Le Dîner de Charles - Interview de Cyril MARCHIOL, CEO et fondateur de la société Tsume Art

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Notre volonté n’est pas de vendre des produits

Le restaurant, Airfield Restaurant & Living

Ouvrez les yeux, levezles et tournez la tête.

Vous voyez, pareils à des oiseaux, ces beaux avions décoller. Vous y êtes, le restaurant est logé en parallèle de la piste de l’aéroport du Findel. Depuis votre table vous imaginez les visages souriants de ceux qui décollent vers des températures plus douces... Certes, la canicule nous a confinés mais maintenant l’hiver naissant nous donne des envies d’ailleurs. Pour se mettre du soleil dans la tête sans devoir monter à bord d’un aéronef, choisissez et tentez un cocktail de la jolie carte variée et exotique du restaurant. Il y a des saveurs tropicales avec et sans alcool.

saumon fumé label rouge. Pour nos plats, nous avions poisson, du lieu, pour mon invité et une belle entrecôte Black Angus pour moi. C’est bon, c’est goûteux, tels les desserts comme la crème brulée à la vanille chapeautée d’une boule de glace et de la poire. De l’eau pétillante svp pour accompagner une modeste bouteille de bordeaux rouge, la modestie s’adressant à la taille, une unique demi-bouteille.

Je connaissais ce restaurant pour y avoir déjeuné et dîné. Avec envie et plaisir, j’y suis retourné et me suis remémoré de bons souvenirs d’un dernier repas pour fêter la fin d’un projet, qui se finit avec beaucoup de succès. Globalement, Airfield n’est pas dans l’extravagance, tout est subtil et nuancé. Pas de fioriture, mais de la bonne nourriture avec une carte aux choix limités mais suffisants, gage de fraîcheur et de qualité, avec un service magistral sous l’impulsion de Monsieur Servan Bernard L’endroit est accueillant, le parking est aisé. Quand je vous aurais dit que l’hôtel peut offrir sept chambres, je pense vous avoir livré une photo correcte d’un agréable lieu pour une sympathique soirée. Si cela vous tente… faites votre check-in avec ou sans valise.

Là, vous avez le début, je ne vous ai pas mentionné le décor qui vous donne cette envie de voyager, voler, s’envoler et devenir vaporeux. Une cheminée, des beaux meubles, une petite carte de menu, un service exemplaire. Le restaurant, fermé le samedi et le dimanche, donne à un personnel sympathique l’indispensable repos pour chérir sa clientèle.

Le secteur de l’HORESCA peine à recruter, Airfield offre cet atout à son staff et les clients que nous sommes apprécient la disponibilité. Pour la suite et une entrée à partager, ce fut du

Mon invité Cyril Marchiol,

CEO et fondateur de la société Tsume Art

Lors de ma dernière interview parue en octobre 2022, j’avais éclairé quelques connaissances belges sur un détail de la constitution du Royaume de Belgique. Certains m’ont chaleureusement remercié notamment mon ami de Alexander du Wat, qui a apprécié les détails échangés avec le ministreprésident de la Fédération Wallonie- Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet

Il me fallait changer de registre, quitter cette attachante Belgique et me tourner vers les terres de mon enfance. La Lorraine, enfin le Grand Est, puisque c’est ainsi et dans ce patronyme que la Moselle s’est faite absorber. « En passant par le Grand Est avec mes sabots… », cela ne sonne pas au mieux, et pourtant l’histoire avance sur des routes. Aujourd’hui c’est un local de l’étape du nord-est de la France qui est mis sous les feux du dîner et non pas un banquier. Par son ADN, Agefi Luxembourg soutient la finance mais nous le savons, la finance sans l’entreprenariat a peu de goût. Aussi Agefi Luxembourg aime et donne la parole aux entrepreneurs.

« Le Dîner de Charles » les éclaire de manière originale, qu’ils œuvrent dans le bois et surtout dans la résine. Pour les belles œuvres construites à la résine, la créatrice se nomme Tsume Art. La belle enfant âgée d’une douzaine d’années a un père lorrain Cyril Marchiol. La « mère » est de culture japonaise, d’où ce nom qui signifie « griffe » au Pays du Soleil Levant. Sous la griffe, près d’une cinquantaine de protégés et la communauté japonaise de Luxembourg, son ambassade en tête, regardent avec affection et admiration cette petite famille logée à Contern grandir et réussir.

Cyril Marchiol est incontestablement un chef d’entreprise innovante. Aujourd’hui, pouvoir afficher être le seul acteur en Europe et ne pas avoir de concurrent est vraiment remarquable. Certes son jardin est la planète, mais cela reste exceptionnel, qu’un lorrain de Metzervisse puisse ainsi damer le pion aux Américains. J’ai passé une belle soirée avec un passionné qui voit plus loin que la création et la commercialisation de ses œuvres. Sa volonté de croitre est clairement affichée, multiplier par 3,5 le chiffre d’affaires est une ambition rare. Certain que dans les petits dirigeants du Luxembourg qui montent, Cyril avec ses idées originales en fait partie. Notre Grand-Duché pourrait un jour devenir peut-être trop exigu, mais si un autre pays lui faisait les yeux doux, l’histoire retiendrait que le petit gars de Metzervisse a fait son chemin avec une étape majeure à Luxembourg. En attendant ce leader qui aime la campagne vosgienne a gardé son attachement à ses ori-

gines italiennes. Cela donne de bonnes raisons pour se focaliser sur la vieille Europe pour exercer ses talents.

Interview de Cyril Marchiol, CEO de Tsume Art

Je vous remercie d’avoir accepté notre invitation. Nous allons parler de votre passion, de vos passions, de démographie, de sport, de politique, d’Europe, des problèmes climatiques et de ses aberrations, de cuisine et de la Lorraine, plus précisément notre « Petit Est » à nous. Nous allons éviter de parler de guerre et du devenu mythologique Covid. Prêt ? Oui.

Vous êtes le fondateur de la société Tsume Art. Est-ce correct ?

Oui, seul en 2010, j’ai fondé la société.

La société Tsume Art est-elle cotée en Bourse ? Est-ce une ambition ?

Malheureusement, non. J’aimerais bien mais pour le moment c’est un peu prématuré. Nous allons attendre que l’oiseau fasse un plus grand nid et que Tsume Art grandisse suffisamment pour cela soit intéressant pour nous.

Noté, c’est une ambition. Recrutez-vous actuellement et quels postes offre Tsume Art ?

Oui, nous recrutons dans divers domaines : la logistique, le service après-vente. De manière constante, nous restons en permanence ouverts pour accueillir des talents artistiques...

… Des créateurs.

Oui, des sculpteurs : des traditionnels et des sculpteurs 3D, de tous les niveaux. Notre porte est toujours ouverte et nous sommes à l’écoute.

C’est fait, vous venez de déclarer vos postes vacants. Quels canaux utilisez-vous pour embaucher, ceux de l’ADEM en font partie ?

Oui, nous travaillons avec l’ADEM ! A plusieurs reprises, nous avons recruté des profils via les services de l’ADEM. C’est un canal privilégié et nous utilisons également les réseaux sociaux et le réseau LinkedIn. Avec plus de 700.000 followers, ces derniers constituent des moyens de communications importants.

Qui sont vos actionnaires ?

Ils sont nombreux. On compte des industriels, des investisseurs privés et des investisseurs professionnels issus du monde du sport. Certains sont avec nous depuis le début de l’aventure. C’est un actionnariat très diversifié. Nous avons récemment procédé à une levée de fonds friends and family.

AGEFI Luxembourg 36 Décembre 2022 Le Dîner de Charles
NdlR : Tsume se prononce Tsumé Suite en page de droite Cyril
MARCHIOL, CEO et fondateur de la société Tsume Art :
«
mais bien de commercialiser des œuvres »
Le Dîner de Charles - Interview d’une personnalité luxembourgeoise ou européenne en relation avec le Luxembourg - Une rubrique de Charles MANDICA

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Expliquez.

Nous avons ouvert le capital pour que des amis, des proches et la famille puissent investir dans Tsume Art. La levée s’adressait également à de nouveaux partenaires.

Tsume Art est une société anonyme ?

Oui, une S.A. !

Que produit ou, dit différemment, que fabrique Tsume Art ?

Tsume Art produit des statues manga en édition très limitée. Les statues sont en résine. Notre volonté n’est pas de vendre des produits mais bien de commercialiser des œuvres en résine qui ont une réelle âme. Nous sommes tous des passionnés chez Tsume et nous essayons chaque jour d’insuffler notre passion dans nos réalisations…

Limitée, précisez.

C’est variable entre 600 et 3.000 exemplaires, au niveau mondial.

Quel est votre rôle

?

Je suis le CEO et j’essaie d’avoir une vision générale et de stratégie globale de l’entreprise. Je garde la responsabilité créatrice pour tenter de donner les bonnes idées sur les produits actuels et futurs. En permanence, je veux m’assurer que la qualité est maintenue au niveau d’excellence et qu’elle s’améliore dans le temps en veillant sans cesse à produire grâce à l’innovation et à la créativité.

Jouez-vous au lotto ?

Non, je ne suis pas chanceux. J’ai bien essayé mais cela ne marche pas (rire…)

… Mais cela fonctionne sur vos affaires. Eclairez-nous sur le chiffre d’affaires de Tsume Art ?

Le chiffre d’affaires était de 13 millions d’euros sur l’année 2021. Notre plan est d’atteindre les 50 millions.

Belle ambition. Quelles sont la haute et la basse saison dans les affaires de Tsume Art ?

La question est fort bien posée. En effet, cela dépend des ayants droit, ils décident de la pluie et du beau temps. Nous sommes complètement dépendants de leurs accords du début à la fin des processus. De la conception à la commercialisation, nous avons besoin de leur approbation pour chaque œuvre. Certains mois sont extraordinaires car nous allons recevoir trois approbations et puis… rien pendant des semaines. Nous devons en permanence tenter de nous adapter…

A compter du jour où l’ayant droit a donné son accord et que les feux passent au vert combien de temps nécessite Tsume Art pour commercialiser sa statue ?

D’un à deux ans. Car il y a un préfinancement de nos clients. Notre levée de fonds vise à réduire ce temps d’attente.

Qui sont vos concurrents, au Luxembourg, en Europe, ailleurs ?

Très peu en Europe. Nos véritables compéti- teurs sont aux États-Unis et en Asie.

Et au Luxembourg … ?

Personne à Luxembourg, nous sommes seuls et très content d’être seuls !

Bon là on n’est plus seul. Cette semaine on a compté… et nous sommes huit milliards d’humains. Combien d’habitants compte l’Union européenne ?

Je dirai environ 500 millions.

Bonne réponse. Nous sommes exactement 447 millions pour les 27 États membres. En vingt ans, notre population a augmenté de 7 millions, guère plus.

Finalement, … nous sommes peu nombreux. Que réalise Tsume Art pour ses projets en responsabilité sociétale des entreprises et plus précisément pour la dimension écologique ?

Oui évidemment. Nous en sommes pleinement conscients, la résine est un dérivé de produit pétrole. Nous travaillons sur une gamme de nouveaux produits basés sur une résine dite « écolo », nous travaillons avec des organismes. Notre but est de limiter nos rejets et à un horizon de cinq ans de diviser par deux les rejets de production.

Avez-vous un vélo électrique ?

Oui, j’ai en un et force est de constater que je ne l’utilise pas suffisamment...

… Pour faire du sport ou pour vos déplacements professionnels.

A ce stade, il me sert de faire-valoir, il est dans ma résidence secondaire dans les Vosges. (rire…)

Si vous deviez miser sur la voiture référence du futur serait-elle à pile électrique, à moteur explosion, hybride ou pile mue hydrogène ?

Choix difficile toutes les nouvelles technologies sont faisables, mais aucune ne présente que des avantages …. misons sur une voiture en résine !

Certes mais avec quel type de moteur.

Un moteur qui fonctionnerait à l’eau. Mais, je suis un rêveur et ne vois pas la véritable solution pour la voiture du futur.

Quel sport pratiquez-vous ?

Jeune, je jouais au football. Aujourd’hui plus rien. Rien !

Avec deux points de vente à Paris et à Barcelone (saluons nos amis espagnols, plus précisément ceux de Marbella). Combien d’employés compte Tsume Art à Luxembourg ? Des filiales hors Luxembourg ?

A Luxembourg, le personnel de Tsume Art se compose de 52 employés. A Paris et à Barcelone, nous avons des sociétés locales qui opèrent via une franchise. Ils vendent nos produits. Nous avons un troisième point de vente à Dubaï qui distribue nos œuvres à travers un partenariat.

La Traviata, Mamma Mia ou encore Cats, lequel de ces trois spectacles vous inspire ?

Aucun des trois ! Et sans hésitation, je dirai Le Roi lion, c’est inspiré d’un dessin animé que j’adore. Que faites-vous de plus que vos copains d’enfance de Metzervisse qui ne gèrent pas une société avec un chiffre d’affaires de plus de 10 millions d’euros ?

Je vous suggèrerais de changer votre question « Que faites-vous de moins ». Je fais moins. Mais c’est une réalité en contrepartie, je travaille énormément car c’est le choix de la passion. Par contre, j’ai gardé mon âme d’enfant et cela motive pour en faire encore plus.

Quelles qualités appréciez-vous le plus chez un collaborateur ?

La franchise ! La loyauté !

A contrario, quels défauts (ou insuffisances) tolérez-vous le moins chez un employé ?

La mesquinerie et ce que je ne supporte pas, c’est le pessimisme ambiant. Je préfère m’entourer de collaborateurs qui voient le verre à moitié plein.

Le marché russe a été ou est une cible pour Tsume Art ?

Cela a été une période difficile… surtout pour nous. C’est très difficile de livrer dans ces contrées. Nous avions décidé d’abandonner totalement ce marché…

… Avant le 24 février ?

Oui, bien avant. Je laisse parfois le doute, mais dans les faits c’était déjà bien chaotique avant cette date…

Quels types de difficultés : les pots de vin, transport ou organisation ?

Tout est complexe dans ce pays, les zones de livraison étaient éloignées, nous étions contents après avoir trouvé un transporteur : lui semblait moins heureux de savoir que nous l’avions trouvé et qu’il était notre fournisseur. Pour un faible chiffre d’affaires basé sur des éditions limitées, les coûts devenaient importants et ce n’était

plus rentable. En 2017, nous avons totalement abandonné le marché russe.

J’ai bien entendu, vos statues de Tsume Art sont réalisées en résine. Toutefois, utilisezvous d’autres matériaux ?

Pour éviter que certaines parties des statues s’affaissent, nous y incorporons du métal, de l’acier. Pour de petits modèles, nous insérons des modules en PVC. L’impression 3D est parfois utilisée pour réaliser des éléments très fins, puis nous les envoyons en production finale pour les incorporer.

En 2022 quel prix peut atteindre une statue (neuve) de Tsume Art ? Quelle est la plage de prix ?

La plage varie de 450 à 3.000 euros pour des pièces de grande qualité en édition limitée.

Acceptez-vous et signez-vous des contrats avec des payements en cryptomonnaie du type : Libra, Bitcoin, autre ?

Non, pas à ce jour. Vu ce qui se passe sur ce marché, nous avons bien fait. Nous allons attendre des jours meilleurs, mais c’est un axe qui pourrait être intéressant.

Pour notre dîner, ce soir les capitales sont Luxembourg et nos villes d’enfance de Metzervisse et d’Hayange en Moselle. Qui est le maire de Metzervisse ?

Monsieur Heine, Pierre Heine !

Citer uniquement celui de Metzervisse sera amplement suffisant. Qu’est-ce qui vous rend heureux ?

Les moments vrais passés avec les gens que j’aime. Les situations qui me font évoluer et qui m’enseignent et qui me font apprendre.

Demain, Tsume Art sera toujours indépendant ou un acteur majeur pourrait lancer une OPA et vous absorber ?

Je ne dis « jamais » jamais. Je ne sais pas. Toutes les options sont possibles, et si cela se faisait, j’aimerais que l’acheteur partage mes valeurs de l’entreprise.

Pas d’OPA d’hostile. « Toutes les routes du business européen passent par le Grand-Duché de Luxembourg ». Êtes-vous d’accord avec cette déclaration ?

Je veux défendre le Luxembourg, j’y suis depuis longtemps. Le Luxembourg m’a beaucoup donné. Pour faire plaisir, je vous dirai que oui... mais pas toujours.

Où seriez-vous mieux servi ?

Au Portugal, la main-d’œuvre est moins chère.

Oui mais les processus sont-ils aussi fiables et le support que reçoivent les entreprises aussi conséquent qu’ici ?

… Oui, mais on ne pas concurrencer la Chine, à partir de Luxembourg.

Pas encore ! Donc disons… que vous êtes presque d’accord avec ma déclaration.

Quel est votre plat préféré ?

Sans aucune hésitation les Gnocchi de ma « Nona », ma grand-mère. Comme vous, je suis d’origine italienne.

Décembre 2022 37 AGEFI Luxembourg Le Dîner de Charles
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Échange de bons tuyaux. Une adresse dans les environs de Metzervisse est parfaitement recevable. Citez-nous un restaurant à découvrir hors de Luxembourg ! Et je le ferai à mon tour.

Quai des Saveurs, un très bon restaurant. Il est étoilé. Il se trouve à Hagondange.

A mon tour, un restaurant au bord de mer, La Barca au 15, Avenida del Duque de Ahumada à Marbella, pour sa délicieuse paella et ses fameux poissons cuits au gros sel.

Allez-vous parfois ou jamais jouer au casino d’Amnéville ?

Personne ne veut me voir gagner à ce genre de jeux. J’ai définitivement abandonné !

Avez-vous entendu parler de l’artiste Luc Guillaume (Luc est son prénom) ?

Non. Je ne le connais pas et je n’ai jamais entendu parler de Luc Guillaume.

Luc Guillaume (Préludes Bois) est au bois ce que Cyril Marchiol est à la résine… Et si j’ai la bonne information, parfois Luc utilise également votre matière fétiche dans ses œuvres.

Je le rencontrerai avec plaisir. Si vous voulez bien, présentez-nous.

Pourquoi pas. Où votez-vous ?

A Kayl ! Même si je n’ai pas encore eu cette opportunité.

Connaissez-vous le nom de l’ambassadrice de France à Luxembourg ?

Pas vraiment. Je ne la connais pas et j’aimerais bien la rencontrer. Je vous propose de venir nous rendre visite avec Madame l’Ambassadrice.

Je transmettrai à S.E. Madame Claire LignièresCounathe cette invitation.

Que pensez-vous du tirage du PSG qui va affronter le Bayern en 2023 ?

Cela va faire deux beaux matchs, mais compliqué car le Bayern est costaud et cela va être serré. Le PSG est mon favori pour ce fameux duel.

Avez-vous déjà conçu et réalisé des figurines de joueurs de football ?

Non, cela a failli se faire et puis le projet ne s’est pas réalisé.

Où trouvez-vous votre inspiration créatrice ?

Dans la nature et dans les sports de combat !

Vous pratiquez ?

Non. Mais je sponsorise des sportifs dans ce milieu. Décrivez-nous une journée de travail de Cyril Marchiol !

Difficile. Actuellement je suis dans une phase de création. Pour récolter les informations et en donner, je fais le tour de toutes les équipes pour échanger et voir si les idées sont réalisables. J’ai beaucoup d’échanges avec les techniciens, les sculpteurs, les spécialistes du 3D.

Si vous aviez la possibilité de dîner avec un de ces personnages historiques qui choisiriezvous : Walt Disney, Alfred Hitchcock ou Charlie Chaplin ?

Entre Walt Disney et Alfred Hitchcock, j’hésite mais… je choisis Walt Disney qui a un rôle plus

important dans ma vie et plus proche de mes activités.

Une belle émission sur l’antenne de Canal+, puis dans le cadre d’un de vos messages sur les réseaux vous avez fait un parallèle avantageux en disant que vous étiez le « Emmanuel Macron de la statue », aujourd’hui à la table avec Charles pour son dîner, ce 17 novembre 2022, est-ce le jour de votre consécration ?

J’ai un aveu à vous faire, j’ai fait tout cela pour être un soir face à vous (un rire… puis deux longs rires…)

Que représente pour vous le président Emmanuel Macron ?

Avec des choix difficiles et des décisions à prendre, il représente la complexité de la France. En face de Macron, rien ne tient vraiment la route, mais c’est difficile d’être président et de devoir gouverner. Difficile aussi pour le citoyen, mais soyons optimistes, chacun doit contribuer et nous devons tous nous soutenir pour avancer ensemble.

Nous sommes au restaurant Airfield, c’est votre choix. Avez-vous déjà travaillé pour l’HORESCA, pour une décoration ou des produits destinés à la bouche ou à cuisiner ?

Non à ce stade. Mais je vous livre un scoop, nous allons fabriquer des tablettes de chocolat.

Un véritable chocolat ?

Oui, absolument. Nous allons fabriquer des tablettes de chocolat Tsume Art. Incroyable ! Nous allons réaliser les moules et proposer des gourmandises exceptionnelles. A ce stade je ne peux pas donner plus d’informations.

Je suis impatient de les goûter.

Avez-vous déjà réalisé des figurines religieuses ?

Non, je suis croyant et je préfère ne pas intégrer cette dimension et laisser mes croyances en dehors de ma passion et de ma profession.

Avec le futur parc Legoland, Lego va prochainement s’installer en Belgique. Avez-vous déjà songé à vous rapprocher de ce mastodonte ?

Je suis un grand fan de Lego. J’adorerais faire un projet avec ce mastodonte. Nous sommes ouverts et j’espère que cela arrivera.

Racontez-nous une journée de repos de Cyril Marchiol !

La simplicité, cuisiner avec mes enfants, « Netflix and Chill ».

La rareté certes, mais aujourd’hui quels sont les autres éléments qui composent les coûts de production ou de commercialisation de vos statues et en font augmenter le prix de vente ?

Les coûts de matière, le transport. Le taux de change entre le dollar et l’euro, c’est violent.

En maximum 50 mots, offrez-vous une tranche de publicité sur Agefi Luxembourg.

Si vous aimez les mangas, les comics, les jeux vidéo et que vous voulez en savoir plus, je vous invite à faire quelques recherches sur notre société et nos réalisations. Tsume Art est plus connu à l’international qu’à Luxembourg. Nous avons besoin de soutiens locaux, on espère pouvoir compter sur vous !

Craignez-vous les contrefaçons et comment luttez-vous contre ce délit ?

Je ne les crains pas. Nous vivons et subissons la contrefaçon depuis longtemps. Nos œuvres sont signées, mieux griffées et nous préparons plus de parades, notamment avec un système d’authentification basée sur la blockchain. Aujourd’hui le système actuel est articulé autour du metal plate pour les œuvres.

Nous sommes le 16 novembre 2022. Le 17 novembre 1917 est mort Rodin. Vous êtes sculpteur, voyez-vous des parallèles entre vos œuvres actuelles de 2022, celles du vingtième siècle et antérieurs ?

Parfaitement. Ils sont incroyablement talentueux. Nous n’avons rien inventé. Eux sont nos véritables maîtres, et nous devons nous inspirer de leurs œuvres et du patrimoine que ces artistes nous ont laissé ou devrais-je dire confié. Aujourd’hui, faire évoluer cet art en associant les technologies, c’est important pour moi, c’est la fusion de l’art traditionnel avec la technologie. Ils sont complémentaires, l’un a besoin de l’autre.

Si vous deviez me poser une question ?

Préférez-vous votre vie d’aujourd’hui ou celles d’avant ? Est-ce que votre vie actuelle est un aboutissement ?

Notre soirée touche à sa fin. C’est à vous de conclure notre échange, commentaires, avis ou complément d’information à apporter, c’est à vous !

Je suis content de vous avoir rencontré et d’avoir passé ce moment avec vous. Je suis vraiment ravi. J’en sais un peu plus sur vous et Agefi Luxembourg. Soirée authentique, je préfère le moment humain à d’autres. Merci pour votre invitation.

Je vous souhaite, ainsi qu’à Tsume Art, de nombreux succès et vous remercie d’avoir accepté de partager mon dîner Monsieur Marchiol.

AGEFI Luxembourg 38 Décembre 2022 Le Dîner de Charles
Charles MANDICA Chronique « Le Dîner de Charles » Soirée du mercredi 16 novembre 2022 Airfield Restaurant & Living à Luxembourg charles.mandica@agefi.lu
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