Voyage U12_Vorarlberg10

Page 1

Institut Supérieur d’Architecture_La Cambre_Unité 12 Voyage d’études de seconde bachelier

Vorarlberg’10 Dimanche 14 mars - vendredi 19 mars 2010



T ABLE DES MATIÈRES

Localité

Equipe d'étudiants

Jour 1 1.01 Musée Kolumba

Réalisations visitées

Cologne (D)

Lopez-Suza Sandra

1.02

Wachendorf (D)

Licata Alessandro Sanchez-Vasquez Alejandra

Götzis Klaus Klaus Zwischenwasser Zwischenwasser Batschuns

Bendele Arnaud Leleca Victor Bellflamme Olivier Nicod Laure Kaufmann Florence Vigneron Nathalie

Erimian Antoine Quataert Romain Gossart Pierre Scaut Valentine Medernach Catherine Zudeeva Ekatarina

Dornbirn Dornbirn

Jacques Coralie Kwai Pun Jordane

Salmon Julien Saadala Bouchra

Jour 3 3.01 Maison communale 3.02 École primaire 3.03 Café Stopp 3.04 Jardin d'enfants 3.05 Magasin de proximité 3.06 Centre culturel et centre de secours 3.07 Ecole_Kindergarten

Sulzberg Doren Langenegg Langenegg Langenegg Hittisau Egg

Dubois Juliette Amouyal Thomas Baron Alexandra Couplet Arnaud DeSmet Sébastien Leruste Maximilien Legrelle Roxanne

Pirard Chloé Ghezelbash Soraya Saint-Léger Johanna Lozano José Meunier Raphaël Glibert Florent Marchal elsa

Jour 4 4.01 Bureaux de l'entreprise Rohner 4.02 Clubhaus Rohner

Fussach Fussach

Teixeira Motta Christopher Richard Thibault

4.03 4.04 4.05 4.06 4.07 4.08 4.09 4.10

Schwarzach Schwarzach Wolfurt Wolfurt Bregenz Bregenz Bregenz Bregenz

Desfossez Léna El Boujamah Mahmoud Sanchez-Vasquez Alejandra Hazebrouck Sophie DeSmet Sébastien Molino Lara Dave Hugo Lemonnier Gauthier Desfossez Léna Fagni Giulia

Jour 5 5.01 Centre communal 5.02 Caserne de pompiers 5.03 Bâtiment culturel_Remise 5.04 Blocs d'appartements 5.05 Centre communal 5.06 Maison de l'association Lebenshilfe 5.07 Alten- und Pflegeheim Gisingen 5.08 KunstMuseum

Ubersaxen Satteins Bludenz Nüziders Ludesch Feldkirch-Gisinge Feldkirch Vaduz (Li)

Notaro Gennaro Boulanger Guillaume Paschal Paul Jaouen Léo Crunelle Henri Taybi Mohamed De Keersmaecker Waldo Hazebrouck Sophie

Zimmerman Inès Gossart Pierre Woringer Béatrix Theiss Alicia Michel Sophie

Jour 6 6.01 Immeubles résidentiels Achslengut 6.02 Musée Fondation Beyerler

St. Gallen (CH) Bâle (CH)

Amouyal Thomas Devaux Antoine

Ghezelbash Soraya Linh Quanq-Vinh

Chapelle Frère Klaus

Jour 2 2.01 Haus der Generationen Götzis 2.02 Bâtiment de bureaux_Werbeagentur 2.03 Collège Passivhaus 2.04 Extension du cimetière & chapelle 2.05 École solaire 2.06 Salle de répétitions Lebenshilfe Kleinwohnanlage 2.07 Birkenwiese 2.08 Bâtiment culturel_inatura

Maison R Extension du cimetière & chapelle Maisons groupées Résidence Neudorfstrasse Maison W Immeubles Sandgrubenweg KUB Cafe Kunsthaus

Weisen Jean-Michel

Weisen Jean-Michel Thullier Ludovic Meunier Raphaël Staessen Kim Elhusseini Fatmé Teixeira Motta Christopher Kocher Guillaume

Perarnaud Nora Thullier Ludovic


1 2 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54

Réalisations étudiées non visitées

Localité

Equipe d'étudiants

Kokon - Lifestyle Haus Maison Kern Restructuration du palais des Congrès Bâtiment de bureaux_VKW Hochregallager Logements Am Hafen Ecole technique HTL Résidence Mildenberg Salle de sports Bâtiment industriel_Terminal V Bâtiment culturel_Veranstaltungssaal Cubus Résidence Eulentobel Banque BTV et immeuble à appartements Jardin d'enfants Maison des Médias Kraftwerk Alberschwende Cave d'affinage Bregenzerwalder Kasekeller Maison Nenning Fromagerie Metzler Entreprise Walch Bureaux SIE Martinspark Hôtel Résidence Mozartstrasse Résidence Sebastianstrasse Bureaux Elément Espace d'exposition Wohlgenannt Résidence Verwalter Résidence Olzbùndt Résidence Atrium Musée Angelika Kauffmann Maison de Susanne Kaufmann Maison Rùscher Caserne de pompiers Étable du centre de formation agricole Centre de secours et ateliers municipaux Textilfirma Josef Otten GmbH Caserne de pompiers Collège Bâtiment industriel_DMG Headquarter Klaus Supermarché Sutterlùty Pôle d'impulsions Immeuble de Dobler Bau Immeuble de Jura Bâtiment d'habitation et restaurant bureaux Frodischsaal Maison Passivhaus Zwîschenbrugger Maisons solaires Tierklinik Maison piscine Metzler Maison unifamiliale Barrage Hochwuhr Atelier et bureaux de Lot Holzbau Caserne de pompiers_Feuerwehrhaus

Lochau Lochau Bregenz Bregenz Bregenz Bregenz Bregenz Bregenz Lauterach Wolfurt Wolfurt Wolfurt Wolfurt Schwarzach Alberschwende Lingenau Hittisau Egg Lustenau Lustenau Dornbirn Dornbirn Dornbirn Dornbirn Dornbirn Dornbirn Dornbirn Dornbirn Schwarzenberg Bezau Schnepfau Schoppernau Hohenems Hohenems Hohenems Hohenems Mäder Klaus Weiler Röthis Röthis Röthis Röthis Zwischenwasser Zwischenwasser Zwischenwasser Rankweil Rankweil-Brederis Feldkirch Feldkirch Feldkirch Feldkirch

Fernandez C. Florencia Kaufmann Florence Belabès Sammy Dave Hugo Pirs Marie-Audrey Notaro Gennaro Dubois Juliette Nève de M Florence Gaule Kevin Baron Alexandra Résibois Martial Jaouen Léo Bahhodh Salma Donck Frédérique De Keersmaecker Waldo Lemonnier Gauthier BenAbdallah Youssef Magnée Jordan Pirs Marie-Audrey Résibois Martial El Boujamah Mahmoud Peron Anne-Sophie BenAbdallah Youssef Leleca Victor Kwai Pun Jordane Peron Anne-Sophie Marquézy Margaux Peter Jean-Baptiste Fall Adji Bellflamme Olivier Devaux Antoine Vigneron Nathalie Crunelle Henri Bendele Arnaud Paschal Paul Donck Frédérique Peter Jean-Baptiste Belabès Sammy Nicod Laure Fagni Giulia Marquézy Margaux Jiang Alexis Fernandez C. Florencia Gaule Kevin Bécu Marie-Astrid Bécu Marie-Astrid Bellflamme Olivier Licata Alessandro Sako Oumou Lenglaré Paul-Henri Fall Adji Molino Lara

Hanuise Manon Medernach Catherine Eeman Grégory Elhusseini Fatmé Zimmerman Inès Pirard Chloé Van Oldeneel TO Réginald Suzanne Benoît Saint-Léger Johanna Vander seypen Yvan Theiss Alicia Foubert céline Gruber Sylvie Perarnaud Nora Navarro Noémie Pagen Thibault Vander seypen Yvan Richard Thibault Quarré Roxanne Navarro Noémie Quataert Romain Saadala Bouchra Quarré Roxanne Vilmus Anne-Charlotte Vincent Julien Mari Hervé Honorez Hadrien Linh Quanq-Vinh Zudeeva Ekatarina Michel Sophie Erimian Antoine Woringer Béatrix Gruber Sylvie Vincent Julien Eeman Grégory Scaut Valentine Kocher Guillaume Vilmus Anne-Charlotte Hanuise Manon Suzanne Benoît Goutaland Iris Goutaland Iris Honorez Hadrien Lopez-Suza Sandra Sassy Yasmine Tostivint Kellian Mari Hervé Staessen Kim


55 56 57 58 59 60 62 63 64 65 66

Bureaux de AKS Doma Atelier de Martin Rauch Caserne de pompiers Manège de la Propstei Sankt Gerold Centre communal École Mairie Maison König Restaurant d'altitude Schneggarei Centre de wellness Maison Flatz

Satteins Schlins Düns Sankt Gerold Blons Marul Nüziders Dalaas Lech am Arlberg Sankt Anton am Artberg Schaan

Jacques Coralie Magnée Jordan Roederer Marie-Lou Leruste Maximilien Roederer Marie-Lou Nève de M Florence Sako Oumou Legrelle Roxanne Bahhodh Salma Lenglaré Paul-Henri Couplet Arnaud

Salmon Julien Pagen Thibault Umbreit Félicien Glibert Florent Umbreit Félicien Van Oldeneel TO Réginald Sassy Yasmine Marchal elsa Foubert céline Tostivint Kellian Lozano José



Introduction



0 _LE VORARLBERG, PRESENTATION GENERALE

Introduction Au fil de ce travail de présentation, nous découvrirons une région particulière: le Vorarlberg. Plusieurs aspects différents nous permettrons de nous familiariser avec cette région Autrichienne. Dans un premier temps, nous aborderons les caractéristiques générique du land, ensuite nous développerons certaines idées qui ont rendues le Vorarlberg mondialement connu et envié: le gout de l’écologie, le gout d’une recherche architecturale en accord avec son époque...Ainsi que les évènements historiques qui ont permis de tels aboutissements. Descriptif Le Vorarlberg est plus petit “land” autrichien et se loge comme une enclave à l’excroissance Ouest du pays. Cette région est bordée d’une part par un massif montagneux (celui de l’Arlberg) et de l’autre par le lac de Constance. Hormis ces frontières physiques, le Volrarlberg représente la fontière géographique avec la Suisse et l’Allemagne. Il est interessant de constater que la culture la plus largement répandue vient directement de l’Allemagne voisine. De tout temps les habitants peuplant la région se sont massivement groupé le long de la vallée du Rhin. Bregenz est le chef lieu du Vorarlberg et compte environ 30000 habitants, cette ville joue également le role de centre culturel et administratif. Dornbirn, en revanche, est plus peuplé et représente le pôle economique le plus développé du land. Point de vue topographique: le land occupe une superficie totale de 2601 km2 (soit 3,1 % du pays), cette surface est majoritairement occupée par la montagne et ses vallées. 10 % seulement sont dédiés à l’habitat et à l’exploitation agricole intensive. Il est pertinant de noter que 65% du land se situe à une altitude supérieure à 1000m d’altitude. Affectation des sols: Les forêts composent 33% des sols; les alpes 30 % et 17,9 % des surfaces sont consacrées à l’exploitation agricole. En ce qui concerne la mobilité, 1,6 % du territoire est occupé par les routes et les installations ferroviaires. La surface construite du land ne représente même pas 1% de la superficie globale; ce qui témoigne d’une densité de l’habitat relativement faible. En ce qui concerne le tissu urbain, et l’habitat de manière plus générale, 67% de la population se concentre dans la vallée du Rhin qui représente 17% de la surface globale du land. En revanche on ne peut parler de réelle densité urbaine que dans certaines zones agglomérées, le reste du land vivant selon un mode d’existence plus rurale. Le land présente une densité globale de 580 hab/Km2, ce qui serait comparable la densité dans le monde rurale français. 0.1


Une des premières caractéristiques du Vorarlberg est sa prise de conscience écologique à partir des années soixante. A ce titre, la plupart des bâtiments qui y sont construit aujourd’hui proposent un profil énergétique bas. L’utilisation du bois y a été massivement encouragée, tant pour ses caractéristiques physique que pour donner un nouveau souffle à l’industrie locale. En effet, à ce jour, la production de bois supplante le tourisme en terme de revenu net pour la région. A la base de ce renouveau, un maçon devenu architecte : Hans Purin et un contrat social tacite entre tous les intervenants du projets : le maitre d’œuvre, l’architecte, les décideurs locaux, les corps de métiers,… Petit à petit le land a fondé une remise en question de l'architecture de son territoire depuis les années soixante, d'abord par des interventions ponctuelles, puis par des projets d'échelles supérieures. Dans un territoire aux fortes traditions, cette architecture d’avant-garde a été poussée et élaborée par tous ceux qui constituent le tissus sociale locale : habitants, architectes, constructeurs, entrepreneurs et maîtres d’ouvrage. Cette ouverture a aussi permis à la région de se trouver une nouvelle identité; elle est aujourd’hui reconnue pour son architecture contemporaine remarquable : épurée, énergétiquement performante et réactualisant les techniques de construction en bois. L'usage du bois n'est pas anodin, il reflète la volonté locale de s'inscrire dans un cycle de développement durable. Au Vorarlberg, la qualité de l’aménagement du territoire est devenue une priorité, du fait d’une forte concentration urbaine et d’une importante densité de population dans les villes. Les réponses sont concrètes et mettent en évidence l’amélioration de la gestion des flux des personnes sur le territoire, ainsi qu’une meilleure approche de l’économie de la consommation d’énergie et de la pollution qu’elle peut engendrer. Les dispositifs mis en place sont toujours plus favorables au cadre de la vie quotidienne. Ainsi, le couple écologie/économie laisse voir des solutions durables et sensibles au développement de la population et de son territoire. Il agit en permanence vers un équilibre entre tradition et progrès pour un cadre de vie toujours plus qualitatif. Vorarlberg : architecture et développement durable La région du Vorarlberg est aujourd’hui le lieu d’une architecture de recherche, conjuguant affirmation régionale et esthétique contemporaine, technologie et écologie, habitat et industrie. Le mouvement prend corps au début des années 1980, alors que cette région alpine entame un cycle de croissance décisif. Un groupe d’architectes, les Baukünstler, rompent avec son Ordre professionnel qu ils jugent trop conservateur. Ces jeunes sécessionnistes souhaitent qu’une architecture moderne accompagne et même conduise le progrès culturel et social que l’essor économique de leur « Land » va permettre. Le paradoxe du mouvement est qu’il veut résoudre les problèmes posés - urbanisation rapide, industrialisation du bâtiment - sans abandonner la culture et les savoirs de l architecture traditionnelle du Vorarlberg : le bois et ses métiers, l’amour de la maison, une urbanité de bourgs... Les Baukünstler adoptent très tôt les thèses du développement durable et y trouvent les outils pour résoudre l’équation d’un modèle de développement alternatif, attentif à l’équilibre ville/nature. Le résultat de ces recherches est une architecture contemporaine de grande qualité, fortement ancrée en même temps qu’ouvert à tous les apports de la modernité. Si ce mouvement a évité la stérilité culturelle du néo-régionalisme ou, au contraire, de la banalisation, c’est que son véritable ressort n’était pas une affaire de style mais une réflexion dense sur l’organisation de la vie collective au tournant du nouveau siècle. Les Baukünstler ont travaillé sur les formes d une démocratie renouvelée, décentralisée, en tournant la page de l’ère industrielle pour s appuyer désormais sur un projet écologique pragmatique et déjà très partagé. Sous cette impulsion, le Vorarlberg est devenu un des laboratoires européens du développement durable, avec ses projets-phares et une architecture quotidienne dont la qualité révèle l’intégration des architectes aux mouvements et débats de leur société.

0.2


L’architecture écologique_généralités

Introduction L’architecture écologique est un mode de conception et de réalisation ayant pour préoccupation de concevoir une architecture respectueuse de l’environnement et de l’écologie. Il existe de multiples facettes de l’architecture écologique: certaines s’intéressant surtout à la technologie, la gestion; d’autres privilégiant la santé de l’homme; et d’autres plaçant simplement le respect de la nature au centre de leurs préoccupations. On peut distinguer plusieurs « lignes directrices » : Le choix de matériaux, naturels et respectueux de la santé de l’homme, Le choix de la disposition des pièces (par exemple) pour favoriser les économies d’énergie en réduisant les besoins énergétiques, Le choix des méthodes d’apports énergétiques, Le choix du cadre de vie offert ensuite à l’homme (jardin,…) Mais le plus important dans l’architecture écologique est d’avoir une efficacité énergétique maximale, c’est à dire, de réduire les besoins énergétiques du bâtiment. Pour cela, les architectes utilisent de nombreuses techniques dans le but de capturer ou générer leur propre énergie : L’isolation thermique (garde mieux la chaleur mais nécessite un système de ventilation pour extraire l’air vicié). Capter la chaleur par le rayonnement solaire (fenêtres bien orientées) Système de ventilation annexé à différentes techniques pour le réchauffement de l’air (puits canadien, échangeur géothermique,…) Production d’énergie « verte » (panneaux solaire, éoliennes, composteur de déchets,…) (…)

D’autres critères doivent aussi être pris en compte comme par exemple, le positionnement de l’habitat (une habitation isolée à la campagne augmente en général la consommation d’énergie pour le transport et amène pour lui-même des émissions d’énergie inutiles, contrairement à une habitation en milieu urbain), la gestion des déchets, la réutilisation de matériaux et de bâtiments (utilisation de matériaux recyclés ou de seconde main minimalise l’utilisation de nouveaux matériaux). Il existe de plus en plus de régions qui développent l’architecture écologique en Europe, mais deux des grands précurseurs sont Fribourg et le Vorarlberg.

0.3


0.4


L’architecture écologique du vorarlberg

Origine Ce qui est devenu le modèle écologique, social et culturel du Vorarlberg a commencé de manière assez peu spectaculaire dans les années 1960, avec la réalisation de quelques maisons en bois bon marché. Comme dans de nombreux pays d’Europe, les pavillons maçonnés étaient alors considérés comme des constructions « traditionnelles » et la réputation du bois se trouvait ternie par le souvenir des baraques militaires et de l’habitat d’urgence de l’après-guerre. Mais alors, pourquoi le Vorarlberg ? 65 % de la superficie du Vorarlberg se situent à une altitude supérieure à 1000 m, les forêts occupent 33 % du territoire, les montagnes (les alpes) 30 % et l’exploitation agricole 18 %. Une des volontés du Vorarlberg a été de promouvoir son économie par l’exploitation de ses ressources locales qui, ici, est en grande partie le bois. Cette approche est déjà une forme de développement « durable ». De plus, cette tradition artisanale de travail du bois et ce matériau abondant localement ont été les outils providentiels d’une rencontre sur le thème de la construction. Cet artisanat s’est depuis transformé en une véritable industrie du bois. Les tendances qui ont émergé à partir des années 1960 sont reprises et développées vers 1980 par une seconde génération. Marquée par la crise de l’énergie de 1972, cette génération, appelée « Baukünstler », est attachée à la recherche d’une nouvelle conception de la vie en société et au recours aux énergies alternatives. Comment procèdent-ils ? Les années 1970 ont vu fleurir des petites maisons familiales bioclimatiques, en bois, avec des jardins d’hiver et des capteurs solaires pour l’eau chaude sanitaire sur le toit. Les premiers clients des Baukünstler étaient généralement des parents ou des amis, des intellectuels, souvent des enseignants, disposant d’un budget assez modeste mais soucieux de se démarquer de la petite bourgeoisie et de ses pavillons néo-traditionnels chargés de clichés. Dès 1985, les Baukünstler touchent les premiers dividendes de leur travail en militant auprès des élus et des administrations du pays. Un conseil d’architectes indépendants est crée par le maire de Lustenau dans sa commune. De 1985 à 1992, la chaine de télévision régionale confie à l’architecte Roland Gnaiger une émission hebdomadaire sur l’architecture et l’urbanisme du Land. Cette émission crée un débat public d’une qualité exceptionnelle. A partir de 1988, une véritable vague de concours d’architecture couvre le Vorarlberg pour la construction d’équipements publics… tous gagnés par les jeunes architectes qui quittent la scène alternative pour accéder à des projets de plus grande envergure. La création de l’Institut de l’énergie par le gouvernement du Vorarlberg apporte une impulsion supplémentaire au dialogue entre architecture contemporaine et développement durable. Depuis le début des années 2000, un « Ecopass », préparé par l’Institut de l’énergie du Vorarlberg, est utilisé dans le Ländle. On l’appel le Gebäudeausweis (passeport du Bâti) est une grille en cinq thèmes et cinquante-deux cibles qui permet d’évaluer les qualités écologiques globales d’un bâtiment avec un maximum de trois cents points. Le nombre de points obtenus sur la grille de l’Ecopass détermine la hauteur des subventions accordées à ceux qui construisent ou rénovent un logement. La grille est actualisée régulièrement en fonction des retours d’expérience et des orientations stratégiques des responsables politiques.

0.5


Les 5 thématiques de l’Ecopass • La qualité du site Objectif: le sol disponible étant limité, évaluer le soin mis à réduire l’emprise au sol et les surfaces construites, composante majeure de la construction écologique. Une compacité intelligente par rapport au terrain réduit les coûts de construction de manière significative. Minimiser les surfaces imperméabilisées contribue à un bon microclimat et protège les plantes et les animaux. • La qualité de l’enveloppe du bâtiment Objectif: réduire le besoin de chauffage grâce à une excellente isolation thermique. Une bonne compacité permet d'économiser sur les coûts d'exploitation et rend inutiles certains détails constructifs onéreux. La règle doit être de construire aussi grand que nécessaire et aussi compact que possible, sans compromettre le confort et la qualité de vie. • Performance énergétique Objectif: recourir à d'éventuelles sources énergétiques locales et renouvelables, ce qui permet de réduire les émissions de CO2 et améliore la sécurité d'approvisionnement. L'utilisation d'appareils peu consommateurs, le chauffage solaire de l'eau, une distribution de chaleur efficace et très bien isolée thermiquement, une consommation économe d'eau potable sont tout aussi écologiquement importants et réduisent les coûts d'exploitation. • Qualité des matériaux Objectif: employer le moins possible de matériaux et le plus possible de matériaux renouvelables. Eviter les HCFC, le PVC (dioxine lors de l'incinération), les bois tropicaux (recul de la forêt tropicale), etc. Pour tous ces matériaux existent aujourd'hui des alternatives écologiques sur le marché. S'assurer également de la longévité du matériau (notamment en fonction de son exposition aux intempéries) est une approche écologique. • La qualité de l’air intérieur Objectif: garantir un air de qualité, sain et sans substances polluantes, notamment parce que les allergies sont de plus en plus répandues : polluants, condensation, rayonnement électromagnétique, etc. Des matériaux sains et écologiques émettant beaucoup moins de polluants existent pour le plâtre, les peintures, les adhésifs, les tapis, les panneaux de particules. Laisser les matériaux sans traitement de surface, comme pour le bois ou des matériaux de construction minéraux, aide à réguler l'humidité dans les chambres. Bien isolées, ces surfaces sont chaudes et particulièrement agréables. Une masse thermique suffisante réduit les fluctuations de température trop rapides, ce qui augmente aussi le confort.

De nos jours, à quoi ressemble le Vorarlberg ? Les réponses architecturales des constructions publiques ou domestiques du Vorarlberg sont des ouvrages souvent issus d’une réflexion globale associant économie / écologie / performances structurelles / esthétique et poésie du matériau utilisé. Le bois, le béton et le verre sont caractéristiques de ces matériaux. Leur mise en œuvre s’accorde avec intelligence au patrimoine local, au travers d’un design contemporain, soigné, simple et radical. Parfois, il arrive que l’architecture sublime la réalité. Le Vorarlberg est actuellement l’exemple le plus convaincant de la mise en pratique d’un développement écoresponsable à l’échelle d’un territoire européen. Il est motivant de constater que cette démarche apporte à la population essor économique, ambiance sociale positive et épanouissement culturel, dans un environnement de qualité. Ce « miracle » du Vorarlberg s’explique essentiellement par le pragmatisme et l’engagement d’une grande partie de la population en faveur de la protection de l’environnement, par la compétence des professionnels dans tous les secteurs du bâtiment, et par un état d’esprit solidaire, fondé sur le dialogue et le respect de l’autre. 0.6


Conclusion C’est un nouveau modèle de société qui se développe ici grâce aux convictions d’une poignée d’hommes motivés, qui ont traîné une part de plus en large de la population vers l’échange et la confiance, dans la fierté du travail bien fait. Ce laboratoire d’expérimentation à l’échelle d’une petite région prouve, en grandeur nature, les effets bénéfiques du dialogue entre les différents acteurs de la construction (du décideur politique à l’artisan) et l’efficacité d’une collaboration qui encourage l’engagement de chacun, selon ses compétences, grâce à une démarche d’intelligence collective. Bibliographie • Architecture écologique du Vorarlberg, D. Gauzin-Müller, Mai 2009 • Austria west tirol Vorarlberg new architecture, Warchter-Bohm, Juin 2003 • Voyage au Vorarlberg, G. Guenin, V. Rocques, S. Dégeorges, Septembre 2005 Sitographie • http://www.cdurable.info/Architecture-Ecologique-du-Vorarlberg-maison-passive,1823.html • http://www.wikipedia.org • http://www.gasser.ch/fileadmin/user_upload/News/Presseschau/Passivhaus-en-francais.pdf • http://www.energieinstitut.at/?slD=2479 • http://www.nextroom.at • http://www.v-a-i.at • http://www.energieinstitut.at

0.7



Le voyage


VOYAGE VORARLBERG _CARTE GENERALE

Jour 1_ALLEMAGNE 1.01 Musée Kolumba à Cologne 1.02 Chapelle Frère Klaus à Wachendorf Jour 2_VORARLBERG 1 2.01 Haus der Generationen Götzis 2.02 Bâtiment de bureaux_Werbeagentur 2.03 Collège Passivhaus 2.04 Chapelle funéraire et extension du cimetière 2.05 École solaire 2.06 Salle de répétitions 2.07 Lebenshilfe Kleinwohnanlage Birkenwiese 2.08 Bâtiment culturel_inatura Erlebnis Naturschau Dornbirn 2.09 Immeuble de lgts Arborea Jour 3_VORARLBERG 2 3.01 Maison communale 3.02 École primaire 3.03 Café Stopp 3.04 Jardin d’enfants 3.05 Magasin de proximité 3.06 Centre culturel et centre de secours 3.07 Ecole_Kindergarten Egg Jour 4_VORARLBERG 3 4.01 4.02 4.03 4.04 4.05 4.06 4.07 4.08

Bureaux de l’entreprise Rohner Clubhaus Rohner Maison R Maisons groupées Résidence Neudorfstrasse Maison W KUB Cafe Kunsthaus

Jour 5_VORARLBERG 4 5.01 Centre communal 5.02 Caserne de pompiers_Feuerwehrgerätehaus Satteins 5.03 Bâtiment culturel_Kulturzentrum Remise 5.04 Centre communal 5.05 Maison de l’association Lebenshilfe 5.06 Alten- und Pflegeheim Gisingen 5.07 Extension du cimetière & chapelle 5.08 KunstMuseum Jour 6_SUISSE 6.01 Immeubles résidentiels Achslengut à Bâle 6.02 Musée Fondation Beyerler à Saint-Gall


BRUXELLES COLOGNE WACHENDORF Jour 1

BÂLE

ST. GALL

Jour 6 VORARLBERG Jours 2-3-4-5


1.01


1 .01_MUSEE KOLUMBA Kolumbastrasse 4 – D-50667 Cologne Arch: Peter Zumthor, 2007

L’art religieux dialogue avec le profane à Cologne Inauguré en septembre 2007, le musée Kolumba de Cologne présente des créations contemporaines ainsi que des œuvres d’art religieux. Le ton est donné, le profane se mélange au traditionnel. Peter Zumthor s’est servi des vestiges de l’église-halle Sainte Colombe datant du XXe° siècle comme base pour son nouvel édifice, d’où le nom de musée Kolumba. Cette dernière ayant été détruite durant la seconde guerre mondiale. Seuls quelques pans de murs en brique rouge subsistaient et l’architecte s’en est approprié pour ériger un immense bloc de briques grises. Le musée se compose de 17 salles. On y trouve ni cartel ni boutique ni cafétéria. « C’est un édifice sacré à la dimension d’un musée » dit le cardinal Meisner. En effet, l’absence de cartel oblige le visiteur à se référer au livret détaillant les œuvres, distribué à l’entrée. Dans la plus grande salle les visiteurs pourront découvrir les ruines de l’église, un site de fouille archéologique et les restes d’une chapelle. Implantation Le musée Kolumba est implanté dans un quartier cher aux habitants de Cologne, aux abords du quartier d’affaire. Dans le chaos du district environnant, Kolumba se dresse en élément architectural remarquable aux proportions harmonieuses et au design séduisant. Cependant l’architecte Peter Zumthor critique le fait que les musées modernes ont souvent des façades extravagantes pour attirer les visiteurs. « Ici c’est le contraire, les gens viennent pour l’art ». Les sobres murs gris s’effacent pour mettre en valeur les œuvres du musée. Parti Pour construire son édifice il se pose une question ; « comment donner de la hauteur à quelques pans de mur dans une ville qui ne cesse de s’élever ? ». L’architecte prend possession de la parcelle en trapèze où il surélève les restes de murs gothiques, les étirant à la dimension d’un fort à trois tours altières à l’est, au nord et au sud. Description Les façades sont aveugles mais ornée au sommet de baies translucides, à la manière de hourds de château fort. Des élévations en briques plates et grises (56 cm de long et 4 cm de haut) sont montées en claustra sur zone centrale des murs. Vu de l’intérieur de la salle principale (900 mètres carrés), on est face à un moucharabieh perméable à l’air, aux bruits et à la lumière de la rue. Cette pièce est parsemée de colonnettes d’acier de 12 mètres de haut, soutenant les autres salles d’exposition du musée. L’édifice est constitué de murs monolithiques de 60 cm d’épaisseur. Sans utiliser de joints d’expansion, la technique de construction utilisée rappelle celle mise en œuvre pour les anciens bâtiments de grandes dimensions en briques. La structure se pose sur un système statique mixte formé de murs portant et de pilastres en acier revêtus de ciment, construits pour soutenir les murs des étages supérieurs à la salle abritant les restes archéologiques. Pour placer ces pilastres, ils ont sondé le terrain jusqu’à 13m de profondeur pour trouver un sol rocheux. La construction est également intéressante du point de vue de la conception énergétique. L’air pénètre dans les murs via le plafond et est aspiré à travers un léger détachement qui sépare le mur du plancher. Grâce au processus mis en place, une température constante est maintenue, simplement en tirant profit de l’épaisseur des murs. Le bâtiment exploite l’énergie géothermique et procure à l’ensemble de l’édifice une eau entre 18 et 20°C.

1.01


Panorama de la passerelle (grande salle)

Moucharabieh vue intérieure

Moucharabieh vue extérieure

1.01

Cour intérieure


Espaces d’exposition Le directeur du musée M. Joachim Plotzek s’oppose à une classification chronologique des œuvres. C’est justement cette adjonction qui donne la richesse au musée. Déambuler parmi les 17 salles du musée, toutes différentes par leur taille et leur éclairage, invite ainsi à méditer. Les œuvres s’exposent au regard dans des pièces étroites aux très hauts plafonds, des petits couloirs ou de vastes salles éclairées pas des baies vitrées. Les visiteurs les découvrent lentement, prenant le temps de réfléchir au dialogue qui naît de cette juxtaposition d’œuvres religieuses et profanes. Données complémentaires : Données complémentaires Maître d’œuvre : Peter Zumthor Suivi de chantier : Wolfram Stein Maître d’ouvrage : Evêché de Cologne Concours : 1997 Travaux : 2003 Livraison : septembre 2007 Coût : 43,4 M d’euros

Bibliographie • Domus, n° 909, décembre 2007, p34-43 • Techniques et architecture, n° 492, octobre-novembre 2007, p. 26-30 • Casabella, n°760, novembre 2007, p. 5-21 Sitographie • http://www.paperblog.fr/191888/europe-culturelle-un-nouveau-musee-a-cologne/ • http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2324306&rubId=4079 • http://emagazine.creditsuisse.com/app/article/index.cfm?fuseaction=OpenArticle&aoid=38895&lang=FR • http://archires.documentation.equipement.gouv.fr/document.xsp?id=Archires-0088625

1.01


Vues extérieures

Vues intérieures

1.02


1.02_CHAPELLE FRERE KLAUS Wachendorf (D) Arch: Zumthor Peter

Le voyage se définit par ses nombreuses architectures atypiques, dont la chapelle « du Frère Klaus », construite par Peter Zumthor est un exemple. Contexte A Wachendorf, au sud de Bonn, se dresse une petite chapelle qui se trouve au milieu des champs, sur un promontoire d'où l'on peut embrasser le beau paysage de l'Eifel. Elle se définit par une architecture et par une histoire liées à sa construction assez extraordinaire. Un riche fermier local, Herman-Josef Scheidtweiler, voulait remercier le ciel pour sa réussite et donc construire une chapelle à la gloire de "Bruder Klaus", sur ses champs. Il découvre pour cela, il y a dix ans, dans le journal local, qu’un grand architecte suisse Peter Zumthor est à Cologne pour reconstruire entièrement le "Kolumba", le musée diocésain. Il lui écrit en espérant que ce dernier lui réalisera sa chapelle. Mais l'architecte lui répond que le projet proposé sort du budget prédéfini et qu’il est donc irréalisable. Quelques jours plus tard, Zumthor change d'avis et déclare qu'il est prêt à faire la chapelle gratuitement car sa mère voue également un culte à "Bruder Klaus". Cependant rien ne se passe dans les années qui suivent la demande. Le fermier intrigué, reprend contact avec Zumthor, ce dernier indiquant qu'il venait justement de finaliser le projet et qu’il était constitué de matériaux locaux. La chapelle devra être construite par le fermier lui même, sa famille et ses amis. Construction Elle démarre en 2005 avec 112 troncs d'arbres (des pins) ayant chacun une hauteur de 12m. Zumthor rassemble les troncs de manière à former un tipi géant, comme le font les Indiens. A l’intérieur, une sorte d’antichambre débouche sur une pièce en forme de goutte, ou d'estomac. Au niveau du sommet, une échappée donne sur le ciel et laisse entrer la pluie. Zumthor fait recouvrir le sol de plomb, extrait dans les mines voisines.Il entoure le tout de 500 m3 de béton constituait de 24 couches de 50 cm (12 m de haut au total). Un béton fabriqué à la main, sur place, par le fermier et ses proches, avec le gravier, le sable et le ciment local. La tour, d’allure sobre possède une forme pentagonale légèrement dissymétrique avec une petite entrée triangulaire fermée par une lourde porte métallique. Zumthor, demande de mettre le feu aux troncs jusqu'à ce qu’ils soient réduits en cendres. Le résultat est étonnant, les troncs ont laissé leurs marques sur le béton : une surface crénelée et noircie. Au niveau du sol, le plomb a fondu et a dessiné des courbes aléatoires. Dans les trous des étançons qui ont permit de maintenir le béton, 350 yeux de verre amènent un peu de lumière extérieure et font office de vitraux. Interprétation symbolique Aucun élément ne nous permet de voir au delà des lourdes couches de béton. Il existe cependant une porte particulière de forme triangulaire. Elle s’interprète comme étant un acte de liberté par rapport à la forme monolithique de la tour. Cette porte délimite le monde secret de la chapelle par rapport au monde extérieur. La simplicité mystique de l´extérieur est à l’origine de son élégance et de sa force. Vu de l´extérieur le bâtiment semble fermé, lourd et est indépendant par rapport à son contexte, à la nature où il s’inscrit. Il marque ainsi son territoire. Le blanc de la façade extérieure ainsi que sa modeste tenue mettent par opposition, en évidence la nature « sauvage ». Une fois la porte franchie, on se rend compte comment l’œuvre a fait « entrer » la nature. En effet, elle l’intègre dans sa construction: lumière, feu, eau, air. 1.02


Croquis du plan de Peter Zumthor

Coupe longitudinale

1.02

Coupe transversale


A l´intérieur un jeu d´ouvertures se produit non pas pour contredire la sobriété de l’extérieur, mais pour créer un lieu de réflexion sur les éléments naturels du monde. La chapelle nous permet de prendre conscience de l’eau, en effet la pluie prend son origine à l´ intérieur même de la construction, de l’air qui circule dans tout le bâtiment en le parcourant coin par coin, détail par détail dans tous les lieux de méditations, du feu, qui a animé la chapelle à un moment donné pour contredire la froideur minimaliste de son intérieur. La lumière vue du haut nous permet de regarder le ciel et nous donne le sentiment d’en faire partie. L'intérieur est tout petit et possède juste un banc, quelques cierges et une sculpture contemporaine de « Frère Klaus » intégrant une relique. Mais Peter Zumthor ne croit pas au symbolisme. Le symbolisme n’est pas son langage. L´unique langage qu’évoque son bâtiment est la construction et les matériaux. Il est de ce fait le saint laïc de l´architecture absolue.

Bibliographie • Watson Sally, Sambrook Justine (texte), Bâtir le nouveau millénaire, (S.C), Chine, Phaidon, 2009, page 138-139. • Zumthor Peter, Corps Sonore Suisse, Roderick Honing, Edition architecture, Allemagne, 2000. • Zumthor Peter, Spirit of nature wood architecture award 2006, Wood in culture association, Tampere, 2006. Sitographie • Arcspace, Peter Zumthor Brother Claus Field Chapel, <www.arcspace.com>, (27/janvier/2010). • Organisme Danda, Gallery Danda, <www.danda.be>, (27 /janvier/2010).

1.02


Jour 2_VORARLBERG 1 2.01 Haus der Generationen GĂśtzis 2.02 Bâtiment de bureaux_Werbeagentur 2.03 Collège Passivhaus 2.04 Chapelle funĂŠraire et extension du cimetière 2.05 École solaire 2.06 Salle de rĂŠpĂŠtitions 2.07 Lebenshilfe Kleinwohnanlage Birkenwiese 2.08 Bâtiment culturel_inatura Erlebnis Naturschau Dornbirn 2.09 Immeuble de lgts Arborea Jour 3_VORARLBERG 2 3.01 Maison communale 3.02 École primaire 3.03 CafĂŠ Stopp 3.04 Jardin d’enfants 3.05 Magasin de proximitĂŠ 3.06 Centre culturel et centre de secours 3.07 Ecole_Kindergarten Egg Jour 4_VORARLBERG 3 4.01 4.02 4.03 4.04 4.05 4.06 4.07 4.08

Bureaux de l’entreprise Rohner Clubhaus Rohner Maison R Maisons groupÊes RÊsidence Neudorfstrasse Maison W KUB Cafe Kunsthaus

Jour 5_VORARLBERG 4 5.01 Centre communal 5.02 Caserne de pompiers_Feuerwehrgerätehaus Satteins 5.03 Bâtiment culturel_Kulturzentrum Remise 5.04 Centre communal 5.05 Maison de l’association Lebenshilfe 5.07 Extension du cimetière & chapelle 5.08 KunstMuseum

St. Gallen


Lochau

Sulzberg

Bregenz Fussach Lauterach

Doren

Wolfurt

Langenegg

Hittisau Lingenau

Alberschwende Schwarzach Lustenau

Egg

Jour 4

Dornbirn

S chwarzenberrgJour 3 Bezau

Hohenems

Schnepfau

Mader Götzis

Schoppernau Klaus Röthis

Kirche

Weiler

Zwischenwasser Batschuns Rankweil Feldkirch Ubersaxen Gisingen Jour 2 Satteins

Sankt Gerold

Blons

Schlins

Lech am Arlberg Marul

Ludesch Nüziders

Bludenz Sankt Anton am Arlberg

Vaduz

Jour 5


Jour 2_VORARLBERG 1

2.01 2.02 2.03 2.04 2.05 2.06 2.07 2.08 2.09

Haus der Generationen Götzis Bâtiment de bureaux_Werbeagentur Collège Passivhaus Chapelle funéraire et extension du cimetière École solaire Salle de répétitions Lebenshilfe Kleinwohnanlage Birkenwiese Bâtiment culturel_inatura Erlebnis Naturschau Dornbirn Immeuble de lgts Arborea

23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48.

Martinspark Hotel Résidence Mozartstrasse Résidence Sebastianstrasse Bureaux Elément Espace d’exposition Wohlgenannt Résidence Verwalter Résidence Olzbùndt Résidence Atrium Étable du centre de formation agricole du Vorarlberg Centre de secours et ateliers municipaux Bâtiment industriel_Textilfirma Josef Otten GmbH Caserne de pompiers Collège Bâtiment industriel_DMG Headquarter Klaus Supermarché Sutterlùty Pôle d’impulsions Immeuble de Dobler Bau Immeuble de Jura Bâtiment d’habitation et restaurant bureaux Frodischsaal Maison Passivhaus Zwîschenbrugger Maisons solaires


29 2.06

23

26 2.07

27

38

36 35 37 39

2.01

43 44 42

40

2.02 2.03 41

45 2.05 46 2.04 48 47

24 30 28

25


Plan d’implantation

Coupe d’implantation

Plan du rez-de-chaussée

Plan du premier étage

2.01


2 .01_HAUS DER GENERATIONEN 7, Schulgasse , 6840 Götzis Arch: Markus Dorner et Christian Matt, 2003-2006

Biographie Markus Dorner a étudié à l’accademy of forming arts de Vienne, avec comme maître Timo Penttilä, il obtient brillement son diplome en 1990 avec un “Master School Price”, puis devient technicien en génie civil en 1999. Christian Matt, diplômé en 1993 par le professeur Richter à l’université de Technologie de Vienne, développe son expérience dans de nombreux bureaux tels qu’à Bregenz, Vienne, Graz, Paris au côté de Jean Nouvel ou encore à Moscou. En 1996, il devient technicien en génie civil. En 1997, les deux architectes s’associent et fondent leur bureau commun Dorner\Matt à Bregenz et à Vienne. Implantation La réalisation du nouveau centre social de Götzis a généré un espace publique compris entre l'église et l'école, c'est le "parc des générations“. Une des décisions politiques fondamentales de la commune est de conservé la perméabilité de l’ilot et de favoriser la création d’espaces verts afin d’offrir une certaine intimité et complicité entre les piétons de Gotzig et les habitants, entre les différentes générations.De l’ancienne batîsse et de la nouvelle construction du centre social sont nés une série d’espaces libres permettant diverses activités pour les personnes de toutes âges, de l’aires de jeux pour les enfants à des jardinets pour personnes âgées. La gradation de ces petits espaces au alentour achemine le piéton au centre de l’esplanade. L’enjeu Ce projet affiche de grandes ambitions sociales, en installant dans un même bâtiment des fonctions vouées à des générations et des activités diverses et variées. La "maison des générations“ propose nombres d’installations, de la consultation d'enfant jusqu'à la maison de soins pour personnes âgées. L’intention de vis-à-vis, de transparence, de rencontre et d’échange est soutenue par la commune et prévue dans le dessein des architectes. De plus la façade donnant sur le parc des générations est à l'échelle de structurer l'espace publique grâce à son haut et épais bandeau qui unit le batîment à l’extérieur et invite à a la communication. Description succincte Le bâtiment est un parallélépipède rectangle à base carré dans lequel deux incisions sont marquées profondément, comme des volumes retirés à l’entité initiale afin de l’ouvrir, le faire respirer et l’ensoleiller en son cœur. L’ouverture sud-ouest, donnant sur le parc des générations, invite l’espace publique à pénétrer dans le bâtiment, tandis que l’ouverture nord-est prolonge la parcelle de la résidence pour personne âgées dans la maison des générations. Au rez-de-chaussée, du côté nordouest se trouve un cabinet médical. Autour de l'incision côté ouest, se trouvent des espaces pour des groupes d'enfant et de jeunes. La base du service auxiliaire mobile forme une unité propre, un peu plus isolé et accessible à l'est. Tous ces groupes de fonction sont liés au rez-de-chaussée par un foyer commun qui contient également les accès aux étages supérieurs. Aux deux étages supérieurs se trouve la maison de soins. L’organisation spatiale des stations de soins facilite l’accès pour les habitants, tout en garantissant une bonne orientation dans le bâtiment. La partie privée des habitants se trouve bien exposé à l'est et au sud, et sa forme en L optimise l’accès à la salle commune. Les pièces de séjour central ont un caractère public. Les incisions dans le bâtiment permettent des contacts visuels avec la base de soins, ainsi les habitants peuvent participer à la "vie publique“ du bâtiment.

2.01


Vue panoramique sur la maison des générations

Vue sur l’incision nord

Vue extérieure sud - est

Vue sur l’incision ouest

Vue intérieure du couloir

Détails de façade

Vue intérieure du noyau central

2.01


Les bases de soins sont liées à la maison pour personnes âgées existante par une passerelle au premier étage. Le jardin ouvert et les terrasses au sud-ouest sont similaire à une grande "fenêtre fleurie" donnant sur le parc et l'église. La protection solaire mobile en latte de bois au deuxième étage refroidit nécessairement la terrasse en été et permet une exposition agréable en hiver. La couverture extérieure du bâtiment est caractérisée par sa couleur rouge de rouille et par la configuration des éléments de panneau de bois préfabriqués. Les matériaux aux teintes chaudes dominent à l'intérieur et rend ainsi la lumière vivante.

Bibliographie • L'Architecture ecologique du Vorarlberg: un modèle social, économique et culturel, Dominique Gauzin-Müller, 2009, p 74-75 • Architectur Actuell, the art of building, Working Environment Kreativität, präzision, Humanität, Avril 2008 Sitographie • http://www.dorner-matt.at/ • http://vai.at/files/avo%20/architektur%20vor%20ort%2027_haus%20der%20generationen%20goe tzis_web(2).pdf • http://www.worldarchitects.com/index.php?seite=at_profile_architekten_detail_en&system_id=207 256 • http://www.nextroom.at/building.php?id=30710&sid=&inc=pdf

2.01


Implantation/parallélépipède

Façade : plateaux distincts/transparence

L’escalier d’honneur

Piano nobile

Parkings plus pilotis réguliers

Le plateau principal/1er niveau/bureaux

Connexion bureaux-parkings

2.02

2ième niveau/direction+basket


2 .02_BÂTIMENT DE BUREAUX WERBEAGENTUR Oberes Ried 13, 6883 Klaus Arch: Oskar Leo Kaufmann, 2001-2002

Biographie Les deux jeunes (né en 1969 et 1968 respectivement) architectes autrichiens Albert Rüf et Oskar Leo Kaufmann ont fondé leur bureau en 2001 dans la petite ville de Dornbirn, dans la région de Voralberg. Ils ont déjà eu l'occasion de construire des nombreux bâtiments, maniant des typologies diverses, allant d'une institution psychiatrique en Innsbruck, un hôtel a Voralberg, le bâtiment de bureaux d'Adidas dans le sud d'Allemagne et une bibliothèque à Stockholm, pour ne citer que quelques-uns. Dernièrement ils ont participé à l'exposition « Home Delivery » de MoMA, à New York, montrant leur prouesse dans le domaine du préfabriqué et du durable avec leur maison/module « System 3 ». Detail « Situé dans la zone industrielle hétérogène de Voralberg, ce quartier général d'une agence publicitaire se démarque par son transparence et la rigueur formelle de sa peau en ver et en béton. Les clients sont accueilli par un escalier qui les emmène avec une certaine fluidité vers le piano nobile. Cette ré-interprétation de l'escalier d'honneur génère une sensation de spatialité généreuse. Au bout de l'escalier, derrière une parois en ver et métal perforé se trouve l'escalier pour les employés. Cet escalier relie les trois niveaux du bâtiment: le parking pour les employés au rez, les bureaux en plan libre au premier étage, l'unité de bureaux de management au deuxième, ainsi que le terrain de basketball situé sur la toiture. » Architecture Aujourd'hui « Situé dans une zone industrielle mixte de la ville autrichienne de Klaus, l'immeuble de bureaux, siège d'une grande agence de publicité, devait incarner le luxe et l'élégance. Pour imposer l'image de marque d'une société dédiée à la mise en valeur des autres, Oskar Leo Kaufmann a élevé l'image du « tableau blanc» -creuset de la créativité- en principe architectural. A l'opposé d'un geste expressionniste, l'édifice est un « basique architectural » soigné jusqu'au luxe: une parallélépipède « industriel chic » caractérisé par une grande simplicité issue de la sophistication des choix formels, chromatiques, d'agencement et d'équipement. Ainsi du mobilier et du moindre équipement, tous coordonnés à la gamme très réduite des matériaux et des couleurs: verre, béton et métal déclinés du blanc pur au gris pâle, complétés seulement par des chromes et quelques touches de vert d'eau opalescent. L'entrée principale, au sud, révèle au visiteur cette mise en scène avec beaucoup d'effet: épousant une pente progressive, un large escalier part du sas d 'entrée pour se souder au plateau d'accueil et de travail, comme une langue de béton tombée de l'étage. Héritant d'un sol instable, l'édifice est construit sur pilotis et transforme cette contrainte en atout esthétique (gagner en légèreté visuelle) et fonctionnel (le vide du rez-de-chaussée abrite un grand parking et libère les abords d'un encombrement inesthétique). Outre leur fonction porteuse, les colonnes contiennent un système écologique de récupération de la température du sol, fraîche et constante, exploitée comme base de régulation de celle du bâtiment. Aérien, transparent, immaculé, l'édifice souligne que l'agence ne cache aucun secret: le talent est dans la matière grise rassemblée ici. Dans cet esprit, l'agencement favorise le travail collectif (le plateau ouvert du premier niveau) comme la prise de distance et la détente: surélévation et ouverture maximale sur l'extérieur des espaces de travail et de pause, terrain de basket à ciel ouvert sur le toit sans lequel, on le sait, aucun « créatif » crédible ne saura travailler décemment. »

2.02


Coupe transversale AA

Plan du 2ième niveau. Bureaux de la direction

Plan du rez-de-chaussée. Accès, réception et locaux techniques

Plan du 1er niveau. Bureaux et salles de réunion

2.02


Divers Maitre d'ouvrage privé Maitre d'œuvre: Oskar Leo Kaufmann Superficie: 1052m Coût: 2,2 millions Livraison: avril 2002 Bibliographie • Detail, (2004, mai) n° 5.- P. 480-493 • L'Architecture d'aujourd'hui (2004,juil./août)n°353.- P. 60-85 Sitographie • http://www.olkruf.com/ • http://promotions.artinfo.com/austria/kaufmann/

2.02


Façades ouest

Passerelles interieures

La bibliothèque

L’accés aux classes

Entrée principale

2.03

Stores automatiques


2 .03_COLLEGE PASSIVHAUS Treietstrasse 17, 6833 Klaus arch: Dietrich & Untertrifaller, 2003

Implantation Le collège se situe dans la commune autrichienne de Klaus, qui est engagé avec les villes aux alentours dans le klimabündis, une alliance pour le climat. La construction du nouveau collège fût l'occasion de mettre en pratique cet engagement écologique et par la même occasion de lui donner une vocation pédagogique. Le collège est au cœur de la vie du village, il s'implante dans un espace vert ouvert au public et la bibliothèque est ouverte au public. Mais la municipalité de Klaus, associé à d'autres communes ont voulu que leurs investissements pour ce projet (au coût exorbitant) puisse être rentabilisé. C'est pourquoi ce bâtiment est le premier d'Autriche à posséder un équipement solaire répondant aux exigences du label passivhaus. Le collège peut accueillir 350 élèves, il s'inscrit en continuité d'un groupe scolaire déjà existant. Ainsi le bâtiment s'implante perpendiculairement au gymnase déjà présent sur le site de manière à délimiter une place rectangulaire, protégé par une rangé d'arbres des nuisances sonores de la voie à grande circulation qui borde la parcelle. Le bâtiment en forme de "L" est légèrement reculé de la rue. Une aile de deux niveaux, parallèle à la route s'appuie à l'est sur l'existant. Ce bâtit qui assure des fonctions publiques, sert aussi d'écran acoustique à la cour de récréation et au corps de bâtiment principal, disposé selon un axe nord-sud. La cour de récréation est intégré sans barrière aux vergers environnants (cette absence de limite favorise un contact étroit des élèves avec la nature et le rythme des saisons. Organisation intérieur A l'intérieur, les classes et les bureaux sont desservis par un grand couloir central éclairé zénithalement. Les douze classes s'orientent à l'est et se répartissent sur deux niveaux et sont accessible depuis ce couloir central par des passerelles. Du côté Ouest, des bureaux et des classes spécialisés se superpose sur trois niveau et les sanitaires et locaux annexes se succèdent en enfilade au centre du bâtiment, le long du couloir. Label habitat passif Pour répondre aux exigences du label passivhause, le bâtiment utilise en plus d'un bois local une palette très pauvre de matériaux. Cette sobriété dans le choix des matériaux est source d'économie et facilite la gestion du chantier qui c'est fini en 18 mois seulement. L'obtention du label nécessite des mesures touchant à la fois les choix constructifs et les installations techniques. Une grande attention fut portée à l'étanchéité à l'air, aux performances de l'enveloppe et à la suppression des ponts thermiques. L'isolation a été renforcée dans les murs extérieurs et dans la toiture. Tout deux possèdent le même coefficient U d'isolation pour que l'ensemble du volume chauffé soit entouré d'un "manteau" continu. Dans un souci de confort été comme hivers, les fenêtres des classes ont été disposés en façades Est et Ouest. Elles disposent d'un triple vitrage et sont protégés par des stores extérieurs avec des lames orientables géré automatiquement en fonction du soleil et du vent. Un voile nervuré en cuivre perforé est déployé face au sud, il permet de tamiser les rayons solaires et protège les locaux des surchauffes. Grâce à une enveloppe très étanche à l'isolation renforcée, la ventilation double flux peut assurer l'essentiel du rafraîchissement et du chauffage de l'air neuf, tempéré par un passage dans le puits canadien. L'air neuf, capté sur la façade est filtré et naturellement rafraîchi en été et réchauffé en hiver. Cette géothermie très basse température, dite "de surface", permet de profiter de la température quasiment constante de la terre d'environ 8 à 16°C. Des mesures ont prouvé l'efficacité de ce puits canadien qui permet de préchauffer passivement l'air extérieur de 5°C à 7°C en moyenne. Un by-pass court-circuit le puits canadien, permettant alors une prise direct d'air extérieur lorsque la température de l'air extérieur est d'environ 18°C à 20°C et favorise l'efficacité du système. 2.03


Plan

Couloir principal

Coupe principale

2.03


Après le passage de l'air dans les puits canadien, l'échangeur de la ventilation double flux avec récupérateur de chaleur à haut rendement assure le complément nécessaire. Ce système offre de nombreux avantages: un renouvellement de l'air, la régulation de l'humidité de l'air, le contrôle de taux de CO2 et la réduction de la quantité de poussières. La ventilation de la majeure partie des espaces est assurée par des baie virées motorisées, situées en partie haute pour créer un appel d'air frais. Leur ouverture est commandée automatiquement par des détecteurs de CO2. On constate donc que toutes les installations technique sont sont automatisées et gérées par ordinateur, y compris les 125 modules photovoltaïques. Malgré ses équipements innovants, le collège de Klaus n'a coûté que 3% de plus qu'un équipement autrichien "classique". Grâce à des économies d'environ 75% sur la consommation d'énergie, cet investissement supplémentaire sera très rapidement amorti d'autant plus que les résultats vérifiés au bout de deux ans dépassent les simulations.

Bibliographie • GAUZIN-MULLER, Dominique, L'architecture écologique du Vorarlberg - Un modèle social, économique et culturel, Le moniteur Éditions, 2009 Sitographie: • http://www.dietrich.untertrifaller.com • http://www.ikos-consultant.com/themes/?r=themes&sr=theme_4

2.03


Vue d’ensemble: église, chapelle et cimetière

Chapelle funéraire : extérieur

2.04

Chapelle funéraire : intérieur


2 .04_CHAPELLE FUNÉRAIRE ET EXTENSION DU CIMETIÈRE Batschuns,Zwissenwasser Arch: Marte.Marte Architeckten, 2001

Biographie Les frères Marte sont nés dans le Vorarlberg, Bernhard est né en 1966 et Stefan en 1967. Ils reçurent leurs maîtrises en architecture à l'Université Technique d’Innsbruck. Une collaboration dans le bureau d'architecture Gohm + Hiessberger a été suivie par la fondation de leur propre bureau en 1993 à Weiler. Contrairement à la technique typique de la construction en bois dans le Vorarlberg, le travail de marte.marte est monolithique et surtout dans le béton. Leurs compositions spatiales qui ne sont que des masses à première vue, reçoivent toutes leurs dynamiques extérieures par l’intérieur. Que ce soit en béton, bois, terre crue, verre ou métal, marte.marte arrive toujours à purifier le matériau avec des détails qui servent à l’expérience spatiale de la lumière et de l’ombre, de l’étroitesse et la grandeur ainsi que de l’intérieur et l’extérieur. Implantation La chapelle funéraire complète l’église de Holzmeister construite en 1923 dans le village de Batschuns au Vorarlberg. L’ensemble actuel de l’église et du cimetière et constitué de 2 éléments indépendants situés côte à côte au cœur du village. On aperçoit la chapelle, signal inattendu au milieu des prairies et des arbres. Description succincte La chapelle est un cube de 93 m en terre crue, murs en pisé de 45 centimètres, située dans l’angle nord-ouest de l’enceinte, celle-ci est constituée de murs bas et larges, entre 60 et 120 centimètres. Cette extension est en communication avec l’ancienne église par une rampe en béton afin de respecter la juxtaposition des deux espaces. La porte de la chapelle est large de 3,20 mètres et est composée de planches en chêne massif, et est disposée asymétriquement dans l’angle de la façade sud. Lorsqu’elle s’ouvre, on entre dans un espace vide éclairé par deux fentes: une dans le mur et l’autre dans le plafond. La lumière naturelle rentre depuis le haut du mur nord et glisse le long de la paroi ce qui en fait ressortir sa texture, son relief, sa couleur. Un latte en bois verticale est insérée dans le mur et y suggère une croix. L’aspect massif de la terre et le poids de la matière sont allégées par une fente de 50 cm de hauteur au pied de la paroi. Construction Marte.Marte avaient prévu deux projets, un en béton brut et l’autre en terre crue. La méthode de construction de murs en pisé est plus onéreuse car elle demande beaucoup de main d’œuvre mais est économe en eau et énergie. Le projet en terre crue a été rendu réalisable grâce à la participation des habitants de Zwissenwasser. Un spécialiste dans l’utilisation de la terre crue dans l’architecture contemporaine, Martin Rauch, a aidé les architectes à trouver des solutions techniques innovantes. Tout comme les sédimentations géologiques, les murs sont constitués de plusieurs couches de 12 centimètres compressées entre des branches, ces murs sont très épais et surdimensionnés en prévision de l’érosion. Des protections métalliques assurent la conservation dans le temps de la chapelle et son enceinte tout en sachant que la déconstruction de cet ouvrage laissera le minimum de traces tout comme ses occupants.

2.04


Chapelle funéraire : ambiance intérieure

Vue d’ensemble : enceinte et chapelle

2.04


L’enjeu Les architectes ont réduit la chapelle à l’essentiel dans les formes et le choix des matériaux bruts, pour redonner du sens au rituel funéraire. Sa fonction, sa dignité est renforcée par son minimalisme. La méthode de construction artisanale et les matériaux sont mis en valeur par la géométrie épurée de la chapelle. Lorsqu’on rentre dans la chapelle on ressent un retour à la terre. La lumière naturelle qui pénètre dans celle-ci procure un sentiment d’espérance, puissant mais sans souffrance. La conscience symbolique du lieu et de sa fonction sont éveillés par toutes ces subtiles métaphores. La construction en terre crue, et donc la perte de matière causée par l’érosion, rappelle l’état précaire de la vie sur Terre. Très peu de construction d’architecture contemporaine inspirent le recueillement, mais la chapelle de Batschuns impose le silence malgré sa petite surface. Dans ce simple mono-volume, le jeu parfaitement maitrisé de la lumière révèle l’esprit du lieu sur les matières brutes.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, l’architecture écologique du Vorarlberg, Edition du moniteur, Paris, 2009 Sitographie • http://www.marte-marte.com/ • http://www.detail.de/rw_5_Archive_De_HoleArtikel_5159_Artikel.htm • http://s-feray.info/voralberg/Zwischenwasser2/ • http://atelier-ad.blogspot.com/2007/12/totenkapelle-batschuns.html • http://www.detail.de/rw_5_Archive_En_HoleArtikel_5159_Artikel.htm

2.04


Coupe

Plan niv1

Ecole vue du cimetière Plan r-d-c

Plan sous-sol

2.05

Ecole vue de la rue


2 .05_ECOLE SOLAIRE 14, Hauptstrasse, Dafins, 6832 Zwischenwasser Arch: Hermann Kaufmann, 1989

C’est dans la scierie de ses parents qu’Hermann Kaufmann passe son enfance. Une expérience qui lui permit de connaître les différentes possibilités du bois et d’en maîtriser les techniques. Son projet est de créer une architecture qui soit actrice d’une gestion durable des ressources, en repoussant les limites des possibilités constructives du bois. Son travail relie toujours l’exploration des technologies du bois et des énergies renouvelables, il est devenu un spécialiste de l’habitat passif. Cette école est une des architectures les plus importantes du village et se situe au cœur de celui-ci. Dans ce projet, l’architecte Hermann Kaufmann mettra en place une collaboration avec Walter Unterrainer et Sture Larsen en ce qui concerne l’utilisation de l’énergie solaire. Il est intéressant de savoir que ce projet s’inscrit dans le cadre d’un concours lancé par la commune pour la reconstruction de l’école. L’école solaire est construite sur un terrain de 598m mais la surface totale de la construction, quant à elle, équivaut à 859,9m . Le terrain situé entre un cimetière à l’Est et une rue au Nord, et le terrain étant de taille restreinte, l’architecte a donc décidé d’accoler son bâtiment à ces deux éléments. La façade Sud de l’école est ouverte tandis que les façades Est et Nord se veulent plutôt fermées. Le programme proposé lors du concours fut une école qui comprendrait à la fois une section primaire et maternelle et une salle de gymnastique. Cette dernière, partiellement enterrée dans la pente, offre une vue splendide sur le Rheintal et permet au toit d’avoir seconde fonction, celle de cour de récréation. L’accès à cette salle est conçu de manière autonome pour que celle-ci puisse fonctionner indépendamment du cadre scolaire. Les matériaux qui ont été nécessaires à la construction sont le béton armé pour la partie enterrée du bâtiment, le bois pour la partie émergente de celui-ci et du verre pour les fenêtres qui sont doublement isolées. Cette école est tout d’abord la première école solaire mais notamment le premier bâtiment public solaire en Autriche. Son toit et ses parapets sont recouverts de panneaux solaires permettent la production de 80% du besoin énergétique de l’école, un pourcentage non négligeable ! Le reste du besoin énergétique est fourni par une petite chaudière. L’empreinte écologique du bâtiment est faible, celui-ci ne s’impose pas à la nature. L’utilisation de cette énergie solaire permet un gain d’émission de 14 tonnes de CO2 par an. Le système solaire fonctionne grâce à de nombreux collecteurs solaires qui se trouvent sur les 124m de la façade Sud. La chaleur, produite par ces collecteurs, augmente la température du réservoir de cailloutis qui se trouve dans la cave. Lorsque l’air se refroidit, il retourne se réchauffer dans les collecteurs, cela correspond au circuit primaire. Dans le circuit secondaire, l’air chaud du réservoir de cailloutis est enlevé et transporté par le système d’hypocauste (murs et plafonds creux). Les murs et les plafonds rayonnent la chaleur dans les différentes pièces. Un principe déjà utilisé, il y a bien longtemps, à l’époque des romains, pour chauffer leurs pièces et qu’Hermann Kaufmann a réactualisé. Notons qu’il utilise l’énergie solaire de manière passive de par l’orientation Sud des pièces les plus importantes. 2.05


Système énergétique secondaire

Système énergétique primaire

Système constructif en bois Système constructif en bois

2.05


Le concours pour ce projet n’impliquait pas un bâtiment solaire mais l’architecte Hermann Kaufmann a d’emblé proposé une école fonctionnant à l’énergie solaire, qui remporta un succès notoire auprès des habitants et responsables du concours. Signifions que l’architecture qu’il proposait tenait compte de celle déjà présente dans le village. Cette construction est un projet pilote, elle servit d’exemple pour 7 nouveaux bâtiments privés solaires construit dans la même commune.

Bibliographie • Otto Kapfinger, Baukunst in Vorarlberg seit 1980, KUB Kunsthaus Brengenz, Vorarlberg architektur institut Hatje. • Texte et images fournis par le bureau de Monsieur Hermann Kaufmann Sitographie • http://www.nextroom.at/building/php?id=3050&inc=datenblatt • http://www.zwischenwasser.at • http://www.landluft.at • http://www.archtour.at • http://www.cipra.org

2.05


2.06


2 .06_SALLE DE REPETITIONS Frxstrasse, Batschuno Arch: Marte.Marte Architekten

Implantation Ce projet, de salle de répétition, fait partie du nombre d’équipements publics que les architectes Marte.Marte ont réalise à Zwischenwasser. Cette salle de répétition est implantée à côté de l’école primaire, dans laquelle elle se trouvait auparavant. C’est le fruit d’une collaboration intense entre les architectes et le musiciens mêmes, qui n’ont pas seulement influencé l’esprit du projet, ils se sont aussi fort impliqués dans sa construction, d’où une forte identification des utilisateurs à cet endroit. Aspects principaux La topographie du terrain était irrégulière et permettait de jouer avec les différents niveaux. Malgré cela, ce bâtiment s’inscrit dans un plan presque carré avec le décrochement des baies vitrées pour apercevoir les jardins aux alentours de la construction. Les façades sont habillées de panneaux de contreplaqués de différents formats, qui avec le temps, vieilliront et changeront de couleur. L’aspect qui semble être un des plus intéressants est que l’entrée principale de ce bâtiment se trouve entre les deux niveaux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, aucun accueil n’est présent, seul un mur lisse de panneaux de bois contreplaqués se présente face à nous. De là on constate qu’on a le choix, descendre ou monter les escaliers pour enfin, réellement, pénétrer à l’intérieur de l’atmosphère musicale. Description succincte A l’étage inférieur se trouve un vaste espace commun. Celui-ci est doté d’une large baie vitrée, seule ouverture à ce niveau, d’un dépôt pour les instruments et d‘une cuisine. Les deux sont aménagés acoustiquement de manière à ce qu’on puisse s’isoler pour répéter en solo. On y trouve aussi un local technique et un local pour les costumes. La salle de musique proprement dite se trouve à l’étage supérieur et occupe toute la surface du plancher. Son ambiance est marquée par des fenêtres en saillies sur les murs ainsi que sur le toit. Ici les ouvertures sont plus petites qu’à l’étage inférieur mais plus nombreuses. Elles éclairent l’espace en accentuant l’endroit où se place le chef d’orchestre, le mettant ainsi en valeur tout naturellement. Elles forment aussi des volumes sculpturaux qui nous font découvrir le paysage extérieur en cadrant notre regard en différentes directions. Les fenêtres de différents formats nous offrent ainsi des perceptions uniques. Quant à l’acoustique, elle est servie par des multiples percements, réalisés dans une composition aléatoire des panneaux de bouleau ainsi que par les ondes du plafond. flèches (la partie supérieure pointue d'un édifice) de la cathédrale St André. Les tours sont bardées de cèdres et sont surélevées au-dessus du socle en pierre calcaire par des pilotis.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, « L’architecture écologique du Vorarlberg, un modèle social, économique et culturel », éditions Le Moniteur, Paris, 2009. Sitographie • http://www.archtour.at/vai/guide.php?inc=city&KEY=Z • http://www.caue74.fr/ http://www.marte-marte.com/

2.06


2.07


2 .07_ KLEINWOHNANLAGE BIRKENWIESE, DORNBIRN Rue des bouleaux, 26, Dordirn Arch: Philip Lutz, 2008

Biographie de l’architecte-Phillip Lutz En 1994, Philip Lutz se voit octroyé une bourse (fulnright) à l’université de Columbia pour y étudier l’architecture et l’urbanisme. Il y obtient un diplôme en science de l’architecture et en design urbain. En 1998, il s’installe à Bregenz en Autriche où il est membre de la chambre des architectes de Bavière. En 2004, étant membre de l’équipe de conception de la mobilité et du développement résidentiel il entame une étude urbanistique de la région Rhin-Vallé dans le Vorarlberg. En 2004, il obtient un poste de formateur design à la Hochschule Liechtentien Implantation Ce bâtiment est situé dans un quartier résidentiel composé principalement de logements, bâtiments des années 50. Il s’agit d’un lieu bien desservi par les transports en commun et qui permet donc la circulation des travailleurs. La construction est implantée entre des maisons familiales et forme un passage (une passerelle) aux futures maisons d’habitation Vogewosi à côté de la gare le Tondre, au terrain de l'ancienne centrale d'épargne. La proximité aux moyens de circulation publics, à l'hôpital et aux domaines de repos au Dornbirner Ah, sont des préférences de position. De futurs appartements pour le client d'aide de vie dans les maisons Wogewosi peuvent être envisagés dans le futur. L’enjeu L’enjeu est ici de construire un bâtiment confortable, bien intégré, pour des personnes à capacité physique limitées (personnes âgées, personnes qui par une maladie se retrouvent limitées mais peuvent toutefois vivre seule avec une assistance régulière). Le maître d’ouvrage (Lebenshilfe), association d’aide à la vie, ne bénéficie que d’un budget réduit s’élevant à 2.6 millions (dont la moitié provient de dons fait par les habitants du village de Dornbirn). Le bâtiment une fois construit doit pouvoir être étendu facilement.la difficulté de cette construction est donc de construire un bâtiment avec peut de moyen mais avec beaucoup de confort (hors le confort est souvent signe d’un gros budget). Description succincte L’est un bâtiment comprenant deux résidences de groupe (colocation) et deux appartements sur deux étages identiques. Les appartements, studios, peuvent fonctionner en autonomie des résidences. Les résidents possèdent tous leur chambre avec un lit et une salle de bain individuelle. Un concept de couleurs élaborées donne aux habitants une adresse bien perceptible (ils ont leur propre couleur). Au niveau des espaces extérieurs, il y a une terrasse positionnée au sud et des balcons qui peuvent servir de lieu de rassemblement et d’issue de secours. La construction est fait en bois car les matériaux doivent être justifiables, facile à entretenir et biologique (c’est un bois non traité et graissé). L’eau chaude est assurée par des systèmes économiques et écologiques et le chauffage est au gaz. Il y a donc un souci écologique dans la construction et l’utilisation de ce bâtiment. La construction est fait en bois car les matériaux doivent être justifiables, facile à entretenir et biologique (c’est un bois non traité et graissé). L’eau chaude est assurée par des systèmes économiques et écologiques et le chauffage est au gaz. Il y a donc un souci écologique dans la construction et l’utilisation de ce bâtiment. Le plan du bâtiment est constitué d’une trame avec les chambres de part et d’autre du couloir et entre celle-ci des salles de soin … les éléments « vides » sont des espaces pour divers occupations indépendantes (salles de loisir). La salle à manger se situe à proximité de la cuisine au dessus du bureau. Le bureau du dirigeant se situe à l’entré principale. Le bâtiment est bien évidement équipé de 2.07


2.07


rampes et d’un ascenseur (encagé d’un béton spécial pour qu’en cas d’incendie l’évacuation puisse être effectuée) pour les personnes à mobilité réduite. Ils se situent tous deux à l’entré principale dans ce qu’on pourrait appeler un bloc service. Les deux studios, appartements, se situent à l’entré du bâtiment l’un au rez-de-chaussée l’autre à l’étage. La construction à été entamé en 2007 et finie en 2008. Le bâtiment prend une surface au sol de 819m et a une superficie totale brute de 1274m . Il abrite à nos jours 23 habitants et pourra peut-être à l’avenir en abriter plus si l’extension rendue possible par sa considération lors de la conception et construction est effectuée. Cette extension peut être effectuée sur le coté sud on aurait alors un bâtiment en forme de L.

Sitographie • http://www.hochschule.li/tabid/264/id/21875.67/default.aspx • http://www.austriaarchitects.com/index.php?seite=at_project_details_de&system_id=20558&profile_sprache=de • http://www.nextroom.at/building.php?id=32039 • http://www.nextroom.at/building.php?id=32039&inc=datenblatthttp://www.dornbirn.at/NewsAnzeigen.99.0.html?&no_cache=1&tx_ttnews%5Bpointer%5D=93&tx_ttnews%5Btt_news%5D=1 631&tx_ttnews%5BbackPid%5D=133

2.07


Plan du rez

Plan du 1er étage

Coupe élévation

2.08

Plan de situation

Plan du sous-sol


2 .08_MUSEE INATURA, ERELBNIS NATURSCHAU DORNBIRN 5, Jahnstrasse, 6850 Dornbirn Architectes: Hermann Kauffmann, Dietrich|Untertrifaller, 2003

Biographie Helmut Dietrich est né au Vorarlberg en 1957. Il a suivi l’enseignement de l’architecture en Italie à la Vienna University of Technology entre 1977 et 1985. En parallèle, il travaille au Paolo Piva’s office. En 1986, il fonde son propre bureau mais collabore avec d’autres architectes tels qu’Hermann Kaufmann, Christian Lenz et Much Untertrifaller pour de nombreux projets. Much Untertrifaller est né à Bregenz (Autriche) en 1959. Il sera aussi formé à la Vienna University of Technology. Dès l’obtention de son diplôme, il travaille individuellement. En 1994, le bureau Dietrich Untertrifaller est fondé. Leurs projets présentent une approche contextuelle où le nouveau et l’ancien se complètent l’un l’autre en tenant compte à la fois de la structure provinciale mais aussi du développement de la ville contemporaine. En 1988, le groupe Dietrich Untertrifaller gagne le concours avec de nombreux prix pour la rénovation de l’industrie Ritsh. Hermann Kaufmann est né au Vorarlberg en 1955. Issus d’une famille de charpentiers, il grandit dans une région fortement boisée. Il étudie l’architecture à la Vienna University of Technology puis fonde en 1983 son bureau avec Christian Lenz. Il enseigne depuis 2002 à Munich. Hermann Kaufmann cherche à promouvoir l’utilisation du bois, matériau régional par excellence et permettant un vocabulaire architectural en lien avec le contexte. Rotzler , Krubs & Partner est un bureau de paysagiste suisse fondé en 1982. Présentation Le musée Inatura Erlebnis Naturschau se trouve à Dornbirn, plus grande ville du Vorarlberg. A proximité de la rivière Dornbirn Ach, il est situé dans un parc urbain qui s’étend sur 25 000 m . A l’origine (1827), le musée était une ancienne industrie de l’entreprise Ritsh spécialisée dans la production de turbines pour centrales hydrauliques. Devenue avec le temps une friche industrielle laissée à l’abandon, la ville lança en 1988 un concours privilégiant la rénovation du site plutôt que la destruction. Ce fut Dietrich Untertrifaller, Hermann Kaufmann et Rotzler, Krebs & Partner qui remportèrent le concours. La construction du musée s’acheva en 2003. Valorisant le patrimoine naturel et historique, leur projet conserve la structure origine et développe quatre extensions. De cette manière, l’ancien et le nouveau gardent leur identité propre tout en entretenant un dialogue architectural permanent. Description Le plan de l’ancienne industrie comprend deux ailes parallèles ; l’ancienne tournerie et la salle de montage, reliées par une aile frontale ; abritant autrefois la fonderie. Ces trois unités implantées à angle droit forment une sorte de cours d’honneur. Toutefois, l’entrée ; située sur le côté droit de la tournerie et non pas dans l’axe du bâtiment, perturbe cette organisation classique. Le programme actuel s’articule sur plusieurs niveaux avec une partie publique comprenant les lieux d’exposition, la cafétéria, une librairie et une billetterie ; ainsi qu’une partie privée: l’administration et un centre de recherche. A l’extérieur, un parc et un parking ont été aménagés. Les nouveaux espaces sont toujours dégagés de la structure ancienne en bois et en maçonnerie. En effet, à l’intérieur, une structure en mezzanine est ajoutée comme espace d’exposition tandis qu’à l’extérieur, les architectes implantent quatre annexes. La première abritant une salle de projection, se détache du sol grâce à des pilotis et relie l’entrée du musée à l’espace d’exposition et de bureaux. La deuxième accolée à la tournerie contient une unité de chaleur à la biomasse nécessaire à l’approvisionnement du musée et des bâtiments publics voisins. Les deux dernières extensions se dressent dans l’arrière- cour et sont reliées à l’ancien bâtiment via deux couloirs. Le rez-de-chaussée, entièrement vitré, renforce ce sentiment d’autonomie. Le premier étage, en saillie, apparaît alors comme un univers clos et flottant. 2.08


2.08


Ainsi, plutôt que de se confronter à l’existant, le projet tend à concilier culture locale et vocabulaire moderne. Cette attitude est d’application pour l’implantation mais aussi pour le gabarit, semblable à celui de l’ancien bâtiment (RDC+2 environ) ou encore dans le choix des matériaux. Le revêtement en acier Corten des annexes accentue le contraste avec les moellons en pierre du bâtiment existant mais rappelle l’activité industrielle initiale de ce dernier. Le projet est aussi basé sur un lien étroit entre la nature et le bâti. Le parc urbain entoure le musée et le place en retrait par rapport à la rue. Basé sur le thème de l’eau, le projet paysager s’organise selon la direction de l’ancien canal sous-terrain. On retrouve ainsi des bassins, des jeux aquatiques pour les enfants, une roue à eau. Les arbres sont plantés selon leur origine géographique sur des zones distinctes. Bibliographie • CONTAL Marie-Hélène et REVEDIN Jana, Architectures durables- Une nouvelle éthique pour l’architecture et la ville, Bâle, Le Moniteur, 2009, p. 4/ 62-63 • GAUZIN-MULLER Dominique, L’architecture écologique du Vorarlberg, Bâle, Le Moniteur, 2009, p. 279 • WAECHTER-BOHM Liesbeth, Austria West: Tirol, Vorarlberg: neue Architektur= new architecture, Bâle, Birkhäuser, 2003, p. 154, 176, 180 • Documents fournit par le bureau de paysagiste Rotzler, Krebs and Partner Sitographie • http://de.wikipedia.org/wiki/Inatura • http://www.vorarlberg.at/pdf/vorum3_03.pdf • http://www.inatura.at/The-diversity-of-inatura.8433.0.html?&L=1&no_cache=1&sword=inatura • http://www.rotzler-krebs.ch/index.php?p=projekte&id=5&cat=7 • http://www.dietrich.untertrifaller.com/project.php?id=114&type=KULTUR&lang=de • http://www.kaufmann.archbuero.com/1.php?kid=7&oid=98_41&dsc=Inatura%20Dornbirn,%20Rüs

2.08


3.01

3.02

Jour 3_VORARLBERG 2

3.01 3.02 3.03 3.04 3.05 3.06 3.07

Maison communale École primaire CafÊ Stopp Jardin d’enfants Magasin de proximitÊ Centre culturel et centre de secours Ecole_Kindergarten Egg

3.03 3.04 3.05

# $* @ *[ * ] ^ * 18. Maison Nenning ` {*| * } @ *

17

19


18 3.06


Plan d’implantation

Plan du 2ème étage

Plan du 1er étage

Plan du rez de chaussée

3.01

Coupe


3 .01_MAISON COMMUNALE DE SULZBERG Dorf 1, 6934 Sulzberg Arch: Gerhard Gruber, 2006

Biographie Gerhard Gruber est originaire de Bregenz. Il a étudié à l’Université de Technologie de Graz entre 1984 et 1991. Entre 1991 et 1995, il travaille dans le bureau de Roland Gnaiger. En 1995, il crée son propre bureau à Bregenz. Il s’associe à Reinhold Locher en 2008. Programme Ce projet de maison communale d'une surface totale de 780 m répond à un programme très varié: un bureau de poste, un office de tourisme, des sanitaires, une salle de répétition pour la fanfare, les services administratifs de la mairie, le bureau du maire, une salle de réunion, la salle de délibération du conseil et des bureaux pour les associations. Implantation La ville de Sulzberg est une petite ville de 1740 habitants située au nord de Bregenzerwald, près de la Bavière. La vie des habitants de Sulzberg est ancrée dans des coutumes ancestrales et religieuses. L’église joue donc un rôle très important dans la ville. La première maison communale a pourtant été construite à une certaine distance de l’église, ce qui avait été critiqué. Gerhard Gruber décide cependant de la reconstruire au même endroit et démontre la nécessité de cette distance. Elle crée un deuxième pôle d’activité dans la ville. Son implantation a aussi une conséquence sur la rue où la maison communale se situe. En effet, le nouveau bâtiment resserre visuellement la rue, et délimite avec la caserne des pompiers une petite place. L’enjeu Les enjeux de ce bâtiment sont multiples. Il faut affirmer par la forme du bâtiment sa fonction publique. Les différentes fonctions, plus ou moins accessibles au public, doivent être organisées au sein du bâtiment. L’architecte décide dès le début du projet que les installations techniques seront passives. Cela aura une grande importance dans la conception du projet. Il dessine l’entièreté du bâtiment jusqu’au moindre détail, comme les lampes ou les poignées de portes. Ce qu’il ne peut dessiner comme les détecteurs de fumée est esthétiquement intégré dans l’architecture. Pour réaliser le bâtiment, il emploie des artisans locaux, afin que le bâtiment soit le plus représentatif possible de l’esprit du lieu et de ses habitants. La forme du bâtiment est cubique pour affirmer son caractère public et sa modernité. Le bâtiment est orienté par une circulation centrale. Grâce à ça, l’organisation du plan se fait de part et d’autre. Pour montrer que la maison communale appartient à ses habitants, une oeuvre d’art est prévue dans le programme. Gerhard Gruber veut que cette oeuvre d’art soit totalement intégrée dans le projet. Il confie alors à Roland Stetcher le soin de concevoir cette oeuvre, « 1740 Ichs ». Description succincte La forme du bâtiment est cubique pour affirmer son caractère public et sa modernité. Au niveau de la rue, on trouve l'entrée secondaire donnant accès aux bureaux de poste et à l'office du tourisme. Une rampe extérieure mène aux vestiaires et à la salle de réunion de la fanfare se situant au sous-sol. Au sud, un escalier paysager conduit à l'entrée principale de la mairie, précédée d'un espace dans lequel prend place une installation visuelle et sonore. Cet étage contient également tous les locaux liés à la mairie: bureau du maire, salle de réunion et services administratifs. Le deuxième étage, lui, abrite la salle de délibération du conseil et les bureaux des associations. Le plan s'articule autour d'une circulation centrale, avec à l'Ouest, côté rue, les bureaux, la salle de réunion et les espaces techniques; et à l'Est les services administratifs ainsi que la salle du conseil donnant sur les espaces verts. 3.01


3.01


La structure du bâtiment se compose de murs porteurs en béton armé (20 à 35 cm); quant aux revêtements intérieurs et extérieurs, ils sont en sapin blanc de même que les portes, les fenêtres, le parquet et même les éléments du mobilier, tous dessinés par l'architecte lui-même. L’œuvre: « 1740 Ichs » Deux des murs de l’entrée principale sont recouverts d’une plaque lumineuse en résine, constituée de 1740 cadres contenant chacun quelques cheveux d’un habitant de Sulzberg. Pour l’artiste, le fait de donner une mèche de cheveux montre son appartenance à la commune ainsi que son individualité, car un seul cheveu peut déterminer l’ADN de quelqu’un. Une bande sonore située face aux murs de cheveux accompagne cette installation. Elle passe en boucle un enregistrement pris le jour des élections de 2006. Roland Stetcher, aidé des élus locaux, a réussi à convaincre 75% de la population de la ville à participer à cette œuvre. Grâce à cela, elle est devenue le symbole, de la démocratie participative de Sulzberg. Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, “L’architecture écologique du Vorarlberg: modèle social, économique et culturel.”, projet 26, p370-376, Paris, Editions du Moniteur, 2009 SItographie • “Gruber Locher Architektur”, http://www.gruberlocher.com/ • Martina Pfeifer-Steiner, “Gemeindehaus Sulzberg”, http://www.nextroom.at/building.php?id=3202 • Gerhard Gruber et Roland Stetcher, “Gemeindehaus Sulzberg”, http://v-ai.at/files/avo%20/architektur%20vor%20ort%2023_%20sulzberg_web.pdf, 15/12/2006 • “Gemeindehaus”, http://www.tiscover.com/at/guide/7M,de,SCH1/objectId,SIG975893at,curr,EUR,parentId,RGN15at ,season,at2,selectedEntry,sights/intern.html • “Gemeindehaus Sulzberg”, http://www.panoramio.com/photo/3003480 • Friedrich Boringer, “Gemeindehaus Sulzberg 1”, http://commons.wikimedia.org/wiki/File:GemeindehausSulzberg1.jpg

3.01


3.02


3 .02_ECOLE PRIMAIRE 2, kirchdorf, 6933 Doren Arch: Cukrowizc & Nachbaur

Biographie Andreas Cukrowicz est né à Bregenz (Vorarlberg) en 1969. Il étudiera l’architecture à la « Technical University of Vienna » entre 1988 et 1993 puis continuera son apprentissage durant trois ans à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. Après quelques expériences il se joint à Anton Nachbaur. Depuis 2005, Andreas est le président de l’association des architectes du Voralberg. Anton est né à Bludenz (Vorarlberg) en 1965, et étudiera entre 1986 et 1996 dans la même université que son futur compagnon. En 1996, à la suite de quelques années de travail ensemble les deux compères créent leur bureau éponyme qui peu à peu connaîtra une certaine notoriété. Effectivement dès le début des années 2000, le duo fait l’objet de plus en plus de publications et autres prix. La totalité de leur projet est construite dans le Vorarlberg et s’inscrit complètement dans la continuité du mouvement des « Baukünstler » qui prône une architecture de recherche, alliant « esthétiques contemporaines et affirmations régionales, technologie et écologie, habitat et industrie ». Implantation L’école est située au cœur du village, tout près de l’église, du presbytère et de la mairie. Implantée à la place de l’ancienne qui a été démolie, elle génère des abords généreux telle qu’une place qui se transforme volontiers en lieu de manifestations sociales et culturelles. Le terrain situé à 700 mètres d’altitude profite d’une vue splendide et d’une orientation sud. En jouant avec la pente, les architectes parviennent à offrir deux accès de plain-pied. Enterrer un niveaux sous le sol crée un volume apparent compact et clair qui peut dialoguer aisément avec son entourage. L’enjeu Lors de la réalisation de ce bâtiment l’enjeu était de proposer un volume capable de s’intégrer dans ce contexte tout en profitant au maximum des potentialités du site comme les vues et la lumière naturelle. Il fallait aussi qu’il puisse être facilement praticable malgré sa programmation complexe. En enterrant un niveau, et en diminuant la hauteur des étages courants à 2,90 mètres au lieu des 3,20 réglementaire, les architectes parviennent à limiter le volume du bâtiment, favorisant ainsi son intégration au sein du village. Les larges baies au sud éclairent les salles de classes et suggèrent des vues magnifiques sur le paysage. D’autres fenêtres cadrent le regard sur l’église ou le village tout en inondant de lumières les salles de travail manuel ou les larges couloirs. La composition des espaces induite par Cukrowicz et Nachbaur participe à la fonctionnalité exemplaire du projet, et en accroît la lisibilité. Le résultat est donc un bâtiment contemporain assez simple qui répond non seulement aux besoins du programme mais qui va aussi au delà. Le hall se transforme en foyer lors de manifestations festives. L’espace qui jouxte l’entrée devient salle de réunion ou d’exposition. Les bureaux sont dotés de meubles sur roulettes qui permettent la flexibilité des espaces selon leurs utilisations, bref, la polyvalence des espaces fait de l’école un lieu d’échange ou l’ouverture vers d’autres pratiques est suggéré. Description succincte Le programme demandait un gymnase pour les scolaires et les associations, une classe maternelle, quatre classes primaires et deux salles de travail manuel: une pour les créations textiles l’autre pour le travail du bois, avec un équipement professionnel. Le projet se développe sur cinq niveaux dont un enterré sur une base de 500 mètres carrés. Au – 2, on trouve le gymnase qui est éclairé par une bande vitrée occupant la moitié supérieure du mur sud, des vestiaires pour les élèves et des rangements. 3.02


+1, +2

Rez

-1

-2

3.02


Au dessus se situe l’infirmerie, des vestiaires pour les enseignants, le foyer et un sas d’entrée. Ces espaces sont connectés à l’extérieur via la petite place. Au niveau 0 on trouve la classe maternelle, la salle des professeurs et la salle polyvalente. Les deux derniers étages sont identiques. Ils comprennent deux classes chacun, des sanitaires, des rangements et une salle de travail manuel. Pour justifier la diminution de la hauteur sous plafond, les architectes ont mis en avant la présence d’une ventilation à double flux . Concernant les choix constructifs ils sont aussi limpides que la construction: les murs extérieurs porteurs et les planchers sont en béton armé tandis que les parements intérieurs sont en bois: fenêtres, portes, parquet, revêtement mural, plafond, rangements, meubles, tous les éléments sont en sapin blanc, ce qui confère une ambiance chaleureuse aux espaces de l’école.

Bibliographie • Dominique GAUZIN-MÜLLER, L’architecture écologique du Voralberg. Un modèle social, économique et culturel, Editions Le Moniteur, Paris, 2009 p 100-103. • BAUWELT, volksschule in Doren, 2006, cahier 22, p 24-27. Sitographie • http://www.cn-architekten.at/index.php • http://www3.vobs.at/vs-doren/ (site internet de l’école de Doren) • http://www.doren.at/bildung/vs.htm#

3.02


Façade Est

Façade Sud

Façade arrière

Intérieur du café

3.03

Terrasse extérieure


3 .03_CAFE STOPP Bach 36, 201, 6941 Langenegg Arch: Fink Josef/Thurnher Markus 2003

Biographie Le Stopp café a été conçu part les architectes autrichiens Markus Thurnher et Josef Fink du bureau « Fink Thurnher Architekten » qui est un cabinet d’architecture localisé à Bregenz. Ils ont participé au concours pour la construction du programme Stopp et furent les heureux lauréats. La réalisation de ce projet commença en janvier 2003 et aboutit en septembre 2004.Leur premier projet ensemble fut en 1997 « Auszeichnung holzbaupreis » à Vorarlberg, et d’autres furent réalisés dans les années suivantes. Leur style d’architecture est le plus souvent basé sur les principes écologiques en employant des bâtiments de forme cubique et en utilisant fréquemment comme matériau bois. Implantation Le café Stopp est situé dans la commune de Langenegg, dans un paysage alpin, situé à 30km du centre économique du Vorarlberg, ce site est entouré de grandes voies de communication, ce qui permet le passage de nombreux automobilistes. Avec sa superficie de 10,47 km et une population de 1080 habitants, en hausse dû à une politique centrée sur l’attractivité à tous les niveaux: énergies renouvelables, mobilité…, Langenegg est un lieu où l’activité associative se développe constamment. Ce village affiche un groupement de bâtiments publics ; le club de jeunesse et du sport est complété par une garderie pour les enfants en bas âge, un supermarché de proximité et le café tous trois issus du programme Stopp, construit par Fink et Thurnher. Ces trois nouveaux bâtiments créent un espace ouvert et libre, guidant le regard vers le versant nord et le versant sud situés de part et d’autre de la commune. Ce complexe se trouve en bordure d’une voie routière ; par ce biais il incite les passants à s’arrêter pour profiter du lieu. Le supermarché de proximité s’implante en face du café et la garderie, ce complexe offre beaucoup de services attrayants et donc une interaction entre ville, paysage, loisir et travail. Le bâtiment du café s’installe en retrait de la parcelle, ce qui permet la formation d’une place qui rend le bâtiment plus public. L’enjeu Le programme Stopp est a pour origine une politique pour favoriser l’accroissement de l’attractivité de la petite commune rurale de Langenegg afin d’arrêter son déclin dû en parti a l’écart de l’intérêt touristique et à l’exode rural. Il s’agit d’élaborer un concept pour créer et aménager un nouveau centre ville, en prenant en compte la participation de la population et des décideurs politiques pour inciter les automobilistes à s’arrêter et les habitants à rester. Le but du programme est de construire de nouveaux bâtiments publics en tenant compte de l’environnement tout en suivant le «guide écologique pour la construction» ; de créer une valeur locale par le recours aux matières premières et aux travailleurs de la région ; d’aménager de nouveaux bâtiments attractifs pour accueillir des jardins d’enfants et des associations pour y intégrer la population. Ce programme Stopp a pour ambition de donner à Langenegg l’image d’une commune où il fait bon vivre et de montrer les différentes possibilités de constructions écologiques. L’enjeu permet donc d’éviter un risque d’émigration, d’augmenter le pouvoir d’achat et de contrer l’appauvrissement des infrastructures. Pour accompagner les lauréats de cette réalisation: Josef Fink et Markus Thurnher, des étudiants de l’école technique supérieure du Lichtenstein et de l’institut d’architecture du Voralberg ont participé au projet afin de jeter les bases d’une planification concrète et d’une mise en œuvre des locaux à créer. Description succincte Le café Stopp a un volume parallélépipédique simple de 1420m3 et de surface au sol de 327m , situé sur une pente qui permet une vue panoramique de tout le paysage alpin alentour. Le bâtiment s’installe sur un piédestal fait de béton brut à l’arrière. Le rez de chaussée est presque 3.03


Plan premier étage

Implantation

Plan deuxième étage

Façade Est

Plan troisième étage

Façade Sud

3.03


entièrement composé de grandes façades de verre ; c’est à l’intérieur de cette boite transparente que se trouve l’espace du café. Le premier étage affiche un traitement de façade de bois de sapin non traité (ce bois est aussi repris pour l’intérieur), il dépasse du rez de chaussée, formant ainsi un « toit » pour l’entrée du café, la mettant ainsi en évidence. Le choix de ce matériau bois est justifié par l’architecture traditionnelle locale, en effet, l’utilisation exclusive d’un seul matériau permet une certaine homogénéité dans la commune. La qualité sensorielle du bois non traité est complétée par des critères considérables tels que des critères écologiques. Ce premier étage abrite des bureaux. Ainsi le premier étage massif semble flotter sur le verre. L’utilisation du verre et du sapin non traité est repris dans la garderie, afin de créer une certaine unité et de montrer que ces deux bâtiments cadrent des vues exceptionnelles.

Sitographie • http://www.fink-thurnher.at/ • http://www.nextroom.at/actor.php?id=2809 • http://www.bau-docu.at/5/company/26/68/24/company_5.html • http://www.123people.at/s/fink+thurnher

3.03


Façade sud

Box pour les enfants

Escalier du hall d’entrée

3.04

Salle de classe


3 .04_JARDIN D’ENFANTS 127, bach, 6941 Langenegg Arch: Josef Fink & Markus Thurnher, 2004

Biographie Josef Fink et Markus Thurnher fondèrent ensemble le cabinet d’architecture Fink Thurnher Architekten. Ils ont reçu de multiples prix, comme le Betonbaupreis, le Thomas Wechs preis, le Deutscher architekturpreis ou le Vorarlberger bauherrenpreis, récompensant leurs nombreuses créations architecturales. Implantation Le jardin d’enfants de Fink et Thurnher est situé au centre de Langenegg, l’une des municipalités du district de Bregenz (Vorarlberg, Autriche). La ville de Langenegg est caractérisée par un paysage relativement dégagé et encerclé au loin par d’importantes forêts de sapins blancs. Les maisons et les bâtiments publics sont dispersés de façon équilibrée sur l’entièreté du site. Le jardin d’enfants s’inscrit dans ce contexte sans s’imposer et sans chercher à se démarquer. Il vient s’implanter dans la continuité de l’organisation spatiale existante. Au nord du jardin se trouve un terrain de football ainsi que quelques maisons, à l’ouest on retrouve une importante zone verte totalement dégagée, du coté de l’est, on fait face à la route principale passant par le village ainsi qu’a d’autres bâtiments publiques. Au sud se développent des bâtiments dont la plupart sont des bâtiments publics, donnant sur l’axe principal de Langenegg. L’enjeu Pour bien comprendre l’enjeu de ce projet, il faut commencer par analyser la situation à laquelle Langenegg devait faire face. D’un point de vue économique, il y avait un fort recul des entreprises et un appauvrissement des infrastructures. D’autre part, l’absence d’un point central, d’un centre historique dans le village se faisait sentir. Les solutions envisagées à ces problèmes furent donc de relancer l’économie du village, de créer un centre attractif. Pour ce faire, la création de nouveaux emplois était nécessaire (création de bureaux, café), il était également nécessaire de créer un centre capable d’offrir une multitude d’activités et des locaux pour les jeunes ainsi que pour les associations et collectifs (jardin d’enfants, magasins, terrain de jeu et de sport). Ayant tous ces éléments en main, attardons nous sur le jardin d’enfants. L’enjeu de Fink et Thurnher vis-à-vis du jardin d’enfants était de créer un bâtiment capable d’accueillir les diverses associations et activités proposé pour les jeunes. Un autre enjeu très important dans ce projet est l’utilisation de ressources naturelle se trouvant aux abords du village. Notamment le bois de sapin blanc qui est lui-même coupé dans la scierie locale. L’aspect écologique n’est pas à négliger. En effet, Fink et Thurnher tenaient à ce que le bâtiment soit le plus écologique possible (à l’image du Vorarlberg). Description succincte Le bâtiment est un parallélépipède rectangle de 3260 m2, ses façades sont composées de verre et de lambris (en bois de sapin blanc). Derrière les planches constituant les façades on retrouve un vide ventilé et puis l’isolant. Le bâtiment possède trois niveaux, un sous sol qui est construit entièrement en béton, un rez-de-chaussée construit entièrement en bois de sapin blanc non traité. Le premier est aussi construit avec du bois de sapin blanc. Le toit est recouvert de bitume plat avec du gravier. La menuiserie intérieure est également fait avec du bois de sapin blanc (planchers, portes, meubles, murs, plafonds,…). Du point de vu énergétique la maison est chauffée par la centrale communale à biomasse. La maison possède également un système de ventilation et d’aération de chaleur recyclé. Pour mieux gérer le système d’éclairage, la maison est équipée de détecteurs de mouvement qui allument la lumière de la pièce occupée. Au niveau de l’emplacement des pièces, le sous sol comporte la salle de répétition pour la fanfare locale et le chœur (140m ). A ce niveau on trouve également le centre des jeunes (60m ). 3.04


Façade nord

Premier étage

Façade est

Rez-de-chaussée

Façade sud

Façade ouest

3.04

Sous-sol


Le sous sol est entièrement fermé et ne dialogue pas avec l’extérieur. Au rez-de-chaussée on retrouve une salle de jeux (85m ), une salle d’exercices (61m ) et un hall d’entrée multifonction (40m ). Le rez-de-chaussée se caractérise également par ses grandes ouvertures vitrées qui laissent passer la lumière de façon abondante. Le hall d’entrée quand à lui est un espace généreux à double hauteur éclairé par une lumière zénithale, il comporte l’escalier qui mène au premier étage (étage de la maternelle). Au premier on trouve deux salles de classe (70m chacune), une cuisine commune (14m ) et les sanitaires (65m ).

Sitographie • http://maps.google.fr/ • http://excursion.telesis.at/vorarlberg-1/modules/objects/langenegg-kindergarten • http://www.cipra.org/fr/avenir-dans-les-alpes/concours/langenegg • http://www.nena-network.net • http://www.e-plus.at/data/referenzen/07/09/14/33/Kindergarten_Langenegg.pdf • http://www.greber.raumundzeit.at/referenzenkindergartenlangenegg.html • http://de.wikipedia.org/wiki/Langenegg • http://www.nextroom.at/building.php?id=18904&sid=&inc=pdf • http://www.baudokumentation.ch/

3.04


Vue depuis la rue

Implantation: B창timent n째5

3.05


3 .05_MAGASIN DE PROXIMITE Bach 202, 6941 Langenegg Arch: Fink et Thurnher, 2008

Biographie Fink et Thurnher sont deux architectes qui ont fortement contribué au développement de la commune Langenegg puisqu’ils sont à l’origine de plusieurs réalisations dans ce petit bourg d’environ mille cent habitants. Leur architecture joue de l’intégration d’un vocabulaire moderne dans un lieu marqué par les traditions. Ces architectes s’attachent aussi à concevoir des projets les plus écologiques possibles. Implantation Le magasin est situé au centre de la commune, à proximité des autres commerces et services. Il se trouve dans la rue principale qui traverse le village. Il est implanté au bord de la rue, à coté de la caserne de pompiers et de la mairie et en face d’un autre commerce. Le site qui entoure le magasin se caractérise par la relation extrêmement libre qu’entretiennent les bâtiments les uns avec les autres. En effet, le vide qui circule entre les bâtiments accentue l’effet de respiration et d’aération. Les nouvelles constructions à Langenegg, étant toutes entreprises et réalisées avec des intentions similaires, favorisent la lisibilité et la cohérence architecturale de l’ensemble du quartier. L’enjeu Les architectes Fink et Thurnher ont réalisé ce magasin dans le centre de la ville de Langenegg en 2008 à la demande de la commune. L’enjeu principal qui a motivé la création du magasin est la revitalisation du centre du bourg, déjà mis en œuvre par les constructions récentes de nouveaux bâtiments, pour faire face à l’exode rural qui menace. Un autre point important du projet est que la conception du magasin s’établisse dans le cadre d’un développement durable. En effet, l’écologie est une véritable tendance qui s’installe depuis quelques années au travers de nouvelles constructions, dans ce petit bourg. Langenegg en est devenu la commune la plus efficiente sur le plan énergétique en Autriche. La mise en place de ce magasin répond également aux demandes de commerce de proximité facilitant ainsi la vie quotidienne des habitants. Cela leur offre des équipements publics accueillants confortables et économes en énergie.Ce magasin de proximité s’inscrit donc dans la continuité des deux bâtiments déjà conçus en 2004 (le jardin d’enfant et le café) et possède les mêmes caractéristiques que ces deux derniers: Emploi de sapin local non traité ( le bois est un moteur économique puisque presque la totalité de la superficie de la commune est couvert de forêt) Enveloppe répondant au label de la Passivhaus (enveloppe très isolée et étanche à l’air, des fenêtres à triples vitrage, une ventilation à double flux à récupérateur de chaleur sur l’air extrait) Raccordement à la centrale à la biomasse pour le chauffage Ventilation à double flux avec récupérateur de chaleur De plus, l’air neuf est tempéré par un puits canadien et la lumière artificielle est gérée par ordinateur en fonctions des apports naturels. Description succincte Le bâtiment est un parallélépipède rectangle qui possède une surface de vente de trois cent mètres carrés. Il est entièrement recouvert par une enveloppe de bois réalisé avec le sapin blanc par des entreprises tous domiciliées aux alentours afin de minimiser les coûts. Il a été construit dans une pente et comprend deux entrées: l’une pour les clients du magasin au niveau de la façade face à la rue et une autre entrée, plus discrète, sur un autre pan de façade, consacré aux gérants La façade observée depuis la rue est entièrement vitrée et constitue ainsi la principale source de lumière du bâtiment. L’alternance de lamelle de bois et de vide dans la partie supérieure de la façade permet de filtrer la lumière et réduire la chaleur de manière naturel si besoin. 3.05


Plan Rez

Coupe

Elevation

3.05


L’espace intérieur se compose d’un grand espace complètement ouvert permettant d’aménager les rayons nécessaires aux rangements des divers produits. La confortable hauteur du magasin renforce la perception d’un espace vaste et aéré. Cet endroit dessert une périphérie de sous espaces qui constituent les bureaux, réserve ou autres stockes nécessaire au bon fonctionnement du magasin. L’équipement associent donc publiques et privés. L’ensemble s’intègre bien dans son environnement et joue d’un bel équilibre entre tradition et affirmation de la modernité.

Bibliographie • GAUZIN-MULLER Dominique, L’architecture écologique du Vorarlberg, Paris, Edition le moniteur, 2009 p338-343 • WAETCHER-BOHM Lisbeth, Ausria West, Berlin, Edition Birkhauser, 2008 Sitographie • http://www.fink-thurnher.at/

3.05


Façade avant du centre culturel

Rampe d’accès au centre culturel

3.06.

Façade du centre de secours


3 .06_CENTRE CULTUREL ET CENTRE DE SECOURS Ptatz 501, 6952 Hittisau Arch: Cukrowicz Nachbaur, 2000

Biographies Andreas Cukrowicz est né en 1969 à Bludenz au Voralberg. Il étudia l’architecture à l’université de technologie et à l’académie des beaux arts à Vienne (diplômé en 1996.) Anton Nachbaur est né en 1965 à Bludenz au Voralberg. Il étudia l’architecture à l’université de technologie de Vienne (diplômé en 1996.) Ils commencèrent à travailler ensemble en 1992 pour fonder peu après leur propre agence: Cukrowicz-Nachbaur-Architektur. Ils gagnèrent par la suite de nombreux concours. Leurs principaux projet, tous réalisés au Voralberg sont: Le hall des congrès à Wolfurt, La maison Hein à Fraxem, Le centre de secours/Centre Culturel à Hittisau, Le foyer de vie de Gisingen et le centre de la CroixRouge à Feldkirch. Programme En 1998, la commune rurale d’Hittisau dans le Bregenzer-Wald, a lancé un concours pour la construction d’un équipement polyvalent regroupant: Un centre de secours (caserne de pompier), une salle de musique, un foyer et un espace d’exposition. Le groupe de jeunes architectes Andreas Cukrowicz et Anton Nachbaur ont répondu à cette demande, et à cette combinaison d’équipement inhabituelle, par une dissociation rigoureuse des deux fonctions principales: La caserne de pompier et le centre culturel Implantation Le bâtiment est implanté dans la pente du terrain. Un volume unique offrant deux orientations différentes, la caserne des pompiers se place dans la partie basse de celui-ci et est en liaison direct avec la rue principale, tandis que le centre culturel, placé au-dessus, possède une orientation perpendiculaire s’orientant par une façade vitrée vers la place du village. Description succincte En plus d’une claire différentiation des équipements grâce à l’implantation, les architectes Andreas Cukrowicz et Anton Nachbaur choisissent d’accentuer cette différentiation par le choix des matériaux. Ils vont utiliser pour la fonction technique du centre de secours, du béton, du verre et de l’acier constituant le socle du bâtiment. La vocation culturelle du centre communal s’exprime, lui, par l’utilisation de matériaux emprunté aux traditions régionales avec pour principale utilisation, le bois local (sapin blanc) non traité aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les bardages et planches simplement rabotés crées un contraste avec les éléments menuisés, finement poncés. Grâce à des ouvertures adaptées à chacune des fonctions, une lumière naturelle et homogène vient baigner les espaces. Celle-ci mettant en valeur la qualité de la mise en œuvre et le traitement précis des connexions entre les différents matériaux. Empreinte environnementale Pour la qualité environnementale, l’air reprise en plafond échange sa chaleur avec l’air neuf arrivant par chaque niveau grâce à une plinthe courant sur le coté nord. La fonction technique du centre de secours dispose d’un traitement de l’air spécifique adapté à un garage moderne avec une captation efficace des gaz d’échappement. La mise hors gel est réalisée grâce à un plancher chauffant.

3.06.


Bibliothèque du centre culturel

Hangar du centre de secours

3.06.


Bibliographie • Waechter-Böhm Lisbeth, Austria west tirol voralberg, Birkhäuser, 2003, p.138-139. • Gauzin-MülleR Dominique, L’architecture écologique du Voralberg, Editions du Moniteur, Paris, 2009, p.250-255. Sitographie • http://www.cn-architekten.at/buildings/feuerwehr-kulturhaus-hittisau-b-en/384 • ftp://ftp2.caue-mp.fr/cauemp/caue46/voralberg/FICHE%201%20Hiitisau.pdf • http://www.goforwood.info/en/news.php?id=26542 • http://s-feray.info/voralberg/hittisau/ • http://www.envirobat-med.net/IMG/pdf/dossier_vorarlberg.pdf

3.06.


Faรงade Est

Faรงade Ouest

3.07


3 .07_JARDIN D’ENFANTS ET LOCAL DE MUSIQUE 825, Pfister, A-6863 Egg Arch: Dietrich| Untertrifaller, 2002

Biographie Le Bureau Dietrich| Untertrifaller Architekten est issu de la coopération de Helmut Dietrich et Much Untertifaller et fut fondée en 1994 à Bregenz, dans le Vorarlberg. Le bureau emploie actuellement plus de 30 membres du personnel, dans les bureaux de Bregenz (Autriche), Vienne(Autriche) et Saint-Gall (Suisse). La grande majorité de leurs réalisations sont divers projets spéciaux qui ont été commandées sur base d’un succès performant. Leur projet touche dans des domaines divers tel que l’éducation, la culture, le tourisme et l’habitat individuel. Les projets de Dietrich | Untertrifaller ont une forte relation avec la ville et l’environnement, ils se développent à partir de la situation et du programme demandé. Grâce à cela chaque nouveau bâtiment crée, avec le tissu existant, un nouvel ensemble cohérent qui tient compte de la situation urbaine actuelle et future. Dès lors leurs projets sont « durables » au niveau du développement urbain tout comme au niveau constructif. Dietriech et Untertfrifaller ne sont pas intéressés par l’architecture sensationnelle ou par les expériences formelles. Leurs solutions sont simples et pragmatiques. C’est un point de vue que beaucoup d’architectes partagent dans le Vorarlberg. Implantation Ce projet se situe dans le village d’Egg. Le village d’Egg est une commune du Vorarlberg. Dietrich| Untertrifaller ont concrétisés leur projet, grâce à une compétition gagnée en 2002. Le projet abrite deux annexes scolaire, une salle d’essaie de musique (exploitée par les membres de la chorale et de la fanfare) et quelques espaces à investir. Le bâtiment s’implante à coté d’un parking. Pour ce fait la façade exposé au parking (Est) est aveugle. Aussi on peut remarquer que l’édifice ne s’ouvre que vers le Nord et le Sud, à l’ouest on retrouve une façade quasiment aveugle. L’enjeu Il y a une réelle réflexion à propos des besoins nécessaires pour une école maternelle. Il est important qu’il y ait un apport généreux de lumière dans l’espace maternelle, pour cela ils placent les deux classes coté sud. Pour développer la façade sud en verre, en ne provocant aucun effet de serre indésirable, la toiture, en bois débordante, encadre la vitre. Celle-ci est par ailleurs soutenue par quelques poteaux assez fins. Ce petit chemin invite clairement les usagers à se rendre à l’école maternelle tout cela matérialisé par la toiture en bois qui fait office de portail. Description succincte Le bâtiment est conçu sur deux niveaux, au rez-de-chaussée on retrouve les deux annexes scolaires, muni de petite cuisine et d’un espace à investir. Ces différentes pièces sont distribuées par un couloir central. Les deux classes fonctionnent de manière autonome car elles bénéficient chacune d’un petit vestiaire, de toilettes et d’une cuisine. Les deux entités débordent sur la terrasse de manière à créer un lien plus fort avec l’extérieur. Ceci est matérialisé par une continuité de matériaux entre l’intérieur des classes et la terrasse qui les bordent. observée depuis la rue est entièrement vitrée et constitue ainsi la principale source de lumière du bâtiment. L’alternance de lamelle de bois et de vide dans la partie supérieure de la façade permet de filtrer la lumière et réduire la chaleur de manière naturel si besoin.

3.07


Façade Nord-est

Terrasse

3.07

Allée d’entrée


Pour éviter les chaleurs suffocantes dans les classes, la terrasse est couverte par une toiture indépendante qui ombrage un maximum les classes pendant l’été. L’étage abrite un petit salon, des pièces de services et l’espace d’essai de musique, partagée par la fanfare d’Egg et la communauté de chœur Bregenzerwald (plan 1er). Le premier, qui fait un peu moins de la moitié de la taille du rez-de-chaussée, est en porte à faux sur la route d'accès à l'est. Pour l’espace d’essaie de musique, les architectes ont eu une réflexion concernant l’acoustique. C’est pour cela que l’on trouve au sol, des planches de sapin qui ont été placées de façon à ce que l’effet acoustique soit mis en valeur. Une unique large baie vitré au Nord expose la salle de musique à une lumière pure et n’admet pas de réchauffement par la diffusion du soleil. Ceci est indispensable pour un bon maintien des instruments de musique.

Sitographie • www.dietrich.untertrifaller.com/ • www.architonic.com/fr/ailst/dietrich-untertrifaller-architekten/5202595/1

3.07


4.01 4.02

Jour 4_VORARLBERG 3

4.01 4.02 4.03 4.04 4.05 4.06 4.07 4.08 4.09 4.10

Bureaux de l’entreprise Rohner Clubhaus Rohner Maison R Extension du cimetière & chapelle Maisons groupées Résidence Neudorfstrasse Maison W Immeubles résidentiels Sandgrubenweg KUB Cafe Kunsthaus

3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14.

Immeubles résidentiels Sandgrubenweg Restructuration du palais du Festival et des Congrès Bâtiment de bureaux_VKW Hochregallager Logements Am Hafen Ecole technique HTL Résidence Mildenberg Salle de sports Bâtiment industriel_Präsentationszentrum Terminal V Bâtiment culturel_Veranstaltungssaal Cubus Résidence Eulentobel Banque BTV et immeuble à appartements Jardin d’enfants


7 6 4.09 4.10

4.07 4 3

4.08 8

9

5

10

13 11 4.06 4.05

12

14

4.03 4.04


Photographie du bureau de l’entreprise Rohner (cotÊ Nord-Est, Nord et Nord-Ouest)

Photographie de nuit

4.01

Plan d'implantation


4 .01_BUREAUX DE L’ENTREPRISE ROHNER 18, Halenstrasse, 6972 Fussach Arch: Baumschlager & Eberle, 2000

Architecture Autrichienne Durant ces dernières années, l’architecture autrichienne contemporaine a rejoint le devant de la scène avec des travaux d’architectes de renommée internationale tels que Coop Himmelblau, Adolf Krischanitz ou encore le tandem Baumschlager et Eberle. Comme les suisses Herzog et De Meuron, ces architectes autrichiens sont très attachés à la qualité de leur travail et à l’image que leurs œuvres véhiculent, ce qui leur vaut régulièrement de larges publications dans les revues d’architecture. L’architecture de Baumschlager et Eberle reflète cette architecture contemporaine autrichienne: souci de l’insertion dans le site, sens des détails et des matériaux et un grand savoir faire dans le rendu qui vaut aussi bien pour les maquettes que pour les images de présentation. Le projet de bureaux, à Fussach en Autriche, pour la cliente Maria Rohner fut achevé en 2000. Implantation Rohner-Port est placé en évidence à l'entrée d'une partie centrale de la Fussach, port situé à l'angle sud-est du lac de Constance et est alignée dans une zone située dans la direction principale de la circulation. C’est ainsi au bord du lac Constance, à l’emplacement de l’ancien chantier naval et des bureaux d’une carrière de gravier emportés par une inondation deux ans plus tôt, que se trouve les bureaux de la cliente Maria Rohner. C’est une aire protégée, et aujourd’hui devenue privée. Le symbole est fort, un oiseau perché sur de fines jambes à la recherche d’une proie et évitant de se mouiller, dans le cas ou le terrain serait inondé en cas de hautes eaux. Par conséquent tout se passe au niveau supérieur. L’enjeu Une touche de ciment inachevée, de l’air, de la lumière, de l’eau, du vent et des intempéries rendent ce lieu unique. Le béton non traité développe une patine. Les influences climatiques se reflètent sur la façade. C’est un objet en béton armé, avec une certaine qualité dans son « inachèvement ». Les exigences: une entrée de garage au rez-de-chaussée, des espaces de stationnement pour les propriétaires de bateaux, ainsi que d’un minimum d’installations de services. Ces dernières incluent: un système d’élimination des déchets des bateaux ainsi que des toilettes et enfin l’administration. Le tout pour une superficie totale de 87m2. Tout se passe au niveau supérieur. Le bâtiment est habillé de verre à ces deux pignons arrière et avant. D’un côté, face au Lac, on retrouve la salle d’attente des clients et de l’autre, côté terre, les bureaux. Un fort contraste se ressent. A l’intérieur le bâtiment s’apparente à un organisme vivant: une boîte qui respire et qui offre un réel confort d’habitation. La mince coquille en béton est en effet doublée d’une peau en bois: plafond, murs et plancher sont uniformément revêtus de lames de mélèze. A l’intérieur des bureaux, une enquête du terrain peut être faite à tout moment de la journée. En effet des fentes horizontales percent le volume latéralement, afin d’observer les allées et venues des clients à la hauteur des yeux de ceux qui sont assis. Le témoignage de Maria Rohner est un éloge à l’architecture et aux architectes: « Lorsque j’ai vu les plans pour les bureaux du port, j’ai pensé: c’est ça! Une forme claire et rigoureuse, sans compromis, réduite à l’essentiel. Il n’y avait rien à ajouter ni à enlever. Ce bâtiment suscite l’enthousiasme ou la réprobation, mais il ne laisse personne indifférent ». Structure L’aire de contact au sol du « navire », extrêmement réduite, fait usage des possibilités de la technologie moderne en béton et des techniques en insistant sur une construction rigide et un réglage précis de la coque en béton magnifiquement ciselé de dur et mou (bois). Rien n’aurait été possible 4.01


Photographie du coté ouest des bureaux

Coupe longitudinale nord-sud

Plan du premier étage

Photographie montrant l’intérieur des bureaux et des toilettes

4.01

Photographie de l’escalier latéral


sans ces techniques et l'art d'ingénierie de conception. La structure cantilever traduit à la fois l’absurde et l’exquis. Comme dans toute bonne sculpture minimaliste, la simplicité apparente de l'immeuble est trompeuse, on peut s’en apercevoir rapidement en faisant le tour du bâtiment. Quelques asymétries, la position du socle sur l'axe de la longueur, l'emplacement des orifices de bande, et la mise en place latérale de l'escalier avec sa distribution, silhouette déchiquetée en béton, déplace subtilement l'équilibre. Un bâtiment admettant de nombreuses métaphores, il peut apparaître alternativement (ou simultanément) comme pur, calme. Un exploit de bravoure à couper le souffle, une boîte flottant dans les airs. « Il faut d'excellents clients, ainsi que de grands architectes, pour produire des bâtiments en suspens ».

Bibliographie • Liesbeth Waechter-Bohm, Baumschlager & Eberle, Springer Wien New York, 2003 Sitographie • http://www.baumschlager-eberle.com/ • http://www.paris-belleville.archi.fr/UserFiles/File/Ped_DD_Cours1_D_part2.pdf • http://www.envirobat-med.net/IMG/pdf/dossier_vorarlberg.pdf • http://www.artbook.com/3775715185.html • http://www.aroots.org/home/rubrique163.html • http://en.wikipedia.org/wiki/Baumschlager-Eberle •

4.01


Plans d’implantation

Plan étage type

4.02

Coupe latérale


4 .02_CLUBHAUS ROHNER Hafenstraße 18, 6972 Fussach Arch: Baumschlager & Eberle Lochau, 2008

Biographie Baumschlager-Eberle (B&A) est un bureau d’architecture basé en Autriche. Fondé en 1985 par Carlo Baumschlager (1956) et Dietmar Erbele (1952), il a acquis une renommée internationale ces dernières années même si la plupart de ses travaux se situent dans la région de Vorarlberg. Parmi les projets majeurs réalisés par B&A, on peut citer l’extension de l’aéroport international de Vienne, le grand hôpital de Courtrai (Belgique) ou le bâtiment de l’OMS à Genève. Dans leur approche, les architectes commencent par une analyse du site et du contexte autour du bâtiment à construire. Leur architecture expressive offre une utilisation neutre et peut changer de fonction ou être modifier ce qui lui donne une longue durabilité. B&A donne une importance particulière à l’écologie et n’hésite pas à réduire la consommation des bâtiments construits en optimisant leur enveloppe. Carlo Baumschlager est professeur à l'Académie des Beaux-arts de Munich tandis que Dietmar Eberle donne des conférences à l’Institut Fédéral Suisse de Technologie à Zurich. Ensemble, ils ont gagné plusieurs prix dont le dernier est le Vienna Domestic Architecture Award. Implantation La dernière phase d’un projet de transformation d’une ancienne carrière de gravier en une marina, a donné naissance à un pavillon nautique au port Rohner : Le Clubhaus Rohner. Ce projet commandé par Maria Rohner, propriétaire des lieux, est situé sur la rive du lac Constance à Fussach dans une campagne de la zone naturelle protégée du delta du Rhin. En réponse au tube en béton du bâtiment portuaire, Baumschlager-Eberle placé un cube précisément sur la frontière entre les embarcadères et des postes à quai. Les enjeux Le « Hafen Rohner » est un projet qui a commencé en 1999 et qui s’est étalé sur trois phases. La première phase consiste en la construction d’un port de plaisance avec, en porte-à-faux un magnifique bureau pour l’entreprise Rohner. La deuxième phase voit la refonte radicale de la rive. Réalisé en juillet 2008, le Clubhaus Rohner est l’aboutissement du projet. Les architectes avaient pour but de créer un lieu de rencontre pour les adeptes de la voile et des sports nautiques qui fréquentent le port. Un bâtiment multifonctionnel qui peut abriter des expositions, des conférences, des fêtes et toutes les activités culturelles. Il doit aussi accueillir un bateau. Le pavillon se situe au niveau du bassin portuaire et offre un accès facile pour l’entreposage et l'entretien de bateaux. Afin de créer une accroche visuelle pendant la nuit, la firme autrichienne a été chargée d'élaborer une solution d’éclairage entièrement intégrée qui a pour but d’attirer les gens et d'établir une atmosphère intérieure agréable qui est à la fois dynamique et non intrusive. Autre enjeu du projet était d’insérer cette œuvre dans son site de façon à ce qu’elle entre en relation avec le port et l’espace naturel environnant. Toujours soucieux de l’écologie, B&A a voulu offrir au bâtiment le maximum de lumière naturelle. Description succincte La Clubhaus Rohner, plus connu sous le nom de Nordwesthaus, est un monolithe de 14 mètres de hauteur posé à la surface de l’eau. Sa structure en béton présente une forme organique imprégnée de son environnement naturel et contraste avec la forme simple et géométrique de la coquille en verre. La disposition des panneaux en verre est aléatoire de façon à éviter une opposition avec la structure. Le caractère statique de la Clubhaus est résolu dans le caractère translucide de son architecture. Cette translucidité est générée par l'interaction entre les éléments porteurs en béton et la couverture de verre. Pendant la journée, cette peau extérieure scintille sous le soleil en alternance avec les 4.02


Vue extérieure

Vue intérieure

4.02

Vue escalier


réflexions de l'eau en dessous. En soirée, la boîte joue le rôle d’un phare pour guider les utilisateurs du port mais aussi pour attirer les gens. Les 125 projecteurs LED développés spécialement pour ce projet sont habilement disposés sur la façade de l'immeuble pour produire un éclairage optimal. Les 12 LED RVB (Rouge, Vert, Bleu) encastrées offrent une très large gamme de plus de 16 millions de couleurs. Cela signifie que la couleur de l'éclairage peut changer subtilement d'une nuance à l'autre par le spectre des couleurs. Ce qui contribue à transformer l’édifice en une attraction touristique et lui permet de rester éveiller pendant la nuit. En termes de logistique, Eberle note qu'il n'y a pas de puits de chaleur active, car la masse de la structure en béton dans laquelle les luminaires à LED sont installés ne laisse pas passer la chaleur, et fonctionne sans problème avec une production optimale, et un faible entretien. Ce bâtiment offre une vue panoramique sur les environs. Le garage à bateau se situe au niveau de l’eau et est relié par un escalier à la salle au dessus. Cette dernière constitue la pièce principale du bâtiment. Avec une hauteur de 8,80 mètres, elle forme un cube parfait.

Bibliographie • Winfried Nerdinger, Baumschlager-Eberle 2002-2007, SpringerWienNewYork, 2008 • Linda C. Lentz, Architectural record, novembre 2009 Sitographie • http://www.nordwesthaus.at/en/ueber-uns/lage/ • http://www.ymag.it/2009/01/26/nordwesthaus-in-fussach-austria-by-baumschlager-eberle/ • http://www.dezeen.com/2008/12/07/nordwesthaus-by-baumschlager-eberle/ •

Ainsi que des documents envoyés par le bureau d’architectes.

4.02


Vue extérieure

Vue d’une chambre

Vues de la piazza

4 .03


4 .03_MAISON RAIDEL 80, Rue de Linzenberg, 6858 Schwarzach. Arch: Dworzak Hugo, 1993

Contexte La maison Raidel dite maison R. se localise en Autriche dans le Land du Vorarlberg. Elle se situe plus précisément dans le district du Bregenz dans la localité du Schwarzach au niveau de la rue du Linzenberg. Implantation La propriété est située sur le versant Ouest d’une colline. Celle-ci surplombe ainsi la vallée du Rhin. Il se trouve que le terrain où est implantée la construction est juste en face d’une maison possédant trois niveaux. Elle obstrue donc la vue de la maison R. Pour aller au-delà de l’obstacle visuel et profiter de la vue, Hugo Dworzak a divisé la maison R. en trois parties. Les deux parties extrêmes de la maison sont orientées de telle manières que celles-ci ont une vue directe sur la vallée tout en contournant ainsi l’obstacle précédemment évoqué. Elles sont reliées l’une à l’autre par un bloc central. Celui-ci forme le centre de la maison et constitue la « piazza ». Analyse En ce qui concerne la fonction des différents étages, on pourra dire que le premier étage est dédié aux chambres et aux sanitaires. Une aile étant réservée aux enfants et l’autre aux parents. Les pièces qui donnent sur la « piazza » sont séparées par des fenêtres et des parois. Il existe néanmoins une passerelle qui permet de relier les deux ailes de la maison à partir du premier étage. Au niveau du rezde-chaussée se trouvent les parties communes de la maison comme la salle à manger, qui se situe au niveau de la « piazza ». Les espaces adjacents au bloc central sont ouverts sur celui-ci. Il pourra être qualifié comme étant le centre de communication de la maison aussi bien au rez-de-chaussée qu’au premier étage puisqu’on est obligé de le traverser pour aller d’un côté à l’autre aussi bien au rez qu’à l’étage. L’accès à la maison se fait depuis le sous-sol qui est creusé dans le flanc de la colline ceci provenant de l’implantation de la batisse. Technique Le couvrement de la maison est assuré par une toiture plate traditionnelle en ce qui concerne les deux entités extrêmes, au niveau de la « piazza » par contre, il est assuré par une structure en acier en forme de « nuage ».La particularité de cette toiture est qu’elle est inclinée de telle manière qu’en été, elle reflète le rayonnement solaire à l’origine d’une hausse de la température dans la maison et en hiver, elle laisse entrer le rayonnement solaire. Ceci s’explique par le fait que le soleil a une hauteur plus faible en hiver. Le rayonnement solaire peut donc « entrer » dans la maison alors qu’en été comme la hauteur du soleil est plus importante le rayonnement solaire est maintenu à l’extérieur de la maison. La toiture permet donc de limiter la montée de la température en été tout en profitant du rayonnement solaire et donc de la chaleur en hiver. L’inclinaison de la toiture favorise ou non l’ensoleillement de la maison dont le plus grand nombre des ouvertures est à l’Ouest et au Sud. Cette orientation augmente l’apport de chaleur naturel par effet de serre en hiver. La maison est cependant fermée à l’Est est au Nord pour éviter les déperditions. On peut dès lors se demander quel va être le rôle de se rayonnement lumineux une fois qu’il est entré dans la maison. Comme on vient de l’expliquer, par le grand nombre d’ouvertures à l’Ouest et au Sud et la configuration du toit, la maison va capter une grande partie de sa chaleur grâce au rayonnement. Elle est conservée dans la maison grâce à une bonne isolation et est distribuée à travers celle-ci grâce à la « piazza » qui possède une double hauteur .La grande hauteur sous plafond permet donc à l’air de circuler dans toute la maison et de chauffer aussi bien les chambres du premier étage que les pièces communes du Rez-de-chaussée. 4 .03


Plan d’implantation

Sous-sol

Premier étage

4 .03

Rez- de- chaussée

Coupe longitudinale


Le choix du béton armé comme matériau de construction s’explique par le fait qu’il permet de stocker la chaleur par inertie thermique. Ceci correspond à la stratégie de conception bioclimatique pour un confort en hiver. En été la maison privilégie comme on l’a précisé, la protection contre le rayonnement solaire. Ceci permet de ce fait, d’ombrer les vitrages exposés et donc d’éviter la surchauffe par effet de serre. On minimise ainsi les apports externes. La grande surface vitrée permet en plus de dissiper naturellement les surchauffes par simple ventilation. Ces principes permettent de maintenir des températures confortables en été. La maison est en accord aves son « contexte solaire » et peut être qualifiée de bioclimatique. Les maitres mots de la construction sont donc mieux gérer les apports naturels pour utiliser moins d’énergies fossiles et donc respecter l’environnement.

Bibliographie • KAPFINGER Otto, Baukunst in Vorarlberg seit 180,Ein Führer zu 260 sehenswerten Bauten,Hatje Cantz Publishers,2003 Sitographie • DWORZAK Hugo, Atelier d’architecture Dworzak, < www.hugodworzak.at> (le 28 Janvier 2010). • FRUHWIRTH Martina , KAISER Gabriele , MAISON R., < www.nextroom.at>.(le 26 Janvier 2010). Adresse électronique • GRABHER Stephan, architecte du cabinet de DWORZAK Hugo, <Stephan@hugodworzak.at>, mail reçu le 3 Février 2010.

4 .03


Vue aérienne cimetière-église et leur extension

Vues intérieures ouest

Vue depuis l'institut scolaire

Entrée sud-est

4.04

Arrêt de bus


4.04_EXTENSION DU CIMETIERE ET CHAPELLE Pfarrkirche hl. Sebastian, Hofsteigstrasse, Schwarzach Arch: Hugo Dworzak, 1999

Biographie Hugo Dworzak est né à Feldkirch en Autriche en 1957. Il commence ses études d’architecture à Innsbruck à l’âge de vingt ans et les finira au Pratt Institute de New-York en décrochant son doctorat à trente-deux ans. Dans la même année, en 1989, il démontre sa polyvalence en gagnant un grand prix d’excellence en design. En 1990, il fonde son propre bureau d’architecture à Dornbirn. Deux ans plus tard il accepte à Innsbruck le rôle de professeur à l’Université qu’il avait connu en tant qu’étudiant. Il occupera cette place jusqu’en 2004. Entretemps, en 1999 il brigue un autre poste d’enseignant à la grande école du Liechtenstein. En parallèle à ses fonctions professorales qui lui tiennent à cœur, il deviendra en une quinzaine d’années un architecte incontournable dans l’effervescence architecturale du Vorarlberg. Implantation L’extension du cimetière et la chapelle se situent au sud-est de la Ville de Schwarzach. Il accole l’ancien cimetière qui se trouve juste au nord. Le site de l’extension se trouve entre, à l’est, l’axe principal de la ville, Hofsteigstrasse, et à l’ouest le relief vallonné propre à la région du Vorarlberg. De l’autre coté de Hofsteigstrasse, trois bâtiments importants viennent enrichir le site : L'église de Schwarzach, sa Paroisse et l’institut scolaire ou l’on enseigne de la maternelle jusqu’au collège. L’ancien cimetière au nord est de forme rectangulaire. Il est bordé, sur deux de ses cotés, par un mur et sur les deux autres par une structure longitudinale coudée faite d’arcades vieilles de centcinquante ans. Cette colonnade couverte représente à la fois une frontière architecturale entre l’ancien et le nouveau mais vient surtout relier les deux sites. Elle donne, par conséquent, une richesse historique au site de l’extension. L’implantation des tombes de l’ancien cimetière est directement parallèle au tracé routier. A l’inverse, les concessions de l’extension viennent marquer une oblique dont le tracé est redevable au sentier principal. Il est assez marquant de voir une similarité d’implantation avec la civilisation égyptienne. En effet, on peut distinguer deux zones, que l’on peut associer à la vie et à la mort, délimitées, à l’instar du Nil, par un axe transversal, l’Hofsteigstrasse. Concept L’enjeu principal défendu par Hugo Dworzak et son cabinet d’architectes, était de détruire un hall de consécration construit dans les années soixante car celui-ci dénotait et déforçait les voutes construites au dix-neuvième siècle et de l’inclure dans le programme du nouveau projet. C’est dans le dénivelé qu’Hugo Dworzak implante le nouveau hall de consécration. Il l’intègre à la pente et crée ainsi une ambiance architecturale rupestre favorable à la méditation. Le programme comprenait en plus l’établissement d'un arrêt d'autobus le long du mur de cimetière, sur l’Hofsteigstrasse. Son intervention générale, comme dans la relation entre l’arrêt de bus et le lieu de deuil, s’affirme comme un jeu subtil entre la préservation d’une certaine intimité a l’intérieur de l’enceinte et le rôle symbolique inaliénable d’un cimetière en tant que mémoire collective. Mise en place Le traitement du mur entre le cimetière et la rue juxtaposée répond à plusieurs nécessités programmatiques. Dans un premier temps, le mur liaisonne par sa double appartenance, l’ancien et le nouveau cimetière. La hauteur du mur est soigneusement choisie de telle sorte qu’elle ne laisse aucunes possibilités visuelles directes avec le trottoir et la chaussée. Mais, comme l’entrée de l’église est située un peu plus haut, on peut, de celle-ci, avoir un bon aperçu du site. L’église et le cimetière sont donc liés visuellement. Le déhanchement du mur permet notamment l’incrustation de l’arrêt de bus et son décrochage libère également l’espace d’entrée. 4.04


Hofsteigsstrasse

Salle de consécration

4.04

Entrée salle de consécration


Chapeautant l’arrêt de bus, une structure métallique permet par sa réflexivité d’entrevoir le cimetière tout en laissant l’intimité nécessaire au visiteur. Grace à cette intervention ponctuelle, la cohabitation entre ces deux lieux aux fonctions bien distinctes se passe sans ambiguïté. De l’entrée vers le hall de consécration, situé un peu plus au sud-est, s’étend le sentier principal. Ce chemin, oblique vis-à-vis de la trame environnante, devient la ligne directrice pour l’implantation des concessions. Cette oblique contraste avec le parallélisme de l’ancien cimetière. En plus de s’émanciper de la présence de l’ancien site, la directrice s’extrait également de l’influence cartésienne de l’orthogonalité environnante. Le lieu acquière, de ce fait, un statut de lieu différencié, propice à la méditation, aux recueillements. Le hall de consécration est construit dans le penchant du talus, il s’apparente à un abri rupestre naturel. La présence d’eau, à l’intérieur de la salle, magnifiée par l’apport de lumière zénithale, renforce le coté minimaliste, voir zen, du lieu. Le bruit de l’écoulement de cette eau habille l’espace d’une ambiance particulière.

Bibliographie • Documentation fournie par le bureau d’architectes d’Hugo Dworzak • Liesbeth Waechter-Böhm,Otto Kapfinger, Austria West: Tirol, Vorarlberg : neue Architektur, Birkhäuser, 2003 p 64 Sitographie • http://www.hugodworzak.at/ • http://fra.archinform.net/ort/1382.htm • http://www.nextroom.at/actor.php?id=3876 • http://www.ausfahrten.com/ausfahrten/thuer_vor/proj_vor.htm

4.04


Faรงade sud

Faรงade Ouest

Implantation

4.05


4 .05_MAISONS GROUPEES Fruhlingstrasse, 6922 Wolfurt Arch : Christoph Kalb

Implantation L’implantation des habitations est linéaire avec un jeu de décalage en « fermeture éclair ». L’ensemble des habitations se situe en bout de rue de campagne, dans une parcelle rectangulaire. Les environs sont aérés (peu de voisins, champs) et la compacité de cet ensemble de maisons écologiques crée un espace naturellement intime entre les habitations. L’enjeu L’histoire semble venir en ligne droite d’un livre d’architecture écologique, et est le renouvellement de la conception alternative d’habitations des années 70. Un groupe de cinq jeunes familles, pour la plupart d’âge moyen ayant vécu jusqu’à maintenant dans des habitations louées, voulaient vivre ensemble de façon écologique mais dans des habitations unifamiliales. Ce genre de paradoxe ne peut être résolu que par une typologie spéciale qui connecte les avantages de densité avec ceux de l’isolement (freestanding, non rattaché). Ces familles ont entrepris un travail de recherche méticuleux, ont visité bon nombre d’exemples significatifs dans la province et organisé une petit concours. Etant donné le nombre de designers spécialisés à Vorarlberg, ils n’étaient pas à court de parcticipants. Christoph Kalb, qui après avoir étudié l’architecture au liechtenstien a obtenu un master en études environnementales et durables à londres et a travaillé pendant une longue période au bureau d’Hermann Kaufmann, a développé le projet gagnant. En 2000 il a mis au point sa propre façon de travailler et travaille pour son propre compte après avoir gagné la compétition de Raiffeisenbank à Wolfurt. Un avantage supplémentaire était le fait que les clients eux mêmes pouvaient apporter leurs compétences dans le domaine de l’économie d’énergie, étant employés par le Vorarlberger Energieinstitut (L’institut d’énergie de Vorarlberg) ou le Gemeindeverband pour Okologiefragen (Association pour les questions écologiques. Christoph Kalb a premièrement voulu développer l’optimisation énergétique en blocs résidentiels Three-storey mais le désir des clients pour les qualités des habitations unifamiliales a pris le dessus et mené à une solution d’implantation type zipper layout de sept maisons indépendantes connectées les unes aux autres par le rez de chaussée. Le contour extérieur des façaces en bois des maisons compactes ont des coins affutés, mais elles se confrontent de manière plus arrondie, pour suggérer leur appartenance à un ensemble. En accord avec les principes de haute densité et faible élèvement des immeubles, un jardin ouvert sur les côtés a été placé en face de chaque maison et les vues, ouvertes sur les côtés, sont dirigées de manière régulière dans deux directions pour créer la privacité désirée. Des portes francaises de pleine hauteur sont orientées vers le sud, et sur le côté il y a des zones carrées de verre, des cadres en bois servent à s’asseoir pour lire ou jouer. Un accès aux maisons voisines a été glissé dans chaque “cour” du côté Ouest et ceux-ci ont une vue de jardins reliés où se trouve également un terrain de jeu pour enfants. Des matériaux passifs standards et organiques. Tous les détails ont été développés avec l’architécte dans un processus élaboré de développement de plans de joints (raccords?). Premièrement, trois autres familles ont joint le groupe d’origine de quatre, le site permettait une solution avec un volume plus grand. La liste des exigences écologiques et de solutions durables était longue. Le concept d’énergie a commencé avec l’hypothèse que le bien être nécessite la possibilité de chauffer activement, même si ce n’est techniquement pas nécessaire. Un système de feu à pellet a été installé au rez. Des panneaux solaires couvrent jusqu’à 90% des besoins d’eau chaude ainsi qu’une partie du chauffage central. Une isolation efficace et un système de ventilation décentralisé à échangeurs thermique rendent ce système suffisant. Mais ces dispositions en terme d’économie d’énergie ne sont pas les seules mesures de durabilité. La structure quant à elle est faite de bois édifiée par un charpentier local. La facade est faite de mélèze non traité, l’isolation de laine de mouton 4.05


Plan Rez

Faรงades Sud

Plan 1er

4.05


et cellulose, les cloisons intérieures sont faites de paenneaux d’argile, tous les matériaux sont sans solvants. Etant donné l’utilisation exclusive de matériaux écologiques et de mesures d’économie d’énergie, la question de liberté en terme de designe surgit immanquablement. Mais Kalb est loin d’être mal à l’aise dans le secteur du design. Chaque habitation offre une terrasse intime, un préau, un carport, et pour augmenter le confort, un conduit de cheminée auquel un feu ouvert peut être connecté. Ce genre de projet de collectif d’habitations attirant l’attention internationale a été édifié il y a plus de quarante ans avec Hans Purin et Halde housing development à Blundenz en 1963. Le domaine dense et productif de l’artisanat et spécialistes designers se développant depuis ce temps fait en sorte que les projets de ce type sont devenus presque des standards. De plus l’investissement additionnel de 10% pour les habitations passives, en comparaison avec les habitations conventionnelles, constitue probablement une barrière psychologique non négligeable pour les entrepreneurs potentiels. Mais ici, les couts sont entièrement contrebalancés par le fait de construire plusieurs habitations. Description succincte Les habitations sont de forme rectangulaire et ont toutes les mêmes plans. Reliées par leurs terrasses selon un axe, elles forment un ensemble. Chaque habitation semble posée sur le sol avec sa terrasse couverte. Les ouvertures du premier étage sont rectangulaires et franches. Les vitres sont en retrait par rapport à la façade plane. Et ceci renforce l’aspect boite en bois de chaque habitation. Au rez les baies font toute la hauteur de l’étage et donnent sur la terrasse. Pour éviter l’éblouissement les terrasses sont recouvertes par un préau léger de même aspect que la terrasse, son épaisseur ne dénature pas l’aspect général de la boite et semble annexe, comme la terrasse. Bibliographie • GAUZIN-MULLER Dominique, L’architecture écologique du Vararlberg, Paris, Edition le moniteur, 2009 • WAECHTER-BOHM Lisbeth, Austria West, Berlin, édition birkhauser 2008 • Informations reçues par email de Christoph Kalb Sitographie • http://www.architekturwerk.at/

4.05


Plan d’implantation

Vue des deux bâtiments vers l’ouest

Plan du RDC

Vue des coursives et de l’escalier commun

Elévation de la façade Sud

4.06

Elévation de la façade Nord

Vue des balcons et des fenêtres


4 .06_RÉSIDENCE NEUDORFSTRASSE Neudorfstrasse, 6922 Wolfurt Arch: Hermann Kaufmann, 2001

Biographie Hermann Kaufmann est né en 1955 à Reuthe, dans le Bregenzerwald, la partie montagneuse du Vorarlberg (traditionnellement portée vers l’industrie du bois, richesse de la région). Issu d’une famille de charpentiers, il a dès son plus jeune âge un rapport intime avec le bois, qui naturellement deviendra par la suite son matériel de prédilection. Ce qui lui permettra, en cherchant d’optimiser la maîtrise de l’énergie et de gérer durablement les ressources, de construire des bâtiments innovants. Hermann Kaufmann a étudié l’architecture à l’université technique d’Innsbruck et à l’université technique de Vienne. Il fonde en 1983 sa société avec Christian Lenz dans le Vorarlberg. Il partage les idées des « Baukünstler » c’est-à-dire qu’il prône une architecture centrée sur la durabilité, la simplicité et l’écologie. Depuis 2002, il enseigne « la construction bois » à l’université de technologie de Munich. En 2007, cet architecte a obtenu le « prix international d’architecture durable » (Global Award for Sustainable Architecture) Il a construit des maisons unifamiliales, des résidences et il fut le maître d’œuvre de la première résidence passive de logement collectif. Hermann Kaufmann restaure aussi des bâtiments existants, d’une façon sensible et retenue ; malgré son côté « radical », il aime dialoguer avec le patrimoine existant et le paysage. Aujourd’hui, ses travaux se tournent vers des bâtiments producteurs, dits « à énergie positive ». Implantation Située dans la commune Wolfurt du Vorarlberg, la résidence Neudorfstrasse, composée de deux entités parallèles et séparées par un espace extérieur commun, s’implante sur une parcelle jusqu’alors vide d’un quartier de maisons unifamiliales. Elle s’y intègre grâce à son échelle (R + 2) et son orientation (plein Sud) semblables à celles des maisons des alentours. L’enjeu La résidence Neudorfstrasse est le premier projet de logements sociaux construit entièrement en bois. Ce projet est basé sur deux principes majeurs imposés par la société VOGEWOSI, organisme HLM souhaitant le développement d’habitats sociaux énergétiquement économes. Ces deux contraintes sont l’emploi du bois en structure afin de mettre en valeur une ressource locale, ainsi que la mise en place de capteurs solaires, pour en faire un bâtiment peu énergivore. Hermann Kaufmann s’est vu confier la réalisation de cet habitat vu son expérience en la matière. En effet trois ans auparavant, aidé d’un bureau d’étude, il avait réalisé la résidence Õlzbündt qui fut le premier immeuble collectif passif à basse consommation d’énergie.Vu le caractère social des futurs logements, le budget pour la Neudorfstrasse fut moindre que celui de la Õlzbündt et la construction fut dès lors plus basique et moins performante du point de vue énergétique. Description succincte Le programme est constitué de 24 logements d’environ 70 m2 chacun répartis dans deux bâtiments compacts divisés en trois niveaux. Le bâtiment le plus près de la rue comporte cinq appartements par étage et le deuxième, décalé vers l’intérieur de la parcelle tout en restant parallèle au premier, en comporte trois par niveau. Traités de la même manière, les deux bâtiments se composent d’une superposition de trois niveaux semblables tant au point de vue de l’agencement de la façade qu’au point de vue du plan. Ces différents étages se distinguent les uns des autres grâce à la présence d’une corniche continue en façade.

4.06


Elévation de la façade Est

Vue de la façade Est

Elévation de la façade Ouest

Vue des balcons

Vues des coursives et de l’espace vert commun

4.06

Coupe Nord-Sud


À chaque étage, le plan est composé d’un escalier intérieur commun ainsi que d’une coursive extérieure. Vu leurs matérialités, ces deux éléments se démarquent de la façade en bois tout comme le balcon de chaque appartement. Nous pouvons remarquer l’utilisation d’un système poteaux-poutres en acier inoxydable pour les balcons et les coursives et l’utilisation du béton armé pour l’escalier. Pour ce qui est du principe de construction, l’architecte a utilisé la filière sèche c’est-à-dire une construction en bois et /ou acier, posée sur une fondation en béton armé. Ce type de construction a de multiples avantages dont d’offrir une qualité élevée ainsi qu’un montage rapide et sec. Les murs porteurs et les planchers sont formés par un assemblage d’éléments préfabriqués en bois. La façade quant à elle est formée d’un bardage de planches de mélèze non-traitées et est protégée par une avancée de toiture. Les balcons et les fenêtres du bâtiment se trouvent sur la façade exposée au Sud alors que les circulations communes sont orientées au Nord. Comme cela a été dit précédemment, les deux bâtiments sont décalés l’un de l’autre pour optimiser leur ensoleillement respectif. Nous pouvons le considérer comme un habitat intermédiaire (ou groupé) car il permet la densification en douceur du contexte en évitant l’étalement urbain sans pour autant monter trop en hauteur. Ce type de logis offre à la fois les qualités d’une maison et celle d’un logement collectif ; en effet chaque appartement conserve son caractère individuel et la présence d’espaces communs que sont notamment les espaces extérieurs verts permet l’échange entre les personnes (et donc une mixité).

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg, 2009 p 97-98. Sitographie • http://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Kaufmann • http://www.kaufmann.archbuero.com/ • http://www.nextroom.at/ • http://www.maison-passive-nice.fr/pdf/Voyage_Vorarlberg_CAUE74.pdf • http://www.epe-asso.org/doc_prix/2%20%20Rapport%20Solene%20MARRY%20Prix%20Etudiant%202009.pdf • http://www.edf-bourgogne.com/assets/files/news/vorarlberg2007/Vorarlberg%202006%20%20extraits.pdf • http://www.caue-isere.org/upload/carnet%20vorarlberg%20light3.pdf • http://maps.google.be/

4.06


Implantation

4.07

plan d’une unitÊ de logement


4 .07_PARC RESIDENTIEL SANDGRUBENWEG Sandgrubenweg, BREGENZ Arch: Wolfgang Ritsch

Les années 80 dans le Vorarlberg voient apparaître « les Baukunstler ». Il s’agit d’un groupe d’architectes et de charpentiers de la régions ayant développé une approche originale de la construction : penser pratiquement, agir économiquement, avancer pas à pas de la petite à la grande échelle. Leur architecture s’appuie sur une logique de bon sens par l’utilisation de matériaux et de typologies local. Ainsi, le bois est largement privilégié. Ils développent aussi une démarche pluridisciplinaire prenant en comptes des domaines comme l’agriculture, la biologie, et la géologie. Cette vision holistique englobe le plus possible de discipline pour ne négliger aucun détail. A la fois technique et lors de la conception, mais surtout par rapport au cadre de vie des occupants. C'est le fruit des recherches d'un groupe de travail qui a étudié un habitat du futur intégrant les multiples facettes du développement durable: l'économie, l'écologie, le social et le culturel. Une réalisation expérimentale d'habitats collectifs individualisés conçue par l'architecte autrichien Wolfgang Ritsch* en collaboration avec le maitre d'ouvrage, RhombergBauGmbH*. Le projet a démarré en 2003 avec la création d'un "atelier du futur". Il regroupait une quarantaine de personnes d'horizons variées : architectes, urbanistes, paysagistes, ingénieurs, experts en droit, en cycle de vie, en financement alternatif, en marketing, en communication ou encore en service à la personne. Les résultats de cet atelier ont montré, en autre, que la raréfaction des terrains constructibles impose des logements collectifs alors que la majorité des gens rêvent d'une maison individuelle. D'autre part, que l'évolution des structures familiales et le vieillissement de la population appellent de nouveaux modèles d'habitat. Enfin que des critères écologiques sur l'utilisation des ressources planétaires (qui deviennent de plus en plus rare et qu'il devient donc nécessaire de raisonner leur emploi) ne peuvent plus être ignorés. A cela s'ajoute le choix du terrain. Une analyse des potentiels du site s'est arrêtée sur un quartier en cours de construction sur la friche industrielle d'une usine textile. Cette étude a repéré, entre autre, la proximité d'équipements publics, de services et de commerces (entre 5 et 10 minutes à pied ou en vélo). Le résultat donne 4 immeubles d'habitation de 4 niveaux, chacun comprenant 73 appartements. La forme organique des immeubles, leur implantation non orthogonale et les pare-soleil mobiles en métal rouge les distinguent nettement des autres résidences construites aux alentours. La disposition sur le terrain et la forme en haricot des bâtiments découle d'une expertise géobiologique. L'implantation en W dynamise l'ensemble, évite les vis-à-vis directs et permet aux pièces principales une orientation vers le sud-est ou le sud-ouest. W. Ritsch a pu proposer à chaque client une personnalisation de son logement grâce à une analyse de son mode de vie et de ses besoins profonds. L'analyse consiste à mettre en relation cinq dimensions principales de l’être humain : physique, affective, cognitive, social et spirituelle. A la recherche d'une alternative au pavillon individuel, le promoteur Rhomberg propose ici à ses clients les avantages d'un habitat personnalisé dans un immeuble collectif entouré d'un espace vert paysagé. Il y a 292 appartements répartis dans 4 immeubles d’habitations : 148 deux-pièces, 100 trois-pièces et 44 quatre-pièces. Au niveau énergétique, cela permet d’avoir une grande compacité globale permettant de réduire les surfaces déperditive.

4.07


Espace vert entre deux unités bâties

4.07


De plus, un choix judicieux a été fait pour les matériaux de réalisations. Une enveloppe faite d’une ossature bois et remplie de 27 cm de laine minérale autour de laquelle peut circuler sur rail des volets pare-soleil en métal perforée, protège une structure poteaux et dalles de plancher en béton armé. On appelle ceci une construction mixte : on utilise les caractéristiques de matériau différents. Les besoins en énergie de chauffage sont au maximum de 34 kWh/m2/AN

Bibliographie • L’architecture écologique du Vorarlberg, D. Gauzin-muller, Ed Le Moniteur • Habiter écologique. Quelles architectures pour une ville durable ? Ed. Actes Sud Sitographie • http:/www.ecofaubourg.com • http://www.constructiondurable.com

4.07


Façades (développées)

Plan niveau 2

Plan niveau 1

Coupe longitudinale

Vue depuis la rue

4.08

Plan niveau 0

Passerelle, unique lien

Vue sur la salle à manger


4 .08_MAISON W 6, Ptattenstrasse, 6900 Bregenz Arch : Dorner-Matt, 2002

Biographie Christian Matt est l’un des leaders de cette tendance à l’internationalisation et à l’intellectualisation qui agite la scène architecturale du Vorarlberg. Il se démarque des Baukunstler ( Les Baukunstler défendent une conception pragmatique de l’écologie, leur architecture s’appuie sur une logique de bon sens par l’utilisation de matériaux et de typologies locaux.) Après quatre années passées aux cotés de Jean Nouvel, il a osé un retour fracassant avec la maison w, nouveau logement près d’un pavillon existant. Situation Dans une ville de stuc et de plâtre, dans un des quartiers historiques de la ville, dans un terrain étroit, s’est développé un espace bâti comprimé et urbain, capable d’offrir des solutions techniquement innovantes et esthétiquement originales. Un projet qui ne s’ancre ni dans la tradition ni même dans le site. Une provocation. Description Au départ, l’architecte ne devait réaliser qu’une surélévation de la maison. Après trois ans de discussions avec des commanditaires très ouverts à l’architecture contemporaine, le projet se transforme en extension de la maison. Très autonome, la nouvelle construction est pratiquement un bâtiment en soi et ne se relie à l’existant que par une passerelle de verre comparée par Christian Matt à un « cordon ombilical ». Sur la peau extérieure de la maison, le verre alterne avec le métal. Pas d’acier prépatiné, mais des plaques brutes de 4 millimètres sur lesquelles les traces de montage et de soudure sont encore visibles. Cette coquille volontairement grossière protège un intérieur raffiné associant au béton brut un bois exotique en voie de disparition, l’afromosia. Dans un land qui produit en abondance du bois et des produits dérivés de qualité et qui multiplie les initiatives pour les exporter, l’utilisation d’essences tropicales est une rareté. Importer dans cette région, où la conscience écologique est exacerbée, une matière première extraite de la forêt tropicale africaine et transportée sur des milliers de kilomètres, est une provocation. Ce qui peut être vécu comme un enrichissement dans un contexte urbain devient une perturbation agressive dans un environnement « de bourg bien léché ». Provocateur dans sa forme, mais pas dans son essence, car ce projet densifie la parcelle et il répond à la stratégie des pouvoirs publics qui donc luttent contre la raréfaction du terrain à bâtir.

Bibliographie • Philip jodidio - 100 Great extensions and renovations - Images – p : 266. • Dominique Gauzin / Muller – L’architecture écologique du Vorarlberg - Le moniteur - p : 54/55. • D’architecture – N° 154 – p : 82/83 – Avril 06. Sitographie • http://www.nextroom.at/building.php?id=4081 • http://www.dorner-matt.at/410_1.html

4.08


Plan d'implantation

Photographie de la terrasse du KUB Café

4.09

« Environmental Work », réalisée par Keith Sonnier


4 .09_KUB CAFE 1, Karl Tizian Platz, 6900 Bregenz Arch: Peter Zumthor, 1994-1997

Biographie Peter Zumthor, architecte suisse, né à Bâles le 26 avril 1943. Il effectue un apprentissage d'ébéniste auprès de son père puis étudie l'architecture d'intérieur à la Schule für Gestaltung de Bâle et enfin, dans les années 1960, l'architecture au Pratt Institute de New York. À partir de 1968, il exerce auprès des monuments historiques du canton des Grisons, en 1979, il ouvre son agence à Haldenstein. Son travail de restauration, lui a permis d'étudier la construction et les qualités des différents matériaux de construction rustiques. Au fil des projets, Zumthor intègre ses connaissances des matériaux à la construction et aux détails modernes. Dans ses édifices, il explore les qualités tactiles et sensorielles des espaces et des matériaux tout en conservant un sentiment minimaliste. En 1998, il reçoit le prix Carlsberg d'architecture pour le musée de Bregenz (Kunsthaus Bregenz) et le spa de Vals. Depuis 1996, il est professeur à l'Académie d’architecture de l'Université de la Suisse italienne à Mendrisio. En 1999, il reçut le prix Mies Van der Rohe. En 2009 il reçoit le Pritzker Price, plus haute consécration pour un architecte, les membres du jury le définissent ainsi : “He develops buildings of great integrity — untouched by fad or fashion. Declining a majority of the commissions that come his way, he only accepts a project if he feels a deep affinity for its program, and from the moment of commitment, his devotion is complete, overseeing the project’s realization to the very last detail.”

Historique du projet C’est en août 1993 que le bureau d’administration du district de Bregenz délivre le permis de construire pour la construction d’un musée d’Art nouveau. En juin 1997, le musée ouvrit ses portes. Il s’agissait de créer un ensemble constitué d’un espace d’exposition, d’un café, d’un bâtiment administratif, d’une boutique pour le musée et enfin d’une bibliothèque. L’enjeu La proposition de Peter Zumthor se distinguait des autres, car elle avait l’ambition de concevoir une place comme un espace urbain ouvert. Tous les autres projets prévoyaient une forte densité sur la surface disponible. Le bâtiment se trouve au bord du lac Constance et à la limite de la ville de Bregenz. Un lieu exceptionnel qu’il s’agissait d’intégrer dans le projet. La conception du bâtiment fait preuve d’une grande austérité afin de s’intégrer facilement au reste des habitations. Son architecture exprime le respect de la primauté du site, l’héritage de la culture locale et les leçons inestimables de l’histoire de l’architecture. Le bâtiment s’assume en tant qu’objet architectural. Bâtiment administratif Le secteur administratif du musée, le café et la librairie ont trouvé leurs emplacements dans un bâtiment annexe qui forme avec le corps lumineux du musée et le théâtre Kornmarkt une nouvelle place animée entre le lac et la vieille ville. Le bâtiment brillant noir (anthracique) contient donc au rez la boutique et le café, les bureaux administratifs et la bibliothèque se retrouvent au 1ier et 2ième étage. Toutes les facilités fonctionnelles du musée, autres que celles qui sont directement associées à la présentation des œuvres, sont donc contenues au sous sol. Ce bâtiment est perpendiculaire au musée et s’ouvre ainsi largement sur la vieille ville, il agit comme une structure transitoire entre le musée et les habitations basses de la ville de part sa faible hauteur. Il est ancré au lieu, comme s’il voulait totalement appartenir au quartier et à ses habitants. Les deux volumes, le musée et le secteur administratif forment un ensemble stable, balancé, et admettent en leur centre une place simple où règne une certaine tranquillité. Peter Zumthor nous fait revenir à 4.09


Coupe longitudinale

Photographie de l'intérieur du café

Plan des étages 1 et 2, et du rez

Photographie montrant l'alignement du KUB café à l'ensemble du quartier, ainsi que l'intervention urbanistique de Peter Zumthor

4.09


l’essentiel, au naturel. Les volumes sont de simples parallélépipèdes, de verre et de béton. Entre les mains adroites de Peter Zumthor, telles celles d’un artisan accompli, les matériaux sont utilisés de telles façons à célébrer leurs propres qualités, le tout au service d’une architecture de la permanence. « Pour moi, il existe un beau silence du construit que j'associe à des notions comme le détachement, l'évidence. Sa durée, la présence et l'intégrité, mais aussi sa chaleur et la sensualité ; être soi-même, être un bâtiment. Ne pas représenter quelque chose, mais être quelque chose », Zumthor Peter. Le Bregenz Kunsthaus est un bâtiment qui prend l’Art au sérieux dans sa forme la plus radicale. Cet ensemble, d’une simplicité apparente, reste néanmoins complexe dans sa réalisation. Afin d’ouvrir davantage le regard sur le café, les mêmes couleurs, le noir, et les mêmes matériaux, le béton, ont été utilisés à l’intérieur ( bar de la cuisine) comme à l’extérieur sur la place. Une invitation est faites aux visiteurs. Le jour, la terrasse du café prend place et s’anime lorsque le temps le permet. De plus, les expositions extérieures sont fréquentes. Le café est également un délicieux restaurant. La nuit, le café se transforme en un bar à cocktail. Un bar, qui a d’ailleurs été récompensé du prix du meilleur bar à cocktail de l’Autriche de l’Ouest. De nombreux concerts de Jazz, Blues, et autres font de cette place un lieu de rencontres. Le mouvement moderne Autant pour le musée que pour le bâtiment administratif, on retrouve deux grands thèmes du mouvement moderne, soit la structure et le rideau de verre. Le bâtiment administratif, un squelette noir de deux étages, avec ces grands éléments glissants et sa façade étroite, côté rue, annonce sans réserve l’antithèse du musée. En effet, ce squelette est en réalité une structure qui se révèle à l’extérieur par un fort relief contrairement au musée, de façade lisse. L’opaque pour le café, le translucide pour le musée. Le musée se vit de l’intérieur, la lumière file à travers celui-ci, mais aucune vue n’est possible sur le lac, afin de pouvoir apprécier les œuvres dans leurs entièretés. Le café, lui, s’ouvre largement à la place, à la ville, au quartier. Cette terrasse pourrait presque réduire le musée à son statut de belvédère pour les touristes.

Bibliographie • Peter ZUMTHOR, Architecture and Urbanisme, Extra Edition, 1998 p 174-177 • Friedrich ACHLEITNER et Peter ZUMTHOR, Kunsthaus Bregenz, 2005 Sitographie • www.kunsthaus-bregenz.at • www.galinsky.com/.../bregenz/index.htm • www.laviedesidees.fr • archiguide.free.fr/AR/zumthor.htm • www.oboulo.com/peter-zumthor-47177.html • www.mimoa.eu/.../Kunsthaus%20Bregenz%20Square

4.09


Schéma

Plan rez

44.10 10

Plan d’implantation

Plan type


4 .10_KUNSTHAUS Kart Tizian Platz 1,6900 Bregenz Arch: Peter Zumthor, 1997

Implantation Le Kunsthaus ou le musée moderne de la ville de Bregenz s’érige sur les rives du lac Constance. La petite ville provinciale à l’atmosphère sobre et plutôt conservatrice voit naître en 1997 ce nouvel objet architectural dont l’aspect global semble détonner avec les constructions voisines. Pourtant son implantation particulière, due a une décomposition des différentes fonctions administratives, (situées perpendiculairement à la Kornmarktstrasse) crée un nouveau centre d’échange et de dialogue tant entre les différents bâtiments qu’avec le quartier tout entier, permettant aussi un recul vis-à-vis de la voirie. L’architecte réussit, par cette intervention à redonner une structure urbaine au quartier qui semblait auparavant être composé d’éléments singuliers. Le bâtiment Le musée est avant tout une promenade architecturale. Les trames des plateaux suggèrent un mouvement horaire ascensionnel où chaque pièce peut être perçue d’un seul coup d’œil. En plan, ces plateaux semblent indifférenciés, il s’agit de carrés quasi parfaits dynamisés par la présence de trois lignes de forces qui sont les murs porteurs. Cette conception d’un plan a la fois régulière et fuyant se traduit par la vision de l’architecte concernant le rythme et l’espace nécessaires dans le « parcours contemplatif » de la salle d’exposition. La hiérarchie des espaces se traduit dans la coupe, notamment par les hauteurs sous plafond et le traitement des parois. Le rez-de-chaussée à la hauteur maximale et au traitement autonome de lumière est suivi par les plateaux centraux pratiquement identiques, le dernier plateau est d’une hauteur légèrement supérieure aux précédents. L’enjeu principal de Zumthor est la lumière. Elle doit répondre aux spécificités de l’usage. Elle est considérée comme étant un corps entier, une sorte de gaz qui emplirait la pièce sans rayons ni ombres. C’est une luminosité changeante mais diffuse. Ainsi les éléments architecturaux se dématérialisent, le sol, les plafonds et les parois sont effacés au profit des œuvres d’art. Cette idée d’espace dématérialisé se prolonge par les éléments fonctionnels utilisés ainsi que les matières. La lumière naturelle est substituée, le soir venu, par la lumière artificielle des faux plafonds qui reprend le caractère diffus et uniforme de cette luminosité spécifique. Ces mêmes plafonds lumineux affirment l’horizontalité des plateaux tout en intimisant les espaces. Pour les matériaux utilisés, Zumthor joue la carte de la sobriété et de l’harmonie. Les plafonds lumineux reprennent le système des façades en plaques de verre, les sols sont uniformes et lisses, ils changent de tonalité de gris selon les pièces, les murs porteurs sont en béton armé, ils contiennent tous les tuyaux d’évacuation de ventilation ainsi qu’un système de chauffage et refroidissement. L’aspect extérieur du bâtiment est un prisme élancé, la façade est composée de plaques de verre inclinés et légèrement superposées donnant un visage ambivalent à l’édifice. En journée, les plaques irisées reflètent son environnement, il évolue au rythme des lumières et des mouvements qui l’entourent, la nuit c’est l’objet illuminé, une sorte de signal qui s’assume dans le paysage de Bregenz. Le Kunsthaus est somme toute une œuvre architecturale au service des œuvres d’art qu’il expose, il s’introverti en créant ainsi un abri aux conditions optimales mêlant confort et sobriété aux fonctions primaires du musée. 4.10


Schéma lumière / chauffage / refroidissement

Coupe

Matériaux

Lumière artificielle Lumière naturelle

Faux-plafond lumineux

4.10

Détails façade


Données complémentaires Coût: 20 700 000 euros dont 16 000 000 d’euros pour les coûts de construction Édifice: 28,000 m étages intérieurs, 3,3440 m2 d’espace utilisable 26.57 x 26.57 x 30 m de bureaux: 2,680 m d’étages intérieurs, 540 m2 d’espace utilisable 8.35 x 21.57 x 11m Façade extérieure: 712 panneaux de verre, 1.72 x 2.93 m chacun. Poids des panneaux: 252 kg Façade cadre d'acier : les éléments de structure préfabriqués d'acier de 27m longueur, largeur de 4.5 m et profondeur de 0.9 m, poids total : 180

Bibliographie • Domus n°789, novembre 1997, page 36-43 • A+U , Etra Edition, février 1998, p174-194 Sitographie • http://www.kunsthaus-bregenz.at • http://de.wikipedia.org/wiki/Kunsthaus_Bregenz • http://www.galinsky.com/buildings/bregenz/index.htm • http://palavras-arquitectura.com/2007/03/13/kunsthaus-bregenz-peter-zumthor/ • http://de.urbarama.com/project/kunsthaus-bregenz-vorarlberger-landesgalerie

4.10


50

52 53 5.07 51

Jour 5_VORARLBERG 4

5.01 5.02 5.03 5.04 5.05 5.06 5.07 5.08

Centre communal Caserne de pompiers_Feuerwehrgerätehaus Satteins Bâtiment culturel_Kulturzentrum Remise Blocs d’appartements Centre communal Maison de l’association Lebenshilfe Alten-und Pflegeheim Gisingen KunstMuseum

49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 58.

Tierklinik Maison piscine Metzler Maison unifamiliale Barrage Hochwuhr Atelier et bureaux de Lot Holzbau Ecole_Kindergarten Egg Bureaux de AKS Doma Atelier de Martin Rauch Manège de la Propstei Sankt Gerold 5.08

5.06

54


49

5.01

5.02 55

58

56

5.05

5.04 5.03


Implantation

Coupe

Plan rez-de-chaussée

Elévation Nord

Elévation Sud

5.01

Plan étage inférieur


5 .01_CENTRE COMMUNAL D’ÜBERSAXEN 2, Dorfstrassen 9830, Übersaxen Arch: Matthias Hein, 1997

Contexte La maison communale d’Übersaxen se trouve au centre de ce village de 600 habitants. Le terrain disposait déjà d’une ‘maison de village’ construite dans les années 60. Celle-ci, ne correspondant plus aux besoins de ses usagers, fut rénovée et agrandie. Il fallait également conserver une habitation situé au milieu du terrain. Le jeune architecte Matthias Hein implante son bâtiment en équerre, ce qui préserve l’intimité de la maison existante tout en refermant l’espace public. Cet espace en retrait de la voie principale s’ouvre par de larges baies vitrées, laissant entrer le regard des visiteurs. Une autre solution exploitée par l’architecte est la déclivité du terrain. Le projet s’appuie sur cette particularité pour enterrer le bâtiment et créer ainsi un volume très bas par rapport au contexte. Ce procédé limite au maximum l’ombre portée sur la place jusqu’en fin de journée. Programme Le programme ordonné par les instances communales prévoit la réhabilitation et la requalification des locaux existants. Mais également la construction d’un bar, d’une bibliothèque, d’une salle de musique, et d’une salle de sport et de spectacle, le tout associé à une cuisine professionnelle. On peut noter l’importance de la distribution de ces espaces étudiés par l’architecte. La place offre une lecture sur les trois principaux espaces intérieurs : le bar, la bibliothèque et en vue plongeante la salle de sport/spectacle. Tandis que les pièces servantes sont, elles, sous le seuil de la place, rejoignant ainsi la salle de sport. Pour les soirées spectacles, le mur du fond dispose d’un système de poulie et s’abaisse complètement pour offrir une scène profonde. Tous les systèmes audio et lumineux sont automatisés pour permettre une transformation rapide de l’espace. Matériaux La façade rugueuse est faite de béton et de gravillon de teinte anthracite, ce qui lui donne un aspect dur et rude comme un rocher. Cet aspect voulu par l’architecte est dû au nom de la commune d’Übersaxen : Saxus voulant dire pierre. En contraste, l’intérieur et la porte d’entrée sont fait en bois. Ce bois de chêne rend l’aménagement intérieur chaleureux, le tout réalisé par des menuisiers particulièrement minutieux. Le sol est recouvert d’un parquet brillant. La place, elle, est faite d’éléments préfabriqués en béton sablé, sans inclinaison. Les éléments préfabriqués s’espacent de 15mm pour l’écoulement de la pluie. Les plaques de béton préfabriqué mesurent 16cm. Cette épaisseur était nécessaire pour supporter le poids des camions de pompiers en cas d’incendie. Le mobilier de la place est fait de bancs et d’une fontaine en béton lisse. La salle principale, accessible par une mezzanine qui surplombe l’ensemble du volume, a été conçue pour une réelle polyvalence d’usage. Elle est faite essentiellement de bois et dispose d’une lumière zénithale par les baies hautes. Qualité environnementale L’enterrement du bâtiment accroît les performances d’isolation. Les huisseries en bois massif à triple vitrage évitent au maximum les ponts thermiques du bâtiment. Le système de chauffage par VMC (Ventilation Mécanique Contrôlé) renouvelle et chauffe les différentes salles de la commune. Ce VMC à récupération d’énergie est renforcé par le raccordement au réseau de chaleur ‘Biomasse’. Des buses dans la salle de sport permettent l’insufflation de l’air neuf réchauffé, sans aucun bruit et sans charge énergétique ajoutée. Les éclairages fluo compacts de la salle de sport/spectacle sont puissants et intégrés dans le plafond.

5.01


Place et entrĂŠe principale

Jardin extĂŠrieur depuis la salle polyvalente

Bar

5.01

Salle de spectacle


Bibliographie • L’architecture écologique du Vorarlberg DOMINIQUE GAUZIN-MÜLLER, Le Moniteur, 27/05/2009 Sitographie • http://s-feray.info/voralberg/Ubersaxen/ • ftp://ftp2.caue-mp.fr/cauemp/caue46/voralberg/FICHE%2014%20Ubersaxen%20.pdf http://www.nextroom.at/building.php?id=1840

5.01


5.02•


5 .02_CASERNE DE POMPIER_FEUERWEHRGERATEHAUS 2 Hollagas, 6822 Satteins Arch: Baucombinat (Martin Summer), 2006

Intentions Cette caserne de pompier se situe au cœur de la petite commune de Satteins et s'impose comme étant son plus grand bâtiment. Concernant ses intentions au départ de ce projet, l'architecte nous dit: «Ayant Grandis dans un petit village, je me souviens que les pompiers étaient pour nous des sortes de héros. En effet ici en Autriche, ils revêtent de magnifiques casques en aluminium. Mais la chose qui me marqua le plus fût leur camion, c'est cela qui m'inspira principalement pour concevoir cette caserne. La conception de leur véhicule est totalement fonctionnelle mais pour nous autres, vu de l'extérieur, ils semblaient magnifiques. [...] Et c'est de cette manière que le bâtiment devait être conçu, sa beauté ne viendrait non pas d'une accumulation d'ornements mais plutôt d'un agencement fonctionnel . A mon sens ce bâtiment se devait de chausser des bottes plutôt que des hauts talons» C'est en effet à cette idée que renvoi l'utilisation de matériaux très résistant pour l'enveloppe extérieur du bâtiment tel le béton et l'acier galvanisé. Ce béton est très légèrement rougeâtre ; cela permet de réduire la brillance du matériaux et ainsi de le rendre moins imposant vis à vis des construction plus modeste du village. L'on peut aussi noter les formes particulières des ouvertures en façade. Celles-ci s'explique par une une discussion lors de la conception entre les pompiers qui désiraient une enseigne conventionnel sur la façade et l'architecte qui ne voulait pas gâcher l'épuration de son bâtiment par ce détail. Il trouvèrent finalement un compromis et décidèrent d'utiliser la forme générale des ouvertures comme enseigne. En effet sur la façade ouest se dessine un F pour « feuerwehrgeratehaus » et sur la façade sud l'on aperçoit le dessin d'un S pour le village de « Satteins ».cette solution finit par convaincre tout le monde. Espaces intérieurs L'organisation spatiale intérieur à été pensé de la manière la plus fonctionnel possible. Le bâtiment comporte 2 niveaux avec un large sous-sol: Au rez de chaussée se trouvent les parties dite d'intervention (vestiaires, ateliers, rangements pour de matériel) qui s'articule autour d'un large hangar-garage pouvant accueillir 5 véhicules. Au sous-sol se trouve la salle d'entrainement pour les exercices. A cet étage se trouve des pièces plus administratives avec des salles de bureau et de salles de cour pour les formations. Les matériaux y sont traités avec plus de finesse avec notamment du bois de Frêne sur les murs intérieurs (le même que celui utilisé sur les manches des outils).Des blocs compact se retrouve à chaque étages à la même position, ils comprennent les escaliers, les sanitaires,et des rangements utilitaires deux niveaux, les surfaces sont traités avec des matériaux brut (béton, profilées apparent). Écologie Concernant l'aspect écologique, ce bâtiment consomme très peu d'énergie (20W/m2K ) De plus la caserne n'a pas d'occupant à temps plein, il n'est utilisé normalement qu'une seul fois par semaine durant les weekends pour les entrainements .Les locaux ne nécessitent donc pas d'être maintenu en permanence à une température de 20°. Toutefois l'isolation thermique est très bonne (surtout au rez+1). De plus le bâtiment dispose de panneaux solaires sur la toiture. L'on peut noter enfin que des matériaux locaux furent utilisé pour sa construction. 5.02


5.02


Sitographie • www.zement.at/page.asp?c=381 • www.nextroom.at/building.php?id=29236 • www.archtour.at/vai/guide.php?inc=actor&id=56038&KEY=B Echanges avec l'architecte Martin Summer (baucombinat@aon.at) par e-mail

5.02


Vues des façades depuis la cour

Plan du rez-de-chaussĂŠe

Coupe longitudinale

5.03


5 .03_BATIMENT CULTUREL KULTURZENTRUM REMISE Werdenbergstrasse, 6700 Bludenz Architecte: Hans Hohenfellner, 1992-1997

En 1992, un concours est organisé pour la réalisation d'un centre culturel dans la région du Vorarlberg, à Bludenz. Le projet retenu est celui de Hans Hoenfellener, architecte très actif en Autriche et dans la région. Le programme comporte une salle de spectacle et de concert, un espace pour l'organisation d'événements (expositions...) et un restaurant. Le projet devra tenir compte d’un bâtiment déjà existant sur le terrain. Implantation Sur le terrain, attribué pour la construction du centre, se trouvait une étable et une vieille villa, qui fut démolie avant le début des travaux. Cependant, l'étable (Remise) est conservée et rénovée pour être utilisée comme restaurant et foyer pouvant accueillir 50 personnes. Une nouvelle construction la jouxte pour héberger le hall d'exposition et la scène. Le nouveau bâtiment s'étend sur toute la longueur de la frontière principale du terrain (à 90° avec le bâtiment pré-existant). De coté rue, le volume n'est donc pas perceptible dans son ensemble. Seul le front d'une façade étroite est visible laissant le reste de l’édifice perceptible depuis la cour interne. Cette disposition permet un vestibule généreux pouvant accueillir 200 personnes pour des événements divers, accolé à un espace extérieur carré (cour) utilisée pour des manifestations variées. Concept et enjeu La relation entre les deux « ailes » du bâtiment est peu commune: - d'une part un bâtiment ancien, de 1200m3, dont les traits gardent les marques de son histoire. - d'autre part une nouvelle construction, de 4200m3, au caractère industriel et contemporain. Un dialogue intéressant s'instaure alors entre le « vieux » et le « neuf ». La relation ancien/nouveau de l’ensemble et les différentes utilisations des bâtiments se reflètent également dans le choix des matériaux utilisés. Ainsi, le nouveau bâtiment se compose d'une boite sombre, abritant la salle de concert avec une scène, et d'une boite blanche, hébergeant la salle d’exposition. Le caractère industriel de la salle de concert s’apparente à celui d’un atelier, alors que la salle d’exposition est éclairée par le plafond avec des filtres révélant ainsi une lumière zénithale dans toute la pièce. Petit historique de la construction D'après Hans Hoenfellner, la réalisation de ce bâtiment culturel à Bludenz fut difficile du fait du manque de moyens de la ville. En 1993, peu après le début des travaux, le chantier a été interrompu par manque d'argent. Grâce aux aides reçues par le Gouvernement Provincial du Vorarlberg, les travaux ont pu reprendre, dès 1997, pour finalement se terminer en 1998.

5.03


Salle de spectacle

Espace de réception / exposition

5.03

Rénovation de l’ancien bâtiment en cafétéria


Sitographie http://www.nextroom.at/building.php?id=2909 http://fra.archinform.net/projekte/17120.htm http://www.archtour.at/vai/guide.php?inc=district http://v-a-i.at/files/Provokative%20Dekonstruktion/Prov%20Dekonstr%20Handout.pdf http://homes.tiscover.com/vbgtour/architektur/gr_remise.html http://aricia-blog.blogspot.com/2009/10/steinmetz-et-demeyer-au-vorarlberg.html

5.03


5.04


5 .04_BLOCS D’APPARTEMENTS 32, Waldburgstrasse, 6714Nüziders Arch: Carlo Baumschlager et Dietmar Eberle, 1996

Un bureau d’architectes engagés Carlo Baumschlager et Dietmar Eberle, architectes originaires du Vorarlberg, se sont associés en 1984. Depuis la création de leur bureaux d’architectes, ils ont produit plus de 250 projets ce qui leur a valu le surnom d’entreprise. Architectes de renom dans la région, ils défendent une philosophie basée sur le dialogue entre les différents acteurs du projet. Leur travail est en prise avec la réalité, comme le souligne Eberle dans un entretien publié dans le city guide de la ville de Dornbirn : « Depuis vingt ans, nous tenons compte de circonstances sociales en perpétuel changement et travaillons sur des thèmes comme l’écologie et des méthodes de conception donnant priorité aux matériaux et à la typologie». Des enjeux récompensés Le complexe d’appartements construit à Nüziders a remporté en 1998 le « palmarès des maitres d’ouvrages ». Ce prix récompense des projets de grande qualité qui prennent des positions politiques courageuses. Les acteurs du projet ont souhaité ici proposer des logements attractifs plus denses afin de lutter contre le phénomène de mitage du paysage. Ce souhait fut formulé sous le slogan : « créer de nouveaux modèles architecturaux au lieu de suivre la réglementation conventionnelle ». Ce qui rappelle leur engagement au sein du groupe d’architecte Baukunstler qui, depuis les années 80, revendique une architecture responsable. Ce projet est également un des premiers à avoir reçu le label « Passivhaus », label récompensant les édifices économes en énergie (15kWh/m /an). Cette certification allemande donne un cahier des charges précis : triple vitrage, VMC double flux, bâtiment compact, etc. Elle s’intéresse seulement à la performance énergétique du bâtiment, l’accent étant mis sur le thermique. Implantation, une nouvelle configuration urbaine L’ancienne structure territoriale de la région, qui repose sur le principe de la division des terrains, demeure dominante malgré des évolutions sociales et économiques. Ce parcellaire d’origine paysanne provoque un mitage du paysage par la construction diffuse de logements individuels. Les architectes Baumschlager et Eberle ont proposé une architecture claire et sans ambigüité en réponse à ce milieu urbain sans cohérence. Dans les blocs d’appartements de Waldburgstrasse, quinze logements sont regroupés en deux immeubles, implantés sur un terrain en pente douce. Ils disposent d’une vue remarquable sur les montagnes ainsi que de larges surfaces dégagées. La compacité de ces logements constitue donc une alternative à l’habitat unifamilial et appuie les tentatives du bureau d’urbanisme du land pour freiner cette non urbanité malgré la réticence de la population qui reste opposée aux nouvelles formes d’habitat plus denses. Description formelle Les deux bâtiments de forme très cubique sont articulés en escalier de trois niveaux. Ce dénivellement permet la création de terrasses sur toitures plates pour les appartements les plus élevés. Les étages inférieurs possèdent des jardins d’hiver, des boites vitrées en saillie par rapport à la façade, orientés Sud. Alors que les escaliers d’accès sont disposés selon le même principe sur la façade Nord. Ces divers éléments en saillie, comme dessiné sur la façade donnent un rythme et un caractère aux façades. Elles sont revêtues de shingles de mélèze habituellement utilisés pour les constructions traditionnelles régionales. Ce revêtement est pratiquement indestructible et possède de très bonnes propriétés isolantes ainsi qu’une grande résistance aux vents et aux intempéries. 5.04


5.04


En définitive, selon Liesbeth Waechter-Böhm : « Construire un bâtiment à étages dans un environnement qui est tout sauf urbain était un pari osé. La séparation de l’immeuble en deux corps et l’habillage de la façade, particulièrement adapté à cette altitude ont été les clefs de ce succès architectural ». Vue de la route, quand on approche le bâtiment, on semblent n’apercevoir qu’un seul bâtiment or il existe un petit bâtiment presque carré et une longue barre. La tension entre les deux bâtiments visibles quand on se rapproche crée un cadrage de vue et une dynamique au projet. Le petit bâtiment sert de levier à l’autre qui n’est plus qu’une simple barre de logement mais un ensemble articulé qui s’intègre parfaitement au paysage malgré son gabarit particulier pour le milieu.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, l’architecture écologique du Vorarlberg, Le Moniteur, 2009, p94-96 ; 100-103 • A+ « Baumschlager & Eberle », numéro 172, octobre-novembre 2001, p 60-69 ; 82-87 Sitographie • http://www.archi.fr/CAUE78/SPIP/IMG/pdf/11_carnet_voyage_juin_07.pdf • http://www.oaq.com/wmfichier/ESQ2002.pdf • http://www.schertler-alge.li/index.php?PID=549&id=613 http://www.baumschlager-eberle.com/default.asp?lang=2&page=1&view=4&data=12

5.04


Vue de la façade principale

Plan d’implantation

5.05


5 .05_CENTRE COMMUNAL DE LUDESCH Raiffeisenstrasse 56 - A-6713 Ludesch Arch : Hermann Kaufmann, 2005

Ludesch, petit hameau du Vorarlberg, subissait sa croissance et s’épandait en quartiers pavillonnaires. Le maire a donné l’élan pour créer un bâtiment qui redonnerait une « âme », un centre à cette ville dans un souci écologique et participatif. Architecture participative. Le processus participatif visant à définir le projet aura duré 10 ans, le temps nécessaire pour employer efficacement l’argent du contribuable, prendre les bonnes décisions, produire un équipement adapté à chacun et impliquer la population. En 1995, des études ont été réalisées afin de connaitre les besoins des habitants, il en est ressorti une volonté partagée d’un centre communal. A la suite de cela, a été conçu un groupe de discussion afin de développer le projet. Durant 18 mois, on consulte associations, représentants de l’église, architectes et ingénieurs, futurs locataires,… En mai 2000, Hermann Kaufmann est appelé à traduire ces besoins en programme fonctionnel, spatial et architectural. En 2002, on lance un groupe de travail « conception et construction » et « énergie » afin de déterminer les orientations constructives. En 2004, débute la construction et les travaux se terminent en 2005. Architecture écologique La volonté de l’ensemble de la commune était d’élaborer un projet basé sur le développement durable. Aujourd’hui, c’est un exemple d’efficacité écologique globale les plus aboutis en Europe. Le centre communal répond aux exigences du label Passivhaus et ses faibles besoins (21kWh/m2.an) sont couverts par des énergies renouvelables. L’ensemble du projet a été conçu en bois brut de sciage de la région (excepté les cages d’escalier et ascenseur, en béton pour des raisons de sécurité). Le gros œuvre en bois est préfabriqué ce qui limites les déchets sur le chantier et la durée d’assemblage. Le PVC, le formaldéhyde et les solvants chimiques ont été bannis des matériaux utilisés pour la construction. Quand aux mousses isolantes, elles sont remplacées par 30 cm de laine de moutons. Les matériaux sont choisis en terme de « cycle de vie » c'est-à-dire en fonction du coup global dut à leur production, transport, mise en œuvre, entretien, démolition et recyclage. Pour la ventilation de l’ensemble, un système à double flux a été adopté complété de caissons indépendants permettant également une régulation de la qualité de l’air par secteur. Une pompe à chaleur sur la nappe phréatique permet le rafraichissement de l’air. Le chauffage est assuré par la centrale municipale de chauffage au bois. Les capteurs solaires garantissent la production d’eau chaude et les panneaux photovoltaïques intégrés à la couverture approvisionnent les bâtiments en électricité. Cette conception permet un coût très réduit en énergie, un climat intérieur sain (concentration en CO2 inférieur de moitié à la norme), une grande durabilité des matériaux et des réductions des risques liés à l’emploi des produits nocifs pour l’applicateur, l’utilisateur et l’environnement. De plus le faible surcout induit par les soucis écologiques (inférieur à 10%) est presque entièrement couvert par les aides spécifiques. Ecologie veut aussi dire « mieux vivre ensemble », le problème est éco-social. Une architecture de cohésion Ludesch est une ville qui s’est éparpillée lors de sa croissance et elle en a subit les conséquences. Le centre communal, lui apporte aujourd’hui une force de cohésion en lui offrant une « place du village », des services accessibles, un accès aux transports doux (abris à vélos et parking paysagé pour les usagers des bus). Il abrite un programme mixte : salle polyvalente, bibliothèque, garderie, deux boutiques, bureau de poste, services de la mairie, salle du conseil municipal, centre prénatal, des bureaux pour profession libérale, locaux associatifs, appartements, cafés-restaurant 5.05


Coupe transversale

Plan

Vue intérieure

Cafétéria

5.05

Vue sur la nouvelle place

Passage entre les bâtiments


Le projet est formé de trois blocs proches mais indépendants qui offrent une circulation piétonne. Ils sont disposés en U créant une place centrale protégée par une couverture en capteurs photovoltaïques qui laisse passer la lumière. C’est une nouvelle place pour les habitants du village. Les volumes simples et compacts sont animés par le contraste entre des surfaces lisses et structurées, et l’alternance d’éléments transparents, opaques et translucides. En plus de répondre à des critères fonctionnels, il prend en compte les aspects sociaux, urbains, paysagers, économiques et écologiques.

Bibliographie • Thomas HERZOG, Architectures durables, Le Moniteur • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg, Le Moniteur • Article de Dominique Gauzin-Müller, Ecologik, novembre 2007 Sitographie • http://www.hermann-kaufmann.at/fr/1.php?kid=9&oid=06_03&typ=3 • http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-hermann-kaufmann-le-bois-et-le-vorarlberg-404.php • http://www.caue-isere.org/upload/carnet%20vorarlberg%20light3.pdf

5.05


Vue extérieure de nuit

Vue arrière et avant

Vue intérieure (salle à manger)

Niveau 1

5.06


5 .06_LA MAISON DE L’ASSOCIATION EBENSHEILFE Gartenstrasse, 2 Gisingen Feldkirch Arch: Curkowicz, Nachbaur, 2001

Biographie Andreas Cukrowicz : né 1969 à Bregenz Autriche); a fait ses études à l’université Technique de vienne et aussi à l’académie des beaux arts de vienne. Anton Nachbaur : né 1965 à Bludenz (Autriche) ; fait ses études à l’université technique de vienne ; collaboration avec différents architectes. 1996 les deux architectes fondent leur office à Bregenz (Autriche) et ont obtenus pas mal de prix dont le 1er prix de la compétition pour le projet qui nous concerne. Maitre de l’ouvrage : l’association <<Lebensheilfe>>Vorarlberg. Fondée en 1967 et financée par les proches des personnes présentant des handicaps physiques ou mentaux dans le but d’améliorer leur qualité de vie et leur intégration dans la société. Implantation Parmi les treize maisons pour handicapés fondées par l’association <<Lebensheilfe>> dans le Vorarlberg celle donc construite à Gisingen au N° 2 de Gartenstrasse en fond de parcelle, derrière un immeuble existant, Entourée de vergers ,elle est accessible par un chemin piétonnier .Son implantation ,en décalage par rapport au bâtiment situé le long de la rue ,permet au deux constructions de profiter au mieux de l’éclairage naturel .La zone de jour est orienté à l’ouest et largement vitré sur le jardin ,est précédé de terrasses partiellement couvertes .Les chambres sont alignées en façade est . L’enjeu La composition de cette maison qui est semblable à un logement classique favorisant l’intégration de chaque résident du point de vue de son appropriation des lieux et un épanouissement basé sur l’autonomie car la maison est<< sans barrières>>, c’est-à-dire que toutes les pièces sont accessibles Aux handicapés. En outre la possibilité découper chacun des deux niveaux en deux unités indépendantes autorise l’adaptation du bâtiment à d’éventuelles modifications d’usage. Ce bâtiment à l’architecture résolument moderne, offre aux usagers une haute qualité de vie et la possibilité de développer leur personnalité de manière autonomes, sans devoir renoncer aux sentiments de sécurité qu’apporte l’intégration à une communauté. Description succincte Le bâtiment est donc composé de deux niveaux : un niveau réez de chaussée et un premier étage chaque niveau comporte huit chambres dont chacune avec une toilette indépendante orienté vers l’ouest et percé de terrasses partiellement couvertes. La partie jour est orienté coté est sur les deux niveaux et séparée par une cage d’escalier et un ascenseur dans la partie centrale du bâtiment.

Bibliographie • L’architecture écologique du Vorarlberg Dominique Gausin-Muller Le Moniteur 2009 Sitographie • office@cn-architekten.com • www.cn-architekten.com • www.nextroom.at/building.php échange par courriel avec les architectes 5.06


5.07


5 .07_ALTEN-UND PFLEGEHEIM GISINGEN Gisingen/Newerkirchweg/Groxstrasse,6800 Feldkirch Arch: Noldin & Noldin, 1993-1996

Biographie Regina Noldin est née en 1957 à Steyregg en Autriche,elle étudie à l’université de Innsbruck dans l’ouest du pays. Rainer Noldin quant à lui est née en 1954 à Bozen, ville situé à la frontière entre l’Autriche et l’Italie.Il fit également ces études à l’université de Innsbruck ou il rencontre Regina Noldin. Ils décident alors de créer le bureau Noldin & Noldin en 1994. Il compte aujourd’hui à son actif six architectes ; Hannes Niedermair,Ferdinand Haslwanter J., Robert Susin , H.P. Schallhart , Regina et Rainer Noldin. Implantation Notre batiment se trouve dans le land Autrichien appelé Vorarlberg et plus particulièrement Feldkirch. C’est un endroit important du pays car il est depuis le début des année 1980 un des lieux prépondérant dans la recherche et le développement durable dans la construction.Il est donc le lieu d’essaie d’architecture dite alternative. Le climat froid impose le soleil comme source d’énergie première . L’enjeu L’enjeu du projet était de faire de cette maison de retraite et centre médicale un lieu polyvalent. En effet nous avons à faire à un programme mixte. Le bâtiment comprend des infrastructures tel qu’une bibliothèque, des lieux libres pour organiser fêtes ou réunions et café. Cette volonté est dû à la nécessité d’éviter l’isolement des personnes âgées et de leur permettre un cadre de vie agréable. Le bâtiment est donc ouvert à toutes manifestations publiques offrant la possibilité d’une animation permanente des lieux. Description succincte Le bâtiment mesure 60 mètre de long et est en forme de U.Les deux étages supérieures sont divisés en 40 chambres simple ,chacune disposant d’une terrasse.Dix d’entre elles ont une salle de vie commune.Le but est donc bien de permettre une autonomie à tous les habitants en leur offrant un point de vue sur la nature ou une salle en plus .L’infrastructure dispose de plusieurs lieu de médiations ou peuvent se rencontrer personnes du centre et personnes extérieures.

Sitographie • http://www.noldin.at • http://www. Nextroom.at • http://www.klniken.de

5.07


Vue de la rue (côté Ouest)

Plan implantation

Vue de la rue (côté Est), falaise et château en second plan

Détail de la texture de façade

Perspectives des passages le long des façades Nord et Sud

5.08


5.08_LE MUSEE NATIONAL D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN Städtle 32, 9490 Vaduz, Liechtenstein Arch: M. Morger, H. Degelo & Ch. Kerez, 2000

Trois Architectes Meinrad Morger (1957- …) a étudié l'architecture à Winterthur HTL et à ETH Zurich. Il a travaillé pour Michael Alder à Basel et au Metron à Windisch-Brugg. Heinrich Degelo (1957-…) a étudié le design d'intérieur et le design industriel à l'Ecole de Design de Basel de 1980-1983. En 1983, il fait un voyage d'études à travers les Etats-Unis et le Mexique. Il a travaillé pour Herzog & De Meuron de 1984-1986. En 1988, il a commencé à s'associer à Meinrad Morger et ils ont ouvert, ensemble, un bureau d'architecture. A deux, ils ont participé à un partenariat architectural, avec Christian Kerez, pour le projet du Musée National d'Art Moderne et Contemporain du Liechtenstein, achevé en 2000. Christian Kerez (1962-…) est diplômé, en 1988, d'un master de l'Institut Fédéral Suisse des Technologies à Zurich. Il travaille comme architecte designer pour le bureau de Rudolf Fontana de 1991 à 1993. Il ouvre son propre bureau d'architecture à Zurich en 1993. Un Contexte Le Musée d'art vient s'installer dans le quartier central de Vaduz, au Liechtenstein. C'est le musée d'art officiel du pays. Il est prévu pour contenir des collections d'œuvres d'art du XIXème siècle à nos jours. La ville est située dans une région montagneuse, la vallée du Rhin. D'ailleurs, le musée joue avec un effet de masse et de volumétrie monolithique qui s'inspire de la falaise à laquelle il fait dos. Le musée est rectangulaire et se sont seulement ses deux plus petites faces qui viennent faire front aux deux rues qui l'entoure. Ainsi, il ne révèle sa vraie taille qu'au visiteur qui longe ou pénètre le bâtiment. Un Cube Noir De l'extérieur, le musée se perçoit comme un bloc de béton noir poli qui vient contraster, par sa modernité et sa monochromie, avec le château, blanc et richement ornementé, des princes "Van und zu" qui s'inscrit en second plan, au sommet de la falaise. Le musée s'exprime comme un négatif du château, aussi bien dans sa morphologie que dans ses teintes et même dans son contact avec la ville. En effet, ce monolithe noir aurait pu s'imposer à la ville, pourtant, contrairement au château qui est visible en tout point de la ville, il vient s'intégrer d'une façon presque naturelle dans son contexte et ne s'impose pas au regard "faire qu'un élément qui ne peut apparemment pas s'intégrer, s'intègre par la perception qu'on en a." Un Musée Discret Pour en arriver là, les architectes ont cherché à cacher la volumétrie imposante du musée en utilisant un traitement particulier de la façade. Ils l'on voulue réfléchissante, pour dissimuler le musée dans les reflets de son propre environnement. La surface noire est constituée d'un béton noir, incrusté de basalte et de gravier de rivière. La façade est ensuite poncée à la main pour dévoiler la brillance des matériaux qui lui donnent cet aspect poli et scintillant. Le parcours autour du musée devient ainsi une exposition en soi puisqu'il offre la possibilité au visiteur de redécouvrir les bâtiments alentour et les montagnes environnantes sous un nouvel angle, tout en dévoilant, au fur et à mesure, la volumétrie du musée. La façade sévère et fermée du musée se trouve animée par les reflets qui accompagnent le visiteur dans sa promenade autour du bâtiment. Un Cube Blanc Autant l'extérieur du musée est traité dans les tons de noirs et un volume unique, autant l'intérieur vient trancher net avec une blancheur omniprésente, un traitement de la lumière naturelle, et un volume qui se morcelle. L'arrangement intérieur des différentes salles se développe comme un "moulin à vent" qui vient épouser la volumétrie des parois extérieures. Chaque étage se compose de quatre pièces principales qui créent une déambulation radiale pour le visiteur du musée. Au centre de 5.08


Plan des trois étages du musée

Coupe transversale

Vues intérieures du musée

Vue de nuit depuis le château (du haut de la falaise)

5.08


ces séquences, l'escalier, qui se divise sur deux étages, vient s'imposer et rythmer la balade dans le musée. La composition du bâtiment est choisie pour que les salles du musée rayonnent autour de l'escalier central, l'espace muséographique est continu. Les architectes ont choisi de décomposer le volume de chaque étage en quatre salles et de ne pas garder les mêmes proportions que l'enveloppe du musée pour les espaces intérieurs. Ainsi, le corps du bâtiment donne l'impression d'avoir été sectionné en quatre morceaux distincts retenus par l'escalier central. Une Lumière Naturelle Les ouvertures directes se font pour les espaces "non-exposants" (librairie, cafétéria, hall, foyer) et offrent au rez-de-chaussée une baie vitrée en continuité avec la rue, comme un appel à entrer au musée. Dans les salles d'expositions et l'escalier, la lumière arrive de façon indirecte par des toits constitués uniquement de doubles plafonds offrant une lumière zénithale dans les étages. Cette lumière prend toute son ampleur dans la double hauteur des escaliers et amène une clarté saisissante dans les salles malgré l'absence de fenêtres. Bibliographie • Jean-Louis Gaillemin. “Vaduz: la Kaaba de l’art du Lichtenstein”, Connaissance des arts, no 601, 2003 p 100-107 • MCL.”Dossier: Alchimie des bétons”, Technique et Architecture, no 462, p 62-65 • J. Christoph Bürkle, “Zwischen White Cube und Black Box", Archithèse, no 1, 2001 p 54-59 • J De Foundation for the creation of an art museum in Vaduz, Art Museum: Kunstmuseum Liechtenstein, Lars Muller Publishers, Richard Rogers +, 2005 • Verlag Lars Müller, Kunstmuseum Liechtenstein: Morger Degelo Kerez, Architects, Paperback, 2000 Sitographie • http://www.kunstmuseum.li • http://www.degelo.net • http://www.kerez.ch • http://www.morger-dettli.ch • http://fr.wikipedia.org/wiki/Kunstmuseum_Liechtenstein

5.08


6.01


6 .01_LOGEMENTS COLLECTIFS ACHSLENGUT Kublystrasse,1-11, 9000 Saint-Gall, Suisse Architectes : Baumschlage & Eberle Lochau Senn Architektur

De l’autre côté du lac de Constance, dans le petit village de Lochau en Autriche : les architectes Dietmar Eberle & Carlo Baumschlage collaborent en 1985 pour la première fois. Depuis l’agence a dispersés 7 bureaux en Autriche, en Suisse, au Liechtenstein et en Chine et a travaillé sur plus de 300 projets. Parmi les travaux récents de l’agence ont peut citer ; l’extension de l’aéroport de Vienne ( Autriche), l’hôpital de Courtrai ( Belgique), prévu pour 2015, ainsi que le bâtiment UNAIDS/WHO ( ONUSIDA) à Genève. .Baumschlager et Eberle choisissent de collaborer avec des maîtres d’ouvrages éclairés, cultivés et ouverts à l’innovation ( comme par exemple Ingmar Alge) ce qui leur permet de mettre en œuvre avec précision et exigence leurs projets. Dans le City Guide 2003 de la ville de Dornbirn les architectes expliquent : « « depuis vingt ans nous tenons compte des circonstances sociales en perpétuel changement et travaillons sur des thèmes comme l’écologie et des méthodes de conceptions donnant la priorité aux matériaux et à la typologie. (…) Notre méthode de travail est fondée sur un dialogue intensif entre concepteurs et clients. Nous nous considérons comme des prestataires de services. » Joignant leurs pensées à leurs réalisations ; Carlo Baumschlager enseigne aujourd’hui l’architecture durable à l’Académie des Beaux Arts de Munich. ( http://www.klasse-baumschlager.de/ ) et Dietmar Eberle doyen du département d’architecture Technologique Fédérale de Suisse à Zürich. Le projet Saint-Gall, 7ème ville de Suisse , banlieue est : Surface du site : 21702 m2 En 1987, la municipalité de Saint-Gall lance un concours pour la construction d’un lotissement. Le projet qui remporte le concours sera oublié pendant 7 ans. 1ère étape : Entre 1996 et 1997, 3 des 13 entités prévues sur le terrain sont construites. Constructions linéraires en peigne. En tout : 55 logements dont chaque corps de 60m le long présente une ossature en béton caractéristique des projets de la fin des années 80. La deuxième étape de construction reprise en main par Baumschlage & Eberle s’oppose a ce schéma linéaire avec une construction ponctuelle motivée par des ambitions économiques, énergétiques et sociales. 2 ème étape : Entre 2000 et 2002, réalisation des 8 dernières entités par B&E. Surface bâtie : 4625 m2 Unités de logement : 126 Consommation d’énergie : 49 kWh/ m2 / an Coût : 30 Mio EUR Prioritairement Baumschlage & Eberle décident de placer les entités compactes et ponctuelles tel sur un écheqier en fonctions des vues sur le lac de Constance, réagissant en même temps subtilement à la topographie du site. Les logements s’organisent autour des cages d’escalier centrale, véritables noyaux de chaque entités. Relativement étroit, ces espaces de circulation semi public, se présent comme d’élégantes entrées grâce au choix subtil de leur matérialité ( marbre blanc au sol + garde-corps en acier noir). Autour de ces noyaux viennent s’accoler les blocs sanitaires. Les chambres, elles se répartissent le long des façades et épousent l’extérieur avec des fenêtres françaises le long des balcons. L’aménagement des appartements reste avant tout simple et fonctionnel. 6.01


Cage d’esalier commune

Plan type

Coupe

6.01


Les sols porteurs et plafonds reposent sur les murs extérieurs et les noyaux de circulations ce qui donne la liberté de disposer les espaces habitables en loft ou appartements 5 pièces. Le verre est dans ce projet vécu comme une deuxième peau qui protège à la fois du vent, des intempéries et du regard. En superposant 2 entités de verre, un stade supérieur d’intimité est atteint. Grâce à leur fonction coulissante, le visage des bâtiments devient malléable, changeant selon les humeurs des résidents. Ainsi à défaut de jouir d’un pavillon uni-familiale, incarnation de la réussite et de le félicité de la famille contemporaine, les résidents d’Acshlengut partagent certe leur « entrée », et certaines vues mais aussi la chaleur humaine c'est-à-dire une réduction de consommation d’énergie de chauffage, donc d’emprunte écologique. Ils peuvent ainsi se venter de joindre leurs choix de vie et d’habiter à une cause globale et universelle. L’enjeu Dans une certaine mesure les réalisations résidentielles de Baumschlade & Eberle, qui reprennent souvent les éléments de noyaux de circulation communs, peau vitrés et amovibles, implantation subtil et sensible au site, permettent aux habitants non plus uniquement d’exister en un lieu pour soi et survivre mais dans ses choix d’habitation « durables et responsables » de prendre en considération tous les autres et de participer à un combat plus haut que celui de sa propre réalisation. Bibliographie • Dominique GAUZIN-MULLER, L’architecture écologique du Voralberg. Un modèle social, économique et culturel, Editions Le Moniteur , Paris, 2009 p 100-103. • Roderick Hönig, NZZ Folio, Die Zeitschrift der Neuen Zürcher Zeitung, Häuser- Eine zweite Haut aus Glas, 04/2002. Sitographie • http://www.baumschlager-eberle.com/ • http://www.v-a-i.at ( Voralberger Architektur Institut ) • + documents reçus par courrier éléctronique par l’agence Baumschlage & Eberle le 03.02.2010.

6.01


Façade Ouest : le contraste entre le mur de porphyre rouge – simple et rude – et la toiture – légère et sophistiquée – résume au passant la composition du projet

Implantation : la relation du musée au site, su site au lieu est extrêmement travaillée, la nature vient progressivement, par la multiplication de points d’eau.

Implantation : L’horizontalité du bâtiment est affirmée, celui-ci longe la route, et semble mis en tension entre le quartier résidentiel d’un côté et la prairie de campagne de l’autre.

6.02


6 .02_MUSEE DE LA FONDATION BEYELER 101, Baselstrasse, 4125 Riehen/Bâle Arch: Renzo Piano, 1997

Biographie Renzo PIANO est né en 1937 à Gênes et obtient son diplôme d'architecture à l'école polytechnique de Milan en 1964. Il débute sa carrière auprès de son père et par la suite avec des architectes tels que Franco Albini ou Louis Kahn. Il fait alors la connaissance de Jean Prouvé, avec lequel il se lie d'amitié et qui influencera considérablement son oeuvre. En 1971, il s'associe avec Richard Rogers (Piano & Rogers), et en 1977, avec Peter Rice (Piano & Rogers) jusqu'au décès de Rice en 1992. Depuis lors, Piano dirige ses ateliers «Renzo Piano Building Workshop», à Gênes, Paris et Berlin, qui rassemble une centaine de collaborateurs ( architectes, ingénieurs et spécialistes divers). Implantation Le musée s'installe dans un parc déjà existant, à la périphérie résidentielle de Bâle, face aux premières collines de la Forêt Noire sur une surface de 115 mètres sur 35. Par trois côtés, ainsi que par le toit, le musée s'ouvre sur ce qui l'environne. Pourtant, du côté de la rue Basel, il se ferme nettement: une structure légère semble poindre au dessus d'un dur mur en porphyre rouge de Patagonie, cet évènement à lui seul résume au passant le contraste élémentaire mais fondateur du plan. L’enjeu Piano a voulu proposer un projet de médiation de l'art à l'égard du paysage. Il voulait mettre en place une architecture simple qui s'efface au profit de l'art, tout en restant présente pour permettre d'admirer les oeuvres dans les meilleures conditions possibles. Description succincte Quatre murs porteurs assurent l'organisation de l'espace interne et la distribution des 18 salles du musée: trois galeries longitudinales sont ainsi juxtaposées, auxquelles viennent s'ajouter côté route une bande de service, accueillant notamment l'espace d'entrée et les toilettes et côté prairie une longue coursive formant jardin d'hiver et assurant un instant de repos au visiteur. Des murs supplémentaires transversaux viennent délimiter des salles sont les dimensions sont quelques peu différentes, de l'ordre de l'intime, du salon particulier ou de la galerie privée. Les vues permises côté prairie mettent en confrontation les oeuvres d'art exposées avec la campagne environnante esquissée par une colline, un marronnier, quelques maisons typiques, et par la vie qui s'y déroule: un tracteur passe, suivit d'un vélo... Notre champ perspectif est ainsi agrémenté, tout au long du parcours muséographique, d'une multitude de tableaux visuels riches et variés dans lesquels on retrouve toujours cette dualité objets contemplés – fond paysager existant qui cherche à s'équilibrer. La succession des salles nous mènent au niveau bas du jardin d'hiver, où une marre aménagée prolonge un temps soit peu la visite en dehors du musée en même temps qu'elle assure la transition du bâtiment à la nature. Une salle adjacente est également présente et réservée aux expositions temporaires. Au sud, un plan d'eau planté de nénuphars vient prolonger trois salles d'expositions, et proposer une fois de plus au visiteur d'associer à l'oeuvre d'art l'image d'un paysage, composé cette fois, par l'architecte. Par contraste avec la simplicité organisationnelle du plan pavillonnaire, la toiture proposée par Piano exprime une sophistication extrême, et vient ouvrir le musée sur un paysage supplémentaire, appartenant d'une certaine façon lui aussi au site: le ciel. 6.02


Plan : la simplicité pavillonnaire s’impose, 4 murs épais viennent structurer l’espace

Coupe : la sophistication du toit poussée à l’extrême assure un éclairage optimum

Détail du toit : les brises soleil associés à différentes couches de verres permettent de conserver une température idéale de confort et de conservation des œuvres

Vue côté prairie : Les œuvres d’art et le paysage sont constamment superposés dans le champ perspectif, mis en valeur par l’impression d’un toit « flottant » au dessus des murs.

6.02


Elle est conçue afin de filtrer la lumière naturelle pour éclairer de la meilleure façon possible les oeuvres: des brises soleil en verre sérigraphié disposés en oblique viennent d'abord bloquer le rayonnement solaire direct. En dessous, une verrière transparente à très faible pente posée sur une charpente en acier constitue la couverture à proprement parler, et des lamelles en aluminium mobiles viennent s'inscrire dans le même plan et participent au processus de filtration. Une zone tampon constituée par un vide d'un mètre cinquante succède à cette première série de filtres: elle est climatisée indépendamment afin de réguler économiquement la température des salles. Une seconde peau clôt cet espace, composée d'une deuxième verrière à laquelle est suspendue une grille perforée intégrant une fine toile: c'est le réel plafond des salles d'expositions, qui flotte littéralement au dessus de celles-ci et dont la continuité renvoie à celle du parquet de chêne couvrant le sol. Ce n'est pas une vue directe sur le ciel qui nous est offerte, c'est plus généreux encore que cela: c'est la qualité d'une lumière naturelle couplée à la régularité d'une lumière artificielle qui nous permet alors, par la simple visite du musée, de prendre pleinement possession du lieu dans lequel il se trouve: dans une verte et pittoresque campagne suisse.

Bibliographie • Davoine Gilles,Musée de la Fondation Beyeler, AMC, Le Moniteur, pg.22, fevrier 1998. • Piano Renzo, Fondation Beyeler : A Home for Art, Birkhauser Verlag AG, octobre 1998. Sitographie • http://rpbw.r.ui-pro.com/http://www.richardrogers.co.uk/ • http://www.beyeler.com/fondation/f/html_01start/01_sta__main.phphttp://www.cyberaquarelle.com /convard21.htm • http://fr.wikipedia.org/wiki/Renzo_Pianohttp://www.floornature.info/articoli/articolo.php?id=11&sez =6 • http://pierre.campion2.free.fr/cbeyeler.htm

6.02



RĂŠalisations non visitĂŠes


Vue extÊrieure du bâtiment pendant la nuit et pendant le jour.

1


1 _KOKON-LIFESTYLE HAUS Lmdauerslraße 64, 6911 Lochau Arch: Philip Lutz et Gali Salzmann, 1999

Biographie Philip Lutz est né en 1966 à Salzbourg, Autriche. Il a fait ses études d'architecture à la grande école pour l'art appliqué à Vienne. Il a fait ses études de master en architecture et construction de villes à l’Université de Columbia, New York City. Il est indépendant depuis 1997 et il travaille à Lochau (à côté du Kokon Lifestyle haus). Geli Salzmann est né en 1968. Il travaille à Dornbirn, Autriche. Il préfère travailler en collaboration avec d’autres architectes autrichiens mais il n’a pas encore été reconnu pour ses propres projets. Contexte Le bâtiment se trouve dans la limite entre l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche aux abords de l’autoroute 190 dans un petit quartier résidentiel. Il est à 400m du lac Bodensee, séparée par une forêt. En face de l’autoroute se développe un zoning commercial dans un style industriel. Dans les années 70 l’ancien bâtiment avait comme fonction une maison de couture de l’époque qui était relativement basse, peu attractive et en dessous du niveau de la rue. Parti des architectes Le bâtiment est destiné pour un magasin de décoration et de mobilier appelé « Kokon ». L’objectif des architectes a été donc de faire remarquer le bâtiment pour attirer la clientèle étant donné qu’il se trouve un peu perdu au milieu de nulle part. Ils l’ont transcrit par un haut volume étroit vitré qui fait office de façade à l’ancien bâtiment. Le bâtiment lui-même a été modifié à l’intérieur pour avoir aménagement modulable et ouvert. Description de la construction Le projet est composé d’un ancien bâtiment traditionnel de grande surface qui a été rénové et d’un annexe en façade ouest qui est un hall d’accueil. Le volume annexe fait 18 m de longueur, 3 m de profondeur et 9 m de hauteur. Il sert comme étalage, portail et salle de réception. Sa grande hauteur lui permet de faire office de vitrine et présenter articles du magasin sur les 7 m de haut offrant une visibilité de loin. Les artistes en profitent aussi pour représenter leur travail dans ce haut volume. Le volume crée en plus une transition entre le niveau de la rue et le niveau du sol du bâtiment existant. Le bâtiment ancien a une toiture basse à deux pentes avec une structure en bois. L’intérieur est un plan libre ce qui permet le magasin d’avoir plus de flexibilité pour l’aménagement intérieur. Le bâtiment ancien avec le volume annexe forment un tout de 700m2.. L’intégrité de l’espace n’est utilisé que pour des fins commerciales. Qualité environnementale Le volume annexe permet également une transition thermique étant donné que l’espace vitré réagit comme une serre et réchauffe l’air du magasin. La chaleur est retenue par tout le contour en bois du volume. Elle est stockée dans le bois pendant la journée et elle est relâchée quand la température descend. Découverte architecturale On arrive sur le site et on est accueilli par un grand parking privé pour la clientèle juste devant le commerce. On accède dans le bâtiment entouré d’arbres, par un grand volume qui a une façade vitré. 1


Vues intérieures du bâtiment

Lien entre la partie existante et l’annexe

Vue intérieure du bâtiment

1


On est accueilli par un parallélépipède rectangle très illuminé d’une hauteur sous plafond monumentale et d’une profondeur étroite qui nous invite à rentrer dans la partie arrière et pas rester longtemps près de l’entrée. Une fois que l’on traverse l’accueil, on se trouve dans espace plus intime qui comporte des fenêtres longitudinales sur les murs latéraux. Ces fenêtres avec une trame carrée apportent de la lumière nordique et australe. Le mur est qui se trouve dans la partie arrière se place en oblique par rapport aux murs latéraux tandis que la façade du bâtiment est perpendiculaire. Sitographie : • http://www.nextroom.at/building.php?id=139&sid=&inc=pdf • http://www.philiplutz.at/ • http://www.austriaarchitects.com/index.php?seite=at_project_details_de&system_id=4264&profile_sprache=de • http://www.kokon.com/site/347/default.aspx • http://www.panfilm360.eu/virtuelle%20Touren/Kokon/VT_Kokon2.html • http://maps.google.com/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=lochau&sll=47.529875,9.751 563&sspn=0.110807,0.307274&g=lochau&ie=UTF8&hq=&hnear=Lochau,+Bregenz,+Vorarlberg,+ Autriche&ll=47.532828,9.742695&spn=0.001731,0.004801&t=h&z=18

1


Plan d’implantation, plan et coupe

Vue extérieure de la maison

2


2 _MAISON KERN 7, Hoferstrasse, 6911 Lochau Arch: Baumschlager & Eberle

Les architectes Baumschlager et Eberle sont très connus dans la région de Vorarlberg pour avoir fait partie des fondateurs des « Vorarlberger Baukünstler » qui veut dire « artistes de bâtir du Vorarlberg ». Carlo Baumschlager, né en 1956 à Bregenz, fit ses études à l’Académie des beaux-arts de Munich. Aujourd’hui, il se trouve être professeur à l’ « Akadémie des Bildenden Künste » de Munich. Quant à Dietmar Eberle, né en 1952 à Hittisau, étudia à l’ETH Zurich (Eidgenössische Technische Hochschule Zürich). A l’heure actuelle, il est membre d’honneur de l’ « American Institute of Architects » et professeur d’architecture et de design à l’ETH Zurich. C’est en 1984 que commença la collaboration de ces deux architectes autrichiens et à Lochau que s’installa leur bureau principal. Au début, c’est notamment sur la construction de petites maisons unifamiliales dans la région qu’ils ont concentré leur activité mais dorénavant, après un grand saut d’échelle, ils mettent en place de grandes constructions à travers le monde entier (bureau à Hong Kong). Ils sont connus nationalement et internationalement pour avoir gagné de nombreux concours, on en dénombre plus de 30. La maison Kern est d’une maison unifamiliale construite pour une mère célibataire (Sabrina Kern) sur un grand terrain appartenant aux parents de cette dernière. Le concept se veut assez simple : le rez-de-chaussée est construit de façon à ce que le visiteur puisse s’installer, un endroit est aménagé pour placer la voiture mais peut avoir également de toutes autres fonctions, quelques pièces secondaires, une petite salle de travail et une salle de bain supplémentaire. L’habitat de la mère et de ses enfants se trouve à l’étage : la partie principale est claire et simple de sorte qu’on puisse croire qu’il s’agit d’une seule et unique pièce ; l’organisation de l’espace est fluide, seules les chambres sont séparées. La salle de bain et la cuisine se trouvent dans un bloc ajouté au Nord. L’entrée se fait au rez-de-chaussée grâce à l’abri pour voiture. La spécificité principale de cette maison est, sûrement, sa localisation juste en face du grand lac Bodensee. L’architecture, spécialement conçue pour cet endroit, permet de profiter pleinement de la nature environnante et surtout de la magnifique vue sur le lac. L’orientation du bâtiment a été minutieusement planifiée de sorte que la vue panoramique reste non bâtie. La localisation joue donc un rôle important dans la conception de la maison Kern qui, tout en profitant du milieu naturel, constitue un contraste à l’organique existante. C’est une maison d’une géométrie simple, une rigoureuse forme cubiste minimaliste mais élégante. On trouve un concept à deux enveloppes pour la façade : on veut se référer à l’espace extérieur et en même temps créer un abris visuel et contre le soleil. La première enveloppe est un cube en verre transparent préfabriqué avec une enveloppe structurelle en épicéa. On voit de l’intérieur ce qui se passe à l’extérieur mais on peut également voir de l’extérieur ce qui se passe à l’intérieur. La deuxième enveloppe est constituée de lamelles de bois mélèze à une distance d’environ 50 cm de la façade empêchent les passants curieux de voir à l’intérieur de la maison tout en permettant aux habitants de regarder de l’intérieur vers l’extérieur. Les lamelles, proches les unes des autres en bas du bâtiment, s’écartent de plus en plus en hauteur. L’inclinaison de ces lamelles varie pour permettre

2


Vue extérieure de la maison

Fenêtre étroite

Vue intérieure

2

Peau de Mélèze

Vue sur l’entrée

Peau de Mélèze


de se protéger des rayons du soleil. Ces dernières protègent donc la structure des intempéries tout en garantissant aux habitants leur intimité. La maison est notamment construite à partir de matériaux locaux comme, par exemple, le bois. Cela permet de relancer l’économie locale et de renforcer les métiers d’artisans (charpentier, etc.). Etant donné qu’il s’agit d’une maison moderne, on peut parler d’une collaboration entre le local et le moderne, à la fois écologique et économique.

Bibliographie • Otto Kapfinger, Baukunst in Vorarlberg seit 1980, KUB Kunsthaus Brengenz, Vorarlberg architektur institut Hatje • Texte et images fournis par l’architecte Baumschlager • Financial times : House & Home, may 26&27 2007 Spectacular vernacular, Olivier Lowenstein • Sitographie • http://www.nextroom.at

2


• • • • • • • • • • • • • Photo façade nord et du corps allonger comprenant l'administration et les bureaux

• • • • • • • • • • • • • • • Photo du Seefoyer

• • • • • • • • • • • • • • • • Photo de la place et de l’entrée principale

4


4 _RESTRUCTURATION DU PALAIS DU FESTIVAL ET DES CONGRES 1, Symphonikerptatz, 6900 Brengenz Arch: Dietrich, Untertrifaller

Biographie -Much Untertrifaller Architect, Director Dietrich | Untertrifaller Architects Né en 1959 à Bregenz (Autriche) où il a grandi. Il étudie l'architecture à l'Université de Technologie de Vienne. Il travaille avec Helmut Dietrich depuis 1986. En 1992, ils gagnent le concours pour l'expansion du Festspielhaus à Bregenz, le premier de plusieurs projets majeurs que Dietrich / Untertrifaller architects ont réalisé depuis. Après avoir remporté le concours pour le Wiener Stadthalle, les architectes ouvrent leur bureau à Vienne en 2004. En 2005, ils sont missionnés pour concevoir le nouveau ETH Sport Center à Zurich, et ils ouvrent un autre bureau à Sankt Gallen /Switzerland, joignant leurs forces à Christof Stäheli. Un grand nombre de récompenses attestent du succès de la collaboration d'Helmut Dietrich et Much Untertrifaller. -Helmut Dietricht Né en 1957 à Mellau dans la province du Vorarlberg , ces intérêts pour architectures l'ont amené à l'université technique de Viennes, il travailla durant ses études avec l'architecte Paolo Piva. Il se fait connaitre en design notamment par l'intermédiaire de meubles du Murau workshop. En 1986 il travaille en collaboration avec Hermann Kaufmann. Il travaille une architecture «du bois» notamment avec son fameux preuss house dans schnepfau en 1989. Gagne le concours avec Much Untertrifaller, le concours pour l'extension de la salle de fête et des congrès à Brengenz. Ensemble ils partagent la richesse de leurs expériences depuis 2007 comme professeur invité à Fachhochschule Konstanz. Il est membre du board de l'Architekturstiftung Österreich (Fondation d'Architecture d'Autriche) et membre du design advisory board de la ville de Salzburg. Contexte Se localise sur la rive de Bregenz, la salle des fêtes à été retoucher et agrandi en plusieurs étapes afin de garantir une optimisation spatiale et fonctionnel. L'architecture exclusive de l'édifice définit le caractère du lac par la création d'un ensemble structurel par quartes élévations d’une grande plasticité. Intervention Le design du premier corps bâti, datant de 1979, une fois fermé le bâtiment va subir toutes sortes d'extensions et de transformations destiné à des usages multiple. Ce n'est pas un jeu de forme mais une approche complexe des problèmes opérationnels avec une solution sophistiquée. Le «coup libéral» donnera naissance à un corps allongé élevé sur deux étages comprenant l'administration et les bureaux. Cette structure traversant l'étage d'un étage de l'ancien bâtiment. Cet élément généreux sera associé à un second élément de dimensions similaires «un second grand prisme» : percher entre le Seetribüne (gradin entre terre et «mer» face à la scène sur le lac) et le grand hall. La première extrémité du second prisme culminant à l’entrée principale, tien compte de salle de conférence: the propter homines. (dégage une vue sur les collines) La deuxième appelée Seefoyer est le nom référant à la vue spectaculaire que l'on peut voir à travers les grandes ouvertures en façade donnant sur le lac. Le foyer multifonctionnel, pouvant accueillir une grande capacité de visiteurs, placé entre ces deux pools spatials. Ces deux éléments du bâtiment viennent structurer trois zones : les studios et workshop, la grand hall et le Seetribüne. Le workshop et les studios ne donnent quant à eux aucuns accès directs à la place (ils sont orientés vers la foret). 4


Plan Rez-de-Chaussée

Plan 3 ème

Coupe

4


Le troisième élément : Seetribüne se divise en quatre segments au-dessus des salons des fêtes ( les gradins). L'élévation est dominée par une place accueillante invite le spectateur à pénétrer le complexe. L'élévation nord face au lac ne se résume pas essentiellement aux gradins, elle fait partie d'un tout: le complexe lui-même! L'élévation ouest quant à elle conserve une part de mystère, en effet elle se dissimule dans le parc. Les ambiances intérieures quant à elles sont le résultat d'une alchimie entre bois précieux, couleurs discrètes et de lumières sophistiquées créant ainsi une fabuleuse ambiance: «ensure a harmonius atmosphere». La place consiste en un dernier élément du projet, elle fait face à l'entrée principale du complexe jusqu'au lac. Au sud de cette place la foret constitue une nouvelle limite de cette place (l'implantation des arbres est le résultat du plan paysagé de Günter Vogt. La place est centrée autour d'un point d'eau, lui-même centré selon une sculpture représentant l'intérêt d'une femme (limités par les jambes jusqu'au-dessus du buste), œuvre de Gottfried Bechtold. Ce point d'eau permet un jeu de reflet, mettant ainsi une mise en scènes excitantes des courbes du complexe. Bibliographie • Austria west, tird Vorarlberg, neue architektuur, page 156 • Document de promotion du projet reçu du cabinet Sitographie • http://www.dietrich.untertrifaller.com/ • http://www.paperblog.fr/1537938/exposition-dietrich-untertrifaller-architekten/ • *La bibliographie de Untertrifaller est copiée de ce site: http://www.interclimaelec.com/site/FR/Much_Untertrifaller_Architect_Director_Dietrich__Untertrifal ler_Architects,C3048,I3050,Zoom-8fde468cd3277fd29ff4ba9e0c28ce02,DisplaymodeRedirect0.htm

4


Coupe longitudinale

Bâtiment dans son contexte

Vue extĂŠrieure

5

Coupe transversale

Plan niveau 0


5 _BÂTIMENT DE BUREAUX. VKW HOCHREGALLAGER 6, Weidachstrasse, 6900 Bregenz Arch: Dietrich / Untertrifaller 2001-2002

Biographie L'architecture de Dietrich | Untertrifaller a un lien fort avec la ville et son environnement, et se développent à partir de leur contexte et du programme demandé. De ce fait toute réalisation est différente et unique, et n’a de sens que dans le lieu bâti. Chaque nouveau bâtiment crée avec le tissu existant un nouvel ensemble cohérent, qui tient compte de la situation urbaine actuelle et future. Les projets sont ainsi « durables » au niveau urbain comme au niveau constructif : l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement et l’économie énergétique sont depuis toujours des facteurs importants dans le travail de Dietrich | Untertrifaller. L’agence a ouvert en 1994 à Bregenz, dans le Vorarlberg, et a réalisé des projets en Autriche et en Suisse dans des domaines divers, entre autre l’éducation, la culture, le tourisme et l’habitat individuel. Situation Devant la paroi rocheuse de la colline Gebhardsberg, une forêt alluviale se trouve sur les rives de la rivière Bregenz Ach. L'électricité a déjà été produite ici à la fin du 19ème siècle avec l'utilisation du waterpower d'un canal. En conséquence, le secteur entre la route Weidach et la rivière sert de siège social d'entreprise de la Société de Centrale électrique du Vorarlberg. Un concept complet est installé pour satisfaire les demandes d'une utilisation étendue, grâce à une infrastructure nouvelle et améliorée. Description La première phase de construction a vu l’élévation de la station de transformation (1998), l'installation de l’entrepôt (2002) et la construction du bâtiment polyvalent (2002). La station de transformation et l’entrepôt sont implantés dans le sud-est, près de la forêt alluviale. La hauteur des arbres environnants sera prise en compte qui définira la limite de la hauteur du bâtiment, le volume revêt une peau de verre monochrome profilée. Pendant la journée, le scintillement verdâtre se profile sur les façades et se mêle au contexte. En soirées, ils brillent doucement de l'intérieur, symbolisant l'alimentation électrique permanente de la province. Le long bâtiment polyvalent abrite des ateliers et des bureaux. Le bâtiment est placé sur le côté ouest, près des constructions administratives. Le rezde-chaussée de la construction soutient une superstructure en bois. La partie à l’étage de la construction dispose aussi d’un placage en bois de construction souillé sombre. L'épaisseur de la façade de l'immeuble en plein jour est dématérialisée. La nuit, Le volume est éclairée de l'intérieur, sa sévérité est atténuée, son attitude face à son environnement est plus douce de part les jeux de lumières et de transparence de sa façade. Les architectes donnent de l’importance à la symbolique de l’énergie de part cette peau de verre lumineuse la nuit et discrète le jour, en se fondant avec les reflets de son environnement. Sitographie • http://www.dietrich.untertrifaller.com/project.php?id=137&type=KULTUR&lang=en http://www.nextroom.at/building.php?id=29051

5


Vues extérieures

Cour intérieure

Vue intérieure

Coupe

Plan du rez-de--chaussée

6

Plan du 1er étage


6 _LOGEMENTS AM HAFEN reichsstrabe à Bregenz Arch: Helmut Dietrich et Much Untertrifaller, 2002-2005

Biographie Helmut Dietrich et Much Untertrifaller créèrent leur bureau d'architecture à bregenz en 1994. Tous deux ont suivi leurs études d'architecture à l'Université Technique de Vienne. H.Dietrich est actuellement président du comité de la concurrence de la Chambre des architectes du Vorarlberg. Much Untertrifaller est qu'en a lui membre du conseil de la fondation pour l'architecture de l'Autriche. Implantation L'ensemble des immeubles Am Hafen est composé de quatre corps de bâtiments et un socle. Positionné aux portes de la ville de Bregenz, leur emplacement leur confère une belle situation, bien en vue sur le port. Les logements Am Hafen se trouvent aux bords du lac Constance. Les bâtiments sont placés en peigne, perpendiculairement au bord du lac. Cette implantation leur attribue une vue dégagée et apaisante sur le lac et une orientation ensoleillée. Remarquons du coté rue des façades en bardage bois avec peu de surfaces vitrées, sans doute pour une meilleure isolation phonique. L'ensemble des logements étant tourné vers le lac, on observe une multiplication des baies vitrées, des balcons. Programme Cette composition urbaine est à usage mixte public/privé. En effet, elle comprend des logements collectifs, un supermarché haut de gamme, des bureaux, un restaurant et deux niveaux de parkings publics. Le socle étant constitué de trois niveaux dont deux en sous terrain à usage de parkings et le troisième niveau en rez de chaussée servant de voie de communication entre les différents bâtiments. Dans ce rez de chaussée, on retrouve les commerces, le tout étant largement vitré. Du côté rue, les trois immeubles à usage d'habitation sont comme en lévitation, ils reposent sur pilotis. Dans les appartements tout est fait pour renforcer la perspective (pièces, meubles, terrasses et lames de bois en longueur) et donner une impression de grandeur. Ainsi les propriétaires d'appartement, on a leur disposition les commerces de première nécessité amenant à une certaine autonomie. En bout se dresse un quatrième bâtiment occupé au rez de chaussée par un commerce de restauration et aux étages supérieurs par des bureaux. L'ensemble étant une nouvelle fois éclairé par d'imposants vitrages tournés vers le lac.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L'architecture écologique du Vorarlberg, édition le moniteur Sitographie • http://www.dietrich.untertrifaller.com

6


Implantation

Nouvelle aire, vue depuis la cours intérieure direction ouest Plan premier étage

Nouvelle aire vue depuis la cours intérieure direction est Coupe

Liaison entre le vieux et le nouveau bâtiment, façade à rue ouest

7


7 _ECOLE TECHNIQUE HTL 4, Reichstrasse, 6900 Bregenz, Autriche Arch: Baumschlager & Eberle, 2003

Biographie Né en 1956, Carlo Baumschlager fait ses études à la haute école des arts appliqués de Vienne. Dietmar Eberle, né en 1952, fit ses études à l’université technique de Vienne. Tous deux membre du mouvement Baukünstlerbewebung, il débute leur collaboration en 1985. En 1990, Baumschlager et Eberle furent appelés pour l’extension et la rénovation de l’école technique de Bregenz. Implantation Placé directement sur une route longeant le lac de constance1, le bâtiment prend tout de suite une certaine importance en terme de construction urbaine. De plus, il se situe à une limite urbaine, à la frontière de deux quartiers de classe économique différente. L’enjeu Ce projet consiste en une rénovation du vieux bâtiment de l’école et en la construction d’une annexe abritant des salles de classes, des ateliers et un ceratin nombre de pièces polyvalentes. Description succincte La superficie totale du complexe a été doublée avec la nouvelle annexe. La nouvelle construction suit le flux du traffic puisqu’elle est implantée le long de la rue et en même temps elle englobe le vieux bâtiment. L’annexe a été implantée de manière à former un L avec la construction d’origine afin de créer différentes cours intérieures. Quand on rentre dans l’ensemble, la grande cours de l’école est le premier espace à proximité. Sa forme rappelle la cours d’un couvent permettant ainsi de nombreuses possibilités d’accés. Le bâtiment est subdivisé par une série de structure secondaire de bois et de verre. Ces surfaces de verre sont elles aussi subdivisées par les ouvertures qui sont, par alternance, fixes et ouvrantes et par les éléments opaques de tailles variables. D'autre part, la cour nord-ouest, réservée aux voitures, fonctionne comme un site de livraison et de tampon avec le traffic. La frontière avec la vieille aile est définie par un bloc de ciment de plusieurs niveaux qui dissimule un nouvel escalier de secours. De l'autre côté, la cour est bordée par deux ateliers faits de ciment brut noir. Entre ces ateliers et les salles de classe avoisinnantes se trouve une cour rouge qui est éclairée depuis le haut. Deux ponts minces créent une liaison directe entre les salles de classe et les ateliers. Les architectes ont choisi un concept simple en ce qui concerne la construction et l’organisation. La structure de soutien de la nouvelle construction est un squelette de ciment. Les colonnes d'acier disparaissent dans le mur sur le côté de la cour. Les seuls éléments de la nouvelle construction qui sont visibles depuis l'extérieur sont les grands escaliers de secours. Bibliographie • L. Waechter Böhm, Austria West: Tirol / Vorarlberg New Architecture, Birkhäuser Basel, 2003 • Guim Costa, Moisés Puente Gustavo Gili, 2G - Baumschlager & Eberle, SA Editorial, Barcelona 1999 • D. Gauzin-Müller, L'architecture écologique du Vorarlberg, Le Moniteur, 2009 Sitographie • www.baumschlager-eberle.com

1

Lac frontière entre la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne

7


Plan d’implantation

Coupe Longitudinale

Plans des étages

Façade nord

Façade sud

Façade ouest

8

Façade est

Plan du Rez-de-chaussée


8 _WOHNANLAGE MILDENBERG Mildenbergstrasse, 6900 Bregenz Arch: Baumschlager & Eberle, 1999

Biographie Carlo Baumschlager est né à Bregenz en 1956. Il a étudié le design industriel et l’architecture à l’Université des Arts Appliqués de Vienne entre 1975 et 1982. Avant de s’associer à Dietmar Eberle, il est architecte à son compte. Dietmar Eberle est né à Hittisau dans le Vorarlberg en 1952. Il a étudié l’architecture à l’Université de Technologie de Vienne entre 1973 et 1978. Depuis 1999, il est professeur d’architecture et de design à l’U.H.T. de Zurich. Ils fondent le bureau d’architecture Baumschlager & Eberle en 1985. Ils s’installent alors à Vaduz au Liechtenstein, pour ensuite ouvrir un deuxième bureau à Vienne. Ils privilégient dans leurs projets une architecture économique et écologique, avec une attention particulière sur les économies d’énergie. Ils reçoivent un prix pour leur bâtiment « Wohnen am Lohbach » à Innsbruck. Ils s’attaquent à des projets de tout type comme des bureaux, des habitations ou même des écoles. Dernièrement ils ont réalisé des projets à une échelle plus internationale, comme plusieurs bâtiments aux Pays-Bas, un hôpital en Belgique, et un immeuble d’appartement à Pékin. Programme Le programme était de construire un ensemble d’habitations de 33 appartements dans le quartier de Mildenberg à Bregenz. La construction du projet se termine en 1999 et sa surface habitable finale est de 2580m2. Implantation Ce projet se situe à Bregenz, chef-lieu du Vorarlberg, située au bord du lac de Constance, troisième plus grand lac d’Europe Centrale. Elle est devenue un emblème d’architecture contemporaine. Le terrain sur lequel s’implante ce projet est très particulier. Tout d’abord, il se situe à deux pas de la vieille ville, rendant son prix assez élevé. Ensuite, la topographie du site est singulière : trois crêtes ainsi que trois vallées la caractérisent. Enfin, des règles urbanistiques ancestrales interdisent de construire sur une partie de la parcelle. Sur le terrain, seul un mur de pierres témoigne de l’ancien bâti. L’enjeu De ce fait, les architectes ont pris le parti de construire sur les trois crêtes du site, créant ainsi trois bâtiments parfaitement intégrés au relief naturel, sans se préoccuper des bâtiments existants. Ils ont voulu par leur architecture, conserver, intégrer et prolonger l’espace naturel. Afin de créer une accroche à l’histoire, le mur de pierres existant est conservé, et associé au projet. Afin de s’intégrer dans la nature, le bâtiment se déploie à l’horizontal en conservant une hauteur la plus réduite possible, tout en gardant des espaces extérieurs agréables. Afin de prolonger l’espace naturel, le matériau utilisé s’accorde avec les couleurs des arbres présents sur le site . Description succincte À cause de l’irrégularité du terrain, chacun des trois bâtiments à sa propre orientation, apportant une certaine diversité à l’ensemble. L’organisation intérieure est quant à elle la même dans les trois bâtiments. Dans une volonté de dédensification, la configuration des espaces est voulue libre et modulable.

8


8


Au rez-de-chaussée on trouve l’entrée principale, les garages, les espaces de service, et quelques espaces appartenant aux logements, même si la plupart des logements sont accessibles aux étages. Chaque appartement bénéficie d’une terrasse orientée sud-est ou sud-ouest. L’espace extérieur est très généreux, malgré le fait que les bâtiments s’étalent plus à l’horizontal qu’à la verticale. Le clinker a été choisi par les architectes car c’est un matériau durable, qui vieillit bien, et qui reste en harmonie avec la végétation présente. Pour les architectes, c’est un de leurs projets les plus intéressants. D’une part, ces habitations n’entrent pas dans le cadre rigoureux du logement social, et s’adresse donc à un public exigeant quant à sa manière d’habiter. D’autre part, dans un contexte urbain et paysager très particulier, les architectes ont exercé leur métier de manière responsable en dépit de prescriptions urbanistiques parfois absurdes. Bibliographie • Liesbeth Waechter-Böhm et Otto Kapfinger, « Austria West : Tirol, Vorarlberg Neue Architektur New Architecture », p176, Zurich, Birkhäuser Verlag AG, 2005 • Liesbeth Waechter-Böhm, “Ensemble d’habitations, Mildenberg, Bregenz”, p94-97, A+, n°172, octobre novembre 2001 Sitographie • “Baumschlager Eberle”, www.baumschlager-eberle.com • “Braumschlager Eberle”, http://en.wikipedia.org/wiki/Baumschlager-Eberle • Martina Frühwirth, “Wohnanlage ‘Mildenberg’”, http://www.nextroom.at/building.php?id=109&inc=datenblat

8


Vue de l’entrée

Vue intérieure

Plan de rez-de-chaussée

Coupe transversale

9


4 7_ SALLE DE SPORT-GYMASE 11, 6900 Bregenz Arch: Wolfgang RITSCH, NÄGELE + WAIBEL, 2004

Style architectural Wolfgang Ritsch, un des leaders des Baukünstler (que nous connaissons déjà pour la maison Schedler vue au cours d’écologie), a fait équipe avec les architectes Nägele et Waibel pour ce projet. Leur mouvement a une approche « holistique » (du grec holos , « tout entier ») de l’architecture : Cette démarche globale et pluridisciplinaire associe une analyse rationnelle, qui est spécifique à notre cerveau gauche, à l’intuition et l’empathie spécifiques à notre cerveau droit. Les modèles fonctionnalistes, d’une radicale simplicité, sont fondés sur la vérité de la structure et la rationalisation de la construction. Après le succès des maisons en bois des Baukünstler depuis les années 80, les maîtres d’ouvrage publics leur ont confié des projets d’envergure tels que logements collectifs, équipements sportifs, etc. Contexte Le nouveau bâtiment du gymnase occupe une partie de l’ancienne cour intérieure d’un complexe scolaire au milieu d’un quartier résidentiel. La salle de sport semi-enterrée minimise l’impact de ce grand volume au milieu du bâti ancien environnant : immeubles sur deux niveaux avec combles. Ce projet a été retenu à l’issue d’un concours lancé par la ville de Bregenz. Le projet s’inscrit avec douceur au sein du site urbain et respecte le patrimoine architectural que représente le groupe scolaire. Programme Sous-sol : Salle de sport 42,5 x 45 m, 8 vestiaires pour les élèves, 4 sanitaires avec douches, 2 vestiaires pour les enseignants, rangements et locaux techniques. Rez-de-chaussée : Hall d’entrée et foyer Etage : Bureaux des clubs, salle de réunion, sanitaires et local technique. Parti-pris d’une conception énergétique modulable selon les usages et l’affluence : -Des mesures passives sur l’enveloppe pour éviter la déperdition thermique et la surchauffe. -Priorité à l’éclairage naturel. -Moyens passifs pour le chauffage, la ventilation, le rafraichissement. -Toiture vitrée équipée de 2 vélums superposés : protection contre le rayonnement solaire intense, évitement des ombres portées, réflexion de la lumière artificielle. -Plancher de la salle de sport chauffant et rafraichissant par des serpentins dans le radier -Ventilation à double flux à débit variable avec récupérateur de chaleur sur l’air extrait. -Centrale de traitement d’air, en cas d’occupation maximale. -Contrôle informatique de l’apport thermique et lumineux en fonction des conditions climatiques et de l’occupation. -Toiture presque entièrement vitrée sur 1400 mètres carrés, avec des doubles vitrages performants. -Deux vélums à fermeture automatique, protégeant efficacement contre l’éblouissement et les surchauffes. -Sous-sol semi-enterré en béton brut. -Double jeu de rideaux actionnés électroniquement, pouvant diviser l’aire principale en deux salles de 21x45 mètres ou en quatre petites salles de 21x22,5 mètres.

9


Vues intĂŠrieures

9


-Tribunes mobiles, rangées sous la partie latérale, pouvant être déployées pour accueillir chacune 1200 spectateurs. -Bardage de mélèze grisé artificiellement, imitant le vieillissement naturel par une lasure incolore chargée de particules d’aluminium.

Bibliographie • Dominique GAUZIN-MÜLLER, L’architecture écologique du Vorarlberg, pp 256-261. Sitographie • http://www.caue-isere.org

9


Vue générale

Plan premier étage

Coupe latérale

10


1 0_TERMINAL V 15, Volfuhrterstrasse 6923 Lauteracht Arch: Hugo Dworzak, 2002

Biographie Hugo Dworzak est né en 1957 à Feldkirch en Autriche. Après des études d'architecture à l'université de Innsbruck et un master au pratt institute de New-York, duquel il sort avec un prix d'excellence, il fonde son propre bureau en 1990 à Dornbirn. Jusqu'en 2004 il enseignera le design à l'université d'Innsbruck poste qu'il occupe encore aujourd'hui comme chargé de cours au collège du Liechtenstein. Il dit lui-même de sa philosophie: «il faut d'avantage offrir que ralentir -et rester vierge-» Implantation Le terminal V s'implante dans la commune de lauterach, dans le district de Bregenz. Situé sur la route reliant lauterach au village voisin de Volfut, il est en périphérie du village et à proximité du passage de l'autoroute E60. Programme et commande Le projet a été commandé par la «housing company Hefel», un entrepreneur général réalisant des bâtiments résidentiels. Revenant sur 50 ans d'histoire réussie, elle s'est donné pour mission d'anticiper de 50 ans. Le but avoué est donc de développer les services à inclure dans la présentation de leurs projets sous une forme virtuelle par le biais de la technologie 3D, « la réalité future, en relation directe avec l'esprit » Le programme était simple: 20 bureaux, une salle de séminaire, un parking souterrain, une connexion interne à l'achat d'actions en bourse et une salle multimédia de présentation pour les animations 3D Concept Les lieux virtuels sont de l'avis du philosophe français Marc Augé «non-lieux», des lieux qui ne sont pas liés à un endroit précis ou impliqués dans un contexte local. La salle est un intermédiaire entre extérieur et intérieur, entre réalité et virtualité. Le client est retiré de la réalité dès son entrée, sa perception de la réalité est alors simulée. Hugo Dworzak compare cet effet à celui ressenti lors de l'embarquement à bord d'un avion, le passager quitte son environnement familier et entre dans un autre, artificiel et introverti, celui du ventre de l'appareil. Il virtualise ses espaces par une informatisation interne des lumières. L'éloignement avec l'extérieur est accentué par le fait que les seules informations extérieures perçues depuis l'intérieur sont les données collectées et distribuées par la machine telles que la température, la position, l'altitude, etc qui permettent à l'utilisateur de s'inscrire dans un cadre de référence. La perception interne du centre de présentation 3D est associée à des références à l'industrie aérospatiale, les autres fonctions abritées par le bâtiment sont déformées en conséquence. La multi-structure de la paroi (en fibre de verre à l'extérieur, en plastique translucide à l'intérieur) permet une gestion indirecte de la lumière naturelle et artificielle. Cette multiplicité lumineuse fournit une pléthore d'atmosphères spatiales. L'espace intérieur se mute alors hors de tout référent. La salle de présentation est ancrée à l'aile de bureaux et par ce biais à la réalité même. À l'intérieur des connexions spatiales entre ces deux mondes, virtuel et réel, les deux processus fonctionnent simultanément. À la fois éléments fonctionnels et symboliques où l'un féconde l'autre. Description succincte Le terminal V est une extension au bâtiment de bureaux préexistant de la société immobilière. Il se compose d'un espace de bureau sur trois étages hors duquel émerge une longue plateforme sur pilotis ayant l'allure d'un « spaceship » atterri là. Une peau entièrement en fibre de verre jouant le rôle 10


EntrĂŠe

Salle de projection 3D

10


de couverture et d'isolant lui donne une indépendance vis à vis du reste du complexe. L'encrage au sol est marqué par des couleurs vives de teintes rouge et orange, qui marquent également la charnière entre les deux volumes du complexe. L'entrée magnifiée par une plaie béante dans la peau du vaisseau semble avertir le visiteur de l'expérience unique qu'il s'apprête à faire.

Bibliographie • L. WAECHTER BÔHM, Austria West Tirol Vorarlberg, Birkhäuser Basel, 2002 p 44-45 • Architekturwerkstatt Dworzak , Archives du bureau Sitographie • http://www.nextroom.at/building.php?id=378 • http://www.hugodworzak.at/ • http://www.nikiomahe.com/architecture-design/architecture-design-terminal-v-in-lauterach-byarchitekturwerkstatt-dworzak/

10


Vue de la rue

Détails façades

Hall d’entrée

Grande salle d’évènements

11


1 1_BATIMENT CULTUREL VERANSTALTUNGSSAAL CUBUS Walderstrasse 5, 6922 Wolfurt, Autriche Arch: Cukrowicz Nachbaur, Lothar Huber, 1996 - 1998

Biographie Le Veranstaltungssaal Cubus a été conçut par les membres du cabinet d’architecture Cukrowicz Nachbaur en collaboration avec l’architecte Huber Lothar entre 1996 et 1998. Cukrowicz Nachbaur compte parmi les bureaux d’architectes de la région du Vorarlberg de la nouvelle génération les plus couronnés de succès. Ils ont gagné de nombreux concours ; des administrations de commune à des immeubles d’habitation jusqu’au musée du pays du Vorarlbeg qui sera construit en 2012. Andreas Cukrowicz et Anton Nachbaur en sont les chefs de projet, Le premier est né en 1969 à Bregenz, le chef lieu du Vorarlberg, il a suivi l’enseignement de l’architecture à la TU de Vienne entre 1988 et 1993 et termina ses études à l’académie des arts de Vienne. Le second est né en 1965 à Bludenz, également dans le Vorarlberg, il entreprit aussi ses études d’architecture à la TU de Vienne entre 1986 et 1996. La fondation du bureau Cukrowicz Nachbaur se fit en 1996. Parmi leurs projets récents, on peut citer le centre sportif de l’ouest de Götzis en 2004, les bains de la ville de Dornbirn en 2005, le centre communal de Saint Gerold en 2009, la salle des sport de Meckenbeuren en 2010… Huber Lothar est né en 1954 à Lustenau, il étudie l’architecture de 1973 à 1979 à Innsbruck, en 1984, il a son diplôme d’expertise en génie civil et la même année il créé son propre bureau d’architecture à Lustenau. Il est décédé en 2008. L’architecture d’Huber Lothar présente un design rectiligne et un dépouillement élégant. Implantation Le Veranstaltungssaaal Cubus est un bâtiment polyvalent qui offre un espace pouvant accueillir des manifestations culturelles comme des concerts, des conférences, des défilés de mode, des expositions ainsi que des séminaires d’entreprise. Ce centre culturel est situé entre la Vereinshaus et l’école secondaire de Wolfurt, une commune de 8000 habitants dans le Vorarlberg en Autriche, à environ 600 mètres d’altitude qui offre de beaux paysages montagneux. Il s’implante dans un grand espace ouvert et donne une nouvelle dimension au lieu dans lequel il s’inscrit, sur une parcelle rectangulaire, dans le prolongement de la route, l’entrée se fait perpendiculairement à la rue par l’intermédiaire d’une petite place, l’extrémité est du terrain est un petit jardin, ce qui accentue le côté public du bâtiment. L’enjeu Ce bâtiment permet tout d’abord de redonner une dynamique au village de Wolfurt, il permet l’organisation d’évènements culturels et donc d’augmenter l’attractivité de cette commune. D’autre part, l’intention principale des architectes pour ce bâtiment est de l’intégrer dans son contexte, que ce soit au niveau de sa forme qu’au niveau des matériaux de construction, tout en gardant leur propre personnalité dans leur façon de faire de l’architecture. En utilisant le bois, le verre et le béton, ainsi que des matériaux naturels, ajoutant à cela une utilisation subtile de la lumière du jour et des grands volumes, ils ont créé des espaces impressionnants qui font appel à tous nos sens. Description succincte C’est un volume parallélépipédique de 2500m2 qui peut sembler simple mais qui affiche une dynamique et une tension grâce à des ouvertures asymétriques, et des petits volumes en saillie. 11


Plan d’implantation

Plan du rez-de-chaussĂŠe

Coupe transversale

11


Les architectes ont ainsi conçut un bâtiment clair, construit sur de belles proportions, sur la cohérence du plan et de la coupe transversale, mais aussi sur une composition harmonieuse entre les fenêtres et les ardoises rectangulaires qui quadrillent la façade de différentes teintes de couleurs grises. Une bande vitrée proche du sol s’ouvre uniquement au sud. Au nord, du côté de la route, on retrouve une longue ouverture assez proche du sol mais cette fois plus fine, comme une entaille dans la façade, ainsi qu’une haute fenêtre dominante trouvant sa place à la limite du toit, toutes deux étant en décalage. Entre elles, du côté est, s’affiche une petite fenêtre verticale qui permet d’équilibrer la composition asymétrique de cette façade, à l’opposé de celle-ci s’implante la sortie et l’escalier de secours et l’entrée des artistes. Sur la façade est, une vitrine de deux étages dépasse du volume, toujours de manière asymétrique, et met en évidence l’entrée publique et la cage d’escalier visible de l’extérieur. L’entrée est signalée par un long haut vent en porte-à-faux, une petite place piétonnière s’étale devant pour en permettre l’accès. A l’intérieur s’ouvre un grand hall avec, à gauche de l’entrée, le grand escalier en bois et en acier, permettant d’accéder soit au foyer au sous sol, soit au premier étage qui est une mezzanine contenant tout ce qui est de l’ordre du matériel technique (sons, lumières…) de la grande salle d’évènements dont l’entrée se fait au rez-de-chaussée, à partir du hall. Cette salle principale est dotée d’une grande scène et peut accueillir un grand nombre de personnes. A côté de celle-ci, à droites de la scène, deux espaces se déploient, l’un servant de salle de réunions de groupes, elle est plus restreinte et l’autre étant à la disposition des artistes pour qu’ils puissent se changer lors des spectacles, jouant le rôle de coulisses. Le matériau bois y est dominant ; le sol est recouvert d’un parquet de bouleau, les murs sont recouverts de lattes et le plafond est revêtue de plaques MDF, favorables à l’acoustique. Les grandes poutres portantes et les éléments de structure, en bois également, sont apparents dans tout le bâtiment. La lumière est mise en scène par la longue vitre à la limite du toit; elle se trouve au dessus des poutres boisées du plafond et offre à l’intérieur une lumière indirecte glissant le long des lattes en bois des murs, puisque que la vue de l’extérieur est cachée par le plafond. Sur le mur d’en face, cette fois, la lumière frôle le sol grâce à la grande ouverture au sud. Les sources de lumières sont placées en diagonale dans l’espace, comme si elles se répondaient. Lorsque des spectacles se déroulent la journée, de grands rideaux occultants noirs peuvent plonger la salle dans l’obscurité. Sitographie • http://www.cn-architekten.at/buildings/cubus-wolfurt/469 • http://www.architekt-huber.at/ • http://fra.archinform.net/projekte/16119.htm • http://www.austriaarchitects.com/index.php?seite=at_profile_architekten_detail_de&system_id=11276 • + Informations par emails échangés avec l’architecte Andreas Cukrowicz

11


12


1 2_RÉSIDENCE EULENTOBEL 5, Eulentobel, 6922 Wolfurt Arch: Baumsclager & Eberle, 1993

Les architectes Baumschlager & Eberle ont beaucoup travaillé sur le logement collectif. Dans le Vorarlberg comme ailleurs, la majorité des habitants rêvent en effet d'une maison individuelle au milieu d'une grande parcelle, mais l'habitation individuelle est elle l'habitat du futur? Les terrains constructibles deviennent rares et chers. Dans les domaines de l'urbanisme et de l'économie régionale, tous les arguments plaident en faveur de la densification de l'habitat et des logements groupés. En effet, ceci entrainerait une baisse des coûts de constructions et de la consommation d'énergie. « Depuis vingt ans, nous tenons compte de circonstances sociales en perpétuel changement et travaillons sur des thèmes comme l'écologie et des méthodes de conception donnant la priorité aux matériaux et à la typologie » Dans l'opération Eulentobel à Wolfurt, les dix logements disposant chacun d'un espace extérieur généreux offre en zone urbaine une alternative architecturalement et économiquement attractive au pavillon individuel.

Implantation La résidence Eulentobel se situe dans la vallée du Rhin, sur une pente orientale de la commune de Wolfurt. Chaque appartement est en copropriété et est ouvert sur une terrasse ou un jardin. Baumschlager & Eberle se sont inspirés de la typologie des fermes d'origine de Wolfurt pour élaborer la résidence Eulentobel. Il ne s'agit pas ici d'une imitation mais d'une ré interprétation de la tradition. La résidence Eulentobel se fond dans le paysage architectural de Wolfurt, il n'y a pas de dominance, elle est comme caché au milieu des autres maisons unifamiliales; cependant, si on se rapproche, on se rend compte que le dispositif mis en place par les architectes se repose sur le design de la résidence. L’enjeu L'enjeu était, pour les architectes, de faire un projet à la fois esthétique et techniquement durable: les bâtiments sont réalisés par l'utilisation de matériaux simples et de hautes qualités donnant une impression de pureté, de nature. C'est pourquoi les murs extérieurs sont fait de briques revêtus d'une façade de bois de mélèze qui créer une isolation thermique pour les logements. La valeur particulière de la résidence était aussi ses espaces extérieurs qui offraient à chacun des dix appartements le confort d'une maisonnette : chacun possède sa part de jardin ou une terrasse généreuse. Description succincte La résidence se décompose en deux corps de bâtiments, dont la position résulte de l'agencement des bâtiments autour d'un arbre massif que les architectes ont voulu placer au plus haut point du site; cet arbre surligne le centre du projet et forme une place à l'ensemble des maisons. Les entrées des appartements se font du côté de cette place, à l'est, ainsi que celle de la maison. Le long du bâtiment possède un revêtement de pin de mer, de zinc et de titane. Le corps de bâtiment supérieur est composé de trois appartements profitant de jardins sur l'ouest alors que les appartements de l'autre corps de bâtiment jouissent de terrasses respectivement sur le toit de l'appartement inférieur. 12


12


Bibliographie • L’architecture écologique du Vorarlberg : un modèle social, économique et culturel, Dominique Gauzin-Müller, Le moniteur, 2009 • A+, 172, oct-nov. 2001 Sitographie • http://www.baumschlager-eberle.com

12


Détail de façade

Détail de façade

13

Vue depuis la rue


1 3_IMMEUBLE COMMERCIAL ET RESIDENTIEL, BANQUE BTV uterlinden 23, 6922 wolfurt , Archi: Carlo Baumschlager et Dietmar Eberle, 1996

Un rapport au contexte important L’échelle du bâti s’est considérablement transformée au cours de ces dernières années dans cette région d’Autriche, ce qui explique la présence juxtaposée de petites constructions anciennes, et de nouvelles constructions de plus grandes dimensions. Les architectes ont répondu à ce contexte en alliant les gabarits des bâtiments récents et le coté régional du bois. Les quatre faces du bâtiment composées sur un modèle formel unique, ainsi que la forme géométrique élémentaire permettent d’appréhender le bâtiment dans son unité malgré la diversité des fonctions qu’il abrite. En effet au sein de l’immeuble se trouve une banque, des logements, un cabinet médical et une salle de réception. Positionné transversalement par rapport à la rue, l’immeuble multifonctionnel d’une superficie de 390m au sol est implanté sur une parcelle de 643 m . Cette position lui confere le statut de point de repere sur cette rue fort fréquentée. Un bloc de circulation sépare en deux le bâtiment principal. A l’est, côté rue, se trouve les locaux de la banque. A l’ouest, côté jardin, se superposent les logements. La cage d’escalier de secours est visible depuis l’extérieur du bâtiment. Une nouvelle forme d’espace public Le rejet des éléments porteurs sur les contours ont permis aux architectes Carlo Baumschlager et Dietmar Eberle de repenser l’aménagement intérieur traditionnel des banques. Ils suppriment les guichets au profit d’une grande surface dégagée où les employés viennent au contact des clients. L’ambiance individualiste et feutrée habituelle laisse place à une atmosphère d’échange plus conviviale. Dans les étages supérieurs se trouvent des pièces cloisonnées pour les conversations plus privées. L’accès à cet espace public est marqué par l’absence de bardage de bois du parallélépipède. La transparence du verre révèle le caractère public de la banque. L’apparence plutôt fragile et légère garantie par l’emploi du bois et du verre est plutôt inhabituel pour la construction d’une banque. En effet, il est plus courant d’utiliser des matériaux lourd et épais pour symboliser la solidité et la pérennité de l’établissement bancaire. Le caractère du projet : la façade Le traitement de la façade est très important dans ce projet. Les façades largement vitrées relèvent d’un registre esthétique plutôt tertiaire qui est atténué par la présence de lattis horizontal en mélèze de caractère plus résidentiel. L’espacement des panneaux de bois par rapport au vitrage (60 cm) constitue une protection visuelle et permet des jeux changeant d’ombre et de lumière. De plus cela donne une sensation de profondeur, de transparence à ce bloc qui parait de prime abord plutôt opaque. Ils contribuent à rendre le projet vivant, en effet les panneaux sont coulissants et transforment le bâtiment au gré des utilisateurs. Tout a été pensé pour mettre en valeur le bois et la façade : les cornières de fixations métalliques du revêtement sont invisibles, ce qui se remarque particulierement aux angles où aucun éléménts de structures est apparent. Les panneaux ont des dimensions identiques a celles des éléments fixes d’allège soit 1.5m sur 3.5m. Un étage correspond à deux bandes de panneaux en façade (la première est fixe, la seconde est coulissante). On pourra remarquer la subtile démarcation entre ces deux bandes par une pièce qui souligne l’horizontalité du bâtiment. Les panneaux sont à la fois en saillies et en retrait ce qui crée un rythme pour la façade. Un sous-sol visble d’un coté est construit dans la fondation de meme texture que la cage d’escalier de secours. Leur caractere brut et froid contrastent fortement avec l’aspect chaleureux du bois. 13


Plans et coupes

Vues intĂŠrieures

13


Bibliographie • Dominique Gauzin-Muller , L’architecture écologique du Vorarlberg, p 100-103 • Atlas of Contemporary World Architecture, The Phaidon, p 530 • AMC n°127, le moniteur architecture septembre 2002, p114-115 • A +,oct-novembre 2001.n° 172,P. 66-69, 82-87 • The architectural rewiew, novembre 2000 p91 Sitographie • http://www.baumschlager-eberle.com/default.asp?lang=2&page=1&view=4&data=12

13


Vue extérieure façade sud

Vue intérieure salle de classe

14

Long couloir de séparation


1 4_JARDIN D’ENFANTS 14 Weisenwag, 6922 Wolfurt Arch: Dietrich Untertrfaller

Contexte La région a développé de nombreuses infrastructures destinées accueillir des enfants, résultat d'une augmentation démographique importante, dont le jardin d'enfants à Wolfurt, situé entre Bregenz, capitale culturelle, et Dornbirn, capitale industrielle et réalisé par l’agence Dietrich Untertrifaller. La garderie se veut être un lieu qui, non seulement reçoit des enfants, mais permet à ceux-ci d'évoluer dans un espace influençant leur manière de le parcourir et de le percevoir. Elle constitue ainsi une influence positive sur leur relation à l'art et à l'espace bâti. Le bâtiment devait répondre à 3 exigences majeures : optimiser la consommation d'énergie, utilisation du sapin blanc local, et protéger "les arbres à cidre ", dans un souci de préserver le paysage typique de la plaine du Rhin, qui se voit menacé par l'urbanisation grandissante. Organisation spatiale Le bâtiment se déploie en longueur sur une distance de 40 mètres, sur un axe est-ouest. Afin d'éviter que les grands ne bousculent les enfants plus petits, les salles les accueillant possèdent des entrées distinctes, et une coupure entre les deux parties se fait dans le couloir, par la disposition d'une porte vitrée. Des deux côtés il est possible d'accéder à la salle d'activités centrale, ouverte au sud, face au verger tout comme la salle de classe à proprement parler. En période de non-fonctionnement du jardin d'enfants, lorsqu'il n'est pas occupé, la salle d'activités est ouverte aux associations de quartier afin de renforcer le rôle municipal de l'implantation de cet équipement. L'organisation spatiale conditionne la forme générale du bâtiment. En effet la bande de service est concentrée dans un volume allongé, séparé par les salles de classe, alignée dans un couloir. Un élargissement de la circulation devant chaque classe permet de former une sorte de niche dans le couloir utilisée comme vestiaires (voir image en bas à droite). Construction et structure Le bâtiment a été construit grâce à l'utilisation d'une structure en panneaux préfabriqués à ossature en bois possédant une trame de 1m20 sur une dalle en béton. La pose d'étroites lames en sapin formant le bardage est une manière de marquer la différence fonctionnelle entre les parties servantes du programme et les parties servies. Verticalement pour les salles de groupes, et horizontalement pour les volumes des annexes. Ventilation Les murs fortement isolés des services regroupés au nord dans une bande basse possèdent de petites ouvertures. Fidèle au principe climatique propre à la région, cette disposition permet de faire profiter le jardin d'enfants des apports solaires, ayant également l'avantage de permettre de minimiser les besoins énergétiques. Mais aussi de constituer un tampon thermique dans sa partie nord. Chaque salle dispose de son propre appareil, à savoir un système de ventilation à double flux avec récupérateur de chaleur et décentralisée. La ventilation à double flux repose sur le principe d’extraction de l’air vicié dans les pièces humides et de pulsion d’air neuf dans les pièces dites « sèches ». Eclairage Afin d'apporter un éclairage naturel sur l'intégralité de la longueur du couloir central, un décalage entre la toiture permettant d'introduire des impostes filantes a été intégré (voir image du haut). Cet approvisionnement en lumière se fait grâce à la variation de hauteur de la zone principale et de la

14


Vue extérieure façade ouest

Coupe

Débordement de toiture

14

Plan


chambre auxiliaire. Un débordement de toiture relativement large protège les grandes baies vitrées au sud des éventuelles surchauffes et en été empêchent les rayons solaires de pénétrer dans le bâtiment (voir image en bas à gauche). L'ensemble des espaces du jardin d'enfants profitent de la lumière du jour, et ce en combinant deux aspects non-négligeables et assurant relative qualité spatiale à savoir le confort visuel et l'économie d'énergie. Bibliographie • GAUZIN-MÜLLER Dominique, Architecture Ecologique du Vorarlberg, Edition du Moniteur, 2009, p243-248 Sitographie • http://www.nextroom.at/building.php?id=151 • http://www.dietrich.untertrifaller.com/

14


Vue sur l’entrée, façade Est

Plan rez-de-chaussée

Plan +1

15


1 5_MAISON DES MÉDIAS 1, Gutenbergstrasse, 6858, Schwarzach Arch: Ernst Giselbrecht, 1996

Contexte général Implantée dans le village de Schwarzach, la Maison des Médias a été réalisée en 1996 par l'architecte Ernst Giselbrecht. Les propriétaires de l'entreprise familiale avaient pris la décision de quitter leurs bureaux de Bregenz dans les années 90. Ils ont alors fait appel à l'architecte autrichien pour conduire la construction d'un nouveau bâtiment qui s'étend actuellement sur 110 m de longueur, à l'écart des habitations, là où au paravent se trouvaient des champs. Une imprimerie avait déjà été construite sur le terrain en 1994. La Maison des Médias, siège de plus de 50 journaux, de stations de radios et de portails internet, lui a été reliée. Tous les jours, plus de 500 personnes travaillent dans ce bâtiment. Dès le départ, l'architecte a voulu une architecture respectueuse de l'environnement, encourageant, par exemple, les mobilités douces (une route pour vélos et piétons a été spécialement construite pour relier la gare à la Maison des Médias et des vestiaires sont a la disposition des personnes choisissant ces modes de déplacement, un parking est consacré aux voitures utilisées en covoiturage, etc...) Extérieur et matériaux Le bâtiment se voulant semi-public puisqu'il reçoit des visiteurs, le système d'entrée, situé à l'Est, est une partie fondamentale de la construction et a été conçue particulièrement pour inciter les gens à pénétrer dans les lieux. Le chemin qui mène au hall d'entrée est longé par une première partie de bâtiment dont la paroi en béton est courbe et percée de longues fenêtres. Il s'élève sur 3 étages. La façade faisant face au chemin est entièrement constituée de carrés en verre, raccordés entre eux par des morceaux aluminium. De plus, l'entrée est surplombée par la fine toiture dépassant en porteà-faux du bâtiment, soutenue par deux immenses colonnes qui cadrent de façon symbolique la porte. La façade Sud est elle aussi vitrée, mais est entièrement recouverte de petites plaques d'aluminium mobiles ressemblant à des couvercles qui peuvent s'ouvrir pour amener de la lumière ou se refermer, si celle-ci n'est pas voulue. La partie Sud du bâtiment abrite un foyer, un restaurant, une salle de conférence et des bureaux. A l'extrême Sud se trouve l'imprimerie. La façade Nord est constituée d'une paroi en béton blanc, incrustée par des éléments mobiles en verre, apportant une vue sur les montagnes. Un second bâtiment de 2 étages est rattaché à la partie Nord par un couloir vitré. Le choix des matériaux est simple : verre, acier, béton et aluminium. Intérieur Le hall est le cœur du bâtiment, le point de croisement et de communication. Orienté à l'Est, il reçoit la lumière du matin. L'énorme paroi vitrée laisse apparaître, dès l'extérieur, des colonnes en acier hautes de 11m et particulièrement impressionnante. Une réception/vestiaire se trouve dans un premier bloc noir d'un étage qui traverse la paroi vitrée. La colonne d'ascenseur est comprise dans une deuxième boite noir haute de 3 étages. Les deux boites sont mises en relation par la continuité en plan et en élévation d'un de leur coté qui est diagonal, répondant en quelque sorte à la courbe du mur d'entrée. Ces deux parties s'opposent au plan relativement droit et régulier du reste du bâtiment. On trouve aussi, dans le hall, un escalier qui relie les 3 étages en une volée Tout le processus de production est visible à partir du hall, de la réalisation dans les bureaux au produit final de l'imprimerie. Le hall peut servir de salle de réception pour 500 personnes. Il peut être agrandi par l'ouverture de la salle de lecture. L'architecture de l'ensemble de la Maison des Médias s'articule autour de l'idée d'ouverture et de mise en commun des espaces. Un lien entre les différentes divisions est encouragé (grâce à l'escalier central entre autres). 15


Façade Sud et couloir menant à l’imprimerie

Façade Nord

15

Escalier principal dans le hall


Aux étages, l'organisation structurale est conçue sans hiérarchie, le but étant de laisser la possibilité aux employés de modifier rapidement les espaces qui resteront ouverts. Les postes de travail individuels sont réduits au minimum afin d'encourager la variation des espaces et la mise en commun de plusieurs bureaux: il n'y a pas de bureaux permanents. Les équipements sont eux aussi flexibles, pour pousser les employés à travailler en équipe. L'idée de privatisation des espaces est bannie. Même les départements éditoriaux et les bureaux, pourtant séparés par un couloir central, sont reliés visuellement par des parois vitrées. L'importance est mise sur la communication interne, et les seules séparations sont pour la plupart vitrées. Techniques Tous les systèmes sont intégrés dans le bâtiment même et l'accent a été porté sur la diminution de la consommation d'énergie et l'optimisation des dépenses d'énergie. Le bâtiment devient appareil, et prend en compte son contexte (basse températures, humidité, vents, etc...) Une grande partie du chauffage est alimentée par la chaleur et l'énergie résiduelle des imprimantes ainsi que par de la chaudière au gaz préexistante de l'imprimerie. Ce système assure une température constante de 22°. La ventilation et l'apport d'air froid se fait grâce à un système style « puits canadien ». L'utilisation du béton comme matériau est essentiel, puisqu'il est utilisé comme surface absorbante d'énergie, et, donc comme source de chaleur ou de refroidissement. Les tuyaux sont intégrés dans les murs de façon à être invisibles. Le besoin énergétique du bâtiment est de 35 Kwh/m par an.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Muller, « L'architecture écologique du Vorarlberg », edition « Le moniteur » • Architectural Review, avril 1997 Sitographie • http://www.pintaelements.com/x_acoustic/content/project_reports/dornbirn_media_house/index_e ng.html • http://www.nextroom.at/building.php?id=2702 • http://www.pnstatik.com/Referenzen/Projekte%20als%20Angestellter/Diashow/Diashow.htm • http://www.giselbrecht.at/

15


La centrale dans la pente

Coupe

Vue de la façade recouverte de lames de métal

16

Plan du site

Plan

A proximité de l'eau


1 6_CENTRALE HYDRO-ELECTRIQUE 6861, Alberschwende Arch: Baumschlager Eberle, Ulrich Grassmann 1989-1992

Implantation La centrale est isolée, le long de la Bregenzer ach, un long fleuve serpentant en pleine forêt. Elle est implantée sur une pente raide, à proximité de l'eau. La centrale, à l'image de l'arbre puisant l'eau, exploite le sous sol et y enterre la plupart de ses fonctions. Le bâtiment descend à 20 mètres de profondeur et possède 6 étages souterrains. La structure visible ne dépasse pas les 10mètres de hauteur. Le bâtiment étant une architecture de services publics, la direction artistique se limitait à la partie horssol. Une façade, orientée vers le cours d'eau, est recouverte de palmes d'acier et une façade, orientée vers la forêt, constituée de pierres de la région. Enjeu Le bureau Baumschlager Eberle présente le projet comme une connexion avec la nature environnante. Ainsi, une des façades est en verre et porte comme emblème, une vedette Allemande côté de la rivière et l'aile gauche est en vieille pierre brute. Toutes les autres parties solides sont collées par un système de plaques d'amiante. La centrale est mise en service en 1992. Elle est à l'image d'une région écologique, elle produit annuellement 96,4 millions de kWh avec un débit d'eau de 38 mètres cubes par seconde. L'ensemble du bâtiment est une structure en béton armé. Sitographie • http://www.dailymotion.com/video/x24or4_vorarlberg-une-provocation-construc_creation • http://www.nextroom.at/building.php?id=2569 • http://www.baufachinformation.de/zeitschriftenartikel.jsp?z=1997119026147 • http://www.austria.info/fr/autriche-decouvrir/architecture-dans-le-vorarlberg-1127688.html • http://patrimoinegeneve.blog.tdg.ch/archive/2009/03/04/l-exemple-vient-du-voralberg.html • http://laruchedevanves.over-blog.com/article-34136819-6.html

16


17


1 7_CAVES D’AFFINAGE KASEKELLER BREGENZERWALD GMBH Lingenau Arch: Oskar Leo KAUFMANN

Les architectes autrichiens Albert Rüf et Oskar Léo Kaufmann, ont ouvert leur bureau d’architecture en 2001 dans le Vorarlberg. Ils ont conçu une grande variété de type de bâtiments, comme le bâtiment de bureau d’Adidas, une bibliothèque à Stockholm, un hôtel, des maisons individuel etc.. Ils ont aussi exposé au MoMA de New York, leurs travaux sur l’habitation moderne. Ils représentent la jeune architecture prometteuse du Vorarlberg. Le fromage de montagne du bregenzerwald est un produit traditionnel de qualité qui, lors de l’entrée de l’Autriche dans l’UE prend une signification économique considérable. La production était assurez par différents affineurs ayant des tailles de caves et des atmosphères différentes : il faut 4 mois pour qu’un fromage arrive a maturation. Les fromages étaient différents d’un affineur à l’autre, mais comme il fallait avoir un fromage ayant une marque de fabrique régional avec des standard de qualité bien précis : en clair, tout les fromages devaient être identique. L’idée d’une cave d’affinage commune à tout les affineurs à alors surgit. Ils ont fondés le Bregenzer Kasekeller GmBH. Pour la conception du bâtiment, il y a eu un concours organisé, finalement remporté par Oskar Leo KAUFMANN et Albert RÜF. Le leitmotiv était de donner une identité aux bâtiments en relation avec la production d’un produit régional et aussi d’ancrer profondément l’image du bâtiment dans la conscience des consommateurs. Le bâtiment se présente sous la forme d’un monolithe de béton d’une longueur de 80 mètres, symbolisant le long processus de maturation du fromage. Pour formuler ironiquement l’identification de l’édifice et de son contenu, la façade de béton est parsemée de trous. Le soir, l’éclairage révèle les trous du béton, dans un jeu de lumière mettant en valeur le bâtiment quand on vient de la route passant à coté sur sa longueur. Le bâtiment à forme parallélépipédique, se place sur un terrain en pente qui, d’un coté est immergé dans la terre, et de l’autre révèle l’entrée d’une salle d’exposition et de vente. De manière contraster à l’enveloppe du bâtiment, l’intérieur n’a qu’une paroi vitrée pour séparer la salle d’exposition d’une des trois caves de maturation, Tout est laissée visible pour montrer le processus de maturation. Au plafond, quatre lumières éclairent les fromages entassés régulièrement dans de hautes armoires ouvertes. Il s’agit de mettre en avant dans l’architecture l’aspect traditionnel du processus dans une théâtralisation. Ce bâtiment est un symbole de tradition et de modernité, l’activité de maturation du fromage est entièrement automatique. Chaque jour, un robot sur rail prend chacun des 33000 fromage, le tourne, le lave et l’enduit d’eau de sel. La parti bureau du bâtiment, est recouverte de bois pour donner un effet de confort contrastant avec l’aspect brute du béton. Cet ouvrage est à l’image de sa région : un lieu ayant une très grande tradition, qui est actuellement un exemple de savoir vivre et d’architecture pour l'Europe. Sitographie: • www.austria.info • www.immo-agent.at/hp/phpsmarty/z634/projekt_detail_drucken.php?PID=542&ZID=202 • www.nextroom.at/building.php?id=3487&_show=2014 • www.designlines.de/praxis/Wie-Loecher-im-Kaese_746048.html 17


Coupe latĂŠrale Cuisine

Implantation

18


1 8_MAISON HENNIG Platz 194, 6952 Hittisau Arch: Cukrowicz.Nachbaur, 2004

Biographie Le Bureau Cukrowicz.Nachbaur est composé de deux architectes Andreas Cukrowicz, né en 1969 et Anton Nachbaur-Sturm, né en 1965. Ils travaillent ensemble depuis 1992. Programme Il s'agit d'une maison multigénérationnel le et d'un commerce au rez-de-chaussée actuellement occupé par un magasin de produit venant du Tiers-monde. Au premier étage se trouve les espaces de vie regroupant un séjour, une salle à manger, une cuisine, un bureau et une grande loggia. La zone nuit, au deuxième étage, est constituée de la chambre des parents, la salle de bain, et les trois chambres d'enfants. L'escalier principal sépare ce grand appartement d'un deux pièces composés d'un séjour au premier et d'une chambre avec salle de bain au deuxième étage. La surface totale utile est de 320 m2. Description Les deux moteurs du projet ont été l'habitat multigénérationnel et l'introduction de la modernité dans un contexte traditionnel. Cette maison fait cohabité 3 générations,les parents Brigitte et Hermann Nenning, leur 3 enfants et plus tard il est possible d'installer les grand parents ou un des enfants devenu adulte dans le studio. Une évolution à donc été pensé. En plus de cette cohabitation intervient une confrontation public/ privé, qui est mise en œuvre par l'installation d'un commerce au rez-de-chaussée. Il est tourné vers l'église et est précédée par une petite place permettant différents échanges relationnels, il s'agit donc d'un point stratégique du bourg. La maison devient alors un moteur de vie, par la création d'un espace dynamique. L'entrée principale de la maison est située côté rue, elle est incrustée dans le volume du bâtiment privatisant ainsi son accès. Une fois rentrée on est invité à monter les escaliers menant aux 2 niveaux d'habitation. Au premier, l'espace de vie est une grande pièce divisée en différentes fonctions (séjour, cuisine, loggia, bureau et salle à manger). Seuls le mobiliers et les systèmes d'ouvertures (portes ,portesfenêtres ou escalier) marque une limite matérielle entre les espaces. Une certaine symétrie s'instaure entre le séjour et la salle a manger, marquée par l'intervention d'un poêle au centre. Ces deux pièces sont mises en relation elles-mêmes avec la loggia considérée comme une pièce de vie à part en entière. La salle à manger est dans la continuité de la cuisine, accentuée par le plan de travail central. L'imbrication des espaces créée une fluidité de mouvement tandis que la loggia permet un apport de points de vues et de lumière naturelle. Hormis le bureau qui une pièce plus autarcique , bénéficiant d'une lumière plus diffuse. L'espace de vie est totalement recouvert de bois le rendant homogène, seule le poêle noir vient contraster et souligner la finesse du bois clair, en apportant une touche de modernité. La cage d'escalier marque une frontière franche avec le séjour du studio, qui profite d'une totale autonomie, tout en gardant le confort d'une lumière traversante. Cette autonomie est renforcée par un escalier privé qui accède à la chambre. Au deuxième étages, se trouve l'espace nuit, qui est organisé de manière très hiérarchique par le biais d'un couloir distributif.

18


Plan du rez-de-chaussée 1 Magasin 2 Réserve 3 Rangements

Loggia

Plan du premier étage 1 Bureau 2 Séjour 3 Salle à manger 4 Cuisine 5 Loggia 6 Séjour du deux-pièces

Salle à manger

Plan du deuxième étage 1 Chambre des parents 2 Chambres des enfants 3 Chambre du deux-pièces Cuisine

18


Les propriétaires désiraient mettre les 3 chambres d'enfants côté rue pour qu'ils bénéficient tous d'un balcon protégé à l'ouest. En face, la chambre des parents ,côté rue, prolonge un dressing et une salle de bain. Comme au premier étage, le studio est délimité par les escaliers, offrant une totale intimité à la chambre avec salle de bain. Le maitre d'ouvrage, Hermann Nenning, a choisi d'autoconstruire la maison, puisqu'il est charpentier. Il était donc tout naturel que le matériau de prédilection serait le bois, en l'occurrence du bois massif en sapin blanc provenant du Vorarlberg. Ce choix écologique permet une mise en valeur de la ressource locale (limitation du transport). Le bois est utilisé sans traitement, ni finissions de surface, y a été ajouter une isolation en cellulose et en liège. Pour un apport d'inertie des éléments en argile ont été placés dans les murs et le plancher. Seul le poêle à bois est en maçonnerie. Le chauffage et l'eau chaude est alimenté par la centrale communale à la biomasse. La façade est composée de panneaux à ossature bois, contreventé par des planches en diagonales, ces parois sont « perspirantes » (ni pare-pluie, ni pare-vapeur). Tous ces éléments font de la maison Nenning un projet soucieux de l'environnement. Sous une structure et une volumétrie classique et traditionnelle ont été ajouté des détails contemporains, notamment les volets coulissants permettant une imperméabilisation de la maison. D'ailleurs ces volets noient la maison dans la matière, ce qui l'intègre facilement au reste du village.

Bibliographie • L'architecture écologique du Vorarlberg un modèle social écologique et culturel édition Le Moniteur, Dominique Gauzin-Muller, 2009 Sitographie • www.cn-architekten.at

18


19


1 9_FROMAGERIE METZLER Presse, Bruggan 1025, 6863 Egg Arch: Klaus Metzler, Michael Ohneberg, 2001

Contexte La fromagerie Metzler est située à Egg dans la région du Bregenzerwald, au centre du Land. Les structures sociales et économiques de cette région rurale subissent depuis plus de deux mille ans l’influence de la fabrication du fromage, même si des milliers d’habitants travaillent désormais dans la plaine du Rhin. Le tourisme et les petites entreprises sont aujourd’hui les principales ressources de ce canton rural, mais les paysans représentent encore 6% de la population. C’est dans ce contexte que l’association Käsestrabe Bregenzerwald, les fromageries de villages et les distributeurs ont initié un projet commun de cave d’affinage, le Bregenzerwälder Käsekeller. Pour ce faire, ils se sont adressés à des concepteurs talentueux, tant pour des projets de grande envergure, que pour des projets plus modestes. L’enjeu C’est ainsi qu’en 2000, l’agriculteur Ingo Metzler lança un concours d’architecture pour la construction de sa fromagerie et de sa halle de production de boissons et de cosmétiques dérivés du petit-lait. Il justifie sa démarche : « Nous exploitons une ferme de montagne dans un magnifique paysage naturel préservé au cœur du Bregenzerwald. Depuis 20 ans, nous fabriquons quotidiennement, avec un mélange de lait de nos vaches et de nos chèvres, un fromage frais appelé Wälderkäsle. Nos efforts sur l’innovation, la qualité, la fiabilité et le service ont entraîné une augmentation constante de la demande. Ce développement et les réglementations sanitaires de plus en plus draconiennes nous ont amenés à la réalisation d’un bâtiment destiné à la production, au stockage, aux bureaux et à l’accueil des visiteurs. Quand nous avons eu une vision claire de ce que nous souhaitions, il était évident que nous devions faire appel aux propositions de professionnels ». Description succincte Le résultat, que certains appellent « la longue-vue du paysan », est une succession de trois volumes encastrés les uns dans les autres à la manière des cubes gigognes. Implantés en suivant la pente du terrain, ils visent le paysage comme un téléobjectif. Les différentes entrées se situent dans le déhanchement des volumes, l’accès visiteurs se faisant par une rampe longeant une des façade latérale du bâtiment. La circulation intérieure se fait par un axe vitré permettant de suivre le processus de fabrication et s’ouvre à la fin de la visite sur un vaste panorama alpestre. Les 3 volumes sont fais de béton, ce matériaux a été préféré au bois pour des raisons hygiéniques. Les faces latérales des volumes sont opaques et s’opposent aux pignons qui eux sont transparents et renforcent la linéarité de l’ouvrage. Une boîte de verre fait saillie par rapport au dernier volume et conclu la promenade par un point de vue sur la vallée. Le mur séparant l’espace de circulation des pièces de travaille est légèrement oblique, renforçant cette impression de télescope. En 2006, une extension a été apportée au bâtiment sous la forme d’un parallélépipède dressé à quelques mètres de la face latérale du troisième volume et relié à celui-ci par une passerelle. Bibliographie • Dominique Gauzin-Muller, L’architecture écologique du Vorarlberg (un modèle sociale économique et culturelle), Ed. Le moniteur, 2009, P 273-274 Sitographie • http://www.nextroom.at/actor.php?id=2516 • http://www.ohneberg.at/Projekte/MIMOL2/index.htm • http://www.sia-a-k.ch/ak32_veranstaltungen/07-vorarlberg/074_vorarlberg.htm 19


Vue entre la toile et le panneau OSB

Vue intérieure

Plan du 1er étage

Plan du Rez de chaussée

Vue extérieure

20

Plan d’implantation


2 0_ENTREPRISE WALCH Millenium Park 8, 6890 Lustenau Arch: Helmut Dietrich et Much Untertrifaller, 2000

Situation L'entreprise Walch est construite en 2000 par les architectes Dietrich et Untertrifaller. Elle est située à proximité des marais dans la commune de Lustenau. Cette entreprise est implantée dans une zone d'activités avoisinant un axe autoroutier majeur (de la plaine du rhin) constituant un atout essentiel pour la communication vers la Suisse ou l'Allemagne. Joseph Walch, maître d'ouvrage, dirige une grande société autrichienne qui s'occupe majoritairement de la gestion d'évènements. Programme Le bâtiment est divisé en différentes zones : des locaux de production, de distribution, de stockage mais aussi des bureaux ainsi qu'un petit appartement (ces deux derniers étant aménagés autour d'une cour intérieure). Cette construction est implantée sur une surface de 86 423 m . Elle est composée d'un parallélépipède rectangle puis d'un second, plus petit, accueillant la zone de livraison et plateforme de chargement. Composition et Structure Cette construction est constituée d'éléments en bois préfabriqués. Il s'agit d'un ouvrage économique construit à l'aide d'une ossature en bois, de parements en panneaux OSB ou MDF (souvent laissés à nu), d'une assise en béton. Des poutrelles servant à tendre une toile masquant toute la structure. L'enveloppe du bâtiment est en symbiose avec le caractère évènementiel de l'entreprise. Réalisé par l'artiste autrichien Peter Kogler, cette peau textile reprend des motifs au langage organique (évoquant vraisemblablement les montagnes des alentours), contrastant ainsi avec la forme pure et géométrique du bâtiment. L'emballage neutralise l'édifice, on perd tout point de repère (telles que les fenêtres) pour définir l'échelle du bâtiment. De l'intérieur, cette enveloppe est quasiment transparente tandis que de l'extérieur elle ne laisse rien transparaître. Les motifs créés par cette toile évoluent selon la luminosité du jour et du changement de saison. De nuit, le bâtiment dégage une forte luminosité due à l'activité intérieure (éclairages intérieurs du bâtiment) donnant un effet de relief. Cette architecture crée l'évènement mais suscite de nombreuses critiques des architectes déjà implanté sur Vorarlberg. Ce nouvel édifice venant contrarier les lignes architecturales existantes.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L'architecture écologique du Vorarlberg, édition le moniteur • Atlas phaidon de l'architecture contemporaine mondiale, édition phaidon, 2004, page 530 • Atlas phaidon de l'architecture contemporaine mondiale du XXIème siècle, édition phaidon, 2009, page 484 • Sitographie • http://www.dietrich.untertrifaller.com • http://fr.structurae.info • http://www.architonic • 20


21


2 1_BUREAUX SIE (SYSTEM INDUSTRY ELECTRONIC) 12, Millennium Park, 6890 Lustenau Arch: Marte.Marte Architekten, 2003

Bureaux SIE L'entreprise SIE conçoit des ordinateurs industriels. Comme d’autres sociétés dans ce domaine, SIE a commencée dans un garage domestique dans les années 1990 et connaît une expansion rapide, engendrant plusieurs déménagements jusqu’à la décision, en 2000, de construire un siège social à Lustenau, dans le Millennium Park. Le nouveau siège devra accueillir les locaux pour les services administratifs, le développement, la production et la vente. Ce qui représente 90 postes de travail. Implantation Le Millennium Park est un campus technologique, mis en œuvre à la fin des années 1990 par la commune de Lutsenau. Il est situé en périphérie à proximité d’un axe majeur, l’autoroute de la plaine du Rhin, qui traverse le Vorarlberg du nord au sud et joint l’Allemagne à la Suisse. A terme, le parc d’activités comptera mille emplois sur un terrain de 120 000 mètres carrés où plusieurs services tels qu’une garderie, des espaces de sport et de détente ont été prévus pour la commodité des usagers. Description Signal émergeant dans l’environnement paysager du Millennium Park , le siège de Système Industrie Electronic, mis en service en 2003, est un « spectaculaire cube de 25 mètres de cotés ». Chacun de ses niveaux est différent. Certains étages sont complètement vitrés, d’autres sont quasiment aveugles. Ce cube minimaliste de béton, de verre et d’aluminium, incarne l’esprit de l’entreprise. Équivalent architecturale de la hiérarchie horizontale appliquée dans l’entreprise, l’immeuble rassemble toutes les fonctions dans un seul volume: les secteurs de la recherche, du développement ainsi que les services administratifs et commerciaux. Il se distingue par la non-hiérarchisation spatiale et les similitudes formelles entre les secteurs du développement, de la production et du commerce. La présence d’une nappe phréatique dans cette zone proche du lac de Constance interdit le stockage de matériel électronique en sous-sol. Le niveau de stockage dont la façade est aveugle, se situe donc au dessus du rez-de-chaussée, où se trouve l’accueil ainsi que les espaces dédiés à la réception et l’expédition des colis. Le deuxième et le troisième étage sont réservés à la production. Le développement occupe le quatrième étage et une partie du cinquième qu’il se partage avec le service commercial. Les surfaces de ces quatre étages peuvent être attribuées selon les besoins au montage ou aux développement. L’aménagement intérieur est réduit à trois matériaux : le béton brut de la structure, le revêtement de sol en feutre gris et le parement identique des murs et des plafonds en contre plaqué de bouleau. Des circulations relient les différents étages par un ascenseur, des rampes et des escaliers. La cafétéria est située au cœur de l’entreprise, sous double hauteur, entre production et développement. La structure Le système porteur est complexe et varie d’un niveau à l’autre. Les deux premiers étages reposent sur des voiles et poteaux en béton armées, tandis qu’à partir du troisième étage, les planchers sont suspendus à la toiture. Le système constructif variable a une grande influence sur le dessin des élévations. Le contreventement est assuré par un noyau en béton armé rassemblant les circulations et les sanitaires. Le noyau scinde le plan carré en deux zones, mais le caractère individuel des espaces intérieurs résulte des diverses hauteurs sous plafond : 2,60 mètres au rez-de-chaussée, 4,50 mètres au quatrième étage et 8 mètres au niveau de la cafétéria.

21


21


Le siège social de Système Industrie électronique, marque un tournant dans l’architecture du Vorarlberg. Marte.marte ne se sont pas préoccupés des performances énergétiques. Ils se sont libéres du militantisme écologique qui faisait la spécificité de l’architecture du Vorarlberg et se rapproche de « modèles architecturaux plus modernistes». Bibliographie • L’architecture écologique du Vorarlberg : Un modèle social, économique et culturel, Dominique Gauzin-Müller, le moniteur, 2009 Sitographie • http://www.marte.marte.com

21


Plans d’implantation

Plan rez-de-chaussée

Elévation sud

23

Plan 1er étage hôtel


2 3_MARTINSPARK HOTEL 2, Mozartstrasse, 6850 Dornbirn Arch: Baumschlager & Eberle, 1993-1996

Introduction L’hôtel Martinspark, dessiné par les architectes Eberle et Baumschlager, est un hôtel quatre étoiles de quatre vingt dix huit chambres situé au centre de Dornbirn, dans le cœur historique de la ville. Le projet réalisé de 1993 à 1996 abrite un programme complexe comptant en plus de l’hôtel, des salles de conférence, un centre commercial, des bureaux, des logements et un restaurant. Il est un lieu de villégiature important pour les professionnels du bâtiment qui sont de passage dans la région du Vorarlberg. En effet les Baükunstler ont fait de la région un véritable laboratoire d’architecture et d’urbanisme qui attire de plus en plus de touristes internationaux de l’architecture. Le Martinspark hôtel est le point de départ des architektouren qui peuvent visiter les spécialités architecturales de Dornbirn grâce à des excursions organisées. C’est l’ancien directeur Willi Forster qui a mis ce programme en place en « remarquant les nombreux hommes en noir qui caressaient les façades en bois de son hôtel ». D’ailleurs les visiteurs peuvent avoir la chance que ce retraité passionné d’architecture leurs fasse visiter les projets architecturaux représentatifs de la ville. Les architectes Les architectes Eberle et Baumschlager sont considérés comme les chefs de file de la rébellion des baukünstler initiée dans les années soixante qui aboutie aujourd’hui à un phénomène internationalement reconnu. Après la réalisation de petits logements autour de quatre thèmes principaux (les bâtiments en longueur à terrasses, les blocs profonds à cours intérieures, les petits volumes déplacés et les bâtiments-points) ils réalisent des projets de plus grande envergure à l’échelle régionale (Martinspark hôtel), nationale (l’aéroport Schwechat à Vienne) ou internationale (la Münchener Ruckversicherung) en gardant une volonté architecturale minimaliste, basée sur une approche sociale et écologique. Ils sont représentatifs des Baukünstler du Vorarlberg caractérisés par le slogan « Le simple n’est pas toujours le meilleur. Mais le meilleur est toujours simple ! » (Phrase de l’architecte allemand Heinrich Tessenow). Le processus de leur travail consiste d’après Eberle à « analyser et déchiffrer un contexte très exactement et de développer à partir de la une typologie ». C’est-à-dire qu’ils ne s’attachent pas à la composition formelle des bâtiments mais « il s’agit beaucoup de comprendre les principes qui ont défini, dans la continuité, les lieux ». C’est une approche traditionaliste de faire de l’architecture en considérant que la continuité culturelle des villes est fondamentale. Cela n’empêche pas aux deux architectes d’utiliser des technologies nouvelles qui permettent un confort et une bonne qualité de vie sans altérer leur principe initial. Description du projet Pour commencer : quelques détails techniques. Le site constitue une surface de 5585m . Le bâtiment s’étend sur une surface utile de 4758m sur lesquels cinq niveaux se superposent. Le volume total est de 71745m et le coût des travaux a atteint la somme de 18.45 millions d’euros. Le complexe est scindé en deux parties : le bâtiment principal situé à l’est comprend l’hôtel, des commerces, des bureaux, des logements et le restaurant. Le bâtiment à l’ouest contient des salles de conférences et une entrée couverte pour le parking sous-terrain. C'est un exemple de bâtiments multi-usages si souvent rencontré dans les villes modernes. La massivité du bâtiment est nuancée par la composition horizontale des façades avec la zone de shopping au rez-de-chaussée qui est en retrait derrière une rangée de colonnes, laquelle génère un chemin couvert pour les promeneurs. Les bandeaux vitrés des façades en damier des trois étages au dessus mettent en valeur l'horizontalité, tandis que le quatrième étage avec les appartements est légèrement en retrait (comme la zone de shopping). 23


Vue extérieure

Volume abritant le restaurant

Hall d’entrée

23

Accès parking

Cour intérieur


Une cour intérieure donnant sur le premier niveau contient une toiture en verre qui permet un éclairage zénithal des surfaces commerciales. L'entrée principale du bâtiment est située sur la façade ouest. Le bâtiment constitue un ensemble d’apparence calme et détendu. Les architectes ont choisi de faire un geste formel fort pour la zone d'entrée de l'hôtel. Elle est située en dessous du restaurant qui a la forme d’une coque de bateau soutenue par quatre fines colonnes. Cet élément est caractérisé par un placage de cuivre et des étroites fenêtres horizontales, placées irrégulièrement sur la façade qui permet un aperçu de la toiture végétale du plus petit bâtiment. Cette unité est reliée au bâtiment principal au moyen d'une passerelle étroite et fermée qui est bardée de persiennes en bois. Les deux étages du hall d’accueil de l’hôtel ont une configuration ovale une installation sur le thème de l'eau en position centrale de Wolfgang Flatz qui a aussi créé le mur d'eau à l'extérieur. L’escalier placé le long d’un mur courbe nous emmène jusqu’à la galerie située au niveau supérieur où se trouve un bar et l’accès au restaurant. Le bâtiment annexe est une boite longitudinale plutôt austère avec des persiennes placées devant la façade vitrée. C’est une structure ajoutée quelques années plus tard qui sert à couvrir la route d’accès au parking souterrain et à séparer salles de conférences et salles multifonctionnelles (au total trois salles) du reste du bâtiment. En été, la place urbaine entre l’hôtel et le nouveau bâtiment offre un lieu attractif pour boire un café par exemple. Matériaux et détails Deux matériaux naturels ont été privilégiés: la pierre et le bois (ce sont les matériaux traditionnels très utilisés par les baükunstlers). On retrouve le premier pour les revêtements de sol du restaurant (mélèze), dans les chambres et dans le bar ou comme parement sur les murs qui ne sont pas peints en blanc. Le deuxième est utilisé dans le hall (revêtement de sol en granit) ou pour réaliser le comptoir de la réception. Tout les éléments de l’hôtel ont été créés spécialement pour celui-ci « de la table en verre qui supporte le lavabo de la salle de bain jusqu’au mobilier intégré de la chambre. Les architectes ont définis l’emplacement des tables et des chaises du restaurant et du bar, celui des luminaires sur pieds et même la place de l’unique bouquet, posé sur le comptoir de la réception » Beaucoup de temps a été nécessaire au vue de la précision et de l’entêtement avec lesquels les architectes ont réalisé ce projet. Ils ont visité de nombreux hôtels en se demandant « qu’est-ce qui est bien ici? Que pouvons-nous offrir de mieux avec notre budget? » Une manière de travailler qui a permis d’après le promoteur de l’hôtel une collaboration « difficile » mais « passionnante ». Bibliographie • Arian Mostaedi, Architectural design : Design Hotels, Juin 1998 p56-62 • D. Gauzin-Müller, Architecture écologique du Vorarlberg, Le Moniteur, 2009 Sitographie • www.envirobat-med.net/IMG/pdf/dossier_vorarlberg.pdf • www.archi.fr/CAUE78/.../pdf/15_restitution_voyages_07.pdf • www.archi.fr/CAUE78/.../14_carnet_voyage_oct_07.pdf • www.detail.de/Db/DbFiles/hefte/124/franz.pdf Ainsi que des documents envoyés par le bureau d’architectes.

23


Plan du contexte

Plan d’implantation

Schéma 1

Schéma 2

Photo intérieure de la résidence

Zoom sur les fenêtres

24

Photo extérieure de la résidence

Plan, coupe et façades de la résidence


2 4_RESIDENCE MOZARTSTRASSE Mozartstrasse 5 et 5a, 6850 Dornbirn Arch: Baumschlager & Eberle; 1997.

Implantation Ce projet s’établit dans la région de Dornbirn. Cette zone est la plus peuplée du Vorarlberg avec 44991 habitants. Dornbirn est un centre où le commerce est largement établi. La ville de Dornbirn est divisée en trois sous zones : Dornbirn, Hohenems et Lustenau. es deux buildings construits par Baumschlager et Eberle sont situés près du Martinsparck hôtel .Ce dernier fût aussi réalisé par ce même bureau d’architecture. La parcelle du projet se trouve près du centre historique de Dornbirn. Tandis que Le Martinsparck hôtel est une « petite ville » composée d’un hôtel, de restaurants et de magasins, la résidence Mozartstrasse est formée simplement de deux cubes posés sur une pelouse, n’abritant que des appartements privés. La rue de Mozart a la particularité d’aligner une multitude d’éléments architecturaux différents. En effet, on y trouve des villas style art nouveau restaurées ainsi que des habitations contemporaines. L’enjeu Les architectes ont crée deux buildings identiques de 5 niveaux mis en relation l’un avec l’autre mais aussi avec l’environnement. L’idée d’élaborer deux bâtiments cubiques provient d’une volonté des architectes de projeter leur représentation de l’hôtel urbain typique. Cependant le désir d’obtenir deux volumes séparés découle de leur description d’une maison traditionnelle individuelle. Baumschlager et Eberle ont pris en compte un calcul reprenant l’écart entre les bâtiments et leur hauteur, pour établir une distance adéquate à la création d’une succession d’espaces publiques, tel un jardin d’enfants. Description succincte La peau du bâtiment est composée de briques vernissées. Quelques ouvertures d’angle désolidarisent l’image rigide et régulière du cube. Les façades offrent un rythme cadencé grâce aux diverses fenêtres de même format. Les deux entités ont le même plan et la même coupe. Une zone d’accès centrale composée d’un escalier et d’un ascenseur, distribue quatre zones de logement par niveau. Les zones de services, telle la cuisine, entourent la zone d’accès libérant ainsi les espaces de vie. Ces espaces de vie ne sont donc limités que par les murs de la façade (voir schéma 1). Le plan est orthogonalisé. En effet, les droites dessinées par les murs de la zone centrale se prolongent telles des demi-droites jusqu’à la façade, séparant les différents appartements de l’étage (voir schéma 2).

Bibliographie • PFEIFER STEINER Martina, Zurück in die Stadt, Wonhen, 11 octobre 2009. • WAECHTER-BÖHM Liesbeth, Über Wohnbau House-ing (Carlo Baumschlager, Dietmar Eberle), Vienne, Autriche, SpringerWienNewYork, 2000. • WAECHTER-BÖHM Liesbeth, Austria west tirol Vorarlberg (new architecture), Basel, Boston, Berlin, Birkhäuser, 2003. • Sitographies: • http://www.nextroom.at/building.php ?id=2889 • http://www.archi.fr/CAUE78/SPIP/IMG/pdf/14_carnet_voyage_oct_07.pdf • http://www.baumschlager-eberle.com • http://www.klasse-baumschlager.de • Informations reçues par mail du bureau d’architecture de Baumschlager et Eberle :pr@baumschlagereberle.com 24


Détail

Implantation

Coupe longitudinale

Plan rez-de-chaussée

25

Configuration volets fermés


2 5_DENCE SEBASTIANSTRASSE Sebatianstrasse, 6850, Dornbirn Arch: Baumschlager eberle, 2001

Biographie Carlo Baumschlager est né en 1956, il a étudié à l'université d'arts appliqués de Vienne. Dietmar Eberle est né en 1952 à Hittisau,il a étudié à l'université de technologie de Vienne. Depuis la création de leur cabinet en 1985, leurs projets prennent toujours conscience de l'écologie et de l'économie. Programme Il s'agit de 9 unités de logements, d'une surface totale de 5 258 m2. Une partie de la résidence est une rénovation de deux anciens bâtiments. Un espace paysagé à été créé autour du bâtiment par le bureau Vogt Landschafts-architekten basé à Zurich. La consommation d'énergie de la résidence est de 56 KW/m2a, ce qui place la résidence dans les habitats basse énergie. La structure du bâtiment est légère, en bois de construction traité contre le temps. Description Construite entre 1999 et 2001, la résidence Sebastianstrasse est située dans un quartier dense de Dornbirn. Il s'agit d'une rénovation d'un vieux bâtiment résidentiel ainsi qu'une grange faisant face à la rue. La jonction entre les deux se fait par le sous sol, ce qui à l'extérieur donne l'impression d'une autonomie entre les éléments de la résidence. La volonté des architectes a été de minimiser les distances entre ces bâtiments. Pour cela ils ont choisis une volumétrie simple et compacte basée sur le décrochage de deux rectangles, qui permet des échanges internes aisés. La façade du bâtiment neuf, très uniforme est composée de verre opalin qui permet des variations selon les saisons, le climat ou les heures de la journée. Les baies coulissantes peuvent se superposer rendant la vue plus ou moins perméable et donnant du relief à la façade. Les usagers peuvent ainsi déterminer ce qui peut être vu depuis l'extérieur, tout en changeant selon leurs volontés, la physionomie de la façade. Le mécanisme qui compose les baies rend la façade modulable et engendre des tensions entre l'intérieur et l'extérieur et permet aussi aux résidents de contrôler les apports de lumière et les possibilités de vue. L'objectif des architectes à été de laisser place à la vie privé et aux volontés des habitants, en insérant une façade multiforme. Chaque appartement peut librement doser le nombre de baies souhaitées, sans soumettre les habitants à l'installation de rideaux ou à la construction d'un mur aveugle. En somme, les résidents ne sont pas contraint à gérer les problèmes de voisinage ou de vue depuis l'espace public. Pour éviter de contraster trop violemment avec les bâtiments alentours, les architectes ont installés un bardage en bois sur une partie de la façade , pour rappeler la ressource locale. Ce projet peut être interprété comme une confrontation entre le passé et le présent. Les matériaux utilisés: le bois et les verre se fond contraste entre modernité et traditionnel. Les systèmes techniques et les versants de toiture différents renforce cette idée. Bibliographies • Austria West tirol Vorarlberg New architecture édition Birkhauser, Liesbeth Waechter-Bohm, 2003 • Casabella n°715, page 62, Liesbeth Waechter-Bohm Sitographie • www.baumschlager-eberle.com Photos: ©Eduard Hueber/archphoto.com

25


Vue de façade

Croquis de conception

Implantation

Coupe transversale

Réception

26

Plan rez-de-chaussée


2 6_CENTRE D’ ENTREPRISES ELEMENTS Lustenauer strasse 64, 6850 Dornbirn Arch: Wolfgang Ritsch, 2003

Biographie Wolfgang Ritsch est né en 1956 à Dornbirn dans le Vorarlberg. Il suivit sa première formation à l’Ecole technique de construction de meubles à Mödling (près de Vienne). En 1976, il devint maître assembleur et fut diplômé en 1982 de l’Académie d’Etat des Beaux-Arts de Stuttgart (Prof. Heinze Mohl). Suite à cela, en 1983, Ritsch créa l’agence « Aterlier für Baukunst » à Dornbirn. Depuis 1989, il est enseignant en projet d’architecture à la Fachhochschule de Vaduz, Liechtenstein. De 1993 à 1998, il est membre du Comité exécutif de l’Association Centre des Architectes du Vorarlberg et est devenu depuis 1997, président du Vorarlberer Architektur Institut et déclara lors d’une interview : « L’approche durable en architecture se penche sur l’homme, ses besoins, sa qualité de vie, son espace dans un sens très lare, mais elle le saisit aussi en tant qu’être responsable, capable de s’autodéterminer… Les objectifs d’un développement durable à dimension humaine ne seront atteints que sur la base d’une nouvelle mentalité et de nouveaux comportements et ce la exige une vision plus complexe de notre mission d’architecte que celle qui nous portait jusqu’à présent. » Wolfgang Ritsch, architecte directeur du Vorarlberg Architekturinstitut : D’après les textes du catalogue de l’exposition « Une provocation constructive – Architecture et développement durable au Vorarlberg ». Implantation Le bâtiment prend son implantation au milieu de la rue de Lustenauer, à Dornbirn. Il regroupe les entreprises « Element », construit par Wolfgang Ritsch, ce bâtiment offre en effet lieu à 3 entreprises dont son bureau d’architecture. Ce centre d’entreprise contribue au bien être des collaborateurs, que ce soit par son jardin intérieur de palmiers (plus grand jardin d’hiver du Vorarlberg) ou son restaurant « M » et son ambiance chaleureuse. L’enjeu Les idées du projet Element sont dans la diction du site web de l’architecte : « Un concept de secteur complètement nouveau permet un mode de travail focalisé et presque intuitif dans une ambiance inspirant. » Cette ambiance a aussi inspiré l’architecte lui-même qui s’est établi avec son bureau dans cette maison. Description succincte : Le bâtiment comprend 3 parallélépipèdes rectangles, 3 éléments (2 externes et 1 interne). Les deux corps de construction externe sont de largeurs différentes et sont reliés par une cours intérieure vitrée. Ces éléments externes sont conçus pour se soutenir librement dans leur maquette interne, ce qui permet une division de secteurs pleinement flexible et des variantes de croquis individuels et/ou des modifications supplémentaires sans grande dépense. La structure porteuse mélange le béton armé et l’acier. Tandis que les vitrages sont encastrés dans des éléments en bois. Des éléments de façade préfabriqués avec protection solaire ont été utilisés. Le climat est géré à partir d’une aération de contrôle, une bonne gestion de la lumière garantit une situation de clarté optimale équilibrée toute l’année, de plus, ce système est économique. La cour intérieure vitrée, avec ses ponts (ponts en bois sur l’eau) et bars, offre de nombreux angles de vue. De plus, cette cour est utilisable de manières différentes grâce à la générosité spatiale du domaine communautaire semi-public.

26


Vue intérieure du jardin de palmiers

Vue du bar sur le jardin d’hiver – zone terrasse

Vue sur le bar

Vue filante sur les bureaux

26


Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, l’architecture écologique du Vorarlberg, Le Moniteur, 2009 p 17 Sitographie • http://www.nextroom.at/building.php?id=18766http • http://www.ritsch-baukunst.at/ • http://www.caue74.fr/docs/divers/1130142041.pdf

26


Plan d’implantation

Plan de toiture de l’unité de ravitaillement

Plan du rez-de-chaussée

Coupe longitudinale

Vue extérieur- façade nord et ouest

Vue extérieur- façade sud

27


2 7_ESPACE D’EXPOSITION, WOHLGENANNT 77, Hatlerstrasse, 6850, Dornbirn Architecte : Wolfgang Ritsh, 2003

Biographie Wolfgang Ritsh est né en 1956 à Dornbirn. Durant les années 70, il suit une formation à l’école technique de construction de meuble à Mödling (prés de Vienne). En 1982, il obtient son diplôme à l’académie des beaux-arts de Stuttgart. Et c’est en 1983 qu’il fonde l’agence « Atelier für Baukunst » à Dornbirn. Architecte engagé, il devient président du Vorarlberg Architektur Institut (VAi) en 1997. Cette institution a pour but le développement de la construction durable dans le Vorarlberg. C’est en 2003 qu’il réalise le Wohlgenannt à Dornbirn, showroom pour Markus Wohlgenannt, spécialiste en tissus et en papier peint. « L’approche durable en architecture se penche sur l’homme, ses besoins, sa qualité de vie, son espace dans un sens très large, mais elle le saisit aussi en tant qu’être responsable, capable de s’autodéterminer…Les objectifs d’un développement durable à dimension humaine ne seront atteints que sur la base d’une nouvelle mentalité et de nouveaux comportements et cela exige une vision plus complexe de notre mission d’architecte que celle qui nous portait jusqu’à présent. » Wolfgang Ritsh Peter Zumthor est né en 1943 à Bâle. Formé par son père en ébénisterie, il étudie par après l’architecture d’intérieur à la Schule für Gestalting de Bâle et l’architecture au Pratt Institute de New York. Dès 1968, il ouvre son bureau à Haldenstein explorant toujours dans ses projets le langage sensoriel spécifique à chaque matériau. Depuis 1996, il enseigne à l’Académie d’architecture à Mendrisio, Suisse. En 2009, il reçoit le prix Pritzker pour les thermes de Vals. Implantation L’espace d’exposition Wohlgenannt est situé sur une parcelle d’angle au bord d’un axe routier majeur ; Hatler Strasse, traversant Dornbirn, ville la plus peuplée du Vorarlberg. L’entrée du showroom se trouve sur la façade Ouest, au niveau de l’Albergstrasse. Enjeu Le projet de Ritsh entoure une des unités de ravitaillement (construction en bois à trois niveaux et en forme de spirale) que Peter Zumthor avait installé dans le pavillon Suisse à l’exposition universelle de Hanovre (2000). Structure de 3000 m entièrement constituée de bois naturel, le « corps sonore » a été démantelé et vendu dans cinq pays européens dont l’Autriche. Cette opération parachève l’idée de base de Zumthor – « La nature se transforme en architecture et inversement. »- et montre un exemple concret de développement durable à l’échelle du Vorarlberg. Cet espace, réel chef d’œuvre technique de par sa forme elliptique, permet d’isoler des fonctions plus privées telles que les zones de bureaux. L’espace du showroom devient un espace de transition entre l’extérieur et l’intérieur de l’unité de ravitaillement. Description L’espace d’exposition est un parallélépipède rectangle constitué de trois parois vitrées et d’un mur en revêtement béton. L’intérieur est constitué d’une ossature en bois. La vue en plan de l’unité de ravitaillement correspond à deux ellipses différentes ayant un point de tangence. Le passage d’une ellipse à l’autre est invisible à la fois sur le dessin ou dans la réalité. Peter Zumthor a emprunté cette figure géométrique à l’ingénier-architecte suisse Jüng Congette. La vue en coupe montre que cet objet s’élève sur trois niveaux sans contact direct avec la structure englobante.

27


Intérieur de l’espace d’exposition

Détail sur la paroi de l’ellipse

Intérieur de l’unité de ravitaillement

L’unité de ravitaillement à l’exposition universelle à Hanovre – 2000, Peter Zumthor

27


L’élément est composé de 225 poutres collées et fraisées1 de 9m de long. Disposées sur leur plan elliptique, chaque poutre a, par conséquent, son propre rayon de courbure. Huit cents hublots en verre massif de 9cm d’épaisseur percent la paroi recouverte d’une couche d’acrylique noire. Bibliographie • GAUZIN-MULLER Dominique, L’architecture écologique du Vorarlberg, Bâle, Le Moniteur, 2009. • WAERCHTER_BOHM Liesbeth, Autria West: Tirol, Vorarlberg: neue Architektur= new architecture, Bâle, Birkhaüser, 2003. • ZUMTHOR Peter& aiii, Corps sonore suisse, Bâle, Edition d’Architetcture, 2000, p. 92, 267, 275. Sitographie • http://www.ritsch-baukunst.at/ • http://www.archi.fr/CAUE78/SPIP/IMG/pdf/11_carnet_voyage_juin_07.pdf • http://www.v-a-i.at/index.php • http://www.mkp-bauingenieure.com/projekte/offentlich/ausstellungsgebaude-wohlgenannt • http://www.nextroom.at/building.php?id=17845 • http://www.wohlgenannt.eu/architektur.html • http://www.archtracker.com/swiss-sound-box-swiss-pavilion-expo-2000-peter-zumthor/2009/04/ • http://books.google.be/books?id=O1eOwnSi9cC&printsec=frontcover&dq=peter+zumthor+corp • http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Zumthor • http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=1809

1

Fraiser : (v.) procédé d’usinage par enlèvement de matière sous forme de copeaux. 27


Plan contextuel

Plan d’implantation

Photo de la résidence

28

Plan et coupe de la résidence


2 8_RESIDENCE VERWALTER Rosenstrasse, 6850 Dornbirn Arch: Baumschlager & Eberle, 2003

Implantation La parcelle où s’implante actuellement la résidence collective Verwalter fût autrefois celle d’un hotel démoli dans les années 60. Les architectes ont donc réhabilité un espace déjà destiné aux logements. L’enjeu Les architectes ont désiré créer une limite constructive grâce aux quatres unités distinctes. Trois des unités sont cubiques, tandis que la quatrième forme un angle suivant les limites de la parcelle. Baumschleger et Eberle définissent la construction d’un bâtiment comme une relation étroite entre peau et structure. Ils exploitent au mieux la topographie du terrain, l’environnement, et le voisinage pour construire un bâtiment adapté et durable. Une rigoureuse étude du terrain leur permet de bénéficier des ressources naturelles en vue d’une économie de consommation et des ressources épuisables. Les architectes intègrent complètement le rapport à l’environnement lors de la conception du bâtiment. Ils pratiquent le “low-tech” ou “High-design”. Le contraire est le High-tech ou le Lowdesign, procédés de correction des paramètres à postériori de la construction grâce à la technologie. Baumschlager et Eberle appliquent des solutions techniques aux problèmes thermiques du bâtiment. Description succincte La peau de la résidence est parsemée d’ouvertures telles des loggias, des terraces et des fenêtres ajustables selon les envies des locataires. La façade possède un rythme de fenêtres plus irrégulier que celle de la résidence Mozartstrasse. Aussi, toutes les fenêtres de la résidence Verwalter ont des formats divergents alors que la résidence Mozartstrasse propose des façades à fenêtres identiques. La façade est composée de briques rouges colorant le paysage, ainsi que de bois présent dans les chassis. En ce qui concerne le plan du bâtiment, deux unités cubiques et l’unité angulaire sont liées sur les deux premiers étages. Les deux unités cubiques sont quant à elles, accolées sur trois étages ( Voir coupe). Les trois cages d’escaliers et les trois colonnes d’ascenseurs répartissent les différentes logements en trois unités à apparence compacte. Cependant, cette densité apparente en façade ne se lit pas dans les plans. En effet, les appartements s’ouvrent sur trois façades du bâtiment ce qui laisse ressentir aux habitants un sentiment de continuité.

Bibliographie • DEPREZ Bernard, cours de technologie des matériaux de la construction 2, conception énergétique, édition La Cambre, 2008-2009 • PFEIFER STEINER Martina, Zurück in die Stadt, Wonhen, 11 octobre 2009. • WAECHTER-BÖHM Liesbeth, Über Wohnbau House-ing (Carlo Baumschlager, Dietmar Eberle), Vienne, Autriche, SpringerWienNewYork, 2000. • WAECHTER-BÖHM Liesbeth, Austria west tirol Vorarlberg (new architecture), Basel, Boston, Berlin, Birkhäuser, 2003. Sitographie: • http://commons.wikimedia.org/wiki/file:verwalter_2.JPG • http://www.baumschlager-eberle.com • http://www.klasse-baumschlager.de • Informations reçues par mail du bureau d’architecture de Baumschlager et Eberle :pr@baumschlagereberle.com 28


29


2 9_RESIDENCE ÖLZBÜNDT Hamerlingstraße 12, A-6850 Dornbirn, Vorarlberg Arch: Hermann Kaufmann, 1997 Biographie Hermann Kaufmann est né en 1955 à Reuthe (Vorarlberg) en Autriche. Il est issu d’une famille de charpentier et a étudié l’architecture à Innsbrucket et à l’université de technologie à Vienne. Depuis 2002, il est professeur de construction bois à l’université de technologie à Munich. Description succinte La résidence Ölzbündt, se situant a Dornbirn, constitue l’un des premiers exemples d’un habitat collectif, répondant aux exigences du label « habitat passif » . En effet, cette résidence qui comporte treize logements et un atelier d’artiste, consomme en moyenne 10 KWh /m2/an. Ce projet de logements collectifs fût une construction expérimentale et innovante, à la fois par son principe énergétique et son système constructif préfabriqué. Cette réalisation fût marquée par son avancée dans l’industrialisation de l’habitat tout en respectant le côté esthétique et confortable du bâtiment. En effet, la préfabrication fortement utilisée dans ce projet permis d’obtenir une durée de chantier de 4 mois . Le bâtiment comporte 3 niveaux. Tous les logements sont desservis à l’Est du bâtiment par des coursives et un escalier extérieur. Ces différents logements bénéficient d’un parking en sous-sol, d’un local à vélos et d’espaces communs. La structure est basée sur un système standardisé avec une trame de 2,4 x 4,8 mètres. Cette logique de standardisation a permis d’utiliser au maximum la préfabrication. Cette structure est composée de poteaux en lamellé-collé, d’éléments de planchers et de toitures en caissons. Ces caissons nommés K-multibox ont été fabriqués par kaufmman. Ces poteaux en lamellé-collé et ces caissons de planchers ont été assemblés par emboîtement au moyen de pièces en acier créées pour ce projet. La stabilité de la structure primaire est assurée par les éléments préfabriqués des planchers et de la toiture. Les parois verticales sont composées de 6 modèles de panneaux de remplissage non porteurs (un panneau plein, un panneau d’angle, un panneau contenant une porte, un panneau avec fenêtre, deux panneaux avec des portes fenêtres). Les caissons de planchers ont été remplis avec du gravillon et de la laine minérale, ce qui a permis d’améliorer l’isolation phonique entre les logements. La façade n’est pas porteuse, ce qui nous donne un plan libre où la distribution des logements peut être personnalisée. En plus d’être utilisé comme matériau principal de la structure, le bois est également très présent au niveau de la façade, ce qui renforce le côté naturel et écologique du bâtiment. Les différents panneaux ossatures bois sont recouverts d’un bardage en mélèze, qui est une essence naturellement durable. Sur la façade Est, la cage de l’escalier extérieur a une peau en Reglit et une âme en intrallum. C’est un matériau américain mécaniquement très performant, fabriqué à partir de déchets de pin jaune. Les balcons, coursives et cages d’escalier sont eux en acier galvanisé. Ces éléments sont ancrés dans la dalle de béton du sous-sol pour contribuer au contreventement des parois verticales. L’acier joue aussi un rôle important sur l’apparence du bâtiment, sur la lecture de la façade. Le terme de « bâtiment passif » désigne une construction garantissant un climat intérieur confortable aussi bien en été qu’en hiver sans système de chauffage traditionnel. Dans une telle construction, le besoin annuel en chaleur ne dépasse pas 15KWh/m2/an. L’utilisation passive de la chaleur, issue du rayonnement solaire par les fenêtres ou émise par les appareils et les habitants, est suffisante pour maintenir des températures agréables à l’intérieur de l’habitat. 29


Plan de situation Coupe

Plan Rez

Plan 1er

Plan 2ème

29


Les besoins ont été sensiblement réduits par l’application des principes bioclimatiques : Un volume simple et compacte pour limiter les déperditions. Un socle massif pour augmenter l’inertie. Des balcons et des coursives désolidarisés de l’ossature principale pour supprimer les ponts thermiques. Des ouvertures judicieusement dimensionnées et orientées. Installation du triple vitrage avec lames en gaz rare. Isolation renforcée en laine minérale (35 cm d’épaisseur pour les murs, 45 cm en toiture et 22 cm pour le plancher haut du sous-sol) Installation de puits canadiens. Installation comprenant 33 m2 de capteurs solaires fixés en toiture, qui sont reliés à un ballon de stockage d’une capacité de 2500 litres (ce qui couvre plus de 60% des besoins annuels en eau chaude sanitaire) Ces dispositions permettent de limiter fortement voir de supprimer les besoins de chauffage. Les puits canadiens permettent de réchauffer ou de refroidir de 8°C l’air extérieur avant de l’insuffler au sein des logements par le biais d’une ventilation mécanique double flux à récupérateur de chaleur. En cas de besoins, chaque logement est équipé d’une petite pompe à chaleur à fin de réchauffer l’air neuf. Les mesures liées aux économies d’énergie ont entraîné un surcoût d’investissement d’environ 5% par rapport à une construction normale. Le coût des travaux fût de 1,4 million d’euros.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg, Le Moniteur Sitographie • http://www.Kaufmann.archibuero.com/fr/ • http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-hermann-Kaufmann-le-bois-et-le-vorarlberg-p2404.php • http://www.50mmparis.blogspot.com/2007-10-01-archive.html • http://www.maison-passive-nice.fr/pdf/voyage-vorarlberg-CAUE74.pdf • http://www.archi.fr/CAUE78/SPIP/IMG/pdf/11-carnetvoyage-juin-07.pdf

29


Résidence Atrium vue du parc

Loggia sur la façade Sud-Ouest

Nord

Plan Rez-de-chaussée

Elévation façade Nord-Ouest

30


3 0_RESIDENCE ATRIUM 17, Rosenstrasse, 6850 Dornbirn Arch: Roland Gnaiger et Udo Mössler, 1999

Biographie Roland Gnaiger est un architecte contemporain Autrichien, né en 1951 à Bregens dans le Vorarlberg. Il débute ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne puis s’inscrit à l’Université technique d’Eindoven. Il fonde en 1979 sont cabinet d’architecte à Doren et construit tout d’abord des maisons individuelles. En 1992, il remporte un concours public pour la réalisation d’une école primaire à Warth. S’en suivront de nombreuses réalisations comme l’école maternelle de Thal 1998, qui feront de lui l’un des architectes les plus polyvalent et respecté d’Autriche. Il a reçu de nombreux prix d’architecture dont un grand prix d’architecture autrichienne dans la catégorie « habitat collectif » pour sa résidence Atrium en 2001. Implantation Située au milieu de l’un des quartiers les plus prestigieux de Dornbirn, la Résidence Atrium est entourée de luxueuses villas construites au début du XXème siècle par les industriels du textile et profite de leurs parcs paysagers. L’enjeu La résidence Atrium est le fruit d’un long travail de communication mené par les maîtres d’ouvrage pour promouvoir un mode d’habitat collectif dans une zone pavillonnaire. En effet, plutôt que de diviser le terrain de 3000m2 en petites parcelles, Jörg H. Knapp et Ingmar Alge senior ont réussi à convaincre une clientèle aisée d’investir dans un immeuble collectif haut de gamme plutôt que de s’offrir une maison individuelle. Roland Gnaiger et Udo Mössler ont réussi à développer cette intention initiale en portant une grande attention aux espaces de médiation publique/privé comme le grand atrium central autour duquel s’articulent les trois niveaux de la résidence. Les espaces communs sont traités pour favoriser les rencontres et le jeu. La résidence a également été conçue pour évoluer avec les structures sociales et familiales grâce à un système de division de l’espace en vingt-quatre unités indépendantes - assez neutres pour s’adapter à différents usages - que l’on peut assembler en fonction des besoins. Description succincte Le bâtiment est un parallélépipède rectangle en bois et béton déposé comme une villa moderne dans le parc. Depuis l’entrée, située au nord-est, on accède à l’atrium central largement baigné de lumière naturelle et décoré par le tournesol de l’artiste Ingmar Alge Junior. Les logements son desservis par trois coursives. Tous les appartements sont éclairés en second jour depuis l’atrium par des persiennes en bois et disposent soit d’un long balcon soit d’une loggia permettant de profiter du soleil ainsi que du panorama sur le parc. Ces éléments disposés en damier viennent rythmer la façade. La polyvalence fonctionnelle engendrée par la division en unités de l’espace assure à la fois un grand nombre d’ambiances différentes ainsi qu’une hétérogénéité générationnelle dans la résidence. L’emploi de matériaux écologiques (isolation en liège, utilisation du bois,..) permet à la résidence de répondre aux exigences du label Habitat à basse énergie. La façade sud-ouest intègre également des capteurs solaires thermiques pour l’eau sanitaire et le chauffage.

30


Grand atrium central

Capteurs thermiques intégrés à la façade

30

Vue d’un des trois balcons filant


Bibliographie • L’architecture écologique du Vorarlberg, Dominique Gauzin-Müller, Editions du Moniteur, 2009 • Austria West Tirol Vorarlberg, Liesbeth Waechter Bohm, Otto Kapfinger, Princeton Architectural Press, 2004 Sitographie • http://de.wikipedia.org/wiki/Roland_Gnaiger • http://www.ifoer.tuwien.ac.at/Iva/VorarlbergEkx_Publik.pdf • http://www.nextroom.at/building.php?id=2873 • http://www.architektur-aktuell.at/w3.php?nodeld=1189&lang=2 • http://www.renewableenergyworld.com/rea/news/article/2007/03/built-for-the-sun-solar-thermalcollectors-as-architectural-elements-51551

30


Plans

Coupes transversale

Vue intérieure accueil

31

Coupe longitudinale

Vue extérieure


3 1_MUSÉE ANGELIKA KAUFFMANN Brand 34, 6867 Schwarzenberg Arch: Dietrich/Untertrifaller, 2006-2007

Le bureau d’étude Dietrich/Untertrifaller fonctionne depuis 1994. Le bureau est le fruit d’une association entre, Helmut Dietrich et Much Untertrifaller, qui a germé en 1986. Les 2 architectes ont été formés à l’université technique de Viennes. Depuis, 15 employés travaillent dans leurs bureaux d’étude de Bregenz et Viennes. Ils travaillent essentiellement en Suisse, Autriche, Liechtenstein et Allemagne. En addition aux immeubles de bureaux, et travaux similaires publics et culturels qu’ils effectuent ; leur principal champs d’ouvrage se porte vers les unités d’habitation, l’architecture d’intérieur et la conception de mobilier tout comme pour la création de lieux d’exposition ou bien de musées. Le projet La municipalité de Schwarzenberg a eu l’idée de concevoir un projet de construction d’un musée Angelika Kauffman dans l’ancienne Kleberhaus qui depuis 1928 abritait le musée d’histoire locale. Suite à un examen de la construction en bois et des murs de la vielle Kleberhaus, ils ont trouvé la maison d’origine (partie avant) datant de 1556. une extension a été construite en 1793. Ce fut un véritable défi pour les architectes de concevoir un nouvel espace d’exposition à l’égard de cette construction ancienne. Le résultat est un véritable équilibre entre ancien et nouveau. Un intérieur en bois frais placé à l’intérieur d’une enveloppe. Description Le bâtiment est implanté sur un terrain en pente, à l’ouest du centre du village. Les 2 petits musées ont été créés dans un quartier historique. La surface habitable du premier sert de musée local. Le nouveau musée Angelika Kauffmann occupe l’espace de l’ancienne aile intérieure et il est accessible par le plancher de l’étable. La salle d’exposition qui présente les peintures d’Angelika Kauffmann et de son père a pris place dans la partie du bâtiment qui accueillait autrefois les animaux et le foin. Un large mur coulissant peut être glissé pour ouvrir le musée. Le foyer, qui atteint le haut du toit, est posté derrière un mur de verre donnant l’impression que la porte du sol de l’étable est ouverte. La couleur jaune pâle des murs contraste avec le mur d’origine en bois sombre. De nouvelles poutres assurent le maintien du poids de la toiture et sont en acier pour contraster avec les anciennes en bois. Le sol en sapin s’étend à travers la salle d’exposition dont les murs latéraux sont divisés en 3 alcôves d’une profondeur mince. Ces séparations sont faites de verre et de poutres d’acier qui portent la charge du toit et sa structure originale. Cet effet renforce le contraste ancien/neuf dont l’enveloppe a été réintroduite. La salle qui divise les éléments définie aussi les murs destinés aux cimaises. C’est aussi pour permettre aux souvenirs du temps passé de refaire surface d’une manière élégante. Le langage architectural prend ici une force sophistiquée sans aucune domination. Dans le musée Angelika Kauffman, ses peintures prennent tous leurs sens. Cet ouvrage est un subtil mélange entre la tradition et l’innovation.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg: un model social, économique et culturel, Paris, 2009 p 280 • Café & Restaurant Design, Kempen, 2005 p 369 Sitographie • http://www.dietrich.untertrifaller.com http://www.mimoa.eu/projects/Austria/Schwarzenberg/AngelikaKauffmannMuseum 31


Façade ouest

Plan du rez-de-chaussée 1. Salle à manger 3. Salon 2. Cuisine 4. Terrasse

Plan demi-niveaux 1. Vide sur la pièce de vie 2. chambre

Coupe transversale

32

Plan de situation

3. Chambre principal 4.Dressing

Coupe longitudinale


3 2_MAISON DE SUSANNE KAUFMANN Brugg 6874, Bezau Arch.: Oskar Leo Kaufmann et Albert Rüf, 2003

Biographie Oskar Leo Kaufmann, diplômé en architecture de la Technical University de Vienne et Albert Rüf, ingénieur civil, ont fondé leur bureau en 2001 dans la ville de Dornbirn se situant dans la région de Vorarlberg. Ils se sont faits connaitre mondialement pour leur architecture minimaliste et leurs réalisations de bâtiments préfabriqués, notamment dans le cadre de l’exposition « Home Delivery Fabricating the Modern Dwelling » au MoMA. Leur première réalisation, la maison préfabriquée SuSi leur valut une reconnaissance au-delà des frontières autrichiennes. Ils mirent au point ensuite, d’autres systèmes de construction préfabriquée. Ils réalisèrent différents projets architecturaux comme une bibliothèque à Stockholm ou encore l Alpenhotel Ammerwald dans la région de Vorarlberg ainsi que du mobilier urbain, d’intérieur et de magasin. Implantation La maison de Susanne Kaufmann se situe dans le centre du village de Brugg dans la localité de Bezau, à proximité de la forêt de Bregenz. La parcelle est voisine à l’hôtel de la famille Kaufmann et se trouve le long de la rue principale du village. Le terrain se trouve légèrement en retrait par rapport à la rue derrière une première parcelle construite. L’enjeu Le projet suit l’objectif des architectes : démontrer qu’il est possible de construire des maisons de qualité, personnelles et à prix abordable à partir d’éléments préfabriqués en usine. Ils utilisèrent pour cela le système Oa.Sys, Offenes Architektur System ce qui signifie « système d’architecture ouverte ». Ce dernier fut développé par l’entreprise autrichienne Berlinger Holzbau en collaboration avec les architectes, ce qui fait de cette maison un prototype. Il était aussi souhaité par Susanne Kaufmann de vivre dans un intérieur blanc immaculé mais qu’ à l’inverse, l’extérieur soit noir dans un souci de discrétion. Description succincte Le bâtiment est constitué de deux parallélépipèdes rectangles s’étendant sur la longueur de la parcelle et s’ouvrant, à l’ouest, sur le site de l’hôtel Kaufmann. Ces volumes sont constitués de panneaux en bois et de planchers en panneaux de planches, propres au système Oa.sys. L’un est enterré de 72cm par rapport au niveau du sol tandis que l’autre s’en détache légèrement. L’ensemble est recouvert d’une résine noire pour l’extérieur et blanche pour l’intérieur masquant la présence du bois. Chacun des deux volumes est formé de 4 trames de largeur (chaque trame faisant 120cm). Le volume supérieur fait 11 trames de long tandis que le volume inférieur en fait 13, à cela vient s’ajouter un sous-sol en béton. Le séjour, la salle à manger et la cuisine s’étendent dans la partie semi-enterrée dont l’espace est complètement ouvert et dans lequel se succèdent les fonctions sans aucune interruption. Deux baies traversent l’ensemble sur toute sa longueur, l’une au niveau du sol, l’autre à la limite du plafond. On entre au milieu du volume inférieur, entre la salle à manger et le salon, face a la cuisine. A droite se trouve un petit escalier menant vers un couloir ouvert sur le salon et desservant les différentes chambres. Derrière le séjour, l’espace est prolongé à l’extérieur par une terrasse en dalles de verre permettant d’amener de la lumière au sous sol comprenant un studio de musique et une buanderie. Le volume supérieur se situe en demi-niveau par rapport au séjour et accueil l’espace de nuit dans lequel on trouve une chambre principale ainsi que deux plus petites, chacune ayant leur propre salle de bain.

32


Modules système Oa.Sys

Façade sud

Salon

Cuisine

32

Modules préfabriqué en usine

Studio de répétition au sous-sol


Bibliographie • Gauzin-Müller Dominique, L’Architecture Ecologique du Vorarlberg, éditions Le Moniteur Sitographie • Bureau Oskar Leo Kauffmann et Albert Rüf, <http://www.olkruf.com/> • Austria/art, architecture, design, <http://promotions.artinfo.com/austria/kaufmann/>

32


Façade Est: le volume se creuse pour souligner l’entrée de la maison

Implantation : l’orientation Nord-Sud permet de profiter de l’ensoleillement le matin comme l’après midi sur les grandes façades latérales.

Façade Ouest : la typologie de la Ruscher house correspond à celle des maisons environnantes

33


3 3_MAISON RUSCHER 165, Neugut, 6882 Schnepfau Arch: Dietrich & Untertrifaller, 1999

Biographie Dietrich & Untertrifaller est un bureau créé en 1994, en Autriche, après une collaboration au sein d'un même bureau autrichien, et a pour volonté commune de prendre en compte dans la conception de leur projet la structure urbaine, du territoire, auquel ils sont intimement attachés depuis leur naissance: tous leurs projets sont d'ailleurs réalisés dans le Vorarlberg. Dès lors, leurs préoccupations sont simplement liées à un questionnement sur le programme, le contexte et les matériaux plutôt qu'à des recherches formelles ou sensationnelles. Le concept de « tradition innovante » émerge alors: ils essayent pour chaque projet, de respecter la tradition territoriale tout en la réinterprétant, cherchant constamment un équilibre entre cette tradition et la modernité. Implantation La Ruscher house est une maison domestique conçue en 1999 dans le hameau de Schnepfau, à proximité d'une autre de leur réalisation: la maison Preuss. La maison est placée dans un axe Nord-Sud, ayant la façade Nord le long d'un ruisseau. De cette manière, les deux plus longs côtés de la maison bénéficient chacune d'elles, d'une lumière différente. La façade Est prend en charge l'entrée de la maison et possède peu d'ouvertures, tandis que la façade Ouest et Sud quant à elles, en possèdent davantage. L’enjeu La typologie de la Ruscher house assume une composition formelle traditionnelle, un volume à deux versants, habillé d'un bardage horizontal en lames de mélèze étroites, typique des fermes environnantes, suivant ainsi une logique d'intégration territoriale. Cependant, la composition spatiale du plan reste simple mais ne réfère pas à celle d'autres constructions classiques du lieu, Dietrich & Untertrifeller choisissent ici d'innover de manière généreuse afin d'offrir aux commanditaires une meilleure qualité de vie en prenant en compte notamment les orientations. Description succincte Ainsi les espaces de vies et la chambre principale se trouvent à l'étage, un grand espace commun regroupe le salon, la salle à manger et la cuisine ouverte: de cette manière ces pièces bénéficient d'un meilleur apport de chaleur et d'un confort non négligeable. Les parties de jour et de nuit sont placées entre d'un côté, une loggia, courant le long de la façade Ouest et de l'autre, un long meuble qui occupe tout le mur, qu'une longue bande horizontale vient animer, permettant ainsi, le matin, de prendre le petit déjeuner en découvrant la douce lumière du matin qui illumine le plafond. Au rez-de-chaussée le volume se creuse, marquant ainsi l'entrée de la maison. Celle ci donne accès, par un sol en pierre au centre du plan où se trouve la cage d'escalier, protégée par une plaque de verre opacifié. Les marches en bois viennent alors annoncer l'ambiance confortable du premier étage, soulignée ici par le contraste d'ambiance des différents niveaux, l'un est froid et brut, l'autre est chaleureux et convivial. Deux chambres d'amis se situent au Nord, mais s'ouvrent respectivement vers l'Est pour l'une, à proximité de la forêt et vers l'Ouest pour l'autre se tournant ainsi vers le jardin. Un garage est placé au sud, et est accessible par une porte subtilement camouflée. La façon simple et pragmatique de mettre en place ce projet permet aux architectes d'offrir à leurs clients un espace à habiter d'une grande générosité qui témoigne de leur souci constant des usages liés au programme. Seulement, on est en droit de se demander si cela n'est pas au détriment d'une

33


Plan rez-de-chaussée : Les chambres placées au nord s’ouvrent par de grandes baies sur le jardin et la forêt.

Plan 1er étage : La loggia lie la grande pièce de jour avec la pièce nuit.

Coupe : La structure constituée d’un bloc et de deux murs porteurs latéraux, permet de libérer les façades

Premier étage et rez-de-chaussée : le contraste entre le confort de l’un et la froideur de l’autre

33


recherche spatiale et sensationnelle qui pourrait être plus aboutie, plus évoluée: l' « a esthétisme » dont se défendent les architectes pourrait en effet être un frein à une ouverture de leur architecture vers un champ plus large, plus diversifié. Bibliographie Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique de Vorarlberg, Le Moniteur • Sitographie • http://www.dietrich.untertrifaller.com/

33


1er ĂŠtage

34


3 4_CASERNE DE POMPIERS Uneternort 2 c, 6900 Schoppernau Arch: Mattias Hein

Contexte Le projet « village center Schoppernau » comprend un centre commercial et une caserne de pompiers dans sa partie sud. L'architecte, Mathias Hein, a réalisé sa conception lors d’un concours en 2001. Sur le terrain se trouvait déjà un vieux bâtiment du village et en 2003, on y a construit un centre commercial et culturel, parallèle à la voierie pour une question de fonctionnalité. En 2005 s’y pose la caserne et la maison pour le département de secours en montagne, perpendiculairement au premier bâtiment construit par l‘architecte. Les trois constructions sont sur un sol asphalté et Hein lève la frontière entre l’intérieur et l’extérieur en réalisant le sol du rez-de-chaussée de ses bâtiments dans le même matériau: il accentue donc la perméabilité. Entre le centre commercial et la caserne, une petite place extérieure est créée. Non spécialement pour être utilisée comme une aire de stationnement mais plutôt pour y organiser les fêtes ou les marchés. Aspects principaux La particularité du bâtiment de la caserne est que celui-ci s’inscrit parfaitement dans le terrain, surtout au niveau de sa topographie. Cela a été possible grâce au procédé de « split-situation » entre les niveaux qu’a employé l’architecte. Autrement dit, le sud du bâtiment n’est composé que d’un rez-dechaussée qui se trouve au niveau de la rue mais au nord, de l’intérieur, le bâtiment se sépare en deux niveaux : un plutôt au sous-sol et l’autre en hauteur. Ce dernier arrive, cette fois-ci aussi, au niveau du terrain se trouvant à l’arrière. C’est cette utilisation des rapports topographiques du terrain qui a permis d’optimiser les hauteurs sous plafond et d’accéder directement à l’intérieur du bâtiment aussi bien du côté nord que du côté sud. A l'extérieur, pourtant, cette configuration reste imprévisible vu le toit qui a toujours la même hauteur au niveau visuel. Description succincte La zone sud, pour la caserne proprement dite, comprend trois emplacements pour les véhicules, un pas de sauvetage en montagne et des chambres d’accompagnement. La zone nord, pour la maison du département de secours, comprend les équipements nécessaires: une zone de commandement et une salle de formation. Ce bâtiment est analogue à l’édifice commercial situé en face car il est, comme lui, entièrement construit en bois. Seul une « boite en béton », comprenant la zone de garage, vient s’insérer à l’intérieur de l’édifice, elle est là pour une question fonctionnelle et des raisons techniques de protection contre l’incendie. Pour une question d’écologie, le bois utilisé est de l’épicéa pour les façades et du sapin pour l’intérieur. Les deux proviennent des stocks locaux de la foret de Schoppernau, Hein a donc voulu utiliser les ressources régionales pour promouvoir la filière bois locale. De plus, on a ainsi épargné des longs transports et valorisé l’artisanat de la région.

Bibliographie • Documents reçus de la part de Matthias Hein. Sitographie • http://www.hein-troy.at/feuerwehr_schoppernau4.html • http://www.nextroom.at • http://www.detail.de/thema_architecture-magazine-construction_57_En.htm 34


35


3 5_CENTRE D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION AGRICOLE Rheinhof, A-6845 Hohenems Arch : Hermann Kaufmann

Suite à un incendie qui a détruit l’étable du Centre d’enseignement et de formation agricole en octobre 2005 ; il a été décidé de le reconstruire en respectant les règles de l’agriculture biologiques. Enjeux du projet Le maitre d’ouvrage (directeur du centre), Christian Winklehner avait des convictions sur l’agriculture aujourd’hui et voulait que ce nouveau bâtiment corresponde à cette nouvelle vision : « L’étable devait à la fois faciliter le travail des hommes et répondre aux besoins des animaux. L’air et la lumière naturelle étaient deux critères essentiels. Le déroulement des tâches et des fonctions ont déterminés la composition du projet : l’espace pour les vaches, celui des veaux, le lieu de la traite, les locaux techniques. » L’emploi du bois issu de la région était une autre de ses exigences : « Je construis en bois parce que j’ai, depuis l’enfance, une relation étroite avec ce matériau transmise par mon père qui dirigeait une entreprise de charpente. Grace à l’émulation entre architecte et artisan, nous avons atteint dans le Vorarlberg une culture du bâtit contemporain en bois de haut niveau. » Une réponse architecturale Hermann Kaufmann, architecte réputé pour ses réalisations écologique répond à toutes les exigences de cette étable tout en développant une nouvelle forme plus contemporaine grâce à l’aide des responsables du centre de formation, de la chambre de l’agriculture et des éleveurs locaux. Il ne veut pas reproduire grossièrement le stéréotype des toitures à deux pentes : « la tente de fête ». Il conçoit une coupe basilicale afin de permettre un apport de lumière et une aération naturelle dans une stabulation de dimension importante imposée : 46m de long et 30m de large abritent 110 bêtes. Le toit surélevé, joue le rôle de nef centrale. Par un souci de continuité, il fait disparaitre les énormes portes de l’étable, derrière un parement uniforme. Intégré dans la forme simple du bâtiment, le bureau offre une vue d’ensemble sur l’étable. Thomas Herzog nous dit dans L’architecture durable : « Ce régionaliste dans l’âme, réfute l’architecture régionaliste ». Une structure éco responsable La structure de bois régionaux permet de revaloriser les savoir-faire des artisans de la région et de réduire le coût écologique (transport). L’utilisation de bois massif provenant des environs a nécessité la juxtaposition de deux, voire trois, treillis puisque ce bois a des dimensions limitées. La structure constituée de poutres et poteaux reliés par des connecteurs donne de la légèreté et des formes multiples. Le bois lamellé-collé, qui demande plus d’énergie à la production, a été laissé de côté. Les façades basses longitudinales comportent des bandeaux de lumière sous les débords de toiture. Les différentes ouvertures sont protégées par des stores translucides en cas de pluie ou de grands vents. Les détails sont simples, l’emploi de l’acier est minimisé, la force de traction est retenue par des tiges filetées, ce qui contribue à l’apparence légère de la structure du bâtiment. Les panneaux sont faits de paquets de lames empilées fabriqués à partir de bois de chute de la production des poutres. Quant aux murs extérieurs, ils sont préfabriqués avec des bardages verticaux ajourés pour assurer une ventilation sans courants d’air. Chaque détail est étudié. Le tout est une « ferme école », dont le modèle architectural sert lui aussi à améliorer la qualité dans le domaine agricole.

35


Vue extérieure de l’étable

Plan d’implantation

Coupe transversale

35


Bibliographie • Thomas HERZOG, Architectures durables, Le Moniteur • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg, Le Moniteur Sitographie • http://www.hermann-kaufmann.at/fr/1.php?kid=9&oid=06_03&typ=3 • http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-hermann-kaufmann-le-bois-et-le-vorarlberg404.php • http://www.archiagri.fr/contributions/references_et_bibliographies/fiches_de_cas/ficheCentreEnse igAgricole.pdf

35


Plan d’implantation

Vues sur la zone de stockage

Plan du rez-de-chaussĂŠe 1- Zone de stockage 2- Bureaux 3- Atelier de serrurerie 4- Atelier de menuiserie 5 - Rangement

Coupe transversale

36


3 6_ATELIERS MUNICIPAUX 12, Kernstockstrasse, 6845 Hohenems Arch: Reinhardt Drexel, 2000

Biographie Reinhard Drexel est né le 16 décembre 1967 en Autriche. Il étudie à l’école primaire de Hohenems puis à l’école moyenne HTL-Rankweil. En 1987, il entreprend des études d’architecture à la université de Technologie de Vienne, diplômé en 1993, il collabore avec le bureau Baumschlager & Eberle à Lochau. A partir de 1997 il fonde son propre bureau d'architecture à Hohenems, où il s'efforce d’acquérir une multitude de compétences à travers une grandes variétés de projets. Le bureau d'architecure Drexel s'ouvre sur un large champ d'activités, dans le souci permanent de réaliser des constructions réfléchies et esthétiques à la fois : maison passive, énergie renouvelable, intérêt pour le patrimoine historique, constructions spéciales (aviations, industries). Implantation Lauréat du concours lancé en 1995 pour le centre de secours, Reinhard Drexel a su convaincre la Ville qu'il était possible d'implanter sur une même parcelle, située en zone résidentielle à proximité du centre de Hohenems, les ateliers municipaux qu'elle avait prévu d'installer en périphérie urbaine. La parcelle est un terrain étroit bordé à l'arrière par la voie ferrée, et ouvert à l'avant sur une petite place. Les bâtiments sont construits sur toutes la largeur de la parcelle, pour minimiser les espaces résiduels. Le centre de secours, situé à l'avant, jouxte le bâtiment des ateliers municipaux, qui s'isolent de la rue, tout en prenant du recul par rapport à la voie ferrée. La zone de stockage du matériel crée également un rideau d'isolation acoustique contre les bruits ferroviaires. L’enjeu Le projet des ateliers municipaux a été réalisé dans un souci socio-économique et environnementales, une collaboration étroite entre architectes, ingénieurs et entreprises a alors permis d'optimiser le système constructif et de réduire la quantité de matière mise en œuvre. Grâce à l'optimisation structurelle, cette élégante toiture tendue n'a coûté que 120 euros hors taxes par mètre carré, le prix d'une charpente banale avec support d'étanchéité. Cette solution innovante a été recherchée pour valoriser cet espace central et lui donner une polyvalence d'usage (fêtes, carnaval..). Pour Reinhard Drexel, qui signait là une de ses premières œuvres, la collaboration avec l'artiste français Michel Verjux pour la mise en lumière du bâtiment fut une aventure passionnante et marqua l'aboutissement de son travail: « Grâce à l'art, Michel Verjux a donné à la tour d'exercice, qui était déjà un élément important de mon projet, une présence qui se prolonge dans la nuit . Simple et incroyablement impressionnant. ». L'ouverture d'esprit d'un maître d'ouvrage, le talent d'une équipe de conception et la compétence des entreprises peuvent donc transformer, sans surcoût, ce qui n'est souvent qu'un hangar en œuvre architecturale. Description succincte Les fonctions de ces ateliers municipaux se décomposent de manière classique en trois entités : les bureaux, les ateliers et le garage des véhicules. Le hall de stationnement des véhicules est situé entre deux autres bâtiments : les locaux techniques construits avec une structure métallique bardée de bois et les locaux administratifs en béton armé. La "feuille de bois" tendue donne une légèreté, une luminosité et une élégance remarquable à cette liaison entre deux constructions différentes. L'espace ainsi crée est accessible par les pignons, à travers deux portails coulissants constitués de plaques de verre et de panneaux trois plis fixés sur une ossature métallique. Cette immense surface couverte d’un seul tenant et sans appui s’accommode d’un éclairage zénithal et latéral grâce à son bardage de verre. De la même manière, l’éclairage artificiel est regroupé sur les côtés à la jonction des bâtiments de bureaux et de remisages. Cette toiture constituée d'éléments préfabriqués en contreplaqué de structure Kerto Q et en lamelles de bois orientées OSB supportant grâce à une couche de gravillons. 36


Hall de stationnement

Structure métallique triangulée de l’aire de

stockage

Assemblage articulé portant la toiture

Double pente du toit permettant l’évacuation de l’eau de pluie

36


Pour assurer le contreventement, côté bureau, les murs de refend auquels sont acrochées des poutres treillis en métal reprenant la toiture pendante, ont été fortement renforcés, tandis que côté l'étanchéité, est lestée pour éviter le soulèvement au vent stockage, les efforts de traction sont repris par une structure métallique triangulée aux sections minimales. La liaison entre bois et métal est assurée aux angles de chaque élément à caisson que deux plaques d'acier de cinq millimètres enserrent et fixé par quatre broches et cent seize clous torsadés, par un assemblage articulé.

Bibliographie • L'Architecture ecologique du Vorarlberg : un modèle social, économique et culturel, Dominique Gauzin-Müller, 2009, p15-31-198 • Construire en bois, Thomas Herzog Michael Volz Julius Natterer,Wolfgang Winter Roland Schweitzer,Détail, 2005, p 85-86 Sitographie • http://www.envirobat-med.net/IMG/pdf/dossier_vorarlberg.pdf • http://fra.archinform.net/arch/20689.htm • http://www.idhbb.org/fr-page1.1.tgi.htm • http://www.ikos-consultant.com/.../Programme_Voralberg_30_juin_02_juillet.pdf • http://www.caue74.fr/docs/divers/1130141831.pdf • http://ftp2.caue-mp.fr/cauemp/caue46/voralberg/FICHE%205Hohenems%20.pdf.

36


Vue générale du site

Plan 2ème étage bureau

Coupe longitudinale bureau

Coupe transversale teinturerie

37

Bâtiment des bureaux


3 7_BÂTIMENT INDUSTRIEL_TEXTILFIRMA JOSEF OTTEN GMBH 130, Kaiser-Josef-Strasse, 6845 Hohenems Arch: Arno Bereiter, 1994-1997

D. Josef Otten fonda son entreprise en 1941 au cœur du Vorarlberg. Cette entreprise d’impression textile s’intègre à une des plus anciennes traditions de la région. En effet, son emplacement, dans le couloir industriel de la partie la plus occidentale d’Autriche, se trouve être un des plus grands centres de l’industrie textile européenne de l’époque. Au cours de la deuxième partie du XXème siècle, l’usine de textile se développa de telle manière qu’elle fit appelle, avec l’aide des nouveaux subsides européens, à l’architecte autrichien Arno Bereiter. Josef Otten décida qu’il était temps d’agrandir la structure pré-existente à l’image du prestige de l’entreprise qui imprimait désormais plus de 50 km de textile quotidiennement et dont 90% de la production était exportée. L’enjeu La demande initiale faite à l’architecte était l’extension et modernisation des salles d’impression du textile, ainsi que l’optimisation de la logistique de l’entreprise, tout en restant flexible dans sa mise en place pour pouvoir accueillir de futurs changements. Pour répondre à la demande, l’architecte réalisa, en 1997, une nouvelle teinturerie en adéquation avec l’entrepôt et la nouvelle partie bureau chargée de tout le déroulement logistique. Ainsi, par l’articulation de ces trois bâtiments/fonctions les unes avec les autres, l’entreprise Otten est désormais capable de gérer ses impressions textiles, de la fabrication à l’exportation, sur un seul et même site. Ce regroupement facilite donc le rendement de l’entreprise, qui fonctionne maintenant comme une ville en soi, pour lui permettre de rivaliser avec ses nouveaux concurrents européens. Implantation L’architecte a conçu son projet, non comme un objet insolite qu’il viendrait placer dans le parc, mais comme une réalisation en adéquation avec ses fonctions, son environnement, et les bâtiments qui l’entourent et le composent. De cette manière, l’architecte dit avoir fait évoluer son projet au fur et à mesure que la construction du parc se faisait. Ainsi, le projet, proposé sur plan en 1994, a considérablement évolué tout au long de sa construction, jusqu’à sa livraison en 1997, pour s’adapter mieux encore à l’évolution de son environnement. De ce fait, l’architecte a conçu une architecture qui va au-delà des bâtiments industriels habituels en créant un complexe homogène, considéré comme un grand ensemble sous un même toit. Teinturerie La teinturerie est le lieu où s’unissent machines et Hommes, un lieu dynamique, capable de s’adapter aux nouvelles exigences de la mécanique, et où l’Homme doit pouvoir se sentir à l’aise au milieu de ce concentré de machinerie. Pour ce faire, l’infrastructure de la teinturerie est si complexe qu’elle doit être perçue comme une grande machine sur les machines. Ainsi, une structure en acier se charge d’acheminer eau, vapeur, air comprimé, gaz, électricité, lessive et colorant afin d’alimenter les machines. Cette structure, recouvrant l’ensemble de la salle, est à son tour enveloppée d’une deuxième structure chargée de véhiculer des tubes de ventilation pour assurer un climat agréable pour les employés. Le bâtiment peut être perçu comme entouré d’une peau qui vit au rythme de ses activités dont il assure la protection et où les Hommes et les machines créent ensemble de belles choses. De grandes ouvertures sur le paysage extérieur aident les employés à ne pas perdre de vue la référence à la Nature dont leur travail s’inspire tous les jours. 37


Vues intĂŠrieure des bureaux

37


L’aérodynamisme de la toiture permet une aération naturelle dans la salle, mais elle est également synonyme du symbole d’une entreprise dynamique et innovante. Bureau Le bâtiment abritant les bureaux se développe de manière organique sur quatre niveaux. Il fait référence au textile qui, de manière ergonomique, enveloppe tout l’édifice par son élasticité et permet de filtrer la lumière extérieure à sa guise. Le caractère organique de l’édifice intervient tant en coupe qu’en plan. En effet, on le retrouve en plan dans la manière dont sont traitées les circulations, amenant au sein des bureaux la vie provenant de l’extérieur du bâtiment. Ainsi, en jouant en même temps sur des rétrécissements, des élargissements, et des obliques, les circulations dessinent des espaces de bureau semblables à des cellules se juxtaposant les unes aux autres. Plus on évolue dans les étages plus le système bureau/cellule devient complexe. L’acheminement de la lumière, et sa direction de propagation dans le bâtiment, joue un rôle crucial dans sa manière de donner de la vitalité à tout l’édifice. La façon dont la lumière se reflète sur le bois, les couleurs douces, chaudes, froides, les surfaces lisses, rugueuses, translucides ou transparentes, et la manière dont est traité chaque matériau, crée un environnement de travail non-bureaucratique. L’entrepôt L’entrepôt, où est stocké le matériel, à son arrivé et avant d’être exporté, a été pensé comme le centre de gravité de l’entreprise. Ainsi, il se trouve au cœur du parc avec les autres édifices (teinturerie, impression, bureaux, finition) gravitant tels des satellites autour de lui. Depuis l’année 2002, l’entreprise d’impression textile Otten a arrêté ses activités. Aujourd’hui les différents bâtiments ont été réhabilités en espaces culturels, salle de concert et évènements, ou encore espaces de production. Certains bureaux sont toujours en activité.

Bibliographie • Architecte Arno Bereiter interviewé par mes soins via office@arnobereiter.at • documents fournis par l’architecte Sitographie • http://www.ottengravour.at/geschichte.php • http://www.otten.at/ • http://www.nextroom.at/building.php?id=2691

37


Vue sur tour et entrée des garages Façade Est

Vue sur façade Est et Sud Façade Est et vue sur cour Façade Est et vue sur cour

Plan rez-de-chaussée

38


3 8_CASERNE DE POMPIERS 12, Gerätehaus Kernstockstraße, Hohenems Arch: Reinhard Drexel, 2000 La caserne de pompiers se situe à Hohenems en Autriche. Lors l’extension de cette petite ville, la construction de nombreux bâtiments municipaux, dont une caserne de pompier, était nécessaire. Un concours a donc été lancé en 1995, remporté part Reinhard DREXEL. La caserne a été réalisée en 2000. Elle est située dans la ville, le long de la voie ferrée. Le site est visuellement hétérogène et bordé d’habitation. La caserne a été construite en parallèle avec les ateliers municipaux. Ceux-ci sont situés en arrière plan, alors que la caserne est elle en avant-plan, tout en restant en retrait de la rue. Ils sont tout d’eux séparer par une petite cour. La forme claire et simple du bâtiment permet de le considérer comme un « point de repos optique » ce qui l’oppose aux formes hétérogènes des autres constructions entourant le site. On peut considérer que, en plan, la forme du bâtiment présente 2 rectangles encastrés l’un dans l’autre. Un premier rectangle, duquel dépassent la tour d’exercices et le poste de contrôle, contient la plupart du programme. Le deuxième rectangle, entourant le premier, fait du premier rectangle et des 2 entités qui en dépassent, un seul. Ce rectangle représente le deuxième étage, la toiture du premier étage et la toiture en porte-à-faux qui surplombe les entrées des garages. Le programme de la caserne contient : un garage pour les camions, un poste de contrôle, une salle de réunion, des rangements, une tour d’exercice, des bureaux et une salle de formation. Il est séparé en 2 secteurs: un secteur « jour » contenant les bureaux et la salle de formation, et un secteur de fonctions, contenant les garages et l’atelier. Cette séparation est accentuée par l’utilisation de différents matériaux dans les deux secteurs : dans le secteur de fonctions ainsi qu’à l’extérieur du bâtiment, toutes les parois (sol, mur et plafond) sont faites en béton brut de décoffrage, tandis que dans, la salle de formation, les bureaux et le poste de commande centrale le parement est constitué de contreplaquer en bouleau perforé ceci pour améliorer l’acoustique. La tour d’exercice est mise en évidence par son décalage en plan et en élévation. C’est un élément qui est pourtant utilisé comme unificateur du bâtiment. Pour cela une toiture en porte-à-faux passe audessus de l’entrée des garages et est placée en continuité de la tour. De plus, ces deux éléments sont tous deux en béton. La tour est d'autant plus mise en avant qu'elle est le support d’une installation de lumière (un demi-cercle de lumière), faite par l’artiste français Michel VERJUX. Plus qu’esthétique, le jeu de lumière est aussi symbolique : une deuxième installation similaire est projetée sur la façade d’une vieille synagogue de la ville, distancée de la caserne de 800m. Cette synagogue avait été réquisitionnée pendant la guerre par la ville et avait été transformée en caserne de pompier. Le jeu de lumière se matérialise sur la tour de la caserne par un demi-cercle vertical alors que la forme projetée sur la synagogue est un demi-cercle horizontal. Ces deux formes sont symboliquement liées pour former une entièreté, tel le ying et le yang, dans l’idée de promouvoir une solidarité mutuelle entre les deux bâtiments. Pour l’architecte, la collaboration avec Michel VERJUX par la mise en lumière de son bâtiment marque l’aboutissement de son travail. Sitographie • http://david.juden.at/kulturzeitschrift/66-70/69-loewy.htm • http://www.nextroom.at/building.php?id=211 • http://michel-verjux.net/dos-03-refl/01-refl.html • http://www.nextroom.at/building.php?id=211&sid=&inc=pdf • http://www.envirobat-med.net/IMG/pdf/dossier_vorarlberg.pdf • http://www.franche-comte.culture.gouv.fr/Arts_pla_publication_Verjux.pdf 38


Implantation

Coupes

39

Plan répétitif à chaque étage


3 9_COLLEGE Alte Schutstrasse 7, 6841 Mäder Arch: Baumschlager Et Eberle

Biographie Carlo Baumschlager et Dietmar Eberle sont tous deux nés dans la région du Vorarlberg (en 1956 à Bregenz et en 1952 Hittisau). Leur collaboration a débuté en 1985 et ont depuis traité plus de 300 projets. Ils accordent une attention toute particulière au contexte dans lequel s’implante chacun de leur projet ; leur souhait étant d’établir une relation durable entre le paysage existant et l’architecture contemporaine. La fonction n’est traitée que par la suite ; ils procèdent ainsi de « l’extérieur vers l’intérieur ». Leur architecture se veut neutre pour pouvoir s’adapter à un éventuel changement d’utilisation. Cette notion de durabilité s’exprime également dans le traitement énergétique ; ils privilégient notamment la qualité de l’enveloppe extérieure de leurs bâtiments. Implantation Mäder est une petite ville de 3300 habitants du Vorarlberg en plein expansion qui s’investit dans le développement durable. Elle a notamment rejoint en 1993 le « klimabündnis », une association internationale qui réunit des communes qui veulent lutter contre l’effet de serre et s’engager dans le développement durable. En 1995 elle a adopté un agenda 21 local. Depuis 1999 elle fait également partie du programme « commune énergiquement efficace » créé par l’institut de l’énergie du Vorarlberg. Des plantations ont été effectuées en 1994 pour alimenter les bâtiments publics dans le but de réduire l’émission de CO2. Le collège est l’un des édifices publics qui composent le nouveau centre de Mäder ; il s’ajoute à un jardin d’enfant, un gymnase, une bibliothèque, une salle polyvalente et une maison des associations. L’enjeu énergétique Ce collège est le premier « éco-collège » d’Autriche c'est-à-dire qu’il se distingue par sa maitrise des consommations énergétiques. Les architectes ont notamment utilisé le principe de la « double peau » pour l’enveloppe extérieure: une première paroi en lames de verre verticales enveloppe entièrement le bâtiment et protège la deuxième « peau », constituée de mélèze, des intempéries. L’énergie solaire est exploitée au maximum: des stores blancs placés entre les deux « peaux » assurent un confort thermique en été, alors que des panneaux solaires placés sur le toit récoltent cette énergie (ils assurent 50% des besoins annuels en eau chaude sanitaire). Le chauffage fonctionne lui grâce à la ventilation contrôlée, un puits canadien est également utilisé …ces différentes installations permettent au collège de ne consommer que 20 kWh au mètre carré (un bâtiment dit de « faible consommation » en utilise d’habitude 50). Au-delà du bâtiment lui-même c’est aussi une sensibilisation à l’écologie pour les utilisateurs qui est recherchée. Ainsi, les enfants qui fréquentent cette école ont des cours obligatoires d’écologie, des projets visant à découvrir la nature sont mis en place, ils sont formés aux gestes quotidiens, ils entretiennent un potager … Description succincte Le bâtiment est un cube de 28 mètres de côté avec un espace de récréation central qui sert de réel puits de lumière. Cette forme a été adoptée de manière à pouvoir compacter les fonctions pour avoir une emprise au sol la plus faible possible mais aussi pour éviter les déperditions de chaleur. Cinq niveaux sont présents, dont un en sous sol. 39


39


Les espaces, à l’image de toutes les façades vitrées au deux tiers, sont composés de manière répétitive. Cela permet de pouvoir accueillir indifféremment des classes, des foyers, des locaux administratifs…mais aussi de réduire les couts de construction en utilisant des éléments préfabriqués.

Bibliographie • L’architecture écologique du Vorarlberg, Dominique Gauzin-Müller, Editions du Moniteur, 2009 • Austria West Tirol Vorarlberg, Liesbeth Waechter Bohm, Otto Kapfinger, Princeton Architectural Press, 2004 Sitographie • http://www.baumschlager-eberle.com/default.asp • http://www.constructiondurable.com/pages/batimentdurable.php?id=75 • http://www.caue74.fr/docs/divers/1130141923.pdf • http://en.wikipedia.org/wiki/Baumschlager-Eberle • http://www.crit.archi.fr/produits%20innovants/FICHES/Fiche6/presentation.html

39


Faรงade Sud

Faรงade Ouest

40


4 0_BATIMENT INDUSTRIEL DMG HEADQUARTER 11, Oberes Ried, 6833 Klaus Arch: Oskar Leo Kauffmann, Alber Rüf 2004-2002

Biographie Les architectes autrichiens Albert Rüf et Oskar Leo Kauffmann ont lancé leurs propres cabinets en 2001 dans la petite ville de Dornbirn située dans la région Ouest de Vorarlberg. Ensemble, ils ont dessiné et construit tous différents types de bâtiments possibles: cela va d'un asile, à un hôtel, au siège administratif d'Adidas se localisant au sud de l'Allemagne, même une bibliothèque à Stockholm. Plus récemment ils se sont vraiment fait connaître à New York grâce à un de leur «master piece». C'était lors de l'exposition du MoMA(museum of modern art) sous le thème de l'année: «Home delivery»:le but étant de créé des habitations transportables. L'équipe à monter des simples et élégantes maisons préfabriquées qu'ils ont dénommé «Systeme 3»: la particularité de ces maisons c'est que nos architectes les ont dessiner de façon a ce qu'elle s'emboîtent dans un container, donc que n'importe quel camion puisse transporté les maison préfabriquées sans subir de transformation lors du transport. On remarque que nos deux architectes se référent souvent au design dans leurs projets. Enjeux Création du siège DMG:leader dans les machines fabricants des outils en Europe, dans le village de Klaus située dans l'une des rares plaines du Vorarlberg. Le bâtiment devait symboliser la grandeur de l'entreprise et son aspect brut des machines qu'il crée. Le bâtiment devait être multidisciplinaire, en effet il devait comporter un showroom ouvert à l'espace publique et être une vitrine de l'entreprise, des bureaux et un centre de formation pour les prochains propriétaires des services offerts par l'entreprise. Un des plus gros enjeu était de connecter ces différentes fonctions dans un seul bâtiment et quel seront leur rapport avec l'extérieur, l'espace publique. Description succincte Le bâtiment parallélépipédique, posés sur une plateforme (utiliser dans ce cas si comme zone d'accès et de parking), alterne sobrement les pleins et les vides. On ressent une influence «design» dans un soucis commercial d'une architecture objet. Le jeu de plein et de vide alterne un réseau d’aciers fins de 5mm et de longues bandes horizontales vitrées. L'acier renvoie des reflets naturels et ainsi le décontextualise (retour au statuts objets du bâtiment). La structure apparente, renvoie au phénomène d'industrialisation et à son souci commercial (l'image de la machine). Le bâtiment est divisé en 2 espaces équivalents, le showroom et la zone fonctionnelle: La zone fonctionnelle sur 3 niveaux hiérarchise les fonctions; au rez-de-chaussée, il y a le centre de formation n'offrant aucun contact avec l'extérieur, mais seulement avec le showroom. Au premier se trouve «le boulevard» (un grand accès connectant l'entrée à toutes les fonctions) ,la cafétéria et la terrasse bénéficiant d'une vue sur le showroom. Au dernier étage se concentre les bureaux, l'administration et la salle de réunion. Le showroom, orienté vers le Sud-ouest, est un grand espace en triple hauteur. Les parois internes sont en béton poli et le sol en béton poli vitrifié donnant un effet plastique(référence au design). On remarque qu'il y a des contacts entres le showroom et les différentes fonctions du bâtiment. Qui ne sont pas seulement d’un ordre visuel, en effet il y a possibilité d'un contact direct entre elles. Les architectes ont ainsi répondu habilement et simplement aux enjeux énumérés plus haut, par un séquençage et une hiérarchisation des différentes fonctions intégrées, par une lecture claire de ceuxci. 40


Photo du Showroom

Photo de la maquette du projet

Photo de la salle de confĂŠrence

40


Le rapport à l'extérieur est quant à lui nier par une décontextualisation rechercher (contraste avec les matériaux) par une valorisation de l'architecture traduisant une volonté commerciale.

Bibliographie • documents reçu du cabinet Sitographie • http://www.contractworld.com/40832?x=1# • http://www.olkruf.com • http/::fra.archinform.net/arch/6243.htm • http://www.gildemeister.com/startpage/en/index.html • http://www.archi.fr/CAUE78/SPIP/IMG/pdf/11_carnet_voyage_juin_07.pdf

40


Supermarché vu de la rue

Elévation Nord

Elévation Ouest

41


4 1_SUPERMARCHE SUTTERLUTY Walgaustrasse 7, 6833 Weiler Arch: Hermann Kaufmann, 2002

Contexte L’histoire des magasins Sutterluty a débuté en 1952 par une petite épicerie, appelée Lädele, dans l’ancienne cantine de la scierie familiale. Ulrich Sutterluty, le père fondateur de cette chaîne de supermarché de proximité, crée, deux ans après, le premier magasin en self-service de la région. Toute une série de filiale voit alors le jour répartis dans tout le Land, ayant toutes comme objectif premier la mise en évidence des valeurs familiales d’une entreprise à l’écoute de ses clients et de ses collaborateurs. De nos jours cette chaîne de magasin est composée de 19 filiales et emploie plus de 600 personnes. Implantation Le supermarché Sutterluty est placé au centre du village de Weiler, non loin de son église. En avant plan du site, nous trouvons un parking jouxtant un verger. Contrairement à un supermarché ordinaire composé d’une façade aveugle et remplie de publicité, la baie vitrée impressionnante de l’entrée au toit débordant de ce bâtiment incite la curiosité des clients et les invite à y faire un tour. L’enjeu L’objectif de la société est d’attirer des clients disposant d’u pouvoir d’achat important, cultivés et en quête d’authenticité, tout en respectant leur philosophie, consistant à mettre en avant la région dans laquelle se trouve la filiale. C’est pourquoi nous retrouvons dans le supermarché Sutterluty de Weiler, une ambiance de marché couvert, laissant place à de larges espaces, avec des stands, un café-bar, une bonne visibilité générale, des produits locaux tout en tenant compte de l’environnement local. Cet esprit local se retrouve également à l’extérieur, à travers des matériaux tels que le robinier, essence d’arbre très répandu dans la région, utilisé en parement de façade. A travers l'utilisation du bois non seulement en tant que parement pour cette construction mais également en tant qu'isolation, on remarque que l'accent de ce projet est clairement mis sur la durabilité. A l'intérieur, les couleurs chaudes et agréables du bois dominent. On n'y trouve pas d'ambiances froides et anonymes. L'environnement créé fait de ce supermarché un endroit agréable pour le client pour faire ses courses et un espace de travail agréable pour l'employé. L’investissement dans l’architecture renforce l’identité de la marque tout en introduisant dans le quotidien une culture de l’espace bâti. Description succincte Le bâtiment au plan trapézoïdal d’environ 1300 m et son hauteur de 5 m sous plafond, offre un espace vaste et clair et ouvert vers l’extérieur. La structure relativement simple de la construction exploite les possibilités techniques et économiques des produits industriels dérivés du bois. Le vaste halle au plan libre, permet un a ménagement flexible de la surface de vente. Dans cette enveloppe nous trouvons, à l’entrée un bar dans lequel les clients peuvent prendre un petit café ou thé. revivre l’ambiance conviviale d’un vrai marché, sans devoir se faufiler dans un labyrinthe de rayons, contrairement aux grandes surfaces de ventes. La toiture est portée par deux murs latéraux à ossature en bois et par deux rangées centrales de fins poteaux en acier. En arrière-plan de celui-ci nous trouvons l’espace de produits frais, dans lesquels le client peut Les façades aveugles au revêtement de lames verticales de bois sont dynamisées par des lames horizontales à intervalles irréguliers.

41


Plan d’implantation rez-de-chaussée

Vue intérieure du magasin : à gauche, les rayons ; en face, l’entrée; à droite, les rayons frais.

41

Vue intérieure : l’entrée du supermarché et son bar.


Cette disposition est due à l’inconvénient majeur du robinier qui est d’avoir souvent des troncs de petit diamètre, dont on ne peut tirer que des lames étroites. On peut dire dès lors qu’Hermann Kaufmann a tiré une solution innovante et esthétique de ce problème en rendant la façade dynamique et attrayante. Documents internes • document PDF interne du bureau d'architecture d'Hermann Kaufmann reçu le 25 janvier Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, l’architecture écologique du Vorarlberg, Edition du moniteur, Paris, 2009 Sitographie • http://www.kaufmann.archbuero.com/pdfs/01_28.pdf • http://www.mkp-bauingenieure.com/projekte/industrie-gewerbe/einkaufsmarkt-sutterluty-weiler-a • http://www.sutterluety.at/Layouts/sl_Startseite.aspx?folderId=44999&pageId=1097626 • http://www.hermannkaufmann.at/1.php?kid=4&oid=01_28&dsc=Sutterl%FCty%20Markt%20Weiler

41


4 42

Plan rez

Plan du 3ème

Façade ouest

Façade est


4 2_CENTRE D’IMPLUSION Interpark Focus 3,6832 Röthis Archi: Hermann Kaufmann, 2007

Hermann Kaufmann est l’un des pionniers de l’architecture écologique au Vorarlberg.Issu d’une lignée de charpentier (le bois étant la principale richesse de la région),il dirige son travail et ses recherches vers son matériau de prédilection qu’est le bois,sans pour autant tourner le dos aux autres techniques de construction,comme ici avec du béton. Le centre d’impulsion de l’Interpark Focus est un nouveau centre administratif et architectural d’un parc industriel à Feldkirch-Röthis.Il s ‘agit d’un ensemble d’entreprises organisé et exploité par Prisma (« centre pour développement d’emplacement régionaux de S.A.R.L. ») à Röthis,dans le Land du Vorarlberg. Il s’agit d’une construction de 120 000 mètres carrés,formée par deux bâtiments ;une tour de 6 étages et environ 2 700 mètres carrés à louer pour des bureaux,et une aile longitudinale haute de 3 étages tous occupées par la même entreprise.Les deux parties communiquent grâce à un passage en verre qui tiens lieu d’entrée principale. Le programme comprend également des salles de séminaires ouvertes aux entreprises de l’Interpark Focus, ainsi qu’un restaurant au rez de la tour. La structure des constructions est faite d’éléments préfabriqués en béton armé,portant eux-mêmes les planchers en béton.Ce système porteur permet,grâce au petit nombre de colonnes intérieurs qui en résulte,une répartition libre du plan et une grande flexibilité en ce qui concerne l’exploitation. L’apparence caractéristique de la construction est elle aussi une conséquence de la structure employée,décallée d’un étage à l’autre.Cette modénature permet un dialogue harmonieux avec le bâtiment voisin,également réalisé par le bureau de Hermann Kaufmann. La tour,plus haute que les autres constructions,est devenue le symbole du parc industriel de Röthis ; « elle donne son identité et représente en même temps un lieu de rencontre et de communication ».

Données complémentaires : Maître d’œuvre : Hermannn Kaufmann ZT Suivi de chantier : Christoph Dünser Maître d’ouvrage : Prisma Travaux : 2006 Livraison : 2007 Coût : 4 millions d’euros Sitographie • http://www.kaufmann.archbuero.com

42


Plan d'implantation

plan RDC

43


4 3_IMMEUBLE DE DOBLER BAU Interpark Focus 6832 Rothis Arch: Hermann Kaufmann

Biographie Hermann Kaufmann est issu d’une famille de charpentier, il est passionné par les scieries du Vorarlberg dont le bois est la principale richesse. Il apprend les particularités et les caractéristiques de ce matériau qui devient son matériaux de prédilection et qui lui permet de construire des bâtiments innovants, en recherchant constamment une optimisation de la maîtrise de l’énergie et une gestion durable des ressources. Kaufmann étudie l’architecture à l'Université technique d'Innsbruck et à l'Université technique de Vienne, avant de revenir dans le Vorarlberg et de créer son agence avec Christian Lenz à Schwarzach. Il partage avec ses alliés du Vorarlberg le projet et l'idée d'un habitat écologique accessible à tous. Le 24 septembre 2007, Hermann Kaufmann a reçu le premier Global award for sustainable architecture.Description Implantation Le siège de la société Dobler Bau est situé dans la ville de Rothis dans la région du Vorarlberg dans la zone Ouest de l' Autriche. Rothis est une ville frontalière avec l'Allemagne (à environ 130 km de Zurich) qui longe le Rhin. Description La société Dobler Bau est une entreprise spécialisée en menuiserie et en construction. Elle décide d’implanter son nouveau siège dans l’interpark focus à Rothis. Le projet comprend plusieurs zones dont un immeuble de bureaux, une zone de menuiserie, un atelier de serrurerie et des zones de stockages. La possibilité d’une extension est laissée dans la partie OUEST. Au niveau des matériaux choisis : -L’immeuble de bureaux est construit sur une dalle en béton massif et des colonnes en acier. Les éléments de façade sont en bois très isolant revêtue d’une couverture de cuivre. - La zone de menuiserie est réalisée en bois massif qui s’étend dans toute la salle comme le principal matériaux. - Le revêtement de façade composé de différentes couches de bois est peint à la demande du propriétaire Cette réalisation est très évoluée au niveau de son isolation et de sa ventilation, comme de nombreux projets d'Hermann Kaufmann. Informations Complémentaires Planificateurs : Mader & Flatz, Ziviltechniker GmbHA-6900 Bregenz (structure) Manuel Krekeler, A-6830 Rankweil (technique) Maitre d'ouvrage : Dobler Bau Client : Baubeginn 2000 – Fertigstellung 2001 Achèvement du chantier : 2001 Budget 3.200.000,00 Sitographie • http://www. wifipédia.fr • http://www..kaufmann.archbuero.com

43


Vue extérieure arrière

Vue extérieure avant

Entrée principale de l’entreprise Jura

44

Escalier, lame d’air entre deux étages


4 4_IMMEUBLE DE JURA Interpark Focus, 6832 Röthis Arch: Hermann Kaufmann, 2004

Biographie Issu d'une longue lignée de charpentiers, Hermann Kaufmann passe son enfance dans les scieries du Vorarlberg, région dont la seule richesse est le bois, c'est ainsi qu'il apprend à connaître les caractéristiques et les possibilités de ce matériau. Son oncle Leopold Kaufmann a su développer des concepts de constructions en bois innovant, fondés sur les techniques de charpente. Hermann Kaufmann étudie l’architecture à l'Université technique d'Innsbruck et à l'Université technique de Vienne, avant de revenir dans le Vorarlberg et de créer son agence avec Christian Lenz à Schwarzach. A cette époque cette petite région d'Autriche, traditionnellement portée vers l’industrie du bois, voit alors l’émergence d’un mouvement extraordinaire, issu d’une révolte de jeunes concepteurs, les "Baukünstler", littéralement, "artistes du bâtiment", qui en font du Vorarlberg un laboratoire de l’architecture centrée sur la durabilité, la simplicité et l’écologie. Hermann Kaufmann partage avec ses alliés du Vorarlberg le projet et l'idée d'un habitat écologique accessible à tous. Le bois, qui devient naturellement son matériau de prédilection, lui permet de construire des bâtiments innovants, en recherchant constamment une optimisation de la maîtrise de l’énergie et une gestion durable des ressources. Hermann Kaufmann est ainsi le maître d’œuvre de la première résidence passive (à basse consommation d’énergie, elle subvient à ses besoins énergétiques) de logement collectif, et aujourd’hui, ses travaux se tournent vers des bâtiments producteurs, dits "à énergie positive". Hermann Kaufmann a été professeur invité à l'Université technique de Graz, puis à l'Université de Ljubljana en Slovénie. Depuis 2002, il enseigne à l'Université technique de Munich, comme spécialiste de la construction en bois. Implantation L’immeuble de Jura se situe dans la commune de Röthis à 508 mètre de haut. Cette municipalité appartient au district de Feldkirch du Land autrichien de Vorarlberg. 32,4% de sa superficie est boisée. La commune est surtout composée d’entreprises du secteur industriel dont les salariés habitent le village. La maison Jura appartient au parc industriel Interpark Focus qui est une accumulation structurée d’entreprises exploitée par PRISMA/CENTER. L’accès au parc s’effectue par une voie routière la BundesStrabe. Le pôle d’impulsions ainsi que l’immeuble de Dobler Blau juxtent l’immeuble qui se place directement en face de la route L’enjeu Le bâtiment a été construit sur le point d'accès. Destiné à une orientation commerciale, le rez-dechaussée comprend un espace d’exposition et un espace de vente dédié au producteur de café Jura combiné avec le dépôt de retour et les services techniques connexes, ainsi que la zone d'entrepôt. Avec son plan ouvert, le rez-de-chaussée est fonctionnel et permet d’accueillir les clients, il offre une grande accessibilité et répond aux enjeux commerciaux de la société Jura. Au 1er étage correspond la gestion de cette société, les deux niveaux sont reliés par une lame d'air avec un développement vertical. Un mur de bois vient marquer cette continuité qui se développe en hauteur et amène les utilisateurs vers un niveau entièrement composé de bureaux où se déroule l’activité de l’entreprise. Sur le 2e étage, on trouve un plan ouvert avec de nombreux bureaux ainsi qu'une salle de conférence principale d'une institution sociale. Les circulations entre les bureaux se font par le centre du bâtiment pour permettre aux espaces de travail de se placer près des ouvertures qui entourent l’immeuble. Les deux étages supérieurs sont accessibles via un escalier commun qui dessert les trois niveaux.

44


Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

44

Coupe transversale


Description succincte La façade de l’immeuble est très caractéristique puisque le bâtiment marque l’entrée principale du domaine de l’INTERPARK Focus. En raison de l’emplacement dans un parc industriel relativement hétérogène, une structure homogène se développe sur les trois étages. Avec sa forme parallélépipédique et son plan d’étage ouvert, la maison Jura porter par des colonnes en acier et les planchers en bétons donne une grande flexibilité. La façade est basée sur une trame régulière avec des lames verticales préfabriquées en béton armé qui encerclent le bâtiment formulant ainsi son aspect caractéristique et dialogue directement avec le centre d’impulsion et sa tour de 6 mètre au centre du parc industriel.

Bibliographie • Beton+Zement, 3/2007, S. 74 • Dominique Gauzin- Müller, Le Moniteur L’Architecture Ecologique du Vorarlberg , 2009 Sitographie • http://www.kaufmann.archbuero.com/ • http://www.nextroom.at/building • http://www.zement.at/ • http://www.global-award.org/france/content.htm • http://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Kaufmann • http://www.prisma-zentrum.com/ • http://www.at.jura.com/

44


Implantation

Pare-soleils

DĂŠtail pare-soleils

Terrasse

45

Raccord bois et pierre

Vue depuis la voirie


4 5_BÜROHAUS FRICK & FRICK Raulenstrasse 59-61 et Schulgaße 28, 6832 Röthis Arch: Reinhard Drexel, 2001

Biographie Reinhard Drexel est né en 1967 à Hohenems, Autriche. Il a fait des études d'architecture à la TU de Vienne 1993. Il est indépendant depuis 1997. Il a son propre bureau à Hohenems. Contexte Le projet est situé au cœur du village Röthis en pleine montagne entre des bâtiments traditionnels. Il est à la pointe d’un îlot à l’intersection de quatre rues, aux abords d’une forêt en amont. Il donne face à l’église Saint-Martin, protégée au titre des monuments historiques. Ensemble, l’église et l’ancienne ferme ont longtemps constitué le centre des activités du village. Description de la construction Le bâtiment agricole d’origine fait partie d’une ferme classée abritant aujourd’hui un magasin de vin, une agence de communication dirigé par le couple Frick & Frick et une habitation. Le projet est constitué de deux bâtiments existants traditionnels. Le premier est une ancienne grange, sur laquelle l’architecte va faire construire une extension qui aura des fins administratives. Donc nous conservé les maçonneries de soubassement. Les murs de pierre sont complètement dissociés de la nouvelle structure, qui est constituée par des poteaux et planchers en béton. Les façades reprennent et actualisent les traditions locales, avec un habillage de panneaux à ossature bois, revêtus de petits bardeaux en mélèze dont la teinte évolue dans le temps. Les parties vitrées sont protégées par des brise-soleil modulables : conçus comme des volets en 3 parties, les 2 parties hautes s’ouvrent par projection alors que l’allège basse est articulée pour faciliter le nettoyage. On trouve 3 murs presque aveugles et un mur complètement vitré qui donne sur le jardin. L’extension a une surface de 248 m2. L’autre bâtiment résidentiel a été conservé tel quel avec quelques modifications. Il est composé d’un soubassement blanc cimenté avec quelques ouvertures, d’une ferme en bois avec des doublevitrages et d’une annexe en béton. On n’a fait que des rénovations au niveau des ouvertures et un petit annexe en béton contenant les fonctions techniques (cuisine, salle-de-bains). Le bâtiment résidentiel a une surface de 160 m2. Les deux bâtiments sont reliés par une cave voûtée surmontée d’une terrasse partagée entre les deux. Parti de l’architecte L’architecte Drexel avait deux objectifs pour la construction du nouveau bâtiment administratif. Le premier était d’intégrer un volume simple et contemporain dans un environnement ancien de pierre et de bois avec un jeu sur les matériaux. Le deuxième avait pour but la réduction de coût du fonctionnement et d’économies d’énergies. Le résultat est une construction passive cubique formé d’un soubassement en pierre et d’un volume en brique avec brise-soleil en bois. Un joint entre la maçonnerie et la façade en bois souligne le passage entre l’existant et le bâti neuf. Pour la rénovation de l’ancien bâtiment résidentiel, l’architecte a voulu réduire les impacts sur l’architecture traditionnelle pour mettre en valeur le patrimoine. Qualité environnementale Le bâtiment, dans une forme très compacte, offre une isolation renforcée avec 36 cm de laine minérale entre les panneaux en bois et des triples vitrages. La ventilation double flux est alimentée par un air préchauffé par un puits canadien.

45


Lien entre ancien et nouveau bâtiment

Entrée

Ancien logis de la ferme

Terrasse joignant les deux bâtiments

45

Jeu de pare-soleils dans la façade sud.


Cet équipement bénéficie du label «Habitat Passif», avec une consommation énergétique inférieure à 15 KWh/m2/an. Le coût annuel du fonctionnement pour le chauffage et la ventilation est d’environs 350 par an. La végétation existante du coté de la voirie, a été préservée au plus près des façades. Découverte architecturale L’entrée, dans le soubassement en pierre, donne directement sur la rue et elle est cadrée et encastrée dans le milieu de la façade. Une fois qu’on rentre on se trouve dans un hall avec trois portes. Celle à gauche donne sur l’escalier, à droite sur un espace de rangement et celle au centre donne sur la réception qui a ne vue perçante sur le jardin. Les sanitaires se trouvent toujours accolés aux escaliers qui, eux, sont toujours au même endroit. Ceci permet d’avoir une circulation plus libre tout en gardant une intimité pour l’accès aux sanitaires. L’escalier est éclairé à l’aide d’une percée zénithale. Le mur côté nord est toujours aveugle et accueille des rangements à chaque étage. L’étage se divise en deux parties. Une partie accueille le bloc escalier/sanitaire et une salle de réunion ouverte avec un apport de lumière latéral. La deuxième est composée de trois bureaux identiques et séparés. Le mur sud-ouest est complètement vitré ce qui permet d’apporter de la lumière à tous les bureaux. Le deuxième étage est presque identique au premier sauf qu’il n’y a que deux bureaux et l’un de deux est le double de la taille que le premier. Ayant toujours deux percées latérales et un mur sud-ouest complètement vitré.

Bibliographie • Dominique GAUZIN-MÜLLER, « Larchitecture écologique du Voralberg : un modèle social, économique et culturel ». Paris, 2009 Sitographie • http://s-feray.info/voralberg/Rothis/ • http://www.nextroom.at/building.php?id=17863 • http://www.youtube.com/watch?v=lcs0DOOJ2O0 • http://www.docstoc.com/docs/20430119/VOYAGE-DETUDE-MAISON-PASSIVECONSTRUCTION-DURABLE-AU-VORARLBERG • http://www.architekt-drexel.at/

45


Vue générale

Vue intérieure

Détail façade arrière

46


4 6_FRODISCHSAAL, MUNTLIX 14, Hauptstrasse 6832 Muntlix Arch: Hermann Kaufmann et Christian Lenz, 1994

Biographie Hermann Kaufmann (1955...) est le petit-fils, fils, neveu, frère et cousin de charpentiers du Bregenzerwald (région montagneuse du Vorarlberg). Il étudie l’architecture à l’université technique d’Innsbruck et de Vienne. Ancré dans la tradition architecturale de haute qualité artisanale du Vorarlberg, il reste fidèle au bois du Land et l’ensemble de son travail est influencé par ces origines. Comme il le dit lui-même: « Je construis en bois parce que j’ai depuis l’enfance une relation étroite avec ce matériaux ». Directeur de la chaise d’architecture en bois de la technische Universität de Munich (une des plus prestigieuse de langue allemande), il est l’un des piliers de l’architecture en bois européenne et l’un des chef de file des « Vorarlberger baukünstler ». Il n’est donc pas étonnant de le retrouver lauréat en 2007 du premier Global Award pour l’architecture durable. Christian Lenz, souvent associé à Hermann Kaufmann sur des projets importants, partage avec lui non seulement ses bureaux (tout en ayant une pratique indépendante) mais aussi ses préférences pour une architecture simple et fonctionnelle. Ce goût pour une architecture aux formes claires et sobres - « sages » - et profitant naturellement aux économies d’énergie et de matière pour des bâtiments respectueux de l’environnement les a amenés en 1994 à réaliser la Frodischsaal de Muntlix. Implantation Muntlix fait partie avec deux autres villages, de la commune de Zwischenwasser ; il est le plus peuplé et sa démographie est croissante. Situé sur les contreforts des Alpes, sa vallée offre un paysage de milieu rural traditionnel composé de fermes volumineuses. Le projet s'inscrit dans un ensemble public des années soixante du centre-ville. L'enjeu Il s'agissait donc pour Kaufmann de réunir ces différents contextes tout en permettant la création d'une zone attractive pour la commune qui insère dans ce bâtiment nombre de ces activités (Gymnase, salle des fêtes...). « Dans le Vorarlberg, l'utilisation du bois a des implications sociales, économiques et culturelles qui servent de moteur à l'essor de la région ». L'engagement des élus et des citoyens pour une architecture écoresponsable accompagnait donc la démarche de l'architecte tout en le contraignant à un contrôle de la part de l'administration. Pour les membres de l'Ecole du Vorarlberg comme Hermann Kaufmann, la question de l'emploi de matériaux sains, économes et d'installations écologiques ne se pose pas. Il a même développé avec l'ingénieur Konrad Merz de nombreuses innovations techniques sur l'emploi du bois et ses dérivés industriels (avantages de la préfabrication, panneaux de structure à base de placages, de planchettes...). Il instaure ces principes dans le projet et les confrontes à la construction des maisons environnantes en bois massif « Ces deux philosophies, défendues à la fois par de architectes et des artisans cohabitent assez sereinement dans le Vorarlberg ». Pour Kaufmann « la poursuite de cette tradition semble évidente ». Description succincte Le bâtiment respecte la hauteur et la morphologie de ses voisins tout en assumant son rôle public. « Cette salle polyvalente est l'un des premiers bâtiments publics réalisé en bois local », mais elle confronte ce bois à des matières plus industrielles aussi (tôle), ce qui la lie à son contexte le plus 46


Plan rez+1

Plan implantation

Coupe transversale

46


proche: la vielle école. Parallélépipède rectangle de bois surmonté d'un cube de verre et associé à une annexe plus basse, « Il répond aux standards d'un gymnase sans en avoir l'aspect, ce qui lui permet de remplir son rôle de salle des fêtes. ». Le corps de salle reste non touché parce que tous les espaces servant sont installés dans l'aile séparée et au sous-sol: bar-entrepôts-bibliothèque... La grande salle autorise le regard vers le paysage à travers une grande fenêtre d'un coté tandis qu'en face, le mur complètement vitré laisse entrevoir les nœuds de circulations entre passerelles et escaliers. Le traitement du bois intérieur est assez sobre et neutre vis à vis de la non unicitéprogrammatique du lieu. Le bandeau de lumière zénithale, non content de diriger l'espace permet également de le magnifier. A l'extérieur et afin de satisfaire au contexte, le bois est laissé à nu pour que les façades « se patinent en se fondant dans le paysage ». Un groupe de citoyens a participé à l'aménagement intérieur, ce bénévolat aura permis une appropriation précoce du lieu et démontre encore une fois leur intérêt pour l'architecture de leur Plan rez-de-chaussée région.

Bibliographie • GAUZIN-MÜLLER Dominique, L'architecture écologique du Vorarlberg, Paris, Editions du Moniteur, 2009. Sitographie • http://www.kaufmann.archbuero.com/fr/index.php

46


Façade nord-ouest

Plan du sous-sol

Vue de l’entrée

Façade ouest

47

Plan de l’étage


4 7_MAISON PASSIVHAUS ZWISCHENBRUGGER Suldis 6,Batschuns, 6832 Zwischenwasser Arch: Walter Unterrainer, 2004

Introduction Walter Unterrainer est le membre fondateur du mouvementent autrichien des Baukünstler. Il s’est engagé dès la création de son atelier en 1980 dans des bâtiments à faible consommation d’énergie, proposant même dans le cadre d’un budget modeste, le maximum en termes d’espace et de qualité de vie. Cette maison pour la famille Zwischenbrugger construite en 2004 reprend cette volonté éthique de l’architecte à produire des espaces agréables avec une architecture passive et un budget réduit. Implantation Celle-ci s’implante parfaitement de par sa forme contemporaine dans le paysage de prairie de la région Vorarlberg. La surface du logement représente 131m2 pour 700m2 de surface de terrain. Les panneaux en bois brut provenant directement de la scierie permettent de fondre la maison dans le paysage. De plus le logement repose sur des appuis en béton (absence de cave). Cette technique permet de réduire l’adhérence au sol mais aussi de donner un caractère léger au bâtiment malgré sa forme bloc. De part son implantation, la maison génère très peu d’ouverture sur les côtés Est-Ouest et moins de 10% au nord ; de larges ouvertures étant privilégiées au sud. Conception La maison est conçue de manière passive : l’enveloppe du bâti est constituée de 20 cm de bois massif et de 40 cm d’isolant (ouate de cellulose) qui permette de garantir une très bonne inertie thermique. Le but étant d’optimiser toutes les sources de chaleur et éviter qu’elle ne s’échappe. L’isolation doit être très minutieuse pour éviter les ponts thermiques. Ici on prolonge l’isolation du mur extérieur à l’encadrement de fenêtre et on opte pour du triple vitrage. Elle ne comporte pas de cave (pilotis), utilise des matériaux bon marché (bois stratifié à trois couches), renonce aux accessoires superflues (ex : pas de parois intérieures superflues), structure simple et est composée de 30% de production artisanale. Plusieurs installations techniques sont mises en place pour minimiser l’apport d’énergie : un puits canadien, une ventilation à double flux avec récupérateur de chaleur à haut rendement, combiné à une pompe à chaleur pour le complément de chauffage et l’eau chaude sanitaire , panneaux photovoltaïques à la verticale de la façade sud. Cette maison couvre l’essentiel de ses besoins thermiques par : - Les apports solaires passifs (30%), correspondant à la chaleur captée à travers un vitrage exposé plein sud ; - Les apports thermiques internes (30%), étant liés à la Chaleur dégagée par les personnes et les appareils. On sous estime souvent ces apports thermiques pourtant une personne inactive dégage environ 100W et 250 W lorsqu’elle est en activité. -La récupération de chaleur à partir de la ventilation (28%), est faite à partir d’un Système couplé d’air préchauffé par un ‘puits canadien’ et de ventilation très performante qui récupère de 80% à 90 % des calories. Description Cette maison unifamiliale est composée de deux parallélépipèdes rectangles espacés d’un vide créant une tension, un jeu subtil. La passerelle d'accès rattache les bâtiments attenants et principaux et prolonge les parties du bâtiment en une unité étirée. À gauche de l'entrée, protégé entre la maison et le bâtiment attenant on retrouve ce vide. correspondant à une terrasse accessible directement de la cuisine et utilisée plus particulièrement en été. Une autre terrasse se situe sur le côté sud au niveau du salon et des chambres. Bien que situé au rez-de-chaussée, cet emplacement est tout de même élevé et offre une large vue au sud et à 47


Façade Sud

Vue intérieure

Vue plongeante intérieure

Vue de la cuisine

47

Vue de l’escalier


l'ouest sur les prés et la forêt. Les deux terrasses offrent un accès direct sur le jardin avec des escaliers extérieurs. Le lien de plain-pied entre la route et le rez-de-chaussée est très confortable et permet d’économiser les frais pour le franchissement des différences de niveau. L'architecte Walter Unterrainer a découpé la façade avec des vitres transparentes qui offrent une vue panoramique des paysages dans les différentes pièces de l’habitation et soulignent la morphologie du terrain. Le plan est pensé de manière passive tel que les pièces de vie soient le plus possible ensoleillés, ventilées et agréables à vivre. A l'intérieur, le verre joue un rôle important : teinté en rouge foncé, il est utilisé dans la cuisine et dans la salle de bain, où il cohabite harmonieusement avec le blanc, avec la couleur naturel du bois et le verre de la cabine de douche. Inséré à la place des carreaux, le verre de couleur en plus de l'effet créatif, il a aussi permit une réduction des coûts de construction de par le temps de travail économisé des artisans. La luminosité provient des grandes vitres en verre au sud qui profite aussi aux chambres d'enfants situées au niveau supérieur. La vue de l'étage supérieur donne sur la cuisine et dégage un aperçu sur le couloir et l’entrée à l’extérieur. Des ouvertures libres et pondérées comme ici à l'étage sont des éléments importants de l’architecture de cette maison. L’escalier avec sont garde corps en acier offre une impression d’architecture en filigrane .L’utilisation du bois offre une ambiance encore plus chaude. Une vue panoramique se dégage au niveau du salon offrant un espace douillet pour se reposer. Les volumes des fenêtres comme celui-ci au rez-de-chaussée mettent en avant les lignes du paysage. Conclusion Cette maison contemporaine bon marché pour une jeune famille avec un enfant s'est insérée harmonieusement au milieu d'une prairie inchangée. L’architecte Walter Unterrainer a construit d’autres maisons passivhaus dans la région du Vorarlberg étant considérée comme ‘le laboratoire d’une architecture passive‘. Celle-ci étant pensée pour l’homme et la nature. L’enjeu écologique étant une notion incontournable pour les politiques, la société et le futur.

Bibliographie • Thomas Drexler, Low Budget Maison à moins de 200 000 euros, 2005 • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorlarlberg. Un modèle social,, économique et culturel, Le Moniteur,Paris, 2009 Sitographie • http://www.enrdd.com/ConstructionEcoconstruction/Documentaire%20LA%20MAISON%20PASSIVE,%20mars%202006.pps • http://www.randomhouse.de/content/edition/excerpts/38888.pdf • http://www.detail.de/rw_5_Archive_En_HoleArtikel_1661_Artikel.htm • http://www.caue74.fr/docs/divers/1130142041.pdf

47


Plan d’implantation

Plan du rez

Coupe

48


4 8_MAISON SOLAIRE Furxstrasse 32, Batschuns, 6832 Zwischenwassaïng Arch: Walter Unterrainer

Introduction C'est avec des maisons individuelles bioclimatiques, économes en matières premières et en énergie, que les BaukÜnstler ont commencé au début des années 80 à militer en faveur de nouvelles formes d'habitat. Dès les prémices du mouvement, ils ont ce pendant mis l'accent sur les dangers de l'étalement urbain et sur la nécessité de densifier le bâti. La lecture de quelques statistiques régionales montre combien ils ont eu raison de souligner ce phénomène qui n'est pas spécifique au Vorarlberg mais qui est particulièrement sensible dans l'étroite plaine du Rhin. L'analyse des modèles d'habitat densifié et des solutions mises en oeuvre ici pour lutter contre le mitage du paysage peut donner des impulsions positives à d'autres régions, en Europe et ailleurs. Lutter contre le mitage La disparition du contraste entre des bourgs denses et des zones vertes est une lourde perte pour la qualité de vie des habitants, pour l'écosystème et pour le paysage, autrefois caractérisé par ses vergers. La rapidité de cette transformation, qui ne sera pas sans conséquence pour les générations futures, exigeait un changement de cap radical. L'héritage de Roland Rainer, qui a concrétisé son engagement en faveur de l'habitat bas à haute densité à travers la réalisation de nombreuses citésjardin, fut là encore décisif. La maison individuelle n’est pas l’habitat du futur Gerhard Ullmann, critique d'art et d'architecture, écrit déjà: " Les terrains constructibles sont rares et chers et pourtant le mitage du paysage continue. Dans les domaines de l'urbanisme et de l'économie régionale, tous les arguments plaident en faveur de la densification de l'habitat... Deux raisons justifient cette mutation: les coûts de construction et la consommation d'énergie sont également beaucoup plus faibles dans les logements groupés que dans des maisons individuelles." La conclusion du jury du palmarès ne laisse aucun doute sur la position du gouvernement local concernant la maison individuelle : "Cette forme d'habitat ne peut pas être celle de l'avenir, surtout dans les zones urbanisées de la plaine et du Walgau, où les bourgs se touchent. " Vingt ans après la première cité de Hans Purin, les responsables politiques donnaient enfin des impulsions décisives en faveur de la lutte contre l'étalement urbain. leur engagement était courageux, car il allait à contrecourant des souhaits de la population. Dans le Vorarlberg comme ailleurs, la majorité des habitants rêvent en effet d'une maison individuelle au milieu d'une grande parcelle. L'habitat en bande, l’alternative écologique au pavillon unifamilial Pour ceux qui tiennent absolument à vivre dans une maison, l'habitat en bande offrent alternative économique : les parcelles plus petites rendent le coût du foncier plus abordable; la surface d'enveloppe plus faible par rapport au volume bâti réduit les déperditions thermiques et donc les dépenses de chauffage. La première cité de maisons passives d’Autriche Walter Unterrainer est le chantre de l'efficacité énergéique depuis le début du mouvement des BaukÜnstler et ses premières maisons solaires ont fait école. Profitant des connaissances acquises en vingt ans d'expérimentation, cet architecte militant a réalisé en 1997 la première " cité de maisons 48


Vue intérieure

Vue extèrieure

48


passives " d'Autriche : six unités d'habitation sont construites selon des principes économes en consommation énergétique, et bénéficient d'un large panorama sur la vallée du Rhin. Quatre maisons mitoyennes à deux étages sont disposées le long de la rue; deux autres à trois étages sont reculées vers la limite sud du terrain. L'ensemble s'intercale sans heurts entre les bâtiments agricoles environnants. Les unités ont toutes une surface habitable de 126 mètres carres. Les refends en briques et les façades à ossature en bois sont bardés de lames de mélèze brut de sciage, posées verticalement ; les terrasses en bois reposent sur des potelés en acier galvanisé. Très étanche à l'air, l'enveloppe a une isolation renforcée et des triples vitrages trés performants dans un cadre à rupture de pont thermique en mélèze. Une disposition judicieuse des pièces réduit les besoins énergétiques : zone de services avec de petites ouvertures au nord, chambres et séjour largement vitrés plein sud, pour profiter de la vue et apports solaires. Grâce aux mesures passives sur l'enveloppe et aux sources de chaleur internes, une ventilation à double flux avec récupérateur de chaleur au rendement très élevé ( 90%) peut assurer le chauffage du logement. L'air neuf est naturellement tempéré par le passage dans les 25 mètres du conduit du puits canadien. Une petite pompe à chaleur apporte le complément d'énergie nécessaire quand froid et brouillard durent plusieurs jours. Dans chaque maison, l'eau sanitaire est chauffée par des capteurs solaires, disposés en toiture et en façade sud, combinés avec un ballon de 500 litres. Walter Unterrainer a réalisé depuis de nombreux logements avec le label Passivhaus. Conclusion Il n'existe que deux mannieres de densifier l'habitat: soit la juxtaposition des logements pour former des bades de maisons mitoyennes, soit leur superposition dans des immeubles collectifs ou de l'habitat intermédiaire. L'énorme besoin en logements à loyer modéré qui se faisait sentir dans le Vorarlberg à la fin des années 1980 ne pouvait etre satisfait que par des opérations d'habitat collectif. Bibliographie • Austria west tirol vorarlberg neue architectur, Liesbeth Birkhauser • L’architecture écologique du Vorarlberg, Dominique Gauzin-Muller Sitographie • www.architekt-unterrainer.com • www2 .archi .fr/CAUE92/visites/…/programme_vorarlberg.pdf • www.franche-comte.culture.gouv.fr

48


Esquisse projet

Implantation :

noir+ gris clair : projet construit en 2000 Gris fonce : annexe construite en 2006

Plan projet en 2006

Façade sud-est

Façade nord

49

Entrée


4 9_TIERKLINIK Bifanstr e 79, 6830 Rankweil Arch: Joachim Schmidle, 2000-2006

Biographie Joachim Schmidle est un architecte autrichien né en 1953. Il fit des études d’architecture à l’université d’Innsbruck d’où il sorti en 1981. Il fonda par après son bureau en 1987 à Innsbruck puis le déplaça à Frastanz en 1992. Son architecture est caractéristique par l’importance donnée au contexte, la différenciation des fonctions, et une grande simplicité formelle. Il reçut de nombreux prix au cours de sa carrière, telle que : le 1er prix Poly Feldkirch en 1988, le 2ème prix Sozialzentrum de Frastanz en 1992, le 1er prix Raiba de Frastanz en 2000. Implantation La clinique vétérinaire Schwarzmann, réalisée en 1999, se situe dans la périphérie de Rankweil, petite ville de la région de Vorarlberg. Elle se situe aux abords du Frutzauen, lieu réputé pour ses paysages et ses randonnées. Le bâtiment est constitué d’un long parallélépipède rectangle orienté est-ouest sur lequel viennent se greffer d’autres éléments de plus petite dimension. L’enjeu J. Schmidle décida de distinguer les fonctions par des volumes de couleurs, de matériaux et de hauteurs différentes. Ces caractéristiques permettent une grande lisibilité et révèle la présence de différentes fonctions depuis l’extérieur. Afin de dialoguer avec le contexte il créé des ouvertures sur le Frutzauen et va chercher la lumière par des ouvertures horizontales le long du bloc principal. Description succincte Le bâtiment a été construit en 2 temps : la première partie terminée en 2000 était formée de 5 blocs distincts et fut ensuite agrandie en 2006. Le bloc principal contient les salles de consultation, la salle de stérilisation et les chenils ainsi qu’un sous-sol. Il est éclairé par une bande de fenêtres de 80cm de haut longeant la toiture et n’offre de vues qu’au sud où il est ouvert sur toute sa longueur. Au nord se trouve le bloc comprenant la salle d’attente, seul élément à la même hauteur que le bâtiment principal. Celui-ci est couvert de plaques Eternit de couleur jaune et une longue fenêtre horizontale traverse les trois quarts de la façade à rue et se prolonge sur la façade Est. L’ouverture offre aux clients une vue sur le Frutzauen. Entre la salle d’attente et la clinique proprement dite se trouve un plus petit bloc de couleur rouge comprenant le corridor menant aux salles de consultations ainsi que les deux salles d’opération. Au sud, deux blocs de petite dimension comprennent deux fonctions plus privées : le premier abrite le bureau et le deuxième deux espaces de détente. En 2006, afin de répondre à un manque de place il fut demandé à J. Schmidle de créer une annexe à la clinique. Celle-ci est dans le prolongement du bloc principal et offre une salle d’opération plus grande pour des opérations spécialisées. Cela permit également de reconvertir l’une des deux anciennes salles d’opération en une salle de consultation supplémentaire. L’extension comprend également la création d’un troisième bloc sur la face sud dans lequel se trouve un second bureau.

Bibliographie • Joachim schmidle, archives personnel • Sitographie • austria-architects: Profiles of Selected Architects, <http://austria-architects.com/joachimschmidle> • Arch-inform: Base de données d'architecture, <http://fra.archinform.net/arch/55068.htm> 49


50


5 0_BADEHAUSE 6830 Rankweil Arch: Marte.Marte, 2007

Les architectes Bernhard et Stefan sont nés dans le Vorarlberg en 1966 et 1967, et ont reçu leur master d’architecture à l’université technique de Insbruck. Après avoir collaboré avec le bureau Gohm and Hiessberger, ils fondèrent leur propre bureau à Weiller en 1993. Parmi les réalisations de Marte.Marte on trouve différents types de bâtiments dont des maisons résidentielles, comme cette maison-piscine Metzler à Rankweil. Ils ont construit de façon saisissante des bâtiments à caractère unique dans l’Autriche occidentale, recelant une riche variété d’architecture de qualité. En contraste avec les constructions typiques en bois du Vorarlberg, leur travail est plutôt monolithique. S’opposant aux volumes compacts des anciens et nouveaux bâtiments de la région alpine, Marte.Marte donne aux abords extérieurs de leurs édifices de généreux espaces, conçus dans la même tectonique que leurs bâtiments. Leur composition qui, de prime abord, paraît statique, puise son dynamisme dans la continuité des matériaux entre intérieur et extérieur, qu’il s’agisse de bois, de terre, de métal ou de verre. L’édifice Dans la banlieue de Rankweil Brederis, entouré par la dernière des maisons unifamiliales, on trouve la maison piscine Metzler ou les habitants mène un style de vie hybride qui dépasse la normalité de la construction habituelle. Est-ce un pavillon de formation complexe, une maison à l'atrium perforé, ou une interprétation ultra-moderne d'un bâtiment agricole régionale? Aucune de ces tentatives de donner une définition rend justice à ce bâtiment d'un étage. Le projet de construction d'une maison à piscine par un étang naturel était la formulation proposé par les architectes pour répondre au désir implicite des clients d'échapper aux habituelles maisons unifamiliales. Répondant à la fascination de l'idée originale de se baigner dans un étang naturel, les architectes ont eu l'idée de pousser le concept plus loin. Ils remplacent les espaces d'habitation à petite échelle des années soixante par un continuum d'espace généreux qui joue avec la lumière et l'ombre, des vues et des panoramas. Les différentes fonctions tels que l'entrée, les chambres, la cuisine, la détendre, le stockage, le dressing sont alignés de façon antihoraire autour de la piscine. La séquence d'espaces, avec des sensibilités différenciées dans l'orientation, avec des contacts visuels différents, avec une incidence de lumière liée aux reflets de lumière omniprésente de la surface de l'eau et des différents matériaux, tels le béton apparent, le granit, l'aluminium et le verre. L'intérieur complexe de la sculpture de béton varie d'hermétique à la transparence. Sur le plan sous-sol, une autre ambiance règne: puits de lumière pour éclairer précisément les espaces introvertis. Entre le sauna et l'espace de changement, un revêtement de résine epoxy déconnecte les espaces. Dans les mains des concepteurs le béton est moulée de façon à gagner de l'expressivité et créer une tension intérieure entre la chape de béton dur et l'eau apprivoisée simple, souple et en constante évolution.

50


Plan

Coupe

50


En ce qui concerne les jardins de la maison, ils ne possèdent aucune claie ou autre type de clôture, ici l’atrium endosse le rôle de limite entre la partie publique et la partie privée. Cette piscine fonctionne entièrement sans chlore, un bassin de purification de l’eau a été installé avec un certain type de roseau pour obtenir un effet de filtrage, analogue à l’égout. Ils font preuve dans cette réalisation d’une discipline du détail qu’ils mettent au service des jeux entre ombre et lumière, entre dilatation et rétrécissement, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Marte.Marte associent des photos synoptiques (permettant une visualisation d’un paysage dans son ensemble) et des analyses de textes qui montrent le lien très fort qu’il existe entre l’architecture et les valeurs régionales. Cela se ressent autant pour leurs choix conceptuels que pour leur exploration des thèmes : coupe vs plan, lourdeur vs légèreté, forme vs fonction.

Données complémentaires : Maître d’œuvre : Marte.Marte Maître d’ouvrage : Sabine und Reinhard Metzler Livraison : 2007 Superficie site : 885 mètre carré bâtiment : 220 mètre carré Volumétrie : 672 mètre carré Sitographie • http://www.librairiedumoniteur.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=9783211791998&type=18&co de_lg=lg_fr&num=2&pag=2 • http://www.planlibre.com/architecture/monographie/m/marte.marte-architects-marte-stefan-martebernhard.html

50


Markus Gohm & Ulf Hiessberger Collaboration: Otto burger Maison familiale 2004 Maîtrise d’ouvrage: Client privé

Plan du rez-de-chaussée

Plan du 1er étage

Plan du 2ème étage Plan d’implantation

Élévation nord

51

Élévation nord

Élévation sud

élévation ouest


5 1_STÜRZ HOUSE Dalaas, Autriche Arch: Markus Gohm & Ulf Hiessberger, 2004/2005

Biographie Markus Gohm est né en 1955 à Feldkirch ; Markus a suivi des études en architecture à l'Université Technique d'Innsbruck entre 1976 et 1984. Ensuite, il travaille pendant 5 ans (entre 1985 et 1990) dans différents bureaux d'architectes pour enfin, ouvrir son agence avec Ulf Hiessberger à Feldkirch. Il a également enseigné l'architecture à l'Ecole Supérieure Spécialisée de Vaduz- FL. Ulf Hiessberger est né en 1958 à Linz, il a également étudié l'architecture à l'Université Technique d'Innsbruck entre 1979 et 1986. Une fois diplômé, Ulf Hiessberger exerce dans différents bureaux d'architectes. En 1991, il crée son agence avec Markus Gohm à Feldkirchet. C’est entre 1994 et 1998 qu’il devient membre de Gestaltungbeirat . Implantation Nous sommes dans le Vorarlberg, une région calme et tranquille des Préalpes autrichiennes, ayant pour réputation d’être un “laboratoire de recherches architecturales” et un pionnier de la construction contemporaine en bois. Aussi, la région a su allier initiatives de créativité et expérimentation avec tout le savoir-faire local relatif au bois. L’enjeu Il s'agit d'une maison familiale (family home), s'étendant sur une surface habitable de 108m Description succincte Cette maison unifamiliale, construite en 2004/2005 sur un site en pente, reculé, du Vorarlberg, est un volume monolithique au vocabulaire simple. Il fait référence aux huttes de bois dans la région. Posée sur un épais socle en béton, la maison à la forme sobre, aux arrêtes nettes et au toit à peine pentu, est clairement distinguée des structures environnantes conventionnelles. L'entrée est enfoncée dans une loggia pour plus d'intimité et aussi, pour éviter toute proéminence visuelle au niveau de la porte du garage. Une fois à l'intérieur, on se rend compte du paradoxe entre la peau extérieure apparemment fermée et les espaces intérieurs ouverts. La salle de séjour qui bénéficie d'une double hauteur, par exemple, crée des liens entre l'étage supérieur et la terrasse qui est entourée par un mur en béton et couverte par une pergola. Les murs extérieurs et le sous-sol sont partiellement enterrés dans une pente, c'est pourquoi, ils ont été réalisés avec un du béton imperméable. Le system "OA.SYS" a été utilisé pour réaliser les étages supérieurs; ce système permet de réaliser sur mesure des constructions multi composants faciles à assembler et économiques, il favorise une grande créativité et liberté de la conception architecturale relative à la construction en bois. La maison est également composée de panneaux industriels préfabriqués en bois de dimensions 1.2mètre de large et 30cm d'épaisseur, conçus spécialement pour le toit, les éléments muraux ainsi que les châssis des vitrages, des planchers et des portés. Ils sont reliés par des poutres en bois continues, solides et longeant les bords. Clouée sur la façade de ces poutres et projetant vers le haut et le bas, une bande de tableau orientée qui est collé dans des cannelures dans les éléments muraux ci-dessus et ci-dessous. Par conséquent les jonctions horizontales sont scellées, se protégeant du vent. Les planchers en bois s'appuient sur le tiers de l'épaisseur du mur. 51


Vues intérieures et extérieures de la maison STÜRZ à Dalaas

51


Avec ce système de construction, il serait possible de construire le plus haut étage comme un toit plat. Ici, cependant, les architectes ont opté pour une forme de pignon avec des chevrons de bois de construction solides. La structure de bois a été érigée en deux jours. Une nouvelle semaine a été nécessaire pour construire la façade et le toit. Une maison construite avec ce système peut être achevée en deux mois, avec toutes les finitions et les installations de service.

Bibliographie • Detail, Timber Construction, Single-Family House in Dalaas, Série 2006-10, édition Détail, Allemagne, page 1116 à 1119 • Techniques et Architecture, Tissage/Métissage, n 483 2006 Mai, Archétype maison Gohm & Hiessberger, Maison familiale, Dalaas, Vorarlberg (Autriche), édition Jean-Michel Place, Paris, pages 53 à 55 Sitographie • www.oa-sys.com • www.caue78.com • www.gohmhiessberger.com • stoeckerl@gohmhiessberger.com

51


Plan général

Plan d’implantation

Vue aérienne Coupe transversale

52


5 2_BARRAGE HOCHWUHR 49, Leusbundtweg, 6800 Feldkirch Artec Architekten Biographie Bettina Götz est née en 1962 à Bludenz, Vorarlberg. Elle a étudié l'architecture à l'Université Technique de Graz de 1980 à 87. Elle a fait partie du conseil exécutif des architectes autrichiens de 1990 à 1995, professeur invité à l'Institut pour l'Enseignement de construction de la TU à Vienne 2000, Prix de la Ville de Vienne d'Architecture 2005. Depuis 2006, professeur de design et de construction à l'Université des Arts de Berlin, président du Conseil consultatif fédéral d’architecture (BIG), de 2007 à 2009 Commissaire de la contribution autrichienne à la 11e Biennale d'Architecture de Venise, 2008, vice-président du Conseil consultatif du Land de Vienne, depuis 2009, président du Conseil consultatif pour la culture du bâtiment de la Chancellerie fédérale. Richard Manahl est né en 1955 à Bludenz, Vorarlberg, Il a étudié l'architecture à l'Université Technique de Graz, de 1973 à 82 . Il intègre Le conseil d'administration de l'Association autrichienne de l'architecture de 1988 à 1996, Prix de la Ville de Vienne d'Architecture 2000. Implantation La centrale hydroélectrique de Hochwuhr se trouve à proximité du centre de la petite ville médiévale de Feldkirch, dans une gorge de la rivière III sur la rive est où les montagnes abruptes culminent à une centaine de mètres de hauteur. Juste à coté se trouve les usines Ganahl et un pont autoroutier permettant de traverser la rivière passe derrière le site. La centrale s'inscrit avec rigueur comme un morceau de paysage calme dans le site tourmenté de la ravine. L’enjeu Pour réaliser le projet, Artec architekten a gagné un concours. La centrale a été conçu comme un objet esthétique mais ses composantes restent discrètes, par l'inclusion d'un belvédère, l'édifice s'inscrit dans le parcours urbain et offre des vues aussi bien sur les gorges que sur les monuments de Feldkirch. Le cours d'eau qui chute de 10 mètres au niveau du barrage suffit à couvrir les besoins électriques de Feldkirch d'environ 4000 ménages. Description succincte L'édifice imposant est à la mesure de l'immense force qu'il contrôle. Construit en béton armé avec des structures et caillebotis acier pour les passerelles, l’usine hydroélectrique est conçue comme un outil performant, mais représente également un centre d'intérêt pour les promeneurs, en effet, toutes les zones en plein air sont accessible au public, faisant de l'ouvrage une construction technique intégrée au paysage. Ce type de barrage comprends une échelle à poissons car ils ne peuvent pas passer par les turbines, l'édifice est donc doté d'une rampe de 175 mètres avec des marches de 20 cm donnant la possibilité au poissons de remonter le cours d'eau. Cet aménagement est visible tout au long du parcours paysager. La façade intérieure est équipée de grands vitrages afin de rendre visible la salle des turbines. La toiture est aménagée en terrasse panoramique qui surmonte le barrage directement au dessus de la rivière. L'éclairage a été réaliser par l'artiste Autrichien Peter Sandbichler, à l'aide de néons vert, il souligne les ligne pur de l'édifice créant ainsi un signal pour la ville.

52


Vue du belvédère

Le site vue de la montagne

Barrage vue de la passerelle

Vue du pont

Passage extérieur

52


Bibliographie • Feldkirch / Vorarlberg L'Atlas Phaidon de 21th Century World Architecture, Phaidon Press, Londres, 2008 • AMC "Centrale Electrique» Le Moniteur Architecture, Paris, n ° 150, 2005: • Manuela HOTZL: «Le rock-solide et le liquide" Architecture & Construction Forum 05, Vienne, Mars 03 • Sitographie • www.gaaleriie.net, Alena Hanzlová (editor), Prague 2006 • http://www.artec-architekten.at •

52


Faรงade nord

Atelier

Faรงade sud

53


5 3_ATELIER ET BUREAUX DE LOT HOLZBEAU Beim Grable 6, 6800 Feldkirch Arch: Walter Unterrainer, 1999-2000

Biographie Né en 1952 à Innsbruck, Walter Unterrainer entreprend des études d’architecture en 1970 dans sa ville natale incluant dans son parcours 2 années d’étude et de travail en Angleterre. C’est en 1980 qu’il ouvre son propre bureau d’étude à Feldkirch/Vorarlberg. Depuis son envol, il a opté pour une politique mettant à l’honneur l’aspect écologique dans son architecture en évitant le « sick building syndrome ». Ce raisonnement le pousse à privilégier des méthodes de construction préfabriquées pour des raisons économiques. Entre 1994 et 2004, Unterrainer anime des lectures sur la conception architecturale, la construction et stratégie écologique à l’université des sciences appliquées au Liechtenstein. Depuis 2005 il anime des lectures à l’université des arts à Linz ayant pour sujet la conception et fabrication des bâtiments en bois. Il enseigne en 2006 à l’université des sciences appliquées a Salzburg, intervient à l’école d’architecture de Ljubljana en Slovénie et enseigne aussi à l’école d’architecture de Aarhus au Danemark en 2007. Spécialisé depuis 1984 en stratégies extrêmes de réduction d’énergie en architecture, son bureau d’étude a produit plus de 100 projets de tailles et fonctions différentes. Ses ouvrages ont souvent été récompensés comme pour le prix de l’architecture de bois en 2002 pour son travail effectué sur l’atelier et bureaux de lot Hoizbeau. Le projet La naissance de cet ouvrage est issue d’un concours organisé par l’entreprise Lot Hoizbeau pour son atelier de fabrication et ses bureaux. L’activité de cette entreprise est basée sur la transformation du bois. L’idée devait transmettre une expression de transparence et d’ouverture qui est fondée sur l’expérience, l’économie et la collaboration avec d’autres corps d’état. Le projet reprend le schéma fonctionnel proposé par l’entreprise. On trouve dans le programme un atelier de production et des bureaux pour une entreprise de charpente en bois. Au-rez-de-chaussée, la halle de fabrication, une salle des machines, une chaufferie et un sas d’entrée vers les locaux administratifs. A l’étage, 2 bureaux, une salle de réunion, rangements, archives, vestiaires et sanitaires. Le résultat offre un bâtiment issu d’un budget modeste ainsi q’une volonté écologique ayant un fort impact sur des économies de chauffage et d’éclairage électrique. Maître en matière de construction, Walter Unterrainer va remporter ce concours. Description Pour ce bâtiment dont le coût de construction à été de 580 000 Euros TTC (y compris le mobilier), la barre de bureaux est plus basse que la halle de production. Cette barre déborde coté nord afin de créer une petite cour d’entrée. Le système constructif est une combinaison de bois et d’acier. Les efforts horizontaux sont repris à l’est et à l’ouest par des murs pleins dont l’ossature est en lamellécollé et des voiles travaillants en panneaux OSB sur les 2 faces. Les lames du plafond sont des chutes de panneaux OSB et contribuent ainsi à l’amélioration du confort acoustique. Les panneaux de la façade nord sont vitrés, apportent de la lumière naturelle qui évite l’éblouissement et offrent une vue sur l’atelier de fabrication. Cet éclairage naturel est aussi présent dans les bureaux grâce à une bande vitrée qui les sépare de l’atelier et permet d’avoir un contact direct avec celui-ci. Les doubles vitrages isolants sont maintenus par des profils verticaux en T en fibre-ciment. Cette même technique est aussi utilisée pour le parement extérieur en panneaux OSB dont la finition est élastique et perméable à la vapeur. L’écoulement de l’eau de pluie est possible grâce à une coupe biaise dans la partie inférieure des panneaux. Pour cet ouvrage dont la surface des bureaux est de 162m2 et celle de l’atelier est de 640m2, le concept énergétique a su être adapté aux fonctions. La géométrie compacte limite le volume à chauffer et les déperditions thermiques sont minimisées par l’épaisse couche isolante en cellulose. Le résultat de cette stratégie est une faible consommation de chauffage qui est inférieure 53


Plan ĂŠtage

Plan rez-de-chaussĂŠe

Coupe transversale

53


à 25 KWh/m2 an. De plus, les déchets de bois issus de l’atelier sont utilisés pour alimenter une chaudière. Cette solution cible un combustible local, elle est mise en valeur derrière la vitre de l’entrée. Tout comme une boutique fière de son engagement, Lot Hoizbeau exhibe derrière sa vitrine un processus simple qui favorise le développement durable.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg : un modèle social économique et culturel, Paris, 2009 p 234-237 Sitographie • http://architekt-unterrainer.com

53


Vue de la façade Sud

Vue de la façade Ouest

Elévation de la façade Sud

Plan du RDC

54


5 4_CASERNE DE POMPIERS Bissingerstrasse, 6800 Feldkirch Arch: Markus Thurnher & Josef Fink, 1997-2000

Biographie Markus Thurnher et Josef Fink ont tous deux étudié à l’université d’architecture à Innsbruck. En 1994, ils ont ouvert ensemble leur bureau d’architecture Fink-Thurnher. Implantation La caserne se situe en pleine campagne à proximité de vergers appartenant à un ancien monastère transformé en bibliothèque se trouvant en front de la Klosterstrasse (rue perpendiculaire à la Bissingerstrasse). Description succincte Ce bâtiment est composé de deux parallélépipèdes rectangulaires épurés de béton brut espacés l’un de l’autre. L’un d’eux est positionné horizontalement et l’autre verticalement. Le bloc vertical abrite la tour de séchage des tuyaux d’incendie. Le bâtiment horizontal est composé au rez-de-chaussée de trois emplacements de garage creusés de biais dans la façade Sud, facilitant l’entrée et la sortie des véhicules de pompiers. Ce creusement en biais crée un jeu d’ombre et de lumière et donne également du mouvement à la façade. La façade Ouest est composée d’une porte d’entrée située entre deux baies vitrées. Cet ensemble portes-fenêtres crée un contraste en façade avec le béton, cela donne une impression de trou creusé à même le béton. Ces fenêtres à l’entrée ainsi que quatre ouvertures en toiture de forme carrée permettent d’éclairer l’espace de garage. Le sous-sol est quant à lui composé de pièces destinées aux pompiers et est éclairé par un puits de lumière imposant développé sur toute la longueur du bas de la façade Nord. En ce qui concerne la façade Est, celle-ci est aveugle. Nous pouvons faire un parallèle formel et fonctionnel entre ce bâtiment et le fire station n°4 de Venturi. Formellement l’édifice peut nous faire penser également à une église dont la tour représenterait le clocher.

Sitographie • http://www.nextroom.at/ • http://www.fink-thurhner.at/ • http://maps.google.be/

54


55


5 5_BUREAU DE AKS DOMA Sonnenstrassel, 6822, Satteins Arch: Heim + Muller Architektur et Gruppo Sportivo, 1999

AKS Doma : Une fonction et une histoire AKS Doma est une entreprise qui à vu le jour en 1992. Celle-ci est devenue l’une des leaders dans le domaine de l’industrie solaire. En effet, c’est dans cette entreprise que l’on voit se développer une recherche dans le domaine des technologies solaire et d’absorption. Ensuite, en 1996, la société tend à devenir un fournisseur d’énergie complet que ce soit au niveau de chauffes eau solaire, de citernes de stockage,… En 1999, la société va acheter un nouveau bâtiment à Satteins : The Energy Park West dont les photos sont représentées ci contre. En 2000, la société va recevoir le prix solaire européen pour les constructions écologiques innovantes qu’elle mettra en place en Europe. Par après, la société ne va cesser d’aller de l’avant avec, par exemple, en 2001, le début de la coopération avec le roi de l’aluminium et de l’acier pour ensuite débuter une coopération dans le secteur photovoltaïque avec Mitsubishi. Celle-ci se concentre également sur le développement et l’amélioration des produits du marché afin d’en extraire le meilleur rendement. Le bâtiment Le bâtiment à une caractéristique propre à l’enjeu mis en place suite à la demande de la propriétaire. Cette singularité se traduit directement au sein de l’architecture de celui-ci lui donnant sa spécificité. En effet, la surface du bâtiment exposée au soleil ne suffisait pas à atteindre les normes souhaitées et donc l’intégration des panneaux solaire à la façade n’était pas réalisable. C’est suite à cela que les architectes ont mis en place en prolongement de cette façade, un plan contenant les panneaux solaires nécessaires aux objectifs dont les dimensions atteignaient les 220m . Les deux tiers de cette façade sont utilisés pour répondre aux besoins de l’usine et le tiers restant est équipé d’une centrale thermique permettant de chauffer l’eau de chauffage et sanitaire. Outre l’élaboration de cette façade dont le premier but était destiné à la technique d’apports d’énergie, on remarque également un jeux réel avec l’architecture mise en place. En effet, les architectes jouet avec cette façade solaire séparant deux espaces extérieurs comme une peau au même titre que celle abritant les bureaux. En effet, ils viennent percer cette façade par une baie de laquelle vient s’échappé une passerelle permettant l’accès aux infrastructures. Ce jeu est également présent dans le reste de la façade grâce à de longues baies vitrées verticales soulignées par les bardages qui viennent renforcer cette direction. On remarque également que le bâtiment est travaillé avec une volonté de libérer les angles si bien que la façade des bureaux et son prolongement de panneaux solaire semblent venir se positionner comme un seul mur s’emboitant sur les fonctions se trouvant derrière donnant ainsi l’impression d’une grande perméabilité.

Sitographie • http://www.aksdoma.com/de/firma • http://www.aee.at/ • Bibliographie • D Gauzin-Müller , L’Architecture Ecologique du Vorarlberg, Editions du moniteur, 2009

55


56


5 6_ATELIER DE MARTIN RAUCH Quademstrasse 14, 6824 Schlins Arch: Martin Rauch et Robert Felder

Biographie En 1978, Martin Rauch obtient son diplôme d’art appliqué spécialisé en céramique à Vienne. Il travaille beaucoup avec le feu et la céramique, ce qui l’amène à s’interroger sur la nécessité de brûler la céramique. Il commence alors à utiliser des éléments de céramique à damer sans les brûler et finit par s’orienter vers l’architecture. Il se demande pourquoi cette technique d’architecture de terre s’isole en Europe, pourquoi elle n’a jamais véritablement évolué. En 1983, il prend pour mot d’ordre Lehm, Ton, Erde : « métier, formation, réalisation ». Dés lors, il décide de construire avec son frère des résidences de terre damée, dotées de nombreux éléments innovateurs. L’enjeu Martin Rauch est aujourd’hui considéré comme le spécialiste de la construction en terre crue. Cette réinterprétation de l’argile offre des potentialités énormes tant d’un point de vue écologique que innovant. En effet, malgré la relative ancienneté de ce matériau, une construction en terre crue, associé à de nouvelles technologies comme une structure légère en bois ou des châssis double voir triple vitrage, confère au bâtiment une image résolument modern. La technique de construction en terre crue a longtemps été associé à des habitats primaires, renvoyant l’idée que construire en terre était archaïque ou représentait une régression vers des formes troglodytes. Mais, depuis le boom écologique et le début de la prise de conscience environnementale collective, l’argile, dont les propriétés énergétiques sont exemplaires, refait surface dans le champ de la construction contemporaine. Martin Rauch a naturellement appliqué une rigueur écologique à la réalisation de son propre atelier, en plus des murs en argile de 50 cm d’épaisseurs, l’architecte a intégré des panneaux solaires au bâtiment, il a également pris un grand soin dans l’orientation des ouvertures. Description succincte Le bâtiment se présente sous la forme simple d’un parallélépipède rectangle dont la toiture, légèrement surélevée au sud, est séparée des murs en terre crue par une structure en bois. La façade nord est composée d’un mur en argile de 55 cm d’épaisseur augmentant ainsi l’inertie thermique du bâtiment. A l’opposé, la façade sud est, elle, dans sa quasi totalité, composée de baies vitrée légèrement inclinées afin de profiter au maximum de la lumière du soleil. Des deux murs latéraux, sont extrait deux escaliers qui relie l’espace du rez de chaussée à l’espace supérieur qui semble être accroché à l’espace principal. Le bâtiment lie différentes techniques de construction tels que le béton armé pour les fondations, l’acier pour la toiture, le bois pour le bardage sur la façade nord où encore la brique servant à contrer l’érosion des murs en terre et offrant aux murs une certaine texture. Bibliographie • « Maison et atelier terre », D’A, 2008, n°174 • « Construire en terre », Architecture à Vivre, n°28, P112-120 • Dominique Gauzin-Muller, L’architecture écologique du Vorarlberg (un modèle sociale économique et culturelle), Ed. Le moniteur, 2009, P 273-274 • Werg, Bauen+Wohnen, mars 2008, n°3 Sitographie • http://www.lehmtonerde.at/english/w1.html • http://openlibrary.org/b/OL3583557M/Martin_Rauch • http://www.archi.fr/CAUE78/SPIP/IMG/pdf/11_carnet_voyage_juin_07.pdf 56


Vue sur l'entrée, depuis la route

Vue frontale de l'entrepôt

Une partie de l'escalier dans l'extension

Vue générale

57


5 7_CASERNE DE POMPIERS 3, Übersaxnerstraße 6822 Düns Arch: Wolfgang Ritsch, 2000

Biographie Wolfgang Ritsch, arctitecte né en 1956 à Dornbirn et figuré importante de la scène autrichienne, a étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Stuttgart. En 1983, il ouvre sa propre agence à Dornbirn. Depuis 1989, il est professeur de dessin d'architecture à l'École d'ingénierie du Liechtenstein à Vaduz. En 1991, il reçut le Prix artistique de l'État d'architectes de Vorarlberg. En 1993 à 1998, il est Membre du Conseil de l'Ordre des architectes autrichiens (l'Association nationale de Vorarlberg). Depuis 1997, Wolfgang Ritsch est président de l'Institut d'architecture de Vorarlberg. En 2001, il reçoit l' « Austria Building Award ». Au court de sa carrière, Wolfgang Ritsch a collaboré avec R. et S. Wager (Eglise Watzenegg Dornbirn, 1986), avec Hans Purine (reconstruction des routes Bregenz City Hall), avec Bruno Spagolla (centre de Feldkirch, Autriche) et Nägele & Waibel (Centre de développement Omicron à Klaus) Implantation La commune de Düns, un petit village montagnard (à plus ou moins 800 mètres d'altitude), se situe au pied de la vallée «Hocherach » dont le somment s'élève à 1800 mètres. La caserne de pompiers s'implante à l'extrémité sud du village, à proximité de l'église et de la maison communal. Elle se divise en trois partie distinctes: un ancien hangar qui borde la route à côté duquel se colle (et en avant) une tour de tuyaux elle-même reliée à un volume largement en retrait. Ce glissement délimite une place de forme ovale accueillant littéralement l'espace public et qui entoure totalement l'édifice. L'aspect curviligne ainsi modulée de la place attache un caractère central à la caserne et accentue son statut public. Le projet fragmenté en trois parties (qui se différencient en forme, ouverture, couleur et, surtout en gabarit), est, à l'arrière, totalement fermé pour s'offrir littéralement côté rue. Cette différenciation est accentuée par une coupure nette au sol en offrant d'une part la même matérialité bétonnée de la route à l'avant de la bâtisse et à l'arrière, une large étendue de verdure s'étalant sur le versant montagneux. L’enjeu Le principal enjeu de l'architecte est d'ajouter deux nouveaux volumes à un bâtiment existant et de conséquemment en redéfinir la fonction. Cette idée de venir agrafer des volumes modernes à l'ancienne construction permet au tout de se recoller à l'identité du village. Il a également voulu redéfinir le rôle du hangar en lui attribuant une nouvelle personnalité par son contenu fonctionnel: installations sanitaires, une salle de contrôle, un atelier et une cuisine. Les deux volumes ajoutés marquent directement l'esprit par leur silhouette épurée et leur simplicité et ont été disposés afin de mettre en valeur et respecter l'ancien bâtiment. L'architecte a voulu, qu'à première vue, l'ensemble soit caractérisé par son éclatement pour distinguer les différentes parties, tout en homogénéisant le tout par un joint de raccord nord-sud entre les deux bâtiments principaux et la construction existante. Il est également important de mentionner que cette connexion se réalise in fino par la fusion d'un module de typologie similaire (même matérialité et couleur) aux deux autres avec l'arrière du hangar. Afin de ne pas briser avec les traditions locales esthétiques, il respecte le tissu architectural en utilisant (entre autres) un bardage en bois. Néanmoins, il oppose une architecture très moderne et transparente à une architecture traditionnelle (le hangar existant) du type « toit à versant» et petites ouvertures. Cette différenciation offre deux bâtiments aux caractères contrastés.

57


Implantation Vue générale

Vue depuis le jardin

Coupe longitudinale

Vue à l'intérieur de l'entrepôt

57

Coupe dans l'entrepôt de camions


Description succincte Les différentes fonctions de la caserne de pompiers se distribuent dans les trois volumes. Le bâtiment existant comporte au rez-de-chaussée la cuisine des sapeurs pompiers ainsi que les sanitaires, une salle de commandement vitrée donnant une vue sur la place, un atelier et une salle de formation. Le deuxième, un parallélépipède de 11 mètres de haut contient un ascenseur dont la verticalité est soulignée par une enveloppe constitué de fines lamelles de plaques de bois. Enfin, le troisième volume, une boite tronquée et ouverte (également composé d'un bardage en bois) entièrement sur la rue abrite un hall visible depuis l'extérieur où sont garés les camions de pompiers. Cette transparence indique immédiatement la fonctionnalité du lieu. Le joint de raccord est une aile de développement foncée auquel se greffe les autres volumes. Comme nous l'avons ultérieurement mentionné, le bâtiment existant a été « étendu » pour mettre en place l'escalier qui, poussé sous le toit d'appui, est fermé avec un planchéiage de bois aéré (laissant pénétrer la lumière naturelle et créer un contact visuel avec l'extérieur. L'entrée publique se fait par l'aile gauche dans l'ancien bâtiment alors que les accès privés sont distribués dans la boite foncée permettant de relier les volumes.

Sitographie • http://www.cyberarchi.com/actus&dossiers/albumsphotos/index.php?dossier=75&article=26988photo=7 • http://www.feuerwehr.duens.at/ • http://www.ritsch-baukunst.at/index.php?article_id=89&clang=0# • http://fra.archinform.net/projekte/19390.htm • http://www.nextroom.at/actor.php?id=1106

57


Plan d’implantation

Vue depuis la cour du monastère

58


5 8_MANEGE DE LA PROPSTEI SANKT GEROLD 6700 Sankt Gerold Arch: Hermann Kaufmann, 1997

Biographie Hermann Kaufmann, enfant d’une longue famille de charpentier passe son enfance dans les scieries du Voralberg. C’est de là que nait son amour et sa passion pour le bois, seule richesse de la région. Il étudia l’architecture à l’université d’Innsbruck et Vienne pour ensuite revenir dans son lieu d’origine y fonder son agence avec Christian Lenz. Le Voralberg, petite région d’Autriche portée sur l’industrie du bois, voit l’émergence d’un mouvement extraordinaire, issu d’une révolte de jeunes architectes, qui font de cette région un laboratoire de l’architecture d’entrée sur la durabilité, la simplicité et l’écologie. Hermann Kaufmann partage avec ses collègues le projet et l’idée d’un habitat écologique accessible à tous. Grâce au bois et au méthode qu’il a développé, Kaufmann érige des bâtiments innovants basés sur une optimisation de la maîtrise de l’énergie et d’une gestion durable des ressources et deviendra ainsi vite, le maitre d’œuvre de la résidence passive. Hermann Kaufmann va aussi s’intéresser à la restauration de bâtiments. Par son approche, délicate, sensible et respectueuse de son patrimoine dont, il réussira à composer avec celui-ci. Programme Grand lieu de rencontres, manifestations culturelles, expositions, séminaires et ainsi que de concerts… de nombreux artistes se donnent régulièrement rendez-vous au monastère suisse de Einsiedeln. C’est en 1997 que cet ensemble historique se voit compléter par la construction d’un manège d’équitation réalisé par l’architecte Hermann Kaufmann. Description succincte Cette nouvelle construction se voit dotée d’un grand espace de manège, d’une étable pour les chevaux, d’une sellerie, d’un local destiné au stockage du foin et ainsi que de locaux annexes. Ce manège est destiné à des thérapies basées sur un travail avec les chevaux au bénéfice des handicapés et tétraplégiques. Le manège, réalisé en seulement trois mois de chantier sur une surface de 600m2, a été travaillé horizontalement s’inscrivant ainsi dans la topographie du lieu. Cet espace horizontal couvert par une toiture à un seul versant qui semble flotter parallèlement au dénivelé du terrain, est permis par la présence d’un mur de soutènement d’une hauteur approximative de trois mètres. Par cette mise en œuvre, le bâtiment peut être vu, sur ses longs cotés, comme un édifice d’un seul étage avec une minimisation du volume au niveau de la cour du monastère.Les trois façades entièrement vitrées soulignent la légèreté du bâtiment et permettent un éclairage naturel agréable et idéal pour les activités en pleine journée. Détails structurels La structure de la toiture est remarquable par sa charpente tridimensionnelle composée de six fermes arborescentes sous-tendues par des tirants en acier reposant sur des poteaux en bois. Grâce à cet ingénieux système, la toiture franchit sans appui intermédiaire la totalité de la largeur du manège équivalant approximativement seize mètres. Malgré le poids des conditions climatiques (neige, etc…), la structure reste légère et élégante et protège ainsi le manège des intempéries tout en donnant le sentiment de se retrouver à l’extérieur avec un vaste panorama alpin.

58


Vue depuis la cour du monastère

Intérieur du manège

58


Bibliographie • Waechter-Böhm Lisbeth, Austria west tirol voralberg, Birkhäuser, 2003, p.138-139. • Gauzin-MülleR Dominique, L’architecture écologique du Voralberg, Editions du Moniteur, Paris, 2009, p.250-255. • Sitographie • http://www.mkp-bauingenieure.com/aktuell/aktuelles/dateien/larchitecture-ecologique-duvorarlberg • http://www.kaufmann.archbuero.com/fr/1.php?kid=5&oid=96_30&typ=1&det=1 • http://www.grenoble.archi.fr/manifestations/confecole/kaufmann.html • http://www.archiagri.fr/contributions/references_et_bibliographies/fiches_de_cas/ficheManegeEqui StGerold.pd

58


Vue sur l'ĂŠcole

Implantation et plans 59


5 9_CENTRE COMMUNAL ET ECOLE ELEMENTAIRE Faschinastraße, 6721 Blons Arch: Bruno Spagolla, 2004

Biographie Bruno Spagolla, architecte né en 1949 à Blundez, est un acteur majeur dans l'architecture moderne de Voralberg. Il entame ses études dans les années 70, à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne. En 1981, il crée son propre bureau dans sa ville natale. Pendant trois ans, à partir de 1997, il sera Membre du Conseil de l'Architecture et du Design d'Autriche. Spagolla, précurseur du mouvement « Baukünstler » (ayant émergé à la fin des années 60), propose une architecture contemporaine qui s’assume pleinement et qui tient compte des changements sociaux intervenus depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Il élabore une architecture qui vise à construire pour des gens "ordinaires " qui, avec un budget raisonnable, cherche à satisfaire un usage quotidien de l'habitat en assumant le choix des formes et des matériaux. Spagolla entend, grâce aux performances des systèmes constructifs contemporains répondre aux besoins de notre époque, ouvrir de nouveaux espaces et valoriser le bâtiment du XIXe siècle. Ainsi, les maîtres-mots de Spagolla sont la modestie de l'approche, l'efficacité énergétique et surtout l'utilisation de matériaux locaux (dont le bois), conjuguées aux techniques modernes. L’architecte doit chercher, selon Spagolla, " à respecter les gens avec leurs besoins et résoudre les questions architecturales sans verser dans le spectaculaire ". C'est en 2001 qu'il sera lauréat du concours pour la construction du nouveau centre communal à Blons. Implantation La commune de Blons, un petit village montagnard de 300 habitants, se situe sur le versant sud de la Vallée "Grosses Walsertal", classée réserve de biosphère de l'UNESCO, depuis le mois de novembre 2000. Le centre communal et l'école élémentaire, deux bâtiments séparés, sont placés au coeur du village, à côté de l'église paroissiale, parallèlement aux courbes de niveau du terrain naturel pour prolonger la silhouette villageoise. Les 2 bâtiments sont implantés, en retrait de la route, accrochés à la pente et reliés par une petite place publique en surplomb sur la vallée, face au parvis de l’église. Leur orientation sud permet d'ouvrir la perspective vers la vallée et assure un ensoleillement optimal. Le complexe communal, accessible via les coins Nord, couvre également un passage vers l'auberge du village de telle sorte que l'aile supérieure se branche en retrait par rapport à la chaussée pour accueillir un espace de repos. L''implantation épouse totalement la pente par une double hauteur dont le côté inférieur s'ouvre entièrement sur la vallée dégagée sur une centaine de mètre. La parcelle est délimitée sur son flanc sud par une série de maisonnées accoudées sur le dénivelé. L’enjeu A l’échelle des besoins de cette petite commune rurale de montagne, le programme comprend la construction d’une école publique, ainsi qu’une mairie, un commerce et un bar-restaurant. Il a fait l’objet d’une large concertation pour rencontrer l’adhésion de la population à tous les stades du projet. Les fonctions ont a été décomposées en 2 bâtiments séparés, l’un pour le commerce et l’école, l’autre pour le restaurant et la mairie. Le projet est constitué de deux grands enjeux. Le premier, un enjeu social, est de créer un nouveau centre pour le village aux fonctions multiples, essentielles à l'identité de celui-ci. La volonté est d'offrir à la population un repère symbolique, devenant ainsi l'épicentre de la communauté villageoise. Pour se faire, l'architecte, conformément aux envies de la population, avec les assemblées générales, a mis au point plusieurs dispositions: Premièrement, en y abritant les fonctions « vitales » du village : deux classes avec gymnase et un centre communal, comportant la mairie, un restaurant, une banque et une épicerie. Ceci permet de transformer l'édifice en un centre attractif, voire même indispensable pour dynamiser le village.

59


Vue sur l'école

Vue sur l'étage supérieur de l'école

Vue sur le hall d'entrée de la municipalité

59

Vue sur le restaurant

Vue sur l'entrée


Deuxièmement, son choix d'implantation n'est pas anodine : les deux corps de bâtiment sont clairement séparés et disposés perpendiculairement afin de créer une nouvelle place redéfinissant l'ancien parvis de l'église. Cette nouvelle place est également l'élargissement direct de la route traversant le village. Le 2ème enjeu, un enjeu environnemental, suivre un concept « Passivhaus » (maison passive), avec consommation d'énergie inférieure à 15kWh/m2 par an, par l'utilisation de techniques de chauffage et de ventilation. Cet enjeu se met également en place par l'utilisation de matériaux locaux. En effet, le nouveau centre du village est un ensemble exemplaire en termes de valeur ajoutée régionale et de durabilité. Après un accident d'avalanche en 1954, Blons fut massivement détruit ce qui mena à la création d'une forêt « barrière », qui protège aujourd'hui le village des avalanches. Il était donc évident pour Spagolla d'utiliser ce bois local, tout en réinterprétant les techniques traditionnelles. L'architecte a voulu respecter les qualités spatiales du village en créant un bâtiment fonctionnel et esthétique qui s'insère avec subtilité dans le tissu urbain existant. En effet, il confronte une architecture plus contemporaine et largement ouverte (la mairie) à une architecture plus traditionnelle (l'école pour enfants) type « du toit à versant » associée aux habitations voisines. Cette différenciation offre deux bâtiments aux caractères distincts : un statut public pour la mairie et plus privé pour l'école. Description succincte La surface totale est de 1690 mètres carrés. La répartition des fonctions permet d’offrir des espaces généreux et polyvalents, en liaison visuelle les uns avec les autres. L'aile gauche (l'école) de type « maison traditionnelle », avec toiture à deux versants, contient les fonctions suivantes : deux classes au premier étage ainsi qu'une épicerie au rez de chaussée. Le gymnase, au moins un, profite d'une vue dégagée sur la vallée. L'aile droite (le centre communal) se dessine en longueur, et vient se fixer perpendiculairement à l'autre en s'ouvrant sur le sud avec une face entièrement vitrée. Cette ouverture permet d'apporter la lumière dans l'entièreté du bâtiment et assure, par une double hauteur, le contrôle de la température. Elle abrite le restaurant du village au rez, séparé des bureaux de la mairie par une paroi vitrée, servant aussi de salle de réunion municipale. Ces bureaux se retrouvent également au moins un. La construction associe des principes traditionnels avec de nouvelles techniques de mise en oeuvre. La construction en bois massif s’est imposée par la proximité et l’abondance des ressources locales. C’est l’entretien de la forêt de protection du village qui a fourni les essences utilisées : le sapin, le sapin blanc, le mélèze et l’érable. Posés sur un soubassement maçonné en béton, les murs, plafonds et toits sont en éléments de bois massifs (20 cm) reliés à la structure par de longues chevilles bois en diagonale. Les façades, habillées de bardages en planches de bois brutes (mélèze) vissées, sont perméables à l’air. Compte tenu des surfaces importantes, ce choix facilite les réparations ou les modifications et évite tout traitement de surface et d’entretien ultérieur. Le mobilier, simple est intégré à « l'unité » des murs, plafonds, planchers en sapin. L'équipement technique compte également un système d'aération raccordé à une installation de biomasse pour son alimentation en chaleur et à des sondes enterrées, pour le refroidissement des bâtiments pendant les mois d'été. Cela permet d'atteindre un indice de dépense énergétique de l'ordre de 27 kWh/m2. Sitographie • hhtp://www.nextroom.at/building.php?id=18336 • http://www.proholz.at • http://fra.archinform.net/arch/8655.htm • http:/www.cipra.org/de/alpmedia/good-practice/370 • http://s-feray.info/voralberg/Blons • http://www.archi.fr/CAUE78/SPIP/IMG/pdf/15_restitution_voyage_07.pdf 59


Ecole

Plan rez-de-chaussée

Vue intérieure

Coupe transversale

60


6 0_ RESTRUCTURATION ET EXTENSION D’UNE ÉCOLE PRIMAIRE Marut 18, 6741 Marul Arch: Bruno Spagolla, 1997

Bruno SPAGOLLA et l’école du Vorarlberg Appelé aussi le mouvement des Baukünstler (artistes du bâtiment), l’Ecole de construction du Vorarlberg a commencé dans les années 60, lorsque de jeunes concepteurs ont construit des maisons en bois révolutionnant les schémas conventionnels de l’habitat. Ils ont utilisé le bois disponible localement et les compétences des excellents artisans locaux. Les « Baukünstler », dont Spagolla est un des initiateurs, se basent sur les principes pragmatiques suivants :penser pratiquement, agir économiquement, passer progressivement de la petite à la grande échelle, économie de matière, efficacité énergétique, matériaux sains, entre artisanat et production industrielle, plans fonctionnels, système constructif optimisé, collaboration étroite entre décideurs publics et privés, concepteurs, entreprises et usagers. Des personnalités comme Bruno Spagolla et Wolfgang Ritsch (voir projet n°47) ont permis la reconnaissance internationale de ce mouvement. Il utilise un vocabulaire architectural moderne dans un lieu marqué par une tradition séculaire. Il adopte une attitude holistique en concertation avec les élus et la population: L’architecte doit chercher, selon Bruno SPAGOLLA, " à respecter les gens avec leurs besoins et résoudre les questions architecturales sans verser dans le spectaculaire ". Il refuse aussi de verser dans le néorégionalisme. Contexte et programme Petit village 220 habitants à flanc de montagne. Forte expansion démographique récente, ce qui amène un besoin de rénovation et d’agrandissement de l’école primaire locale. Ancien bâtiment d’école primaire (1908), implanté sur le versant sud de la montagne, et contenant une salle de classe unique. Conservation du bâtiment existant (1908) avec sa salle de classe unique. Adjonction d’une extension comprenant : Sas d’entrée et foyer, salle communautaire et de gymnastique (polyvalente) local technique, local de rangement, cuisine, vestiaire, sanitaires. Description du projet L’extension nouvelle est encastrée dans la montagne. La majorité du volume de l’extension est enterrée. Malgré cela, la salle polyvalente bénéficie de la lumière naturelle grâce la façade vitrée côté sud. La partie visible de l’extension prend la forme générale du bâtiment originel, mais plus long, avec un toit à double pente de même inclinaison. Il est presque parallèle au bâtiment ancien auquel il est articulé par le dispositif d’entrée et le foyer. La cour de récréation est bordée sur trois côtés par les bâtiments et protégée de la route en contrebas par la partie ancienne. Structure en maçonnerie. Bardage en bois et vitrage sur la façade sud. Il résulte du projet une mise en valeur de l’ancien bâtiment, « l’ensemble reste discret face à l’église et à son clocher à bulbe : intégration, … équilibre entre respect de la tradition et affirmation de la modernité ….» (D. Gauzin-Müller).

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg, pp 337-338 Sitographie • http://www.caue-isere.org • http://www.nextroom.at/building 60


B. Spagolla, mairie de Nüziders, 1999 Maîtrise d’ouvrage: Commune de Nüziders

Plan du rez-de-chaussée haut

Plan du rez-de-chaussée bas

Plan du 1er étage

Coupe longitudinale

62


6 2_ BUREAU COMMUNAL NÜZIDERS 14, Sonnenbergstrasse, 6714 Nüziders Arch: Bruno Spagolla, 1996

Biographie Bruno Spagolla est l’un des rares architectes renommés du Vorarlberg exerçant au sud du Land, la plupart de ses collègues étant concentrés autour de Bregenz et Dornbirn. Ce Baukùnstler de la première heure travaille encore de manière assez artisanale et ses réalisations concentrées dans la GroBe Walsertal et autour de Bludenz, où son agence est installée. Il a introduit une architecture contemporaine au Cœur des villages en intégrant un vocabulaire moderne dans des lieux marqués par une tradition séculaire. Selon Bruno Spagolla, l’architecte doit se pencher sur les préoccupations des usagers, reconnaître les besoins sociaux et culturels de son temps et traduire ces exigences de manière créative en utilisant les moyens techniques à sa disposition. L’approche holistique qu’il prône est particulièrement sensible dans ses restructurations de bourg. Implantation Construction de deux bâtiments et aménagement de la place de la place qui les relie. Premier bâtiment: au sous-sol, salle de sport; au rez-de-chaussée, succursale de banque et épicerie; à l’étage, deux classes primaires. Deuxième bâtiment: au rez-de-chaussée, mairie, bibliothèque, office de tourisme, espace d’exposition; au niveau de la place, café-restaurant. L’enjeu Les rescapés qui ont décidé de rester dans la région ont reboisé la forêt ; 50 ans plus tard, les arbres arrivant à maturité, il devenait nécessaire de mettre en valeur les grumes disponibles. La situation du marché ne permettant pas de tirer de bénéfices économiques importants, la commune a donc décidé d’utiliser ce bois pour réaliser une opération d’aménagement rural favorisant la revitalisation du bourg. La population s’approprie immédiatement ce nouveau système de construction. Le système de construction : « Sur le socle en béton, la construction est en épicéa massif madriers empilés pour le parement extérieur, panneaux en planches sur champ tourillonnés pour les murs porteurs, les planchers et les supports de couverture. Aucun produit industriel dérivé du bois utilisant de la colle n’a été mis en œuvre et le bois n’a reçu aucun traitement. La face intérieure des panneaux, qui a reçu une couche de finition avec une émulsion à la cire d’abeille, sert de parement en plafond et en mur. Le bois a été transformé et mis en œuvre selon les critères écologiques de la certification Bergholz. Aucun produit chimique n’ayant été utilisé, il peut être recyclé à 100% ou brûlé en fin de vie. Plus de 1000m3 de grumes d’épicéa, de sapin, d’érable et de mélèze ont été nécessaires pour ce projet. », Citation du livre Architecture Ecologique du Vorarlberg de Dominique Gauzin-MULER (chap. 6, page 358). Description succincte Construite en 1996 sur les plans de Bruno Spagolla, la Mairie a mis en valeur deux bâtiments centenaires appartenant à une usine de textile: un atelier et un immeuble d’habitation qui avaient subi plusieurs transformations. Le projet s’est rapproché de l’état d’origine et a remis au jour le ruisseau qui passait entre les deux constructions; l’eau est à nouveau présente dans le hall d’entrée vitré, espace de distribution et d’articulation entre les deux principaux volumes. Sur l’arrière, un corps de bâtiment regroupe les bureaux au rez-de-chaussée, la salle du conseil municipal à l’étage et une vaste salle de séminaires et de conférences sous les combles. Le bâtiment de tête perpendiculaire, tourné vers la ville, accueille les services de l’état civil et de l’administration. Les grandes baies vitrées symbolisent l’esprit de la

62


Salle du restaurant située en mezzanine au dessus de la mairie, sert aux réunions du conseil municipal

1- Madriers empilés ép.120mm 2- Pare pluie ép.5mm 3- Panneaux en planches tourillonnées (verticaux) ép.200mm 4- Freine vapeur ép.5mm 5- Panneaux en planches tourillonnées (horizontaux) ép.80mm

Galerie en mezzanine sur les classes, lecture et à la musique

Bâtiment de l’école, avec au RDC l’épicerie du village et la banque

62


municipalité qui a redéfini sa mission et réorganisé son travail. « La transparence et l’ouverture ne sont pas seulement des mots. Nous les pratiquons dans notre commune et nous voulons que la structure de l’espace soit représentative de cet engagement », explique le maire Eugen Zech. Elle est implantée parallèlement aux courbes de niveau: ses grandes baies face au sud lui confèrent un aspect plus contemporain. Afin de rentabiliser l’argent inverti, elle regroupe dans un même volume plusieurs fonctions publiques et privées. A l’ouest, de plain-pied avec la place, le café-restaurant dispose d’une grande salle qui sert aussi aux réunions du conseil municipal, une pratique héritée des siècles passes. On entre dans la Mairie un niveau plus bas, dans l’angle nord-est. Le hall d’entrée, qui regroupe l’office du tourisme et l’espace d’exposition consacrée au drame de 1954, dispose d’une double hauteur. Les bureaux paysagers de la Mairie sont “glissées” sous le restaurant. Les rayonnages remplis de livres du meuble qui sépare les bureaux du couloir se transforment plusieurs fois par semaine en bibliothèque municipale.

Bibliographie • Dominique Gauzin-Müller, L’architecture écologique du Vorarlberg Sitographie • www.caue78.com - caue78@caue78.com

62


63


6 3_MAISON KÖNIG Nofels, A-6800 Feldkirch Arch: Gohm | Hiessberger, 2000-2001

Biographie Gohm et Hiessberger ont tout deux suivi des études d’architecture à l’université technique d’Innsbruck. Les architectes Markus Gohm et Ulf Hiessberger décidèrent de s’associer en 1991. Leur bureau se trouve actuellement à Feldkirch. Aujourd’hui ce sont des architectes renommés pour leur architecture durable, bien connue en Autriche. Les projets, de Gohm | Hiessberger, se développent de manière à garder une certaine unité avec leur environnement. Ils attachent également beaucoup d’importance aux matériaux utilisés. Cela permet à leur architecture d’être considérée comme durable et écologique. Pour chaque nouveau projet les architectes essaient de combiner leurs principes avec les envies et demandes des clients, pour créer une unité. Implantation C’est en 2000 que la famille König demanda aux architectes Hiessberger et Gohm de leur proposer un projet d’habitation unifamiliale. L’édifice se situe dans un quartier résidentiel, Nofels, à Feldkirch. La qualité de ce petit village est la vue imprenable sur la vallée du Rhin dans le Vorarlberg. De plus le village profite côté nord d’une forêt de sapins. Enjeu Lors de la conception du projet, l’enjeu était de minimaliser l’espace habitable pour libérer un maximum d’espace extérieur. Vu que la maison est située dans une très belle région la famille König voulait pouvoir bénéficier des vues dans les espaces de vie. Pour réussir à accomplir les désirs des König, les architectes se sont permis de construire la maison avec deux façades vitrées. Ces grandes baies vitrées offrent un maximum de chaleur et de lumière tout en permettant de ressentir de plus grands espaces. Description succincte Le terrain est un parallélépipède rectangle, de 352m , dont seulement 174m de la surface est construite. Grâce au fait que le plan ait été pensé selon une trame carrée, de 5.5 m, les architectes ont réussi à articuler et positionner l’édifice de manière à offrir les plus grandes qualités à la famille König. La maison, en forme de L, s’ouvre vers le sud-ouest et bénéficie ainsi d’une lumière ensoleillée tout au long de la journée. La façade nord quand à elle est beaucoup plus réservée, la seule ouverture se fait par le biais de la porte d’entrée. La maison possède deux entrées. La première, est une grande porte de garage coulissante, se trouvant côté rue. Ceci facilite l’accès pour les habitants. Elle sert aussi de protection visuelle entre la rue et le bassin de natation. Une différence de matériaux marque la différence entre l’entrée destinée aux voitures et le début du bassin. La deuxième entrée, nettement plus discrète, s’opère côté nord. Elle est marquée par une petite toiture débordant de la façade. Cette entrée génère un espace de transition entre l’espace garage et l’espace de vie. Le bassin est un rectangle qui borde toute la façade sud de la maison. Pour créer un lien entre l’habitation et le bassin les architectes mettent en place une terrasse. Cette terrasse déborde d’environ un mètre et demi de manière à créer un passage le long de la piscine. La maison, construite sur deux étages, ne possède pas de cave. Elle dispose cependant, à côté du garage, d’un grand débarras comprenant l’équipement technique de la maison. La cuisine et le séjour forment un seul espace. Cet espace s’ouvre sur la terrasse couverte munie d’un puits de lumière central. Les grandes portes vitrées, coulissantes, permettent une 63


63


continuité totale avec l’extérieur. Tout en formant un même espace la cuisine et le salon sont séparés par l’escalier qui accède au premier étage. Cet escalier matérialise une limite fictive entre l’espace parents et l’espace enfants. Collé à l’escalier on trouve le bloc sanitaire qui est communs aux parents et aux enfants. On retrouve également deux pièces à investir munies de grandes baies vitrées permettant une vue sur l’extérieur.

Sitographie • http://www.nextroom.at/building.php?id=1118 • http://www.gohmhiessberger.com/NEW_page

63


Vue d’ensemble

Rez +1

Rez

64


6 4_RESTAURANT D’ALTITUDE SCHNEIGGAREI Station aval du téléphérique shteelkopfbahn, 6764, Lech Am Arlberg Arch: Philip Lutz, Katia Pollein, Gerold Schneider

Contexte Le restaurant d'altitude situé à Lech, a été par Philip Lutz, Katia Polletin et Gerold Schneider, le bâtiment se veut être en rupture avec les modèles typiques de l'architecture du Vorarlberg, moins pragmatique et plus plastique tout en gardant une attache historique et traditionnelle, en équilibre avec une dimension d’innovation. L'intention étant de se détacher de la vision stéréotypée du chalet de ski d'un point de vue plastique, en tentant d'apporter au village un espace de tourisme à la dimension plus douce, plus en harmonie avec la nature et la culture de la région. Le bâtiment peut accueillir jusqu’à cent vingt hôtes. Organisation spatiale Le terrain possède une configuration telle que les accès aux deux différents niveaux du restaurant se font directement de l’extérieur. Les deux grandes salles sont mises en relation par le biais d’un espace central vide. Les espaces de services sont concentrés au nord et à l'ouest, juxtaposés à la forte pente. Les sanitaires et les réserves se situent au sous-sol et au rez de chaussé. La cuisine, elle se situe à l'étage. La terrasse et le balcon, situés le long de la façade sud, permettent de profiter de l’ensoleillement. Construction et structure Le bâtiment est placé sur un socle en béton étanche. La structure interne des grandes salles est constituée de poutres-poteaux en troncs grossièrement écorchés. Un noyau en béton banché autour duquel l’escalier principal s’enroule referme les fluides et les cheminées (voir image du bas à gauche), éléments indispensable dans un refuge de montagne. L’utilisation de béton banché est également appliquée pour les murs des sanitaires, dont certaines surfaces en contacts avec l'humidité sont revêtues de plaques de quartzite. La pierre de quartzite est réputée pour ses qualités de résistance et de dureté. Le bâtiment est couvert par un toit à double pente capable de supporter d'épaisses couches de neige. Matériaux Les préoccupations constructives tentent à revisiter la tradition alpine en optimisant l’utilisation d’une ressource renouvelable locale. Les surfaces intérieures et extérieures ne sont pas traitées. Les poteaux et les solives constituant le plancher de l'étage sont formés des troncs sciés laissant apparaitre quatre flaches, qui sont des creux où l’eau pluviale s’accumule. Le parement intérieur est en planches non aiguisé d’une épaisseur de 2mm. Un recouvrement se superpose aux planches posées de manière horizontale et de ce fait rend visible les flaches. Les architectes ont eux-mêmes dessiné le mobilier présent dans le restaurant (voir image du haut), ainsi que les fenêtres coulissantes faites en sapin, qu’ils ont fait réaliser par le menuisier Günter Konzett. La couverture est constituée de planches de 40mm d'épaisseur posée à recouvrement. La construction semble au premier abord composée de rondins empilés. C’est le bardage qui en donne l’illusion. Après le découpage des planches, celui-ci met en œuvre les quatre demi- poses restantes (voir schéma en bas à droite), et dont les éléments filants disposés sur la longueur du bâtiment viennent s’entremêler et se croiser aux angles, formant des intersections. L’utilisation de ce procédé d’assemblage permet l’utilisation quasi-totale des grumes.

64


Vue mobilier intérieure

Coupe

Détail façade

64

Détail façade


Ventilation Se fait grâce à un modèle de ventilation avec système de récupération de chaleur. Ce principe est tel que l’air vicié est extrais des pièces humides et que l’air neuf est pulsé dans les pièces dites « sèches ». L’ai vicié est ainsi utilisé pour réchauffer l’air neuf pulsé.

Bibliographie • GAUZIN-MÜLLER Dominique, Architecture Ecologique du Vorarlberg, Edition du Moniteur, 2009, p243-248 Sitographie • http://www.schneggarei.at/index_flash.html • http://www.baufachinformation.de/zeitschriftenartikel.jsp?z=2004039013840 • http://www.kaufmannzimmerei.at/cms/index.php?id=85 • http://www.Holzbau-autria.at/index.php/component/option.com_gallery2/itemid,36/?g2_itemld=418 • http://www.philiplutz.at

64


Plan rdc

Plan 1 er

coupe

65


6 5_CENTRE DE BIEN-ETRE ET DE COMMUNICATION ArtbeARLBERG-well.com, Hannes Schneider Weg 11, 6580 St. Anton am Arlberg Arch: Dietrich | Untertrifaller Architectes

Biographie Dietrich | Untertrifaller Architectes a été fondée en 1994 et issu de la coopération qui a débuté en 1986 entre Helmut Dietrich et Much Untertrifaller. Le bureau emploie actuellement plus de 30 membres du personnel dans les bureaux de Bregenz (Autriche), Vienne (A) et Saint-Gall (Suisse), qui gèrent des projets directement ou en collaboration avec les bureaux des partenaires locaux. Le bureau a executé une grande variété de projets: des bâtiments publics, administratifs et culturels mais aussi des constructions résidentielles, du design industriel, de meubles et dans l'exposition et la conception de musées. Il a aussi été récompensé par de nombreux prix. Leur architecture ne s'intéresse pas aux expériences formelles ou à l'architecture sensationnelle mais est basé sur des principes simples et pragmatiques. En effet, les projets ont une forte relation avec la ville et son environnement. Ils sont principalement développés à partir de la situation et le programme. L'utilisation économe des ressources et la bonne utilisation des matériaux est aussi un facteur déterminant. Cette stratégie est commune à tous leur projets de construction. Implantation La relocalisation de l'axe ferroviaire de l'Arlberg ainsi que l'acceuil des championnats de ski alpin en 2001 ont permis le positionnement du centre de bien-être entre le village et le bas des pistes de ski, le volume est en partie encastré dans la pente pour s'intégrer dans le paysage et en hiver délimité les pistes et structuré la station. L’enjeu Depuis les années 60, on assiste à un développement des stations d'hiver, notamment des hautes vallées du Vorarlberg. L'accueil en 2001 des championnats de ski alpin ainsi que la relocalisation de la ligne de chemin de fer ont permis de construire (sur une ancienne friche ferroviaire), un bâtiment qui devait servir de centre de presse contenant une salle pouvant accueillir 3000 personnes; A la suite de l'évènement et pour assurer la fonctionnalité de ce bâtiment polyvalent, on y associa un centre de bien-être. Les architectes ont veillé à intégrer le bâtiment dans le paysage tout en respectant les traditions structurelles de la construction dans les zones alpines. Description succincte Le centre de bien-être est composé d'une salle polyvalente, de piscines intérieure/extérieure, de saunas, de bains turcs, d'un restaurant intérieur de 70 couverts et 80 en terrasse ainsi que 28 chambres d'hotel se trouvant dans les étages nobles. Le hall multi-usages se trouve au nord tandis que les restaurant et le spa sont situés au sud-ouest. La façade donnant sur le village arbore un lattage, les sols minéraux sombres contrastent avec le bois clair: des lames de résineux au plafond et des panneaux en contreplaqué de bouleau sur les murs. L'édifice est érigé sur un socle en pierre tandis que la toiture verte qui prolonge la pente est entrecoupée par 5 bandes revêtue d'acier dont 3 servent aux installations techniques et 2 font office de lanterneau.

65


Façade sur le village

Vue du bas des pistes

Piscines d’intérieur

La toiture

65

Hall d’entrée


Bibliographie • Dominique GAUZIN-MÛLLER, L'architecture écologique du Voralberg, Le moniteur, 2009 p 281282 Sitographie • •

http://www.dietrich-untertrifaller.com http://www.arlberg-well.com

65


Façade est

Vue depuis le nord-ouest

Chambres du 2ème étage en porte-à-faux

Chambre et salle de bains des parents

66

Rez-de-chaussée


6 6_MAISON FLATZ 16, Rue Saxgass, Schaan (Liechtenstein) Arch: Baumschlager & Eberle, 1999-2000

Biographie Carlo Baumschlager est un architecte autrichien qui a vu le jour à Bregenz en 1956. Il s’est associé à son compatriote Dietmar Eberle, né en 1952 à Hittisau, pour créer un cabinet qui porte leur nom. C’est ainsi que fut créée, en 1985 à Lochau, dans la région du Vorarlberg, l’association BaumschlagerEberle qui a réalisé plus de trois cent projets depuis lors, et notamment dans le domaine de l’architecture résidentielle et du logement. Ayant connu un certain succès, la société s’est internationalisée avec la création de plusieurs succursales, dont une se situant à Pékin, en Chine, ce qui lui a permis d’élargir son champ de constructions à d’autres catégories de bâtiments. Baumschlager et Eberle ont par exemple collaboré à la réalisation de l’extension provisoire de l’aéroport international de Vienne, en 2005, se basant souvent sur une architecture à la fois ambitieuse, économique et écologique. C’est dans cette optique qu’ils ont réalisé la maison Flatz. Implantation La maison se trouve à Schaan, la plus grande ville du Liechtenstein, qui compte environ 6000 habitants. Cette petite ville est située au pied de la montagne, à l’est, et bordée par le Rhin qui s’écoule de l’autre côté des habitations. Le terrain, sur une colline en pente douce, orienté vers le cours d’eau à l’ouest, est à la limite de la commune. Il donne une vue dégagée vers la vallée ainsi que vers les montagnes suisses. Adoptant parfois un style « régional », les bâtiments environnants, eux, sont dispersés sur leurs parcelles. L’enjeu Conçue pour la famille du docteur Flatz, la maison devait pouvoir loger sept personnes en permanence. Les architectes ont voulu trancher avec le contexte régional environnant pour réaliser un bâtiment qui mette fortement en avant son caractère moderne et ses formes particulières. D’un point de vue général, Baumschlager et Eberle ont privilégié la qualité des espaces, des vues, ou tout simplement la qualité de vie à l’intérieur du bâtiment, sans négliger l’aspect économique par l’utilisation de matériaux bruts, ni l’aspect écologique. Ils cherchent ainsi à montrer la voie d’une architecture moderne qui s’impose à un contexte préexistant, sans pour autant venir dénaturer et agresser la ville. Cela permet donc à l’architecture d’être acceptée culturellement par la communauté, et de perdurer dans le temps autrement que par sa résistance physique. Description succincte Construite sur un terrain légèrement pentu de 698 m , la maison Flatz a une surface au sol de 277 m pour un volume total de 1665 m . Elle est constituée de corps cubiques assemblés entre eux, superposés les uns sur les autres, et sa façade nord, complètement fermée, donne un aspect sculptural à la maison. Le matériau utilisé pour la construction du bâtiment est le béton, peint en blanc pour les parties intérieures et en jaune clair pour les façades à l’extérieur. Deux autres matériaux ont été utilisés pour donner de l’élégance à la maison : le platane ainsi qu’une pierre naturelle verdâtre. Lorsque l’on regarde le bâtiment, à première vue, on ne réalise pas que les espaces d’habitation sont répartis sur quatre niveaux. L’étage le plus bas, qui sert logiquement de cave et de garage, est en fait également constitué d’un appartement avec une cour intérieure privative, auquel on accède soit par un escalier extérieur situé contre la façade nord, soit directement depuis le rez-de-chaussée par un escalier intérieur. L’orientation de la maison et sa distribution sont liés à sa situation par rapport au paysage environnant. On constate dès lors, qu’à partir du rez-de-chaussée et ce jusqu’au

66


Plan sous-sol

Plan premier étage

Plan rez-de-chaussée

Plan deuxième étage

Coupe nord-sud

Coupe ouest-est

66


deuxième étage, les façades dégagent des vues sur la vallée ou la montagne, avec l’utilisation de verre à haut coefficient d’isolation thermique. Sur deux niveaux, la qualité de vie est encore mise en avant avec au rez-de-chaussée une terrasse et une pièce d’eaux situés à l’angle, et à l’étage une autre terrasse, couverte cette fois-ci, donnant directement sur la chambre des parents. L’étage supérieur est lui occupé par les chambres des enfants. Une ouverture dans le toit permet d’améliorer l’aération, ce qui contribue essentiellement à la qualité de vie dans la maison Flatz de Baumschlager et Eberle.

Bibliographie • Baumschlager & Eberle, Liesbeth Warchter-Bohm • Revue A+ n°172, Oct/Nov 2001 Sitographie • http://en.wikipedia.org/wiki/Baumschlager-Eberle • http://www.galerie-architecture.fr/expositions_virtual/ev_baum.html • http://www.baumschlager-eberle.com/default.asp?lang=2

66


Amouyal Thomas Bahhodh Salma Baines Bernard Baron Alexandra Becu Marie-Astrid Belabès Samy Bellflamme Olivier Ben Abdallah Youssef Bendele Arnaud Boulanger Guillaume Camacho Inès Claeys Benjamin Couplet Arnaud Crunelle Henri Dautrebande Fabien Dave Ugo De Keersmaecker Waldo de Smet d’Olbecke Sébastien Deprez Bernard Desfossez Lena Devaux Antoine Djorgov Iavor Donck Frédérique Dubois Juliette Eeman Grégory El Boujama Mahmoud El Husseini Fatmé Erimian Antoine Fagni Giulia Fall Adji Fernandez cardoso Florencia Foubert Céline Gaule Kevin Ghezelbash Soraya Giannakis Mélina Glibert Florent Gossart Pierre Goutaland Iris Gruber Sylvie Hanuise Manon Hazebrouck Sophie Hoizey Jean-Xavier Honorez Hadrien Jacques Coralie Jaouen Léo Jiang Alexis Kaufmann Florence Kocher Guillaume Kunkera Nicolas Kwai Pun Jordane Le Grelle Roxane Le Roux Clément Leleca Victor Lemonnier Gauthier Lenglare Paul-Henri Leruste Maximilien Licata Alessandro

Linh Quang-Vinh Lopez Souza Sandra Lozano Escalante José Magnée Jordan Marchal Elsa Mari Hervé Marquezy Margaux Mawet Marc Medernach Catherine Meunier Raphaël Michel Sophie Molino Lara Navarro Noémie Nève de Mévergnies Florence Nicod Laure Notaro Gennaro Paggen Thibaut Paschal Paul Perarnaud Nora Peron Anne-Sophie Peter Jean-Baptiste Pilate Guy Pirard Chloé Pirs Marie-Audrey Pools Denis Quarré Roxane Quataert Romain Resibois Martial Richard Thibault Roederer Marie-Lou Saadallah Bouchra Saint Leger Johanna Sako Oumou Sanchez Vazquez Alejandra Scaut Valentine Staessen Kim Stas Cécile Strauwen Iwan Suzanne Benoit Taybi Mohamed Teixeira Mota Christopher Theiss Alicia Thullier Ludovic Tostivint Killian Umbreit Félicien Van Oldeneel t.O. Réginald Vanderseypen Yvan Vigneron Nathalie Vilmus Anne-Charlotte Vincent Julien Weisen Jean-Michel Woringer Beatrix Zimmermann Inès Zudeeva Ekaterina


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.