Automation Magazine nr 202 (FR)

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magazine trimestriel concernant l’automatisation industrielle et la technique d’entraînement

DECEMBRE 2015 NR 202

DOSSIER SECURITE

‘La sécurité des machines est la tâche du fabricant’

Périodique trimestriel de FIMOP & Belgitrans – 45e année Décembre-janvier-février 2015/2016, Distribution Turnhout - P309959

p18 - Automation Day 2, les médias sociaux et le B2B p31 - Robot Stäubli commandé par code G p34 - Lieve et Kathy Theys (CET Motoren) partagent la même passion pour les moteurs



edito par Jo Verstraeten président fimop

La sécurité au travail : l’affaire de tous La rédaction d’Automation Magazine a longuement hésité quant à la bonne « photo de sécurité » de la page de garde de ce nouveau numéro. Pourquoi ? Le secrétaire de la FIMOP Marcel De Winter dispose d’une présentation en anglais sur la sécurité de Martyn Smart (Pirtek, Royaume-Uni) portant le titre « Fluid Injection Injuries ». Les diapositives de la présentation montrent les blessures les plus horribles, toutes provoquées par de l’huile qui a touché une partie du corps à haute pression. Le plus petit jet hydraulique peut de ce fait être mortel. Pourquoi ne pas utiliser une de ces photos sur la couverture ? Une main abîmée pour provoquer un choc, et rappeler à chacun que la sécurité au travail est essentielle. Un effet de choc, comme dans le fameux film d’Infrabel où un train pulvérise un mannequin sur les voies. Ou comme le diaporama de l’urgentiste Luc Beaucourt qui a confronté les jeunes dans les écoles avec des images dures de jeunes victimes d’accidents survenus pendant le weekend.

« Routiniers et nonchalants peuvent compromettre la sécurité de tous. »

Il s’agit alors de savoir si ces terribles images ont un « effet dissuasif ». Cela contribue-t-il à la prévention ? Comment attirer l’attention sur la sécurité des machines et éviter de tels accidents à l’avenir ? Comme vous pouvez le constater, c’est une photo de prévention générale qui orne la couverture d’Automation Magazine : un bouton d’alarme comme tant de machines en possèdent dans nos usines.

Au sein de la FIMOP, nous espérons que vous n’aurez pas à utiliser beaucoup ce type de boutonpoussoir pendant l’année 2016 à venir. Et que chacun reste conscient que les comportements routiniers et nonchalants peuvent compromettre la sécurité de tous. Car, pour la sécurité, nous sommes tous responsables, jour après jour. On ne peut pas s’en décharger sur des procédures, des règlements, des lois, des comités, le fabricant de machines, l’employeur ou le gouvernement. Avec le dossier rédactionnel sur la sécurité de ce numéro d’Automation Magazine, nous voulons rafraîchir vos connaissances et renforcer cette vigilance. La complexité toujours croissante des machines rend insuffisantes les normes concernant « l’architecture de sécurité ». C’est pourquoi, dans la nouvelle norme EN ISO 13849 (en vigueur depuis 2011), l’approche « déterministe » a été remplacée par une approche « probabiliste » des composants relatifs à la sécurité. En outre, nous nous attardons volontiers dans ce numéro 202 sur le succès de l’Automation Day. La deuxième édition de cet événement réseau a eu lieu à l’Atomium au mois d’octobre et a rapproché les membres de la FIMOP et de Belgitrans. Les liens entre la FIMOP et Belgitrans seront également davantage resserrés au cours de la prochaine année 2016. Les deux associations considèrent le changement d’échelle comme un avantage essentiel pour toutes les parties concernées. Entretemps, le conseil d’administration de la FIMOP a décidé de me désigner comme nouveau président. En raison de certaines circonstances, cette tâche ne peut plus être réalisée par notre collègue Yves Meulenijzer. Au nom de la direction de la FIMOP et des collaborateurs d’Automation Magazine, je vous souhaite à tous de belles fêtes de fin d’année et une année 2016 placée sous le signe de la santé et de la sécurité, avec de nombreux défis professionnels intéressants ! automation magazine décembre 2015

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colofon

FIMOP Association belge des fabricants, importateurs, distributeurs de matériel hydraulique, pneumatique et d’automatisme pour l’industrie et techniques associées. Membre du Comité européen CETOP.

BELGITRANS Association belge pour les techniques d’entraînement: mécaniques, électriques, mechatroniques et hydrodynamiques.

asbl FIMOP Avenue Louise 500 – 1050 Bruxelles tél. +32 471 20 96 73 info@fimop.be www.fimop.be

asbl BELGITRANS Avenue des Villas 83 – 1190 Bruxelles tél. +32 2 534 15 15 info@belgitrans.be www.belgitrans.be

CONSEIL D’ADMINISTRATION Jo Verstraeten: Président Marcel De Winter: Secrétaire Jeroen Dieusaert: Trésorier Hugues Maes: Administrateur Paul Vermeiren: Administrateur Jean-Pierre Vanderkelen: Administrateur Yves Meulenijzer: Administrateur

CONSEIL D’ADMINISTRATION Geert Heyvaert (MGH) Dieter Van Schoors (Siemens) Luc Van Hoylandt (Act in Time) Luc Roelandt (GKN Stromag Benelux) Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) Dick Ter Welle (Hansen Industrial Transmissions)

VERIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluidap)

VERIFICATEURS AUX COMPTES Marc Goos (Transmo)

MEMBRES 2015 Abflex Group – Asco Numatics Benelux – Atlas Copco Compressors – Boge Compressors – Bosch Rexroth – Brevini Fluid Power – Burkert Contromatic – Clippard Europe – CQS Technologies – Compair Geveke – DecleerGaelens & Partners – Doedijns Fluidap – Donaldson Ultrafilter – EFC – Eriks – Euregio Hydraulics – Festo Belgium – Fluidtech – Gates Europe – Hansa-Flex – Hydac – Hydraulic Assistance – Hydraumec International – Hydrauvision – Hydro Tools – Ingersoll Rand Benelux – IPAR Industrial Partners – K-Flex – Manuli Fluiconnecto – Motrac Hydraulics – Norgren – Pall Belgium – Parker Hannifin – Pirtek Benelux – Poclain Hydraulics – Protec – Rem-B – Service Hydro – SDT International – SMC Pneumatics – Stäubli – Testo – Van De Calseyde – VB Parts Hydraulic – Vameco – Vansichen – Vermeire Motion – WTS Hydraulics

MEMBRES 2015 ABB (Asea Brown Boveri) – Act in Time – ATB Automation – AVD Belgium – AZ Hollink Belgium – Bauer Gear Motor – Bege Aandrijftechniek – Brammer – Brevini Benelux – CET Motoren – Defawes – Eriks – Esco Drives – Gearcraft – GKN Stromag Benelux – Habasit Belgium – Hansen Industrial Transmissions – KTR Benelux – MGH – Motoren Francoys – Optibelt – Renold PLC – Rotero Belgium – SEW-Eurodrive Belux – Siemens – SKF Belgium – Tas L & Co – Transmo – Van Houcke – Vialec – Voith Turbo – WEG Benelux – Yaskawa Europe

CAUTION SAFETYWARNING THIS MACHINE HAS NO BRAIN USEYOUR OWN

BE CAREFUL! 6

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31 AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel des associations FIMOP et Belgitrans. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre).

REALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 – 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be

REDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be

LAY-OUT Ruth Vanvelthoven

PUBLICITE Jean-Charles Verwaest, tél. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be EDITEUR RESPONSABLE Jo Verstraeten asbl FIMOP Avenue Louise 500 – 1050 Bruxelles info@fimop.be www.fimop.be COMITE DE REDACTION Ing. René Decleer, Ludo De Groef, Hugues Maes, Jo Verstraeten (Président), Ing. Roger Stas SECRETARIAT Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@fimop.be info@automation-magazine.be

edition 8.000 ex. NL + 3.000 ex. FR Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction. Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle. Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes. Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands. ©FIMOP 2015

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contenu

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« Si le fabricant peut démontrer que sa machine est conforme à la norme, elle est supposée satisfaire à la directive sur les machines. En cas d’accident, le fabricant ne sera pas poursuivi. »

P3 EDITO: « La sécurité au travail: l’affaire de tous. » P4 CONTENU

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« Aux Etats-Unis, 84 pour cent des entreprises B2B sont présentes sur une ou plusieurs plates-formes de médias sociaux. »

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« Le super-yacht peut passer une nuit entière ancré, sans jamais avoir à mettre en marche un générateur, puisque toute l’énergie nécessaire à la vie à bord peut être fournie par les seules batteries, ce qui offre un net avantage en termes d’économies de carburant. »

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P6 DOSSIER SECURITE: La sécurité des machines est la tâche du fabricant P11 La sécurité dans la pneumatique c’est verifier le maillon faible P13 En cas d’accident la puissance hydraulique a toujours des consequences lourdes P14 Utilisation de drives avec des fonctions de sécurité P18 Automation Day 2, les médias sociaux et le B2B P21 INE 2016 Louvain: Réseauter autour des technologies d’automatisation fonctionne ! P22 Emerson réduit de 20% la consommation de carburant de Wider Yachts P24 Festo ouvre à Scharnhausen une usine du futur P27 Posez vos questions techniques sur le forum d’automation

« Nous utilisons un robot Stäubli avec une broche de fraisage sur le bras. Le robot TX200 à 6 axes offre une grande flexibilité et nous donne la stabilité et la rigueur nécessaires pour pouvoir fraiser avec une grande précision. »

P28 Nouvelles méthodes d’interconnexion au sein de l’univers PROFI

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P41 PRODUITS

« Vous ne pouvez pas douter de trop. Prenez exemple sur l’approche des hommes. Ils foncent. »

automation magazine décembre 2015

P31 Robot Stäubli commandé par code G P33 AGORIA: Signes prudents de croissance pour le début de 2016 P34 INTERVIEW: Les soeurs Lieve et Kathy Theys partagent la même passion pour les moteurs

P45 TECHTELEX P46 OPINIE: « La sécurité n’est pas du ressort du législateur. »

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CAUTION SAFETYWARNING THIS MACHINE HAS NO BRAIN USEYOUR OWN

BE CAREFUL!


Dossier TEXTE Alfons Calders | IMAGE Automation Magazine

Entretien avec Koen Chielens, Product Manager Machinery Directive AIB Vinçotte

LA SÉCURITÉ DES MACHINES EST LA TÂCHE DU FABRICANT La directive sur les machines fut l’une des premières directives de la nouvelle approche : seules des exigences essentielles se trouvent dans la loi, avec référence aux normes européennes harmonisées en tant que soutien technique. Elle date de 1989 et a très peu changé depuis. Toutefois, de 1989 à nos jours, les normes auxquelles fait allusion cette loi ont fortement évolué. Un certain nombre de modifications sont sur le point d’être effectuées en matière de législation. Entretien sur la « sécurité, la loi et les normes » avec Koen Chielens, Product Manager Machinery Directive chez AIB-Vinçotte. L’ingénieur Koen Chielens travaille chez Vinçotte depuis 1984 et est depuis 2009 l’un des trois consultants externes généraux pour la sécurité des machines auprès du CEN (Comité européen de normalisation). Ses collègues au sein du CEN sont italien et anglais. Il y est responsable de la cohérence et de l’équilibre des normes de sécurité des machines. Domaines d’activité : la sécurité robot, grues et engins de levage, convoyeurs, traitement de surface, ascenseurs, machines à bois, etc. automation magazine décembre 2015

Existe-t-il de nouvelles évolutions en matière de législation de sécurité ? Koen Chielens : « La première directive sur les machines – approuvée en 1989 – était une « révolution » dans la législation européenne. Un nouveau principe fut introduit selon lequel la législation ne donnerait plus de directives techniques, mais uniquement des exigences essentielles. En 2006, la directive sur les machines a été adaptée, mais il ne s’agissait que de quelques améliorations de détails. La loi réfère toutefois aux normes EN européennes harmonisées. Lorsqu’un fabricant construit sa machine conformément aux 7


Les normes sont donc une pierre angulaire importante ? « Et elles évoluent constamment. Une machine conforme aux normes d’aujourd’hui est totalement différente de celle des années 90. Prenez comme exemple les contrôles de sécurité : la norme EN 954 en vigueur en 1996 a été remplacée par la norme EN ISO 13849 en 2006. Ce qui est également une transition importante. La norme EN 954 concernait uniquement « l’architecture » des contrôles relatifs à la sécurité, en fonction des « catégories de sécurité » déterminées lors de l’analyse de risque. Il existait cinq catégories, chacune ayant sa propre élaboration du contrôle de sécurité (simple voie, simple voie avec test, double voie). Mais la complexité croissante des machines a rendu insuffisantes les normes concernant « l’architecture ». Dans la nouvelle norme EN ISO 13849 (en vigueur depuis 2011), l’approche « déterministe » a été remplacée par une approche « probabiliste » des composants relatifs à la sécurité. »

« Les normes de sécurité évoluent constamment. »

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La norme EN ISO 13849 tient compte de la fiabilité des composants utilisés. À l’aide des chiffres de fiabilité – normalement fournis par le fabricant – la fiabilité totale du circuit de contrôle de sécurité électrique est calculée. Pour ce calcul, le fabricant peut opter pour la norme EN ISO 13849 (sécurité fonctionnelle des machines) ou la norme EN IEC 62061 (sécurité fonctionnelle des systèmes électriques, électroniques et programmables avec fonction de sécurité). « Cette dernière adresse la sécurité d’un point de vue électrotechnique », informe Koen Chielens. « L’IEC 62061 fonctionne avec des niveaux SIL, alors que l’ISO 13849 utilise des niveaux de performance. Les fabricants ont le choix d’un point de vue législatif, mais tout le monde souhaite bien entendu une uniformité, ce qui impose une fusion des deux normes. Les discussions entre ISO et IEC sont en cours (depuis quelque temps déjà), mais pour l’instant il n’y a aucune éclaircie en vue sur la manière d’aboutir à une norme. » Pour l’utilisateur de machines, l’affaire est plus simple : la sécurité des nouvelles machines est dans un premier temps le problème du fabricant de machines. Koen Chielens : « L’utilisation par les employés est toutefois soumise au droit du travail (sécurité au travail) et contient l’obligation de l’utilisation de machines « conformes (= marquées CE) », mais ceci est une © Festo

normes, il est supposé la rendre conforme à la législation (= présomption légale de conformité avec les aspects couverts par la norme). En clair : le fabricant n’est pas obligé de satisfaire aux normes. Mais s’il ne le fait pas, les frais administratifs de la preuve de la conformité de sa machine à la loi sont à sa charge. »


autre histoire. Une machine ne peut être mise sur le marché sans la rédaction, par le fabricant, d’un dossier contenant la preuve de la conformité de la machine à la directive. Le « rapport de mise en service », rédigé par un conseiller en prévention contient donc surtout les aspects qui ne sont pas soumis à la directive sur les machines. Si le fabricant peut démontrer que sa machine est conforme à la norme, elle est supposée satisfaire à la directive sur les machines. En cas d’accident, le fabricant ne sera pas poursuivi. Ceci lui confère une sécurité juridique. » En ce qui concerne les contrôles de sécurité, tout est une question de récolter l’ensemble des données de fiabilité de tous les composants et de faire un calcul pour le circuit complet. Pas si simple ? « Trop d’attention est apportée au soi-disant degré de difficulté de ce calcul, où d’autres aspects tels que la construction logique du circuit de contrôle sont parfois négligés », commente Koen Chielens. « À côté de cela, il y a la problématique des composants dont on ne connait pas la fiabilité. Par exemple : peu de données sont disponibles à propos des composants pneumatiques. Le concepteur doit lui-même tenter de définir ces données. La norme donne bien quelques indications, mais le résultat ne sera jamais très précis. Une révision récente de la norme EN ISO 13849 permet, en cas d’absence de ces chiffres, de faire appel aux catégories de l’ancienne norme EN 954. Pour ceci, une approche « worst case » (le pire des cas) est appliquée. »

juridiquement parlant) : s’il s’avère que les machines ne sont pas conformes et que la marque CE a été apposée, ce fabricant peut être tenu pour responsable. Dans une telle situation, la surveillance de marché est infaisable vu que l’importateur n’est pas directement responsable et que le fabricant chinois est quasiment intouchable. En cas d’accident, la victime n’aura en toute probabilité que très peu de chances d’obtenir un dédommagement justifié. » « Afin de s’attaquer à une telle situation, la législation a été adaptée (un nouveau cadré légal) : à partir de 2016, l’importateur est – pour un certain nombre de directives EG (directive machine pas concernée pour l’instant) – obligé de vérifier si le fabricant a correctement exécuté la procédure d’évaluation de conformité. Si l’importateur constate que le produit n’est pas conforme, il doit en informer les autorités et il ne peut pas vendre le produit sur le marché. Voilà qui constituera un changement important en matière de protection du consommateur (notamment pour la directive de basse tension). » © doc. Schmersal

Koen Chielens : « Dans un certain nombre de cas, le fabricant opte délibérément pour une déviation de la norme. Il doit alors s’assurer d’avoir un dossier solide prouvant que sa solution est « aussi sécurisée ou meilleure que ce qu’indique la norme. » Les leaders technologiques utilisent parfois ceci pour accroître leur avance. On pense par exemple au fabricant de machines à bois américain qui a remplacé la « protection de sécurité de la lame de la scie » définie dans la norme par un système de capteur développé par lui-même qui arrête et dévie la scie lorsqu’elle détecte un objet « guidant », tel qu’un doigt. L’avantage compétitif est que la machine est plus conviviale à utiliser. Avant que cette machine puisse être mise sur le marché européen, le fabricant devra pouvoir démontrer que la machine est tout de même conforme à la directive, notamment concernant la fiabilité de l’action des capteurs. La fiabilité est importante dans ce dossier de sécurité : si le capteur est défaillant, la sécurité est défaillante. »

Koen Chielens, product manager Machinery Directive AIB-Vinçotte

Mais alors, par exemple suite à un accident, que se passe-t-il s’il s’avère que le fabricant n’a pas bien rempli son devoir ? « Ceci est un problème de « surveillance du marché ». Selon la directive, le fabricant est responsable de la sécurité des machines. Pour ce faire, il signe une déclaration de conformité. » Prenons un fabricant véreux qui importe des machines (ou qui en a vendu via un importateur, ce qui ne fait aucune différence automation magazine décembre 2015

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© doc. Schmersal

Les normes ne sont-elles pas des excuses derrière lesquelles se retrancher ? « On ne peut accentuer suffisamment l’importance de la sécurité juridique via les normes harmonisées. Peu de fabricants en sont conscients et portent peu d’attention aux normes. La question cruciale pour chaque protection est « où s’arrête-t-elle et quels risques constituent des risques résiduels acceptables ? »

« De nouvelles expériences amènent à leur tour à une révision de la norme. »

Pourquoi ne pas instaurer une obligation de résultat ? « La sécurité totale n’existe pas. La responsabilité du fabricant existe, mais il y a toujours un risque résiduel. « L’utilisateur » a également sa part de responsabilité. La législation sur la sécurité et les normes ne peut « jamais être cohérente » et des accidents ne sont donc pas à exclure entièrement. Imposer une « obligation de résultat » au fabricant est dès lors impossible. De nombreux utilisateurs travaillent en toute connaissance de cause de façon peu sure ou détournent les sécurités intégrées. » « Prenez les tronçonneuses destinées à l’élagage des arbres. Une simple tronçonneuse doit être manipulée avec deux mains. Le type destiné à l’élagage doit pouvoir être manipulé avec une seule main, afin que l’élagueur puisse se tenir aux branches de l’arbre. Il s’agit en fait d’un « appareil dangereux », inapproprié pour le bricoleur. Mais en indiquant « Pour un usage professionnel » dans le manuel, le problème juridique est couvert. On part du principe que les professionnels sont à même d’évaluer les risques et donc de (pouvoir) travailler en toute sécurité via des procédures. Mais qu’en est-il si l’appareil est vendu en grande surface ? Celle-ci y apposera probablement un panneau d’information indiquant « Pour les professionnels ». On parie que tous les bricoleurs en achèteront un ? » « Un autre exemple marquant au sein du monde professionnel est le camion-poubelle : lorsque celuici recule, il est dangereux de se trouver dans le sens de la marche arrière. La norme prévoit que le camion ne puisse pas reculer lorsqu’un opérateur se trouve sur le marchepied situé à l’arrière. Dans la pratique, il arrive souvent que les opérateurs fassent des choses dangereuses pour pouvoir quand même accompagner. Il est clair que la norme laisse à désirer concernant cet aspect et qu’à l’avenir d’autres solutions devront être trouvées. »

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« Les normes sont créées par un groupe d’experts avec un apport de toutes les parties concernées : le fabricant (expérience de la technologie), les autorités (entre autres pour le risque résiduel acceptable), les services d’inspection (qu’est-ce qui peut être contrôlé, expérience dans les « mécanismes de déviation ») et les utilisateurs (qu’est-ce qui est réalisable). Ils discutent jusqu’à obtenir un « compromis acceptable ». De nouvelles expériences amènent à leur tour à une révision de la norme. » « Parfois, les normes sont créées pour des produits encore inexistants. Je pense par exemple aux robots de soins personnels. Il y a peu, cette norme a été finalisée, bien que de tels robots ne soient pas encore vraiment disponibles sur le marché. Mais on s’attend à ce que de tels robots soient disponibles à relativement court terme et il est donc important que le fabricant ait une norme à disposition. Certains aspects, comme « l’impact autorisé d’un robot sur l’être humain », ne sont peutêtre pas encore assez élaborés par manque de données scientifiques. » « Le problème ici c’est que l’on doit non seulement tenir compte de l’être humain ordinaire, mais également, par exemple, des personnes très âgées qui ont un seuil d’impact plus bas. Les révisions ultérieures apporteront sans aucun doute des modifications. Tant que de tels aspects ne sont pas disponibles dans la norme, le fabricant devra déterminer lui-même ce qui est acceptable. » « Les normes élèvent le niveau de sécurité mondialement et... elles sont plus faciles à maintenir « à la pointe » qu’une loi. Il est impossible d’intégrer une telle évolution technologique dans une loi sur laquelle tant d’état membres doivent être d’accord avec des hommes politiques qui n’ont aucune expérience des facettes techniques. Conclusion : les normes apportent une sécurité juridique, assurent une attention accrue pour la sécurité, mais ne freinent pas les évolutions technologiques. » www.vincotte.be


Dossier

La sécurité dans la pneumatique c’est vérifier le maillon faible La pneumatique est toujours une solution d’entraînement importante dans les machines. Mais l’air comprimé est également utilisé pour des choses qui ne sont pas toujours aussi contrôlables. Prenons pour exemple le nettoyage des surfaces. Les accidents ne sont pas principalement dus aux défauts inattendus des machines, mais plutôt aux inattentions de l’utilisateur ou lors des réparations.

cas de panne des actionneurs linéaires ou rotatifs, les vannes de commande des machines puissent se placer en situation de sécurité, que les valves des circuits pneumatiques puissent être placées et verrouillées en position de commande sécurisée. Dans le cas des cylindres, la sécurité est généralement obtenue en plaçant des clapets anti-retour (la raison étant la problématique 5/3 décrite ci-après).

les plus importants) disposent d’un indicateur visuel permettant d’indiquer s’ils sont sous pression ou non (par exemple via un manomètre mécanique, afin que la pression soit également indiquée en cas de nonalimentation électrique). Plus d’attention à la mise hors pression de la machine

Théorie communément connue ? La pratique est toutefois plus complexe et les problèmes sont généralement liés au manque La « bible » des constructeurs d’attention aux détails, comme Chaque système pneumatique de composants et des fabricants l’évacuation de l’air comprimé. doit disposer d’un limitateur de de systèmes pneumatiques en L’expert en sécurité, Patrick Gijbels surpression (par exemple des matière de composants purement (SMC Pneumatics), est d’accord sur détendeurs verrouillables) et d’un pneumatiques est la norme EN système de purge sécurisé (consulter ce point : « Un circuit de sécurité est, 4414:2010. À côté de cela, on la remarque à ce sujet concernant les schématiquement parlant, composé retrouve également la directive sur vannes de purge) empêchant la mise d’une Entrée, d’une Logique et la sécurité des machines comme les sous pression par inadvertance de d’une Sortie. Le circuit n’est aussi normes EN13850 (arrêt d’urgence) et la pression d’air lors de l’entretien. solide que son maillon le plus EN13851 (commande bimanuelle) et En cas de risques plus importants, faible. Souvent je vois une Entrée ISO4414 et ISO EN 13849 (éléments il faut s’assurer de la présence de de pointe (écran lumineux, tapis relatifs à la sécurité dans un système systèmes redondants. L’idéal est de sécurité, arrêt d’urgence, etc.) et d’exploitation). La pneumatique n’est de construire un système où les une Logique de pointe (relais de plus une « technologie insulaire » tuyaux d’air comprimé (du moins sécurité, PLC de sécurité). Mais la depuis longtemps, mais bien une Paul Verbist technologie hybride : un ensemble (Festo) d’électronique et de pneumatique. Les normes se rapportent à la construction sécurisée d’un système pneumatique, à la mise en route et à l’arrêt sécurisé de l’alimentation et aux mesures nécessaires afin de pouvoir utiliser et réparer en toute sécurité le système. Exemples connus de la norme EN 4414:2010 : il doit être prévu qu’en automation magazine décembre 2015

Patrick Gijbels (SMC Pneumatics) 11


« Sortie » (l’évacuation rapide de l’air comprimé en cas d’urgence) est souvent oubliée. La soupape qui doit évacuer l’air comprimé de la machine est souvent à une voie sans rétroaction avec la commande. » « Évidemment – et c’est surtout le cas pour les machines dangereuses – il doit s’agir d’une soupape de purge à deux voies, fiable, avec une rétroaction pour les fonctions de sécurité. Pensez également au silencieux pour éviter tout dommage auditif. La seule solution pour éviter de telles erreurs : il faut que les fournisseurs sensibilisent leurs clients à ce sujet. »

distributeurs 5/3 avec position neutre fermée. En cas d’arrêt d’urgence, le cylindre s’arrête dans sa position et les chambres des valves restent sous pression. Elles contiennent encore de l’air comprimé, mais après l’arrêt d’urgence il y a un équilibre entre les chambres et les cylindres s’arrêtent. Le problème précédentredémarrage sans pression dans les autres chambres – est résolu. Cela semble parfait ! »

« Voyons tout de même un autre scénario : le cylindre, prévu pour effectuer un certain déplacement, est bloqué par un obstacle sur son chemin. L’opérateur le voit et appuie Contrôler le redémarrage sur l’arrêt d’urgence pour enlever après un arrêt d’urgence l’obstacle. En homme prudent et Il existe un autre point qui est expérimenté, il veut s’assurer que souvent oublié : que se passe-t-il lors pendant son travail l’air comprimé du redémarrage de l’installation ou ne puisse pas revenir et il enlève de la correction d’une erreur après le tuyau d’air comprimé de la un arrêt d’urgence ? Le spécialiste valve. Il grimpe dans la machine en sécurité, Paul Verbist (Festo), pour enlever l’obstacle. Entre le explique : « S’arrêter en toute moment où l’obstacle a arrêté le sécurité après un arrêt d’urgence est mouvement et le moment où l’arrêt une chose, mais redémarrer après d’urgence a été actionné, l’une des un arrêt de sécurité est un autre chambres s’est entièrement purgée. problème. En fait, généralement il La situation est donc de 6 bar d’un s’agit d’une problématique couplée. côté du piston et une pression Un exemple classique : une machine atmosphérique de l’autre côté, même fait usage de distributeurs 5/3 après avoir purgé l’air comprimé. avec position neutre ouverte ou Au moment où l’opérateur enlève fermée lors du positionnement du l’obstacle, le cylindre se déplace cylindre. Il s’agit d’une méthode comme un boulet de canon. Un tel de travail simple et économique. incident s’est réellement produit au Si ces distributeurs sont utilisées poste de montage de portières d’une avec une « position neutre ouverte », ligne d’assemblage automobile. les chambres des cylindres seront L’opérateur et la portière ont été purgées en cas d’arrêt d’urgence. catapultés à travers le mur ! Il Parfait, car le cylindre n’est plus convient donc d’effectuer une alimenté et s’arrête. Dans cette analyse de risque de la machine, situation arrêtée, il ne contient plus d’énergie en ne peut donc jamais être une source de danger. Mais le problème se pose lorsque l’air comprimé revient : les chambres des valves sont vides. Si l’air comprimé arrive dans l’une des chambres, il n’y a pas de contrepression dans l’autre chambre. Du coup, il n’y a pas de contrôle sur la vitesse de mouvement du cylindre et les éléments de machine partent dans tous les sens ! » « Un concepteur expérimenté le sait et travaillera dès lors avec des 12

mais également une analyse de risque de tout ce qui peut se passer après un arrêt d’urgence. » Osez demander à votre fournisseur une sécurité plus économique

Les circuits de sécurité sont généralement considérés comme des circuits très chers. Mais depuis l’introduction de la norme récente EN13849, les prix deviennent plus démocratiques, mais cela requiert plus de connaissance et une recherche de l’essentiel de la « sécurité ». Patrick Gijbels : « La législation récente veille à ce que vous puissiez construire une fonction de sécurité avec des composants spéciaux de série (donc pas des composants de sécurité). Cela implique plus de travail de réflexion. En outre, une connaissance plus approfondie de la pneumatique dans les circuits de sécurité est nécessaire. Je constate – surtout auprès des clients finaux – qu’ils ne savent pas toujours tout ce qui est possible. Le but est donc d’être présent chez le client et de l’aider à trouver la meilleure solution, tout en étant la plus économique. Les clients finaux / constructeurs de machine doivent mettre leurs fournisseurs au défi de réfléchir avec eux à la conception et de trouver ensemble les bons choix de conception / composants. Les fournisseurs, de leur côté, doivent se rendre compte qu’il ne s’agit plus de vendre des composants, mais bien des solutions. Cela demande une formation approfondie des Sales Engineers. »


Dossier

En cas d’accident la puissance hydraulique a toujours des conséquences lourdes L’hydraulique est une technique d’entraînement spécialisée, appliquée lorsque des grandes forces sont nécessaires dans un endroit restreint. Peu d’accidents ont lieu avec installations hydrauliques, mais comme il est fait usage de haute pression, un accident a toujours des conséquences graves. Il est donc utile d’y consacrer un peu d’attention. Aux Pays-Bas, il existe un site Web (www.vwmh.nl) qui a été l’une des sources d’inspiration pour cet article. Il est inutile de souligner que les règles normales de bon usage et de sécurité de machine sont en vigueur lors de la conception d’une installation hydraulique. En raison des hautes pressions dans les systèmes hydrauliques, il existe des facteurs de risque. La norme EN-ISO 4413 (qui remplace depuis 2010 la norme EN 982) est spécifique et les méthodiques EN 982 sont indispensables. Sans oublier, bien entendu, qu’une bonne gestion de l’huile est nécessaire, car l’huile automation magazine décembre 2015

(correcte et pure) détermine la durée Garder une installation existante de vie et la fiabilité de l’installation. sécurisée et sans fuites n’est pas insurmontable, à condition Même l’hydraulique mobile – d’appliquer certains principes par exemple le système d’un de base. Il convient tout d’abord camion-poubelle, d’une machine d’effectuer un entretien correct des d’excavation, d’une nacelle tuyaux. Les tuyaux hydrauliques élévatrice, d’une grue, d’un palan, doivent être entretenus d’un chariot élévateur, etc. et les préventivement. Un bon conseil qui outils hydrauliques – ne peut pas est répété à chaque fois : remplacez être entretenue par un « amateur ». toujours les tuyaux et les raccords Il ne peut pas s’agir d’un « simple en même temps. Utilisez la bonne mécanicien », mais de quelqu’un longueur, excluant ainsi tout risque qui a suivi une formation en de frottement le long d’obstacles hydraulique. D’autant plus que ces environnants. Et installez toujours systèmes évoluent vers des systèmes la protection du tuyau ou utilisez plus compacts et plus dynamiques. des tuyaux avec une paroi extérieure résistante à l’usure. Il devient de plus en plus difficile Ce « dispositif de sécurité » n’est d’y travailler et des fautes sont jamais un investissement inutile. commises, à cause notamment de Vérifiez immédiatement après le la haute pression présente dans montage s’il y a des fuites, car la l’installation. Un tuyau détaché haute pression ne connaît aucune peut devenir une arme mortelle pitié. et les fuites sont à la base d’une pollution environnementale. Un Le plus petit jet hydraulique gigantesque travail de nettoyage est peut être dangereux donc nécessaire, car l’huile glissante Que faire en cas de fuite ? En cas augmente le risque d’accidents... et de grosses fuites, une intervention d’incendie. immédiate est obligatoire. La règle 13


(parfois oubliée) est la suivante : même si c’est le raccord qui fuit, ne le revissez pas. Au contraire, restez en dehors du périmètre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pression. Cela vaut également (et surtout) pour les fuites minuscules : celles-ci sont extrêmement dangereuses pour l’homme et l’environnement. En raison de la haute pression, la zone de fuite se réchauffe, ce qui peut provoquer un incendie. Mais pour ces petites fuites, il est également indispensable que tout le monde – même le technicien d’entretien – reste en dehors du périmètre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pression dans le tuyau fuyant. S’il est nécessaire de se trouver dans le périmètre du jet, il est indispensable de porter un

équipement de protection. Surtout, ne jamais rechercher la fuite avec la main, mais bien à l’aide d’un accessoire : un carton ou quelque chose de similaire. Le danger des fins jets est qu’ils fonctionnent comme des aiguilles d’injection. La pénétration de l’huile via la peau n’est pas inimaginable et peut avoir de lourdes conséquences pour la victime. Un tel incident équivaut à un cas d’urgence médical ! Pourtant cela n’en a pas l’air au premier abord, car au moment où le jet touche la peau (et que l’huile pénètre), il ne semble y avoir aucun problème : une mini blessure sans importance. Mais sans intervention médicale dans les 6 à 8 heures, l’impact de la pression peut entraîner la nécrose du tissu

sous-cutané et une amputation est souvent la seule option qui reste. De plus, de l’huile toxique pénétrant dans le vaisseau sanguin peut causer de nombreux problèmes médicaux. Un technicien qui ressent une « légère sensation de picotement » en cas de fuite d’huile, parce que le jet l’a brièvement touché, doit le communiquer immédiatement et se faire examiner par un médecin. Il ne s’agit pas d’un luxe inutile, ni d’un bête tracas. Avertissez également le département de premier secours de l’urgence. Ce n’est pas toujours simple, car même dans le monde médical ce problème est méconnu. www.feda.nl www.platform-hydrauliek.nl

Utilisation de drives avec des fonctions de sécurité L’automatisation vise à accroître l’efficacité et la sécurité de la production. Longtemps, cette sécurité a été atteinte en interdisant tout accès à la machine… mais ce n’était pas une solution réaliste. Il suffit de penser à l’entretien, qui requiert souvent en partie que la machine fonctionne. Aujourd’hui, on ne tolère plus non plus que le professionnalisme du technicien d’entretien soit invoqué pour lui imposer un risque résiduel accru. 14

Selon les règles de la sécurité machine conventionnelle, on avait toujours besoin de relais de sécurité, de capteurs supplémentaires, d’un API de sécurité, etc. pour sécuriser les entraînements – même pour les arrêter en toute sécurité. Travailler en mode dégradé de manière sûre était une question complexe. La donne a changé en 2007 avec la norme IEC-EN 61800-5-2. Depuis, les fabricants ont commercialisé des « drives à sécurité intégrée ». Il peut tout de même s’avérer nécessaire

d’expliquer un peu à l’utilisateur le contenu de la norme afin qu’il connaisse les avantages de ces drives à sécurité intégrée. La norme IEC-EN 61800-5-2

La norme IEC-EN 61800-5-2 permet d’intégrer un certain nombre de fonctions de sécurité dans des drives, ce qui évite de devoir recourir au moindre dispositif de sécurité externe ou supplémentaire. La structure des circuits de sécurité est ainsi légèrement plus simple


Dossier et plus claire. En y intégrant des « modules fonctionnels de sécurité », le drive peut intervenir dans les applications liées à la sécurité. Ce que la norme décrit ainsi : « adjustable speed electrical power drive systems (PDS) that are suitable for use in safety-related applications (PDS(SR)) ». Ceux-ci peuvent être intégrés « matériellement », mais aussi par le biais de logiciels. Mais la norme fait aussi explicitement référence à l’IEC 61508 (Functional Safety of Electrical / Electronic / Programmable Electronic Safetyrelated Systems) et à l’ISO-EN 13849-1 (safety related control in machines). Cela signifie que le fournisseur des drives où sont présentes de telles fonctions de sécurité devra aussi (pouvoir) fournir des informations comme le niveau de performances (ISO 13849) ou, le cas échéant, la catégorie SIL (IEC 61508). Sinon, il ne pourra intégrer le drive dans un « safety related control system ». Il s’agit de deux groupes de modules fonctionnels de sécurité : le premier concerne les « fonctions d’arrêt en toute sécurité » et le deuxième « diverses fonctions de sécurité », notamment la vitesse contrôlée. Les fonctions de sécurité « d’arrêt » prévues dans l’IECEN 61800-5-2

Il s’agit de quatre fonctions qui ont trait à l’arrêt du moteur et/ou au maintien de la position arrêtée obtenue. Safe Torque Off assure de ramener le couple du régulateur de fréquence à zéro en toute sécurité, le moteur n’étant ainsi plus entraîné. Le drive reste toutefois sous tension. Avec Safe Stop 1 (SS1) et Safety Stop 2, le couple moteur n’est pas coupé d’une fois mais subit un freinage forcé, contrôlé. Cela exclut le détraquement de machines, qui est un risque si l’on coupe directement la tension du moteur. Avec SS1, la tension est coupée sur le drive et les moteurs après l’arrêt. Avec SS2, la tension n’est pas coupée mais on veille à ce que l’arbre reste à l’arrêt. automation magazine décembre 2015

On peut donc ainsi rapidement redémarrer la machine par la suite. Après l’arrêt, le moteur est en outre bien protégé contre tout (essai de) redémarrage inopiné et on a l’assurance que la partie de machine entraînée ne bougera plus. Il y a alors deux fonctions de sécurité après l’arrêt. Safe Operating Stop, c’est-à-dire le contrôle de l’arrêt effectif de l’arbre moteur, et Safe Brake Control où, après l’arrêt, le drive transmet un signal à un frein externe pour le serrer ou le maintenir serré. Il s’agit d’une garantie, pour un opérateur de machine ou une personne chargée de l’entretien, que la machine ne bougera certainement pas au cours de ses activités. Les « autres » fonctions de sécurité prévues dans l’IECEN 61800-5-2

Ce deuxième groupe de fonctions dans la norme vise à « aider », par exemple lorsque les opérateurs chargent la machine, lorsque des techniciens la règlent et l’entretiennent, etc. La plus connue

est Safely Limited Speed (SLS), qui limite de manière sûre, donc garantie, qu’une vitesse maximale ne sera pas dépassée. Elle peut servir à contrôler la vitesse maximale des mouvements en cas de fonctionnement automatique. Généralement, on l’enclenche pour régler la machine en mode dégradé. C’est indispensable pour permettre un fonctionnement sûr de la machine lorsque les dispositifs de sécurité sont ouverts. On pourra ainsi retirer des objets d’une machine en toute sécurité (par exemple pour vider un broyeur). Elle est aussi destinée à régler la machine et à en tester la configuration, pour constater « visuellement » des problèmes fonctionnels à vitesse réduite, etc. Des fonctions similaires – Safe Speed Monitor – surveillent la vitesse d’une manière sûre (donc avec certitude). Un exemple est Safe Minimum Speed, la surveillance de la vitesse minimale d’une machine en toute sécurité, qui peut servir à déclencher une alarme lorsque la vitesse d’un 15


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courants thermiques, la perte de phase, la perte de phase de sortie, la surcharge du moteur, la surtension, la sous-tension, la survitesse, la surchauffe des IGBT, la surchauffe du dissipateur thermique et d’autres défauts internes). Il est aussi logique qu’elles respectent la directive produit relative à la « protection physique de l’accès à la partie haute tension ». Par exemple, pour des puissances de 90 kW à 630 kW en 380/480 V, le boîtier doit avoir un indice de protection IP23 ou IP54 et un terminal de programmation doit être prévu afin de pouvoir régler et contrôler le drive « porte fermée ». C’est aussi le cas de la directive CEM (« la compatibilité électromagnétique », l’IEC 618003-12). Tout ça est la norme pour l’électronique de puissance.

arbre spécifique d’une machine est trop basse – p. ex. à cause d’un obstacle ou d’un embrayage qui patine. Safe Maximum Speed peut être une sécurité, par exemple, pour un palan chargé d’objets fort lourds. Safe Speed Range est la combinaison des deux et vérifie si l’arbre de la machine reste dans une plage spécifique de vitesses. Safe Direction contrôle que l’arbre tourne dans le bon sens.

automation magazine décembre 2015

Les drives, dispositifs de sécurité intelligents

Dans les spécifications de tous les drives, quel que soit leur fabricant, on voit que chacun est équipé d’une série de « sécurités ». Il s’agit alors de « protéger » la machine même (EN 50178/DIN VDE 0160), ce sont généralement des sécurités électriques : protection contre les courts-circuits entre phases et entre une phase et la terre, les

Les fonctions supplémentaires qui ont trait à l’IEC-EN 61800-5-2 ne sont intégrées qu’aux régulateurs de fréquence plus chers, plus récents, et généralement en option. Mais elles facilitent un peu la vie du concepteur responsable des aspects « sécurité » de machines. Certaines marques proposent ces « options » sous forme de modules matériels. Dans les dernières générations, on les découvre aussi de plus en plus en tant qu’options logicielles. Simultanément, une certaine attention a été accordée à un meilleur signalement des pannes via l’interface opérateur.

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AUTOMATION DAY 2, LES MÉDIAS SOCIAUX ET LE B2B Quelques soixante membres ont pris part à la deuxième édition de cette activité qui s’est déroulée cette fois dans un cadre original : la salle Prigogine située dans l’une des boules de l’Atomium de Bruxelles. Hugues Maes (SMC Pneumatics), membre du conseil FIMOP, y a accueilli les personnes présentes, puis, sous l’accompagnement d’un guide, l’Atomium fut visité en deux groupes.

Automation Magazine a organisé le 21 octobre dernier la deuxième édition de l’Automation Day à l’Atomium de Bruxelles. L’événement réseau avait pour thème les médias sociaux et la manière dont Internet peut vous aider à accroître votre base de clients. La première édition de l’Automation Day – dont l’invité était le Prof. Régis Lemmens abordant le thème des ventes et de la co-création – a eu lieu en 2014 au MAS (Museum aan de Stroom) d’Anvers et fut un véritable succès. Suite à cette réussite, FIMOP et Belgitrans ont décidé de faire de l’Automation Day un rendez-vous annuel.

Après la visite, tout le monde s’est retrouvé dans la salle Prigogine – nommée ainsi d’après le chimiste belge Ilya Prigogine (1917-2003) lauréat du prix Nobel de Chimie en 1977 – pour une première prise de contact avec les médias sociaux et pour en savoir plus sur la manière dont les entreprises peuvent attirer des clients en ayant la bonne approche numérique.

Les participants de l’Automation Day 2 ont découvert les coulisses de l’Atomium.

Inbound Marketing numérique Le thème « Like It : l’usage des médias sociaux en B2B » a été abordé par Christophe Leenknecht, Business Development Manager à l’agence numérique Mia d’Anvers. Il y a exposé l’importance d’une bonne stratégie d’Inbound Marketing numérique. Christophe Leenknecht a été très clair : les médias sociaux ne permettent pas de vendre plus, mais ils sont utiles pour la reconnaissance de marque des entreprises, pour leur crédibilité et pour une meilleure SEO (Search Engine Optimization), ce qui éventuellement peut rapporter plus de ventes. Sans oublier le fait que la présence sur les plates-formes des médias sociaux renforce le lien et l’engagement avec l’acheteur/client.

© SABAM DJ Sharko

Les entreprises doivent prendre exemple sur des noms connus tels qu’Uber, Airbnb, Amazon, Tesla, Booking. com et Spotify, car tous opèrent de façon « User Centric ». L’utilisateur (client) est placé au centre de l’attention. Ces entreprises sont toutes « des éléments perturba-teurs » dans leur secteur et « chamboulent » le marché traditionnel. Elles ne font aucune distinction entre le B2B (business to business) et le B2C (business to consumer), mais comprennent que vous initiez une relation H2H : Human to Human (humain à humain).

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« Quelle est votre histoire ? », a demandé Christophe Leenknecht aux entreprises présentes. Que font vos produits, vos services ? Qu’est-ce qui les rend spéciaux ? Quelle est votre motivation, votre raison d’exister ? Une entreprise doit pouvoir donner une réponse claire à chacune de ces trois questions essentielles. Ce n’est qu’alors que vous pouvez partir à la recherche de nouveaux clients via « l’Inbound Marketing » et l’Internet.


FIMOP/BELGITRANS Du Push Model au Pull Model L’Inbound Marketing se différencie de l’approche antérieure (Outbound) par laquelle les entreprises allaient chercher des clients via des démarches téléphoniques, e-mails (spams), des annonces classiques et des spots publicitaires à la télé et à la radio. Auparavant, on inondait le client potentiel de messages publicitaires (« pousser »). Aujourd’hui, il est préférable d’opter pour le modèle Pull (« tirer »), vous attirez le client qui recherche une solution à un problème, agissant comme un aimant vers votre entreprise.

L’important c’est de savoir que les utilisateurs d’Internet utilisent de plus en plus leur smartphones et tablettes et que le site de votre entreprise doit dès lors être complètement adapté au réseau mobile. L’exposé (en néerlandais) de Christophe Leenknecht se retrouve sur le site Web www.automation-magazine.be et vous pouvez le télécharger sous la rubrique White Papers. www.automation-magazine.be

Cet aimant peut être Google. Pas moins de 93 pour cent des B2B Purchasing Managers utilisent les moteurs de recherche en ligne. « Il s’agit de chiffres issus du marché américain, mais il en sera de même pour l’Europe à l’avenir », selon Christophe Leenknecht. Aux États-Unis, 84 pour cent des entreprises B2B sont présentes sur une ou plusieurs plates-formes de médias sociaux.

VISITE DE CATERPILLAR à GRIMBERGEN

Selon Christophe Leenknecht, une bonne approche d’Inbound Marketing est constituée de cinq étapes : 1. Connaître son groupe cible, « le Buyer Persona » ; 2. Attirer les visiteurs par un contenu pertinent ; 3. Générer des contacts commerciaux par des appels à l’action (par exemple, donner quelque chose en échange d’une adresse e-mail) ; 4. Convertir ces contacts commerciaux en campagnes ciblées (par exemple, via des ambassadeurs de marque qui, en tant que personne de confiance, ont un impact considérable sur le client/ consommateur) et pour terminer ; 5. Mesurer, c’est savoir. L’Internet vous en dit beaucoup sur le profil de vos clients et vous pouvez ainsi apporter des corrections à vos approches.

Avec plus de 180 000 m² de magasin et 750 employés, sept millions de commandes sont traitées annuellement à Grimbergen. Les membres de Belgitrans ont ainsi appris que 20 000 composants et « pièces de rechange » sortent chaque jour de Caterpillar, du plus petit boulon au plus gros moteur. La réunion semestrielle de Belgitrans s’est poursuivie par une réunion générale des membres au restaurant « Fenikshof » à Grimbergen et fut clôturée par un dîner.

L’Automation Day 2 n’a pas été le seul événement réseau à succès de cet automne. En effet, Belgitrans a organisé le 18 novembre une « Journée des membres » prévoyant au programme une visite du centre de distribution Caterpillar à Grimbergen. On y retrouve l’un des plus grands centres de distribution Caterpillar d’Europe.

www.belgitrans.be

© Patrick Van Hoof

Les nombreux participants ont fait de l’Automation Day 2 un succès.

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INE 2016 LOUVAIN: RéSEAUTER AUTOUR DES TECHNOLOGIES D’AUTOMATISATION FONCTIONNE ! ‘L’atmosphère à INE 2016 sera FIMOP, Belgitrans et Agoria permettront à leurs entreprises technologiques de réseauter avec style à INE 2016, puisque la deuxième édition d’Indumation Network Event (INE) – qui se tiendra à nouveau dans le Brabanthal à Louvain – approche à grands pas. Le jeudi 18 février 2016 sera le jour J. Pas moins de 85 fournisseurs de technologies, de solutions et de composants pour l’automatisation et l’innovation industrielles provenant du Benelux constitueront les partenaires hôtes de l’événement. L’ensemble des domaines couverts par INE 2016 s’étend du contrôle de mouvement et la robotique aux toutes nouvelles technologies en matière de capteurs, de vision, de contrôleurs, de TI et de logiciels industriels, en passant par les applications high-tech dans les domaines de l’automatisation de la production, les processus, la logistique, la maintenance, le stockage et la gestion de la chaîne logistique. Les thèmes d’Industrie 4.0 et des Usines du Futur seront bien entendu eux aussi abordés. Un maximum de mille visiteurs INE 2016 n’est clairement pas un salon, mais une rencontre d’un jour, où les décideurs pourront, dans un cadre à la fois élégant et décontracté, entamer des conversations exploratoires avec des partenaires qui pourront les aider, les informer ou les rediriger. Alors qu’aux salons, les équipes des entreprises sont principalement intéressées par les démonstrations de technologie et les visiteurs sont déjà dans la phase du projet, INE 2016 permettra plutôt de conduire des entretiens exploratoires. L’objectif ultime est de pouvoir lancer un projet dans une phase ultérieure de façon responsable, en toute connaissance de cause. Les décideurs sont des membres de la direction générale et du management, qui sont actifs dans la production, les TI, les achats, la logistique, l’ingénierie, la maintenance, les bâtiments et l’infrastructure. Déjà rien que pour son format, INE est un concept unique. Un maximum de mille visiteurs, invités directement par les partenaires hôtes, seront accueillis et choyés en tant que véritables V.I.P., dans le décor très agréable et élégant de divers mood boxes, sans oublier qu’ils pourront également profiter d’un service de restauration de choix et de lounges d’accueil très confortables.

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joviale et décontractée.’

La crème des fournisseurs de technologies et de composants L’atmosphère à INE 2016 sera joviale et décontractée, et toute question que vous pourriez avoir en tant que responsable au sujet du contrôle du mouvement, l’automatisation, l’innovation ou la modernisation d’un système, une machine, un processus d’entreprise ou une infrastructure pourra être prétexte à lancer une conversation. Les visiteurs seront accueillis par le management des partenaires, et les entretiens seront d’ordre informatif et exploratoire ; pas nécessairement commercial. En 2016, la crème des fournisseurs de technologies et de composants du Benelux sera à nouveau présente, tout comme les trois fédérations de soutien FIMOP, Belgitrans et Agoria. Le jeudi 18 février, de 14 à 21 heures, des participants de premier choix seront invités sous le slogan : « A journey into industrial innovation and automation! » Les lecteurs qui souhaitent participer en tant que visiteurs à cet événement de réseautage exclusif peuvent demander une invitation V.I.P. aux partenaires hôtes repris sur le site web de l’événement www.networkevent. be/ine. Si vous souhaitez que votre entreprise devienne elle aussi un partenaire hôte d’INE 2016, sachez que vous pouvez également télécharger toutes les informations nécessaires sur le même site web.

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EMERSON RéDUIT DE 20% LA CONSOMMATION DE CARBURANT DE WIDER YACHTS Un constructeur de yachts de luxe Italien utilise les variateurs de vitesse modulaires Powerdrive MD2 au sein d’un système de gestion d’énergie unique en son genre. L’application fait partie d’un système dont on a beaucoup parlé, qui réduit de 20% la consommation de carburant et permet au yacht de disposer d’un plus grand rayon d’action entre deux ravitaillements. WIDER, basé à Castelvecchio di Monte Porzio en Italie, est spécialisé dans la conception et la construction de bateaux de plaisance en composites et aluminium, mettant l’accent sur les performances exceptionnelles et la faible consommation de carburant. La division Superyacht de l’entreprise, où des yachts jusqu’à 165 pieds sont fabriqués en aluminium, est installée dans une unité satellite de la société à Ancona, qui se trouve à proximité et qui offre un accès direct à la mer.

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Le navire, doté d’une propulsion diesel-électrique, est équipé de quatre moteurs MAN. Chaque moteur entraine un alternateur produisant une puissance de 350 kW pour entrainer des propulseurs azimutaux, aussi appelés « Z-drive ». « L’énergie générée peut être stockée dans des banques de batteries lithium polymères, permettant au yacht d’évoluer à vitesse stabilisée uniquement à l’électricité, dans un silence total, » déclare Tilli Antonelli, fondateur et Président Exécutif de WIDER. « Un point important est que la fonction propulsion est gérée par le système propriétaire WMS (WIDER Management System, ou système de gestion WIDER), développé conjointement par l’équipe technique WIDER et Emerson. » Un meilleur rendement des moteurs Quatre générateurs à vitesse variable fournissent la puissance électrique au super-yacht, grâce au contrôle de la vitesse des moteurs diesel par le système WMS, qui fait lui-même appel à des variateurs modulaires Powerdrive MD2. Cela garantit que les moteurs tournent au meilleur rendement quelles que soient les conditions de croisière, afin d’optimiser la consommation globale et le confort des passagers à bord du navire. Un répartiteur de courant continu à tension variable de 500V à 750V, distribue le courant électrique généré. Ainsi, les niveaux de puissance sont immédiatement adaptés aux besoins du système avec le support d’un pack de batteries. Il est important de noter que le super-yacht peut passer une nuit entière ancré, sans jamais avoir à mettre en marche un générateur, puisque toute l’énergie

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case study nécessaire à la vie à bord peut être supportée par les seules batteries, ce qui offre un net avantage en termes d’économies de carburant et de confort à bord. « Les yachts traditionnels doivent faire tourner les générateurs à vitesse constante afin de produire une puissance fixe,t explique M. Antonelli. « Cette puissance est souvent trop importante ou trop faible pour les besoins du yacht, et cela se traduit par des besoins fréquents de services et de révisions. Il en va de même pour les moteurs du yacht - ceux-ci tournent à différentes vitesses en fonction des besoins, en consommant d’immenses quantités de carburant et en nécessitant une attention constante et un service régulier. » Le système diesel-électrique à bord du super-yacht WIDER 150 pieds est différent. Grâce aux moteurs MAN connectés aux alternateurs, ceux-ci peuvent servir de générateurs à vitesse variable et ne produire que la puissance électrique nécessaire en fonction des besoins à tout moment. Ceci se traduit par un meilleur rendement des moteurs - le bureau d’études WIDER estime que jusqu’à 20% de carburant peut être économisé (selon l’utilisation) par rapport au même bateau équipé d’une propulsion traditionnelle à hélices jumelles. À 11 noeuds cela donne au super-yacht un rayon d’action de 4.200 milles nautiques entre ravitaillements en carburant, une distance considérable pour un navire avec une capacité de 45.000 litres de carburant. « Les variateurs Powerdrive MD2 contribuent à rendre cela possible, en convertissant l’énergie provenant des générateurs, ou des banques de batteries, au moment où l’on en a besoin, “ déclare M. Antonelli. “Cela garantit en permanence les meilleures performances en termes de consommation et de rendement - en prenant en compte la demande d’énergie électrique globale à bord. » Les Powerdrive MD2 sont une gamme de variateurs modulaires de puissance élevée, compacts et faciles à utiliser. La combinaison des modules de puissance et le choix des méthodes de refroidissement permettent d’obtenir plusieurs configurations optimisées : siximpulsions, harmonique basse-fréquence, régénératrice ou à bus DC. Les Powerdrive MD2 permettent d’obtenir des commandes moteur hautes-performances, ce qui en fait des candidats parfaits pour toutes les applications industrielles ou commerciales à vitesse variable, jusqu’à 2.800 kW.

de certaines opérations de maintenance comme le changement d’huile ou de filtres dans la mesure où les heures moteur sont mieux gérées que sur un yacht normal. » Une autre gros avantage intéressant d’une telle conception est que les variateurs Powerdrive MD2 convertissent le courant alternatif au niveau des générateurs, en courant continu au niveau des banques de batteries, puis de nouveau en courant alternatif pour alimenter les propulseurs Z-drive ou les appareils électriques à bord. Ceci garantit le rendement le plus élevé possible au système de propulsion, tout en stabilisant la tension, ce qui élimine les pointes de tension potentiellement dommageables pour les appareils électriques. Les banques de batterie sont connectées à un bus de distribution DC qui fonctionne sous une tension nominale de 675V continu, qui garantit une puissance électrique considérable au navire, mais qui permet aussi une très grande souplesse dans la gestion de l’énergie. Tout est contrôlé par le système de gestion d’énergie, qui régit la production, mais aussi le flux et le stockage de l’électricité. Le nombre de générateurs qui fonctionnent et leur vitesse est contrôlée en permanence en fonction des impératifs de sécurité du navire, des besoins d’énergie et de l’état des banques de batteries. Une stratégie de gestion d’énergie peut même être définie pour répondre à des demandes spécifiques du propriétaire du yacht, comme la réduction du bruit, les performances, les émissions zéro ou le mode nuit. Chaque profil peut être sélectionné manuellement. « Nous sommes le premier constructeur de yachts au monde à offrir des yachts de luxe de ce gabarit avec une propulsion diesel-électrique combinée à des propulseurs Z-drive, » affirme M. Antonelli. « En fait, notre modèle 150 pieds est le premier super-yacht produit par WIDER, et toute la gamme (comprenant des modèles 125 pieds et 165 pieds) sera motorisé à l’aide de solutions Emerson. » www.emerson.com

Moins d’heures et miles au compteur « Grâce aux meilleur rendement, certaines opérations de maintenance - comme la vérification des dépôts au niveau de l’échappement, ou de l’encrassement des soupapes du générateur - se voient réduites, » explique M. Antonelli. « En outre, même si nous disposons de quatre générateurs, le plus souvent seul un ou deux sont utilisés, ainsi que leurs batteries, ce qui signifie moins d’heures/ miles au compteur, et donc moins de maintenance. Il devrait même être possible d’étendre les intervalles automation magazine décembre 2015

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FESTO OUVRE UNE USINE DU FUTUR L’usine technologique Scharnhausen de Festo est à l’avant-garde de l’automatisation du futur. Destinée à la production de vannes, d’îlots de vannes et de composants électroniques, cette nouvelle unité se caractérise par des procédés de fabrication efficaces à haut rendement énergétique, par des produits finis de haute qualité respectueux de l’environnement ainsi que par sa démarche axée vers le client et le développement durable. De nombreux aspects et exigences de l’Industrie 4.0 sont déjà une réalité au sein de l’usine technologique de Scharnhausen. Par exemple, les collaborateurs coopèrent en interaction sécurisée avec un robot flexible qui réalise les opérations de montage difficiles d’un point de vue ergonomique. Un système global de transparence

énergétique permet désormais de suivre au plus près les flux d’énergie et les niveaux de consommation sur le site. Ainsi, les techniciens de maintenance ont ajouté à leur boîte à outils une tablette, qui représente un instrument tout aussi essentiel à leur travail. À l’aide d’une application, ils peuvent rapidement identifier les dysfonctionnements matériels et y remédier directement sur place. Axée sur la qualification Cependant, l’Industrie 4.0 ne se limite pas uniquement au développement de nouvelles technologies. Chez Festo, le principal facteur de réussite pour la création de valeur ajoutée dans la production de demain reste l’humain : les collaborateurs sont motivés à l’idée du changement. Ils y sont sensibilisés et sont formés en conséquence pour être

 Les qualifications et la formation des employés sont primordiales pour une usine axée sur le futur.

L’usine technologique de Scharnhausen : pour la production de vannes, îlots de vannes et composants électroniques.

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reportage

Un robot flexible assemble les vannes en toute sécurité et en interaction totale avec les employés.

prêts à la production de demain. L’usine d’apprentissage (The Learning Factory) – spécialement conçue à cet effet − contribue grandement à cet effort. Elle permet aux collaborateurs d’acquérir de nouvelles compétences et de les développer en pratique. Valeur ajoutée Dès les prémisses du projet, les experts des services achats, développement, IT, production et ressources humaines se sont immédiatement rassemblés pour travailler de manière interdépartementale. De cette façon, il a été possible de concrétiser l’architecture de l’usine en trois courtes années. Une adaptation dynamique aux différents besoins et défis du futur − assimilée à des employés désireux d’évoluer en permanence et ouverts au changement − est primordiale dans un monde de l’automatisation de plus en plus compétitif. Un exemple de production A côté d’une production compétitive à haute performance, la nouvelle usine est également une référence pour ses propres clients : elle permet à Festo d’exposer les toutes dernières technologies en matière d’automatisation ainsi que la façon optimale d’appliquer des processus de production. Des espaces nécessaires pour le développement de produits ont été créés et le temps de commercialisation des produits a été optimisé. Ainsi, Festo prouve à ses clients et partenaires qu’il est désormais possible de produire d’excellents standards et être rentables. automation magazine décembre 2015

L’usine technologique Scharnhausen en chiffres: • Plus important centre de production de Festo • Production de vannes, îlots de vannes et composants électroniques • Superficie totale : 66.000 m² • Nombre d’employés: 1.200 • Investissement : 70 millions € Festo est le fournisseur allemand mondialement reconnu de technologies d’automatisation industrielle. En commençant par la production d’outils destinés à la menuiserie (la première tronçonneuse), le fondateur a vite remarqué le potentiel de la pneumatique et s’est spécialisé en équipements de menuiserie dotés de cette technique. De là, la société s’est spécialisée dans les composants d’automatisation pneumatiques et a mis sur le marché de nombreuses inventions telles que l’îlot de vannes. Aujourd’hui, le groupe réalise un chiffre d’affaires de 2,45 milliards d’euros via 250 bureaux répartis dans le monde entier, avec 17.800 collaborateurs. Festo Belgium compte 56 employés. La conjonction entre une équipe de vente interne efficace, des conseillers techniques expérimentés sur le terrain et un réseau étendu de revendeurs font la différence et offrent, sans conteste, une plus-value pour le client. Et ce, depuis plus de 50 ans.

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POSEZ VOS QUESTIONS TECHNIQUES SUR LE FORUM D’AUTOMATION Vous avez une question technique ou vous voulez partager votre connaissance ? Utilisez le Forum d’Automation-Magazine.be.

Automation-Magazine.be deviendra une plate-forme de contacts, d’informations et de connaissances en matière technique. Après cinq mois, le nouveau site Internet a atteint une affluence mensuelle moyenne de 25 000 visiteurs. Entretemps, nous avons commencé le développement d’un Forum et nous sommes à la recherche d’experts. Automation-Magazine.be est une plate-forme numérique ouverte à toutes les personnes concernées au sein du secteur industriel. Le site Internet vise quatre objectifs ambitieux : collecter l’actualité pertinente, présenter des entreprises et des produits, partager les connaissances par le biais d’un Forum ouvert dédié à la technique et faire l’inventaire des informations techniques. C’est pourquoi le site Internet publie l’actualité quotidienne de l’industrie et du monde de la technique, tout comme l’actualité concernant les membres de la FIMOP et de Belgitrans. Les entreprises industrielles peuvent y poster gratuitement leurs communiqués et leur actualité. Une petite rémunération est uniquement demandée au niveau de la publication pour des messages commerciaux tels que des lancements de produit. En outre, les entreprises peuvent se présenter via une page de profil ou envoyer des dossiers et des livres blancs. Automation-Magazine.be veut être plus qu’un simple site d’actualités conventionnel. Nous voulons, par analogie avec la notion Industrie 4.0 et « l’économie de partage » dans laquelle nous vivons, devenir une plateforme de connaissances techniques alimentée par tous les utilisateurs. Ce forum peut ainsi être utilisé gratuitement par tout le monde afin de se connecter autour du thème de la technique. En Allemagne, un tel forum existe déjà par le biais du site Internet Industry Arena qui compte plus de 380 000 membres affiliés. automation magazine décembre 2015

Cette « Automation Community » est regroupée autour d’un certain nombre de sujets. Toutes les questions et réponses techniques sont réparties en six thèmes : l’hydraulique, la pneumatique, l’entraînement électrique, l’entraînement mécanique, traitement de l’air et compresseurs et la technique de mesure et de régulation. Les questions peuvent être posées gratuitement et en toute sécurité de trois manières : par le biais du bouton Enregistrer, en remplissant quelques champs informatifs, par leur profil Facebook ou via LinkedIn. Vous pouvez ensuite utiliser votre mot de passe pour vous enregistrer afin de suivre les activités sur le Forum. Les premières questions sont déjà posées sur le Forum. Pour chaque thème, nous sommes à la recherche d’un modérateur. Nous avons déjà trouvé notre premier modérateur : Jean-Pierre Vanderkelen de Testo. Il gèrera les questions de la catégorie technique consacrée aux mesures et aux régulations. « Les jeunes posent des questions techniques sur Google et, via le Forum, nous voulons promouvoir le côté technique et apporter les bonnes réponses », explique Jean-Pierre Vanderkelen.

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NOUVELLES MéTHODES D’INTERCONNEXION AU SEIN DE L’UNIVERS PROFI Les ingénieurs d’automatisation doivent souvent combler l’écart entre les différents protocoles et réseaux utilisés sur un site de production, tout en permettant les communications entre équipements au sein de la même famille réseau. Par exemple, dans les univers PROFINET et PROFIBUS, de nombreux équipements et sous-systèmes ne sont pas forcément capables de communiquer entre eux. Il peut être nécessaire de connecter différents formats matériels, comme les câbles en cuivre et en fibre optique, ou de coupler ou découpler les données d’E/S entre deux réseaux de contrôle. Avec ses nouvelles passerelles Anybus X-gateway, HMS Industrial Networks offre des solutions pour la connexion d’équipements PROFI hétérogènes. « D’après notre dernière étude de marché, PROFINET et PROFIBUS sont deux des principaux protocoles sur le marché mondial de réseaux », déclare Markus Bladh, chef de produit en charge des passerelles chez HMS Industrial Networks. « Nous recevons donc de nombreuses demandes pour assurer la connectivité avec l’univers PROFI, mais aussi des demandes de connectivité au sein de ces réseaux. » « Bien que nos passerelles Anybus X-gateway soient principalement connues pour l’interconnexion de différents types de réseaux, nous constatons qu’elles suscitent aussi un intérêt grâce à leur capacité à fournir une méthode économique pour connecter différents formats matériels et différentes normes au sein de l’univers PROFI. Elles permettent en effet aux intégrateurs système et aux propriétaires d’usine de connecter des équipements et systèmes normalement incompatibles entre eux. » Voici quelques exemples illustrant la façon dont les passerelles Anybus peuvent résoudre les problèmes de connectivité au sein de PROFINET et PROFIBUS:

Markus Bladh, chef de produit en charge des passerelles HMS Industrial Networks. 28

1. Couplage d’une machine PROFINET IRT avec un automate contrôleur De nombreux sites de production doivent coupler ou découpler les données d’E/S entre deux réseaux de contrôle PROFINET IRT, par exemple entre deux segments de l’usine. La passerelle Anybus X-gateway peut servir de coupleur PROFINET/PROFINET et permettre un transfert rapide des données d’E/S. L’interface PROFINET fait office d’équipement d’E/S sur le réseau PROFINET I/O ou IRT. 2. Couplage de réseaux PROFIBUS Le couplage et le découplage des données d’E/S entre deux réseaux PROFIBUS de contrôle sont d’autres tâches courantes de la passerelle Anybus X-gateway. Cette fonctionnalité est souvent appelée couplage DP/DP. Les deux réseaux PROFIBUS deviennent séparés galvaniquement et logiquement. 3. Couplage de réseaux PROFINET I/O Il est aussi possible de coupler ou découpler les données d’E/S entre deux réseaux de contrôle PROFINET I/O. Le nom plus connu de cette fonctionnalité est le couplage PN/PN. 4. Connexion d’un réseau fibre optique avec un réseau cuivre PROFINET FO est très courant dans l’industrie automobile allemande. Toutefois, un grand nombre de machines et systèmes ne disposent pas d’une connectivité fibre optique. La passerelle Anybus X-gateway peut résoudre le problème en servant de coupleur entre les deux versions du réseau et ainsi permettre des communications entre elles. 5. Migration de PROFIBUS vers PROFINET De nombreux sites de production disposent de réseaux PROFIBUS fonctionnant parfaitement, soit comme réseau principal du site, soit sous forme de sous-système au sein de l’usine. Toutefois, il est souvent nécessaire d’installer des équipements ou systèmes exécutant PROFINET. Avec une passerelle Anybus X-gateway, la transition est aisée. La passerelle X-gateway fait office de traducteur entre les deux réseaux et peut être installée en quelques minutes seulement. C’est donc un moyen très rapide de passer des bus de terrain à l’Ethernet industriel. L’utilisateur final peut ainsi réutiliser et connecter des équipements existants parfaitement fonctionnels à de nouveaux systèmes d’automatisation hautes performances.


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« Les réseaux de bus de terrain et Ethernet industriel sont en hausse », affirme Markus Bladh. « Les tendances comme Internet of Things des objets industriels et Industrie 4.0 nécessitent la mise en réseau d’un nombre croissant de machines industrielles, ce qui provoque un besoin de connectivité entre les différents univers réseaux. Avec les passerelles Anybus X-gateway, HMS offre un moyen simple et économique d’établir une connectivité entre les différents équipements et réseaux de l’univers PROFI. » HMS Industrial Networks est le premier fournisseur indépendant de produits de communication industrielle, notamment pour le contrôle à distance. HMS conçoit et produit des solutions pour connecter les équipements et systèmes d’automatisation aux réseaux industriels, commercialisés sous les marques Netbiter, Anybus et IXXAT.

automation magazine décembre 2015

« Industrie 4.0 nécessitent la mise en réseau d’un nombre croissant de machines industrielles et un besoin de connectivité. » Le développement et la production s’effectuent au siège de l’entreprise à Halmstad, en Suède, et à Weingarten, en Allemagne. Les ventes et le support locaux sont gérés par des filiales en Allemagne, en Chine, au Danemark, aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Inde, en Italie et au Japon. HMS emploie plus de 350 personnes et affichait un chiffre d’affaires de 57 millions d’euros en 2013. HMS est coté à la bourse NASDAQ OMX de Stockholm. www.hms.se

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AC30V Variateur de vitesse Etendue de la gamme jusqu’à 180 kW offrant des caractéristiques réservées aux variateurs plus avancés Marchés concernés: aIndustrie alimentaire aIndustrie pharmaceutique aIndustrie chimique

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ROBOT STäUBLI COMMANDé PAR CODE G La société Akiet a développé un nouveau type de tube afin de remplacer des tubes d’acier par des tubes composites pour l’industries de forages pétrolier. Il est nécessaire de fraiser un profil dans les tubes HSCT (High Strength Composite Tubular) et les manchons correspondants. Pour cette application, l’intégrateur VDS de Proven a développé une cellule de production spécifique doté d’un robot Stäubli. Il y a plusieurs de raisons d’ utiliser des tubes composites pour le forage. L’isolation thermique, la force par rapport au poids, la nuisance phonique et la résistance à la corrosion. Seulement, les tubes doivent résister aux poussées axiales pendant le forage, même là où les unités sont assemblées. La société néerlandaise Akiet a dévelopé un type de tube et une technique de connexion où les segments et manchons sont collés ensemble. Un profil spécial sur les extrémités des segments et dans le manchon permettent de compenser les forces sollicitées pendant le forage. Afin de fraiser ces profils sur les extrémités des tubes de 12 mètres, la société a trouvé une solutions chez VDS qui a développé une cellule de fraisage. « Nous utilisons dans la cellule robotisée un robot Stäubli avec une broche de fraisage sur le bras. Le robot TX200 à 6 axes offre une grande flexibilité et nous donne la stabilité et la rigueur nécessaires pour pouvoir fraiser avec une grande précision. », déclare Lander Debruyne, directeur de VDS. La société a testé avec sa propre cellule et est maintenant en train de construire une machine de production pour Akiet. La fraisage avec un robot 6 axes offre une dimension supplémentaire par rapport aux fraiseuses 5 axes, car la broche de la fraise peut tourner autour de son propre axe. La programmation du robot s’effectue hors ligne avec le logiciel Sprutcam qui a été développé spécialement pour ce type d’applications et qui est distribué exclusivement par VDS. Le logiciel génère des codes G, comme habituellement dans les applications de fraisage. « Ces codes G sont traduits par une commande (CNC) pour le contrôle cinématique du bras robot au niveau des axes. Stäubli uniVAL Drive effectue la partie complexe du controle du robot (compensation dynamique et servo tuning) et garantit de hautes performances ainsi qu’un comportement de bras comme on peut en attendre d’un bras robotisé rapide et précis », déclare Benjamin Parent, sales engineer chez Stäubli Robotics. uniVAL drive est basé sur le même matériel et le même logiciel de commande que les contrôleurs standard de Stäubli, développés au cours de longues années

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d’expérience. uniVAL Drive est compatible avec tous les robots Stäubli (4 et 6 axes, fast picker, heavy payload, etc.) et peut être relié en temps réel à une série de bus de terrain basés sur Ethernet Fraiser avec un robot est notamment intéressant pour des applications avec des grandes pièces comme les tubes de 12 mètres dans cette application mais offre également des possibilités supplémentaires grâce à la grande liberté de mouvement du robot. Lander Debruyne: « Dans le logiciel Sprutcam, nous réalisons une simulation complète de tous les mouvements du robot et de son environnement et l’accessibilité de telle sorte que les codes G générés, puissent être utilisé directement sur la machine. Nous avons choisi Stäubli dans cette application parce que les robots sont connus pour leur haute précision. Pour obtenir les tolérances voulues, le robot doit exécuter très précisément le programme du logiciel CAM. Le TX200 avec une charge maximale de 150 kg est assez stable pour saisir les forces qui suscitent pendant le forage. » Un avantage supplémentaire: la cellule comprend 2 stations de telle sorte que l’on puisse serrer un tube et tout aussi bien un manchon dans la même cellule. Les manchons sont coupés sur mesure avec une fraise-scie à trancher par le robot de façon à économiser une étape supplémentaire. Finalement, les tubes et les manchons sont collés sur le chantier – pendant le forage – où les profils fraisés garantissent une étanchéité parfaite.

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SIGNES PRUDENTS DE CROISSANCE POUR LE DÉBUT DE 2016 La FIMOP et Belgitrans voient en Agoria un nouveau partenaire de connaissance avec lequel ils souhaitent collaborer pour tenir les lecteurs d’Automation Magazine informés des récents développements dans l’industrie. Dans chaque édition de ce magazine, Agoria prend désormais le pouls de la conjoncture de l’industrie belge. Après quelques années difficiles, les entreprises technologiques belges renouent avec la croissance et la création d’emplois. Pour 2015, la fédération technologique Agoria s’attend à une croissance d’un pour cent et demi. L’année prochaine, la croissance pourrait atteindre trois pour cent. Bien que dans son ensemble, l’année 2014 avait encore affiché une légère croissance du chiffre d’affaires, le quatrième trimestre s’était terminé sur une fausse note : l’effet des grèves contre le nouveau gouvernement, la fermeture de Ford Genk et la dégradation de la

conjoncture mondiale avaient fait plonger les chiffres dans le rouge. En 2015, l’industrie a heureusement renoué avec la croissance, même mieux que prévu. Production Technology & Mechatronics Toutefois, le secteur Production Technology & Mechatronics a encore connu un premier trimestre décevant. Il s’est redressé quelque peu au deuxième trimestre. Les livraisons ont progressé par rapport au trimestre précédent, mais demeurent deux pour cent inférieures à celles de la même période de 2014. Néanmoins, plusieurs sous-secteurs enregistrent une augmentation par rapport à il y un an. C’est notamment le cas des fours industriels, de l’automatisation industrielle, des équipements pour l’industrie alimentaire, des pompes et accessoires et des engrenages et transmissions. Le recul est dès lors imputable à d’autres secteurs, dont les machines agricoles, le matériel textile et les machines-outils.

Évolution du chiffre d’affaires du secteur Production Technology & Mechatronics

Dans le graphique, la ligne bleue indique l’évolution de l’activité. L’année 2008 est prise comme référence (100). Les colonnes rouges reflètent l’évolution du chiffre d’affaires d’un trimestre donné par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente. Comme le montre le baromètre conjoncturel de la Banque nationale de Belgique (BNB) ci-dessous, l’indécision des entreprises du secteur concernant la conjoncture s’est maintenue ces derniers mois. À court terme, il ne faut dès lors pas s’attendre à une augmentation ou une baisse significative de l’activité.

Baromètre BNB de la mécatronique

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Kathy et Lieve Theys, CET Motoren

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INTERVIEW TEXTE Jean-Charles Verwaest | IMAGE Automation Magazine

Même après l’acquisition par ERIKS, CET Motoren continue à exister en tant qu’entreprise familiale

LES SŒURS LIEVE ET KATHY THEYS PARTAGENT LA MÊME PASSION POUR LES MOTEURS Il y a exactement vingt ans, les sœurs Lieve et Kathy Theys ont repris les rênes de CET Motoren. Elles ont largement développé l’entreprise familiale et déménagé vers le terrain industriel de Moorsele-Gullegem. D’après les sœurs Theys, deux facteurs importants sont à la base de leur succès : « La passion pour son métier et croire en soi. » Le père, Frans Theys, et son épouse ont eu quatre filles en quatre ans. Deux d’entre elles ont fait des études d’économie, les deux autres ont prouvé que du sang d’ingénieur coulait dans leurs veines. Lieve et Kathy Theys de CET Motoren ont entretemps gagné leurs galons dans le secteur. Entre 1890 et 1900, les six fils d’Armand et Leonie Theys ont fondé l’entreprise dont l’activité consistait en l’installation de canalisations électriques et d’écrans de automation magazine décembre 2015

tonnerre sur les églises et maisons communales. L’un des frères, George Theys, grand-père de Lieve et Kathy, a continué l’activité en tant que « bobineur ». CET Motoren – CET étant l’abréviation de Construction Électrique Theys – a continué de grandir et Frans, le père des deux sœurs, est devenu un importateur et distributeur important de systèmes d’entraînement (moteurs, engrenages et lecteurs). CET vend et répare des moteurs électriques, des réducteurs, 35


Kathy Theys

des contrôleurs de fréquence, des démarreurs progressifs et des pompes. L’entreprise familiale est active sur le marché OEM, ainsi que chez des clients MRO, installateurs et bobineurs en Belgique, au Luxembourg et dans le Nord de la France. La collaboration fructueuse avec l’entreprise brésilienne WEG a fait le succès de CET Motoren. « En 1984, WEG voulait avoir une base en Europe et CET Motoren est devenue leur premier distributeur européen. Les deux parties étaient gagnantes », explique Lieve Theys. Outre l’assortiment de WEG (moteurs et contrôles), CET Motoren distribue également les marques Tramec, Bonfiglioli, Fenner, KEB, Siti et Teco (contrôles). Dans notre catalogue, vous retrouverez les moteurs électriques standards (0,12 kW à 355 kW), les moteurs à deux vitesses, les tambours moteurs, les moteurs à frein, les moteurs scies, les moteurs antidéflagrants et les moteurs à haut rendement. Nous livrons tant aux utilisateurs finaux qu’aux constructeurs de machines et aux installateurs. « Pour que cela tourne vraiment bien », telle est la devise de CET Motoren. CET Motoren est également spécialisée dans le service sur site, la mesure et l’analyse vibratoire et l’alignement optique au laser. Dès leur plus jeune âge, Lieve et Kathy Theys ont appris le métier grâce à des jobs de vacances. « Enrouler les bobines est un travail très intensif et il y avait toujours un manque de main-d’œuvre, donc pendant les vacances Lieve Theys

nous étions mises à contribution par nos parents pour aider dans l’atelier », se souvient Lieve. « Ensuite, on nous a confié des tâches de montage légères et dès que nous avons eu notre permis de conduire, nous avons contribué à la livraison aux clients » poursuit Kathy, sa sœur. Depuis, Lieve et Kathy ont, à leur tour, posé leur marque sur l’historique de l’entreprise : elles ont innové par la promotion des moteurs à haut rendement énergétiquement économiques et la création d’un département « service-engineering ». Les sœurs n’ont qu’un an de différence et ont partagé la même chambre à la maison. Elles se connaissent donc sur le bout des doigts et c’est ainsi que s’est formé leur solide duo. Les moteurs sont l’avenir Les deux sœurs ont toujours aimé les maths et ont suivi des études d’ingénieur. Lieve est Ingénieur civil en électrotechnique et a opté pour la spécialisation Courant fort. Sa sœur est Ingénieur industriel et a choisi la même option. Elles n’étaient que quelques filles sur les bancs de l’école. « J’étais la seule fille dans un groupe de douze étudiants. Déjà à la base, le courant fort est une petite niche, le plus gros du groupe optant pour l’électromécanique. Mais le courant fort était ce qui ressemblait le plus à ce que nous voyions à la maison. Les moteurs ont un grand avenir. Tout le monde en a besoin », explique Lieve Theys. Sa sœur Kathy était un cas exceptionnel parmi tous les garçons de son orientation. Vu que ses études étaient un an plus courtes que celles de Lieve, les deux sœurs ont obtenu leur diplôme en même temps. Lieve a débuté sa carrière auprès du fabricant de métiers à tisser Picanol, dans le département R&D, où elle était responsable de l’entraînement des moteurs, du contrôle de fréquence et du développement. Kathy Theys est partie au Brésil après ses études – elle parle couramment le portugais – et a effectué un stage chez WEG. Elle y est restée neuf mois et y a appris tout ce qu’il fallait savoir sur le développement électrique et mécanique des moteurs. Mais l’appel de l’entreprise familiale a néanmoins été plus fort. « Nos sœurs Mieke et Tine étaient à la recherche de nouveaux défis après leur mariage. Nous avons alors décidé de poursuivre le travail de nos parents », disent-elles. Frans, le père, a utilisé un argument déterminant auprès de Lieve : « Je travaillais depuis deux ans chez Picanol lorsque mon père m’a dit qu’il recherchait un profil comme le mien : Si tu ne nous rejoins pas maintenant, nous plaçons une annonce dans le journal et tu auras perdu ta chance. » « Nous avons commencé en bas de l’échelle. D’abord en renfort de l’administration, puis de la vente. À chaque étape, nous devions gagner notre position supérieure. Je suis devenue le bras droit de notre père qui s’occupait de l’atelier et du côté commercial. Lieve est devenue le bras droit de notre mère qui gérait la comptabilité,


l’administration et l’IT. Nos parents étaient parfaitement complémentaires. Notre mère a toujours recherché l’optimisation » raconte Kathy. En 1995, Frans a décidé de faire un pas de côté et les deux sœurs ont repris la gestion de CET Motoren. « Notre père était très novateur à ce niveau. La cession de l’entreprise le préoccupait depuis longtemps et il avait déjà tout réglé. Ce qui ne veut pas dire pour autant que nos parents ont lâché la société. Mon père a 86 ans et ma mère 83, mais tous les mercredis ils passent à l’entreprise. » La répartition initiale des tâches entre les sœurs est toujours d’application : Kathy est Managing Director. En tant que responsable commercial, elle dirige le service commercial interne et les Application Engineers. En tant que BU Manager, Lieve prend en charge la partie financière, les processus et la logistique. Les sœurs trouvent dommage de ne rencontrer que très peu de femmes dans les fonctions dirigeantes du monde de l’entreprise. En 2004, Lieve et Kathy Theys ont remporté le Womed Award 2003, prix décerné

à l’entrepreneure la plus méritante. « Le Womed Award est une initiative de Markant vzw – le réseau des femmes entrepreneures – d’Unizo, de Trends et de Vlerick. La distinction a engendré énormément de publicité. De nombreuses portes se sont ouvertes » racontent les sœurs. Elles ont même eu droit à un cours à la Vlerick School. « Il s’agissait d’une véritable opportunité pour nous, car nous avons eu la chance de créer un exercice stratégique autour de l’avenir de CET Motoren. Les entrepreneurs se concentrent principalement sur les activités quotidiennes de leur entreprise, mais il faut également prendre le temps de réfléchir au futur et de voir où l’on veut être avec son entreprise dans cinq ou dix ans. Une petite PME ne se préoccupe pas toujours de cela. » Osez vous lancer ! Cette réflexion a poussé les sœurs à se décider pour un endroit plus grand pour la croissance de CET Motoren et, en 2008, elles ont déménagé l’entreprise familiale vers un tout nouveau bâtiment doté d’un magasin de 6 000 m² sur le terrain industriel situé Muizenstraat à Moorsele, juste à côté de l’E403 Courtrai-Roulers.

« Il faut prendre le temps de réfléchir au futur et de voir où l’on veut être avec son entreprise dans cinq ou dix ans. »

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Les sœurs ont reçu à l’époque le Womed Award des mains de la princesse Mathilde. La photo de la cérémonie trône sur le comptoir d’accueil de l’entreprise. « La princesse Mathilde était très intéressée par ce que nous faisions. Vous sentez que c’est quelque chose qui lui tient à cœur, aujourd’hui encore. » Pendant cinq ans Lieve Theys a d’ailleurs été présidente d’Artemis, un réseau d’affaires pour femmes dans le sudouest de la Flandre. « Avoir la passion de son métier et croire en soi », telle est selon les deux sœurs la clé du succès commercial. « Les femmes sont trop modestes. Nous étions également réticentes pour introduire notre candidature au Womed Award », racontent-elles. Kathy : « Vous ne pouvez pas douter de trop. Prenez exemple sur l’approche des hommes. Ils foncent. Ils ne réfléchissent pas trop longtemps. Les femmes sont moins sures d’elles et ont une aversion envers le risque. Elles optent généralement pour un chemin plus prudent. Osez vous lancer ! Tout se passera bien au final. » « Un facteur derrière lequel les femmes se cachent est le manque de temps. Outre leur métier, il y a la famille et elles se sentent rapidement coupables lorsqu’elles ne sont pas là pour leur famille », estime Lieve. Elle essaie, entre autres via « Yes, she can » de Voka Flandre Orientale et Conny Vandendriessche (House of HR), de coacher des jeunes femmes à haut potentiel. « Je

mets mon réseau à disposition, donne mon avis sur leurs modèles d’affaires, leur apprend à connaître notre entreprise et nous échangeons des expériences. » Pour Lieve, notre gouvernement devrait prendre exemple sur la Suède, où l’accueil des enfants et les tâches ménagères sont mieux soutenus afin que les femmes puissent fonctionner plus facilement dans le circuit du travail et avoir plus d’opportunités. « Nous avons engagé du personnel pour nous aider. Nous pouvions nous permettre ce luxe, mais qui s’occupe de leurs enfants ? »

«Notre ambition est de diffuser le savoir-faire de CET Motoren au sein du Groupe Eriks. »

Qu’une femme ait plus de difficultés à imposer ses décisions dans un monde d’hommes n’a pas été ressenti en tant que tel par les sœurs. « Nous sommes toutes les deux techniquement très fortes et on ne peut pas nous raconter de bobards. Nous connaissons notre métier et cela inspire le respect. Au cours de toutes ces années, nous avons gagné ce respect. Ce qui ne veut pas dire que nous n’écoutons plus et ne discutons plus, mais nos décisions sont acceptées. » Délocalisation vers l’Europe de l’Est Les atouts de CET Motoren sont, selon les deux sœurs, l’orientation vers un service élevé et le fait qu’elles réfléchissent en concertation avec le client afin de pouvoir présenter une solution sur mesure. Lieve : « Un avantage important de CET Motoren est la combinaison d’un vaste stock et d’un grand atelier où tout peut être fabriqué ou adapté sur mesure selon les besoins du client, avec en plus une livraison rapide garantie. » Les chiffres annuels pour 2015 sont bons. Kathy : « En 2014, l’un de nos gros clients s’est délocalisé en Europe de l’Est. Ceci a eu un impact sur nos chiffres de croissance. Sans cette mauvaise surprise, nous aurions connu une croissance d’au moins 8 pour cent. Entretemps, cette perte a été entièrement couverte. Nous avons une équipe de vendeurs motivée et dotée d’une grande connaissance. Ils réfléchissent vraiment avec le client, dans un premier temps en tant que conseillers et non pas en tant que vendeurs. » En 2013, CET Motoren est passée entre les mains d’Eriks. Est-ce la fin d’un riche historique familial ? « Nous continuons à travailler ici comme s’il s’agissait toujours de notre propre entreprise. Le Groupe Eriks nous avait déjà approché précédemment et nous a fait une offre que nous ne pouvions pas refuser », sourit Kathy. « L’avantage pour nous, c’est qu’Eriks à un réseau


de vente très vaste et que les contrats courent de plus en plus au niveau européen. Pour CET Motoren, c’est une opportunité de faire partie d’Eriks. » Lieve : « Nous disposons d’une grande autonomie et continuons à travailler sous un numéro de TVA séparé. Chez Eriks, chaque BU a ses propres caractéristiques et idiosyncrasies et ces caractéristiques sont respectées. L’avantage pour nos collaborateurs résulte en une structure plus grande et en plus de responsabilités. » Kathy : « Chacun veut faire de ceci un succès. Nous n’avons pas vendu simplement pour encaisser, mais pour rendre CET Motoren et Eriks encore plus forts et pouvoir jouer un rôle au niveau européen grâce à une vaste gamme de produits. Pour les clients de CET, rien n’a changé. Nombreux sont ceux qui oublient que nous faisons partie d’Eriks. Les clients d’Eriks remarquent surtout que le département Power Transmission est devenu plus fort, grâce à la vaste gamme de moteurs, engrenages et variateurs de fréquence. Eriks peut maintenant proposer la gamme complète de groupes motopropulseurs avec des marques solides. »

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BIO Lieve Theys - 49 ans - BU Manager CET Motoren (Eriks) - mariée, 3 enfants - ingénieur civil en électrotechnique, spécialisation Courant fort - KU. Leuven - gagnante du Womed Award 2003 - présidente d’Artemis (2009-2014) - membre de direction de Markant vzw Kathy Theys - 48 ans - Managing Director CET Motoren (Eriks) - mariée, 2 enfants - ingénieur industriel en électrotechnique, spécialisation Courant fort Groep T, Leuven - gagnante du Womed Award 2003

automation magazine décembre 2015

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« Notre ambition est de diffuser le savoir-faire de CET Motoren au sein du Groupe Eriks et de consolider encore plus la présence des moteurs, engrenages et variateurs de fréquence en Belgique, mais également à l’étranger », concluent les deux sœurs.

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Siemens a encore enrichi sa large gamme d’entraînements pour applications servo avec le servo-motoréducteur Simotics S-1FG1, parfaitement harmonisé avec le variateur Sinamics S120. L’intégration transparente de ce système d’entraînement dans la plateforme Totally Integrated Automation (TIA) lui confère une grande facilité de configuration et de mise en œuvre. Les câbles de signalisation et d’alimentation Motion Connect préconfectionnés garantissent par ailleurs une connexion simple et fiable des composants. Comme ces derniers sont dotés de plaques signalétiques électroniques et que les moteurs sont connectés via l’interface système Drive-CLiQ, le système peut être mis en service en un temps record. Ce servo-motoréducteur de Siemens convient à une multitude d’applications, telles que les machines d’impression et d’emballage, les transstockeurs, les convoyeurs et les pompes de dosage. Le Simotics S-1FG1 se déclinent en plusieurs variantes : hélicoïdale, à arbre parallèle, conique et à vis sans fin hélicoïdale, avec jusqu’à 25 rapports de transmission en fonction du type d’engrenage et de la taille. L’engrenage hélicoïdal des roues dentées assure un fonctionnement très silencieux et donc une faible génération de bruit. Grâce au petit diamètre du pignon enfichable inséré dans l’arbre du moteur, le premier étage d’engrenage possède un rapport de transmission élevé, ce qui permet dans certains cas d’employer un réducteur à deux étages au lieu de trois. www.siemens.com/sinamics www.siemens.com/simotics

SECURITE A TOUT PRIX

Les distributeurs de sécurité de la gamme MS de Festo ont déjà fait leurs preuves avec le niveau de Performance « e ». Mais toutes les machines et systèmes n’exigent pas ce niveau. Dorénavant, elles sont disponibles avec le niveau de Performance « c », à prix attractif. Les distributeurs de sécurité MS6-SV-C et MS9-SV-C sont constituées d’une vanne on/off électrique associée à une vanne à démarrage doux. Ils sont utilisables dans des espaces limités avec un haut débit d’échappement sur des applications avec des exigences de sécurité moyenne. Grâce au démarrage doux, les mouvements inattendus sont évités durant la mise en route. Les distributeurs de sécurité MS6- SV- C et MS9 -SV- C, conformes à la norme DIN EN ISO 13849-1, sont également adaptées aux applications avec des fréquences de commutation faibles, telles qu’un échappement après boutons d’arrêt d’urgence ou fermeture de portes. www.festo.be

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COMPRESSEURS D’AIR : VERITABLES POMPES A CHALEUR

NOUVEAU SYSTEME TRIFLEX R D’IGUS Le système de rappel pour les chaînes porte-câbles utilisées sur les robots industriels permet un guidage fiable des conduits d’approvisionnement en rivets et vis. Le spécialiste des plastiques en mouvement igus a mis au point un concept léger et économique de rappel automatique des chaînes porte-câbles qui représente un nouveau progrès en robotique. Le nouveau système triflex RSE évite la formation de boucles sur les chaînes porte-câbles, les boucles risquant d’empêcher ces éléments solides de parvenir au bout du bras du robot. La série triflex® R d’igus® a été mise au point pour les applications à robots industriels ultra dynamiques. Il s’agit d’une chaîne porte-câbles à 3 axes pouvant se déplacer dans toutes les directions dans l’espace. Les chaînes porte-câbles triflex en polymères hautes performances sont d’usage universel. De plus, elles sont très résistantes à la traction et à la torsion. Avec son rappel linéaire de la chaîne porte-câbles, le système de rappel triflex RSE constitue une solution efficace et économique qui se passe de coudes, de tiges ressorts ou de rouleaux de renvoi. Le système de rappel automatique a été mis au point pour les chaînes triflex® TRC, TRE et TRCF, fermées ou à couvercle ouvrable, d’un diamètre compris entre 60 et 125 millimètres. www.igus.nl

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Saviez-vous que tout compresseur d’air génère autant de chaleur qu’il ne consomme d’énergie ? Ce qui signifie que pour 100 kW d’énergie dépensée, celui-ci restitue 100 kW sous forme de chaleur. Bien que la fonction première d’un compresseur soit de produire de l’air comprimé et non de générer de la chaleur, il serait toutefois dommage de ne pas exploiter cette source d’énergie, surtout si l’on tient compte de son prix actuel. Dans le cas d’un refroidissement par air, la chaleur dégagée par le système de ventilation de la machine pourra constituer un complément intéressant au système de chauffage existant pour un entrepôt ou une unité de production. Il est cependant important de noter que seules les unités refroidies par eau pourront être utilisées pour la production d’eau chaude moyennant une adaptation du circuit de refroidissement interne et l’installation d’un échangeur capable d’évacuer l’excédent des calories au cas où la totalité de la chaleur ne serait pas consommée.Lorsque l’on sait que plus de 70 pour cent des coûts générés par un compresseur tout au long de son cycle de vie résident dans sa consommation énergétique, on comprend aisément pourquoi il est intéressant de se pencher sur les possibilités de récupération de chaleur offertes par les centrales d’air comprimé. www.atlascopco.com

SERRURE DE PORTE MGB DE EUCHNER

EtherNet/IP-CIP-Safety est le troisième interface que le fabricant Euchner lance au marché pour sa serrure de porte MGB. Il a été mis au point pour répondre à la demande de constructeurs de machines établis aux Etats-Unis et les constructeurs de machines fournissant leurs produits aux Etats-Unis. La serrure de porte MGB pourra désormais être connectée au niveau du bus à presque tous les plateformes de commande : par ProfiNet/ProfiSafe et par EtherNet/IP-CIP-Safety. En outre, on fournit la serrure de porte MGB conventionnelle à sorties OSSD. La serrure de porte pourra par ailleurs être personnalisée par des commutateurs DIP : connexion simple ou sérielle, verrouillage inséré dans la boucle de sécurité ou non, réinitialisation nécessaire ou non après la commande du déverrouillage de secours. Le verrouillage de la serrure accepte la commande à un seul canal et à deux canaux. D’après l’attente, certains fabricants de systèmes commande voudront régler le (dé) verrouillage futur par deux canaux. www.euchner.be


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SMC LANCE THERMOCHILLER ECONOME EN ENERGIE

LE NOUVEAU PFC100 REMPLIT EXIGENCES PUISSANTS La demande en systèmes d’automatisation de puissance élevée en boîtiers compacts est toujours croissante. Dès 2013, avec le PFC200, WAGO a mis sur le marché un nouveau référentiel de performance pour les rails DIN 35. En novembre 2015, arrive le PFC100 encore plus petit: équipé d’un processeur Cortex-A8, le nouveau contrôleur offre un vif 600 Mhz. Sur tout juste 62 mm de large, le PFC100 héberge deux connexions ETHERNET avec commutateurs DIP (7508101) ou avec interface série RS-232-/RS-485 (7508102). La mémoire des deux versions s’élève à 12 MB et se partage automatiquement en code de programme et données. Avec l’embase de cartes SD micro, vous avez davantage d’espace à disposition. Pour offrir une solution d’une part plus réduite et d’autre part plus attractive, le PFC100 est en outre proposé en version dite ECO. Avec une largeur de 50 mm, elle est de 12 mm plus mince, se passant de la borne d’alimentation séparée. Par défaut, l’alimentation 24 V se fait directement au niveau du contrôleur. Le PCF100 est équipé de tout ce qui est de plus moderne en matière de technologies de sécurité et de cryptage : par exemple, un pare-feu intégré protège des accès non autorisés. Le système d’exploitation Linux® a temps réel profite en plus à la sécurité IT. L’environnement Linux® permet de mettre en place des technologies de cryptage via TLS 1.2 (Transport Layer Security). On peut ainsi réaliser une connexion IPsec ou Open-VPN directement depuis le contrôleur, connexion par laquelle les données sont envoyées cryptées. Les utilisateurs ont ainsi la possibilité de consolider la technologie d’automatisation conformément aux exigences des dernières techniques de sécurité internet. www.wago.be automation magazine décembre 2015

SMC, leader mondial des solutions pneumatiques répond à la demande du marché en sortant le thermochiller HRSE standard économe en énergie et facile à utiliser. La série HRSE aide les utilisateurs d’applications telles que la soudure et le conditionnement qui nécessitent une température constante d’alimentation de fluide vers l’équipement, à tirer avantage de la technologie du thermo-chiller de SMC. Équipée d’un triple contrôle pour le compresseur, le ventilateur et vanne de commande électronique, la série HRSE peut se contrôler rapidement selon la chaleur générée depuis l’équipement de l’utilisateur, offrant 35% d’économies d’énergie. Des options supplémentaires ont été conçues en pensant exclusivement à l’utilisateur, incluant un panneau d’informations numérique en deux étapes, permettant un réglage de la température du fluide de circulation qui n’a jamais été aussi simple. De plus, 12 codes d’alarmes aident à l’autodiagnostic. La série HRSE se propose de répondre à une demande pour des thermos-chillers pouvant offrir une facilité d’utilisation, un entretien minimal et des efficacités énergétiques. L’option de pompe magnétique élimine le risque de fuites de fluide ainsi que la nécessité d’entretien, offrant ainsi des économies de coûts. La série HRSE présente également une stabilité de température de ± 2.0 °C et une plage de température de 10 à 30 °C avec une température ambiante de 40 °C. Avec sa conception compacte et ses faibles niveaux sonores de fonctionnement, la série HRSE peut s’adapter à des espaces étroits et être utilisée dans des environnements silencieux. Une flexibilité renforcée est fournie aux opérateurs à travers une large gamme d’accessoires incluant un kit de by-pass, un filtre antipoussière de remplacement, un filtre à particules et une cornière antisismique comme mesure contre les séismes. www.smcpneumatics.be

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Augmenter de 25% l’efficacité énergétique? La complète solution puissance et automatisation d’ABB a aidé la plus grande raffinerie d’aluminium en Europe à augmenter son efficacité énergétique de 25% en augmentant en même temps sa productivité. Avec la recherche et le développement focalisé à augmenter les performances et la conservation des ressources, nous travaillons constamment à économiser énergie et argent. Et notre environnement. www.abb.com

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techtelex Voka-Chambre de commerce de Campine a honoré REM-B HYDRAULICS, car l’entreprise de Beerse vient de souffler ses trente bougies. REM-B Hydraulics a vu le jour en tant qu’activité dérivée d’une entreprise de recyclage de cuivre renommée et a évolué en une entreprise disposant aujourd’hui d’une grande expertise technologique dans le secteur hydraulique. En tant qu’acteur international, l’entreprise campinoise compte des clients dans plus de quarante pays. (www.rem-b.com). PHOENIX CONTACT investit dans un nouveau bâtiment à Zaventem. La pose de la première pierre a eu lieu le 13 octobre en présence de la direction belge (Steven Criel) et allemande (Andreas Rossa, Vice President & Head of Corporate Sales Network Europe) et du bourgmestre de Zaventem, Francis Vermeiren. Le nouveau bâtiment, qui doit être prêt pour l’été 2016, aura une superficie de 2 700 m² et comprendra une salle d’exposition et un centre de formation où seront organisés régulièrement des séminaires. (www.phoenixcontact.com). L’entreprise ATS de Wemmel a signé un contrat pour la mise en place d’une nouvelle ligne de mise en bouteilles pour un brasseur australien. Le projet a pour but d’améliorer l’interface de communication entre le niveau d’automatisation et MES. La solution donnera accès aux informations relatives à la cause du temps mort des appareils et à la raison de l’arrêt des machines. Un accès rapide et précis à ces informations aidera à réduire le temps mort ainsi que l’effet domino qui en résulte. ATS est un « Independent Solution Provider » qui dispose de près de 30 ans d’expérience en matière d’optimisation des processus de production et d’entreprise, de Manufacturing IT Solution Design, d’implémentations et de contrats de support 24/7. (www.ats-global.com). POSITAL FRABA lance des codeurs incrémentaux programmables. Cette nouvelle approche des codeurs rotatifs offre un grand avantage aux distributeurs, intégrateurs de système et constructeurs de machines. Les stocks sont limités, car l’utilisateur doit à peine maintenir une petite quantité de modèles mécaniques « standard ». Le capteur est configuré et, si nécessaire programmé, en fonction de l’application. (www.tsb-bescom.nl). Le « REGIONAAL TECHNOLOGISCH CENTRUM » (RTC) Flandre orientale et le RTC Brabant flamand ont lancé leur nouvelle édition du projet « Bouw je eigen Pick & Place-unit ». Cette initiative annuelle est organisée par SMC Pneumatics en collaboration avec Beckhoff, Brammer, Breemes, Maxon Motor, Narviflex, PEC et SICK. Ces huit fournisseurs de l’industrie veulent ainsi approfondir la connaissance technique auprès des élèves en Mécanique-Électricité. La mission des élèves : construire en classe une « unité Pick & Place », le fluide vital de chaque usine. Pour le lancement de l’édition 2016, les professeurs des écoles participantes ont été accueillis par SMC à Wommelgem. (www.smcpneumatics.be). AWL-TECHNIEK de Harderwijk, Pays-Bas, a construit une machine permettant la fabrication de bandes décoratives pour fenêtres de voiture. Grâce à cette machine, 430 000 bandes décoratives peuvent annuellement être pourvues de 5,2 million de clips de montage. Auparavant, ce processus était exécuté manuellement. AWL a développé, en première mondiale, une machine qui applique automatiquement ces clips de montage sur les bandes décoratives. En trois étapes, les bandes décoratives et les clips sont pourvus d’un primer, d’un durcisseur et de colle. Au final, chaque joint adhésif est constitué d’un processus en cinq étapes. Lorsque les clips sont montés, les extensions permettant la manipulation sont coupées. Lorsque la bande décorative pour fenêtre est prête, elle est retirée du moule sous vide et dotée d’un code de production. Ensuite la bande décorative est placée sur un convoyeur et envoyée vers sa destination finale pour assemblage chez les FEO. (www.awl.nl)

Les professeurs de la nouvelle édition de « Construit ton propre Pick & Place-unit » sont accueillis par SMC à Wommelgem. automation magazine décembre 2015

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OPINION par Ir. ALFONS CALDERS

La sécurité n’est pas du ressort du législateur « Un accident a toujours lieu de façon stupide. Il vient d’une petite inattention », entend-on souvent. À l’instar du feu qui ne se produit que lorsque (1) une flamme, (2) des produits inflammables et (3) de l’oxygène sont présents ensemble, un accident est également la combinaison de trois facteurs. Ces trois facteurs sont : (1) un risque (résiduel), (2) trop peu de procédures de sécurité souscrites (trop peu de connaissance et/ou de motivation à suivre les procédures) et (3) au moment des faits, un autre point d’attention prioritaire que l’action en cours (par exemple, plus d’attention apportée aux quotas de production qu’au travail, plus d’attention pour son propre confort que pour la sécurité). Chez nous, en matière de sécurité, l’accent est mis sur la suppression des risques résiduels. Les procédures de sécurité sont souvent des clauses d’interdiction générales. Et celles-ci ont souvent l’effet inverse, comme dans « la vie quotidienne ». Un exemple ? Entendu récemment dans les médias : quasiment personne ne respecte une zone 30 km/h. Est-il normal de maintenir une limitation de 30 km/h la nuit à proximité d’une école ou dans un centre-ville ? Si l’on fait plus attention à son compteur qu’à la route ou si on s’énerve pour le temps perdu, même à 30 km/h on peut écraser un enfant. D’ailleurs, pour le gouvernement, il s’agit surtout d’une source de revenu issue des amendes plutôt qu’une réelle norme de sécurité. La règle des 30 km/h n’est pas une règle de vitesse, mais une législation jackpot. Le motif « moins de panneaux de signalisation » est un leurre destiné à alimenter de manière alternative les caisses de l’état. Comme les taxes sur le tabac, les accises et maintenant la taxe sur le sucre...que l’on applique même sur les boissons sans sucre ajouté. Une approche plus efficace de la sécurité ? Éduquer l’ensemble de la population, de façon à ce que chacun réduise sa vitesse, par exemple à 30 km/h, en présence d’enfants ou à l’approche d’un carrefour dangereux ou de toute autre situation à risques. Mais une telle approche est moins facilement pénalisable juridiquement. 46

Pourtant, elle est possible ! Au Japon – il y a 15 ans de cela, c’est vrai – j’ai vu des ouvriers en chaussettes (oui, sans chaussures de sécurité), debout sur un bâti de machine, en train de mettre en place une superstructure pesant des tonnes à l’aide d’un palan. La raison était « ne pas salir la structure ».

« Nous devons continuer à minimiser les risques résiduels à l’aide des meilleures technologies disponibles. »

Et pourtant il n’y a pas eu plus d’accidents – même probablement moins – dans les usines japonaises que dans nos entreprises de production de machines aujourd’hui. Pourquoi ? Les gens recevaient des instructions de travail logiques, faciles et claires. Et surtout... pour eux un accident c’était « délaisser l’usine, les collègues et les amis ». Pour l’honneur de leur travail, il fallait donc être attentif à une exécution correcte de la méthode de travail spécifiée et ne pas causer d’accident. Chacun devrait être plus doté de cette mentalité « je suis co-responsable ». Il n’est toutefois pas question d’économiser sur la sécurité physique. Nous devons continuer à minimiser les risques résiduels à l’aide des meilleures technologies disponibles. Mais nous devons rédiger les procédures de façon réaliste et passionner les gens. Arrêtons les « interdictions collectives », place aux « règles de vie actives ». Et cela vaut pour toutes les formes de sécurité, pour toutes les couches de la population. Donc, également pour les CEO, qui doivent réaliser que le profit n’est pas prioritaire sur la sécurité des lieux de travail. La sécurité dans tous ses aspects est la base du bien-être, la seule véritable prospérité.


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