Numéro 13 - Janvier/Mars 2002

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JANVIER FÉVRIER MARS 2002

édito l y a un an, Jean Louis Pichon, directeur de l’Esplanade Saint-Étienne Opéra me proposait de porter un nouveau regard sur Les Biches de Francis Poulenc. Cette œuvre, que je connais pour l’avoir abordée au Ballet Théâtre Français de Nancy dans la chorégraphie de Bronislava Nijinska, il m’est agréable aujourd’hui d’en retrouver les accents. J’aime la fantaisie capricieuse de la musique de Poulenc, sa désinvolture qui ne parvient pas à feindre une profonde mélancolie. Composée au cours des « années folles » dans une atmosphère où l’on se réjouissait trop vite d’avoir échappé au pire, cette musique chante voluptueusement la vie. Comme une parenthèse, elle s’ouvre sur le rêve et l’utopie. Peut-être est-ce ainsi que l’on peut s’abandonner à l’idée d’un monde meilleur ? Alors, laissons béante la parenthèse et souhaitons à tous une bonne et heureuse année.

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Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger

sommaire l’événement Les Biches

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accueil studio : Les Gens d’Urterpan

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la danse à Biarritz #8

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accueil studio : cie l’Empreinte

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accueil studio : cie Aller-Retour

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en bref…

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calendrier

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Thierry Malandain, décembre 2001.

Ballet Biarritz à l’Opéra de Bordeaux. Photographie : Chloé Breneur


l’événement

Les Biches Saint-Etienne, les 24, 26 février et 1er mars 2002

Dans le cadre d’une soirée consacrée à Francis Poulenc, où figureront Les Mamelles de Tiresias et Les Biches, Jean Louis Pichon, directeur de l’Esplanade Saint-Etienne Opéra, invite Thierry Malandain à porter un nouveau regard sur cette partition commandée à Francis Poulenc par Serge de Diaghilev en 1923.

Les Biches musique Francis Poulenc direction musicale Patrick Fournillier chorégraphie Thierry Malandain et Bronislava Nijinska* décor et costumes Jorge Gallardo lumières Jean Claude Asquié

Nouvel Orchestre de Saint-Étienne Ballet Biarritz / Centre Chorégraphique National * Avec l’aimable autorisation de Nathalie et George Raetz

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Les Biches sont le ballet du plaisir… e ballet en un acte chorégraphié par Bronislava Nijinska dans un décor et des costumes de Marie Laurencin fut créé le 6 janvier 1924 par les Ballets Russes à l’Opéra de Monte-Carlo. Sans intrigue particulière, le ballet réunissait quelques jeunes femmes sophistiquées et trois jeunes hommes dans une vaste pièce blanche inondée par le soleil pour un marivaudage distingué et plein d’ironie. Apparaissait Vera Nemtchinova dans le rôle de la belle inconnue, Bronislava Nijinska dans celui de l’hôtesse, puis deux jeunes filles célébrant la douceur du mois de mai.

C

En 1923, rien ne pouvait ravir davantage Francis Poulenc, grand admirateur des Ballets Russes, que cette commande de Diaghilev. Celui-ci suggéra d’écrire un ballet d’atmosphère, une sorte de Sylphides modernes. « J’eus l’idée, dit le compositeur, de ces fêtes galantes où l’on pouvait comme dans certains tableaux de Watteau, ne rien voir ou imaginer le pire ». Les Biches sont le ballet du plaisir – plaisir où l’on prolonge une interminable enfance. Un joyeux tumulte, « une folle prospérité au bord d’un précipice » nous dit Maurice Sachs. Car, sans le savoir, les « années folles » dansent sur un volcan.

Nijinska, Les Biches, 1924. Photographie anonyme.

Photographies : Jean-Charles Federico

Ce contexte historique, le souhait initial de Diaghilev et le ballet de Nijinska, furent autant d’informations pour aborder cette relecture. Mais, c’est finalement un élément des costumes de Marie Laurencin qui m’a ouvert la voie. Ces Biches, comme des oiseaux de paradis, sont parées de plumes. Ce détail m’a permis de renouer avec la suggestion de Diaghilev à Poulenc, car des plumes ornent également les ailes des Sylphides. La vaste pièce blanche pouvait alors se remplir d’un ciel où évolueraient des êtres célestes. À la porte de ce paradis, comme surgissant du passé, vont apparaître dans la chorégraphie originale de Bronislava Nijinska : une belle inconnue, l’hôtesse, puis deux jeunes filles célébrant la douceur du mois de mai. Thierry Malandain, décembre 2001.

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accueil studio Les Gens d’Urterpan La compagnie d’Annie Vigier et de Franck Apertet est accueillie au Centre Chorégraphique National du 23 au 30 janvier 2002 pour un travail autour de sa prochaine création : Cave Canem. La compagnie L’activité développée sous le générique « Les Gens d’Uterpan » s’élabore à partir du contraste des personnalités d’Annie Vigier et Franck Apertet. Ce principe associatif de création posé initialement s’apparente au devenir de l’œuvre elle-même dans son environnement, chacun s’inscrivant dans le processus : échange / opposition / complétude. Ici la relation entre l’époque et le commentaire artistique qu’elle génère s’étire pour autant que la mémoire ouvre le futur. Le spectacle s’installe là où naît une union entre le visible et l’irracontable, l’idée ou l’obligation d’exister… La chorégraphie expose une géographie de l’intime où l’interprète s’entiche des possibles.

Cave Canem Exploration héroïque pour navigateurs solitaires Conception / chorégraphie / mise en scène Anne Vigier et Franck Apertet Danseurs Annie Vigier, Franck Apertet Comédien Rodolphe Dana Sondeur d’opinion Davide Napoli Sonorisation Christophe Eveillard Éclairagiste Valérie Sigward Production : Les Gens d’Uterpan. Coproduction : Théâtre de la Minoterie à Marseille, le Mas de la Danse à Fontvielle, Le CMA Jean Vilar, la ville de Champigny, l’Espace Germinal de Fosses, Le C.C.N. de Créteil et du Val de Marne, le C.C.N. de Biarritz (Accueils Studio).

Au cours de sa résidence, Les Gens d’Uterpan propose dans le Grand Studio de Ballet Biarritz (Gare du Midi) : Vendredi 25 janvier à 19 heures atelier chorégraphique ouvert aux adultes initiés Lundi 28 et mardi 29 janvier répétitions ouvertes aux scolaires Informations au 05 59 24 67 19

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Argument L’individu se tient au commencement ; c’est d’une façon vaine clamer sans souffle. Dors, viens la mort. Brûle, tout lentement. Tendrement. Éparpille autour de toi les morceaux de toi. Le monde mange bien cuit. Sous la table les yeux se croisent, les corps s’affaissent et de la cendre à peine tiédie, on entend à nouveau « oui, encore » – C’est bien là le cri du monstre. La spécificité du projet : des techniciens interprètes. Cave Canem propose un concept d’expérimentation de vecteur de création individuel. C’est à dire que chacune des fonctions agissantes (danseur, comédien, sonorisateur, éclairagiste) est impliquée, de la création jusqu’aux représentations, dans la recherche et la mise en situation de sa propre autonomie artistique et technique. Nous travaillerons selon cette définition, avec pour objectif la mise en situation de ce que signifie et communique, pour soi, notre media (corps, voix, son, lumière).


BRONISLAVA NIJINSKA

C’est en qualité de chorégraphe et maîtresse de ballet de la compagnie du Marquis de Cuevas que Bronislava Nijinska séjourne à Biarritz. À l’occasion du travail réalisé sur Les Biches, nous évoquons celle qui fut l’unique femme à chorégraphier pour les Ballets Russes.

Fille de danseurs polonais et sœur de Vaslav Nijinsky, Bronislava est née à Minsk en 1890. Elle entre à l’École Impériale de Ballet de SaintPetersbourg où elle aura comme professeurs Enrico Cecchetti, Sergei Legat et Michel Fokine. En 1908, quelques années après son frère, elle est engagée dans la Compagnie du Théâtre Mariinsky. En 1909 elle fait partie du groupe de danseurs choisis par Serge de Diaghilev pour la première saison des Ballets Russes donnée à Paris. En 1911, lors d’une soirée à Saint-Petersbourg où l’on présente le ballet Giselle, son frère paraît sur la scène du Mariinsky dans le costume que lui a dessiné Alexandre Benois pour les récentes représentations parisiennes. Un collant de soie blanche et un pourpoint de velours. Sur son croquis, Benois avait supprimé le pantalon court porté ordinairement par-dessus le collant pour dissimuler les formes. L’impératrice douairière jugeant indécent le port de ce costume, ordre est donné de suspendre Vaslav Nijinsky du Théâtre Impérial. Serge de Diaghilev profite alors de cet incident pour former une compagnie permanente et persuade Nijinski de le suivre, malgré les revirements de la direction du Théâtre. Solidaire de son frère, Bronislava renonce elle aussi à son titre « d’artiste du théâtre impérial » et rejoint la nouvelle troupe : Les Ballets Russes de Serge de Diaghilev. Excellente danseuse, réputée pour la puissance de sa danse, elle paraît alors dans Carnaval, Petrouchka, Narcisse de Michel Fokine. En 1912, elle collabore auprès de Nijinsky à l’élaboration de ses premières chorégraphies : L’après midi d’un faune, Jeux et Le sacre du Printemps, servant de modèle, et l’aidant ensuite à transmettre la chorégraphie aux danseurs. En 1913, lors d’une tournée en Amérique du Sud, Nijinsky épouse Romola de Pulsky. Ce mariage inattendu bouleverse Diaghilev qui licencie aussitôt Vaslav. Ce dernier tente alors de fonder sa propre compagnie, Nijinska lui apporte son soutien, mais Diaghilev n’a pas dit son dernier mot et la tentative échoue. La guerre éclate, Nijinska est en Russie où elle créé sa première chorégraphie, La tabatière. En 1919 elle ouvre à Kiev une école de danse dont Serge Lifar sera l’élève le plus célèbre.

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Nijinska en répétition de Boléro au Ballet du Marquis de Cuevas en 1954. Photographie : Viollet/Lipniski.

En 1921, elle retrouve les Ballets Russes de Diaghilev, à la fois comme danseuse et chorégraphe. Elle participe à la reprise de La Belle au bois dormant dont les arrangements musicaux seront faits à Biarritz par Igor Stravinsky. Mais c’est à partir de 1922 qu’elle inscrit au répertoire de la compagnie ses propres chorégraphies, Renard, puis Les Noces de Stravinsky créés en 1923. Selon Lifar, le ballet Les Noces est particulièrement intéressant en ce qu’il révèle les tendances néo-réalistes de Nijinska et sa volonté d’éliminer toute « élévation », toute charmantes conventions de la danse classique, et de les remplacer par une langue dansée basée sur le sport et le jazz. Elle semble chercher à relier sa nouvelle chorégraphie à la tradition établie par son frère, tout en adoucissant la dureté et l’angularité. L’année suivante, elle créé Les Biches, Les Facheux et Le Train Bleu. À partir de 1925, elle quitte à nouveau Diaghilev et travaille comme chorégraphe indépendante à l’Opéra de Paris, au Théâtre Colon de Buenos Aires. En 1928, elle devient chorégraphe de la compagnie formée par Ida Rubinstein. Elle y créera Le Boléro et La Valse de Ravel, ainsi que d’autres ballets. En 1932, elle monte sa propre compagnie à Paris, puis finalement rejoint le Ballet Russe de Monte-Carlo. En 1938, elle s’installe aux États-Unis et ouvre à Los Angeles une école de danse, tout en chorégraphiant pour diverses compagnies. Après la guerre, invitée par le Marquis de Cuevas, elle retrouve l’Europe et rejoint le Grand Ballet de Monte-Carlo en 1947, puis le Grand Ballet du Marquis de Cuevas jusqu’en 1960, date à laquelle elle montera La Belle au bois dormant. Frederick Ashton, l’un des grands chorégraphes anglais du XXe siècle dira « C’était un génie, de la race la plus rare ». Auteur d’une soixantaine de ballets, elle s’éteindra à Los Angeles en 1972.

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Les Biches en haut :

Nicholas Zwereff et Léon Woizikovskij (1924) à droite :

Nina Tikanova (1932-33)


accueil studio Compagnie l’Empreinte / Christine et Gilles Schamber La Compagnie l’Empreinte sera accueillie du 1er au 6 mars 2002 pour un travail autour de son prochain spectacle Quiestquietquiproquos. Cet accueil studio devrait se réaliser « hors les murs » en partenariat avec le Tthéâtre de Mimizan (Landes). La compagnie La Compagnie l’Empreinte est née en 1990 de la volonté de deux chorégraphes / interprètes : Christine et Gilles Schamber. Depuis cette date, ils ont créé dix-neuf pièces chorégraphiques, dont quatre furent sélectionnées pour les plates-formes internationales de Bagnolet. Suite à l’une d’elles, ils sont accueillis durant une année en résidence en Seine Saint-Denis. En 1994 et 1997, ils reçoivent le Prix Régional à la Création Artistique et sont sélectionnés en 1998 au concours international de chorégraphes de Groningen (Pays-Bas). Toujours en 1998, sous l’impulsion du Palais des Arts de Vannes, de la ville de Vannes, du département du Morbihan et de la Région Bretagne, l’Empreinte s’implante à Vannes. À partir de 1999, Christine et Gilles Schamber commencent un travail de recherche différenciée qui donne le jour à deux soli. À ce jour, Christine Schamber poursuit sa réflexion en solo, tandis que Gilles Schamber s’attaque aujourd’hui à une création pour sept interprètes.

Quiestquietquiproquos Chorégraphie et scénographie Gilles Schamber Assistante chorégraphique Vanessa Leprince Actions de sensibilisation Diane Soubeyre Danseurs Vanessa Leprince, Claire Seigle Goujon, Diane Soubeyre, Sandra Savin, Jaime Flor, Baptiste Bourgougnon, Gilles Schamber Musique / Conception bande son Michel Bertier Régisseur et technicien Gilles Fer et Joël L’Hopitalier Production : Compagnie l’Empreinte Coproduction : Palais des Arts de Vannes, Triangle de Rennes, C.C.N. de Biarritz.

Point de départ de mon travail : une scénographie et une création lumière exigeante et tranchante. D’emblée une esthétique s’impose. L’espace d’évolution de mes interprètes est défini, en résulte un parti-pris artistique personnel. Ensuite vient mon propos, amorcé en 1999 dans Kleid, puis développé dans Marcel l’année suivante. Je m’interroge sur l’humain et plus particulièrement sur les rapports ambigus que j’entretiens avec les autres et moi-même. Je m’attache à mettre en scène des personnages improbables. Homme ? Femme ? Leur ton décalé, leur ironie, leur tendresse les rendent familiers, proches… presque nous ! Leurs interrogations sont les vôtres peut-être Quiestquietquiproquos, ma prochaine création, poursuivra cette réflexion. Fort d’une gestuelle qui m’est propre depuis de nombreuses années, je m’attache au sein de son univers, à amener mes interprètes au geste pur, au mouvement musculeux s’appuyant sur de solides ancrages. Une danse qui demande un investissement pouvant fragiliser l’interprète sans pour autant l’inhiber. Le geste brut côtoyant le raffiné, la cause suivant l’effet, la force détruisant la facilité, ne laissent la place des nuques aux reins, des yeux aux sexes, des bouches aux pieds, qu’au geste vrai. Gilles Schamber

Au cours de sa résidence à Mimizan, la Compagnie l’Empreinte proposera : Mercredi 6 mars avant-première de Quiestquietquiproquos Informations au 05 59 24 67 19

< Marcel, pièce pour 3 danseurs de Gilles Schamber. Photographie : François le Divenah

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accueil studio Compagnie Aller-Retour / Jesús Hidalgo La Compagnie Aller-Retour sera accueillie au Centre Chorégraphique National du 4 au 10 mars 2002 pour un travail autour de sa création … et encore. Jesús Hidalgo Sa vie personnelle et artistique, sa culture, sont ancrées dans deux pays entre lesquels il voyage physiquement et imaginairement. Après avoir obtenu en Espagne le premier prix « Ayudas a Producciones Treatrales y Musicales » de la Diputación de Valencia pour sa chorégraphie Naufragos, il est engagé comme interprète par Ramon Oller, Carolyn Carlson, Karine Saporta, Susan Buirge… Puis, il fonde à Caen la Compagnie Aller-Retour en 1993. Se produisant régulièrement en France, la compagnie a également été invitée en Espagne, en Belgique et au Japon. Parallèlement, Jesús Hidalgo a collaboré avec Jean-Yves Lazennec du Théâtre Mains d’œuvre, auprès d’Olivier Brunet à l’occasion du moyen-métrage Le mariage de Fanny et l’Association Beaumarchais lui a accordé une aide à l’écriture chorégraphique. Parmi ses créations, Au fond à gauche, les Promises, Manana ya veremos, Proxima parada, Mediterraneo… La compagnie Soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication « aide aux compagnies chorégraphiques », la compagnie bénéficie depuis ses débuts de l’aide du Conseil Régional de BasseNormandie, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, du Conseil Général du Calvados-ODACC et de la ville de Caen. Elle a déjà pu compter sur l’aide de l’ODIA Normandie et de l’AFAA pour ses tournées à l’étranger.

… et encore Chorégraphie Jesús Hidalgo Interprètes Valéria Ardito Coma, Emanuela Ciavarella, Akiko Hasegawa, Young-Ho Rascalou-Nam, Diana Regaño Univers sonore Jesús Hidalgo Lumières Patrick Chiozzotto Régie générale Éric Le Pape Décor Patrick Demière Production : Compagnie Aller Retour Coproduction : C.T.T, le Manège, Scène Nationale de Maubeuge et le C.D.N de Normandie-Comédie de Caen.

Un espace dépouillé, un lieu non défini et pourtant délimité, un lieu qui pourtant ressemble à quelque chose de familier et pourtant ne ressemble à rien. Des êtres en attente. Des êtres dans une quête, une quête d’eux-mêmes, d’une vérité, du sens de l’existence. Et une quête qui, encore et toujours recommence avec la volonté d’aller plus loin. Des corps qui se cherchent, se trouvent, se séparent dans le plaisir, la violence, la souffrance, des corps qui disent parfois le bonheur ou qui parlent de douleur. Des voix, des mots qui coulent comme une mélodie ou qui fusent comme des cris. Un mouvement perpétuel, un éternel recommencement pour aller jusqu’au bout de soi-même avec le poids des sentiments, de ses émotions, pour vaincre la difficulté d’être et tenter de trouver un apaisement intérieur… Et encore… Et encore… Et encore. Claudette Caux-Lahalle

Photographie : Jesus Hidalgo

Au cours de sa résidence la Compagnie Aller-Retour propose dans le Grand Studio de Ballet Biarritz (Gare du Midi) : Jeudi 7 & Vendredi 8 mars répétitions ouvertes aux scolaires Samedi 9 mars à 17h répétition publique (entrée libre) Informations au 05 59 24 67 19

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en bref...

Photographies : Cyrille Sabatier, Olivier Houeix, Jean-Charles Federico.

ADRIANA POUS OJEDA Née en Uruguay, Adriana étudie la danse à l’Escuela Nacional de Danza de Montevideo. En 1982, c’est au Ballet du Théâtre Municipal de Santiago du Chili qu’elle débute sa carrière auprès d’Ivan Nagy où elle interprète les grands ballets du répertoire classique. Désirant connaître l’Europe, elle est engagée tout d’abord au Ballet National d’Espagne, puis au Ballet du Nord conduit par Alfonso Cata, et enfin au Ballet Théâtre Français de Nancy successivement sous la direction d’Hélène Traïline et Jean-Albert Cartier, puis Patrick Dupond. En 1988, elle rejoint la Compagnie Temps Présent. Excepté une courte période durant laquelle Adriana nous quitta pour retrouver les saveurs de son passé sud-américain, et ensuite danser quelques mois à l’Opéra de Nice, voilà douze ans qu’Adriana fait partie de notre équipe. Avec d’autres, elle a participé à l’écriture des trois premiers chapitres de notre histoire. Des débuts héroïques à Élancourt, en passant par SaintÉtienne, jusqu’à notre arrivée sur Biarritz. Si de la danse naissent des étoiles, il arrive parfois qu’elle engendre des soleils qui, comme Adriana, irradient la scène de leurs feux. Car avant d’être un tempérament, Adriana est surtout une flamme qui a illuminé douze ans de créations. Pimpinella dans Pulcinella, la Reine de la montagne de La Fleur de Pierre, Carmen et tant d’autres ballets où elle fut par sa danse et son charme une personnalité incontournable. Aujourd’hui, le soleil a rendez-vous avec la lune, et dans quelques mois naîtra un nouvel astre. Cependant, Adriana demeure au sein de notre équipe et prendra dès janvier la responsabilité de la sensibilisation dans le cadre de notre projet de développement transfrontalier. Thierry Malandain

CINÉ-DANSE En Collaboration avec Biarritz Culture, la Cinémathèque de la Danse, le Conservatoire National de Région de Bayonne, le Centre Chorégraphique National propose le 9 février 2002 à 18h30 au Théâtre du Colisée une nouvelle rencontre Ciné-Danse autour du film de Dominique Delouche : Yvette Chauviré, une étoile pour l’exemple en présence d’Élisabeth Platel, étoile de l’Opéra de Paris. À cette occasion, Élisabeth Platel donnera des master-class les 9 et 10 février 2002. Informations : Biarritz Culture : 05 59 22 20 21.

CONCOURS Le Concours International de Danse Classique, Contemporaine et Jazz, organisé par le Studio Ballets Monika Elgueta se déroulera à Biarritz du 29 au 31 mars 2002. Renseignements : 05 59 03 29 29.

BALLET FLORIDA Après sa création à Biarritz dans le cadre du Temps d’Aimer, La Fleur de Pierre de Serge Prokofiev et Thierry Malandain sera présentée le 23 mars 2002 au Kravis Center de West Palm Beach.

DISTINCTION Dans son édition d’octobre 2001, le magazine anglais Dance Europe, sous la plume de François Fargue, distingue trois danseurs remarqués au cours de la saison 2000-01 : Kader Belarbi, étoile de l’Opéra de Paris dans Raymonda, Jérémie Bélingard de l’Opéra de Paris dans The Vertiginious Thrill of Exactitude de Forsythe et Christophe Roméro de Ballet Biarritz dans L’après midi d’un faune du récent Hommage aux Ballets Russes.

SENSIBILISATION Depuis septembre dernier, 75 élèves de Biarritz (Écoles du Braou, SaintLouis de Gonzague et Sainte-Marie) participent aux ateliers chorégraphiques conduits par Françoise Dubuc. Le 12 mars 2002, sur la scène de la Gare du Midi, ces élèves présenteront le fruit de ce travail en première partie d’une représentation de Ballet Biarritz.

COULISSES L’équipe administrative de Ballet Biarritz, dirigée par Yves Kordian est composée de quatre personnes. Occupant les fonctions d’assistante administrative, de comptable, de chargée de communication et de chargé des relations extérieures, nous vous les présentons.

Françoise Gisbert Assistante de direction Secrétaire trilingue de formation, elle a notamment occupé le poste de secrétaire de direction dans un organisme financier parisien, ainsi que celui d’enseignante et de formateur en micro informatique appliquée au secrétariat et à la gestion. Elle intègre Ballet Biarritz en mars 2000 pour y assurer un remplacement et s’est vue confier le poste d’assistante administrative. Avec Yves Kordian, elle gère également toute l’activité liée à la diffusion de la compagnie. Rhania Ennassiri Comptable Ayant préparé un BTS Comptabilité-Gestion en cabinet d’expertise comptable durant deux ans, face à la pression que je jugeais trop importante, j’ai décidé de ne pas renouveler mon contrat. En janvier 2001, apprenant que le C.C.N. cherchait une comptable, j’ai postulé. Mon travail consiste aujourd’hui à tenir la comptabilité et à assurer la gestion de l’ensemble du personnel. Je n’ai aucun regret, car l’ambiance qui règne au C.C.N. me permet de me sentir en parfaite osmose avec mon travail et ce milieu artistique que je découvre jour après jour. Sabine Lamburu Chargée de Communication Originaire de la ville de Bayonne, et surtout pratiquant la danse depuis l’âge de quatre ans, mon objectif professionnel se portait tout naturellement vers le milieu artistique. Après l’obtention d’un BTS Communication des Entreprises à Bordeaux, j’ai pu intégrer l’équipe du C.C.N. depuis octobre dernier. En qualité de chargée de communication, je travaille en relation avec Yves Mousset, l’attaché de presse du ballet, aux contacts avec les médias en Aquitaine, mais également à l’occasion des tournées de la compagnie. Je gère également le fichier de diffusion et de communication, les dossiers de presse. Cet emploi est pour moi la réalisation d’un rêve, ainsi je peux associer mon travail et ma passion pour la danse. Thierry Moutou Chargé des relations J’ai découvert la danse à la fac, le soir après les cours. Danse africaine, contemporaine, classique et modern’jazz. Pris de passion pour cette découverte, j’ai oublié mes études de chimie pour me consacrer à la promotion d’évènements chorégraphiques. La chance a fait que le C.C.N. projetait de renforcer son équipe administrative. Il m’a été proposé en septembre dernier, un poste de chargé des relations, travail que j’effectue dans le cadre de la mesure emploi-jeune. Mon rôle consiste à gérer et accueillir les compagnies reçues en Accueil Studio : rédaction des protocoles d’accord, mise à disposition des moyens nécessaires à la résidence et organisation des actions de sensibilisation. Par ailleurs, en relation avec Yves Kordian et Sabine Lamburu, je participe à la promotion des représentations données par la compagnie et suis notamment chargé d’informer les diffuseurs de la présence du ballet dans leur région.

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Gare du Midi 23, avenue Foch F-64200 Biarritz tél. 33 5 59 24 67 19 fax. 33 5 59 24 75 40

PRÉSIDENT

André Dachary TRÉSORIER

Pierre Durand SECRÉTAIRE

Jacques Pavlovsky • artistique DIRECTEUR/CHORÉGRAPHE

Thierry Malandain MAÎTRE DE BALLET

Richard Coudray COORDINATRICE ARTISTIQUE RESPONSABLE SENSIBILISATION

Françoise Dubuc RESPONSABLE SENSIBILISATION MISSION TRANSFRONTALIÈRE

Adriana Pous Ojeda INTERVENANTE SENSIBILISATION

Dominique Cordemans PROFESSEUR INVITÉ

Angélito Lozano DANSEURS

Adriana Pous Ojeda et Isaïas Jauregui dans Carmen. Photographie Julien Palus.

calendrier

• administratif ADMINISTRATEUR

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Yves Kordian ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ MISSION TRANSFRONTALIÈRE

représentations en France sa 12 janvier ve 18 janvier sa 19 janvier ma 22 janvier sa 26 janvier di 27 janvier lu 28 janvier ma 29 janvier ve 01 février ma 05 février ve 08 février di 24 février ma 26 février ve 01 Mars ma 05 Mars je 07 Mars ve 08 Mars ma 12 Mars di 31 Mars

Ana Ajenjo Soto Véronique Aniorte Giuseppe Chiavaro Annalisa Cioffi Frederik Deberdt Roberto Forleo Amaya Iglesias Mikel Irurzun del Castillo Cyril Lot Magali Praud Christophe Romero Rosa Royo Nathalie Verspecht Roberto Zamorano Vasquez

Filgi Claverie

Sainte- Luce Périgueux Montpon Blagnac Saint-Quentin Saint-Quentin Saint-Quentin Wasquehal Nérac Plessis –Trévise Mont de Marsan Saint-Etienne Saint-Etienne Saint-Etienne Bergerac Castres Castres Biarritz Biarritz

Casse Noisette Un Hommage aux Ballets Russes Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Pierre de Lune/Boléro Casse Noisette Danses qu’on Croise/Boléro Casse Noisette Casse Noisette Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Spectre de la Rose/Ballet Mécanique Pulcinella/Pierre de Lune/Danses qu’on Croise Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Ballet Mécanique Gnossiennes/Danses qu’on Croise/Ballet Mécanique Les Biches (création) Les Biches Les Biches Un Hommage aux Ballets Russes Pulcinella Un Hommage aux Ballets Russes Les Biches Danses qu’on Croise

ASSISTANTE ADMINISTRATIVE CHARGÉE DE DIFFUSION

Françoise Gisbert CHARGÉE DE COMMUNICATION

Sabine Lamburu CHARGÉ DES RELATIONS

Thierry Moutou AIDE-COMPTABLE

Rhania Ennassiri • technique CONCEPTEUR LUMIÈRE DIRECTEUR DE LA PRODUCTION

Jean-Claude Asquié RÉGISSEUR GÉNÉRAL

Oswald Roose TECHNICIEN LUMIÈRE

Frédéric Béars COSTUMIÈRE

Véronique Murat RÉGIE COSTUMES COUTURIÈRE HABILLEUSE

Karine Prins RESPONSABLE CONSTRUCTION DÉCORS

Michel Pochulu TECHNICIENS STAGIAIRES

Chloé Breneur Raphaël Tadiello TECHNICIENNE DE SURFACES

Annie Alégria

WEB

www.balletbiarritz.com

MAIL ccn@balletbiarritz.com Numéro directeur de la publication / rédaction

Thierry Malandain conception graphique

Jean-Charles Federico imprimeur

Imprimerie SAI (Biarritz)

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