Macadam octobre 2011

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WWW.MACADAMJOURNAL.COM

n°90 OCTOBRE 2011

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

LE SOUTIEN SCOLAIRE PAS CHER, ÇA EXISTE À 5 OU 6 SOUS UNE PETITE TENTE

MOTS CROISÉS, SUDOKU, BD

POURQUOI LES FRANÇAIS LES PLUS RICHES PRÉFÈRENT L’ÉTAT À LA PHILANTHROPIE

ÉCOLO LE SAVON DE MARSEILLE ?

LES MONTAGNES MARITIMES DU MERCANTOUR MACAD PARTIC AM À LA JO IPE UR MONDIA NÉE DU REF LE DE LA M US ISÈRE

PASCAL LÉGITIMUS

DE « J’ESSAIE FAIRE PASSER

DES MESSAGES

»


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Macadam mensuel [édition octobre 2011] www.macadamjournal.com contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, reconnue d’intérêt général Président : Gabriel Gaudillat, siège : 84 quai de Jemmapes, 75010 Paris. Renseignements : 04 78 97 26 73. agences Paris : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75003 Paris, lundi, mercredi et samedi de 10h à 12h Clément au 06 86 41 64 20 Lyon : Secours populaire : Bernard au 06 73 52 61 90. directeur de la publication François Fillon rédactrice en chef adjointe Caroline Charron rédaction Sophie Baqué, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Hélène Seingier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-Joris révision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Philippe Guéguen illustrations Dominique Goubelle, Philippe Tastet, Le Cil Vert photographie Mohamed Khalfi graphisme beau fixe, manufacture d’images site web Véronique Guérin édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution / ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259 partenaires Courrier International, Fondation Macif, Fondation Carla Bruni-Sarkozy, Fondation Nicolas Hulot, Fondation Seb, Fondation Crédit Coopératif, France infos, Habitat et Humanisme, Price Minister, Secours Catholique, Secours Populaire, Tour de France Humanitaire...

L’ É D I T O

17 octobre L’automne et les premiers frimas viennent d’arriver ; avec eux les médiatiques sensibilisations sur la précarité dans le monde font leur apparition. Partout dans le monde, le 17 octobre se commémore « la journée mondiale du refus de la misère ». Lors de cette manifestation, ni artistes, ni personnalités vous inciteront à faire des dons. Seulement des femmes et des hommes feront entendre leur voix et leurs témoignages afin de dénoncer publiquement les inégalités profondes. « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré », comme l'a dit le père Joseph Wresinski, fondateur de cette journée et du mouvement ATD quart monde. Certes, il existe la misère pécuniaire mais il existe aussi d’autres misères : solitude, illettrisme, handicap... Plus ou moins visible, ces misères s’installent et ôtent toute dignité à l’être humain. Collectivement ou individuellement, nous pouvons et devons tous contribuer à l’éradication de celles-ci. « La misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire » assurait le père Wresinski. par Gabriel Gaudillat, président de l'association « les Artisans du Macadam »

DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

er ulez aid Vous vo sonne une per lté? u en diffic devenir de i lu z e Propos de Macadam. vendeur tact : Con 34 76 06 31 96

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a rec ̧u l’agre ́ment d’association d’inte ́re ̂t ge ́ne ́ral. Les personnes offrant des dons ̀ a Macadam peuvent de ́duire 66% des montants des dons de leurs impo ̂ts. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

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L’ I N V I T É

en partenariat avec Le Monde

POURQUOI LES FRANÇAIS

LES PLUS RICHES

PRÉFÈRENT L’ÉTAT

À LA PHILANTHROPIE

Et en France ? Personne. La philanthropie n’est pas étrangère à certaines de nos grandes fortunes, mais jamais dans les mêmes proportions que Bill Gates ou Warren Buffett. Qu’est-ce qui empêche donc les quelques richissimes Français désireux de se départir de leur trop-plein de richesse de donner leur argent non pas à l’État, qui n’en veut pas, mais à des fondations ?

Même le Guardian leur a rendu hommage. Le quotidien britannique

La réponse n’est pas aisée. Le vieil argument selon lequel « la fiscalité

de centre gauche, rarement coupable d’indulgence envers les élites

américaine encourage la philanthropie, ce qui n’est pas le cas en

françaises, cherche désespérément « une Liliane Bettencourt ou un

France », ne tient plus depuis que la loi Aillagon a créé, en 2003,

Warren Buffett anglais ». Et raille les superriches du royaume, qui

l’un des dispositifs fiscaux les plus incitatifs d’Europe pour le don. Et

ne songent « qu’à se faire de l’argent sur le dos des pauvres », alors

les contradictions du discours de patrons prompts à dénoncer les

que ces bons milliardaires français et américains se battent pour

dérives de l’État-providence et pourtant soucieux de ne confier leur

payer plus d’impôts.

fortune qu’à l’État laissent rêveur. Martin Hirsch, ancien haut-commis-

Le point de vue est légèrement caricatural. Les Britanniques ne sont

saire aux solidarités actives contre la pauvreté, reste perplexe : « J’ai

pas les derniers de la classe en philanthropie, et en termes de dons,

fini par réussir à percer le mystère de la pauvreté, dit-il, mais pas

Liliane Bettencourt est encore loin derrière Warren Buffett. Mais

celui de la richesse. » Lui-même a suggéré, dans Le Monde du

l’appel lancé par le grand financier américain, qui se plaignait le 15

24 août, la création d’une « fondation de grande taille, administrée

août dans le New York Times de ne payer que 17,4 % d’impôt fédéral

par ceux qui y déposeraient une part de leur fortune, pour investir

sur le revenu (soit 7 millions de dollars, l’équivalent de 4,8 millions

dans le social business ». Modeste réaction, mais réaction quand

d’euros), et quasi simultanément par Maurice Lévy, PDG de Publicis,

même : un groupe de jeunes financiers lui a déjà promis de réunir

le 17 août dans Le Monde, suivi par quinze autres grandes fortunes

« au moins 100 000 euros ».

françaises, dans Le Nouvel Observateur, sur le thème « Taxez-nous ! »,

Il faut, pour comprendre, se plonger dans les tréfonds du subcons-

a fait mouche. Pas nécessairement auprès de leurs gouvernements res-

cient français et examiner notre attitude à l’égard de l’argent. Francis

pectifs, pour l’instant sourds à leurs suppliques, mais dans l’opinion et

Charhon, directeur général de la Fondation de France, voit le

au sein de la communauté des très riches. L’idée se répand en

nombre de fondations régulièrement augmenter dans notre pays, qui,

Europe comme une traînée de produits financiers toxiques : après le

assure-t-il, ne manque pas de générosité. Simplement, en France,

patron de Ferrari, Luca di Montezemolo, cinquante hauts revenus

quand on est riche et généreux, on préfère rester anonyme. Question

allemands ont réclamé, lundi 29 août, de contribuer davantage aux

d’image. « C’est un problème culturel massif», regrette-t-il. « Aux

recettes publiques. Ces cinquante Allemands, qui se sont baptisés

États-Unis, on réussit à travers la richesse que l’on crée, donc il est

« Les riches pour un impôt sur le capital », ne jouent pas dans la même

naturel de la redistribuer, note le bras droit - anonyme - d’un milliar-

catégorie qu’un Buffett ou une Bettencourt, mais estiment « avoir plus

daire. Alors qu’en France, on est suspect. Si on fait un don, c’est

d’argent qu’ils n’en ont besoin ». La montée des inégalités, que les

forcément pour être défiscalisé ou par repentance.»

statistiques illustrent de manière de plus en plus spectaculaire en cette

L’engouement de François Pinault pour l’art et son désir de le faire

période de crise, fournit la toile de fond de ce débat.

partager sont connus. Ses dons à des oeuvres plus sociales le sont

Aux États-Unis, Warren Buffett, 81 ans, n’a pas convaincu Barack

moins, et pour cause : il ne souhaite pas les rendre publics. Une

Obama de le taxer davantage, mais il a depuis longtemps trouvé un

jeune génération d’entrepreneurs, notamment du high-tech, pour

autre mode de redistribution de sa fortune : la philanthropie. Autrement

lesquels le don est plus naturel mais qui veulent le voir consacré à

dit, le don. Il y a un an, M. Buffett et son ami Bill Gates, l’homme le

des projets concrets, fait doucement évoluer les choses, relève

plus riche des Etats-Unis, ainsi que trente-huit autres milliardaires amé-

Antoine Vaccaro, directeur du Centre d’étude et de recherche sur la

ricains, ont signé un «engagement du don », promettant de donner

philanthropie. Ils n’ont pas encore la force de frappe des vieilles

au moins la moitié de leur patrimoine à des -causes d’intérêt général.

fortunes. Mais eux, au moins, sont décomplexés.

Près de vingt autres très hauts revenus, comme Mark Zuckerberg, le

Sylvie Kauffmann, directrice éditoriale du Monde

fondateur de Facebook, les ont suivis depuis.

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ACTU

LE MONDE EST FOU Il invente une machine à fabriquer... de l’eau Terry LeBleu est une personne qui ne craint pas la sécheresse. Et pour cause, car ce texan est l’inventeur d’une incroyable machine capable de littéralement fabriquer de l’eau... avec de l’air ! Baptisée « The Drought Master », cette machine aspire l’air humide pour le condenser, puis laisse repartir le gaz pour ne retenir au final seulement l’eau, qui est ensuite filtrée pour être prête à boire. « Cette eau ne

provient pas du sol mais uniquement de l’air » explique Terry LeBleu. « Nous avons des océans d’eau à notre disposition dans l’air, tout ce qu’il y a à faire c’est de parvenir à la capturer », poursuit-il. Afin de parvenir à fabriquer de l’eau avec ce système ingénieux, il faut brancher le Drought Master sur une prise secteur et attendre simplement que la machine fasse le reste ! Elle peut ainsi produire cinq à sept litres d’eau claire par jour, tout à fait propre à la consommation. Elle ne contient ni métaux comme le zinc ou le cuivre, ni de bactéries.

Une petite fille de 9 ans envoie au tapis un catcheur professionnel Kenny Omega n’est pas un catcheur

Championship en 2009 et champion au

Bob l’Éponge aurait une mauvaise influence sur les enfants

JAPW Heavyweight en novembre 2008.

La chaîne Fox News accuse un épisode du

Malgré ces deux titres, le Canadien a eu

dessin animé Bob l’Éponge de favoriser les

du fil à retordre pour battre... une petite

libéraux, l’épisode ayant été diffusé le 20

fille de 9 ans ! Nommée Hakura,

juillet dernier et coïncidant apparemment

elle est la nouvelle star du catch japonais

avec le calendrier politique de ces derniers.

et a disputé un match en juillet dernier

L’innocente petite éponge préférée

contre Kenny Omega.

des enfants ne l’est pas tant que ça

comme tous les autres. Celui-ci a en effet a été champion du PWG World

à en croire Fox News. Le 20 juillet dernier était diffusé outre-Atlantique un épisode de Bob l’Éponge, où Bob et ses amis veulent faire durer éternellement l’été. Pour ce faire Monsieur Krabs, le gérant du fast-food de Bikini Bottom, propose de construire une machine très toxique qui a pour but de réchauffer sa piscine, Bob fait quant à lui brûler une pile de pneus. C’est finalement Sandy l’écureuil qui les ramène à la raison en leur expliquant les conséquences de leurs actes, et le temps revient donc à la normale avec la plantation d’arbres, et l’abandon des voitures au profit des vélos.

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ACTU

en partenariat avec www.zigonet.com

Page de gauche : illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio, les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com

Page de droite : Dominique Goubelle est dessinateur de presse et illustrateur. Il collabore à VSD - Marianne - L'Écho des Savanes - Psikopat - Que Choisir - Charente Libre... et avec diverses agences de communication. www.goubelle.net

Un jeune Israélien trouve un chèque de 100 000 $ dans le Mur des Lamentations Mercredi soir, une jeune Israélien est parti se recueillir au pied du Mur des Lamentations de Jérusalem. Lors de sa prière, il a aperçu un bout de papier étrange qui s’est avéré être... un chèque de 100 000 $ (70 000 €). Le quotidien israélien, Yédiot Aharonot, rapporte jeudi que le chèque était destiné à « sa sainteté le Mur des Lamentations ». Toutefois, le jeune homme est décidé à encaisser le montant. Le rabbin du lieu saint, Shmuel Rabinovich, est scandalisé

L'imprimante... à nourriture !

par le geste du jeune homme de 22 ans.

L'imprimante 3D Fab@home vous permet

«Je condamne chaque tentative d’ouvrir des vœux. C’est un blasphème et une atteinte à ce Mur sacré», rapporte RTBF. En attendant le jeune homme est parti chèque en poche et avec un nouvel avocat à Haïfa. On peut s’attendre à présent l’ouverture d’un procès, l’opposant à l’administration du Mur des Lamentations.

d'imprimer de la nourriture. Remplacez l'encre par des ingrédients et vous obtiendrez alors une machine qui réalise des glaçages à votre place ou qui étale la pâte à biscuit. L'appareil fonctionne comme une véritable imprimante à l'exception du fait qu'au lieu d'utiliser de l'encre, on y insère des ingrédients. Dans la vidéo de démonstration,

Un adolescent vit 5 ans dans la forêt A Berlin, un adolescent mystérieux a été retrouvé. Selon ses déclarations à la police, il aurait passé cinq ans dans

on constate que cette imprimante 3D peut s'avérer très utile à la maison pour faciliter la réalisation d'un glaçage par exemple. On peut également l'utiliser pour étaler la pâte à cookie.

la forêt avec son père. Il s'appelle Ray et aurait vécu 5 ans dans les bois selon ses dires. Le 5 septembre, cet adolescent de 17 ou 18 ans s'est présenté devant l'Hôtel de Ville de Berlin. Selon la police, qui est à la recherche de son identité, ce jeune homme n'a aucune idée de son origine et ne parle que quelques mots d'allemand. Néanmoins, son état physique est bon. Selon 20 minutes, qui reprend les informations de la presse allemande, notamment du quotidien Bild qui a révélé l'affaire vendredi dernier, Ray aurait passé ces cinq dernières années dans la forêt avec son père.

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RENCONTRE

PARFOIS GRAVE MAIS TOUJOURS DRÔLE, PASCAL LÉGITIMUS PROFITE DE SON RETOUR SUR SCÈNE EN SOLO POUR SE DÉVOILER. TOUT EN TESTANT SES SKETCHS AU DÉTOUR D’UNE RÉPONSE, IL PARLE DE SON MÉTISSAGE ET RÉTABLIT QUELQUES VÉRITÉS. FINALEMENT, ON NE CONNAÎT PAS SI BIEN LE PLUS CONNU DES INCONNUS… PAR CAROLINE CHARRON

© DR

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RENCONTRE

L'HUMOUR PERMET DE DIRE DES CHOSES TRÈS GRAVES

On vous a découvert en trio avec les Inconnus, vous avez remporté un énorme succès en duo avec Mathilda May, qu’est-ce qui vous a poussé à écrire votre nouveau spectacle en solo ? En fait, je n’avais pas spécialement l’envie de revenir seul sur scène car je suis plutôt un acteur qui aime jouer avec l’autre, partager des textes et des scènes, mais il se trouve que j’avais des choses à dire assez personnelles, que je ne pouvais pas partager avec autrui. J’ai toujours écrit, depuis que je suis tout petit : des chansons, des poèmes… Plein de choses que je rends publiques ou pas, c’est comme une psychanalyse. Pendant des années, j’ai pris des notes, griffonné des anecdotes sur mon métissage, le fait que je sois partagé entre deux cultures… Je me suis aussi aperçu que les gens ne me connaissaient pas. Je me dévoile avec pudeur dans ce spectacle, en faisant rire. Pour moi, la scène est ma manière de m’exprimer.

Ce spectacle va être pour beaucoup l’occasion de découvrir que vous n’êtes pas seulement antillais mais aussi arménien. Je rétablis une injustice en réalité car, pendant des années, on m’a pris pour ce que je n’étais pas vraiment. Quand on voit mon apparence métissée et mes cheveux crépus, on m’apparente à un Antillais mais parfois aussi à un Brésilien, un Indien, un Mexicain ! Et en Autriche, on ne me prend pas, on me dit « Dégage ! » Aux États-Unis, c’est pire, on m’arrête. [Rire.] C’est pour cela que je me suis dit qu’il fallait que je me dévoile vraiment, car mon côté arménien ne se voit pas. Vous dites que vous êtes antillais sur scène et arménien dans la vie. Qu’est-ce que cela signifie ? La culture arménienne me donne une énergie beaucoup plus intérieure, plus calme, plus réfléchie. L’aspect antillais, c’est plus festif et débridé et c’est surtout cela que je montre sur scène. Mais, dans la vie, je suis quelqu’un de beaucoup plus introverti. Les gens ne me reconnaissent pas ! Vous avez produit de nombreux humoristes : Palmade, Kavanagh, Stéphane Rousseau, Élie et Dieudonné. Le rire, c’est votre domaine de prédilection ? Pour moi, la comédie était le seul moyen d’exister dans un groupe. Et quand on peut en vivre et en faire son métier, c’est formidable. Mais l’humour est aussi un moyen

d’expression très intéressant, qui permet de dire des choses graves. C’est une arme formidable pour s’exprimer. C’est un regard, un point de vue sur la société. Je me sens plus à l’aise dans l’humour même si, au fond de moi, je me sens un peu tragédien. Tous les gens que j’ai produits ou mis en scène sont venus me voir et non l’inverse, mais aujourd’hui j’essaie d’écrire davantage pour moi. De manière générale, j’aime les gens assez caustiques. Pour moi, l’humour c’est dire tout haut ce que les gens n’osent même pas dire tout bas. Surtout quand ça va mal. Ce que l’on ne sait pas forcément non plus, c’est que vous êtes un enfant star. Vous avez commencé très tôt et vous êtes issu d’une famille d’artistes. Oui, je suis un enfant de la balle, comme on dit. J’ai commencé enfant sur les genoux d’Henri Salvador, j’allais dans les coulisses du théâtre Antoine ou des Folies Bergères voir mon père jouer, ma grand-mère était également actrice… Très tôt, j’ai fait de la radio, des doublages de films et, dans les années 1969-1970, j’ai fait une des premières émissions pour enfants, avant même Dorothée ! Vous avez envisagé un autre métier ? J’aurais pu faire de la psycho ou de la philo, ou de l’enseignement, car je suis un bon transmetteur. J’ai cette capacité à livrer les informations, à les analyser, à les restituer. Quelles sont vos limites dans l’humour ? Pensez-vous que l’on puisse rire de tout ? Mes limites sont : pas de vulgarité, pas d’agressivité ni de méchanceté. J’ai une autocensure naturelle pour ne pas être bêtement méchant et respecter les gens. Maintenant, il y a des sujets, comme la maladie par exemple, sur lesquels je ne ferai jamais de sketchs. Et puis la politique, ça ne m’intéresse pas trop. Il y en a qui le font mieux que moi. Votre père, l’acteur Théo Légitimus, a beaucoup œuvré pour l’intégration de la communauté antillaise et notamment des artistes qui arrivaient en France. Avez-vous repris ce flambeau-là ? Je l’ai repris naturellement, en étant connu. Je suis un point de repère pour les gens. Dans les années 1980, Smaïn et moi on était les premiers acteurs un peu colorés dans

Je suis formaté pour ne pas être pauvre ! Je viens d’une famille de quatre enfants et j’ai vu mon père se battre pour subvenir à nos besoins, pour nous donner une éducation.

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RENCONTRE

J’ai travaillé avec le Secours populaire pour aider à collecter des fonds, en faisant un calendrier, en visitant leurs locaux et leur donnant de la visibilité.

l’humour. Forcément, quand les jeunes nous voyaient, un peu comme Obama aujourd’hui, ça leur donnait l’idée qu’ils pouvaient faire autre chose que joueurs de foot ou chanteurs. Le Jamel Comedy Club a continué d’ouvrir les portes. On a besoin d’identification et aujourd’hui les jeunes peuvent mettre un président américain, un humoriste ou une journaliste en poster dans leur chambre ; les modèles ne sont plus forcément les mêmes qu’autrefois. Avez-vous eu à souffrir du racisme ? J’en souffre toujours. Quand je vais dans un pays du Maghreb, on me demande : « Vous venez d’où ? » Je dis que je suis français. « Ah bon ? » Les gens ne me croient pas ! « Vous êtes français d’où ? » « De Paris. » « Ah, mais votre père, il est quoi ? » « Ben il est français, et mon grand-père aussi… » On ne croit pas que mon pays c’est la France. Quand je vais aux États-Unis, c’est un peu pareil, on m’observe un peu plus et on se demande ce que je suis à cause de mon métissage : qatari ? syrien ? Mais le fait d’être connu est un passeport. Au Maroc, en Algérie, en Tunisie, les gens m’accueillent avec amour, mais quand je passe d’autres frontières, c’est limite. On me fouille. Je redeviens « normal ». Mon métissage est à la fois un avantage et un handicap. Si je vais en Turquie, je ne peux pas dire que je suis arménien, ils ne me croiraient pas non plus. Le métissage est partout chez moi : dans la nourriture, la musique, la religion. Car, moi, je suis baptisé catholique orthodoxe, alors vous imaginez ! Là non plus, on ne me croit pas et personne ne le sait. Dans mon spectacle, je parle du racisme, mais de manière différente. Je viens d’écrire un sketch qui commence comme ça : « Ils sont sales, ils sentent mauvais, ils se reproduisent sans cesse... » et au final je parle des pigeons !

© DR

Vous êtes engagé auprès de WWF, dans son action pour l’eau notamment, vous êtes concerné par les problèmes environnementaux ? Ça fait un bout de temps que je travaille avec eux. L’eau est l’or de demain et j’ai participé à cette campagne, effectivement. J’ai aussi travaillé avec le Secours populaire pour les aider à collecter des fonds, l’an dernier en faisant un calendrier, en visitant leurs locaux et leur donnant de la visibilité. En donnant un peu de bonheur aussi à ces genslà, dont certains crèvent de faim ! Je ne suis pas engagé

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davantage car je n’ai pas beaucoup de temps, mais j’essaie, à travers tout ce que je fais, de faire passer des messages. Quelles sont pour vous les mesures ou actions immédiates qu’il faudrait mettre en place ? C’est tout simple et ça se résume à deux choses : respect de la nature et respect de l’être humain. Quand on voit « Liberté, Égalité, Fraternité » sur le fronton des mairies… c’est pas respecté. On est de moins en moins libres, tout est de plus en plus sécurisé, on vit dans un état policier. Égalité : il y a des inégalités énormes en France ; et fraternité, je ne la vois pas. Si déjà on faisait ça, je pense que ça irait un petit peu mieux. Malheureusement, c’est chacun pour soi, plein de paroles mais les gens n’agissent pas et les politiques ne nous représentent pas comme il faudrait. C’est toujours le même discours, les gens qui sortent de l’Éna, de Polytechnique ou de Sciences Po, j’ai l’impression qu’ils prêchent pour leur paroisse mais pas pour le peuple. Tout le monde a peur, chacun essaie de prendre, et il n’y a pas de conscience sociale, ni même collective. Pourtant la France est un beau pays et il y a tout ce qu’il faut. Il y a de l’argent mais il est mal réparti. En même temps, ça n’est pas mon métier. Moi, mon métier, c’est de donner du plaisir aux gens, et plus ils sont mal plus j’ai de boulot, c’est pas normal ! Quel est votre sentiment par rapport à la pauvreté qui gagne du terrain ? De voir qu’aujourd’hui encore il y a des gens qui crèvent de faim ou qui n’ont pas de toit : c’est pas normal. Et il y a des disproportions énormes entre ceux qui sont très, très riches et les pauvres. Par exemple, je pense que ce n’était pas à Coluche de créer les Restos du cœur. Je pense qu’un ministère de la Pauvreté devrait s’occuper des gens qui sont mal. Il y a beaucoup de gens malheureux et c’est chacun pour soi, ce qui n’est pas normal. Je suis assez mal par rapport à ça, et l’indifférence, par exemple quand on voit quelqu’un qui fait la manche ou qui dort dans un carton en plein hiver, ça fait peur. D’autant que ce n’est pas que pour les autres, ça peut nous arriver du jour au lendemain. C’est quelque chose qui vous fait peur ? Non, pas pour moi-même, car je suis formaté pour ne pas être pauvre ! Je viens d’une famille de quatre enfants et j’ai vu mon père se battre pour subvenir à nos besoins, pour nous donner une éducation. J’ai hérité de cette énergie-là, de tout faire pour anticiper, avoir toujours des jokers en cas de pépin. Je ne suis pas quelqu’un qui dilapide l’argent comme ça. L’argent, ça va ça vient de toute façon. Et quand ça vient, ça va ! [Rire.] Pascal Légitimus sera au Palace à Paris à partir du 11 octobre et en tournée dans toute la France en 2012 pour son nouveau spectacle solo, Alone Man Show.


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RENCONTRE

© Reuters/Thierry Gouegnon

en partenariat avec www.courrierinternational.com

PENDANT LES TROUBLES, PRÈS DE 20 000 IVOIRIENS ONT FUI VERS LE GHANA VOISIN. MALGRÉ LES DÉCLARATIONS DU PRÉSIDENT OUATTARA, ILS HÉSITENT À RENTRER.

x i s u o q n i àc etite tente sous une p

Elubo, 10 000 âmes, premier village ghanéen [après la frontière]. La gare grouille de monde. Au poste de l’immigration, une longue file. Des Ivoiriens, balluchons en main ou sur la tête. De nouveaux demandeurs de refuge en terre ghanéenne. Disciplinés, ils remplissent les formalités. Un car du Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR) les conduit au camp de transit. « Chaque jour, pas moins de 250 nouveaux arrivants sont enregistrés au camp de transit des réfugiés d’Elubo, situé à la sortie de la ville », confie l’agent chargé de recueillir les informations. Ce qui est d’ailleurs confirmé plus tard par des arrivants rencontrés. Ce dernier contingent comptait des familles entières. Ils affirment fuir les exactions dans leurs quartiers, à Abidjan, et dans certaines villes de l’intérieur. Cynthia L. et sa tante, ainsi que le septuagénaire Guéhi P. sont traumatisés, mais soulagés d’être en terre ghanéenne. « Mon fils, je ne sais pas si je vais encore retourner à Yopougon [quartier d’Abidjan]… », lâche le vieil homme en soupirant. Avant d’ajouter : « Je ne sais pas où se trouvent mes fils. » La plupart des réfugiés ne vivent pas ; ils survivent. Jules K. a dû fuir le jour même de l’enterrement de son père. « J’ai abandonné son corps entre les mains des autres pour m’enfuir parce qu’on m’accusait à tort d’entraîner des miliciens. » La seule question qu’il se pose aujourd’hui est la suivante : « Est-ce que je peux rentrer au pays sans crainte pour ma vie ? » Après le camp de transit d’Elubo, cap sur celui d’Ampain, situé à quelques kilomètres de la ville de Takoradi. Ici, on dénombre plus de 10 000 réfugiés ivoiriens. Les personnes rencontrées racontent comment elles sont arrivées au Ghana. Ce n’était pas facile. Un autre jeune dit ne pas avoir de nouvelles de ses parents restés à Yopougon. « Ils ne savent pas où je

me trouve ; et moi, je n’ai aucune information sur leur situation », s’inquiète-t-il, les yeux embués de larmes. Selon les personnes interrogées, le processus de sélection fait grincer beaucoup de dents. « Le HCR privilégie les familles, avant de s’occuper des autres cas. J’ai eu beaucoup de chance parce que je suis malade », indique Armand. B. Si de nombreux Ivoiriens décrivent le mauvais traitement au camp d’Elubo, à Ampain, les choses ne sont pas meilleures : les réfugiés disent manquer du minimum. Face à cette situation, de nombreux déplacés préfèrent la destination Togo. Les gens y seraient mieux traités. « À 18 heures, tout le monde doit être dans le camp. C’est la consigne », indique un réfugié. À l’intérieur, la vie s’organise. Après le dîner, obtenu de haute lutte, les réfugiés passent leur temps entre des séances de prière et des causeries en tout genre. Les débats tournent autour de la Côte d’Ivoire. Les informations en provenance du pays leur parviennent via le téléphone mobile. Et les réfugiés continuent d’affluer. Chaque jour, un véhicule de 70 places convoie à deux reprises des Ivoiriens en provenance du camp d’Elubo. Le HCR est obligé de construire de nouvelles tentes et donc d’étendre régulièrement la superficie occupée, et de revoir ses provisions à la hausse. Dans les deux camps, ce n’est pas seulement la nourriture qui est critiquée, mais également les conditions sanitaires et de logement. « Nous nous retrouvons, parfois, à quatre voire cinq sous une tente d’à peine six mètres carrés. Ce qui a d’ailleurs suscité, à un moment donné, la grogne des pensionnaires qui ont dû s’organiser et se rendre à Accra pour se plaindre de cet état de fait », raconte une réfugiée. Yacouba Gbané, Le temps, Abidjan

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en partenariat avec www.youphil.com

en partenariat avec www.portail-humanitaire.org

ATD QUART MONDE DES PONTS DE COMPRÉHENSION

le soutien

© DR

scolaire pas cher, ça existe «Tu comprends, Claire, les enfants je peux pas les

envoyer à l’école parce que sans eau chaude, je n’ai pas pu les laver. Et les vêtements, j’en n’ai pas beaucoup, alors je les lave le soir. Je ne veux pas que les autres se moquent de mes enfants. On va dire que je suis une mauvaise mère... je meurs si on me retire mes enfants !» confie Pauline. Pauline a 6 enfants. Elle vit dans un logement délabré d’un quartier où nul ne voudrait habiter. Moi, je suis volontaire à ATD Quart Monde et j’ai une re-

YOUPHIL A SÉLECTIONNÉ POUR VOUS CINQ INITIATIVES QUI SORTENT DES LOGIQUES MERCANTILES. DES COURS PARTICULIERS POUR TOUS, UNE UTOPIE ? PAS FORCÉMENT. QUELQUES ASSOCIATIONS SONT LÀ POUR RAPPELER QUE LA RÉUSSITE SCOLAIRE N’EST PAS L’APANAGE DES PLUS FORTUNÉS. ACTIFS, RETRAITÉS OU ÉTUDIANTS, LEUR UNIQUE OBJECTIF EST DE FILER UN COUP DE MAIN, AFIN DE FAIRE MENTIR LES STATISTIQUES : D’APRÈS LE HAUT CONSEIL POUR L’ÉDUCATION, QUATRE ENFANTS SUR DIX ENTRENT EN SIXIÈME « AVEC DE GRAVES LACUNES » EN LECTURE, ÉCRITURE ET CALCUL ET « 20% D’UNE CLASSE D’ÂGE QUITTE NOTRE SYSTÈME SCOLAIRE SANS AUCUN DIPLÔME ». ET CE SONT LE PLUS SOUVENT LES JEUNES DE MILIEUX DÉFAVORISÉS QUI TRINQUENT. RETOUR SUR CINQ INITIATIVES.

lation particulière avec cette famille. Je comprends les peurs de Pauline. Mais je sais aussi qu’en face, les maîtresses s’inquiètent des absences à répéti-

DÉCROCHER SON BREVET EN ZEP

tion des enfants, elle ne savent pas bien comment

Partant du constat que les redoublements sont deux fois plus nombreux en Zone urbaine sensible (ZUS) que dans les autres établissements (38% contre 17,4%, d’après l’association), Zup de Co* a décidé de cibler les collégiens de ces zones défavorisées. Des étudiants de grandes écoles ou d’universités partenaires, situées en Île-de-France, à Rennes et Tours, leur dispensent donc gratuitement 1h30 de cours par semaine, en français et en maths. L’objectif est de les accompagner jusqu’à l’obtention de leur tout premier diplôme, le brevet. Les cours ont lieu dans l’établissement des élèves, après la classe. À noter également que Zup de Co a créé la Web@cadémie, en partenariat avec l’Epitech, afin de former des jeunes sortis du système scolaire, n’ayant pas le Bac, aux métiers du web. www.zupdeco.org

vit cette famille. Elles pourraient alerter un inspecteur d’académie, lancer une procédure d’enquête... déclenchant ce que Pauline craint le plus. Construire des ponts entre ces mondes qui ont du mal à se comprendre est ma mission. À force d’écoute, Pauline a compris que j’étais là, avec elle. À son rythme, nous essayons ensemble d’avancer dans son combat pour l’avenir de ses enfants. NB : Claire, volontaire permanente ATD Quart Monde, raconte son expérience de terrain sur : etre-la.over-blog.fr ATD Quart Monde, depuis plus de 50 ans, accompagne les plus démunis pour leur permettre d’accéder à leurs droits. Le 17 octobre, la journée mondiale du refus de la misère portera cette année sur le thème de l’école. www.atd-quartmonde.fr

ÉTUDIANTS SOLIDAIRES L’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) se présente comme « le premier réseau national d’intervention d’étudiants solidaires ». Depuis 1991, elle propose à des étudiants de la France entière de venir en aide, gratuitement, deux heures par semaine, à des élèves en difficulté. L’intervention a généralement lieu chez ces derniers, en présence d’au moins un parent. L’objectif de ces sessions n’est pas strictement scolaire. S’il s’agit bien d’aider l’élève dans ses devoirs, l’étudiant ambitionne surtout de lui redonner confiance, d’éveiller sa curiosité, de booster sa motivation et son ambition, de l’ouvrir à la culture, etc. Les étudiants ne sont pas rémunérés mais, dans certaines universités, leur engagement donne droit à des crédits ECTS. www.afev.fr

PÉPÉ 2.0 Avec Cyberpapy.com, point de cours en face à face : élèves et professeurs communiquent uniquement en ligne. Ce grand forum se répartit par matières –français, maths, informatique, etc.– où les élèves en difficulté peuvent venir poser gratuitement leurs questions. Les « cyberpapys » (majoritairement des cybermamys, d’ailleurs) ne sont bien entendu pas là pour faire les devoirs

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SOCIÉTÉ

à la place des élèves, mais apportent des éclairages, des méthodes de travail, corrigent des exercices. « Je pensais à tel plan pour une dissertation, est-ce pertinent ? », « quelle est la différence entre la politique d’association et d’assimilation ? » ou encore « j’ai un exercice mais je n’ai pas bien compris la question » sont, par exemple, des questions posées par les cyber élèves. Les cyberpapys –beaucoup de retraités de l’Éducation nationale– proposent également des fiches conseils (comment étudier une oeuvre d’art, comment faire un exposé, etc.) En outre, une opération « SOS Bac » a lieu chaque année, entre avril et juin, durant laquelle des professeurs de terminale viennent en renfort. www.cyberpapy.com

PROFS EN BLOUSE BLANCHE Pas toujours évident de poursuivre sa scolarité lorsque l’on est malade ou accidenté. L’Éducation nationale a bien mis des dispositifs d’accompagnement en place, mais ils ne suffisent pas, à eux seuls, à assurer un suivi suffisant. Plusieurs associations se sont donc créées un peu partout en France, regroupées depuis 1992 dans la Fédération pour l’enseignement des malades à domicile et à l’hôpital (FEMDH). Les bénévoles dispensent gratuitement leurs cours au domicile de l’élève ou à l’hôpital, en lien avec le ou les enseignant(s) de son établissement d’origine. Les intervenants sont des professeurs en activité ou à la retraite ou toute personne ayant les compétences et les connaissances suffisantes pour enseigner.

CHEZ SOI OU À LA BIBLIOTHÈQUE

© Zurijeta / dreamstime.com

Les cours de l’Entraide scolaire amicale (E.S.A.) se déroulent au domicile de l’élève ou à la bibliothèque. Les bénévoles sont des étudiants, des actifs ou des retraités, qui interviennent une fois par semaine, durant une heure au minimum, auprès de jeunes âgés de 6 à 20 ans (niveaux primaire, collège et lycée). Si les enseignants sont bénévoles, l’E.S.A. demande quand même 25 € de participation annuelle aux parents, afin d’assurer ses frais de fonctionnement. www.entraidescolaireamicale.org

LA FONDATION SEB SOUTIENT : BASILIADE Comment faire face au VIH quand on vit dans la rue ou dans la précarité ? C’est à cette question que répond l’association Basiliade, qui accompagne les personnes démunies touchées par le Sida à Lyon et à Paris. La première étape se fait dans une des trois maisons de l’association. « Les personnes viennent y prendre une douche ou un repas et rompre avec l’isolement », explique Sophie Maes, responsable du projet à Lyon. Le contact avec l’un des 20 salariés ou 80 bénévoles de Basiliade est souvent le début d’une nouvelle vie sociale pour ces hommes et femmes isolés, qui se croient souvent condamnés par la maladie. « Nous leur faisons comprendre qu’ils peuvent vivre avec, puis nous les accompagnons vers l’autonomie », explique Sophie Maes. L’association propose ainsi aux malades de résider, pendant six mois ou un an, dans un des 40 appartements dont elle dispose. « Imaginez-vous suivre un traitement dans la rue, sans frigo pour stocker les médicaments, sans pouvoir prendre un repas en même temps, sans lieu pour vous reposer… C’est difficile, décrit Sophie Maes. Quand on souffre d’une maladie grave, il est impératif d’avoir un endroit où se poser, ne serait-ce que pour trouver la force de se soigner. » La résidente d’un de ces appartements, arrivée abattue et sans ressources il y a moins d’un an, prouve le bienfait de cet accompagnement : elle est en passe de décrocher un emploi durable et a, d’après Sophie Maes, « repris goût à la vie ».

Créée en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre l’exclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com

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SOCIÉTÉ

Six millions de lecteurs votent pour la dignité et contre la pauvreté « Chaque fois que je vends un exemplaire de Macadam, je gagne 1 euro. Je pense que si je continue à vendre ce magazine, ça finira par payer et je pourrais trouver un domicile convenable », dit fièrement la vendeuse ambulante âgé de 38 ans. Malgré son combat quotidien, Virginie se considère chanceuse. Sa vie a considérablement changé depuis qu’elle vend des journaux de rue et elle a retrouvé espoir. En effet, pour la première fois depuis longtemps, cette mère de deux enfants a échangé la pauvreté contre un peu de dignité et elle reçoit maintenant un salaire régulier qui lui permet d’acheter de la nourriture pour ses enfants. Mais l’histoire de Virginie n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Depuis 1994, le concept des journaux de rue a donné un coup de main à plus de 200,000 personnes à travers le monde. C’est l’histoire d’une remarquable réussite qui associe entreprise sociale et journalisme indépendant dans un effort international pour aider les plus démunis de la planète. Le concept est simple, les vendeurs(euses) achètent des exemplaires à 50% du prix de vente et les vendent dans la rue afin de générer un revenu. Les lecteurs de journaux de rue aident ainsi les vendeurs(euses) à gagner un revenu dignement et à échapper de la pauvreté. C’est le message clé de la campagne ‘Pour la Dignité’ 2011. Une campagne lancée par le Réseau International des Journaux de Rue (INSP selon son sigle anglais) qui coïncide avec la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté célébrée le 17 octobre et érigée par les Nations Unies.

Pour marquer l’évènement, l’INSP, dont le siège est basé en Écosse, a annoncé que le mouvement des journaux de rue continue de grandir. C’est la deuxième année consécutive que les ventes de journaux de rue ont augmenté à travers le monde, permettant ainsi à des dizaines de milliers de personnes de sortir de la pauvreté. Il y a près de 6,2 millions de lecteurs pour chaque édition des 112 magazines et journaux vendus par des sans-abri à travers 40 pays. Chaque édition des journaux de rue sauve des vies tout en offrant espoir et dignité à ceux qui sont marginalisés par la société. David Schlesinger, président de Thomson Reuters China, est aussi président honoraire de l’INSP. « Quand vous voyagez à travers le monde, pensez à acheter un magazine ou un journal de rue ; en plus de faire une bonne action vous en tirez quelque chose de vraiment bien », dit-il. «Il y a vraiment un échange et une création de valeur qui se produit grâce à un travail de journalisme authentique. J’ai toujours été fortement convaincu que le journalisme a le pouvoir de révéler et de transformer et je suis extrêmement fier d’être associé à ce mouvement. Il permet tout simplement de montrer que la presse peut aider les gens à changer leur vie tout en ayant un impact sur la société qui les entoure. » Lisa Maclean, directrice générale de l’INSP ajoute : « Dans 40 pays à travers le monde, les journaux de rue offrent un emploi digne et une assistance sociale à ceux qui vivent dans la rue et la pauvreté. De plus, les journaux de rue de l’INSP ont la chance unique de pouvoir dévoiler des histoires et partager des points de vue et des thèmes qui ne figurent traditionnellement pas dans les journaux grand public. L’organisation est indépendante et d’une voix forte et unanime elle appelle au changement social et met au défi le statu quo. Et avec chaque édition, elle touche un nombre impressionnant de lecteurs (près de six millions) à travers le monde. » Les journaux de rue sont déjà bien établis en Amérique du Nord et en Europe, comme Macadam, son seul représentant en France, et des éditions font actuellement leurs preuves en Argentine, aux Philippines, en Zambie et au Malawi. Taïwan et la Corée du Sud ont récemment lancé leurs toutes premières parutions et tandis que l’INSP continue de grandir à travers le monde, des publications vont bientôt émerger au Nigeria, en Grèce et en Finlande. Continuez à apporter votre soutien à vos vendeurs et vendeuses locaux et votez pour la dignité. Cet article a été écrit par l’INSP, campagne ‘Pour la Dignité’ 2011, www.street-papers.org

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Dignité Pauvreté

Plus de 6 millions de personnes dans le monde entier font le choix de la dignité et non de la pauvreté quand ils achètent la presse de rue. Ainsi, ils aident les vendeurs, dans 40 pays, proposant plus de 100 titres différents, à changer de vie. Et les lecteurs bénéficient d'un journalisme de qualité, au service de l'être humain.

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Votez pour la dignité.

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E U R O P E / C A R N E T D E V O YA G E S

TAXE TOBIN les montagnes

maritimes

LES DOMINOS TOMBENT

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du mercantour

Assis sagement sur des bancs rustiques installés dans la petite salle, des enfants regardent un film racontant la relation entre une femme éthologue et un loup. Il retrace le destin de Ligabue parti des lointaines Apennins, pour remonter vers le nord et tenter de rejoindre une autre meute. Tel un rôdeur des confins, le loup solitaire zigzague à travers des territoires, du nord au sud et d’est en ouest, ignorant les frontières des hommes. À l’époque de la Maison de Savoie, en 1855, le roi Victor Emmanuel II fut vivement frappé par la beauté des lieux, pour en faire sa « Réserve Royale de Chasse » entre l’Argentera et la Vésubie. Désormais, le Parc National du Mercantour et le Parco Naturale Marittime ont unis leurs destins pour promouvoir une entité écologique unique, où l’on découvre tous les étages de la végétation, des oliviers aux alpages, des forêts de mélèzes aux cimes enneigées. Pour Richard PetitJean, guide accompagnateur en montagne, une escapade dans ces endroits, « c’est en peu de temps faire un voyage

fictif de l’Arctique à la Méditerranée ». D’un lieu, comme Sestrières, au cœur du Parc du Mercantour, émane une impression de pléinitude à chaque pas. Loin de la touffeur estivale, le plateau de la commune de St Dalmas le Selvage s’étale amplement avec ses rivières et ses prés opulents où les marmottes ont bâti leurs habitats, pour le plus grand ravissement des promeneurs. Un cadre idéal pour une balade et pour partager les meilleurs sujets d’étude. Ici, l’écologie reprend vie, engagée dans les combats nécessaires autour des statistiques de disparitions d’espèces, des procédures contre les destructions absurdes.

© F. Poche

La Commission européenne vient d’annoncer qu’elle proposera la création d’une taxe sur les transactions financières (TTF) pour alimenter son propre budget. C’est un domino de plus qui bascule vers la mise en place de cette taxe, réclamée depuis longtemps par la société civile et plébiscitée par une large majorité de citoyens. Pour bien mesurer l’importance de cette annonce, il faut se souvenir comment tous les arguments en faveur de la TTF, encore parfois appelée taxe Tobin, étaient écartés systématiquement il y a quelques années à peine. À tous ceux qui osaient formuler une question sur le sujet, la quasi-unanimité des dirigeants financiers répondaient avec assurance que la TTF était bien trop compliquée à mettre en œuvre et qu’elle ferait à coup sûr fuir les capitaux vers l’Asie ou l’Amérique. Et ils ne manquaient pas de citer l’exemple de la Suède, qui a complètement raté son coup en imposant unilatéralement une taxe Tobin dans les années 1980, avant de la retirer. Aujourd’hui encore, la taxe compte de nombreux adversaires de haut vol, au premier rang desquels Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne. Mais, sous les ponts, l’eau coule. Après la crise bancaire, les responsables financiers sont devenus moins catégoriques. Et l’étape franchie avant l’été est déterminante. La Commission est seule, en effet, à disposer du pouvoir de proposer une taxe au niveau européen. Avec sa proposition, la TTF sortira du monde des débats théoriques pour entrer dans le monde réel. Elle est pourtant encore loin d’être devenue réalité. Les obstacles seront nombreux, et le diable sera dans les détails. Il faudra d’abord examiner la proposition concrète de la Commission. À l’heure actuelle, elle n’a fait qu’annoncer son intention. Le texte est attendu cet automne. Il serait naïf de croire qu’elle proposera de ponctionner le secteur financier au niveau demandé par la société civile. Les estimations sur les revenus possibles varient amplement. Les idées sur les manières de dépenser la recette abondent. La négociation de la proposition entre les États membres risque ensuite de s’avérer très délicate. Pour entrer en application, la taxe devra être approuvée à l’unanimité, une gageure dans une Union à vingt-sept, où deux pays au moins (Royaume-Uni et Luxembourg) sont très dépendants du secteur financier. Les lobbies financiers se sont d’ailleurs déjà mis en branle. La TTF est donc encore loin, très loin, d’entrer en vigueur. Et si elle est appliquée un jour, elle ne sera sans doute pas à la hauteur des espoirs. Il n’en reste pas moins que les dominos tombent, les uns après les autres. Cette taxe, dont le double objectif est de freiner la spéculation tout en alimentant les comptes publics, pourrait un jour cesser d’être un mythe pour devenir une réalité. Frédéric Ravenne


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© Augusto Rivelli/arch

© Parc national du Mercantour

© Parc national du Mercantour

© P. Arsan

© G. Rossi

C A R N E T D E V O YA G E S

© J. Blanc

© J.M. Cevasco

© J.M. Cevasco

CONTACTS

LES ESPRITS VOYAGEURS Des scientifiques italiens et français se sont mélés récemment

Pierre Desriaux, entomologiste éminent, parle de ces lépido-

à des amateurs passionnés pour écouter Maris-France Leccia,

ptères diurnes et nocturnes, de leur grâce et légèreté, avec

la responsable d’un ambitieux inventaire du vivant, sous le

leurs longs cils déployés, encore mous et fripés, à la sortie

nom d’ATBI+M (All Taxa Biodiversity Inventory + Monitoring).

de la chrysalide. Pour lui, sa passion est de sortir par grand

cryptoportique du Forum de Bavay Promenade équestre à ValJoly avec son filet de chasse, pour se glisser le long des matin, « Bavay Plus- c’est infime, plus le monde se révèle » écrivait Georges

Condominas, cet extraordinaire passeur de traditions orales,

talus et y débusquer ces chers zygènes, qui occupent actuel-

récemment disparu. Dans le décor du Mercantour, il aurait

lement tout son temps de chercheur.

aimé entendre ces témoignages d’entomologistes en direct,

« Une spirale colorée dans une petite bulle de verre », voilà

sur le terrain, lui qui avait fait découvrir à ses étudiants les

comment Nabokov se représentait sa propre vie. Pour lui les

mystères des « Uranies » de Madagascar, en cheminant avec

papillons étaient des bons voiliers et des esprits voyageurs

eux dans les endroits les plus insensés de la grande Île

et en quête de certains d’entre eux, il aurait adorer arpenter

Rouge, jusque dans les grottes perdues au milieu des forêts

ces montagnes maritimes où une demeure une grande variété

où règne l’esprit des Ancêtres. Pour surprendre la magnifique

de flore et de faune.

Chrysiridia madagascariensis, avec ses reflets moirés et ce

Ce n’est pas un hasard, si depuis la Préhistoire, l’homme a

vert fluorescent, bien contrasté avec la couleur rouge de l’ab-

peuplé ces endroits, y laissant des traces singulières, comme

domen. Ce papillon , comme le Comète, a des irisations

en témoignent les 36 000 gravures rupestres que l’on peut

uniques. C’est paraît-il, le résultat d’un phénomène purement

admirer dans les Vallées des Merveilles et de Fontanalbe.

optique où n’intervient aucune matière colorante.

Thierry Quintrie Lamothe

ABTI+M Ce Projet exceptionnel mobilise des dizaines de laboratoires et d’équipes de scientifiques. Objectif : inventorier l’ensemble des espèces qui peuplent les massifs du Mercantour et Alpi Marittime. Responsable ABTI : Marie-France Leccia : 06 34 47 68 07 marie-France.leccia@ mercantour-parcnational.fr Parc national du Mercantour Organisation et logistique : Estelle Colin : 06 30 20 27 80 estelle.colin@byec.fr Scientifiques Pierre Desriaux : 06 16 39 56 77 pierre.desriaux@orange.fr Lorenzo Pizzati : + 39 3332 086801 lpizzetti@tin.it Parco naturale Alpi Marittime (Italie) Giorgio Bernaardi : +39 01 171 97397 giorgio.bernardi@ parcoalpimarittime.it Accompagnateur en montagne : Richard Petitjean : 06 12 77 93 98 ricard.petitjean@laposte.net

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PLANÈTE

en partenariat avec la web TV de la solidarité et de l’environnement

l’heure des salades

d’hiver a sonné !

AGENDA SOLIDAIRE OCT. 2011 ‘ 9 octobre : course Les 20 Kilomètres de Paris Collectez des fonds en participant aux 20 Kilomètres de Paris ! Votre course est l’occasion de soutenir une cause qui vous tient à cœur. ‘ 10 octobre : Journée mondiale contre la peine de mort Dans quelque 45 pays seront organisés expositions, débats et autres activités. Plus de 60 États, principalement des régimes autoritaires, continuent d’exécuter régulièrement des condamnés à mort, rappelle Michel Taube, de l’association Ensemble contre la peine de mort.

© Pkorchagina / dreamstime.com

‘ 14 octobre : Salon du tourisme durable (Bruxelles) Du vendredi 14 au dimanche 16 octobre, à Bruxelles, le 5e Salon du tourisme durable met l’accent sur l’écotourisme. www.tourismeautrement.be/joomla

Après les dernières récoltes, octobre laisse de la place au

l’achat des plants, privilégiez des producteurs locaux qui

jardin. Aussi n’est-il pas impossible de réaliser, pour le

garantiront une reprise, plutôt que les grandes jardineries.

début de l’hiver, de délicieux mescluns, à condition de bien

Pour une récolte plus tardive, les laitues d’hiver Brune

choisir des variétés adaptées votre région de ces trois

d’hiver ou Merveille d’hiver résistent très bien aux grands

catégories de salades : chicorées frisées et scaroles, laitues

froids. Quant à la laitue romaine rouge d’hiver, elle don-

pommées et romaines d’hiver, et mâche.

nera également des couleurs et du croquant. Si vous

Cresson alénois, roquette et laitues couper pourront éga-

n’avez pas encore semé la mâche, et que la terre soit

lement compléter votre mesclun. Mais, attention, unique-

restée chaude et humide, un semis tardif est à tenter. Je

ment si vous les aviez semés début septembre, car ils ne

l’effectue chaque année, l’automne et l’hiver réservant sou-

supportent pas les gelées, même faibles. Avant de com-

vent bien des surprises... Bonnes souvent... ou mauvaises,

mencer, vérifiez sans tarder qu’il ne reste pas quelques der-

mais qui ne tente rien n’a rien, c’est bien connu. Octobre

nières pontes des limaces du mois d’août — nids d’œufs

reste aussi le mois phare de la cueillette des cynorhodons,

blancs gélatineux qu’il faudra éradiquer. Puis, repiquez

ou « gratte-cul », les fruits de l’églantier sauvage, vous en

vos plants en les écartant bien, car l’humidité les ferait

trouverez des quantités cette année. Et vous pouvez aussi

pourrir. Prévoir un voile de forçage dans les régions les

utiliser ceux de vos rosiers cultivés (s’ils ne soient pas

plus froides. En cette saison, je ne paille plus entre les

traités, évidemment...). Excellente source de vitamine C, ils

rangs. Pour les frisées et scaroles, choisir au moins trois

contribuent à prévenir les affections grippales. À condition

variétés : de l’extra-fine de Louviers, à consommer en pre-

d’en retirer le cœur et les poils urticants, qui irritent la

mier, car c’est la moins rustique ; puis de la chicorée frisée

gorge, vous pouvez les cuire en confiture ou les faire

Wallone ou Ruffec ; et enfin de la chicorée scarole Géante

sécher pour des tisanes. Avec tout ça, on ne va encore pas

maraîchère, ou cornet de Bordeaux pour le Sud. Pour

s’ennuyer en octobre... Raymonde Prades

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‘ 17 octobre : Journé mondiale du refus de la misère Le 17 octobre 1987, à l’appel du père Joseph Wresinski, 100 000 personnes s’étaient rassemblées au Trocadéro, à Paris, en hommage aux victimes de la faim, de la violence ou de l’ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l’humanité à s’unir pour faire respecter les droits de l’homme. Une dalle proclamant ce message a été inaugurée à cette occasion sur le parvis des Libertés et des Droits de l’homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme. ‘ 25 octobre : 1er congrès international de l’association Aide et action Aide et action agit pour l’accès à une éducation de qualité pour tous. L’organisation met en œuvre plus de 100 projets dans 22 pays.


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PLANÈTE

en partenariat avec www.terraeco.net

écolo le savon de marseille ?

dire, on peut en fabriquer n’importe où ! », assène Patrick Boulanger, historien spécialiste du savon à la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille. Bonne mère ! Le fameux cube ne serait pas forcément un produit de terroir ? Depuis 2003, un code de fabrication existe, validé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Il correspond à un procédé de saponification basé sur quatre étapes historiques. « Il garantit surtout 63 % de corps gras en phase cristalline, ce qui élimine les savons moins riches en matières nobles », explique Alain de Cordemoy, président de l’Association française des industries de la détergence, de l’entretien et des produits d’hygiène industrielle (Afise).

« HYPOCRISIE MARKETING » Pour l’historien Patrick Boulanger, la noblesse du savon de Marseille tient HÉRÉSIE ! AUJOURD’HUI, LE CUBE BLANC EST AUSSI PHOCÉEN QUE LA TOUR EIFFEL. EN TOUT CAS, RIEN N’EMPÊCHE SES FABRICANTS DE S’INSTALLER LOIN DES CALANQUES. NI MÊME D’UTILISER LE SUIF DANS SA COMPOSITION. UN CONSEIL : PENCHEZ-VOUS AVEC ATTENTION SUR SON ÉTIQUETTE. Dans cette boutique marseillaise au design dernier cri s’empilent les cubes. Des clientes hésitent entre un savon vert de 300 g, son homologue blanc de 600 g ou la savonnette à la figue. Ici, c’est un peu l’épicerie fine du savon de Marseille. Ce qui fait beaucoup rire grandpère de l’autre côté du Vieux-Port. Lui se souvient que son aïeul, voulant économiser l’huile d’olive en temps de guerre, avait un peu trop forcé sur la soude, l’autre ingrédient indispensable. Son savon de Marseille maison décapait les slips mieux qu’au pressing. Entre grand-père et la cliente japonaise s’est glissée une vague bio, naturelle et tendance. Le savon de Marseille est passé du statut « savon de ménage », au « top de la toilette saine ». « Le problème, c’est qu’il est trop souvent imité. L’appellation n’est pas protégée. À vrai

à son histoire. Les Marseillais ont en effet mis au point un savon dont des huiles végétales en provenance du port – palme et coprah (amande de coco) – et locales – grignons d’olives – remplaçaient la graisse animale, le suif. Le code de 2003, lui, autorise le suif. Les adeptes d’un savon 100 % végétal considèrent donc que le code leur savonne la planche. « C’est de l’hypocrisie marketing : en Europe, on a toujours utilisé du suif », répond Yvan Cavelier, dirigeant de la Savonnerie de l’Atlantique, près de Nantes. Celle-ci, l’une des dernières savonneries industrielles françaises, produit 6 000 tonnes de savon de Marseille par an, vendues sous marques de distributeurs. Les corps gras utilisés sont, à 17 %, de l’huile de coprah philippine et à 83 % du suif.

UN PRODUIT « SO FRENCHY » Impossible d’obtenir des chiffres de production française de savon de Marseille. À l’Afise, le représentant des fabricants de produits détergents et d’entretien, on indique seulement que la commercialisation de savon « de ménage » en France représente 80 millions d’euros dont « 80 % pour du savon de Marseille ». Chez les mastodontes du secteur, le secret est de mise. Le groupe Henkel – « Le Chat, savon de Marseille » – explique du bout des lèvres le fabriquer en Allemagne et refuse de communiquer les quantités d’huiles utilisées. Le groupe Vendôme, filiale de l’Américain Johnson & Johnson, – « Le Petit Marseillais » –, reste muet. Les spécialistes affirment qu’il n’est pas rare que les savons aient beaucoup voyagé avant d’atterrir sur les marchés de la Canebière elle-même. Alors que les cubes certifiés « authentiques » pullulent, l’historien Patrick Boulanger est formel : il n’existe plus que deux savonneries à Marseille. L’une, le Sérail, fabrique ses produits de façon artisa-

om / dreamstime.c © Alex Zarubin

nale. L’autre, la Compagnie des savons de Marseille, est passée à un procédé industriel et 6 000 tonnes de savon sortent de ses chaînes chaque année, dont 60 % sont exportés. Cécile Cazenave

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C’EST MALIN

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C A R T E P O S TA L E

mon tour

du monde avec arthur

« Je ne voulais pas mourir ! » disait Arthur derrière la vitrine du brocanteur de Mirepoix en Ariège. J’ai acheté Arthur et je lui ai proposé de faire le tour du monde. La tête d’Arthur dépassait du sac à dos, pour ne pas trop abîmer ses oreilles. Lorsque les gens se retournaient sur notre passage, Arthur disait « Bonjour, je suis le renard »... Et les gens riaient. C’est ainsi qu’Arthur a commencé à écrire l’histoire du monde. Une histoire universelle où chacun pourrait y ajouter son histoire, une histoire. J’ai pensé que sur la terre il y avait des milliards de petits princes à rencontrer. J’ai aussi voulu savoir pourquoi Arthur s’était imposé à moi. J’avais l’habitude de croiser les renards sur la route de mon village, et aussi d’en ramasser inertes, allongés sur les routes. Je me suis intéressée à la symbolique du renard dans les cultures du monde. J’ai découvert qu’en Chine, l’esprit du renard, Huli, peut s’emparer des femmes qui deviennent des vengeresses, qu’au Japon, il est Kitsune, le messager de la déesse de la nourriture et que des renards sculptés en pierre gardent l’entrée des temples shintoistes, qu’au Soudan, il est accusé

d’avoir

semé

la

zizanie sur la terre et qu’en pays dogon, au Mali, il est le seul à détenir la connaissance de l’avenir... En France, le renard est accusé de dévaster les poulaillers et de transmettre la rage. On le piège, on le traque, on le tue, on l’empaille. Trop libre, le renard ?

© Christine Bergougnous

Christine Bergougnous

Christine Bergougnous parcourt le monde. Arthur, son renard, est avant tout un vecteur de sociabilité. Elle aime les rencontres qu’elle fait, elles la font rêver d’un équilibre et d’une harmonie possible entre les hommes et les animaux, sur une planète un peu dévastée... Au fil des numéros de Macadam, Christine partage un bout de ses voyages : à Pékin avec le jardinier de la poste, à Lisbonne avec le clochard qui chantait Brel, à Londres, à Marseille, à Paris, à Nkobongo...

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DÉLICIEUSES GOUGÈRES ! En petits choux avec l’apéritif ou bien

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ouvrent yeux s’ s o n , l s na ficulté re jour les dif Par vot r u s i e u yeurism bles, q sans vo es lus fai nouvell , des p p u o c u . a r Vos e m i r de be orte p p x ’e nous ap ainsi s ce qui , s peuvent e s l t a n n a o surpren ternati on arfois sont in ur le b e vue p s d s s é t d n n i o f , e v des po d u r u. tro vent pe ent, je rop sou t s et souv n o t v a e plaî ue nous ation m sens, q iés, présent e l l rès var e t v u t o les son Votre n c i s t a r p a t p. Les nes, e beaucou s domai tous le oyant à t n a t h u en v touc nts, to a m i r ont. p s é d ù elles du tout t és là o t l aire, e u r c t i n f co les dif nt : ge, au a a s r i u d o c n e du inder e l b s Ça donn u o i ? » e n ire, mo pêche d ux y fa e p nous em e j o p ur e mercie t-ce qu uis vous re « Qu’es e j e , u s je s t là q e à vou c â r g , Et c’es » , car alariés ravail, vos « s e e d votre t d n p u c beaucou act ave , avec s t en cont t n u a e f p n e . C’est ue mes r d’autre ainsi q u e t l e e t g r n de pa ça cha s i a m dignité , . é oses fficult u de ch s en di être pe les gen . r z i e o u v e contin façon d t cela, our tou Merci p gers ier, An C. Bich

en couronne tiède en entrée, délicieuse gougère. PRÉPARATION ‘ Faire bouillir ¼ d’eau salée. ‘ Dès ébullition, sur feu très doux, y verser 150 g de farine et remuer pendant 15 minutes. ‘ 5 minutes avant la fin de cuisson y rajouter 50 g de beurre tout en continuant de remuer. ‘ Enlever du feu et mettre cette pâte dans un saladier. ‘ Ajouter un par un 4 œufs entiers en prenant soin d’obtenir une pâte bien liée entre chaque œuf. ‘ Incorporer 150 g d’emmental et mélanger. CUISSON ‘ Couvrir le fond d’une plaque allant au four d’un papier cuisson. ‘ Y disposer des petites boules de pâte. ‘ Parsemer de râpé ‘ Mettre au four 180° pendant environ 35 à 40 minutes. Recette par Jacques L., vendeur

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Bonjour Je tenais abso lument à envoye r ce petit message à un de vos vendeur, Be rnard, à qui j'ai acheté un exemplaire du journal Macadam. Oui je tenais absolume nt à le remercier et le féliciter pour sa recette du « poulet à la crème et au x morilles » publiée dans Ma cadam et que j' avais eu l'occasion de "tester" et je do is avouer que nous n'avon s pas été déçu par cette recette !!!! Un vérita ble délice !! Un grand merci à ce Monsieur grâce à qui je me suis réga lée! J'avais l' intention de lui faire pa rvenir un peti t message il y a de cela quelques mois déjà, mais j'avais égaré le journal et je n'avais plus en tête so n prénom! Lire votre jour nal est un véri table plaisir, contin uez comme ça !! ! Un grand bravo à toute votre « équipe » et un grand bo njour à Bernar d !!! Une lectrice go urmande !!!!


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DÉTENTE

JOUER

par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com

mots fléchés IL EST ATTENDU

HAUSSER

NIER

CONDUITE

mot mystère ARME D'EROS

PAYS

FAIT UN TROU

STUPIDITÉ

GROUPES : UN MOT DE 10 LETTRES

BANQUET SOMPTUEUX LISSE

IMPASSE PAS AILLEURS PAREIL

VIEUX

LEVIER DE COMMANDE

SE DIT ENTRE AMIS PRÊT À MANGER REMBOURSÉS

CORRIGÉ

TRÈS OCCUPÉ

MANIÈRE DE VOIR

EXISTER

TOURNOI OUVERT AGENT DE LOUIS XV

DÉBUTE EN JUIN ENLÈVE LE HAUT RETIRE

CRI D'ARCHIMÈDE

PARTIE DE L'OEIL SORTI DE L'OEUF

AVAIENT COURS À VENISE

SUITE

NAÏFS NOMMÉS TRANCHANT

LIQUIDE ORGANIQUE

BOULE DE VERRE

PAYS DE BRAD PITT FIN DE MISSIVE

DÉTÉRIORER

CHEMINS

COIFFURE MILITAIRE

INTERROMPT

ACCUMULÉ

SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : IRRIGATION

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sudoku niveau difficile

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Numéro anniversaire

Courrier international a 20 ans !

www.courrierinternational.com N° 1044 du 4 au 9 novembre 2010

Afrique CFA : 3 300 FCFA - Algérie : 700 DA Allemagne : 5,50 € - Autriche : 5,50 € - Canada : 8,95 $CAN DOM : 6,80 € - Espagne : 5,50 € - E-U : 8,95 $US - G-B : 5,40 £

sudoku niveau facile

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Avoir 20 ans en 2010

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Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres allant

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de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà disposés dans la grille. La grille est composée de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…

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bon courage !

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mots croisés 1 Horizontalement 1. Équilibré – Champignon. 2. Croire – Bout de terrain. 3. En catimini. 4. Belle paire – Types Ville de Toscane. 5. Sot – Têtes. 6. Pas appris – Aboutée. 7. Lichen grisâtre – Abasourdi. 8. Pose – Fédéré. 9. Jaune citron – Bien observé. 10. Bœuf – Plus petits. 11. Cépage suisse – Audacieuses. 12. Peut faire rougir – Elle n'est jamais contente.

Verticalement 1. Chute – Fait rire. 2. Prudent – Parole magique. 3. Blasé – Casse les oreilles. 4. Fut séduite par Zeus – Presse. 5. Fait partie des mimosacées – Vigueur. 6. Garderie – Ne pas avoir de plans. 7. Port nippon – Marque l'effort. 8. Article – Peut contenir des calculs – Tromperie. 9. Concise. 10. Ne se bat pas avec ses poings – Piquet. 11. Ont bien plus qu'une aiguille – Ils vivent comme des ours. 12. Elle ne changera pas – Elle est recourbée.

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Chaque jeudi, l’essentiel de la presse du monde du monde entier chez votre marchand de journaux

en japonais ce mot signifie chiffre unique.

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HOROSCOPE

HOROSCOPE

solutions

par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com

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g LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)

K SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)

Vos projets subissent quelques retards et rien n’avance comme vous le souhaitez. Profitez de ce temps pour consolider votre position ou rĂŠflĂŠchir Ă vos objectifs. En couple, ne ressassez pas les problèmes du passĂŠ. Misez plutĂ´t sur un retour Ă l’harmonie. CĂŠlibataire, la solitude vous pèse en dĂŠbut de mois, si bien que vous butinez, mais rien de sĂŠrieux. Quelques troubles circulatoires.

C’est le moment de vous mettre en avant, vous bĂŠnĂŠficiez de belles opportunitĂŠs professionnelles. Faites quand mĂŞme preuve de diplomatie dans vos ĂŠchanges avec vos collègues. En couple, vous ĂŞtes sur la mĂŞme longueur d’onde. CĂŠlibataire, Ă trop papillonner, vous pourriez passer Ă cĂ´tĂŠ d’une belle histoire. Vous ĂŞtes en forme, mais n’abusez pas.

Ce mois d’octobre vous permet de progresser. Vos initiatives sont couronnĂŠes de succès. Imposez vos idĂŠes en douceur et n’hĂŠsitez pas Ă solliciter des conseils. En couple, vous ĂŠprouvez le besoin de vous rapprocher de votre partenaire. CĂŠlibataire, vous pourriez faire une rencontre inattendue. Ne vous laissez pas submerger par vos ĂŠtats d’âme.

h VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)

l CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)

Quelques soucis d’ordre professionnel vous obligent à travailler plus. L’ambiance au boulot est compliquÊe : vous devez affronter quelques rivalitÊs. Chercheur(se) d’emploi, votre persÊvÊrance sera bientôt rÊcompensÊe. En couple, main dans la main, vous êtes complices. CÊlibataire, faites le premier pas. Attention à la gourmandise.

Vous essayez de nÊgocier vos conditions de travail. Si la rÊponse ne vous plaÎt pas, attention à ne pas entrer dans une dynamique conflictuelle. En couple, votre mauvaise humeur refroidit votre partenaire. La fin du mois est plus paisible. CÊlibataire, vous n’êtes pas d’humeur à batifoler. CôtÊ forme, vous êtes en pleine crise existentielle.

I BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE)

A VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER)

C’est en prenant des initiatives que vous aurez du succès dans votre travail. Des imprĂŠvus se rĂŠvèlent positifs. Chercheur(se) d’emploi, vous avez toutes les chances de trouver une activitĂŠ. En couple, la tendresse et la complicitĂŠ sont au rendez-vous. CĂŠlibataire, vous vous ressourcez auprès de vos amis. Évitez les plats ĂŠpicĂŠs.

Stages, formations, rÊunions professionnelles sont en vedette. Vous avez plus envie de vous distraire que de travailler en dÊbut de mois. Votre besoin d’indÊpendance risque de vous attirer quelques remontrances. En couple, attention à quelques malentendus en fin de mois. CÊlibataire, vous n’avez aucune envie de vous investir dans le long terme. Maux de tête dus au stress.

D TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) Ce n’est pas le moment de vous endormir sur vos acquis. Un surcroĂŽt de travail demande toute votre ĂŠnergie. Chercheur(se) d’emploi, foncez : la chance est avec vous. CĂ´tĂŠ finances, attention aux dĂŠpenses compulsives. En couple, le dialogue est primordial si vous ne voulez pas provoquer quelques malentendus. CĂŠlibataire, est-ce vraiment une bonne idĂŠe de flirter avec un(e) collègue de travail ? Attention aux excès.

E GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) C’est en misant sur votre relationnel et en anticipant que vous obtiendrez des satisfactions. Chercheur(se) d’emploi, ne refusez pas une formation, elle pourrait vous ouvrir des portes par la suite. En couple, tout baigne, vous êtes sur la même longueur d’onde. CÊlibataire, c’est le moment de dÊclarer votre flamme. Ne cogitez donc pas tant !

j CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) PrĂŠoccupĂŠ(e) par des soucis financiers, vous n’avez pas la tĂŞte au travail en dĂŠbut de mois. Ă€ partir du 15, les astres vous soutiennent dans vos projets professionnels. En couple, votre jalousie agace votre partenaire. CĂŠlibataire, vous prenez du temps pour vous recentrer après un ĂŠchec affectif. Profitez des week-ends pour vous occuper de vous.

F SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) Beaucoup de travail en perspective. Attention quand même à certaines propositions : elles ne sont pas toutes fiables. Chercheur(se) d’emploi, on peut vous proposer un job loin de chez vous. En couple, l’ambiance est passionnÊe et fusionnelle. CÊlibataire, un(e) ex vous contacte et vous repartez pour une nouvelle aventure sans penser au lendemain. Attention aux rhumes.

b POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS) Vos projets professionnels sont en plein essor. Très motivĂŠ(e), vous faites preuve d’esprit d’initiative. Écoutez votre intuition si vous devez nĂŠgocier des contrats. Si vous ĂŞtes dans le rouge, une explication franche avec votre banque est souhaitable. En couple, votre partenaire soutient vos projets. CĂŠlibataire, vous multipliez les occasions de rencontres, mais rien de bien sĂŠrieux. Vous ĂŞtes survoltĂŠ(e), attention aux excès.

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« JE ME VOIS TOUJOURS COMME LE TYPE QUI PRENAIT LE BUS À LIVERPOOL »

ÉCOLO, LE BOUCHON DE LIÈGE ?

LISBONNE DANS LES YEUX DES FEMMES LIBRES FEMMES AU NATUREL HOROSCOPE SPÉCIAL MADAME !

PÉ NO CHÃO LE BRESIL DANS LA DANSE

L'USINE L’ÉCOLE DU COUVERT D’ARGENT

ÉCOLO, LES PATINOIRES ?

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« IL FAUT TANT D’EFFORTS ET DE COURAGE POUR S’EN SORTIR »

ÉCOLO, LES HUÎTRES ? L’HOROSCOPE DES COULEURS

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THIERRY LHERMITTE

« COMMENT LA PAUVRETÉ PEUT-ELLE S'ÉTENDRE AINSI ? »

TÉMOIGNAGE SURVIVRE DANS LA RUE

MAI 2011

EUR : BONUS LECT LE LIVRE GAGNEZ E B SURVIVR D’ANN WEB RUE DANS LA 12 VOIR PAGE

ÉCOLO LA DOSETTE DE CAFÉ ?

«ENGAGEZ-VOUS !» STÉPHANE HESSEL PERSISTE ET SIGNE

FUTUROSCOPE UN LENDEMAIN PLUS VERT ?

2011 ANNÉE EUROPÉENNE DU BÉNÉVOLAT

JEUX, BD, MOTS CROISÉS

GAGNEZ

E GES D’UN DES VOYA E COMPLÈT JOURNÉE ROSCOPE AU FUTU 15 VOIR PAGE

JUSTIN BIEBER

« REDONNER DE L’ESPOIR, SURTOUT AUX ENFANTS, EST TRÈS IMPORTANT »

ÉCOLO LA CIGARETTE ?

n°87 JUIN 2011

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JAPON « NOUS NE SOMMES PAS VAINCUS »

FONDATION CRÉDIT COOPÉRATIF LE CHOIX D’UN MONDE PLUS HUMAIN

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n°86

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INITIATIVES À L’ÉCOLE DES ENTREPRENEURS SOCIAUX

MARLÈNE JOBERT

PRINCE WILLIAM « LES JOURNAUX DE RUE M’INSPIRENT »

n°85

PRIORITÉ À LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

JR MET LES FEMMES À L'HONNEUR REGARDS CROISÉS UNE FEMME À LA RUE

CÔTE D'IVOIRE L’ONU ET LA MAIN DU DIABLE

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« BECAUSE I AM A GIRL » LES FILLES SONT L’AVENIR DU MONDE

L’INVITÉ JOHN HEALY LA PHILANTHROPIE NE SE RÉDUIT PAS À LA FONDATION GATES

M A C A D A M 8 0 - page 1

L'INVITÉ : JULIEN LAUPRÊTRE À TOUS LES GENS DE CŒUR...

BONUS : LA VALISE GAGNEZ VOYAGEUR DU PETIT E 19 VOIR PAG

L’INVITÉ ANDRÉ COMTESPONVILLE RICHES ET PAUVRES

INDE UNE « CRISE DES SUBPRIMES» VILLAGEOISE

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L S P É C IAE S M M E F

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L’HOROSCOPE DES COULEURS

M A C A D A M 7 5 - page 1

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EMMAÜS INVESTIT LA TÉLÉPHONIE SOLIDAIRE

JEUX, BD, MOTS CROISÉS

NEW YORK EMPRUNTER AUX VOISINS PLUTÔT QU’À LA BANQUE

POITOU CHARENTES, DU CHARME ET DES IDÉES À MARÉE BASSE AVEC L'ÉCOLE DE LA MER

CULTURE UN ARTISTE AU SERVICE DES SANS-ABRI

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LES CRÉATIONS DURABLES DE MARINA

n°83

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SPÉCIAL POITOU CHARENTES

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n°82

n°80

LA GÉNÉROSITÉ SELON BILL GATES

SOCIÉTÉ DÉMARRAGE EN BEAUTÉ JEUX, BD, MOTS CROISÉS

LETTRE À UN CLOCHARD

ÉCOLO LA BAGUETTE DE PAIN ?

ENRICO MACIAS

MON OPTIMISME NE SERA JAMAIS ÉBRANLÉ

GRAND CORPS MALADE

L’ARGENT NE PEUT PAS PROFITER QU’À UNE MINORITÉ

EUR BONUS LECT D LE GRAN GAGNEZ HETTE DES LIVRE HAC E, D’AFRIQU ANIMAUX 19. VOIR PAGE

! Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents sur tout le territoire,

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Macadam lance l’abonnement solidaire.

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*la différence entre abonnement soutien ou abonnement mécène et l'abonnement standard donne lieu, sur demande, à déduction fiscale, Macadam étant reconnu association d'intérêt général.

LES SOMMES GAGNÉES SUR LES ABONNEMENTS SERVENT À DÉVELOPPER LES ATELIERS D'ÉCRITURE ET LES INITIATIVES AU SERVICE DES VENDEURS

Joignez à ce bulletin votre chèque à l’ordre de Artisans du Macadam et envoyez le tout à : Les Artisans du Macadam, Association loi 1901, 9 rue Jacques Prévert – 69140 Rillieux-la-Pape


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