BD CONCERT - Le Livre de Nicolas Arispe

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LE LIVRE de Nicolas Arispe BD-CONCERT

Un auteur argentin virtuose Une première mondiale


LE ROMAN GRAPHIQUE LE LIVRE Le Livre réinterprète sept épisodes de l’Ancien Testament : la création du monde par Dieu, le sacrifice d’Abraham, la venue de l’Ange vengeur, les doutes de Job, les lamentations de Jérémie, la prophétie d’Ezéchiel et la punition de Jonas. Ces récits bibliques sont ici désaxés (spatialement et temporellement) et figurés par des animaux. Dans la Création, Dieu est représenté en ingénieur d’une centrale nucléaire. Ezéchiel se réincarne dans un être au croisement d’un minotaure et d’un cadre d’affaires. Le sacrifice d’Abraham se rejoue au sein d’une communauté d’ours blancs au pôle Nord, près de l’épave d’un chalutier pris dans les glaces. Jonas s’est métamorphosé en un loup à bord d’un navire de la Renaissance, etc. Le mélange des symboles ou leur inversion, les références à notre monde contemporain, l’usage des figures mi-homme mi-bête... l’originalité des codes utilisés par Arispe, alliée à un dessin virtuose, réussit à remettre en lumière ce que nous pensions connaître, à nous refaire découvrir de façon sensible, au-delà des croyances, les dimensions poétiques et universelles de l’Ancien Testament. Album 80 pages - 16,00 € 9782370551184 Parution: 11 mai 2017

L’ AUTEUR Nicolás Arispe est un auteur, dessinateur et illustrateur argentin. Né à Buenos Aires en 1978, il réalise sa formation à l’Institut Universitaire National des Arts (IUNA). Il est l’auteur et dessinateur de plusieurs livres pour la jeunesse et travaille régulièrement en tant qu’illustrateur pour l’édition et la presse.


EXTRAITS DE LA POSTFACE DE L’AUTEUR La première bible que j’ai lue était rouge et très mince. Il s’agissait d’une adaptation pour les enfants que mes parents avaient achetée quand j’avais huit ans. J’ai été élevé au sein d’une famille catholique, et cette bible devait m’accompagner pendant les cours de catéchisme que je commençais à suivre. Bien sûr, cette bible comportait beaucoup moins de pages qu’une bible classique, il n’y avait que certaines histoires de l’Ancien Testament, les plus connues, et une seule version, synthétique, de l’Évangile. Au cours de mes deux années de catéchisme, je l’ai relue un très grand nombre de fois. Elle est aujourd’hui encore chez ma mère, et les taches qui maculent ses pages sont autant de preuves d’un usage effréné (je la lisais aussi en déjeunant ou au goûter). Pour autant, je me souviens que les textes me paraissaient assez insipides. Ce qui me fascinait dans cet ouvrage, c’étaient les dessins. La petite bible rouge était entièrement illustrée dans un style, je m’en rends compte maintenant, clairement byzantin. L’ensemble dégageait une rigueur solennelle, à une exception près : le Christ. L’illustrateur, anonyme, avait intelligemment travaillé ce contraste. À mesure que le Christ s’engageait dans sa Passion, torturé et crucifié, son corps se dégradait d’une manière presque expressionniste. Je me souviens du dessin final : un Christ sur la Croix, meurtri, pâle, la chair lacérée par le fouet, les cheveux en désordre et la peau verdâtre. Ce dessin était perturbant. Avec du recul, je l’associe aux crucifixions de Matthias Grünewald. Le résultat était d’autant plus perturbant que le dessin travaillait la symbolique de façon puissante : dès

les premiers supplices apparaissait sur la tête du Christ un éclat, une auréole dorée qui atteignait sa plus grande dimension au moment de la mort. Sans aucun doute, la force de cette petite édition de la Bible, sa véritable empreinte, son stigmate, s’ancrait dans les visions de cet illustrateur. C’est peut-être à cet inconnu que je dois l’origine de mon propre travail sur le texte biblique. (...) Bien sûr, de nombreux auteurs hantent mon travail. Melville et Collodi, donc, pour Jonas. J’ai pensé à William Blake en imaginant l’histoire de Job. Robert Flaherty et son Nanouk l’Esquimau m’ont inspiré pour l’histoire d’Abraham. Le chapitre sur l’archange Michel est traversé par le baroque hollandais. L’architecte italo-argentin Francisco Salamone s’invite dans le chapitre sur Ezéquiel et le rite selknam de la cérémonie du Hain a donné sa forme au chapitre des Lamentations. Surtout, deux auteurs ont inspiré le zoomorphisme du livre. Depuis plusieurs années, je travaille avec obsession ce procédé qui donne des visages d’animaux à des humains. C’est celui qu’on retrouve aussi dans bien des fables. Déployer une histoire, ou une morale, par l’intermédiaire d’animaux, en jouant sur leurs symboles et les préjugés qui les accompagnent est particulièrement stimulant. J’ai pour référence personnelle l’écrivain et dessinateur français Grandville (1803-1847) qui, comme personne, a su conjuguer à travers des figures animales la réflexion sociologique, la fantaisie, le sarcasme et la beauté du dessin. L’autre auteur, plus déterminant encore pour moi, a été Léon Bloy. Il y a longtemps

que les oeuvres de Bloy ne se publient plus en Argentine. Mais il y a quelques années a paru une nouvelle édition de La Femme pauvre, livre qui m’a beaucoup impressionné. (...) Je compris que les personnages de toutes les histoires que j’allais raconter devaient être des animaux. Aujourd’hui, sous prétexte d’être modernes, les hérauts de la nouveauté détruisent des édifices physiques et mentaux qui, bons ou mauvais, nous abritent encore. Mettre en scène des animaux, c’est-à-dire les témoins d’une beauté céleste vaincue, me permet de revenir à un temps mythique, une quête primordiale. Il y a plusieurs années que j’ai cessé de croire en Dieu. Je me débats désormais entre l’athéisme et l’agnosticisme. Mais il y a des principes de cette morale, de la morale du croyant, qui me traversent toujours. Ce sont eux que j’ai voulu convoquer poétiquement dans mon livre. Le deuil d’une croyance est quelque chose de douloureux, mais je pense que la foi a un sens très profond, qui implique d’accepter l’autre tel qu’il est. La question de la foi est cruciale dans la Bible, elle est aussi au coeur de plusieurs chapitres de mon livre. Dans un monde qui devient, me semblet-il, toujours plus hostile, au sein duquel les sociétés durcissent jour après jour leur rapport aux marges (que ces frontières soient géographiques, culturelles, religieuses ou sociales), penser au sens de la foi devient vital pour nous épargner un peu de douleur et, qui sait, un peu de cruauté.


CRITIQUES PRESSE ET LIBRAIRES (...) Les vagues, l’obscurité, l’oeil du « grand poisson » qui s’ouvre et se ferme : le fait que le texte soit au-dessous des cases ou des pages pleines, et pas dans des phylactères, donne une dimension encore plus solennelle à l’ensemble. Une impression renforcée par le dessin, paysages hallucinés tout en hachures noires et blanches, quelque part entre Albrecht Dürer et Edward Gorey. Il faudra sans doute plusieurs lectures pour saisir toute la portée symbolique de ce « Livre ». Arispe parvient à donner une dimension inattendue du texte fondateur, lui qui dit dans la postface éclairante qu’il a « cessé de croire en Dieu ». Amandine Schmitt - Nouvel Obs Le résultat est saisissant. Les jeux de lumière sont superbes dans ces planches en noir et blanc. Le récit, résumé à quèlques phrases, est sombre ; le dessin, sublime et parfois dérangeant.(...) Remarquable. Gauthier Vaillant - La Croix Le voilà produisant son propre imaginaire à base de paysages désolés et de représentations zoomorphiques dans un univers graphique fastueux. (...) Un ouvrage à la grande force symbolique. Fabrice Piault - Livres Hebdo Vous croyez tout connaître de la Bible ? C’est que vous n’avez pas encore lu « Le livre » de Nicolas Arispe. Guillaume Clavières - Planète BD Que dire si ce n’est que c’est grandiose, vertigineux... Il se dégage quelque chose de tellement sensoriel à cette lecture... Mise en scène sobre et retenue, mais les compositions sont tellement grouillantes de trames, de vie, que l’ensemble reste dynamique tout en imposant grandeur et prestance. Sans parler des allers-retours avec le texte, la profondeur de la réflexion, les multiples niveaux de lecture... ! Andreas - Librairie Myriagone - Angers. Tout simplement superbe ! Je suis complètement envoûté, par le graphisme, le mélange fabuleux Hommes/Animaux, la relecture décalée mais en même temps revivifiée de la Bible. Nikola Delescluse - Émission Paludes

Loin d’une BD dite «commerciale»; Le Livre demande assurément un effort assorti d’ouverture d’esprit pour être abordé et apprécié. Ce qui n’enlève rien à son évidente qualité graphique et à la démarche originale de Nicolàs Arispe qui mérite d’être saluée. Pierre Burssens – AURACAN C’est assez vertigineux... J’aime beaucoup la mise en page, ces plages noirs mouchetées de blanc entre chaque étape, ce rendu à la fois dépouillé et grouillant des images, la puissance des blancs, l’ironie bienvenue avec La création du monde. L’univers de Nicolas Arispe et son imagerie sont saisissants ! Samuel Pouvereau - Librairie Fontaine Paris Le Livre est un très beau livre. (...) Je trouve une grande force poétique au texte avec ces images-là, puissantes et envoûtantes. Aurélie Garreau - Le Monte en l’air - Paris Le Livre m’a émerveillé ! Quelle grande idée d’utiliser le zoomorphisme pour réinterpréter ces épisodes de la Bible, que l’auteur raconte en quelques planches superbes, en quelques phrases choisies avec soin. Le dessin est particulièrement réussi, très poétique, et certaines pages à la fois belles et terribles. Quant au magnifique texte de la postface, il éclaire parfaitement le projet, grâce à l’évocation que fait Nicolas Arispe de ses références et souvenirs personnels. En somme, c’est un livre beau et puissant. Vincent Ladoucette - Librairie Privat Toulouse La beauté profonde des images semblables à des gravures, le contraste poétique entre celles-ci et les sentences de l’Ancien Testament ont, de toute façon, tôt fait de fasciner. Et, tel le pêcheur de la couverture, on s’immerge volontiers dans cette atmosphère envoutante et évocatrice. Daniel Muraz - Le Courrier Picard. À mi-chemin entre le livre d’art et la bande dessinée, cet album ravira les initiés ou non. Damien Canteau, Comixtrip


En tout cas, et je pèse mes mots, c’est très TRÈS, très bien gratté avec un beau sens de la composition. dBD n°113 (mai 2017) Dessin majestueux et contenu splendide, Le Livre innove et émeut par son approche symbolique et contemporaine de la tradition. Un beau coup de cœur pour ce bel ouvrage à la portée universelle et au talent inédit ! Rachelle Gosselin – Culture BD Une démarche audacieuse et originale. Le tripode se targue d’éditer des ovnis : cet ouvrage en est assurément un. J. Milette – BD GEST Plus que ces aspects formels, la démarche de l’auteur convainc dans sa sobriété, et invite, par sa concision, à la relecture. Elle appelle à la réflexion, au dialogue. Son texte conclusif, en fin d’ouvrage, s’avère indispensable pour cerner son approche, tant il est clair, passionné, sincère. David Taugis – ACTUA BD


DU LIVRE AU FILM

Un film animé Le film tiré d’un BD Concert autour de Le Livre de Nicolas Arispe n’est pas une simple projection des planches du roman graphique. Ces dernières sont animées de façon à rythmer la projection, et à figurer le mouvement inhérent au dessin de l’auteur. Ce dernier découpe en effet ses planches comme des instantanés de cinéma, suggérant parfois le traitement image par image de la pellicule. Une projection figée aurait amputé cet aspect essentiel du roman graphique. Le défi était d’évoquer l’énergie cinétique du livre, tout en rappelant le support initial des planches : ainsi, toutes les images ne sont pas animées, et la caméra glisse régulièrement d’une image à l’autre, pour suggérer la page de la bande dessinée.

Une création collective Musique, voix et animation ont été créées de conserve, dans un processus collectif. L’auteur a de plus été sollicité à chaque étape de la création : il s’agissait de profiter pleinement de la liberté d’interprétation laissée par le roman graphique sans jamais en trahir le sens poétique, l’histoire, et la sensibilité.

Une composition musicale originale Musicien de jazz et compositeur, Julien Jolly s’est déjà essayé à la lecture musicale (Notre Château, d’Emmanuel Régniez (Maison de la poésie à Paris, festival Hors Limites...) et Cannibales de Régis Jauffret au festival de Manosque en 2016). Il a choisi ici de mêler des boîtes à rythmes et des synthétiseurs d’époques variées pour illustrer l’universalité et l’atemporalité du roman graphique. Les 7 compositions musicales originales sur les 7 épisodes du livre oscillent tour à tour entre envolées mélodiques et légères illustrations bruitistes. Julien Jolly a choisi de travailler le son - voix et musique - comme Nicolas Arispe travaille son trait : en le traitant aussi comme une matière à sculpter. La musique donne au roman graphique ses couleurs, permet aux lecteurs d’entrer facilement et sensiblement dans l’univers singulier de Nicolas Arispe, et laisse entrevoir la richesse et la liberté créative qu’il offre.



SUR SCÈNE

Le trio sur la scène de la Maison de la poésie à Paris en 2016

Julien Jolly Composition -Synthétiseurs -Rhodes Julien Jolly est batteur. Issu d’une formation jazz, il travaille aujourd’hui dans des projets éclectiques (chanson française, hip-hop, jazz, pop-rock, musiques électroniques). Il produit des albums d’autres musiciens (prise de son, mixage, direction artistique : Miss Milie, Chante et apprends l’anglais, Miss Knife chante Olivier Py etc...). Il accompagne depuis plus de 10 ans Olivier Py dans le cadre de son spectacle Miss Knife. Il joue actuellement dans différents groupes et projets : Bleu Silex , MR Dooper , Featherlight, le trio de Jazz Perchaud Jolly Maire et a sorti en janvier 2016 son premier album solo : Grande-Synthe. Il a créé et joué la lecture musicale du premier roman gothique d’Emmanuel Régniez : Notre Château, et celle de Cannibales, de Régis Jauffret. www.julienjolly.net

Sébastien Maire Synthétiseurs - Basse électrique Sébastien Maire est contrebassiste. Ancien élève du Centre des Musiques Didier Lockwood, il a participé à plusieurs projets (Perchaud/Jolly/Maire, Atlan, Eva Marchal, Majida El Roumi, Jackson Babinguy, Nicolas Dri 6tet, etc...), concerts (Henry Salvador, Olivier Py, Didier Lockwood, Rhoda Scott, Allan Stocker Memorial Club, Sophie Darly « Soul Game », Nicoletta, etc...) et comédies musicales (Les Misérables, Shape ou La Petite Amérique). En 2005, il remporte le concours de contrebassiste du Big Band de jazz de la Musique de l’Air, qui donne chaque année des dizaines de concerts en France et à l’étranger, et enregistré quatre albums. Il continue en parallèle à collaborer activement aux projets auxquels il est sollicité : Leeway, Nicolas Dri trio, Soul Game, Allan Stocker memorial Club, David Fettmann 4tet, Grande-Synthe, etc... Il a au compteur près de 700 concerts et une quarantaine d’albums.

Lucie Eple Voix - Basse électrique Lucie Eple travaille actuellement aux éditions Le Tripode. Elle participe en tant que bassiste et chanteuse à des projets musicaux personnels et a trouvé dans la lecture musicale l’espace idéal de réunion de ses deux passions.


FICHE TECHNIQUE DURÉE DU SPECTACLE 45 minutes.

SON

1 système de diffusion adapté au lieu en terme de puissance, d’un minimum de 12 voix, 3 auxiliaires, avec Reverb, équaliseur et compresseurs. 1 système de retour avec 3 retours sur 3 circuits, avec reverb et equaliseur

INSTRUMENTS SONORISATION

2 basses électriques (1DI, la seconde est fournie par l’un des musiciens) 1 laptop (2 DI) 1 synthé MS 10 (1 DI) 1 synthé Moog prodigy (1 DI) 1 synthé Prophet 600 (1 DI) 1 synthé Juno60 (2 DI) 1 voix (micro c535 akg a fournir, avec un pied perche noir) 3 pupitres noir dos plein avec 3 lampes de pupitres a led Alimentation 220v avec 3 rallonges et 3 mulitiprise 5 entrées

IMAGE

Un système de diffusion pour le film type vidéo-projecteur et un écran


DEUX EXTRAITS EN LIGNE La Création https://youtu.be/2H8hz852GQo

L’archange Michel https://youtu.be/ZwfaG21H4pQ

CONTACT


CONTACTS

Lucie Eple / Geoffrey Durand info@le-tripode.net www.le-tripode.net


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