Journal du Parc n°43

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Périodique 3 / 2015

Belgique-België P.P.-P.B. 5670 Viroinval BC9630 N° agrégation P401059

n°  43

Artistes et artisans Philippe Derselle Nature quotidienne L'hirondelle de fenêtre

Gestion Désherber sans pesticides Un partenaire privilégié MUAP : Pourquoi?

Ruralité Treignes... Côté nature

rue d’Avignon 1 - 5670 Nismes Tél : +32 (0)60 39 17 90 - Fax : +32 (0)60 39 17 93 secretariat @pnvh.be - www.pnvh.be

Maison du Parc naturel

Ouverture Le chauffe-eau solaire

Photo réalisée par Philippe Derselle, à découvrir en p.3


Éditorial

• les moyens de réduire la facture énergétique de tout un chacun en collaboration avec le Guichet de l'Énergie, l'administration communale, le PCS et le CPAS de Viroinval.

Une des missions d'un Parc naturel est d'encourager le développement durable. Dans cet esprit, le Parc naturel Viroin-Hermeton souhaite participer au PAED (1), élaboré par la commune de Viroinval pour adhérer à la Convention des Maires (2). De plus, cerise sur le gâteau, fin 2015, le Guichet de l'Énergie des arrondissements de Dinant-Philippeville sera, sur décision ministérielle, sous la coupole du PNVH.

• les modes de collaborations transfrontalières avec nos amis du Parc naturel régional des Ardennes françaises et transcommunales avec les différents opérateurs touristiques des environs pour valoriser un tourisme vert et durable au service de notre région, de ses habitants et des touristes qui la parcourent.

Le Parc naturel Viroin-Hermeton pourra donc encourager toutes les initiatives développées en vue de réduire les émissions de CO2 et de favoriser la diminution des dépenses énergétiques.

Je vous invite donc à rejoindre l'équipe du PNVH et ses nombreux partenaires ce 3e week-end d'octobre pour la 11e fête du Parc naturel Viroin-Hermeton à Nismes.

Le travail a réaliser est important quand on sait que le PAED a révélé que 80% des dépenses énergétiques dépendaient des citoyens.

Ce moment festif sera une fois de plus l'occasion de vous présenter les différentes missions d'un Parc naturel au travers d'animations, de conférences, de visites guidées et de stands les plus variés.

La stratégie transversale (commune de Viroinval, PNVH, Guichet de l'Énergie et monde associatif) sera donc déployée pour mettre en œuvre un vaste plan de sensibilisation du grand public aux possibles économies d'énergie à réaliser dans l'habitation. Le mode de vie et le déplacement des citoyens dans les années futures fera également l'objet de nos préoccupations La fête du Parc nous a semblé un endroit stratégique, où des milliers de personnes défilent en un seul week-end, pour tenter de sensibiliser un maximum de candidats aux économies d'énergie réalisables dans leur quotidien. Lors de sa fête d'octobre 2015, outre son souhait de mettre en exergue la protection du patrimoine naturel et paysager, l'artisanat et les producteurs locaux, le PNVH mettra aussi l'accent sur :

À tout bientôt donc...

Françoise Roscher-Prumont, Présidente PNVH - Échevine de l'environnement

(1) PAED : plan d'actions en faveur des énergies durables, c'est un diagnostic des émissions de CO2 sur le territoire de Viroinval et un ensemble de mesures que le conseil communal de Viroinval a adopté pour adhérer à la convention des Maires. (2)Convention des Maires : vaste programme européen visant à réduire de 20% les émissions de CO2 et les dépenses énergétiques à l'horizon 2020.

Nouveauté à ne pas manquer Soirées "Brâme du cerf" Les 18, 23 septembre et 2 octobre, de 19h à 22h30. PAF : 5 €. Accueil à la maison du Parc, brève explication relative au brâme du cerf suivie d'une sortie en forêt. Retour à la maison du Parc et partage de l'expérience autour d'un bol de soupe. Infos & réservations : secretariat@pnvh.be 2

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Quand photographie rime avec harmonie

Artistes et artisans Par Arielle Guillaume, Chargée de missions PNVH

Connaissez-vous Philippe Derselle, passionné de nature et de photo ? Ce Nismois, militaire de carrière, se consacre aujourd’hui entièrement à l’art de la photographie « nature », plus particulièrement la photo animalière et la macro (insectes et araignées). Aujourd’hui retraité, c’est en 1978 qu’il prend sa première photo – avec un appareil argentique, faut-il le préciser ? Il s’agit alors d’un hobby mis entre parenthèses jusqu’en 2000. Philippe Derselle reprendra alors avec le numérique et suit sa première formation « photo » en 2010 en cours du soir à l’Athénée Jean Rostand de Philippeville. Il entame sa troisième et dernière année de formation en septembre 2015. Entretemps, il a participé à de nombreux stages photo nature tant en France qu’en Belgique.

La photographie « nature », un art savant ! Pour notre photographe, lorsque l’on commence à bien maîtriser la technique de l’appareil et que l’on souhaite faire de la photo animalière, il est impératif de bien étudier la biologie des Son travail en espèces photographiées. Il faut d’abord pouvoir les identifier, mais aussi connaître leur biotope. Par trois mots exemple, si l’on veut photographier le damier de la succise, un papillon rare présent en Fagne-Famenne, il faut savoir qu’il ne vole que de la mi-mai à début juillet et que ses sites favoris sont les prairies humides ouvertes. Par ailleurs, notre amoureux de la nature insiste sur le fait qu’il faut la respecter. Il ne s’agit pas d’aller étude, mettre ses pieds n’importe où ! En aucun cas il ne persévérance faut déranger la faune ni piétiner la flore que l’on et motivation. aime tant immortaliser…

Expériences et échanges sont ses maîtres-mots Philippe Derselle ne s’est pas cantonné à prendre des photos en solitaire. Pour cet autodidacte, on évolue beaucoup en lisant des ouvrages, mais aussi en rencontrant d’autres personnes, photographes ou biologistes. C’est ainsi qu’en 2011, avec l’aide de quelques amis, il fonde l’atelier photo des Eaux Vives, à Nismes, dont il sera président jusqu’en juin 2014. Maintenant, il a rejoint le club photo nature HauteMeuse à Hastière-Lavaux.

Expositions Vous souhaitez découvrir ses travaux? Philippe Derselle a commencé à exposer ses photos lors d’événements locaux et vous aurez l’occasion de voir une série de 12 macrophotographies lors de la fête du Parc naturel, les 17 et 18 octobre. En attendant, n’hésitez pas à visiter son site internet : http://photophil25.e-monsite.com Journal du Parc n°43

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Nature quotidienne

L’hirondelle de fenêtre Par François Mathy, Chargé de missions PNVH

Delichon urbicum L.

Même si leurs effectifs semblent se stabiliser depuis quelques années, les hirondelles de fenêtre ont parfois des difficultés à trouver des endroits adaptés à la construction de leur nid. Dans le cadre des projets de conservation de la nature, le Parc naturel Viroin-Hermeton va donc installer plusieurs nichoirs pour cette espèce sur les bâtiments publics de Viroinval. Un poster sur le martinet et les hirondelles du Parc naturel sera également distribué aux écoles à la rentrée de septembre.

Description

Nid

L’hirondelle de fenêtre est identifiable grâce à son croupion blanc pur. Sa queue est légèrement fourchue en vol. Sa tête, ses ailes, sa queue et son dos sont de couleur noir-bleu. Le dessous est blanc. Elle possède de courtes pattes blanches abondamment emplumées. Elle mesure environ 13 cm de long pour 26 cm d’envergure et 15 à 21 grammes. Son chant est plutôt calme et répétitif, il s’agit d’un léger ‘tchirp’ ‘tshirrip’ uniforme et répété.

Aujourd’hui, elle s’installe souvent sur les bâtiments mais avant que les hommes ne bâtissent tous ces édifices, elle utilisait les falaises et les parois rocheuses. Son nid est de forme ronde avec une petite ouverture circulaire sur le dessus. Il est bâti avec de la boue que le couple ramasse sur les bords des flaques et des mares. L’intérieur est garni de plumes pour former un matelas douillet pour les 3 à 5 oisillons. Très sociables, elles forment souvent des colonies avec de nombreux nids sur une même façade.

Proies et prédateurs Elle se nourrit uniquement d’invertébrés qu’elle attrape au vol grâce à ses talents d’acrobate. Son bec est petit mais elle l’ouvre très grand pour capturer ses proies. Mis à part quelques faucons et éperviers, elle ne craint pas grand monde en vol tant ses acrobaties sont variées. Elle est en revanche plus vulnérable au sol, ramassant la boue pour construire son nid. Ses ennemis principaux sont les chats, les fouines et les lérots ainsi que les geais, corneilles et pies qui viennent dévorer les œufs ou les jeunes au nid lorsque celui-ci est accessible.

Vol Les hirondelles se nourrissent et boivent en vol, le bec ouvert. Elles poursuivent sans cesse les insectes en vol. Elles changent donc constamment de direction et sont capables de faire des pointes à plus de 50  km/h.

Habitat et migration En été, elle est présente dans toute l’Europe ainsi que dans une bonne partie de l’Asie (en jaune sur la carte). C’est la plus citadine des hirondelles, elle peut même s’installer sur les immeubles des grandes villes. 4

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Le statut de l’espèce

En hiver, elle ne trouve plus d’insectes. Elle doit donc se déplacer vers l’Afrique (au sud du Sahara, en bleu sur la carte) pour pouvoir survivre. Ce déplacement saisonnier s’appelle la migration. Elle reviendra en Belgique au mois d’avril.

Intégralement protégée par la loi, on ne peut ni la chasser, ni détruire ses nids, ni la capturer. Son plus grand problème est de pouvoir trouver la boue nécessaire à la construction de son nid. En effet, de nombreux sentiers boueux et mares disparaissent petit à petit. De plus, les nouvelles constructions des humains ne sont pas souvent adaptées à la construction de nids. C’est pourquoi la pose de nichoirs est une bonne solution face à cette crise du logement. Des planchettes de récupération des fientes peuvent éventuellement être placées sous les nichoirs pour éviter de salir les façades ou les cours pavées. Dans cette optique, le Parc naturel va placer une dizaine de nichoirs sur les bâtiments publics de Viroinval, dans les écoles notamment.

Les différentes espèces proches de l’hirondelle des fenêtres Trois espèces d’hirondelles nichent en Belgique. Notons que le martinet noir, assez semblable aux hirondelles, peut également être confondu avec ces dernières.

L’hirondelle rustique

L’hirondelle de rivage (Riparia riparia L.)

(Apus apus L.)

Aussi appelée hirondelle de cheminée, celle-ci a la tête et la gorge de couleur rouge vif. Les plumes de la queue sont longues et forment une fourche bien visible en vol. Le dessous est blanc alors que le dessus est bleu foncé. Elle apprécie les vieilles étables et les bergeries pour y construire son nid. Celui-ci est ouvert sur tout le dessus. Ces bâtiments ont souvent des ouvertures qui permettent son passage, ils sont chauds et abritent de nombreux insectes dont elle raffole.

Le dessus est uniformément beige sable, ses ailes sont triangulaires et sombres. Le dessous du corps est blanc sauf une bande brune qui traverse la poitrine. Également très sociable, elle vit en colonies importantes. Elle établit son nid dans les talus sablonneux, les berges des rivières, des lacs ou des étangs. Contrairement à l'hirondelle de fenêtre, elle doit donc effectuer un véritable travail de terrassement. Le tunnel qui débouche sur une petite chambre tapissée de plumes peut en effet atteindre 90 cm de long. Elle chasse au ras de l’eau les insectes volants.

Même s’il fait partie d’une autre famille, le martinet leur ressemble beaucoup. Il a cependant une queue moins fourchue et des ailes plus longues et étroites. C’est sans doute un des oiseaux les plus aériens, il ne se pose que pour nicher. Le reste du temps, il se nourrit, s’accouple et sommeille en vol ! Il a un plumage brun sombre, seule sa gorge est blanche. Il niche souvent dans les anfractuosités des vieux bâtiments qui remplacent les falaises et les vieux arbres morts.

(Hirundo rustica L.)

Le martinet noir

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Ruralité

Treignes... Côté nature

Par François Mathy, Chargé de missions PNVH

Le dernier numéro de l’Enviroin nous a fait découvrir de nombreux aspects du village de Treignes. Tournons-nous un instant vers le milieu naturel qui entoure ce village. C’est le premier article d’une série qui nous emmènera à la découverte des huit villages du Parc naturel Viroin-Hermeton. Treignes est surtout connu pour être le village des musées. Néanmoins, il regorge d’endroits abritant une vie foisonnante. Situé le long du Viroin, à la limite entre la Calestienne et l’Ardenne, une grande diversité d’espèces y est présente. Partons à la découverte de quelques-uns des lieux connus ou méconnus du village de Toine Culot. Les pelouses calcicoles Treignes abrite plusieurs tiennes calcaires avec versant exposé au sud : Le « Mwène à Vaucelles », les «  Rivelottes » et le « Moessia » sont les plus connus. Ces pentes ouvertes par les pratiques agropastorales d’antan ont ensuite été plantées de pin noir d’Autriche (un des rares résineux qui supporte bien les sols calcaires) pour les valoriser économiquement. Lorsque nous nous sommes rendu compte de l’extraordinaire diversité de ces milieux, des actions ont été entreprises pour les maintenir ouverts. Ces sols calcaires très filtrants sont secs, leur exposition sud fait qu’ils sont très ensoleillés. Ils sont donc colonisés par des espèces qui recherchent ces conditions particulières, dont certaines que l’on retrouve en milieu méditerranéen. La remise en lumière du sol par taille et coupe des arbres a permis aux espèces typiques de ces milieux semi-naturels de recoloniser les versants. Ceux-ci 6

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sont encore aujourd’hui surmontés par les pins noirs sur le plateau. Ils sont aujourd’hui maintenus ouverts par le pâturage itinérant qui permet aux espèces de pelouse de s’épanouir. Les espèces les plus emblématiques sont bien entendu les orchidées. De nombreuses autres espèces végétales se trouvent presque uniquement sur ces sols en Belgique. Nous pouvons par exemple citer le fumana couché, le genévrier ou encore la globulaire. Une faune particulière accompagne ces espèces et recherche ces conditions de vie chaudes et sèches. C’est à Treignes qu’est présente une des seules stations belge de cigale de montagne. De nombreuses espèces de papillons, punaises et autres insectes ainsi que quelques reptiles remarquables comme la coronelle lisse sont aussi présents sur ces tiennes.


donc considérée comme une relique des forêts que l’on pouvait trouver sur les plateaux calcaires avant l’intervention humaine. Ce bois est bien entendu peuplé par d’autres espèces que le hêtre seul, de nombreux autres arbres dont l’alisier torminal sont également présents. On y retrouve aussi de nombreuses orchidées plus typiques des milieux ombragés. L’Ardenne En remontant vers Le Mesnil, nous retrouvons une ambiance forestière tout à fait différente des pelouses. Un peu avant la limite avec le village de Le Mesnil se trouve le Gros Bois, il s’agit de chênes et de hêtres qui étaient préservés comme bois de réserve. Ils n’étaient coupés que lorsque la commune avait besoin de rentrées pécuniaires particulières ou lorsqu’on avait besoin de ces bois volumineux. Ces vieux bois sont des milieux foisonnants de vie. Nombre d’entre eux forment aujourd’hui des cavités. Celles-ci sont utilisées par de nombreuses espèces d’insectes de chauves-souris ou encore d’oiseaux. Certains gros hêtres ont également vu l’installation de pics noirs.

Le bois de Matignolle Situé entre Treignes et son hameau de Matignolle, le bois de Matignolle a le statut de réserve forestière. Cette mise en réserve a été faite pour conserver un faciès caractéristique : la hêtraie calcicole. En l’absence de gestion humaine, le hêtre serait en effet l’essence dominante à de nombreux endroits. Suite à l’activité humaine des siècles précédents, les forêts sont aujourd’hui souvent mélangées et les hêtraies sont rares en Calestienne. La hêtraie calcicole est

Les loges qu’ils creusent seront ensuite utilisées par une multitude d’espèces. Ces mastodontes, une fois morts, continuent d’abriter une foule d’invertébrés, c’est pourquoi ils sont préservés par les gestionnaires du DNF. Aujourd’hui, une partie de ces bois ont été coupés afin d’apporter un peu de lumière au sol et de permettre une régénération de la coupe, ce qui donne à cette forêt une ambiance lumineuse toute particulière.

Une invitation à partir à la découverte du village des musées mais aussi de ses alentours. Le prochain numéro nous emmènera dans un autre village du Parc naturel : Le Mesnil. Journal du Parc n°43

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Ouverture

LE CHAUFFE-EAU SOLAIRE Par la Direction générale opérationnelle Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Énergie du Service Public de Wallonie.

L’énergie solaire est gratuite, non polluante, ne nécessitant pas de conditionnement, pas de transport, pas d’exploitation énergivore et polluante ; elle est généreuse (1 000 kwh./an/m²), inépuisable, présente partout sur terre. À nous d’inventer les « machines » pour capter au maximum cette énergie. Il est très difficile de comparer aujourd’hui les différentes énergies car on ne tient pas compte financièrement d’une série de facteurs pénalisant ou favorisant telle ou telle énergie. En scindant les énergies fossiles des énergies renouvelables, les humains commencent à reconnaître qu’il faut distinguer les énergies en fonction de leurs disponibilités, de leurs impacts sur l’environnement et de leurs coûts « réels » d’exploitation. Le fait de ne pas encore « chiffrer » l’impact sur l’environnement et le facteur de disponibilité fausse la comparaison actuelle des prix de l’énergie. Dire qu’un chauffe-eau solaire sera amorti en 10, 15 ou 20 ans n’a aucun sens car cet amortissement est uniquement fonction du prix actuel de l’énergie (qui ne tient pas compte de ces facteurs). Il suffit, par exemple, que le prix du fuel double (comme ça été le cas en 8

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août 2008) pour que la période d’amortissement diminue de moitié  ! Si on chiffre le coût actuel du fuel domestique en tenant compte des dégâts liés à son exploitation (dans le golfe du Mexique, au Nigéria…), de la pollution « énorme » qu’il engendre… il ne serait pas étonnant que son prix minimum soit alors de 50 à 100 euros le litre ! Investir aujourd’hui dans une installation dont l’énergie principale est gratuite pouvant couvrir facilement 60 à 70% des besoins énergétiques pour la production d’eau chaude sanitaire est très intéressant au vu de l’évolution des mentalités. Le 20 août 2015, nous avons atteint le « jour du dépassement » qui signale que nous avons consommé les ressources annuelles disponibles que nous offre la terre et que nous avons commencé à consommer les ressources de l’année prochaine ; c’est comme si nous avions vidé notre frigo 2015 et que nous devions entamer notre frigo 2016 ! Que faire alors ? Soit se serrer la ceinture pendant plus de quatre mois, soit se goinfrer moins durant les 8 premiers mois. Au vu de l’explosion démographique (de un milliard d’habitants à sept milliards en un siècle !) il est plus qu’urgent de changer nos habitudes et de se tourner vers les énergies renouvelables.

Schéma général de fonctionnement d'un chauffe eau solaire


Quelques chiffres • 1 000 kwh./an/m² = énergie solaire reçue en moyenne en Belgique = 100 litres de mazout ou 100 m³ de gaz naturel. • 350 kwh./an/m² = énergie solaire transmise dans l’eau chaude sanitaire. • 4 mois = période d’autonomie quasi-totale de la production d’eau chaude sanitaire solaire. • 60 à 75% = fraction solaire d’une installation sous nos latitudes. • 230°C.= température pouvant être atteinte dans un capteur tube. • 170°C.= température pouvant être atteinte dans un capteur plan. • 97°C.= température pouvant être atteinte dans le ballon uniquement avec le soleil. DESCRIPTION • Le chauffe-eau solaire permet la production d’eau chaude sanitaire partielle à l’aide du soleil. Cette part ou fraction solaire est de l’ordre de 60 à 75 % ; un appoint est donc toujours nécessaire et peut être de nature très diverse : pompe à chaleur, résistance électrique, chaudière, chauffeeau instantané, chauffe-eau accumulé, etc. • Le chauffe-eau solaire peut être de type à vidange ou sous pression, il est composé de quatre éléments : les capteurs, le stockage, la régulation et les accessoires.

Infos, primes et conseils au Guichet de l’énergie

a) les capteurs sont soit de type plans, soit de type tubes ; b) le stockage d’énergie est constitué d’un ballon très bien isolé qui est soit rempli d’eau sanitaire, soit rempli d’eau de chauffage, soit rempli d’une eau « morte » ; c) la régulation est dite différentielle car elle fonctionne selon des données de différence de température renseignées par des sondes placées judicieusement ; son réglage de démarrage et d’arrêt est très important pour optimiser l’apport solaire ; d) les différents accessoires sont fonction du type d’installation (à vidange ou sous pression) et conditionnent fortement le bon fonctionnement de l’installation. L’isolation des tuyauteries (circuit primaire, circuit d’appoint et circuit de distribution de l’eau chaude sanitaire) et du ballon de stockage influence également fortement la fraction solaire. Panneaux solaires thermiques (en bas) et photovoltaïques (en haut)

Les aides de la Wallonie pour l’installation Pour les personnes physiques, une prime de base de 1.500 € est accordée par la Wallonie pour l’installation d’un chauffe-eau solaire, cette prime peut être multipliée par 1,5 ; 2 ou 3 en fonction des revenus. Pour les personnes morales, une prime de 2.500 € est accordée avec 200 € par m² supplémentaire aux 4 premiers m².

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous adresser au Guichet de l’Energie de Dinant-Philippeville qui se fera un plaisir de vous accueillir et de répondre à toutes vos questions techniques et administratives concernant les économies d’énergie. GUICHET MOBILE DE L’ENERGIE DE DINANT-PHILIPPEVILLE

Tél : +32 (0)71 61 21 30 (du mardi au jeudi 9h-12h, en dehors de ces heures sur rendez-vous) Email : guichetenergie.philippeville@spw.wallonie.be Journal du Parc n°43

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Gestion

Désherber sans pesticides, c’est possible...   et même obligatoire  dans certains cas Par Corentin Levacq Chargé de missions PNVH Le 14 juin 2015, la Ministre de l’écologie française, Ségolène Royal, demandait le retrait des rayons des magasins de l’herbicide le plus connu et le plus utilisé, le Roundup. Et si, chez nous, ce produit est encore en vente libre, il est à parier que ses jours sont comptés.

Effectivement, aujourd’hui, le caractère dangereux de ces produits phytopharmaceutiques (PPP) ne fait plus aucun doute. Et les législations limitant leur usage entrent peu à peu en application. C’est ainsi que depuis le 1er juin 2014, les premiers pans de la législation « zéro pesticide » ont été ratifiés. Si cette nouvelle loi concerne essentiellement les espaces publics, elle a également des effets sur les particuliers puisqu’elle vise à « supprimer progressivement

tout épandage de PPP dans les espaces publics et à proximité des eaux de surface (égouts, rivières, mares…), mais aussi dans les espaces privés fréquentés par des personnes considérées comme particulièrement vulnérables aux PPP »*. Concrètement, depuis le premier juin 2014, il est interdit d’épandre des pesticides (même s’ils sont labellisés « écologiques ») sur tout trottoir revêtu jouxtant un filet d’eau et sur une zone tampon de 1 mètre de large le long de ce trottoir. Dans certains cas, cette zone tampon peut même être élargie à 6 mètres, voire plus en cas de forte pente (voir illustration ci-dessous). En outre, l’utilisation de ces mêmes produits sera bientôt interdite à proximité des crèches, hôpitaux, écoles. Et, de toute façon, les PPP seront bannis de tous les espaces publics dès 2019. Il ne serait pas surprenant que, dans l’intérêt de tous, les espaces privés soient rapidement soumis aux mêmes règles.

Comment remplacer ces produits ? Il existe diverses manières de « traiter » son jardin et ses allées de manière écologique. Le site de l’Asbl Adalia, spécialiste de cette problématique, vous en donnera un aperçu très complet : www.adalia.be

L’une de ces alternatives est l’utilisation d’un désherbeur thermique qui brûle la plante ou l’ébouillante. Pour des petites surfaces, il existe des désherbeurs électriques bons marchés (environ 80€) mais pour les surfaces plus importantes, les prix deviennent tout de suite moins abordables. Voilà pourquoi le Parc naturel a décidé d’acquérir un engin de ce type et de le mettre en location à un tarif démocratique (voir encadré). Ainsi, les habitants de Viroinval pourront suivre la voie déjà tracée par le service Entretien général de la commune, celle de l’abandon complet des pesticides et, par-là, renforcer encore un peu plus le bien-être environnemental qui prévaut chez nous.

Désherbeur thermique à louer Modèle : Charoflam 400 travail régulier par bandes de 40 cm - flamme directe. Accompagné d’une lance mobile. Tarif : 5 € par jour. Caution : 100 €. Bonbonne de gaz non fournie ! Information : 060 39 17 90

* * CRIE de Liège (en collab. avec Adalia ASBL & Pôle de Gestion Différenciée ASBL), « Particuliers : Attention à la nouvelle législation « Zéro Phyto » sur les pesticides » 10

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Agenda

Un partenaire privilégié

Une Maison de l'Urbanisme Par Cédric Leclercq, coordinateur des activités de la MUAP

Pourquoi?  Pour qui?

La Maison de l'Urbanisme de l'Arrondissement de Philippeville (MUAP) fête cette année ses 10 ans d'existence. Mais en quoi consiste ses missions ? Elle est à votre service : • un accueil personnalisé en nos bureaux et une permanence téléphonique qui oriente vers les services adéquats (services communaux et régionaux, permanence juridique...) • un Centre de documentation spécialisé en aménagement du territoire, urbanisme, patrimoine, énergie... (accessible du lundi au vendredi sur rendez-vous). • des formations qui s'adressent aux mandataires, aux agents communaux, aux professionnels du secteur et à tout citoyen, impliqués dans l'aménagement du territoire et l'urbanisme au sens large du terme. • une série de conférences-débats qui permettent de traiter de sujets divers à l'instar des "Midis de l'Urbanisme". Les prochaines rencontres traiteront du nouveau décret "voiries communales" (sentiers) et de la relation aménagement du territoirebiodiversité. • des activités pédagogiques à destination du jeune public (scolaire ou autre), des expositions thématiques ainsi que des balades paysagères et patrimoniales. • des voyages d'étude • ...

Les défis de demain Au deuxième semestre 2015, la Maison de l'Urbanisme engagera un(e) Chargé(e) de mission/Assistant(e) de projet afin de renforcer l'équipe et de développer de nouvelles actions. Un nouveau logo et un nouveau site internet seront également dévoilés en septembre avec, en parallèle, l'édition d'un premier journal de liaison en toutes-boîtes. Mais le défi de taille sera pour 2016, année où le futur CODT (Code Wallon du Développement Territorial) devrait entrer en vigueur. Une série d'actions permettront de s'approprier ce nouvel outil. La Maison de l'Urbanisme développe une série de partenariats pour ses activités: CREAT-CPDT, Parc naturel Viroin-Hermeton, Gal EntreSambre-et-Meuse, IPW... Intéressé par nos activités? Devenez Membre de la Maison de l'Urbanisme et retrouvez l'agenda, les actions et les projets de la Maison de l'Urbanisme sur www.muap.be ou sur la page Facebook de la Maison de l'Urbanisme de l'Arrondissement de Philippeville. N'hésitez pas à contacter l'équipe : Maison des Baillis, rue d'Avignon 1 5670 Nismes, info@muap.be, tél : +32 (0)60 39 17 92.

Marché de Terroir du Parc naturel Samedi 3 octobre - Nismes de 9h00 à 13h00 Dernier marché de terroir de la saison 2015. Animation musicale, buvette, ânes, atelier de vannerie. Nombreux producteurs et artisans locaux.

Place de Châtillon (Rue Longue) Infos : +32 (0)60 39 17 90 www.pnvh.be

Atelier

de vannerie sauvage - 5€/p.

Samedi 3 octobre - Nismes à 9h15 et 11h15 Lors du marché de terroir (Place de Châtillon), deux ateliers de vannerie sauvage. Groupe de cinq personnes maximum par atelier. Sur inscription au +32 (0)60 39 17 90 ou via a.guillaume@pnvh.be.

20e

anniversaire de l'exposition de champignons des bois

Les 26 et 27 septembre Vierves - toute la journée Pour les écoles : le 28 septembre sur inscription. Organisation : Cercles des Naturalistes de Belgique en collaboration avec l’Administration communale de Viroinval et le Centre d’Écologie Appliquée du Hainaut asbl. Infos : +32 (0)60 39 98 78 Journal du Parc n°43

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En continu

Approuvé

par la forêt du pays de

Chimay

17 et 18 8

Douceur Kfé

Samedi

*20 pers. max., inscription vivement souhaitée. 11h • Inauguration, verre de l’amitié. 13h à 14h 30 • Excursion « Pelouses calcicoles » RV au stand d’accueil*. 15h à 16h30 • Conférence « trucs et astuces pour économiser l’énergie, présentation des primes 2015 » - Salle du Conseil communal.

Dimanche

Contact : +32 (0)60 39 17 90 - secretariat@pnvh.be

10h • Conférence « Les paysages du Parc naturel » Venez découvrir ou donner votre avis sur nos paysages ». 10h • Marche nordique (renseignements et inscriptions : jeanpolcolin@skynet.be) 10h • Visite d’un verger basse-tige et petits fruits - RV devant l’église d’Olloy-sur-Viroin. 11h à 13h • Concert apéritif « Douceur Kfé » - Saskia Jamart. 14h à 15h30 • Excursion « Pelouses calcicoles », RV au stand d’accueil*. Dans le cadre du is et Week-End du Bo nne des Forêts d’Arde

La Forêt du Pays de Chimay Aux sources de la forêt. Osez la nature ! +32 (0)60 39 17 90 - foretdupaysdechimay@pnvh.be

• Présence de nombreux artisans et de leurs produits (fruits et légumes, fromages, vins de fruits, miel, nombreux autres produits de bouche…) et d’associations œuvrant en faveur de l’environnement. • Démonstrations de débardage au cheval de trait. • Balades à dos d’âne. • Sentier pieds nus. • Land’art ludiques et éphémères au bord de l’eau. • Démonstrations de « vélo électriques » - location mobilité douce. • Mini bergerie. • Exposition d’anciennes variétés de pommes. • Exposition des photos de Philippe Derselle (Nismes). • Expo photo « Cerf 2015 » du Festival international Nature Namur. • Projections des films nature du Festival. • Animations pour enfants et jeux en bois. • Démonstrations « trappeur ». • Buvette, restauration (pain-saucisse les deux jours, sanglier à la broche le dimanche).

Ateliers Relooker vos objets de déco Avec Fabienne Fanuel. Samedi, de 13h à 16h30 et dimanche, de 9h30 à 12h. 5 personnes max./jour. 20€/personne, 15€ si objet apporté. Renseignements et inscriptions obligatoires : +32 (0)474 65 20 95

Vannerie (coudrier) Avec Jacques Nicolas. Samedi, de 8h30 à 17h et dimanche, de 8h30 à 18h. Atelier sur 2 jours. 8 personnes max. 70 €/personne. Renseignements et inscriptions : +32 (0)60 39 17 90

Commune de Momignies

Le journal du Parc naturel est une publication de la Commission de gestion du Parc naturel Viroin-Hermeton. Comité de rédaction : Parc naturel Viroin-Hermeton. Conception graphique et mise en page : Cédric Kinif. - ISSN : 1782-1460. Crédits photographiques : Philippe Derselle [cover, p.3], Cédric Kinif [p.2 (n°1)], Luc Viatour - www.Lucnix.be [p.2 (n°2)], François Mathy [p.4 (n°1,3), p.6-7 (n°1,2,3,4,5,6,8,9,10)], J.M. Poncelet [p.4 (n°2)], R. Dumoulin [p.5 (n°1)], J. Fouarge [p.5 (n°2)], T. Tancrez [p.5 (n°3)], Arielle Guillaume [p.6-7 (n°7), p.11 (n°4)], Région wallone [p.8-9], lesnewsco.fr [p.10 (n°1)], ecowatch.com [p.10 (n°2)], CRIE de Liège - Adalia [p.10 (n°3)], www.2ebalm.com [p.10 (n°4)], Cédric Leclercq [p.11 (n°1,2,3)]. Le journal du Parc naturel est distribué dans toutes les boîtes aux lettres de Membre de l’Union la commune de Viroinval. Il est disponible sur simple demande à la Maison des Éditeurs du Parc et il peut être consulté en ligne et téléchargé sur www.pnvh.be. de la Presse Périodique Éditeur responsable : Joël Dath, directeur, rue d’Avignon, 1 - 5670 Nismes.


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