Industrie pharmaceutique et recherche : pour une politique européenne constructive

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Industrie pharmaceutique et recherche : pour une politique européenne constructive

Nous voulons une Suisse forte, ouverte, qui réussit. Nous voulons garantir l’accès au marché pour nos entreprises. Nous voulons pouvoir avoir un rôle de premier ordre à l’échelon international. Nous voulons rester les champions de l’innovation. Nous voulons la diversité culturelle et sociale.

C’est la raison pour laquelle nous voulons une Suisse

ouverte+souveraine. Et c’est pourquoi nous nous engageons pour une politique européenne constructive.

Et vous ?

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De l’importance d’avoir de bonnes relations

L’Europe est notre principal client

La Suisse est prospère et forte, grâce au commerce extérieur

1,2 % Océanie 2,5 mia CHF

1,6 % Afrique 3,2 mia CHF

3,1 % Amérique Latine

Indiscutablement, la Suisse est un pays exportateur,

6,2 mia CHF

et tant mieux ! Nos produits et notre savoir-faire sont demandés dans le monde entier. Si l’industrie d’exportation se porte bien, les affaires marchent

15,2 % Amérique du Nord

aussi pour les fournisseurs et les entreprises de ser-

30,7 mia CHF

vices locaux. Pays pauvre en matières premières, la Suisse, par son

22,3 %

intelligence, joue en première ligue des places économiques mondiales. Nous défendons cette position de

Asie

pointe avec succès parce que le personnel des entre-

45,2 mia CHF

prises suisses travaille jour après jour au plus haut niveau. Mais nous la défendons également, parce que nos entreprises peuvent se baser sur de bonnes relations commerciales ouvertes. Cette ouverture fait

56,5 %

partie des valeurs traditionnelles de base de la Suisse.

Europe

114,7 mia CHF

Les accords bilatéraux avec nos voisins européens sont un pilier essentiel du réseau commercial de la Suisse. Ceux-ci favorisent notre prospérité et l’emploi pour bon nombre de Suisses.

Source : Volume d’exportations de la Suisse par continents, Administration fédérale des douanes, 2016


Un petit marché indigène a besoin de grands marchés étrangers Le volume d’exportations de l’industrie pharmaceutique suisse est plus de 13 fois supérieur au volume du marché pharmaceutique suisse.

Pourquoi nous avons besoin des accords bilatéraux

Les entreprises pharma­ ceutiques pratiquant la recherche renforcent le site de production suisse Lorsqu’on pense à la Suisse, on pense « paysages de carte postale » et « chocolat ». Lorsqu’on connaît la Suisse, on sait combien son industrie est performante. L’une d’entre elles – et qui fait la force du site de production suisse, est l’industrie pharmaceutique.

Chiffre d’affaires Suisse

En Suisse, les entreprises pharmaceutiques pratiquant

5,4 mia CHF

la recherche emploient plus de 40 000 personnes. Elles développent et produisent des médicaments qui soulagent les souffrances et sauvent des vies dans le monde entier. Chaque année, des médicaments quittent

Exportations Europe 38,7 mia CHF

la Suisse pour un montant de plus de 70 milliards de francs, dont plus de la moitié en direction de l’Europe. L’Europe reste le plus grand et le plus important marché pour les médicaments suisses de pointe. Pour que cela continue, les entreprises pharmaceutiques ont besoin de deux conditions essentielles : premièrement, pouvoir livrer leurs produits dans d’autres pays

Exportations Monde 70,3 mia CHF

sans trop de bureaucratie. Deuxièmement, trouver du personnel pour faire avancer la recherche et le développement de nouveaux médicaments. C’est ce que garantissent les accords bilatéraux. Mais ces deux conditions

Source : Interpharma, Administration fédérale des douanes, 2016.

sont menacées si l’initiative « Contre l’immigration de masse » venait à être mise en œuvre de manière stricte.


Pourquoi les entraves au commerce sont nuisibles

Envoyer facilement des médicaments suisses en Europe Chaque pays pose des conditions aux marchandises importées d’autres pays. Il peut s’agir de normes de fabrication ou de prescriptions sur les emballages et les étiquettes. Les entreprises qui exportent doivent donc adapter leurs produits pour chaque pays. Cela demande du temps et de l’argent. Ces obstacles techniques au commerce ont été écartés par les accords bilatéraux. Pour la branche pharmaceutique suisse, cela veut dire que les 28 pays de l’UE reconnaissent les procédures suisses d’analyse et d’homologation. Nous faisons donc l’économie de formalités d’inspection bureaucratiques et coûteuses pour chaque pays. Sans les accords bilatéraux sur l’élimination des obstacles techniques au commerce, il faudrait beaucoup plus de temps pour envoyer les médicaments à l’étranger. Les entreprises auraient des dépenses considérables. Rien que les entreprises pharmaceu-

« Avec les accords bilatéraux, nous avons en Suisse une solution sur mesure: l’accès facile au marché des 28 pays de l’Union européenne et l’indépendance politique vis-à-vis de l’UE. Il ne faut surtout pas revenir là-dessus. » Etienne Jornod Président exécutif de Galenica

tiques estiment qu’elles auraient des coûts supplémentaires annuels de 150 à 300 millions de francs,

Le saviez-vous ? Depuis 2000, l’industrie pharmaceutique a créé

de l’argent qui serait mieux investi dans le développe-

plus de 1 000 emplois par an en Suisse. Ceci entre autres grâce aux

ment de nouveaux médicaments.

accords bilatéraux avec l’Union européenne.


Sept bonnes raisons de participer

Nous bénéficions tous des sept accords bilatéraux

4 Agriculture : Du fromage suisse pour nos voisins européens L’accord sur l’agriculture facilite le commerce mutuel de produits agricoles. Notre agriculture en bénéficie, car le fromage et la viande suisses sont

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Recherche : Savoir échangé, savoir multiplié

appréciés en Europe.

5 Transport aérien :

L’accord sur la recherche permet à nos scienti-

Voyager en toute simplicité

fiques de participer aux programmes-cadres de

L’accord sur le transport aérien permet à nos

recherche de l’UE. C’est bon pour la recherche et

compagnies aériennes d’accéder à l’espace aérien

amène de nouvelles idées pour notre site

européen. Cela nous permet de voyager en toute

d’innovation.

simplicité, quand nous voulons, où nous voulons.

2 Marchés publics :

6 Transports terrestres :

Répondre aux appels d’offres et obtenir des contrats importants

L’accord sur les transports terrestres coordonne la

Nos entreprises suisses peuvent répondre à tous

politique des transports entre la Suisse et l’UE. Il

les appels d’offres des pouvoirs publics dans 28

assure notre politique suisse de transfert des

pays d’Europe. Cela bénéficie à notre industrie

marchandises de la route vers le rail.

d’exportation novatrice.

3 Obstacles techniques au commerce :

De la route au rail

7 Libre circulation des personnes : Apprendre, travailler et vivre dans 28 pays

Commerce simplifié, bénéfices accrus

La libre circulation des personnes est valable

L’accord sur les obstacles techniques au com-

dans les deux sens. Nous pouvons apprendre, tra-

merce permet à nos petites et grandes entre-

vailler et vivre dans 28 pays et nous pouvons y

prises orientées vers l’exportation d’envoyer facile-

rechercher des spécialistes que nous ne trouvons

ment des marchandises sur le marché européen.

pas en Suisse.


Pourquoi nous avons besoin de spécialistes de notre pays et de l’étranger

Encourager les talents de notre pays et chercher des renforts à l’étranger en cas de besoin

Un petit bout d’histoire de l’industrie pharmaceutique suisse

Le progrès médical a lieu par petites étapes. Il faut

Les grandes entreprises pharmaceutiques suisses ont

des années pour développer un médicament efficace

leurs racines au XIXe siècle. Leur activité actuelle

et sûr, et cela coûte cher. Mais il faut surtout des per-

remonte à l’origine à la production de goudron. À

sonnes aux compétences spécifiques.

l’époque comme aujourd’hui, divers facteurs de la

Les entreprises pharmaceutiques pratiquant la recherche veulent continuer à développer leurs inno-

place suisse étaient importants pour la prospérité de cette industrie :

vations en Suisse. Mais comme la Suisse n’est pas

un commerce international bien développé

seulement comparativement un petit marché, mais

du capital local et

aussi un petit réservoir de personnel qualifié, elles ont besoin de renforts en provenance d’autres pays. L’accord sur la libre circulation des personnes aide les entreprises pharmaceutiques à chercher dans 28 pays

suffisamment de main-d’œuvre. Les premiers chimistes sont d’ailleurs à l’époque venus de France avec leur savoir-faire.

de l’UE des spécialistes extrêmement pointus qu’elles ne trouvent pas en Suisse. Si la Suisse ne veut pas affaiblir son industrie d’exportation novatrice, elle a tout intérêt à encourager les talents de notre pays, mais aussi à sauvegarder l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE.

Le saviez-vous ? Sans le travail de ressortissants d’autres pays, nous ne pourrions pas assurer la médecine de premier recours en Suisse


Pourquoi Horizon 2020 est si important pour la Suisse

Les investissements dans la recherche et l’ouverture valent la peine La Suisse est championne du monde de l’innovation. La qualité de ses institutions de recherche est excellente et il y a une bonne coopération entre la recherche et l’économie privée. Les entreprises pharmaceutiques à elles seules investissent chaque année près de 7 milliards de francs dans la recherche et le développement. Mais la recherche n’est pas une activité solitaire. Pour que les connaissances se multiplient, il faut les échanger. La Suisse a souvent réussi à attirer des scientifiques de talent. Grâce à l’accord sur la recherche avec l’UE, les chercheuses et chercheurs suisses sont en

« Le pool de talents suisses ne suffit pas pour défendre notre place dans le peloton de tête de la recherche mondiale. »

communication avec leurs collègues au-delà des fron-

Prof. Dr. Martin Vetterli

tières. Ils bénéficient de fonds de recherche européens

Professeur et président de l'Ecole polytechnique fédé-

et de coopérations avec leurs homologues européens.

rale de Lausanne (EPFL), président du Conseil natio-

L’initiative « Contre l’immigration de masse » a ébranlé

nal de la recherche du Fond national suisse

cette coopération profitable. La Suisse n’est plus associée que partiellement au nouveau programme-cadre de recherche Horizon 2020. Un recul des participations suisses, des projets de recherche et des moyens financiers se fait déjà sentir. Fortement tributaire de l’innovation, la Suisse souffrirait énormément de se retrouver exclue de la communauté scientifique européenne.

Le saviez-vous ? Depuis plus de 150 ans, la Suisse a souvent réussi à attirer des chercheuses et chercheurs de talent. Albert Einstein, par exemple, arriva à Zurich pour faire ses études et élabora plus tard en Suisse sa théorie de la relativité qui le rendit mondialement célèbre.


Prendre des décisions raisonnables et modérées pour notre avenir Par le passé, les accords bilatéraux nous ont été très utiles. Pays dépourvu de matières premières, la Suisse a su garder un bon équilibre entre ouverture et souverain­e­ ­té dans la recherche et l’économie, accompagné d’une formation forte et d’un grand potentiel d’innovation.

« Sans les programmes de recherche européens, non seulement les universités suisses perdront des subventions, mais en plus, nous n’aurons plus la possibilité de diriger ces projets. » Prof. Carlotta Guiducci Professeure à l’institut de bioingénierie et d’électronique de l’EPFL depuis 2009. Ses travaux de

Ainsi la Suisse est devenue l’un des pays au monde con­ naissant le plus de succès - avec l’UE, mais pas dans l’UE. Pour l’avenir, il faut garder la tête froide et trouver une solution pragmatique nous permettant de sauvegarder les accords bilatéraux tout en modérant l’immigration dans notre pays. Une clause de sauvegarde sur mesure apporterait une marge de manœuvre pour favoriser la main d’œuvre indigène, délimiterait plus étroitement la libre circulation des personnes et agirait contre les abus. Elle nous permettrait cependant de continuer à faire de la recherche de pointe, à conquérir les marchés internationaux et à réussir la coopération avec nos voisins européens.

recherche portent sur les systèmes d’analyse mini­

Rejeter une solution pragmatique signifierait mettre

aturisés pour la médecine et les sciences de la vie.

à mal les valeurs fondamentales traditionnelles qui ont toujours fait le succès de notre pays. Nous ne resterons forts, novateurs et dynamiques du point de

Le saviez-vous ? La Confédération estime que la participation

vue scientifique et économique que si nous restons

au 6e programme-cadre de recherche de l’UE a permis la création de

également ouverts. Cette ouverture reste un pilier

près de 200 nouvelles entreprises en Suisse.

capital de l’avenir de la Suisse.


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