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Métropole de Lyon : des finances saines pour conti nuer de rêver

Métropole de Lyon : des finances saines pour continuer de rêver

A l’heure du premier déconfinement, les désormais célèbres «pistes cyclables jaunes» ont vu le jour. Une réponse à un besoin urgent de diminuer la promiscuité, surtout dans les transports en commun. Grâce à des finances extrêment saines, la Métropole de Lyon a été capable de soulager bon nombre de ses habitants, tout en ne délaissant pas ses autres objectifs de transformations urbaines

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Symboles de cette «double réponse», les «pistes jaunes» ont de grandes chances d’être pérennisées

En cette période d’incertitude, on peut être convaincu d’une chose : la pandémie que le monde a connue, et connaît encore, va définitivement changer certains aspects de notre mode de vie. Beaucoup craignent (ou souhaitent) un retour en arrière. À Lyon, les décideurs, quels qu’ils soient, veulent tirer du bon de cette leçon sanitaire que nous inflige dame nature. On voit alors une occasion de tester, de changer les choses, d’amener les Lyonnais vers une nouvelle façon de vivre.

C’est en tout cas la position qu’a adoptée la Métropole de Lyon à la sortie de la première vague épidémique. Souvenez-vous, il y a quelques mois, dans les rues de la capitale des Gaules fleurissaient de nouvelles pistes cyclables, communément appelées «pistes jaunes». Ce sont au total 77 nouveaux kilomètres de voies cyclables qui ont vu le jour lors du premier déconfinement. David Kimelfeld, alors président de la collectivité, avait justifié cette nouveauté comme un moyen ludique de «respecter les gestes barrières». Un «urbanisme tactique» qui devait donc répondre à une crise inédite. Mais cette solution temporaire a désormais de grandes chances d’être pérennisée tant l’idée a plu aux habitants de la deuxième agglomération de France (75% des habitants sont favorables à la pérennisation des «pistes jaunes», selon un sondage IFOP pour «Réseaux Action Climat»). N’était-ce pas le but initial ? Un pari gagnant de David Kimelfeld et ses équipes souhaitant allier réponse sanitaire et décisions écologiques ?

Quoi qu’il en soit, c’est sur cette lancée verte qu’ont été élus les écologistes le 28 juin 2020 : Grégory Doucet en maire de Lyon et Bruno Bernard en président de la Métropole. «Nouveau duo, nouvelle vision» nous avait-on promis en début de mandat. Évidemment, dès son accession au pouvoir, Bruno Bernard a dû s’occuper en priorité de la crise sanitaire. Mais est-ce pour autant qu’il a dû délaisser leur objectif principal, faire de Lyon une ville verte ? La question se pose car le défi est de taille : «il faut trouver des équilibres et arbitrer» les dépenses publiques face aux crises sanitaires et écologiques, a répondu le président Bruno Bernard lors du conseil métropolitain le 17 novembre dernier. L’homme fort du Grand Lyon l’a reconnu lui-même : ses prédécesseurs lui ont laissé une Métropole très en forme financièrement. Ainsi, Bruno Bernard a pu débloquer immédiatement près de 234 millions d’euros d’aides lors de l’arrivée de l’épidémie, grâce à une capacité d’auto-financement très forte (464 millions au total). Pour le moment donc, les budgets restent presque inchangés (3,1 milliards d’euros sur un mandat). Le président de la Métropole et du SYTRAL a les mains libres pour rêver et lancer des projets comme la construction d’un téléphérique et d’une ligne de métro supplémentaire. Léo Mourgeon onfi’lyon 7