Automation Magazine nr 201 (FR)

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magazine trimestriel concernant l’automatisation industrielle et la technique d’entraînement

SEPTEMBRE 2015 NR 201

DOSSIER ROBOTIQUE

Périodique trimestriel de FIMOP & Belgitrans – 45e année Septembre - octobre - novembre 2015, Distribution Turnhout – P309959

‘Les PME doivent opter pour la robotisation’

p27 - Les écoles supérieures se montrent enthousiastes quant à l’Industrial Automation Academy (IAA) p33 - Newson veut devenir fournisseur mondial d’actionneurs de miroir p39 - Festo et Laborex nettoient des trains


La Directive écoconception : contrainte ou opportunité? Eaton propose un large assortiment de produits pour démarrer, protéger et entraîner des moteurs éco-énergétiques pour toutes sortes d’applications.

Démarreur MSC

« La Directive écoconception est une contrainte réglementaire. » « La Directive écoconception ouvre un monde d’opportunités. » DE1

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Quelle affirmation est correcte? Les deux? Le large assortiment de solutions conformes à la Directive écoconception d’Eaton transforme les contraintes réglementaires en opportunité d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les coûts. Nos démarreurs et entraînements à fréquence variables, conformes en standard, offrent une fiabilité de classe mondiale et suppriment les problèmes de compatibilité. Pour les applications à vitesse variable, nous avons introduit une nouvelle catégorie de produit avec le PowerXL DE1 – la manière la plus simple de gérer les moteurs IE2 et IE3 et de préparer votre activité pour l’avenir. Rendez-vous sur le site Internet Eaton et découvrez comment satisfaire à la Directive écoconception. Vous y trouverez nos outils pour vous guider. Cette visite pourrait être votre premier pas vers un futur durable, éco-énergétique et économique. Rendez-vous sur eaton.fr/moem-ee pour en savoir davantage.

Passez aujourd’hui à l’efficacité énergétique. Ouvrez un monde d’opportunités de demain.


edito par Yves Meulenijzer président fimop

Stagnation signifie régression Comme promis, vous tenez aujourd’hui l’Automation Magazine nouvelle génération entre les mains. Hormis un nouveau « look & feel », comprenant un logo remis au goût du jour, nous sommes fiers de la nouvelle approche rédactionnelle sous l’impulsion de la Magenta Uitgeverij qui porte à présent ce projet. Automation Magazine 201 est le point d’orgue d’une longue quête afin de préparer notre cher magazine au climat médiatique en évolution et afin de relever les nombreux défis qui se présenteront vraisemblablement au cours des années à venir. La collaboration avec Magenta Uitgeverij était évidente, puisque cette maison est l’un des rares protagonistes ayant fait ses preuves dans la presse traditionnelle et dans les médias en ligne. A partir de maintenant, ils s’occupent aussi bien de l’édition trimestrielle d’Automation Magazine que de notre nouveau portail en ligne www.automation-magazine.be. C’est pourquoi je souhaite féliciter Jean-Charles et son équipe pour les premiers résultats suite à leur implication passionnée.

« Pour la première fois, nous atteignons le minimum requis chaque année pour les offres d’emploi non pourvues au sein de nos entreprises technologiques et de l’industrie de fabrication. »

Au niveau du contenu, Automation Magazine a été un peu revu. Hormis quelques nouvelles rubriques, nous voulons plus mettre en avant l’homme derrière la technologie. Nous donnons la parole à des spécialistes et à des personnes expérimentées autour d’un thème spécifique. Cette édition traite justement de la robotisation, pour les uns le cheval de Troie, pour les autres le seul moyen pour l’Europe de redevenir compétitive. Cela ne vous surprendra pas que nous nous trouvions dans le camp de ceux qui y croient. Il n’y a pas que la robotisation, mais aussi l’automatisation en général qui constituent notre meilleure garantie afin de garder notre état providence tellement apprécié.

Pour implémenter et faire fonctionner tous ces robots et ces projets d’automatisation, nous avons besoin de techniciens et d’ingénieurs chevronnés. Cela me fait donc plaisir d’apprendre que pour la deuxième année consécutive, il y a une forte augmentation du nombre d’étudiants inscrits pour le master et le bachelor professionnel en Informatique, le bachelor professionnel Technologie, le master Sciences industrielles & Technologie et pour les Sciences de l’ingénierie. Avec plus de 4.000 inscriptions, il s’agit d’une augmentation de pas moins de 18 pour cent par rapport à la même époque l’année passée. Selon Wilson De Pril, directeur-général d’Agoria Vlaanderen, à condition que cette tendance se confirme, au moins 9.000 étudiants opteront pour une formation technologique. De cette façon, nous atteindrons pour la première fois le minimum requis chaque année pour les offres d’emploi non pourvues au sein de nos entreprises technologiques et de l’industrie de fabrication. Un retournement de situation que nous ne pouvons qu’applaudir ! Et l’on peut faire mieux si l’on arrive à inciter les filles à choisir un avenir dans le secteur de la technologie. Ce qui est possible dans le monde de l’informatique, doit aussi l’être dans l’automatisation industrielle. Peut-être qu’il s’agit d’un défi pour le primaire où l’on devrait à un stade avancé faire découvrir aux garçons et aux filles la technologie par des applications pratiques sous forme de jeux. Il y a quelques années, nous avons expérimenté au sein de la FIMOP avec une boîte technologique avec laquelle nous avions fait le tour des écoles primaires. Ce serait fantastique de pouvoir écrire une suite…

automation magazine septembre 2015

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colofon

FIMOP Association belge des fabricants, importateurs, distributeurs de matériel hydraulique, pneumatique et d’automatisme pour l’industrie et techniques associées. Membre du Comité européen CETOP.

BELGITRANS Association belge pour les techniques d’entraînement: mécaniques, électriques, mechatroniques et hydrodynamiques.

asbl FIMOP Avenue Louise 500 – 1050 Bruxelles tel. +32 471 20 96 73 info@fimop.be www.fimop.be

asbl BELGITRANS Villalaan 83 – 1190 Bruxelles tel. +32 2 534 15 15 info@belgitrans.be www.belgitrans.be

CONSEIL D’ADMINISTRATION Yves Meulenijzer: Président Jo Verstraeten: Vice-président Marcel De Winter: Secrétaire Jeroen Dieusaert: Trésorier Hugues Maes: Administrateur Paul Vermeiren: Administrateur Jean-Pierre Vanderkelen: Administrateur

CONSEIL D’ADMINISTRATION Geert Heyvaert (MGH) Ludo De Groef (Esco Drives) Luc Van Hoylandt (Act in Time) Luc Roelandt (GKN Stromag Benelux) Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) Dick Ter Welle (Hansen Industrial Transmissions)

VERIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluidap)

VERIFICATEURS AUX COMPTES Marc Goos (Transmo)

MEMBRES 2015 Abflex Group – Asco Numatics Benelux – Atlas Copco Compressors – Boge Compressors – Bosch Rexroth – Brevini Fluid Power – Burkert Contromatic – Clippard Europe – CQS Technologies – Compair Geveke – Decleer-Gaelens & Partners – Doedijns Fluidap – Donaldson Ultrafilter – EFC – Eriks – Euregio Hydraulics – Festo Belgium – Fluidtech – Gates Europe – Hansa-Flex – Hydac – Hydraulic Assistance – Hydraumec International – Hydrauvision – Hydro Tools – Ingersoll Rand Benelux – IPAR Industrial Partners – K-Flex – Manuli Fluiconnecto – Motrac Hydraulics – Norgren – Pall Belgium – Parker Hannifin – Pirtek Benelux – Poclain Hydraulics – Protec – Rem-B – Service Hydro – SDT International – SMC Pneumatics – Stäubli – Testo – Van De Calseyde – VB Parts Hydraulic – Vameco – Vansichen – Vermeire Motion – WTS Hydraulics

MEMBRES 2015 ABB (Asea Brown Boveri) – Act in Time – ATB Automation – AVD Belgium – AZ Hollink Belgium – Bauer Gear Motor – Bege Aandrijftechniek – Brammer – Brevini Benelux – CET Motoren – Defawes – Eriks – Esco Drives – Gearcraft – GKN Stromag Benelux – Habasit Belgium – Hansen Industrial Transmissions – KTR Benelux – MGH – Motoren Francoys – Optibelt – RB Solutions – Renold PLC – Rotero Belgium – SEW-Eurodrive Belux – Siemens – SKF Belgium – Tas L & Co – Transmo – Van Houcke – Vialec – Voith Turbo – WEG Benelux – Yaskawa Europe

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AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel des associations FIMOP et Belgitrans. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre). REDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be PUBLICITE Jean-Charles Verwaest, tél. +32 475 44 57 91 adverteren@automation-magazine.be

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EDITEUR RESPONSABLE Yves Meulenijzer asbl FIMOP Avenue Louise 500 – 1050 Bruxelles info@fimop.be www.fimop.be COMITE DE REDACTION Ing. René Decleer, Ludo De Groef, Hugues Maes, Yves Meulenijzer (Président), Ing. Roger Stas SECRETARIAT Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@fimop.be info@automation-magazine.be REALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 – 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be LAY-OUT Ruth Vanvelthoven edition 8.000 ex. NL + 3.000 ex. FR Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction. Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle. Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes. Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands. FIMOP 2015

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Contenu

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« L’automatisation est notre meilleure garantie afin de garder notre état providence tellement apprécié. » P3 EDITO: « Stagnation signifie régression. »

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« En Chine la course à la robotisation y a commencé, car la force de travail y devient chère. »

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« Pour garantir que les transformateurs résistent à ces conditions extrêmes, il fallait une nouvelle capacité de test, plus perfectionnée. »

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P4 CONTENU P7 Une nouvelle ère pour Automation Magazine P9 DOSSIER ROBOTIQUE: Un robot comme collègue P13 Jusqu’où peut aller l’intelligence d’un robot? P14 Zora, Mario, Pepper et les autres … P15 Six règles pour bien utiliser un robot P17 Scaldis de Sneyders remplit sa mission à merveille P18 Axes linéaires électriques: opportunité ou menace?

« Les Hautes écoles flamandes sont enthousiastes au sujet de l’Industrial Automation Academy (IAA), une initiative de Beckhoff, SMC Pneumatics et SICK. »

P20 Une unité de test pour des essais de fatigue de transformateurs

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P31 INTERVIEW: Newson veut devenir fournisseur mondial d’actionneurs de miroir

« Un prix compétitif et un produit supérieur sont essentiels pour avancer dans le monde des constructeurs de machines. »

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« Pour réunir des connaissances, l’étudiant du futur n’a plus besoin d’amphis mais d’une connexion Internet. »

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P23 V1S unit sauve une saison de pêche P25 FORMATION: « C’est pour nos étudiants leur premier contact avec l’industrie. »

P37 Festo et Laborex nettoient des trains P39 PRODUITS P43 Automation-Magazine.be construit une « communauté » technique P45 TECHTELEX P46 OPINION: <<Formation, faut-il opter pour une passion ou pour la sécurité d’emploi?>>

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Integrated drive systems partner

Servomoteurs & Drives

De stock

VERMEIRE TRANSMISSIONS + 32 (0)87 32 23 60 info@vermeire.com www.vermeire.com

VERMEIRE ANDRIJVINGEN + 32 (0)9 222 57 61 gent@vermeire.com www.vermeire.com

VERMEIRE SARL + (352) 26 52 13 01 info@vermeire.com www.vermeire.com

SERAX TRANSMISSIONS 0 825 827 124 serax@vermeire.com www.serax.fr


fimop/belgitranS

UNE NOUVELLE èRE POUR AUTOMATION MAGAZINE « Nous allons nous noyer dans les informations et avoir faim de connaissances », d’après John Naisbitt dans son livre Megatrends paru en 1982. La FIMOP et Belgitrans veulent vous inspirer avec des informations pertinentes et précises. Naisbitt, aujourd’hui âgé de 86 ans, a prédit de manière très détaillée la société d’informations actuelle avec toutes les dérives négatives « d’infobésité », car chaque jour nous sommes submergés par des informations inutiles. Au niveau de l’imprimé et du digital, Automation Magazine souhaite être leader du marché belge en ce qui concerne l’actualité pertinente en matière d’automatisation industrielle et de la technique d’entraînement. Le but d’Automation Magazine est de vous inspirer à chaque fois par le biais de cette actualité. Pour le prochain numéro 202 paraissant en décembre, nous voulons aborder le thème de la « Sécurité » et ce dans tous les domaines dans lesquelles les membres de la FIMOP et de Belgitrans sont actifs.

est trop précieuse – le style est plus rafraîchissant et la nouvelle typographie « Anvers » rend le magazine plus accessible. Au niveau du contenu, nous voulons toujours mettre l’humain en avant et surtout montrer des applications techniques concrètes aux lecteurs », explique Jean-Charles Verwaest qui porte se nouveau projet avec Magenta Uitgeverij. Pour finir, il convient de rendre hommage au nom de FIMOP/Belgitrans aux membres de la rédaction d’Automation Magazine : le président Yves Meulenijzer, Ing. Roger Stas – durant des années l’éditeur responsable d’Automation Magazine – Ing. René Decleer – l’ancien président de la FIMOP – Ludo De Groef de Belgitrans et le coordinateur responsable Hugues Maes. Ils soutiennent le changement et grâce à leur expertise et professionnalisme ils garantissent la continuité et la qualité du magazine. Dans le futur, la FIMOP/Belgitrans souhaite étoffer la rédaction d’autres experts. MAGAZINE TRIMESTRIEL CONCERNANT L’AUTOMA TISATION INDUSTRIELLE ET LA TECHNIQUE D’ ENTRAÎNEMENT

magazine

SEPTEMBRE 2015

NR 201

« Le nouveau logo garde la riche histoire d’Automation Magazine tout en rendant le magazine plus actuel, plus fier et plus percutant. » Automation Magazine a débuté en mai 1970 sous le nom de Hydropneuma. Ce n’est qu’en 2002 que « Automation » apparait dans le titre – afin de réunir la FIMOP et Belgitrans – et jusqu’au précédent numéro festif 200, l’on dénotait encore un petit titre avec « Hydropneuma » sur la couverture. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, car une nouvelle page se tourne pour Automation Magazine.

« Les majuscules en gras rendent le titre plus puissant et plus contemporain. Sans véritablement renier le passé – la réputation forgée d’Automation Magazine

automation magazine septembre 2015

UE

‘Les PME doive opte r pour la robotisatnt ion’ Périodique trimestriel de FIMOP & Belgitrans – 45e année Distribution Turnhout – P309959

La nouvelle voie choisie est également mise en avant par le changement subtil du logo d’Automation Magazine. Les couleurs contrastées bleu et rouge restent dans le titre et augmentent la visibilité, mais le titre est devenu plus épuré et se remarque plus.

DOSSIER ROBOTIQ

p27 - Les écoles supér ieures se montrent enthousiastes quant à l’Industrial Automation Academy (IAA) p33 - Newson veut deven ir fournisseur mondial d’actionneurs de miroir p39 - Festo et Laborex nettoient des trains

www.magenta-uitgeverij.be

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Vanessa Vankerckhoven, CEO & co-founder Novosanis

8 Professeur Bram Vanderborght


Dossier TEXTE Alfons Calders | IMAGE Wim Daneels

Les robots utilisables intuitivement sont-ils l’avenir de nos PME ?

UN ROBOT COMME COLLÈGUE D’après les statistiques, la Belgique est depuis de nombreuses années un pays doté d’une population robotique élevée. Ceci est dû au fait que notre pays a compté plusieurs usines d’assemblage automobile. Maintenant, la nouvelle génération de robots fait son apparition et ces aides mécaniques deviendront de véritables collègues pour les PME locales. Dans les statistiques liées aux « robots » belges, on reprend les unités livrées depuis 1960, pour lesquelles l’espérance de vie « professionnelle » octroyée est comprise entre 12 et 15 ans. Ceci n’a rien à voir avec l’emploi de robots dans les PME, qui est très limité actuellement, même si ces PME constituent, selon toute étude économique récente, le futur marché de la croissance robotique. Le robot industriel, tel que nous le connaissons, n’est toutefois pas adéquat. La nouvelle génération de robots « utilisables intuitivement » est sur le point d’arriver. Nous nous sommes entretenus sur cette vision futuriste avec le Prof. Dr. Ir. Bram Vanderborght, Robotics & Multibody Mechanics Research Group de la Vrije Universiteit Brussel. automation magazine septembre 2015

Pourquoi les PME sont-elles un marché de croissance important pour l’avenir ? Bram Vanderborght : « Selon un rapport Eurostat du 25/04/2009, les PME et les micro-entreprises constituent 99,8 % des 20,2 millions d’entreprises non financières de l’UE. Elles représentent également 67 % de tous les emplois non financiers et 58 % de la valeur ajoutée totale. Et leur occupation s’accroît de 5 % pour la période 2004 à 2006, alors que le personnel des grandes entreprises a diminué de 3 % pour la même période. Les micro-entreprises (18,5 millions) emploient moins de 10 personnes, mais ne sont pas négligeables pour autant car, grâce à la mise en place de technologies et d’automatisations, elles engendrent souvent une grande production. »

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« Même dans les petites entreprises, tout dépend de la productivité de la force de travail. Elle serait, selon Eurostat, 50 % plus élevée dans les grandes entreprises que dans les PME. Elle doit donc augmenter dans les PME. Mais étant donné que la flexibilité et la spécialité sont les principaux atouts des PME, il faut tenir compte de la difficulté engendrée par une automatisation poussée. Des programmes, tels que « Make different » de Sirris et Agoria essaient de faire prendre conscience aux PME que l’intégration de l’automatisation, entre autres via la robotique, est essentielle pour leurs ateliers. » Qu’est-ce qui retient les PME d’installer des robots ? « Dans les lignes de production de masse, telles que l’assemblage automobile, les robots donnent la possibilité de réaliser des versions adaptées aux désirs des clients. Pour la production de petites quantités et de pièces « uniques » (la niche des PME), le robot est toujours considéré comme n’étant pas assez flexible et trop cher. Sauf pour des niches spécifiques, telles que la soudure et la mise en palette. Les solutions robotiques configurables de RoboJob pour le chargement des tours CNC ont entraîné l’arrivée de centaines de robots dans les PME dédiées à la métallurgie. »

« Collaborateurs techniques coûtent cher. Les PME doivent prendre la direction de la robotisation. » « Cela reste toutefois des exceptions. Même si le robot, entendez un bras mécanique avec entraînements et contrôle, est devenu abordable financièrement. Mais chaque application robotique demande l’écriture de logiciels complexes. Chaque modification de la pièce, même pour des détails, demande un temps de programmation considérable. Une programmation pour laquelle les PME ne disposent pas de personnel interne. Et puis, il y a les lignes « rigides » pour lesquelles l’emplacement de la pièce doit être exactement le même à chaque fois, où la compression de chaque pièce est du travail sur mesure et où une cage de sécurité doit être placée autour du robot... Certaines évolutions, telles que les programmations hors ligne, répondent aux demandes d’un nombre moindre d’arrêts de production dans le cas de pièces uniques. Mais pour les PME, le seuil reste élevé : l’automatisation robotique demande une spécialité et des investissements qu’elles n’osent pas entreprendre actuellement. » N’est-il pas utopique de penser que la robotisation dans les PME sera rapidement présente, ou le payerat-on par des pertes d’emploi ? « Au contraire. Les PME ressentent la pression sur les coûts. Elles savent qu’une occupation inférieure n’est quasiment plus possible. Leur structure n’est souvent 10

pas en mesure de produire ailleurs. Et les collaborateurs techniques coûtent cher et sont difficiles à trouver. Elles doivent prendre la direction de la robotisation. » « Toutefois, les PME n’appliqueront la robotisation qu’au moment où les robots seront à même d’apprendre des tâches intuitives et où ils démontreront un comportement intelligent en temps réel. En d’autres mots, dès le moment où ils pourront travailler en toute sécurité avec l’homme et « s’adapter » en toute flexibilité à ce collègue humain. Ainsi, en rendant le poste de travail plus ergonomique, ils pourront réaliser une augmentation drastique de l’efficacité de chaque collaborateur de production. Les « smart collaborative robots » donneront un boost au marché robotique. On parle d’un marché d’un milliard de dollars pour 2020. » « L’industrie du robot répond à ce marché « potentiel ». Elle a commencé une transition complète, via d’énormes efforts de recherche. Le push dans l’UE vient de projets SPARC. Là où les anciens programmes de l’UE visaient « l’excellence scientifique », Horizon 2020 a déplacé l’accent sur le développement de solutions vers les enjeux européens industriels et sociaux. Il existe une croyance bien ancrée en l’impact robotique futur et le potentiel inexploité de collaboration entre l’homme et le robot où les points forts de chacun sont combinés. » « Et puis, il y a la Chine, qui a fait se décider tous les constructeurs de robots, même ceux de l’Est. La course à la robotisation y a commencé, car la force de travail y devient chère. La population vieillit et exige plus d’ergonomie. Ils constituent le marché de l’avenir, pour les co-travailleurs actuels, mais également pour les co-travailleurs automatiques, qui permettrait une « transition intelligente » de la production manuelle vers la production automatisée. » Quel sera le robot intelligent du futur ? « La priorité en matière de nouvelles exigences robotiques est la suivante : une automatisation abordable, capable de gérer des emplois non structurés. L’habileté et le « sensoring intelligent », peuvent continuer à être des vertus humaines, mais le robot doit reprendre les tâches non ergonomiques et répétitives. Nous parlons de postes de travail homme-robot hybrides et sûrs. Mais également de postes de travail « abordables », sans protections, moyens et logiciels de sécurité onéreux. Abordable, signifie que le coût de programmation par pièce doit être presque égal à zéro. Et une installation doit être « mobile » : elle ne doit pas se déplacer, mais être facile à déplacer, à installer et à démarrer. « Aujourd’hui, le robot industriel est un « bras mécanique librement programmable » dont « l’intelligence » sert à atteindre correctement les positions (surtout répétitives) souhaitées. » La nouvelle génération (une offre timide des grands fabricants de robots) doit contenir beaucoup plus « d’intelligence


» (à savoir de l’intelligence de base). Le contrôleur de robot devra être très intelligent et un marché s’ouvrira pour des applications de contrôle des robots afin d’aider les entreprises et les PME à réaliser « leur » ligne de production « robot-humain » hybride spécifique. » De tels robots ne sont-ils pas irréalistes et hors de prix ? « Nous n’en sommes peut-être pas conscients, mais nous vivons dans un monde où une quantité gigantesque de logiciels sont créés. Les caractéristiques et le prix d’un appareil ne sont pas déterminés par sa construction mécanique, mais en fonction du logiciel intelligent embarqué. » « Les logiciels sont une activité en plein essor pour les jeunes. C’est pourquoi l’ICT et l’apprentissage de la programmation doivent devenir des objectifs pédagogiques dominants dans les formations de jeunes. Nous devons créer une mode de clubs de loisir ICT branchés, développer des initiatives, telles que Coderdojo, RoboCup Junior, FabLabs, etc. Les personnes intelligentes doivent, comme c’est le cas actuellement avec la musique et l’école de danse, avoir le sentiment que leurs enfants ne peuvent pas ne pas y participer. Nous devons nous diriger vers des compétitions ICT/robot ayant le même impact médiatique que les championnats de foot. Si nous ne le faisons pas, nous perdrons complètement le marché industriel au profit des « pays forts en ICT », tels que la Chine, l’Extrême-Orient, l’Europe de l’Est, etc. »

automation magazine septembre 2015

« Nous sommes en droit de supposer que le robot industriel connaîtra la même évolution que celle de l’ordinateur. Les ordinateurs des années 60-70 disposaient de peu de capacité de calcul et l’intégralité du programme était confinée sur des cartes perforées, d’où résultait un listing. La programmation demandait énormément de temps aux spécialistes. L’ordinateur doté d’un programme de base (traitement de texte, logiciels de calcul, CAD, etc.) a augmenté l’efficacité des tâches administratives sans que les utilisateurs ne doivent s’y connaître en programmation. Certaines applications demandaient une connaissance de base ou devaient encore être configurées. Aujourd’hui, l’Internet ou l’iPhone nous offrent des applications qui nous indiquent le chemin des transactions bancaires, qui nous emmènent dans un monde virtuel, etc. Nous pouvons les utiliser de manière intuitive, sans aucune connaissance en matière de programmation, sans même consulter un manuel. Un mot d’explication et nous voilà partis. » « Pour en arriver là, il a fallu des années de développement ICT, des appareils intelligents énormes et des années de travail de programmation. Mais les quantités vendues font de ce travail de titan un élément presque négligeable par rapport au prix de tels appareils. De plus, nous avons connu un essor d’activité et une série d’applications sont encore développées. Chaque jour, des milliers d’applications sont mises sur le marché. Aujourd’hui nous sommes témoin de la « naissance » du nouveau robot coopératif industriel.

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Existe-t-il un rôle pour la Belgique et ses PME dans cette nouvelle course industrielle ? « Je pense que la robotisation est la seule possibilité pour contrer les défis de la société, tels que le vieillissement de la population, le maintien d’une industrie de création en Belgique, l’augmentation de la production, etc. La technologie robotique est la seule manière pour les PME belges de devenir des « Factories of the Future ». »

« Aujourd’hui nous sommes témoin de la « naissance » du nouveau robot coopératif industriel. » « Mais les PME belges doivent également voir les robots et leurs accessoires (capteurs, domaines d’application spécifiques via spécialités d’intégration ou applications) comme des « Products of the Future ». Nous avons déjà des fournisseurs de technologie, tels que Softkinetic et Melexis pour les capteurs, ou des intégrateurs de robot, tels que Robosoft pour le chargement des machines CNC dans les PME. Et espérons que des PME rejoindront notre travail d’étude concernant les exosquelettes et autres travaux d’étude qui aujourd’hui repoussent les limites. McKinsey estime le marché des robots en 2025 à

une valeur comprise entre 1,7 et 4,5 trillions de dollars. C’est trop pour ne pas en faire partie, que ce soit au niveau des matériels ou des logiciels. » « Mais nous ne sommes qu’au début de cette évolution : les premiers nouveaux « robots collègues » sont lancés par les fabricants de robots. Il est encore difficile de dire quelles seront les applications exactes de demain. C’est pourquoi de nombreux risques sont encore liés aux implémentations, et ceci doit être résolu par des études dirigées sur les applications. » « Pour cette raison également, la triple hélice entre l’industrie, les autorités et les universités est essentielle. C’est ce que nous entreprenons dans notre projet IWT/Innoviris Claxon (une application auprès d’Audi Bruxelles) : développer des outils pour une collaboration entre l’homme et le robot. De tels projets, qui sont également abordables pour les PME, ouvrent la porte d’une production intelligente. Et celui qui sera le premier à avoir l’expertise, aura toutes ses chances sur le marché des applications robotiques, des nouveaux capteurs, etc. Les PME doivent donc également se soucier de cette évolution et libérer de l’argent pour l’expérimentation et le développement des logiciels. »

www.vub.ac.be

BIO Bram Vanderborght - 35 ans - Ingénieur en génie mécanique (Vrije Universiteit Brussel, doctorat en 2007) - En 2006, chercheur auprès de Japans/Frans RoboticsLaboratory (JRL) à AIST, Tsukuba (Japon) sur le robot humanoîde HRP-2 - De 2007 à 2010, chercheur en post-doctorat à l’Institute of Technologie de Gènes (Italie) - Depuis 2009, professeur à la VUB où il enseigne la mécatronique et la robotique - Depuis 2011, chef de projet à l’Université Babes-Bolyai, département Psychologie et Psychothérapie clinique pour le développement d’un robot assistant en thérapie pour les enfants atteints de TSA - Membre de «l’Académie Royale flamande de Belgique des Sciences et des Arts » - Spécialité : interactions homme-robot cognitives et physiques sur base de nouveaux actionneurs.

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Dossier

Elon Musk

JUSQU’OÙ PEUT ALLER L’INTELLIGENCE D’UN ROBOT ? « Ce sont les kalachnikovs de demain », disent des scientifiques inquiets à propos de l’intelligence artificielle (IA). Le patron de Tesla et fondateur de SpaceX, Elon Musk, le physicien britannique Stephen Hawking et de nombreux autres chercheurs mettent en garde dans une lettre ouverte contre l’autonomie des robots militaires. « La course aux armements en matière d’intelligence artificielle peut signifier la fin de l’humanité », selon les chercheurs. Demis Hassabis, CEO du AI-lab Deepmind de Google, est également d’accord pour dire qu’il faut intervenir maintenant avant que les armes autonomes ne deviennent une réalité dans quelques années. Les armes autonomes sélectionnent elles-mêmes les objectifs lors d’un combat. Il n’y a donc plus aucune intervention humaine, comme c’est encore le cas avec les drones. DARPA

La « Defense Advanced Research Projects Agency » (DARPA - Agence pour les projets de recherche avancée de défense), une agence automation magazine septembre 2015

du département de la Défense des États-Unis chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire, a travaillé sur Atlas (de Boston Dynamics), un robot autonome pouvant être engagé dans des missions de sauvetage. Selon certains experts, le pas à franchir pour des robots de combat est vraiment très petit.

investit déjà 7 millions de dollars dans « The Future of Life Institute », qui effectuera des recherches sur les dangers de l’intelligence artificielle. la peur est exagérée

Selon le professeur Bram Vanderborght, la peur de l’intelligence artificielle est exagérée. « Je doute sérieusement que de tels scénarios apocalyptiques puissent devenir réalité. En ce qui Le projet Atlas, qui a coûté près de concerne les échecs, par exemple, les 100 millions de dollars depuis 2011, ordinateurs sont devenus presque a démarré après la catastrophe de la imbattables, mais il y a encore de centrale nucléaire de Fukushima. Les nombreuses choses qui sont trop employés de la centrale détruite ne difficiles pour eux. L’IA assure pouvaient pas intervenir en raison cependant que les robots deviennent des radiations élevées. DARPA conscients de leur environnement. » est également connue pour son Robotics Challenge annuel, offrant « Les anciennes machines sont une récompense de 3,5 millions de entourées d’une cage afin de dollars à la clé. protéger les ouvriers, mais maintenant elles disposent de logiciels plus performants et de plus interdiction globale de capteurs. Ce qui rend possibles En mai dernier, les États-Unis les bras d’usine intelligents, tels que Baxter de RethinkRobotics ou le ont organisé une assemblée LBR iiwa de KUKA. » internationale sur les systèmes d’armes autonomes létales. Selon les chercheurs, il doit y avoir une www.darpa.mil www.kuka.com interdiction globale sur les armes www.rethinkrobotics.com autonomes offensives. Elon Musk 13


ZORA, MARIO, PEPPER ET LES AUTRES … Le grand public apprend à les connaître petit à petit par le biais des médias : Zora, Maria, Yumi, Pepper... Ce ne sont que quelques noms de robots susceptibles de nous faciliter la vie. Les « humanoïdes » s’établissent même dans l’industrie. En 2014, 179 000 robots industriels ont été vendus à travers le monde. Masayoshi Son – le deuxième japonais le plus riche – du holding technologique Softbank a récemment présenté Pepper, un robot dédié au travail administratif. « Pepper est le premier robot capable d’interpréter les émotions humaines. Il peut reprendre des tâches simples du personnel administratif ou la partie accueil des réceptionnistes », déclare Son à la presse. Les clients de l’hôtel Marriott à Gand sont désormais accueillis par le robot humanoïde Mario. C’est le petit frère de Zora, le robot de soins qui est déjà mis en place dans des centres de soins résidentiels et des hôpitaux. Le robot d’hôtel Mario parle 19 langues et travaille à la réception. Mario et Zora sont des produits du fabricant de robots QBMT d’Ostende. Cette entreprise est également membre de la « Belgische Federatie voor Robotica », créée cette année. La porte-parole de cette asbl est l’ancienne figure de VTM et ex présentatrice du journal, Lynn Wesenbeek.

« Nous développons des logiciels et interfaces indépendants du robot, grâce à quoi les robots peuvent être mis en place intelligemment dans la production et la logistique », selon le co-fondateur Mark Menting. Smart Robotics achète ou propose en leasing les robots auprès des fabricants de robots, y ajoute le logiciel développé et loue ensuite les robots aux clients.

aux clients de construire des robots à quatre axes – un bras articulé en matière plastique et aluminium alimenté directement – grâce à la boîte de construction robolink D pour à peine 1 500 euros. Vansichen Lineairtechniek de Hasselt mise pleinement sur la construction d’axes de transfert pour robots pour un mouvement parfait des robots entre différentes stations de travail.

Les hommes et les chevaux de labour

Le premier robot « intuitif »

« En 1900, les États-Unis comptaient 21 millions de chevaux. En 1960, il n’en restait plus que 3 millions car, suite à l’invention du moteur à combustion, ils étaient devenus inutiles. Les hommes ne suivent pas encore la direction des chevaux de labour, mais ils doivent s’y préparer », prédisent Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee dans leur best-seller : « The Second Machine Age » (Le Deuxième Âge de la machine).

Il semble que dans les usines, l’homme et la machine seront amenés à collaborer en tant que collègues. Le robot Yumi du groupe industriel suisse ABB – un des fondateurs de la robotique industrielle mondiale – a été la vedette du Hannover Messe cette année. De nombreux grands acteurs investissent dans ce marché d’avenir : de Güdel et Stäubli en Suisse à Kawasaki, Mitsubishi FANUC et Epson au Japon, en passant par Comau en Italie et KUKA en À Eindhoven, aux Pays-Bas, la start- Allemagne. up Smart Robotics fournit des robots Le spécialiste en matière plastique igus, de Cologne, veut permettre comme intérimaires. 14

La division belge de KUKA à Houthalen est entretemps devenue le plus grand centre robotique du Benelux. Ici, on est particulièrement fier du LBR iiwa, qui annonce une nouvelle ère dans la robotique industrielle. LBR signifie « LeichtBauRoboter » et iiwa signifie « intelligent industrial work assistant ». Le LBR est le premier robot motorisé produit en série pouvant être mis en place dans des applications « Human Robot Collaborative » (HRC). Ce robot flexible est capable d’assembler « de manière intuitive ». Grâce à ses nombreux capteurs, le robot sera en mesure de détecter son environnement et d’y réagir. Le LBR est donc parfait pour assembler des matériaux fragiles et sensibles, sans les endommager. www.softbank.jp www.smartrobotics.nl www.qbmt.be www.igus.com www.fanuc.eu www.vansichen.be www.kuka.be


le chercheur Wim Lemkens (G.) et le professeur Peter Slaets (D.).

SIX RÈGLES POUR BIEN UTILISER UN ROBOT Durant l’exposition Vision & Robotics à Veldhoven aux PaysBas, Peter Slaets, Chargé de cours à la Haute école Groupe T a donné des conseils relatifs à l’efficacité énergétique des machines.

4. Ne pas placer les mires aux Dans la troisième partie, le Groupe limites extrêmes (jusqu’à 50 pour T a analysé la programmation cent d’économie). appropriée pour la sélection 5. Essayer de limiter les grandes aléatoire ‘bin picking’. Ainsi, rotations des axes premiers (1et 2). aussi ici, via des logiciels et des 6. Éviter les configurations simulations, les entreprises peuvent inefficaces, ce qui est vérifier l’investissement qui sera La Haute école Groupe T (Université généralement visible lorsqu’une le plus avantageux en termes de Louvain - Collège universitaire grande rotation d’un ou plusieurs d’automatisation. Louvain - Limbourg) était présente axes se traduit par un petit au salon professionnel Vision & www.groept.be déplacement du cdo. B(FR)-1071-BRG 90x130M_B(FR)-1071-BRG 90x130M 03.09.15 16:57 Seite 1 Robotics à Veldhoven (Eindhoven) et présenta le projet Optimus. Le Groupe T a développé un programme informatique avec lequel les PME peuvent examiner si l’utilisation d’un robot peut être opportune. Ainsi l’entrepreneur a une vue sur le montant d’investissement, le délai de rentabilisation et le coût de la maintenance.

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Une deuxième partie du projet Optimus est la recherche sur l’efficacité énergétique lors de l’utilisation d’un robot. Le chercheur Peter Slaets et son équipe ont présenté six règles de base : 1. Des mouvements de rotation au lieu de mouvements linéaires (10-15 pour cent d’économie). 2. Des vitesses TCP (Transmission Control Protocol) entre 100 mm/s et 1000 à 2000 mm/s (jusqu’à 75 pour cent d’économie). 3. Limiter la précision du mouvement là où celui-ci est moins important (jusqu’à 40 pour cent d’économie).

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Simatic HMI : une vue claire sur votre processus de production Facilitez votre passage vers les nouveaux Basic ou Comfort Panels

Les SIMATIC HMI Panels sont omniprésents dans les applications les plus divers. Ils disposent non seulement d’un design ultra innovant et d’une performance excellente, mais vous garantissent en plus une automatisation économique. La programmation sur la plate-forme innovante TIA Portal (Totally Integrated Automation Portal) prépare votre installation pour répondre à tous les besoins futurs. Les SIMATIC HMI Comfort Panels et Basic Panels sont les dignes successeurs des Panels et Multi Panels de la série x77. Nous assurons la disponibilité des panneaux de la série x77 jusqu’au 30 septembre 2014 . Les pièces de rechange seront livrables juqu’à 2022. Les arguments en faveur d’une migration rapide ne manquent pas – gamme étendue de tailles tailles d’écran, coupe identique pour différents modèles, configuration intuitive, displays très clairs. Bénéficiez rapidement et facilement de ce progrès technologique. Nous sommes heureux de regarder ensemble votre installation et répondront à toutes vos questions lors de votre trajet de migration vers les nouveaux panneaux HMI et vos projets TIA Portal. Pour en savoir plus, notamment sur les directives de migration et d’autres astuces et conseils utiles, consultez notre site www.siemens.com/panels.

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SCALDIS DE SNEYDERS REMPLIT SA MISSION à MERVEILLE La remplisseuse SCALDIS de Sneyders avait fait sensation à Interpack 2014. Son esthétique soignée n’a rien perdu de son actualité, mais l’intérieur de la machine a été entièrement modernisé à l’aide de composants Siemens. Elle répond aujourd’hui mieux que jamais aux critères d’une remplisseuse de haute qualité pour produits d’entretien, de soins et chimiques. Sneyders souhaitait tenir compte des exigences spécifiques de ses clients en matière de convivialité, de facilité d’entretien et de flexibilité lors de la réingénierie de la remplisseuse. « C’est la raison pour laquelle que nous avons cherché un partenaire capable d’offrir une solution globale pour toute notre machine : muscles, système nerveux et cerveau », explique Peter Sneyders, Product Manager chez Sneyders. « Siemens possédait le savoir-faire et la technologie nécessaires, et pouvait en outre garantir le service aprèsvente et la livraison des pièces de rechange dans le monde entier pendant une longue période. » Efficacité avant tout Sur la SCALDIS, les entraînements pneumatiques et hydrauliques d’origine ont été remplacés systématiquement par des dispositifs électriques. La machine nécessite donc moins d’entretien et ses mouvements ont gagné en rapidité et en précision. Ils peuvent aussi être stockés en mémoire. Le « cerveau » de la machine se compose de SIMATIC S7-1200, des contrôleurs qui ont gagné leurs lettres de noblesse dans d’innombrables applications. Les mouvements sont exécutés par des entraînements SINAMICS S120 et des servomoteurs SIMOTICS S 1FK7. Grâce aux Integrated Drive Systems de Siemens, tous les éléments de la chaîne d’entraînement sont parfaitement harmonisés entre eux en une configuration multiaxe, ce qui permet un positionnement ultra rapide et précis des becs de remplissage, même dans les goulots de bouteilles étroits. Résultat ? Un gaspillage réduit au strict minimum et un remplissage d’une efficacité hors pair. La flexibilité fait la différence Pour accélérer le passage d’un format de bouteille ou d’un produit à l’autre, le processus a été automatisé au maximum. Tous les formats de bouteilles, par exemple,

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sont chargés via le SIMATIC HMI Comfort Panel. Le passage de l’un à l’autre est piloté par un programme intégré qui prépare la machine au lot suivant. Remplissage et intégration Autre nouveauté sur les dernières versions de la SCALDIS : le PLC et l’interface HMI sont intégrés dans la plateforme TIA de Siemens. Ainsi, les variables définies dans un composant sont immédiatement disponibles dans l’autre. Ceci évite les risques d’erreur et accélère le diagnostic en cas d’incident. « Quand on développe de nouvelles machines, l’assistance est vitale pour résoudre rapidement les problèmes », explique Peter Coppens, Automation Engineer chez Sneyders Machineconstructie. « Mais grâce à Siemens, nous n’avons pas de soucis à nous faire. Nous sommes particulièrement satisfaits de leur suivi et de leur approche. »

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Axes linéaires électriques : opportunité ou menace ? En ces temps où le secteur industriel est en changement continu, les technologies telles que les axes linéaires électriques occupent de plus en plus les devants de la scène. La question est de savoir si les marchés de la pneumatique et de l’hydraulique s’opposent à ce marché émergent. Pour essayer d’y répondre, la FIMOP a réalisé une enquête portant sur la part de marché et les besoins des clients en axes linéaires électriques. La marge de progression des axes linéaires électriques dans le secteur industriel est de plus en plus importante, ce qui ouvre de nouvelles voies mais amène également des risques. La FIMOP asbl – l’association des fabricants et importateurs de matériel d’automatisation industrielle – a jugé opportun d’identifier ce nouveau marché et d’en informer ses membres.

Lorsque ce chiffre est confronté avec la part de marché de la pneumatique et de l’hydraulique, on comprend vite l’importance de cette technologie. A titre comparatif, le marché hydraulique est à peine concurrentiel par rapport aux axes linéaires électriques (ratio 0,25 pour cent du chiffre d’affaires hydraulique.) C’est essentiellement le marché de la pneumatique qui doit tenir compte de l’émergence des axes linéaires électriques. Ceci est principalement dû au fait que le chiffre d’affaires des axes linéaires électriques s’élève déjà à plus de 10 pour cent du chiffre d’affaires du marché pneumatique. De plus, ce marché a connu une forte croissance en 2014 comparé à l’année précédente : + 4,8 pour cent contre - 3,2 pour cent pour le marché pneumatique. Ceci résulte partiellement des substitutions des axes pneumatiques par des axes linéaires électriques.

« Les fournisseurs de composants pneumatiques doivent tenir compte de la popularité grandissante des actionneurs électriques, surtout si le prix d’achat de ces derniers venait à baisser. » Ce projet tombait à point nommé pour un étudiant en électromécanique de la AP Hogeschool Antwerpen en fin d’études. C’est donc ainsi que Sven Cornu a eu la chance de développer ses compétences commerciales et ses connaissances techniques. La première étape consistait à définir le produit. Cette étude est donc basée sur quatre segments : les axes linéaires, les tables linéaires, l’actionneur à tige avec un cycle lourd supérieur à 70 pour cent et l’actionneur à tige avec un cycle inférieur à 70 pour cent. Pour les axes et les tables, seule la partie mécanique a été prise en compte dans cette enquête (ni moteurs ni contrôleurs). Un chiffre d’affaires de 7,6 millions d’euros Grâce à la collaboration de 13 entreprises de grande renommée (dont quatre membres FIMOP et deux membres Belgitrans), Sven Cornu a pu aboutir à un scanning total du marché belge et grand-ducal ; ce qui représente un chiffre d’affaires total de 7,6 millions d’euros pour les produits susmentionnés. 18

Plusieurs facteurs tels que avantages, inconvénients et critères d’achat influencent cette substitution. Ces différents facteurs ont été qualitativement abordés auprès des utilisateurs finaux et constructeurs de machines qui utilisent les actionneurs pneumatiques, hydrauliques et/ou électriques. Au travers de cette enquête, l’objectif était d’identifier ce qui est important pour l’utilisateur (en termes de produits, fournisseurs, services…) et de savoir pourquoi, essentiellement en ce qui concerne les axes linéaires électriques. La domination de l’hydraulique Les résultats de l’enquête permettent d’identifier les raisons qui classent le marché hydraulique en « pole position ». Les axes pneumatiques et linéaires électriques arrivent ensuite. La domination de l’hydraulique est liée à la taille du marché, qui est clairement beaucoup plus élevée que le marché des actionneurs pneumatiques et/ou linéaires électriques. Le domaine d’application de l’hydraulique est beaucoup plus large que les deux autres. De plus,


recherche TEXTE Sven Cornu

l’hydraulique permet d’appliquer de plus grandes forces ainsi qu’une précision parfaite. D’autre part, la pneumatique a l’avantage principal de proposer des composants simples et peu onéreux. La facilité de livraison, de transport et d’installation offre une grande fiabilité à l’utilisateur final. C’est ce qui amène la pneumatique en deuxième place sur le marché. La croissance positive du marché des axes linéaires électriques est principalement due au positionnement plus important et précis que proposent les axes électriques ainsi qu’à son rendement. Ces deux avantages sont de plus en plus prisés par l’industrie qui se soucie dorénavant des critères de précision, d’économies et de respect de l’environnement. Toutefois, l’achat de ce type d’actionneurs est environ dix fois plus élevé que les

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axes pneumatiques, tandis que l’entretien est meilleur marché que son opposé mais nécessite une connaissance technique. Les actionneurs électriques sont complémentaires avec les actionnements pneumatiques grâce à leurs longueurs de courses plus longues, leur positionnement précis et les applications dynamiques qu’ils permettent de réaliser. Mais la concurrence entre les deux est de plus en plus forte. Les fournisseurs de composants pneumatiques doivent tenir compte de la popularité grandissante des actionneurs électriques, surtout si le prix d’achat de ces derniers venait à baisser.

Auteur : Sven Cornu, étudiant Bachelier en électromécanique AP Hogeschool Antwerpen.

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REM-B HYDRAULICS ET CG POWER SYSTEMS BELGIUM DéVELOPPENT UNE UNITé DE TEST POUR DES ESSAIS DE FATIGUE DE TRANSFORMATEURS Les initiatives telles que la stratégie Europe 2020 de l’UE, qui vise à générer d’ici la fin de la décennie 20 pour cent de l’énergie avec des sources renouvelables, associées à une prise de conscience générale progressive de l’environnement, suscitent une demande sans cesse croissante d’énergie renouvelable. En Europe, cette énergie est produite en grande partie par des éoliennes. Le vent qui entraîne ces turbines est beaucoup plus constant et puissant dans les zones ouvertes, par exemple en mer, non loin des côtes. Voilà pourquoi les nouvelles éoliennes sont construites principalement sur des bancs de sable en mer. Le vent, plus puissant à ces endroits, a entraîné une explosion de la capacité de ces éoliennes offshore, une tendance qui devrait perdurer pendant un certain temps. Les transformateurs installés dans ces éoliennes offshore sont exposés à des charges très variables et à des fluctuations considérables de température dans le local transformateur. La combinaison de ces deux effets fait que le liquide de refroidissement diélectrique qui remplit ce type de transformateur subit d’importants réchauffements et refroidissements cycliques. Les différences de température provoquent une alternance de dilatations et de contractions de ce liquide, de sorte que la cuve des transformateurs est soumise à une forte fatigue mécanique. Pour prévenir les problèmes engendrés par de telles contraintes, ces transformateurs et leur cuve sont soumis à des tests de type avant installation. Les installations de test existantes n’étaient plus assez flexibles pour pouvoir expérimenter en profondeur les conditions violentes qui se produisent dans les transformateurs d’éoliennes offshore multimégawatts. Pour garantir que les transformateurs construits par CG Power Systems Belgium résistent à ces conditions extrêmes, il fallait une nouvelle capacité de test, plus perfectionnée. Une courbe de flexibilité Voilà pourquoi Rem-B Hydraulics (Beerse) et CG Power Systems Belgium (Malines) ont uni leurs forces pour concevoir et construire ensemble une unité de tests de fatigue pour les essais de transformateurs. Cette unité se révèle suffisamment puissante et flexible pour les tests mécaniques des transformateurs d’éoliennes actuels et de prochaine génération. Le banc d’essai régule le volume de liquide et la pression associée dans la cuve du transformateur. Pour 20

cela, on pompe du liquide dans et hors de la cuve du transformateur. La commande intelligente des pompes permet d’imiter de façon accélérée la fatigue mécanique subie par la cuve du transformateur lors d’un test destructif de durée de vie, que l’on effectue généralement sur des prototypes. En outre, le banc de test doit prévoir plusieurs programmes de test non destructifs, qui permettent d’éprouver la qualité des cuves des transformateurs employés dans les éoliennes. Ces essais, dans lesquels tant le volume que la pression du système font office de paramètres variables, permettent également d’établir une courbe de flexibilité. Celle-ci indique comment le transformateur réagit à des conditions différentes. Sur la base de cette courbe, on peut voir si la cuve de transformateur testée satisfait ou non aux exigences. Une courbe de flexibilité permet également de déterminer la pression maximale autorisée dans la cuve. Lors de ce test, la pression est augmentée par paliers jusqu’à ce que la cuve du transformateur amorce une déformation plastique. Ce point détermine la pression maximale autorisée pour le fonctionnement normal du transformateur. Ce test est exécuté sans causer de dommages significatifs à la cuve et peut servir à contrôler la qualité des cuves avant de remplir ces dernières avec le noyau, les enroulements et le liquide diélectrique. L’installation se compose de 4 éléments importants : le système de propulsion, constitué de 3 groupes motopompes, le système de gestion de l’huile, un réseau de différents capteurs intelligents et un centre de commande qui assure le pilotage de l’installation. Un système de filtrage de haute qualité Le volume et la pression du liquide sont réglés par deux groupes motopompes pilotés par variateur de fréquence. On a opté pour des pompes à engrenages hydrauliques avec un débit fixe, équipées de joints d’étanchéité spéciaux, et qui résistent au liquide de refroidissement isolant éventuellement agressif pompé à travers le système. Le débit variable de l’installation de test présente une plage très large de 60 l/h à 600 l/h, ce qui permet de réaliser des tests sur toute la gamme de produits de CG, depuis les petits transformateurs de distribution en voirie jusqu’aux grands transformateurs de puissance des centrales électriques. Le système a été conçu pour utiliser 4 sortes différentes de liquides que l’on retrouve dans les transformateurs. La pression variable est réglée par une commande intelligente de la fréquence moteur et des vannes à bille


application

électriques. Pendant les tests, la pression au niveau du couvercle dans le transformateur va varier généralement de -300 millibars (dépression) à +500 millibars (surpression). Ces différences de pression correspondent à celles causées par les variations de température et de sollicitation que peut subir un transformateur et auxquelles il doit résister en cas d’utilisation dans des conditions climatiques extrêmes. L’installation de test et les transformateurs neufs ou déjà utilisés qui sont testés ne peuvent pas être endommagés pendant les tests. Voilà pourquoi les essais sont effectués avec un liquide très pur. Pour éviter l’usure ou les dommages par l’emploi d’huile polluée, on recourt à un système de filtrage de haute qualité avec filtration d’air en by-pass. Le système de filtrage comprend un filtre spécial capable d’éliminer les particules de contamination dans le liquide utilisé. Il contient par ailleurs un système de purge d’eau. L’eau est non seulement indésirable parce que la rouille peut causer des dégâts sérieux dans une installation hydraulique, mais également en raison de ses propriétés conductrices. Il va donc sans dire que l’eau n’a pas sa place dans un transformateur. Un réseau de plusieurs capteurs intégrés Un réseau de plusieurs capteurs intégrés assure le contrôle et la sécurité. La pression est surveillée par plusieurs capteurs de pression, et les températures du liquide dans le transformateur et dans le réservoir d’huile par des capteurs de température. Deux capteurs de automation magazine septembre 2015

niveau sont également intégrés pour mesurer le niveau du liquide dans le réservoir et dans le transformateur. On évite ainsi une aspiration d’air par les pompes hydrauliques. En outre, cette configuration permet de détecter les fuites dans le transformateur. L’ensemble de l’unité de test est piloté et contrôlé par une armoire de commande électrique équipée d’un écran tactile qui permet une configuration aisée des paramètres. Les concepteurs de cette installation ont accordé beaucoup d’attention à la flexibilité et à l’évolutivité de cet équipement. Ainsi, le volume de test que l’installation est capable de pomper peut être augmenté. Les transformateurs dans les applications offshore ne cessent de prendre de l’ampleur et l’exécution de ces mêmes tests sur des transformateurs pour sous-stations offshore et de plates-formes de forage est d’ores et déjà à l’ordre du jour. Enfin, les canaux d’entrée prévus pour les capteurs, ainsi que la programmation de la commande de l’installation, doivent pouvoir être adaptés à d’éventuels besoins futurs. Cette installation a été réceptionnée en juillet 2015 par Rem-B et deviendra opérationnelle après l’été sur le site malinois de CG Power Systems. www.rem-b.com www.cgglobal.com/be 21


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case study

V1S UNIT SAUVE UNE SAISON DE PÊCHE

Lorsque des fuites apparaissent sur des joints de vos treuils hydrauliques en mer, les coûts et pertes de production grimpent rapidement.

temps de remplacement du joint. Une solution urgente était necessaire pour poursuivre la campagne de pêche et rétablir la fonctionnalité du système.

Dans ce cas, de l’eau de mer commence à s’introduire dans le fluide hydraulique du navire (75 m) par le joint défaillant, mettant le treuil hors service.

Suite à l’analyse d’huile il apparait que le reservoir (1000L) d’huile hydraulique (ISO VG 32) contient >28.000 ppm d’eau (2,8%) Si le niveau ne peut être réduit à 200ppm il faut procéder au remplacement frequent de l’huile (+ rinçage, joints,…)

Les frequents remplacement de l’huile hydraulique se chiffrent à plus de 8.500 euros plus la décharge et surtout la perte de rentabilité substantielle due aux arrêts et

L’objectif était de réduire la teneur en eau à 150ppm. Une unite V1S portable de traitement sous vide est installée sur le reservoir. Le V1S est resté en service pendant dix jours avec des analyses d’huile régulières pendant son fonctionnement Avec le V1S en service la teneur en eau du reservoir à été réduite à un niveau où le treuil pouvait fonctionner correctement avant même d’obtenir la valeur de 150ppm. Les analyse démontrent que le V1S à retiré près de 26,5 litres d’eau et bien plus selon les entrées d’eau. Le navire de pêche était apte à poursuivre ses operations en évitant les frequents et honéreux remplacement d’huile grâce à l’installation de l’unité V1S www.hyprofiltration.com

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De g Ă d: Geert Van Grieken, Chris Vandesande et Nick Verboven

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formation TEXTE Jean-Charles Verwaest | IMAGE AP Hogeschool

Les enseignants du technique contents avec les cours d’invités Beckhoff, SMC et SICK à travers Industrial Automation Academy (IAA)

« C’EST POUR NOS ÉTUDIANTS LEUR PREMIER CONTACT AVEC L’INDUSTRIE » Les Hautes écoles flamandes sont enthousiastes au sujet de l’Industrial Automation Academy (IAA), une initiative de Beckhoff, SMC Pneumatics et SICK pour apporter aux étudiants davantage d’expérience pratique dans le domaine de l’automatisation industrielle. « C’est extrêmement utile, car pour nos étudiants c’est leur premier contact avec l’industrie », est le commentaire des enseignants de la Haute école AP. Trois entreprises de premier ordre dans le monde de l’automatisation industrielle sentaient le grand besoin de former les étudiants de bachelor / master des instituts techniques des Hautes écoles en Flandre, dans les thèmes les plus essentiels de l’automatisation industrielle. Le concept de ces formations gratuites est très simple. Les trois partenaires viennent donner des collèges d’invité à la Haute école concernant trois thèmes différents que la Haute école peut choisir parmi une série de propositions. La Haut école constitue donc un après-midi à la carte de trois collèges d’invités, de chacun 50 minutes. Pour la nouvelle année académique 2015, ces collèges commencent à partir de la fin d’octobre. À la Haute école AP à Anvers, l’équipe d’enseignants est enthousiaste envers l’initiative de Beckhoff, SMC et automation magazine septembre 2015

SICK. Il s’agit d’une équipe jeune des enseignants: Chris Vandesande, Geert Van Grieken et Nick Verboven. Tous les trois proviennent du monde des entreprises. Ils connaissent l’importance d’un bon lien entre la formation et l’industrie. Chris Vandesande a travaillé pour Promatic et Siemens, Geert Van Grieken a été en service chez Egemin en Dymotec, et Nick Verboven a travaillé chez Philips. Nous les rencontrons pendant leur première journée de travail, mi-août, en plein déballage et installation de deux laboratoires d’automatisation pour le tout nouveau campus Science et Technique à Anvers Spoor Noord (Voie Nord). La province d’Anvers a financé la construction pour la Haute école Artésis Plantin (AP). Les six cycles de formation du département Science et Technique ont déménagé de Boom, Malines et Anvers vers le nouveau campus. 25


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Éco-toits et jardin intérieur Pour les trois enseignants, c’est toute une transition : des anciens bâtiments PIDPA de Boom – qui seront maintenant utilisés par l’école technique provinciale PTS Boom – vers le nouvel endroit de fusion. Le département Électromécanique est sur le campus avec ses trois années d’études le plus grand avec en tout environ 500 étudiants. « Les étudiants qui doivent repasser les examens, sont les premiers qui maintenant feront usage des nouveaux locaux de classes », explique Chris Vandesande pendant une visite guidée. Au début de la nouvelle année académique, environ 1.500 étudiants suivront des cours ici. Le bâtiment moderne – avec des éco-toits et des jardins intérieurs – est totalement orienté sur les besoins des formations scientifiques et techniques. Chris Vandesande: « Pour l’automatisation, nous disposons ici de deux locaux, tandis qu’avant à Boom, il n’y en avait qu’un seul. Il y a beaucoup plus d’espace, et nous en avons besoin pour notre matériel didactique. » Dans le laboratoire se trouve un proéminent SMC FMS-200, prêt à être installé. « Nous nous y mettons de forme multidisciplinaire », explique Geert Van Grieken. « Nous faisons des plans d’analyse en régie propre auxquels nos étudiants peuvent collaborer. » Le trio enseigne un tableau de commande sur lequel les étudiants peuvent s’entraîner. « Voilà notre premier objectif : ne pas travailler purement techniquement », nous expliquent-ils en chœur. « L’automatisation signifie beaucoup de logiciel », dit Chris Vandesande, « mais pour nos étudiants de première année nous voulons combiner ça à du logiciel. Nous voulons tout présenter de forme plus visuelle pour qu’ils voient quels sont les résultats. Sinon ils ne voient pas la relation avec la machine. » Nick confirme : « Ils apprennent individuellement à lire un schéma, utilisent un panneau de laboratoire sur lequel ils doivent faire des circuits. Ça peut se présenter bien didactiquement, antérieurement c’était très théorique. Maintenant ils voient comment ça fonctionne. On leur explique par exemple qu’ils ne peuvent pas programmer d’arrêt de secours. Sur un tel tableau de commande ils se rendent compte de ce qui se passe si vous le faites. » Au nouveau laboratoire, tout est mobile, car tous se trouve sur des roues. Ainsi on peut faire facilement des configurations et le matériel de classe peut rapidement être déménagé vers d’autres locaux. « L’automatisation, ce n’est pas seulement la programmation PLC, mais beaucoup plus. Notre second grand objectif est de travailler avec un objet de programmation orientée. L’histoire S88, une norme de comment réaliser et élaborer une norme. Nous avons notre propre bibliothèque de logiciel avec des modules de contrôle et des procédures d’utilisation élevée. » « C’est une partie bien délimitée », ajoute Nick Verboven. « On enseigne aux étudiants à programmer automation magazine septembre 2015

avec ces modules. Voilà notre norme de Haute école, une méthode standard. » On ne peut pas faire de roue libre « Et ils apprennent qu’ils ne peuvent pas faire de roue libre. Je ne dis pas que notre norme soit sacrée, chaque grande entreprise possède ses propres standards, mais nous enseignons à nos étudiants une manière conceptuelle de penser et de travailler », explique Chris. Nick acquiesce. « Notre standard est réaliste et laisse voir comment les choses fonctionnent. Vous ne pouvez pas faire tout vous seul. Nos étudiants en première année ont dix-huit ans, viennent de directions techniques, et beaucoup d’entre eux veulent programmer un PLC à leur propre manière. Nous leur permettons de suivre notre standard. » « Nous disposons ici, dans des stages et des projets de fin de carrière dans l’industrie, de très bonnes expériences. Nous obtenons des entreprises un retour d’information / feedback très positif. La plupart des entreprises ont leur propre logiciel développé par eux-mêmes, dans les entreprises plus petites nos étudiants peuvent introduire notre standard. » Geert: « Car les méthodes de penser sont importantes, ils l’expérimentent quand nous commençons à automatiser. » « Dans l’enseignement secondaire ils doivent pouvoir expérimenter, mais ici nous veillons à des structures, pour qu’une machine puisse rapidement être montée », explique Chris Vandesande. Le troisième point de fonctionnement du trio est qu’ils veulent ‘déclencher’ leurs étudiants. « À cet effet nous travaillons avec des machines que nous construisons nous-mêmes. Une telle ligne de production de SMC est imposante, elle est attractive », raisonne Geert. « Il y a de tout qui bouge, cela les motive pour travailler à un tel prototype et d’en voir les résultats. Ils voient comment dans l’industrie un produit est préparé », conte Nick Verhoeven. La première année du Bachelier en Électromécanique attire environ 200 étudiants à la Haute école AP. Cette arrivée vient pour 5 pour cent de l’ESG (Enseignement Secondaire Général) et pour 95 pour cent de l’EST (Enseignement Secondaire Technique). 27


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« Nous ne voyons pas encore d’intérêt augmenté pour la technique. Pour l’effet de la nouvelle direction STEM (Science, Technologie, Ingénierie, Mathématiques) dans l’enseignement secondaire, il est encore trop tôt. L’Électromécanique est également la discipline la plus masculine en Flandre. Il n’y a que dix filles ! » Après la première année en tronc commun, les étudiants peuvent choisir pour une spécialisation en Électromécanique en seconde année. Les deux directions liées à l’automatisation sont très populaires, plus de la moitié des étudiants les choisissent. « Cette année, il y a environ 28 pour cent en spécialisation Automatisation et 28 pour cent en Automatisation des Processus, le reste étudiant dans les filières Technologie de la Maintenance, Climatisation et Conseiller Technico-Commercial (CTC) », disent les trois enseignants. Geert Van Grieken : « Dans cette première année nous enseignons la base générale : électricité, machines électriques, mécanique, technologie, électricité & mécanique ... Nous voulons porter tous les étudiants sur une ligne. Les toutes dernières évolutions, c’est pour les années suivantes, car nous constatons chaque fois que nous avons de jeunes de 18 ans qui ne savent pas encore compter de forme binaire. Les étudiants d’aujourd’hui n’en savent donc pas plus que l’étudiant de voici dix ans. Poser une bonne base est primordial. Les étudiants sont défiés et doivent focaliser leurs capacités en un projet. » Cours d’invité SMC sur la technique des grappins « La deuxième année est du travail en groupe, entre autres la collaboration dans l’installation SMC. Ici nous profitons de l’initiative de l’Industrial Automation Academy. C’est ainsi que les étudiants devaient fabriquer une unité de production pour l’industrie automobile et ensuite traduire ses grappins vers l’utilisation pour poids-lourds. Un expert de SMC, leader du marché en pneumatique, est venu donner un cours d’invité sur la technique du grappin. Pour nos étudiants, c’est un programme. Cela forme part de leur paquet d’examen, ce n’est pas sans engagement. Ils doivent connaître le sujet et savoir l’utiliser ». « Ce cours d’invité de SICK lui aussi, sur les normes et règlementations de machines était programme obligatoire. Idem avec Beckhoff autour du thème EtherCAT. Siemens est leader du marché dans ce segment, mais nos étudiants automatisation doivent également connaître d’autres systèmes comme Beckhoff et Schneider. « La troisième année d’électromécanique est presque totalement du travail de projet, avec un stage et un travail final. « Cela correspond au concept pédagogique de la Haute école : l’autoguidage de l’étudiant », explique Geert Van Grieken. Nos étudiants doivent apprendre des choses de forme autonome, ce à base de matériel de cours, et des manuels qu’ils retrouvent principalement en ligne. Avec le logiciel aussi ils peuvent s’exercer chez eux sur leur ordinateur portable. automation magazine septembre 2015

Les cours d’invités de l’Industrial Automation Academy ont, selon les enseignants de la Haute école AP, fait mouche. « Vraiment super-utile. Quand l’an dernier le courriel arriva avec la proposition, nous avons pratiquement immédiatement réagi », raconte Chris Vandesande. Pour la nouvelle année académique ils veulent déjà s’inscrire. Épargner 30 pour cent sur le budget de travail Chris : « Nous sommes de bons chargés de cours, mais quand quelqu’un d’une entreprise vient donner un cours comme invité, pour les étudiants cela signifie un premier contact avec le monde de l’entreprise et de comment les choses se font vraiment dans la pratique. Le rayonnement d’un professionnel est positif. Notre contexte est différent. En plus, le rythme d’un tel séminaire est beaucoup plus élevé. Les étudiants font d’un coup l’expérience de comment l’on travaille dans les entreprises. Si nous faisions nos classes à cette vitesse, la moitié des étudiants n’obtiendraient pas leur diplôme.» (sourit) Le contact avec l’industrie peut également apporter des ristournes dans l’achat de matériel didactique et permet que les choix corrects soient faits. Cela est convient, maintenant que le gouvernement flamand a décidé que toutes les Hautes écoles flamandes doivent épargner 30 pour cent sur leur budget de travail. La collaboration avec SICK et Beckhoff furent également idéales et nous prenons en considération l’achat de leur coffret de sécurité didactique. Il y a en plus d’autres opportunités. « SMC est une enterprise multinationale japonaise qui possède un important centre de competences à Milton Keynes en Angleterre. Un de nos étudiants y a fait un stage de cinq mois », explique Chris. « ‘L’électromécanique est une profession névralgique. Trouver un lieu de stage pour nos étudiants n’est pas tellement difficile, mais un stage à l’étranger est quand même quelque chose de spécial. SMC l’a rendu possible et l’étudiant en question a remporté un prix avec son travail de fin de cours. Il a été guidé par Alain Thijs, notre quatrième collègue qui n’a pas pu être présent à cette conversation. » Pour la Haute école AP, et grâce au nouveau site, ce sera certainement une année académique très intéressante ! À côté du bâtiment de Science & Technique se trouve un autre bâtiment du campus pour les départements d’Enseignement et Formation, Santé et Bien-être. Au total, ce seront finalement 5.000 étudiants venant de 14 formations de baccalauréat différentes qui suivront les cours dans les deux nouveaux bâtiments du campus de la Haute école AP. www.ap.be www.sick.com www.beckhoff.com www.smcpneumatics.be https://iaaweb.azurewebsites.net 29


Ir. Katrien Delaey montre le mĂŠcanisme du rhothor.

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interview TEXTE Jean-Charles Verwaest | IMAGE Newson

Newson NV veut devenir le fournisseur mondial d’actionneurs de miroir grace au nouveau Cyclops

« LA CRISE EST LE COMBUSTIBLE DE NOTRE CROISSANCE » « Mon ambition était de devenir calculateur », raconte Katrien Delaey, ingénieur civil. Elle est la force silencieuse derrière Newson, une entreprise flamande spécialisée dans les systèmes de déflection laser. Partout où elle a travaillé, Katrien Delaey était la première femme dans une fonction d’ingénieur. « Au téléphone on me demandait systématiquement de transférer l’appel à monsieur Delaey », nous dit-elle en souriant. On travaille dur chez Newson NV. L’entreprise d’Overmere développe et produit des systèmes de déflection laser. Ainsi, par exemple, les plaques d’impression du secteur électronique doivent recevoir des perforations de plus en plus fines et positionnées de façon précise. Ce n’est pas possible par forage mécanique, mais tout à fait faisable au moyen d’un rayon laser. En faisant bouger deux miroirs à un rythme élevé, vous pouvez diriger un rayon laser avec une précision de micromètres. Le système de déflection breveté de Newson est plus rapide et plus précis que les systèmes de déflection de ses concurrents. Newson livre sa technologie partout dans le monde à des constructeurs de machine qui, à leur automation magazine septembre 2015

tour, l’utilisent dans des imprimantes laser industrielles, des machines de gravure, des imprimantes 3D, des machines servant à forer des trous microscopiques, à découper des figures ou souder par points des carrosseries de voitures. En 2007, Newson n’a réalisé qu’un chiffre d’affaires de 80 000 euros, mais l’année passée celui-ci était de 3,75 millions d’euros. Voilà qui n’est pas mal pour une entreprise ne comptant que huit employés. Newson vend chaque année un millier de têtes de contrôle, dont 98 % sont destinées à l’étranger. L’entreprise a des clients en Israël, en Russie, en Australie, en Chine, au Japon et aux États-Unis. Le marché le plus important étant l’Allemagne. 31


« Nous sommes une véritable entreprise d’exportation », dit Katrien Delaey. Elle revient de la « Laser Photonics Messe » de Munich. Katrien Delaey est directeur opérationnel chez Newson et ce titre couvre un large spectre de tâches. Katrien est bilingue (NL/DE), ce qui offre un énorme avantage lors des contacts avec les clients allemands. « Mon ambition était de devenir calculateur. Je l’ai su dès mon plus jeune âge, car j’adorais les maths », explique-t-elle. « Mais en grandissant, je me suis aperçue qu’un tel métier n’existait pas. J’aurais pu, par exemple, devenir professeur de mathématiques, mais j’aime travailler sur des projets concrets. » Après des études secondaires en « Latin-Math » dans un institut pour filles, elle a intégré l’université catholique de Leuven, orientation Ingénieur civil, où elle a finalement opté pour la spécialisation « Métallurgie et Science des matériaux ».

« Un prix compétitif et un produit supérieur sont essentiels. »

« Au cours de mes études, j’ai suivi un stage chez Siemens à Munich et, après avoir obtenu mon diplôme, j’ai eu l’opportunité de travailler chez Siemens à Oostkamp, en tant que chercheuse. J’y étudiais l’extraction des métaux des eaux usées par cellules d’électrolyse et techniques de filtrage. » Chez Siemens, elle fit la connaissance de Marc Van Biesen, son partenaire et fondateur de Newson Engineering. Début dans les amplificateurs de musique Newson est la contraction de « New Sound 110 », le nom de l’amplificateur de musique que Marc Van Biesen a conçu à l’âge de 18 ans. En 1988, après avoir terminé ses études d’ingénieur industriel, il a lancé son entreprise, Newson, et obtenu dans l’entretemps une licence en informatique et un diplôme d’ingénieur civil en électronique. Newson travaillait pour Siemens et livrait les contrôles de laser. Jusqu’à ce qu’en 2005, Siemens arrête subitement toute activité liée au laser. La période de 2005 à 2007 fut donc cruciale pour Newson. « À l’époque, nous travaillions sur notre technologie de déflection rhothorTM et chaque jour nous coûtait de l’argent. Mais nous avons finalement pu mettre tout au point et commercialiser rhothorTM avec succès. Depuis, quelque onze mille pièces ont été vendues. » Katrien montre un tube en verre contenant une découpe transversale du moteur rhothorTM. La plaque d’impression de contrôle, qui est en fait un servomoteur à rotation, est intégrée au moteur : la plaque se trouvant 32

à l’arrière du moteur, aucun câble externe n’est nécessaire. La tension et les données se déplacent via un câble coaxial vers le DSP proche du moteur. Chaque moteur rhothorTM (ou déflecteur) pèse à peine 300 g et est plus efficace d’un point de vue énergétique que les moteurs standard dotés d’aimants mobiles dans un champ magnétique statique. Le brevet de Newson dispose d’un « fil » mobile (« moving wire », avec une induction très basse) dans un champ magnétique puissant contrôlé par un amplificateur. Grâce à cela, la consommation d’énergie est dix fois moindre que pour un même mouvement par un système de déflection classique. « Une tête de déflection standard consomme vite 100 W d’énergie, alors que chez nous ce n’est que 2 W. C’est la raison pour laquelle le moteur Newson ne nécessite pas de refroidissement, car le système ne chauffe pas », explique Katrien Delaey. « Le contrôle du moteur se fait par un système 16 bits qui positionne le miroir avec une précision de 12 microradians, soit une précision supérieure à la norme sur le marché. Quant à la constante de temps de 80 microsecondes, elle est également plus rapide. Même après six mois, la précision répétitive est toujours excellente. Le calibrage ne doit se faire qu’une fois par an. Dans la nouvelle génération de moteurs, bientôt disponibles, nous proposons même un contrôle de la valeur de consigne 24 bits direct. » Logiciel sans licence Un autre atout de taille. « Outre la carte de contrôle, nous produisons également le logiciel. Le constructeur de machine peut soit communiquer directement avec les moteurs, soit via DLL ou SDK. Le protocole de nos moteurs est ouvert. Notre logiciel n’a pas de licence. Le client n’est donc pas lié. » Récemment nous avons développé les « front-ends ». « Les constructeurs de machine qui veulent utiliser nos moteurs, mais qui ont investi du temps et de l’argent dans une carte de contrôle et un logiciel, ne sont pas enclins à changer si facilement de technologie moteur. Nos modules front-end, pour ainsi dire IC hybrides, assurent la traduction du signal de contrôle du constructeur de machine pour le protocole de notre moteur rhothorTM. Les front-ends sont développés pour XY2-100, UART, analogique, SPI. Ils ont un prix démocratique et peuvent même être intégrés dans un petit boîtier subD. » « Si un constructeur de machine opte pour notre carte de contrôle/logiciel, il obtient plusieurs avantages. Différents systèmes de déflection peuvent en toute simplicité travailler en combinaison maître/esclave, ou il peut activer très simplement le marquage à la volée. Et ce, en quelques clics et sans surcoût. »


« Comme le dit toujours Marc, la crise et la pression exercée sur les constructeurs de machine pour travailler à moindre coût est le combustible de notre croissance », poursuit Katrien Delaey. « Un prix compétitif et un produit supérieur sont essentiels pour avancer dans le monde des constructeurs de machines, surtout en Allemagne. »

Miroir flottant avec aimants Newson lance un nouveau système de déflection à un miroir. La nouvelle trouvaille a reçu le nom de « Cyclops», en référence au géant à un œil de la mythologie grecque. Après cinq ans de développement, Cyclops est finalement prêt. Le moteur alimente un miroir flottant qui peut diriger le rayon laser, tant dans la direction X que Y.

Les caisses sont empilées dans l’espace de réception de Newson. L’entreprise est située dans l’ancien cinéma « Pax » à Overmere, mais plus pour longtemps. Lorsque vous lirez ceci, l’entreprise aura son nouveau siège à Termonde. Vingt personnes pourront y travailler. Newson veut quintupler le volume de production. L’ancien cinéma à Overmere ne sera pas vendu, mais fera probablement office d’entrepôt ou d’espace d’assemblage.

« Un système de déflection standard fonctionne à l’aide de deux miroirs en mouvement. Plus grande est l’ouverture du rayon laser, plus grands sont les miroirs », explique Katrien Delaey. « Pour rendre le tout plus compact, nous avons développé Cyclops. Notre solution à une tête, dotée d’une ouverture allant jusqu’à 50 mm, pèse 700 g et est donc plus petite, plus légère et donc idéale pour être, par exemple, montée sur le bras d’un robot dans l’assemblage automobile. »

« En 1998, j’ai franchi le pas pour devenir indépendante et j’ai commencé à travailler chez Newson. J’essaie de reprendre le plus de travail possible de Marc, afin qu’il puisse se concentrer sur le développement de nouveaux produits. En 2013, j’ai repris la direction de la production. Comme nous pensons de la même façon, la collaboration se déroule à merveille. » Outre Marc, l’entreprise compte d’autres partenaires. En 2013, différents collaborateurs ont souscrit au capital. Steven Verbelen a commencé en 2002 chez Newson et est entretemps devenu Senior Software Developper.

Le miroir du Cyclops est suspendu au-dessus d’un anneau d’aimants fixes. Sur la plaque d’impression mutuelle, trois bobines sont gravées. Dans les trois bobines d’entraînement, les tensions sont alternées pour faire tourner le miroir. Les bobines définissent en même temps la position. Grâce à ce Cyclops, Newson veut devenir le « fournisseur mondial » d’actionneurs. Le prix est de quelque 6 000 euros, soit cinq fois moins qu’un système à double miroir avec ouverture de 30 des concurrents.

Comment réaliser rapidement ces jolies figurines dans un bloc de verre ? Pour ce faire, il faut utiliser le système de déviation au laser en 2D avec deux moteurs rhothorTM brevetés, chacun équipé d’un petit miroir afin de positionner le rayon laser très rapidement et de manière précise sur la pièce. Le rayon laser est utilisé afin de marquer, de percer, pour la mécanique de précision, pour le traitement du verre, pour apposer des logos…

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Le fait que Newson soit réellement une entreprise innovante est prouvé par deux autres conceptions brevetées de Newson : le système de calibrage « Beacon » et le coulisseur de lentille axe z « Elevathor » qui règle la profondeur de champ du rayon laser. « Vous avez déjà vu ces blocs en verre contenant un objet ? » demande Katrien Delaey. « Nous pouvons les dessiner avec 10 000 à 15 000 trous par seconde, alors que la norme du marché n’atteint que seulement 2 000 points par seconde. C’est idéal, par exemple, pour la production de logos compliqués intégrés dans des plaques en verre pour des applications architecturales. Ce qui demandait par le passé une semaine de travail, peut être fait moins cher et en une seule journée, grâce à notre technologie de déflection.

« La personne qui appelait pensait que j’étais la secrétaire. »

Katrien Delaey est une pionnière dans son domaine, mais cela ne la touche pas pour autant. « Récemment, j’ai assisté à une réunion de mon orientation d’étude et nous avons discuté du fait que peu de femmes faisaient des études d’ingénieur civil. Seulement 10 %, m’a-t-on dit, mais je trouve que c’est encore surestimé. J’ai toujours eu la sensation qu’il y en avait beaucoup moins. » « Chez Siemens, puis chez Seghers Engineering et Tele Atlas, j’étais à chaque fois le premier ingénieur féminin.

Au téléphone, on me demandait systématiquement de transférer l’appel à monsieur Delay. La personne qui appelait pensait que j’étais la secrétaire. Au début de ma carrière, cela m’ennuyait, mais bon, le monde est ainsi fait... Aujourd’hui cela ne me dérange plus. » « D’ailleurs, je n’ai aucun regret concernant mon choix d’étude, mais avec un travail prenant et une famille de trois enfants, il reste très peu de temps pour les loisirs. Mais ce n’est absolument pas un point négatif de cette aventure passionnante chez Newson », conclut Katrien Delaey.

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BIO Katrien Delaey - 48 ans - Ingénieur civil métallurgie/science des matériaux (KU Leuven), diplôme complété par des études de comptabilité et de gestion d’exportation. - Expérience : Siemens, Seghers Engineering et Tele Atlas (maintenant TomTom) - COO chez Newson - Trois enfants

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FESTO ET LABOREX NETTOIENT DES FOSSES SEPTIQUES DANS LES TRAINS

Vue complète de la station de travail en construction.

« Ne pas avoir la possibilité d’utiliser les toilettes pendant un voyage en train est considéré comme inacceptable par la SNCB. » C’est ce que l’on peut lire dans le rapport annuel 2013 de la société ferroviaire belge. C’est pourquoi, de nombreux efforts sont faits pour assurer la disponibilité et la fiabilité des centrales responsables de la vidange et du rinçage des fosses septiques qui équipent le charroi. Festo a pu proposer une solution compacte. Il y a quelques années, la SNCB était à la recherche d’une solution fiable permettant de vider et nettoyer les fosses septiques de ses trains. La société Laborex a obtenu la confiance du transporteur national pour concrétiser le projet − étalé sur dix ans − qui comprend 32 installations. Chaque quai d’entretien est différent, et donc chaque installation est adaptée aux besoins de place. Mais pour chaque installation, les mêmes objectifs doivent être atteints, le même degré de disponibilité est exigé et une garantie de trois ans est primordiale. Laborex a développé une installation fixe incorporée dans le quai d’entretien. Une unité centrale de contrôle envoie différentes stations de nettoyage sur le côté des automation magazine septembre 2015

trains à l’arrêt. Wagon par wagon, le train est relié au système qui vide automatiquement les fosses septiques de 200 litres et effectue ensuite un rinçage de 80 litres d’eau, le tout en moins de trois minutes. De là, Laborex y a apporté quelques ajouts : un aspirateur (connexion sous vide), de l’air comprimé, des capteurs d’arrêt et de l’eau chaude sont également disponibles. De cette manière, les équipes d’entretien ont tout sous la main pour nettoyer les wagons. 37


unité de conditionnement d’air, actionneurs, vannes et capteurs chez un seul fournisseur, la logistique, l’achat et l’ingénierie sont simplifiés. Grâce au nouvel îlot de vannes VTUG, Festo a pu proposer une solution. Fiables, ces îlots sont décentralisés mais contiennent un nombre limité de vannes. L’autre type d’îlot de vannes placé dans l’unité centrale est le modèle MPA. Il a été choisi pour sa fiabilité, sa modularité et le système interne de communication fonctionne via Profibus permettant ainsi une exploitation totale de l’îlot. Ainsi, 52 x 5/2 vannes et 24 x 3/2 vannes ont été placées sur le même îlot pour une installation, ce qui représente le nombre maximal de 64 positions ou 128 bobines. On obtient un îlot de vannes de presque 1 mètre de long.

« Grâce au nouvel îlot de vannes VTUG, Festo a pu proposer une solution. » Les actionneurs quart de tour (DAPS) commandent l’approvisionnement en eau et l’évacuation de l’air et des liquides. Etant donné que l’installation se trouve en plein air, il était nécessaire d’isoler tous les tunnels et armoires de commande, d’assurer un contrôle continu et de prévoir un système de chauffage. Si nécessaire, l’eau peut être pompée en continu et le système peut également contrôler la température dans les stations les plus éloignées, de sorte que le fonctionnement peut être garanti jusqu’à -15°C. La commande pneumatique de l’actuateur par l’îlot de vannes MPA dans le SKID : fiable, jusqu’à 128 bobines, reliées par système de bus interne. Pour satisfaire les exigences, Laborex a dû développer un système qui atteint une vitesse définie mais qui garantit aussi une disponibilité élevée du système. L’unité centrale a été conçue en tant que skid dans l’atelier de Laborex pour être ensuite glissée dans un container et installée sur place. On y retrouve la commande, les pompes à air et réservoirs, les robinets à boule avec actionneurs quart de tour (DAPS) qui sont contrôlés par un îlot de vannes MPA. Prévoir un système de chauffage Une unité de conditionnement d’air (MS) contrôle la qualité de l’air comprimé. La liaison avec les stations d’entretien se fait en sous-sol. Depuis trois ans, l’entretien des unités est pris en charge par Laborex et toutes les installations s’avèrent être fiables. Laborex possédait déjà une grande expérience dans l’utilisation des actionneurs et îlots de vannes de Festo et a décidé de tester les composants process de la gamme. En rassemblant îlots de vannes, tuyaux, raccords, 38

La pneumatique un choix évident De plus, Festo a pu soutenir Laborex en mettant à disposition les dossiers techniques, les instructions de montage, etc. mais également en livrant certains composants assemblés. Les îlots de vannes ont été configurés en ligne et livrés assemblés en fonction du projet, mais un numéro d’article a spécialement été créé pour les robinets à billes utilisés par Laborex. Un actionneur DAPS avec robinet à bille et un contrôleur de position ont été livrés montés de sorte que Laborex puisse se concentrer uniquement sur la construction du système. En raison des distances entre les gares et de la taille des trains, certaines installations sont longues de 400 mètres entre l’installation centrale et la dernière station de travail. La pneumatique était donc un choix évident afin d’assurer la disponibilité des systèmes. L’air comprimé sec et pur − fourni par la SNCB – est naturellement un must. Les actionneurs électriques ne sont pas spécialement plus chers mais les chutes de tension dans les longs câblages auraient été un point bloquant. www.festo.com www.laborex.com


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LE CLIENT OPC-XML DE WAGO Pour pouvoir intégrer les sources d’énergies renouvelables dans le réseau électrique existant, les gestionnaires de réseau doivent savoir à quel moment et en quelle quantité il faut injecter la puissance du générateur dans le réseau électrique. La communication entre les installations éoliennes et le poste central du gestionnaire de réseau est souvent perturbée par le fait que le producteur d’énergie et le poste central ne communiquent pas suivant le même protocole, car les centrales éoliennes intègrent souvent un serveur OPC-XML. C’est pourquoi WAGO a développé un client OPC-XML qui fonctionne comme passerelle entre le poste central du gestionnaire de réseau et le serveur OPC de la centrale éolienne – et ceci sur la base d’un automate compact et économique. La solution est basée sur la bibliothèque CEI-61131 « WagoLibOpcXmlClient.lib » qui met à disposition un

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client OPC-XML fonctionnant sur les contrôleurs WAGO de la série 750. Le bloc fonctionnel « OpcXmlClient » permet la communication avec un serveur OPC-XML via le protocole HTTP (Hypertext Transfer Protocol). Le client accède aux variables du serveur OPC-XML de l’installation éolienne, les traduit de HTTP vers le protocole de télécontrôle CEI 60870-5-104, et les transmet au poste central du gestionnaire de réseau. La communication dans l’autre sens est également possible, soit l’écriture de valeurs issues du poste central vers le serveur OPC-XML de l’installation éolienne. La bibliothèque « WagoLibOpcXmlClient.lib » peut être adaptée à des demandes spécifiques client. Elle est soumise à licence, contrairement aux autres bibliothèques logicielles offertes par WAGO. www.wago.be

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produits

UN TOUR DU MONDE AVEC 56 PALIERS LISSES SANS GRAISSE La destination est atteinte, l’aventure « iglidur on tour » est terminée. Et quelle aventure ! Pendant plus d’un an, le petit cabriolet orange a sillonné les routes de quatre continents et parcouru plus de 100.000 kilomètres. Il a traversé des déserts poussiéreux et des mégapoles, affronté le froid et l’humidité, bravé les nids de poules en Inde et les routes verglacées en Norvège. Sa mission ? Démontrer la résistance des paliers lisses sans graisse et sans entretien du spécialiste des plastiques en mouvement. La société igus dresse maintenant un bilan de cette année de voyage. Le véhicule « iglidur on tour » avait été équipé en 56 endroits de composants igus : au niveau de la pédale de frein, des essuie-glace et des lève-vitre, dans le module de transmission, dans la console du siège, sur le frein à main, le démarreur, la capote ou le papillon des gaz au niveau du moteur. Le coup d’envoi du voyage avait été donné en janvier 2014. Sur la route, le cabriolet a rendu visite à des clients et des filiales d’igus et a été présent sur des salons. Sa première étape a été l’Inde, où il a parcouru plus de 5.000 kilomètres et rendu visite à plus de 80 clients. Autres étapes asiatiques : la Chine, la Corée du Sud, Taiwan et le Japon, avant une traversée pour le Brésil juste à temps pour la Coupe du monde de football. Ses souvenirs du voyage Après une étape nord-américaine qui l’a mené au Canada et aux Etats-Unis, le véhicule a entrepris une traversée de l’Europe avec au programme la France en novembre 2014, la Grande-Bretagne, la Pologne, l’Espagne, pour n’en citer que quelques uns. Presque tous les pays étaient au programme, avec un jour la Suisse et quelques jours plus tard la Norvège Le tour du monde s’est terminé à la Foire de Hanovre 2015. Les composants du véhicule y ont été exposés et l’équipe dirigée par Karl Weinmeister était présente pour raconter aux visiteurs ses souvenirs du voyage. Après avoir été retirés du véhicule, les paliers avaient été longuement examinés pour en déterminer l’usure. Les résultats fournis par le test sous charge ont été plus que clairs, et conformes aux attentes. « Aucun des 56 paliers démontés ne présentait de grosses traces d’usure », confirme Christophe Garnier, Responsable des projets iglidur chez igus. « Mais nous étions sûrs qu’ils allaient résister dans les différentes zones géographiques et face aux conditions y régnant. Notre longue expérience des plastiques en automation magazine septembre 2015

Le salon AutoExpo de New Delhi (Inde) a été la première étape d’un tour du monde qui allait couvrir 100.000 kilomètres. Plus de 5.000 kilomètres ont été parcourus rien que sur le sous-continent indien. mouvement nous le disait et les plus de 10.000 tests tribologiques que nous effectuons tous les ans dans notre laboratoire de test nous l’avaient confirmé. C’est d’ailleurs ainsi que nous offrons à nos clients une sécurité planifiable et contrôlée pour leurs applications. » Le faible poids du matériau polymère Pendant son tour du monde, l’équipe « iglidur on tour » a demandé à des clients ce qui avait motivé leur choix des plastiques en mouvement de la société igus. Parmi les raisons les plus souvent données, les propriétés autolubrifiantes du matériau et l’absence d’entretien qui leur est liée, ou encore la résistance à l’humidité et à la saleté. Les clients du secteur automobile se sont bien évidemment intéressés de très près au petit véhicule. Pour eux, l’argument décisif est le faible poids du matériau polymère. Les palier lisses iglidur réduisent en effet le poids d’un facteur 7 partout où ils peuvent être utilisés à la place des paliers métalliques. L’équipe « iglidur on tour » a parcouru plus de 100.000 kilomètres au cours des 14 mois. « Une grande aventure pour nous aussi, en tant qu’équipe », déclare Karl Weinmeister. « Nous avons découvert tellement d’applications et de secteurs industriels dans lesquels les plastiques en mouvement d’igus sont utilisés, sans compter la découverte des différents pays et de leur culture. » Pour chaque kilomètre parcouru, la société igus GmbH et ses filiales régionales ont fait don d’un euro à des projets caritatifs locaux. www.igus.com 41


produits

VERMEIRE MOTION ET ROLLON TECNOCENTER Les produits italiens de TecnoCenter, faisant partie de la gamme linéaire de Rollon depuis janvier 2015, sont maintenant également disponibles en Belgique via Vermeire Motion. TecnoCenter développe depuis 1971 des modules linéaires cartésiens à 1, 2 ou 3 axes avec pignons et crémaillères pour un fonctionnement précis d’une grande diversité de produits et tailles. La gamme Tecline est adaptée pour des charges de 5 à 2000 kg, des vitesses jusqu’à 4m/sec et des accélérations pouvant aller jusqu’à 10m/sec². Des axes X et Y d’une longueur maximum de 12m, avec haute rigidité à la torsion, sont usinés pour une une grande précision de répétitivité jusqu’à +/- 0.05mm. Equipés de guides linéaires en acier trempé à rouleaux ou à recirculation de billes. Les systèmes peuvent être pourvus de servomoteurs au choix. Un partenariat IDS avec Siemens garantit une intégration parfaite de la mécanique et transmission. Les modules sont développés sur mesure et en collaboration avec le client et sont livrés partiellement ou totalement montés. www.vermeire-motion.com

LE AUTOMATION ROADSHOW TRUCK Parker Hannifin présente son véhicule d’exposition le <<Automation Roadshow Truck>> avec les dernières innovations Parker Automation présentées en direct. Deux cents applications provenant des cinq divisions de l’automatisation - Electromechanical, Variable Speed Drives, Pneumatics, Fluid Controls et Precision Fluidic Solutions – sont à disposition des clients, leur permettant ainsi de faire en direct, sur place, leur propre expérience des produits. Jusqu’à 30 écrans interactifs présentent chacun un produit, une gamme ou une technologie, y compris les drives à vitesse variable et les produits pneumatiques Air Saver. Le camion est composé de deux modules extensibles entièrement automatiques qui offrent un espace d’exposition large de 48m², climatisé, confortable et éclairé de façon optimale. Cinq axes hydrauliques, un moteur GVM, un drive mobile MC et une pompe électrohydraulique Parker (EHP) mettent tous les modules en mouvement. Actuellement, le Automation Roadshow circule à travers l’Europe. Pour plus d’information, vous pouvez prendre contact avec la Sales Company Parker à Nivelles. www.parker.com/be 42

DISTRIBUTEURS DE CONTRôLE DE FLUIDE : LA SéRIE VXS

Spécifiquement conçus pour les applications à vapeur et à eau chaude, les distributeurs à pression différentielle zéro de série VXS offrent de nouvelles caractéristiques, qui optimisent à la fois leur fiabilité et leur robustesse. Ces distributeurs ne requièrent aucun fluide sous pression pour fonctionner et offrent une fuite d’air minimale grâce à la vanne principale du piston et au joint élastique en FKM spécial, qui améliorent leur fiabilité globale. La durée de vie des distributeurs VXS a elle aussi été étendue grâce à une nouvelle conception, qui leur permet d’atteindre jusqu’à 3 millions de cycles. De plus, leurs anneaux à double guidage permettent des glissements stables et améliorent la performance du racleur, pour limiter la pénétration de corps étrangers et réduire ainsi la contamination. Le circuit magnétique de la bobine a également été repensé de manière à offrir des modèles moins consommateurs d’énergie et au fonctionnement plus écologique. Ces nouveaux distributeurs sont par ailleurs plus silencieux grâce à un amortisseur élastique. Dotés d’un corps en laiton ou en acier inoxydable au choix, les distributeurs VXS sont adaptés à des applications très diverses, notamment aux processus de stérilisation, de chauffage et de presse de différents secteurs, tels que les industries alimentaire, médicale, textile ou de traitement. www.smcpneumatics.be


SITE INTERNET

AUTOMATION-MAGAZINE.BE CONSTRUIT UNE « COMMUNAUTé » TECHNIQUE Pour réunir des connaissances, l’étudiant du futur n’a plus besoin d’amphis mais d’une connexion Internet.

Automation Magazine recherche des modérateurs passionnés par la technique pour le Forum sur le site Internet www.automation-magazine.be. Les modérateurs s’occupent de l’encadrement de la « Automation Community » qui s’articule autour de six domaines d’expertise : l’hydraulique, la pneumatique, l’entraînement électrique, l’entraînement mécanique, le contrôle de mouvements et la technique de mesure et de réglage. Les quatre objectifs ambitieux du site Internet de la FIMOP et de Belgitrans lancé en juin sont entretemps connus : collecter des informations pertinentes dans le secteur de la technique, présenter des entreprises et des produits, partager des connaissances via un Forum libre concernant la technique et faire l’inventaire des informations techniques. Avec ces buts en tête, le nouveau site Internet souhaite en Belgique devenir LA référence en matière de toutes les informations relatives à la technique, à l’industrie, à l’automatisation industrielle et à la technique d’entraînement. Une plateforme digitale ouverte pour toutes les personnes concernées au sein du secteur industriel. Les MOOC abattent les murs du Campus Le Forum démarrera en automne, car au sein de cette économie de partage moderne, l’on partage de plus en plus de connaissances par voie digitale. Dans les universités et les écoles supérieures, l’on mène actuellement un débat de manière crispée quant à la manière dont Internet et les MOOC (Massive Open Online Courses) peuvent abattre les murs du Campus automation magazine septembre 2015

et rendre la connaissance accessible à toutes les personnes désireuses d’apprendre. Baron Robert Stouthuysen – ancien dirigeant de Janssen Pharmaceutica et ancien président de VEV – a exprimé une opinion intéressante ici sur le site Internet d’Automation Magazine sous le titre « Vlaanderen Digitaal » (la Flandre digitale). Dans le futur, Automation-Magazine.be veut devenir la plateforme de connaissances par excellence pour le monde de la technique, de l’automatisation industrielle et de la technique d’entraînement. Tout comme en Allemagne où des ingénieurs se posent entre eux des questions techniques, donnent des explications et résolvent des problèmes par le biais du site Internet Industry Arena, comptant plus de 380.000 membres affiliés. Encadrer les conversations La « Automation Community » du nouveau site Internet est regroupée autour des six thèmes mentionnés ci-dessus. En automne, ce Forum gratuit sera lancé et pour ce faire Automation Magazine recherche des modérateurs pouvant encadrer les conversations en tant qu’experts. Si cela vous intéresse de collaborer au site en tant qu’expert et modérateur ? Contactez-nous via info@automation-magazine.be. N’oubliez pas non plus que toutes vos actualités et communiqués de presse non commerciaux concernant la technique sont gratuitement les bienvenus sur le site Internet. Envoyez-les à redactie@automation-magazine.be. www.automation-magazine.be 43


LIFE SCIENCES

OIL & GAS

CHEMICALS & PETROCHEMICALS

TRANSPORTATION

Découvrez notre large gamme de produits et de solutions systèmes: 9 technologies servies par un seul fournisseur! MOBILE OFF ROAD

INDUSTRIAL

RENEWABLE ENERGY

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DISTRIBUTION


techtelex ATLAS COPCO (Wilrijk) a été certifié par Lloyds Register selon le système de gestion de la sécurité alimentaire ISO 22000. Atlas Copco est ainsi le premier fabricant de compresseurs qui, en Belgique, respecte les plus hauts standards de sécurité alimentaire dans le secteur des aliments et des boissons (www.atlascopco.com). TESLA fait le plein de cash. En effet, le constructeur américain de voitures électriques prévoit une augmentation de capital de 500 millions de dollars. L’entreprise a dû ramener les pronostics de vente à une fourchette de 50.000 à 55.000 voitures vendues pour cette année. Du reste, le lancement du nouveau modèle X a du retard. AQUARAMA TRADE FAIR fête son dixième anniversaire. Le salon du périodique Aquarama se tiendra le 22 octobre 2015 au Brabanthal de Louvain-Haasrode. Tous les spécialistes du monde des technologies et du traitement de l’eau belges et néerlandais se rassemblent sur ce salon professionnel. L’entrée est gratuite. Indubitablement, les utilisateurs finaux industriels trouveront parmi la centaine de stands la solution à leurs défis en la matière (www.aquarama.be). AMS AUTOMATION & MANUFACTURING SERVICES GROUP a repris les activités de Trento Robotics en Belgique. Les collaborateurs de l’ancienne branche de Trento continueront d’y travailler. Le nom de Trento sera conservé et ces activités se poursuivront désormais sous la dénomination d’AMS Trento (www.amsrobotics.com et www.trento3d.com). EMERSON organise à Bruxelles, du 12 au 14 avril 2016, l’« Emerson Global Users Exchange Conference ». Jusqu’au 30 septembre, n’importe qui peut soumettre, via www.emersonexchange.org, le résumé d’une présentation innovante afin d’ainsi être invité à la conférence Emerson à laquelle assistent plus de 1.200 personnes issues du secteur de la transformation en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Les centres d’intérêt vont des conseils techniques à l’infonuagique en passant par la collaboration virtuelle, les appareils mobiles industriels, le « big data » et l’industrie 4.0. KORTRIJK XPO et l’Industrial Design Center (Howest) jettent un pont entre l’industrie créative et le secteur manufacturier avec un nouveau salon professionnel, qui aura lieu les 28 et 29 octobre. Ce salon cible toutes les personnes actives dans le développement de produits, le prototypage et la production de petits volumes. Pas mal de grands noms y collaborent, notamment les départements techniques de sociétés comme Samsonite, Barco, 3D Systems, Dyson, Imec, Materialise, Extremis et Autodesk. Le salon est gratuit (www. kortrijkxpo.be). PHISHING est une technique de fraude par laquelle des escrocs tentent de soutirer des informations et de l’argent de victimes qui ne se doutent de rien, par le biais d’e-mails et d’Internet. Intrum Justitia (Gand) signale une série de faux e-mails envoyés depuis quelques mois au nom de cette société de recouvrement de créances. Il s’agit chaque fois d’injonctions de payer relatives à des factures en souffrance de Mobistar, TransIP Domein Registratie, EDF Luminus, Vodafone Libertel et KPN Telecom. Via ces e-mails, les escrocs essaient d’obtenir des données à caractère personnel ou des informations professionnelles. Mieux vaut ignorer ces e-mails et ne certainement pas cliquer sur les liens présents. Même la rédaction d’Automation Magazine a reçu récemment de tels e-mails frauduleux. FESTO BELGIUM soutient le concours Mecatronic Contest organisé par la Haute Ecole de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux) sur le site de Seraing afin de promouvoir l’enseignement technique. Destiné à toutes les classes du 3ème degré professionnel, de qualification, de transition et de promotion sociale, ce concours a pour but premier de réaliser un prototype robotisé utilisant un matériel de base commun à toutes les équipes (voir photo). Inscriptions: www.henallux.be/mecatronic-contest.

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OPINION PAR Ir. ALFONS CALDERS

Formation : fautil opter pour une passion ou pour la sécurité d’emploi ? La nouveauté de ce début d’année académique consiste en la généralisation d’un examen d’orientation (analyse de la connaissance et des capacités suffisantes pour la direction suivie) par les universités et les hautes-écoles. Il reste toutefois facultatif. Bien entendu, car l’examen d’entrée pour les ingénieurs civils a été supprimé il y a quelques années pour être ensuite introduit en médecine. Les politiques veulent juste une barrière contre la surpopulation, pas un examen de compétence. Ils veulent également donner aux étudiants (ou à leurs parents, leurs électeurs) la liberté de suivre les études qui les passionnent. Les institutions d’enseignement veulent, quant à elles, bel et bien s’attaquer à la surpopulation des premières années, et donc par la même occasion au grand nombre d’échecs parmi les étudiants de première année. La question est de savoir si un « examen d’orientation facultatif » peut aider ? L’étudiant qui échoue promet solennellement de travailler ses points faibles. Les parents pensent que leur enfant a joué de malchance ou que c’était un mauvais jour. Mais changer d’orientation ? Pourtant, les échecs sont des coups durs (financièrement parlant aussi) pour les étudiants et les parents. Il s’agit du prolongement du système de cascade de l’enseignement secondaire. Il résulte en une société aigrie qui n’est plus construite par ceux qui recherchent le succès mais par ceux qui veulent limiter les dégâts. Et, élément important par temps d’économie, les échecs sont responsables d’une bonne partie de l’argent dépensé dans l’enseignement. Les autres pays ont une approche différente lorsqu’il s’agit de rendre les budgets de l’enseignement plus efficaces. Pensons au numerus clausus des Pays-Bas. Nous en sommes à investir des budgets d’enseignement dans des personnes venant des Pays-Bas qui ne peuvent obtenir une place d’étude dans leur propre pays ! Le numerus clausus est seulement efficace pour les formations qui comptent un trop grand nombre d’étudiants. Qu’en est-il des formations difficiles à pourvoir, telles que les métiers techniques, pour lesquelles l’afflux est bien plus bas que la demande sur le marché du travail ? Est-ce aller trop loin que de diriger les étudiants, via un examen d’orientation obligatoire, vers des formations pour lesquelles ils sont capables et qui offrent la sécurité 46

d’emploi ? Ou faut-il garder le côté « facultatif » avec la conséquence que s’ils ne suivent pas ce chemin et ne trouvent pas de travail après leurs études, ils ne pourront pas bénéficier des allocations de chômage ? L’ONEM peut quand même suspendre quelqu’un s’il refuse du travail ?

« Il résulte en une société aigrie qui n’est plus construite par ceux qui recherchent le succès mais par ceux qui veulent limiter les dégâts. » Trop rationnel ? Trop aveugle ? Trop contraignant ? Pourtant, en maternelle, il existe déjà un examen d’orientation contraignant : les jeunes enfants qui aiment jouer et sont créatifs par rapport à ceux qui sont bons en langue et en calcul. Le premier groupe est aujourd’hui considéré comme des « immatures scolaires ». Ces enfants plus pratiques que théoriques doivent pouvoir poursuivre leur scolarité, mais se voir offrir un nouveau programme d’école primaire. Avec des objectifs finaux relatifs au bricolage, à la création, etc. Par exemple, imprimer des robots en 3D sur base de systèmes CAD ou développer des jeux via un langage informatique. Des objectifs finaux qui sont plus importants pour eux que le néerlandais, les mathématiques ou la géographie. Cette direction serait un afflux parfait pour les écoles professionnelles. Et ne dénigrons pas « l’école professionnelle ». Finies les images « d’échecs » du « professionnel » : des plombiers et maçons illettrés ... Les écoles professionnelles doivent (comme auparavant) former des hommes de métier décents. Des hommes dont les entreprises ont besoin. Des hommes capables d’utiliser leur tête et leurs mains. Parmi eux, des plombiers, maçons, métallurgistes ayant la base technique complexe qu’exige leur métier moderne : développement CAD, tournage CNC, fraisage CNC, développement ICT pour la gestion de données volumineuses, etc. Ils doivent également pouvoir évoluer vers des ingénieurs universitaires experts. Finis les théoriciens, vive les hommes de métier positivement orientés !


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