Un[ée]coled'art

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UN[ée]COLEDART : … quelques pointillés ……… (sauf mention, toutes les citations sont de Boris Charmatz, 2009)



UN[ée]COLEDART se souvient de ce fait :

« Aucune école (et aucune université jusqu’à la fin du XIVe siècle) ne dispose de local fixe, les conditions sont précaires et instables. » (François Chaignaud, 2003) UN[ée]COLEDART ne croit pas que, pour

apprendre à monter à vélo, il faille avant de l’enfourcher, « le connaître, détailler les pièces qui le composent et avoir fait avec succès de nombreux exercices sur les principes mécaniques de la transmission et de l’équilibre. Après, mais après seulement, l’enfant serait autorisé à monter en vélo […] Heureusement, les enfants déjouent d’avance les projets trop prudents et trop méthodiques des pédagogues. Ils découvrent dans un grenier un vieil


outil sans pneu ni frein et, en cachette, ils apprennent en quelques instants à monter à vélo […] À l’origine de toute conquête, poursuit Célestin Freinet (années 20), il y a, non la connaissance, qui ne vient normalement qu’en fonction des nécessités de la vie, mais l’expérience, l’exercice et le travail. » UN[ée]COLEDART est composée

d’enseignants qui ne « peuvent pas enseigner à quelqu’un d’autre comment enseigner. » Car, poursuit Carl Ransom Rogers (1971), « cet apprentissage découvert par l’individu lui-même, cette vérité qu’il s’est appropriée et qu’il a assimilée au cours d’une expérience vécue ne peut être communiquée directement à autrui. »


UN[ée]COLEDART souscrit à Joseph

Jacotot (1823) lorsque celui-ci déclare : « Sachez un livre, rapportez-y tous les autres : voilà ma méthode […] Si vous apprenez un livre et si vous y rattachez tous les autres, vous suivrez la méthode de l’enseignement universel. » UN[ée]COLEDART invente par & pour ses

membres, « l’exercice que je n’avais jamais pratiqué nulle part, c’est l’autoexercice fabriqué pendant le cours, celui où l’élève est chargé d’inventer lui-même son exercice. » UN[ée]COLEDART acquiesce à Jules

Michelet (1838-1844) lorsqu’il écrit : « L’enseignement n’est pas, comme on le croit, un discours académique, une


exhibition ; c’est la communication mutuelle, doublement féconde, d’un homme et d’une assemblée qui cherchent ensemble. La sténographie la plus complète, la plus exacte, reproduira-t-elle le dialogue ? Non ! Elle reproduira seulement ce que j’ai dit, et pas même ce que j’ai dit. Je parle du regard et du geste ; ma présence et ma personne, c’est une partie considérable de mon enseignement. » UN[ée]COLEDART expérimente déjà ceci :

« Il ya une essence invisible de l’école. Nous pouvons multiplier les points de rencontre avec le public, écrire, filmer, raconter, le centre demeure caché. L’école n’a lieu qu’entre les protagonistes. ENTRE. »


UN[ée]COLEDART

s’intéresse à cette phrase : « Nous fabriquons des aberrations éducatives. » Par exemple : « Quinze professeurs s’occupent d’un seul élève (plutôt que quinze élèves face à un professeur.) L’exercice peut être public… » UN[ée]COLEDART,

« Ce sera un travail d’école pour l’école sur l’école contre l’école avec l’école comme nous sommes tous obligés de faire avec depuis tout petit L’école comme objet d’art L’école d’un art à pratiquer sans fin C'est-à-dire sans que cela ait une FIN. » UN[ée]COLEDART

comprend très bien ceci : « Hijikata, l’inventeur du Butō (années 60), a cette étrange formule :


"Il me semble que ce qui manque au corps est, à ce titre, et en tant que manque même, auto-suffisant". » UN[ée]COLEDART,

cette école…

c’est déjà aller vers


Delhi, India

Rizal Province, Philippines


Lebak, Indonesia

Rio Negro, Colombia


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