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La Tony Parker Academy, le rêve américain pour les jeunes basketteurs

Parrainée par le célèbre basketteur francoaméricain Tony Parker, l’académie qui porte son nom permet aux jeunes passionnés de se construire un projet de vie autour du basket. Zoom sur le plus important centre de formation en France, situé rue du Vercors dans le 7e arrondissement de Lyon.

Le roller derby n’est pas un sport comme les autres, entre ses règles qui peuvent paraître surprenantes et son histoire liée à la lutte féministe, tout fait de lui un sport à part. Aux États-Unis, c’est la première discipline ouverte aux femmes, qui va à l’encontre des idées reçues. Découverte.

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ÀLyon, ce samedi 18 février se déroulait le match Lyon-Paris… de roller derby. L’affrontement, qui s’est terminé par une victoire 201-88 des Faux Soyeuses de Lyon, a été un véritable combat comme souvent dans ce sport encore méconnu.

C’est en deux mi-temps de 30 minutes chacune que les deux équipes s’affrontent autour d’une piste appelée « track ».

15 joueuses par équipe

Chaque équipe est constituée de quinze joueuses qui occupent soit le poste de « bloqueuse » soit de « jammeuse ».

Seule la jammeuse peut marquer des points pour son équipe en dépassant dans un temps imparti les bloqueuses adverses. Alice, joueuse de Paris nous décrit son sport comme « un savoureux mélange de sport de contact, de stratégie et de vitesse »

Comme dans un sport classique, plusieurs arbitres sont présents autour de la piste pour sanctionner les fautes réalisées pendant un dépassement ou un blocage irrégulier. Et tout cela dans une ambiance chaleureuse grâce à un public venu en nombre mais plus ou moins connaisseur. En effet, plusieurs personnes viennent en ne connaissant pas du tout ce sport comme le souligne Théo : « Je ne connaissais pas du tout le roller derby, je suis venu par curiosité, les règles sont dures à comprendre au début mais c’est très sympa à regarder. »

« Un vrai sport de contact »

Ce qui rend le roller derby encore plus spécial, c’est ses débuts qui sont étroitement liés à une idéologie de progrès. En effet, l’objectif premier de ce sport était d’accepter qui l’on est et de ne pas se ranger derrière les idées reçues qui dirigent les jeunes femmes vers la gymnastique ou la danse. Alice insiste sur ce côté révolutionnaire : « C’est un vrai sport de contact où il ne faut pas avoir peur de tomber et de prendre des coups. Ce sont des choses auxquelles les femmes ne sont pas prêtes dans certains esprits, le but était de démontrer le contraire. »

Même s’il est aujourd’hui ouvert à tous, il reste un sport à forte présence fémi- nine. En plus de cela, le roller derby se veut être un vrai message de tolérance où chaque personne doit venir comme elle est. Même si c’est la diversité qui fait la beauté de ce sport, il reste également proche du mouvement punk rock. Entre tatouages, ambiance survoltée et pseudos pour chacune des joueuses, vous aurez de quoi être surpris.

La première ligue date des années 2000

C’est aux États-Unis, dans les années 1920, que le roller derby a commencé à voir le jour dans la région de Chicago. Au début, encore loin de la version moderne, ce sont des courses qui sont organisées. Il s’agit d’un des premiers sports à l’époque qui est autant ouvert aux hommes qu’aux femmes. C’est Léo Seltzer, un sportif américain qui est à l’origine du roller derby. Ce sport sera, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, l’un des divertissements les plus populaires aux États-Unis. C’est même au Texas que la première ligue de roller derby est créée en 2000.

Tom VIGNALS

Les États-Unis, c’est le rêve ultime pour tout jeune basketteur qui souhaite devenir professionnel. La mythique NBA (National basketball association) qui allie spectacle et niveau de jeu à couper le souffle fait frémir n’importe quel passionné de basketball. C’est pour un jour rejoindre ce haut-niveau que la Tony Parker Academy a été créée. Rayana Ben Amar, joueuse de 16 ans qui effectue sa première année au sein de l’académie illustre clairement l’ambition des pensionnaires : « Je pratique le basket depuis 10 ans et ma seule ambition est d’être joueuse professionnelle, si possible aux États-Unis, ça reste le Graal. »

C’est autour de cet objectif que le quotidien des pensionnaires est articulé. Deux entraînements par jour sans oublier les études qui occupent également une place importante au sein de l’académie. La majorité des académiciens vivent et dorment sur place, ce qui leur permet d’avoir une hygiène de vie irréprochable. Sans oublier les matchs du week-end pour le club de l’académie, le FC Lyon.

Tony Parker, une influence venue des États-Unis

Plus besoin de le présenter. Tony Parker est probablement le plus grand basketteur français de l’histoire. Il n’a pas marqué les esprits seulement en France, car il a passé 17 saisons en outre-Atlantique dont seize au sein des Spurs de San Antonio. Celui qui est né à Bruges en Belgique a toujours eu un rapport particulier avec la ville de Lyon. Président de l’Asvel Lyon-Villeurbanne, club dont son frère Terence Jonathan Parker, ou « TJ », est entraîneur, Tony Parker voulait logiquement permettre au basket Français et à la ville de Lyon de rayonner.

Même s’il est rarement présent, l’ancien meneur inspire les jeunes pensionnaires comme nous l’explique Rayana : « On ne le voit pas souvent mais on a quand même l’occasion de le voir une fois par mois. Il est le plus souvent là pour le côté business mais on peut quand même régulièrement jouer avec lui et discuter. Cela donne des frissons à chaque fois.»

C’est aussi par sa notoriété et donc des partenariats que la Tony Parker permet aux jeunes pensionnaires d’obtenir des emplois ou des stages.

« On veut tous se la jouer à “l’américaine” »

Le basketball américain est devenu une référence incontournable dans le monde du ballon orange qu’il influe de partout et également au sein de l’académie. Rayana nous explique en quelle mesure les États-Unis prennent place au sein de l’académie lyonnaise : « Je trouve que l’influence américaine est omniprésente ici, on est basketteurs on veut tous se la jouer à “l’américaine”. »

Selon les dires, cette influence se voit davantage chez les garçons que chez les filles même si elle reste omniprésente, que ce soit au niveau du style vestimentaire, des coupes de cheveux ou même de la façon de s’exprimer. Il ne reste plus qu’à ces jeunes pousses de travailler pour que leur rêve puisse se réaliser…

Tom VIGNALS

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