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LE GRAND ENTRETIEN : ALICE ZAGURY DE THEFAMILY L’INTÉGRATION PROFESSIONNELLE : POURQUOI ÇA MARCHE ? REMISE DES DIPLÔMES DE LA PROMOTION 2015 LANCEMENT DE LA GRANDE ÉCOLE DU NUMÉRIQUE

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SOMMAIRE P. 2

LE GRAND ENTRETIEN Alice Zagury

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LES CONFÉRENCES DU GROUPE IONIS

P. 16

INTERVIEW Marc Sellam

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INTÉGRATION PROFESSIONNELLE Pourquoi ça marche ?

P. 28

PAROLES D’ANCIENNE Marlène Da Silva

P. 30

REMISE DES DIPLÔMES DE LA PROMOTION 2015 : ISEG Group, Epitech, Web@cadémie, Sup’Biotech, e-artsup, Ionis-STM, SUP’Internet, ETNA

P. 46

OPEN ISEG VII

P. 48

VIE ASSOCIATIVE La 23e convention Epitanime

p.50

ILS ENSEIGNENT, ILS PUBLIENT

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p. 54 TRIBUNE LIBRE Valérie Dmtirovic p. 56 C’EST QUOI L’IDÉE ? p. 58 LES GRANDS PROJETS D’E-ARTSUP p. 62 ENTREPRENEURS p. 66 AU CŒUR DES ÉCOLES p. 80 NOMINATIONS p. 86 LANCEMENT DE LA GRANDE ÉCOLE DU NUMÉRIQUE p.89

AGENDA

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Marc Drillech marc.drillech@ionis-group.com RÉDACTION Mathias Bocabeille mathias.bocabeille@ionis-group.com Alice Poligné Ignace alice.poligne-ignace@ionis-group.com Arnaud Rollet arnaud.rollet@ionis-group.com CONCEPTION GRAPHIQUE Aurore de Cagny aurore.decagny@ionis-group.com CORRECTION Monique Perrot-Lanaud IONIS EDUCATION GROUP 2, rue des Quatre Fils - 75003 Paris Tél. : 01 44 54 13 06 - Fax : 01 42 71 15 21 www.ionis-group.com- ionismag@ionis-group.com Imprimé sur Cocoon Offset FSC 100 % recyclé

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Déjà une nouvelle rentrée ! Une année s’ouvre pour nos 25 000 étudiants, nos écoles et ceux qui les animent au quotidien. Pour beaucoup, le nombre d’années est gage d’expérience et sagesse. Oui, bien sûr. Pourtant, l’audace n’a parfois pas besoin d’attendre et la réussite peut rimer avec jeunesse. C’est l’un des nombreux atouts d’Alice Zagury, la trentaine à peine, déjà à la tête de l’une des principales structures européennes d’investissement et d’accompagnement de start-ups, TheFamily, dont elle est l’une des cofondatrices. Invitée du Grand Entretien (p. 2 - 7), son discours, hors des sentiers battus, résolument optimiste, bourré de convictions, est une invitation à une réflexion nouvelle. Que faut-il pour faire un bon entrepreneur ? « L’essentiel n’est pas dans le respect du cadre et notre mission est de débrider, explique-t-elle. C’est la base même de l’entrepreneuriat : la remise en doute systématique, tout au long du parcours. Ouvrir son esprit. » Pourtant, la route ne fut pas si simple pour elle, parce qu’elle est jeune et qu’elle est une femme.

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Marlène Da Silva (EPITA promo 2015), quant à elle, est présidente d’honneur de l’association Synergie, qui encourage les jeunes, surtout les filles, à faire des études scientifiques (p. 28 - 29). Toutes deux partagent une vision résolument optimiste et assurent que les choses bougent et qu’elles bougeront encore. C’est aussi notre conviction et nous multiplions les initiatives en ce sens. Aussi pensons-nous que le talent et la compétence n’attendent pas nécessairement le nombre des années. C’est ce que vous découvrirez dans le dossier, consacré à l’intégration professionnelle (p. 20 - 27). Nous partageons également la certitude que l’entrepreneuriat représente une formidable voie d’épanouissement pour nos étudiants, chaque année plus nombreux à se lancer dans l’aventure. Grâce, notamment, à l’accompagnement des écoles et de structures comme IONIS 361, le premier incubateur généraliste et multi-écoles, dont la première saison s’est achevée (p. 79) et qui va progressivement se déployer dans tous nos campus urbains. Il y a des idées auxquelles nous ne renoncerons jamais, bien qu’elles demandent parfois des efforts plus importants. C’est ainsi que s’est construit le Groupe IONIS et qu’il se bâtit, chaque jour, pierre après pierre, grâce à nos étudiants. Notre principale fierté. Excellente rentrée à toutes et tous. Marc Drillech, directeur général de IONIS Education Group


« Être une femme qui entreprend, c’est un combat »

Le Grand Entretien

Alice Zagury

À 31 ans, elle fait partie des figures incontournables du numérique et de l’entrepreneuriat français. À l’origine du premier accélérateur hexagonal, elle préside aujourd’hui TheFamily, une entreprise d’accompagnement de start-ups qu’elle a cofondée en 2013 et qui est devenue l’un des principaux investisseurs européens. Alice Zagury n’a pas l’habitude de mâcher ses mots, qu’elle parle de l’«écosystème toxique » ou de la façon de diffuser l’esprit d’entreprendre, notamment auprès des femmes.


Le Grand Entretien

Qu’est-ce que TheFamily ? Nous sommes une société d’investissement qui accompagne des start-ups en leur offrant principalement trois choses : de l’éducation, des outils et du capital. Notre approche est avant tout pédagogique. Nous attaquons l’ensemble des barrières qui freinent l’innovation, qu’elles soient d’ordre culturel ou infrastructurel. Nous essayons de transmettre la technique et les expériences des start-ups en croissance – c’est beaucoup de savoir-faire mais également du savoir-être. Nous aimons l’idée de développer un « Pay It Forward » à la française, de réussir à donner avant de recevoir, à s’ouvrir aux autres et à partager les informations pour se tirer vers le haut. Il ne s’agit pas de charité. Il s’agit de se forcer, de sortir des réflexes paternalistes qui consisteraient à donner à ceux qui vont moins bien, par culpabilité. La technique est certes importante, mais rien ne peut fonctionner sans un langage commun. Ici, on n’a pas peur de se parler franchement ! L’ego peut souvent avoir mal mais il apprend à trouver sa place dès lors que les retours sont justes et bienveillants.

Nous attaquons l’ensemble des barrières qui freinent l’innovation, qu’elles soient d’ordre culturel ou infrastructurel Une start-up qui souhaite intégrer TheFamily a accès à du contenu, dont une partie est d’ailleurs gratuite en ligne et ouverte à tous, que nous avons formalisé dans le cursus Koudetat (1). Cela permet aux entrepreneurs de se positionner par rapport à nous - soit ils adhèrent à ces valeurs, soit non. Nous proposons volontairement une vision radicale : tu veux révolutionner un secteur ou non, ta start-up est en croissance ou non, tu cherches à t’entourer de gens meilleurs que toi ou non... C’est selon nous la même radicalité qu’exige l’entrepreneuriat. Quand nous avons monté TheFamily en 2013, nous sommes partis du constat qu’il n’existait pas de communauté ni de lieu en France pour accueillir l’ambition entrepreneuriale. Pas de sas de respiration pour

échapper à la peur de l’autre, à la méfiance vis-à-vis de tout ce qui est jeune, différent ou nouveau. Alors quoi ? Le rêve et la prise de risque n’ont plus de place ici ? Il a toujours existé des réseaux d’entraide, mais ils se fient aux anciens critères : la carte de visite, le diplôme, des liens de parenté. Bref, ils sont élitistes et inaccessibles à la plupart. Être ambitieux demande un tel courage qu’il faut au moins pouvoir trouver des gens avec qui partager ses combats quotidiens.

Vous êtes en quelque sorte un incubateur politique ? Il y a toujours du politique quand on créé une entreprise ! C’est une communauté de gens qui poursuivent une mission commune. Nous croyons qu’à l’ère numérique, les nouvelles générations peuvent éduquer les anciennes, que l’école devrait amplifier nos capacités plutôt que chercher à recadrer nos comportements, qu’un système aligné sur la création de valeurs comptabilisables est souvent plus efficient qu’un système animé par la recherche d’un titre ou d’une nomination quelconque… La liste est longue !

À l’ère numérique, les nouvelles générations peuvent éduquer les anciennes Notre objectif est clair : accompagner des entrepreneurs qui montent les Google de demain. Ce sont eux qui organiseront « la science de la cité », pour reprendre l’étymologie du mot « politique ». Nicolas Colin, l’un de nos cofondateurs, a écrit un article intitulé « Entrepreneurship Is the New Politics » (2) dans lequel il explique qu’on assiste à un renversement de la confiance populaire, que les jeunes générations s’identifient de moins en moins aux valeurs de l’État et attachent peu d’importance à l’idée de nation et que l’ensemble des organes politiques sont remis profondément en question. Tandis qu’en parallèle, tous les jours, on emprunte des outils créés par des entrepreneurs qui donnent la possibilité d’échanger, de prendre connaissance du monde qui nous entoure, de sortir d’un environnement de plus en plus hostile. Bref, vous connaissez notre

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THEFAMILY TheFamily est une société privée d’investissement créée en 2013 par Alice Zagury, Nicolas Colin et Oussama Ammar. Depuis sa création, elle a déjà levé 200 millions d’euros pour accompagner 450 start-ups, ce qui en fait l’un des principaux acteurs européens en termes d’investissement. En contrepartie de l’aide qu’elle apporte à ces structures, TheFamily entre au capital de celles-ci, de façon minoritaire, de 3 à 7 % selon les projets. Parmi ceux qu’elle accompagne : Captain Train, Menu Next Door, Algolia, Heetch ou 1001Pharmacies... Elle propose différentes formations à l’entrepreneuriat, dont certaines sont gratuites et accessibles à tous. TheFamily est aujourd’hui présente à Londres et le sera bientôt dans plusieurs autres villes d’Europe. www.thefamily.co

époque, je ne vous apprends rien : nous sommes dans l’ère de la quête de soi et du besoin d’émancipation, qui s’exprime par le dépassement du cadre érigé par nos aînés, un dépassement rendu possible en partie grâce aux outils numériques. Il n’y a pas besoin d’aller très loin pour comprendre cette défiance à l’heure où le service instantané et personnalisé est roi. Pour caricaturer le trait, entre un Google qui vous répond tout le temps et un instituteur qui vous accorde peu d’attention, vers qui votre cœur balance ? Cela peut faire peur. Sauf que : 1) il ne tient qu’à nous de créer les géants numériques de demain et 2) ces géants ne sont rien sans la foule qui les utilise et qui pèse lourd dans l’équilibre des pouvoirs. À l’époque de nos parents, on ne pouvait pas faire signer des pétitions à des millions de personnes en quelques jours ni filmer et diffuser en direct des exactions commises par la police.

On connaît les qualités qu’un tel chemin demande. Bien souvent, cela tient en un mot : courage Comment enseigner et diffuser l’entrepreneuriat ? On s’aperçoit que les meilleurs entrepreneurs viennent de nulle part, ils sont inattendus en quelque sorte. Les profils de nos créateurs les plus performants sont totalement différents et vont du polytechnicien au non-diplômé. On constate aussi que les immigrés sont plus enclins à entreprendre ou qu’il y a malheureusement très peu de filles… Mais le truc qu’on ne sait pas - et tant mieux – c’est donner un profil type d’entrepreneur. En revanche, on connaît les qualités qu’un tel chemin demande. Bien souvent, cela tient en un mot : courage. Le courage de rêver et d’essayer de transformer le rêve en réalité. Le courage d’accepter d’avoir tort et modifier sa façon de procéder. Le courage d’écouter ou de communiquer quand on doute, le courage de rebondir après un échec cuisant… Et, bonne nouvelle, si certains peuvent sembler plus courageux que d’autres, on peut même apprendre à devenir courageux !

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Le Grand Entretien

Pour diffuser cette culture de l’entrepreneuriat, nous mettons à disposition du savoir, facile d’accès et didactique, dans lequel il n’y a pas de distance langagière – même s’il y a quand même un jargon lié aux start-ups. Nous essayons de vulgariser. C’est un détail mais, à TheFamily, les fautes d’orthographe ou de syntaxe sont nombreuses dans nos vidéos, d’autant plus que désormais on s’exprime en anglais… Il est intéressant de voir ceux qui s’arrêtent là-dessus. Si tu es déstabilisé et incapable de passer outre, interroge-toi. L’essentiel n’est pas dans le respect du cadre et notre mission est de débrider. C’est la base même de l’entrepreneuriat : la remise en doute systématique, tout au long du parcours. La capacité d’ouvrir son esprit.

C’est la base de l’entrepreuneuriat : la remise en doute systématique, tout au long du parcours Est-ce difficile de démarrer sa start-up en France ? Tant qu’on n’a pas atteint le moindre petit palier, surtout en France, on n’est rien d’autre qu’un entrepreneur qui galère. Dès qu’on franchit une petite étape, un chiffre impressionne, un article sort et un délire s’organise. Vous appartenez à une micro intelligentsia. Vous voilà invité partout pour perdre votre temps avec d’autres micro héros. Pourtant, vous n’avez encore rien fait ! Il y a une distorsion de la réalité dommageable, parce que c’est précisément à ce moment-là qu’il faudrait redoubler d’efforts (investissements, recrutement de talents, amélioration du service clients…) pour ne pas perdre le cap. Nous employons l’expression d’« écosystème toxique » pour exprimer l’idée que les meilleurs éléments sont contraints de partir pour grandir. Il est très difficile d’échapper à cette réalité. Avec TheFamily, nous avons essayé de créer une sorte d’abri protecteur. À force d’y être, je suis toujours étonnée quand je constate le scepticisme à l’égard des gens qui tentent d’innover. Nos entrepreneurs nous disent qu’ils ont besoin de venir se ressourcer chez nous, « à la maison ». Parce que cette

toxicité dont je vous parle est pernicieuse, elle n’arrive pas avec un panneau « attention danger ». Il s’agit des habitudes, du manque de fermeté face aux influences. Recruter ce vendeur « légitimé » par son expérience alors qu’il n’a jamais travaillé dans une start-up, passer par un leveur de fonds connu et se voir bloqué dans un schéma défavorable à la prochaine levée, participer à je ne sais quel concours auquel tout le monde participe, recevoir vingt fois par jour des emails qui parlent d’innovation quand des grands groupes ouvrent un nouveau think-tank, lire partout dans la presse des célébrations de levées de fonds… Bref, tous ces petits riens qui, accumulés, vous font perdre de vue l’essentiel, c’est ça qui fait planter un projet de boîte. La réussite, c’est de la couture, un bon point ne suffit pas, il en faut mille successivement. Il faudra plus de grandes réussites pour faire monter le niveau et inscrire des précédents à dépasser de nouveau.

La réussite, c’est de la couture : un bon point ne suffit pas, il en faut mille successivement À quoi ressemblait le monde des start-ups à votre arrivée dans cet univers ? J’ai atterri un peu par hasard dans ce milieu en 2009, au moment où j’ai commencé à travailler pour une association, Silicon Sentier (devenu le Numa), qui fait de la création de projets et de l’accompagnement de start-ups. Je m’y occupais plus spécifiquement des artistes. À l’époque, on croisait surtout des férus d’Open Source. Puis des plus jeunes sont arrivés, ils étaient moins sensibles aux discours politiques et bourrés d’optimisme. Il y a aussi eu une conjonction de facteurs : la crise écono-

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de puristes, que ce soit dans l’art ou les sciences. Quand on essaie de mélanger artistes et ingénieurs, ils ont beaucoup de mal à trouver des points d’accroche et travailler ensemble. Il ne manque pas grandchose : encourager la prise de risque. Pourquoi réserver cette prise de risques aux étudiants des écoles de management ? Les autres s’en sentent dépossédés. À aucun moment, dans les écoles d’art, on n’apprend à vendre ou à faire ne serait-ce qu’une facture. Certains ne s’imaginent pas autrement que salariés.

Vous déplorez le manque de filles parmi vos projets. Comment encourager les vocations féminines dans le numérique ? On connaît tous les réponses sur lesquelles je ne m’étendrai pas (l’éducation, les rôles-modèles, la pression du rôle féminin attendu…). Chez TheFamily, nous expérimentons. Par exemple, pour encourager les mères à suivre certains de nos programmes, nous proposions une crèche gratuite. Finalement, les pères y amenaient leurs enfants… Il y a moins de 5 % de femmes fondatrices chez nous. En revanche, elles sont 50 % parmi les inscrits à Lion, notre école pour les futurs employés de start-ups. Cela prouve l’attraction des startups mais pas de la prise de risques.

Les entrepreneurs français possèdent un niveau de formation très élevé, notamment les ingénieurs Diplômée de l’EM Lyon en 2008, Alice Zagury débute sa carrière comme chef de projets à l’agence web Elegangz. Elle s’occupe ensuite d’un incubateur de projets artistiques et numériques au sein du 104, lieu culturel parisien. En 2011, elle participe à la création du Camping, le premier accélérateur français hébergé au sein de Silicon Sentier, qui deviendra le Numa. En janvier 2013, avec deux associés, elle lance TheFamily dont elle est actuellement la présidente-directrice générale.

mique, le fait qu’on ne trouvait pas forcément de travail en sortant des études, la découverte de nouveaux services qui changeaient nos façons de travailler ou d’interagir comme Facebook, Dropbox, Airbnb, Blablacar… Les opportunités offertes par Internet se sont multipliées, comme les outils, etc. Monter une entreprise coûtait vraiment de moins en moins cher.

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Qu’est-ce qui fait la plus-value des entrepreneurs français ? Ils possèdent un niveau de formation très élevé, notamment les ingénieurs. Je pense par exemple à certains profils de l’EPITA ou d’Epitech, que s’arrachent les meilleures start-ups à travers le monde. La France possède un très haut niveau en ingénierie. Nous sommes un pays d’experts et

Je pense qu’il faut deux choses : 1) apprendre à faire grandir la confiance en soi et 2) admettre un truc simple, c’est que l’énergie que demandent les start-ups est masculine. Donc soit on accepte et on va la chercher un temps, soit on invente un nouveau tempo que je ne connais pas encore. Les start-ups demandent à leurs fondateurs un mode de fonctionnement linéaire et tout en force. Il ne faut JAMAIS rien lâcher. Bien sûr, les femmes peuvent y arriver. Je suis CEO et cofondatrice de TheFamily, ce n’est pas une startup, mais cela peut donner une idée. Et je dois puiser dans mon côté masculin : c’est la guerre tout le temps, sauf qu’il faut la gérer avec


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des phases de questionnements et de fragilité qui me sont propres. Sans vouloir faire de mon cas une généralité, ces phases je les partage avec mes copines entrepreneuses plus qu’avec mes amis entrepreneurs – bien qu’ils en aient aussi, mais elles sont moins profondes et moins régulières chez eux. Nous ne sommes pas égaux.

Avez-vous conscience de devenir un modèle ? Si je peux aider à décomplexer un tas de filles, j’en suis ravie. Je veux voir plus d’entrepreneuses ! J’adore travailler entourée de femmes, je m’en sens plus proche. Je remarque que les femmes entrepreneuses que nous accompagnons à TheFamily ont souvent vécu très tôt un sentiment de rejet. Elles ont su l’accepter et le tourner en leur faveur. Elles ne s’arrêtent pas sur des comportements machos ou des remarques désobligeantes, elles tracent, elles ont l’habitude. Le plus important est déjà de s’occuper de soi-même. Quand on entreprend, on est tiraillé entre la réalité interne de l’entreprise et l’image perçue par le reste du monde. On doit embarquer les gens dans un rêve qui n’existe pas encore et on est le seul à prendre la mesure du décalage. Le plus grand des efforts est là, rester centré. Au fond, avoir un bon projet est le plus important… Mais un bon projet et une bonne équipe ne suffisent pas ! Il faut énormément de travail. Et beaucoup de chance.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants ? Commencez le plus tôt possible à entreprendre ! Mélangez-vous, faites plein de tests avec des gens d’univers différents. Créez de vrais services ou produits qui servent et sortez de l’environnement de l’école. Si l’on reste avec des gens qui nous ressemblent, il manquera toujours l’étincelle. Je constate tous les jours que les étudiants d’EPITA et d’Epitech ont une très grande valeur, elle est d’autant plus grande lorsqu’elle est enrichie d’expériences originales. Nous en avons d’ailleurs énormément dans nos start-ups. Je pense notamment au projet Flat (3) qu’on adore. Le Groupe IONIS forme de nombreux talents du futur !

Pour progresser, l’appétit pour l’apprentissage compte bien plus que l’envie de devenir riche Comment sélectionnez-vous les équipes qui entrent à TheFamily ? Chaque partner a sa thèse d’investissement, chacun a ses préférences de secteurs ou de personnalités. On doit avoir envie de travailler avec l’équipe qu’on rencontre. La difficulté c’est de ne pas juger les personnes en « arrêt sur image » mais essayer d’évaluer leur potentiel. Déceler le potentiel se vérifie dans le temps, sur l’expérience. Quelques pistes néanmoins permettent de faciliter un peu ce travail lors d’un entretien. Prendre mal un retour ou avoir peur d’exprimer un échec est un frein à la progression. Nous préférons des gens qui partent de très bas avec une motivation forte, parce que dans ce cas, la courbe d’apprentissage sera rapide. Tandis qu’une équipe au projet déjà bien abouti, qui se satisferait de l’existant, celle-là risque de plafonner plus rapidement. L’appétit pour l’apprentissage compte bien plus que l’envie de devenir riche, car l’appât du gain fait qu’on accepte de viser moins haut pour sécuriser le confort recherché déjà acquis.

Le pouvoir des géants du Web ne vous inquiète-t-il pas ? Avant, dans l’ère industrielle, la décision était entre les mains d’un petit groupe de patrons. Aujourd’hui, un nouveau pouvoir se met en place, celui des utilisateurs. Qu’on le veuille ou non, Facebook est aux mains des utilisateurs. Le lien est tellement direct, le pouvoir d’expression si fort, que cela crée un contre-pouvoir plus équilibrant que celui d’avant, qui créait une tension. Aujourd’hui, la parole des utilisateurs est libérée : ils passent des messages et n’hésitent pas à s’exprimer publiquement. Plus rien ne peut passer sous le tapis. Ces géants n’ont donc plus d’autre choix que de s’aligner sur leurs utilisateurs. Je pense néanmoins qu’ils sont à la recherche de pouvoir, pas au sens d’asservissement, mais celui qui consiste à vouloir changer le monde. Cette situation n’est plus binaire comme à l’époque des cols bleus contre les cols blancs, qui luttaient en face-à-face. On entre dans un nouvel équilibre, qui lui aussi possède ses dangers. Mais j’y vois un progrès. Je suis optimiste. Comme le savoir, la parole se libère, et c’est une très bonne chose. Notes 1 - http://www.koudetat.co/ 2 – http://bit.ly/2cfRNWg 3 – Flat est un éditeur collaboratif de partitions de musique en ligne, issu des Epitech Innovative Projects (EIP) 2014 : https://flat.io/fr

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EPITA

LA (CYBER)DÉFENSE, C’EST DÉSORMAIS L’AFFAIRE DE TOUS Lancées en 2009, les conférences TIC & Géopolitique de l’EPITA abordent chaque année les grandes thématiques liées à l’actualité des nouvelles technologies à travers le monde. Pour son édition 2016, l’événement a pris une dimension exceptionnelle avec l’annonce du lancement de la Réserve de Cyberdéfense (RCD), une initiative dans laquelle l’école s’implique depuis plusieurs années et qui méritait bien d’investir le grand amphithéâtre de l’École Militaire (Paris 7e), en mai.

Tous concernés par la cybercriminalité C’est le vice-amiral Arnaud Coustillière, officier général Cyberdéfense, qui est venu annoncer cette grande nouvelle à l’auditoire composé d’étudiants et de professionnels de la cybersécurité : « Il s’agit d’une aventure commencée en 2012 avec l’EPITA, qui nous a permis à plusieurs reprises de tester ce dispositif grâce à l’implication des étudiants des différentes promotions. En septembre seront inaugurés les premiers bataillons de citoyens de la RCD. Sa vocation sera double : elle fera figure de réserve d’intervention, avec des experts seniors, en relation avec de grandes entreprises de la cybersécurité partenaires et prêtes à mettre ces ingénieurs à disposition en cas de grandes attaques. Puis de réserve de reconstruction, en partenariat avec des écoles d’ingénieurs, en particulier l’EPITA. Au-delà de l’implication pour l’État, ces étudiants réservistes auront droit à des exercices et formations particuliers ainsi qu’un accès au CyberLab du ministère de la Défense. » « C’est une date historique,

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Sous le Haut Patronage de Monsieur François HOLLANDE Président de la République

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Stratégique ». La première portait sur les contours de la menace cybercriminelle actuelle. Elle réunissait Eric Caprioli de Caprioli & Associés, avocat à la cour, Alice Cherif, vice-procureure du pôle Cybercriminalité au Parquet du Tribunal de Grande Instance de Paris, le colonel Nicolas Duvinage, chef du Centre de lutte contre les criminalités du numérique (C3N) de la Gendarmerie nationale, et François-Xavier Masson, chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information (OCLCTIC).

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Lundi 2 mai 2016 de 14h à 18h École Militaire - Amphithéâtre Foch Entrée par le 5, Place Joffre / 75007 Paris Métro : Ecole Militaire (ligne 8) ou La Motte-Picquet-Grenelle (ligne 6)

Inscription obligatoire à cette adresse :

www.epita.fr #TIC2016EPITA

Établissement privé d’enseignement supérieur. Cette école est membre de

Au départ, cela n’était qu’une idée, une intention, étudiée par le pôle cyber de l’État-Major des Armées et présentée aux étudiants de l’EPITA. Année après année, elle s’est étoffée, a pris forme et maintenant se concrétise. Cette idée, c’est celle de la RCD, qui désormais voit la France commencer des campagnes de recrutements à Rennes et Paris, dans le but d’obtenir 500 jeunes cyber-réservistes d’ici la fin de l’année et 4 300 réservistes à la fin de 2018.

aussi bien pour l’EPITA que pour notre pays, car le lancement du recrutement de la RCD définit un moment charnière, s’est réjoui Joël Courtois, directeur général de l’école. Aujourd’hui, la France montre l’exemple en officialisant simultanément l’incontournable numérisation de notre société, la reconnaissance de l’explosion des cybermenaces et la prise de conscience de la nécessité de mettre en place un véritable engagement citoyen. »

La menace cybercriminelle : état des lieux Trois tables rondes étaient au programme, menées par Nicolas Arpagian, rédacteur en chef du magazine « Prospective

« La délinquance traditionnelle se transpose sur Internet, à une différence près, et c’est l’une des caractéristiques de la cybercriminalité, c’est qu’il n’y a pas forcément de contact entre l’auteur et sa victime, a expliqué François-Xavier Masson. Cette différence a son importance puisqu’elle signifie plusieurs choses : la difficulté d’identifier l’auteur de l’infraction (ce dernier disposant de moyens d’anonymisation performants et de plus en plus développés) et l’ajout d’une connotation internationale au crime perpétré (l’auteur des actes en France peut vivre dans un autre pays et utiliser un serveur situé sur un autre continent). » Selon le colonel Duvinage, « plus de 80 % des faits concernent des escroqueries visant les particuliers comme les entreprises et, tous les mois, on dénombre 3 000 nouvelles plaintes déposées par mois en gendarmerie pour des cas de cybercriminalité au sens large, représentant un préjudice matériel de 2 à 6 millions d’euros. Mais une très grande


Les conférences du Groupe IONIS

partie des faits ne font pas l’objet de dépôt de plainte. Or, on ne peut pas faire sans ! Et ces plaintes non déposées ne rentrent donc pas dans nos statistiques. On estime qu’un à dix pour cent des victimes seulement portent plainte.

Monnaies virtuelles, danger réel ? La deuxième table ronde portait sur les monnaies virtuelles et réunissait JeanCharles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT), Gonzague Grandval, cofondateur de Paymium, CathieRosalie Joly, avocate à la cour (Cabinet Ulys), le lieutenant-colonel Victor Le Bihan et Luc Strohmann, responsable cyberdouanes à la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). L’occasion d’apprendre que ces différentes monnaies font l’objet d’une attention toute particulière de l’État français. Ainsi, suivies par le ministère de l’Économie et des Finances et des services comme Tracfin, elles le sont également par la DNRED. « Chez nous, a souligné Luc Strohmann, on est plus à la pointe sur l’utilisation du Bitcoin ou de l’Ether au quotidien par des vendeurs de stupéfiants travaillant sur le darknet et le réseau Tor ». Si les trafiquants de drogue voient dans ces monnaies un bon moyen de trouver des clients en renforçant la discrétion, est-ce que ce système permet aussi d’alimenter des réseaux terroristes comme celui du tristement célèbre Daech ? Pas vraiment. « Ce qu’on constate, c’est que sur le plan du financement de ces organisations, ces monnaies sont encore très peu utilisées, a analysé Jean-Charles Brisard. C’est très marginal, même si quelques plateformes djihadistes permettent le versement de donations. Par contre, sur le plan opérationnel, leur usage est plus répandu, notamment pour l’achat d’armes et de documents administratifs sur le darknet. Cela dit, Daech n’ayant plus accès au secteur bancaire, la compensation de la monnaie virtuelle leur pose problème. » « On parle de monnaie virtuelle, mais juridiquement cela correspond bien à quelque chose, a développé CathieRosalie Joly. Le lien avec le monde physique se fait au moment de la conversion. C’est là où on peut souvent intervenir. Le projet de loi de cybercriminalité actuellement discuté au Sénat permettra de réguler un peu plus

ce marché, en intégrant par exemple l’obligation de faire appel à des établissements agréés pour échanger ses Bitcoins en euros, et ainsi d’identifier les différents intervenants impliqués. » Pour Gonzague Grandval, les monnaies virtuelles n’offrent pas un anonymat totalement garanti, contrairement aux idées reçues. « Depuis 2013 et suite à la demande des régulateurs, tous nos vendeurs et acheteurs sont identifiés. L’usage du Bitcoin, on a longtemps dit que c’était un système de paiement anonyme, mais il s’agit plutôt d’un moyen de paiement sous pseudonyme car toutes les transactions sont sauvegardées dans le système blockchain. On peut donc remonter à la source de chaque transaction. Et les utilisateurs ne sont pas tous des criminels. Il y en a, bien sûr, mais on tend à mettre en place des outils pour gêner et empêcher les transactions illicites. On oublie aussi de préciser que ces monnaies ont un avantage non négligeable pour lutter contre la cybercriminalité : elles permettent de ne pas partager ses informations bancaires en ligne et donc de ne pas se faire voler ses coordonnées bancaires. »

La cyberdéfense, un secteur qui recrute La troisième et dernière table ronde concernait la préparation de l’État et de ses institutions pour faire face à un conflit numérique. D’où la présence de Sébastien Bombal, responsable de la majeure Systèmes, Réseaux et Sécurité (SRS) de l’EPITA et capitaine dans la Réserve Citoyenne Cyberdéfense (RCC), de Sophie Griffe, ingénieure à la Direction du renseignement militaire (DRM), et du colonel Sébastien Vincon, chef du Centre

d’analyse de lutte informatique défense (Calid). Ce dernier n’a pas hésité à définir le cyberespace comme « un véritable espace de confrontations », au même titre que le sont l’air, le terrestre, l’espace et la mer. « La France doit se doter de capacités, pour y intervenir afin de préserver ses intérêts et garder intacte une certaine souveraineté, comme dans les autres espaces de confrontations. Pour préparer sa défense, l’État doit donc pouvoir compter sur des agents particulièrement compétents. « La question cyber concerne tous les métiers, a détaillé Sophie Griffe. C’est un secteur riche, qui a aussi bien besoin de profils littéraires pour leur capacité d’analyse que d’ingénieurs et de chercheurs pour créer des outils, des capteurs, etc. Aujourd’hui, l’État cherche des chefs de projets, des développeurs, des spécialistes de l’organisation des opérations, etc. Des gens ayant une mobilité intellectuelle suffisante pour développer des capacités. » Pour Sébastien Bombal, le défi de la cyberdéfense est de taille et les opportunités professionnelles plus que réelles. « Tout le monde veut faire sa montée en capacité d’ici à 2020, que ce soit à l’ANSSI, dans les ministères ou sur le marché civil. La demande est forte et seulement 25 % de celle-ci est couverte par les écoles spécialisées ! Des ingénieurs, il en faut toujours plus car le besoin d’experts est important. Mais il ne faut pas seulement viser la formation initiale pour répondre à ce besoin grandissant, car former un ingénieur performant, cela demande plusieurs années, ce qui peut paraître long par rapport à la demande actuelle. D’où la nécessité de mettre en place la RCD et de voir se développer en parallèle des solutions d’offres de formation continue pour les professionnels intéressés. »

Gonzague Grandval, Nicolas Arpagian, Jean-Charles Brisard, Luc Strohmann, Cathie-Rosalie Joly et le lieutenant-colonel Victor Le Bihan (de gauche à droite)

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iGEM THE EUROPEAN EXPERIENCE 2016 Organisé les 2 et 3 juillet au Campus IONIS numérique & créatif Paris Centre à l’initiative des équipes iGEM IONIS et iGEM Évry, cet événement a réuni trente des formations étudiantes inscrites à l’International Genetically Engineered Machine competition (iGEM) 2016, la plus grande compétition étudiante de biologie synthétique au monde qui se déroulera fin octobre à Boston. Venues de onze pays d’Europe, ces différentes équipes ont partagé leurs connaissances, rencontré des experts de la biologie de synthèse et assisté à des conférences, en présence du créateur d’iGEM.

Le Campus numérique & créatif Paris Centre avait des airs de congrès scientifique estudiantin ce 2 juillet. Et pour cause : plus de 200 étudiants venus de toute l’Europe s’y étaient donné rendez-vous pour « The European Experience », en amont de la compétition iGEM en octobre prochain. Pour Saylee Jangam, membre de l’équipe iGEM de l’University of Sheffield, cette rencontre « est une super idée et un bon moyen de découvrir les projets sur lesquels travaillent les autres étudiants, mais aussi

la façon dont ils s’organisent. Cela ne peut que nous donner des idées pour notre projet, qui consiste à développer un dispositif permettant d’influer sur la résistance aux antibiotiques. »

Entraînement et préparation pour la compétition d’octobre Un avis partagé par Madeleine Premm, membre de l’équipe LMU-TUM_Munich qui regroupe des étudiants de la LudwigMaximilians-Universität et de la Technische

Universität München : « L’événement est top et multiculturel : on croise vraiment des gens de différents horizons ! Tout le monde est très avenant et chacun peut poser des questions ou présenter son propre projet, son parcours, ses études, etc. Chaque discussion est intéressante. L’événement permet aussi de souder encore davantage notre équipe et représente également un bon entraînement pour la finale d’octobre : on peut pratiquer notre anglais et s’habituer à décrire notre projet. Notre but est de développer une nouvelle approche en matière de bioprinting 3D. »

Le travail iGEM IONIS récompensé Il n’y avait pas que des étudiants lors de The European Experience : des professionnels étaient venus en nombre, pour animer une conférence ou simplement se confronter aux idées innovantes portées par la jeunesse européenne. Intervenant sur les risques et défis de la biologie de synthèse, François Képès, directeur de recherche à l’Institute of Systems and Synthetic Biology (iSSB) et au Genopole, n’a pas hésité une seconde à prendre part à cette belle aventure. « Il faut encourager toute initiative permettant de rapprocher les gens, les communautés et même les nations, assure-t-il. J’ai moi-même été le team leader de la toute première équipe française à avoir participé à l’iGEM (en 2007) et j’encourage chaque année la nouvelle équipe iGEM Évry qui, depuis 2012, prend part à la compétition. J’ai

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Les conférences du Groupe IONIS

Des étudiants, des professionnels et des directeurs d’écoles du Groupe IONIS autour du fondateur de l’iGEM, Randy Rettberg

toujours suivi l’iGEM car je la vois comme une initiative permettant de promouvoir chez les étudiants un esprit d’indépendance, d’autonomie et de fierté dans ce qu’ils font, ce qui est primordial selon moi. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si des projets industriels sont nés avec ce genre de compétition. » Plusieurs représentants des écoles du Groupe IONIS étaient présents pour

« L’iGEM,

c’est avant tout des valeurs » Randy Rettberg, fondateur et président d’iGEM Le fondateur et président de l’iGEM, Randy Rettberg, avait fait le déplacement depuis les États-Unis pour encourager The European Experience et les différentes formations ayant choisi d’y participer. « La compétition attire de plus en plus de monde. Depuis sa création en 2003, près de 30 000 personnes sont ainsi déjà passées par l’iGEM. Ça fait du monde ! Et si la majorité des participants des trois dernières éditions sont toujours étudiants à

découvrir les projets ambitieux et encourager cette équipe iGEM IONIS à l’origine de l’événement et composée d’étudiants de l’EPITA, de l’IPSA, d’Epitech, de Sup’Biotech, d’e-artsup et de Ionis-STM. « Dès le départ, j’ai soutenu l’initiative de The European Experience, explique ainsi Vanessa Proux, directrice générale de Sup’Biotech. J’avais dit aux membres de l’équipe de foncer et de

tout faire pour arriver à mettre en place cet événement, ne serait-ce que pour valoriser cette expérience par la suite. Et quand je vois le résultat, je suis fière d’eux et de l’émulation autour de l’iGEM qu’ils ont su susciter. Les équipes iGEM IONIS et iGEM Évry ont vraiment accompli un superbe travail. Je les félicite et leur souhaite beaucoup de succès pour la suite ! »

l’heure actuelle, les participants des éditions 2010 ou 2011 travaillent aujourd’hui en tant que professeurs, responsables de laboratoires, directeurs d’instituts, etc. C’est ce que j’aime avec l’iGEM, le fait que maintenant, les anciens participants continuent de répandre ces valeurs. Quand on regarde l’IGEM de plus près, on se rend bien compte que ce n’est pas simplement une « Science Fair » : il y a du travail d’équipe, de la coopération, des projets de recherche responsable, etc. Du coup, une fois diplômés, les participants deviennent de vraies forces de proposition, des moteurs pour la société et créent parfois leur propre entreprise. Le meilleur exemple, c’est celui de Ginkgo Bioworks, l’une des plus grandes entreprises de biotechnologies, qui vient de réaliser une levée de fonds de 100 millions de dollars : elle est née avec l’iGEM. Le co-fondateur de Ginkgo Bioworks, Jason Kelly, a participé à la toute première édition d’iGEM ! »

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ESME SUDRIA

L’INNOVATION À L’HONNEUR En mai, l’ESME Sudria organisait la 19e édition de son Symposium, qui met en avant les meilleurs projets d’innovation portés par ses étudiants de 5e année. Chaque équipe en lice de cette promotion 2016 a présenté ses travaux devant un jury composé d’enseignants de l’école, d’Anciens et de professionnels. Trois d’entre elles ont remporté le prestigieux Prix du Symposium et deux autres ont été distinguées. Découvrez ces innovations alliant ingéniosité et nouvelles technologies. Prix du Symposium SYSTÈMES EMBARQUÉS ET ÉLECTRONIQUE

IMAGES, SIGNAUX ET RÉSEAUX

WADA / DAMIR and Weather DATA Matching : la météo au service de la santé Derrière ce nom étrange se cache le projet porté par Anthony Ginoux et Erwan Le Covec, deux étudiants de la majeure Intelligence numérique et Data de l’école (promo 2016). Réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hewlett-Packard Enterprise (HPE), il a pour but d’analyser et de rapprocher dans un contexte open data, les données issues de l’assurance maladie et de la météo en France, afin d’identifier via des outils d’analyse de type Big Data (Hadoop, Vertica) des corrélations sur les personnes ou le type d’affection.

ÉNERGIES, SYSTÈMES ET ENVIRONNEMENT

INTELLIGENCE NUMÉRIQUE ET DATA

symposium

de l’ESME Sudria

Découvrez les meilleurs projets de recherche et développement de la promotion 2016

JEUDI 19 MAI 2016 14h-18h

WADA est un projet d’introduction au Big Data et au machine learning qui porte sur l’analyse croisée de deux types de data : les données de l’assurance maladie et les données météorologiques. Il s’agit de savoir si la météo influence ou non les données recueillies par l’assurance maladie. Par exemple, on imagine souvent que le nombre de rhumes et de bronchites augmente lorsque qu’il pleut et que la température est basse. WADA permet d’en avoir la certitude. Erwan Le Covec

Campus Paris Ivry 51 boulevard de Brandebourg 94 200 Ivry sur Seine communication@esme.fr 01.56.20.62.51

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Les conférences du Groupe IONIS

Prix du Symposium

Lauréat de la mention spéciale du jury

EEG Head Set : surfer sur les bonnes ondes (cérébrales) Ce projet est né d’un partenariat avec Neuromoov, une start-up créée par des Anciens de l’ESME Sudria et membre de la première saison de Sudri’Cub, l’incubateur de l’école. EEG Head Set consiste en la conception et réalisation matérielles et logicielles d’un casque électroencéphalogramme (EEG) destiné à contrôler différents systèmes à l’aide d’ondes cérébrales. Ce projet est porté par Amina Chenigle, Silvio Garnier-Gaume et Quentin Plattier, trois étudiants de la majeure Énergies, Systèmes et Environnement (promo 2016). CONCEPTION D’UN CASQUE EEG O BJECTIF

:

EXPLOITATION DES ONDES CÉRÉBRALES POUR CONTRÔLER UN FAUTEUIL ROULANT

SOLUTION ADOPTÉE Utilisation de la concentration pour avancer ou reculer. Utilisation des mouvements oculaires pour se diriger vers la gauche ou vers la droite.

RÉALISATION ÉTAPE 1 : Phase de tests Tests pour comprendre l’activité cécérébrale. Identification des zones solsol licitées et détermination du nombre d’électrodes nécessaires. ÉTAPE 2 : Algorithme Développement d’un algorithme robuste sur Matlab basé sur l’énergie pour détecter un état de concentration ou un mouvement oculaire, répétable sur plusieurs personnes. ÉTAPE 3 : Implémentation sur PIC Implémentation en Langage C de l’algorithme sur PIC-32. ÉTAPE 4 : Interface graphique Développement d’une interface graphique en liaison Bluetooth avec le PIC pour visualiser en temps réel la concentration d’un individu.

Ce projet a été initié il y a deux ans par d’Anciens étudiants de l’ESME Sudria qui, aujourd’hui, ont fondé la start-up Neuromoov. Lors de leur projet de fin d’études, ils avaient pu valider le principe de fonctionnement et réaliser un prototype fonctionnel. Le seul problème qu’ils avaient rencontré concernait alors l’exploitation des données via le casque utilisé à l’époque. L’an dernier, un autre groupe d’étudiants de l’ESME Sudria a repris le projet en partenariat avec Neuromoov, mais eux aussi ont rencontré des problèmes, cette fois liés à un casque différent et au cryptage des données récoltées. C’est dans ce contexte-là que nous avons commencé notre projet. Le défi nous semblait techniquement très attractif. Silvio Garnier-Gaume

IHM - IoT Home Monitoring : un bracelet salvateur En partenariat avec i-Lab, Loïc Brulefer, Alexandre Freitas et Thierry Tan, trois étudiants de la majeure Énergies, Systèmes et Environnement (promo 2016), ont conçu un bracelet connecté. Il est pensé comme un dispositif de prévention et de sûreté destiné aux personnes âgées vivant seules.

RÉALISÉ PAR : G ARNIER G AUME S ILVIO P LATTIER Q UENTIN C HENIGLE A MINA ENCADRE PAR : M . D EBADIER LABORATOIRE SYSTÈMES ET ÉNERGIE

Lauréat du prix de l’affiche

Prix du Symposium Genblick : améliorer et implémenter un nouveau serveur au service des messageries instantanées Appartenant à la majeure Images, Signaux et Réseaux, Basma Allam, Ismenia Marson et Elies Yangui (promo 2016) ont travaillé à la mise en place d’une application nommée Genblick (« instantané » en allemand) pour améliorer un serveur XMPP personnel Open Source. XMPP est l’abréviation d’Extensible Messaging and Presence Protocol, un protocole pour la messagerie instantanée, l’échange de fichiers de voix ou de vidéos aujourd’hui utilisé par Skype, Hangout, MSN ou encore Facebook.

La particularité de ce protocole est qu’il a très vite trouvé preneur à sa sortie en 2002. La raison de cet engouement tient au fait qu’il utilise un nom de domaine et permet ainsi d’implanter son propre serveur. En gros, chaque entreprise utilise la même technologie, celle du protocole XMPP, tout en disposant de son propre serveur. Avant cela, ce genre de messagerie passait par des serveurs centralisés : toutes les entreprises devaient ainsi « piocher » dans le même « parc informatique », ce qui posait des problèmes de compétition, de sécurité, etc. Désormais, avec Genblick, tout le monde peut implémenter chez soi cette messagerie. Elies Yangui

A.R.TUR. : un robot de compagnie Dans la recherche scientifique, l’affiche (ou poster) a pour objectif de synthétiser avec pertinence les travaux réalisés par les chercheurs du projet concerné. Lors de ce Symposium 2016, la plus réussie a été celle de l’équipe A.R.TUR. composée de Julien Calmels, Julie Labeyrie et Quentin Mercier, trois représentants de la majeure Énergies, Systèmes et Environnement (promo 2016). Mené en partenariat avec Extia, ce projet avait pour objectif de rendre autonome et moins consommateur d’énergie un robot Turtlebot.

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ISEG GROUP

LES NOUVEAUX HABITS DU TRAVAIL : CHANGEMENTS ET INNOVATION L’ISEG Group a organisé le 7 avril 2016 à la Maison de l’Europe à Paris son colloque international annuel. Le thème de cette année est placé sous le haut patronage de Myriam El Khomri, ministre du Travail. La réinvention du travail, corollaire d’une révolution en marche, est le thème pour lequel a opté cette année l’équipe de l’ISERAM (laboratoire de recherches de l’ISEG Group).

La manifestation scientifique a été ouverte par Xavier Bertrand, ancien ministre du travail, président du Conseil régional de Hauts-de-France Nord-Pas-deCalais-Picardie, devant une assemblée nombreuse constituée d’universitaires, d’enseignants, de dirigeants d’entreprises et d’étudiants. Celui-ci mit l’accent sur la différence entre emploi et travail et considéra qu’il y avait souvent confusion entre les deux notions. Plusieurs approches peuvent être associées à celles-ci en termes de contenant et de contenu. Il y a des valeurs dans le travail mais pas dans l’emploi. En outre, les deux notions ne sont pas appréhendées au même niveau. Compte tenu de la coexistence dans la société d’une crise de l’emploi et d’une crise de la valeur-travail, le colloque est en phase avec l’actualité. Xavier Bertrand estime que donner du sens au travail consiste peut-être à refondre le système d’indemnisation du chômage en accordant la priorité à la formation. L’indemnisation devrait être étroitement liée à la formation. Donner du sens se traduit également par une aide à ceux qui travaillent étant donné que leur travail ne leur permet pas toujours d’assurer l’équilibre financier entre ce qu’ils gagnent et ce qu’ils dépensent pour pouvoir travailler (en termes de déplacement par exemple du domicile au lieu de travail). Xavier Bertrand plaide ainsi pour une véritable prise de conscience en faveur de ceux qui travaillent via la fiscalité et d’autres moyens pour les maintenir dans l’emploi et renforcer leur implication.

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Vers l’autonomie du salarié ? Philippe Askenazy, économiste, directeur de recherche au CNRS, proposa, en animant la première séance plénière de la journée, de revenir un petit peu en arrière. Il y a 20 ans, on évoquait déjà la question de la transformation due aux technologies de l’information, censées amener de l’autonomie, du travail collaboratif, du travail en équipe, etc. On voulait que le travail soit émancipateur. C’est donc une question qui revient régulièrement. Ces évolutions se sont-elles traduites par l’autonomie du salarié ? En partie oui. Il y a eu une forme de disjonction entre le travail et l’emploi et un délitement du lien de subordination entre l’employeur et l’employé. Toutefois, derrière l’autonomie, il y a de l’injonction et du contrôle. En effet, l’introduction des technologies numériques fait que l’autonomie devient une ligne supplémentaire dans la prescription du travail. Cette prescription - établie poste par poste, de l’hôtesse de caisse au cadre moyen - est en même temps un mécanisme pour aboutir à des gains de productivité. Une plus grande prescription se traduit dès lors par une subordination accrue. Ainsi, entre travail et emploi, un lien s’est fortement imposé, ce qui explique quelque peu la souffrance au travail. Philippe Askenazy laisse entendre qu’aujourd’hui, nous sommes entrés dans une nouvelle phase. C’est la fin du salariat qui serait une forme de « tous entrepreneurs ». Cette approche a une portée idéo-

logique et vise de nouveau à distinguer les insiders des outsiders. Lorsque nous parlons de fin du salariat, cela signifie-t-il la fin du « patron » ? Celui-ci pousse dans ce sens puisque sa disparition signifie l’extinction des revendications et la fin de la protection sociale d’État. Le salariat est la base de la protection sociale. Sa disparition signifie que tout sera régi par le marché. Ce qui ouvre d’importantes perspectives pour les compagnies d’assurances en France sur un marché d’environ 200 milliards d’euros. Deux temps de réponses. Si nous prenons l’exemple des États-Unis, il y a une régression du travail indépendant et un déclin du cumul d’emplois qui devient inférieur à celui de la France. Deux visions peuvent être mises en évidence : la technologie numérique favorise les start-ups, l’auto-entrepreneuriat, etc. ; la révolution numérique fait émerger également des entreprises « géantes ». Ces considérations amènent à dire qu’il y a cependant des choix politiques qui ne sont pas neutres en matière de travail salarié (le choix de l’Italie…) et de travail non salarié (le choix de la France…). Le second temps de réponse concerne l’économie collaborative qui se caractérise par une offre pléthorique. Cette économie fait appel à une population, constituant une nouvelle force de travail, subordonnée non à l’employeur mais à la technologie.


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Travailler autrement Plusieurs sessions organisées en parallèle eurent lieu tout au long de la journée. Elles portèrent sur la possibilité de travailler autrement, sur la relation entre l’entrepreneur et le salarié, sur la « libération » de l’entreprise et la solubilité de l’emploi dans le digital labor, sur la métamorphose de la valeur-travail, sur l’évolution de la notion de contrat à travers la transformation du travail, sur les liens entre travail, emploi et activité en tant que représentations géoéconomiques, sur l’émergence du chaos ou d’organisations inédites suite aux nouvelles approches en termes de travail et enfin sur la transformation du travail et de l’emploi dans le secteur bancaire en raison de l’évolution technologique. La prise en compte du travail dans une perspective historique fut également abordée : le travail à travers l’Amérique andine sous domination espagnole au cours du dernier tiers du 16e siècle ; les formes du travail au MoyenÂge en général et dans l’Italie du Nord et plus précisément à Trévise en particulier ; le caractère libre ou forcé du travail à la rame sur les galères vénitiennes à l’époque moderne. Au cours de la table ronde qui clôtura la journée et qui réunit des praticiens, les débats portèrent sur les scénarii envisageables en matière de réinvention du travail. Ils concernèrent ainsi les nouvelles valeurs affichées par les consommateurs/ usagers (immédiateté, individualisation des besoins et des attentes, nouveaux modes de consommation, besoin de sens et d’authenticité) ; les profondes transformations que connaissent les entreprises comme La Poste en raison de l’introduction du numérique, ce qui se traduit pour cette organisation par la baisse de l’activité courrier, par le choix stratégique de la diversification (lancement de la Banque Postale par exemple) et par la définition de nouveaux métiers. Ils eurent trait également aux évolutions en cours concernant la réduction du droit collectif et l’égalité des droits au profit de l’individualisation, à la nécessité de préserver le salariat en dépit du numérique et au refus de l’ubérisation de l’économie. Ils concernèrent la nécessité de repenser le travail, défini il y a plus 60 ans, en tenant compte des

multiples mutations (économiques, géographiques, sociales, technologiques). Ils abordèrent l’auto-entrepreneuriat qui ne cesse de croître et de s’afficher comme mode de travail singulier et la distinction subtile qu’il faudrait opérer entre employé (quelqu’un qui a un emploi mais qui ne travaille pas vraiment…), travailleur sans emploi (un autoentrepreneur par exemple) et actif (un bénévole). Ils traitèrent enfin du rôle de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et de l’obligation de protéger les données personnelles qui sont au cœur de l’économie numérique, qui constituent un enjeu crucial au niveau de la création d’emplois et qui sont le fondement de la compétitivité des entreprises. Mais l’économie numérique ne doit pas être synonyme de remise en cause de la liberté des individus.

Remise en cause des modèles La fécondité et la variété des idées développées au cours des exposés, traduisant l’hétérogénéité des réponses à une préoccupation commune, soulignent les difficultés auxquelles font face les États, les organisations et la société, dans l’environnement mondialisé. Les questions posées et les voies explo-

rées conduisent à repenser le travail dans le but de trouver une issue à la question dramatique - particulièrement sur le plan social - du chômage, à l’amélioration substantielle du fonctionnement du marché du travail, à l’absorption des nouvelles populations et à l’emploi des jeunes. Il s’agit à cet égard de remettre en cause les modèles mentaux traditionnels, devenus relativement obsolètes, au profit de chemins inédits prometteurs. Ce qui ne signifie pas l’abandon du rôle régulateur de l’État et des pouvoirs publics sur le marché du travail et la croyance dogmatique en l’abaissement des protections sociales appréhendé comme « one best way » pour la création d’emplois. Il s’agit plutôt d’œuvrer pour créer les conditions permettant l’emploi sous des formes multiples, de conjuguer liberté d’entreprendre et sécurité des salariés, de donner du sens au travail et partant, à la vie, de tenir compte des diverses fragilités et de défendre davantage ce qui relève du collectif. En quelque sorte, solliciter l’imaginaire et la responsabilité est plus que jamais d’actualité… Faouzi Bensebaa Professeur des universités en sciences de gestion Directeur de la recherche de l’ISEG Group

RÉINVENTER LE TRAVAIL : UNE RÉVOLUTION EN MARCHE VERS LA RUPTURE ENTRE EMPLOI ET TRAVAIL ?

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« Diffuser l’envie de créer, d’innover et de changer le monde » Entretien avec Marc Sellam, président-directeur général et fondateur de IONIS Education Group Alors que la rentrée est entamée dans vos 23 écoles et entités, quel bilan tirez-vous de l’année écoulée ? Nous avons vécu une année pas comme les autres et, même si nous pouvons globalement être satisfaits des résultats obtenus par nos écoles, elle restera marquée dans nos esprits par les attentats meurtriers, les violences et le climat tendu. Cette année a certainement été psychologiquement l’une des plus difficiles, tant pour nos équipes que pour nos étudiants et leurs familles, que pour nos enseignants et nos intervenants. Si je devais tirer quelques conclusions, naturellement complexes à expliquer quand on manage une telle diversité d’écoles et de domaines, je dirais que nous avons surtout réussi à atteindre plusieurs types d’objectifs bien différents. D’une part, nous avons globalement terminé la consolidation d’un certain nombre d’écoles. Cela passait par un programme ambitieux et onéreux de régionalisation : agrandissement important des campus, nouveaux lieux de cours, réaménagement de dizaines de milliers de mètres carrés... Epitech sera bientôt présente dans quatorze ou quinze villes de France. ISEFAC, comme e-artsup, a réussi en moins de cinq ans une régionalisation aussi volontariste que risquée au départ. Dans ces deux cas, j’ai le sentiment que la mission est accomplie et que les bases d’un grand développement de ces

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marques nationales en région est vraiment possible. D’autre part, nous avions lancé plusieurs paris ambitieux, car nous nous battons sur de nombreux terrains avec nos forces en propre, nos équipes et nos financements. Personne ne nous aide, mais c’est le prix de notre liberté. L’année a ainsi vu la concrétisation de plusieurs innovations et dans l’ensemble ce sont des résultats positifs et même plus qu’encourageants. Nous avons lancé le

Programme Business & Management 3+2 de l’ISG dans plusieurs villes de France. C’est une réussite. En cette rentrée, e-artsup ouvre plusieurs bachelors professionnels. Enfin, nous espérions beaucoup des développements de IONISx et ils sont au rendez-vous. Mais les développements ne valent que si nos entités principales font preuve d’activisme, d’initiative, de visibilité et d’un sens élevé de l’innovation. Nos écoles d’ingénieurs (l’EPITA, l’ESME Sudria et l’IPSA) ont


Entretien avec Marc Sellam

obtenu des résultats appréciables, de même que notre principale entité en nombre d’étudiants, Epitech. Celle-ci ne cesse de gagner du terrain en augmentant de façon continue son potentiel d’expertise et d’innovation dans son domaine de référence. Du côté des business schools, l’ISG se porte bien et progresse encore une fois dans ses recrutements, de même que l’ISEG Marketing & Communication School. Éternel insatisfait, si je n’écoutais que mes désirs, je dirais que nos écoles peuvent encore faire mieux, progresser vers un niveau de performance pédagogique encore plus solide. Étant un peu plus objectif et réaliste, je dirais que nos écoles et leurs équipes ont encore fait du bon travail, consolidant le leadership de notre groupe.

L’éducation reste une aventure humaine et l’apprentissage du travail en équipe Moocs, Spocs, cours inversés, révolutions technologiques en tous genres… Quels sont les changements que vous anticipez et les défis auxquels vous allez faire face ? Notre culture depuis plus de trente ans, notre mentalité faite d’insatisfaction permanente et notre position d’éternel outsider face aux institutions nous ont conduit à ce que la disruption soit notre quotidien. En ce sens, aucun défi ne nous effraie. Nous sommes également des professionnels reconnus de l’éducation et de la formation, pas des nouveaux venus qui sautent une année sur tel marché et la suivante sur tel autre en fonction des effets de mode, des conseillers avisés de fonds de pension ou du dernier article à la mode. L’éducation reste une aventure humaine, la rencontre de gens, l’apprentissage du travail en équipe autour de projets, l’envie d’être et de vivre avec des individus, sur la durée. C’est pourquoi l’école, telle qu’on la connaît, a encore de belles décennies devant elle. En même temps, les innovations technologiques influent nettement sur la manière d’enseigner, l’organisation des cours, le

rapport au temps et à l’espace. Elles permettent d’ouvrir certains diplômes à des populations qui en étaient exclues depuis longtemps et offrent une capacité d’adaptation permettant aux individus d’étudier à un rythme qui leur convient, et non pas en fonction des seules obligations des institutions. Chaque jour, nous transformons nos enseignements par la généralisation des projets et des workshops, par la multiplication des initiatives transversales qui réunissent plusieurs écoles, par des modules de cours en ligne qui changent vraiment, dans les écoles d’ingénieurs et d’autres, la manière d’apprendre la physique, les maths ou l’informatique.

Les révolutions technologiques sont des stimulants qui rendront les prochaines années passionnantes Allons plus loin. Si nous avons tant investi dans IONISx, c’est que notre nouvelle frontière, seulement et uniquement permise par la technologie, c’est le monde et tous les mondes ! Nous pouvons proposer des enseignements de haute performance, très interactifs et fondés sur la relation humaine, avec les diplômes de l’ETNA,

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les MBA d’Epitech ou celui de l’ISG+EPITA. Bientôt, nous allons lancer plusieurs bachelors professionnels en ligne dans les domaines du marketing et de la communication avec l’ISG, dans ceux du motion design et du game design avec e-artsup. Ce n’est qu’un début. Nous croyons pouvoir à la fois développer avec ambition nos entités actuelles et proposer des enseignements performants qui nous ressemblent. À des jeunes du monde entier, à des professionnels qui souhaitent concrétiser leur expérience ou favoriser leur mobilité, à nos diplômés voulant parfaire ou prolonger une spécialisation. Les révolutions technologiques ne sont pas des ennemies, encore moins des menaces pour nous, mais des stimulants qui rendront les prochaines années passionnantes.

Pourquoi, en France, se développer à l’International semble-t-il si compliqué dans l’enseignement supérieur? Que comptez-vous faire à cet égard ? Pour se développer à l’étranger, il faut un certain nombre d’ingrédients qui permettent de faciliter la démarche. En l’occurrence, nombre d’avantages que l’on peut repérer dans d’autres domaines n’existent pas dans notre secteur et les coûts d’entrée sur les marchés nationaux sont élevés.

Les trois prochaines années seront placées sous le signe du développement de nos écoles à l’International Les diplômes sont généralement du ressort des États et il faut attendre parfois cinq ou sept ans avant de bénéficier des mêmes reconnaissances que celles dont bénéficent les concurrents locaux. Les législations peuvent différer d’un pays à l’autre, même s’ils sont voisins et de cultures proches. Les pratiques ne sont pas toujours similaires en matière de pédagogies, de relations aux entreprises ou à la recherche, du degré de priorité donnée aux stages en entreprises… Tout cela explique pourquoi il existe des groupes internationaux, appartenant généralement à des fonds de pen-

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sion, qui opèrent dans ce secteur, mais pas de leader international qui puisse affirmer une présence dans une quarantaine de pays, comme c’est le cas avec la plupart de nos leaders nationaux dans d’autres secteurs, par exemple Danone, Publicis, Accor, Vivendi ou L’Oréal, pour ne citer qu’eux. Nous avons avancé avec prudence, en apprenant, parfois en retardant des projets, parce que nous allions bien trop vite pour les partenaires pressentis. Aujourd’hui, le marché français n’est plus le seul visé parce que nous avons de bonnes positions. Nous n’avons pas l’intention de nous lancer dans des achats inconséquents en ayant comme seule motivation de « battre » des fonds de pension prêts à dépenser des sommes folles pour n’importe quoi.

La recherche occupe une place prépondérante dans nos écoles Nous avons décidé, au-delà des accords pris avec des partenaires internationaux (qui sont plus de 300) et des enseignements proposés à des étudiants étrangers en France, de nous développer de deux manières. La première est d’ordre stratégique. Dès la fin de l’année, avec l’objectif d’une ouverture à la rentrée 2017, nous créérons des Epitech dans des grandes villes d’Europe : Berlin, Barcelone, Genève ou Bruxelles. Deux autres villes sont encore à l’étude, mais je ne souhaite pas que l’information aille plus vite que la négociation… La seconde est d’ordre tactique. Dès maintenant, en fonction des opportunités qui se présentent, nous n’écarterons pas les possibilités d’ouvrir des écoles dans certaines villes proches (géographiquement ou culturellement), faciles d’accès, qui puissent favoriser les synergies avec nos écoles actuelles. En ce qui nous concerne, il est clair que les trois prochaines années seront placées sous le signe du développement digital, de la saisie d’opportunités dans les enseignements en formation continue et naturellement du développement de nos écoles à l’International.

Aujourd’hui, vous occupez des positions fortes dans des dimensions hautement stratégiques pour les entreprises : cybersécurité, big data, énergies, innovation informatique… Comment allez-vous « rester toujours dans l’époque », qu’il s’agisse de vos écoles et de vos étudiants ? La question de la conservation de l’avance – du moins de cette obsession qui est la nôtre et qui consiste chaque jour à nous demander si nous avons fait quelque chose de favorable pour que chacune de nos écoles soit un peu plus orientée vers l’avenir – est la priorité de nos priorités. Notre volonté est de faire en sorte que nos diplômés réussissent durablement leur parcours professionnel, dans les entreprises qu’ils intègrent ou dans celles qu’ils créent. Nous misons sur trois dimensions pour favoriser cette dynamique de l’initiative et de l’innovation. La première, et cela n’a rien d’original, tient à la dynamique de la recherche qui occupe une place prépondérante dans nos écoles. Quand on dispose de trois écoles d’ingénieurs et d’une école de grade de master, il est clair que la recherche n’est plus une activité qui s’ajoute au reste mais qu’elle s’inscrit au cœur de l’établissement. Nous exigeons « seulement » que l’innovation soit omniprésente dans les esprits et que nos étudiants puissent se passionner pour ces orientations avec nos chercheurs. La deuxième, toute aussi importante, tient à la croissance des alliances, des projets, des laboratoires et des espaces de type « hub » que nous mettons en place avec des entreprises. Il s’agit non seulement d’une démarche vertueuse pour l’école et pour nos partenaires, mais aussi d’une dynamique qu’on espère « épidémiologique ». Nous menons des projets très intéressants avec Bouygues Télécom, HP, Samsung, TF1… Enfin, la troisième priorité consiste à diffuser dans l’esprit, les attentes et les volontés de nos étudiants, l’envie de créer, d’innover, de changer le monde. Les grands projets de fin d’études de l’ISEG Marketing Communication School, d’Epitech, d’e-artsup, le Symposium de l’ESME Sudria… : autant


Entretien avec Marc Sellam

d’opportunités pour imaginer de nouvelles technologies, de nouvelles pratiques et de nouveaux outils. Pour cela, il faut aller jusqu’au bout de la pédagogie par projets, de la culture de l’initiative. Il ne s’agit pas d’en faire des thèmes pour médiatiser l’école ou de s’en tenir à de belles conférences. C’est la réalité quotidienne de nos écoles, profondément ancrée dans l’esprit des équipes pédagogiques et des directeurs.

L’expansion de IONIS 361 va apporter à nos écoles, nos campus et nos étudiants une dynamique complémentaire qui donnera encore plus envie d’entreprendre

Il y a neuf mois, votre Groupe annonçait la naissance d’un incubateur national, généraliste et multi-écoles, amené à se développer en province. Quelles sont les premières leçons de l’expérience IONIS 361 et quel futur allez-vous donner à cette initiative ? J’ai un grand regret, celui de ne pas avoir lancé ce projet plus tôt. Mais il fallait un lieu adéquat. En créant notre Campus numérique & créatif à Paris, près du métro Parmentier, je savais que nous pouvions aller de l’avant. Il n’aura fallu que quelques mois pour créer physiquement les conditions d’un véritable incubateur, trouver une équipe très motivée pour mener à bien cette mission, recruter dès la première saison une quinzaine de jeunes start-ups. Les résultats sont très positifs. Les entreprises incubées sont satisfaites des conditions de travail, des lieux et de l’organisation. La deuxième promotion a débuté en septembre. Nous souhaitons aller encore plus loin. Nous disposons désormais d’un incubateur central au niveau du Groupe. Il rassemble sous un même toit des projets de jeunes diplômés ayant fait leurs études dans nos écoles et dans d’autres établissements.

Nous sommes prêts pour lancer le deuxième étage du projet. Nous allons progressivement mettre en place des incubateurs transversaux sur nos campus urbains de Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Strasbourg. L’expansion de IONIS 361 va apporter à nos écoles, nos campus et nos étudiants une dynamique complémentaire qui donnera encore plus envie d’entreprendre.

Votre groupe compte environ 25 000 étudiants, plus de 20 écoles et entités dans des domaines essentiels. Votre réputation se consolide année après année. Qu’est-ce qui fait que vous êtes toujours aussi passionné et actif ? Observez la vie économique, celle des marchés et des entreprises. Connaissezvous beaucoup de domaines qui soient à la fois aussi actuels, aussi stratégiques, aussi passionnants, aussi humains, aussi dynamiques, aussi riches d’échanges et de questionnements, d’expérimentations et d’innovations ? Je n’ai aucun secret et mes équipes le savent. Mon carburant est unique : c’est la passion. J’ai la passion de l’éducation et je veille à ce qu’on ne confonde pas cette mission si essentielle avec la formation professionnelle. Nous enrichissons des personnalités,

nous transformons des individus, nous les préparons le mieux possible à leur propre futur. Quelle plus belle mission ? J’ai la passion de l’entreprise et surtout celle de l’entrepreneur qui cherche toujours à aller un peu plus loin, à innover et à transformer, à sa manière et dans ses limites, le monde dans lequel nous vivons, pour le meilleur. J’ai la passion des gens et je ne connais pas de plus grand plaisir que celui de rencontrer, lors de la remise des diplômes, une famille qui évoque son enfant, ses difficultés avant le bac, le sentiment que rien ne l’intéressait, que l’avenir se ferait sans lui… Et là, fièrement et à juste titre, elle m’explique qu’il ou elle travaille pour une grande entreprise à Londres, New York, Singapour ou Paris ! Comme cette étudiante d’e-artsup, arrivée à l’école sans grande conviction, qui est aujourd’hui l’une des directrices artistiques montantes d’une célèbre agence. Ou ce diplômé d’Epitech, qui « en a vraiment bavé » pendant sa première année et qui vient d’être recruté par l’un des géants du Web. Sans parler des multiples entreprises créées par des Anciens dont certaines sont devenues leader de leur secteur. Bref, je pourrais vous donner un nombre incalculable d’exemples de ces réussites qui me rendent si fier. J’aime le sentiment de la réussite de nos diplômés, c’est le meilleur antirides possible.

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L’ INTÉGRATION PROFESSIONNELLE

POURQUOI ÇA MARCHE ?

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L’intégration professionnelle

Aborder l’enseignement supérieur en donnant la priorité à l’émergence des personnalités, en favorisant l’acquisition de compétences et pas simplement de connaissances, offrir des expériences innovantes en développant le sens de l’initiative, du projet et de la créativité, sont des principes qui expliquent la remarquable intégration professionnelle de nos diplômés et leur progression en entreprise.

« Former la nouvelle intelligence des entreprises ». Derrière ces mots – la devise du Groupe IONIS – se cache une réalité : des écoles qui œuvrent quotidiennement à l’intégration professionnelle de leurs étudiants. Les leviers pour réussir sont multiples : une pédagogie innovante, qui repose sur le lien fort avec le monde professionnel et sur la pluridisciplinarité, le soutien à l’entrepreneuriat et l’apport irremplaçable des services relations entreprises et des réseaux d’Anciens.

Le souci de l’intégration professionnelle anime les responsables et les encadrants des écoles du Groupe IONIS dès le début des cursus. La pédagogie, pilier fondamental, repose sur une proximité forte avec le monde professionnel, dont sont issus nombre d’intervenants. Elle s’appuie en particulier sur la mise en situation des étudiants dans des contextes qu’ils seront amenés à rencontrer en entreprise (cas pratiques, workshops, briefs…). Dans chaque école, un service relations-entreprises accompagne les étudiants tout au long de l’année dans la recherche de stages, d’emploi, la création de CV et la préparation aux entretiens d’embauche. Il travaille également à la mise en place de partenariats privilégiés avec des acteurs incontournables dans chaque domaine d’activité. Les établissements organisent de nombreux rendez-vous différents avec le monde professionnel, qui sont autant d’occasions de découvrir les entreprises et les secteurs qui recrutent. Les réseaux d’Anciens, dont certains regroupent plus

de 19 000 membres, représentent pour les étudiants de formidables espaces pour rencontrer des actifs désireux de transmettre leur expérience, pour mettre le pied à l’étrier, voire être recruté. Quant à l’entrepreneuriat, il est devenu un choix de carrière de plus en plus apprécié des étudiants et des diplômés, qui trouvent dans leurs cursus les outils nécessaires pour se lancer et, dans les différents incubateurs à leur disposition, des espaces propices au développement de leurs projets. Enfin, la pluridisciplinarité est à l’œuvre au quotidien dans les campus du Groupe, où se côtoient et travaillent ensemble des élèves d’univers différents mais si complémentaires. Au-delà des savoir-faire et des savoir-être indispensables pour bien commencer sa vie professionnelle, les écoles du Groupe IONIS transmettent avant tout à leurs étudiants des compétences leur permettant d’apprendre à se connaître et à s’épanouir pour qu’ils embrassent la carrière qu’ils souhaitent, tout au long de leur vie.

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UNE SYNERGIE UNIQUE AVEC LES ENTREPRISES Chaque école entretient des relations privilégiées avec des entreprises qui occupent une place importante dans son secteur ou en fonction de convergences stratégiques. Bouygues a ainsi installé son laboratoire d’innovation à Epitech Paris, le Spot Bouygues. Il a pour objectif de faire travailler les étudiants sur des sujets innovants proposés par les filiales de Bouygues et liés à la transformation numérique de celles-ci. Ce partenariat privilégié permet aux élèves d’exercer leur créativité dans le cadre de projets concrets pouvant déboucher sur une mise en œuvre opérationnelle. Ils peuvent ainsi créer des projets innovants, concrets et faire reconnaître leurs compétences par le milieu professionnel et nouer des contacts. Dans ce cadre, TF1 a lancé un programme d’accompagnement des projets entrepreneuriaux des étudiants en 5e année d’Epitech liés aux métiers de la chaîne. L’ISEG Marketing & Communication School, pour sa part, est partenaire depuis des années d’Unilever et de l’Association des Agences-Conseils en Communication (AACC), avec qui les étudiants organisent notamment la journée Agences Ouvertes en Province. Enfin, l’ESME Sudria a créé une chaire Big Data en partenariat avec HP : outre son unité d’enseignement composée de consultants HP et destinée à transmettre leur expertise aux étudiants, elle offre un accès au data center de Grenoble (centre de classe mondiale) et une formation aux plateformes permettant l’analyse en temps réel d’importantes quantités de données.

ISG

10 000

87 %

des diplômés en poste après 2 mois

UNE MULTIPLICATION DES RENDEZ-VOUS AVEC LE MONDE PROFESSIONNEL Le dernier forum des Epitech Innovative Projects a rassemblé plus d’un millier de personnes, le Forum entreprises des métiers de l’ingénierie et de l’informatique (FEMII) de l’EPITA invite les plus grandes entreprises du secteur, le Symposium de l’ESME Sudria, lui, prépare sa 20e édition… Chaque année, quel que soit leur parcours, les étudiants ont de multiples occasions de rencontrer des professionnels et des entreprises au cours d’évènements organisés sous forme de salons, de conférences, de semaines dédiées… Ces rendez-vous permettent aux élèves d’ajuster leur vision de l’entreprise en se confrontant à la réalité du marché, de s’entraîner aux échanges professionnels et de poser toutes les questions qu’ils souhaitent. Ils leur offrent également l’opportunité de décrocher un emploi, un stage ou un job en parallèle des études.

{FIND} D’EPITECH Pour ses étudiants de 5e année, Epitech a créé un tout nouvel événement en cette rentrée 2016-2017, baptisé {FIND}. Organisé le 8 septembre par le Career Development Center sur le campus parisien de l’école, il a permis aux étudiants de rencontrer près d’une trentaine de start-ups appartenant au réseau de partenaires d’Epitech. Le but ? Favoriser les échanges afin que les futurs experts de l’innovation informatique puissent, en une journée, trouver un part-time (trois jours par semaine en entreprise, de septembre à fin février) puis un stage à temps plein d’une durée de six mois, un CDD ou un CDI. « C’est la première fois que, dès le premier jour de l’année scolaire, on propose aux étudiants de les accompagner dans la recherche de leur stage/parttime, explique Pascale Chevassu, directrice du Career Development Center. C’est aussi la première fois qu’on réunit dans un seul et même endroit des start-ups partenaires des différentes Epitech en France et qu’on leur donne un accès direct aux étudiants de 5e année ».

OFFRES DE STAGES ET D’EMPLOI REÇUES PAR AN

43 %

des étudiants sont embauchés à l’issue de leur stage de dernière année

moyen avec primes 43 400 € salaire des jeunes diplômés

48 200 € 22

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salaire moyen avec primes après 3 ans d’ancienneté

ISEG Marketing & Communication School 85 % en poste au bout de six mois 54 % en poste au bout de 3 mois 53 % en CDI 26 % sont restés dans l’entreprise qui les a accueillis en 5e année 7% en VIE 40 % travaillent chez l’annonceur 30 % travaillent en agence

Salaire au premier emploi

32 000 €

en France

33 000 €

à l’International


L’intégration professionnelle

« Nous interagissons avec toutes les entités de l’école » Pascale Chevassu, Head of Career Development Center – Epitech « Nous ne sommes pas un simple pôle de relations-entreprises à proprement parler. Là où, avant, ce service s’occupait presque exclusivement des stages, nous nous occupons désormais de l’ensemble de la carrière de nos étudiants, diplômés et Anciens. Ce service, national et intégré à la direction de l’école, s’adresse à l’ensemble des douze Epitech de France. Il est en charge de trois principaux pôles : • Le développement des relations avec les entreprises. Cela consiste à mettre en place des partenariats, qui ne se limitent pas à recevoir des offres de stages ou d’emplois. Nous faisons en sorte que les entreprises s’investissent dans la pédagogie de l’école à travers des collaborations, des séminaires et des projets, dont certains développés dans l’Innovation Hub des écoles. Nous veillons à ce que l’ensemble de la typologie des entreprises soit représentée, comme tous les secteurs d’activité, de manière à offrir les perspectives professionnelles les plus larges. • La construction du projet professionnel. Cela passe bien sûr par la professionnalisation, mais aussi par le développement personnel. Au sein de la

ICS Bégué 30 000 € salaire moyen des jeunes diplômés (bac +5) 43 662 € salaire moyen hors primes après 3 ans d’ancienneté

Plus de 2 000 entreprises partenaires

pédagogie, des modules ont été mis en place sur ces deux sujets. À propos de la professionnalisation, nous faisons travailler les étudiants sur leur positionnement et leur discours. Nous faisons intervenir nos partenaires entreprises pour des séances de coaching, des ateliers CV et

LES SERVICES RELATIONS ENTREPRISES Ils sont les intermédiaires privilégiés entre les étudiants et le monde professionnel. Leurs missions sont transversales : accompagner les élèves dans leurs recherches de stages et d’emploi, développer et renforcer les collaborations avec les maillages professionnels locaux, nationaux et internationaux. Les services relations-entreprises organisent des workshops et des sessions de coaching pour aider les étudiants à bâtir leurs CV et à rédiger leurs lettres de motivation. Des simulations d’entretien leur permettent de se mettre en situation.

des simulations d’entretien. Notre pôle anime des ateliers de méthodologie de recherche de stages et d’emplois afin d’optimiser la candidature. Quant au développement personnel, l’apprentissage est évolutif : un premier programme est dédié au Bachelor (développer son leadership – une attente des entreprises en

plus de l’expertise technique –, prendre la parole en public, avoir confiance en soi…) Un second programme pour la dernière année (synergologie – interprétation de la communication non verbale –, approfondissement de la connaissance de soi et de l’autre). Toutes ces activités développent le savoir-être qui vient compléter les compétences techniques. • Le bureau des Anciens. Nous travaillons en parallèle avec l’association des Anciens. Notre vocation est de développer le lien intergénérationnel. Nous encourageons nos anciens étudiants à venir partager leur expérience, intervenir pour du mentoring et du conseil. Nous multiplions les événements où ils viennent témoigner, pas seulement sur la carrière d’un point de vue technique, mais aussi sur l’importance du savoirêtre ou des réseaux, par exemple. Le but est de projeter les étudiants actuels dans la communauté Epitech, qui est très puissante, et dont 10 % des membres sont à l’étranger. En somme, nous interagissons avec toutes les entités de l’école. L’intégration professionnelle de nos étudiants passe naturellement par la professionnalisation, mais aussi par les Anciens, qui sont de potentiels employeurs et dont beaucoup sont des créateurs d’entreprise. En effet, Epitech attache une grande importance à l’entrepreneuriat, tout au long du cursus. Au point que les étudiants de 5e année qui souhaitent se lancer peuvent nous soumettre leur projet. Si celui-ci est pertinent, ils peuvent alors y consacrer leur stage de fin d’études. »

ISEFAC Alternance ESME Sudria Plus de la moitié des étudiants en alternance à bac +5 se sont vu proposer un CDI par leur entreprise d’accueil immédiatement après leur diplôme.

Une rémunération supérieure à 30 000 € pour 56 % des étudiants de la filière communication et pour 66 % de la filière digital (bac +5)

85 %

de contrats signés en moins de deux mois

55 %

des contrats signés avant le diplôme

Salaire moyen à la sortie

41 000 € par an

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« Les recrutements fonctionnent beaucoup par cooptation » Béatrice Vendeaud, directrice des partenariats de l’ISEG Group et de 2AI, le réseau des Anciens de l’ISEG Group. Présidente de l’Association des Professionnels de la Communication Nouvelle Aquitaine (APACOM). Pas de rupture entre les études et le monde professionnel. « Grâce à la cotisation à vie, tous les diplômés sont membres de droit du réseau 2AI, ce qui assure un suivi précis après les études. Nous travaillons en étroite relation avec les services relations entreprises des différents campus, qui ne s’occupent pas seulement des stages et des partenariats, mais aussi du réseau des Anciens. Tous les trois mois, les jeunes diplômés ont la possibilité de suivre des séances de coaching et de faire le point avec nous sur leur carrière. Les responsables des relations entreprises portent une attention particulière aux trois dernières promotions afin de suivre les évolutions de carrières. Ce processus, en place depuis plusieurs années, est une des clés de la réussite de nos Anciens, car dans beaucoup d’écoles le réseau des Anciens et les relations entreprises sont dissociés. Il n’y a d’ailleurs pas de rupture entre les études et le monde professionnel : les étudiants sont

intégrés dès la 5e année dans le réseau 2AI et peuvent accéder aux offres d’emploi. Pour chaque promotion qui va être diplômée, nous créons un book avec l’ensemble des CV, accessibles via un identifiant, à nos 300 entreprises partenaires ainsi qu’à l’ensemble de notre réseau qui souhaitent les consulter. » RH 2.0. « Notre association est très présente sur les réseaux sociaux et ce, depuis la création de ces derniers. Que ce soit sur LinkedIn ou Viadeo – où nous avons plus de 3 000 membres en France et à l’International –, les recrutements fonctionnent beaucoup par cooptation. Nous sommes également partenaires de Keycoopt. L’approche communautaire est essentielle, car beaucoup d’offres d’emploi passent par ce biais. » Des Anciens toujours actifs. « Nous organisations régulièrement des rencontres entre étudiants et Anciens, comme par exemple des petits-déjeuners. Cela permet aux élèves de se projeter dans le temps et de bénéficier de retours d’expériences. Les Anciens sont toujours très présents lors des différents forums de recrutement organisés dans les écoles, venant représenter leurs entreprises. D’autres donnent également des cours. Cette proximité très forte est le fruit du travail quotidien mené par les différents clubs régionaux d’Anciens et animé par nos responsables relations-entreprises, qui offrent la possibilité à des diplômés de changer de région pour travailler. Cette capacité d’accueil, en France ou à l’étranger, est très importante. »

EPITA 15 %

des diplômés exercent à l’étranger dans plus de 40 pays

Salaire annuel brut moyen

37 700 € par an

Salaire de sortie hors avantages : + de 38 000 € en France + de 53 000 € à l’étranger

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L’IMPORTANCE DES RÉSEAUX Les Anciens du Groupe IONIS, ce sont plus de 65 000 diplômés impliqués dans la vie de chaque école à travers différents réseaux et associations. Ils partagent leurs parcours et expériences avec les étudiants et constituent un lien privilégié entre l’entreprise et l’école. Ils incarnent dans leur entreprise les compétences et les valeurs transmises par les écoles. Chaque établissement possède son propre réseau d’Anciens. Ainsi, ISG Alumni, créé en 1971, est fort de plus d’une trentaine de délégations, en Europe, Amérique, Asie, Moyen-Orient, et de différents clubs professionnels. Il regroupe plus de 20 000 membres. Parmi les autres réseaux sur lesquels les étudiants et diplômés peuvent s’appuyer figure While42, créé par Julien Barbier (Epitech promo 2006), qui réunit des cadres en informatique et des ingénieurs français à travers le monde.

85 %

des diplômés trouvent leur premier emploi à l’issue de leur stage de fin d’études

70 %

des diplômés travaillent dans l’aéronautique et le spatial

11 %

des diplômés commencent leur carrière à l’International

IPSA


L’intégration professionnelle

L’INDISPENSABLE EXPÉRIENCE

LE PROJET EXPORT DE L’ISG

Les stages font partie intégrante de la pédagogie et des cursus. Le jour de la remise des diplômes, certains étudiants peuvent se prévaloir d’une expérience professionnelle allant jusqu’à 21 mois. Ces périodes leur apprennent à trouver leur place dans l’entreprise, à affiner un choix de carrière et à élargir compétences et réseaux. Les PME comme les plus grandes entreprises, en France et à l’International, accueillent les étudiants du Groupe IONIS. Afin de trouver les bons stages, les services relations entreprises mettent en place différents outils pour collecter et proposer des offres, déposer des CV et des lettres de motivation. L’ISEG Group reçoit ainsi plus de 8 000 propositions par an, l’ESME Sudria 6 500 et l’ISG 10 000…

Multiplier les expériences, tout au long du cursus, est une des missions des écoles du Groupe IONIS. Y compris à l’étranger. À l’ISG, si tous les étudiants partent pour au moins un semestre à l’étranger pendant leurs études, une centaine d’entre eux réalisent un Projet Export, une véritable mission de conseil pour une société. En étroite collaboration avec des entreprises qui souhaitent développer leur activité à l’étranger, les étudiants, en groupes, choisissent un secteur pour en faire l’étude. « Le Projet Export constitue un premier point de contact avec les entreprises et une opportunité de mettre en application leurs cours, explique Frédéric Eyber (ISG promo 1987), consultant et référent de ces projets à l’école. C’est une réelle expérience professionnelle, valorisable sur un CV. Certains étudiants ont été ensuite directement embauchés par l’entreprise, d’autres ont créé leur activité dans le domaine qu’ils avaient étudié grâce à leurs contacts. Aucune école ne le fait de manière aussi concrète, en allouant du temps à l’étudiant pour travailler au profit d’une entreprise qui attend des résultats. Ça reste inédit ! »

L’ALTERNANCE ET L’APPRENTISSAGE Certaines écoles du Groupe proposent des cursus dédiés à l’alternance et l’apprentissage. En premier lieu, ISEFAC Alternance avec plus de 1 000 étudiants. C’est aussi le cas de l’ICS Bégué, qui permet de préparer l’ensemble de ses diplômes en alternance. L’étudiant peut alors être salarié sous contrat de professionnalisation ou bénéficier d’une convention de stage alternée. L’ETNA, dont l’ensemble des diplômés sont engagés avant la fin de leurs études, propose, grâce à une modularité et une souplesse temporelle de son organisation, une « nouvelle alternance » qui permet à l’étudiant de rester de façon plus constante en entreprise et de s’y faire une place à part entière. L’ISG propose aussi un parcours en alternance pour ses étudiants en M1 et M2. Les écoles d’ingénieurs, l’ESME Sudria et l’EPITA, sont quant à elles accessibles par le biais de l’apprentissage, qui permet, là encore, de maximiser l’expérience professionnelle.

Epitech

Salaire brut annuel

37 380 € par an

95 %

des diplômés sont en CDI

88 %

des diplômés avec le statut cadre ou cadre supérieur

19 %

des étudiants ont créé une entreprise pendant leur cursus et 8 % sont toujours entrepreneurs

10 %

des diplômés sont en poste à l’étranger

Sup’Biotech 90 %

des diplômés trouvent un emploi en moins de six mois Rémunération moyenne

32 000 €

par an

50 %

des étudiants signent un contrat avant la fin de leurs études

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L’ENTREPRENEURIAT

Créer son entreprise, rejoindre des start-ups, développer des projets à temps partiel, s’investir dans des innovations culturelles, humanitaires ou sociales, c’est aussi cela l’esprit de la génération des 15-25 ans d’aujourd’hui. Ils ont compris qu’entreprendre est une forme de libération, une autonomie potentielle, une manière de mieux tenir son destin en main. Ce n’est donc pas un hasard si, d’une école à l’autre, entre 8 et 18 % des diplômé(e)s de certaines promotions sont des créateurs d’entreprises. L’esprit d’entreprendre est un formidable levier d’épanouissement pour les étudiants, vital pour la société. Les écoles s’efforcent d’accompagner et d’aider l’ensemble des projets qu’ils portent. Ceux-ci sont chaque année plus nombreux, avec une belle diversité de profils. Les cursus sont bâtis autour de la professionnalisation et de la prise d’initiative. Les étudiants peuvent utiliser les périodes obligatoires de stage pour développer concrètement leurs idées. Ils ont la possibilité d’être accompagnés dans leurs démarches par un tuteur ayant une expérience entrepreneuriale dans le secteur ciblé. À chaque étape, ils bénéficient des conseils de professeurs et de professionnels. Dans certaines écoles, des cursus ou des programmes sont entièrement dédiés à l’entrepreneuriat, comme à l’ISG, l’ISEG Marketing & Communication School, Epitech, Sup’Biotech…

LES ACCÉLÉRATEURS Au sein des campus, les espaces dédiés à la création d’entreprise se développent. Ils permettent aux étudiants et aux Anciens de bénéficier d’un hébergement et de l’accompagnement de professionnels, de professeurs et de partenaires et, plus largement, de services adaptés aux premières étapes de la création d’activité. Y sont invités des intervenants spécialisés et des « mentors » et des séances de co-working sont organisées. L’EPITA a lancé, en 2013, StartUp42, un accélérateur gratuit ouvert à tous les étudiants. Il est le premier membre français du Global Accelerator Network (GAN), un réseau international fondé par Techstars qui participe au programme Startup America lancé par la Maison Blanche. Les écoles du Campus technologique du Groupe IONIS bénéficient d’un partenariat privilégié avec Creative Valley, un incubateur d’entreprises numériques du Val-de-Marne. L’ESME Sudria a lancé Sudri’Cub, un incubateur de start-ups en partenariat avec HP.

IONIS 361

SEMAINE DE L'ENTREPRENEURIAT du 23 au 27 novembre 2015 Nouveau mode de management et nouveau business model

ÉCHANGER

PRÉSENTER

IONIS 361

CONTACTER

ISEG Business & Finance School Bordeaux 85 rue du Jardin Public 33000 Bordeaux 05 57 87 72 25 - benedicte.delu-de-cal@bfs.iseg.fr http://bfs.iseg.fr/bordeaux #ISEGEntrepreneurs #Bordeaux

e-artsup

Téléchargez notre application

68 %

des diplômés sont cadres supérieurs et chefs de projet

62 %

des diplômés sont embauchés immédiatement et 98 % en moins de six moins

74 %

des diplômés ont trouvé leur emploi via le réseau de l’école

62 %

des diplômés gagnent plus de 42 000 € par an

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En 2015, le Groupe IONIS a ouvert un incubateur national pédagogique, généraliste et multi-écoles, IONIS 361. Situé en plein cœur de Paris, au sein du Campus Numérique & Créatif Paris Centre, et bientôt présent en région, il offre un espace de travail et de co-working de 1 000 m², plus de 60 places disponibles et un programme d’incubation de six mois.

Ionis-STM Le salaire moyen à la sortie de l’école est de

36 800 €

80 % des étudiants sont embauchés directement après leur stage 95 %

des diplômés sont embauchés dans les six mois après leurs études

et de

49 800 €

au bout de cinq ans


L’intégration professionnelle

LA PLURIDISCIPLINARITÉ La pluridisciplinarité est une dimension centrale pour le Groupe IONIS. Elle est un facteur essentiel d’intégration des étudiants. Elle anime et guide les pédagogies des écoles, à l’image de Ionis School of Technology and Management qui a réussi le pari de marier compétences managériales et technologiques dans un même cursus. Ou de l’ISG et de l’EPITA, qui ont créé ensemble un Executive MBA pour maîtriser les fondamentaux du management à travers la dimension numérique. Dans les campus urbains, les projets faisant appel aux compétences de différentes écoles se multiplient. Lorsque cohabitent, en un même lieu, des écoles technologiques et de business – pour ne citer que ces deux domaines –, cela crée une formidable dynamique de formation et une émulation. La plupart des opportunités d’études à l’étranger proposées dans les écoles peuvent déboucher sur des doubles-diplômes, permettant à l’étudiant de valider, sous certaines conditions, une reconnaissance étrangère ou française. Outre ce dispositif, les écoles d’ingénieurs (EPITA, ESME Sudria et IPSA) proposent des diplômes en collaboration avec l’ISG pour parfaire une formation scientifique avec une compétence managériale. Cette pluridisciplinarité s’exprime également vers l’extérieur : en 2016, SUP’Internet a ainsi assuré une formation d’introduction à la programmation Web pour des étudiants d’HEC. Autant d’occasions, pour l’étudiant, de développer de nouvelles compétences et d’étendre son réseau.

SUP’Internet Salaire moyen à la sortie de l’école

33 000 €

14 %

des diplômés sont des créateurs de start-ups ou des auto-entrepreneurs

ETNA Les étudiants entrent dans la vie active avec 33 mois d’expérience professionnelle Les salaires de sortie débutent à 30 000 € et peuvent dépasser les 40 000 €

La majorité des étudiants occupe un poste d’ingénieur

LA PROJECT WEEK Organisée chaque année, la Project Week est un challenge national qui met la pluridisciplinarité à l’honneur. Elle réunit plus de 1 000 étudiants de l’ISEG Marketing & Communication School, d’Epitech et d’e-artsup. Dans les sept principaux campus IONIS Education Group, ils travaillent en équipes pluridisciplinaires sur des problématiques concrètes. En 2014, ils ont imaginé et développé des applications mobiles autour de la satisfaction client. La Poste en était le partenaire en 2015 et Bouygues Construction en 2016.

Web@cadémie Trois mois après le diplôme (promo 2015) : 77 % sont développeurs Web 8 % sont analystes-consultants 8% sont entrepreneurs 7 % sont chefs de projets

24 %

d’augmentation de salaire en un an après le diplôme (promo 2014) IONISMag #33 - Automne 2016

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« La mixité est un indicateur de performance »

MARLÈNE DA SILVA EPITA promo 2015

Que retenez-vous de vos années à l’EPITA ? L’apprentissage ! En cinq ans, j’ai appris plus que dans toute ma vie, dans de nombreux domaines, tant au niveau humain que technique et organisationnel. De plus, j’ai eu une très belle expérience à Shanghai pendant un semestre. Toutes ces années m’ont permis d’apprendre énormément, y compris sur moi-même, et de faire de très belles rencontres. L’EPITA, c’est une très grande famille.

Les études d’ingénieur sont très complètes...

Marlène Da Silva (EPITA promo 2015) est consultante pour le cabinet d’études et de conseil LIPTON FIT, spécialisé dans la banque, la finance et l’assurance. Elle est actuellement en mission dans un groupe bancaire de prestation de services pour des sociétés de gestion et des investisseurs institutionnels. Ingénieure diplômée, fortement impliquée dans la vie associative de son école, elle poursuit son combat pour un accès plus large des élèves et surtout des filles aux métiers scientifiques, en particulier dans l’informatique. 28

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Oui, elles touchent à plusieurs sujets. Elles sont très techniques mais font aussi appel au travail de groupe, au management, à l’organisation d’un projet, à la documentation, à la recherche d’outils et de solutions… On apprend à gérer des projets informatique, à les traiter de A à Z, à s’adapter aux équipes et aux outils. Ce qui m’a beaucoup plu, c’est qu’on apprend à ne pas avoir peur de l’inconnu : même si l’on n’a pas de solution à un problème donné, on va chercher pour en trouver.

Comment vous est venue votre vocation d’ingénieure ? Ça n’a pas été forcément évident, car je ne m’étais jamais dit que je voulais être ingénieure en informatique. Au début du lycée, je me suis demandé ce que j’aurais envie de faire comme métier. Je me suis posée et j’ai réfléchi à ce que j’aimais. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que l’informatique pouvait devenir mon métier. Étonnamment, mon père travaillait dans cet


Paroles d’Ancienne

univers, j’étais entourée par cet univers et il ne m’était jamais venue à l’idée que je pourrais y travailler ! Ce fut un déclic, une évidence mais qui ne s’est jamais présentée de la sorte. Puis, j’ai découvert l’EPITA, qui proposait des études d’informatique et avait l’avantage de délivrer le titre d’ingénieur – un passeport.

En quoi la vie associative est-elle un élément important, voire fondamental, des études ? La vie associative permet de changer de contexte, de sortir des cours et des examens. Il existe un très grand nombre d’associations, notamment à l’EPITA, qui touchent à des sujets très variés : le sport, la culture, l’évènementiel, l’humanitaire, etc. C’est un environnement très enrichissant à la seule condition qu’on ait la volonté d’y participer. Et si une association n’existe pas et qu’on a une idée de projet, il ne faut surtout pas hésiter à la créer ! C’est aussi un complément d’apprentissage, très apprécié des recruteurs. En effet, les étudiants gèrent eux-mêmes les associations tant pour l’organisation que la technique et l’humain. C’est une très grande aventure.

Justement, vous êtes présidente d’honneur de Synergie. En quoi consiste les activités de cette association ? Synergie a pour vocation d’encourager les jeunes, particulièrement les jeunes filles, à faire des études scientifiques, notamment en informatique. Le secteur souffre cruellement du manque de femmes. En France, les études d’ingénierie en informatique sont celles qui comptent le moins de filles. Il y a près de deux ans, avec des garçons et des filles de l’EPITA, nous avons décidé de créer cette structure pour se doter d’un cadre afin de pouvoir intervenir dans des lycées et les médias, organiser des ateliers, des rencontres, etc. Notre objectif est d’améliorer l’image du monde informatique et l’association facilite la mise en place d’actions de communication dans cet objectif.

Pourquoi les femmes sont-elles toujours sous-représentées dans l’informatique ? C’est une question complexe tant les raisons sont nombreuses. En tant que femmes à Synergie et en se basant sur nos expériences, on s’aperçoit qu’il existe une représentation

erronée du secteur : les plus jeunes pensent que l’informatique est composée d’individus renfermés sur eux-mêmes, peu sociables et qu’ils ne font - et ne savent faire - que de la technique. Les profils dépeints dans les séries, au cinéma ou à la télévision ne font que renforcer cette vision erronée. Quand on parle d’informatique, on a tendance à n’envisager qu’un seul type de métier, alors qu’il en existe une immense diversité ! C’est rarement montré et encore moins mis en avant. Dans les lycées, nous avons parfois des retours qui montrent que les élèves ne sont pas capables de définir ce qu’est l’informatique: lorsque nous leur demandons ce qu’est l’informatique selon eux, nous avons des réponses du type « Facebook ? » Les plus jeunes n’ont pas conscience de l’ouverture de ces domaines et de tout ce que l’on peut créer avec. Il est également important de miser sur l’accessibilité aux formations et aux études en informatique. Pour résumer, je dirais que cette situation est due à un ensemble de préjugés négatifs, à une méconnaissance du secteur et à un univers très masculin qui peut créer une certaine peur pour les filles de s’y engager. De plus, malheureusement, de nombreuses filles se sous-estiment alors qu’il n’y a aucune raison. Il n’y a pas de profil type pour être dans l’informatique – à part être passionné(e)- ! , contrairement à ce que font penser les préjugés, ceux que l’on subit et ceux que l’on s’impose à soi-même.

Comment faire évoluer cette situation ? Cela va prendre du temps. Le plus important est de changer cette image, de faire des actions afin de montrer différents profils et toutes les possibilités qu’offre ce domaine. Mais attention, il ne faut pas se focaliser sur les femmes uniquement ! Ce qu’il faut, c’est promouvoir la mixité et la diversité. C’est un changement de mentalité qui ne s’opère pas du jour au lendemain. La communication est le cœur de ces actions de longue haleine. Il faut communiquer sur ce qu’il est possible de faire en informatique, présenter les différentes formations possibles – avec une attention particulière pour les filles en leur expliquant qu’elles ont également les capacités pour évoluer dans ce secteur car beaucoup d’entre elles s’autolimitent. Le vrai

problème n’est pas l’informatique, mais la vision que l’on en a ainsi que la vision que l’on a de soi-même. Si on ne se croit pas capable, on ne va pas se donner les moyens d’y arriver. Et si on ne se donne pas les moyens d’y arriver, on n’y arrivera très probablement pas ! Surtout les filles. L’enjeu de la parité touche de nombreux domaines et à chaque fois le problème est le même : l’incompréhension et les préjugés, qu’il faut atténuer si l’on veut que chacun et chacune puisse faire ce dont il ou elle a envie sans jugement négatif.

Que diriez-vous à un(e) lycéen(ne) ou un(e) étudiant(e) qui souhaiterait embrasser une carrière comme la vôtre ? N’attendez pas d’avoir le bac pour réfléchir à ce que vous voulez faire dans la vie. Ne restez pas dans l’attente des autres ou d’un évènement particulier pour avancer, faites marcher votre curiosité et allez vers les autres. Renseignez-vous, allez-y ! Le fait de savoir ce que l’on veut faire est, selon moi, un indicateur de succès. Il faut prendre du temps pour se connaître et lorsque l’on a trouvé sa voie, y aller jusqu’au bout et surtout ne pas s’attarder sur les « qu’en-dira-ton » ! Saisissez toutes les opportunités qui se présentent et ayez une grande ouverture d’esprit. Autre point important : il y aura toujours des difficultés, il ne faut pas en avoir peur mais voir les obstacles comme des challenges, des opportunités pour apprendre, s’améliorer et évoluer. Il faut toujours voir les côtés positifs et ce que ça peut nous apporter. Les difficultés font partie de la vie, il faut y faire face parce que, paradoxalement, plus on les évite plus on en aura … Et si ça ne marche pas, c’est à vous de choisir si vous souhaitez recommencer, en prenant en compte vos erreurs pour ne plus les refaire, ou bien vous réorienter dans un autre domaine qui vous passionne. Dans tous les cas ne vous arrêtez pas. Il n’y a que vous qui puissiez savoir ce qui vous rendra heureux/se, arrêtez de vous sous-estimer – même si vous avez du retard sur des sujets ou des problèmes de compétences, vous pourrez toujours vous améliorer. Fixez-vous des objectifs bien définis, clairs et réalisables à court, moyen, et si possible à long terme, cela vous motivera et vous donnera les moyens de réussir.

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Les 20 et 21 mai, les promotions 2015 d’Epitech, de la Web@cadémie, de Sup’Biotech, de Ionis-STM, d’e-artsup, de SUP’Internet et de l’ETNA ont reçu leurs diplômes à la Maison de la Mutualité (Paris 5e), accompagnées de leurs familles et de leurs proches, et en présence de la direction du Groupe IONIS et des écoles, des différents parrains de promotion et d’Anciens. Le 24 juin, ce fut au tour des 670 étudiants de l’ISEG Group. Ces diplômés ont intégré un réseau qui compte plus de 65 000 membres, en France et à travers le monde. Cette cérémonie marquait la fin de leur vie étudiante et le début de leur carrière professionnelle, qu’ils ont déjà commencé à écrire.

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Rubrique

LES DIPLÔMÉS DE LA PROMOTION 2015 Remise des diplômes de l’ISEG Group, Epitech, la Web@cadémie, Sup’Biotech, Ionis-STM, e-artsup, SUP’Internet et l’ETNA IONISMag #33 - Automne 2016

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ISEG Group

Marc Sellam président-directeur général de IONIS Education Group « Je vous félicite sincèrement car je sais qu’il faut sacrifier beaucoup de choses pour arriver jusqu’ici. De même que vos familles, qui vous ont accompagnés afin de vous permettre de réaliser ce parcours. Nous vous avons donné l’essentiel : la formation de l’esprit, les bases managériales et technologiques, la capacité à vous intégrer dans des environnements mobiles et internationaux, des compétences immédiatement utilisables sur le marché du travail. La facilité et la qualité de votre insertion dans le monde du travail en témoignent. » Rémy Peugniez (ISEG Group promo 1994), directeur d’Hartmann France et président de 2Ai

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Remise des titres

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Adrienne Jablanczy

Bertrand Mabille

directeur de l’ISEG Group

vice-président exécutif de Carlson Wagonlit Travel et parrain de la promotion

« Je suis fière car votre réussite est aussi celle de votre école, de vos enseignants et des membres de son administration. Cette réussite, comme toutes les belles réussites, est collective. Ce diplôme consacre vos connaissances et vos compétences acquises. Il marque aussi votre potentiel. Protégez-le. Nourrissez-le. Faites-le vivre. C’est votre richesse. Conservez votre enthousiasme qui nous bluffe souvent… Gardez votre capacité à vous impliquer dans des projets qui nous séduisent, chaque jour ! Soyez heureux ! »

Thierry Sebagh, directeur national de la pédagogie et du développement de l’ISEG Business & Finance School, Bertrand Mabille, Marc Sellam, Valérie Dmitrovic, directrice nationale de la pédagogie et du développement de l’ISEG Marketing & Communication School, et Adrienne Jablanczy (de gauche à droite)

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« Dans ce monde il vous faudra devenir des individus uniques, par votre parcours, par vos valeurs, par vos savoir-faire et votre savoir-être. Vous avez l’immense chance de pouvoir réinventer un nouveau monde : un monde plus connecté, plus ouvert, plus mobile. Ce monde, c’est vous qui l’inventerez, pas vos aînés. Eux vous ont principalement laissé de la dette et un climat déréglé ! Je vous félicite et je tiens à remercier l’ISEG Group de m’avoir fait l’honneur de parrainer une promotion prometteuse. »


Remise des titres

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Marc Sellam président-directeur général de IONIS Education Group

Epitech

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« La personnalité des écoles dont les diplômés sont couronnés ce soir est assez évocatrice de leur tendance à s’orienter vers la pluridisciplinarité. Déjà, le fait qu’elles soient là, ensemble, ce soir, est bien à l’image du projet que s’est donné le Groupe IONIS : rassembler dans ses campus des écoles de disciplines différentes pour que le travail en commun, les projets partagés, les événements rassembleurs stimulent les rencontres, ouvrent les esprits, aiguisent l’envie et la curiosité. Nous sommes confiants dans l’avenir de ces diplômés et avons la certitude de leur réussite professionnelle et de leurs capacités d’évolution dans leur métier et dans l’entreprise. Fiers d’eux, nous leur souhaitons un très bel envol. »


Remise des titres

Fabrice Bardèche vice-président exécutif de IONIS Education Group « Les technologies ont quitté les laboratoires et les ateliers des universités et des entreprises pour s’inviter dans notre vie quotidienne. C’est sans doute le fait le plus marquant du tournant de ce siècle. Pas seulement pour ce que nous appelions naguère « les nouvelles technologies », mais bien au-delà. Les écoles qui sont ici ce soir sont toutes nées après le début du nouveau siècle, témoins de ces champs immenses qui s’ouvrent devant nous et nous rassérènent quand l’économie d’hier et d’aujourd’hui est tellement affaiblie. Nos diplômés de ce soir sont notre avenir. Le leur commence sous de bien beaux auspices. »

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Bruno Lévêque (Epitech promo 2007) cofondateur de PrestaShop et parrain de promotion « Être un Ancien d’Epitech est aujourd’hui un formidable atout sur le marché du travail. Ses élèves sont reconnus pour leur force de travail, leur ouverture d’esprit et leur adaptabilité. Éclatez-vous, suivez vos passions, travaillez dans des domaines d’avenir comme l’intelligence artificielle ou le machine learning. Faites-vous plaisir, c’est l’essentiel ! »

Emmanuel Carli directeur général d’Epitech « C’est un moment important qui symbolise la fin de cinq années d’études et d’engagement extrême à Epitech. C’est aussi l’occasion de faire la fête tous ensemble. Engagez-vous dans vos métiers respectifs, allez-y à fond et mettez-y de la passion ! Vous avez les outils, les moyens, la compétence, les connaissances et l’attitude pour saisir les opportunités. »

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Remise des titres

Web@cadémie

Sophie Viger directrice de la Web@cadémie « Bravo pour le travail accompli tout au long de ces deux années. Grâce à vous, la Web@cadémie prouve encore une fois sa capacité à donner un nouvel avenir prometteur à des jeunes qui étaient sortis du système scolaire. »

Executive MBA Epitech Cyril Pierre de Geyer directeur des Executive MBA

« Le numérique est une opportunité pour notre caste, une opportunité pour aller de l’avant et avoir un impact plus grand sur nous-même et sur l’entreprise. En maîtri-

sant les mots, la culture et le savoir-faire des autres métiers, nous avons la capacité de ne pas répéter mais d’inventer, de faire. Bravo à tous d’avoir su mobiliser votre énergie ! »

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Sup’Biotech

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Vanessa Proux

Philippe Luscan

directrice générale de Sup’Biotech

président de Sanofi France et parrain de promotion

« Chers Anciens, c’est à la fois avec plaisir mais aussi avec regret (de ne plus vous voir aussi souvent…) que je vous ai vus prendre à votre tour votre envol professionnel et je vous souhaite beaucoup de réussite et de satisfaction à la fois sur le plan professionnel mais aussi personnel. L’avenir des biotechnologies s’annonce prometteur et je sais que vous y apporterez votre contribution… À très bientôt car la communauté Sup’Biotech perdure au-delà des murs de l’école... »

« Les produits issus des biotechnologies révolutionnent le traitement de nombreuses maladies pour des patients qui n’avaient auparavant accès qu’à très peu, voire aucune, option thérapeutique. Ce sont des opportunités exceptionnelles qui s’ouvrent à nous au cours des prochaines années. Vous avez une chance extraordinaire d’avoir fait vos études dans cette filière et école et il faut l’honorer. »


Remise des titres

Nicolas Becqueret directeur d’e-artsup « Vous étiez des jeunes passionnés un peu artistes. Après cinq années de travail, d’exigence et de créativité vous êtes devenus des directeurs artistiques passionnants ! Continuez à oser, à nous surprendre et n’arrêtez jamais de vous réinventer ! »

e-artsup IONISMag #33 - Automne 2016

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Ionis-STM

Pierre Auberger

Valérie Pham-Trong

directeur de la communication du groupe Bouygues et parrain de promotion

directrice de Ionis School of Technology and Management

« Je suis très fier d’avoir été choisi comme parrain. C’est aussi un honneur pour le groupe Bouygues qui concrétise ainsi un certain nombre d’années de relations fructueuses. Les diplômés de Ionis-STM ont de très grands atouts. D’abord grâce à leur double compétence technique et managériale. Ensuite car ils sont curieux, ouverts et adaptables. »

« Toutes mes félicitations ! Vous avez fait le choix de la double compétence qui reflète votre état d’esprit, votre curiosité, votre envie d’en savoir toujours plus. En changement constant, la vie vous poussera à continuer à apprendre : osez entreprendre, saisissez les opportunités, restez tournés vers l’avenir pour garder de l’avance et construisez le monde de demain ! »

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Remise des titres

SUP’Internet

Isabelle Clary

Alexandre Malsch

directrice de SUP’Internet

co-fondateur et président de Meltygroup, parrain de promotion

« Le Web a beaucoup évolué en cinq ans. SUP’Internet aussi. Merci à mes collègues, nos étudiants et nos intervenants qui rendent cette belle aventure possible. »

Alexandre Malsch, Marc Sellam et Fabrice Bardèche

« Les étudiants de SUP’Internet sont de très bons éléments, grâce à leur formation et leur capacité à entrer efficacement dans le monde du travail. C’est un honneur d’être le parrain de ces individus qui vont réaliser de très grandes choses dans le Web et pourquoi pas chez nous, je l’espère ! Comme le Web et l’informatique irriguent tout, toutes les portes leur sont ouvertes. »

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Les majors de la promotion 2015 : Maxime Salido, Jean-Pascal Rambaud, Mickaël Guillon et Charles-Édouard Constant.

Samir Rinaz directeur exécutif de l’ETNA « Toutes mes félicitations aux diplômés de la promotion 2015. Dans la continuité de votre alternance, votre professionnalisme continue de se développer tous les jours. Ne vous fixez aucune limite, ce n’est que le début... Belle réussite à tous dans votre carrière ! »

ETNA

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Le challenge OPEN ISEG VII Caroline Hennequin

Marie-Karelle Koné

Elise Touchon

Kerry Berthaux, Ludivine Destoumieux et Thomas Peyre

Laura Charbit, Roxane Filhastre et Marie de la Gorgue de Rosny

Jexy Gavina

OPEN ISEG est un concours de projets qui anime les écoles de l’ISEG Group, ouvert aux étudiants et aux diplômés des trois dernières promotions. En sept éditions, plus de 1 200 groupes d’étudiants ont déjà participé et plus de 250 000 euros de prix ont permis de financer des projets dans les domaines artistiques, sociaux, sportifs, culturels et entrepreneuriaux, faisant d’OPEN ISEG le concours d’école de commerce le mieux doté de France. Il constitue un enseignement à part entière, dont la dynamique s’inscrit dans l’action, l’initiative et l’entreprise, l’esprit d’équipe et l’envie de se dépasser. Découvrez le palmarès de la septième édition qui a rassemblé 162 équipes et dont les prix ont été décernés lors de la remise des diplômes de l’ISEG Group (voir p. 30). www.iseg.fr/open-iseg/

LE JURY Virginie Renaud et Elodie Sodes

Marine Legrand

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Rémi Martins et Pirasanth Kandiah

Ariel Jelinek et Cyril Brugger

• Caroline Radat, directeur général The Marketing Store • Guillaume Bardèche, directeur des incubateurs - IONIS 361 • Loïc Le Terrien, responsable du pôle Nouveaux Business - RegionsJob • Rémy Peugniez (ISEG Group promo 1994), directeur - Hartmann France • Julie Lasne, consultante en communication éthique - Advocacy • Charles Rambeau (ISEG Group promo 2001), directeur associé Tout Le Monde Aime Les Pingouins • Emmanuel Reynier, responsable du marché des jeunes et de la fonction publique - Banque Populaire Rives de Paris • Béatrice Vendeaud, directeur des partenariats entreprises et du réseau des Anciens - ISEG Group


OPEN ISEG

LES RÉCOMPENSES 1er prix : 10 000 € ▶ Ô Poisson

Caroline Hennequin (ISEG Group promo 2011) Le concept Ô Poisson est né d’une passion familiale et de l’envie de proposer des produits de la mer frais, locaux et de saison en direct des ports du Grand Ouest mais aussi d’apporter un nouveau souffle à la filière. Sur le site de la poissonnerie en ligne, le client compose son panier sur mesure, choisit les modes de découpe de ses poissons, fruits de mer, conserves artisanales et les quantités souhaitées. Selon son lieu d’habitation, il a soit l’option de venir retirer sa commande en drive soit de se faire livrer à domicile.

2e prix : 7 000 € ▶ Akwaba’nWork

Marie-Karelle Koné (ISEG Group promo 2011) La Côte d’Ivoire connaît une croissance économique remarquable. Les étudiants ivoiriens qui se sont formés à l’étranger ainsi que les ressortissants des pays du monde entier caressent le rêve d’une belle

carrière dans ce pays en pleine ascension. Akwaba’nWork souhaite les accompagner en les informant et en leur proposant des opportunités adaptées aux intérêts des structures locales. L’objectif principal est de créer une base de données de hautes compétences pour la Côte d’Ivoire afin de réhabiliter et de soutenir l’image d’un pays en voie d’émergence.

3e prix : 5000 € ▶ TrYnBuY

Kerry Berthaux, Ludivine Destoumieux et Thomas Peyre (ISEG Group promo 2019) TrYnBuY est une plateforme Internet de mise en relation entre vendeurs et bailleurs, avec de futurs acheteurs ou locataires d’un bien immobilier, tout en leur permettant de tester le bien. Il s’agit du premier site qui permet de tester un futur bien le temps d’un week-end par exemple. TrYnBuY est un site innovant par son concept, son ergonomie et composé de nouvelles fonctionnalités de recherche de qualité, pour une expérience en toute transparence.

Du 4e au 10e prix : 2 000 €

Billy’s Juicy (Laura Charbit, Roxane Filhastre et Marie de la Gorgue de Rosny) CV Events (Cindy Chandor, Elodie Sodes, Estelle Allanic, et Virginie Renaud) Dressing du Monde (Elise Touchon) Fraterline (Jexy Gavina) Happie’s (Pirasanth Kandiah et Rémi Martins) Help I (Marine Legrand) ScreenShirt (Ariel Jelinek et Cyril Brugger) Magali Gimeno est le coup de cœur du pré-jury pour la publication d’un roman

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© Namidaël

© Namidaël

LA 23e CONVENTION EPITANIME LA PASSION DU JAPON D’HIER ET D’AUJOURD’HUI © Julien Rico

© Fredegonde

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Vie associative

© Fabio

©

Depuis plus de vingt-cinq ans, Epitanime – association parmi les plus anciennes de l’EPITA qui regroupe des étudiants des écoles technologiques du Groupe IONIS – organise l’un des plus grands rendez-vous amateurs de japanimation en France, sur le Campus Paris Kremlin-Bicêtre. Cet événement, qui fut parmi les tout premiers du genre organisés dans l’ Hexagone, réunit chaque année plusieurs milliers de visiteurs. Revivez en image la 23e édition qui s’est déroulée du 27 au 29 mai, avec plus d’une quarantaine d’exposants (professionnels, associations et amateurs), autour de conférences, de séances de dédicaces, d’ateliers, de concerts et de concours.

© Latouche

© Namidaël

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ILS ENSEIGNENT, ILS PUBLIENT Comment est né ce livre ?

Contractualisation et gouvernance de l’infogérance Richard Peynot intervient à Ionis-STM sur le marché des technologies et le management des systèmes d’information. Il est le fondateur du cabinet de conseil Acseitis.

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Il compile des expériences que j’ai eues dans le cadre de contrats d’infogérance négociés pour des clients. L’infogérance consiste à externaliser la gestion d’une partie ou de l’ensemble de l’informatique d’une entreprise. Elle peut concerner l’infrastructure, des domaines applicatifs ou un domaine métier complet, incluant l’application et ses serveurs. La gouvernance de cette infogérance s’appuie sur un contrat de services. J’ai souhaité me fonder sur des faits vécus pour caractériser les erreurs et les risques courants et, ensuite, proposer des conseils et des bonnes pratiques.

Quelles précautions faut-il prendre pour bien maîtriser l’infogérance ? Le contrat et la gouvernance sont encore des maillons faibles chez le client. Les contrats peuvent présenter des faiblesses (juridiques, périmètres et services pas suffisamment précis) ou être très mal construits. Le client est ainsi mal armé en cas de litige ou d’insatisfaction. Les contrats internationaux ajoutent à la complexité en raison des législations qui diffèrent selon les pays. D’où la nécessité de faire appel à des consultants et des avocats spécialisés. Parfois, j’entends des dirigeants prononcer qu’ils « se sont débarrassés » de l’informatique. C’est une grave erreur : on en confie la gestion à d’autres, mais la responsabilité globale du système d’information relève toujours de leur entreprise !

L’infogérance est-elle très répandue en France ? Oui, de plus en plus. Il y a clairement une croissance de l’infogérance dans le pays. La Grande-Bretagne, les pays scandinaves et le Benelux ont beaucoup plus l’habitude d’externaliser, et depuis longtemps. Mais cet écart s’est considérablement réduit depuis une dizaine d’années en France et en Allemagne, des pays aux approches similaires dans ce domaine. Les avantages sont multiples, les risques aussi, le business case doit être évalué avec précision. Contractualisation et gouvernance de l’infogérance, de Richard Peynot (Bookelis)

À RETENIR La maturité des entreprises s’est considérablement améliorée dans les phases amont de l’externalisation : stratégie, définition et périmètre des projets d’externalisation, cahier des charges et sélection de prestataires. Mais à la fin de la chaîne, la contractualisation et la gouvernance restent les maillons faibles par manque de maturité et d’attention.


Ils enseignent, ils publient

Ph.D. en mécanique, Andrea Bareggi a reçu en juin dernier le Joseph Whitworth Prize, prix d’excellence en recherche académique décerné par le Manufacturing Industries Division Board de l’Institution of Mechanical Engineers (IMechE). Il détaille les recherches qui lui ont valu cette distinction et qui se trouvent au cœur de son article scientifique cosigné par Garret O’Donnell du Department of Mechanical & Manufacturing Engineering au Trinity College Dublin.

Thermal and mechanical effects of high-speed impinging jet in orthogonal machining operations : Experimental, finite elements and analytical investigations Andrea Bareggi est enseignant-chercheur en génie des systèmes et analyse numérique et responsable des projets à l’ESME Sudria Lyon. Il a cosigné cet article qui a été récompensé en juin 2016 du Joseph Whitworth Prize 2015.

« Le sujet de recherche était l’utilisation d’un jet d’air à haute vitesse (jusqu’à Ma 0.7) pour assurer l’échange de la chaleur sur l’outil coupant en condition d’usinage orthogonal. Les tests ont montré que l’énergie nécessaire à l’usinage dépend considérablement de l’effet mécanique du jet d’air sur la pièce usinée. Un modèle à éléments finis (Lagrangian-Eulerian formulation) a été utilisé pour expliquer le phénomène. La partie expérimentale a été développée au Trinity College Dublin grâce à un financement de près de 70 000 euros de la part d’Enterprise Ireland. La partie de calcul à éléments finis a été en bonne partie développée à l’ESME Sudria et à l’INSA Lyon. L’intérêt de cette approche est la preuve que l’énergie spécifique nécessaire à l’usinage peut être partiellement diminuée par des facteurs autres que les paramètres tels que la vitesse de coupe, le pas, l’angle de coupe et la dureté Brinell. Au-delà de la

petite marge de gain qu’on peut avoir en termes d’énergie, il est important du point de vue scientifique de savoir qu’on peut agir au niveau local sur la zone d’usinage avec des techniques autres que le laser (Laser Assisted Machining). Les perspectives de cette recherche comprennent l’application de la technologie basée sur jet d’air à haute vitesse au Minimum Quantity Lubrication et à l’écoulement cryogénique au niveau local (en utilisant le saut d’enthalpie du jet d’air). Pour intégrer ce type de recherche dans la pédagogie de l’école, un dispositif fédérateur entre les enseignants intéressés des trois campus de l’ESME Sudria a été mis en place. Il s’agit du Centre de Modélisation et Calcul Scientifique (CMCS@ESME Lyon), placé sous ma direction et monté grâce aux efforts de Bernard Raffaelli (Ph.D. en physique théorique et enseignant-chercheur à l’ESME Sudria Lyon) et Khelifa Saber (Ph.D. en mathématique et enseignant-chercheur à l’ESME Sudria Lyon). Un des objectifs du CMCS est de donner aux élèves accès aux nouvelles possibilités données par les techniques de calcul numérique, en particulier la simulation à éléments finis, appliqués à des problèmes d’ingénierie. » Thermal and mechanical effects of high-speed impinging jet in orthogonal machining operations : Experimental, finite elements and analytical investigations, de Andrea Bareggi, Journal of Engineering Manufacture, mars 2015, n° 229, pp. 379-391

Andrea Bareggi (à droite), aux côtés de Clive Hickman, chief executive de The Manufacturing Technology Centre, lors de la cérémonie de remise du Joseph Whitworth Prize organisée dans l’enceinte du prestigieux Marble Hall à Londres

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Ils enseignent, ils publient

D’où vient cette passion des jardins ? C’est le lien qui nous unit, mon père et moi, car nous cultivons ensemble un jardin potager. Quand, après avoir travaillé sur de nombreux polars, j’ai voulu revenir à la couleur et me livrer un peu plus, le jardin est devenu une évidence. Parler des jardins, c’est aussi parler du monde, de sa diversité, de la notion du temps, du sol, de l’espace et du regard posé sur les paysages. C’est cela que j’avais envie de mettre en scène.

Un Grand Jardin Enseignant en exploration graphique à e-artsup Paris, Vincent Gravé est un auteur-dessinateurillustrateur reconnu dont la bibliographie recèle des pépites graphiques. L’une d’elles, « Un Grand Jardin », dont les textes sont signés du paysagiste Gilles Clément, a reçu le prix Jeunesse du festival Chapitre Nature 2016.

Comment est organisé « Un Grand Jardin » ? L’ouvrage est séquencé en douze grandes illustrations représentant les douze mois de l’année, une thématique étant accolée à chaque mois : le sol, les graines, la semence, la montée des eaux, etc. Ces thématiques permettent de sensibiliser, d’interroger, de regarder, de prendre le temps de la réflexion. C’est le projet derrière « Un Grand Jardin » : explorer ces thématiques que j’ai moi-même pu approfondir à la lecture des livres de Gilles Clément. Ce sont des notions qui me semblent importantes et prépondérantes pour l’avenir. Ce format offre la possibilité d’un champ de lecture différent sur la déconnexion que l’on a au quotidien par rapport à la nature et à notre environnement que celui que peuvent fournir d’autres œuvres littéraires et photographiques. « Un Grand Jardin », c’est l’idée de retrouver cette proximité, ce foisonnement, cette inventivité de la nature, ce que Gilles Clément appelle le « génie naturel ».

Pourquoi avoir voulu orienter l’ouvrage vers la jeunesse ? Cela vient du postulat de départ du livre. Au commencement du projet, je voulais travailler sur quelque chose de proche de la série « Où est Charlie ? » Sauf que « Où

est Charlie ? » comporte des notions liées à la guerre du Vietnam (« Charlie » était le terme utilisé pour désigner les Vietcongs). Je voulais plutôt un livre façon « Où est le jardinier ? » Du coup, le projet s’est naturellement tourné vers le grand public. À titre personnel, je le conçois moins comme un livre jeunesse que comme un livre de partage. D’où son format assez grand, choisi avec l’idée de permettre à plusieurs personnes de feuilleter le livre en même temps, comme quand je lis des histoires avec mes enfants par exemple. D’ailleurs, même si le livre commence au mois de mai, au moment où les graines sont plantées, il n’y a pas vraiment de sens de lecture.

Le livre a obtenu le prix Jeunesse du festival Chapitre Nature 2016... J’en ai été heureux car ce prix signifie que l’ouvrage a trouvé son public. C’est d’autant plus gratifiant qu’il s’agit d’un livre qui porte des idées, comme « Jardins des vagabondes » ou « Monet » (ndlr : BD sur le peintre Claude Monet, parue en mars chez Glénat dont Vincent Gravé s’est occupé des couleurs et des dessins). Dans le cas de « Monet », si la BD peut donner envie au lecteur de se rendre au Musée de l’Orangerie pour admirer « Les Nymphéas » du peintre ou au jardin de Giverny, c’est gagné ! « Un Grand Jardin » donne envie au lecteur de semer des graines, de retrouver l’émerveillement de ce qui l’entoure, de préserver et de déployer ce qui est existant... Ce n’est pas simplement un livre, il est également porteur de sens et d’idées. Un Grand Jardin, de Gilles Clément et Vincent Gravé (Éditions Cambourakis)

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L’INTERDISCIPLINARITÉ, UNE APPROCHE INCONTOURNABLE POUR LA CRÉATIVITÉ ET L’INNOVATION Dans notre économie de la connaissance, la croissance est corrélée au potentiel d’innovation, elle-même corrélée, en partie, à la qualité de l’éducation. Les entreprises ont besoin des personnes les plus créatives et capables d’initiatives. Les récents développements d’entreprises fonctionnant en « mode collaboratif » et pratiquant l’« Open Innovation » vont dans ce sens1. Or, dans le monde de l’éducation, les changements souffrent de l’inertie des systèmes et des comportements ainsi que de lacunes dans l’acquisition de nouvelles compétences collectives. Quelles approches éducatives permettent alors de stimuler la créativité, l’initiative et la prise de risques pour relever les challenges du XXIe siècle ? Comment former au mieux les jeunes générations et les préparer à devenir des « constructeurs de savoirs créatifs et collaboratifs », selon l’expression de François Taddeï 2 ?

Valérie Dmitrovic, directrice nationale de l’ISEG Marketing & Communication School

La créativité ne pourra émerger que si la maîtrise d’un domaine est combinée à de nouveaux éléments. Ainsi, selon Karlyn Adams3 « le meilleur profil pour la créativité est “l’esprit en T“, l’individu curieux qui dispose d’une expertise approfondie dans un domaine et d’une compréhension couvrant plusieurs disciplines. Pour optimiser son potentiel créatif, il faut donc trouver un équilibre entre l’étendue et la profondeur du savoir. Or, pour améliorer l’étendue

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du savoir, une solution est de faire équipe avec des personnes ayant des bases de connaissance différentes ». En matière d’éducation, cela implique de mettre l’accent sur la collaboration des étudiants dans des projets de groupe, dont les membres ont des formations différentes. Il s’agit donc de favoriser l’interdisciplinarité, conformément à une ambition résumée par Philippe Kourilsky, ancien directeur de recherche au CNRS et directeur de l’Institut Pasteur,


Tribune Libre

disparu en 2012 : « S’il a fallu se spécialiser pour apprendre, il faut savoir s’ouvrir pour comprendre ». Le sujet n’est pas nouveau. En 1970, l’OCDE organisait déjà à Paris un colloque international sur le thème de l’interdisciplinarité dans l’enseignement supérieur. Si les résultats positifs et avérés de l’interdisciplinarité, aux premiers rangs desquels figurent l’accès à des savoirs nouveaux et la création de modèles pédagogiques innovants, ont pu être largement diffusés, elle n’a pas été suffisamment mise en œuvre.

Qu’est-ce que l’interdisciplinarité ? C’est une association de compétences en vue d’une réalisation commune dans un esprit d’ouverture, afin de reconstruire une réalité morcelée artificiellement par le cloisonnement des disciplines, tout en visant l’acquisition de compétences transversales. Elle suppose un dialogue et l’échange de connaissances, d’analyses, de méthodes entre deux ou plusieurs disciplines4. L’interdisciplinarité dans l’enseignement supérieur se justifie également par des considérations de proximité entre les approches développées en cours et les techniques employées dans la vie professionnelle. Les étudiants doivent pouvoir s’exercer à l’interdisciplinarité avant d’y être confrontés très directement en entreprise.

Du côté des start-ups : travail en équipe Prenons l’exemple de la valorisation des start-ups dans l’écosystème des entreprises françaises, dont le modèle de création et de déploiement influence les TPE et les PME. Les démarches d’innovation, de création et de planification et d’évaluation de la viabilité d’un projet se font en accéléré, sur la base de méthodologies spécifiques telles que le Lean Startup et l’approche « Test and Learn ». À la différence de l’entrepreneur classique, le start-upper n’agit plus seul mais en équipe, à partir d’une idée et de valeurs communes, en mode projet et selon des règles propres. Beaucoup de start-ups s’orientent vers la création de dispositifs et services innovants, avec pour fil rouge le développement d’une application au centre du service offert. Si je décide de créer une application qui met en relation des particuliers avec des prestataires afin de pouvoir organiser des événements de A à Z, j’ai besoin de passer par différentes étapes qui sont notamment : l’étude de la validité du projet, en quoi il est monétisable, par quels canaux je vais passer pour faire des levées de fonds, quels sont mes concurrents, en quoi je vais me différencier (marketeurs et financiers), comment je vais modéliser mon projet (design de services, ingénierie), par qui je vais faire développer l’application (développement), comment je vais convaincre les utilisateurs d’utiliser mon appli et les prestataires de s’y inscrire, comment je vais engager la conversation avec ma communauté d’utilisateurs (communication), comment je vais redéployer ma V2 (design de services, ingénierie), etc., tout cela en boucle puisque ce type de service en ligne est en renouvellement permanent, à l’écoute des besoins de ses utilisateurs. On voit bien que ce type de projet implique un certain nombre de compétences spécifiques et renvoie à différents cœurs de métier. La difficulté étant souvent de pouvoir se comprendre d’un univers à l’autre, entre marketeurs et développeurs, financiers et créatifs.

L’interdisciplinarité comme source de motivation pour les étudiants En ce qui concerne l’enseignement supérieur, l’interdisciplinarité répond ainsi à une logique d’efficacité. Pour l’avoir expérimentée, nous savons néanmoins que ce n’est pas chose aisée. Inutile d’énumérer les difficultés bien connues liées à tout fonctionnement collectif, source de tensions et de conflits et, par essence, grand consommateur de temps et d’énergie. Le travail en équipe ne devient vraiment un « plus » que lorsque ses membres ont acquis un certain nombre de compétences collectives.Malgré tout, l’interdisciplinarité est une source de motivation des étudiants car ceux-ci valorisent les approches pédagogiques holistiques, capables de leur donner à voir des ensembles et solutions intégrés et complexes plutôt que des enseignements segmentés qu’il leur reviendra d’articuler a posteriori. Être toujours au cœur des besoins des entreprises et des étudiants : c’est dans cette logique que l’ISEG Marketing & Communication School, qui a l’opportunité de côtoyer, sur ses sept campus en France, d’autres écoles du Groupe IONIS telles Epitech, ESME Sudria et e-artsup, organise plusieurs événements interdisciplinaires. Son objectif est double. Il s’agit de permettre aux étudiants d’expérimenter, dès leur première année, l’importance des synergies à mettre en place dans la conduite d’un projet, quel qu’il soit, et également de développer leur créativité, une compétence très recherchée, particulièrement dans les domaines du marketing et de la communication. À titre d’illustration, deux événements sont représentatifs de notre volonté permanente d’interdisciplinarité. Une fois par an, la Project Week réunit en équipes projets les étudiants de l’ISEG Marketing & Communication School, d’e-artsup et d’Epitech des différents campus autour d’un challenge réel, leur permettant d’utiliser et mutualiser leurs compétences spécifiques. Pendant cinq jours, c’est une ébullition de matière grise pour les quelque 1 000 étudiants des 7 campus IONIS Education Group, qui travaillent en équipes interdisciplinaires. Ils doivent imaginer une solution innovante pour des entreprises : La Poste en 2015, Bouygues Construction en 2016. En termes de pédagogie, les objectifs sont de mobiliser leurs compétences différentes et de travailler en équipes projets. Dans le cadre de la « Semaine Innovation et objets connectés », on retrouve les étudiants des mêmes écoles auxquels s’ajoutent les ingénieurs de l’ESME Sudria. Pendant une semaine, le challenge consiste à créer le meilleur objet connecté en équipe pluridisciplinaire ; le travail inclut une session de prototypage d’objets connectés avec le Fab Lab de l’ESME Sudria.

1. http://www.challenges.fr/tribunes/innovation-ouverte-quand-les-grandsgroupes-lorgnent-les-start-up_63445 2. Biologiste français et Directeur du Centre de Recherches Interdisciplinaires à Paris, auteur d’un rapport pour le compte de l’OCDE paru en 2009 : http://cri-paris.org/wp-content/uploads/OCDE-francois-taddei-FR-fev2009.pdf 3. http://www.fpspi.org/pdf/innovcreativity.pdf 4. Voir également : De l’indispensable interdisciplinarité, 31.12.2014, par Denis Guthleben https://lejournal.cnrs.fr/billets/de-lindispensable-interdisciplinarite

Cette tribune n’engage que son auteur. Avec cette rubrique, IONIS Education Group souhaite ouvrir un espace de dialogue et de réflexion sur l’éducation.

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C’EST QUOI L’IDÉE ? Regroupant des étudiants de l’EPITA, l’IPSA, Epitech, Sup’Biotech, e-artsup et IonisSTM, l’équipe iGEM IONIS (voir page 10) développe Quantify, un drone visant à tenir le rôle de plate-forme de détection mobile des composés organiques volatils, connus pour leurs effets toxiques et cancérigènes (on Imaginer dénombre 7 millions de morts prématurées un drone chaque année dans le monde à cause de la biotechnologique pollution de l’air). Ce drone permet l’analyse quantitative et précise de la pollution atmosphérique : on fait appel à une cellule vivante IONIS Education Group à même de détecter la pollution de l’air, embarquée dans un drone piloté par ordinateur. Ce dispositif sera utilisé comme outil de cartographie pour réaliser des analyses de qualité de l’air sur une échelle réduite, en augmentant la rapidité d’obtention des résultats et leur exactitude. La campagne de crowdfunding de l’équipe s’est achevée fin septembre, lui permettant de récolter près de 2 000 €.

Si le vélo d’appartement est désormais un appareil très répandu chez les particuliers, sa pratique se révèle bien souvent frustrante et monotone pour ceux qui ont l’habitude de pédaler à l’air libre. Pour changer la donne, la société Cab2way a proposé aux étuPrendre part au Tour diants de 5e année de la Majeure de France depuis chez soi Intelligence Numérique & Data de l’ESME Sudria de réaliser un prototype de simulateur composé de ESME Sudria trois écrans panoramiques permettant de recréer un environnement propice à la stimulation sensorielle des sportifs. Ceux-ci ont su relever le défi avec l’élaboration d’un modèle capable de séduire le Christopher Froome qui sommeille en chacun grâce à l’utilisation de différentes technologies immersives (synchronisation vidéo/son, données GPS, diffusion d’odeur, etc.) De quoi imaginer bientôt participer au Tour de France depuis chez soi.

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S’immerger dans Londres Moda Domani Institute En juin, les étudiants de première année de Moda Domani Institute se sont rendus à Londres pour un séjour immersif de dix jours. Le but de ce séminaire international, partie intégrante du programme pédagogique, est de faire découvrir aux futurs professionnels les lieux névralgiques du luxe, de la mode et du design. Ils ont ainsi pu pénétrer, de façon exclusive, dans les coulisses de plusieurs grandes enseignes, comme Net-a-porter Group, Edited, Farfetch, grâce à des conférences données sur place. Plusieurs points de vente prestigieux ont également été privatisés pour eux, comme la boutique Longchamp Regent Street ou celle de Victoria Beckham, le temps d’une visite et d’une discussion approfondie avec les directions. Cette immersion a été complétée par plusieurs visites culturelles de lieux incontournables, comme la Saatchi Gallery, la Tate Modern ou le Victoria and Albert Museum, pour ne citer qu’eux. À l’issue de ce séjour, totalement anglophone, les étudiants devaient réaliser en groupe un reportage vidéo, qu’ils ont présenté en anglais à la rentrée.


C’est quoi l’idée ?

Fa b i e n M i l a n ov i c e st enseignant-chercheur en sciences humaines et sociales et responsable du Pôle Biotechnologies en société de Sup’Biotech. Il vient d’être nommé cherIntégrer cheur associé au sein de l’équipe Anthropologie de le Laboratoire la vie et des représentations d’anthropologie du vivant du Laboratoire sociale d’anthropologie sociale (LAS), fondé par Claude Lévi-Strauss au Collège de Sup’Biotech France. Le LAS se présente http://las.ehess.fr/index. ainsi : « En s’appuyant sur php?2408 les acquis de l’anthropologie de la nature, les travaux de cette équipe cherchent à documenter les variations, dans l’espace et dans le temps, des conceptions que les humains se font de la vie et du vivant à travers les actions qu’ils exercent sur les processus vitaux. »

Dans le cadre du partenariat qui unit l’IPSA à la revue « Ciel et Espace », l’enseignant chercheur Vincent Robert (IPSA p ro m o 2 0 0 6 ) Récompenser faisait partie du des livres sur jury du Festival le ciel et l’espace d’astronomie de Fleurance. En août, celui-ci a IPSA décerné son prix du livre d’astronomie à « Terres d’ailleurs », d’André Brahic et Bradford Smith (Éditions Odile Jacob) et son prix du livre jeunesse à « Au cœur de l’espace », de Christophe Chaffardon, illustré par Kiko (Éditions Gallimard Jeunesse).

Yanice Rabaini, Thibault Rochette et Valentin Ramalho (Epitech promo 2018) sont en train de plancher sur le développement d’une plateforme de ressources méthodologiques. « Mamethode.fr (appellation provisoire) est un projet issu d’une réflexion commune sur l’éducation et les ressources éducatives en France et d’une prise de recul sur notre scolarité, explique Développer Yanice. Avec l’aide d’enseignants, nous un projet étudiant avons fait le constat que tous les élèves dans leur scolarité étaient un jour ou de soutien scolaire l’autre confrontés à des problèmes alternatif méthodologiques et que très souvent,ils étaient cantonnés à la méthode de leur enseignant. Or, en cas de blocage, cela Epitech peut devenir très difficile d’intégrer des notions si cette méthode ne convient pas. Mamethode.fr répond à cette problématique en mettant en place des contributions volontaires d’enseignants pour proposer à tous les élèves, gratuitement, d’autres méthodes de travail, par exemple pour faire disparaître un blocage sur un apprentissage. C’est une proposition complémentaire aux cours. Nous tenons à rester dans la contribution volontaire, dans l’envie de partager son savoir et ses méthodes et de les rendre accessibles à tous. » Pour l’heure, les étudiants finalisent une première version de leur plateforme qu’ils veulent simple et facile à utiliser. Ils souhaitent développer leur projet en s’appuyant sur des partenariats avec des conseils départementaux et régionaux.

Proposer des activités et des services pour les futures mamans ISG http://lacigognefrancaise.fr/ Le projet entrepreneurial de Marina Plotnikova (ISG promo 2016) a été accepté au sein de l’incubateur Pépite PON Start’Up, dont l’école est partenaire. Son idée ? Créer un site web dédié aux femmes enceintes de la région parisienne : La Cigogne Française. Pour cela, l’étudiante souhaite développer des partenariats avec une sensibilité particulière pour l’artisanat et le made in France pour offrir des produits originaux. En outre, elle veut développer des ateliers, des activités et des services spécialement adaptés aux emplois du temps de ces femmes.

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La diversité des sujets abordés témoigne de la bonne santé créative des jeunes professionnels En fin de cursus, les étudiants possèdent toutes les clés pour devenir des responsables de création autonomes. La présentation des Grands Projets marque l’aboutissement de cinq années riches et exigeantes. La diversité des sujets abordés témoigne de la bonne santé créative des jeunes professionnels qui savent se nourrir des héritages de l’art et du graphisme, pour proposer des expériences innovantes et une réflexion sur nos usages dans un monde digitalisé où le sens est au cœur de toutes les problématiques. » NICOLAS BECQUERET, DIRECTEUR D’E-ARTSUP

Héra est une marque de bière basée sur le système des micro-brasseries. La particularité d’Héra est qu’elle est pensée pour plaire aux femmes.

HERA

Audrey Loizet

L’EXPOSITION DES DE LA PROMOTION Le 30 juin, le grand public était invité à découvrir les 86 Grands Projets des étudiants de 5e année d’e-artsup dans les locaux de l’école. Retour en images sur cette fête de l’innovation, du graphisme et de l’audace qui a réuni les quatre filières de l’école : Design digital & communication, Design interactif, Game Design et Motion Design. 58

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CUICUI

Clémant Leissen Des restaurateurs cuisinent les invendus du jour et commercialisent ces plats le lendemain sous forme de lunch box sur une plateforme en ligne.


Les Grands Projets d’e-artsup

Un moteur de recherche pour les films et séries en partenariat avec le site Senscritique. Cet outil personnalisé permet de découvrir des œuvres en fonction de vos envies.

LE FLAIR !

Pauline Cuendet

Swedish immersion, c’est la promotion de la culture suédoise à Paris via le retravail de la communication et de la signalétique d’un lieu, l’Institut Suédois.

SWEDISH IMMERSION Thibaut Algis

GRANDS PROJETS 2016 D’E-ARTSUP THE BOX

Clémant Leissen The Box est un voyage à travers une architecture en constante évolution. Le joueur aura l’occasion de visiter un univers droit, rigide et symétrique qui se décline au fur et à mesure en un monde dont la logique diffère.

SPREEK

Marie Chausse Ce site propose aux particuliers de parfaire l’ambiance de leurs fêtes et soirées en quelques clics, à l’aide de trucages et d’ambiances lumineuses et parfois sonores.

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CROBAR

Marjorie Neumann Comment permettre aux dessinateurs de se retrouver, de partager et d’échanger avec d’autres passionnés en toute convivialité ? En lançant un bar à thème !

STEWART

Tiffany Picq Stewart est une application mobile destinée aux voyageurs qui ont peur de prendre l’avion. Le rôle de Stewart est d’accompagner le voyageur tout au long de son voyage, en le rassurant et en le guidant.

BIEN VERNIE Cindy Teixeira

Ce service a pour but de rétablir le droit de savoir des consommateurs de vernis à ongles. Cela dans le but d’allier beauté et sécurité, d’instruire, d’informer, sur les dangers, les risques, et donner des conseils afin de se protéger.

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Les Grands Projets d’e-artsup

FARI

Elea Mazo Fari est une peluche connectée permettant aux enfants ainsi qu’à leurs parents d’appréhender une nouvelle langue ensemble.

E-BRAILLE Justine Viel

Enfin une application permettant aux déficients visuels de pouvoir apprendre le braille où et quand ils le souhaitent, de manière ludique, et surtout, à moindre coût !

LE PARIS VERT Leila Tahabik

Une plateforme Internet et mobile, alimentée par la communauté qui échange connaissances et bonnes adresses pour organiser un séjour fun et écolo à Paris !

LES P’TITS GUETTEURS Émilie Vergnaud

Programme d’initiation aux sciences participatives, destiné aux enfants agés de 6 à 12 ans. «Les p’tits guetteurs» participera à l’éducation scientifique et environnementale des enfants.

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ENTREPRENEURS qualité et la R&D – tandis que lui a plutôt un regard d’entrepreneur, axé sur le développement de société.

Comment évolue le projet ?

Michel Desportes

Sup’Biotech promo 2015

Louise Doulliet

Sup’Biotech promo 2014 Aéromate est une jeune start-up francilienne spécialisée dans l’agriculture urbaine

Quand est née l’idée de la start-up ? Louise Doulliet : L’histoire d’Aéromate a commencé lors des prémices de la COP21. Missionné par une entreprise américaine fabricante de système hydroponique, Michel a rencontré plusieurs élus à la mairie de Paris pour exposer la méthode de culture lors de l’évènement. C’est au cours de ces discussions que Michel a fait le rapprochement entre le potentiel des espaces inexploités à Paris et l’utilisation des systèmes hydroponiques. C’est ainsi qu’en septembre 2015, il lance le projet Aéromate et me contacte pour savoir si cela m’intéressait de le rejoindre dans cette aventure. Il faut savoir que nous nous connaissions déjà très bien grâce à Sup’Biotech. Sachant qu’après l’école, j’étais partie travailler dans le domaine des boissons biologiques, Michel m’a aussi contactée pour que je puisse apporter mon savoir-faire sur la production, la

L. D. : Très bien, puisque nous avons déjà lancé une production sur un toit du 11e arrondissement et pouvons proposer une soixantaine de variétés disponibles selon la saison. Nous cultivons en hydroponie, c’est-à-dire en faisant pousser nos produits dans une solution composée d’eau et de nutriments qui nourrit les plantes directement à la racine. Cela nous permet d’avoir une très bonne productivité, avec une croissance cinq fois plus rapide qu’en terre, et d’être écologique en économisant 90 % d’eau par rapport à une culture en terre. Aussi, nos légumes sont très savoureux grâce au bon dosage des nutriments. Les retours des personnes ayant goûté nos premières productions sont d’ailleurs très positifs et nous poussent à continuer. En parallèle, nous avons développé deux offres. La première consiste à vendre directement les récoltes aux commerçants - principalement les restaurateurs se situant dans le quartier du toit utilisé. La seconde concerne les entreprises :

nous leur proposons de mettre en place des potagers sur leur toit à destination de leurs employés. Dans les deux cas, nous commençons à avoir des clients. C’est bon signe pour la suite.

Vous venez d’intégrer la 2e saison de IONIS 361, l’incubateur national du Groupe IONIS... L. D. : Nous y sommes effectivement depuis ce mois de septembre et ça se passe très bien. Les équipes de IONIS 361 nous apportent leur aide pour tout ce qui est juridique, comptabilité, etc. Grâce à leurs conseils, nous allons officiellement créer la société d’ici la fin du mois. Le fait de rejoindre cet incubateur nous semblait logique car, en plus d’appartenir au même groupe que Sup’Biotech, il est doté de belles terrasses à exploiter pour nos légumes ! Nous gardons aussi le contact avec notre ancienne école via les Sup’Biotech Innovation Projects (SBIP). Pierre Ougen, le responsable des SBIP, nous a mis en relation avec une élève de 5e année. Enfin, nous allons mettre en place un partenariat de recherche et de développement avec Vanessa Proux, la directrice générale de l’école. Nous les remercions tous et toutes pour leur aide précieuse dans cette aventure entrepreneuriale !

www.aeromate.paris 62

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Entrepreneurs

Jeremy Venezia

ESME Sudria promo 2012 Après ses études à l’ESME Sudria, Jeremy Venezia rejoint la société OCTO Technology, au sein de laquelle, avec son collègue Christopher Parola, ils mettent au point elCurator. Aujourd’hui, l’outil est devenu une start-up à part entière. Retour sur l’aventure avec Jeremy Venezia.

Du partage à la start-up « Tout a commencé avec l’idée lancée par quelqu’un de chez OCTO Technology. Elle consistait à développer un outil permettant de partager des liens pour répondre à l’énorme culture de partage qui, bien que présente dans l’entreprise depuis ses débuts, passait majoritairement par l’échange d’emails. Or, comme nous recevions tous énormément d’emails, certains passaient à la trappe et le tri n’était pas forcément très pratique. Il fallait donc penser

une plateforme spécialisée permettant de partager et centraliser ces liens de façon efficace. » À sa création, elCurator permettait simplement de partager des liens. Jeremy et Christopher continuent le développement de l’outil, en ajoutant des fonctionnalités. Celui-ci pouvait être utilisé quotidiennement par 70 % des employés de l’entreprise. Les dirigeants d’OCTO Technology ont alors poussé les deux créateurs à transformer le projet en start-up, laquelle est aujourd’hui devenue filiale du groupe.

L’ESME Sudria « Cet esprit, cette curiosité, cette envie d’aller chercher l’information et cette capacité à voir l’inconnu comme une opportunité nouvelle et non comme un obstacle sont d’ailleurs des qualités que j’apprécie et que je retrouve souvent chez les ingénieurs sortant d’une école généraliste comme l’ESME Sudria. »

La veille a de l’avenir « Nous comptons sept employés, dont une majorité de développeurs mobiles et Web, le reste de l’équipe s’occupant du business development et du marketing, poursuit Jeremy Venezia. À long terme, notre rêve est de créer la plateforme idéale pour faire toute sa veille de A à Z, c’est-à-dire de trouver le contenu à sa source (agréger le contenu, faire des recommandations automatisées par rapport aux thématiques de préférence des utilisateurs), le sauvegarder, aider les utilisateurs à le lire au bon moment et de façon pertinente avant de le partager, etc. » www.elcurator.net

Pierre Joly et Maxime Guérin ISG promo 2009

Ever Invest est une plateforme d’investissement locatif. Elle fait partie du classement 2016 des « 100 start-ups où investir » du magazine « Challenges »

Comment est née Ever Invest ? Nous avons été confrontés aux difficultés rencontrées quand on souhaite investir dans l’immobilier : le manque de temps et de connaissance, la peur de se lancer... Autant de freins pour l’investissement immobilier.

Nous nous sommes aperçus que le grand public ne s’y retrouvait plus : il fallait lui simplifier la tâche. Nous avons créé Ever Invest en 2014, une plateforme d’investissement locatif qui permet pour une commission fixe d’obtenir des rendements contractuels pouvant dépasser 6 % à Paris – un exploit ! Nous recherchons le bien et nous occupons des travaux. Nous étions persuadés dès le début qu’il y aurait une forte demande pour un nouveau service permettant de simplifier les projets immobiliers qui sont souvent complexes à mettre en place.

Nous aimerions nous implanter dans une dizaine de grandes villes de France, puis nous souhaiterions évoluer à l’International en commençant par les capitales européennes, telles que Londres et Berlin.

Que retenez-vous de votre formation à l’ISG ? Nous gardons en tête une formation complète et qui nous a permis d’acquérir des notions dans beaucoup de domaines. L’ISG offre une formation parfaite si l’on possède un esprit entrepreneurial. Nous avons tous les deux étudié au sein du Parcours Multinational et nous gardons à ce jour un grand souvenir de cette année autour du monde. L’ouverture culturelle et l’enseignement académique nous ont énormément apporté tant sur le plan personnel que professionnel. Cette expérience reste à ce jour l’une des plus enrichissante de nos vies ! www.everinvest.fr IONISMag #33 - Automne 2016

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Jean-François Grang EPITA promo 2007

2 App à Z est un cabinet de conseil et de développement d’applications mobiles.

Que propose votre entreprise ? Nous sommes une société d’experts du mobile. Notre ambition est d’aller de A à Z sur la création d’une solution mobile. Nous analysons d’abord ce que propose la concurrence ainsi que les objectifs clients pour construire une approche et une vision produit à partir de ces éléments. Nous prenons ensuite en charge le développement, avec une attention particulière portée à l’ergonomie et la qualité des développements. Enfin, nous nous occupons de la mise sur le marché de l’application afin qu’elle soit mise en avant dans la presse comme dans les stores. Nous sommes des ingénieurs expérimentés et très impliqués sur les produits. Notre équipe a en moyenne plus de cinq ans d’expérience sur le développement mobile ce qui est assez unique sur le marché.

Pour qui travaillez-vous ? Nous n’avons pas un secteur ou un type de client particulier et c’est ce que nous aimons dans la prestation. Nous tirons beaucoup de richesses de la diversité de nos clients et nous aimons sortir de notre zone de confort et nos clients sont aussi bien des grands comptes que des startups. Notre premier client a été Keytrade Bank, une grande banque en ligne belge que nous avons accompagnée pendant plus d’un an sur ses chantiers digitaux. Nous avons aussi œuvré pour la BNP, L’Express, Corsair ou encore la FFT. En quatre ans, nous avons accompagné beaucoup de start-ups comme VizEat (repas chez l’habitant qui vient de lever 3,8 millions d’euros), Virtuo (location de voiture 100 % smartphone) ou plus récemment Molotov.tv, un nouveau service pour

regarder la télévision sur mobile qu’Apple a mis en avant lors de sa dernière conférence. Les start-ups recherchent de l’expertise, du pragmatisme et ne veulent pas voir débarquer une équipe de dix personnes pour réaliser deux applications. Elles cherchent des acteurs à leur échelle qui les comprennent et qui peuvent répondre rapidement à tous leurs besoins. Notre offre de services va dans ce sens.

Comment évolue le marché des applications mobiles ? Aujourd’hui, on ne parle plus que de deux plateformes : Android et iOS. Android domine iOS, avec près de 75 % de part de marché en France contre 21 % pour la marque à la pomme. L’ Apple Store génère cependant deux fois plus de revenus pour les développeurs que son cousin le Google Play Store, ce qui le place dans les premiers choix de beaucoup pour la valeur des clients qu’ils touchent par ce biais. La réponse n’est donc pas unique. Corsair, pour qui nous développons des applications pour ses employés, a décidé de travailler sur iPad car le matériel est robuste et Apple offre une bonne compatibilité arrière sur ses modèles. Peu de risque donc de voir un modèle être interrompu ou une tablette incompatible. Les start-ups qui veulent développer des communautés, se tourneront vers Android car elles toucheront plus de monde. En fonction de la base existante, des catégories socio-professionnelles et des utilisateurs, l’accent est plus porté sur l’un ou l’autre des systèmes d’exploitation. Cela fait partie des travaux que nous effectuons avec nos clients pendant la phase de cadrage. Aujourd’hui, il est très rare (et peu souhaitable) que l’application ne sorte pas sur les deux plateformes. Si c’est le cas, mieux vaut que le gap entre les deux sorties ne soit pas trop important pour ne pas frustrer l’une ou l’autre des communautés.

Quelles tendances traversent ce marché ? À ses débuts en 2008, le marché était pris d’assaut par les agences. À l’époque, les applications n’étaient pas très évoluées, non connectées aux systèmes d’information et relativement simples à développer.

Les grandes entreprises se sont investies sur ce marché en 2010 avec de plus grandes ambitions. Le mobile est maintenant devenu une composante à part entière des systèmes d’informations. Les entreprises y ont vu un outil de productivité à part entière pour leurs usages internes et un canal de distribution de leurs services et produits. Certaines abordent maintenant les projets en mode « mobile first » voire « mobile only ». Depuis 2010 les budgets ont été multipliés par dix ou vingt. On commence d’ailleurs à voir émerger de très gros projets à plusieurs millions d’euros dans la banque ou dans les médias, comme pour le Web. Ce sont des sociétés expertes qui œuvrent sur ces projets complexes. Au-delà du mobile, Apple et Google ont créé des socles technologiques qui sont aujourd’hui utilisés pour faire des applications pour les voitures, les montres ou encore les TV. Le smartphone lui devient lui un hub pour les objets connectés, la VR ou l’AR et dans ce contexte le besoin d’experts et de pure players se renforcera et sera un facteur différenciant pour la création de produits innovants.

Que retenez-vous de vos années à l’EPITA ? J’en garde de très bons souvenirs ! L’EPITA m’a permis d’acquérir des connaissances, de développer des compétences, de nourrir ma curiosité et de suivre des méthodologies qui m’ont offert de professionnaliser cette passion que j’avais pour l’informatique. Dix ans après avoir pris ce tremplin formidable dans le monde professionnel, il me reste une passion intacte, une dizaine de très bons amis et un réseau d’anciens que je croise, qu’ils soient salariés, partenaires ou clients. C’est une bonne formation que je recommande. www.2appaz.com

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Entrepreneurs

Julian Stephan

ISEG Group promo 2004 Siway est une agence digitale à 360°, implantée en France et au Maroc. En 2016, elle a été classée onzième de la catégorie FinTech par FrenchWeb.

l’implantation sur deux continents, avec un centre à Casablanca et un autre à Paris. L’offshore nous a permis de gérer notre croissance sans exploser le besoin en fonds de roulement (BFR) : tout en tenant notre promesse client et notre vision. La présence à Paris et le fait de s’orienter très fort dès le début à l’International nous permet aujourd’hui d’avoir des clients actifs dans plus de 30 pays et sur tous les continents.

Comment est née Siway et en quoi consiste son activité ?

Quel pôle de votre société enregistre aujourd’hui le plus fort développement ?

Siway est née d’un constat fait en 2006/2007 : l’innovation apportée par le digital s’accélère chaque année et les entreprises n’ont pas ou pas suffisamment de partenaires pour leur rendre ces innovations accessibles. Les agences web ont tendance à travailler une solution puis à essayer de la revendre un maximum pour la rentabiliser. De l’autre côté, les SS2i « louent » des ressources à la journée, et n’ont donc pas tendance à s’impliquer dans les choix et les conséquences à moyen terme, à conseiller, ni partager les enjeux ou offrir une vision au client. À mon sens, il n’y avait pas d’offre en mode agence d’innovation pour accompagner des structures ou des projets Tech. Rendre l’innovation accessible, travailler en permanence avec les meilleures solutions, sans aucune dépendance autre que la performance et l’innovation, tout en étant capable de faire du tout inclus, voilà le pitch de départ de Siway. Bien sûr le coût de production, de formation, de recherche et de tests de solutions était un problème. D’où l’idée de séparer

L’ensemble de la société ! Justement parce que nous visons un accompagnement plus global dans la démarche que si on vendait quelques produits précis. On vient nous voir avec une problématique, bien plus souvent qu’avec un cahier des charges. Le type de solutions qu’on va alors envisager est très variable : CMS, CRM, Cloud, Automation Marketing, Programmatique, Blockchain, IoT, eCommerce, ReMarketing, etc. Par contre, je peux dire, par type de cible ou secteur, que nous avons une accélération particulière sur les start-ups en croissance (après le prototypage, quand les revenus commencent à rentrer), ainsi que sur la FinTech et les services financiers en général. Sur les start-ups en croissance d’abord, car si au début le site Internet, le CRM, l’achat d’espace, les API de reporting, peuvent être faits à bas coûts en interne, les porteurs de projet n’hésitent plus à investir tôt dans la vie de la société. Il y a eu un vrai changement ces dernières années en France, où auparavant les start-uppers étaient moins ambitieux et investissaient moins pour leur croissance.

Ensuite, il y a spécifiquement les services financiers. Nous avions de gros backgrounds en informatique financière, nous avons donc pris ce virage assez naturellement. Les sociétés de services financiers cherchent à se transformer pour ne pas être mises hors-jeu. C’est à mon sens parce que nous aidons les membres de l’écosystème à accélérer leur croissance de manière horizontale que nous avons atteint ce classement de onzième en France dans le domaine des FinTech. Que retenez-vous de vos années à l’ISEG Group ? J’avais, en arrivant à l’ISEG Group, une formation de base technique (algorithmique, bases de données), et je voulais changer d’environnement pour m‘ouvrir l’esprit. Je n’ai pas été déçu. Depuis les professeurs, en passant par les copains de classe, ou la simple ambiance de la rue des Franc-Bourgeois à Paris, ça a vraiment été une période très heureuse, d’ouverture, de partage d’idées de manière très positive. J’y ai été hyper à l’aise pour préparer la suite... Je surfe toujours sur cette vague pour tout dire, et je pense que l’ISEG Group aussi, puisque la dynamique inter-écoles du Groupe IONIS se renforce pour le bien de tous ses membres, une démarche que j’applaudis. Nous aurons, j’en suis sûr, des projets innovants et pertinents issus de la dynamique inter-écoles et compétences d’ici peu. C’est exactement le type de dynamisme que j’ai pu vivre en arrivant en technicien pour me faire former à la communication à l’ISEG Group.

www.siway.fr IONISMag #33 - Automne 2016

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Au cœur des écoles du Groupe IONIS www.isg.fr www.isg.fr/business-management www.modadomani.fr www.iseg.fr www.isth.fr www.ics-begue.com www.isefac.org www.epita.fr www.esme.fr www.ipsa.fr www.epitech.eu www.supbiotech.fr www.e-artsup.net www.ionis-stm.com www.supinternet.fr www.etna-alternance.net www.ionis-up.fr www.ionisx.com www.ionis361.com

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ISG Évolution pédagogique du Master Grande École Depuis la rentrée, la 3e année du Master Grande École de l’ISG se réorganise pour proposer aux étudiants un plus large choix de spécialisations. Pour la partie enseignement, de septembre à décembre, les étudiants suivent un semestre de spécialisation organisé en deux phases : des cours au sein de l’un des cinq pôles de spécialisation, puis de l’un des quatorze parcours d’expertise fonctionnelle ou sectorielle, proposés au sein des pôles de spécialisation, en phase avec les attentes des entreprises et les nouveaux métiers. Ces cinq pôles sont les suivants : Contrôle et Audit, Marketing, Finance, Conseil, Entrepreneuriat. Les cours sont consolidés par des séminaires transversaux pour acquérir une vision globale des enjeux et des problèmes éthiques des entreprises. Ils préparent les étudiants aux problématiques managériales à travers une formation aux méthodologies de recherche en management. www.isg.fr/grandeecole-masterpresentation.aspx

Défilé annuel de l’association Moda Domani Le 22 juin, Moda Domani, l’association mode de l’ISG, a organisé son défilé annuel pour promouvoir des marques et de jeunes stylistes et les faire découvrir aux étudiants de l’école. Association historique de l’ISG, Moda Domani organise tout au long de l’année des événements autour de la mode et du stylisme. Pour clôturer l’année, l’association a présenté les créations des stylistes Gaya Isak et Jeremy Bueno.

Le défilé 2016 a mis à l’honneur les créations de Gaya Isak et Jeremy Bueno.


Au cœur des écoles

Lancement de la Summer Session Luxury Management L’ISG a lancé une Summer Session dédiée au management du luxe. Elle permet à ses participants d’appréhender la culture et les codes de l’industrie du luxe et, aussi, d’acquérir des techniques spécifiques en termes de pratiques de gestion et de prise de décision. Les cours sont complétés par des rencontres avec des experts, des conférences et des visites d’entreprises. La première session de trois semaines s’est déroulée en août sur le Campus Paris Ouest et était accessible aux étudiants français et étrangers, les cours étant intégralement dispensés en anglais. La prochaine se déroulera en juin 2017. From June 12th to June 23th 2017 100% IN ENGLISH

destinations et, au-delà, de nouer des partenariats pour la création de doubles diplômes (douze accords signés à ce jour) et l’ouverture de collaborations internationales à nos enseignants chercheurs », explique Juliette Leroy, directrice des relations internationales de l’ISG. Parmi les derniers établissements qui ont signé des accords avec l’ISG : Birla Institute of Management Technology (Inde), Stellenbosch University (Afrique du Sud), Saint Petersburg University (Russie), University of Auckland (Nouvelle-Zélande), Konkuk University (Corée du Sud), IPMI International Business School (Indonésie). Près d’un tiers des diplômés de l’école débutent leur carrière à l’étranger.

pagnement des dirigeants et des managers à l’International. Elle co-signe « Communiquer, négocier et travailler efficacement avec des partenaires du RoyaumeUni et de l’Irlande » (Afnor Editions), une analyse détaillée des spécificités culturelles de ces deux pays, pour répondre aux besoins des jeunes et des professionnels français qui choisissent d’aller travailler Outre-Manche.

www.isg.fr/ecolecommerce-international.aspx

Thomas Welsch (ISG promo 2011) © P. de Srebnicki

Deux Anciens à la Une

Thomas Welsch (ISG promo 2011) vient, quant à lui, de publier « Le droit du travail décrypté pour tous » (Studyrama), un ouvrage qui se veut pratique et accessible, regroupant les grands thèmes juridiques depuis la recherche d’emploi jusqu’à la vie en entreprise, à destination de tous les actifs, quel que soit leur âge.

Alice Audrezet, enseignant-chercheur en marketing à l’ISG

Why not study business in the heart of Paris ? with ISG Summer Session Luxury Management

Courses transferable for academic

More than

credits

60 nationalities on campus

Combination of the French Luxury, the French “savoir-faire” and the ISG International Business School expertise

Conferences, company and cultural visits

YOU WILL

ISG. MAKE the WORLD YOURS.

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www.isg.fr/bba-mba 24/08/2016 16:12

L’ISG signe son 152e accord international En plus de proposer un Master Grande École totalement en anglais, l’International Track, l’école poursuit sa stratégie de développement d’accords internationaux. Pour leur échange académique d’un ou deux semestres, les étudiants ont désormais le choix parmi 152 universités partenaires, implantées dans 54 pays. « Notre envie est de pouvoir leur proposer de nouvelles

Laure Dykstra (ISG promo 1987) est consultante en management interculturel, spécialisée dans l’accom-

Décrypter les échelles de mesure sur le Web Laure Dykstra (ISG promo 1987)

A l i c e A u d re z e t , e n s e i gnante-chercheuse en marketing, a donné une interview

à « Survey Magazine », un site spécialisé sur les techniques et méthodologies de collecte et d’analyse de données. Elle y explique comment les portails d’e-commerce ou plateformes d’évaluation en ligne utilisent les échelles bipolaires, c’est-à-dire des é che lle s de m e su re qu i opposent à chaque extrémité une paire d’adjectifs antonymes (ou des étoiles) pour permettre aux consommateurs de donner leur avis sur un produit ou un service. Alice Audrezet s’appuie sur sa thèse soutenue en 2014, « L’ambivalence des consommateurs : proposition d’un nouvel outil de mesure ». Elle explique que les étiquettes sémantiques sont généralement assez pauvres, peu claires (notamment dans le cas de notation par étoiles) et peuvent être interprétées différemment selon les individus. Selon elle, il est « important que les professionnels réfléchissent à une uniformisation des qualificatifs employés pour caractériser les points des échelles mises à la disposition des consommateurs ». http://bit.ly/2bZI1Yr

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ISG

PROGRAMME BUSINESS & MANAGEMENT 3+2 Partenariat avec le Metropolitan College of New York Dans le cadre de son parcours 100 % International, l’ISG Programme Business & Management 3+2 a signé au mois de mai un accord de partenariat avec le Metropolitan College of New York. Fondée en 1964, accréditée par the Middle States Commission of Higher Education (MSCHE), cette université, située à Manhattan, est reconnue pour sa pédagogie à la fois pragmatique, avant-gardiste et à la pointe de l’innovation. Au cours de la 3e année, totalement dédiée à l’International, les étudiants du Programme Business & Management 3+2 qui choisiront de rejoindre cet établissement seront amenés à suivre des modules pluridisciplinaires (management, sciences humaines, culture générale, comptabilité-finance), à la fois théoriques et pratiques. L’objectif est de les aider à développer une pensée critique et à acquérir une

Pédagogie innovante au Metropolitan College of New York, qui accueille 1 200 étudiants. © Mark Frank and Chloe Carli

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approche concrète du monde des affaires. À l’issue de cette session, les étudiants pourront obtenir un Bachelor Degree in Business Administration (BBA), accrédité par The Accreditation Council for Business Schools & Programs (ACBSP).

Un workshop artistique Au cours de leur second semestre, les étudiants de 1re année ont participé, dans le cadre du Parcours Libre artistique, à un workshop alliant formation à Photoshop et analyse visuelle et mercatique de publicités pour d e s p ro d u i t s d e g ra n d e consommation. Pendant cinq jours, en petits groupes, ils devaient concevoir, pour le produit de leur choix, une affiche publicitaire à l’impact fort. L’occasion pour ces élèves de développer leur créativité, d’apprendre, comme en entreprise, à penser les projets à 360° et de mettre en pratique leurs connaissances, notamment artistiques, acquises dans le cadre de leurs cours. Une créativité saluée par le CIDJ qui a mis en juin, sur son site, un article relatif à cet atelier à la Une de ses actualités.

Affiche réalisée par Philippine Erard et Zoé Jouan (promo 2018)

MODA DOMANI

fessionnelle, aux projets des futurs diplômés et à l’entrepreneuriat en s’appuyant sur le savoir-faire historique de l’ISG et la traduction en actes des trois grandes valeurs de sa pédagogie : la passion, l’ouverture et l’initiative. Chaque MBA, organisé en un cycle de deux ans, privilégie le sens de l’initiative, la culture projet, la maîtrise des pratiques numériques, la compréhension des entreprises, grâce à un enseignement 100 % dispensé par des professionnels, à la priorité donnée à l’International avec un séminaire de deux semaines à New-York et aussi à la possibilité de valider un double diplôme en partenariat avec une prestigieuse université à Londres. Alors que la pédagogie du premier cycle

INSTITUTE Moda Domani Institute ouvre trois MBA Depuis cette rentrée, Moda Domani Institute ouvre trois nouveaux MBA : Fashion Business et E-business, Luxury Business et E-business, Design Innovation & Entrepreneurship. Ces programmes entendent donner la priorité à l’intégration pro-

Une création de Redouane Boughzala et Mickael Mykytenko (promo 2018).

met l’accent sur les cours (à 75 % contre 25 % pour les workshops), la structuration des programmes des MBA spécialisés est inversée, avec trois quarts de l’enseignement délivré sous forme de workshops (et 25 % de cours structurants). www.modadomani.fr


Au cœur des écoles

décroché le coup de cœur du jury pour leurs recommandations en vue d’augmenter les ventes dans la grande distribution et auprès des cavistes.

ISEG

MARKETING & COMMUNICATION

SCHOOL

Strasbourg : retour sur le forum Jeunes Diplômés

Ouverture de l’International Program à Paris et Lyon Depuis cette rentrée, l’ISEG Marketing & Communication School propose un nouveau programme international. Cette formation d‘excellence dispensée par des experts internationaux du marketing et de la communication, construite sur cinq ans, comprend des stages et des sessions dans des universités partenaires à l’international. Après un premier cycle Bachelor avec plus de 50 % du programme en anglais, le 2e cycle MBA International Marketing & Communication, le MBA Marketing Program Baruch College (New York) ou le Master in Marketing à la Dublin Business School sont 100 % en anglais. Il a pour vocation de former des managers internationaux des métiers de la communication et du marketing, en dotant les étudiants d’une très solide culture internationale, notamment par l’étude, les deux premières années, de quatre zones pays sur huit proposées, associée à l’apprentissage de deux nouvelles langues parlées sur l’une ou l’autre des quatre zones. À la rentrée 2017, le programme sera proposé à Bordeaux.

Séminaire national : le futur de l’expérience client Chaque année, le séminaire national rassemble les étudiants de 4e année de l’ISEG Marketing & Communication des sept campus, lors d’une journée exceptionnelle de

Les 4es années réunis pour une journée de débats et de rencontres

débats et de rencontres au cinéma MK2 Bibliothèque (Paris 13e). L’édition 2016, en avril, avait pour thème « Le futur de l’expérience client : innovations, nouveaux concepts et design de services ». Sont notamment intervenus Elisabeth Menant et Mathieu Joly de l’Échangeur, Yo Kaminagai, délégué à la conception de la RATP, et Anne-Marie Boutin, présidente de l’APCI. En clôture a eu lieu la finale du challenge vidéo. Les étudiants avaient réalisé en amont du séminaire des courts métrages sur le sujet du futur de l’expérience client. Le campus de Nantes a remporté le concours, suivi de Paris et Toulouse. http://bit.ly/2c21GUu

des Bordeaux Supérieurs. Il dure six mois et regroupe plus d’une quarantaine d’écoles à travers la France. Son but ? Faire travailler des étudiants autour du Bordeaux Rosé sur différentes problématiques. Fin mai avait lieu la remise des prix pour la cinquième édition du concours. Dans la catégorie Communication Digitale, le premier prix a été remporté par Justine Luinaud, Anastasia Grassin, Mélanie Dubent et Nicolas Brun (ISEG Marketing & Communication School promo 2017). Ils ont fait des propositions pour valoriser ce vin par une stratégie digitale par la promotion de l’appellation sur les médias sociaux. Dans la catégorie Trade Marketing, Clarisse Bodineau, Charlène Martin, Leslie Tabacco, Audrey Jolles, Laura Vieira et Clémence Barraud (promo 2017), ont

Le 31 mai, les futurs diplômés du Campus de Strasbourg (promotion 2016) ont eu l’opportunité de trouver leur premier emploi à l’occasion d’un forum recrutement qui leur était dédié. Parmi la douzaine

Plus d’une douzaine d’entreprises présentes et des cabinets de recrutement.

d’entreprises présentes : AXA France, Crédit Agricole, Davigel, Décathlon, Hays, Infra Creative Workshop, Innovation in Design, Leroy Merlin, Page Personnel et Soprema... Des offres d’emplois étaient proposées aux élèves, dont une majorité en CDI. Les candidats ont également pu rencontrer l’APEC, qui leur a présenté le dispositif d’accompagnement à l’emploi dédié aux

Des étudiants récompensés au concours Bordeaux Rosé Ce concours est organisé par le Syndicat des Bordeaux et

Un concours à consommer sans modération… © DR

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qui regroupe des professionnels de la communication du Nord-Pas de Calais. La structure, qui existe depuis 1967 et compte plus de 250 communicants, est le plus important réseau de professionnels du secteur dans le nord de la France. Elle organise chaque année plus d’une trentaine d’événements à l’école: petits déjeuners, tables d’échanges, soirées professionnelles, débat, speed meetings… www.placecommunication.com

jeunes diplômés. En parallèle du forum, les étudiants ont eu l’occasion de s’entretenir avec les recruteurs de l’association « À compétence égale », dont notamment les cabinets de recrutement Michael Page, Managing et Talents First. L’objectif était d’apprendre à mieux se vendre et à se présenter efficacement à un futur recruteur.

Troisième édition de l’ISEG Summer Camp Pour la nouvelle édition de ces trois semaines d’apprentissage du code et de la programmation, 154 étudiants de l’ISEG Group se sont retrouvés dans les sept campus urbains IONIS Education Group, en juillet. Le programme des ateliers était confié à la Web@cademie et a été dispensé par des étudiants d’Epitech. Concrètement, les étudiants découvrent plusieurs langages (HTML, CSS et PHP) et apprennent à se servir de l’outil Wordpress. L’objectif est de nourrir les étudiants de la culture numérique indispensable, de les familiariser au code et de les confronter à des cas pratiques.

naires, intervenants et diplômés pour une soirée le 8 septembre. L’événement, qui a réuni près de 200 personnes, s’est déroulé à l’Aquarium de la ville, un lieu atypique et original. L’occasion pour les invités d’échanger avec toute l’équipe administrative ainsi que les intervenants autour d’un cocktail dînatoire.

Lille : Place de la Communication, un partenaire actif Depuis trois ans, l’ISEG Marketing & Communication Lille est partenaire de Place de la Communication, un réseau

Mêlée Numérique à Toulouse Du 26 septembre au 1er octobre s’est tenue la 20e édition de la Mêlée Numérique, un événement sur le numérique et l’innovation, avec un salon, des rencontres et plusieurs temps forts qui se sont déroulés dans Toulouse. Pour la troisième année consécutive, l’ISEG Marketing & Communication School Toulouse a apporté son concours à la réussite de cette manifestation qui a accueilli, encore une fois, plus de 4 000 visiteurs français et internationaux. Un groupe d’étudiants

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L’Association nationale des professionnels du marketing sera dorénavant représentée dans l’Ouest de la France par Guillaume Devianne, directeur de l’ISEG Marketing & Communication School Nantes. Cette structure, née en 1954, regroupe plus de 1 500 adhérents dans tous les secteurs d’activité. Tout au long de l’année, l’Adetem va organiser plusieurs événements sur le campus nantais. Le premier d’entre eux, le 19 octobre, est une conférence de Gérard Caron, grand designer français et co-fondateur de l’agence Carré Noir, en présence de nombreuses entreprises de la région. La présence de l’Adetem au sein de l’ISEG Marketing & Communication School Nantes va permettre de faire gagner en notoriété l’école auprès des professionnels locaux du marketing et de créer un lien durable avec ces derniers. www.adetem.org

Une semaine d’intégration

Une nouvelle rentrée de prestige à Lyon

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L’Adetem s’implante à Nantes

ISTH

Les étudiants toulousains à la découverte du code.

Comme chaque année, afin de démarrer l’année en douceur, l’ISEG Marketing & Communication Lyon a réuni parents, entreprises, parte-

bénévoles a ainsi prêté main forte à l’organisation : accueil des participants, live-tweets des conférences… L’occasion pour eux de découvrir les coulisses d’un événement de grande ampleur.

Conférence sur les réseaux sociaux organisée en juin à l’école avec Place de la Communication.

Cette année, l’ISTH innove et offre à ses étudiants une semaine d’intégration avec des cours à caractère introductifs et méthodologiques axés sur les épreuves. Des après-midis ciné-débat, une sortie muséale


Au cœur des écoles

et divers ateliers pédagogiques sont proposés afin d’aborder l’année de préparation dans des conditions optimales.

Réussir sa première année de droit en classe connectée Le département Droit de l’ISTH existe depuis la création de l’école en 1954. L’Institut a accompagné plusieurs milliers d’étudiants qui ont réussi leurs études et se sont préparés à intégrer un nouvel univers, très différent des repères familiers du lycée. Chaque candidat a le choix de se préparer en classe réelle (dans les locaux) ou en classe virtuelle (classe interactive à distance). En classe virtuelle, l’étudiant est connecté en direct avec les étudiants présents avec leurs enseignants, mais aussi avec les autres étudiants connectés à distance. Cette composition originale permet une grande interactivité puisque chaque candidat a la possibilité de poser des questions, d’échanger avec les participants et le professeur en direct. Les cours sont enregistrés pour un replay si nécessaire.

ICS Bégué L’école honorée au Palmarès 2016 du « Monde du Chiffre » À l’occasion du Palmarès du « Monde du Chiffre », le magazine de la profession comptable a distingué l’ICS Bégué dans la catégorie Formation. Ce

palmarès est construit à partir d’une enquête réalisée auprès de 40 000 professionnels. Victor, diplômé DSCG de l’ICS Bégué, fier de représenter son école, a reçu un trophée mérité en compagnie de ses camarades, Alice, Lydie et Adrian, le 23 juin à l’hôtel InterContinental Paris Le Grand (9e arrondissement).

présente à l’édition 2016, du 6 au 9 septembre au Palais des Congrès de Paris (Paris 17 e ). Jean-Luc Scemama (ICS Bégué promo 1973) y a animé une conférence sur la transmission d’entreprise et Stéphane Cohen (promo 1995) sur les actualités de la profession.

ISEFAC Une étudiante affiche les bons plans bordelais

L’ICS Bégué reconnue pour la qualité de sa formation par les professionnels

L’ICS Bégué partenaire des Universités d’été 2016 des Experts-Comptables Avec une centaine de conférences et d’ateliers et une trentaine de partenaires, les Universités d’été des experts-comptables se sont imposées au fil des années comme le rendez-vous incontournable de la profession comptable francilienne. Lieu d’échanges, de formation et d’inspiration, elles accueillent chaque année de nombreux confrères. L’ICS Bégué était

Dans le cadre du module de création graphique, Camille Modica et Sophie Izard-Tracou, représentantes de la Direction générale des affaires culturelles de la Mairie de Bordeaux, ont présenté aux étudiants de l’ISEFAC Bachelor un brief invitant à la refonte du visuel de la carte jeunes de la ville. Très motivés, les étudiants ont planché sur le sujet pendant plusieurs mois. Maëlys Bakhtiar, étudiante en 2e année du Bachelor Chef de projet évènementiel, a remporté le concours de la meilleure affiche et celui de la nouvelle identité visuelle de la carte jeunes. Ses créations s’affichent désormais dans l’agglomération.

EPITA Quatre étudiants transforment le Grand Paris Étudiants en 3e année, Julien B a u d i c , S a m u B e n yo u b , Benjamin Chambon et Nicolas Mateos (EPITA promo 2018) participent actuellement au Défi Jeunes Talents, organisé par la Société du Grand Paris et associé au Grand Paris Express. Après avoir passé les différentes étapes de sélection devant un jury d’experts, ils étaient tous les quatre présents à la Gaîté Lyrique (Paris 3e) le 10 juin dans le cadre de Futur en Seine – dont l’école est par ailleurs partenaire – pour pitcher devant 200 personnes leur projet innovant d’open data autour de la future ligne 15 du métro parisien. Depuis, leur idée consistant à créer une application de covoiturage pour la ligne 15 continue de prendre forme : le 5 juillet, ils sont ainsi allés visiter le chantier de Clamart, première station construite de la ligne 15. Affaire à suivre...

Julien Baudic, Samu Benyoub, Benjamin Chambon et Nicolas Mateos (de gauche à droite)

Algoréa 2016 Pour encourager les jeunes français et françaises à progresser en programmation et algorithmique, l’association France-IOI, cofondée et prési-

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Les 20 finalistes parmi les 350 000 participants du concours.

dée par Mathias Hiron (EPITA promo 1999), organise chaque année le concours Algoréa, une compétition ouverte aux élèves du CM1 à la Première. Cette année, après plusieurs étapes de qualification commençant par le concours Castor auquel ont participé près de 350 000 écoliers, collégiens et lycéens, seuls 20 élèves ont réussi à se frayer un chemin jusqu’à la finale organisée du 26 juin au 1er juillet sur le campus de l’EPITA.

L’argent et le bronze aux Olympiades Internationales d’Informatique 2016 Chaque année, l’association France-IOI sélectionne et entraîne les collégiens et lycéens français qui participent aux Olympiades internationales d’informatique (IOI). L’édition 2016 s’est déroulée en août à Kazan (Russie). Arthur Léonard y a décroché une médaille d’argent et Félix Breton, Thomas Sepulchre et Théophane Vallaeys, une médaille de

Les quatre médaillés de l’équipe de France

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bronze. Cette performance est l’un des meilleurs résultats de la France dans l’histoire des IOI, devançant celle de 2009 où les Français avaient rapporté quatre médailles de bronze. www.france-ioi.org

Girls Can Code! 2016 Du 22 au 27 août, l’association Prologin organisait la 3e édition de Girls Can Code! (GCC), son

stage estival proposant gratuitement aux collégiennes et lycéennes de se former à la programmation. Comme chaque année, l’EPITA mettait à disposition ses locaux, ses infrastructures informatiques et ses administrateurs systèmes pour accompagner au mieux Prologin dans cette belle aventure. Cette édition 2016 a rassemblé plus d’une quinzaine de jeunes filles passionnées d’informatique venues de toute la France, soit presque le double de participantes par rapport aux deux éditions précédentes. Google France, partenaire de l’événement, a organisé une rencontre avec plusieurs de ses ingénieurs. https://prologin.org/

Première promo du MSc Computer Science Destiné aux étudiants étrangers souhaitant rejoindre l’EPITA, le nouveau programme de Master of Science (MSc) en Computer Science a accueilli sa première promotion en formation, fin septembre. Accrédité par la Conférence des Grandes Écoles (CGE), le MSc Computer Science s’adresse aux étudiants étrangers déjà titulaires d’un Bachelor ou

Girls Can Code ! : pour les collégiennes et les lycéennes événement organisé par l’association Prologin.

d’un Master. Il comprend trois semestres d’enseignement à la fois scientifique et managérial à l’EPITA et se conclut par un quatrième semestre dédié à une période de stage en entreprise d’une durée de six mois. Grâce à ce nouveau programme dispensé en anglais, les étudiants peuvent choisir un parcours spécialisé parmi les trois proposés, chacun permettant l’acquisition de solides compétences et l’ouverture sur un monde professionnel en constante innovation : Management des systèmes d’information (Information Systems Management) ; Sécurité du numérique (Computer, Application, Network and Information Security-CANIS) ; Ingénierie logicielle (Software Engineering).

SecureSphere by EPITA : un nouveau cycle de formations D e p u i s ce t te re n t ré e , SecureSphere by EPITA, la formation continue en cybersécurité pour les professionnels, propose trois nouvelles formations courtes pour accompagner la transformation digitale des entreprises en toute sécurité. Secure Dev est un programme qui permet aux développeurs d’intégrer la sécurité informatique dans la conception, le développement et la mise en production. La formation Secure Project apprend aux chefs de projets et aux responsables d’études à maîtriser l’intégration de la sécurité dans les projets informatiques et les contraintes légales. Enfin, Secure System est un programme permettant d’appréhender les risques spécifiques des systèmes industriels et d’en maîtriser la sécurité. Ce nouveau cycle vient étoffer l’offre


Au cœur des écoles

de SecureSphere, dont les programmes sont validés en collaboration avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

ESME Sudria Quinze étudiants à Innorobo 2016 Après avoir longtemps fait les beaux jours de Lyon, le salon Innorobo s’est installé pour

la première fois à Paris fin mai. Une quinzaine d’étudiants des trois campus de l’ESME Sudria a participé à ce rendez-vous incontournable de la robotique et de l’innovation, en intégrant le staff du salon et en tenant un stand présentant les différentes activités de l’école. « Cela nous a permis de présenter l’école aux visiteurs durant les trois jours, explique Adrien Copros (ESME Sudria promo 2018). Certains étudiants ont d’ailleurs profité de ces rencontres pour dénicher des stages et même des offres d’emploi ! D’autres étudiants ont pu assister aux quatre grandes conférences organisées dans le cadre des États généraux de la Robotique, en compagnie d’industriels, de chercheurs, d’entrepreneurs, de représentants de l’État et de

Innorobo est le seul sommet européen entièrement dédié aux technologies robotiques

l’Armée, etc. C’était particulièrement gratifiant sachant que peu d’écoles d’ingénieurs ont eu la possibilité d’être représentées lors d’Innorobo 2016. »

Deux projets étudiants en finale du Concours Génération Développement Durable Ce challenge étudiant mettait à l’honneur des projets mêlant innovation et préservation de l’environnement. Huit étudiants du campus lillois de

Les huit étudiants lillois finalistes du concours lancé par « La Recherche » et l’ADEME

l’ESME Sudria ont été sélectionnés pour la finale, qui s’est déroulée fin mai, avec deux projets : Afrikaanse (adaptation du modèle d’éco-quartier pour les villes et villages d’Afrique subsaharienne) de Charles Caron, Julien Comblez, Mohamed Diallo (ESME Sudria promo 2020) et Douglas El Bakkali (promo 2019), et Farm Yourself (création de cultures maraîchères et arboricoles en ville) de Quentin Boidin, Thibault Cambon (promo 2019), Yoshimi Chauvel et Pierre Lazarz (promo 2020).

Lille à la première Coupe de Robotique des Écoles Collèges de l’Académie de Roubaix-Hem L’ESME Sudria Lille, avec son association d’impression 3D SudriAdditive et son nouveau club robotique, a accompagné près de 160 élèves de CM2 et de 6e de l’Académie de RoubaixHem. Celle-ci a organisé la

première Coupe de Robotique des Écoles Collèges dont le but est d’enseigner en mobilisant les connaissances et les compétences mathématiques et culturelles des élèves. L’école a ainsi participé à la création d’ateliers pédagogiques permettant de faire patienter les nombreux élèves attendant leur passage dans l’épreuve de robotique. En amont, les étudiants étaient allés dans deux collèges de la région pour aider des élèves de 6e à avancer dans leurs projets.

160 élèves ont bénéficié de conseils avisés d’étudiants de l’ESME Sudria

Séminaire Cap’Tronic : la sécurité des objets connectés Le 9 juin, le Campus Paris Ivry de l’ESME Sudria accueillait une cinquantaine de professionnels et de futurs ingénieurs pour le séminaire « Cybersécurité - IoT et systèmes embarqués », organisé par Cap’Tronic en partenariat avec G-echo et l’école. Les nombreux sujets abordés touchaient aux objets connectés et l’événement était placé sous le signe du networking et de la veille technologique. « Cap’Tronic a pour mission de sensibiliser les PME et le monde industriel au problème de la cybersécurité, explique Michel Marceau, directeur de Cap’Tronic. Avec ce genre de séminaire, on est au cœur des choses. Le fait de l’organiser dans une école comme l’ESME Sudria nous permet

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Un séminaire organisé par Cap’Tronic et l’ESME Sudria

de toucher un autre public, à savoir les étudiants, les jeunes ingénieurs et les créateurs d’entreprise. C’est un levier supplémentaire. Ce n’est pas la première fois que Cap’Tronic s’associe à l’ESME Sudria, nous avons déjà eu de nombreux rendez-vous communs dans le passé. »

IPSA Le hackathon ActInSpace L’école s’est fait remarquer lors de la dernière édition d’ActInSpace, un hackathon mondial organisé par le CNES, l’ESA et Airbus DS, qui a eu lieu à Toulouse en mai. Non seulement pas moins de trois équipes uniquement composées d’IPSAliens ont représenté l’école durant ce challenge mais, après 24 h de travail pour rendre un projet sur

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un sujet découvert sur place, une de ces équipes est montée sur la troisième place du podium, derrière deux équipes composées d’entrepreneurs et d’ingénieurs du CNES. Le projet de ces IPSAliens : utiliser l’avion porteur Eole, développé par le CNES, non pas pour mettre en orbite des nanosatellites, mais pour disperser, sur des zones précises, des drones à des fins militaires ou humanitaires.

Stud’Act s’engage pour faire évoluer les mentalités

Une deuxième place pour BalistX à l’UMR France

course de drones, l’University Multirotor Race (UMR) France, organisée dans l’enceinte de l’aéroport de Rouen. Cette première participation fut couronnée par une deuxième place décrochée à l’issue de la compétition. L’équipe est repartie avec des baptêmes en hélicoptère et du matériel pour les drones. De quoi préparer les futures courses…

L’équipe de Remy Aranda, Gabriel Bondon, Aurélie Lorente, Clémence Royer et Victor Urbieta (IPSA promo 2018) est arrivée troisième

Team BalistX : les spécialistes des courses de drones En mai, la team BalistX, composée de membres de l’association étudiante IPSA Aero RC, participait à sa première

Deux des membres de l’association humanitaire Stud’Act créée l’année dernière, Olivier Sem et Clément Maufene Gambier (IPSA promo 2018), ont participé pour la première fois à la course Free Handi’se Trophy, fin mai. Ce défi sportif à vélo, dont c’était la cinquième édition, a pour but de faire évoluer les mentalités sur le handicap. Les deux étudiants ont parcouru en tandem 80 km divisés en quatre étapes et en individuel. Ce raid leur a permis de rencontrer des professionnels de différents secteurs qui œuvrent pour faire évoluer les mentalités sur le handicap en milieu professionnel. « En tant

Olivier Sem et Clément Maufene Gambier au Free Handi’se Trophy


Au cœur des écoles

que futurs managers, nous devons prendre en considération cette notion de handicap parmi les équipes d’une entreprise le plus tôt possible » explique Clément, qui retient de cette expérience que « valide ou non, nous souffrons tous de la même manière sur un vélo ». http://studact.free.fr/

HOP! Tour des Jeunes Pilotes 2016 : un IPSAlien se classe deuxième Chaque année, des IPSAliens représentent leur école au HOP! Tour des Jeunes Pilotes, un tour de France dans les

airs qui dure deux semaines en juillet. Cette année, JeanBaptiste Bigouin (IPSA Promo 2018), président du BDE durant l’année scolaire 2015-2016, a représenté l’IPSA. Après les épreuves de navigabilité, de maniabilité et des escales dans différents aéroclubs de France, l’étudiant est arrivé deuxième au classement général.

Epitech Deux étudiants remportent le premier hackathon de la Gendarmerie nationale

Jean-Baptiste (à gauche) avec Vladimir Pustelnik, vainqueur de cette édition 2016

Le premier hackathon de la Gendarmerie nationale s’est déroulé en avril à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) à Issy-lesMoulineaux. Venus des écoles de Montpellier, Nantes et Nice, douze étudiants d’Epitech y participaient. Matthieu Lambert et Florent Loubeau (Epitech Nantes promo 2018) ont fait partie de l’équipe gagnante de l’événement avec le projet Auxilium permettant aux gendarmes de secourir plus rapidement les victimes. Le prix leur a été remis par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Enseigner les bases du code aux sénateurs En pleine discussion du projet de loi Numérique, une douzaine d’étudiants d’Epitech s’est rendue au Sénat, fin avril, pour apprendre les bases du code à plusieurs élus. Ces derniers ont également pu découvrir deux applications réalisées par des étudiants de l’école, Stop Cambriolages, développée pour la gendarmerie nationale, et celle créée pour l’Exposition universelle de Milan 2015. La formation gratuite proposée par la Web@cadémie, pour les jeunes de 18 à 25 ans sortis du système scolaire, fut également présentée.

Coachés par des étudiants d’Epitech, des sénateurs curieux de découvrir et comprendre le code

vrir l’univers du numérique. L’événement a eu lieu le 11 juin simultanément dans les douze Epitech de France. Les participants étaient accompagnés par des étudiants de l’école.

Au cœur de VivaTech, Epitech et la Web@cadémie Du 30 juin au 2 juillet, le salon VivaTech(nologie) a transformé Paris en « capitale mondiale des start-ups ». L’événement a rassemblé plus de 5 000 entités venues du monde entier. Trois projets avaient été développés au sein de l’Epitech Innovation Hub. Douze étudiants de la Web@cademie ont animé des ateliers d’initiation au code. En parallèle de l’événement se déroulaient plusieurs challenges, dont un sur la façon dont les TIC permettraient d’aider les patients souffrant de troubles psychiatriques ou neurologiques à être acteurs de leur rétablissement. Il a été remporté par le projet Fearless qui se sert de la réalité virtuelle, développé par Romain Antunes, Eddy Mhalli, Gauthier Massart, Rémi Durand, Ambroise Coutarel et Romain Vincent (Epitech promo 2018). La start-up va être accompagnée par l’incubateur de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle est déjà attendue courant octobre au salon londonien TechDay.

Imagine Cup Junior : découvrir l’univers du numérique

L’équipe gagnante en compagnie du ministre de l’Intérieur

Organisée par Microsoft et Magic Makers avec le soutien d’Epitech, l’Imagine Cup Junior permet de sensibiliser les plus jeunes à l’informatique. Le défi est ouvert aux 9-14 ans souhaitant apprendre à coder et décou-

Anne Hidalgo, maire de Paris, rend visite aux étudiants d’Epitech et de la Web@cadémie

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Le deuxième été Epitech Bootstrap La deuxième édition de l’Epitech Bootstrap Camp, volet du programme Summer Schools du Groupe IONIS, a eu lieu en juillet à Epitech Paris, au Hub Innovation. Ce programme de trois semaines permet à des étudiants étrangers de s’initier aux technologies et langages informatiques. Pour mettre en pratique les connaissances accumulées, la dernière semaine était consacrée à la production en groupe d’un prototype. Initiés ainsi à la méthode projet propre à la pédagogie d’Epitech, « apprendre en faisant », les participants ont notamment pu se frotter à l’électronique et l’impression 3D.

Trois semaines dédiées à l’informatique, entre théorie et pratique

Sup’ Biotech 365 jours à la conquête de Mars Le 28 août marquait la fin de la mission HI-SEAS 4 de la NASA à laquelle participait Cyprien Verseux (Sup’Biotech promo 2013). Pendant un an, il s’était isolé avec cinq autres scien-

Cyprien Verseux (Sup’Biotech promo 2013) au journal de 13 h de France 2 (capture d’écran)

tifiques dans un dôme, sur un volcan à Hawaï, afin de simuler ce que pourrait être la vie sur Mars. Quelques heures seulement après avoir redécouvert la lumière naturelle, cet Ancien était invité par de nombreux médias français (TF1, Europe 1, France 2, M6, RTL…) à revenir sur cette aventure originale. Au journal de France 2, il a ainsi déclaré qu’il avait désormais hâte de « retrouver tout un tas de sensations dont [il] avait été privé pendant un an ». En outre, il a expliqué : « Ce que j’ai appris personnellement, c’est que je suis capable de supporter ces conditions. Ce qui n’était pas gagné parce que j’ai l’habitude de passer beaucoup de temps tout seul, et beaucoup de temps dehors. C’était plus facile que ce que j’aurais pensé. »

L’Innovation Challenge Day 2016 Après une première édition réussie l’année dernière, l’Innovation Challenge Day était de retour à Sup’Biotech en juillet. Réservé aux 3es et 4es années

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Les présentations se sont succédé toute la journée.

cialisé son 50 e partenariat International en paraphant un accord d’échange d’étudiants avec l’Université Laurentienne de Sudbury, une prestigieuse université bilingue canadienne. https://laurentienne.ca/

Les Bains Numériques 2016 de l’école, cet événement est l’occasion pour deux promotions distinctes de découvrir les Sup’Biotech Innovation Projects (SBIP) portés au sein des différentes équipes étudiantes. Durant cette journée, les étudiants de 4e année évaluent également les projets de leurs homologues de 3e année et vice-versa. Une bonne façon de récolter des critiques et conseils constructifs, mais aussi de comprendre ce que peuvent attendre les membres d’un jury en se mettant à leur place. À l’issue de la journée, plusieurs projets portés par les étudiants de 3e et 4e années ont été distingués.

L’école officialise son 50e partenariat international Depuis 2012, le cursus des étudiants de Sup’Biotech incorpore une période obligatoire de mobilité à l’International. À ce titre, l’école signe régulièrement des accords avec des établissements sur les six continents. Au mois de juin 2016, Sup’Biotech a offi-

Avec l’artiste transmédia Mael Le Mée et en partenariat avec Sup’Biotech, la célèbre artiste ORLAN a présenté à la 9e édition du festival Bains Numériques à Enghien-les-Bains, « Tangible S t r i p te a s e ( e n n a n o s é quences) », une performance inédite aux confins de l’art et de la biologie. La performance a ensuite laissé place à un débat en compagnie de Mael Le Mée, ORLAN, Catherine Mary, docteure en virologie (et journaliste scientifique au « Monde ») et Frank Yates, enseignant-chercheur et coordinateur de l’activité Recherche à Sup’Biotech.


Au cœur des écoles

ORLAN, artiste pionnière du body art

sup promo 2007) a remporté avec Jean-Philippe Barray le Grand Prix de l’édition 2016 des Creative Awards by SaxoPrint, associé à WWF, l’organisation mondiale de protection de la nature. Sélectionnée par le jury parmi les quelque 900 créations en lice cette année, la campagne WWF proposée par cet Ancien, en collaboration avec Jean-Philippe Barray (copywriter/digital creative chez FullSix Paris), est affichée et présentée de juillet à décembre lors des expositions publiques dans le réseau Métrobus parisien.

Une étudiante remporte le Hackathon BeMyApp du Club Med Un festival qui mêle biologie, technologie et arts © Nicolas Laverroux

e-artsup Un Ancien, grand lauréat des Creative Awards by SaxoPrint 2016 Directeur artistique senior au sein de l’agence FullSIX Paris, Pierre Digonnet (e-art-

Actuellement en stage chez LinkValue, Melynda Louis (e-artsup promo 2019) en a profité pour prendre part à un hackathon de 48 h avec des amis et collègues de LinkValue qui, le hasard faisant bien les choses, sont aussi des étudiants actuels ou passés d’autres écoles du Groupe IONIS : Raphael (Epitech promo 2017), Jean-Laurent (Epitech promo 2013) et Christopher Saez (EPITA promo 2012) . Organisé du 1er au 3 juillet 2016 par BeMyApp pour le Club Med, ce concours demandait aux

L’affiche lauréate de Pierre Digonnet (e-artsup promo 2007)

© BeMyApp

L’équipe gagnante et deux membres du jury

équipes participantes de renforcer l’expérience digitale des fameux GM dans les différents villages vacances de l’enseigne au trident.

Lille : une appli solidaire avec Epitech Créé en 1999, le Groupe de secours catastrophe français (GSCF) est une organisation non gouvernementale faisant partie des organismes de secourisme en France. Souhaitant proposer une application web pour venir en aide aux personnes sans domicile, le GSCF s’est tourné vers les étudiants lillois d’Epitech et e-artsup. Cette application permettra aux associations venant en aide aux personnes à la rue de mieux se coordonner et ainsi apporter une meilleure

WAS by GCSF permet de signaler la présence de personnes dans le besoin.

prise en charge de ces personnes. Elle signale la présence de personnes sans domicile fixe par des particuliers ou des associations. Baptisée WAS by GCSF (pour Web Application Solidaire), cette appli a été lancée officiellement au mois de septembre 2016.

Hits Playtime 2016 Porté par Jéremy Delfly, Sylvain Murat et Vincent Roure (e-artsup promo 2016), étudiants en 5e année de la filière Game

Le jeu « Parchemins » a obtenu une mention spéciale

Design rejoints pour l’occasion par Suzanne Dang, le projet « Parchemins » était en finale du concours de création de jeux vidéo Hits Playtime 2016. Réuni le 25 juin, le jury du concours a attribué au jeu une mention spéciale récompensant son univers original inspiré du monde de l’édition et de la typographie.

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politique d’intérêt public. Dix étudiants de Sciences Po et dix autres de SUP’Internet participeront à ce projet basé sur des data dans le cadre urbain, qui se déroulera sur une période de six mois.

Ionis-STM Renouvellement du partenariat avec Creative Valley Incubateur accompagnant des entrepreneurs et porteurs de projets innovants, Creative Valley fait partie des partenaires de Ionis-STM depuis l’année scolaire 2013-2014. Dans le cadre de cette collaboration, les étudiants reçoivent les conseils de mentors, assistent à différents événements dédiés à la création d’entreprise ou encore accompagnent des startuppers à la recherche d’une double compétence. La reconduction du partenariat pour plusieurs années va permettre de développer encore davantage les échanges entre l’incubateur et l’école. www.creative-valley.fr

Ionis-STM et StartUp42 by EPITA s’associent Ionis-STM est heureux d’accueillir StartUp42 by EPITA dans son réseau de partenaires. Depuis sa création en 2013, cet accélérateur de start-ups numériques et innovantes a accompagné plus d’une cinquantaine d’entreprises prometteuses dans des domaines très différents (sport, finance, big data, santé, logistique…). Ce nouveau partenariat représente une belle opportunité

Tony Aldon rejoint SUP’Internet

pour les futurs managers à double compétence formés par l’école. Ceux qui font partie du Club des jeunes entrepreneurs de Ionis-STM auront ainsi la possibilité de participer aux différents événements ouverts proposés par l’accélérateur, mais aussi d’aborder directement leur projet entrepreneurial avec Maxime Pico, directeur général de StartUp42, voire de rencontrer les entreprises françaises et étrangères actuellement accompagnées par l’entité. En outre, les étudiants pourront éventuellement développer un projet aux côtés des start-ups accélérées par StartUp42 lors de semaines thématiques, telle la Semaine Marketing Digital qui voit chaque année les 4es années conseiller des professionnels. www.startup42.org

La Journée de la conduite du changement Organisée le 23 juin par la société de conseil Altera Evolution en partenariat avec Ionis-STM, la troisième édition de la Journée de la conduite du changement a

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SUP’Internet a recruté Tony Aldon, un Data Scientist, au nouveau poste de responsable pédagogique. Il est titulaire d’un Master en ingénierie mathématique, d’un Master en éducation, d’une agrégation en mathématiques et d’une certification en Big Data. Ce choix reflète l’importance des data dans le Web et la nécessité de ces compétences dans le cadre du projet avec Sciences Po (voir ci-dessus).

Un événement organisé par Altera Evolution

réuni de nombreux participants autour d’ateliers et de conférences traitant des problématiques indispensables aux entreprises de demain. L’événement a été développé autour de la métaphore du jardinage : « l’accompagnement du changement renversé, cultivons notre capacité à changer ».

ETNA Un Grand Projet présenté à un colloque scientifique international Récompensé lors de l’Innov’Camp 2016 de l’ETNA par le Prix de l’innovation, le projet TOM a ensuite fait l’objet d’une

SUP’ Internet L’école s’associe à Sciences Po et à l’Institut Montaigne SUP’Internet entre en partenariat avec Sciences Po et l’Institut Montaigne pour un projet de

Sébastien Dujardin, porteur du projet TOM.


Au cœur des écoles

présentation lors de l’International Meeting in Infectious D i s e a s e s R e s e a rc h a n d Tropical Medicine, organisé du 13 au 15 juin à Quito par l’Université pontificale catholique d’Équateur. Développé p a r O l i v i e r C a rd o n n e , Sébastien Dujardin, Hugo Jouanard et Charles Vienne (ETNA promo 2016), il permet de simplifier l’utilisation du logiciel libre CLIC de morphométrie géométrique (une discipline scientifique qui tente de décrire les formes vivantes par leur géométrie), orienté sur les maladies infectieuses et les vecteurs qui les transmettent.

My Job Glasses, nouveau partenaire La plateforme My Job Glasses était présente à l’ETNA le 13 juillet pour échanger avec les étudiants de 2 e année sur l’importance du réseau professionnel dans le cadre d’une recherche d’un stage, d’une alternance ou d’un emploi. Ce fut le premier rendez-vous d’une longue série dans le cadre du partenariat signé entre l’école et cette jeune structure qui permet aux étudiants de trouver le métier qui leur correspond à travers la rencontre de professionnels.

IONIS UP L’Accompagnement Annuel Adapté, une méthode qui paie Après sept ans d’existence de ses cours de coaching scolaire, des développements à Paris et Bordeaux sous la marque IONIS Tutoring et, en 2011, l’acquisition de Math Secours, le Groupe IONIS a souhaité donner un coup d’accélérateur à ses activités en lançant IONIS UP, qui regroupe les deux entités. Ce nouveau leader du coaching scolaire s’appuie sur un pilier innovant : l’Accompagnement Annuel Adapté (AAA), un programme sur mesure de cours en groupes et de cours en ligne destiné aux élèves de collège et de lycée. Il leur permet d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés, de gagner en confiance, en motivation et en autonomie. www.ionis-up.fr

Après six mois d’incubation au sein de IONIS 361, présentation des start-ups lors de la Demo Day

tion 100 % en ligne du cursus Mastère Digital Marketing Manager (Titre RNCP Niveau I / Bac+5), développé en par-

IONISx Le Mastère Digital Marketing Manager 100 % Online Pour la rentrée 2016, IONISx accueille la première promo-

Une plateforme de mise en relation entre étudiants et professionnels

tenariat avec l’école ISEFAC. Le Groupe IONIS poursuit ainsi son action au service de la formation tout au long de la vie après les lancements réussis de ETNA Online en 2015, de la promotion MBA Epitech Online en janvier 2016 et du MBA ISG+EPITA Online, en septembre 2016. En 2017, de nouvelles offres de cursus Bachelors, Mastères et MBA construits avec plusieurs écoles du Groupe seront progressivement mises à la disposition d’un nouveau public d’apprenants pour se former autrement, en ligne. https://ionisx.com/

IONIS 361 Demo Day IONIS 361 La première saison de IONIS 361, l’incubateur national et généraliste du Groupe IONIS, est arrivée à son terme. Durant ces six premiers mois de mentoring et d’émulation tournés vers l’innovation, dix-huit startups n’ont cessé de grandir pour permettre à leurs différents projets (applications mobiles et Web, solutions BtoB et BtoC, jeux vidéo, réseaux sociaux, systèmes, etc.) de prendre de l’envergure. Lors du Demo Day du 5 juillet, le public présent sur le Campus numérique et créatif de IONIS Education Group, composé d’investisseurs, de start-ups et d’autres membres de l’écosystème, a pu découvrir l’ensemble des avancées réalisées par ces incubés promis à un bel avenir. Bravo à la start-up Bonanza (première application dédiée au recrutement des étudiants) qui a remporté le Prix du public remis par Presse-citron, et à Winestar (le premier vin français premium en canette) qui a décroché le prix de l’accélération remis par la Société Générale. www.ionis361.com

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DERNIÈRES NOMINATIONS en partenariat avec

GARTHIGA ARUMUGAM Ionis-STM promo 2016 Business Manager chez Aixial Après une thèse au sein de l’unité INSERM UMR1152 de l’université Paris Diderot en 2014, elle obtient un MBA à Ionis-STM et débute sa carrière chez Crescentia Consulting.

projets immobiliers, ainsi que dans l’immobilier logistique. Il était auparavant ingénieur commercial logistique chez DHL, puis responsable développement commercial chez Norbert Dentressangle et responsable développement grands comptes pour Rhenus Logistics.

AYMERIC BECKMANN ISG promo 1995 Directeur général de M6 Interaction Il commence sa carrière à France Télévision Publicité comme chef de publicité, avant de prendre en 1997 la responsabilité du parrainage sportif. En 1999 il rejoint le groupe Universal Music pour occuper successivement les postes de responsable des partenariats diversification, de directeur de la publicité et des partenariats d’Universal Music, de directeur délégué d’Universal Mobile, de directeur général de NRJ Entertainment, puis de directeur des partenariats industriels d’Universal Music & Brands.

CÉDRIC BERNARD ETNA promo 2013 Ingénieur système et sécurité DevOps pour Deezer Il possède plus de six années d’expérience dans les systèmes réseaux. Il a occupé les postes d’administrateur systèmes et réseaux chez Temis, puis d’ingénieur systèmes et réseaux pour 3S Informatique et Sisteer. En 2013, il devient ingénieur infrastructure IT.

OLIVIER BENOIS ISG promo 1983 Asset Manager France de P3 Logistic Parks Il possède une expérience de vingt années dans le développement et le management de

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VALÉRIE BERNIS ISG promo 1982 Vice-présidente de la Fondation Engie Pe n d a n t d e u x a n s , e l le fut membre du cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et de la Privatisation, puis directrice de la communication de Cerus de 1988 à 1993. Elle est ensuite chargée de mission pour la communication et la presse auprès du cabinet du Premier ministre.

Elle devient directrice de la communication de Suez, puis directrice déléguée de la communication financière du groupe. En 2011, elle est nommée directrice générale adjointe de GDF Suez chargée des communications et marketing. Deux ans plus tard, elle sera également chargée du développement durable dans l’entreprise. En parallèle, de 1999 à 2004, elle est nommée à la présidence de la chaîne de télévision Paris Première. En 2008, elle rejoint le conseil de surveillance d’Euro Disney France. Elle est également membre indépendant du conseil d’administration de l’Occitane14 et membre du conseil d’administration de l’AROP. MORGAN BIXQUERT ISEG Group promo 2014 Sales Account Manager chez UniWare Global Services Il commence sa carrière co m m e c h a rg é d e re l a tion clientèle chez Vyviani, puis devient Commercial Marketing Manager de l’U.S. Chamber of Commerce. Il sera ensuite Commercial Account Manager pour Lowe Stratéus et Junior asset manager chez Audit & Coverage.

ISABELLE BOURCIER ISEG Group promo 1991 Responsable de l’activité ETF & Index Solutions de Theam Elle débute sa carrière comme European Editor au « Financial Times ». Elle entre à la Société Générale en tant que charg iale de Natixis Global Asset Management spécialisée dans les Exchange Traded Funds) comme directrice du développement. En 2010, « Financial News » l’a désignée parmi les 100 femmes les plus influentes du monde de la finance. ANNE-LAURE BOURN ISG promo 1985 Directrice déléguée des services financiers de La Poste Elle débute sa carrière comme chef de produit chez Thomson Grand Public et intègre ensuite la Caisse régionale du Crédit Agricole du Morbihan où elle exerce la fonction d’analyste financière puis devient responsable service financement des professionnels et des GMS et en deviendra responsable marketing. En 1995, elle rejoint le groupe La Poste comme responsable marketing et organisation de La Poste Grand Public du Grand Ouest. En 2000, elle rejoint les services financiers de La Poste en tant que directrice du centre


Nominations

financier de Rennes, avant de prendre la direction de celui de Paris Île-de-France. Lors de la création de La Banque Postale en 2006, elle devient représentante territoriale de La Banque Postale Ouest, DOM et Corse, et intègre à ce titre le Comité de direction de La Banque Postale. En 2009, elle est nommée secrétaire générale et membre du Directoire de La Banque Postale Asset Management. Elle deviendra directrice des opérations de La Banque Postale. Elle est membre du Comité exécutif et du Comité opérationnel de La Banque Postale. DENIS BRETAGNOLLE ISG promo 1986 Président de Latelec Il entame sa carrière chez Ernst & Young en tant que commissaire aux comptes. En 1989, il devient directeur adjoint des finances de Legris, puis directeur du développ e m e n t c o m m e rc i a l d e Dynacast. Pendant sept ans, il a été Vice President Global Operations d’Amphenol FCI. Il a été consultant en ingénierie et business chez Excel UAE et au sein du groupe Latecoere. DIDIER CAMANDONA ISG promo 1979 Président de la Chambre FNAIM du Grand Paris En parallèle de cette nomination, il est président du groupe immobilier Valimmo. À partir de 1995, il occupe différentes fonctions syndicales avant d’être élu président de la Chambre des conseils en transactions commerciales, immobilières et industrielles Cotrac FNAIM en 2008. Il est aujourd’hui président de la Chambre FNAIM du Grand Paris, issue du rapprochement de la Chambre FNAIM

Paris-Île-de-France et de la Chambre des métiers de l’immobilier (CMI). SÉBASTIEN CANONNE ISEG Group promo 1998 Directeur associé de BearingPoint France Après avoir obtenu son diplôme, il travaille chez L&A Conseil Audit en tant qu’auditeur. En 2001, il devient responsable comptabilité investissements et immobilisations de Réseau Ferré de France. En 2004, il devient senior manager chez BearingPoint. LUC CARPENTIER ISG promo 1980 Directeur de la Fédération bancaire française Il a mené toute sa carrière au sein du réseau Banque Populaire, d’abord pendant dix ans en région parisienne à la BRED, puis pendant dixhuit ans à la Banque Populaire du Sud, dont il était, ces dernières années, le directeur commercial. AURÉLIEN CHAUVEAU IPSA promo 2013 Consultant à l’Agence Spatiale Européenne Il débute sa carrière comme ingénieur calcul chez ECM E n g i n e e r i n g C o n ce p t i o n Maintenance. Pour l’Agence Spatiale Européenne de Cologne (Allemagne), il se charge plus de la partie recherche et développement des combinaisons des astronautes. EMMANUELLE COURT ISG promo 1993 Directrice générale déléguée en charge du développement commercial de CPR Asset Management Elle débute sa carrière à la Banque Paribas en qualité de responsable du contrôle

de gestion, responsable de clientèle gestion privée, puis comme responsable commerciale Institutionnels pour Paribas Asset Management. En 2000, elle a la responsabilité de l’équipe institutionnelle et distribution France pour la Société Générale Asset Management dont elle deviendra directrice commerciale en 2009. Elle sera ensuite directrice générale déléguée en charge du développement commercial de CPR Asset Management. SÉBASTIEN DANET ISG promo 1988 CEO de Publicis Media France Il débute sa carrière chez Havas Dentsu Marsteller en tant que chargé d’études puis chef de groupe média. En 1991, il est nommé directeur media International d’Euro RSCG. Il rejoint Carat de 1995 à 1997, où il prend les fonctions de directeur des clients internationaux tels que Danone, Philips et Chanel. En 1997, il rejoint le groupe Publicis où il est nommé directeur général de Zenithmedia France avant de devenir directeur général de Zenithmedia, puis Global Managing Partner de ZenithOptimedia Worldwide. En 2014, le groupe rachète une agence britannique, Walker Media, et lance le réseau Blue 449 dont il devient directeur. ALEXANDRA DEBACKERE ISEG Group promo 2013 Responsable du développement et de la communication de Pschhh Elle a débuté sa carrière chez Leo Burnett France, où elle est chargée du développement et de la communication pendant quatre ans. Comme responsable du développement et de la communication de l’agence

Pschhh, elle aura également pour mission le pilotage et le suivi des compétitions et sera également chargée de la communication interne. ALEXANDRE DELDON IPSA promo 2013 Responsable d’agence chez Alten Sud Ouest Il débute sa carrière en tant qu’ingénieur d’affaires chez Alten Sud Ouest. HUGUES DÉMOGÉ ISG promo 1993 Responsable du compte La Poste chez Capgemini Consulting E n t ré c h e z C a p g e m i n i Consulting après une première expérience chez Apple dans le marketing des nouveaux produits grand public, il a été en charge de l’équipe People Transformation de Capgemini Consulting pendant trois ans, avant de devenir directeur associé de Secteur Public. Il est par ailleurs cofondateur de l’Institut de la Sociodynamique. SARA DEMONGEOT ISEG Group promo 2014 Data Strategist chez DatakaLab Après avoir intégré l’agence Hémisphère Droit au poste de chef de projet, elle y devient planneur stratégique. FABRICE DOMANGE ISEG Group promo 1997 Président du directoire de Marsh France Il entame sa carrière en tant que Financial Analyst Europe chez BIC Paris avant de travailler chez GE IT Solutions France en tant que Finance Planning and Analysis Service, puis Funds Flow Senior Analyst. En 2003, il devient directeur financier de GE Healthcare Milan

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avant de partir à Londres afin de remplir les fonctions d’Europe FP&A Manager et Europe Finance Manager – M&A Business Development pour GE Fleet Services et GE Capital Solutions Europe. Avant d’entrer chez AIG en 2010, comme CEO France, il sera CFO Europe Middle East Africa de Checkpoint Systems. STÉPHANIE DOMANGE ISEG Group 1998 Directrice générale de Mars Food France Elle a débuté sa carrière au sein de Marie Group Uniq en tant que Category Manager pour Carrefour, Auchan et Opéra, puis devient Customer Marketing Manager. Elle i n t è g re le g ro u p e M a r s Incorporated en 2004 en tant que Senior Category Manager chez Wrigley à Londres. Elle a ensuite occupé différents postes de vente, et a notamment travaillé au développement d’un centre d’innovation mondial. Elle était jusqu’alors VP Global Sales de Wrigley. DAVID EBERLÉ ISG promo 1994 Vice-président de Crosscall Il était auparavant président de Samsung Electronics France, où il a passé plus de seize années. Il y a été s u cce ss i ve m e n t re s p o n sable des divisions Telecom, Entreprise, Electronique Grand Public, Médical, avant d’en être nommé directeur général, puis président en 2015. Il rejoint Crosscall et intègre son Comité de direction avec pour ambition d’accélérer son développement à l’étranger.

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JOËLLE FABREHOFFMEISTER ISG promo 1985 Secrétaire générale de Chargeurs Après un premier parcours dans la banque, elle intègre Aéroports de Paris (ADP) en 1987. Elle y accompagne le développement des activités du groupe à l’International et l’élaboration de programmes de formation pour les équipes dirigeantes et les personnels. Depuis 2015, elle dirigeait l’Université du Service, chargée de promouvoir, au sein du groupe ADP et de la communauté aéroportuaire, la nouvelle marque Paris Aéroport. CÉLINE FORLOROU ISG promo 2003 Directrice conseil d’Idéactif Elle entame sa carrière en tant qu’attachée de presse junior chez Rouge, puis devient chef de projet événementiel senior chez Idéactif pendant trois ans. De 2008 à 2009, elle rejoint le Groupe Aegis en tant que consultante pour Connect Factory, puis devient responsable communication pour Carat Culture. Elle réintègre ensuite Idéactif, où elle est chef de projet événementiel senior avant de devenir consultante chef de groupe relations publiques puis directrice conseil. JEAN-RAOUL DE GÉLIS ISG promo 1994 Directeur général de Sony Mobile France Il débute sa carrière comme ingénieur commercial grands comptes chez France Telecom EGT et y deviendra acheteur. De 1999 à 2005, il est directeur des comptes SFR et Bouygues Telecom de Siemens France. Il deviendra ensuite directeur des

ventes et directeur des comptes Orange de LG Electronics, directeur de compte global du client Orange de HTC Europe, puis directeur de la division des clients Orange au sein de Sony Mobile France. AMÉLIE GILLIER ISG promo 1995 Associée experte style et directrice artistique chez Experienced Capital Management Co-fondatrice de Zadig & Voltaire, elle a assuré la direction artistique de la marque pendant douze ans avant de créer Lovemilla, marque de prêt à porter féminin dont elle fut directrice artistique pendant trois ans. De 2001 à 2012, elle a été directrice du studio de prêt-à-porter femme de Kenzo Mode / LVMH, puis consultante mode. Elle assura la direction artistique de Comptoir des Cotonniers avant d’entrer en 2014 chez Vente-Privée en qualité de directrice générale et directrice artistique. STEPHANE HATTERER IPSA promo 2013 Qualification Engineer chez Facc Interiors Après son diplôme, il devient Data Quality Engineer chez S o g e c l a i r A e ro s p a c e à Hambourg (Allemagne). Puis il rejoint Facc Interiors, en Autriche, où il se charge de l’ensemble des tests des parties intérieures des appareils de type jets commerciaux et jets d’affaires. PHILIPPE HUOT-LOURADOUR ISG promo 1997 Directeur général d’Havas Health France Il démarre sa carrière chez McCann Communications en tant qu’Account Executive et Account Manager. Il intègre

Draftfcb au poste de directeur commercial et prend la responsabilité de grands comptes comme SFR entreprises, HP ou encore Monoprix. En 2008, il rejoint OgilvyOne comme directeur commercial, puis comme directeur exécutif. Il est ensuite nommé directeur général adjoint de FullSix France et GrandUnion France, puis devient directeur général de GrandUnion France. OLIVIER JACOBS ISG promo 1995 Directeur de TF1 Entertainment Il entame sa carrière au sein du Groupe TBWA Advertising Agency – Tequila en tant que chef de publicité. De 1995 à 2001, il intègre le Groupe M6 en qualité de directeur des départements disque, publications et éditions de M6 Interactions, puis devient directeur général de Fun Radio et RTL2. Entre 2005 et 2009, il assure la direction des activités numériques et la direction du développement et de la diversification de Prisma Média. Il devient ensuite directeur général de TF1 Entreprise et de TF1 Vidéo. CHRISTÈLE KIKANKA IPSA promo 2013 Cadre technique chez Dassault Elle débute sa carrière comme ingénieure aéronautique chez Arinco. Chez Dassault, elle est en charge d’étudier la fiabilité des équipements pour la maintenance. THIBAULT KUHLMANN ISEG Group promo 2004 Directeur général d’Universal Music & Brands Entre 2008 à 2016, il est directeur du département merchandising d’Universal Music & Brands, puis dirige le pôle Talents & Créations et l’agence U Think !


Nominations

JULIE LANG ISEG Group promo 2003 Conseillère communication et relations presse au ministère de la Culture et de la Communication Après avoir été consultante en relations presse chez Euro RSCG, elle rejoint le service presse de la Mairie de Paris en 2008. En 2009, elle devient directrice adjointe de la communication de Lagardère Entertainment avant d’intégrer l’Élysée en tant que conseillère presse. SYLVAIN LEDROLE ISEG Group promo 1990 Président d’Aurore Solutions et Aurore Solutions FREIGHT Il commence sa carrière comme directeur de supermarchés pour le groupe Casino. Puis il devient responsable d’agence chez GLS, puis directeur d’agence chez Heppner. Il est ensuite PDG Directeur Général de SD Calberson (Geodis). En 2013, il devient directeur consultant transport et management d’Aurore Solution, avant d’être directeur d’agence chez Loomis. NOÉMIE LE MAUX ISEG Group promo 2004 Directrice des Docks Village Marseille Elle débute sa carrière chez Altarea France en tant que chargée de mission marketing opérationnel. Elle intègre ensuite Altarea Cogedim comme responsable du centre commercial Barneoud et représentante locale du propriétaire des centres du SudEst avant d’être directrice adjointe centre commercial Cap3000 en charge de la stratégie marketing.

MARINA LEPOUTREBOURGUET Ionis-STM promo 2008 Responsable scientifique régional chez Takeda France Elle débute sa carrière comme chef de produit chez GSK, puis Takeda France où elle travaille pendant six ans. En 2016, elle s’occupe d’un programme de soutien aux patients dans la zone Europe-Canada, avant de devenir responsable scientifique régional. JULIEN LE SEC’H ISEG Group promo 2000 Directeur commercial de Climat Média Agency Il a travaillé chez ZenithOptimedia pendant douze ans. Il y fait ses débuts en tant que chef de groupe. Il est ensuite directeur de clientèle avant de devenir directeur conseil. BIANCA-PATRICIA MARIN ISEG Group promo 2012 Directrice de magasin Sephora Après avoir été pendant plus d’un an assistante marketing et événementiel aux Galeries Lafayette, elle devient chef de rayon chez Décathlon. En 2013, elle intègre Sephora. Aujourd’hui, elle est à la tête du magasin de Longwy. ALBANE MASUY ISEG Group promo 2015 Responsable commerciale événementiel des Jardins du Pont Neuf Elle fut chargée de communication évènementielle du Repaire de la Comédie et assistante de production dans l’agence Cap Image. En 2014 elle devient assistante chef de projet chez Azoka. Elle sera ensuite chargée de projets évènementiels chez Urban Room.

TIFFANY NGO ISG promo 2006 Consultante en relations médias et communication digitale de ComCorp Elle possède plus de huit années d’expérience dans les relations presse. Elle fut attachée de presse au sein de Bracq Michel RP, Hotwire Public Relations et chargée de communication d’Agriconomie.com. Puis elle a été chef de projet pour les éditions Atlas, ainsi que consultante en communication pour Weber Shandwick, Open2Europe et Elektron Relations Presse. JULIE PAYET ISEG Group promo 1999 Account manager chez Talentsoft Elle débute sa carrière chez DHL en tant qu’assistante chef de projet marketing opérationnel junior. Elle devient commerciale Small Business Market pendant quatre ans chez ADP, où elle est successivement ingénieur commercial Middle Market puis chef de marché marketing opérationnel et évènementiel. De 2012 à 2015, toujours chez ADP, elle est ingénieure d’affaires grands comptes. ÉTIENNE PERRARD ISEG Group promo 2014 Consultant d’applications chez Capgemini Il a commencé sa carrière chez Total en tant que chef de projet informatique. CÉCILE PERRET ISG promo 2001 Responsable de la communication et du développement d’Herezie Après avoir été chargée de communication chez Servier et du Centre de recherche en neuro-oncologie, elle crée Ideali Organisation, agence évènementielle spécialisée dans le

domaine de la santé dont elle assure la direction pendant six ans. De 2012 à 2016, elle est manager de développement et RP de Cristal Events. FABRICE PIERGA ISG promo 1990 Directeur général d’Exertis France Il passe cinq années chez AZ promotion en tant que chef de secteur GMS, chef des ventes B2B puis directeur de clientèle et directeur du développement. En 1998, il assure la direction commerciale et marketing de CPM France, en devient directeur général adjoint puis directeur général. Il a été président du Syndicat des professionnels de l’action commerciale terrain (SORAP). GEOFFREY PIZZANELLI ISEG Group promo 2008 Head of Asset Management Logistics France d’AEW Europe Il commence sa carrière comme Portfolio Controller de Front Line, puis devient Financial Controller d’Atlante Gestion. En 2011, il entre chez AEW Europe comme Associate - Fund Controller et en deviendra Associate Director Asset Management Logistics. NATHALIE ROUSSEAUX ISG promo 2001 Directrice conseil de What’s Next Partners Elle intègre Renault BeLux en qualité de chef de produit services puis Arvato France en tant que consultante. Par la suite elle devient directrice de marché chez SoLocal Group, puis chez Acxiom pendant trois ans. En 2001, elle est promue directrice du Hub Digital & CRM de Venise Groupe – Hémisphère Droit, avant de devenir directrice conseil de Rapp.

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DIDIER SEMAH ISG promo 1983 Directeur du business développement de Xandrie Il a bâti l’essentiel de sa carrière dans le secteur de la musique, d’abord en tant que directeur des licences chez Polygram, puis comme directeur des projets spéciaux et de la diversification d’Universal Music France, de 1995 à 2009. Il prend ensuite la direction d’Universal Music on Line, poste qu’il occupe jusqu’en 2013 avant de devenir consultant pour TF1 Entreprises, puis pour l’agence BIM où il participe au lancement de différentes plateformes de streaming. SYLVAIN TEXIER IPSA promo 2013 Responsable assurance de la qualité des fournisseurs chez Safran Aircraft Engines Après son diplôme, il débute sa carrière comme ingénieur qualité systèmes chez Eaton Aerospace.

ANH THAI ISG promo 1985 Director Financing & Advisory d’Unicredit De 1986 à 1996, Anh Thai est consultante à Bossard Consultants puis senior manager au Crédit Lyonnais. Après avoir été vice-présidente de Deutsche Bank pendant dix ans, elle assure la direction d’ING Bank pendant quatre ans et de HSBC France pendant trois ans. Elle est ensuite responsable des financements exports et structurés pour la France chez UniCredit Corporation. ADRIEN TILHET-PRAT ISEG Group promo 2013 Chef de projet digital de MullenLowe Il a commencé sa carrière au poste d’assistant chef de produit chez Intersnack Group. Il est ensuite devenu chef de projet de Be MyApp. Il est également cofondateur de la web-série et du blog Woofnext.

Il rejoint MullenLowe Group en qualité de chef de projet digital du pôle innovation & digital. VAHÉ TOROSSIAN ISG promo 1986 PDG par intérim de Microsoft France Après avoir entamé sa carrière au sein de Texas Instrument en tant que Field Sales Engineer, Sales Group Manager et Marketing Director, il intègre Microsoft France en 1992. Il y est Channel & Segment Marketing Director, puis Consumer & Retail Customer Unit Director, Home & Retail, OEM, SMB, Education Divisions Director. En 2002, il est General Manager, Small mid market solutions & partners group du secteur Asie-Pacifique. En 2005, il est nommé vice-président de Microsoft International et président Central & Eastern Europe. En 2010, il devient Corporate Vice President, Worldwide Small,Midmarket Solutions & Partners Group au sein de Microsoft Corporation.

LOÏC VELASCO ISEG Group promo 2014 Directeur de magasin chez Décathlon Il a effectué la quasi-totalité de ses stages chez Décathlon, en France et au Royaume-Uni. Il y travaillait également à côté de ses études. Une fois diplômé, il a été nommé par Décathlon responsable de rayon. JEAN VÉRILLAC ISG promo 1991 Directeur de la région Grand Ouest et membre du comité exécutif de la Banque Palatine Il commence sa carrière chez HSBC, où il est successivement chargé d’affaires entreprises, sous-directeur, puis directeur d’agence. En 2005, il intègre la Banque Palatine en tant que directeur de succursale, d’abord à Lyon Part-Dieu, puis à Lyon-Vaise.

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Nominations

Nomination de quatre nouveaux directeurs au sein de l’ISEG Marketing & Communication School Dans sa dynamique d’innovation pédagogique et de culture projet pour être en phase avec les futurs des étudiants et les besoins des entreprises, l’ISEG Marketing et Communication School enrichit son équipe de quatre nouveaux directeurs sur les campus de Paris, Nantes, Strasbourg et Toulouse. Leur mission principale sera de piloter la pédagogie et le développement de leurs campus respectifs. « Leur connaissance du monde de la communication, du marketing et de leurs acteurs sera un atout majeur pour l’ISEG Marketing et Communication School dont l’une des ambitions est d’être l’école de référence en matière de pédagogie par projet, d’innovation et de créativité », souligne Valérie Dmitrovic, directrice nationale. PARIS Doté d’une expérience de quinze ans en communication au sein d’organisations privées comme publiques et également enseignant au sein de plusieurs universités et grandes écoles, PierrePhilippe Lacroix est diplômé

Pierre-Philippe Lacroix

d’un MS management et direction de projets de l’École Centrale Paris et d’un MS marketing et communication d’ESCP Europe. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions de directeur du campus Paris de l’ISEG Marketing & Communication School, l’objectif de Pierre-Philippe Lacroix « est que l’école soit un lieu d’interactivité, une référence en matière de partage et d’esprit collaboratif, un campus qui ne dort jamais ! C’est ainsi qu’on facilitera une belle et durable insertion de nos diplômés au sein des secteurs concernés ». NANTES Le campus de Nantes vient d’accueillir son nouveau directeur, Guillaum Devianne, d i p l ô m é d e l a To u lo u s e Business School, qui, après une décennie passée dans le secteur de la grande distribution, s’est tourné vers l’expertise et l’accompagnement en marketing et communication pour les dirigeants des TPE & PME avec la création du cabinet laboita[ID]. En parallèle de cette activité, il intervient comme professeur auprès de plusieurs écoles supérieures dont l’ISEG Marketing & Communication School. Pour Guillaume Devianne, la créa-

Guillaum Devianne

tivité n’est pas une option mais «une nécessité pour améliorer l’impact des discours et des interventions». STRASBOURG Titulaire d’un Mastère en communication à l’Université de Strasbourg, Jérôme Lehmann a longtemps œuvré dans le secteur de la publicité puis dans la direction d’agences, notamment l’Agence Place des Vosges / Groupe Publicis.

directeur communication au sein d’établissements publics et privés, en France et à l’International avant de travailler pour une agence de communication puis à son propre compte. Il est également intervenant à l’ISEG Marketing & Communication School de Toulouse, à l’ISAE Supaéro et conférencier auprès d’un public de communicants et marketeurs en nouvelles technologies et communication audiovisuelle. « Je m’attacherai à mettre en œuvre la culture projet en lien avec l’écosystème innovant de Toulouse Métropole », a-t-il déclaré lors de sa nomination.

Jérôme Lehmann

Il a également occupé des fonctions de directeur du planning stratégique au sein des agences Maeteva et C&O «le blackburo», tout en enseignant depuis 2000 au sein de plusieurs écoles de commerce et de communication. Le nouveau directeur délégué du campus de Strasbourg se définit comme étant « fédérateur et motivant pour les hommes comme pour les projets, stratégique et créatif » et « reste persuadé que seul l’effort apporte l’équilibre et le plaisir dans la vie ». TOULOUSE À Toulouse, Laurent Martel est le nouveau directeur du campus. Diplômé d’études supérieures de communication à Paris en 1991, il a occupé plusieurs postes de

Laurent Martel

Po u r Va l é r i e D m i t rov i c , « ces recrutements sont la preuve de la dynamique qui se construit au sein de l’école depuis plusieurs années et qui se traduit à la fois par une belle progression des recrutements et une forte fidélisation et, surtout, par une reconnaissance de plus en plus élevée, de la part des entreprises, des agences, des médias, de l’originalité de l’école, de sa modernité, de sa volonté permanente d’adaptation aux secteurs et aux métiers, de son sens de l’innovation pédagogique ».

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La Grande École du Numérique lancée au Campus Paris Kremlin-Bicêtre du Groupe IONIS

Réunissant des formations dans le domaine du numérique qui s’adressent en priorité aux jeunes sans qualification ou diplôme et aux personnes à la recherche d’un emploi ou en reconversion professionnelle, la Grande École du Numérique compte déjà un réseau de 171 formations labellisées, dont la Web@ cadémie du Groupe IONIS, présente sur le Campus Paris Kremlin-Bicêtre aux côtés de l’EPITA, d’Epitech, de Ionis-STM et de la Coding Academy. Venu à la rencontre des écoles concernées et des étudiants, François Hollande a répété lors d’un discours son souhait de voir se développer encore davantage ce programme gratuit favorisant l’insertion sociale et professionnelle du plus grand nombre pour répondre aux besoins d’emplois dans le secteur du numérique. La visite s’est conclue par la signature d’une convention entre différents partenaires publics et privés. Cet accord s’inscrit dans la volonté de la GEN de former, d’ici à 2017, 10 000 personnes au sein de 200 formations.

François Hollande, le président de la République, était présent au Campus Paris Kremlin-Bicêtre, le 3 octobre 2016. Entouré de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, de Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique et de l’Innovation et de Clotilde Valter, secrétaire d’État chargée de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, le président a officialisé l’inauguration de la Grande École du Numérique (GEN). Il a notamment été accueilli par Marc Sellam, Fabrice Bardèche et Marc Drillech, respectivement président-directeur général, vice-président exécutif et directeur général du Groupe IONIS. 86

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Événement

La Web@cadémie a été pionnière et c’est grâce à elle que nous avons eu l’idée de la Grande École du Numérique. Cette idée, ce n’était pas de créer une Grande École comme les autres : il fallait avoir une démultiplication de lieux et d’organismes, pour attirer des jeunes sortis du système scolaire, qui ont un parcours heurté, chaotique, et cherchaient leur voie. Le numérique devait être pour eux une grande opportunité. Cette Grande École du Numérique est donc une école de la seconde chance. Ces jeunes viennent, s’accrochent, pour une année de formation puis une seconde d’alternance. Ce diplôme leur permet soit de poursuivre leurs études, soit de commencer une autre vie professionnelle. Nous avons fait en sorte que ces jeunes soient le mieux accompagnés possibles, pour devenir développeurs, web managers, et encore d’autres métiers destinés à évoluer, à se sophistiquer. Aujourd’hui, nous avons de nombreuses start-ups qui se créent, des entreprises innovantes qui trouvent des financements et de grandes entreprises très performantes. Parmi les jeunes qui se forment ici, certains créeront à leur tour des start-ups pleines d’avenir et participerons à l’essor de la French Tech. Malgré les 10 000 ingénieurs formés en France chaque année, il faut continuer à former encore de nombreux jeunes au numérique, pour atteindre le niveau de croissance que nous voulons, pour occuper ces nouveaux métiers.

François Hollande, président de la République

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PARTAGER, L’UNE DES PLUS BELLES PASSIONS

DÉCEMBRE IONIS-STM – 1 DÉCEMBRE u Journée de l’innovation : E-santé Campus Paris Kremlin-Bicêtre ETNA – DU 5 AU 16 DÉCEMBRE u Code Camp Web Campus Paris Ivry

AGENDA OCTOBRE WEB@CADÉMIE – 4 OCTOBRE u Digigirlz – Microsoft Experiences Palais des Congrès – Paris 17e EPITECH – DU 15 AU 23 OCTOBRE Code Week Dans les douze campus d’Epitech u

NOVEMBRE IONIS-STM – 10 NOVEMBRE u Journée de l’innovation : Big Data Campus Numérique & Créatif Paris Centre ESME SUDRIA – 17 NOVEMBRE u Conférence Cap’Tronic Campus Paris Ivry ESME SUDRIA – 24 NOVEMBRE u Forum des entreprises Campus Paris Ivry

ETNA – 12 DÉCEMBRE u Choose Your Padawan Campus Paris Ivry ESME SUDRIA – 13 DÉCEMBRE u Mardis de l’entreprise : Thales Campus Paris Ivry

JANVIER IPSA – 19 JANVIER u Journée de l’innovation et de la recherche Campus Paris Ivry IONIS-STM – 19 JANVIER u Rendez-vous de la double compétence Campus Numérique & Créatif Paris Centre EPITECH – DU 20 AU 22 JANVIER u Global Game Jam Dans tous les douze campus d’Epitech

FÉVRIER MODA DOMANI INSTITUTE – 2 FÉVRIER 2017 u Rencontre professionnelle avec Christophe Aerts, directeur de la communication du groupe EPI Campus Paris Centre IPSA – DU 6 AU 17 FÉVRIER 2017 Semaine du vol Campus Paris Ivry et Campus de Toulouse u

EPITECH – 25 ET 26 NOVEMBRE u Epitech Experience Epitech Paris IONIS-STM – 28 NOVEMBRE u Job dating Campus Paris Kremlin-Bicêtre ETNA – DU 28 NOVEMBRE AU 5 DECEMBRE u Le Sandwich Class Camp Campus Paris Ivry

ESME SUDRIA – 20 FÉVRIER 2017 u Conférence Ressources Humaines avec la société de conseil en ingénierie Extia Campus Paris Ivry IONIS – STM – 23 FEVRIER 2017 u Rendez-vous de la double compétence Campus Numérique & Créatif Paris Centre

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IONIS INSTITUTE OF BUSINESS

ÉCOLE D’INGÉNIEURS DE L’AIR ET DE L’ESPACE

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L’école de la passion créative

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Créé il y a 35 ans par Marc Sellam, IONIS Education Group est aujourd’hui le premier groupe de l’enseignement supérieur privé en France. Une vingtaine d’écoles et d’entités* rassemblent dans 12 villes de France près de 25 000 étudiants en commerce, marketing et communication, gestion, finance, informatique, numérique, aéronautique, énergie, transport, biotechnologie et création... Le Groupe IONIS s’est donné pour vocation de former la Nouvelle Intelligence des Entreprises d’aujourd’hui et de demain. Une forte ouverture à l’International, une grande sensibilité à l’innovation et à l’esprit d’entreprendre, une véritable « culture de l’adaptabilité et du changement », telles sont les principales valeurs enseignées aux futurs diplômés des écoles du Groupe. Ils deviendront ainsi des acteurs-clés de l’économie de demain, rejoignant les réseaux d’Anciens de nos institutions qui, ensemble, dépassent les 65 000 membres.

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IONIS Education Group, la Nouvelle Intelligence des Entreprises.


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