Automne 2014 : les publications du Tripode

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AUTOMNE 2014

28 AOÛT

4 SEPTEMBRE

9 OCTOBRE

FabienneYvert-VéroniqueVassiliou

ROSE & MADELEINE

23 OCTOBRE

23 OCTOBRE

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LA VIE RÊVÉE DE RACHEL WARING Stephen Benatar Parution : 28 août 2014 roman anglais traduction de Christel Paris 360 pages | 21 euros 9-782-37055-02-93

La Vie rêvée de Rachel Waring est le portrait d’une femme trop sensible pour affronter la réalité du monde moderne et qui ne peut, alors, que sombrer dans la folie. Rachel Waring, la narratrice, proche de la cinquantaine, célibataire (et probablement vierge), employée de bureau, se raconte des histoires ; elle imagine comment elle aurait pu être actrice alors que tout ce qu’elle a dans la vie se résume à une colocataire qui fume comme un pompier et jure comme un charretier.

Jusqu’à ce que sa grand-tante, vieille fille recluse, meure et lui laisse en héritage une demeure délabrée à Bristol. Rachel quitte le Londres des années 80, cette ville lugubre, et prend un nouveau départ. Elle envisage son déménagement non seulement comme un changement de lieu, là où le soleil brillera en permanence, mais aussi de temps : celui des chansons populaires américaines d’autrefois et des comédies musicales, pleines de nostalgie, qu’elle aime tant. Quand rien ne se passe exactement comme elle l’imaginait, les mensonges se multiplient. Elle s’enferme dans l’illusion et fantasme un amour imaginaire avec un ancien habitant des

lieux, Horatio Gavin, abolitionniste anglais du XVIIIe siècle. Le décalage et le hiatus entre la réalité et le récit peu fiable de Rachel s’accentuent, alors qu’elle tente de contrer sa solitude et ses désillusions. La folie devient son seul refuge pour échapper aux idées noires. Comme le souligne dans sa préface John Carey, président du Booker Prize en 1982, l’originalité du texte tient au parti pris de l’auteur : tout ce qui est raconté est perçu à travers le point de vue de Rachel. Il nous explique par ailleurs pourquoi le roman n’a pas eu le prix malgré son soutien. La réaction des autres membres du jury se situait entre l’embarras et le malaise physique : il s’agissait moins d’une critique raisonnée et méthodique du roman qu’une envie de se débarrasser d’un sujet par trop perturbant, voire pénible. Pour le dire autrement : le livre leur avait tapé sur les nerfs. Rien de moins surprenant : La Vie rêvée de Rachel Waring est un livre qui dérange parce que, pour être franc, Rachel, la narratrice folle, nous ressemble beaucoup.

Un roman à la croisée d’Un cœur simple de Flaubert et du Magicien d’Oz.


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L’HOMME QUI S’AIME Robert Alexis

Parution : 4 septembre 2014 roman français 320 pages | 18,50 euros 9-782-37055-03-09

« La folie ne serait-elle pas […] de vivre prisonnier de l’identité simple, de s’obliger à n’être qu’un quand notre vie bouillonne de possibilités à réaliser ? » Cette pensée de Robert Alexis parcourt du début à la fin L’Homme qui s’aime et la vie débridée de son personnage principal. Le roman nous ramène au début des années 1880, à Paris. Au cours d’une soirée mondaine, un jeune dandy, riche héritier à la beauté « insoutenable », fait fortuitement une expérience qui le révèle à ses désirs les plus secrets. Dès lors, décidé à rester fidèle à ce qu’il comprend de luimême, il va faire le choix d’exister en femme.

L’Homme qui s’aime est le neuvième roman de Robert Alexis. Né d’un manuscrit un temps abandonné puis retravaillé, il nous permet de retrouver le style – d’une grande pureté – de l’auteur et un imaginaire complexe qui, par sa quête de l’absolu, évoque le romantisme allemand et, de façon plus inattendue, Le Vagabond des étoiles de Jack London. Le roman témoigne par ailleurs d’une expérience d’écriture peu ordinaire : en reprenant les thèmes et les tensions qui formaient son premier roman, La Robe, Robert Alexis réussit la prouesse de les déployer avec une ampleur et une sérénité nouvelles, signe d’un écrivain en pleine maturité. « Il n’est pire prison que celle que l’on bâtit autour de soi, sans y être forcé, avec ses murs de patronymes, de dates, d’adresses, de "goûts particuliers" On écrit du fond de cette nuit où ne luisent plus l’identité, l’idiosyncrasie, la "bonne santé mentale", que comme des lucioles n’éclairant que leur abdomen. » (Robert Alexis, in Le Matricule des Anges)


LES GROSEILLES DE NOVEMBRE

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d’Andrus Kivirähk

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AT T I L A

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Sortie le 9 octobre 2014 roman traduit de l’estonien par Antoine Chalvin 272 pages — 978-2-37055-031-6 — 22 euros LE LIVRE Lire Andrus Kivirähk, c’est à chaque fois se donner la certitude que l’on va entrer de la façon la plus naturelle dans un monde proprement extraordinaire. L’Homme qui savait la langue des serpents (Le Tripode, 2013 – Grand Prix de l’Imaginaire 2014) nous avait habitués à l’idée d’une époque où il était encore possible d’épouser des ours, d’avoir pour meilleur ami une vipère royale ou encore de voler dans les airs à l’aide d’ossements humains. Les Groseilles de novembre démontre un peu plus les talents de conteur de l’écrivain. Nous voici cette fois-ci immergés dans la vie quotidienne d’un village où tout pourrait sembler normal et où, très vite, plus rien ne l’est. Les seigneurs sont dupés par leurs serfs, des démons maraudent, des vaches magiques paissent sur les rivages, les morts reviennent, le diable tient ses comptes, une sorcière prépare ses filtres dans la forêt et, quotidiennement, les jeux de l’amour et du désir tirent les ficelles. À la fois drôle et cruel, le texte relève autant de la farce que de la chronique fantastique. Les Groseilles de novembre est considéré en Estonie comme le meilleur roman d’Andrus Kivirähk. L’AUTEUR Andrus Kivirähk est un écrivain estonien né en 1970 à Tallinn. Véritable phénomène littéraire dans son pays, romancier, journaliste et essayiste, il est l’auteur d’une œuvre déjà importante qui suscite l’enthousiasme tant de la critique que d’un très large public, qui raffole de ses histoires. Andrus Kivirähk écrit des romans et des nouvelles, des pièces de théâtres, des textes et des scénarios de films d’animation pour enfants. LE TRADUCTEUR Ancien élève de l’École Normale Supérieure, responsable de la section d’études estoniennes de l’Inalco, Antoine Chalvin est un fin connaisseur de l’Estonie. Également spécialiste du finnois, il est par ailleurs le traducteur de deux romans d’Arto Paasalinna : Prisonniers du Paradis et La Cavale du géomètre. L’ILLUSTRATEUR Denis Dubois fait des collages à la manière des surréalistes, à partir de gravures anciennes. L’œuvre reproduite en couverture correspond à sa vision d’un kratt.


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ROSE ET MADELEINE

de Fabienne Yvert et Véronique Vassiliou Sortie le 23 octobre 2014 Récits 80 pages| 978-2-37055-034-7 | 13 euros LE LIVRE

Portraits tendres et croisés de deux grand-mères par leur petites-filles, les poètes Fabienne Yvert et Véronique Vassiliou

« Rose recueillait le sang des lapins pour faire des civets » ; « Madeleine aimait bien sucer le cou des poules ».

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Dans des effets de listes propres à cette enfance qui énumère les souvenirs, Fabienne Yvert et Véronique Vassiliou égrainent les mots avec délectation pour dessiner le portrait de leurs grand-mères. Deux figures se mêlent, se croisent, s’enchevêtrent et tressent finalement le fil d’une mémoire à la fois grave et ingénue.

La perruque de Madeleine, les longs cheveux de Rose, la cuve à confiture, la machine à coudre. De minuscules morceaux de quotidien, anodins ou banals, mais qui arrachés au temps auxquels ils appartiennent, prennent une tonalité magique, incantatoire et nostalgique, dans un chant d’amour à la vie fruste et parfois cruelle de deux grandmères paysannes, Rose et Madeleine.

On pense aux souvenirs fragmentés de Perec, à la tendresse d’Hervé Guibert pour ses grand-tantes (Suzanne et Louise), aux images de l’enfance qui côtoie la vieillesse, avec la sensualité de l’apprentissage, dans un univers visuel et coloré composé d’odeurs, de goûts, de tissus, d’animaux morts ou vivants, de mots et de maux étranges. Une première édition typographique de ce texte, désormais épuisée, avait été conçue par les éditions Harpo & en 2006. Un portrait de Madeleine est aussi disponible dans Sampler (Le Tripode, 2014). LES AUTEURS

Après des expériences de livres d’artiste dans les années 1980, Fabienne Yvert a multiplié à partir des années 1990 la parution de textes de poésie, que ce soit dans des recueils à l’enseigne des éditions Harpo & ou dans des revues telles que If, Action poétique, Le Cahier du refuge ou Nouvelles hybrides. Son univers poétique, principalement dédié à l’exploration du quotidien, se marie à une expérience typographique et artistique sans cesse renouvelée. Depuis le début des années 90, l’œuvre de Véronique Vassiliou est publiée par de nombreux éditeurs de poésie (Comp’act, Harpo &, Contre-Pied, Argol, Bleu du Ciel). Née le premier janvier 1962, titulaire depuis 1989 d’un doctorat ès lettres sur l’état du vers à l’Université de Provence, Véronique Vassiliou est aujourd’hui directrice des médiathèques de Vitrolles et vice-présidente du Centre international de poésie de Marseille.


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SAMPLER

de Fabienne Yvert Sortie le 23 octobre 2014 Recueil d’aphorismes 80 pages| 978-2-37055-035-4 | 13 euros LE LIVRE

Une grand-mère dans tous ses états.

Depuis toujours, Fabienne Yvert cueille les phrases au fil du quotidien. Lorsque l’on a une grand-mère forte en verbe, cela devient une exercice dangereux et hilarant. Sampler se présente comme un florilège de pensées bien frappées d’une vieille femme qui n’a pas sa langue dans sa poche.

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Sampler est ainsi le pendant « oral » du recueil Rose & Madeleine, où Fabienne Yvert fait un autre portrait de cette grand-mère décidément mythique (on la retrouve aussi dans Papa part maman ment mémé meurt et Télescopages). Le texte, mis en page sous forme de points de canevas (!), est une version augmentée et retravaillée d’une première édition conçue par les éditions Harpo & en 2007 sous le titre Ouvrage outrage.

L’AUTEUR

Après des expériences de livres d’artiste dans les années 1980, Fabienne Yvert a multiplié à partir des années 1990 la parution de textes de poésie, que ce soit dans des recueils à l’enseigne des éditions Harpo & ou dans des revues telles que If, Action poétique, Le Cahier du refuge ou Nouvelles hybrides. Son univers poétique, principalement dédié à l’exploration du quotidien, se marie à une expérience typographique et artistique sans cesse renouvelée.


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L’AILE OUEST d’Edward Gorey

Sortie le 23 octobre 2014 Album 64 pages| 978-2-37055-022-4 | 13 euros LE LIVRE L’Aile Ouest a paru aux États-Unis en 1963, en même temps que Les Enfants Fichus. C’est un des premiers recueils d’Edward Gorey, et sans doute un de ses plus troublants : 30 planches muettes, dessinées dans le style inimitable de Gorey, nous font pénétrer dans l’intérieur d’une vaste demeure bourgeoise.

Dans une atmosphère digne d’une partie de Cluedo, les plans se succèdent, offrant à chaque fois un point de vue partiel, chargé de mystères. Là, l’entame d’un escalier. Plus loin, trois chaussures abandonnées sur le sol. Une enfilade de portes ouvertes. Un immense tableau, avec au loin une tombe. Un homme assis, méditant les yeux fermés. Un colis soigneusement empaqueté. Une femme de chambre portant une urne sur un plateau. Un homme nu à une balustrade. Une roche posée sur une table en bois. Etc. Hommage à Max Ernst (on peut penser notamment à Une semaine de bonté), L’Aile Ouest est l’œuvre la plus surréaliste de l’auteur. L’AUTEUR Edward Gorey (1925 - 2000) est un dessinateur singulier. Ne nous attardons pas sur sa vie sentimentale ou le nombre de ses bagues, et retenons l’essentiel. Certains se souviennent de lui comme de l’étrange individu, portant jeans et manteau de fourrure, qui assista pendant un quart de siècle à toutes les représentations du New York City Ballet. D’autres savent que sa belle-mère chantait la Marseillaise dans le film Casablanca ou qu’il vivait avec en moyenne sept chats dans un petit appartement new-yorkais. Les plus érudits le connaissent pour son générique de la série Mystery !, les plus âgés se rappellent son décor renversant pour le Dracula donné à Broadway en 1977. Le plus étonnant, c’est le nombre d’Américains qui ont eu, un jour ou l’autre, un livre d’Edward Gorey entre les mains. Extravagantes, inclassables, souvent d’inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, ces ?uvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Les recueils de Gorey sont aujourd’hui rassemblés dans des anthologies. Sa maison de campagne — Elephant House — a été transformée en musée. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme son maître. L’œuvre d’Edward Gorey comprend plus d’une centaine de livres.


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L’INVITÉ DOUTEUX d’Edward Gorey

Sortie le 23 octobre 2014 Album 32 pages| 978-2-37055-033-0 | 13 euros LE LIVRE

Le livre commence par l’apparition d’une créature mystérieuse et taciturne, portant une écharpe et des baskets, à la porte d’un manoir. Les habitants de ce lieu, aristocrates tout droit sortis de l’époque edwardienne, voient cet être à l’allure vague de pingouin s’installer chez eux et ne plus en partir. Ils essaient tant bien que mal de cohabiter avec lui et de faire avec son humeur insaisissable, tour à tour abattue et espiègle. Hélas, dix-sept ans plus tard, l’invité ne montre toujours aucune intention de repartir. L’Invité douteux s’inscrit dans les traditions du surréalisme et de la littérature du nonsens. Il s’agit d’un des livres les plus célèbres et anciens d’Edward Gorey (troisième opus de l’auteur, il fut publié en 1957 par l’éditeur Doubleday). Le chanteur Robert Wyatt en fit dans les années 70 une adaptation musicale avec le compositeur Michael Mantler. Le lecteur y retrouvera le même sens de l’absurde que dans les ouvrages de cet auteur déjà édités au Tripode (Les Enfants Fichus, La Harpe Hagarde, Le Couple détestable, Total Zoo, etc). L’AUTEUR Edward Gorey (1925 - 2000) est un dessinateur singulier. Ne nous attardons pas sur sa vie sentimentale ou le nombre de ses bagues, et retenons l’essentiel. Certains se souviennent de lui comme de l’étrange individu, portant jeans et manteau de fourrure, qui assista pendant un quart de siècle à toutes les représentations du New York City Ballet. D’autres savent que sa belle-mère chantait la Marseillaise dans le film Casablanca ou qu’il vivait avec en moyenne sept chats dans un petit appartement new-yorkais. Extravagantes, inclassables, souvent d’inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, ses œuvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Les recueils de Gorey sont aujourd’hui rassemblés dans des anthologies. Sa maison de campagne — Elephant House — a été transformée en musée. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme son maître.


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