Macadam septembre 2012

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WWW.MACADAMJOURNAL.COM

n°100 SEPTEMBRE 2012

AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

TRIODOS, UNE BANQUE DURABLE

DE L’ALU PLEIN LA BOUCHE

JEUX, BD, MOTS CROISÉS...

INTERVIEW EXCLUSIVE DU

DALAÏ LAMA BONUSR LECTEUZ

GAGNE ÉDIE CYCLOP UNE EN ANIMAUX S SUR LE E 19 AG VOIR P

ZAZIE

CHACUN « ONUNEAMANIÈRE D’ÊTRE UTILE AUX AUTRES »


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Macadam mensuel [édition septembre 2012] www.macadamjournal.com contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, reconnue d’intérêt général Président : Gabriel Gaudillat siège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 Paris Renseignements : 01 40 38 25 20 agences Paris : 22 rue des Vinaigriers – 75010 Paris Anne-Claire : 07 62 82 31 12 Lyon : Secours populaire – Bernard : 06 73 52 61 90 directeur de la publication François Fillon rédactrice en chef adjointe Caroline Charron rédaction Sophie Baqué, Christine Bergougnous, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Margot Loizillon, Saïd Mahrane, Raymonde Prades, Thierry QuintryLamothe, Valérie Regembal, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-Joris, Éric Walravens révision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Ludovic Carème illustrations Philippe Tastet, Le Cil Vert graphisme beau fixe, manufacture d’images site web Véronique Guérin édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution / ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259 Ils nous soutiennent : Fondation Carla Bruni-Sarkozy, Fondation Crédit Coopératif, Fondation Macif, Fondation Seb, France infos, Habitat et Humanisme, Secours catholique, Secours populaire...

L’ÉDITO

rentrée « Aider n’a jamais été aussi agréable à lire... » Ces mots qui résument tout ce que nous avons toujours voulu faire, à Macadam, est dû aux créatifs de l’agence Publicis Activ Paris. En peu de mots, tout est dit. Notre volonté de créer le meilleur des journaux de rue. Notre volonté d’aider par la vente de ce média pas comme les autres. C’est peu de dire que nous sommes fiers d’avoir été aidés par une agence de renom comme Publicis. Cette aide, depuis plusieurs mois, a été comme un vent frais, comme un nouvel élan pour nos équipes. Pour les bénévoles, pour les salariés et, bien évidemment, pour les vendeurs. Aujourd’hui, nous nous retrouvons, par notre travail, dans la cours des grands. Quel bonheur, et quelle victoire pour ce projet, un peu fou, relancé il y a tout juste 5 petites années... Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la Ville de Paris et la Ville de Lyon nous offrent leur réseau d’affichage pour clamer ce nouveau slogan... et aider nos vendeurs. Quelle belle rentrée !

par François Fillon, directeur de la publication / fr.fillon@macadamjournal.com

DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

er ulez aid Vous vo sonne r une pe lté? u en diffic devenir lui de z e s o p dam. Pro de Maca vendeur tact : Con 34 76 06 31 96

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a rec ̧u l’agre ́ment d’association d’inte ́re ̂t ge ́ne ́ral. Les personnes offrant des dons ̀ a Macadam peuvent de ́duire 66 % des montants des dons de leurs impo ̂ts. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

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L’ I N V I T É

INTERVIEW EXCLUSIVE AVEC

Sa Sainteté .. le Dalai Lama

L’UN DES PLUS GRANDS CHEFS SPIRITUELS DE NOTRE TEMPS, SA SAINTETÉ LE 14E DALAÏ-LAMA, VOYAGE À TRAVERS LE MONDE POUR DIFFUSER SON MESSAGE DE PAIX ET DE RÉCONCILIATION. LORS DE SON RÉCENT PASSAGE AU ROYAUME-UNI, SUR LE THÈME « BE THE CHANGE » (« SOYEZ LE CHANGEMENT »), LE DALAÏ-LAMA A ACCORDÉ UNE INTERVIEW EXCLUSIVE AU RÉSEAU INTERNATIONAL DES JOURNAUX DE RUE (INSP), DONT MACADAM EST MEMBRE. L’INTERVIEW ET LES PHOTOS SONT PUBLIÉES SIMULTANÉMENT DANS TOUS LES JOURNAUX DE RUE DU MONDE.

PAR DANIELLE BATIST, ÉDITRICE INSP NEWS SERVICE PHOTOS : SIMON MURPHY*

© Simon Murphy

IL EST ESSENTIEL DE GARDER ESPOIR ET DÉTERMINATION

Beaucoup de nos 12 000 vendeurs de journaux de rue, à travers 40 pays dans le monde, sont ou ont été sans abri. Buddha a été un sans-abri une grande partie de sa vie et vous, ainsi que beaucoup de Tibétains, avez passé presque toute votre vie en exil. Qu’est-ce qu’être un sansabri pour vous ? Pour les gens qui n’ont pas de maison, c’est presque comme s’ils n’avaient pas de fondations sur lesquelles construire leur vie. Ils n’ont pas d’ancre. C’est très triste. Mais, en prenant un peu de recul, je dirais que la planète entière est notre maison. L’individu peut se trouver dans une situation difficile mais il appartient encore à la société, à l’humanité. Je pense que cela fait partie de la nature humaine de vouloir aider autrui lorsque celui-ci se trouve dans une situation difficile. Donc, de ce point de vue, les sans-abri n’ont pas de maison directe, mais la maison au sens large est encore là... Suite page 12.

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ACTU

LE MONDE EST FOU – « Pour remédier à la stérilité d’une femme, il faut lui enlever les ovaires. » – « En somalie, à cause de l’eau non potable, il faudrait mettre des stérilets aux femmes pour ne plus qu’elles meurent en couche. » – « Le CO2 dégage des produits radioactifs. » – « Le CO2 fait un trou dans la couche d’ozone et laisse alors passer les rayons X. » – « On voit bien que la plupart des riches sont très riches, et la plupart des pauvres très pauvres. Cela permet une répartition idéale des richesses. » – « Attention, il faut bien noter que les classiques et les néoclassiques ne voient pas le monde de la même façon. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si le héro de Matrix porte le prénom Néo. » – « De nombreuses crises nucléaires ont déjà frappé les humains par le passé, par exemple lorsque les dinosaures ont disparu de la Terre. »

COMME TOUS LES ANS, LES LYCÉENS NOUS RÉGALENT PAR LEURS ERREURS OU MALADRESSES LORS DES ÉPREUVES DU BACCALAURÉAT. LES SUJETS DU BAC PRÊTENT À RIRE GRÂCE À CES ÉTUDIANTS QUI NE SE RELISENT PAS OU QUI FONT PREUVE D’UNE LOGIQUE SOMME TOUTE TRÈS PERSONNELLE. PARMI EUX, CERTAINS SE DISTINGUENT PAR DES TENTATIVES PARFOIS MAGISTRALES POUR BÉNÉFICIER DE L’INDULGENCE ET DE LA COMPRÉHENSION DES CORRECTEURS. VOICI QUELQUES PÉPITES DE LA SESSION 2012 QUI, TOUTES MATIÈRES CONFONDUES, PROVIENNENT DE L’EXPRESS ET DE SUJETDEBAC.FR DANS UN SOUCI D’EXACTITUDE, LES CITATIONS APPARAISSENT TELLES QU’ELLES ONT ÉTÉ NOTÉES, FAUTES D’ORTHOGRAPHE INCLUSES !

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– « L’industrialisation a eu des répercussions majeures sur les paysans agricoles. » – « En 1943, année de prononciation du discours, cela fait un an qu’Hitler est arrivé au pouvoir en 1933. » – « Entre 1918 et 1939 la population se situé essentiellement à l’intérieure des terres (plus les côtés). » – « En effet, dès l’arrivée au pouvoir du Front national en 1936, la France entreprend une démocratie sociale, à l’image des États-Unies, ce qui aboutit aux biens de consommation. » – « L’intérêt des hormones est de stimuler la femme, j’espère que ce devoir ne finira pas entre de mauvaises mains, conservons l’humanité. »


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ACTU

en partenariat avec www.zigonet.com

Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur, collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également régulièrement pour des agences de communication. www.goubelle.net

– « La poésie satirique correspond à de la poésie qui parle de Satan. C’est un sujet très intéressant, mais pas toujours facile à traité. » – « Suite à la chute du mur de Berlin, la circulation des vents a pu être rétablie dans toute l’Europe. Avec l’arrivée des courants chauds, on assiste alors à la fin de la guerre froide. » – « L’ONU est une institution qui permet au pays riche de contrôler les pays pauvres tout en douceur. Cela évite des guerres et des morts, ce qui est plutôt positif. » – « Les États-Unis ont beau être les maîtres du monde, ils sont moins nombreux que les Chinois, et la quantité, ça compte. » – « Après les chocs industriels et pétroliers, nous assistons à un nouveau type de choc : les chocs chinois. » – « Francois Hollande a été élu pour remplacer Monsieur Nicolas de la République sur le trône de l’Élysée Française. » – « Les anti-corps sont des petits organismes vivant à l’intérieur de nous, et servant à combattre les corps. »

– « Voltaire disait “l’art de la citation est l’art de ceux qui ne savent pas réfléchir par eux-mêmes”. Par conséquent, je n’utiliserai aucune citation. » – « Si l’on considère que les molécules sont des êtres vivants, le chaud n’est alors rien d’autre que du froid en colère. » – « N’ayant pas compris cette question, mais afin de vous montrer que je connais mon cours, je me permets de répondre à une question de mon choix. » – « La décolonisation ne fut cependant pas totale. Actuellement, la France possède toujours des colonies : La Réunion, Guadeloupe, Martinique,etc. » – « Charles Beau-d’Euler a, lui aussi, écrit des poèmes très importants à la même période. » – « En conclusion, on pourra informer le lecteur que cette dissertation comporte plus de 3 copies-doubles, conséquences d’un travail acharné qui ne saurait être utile sans une clémence certaine du correcteur. »

– « Le test de l’eau potable est un test destructif. C’est-à-dire que pour savoir si une eau est potable, il faut la boire et regarder si on ne meurt pas. Si on meurt, c’est dommage, parce qu’on ne pourra pas faire d’autre test. » – « Les pays pauvres se sont quasiment tous rassemblés en Afrique. Il aurait plutôt dû se rapprocher des États-Unis, comme l’ont fait le Mexique et le Canada. » – « L’accumulation du capital n’a pas grand intérêt pour la croissance économique. En effet, une capitale par pays suffit largement, et nous coûte déjà assez cher en impôts. » – « Être français, c’est vivre dans un beau pays sans guerre, sans volcan, sans tremblement de terre… par contre il y a souvent des manifestations. » – « Les végétaux fixent l’oxygène sur leur feuille grâce aux globules verts. » – « Au Japon, le manque de place oblige les autorités à construire des aéroports sous-marins. »

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RENCONTRE

© Ludovic Carème

EN PLEINE ÉCRITURE DE SON HUITIÈME ALBUM, ZAZIE A ACCEPTÉ, POUR MACADAM, DE FAIRE UNE EXCEPTION ET DE S’EXTRAIRE DE SA BULLE CRÉATIVE. AVEC BEAUCOUP DE SIMPLICITÉ, LA CHANTEUSE, ENGAGÉE SUR BIEN DES FRONTS, S’EST PRÊTÉE AU JEU DES QUESTIONS-RÉPONSES. PAR CAROLINE CHARRON

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RENCONTRE

ZAZIE Votre maman était professeur de musique. Quelle part la musique a-t-elle joué dans votre enfance ? Nos parents, au travers de la musique, nous ont appris, à mon frère et à moi, non pas à en faire quelque chose pour plus tard mais à parler musique. C’était un mode d’expression ; la langue qui se parlait à la maison. On a gardé cela en nous et, après avoir essayé plusieurs métiers, on se retrouve avec le nez dedans ! C’est la manière pour nous d’arriver à exprimer ce que l’on a à l’intérieur, de manière très fluide puisqu’on l’a apprise étant gamins. J’ai toujours écrit des chansons, comme d’autres écrivent un journal intime, mais je n’avais jamais envisagé d’en faire quoi que ce soit. On n’a pas du tout été éduqués comme ça. Ça m’a pris un peu de temps avant de me dire que je pourrais gagner ma vie avec une passion aussi intime, quelque chose qui me faisait autant plaisir. Maintenant ça va, j’ai bien compris ! [Rires.] Ce qui est important, c’est de garder la fraîcheur des débuts. Certes, c’est formidable d’en vivre, mais ce n’est pas ce qui me mène et ça n’a jamais été le cas. Vous êtes en train d’écrire votre huitième album. Comment travaillez-vous ? En général, je commence par les musiques, car c’est le côté ludique et enfantin de notre métier. On est dans la sensation, on n’a pas encore donné de sens aux mots, donc on peut

se lâcher davantage. La musique est mon vecteur numéro un, qui me provoque des sensations. Après, il faut mettre un sens sur cette sensation. Pour moi, c’est assez réducteur de vouloir coller une musique à des mots, c’est pour cela que je n’écris rien avant ou alors juste quelques idées. C’est un travail solitaire ? Cette fois-ci, j’ai fait mes chansons toute seule. Je pense que j’avais besoin de savoir où j’en étais. Ça fait trois albums que je compose avec d’autres gens et je pense que c’est important de temps en temps de se dire : « De moi à moi, qu’est-ce que je dirais et comment je le dirais ? » Quand on travaille à plusieurs, il y a un petit détournement de fond, l’album est un peu la somme de tous ceux qui l’ont écrit. J’avais envie de quelque chose qui me ressemble totalement. Je me suis donc enfermée dan ma petite bulle. Pour les textes, c’est un peu plus long car j’essaie évidemment de ne pas redire la même chose, ce qui n’est jamais très facile car je pense qu’un artiste fait toujours plus ou moins la même chanson. C’est l’axe qui change et qui va faire que la chanson aura l’air différente, mais on a toujours plus ou moins les mêmes thèmes. Après, Dieu merci, on ne fait pas la même chanson sur le même thème à 30, 40 ou 50 ans ! [Rires.]

Le luxe, c’est plutôt l’amitié, la solidité des liens

Qu’est-ce qui vous inspire au moment de l’écriture ? Allezvous plutôt chercher à l’intérieur de vous-même, ou à l’extérieur ? Je cherche souvent le dénominateur commun entre l’extérieur et moi. Soit ça part de l’intérieur et je me dis : « Il me semble que sur cette problématique, ou cette faille, d’autres gens pensent la même chose », soit c’est le contraire : ça peut être une copine qui me raconte ses malheurs, un fait d’actualité que je trouve complètement aberrant et qui a une résonance en moi. Mais je ne peux pas parler de quelque chose qui est complètement extérieur à moi et, à l’inverse, je ne veux pas que l’intime aille dans l’impudeur. On est forcément impudique quand on met des morceaux de soi dans ses textes ; mais ce n’est pas non plus un exercice psycho-analytique ! Ça arrive qu’il y ait des choses de cet ordre-là qui sortent quand j’écris, mais je décide de ne pas les mettre car je n’ai pas envie que les gens sachent cela ou soient dans cette profondeur-là qui ne regarde que moi en fait.

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© Ludovic Carème

DE MANIÈRE INDIVIDUELLE, ON A CHACUN UNE MANIÈRE D’ÊTRE UTILE AUX AUTRES


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RENCONTRE

© Ludovic Carème

On essaie de créer un pont entre deux rives

Vous êtes fidèles à Sol en si depuis 1995, aux Restos du cœur depuis 1997, que vous apportent ces engagements ? J’adorerais que l’on puisse s’en passer mais je suis convaincue que ce n’est pas qu’à nos gouvernements de s’occuper des autres. Ils ne sont pas très au courant de ce qu’il se passe dans la vraie vie. Je pense que, de manière individuelle, on a chacun une manière d’être utile aux autres. Nous particulièrement qui avons des vies assez privilégiées, sans problème de sous. Un jour je me suis dit : « À quoi je sers, à part à moi et à ma famille ? Nous sommes à l’abri, je fais quoi maintenant ? Qu’est-ce que je fais de cette envie ? » Je crois que c’est fondamentalement dans la nature humaine de se sentir utile aux autres. C’est ma manière de me rendre utile, sachant que ça a ses limites. Je n’ai pas forcément ni le temps ni le courage d’aller dans les hôpitaux ou de tenir la main de ceux qui ne vont pas bien, mais on fait ce que l’on sait faire : des chansons, apporter du plaisir… Je pense que, dans l’humanitaire, c’est bien aussi de rester dans quelque chose de joyeux. C’est ce que je continue à aimer avec les Restos du cœur même si je n’apprécie pas forcément tout le temps la manière dont c’est fait : les gros spectacles avec beaucoup de moyens… Mais ça reste important d’offrir un pont entre la rive ensoleillée et joyeuse et l’autre rive, qui peut se sentir exclue et qui n’est pas très rigolote. La musique est idéale pour cela. C’est une sorte de pont fleuri entre ces deux rives. Les gens qui vont aux concerts ou qui achètent l’album le font avant tout pour eux, c’est un peu comme une taxe Tobin détournée ! Je trouve plus utile de faire de l’humanitaire en demandant aux gens d’acheter quelque chose avec plaisir, que de les culpabiliser. On est une génération assez individualiste, assez égocentrique aussi, et avec un taux de chômage galopant ; les gens pensent à leur pomme et on a tout fait pour cela. On n’a pas eu de guerre, on n’a pas eu à faire preuve de solidarité dans notre génération. Par contre, on peut se dire que dans ce que l’on aime faire, il y a une partie, un temps donné qui va ne pas servir qu’à nous-même. Mère Teresa — la reine de l’humanitaire — expliquait très bien que, offrir un cadeau, c’est génial pour soi-même aussi, c’est très valorisant. Cela reste aussi très égoïste. Vous devez être très sollicitée par les associations, comment faites-vous la part des choses ? Moi, j’aime les gens qui sont sur le terrain. Les Restos du cœur, c’est palpable, on les voit, on sait ce qu’ils font. Et

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surtout, c’est très bien organisé. On peut le faire sans états d’âme, car on sait exactement où ça va et pourquoi les choses sont faites ainsi. Oui, c’est TF1 qui retransmet l’émission, mais c’est parce c’est eux qui l’achètent le plus cher et donc cela fera plus de sous pour les Restos. Après, ça ne m’empêche pas de m’intéresser de manière anonyme à d’autres associations ou à d’autres causes, mais de manière privée. On est obligé de refuser beaucoup de choses, car si chaque fois que l’on nous voit c’est pour de l’humanitaire, ça enlève du poids à ce que l’on fait. Ça m’arrive de « marrainer » des choses diverses que je trouve bien. Là, par exemple, je suis la marraine de cœur d’une association de viticulteurs dans le bordelais qui ont décidé de faire du bio dans une région où ce n’est pas forcément bien vu. Je trouve ça très courageux et ils font un super bon vin [rires]. Avez-vous pensé à créer votre propre association ? On est beaucoup à se poser des questions. On fait des dîners et des réunions pour voir ce que l’on pourrait faire ; pas forcément que des artistes. On essaie de réunir des compétences. Pour l’instant, c’est assez utopique, mais on a ce luxe de pouvoir y réfléchir, de pouvoir créer quelque chose qui, à la fois, soit ludique et puisse servir aux autres ; on lâche des idées avant de voir ce qui pourrait être réalisable. Arrivez-vous à transmettre ces valeurs de partage à votre fille ? C’est important de montrer à nos enfants que le luxe n’est pas ce qu’ils croient. On a la chance d’avoir des vies « luxueuses » et nos enfants peuvent trouver que c’est normal, et c’est compréhensible puisqu’ils sont nés dedans. L’important, c’est de leur montrer que le luxe, c’est plutôt l’amitié, la solidité des liens que l’on a. J’ai acheté une petite maison en Grèce, où il n’y a pas l’eau potable, où l’on ne peut pas mettre le papier toilette dans les WC car ça pollue la mer, où les gens vivent avec rien du tout mais pratiquent beaucoup l’échange. Le luxe, ce n’est pas les signes extérieurs de richesse, l’avoir ; j’essaie plutôt d’élever mes enfants dans « l’être », même si ce n’est pas tous les jours facile… Si vous rencontrez l’un de nos vendeurs, qu’aimeriez-vous lui dire ? Que ça fait du bien de voir cela à nouveau ! Je trouve que la presse est un peu trop aux mains des grands groupes et elle nous est présentée comme objective, ce qui n’est pas du tout le cas. Je trouve ça parfaitement normal que la presse garde sa gouaille et le contact direct avec ses lecteurs. On est tous sur Internet, comme des « oufs », mais l’écrit et le vrai contact, ce n’est pas mal non plus. Quelqu’un qui arrive vers vous, avec qui on peut parler… Tout ce qui va dans le sens du vrai contact, je suis pour et je pense que c’est une bonne initiative.


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MONDE

en partenariat avec www.courrierinternational.com

PAYS-BAS

triodos, une banque durable GRÂCE AUX DÉPÔTS DES ÉPARGNANTS, CET ÉTABLISSEMENT FINANCE DES ENTREPRISES ET DES PROJETS À CARACTÈRE SOCIAL OU ENVIRONNEMENTAL. MALGRÉ LA CRISE, IL POURSUIT SON DÉVELOPPEMENT. Le directeur de la Banque Triodos, Peter Blom, fait-il partie de ces gens qui ont le don de faire fructifier l’argent, ou meilleur est-elle le fruit du hasard ? Grâce à son image de banque verte, son établissement attire en tout cas de plus en plus d’épargnants. Nombre de participants néerlandais au mouvement Occupy citent en exemple Triodos et sa concurrente, ASN. Ils souhaiteraient que ceux qui placent

croise surtout des jeunes qui cherchent à marquer des

des fonds en Bourse transfèrent plutôt leurs capitaux vers

points”, estime Peter Blom. Au lieu d’investir en prenant des

ces deux institutions, qui ne sont pas axées sur le pur profit.

risques, Peter Blom privilégie la mission classique des

Effectivement, Peter Blom, 55 ans, ne cherche pas, a priori,

banques : attirer les épargnants et accorder des crédits, en

à faire le maximum de bénéfices.

favorisant, dans la mesure du possible, le contact humain.

Dans Het nieuwe bankieren [La banque autrement, éd.

Il encourage ses collaborateurs à se concentrer avant tout

Kosmos Z & K, 2009, non traduit], il expose sa vision de

sur la relation avec les clients, et maintient lui-même le

la mission des banques et s’interroge sur la notion de pro-

contact. “Ce que j’apprécie chez Peter, c’est qu’il se rend

grès. Le développement du capital doit selon lui toujours

régulièrement chez les entrepreneurs et les agriculteurs”,

aller de pair avec le développement social et environne-

explique Arie van den Brand, ancien député du parti [vert]

mental ; la nature et les structures sociales ne doivent pas

GroenLinks avec qui Peter Blom a fondé Bioraad, un

en pâtir.Le rapport annuel de la Banque Triodos s’articule

organe consultatif pour la recherche dans l’agriculture bio-

d’ailleurs autour de trois critères : les gens, la planète et le

logique. “Peter n’a rien du directeur enfermé dans sa tour

profit. Dans un rapport d’activité paru début 2011, il est

d’ivoire. C’est un banquier intègre et une personne respon-

par exemple précisé qu’à travers le financement de 300

sable sur le plan social et écologique.”

projets d’énergie durable en Europe, la banque a évité

Wouter van Dieren ne peut dire s’il voit d’abord en Peter

l’émission de 1,6 million de tonnes de CO2 par an. Elle

Blom le banquier ou le militant. “L’un n’exclut pas l’autre.

investit également dans l’agriculture biologique et dans des

La Banque Triodos est considérée comme un établissement

organismes comme le Raeger Autismecentrum, un centre

qui cherche à rendre le monde meilleur.”En tout état de

d’accompagnement des enfants autistes. Dans ce cadre, la

cause, Peter Blom ne donne pas l’impression d’agir pour

quête pure et simple du profit est loin d’être une priorité.

son profit personnel. Via des initiatives comme le Sustainable Finance Lab [groupe de réflexion néerlandais qui

PAS DE PRIME

cherche à améliorer le système financier] et la Global

Par ailleurs, Triodos ne promet pas de primes variables à

Alliance for Banking on Values, réseau mondial de

ses collaborateurs et les actionnaires n’ont qu’une influence

banques durables, il essaie effectivement de rendre le

indirecte. Une approche très différente de “la pensée foca-

monde meilleur.

lisée sur les transactions” des autres banques, “où l’on

Katja Keuchenius - Trouw / Courrier international

© Agnieszka Drozdz / dre amstime.com

bien la réussite financière de ce militant pour un monde

Créée en 1980, la banque néerlandaise Triodos a des succursales en Belgique, au RoyaumeUni, en Espagne et en Allemagne. Elle compte 355 000 clients. En 2011, elle a réalisé un bénéfice net de 17,3 millions d’euros, en progression par rapport à 2010.

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en partenariat avec www.portail-humanitaire.org

TUNISIE :

C’ÉTAIT

POURTANT UNE BELLE

JOURNÉE Céline et Martin sont partis six mois en Tunisie dans le cadre d’un volontariat de service civique pour l’association DSF (Développement sans frontières). Leur mission première était d’accompagner et soutenir la société civile tunisienne dans son évolution post-révolutionnaire. Ils racontent. C’est juste une semaine avant les premières réelles élections tunisiennes depuis plus de vingt ans que nous sommes arrivés en Tunisie. Ce jour restera à jamais gravé dans nos mémoires. Il faisait très beau, ce dimanche 23 octobre 2011. La politique, la démocratie, le vote n’étaient plus uniquement des mots pour eux, ils devenaient une réalité. Toutes ces notions qui chez nous ne sont plus maintenant que des habitudes se transformaient en nouveauté tangible. Le jour était historique, et nous y étions. Ce que nous avons vécu, c’est aussi la désillusion des forces progressistes, de certains jeunes qui avaient participé à la révolution. Ils en attendaient beaucoup et n’ont pu que constater amèrement la victoire du parti Ennahda. Pourtant, jamais cette tristesse chez les progressistes ne laissa place à la résignation. DSF est un réseau d’ONG et de volontaires qui a pour objectif de favoriser les initiatives de solidarité internationale. Sous forme d’un cabinet de recrutement solidaire au service de volontaires et ONG du Sud, les équipes de DSF accompagnent et suivent les projets solidaires des membres du réseau. www.developpementsansfrontieres.org

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des projets

d’avenir LE 26 JUIN DERNIER, LES « ALTER MARDIS : PARLONS SOLUTIONS » COORGANISAIENT AVEC ACCENTURE LA 5E ÉDITION DU « DREAMSTORMING SOLIDAIRE ». PENDANT CETTE SOIRÉE, QUATRE JEUNES POUSSES ONT PU BÉNÉFICIER DU REGARD AVISÉ D’EXPERTS PLURIDISCIPLINAIRES QUI LES ONT AIDÉES À FAIRE GRANDIR LEUR PROJET D’ENTREPRISE SOCIALE. LES « ALTER MARDIS : PARLONS SOLUTIONS » ET MACADAM SONT FIERS DE VOUS PRÉSENTER LEURS PROJETS.

AGIMOBILE* : POUR UNE NOUVELLE MOBILITÉ DE PROXIMITÉ Comment créer sous cinq ans au moins mille emplois durables pour assurer les déplacements de courte distance des habitants des territoires peu denses ? C’est le défi que veut relever agiMobile. Le projet agiMobile entend répondre à la problématique de mobilité de proximité, sur de courtes distances, dans les territoires peu denses. Cela consiste à mettre en place de nouvelles modalités de déplacement à la demande, accompagné (avec chauffeur), écologique (électrique), permettant la création locale d’emplois. Les communes font face à de nouveaux enjeux (économiques, écologiques, sociétaux), les budgets publics se tendent, la population vieillit, la facture énergétique des familles augmente… Certains ne peuvent plus se déplacer (plus de 10 % de la population) et les trajets domicile-travail sont de plus en plus coûteux. Demain, la mobilité sera un facteur de différenciation des territoires. Un territoire proposant différentes modalités de déplacements à ses habitants gagnera sans aucun doute en attractivité. Par ailleurs, les chômeurs de ces territoires ont de plus en plus de mal à trouver un emploi. Ainsi s’agitil ici de croiser les problématiques de la création d’emplois et de la mobilité dans les territoires. *Projet porté par Thierry Quiguer

ÉNERCO* : ÉNERGIE AU SERVICE DES COMMUNAUTÉS ET DE L’ENVIRONNEMENT Mettre l’énergie au service des communautés et de l’environnement, tel est le slogan d’ÉnerCo : un projet qui vise à développer une filière énergétique verte basée sur un modèle de production communautaire au Burkina Faso. L’histoire d’ÉnerCo, c’est avant tout l’histoire de Colette, qui vit avec son mari et ses quatre enfants. Comme 90 % des Burkinabés, elle utilise du bois comme combustible de cuisson, ce qui représente un quart du budget familial. Une fois qu’elle a acheté son bois pour la semaine, elle l’utilise dans le fourneau ouvert traditionnel privilégié par 80 % des familles burkinabées, qui trône au milieu du foyer. Les conséquences d’un tel mode de vie ? L’utilisation du bois comme combustible contribue à 90 % de la déforestation massive du pays, le budget d’achat de bois grève sérieusement le budget des familles, pouvant représenter 40 % de leurs dépenses mensuelles, et la pollution d’intérieur due à l’utilisation combinée de fourneaux ouverts et de bois est la 4e cause de mortalité dans les pays en développement (1,6 million de morts par an), tels que le Burkina Faso. Notre solution : remplacer le bois par des briquettes de biomasse — résidus de récoltes, déchets organiques, matières cartonnées… compressés en briquettes d’un combustible efficace issu du recyclage — et remplacer les fourneaux traditionnels par des écofourneaux, 60 % plus efficaces et rejetant 70 % de particules en moins. En outre, le modèle d’ÉnerCo se veut avant tout communautaire en permettant aux communautés locales d’être les fournisseurs directs du service, grâce à la formation et à la logistique orchestrées par ÉnerCo. *Projet porté par Thierry Sanchez


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en partenariat avec Les Alter mardis

SOCIÉTÉ

PASSERELLES* : REVIVRE POUR NE PAS SURVIVRE

« LES MAUVAISES HERBES »* : LES POTAGERS URBAINS D’ici à 2025, 83 % de la population européenne sera urbaine. « Les mauvaises herbes » veulent permettre à toute personne vivant en ville d’avoir accès à une alimentation saine, fraîche et de qualité, mais aussi recréer du lien entre les citadins, ce à travers l’implantation de potagers productifs et participatifs en ville. Qui ne souhaite pouvoir se procurer des aliments frais, sains et de bonne qualité ? Vivre dans des conditions dignes et esthétiquement correctes, en confiance ? Entretenir des relations humaines plaisantes à l’échelle de son quartier, de son travail, ou ailleurs ? Sur des espaces libres, au sol ou sur les toits, « Les mauvaises herbes » mettent en place des potagers urbains, mais cultivés selon des procédés rigoureusement agro-écologiques, intégrant compost et ruches, voire poulaillers ou systèmes de récupération des eaux de pluie le cas échéant. Quant aux plantes cultivées dans ces potagers, ce sont soit des variétés paysannes de terroir, locales, soit des espèces issues d’autres pays, difficilement accessibles à certaines populations en France. Notre projet s’attache à différents points de vue. Au point de vue social : à travers la création de lien, et l’amélioration des rapports de voisinage, grâce à un lieu d’écoute et d’échange. Au point de vue environnemental et écologique : via le « verdissement » et l’embellissement d’espaces, l’incitation à s’impliquer dans la préservation de « coins de nature », mais aussi dans la production de sa propre nourriture. Et, enfin, au point de vue économique. *Projet porté par Margaux Pibarot

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© Moshimochi / dreamstime.com

Un dispositif innovant à destination de femmes fragilisées par la maladie ou par l’exil, afin que, de cette expérience douloureuse, émerge un projet nouveau qui signe le retour à la vie. Parce que la longue maladie comme la migration constituent des ruptures intimes, parce qu’elles portent en elles le risque de la stigmatisation et de l’exclusion par la peur qu’elles déclenchent, il fallait inventer un lieu d’accompagnement pour les femmes qui vivent de telles expériences. Deux femmes, Marion Huissoud-Gachet, politologue, et Valérie Cadiou, médecin, ayant en commun une longue pratique de l’accompagnement médico-social et la connaissance des publics migrants, ont l’intuition d’un tel lieu, à Lyon. Pensée à la manière des pôles d’innovation technologique, l’association PasserElles déploie ses activités selon trois axes, à destination des femmes en longue maladie et/ou migrantes : la valorisation de leurs compétences et expériences en vue d’un accès ou d’un retour à un emploi choisi, des ateliers d’échanges de savoirs favorisant la rencontre et l’entraide pour que ces femmes ne restent pas dans l’entre-soi des malades ou des migrantes, et l’organisation de cours de cuisine tous publics leur permettant de s’ouvrir vers l’extérieur et de devenir actrices d’un mieux-être à destination de tous. PasserElles travaille du côté du consentement à nos fragilités, d’une sortie de la course à la plus grande performance qui laisse les plus faibles au bord du chemin. Dans une démarche bienveillante, PasserElles doit permettre à chacune d’être reconnue dans sa dignité, d’être actrice et responsable de son existence, de déployer ses talents, participant ainsi à la construction d’un corps social respectueux de la place de chacun. *Projet porté par Marion Gachet


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L’ I N V I T É

INTERVIEW EXCLUSIVE AVEC

Suite de la page 3. Ceux qui sont sans abri ne devraient pas se sentir désespérés, quelque part moi aussi je suis sans abri. Être sans abri peut parfois avoir un aspect positif : cela peut vous faire réaliser qu’il est possible de trouver une nouvelle maison dans nombre d’endroits différents. Si vous n’avez qu’une seule maison, vous êtes en quelque sorte coincé. Vous avez souvent dit de votre propre situation qu’il était important de garder espoir. D’après votre autobiographie, Au loin la liberté, vous avez écrit en 1953 que vous étiez convaincu que « peu importe à quel point la situation se dégrade, tôt ou tard elle s’améliorera ». Compte tenu de la situation actuelle au Tibet, comment réussissez-vous à persévérer ? J’ai perdu ma liberté à l’âge de seize ans. C’est à ce moment-là que les difficultés ont commencé. Puis, à vingt-quatre ans, j’ai perdu mon pays. Au cours des cinquante-deux dernières années, il y a eu beaucoup de problèmes. La plupart des nouvelles de mon pays ont été très tristes, bouleversantes. En attendant, les Tibétains me font confiance. Je ne peux pas faire beaucoup, et je me sens parfois désespéré, mais comme je l’ai déjà mentionné, c’est bien mieux de garder une attitude positive que de se laisser aller et de perdre tout espoir. Cela n’aiderait pas. Alors je me dis la même chose qu’aux autres : peu importent les difficultés, il faut garder confiance en soi et détermination. Lorsque les gens se trouvent dans des situations difficiles, comment peuvent-ils contrôler leurs sentiments de colère, de frustration et de haine ? Nos émotions sont le miroir de notre intelligence. Au niveau intellectuel, nous analysons toutes les situations. Si la situation peut être surmontée, il n’y a pas besoin de se faire de souci. S’il n’est pas

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© Simon Murphy

Sa Sainteté .. le Dalai Lama possible de surmonter la situation, cela ne sert à rien de se faire trop de souci, puisque cela ne fait que mener à la frustration et que la frustration ne mène qu’à la colère. C’est donc toujours mieux d’essayer de ne pas trop se faire de souci. L’émotion elle-même ne peut pas être empêchée, mais l’intelligence humaine peut aider. Qu’elles soient créées par Dieu ou par la nature, je pense que les émotions peuvent parfois être très pénibles. Dieu ou la nature nous ont apporté une sorte de contrepoids, qui est l’intelligence. Grâce à elle, nous sommes capables de juger et de mesurer nos réponses. Dans votre autobiographie, vous accusez les médias chinois de duper les gens en déformant la réalité de la situation au Tibet depuis les années 1950. Quelle est l’importance du rôle des médias indépendants dans la société d’aujourd’hui ? Les médias indépendants sont extrêmement importants. Pour moi, les médias sont comme un troisième œil. Parfois, ce troisième œil peut lui-même avoir ses préférences [rire]. Dans ce cas, ça devient un problème. Si les médias commencent par une analyse objective, avant de faire un reportage et de présenter une histoire aux gens, alors leur rôle est extrêmement utile et efficace. Lorsque je rencontre des gens de ce milieu, je leur dis qu’ils devraient mettre leur nez dans les affaires et enquêter sous tous les angles ; ne pas étudier seulement la façade mais aussi derrière. Les gens ont le droit de connaître la vérité. S’ils agissent de cette manière, les médias jouent en effet un rôle tout aussi merveilleux qu’important. Les journaux de rue de l’INSP évoquent des thèmes qui sont souvent oubliés. Quelles sont les histoires les plus importantes qui devraient être racontées sur votre pays ? Il est important de dire que la nature même de la lutte tibétaine est strictement non violente et entièrement fondée sur un esprit de


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réconciliation. C’est pour cela que nous avons besoin d’un soutien international. Nous devons réussir car, si nous échouons, cela encouragera ceux qui prônent d’autres méthodes, basées sur la force et sur la violence. De plus, l’histoire du Tibet n’est pas seulement une question politique, il y a aussi des problèmes environnementaux. Le plateau tibétain [qui fait partie de l’Himalaya] joue un rôle majeur dans le réchauffement climatique. Presque toutes les principales rivières de cette région du monde sont issues du plateau tibétain. La préservation de l’écologie tibétaine n’est donc pas seulement importante pour le peuple tibétain. Plus d’un milliard de personnes dépendent de ces rivières. Une autre priorité est celle de la préservation de la culture tibétaine ; une culture de nonviolence et de compassion. Ce n’est pas seulement une ancienne culture, elle est aussi pleine de sens dans le monde actuel. Nous vivons dans un monde de plus en plus matérialiste, axé sur le consumérisme. Il y a des problèmes moraux, qui peuvent parfois mener à la violence, en particulier chez les jeunes : lorsqu’ils doivent faire face à un problème, la réponse de certains d’entre eux passe de plus en plus par la violence. Les vendeurs de nos journaux de rue font face à différents types de difficultés. Mais lorsqu’on leur demande quel est l’aspect le plus difficile auquel ils sont confrontés, la réponse est souvent la même : le sentiment de solitude. Des officiers bouddhistes vous ont reconnu comme étant le 14e dalaï-lama alors que vous n’aviez que deux ans, vous avez passé votre enfance avec des adultes dans des monastères, vous avez pris l’énorme responsabilité de protéger votre peuple de toute invasion et avez été son chef spirituel à quinze ans. Vous avez dû ressentir la solitude dans votre vie… Quels conseils pouvez-vous donner à nos vendeurs ? Dans mon propre cas, si je me considère seulement comme tibétain ou bouddhiste, cela crée en moi une sorte de distance. Alors je me dis : « Oublions cela, je suis un être humain. Un parmi sept milliards. » En pensant de cette manière, nous devenons tout de suite plus proches. Si les gens mettent l’accent sur leur situation, en pensant « je suis pauvre » ou « je n’ai pas de maison » ou « je suis dans une situation difficile », ils donnent trop d’importance à quelque chose de secondaire. Je pense que c’est aussi une réalité, mais une autre réalité est le fait que nous sommes tous des êtres humains. Un parmi sept milliards sur Terre. Je sais que, d’un point de vue pratique, cela n’est pas d’une grande aide, mais émotionnellement cela peut être très utile. *Le photographe Simon Murphy a fait don de ses photos pour l’interview. Pour en savoir plus sur son travail, visitez www.simonmurphyphotographer.com. Traduction : Olivia Fuller

LA FONDATION SEB SOUTIENT : LE FOYER DU CHAMP D’OR Dans quelques mois, le foyer du Champ d’or, installé dans la commune de Seynod, près d’Annecy, devrait afficher de nouvelles couleurs. Cette bâtisse des années 1970 fait partie de l’un des 13 établissements et services gérés par l’Association des parents et des amis de personnes handicapées mentales d’Annecy (AAPEI). Elle accueille 48 hommes et femmes de 20 à 60 ans atteints de handicaps mentaux, tous travaillant dans des établissements et services d’aide par le travail (Esat). Raphaël Miconnet est le directeur du Champ d’or : « Dans ce foyer, chaque résidant dispose de sa propre chambre, et des lieux de vie communs leur permettent de se retrouver. Mais, aujourd’hui, des rénovations sont nécessaires, notamment dans la partie des sanitaires. » La Fondation groupe Seb doit accompagner cette rénovation qui débutera en 2013, et a déjà offert tout une panoplie de matériel de cuisine afin d’organiser des moments culinaires festifs : de la raclette à la fondue, en passant par le wok ! L’AAPEI a été créée en 1955 et compte aujourd’hui 310 salariés à temps plein. « Cette association a vu le jour grâce à des parents d’enfants handicapés qui ont cherché des solutions alors que rien ne leur était proposé. Les années ont passé, ces enfants ont grandi, puis vieilli et l’association continue de s’adapter, avec des lieux pour chaque étape de la vie », conclut Raphaël Miconnet. Pour plus d’informations : www.aapei-epanou.org

© Simon Murphy

Retrouvez l’interview dans son intégralité sur : www.macadamjournal.com

Créée en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre l’exclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com

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E U R O P E / C A R N E T D E V O YA G E S

LES CONGÉS

PAYÉS

ma balade

en ariège

C’EST FAIT POUR

SE REPOSER ! SI ON TOMBE MALADE PENDANT SES CONGÉS PAYÉS, PEUT-ON LES RÉCUPÉRER À UNE DATE ULTÉRIEURE ? LA JUSTICE EUROPÉENNE VIENT DE PRENDRE UNE DÉCISION PLUTÔT FAVORABLE AUX TRAVAILLEURS SUR CETTE QUESTION TRÈS CONCRÈTE. La Cour de justice de l’Union répondait à une question posée par la Cour suprême espagnole, dans une affaire relative à un conflit entre le patronat et les syndicats. Ceux-ci avaient lancé une procédure pour faire reconnaître le droit pour les travailleurs des grands magasins de bénéficier de leur congé annuel payé même lorsqu’il coïncide avec des périodes de congé pris pour incapacité de travail. La fédération patronale Anged s’opposait à une telle possibilité. Dans son arrêt, rendu fin juin, la Cour européenne donne raison aux représentants des travailleurs. Elle souligne que « la finalité du droit au congé annuel payé est de permettre au travailleur de se reposer et de disposer d’une période de détente et de loisirs ». Or, « cette finalité diffère de celle du droit au congé de maladie, celui-ci permettant au travailleur de se rétablir d’une maladie engendrant une incapacité de travail ». Applicable directement dans toute l’UE, la jurisprudence de la Cour risque de provoquer quelques tensions dans les entreprises. Au Royaume-Uni, où la pourtant timide législation européenne est souvent dénoncée comme trop ambitieuse, les patrons tirent à boulets rouges sur la décision. Le ministre des Relations professionnelles, Norman Lamb, a abondé dans leur sens en déplorant « les coûts additionnels pour les entreprises ». Même en Belgique, un pays plus favorable à l’Europe sociale, l’arrêt semble problématique. La ministre (socialiste) de l’Emploi, Monica De Coninck, dit craindre de « gros problèmes pratiques ». Les personnes en vacances devront en effet informer leur employeur si elles tombent malades et un médecin de contrôle devra alors procéder à un examen. « Cela serait compliqué si les employés se trouvent en vacances à l’étranger par exemple », souligne-t-elle. Frédéric Ravenne

Je voulais toucher les montagnes avec Arthur. En une heure je serais là haut, bien avant la chaleur. Une heure de route ce n’est rien quand on sait qu’on va toucher l’éternité de la liberté. Après la voiture, il faudra grimper, haut, très haut, pour ne plus entendre le souffle des voitures. Les randonneurs avaient du déserter les Pyrénées. Nous sommes partis très tôt pour attraper le soleil au bord du ruisseau, sauter de caillou en caillou loin des chemins et trouver, bien après la cascade, le troupeau de juments Mérens qui vit en liberté dans les estives en été. Nous nous sommes baignés, le ciel était aussi pur que silencieux. Mais les oiseaux se sont vite rapprochés, et les chevaux aussi. Juments et poulains de l’année. Une cloche dans la forêt, et puis, très vite, au milieu des myrtilles et des bruyères. Au bord de l’étang, une herbe bien plus verte que les gazons des villes. Dans l’eau presque noire de la tourbe des montagnes, le reflet du soleil. Les truites, curieuses, se rapprochaient d’Arthur perché sur un rocher. Moi, je ne respirais plus. J’étais subjuguée par le paradis. Je ne voulais pas redescendre, mais Arthur avait faim. Je me nourrissais de noisettes et de myrtilles. Arthur ne disait rien. Si nous sommes redescendus des montagnes, c’est uniquement pour vous dire que le monde, celui d’en bas, est devenu fou. La preuve, ce Christ abandonné aux vents, les usines délocalisées et transformées en musées, et tant de familles endettées, endeuillées, des princesses vidées de leur robe, sous le regard d’un petit chien enfermé. On dit qu’en Ariège, le temps s’est arrêté. Alors, du Christ en plâtre au renard empaillé, l’homme ne sait plus quoi inventer pour se rappeler de ce qui a été. Seule la mémoire est vivante. Mais on ne sait plus où est la vérité, si toutefois on peut évoquer une réalité de vérité. Un jour, le silence de ces lieux sera troublé par le bruit des ailes d’immenses éoliennes qui viendront dénaturer la seule vérité de la beauté des paysages. On dit aussi que le rire d’un enfant peut tout faire basculer. Alors, se cacher dans les ruines du temps pour observer le souffle d’une nature qui retrouve ses droits. Le photographe en devient poète. Christine Bergougnous

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C A R N E T D E V O YA G E S

Christine Bergougnous parcourt le monde. Arthur, son renard, est avant tout un vecteur de sociabilité. Elle aime les rencontres qu’elle fait, elles la font rêver d’un équilibre et d’une harmonie possible entre les hommes et les animaux, sur une planète un peu dévastée... Au fil des numéros de Macadam, Christine partage un bout de ses voyages : à Pékin avec le jardinier de la poste, à Lisbonne avec le clochard qui chantait Brel, à Londres, à Marseille, à Paris, à Nkobongo... L’aventure de Gaspard a reçu le soutien la Fondation Antoine de SaintExupery. Tout le monde peut participer à l’aventure en envoyant crayons, gommes, ou autre petit cadeau utile. Contact : christineb.fr@gmail.com

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PLANÈTE

en partenariat avec

les ennemis de mes ennemis sont mes amis

AGENDA SOLIDAIRE SEPT. 2012 ➔ 6-9 : Ethical Fashion Show L’Ethical Fashion Show, au carrousel du Louvre à Paris, œuvre à faire connaître la mode qui intègre les dimensions éthique, économique, humaine et environnementale. ➔ 7-9 : La Parisienne La Parisienne fête son 16e anniversaire. La course féminine partira de la tour Eiffel pour un parcours autour de la Seine. Elle soutient la recherche sur le cancer du sein. ➔ 8 : Journée internationale de l’alphabétisation

© Ryhor Bruyeu / dreamstime.com

➔ 9 et 23 : la course Odyssea, à Brest puis à Cannes Après son passage dans quatre autres villes françaises, la course 100 % féminine en faveur de la lutte contre le cancer du sein sera à Brest le 9 septembre, et à Cannes le 23. www.odyssea.info ➔ 15 : Journée internationale de la démocratie

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apprécient altises, fourmis, mouches, doryphores, hannetons, punaises, pucerons… Quant au hérisson (malheureusement si rare que je n’en n’ai vu qu’un seul cette année, écrasé et aplati sur la route), il est friand de chenilles, jeunes rongeurs, insectes... Puis créez une mare, même minuscule, pour les batraciens, qui viendront s’y installer d’eux-mêmes. Car crapauds et rainettes adorent araignées, mollusques et insectes divers. Et j’adore les entendre coasser... Pensez enfin à laisser quelques recoins et pierres : les reptiles seront présents. La couleuvre adore campagnols et mulots ; les lézards, araignées, chenilles mouches ; et la jolie salamandre tachetée, insectes, limaces, mollusques… Si la culture des végétaux demande un travail physique indéniable, penser son jardin évitera bien des déboires et de la fatigue. Une terre riche, fertile sans traitements chimiques, produit des cultures saines. Si l’environnement reste protégé, si une association judicieuse et une bonne rotation sont effectuées, et si les prédateurs sont présents, alors tout contribuera à maintenir ce précieux et essentiel équilibre naturel dont nous avons tant besoin. Raymonde Prades

➔ 21 : Journée internationale de la paix L’Assemblée générale de l’ONU a déclaré que la Journée internationale de la paix serait une journée mondiale de cessezle-feu et de non-violence. ➔ 22 : Journée mondiale sans voiture ➔ 29 : Avec les 18es Pyramides de chaussures, dites non à l’horreur des mines et des bombes à sous-munitions ! www.pyramide-de-chaussures.fr ➔ 30 : les Virades de l’espoir de Vaincre la mucoviscidose Une virade, c’est une multitude d’activités pour les petits et les plus grands, en solo, en famille ou entre amis : course du souffle, randonnée, Restaurant de l’espoir, kermesse... Une façon de lutter tous ensemble contre la mucoviscidose ! www.vaincrelamuco.org

© Picsfive / dreamstime.com

Protéger ses cultures, c’est avant tout intégrer un grand nombre de prédateurs qui se nourrissent de nos croqueurs et tueurs de plantes. Intégrer ces « auxiliaires » – oiseaux, insectes, reptiles, mammifères et batraciens –, souvent carnivores, pourrait faire hurler le novice, surtout si l’on a peur de ces « bébêtes », mais la bonne santé d’un jardin c’est surtout son équilibre écologique. Malheureusement, pour beaucoup, faute de place, le coin jardin se limite à une parcelle de quelques légumes, entourée d’une unique haie occultant le voisinage.Pour réaliser un beau jardin alliant repos et potager, il faut agir sur plusieurs fronts. Commencez par laisser un périmètre sauvage avec de nombreuses essences indigènes, plantez-en d’autres à floraisons printanière et estivale, et intégrez-y des vivaces fleurissant pendant plusieurs mois, des annuelles pourvoyeuses de nectar et de pollen, qui ne demandent aucun entretien et se ressèment d’ellesmême : onagre, bourrache, cosmos... Établissez ensuite une haie champêtre, pour permettre aux oiseaux de nicher (et de vous enchanter), car c’est le meilleur abri des prédateurs. Les oiseaux ont bon goût : chouette et hibou aiment les rongeurs ; étourneau, merle et mésange


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PLANÈTE

en partenariat avec www.terraeco.net

de l’alu plein la bouche NOUS SOMMES EN 2012

DANS L’EAU DU ROBINET

APRÈS JÉSUS-CHRIST ET

« Il faut bannir les poissons en papillote avec du citron et les confi-

TOUTE NOTRE CUISINE EST

tures cuisinées dans des ustensiles en alu car l’acide des fruits

SQUATTÉE PAR LE MÉTAL

attaque le métal, qui pénètre dans la nourriture que vous ingérez.

ARGENTÉ : ALIMENTS, USTEN-

Et qui se dissout ensuite dans vos graisses et votre sang », explique

SILES, EAU DU ROBINET…

André Picot, président de l’association Toxicologie-Chimie. L’idéal

VOICI POURQUOI IL FAUT RÉSIS-

est de remplacer l’alu par du papier sulfurisé ou du film étirable en

TER À L’ENVAHISSEUR ET COM-

plastique. Et pour les récipients, préférez le verre. L’eau du robinet

MENT NE PAS ARRIVER AU BOUT

aussi contient de l’aluminium. Les stations de traitement de l’eau en

DU ROULEAU !

utilisent sous forme de sulfates afin d’agréger les matières en suspension et de clarifier le liquide. En France, le seuil à ne pas dépas-

Dans la cuisine, il est partout. Sou-

ser est de 0,2 mg/l car, à haute dose, l’aluminium est neurotoxique.

vent à notre insu, car il n’a aucun

Coup de chance pour les Parisiens : la société chargée de distribuer

goût et se fait discret sur les éti-

l’eau dans la capitale a remplacé dès 1978 les sulfates d’alu par

quettes. L’aluminium, le métal le plus

des sels de fer, aux mêmes propriétés. Le but de la manœuvre ?

abondant de la croûte terrestre, est

Faire réaliser des économies aux hôpitaux en permettant aux insuf-

naturellement présent dans la nourriture.

fisants rénaux d’effectuer sans risque leurs hémodialyses à domicile.

La plupart des denrées alimentaires non

Auparavant, les bains de dialyse étaient remplis d’eau chargée en

transformées en contiennent moins de

sulfates d’alu ; le métal passait dans le sang, atteignait le cerveau

5 mg/kg. Les pains, gâteaux et biscuits en

et provoquait à long terme des neuropathies chez les dialysés…

renferment davantage, tout comme les radis,

© Picsfive / dreamstime.com

les épinards, les laitues et les champignons.

COSMÉTIQUES ET VACCINS

C’est dans les herbes aromatiques, le thé et le

« L’aluminium n’apporte rien à l’organisme. Notre corps fait tout pour

cacao que les concentrations sont les plus

le chasser et l’élimine en grande partie », observe Pierre Souvet, pré-

fortes. Les nombreuses propriétés de l’aluminium

sident de l’Association santé environnement France. Si la quasi-totalité

en ont fait un allié des industriels de l’agroalimentaire, qui l’utilisent

de l’alu que nous gobons est excrétée, une petite quantité (de 0,1 %

comme additif (E173), sous différentes formules chimiques : sulfates

à 0,3 % selon l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments)

(la gamme des E520 à E523), phosphates (E541) ou silicates

va se ficher dans nos os, dans notre cerveau mais touche aussi le

(E554-555-556-559). Sous ces formes, l’aluminium sert de conser-

placenta ou le fœtus. Plusieurs études montrent qu’adjoindre de l’alu-

vateur dans les charcuteries, de levant dans les gâteaux, d’agent

minium aux repas des souris a sur elles des effets neurotoxiques et

de blanchiment dans les pains et les farines, d’antiagglomérant

embryotoxiques. « Chez l’homme, il n’est pas facile d’imputer direc-

dans le sel, de colorant dans les confiseries, etc. En France, il

tement les maladies neurodégénératives à l’aluminium avalé, puisque

n’existe aucune valeur obligatoire sur la teneur maximale en alu-

d’autres produits, comme les cosmétiques et les vaccins, en contien-

minium dans les aliments. La réglementation ne vaut que pour

nent et qu’il se cumule avec des substances neurotoxiques comme le

chaque additif pris isolément. Des seuils limites sont également éta-

mercure ou le plomb », détaille Éliane Serre, représentante de l’UFC-

blis pour les casseroles, canettes et conserves. Car le métal peut

Que choisir en Aquitaine. Les scientifiques de l’Agence nationale de

migrer vers la nourriture, surtout à haute température. D’autant plus

sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

s’il est de mauvaise qualité, si le contact s’éternise ou si la denrée

(Anses) ont conclu, dans un rapport de 2011, qu’« un risque lié à

est acide ou très salée.

l’exposition alimentaire à l’aluminium ne peut être exclu pour certains groupes de consommateurs ». Ils recommandent donc d’en limiter autant que possible la consommation… Alexandra Bogaert M A C A D A M 1 0 0 - page 17


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SOCIÉTÉ

ACCÉDER AU CRÉDIT QUAND ON NE PEUT PAS SE SOUMETTRE AUX EXIGENCES DES BANQUES ? C’EST POSSIBLE GRÂCE À L’ESSOR ACTUEL DE LA FINANCE SOLIDAIRE. Tout projet professionnel indépendant nécessite un financement. Or les personnes n’offrant pas de garanties financières ne sont pas des « cibles » qui intéressent les banques. Elles ont pourtant, comme d’autres, des projets et, plus que d’autres, besoin d’appui. La finance solidaire consiste à obtenir des financements de la part de particuliers qui veulent placer leur épargne pour aider de plus démunis à réaliser leurs projets professionnels. Début 2012, une nouvelle coopérative de finance solidaire a vu le jour : Spear (Société pour une épargne socialement responsable). Spear propose d’investir dans des projets sélectionnés en fonction de leur viabilité financière et de leur impact dans les domaines du social, de la culture ou de l’écologie. Il ne s’agit pas, à proprement parler, de microcrédit puisque les sommes investies et prêtées peuvent être relativement importantes. L’argent peut servir à la création d’une nouvelle activité ou au développement d’une activité existante.Le prêteur achète des parts de la coopérative Spear, en ayant l’assurance que son argent servira au projet qu’il a choisi et dont il pourra suivre l’évolution. Le rendement peut être intéressant grâce aux dispositions fiscales actuelles (loi Madelin, loi Tepa) ; il est optimisé si les parts sont conservées cinq ans. Les dépôts sont garantis par les banques partenaires, indépendamment du succès du projet choisi, mais sont évidemment conditionnés à la pérennité de la coopérative elle-même. Côté emprunteur, outre le fait d’accéder à un prêt qu’une banque lui aurait sans doute refusé, il peut compter sur un taux d’emprunt inférieur au taux du marché. Spear a choisi de

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concentrer ses efforts sur la France. Elle a déjà permis à Clair & Net, une entreprise parisienne d’insertion à statut associatif, d’obtenir un prêt de 20 000 euros à un taux préférentiel sur vingt-quatre mois, pour assurer son développement dans son secteur, l’écopropreté. D’autres projets sont en cours de recherche de financement. Par exemple Basiliade, dont l’objectif social est de soutenir et d’accompagner les personnes touchées par la maladie et en situation de précarité matérielle ou psychologique. Forte d’une quinzaine de salariés et de 80 bénévoles, Basiliade accueille et accompagne aujourd’hui plusieurs centaines de personnes pour un retour à l’autonomie via le logement, le travail, l’accès aux soins…

LA FINANCE SOLIDAIRE, C’EST AUSSI LE MICROCRÉDIT De nombreuses autres organisations s’occupent de finance solidaire en favorisant le microcrédit professionnel. Babyloan, par exemple, a déjà financé 10 000 microentreprises grâce à plus de 17 000 prêteurs, dans 134 pays. Pour mieux faire connaître les microprêts en France, Babyloan a décidé de lancer un défi aux Français, du 12 au 21 octobre, en leur proposant de parrainer 500 microentrepreneurs en dix jours. Mais le microcrédit professionnel est un outil de financement déjà utilisé en France pour des projets modestes, notamment par l’intermédiaire de l’Adie. L’Association pour le droit à l’initiative économique a déjà contribué à la création de 78 000 entreprises, en concentrant particulièrement son action dans des quartiers sensibles. Des conseillers sont joignables au 0800 800 566 (gratuit depuis un poste fixe) pour étudier avec les microentrepreneurs potentiels la faisabilité de leurs projets. Philippe François www.spear.fr / www.babyloan.org / www.adie.org

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e r i a d i l o s e c n i n a r a r n i e f t u La d e n g ga


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C’EST MALIN

bons plans

par Caroline Charron

☛ Pour acheter facilement des produits fermiers cultivés près de chez vous, rendez-vous sur la plateforme Écopousse, qui propose échanges et mise en relation entre producteurs locaux et consommateurs, mais aussi une encyclopédie du jardin. www.ecopousse.com

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DIABÈTE :

ON MANGE QUOI ? En France, il est fréquent que les diabétiques appartenant aux populations défavorisées soient contraints d’abandonner leur traitement pour raisons financières. À cela s’ajoute

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Cuir ! Poil ! Plume ! est une encyclopédie sur les animaux, conçue pour les enfants mais qui séduira aussi les grands. Illustré de 750 photos spectaculaires, ce livre dévoile la vie animale dans sa diversité. Sommeil, toilette, chasse, nutrition, éducation, etc. : via ces thèmes transversaux, on découvre les comportements, parfois surprenants, de nos amies les bêtes. Gagnez un exemplaire du livre en envoyant un e-mail avec vos coordonnées à jeux@macadamjournal.com en précisant où vous achetez Macadam et quels sont vos articles préférés. Un tirage au sort départagera les gagnants. Cuir ! Poil ! Plume !, de Paul Terrel. 19,90 € , édition Milan.

US B O N EUR

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LECT

une situation d’insécurité alimentaire.

« La prise en charge du diabète chez des patients précaires exige de s’adapter en permanence, explique le docteur Hélène Bihan, diabétologue à l’hôpital Avicenne de Bobigny. Au cours de la consultation, nous avons parfois du mal à faire comprendre et à faire passer nos messages de santé. » Elle note, par exemple, que ces malades ont des difficultés à se projeter dans l’avenir. « Il est difficile de leur expliquer l’importance d’une prise en charge régulière de leur maladie, et de leur faire comprendre qu’elle conditionne leur futur. » Le défi est d’autant plus grand que le diabète chez certains malades est asymptomatique. « Pourquoi suivre un traitement si je ne souffre de rien ? me disent-ils. » Le diabète, rappelons-le, est une maladie chronique. Au cours du temps, il peut être à l’origine d’importantes complications, en endommageant le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins, les nerfs. Toutes ces complications liées au diabète confirment qu’il est nécessaire de prévenir et de traiter sans retard.

AGIR LE PLUS TÔT POSSIBLE Voilà pourquoi il est essentiel de dispenser une éducation à la fois nutritionnelle et comportementale. « Nous devons impérativement faire comprendre qu’il est indis-

pensable d’avoir une alimentation équilibrée, vérifier que la personne a bien compris et qu’elle applique nos conseils. Nous savons que les difficultés financières peuvent être à l’origine d’un déséquilibre alimentaire. » Par conséquent, le docteur Bihan adapte en permanence son discours. Et elle insiste sur la nécessité de la démarche éducative. « Il peut certes y avoir un frein financier, mais il y a aussi l’impact de la société en général. Finalement, beaucoup de gens mangent mal. Nous devons faire davantage pour l’éducation nutritionnelle. » C’est d’ailleurs le leitmotiv d’une initiative originale menée par l’Association nationale de développement des épiceries solidaires (Andes), l’Association française des diabétiques (AFD) et deux laboratoires pharmaceutiques, Boehringer-Ingelheim et Lilly. Des bénévoles de l’Andes ont été formés sur l’importance d’une bonne hygiène alimentaire et sur son impact dans la prise en charge du diabète. L’objectif étant de sensibiliser les populations fréquentant les épiceries solidaires aux risques liés à leurs comportements alimentaires. © Agence de Presse Destination Santé - 2012.

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L A PA G E D E S V E N D E U R S

en partenariat avec www.autremonde.org

LYON

L’ÉQUIPE MACADAM INTÈGRE LOCAUX MOTIV’ Depuis le 21 juin, l’équipe Macadam de l’antenne lyonnaise, a installé son bureau dans le quartier de la Guillotinerai dans les locaux de « Locaux Motiv’ ». Locaux Motiv’ est un lieu d’accueil mutualisé ouvert à tous et à tout type de collectif, formel ou informel. Ce lieu repose sur la participation, l’implication et la coopération entre ses usagers. Ce partage et cette mise en commun d’espaces de travail, d’espaces de rencontres et de capacités de stockage permet à chacun de disposer des services nécessaires au développement de projets, qu’ils soient directement ancrés sur le quartier ou en lien avec les principes fondateurs du projet. Locaux Motiv’ s’affirme comme un lieu de convivialité et d’échange, de travail, de liens sur son territoire d’ancrage et d’appui à l’émergence et au développement de projets. L’association Locaux Motiv’ revendique des valeurs de partage, de recherche du bien commun, d’ouverture d’esprit, de respect et de solidarité, un rôle d’innovation sociale, de facilitation des initiatives citoyennes et favorise les échanges intergénérationnels et culturels, ainsi que la mixité sociale pour un mieux vivre ensemble. Dans l’attente de l’inauguration officielle, les vendeurs du magazine Macadam ont été chaleureusement accueillis ce qui a fait dire à Jimmy : « ici, on se sent comme chez-nous ».

ENTRE LANGAGE ADMINISTRATIF OPAQUE ET QUOTIDIEN GRISÂTRE, ENTRE OBTENIR DES ATTESTATIONS ET DES PAPIERS DE RÉGULARISATION, NOS VIES CITADINES SONT PARFOIS STRESSANTES : DENIS Faut-il avoir le droit d’obtenir l’autorisation de pouvoir s’abstenir de s’exprimer sans aucune possibilité effective et préalablement enregistrée auprès des autorités compétentes et agréées par le ministère dûment mis en place selon les disparitions démocratiques votées par l’assemblée élue du peuple souverain et indivisible ? Oui ? Non ? Sans opinion ? Pas sérieux ? Rouge ? + + + + +

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SOPHIE J’ai longtemps habité à chantilly, ville mousseuse où je me sentais à l’abri. J’y suis resté 5 ans. Pendant cette période, tout les jours que dieu fit, je restais allongé, dans une lourde torpeur, insensible aux beuveries de mes congénères éveillés. La nuit je sortais car j’avais peur du jour. Et là, maintenant que tout était sombre, j’allumai des immenses brasiers, me dénudais entièrement et je commençais à danser et chanter. Souvent, Dugenou venait me faire du pied. Finalement il m’offrit des ailes et Emilie Lacroix tentait d’abandonner la question de mes placements financiers. Mais moi je dansais et je n’entendais rien. J’accrochais encore les ailes, et comme mû par une sorte d’automatisme, je les agitais faiblement. Il ne se passait toujours rien. Non, pas exactement

rien car je me sentais grand, je me sentais beau. J’eus un petit sourire et deux larmes coulèrent sur mes joues : C’était donc ça le sens de l’élévation divine ! +++++

MAMADOU Comment sont les immigrés tôt le matin dans le métro ? – Ils sont pressés, mécontents. – Pourquoi pressés ? – Parce que la plupart travaillent tôt le matin, ils risquent d’être en retard. – Ils ne lisent pas les journaux ? – Certains se servent des journaux, mais d’autres n’en ont pas besoin car ils n’ont pas été à l’école. – Ils ne parlent pas ? Oui mais ils préfèrent écouter leur musique.


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JOUER

par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com

mots fléchés PARTIE D'UNE VILLE

mot mystère GRANDE MISÈRE

STABLE

DÉRAPER FURONCLE

RAILLERIE

DÉTRAQUÉ SERT À APPELER

CRI ESPAGNOL

SPORTS : UN MOT DE 7 LETTRES

FAIT LEVER LA PÂTE

PAS REJETÉ STRONTIUM CASSIUS CLAY

CONGÉDIER

DOMPTÉ

PAYSAGES DE COURTE DURÉE SE PARLE AU MAROC

UN BEAU MORCEAU

AGAVE DU MEXIQUE

PRONOM RELATIF

PETITE FENÊTRE

MÈCHE REBELLE ENJOUÉ ATHÉNA OU ISIS

ART MARTIAL CHINOIS PARTIE D'UN VERRE PRÉJUDICES

J'AI TROUVÉ ! ARME D'AMAZONE INGÉNIEUX

TANGIBLE PLAT PROVENÇAL ASTATE CACHE-SEXE

RAGE DE POÈTE SIGNIFIE NOUVEAU

FÊTE DU VIETNAM

HORS DE COMBAT

SOUTANES ÉCOLE SUPÉRIEURE

QUI SONT À VENIR

ALLONGÉ MONUMENT FUNÉRAIRE

SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : SYNDIQUE

M A C A D A M 1 0 0 - page 21


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DÉTENTE

sudoku niveau facile

9 7 2 8

4 2 4 9 5

sudoku niveau difficile

6 5

4 7 1 5 2

2 9 4 1 1 6 3 5 8 1 7 6 2 7 9

5

7 1 9

3 5

6 5

2 5

8 3 1 2 8

7 9 4 1 6 4 6 7 6 2

sudoku niveau moyen

1 9 6 4

4 7 1 2 3

sudoku ?

8 6

en japonais ce mot signifie chiffre unique. Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu

9 7

est de remplir la grille avec des chiffres allant de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà disposés dans la grille. La grille est composée

2 5 5 6 8 3 2 3 4 1 2 5 5 1

de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre… bon courage !

1

mots croisés 1 Horizontalement 1. Stimuler. 2. Généralement imprimée à la dernière minute – Cul-de-sac Victoire de Napoléon. 3. De nature à choquer la décence – Champagne. 4. Avoir très chaud – Se marrer. 5. Dans la confiture – Intérêt excessif Démonstratif. 6. Attache – Cher. 7. Partie de fleur – Court cours – Hic. 8. Plusieurs lui ont fait confiance – Curiosité. 9. Taloche – Règle – Mouton. 10. Chez nous – Porte parfois une couronne – Dans l’assiette. 11. Ajout à une langue. 12. Sobre – Petit pâté – Existant.

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Verticalement 1. Aide au diagnostic. 2. Laisser-aller – Symbole chimique. 3. Il cajole – Enlève des petites graines. 4. Fait partie de la famille – Blonde et légère. 5. Hésitant – Qualité naturelle. 6. Épluchée – Article – On doit l’allumer pour la regarder. 7. Trompe – Réputation. 8. Chaîne – Tangente. 9. Démentir – Circule dans plusieurs pays – Infinitif. 10. Négation – Ancienne monnaie – Comme un entonnoir. 11. Forme des hauts fonctionnaires – Évoque les pays lointains. 12. Barrés – Cinéaste indien – S’entend au Chili.

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

2

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HOROSCOPE

HOROSCOPE

SOLUTIONS

par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com

5 9 6 4 3 1 2 8 7

2 3 4 8 7 9 5 1 6

2 3 1 9 4 8 7 6 5

5 4 8 6 1 7 9 2 3 E S

9 7 6 5 2 3 1 8 4 U O B R U O A L E O E O

8 1 5 3 4 7 9 6 2

9 5 1 2 8 7 4 6 3

6 7 8 3 9 4 1 2 5

7 6 4 3 5 9 2 1 8

1 9 3 8 6 2 4 5 7

G E A I O E P E P I N E

I N C U R I E O A C O U

E N D U

T

E N A T FÊTE DU VIETNAM

CACHE-SEXE

R

I

A T

I R R E S O L U O D O N QUI SONT À VENIR

L U E O U N E O T E L E F

N G SIGNIFIE NOUVEAU

6 9 3 2 1 5 4 8 7

4 2 3 5 1 6 8 7 9 8 2 5 1 7 4 3 9 6

L E U R R E O R E N O M MONUMENT FUNÉRAIRE

U SOUTANES

O O S I E R R A O T G O S T

PLAT PROVENÇAL

S U B

2 3 7 5 6 4 8 1 9

3 1 5 7 6 8 9 4 2

8 6 2 9 4 3 7 5 1

4 8 7 2 9 5 6 3 1 N I E R O E U R O O I R T

4 6 1 9 2 8 3 7 5

7 4 9 1 5 2 6 3 8

6 5 9 7 3 1 8 4 2 N E O E C U O E V A S E E

3 1 2 4 8 6 5 7 9

E N A O E X O T I S M E L

U R E

R O B E

N E O

ASTATE

A R C

5 8 9 1 7 3 6 2 4

T

RAGE DE POÈTE HORS DE COMBAT

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R E TANGIBLE

E

INGÉNIEUX J'AI TROUVÉ ! ARME D'AMAZONE

E U R E K A E

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AGAVE DU MEXIQUE PETITE FENÊTRE

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UN BEAU MORCEAU

T

ART MARTIAL CHINOIS

R

PARTIE D'UN VERRE PRÉJUDICES

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I

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E U R

ATHÉNA OU ISIS

mots fléchés

ÉCOLE SUPÉRIEURE ALLONGÉ

1 8 7 6 2 5 3 9 4

7 2 4 8 9 6 5 3 1

mots croisés

A U S C U L T A T I O N

9 5 8 7 3 1 2 4 6

sudoku difficile

3 7 6 4 5 2 1 9 8

sudoku moyen

1 4 2 6 8 9 7 5 3

sudoku facile

BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL) Cette rentrée est marquée par une nouvelle organisation. Ne doutez pas de vos compétences. Vous pouvez aussi bénéficier de quelques avantages professionnels. Contrat de travail en vue pour ceux qui cherchent un emploi. En couple, vous vous aimez comme au premier jour. Célibataire, une rencontre fait battre votre cœur. Maîtrisez votre nervosité.

LION (23 JUILLET - 22 AOÛT) Prenez bien le temps de peser le pour et le contre avant de prendre des décisions. En début de mois, ce sont les finances qui sont au cœur de vos préoccupations. Si vous cherchez un emploi, ne refusez pas ce poste. En couple, vous retrouvez la passion des premiers jours. Célibataire, vous êtes amoureux. Vous affichez une forme olympique.

TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) C’est le moment de régler des problèmes et d’élaborer un plan d’action. Très efficace, ce mois-ci vous êtes sur tous les fronts. Quelques rapports de force au travail ; évitez d’alimenter les conflits. En couple, vous comprenez mieux les attentes de votre partenaire. Célibataire, vous avez un choix à faire. Ne vous épuisez pas au travail.

VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE) Vous affrontez cette rentrée avec optimisme et confiance. Certains entament des démarches pour leur avenir professionnel. Les autres rencontrent un franc succès dans leur domaine d’activité. En couple, c’est le calme plat, chacun s’occupant de son coté de ses affaires en cours. Célibataire, pas de rencontre marquante ce mois-ci, vous préférez sortir avec vos amis. Surveillez votre alimentation.

GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) Vous manquez de motivation. Il va pourtant falloir vous mettre au travail. Vous avez du pain sur la planche. Des soucis juridiques ou administratifs à régler vous mettent de mauvaise humeur. En couple, vous profitez des week-ends pour une escapade en amoureux. Célibataire, mettez de l’ordre dans votre vie sentimentale. Prenez soin de votre sommeil. CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) Les contacts sont favorisés. Pour les chercheurs d’emploi, c’est le moment de postuler. Vous affrontez cette rentrée avec un maximum d’efficacité. Des remaniements sont possibles dans votre secteur d’activité. Pas de panique, ces changements peuvent se révéler positifs. En couple, vous vous sentez seul(e). Célibataire, cette personne n’est pas libre. Prenez le temps de récupérer.

BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE) Profitez de cette période pour relancer un interlocuteur ou pour reformuler une demande qui n’avait pu aboutir précédemment. Dynamique, entreprenant(e), vous savez motiver les autres. Que les demandeurs d’emploi persévèrent dans leurs démarches. En couple, vous mettez de la fantaisie dans votre quotidien. Célibataire, vous jouez la carte de la séduction. Soyez plus serein(e). SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) Même si vous avez du mal à vous faire comprendre, vous imposez vos idées avec force. Attention quand même à ne pas entrer en conflit avec l’autorité. En recherche d’emploi, un bilan de compétences vous permet de redéfinir vos priorités. En couple, vos exigences lassent votre partenaire. Célibataire, vous vous posez beaucoup de questions. Attention aux maux d’estomac.

SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE) Vous défendez votre projet professionnel, mais rien n’avance aussi vite que vous le souhaiteriez. Il va falloir vous battre pour relever des défis, et faire face à des collègues un peu pointilleux. En couple, la complicité retrouvée avec votre partenaire vous met du baume au cœur. Célibataire, vous avez envie de vous engager dans une relation. En pleine forme, prenez le temps de vous reposer. CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER) Vous abordez cette rentrée avec enthousiasme. Vous êtes déterminé(e), votre vie professionnelle prendra un nouveau départ. En recherche d’emploi, si vous avez des entretiens la chance vous sourira. En couple, votre partenaire n’apprécie pas votre jalousie mal fondée. Célibataire, ne confondez pas l’amour avec une attirance. Ne vous laissez pas envahir par vos émotions. VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER) Une rentrée un peu compliquée et conflictuelle dans votre vie professionnelle. Si le début du mois est en dents de scie, vous êtes plus serein(e) par la suite et vous arrivez à mettre de l’ordre dans vos affaires. En couple, vous êtes sur la même longueur d’onde. Célibataire, pas de vraie rencontre, mais vous élargissez votre cercle amical. Cultivez les pensées positives. POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS) La rentrée s’annonce chargée. Si vous arrivez à faire face à ce surcroît d’activité, gardez néanmoins les pieds sur terre. Vos idées paraissent utopistes et ne font pas l’unanimité. En couple, des sujets de discorde vous opposent à votre partenaire. Célibataire, vous êtes attiré(e) par un(e) collègue de travail. Attention aux excès de nourriture.

ENJOUÉ

S

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CASSIUS CLAY DOMPTÉ

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S A L E

DE COURTE DURÉE SE PARLE AU MAROC

PRONOM RELATIF MÈCHE REBELLE

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CRI ESPAGNOL DÉRAPER

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FURONCLE

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SERT À APPELER STABLE

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DÉTRAQUÉ

D

GRANDE MISÈRE FAIT LEVER LA PÂTE

P

BESOIN D’UN COUP DE POUCE ? Rejoignez l’équipe des vendeurs de Macadam ! statut : vendeur colporteur de presse. Vous vendez le journal 2 € et vous récupérez 1€ ou plus (en fonction de la ville - coût de livraison) Pas d’horaires imposés : vous gérez votre temps comme vous le voulez. Pas de stock minimum : vous vendez le nombre de journaux que vous souhaitez.

Pas d’engagement dans le temps : vous vendez tant que vous avez besoin. Macadam : Association nationale soutenue par Courrier international, Reporters d’espoirs, le Secours populaire... propose chaque mois un vrai magazine réalisé par une équipe de journalistes professionnels.

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WWW.MACADAMJOURNAL.COM

ABONNEZ-VOUS À MACADAM ! BON D’ABONNEMENT SOLIDAIRE WWW.MACADAMJOURNAL.COM

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n°92

n°93

DÉCEMBRE 2011

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

LITUANIE DES POUBELLES VRAIMENT TROP PLEINES

LE VOYAGE DU PÈRE NOËL DANS LA CHAMPAGNE

ÉCOLO LE VERNIS À ONGLES ?

LES TRAVAILLEURS ASSOCIATIFS, FUTURS INDIGNÉS ?

JEUX, BD, MOTS CROISÉS...

LIANE FOLY

LES AUTRES, « AIDER C’EST UN DEVOIR DE FRATERNITÉ »

BONU GAGNEZ S LECTEUR LE BEAU LIVRE DES ET DES RÉGIONS DÉPART DES ÉDI EMENTS TIO DU CHÊNE NS .

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XAVIER EMMANUELLI L’ATROCE LIBERTÉ DES ENFANTS DES RUES

ÉCOLO LE LIVRE ? JEUX, BD, MOTS CROISÉS...

LES HUMANITAIRES CHERCHENT LEUR VOIE DANS UN MONDE EN CRISE

BRUNO SOLO

2012 L’ANNÉE DU RENARD

DEURS LES VEN TENT HAI VOUS SOU HEUREUSE LE ET UNE BEL ÉE 2012 ET ANN SENTENT VOUS PRÉ LLEURS MEI RS LEU VŒUX

« LADOITSOLIDARITÉ ÊTRE MILITANTE »

WWW.MACADAMJOURNAL.COM

n°96

n°97

AVRIL 2012

LIBAN UNE FÔRET SUSPENDUE SUR LES TOITS DE BEYROUTH

À PAS DE LOUP DES VOLONTAIRES POUR CHANGER LE MONDE

CLAUDE ALPHANDÉRY

JEUX, BD, MOTS CROISÉS...

LA SOCIÉTÉ DOIT BASCULER DANS L'ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

LAURENCE PIQUET

« CE N’EST PAS DANS LA QUANTITÉ

BONUS

MATÉRIELLE QU’ON TROUVE LE BONHEUR

DAVOS OU LA RENCONTRE DE PLUSIEURS MONDES

»

NICOLE GUEDJ UNE AGENCE NATIONALE POUR LES SANS-ABRI

FADIA OTTE PASIONARIA DE LA PAIX

EMILY VILLAMOR LE MIRACLE DANS LA RUE

ROHINI NIKELANI LES INDIENS PRATIQUENT LA PHILANTHROPIE DEPUIS DES MILLÉNAIRES

JEUX, BD, MOTS CROISÉS...

RUSSIE QUELLE SUITE POUR LE MOUVEMENT DE CONTESTATION ? MAROC PAYSAGES COLORÉS D’ANERGUI

ÉCOLO LES GAMBAS ?

LILIAN THURAM

DE « “L’HOMME COULEUR”,

WWW.MACADAMJOURNAL.COM

LES 5 ANS DE MACADAM !

J’AIME AIDER À TROUVER UN DÉBUT DE SOLUTION

MIR EIL LE DA RC

« ILD’AFESFRT IMONPOTERTR ANT SES PEURS »

»

WWW.MACADAMJOURNAL.COM

n°98

n°99 ÉTÉ 2012

AIDER N’A JAMAIS É́ T É́ AUSSI AGRÉ́ A BLE À̀ LIRE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

TOURISME L’ÉTÉ EN VILLE OU À LA CAMPAGNE ? LIVRES LES COUPS DE CŒUR DE MACADAM DÉTENTE L’HOROSCOPE DE VOS VACANCES...

GRÈCE : LE MOUVEMENT DE LA PATATE FAIT TACHE D’HUILE

JEUX LE QCM DE L’ÉTÉ, LES MOTS CROISÉS, LES SUDOKUS...

LA PHILANTHROPIE DOPÉE PAR LA CRISE ?

PATRICK CHESNAIS

»

DES FEMMES D'EXCEPTION

JUIN 2012

JEUX, BD, MOTS CROISÉS...

«

JEUX, BD, MOTS CROISÉS...

UNE ABERRATION

SOLIDARITÉS

LYN DA LEM AY

ÉCOLO LE POULET ?

INDE MON VILLAGE NE CONNAÎT PAS LA CRISE

SALON DES

DU BONSAÏ AU SÉQUOIA : LIBÉRONS LE POTENTIEL DE L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL !

MARS 2012

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

EN EUROPE, LE COCA-COLA N’A PAS LE MÊME GOÛT PARTOUT

n°95

PALESTINE UNE ÉCONOMIE SOUS PERFUSION

SPÉCIAL

RENCONTRE AVEC UN ECO-BARON, DOUGLAS TOMPKINS

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*la différence entre abonnement soutien ou abonnement mécène et l’abonnement standard donne lieu, sur demande, à déduction fiscale, Macadam étant reconnu association d’intérêt général.

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