artistique DIRECTEUR/CHORÉGRAPHE

Thierry Malandain MAÎTRE DE BALLET

Richard Coudray COORDINATRICE ARTISTIQUE RESPONSABLE SENSIBILISATION

Françoise Dubuc RESPONSABLE SENSIBILISATION MISSION TRANSFRONTALIÈRE

Adriana Pous Ojeda INTERVENANTE SENSIBILISATION

Dominique Cordemans PROFESSEUR INVITÉ

Angélito Lozano DANSEURS

Ana Ajenjo Soto Véronique Aniorte Giuseppe Chiavaro Annalisa Cioffi Frederik Deberdt Roberto Forleo Cédric Godefroid Amaya Iglesias Mikel Irurzun del Castillo Cyril Lot Magali Praud Christophe Romero Rosa Royo Nathalie Verspecht • administratif ADMINISTRATEUR

Yves Kordian ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ MISSION TRANSFRONTALIÈRE

Filgi Claverie ASSISTANTE ADMINISTRATIVE CHARGÉE DE DIFFUSION

Françoise Gisbert Boléro dansé par 175 enfants de Biarritz sur l’esplanade du Casino de Biarritz, pendant le festival Le Temps d’Aimer en septembre.

CHARGÉE DE COMMUNICATION

Sabine Lamburu AIDE-COMPTABLE

Rhania Ennassiri

CALENDRIER / OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE

• technique CONCEPTEUR LUMIÈRE DIRECTEUR DE LA PRODUCTION

Jean-Claude Asquié RÉGISSEUR GÉNÉRAL

REPRÉSENTATION EN FRANCE MA 15/10 Biarritz MA 22/10 Perpignan JE 05/12 Rodez VE 20/12 Villeneuve-sur-Lot

Oswald Roose

Sextet / La mort du cygne / Danses qu’on croise Un hommage aux ballets russes Un hommage aux ballets russes Casse-Noisette

TECHNICIEN LUMIÈRE

Frédéric Béars COSTUMIÈRE

Véronique Murat RÉGIE COSTUMES COUTURIÈRE HABILLEUSE

Karine Prins RESPONSABLE CONSTRUCTION DÉCORS

REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRES ME 02/10 Gijón DI 24/11 Santurzi VE 29/11 Pampelune SA 30/11 Pampelune JE 19/12 Andorre

Michel Pochulu

Un hommage aux ballets russes Un hommage aux ballets russes Un hommage aux ballets russes Un hommage aux ballets russes Casse-Noisette

TECHNICIENS STAGIAIRES

Chloé Breneur Raphaël Tadiello TECHNICIENNE DE SURFACES

Annie Alégria Numéro directeur de la publication

Thierry Malandain conception graphique

REPRÉSENTATIONS À L’ÉTRANGER DU 07 AU 13 OCTOBRE : TOURNÉE EN RUSSIE Ekaterinbourg (3 représentations) Un hommage aux ballets russes DU 4 AU 21 NOVEMBRE : TOURNÉE AUX ÉTATS-UNIS New-York (8 représentations) Un hommage aux ballets russes Dallas (2 représentations) Un hommage aux ballets russes Pittsburgh (1 représentation) Un hommage aux ballets russes

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Jean-Charles Federico imprimeur

Imprimerie SAI (Biarritz) ISSN 1293-6693 - avril 2002

www.balletbiarritz.com ccn@balletbiarritz.com


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