WATT's Up 5 fr

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n°5  2013 magazine des Electrocracks

à l’ATHéNéE DE PEPINSTER, LE S QUALIF VONT BON TRAIN

ENTS IG LL E T IN S E L B A C S MULTIROOM : dE NOUVELLE PAGE FACEBOOK, NOUVEAU SITE WEB ICITé R T C E L ’é D S N A POUR LES F une initiative de


sommaire

n° 5  2013

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Athénée Royal Alain Hubert Pepinster

wattsup.be

nouveau !

NOUVEAU SITE INTERNET

l'école

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VISITE D’ENTREPRISE

CAME GROUP (Lessines)

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Le métier

Installateur électricien industriel

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SOMMAIRE

Colophon WATT’s UP est une publication de Restez branchés, une campagne menée par Formelec en vue d’attirer les jeunes vers les formations et les métiers de l’électricité.

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facebook

The place2be pour les Electrofans

Restez branchés Formelec asbl Avenue du Marly 15/8 boîte 2 1120 Bruxelles Tél. 02 476 16 76 Fax 02 476 17 76 www.restezbranches.be info@restezbranches.be

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PLEINS FEUX SUR

Restez branchés est une campagne menée par Formelec à l’initiative de ses partenaires sociaux, à savoir les organisations syndicales CSC-ACV METEA, MWB-FGTB et ABVV-Metaal et les organisations patronales ANPEB, FEDELEC, FEE et NELECTRA. La campagne vise à augmenter l’afflux d’ouvriers dans le secteur des électriciens et s’adresse non seulement aux jeunes et à leurs parents, mais aussi aux employeurs, aux écoles et aux centres de formation.

Le secret du multiroom audio

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L’accent mis sur tous les talents Editeur responsable: Hilde De Wandeler Concept et réalisation: Link Inc (www.linkinc.be) Rédaction: Link Inc Lay-out: Zeppo (www.zeppo.be) Photos : Christophe Toffolo, Johan Martens, Studio Dann, Sven Van Baarle, Yel Ratajczak

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bikes & beats

Studio Brussel Recycle

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Remue-Méninges

Une liaison équipotentielle qui déraille

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Vous projet avez un intére s s a nt P a rle info@w z-nous en s ? ur att www.f acebo sup.be ou s ur ok.com /watts up.fr

news

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l'école

, T R E B U H N ALAI

que l que dit ça vous chose ? L’équipe de Watt’s Up s’est rendue dans la région de Verviers, dans un Athénée où les sciences et les technologies sont à l’honneur. Pour fêter ses 80 ans, l’Athénée de Pepinster a changé de nom. Aujourd’hui, dites ‘Athénée Royal Alain Hubert’. Le célèbre explorateur belge Alain Hubert entretient des liens d’amitié depuis plusieurs années avec l’établissement pépin. Pour illustrer l’importance accordée à l’environnement, les élèves y ont même construit eux-mêmes une éolienne. Un POLAR TEACHER est nommé à l’Athénée : ils sont 120 dans le monde, c’est le seul en Belgique francophone. Alex Baiverlin, professeur de physique à l’Athénée de Pepinster, a été choisi comme ‘polar teacher’. Il intègre dans son cours de physique, un cours de sciences polaires. L'Arctique et l'Antarctique sont bien entendu une source inépuisable d’apprentissage scientifique.

Chaque futur ‘Electricien Automaticien’ a reçu un cahier des charges avec une épreuve alliant pneumatique, mécanique, électricité et automation.

Quel challenge ! Je décide de me faufiler entre les élèves pour comprendre ce que chacun est en train de réaliser…

LES QUALIFICATIONS Valen

tin est occupé à travailler sur son ascenseur mi niature de 4 étages, avec bouto n d’appel et portes battantes. Un e LED indique que l’étage a bien été sélectionné, mais le système de freinage de l’ascenseur ne fon ctionne pas encore correctement…

Dans la classe de 6ème Electricien Automaticien, une douzaine d’élèves concentrés s’activent … personne ne remarque ma présence… beaucoup de questions fusent vers leur professeur, Monsieur Lenartz, qui prodigue ses conseils aux élèves. Mais qu’est-ce qui crée ce climat ? Les élèves en électricité doivent présenter aux parents leur épreuve intégrée lors de la soirée Portes Ouvertes d’ici trois semaines…

Pascal est devant son PC dernier cri, équipé d’un des tout derniers logiciels de Siemens. Sa qualif ? Gérer le nombre de places de parking libr es. Les automates progra mmables industriels sont utilisés dans be aucoup de secteurs : l’industrie (mécanique , agroalimentaire...), l’agriculture (composi tion et délivrance de rations alimentaires dans les élevages...), les ser vices (gestion de parkings...), etc. C’est sans doute un secteu r d’avenir.

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pepinster

Allez les

filles ! De plus en plus de femmes envahissent des secteurs d'activités traditionnellement réservés aux hommes. Mais quelle est la situation dans le secteur de l’électricité ?

Christoph

er présente son épreuve intégrée en domotique. Il a placé un capteur à l’entrée de sa maison et a imaginé un cycle jour/nuit. Un e alarme sonne dès qu ’un visiteur se présen te la nuit. Dans le hall, il a placé un capteur qui enclenche le chauffage et les lumières de tou te la maison dès qu’il détect e une présence. Et dan s le WC , il a installé un sys tème de ventilation aut omatisé. Christopher est tout sourire : il vient de terminer l’installation de 2 capteurs induct ifs pour le garage. Et ça march e ! Ils détectent les mé taux et la porte de garage s’ouvre puis se referm e!

Elles sont femmes, exercent des métiers d’hommes et suscitent parfois l’incompréhension, parfois l’admiration de leur entourage. Parmi les métiers traditionnellement masculins, on retrouve les métiers de chauffeur, manœuvre, soudeur, mécanicien automobile et technicien. Les filles débarquent-elles dans les métiers de l’électricité ? Top 10 des métiers où il y a le plus grand % d’hommes Conducteurs de grues

99,50%

Maçons et carreleurs

99,40%

Manœuvres de la construction

99,30%

Poseurs de revêtements de sol

98,90%

Electriciens, électriciens réparateurs

98,70%

Couvreurs

98,70%

Soudeurs et découpeurs

98,50%

Plombiers et tuyauteurs

98,30%

Monteurs, mécaniciens et réparateurs de véhicules

98,30%

Source : Direction générale Statistique et Information économique du SPF Economie, étude de 2010

Pas de véritable révolution donc… le métier d’électricien est depuis longtemps dans le top 5 des emplois les plus masculins. Les filles réussissent leurs études aussi bien, voire mieux que les garçons mais s'interdisent toujours certaines orientations. Les métiers auraient-ils un sexe ? Ces différences s'expliquent en grande partie par le poids des traditions et des préjugés sur certains métiers.

Quant à Mehdi, il est en train de concevoir un système d’automatisation de s barrières et de la grille de l’éc ole, qui sera utilisé dans le bât iment principal pour contrôle r les livraisons et signaler les allées et venues.

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A Pep

l'école http://facebook.com/ Search

inster , qu'à b les gars n 'ont n se t Portra SayieYeah! enir ! it d’un au c a e jeun ra c e fille Carol tère bien t e-Ann remp é e n o us décou Willems q : ue vrons ic profil Faceb i via son o ok

Carole-Anne Willems Now March February 2010s 2000s 1990s 1980s 1970s 1960s

Carole-Anne Willems n n n n n

Update Info

Musique Livres

Manga Chi Une Vie de chat Films

Titanic, Le diable s’habille en Prada Télévision

NCIS - Los Angeles

Jeux

Angry Birds, LittleBigPlanet

923 Photos

New York, skate Athénée Royal Alain Hubert de Pepinster 4 ème Technique Electromécanique

n

Historique, par année n

n

2011 : élève en 4ème professionnelle, section électromécanique 2012 : ses professeurs lui conseillent de repasser en 4ème technique. En septembre 2012, c’est chose faite !

Wattsup pour les Electrofans :

Son professeur, Monsieur Jean-Marie Lenartz :

« Au début, ce n’est pas facile de se faire accepter en tant que fille dans une section où il n’y a que des garçons. Les préjugés ont parfois la dent dure. Pour se faire accepter, il faut taper sur le clou et les regards peuvent alors changer. »

Sa maman, à propos de son choix d’études en électricité :

Carole-Anne :

« Si c’est ce qu’elle aime et qu’elle réussit, c’est bon ! »

« Je m’entends bien avec les garçons. Ils sont directs, plus tournés vers les machines et moins vers le relationnel. Les filles, ça fait parfois trop d’histoires… »

Carole-Anne :

« Mon futur ? J’aimerais travailler comme électricien du bâtiment. »

« Je la verrais bien travailler comme électricien dans l’automation. Il faut être à l’aise avec la programmation des automates par ordinateur. »

Home

3 sœurs, une coiffeuse, une commerçante et une qui veut travailler dans la police Maman infirmière

Après avoir sillonné des dizaines d’écoles pour nos reportages, nous avons enfin la chance de rencontrer Carole-Anne, une jeune fille dans une classe d’électricité ! Mais que pense son entourage de son choix d’étudier l’électricité ?

Son professeur, Monsieur Jean-Marie Lenartz :

J’aime

1920s

Famille n

Activités Scolarité

1940s 1930s

20 ans Habite à Pepinster Parle français et néerlandais 250 amis Surnom sur FB : Inochi Ikari

Tryo,
Kyo
, Shakira

View Activity

1950s

Alors si vous êtes une fille passionnée par l’électricité, quelques conseils : n Soyez ambitieuses n N’écoutez pas toujours votre entoura ge n Lisez les témoignages de filles qui se sont lancées

Et n’oublie pas de devenir fan de notre toute nouvelle page Facebook, remplie d’infos, de concours et de vidéos pour tous les Electrofans ! www.facebook.com/wattsup.fr

Wattsup pour les Electrofans :

Est-ce que c’est compliqué de se retrouver dans une classe de 10 garçons ?

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Home


dewebsite school

ww w.wattsup.be

nouveau

!

Si tu es un futur électricien, un mordu de technique et un branché d’Internet,

alors viens…

www.wattsup.be ✔ Découvrir les différentes facettes du job d’électricien à travers les vidéos des métiers…

fos ule d’in Une fo ans ons pl et de b rvés r nt ése iveme s u excl iciens électr s e n eu aux j ain de dem E VEAU SIT UT NOU TO E L R .be SU

✔ Comprendre et réviser les concepts de base en électricité grâce aux explications du tout nouvel Electropédia et mettre en pratique tes connaissances avec des Remue-Méninges passionnants !

www.wattsup

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✔ Te tenir informé sur les différentes filières d’études qui mènent aux différents métiers, en savoir plus sur les évolutions du secteur et comment y faire une belle carrière…


é t é Une soci qui veut des déclencher passions 8


Visite d’entreprise

CAME GROUP (Lessines) est une entreprise internationale, spécialisée dans les solutions pour la gestion et le contrôle des accès et des espaces, que ce soit dans les bâtiments ou à l’extérieur : automatisation de portes et barrières, parlophonie-vidéophonie, volets roulants, bornes, domotique, thermorégulation, etc. Installée à Lessines, dans le Hainaut, la filiale belge de ce groupe italien met tout en œuvre pour recruter de jeunes techniciens passionnés. Il est midi lorsque nous arrivons chez CAME Group Benelux sa/nv. Une quinzaine de jeunes sortent d’un local. Ils discutent avec enthousiasme. Ce sont des élèves de 5e professionnelle électricien installateur résidentiel à l’Institut technique Saint-Gabriel de Braine-le-Comte. Accompagnés par trois professeurs, ils sont venus assister à une formation gratuite en parlophonie-vidéophonie-domotique. Formation sur le terrain

« En classe, les cours sont très pédagogiques », explique l’un des professeurs. « Ici, les élèves apprennent sur le terrain, avec des gens d’expérience et du matériel de pointe. » Olivier Rohr et Christophe Delathouwer, les deux formateurs, nous parlent de la matinée : « Nous avons vu les différents composants d’un système de parlophonie-vidéophonie, les systèmes utilisés en partant du basique 2 fils au XIP et les divers postes intérieurs et extérieurs. Avec des démos à l’appui.» Pas question de rêvasser!

Et les jeunes, sont-ils intéressés ? « Ça en a tout l’air, ils suivent bien et posent des questions. » Pour la première fois, les formateurs utilisent un système de vote électronique pour rendre le cours interactif. À différents moments, les participants doivent répondre à des questions à choix multiples à l’aide d’un petit boîtier. « Ça nous permet de vérifier la compréhension et l’intérêt des élèves », souligne Christophe Delathouwer.

Les installateurs de demain

Projets sur mesure

Cette formation et toutes les autres proposées par CAME – une dizaine au total – s’adressent aux professionnels, mais aussi aux élèves de dernière année des écoles techniques et professionnelles. Pourquoi ? Parce qu’ils sont les installateurs de demain. La société veut leur donner envie de se spécialiser, distiller des informations pour les aider à trouver leur voie. Bref, déclencher des passions. Véronique Boucaut: « Ici, la moyenne d’âge avoisine 40 ans. Nous devons recruter des jeunes, mais pas question d’engager n’importe qui. Nous voulons trouver des éléments valables et motivés, qui conviennent à nos produits et services, mais aussi à notre culture d’entreprise assez familiale. »

Une nouvelle activité prend de l’ampleur au sein de la société : les projets. « C’est le créneau de l’avenir », souligne Véronique Boucaut. « Nous rencontrons l’utilisateur, nous ciblons ses besoins et étudions des solutions sur mesure. » Voilà qui a l’air intéressant… Watt’s Up décide d’en apprendre un peu plus à ce sujet. Cap vers la salle de réunion où nous rencontrons Christian Godfroid, responsable des projets, pour nous parler d’une réalisation récente de projets.

Repérer les éléments valables

Ici, certains techniciens travaillent en interne, ils aident les clients par téléphone (helpdesk) et effectuent des réparations dans l’atelier. D’autres travaillent en externe sur chantier ou combinent les deux. « Grâce à nos contacts avec les professeurs, nous n’hésitons pas à aller chercher les bons éléments directement à la sortie de l’école. Nous avons par exemple assisté au jury de fin d’études de Kris et l’avons immédiatement engagé. Il est technicien interne, mais il se spécialise de plus en plus dans la domotique. Quant à Ashwin (voir encadré), il avait fait un stage chez nous l’an dernier. Il a rejoint notre équipe de techniciens en octobre dernier. »

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Photocellules ou champ d’induction

Récemment, la firme a conçu un projet de barrière levante pour une grande entreprise de produits de beauté. Christian Godfroid : « L’aspect sécurité est primordial : si la barrière se baisse trop vite, elle peut endommager un véhicule. Pire encore, si un cycliste ou un piéton suit une voiture, les conséquences peuvent être dramatiques. Généralement, on place des photocellules pour créer un faisceau radio afin que la barrière s’arrête et remonte dès qu’un obstacle est détecté. Dans d’autres cas, on utilise une boucle en disquant un rectangle dans le sol et en y installant des fils pour former un champ d’induction qui se déclenche lorsqu’une masse passe dans la boucle. »


Visite d’entreprise

radar

Chez ce client bruxellois, la situation était délicate. Les abords du bâtiment venaient d’être réaménagés et devaient rester intacts. Impossible de tirer des câbles pour des photocellules ou d’installer un champ d’induction sans disquer dans le sol… Un sacré défi ! CAME a rassemblé ses techniciens et ses commerciaux autour de la table pour tenter de trouver une solution. Une idée a germé : utiliser la technologie des portes équipées d’un radar à l’entrée des grands magasins. Mais il fallait l’affiner pour s’assurer que le radar fonctionne correctement par gel ou forte pluie et qu’il n’actionne pas le mécanisme lorsque qu’un chat passe ou qu’une feuille tombe… La société a rencontré le constructeur et, ensemble, ils ont conçu un prototype : un radar avec un champ de détection de 5 m², équipé de ‘spots’ pour que la barrière se lève uniquement lorsque tous les spots sont couverts en même temps. Sans créativité et ouverture d’esprit, rien de cela n’aurait été possible…

Un job vraiment varié « Aujourd’hui je suis une formation, demain j’aiderai les clients à résoudre leurs problèmes par téléphone. Certains jours, je répare des moteurs en atelier et je vais aussi au moins une fois par semaine sur chantier pour des projets. Le job est très varié et les produits intéressants. Il faut être bon en électricité, savoir travailler en équipe, mais aussi faire preuve d’autonomie ! » Ashwin De Taeye, 23 ans, technicien chez CAME depuis octobre 2012

4 qualités en or

nt besoin les jeunes De quelles qualités o aujourd’hui ? pour trouver un job aut et de Véronique Bouc Quelques conseils Christian Godfroid: une soif rture d’esprit : avoir 1. Une grande ouve euve de pr t en continuellem d’apprendre et faire des produits e dr ren mp co nt pour curiosité, notamme hnique et tec istiqués sur le plan de plus en plus soph d’une culture in se au e ns une équip pouvoir s’intégrer da te.. d’entreprise existan ur pouvoir intégrer tiv éa ité : réfléchir po cr de up co au Be 2. solutions globales standards dans des un mix de produits ards. qui ne sont pas stand ce ir se mettre à sa pla ur du client et savo . es 3. Ne pas avoir pe lèm s besoins et ses prob pour comprendre se Belgique. andais est un plus en 4. Connaître le néerl

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le métier

Niels Dekeyser Van Vooren bvba

Installateur électricien industriel

A MOI LES DEFIS XXL 11


Installateur électricien industriel

Dans les classes modernes, le prof n’est plus au tableau. Les craies et les effaceurs ont disparu. La classe moderne a un ‘tableau intelligent’, qui offre beaucoup plus de possibilités interactives à l’enseignant. La technologie a beau être ‘intelligente’, elle ne serait rien sans le savoir-faire de Niels et de Koen. La cour ressemble à un champ de patates planté de camionnettes. A l’intérieur, c’est déjà mieux… même si de nombreux câbles attendent encore d’être branchés aux armoires électriques. L’Athénée de Furnes (Veurne) inaugurera bientôt sa nouvelle aile et plusieurs corps de métiers sont engagés dans une course contre la montre. Car ‘bientôt’ sera bien vite. ‘Les travaux doivent en grande partie être réceptionnés la semaine prochaine,’ nous dit Niels. ‘Nous aurions bien eu besoin d’une paire de mains en plus.’ Malgré le délai, Niels et Koen prennent un peu de temps pour répondre, avec le sourire s’il vous plaît, aux questions de WATT’s Up et prendre la pose devant notre photographe. ‘Après mes humanités en électricité, j’ai fait une année de spécialisation en techniques de maintenance et de sécurité. L’industriel m’intéressait clairement plus que le résidentiel. Pendant ma dernière session d’examens, j’ai commencé à chercher un job sur internet. Un e-mail de candidature et un entretien plus tard, je travaillais chez Van Vooren.’ -‘Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais on m’a bien pris en charge chez Van Vooren. Au début, j’ai travaillé en tandem avec plusieurs collègues et, au bout d’un moment, j’ai intégré l’équipe de Koen. C’est pratique, car nous n’habitons pas loin l’un de l’autre : nous faisons donc les trajets ensemble. Il y a quelque chose que je trouve très important : si je commets une erreur, je ne me fais pas incendier. Koen me montre comment faire, et j’apprends pour la prochaine fois. Car la différence est énorme avec l’école et j’ai

encore plein de choses à découvrir !’ ‘J’ai beaucoup de chouettes collègues. Mais surtout: mon boulot est très varié. Aujourd’hui, nous sommes dans une école. Mais le plus souvent, nous travaillons dans des entreprises. Parfois, nous installons aussi des systèmes d’alarmes anti-intrusion et anti-incendie; c’est l’occasion de parfaire mes connaissances acquises en 7ème année de spécialisation. Régulièrement, j’ai aussi l’opportunité de suivre des formations complémentaires, comme un cours sur le contrôle d’accès, il n’y a pas longtemps.’

‘Il faudra encore un peu de patience, mais toutes les conditions sont réunies pour que je puisse évoluer au sein de Van Vooren. Je rêve de devenir chef de chantier et de faire les tournées d’inspection au volant de ma propre camionnette.’ C’est avec fierté que Niels nous montre la classe terminée. Nous sommes étonnés par les prises de courant installées au beau milieu du mur, à hauteur du regard. Le tout accompagné de connexions Ethernet, USB et HDMI. ‘C’est pour le smartboard,’ nous explique Niels. ‘Vous pouvez voir la même installation là-bas, dans le coin, où le professeur aura son bureau. Il pourra ainsi y brancher son ordinateur Niels Dekeyser

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le métier

Tertiaire

l Industrie La différence entre tertiaire et industriel n’est pas toujours évidente. Une installation électrique au sein d’une école est évidemment différente d’une installation dans une entreprise de pétrochimie ou au siège d’une banque. Pour en savoir plus, rends-toi sur le site web : www.wattsup.be/fr/ professions

‘Je travaille chez Van Vooren depuis 14 ans. Les six premiers mois en tant qu’intérimaire, puis comme travailleur fixe. Aujourd’hui, je suis chef de chantier. Cela fait 6 mois que nous travaillons dans cette école, il y a une partie nouvelle construction et une partie rénovation. A certains moments, nous avons été jusqu’à dix ici. Tous les câbles et tous les branchements sont prêts, nous sommes en pleins travaux de finition et de programmation du logiciel.’ ‘En plus de l’électricité classique, nous nous occupons ici de toutes les connexions réseau, que ce soit pour Internet ou pour la téléphonie. Nous avons posé des câbles en fibre optique pour le raccordement des armoires de données. Et nous nous sommes aussi chargés de la détection anti-incendie, bien sûr. En tant que chef de chantier pour Van Vooren, je suis en contact permanent avec le responsable du projet chez l’entrepreneur général.’

‘Nous ne sommes pas souvent à l’œuvre dans des écoles. On travaille plutôt dans les entreprises, d’habitude. J’ai déjà travaillé dans des dépôts et des entrepôts, mais aussi dans des stations d’épuration d’eau et des centrales à biomasse. Ça change tout le temps. C’est aussi ce qui me plaît dans le job d’installateur électricien industriel. L’électricité résidentielle m’amuse beaucoup moins. Donnez-moi plutôt de gros câbles, des puissances élevées et des installations complexes. Des défis en taille XL, quoi !’ ‘Il va de soi que nous suivons régulièrement de nouvelles formations. La formation VCA/LSC (Liste de sécurité pour contractants), par exemple, est essentielle pour tous les techniciens. Toute personne circulant sur le chantier doit pouvoir détecter et gérer une situation dangereuse. En tant que chef de chantier, j’ai aussi suivi des formations en montage d’échafaudages, premiers soins et extinction d’incendies. Sans 13

oublier le BA5. Si le BA4 est pour le personnel qui travaille sur des installations électriques, le BA5 concerne ceux qui endossent la responsabilité finale. Dans les grandes entreprises, comme Arcelor-Mittal, nous avons parfois aussi droit à des formations très spécifiques.’ ‘Cela fait environ un an que Niels travaille avec moi. J’aime beaucoup accueillir et former des jeunes gars. En tout cas ceux qui sont prêts à bosser… Certains croient tout savoir parce qu’ils ont un diplôme en poche. Désolé, les gars, mais les choses sérieuses commencent seulement. Avant de pouvoir maîtriser un job comme le nôtre, il est normal de tourner dans une équipe pendant quelques années. Mais ensuite, c’est un bel avenir qui vous attend.’ Koen Clarysse


Installateur électricien industriel

UN INSTALLATEUR ELECTRICIEN INDUSTRIEL Que dois-tu savoir faire ? L’installateur électricien industriel doit : Préparer (vérifier le matériel et l’outillage; éventuellement prévoir les échelles, échafaudages ou chariots à nacelle élévatrice). Monter (fixer les canalisations électriques, placer les câbles, tirer les conducteurs, réaliser le système de mise à la terre, placer les tableaux industriels, …). Raccorder (les dispositifs de sécurité, les moteurs, les appareils, les PLC, …). Mettre en service (effectuer les mesures, mettre sous tension, contrôler et vérifier le bon fonctionnement, détecter les erreurs et les défauts et effectuer les réparations, …). Le tout dans un environnement industriel et en respectant des procédures strictes en matière de sécurité, d’hygiène et d’environnement !

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E décou nvie de métier vrir d’autres s ? Sur ww fe vision w.wattsup.b sur ne les e et vid métier éos sur les s!


facebook

de place2be pour les fans d’électricité

Le magazine et le site web, c’était déjà fait. Mais aujourd’hui, celui qui n’est pas sur Facebook n’existe pas vraiment. WATT’s Up est donc très heureux d’avoir enfin sa page facebook. Rejoins vite notre communauté, non seulement pour voir les chouettes vidéos (parfois totalement délirantes) qui seront bientôt postées. Mais aussi pour gagner de superbes cadeaux. Un petit clic qui en vaut la peine, donc…

WATT’s up sur facebook t placée tièremen n e t s e k la ceboo ut ce qui la page fa ité et de to nnecté, car ic tr Bien sûr, c le é l’ o ne de este c sous le sig près ou de loin. R uver des e our retro d p e e rn b e 2 e c la . conc p it e lectric é bientôt th es sur l’ é it d elle sera é in s o es vidé de infos et d le succès er à faire u un ib s: tr n ra o te c s x aussi tu y po u e e u p q tu e c te is Ma porte ncelan … e. Peu im photo éti e n u u o cette pag rre du tonne petit film

UN SMARTPHO N à GAGNER E SUR FACEBOO K Envie de gagn er un smar

tphone ? Qui Alors, file part dirait non !? iciper au conc ours actuellem ligne. Il n’y a rie ent en n de plus facile . Les condition participation so s de nt très simples et l’effort à four minime. Intére nir est ssé(e) ? Va vite jeter un coup www.facebook d’œil sur .com/wattsup .fr et tente ta ch Un smartphone ance! à portée d’orei lle sans rien fa presque, qui di ire ou t mieux ? N’hésite plus un e seconde, co nnecte-toi sur book, cherchefacenous et devien s fan de WAT T’ pour les électr s Up ofans sur

www.faceboo k.com/wattsu p.fr

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pleins feux sur

Le secret du multiroom audio ?

Des câbles intelligents !

Ecouter n’importe quelle musique, n’importe où dans la maison, peu importe où se situe le système audio ? C’est possible grâce au multiroom audio - ou audio multi-pièces. Tandis que le salon est inondé de musique classique, tu chantes sous la douche sur ton morceau préféré enregistré sur ton iPod et le journal parlé débute dans la cuisine. Mais attention: tout passe par un câblage bien réfléchi. Suivez le guide

ès cher. ison coûte tr a m e n u e ir vestir Constru possible d’in s a p st ’e n il Souvent, lobale. ation audio g ll a st in e n u s peux déjà dan stallateur, tu ’in u q t n ta n tard, un Mais e éployer, plus d r u o p ir vo voir tout pré ièces sans de p ilt u m io d système au ? Utiliser un . Le principe rs u m s le r e necter cass ntral, et y con e c m o o ir lt u ampli m od, lecteur urces (PC, iP so s te n re é iff yer la d , …), pour envo e de FM io d ra , D C de la zon n choix dans t de musique de to de sources e re b m o n e L . ton choix utre. ’un ampli à l’a d e ri va s e n zo

Quels câbles ? D’abord, il faut ch oisir le bon câble pour l’installation. Pour cela, il vaut mieu x consulter un spécialiste. La section dépend de la longueur du câble et de l’im pédance des haut -parleurs. Si tu branches un gr os woofer avec un câble trop fin, les basses sero nt assourdies, ce qui gâche tout le plaisir de la musique. Par ailleu rs, plus le câble est long, plu s les aigus perdro nt en qualité. Mais ce n’est pas vraiment un prob lème dans une maison unifamilia le. En règle générale, il vaut mieux choi sir des câbles trop épais que trop fins pour les hautparleurs. Ainsi, si le client achète un e installation plus puissante, il ne sera pas nécess aire de tout remplacer. Il ne fau t évidemment pa s exagérer non plus, car plus le câble est gros, plus il est cher.

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multiroom audio

les ller ? Où insta leurs -par haut mine la

leurs déter des haut-par u regard La position à hauteur d es -l ce la t P . n port au poin qualité du so que par rap ri s ét in m o sy m n u tance d’a et de faço le ecte une dis p et l es R so . le te c u d’éco nsi qu’ave les coins, ai ux, mais les 0,5 m avec fer où tu ve o o w le être le al st gus doivent plafond. In ettant les ai s ém le rs u ce le la p ar n plat, haut-p Pour un écra ins 2 o s. m té en au ri à o e, n bie d’autr rs de part et r central haut-parleu nt le speake sa o p en e, tr u l’a e d m l’un . sous l’écran

p directem arleurs peuven t être in ent dan té s les élé percer u ments d grés n trou re e sol (att ste un tr dem an d ention : avail de e une tr sp é ès faux pla fond. Po grande minutie cialiste, qui ) ou dan ur un m boîtier m ontage u flexible, s un verticale ral à 0,5 m du c installe oin et ré e un alis un tube ntre le boîtier m de 20 m ural et le e une rainure m. Utilis réaliser p lafond e un e sc l’o ie-cloch pour procéde rifice à la haute e p o ur ur de to r de la m n choix. ême faç derrière Tu peux o n p o ur un écra cac np p a r un e goulotte lat, mais rempla her les câbles plate et ce le tub pour la ten un gran e d boîtie connexio sion réseau, la r mural télédistr ns résea ibution u. et les

Et la commande Tout es tp réglage ossible, du sim ple bou du volu to m raffiné. Un dou e à l’ écran tac n de tile b le boîtie contre l’encad rement r mural placé m et d e de comble r la plup la porte perPa r s d e ar là avec un câble t des souhaits blindag . e jusqu ’à l’espa à quadruple Raccord ce tech e le câb niqu le à qua aux con druple b e. ne lin des hau cteurs RJ45 b lindés e dage t-parleu t les câb r s a ux b contact les o s à re s s rniers m or t s . unis de Petite

Comment les c cacher âbles ? Le s h a u t-

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Et sans fil ?

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L’accent mis sur tous les talents A Bree, les élèves du TISM s’exercent dans une vraie maison

« Nous voulons reproduire une situation réelle pour nos élèves,’ raconte Michel Cardinaels. ‘De cette façon, ils peuvent non seulement aiguiser leurs compétences techniques dans les meilleures conditions, mais aussi apprendre à communiquer, à s’organiser, à prendre des responsabilités, à déléguer... Nous ne mettons pas l’accent sur un talent, mais sur tous leurs talents. »

Pourquoi ne pas construire une vraie maison, plutôt que de se contenter de petits ateliers de travaux pratiques ? Telle est la question que s’est posée Michel Cardinaels, directeur du TISM. Aussitôt dit, aussitôt fait. Depuis 2006, le hangar de l’école abrite une maison-test géante, et même une roulotte de chantier. ‘Une expérience incroyablement instructive !’ Aménagement de A à Z

La maison-test, un bâtiment à ossature bois de 8 x 8 m et deux étages, ne sert pas uniquement à la section électricité. ‘Pratiquement toutes les sections techniques et professionnelles y font leurs armes, car il s’agit d’une construction complète, de la menuiserie aux sanitaires, en passant par le chauffage et l’électricité. Les élèves commencent à travailler dans cette maison dès leur 4ème année. Ils apprennent ainsi très tôt à travailler de manière autonome et sont bien mieux préparés pour leur qualification.’ Création d’entreprise

La structure de base reste toujours en place. ‘Nous perdrions trop de temps sans cela. Mais pour le reste, nous vidons entièrement la maison à la fin de chaque année. Ensuite, nous réunissons les différentes classes et les élèves doivent s’organiser en différentes équipes, comme s’ils créaient une entreprise: chercher un nom, répartir les tâches et présenter leur projet lors de la réunion de chantier. Au final, le “maître d’œuvre”

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choisit la meilleure proposition. Mais les autres équipes participent naturellement au chantier.’ De la forte tête au chef d’équipe

Tous les élèves occupent une fonction, de chef de chantier à responsable du matériel ou coordinateur de la sécurité. ‘Inutile de préciser que le chef d’équipe est souvent la forte tête de la classe,’ sourit notre heureux directeur. ‘Mais grâce à ce projet, l’école n’est plus un ennemi. Cela se voit à la motivation des élèves: ils travaillent jusqu’à 36 heures par semaine dans la maison-test, ils sautent même les récréations. Et le prof n’a qu’à suivre !’ Contrôle de chantier !

La maison-test permet aussi aux élèves d’entrer en contact avec des entreprises et des professionnels du secteur. ‘Par exemple, un coordinateur externe vient régulièrement contrôler la sécurité sur le chantier. Et s’il le faut, il peut même suspendre les travaux.’ Michel Cardinaels voit les élèves s’épanouir dans ce projet. ‘Je les vois vraiment grandir, devenir plus indépendants, prendre des initiatives. Le résultat: une grande satisfaction à tous les niveaux.’


de school

‘Apprendre à travailler seul’ Cette année, Free réalise son TFE sur le thème du ‘building automation’. ‘Je vais visualiser l’ensemble de l’installation électrique sur iPad, pour qu’il soit possible de commander tous les interrupteurs à partir de la tablette. L’objectif ? Faire des économies d’énergie. Par exemple en vérifiant à distance qu’aucune lampe n’est restée allumée. Pour cela, j’utilise un PLC et un logiciel de Beckhoff, car mon tuteur possède une grande expérience en la matière (voir l’encadré). Pour la visualisation, j’ai choisi iRidium Mobile, qui est compatible avec presque tous les protocoles. Nous travaillons surtout avec Modbus et KNX. Mais s’il le faut, je peux aussi ajouter des drivers propres via JavaScript. Ce projet m’apprend à travailler seul et à programmer. La demande est très grande dans ce domaine !’ Free van den Berg, élève en 6ème technique

La base des bâtiments à faible consommation d’énergie Limiter la consommation d’énergie des bâtiments, tel est l’un des grands défis du futur. C’est pourquoi Beckhoff a lancé un système d’automatisation sur PC pour commander et enregistrer la consommation des récepteurs isolés. La consommation d’électricité, d’eau, de gaz et de chaleur est enregistrée directement dans le système de bornes d’E/S Beckhoff. Le Building Automation Framework de Beckhoff permet de configurer simplement, sans même connaître les commandes PLC, toutes sortes de paramètres pour une maison ou un bâtiment:

créer différentes ambiances, régler la température, tamiser les lumières… tout est possible. Et si vous connaissez les commandes PLC, vous pouvez parfaitement écrire vos propres routines. La différence avec la domotique traditionnelle, c’est qu’il n’y a pratiquement aucune limite en termes de connexions possibles (Dali, EnOcean, BACnet…) et que le système est configurable à l’infini. Le type de PLC nécessaire dépend des applications (quelles applications va-t-on connecter, comment va-t-on visualiser la commande…) et peut aller du tout petit au très grand.

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©Beckhoff Automation


Dans les coulisses de

Le mercredi 21 novembre 2012 fut une journée spéciale pour Studio Brussel, célèbre station de radio flamande. Ce jour-là, les auditeurs ont pédalé sans relâche sur 8 vélos pour alimenter le studio mobile en électricité pendant pas moins de 12 heures. Watt's Up s’est rendu sur place pour rencontrer les électriciens qui veillaient au bon déroulement de ce projet un peu fou.

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Nous sommes en novembre, et il fait très froid. Aujourd’hui, Studio Brussel est à l’heure du recyclage. La 1ère station de Flandre émet au départ d’un conteneur installé au cœur du recyparc de Harelbeke. Au programme, rien que des reprises et des samples. Et surtout: l’électricité nécessaire est générée sur place, par des groupes de huit cyclistes qui se relaient toutes les heures. Des célébrités du nord du pays, des étudiants, des professeurs et d’autres groupes de collègues et d’amis vont pédaler comme des fous pour maintenir l’antenne.


Bikes & Beats

backup

Kris van Veeckhoven, chef des installations de production de Studio Brussel, a l’air assez cool pour quelqu’un dont les émissions en direct dépendent entièrement des muscles de quelques personnes. ‘Le courant généré par les vélos est envoyé dans l’UPS (Uninterruptible Power Supply), qui le stabilise. L’UPS renferme aussi une batterie pour un éventuel back-up, au cas où les cyclistes ne produisent pas assez de courant ou si la chaîne d’un vélo saute. Ce back-up est absolument nécessaire, et pas seulement à cause de la fragilité de nos machines. Si les b-box de Belgacom que nous utilisons pour envoyer le signal à Bruxelles lâchent, il faut un quart d’heure pour les redémarrer. Nous voulons à tout prix éviter cette situation. Même si nous avons aussi une solution de back-up, qui consiste à envoyer le signal par une ligne ISDN. L’un prend automatiquement le relais de l’autre en cas de défaillance.’ Les courageux vendeurs d’un magasin de sport de la région sont sur le point de céder leur place. Ils viennent de pédaler pendant une heure entière. Ils descendent de vélo l’un après l’autre. Pendant

le relais, ceux qui restent en selle appuient un peu plus fort sur les pédales, histoire de continuer à produire assez de courant. C’est ainsi que l’équipe suivante prend le relais pour une nouvelle heure d’électricité.

Ça triche, là-bas !

Allons donc jeter un petit coup d’œil sous le ‘capot’ pour voir comment le courant est généré. Nous découvrons un conteneur à moitié ouvert, avec 8 vélos et autant de cyclistes motivés. La chaîne de chaque vélo fait tourner un générateur. Les câbles électriques arrivent au niveau de deux consoles séparées, quatre vélos étant couplés à chacune des consoles. Dans ces boîtes noires, la tension est transformée de 16 V en 230 V. Oliver Ihrens, responsable du bon fonctionnement des vélos, explique : ‘Nous n’arrivons pas à produire une belle sinusoïde similaire au mouvement ondulatoire régulier que le courant issu de la prise dessine sur un graphique. Ce courant ne permet donc pas d’actionner un moteur sensible, comme celui d’un lave-linge, mais il est parfait pour l’ampli d’une guitare ou

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pour le matériel d’un DJ. Les huit vélos, et le petit panneau solaire que nous avons installé, génèrent ensemble quelques 2300 W, soit assez pour alimenter une installation sono pour un millier de spectateurs dans un champ. En réalité, nous trichons un peu aujourd’hui. Le courant alternatif fourni par les vélos n’est pas assez stable et pur pour alimenter l’installation radio. Nous convertissons donc ce courant en un courant continu, qui alimente le convertisseur et les batteries. Ensuite, nous reconvertissons ce courant continu constant, en utilisant les batteries comme tampon, en un courant alternatif pour produire une belle onde sinusale. Dans les festivals, par contre, nous le faisons sans batteries. Ainsi, plus les festivaliers pédalent dur, plus le niveau sonore de la musique augmente.’ Chers auditeurs de Studio Brussel, nous avons un petit secret à vous révéler: Sam De Bruyn, votre animateur, jouait la comédie lorsqu’il exhortait les participants à pousser sur les pédales pour empêcher le CD de s’arrêter. L’alimentation du studio mobile n’a jamais été menacée. Mais le courant a bel et bien été produit par tous les cyclistes pendant douze longues heures !


Bikes & Beats

L’adrénaline du direct Après avoir étudié l’électricité et l’électronique en secondaire, Thomas Botte (24 ans) travaille aujourd’hui comme technicien à la VRT. ‘Ma formation m’est bien utile à la radio,’ dit-il. ‘A commencer par l’alimentation, mais aussi tout ce qui concerne les émetteurs, les récepteurs et toutes sortes d’autres appareils électroniques hyper sensibles. Nous configurons un studio tout entier, mais nous veillons aussi à éviter que les téléphones sonnent quand nous sommes à l’antenne. Et, parfois, nous devons aussi souder l’une ou l’autre chose.’ Jusqu’à présent, quel a été le moment le plus palpitant dans la carrière de Thomas? ‘Installer un appareil défectueux, qui n’a marché que trente secondes avant l’antenne. C’est ce qui est incroyable, à la radio : chez nous, tout se passe en direct, avec l’adrénaline que ça implique.

Tandis qu’à la télé, seuls les journaux sont encore en direct.’ ‘Studio Brussel diffuse un vrai message avec ce projet : il est temps de passer à la consommation durable, car l’électricité ne se produit pas toute seule. La VRT mène aussi différents projets en faveur d’une consommation plus raisonnée de l’énergie,’ précise Thomas. ‘Pour l’éclairage du studio, nous utilisons des LED, qui consomment moins d’énergie. Nous n’émettons plus en ondes longues (AM), mais en fréquence modulée (FM), une technique qui requiert moins de puissance pour couvrir une zone. En clair : alors que nous avions besoin d’un émetteur AM de 200 kW pour couvrir la Flandre, un émetteur FM de 10 kW nous suffit aujourd’hui pour couvrir une province.’

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Une liaison équipotentielle qui déraille Une liaison équipotentielle qui déraille La semaine dernière, quand j’ai mesuré la résistance de la boucle de terre au niveau du sectionneur de terre d’une nouvelle installation, j’ai remarqué qu’il n’y avait que deux conducteurs jaunes/verts raccordés au niveau de la barrette horizontale du sectionneur de terre. Un d’une section de 10mm² pour le raccordement à la barrette de terre du tableau de distribution et un d’une section de 6mm² pour les canalisations d’eau. D’après moi, cette installation n’est pas conforme ? Cette liaison équipotentielle respecte-t-elle totalement le RGIE ? Qu’en penses-tu ? Qu’est-ce qui devrait encore être relié au sectionneur de terre ? 1. Les conduites de gaz et les éventuelles constructions métalliques accessibles. 2. Les éventuelles constructions métalliques accessibles et les tuyaux du chauffage central. 3. Rien, l’installation est suffisamment protégée. 4. Les conduites de gaz, les tuyaux du chauffage central et les éventuelles constructions métalliques accessibles.

Pour la solution, surfe sur le tout nouveau site www.wattsup.be Dans la rubrique Electropédia, tu auras les explications de ce Remue-Méninges.

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Remue-méninges

Remue-méninges


NeWS Que penses-tu de ce numéro de WATT’s Up? Tu as une idée d’article qui t’intéresserait? Ou tu aimerais apparaître avec ta classe dans le magazine? Envoie-nous un message à info@wattsup.be.

Stay

tuned Bientôt dans la vie active ? Un site rempli d’infos pour les jeunes Démarrer un nouveau boulot, trouver un nouveau logement, tant de situations qui amènent de nouvelles questions ! C’est pourquoi, l’ASBL Droits Quotidiens propose (avec le soutien du Forem) un site d’informations juridiques destiné aux jeunes adultes qui se lancent dans la vie active. A combien de jours de vacances as-tu droit ? Comment remplir ta déclaration fiscale? Peux-tu signer plusieurs contrats à durée déterminée d’affilée ? L’Espace Jeunes de Droits Quotidiens répond de manière claire et compréhensible à plus de 500 questions juridiques sur l’emploi, le logement, la famille, le budget, la fiscalité, l’aspect pénal et la sécurité sociale...

http://www.droitsquotidiens.be/e spa

ce-jeunes.html

Chaque année, Formelec forme plus de 10.000 stagiaires Saviez-vous que : ➜ En Belgique, le secteur des électriciens occupe actuellement 29.000 ouvriers dans 4.900 entreprises. ➜ Seuls 3 % de ces ouvriers sont des femmes: le secteur reste donc (malheureusement!) essentiellement masculin. ➜ Chaque année, Formelec forme plus de 10.000 stagiaires

LES AVANTAGES DE CES FORMATIONS : ➜ Elles sont gratuites pour les ouvriers électriciens ➜ Les entreprises reçoivent des primes de formation ➜ Les participants reçoivent un Passeport formation ➜ Les ouvriers qui passent un examen pour un Titre de compétence ont le droit de s’absenter 1 jour par année calendrier (avec maintien du salaire et uniquement après accord de l’employeur)

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