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FRANCITÉ

BELGIQUE- BELGIË P.P. BRUXELLLES X BC0452

REVUE SEMESTRIELLE DE LA MAISON DE LA FRANCITÉ - N° 77 - MARS 2015

MAISON DE LA FRANCITÉ 18 Rue Jospeh II 1000 Bruxelles

www . maison de la francite . be

LA FRANCOPHONIE, COMME UNE FENÊTRE OUVERTE SUR LE MONDE...

• Concours de textes 2015 sur le thème “étincelles“ • Maitriser le français et s’ouvrir au monde • Le rapport de l’OIF sur la langue française aujourd’hui • À la découverte de la littérature québecoise • La Semaine de la Langue française en fête La Maison de la Francité bénéficie du soutien de la Commission communautaire française.


CONCOURS DE TEXTES 2015 Chaque année, la Maison de la Francité organise un concours de textes dans le but de motiver l'expression personnelle en langue française. En 2015, Année internationale de la Lumière, laissez-vous inspirer par le thème “étincelles“ ! Cette année, c’est un thème au pluriel que nous soumettons aux candidats de notre concours. Ce “s“ final, à lui seul, inquiète. Que contient-il ? Une seule étincelle ne suffit-elle pas à ravager un paysage ? Parcelle incandescente de feu virevoltant un court instant avant de retomber, soudaine surbrillance, l’étincelle peut enflammer un regard, produire une explosion, allumer un incendie... À vous, écrivains, de nous raconter ce qui l’a provoquée. Était-ce la colère ou l’amour ? Était-ce fortuit ou prémédité ? L’étincelle est une image, une métaphore ou un déclic. C’est le symbole du juron, dans les phylactères de la bande dessinée. Une lumière vive et attirante propre à susciter le désir, dans d’autres littératures.

En 2015, pour le thème de son "Année internationale", l’Unesco a choisi de célébrer la lumière et de nombreuses découvertes qui lui sont liées. Le thème du concours de textes de la Maison de la Francité a été choisi en rapport avec cette initiative. Mais au-delà de ce premier lien fort entre "lumière" et "étincelles", les participants pourront partir dans bien des directions : "étincelles" renvoie à ce qui est fugace, rapide, incertain, subtil... Journal, nouvelle, récit, lettre, reportage, chanson ou poésie : les participants sont libres de choisir la forme littéraire que le thème leur inspire. Pour ceux qui le désirent, des ateliers d'écriture sont organisés sur la thématique des étincelles par le Réseau-Kalame à la Maison de la Francité : - Atelier d’écriture courte Dimanche 22 mars 2015 - De 10h à 17h - Atelier d’écriture créative Samedi 28 mars 2015 - De 10h à 17h

Ainsi, sous la plume de Charles Baudelaire, dans Le Spleen de Paris : “Les danseuses, belles comme des fées ou des princesses, sautaient et cabriolaient sous le feu des lanternes qui remplissaient leurs jupes d'étincelles.“ Chez Guillaume Apollinaire, dans Zone : “Tu te moques de toi et comme le feu de l'Enfer ton rire pétille Les étincelles de ton rire dorent le fond de ta vie C'est un tableau pendu dans un sombre musée Et quelquefois tu vas le regarder de près.“ L’étincelle contient la puissance du feu. En ce sens, elle est le commencement, le micro évènement à la source de grands mouvements. Fera-t-elle basculer le destin de vos personnages ? Elle est festive et colorée dans les ciels des feux d’artifice ou sur les bâtonnets d’étincelles. Elle exprime aussi la vie de l’esprit. Ainsi, l’étincelle de génie ou de courage anime tout un caractère. Elle crépite, rougeoie, nos regards en jettent. Reflet intense, éclair jaillissant de sous les roues du tram ou résultant du choc de deux corps, l’étincelle est un accident heureux qui illumine la vie d’une lueur éphémère. Elle ressemble au haïku, ce poème de trois lignes, d’origine japonaise : courte et concrète, elle amène à s’émerveiller de la magie d’un instant.

Pour les enseignants qui désireraient motiver leurs élèves à participer au concours, la Maison de la Francité propose un dossier pédagogique présentant trois ateliers d’écriture "prêts à l’emploi". Ce dossier est téléchargeable sur www.maisondelafrancite.be De nombreux prix sont à remporter : chèques jusqu’à 1.250 euros, livres, entrées gratuites…

Pour participer, envoyez votre texte de 2 à 4 pages sur le thème "étincelles" pour le 22 avril 2015 au plus tard. Le texte doit être envoyé avec la fiche d’identité téléchargeable sur www.maisondelafrancite : - soit par la poste : Maison de la Francité - 18 rue Joseph II - 1000 Bruxelles - soit par courrier électronique : mdlf@maisondelafrancite.be - soit via notre formulaire en ligne sur notre site Internet : www.maisondelafrancite.be

La Maison de la Francité remercie le Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles (C.B.A.), le réseau Kalame, le Centre du Film sur l’Art (C.F.A.), le théâtre Au B’izou, le Domaine des grottes de Han, les Éditions Le Lombard et les Éditions Racine, pour leur soutien au concours.

Avec le soutien de la Commission communautaire française, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du Parlement francophone bruxellois et du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles


PRIX HANSE 2014

MAITRISER LE FRANÇAIS ET S’OUVRIR AU MONDE

Le Prix Langue et littérature Joseph Hanse 2014 a été attribué au superbe livre de Muriel Claude et Pierre Mertens À la proue, publié par CFCéditions en 2014.

La Maison de la Francité organise de multiples activités : conférences, débats littéraires, expositions, projections cinématographiques, concours d'expression écrite, tables de conversation, stages de prise de parole, évènements ludiques et pédagogiques, études et répertoires, sans oublier le service SOS Langage, celui d'écrivain public et la bibliothèque installée dans l'Espace Césaire...

Cet ouvrage raffiné et subtil nous invite, par l’image autant que par le texte, dans l’univers aujourd’hui disparu de la librairie "À la proue", jadis située rue des Éperonniers à Bruxelles. Ce livre est surtout une rencontre. Il projette une douce lumière sur les acteurs du monde littéraire, incluant ces figures de l’ombre que sont les libraires et les lecteurs et invente une forme inédite d’essai tout entier soutenu par l’amour des livres. L’éditeur CFC-Éditions a donné à cet ouvrage un bel écrin : la qualité graphique et de fabrication font de ce livre un objet élégant, soigné dans ses moindres détails. La remise du Prix aura lieu le samedi 21 mars à 16h à la Salle Hèle de la Maison de la Francité, dans le cadre de la Semaine de la Langue française en fête. Après un débat, les auteurs, Muriel Claude et Pierre Mertens, liront des extraits de leur texte. Pour rendre hommage à l’originalité du propos couronné, cette lecture conjuguera textes, images et musique; elle sera rehaussée de chant par Clara Inglese (soprano) et de passages musicaux exécutés au violoncelle par Adrien Tsilogiannis. En pratique : Cérémonie de remise du Prix Joseph Hanse 2014 Samedi 21 mars 2015 à 16h Maison de la Francité 18 rue Joseph II - 1000 Bxl

Le fil rouge qui sous-tend toutes ces activités est clairement la promotion de la langue française et de la Francophonie internationale. Mais il doit être compris que promouvoir une langue, quelle qu’elle soit et aussi belle soit-elle, pour le seul plaisir de la promouvoir, n’a pas de sens. Il est impératif que cette action s’inscrive dans des valeurs. Au repli sur soi, nous devons préférer l’ouverture aux autres, et toute nostalgie d’un temps lointain où certains discouraient sur “l’universalité de la langue française“ doit faire place à un esprit de modernité, résolument tourné vers les enjeux contemporains. Créée il y aura bientôt 40 ans, la Maison de la Francité est née dans un contexte bien différent de celui d’aujourd’hui. C’était le temps de conflits communautaires plus exacerbés où les francophones de Bruxelles ressentaient avec acuité le besoin de protéger leur langue et de veiller notamment à la bonne application de la législation linguistique. C’était le temps aussi de la lutte contre les anglicismes, chacun de ceux-ci devant absolument être remplacé par un mot français, souvent inventé pour l’occasion. C’était le temps où la mondialisation n’était encore que latente. Aujourd’hui, la mondialisation a fait son œuvre, portée notamment par l’incroyable et ultrarapide essor des technologies de la communication. On peut regretter que notre attitude face à cette mondialisation, plutôt que de nous porter vers une découverte enrichissante des autres cultures, ne nous mène trop fréquemment qu’à des confrontations. De même, à l’heure où les technologies devraient permettre à chacun d’accéder aux connaissances, on ne peut que constater un certain appauvrissement de l’esprit en général : nous allons chercher les réponses à nos questions directement dans Google et nous ne prenons souvent pas la peine de les mémoriser puisque nous savons où les retrouver. Petit à petit, le centre de gravité de notre cerveau se déplace en dehors de nous, dans les méandres d’Internet et de ses applications. Si les enjeux qui ont mené à la création de la Maison de la Francité sont toujours pertinents et dignes d’intérêt, on peut se poser la question de savoir s’il n’y a pas des défis contemporains plus prioritaires. Bien sûr, la défense de la langue française à Bruxelles reste primordiale, mais dans cette ville multiculturelle, Capitale de l’Europe, où la langue française reste de loin la première langue pratiquée, nous ne pouvons ignorer la richesse que nous offre la coexistence des cultures et l’impératif du mieux vivre ensemble, dans un esprit d’ouverture et de partage. Bien sûr, les anglicismes sont toujours là, se démultipliant - souvent de manière éphémère - au rythme des nouvelles expressions venues des réseaux sociaux… Mais savez-vous qu’il y a autant de mots anglais immiscés dans la langue française (+/- 1.500) que de mots français utilisés dans la langue anglaise ? Et comme l’écrit très bien Jean-Louis Chiflet dans son “Dictionnaire amoureux de la langue française“ : La “Publication des termes officiels“ m’a laissé pantois lorsque j’ai découvert le grotesque de certaines traductions d’anglicisme en français. Comment imaginer que Schumacher et ses amis commenceraient leurs courses en “position de pointe“ (pole position) pour les terminer “au finir“ (au finish), ou encore que Mireille Mathieu, après un éventuel “remodelage“ (lifting), chanterait désormais en “présonorisation“ (playback), tandis que Zidane devrait se méfier des “jets de coin“ (corners) ? Laissons vivre notre langue, faisons-lui confiance pour évoluer, avec bon sens, comme elle l’a finalement toujours fait au fil de sa longue histoire, en s’appropriant des mots venus de divers patois ou d’autres langues issues de tous horizons. La langue française ne doit pas avoir peur d’être une langue vivante. L’enjeu fondamental, aujourd’hui, pour une institution comme celle de la Maison de la Francité, est de promouvoir le français, et plus particulièrement la maitrise du français, dans un esprit d’ouverture et de modernité (comme cela est par ailleurs inscrit dans ses statuts). Parce que maitriser la langue, c’est se donner la possibilité de communiquer avec justesse, de parler avec nuances et de mieux se faire comprendre, de mieux comprendre l’autre aussi. Maitriser la langue, c’est démultiplier les chemins d’accès à la culture et les expressions de notre créativité, c’est offrir de l’élan à une des dimensions qui donne une richesse véritable à l’être humain. Maitriser la langue, c’est également se donner la chance d’accéder à la connaissance des autres matières indispensables à notre épanouissement intellectuel, et plus tard à notre avenir professionnel et personnel. Lorsque l’on ne maitrise pas la langue, lorsqu’on a des difficultés à exprimer précisément ses idées et ses sentiments, on en arrive à utiliser les poings. Nous devons empêcher d’en venir à la violence des poings. Les seuls que nous devons accepter et valoriser sont d’un tout autre ordre, il s’agit des points qui nuancent le sens de nos discours : les points d’exclamation, les points d’interrogation, les points-virgules, les deux-points et les trois petits points… • Donald GEORGE Directeur de la Maison de la Francité


LE RAPPORT DE L’OIF SUR LA LANGUE FRANÇAISE AUJOURD’HUI Les chiffres laissent rêveur : pour 212 millions de francophones, le français est une langue officielle, utilisée quotidiennement et acquise dès l’enfance. Présente sur tous les continents et rassemblant des peuples issus de toutes les cultures, la langue française est la cinquième langue la plus parlée au monde et est enseignée dans quasiment tous les pays. En comptant les locuteurs pour qui le français est une langue étrangère, acquise le plus souvent à l’école, les chiffres montent à 274 millions de francophones dans le monde ! Le français est langue première (parlée à la maison) en France et dans les territoires d’outre-mer, au Québec, dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, en Suisse romande et à Monaco, au Liban, au Luxembourg, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et de plus en plus en Afrique. En fait, le continent africain héberge plus de la moitié (54,7%) de ce premier noyau de francophones. Ce continent détient une part importante des clés de l’avenir de la francophonie. En effet, l’explosion démographique des pays d’Afrique subsaharienne et leur système éducatif, qui privilégie le français comme langue de l’école, sont le meilleur terreau de sa croissance.

Tous les indicateurs montrent que le nombre de personnes ayant le français comme langue officielle dépassera bientôt celui des populations réunies par une autre langue officielle commune : l’allemand, le portugais, l’espagnol et même l’arabe.

Le français est langue seconde pour la grande majorité des francophones. Ceux-ci l’ont acquise à l’école et l’utilisent dans leurs rapports avec l’administration, le milieu médical, la justice, les activités culturelles, au travail… C’est le cas au Bénin, au Burkina Faso, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée, au Mali, au Niger, en République démocratique du Congo, au Sénégal et au Togo, où le français est la seule langue officielle alors qu’elle n’est pas première. Dans les pays du Maghreb et au Liban, en Belgique (hors WallonieBruxelles), au Burundi, Cameroun, Canada (hors Québec), Centrafrique, Comores, Djibouti, Guinée équatoriale, Haïti, Luxembourg, Madagascar, Rwanda, Seychelles, Suisse (hors "Romandie"), Tchad, Val d’Aoste et Vanuatu, elle partage le statut de langue officielle avec une ou plusieurs autres langues et est langue d’enseignement. Dans ces pays, la participation à la vie sociale et politique passe par la maitrise du français.

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La population francophone englobe aussi quelque 50 millions de personnes qui ont appris le français comme une langue étrangère. Ceux-ci ont compris que le français, quatrième langue d’Internet par le nombre d’internautes, troisième langue des affaires, deuxième langue d’information internationale dans les médias, deuxième langue de travail de la plupart des organisations internationales et deuxième langue la plus apprise dans le monde, est un atout, une chance pour ceux qui le maitrisent. La majorité des apprenants de français se trouve en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Au Maghreb, la langue française est utilisée comme langue d’enseignement pour certaines matières et à partir d’un certain niveau d’études (à l’Université). Mais les chiffres d’apprentissage du français sont remarquables dans des pays aussi divers que les États-Unis et le Costa Rica, la Russie et la Roumanie, le Brésil et le Mexique, la Syrie et l’Ouzbékistan, le Nigéria et l’Angola, l’Inde et la Chine ou encore l’Australie. En outre, les pays anglophones comme l’Irlande ou le Royaume-Uni font du français leur première langue étrangère. Une grande part des 4,5 millions d’étudiants en mobilité internationale, dont la majorité provient d’Asie, grossit elle aussi les rangs des francophones. Après les États-Unis et le RoyaumeUni, la France est le troisième pays d’accueil choisi par ces étudiants. La Belgique et le Québec ne sont pas en reste et accueillent plusieurs milliers d’étudiants étrangers. L’enseignement primaire en Afrique francophone fait l’objet d’un investissement particulier de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui œuvre pour en améliorer la qualité. Depuis 2012, dans huit pays d’Afrique subsaharienne, le programme ELAN-Afrique organise le fonctionnement de 423 écoles bilingues intégrant l’usage conjoint du français et d’une langue africaine et touche plus de 100.000 élèves. Pour former les 2,1 millions de nouveaux enseignants qui devront être recrutés d’ici 2030 en Afrique subsaharienne, l’OIF et l’Agence universitaire de la

millions de francophones dans le monde

118

millions de francophones en Afrique

14%

de la population mondiale

80

États et gouvernements sur les 5 continents

900.000

professeurs de français dans le monde


LE SAVIEZ-VOUS ? ge du En Chine, l’apprentissa gression. français est en nette pro t séduits Les étudiants chinois son la scène par son importance sur ment cisé pré s internationale, plu aires aff dans le but de faire des sur le continent africain. re Ils préfèrent l’apprend t par à l’étranger : la plu is nça des apprenants du fra s le but en Chine se forment dan des de poursuivre leurs étu . one ph nco dans un pays fra

ira ieu a été attribué à Ak En 2013, le prix Richel ivant écr yo r japonais de Tok Mizubayashi, un auteu gue pour son roman Une lan directement en français, ard, 2011). Deux ans venue d’ailleurs (Gallim it un nouveau roman écr plus tard, l’auteur publie n sio pas Chronique d’une en français : Mélodie, st pas Japon, Mizubayashi n’e (Gallimard, 2013). Au c la langue française ave le seul auteur à maitriser tables faire une place sur les assez de talent pour se , chi igu ones. Ryoko Sek des librairies francoph d’essais qui se partage un auteur de poèmes et publié deux ouvrages entre Paris et Tokyo, a et en 2012 (L’Astringent en français chez Argol, ation ent lim l’a el pratique de Manger fantôme : manu vaporeuse).

Francophonie (AUF) ont lancé l’Initiative francophone pour la formation à distance des maitres (Ifadem). Plus de 10.000 enseignants ont suivi la formation en Afrique. L’Agence universitaire de la Francophonie organise et soutient l’enseignement supérieur et la recherche de la Francophonie institutionnelle. Spécialisée dans l’appui à l’activité universitaire en français, elle regroupe près de 800 institutions d’enseignement supérieur. À ce niveau, les cursus en français se multiplient en Europe et en Asie. Depuis 1990, l’Université Senghor d’Alexandrie est un nouvel opérateur pour la formation supérieure dans la francophonie. L’enseignement du français ou en français dans le monde relève aussi des Alliances françaises, qui forment le premier réseau culturel associatif mondial, avec 850 implantations sur les cinq continents. C’est sur le continent américain qu’elles comptabilisent le plus d’étudiants inscrits. Le réseau des Instituts français y contribue largement à son tour. Présent dans 161 pays, surtout en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ainsi qu’en Europe, il a pour mission principale la diffusion et l’enseignement de la langue française. Organisée pour s’adapter aux réalités multiples des populations qui l’utilisent, soutenue dans son développement, apprise par des bataillons de nouveaux locuteurs, la langue française est un acteur non négligeable dans les transactions internationales. L’espace économique francophone n’est pas organisé en tant que tel mais les 77 États et gouvernements membres ou observateurs de l’OIF pèsent de toute leur importance quand ils expriment des positions communes sur les questions économiques. Ces pays représentent 14% de la population mondiale, 14% du revenu brut mondial et 20% des échanges commerciaux. C’est dans le commerce mondial de "produits" culturels que les pays francophones sont les plus de performants, surtout dans les domaines de l’audiovisuel ou de l’édition. Les médias internationaux francophones (RFI, France 24, Africa 24, Euronews…) se portent bien également. C’est particulièrement le cas de TV5MONDE, la chaine multilatérale francophone. En Afrique, elle est présente dans 48 pays et regardée par 21,4 millions de téléspectateurs par semaine. Grâce à un sous-titrage en 12 langues, la chaine s’adresse autant aux francophones qu’aux francophiles.

nde organisent un Trente pays dans le mo e du film francophone. Festival ou une Semain coins du monde : Brésil, Il en existe aux quatre nemark, Équateur, Fidji, Chine, Chypre, Cuba, Da nde, Israël, Japon, Grèce, Hongrie, Inde, Isla , Moldavie (doublé Kenya, Lettonie, Malte nson francophone, d’un Festival de la cha Nouvelle-Zélande, comme en Roumanie), ou, Qatar, Roumanie, Paraguay, Pays-Bas, Pér oule également Russie, Serbie (où se dér comme en Slovaquie), un Festival de théâtre, i organise en plus Singapour, Slovaquie (qu de musique), Slovénie, un Festival de poésie et e i a fêté la 27 édition Suède et Venezuela (qu du Festival en 2013).

Aux quatre coins du monde, la langue française est mouvante. Espace de création, elle se renouvèle et se transforme, elle s’adapte au monde moderne. En Côte d’Ivoire, différentes variétés du français coexistent, se concurrencent et s’interpénètrent. En Suisse non plus, le français n’est pas homogène sur tout le territoire. Les variétés linguistiques locales ont fait leur entrée dans les dictionnaires. En cinquante ans, le dictionnaire de l’Académie Française a adopté 20.000 nouveaux mots. Mais un écueil demeure : la tendance à l’unilinguisme s’accentue au niveau international. Pourtant, le français reste, dans les textes, langue officielle et de travail de la plupart des organisations internationales. Outre le fait que l’usage abusif de la langue anglaise nuit à la qualité de l’information mise en circulation, l’absence de diversité des expressions favorise une forme d’uniformité des manières de voir. En concertation avec les États membres de l’OIF, les fonctionnaires internationaux et les organisations elles-mêmes, la Francophonie tente de lutter pour le maintien du français et du multilinguisme dans les enceintes internationales. Face à un monde aux mutations rapides, la diversité linguistique favorisant l’établissement d’une pensée riche et complexe est un défi fondamental.

Les francophones sont responsables de l’évolution du français et de sa diffusion. En juillet 2015, le deuxième Forum mondial de la langue française aura lieu en Belgique, à Liège ! À côté de la Journée internationale de la Francophonie, célébrée chaque 20 mars, le Forum s’adresse surtout aux jeunes. Cette année, il les invite à participer à diverses manifestations sur le thème de la francophonie créative, avec pour objectif de présenter la relation entre langue, pensée créative et construction de l’innovation. Un prochain rendez-vous lancé aux francophones du monde entier à noter dans les agendas…

• Anne Vandendorpe Synthèse rédigée sur la base des informations contenues dans le rapport 2014 de l’Observatoire de la langue française. Plus d'informations : www.francophonie.org O.I.F. - Organisation Internationale de la Francophonie


À LA DÉCOUVERTE DE LA LITTÉRATURE QUÉBÉCOISE Cette année, c’était au tour du Québec d’être l’invité d’honneur de la Foire du livre de Bruxelles, qui s’est clôturée le 2 mars dernier. De son côté, l’Espace Césaire a complété sa section de littérature québécoise avec une généreuse contribution de la Délégation générale du Québec. Au centre de Bruxelles, TuliTu, librairie spécialisée dans la littérature québécoise, a ouvert ses portes voici quelques semaines. À l’occasion de ces trois évènements, Francité dresse un court aperçu de la culture de ce pays francophone outre-Atlantique.

UN PEU D’HISTOIRE Au Québec, pour qu’elle continue de se développer et de s’enrichir, la langue française est l’objet d’une attention constante et d’une véritable politique linguistique. Historiquement, dans cette enclave francophone du continent nord-américain, nationalisme et droits linguistiques sont étroitement liés. Rappelons que la Nouvelle France, ensuite appelée Canada, fut cédée à la Grande-Bretagne en 1763, mais que le Québec, par des prouesses politiques et même par les armes, a réussi à préserver ses droits à la langue française et à la religion catholique. Reste que la langue française s’y est vue tour à tour menacée d’extinction par les prétentions de l’Angleterre, par la majorité anglophone du Canada et par l'influence de l'anglais des ÉtatsUnis, avec qui le Québec partage une frontière. Sur le plan culturel, cette société est aussi traversée par des tensions avec l’Église catholique, dont elle s’est affranchie à partir de la Révolution tranquille au début des années 1960. Avec la Révolution tranquille, la question de l’identité nationale jusqu’alors sous-jacente - émerge clairement dans la littérature québécoise. Dans le roman, d’abord, avec Prochain épisode d’Hubert Aquin et La Nuit de Jacques Ferron en 1965, par exemple. Puis au théâtre, en commençant par Les belles-sœurs de Michel Tremblay en 1968, pièce qui scandalisa par son usage du joual, une langue collant à la réalité de certains milieux populaires de Montréal. D’abord perçu comme symptomatique de l’oppression du peuple québécois, le joual a été ensuite revendiqué comme un sociolecte légitime, ce qui a donné lieu à une “guerre du joual“ au début des années 1970. Les années 1970 verront la présence grandissante de femmes auteures, désireuses de se battre pour affirmer leurs droits, pour dénoncer des stéréotypes ou encore pour proposer une nouvelle image d’elles-mêmes, plus conforme à leurs aspirations. À cet égard, il faut signaler L’Euguélionne de Louky Bersianik (1976), livre-choc qui influença le mouvement de féminisation des titres, ou le scandale provoqué par la pièce Les fées ont soif de Denise Boucher (1978), sans oublier l’œuvre expérimentale de Nicole Brossard. Le livre Putain (2001), publié par Nelly Arcan huit ans avant son suicide, a aussi fait scandale. S’il existe quantité d’auteurs immigrants au Québec depuis deux siècles, un important courant de littérature “migrante“ attire beaucoup l’attention, surtout à partir des années 1980, soulevant la question des origines, de la perte et du déracinement, et parfois des difficultés d’appartenance au pays adopté. La Québécoite de Régine Robin (1983) a fait date, ainsi que Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer (1985) où l’auteur, Dany Laferrière (Haïti) maintenant membre de l’Académie française, aborde la problématique raciale sous l’optique de l’humour. Le Pavillon des miroirs (1994), de Sergio Kokis (Brésil), est un classique de l’écriture migrante au Québec, tout comme les romans et pièces d’Abla Faroud (Liban) dont Le fou d’Omard (2005) aborde l’isolement par le biais de la maladie mentale. Ru (2009), récit de Kim Thúy dont la famille a fui le Vietnam dans la cale d'un bateau, raconte de façon poétique son intégration à la société québécoise.

Au théâtre, il faut signaler des auteurs de renommée internationale, tels Robert Lepage et Wajdi Mouawad. Les auteurs québécois interrogent également leur américanité, comme dans L’Amérique, poème en cinémascope (1993) du poète Jean-Paul Daoust ou dans le roman Amériques (2000) de Jean Morisset et Éric Waddell. Il s’agit de l’assumer, de la transformer, ou de la dénoncer, comme dans Sous béton de Karoline Georges (finaliste du Prix des libraires du Québec 2012). Au Québec, la production de la littérature jeunesse est particulièrement riche. La poésie y est toujours très vivante, sans oublier l’essai, le roman policier, la bande dessinée et le cinéma. Multiple et ancrée dans les problématiques de notre temps, la littérature québécoise n’est pas près de s’effacer derrière la culture anglo-saxonne; elle vaut la peine d’être lue et partagée. • Anne Vandendorpe et Allyson Nader Avec la précieuse et généreuse contribution d’Annette Hayward, spécialiste de littérature québécoise à l'Université Queen's (Kingston, Ontario, Canada) et de Christian Vandendorpe, professeur émérite de l'Université d'Ottawa, wikipédien en résidence honoraire à la University of Victoria (Canada).

Venez découvrir le Québec à l’Espace Césaire : sa littérature, des ouvrages historiques, des guides culturels ou encore des dictionnaires de québécismes ou de joual. L’Espace Césaire est une bibliothèque, un lieu de rencontres, de recherche et de création dédié aux cultures francophones dans le monde. Plus de 10.000 ouvrages sont à votre disposition - à consulter sur place ou à emprunter. Un catalogue en ligne est disponible : espace-cesaire.org/biblio Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 17h 19F, avenue des Arts - 1000 Bruxelles (métro Arts-Loi) Téléphone : 02 217 90 71

LE SAVIEZ

-VOUS ? Au Québec, la langue fr ançaise est par une polit soutenue ique linguis tique menée près de quar depuis ante ans. Ado ptée en 197 la Charte de 7, la langue fr ançaise a fa la langue no it du français rmale et ha bituelle de la du Québec, vie publique soit celle de l’Administrat des commun ion, ications, des ordres profes du travail, du sionnels, commerce et des affaires et de l’ense ignement.


TuliTu : UNE NOUVELLE LIBRAIRIE À BRUXELLES Dominique Janelle est Montréalaise, Ariane Herman est Bruxelloise. Les deux libraires se sont rencontrées à la Foire du livre de Bruxelles 2009, au stand de Québec Édition. Toutes deux sont passionnées de livres, mais pas n’importe lesquels : en février de cette année, elles ont ouvert une librairie dédiée aux littératures québécoise et LGBT (lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre) au n°55 de la rue des Flandres, à Bruxelles, concrétisant leur passion à travers TuliTu. Avec TuliTu, vous créez une librairie mais surtout, vous montez un projet original : une librairie spécialisée dans les littératures québécoise et LGBT et organisant des expositions, des rencontres et des résidences de libraires. Pourquoi créer un tel lieu ? Pour construire votre librairie idéale ou pour combler un manque, à Bruxelles et en Belgique ? Pour ces deux raisons à la fois. Nous tenons surtout à défendre le livre québécois en général. C’est-à-dire, non seulement la littérature, mais aussi le livre d’art, d’architecture, la bande dessinée... En réalité, TuliTu sera une sorte de relais entre le Québec et la Belgique. Nous voulons améliorer la visibilité de certains ouvrages ou de maisons d’édition québécoises, qu’elles diffusent leurs livres en Europe ou pas. Notre but est aussi de partager l’amour que nous avons pour ces livres en faisant découvrir des ouvrages que les autres librairies ne vendent pas ou ne mettent pas en avant. Plusieurs librairies proposent des livres québécois sans le préciser, les rangeant parfois avec les livres français. L’idéal serait que le livre québécois se répande dans un maximum de librairies et qu’il ne reste pas cloisonné à TuliTu. En dehors de la littérature québécoise, votre librairie propose un large choix de littératures du monde entier. Pourquoi ? En plus de défendre le livre québécois, nous voulons le mettre en lien avec d’autres littératures. C’est pour cette raison que nous présentons également des livres provenant de toute l’Europe, d’Amérique, d’Asie, d’Afrique, du Proche-Orient… Nous proposons des classiques de ces littératures et de nouvelles sorties. Nous promouvons une littérature dénuée de frontières. Nous voulons avoir la liberté d’établir des liens entre les livres et les proposer à nos clients sous cet angle. C’est une autre manière de valoriser la littérature québécoise. Quelles sont les nombreuses activités organisées dans votre librairie ? Nous invitons fréquemment des artistes, toujours dans le but de promouvoir l’art et la littérature du Québec. Nous avons récemment reçu la bédéiste Zviane et l’auteur Deni Yvan Béchard, tous deux originaires du Canada. Nous voulons mettre en avant la nouvelle génération d’écrivains québécois, qui se montre souvent engagée et sensible, et montrer aux lecteurs que la littérature québécoise ne se réduit pas au terroir. De plus, le lieu que nous avons choisi a l’avantage de disposer d’un petit bar, offrant un cadre idéal à ces rencontres. Il nous permet aussi d’innover en proposant une activité inédite : les résidences de libraires. Nous prévoyons d’inviter régulièrement des libraires, de leur offrir l’hébergement et le couvert, en échange du partage de leur expérience. Ainsi, notre hôte sera invité à animer la librairie, à diriger des débats, à conseiller nos clients... Bien entendu, nous accueillerons des libraires de toutes les origines, même si la venue de plusieurs Québécois est déjà programmée ! Qu’est-ce que la littérature LGBT ? Il faut comprendre ce terme au sens large. En général, le thème ou l’auteur proviennent de la communauté LGBT, mais cette littérature ne s’adresse pas qu’à elle. D’ailleurs, tout un chacun lit ces livres et de nombreuses librairies les vendent, souvent sans les assimiler à ce groupe. L’année dernière, En finir avec Eddy Bellegueule d’Édouard Louis est devenu un bestseller. Il existe aussi des livres plus spécifiquement destinés aux homosexuels. Notre objectif est de valoriser cette littérature et de parler des difficultés rencontrées par les homosexuels, notamment en proposant des livres pour la jeunesse, des romans et des livres d’art. Y a-t-il un lien particulier entre les littératures québécoise et LGBT ? Pas spécialement. Les Québécois n’écrivent ou ne consomment pas plus de littérature LGBT que les Européens, par exemple. L’objectif que nous poursuivons avec la littérature LGBT est le même qu’avec la littérature du Québec. Nous tenons à décloisonner ces littératures, en démontrant que l’art n’est pas une réalité statique et que les livres peuvent avoir différentes étiquettes. Ainsi, nous conseillons nos clients dans leurs recherches en tenant compte de ce qu’ils aiment lire, pour les amener vers des livres qu’ils n’ouvrent habituellement pas. Quels sont vos livres préférés ? Ariane : C’est une question difficile ! Pour la littérature belge, je citerais La langue de ma mère de Tom Lanoye. En littérature française, j’aime particulièrement les livres d’Albert Cohen, un grand classique. En littérature américaine, je conseille La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, sans hésiter ! Enfin, en littérature québécoise, Dominique et moi adorons Les Yeux bleus de Mistassini de Jacques Poulin. Dominique : Pour ma part, je ne peux pas choisir. J’aime le dynamisme de la littérature. C’est justement cet esprit que nous aimerions insuffler à TuliTu. • Allyson Nader Plus d’informations : www.tulitu.be

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La Semaine de la langue française et de la Francophonie aura lieu du 14 au 22 mars 2015, partout dans le monde. Autant d'opportunités d'échanger et de partager autour du français. Dans ce cadre-là, nous vous proposons plusieurs activités.

Exposition Dis-moi dix mots Du lundi 9 mars au lundi 23 mars 2015 Du lundi au vendredi de 13h30 à 17h Maison de la Francité - 18 rue Joseph II - 1000 Bruxelles Atelier de stichou Pour tout public à partir de 12 ans : Samedi 14 mars 2015 - De 14h à 17h Maison de la Francité - Salle Papyrus Entrée par le n°19 F, avenue des Arts - 1000 Bruxelles Pour les écoles, sur rendez-vous : Du lundi 9 mars au vendredi 20 mars 2015. Lectures dans le noir Expérience sonore originale pour découvrir les littératures francophones d’Afrique et des Caraïbes Du lundi 16 mars au vendredi 20 mars 2015 - De 13h à 13h30 Maison de la Francité - Espace Césaire Entrée par le n°19 F, avenue des Arts - 1000 Bruxelles Atelier d'initiation à la méthode d'intercompréhension des langues romanes Lundi 16 mars 2015 - De 14h à 16h30 Maison de la Francité - Salle Papyrus Entrée par le n°19 F, avenue des Arts - 1000 Bruxelles

LE SAVIEZ-VOUS ?

Pourquoi aimer Césaire Agora-lecture animée par Etienne Minoungou Mercredi 18 mars 2015 - De 14h à 16h Maison de la Francité - Espace Césaire Entrée par le n°19 F, avenue des Arts - 1000 Bruxelles

En 2013, au Royaume-Uni, la Tate Modern a lancé la création d’œuvres d’art inspirées du projet “dis-moi dix mo ts“ de langue française, initié par le ministère français de la Culture et de la Communication. Depuis lors, le musée particip e chaque année à l’opération sur sa platefo rme web éducative BP Art Exchange. Pensée comme un réseau soc ial, la plateforme met en lien des écoles, des galerie s d’art, des artistes et des institutions culturelles du monde entier, dans le but de favoriser les échang es et collaborations. Les œuvres réalisées par des élèves et artistes anglo-saxons sur les “dix mo ts“ en français sont visibles à la page bpartexcha nge du site www.tate.org.uk/learn/

Cérémonie de remise du Prix Joseph Hanse 2014 Samedi 21 mars 2015 à partir de 16h Maison de la Francité - Salle Hèle 18 rue Joseph II - 1000 Bruxelles Atelier d’écriture courte sur la thématique des étincelles Dimanche 22 mars 2015 - De 10h à 17h Maison de la Francité - Salle Papyrus Entrée par le n°19 F, avenue des Arts - 1000 Bruxelles

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Consultez notre nouveau site Internet : www.maison delafrancite.be

NOUVEAU

Exposition interactive - Jeux de langage Durant le mois d'octobre 2015, vous pourrez explorer en présence d’animateurs notre collection de jeux de tables, jeux d’ambiance et jeux pédagogiques, qui abordent tous de façon ludique l’un ou l’autre aspect de la langue française.

Parmi les activités nouvelles en préparation à la Maison de la Francité : des diners littéraires, des expositions sur le thème de l’art d’écrire, des cycles thématiques de conférences, des vadrouilles culturelles à travers Bruxelles, des résidences d’écriture durant les vacances d’été... Vous trouverez toute l’information utile et détaillée sur notre nouveau site Internet :

www . maison de la francite . be

La revue semestrielle FRANCITÉ est éditée en mars et en septembre de chaque année par la Maison de la Francité ASBL. Elle est diffusée à 6.000 exemplaires. Editeur responsable : D. George, 18 rue Joseph II, 1000 Bruxelles.

LA LANGUE FRANÇAISE EN FÊTE


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