Présentation exposition "Ca bouge dans le bocage"

Page 1

Cré ati on gr aph ique : © Les Pet its D ébr ou il lar ds (C am il le Roy)


LE BOCAGE DES LOUSTICS Exposition interactive et itinérante à destination du jeune public (8-12 ans) Cette exposition est constituée de 10 modules en bois renfermant des jeux et expériences (manipulations) permettant de comprendre de façon ludique et scientifique : • Ce qu’est un bocage • Comment il construit un paysage • Son importante sur le maintien de la biodiversité • Son impact sur la qualité de l’eau • Son rôle dans l’agriculture. L’exposition est complétée de livrets pédagogiques remis aux participants du programme d’animation. Conçue par l’association Les Petits Débrouillards Bretagne dans le cadre d’une convention « Projet d’Economie Locale et Social », l’exposition a été réalisée en partenariat avec l’association de réinsertion « La Caisse à Clous » de Brest. Les outils seront mis en circulation à compter du mois de juin 2009.

ASSOCIATION LES PETITS DEBROUILLARDS BRETAGNE Au rélie B ES DE BE RC, C h argée de pro jet Ha ud Le G UE N , Direct rice rég io n ale 13 bis boulevard du Portugal 35200 RENNES Tél. 02 99 50 05 14 – Mobile. 06 84 81 59 45 e-Mail : o2leguen@lespetitsdebrouillards.org

LA CAISSE A CLOUS

2


SOMMAIRE Sommaire .......................................................................................................................................................... 3 Préambule ......................................................................................................................................................... 4 Contexte de création ...................................................................................................................................... 4 un partenariat pédagogique d’intérêt général................................................................................................ 5 Présentation générale des outils......................................................................................................................... 6 Descriptif ........................................................................................................................................................ 6 Finalité ........................................................................................................................................................... 6 Objectifs......................................................................................................................................................... 6 Parti pris......................................................................................................................................................... 6 Contenus ........................................................................................................................................................ 7 Démarche....................................................................................................................................................... 7 orientations retenues pour l'exposition et le livre ............................................................................................ 7 Usage et diffusion .............................................................................................................................................. 8 Publics et territoires ........................................................................................................................................ 8 Mise en œuvre des actions ............................................................................................................................. 8 Acteurs et partenaires........................................................................................................................................ 9 La Caisse d’Epargne / le dispositif PELS en Bretagne Le soutien à la création des outils pédagogiques.......... 9 L’association « La caisse à clous » Le réalisateur technique de l’exposition ................................................... 9 Les Petits Débrouillards Bretagne Coordinateur du projet, concepteur pédagogique et graphique ...............10 Les partenaires scientifiques : .......................................................................................................................11 Les collectivités territoriales ...............................................................................E E rreur ! S ig net no n déf i ni. Annexe 1 Fiche technique de l’exposition .......................................................................................................12 Annexe 2 Rôle hydrologique et géochimique des haies P.Merot, Directeur de recherche à l’INRA.................13

LA CAISSE A CLOUS

3


PREAMBULE Un projet d’intérêt général, Au cœur de préoccupations actuelles et collectives, qui se doivent d’être comprises et mieux appréhendées par tous pour un développement durable partagé.

C ONTEXTE

DE CREATION

La terre bretonne a fait l’objet d’enjeux politiques et d’intérêts économiques très variables. Ces dernières décennies, en matière agricole, la p erce pt io n du r ôle d e la terre a évolué tandis qu’aujourd’hui on confère au sol de n o uvea ux u sa ges et de n o uvel les fo nct i on s. Les t erres , qu’elles soient rurales, urbaines, littorales, sont convoitées, d’autant qu’elles deviennent rares. D’où des risques de conflits et la nécessité de s’engager vers le partage des espaces. Aujourd’hui encore, La Bretagne rencontre des problèmes de q u al ité de l’e au . L’eau est support et source de vie puisque 80 % de la ressource sert à l’alimentation en eau potable. Actuellement, elle est soumise aux pressions d’activités humaines et est menacée par des pollutions chroniques, des nuisances et des détériorations. Il devient nécessaire d’apprendre à préserver sa qualité, à sauvegarder cette ressource naturelle. Il devient urgent de gérer cette ressource dans une perspective de développement durable. L’eau constitue un patrimoine collectif que l’on doit transmettre aux générations futures. Les s o ls bret o ns , épidermes de la terre, font de la Bretagne la première région agricole française depuis 50 ans. Ces sols constituent également une interface dans l’environnement, contrôlant les flux issus des activités humaines vers l’eau, l’air et les êtres vivants. En 2006, une directive-cadre européenne sur la protection des sols a été publiée pour protéger cette ressource jugée non renouvelable. L’identification des risques pour la Bretagne met en avant de nombreux chantiers à mettre en œuvre : perte de la matière organique des sols, contamination continue des sols, érosion des sols, artificialisation croissante des sols… Les p ay sa ges et les m odes d ’or g an is at io n des espace s sont constitutifs d’un cadre de vie, d’un patrimoine culturel et même d’une certaine identité. Il en va ainsi du fameux b oca ge b reto n qui, sans être propre à la région, est ici structuré d’une façon tout à fait particulière. À côté du r en o uvea u du b oc age et, de façon plus générale, l a pr otect i on de s pa ys age s doit être envisagée, tant ceux-ci constituent une valeur essentielle de la Bretagne.

LA CAISSE A CLOUS

4


UN PARTENARIAT PEDAGOGIQUE D ’ INTERET GENERAL À partir du programme de replantation des haies bocagères, une collaboration s’est engagée entre le PELS (Caisse d’Epargne Bretagne-Pays de la Loire) et l’association Les Petits Débrouillards Bretagne, ces derniers coordonnant le programme régional qui accompagne le dispositif concerté de la Caisse d’Epargne et des collectivités territoriales pour la reconquête de la qualité de l’eau par la replantation de talus boisés Les axes retenus par les deux partenaires sont : • La création de talus (terrains privés et agricoles) en bas des bassins versants auraient pour effet de retenir la pollution, et donc de dépolluer les cours d’eau ; • L’effet attendu sur l’amélioration du paysage (géographique, lecture du paysage) ; • La contribution à la biodiversité (autoroute verte) • L’aspect social et économique d’un tel programme (métiers, usages des déchets, qualité environnementale)… Intégrant ce programme de replantation bocagère, Les Petits Débrouillards proposent d’intervenir en complémentarité des outils pour en favoriser l’usage et une meilleure compréhension des notions proposées, le point d’entrée étant les actions de replantation et effets attendus (aspect économique, environnemental, social…). Ce partenariat s’inscrit dans l’orientation des Petits Débrouillards de développer des activités en milieu rural sur la thématique de l’eau. L’usage d’outils pédagogiques spécifiques au territoire est en effet un levier au développement des actions, et à la sensibilisation des jeunes sur le territoire. C’est aussi l’occasion de mobiliser des personnes en insertion professionnelle à travers une conception collaborative. La Caisse d’Epargne, à travers les PELS soutient ainsi le développement d’outils pédagogiques, investissement garantissant la qualité et l’inscription du projet au territoire. Le partenariat Petits Débrouillards – PELS s’inscrit dans la création coopérative d’outils (modules + livrets) en lien au territoire (Bretagne). Les outils seront livrés en juin 2009.

LA CAISSE A CLOUS

5


PRESENTATION GENERALE DES OUTILS D ESCRIPTIF Prenant appui sur son expérience de médiation scientifique et de conception pédagogique, l’association Les Petits Débrouillards a conçu des outils pédagogiques collaboratifs sur les enjeux de la restauration du maillage bocager. Ces outils comprennent une exposition de 10 modules d’expérimentations et un livret pédagogique édité en 5 000 exemplaires.

F INALITE Éduquer et sensibiliser les 8-12 ans, mais également des jeunes et des adultes, à l’impact de la replantation des haires bocagères en Bretagne dans un objectif central de « conservation » et de développement de la biodiversité : • Qualité de l’eau • Biodiversité • Paysage.

O BJECTIFS • • • •

P ARTI

Sensibiliser les acteurs, les partenaires du projet et le public visé aux problématiques environnementales liées au Développement Durable autour d’un objet spécifique (la haie bocagère); Proposer une démarche scientifique, et d’approche de « la complexité » de notre environnement, à partir d’un élément concret : la haie. Faciliter la prise de parole et l’appropriation des débats qui concernent la science dans la société ; Valoriser les sciences comme outils d’appréhension de problématiques sociétales et environnementales et permettre une meilleure connaissance des milieux scientifiques et techniques.

PRIS

Savo irs • Haies et bocages • La qualité de l’eau • La biodiversité • Les paysages Savo ir-f ai re • Apprendre à observer, à se questionner • Synthétiser des informations • Transmettre des savoirs Savo ir Etre • Respecter l’environnement • Adopter un comportement avisé Savo ir Ag ir • Acquérir des gestes de citoyens responsables • Mieux gérer sa consommation, ses pratiques…

LA CAISSE A CLOUS

6


C ONTENUS Les co nte n us s on t dével op pés au to ur de 3 g ra nd a xes : • Territoires d’eau et qualité de l’eau (éléments de mesures, faune et flore, bassins versants…). • Biodiversité (dont aspect global, diversité des espèces, interactions, autoroute verte…) • Paysage (géographie, cartographie, le maillage bocager, haies et bocages, lecture de paysage…). Ils i ntè gren t ég ale men t des en trées p ar d isc ip li nes scien tif i ques : • Économie (aspects fonciers, agricoles, métiers, usages des déchets, qualité environnementale…). Question des usages (sociologie, anthropologie) La valorisation des métiers relatifs à la gestion des haies bocagères est intégrée (chercheurs, techniciens, agriculteurs, gestionnaires…). Y seront développés les axes liés à l’impact de replantation des haies bocagères (le pourquoi, pourquoi pas, comment) qui correspondent à plusieurs objectifs complémentaires au service d’un objectif central de conservation et de développement de la biodiversité à savoir : • Préserver l’outil productif agricole en limitant les risques érosifs, • Améliorer la qualité de l’eau dans la perspective de la DCE (Directive cadre sur l’Eau) prévoyant le bon état écologique des eaux superficielles et profondes à l’horizon 2015 (lutte contre la pollution phytosanitaire…) • Contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique par le développement des espaces arborés et la mise en œuvre de filière bois-énergie (séquestration du carbone et énergie renouvelable). • Améliorer les pratiques agronomiques en introduisant de nouvelles techniques s’appuyant sur une meilleure gestion du bocage (agroforesterie, technique des bois Raméales Fragmentés…) • Développer la biodiversité et la qualité des paysages en termes de préservation de la faune et de la flore et d’auxiliaires de production. •

D EMARCHE Ces outils se veulent fidèles à la démarche « Petits Débrouillards ». Ils sont structurés en quatre rubriques itératives (modules de l’expo, double page du livret) : • Un questionnement en lien avec le quotidien (introduction de l'expérience et interpellation du public) ; • Une expérience (matériel nécessaire, description de la manipulation, explication du phénomène observé) permettant de comprendre le phénomène scientifique de base ; • Une expérience plus complète (application du phénomène fondamental à une simple réalisation technique) ; • Une rubrique, “Pour aller plus loin" (explications complémentaires, applications au quotidien) présentant un module plus complexe.

ORIENTATIONS RETENUES POUR L ' EXPOSITION ET LE LIVRE Les expériences sont présentées dans des boîtes. Chacune est accompagnée de 3 panneaux : • Une description de l’expérience à réaliser ; • Une explication du phénomène observé ; • Une information complémentaire : « Le saviez-vous ?… » L’exposition est accompagnée d’un dossier pédagogique d’accompagnement pour les enseignants ou animateurs. Le livre de format carré et d’une cinquantaine de pages est remis aux usagers de l’exposition. Il reprend des expériences de l’exposition et les complète d’autres, met en avant des métiers liés à la gestion des haies, des bocages, du paysage et propose des références territoriales. Des panneaux d’introduction et d’ouverture complètent le dispositif.

LA CAISSE A CLOUS

7


USAGE ET DIFFUSION Un programme d’animations, de formations et de temps d’échanges (café des sciences) accompagneront la diffusion de ces outils, dans le souci d’une méthode collective et participative Les deux outils pédagogiques sont conçus pour observer et expérimenter. Ils doivent être envisagés comme outils à la fois support et complémentaire à des projets d’animation territoriaux. • •

Les enfants qui participeront aux activités pourront faire puis partager les expériences réalisées (avec leur famille et amis). Pour le grand public, ils auront valeur d’introduction et de questionnement sur le thème de l’exposition et la préservation de la ressource en eau.

P UBLICS

ET TERRITOIRES

Bénéfic i aires des o ut il s Les 8-12 ans sont les personnes identifiées pour bénéficier des outils Par extension, les outils s’adresseront aux parents, et usagers des lieux où seront exposés les outils. Le livret sera remis aux bénéficiaires des animations : enfants et jeunes, éducateurs de manière générale (parents, grands-parents, grands frères et sœurs, enseignants, animateurs...). Les outils seront diffusés lors d’animations et de rencontres événementielles sur la thématique de l’eau ou de manière plus générale sur celles de l’environnement, du patrimoine naturel. Territ oi res… d’ea u, de fa u ne, de fl ore… l a vie d ’u n p ays a ge Le projet est initié en Bretagne. Il pourra dans un second temps se démultiplier sur les autres régions françaises, en intégrant des problématiques et des cas singuliers à chacune.

M ISE

EN ŒUVRE DES ACTIONS

Ce programme pédagogique se veut des plus accessibles. Les démarches seront cependant à adapter aux territoires, aux acteurs présents et aux partenariats développés. La mobilité des animateurs Petits Débrouillards, notre fonctionnement en réseau (partenariats et structures conventionnés) permettent d’intervenir sur l’ensemble d’un département, ainsi que sur la Bretagne. Un programme d’animation itinérant, à partir d’un à plusieurs modules d’exposition interactifs, permet la sensibilisation des jeunes habitants en milieu rural. La mobilisation des modules d’exposition et la commande d’animations peut-être effectuée par un établissement scolaire, une structure de loisirs ou une commune. Les bénéficiaires de cette action peuvent donc être les enfants, les jeunes, mais également le grand public. Les territoires de type pays ou communautés de communes peuvent être privilégiés dans la diffusion.

LA CAISSE A CLOUS

8


ACTEURS ET PARTENAIRES L A C AISSE D ’E PARGNE / LE DISPOSITIF PELS EN B RETAGNE L E SOUTIEN A LA CREATION DES OUTILS PEDAGOGIQUES Depu is prè s de 200 a ns, les Ca is ses d'Ep ar gne oe uvren t e n f aveur de l'i ntérêt gé nér al e t de l a cohé si on s oci ale. La lo i d u 2 5 j ui n 1 999, qu i a t ran sf or mé les Ca is ses d'Ep ar gne e n ba nq ues coo pér ative s, le ur a c o nfié u ne n ouvel le mi ss io n d'i ntérêt gé néra l : le fi na nce men t des Pro jet s d'Eco n o mie Soc ia le et Loca le (PE LS). Pro jet : Le s envel o ppes fi na nc ières co ns acrées à l'ac tiv ité P ELS per mette nt de s ou ten ir de s pro jet s et no n de s str uct ures ; le fi na nce men t de cha rge de f o ncti o nne me nt récur ren tes o u d'i nvest isse me nts n' ay a nt pa s d'i mp act d irect s ur l es p op ul at i on s ci b les des PE LS n'est d o nc p as po ssi b le. Éco no m ie : Certai n s PE LS gé nèrent direc teme nt ou in direc teme nt une ac tiv ité éco n om iq ue. Loc a le : Les PE LS c orres po n den t à des in it ia tives loc ale s dével o ppées su r le ter rit o ire géo gra p hi que de la Ca is se d'E p arg ne de Bret ag ne en f aveur des pers o nne s rés id an t e n Breta g ne. Soci ale : les PE LS c o ncerne nt néces sa ire ment des po p ul at io ns en recherc he d'a ut on o mie (pers on nes â gées dépe nd a ntes, m al a des ou h a nd i capées, c h ô meurs de l o ng ue durée, cré ate urs d'ent repr ises n'a ya n t p as accès au fi na nce men t b a nca ire...) ou e n si tu at i on de fr ag il ité (i lle ttrés, pers on nes e n sit u ati o n de préc ar ité etc... ). Le groupe Caisse d’Epargne a depuis ses origines, intégré la dimension de l’intérêt général, en agissant notamment en faveur des populations les plus éloignées des circuits bancaires et financiers. Le réseau des Caisses d’Epargne remplit des missions d’intérêt général et participe à la mise en œuvre des principes de solidarité et de lutte contre les exclusions. Pour renforcer encore cette mission, le législateur prévoit que chaque Caisse d’Epargne utilise une partie de ses excédents d’exploitation pour le financement de projets d’économie sociale et locale (PELS). En fin d’année 2007, une coopération s’est établie entre la Caisse d’Epargne et le conseil Général d’Ille-etVilaine, s’appuyant sur la politique de création et / ou de restauration du maillage bocager. Une coopération avec les autres départements bretons est également engagée. La Caisse d’Epargne, au titre de l’axe « P r otec ti on de l’ envir o nne men t f av oris a nt la co hés io n soc ia le » des orientations de la FNCE et de la Caisse d’Epargne, participe au financement des travaux de construction ou de réhabilitation des haies et des talus boisés, et des travaux de primo entretien, dans la mesure où ces travaux d’entretien seront confiés à des structures d’insertion par l’économique.

L A DIREN

LE

SOUTIEN A LA DIFFUSION DES OUTILS PEDAGOGIQUES

La politique de diffusion de la connaissance environnementale est une priorité de la Direction régionale de l’environnement (DIREN) de Bretagne. Elle vise particulièrement à améliorer le débat public et assurer la transparence tant sur l’état de l’environnement que sur l’aménagement durable du territoire, en favorisant l’information de tous. L’action première de la Direction Régionale de l’Environnement de Bretagne (DIREN) est d’agir afin que le développement économique et social permette la transmission d’un patrimoine de qualité aux générations futures.

LA CAISSE A CLOUS

9


Son rôle est aussi de développer l’éducation et la sensibilisation à l’environnement pour convaincre chaque citoyen, chaque responsable qu’il est de son devoir, dès aujourd’hui de sauvegarder les ressources naturelles et de défendre un environnement sain et équilibré auquel chacun a droit.

L’ ASSOCIATION « L A CAISSE A CLOUS » L E REALISATEUR TECHNIQUE DE L ’ EXPOSITION Siège de l’association : 14 rue Amiral Troude 29200 BREST http://www.avenir.infini.fr/accueil.html Fondée en 2004, l’association s’est installée au port de commerce de Brest au croisement des activités de réparation et de construction navale, civiles ou militaires. Elle reprend les objectifs de l’association AVENIR qui avait vu le jour en 1997 pour accompagner socialement les grandes vagues de licenciements dans la soustraitance navale, suite aux restructurations défense. L’association propose aux adhérents un lieu d’accueil stable pour pallier la précarisation des métiers, aider dans les recherches d’emploi, apporter des informations sur la situation économique. La caisse à clous c’est aussi : Merlin Inter Ce ; Une aide pour les dossiers amiante ; Une mutuelle de groupe ; De l’initiation à l’informatique ; Une salle de réunion ; Des activités sportives ; Un atelier ; L’amicale des retraités de la Sobrena. Des projets intergénérationnels : L’outil en main ; Des chantiers de restauration de véhicules anciens ; La mémoire ouvrière. La Caisse à Clous a développé en 2007 un partenariat avec l’Association Les Petits Débrouillards sur la conception de la première série des « boîtothèques ».

L ES P ETITS D EBROUILLARDS B RETAGNE C OORDINATEUR DU PROJET , CONCEPTEUR

PEDAGOGIQUE ET GRAPHIQUE

Association d’intérêt général, agréée d’éducation populaire Siège de l’association : 13 bis bd du Portugal 35200 RENNES Tél. 02 99 50 05 14 – 06 84 81 59 45 e-Mail : bretagne@lespetitsdebrouillards.org Site : www.lespetitsdebrouillardsbretagne.org Pourquoi éduquer à l'environnement ? Pour permettre aux individus et aux groupes sociaux de participer à la prise de décisions sur l'environnement qui affectent leur vie quotidienne. En ce sens, l'Education à l'Environnement ne peut pas être dissocié du projet de construction d'une société démocratique. Sa spécificité réside principalement dans le souci de lutter contre, de prévenir les problèmes d'environnement et de gérer raisonnablement l'utilisation des ressources : il s'agit donc d'une Education pour l'Environnement, ce qui marque clairement l'engagement dans une action citoyenne. La démarche éducative des Petits Débrouillards s’appuie sur l’exercice de la citoyenneté, c’est-à-dire la capacité de chacun à intervenir dans le débat public, quels que soient son âge, son histoire personnelle ou sa culture. En d’autres termes, sa capacité à se confronter à la complexité, car il s’agit de penser des systèmes en interaction. La démarche expérimentale ne prescrit pas ce qu’il faut faire, mais construit un questionnement qui aide à réfléchir et à se faire sa propre opinion. Observer, comprendre, agir, dans un monde en mutation constante où les choix de développement économique, technologique, nous interrogent sur l’avenir que nous voulons. L’environnement n’est pas seulement le milieu vivant, il est le monde en projet dont nous partageons la responsabilité. Parmi les nombreux domaines à aborder dans le cadre d’une éducation à l’environnement et au développement durable, Les Petits Débrouillards Bretagne s’intéressent depuis 1999 à la place de l’eau en Bretagne. Des programmes d’animation, la création d’outils pédagogiques, ont permit de sensibiliser de nombreux jeunes bretons. Ce développement de projets s’est accompagné de partenariats forts : Agence de l’eau, Université Rennes 1 (CAREN), du CNRS, de syndicats mixtes, d’enseignants et d’éducateurs.

LA CAISSE A CLOUS

10


L’exploration d’un nouvel « axe», d’un nouveau regard sur la place de l’eau en Bretagne, à travers la replantation des haies bocagères, et ses liens à la biodiversité, et au patrimoine breton est une motivation pour l’association, une occasion nouvelle de mettre en projet un collectif de personnes sur le territoire.

L ES

PARTENAIRES SCIENTIFIQUES • • •

:

Le CNRS Le CAREN L’INRA

LA CAISSE A CLOUS

11


ANNEXE 1 F ICHE

TECHNIQUE DE L ’ EXPOSITION

Contenu : • 10 modules d’expérimentation • 1 panneau de présentation de l’exposition • 1 dossier pédagogique à usage de l’animateur, de l’enseignant • Des livres « Le bocage des loustics » à remettre aux jeunes participants Besoins • • •

:

Surface d’exposition de 100m2 Alimentation en eau à prévoir à proximité 10 grandes tables disposées en cercle contre des murs et un espace central avec tapis au sol pour faire assoire les enfants

Public et cadre de mise en place : • Public de prédilection : de CM1 à 5ème • Durée de visite : 2h avec un animateur • Des ateliers complémentaires peuvent être proposés sur demande Les animations sont proposées sur la base d’un animateur par classe accompagnée de son enseignant / un animateur pour un groupe. Conditionnement et transport : • 10 boîtes carrées en bois de 60cm x 60cm soit 5m3 • Transport des modules à la charge de l’utilisateur de l’exposition • Montage en 30mn à deux personnes Tarifs : • • •

Location de l’exposition : 150 / semaine (+ frais de transport) Animation : 250 par animateur par jour Formation : 350 la journée d’un animateur

LA CAISSE A CLOUS

12


ANNEXE 2 Rôle hydrologique et géochimique des haies P.Merot, Directeur de recherche à l’INRA Dans de nombreuses régions du monde, la haie est utilisée en réponse à une contrainte que le milieu oppose à son utilisation par l’homme. L’exemple le plus connu est la haie brise-vent : dans les régions qui connaissent un déficit pluviométrique, elle atténue l’effet de la sécheresse sur les cultures. Dans le nord-ouest de l’Europe et notamment en Bretagne où le climat est tempéré, l’espace rural a traditionnellement été segmenté ou cloisonné par des haies : c’est le bocage. Dans les années 1970, les haies ont été supprimées pour les besoins de l’intensification agricole. Aujourd’hui, cet arasement du bocage se traduit par des effets négatifs sur les ressources en eau et en sols, et de manière générale sur l’environnement de cette région. Ceci ressort nettement des études, même peu nombreuses, menées sur le rôle de la haie, notamment dans le cycle de l’eau. Il s’avère en particulier que les haies perpendiculaires à la pente font barrage au ruissellement lié à l’intensité des pluies et forcent les eaux à s’infiltrer ; et que le réseau bocager fonctionne comme un réseau hydrographique secondaire pour les écoulements de surface. En obligeant les eaux à le suivre ou à le contourner, il rallonge la longueur du transfert jusqu’à l’exutoire. Ce qui se traduit, dans un bassin versant, par une certaine régulation des débits et par une atténuation des volumes et des pointes de crues. Ce contrôle du ruissellement se double d’un contrôle de l’érosion. Cette dernière existe dans les bassins bocagers. Cela est attesté par l’existence d’une zone plane en amont du talus, qui peut atteindre la morphologie d’une terrasse en terrain limoneux, et dans laquelle l’étude pédologique révèle un épaississement très important des horizons organiques ; alors que juste à l’aval du talus, le sol est érodé. Cette érosion est cependant limitée à la parcelle ; les particules érodées, interceptées par les talus, n’atteignent pas l’exutoire. A la différence des bassins ouverts, il n’y donc pas de perte absolue de matière ou très peu dans les bassins bocagers. Au niveau de la couverture pédologique, les modifications de structure et de fonctionnement, notamment hydrodynamique, introduites par l’embocagement et le débocagement ont peu été étudiées. Il ressort néanmoins que : la séquence de sol originelle comportant des sols généralement sains sur les versants avec une différenciation pédologique plus forte vers l’aval et des sols hydromorphes dans les talwegs est découpée dans les bassins bocagers en une suite de séquences articulées entre elles à chaque talus. La circulation de l’eau sur le versant, tantôt verticale, tantôt latérale selon les propriétés des sols est plutôt verticale dans les zones de haies. La haie, par son enracinement, joue le rôle de drain vertical ; elle joue également le rôle de pompe à eau ; dans certaines situations des signes morphologiques témoignant d’un excès d’eau au droit des haies ont été observés.

LA CAISSE A CLOUS

13


Les pratiques agricoles intensives et l’extension du maïs qui ont suivi le débocagement ont entraîné un compactage de la surface des sols favorisant ainsi le ruissellement et l’érosion. Ainsi les polluants accumulés dans la partie superficielle du sol sont transférés vers les exutoires. Au plan géochimique, différents indices suggèrent d’attribuer à la haie un rôle dans le transfert de polluants : la haie bloque les particules érodées, support des pesticides et du phosphore ; l’excès d’eau qui peut se produire au pied de la haie favorise la dénitrification. De plus, les arbres qui forment la haie peuvent consommer spécifiquement certains éléments dissous. Au regard des résultats obtenus, l’impact positif sur l’environnement que semble avoir la haie mérite selon les auteurs plus d’attention à l’avenir. Des études approfondies visant la quantification du fonctionnement de la haie sont nécessaires. En France, l’intérêt pour la haie, "structure linéaire boisée" dans le jargon scientifique, est apparu comme une réponse à la politique de remembrement des terres agricoles qui a conduit, pour les besoins de l’intensification agricole, à l’élimination des haies dans des régions traditionnellement bocagères comme la Bretagne. On estime à près de 200 000 km linéaires les haies supprimées dans cette région. Un département comme le Finistère a perdu, de 1963 à 1992, 42% de ses haies. Les travaux sur la relation sol-haie ont commencé en Bretagne en 1973. Les premiers résultats, connus dès 1976, démontraient déjà le rôle de la haie dans la circulation de l’eau et l’érosion. Ces résultats furent mal perçus par les tenants du remembrement qui ont même tenté d’entraver les recherches. Aujourd’hui, les décideurs sont devenus plus réceptifs à la question de la haie et les tribunaux peuvent casser des décisions de remembrement pour défaut d’étude d’impact par exemple, comme cela s’est passé récemment dans une commune Bretonne. La communauté scientifique internationale accorde actuellement plus d’importance à la haie comme en témoigne la bibliographie rapportée par les auteurs. La préoccupation environnementale qui s’internationalise en ce moment en est sûrement une raison. C’est tant mieux, mais, semble-t-il, il y a encore beaucoup à faire. Les craintes d’un dérèglement hydrologique d’une part et d’autre part les "vertus" hydrologiques et géochimiques que l’on semble reconnaître à la haie et notamment sa capacité à réduire l’érosion et les pollutions agricoles diffuses devraient permettre sa réintroduction dans les espaces d’où elle a été chassée. Son introduction dans d’autres milieux et notamment dans ceux où l’agriculture est intensive devrait également être envisagée.

LA CAISSE A CLOUS

14


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.