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ar delà les glycines il est des couleurs diaphanes Elles s’exhalent lentement de la blancheur des syllabes Une clameur aérienne porte des nouvelles d’une aube florale Des palabres volages célèbrent la consistance de l’existence
e la douceur de l’énigme naît la pesée des sens Il est une danse des tissus alanguis par le tumulte des encens Ouvrant les alcôves d’un exil oublié en terre madrilène Le mouvement des âmes enivrées de lueur s’enroule Les draperies odorantes rendent captives les songes Prisonniers de ces déchirures étoilées l’humaine espérance Se prend à rêver de voyages irréels dans de lointaines contrées
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n partance pour les esquives argentines d’un tango silencieux Des citronnades aux gouttes ruisselantes et lascives La fraîcheur des agrumes se pose délicatement en plis répétés Les agapanthes dévoilent légèrement l’irisée de l’azulejo Les saveurs espagnoles se mêlent aux étoffes étalées Uniquement pour que prenne forme ce vêtement ducal Qui sied si bien au rythme éphémère de vos histoires
OLIVIER ISSAURAT
NUMÉRO 6
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