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STĂPHANE HESSEL UNE VIE DâENGAGEMENTS LA VIOLENCE ĂCONOMIQUE FAITE AUX FEMMES JEUX, BD, MOTS CROISĂS...
NUMĂRO 106 - AVRIL 2013 - WWW.MACADAMJOURNAL.COM
VACCINS Ă LâALUMINIUM, LE SEL DE LA DISCORDE
«
MARIE DRUCKER
MONTRER LA RĂALITĂ DE LA PRĂCARITĂ EST UNE MISSION IMPORTANTE
«
HUMANITAIRE POURQUOI CET ENGOUEMENT ?
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LâĂDITO
Macadam mensuel [Ă©dition avril 2013] contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, reconnue dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral PrĂ©sident : Gabriel Gaudillat siĂšge : 22 rue des Vinaigriers â 75010 Paris Renseignements : 01 40 38 25 20 / 07 62 82 31 12 Lyon : 10 bis rue Jangot â 69007 Lyon Bernard : 06 73 52 61 90 Permanence du lundi au vendredi de 8h Ă 9h30. directeur de publication, rĂ©dacteur en chef François Fillon rĂ©dactrice en chef Caroline Charron rĂ©daction Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, ClĂ©mence Lambard, SaĂŻd Mahrane, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, ValĂ©rie Regembal, MĂ©lanie Rembert, DaniĂšle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Ăric Walravens rĂ©vision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Charlotte Schousboe/ftv illustrations Dominique Goubelle graphisme beau fixe, manufacture dâimages site web VĂ©ronique GuĂ©rin Ă©dition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-Pendue DĂ©pĂŽt lĂ©gal Ă parution / ISSN : 1954-166X - CPPAP : 1209 I 89259
Les Ă©lus Parisiens font la promo de Macadam ! Ce 11 fĂ©vrier, trois adjoints au maire de Paris recevaient lâĂ©quipe de Macadam, mettant en avant la rĂ©ussite du nouveau dispositif « premiĂšre heures » mis en place par la Ville de Paris, notamment au sein de Macadam tout au long de l'annĂ©e 2012. Olga Trostiansky, adjointe chargĂ©e de la solidaritĂ©, de la famille et de la lutte contre lâexclusion, Pauline VĂ©ron, adjointe chargĂ©e de lâĂ©conomie sociale et solidaire, Christian Sautter, adjoint chargĂ© de lâemploi, et du dĂ©veloppement Ă©conomique et de lâattractivitĂ© internationale se sont fĂ©licitĂ©s devant la presse de ce dispositif expĂ©rimental. Un dispositif qui a notamment permis Ă de nombreux vendeurs de Macadam de sortir des difficultĂ©s et de mĂȘme de trouver un emploi pour certain d'entre eux, Ă lâimage de Pino et Mickael venus tĂ©moigner Ă lâhĂŽtel de ville. Une belle reconnaissance que dâĂȘtre citĂ©s en exemple dans la premiĂšre ville de France. Bravo Ă toute l'Ă©quipe des vendeurs... par François Fillon, directeur de la publication / fr.fillon@macadamjournal.com
DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur mĂ©tier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des rĂ©compenses et leur donne les moyens de sâinsĂ©rer socialement et Ă©conomiquement.
COMMENT ĂA MARCHE ? www.macadamjournal.com r alitĂ© de Macadam su Retrouvez toute lâactu www.facebook.com/macadamjournal
Ils nous soutiennent :
Sur les 3 euros du prix de vente > 2 euros minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
er ulez aid Vous vo sonne une per lté? u en diffic devenir de i lu z e Propos de Macadam. vendeur tact : Con 31 12 07 62 82
UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurĂ©e par lâassociation sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil dâadministration est composĂ© Ă la fois de professionnels des mĂ©dias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. Lâassociation a rec ̧u lâagre Ìment dâassociation dâinte Ìre Ìt ge Ìne Ìral. Les personnes offrant des dons Ì a Macadam peuvent de Ìduire 66 % des montants des dons de leurs impo Ìts. Renseignez-vous : 01 40 38 25 20.
UNE ĂQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon rĂ©guliĂšre, ils prĂȘtent leur plume et leur temps pour la rĂ©alisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de crĂ©ation ou maquettistes. Ils rivalisent dâenthousiasme et de cĆur pour cette belle aventure.
UN RĂSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre â et son unique reprĂ©sentant en France â de lâInternational Network of Street Papers (INSP), ou RĂ©seau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualitĂ© rĂ©dactionnelle et son travail auprĂšs de ses vendeurs. Le rĂ©seau, dont le siĂšge est situĂ© Ă Glasgow regroupe 110 journaux de rue, rĂ©partis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunitĂ©s de travail Ă 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque annĂ©e. Macadam a reçu le label "AnnĂ©e europĂ©enne de lutte contre lâexclusion sociale".
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Lâ I N V I T Ă
© Reuters/Stéphane Mahe
en partenariat avec www.youphil.com
stĂ©phane hessel une vie dâengagements
LâANCIEN RĂSISTANT, AUTEUR DE INDIGNEZ-VOUS !, EST MORT Ă LâĂGE DE 95 ANS. IL ĂTAIT LE PORTE-VOIX DE NOMBREUSES CAUSES.
Ancien résistant, diplomate engagé au service du développe-
ment, grand dĂ©fenseur des droits humains, StĂ©phane Hessel symbolisait la figure de lâengagement. Il est mort dans la nuit du
mardi 26 au mercredi 27 fĂ©vrier, Ă lâĂąge de 95 ans. En 2010, il Ă©tait revenu sur le devant de la scĂšne grĂące aux 32 pages de son ouvrage Indignez-vous!. Vendues Ă 4 millions dâexemplaires dans plus de cent pays, ces quelques pages, dans lesquelles il dĂ©nonçait entre autres les marchĂ©s financiers, ont fait de lui une cĂ©lĂ©britĂ©. Le terme fut mĂȘme repris par les manifestants contre la crise et la prĂ©caritĂ©, notamment en Espagne. Ă 93 ans, StĂ©phane Hessel a Ă©tĂ© ainsi Ă©rigĂ© au rang de grand sage, devenant une figure mĂ©diatique incontournable. Quelques mois plus tard, il rĂ©cidive avec un livre dâentretien avec Gilles Vanderpooten, Engagez-vous!, dans lequel lâĂ©ternel optimiste Ă©voque Ă nouveau les perspectives qui sâoffrent Ă la jeunesse, les invitant Ă agir pour plus de coopĂ©ration avec les pays pauvres, sâindignant contre «la juxtaposition de lâextrĂȘme richesse et de lâextrĂȘme pauvretĂ© sur une planĂšte interconnectĂ©e». NĂ© Allemand en 1917, StĂ©phane Hessel arrive en France Ă lâĂąge de 8 ans. Normalien, il rejoint la rĂ©sistance pendant la guerre, est arrĂȘtĂ© puis dĂ©portĂ© en 1944 Ă Buchenwald. Il sauve sa vie en prenant lâidentitĂ© dâun autre dĂ©tenu, mort du typhus. En 1945, StĂ©phane Hessel entre au Quai dâOrsay et commence une carriĂšre diplomatique auprĂšs des Nations Unies, oĂč il participe Ă lâĂ©laboration de la DĂ©claration universelle des droits de lâHomme et du citoyen. De 1992 Ă 2004, il est membre de la Commission nationale consultative des droits de lâHomme. Homme de gauche, europĂ©en convaincu, StĂ©phane Hessel Ă©tait connu pour ses prises de position engagĂ©es, notamment en faveur des sans-papiers.
Proche dâEurope Ecologie-les Verts, il expliquait : « Ătre Ă©cologiste, câest se rendre compte [...] que lâhomme nâest pas le maĂźtre de la nature mais quâil est un objet naturel, et par consĂ©quent que lâĂ©volution de la planĂšte est un cadre dans lequel lui-mĂȘme Ă©volue. » TrĂšs Ă©coutĂ©, lâancien rĂ©sistant a nĂ©anmoins subi quelques attaques pour son engagement pro-palestinien et ses critiques Ă lâĂ©gard de la politique israĂ©lienne. Ces derniĂšres annĂ©es, de nombreuses organisations suscitaient son appui. Figure de lâengagement, StĂ©phane Hessel est ainsi devenu parrain de plusieurs associations, acceptant dâĂȘtre le portevoix Ă bien des cause s: avec ses deux compĂšres nonagĂ©naires Claude AlphandĂ©ry et Edgar Morin, il a dĂ©fendu lâĂ©conomie sociale et solidaire comme une alternative souhaitable face au capitalisme financier. Soutien du chef Raoni, StĂ©phane Essel Ă©tait Ă©galement membre fondateur de la Fondation Un monde pour tous, et parrainait lâONG BibliothĂšques sans FrontiĂšres. Plus rĂ©cemment, il avait Ă©galement signĂ© un appel pour alerter sur les violations des droits de lâHomme en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et incitait le gouvernement Ă revoir sa position sur lâaĂ©roport Notre Dame des Landes. Lâannonce de son dĂ©cĂšs a suscitĂ© de nombreuses rĂ©actions saluant une vie dâengagements. Ălodie Vialle / Youphil.com
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ACTU
LE MONDE EST FOU Il exerce un mĂ©tier par semaine pendant un an pour enfin trouver celui de ses rĂȘves Il y a mieux que les conseillers dâorientation pour trouver sa voie professionnelle. Matt Frost, un Britannique de vingtneuf ans, a dĂ©cidĂ© dâexpĂ©rimenter 52 jobs et petits boulots pour trouver le mĂ©tier de ses rĂȘves. Alors quâil est en arrĂȘt maladie aprĂšs un accident du travail, ce gĂ©rant de magasin a une Ă©piphanie : il en a marre de nâapprĂ©cier que les week-ends et les jours fĂ©riĂ©s, il veut prendre du plaisir Ă chaque heure de chaque journĂ©e dans un mĂ©tier oĂč il sâĂ©panouirait. Seulement voilĂ : aprĂšs nâavoir travaillĂ©, depuis ses dix-sept ans, que dans des magasins, il nâa aucune idĂ©e de ses talents ni de ce qui le fait vraiment vibrer. Lui vient alors lâidĂ©e originale de se mettre en quĂȘte du mĂ©tier de ses rĂȘves en expĂ©rimentant toutes les professions possibles et
Vos « Jâaime » sur Facebook rĂ©vĂšlent votre personnalitĂ© !
imaginables en un minimum de temps.
Nous sommes dans une Ăšre oĂč tous nos faits et gestes sont enregistrĂ©s, voire analysĂ©s. La preuve avec le rĂ©seau social Facebook. Qui pourrait croire que, quand vous cliquez sur le petit bouton « Jâaime », vous ĂȘtes, en rĂ©alitĂ©, espionnĂ© ? Une Ă©tude publiĂ©e lundi dernier a dĂ©montrĂ© que nos diffĂ©rents « Jâaime » en « disent beaucoup plus sur
notre personnalitĂ© quâon pourrait le croire », a dĂ©clarĂ© David Stillwell, chercheur Ă lâuniversitĂ© de Cambridge. Câest en 2009 que le rĂ©seau social Facebook a lancĂ© pour la premiĂšre fois le systĂšme
LâĂ©quipe de chercheurs de David Stillwell
du pouce levĂ© pour dire que lâon aime le statut
a donc suivi pas moins de 58 466 utilisateurs
dâun ami, une photo, voire une marque ou
américains de Facebook. En analysant leurs
une personnalité. Selon Associated Press,
diffĂ©rents « Jâaime », lâĂ©quipe a pu dessiner
il y aurait aujourdâhui prĂšs de 2,7 milliards
un portrait général de ces personnes,
de « Jâaime » par jour dans le monde entier.
de leur personnalité, de leur comportement.
On comprend que, dĂšs lors, annonceurs et
Les chercheurs ont mĂȘme pu dĂ©terminer
analystes sâen servent Ă tout-va pour dĂ©terminer
si elles buvaient de lâalcool, fumaient
les centres dâintĂ©rĂȘt des internautes.
ou avaient recours Ă des substances illicitesâŠ
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ACTU
en partenariat avec www.zigonet.com
Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur, collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également réguliÚrement pour des agences de communication. www.goubelle.net
Les fans français de Michael Jackson attaquent le Dr Murray en justice AprĂšs avoir Ă©tĂ© reconnu coupable le 7 novembre 2011 dâhomicide involontaire dans le cadre du dĂ©cĂšs de Michael Jackson, le docteur Conrad Murray est maintenant assignĂ© en justice par les fans français, pour prĂ©judice affectif. CondamnĂ© Ă quatre ans de prison par la justice amĂ©ricaine, le docteur de Michael Jackson est Ă nouveau pointĂ© du doigt. Myriam Walter, la prĂ©sidente du fan club Michael Jackson Community, affirme que sa dĂ©marche est totalement justifiĂ©e.
« Quand la nouvelle de la mort de Michael est tombĂ©e, je suis allĂ©e chercher ma fille en urgence. Elle hurlait au tĂ©lĂ©phone. Elle Ă©tait hystĂ©rique », raconte Myriam Walter au journal 20 Minutes. Les fans meurtris par cette tragĂ©die espĂšrent bien faire entendre leur peine et leur colĂšre, avec cette assignation en justice. Ils peuvent dâailleurs produire des preuves du prĂ©judice affectif subi. Ils ont des certificats mĂ©dicaux qui tĂ©moignent de lâimpact quâa eu ce dĂ©cĂšs sur eux. Certains ont dĂ» ĂȘtre traitĂ©s pour dĂ©pression, dâautres contre des crises dâangoisses.
Il veut faire le tour du monde pour photographier les plus jolies femmes
permettre de mettre ses plans à exécution.
Câest un projet un peu fou dans lequel
Internet, oĂč quelques mĂ©cĂšnes intĂ©ressĂ©s
voudrait prochainement se lancer Kei Akatsu,
ou amusĂ©s par lâentreprise du jeune homme
un Ă©tudiant japonais de lâuniversitĂ©
peuvent lui verser des fonds. Selon le site
des sciences de Tokyo. Celui de faire le tour
RocketNews24.com, Kei Akatsu aurait besoin
de la Terre avec pour seul et unique objectif
de réunir prÚs de 11 000 dollars (soit environ
de prendre en photo les plus jolies femmes
8 500 euros). Pour convaincre les sponsors et
de la planÚte ! Pour réaliser son projet
permettre à ceux-ci de découvrir son ambition,
atypique, et passer un an sur les routes
lâĂ©tudiant a dĂ©jĂ tournĂ© une petite vidĂ©o qui
du monde entier, Kei Akatsu ne manque pas
a récolté plus de 315 000 vues sur YouTube.
dâidĂ©es, ni dâambition. LĂ©gĂšrement fauchĂ©,
Il a également posté quelques photos de jolies
cet étudiant a ainsi envisagé de demander
filles déjà réalisées, dans son propre pays
le soutien de gentils donateurs et de sponsors,
ou dans les endroits que le jeune homme
quâil invite Ă lui donner de lâargent pour lui
a dĂ©jĂ eu lâoccasion de visiter.
IntitulĂ© Beauties World Map, le projet de Kei Akatsu bĂ©nĂ©ficie mĂȘme de son propre site
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RENCONTRE
© Charlotte Schousboe/ftv
GĂNĂREUSE ET PASSIONNĂE, MARIE DRUCKER, LâANIMATRICE INCONTOURNABLE DE FRANCE TĂLĂVISIONS ET DE RTL NOUS FAIT DĂCOUVRIR LâASSOCIATION SPORT DANS LA VILLE, ET PLUS PARTICULIĂREMENT LE PROGRAMME « L DANS LA VILLE » DONT ELLE EST LA MARRAINE. PAR CAROLINE CHARRON
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RENCONTRE
MARIE DRUCKER
Comment sâest fait votre engagement auprĂšs de lâassociation lyonnaise Sport dans la ville ? Il y a cinq ans, jâĂ©tais Ă Europe 1 et le patron de lâĂ©poque mâa demandĂ© si je pouvais aller dire un mot lors du gala de cette association. Jây suis allĂ©e et jâai eu un coup de foudre pour la cause. En tant que personne un peu connue, on est tout le temps sollicitĂ© pour ce genre de choses, mais je nâai jamais voulu mâassocier Ă quelque chose Ă quoi je ne croyais pas fondamentalement ou juste pour ĂȘtre en photo sur une plaquette. Souvent, les associations ne vous demandent pas plus. LĂ , câest moi qui leur ai demandĂ© si je pouvais faire davantage. Jâai proposĂ© dâorganiser un spectacle Ă Lyon avec des vedettes, des comiques, des chanteurs. Depuis, on en a fait trois !
Vous pouvez nous parler du programme « L dans la ville » dont vous ĂȘtes la marraine ? Avec grand plaisir, câest mon sujet prĂ©fĂ©rĂ© ! Lâassociation Sport dans la ville a plusieurs programmes, dont L dans la ville, Job dans la ville, Entrepreneurs dans la ville, et on a aussi des campus. Je suis marraine de L dans la ville, qui sâadresse aux jeunes filles de 12 Ă 18 ans en situation de prĂ©caritĂ© et â ce qui va malheureusement souvent avec â en Ă©chec scolaire. Ce sont aussi des jeunes filles qui ne sont pas trĂšs bien traitĂ©es par la vie pour diffĂ©rentes raisons, qui ont souvent des rapports aux garçons difficiles et qui trouvent Ă lâassociation un rĂ©confort, des occupations, des perspectives et des gens attentifs Ă leurs envies, Ă leurs dĂ©sirs. Quâavez-vous appris au contact de ces jeunes filles ? Je ne savais pas quâon pouvait avoir 15 ans et ĂȘtre convaincu soi-mĂȘme que lâon nâa dĂ©jĂ plus de perspectives dâavenir. Je dois dire que cela mâa fracassĂ©e ! Surtout que je vois arriver des filles avec des personnalitĂ©s trĂšs fortes, souvent jolies, intelligentes, mais qui ne croient pas en elles car mĂȘme les profs leur disent quâelles sont nulles. Ăa me rĂ©volte. Leur situation est souvent compliquĂ©e par le fait que certaines nâont jamais vu quelquâun de leur famille travailler. Donc, Ă la limite, elles ne savent pas ce que câest de se lever le matin, prendre les transports, etc. Personne ne fait ça chez eux, ce nây est mĂȘme pas valorisĂ©. Lâassociation sâattaque Ă tous les leviers. On a par exemple le programme ApprentiâBus : câest un autobus transformĂ© en salle de classe, avec des profs bĂ©nĂ©voles, qui va le soir dans les quartiers pour que les enfants viennent y faire leurs devoirs. On essaie par tous les moyens de les accompagner, de la prĂ©-adolescence jusquâĂ , si possible, leur entrĂ©e sur le mar-
MONTRER LA RĂALITĂ DE LA PRĂCARITĂ EST UNE MISSION IMPORTANTE chĂ© du travail, avec comme vecteur principal le sport. Ainsi, le mercredi et le samedi, ils sortent de chez eux, ils voient des copains et, dans le cas de L dans la ville, les filles sont entre elles, les garçons ne vont pas les embĂȘter, il nây a pas de jugement, elles peuvent sâhabiller comme elles veulent⊠ConcrĂštement, que pensez-vous apporter Ă ces jeunes-filles, a priori trĂšs loin de votre univers ? Je vais les voir rĂ©guliĂšrement, on se met autour dâune table, souvent je prĂ©pare des exercices qui sont en fait des prĂ©textes pour quâelles prennent la parole, car certaines sont trĂšs, trĂšs verrouillĂ©es. Il y en a qui gardent leur manteau, les bras croisĂ©s, pendant un moment, avant de se dĂ©tendre⊠RĂ©guliĂšrement, jâen prends deux ou trois en stage dâobservation Ă la radio ou Ă la tĂ©lĂ© pendant une ou deux journĂ©es. Souvent, elles ont des idĂ©es trĂšs prĂ©cises de ce quâelles veulent faire. Il y en a une, par exemple, qui veut travailler dans le domaine des robes de mariĂ©e. Ă priori ce nâest pas inaccessible, sauf quâelle est en CAP manuten-
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© Abaca press/RTL
© L dans la Ville
RENCONTRE
Retrouvez Marie Drucker sur RTL, le samedi Ă 12h30 pour Le journal inattendu et le dimanche Ă 13h30 avec Les essentiels. Et sur France 2, le vendredi soir, pour le magazine dâinformation Les infiltrĂ©s.
tion, orientĂ©e dans une formation qui ne lui correspond pas et qui ne lui plaĂźt pas alors quâelle a un projet prĂ©cis ! Ăa me rĂ©volte et, surtout, je me bats contre elles quand elles me disent « câest trop tard », « ce nâest pas pour moi » ou « je nây arriverai jamais ». Je ne leur donne pas dâargent, je ne leur trouve pas un travail, mais jâessaie de leur faire prendre conscience de leur valeur. Jâessaie de leur donner confiance en elles, je leur dis : « Regardez-vous dans une glace, vous ĂȘtes jolies. Ce nâest pas la peine de vous habiller comme avec des sacs de pommes de terre parce que vos frĂšres vous disent de ne pas vous fringuer comme des p⊠» Je leur dis toujours de pas lĂącher et câest devenu notre gimmick. Maintenant elles viennent me voir en disant : « Je ne lĂąche rien. » Est-ce difficile de vous faire accepter par ces jeunes filles ? Cela se fait trĂšs facilement. MĂȘme si câest loin de mon univers, je viens dâune famille qui est partie de rien. Mes parents mâont toujours expliquĂ© ça et jâen ai conscience. En plus, le mĂ©tier de journaliste fait quâen principe on est assez ouvert sur les autres, sur les rĂ©alitĂ©s sociales. Le courant passe trĂšs bien.
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Vous ĂȘtes Ă©galement impliquĂ©e dans lâopĂ©ration « La flamme Marie Claire », qui aide Ă la scolarisation de jeunes filles en difficultĂ© dans le monde. Oui, effectivement, mais câest trĂšs diffĂ©rent, je nâai pas la mĂȘme implication, car nous somme trĂšs nombreuses et les petites filles sont loin, donc je ne les connais pas. Mais câest aussi une belle cause et les rĂ©sultats sont incroyables. Au Cambodge, oĂč les enfants sont considĂ©rĂ©s comme des bras pour le travail aux champs, nous avons rĂ©ussi Ă construire des Ă©coles, Ă avoir des professeurs, du matĂ©riel scolaire. Les petites filles peuvent donc aller Ă lâĂ©cole et se prĂ©parer un avenir. Câest une Ă©volution extraordinaire, mĂȘme sâil faut indemniser les familles pour quâelles acceptent dâenvoyer leurs filles Ă lâĂ©cole. Pour les parents, câest un manque Ă gagner : pendant que leurs enfants sont Ă lâĂ©cole, elles ne travaillent pas ! Cela fait deux engagements pour la cause des filles⊠Câest un hasard mais qui sâest imposĂ© Ă moi trĂšs vite. Jâai toujours eu conscience du fait que jâavais eu beaucoup de chance et que jâavais grandi dans un milieu privilĂ©giĂ©, notamment culturellement, avec des parents trĂšs ouverts qui
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RENCONTRE
vois ça me rappelle aussi la chance que moi jâai eue, je rĂ©flĂ©chis Ă mon mĂ©tier, Ă ce que câest quâĂȘtre une femme, etc. AprĂšs, câest aussi la satisfaction de faire avancer les choses ; quand on fait les comptes aprĂšs une soirĂ©e de gala et quâon voit combien on a gagnĂ© et oĂč ça va aller, câest NoĂ«l ! On partage ça ensemble, on est fous de joie. La plus grande satisfaction, câest de voir quâon peut faire bouger les choses. mâont donnĂ© confiance en moi, ont pu rĂ©pondre Ă ma curiositĂ©, etc. Je me rends compte que ce qui manque beaucoup Ă ces jeunes filles, câest la confiance. Certes, jâai eu de la chance au dĂ©but, mais cette chance, il faut en faire quelque chose et il faut en ĂȘtre digne. Moi je leur dis : « Vous aussi, vous avez de la chance, car la chance, câest aussi ce que vous ĂȘtes », et ce sont des filles formidables ! Je suis lĂ aussi pour ça, pour leur donner lâimpulsion, leur dire quâelles sont jolies, douĂ©es, etc. Mais le systĂšme fait que câest difficile pour elles dâavoir confiance en elles, avec des garçons qui les traient de tous les noms, des parents pas trĂšs « moteurs » et un systĂšme scolaire qui leur renvoie une mauvaise image dâelles-mĂȘmes. En tant que journaliste, mais aussi en tant que citoyenne, quel regard portez-vous sur la prĂ©caritĂ© ? Il est difficile de rĂ©pondre sans enfoncer une porte ouverte. Au travers de mon mĂ©tier, jâessaie de montrer et donc de dĂ©noncer certaines choses. Par exemple, avec « Les infiltrĂ©s » on a fait une enquĂȘte sur les dysfonctionnements de PĂŽle emploi, et lĂ on est au cĆur de la prĂ©caritĂ©. JâespĂšre que ce type dâĂ©mission est salutaire, et dâailleurs on a reçu beaucoup de rĂ©actions, dâagents comme de chĂŽmeurs, car les difficultĂ©s sont des deux cĂŽtĂ©s. Jâai dĂ©couvert que les agents pouvaient parfois ĂȘtre dans la mĂȘme situation de prĂ©caritĂ©, voire de dĂ©tresse, que les gens quâils reçoivent. Montrer la rĂ©alitĂ© de cette prĂ©caritĂ© est une mission importante. Il faut le faire. Maintenant, je suis comme tout le monde et imaginer que, par des tempĂ©ratures comme on en a eu cet hiver, il y a des gens qui vivent sans chauffage, ça mâest insupportable. Je ne peux pas me substituer aux pouvoirs publics mais, en tant que journaliste, mettre de tels faits en lumiĂšre, les expliquer, poser des questions⊠câest important, je pense. Ainsi, Ă RTL, on est partenaires des Restos du cĆur. Tous les ans, je fais une Ă©mission spĂ©ciale avec eux. Ă la tĂ©lĂ©, on a fait un reportage pour expliquer que 10 % des retraitĂ©s vivent en dessous du seuil de pauvretĂ©. Je crois quâen tant que service public, Ă France TĂ©lĂ©visions, câest aussi notre mission de montrer cela. Que vous apportent vos engagements ? Ce nâest en aucun cas quelque chose de narcissique. Si je prends la peine de le dire, câest que je me rends compte Ă quel point je me suis attachĂ©e Ă ces jeunes filles, aux gens de lâassociation, Ă cette cause-lĂ . La situation des jeunes filles et des femmes me touche particuliĂšrement, car ce nâest pas parce que vous ĂȘtes privilĂ©giĂ©e que ce nâest pas difficile dâĂȘtre une femme. Ăa me fait rĂ©flĂ©chir tout le temps, quand je les
Le fait dâĂȘtre rĂ©guliĂšrement Ă la tĂ©lĂ© vous donne une grande visibilitĂ©. Quels rapports avez-vous avec votre public ? Je ne suis pas actrice, je ne suis pas chanteuse mais, avec la tĂ©lĂ©, on rentre chez les gens, et encore plus en prĂ©sentant le journal de 20 heures, qui est un moment familial et dâintimitĂ©. Les gens qui mâabordent dans la rue sont toujours trĂšs bienveillants et sympathiques. Mais il y a ce pouvoir, cette force de frappe de la tĂ©lĂ©vision, qui est extraordinaire. Quand je fais le journal une fois par mois, câest sept millions de spectateurs dâun coup ! Mais jâai beaucoup de distance par rapport à ça, car câest un mĂ©tier oĂč lâon dĂ©pend beaucoup du dĂ©sir des autres et je ne le ferai pas forcĂ©ment toute ma vie. Il y a des patrons qui vous adorent et qui vous poussent, et puis dâautres, qui, tout Ă coup, veulent quelquâun de plus jeune ou plus ceci ou cela, donc il faut en ĂȘtre conscient pour en ĂȘtre totalement libĂ©rĂ©. La radio offre plus dâintimitĂ© que la tĂ©lĂ©, non ? La radio permet tout un tas de choses que la tĂ©lĂ© ne permet pas. Que ce soit moi ou lâinvitĂ©, on est totalement dĂ©barrassĂ©s de lâimage. Ce nâest pas forcĂ©ment conscient mais cela donne un rĂ©sultat trĂšs diffĂ©rent. On est plus proches, on fait ce quâon veut, on peut bouger si lâon veut. Bien souvent, quand jâenregistre une Ă©mission, je retire mes chaussures, je replie mes jambes sous le fauteuil, comme Ă la maison. La radio est un mĂ©dia beaucoup plus immĂ©diat que la tĂ©lĂ©, plus difficile aussi dans le sens oĂč câest plus exigeant, car il faut donner Ă voir, mais sans les images, il faut de la densitĂ©. Ăa sâapprend, ça se travailleâŠ
SPORT DANS LA VILLE CrĂ©Ă©e en 1998, lâassociation Sport dans la ville a pour but de favoriser lâinsertion sociale et professionnelle des jeunes de quartiers sensibles, Ă travers le sport. DiffĂ©rents programmes ont Ă©tĂ© mis en place pour accompagner ces jeunes, depuis lâĂąge de 7 ans (programme « ApprentiâBus » dâaide Ă la lecture et Ă lâĂ©criture) jusquâĂ lâĂąge adulte, avec le programme « Entrepreneurs dans la ville » dâaide Ă la crĂ©ation dâentreprise, puis avec le campus qui, depuis septembre 2010, accueille vingt jeunes crĂ©ateurs dâentreprises issus de ce programme et met Ă leur disposition des bureaux entiĂšrement Ă©quipĂ©s ainsi quâun accompagnement personnalisĂ© par des experts spĂ©cialisĂ©s. Lâassociation propose par ailleurs, sur toutes les pĂ©riodes pĂ©ri-scolaires, des sorties, des sĂ©jours de vacances ou des Ă©changes internationaux. www.sportdanslaville.com ou tĂ©l. : 04 37 46 12 80.
MA PLUS GRANDE SATISFACTION : VOIR QUâON PEUT FAIRE BOUGER LES CHOSES M A C A D A M 1 0 6 - page 9
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la violence
Ă©conomique faite aux femmes 70 % DES TRAVAILLEURS PAUVRES EN FRANCE SONT DES FEMMES. MARGARET MARUANI, DIRECTRICE DE MARCHĂ DU TRAVAIL ET GENRE (MAGE) AU CNRS, A QUALIFIĂ CETTE SITUATION DE « VIOLENCE ĂCONOMIQUE FAITE AUX FEMMES ». FACE Ă CE CONSTAT, LE CONSEIL ĂCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL (CĂSE) A PUBLIĂ, LE 19 FĂVRIER, UNE ĂTUDE INTITULĂE « FEMMES ET PRĂCARITà » QUI DRESSE UN BILAN ET OUVRE DES PISTES DâACTION.
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Les emplois Ă temps partiel sont tenus Ă 82 % par des femmes et, pour 31 % dâentre elles, ce temps partiel est subi. La part des emplois peu ou pas qualifiĂ©s est prĂšs de deux fois plus importante chez les femmes, qui reprĂ©sentent aussi 76 % du sous-emploi. Toutes ces caractĂ©ristiques concourent au dĂ©veloppement et Ă lâinstallation de la prĂ©caritĂ©. Le rapport insiste sur les conditions de travail, notamment dans le tertiaire, et sur la pĂ©nibilitĂ©, qui sont vecteurs de prĂ©caritĂ© et dâexclusion, au mĂȘme titre que les aspects financiers, avec des consĂ©quences sur la santĂ© des femmes. Celles-ci sont surreprĂ©sentĂ©es pour des pathologies telles que la dĂ©pression ou lâanxiĂ©tĂ© et renoncent souvent aux soins et au dĂ©pistage, ce qui est rĂ©vĂ©lateur de leur situation Ă©conomique.
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FEMMES « ĂGĂES » ET LES FAMILLES MONOPARENTALES Il existe un vrai risque de paupĂ©risation pour les femmes ĂągĂ©es. En 2008, elles recevaient une pension en moyenne presque deux fois plus faible que celle des hommes et composaient une large partie des allocataires des minimums vieillesse et contributif. Les familles monoparentales sont Ă©galement touchĂ©es : en 2010, 33 % dâentre elles souffraient de pauvretĂ© monĂ©taire. Or neuf familles monoparentales sur dix sont formĂ©es autour dâune mĂšre seule. Leurs difficultĂ©s ont, Ă long terme, un impact sur les enfants, « avec le danger de les inscrire dans un processus de transmission et de reproduction dâun Ă©tat prĂ©caire », soulignent les rapporteurs. Pour tenter dâenrayer ces difficultĂ©s, la dĂ©lĂ©gation propose des pistes dâaction autour de deux axes. Le premier, prĂ©ventif, le second, en aval, Ă©tant « dâouvrir les perspectives Ă toutes celles qui sont enfermĂ©es dans des situations incertaines et instables », prĂ©cise le rapport. La prĂ©vention devrait se concentrer sur lâaccĂšs Ă lâĂ©ducation et Ă la formation continue afin dâĂ©viter la pauvretĂ© durable et de dĂ©faire les « stĂ©rĂ©otypes sexuĂ©s ». En aval, trois aspects clĂ©s sont ciblĂ©s : le temps partiel, la santĂ© et les femmes isolĂ©es.
ACCOMPAGNEMENT ET INFORMATION Le rapport prĂ©conise une amĂ©lioration des conditions du travail Ă temps partiel en renforçant lâeffectivitĂ© de la prioritĂ© dâaccĂšs au temps plein et en nĂ©gociant le temps partiel selon les branches dâactivitĂ©. Il recommande une information et un accompagnement accrus sur les temps pleins. Par ailleurs, une dĂ©termination du montant des pensions sur la moyenne des 100 meilleurs trimestres plutĂŽt que sur les 25 meilleures annĂ©es allĂ©gerait la pĂ©nalisation qui rĂ©sulte de carriĂšres morcelĂ©es ou de longues durĂ©es de temps partiel, qui sont souvent lâapanage des carriĂšres fĂ©minines.
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Enfin, les rapporteurs notent que lâinformation, un suivi adaptĂ© et une rĂ©vision des critĂšres dâattribution de certaines prestations sociales personnalisĂ©es pourraient rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s impactant la santĂ© des femmes. Ainsi, les rapporteurs jugent indispensable de renforcer lâaccompagnement professionnel et lâinformation sur les aides ; et ils recommandent que les allocataires des minimas sociaux bĂ©nĂ©ficient dâun accĂšs prĂ©fĂ©rentiel dans les services dâaccueil des enfants, afin que soit levĂ© le principal frein Ă lâemploi des mĂšres isolĂ©es. Claire Veyriras
LA FONDATION SEB SOUTIENT : ĂNERGIE JEUNES « Chaque enfant quâon enseigne est un homme quâon gagne. » Cette fameuse citation de Victor Hugo est au cĆur de lâaction menĂ©e par lâassociation Ănergie Jeunes, dont la mission est de prĂ©venir le dĂ©crochage scolaire au collĂšge. « 150 000 enfants dĂ©crochent Ă la fin de la troisiĂšme chaque annĂ©e, explique Denis Yon, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral bĂ©nĂ©vole chez Ănergie Jeunes. Il nâentrent pas en seconde, ne sont pas en alternance ni en apprentissage et nâont aucun encadrement scolaire. Câest dramatique. » Pour tenter dây remĂ©dier, Ănergie Jeunes sâest alliĂ©e avec 300 intervenants bĂ©nĂ©voles venus de grandes entreprises pour transmettre aux collĂ©giens les comportements et lâautodiscipline nĂ©cessaires pour rĂ©ussir leur scolaritĂ©. Durant des sessions composĂ©es de tĂ©moignages sur la vie active, de jeux pĂ©dagogiques, de vidĂ©os et de quiz Ă©laborĂ©s par des professionnels de lâĂ©ducation, les Ă©lĂšves sont amenĂ©s Ă prendre des engagements concrets pour leur futur qui leur permettent dâacquĂ©rir une plus grande confiance en eux. LancĂ©e en 2009, Ănergie Jeunes interviendra cette annĂ©e auprĂšs de 15 000 Ă©lĂšves, principalement en ZEP, oĂč le dĂ©crochage scolaire est plus frĂ©quent. Son action sâest Ă©tendue cette annĂ©e Ă la rĂ©gion lyonnaise, grĂące Ă la Fondation Seb, qui enverra une quinzaine de collaborateurs faire leurs premiĂšres interventions en ce mois dâavril.
CrĂ©Ă©e en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre lâexclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com
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C A R N E T D E V O YA G E
MAURITANIE
il y a des choses qui ne se disent pas Le 30 septembre, jâĂ©tais Ă la frontiĂšre de la Mauritanie. Je venais de passer le no manâs land, cette bande de quatre kilomĂštres de large qui nâappartient Ă personne, quelque part dans le Sahara, entre Maroc et Mauritanie. Les formalitĂ©s de passage dâune frontiĂšre Ă lâautre sont trĂšs longues. JâĂ©tais Ă©puisĂ©e. Lorsque je franchissais la porte de la Mauritanie, jâĂ©tais soulagĂ©e. Mais les transporteurs Ă©taient en grĂšve, empĂȘchant voitures et camions de continuer leur route. Il y avait des hommes bleus, les guides qui «font les ours et attendent les saumons», les trafiquants de voitures, les militaires, les gendarmes, les douaniers, les rares touristes, les
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bourlingueurs du SĂ©nĂ©gal, et moi, toute seule au milieu de ces hommes. Jâai dĂ©pliĂ© mon tapis, prĂ©parĂ© un thĂ©, et ils sont tous venus sâasseoir Ă mes cĂŽtĂ©s. Nous avons bu dans mon unique tasse. Nous avons ri. Ma voiture Ă©tait chargĂ©e de fournitures scolaires pour la petite salle de classe que jâavais financĂ©e dans lâoasis dâAzougui, au nord dâAtar, dans le dĂ©sert mauritanien. En fin de journĂ©e, les hommes se sont rĂ©unis, et nous avons enfin pu reprendre la route. Jâarrivai Ă Nouakchott dans la nuit, oĂč je fus accueillie par les moustiques : la semaine prĂ©cĂ©dente, des pluies torrentielles avaient inondĂ© la ville.
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C A R N E T D E V O YA G E / E U R O P E
LES PETITS AGRICULTEURS
PERDENT
UNE MANCHE « FEU VERT AU GIGANTISME ET Ă LâAGRICULTURE INDUSTRIELLE » POUR LE DĂPUTĂ ĂCOLOGISTE JOSĂ BOVĂ, « INSULTE AUX PETITES ET MOYENNES EXPLOITATIONS QUI REĂOIVENT MOINS DE 20 % DES FONDS » SELON UN COMMUNIQUĂ DE LâORGANISATION AGRICOLE VIA CAMPESINA. LES MOTS SONT DURS POUR DĂNONCER LE VOTE AU PARLEMENT EUROPĂEN DâUNE RĂFORME DE LA PAC (LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE) POURTANT CENSĂE RENDRE LâAGRICULTURE EUROPĂENNE PLUS SOUTENABLE.
Le lendemain je reprenais la route, toute droite Ă travers le dĂ©sert. Le goudron Ă©tait brĂ»lant, le soleil de plomb, je roulais sous le feu. Mais jâatteignais mon but. Sous les Ă©toiles du dĂ©sert. Le lendemain matin je me rĂ©veillais au milieu de nulle part. JâĂ©tais dans un paradis : des dunes de sable ocre, lâoued et la palmeraie, les falaises dĂ©coupĂ©es qui protĂ©geaient lâoasis des tempĂȘtes de sable. Un grand silence. Quelques chĂšvres. Des enfants pieds nus. Il ne mâa pas fallu longtemps pour apprivoiser les enfants. Les enfants aiment les renards. Ils aiment aussi dessiner. Ă Azougui, les enfants ne vont pas Ă lâĂ©cole le vendredi, ni le samedi. JâĂ©tais arrivĂ©e au bon moment. Nous avons organisĂ© nos journĂ©es, en petits groupes. Les grands sâoccupaient des petits. Nous lisions lâhistoire du Petit Prince. Nous dessinions des renards. Jâaurais pu rester lĂ bas, toute ma vie. Mais il y a des choses qui ne se disent pas. Alors, je suis repartie. Jâai roulĂ© longtemps, dans la tempĂȘte de sable, jusquâĂ ce que je trouve une autre oasis. Sur ma route je croisais des nomades, qui tendaient leur main en quĂȘte dâeau. Jâai vidĂ© mes bidons. Bu du thĂ© et mangĂ© des dates. Reçu des colliers de perles et suis repartie mains et pieds recouverts de hennĂ©. Jâai laissĂ© Ă la Mauritanie le soin de veiller sur ses enfants. Je sais que je ne changerai rien au cours des choses. Le 17 septembre, un attentat a Ă©tĂ© dĂ©jouĂ© Ă lâambassade de France de Nouakchott. On mâavait dit, vous ne risquez rien en Mauritanie. Christine Bergougnous
CâĂ©tait la premiĂšre fois que les eurodĂ©putĂ©s avaient le droit de faire valoir leur opinion sur la question : depuis le traitĂ© de Lisbonne, la compĂ©tence agricole nâest plus rĂ©servĂ©e aux gouvernements. Lâun des enjeux dâun vote marathon (plusieurs milliers dâamendements) Ă©tait la redistribution des aides entre petites et grandes exploitations. Ces derniĂšres ont Ă©chappĂ© aux coupes : un amendement de JosĂ© BovĂ© visant Ă plafonner les paiements Ă 100 000 euros par ferme a Ă©tĂ© Ă©cartĂ© ; et il a manquĂ© deux petites voix Ă celui du socialiste belge Marc Tarabella pour porter ce maximum Ă 200 000 euros. Par consĂ©quent, les fermes pourront toucher des aides allant jusquâĂ 300 000 euros, le montant proposĂ© par la Commission europĂ©enne. « Le Parlement a loupĂ© une occasion dâopĂ©rer une redistribution vers ceux qui en ont le plus besoin », regrette Marc Tarabella. Le vote nâest pas dĂ©finitif, et doit encore faire lâobjet de nĂ©gociations avec les Ătats membres. Ceux-ci pourraient chercher Ă relever encore le plafond des aides, voire Ă le supprimer, afin de limiter encore plus la redistribution. Car, si le lobby de lâagriculture industrielle nâenvoie pas de communiquĂ©s de presse, il est trĂšs Ă©coutĂ© au niveau europĂ©en. Beaucoup sont convaincus que, dans une Ă©conomie mondialisĂ©e, lâEurope doit imiter lâAmĂ©rique et miser sur dâimmenses monocultures intensives. Une telle Ă©volution est dĂ©jĂ visible en Roumanie, en passe de redevenir le grenier Ă blĂ© de lâEurope⊠Eric Walravens
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humanitaire : pourquoi cet engouement ? DE PLUS EN PLUS DE JEUNES DIPLĂMĂS VEULENT TRAVAILLER DANS LE SECTEUR HUMANITAIRE. MAIS ATTENTION AUX DĂCONVENUES.
« Je veux faire de lâhumanitaire ! » De plus en plus de personnes, Ă©tudiants, actifs depuis peu ou depuis des annĂ©es, expriment ce dĂ©sir. Ătre « utile », faire « quelque chose de bien », «aider les autres», sont les raisons le plus souvent exprimĂ©es pour expliquer cette direction. Si les valeurs des grandes ONG ont une portĂ©e universelle, lâ« humanitaire » recouvre pourtant des rĂ©alitĂ©s diverses en fonction de lâimage reprĂ©sentĂ©e : les idĂ©es, la profession sur le long terme, ou lâexpĂ©rience de vie.
QUAND LA TĂLĂVISION DĂCLENCHE DES VOCATIONS La mĂ©diatisation des catastrophes naturelles et autres guerres (notamment celle du Biafra en 1967), et des effets de celles-ci populations dĂ©placĂ©es, rĂ©fugiĂ©es, vivant dans des conditions Ă©conomiques, sanitaires, et environnementales difficiles- a placĂ© et place encore le travail des ONG, leurs objectifs et leurs valeurs, sous les projecteurs du grand public. Et de nombreuses personnes -quoi de plus normal tant les « valeurs » dĂ©fendues par ces ONG sont universelles ?- se retrouvent dans celles-ci, et expriment le souhait de combiner activitĂ© professionnelle et engagement personnel. Lâhyper-mĂ©diatisation en gĂ©nĂ©ral, et sur les thĂšmes catastrophiques en particulier, a donc rendu
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accessible un secteur qui sans relais tĂ©lĂ©visuel ne lâaurait pas Ă©tĂ©, car dans lâespace souvent trop Ă©loignĂ©. Les enfants africains dĂ©charnĂ©s des publicitĂ©s « choc » de ces grandes ONG nous ont permis de mettre malgrĂ© nous des visages sur ces douleurs. DâoĂč une multiplication des rĂ©actions mi-citoyennes, mi-sentimentales : je veux faire de lâhumanitaire, je veux participer Ă aider ces personnes Ă retrouver leur dignitĂ©. Une rĂ©action « Ă©motionnelle » que les ONG peuvent transformer en actes raisonnĂ©s et organisĂ©s.
LâAUTO-SATISFACTION DE SE SENTIR UTILE Depuis la mĂ©diatisation du travail des ONG, lâhumanitaire est Ă la mode, si lâon peut dire, notamment dans la mesure oĂč il est considĂ©rĂ© comme une option « anti-systĂšme ». Il sâagit beaucoup dans lâimaginaire collectif dâun antidote Ă©thique : câest lâhumanitaire contre la souffrance, lâhumanitaire contre lâindiffĂ©rence, mais Ă©galement lâassociatif Ă la place du lucratif et des valeurs capitalistes, etc. LâintĂ©rĂȘt suscitĂ© par les actions des ONG se nourrit donc aussi dâune dĂ©saffection gĂ©nĂ©rale de valeurs qui ne nous correspondent plus, ou plus prosaĂŻquement dâun mode de vie, dâun travail, dâun patron, dâun pays, ou de lâennui, tout simplement. Et finalement, peu importe la rĂ©alitĂ© du terrain, pourtant loin des clichĂ©s. Ce qui compte avant tout, câest le sentiment procurĂ©, lâautosatisfaction rĂ©elle ou fictive de se sentir utile, dâaller Ă contre-courant dâun monde « commun » qui ne nous convient pas.
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la moitiĂ© (54%) ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es entre 1980 et 2000. LâĂąge moyen de ces associations est de 24 ans. Câest donc un secteur jeune, mais avec un budget employeur relativement Ă©levĂ© par rapport aux autres formes dâassociations (sportives, culturelles etc.), le budget annuel moyen Ă©tant de 388 517 euros. Depuis 2000, lâaugmentation des budgets de ces associations a favorisĂ© le volume dâemploi salariĂ© (+17% entre 2000 et 2005). En 2006, 34 500 personnes Ă©taient salariĂ©es Ă temps plein dans celles-ci, et 512 500 dans les associations sociales et mĂ©dicales. Dans le mĂȘme temps, les bĂ©nĂ©voles reprĂ©sentent 10% des travailleurs. (sources : ADDES). Les besoins et les ressources sont prĂ©sents : câest donc une conjoncture visiblement favorable, mĂȘme en temps de crise, dâoĂč lâidĂ©e, souvent vĂ©hiculĂ©e, selon laquelle il y « aura toujours du travail dans lâhumanitaire ». Ă lâĂ©tape du recrutement, les grandes ONG françaises nâont pourtant rien a envier aux entreprises Ă but lucratif. La demande est supĂ©rieure Ă lâoffre, les jeunes diplĂŽmĂ©s des formations spĂ©cialisĂ©es sus citĂ©s doivent eux aussi sou-
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Les Ă©tudiants des Mines, Sciences Po ou HEC par exemple, sont de plus en plus nombreux Ă se diriger vers cette voie, comme pour donner un sens diffĂ©rent (ou un sens tout court) Ă leur mĂ©tier, en rĂ©action Ă la crise du systĂšme Ă©conomique. RĂ©cemment, un petit dĂ©jeuner sur les mĂ©tiers de lâhumanitaire organisĂ© par Sciences Po Paris a mĂȘme dĂ» clĂŽturer les inscriptions plusieurs jours avant lâĂ©vĂ©nement, face au succĂšs de la thĂ©matique proposĂ©e. LâintĂ©rĂȘt suscitĂ© par un autre secteur comme lâĂ©conomie sociale et solidaire confirme cette tendance : les jeunes diplĂŽmĂ©s veulent donner du sens Ă leur mĂ©tier. Profitant de cette tendance, de nombreuses Ă©coles et universitĂ©s dĂ©veloppent donc des formations spĂ©cialisĂ©es sur lâaction humanitaire. Bioforce, qui ne comptait quâune formation il y a quinze ans, propose aujourdâhui cinq formations en continue qui accueillent 200 Ă©lĂšves, soit deux fois plus quâen 1997. Une Ă©volution nĂ©cessaire, selon lâInstitut, pour sâadapter aux mutations du secteur. Ainsi, plus de 300 personnes suivent une formation courte chaque annĂ©e, et les jeunes (18/22 ans) sont de plus en plus nombreux. Les « bĂ©nĂ©volats payants » de qualitĂ©s diverses, qui permettent Ă ceux qui nâont pas dâexpĂ©rience de participer moyennant finance Ă une action solidaire, fleurissent Ă©galement. Ainsi que les « services civiques » faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s, mais plus accessibles aux jeunes diplĂŽmĂ©s. Pour ceux qui dĂ©butent dans la vie professionnelle, le travail humanitaire peut renvoyer Ă des a priori positifs qui ne se limitent pas Ă ces considĂ©rations idĂ©ologiques ou Ă©conomiques. Voyages, rencontres et Ă©changes humains enrichissants, quotidien palpitant, sont autant dâattraits, rĂ©els ou supposĂ©s, qui amĂšnent donc de nombreux Ă©tudiants Ă envisager un avenir dans ce secteur professionnel. Ă lâinverse, on trouve de plus en plus de tĂ©moignages de personnes qui souhaitent, lassĂ©es par plusieurs annĂ©es de vie active dans dâautres secteurs, sâ«accomplir enfin en travaillant dans lâhumanitaire ».
« FAIRE SA B-A » Pourtant, la notion mĂȘme dâ« humanitaire », si souvent utilisĂ©e quâelle en devient galvaudĂ©e, est complexe, et recouvre des rĂ©alitĂ©s professionnelles trĂšs diffĂ©rentes. Entre le bĂ©nĂ©vole partant trois semaines pendant ses vacances dâĂ©tĂ© sur un chantier scolaire au Burkina Faso, le volontaire qui travaille six mois avec les enfants des bidonvilles de Bombay, et le chef de mission de MĂ©decins sans frontiĂšres au Soudan, les journĂ©es de ces personnages sont bien diffĂ©remment remplies. Si dans un cas, « faire de lâhumanitaire » exprime une envie dâexotisme et/ou dâaventures, dans dâautres cas, il sâagit dâune profession aux exigences pointues, avec des compĂ©tences professionnelles et personnelles particuliĂšres et spĂ©cialisĂ©es. Bien sĂ»r, les Ă©volutions dâune catĂ©gorie Ă lâautre sont possibles, mais les motivations de dĂ©part diffĂšrent bien souvent : il est nĂ©cessaire de faire la part des choses entre la satisfaction de lâenvie passagĂšre de « faire sa B-A », et un engagement de plus long terme. Aucun jugement de valeurs dans ces propos, seulement une mise au point rhĂ©torique : « faire de lâhumanitaire » a comme dĂ©finition celle que lâacteur concernĂ© donne aux actions quâil mĂšne, et quâil juge solidaires.
DERRIĂRE LE MYTHE, LA RĂALITĂ Il y avait en 2006 en France 40 500 associations dites humanitaires (soit 3,7% du nombre total des associations en France). Et ce nombre est en augmentation de presque 10% par an. Plus de
vent cumuler les stages faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s, avant de prĂ©tendre Ă un poste en CDD et un salaire dâenviron 2000 bruts/mois. Loin dâĂȘtre la panacĂ©e, aprĂšs au minimum 3-6 ans dâĂ©tudes post-bac. Lâargent est encore taboue dans les ONG françaises : il est incompatible de vouloir travailler dans ce secteur et de vouloir « bien » gagner sa vie, ce qui nâest pas le cas dans les pays anglo-saxons. Chez Oxfam USA par exemple, la grille de salaire annuel varie entre 28 000 et 85 000 euros brut, en fonction de lâexpĂ©rience. Une fois recrutĂ©, le quotidien de lâaid-worker est souvent bien loin des clichĂ©s : le grand blond qui creuse des puits au fond de la brousse africaine travaille en rĂ©alitĂ© dans un bureau, et fait du reporting bailleurs avec son tableau excel. Entre la comprĂ©hension de cette rĂ©alitĂ© et une vraie dĂ©sillusion, la chute peut ĂȘtre brutale pour tous ceux qui avaient trop « rĂȘvĂ© » le travail humanitaire. Matthieu Favre pour Youphil.com (retrouvez la version intĂ©grale sur yopuhil.com)
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AGENDA SOLIDAIRE AVRIL 2013 â 1er-7 : Semaine du dĂ©veloppement durable www.agissons.developpementdurable.gouv.fr â 5-7 : Sidaction Dans le monde, 33 millions de personnes vivent avec le VIH. Lâensemble des fonds nets collectĂ©s iront pour 50 % Ă la recherche et aux soins, et pour 50 % aux programmes de prĂ©vention et dâaide aux malades, en France et dans 29 pays en dĂ©veloppement. www.sidaction.org
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â 6-7 : 38e Ă©dition des Parcours du cĆur PrĂšs de 1 000 parcours seront organisĂ©s dans toute la France pour contribuer Ă faire reculer les maladies cardio-vasculaires. www.fedecardio.org/ parcoursducoeur
Je viens de terminer ma plantation de pommes de terre, plus tardivement quâĂ lâaccoutumĂ©e, car lâhiver rude, suivi de nombreuses gelĂ©es nocturnes, a dĂ©calĂ© mon calendrier de plantation de quelques semaines. Pas catastrophique ! Les retards se rĂ©Ă©quilibrent toujours. Mes prĂ©fĂ©rĂ©es, certes de petit rendement, sont les « belles de Fontenay » pour leur prĂ©cocitĂ©, et les « rattes » pour leur goĂ»t inimitable. Mais je me suis laissĂ© tenter aussi par la « vittelotte » noire : dĂ©coupĂ©e en chips, elle fait un malheur avec sa couleur violette, pour la dĂ©coration dâun plat. Mais planter est un chose, butter sera lâĂ©tape suivante. Et quand les feuilles seront sorties, une fois tout risque de gelĂ©e Ă©cartĂ©, pour Ă©viter le dĂ©sherbage, je planterai mes rangs de haricots verts. Gain de place et Ă©conomie de corvĂ©e. Munie de mon calendrier lunaire, je continue Ă Ă©tablir mon schĂ©ma de plantation. La Lune a-t-elle un rĂ©el impact sur nos plantes, jâen suis... presque... persuadĂ©e. Mais est-ce vraiment significatif ? LĂ , câest trĂšs difficile Ă Ă©valuer, alors jâessaie de respecter, quand je le peux, les pĂ©riodes propices aux racines, fleurs, feuilles et fruits (pĂ©riodes oĂč la Lune passe successivement devant les douze constellations zodiacales), ainsi que les « nĆuds lunaires » (trajectoire coupant deux fois par cycle lâĂ©cliptique â le plan formĂ© par lâorbite de la Terre autour du Soleil)... Bref, lâessentiel est le
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rĂ©sultat final, lâidĂ©al (si ça existe) est de se forger sa propre expĂ©rience et, si lâon commet une erreur, de ne pas la reproduire... ce qui est vite dit. Mais revenons Ă notre patate, la Solanum tuberosum, et Ă notre bonne purĂ©e, nos croquantes frites et nos dĂ©licieux hachis Parmentier, celui-lĂ mĂȘme (Parmentier, pas Hachis) qui remit au goĂ»t du jour notre tubercule adorĂ©, qui demanda au roi en 1785 de porter Ă Versailles une fleur de pomme de terre Ă sa boutonniĂšre et qui offrit un dĂźner de pommes de terre Ă toutes les cĂ©lĂ©britĂ©s scientifiques parisiennes. Eh oui, notre patate est en danger, et pas des moindres : la menace une PATATE OGM... « Amflora », crĂ©Ă©e par BASF (industrie chimique connue pour ses cassettes), est une nouvelle variĂ©tĂ© destinĂ©e non pas Ă la consommation, mais Ă lâindustrie... La pomme de terre OGM de BASF contient un gĂšne de rĂ©sistance aux antibiotiques. Lâune des craintes de ceux qui sâopposent Ă la culture de cette patate tient justement Ă ce gĂšne, qui pourrait hypothĂ©tiquement passer dans un autre gĂ©nome, celui dâune bactĂ©rie par exemple. Or, si cette bactĂ©rie est un pathogĂšne pour le bĂ©tail ou pour lâhomme, ce gĂšne lui fournira une rĂ©sistance malvenue aux traitements antibiotiques. Raymonde Prades
â 11 : forum national de la citoyennetĂ© au fĂ©minin Pour ses dix ans, lâassociation Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA) organise Ă lâHĂŽtel de Ville de Paris un forum sur le thĂšme de « la citoyennetĂ© au fĂ©minin ». Inscriptions : www.femmespourledire.asso.fr â 11-12 : JournĂ©e mondiale contre la maladie de Parkinson 120 000 patients atteints de la maladie de Parkinson en France. 8 000 nouveaux cas chaque annĂ©e. www.franceparkinson.fr â 17 : sortie de Promised Land Film engagĂ© de Gus Van Sant, avec Matt Damon, qui aborde le dĂ©licat problĂšme des forages de gaz de schiste amĂ©ricains. â 27 : LâUniversitĂ© de la terre Dirigeants dâentreprise, scientifiques, Ă©conomistes, politiques, hommes de religion, sociologues sont invitĂ©s Ă partager leur expertise, leur vision du monde dâaujourdâhui et de demain. www.universitedelaterre.com
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CâEST MALIN
BONS PLANS â 742 Ă©pargnants solidaires ont choisi de partager les intĂ©rĂȘts annuels de leur livret Agir avec lâONG SolidaritĂ©s internationales en lui en donnant la moitiĂ©. GrĂące aux souscripteurs de ce produit solidaire du CrĂ©dit coopĂ©ratif, 78 257 ⏠ont Ă©tĂ© reversĂ©s Ă lâassociation en 2012. www.solidarites.org
accessoires Ă©thiques et matiĂšres originales A-typik est une marque Ă©thique dâaccessoires fantaisie crĂ©Ă©e par Caroline Saubestre en 2006. Pour cette globe-trotteuse Ă lâesprit dâentrepreneuse solidaire, A-typik est lâoccasion de promouvoir des savoir-faire dans le cadre du commerce Ă©quitable, tout en ayant des rĂ©percussions humanitaires puisque la marque soutient depuis sa crĂ©ation lâorphelinat de Vivamos Ă BogotĂĄ, en Colombie. Ă lâorigine, Caroline sâest passionnĂ©e pour la tagua, Ă©galement appelĂ©e « ivoire vĂ©gĂ©tal ». La tagua est la graine dâun palmier tropical que lâon trouve en AmĂ©rique latine, principalement en Colombie et en Ăquateur. La rĂ©colte de la tagua dans le cadre dâune exploitation raisonnĂ©e de la forĂȘt permet de mettre un frein Ă la dĂ©forestation. Une fois rĂ©coltĂ©e, la noix de tagua est mise Ă sĂ©cher naturellement pendant plusieurs semaines, ce qui la fait durcir. DĂ©pouillĂ©e de son Ă©corce, la graine devient blanche et lisse, dâoĂč son nom dâivoire vĂ©gĂ©tal. On la travaille alors pour lui donner la forme souhaitĂ©e, puis on la teint avec des colorants naturels. Lâimagination de Caroline fait le reste, avec la crĂ©ation de colliers, sautoirs, boucles dâoreilles, bagues et autres bijoux dans cette matiĂšre exceptionnelle. Pour chaque article vendu (de 12 Ă 49 euros selon le modĂšle), un euro est versĂ© Ă lâassociation Vivamos. A-typik a ainsi permis la prise en charge de lâensemble des frais de scolaritĂ© dâune vingtaine dâenfants de lâorphelinat. Mais Caroline Saubestre ne sâarrĂȘte pas lĂ , puisquâelle a Ă©galement dĂ©cidĂ© de dĂ©velopper la filiĂšre du crin de cheval, utilisĂ© en AmĂ©rique latine essentiellement pour crĂ©er des objets de dĂ©coration. Elle a choisi des artisans maĂźtrisant ce savoir-faire original, qui rĂ©cupĂšrent le crin de cheval, le teignent, puis en tissent les brins Ă la main sur un canevas de paille imaginĂ© par la crĂ©atrice. Ă lâarrivĂ©e, la collection CavaliĂšre dâA-typik compte une dizaine de modĂšles lĂ©gers, frais et originaux. Ces bijoux, issus du commerce Ă©quitables, sont des piĂšces uniques (de 22 Ă 45 euros selon le modĂšle). Les crĂ©ations A-typik sont vendues dans prĂšs de 160 boutiques en France et sur le site de la marque : www.a-typik.com
â Pas facile quand on habite en ville de cultiver son jardin. « Ma jardiniĂšre facile » est un kit astucieux pour les citadins. Il suffit de verser au fond de la jardiniĂšre la prĂ©paration dĂ©shydratĂ©e, dâarroser et de semer les graines. Au choix trois compositions florales et une aux 3 basilics. Ma jardiniĂšre facile, Nova-Flore, 12 âŹ.
â Fans de cuisine, faites une bonne action en dĂ©posant vos recettes sur le site www.750gr.com Ă chaque recette dĂ©posĂ©e sur le site, 5 ⏠seront reversĂ©s Ă lâassociation Action contre la faim.
â Afin dâanticiper la mise en place du bonusmalus Ă©nergie, il est temps de surveiller sa consommation pour tenter de la rĂ©duire. La sociĂ©tĂ© Avidsen propose des calculateurs dâĂ©nergie avec affichage LCD pour suivre la consommation dâun ou de plusieurs appareils en temps rĂ©el. Ă partir de 19,90 âŹ. â 520 millions de femmes dans le monde ne savent ni lire ni Ă©crire. Avec 10 ⏠par mois pendant un an, lâONG Plan permet Ă trois jeunes Camerounaises dâaller Ă lâĂ©cole. www.planfrance.org â Pour le printemps, la marque de chaussures engagĂ©e Faguo lance une mini-sĂ©rie de tennis en coton biologique. Pour chaque paire achetĂ©e (65 âŹ), la marque sâengage Ă planter un arbre en France dans lâune de ses soixante plantations.
â La marque Aroma-Zone sort deux baumes fondants 100 % naturels et certifiĂ©s bio. Le premier Ă la noix de coco et au monoĂŻ peut sâutiliser aussi bien sur les cheveux que sur le corps, le second, Ă la vanille de Madagascar et au karitĂ©, peut Ă©galement se dissoudre dans lâeau du bain. Baumes Aroma-Zone, 7,50 ⏠le pot de 100 ml. M A C A D A M 1 0 6 - page 17
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PLANĂTE
en partenariat avec www.terraeco.net
« Câest comme si jâavais Ă©tĂ© battue, rouĂ©e de coups, laissĂ©e pour morte. » Suzette Fernandes-Pires, cinquante-deux ans, a vĂ©cu un enfer. Elle est atteinte dâune maladie au nom aussi barbare que les douleurs quâelle fait endurer : la myofasciite Ă macrophages. Cette inflammation grave des muscles se traduit par un Ă©puisement chronique, des douleurs musculaires et des troubles de la mĂ©moire. Elle serait la consĂ©quence de lâhydroxyde dâaluminium prĂ©sent comme adjuvant (substance censĂ©e stimuler notre systĂšme immunitaire) dans 60 % des vaccins. En 1996, Suzette a trente-six ans quand elle rĂ©pond Ă une campagne de vaccination nationale. Rappels de DT Polio, hĂ©patites A et B, elle refait tout. « Deux mois aprĂšs, je suis tombĂ©e malade. » ParalysĂ©e par la souffrance, cette infirmiĂšre vĂ©tĂ©rinaire erre de mĂ©decin en mĂ©decin. JusquâĂ ce que le diagnostic tombe, en 2000 : son organisme a de grandes difficultĂ©s Ă digĂ©rer les particules dâhydroxyde dâaluminium contenues dans les vaccins. Celles-ci sont captĂ©es par les macrophages, de grosses cellules qui doivent circuler dans le corps et dĂ©truire les particules. Sauf que, dans le cas de lâhydroxyde dâaluminium, le macrophage est immortel tant quâil nâa pas Ă©liminĂ© la particule. Ainsi squattĂ©s, les macrophages se baladent dans lâorganisme pendant des mois, voire des annĂ©es. « Quand ils finissent par pĂ©nĂ©trer dans le cerveau, ils provoquent des perturbations suffisantes pour induire un syndrome de fatigue chronique », explique le professeur Romain Gherardi, de lâhĂŽpital Henri-Mondor, Ă CrĂ©teil. Avec son Ă©quipe de lâInserm (Institut national de la santĂ© et de la recherche mĂ©dicale), ce spĂ©cialiste des maladies neuromusculaires est celui qui a identifiĂ©, dans les annĂ©es 1990, cette pathologie qui affecte une personne sur 10 000. « Il nây a plus aucun doute sur la relation directe entre lâhydroxyde et les lĂ©sions musculaires et cĂ©rĂ©brales », avance-t-il, lui qui fait lâhypothĂšse que la myofasciite Ă macrophages touche des personnes gĂ©nĂ©tiquement prĂ©disposĂ©es pour mal digĂ©rer les sels dâaluminium.
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Câest notamment cette hypothĂšse quâil devait vĂ©rifier Ă travers des recherches cliniques et expĂ©rimentales. Mais il a appris en octobre dernier que lâAgence nationale de sĂ©curitĂ© du mĂ©dicament refusait de les financer, alors mĂȘme que tout semblait trĂšs bien parti. Selon lui, « le corps dâexperts qui a statuĂ© sur le financement des recherches est composĂ© de personnes qui ont, ou ont eu, des responsabilitĂ©s dans des agences de santĂ© et qui ont menĂ© des partenariats avec des laboratoires afin de dĂ©velopper des vaccins ». Bref, il se trouverait confrontĂ© Ă des pontes en plein conflit dâintĂ©rĂȘts. Mais, pour dâautres chercheurs, la raison est tout autre : ils estiment que la toxicitĂ© des sels dâaluminium comme adjuvants nâa pas Ă©tĂ© suffisamment dĂ©montrĂ©e. Dans le doute, un groupe dâĂ©tudes sur la vaccination, composĂ© de parlementaires, a rĂ©clamĂ©, en mars 2012, un « moratoire sur lâalumine, utilisĂ©e comme adjuvant dans un certain nombre de vaccins ». Une position Ă rebours de celle de lâAcadĂ©mie de mĂ©decine, qui, en 2010, regrettait « que certains chercheurs cĂšdent Ă la tentation de faire passer la vulgarisation avant toute publication dans des revues scientifiques, [provoquant une] peur injustifiĂ©e des vaccins », au risque dâun fort impact sur la couverture vaccinale de la population.
« BESOIN DE TRANSPARENCE » Faux, dit Virginie Belle, journaliste et auteure de Faut-il faire vacciner son enfant ? (Ă©ditions Max Milo, 2012). « Les taux de couverture vaccinale en France sont excellents, assure-t-elle. On fait vacciner son enfant car câest devenu naturel, sans vraiment avoir dâinformations sur les bĂ©nĂ©fices et les risques. » De lâenquĂȘte quâelle a menĂ©e, elle retient « le besoin de transparence » qui pourrait aider des parents Ă se dĂ©cider. Et ce dâautant que « seuls 1 % Ă 10 % des effets indĂ©sirables graves sont notifiĂ©s aux agences de santĂ©, une sous-notification connue mais jamais corrigĂ©e ». Pour le cardiologue et dĂ©putĂ© PS GĂ©rard Bapt, membre du groupe dâĂ©tudes parlementaire, « il y a des vaccinations nĂ©cessaires. Cependant, il faudrait donner le choix pour les vaccins dits obligatoires. Il faut aussi, concernant les vaccins de libre choix, interdire aux laboratoires pharmaceutiques de faire eux-mĂȘmes la publicitĂ© de leurs produits ». Le professeur Gherardi plaide, lui, pour quâon mette au point une nouvelle gĂ©nĂ©ration dâadjuvants, qui disparaĂźtraient de lâorganisme en quelques semaines. DâaprĂšs le nombre de publications sur le sujet, la recherche en ce sens est trĂšs active. Les laboratoires se rĂ©veillent. Alexandra Bogaert
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FATIGUE CHRONIQUE, DOULEURS AIGUĂS : LA MYOFASCIITE Ă MACROPHAGES EST UNE MALADIE PARTICULIĂREMENT CRUELLE. MAIS EST-ELLE LIĂE Ă LA VACCINATION ? LES MĂDECINS SONT DIVISĂS SUR CE POINT.
PONTES EN PLEIN CONFLIT DâINTĂRĂTS
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Vaccins Ă lâaluminium, le sel de la discorde
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L E S PA G E S D E S V E N D E U R S
rue de la poésie
LES VENDEURS MACADAM PASSENT BEAUCOUP DE TEMPS DANS LA RUE Ă FAIRE LEUR MĂTIER : VENDRE LEUR JOURNAL. FINS OBSERVATEURS ET, POUR CERTAINS, VĂRITABLES POĂTES, ILS LIVRENT ICI QUELQUES UNE DE LEURS PLUS BELLES PAGES.
LâAMOUR TENDRESSE Il a la fraĂźcheur de la rose Ă peine Ă©close Comme un nouveau nĂ© il a le teint frais et rose Pur et lĂ©ger comme lâeau vive dâune source Perle de cristal sur un duvet de mousse Il est une pĂ©tillante goutte de champagne Qui gambade joyeusement dans la campagne Dâun arĂŽme subtil il parfume la vie Charmant et envoĂ»tant comme la poĂ©sie Il bat la mesure dâune Ă©ternelle symphonie Concerto pour un duo il joue la mĂ©lodie
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Fondant comme une tranche de pain dâĂ©pices Au fond du palais de la saveur des dĂ©lices Il laisse lâaromate dâun parfait bonheur Il est chaud rayon de soleil sur le cĆur Il incendie dâune vive lueur la demeure Il rit il chante il danse parfois il pleure Il plonge les Ăąmes en frimas dans la liesse Sur lâunivers il sĂšme Ă tout vent lâallĂ©gresse Il est tout simplement LâAMOUR TENDRESSE
LA MAIN
TENDUE Muse de mes nuits blanches Vous ĂȘtes Madame dans votre main vers moi tendue Il mâa semblĂ© voir ai-je la berlue En cadeau de NoĂ«l des paillettes Un morceau de votre cĆur qui sourit Au petit galapiat que je suis Dâun vrai sourire un sourire gratuit Celui que lâon donne celui qui dit « EmmĂšne-moi dans tes bagages Fais-moi une place dans ton Ăąme ChampĂȘtre baladin de lâinfĂąme Avec toi je pars en voyage » FĂ©e de mes blanches nuits noires Vous ĂȘtes Madame de lâenfance Un rĂȘve fait de folles dĂ©mences A lâAmour me faut-il encore croire Sur le bout de vos doigts vers moi tendus Il mâa semblĂ© voir un peu dâamitiĂ© Du respect pour ma personnalitĂ© Un rayon de soleil dans mon ciel nu
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L E S PA G E S D E S V E N D E U R S
YOUPPY Lettre ouverte Bonjour madame, bonjour monsieur, Ma maĂźtresse mâappelle Youppy. Jâai lâair dâun petit chien heureux mais, en fait, il nâen est rien. Je cache ma tristesse dans le fond de mes grands yeux ronds. Pourtant, je ne mĂšne pas une vie de chien. Je suis le gentil toutou de sa maĂźtresse. Oh ! Elle est adorable ! Elle prend soin de ma santĂ©. Je dors prĂšs de ma cheminĂ©e, dans un petit panier rond, sur un moelleux coussin. LâĂ©tĂ© quand le soleil est trop fort, je visse sur ma tĂȘte une petite casquette Ă carreaux et si, Ă lâautomne il pleut, je vĂȘts mon petit cirĂ© jaune canari pareil Ă celui des marins pĂȘcheurs. Et si la froidure de lâhiver se montre trop sĂ©vĂšre, maman enfile sur ma laine un chaud tricot de laine. Je mange Ă ma faim, trois fois par jour, sans compter les petites gĂąteries. Il ne faut pas se plaindre, beaucoup ne jouissent pas de cette chance. Jamais je ne changerai de maĂźtresse : elle est si bonne ! Elle mâa adoptĂ© lorsque mon maĂźtre est mort. Souvent je pense Ă lui, surtout la nuit. Alors je mâallonge sur le froid carreau et je me souviens du temps oĂč je mâappelais «Vagabond».
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Mon maĂźtre Ă©tait bon et doux bien quâil nâeĂ»t pas le sou. La rue Ă©tait notre maison. Le ciel Ă©tait notre toit. Comme deux frĂšres, on partageait tout : joie, peines, chagrins et mĂȘme la nourriture. Je ne mangeais pas tous les jours Ă ma faim; mais ce nâĂ©tait pas comme maintenant des conserves. Enfin il vaut mieux des conserves que rien. Puis ce nâest pas si mauvais. Je ne comprends pas pourquoi ma nouvelle maĂźtresse nây goĂ»te pas. Bref ! Une grande et franche amitiĂ© me liait Ă mon maĂźtre. Malheureusement une nuit dâhiver, mon compagnon sâest endormi dans les bras de Dieu. Il faisait un temps Ă ne pas mettre un chien dehors. Un froid de canard, portĂ© par un fort souffle venant du nord transperçait nos gaines de chair. Nous Ă©tions couchĂ©s Ă mĂȘme le bitume, bien serrĂ©s lâun contre lâautre. Mon maĂźtre tremblait comme une feuille prise dans la tourmente. Jâai bien essayĂ© de le rĂ©chauffer mais jâĂ©tais trop petit pour le couvrir entiĂšrement. Alors jâai criĂ©. Jâai hurlĂ©. HurlĂ© Ă la mort pour appeler du secours. HurlĂ© toute la nuit. Des fenĂȘtres se sont Ă©clairĂ©es et des gens ont criĂ© : «vat-il se taire ce sale cabot, il nous empĂȘche de dormir». Aucune Ăąme nâest descendue jusquâĂ nous. Mon maĂźtre est mort entre mes pattes. Il est mort alors quâil aurait pu ĂȘtre sauvĂ©. Un dernier rĂąle, un dernier frisson puis il sâen est allĂ© dans la peluche des cieux rejoindre Coluche. Voyez-vous, ce qui me rend triste, câest que tout ce quâon fait pour les chiens, on ne le fait pas pour les hommes. Bonsoir madame, monsieur...
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VAGABOND
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DĂTENTE
JOUER
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com
mots fléchés
mot mystĂšre
PĂRE
IRRADIER
MOITIĂ DU FILS
ENNUIS
POSSESSIF
AVARIĂE
SE DĂGAGENT DE
PARTIE CENTRALE
NONCROYANT
CĂPAGE FRANĂAIS
ATTEINDRE
ASPIRĂ
MOUCHE VIVIPARE
ĂCOURTE LA LISTE
APRĂS BIS
CONNU DE TOUS
TOILETTE POUR CHATS
MUSIQUE : UN MOT DE 9 LETTRES
FEUILLE INSĂRĂE SOUS LES SKIS
ABEILLE FĂCONDE
SUPERFLU BOUCLĂ VA SOUS LE DRAP
PAGE D'UN JOURNAL
VOIX DE FEMME
DE LA CUISSE
PRIĂRE Ă LA VIERGE
DANS LE CALENDRIER
FAIRE ENTRER DE L'AIR
SOEUR DE LA MĂRE IMITE LE MARBRE CAPITALE DE TAIWAN
PETITE POMME
CAPITALE DE POLOGNE OUTIL DE MINEUR TRAĂNER
SILLON DE LA PEAU
RISETTE
CENT ANNĂES
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TENIR SECRET
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DĂTENTE
sudoku niveau facile
5
8 7
6 2 3
2 1 5 7 1
5 7
5 4
3
7
9 1 4 3 6
9
4
8 1
sudoku niveau difficile
1 9
7 9
6 3
3 9 4 6 9
9
4
7
9 2
2 7 8 6 4 8 7 1 5 3 6 1
sudoku niveau moyen
2 5 2 8 3
4 7 6
de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà disposés dans la grille. La grille est composée grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région
1
ne doit contenir quâune fois chaque chiffre⊠bon courage !
1 9
est de remplir la grille avec des chiffres allant
de régions de neuf carrés 3x3 formant une
5
8 7 3 2 6 7 8 4 6
en japonais ce mot signifie chiffre unique. Le jeu est un puzzle Ă chiffres. Le but du jeu
1
9
sudoku ?
3
8
1
mots croisĂ©s 1 Horizontalement 1. Il y rĂšgne une grande agitation. 2. Hautaine â Grave dĂ©faut. 3. DĂ©monstratif â Cicatrices. 4. Division dâun ouvrage â Banc. 5. RĂ©duit en esclavage par les Spartiates â FermĂ© hermĂ©tiquement. 6. Usine gĂ©nĂ©ratrice dâĂ©nergie Ă©lectrique â CĂ©lĂšbre agent secret. 7. Roule sur le tapis â Faucon. 8. Muscle de la joue â RĂ©ponse. 9. Singe â Canton suisse â TrĂšs courte. 10. Compatriote. 11. Sont anglais â Chanteurs. 12. Disposer en rĂ©seau â PremiĂšre dame.
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Verticalement 1. Artificiel â Style dâimprovisation vocale. 2. OsĂ© â Langue polynĂ©sienne. 3. Note â Peut qualifier des conversations. 4. Sourires dâenfants. 5. Place â Erbium â Ă lâhĂŽtel ou au casino. 6. On lâa Ă l'Ćil â Attirer lâattention. 7. Ensemble de normes juridiques. 8. Sorte de sponsor â Dans lâalphabet hĂ©breu. 9. Superpose â Glander. 10. Ratisser â Partie dâune amphore. 11. Ăpoque â Roche sĂ©dimentaire dâorigine Ă©olienne. 12. Capitale.
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
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DĂTENTE
HOROSCOPE
SOLUTIONS 3 4 2 8 7 1 6 5 9
1 5 6 2 3 8 9 4 7
4 7 3 1 9 5 6 8 2
5 8 1 6 4 3 7 9 2
6 7 2 8 9 5 4 1 3
8 2 9 4 6 7 5 1 3
4 3 9 7 1 2 5 8 6
8 5 1 2 9 4 3 7 6
7 9 4 3 8 6 5 1 2
9 8 2 5 7 3 4 6 1
2 6 3 5 1 7 9 4 8
6 3 1 8 4 2 7 5 9
8 5 7 3 2 6 9 4 1
7 4 5 9 1 6 3 2 8
1 6 4 5 7 9 3 2 8
2 9 3 4 8 1 6 5 7
1 8 9 7 5 2 4 6 3
4 2 7 1 6 3 8 9 5
3 1 8 7 5 4 2 9 6
6 3 5 9 4 8 1 2 7
2 6 4 3 8 9 1 7 5
9 1 6 2 3 4 8 7 5
5 9 7 6 2 1 8 3 4
7 2 5 9 6 8 1 3 4
3 4 8 1 5 7 2 6 9
sudoku difficile
5 1 8 6 2 9 7 3 4
sudoku moyen
9 7 6 4 3 5 2 8 1
sudoku facile
BĂLIER (21 MARS - 20 AVRIL) Prenez le temps de bien examiner tous ces nouveaux projets Ă la loupe et ne donnez pas votre accord sur un coup de tĂȘte. Ă cran si vos affaires ne prennent pas la tournure que vous souhaitez, cultivez la confiance. En couple, votre attitude directive ne sera pas du goĂ»t de votre chĂ©ri(e). CĂ©libataire, vous aurez une Ăąme de conquĂ©rant. Attention aux excĂšs de vitesse (ce nâest pas de la santĂ©). TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) Si vous venez de dĂ©marrer un projet professionnel, profitez de la seconde quinzaine de ce mois pour vous faire connaĂźtre ou pour revoir votre outil de communication. CĂŽtĂ© finances, mettez Ă jour la gestion de votre budget. En couple, il faudra y mettre du vĂŽtre pour que lâharmonie soit au rendez-vous. CĂ©libataire, lâamour ne sera pas votre prioritĂ©. Vous prendrez du temps pour vous.
mots croisés
GĂMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) Vous aurez de bonnes idĂ©es. En prenant du temps pour les peaufiner, vous pourriez les prĂ©senter Ă la fin du mois Ă votre supĂ©rieur ou Ă vos partenaires. Votre assurance, votre esprit dâinitiative vous permettront de rĂ©aliser vos ambitions. En couple, votre chĂ©ri(e) se plaindra de vivre avec un courant dâair. CĂ©libataire, lâamitiĂ© sera primordiale. Ă ĂȘtre ainsi partout Ă la fois, vous finirez par vous Ă©puiser.
I
S
P
SILLON DE LA PEAU CENT ANNĂES
A
T
PETITE POMME
CAPITALE DE TAIWAN
E C L I T
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L RISETTE
P E CAPITALE DE POLOGNE OUTIL DE MINEUR
E I
U N E
R E ABEILLE FĂCONDE
P PARTIE CENTRALE CĂPAGE FRANĂAIS
T I
I SOUS LES SKIS SUPERFLU
C E
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VOIX DE FEMME PRIĂRE Ă LA VIERGE
N E N E
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A L VA SOUS LE DRAP BOUCLĂ
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SOEUR DE LA MĂRE IMITE LE MARBRE
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T O CONNU DE TOUS
LION (23 JUILLET - 22 AOĂT) Vous bĂ©nĂ©ficierez de belles opportunitĂ©s professionnelles, particuliĂšrement si vous ĂȘtes Ă la recherche dâun emploi. Si vous ĂȘtes en congĂ©, votre esprit sera alerte et votre tĂ©lĂ©phone portable toujours allumĂ©. En couple, complices, vous partagerez des activitĂ©s de loisirs. CĂ©libataire, vous remettrez en question vos techniques de sĂ©duction. Gare Ă la nervositĂ©.
SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DĂCEMBRE) Vous prendrez des dĂ©cisions sans rĂ©flĂ©chir ou vous sauterez trop vite aux conclusions. Si vous avez un grand projet en tĂȘte, vous devrez le reconsidĂ©rer sous un jour plus modeste. En couple, vos rapports avec votre partenaire devraient sâamĂ©liorer. CĂ©libataire, si vous butinez, ce sera sans engagement de votre part. Mangez plus de fruits et de lĂ©gumes !
VIERGE (23 AOĂT - 22 SEPTEMBRE) NĂ©gociations en cours, changements dans votre entreprise, arrivĂ©e dâun nouveau supĂ©rieur hiĂ©rarchique... toutes ces perspectives vous angoisseront. En couple, vous trouverez reposantes ces petites habitudes qui cimentent la vie de tous les jours. CĂ©libataire, les rencontres pourraient sâavĂ©rer dĂ©cevantes. Ăvitez le grignotage compulsif.
CAPRICORNE (22 DĂC. - 20 JANVIER) Votre pragmatisme et votre sens des rĂ©alitĂ©s vont vous aider Ă concrĂ©tiser vos actions. Il ne sâagit plus dâĂ©laborer des stratĂ©gies, mais de les mettre en place. En couple, vous nâĂȘtes pas trĂšs disponible pour votre chĂ©ri(e). CĂ©libataire, tirez dĂ©finitivement un trait sur votre passĂ©, si vous voulez avancer dans votre vie amoureuse. Il faudrait vous dĂ©tendre.
BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE) Dynamique et battant(e), vous aurez besoin de faire bouger les choses. Vous aimeriez postuler ailleurs, mais votre entourage ne verra pas ce projet dâun bon Ćil. En couple, toute vĂ©ritĂ© ne sera pas bonne Ă dire. CĂ©libataire, des moments de dĂ©tente entre amis vous feront du bien au moral. Profitez de quelques jours de repos pour vous mettre au vert.
VERSEAU (21 JANVIER - 19 FĂVRIER) Gardez votre cap et Ă©vitez de trop vous Ă©parpiller. Vous aurez des projets, et toujours des envies de changements. Mais il faudra Ă©viter de voir trop grand ou de prendre des dĂ©cisions hĂątives. En couple, votre besoin dâindĂ©pendance pourrait amener des tensions. CĂ©libataire, vous sĂ©duirez ou vous vous laisserez sĂ©duire. Gare au surmenage.
SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) Vous dĂ©ciderez de lever le pied et de ne vous atteler quâaux tĂąches urgentes, celles qui nĂ©cessitent une rĂ©ponse immĂ©diate. CĂŽtĂ© finances, des frais inattendus vous obligeront Ă reconsidĂ©rer votre budget. En couple, vous baignez dans un climat de complicitĂ©. CĂ©libataire, la fin du mois sera prometteuse. Vous fonctionnerez par Ă -coups.
POISSONS (20 FĂVRIER - 20 MARS) Vous prendrez des dĂ©cisions surprenantes qui vous vaudront des marques de sympathie, et de sĂ©rieux soutiens, dans votre activitĂ©. Un entretien professionnel pourrait se rĂ©vĂ©ler concluant. En couple, votre conjoint(e) vous rĂ©clamera plus dâattentions. CĂ©libataire, faites donc le premier pas, si cette personne vous plaĂźt tant ! Davantage de sport vous permettrait dâĂ©vacuer vos tensions.
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POSSESSIF IRRADIER
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MOITIĂ DU FILS AVARIĂE
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TENIR SECRET
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CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) Les défis et les obstacles vous stimuleront. Grùce à votre détermination et à votre intuition, vous déjouerez les piÚges et les rivalités que vous rencontrerez dans votre parcours professionnel. En couple, privilégiez la tendresse⊠et ne soyez pas si susceptible. Célibataire, votre exigence fera fuir les prétendants. Si vous travaillez assis(e), essayez de marcher un peu plus.
par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com
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