M² - le magazine de l'immobilier d'entreprise à Luxembourg

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l : e i r o ect s r u ecte ent r i m d e n g Pla éna m a ire n o u t i s r r r ve te u d e bl dura

NUMÉRO 8 – 2014

Le magazine de l’immobilier d’entreprise à Luxembourg PAGE 8 : Dossier

PLAN DIRECTEUR SECTORIEL DÉCRYPTÉ PAR MARTINE GERBER-LEMAIRE (OPF PARTNERS) ET FRANÇOIS BAUSCH

PAGE 17 : Home Sweet Home

DU CÔTÉ DES ACHETEURS

Entretien avec Maggy Nagel PAGE 34 : I love my office Bienvenue dans les bureaux d’Intertrust


PICTURE REPORT

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m² Numéro 8 – 2014

Bureau Commerce Hôtel Logistique

www.tetris-db.lu

TEL (+352) 46 45 40


SOMMAIRE 4

En attendant, le marché immobilier continue de bien se porter au Luxembourg, dans un contexte pourtant aussi changeant que le climat… Avant, nous observions aussi des saisons sur le marché : le smooth start business en début d’année, la période de chauffe avant les congés, la période de transition en été et le sprint de fin d’année… Aujourd’hui, il n’y a plus vraiment que deux saisons : le début du premier trimestre reste un smooth start, mais ensuite, nous rentrons en sprint jusqu’en fin d’année ! Nous pouvons donc dire que nous avons évolué vers des sprinteurs de marathon… En termes de prise en occupation, l’année 2014 sera sans doute la meilleure année depuis 2008, en tenant compte du niveau actuel de 67 000 m2 pour le premier semestre. La livraison des deux nouveaux sièges pour PwC et KPMG nous fait déjà dépasser au total les 100 000 m2. À cela, on peut ajouter un marché locatif très actif durant la période des vacances, sans oublier le sprint extraordinaire que l’OIL a lancé dans le marché pour la recherche des 58 000 m2 de bureaux pour la Commission européenne, qui pourrait potentiellement louer 1/3 de la vacance actuelle. Cette prise en occupation serait sans doute, historiquement, la plus importante qu’il n’y ait jamais eu. Il ne nous reste plus qu’à attendre pour savoir quel sera le chiffre final du take-up à la fin de l’année…

Ech hoffen dass Dir eng schéin Vakanz mat ärer Famill konnt verbrengen, d’Joreszeiten Fleien einfach nemmen esouh laanscht ons, firfreet vun onser Vakanz war grouss, d’Momenter mat der Famill war einfach génial, elo kënnt den entjoressprint an dann kënnt deih flott Zeit vun Kreschtdaag. Am Numm vun menger Equipe wenschen ech eng flott reprise, an ween wees, vieleicht laafen mir jo nach deen een oder aneren Sprint zezummen firum enn vum Joer. Romain Muller, Managing Director JLL

News

INFOS EXPRESS Quoi de neuf dans le domaine de l'immobilier ?

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Chers lecteurs, L’avenir du pays est en marche. Le Luxembourg a tourné une page importante de son avenir économique avec la présentation, au début de l’été, des nouveaux Plans directeurs sectoriels mis en chantier par le gouvernement. Quelques données suffisent à mesurer l’importance de ce grand chantier : 700 hectares supplémentaires dévolus aux zones économiques, en vue d’atteindre quelque 500 000 emplois occupés en 2030 ; des aménagements et de nouvelles infrastructures pour la mobilité ; de l’espace pour créer des logements… S’il est un secteur qui observe avec attention l’ensemble de ces développements, c’est bien celui de l’immobilier ! Ces plans auront un impact sur le développement économique du pays et sur la vie de tout un chacun : nos logements, mais aussi les lieux où se trouveront nos bureaux demain et la façon dont on se rendra au travail. Dans cette édition de m², les spécialistes « immobilier » du cabinet d’avocats OPF Partners nous offrent une vision éclairante sur ces plans et le rôle qu’ils joueront dans notre futur.

ÉDITORIAL

L’AVENIR DU PAYS EST EN MARCHE

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Worldwide

BIEN CHOISIR SON FOURNISSEUR : QUALITÉ & ÉTHIQUE Le choix d’un fournisseur est un facteur fondamental à l’origine de la réussite d’une société. De nombreux critères sont à considérer pour déterminer l’efficacité et l’intégrité d’un fournisseur.

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Dossier

PLAN DIRECTEUR SECTORIEL Vers un aménagement durable du territoire.

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Questions aux experts

LES TENDANCES DU SECTEUR IMMOBILIER D’ENTREPRISE AU LUXEMBOURG Angélique Sabron et Jean-Philip Vroninks, experts immobiliers chez JLL, nous livrent leur vision du marché.

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Home Sweet Home

DU CÔTÉ DES ACHETEURS Entretien avec Maggy Nagel.

20 Sélection de bureaux TROUVER UN ESPACE Une sélection de 70 biens immobiliers à Luxembourg déjà disponibles ou bientôt sur le marché.

34 I love my office NE BIENVENUE DANS LES W BUREAUX D’INTERTRUST M pousse les portes des bureaux 2

de femmes et d’hommes travaillant aux quatre coins du pays.

37 Retail POUR UNE DÉCENTRALISATION DES ZONES D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES Martine Gerber-Lemaire et Christel Dumont nous expliquent les enjeux émanant du plan sectoriel pour la croissance économique du pays.

40 Be Green LUXEMBOURG FOR BETTER LIVING François Thiry expose les objectifs du CNCD.

42 Picture report RENCONTRES

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NEWS

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INFOS EXPRESS BUREAUX

LE LUXEMBOURG A BESOIN DE NOUVEAUX DÉVELOPPEMENTS IMMOBILIERS

Le Grand-Duché de Luxembourg est définitivement un marché stable, la prise en occupation à ce jour est égale à celle de l’année passée au même moment. Au second trimestre 2014, le nombre de transactions a doublé, passant à 70, comparé à l’année passée, ce qui signifie que de nombreuses entreprises ont décidé de trouver de nouvelles surfaces à occuper pour leurs activités au Luxembourg. La plus grande transaction réalisée au premier semestre 2014 comporte 8 843 m² pour la Banque européenne d’investissement dans l’immeuble Président au Kirchberg, propriété de CommerzReal. Cet immeuble de haute qualité offre des services de crèche, conciergerie, restaurants… Le taux de vacance qui diminue à 4,6% pourrait encore diminuer si la Commission européenne confirme son besoin de 1 650 postes de travail supplémentaires à louer avant fin 2014. JLL s’attend à une activité forte sur le marché de la location pour le second semestre 2014 et constate que certaines zones souffrent d’un sérieux manque de surfaces. Si on regarde l’évolution des développements par quartier, on constate qu’elle est en net recul et il semblerait que Luxembourg ait besoin de nouveaux développements de bureaux de qualité pour satisfaire la demande. Plus d’informations dans la rubrique « Questions aux experts » en page 14

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RETAIL

L'ENSEIGNE FRANÇAISE AMERICAN VINTAGE OUVRE SA PREMIÈRE BOUTIQUE AU LUXEMBOURG

L’idée ? Marseille, 2005 : Michael Azoulay décide de réinventer le tee-shirt. Cette pièce sans saveur allait devenir l’incontournable mode du dressing de toutes les femmes. Exit le produit informe au coton rêche, l’homme visionnaire décide d’en faire une vraie pièce luxe. Le concept ? Apporter une nouvelle énergie à la mode féminine en utilisant des matières nobles, de savants mélanges de fibres naturelles et des couleurs pop. Créer des pièces adaptables à toutes les personnalités et à tous les styles en jouant sur ce chic casual ultra-trendy. Concept en totale adéquation avec celui des boutiques American Vintage. Celle du Grand-Duché, prévue pour une ouverture à l’automne, ne manquera pas d’allier pureté, délicatesse et vitalité. L’univers de la marque sera décliné sur deux étages de l’immeuble du 67, Grand-Rue à Luxembourg-ville. L’équipe Retail de JLL Luxembourg a assisté avec succès American Vintage dans la recherche de cette première implantation luxembourgeoise.

CORPORATE SOLUTIONS

ASSUREZ LE SUCCÈS DE VOS PROJETS IMMOBILIERS

Le département Corporate Solutions de JLL offre aux entreprises une capacité à traiter toute question relative à leur immobilier d’exploitation, à travers des missions de conseil et d'assistance transactionnelle. Récemment, JLL a assisté Deutsche Bank dans le cadre de son contrat de bail dans l’immeuble Deutsche Bank (Kirchberg), conçu par l’architecte Gottfried Böhm, livré en 1991 et qui appartient à un fonds d’investissement allemand. L’équipe Corporate Solutions a renégocié pour le compte de Deutsche Bank un nouveau « green lease » pour cet immeuble de 11 600 m², pour une durée totale de 10 ans ferme. L’équipe Corporate Solutions de JLL a également assisté le cabinet d’avocats Hogan Lovells International dans la recherche d’une première implantation de bureaux au Luxembourg. Sur base des critères de recherche de Hogan Lovells, JLL a identifié l’immeuble Unico, situé rue Edmond Steichen au Kirchberg et propriété d’un fonds d’investissement allemand. Hogan Lovells y a loué 730 m² de bureaux et a fait appel à une filiale de JLL, Tétris Design & Build, pour l’aménagement de ses bureaux. Quel que soit le secteur d’activité, JLL s’engage à aider ses clients à faire de leur immobilier d’exploitation un véritable levier de performance, que ce soit à l’échelle d’un actif, d’un portefeuille régional, national ou international. Plus d’informations sur www.jll.lu ou au +352 46 45 40


PROPERTY MANAGEMENT

CERTIFICATION EN EXPLOITATION D’IMMEUBLES EXISTANTS

L’accompagnement des concepteurs immobiliers par une certification environnementale est devenu monnaie courante, particulièrement au Grand-Duché où plus de 11 % du parc est certifié : le Luxembourg jouit ainsi d’une position de leader en Europe. Cependant, si quasiment aucun projet ne sort de terre sans arborer un label environnemental, l’enjeu majeur est le parc existant (environ 3,6 millions de m2 en 2014). Dans cet objectif se mettent en place en Europe des contraintes règlementaires afin justement d’améliorer la performance de ce patrimoine. Certains acteurs anticipent ces futures obligations et conduisent leurs opérations de rénovation ou d’exploitation en s’appuyant sur des démarches volontaires de certification ouvrant la voie à un label. L’obtention de ces labels améliore la visibilité des critères environnementaux et sociétaux et influence leur valorisation auprès des acquéreurs et des locataires. Une logique de valorisation à plusieurs objectifs : améliorer l’image de marque d’un bailleur et de son locataire, développer un argumentaire pour la commercialisation, lutter contre l’obsolescence. Deux schémas de certification en exploitation co-existent à Luxembourg, le schéma anglais Breeam-in-use et le français HQE. Ces deux schémas de certification procèdent de la même approche, l’analyse de trois péri-

mètres pour déterminer la performance et proposer des plans d’actions, des recommandations et des objectifs d’amélioration : la performance intrinsèque du bâtiment, la gestion du bâtiment, l’utilisation du bâtiment. La qualité de l’actif étant une donnée intangible, le rôle du property manager est donc fondamental ; il assiste le propriétaire dans le déploiement de la démarche : Bail vert, SLA avec les entreprises de maintenance technique, objectifs partagés d’amélioration de la performance avec éventuellement incentive / pénalités, …. À ce titre, l’équipe Property Management de JLL a su sensibiliser, avec l’appui de PwC Luxembourg, nombre de ces mandants. CommerzReal, par exemple, propriétaire du bâtiment Président au Kirchberg, a compris tout l’enjeu de cette démarche. L’actif a été livré en 2009 et, face à la montée en puissance de surfaces neuves labellisées, a pris la décision d’améliorer sa visibilité, sa performance, en un mot augmenter encore sa « marketabilité ». Les équipes conjointes de JLL – Property Management et de PwC Luxembourg –Sustainability ont opté pour une démarche Breeam-in-use sur les deux premiers périmètres.

INVESTISSEMENT

L’INVESTISSEMENT AU LUXEMBOURG A LE VENT EN POUPE

NEWS

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Depuis début 2014, le volume d’investissement au Luxembourg s’élève à 320 millions d'euros, soit 28 % de mieux que sur la même période de 2013. « JLL a activement contribué à cet excellent volume d’investissement en conseillant trois ventes au Grand-Duché : l’Espace Strassen, le Centre Étoile et le 26, boulevard Royal », commente Vincent Van Brée, national director capital markets chez JLL. L’Espace Strassen, propriété d’Axa Immoselect, a été vendu à un investisseur institutionnel belge. L’immeuble situé rue des Primeurs à Strassen se compose de 10 450 m² de bureaux et est entièrement occupé par DZ Bank. JLL est intervenu pour le compte d’Axa, le vendeur. Ensuite, c’est un investisseur privé local qui s’est offert un plateau au 26, boulevard Royal et enfin l’immeuble Centre Étoile, situé 11-13, boulevard de la Foire et propriété de KanAm Grund, a été vendu à REALIS. L’immeuble totalise 4 400 m² et est occupé par divers locataires. « Nous constatons que le marché de bureaux luxembourgeois est de plus en plus considéré par de nouveaux investisseurs institutionnels, confiants sur la performance du marché locatif luxembourgeois à long terme. » Selon le courtier, 2014 sera au moins similaire à 2013 en ce qui concerne le volume d’investissement. « De beaux dossiers sont en cours. JLL a, entre autres, récemment décroché un mandat de vente exclusif pour structurer la vente des droits réels des bureaux Vertigo à la Cloche d’Or. Composé de 24 000 bureaux répartis en deux immeubles, Polaris et Naos, et premier projet certifié HQE au Luxembourg, Vertigo a su séduire de nombreux locataires, dont la société Intertrust, récemment installée dans l’immeuble », confirme Vincent Van Brée.

Plus d’informations sur www.jll.lu

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WORLDWIDE

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BIEN CHOISIR SON FOURNISSEUR : QUALITÉ & ÉTHIQUE Le choix d’un fournisseur est un facteur fondamental à l’origine de la réussite d’une société. Dans le climat actuel, sur des marchés souvent tendus, à l’encontre de clients de plus en plus exigeants et à la recherche d’un service spécialisé, de nombreux critères sont à considérer pour déterminer l’efficacité et l’intégrité d’un fournisseur. entreprises et fournisseurs, générant de part et d’autre des profits, à court et long termes. Cependant, il est souvent difficile d’évaluer les risques en s’associant à tel ou tel fournisseur. Les enjeux sont considérables, c’est pourquoi accorder toute sa confiance envers un fournisseur prend du temps et nécessite beaucoup de recul. Comment savoir si un fournisseur respecte l’éthique du travail ? En quoi est-ce que cela consiste ? Comment identifier les entreprises les plus à la pointe dans le domaine ? Afin de ne pas se lancer à corps perdu dans le choix d’un fournisseur, certaines instances telles que l’institut Ethisphere veillent à juger de la qualité éthique des fournisseurs. Texte: Godefroy Gordet

Les problématiques gravitant autour du choix de son ou ses fournisseurs sont étroitement liées à la stratégie définie par l’entreprise. En effet, le fournisseur est directement – ou parfois indirectement – associé à la réputation qu’une entreprise colporte. Il est donc vital pour un entrepreneur d’être attentif à la qualité et à la sécurité de son offre et donc des services proposés par ses fournisseurs. Choisir un fournisseur compétent, c’est aussi associer un nouvel atout à son image de marque. Facteurs déterminants Des moyens efficaces sont à la disposition des directions pour bien choisir ses fournisseurs, s’assurant de leur fiabilité, de la qualité de leurs produits ou de leurs services. Avant tout, il est indispensable de vérifier la situation financière du fournisseur. Un fournisseur rencontrant des diffim² Numéro 8 – 2014

cultés d’ordre financier pourrait mettre dans une situation périlleuse ses clients et partenaires. Il est donc nécessaire d’être conseillé par leurs clients, qui, par leur expérience, auront la juste distance pour évaluer les services. Le choix de plusieurs fournisseurs est généralement salutaire afin d’éviter les situations de monopole, dans lesquelles un fournisseur pourrait être en position de force et s’octroierait toutes négociations en sa faveur. L’offre doit être mise en concurrence et avant toute signature, un arrangement qualitatif et financièrement attractif doit être trouvé. Comparer et confronter les offres et services des différents fournisseurs s’avère être un moyen efficace pour stimuler de fructueuses collaborations. Dès lors qu’un juste partenariat est trouvé, un fournisseur peut, très vite, devenir un partenaire fidèle, soucieux de la réussite de ses clients. Une démarche dirigée dans ce sens peut amener des associations évolutives entre

World’s Most Ethical Companies Ranking Ethisphere est un institut américain de conseil en gestion d’entreprise. L’organisme a été créé en 2005 par Alexander F. Brigham et s’active à encourager un fonctionnement plus éthique des entreprises. L’institut a également pour but d’améliorer les pratiques de direction, en donnant conseil dans les relations avec les employés, les partenaires commerciaux, les investisseurs et les organismes de réglementation. L’institut Ethisphere est également reconnu pour être le premier fournisseur indépendant de contrôle de l’éthique en entreprise. Il met en place des programmes de conformité tels que la certification « Ethics Inside », ainsi que les vérifications « Compliance Leader » et « Anti-Corruption Program ». Chaque année, la firme publie Ethisphere Magazine, dans lequel sont annoncées, par le biais d’une sorte de classement hyper documenté, les entreprises les plus éthiques du monde.


Évaluée par les collaborateurs de l’institut Ethisphere, cette sélection est effectuée sur base de milliers d’entreprises évoluant dans plus de 40 secteurs d’activités bien distincts. Pour les entreprises du monde, la désignation de World’s Most Ethical (WME) Companies est un gage sérieux qui permet de distinguer les sociétés qui traduisent leurs discours par rapport à l’éthique dans l’entreprise en actions concrètes et visibles. Les lauréats sont choisis – outre le fait de développer et pratiquer des techniques commerciales éthiques en interne – car ils vont au-delà du cadre juridique et des normes industrielles de développement, en introduisant dès à présent les bonnes pratiques. Avec 145 entreprises en 2012, le classement connaît aujourd’hui une grande renommée et garantit le respect de la politique Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) chez les nombreux fournisseurs identifiés. Cette année, 144 lauréats, représentant 41 secteurs d’activités, ont été récompensés. Parmi les entreprises récompensées, des entreprises américaines implantées au Luxembourg telles que Ebay, Accenture, Manpower, Xerox, Ford, JLL, mais également des entreprises européennes comme H&M (Suède), Henkel (Allemagne), L’Oréal (France) et The Rezidor Hotel Group (Belgique). Ainsi, l’année 2014 voit cette huitième édition s’ouvrir plus encore à l’international en gratifiant 38 entreprises évoluant hors des États-Unis, issues de 21 pays sur les cinq continents. La méthode Ethisphere Pour Ethisphere, il s’agit de reconnaître secteur par secteur les entreprises qui portent les engagements envers l’éthique au travail. Dans le système d’évaluation mis en place pour la sélection des entreprises les plus éthiques au monde, Ethisphere a élaboré ce qu’il nomme le quotient éthique. Son fonctionnement se base sur une série de questions à choix multiples censée juger de l’efficience de l’entreprise en matière d’éthique. La recherche et l’analyse des réponses n’ont pas pour prétention de juger l’ensemble de la direction de l’entreprise, mais plutôt de recueillir un échantillonnage de critères, formant une base pour évaluer les compétences éthiques d’une société. De cette façon, le quotient éthique et la méthodologie ont été pensés par les experts du réseau Ethisphere pour dresser une sélection juste et fidèle au

contexte international. Le quotient éthique se compose de plus d’une centaine de critères, qu’ils soient positifs ou négatifs, répartis dans cinq catégories de base : • Le programme d’éthique et de conformité, pour 25 % de la démarche d’évaluation. Cette catégorie est entièrement basée sur la jurisprudence et les éléments significatifs en matière d’éthique, définis et exposés dans les directives fédérales en matière de détermination des peines. • Pour 20 % du travail, les experts analysent la réputation, les qualités des dirigeants et l’innovation. Sont confrontés dans cette catégorie la conformité juridique, les contentieux d’une entreprise, ainsi que les antécédents éthiques. Les experts de l’institut étudient à la fois les pratiques commerciales, les considérations environnementales, la manière de diriger, la transparence et la responsabilité sociale des entreprises. • 10 % de l’étude sont d’ailleurs consacrés à la gouvernance. Sur le modèle défini par la Commission des peines, la Commission de sécurité et d’échanges, ainsi que d’autres organismes américains de réglementation, il s’agit ici d’étudier les systèmes mis en place pour instaurer une forte gouvernance d’entreprise. • La citoyenneté en entreprise et la responsabilité sociale occupent ¼, soit 25 %, de l’analyse du quotient éthique d’une entreprise. Dans cette catégorie, un large éventail de critères est considéré, principalement axés vers le bien-être au travail, la philanthropie d’entreprise, l’engagement et autres critères portant sur la qualité de vie en entreprise. • Pour finir, la dernière catégorie consacre 20 % des recherches à la notion de culture de l’éthique. Ici, on cherche à mettre en exergue la façon dont sont perçues et vécues les propositions gravitant autour des normes en rapport avec l’éthique. La culture de l’entreprise et l’image de marque constituent deux des facteurs primordiaux à observer. Le quotient éthique brut est ensuite soumis à une base de données interprétant les réponses en fonction des différents cadres démographiques. Le processus de sélection ne s’arrête pas au simple questionnaire, ni même à la fin de l’enquête. Les entreprises ayant obtenu les résultats nécessaires sont accompagnées dans une phase d’investigation supplémentaire lors de laquelle certaines pièces justificatives sont demandées et des entrevues avec les dirigeants organisées.

« PARMI LES ENTREPRISES RÉCOMPENSÉES, DES ENTREPRISES AMÉRICAINES IMPLANTÉES AU LUXEMBOURG.»

WORLDWIDE

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Le classement est effectué sur base d’examens très approfondis visant à garder toute objectivité et rigueur dans le jugement. JLL reconnu par l’institut Ethisphere Pour la 7e année consécutive, JLL a été nommée parmi les entreprises les plus éthiques au monde. « Nous sommes très fiers de rester parmi l'élite des sociétés qui continuent à exister sur la liste Ethisphere depuis une longue période », a déclaré Colin Dyer, président et CEO de JLL. En effet, dans la sélection d’entreprises présentée par l’institut, plusieurs d’entre elles font partie du secteur des fournisseurs de services aux entreprises. C’est le cas de JLL, qui se distingue par son service de conseils en immobilier. « Tous nos collaborateurs sont mobilisés sur les questions d’éthique. Cet engagement fait partie intégrante de notre mode de fonctionnement et a en effet été une valeur culturelle implantée au cœur de notre entreprise tout au long de sa longue histoire. » Un honneur et surtout un gage de qualité pour la firme internationale et pour les 143 autres qui occupent le classement 2014. « Nous savons qu’il (ce classement, ndlr) nous apporte les meilleurs clients, crée des opportunités de carrière plus approfondies pour nos collaborateurs et ajoute une valeur significative à l’investissement de nos actionnaires. » Un fonctionnement en phase avec l’éthique devient de façon significative un facteur de réussite, engageant une réputation positive et engendrant, de fait, productivité et rentabilité. « Agir de manière responsable et transparente sont définitivement les fondements de la création d'une entreprise durable », a expliqué Romain Muller, managing director de JLL Luxembourg.

POUR PLUS D'INFOS :

www.ethisphere.com

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DOSSIER

8 Plan directeur sectoriel

VERS UN AMÉNAGEMENT DURABLE DU TERRITOIRE

Quatre plans directeurs sectoriels, élaborés dans les domaines du logement, des transports, des paysages et des zones d’activités économiques, ont récemment été présentés par le gouvernement pour tracer les grands axes stratégiques de l’aménagement du territoire pour les années à venir. Impactant directement l’organisation territoriale et l’occupation du sol à l’échelle nationale, ces plans constituent un cadre légal pour un développement spatial durable du pays. Texte : Jérôme Rudoni Illustration : Maison Moderne Studio

Aux quatre coins du monde, les régions soumises à une croissance économique et démographique soutenue sont confrontées à une même question : celle de l’aménagement de leur territoire et de l’organisation des transports. Cette problématique n’a pas épargné nos dirigeants. Le Luxembourg se développe à grande vitesse et à l’horizon, les nouveaux défis d’un aménagement durable se profilent tout aussi rapidement. Élaborée en 2004 dans le but de mieux coordonner l’aménagement du territoire, la planification des transports et la protection des espaces naturels, la stratégie IVL (en allemand : Integratives Verkehrs-und Landesentwicklungskonzept) est aujourd’hui remplacée par de grands plans directeurs sectoriels. Récemment présentés par le nouveau gouvernement, ils déterminent les futurs axes stratégiques du m² Numéro 8 ­‒ 2014

pays, au sujet desquels les citoyens vont être consultés. Il s’agit bien là de décisions hautement stratégiques. Car aménager le territoire n’est pas une mince affaire. C’est une histoire de vision, un exercice d’équilibre. La configuration du Luxembourg, petit pays au fort pouvoir d’attraction économique, ne facilite en rien la tâche. Avec les quatre plans directeurs sectoriels proposés, tout le monde doit être gagnant. La population qui augmente doit pouvoir continuer à se loger. L’économie du pays doit pouvoir continuer à se diversifier et poursuivre sa croissance. Et enfin, l’environnement ne doit pas pâtir de l’évolution des réseaux des transports. Résolument orientés vers le développement socioéconomique et démographique, les plans directeurs sectoriels prévoient notamment 700 hectares supplémentaires de zones économiques, pour dépasser l’objectif de 500 000 emplois d’ici 2030.

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Esch-sur-Alzette


DOSSIER

9 ZONES D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES NOUVELLES ET PROJETS D’INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS (ROUTE ET RAIL) Extension et réservation de nouvelles ZAR (zones d'activités régionales) X Extension de zones 1 2 3 4 5

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Eselborn / Lentzweiler Rambrouch (Riesenhaff) Redange-Attert Ellange-Gare (Triangle Vert) Grevenmacher (Potaschbierg)

X Nouvelles zones 1 Angelsberg 2 Bettembourg (Krakelshaff-extension nord-est) 3 Colmar-Berg 4 Fischbach / Clervaux 5 Foetz 6 Heiderscheid 7 Kehlen 8 Nothum 9 Erpeldange / Diekirch (Fridhaff) 10 Junglinster 11 Luxembourg / Strassen 12 Niederanven /Schuttrange 13 Sanem 14 Schifflange (Herbett) 15 Windhof

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Ettelbruck

Principaux projets d’infrastructures routières et ferroviaires Autoroutes et liaisons d’ordre supérieur 1 A3 échangeur Dudelange-centre – Aire de Berchem 2 A3 2x3 voies Aire de Berchem – Croix de Gasperich 3 Liaison Micheville – Esch-Belval 4 Optimisation de la Collectrice du Sud (A13-14-A13) 5 Sécurisation de la B7 entre échangeur de Colmar-Berg et échangeur d’Ettelbruck – élimination des goulots d’étranglement 6 Contournement de Kehlen 7 Contournement de Troisvierges Routes « européennes » 1 Contournement de Bascharage 2 Délestage d’Echternach 3 Contournement de Hosingen 4 Contournement de Heinerscheid 5 Contournement de Dippach Infrastructures ferroviaires d’envergure 1 Nouvelle ligne Luxembourg-Bettembourg 2 Plateforme multimodale Bettembourg – Dudelange Dédoublement ou modernisation de lignes existantes 3 Mise à double voie intégrale Luxembourg-Pétange 4 Modernisation Luxembourg-Kleinbettingen (vers Arlon) 5 Réaménagement de la gare centrale de Luxembourg (têtes nord, sud et ouest) 6 Mise à double voie ligne Nord-Clervaux-Pfaffenmühle 7 Mise à double voie Rodange-frontière française (vers Longwy)

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Mersch

Zones d’activités économiques nationales 1 Bettembourg / Dudelange (Wolser extension ouest) 2 Ehlerange (Crassier) 3 Luxembourg / Hollerich 4 Sanem (Pafewee-ouest)

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ZA spécifiques « Technologie de la santé » • Dudelange (Koibestrachen) ZA spécifiques « Réserve et approvisionnement énergétique »

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1 Käerjeng – Bascharage (Héierchen) 2 Luxembourg (ouest / A6 – dir. Arlon)

Luxembourg 11

ZA spécifiques « Activités ou entreprises liées directement au transport ferroviaire » • Luxembourg (ouest / A6 – dir. Arlon) ZA spécifiques « Audiovisuel et télécommunications »

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• Marnach

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Source : Ministère du Développement durable et des Infrastructures, ministère de l’Économie

Echternach

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DOSSIER

10 Martine Gerber-Lemaire

DÉCRYPTER LE PLAN DIRECTEUR SECTORIEL

« J’aimerais en avant-propos souligner le fait que, d’un point de vue juridique, nous bénéf icions, grâce à ce nouveau Plan directeur sectoriel, d’une planif ication nationale pour les 20 prochaines années qui devrait aider au développement économique. Nous sommes aujourd’hui focalisés sur les inconvénients, mais, à long terme, de nombreux avantages vont se dessiner. » Interview : Godefroy Gordet Photo : Olivier Minaire

Actuellement associée au cabinet d’avocats OPF Partners à Luxembourg, Martine Gerber-Lemaire y dirige, depuis 2006, la branche des acquisitions immobilières de biens situés sur le territoire luxembourgeois. Un marché de niche qui connaît quelque 700 millions d’euros d’investissements en 2014. La juriste est l’auteure de près d’une dizaine de publications spécialisées dans le droit immobilier et notamment, en collaboration avec Christel Dumont, de l’ouvrage Les Codes Promoculture–Larcier, Droit de la construction et de l’immobilier, édité en septembre 2013. Un outil juridique pour le secteur de l’immobilier de bureau, du retail ou du résidentiel, qui balaye un maximum de sujets entre TVA et acquisitions de biens. Étant l’un des principaux acteurs du domaine, JLL est partenaire du code. Martine GerberLemaire explique : « Nous échangeons beaucoup avec JLL, on se retrouve en eux dans leurs conseils techniques aux clients. » Devenues spécialistes du secteur et par leurs différents guides, les deux avocates sont clairement reconnues comme des actrices du domaine immobilier au niveau juridique. Un statut qui les honore et un travail qui les motive, notamment par la passion qui les anime. Tour d’horizon sur le nouveau Plan directeur sectoriel qui fait débat, mais qui semble convaincre nos spécialistes. m² Numéro 8 ­‒ 2014

Les plans directeurs sectoriels dits « primaires » ont été modifiés en date du 30 juillet 2013. Pourquoi adopter ces plans ? L’adoption de ces plans fait suite à un constat. Au niveau de la Grande Région, le Grand-Duché fait office de moteur, notamment en termes d’emplois, et a une plus grande dynamique de développement que ses voisins. Les plans sectoriels sont un moyen de « reprendre la main » et d’améliorer l’aménagement territorial au niveau national et non uniquement au niveau des communes en vue d’une meilleure cohérence. Le gouvernement entend qu’ils aient un impact direct sur l’organisation territoriale et l’occupation du sol à l’échelle nationale et qu’ils constituent des instruments permettant de cadrer le développement spatial durable du pays à moyen et long termes. Il s’agit de nouveaux projets en ce qui concerne le logement, les transports, les zones d’activités économiques et les paysages. Quels sont les enjeux pour les quatre grands champs d’actions de l’aménagement du territoire, à savoir : le développement urbain et rural, celui de l’économie, des transports, ainsi que de l’environnement et des ressources naturelles ? Le plan « transports » a trois objectifs : • Réserver des couloirs pour infrastructures routières et ferroviaires, • Améliorer et développer la mobilité douce, • Développer un système de gestion des emplacements de stationnement en vue d’augmenter la part des transports collectifs.

L’objectif affiché pour 2020 est d’avoir 25 % des déplacements en mobilité douce (cyclistes et piétons) et 25 % en transports en commun contre 13 % et 14,5 % à l’heure actuelle. L’objectif est donc particulièrement ambitieux. Le plan « paysages » a, quant à lui, pour objectif de « dresser un cadre à l’aménagement du territoire et à la planification en matière de gestion, d’aménagement et de la protection des paysages ». Le plan définit une matrice paysagère à l’échelle nationale à prendre en compte, sans toutefois changer ou remplacer les règles existantes. Il s’agit simplement de compléter le dispositif en place dans l’optique du gouvernement. L’objectif du plan « zones d’activités économiques » est de réserver des surfaces pour le développement des activités artisanales et industrielles et pour la diversification économique jusqu’à l’horizon 2030 tout en veillant à un aménagement du territoire équilibré et durable. L’idée du gouvernement est de s’assurer pour l’avenir un important potentiel de croissance tout en poursuivant l’objectif d’une plus grande diversification économique. Le plan « logement », quant à lui, a plusieurs objectifs et met en avant la mixité. Ces objectifs sont de : • Contribuer à un accroissement du nombre de logements dans les communes prioritaires, • Limiter les extensions urbaines, • Promouvoir la concentration du développement de logements dans les espaces prioritaires d’urbanisation pour l’habitat en contri-


Martine Gerber-Lemaire, Partner au cabinet d’avocats OPF Partners à Luxembourg, donne sa vision sur le plan directeur sectoriel.

DOSSIER

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Avec ce nouveau Plan directeur sectoriel, une croissance du secteur immobilier au Luxembourg est-elle possible ? Il est certain que certaines zones vont être amenées à un plus fort développement, que ce soit au niveau résidentiel, mais également au niveau de l’immobilier de bureaux ou retail avec l’adoption du plan « zones d’activités économiques » (lire en page 37), qui tend à regrouper certains types d’activités dans des zones prédéterminées.

buant à une mixité des fonctions urbaines, notamment celles de l’habitat et du travail, • Contribuer à la densification et au développement cohérent du tissu urbain en promouvant une urbanisation faiblement consommatrice du sol, • Réserver des zones pour la réalisation de projets d’envergure destinés à l’habitat reposant sur le principe de la mixité. De quelle manière peuvent-ils cadrer le développement spatial du Luxembourg dans le long terme ? Les quatre plans sectoriels présentés tablent sur la durée. Ils sont à l’horizon 2030. Les plans s’inscrivent en outre dans les approches préconisées au niveau européen dans le cadre de la politique de cohésion territoriale inscrite dans le traité de Lisbonne. Ils respectent les principes et objectifs de l’agenda territorial 2020 de l’Union européenne ainsi que la Charte de Leipzig sur la ville européenne durable. C’est un gage d’inscription de ces projets dans le long terme.

Les plans auront toutefois un caractère évolutif (et ne sont pas des instruments de planification figés) pour prendre en compte l’évolution des conditions générales de base. Un suivi est d’ailleurs prévu, avec la création de commissions de suivi pour chacun des plans. Quelles incidences observera-t-on à moyen terme dans les secteurs de l’immobilier résidentiel et professionnel ? Les incidences seront principalement au niveau des PAG et PAP, qui devront être mis en conformité par les communes, et le tout nouveau PAG devra prendre en compte les dispositions des plans directeurs sectoriels concernés, puisque le ministre ayant l’Intérieur dans ses attributions devra vérifier la conformité et la compatibilité du PAG proposé avec les objectifs de la loi du 19 juillet 2004, mais également avec les plans sectoriels déclarés obligatoires. Il ne devrait en revanche pas y avoir d’accroissement des prix en raison de l’adoption des plans, notamment sur le volet résidentiel.

2014 devrait voir s’implanter de nouvelles entreprises au Luxembourg, et avec elles vont débuter des projets de réaménagement et de réhabilitation. Concernant l’immobilier de bureaux plus spécifiquement, de quelle manière ces plans directeurs vont-ils influer sur l’évolution du secteur ? Au niveau de l’immobilier de bureaux, les quatre plans risquent d’avoir une incidence et les futurs projets d’immobilier de bureaux, comme tout autre projet, devront en tenir compte. Les influences principales viendront bien évidemment du plan « zones d’activités économiques » et du plan « transports » (notamment avec la problématique de gestion du stationnement), mais le plan « paysages » et le plan « logement » définissent chacun des règles qui pourront avoir une incidence indirecte limitée en rendant des zones indisponibles pour la création de bureaux.

VOUS SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS ? Participez gratuitement à la conférence sur les plans sectoriels donnée par le cabinet OPF Partners en collaboration avec JLL au Cercle Cité le 15 octobre 2014. OPF Partners y présentera également la seconde édition (2014) du code immobilier, écrit par Martine Gerber-Lemaire et Christel Dumont, OPF Partners. Pour participer à l’événement, contactez : valerie.delaminne@eu.jll.com

m² Numéro 8 ­‒ 2014


DOSSIER

12 François Bausch

« UNE VISION DE DÉVELOPPEMENT COHÉRENTE » À travers quatre plans sectoriels, le gouvernement se dote du cadre qui permettra d’assurer au pays un développement cohérent et organisé, améliorant la qualité de la vie au Luxembourg, dans un souci d’un aménagement coordonné du territoire. François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures, revient sur les enjeux portés par ces plans. Texte : Sébastien Lambotte Photo : Julien Becker (archives)

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous expliquer comment les quatre plans sectoriels vont interagir entre eux ? Est-ce qu’il ne risque pas d’y avoir des objectifs, par exemple dans le plan « paysage », qui risquent d’aller à l’encontre des objectifs du plan « transports » ou du plan « activités économiques » ? Ces quatre plans définissent des objectifs clairs en matière d’aménagement du territoire. Lors de leur développement, ils ont été comparés les uns avec les autres, ils ont été analysés de manière transversale et coordonnée, en intégrant aussi une dimension environnementale importante. On dispose, avec eux, d’un cadre global permettant d’envisager les développements futurs en prenant en considération de multiples enjeux. On propose une vision de développement cohérente pour le logement, l’activité économique, la mobilité et la préservation des paysages au Luxembourg. Des compromis ont été faits au niveau de chacun des plans. m² Numéro 8 ­‒ 2014

Un des enjeux du plan sectoriel « transports » est d’améliorer la fréquentation des transports en commun et le recours à la mobilité douce. Comment, concrètement, entendez-vous faire changer les habitudes et les comportements actuels, très favorables à la voiture individuelle… ? Nous sommes confrontés à de grandes difficultés, principalement dans le domaine du transport professionnel. Les navetteurs préfèrent encore trop souvent la voiture individuelle à l’offre de transport en commun ou à des alternatives de mobilité douce. Or, nous sommes à saturation. Il faut donc changer de paradigme. Si la situation actuelle est ce qu’elle est, c’est parce que l’offre en transport en commun n’est pas à la hauteur des attentes. Elle ne constitue pas une alternative valable pour beaucoup de navetteurs. Il faut donc mieux organiser la mobilité douce et les transports en commun pour permettre aux navetteurs de rejoindre leur travail plus facilement, plus rapidement, avec un confort accru. Le plan sectoriel «  transport  », accompagné de la stratégie Modu, établit la stratégie du gouvernement.

Dans les cinq à six années à venir, nous allons investir massivement, un milliard d’euros, dans l’amélioration de l’offre en transport en commun. Quand cette offre sera qualitative, plus efficace, les mentalités suivront, les comportements changeront. Le plan sectoriel « logement » définit des communes prioritaires et d’autres complémentaires pour la création d’habitations. Les communes prioritaires vont-elles devenir des cités dortoirs et les communes complémentaires seront-elles le nouvel eldorado des riches qui ne veulent pas de voisinage ? Il faut créer davantage de logements pour répondre aux enjeux de la croissance. Mais il ne faut pas le faire n’importe comment. Le plan a défini plusieurs centres de développement régional, en considérant l’activité économique qui y régnait, l’importance de la population. Au cœur de ces communes prioritaires, l’enjeu est de développer du logement et de l’emploi. Au niveau des communes complémentaires, l’enjeu est de préserver l’existant. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne pourra pas procéder à des développements dans ces communes. Il est toutefois important de coordonner le développement, de ne pas permettre à des projets de voir le jour un peu partout, sans une certaine cohérence. Il faut gérer le rythme de développement et les priorités, en prenant en considération l’ensemble des enjeux que cela représente. En outre, l’objectif n’est pas de créer des cités dortoirs, mais de penser des centres urbains de qualité et équilibrés. Le plan sectoriel « paysages » prévoit des zones de préservation des grands ensembles paysagers. De son côté, le plan sectoriel « logement » insiste sur la densification des zones urbaines. Comment ces deux objectifs vont-ils pouvoir se combiner avec un accroissement de la population jusqu’à 700 000 habitants d’ici à 2030 ? Pour faire face à cet accroissement, ne faudra-t-il pas « repousser » les limites des zones urbaines, malgré la densification de l’habitat dans ces zones ? Non, je ne pense pas qu’il faille repousser ces limites. Si on considère la Ville de Luxembourg, l’habitat peut encore croître


Selon François Bausch, ces plans sectoriels proposent une vision de développement cohérente pour le logement, l’activité économique, la mobilité et la préservation des paysages au Luxembourg.

DOSSIER

13

de 40 000 personnes à l’intérieur du périmètre urbanisé. Il y a encore beaucoup d’espace qui peut être exploité. De plus, on peut aussi repenser les quartiers autrement, pour une plus grande qualité de vie. Le quartier en développement à Gasperich est un bon exemple. Il proposera beaucoup de nouveaux logements, un habitat plus dense mais aussi convivial, avec notamment le plus grand espace vert de la ville. Il faut simplement arriver à une meilleure utilisation de l’espace. Qu’en est-il des zones tampons, prévues en cas de développement de zones artisanales ? Que faire si une zone tampon déborde sur la ville ? Les zones tampons doivent permettre d’éviter les conflits entre les zones d’activités économiques et les zones résidentielles. Pour tout projet de développement de zone économique, il y a des obligations de créer des compensations au moyen d’espaces verts et naturels. Pour des raisons urbanistiques dûment motivées, ces zones tampons pourront prendre d’autres formes que des espaces verts. Dans un cadre urbain, elles pourraient par exemple être plus petites que la dimension requise, ou prendre la forme d’un parc urbanisé accueillant des activités diverses au service de la population. m² Numéro 8 ­‒ 2014


QUESTIONS AUX EXPERTS

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LES TENDANCES DU SECTEUR IMMOBILIER D’ENTREPRISE AU LUXEMBOURG Au terme du premier semestre 2014, Angélique Sabron et Jean-Philip Vroninks, experts immobiliers chez JLL, nous livrent leur vision du marché et épinglent les tendances du secteur pour les bureaux et les surfaces commerciales.

m² Numéro 8 – 2014

Graphiques : Maison Moderne Design Sources : JLL Research


MARCHÉ LOCATIF Quelles sont les grandes tendances sur le marché des bureaux à Luxembourg au cours du premier semestre ? Alors que l’on prédisait un recul de l’activité immobilière des institutions financières suite à la réforme du secret bancaire au Grand-Duché de Luxembourg, elles sont toujours bel et bien actives, et en particulier les institutions spécialisées dans la gestion de fonds comme Fideuram, qui a pris 1 636 m² près de la gare ou Northern Trust, qui a pris 1 780 m² à l’aéroport. D’autres transactions de ce genre pourraient se signer avant la fin de l’année. Dans le segment des services financiers, Deloitte a pris près de 3 000 m² à l’aéroport. Au premier semestre, ce secteur a contribué à 34 % de la prise en occupation totale, qui s’élève à 66 700 m². Cette proportion est identique à celle de 2013. Le marché est donc encore et toujours dominé par le secteur financier ? Les institutions européennes sont également fort actives : au second trimestre, la BEI a pris 8 843 m² dans l’immeuble Président B au Kirchberg et la Commission européenne cherche activement de quoi reloger 1 650 fonctionnaires. Luxembourg abrite également le siège européen de sociétés actives dans l’e-commerce, dont l’une des plus connues a loué 3 400 m² au Kirchberg au premier trimestre.

Quels sont les quartiers les plus demandés ? Étant donné que la disponibilité dans les quartiers centraux est très faible, les candidats locataires se tournent de plus en plus vers les quartiers décentralisés comme Bertrange, Strassen ou la Cloche d’Or. Au premier semestre 2014, nous avons enregistré 31 transactions dans le décentralisé contre 16 il y a un an. En revanche, nous observons que ce sont surtout des transactions de petite taille : la taille moyenne était en effet de 265 m², contre 996 il y a un an. Si on regarde le volume pris en occupation, la proportion dans le décentralisé diminue à 12,4 %, contre 24 % il y a un an. Le Kirchberg est ainsi le quartier le plus demandé en termes de volume, avec 24,4 % de la prise en occupation totale, contre 17,3 % il y a un an, suivi du quartier de la gare, avec 23 % (contre 6,3 % il y a un an). La proportion du Central Business District (CBD, soit le centre-ville de Luxembourg) est en net recul, à 13,6 %, contre 24,4 % il y a un an, en raison du manque de disponibilité. Assez logiquement, la périphérie bénéficie de l’abondance de son offre immédiatement disponible et a vu sa part augmenter à 22 %, contre 20 % il y a un an. Toutefois, il s’agit essentiellement de la zone de l’aéroport, les autres quartiers périphériques restant relativement calmes. Quel est l’impact sur la disponibilité ? Les livraisons sont pour l’instant très limitées : durant la première partie de cette année,

CHIFFRES CLÉS Q2 2014 BUREAUX

2013 Q4

2014 Q2

% CHANGE

Stock (m²)

3 518 000

3 569 000

1 %

Prise en occupation totale (m²)

146 000

66 700

-

Disponibilité (m²)

178 386

165 126

-7 %

Taux de disponibilité (%)

5,1 %

4,6 %

- 50 pb

Livraisons (m²) – total / an dont spéculatives (m²)

71 000 14 000

31 000 14 000

-

42

42

-

Prime rent (€ / m² / mois) – baux 3 / 6 / 9

12 MONTHS OUTLOOK

QUESTIONS AUX EXPERTS

15

Angélique Sabron, Head of Office Leasing Agency chez JLL, livre sa vision du marché.

la seule livraison spéculative a été le Findel Golf F6 à l’aéroport (13 856 m²), dont une partie a déjà été louée avant achèvement. Tous quartiers confondus, la disponibilité a ainsi continué de diminuer et s’élève désormais à 4,6 %, le taux le plus bas depuis Q3 2009. Il y a trois mois, il y avait encore 5 % de disponibilité et il y a un an, 5,8 %. Si l’on regarde l’évolution par quartier, au CBD la disponibilité a augmenté à 3,7 %, contre 3 % il y a six mois, tandis que dans le quartier de la gare, il ne reste plus que 1,9 % vacant, contre 3,1 % au Q4 2013. Pas de changement au Kirchberg : la disponibilité est très faible à 1,7 %. Dans le décentralisé, il reste 6,4 % de disponible, contre 8 % il y a six mois. Dans une analyse plus fine du décentralisé, il reste seulement 3,8 % à la Cloche d’Or, contre 5,6 % fin de l’année dernière, tandis qu’à Bertrange, le taux de disponibilité est en recul sensible à 16,5 %, contre 19,7 %. Enfin, malgré la livraison spéculative du Findel F6, la disponibilité est également en recul en périphérie et s’établit désormais à 13,5  %, contre 14,2 % fin de l’année passée. m² Numéro 8 – 2014


QUESTIONS AUX EXPERTS

16 Quelles sont les principales transactions attendues pour la seconde partie de l’année ? Les deux plus importantes transactions seront la prise en occupation par PwC de son nouveau siège au Ban de Gasperich, qui couvre environ 30 000 m², et le déménagement de KPMG dans son nouveau siège en cours d’achèvement au Kirchberg. D’autres transactions importantes sont en cours de discussion, entre autres avec des institutions financières de renom. Nous estimons que la prise en occupation totale sur l’année devrait être d’au moins 175 000 m², soit 20 % de mieux qu’en 2013, ce qui ferait de 2014 un excellent millésime. Cette bonne tenue de la demande ne sera pas sans conséquence sur la disponibilité. Dans notre précédente étude du marché locatif, nous prévoyions une remontée du taux de vacance vers 6 %, voire légèrement au-delà, d’ici la fin de l’année. À présent, et tenant compte d’une part de la livraison spéculative de l’immeuble Aire au CBD et, d’autre part, de la remise sur le marché des espaces libérés par PwC et KPMG, nous pensons que, dans le pire des cas, la vacance atteindra 5  %. Il est cependant probable qu’une partie de ces immeubles sera louée avant la fin de l’année et que certains candidats locataires devront donc encore attendre avant de trouver les espaces qui leur conviennent. Clairement, Luxembourg a besoin de nouveaux développements de bureaux de qualité pour satisfaire la demande. Doit-on dès lors s’attendre à une nouvelle hausse des loyers ? Une hausse des loyers prime n’est pas à exclure dans les quartiers centraux. Pour l’instant, le prime rent de Luxembourg est inchangé à 42 € / m² / mois hors TVA, mais les quelques nouveaux projets commercialisés au CBD, au Kirchberg et à la gare affichent des loyers supérieurs aux actuels loyers de référence sur ces marchés.

MARCHÉ DE L’INVESTISSEMENT EN BUREAUX ET EN SURFACES COMMERCIALES Comment s’est comporté le marché de l’investissement au cours du premier semestre ? L’an dernier, le volume d’investissement en immobilier d’entreprise a atteint son plus haut niveau depuis six ans, à 685 Mios €. 2014 est très bien parti, avec 320 Mios € enregistrés sur les six premiers mois, soit 28 % de mieux que sur la même période de 2013.

Jean-Philip Vroninks, responsable du département Capital Markets chez JLL, donne sa vision du secteur de l’investissement en immobilier au Luxembourg.

Qui sont les principaux investisseurs ? Ce sont surtout les fonds d’investissement allemands qui se sont montrés les plus actifs, avec une part de 67 % dans le volume total. Épinglons, parmi les transactions, les acquisitions du K2 Forte, du K2 Ellipse et du Kubik au Kirchberg par Union Investment, pour un total de 158 Mios €. Le K2 Balade, encore au Kirchberg, a quant à lui été acheté par un autre fonds allemand, Real IS, pour 55 Mios €. Les Belges sont traditionnellement très présents sur le marché, avec à ce jour une part de 13 % dans le total. Nous avons vu le retour des investisseurs italiens avec l’acquisition du City Link, en CBD, pour environ 40 Mios €.

Quelles sont les perspectives pour le restant de l’année ? La demande reste forte pour des immeubles de grande taille, bien situés et avec un locataire de premier choix donnant pleine confiance aux investisseurs. Début juillet, Axa Belgium a ainsi annoncé l’acquisition de la Galerie Kons, un projet mixte développé par le consortium CLI / Besix / Immobel, et dont la partie bureau sera majoritairement occupée par ING Luxembourg. Le montant de la transaction est d’environ 150 Mios €, ce qui en fait la seconde plus importante transaction de ces cinq dernières années, après la vente du nouvel immeuble de PwC à la Cloche d’Or. D’autres transactions de ce type pourraient être clôturées cette année encore. Nous pensons donc que 2014 sera au moins similaire à 2013 en ce qui concerne le volume d’investissement.

Les investisseurs restent-ils focalisés sur les immeubles prime ? À l’instar de ce que nous observons dans d’autres villes européennes, les investisseurs s’intéressent à nouveau aux transactions de type opportuniste offrant un rendement élevé. La récente vente de l’Espace Strassen à un investisseur institutionnel belge est un bon exemple : le prix payé était d’environ 42 Mios €, ce qui donne un rendement de près de 10 %.

Quelle est la tendance des rendements ? Le rendement des produits haut de gamme s’est rétréci à 5,5 % au second trimestre 2014, contre 5,75 % auparavant. Pour des baux à long terme situés dans les meilleurs quartiers luxembourgeois, il est possible d’obtenir un rendement nettement plus bas. ■

CHIFFRES CLÉS

POUR PLUS D'INFOS :

E-mail : angelique.sabron@eu.jll.com et jean-philip.vroninks@eu.jll.com Téléphone : 46 45 40 Site web : www.jll.lu

m² Numéro 8 – 2014

MARCHÉ DE L’INVESTISSEMENT

2013

H1 2013

H1 2014

% CHANGE

Prime yields en % (baux 3 / 6 / 9)

5,75-6,50

5,75-6,50

5,50-6,50

-25 bps

Volume d’investissement en Mios €

685

250

320

28 %


Entretien avec Maggy Nagel

DU CÔTÉ DES ACHETEURS À compter du 1er janvier 2015, la TVA pour les investissements immobiliers passera de 3 à 17 % au Luxembourg, créant de fait une incidence économique visible. Le gouvernement prévoit ainsi un plan massif de construction résidentielle afin de recréer une offre abordable dans certains secteurs aujourd’hui inaccessibles. Comment continuer à attirer les acheteurs alors que les prix vont continuer à augmenter ?

HOME SWEET HOME

17

Texte : Godefroy Gordet Photo : Olivier Minaire

RÉPONDRE AUX DÉFIS À votre arrivée au gouvernement début décembre 2013, l’un des défis majeurs qui réside au Luxembourg, depuis de nombreuses années, était le manque structurel de logements, provoquant la flambée des prix du marché. Le ministère se devait d’agir vite. Aussi, vous annonciez : « Des réflexions doivent encore être menées (…) sinon nous n’avancerons pas. Nous reculerons carrément. » Avons-nous avancé ? En juin 2014, six mois après mon arrivée, le gouvernement a approuvé le cadre d’application du programme national « Baulücken » tel que prévu par le programme gouvernemental. Par le biais de ce programme national, le ministère du Logement entend s’associer aux communes afin d’aider celles-ci à viabiliser les terrains encore non utilisés qui se trouvent sur leur territoire et dont elles sont propriétaires. Souvent, les moyens financiers limités de certaines communes présentent un obstacle à leur initiative. À cet effet, l’État veut soutenir financièrement les

Maggy Nagel est depuis le 4 décembre 2013 ministre de la Culture et du Logement au sein du gouvernement Bettel-Schneider. C’est en cette qualité qu’elle intervient ici, afin d’éclairer certains questionnements inhérents au domaine de l’investissement immobilier au Luxembourg, aujourd’hui et à l’avenir.

m² Numéro 8 ­‒ 2014


HOME SWEET HOME

18

m² Numéro 8 ­‒ 2014

43 COMMUNES SONT CONSIDÉRÉES COMME PRIORITAIRES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’HABITAT.

communes, soit dans le cadre d’une participation étatique qui sera accordée conformément à la loi modifiée du 25 février concernant l’aide au logement, soit par l’activation des contributions financières attribuées dans le cadre du Pacte logement. Afin de mieux cibler l’attribution et l’affectation des participations étatique accordées aux communes, le ministère du Logement a proposé, et cela suite à des entrevues avec les responsables du Syvicol, les trois changements suivants : 1. Dans un souci d’augmentation de l’offre de logements, étendre l’utilisation des fonds alloués aux communes en les affectant de manière plus explicite à des projets de construction et de rénovation de logements tout en laissant la possibilité aux communes de continuer à affecter les participations étatiques à des projets d’équipements collectifs induits par l’accroissement de la population. 2. Limiter l’affectation du budget pendant la période du phasing out de 2017 à 2021 au seul financement de la construction et de la rénovation de logements, notamment dans le contexte du programme national « Baulücken », et ceci dans les limites du budget dû à chaque commune dans le cadre du Pacte logement. 3. Le budget à octroyer aux communes dans le cadre du Pacte logement ne sera plus transféré sur un fonds de réserve spécifique de la commune, mais il sera « stocké » dans l’article budgétaire spécifique à charge du et géré par le ministère du Logement. Dès qu’une commune aura un projet concret à réaliser et / ou à financer, soit un équipement collectif soit un projet de logement, elle pourra solliciter le budget nécessaire et disponible auprès du ministère du Logement. J’estime qu’avec ces trois mesures, le gouvernement a fait un premier pas vers une augmentation de l’offre de logements, et sur-

tout de logements à coût modéré. J’estime que nous avons déjà avancé.

ACCROÎTRE L’OFFRE Afin d’endiguer le prix prohibitif du logement au Luxembourg, le gouvernement veut accroître l’offre. Le Plan sectoriel logement prévoit, dans les 20 prochaines années, de dégager une surface de terrains constructibles de 467 ha, dont 257 ha autour de Luxembourg-ville. Pouvezvous préciser ces faits et chiffres ? Afin de pallier la problématique du marché du logement au Luxembourg, le PSL (Plan sectoriel logement) désigne des zones pour la réalisation de projets d’envergure destinés à l’habitat. Par « projet d’envergure destiné à l’habitat », on comprend un projet modèle en vue du développement du logement et de la promotion de formes d’habitat durable. En conséquence, les zones pour la réalisation de projets d’envergure destinés à l’habitat sont prévues pour accueillir des projets de ce type. L’objectif premier de ces projets est la production de logements en grande quantité. Finalement, 25 sites, comptant au total quelque 470 ha bruts et dont quelque 400 hectares se situent dans les communes prioritaires, ont ainsi été retenus au niveau national (voir carte). Ainsi, grâce aux zones pour la réalisation de projets d’envergure destinés à l’habitat, ce sont quelque 15 000 logements qui pourraient être créés pour environ 37 000 habitants sur une durée de 20 ans, permettant de la sorte de répondre à l’augmentation démographique projetée et à sa demande en logements.

DÉVELOPPER L’HABITAT Dans votre plan sectoriel, vous expliquez que 80 % des terrains constructibles seront

Bertrange

Mamer

Bettembourg

Mersch

Bettendorf

Mertert

Clervaux

Mondercange

Colmar-Berg

Mondorf

Contern

Niederanven

Diekirch

Pétange

Differdange

Rédange

Dudelange

Remich

Echternach

Rumelange

Erpeldange

Sandweiler

Esch/Alzette

Sanem

Ettelbruck

Schieren

Grevenmacher

Schifflange

Hesperange

Schuttrange

Junglinster

Steinfort

Käerjeng

Steinsel

Kayl

Strassen

Leudelange

Vianden

Lintgen

Walferdange

Lorentzweiler

Wiltz

Luxembourg

réservés aux communes prioritaires, que vous dénommez plus précisément comme « Centres de développement et d’attraction » (CDA), quels sont-ils ? Au Luxembourg, 43 communes sont considérées comme prioritaires pour le développement de l’habitat. Trente-neuf de ces communes, dites IVL, ont été arrêtées dans le cadre du Pacte logement. À cette liste s’ajoutent quatre communes, dont Schuttrange, Contern et


HOME SWEET HOME

19 LES 63 COMMUNES RESTANTES SONT CLASSÉES EN TANT QUE COMMUNES COMPLÉMENTAIRES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’HABITAT.

Quelles seront les communes complémentaires et pour quelles raisons ? Les 63 communes restantes sont classées en tant que communes complémentaires pour le développement de l’habitat en raison de leurs caractéristiques plus rurales et donc moins adaptées à un développement important de l’habitat.

PENSER AU FUTUR Avec de telles propositions, quelles répercussions souhaitez-vous observer à l’avenir ? Il s’agit d’évaluer les mesures dans leur ensemble. Celles-ci sont en train d’être élaborées afin de renforcer l’offre des logements pour faire face à la croissance démographique du pays, ce qui aura forcément un impact positif sur l’économie. Nous ne sommes qu’au début de la période législative et nous avons du pain sur la planche.

Communes prioritaires dites IVL Nouvelles communes prioritaires venant s’ajouter aux communes dites IVL

Clervaux

Communes complémentaires

Wiltz Vianden

Erpeldange

Diekirch Bettendorf

Ettelbruck Schieren Colmar-Berg

Echternach

Redange/Attert Mersch Lintgen

Mertert

Junglinster

Lorentzweiler Steinsel Walferdange

Steinfort Steinfort

Mamer Strassen Luxembourg Bertrange

Käerjeng

Leudelange

Grevenmacher Niederanven Schutrange Sandweiler Contern

Hesperange

Pétange

Remich

Differdange

Sanem

Mondercange

Esch-sur-Alzette

Bettembourg Schifflange Kayl

Mondorf-les-Bains

Dudelange

Source : © Origines MDDI

Leudelange, qui sont situées dans l’aire urbaine de la capitale. Cette extension se justifie pour deux raisons. La première raison est liée à l’incorporation de ces communes dans l’aire urbaine de la capitale. La seconde raison est liée au fait que ces communes ont surtout vu se multiplier l’implantation d’entreprises au cours des dernières années, et il est important d’y développer également l’habitat afin de rétablir une plus grande mixité des fonctions. La quatrième commune qui vient s’ajouter comme commune prioritaire est celle de Mondorf, déjà identifiée dans l’IVL comme CDA potentiel à l’avenir. Le choix d’intégrer cette commune dans la liste des communes prioritaires est motivé par le fait que cette dernière a connu, durant les dernières décennies, un développement qui se confirme aujourd’hui.

Rumelange

VOUS SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS ? Rendez-vous sur : www.dat.public.lu/ plans_caractere_reglementaire/plans_sectoriels/ logement/index.html

m² Numéro 8 ­‒ 2014


20 TROUVER UN ESPACE

OFFICES OFFICE DISTRICTS MAP

WINDHOF MUNSBACH

CAPELLEN E44

E25

A1

LUXEMBOURG CITY

 Belgium

Germany 

AIRPORT

KIRCHBERG A1

STRASSEN NEUDORF CBD A6

HAMM

BERTRANGE

CONTERN A4

STATION A1

GASPERICH CLOCHE D’OR

A3

A6

HOWALD

LEUDELANGE

A3 A4

 France

 France

Central Business District Station Kirchberg Decentralised area Periphery Esch-sur-Alzette / Belval

Belvaux

Esch-sur-Alzette A4

ESCH / BELVAL

 France

OFFICE CONTACT

Angélique Sabron

Head of Office Leasing Agency Tél. : (+352) 46 45 40 72

E-mail : angelique.sabron@eu.jll.com m² Numéro 8 – 2014

Tél. : (+352) 46 45 40 E-mail : lux@eu.jll.com


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21 Green Buildings Aujourd’hui, chaque nouvel immeuble de bureaux qui sort de terre doit disposer d'une Certification environnementale. Que ce soit HQE, Breeam, Leed ou autre, ces méthodes d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments accompagnent les démarches de construction durable dans le but de réduire les impacts environnementaux des bâtiments. Le Luxembourg est leader européen en matière de certificats avec un parc immobilier certifié supérieur à 11%. Voici un aperçu de ces immeubles certifiés disponibles à la location au Luxembourg.

2

TO LET CBD

BREEAM

EXCELLENT

ONE ON ONE

Surface : 3 079 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : ±1 500 m2 Disponibilité : Q3 2015

3

FOR SALE CBD

GOLD LEED

488

Surface : 954 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 221 m2 Disponibilité : Immédiate

1

BREEAM

VERY GOOD

TO LET CBD

AIRE

Central et accessible, l’immeuble Aire occupe une position stratégique sur l’axe de pénétration qui mène au cœur du CBD. Son architecture prestigieuse, alliée à sa certification Breeam Very Good, en font un espace de travail optimum. Surface : 5 567 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 470 m2 Disponibilité : Septembre 2014

4

TO LET STATION

BREEAM

VERY GOOD

CITY LINK

Surface : 1 275 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 336 m2 Disponibilité : Immédiate

Tél. : (+352) 46 45 40 Email : lux@eu.jll.com

Numéro 8 – 2014


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22 5

BREEAM

TO LET FOR SALE STATION

WALLIS

Wallis inaugure la nouvelle aire de bureaux de demain, combinant les technologies énergétiques de pointe alliées à une architecture prestigieuse. Le projet offrira avant tout un environnement de travail agréable dans une localisation qui a déja conquis un nombre important de sociétés de renom. Le concept énergétique (Breeam) est un atout supplémentaire.

Surface : 4 096 m2 Parking : Oui   Divisible à partir de : 800 m2 Disponibilité : Juillet 2015

7

TO LET STRASSEN

HQE

SERENITY

Surface : 3 679 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 400 m2 Disponibilité : Q4 2015

6

TO LET KIRCHBERG

BREEAM

KPC

Une adresse prestigieuse en plein cœur du quartier d'affaires de Luxembourg, le KPC est un nouvel immeuble en construction qui marquera l'avenue JFK par sa forte empreinte visuelle. Les deux ailes offriront chacune une entrée privative desservant les étages. Le concept énergétique intelligent et durable réduira fortement les frais de fonctionnement. L'immeuble est labélisé Breeam et les plateaux offrent une grande flexibilité d'aménagement. Deux types de restaurants viendront compléter les services de ce projet d'envergure.

Surface : 5 192 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 591 m2 Disponibilité : Q1 2016

m² Numéro 8 – 2014

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10

TO LET CLOCHE D'OR

BREEAM

VERY GOOD

THE BRIDGE

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23

Surface : 12 023 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 477 m2 Disponibilité : Project

8

HQE

TO LET CLOCHE D'OR

VERTIGO « POLARIS »

Il est des projets qui ne laissent pas insensibles, Vertigo est de ceux qui interpellent d'emblée, ne serait-ce que par son appellation qui induit grandeur, espace et ouverture. Le majestueux Polaris, le plus grand des deux immeubles, offre encore un dernier plateau pouvant accueillir un grand occupant sur quasi 3 000 m2, pouvant également se subdiviser au besoin. Les finitions de haute qualité accentuées par l'atrium central en font un immeuble incontournable à la Cloche d'Or.

11

Surface : 2 982 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 982 m2 Disponibilité : Immédiate

TO LET WINDHOF

SOLARWIND

HQE •

BREEAM •

DGNB

Surface : 834 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 128 m2 Disponibilité : Immédiate

9

12

TO LET CONTERN

HQE

TO LET CLOCHE D'OR

CAMPUS CONTERN - COLIBRI

VERTIGO « NAOS »

Naos, le petit des deux immeubles Vertigo, offre la même qualité de finition, de prestige et de flexibilité en termes d'aménagement. Dans son écrin de verdure, Vertigo dispose d’un emplacement sans commune mesure sur le site de la Cloche d’Or. Force est de constater qu’il jouit d’une visibilité admirable et unique, notamment pour les usagers de la route d’Esch qui, immanquablement, tournent le regard vers Vertigo.

CLASSE AC

Surface : 2 909 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 164 m2   Disponibilité : 12 mois après signature

Surface : 2 180 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 885 m2 Disponibilité : Immédiate

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24

13

TO LET LEUDELANGE

VALIDEO

ELISE

Surface : 1 641 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 259 m2 Disponibilité : Immédiate

16

BREEAM

TO LET FOR SALE STRASSEN

PAGOSA

14

TO LET LEUDELANGE

Le projet Pagosa s'inscrit au cœur du centre d'affaires de Strassen, aux portes de la Ville de Luxembourg. Autant que son architecture contemporaine, ce sont les flexibilités des surfaces administratives et commerciales qui ont fait l'objet de toutes les attentions. Le projet s'étend sur trois niveaux hors sol divisant ainsi l'espace en 15 unités de bureaux et quatre commerces.

GREEN ONE

Surface : 3 181 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 188 m2 Disponibilité : Q2 2016

HQE

Surface : 2 802 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 556 Disponibilité : Immédiate

15

TO LET LEUDELANGE

17

Classe AC

NEIWISEN

Surface : 5 300 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 835 m2 Disponibilité : Immédiate

BREEAM

TO LET CLOCHE D'OR

LACCOLITH

Laccolith est l’un des premiers immeubles de grand standing à avoir été construit dans le quartier de la Cloche d’Or. Depuis lors, le quartier est devenu le principal centre d’affaires du sud de Luxembourg-ville et accueille un grand nombre d’entreprises prestigieuses et d’institutions européennes. De grandes sociétés internationales ont été séduites par le confort de cet immeuble, sa grande modularité et sa parfaite accessibilité. Immeuble « intelligent », Laccolith s’adapte en permanence aux besoins de ses occupants.

Surface : 11 270 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 1 047 m2 Disponibilité : Q4 2014

m² Numéro 8 – 2014

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25 Central Business District 1

TO LET

CENTRE DESCARTES

Cet immeuble de prestige bénéficie d'une visibilité exceptionnelle sur la route d'Arlon. Il permet une grande flexibilité en termes d'aménagement. CENTRE DESCARTES bénéficie d'un ratio de parking intéressant.

Surface : 1 979 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : ±310 m2 Disponibilité : Immédiate

2

3

TO LET

23, BD JOSEPH II

TO LET

Surface : 450 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

291, ROUTE D'ARLON

Surface : 768 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 79 m2 Disponibilité : Immédiate

4

5

TO LET

TO LET

RADBURY

Surface : 2 510 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 133 m2 Disponibilité : Immédiate

STERNBERG HOUSE

Surface : 398 m2 Parking : Non Non divisible Disponibilité : Immédiate

ITEZ X A H U AU SO VO U S VO S B U R E RE OU M E T T E N V E N T E N  ? ATIO OUS C O L EN CTEZ-N A CONT m²

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Numéro 8 – 2014


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26

6

7

TO LET

BUSINESS CENTER GLACIS

TO LET

31-33, PASTEUR

Surface : 705 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

9

Surface : 888 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 396 m2 Disponibilité : Immédiate

TO LET

ROYAL MONTEREY

Surface : 1 485 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 309 m2 Disponibilité : Q4 2014

11

TO LET

26, BOULEVARD ROYAL

TO LET

5, ROYAL Surface : 659 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

Surface : 928 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 450 m2 Disponibilité : Immédiate

12

TO LET

56, GRAND-RUE

L'immeuble 56, Grand-Rue jouit d'une situation exceptionnelle en plein cœur du centre-ville de Luxembourg et offre une multitude de combinaisons de surfaces à louer. À la sortie du locataire existant, une rénovation intérieure importante va être réalisée. Un nombre de parkings conséquent viendra accroître le confort du ou des occupants.

Surface : 4 671 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 233 m2 Disponibilité : Juin 2015

m² Numéro 8 – 2014

Surface : 1 045 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 506 m2 Disponibilité : Immédiate

10

TO LET

CENTRE ÉTOILE

8

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27 Station

21

2

TO LET

TO LET

ARCADES

Surface : 2 703 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 385 m2 Disponibilité : Immédiate

41, AVENUE DE LA LIBERTÉ

Surface : 314 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : À discuter

3

TO LET

4, RUE CHARLES VI

Surface : 97 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

4

TO LET

ESPACE PÉTRUSSE « LE DÔME »

Surface : 692 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

S CHON R E H OUR REC N O U S I V E M E N T P BUREAUX ACT NTS DES M2 LIE 50  NOS C DE 80 À 3 À LOUER U DRE O À VEN

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28 Kirchberg

1

2

TO LET

PRESIDENT A � EAST �

TO LET

Surface : 1 815 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 256 m2 Disponibilité : Immédiate

K2 DOLCE

6

TO LET

K2 FORTE

Surface : 1 802 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 887 m2 Disponibilité : Immédiate

7

Surface : 3 633 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 1 509 m2 Disponibilité : Q2 2015

TO LET

Surface : 2 246 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 704 m2 Disponibilité : Immédiate

Surface : 426 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Q4 2014

8

TO LET

Surface : 3 584 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 558 m2 Disponibilité : Immédiate

MONNET 4

5

TO LET

K2 ALLEGRO

PRESIDENT C « PARK »

TO LET

Surface : 4 080 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 251 m2 Disponibilité : Q4 2015

4

KUBIK

3

TO LET

IMMEUBLE ALCOR

Surface : 304 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 132 m2 Disponibilité : Q4 2014

m² Numéro 8 – 2014

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29 Decentralised area

1

TO LET CLOCHE D'OR

CENTRE CLOCHE D'OR 10

Surface : 534 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

4 TO LET BERTRANGE

ATRIUM BUSINESS PARK

Atrium Business Park est un ensemble de bureaux situé à Bertrange. Le Park bénéficie d'un accès très facile via l'autoroute et propose à ses occupants de nombreux services tels qu'une crèche et différents espaces de restauration. Les installations high-tech de l'immeuble sont adaptées à tout type d'activité.

2

TO LET CLOCHE D'OR

RUPPERT 12

Surface : 2 334 m Parking : Oui Divisible à partir de : 492 m2 Disponibilité : Immédiate 2

ATRIUM BUSINESS PARK – EMPORIUM

Surface : 3 501 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 612 m2 Disponibilité : Immédiate

ATRIUM BUSINESS PARK – EXTIMUS

Surface : 2 150 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 284 m2 Disponibilité : Immédiate

ATRIUM BUSINESS PARK – VITRUM

Surface : 5 035 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 620 m2 Disponibilité : Immédiate

ATRIUM BUSINESS PARK – EXCIO

SOUS LOCATION

3

Surface : 761 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

TO LET BERTRANGE

CENTRE HELFENT

Surface : 300 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

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30

5

6

TO LET STRASSEN

ENOVOS

TO LET STRASSEN

Surface : 5 113 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 484 m2 Disponibilité : Q4 2014

8

TO LET NEUDORF

Surface : 540 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

FIELD 7

Surface : 2 562 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 209 m2 Disponibilité : Immédiate

7

UTA

Z H A I T EE A U X U O S VO U S VO S B U R RE OU M E T T E N V E N T E N  ? CATIO S EN LO CTEZ-NOU A CONT

TO LET HAMM ST

21 CENTURY

Surface : 4 548 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 465 m2 Disponibilité : Immédiate

9 TO LET STRASSEN

ESPACE STRASSEN Espace Strassen est situé dans le quartier d'affaires de Strassen, à deux pas du centre-ville et des axes autoroutiers menant aux trois frontières. Son design contemporain en fait un immeuble de prestige. La surface à louer se décline sur un rez-de-chaussée et quatre niveaux profitant d'une entrée privative. Un ratio de parking excellent est un atout supplémentaire pour Espace Strassen.

Surface : 2 319 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Q2 2015

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31 Periphery

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TO LET AIRPORT

AEROGOLF CENTER PHASE I

Surface : 2 784 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 223 m2 Disponibilité : Immédiate

1

TO LET AIRPORT

FINDEL GOLF OFFICE PARK-F6 L'Office Park Findel Golf se situe en bordure de l'aéroport de Luxembourg et à proximité du Plateau de Kirchberg, chef-lieu de nombreuses institutions financières et de différents organismes de l'Union européenne. Les hôtels Ibis et NH HÔtel, ainsi que le Golf Club Grand-Ducal, se trouvent dans le voisinage direct. L'accès au réseau autoroutier vers l'Allemagne, la Belgique et la France est à moins d'1 km. Par ailleurs, l'immeuble est desservi par deux lignes de bus, l'une en provenance de la gare centrale de Luxembourg, et l'autre en provenance de Trèves.

3

TO LET AIRPORT

AIRPORT CENTER

Surface : 10 626 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 378 m2 Disponibilité : Immédiate

4

5

TO LET AIRPORT

6

TO LET AIRPORT

DA VINCI

Surface : 876 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 355 m2 Disponibilité : Immédiate

Surface : 3 552 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 112 m2 Disponibilité : Immédiate

EBBC B

Surface : 665 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

TO LET MUNSBACH

E-BUILDING

Surface : 2 682 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 411 m2 Disponibilité : Immédiate

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32

8

7

VEGA CENTER

Surface :370 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

9

TO LET MAMER-CAPELLEN

TO LET MAMER-CAPELLEN

TO LET WINDHOF

SYSTEMAT PHASE I & II

3 CANTONS

Surface : 121 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

Surface : 1 703 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 610 m2 Disponibilité : Immédiate

11

TO LET HAMM

HEXOS 1

Surface : 2 621 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : TBC

10

TO LET MAMER-CAPELLEN

WEST SIDE VILLAGE - « AUBÉPINE »

Surface : 343 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

WEST SIDE VILLAGE - « BUIS »

Surface : 1 776 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 117 m2 Disponibilité : Immédiate

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Tél. : (+352) 46 45 40 E-mail : lux@eu.jll.com


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33

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TO LET CONTERN

ESPACE CONTERN

TO LET CONTERN

Surface : 1 483 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 323 m2 Disponibilité : Immédiate

LUX TECH CENTER

Surface : 1 985 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 133 m2 Disponibilité : Immédiate

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TO LET LIVANGE

CENTRE « LE 2000 »

TO LET ESCH-SUR-ALZETTE

Surface : 1 111 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 112 m2 Disponibilité : Immédiate

SOUTHLANE

16

TO LET LEUDELANGE

LOFT (2.0)

Surface : 435 m2 Parking : Oui Non divisible Disponibilité : Immédiate

Surface : 1 488 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 50 m2 Disponibilité : Immédiate

Z H A I T EE A U X U O S VO U S VO S B U R RE OU M E T T E N V E N T E N  ? ATIO OUS C O L EN CTEZ-N A CONT

Tél. : (+352) 46 45 40 E-mail : lux@eu.jll.com

Numéro 8 – 2014


I MY OFFICE

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I MY OFFICE M2 pousse les portes des bureaux de femmes et d’hommes travaillant aux quatre coins du pays. Des espaces de travail que leurs « locataires » se sont appropriés et dans lesquels ils trouvent chaque jour l’inspiration. Johan Dejans est le premier de cette nouvelle série à nous faire visiter son bureau. Soyez les bienvenus chez Intertrust, à la Cloche d'Or.

Happy Hour. Nous avons un barbecue annuel, une Summer party et une Christmas party. Nous nous rendons tous ensemble à la Schueberfouer. Nous participons, en équipe, à des événements sportifs, comme le semi-marathon d’ING et celui de Remich. Les 380 personnes de notre bureau peuvent ainsi interagir hors du cadre corporate.

Interview : Godefroy Gordet Photos : Olivier Minaire

Pouvez-vous expliquer votre activité professionnelle ? Je suis managing director d’Intertrust Luxembourg depuis plus d’un an – avant la fusion d’Intertrust avec ATC, j’étais managing director d’ATC depuis 2006. Comment vous rendez-vous au travail ? Je mets une dizaine de minutes en voiture pour me rendre à mon travail. Un trajet direct sans encombrements. Comment décririez-vous vos relations avec vos collègues ? Nous profitons d’une atmosphère très ouverte, constructive et positive. Une ambiance collégiale qui invite au feedback, vis-à-vis des collaborateurs, mais aussi des supérieurs. Les dirigeants sont très disponibles pendant et après les horaires de bureau. Quel mot vous vient à l’esprit quand vous pensez à votre environnement de travail ? Esprit d'entreprise, ouvert, amical, international et fondé sur la qualité. Qu’aimez-vous le plus dans votre environnement de travail ? Ce qui me plaît le plus, c’est cet environnement ultramoderne, très lumineux et spacieux dans lequel nous travaillons. Vers quoi tournez-vous la tête pour rompre avec le quotidien ou vous détendre l’esprit ? Vers la photo de mes quatre enfants. m² Numéro 8 – 2014

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Quel est votre endroit préféré au bureau ? Outre mon bureau personnel, mon endroit préféré est l’Atrium. Mais tant que je suis avec mes collègues, je me sens bien. Quelles installations sont mises à votre disposition pour les réunions ? Le bâtiment est très moderne. Les salles de réunion sont modulables, très lumineuses et équipées de toutes les facilités modernes. Nous bénéficions de différents volumes d’espaces et, de plus, certaines salles de réunion ont des murs amovibles. Pouvez-vous décrire l’espace de déjeuner ? La cantine est liée à l’Atrium par une paroi en verre. C’est un endroit très lumineux et spacieux. Quand j’ai le temps, j’aime y retrouver mes collègues. Quelle politique est mise en œuvre par l’entreprise pour créer une dynamique de travail sereine ? Nous avons de nombreuses activités. Nous organisons chaque semaine un

Êtes-vous sensibilisé à une diminution de l’empreinte énergétique à votre lieu de travail ? Intertrust est un groupe international qui développe le programme Corporate Social Responsability, lequel comporte un volet green. Nous sommes engagés à faire des efforts dans tous les secteurs. Nous avons choisi nos nouveaux bureaux en tenant compte de l’aspect environnemental. Le bâtiment où nous sommes locataires bénéficie du label Haute qualité environnementale (HQE), avec une réduction de 20 % des consommations d’énergie. C’est un des bâtiments les plus green de la ville. Votre lieu de travail est-il, selon vous, accueillant ? Très accueillant et ouvert. Les cloisons sont en verre, nous n’avons jamais l’impression d’être isolés. Pensez-vous qu’il manque quelque chose autour de vous ? Quand je regarde le bâtiment, sa conception et sa configuration, l’environnement dans lequel nous sommes, pour moi, il ne manque rien.


INTERTRUST A ÉTÉ CONSEILLÉ PAR LE SERVICE CORPORATE SOLUTIONS DE JLL DANS LE CADRE DE LA LOCATION D’UN REZ-DE-CHAUSSÉE DE 6 284 M2 DANS L’IMMEUBLE VERTIGO « NAOS », À LA CLOCHE D’OR.

I MY OFFICE

35

Obtenir des informations pertinentes pour une décision durable et efficace.

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3 1 2 3 4 5

Unité et valeurs Johan Dejans, Managing Director Atrium Entreprise globale Espaces de travail

Pour une entreprise, la gestion de l’immobilier est une composante indissociable de son métier. Quelle que soit sa taille et qu’elle soit propriétaire ou locataire, elle voudra réduire son coût d’occupation immobilier, gérer les risques futurs associés à son patrimoine d’exploitation et optimiser le rendement et l’efficacité de ses actifs. Les spécialistes du département Corporate Solutions de JLL allient une connaissance approfondie du marché de la location, de l’occupation et des caractéristiques techniques des immeubles, conseillent les sociétés sur les meilleures options à prendre en matière de relocalisation et / ou d’optimisation des espaces. Véritable intégrateur de services immobiliers, JLL Corporate Solutions propose une démarche sur mesure, selon quatre axes d’intervention, en amont pour l’aide à la décision comme en aval pour la mise en œuvre de chaque opération à travers la négociation des accords et la gestion du projet : • Conseil stratégique • Transaction management • Conseil & assistance à maîtrise d’ouvrage • Workplace & design La confiance que nous accordent des entreprises de notoriété mondiale, reconnues pour leur haut niveau d’exigence, ou les PME locales illustre notre capacité à créer des solutions immobilières alignées sur la stratégie d’entreprise de chacun de nos clients. Leur satisfaction, plusieurs fois exprimée, est le meilleur gage de qualité de nos prestations.

CONTACT :

Romain Muller Corporate Solutions Tél. : +352 46 45 40 E-mail : romain.muller@eu.jll.com 4

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m² Numéro 8 – 2014


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RETAIL INTÉRESSÉ ? Bénédicte Hiernaux

Tél. : +352 46 45 40 92 E-mail : benedicte.hiernaux@eu.jll.com

LET STATION 1 TO2-10, BOULEVARD

D'AVRANCHES

LET BONNEVOIE 2 TORÉSIDENCE VICTORY

Surface : 365 m2 Disponibilité : Immédiate

Surface : 56 m2 Disponibilité : Immédiate

CBD 3 TO30,LETGRAND-RUE

TO LET KIRCHBERG 6 IMMEUBLE ALCOR

Surface : 595 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 132 m2 Disponibilité : Fin 2014

LET KIRCHBERG 7 TOIMMEUBLE VEGA

Surface : 132 m2 Disponibilité : Immédiate

Surface : 300 m2 Disponibilité : À définir

CBD 4 TO60,LETGRAND-RUE

Surface : 1 720 m2 Disponibilité : Immédiate

TO LET STRASSEN 8 226, ROUTE

D'ARLON

CBD 5 TO70,LETROUTE D'ESCH

Surface : 151 m2 Disponibilité : Immédiate

Surface : 322 m2 Parking : Oui Divisible à partir de : 98 m2 Disponibilité : Début 2015

TO LET LIVANGE 9 CENTRE 2000

(SURFACE COMMERCIALE + BUREAUX)

Surface : ± 1 800 m2 Parking : Oui Disponibilité : Immédiate

m² Numéro 8 – 2014

Tél. : (+352) 46 45 40 E-mail : lux@eu.jll.com


POUR UNE DÉCENTRALISATION DES ZONES D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

RETAIL

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Le plan directeur sectoriel « zones d'activités économiques » est, tout comme les trois autres plans, un règlement d'exécution de la loi du 30 juillet 2013. Le gouvernement y annonce un objectif de « développement des activités artisanales et commerciales jusqu'à l'horizon 2030, tout en veillant à un aménagement du territoire équilibré et durable », qu'il aimerait mettre en corrélation avec une diversification économique. Martine Gerber-Lemaire et Christel Dumont, toutes deux Partner, spécialisées en immobilier, dans le cabinet d'avocats OPF Partners à Luxembourg, nous expliquent les enjeux émanant de ce plan sectoriel pour la croissance économique du pays dans les 15 prochaines années. Texte : Godefroy Gordet

Que prévoit le plan directeur sectoriel « zones d'activités économiques » ? Le cadre réglementaire qui est défini par le projet de plan prévoit de réserver les surfaces nécessaires pour le développement futur d'activités économiques, mais amène aussi les communes à reclasser certains terrains non aptes à recevoir des activités économiques. Le projet détermine aussi les critères à respecter pour l'implantation d'activités de commerce de détail et de grandes surfaces commerciales, ainsi que des services administratifs ou professionnels dans les zones d'activités économiques. Il est important de noter que pour les zones d'activités existantes, celles-ci sont reprises dans le projet de plan et les communes voient ainsi leurs marges de manœuvre réduites dans ces zones existantes. Le gouvernement a réfléchi à une certaine décentralisation en étendant les nouvelles zones vers des communes comme Grevenmacher ou Diekirch. Il est à noter que c'est la première fois qu'un plan est élaboré au niveau national. C'est un véritable bond en avant qui va booster l'artisanat et le commerce dans des communes plus « décentralisées ». Le développement passé du pays était dépendant de l'esprit d'entreprise de certaines personnes,

comme pour le Topaze Shopping Center à Mersch ou les Knauf Center dans le Nord, sans oublier les Cactus Shopping Center. Les entrepreneurs auront maintenant un cadre plus précis bienvenu dans un contexte économique différent. Y a-t-il eu, par le biais de ces modifications, une forte transformation des zones de développement des commerces ? Les «  zones d'activités économiques régionales type 1 » visent, entre autres, les activités de commerce de gros et les activités artisanales. Le commerce de détail limité à 2 000 m² de surface de vente par immeuble bâti est directement lié aux activités artisanales et donc est inclus dans cette zone, ainsi que dans les « zones d'activités économiques régionales type 2 ». À titre d’exemple, dans le cas d'un PAP «  nouveau quartier  », exécutant une zone d'activités économiques régionales type 2, au maximum 10 % de la surface construite brute de la zone d'activités peut être réservée à des activités de commerce de détail. Quels obstacles risque de rencontrer le Luxembourg ? Le plan de développement de nouvelles zones d'activités économiques est interdé-

pendant du développement économique du pays. C'est une vision à long terme (20 ans, avec des adaptations possibles), le bilan ne pourra en être tiré que dans deux décennies. Quelles sont les zones d'activités économiques nationales et régionales actuelles définies par le gouvernement ? Sans les citer toutes, on peut notamment relever que font partie des zones nationales actuelles les zones suivantes : Bettembourg (Scheleck I, II, III et V), Käerjeng (Robert Steichen), Rodange (PED et au Grand Bois), Dudelange (Riedchen). Le plan définit également les zones d'activités spécifiques nationales existantes. Il s'agit notamment de : la zone Bettembourg / Dudelange (Eurohub-Sud et Scheleck IV) en tant que zone logistique, la zone de Betzdorf en tant que zone audiovisuelle et de télécommunications, ou encore la zone de Mertert comme zone portuaire. Pour ce qui est des zones d'activités économiques régionales existantes, le projet de plan a retenu plusieurs zones, dont : Ehlerange (ZARE est et ouest), Grevenmacher (Potaschbierg), Mertert, Eschsur-Alzette (a Sommet), Rambrouch (Riesenhaff ), Hosingen. m² Numéro 8 ­‒ 2014


RETAIL

38 Martine Gerber-Lemaire et Christel Dumont

Qu’en est-il pour le commerce intra-urbain ? D'après les règles définies par le projet de plan, les grandes surfaces commerciales sont a priori, sauf dérogations, exclues des zones d'activités communales. Le commerce de détail, pour rappel limité à 2 000 m² de surface de vente, doit être directement lié aux activités exercées dans les zones d'activités économiques régionales type 1 pour s'y implanter. Les hyper- et supermarchés extra-urbains bénéficient-ils d'assouplissements ? Il n’y aura pas d’assouplissement. L'implantation des grandes surfaces de plus de 10 000 m² n'est possible que dans les zones mixtes urbaines centrales et les zones commerciales, alors que l'implantation des grandes surfaces commerciales de 2 000 à 10 000 m2 pourra se faire aussi dans les zones mixtes urbaines. Les activités de commerce de détail de maximum 2 000 m² et les services administratifs ou professionnels de maximum 3 500 m² peuvent s'implanter dans les zones d'activités économiques régionales type 2. L'idée défendue par ces dispositions est d'éviter que les activités commerciales n'envahissent les zones réservées prioritairement à l'artisanat et à l'industrie légère. Les commerces sont clairement destinés à être implantés au cœur des zones centrales. m² Numéro 8 ­‒ 2014

Photos : OPF

Quelles seront les futures zones d'activités économiques ? Peut-on déjà les identifier ? Le projet de plan définit de nouvelles zones nationales : Ehlerange (Crassier), Luxembourg-Hollerich, Sanem (Pafewee-ouest) et Luxembourg (ouest / A6 / parties A et C) en tant que zone d'activités spécifique nationale « réserve et approvisionnement énergétique ». Le projet de plan détermine également des nouvelles zones d'activités économiques régionales, notamment à : Colmar-Berg, Bettembourg, Kehlen, Junglinster, Niederanven / Schuttrange, Luxembourg / Strassen.

Quels sont les critères à respecter pour l'implantation d'activités de commerce de type « détaillants » et « grandes surfaces commerciales » ? Les critères sont essentiellement liés à la mobilité, aux transports en commun et à la situation dans un espace prioritaire d'urbanisation au sens du plan directeur « logement ». Pour les grandes surfaces de plus de 10 000 m², un critère de création de nouveaux emplois s'ajoute. Une telle mutation peut-elle compromettre l'équilibre économique existant dans une branche commerciale donnée ? La seule branche commerciale directement visée par le projet de plan est la vente ou l'exposition liée aux véhicules automobiles. Ces activités ne pourront s'implanter que dans les zones d'activités économiques régionales de type 1. Dans les zones d'activités économiques régionales de type 2, la surface construite brute de ce type de commerce devra être limitée à 2 000 m². En conclusion, la mise en place des plans sectoriels, qui doivent être lus en parallèle, est une évolution sans être une révolution, qui émane d'une volonté de mixité de la

part du gouvernement. Gageons que ces plans seront à tout le moins source, à l'avenir, de sécurité juridique pour les investisseurs, dans le sens où le plan concerne tout le territoire luxembourgeois et non les seules communes, qui étaient jusqu'à présent en concurrence. Malgré les critiques, certes justifiées, sur la date d’entrée en vigueur des plans et le possible ralentissement de prises de décision pour accorder de nouvelles autorisations entre-temps, c'est un projet phare pour l'urbanisme et le développement économique luxembourgeois, longuement mûri et qui apporte une vision à long terme pour notre pays.

VOUS SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS ? Participez gratuitement à la conférence sur les plans sectoriels donnée par le cabinet OPF Partners en collaboration avec JLL au Cercle Cité le 15 octobre 2014. OPF Partners y présentera également la seconde édition (2014) du code immobilier, écrit par Martine Gerber-Lemaire et Christel Dumont, OPF Partners. Pour participer à l’événement, contactez : valerie.delaminne@eu.jll.com


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BE GREEN!

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LUXEMBOURG FO François Thiry est architecte et urbaniste, managing partner chez Polaris, un bureau d’architecture basé au Luxembourg depuis 2005. Élu en juillet 2014 à la présidence du Conseil national pour la construction durable (CNCD), il expose les objectifs de ce nouvel organisme regroupant les principaux représentants publics et privés du secteur luxembourgeois de la construction.

Texte : Godefroy Gordet Photo : Cyrille Martini

Un spécialiste François Thiry se positionne en tant qu’architecte expert en performance énergétique des bâtiments et en construction passive. Comme il le démontre par l’élaboration du Bâtiment Horizon, conçu par Polaris et construit par le groupe Schuler au 163, rue du Kiem à Strassen. Le premier immeuble administratif passif (AAA), HQE (Haute qualité environnementale), « qui est à ce jour le seul bâtiment de bureaux Nearly Zero Energy, à énergie quasi nulle, au Luxembourg. Un bâtiment conforme aux normes qui auront cours dans cinq ans. » C’est suite à cette expérience que l’architecte devient référent HQE et assesseur Breeam, deux certifications évaluant des performances environnementales des bâtiments. Pour François Thiry, se tourner vers un immobilier passif est plus qu’une obligation, c’est une nécessité. « Le secteur de l’immobilier va dans cette direction, c’est une façon pour nous de se préparer à demain. » Avec le Hollerich Village, un écoquartier « phare », où 100 % des besoins énergétiques seraient assumés par des énergies renouvelables, Polaris, le groupe Schuler et leurs partenaires, suscitent l’intérêt de nombreux acteurs publiques et privés et se placent comme des pionniers au Luxembourg. « Avec ce quartier, nous anticipons des pratiques qui seront normales dans m² Numéro 8 – 2014

un futur proche. Ici, il s’agit d’un quartier de 3,6 hectares, certifié par le label anglais One Planet Community. » Une démarche participative, innovante et dynamique qui motive les intérêts des ministères de l’Économie et de l’Environnement. «  Ces projets ont un enjeu important du point de vue de l’économie, car ce savoir-faire peut profiter à tout un secteur au Luxembourg.  » L’évolution du secteur imposera dans l’avenir plus d’exigences règlementaires qui se traduisent par de nouveaux outils règlementaires, normatifs, contractuels, à tous les niveaux de la loi, jusque dans les contrats. « Si le Luxembourg est exigeant dans les transpositions de certaines directives européennes et que le secteur est capable de répondre présent et de réaliser des projets de références, ça ne peut être que positif pour la compétitivité de nos métiers. » Le CNCD C’est en ce sens que le Conseil national de la construction durable (CNCD) a été créé. Sous-titré Luxembourg for Better Living afin de concerner chaque résident et visiteur du Luxembourg, « le CNCD, dont la création était inscrite dans le programme gouvernemental, est soutenu par l’État luxembourgeois et répond à des attentes fortes aussi bien du secteur public que privé », explique François Thiry. D’après ses statuts, il a pour objet de : • Promouvoir la construction durable et contribuer à développer l’excellence des

compétences des acteurs du secteur luxembourgeois de la construction dans ce domaine, • Assurer la visibilité du secteur luxembourgeois à l’international au travers de l’adhésion et à la participation aux activités d’organisations internationales promouvant la construction durable, • Servir de lien permanent entre ses membres. Un rassemblement Le CNCD a pour vocation de rassembler les acteurs qui travaillent ces dernières années pour faire face aux change-


R BETTER LIVING

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ambitionne de produire des informations en assumant une fonction d’observatoire de la construction durable. L’idée est à la fois de mobiliser les acteurs du secteur, mais aussi de sensibiliser le grand public. « La première étape sera de mettre en place des groupes de travail qui représenteront le secteur et de leur confier différentes missions d’observation et de réflexion. » Une deuxième fonction de think tank tend à être développée pour créer un cadre de réflexion. « Nous allons nous positionner en amont des lois pour élaborer des recommandations qui anticiperont les démarches du gouvernement. » Et finalement, un troisième axe consistera à donner une dimension de vitrine au CNCD. « Il pourrait être un organisme de poids dans le soutien du secteur de la construction durable, dans la Grande Région mais aussi à l’étranger. »

ments, « dans les règlementations et aux normes mais aussi dans les comportements des citoyens ». Le CNCD est une initiative mûrement réfléchie pendant deux années, et fédérée en asbl depuis le 27 juin 2014. Il est composé de membres fondateurs, associations et professionnels du secteur, tels que le GFMC (Groupement des fabricants de matériaux de construction), le CDEC (Conseil pour le développement économique de la construction), LuxReal (Real Estate Association of Luxembourg), l’OAI (Ordre des architectes et ingénieurs-conseils), et l’État du Grand-Duché de Luxembourg (Admi-

nistrations et départements de l’Environnement, des Travaux publics, du Développement économique, de l’Énergie et du Logement). François Thiry précise que « la présidence sera assurée de façon alternée tous les deux ans, par chacun des membres et futurs membres. C’est l’association LuxReal, dont je suis le représentant au sein du CNCD, qui a été invitée à assurer le premier tour de présidence. » Un observatoire Outre le désir de créer une harmonisation entre le cadre réglementaire et les certifications environnementales, le CNCD

À l’international L’organisme veut, en effet, promouvoir le secteur à l’international en analysant la compétitivité du secteur luxembourgeois de la construction durable à l’échelle transfrontalière et internationale. En créant une stratégie de communication commune au secteur, en la mettant en lien avec les études en cours concernant le nation branding du Luxembourg. Mais aussi en intégrant des organisations internationales. « Le rapprochement avec des organisations internationales nous permet d’être au courant des tendances, ce qu’on appelle les 'megatrends'. Il y a le côté observatoire international et aussi la promotion du secteur Luxembourgeois. » Le Conseil national de la construction durable bénéficie de membres expérimentés, tous spécialistes du domaine, « Aujourd’ hui, nous passons à l’action. En parlant d’une seule voix, nous voulons permettre au secteur de se faire mieux connaître et de se développer dans l’intérêt du pays tout entier », conclut François Thiry. m² Numéro 8 – 2014


PICTURE REPORT

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RENCONTRES 5

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FIABCI – DÎNER DE GALA DU PRIX D’EXCELLENCE Cette année, la cérémonie de remise des awards du Prix de l'excellence 2014 s’est tenue à la Rockhal. La soirée de gala a récompensé les meilleurs projets immobiliers du Luxembourg et de la Grande Région. Cette soirée s’intégrait dans le FIABCI World Congres qui s’est tenu à Luxembourg du 17 au 22 mai et dont JLL était partenaire.

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Angélique Sabron (JLL) et Dominique Robyns (Alter Domus) Romain Muller (JLL) Romain Hartmann (Wagner Group) Bernard Van Essche (Besix Red)

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PICTURE REPORT

43 Photos : Olivier Dessy, Jessica Theis

CONTACT CEO ONLY COCKTAIL – JEUDI 3 JUILLET 2014 Deux fois par saison et dans un lieu à chaque fois différent, le Paperjam Club organise un cocktail réservé aux dirigeants des entreprises membres. Le jeudi 3 juillet 2014, la résidence de l'Ambassade d'Italie a accueilli cet événement qui a réuni plus de 150 dirigeants.

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Romain Muller (JLL) Thomas Antoine (Ambassadeur du Royaume de Belgique) Claudine Schmitt (Wellbeing at Work) et Sophie Molitor (SOS Villages d'enfants Monde) Stefano Maria Cacciaguerra Ranghieri (Ambassadeur d'Italie) L’équipe Ferrero

JLL 41, rue du Puits Romain L-8070 Bertrange lux@eu.jll.com T: +352 46 45 40 m2 is a non contractual document September 2014

m² paraît deux fois par an. Publication réalisée par

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neutral Imprimé No. 01-14-875380 – www.myclimate.org © myclimate – The Climate Protection Partnership

About JLL JLL (NYSE: JLL) is a professional services and investment management firm offering specialized real estate services to clients seeking increased value by owning, occupying and investing in real estate. With annual fee revenue of $4 billion and gross revenue of $4.5 billion, JLL has more than 200 corporate offices, operates in 75 countries and has a global workforce of approximately 53,000. On behalf of its clients, the firm provides management and real estate outsourcing services for a property portfolio of 3 billion square feet, or 280 million square meters, and completed $99 billion in sales, acquisitions and finance transactions in 2013. Its investment management business, LaSalle Investment Management, has $50 billion of real estate assets under management. JLL is the brand name, and a registered trademark, of Jones Lang LaSalle Incorporated. For further information, visit www.jll.lu.

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Illustration : Maison Moderne Studio

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