Magazine En Action Nr 2 | Aug 2019

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ENACTION N° 2 | 2019

Parrainage : transformez des vies

Bishal et Lalsari – exprimer ses émotions Ruth – actrice de trans­ formation et conseillère en relation d’aide Recherche – nouvelle technique


Impressum

EDITORIAL

La Mission Évangélique contre la lèpre

est une organisation humanitaire chrétienne engagée dans l’élimination des causes et des conséquences de la lèpre. Elle a pour but la guérison et la réhabilitation des plus démunis. L'Association est exonérée d'impôts. Les dons peuvent être déduits du revenu imposable. Si les dons pour un projet spécifique dépassent ce qui est budgété, ils seront attribués à des projets similaires conformément à nos statuts. La Mission Évangélique contre la lèpre est certifiée par ZEWO depuis 1992.

Chère lectrice, cher lecteur, Nous vivons dans un monde où on en ­demande toujours plus ! Toujours plus de croissance, plus de performance. Ce constat ­touche aussi le domaine de l’humanitaire ­et de l’aide au développement. Toujours plus de besoins Cette course vers l’avant a pour conséquence d’amplifier les inégalités, sans tenir compte des catastrophes qui plongent des milliers de démunis dans une extrême précarité. Avoir des con­ ditions de vie qui permettent de répondre aux besoins vitaux devient difficile pour de plus en plus de personnes.

Mission Évangélique contre la lèpre Route de Denges 38 | 1027 Lonay Tél. 021 801 50 81 info@missionlepre.ch www.missionlepre.ch CCP : 10-4835-5 IBAN : CH44 0900 0000 1000 4835 5

En Action

Magazine d’information pour les membres et les donateurs ISSN 1422-6685 Rédaction et Édition : Anne-Claude Jonah – Mission Évangélique contre la lèpre Mise en page : | Sonja Räss Impression : Jordi SA, Belp Photos : Tom Bradley, Mission Lèpre Internationale

Couverture: Bishal et sa maman Lalsari à l’hôpital Anandaban

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Toujours plus d’associations Lors de voyages, des personnes sont davantage confrontées­ à cette misère et ne peuvent pas rester sans rien faire ; dès ­qu’elles rentrent, elles organisent des récoltes de fonds. Toujours plus de demandes Des donateurs nous disent qu’ils sont submergés par de trop nombreuses sollicitations d’aide et ne peuvent y faire face. Ce que nous comprenons bien ! Alors que faire ? Se plaindre d’un déficit de financement sans précédent, licen­ cier ou se retirer de certains pays faute de moyens (selon propos tenus en introduction du débat de l’émission Forum de la RTS du 7 juin dernier – https://www.rts.ch/play/radio/emission/fo­ rum?id=1784426) ?


Dans l’humanitaire, le défi n’est pas de gran­ dir à tout prix en terme financier mais c’est de tout faire pour garder l’humain au centre. Ce qui signifie ne pas faire de l’humani­ taire-spectacle en montrant des images choc qui « rapportent » , ou éviter de « profi­ ter » de l’actualité transmise par les médias et s’éparpiller sans plus pouvoir répondre à la mission première. De notre côté, nous avons choisi avant tout de vous dire MERCI, certes un petit mot mais qui exprime toute la reconnaissance de nos cœurs. Merci car, sans vous, nous ne pour­ rions pas soutenir les personnes affectées par la lèpre.

Dans ce numéro « Spécial Parrainage », vous trouverez des nouvelles de nos acteurs de transformation. Mais avant une triste info : Anandaban : le personnel et les patients traumatisés Un samedi de juin, une vingtaine de mem­ bres d’un groupe fondamentaliste hindou ont fait irruption à Anandaban. Ils ont me­ nacé les quelques collaborateurs présents et ­accusé l’hôpital de forcer le personnel et les

D’autre part, nous avons voulu vous infor­ mer. Simplement, sans prendre un ton alarmiste, nous vous signalons que nous de­ vons aussi faire face à cette crise dans le monde de l’humanitaire. Nous déplorons un déficit de près de 30% dans les dons pro­ venant de personnes privées (voir page 8). Pour conclure, je dirais que chercher à amé­ liorer la condition des personnes affectées par la lèpre est une noble cause pour laquel­ le nous continuons à nous engager. Voulez-vous continuer à vous mettre « en ac­ tion » pour faire avancer cette cause ? Anne-Claude Jonah

patients de participer aux activités religieu­ ses, ce qui est faux. Ram Kazi, lui-même de confession hindoue, travaille depuis 27 ans à Anandaban ; il a affirmé qu’il n'avait jamais vu des patients obligés de devenir chrétiens pour bénéficier de services gratuits. Le grou­ pe est reparti disant qu’il continue à ­sur­veiller les activités. Rapidement une des ­ mesures a été de ­renforcer le personnel de sécurité.

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BISHAL ET LALSARI – NÉPAL

Exprimer ses émotions Bishal, un garçon plein de vitalité et sa ma­ man Lalsari sont hospitalisés à Anandaban depuis plusieurs semaines. Ruth Shrestha (conseillère en relation d’aide) a recueilli leur témoignage.

Lalsari a terminé le traitement contre la ­lèpre depuis deux ans mais elle souffre d’une réaction lépreuse, une conséquence dou­ loureuse de la maladie. Quant à Bishal, ­diagnostiqué porteur de lèpre il y a plusieurs mois, il devra prendre son traitement ­pendant deux ans.

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Colère pour Bishal L’école et surtout ses camarades lui man­ quent : « Mes amis m’aiment bien, nous jouons au foot ensemble ! » Ce que les pa­ rents des autres élèves n’apprécient pas du tout, d’ailleurs ils interdisent à leurs enfants de jouer avec Bishal. Au village, les gens lui demandent pourquoi il a la peau très foncée (un des effets temporaires du traitement contre la lèpre – au Népal la peau foncée est un sujet de discrimination). Durant les entretiens avec Ruth, Bishal dit que les villageois les méprisent lui et sa ma­ man à cause de la lèpre. Il a beaucoup de colère envers eux et dit qu’il veut se venger. Tristesse et inquiétude pour Lalsari La lèpre a été diagnostiquée chez Lalsari alors qu’elle était enceinte de cinq mois. Elle craignait que le traitement ne perturbe sa grossesse et a été soulagée de donner nais­ sance à un bébé en bonne santé. A cause de cette maladie, elle a subi beaucoup d’humi­ liation et de rejet. Même son mari l’a accusée d’avoir transmis cette « maladie dégoûtan­ te» à leur fils. Suite à cette réaction lépreuse persistante, il lui a dit : « Ne reviens plus à la maison après ton séjour à Anandaban ! » Durant les sessions de relation d’aide, Lalsa­ ri pleure beaucoup et s’inquiète de l’avenir de ses enfants. Toutefois elle termine : « Je n’ai pas perdu espoir ; tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Je peux faire quelque chose pour gagner ma vie et prendre soin de mes enfants. Je veux être heureuse à nouveau. »


Ruth aide Bishal à exprimer ses émotions

Parler de vengeance dérange Bishal, en exprimant son désir de vengeance dans le cadre de la relation d’aide, ose dire ce qu’il ressent. Sa colère est due à l’injustice qu’ils subissent lui et sa maman ; ils sont re­ jetés alors qu’ils sont malades. Est-ce pour

autant qu’il passera à l’acte ? Je ne le pense pas car il est accompagné. Il a libéré sa char­ ge émotionnelle, on peut dire qu’il a vidé son sac. Il est prêt à accueillir d’autres émotions. D’ailleurs il est décrit comme un garçon plein de vitalité et de joie, il sourit tout le temps !

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RELATION D’AIDE

Ruth écoute et réconforte les malades

« À Anandaban on ne soigne pas que les symptômes physiques, on s’occupe aussi de l’aspect psychologique ! »

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Cette phrase est celle de Ruth Shrestha, con­ seillère en relation d’aide à l’hôpital Ananda­ ban. Ses journées sont rythmées par les visi­ tes aux patients.

ils vivent la séparation d’avec la famille, quel est leur ressenti suite au diagnostic de la ­lèpre. Je les écoute et leur offre un soutien psychologique.

« Je me rends au chevet des malades, je leur demande comment ils se sentent morale­ ment. Certains restent ici longtemps, 6 mois voire une année. Je leur demande comment

Je visite aussi ceux qui viennent en ambulatoi­ re pour un suivi. Chaque jour, ma priorité est de m’entretenir avec les nouveaux arrivants qui, souvent ont beaucoup de problèmes.


J’anime aussi des groupes de discussion afin que les patients apprennent à se connaître, échangent sur des recettes de cuisine ou partagent comment faire face à la stigma­­ tisation. Ils ont également la possibilité de dessiner pour exprimer leurs émotions. Tout cela renforce leur estime d’eux-mêmes et leur redonne le courage de se relever. » Formations de base en relation d’aide « Je donne des formations dans le cadre des groupes d’entraide. Ces formations s’adres­ sent principalement aux responsables, à qui nous offrons des bases en relation d’aide, communication et écoute. Les personnes af­ fectées par la lèpre sont plus à l’aise de par­ tager entre elles plutôt que de se confier à des membres de leur famille ou des profes­ sionnels. Comme elles affrontent les mêmes défis et les mêmes peurs, elles se compren­ nent mieux. »

« La lèpre est une maladie stigmatisante, considérée par certains comme une malé­ diction. Un diagnostic de lèpre est une épreuve terrible, il donne aux malades le sentiment d’être une mauvaise personne, de plus la peur des handicaps font qu’ils n’ont aucune perspective d’avenir. La plupart des gens perdent leur travail, leur vie devient alors très difficile. Le fait de ne plus pouvoir envoyer leurs enfants à l’école a un impact sur leur bien-être psychologique. S’ils retrouvent les moyens de subvenir aux besoins de leur famille et de permettre à leurs enfants d’accéder à l’éducation en vue d’un bon travail, cela aura un effet positif. » Pour terminer, Ruth nous explique ce qui l’ai­ de, jour après jour, à continuer d’avoir une oreille attentive et des mots qui fortifient ceux qui sont découragés : « J’ai un superviseur, je peux partager mes émotions. Cela peut être épuisant d’écouter des histoires de vie tra­ giques toute la journée, mais de pouvoir me décharger est un réel soutien pour moi. »

La lèpre bouleverse le « bien-être » d’une personne

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APPORTER UN SOUTIEN

Un legs en faveur de Mission Lèpre transforme des vies ! Léguer ses biens à ses proches (famille, amis) et éventuellement à ceux qui sont au loin (comme les personnes affectées par la lèpre) tout en s’assurant qu’ils seront répartis selon ce que l’on souhaite, demande réflexion. Pour accompagner cette démarche et bien rédiger son testament, nous vous proposons de commander dès maintenant la brochure gratuite « Offrir un avenir et de l’espérance »

ou de nous contacter au 021 / 801 50 81 ou à info@missionlepre.ch. Un grand merci à vous qui envisagez, par un legs, de redonner le courage à des personnes affectées par la lèpre de retrouver une vie digne.

Action pour les démunis ! Avant de vous lancer un défi, je tiens à vous dire MERCI pour votre précieux soutien en­ vers les personnes affectées par la lèpre. Nous vous informons en toute transparence que la situation financière du premier se­ mestre est préoccupante. Afin de continuer à soutenir les plus démunis dans le cadre des projets dans nos cinq pays stratégiques, il nous manque la somme de CHF 190'000 en­ viron. Vous pensez peut-être : « c’est beau­ coup, que puis-je faire ? ». Mais si je vous dis que ce déficit pourra être comblé si chaque

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personne qui reçoit ce magazine verse la somme de 35 CHF, c’est possible, non ? Alors aidez-nous à tenir notre promesse ­envers nos équipes locales afin qu’elles puis­ sent continuer leurs activités auprès des bénéficiaires. Merci de relever le défi « Action pour les ­démunis ». Nous comptons sur vous !

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Envoyez dès maintenant votre don en utilisant le BV « Action pour les démunis » !


RECHERCHE

Technique de traitement des ulcères Le chirurgien et directeur de l’hôpital Anan­ daban Indra Napit, avec l’aide de l’équipe du laboratoire de recherche a élaboré une technique de pansements qui permet de fer­ mer deux fois plus rapidement les plaies dues à une mauvaise circulation sanguine. Elle est employée pour les ulcères chez les personnes souffrant de diabète ou de lèpre et pourrait être efficace pour soigner les ­ulcères de Buruli. La technique est simple Du sang est prélevé chez le patient. On le fait coaguler à l’aide d’une centrifugeuse. La fibrine riche en leucocytes (globules blancs) et plaquettes est placée sur la plaie nettoyée et fixée à l’aide d’un pansement qui sera ­changé une fois par semaine et non plus une fois par jour.

a été développée par le dentiste chilien Nel­ son R. Pinto, qui a permis à Indra Napit de l’utiliser. Il nous explique : "Je lui ai demandé si cela pourrait fonctionner pour les malades atteints de lèpre et il a dit qu’il pensait que cela n’était pas contre-indiqué. Nous avons alors fait des essais sur une centaine de ­patients, ils étaient concluants. Après 14 ap­ plications, il est possible de guérir une plaie qui nécessiterait six mois de traitement con­ ventionnel. Nous finalisons le protocole mis au point puis nous pourrons former d’autres personnes à cette technique. De nombreux hôpitaux sont déjà intéressés. »

Des centaines de tests réussis Indra Napit a entendu parler de cette technique pour la première fois en 2017. Elle

Technique présentée à l’OMS Récemment, l’acteur de transformation, Indra Napit, a présenté cette technique lors de conférences de l'OMS à Genève. Elle demande moins de matériel, de temps et d'argent et l’efficacité est plus rapide. Elle pourrait être utilisée en Afrique de l’Ouest pour soigner les ulcères de Buruli.

Après un passage dans la centrifugeuse, la fibrine est sortie du tube puis sera posée sur la plaie

Le Dr Indra Napit auprès de bénéficiaires de la nouvelle technique

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RAPPORT PARRAINAGE

L’acteur de transformation Madan Mahat en consultation dans un centre de santé d’une région reculée

Les acteurs de transformation – quelques résultats Les 175 acteurs de transformation, œuvrant principalement pour traiter la lèpre, font un travail remarquable pour améliorer la qualité de vie des personnes marginalisées, dému­ nies ou meurtries. Lèpre dépistée à un stade précoce Près de ¾ de plus de nouveaux cas que prévu ont été diagnostiqués. Ceci s’explique no­ tamment par des campagnes actives de dépistage, l’impact du développement des policliniques de dermatologie et des forma­ tions. Personnel des hôpitaux publics formé Le renforcement des compétences des mé­ decins s’est intensifié par le biais de forma­ tions, de stages, de supervisions et d’activi­ tés de sensibilisation sur le terrain.

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Services spécialisés dans les districts endémiques Les soins de prise en charge de la lèpre dans les policliniques sont bien appréciés. Suite aux besoins identifiés, les personnes affec­ tées par la lèpre ainsi que le gouvernement ont demandé que l’offre soit augmentée, d’où l’inauguration d’une nouvelle policli­ nique à l’est du Népal. Services de santé pour les communautés locales Le personnel fournit également des soins généraux à la population locale avec l’ouver­ ture de services orthopédique, dermatolo­ gique et pédiatrique. C’est à la fois motivant pour le personnel qui élargit son champ d’ac­ tion et pour les malades de la lèpre qui sont moins stigmatisés. Les patients apprécient le dévouement et les soins de qualité des acteurs de transforma­ tion d’Anandaban.


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Chaque fois que j’ai eu l’occasion de me rendre à Anandaban, j’étais profondément touché par l’engagement des acteurs de transformation, soignant les malades avec compassion et professionnalisme. Le sourire illuminant les visages des patients témoignait de leur reconnaissance pour les soins et l’amour qu’ils recevaient. Nos collaborateurs ont besoin de vous pour poursuivre leur service dévoué auprès des plus démunis. Eric Chollet membre du comité international de Mission Lèpre

»

Vous parrainez déjà nos acteurs de transformation, MERCI ! Vous contribuez à transformer la vie des personnes affectées par la lèpre en donnant les moyens aux acteurs de transformation de les soigner et de les aider à retrouver leur place dans leur communauté. Vous souhaitez parrainer nos acteurs de transformation, MERCI ! Vous pouvez nous en informer par téléphone au 021 / 801 50 81, par courriel à info@missionlepre.ch ou en nous faisant parvenir le coupon rempli à : Mission Lèpre | Route de Denges 38 | 1027 Lonay. Par un parrainage, soutenez l’engagement du personnel soignant de l’hôpital Anandaban

Je souhaite parrainer un acteur de transformation avec

CHF par mois (dès 20 CHF)

Nous vous contacterons pour parler des modalités de paiement. Le parrainage peut être annulé à tout moment, il suffit de nous en informer. Prénom | Nom

Date de naissance

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NPA | Lieu

Numéro de téléphone

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JEU NO 2 | 2019

Mot de 6 lettres : déplacement d’affaires ou d’agrément T

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Arrivée Août Avion Bagages Bateau Beau Carte Départ Désir Domicile Euphorie Evasion Guide Hôtel Itinéraire Loisirs Mer Montagne Photos Pluie Prélassement Prix Relâches Risque Séjour Seul Soleil Tourisme Train Valise Visite Vélo Vue

Règle du jeu Après avoir biffé dans la grille, tous les mots de la liste ci-dessus qui se lisent horizontalement, verticalement, diagonalement (dans les deux sens), il ne restera que les lettres formant le mot caché. Vous pouvez nous faire parvenir votre réponse jusqu’au 30 septembre 2019 (voir adresse page 2). Voici les noms des gagnants du jeu dont la réponse était, Lèpre vaincue, des vies TRANSFORMÉES : Mme M. Gerber, La Côtes-aux-Fées | Mme A. Grandjean, St-Croix | M. et Mme J. Hofer, Villars-le-Comte Mme A.-M. Perrin, Lausanne | M. B. Perritaz, Genthod


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