Feu d’artifice diurne - Guillaume Mary

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Feu d’artifice diurne Du 13 mars au 11 avril 2021

Guillaume Mary

Le pays où le ciel est toujours bleu




Première esquisse - Huile sur carton - 16 x 13 cm


Intérieur avec vue, 2018 - Huile sur toile - 200 x 160 cm


Feu d’artifice, hameau, -2019 - Huile toile 168 cm Hihi, 2018/2019 Tempera sursur bois, 48- x184 41 xcm


Piscine nocturne, 2020 - Huile sur toile - 100 x 90 cm


Allée privée, 2020 - Huile sur toile - 160 x 200 cm


Les paysages de Guillaume Mary procèdent du mémento. Ramassés à l’essentiel, les lieux dépeints s’y condensent en quelques détails marquants qui suffisent à en résumer le souvenir. Tout y prend une forme extrêmement concise. Les bâtis, ossatures fonctionnalistes encore abrégées en quelques élévations de façades. Le mobilier et les infrastructures urbaines, épures dont les contours incisifs détourent des plans volontiers laissés vides. Et la végétation encore, réduite à la géométrie laconique d’une topiaire ou à ces ramifications tout aussi sommaires de segments curvilignes résolument dénudés – la luxuriance de frondaisons se trouve figurée par endroits seulement, au moyen de larges masses sombres, rapides, liquides, envahissantes, fonds compacts et impénétrables d’où les arborescences schématiques viennent alors s’enlever en négatif, prenant des allures spectrales. Chaque fois, le référent se trouve ainsi ramené à l’épaisseur d’une feuille de décor de théâtre. La synthèse, pourtant, n’est pas aride. Car, loin d’aboutir à une déperdition, le processus opère au contraire une concentration telle des motifs que ceux-ci acquièrent une densité plus grande, et gagnent en charge d’évocation. C’est tout l’enjeu pour Guillaume Mary : parvenir à suffisamment s’affranchir des nécessités d’une approche perceptive afin de retrouver l’intensité et la fulgurance de la remembrance. Pour ce faire il adopte un mode de représentation qui réunit dans le même espace pictural deux organisations différentes du sensible – l’une figurative, l’autre plastique. Ainsi le tableau, fenêtre ouverte albertienne, s’ébauche néanmoins autour d’aberrations assumées dans les effets de perspective, lesquelles soulignent cet intérêt majeur porté à l’agencement des formes, des couleurs, des volumes picturaux en tant que tels. La distribution souvent éparse des signifiants sur la surface unie de la toile atteste elle aussi d’un certain renoncement à la narrativité de l’historia en faveur de celle de la production et de l’interprétation. Cette dispersion des éléments sur le fond monochrome permet en effet à Guillaume Mary de rassembler et juxtaposer librement les possibles, fussent-ils contradictoires : l’aplat coloré homogène, parfaitement isotrope, arrière-plan dégagé de toute logique de polarité autorise en effet au peintre les manques, les rapprochements et les écarts les plus impromptus. Ce topos singulier restitue le souvenir à l’origine de la peinture dans sa complexité, chargé qu’il est d’imprécisions, de ces omissions et ellipses propres à la condensation. La peinture de Guillaume Mary figure l’espace dans une vérité qu’il n’a à aucun moment eue. En cela elle prend la pleine mesure de la mimésis, dont Paul Ricœur rappelait que la fonction n’est pas tant de donner à reconnaître des objets, mais à découvrir des dimensions de l’expérience qui n’existaient pas avant l’œuvre.1 Marion Delage de Luget

1 - Paul Ricœur, La critique et la conviction, Entretien avec François Azouvi et Marc de Launay, Paris, Calmann-Levy, 1995, p. 260.


Facades, 2018/2019 2020 - Huile sur toile 184 120 x 168 cmcm Fanfaronne, - Huile sur -bois, x 57


Feu d’artifice diurne, 2020 - Huile sur toile - 184 x 168 cm


Premières esquisses - Technique mixte sur carton - Formats variables

Au jardin, 2019 - Huiles sur bois - 41 x 33 cm



Piscine nocturne, 2017 - Acrylique, pigments et huile sur toile - 97 x 130 cm



Divers titres, 2018 - Acrylique et pigments sur papier - 32 x 40 cm


Divers titres, 2018 - Acrylique et pigments sur papier - 32 x 40 cm


Surface, étang des bois, 2010 - Huile sur bois - 33 x 24,5 cm


Habitat de montagne, 2018 - Huile sur toile - 60 x 73 cm


Hôtel seul, 2017 - Huile sur toile - 73 x 60 cm


Facades, 2020 - Huile sur toile - 60 x 73 cm


Legras tourbillon, 2020 - Huile sur toile - 130 x 120 cm Anatomie masculine, 2020 - Pastel sur papier 18 - De la fenêtre, 2020 - Pastel gras sur papier

800 euros


Tu es beau dans cette lumière, 2020 - Pastel gras sur papier 1 100 euros


En savoir + Guillaume Mary

www.guillaume-mary.com

Le POCTB Le pays où le ciel est toujours bleu, POCTB - collectif d’artistes, est un label de création et de diffusion dans le domaine de l’art contemporain. Ce label propose une programmation dans son espace d’exposition situé à Orléans et hors les murs avec La borne, microarchitecture de création et de monstration itinérante en région Centre - Val de Loire. Direction artistique : Sébastien Pons / Laurent Mazuy

Le pays où le ciel est toujours bleu Quartier Carmes - 5 rue des Grands-Champs à Orléans - 02 38 53 11 52 - www.poctb.fr

Graphisme : Sébastien Pons

Avec le soutien de


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