Tengmalm chevechette 14 15

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Photos : D. Hackel, G. Trochard © Photos : D. Hackel, G. Trochard ©

Suivi Bilan du suivi 2012-2013 Petites chouettes dans les Hautes-Alpes Conservation Relâcher de jeunes chevêchettes Colobome chez la Tengmalm Bibliographie Publications récentes Analyse bibliographique Sensibilisation Discrète chevêchette Appel à textes et illustrations

1 10 13 14 15 16 16 16

n° 14 & 15 - août 2014 Premier jour de tournage, nous partons, Gilles Trochard et moi, sur la réserve des Hauts-Plateaux du Vercors pour tenter de repérer une chevêchette. En pleine étude sur la chouette pygmée, Gilles est confiant. Quant à moi, je ne sais vraiment pas à quoi m’attendre. Je n’ai encore jamais vu la chouette et le peu d’images filmées existantes me rendaient perplexe. Pourtant, une heure après notre arrivée, nous observons trois individus dont un couple qui s’accouplera devant nos yeux. A ce moment-là, je ne réalise pas encore la chance que j’ai. L’objectif du documentaire était de filmer toutes les étapes de la vie de l’oiseau. Ambitieux ! Certes, la chouette est peu farouche mais elle n’en est pas moins discrète. Avec de la patience et l’aide essentielle de Gilles Trochard, de Sébastien Blâche (LPO Drôme) et de l’ONF, la chevêchette délivrera quelquesuns de ses secrets. Il aura fallu près de cent jours de tournage étalés sur deux ans pour y parvenir. Fascinante, attachante, la chevêchette, c’est un peu le Graal des ornithologues. A force de la côtoyer dans ce splendide espace des HautsPlateaux, je comprends mieux la passion qui anime ces spécialistes pour les petites chouettes de montagne. Alors, tout naturellement, je tiens à remercier tous ceux qui ont permis à ce film de voir le jour, par leur aide, leur présence : LPO, ONF, INRA, Parc du Vercors et Tour du Valat. Je remercie tous ces passionnés qui prennent du temps pour faire avancer la connaissance, essentielle, sur la chouette et plus largement, la connaissance sur la nature afin de contrer un capitalisme dévorant un monde du sauvage de plus en plus réduit. Yoann Périé

Suivi Bilan du suivi 2012-2013 Cette septième synthèse du suivi des bien que la chouette de Tengmalm soit « Petites chouettes de montagne » en régression à long terme… et ce n’est concerne une vingtaine de secteurs géopas la saison de reproduction 2013 qui graphiques de présence de l’une ou des va lui permettre de reconstituer ses effecdeux espèces. La période de suivi s’étale tifs. Les huit nids suivis ont tous connu du 1er août 2012 au 31 juillet 2013, l’échec ! Par ailleurs, la chevêchette se englobant donc l’automne 2012, l’hiver maintient dans le Massif central mais et le printemps 2013. aucune nidification n’y a été découverte Près de 400 personnes ont participé à ce cette année ! suivi et ont totalisé l’équivalent de plus de 2 000 journées de prospection sur par Yves Muller le terrain. Il reste néanmoins des zones Coordinateur LPO « Petites chouettes de montagne » peu ou mal couvertes, des secteurs où yves.muller@lpo.fr notre connaissance de la répartition et de la nidification des deux espèces est Ardennes insuffisante. Toute contribution sera la bienvenue. Année maigre pour la chouette de TengAprès 2012, l’année des records malm dans les Ardennes : aucun contact (422 chanteurs ou territoires de chouette avec l’espèce mais les prospections ont de Tengmalm et 304 de chevêchette été minimales cette saison. d’Europe), 2013 est une année décevante : 91 chanteurs ou territoires coordination : Nicolas Harter de chouette de Tengmalm et 173 de chevêchette d’Europe (sans le massif du (Association ReNArd) Jura). L’effondrement des populations de harter.chiro@gmail.com rongeurs après la pullulation de 2012 est Observateurs : S. Garric et N. Harter. la principale cause de la raréfaction de nos deux petites chouettes de montagne. Massif vosgien Les mauvaises conditions météorologiques ont aussi rendu les recherches Vosges du Nord (57 – 67) plus difficiles en altitude. Pour la première fois, la chevêchette Très peu de données de chouette de devance la Tengmalm… mais la plus Tengmalm dans les Vosges du Nord au petite de nos chouettes de montagne a printemps 2013 : un chanteur le 15 mars peut-être été davantage recherchée par et un autre le 17 avril. Aucune preuve de les observateurs ! Néanmoins, il semble reproduction. LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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En revanche, 18 territoires de chevêchette d’Europe sont localisés en automne 2012 dans la partie septentrionale des Vosges du Nord, aux confins de l’Alsace et de la Lorraine et deux dans la partie centrale des Vosges du Nord. Au printemps suivant, six territoires sont localisés sur des sites habituels dans les forêts à l’est de Bitche et dans l’Alsace proche. Deux nids sont découverts, à des altitudes comprises entre 250 et 280 mètres. L’une des nidifications échoue : la nichée est abandonnée sans doute en raison de la disparition de la femelle. L’autre réussit avec envol de la nichée vers le 16-17 juin. Vosges moyennes (57 – 67) Une chouette de Tengmalm alarme à l’automne 2012 mais aucun contact au printemps suivant ! La saison est bien meilleure pour la chevêchette d’Europe : neuf chanteurs sont localisés en automne 2012 dans les forêts domaniales de Lutzelhouse, d’Abreschviller, du Donon et un à Oberhaslach. Au printemps suivant, quatre territoires sont localisés mais aucune nidification n’est découverte. Hautes-Vosges (68 – 88) Deux chouettes de Tengmalm sont repérées en automne. Au printemps suivant, seuls trois chanteurs sont repérés et aucune nidification n’est prouvée ! Après la belle saison de reproduction du printemps 2012, l’automne a permis de repérer près de 50 territoires de chevêchette d’Europe dans les Hautes-Vosges, particulièrement sur le versant ouest du massif. Au printemps suivant, 20 sites sont contrôlés avec des chanteurs et parmi eux deux nidifications sont suivies mais elles ont échoué. A noter un rassemblement surprenant de cinq adultes (quatre mâles et une femelle a priori) le 18 juin (G. Dietrich).

coordination : Yves Muller (LPO Alsace)

yves.muller@lpo.fr Observateurs : A. Ancel, J.M. Berger, A. Cheminant, G. Dietrich, T. Durr, C. Dronneau, G. Haas, N. Hoffmann, P. Jourde, B. Kernel, A. Laurent, R. Lecaille, A. Lutz, Y. Muller, C. Pinçon, J.-J. Pfeffer, J.-P. Saint-Andrieux, D. Schmitt, E. Schmitt, M. Schneider, A. Schnitzler, L. Waeffler, B. Wassmer et le GTV

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Massif jurassien Données non disponibles.

coordination : Michel Gauthier-Clerc (LPO Franche-Comté) gauthier-clerc@tourduvalat.org

Bourgogne Morvan La Bourgogne est à présent dotée des deux petites chouettes de montagne. Après de nombreuses recherches sur les secteurs du Haut-Morvan fréquentés par la Tengmalm, une chevêchette d’Europe a fini par être contactée en novembre 2012. Tout d’abord repérée grâce à son chant d’automne entendu à 15h30, l’individu a pu être localisé environ une heure plus tard au sommet d’un grand épicéa. Les habitats sur le secteur, d’une altitude comprise entre 750 et 850 mètres, sont relativement variés avec de la hêtraie acidiphile à houx, des peuplements mixtes de bouleaux, hêtres et épicéas avec des arbres assez âgés, des zones de coupes diversifiées en hauteur et en végétation et des zones humides ouvertes ou fermées. D’autres recherches en fin d’année 2012 n’ont donné lieu à aucun autre contact mais un mâle chanteur a de nouveau été entendu en mars 2013. Des prospections approfondies de cavités potentiellement favorables ont commencé au cours du printemps 2013. Pour le moment aucune cavité occupée n’a été découverte. Pour la chouette de Tengmalm, les résultats sont beaucoup moins encourageants. Aucun mâle chanteur ni aucune preuve de reproduction n’ont été enregistrés alors que deux à trois chanteurs avaient été entendus sur le même secteur au printemps 2012. Toutefois, l’effort de prospection au cours de la période la plus favorable à l’écoute a été relativement faible en 2013 comparé aux années précédentes. Seul fait intéressant : un individu observé au bord d’une route au mois de février dans un secteur du Haut-Morvan où l’espèce n’avait jusqu’à présent pas été notée. Les recherches de cavités occupées n’ont également rien donné.

Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces

Côte-d’Or Les secteurs habituels ont été prospectés pour la chouette deTengmalm de janvier à mars sans succès. Ce sont environ 50 points d’écoute et trente heures de sorties pour lesquels nous n’avons eu aucun contact. Les massifs explorés en Côte-d’Or étaient : forêt de Moloy, forêt d’Is-surTille, forêt de Jugny et de Châtillonsur-Seine, l’arrière côte dijonnaise et le Val-Suzon.

coordination : Cécile Détroit (Société d’histoire naturelle d’Autun) et Gérard Olivier (LPO Côte-d’Or) shna.cecile@orange.fr Observateurs : C. Agier, G. Balay, G. Barabant, O. Bardet, H. Baudvin, M. Baudvin, S. Bellenfant, A. Boutin, P. Brossault, E. Burlotte, P. Coudor, A. Delerue, A. Dervin, C. Détroit, L. Jouve, M. Jouve, D. Lerat, L. Michel, T. Morant, G. Olivier, M. Spilmont, D. Véron

Massif central Massifs forestiers de la Loire (42) 2013 est une petite année pour la chouette de Tengmalm dans les massifs forestiers de la Loire. Les huit sorties sur le terrain totalisent trois contacts dans les monts du Forez, mais sont négatives dans le massif du Pilat et les monts de la Madeleine. Les deux contrôles des nichoirs dans les monts du Forez restent infructueux. Les prospections chevêchette d’Europe restent, elles aussi, négatives.

coordination : Rodolphe Genouilhac (LPO Loire)

genouilhacrod@club-internet.fr Observateurs : R. Genouilhac, N. Lorenzini, B. Tranchand, J.-C.Corbel, E. Libercier, A. Dorie, L. Marquet, R. Diez, P. Glatz

Monts du Livradois (43 – 63) 2013 est une très mauvaise année pour la chouette de Tengmalm. Le premier chant est entendu le 13 janvier et le dernier le 24 avril (seulement). Sur les quelque vingt sites suivis, ce n’est que le 2 avril que sont trouvées deux premières femelles au nid et les cinq


tentatives de reproduction découvertes en tout se sont soldées par un échec complet, les cinq nids ayant été abandonnés en cours d’incubation. Pour la troisième année, deux chevêchettes d’Europe ont manifesté un comportement toujours aussi atypique, avec absence de tout indice de présence en automne et en hiver et reprise des chants réguliers du 1er mai jusqu’au 4 juillet pour le dernier. Recherche femelle désespérément !

coordination : Dominique Vigier nicky.vigier@gmail.com

Massifs forestiers de Haute-Loire (43) Massif du Devès Pour le massif du Devès, avec un accès délicat, pour cause de neige au début du printemps, nombreux sont les sites découverts en 2012, qui n’ont pu être « écoutés ». Le 9 mars 2013 enfin, un premier chanteur de chouette de Tengmalm se fait entendre. Plusieurs sorties par la suite pour comptabiliser, seulement trois chanteurs sur la période. Petite année pour les nidifications car seule une chouette sera vue à la loge le 13 avril, puis le 27 avril, puis plus rien... Plus tard dans la saison, les 11 îlots d’arbres occupés en 2012 on été contrôlés par grattage au moins une fois, sans pouvoir apporter de preuve de nidification ou tentative ; deux de leurs loges étaient occupées par des écureuils. La plupart des pôles étant situés dans les forêts de type hêtraies-sapinières en gestions ONF une convention avec la LPO est en cours d’élaboration, afin de pointer et protéger les arbres à cavités. Pour la chevêchette d’Europe, aucune observation n’a été faite de l’espèce, malgré diverses prospections à sa recherche sur le Devès. La petite chouette semble être la grande absente de ces forêts, qui pourraient correspondre au biotope type...

Jeune chouette de Tengmalm - photo : David Hackel ©

Massifs du Meygal, du Mézenc, du Felletin et des monts Breysses La période d’août 2012 à juillet 2013 va enclencher un nouvel élan dans la recherche des petites chouettes de montagne en HauteLoire. Le travail mené sur le massif du Devès va remotiver quelques ornithos locaux à rechercher dans un premier temps la chouette de Tengmalm, dont on pensait la distribution départementale plus localisée, et dans un second temps la chevêchette d’Europe. Chouette de Tengmalm : le nombre d’observations fournies pour la période considérée est de 25, avec seulement deux contacts d’un oiseau chanteur, probablement le même car sur le même site et à quelques jours d’intervalles. Les deux observations émanent de deux observateurs différents, pour un total de quatre observateurs sur ces massifs. Chevêchette d’Europe : sa découverte récente en Haute-Loire a suscité quelques velléités qui ont payé sur le massif du Meygal avec plusieurs contacts en automne, dont un chant d’automne bien marqué (mais bref), et un seul contact printanier. Quatre observateurs au total, pour 24 données et huit contacts en tout.

coordination : Nicolas Vaille-Cullière

et Christophe Tomati (LPO Auvergne)

gitelespassants@yahoo.fr ; christophetomati@ hotmail.com

Montagne limousine (87) En 2013, on compte quatre chanteurs pour quatre sites différents (deux en Corrèze et deux en Creuse), avec une couvaison dont on ne connait pas l’issue. Cette saison encore, la découverte de nouveaux sites plus bas en altitude et éloignés du noyau historique, confirme l’extension ou l’étalement de la population de chouette de Tengmalm en Limousin. Pour autant la population ne grandit pas. Aussi peut-être faudrait-il attribuer ce phénomène à la diversification des observateurs ?

coordination : Romain Rouaud (Pic noir)

romain.rouaud@free.fr Observateurs : R. Petit, F. Vialloux et O. Villa

Gard et Lozère (30 – 48) La pression d’écoute fut quantitativement à peu près identique en 2013 aux années précédentes. Le nombre de mâles chanteurs pour cette année est de 16 certains ou probables. La quasi-totalité des sites occupés en 2012 le furent en 2013, avec un nouveau site tout à fait particulier, celui du causse

LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


Méjean. Une des forêts de pin du causse accueille une loge de chouette où un piège photo révéla la présence de l’espèce, la reproduction du couple et la prédation des jeunes par un mustélidé. Contrairement à l’année 2012, la pression de « grattage » fut fortement réduite (30 grattages). Le nombre d’individus observés au trou est donc très faible (un individu). En bref, 2013 marque clairement une présence pérenne de la chouette de Tengmalm sur le massif de l’Aigoual, une présence plus faible sur le mont Lozère, et surtout l’apparition de l’espèce sur le causse Méjean. L’Aubrac ne fournit toujours pas de mention et la Margeride n’a pas été prospectée alors qu’elle accueille assurément l’espèce.

Martin (PNC), P. Marty, F. Mellet, G. Monchaux (CoGard), A. Moureau (Supagro), F. Oriol (Alepe), J.-L. Pinna, J.-P. Plazza (AMM), Pralong (AMM), B. Ricau (PNC), A. Rival (PNC), C. Rousset (PNC), C. Sabran (CoGard), J. Séon (PNC), L. Tesnières (CoGard), C. Voinson (PNC) + collectif Alepe

Massif alpin Haute-Savoie (74) Pendant la période concernée, les 108 sorties de prospections réalisées ont permis des contacts avec la chevêchette d’Europe sur 58 sites dont 40 au printemps. L’altitude varie entre 950 et 1 780 mètres. La reproduction est certaine sur un site à Vallorcine où une cavité est occupée. La recherche de nouvelles localités se poursuit et, cette année, ce sont sept nouveaux sites qui sont découverts dont cinq au printemps, ce qui donne un total de 149 sur le département dont 103 au printemps. La répartition de l’espèce progresse toujours, mais des secteurs potentiellement favorables restent à prospecter. Trois observateurs cumulent 202 heures de prospection.

coordination : Jimmy Grandadam (Parc national des Cévennes) et François Legendre (ALEPE)

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Caractéristiques forestières (source IFN 1995)

Dechartre (CoGard), R. Descamps (PNC), B. Descaves (PNC), S. Descaves (PNC), M. Doulcier, J.-M. Fabre (PNC), D. Foubert (PNC), P. Gaubert, C. Giral (PNC), J. Grandadam (PNC), B. Guérin (ONF), F. Hopkins (PNC), A. Julien (FDC48), G. Karczewski (PNC), S. Karczewski, G. Lavandier (ONF), I. Lebeau (ONF), F. Ledru, F. Legendre (Alepe), F. Livet, J. Lombard (CoGard), P. Lucas (Alepe), S. Lucasson (Supagro), I. Malafosse (PNC), J.-P. Malafosse (PNC), V. Marsaudon (ONF), P.

Description

jimmy.grandadam@cevennes-parcnational.fr, jean. seon@wanadoo.fr et fl1973@yahoo.fr Observateurs : N. Bertrand Caractéristiques (PNC), P. Bessède (CoGard), Y. Bouet (Supagro), N. Bruce (PNC), S. Chalmazel (Alepe), F. Christophe (Alepe), G. Costes (PNC), superficie M.-L. Cristol (Alepe), (km²) P.-A. David (PNC), J.

Sur la période concernée, 17 sorties de prospection pour la chouette de Tengmalm ne permettent que quatre contacts, uniquement au printemps. Un oiseau est retrouvé mort sur un sentier vers 900 mètres d’altitude en avril sur la commune de Thorens-Glières. Une autre est observé en juin dans une cavité sur la commune de Vallorcine. Par contre, des cavités occupées l’année dernière ne le sont pas cette année. La progression de la répartition de l’espèce sur le département se poursuit et atteint aujourd’hui 153 localités dont 119 occupées au printemps.

coordination : Pascal Charrière (LPO Haute-Savoie) charriere.p@neuf.fr

Savoie (73) Chouette de Tengmalm Pour la période concernée par cette synthèse, les données concernant la chouette de Tengmalm sont extrêmement faibles au regard de la pression

des secteurs prospectés pour la chouette de Tengmalm dans le Gard et en Lozère Causses (48, 30 et bordure 12)

Hautes-Cévennes

Margeride

Aubrac

48

Plateau 48

Causse nu 48

Causse 30

Causse boisé 48

48

30

2 159

291

550

273

893

833

236

roche-mère dominante

granite

basalte

calcaire

calcaire

calcaire

granite et schiste

granite et schiste

taux de boisement (%)

44,6

11,6

26,1

29,1

49,6

52,7

77

équilibre feuillusrésineux

82 % résineux

53 % résineux

87 % résineux

23 % résineux

86 % résineux

50 % résineux

55 % résineux

essences dominantes

pin sylvestre, épicéa, hêtre, sapin, bouleau

hêtre et épicéa (équilibre feuillus résineux)

pins (sylvestre et noir), chêne pubescent

hêtre et pins (sapin, épicéa)

hêtre, pins (sylvestre et laricio), épicéa

traitements dominants

futaie régulière

futaie régulière

futaie régulière

futaie régulière

futaie régulière

nombre de chanteurs de Tengmalm

pas de suivi

0

7

6

Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces

chêne pubescent

taillis 2 (Méjean)

pins (sylvestre et noir), chêne pubescent

futaie régulière

(incluent mont Lozère, mont Aigoual et PNC)


d’observation (ONF, PNV et LPO). A l’automne 2012, un seul contact de l’espèce a été enregistré. Et cela malgré l’étude « petites chouettes » menée jusqu’à l’automne 2012 sur une partie du massif des Bauges par la LPO (aucun contact). C’est à peine mieux au printemps avec cinq individus observés ou entendus. L’absence de données sur le massif des Bauges est remarquable car il s’agit d’un secteur bien occupé par l’espèce et régulièrement parcouru par les ornithologues. Chevêchette d’Europe La mise en commun des connaissances (LPO, ONF, PNV) a permis de mettre en évidence la présence de 20 à 25 mâles chanteurs ou couples de chevêchette sur la période 2012-2013. Malgré le cumul des efforts de chaque contributeur, le nombre de contacts au printemps a été assez faible. On retrouve le massif des Bauges en tant que principal contributeur avec 10 individus cantonnés à l’automne mais étonnamment plus aucune donnée au printemps. Ce constat doit toutefois être relativisé puisque l’étude spécifique des petites chouettes menée par la LPO Savoie pour le Parc naturel des Bauges s’est terminée à l’automne 2012. On peut donc imaginer que la pression d’observation au printemps a été bien plus faible. La Maurienne, par exemple, a permis d’identifier une dizaine d’individus à l’automne et neuf ont été contactés au printemps. Il ne s’agit cependant pas toujours des mêmes localités car le contrôle automne-printemps ne peut être systématiquement réalisé. Les autres massifs apportent peu d’observations complémentaires mais on peut noter l’identification de trois nouvelles localités dans le Beaufortain et la Chartreuse apporte cinq localités occupées par l’espèce. Plusieurs contacts à basse altitude (autour de 900 mètres) ont été notés dans le Beaufortain et le massif de l’Epine (mont du Chat). Cependant, il n’est pas possible

Nombre de contacts sur les différents massifs savoyards Massifs

Chouette de Tengmalm

Chevêchette d’Europe

Automne

Printemps été

Automne

Printemps été

Bauges

0

/

10-11

/

Belledonne

/

/

1

/

Tarentaise

/

3

2

3

Maurienne

1 (Lauzière)

1

10

9

Beaufortain

/

1

1

3

ChartreuseEpine

/

/

1 (Epine)

5 (Chartreuse)

Total

1

5

24-25

20

de dire s’il s’agit d’individus durablement installés. Synthèse Dans l’ensemble, l’année 2013 semble avoir été très mauvaise pour nos deux chouettes de montagne. La meilleure circulation et le partage des informations entre les différents participants de l’enquête (ONF, Parc national de la Vanoise, Parc naturel de Chartreuse, LPO…) avaient laissé présager de meilleurs résultats. Force est de constater que malgré l’effort de prospection et de mutualisation des données, l’activité vocale semble avoir été extrêmement faible. Cela est sans doute à mettre en relation avec des conditions météorologiques difficiles au printemps et en été ainsi que de faibles populations de micromammifères. Espérons que la saison 2013-2014 soit plus favorable à nos deux chouettes boréales !

coordination : Jérémie Hahn

jeremie_hahn@yahoo.fr Observateurs : agents du Parc national de la Vanoise, agents du réseau avifaune ONF, C. Bouchut, P. Boudin (PNR de Chartreuse), F. Benoit, G. Canova, B. Chomel, F. Godet, F. Chevreux, C. Druesne (LPO Savoie), J.-N. Avriller (LPO Savoie), S. Dalla-Costa, D. Secondi, G. Clocher, D. Bogey, Y. Chirat, A. Lathuille, S. Ratel.

Isère (38) Pour la saison 2012-2013, le nombre de données est en très

forte baisse par rapport aux années précédentes et surtout par rapport à 2011-2012 où nous avions pu recenser 85 territoires de chevêchette d’Europe et 49 de chouette de Tengmalm. Cette année, les effectifs tombent à 32 pour la chevêchette et 19 pour la Tengmalm. Principale raison pour expliquer cette baisse significative : les conditions climatiques du printemps, avec de fortes précipitations neigeuses puis pluvieuses tout au long de l’hiver qui se sont prolongées très tard au cours du printemps. De ce fait, les contrôles de nidification ont été rendus très difficiles quant à l’accès. De même, on peut penser que ce printemps rigoureux a eu des conséquences néfastes sur la nidification des deux espèces. Ce nombre de données en forte baisse peut être aussi interprété comme le creux d’un cycle dont la périodicité reste à définir, surtout pour la chevêchette. Notre jeune groupe isérois n’a pas encore suffisamment de recul dans le temps pour analyser ces variations. Les données des prochaines années nous apporteront matière à réflexion. Toutefois, les prospections continuent et le nombre de données inscrites dans la base Faune-Isère révèle l’intérêt des observateurs pour ces deux espèces. Données brutes - Chevêchette 2012-2013 : 169 données (+ 110 négatives (*)) dont 95 à l’automne et 74 au printemps. Rappel 2011-2012 : 295 données

LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


(+ 214 négatives) ; - Tengmalm 2012-2013 : 31 données (+ 57 négatives) dont 17 à l’automne et 14 au printemps. Rappel 2011-2012 : 141 données (+ 118 négatives) ; (*) Les données négatives correspondent à des sorties sans contacts. Nombre de territoires par massif (compilation des données recueillies entre le 16 août 2012 et le 15 août 2013) Massifs

Chevêchette Chouette de d’Europe Tengmalm

Chartreuse nord

2

/

Chartreuse centre

1

Chartreuse sud

6

Belledonne nord

5

Belledonne sud

5

Vercors nord

7

7

Vercors centre

4

3

Vercors sud

1

/

Grandes Rousses – Taillefer – Oisans

0

1

Trièves

1

/

Total

32

19

5 3

Observateurs (principaux) : N. Biron, A. Callec, F. Chevalier, H. Chirouze, E. Collet, J.-M. Coynel, T. Cugnod, J. Deschâtres, F. Frossard, M. Gaillard, M. et L. Ham, M. Jouvel, R. Maradan, J. Prette, A. Provost, F. Renaud, S. Risser, P. Schmitt, D. Simonin, R. Fonters, D. Thonon, B. Veillet. Personnel ONF : A. Barnave, P. Boquerat, M. Berger, H. Glerean, P. Lambert, G. Remillier, A. Morel, T. Orecchioni, P. Pola, F. Mandron, Y. Orecchioni.

Vercors drômois (26) Chevêchette d’Europe : un mâle sur la partie nord de la Réserve biologique intégrale (RBI) début mai, puis plus rien lors d’autres passages et un couple le 5 juin avec échange de proie près de Pré Rateau (site revu à deux reprises sans nouveau contact). Aucune preuve de reproduction cette année.

coordination : Gilles Trochard gilles.trochard@wanadoo.fr

Hautes-Alpes (05)

d’une plus grande coordination des observateurs au sein d’une dynamique départementale. Depuis la dernière synthèse, 20 nouveaux sites ont été découverts portant le total à 98 sur le département au 31 août 2013. 45 sites ont été fréquentés pendant la période 2012-2013. 17 ne sont concernés que par des contacts automnaux, 13 par des contacts en période de reproduction et 15 (tous dans le Champsaur) par des contacts aux deux périodes. Sur les 27 sites fréquentés en période de reproduction, cinq nichées ont été recensées totalisant 13 jeunes à l’envol. Ce faible résultat traduit le fait que, globalement, l’effort de prospection est encore essentiellement tourné vers la recherche de nouveaux territoires ou la simple confirmation de présence sur les sites connus. En Clarée toutefois, un site de reproduction est suivi pour la 4e année avec quatre jeunes à l’envol. Dans le Queyras, deux sites présentent des indices de reproduction probable (nettoyage et tapis de pelotes en pied de cavité). Dans le Champsaur, à l’automne 2012, une prospection quasi exhaustive des habitats potentiellement favorables a permis de porter de sept à 23 le nombre de sites fréquentés par la chevêchette. Le printemps suivant a pu alors être consacré à la recherche des territoires de reproduction. Cinq nids ont été découverts dont trois totalisant cinq jeunes à l’envol et deux nids fréquentés par les adultes (avec apport de proies et nettoyage de nid) mais sans preuve ensuite de succès de reproduction. Un 6e territoire a été confirmé par la découverte de quatre jeunes fraîchement envolés mi-juillet. L’accès

Chevêchette d’Europe De manière générale, la période 2012Comme les autres années, une grosse 2013 se caractérise par une hausse partie de ces données sont issues des notable de l’effort de prospection ainsi massifs qui cernent l’agglomération que des observations. Cela est dû, en grenobloise et donc faciles d’accès : partie, à l’investissement important de Chartreuse, Vercors nord et Bellequelques personnes mais aussi une donne. Le sud du département (Trièves, augmentation globale du nombre Oisans, Grandes Rousses) est toujours d’observateurs aussi bien individuels, assez peu prospecté. que issus de la dynamique associative Les données altitudinales donnent ou des institutions comme le Parc une moyenne de 1 309 mètres pour la national des Ecrins, l’ONF ou le réseau chêvechette d’Europe et 1 312 mètres des sites Natura 2000. Il faut noter pour la chouette de Tengmalm. Pour toutefois une répartition inégale de cette quatrième année d’étude, nous l’effort de prospection selon les dissommes toujours dans une perspective tricts qui traduit la nécessité, à l’avenir, d’amélioration de nos connaissances sur la répartition et la Bilan du suivi de la chevêchette d’Europe dans les Hautes-Alpes densité des deux espèces sur tous les secteurs monTotal nouveaux sites Total Districts tagneux de l’Isère sans 1974-2013 2012-2013 2012-2013 recherches particulières Beauchaîne 4 2 4 des nids.

coordination : Yvan Orecchioni (réseau avifaune ONF) et Alain Provost (LPO Isère)

yvan.orecchioni@onf.fr ; alpro38@ orange.fr

page 6

Briançonnais

27

1

6 (dont 1 reproduction)

Champsaur-Valgaudemar

23

16

22 (dont 4 reproductions + 2 nids)

Dévoluy

1

0

0

Embrunais

14

0

3

Gapençais

2

0

1

Guillestrois

11

0

5

Queyras

16

1

4

Total Hautes-Alpes

98

20

45

Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces


assez aisé aux différents sites de reproduction et leur relative proximité ont grandement facilité cet inventaire (deux nids occupés ont été relevés à moins d’un kilomètre de distance). Dans les districts intra-alpins (Embrunais, Queyras et Briançonnais), un travail analogue exigerait dix fois plus d’investissement étant donné l’étendue du territoire, l’ampleur des versants forestiers, et le nombre important d’habitats potentiels non encore prospectés. Le Dévoluy est le district oublié des chevêchettologues ! Enfin, des prospections sans résultats ont débuté dans les Pré-Alpes gapençaises malgré des milieux assez propices.

Bilan du suivi dans le Parc national du Mercantour Vallées

Nb de sites prospectés

Alpes-Maritimes Roya

16

140

6

1

10

Haute Tinee

2

24

7

2

0

Moyenne Tinee

3

12

0

0

0

Vesubie

5

16

0

0

0

Var-Cians

9

41

4

1

0

Alpes de Haute-Provence Verdon

5

8

1

0

1

Ubaye

3

25

0

0

0

TOTAL

42

266

18

4

11

réseau cette année. Remarque : en raison de l’intégration récente de données historiques et d’une meilleure connaissance des territoires, certains sites ont été fusionnés, d’autres rajoutés depuis les dernières synthèses d’où quelques légères différences possibles dans les totaux et soustotaux présentés.

Chouette de Tengmalm En 2012-2013, c’est une évidence : la Tengmalm n’a pas bénéficié du même essor de prospection que la chevêchette. Il s’agit sans doute même d’une conséquence directe d’un report d’effort. L’espèce n’a été contactée que 11 fois avec toutefois quatre nouveaux sites découverts (deux dans le Guillestrois et deux dans l’Embrunais), ce qui porte le nombre de sites total à 114 pour le département. L’essentiel des contacts est au chant en période de reproduction, trois contacts sont des observations automnales. En Clarée, un oiseau est observé à l’entrée d’une loge forée dans un tremble (après grattage). Aucune information de suivi de reproduction n’est remontée au

coordination : Marc Corail

marc.corail@ecrins-parcnational.fr Observateurs : F. Goulet, M.Coulon, O. Lefrançois, J.-P. Telmon, T. Bulle, J.-F. Lombard, C.-H. Traversier, R. Ballestra, P. Poiré, P. Gillot, M. Bouche, R. Chevalier, D. Combrison, M. Corail, P. Labbé, P. Saulay, B. Delenatte, P. Rigaux, B. Bonvoisin, A. Audevard, R. Brugot, A.Clamens, A. Vivat, E.Hustache, I. Potevin, J.-C. Gattus, P. Bonneau, A. Hugues, V. Corail, P. Potet, C. Mauroy, V. Fine, S. Coussoulet, S. Risser et Y. Orecchioni.

Bilan du suivi de la chouette de Tengmalm dans les Hautes-Alpes Districts

Total nouveaux sites Total 1974-2013 2012-2013 2012-2013

Beauchaîne

2

0

0

Briançonnais

28

0

1

Champsaur-Valgaudemar

23

0

1

Dévoluy

6

0

0

Embrunais

16

2

4

Gapençais

4

0

0

Guillestrois

14

2

4

Queyras

20

/

1

Laragnais

1

0

0

114

4

11

Total Hautes-Alpes

Nb de points Nb de contacts Nb de contacts Alarmes d’écoute PNM de chevêchette de Tengmalm passereaux

Parc national du Mercantour : Alpes-de-Haute-Provence (04) et Alpes-Maritimes (06) En 2013, le Parc national a poursuivi la prospection « chouettes de montagne » dans les différentes vallées du cœur et de l’aire d’adhésion. Cette recherche s’est donc effectuée sur les sites non prospectés en 2012. Comme l’an passé, le protocole (repasse le long d’itinéraires prédéfinis) s’est déroulé de février à mai sur les six vallées de l’espace protégé. 42 sites ont été parcourus totalisant 266 points d’écoute. Malgré une augmentation très forte des points d’écoute (115 en 2012), les résultats 2013 sont nettement plus faibles qu’en 2012. En effet, il ressort seulement quatre contacts de mâles chanteurs de chouette de Tengmalm en 2013 contre 16 en 2012 et 18 contacts de chevêchette d’Europe en 2013 contre 25 en 2012. Il est difficile d’expliquer cette baisse des contacts mais ces deux années 2012 et 2013 peuvent difficilement être comparées, les sites de recherche et donc les points d’écoute étant différents. On peut seulement émettre l’hypothèse que les sites a priori les plus favorables ont pu être parcourus en 2012 et que l’année 2013 n’a pas été, d’une manière générale, un bon cru. Un site de reproduction contrôlé dans le Var-Cians, avec au moins deux jeunes. Département des Alpes-de-HauteProvence hors Parc national du

LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


Mercantour : une seule donnée de Marc Corail de chevêchette à Seynes-les-Alpes. Le manque de prospection constaté en 2012 se confirme.

coordination : Daniel Demontoux(Parc national du Mercantour) daniel.demontoux@mercantour-parcnational.fr Observateurs : P. Archimbaud, M. Bensa, F. Berthollet, X. Bonnet, H. Brosius, J. Charron, S.Claudon, S. Combeaud, D. Demontoux, M. Evenot, L.Gaillard, C. Girardon, F.Guigo, E. Icardo, L.Klein, O. Laurent, T. Lebard, J. Lopez, L. Lubet, L. Martin-Dhermont, C. Meyer, J.-L. Michel, O. Montigny, P. Orméa, M. Panneton, B. Pierra, S. Priou, G. Rebattu, C. Robion, Rivière, C. Roemer, U. Schumpp, A. Terreau, A. Turpaud, L. Zimmermann. Chevêchette prise en photo par un jeune ornithologue - photo : Tristan Orecchioni ©

Pyrénées Pyrénées-Atlantiques En 2013, cinq prospections ont été faites en vallée d’Ossau et deux en vallée d’Aspe : un seul chant de chouette de Tengmalm a été entendu le 21 mai dans le Parc national au cours d’un comptage de coq de bruyère, mais aucun nid n’a été trouvé. Par ailleurs, un juvénile est découvert dans le même secteur en vallée d’Ossau le 6 septembre, preuve que dans ce secteur à sapinière au moins une reproduction a abouti malgré la pénurie de faines et de micromammifères.

coordination : Jean-Claude Auria (réseau avifaune ONF)

jean-claude.auria@onf.fr Observateurs : C. André, J.-C. Auria et V. Couanon.

Aude Une chouette de Tengmalm vue fin décembre 2012 sur une zone à territoires multiples (six chanteurs en 2008, un seul en 2009, zéro en 2010 et 2011) et deux chanteurs sur le site à Tengmalm leucistique en janvier 2013.

coordination : Christian Riols (LPO Aude) Christian.riols-loyrette@orange.fr Observateurs : R. Riols et X. Ruffray.

page 8

Ariège L’année 2013 a été une année difficile, dans les Pyrénées, avec de nombreuses précipitations neigeuses rendant les accès difficiles. L’ONF est toujours dans une perspective de découverte de nouveaux habitats fréquentés par la chouette de Tengmalm, car les données sont peu nombreuses à l’échelle de notre département et la population ariégeoise est certainement sous-estimée par manque de données. L’ONF a consacré une dizaine de sorties en 2013. Elle a prospecté une partie des zones connues pour vérifier la présence de l’espèce : Bethmale (deux chanteurs, deux sorties), Donezan (aucun chanteur, mais une seule sortie), gorges de la Frau (un chanteur) et à trouver de nouvelles zones : forêt domaniale de Lercoul (un chanteur, trois sorties) ; forêt domaniale de Saurat (deux chanteurs, trois sorties); forêt domaniale du Consulat de Foix (aucun chanteur, deux sorties). Ces nouvelles données viennent récompenser les longues heures d’attentes infructueuses. Des données concernant la Haute-Garonne, nous ont été communiquées par E. Menoni, en forêt domaniale de Luchon. Nous devrions poursuivre ces prospections en 2014 sur d’autres zones.

Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces

coordination : Quentin Giry (réseau avifaune ONF) Quentin.Giry@onf.fr Observateurs : Q. Giry et M. Kaczmar.

Pour l’Association des naturalistes de l’Ariège, deux sites ont fourni des données en 2013 : - l’un est connu (forêt de Bethmale), avec un mâle chanteur de chouette de Tengmalm en mars 2013, - l’autre est nouveau (bordure ouest du plateau de Beille) où un oiseau a fait l’objet d’un contact visuel en décembre.

coordination : Boris Baillat (Ariège Nature) boris.b@ariegenature.fr Observateurs : J. Ait El Mekki et S. Reyt.


Bilan national du suivi et de la surveillance 2012-2013 des petites chouettes de montagne Chouette de Tengmalm Nombre de chanteurs ou de couples ou de nidifications

Nombre de nids contrôlés ou de familles observées

Ardennes

0

0

Vosges du Nord (57 et 67)

2

Vosges moyennes (57 et 67)

0

Massif (départements)

Chevêchette d’Europe Nombre de chanteurs ou de couples ou de nidifications

Nombre de nids contrôlés ou de familles observées

0

(20) 6

2

0

4

0

3

0

(50) 20

2

NC*

NC*

NC*

NC*

Bourgogne

1

0

1

0

Massifs forestiers de Loire (42)

3

0

/

/

Massifs forestiers de Haute-Loire (43)

4

0

1

0

Montagne limousine (87)

4

1

/

/

Livradois (43-63)

5

5

2

0

(1) 16

1

/

/

Haute-Savoie (74)

4

1

40

1

Savoie (73)

5

0

(24-25) 20

0

19

0

32

0

Hautes-Vosges (68 et 88) Jura (Franche-Comté et Ain)

Gard (30) et Lozère (48)

Isère (38)

0

0

2

0

(3) 11

0

(32) 27

5 et 1 famille

Parc national du Mercantour (04 et 06)

4

0

18

0

Pyrénées-Atlantiques (64)

1

0

/

/

Aude (11)

2

0

/

/

Ariège (09)

7

0

/

/

91

8 nids

173

10 nids et une famille

Vercors drômois (26) Hautes-Alpes (05)

TOTAL 2012-2013

Nota : les effectifs entre parenthèses sont le nombre de chanteurs ou d’individus contactés lors de l’automne 2012. * Données non communiquées.

Chevêchette d’Europe dans les Hautes-Alpes - photo : Marc Corail ©

LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


Connaissances actuelles sur la répartition, l’écologie et la protection de la chouette de Tengmalm et de la chevêchette d’Europe dans les Hautes-Alpes et massifs limitrophes Ndlr : ce texte est la restitution de la communication faite à l’occasion de la première rencontre nationale du réseau « Petites chouettes de montagne ». Reçu tardivement, il n’avait pas éte publié dans le numéro précédent du bulletin Tengmalm et Chevêchette consacré à la rencontre. Nous vous le proposons donc ici. Les Hautes-Alpes sont situées sur un carrefour biogéographique entre les domaines alpins et méditerranéens, à l’origine d’une grande biodiversité et d’un certain endémisme. Reliefs et districts naturels Les Hautes-Alpes couvrent 5 550 km² compris entre 478 et 4 102 mètres d’altitude. Plus de 80 % du territoire dépasse 900 mètres d’altitude et plus de 50 % dépasse 1 500 mètres. Le territoire se répartit en dix districts naturels : quatre provençaux et six alpins dont deux d’influence océanique et quatre intra-alpins. Forêts de montagne des Hautes-Alpes et étages de végétation La zone alpine présente cinq étages de végétation dont trois forestiers (collinéen, montagnard et subalpin) et deux supra-forestiers (alpin et nival). Du fait des influences climatiques, les limites altitudinales d’étages sont variables selon les secteurs. Elles sont plus élevées dans les secteurs intra-alpins marqués par un climat plus sec et continental. Les contrastes adrets-ubacs viennent encore renforcer ces différences. L’étage collinéen, domaine du chêne pubescent et du pin sylvestre n’est pas concerné par les chouettes de montagne. L’étage montagnard se partage entre hêtraies-sapinières, pessières et forêts de pins sylvestre, avec quelques essences comme le frêne ou le tremble. L’étage subalpin se caractérise par la forte présence du mélèze, surtout dans la zone intra-alpine, ainsi que du pin à crochets et du pin cembro au gré des altitudes et expositions. Toutefois, dans

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les ubacs, sapins et épicéas peuvent s’élever localement jusqu’à 2 000 mètres dans le subalpin inférieur. La limite forestière peut s’étendre jusqu’à 2 400 mètres d’altitude. Les premiers inventaires des petites chouettes de montagne dans les Hautes-Alpes Ils débutent en 1974, à l’initiative du Centre de recherche alpin sur les vertébrés (CRAVE ) et du Parc national des Ecrins. En 1999 le tome 2 de l’atlas Faune sauvage des Alpes du Haut-Dauphiné dresse un premier état des connaissances encore très fragmentaire. En 2009, l’atlas régional des oiseaux nicheurs de PACA coordonné par la LPO complète les inventaires. Mais il y a encore peu de suivis. A partir de 2009, un réseau informel d’observateurs appuyé sur la dynamique nationale LPO-ONF permet de tirer un premier bilan sur quatre années biologiques : 2009-2010, 20102011, 2011-2012 et 2012-2013. La chevêchette d’Europe L’espèce a été contactée dans 97 sites dont 91 sur les districts Répartition des sites de présence répertoriés alpins et de la chevêchette d’Europe sept sur les depuis 1974 deux districts méridionaux qui viennent s’appuyer sur la bordure externe du Dévoluy. Au cours de la période 2009-2013, la présence de la chevêchette d’Europe été validée sur 74 sites, soit 76 % des sites connus. 23 sites n’ont pas été confirmés. 31 sites ne concernent que des observations automnales. 18 sites ne concernent que des observations

en période de reproduction. 25 sites cumulent des observations sur les deux périodes. Sur ces quatre années, la reproduction a pu être confirmée sur 13 sites totalisant 35 jeunes à l’envol (huit en 2010, trois en 2011, 10 en 2012 et 14 en 2013). L’aire de répartition des contacts est plus importante en automne du fait de la dispersion des jeunes. D’autre part, les adultes semblent utiliser un réseau de cavités sur leur territoire (nidification, stockage de nourriture, repos) ; à ce jour, les observations n’ont permis de trouver qu’une seule cavité utilisée à deux reprises pour la reproduction (en 2006 et 2007 au Bois des Ayes). Habitats utilisés par la chevêchette d’Europe L’espèce fréquente majoritairement le mélèzin, en peuplements purs ou en mélange avec le pin cembro, le sapin ou l’épicéa, beaucoup plus rarement le pin sylvestre. La présence d’un sousbois plus ou moins dense (sorbiers, érables, aulnes verts, rhododendron,

Bilan des prospections « chevêchette d’Europe » Districts alpins

Nb de sites

Districts provençaux

Nb de sites

Dévoluy

1

Laragnais

0

ChampsaurValgaudemar

24

Serrois Rosannais

0

Embrunais

14

Beauchaîne

4

Guillestrois

11

Gapençais

2

Queyras

15

Briançonnais

26

Total

91

Total

6

Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces


etc.) est régulièrement notée, mais la reproduction est aussi confirmée en pré-bois de mélèzes très ouvert et sans aucun sous-bois mais riche en lichens, qui constituent alors des caches favorables aux jeunes après envol. Les nids utilisés sont tous des cavités de pic épeiche, le plus souvent creusés dans des arbres sains, mais parfois aussi des arbres secs ou dépérissants. La hauteur des nids s’échelonne de 1,30 mètre jusqu’à plus de 10 mètres. La chevêchette peut parfois utiliser plusieurs cavités d’un même arbre au cours des années. La cohabitation sur un même arbre avec d’autres espèces est possible notamment avec le pic épeiche. De nombreux comportements ont pu être suivis : repos, toilettage, apport de proies (dont beaucoup de micro-mammifères), communication entre jeunes... Les quelques photos ci-contre illustrent certains de ces comportements.

Mâle en bain de soleil - photo : Philippe Gillot ©

Apport de proie - photo : Philippe Gillot ©

L’abondance de pelotes au pied de l’arbre trahit l’occupation du site surtout dans la période...

... précédant l’envol des jeunes - photos : Philippe Gillot ©

La chouette de Tengmalm L’espèce a été contactée dans 106 sites dont 99 sur les districts alpins et sept sur les districts méridionaux. Au cours de la période 20092013, la présence a été validée sur 45 sites seulement, soit 42 % des sites connus. 61 sites n’ont pas été reconfirmés. Sept sites ne concernent que des observations automnales. A noter que la chouette de Tengmalm ne fait pas de chant territorial à cette période mais réagit parfois à la repasse de la chevêchette d’Europe. 34 sites ne concernent que des observations en période de reproduction. Quatre sites cumulent des observations sur les deux périodes Si le nombre de contacts de chanteurs est élevé au printemps, la reproduction est assez difficile à confirmer par la suite. Sur les quatre années de suivi, seules deux nichées ont été découvertes totalisant cinq jeunes à l’envol. Ce maigre résultat traduit la néces-

Jeune après l’envol - photo : Philippe Gillot ©

sité d’affiner et de partager une méthode pour la recherche des cavités de reproduction. Il est

Jeune après l’envol - photo : Philippe Gillot ©

encore compliqué par la non fidélité des adultes à une cavité de reproduction, voire à un territoire.

LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


Bilan des prospections « chouette de Tengmalm »

Répartition des sites de présence répertoriés de la chouette de Tengmalm depuis 1974

Districts alpins

Habitats utilisés par la chouette de Tengmalm L’espèce fréquente préférentiellement les cavités de pic noir. Aussi, sa répartition est-elle très liée à cette espèce.

Nb de sites

Districts provençaux

Nb de sites

Dévoluy

6

Laragnais

1

ChampsaurValgaudemar

23

Serrois Rosannais

0

Embrunais

10

Beauchaîne

4

Guillestrois

13

Gapençais

2

Queyras

20

Briançonnais

27

Total

99

Total

7

deux espèces notamment la chevêchette d’Europe pourtant classée en liste rouge régionale dans la catégorie espèce en danger (EN). D’où une moindre efficacité quant à leur protection directe. Sur son aire optimale d’adhésion,

Petites chouettes de montagne et aires protégées Nb de sites par aire protégée

Superficie (en hectares)

Chevêchette Chouette de d’Europe Tengmalm

Parc national des Ecrins

58 050

1

8

Parc national des Ecrins

125 900

37

37

58 660

14

17

Parc naturel régional du Queyras Réserves naturelles nationales (n=5)

3 358

0

0

Réserve naturelle régionale (n=1) (Partias)

700

0

0

Arrêtés de protection de biotope (n=8)

816

0

0

67 100

4

12

78 300

34

47

Hors espaces naturels protégés ou réglementés

229 400

25

18

Total

571 400

97

106

ZPS (n=7) - 67 100 ha dont 58 660

couvrent la zone

coeur du PN des Ecrins.

ZSC (n=19)

le Parc national des Écrins ne peut intervenir qu’indirectement au travers d’avis sur les plans d’aménagement forestiers. A noter encore l’efficacité limitée des 58 660 hectares de Zones de protection spéciale (ZPS) situés en zone coeur du Parc national des Ecrins, qui ne couvrent que bien peu les habitats de ces deux espèces pourtant classées comme prioritaires par la directive « Oiseaux ». Ce sont encore les Zone spéciales de conservation (ZSC) de la directive « Habitat » qui couvrent le mieux les territoires de ces deux espèces, permettant d’agir indirectement au travers de mesures contractuelles de conservation d’habitats forestiers (type îlots de sénescence). par Philippe Gillot et Marc Corail (CRAVE) marco.corail@free.fr

On les retrouve donc aussi bien dans la hêtraie-sapinière que dans le mélèzin mais, dans les vallées internes où le hêtre est absent, le pic noir se reporte souvent sur les petits peuplements de trembles. La chouette de Tengmalm fréquente aussi bien les grandes futaies à sous-bois peu développés que des peuplements plus denses et de moindre hauteur comme les pinèdes du Briançonnais (de pin sylvestre ou pin à crochets). Les petites chouettes de montagne dans les espaces protégés ou réglementés hauts-alpins On constate que les espaces bénéficiant d’une réelle protection sont peu concernés par la présence des ces

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Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces

Chevêchette d’Europe dans les Hautes-Alpes - photo : Marc Corail ©


Conservation Relâcher de quatre jeunes chevêchettes d’Europe dans les Vosges du Nord Au cours du printemps 2014, Grégory Haas a suivi la reproduction d’un couple de chevêchette d’Europe dans le massif vosgien près de Saint-Dié (Vosges). Le 31 mai et le 1er juin, il constate l’absence des adultes (plus de nourrissage) et la présence de cinq jeunes encore vivants dans la loge et d’un jeune mort. Dans la journée du 1er juin, il décide de sauver la nichée visiblement abandonnée par les parents. Il accède au nid, agrandit l’entrée, récupère les cinq jeunes et les apporte le soir même au

Jeunes chevêchettes au centre de soins - photo 1 : Yves Muller ©

tard, les chouettes se portent bien Elles sont placées dans une grande volière (photo 2). Fin juillet, les jeunes volent de mieux en mieux et des premiers essais de nourrissage avec des appâts vivants sont concluants… Elles sont donc parfaitement aptes à capturer des proies vivantes et donc à être relâchées ! Curieusement, une des jeunes chevêchettes est trouvée morte sans blessure le 5 août au matin dans la volière…

Pour des raisons de logistique, il est décidé de les relâcher dans les Vosges du Nord, dans deux sites très favorables : des chevêchettes y avaient niché Jeunes chevêchettes au centre de soins - photo 2 : Yves Muller © en 2012 ou 2013 mais l’escentre de soins de la LPO Alsace à pèce était absente ce printemps. Rosenwiller (Bas-Rhin). Les jeunes chouettes sont donc Depuis son ouverture en mai placées individuellement dans des 2010, le centre a accueilli près caisses (photo 3) et installées in de 90 espèces d’oiseaux, mais situ le 7 août au cours de l’aprèsaucune chevêchette ! Les oisillons, midi. Il est décidé de les laisser maigres et faibles, (photo 1) sont une journée dans leur boîte pour rapidement pris en charge par les qu’elles déstressent du voyage responsables et les bénévoles du et des manipulations, et aussi centre et nourris individuellement qu’elles découvrent leur nouvel à la becquée. Deux semaines plus

environnement ! Le 8 août dans l’après-midi, j’ouvre délicatement la porte de chaque boîte et… sans hésiter longuement, elles sortent de leur cage (photo 4). Elles ont toutes les quatre le même comportement : elles partent d’un vol direct ascendant et se perchent 20 à 30 mètres plus loin sur une branche de chêne ou d’épicéa (photo 5). Elles restent ensuite sur ce perchoir durant toute la durée de mon observation (30 minutes à une heure) et observent les alentours avec un comportement

Jeune chevêchette avant lâcher - photo 3 : Yves Muller ©

La jeune chevêchette va prendre son envol - photo 4 : Yves Muller ©

LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


habituel de chevêchettes : elles sont sur le qui-vive, tournent la tête en tout sens, parfois en changeant de position. L’une d’elles, sans doute plus excitée que les autres, dresse sa queue comme un troglodyte durant quelques minutes (photo 6). Je retourne le soir même : toutes les quatre ont changé de perchoir et … je ne les retrouve plus ! Sur l’un des sites, une jeune chevêchette siffle brièvement vers 21h15 alors qu’il fait presque nuit. Je n’ai pas entendu d’autres cris et elles n’ont pas répondu à mes appels assez discrets (chant du mâle et sifflement de la femelle). Les quatre chevêchettes sont désormais libres dans un milieu naturel favorable… A elles d’affronter les dures lois de la vie : « manger et ne pas être mangé » ! Je visiterai très régulièrement les deux sites au cours de l’automne et de l’hiver avec l’espoir d’entendre un cri en automne ou un chant au printemps suivant… Un grand merci à Grégory qui a récupéré cette nichée mourante et l’a apporté au centre de soins de la LPO Alsace, et aussi à Suzel, Lauriane, Jérémy et tous les bénévoles du centre de soins qui ont nourri et choyé les petites chouettes durant deux mois.

par Yves Muller yves.muller@lpo.fr

individu de chouette de Tengmalm avec un colobome à l’œil gauche. Identifiables grâce à cette différence, peut-être avezvous, vous-aussi, observé ces oiseaux ou bien d’autres individus pourvus de cette malformation ? par Nicolas Vaille-Cullière gitelespassants@yahoo.fr

Colobome de l’iris : qu’est-ce-que c’est ? Cette malformation a l’apparence d’une déchirure de l’iris qui s’oriente très souvent vers le bas ou légèrement vers l’intérieur de l’œil. On reconnaît actuellement deux types de colobomes : les primaires et les secondaires. Les colobomes primaires ont une origine embryonnaire. Ils apparaissent lorsque la fente fœtale qui est située dans la partie inféro-interne du globe oculaire s’est mal fermée lors de l’embryogénèse. Les colobomes secondaires apparaissent après la naissance, à la suite d’un accident : Chevêchette après son lâcher - photo 5 : Yves Muller © très souvent, un coup dans l’œil, qui laisse en général Témoignage des traces apparentes sur la cornée.

Chevêchette très excitée après son envol - photo 6 : Yves Muller ©

de terrain : un colobome de l’iris chez la chouette de Tengmalm

En ce mois de juin, au cours de mes prospections en Haute-Loire, j’observe une chouette de Tengmalm avec un colobome de l’iris à l’œil gauche. Or, en mars 2012, j’avais déjà observé un

Chouette observée en mars 2012 - photo : Nicolas Vaille-Cullière ©

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par Michel Juillard

Source : Juillard M. (1984) - Eco-éthologie de la Chouette chevêche Athene noctua (Scop), en Suisse. Nos Oiseaux. Société romande pour l’étude et la protection des oiseaux.

Chouette observée en juin 2014 - photo : Nicolas Vaille-Cullière ©

Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces


Bibliographie Bibliographie des publications récentes (*) (*) suite des bibliographies précédentes (articles et ouvrages publiés à partir de 2007) : voir les bulletins Tengmalm et chevêchette 1 & 2 de 2008, 3 & 4 de 2009, 5 & 6 de 2010, 7 & 8 de 2011 et 9 & 10 de 2013. Chevêchette d’Europe et chouette de Tengmalm 2013 - ANTONIAZZA S., 2013.- A la recherche de la Chouette de Tengmalm Aegolius funereus et de la Chevêchette d’Europe Glaucidium passerinum. Nos Oiseaux, 60 : 237240. - MULLER Y., 2013. – 2012, un millésime exceptionnel pour les petites chouettes de montagne. Rapaces de France – l’Oiseau magazine, HS N° 15 : 42. - THOSS M., 2013.- Sperlingskaus Glaucidium passerinum und Raufusskauz Aegolius fenereus als unmittelbare Brutnachbarn im selben Baum. Mitt. Ver. Sächs. Ornithol., 11 : 112-117.

Chouette chevêchette dans l’ouest du Jura. Synthèse après 18 années de recherches. Groupe d’étude sur les rapaces nocturnes de l’ouest vaudois, Payerne, rapport 8 p. - MULLER Y. & RIOLS C., 2013. - Premières données sur le régime alimentaire de la Chevêchette d’Europe Glaucidium passerinum dans les Vosges du Nord. Ciconia, 37 : 107-113.

- HENRIOUX P. et le GERNOV, 2013.- Etude d’une population de Chouette de Tengmalm dans l’ouest du Jura. Synthèse après 28 années de recherches. Groupe d’étude sur les rapaces nocturnes de l’ouest vaudois, Payerne, rapport 6 p.

- SORBI S., 2013.- Découverte de la Chevêchette d’Europe Glaucidium passerinum en Belgique et suivi d’une tentative de nidification. Aves, 50 : 2-8.

- KOLBE H., 2013.- Nistplatzwahl (Naturhöhlen und Nistkästen) durch den Rauhfusskauz im Hohen Fläming ? Eulen-Rundblick, N° 63 : 25.

- WIESNER J., 2013.- Nistkästen für den Sperlingskauz Glaucidium passerinum – überflüssig oder doch hilfreich ? Eulen-Rundblick, N° 63 : 10-14.

- LINDNER M. & KOLBE H., 2013.- 528 Euro für das Fällen einies Höhlenbaums mit Rauhfusskauzbrut. Eulen-Rundblick, N° 63 : 72.

- WIESNER J., 2013.- Lassen sich beim Sperlingskauz Männchen und Weibchen anhand von Federfunden sicher bestimmen ? Eulen-Rundblick, N° 63 : 55-57.

- MARTENS H.-D., 2013.- Rauhfusskauz : Brut im Höhlenzentrum mit Hohltaube, Dohle, Schwarzspecht, Marder und Co. – oder gibt es Alternativen ? Eulen-Rundblick, N° 63 : 26.

Chouette de Tengmalm

Chevêchette d’Europe

2013

2012

- ANTONIAZZA S., 2013.- A la recherche de la Chouette de Tengmalm Aegolius funereus et de la Chevêchette d’Europe Glaucidium passerinum. Nos Oiseaux, 60 : 237240.

- BARBARO L., BLACHE S. TROCHARD G., 2012.- La Chevêchette d’Europe Glaucidium passerinum sur la Réserve biologique intégrale des Hauts-Plateaux du Vercors. Bilan de trois années de recherche sur l’écologie et la biologie de l’espèce (2009-20102011). Rapport 48 p. 2013 - HENRIOUX P. et le GERNOV, 2013.- Etude d’une population de

Chouette de Tengmalm dans le Jura bernois : rapport pour 2013, 18e saison d’étude, 7 p.

- DUCHATEAU S., 2013.- Note sur le régime alimentaire de la Chouette de Tengmalm Aegolius funereus dans les Pyrénées occidentales. Le Casseur d’os, 13 : 123-126. - GERBER A., BASSIN A., GERTSCH P.A., GIGON M., KAMMERMANN A., 2013.-

- RAVUSSIN P.-A., TROLLIET D., MÉTRAUX V., LONGCHAMP L., DAENZER C., CLÉMENÇON F. et ROCH J., 2013. Saison 2013 chez la Chouette de Tengmalm. Bilan de 29 années de suivi. Groupe ornithologique de Baulmes et environs (GOBE), Baulmes, rapport d’activités 6 p. Les rapports du GOBE sont disponibles à l’adresse suivante : http://www.chouette-gobe.ch/ php/rapports.php.

par Yves Muller yves.muller@lpo.fr

LPO Mission rapaces - n° 14 & 15 - août 2014

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Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


« pygmée » a trouvé refuge dans certaines zones des Alpes lors du recul des glaciers du quaternaire. Sa présence était déjà connue sur la réserve naturelle des HautsPlateaux du massif du Vercors (sud-est de la France), mais sa reproduction n’a été découverte qu’en 2009. A travers des images aériennes magnifiques, mais aussi des instants rares comme l’accouplement, la capture d’un mâle, où les images des oisillons de quelques jours au fond de leur cavité, ce film réalisé par Yoann Périé est un document de premier ordre, à la fois pédagogique et d’une fascinante beauté. Alexis Nouailhat ©©

Analyse bibliographique Hiboux et chouettes Fosserat Ch., 2014, La Salamandre, Genève, 144 p. (29 euros)

Autant documents naturalistes que clichés artistiques, ce bel ensemble est destiné à tous les amoureux de la nature et des oiseaux.

par Jean-Marc Thiollay LPO Mission rapaces jm.thiollay@wanadoo.fr

Sensibilisation Discrète chevêchette Périé Y., 2013, Nomade Productions (14 euros)

L’auteur d’ « Envolées sauvages avec le Grand Duc » (Ed. Terran, 2010), spécialiste des nocturnes livre ici les meilleurs de ses clichés des neuf espèces de rapaces nocturnes nicheurs en France. Des photos de nature, sans trucages, ni concessions, avec leur ambiance, leur part d’ombre, même de flou, seulement accompagnées d’un minimum de commentaires. Des images rares qui dévoilent la vie intime de ces espèces si difficiles à saisir, des parades et accouplements au nourrissage des jeunes.

Ce documentaire nous emmène à la découverte de la plus petite chouette d’Europe. Poids plume de 60 grammes, cette chouette

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Tengmalm et chevêchette n° 14 & 15 - août 2014 - LPO Mission rapaces

Le DVD est en vente à 14 euros à la boutique LPO sous la référence MU0093 (http://www. lpo-boutique.com) et également disponible à la location (VOD) à 3,90 euros (http://www.filmsdocumentaires.com).

Appel à textes et illustrations Ce bulletin est le vôtre ! Il est destiné au réseau de suivi et de connaissance des petites chouettes de montagne. Il a pour but de diffuser la connaissance et de partager les informations que vous collectez tout au long des saisons de suivi. Pensez donc à nous transmettre vos articles, vos brèves, vos anecdotes. Vos photos et dessins (de chouette de Tengmalm surtout) sont également les bienvenus. Merci de les transmettre à la LPO Mission rapaces par courrier (Parc Montsouris, 26 boulevard Jourdan, 75 014 Paris) ou par courriel à rapaces@lpo.fr. Ayez aussi le réflexe de consulter et d’alimenter le site Internet dédié aux petites chouettes de montagne accessible depuis cette adresse : http://rapaces.lpo.fr/ chevechette-tengmalm.

Chevêchette et Tengmalm Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne (disponible sur http:// rapaces.lpo.fr/chevechettetengmalm)

LPO © 2014 Réalisation : LPO Mission Rapaces parc Montsouris, 26 boulevard Jourdan, 75 014 Paris rapaces@lpo.fr Conception et réalisation : Fabienne David Comité de rédaction : Fabienne David, Pascal Denis, Sébastien Laguet et Yves Muller. Relecture : comité de rédaction et Danièle Monier. ISSN 2266-1581 D’après une maquette de la tomate bleue

Un grand merci à tous.

par la LPO Mission rapaces

Bulletin de liaison du réseau Petites chouettes de montagne


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