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Football américain, baseball : deux stars sportives qui peinent à briller à Lyon

Même s’il reste un sport peu mis en avant en France notamment à cause de la concurrence du rugby, le football américain trouve sa place dans la région lyonnaise, l’un des secteurs en France où il est le plus présent. C’est moins le cas pour le baseball. Ce sport très développé aux États-Unis peine encore à se faire une place en France. Les Devils de Bron/Saint-Priest est d’ailleurs l’un des seuls clubs de baseball de la région lyonnaise.

Le football américain porte bien son nom. Il s’agit en effet du sport national aux États-Unis mais il a encore du mal à rayonner complètement dans l’Hexagone. Lyon est une zone bien fournie en termes d’implantation du football américain. Il s’agit de l’une des seules villes en France qui compte plusieurs clubs au sein de sa métropole avec les Falcons de Villeurbanne et les Gones qui se situent dans le 5e arrondissement de Lyon.

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Ces deux clubs ne font pas qu’office de présence, ils ont une vraie place dans le monde du football américain français. Les Falcons ont évolué en élite (plus haute division française, ndlr) même si des problèmes financiers ont fait qu’ils n’y sont plus aujourd’hui. Quant aux Gones, ils évoluent aujourd’hui en deuxième division.

« Une alternative au rugby »

Malgré un nombre de licenciés qui grimpe chaque année, le football amé- ricain a encore du mal à trouver une place importante dans le paysage sportif français. Selon le président des Falcons, cela est dû, entre autres, à une « présence trop courte des Américains sur notre territoire contrairement à l’Allemagne où ce sport cartonne »

Autre raison de l’explosion du football américain en Allemagne : l’absence de sport de contact. Ce qui, vous le devinerez, n’est pas le cas en France, véritable terre de rugby. Pour Jean-Théodore Marcissieux, la cohabitation est difficile.

« Nous aurons toujours du mal à être autre chose qu’une alternative au rugby, ce qui peut être compréhensible étant donné la place qu’il occupe en France. »

Une discipline accessible à tous Contrairement à ce que l’on pourrait croire, tout le monde peut jouer au football américain. Pas besoin d’être costaud ou d’être géant comme nous le confirme Jean-Théodore, qui a commencé le football américain à Strasbourg : « Si je prends mon cas personnel, quand j’ai commencé ce sport, j’étais de corpulence moyenne et de taille moyenne. Je n’aimais pas non plus faire un plaquage et pourtant je me suis épanoui tout de suite, il y en a pour tous les goûts. »

C’est d’ailleurs ce préjugé qui freine un bon nombre de gens à ne pas essayer ce sport. Autre sport peu pratiqué dans la capitale des Gaules : le baseball. À Lyon intramuros par exemple, il n’y a aucun club. C’est donc vers la banlieue qu’il faut se tourner pour trouver des équipes de baseball. Le baseball a son championnat qui commence au printemps. Il se cale sur le calendrier américain et sa célèbre Major league baseball (MLB).

Un manque de subventions Il est compliqué pour le club de Bron/ Saint-Priest de se faire une vraie place dans le bassin lyonnais. En effet, les demandes de financement aux mairies n’auront jamais le même impact que les sports plus populaires comme le football ou le basket. En plus de cela, un terrain de baseball prend énormément de place dans une commune.

Pour se donner une idée, un terrain debaseball homologué équivaut à deux terrains de foot collés. Mais l’autre domaine dans lequel le sport pourrait se développer, c’est la médiatisation. Un vrai regret pour Aurélien : « Aux Jeux olympiques de Tokyo, personne n’a pu voir du baseball à l’écran, c’est plus que dommage. » Et les choses ne vont pas aller en s’améliorant puisque le sport n’a pas été retenu pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Une seule chaîne en France diffuse du baseball, encore une fois insuffisant pour le bénévole et joueur de 40 ans : « Seul Bein Sports retransmet notre sport et encore il ne diffuse qu’une petite partie. Les gros évènements comme les World Series devraient être davantage mis en avant. »

Les 40 000 licenciés sont répartis dans différents niveaux qu’ils soient départementaux, régionaux ou nationaux dans les catégories seniors mais également dans les catégories jeunes. Si la compétition ne vous attire pas, des sections loisirs sont également mises en place. L’équipe phare du club évolue au niveau régional, ce qui l’amène à se déplacer dans toute la région comme nous l’explique Aurélien Meyrieux, trésorier, adjoint du club : « Il nous arrive de jouer jusqu’à Clermont-Ferrand ou Albertville. »