OCTOBRE 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 2

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OCTOBRE 2015 /// VOL 6 - NO 2

Eh bien, dis donc! Hommage à Rock Lamothe

13

VAL-D’OR Gala Rosée-Ann Frenette : 22 500 $ pour la prévention du suicide

15

AMOS Visite du nouveau Théâtre des Eskers

19

LA SARRE Y fera encore SHOW dans SHED!

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TÉMISCAMINGUE Un premier album décapant pour Sandblast

HUMAINE CRÉATIVE AUDACIEUSE

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RÉGIONAL L’Ensemble Aiguebelle fait revivre des compositeurs méconnus

PRÉSENTATION DES PROGRAMMES TIRAGE DE BOURSES ET ADMISSION SANS FRAIS uqat.ca

uqat.ca/experience


Mot de la rédaction Se donner les outils pour répliquer // Tommy Pilon Après des éditoriaux marqués d’une forte empreinte de cynisme, j’ai envie de vous parler de projets plus inspirants et constructifs. Pas d’élections fédérales, pas de niqab. Jasons concertation régionale. Parlons donc du mouvement Touche pas à ma région / Projet AT, né au début 2015 à la suite de la mise en œuvre des politiques d’austérité du gouvernement libéral : abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ) et des Centres locaux de développement (CLD), asphyxie des Forums jeunesse. Petit cours accéléré de l’histoire de la concertation régionale. En 1964 naît le Conseil économique régional du nord-ouest du Québec (CERNOQ), dont l’objectif est de planifier le développement régional, à travers une approche ascendante, de la population vers les instances décisionnelles. En 1971, le CERNOQ devient le Conseil régional de développement de l’A-T (CRDAT), qui reflète les préoccupations de l’époque : services aériens, état des routes, gestion des mines et forêts. On évoque l’image régionale, le potentiel touristique, les médias, les zones rurales isolées. Tranquillement, le mandat s’élargit : agriculture, agroalimentaire, télécommunications, aide aux PME, femmes, environnement, etc. Vers la fin des années 90, le CRDAT compte une cinquantaine de représentants, issus de 800 membres de la société civile et de plus de 400 organismes et entreprises. Le développement social est au cours des priorités : forum jeunesse, table des aînés, immigration, premières nations, services de garde, soutien aux artistes, diversification économique, création de l’Observatoire de l’A-T.

// EN COUVERTURE Photo : CHRISTIAN LEDUC L’artiste et enseignant en arts plastiques Rock Lamothe fait l’objet d’une exposition hommage d’anciens diplômés de l’UQAT s’intitulant « Eh bien, dis donc! », une de ses expressions favorites.

En 2003, le gouvernement libéral n’abolit pas le CRDAT mais décide qu’il ne lui parlera plus, après près de 50 ans de concertation régionale : trop de voix, trop d’opposition aux programmes du PLQ, qui préfère créer sa propre entité privilégiée, la CRÉ. Des interlocuteurs plus limités, moins chialeux. La nouvelle structure servira mieux le gouvernement pour faire passer ses objectifs politiques vers la population (approche descendante). Le nombre d’interlocuteurs baisse de façon significative, même si on conserve une certaine représentation de la société civile. Malgré les protestations, force est de constater que la CRÉ, bien que moins représentative, fait de belles réussites en matière d’économie sociale, de développement économique, de tourisme de plein air, de soutien aux arts et à la culture, d’archéologie, et surtout en matière de développement durable. On commence enfin à avoir une vision à long terme du développement régional, qui va au-delà des ressources naturelles qui ne sont pas illimitées et dont l’exploitation a des conséquences à long terme. À la fin 2014, le nouveau gouvernement libéral de Philippe Couillard décide que la CRÉ est encore trop large : l’opinion et les préoccupations citoyennes quant à l’avenir de leur région, c’est pour les nuls. Aussi, austérité. Abolition de la CRÉ. Silence des députés libéraux en région, dénoncé de toutes parts. Le seul interlocuteur légitime sera désormais la Table des préfets de l’A-T., soit un représentant par MRC. Par contre, la Table des préfets ET Projet A-T sont en désaccord avec cette situation, qui n’est plus qu’une instrumentalisation, un détournement des principes de base de la concertation. Les préfets élaborent ainsi leur propre modèle, en tenant compte des contraintes formulées par le gouvernement, et proposent un comité consultatif. Par contre, bien que l’initiative soit saluée par le comité de mobilisation régionale, on désire rallier davantage la société civile, tel qu’exprimé par les 325 personnes présentes lors de la création de Projet A-T, qui décide donc de consulter à nouveau la population.

Ce qui nous ramène au rassemblement régional du 19 septembre dernier, qui devait entre autres évaluer la pertinence de créer un organisme indépendant, à l’extérieur de la structure proposée par le gouvernement québécois et celle de la Table des préfets, pour faire renaître une véritable concertation régionale, rappelant l’âge d’or du CRDAT : un outil citoyen qui pourrait devenir un contrepouvoir efficace, délégant des porte-paroles au sein d’un comité consultatif élargit de la Table des préfets. Vous devinez la suite : Le CRDAT a effectivement été réactivé. Il reste beaucoup de détails administratifs à régler : Réanimation de la vieille charte du CRDAT, comité transitoire, assemblée générale, nomination d’un conseil d’administration. La route sera parsemée d’embûches, mais une chose est claire : la société civile a dorénavant entre ses mains une arme de choix qui pourra servir à un rééquilibrage des pouvoirs entre le gouvernement et les intérêts régionaux. Ce n’est pas rien. Reste maintenant à souhaiter que la Table des préfets ne verra pas cette nouvelle instance comme une menace à leurs prérogatives, mais bien une façon pour eux d’obtenir un meilleur portrait des préoccupations citoyennes, ainsi qu’un outil complémentaire à leurs actions. Il est primordial de laisser les citoyens de la région débattre des objectifs communs de développement, particulièrement lorsque l’on considère que le CRDAT peut toucher à des enjeux qui dépassent le mandat des préfets, comme la culture, l’éducation, la lutte à la pauvreté, etc. Depuis plus de 50 ans, la concertation régionale en région s’est manifestée par consensus issus de gens de tous les horizons politiques, économiques, sociaux, avec pour seul objectif de faire avancer notre région. Il est temps de faire renaître cette façon de faire qui a prouvé son efficacité durant presque cinquante ans. \\

// SOMMAIRE 3 À la une 4-6 Arts visuels 5 Bédé 7 Humeur 7 Télévision 8 Littérature 9 Pleins feux 9-10 Théâtre 11 Arts et techno 11 Tourisme culturel 12 Société

13 Vues sur le nord 13 Humour 15 Diffusion 15 Ma région j’en mange 16 Aiguebelle 17 Un immigrant vous regarde 17 Le Monde selon Modère 18 Plein air 19-21 Musique 22 Poste d’écoute 23 Calendrier

Journalistes-collaborateurs Fednel Alexandre, Marie-France Beaudry, Martin Blais, Nicolas Boulé, Rym Bellouti, Claudia Fortin, Louis-Eric Gagnon, Manon Gervais-Dessureault, Sabrina Gilbert, Chantale Girard, Staifany Gonthier, Andrée-Anne Guindon, Jessica Lesage, Émilise Lessard-Therrien, Philippe Marquis, Danaë Ouellet, Michèle Paquette, Geneviève Paquin, Roger Pelerin, Madeleine Perron, Yves Prévost, Jeannine Provost, Gina Sinaï et Joséane Toulouse ................................................................. COLLABORATRICES DE SECTEUR Véronic Beaulé (Témiscamingue), Geneviève Béland (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest) et Mathieu Proulx (Abitibi) ................................................................. correcteurs Suzanne Dugré, Josée Larivière, Suzanne Ménard et Evelyne Papillon. ................................................................. CORRECTRICE D’ÉPREUVE Karine Murphy .................................................................. rédaction et communications Tommy Pilon redaction@indicebohemien.org 819 277-8738 .................................................................. Graphisme Staifany Gonthier graphisme@indicebohemien.org ................................................................. direction et ventes publicitaires Pamela Kell coordination@indicebohemien.org ................................................................. L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui­tement par La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi-­Témiscamingue fondée en novembre 2006. ................................................................. conseil d’administration Rym Bellouti, Gaétan Petit, Ariane Ouellet, Dominic Ruel, Jérôme Gauthier, Marie-France Beaudry. ................................................................. L’Indice bohémien 150, avenue du Lac Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375 indicebohemien.org .................................................................. TYPOGRAPHIE Harfang : André Simard, DGA ................................................................. Un merci spécial à Elliot Paradis pour son aide à la distribution du journal! .................................................................

À RETENIR // DATES IMPORTANTES Novembre Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles

Décembre - Janvier 15 octobre 2015

Date limite pour réserver votre espace publicitaire

2 octobre 2015

6 novembre 2015

Date de sortie

27 octobre 2015

1er décembre 2015

2 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région. .................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien


À la une « La retraite, moi, je ne crois pas à ça! » Voilà la déclaration paradoxale que fait souvent Rock Lamothe, pourtant à l’aube de sa retraite. Évidemment, la retraite, ce n’est pas une question de croyance. On la prend ou non. On l’assume ou non. On n’a pas à y croire. En fait, ce que Rock Lamothe veut dire dans cette boutade, c’est que l’idée de s’arrêter ne lui a jamais effleuré l’esprit. Il arrête simplement d’enseigner, pas de travailler! Depuis des années, il est un bourreau de travail et ce n’est pas maintenant que cela va cesser. Il est d’ailleurs difficile de l’imaginer relaxer assis au coin du feu! Cette image le ferait bien rigoler de son grand rire contagieux. Arrivé en Abitibi en 1977, cet originaire de Saint-Léonard d’Aston avait de quoi faire dans une région encore à construire comme la nôtre. Œuvrant d’abord à l’école secondaire Notre-Damedu-Sourire, Rock Lamothe est rapidement recruté par l’UQAT en 1980, après un bref crochet à la direction du centre d’exposition de Rouyn-Noranda. Devenu professeur un peu par défaut (histoire de rassurer sa mère, inquiète de ses choix professionnels!), il se prend rapidement au jeu. « L’enseignement, c’est formidable, dit-il, on y acquiert rapidement une certaine notoriété. » En effet, les étudiants et leurs parents le reconnaissent dans la rue, lui parlent, accélérant ainsi son intégration.

Cela dit, la retraite ne changera pas grand-chose dans son quotidien. Travailleur acharné, tant en ce qui concerne sa production, toujours aussi abondante et pertinente, que ses implications dans le milieu, Rock Lamothe continuera à occuper de l’espace dans l’univers artistique régional. De toute façon, Rock a depuis longtemps fait sa vie chez nous : deux enfants, cinq petits-enfants font en sorte que sa vie est ici, avec nous. On ne peut que s’en réjouir. On pourra apprécier le travail artistique de Rock Lamothe au Centre d’exposition de RouynNoranda dans le cadre d’une exposition solo et à travers les centres d’exposition de la région à l’occasion de la grande exposition hommage Eh bien, dis donc!, réunissant des œuvres des diplômés en art visuels de l’UQAT et des chargés de cours, qui se déroulera jusqu’au 15 novembre prochain. \\

> uqat.ca/expositionartsvisuels > cern.ca/programmation.asp

Enseigner les arts dans une région jeune comme l’Abitibi-Témiscamingue est un défi qui ne se limite pas qu’à la simple transmission de connaissances ou au partage de savoir-faire. Il faut savoir construire une expertise artistique régionale. En ce sens, l’apport de Rock Lamothe est indéniable, surtout sur le plan de la continuité. Souvent, les gens viennent, passent quelques années, puis repartent vers d’autres horizons. Rock Lamothe est resté, a construit et entretenu la formation artistique aux quatre coins de la région, et au-delà : il ne faut pas oublier que l’UQAT se déploie jusqu’à Mont-Laurier!

« Eh bien, dis donc! » : Hommage au professeur Rock Lamothe

Ce que Rock Lamothe a toujours su préserver au fil des années, c’est son travail d’artiste, pour lui essentiel. Enseigner et produire ne sont jamais chose facile mais l’université est sans doute le lieu idéal pour cela. Car dans une tâche d’enseignant universitaire, la recherche – qui se manifeste par la production artistique dans le cas d’un enseignantartiste – doit occuper une proportion d’environ 40 %. Cette proportion doit par contre être aménagée, maintenue et défendue becs et ongles (parfois contre soimême!) afin de la préserver.

Portrait d’un travailleur acharné et d’un pilier de l’art visuel en région

N’ayons pas peur de l’affirmer haut et fort : Rock Lamothe a été un bâtisseur au sein de l’UQAT. Il insiste beaucoup sur le fait que la structure lui a toujours permis de mettre en œuvre ses projets. « Jamais je n’ai frappé à une porte qui ne s’est pas ouverte, affirme-t-il. On m’a toujours écouté avec attention et j’ai toujours eu tout le support nécessaire. » Il ne faut pas oublier que Lamothe a piloté au fil des années trois baccalauréats : un premier en arts plastiques, un second en interdisciplinarité et un troisième en enseignement des arts plastiques.

// Chantale Girard

D’ailleurs, l’une des raisons qui le poussent à prendre sa retraite est la nécessité, selon lui, d’apporter du sang neuf à l’UQAT. Il croit que l’institution a tout à gagner à investir dans une nouvelle garde, plus jeune et porteuse d’une nouvelle culture.

Christian leduc

Enseignant-artiste et bâtisseur déterminé

PROCHAINE EXPOSITION

RETROUVAILLES, 30 ANS PLUS TARD de Bernard Béland 25, avenue Principale, Rouyn-Noranda Lun. Mar. Mer. Ven. : 10 h à 17 h 30 Jeu : 10 h à 20 h Sam : 10 h à 17 h

Vernissage : 10 septembre 2015 de 17 h à 19 h du 10 septembre au 10 octobre 2015

Centre d’artistes et espace de création spécialisé Gravure en creux et en relief / Lithographie / Sérigraphie Formations / Résidences / Expositions 25, avenue Principale, 2e étage • Rouyn-Noranda • www.lesmillefeuilles.qc.ca

L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 3


Arts visuels Une deuxième phase pour faire la lumière sur le patrimoine témiscamien

Partenariat entre la Ville d’Amos et la Société des arts Harricana

Francine Marcotte expose le patrimoine architectural du Témiscamingue

Projet de location d’œuvres d’arts aux entreprises de la MRC Abitibi

// Émilise Lessard-Therrien

// Tommy Pilon

En 2009, la Commission culturelle du Témiscamingue s’est donné comme mandat de faire une identification patrimoniale sur son territoire. Ce travail de longue haleine s’est développé en plusieurs étapes. D’abord, il s’agissait explorer tous les rangs, fouiller les églises, passer au peigne fin les greniers, les cimetières, les parcs, etc., toujours à la recherche d’objets du passé qui racontaient tous une histoire différente. Par la suite, soixante-quinze items inédits furent choisis pour l’exposition Lumière sur un patrimoine méconnu, présentée à la Galerie du Rift au cours de l’année 2014, attirant plus de 600 visiteurs.

La Ville et la bibliothèque municipale d’Amos, en collaboration avec la Société des arts Harricana (S.A.H.), lanceront le 22 octobre prochain la première phase d’un projet de location d’œuvres d’art aux entreprises. Le projet, qui s’inscrit dans la démarche CULTURAT, permettra à des entreprises de la MRC de louer une œuvre d’un artiste local pour une période d’une année. L’objectif est multiple : en plus de permettre aux entreprises de soutenir la production artistique locale et d’embellir leur lieu de travail pour le personnel et les clients, le projet permet d’offrir une plus grande visibilité aux artistes locaux, en exposant leurs œuvres dans des commerces qui sont fréquentés par le public.

Émilise Lessard-Therrien

Le projet a pris racine il y a environ 5 ans, sous l’impulsion de Pierre Laliberté (alors président du Conseil de la culture de l’A-T), de Bernard Blais, directeur du Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire d’Amos, ainsi qu’avec le soutien de Catherine Malboeuf, directrice de la bibliothèque à l’époque. « C’était un long travail de joindre tous les artistes visuels individuellement, donc en offrant un coup de main aux instigateurs du projet pour mobiliser les artistes, c’était une situation gagnant-gagnant », explique Rollande Brochu-Larouche, de la Société des arts Harricana. Avec ses 118 membres, l’organisme dont le mandat est d’assurer la diffusion des artistes locaux était effectivement en bonne position pour contribuer de façon concrète au projet.

Pour Véronic Beaulé, agente de développement culturel à la MRC, il est important de maintenir ce patrimoine en vie et de le rappeler aux Témiscamiens de façon continue. Ainsi, à l’origine de l’exposition, six grands tableaux représentant différents bâtiments du Témiscamingue furent commandés à l’artiste témiscamienne Francine Marcotte. « Ces toiles étaient commandées pour la première exposition. Par contre, quand nous avons monté la salle, avec tous les objets qu’on avait ramassés et les nombreuses photos accrochées aux murs, nous avons réalisé que nous manquions d’espace! » raconte Véronic Beaulé. Il fut donc décidé de donner un second souffle au projet : les six toiles constitueront une exposition en soi qui aura pour titre Illustration du patrimoine architectural témiscamien. Pour Francine Marcotte, la réalisation de ces tableaux comportait certains défis, notamment celui de rester fidèle à l’architecture tout en se permettant une certaine liberté d’interprétation. Dans son traitement, elle a choisi d’exploiter des éléments propres à chacun des bâtiments et de les détailler à sa façon. Tantôt c’est la forme d’une fenêtre, tantôt c’est une ambiance. Tout n’est donc pas dévoilé. « Mon but est que ces tableaux restent longtemps accrochés aux murs et que les gens ne se tannent pas de les regarder. J’ai envie qu’ils se posent la question ‘Hein! C’est où?’ et qu’ils soient charmés », raconte l’artiste. Enfin, comme il y a eu un travail considérable de fait avec cette démarche d’identification patrimoniale et le montage de l’exposition Lumière sur un patrimoine méconnu, un recueil souvenir de cette exposition sera lancé au courant du mois d’octobre. Deux artéfacts seront également remis à la municipalité de Laniel et à la fabrique de Ville-Marie. L’exposition Illustration du patrimoine architectural témiscamien de Francine Marcotte sera, quant à elle, présentée à la galerie du Rift dans la galerie découverte du 27 septembre au 15 novembre prochains. \\

« Dans le cadre de la première phase du projet, nous avons ciblé les bureaux et cabinets de professionnels, tels que des dentistes, avocats, architectes, etc., où il y a des salles d’attente ou des bureaux, de façon à offrir le maximum de visibilité », explique Michelle Bourque, directrice de la Bibliothèque d’Amos, qui a repris le flambeau après le départ de Catherine Malboeuf. Le programme s’inspire donc en partie de ce qu’offre le Centre d’exposition de Val-d’Or depuis une quinzaine d’années aux entreprises locales. Le comité de sélection a reçu 51 œuvres lors du premier appel, issues de 21 artistes, et 27 ont été retenues. Du côté des entreprises, les organisateurs du projet ciblent entre 10 et 15 participants pour cette première phase, et en étaient toujours à l’étape du démarchage au moment d’écrire ces lignes, quoique les choses semblaient aller bon train. Le lancement est donc prévu le 22 octobre prochain à la Bibliothèque d’Amos, dans le cadre d’un 5 à 7 où les propriétaires d’entreprises, les artistes et les différents partenaires seront présents. Une fois que le processus de sélection sera terminé, le catalogue en ligne des œuvres louées et à louer sera accessible au public, qui pourra y apprendre au sein de quelles entreprises les différentes œuvres sont exposées. Pourrait-on éventuellement ouvrir le programme de location au public, comme l’offre la toute récente Passerelle culturelle à Rouyn-Noranda, ou les artothèques de Québec et de Montréal? C’est un enjeu beaucoup plus complexe au niveau de la gestion, des assurances et de la visibilité, s’entendent pour dire Michelle Bourque et Rollande Brochu-Larouche, qui expliquent toutefois qu’après la première phase du projet, le programme sera certainement réévalué et révisé. D’ici là, les entreprises de la MRC d’Abitibi qui sont intéressées à faire rayonner la culture locale sont invitées à contacter Michelle Bourque à la Bibliothèque d’Amos. \\

> facebook.com/passerellecultureIIe

Jeudi 15 octobre, 20 h agoradesarts.com 4 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015

30 $ régulier / 26 $ ainé / 18 $ étudiant / 25 $ abonné Abonnement : voir agoradesarts.com pour les détails


Arts visuels Seul bémol : elle a trouvé le processus d’autorisation très laborieux. « Pour obtenir un permis du bureau des inspecteurs, il fallait obtenir l’accord du Service culturel, du propriétaire Stéphane Ferron (qui, en passant, fut très coopératif et a subventionné l’œuvre), puis l’accord du Conseil de développement de la Ville, et finalement que ce soit à l’ordre du jour du Conseil municipal », nous informe-t-elle. Son vœu serait que le processus s’assouplisse afin de ne pas décourager les artistes de soumettre des projets ni les propriétaires qui désirent obtenir une œuvre sur leur établissement.

Engouement pour les murales à Val-d’Or

Le projet CULTURAT fait des petits // Michèle Paquette

La murale réalisée sur le mur de l’immeuble Cain Lamarre de Val-d’Or dans le cadre du projet CULTURAT au début de l’été semble avoir créé un engouement pour cet art public, puisque deux autres murales ont été produites aux mois d’août et septembre derniers. L’une est une initiative personnelle, réalisée par Micheline Plante de la Galerie d’art Connivence et son équipe, qui se retrouve également sur l’immeuble Cain Lamarre, juste à côté de la murale réalisée au mois de juin. L’autre est le fruit du travail de l’artiste Staifany Gonthier, se trouve à l’arrière de la Microbrasserie Le Prospecteur, et s’inscrit elle aussi au sein de la démarche CULTURAT.

STAIFANY GONTHIER

La murale de la Microbrasserie Le Prospecteur

TC média Francis Bérubé

La murale de l’immeuble Cain Lamarre Le groupe de Micheline Plante a décidé d’exploiter un thème qui s’inscrivait en continuité avec la première murale, qui touchait surtout à l’identité de la ville et des fondateurs de Val-d’Or. L’artiste faisait d’ailleurs partie de l’équipe qui a réalisé cette première murale, en compagnie de Marie-Ève Dubé, Christian Ponton, Lee Lovsin et Martine Beauchamp. L’équipe était par ailleurs accompagnée par OMEN, un artiste muraliste professionnel reconnu dans l’univers de l’art de rue, qui a offert une formation sur l’art muraliste lors de son passage, offerte par le Service culturel de la Ville de Val-d’Or. Marie-Ève Dubé a tenu à répéter l’expérience pour cette deuxième phase, et Chantal Lapointe a complété le trio d’artistes-peintres. « Cette partie contient moins de détails que la première, car il y avait des fenêtres sur l’immeuble et nous avons commencé tard dans la saison », explique Micheline Plante. Les teintes utilisées sont les mêmes que pour la première partie afin d’harmoniser les deux. La maquette a été réalisée par l’artiste avec une grande précision, question de ne pas perdre de temps lors de la réalisation. La murale, intitulée Hommage aux pionniers de l’Abitibi, met en scène un prospecteur avec sa tente, campé dans un paysage boréal : bordé par une forêt et un cours d’eau.

L’artiste en arts visuels Staifany Gonthier a réalisé sa murale intitulée Le Prospecteur à l’arrière de la microbrasserie du même nom. Il s’agit d’une commande du propriétaire, Philippe Lord. L’arrière de l’établissement fut choisi parce qu’il s’agit d’un endroit accessible et sécuritaire. La murale représente une pieuvre géante dont les bras soutiennent de multiples accessoires issus de l’univers de la microbrasserie. L’artiste a d’abord fait un dessin puis l’a transposé sur le mur sans changements. Elle a travaillé en collaboration avec Christian Ponton, qui était également sur le premier projet de murale. Staifany habite Rouyn-Noranda, où elle possède un atelier au centre-ville. Originaire de Val-d’Or, elle a complété un DEC en graphisme au Cégep de Rivièredu-Loup et un certificat en arts plastiques à l’UQAM. L’artiste a d’ailleurs révélé qu’il y aurait une deuxième phase à la murale en 2016, avec des ajouts : « Une fois la phase deux de la murale complétée, le processus de production artisanale de la bière y sera représentée, de la cueillette des ingrédients de base à la consommation entre amis. » Le projet CULTURAT est très stimulant à Val-d’Or puisqu’il donne naissance directement ou indirectement à de beaux projets où des artistes de la région peuvent démontrer l’étendue de leur talent. \\

> culturat.org/recherche/fiche/A1117?ref=#.Vf8H-vlVhBc > culturat.org/staifany > omen514.com/

L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 5


Soirée V.I.P. juste pour vous

Arts visuels

au Festival du cinéma international de l’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE rix and p r g n $ U 0 de 47ner! g à ga

Quel film fut le plus marquant dans votre vie?

Du 30 septembre au 7 octobre, inscrivez votre réponse sur la page Facebook de l’Indice bohémien et courez la chance de gagner une soirée V.I.P. o Souper pour deux à la soirée d’ouverture o Une nuitée pour deux à l’hôtel Deville o Un calendrier 2016 de L’Indice bohémien o 20 $ cadeau de la boutique du Festival o Un panier de produits régionaux

Un tirage au sort sera fait parmi les répondants, une seule réponse par participant est requise. Pour connaître tous les règlements, visitez le indicebohemien.org ou écrivez à coordination@indicebohemien.org

Francine Gauthier expose à la Salle du Conseil municipal de La Sarre

À visage découvert // Jeannine Provost Les exclamations telles « Ah! Comme ça lui ressemble! » ou « Oui, c’est bien lui! » risquent de fuser spontanément devant la galerie de portraits dessinés par Francine Gauthier. Sous le titre À visage découvert, l’exposition présente vingt-trois portraits et trois dessins de végétaux de formats variés à la Salle du Conseil municipal de La Sarre, du 20 septembre au 30 octobre 2015. L’artiste explore le « mystère » que présente chaque personne devant elle lors des séances de dessin d’après modèle qu’elle et son groupe d’amis réalisent presque chaque semaine depuis plus de dix ans sous l’égide de l’artiste Louisa Nicol. Elle a choisi des œuvres des cinq dernières années de cette pratique hebdomadaire pour nous livrer un corpus représentatif de son évolution dans cet art très particulier qu’est le portrait. Elle ne craint pas la recherche de la ressemblance par rapport au modèle, puisque « c’est dans la définition même du portrait que réside cette reconnaissance du sujet », précise-t-elle. L’artiste affectionne particulièrement les personnes âgées comme modèles dont « les rides parlent », ajoute-t-elle. Elle ne voit pas d’intérêt particulier à ce qu’une femme plutôt qu’un homme pose devant eux, bien que trois fois plus de femmes que d’hommes se prêtent à l’exercice, ce qui se reflète dans le nombre de dessins sélectionnés pour cette exposition. Tous sont des sujets uniques. L’artiste s’attarde davantage sur la magie de la lumière qui, dit-elle, « […] efface alors que les ombres tracent ». Elle travaille donc avec du graphite, car, poursuit-elle, « on sculpte avec les gris pour exprimer les formes ». La facture des œuvres est très sobre, graphite sur papier blanc marouflé sur toile. Enfin, l’artiste de l’île Népawa peaufine son dessin dans trois œuvres grand format sur le thème des végétaux, également au graphite, ce qui lui permet de mettre en évidence toutes les riches textures des choux et autres légumes cultivés dans son jardin, desquels elle profite abondamment en cette saison. \\

INSCRIVEZ-VOUS! rouyn-noranda.ca Services en ligne Suivez le lien vers SAM

6 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015

Le Système Automatisé de Messages (SAM) permet de rejoindre rapidement la population en cas d’urgence ou lors de situation importante. La principale base de données : Les pages blanches de l’annuaire téléphonique (2014). • Vous avez déménagé? • Vous n’êtes pas inscrit dans l’annuaire? • Vous désirez inscrire votre numéro de cellulaire?


Télévision TVC9 célèbre la rentrée automnale

PROGRAMMATION audacieuses POUR TVC 9 // Tommy Pilon Ce sont près de 40 collaborateurs de TVC9 qui se sont retrouvés le 9 septembre dernier au Petit Théâtre du Vieux Noranda afin de célébrer le lancement de sa saison télévisuelle automnale, en plus de manifester leur engagement envers la télévision communautaire. « Une télévision communautaire, c’est le reflet d’une communauté et des gens qui y contribuent. Si TVC9 se veut, à l’heure actuelle et plus que jamais, créative, dynamique et variée, c’est grâce au travail des nombreux collaborateurs et de l’équipe TVC9 qui les soutient dans tout le processus de création jusqu’à ce que leur projet soit diffusé sur nos ondes », nous expliquait Isabelle Luneau, gestionnaire de la télévision communautaire. Cet automne, plusieurs nouveautés sont proposées au public, dont deux projets qui ont été retenus suite à un appel de projets auprès des producteurs de la région. La première, Autrement, réalisée par Martin Noël, s’intéresse à des gens passionnés – artistes, agriculteurs, entrepreneurs, etc. – qui ont décidé d’aller à contre-courant de la pensée dominante dans la réalisation de leurs passions. On aura notamment l’occasion d’y voir le coloré Léandre Bergeron, propriétaire de La Semence à Rouyn-Noranda, Jean-Christophe Beauchamp, propriétaire de l’entreprise artisanale Champ d’elfes à Fugèreville, ainsi que plusieurs autres invités fort intéressants. L’autre nouveauté est l’émission de cuisine À table avec nos chefs, réalisée par François

Munger, en collaboration avec le regroupement des chefs d’Origine Nord-Ouest. Préparez-vous à vous régaler! TVC9 propose aussi des nouveautés produites à l’interne. Un concept qui a retenu notre attention est l’émission Place à l’entrepreneuriat féminin, réalisée en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN), qui nous fera le portrait de femmes d’affaires et d’influence à RouynNoranda, dont Tatiana Gabrysz, Marie-Déelle Séguin-Carrier, Huguette Lemay, Sylvie Richard, Diane Dallaire et plusieurs autres. L’émission démontre l’importance de la place des femmes dans le développement économique et l’entrepreneuriat, ainsi que les difficultés rencontrées par nombre d’entre elles, qui ont dû se battre pour se tailler une place. Comme quoi il reste encore beaucoup de chemin à faire. Autre nouveauté, toujours à Rouyn-Noranda : une émission sur le Petit Théâtre du Vieux Noranda, qui proposera entre autres des segments historiques et des entrevues avec des acteurs du milieu. Enfin, avis aux curieux et aux amants de plein air : on pourra également apprendre à cuisiner en forêt sur feu de camp, avec l’émission À saveur de bois. Le public retrouvera également plusieurs propositions classiques cet automne, dont Chasse aux rumeurs, qui enquête sur des rumeurs historiques dans le coin de Val-d’Or. La couverture des Huskies et des Foreurs, ainsi que les émissions à saveur culturelle comme Le Prospect’heure, Café culturel, et Dans mon studio seront également de retour. « Nous sommes très fiers de présenter une programmation exclusivement régionale sur nos ondes, de donner une vitrine exceptionnelle pour les gens de notre communauté », raconte Isabelle Luneau. Effectivement, avec une programmation aussi étoffée, il y a de quoi être fier que notre dynamisme social et culturel régional soit représenté de façon aussi passionnée! \\

> tvc9.cablevision.qc.ca > vimeo.com/tvc9

LANCEMENT 22 OCTOBRE 2015

Humeur Vision automnale // Philippe Marquis Imaginez-vous en pleine nature. La journée est tiède malgré la gelée de la dernière nuit. Vous vous laissez doucement bercer à la branche d’un arbre. Votre soleil, qui se découvre souvent malgré le ciel gris, est à son zénith. Un vent d’octobre souffle les dernières braises estivales. L’air est humide, il a l’odeur d’un échange amoureux… entre l’été et l’hiver. Le temps est bon. Imaginez-vous être une feuille… Vous goûtez aux rayons qui vous caressent à l’occasion. Le nordet rythme les lents mouvements de votre esprit qui va et vient. Vous êtes ici, quelque part, et faites partie d’une extraordinaire créature. Elle semble presque sans début ni fin. Tant et tant que vous n’arrivez pas à saisir toutes ses dimensions. La palette des couleurs automnales s’égaye joyeusement : jaune, rouge, vert, brun, violet, et toutes leurs nuances animent le tableau mouvant dont vous êtes. Les feuilles bruissent par milliards dans une symphonie improvisée. Celle-ci s’accorde à la musique d’une foule d’entités animées par la vie, mais sa portée diffère d’un être à l’autre. Ainsi les insectes, les oiseaux nicheurs ou voyageurs, les marsupiaux et végétaux présents sont tous de cette fanfare sans nom, chacun à sa façon. Et notre arbre, mis en scène à coup de millions et de millions d’automnes, traverse un éternel plan-séquence donnant sur une harmonie de sens. Imaginez-vous être… Certaines feuilles profitent de plus de lumière que d’autres, mais elles fournissent ainsi plus d’énergie à l’ensemble se préparant aux grands froids. L’unité dépend de ce tout, à la fois fragile et puissant. Cette époque de gelées nocturnes, de frimas matinaux et de pluies froides fait lâcher prise à nombre de vos semblables. Elles rejoignent le sol, les unes après les autres, parfois à coup de centaines, sinon de milliers. C’est ainsi qu’elles s’ajouteront au terreau qui verdira le printemps, tout comme vous au moment venu. Les racines, qu’on ne remarque presque pas, sont plongées dans l’histoire de ces innombrables feuilles mortes qui nourrissent l’avenir. Elles sont agrippées à l’eau, au sol, au présent… au réel. Enfoncées aussi profondément que possible, déployées en millions de radicelles, abreuvées de tous les récits de la terre, de toute la mémoire qui abrite notre assise. Ce sont là toutes les histoires dont est faite la nôtre. Il est beau cet ensemble de vie qui poursuit notre curieux voyage… Et dire qu’il y a des gens pour affirmer qu’on devrait se couper des êtres « du bas » de même que tous ceux qui, pour ces mêmes gens, ne profiteraient pas au « système ». Car il est de ces intérêts privés, ignorants de l’ensemble dont ils sont, qui voudraient le soleil, la terre et l’eau uniquement pour eux… Ça ne fera pas un arbre fort… Pour ma part, je préfère qu’on passe l’automne tous ensemble dans notre nature! Il sera ainsi bien plus beau et chaud. C’est ce que je peux imaginer de plus beau pour nous! \\

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L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 7


Littérature Octobre : Semaine des bibliothèques publiques et période de la « chasse » aux abonnés

Une panoplie d’activités pour tous les goûts et les âges dans nos bibliothèques publiques! // Tommy Pilon Les bibliothèques publiques de la région bourdonneront d’activité en ce mois d’octobre, et pour cause : en plus d’une campagne de chasse aux abonnés, organisée par tous les établissements de la région, elles offriront une panoplie d’activités pour les jeunes et les moins jeunes à l’occasion de la Semaine des bibliothèques publiques, du 14 au 21 octobre.

Fredrik D’Anterny PHOTO : COURTOISIE

Pour la troisième année consécutive, les bibliothèques de la région se réunissent autour d’une campagne publicitaire de chasse aux abonnés, qui a eu beaucoup de succès par le passé en permettant d’augmenter de façon significative leur nombre de membres. Bon moment, donc, avant de partir pour la chasse, pour vous abonner ou renouveler votre abonnement à la bibliothèque de votre coin. Par ailleurs, la 17e édition de la Semaine des bibliothèques publiques du Québec soulignera cette année le rôle social de ces institutions en tant que sources de savoir, de rencontres et de fierté, sous le thème Plus qu’un lieu, un rendez-vous! À cet effet, voici un bref aperçu de quelques-unes des activités prévues en région. Soulignons d’abord une tournée abitibienne pour le très populaire et prolifique auteur jeunesse Fredrik D’Anterny, dont les romans jeunesse ont été traduits en plusieurs langues. Il sera de passage aux bibliothèques de La Sarre (21 oct.), Amos (22 oct.), Val-d’Or (23 oct.) et Rouyn-Noranda (24 oct.), où il animera notamment l’Heure du conte ainsi que divers ateliers, en plus de rencontrer plusieurs groupes scolaires. À Val-d’Or, la semaine est bien remplie, avec la célébration du 30e anniversaire de la succursale de Sullivan, qui sera souligné lors d’un 5 à 7 ouvert au public le 21 octobre. Le 8 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015

25 octobre, dans le cadre du 130e anniversaire de Victor Hugo, l’auteur Daniel St-Germain fera la lecture publique de son poème le plus célèbre, Demain, dès l’aube…, lecture qui sera suivie par une discussion sur l’œuvre et l’héritage de l’auteur, et bien plus. Il y aura également deux activités Heure du conte, soit le samedi 17 octobre à 10 h 30 à la succursale de Val-Senneville, et le samedi 24 octobre à 10 h 30 à la succursale de Sullivan. À Rouyn-Noranda, on procédera à un lancement de livre le 23 octobre en formule 5 à 7, alors que Jacinthe Bélanger présentera l’histoire à la fois triste et inspirante de sa grande sœur Mireille, décédée d’une grave maladie dégénérative qui l’a tenue prisonnière de son propre corps. Le samedi 24 octobre, les activités continuent avec le lancement du club de lecture aux rencontres mensuelles LivromagieLivromanie, suivi d’un atelier d’écriture créatif avec un invité spécial. Des ateliers seront ensuite offerts une fois par mois à la bibliothèque.

En 2016, enjolivez votre quotidien!

Procurez-vous le calendrier 2016 de l’Indice bohémien.

Amos aura une Heure du conte spéciale pour les 0-2 ans le 20 octobre (10 h), puisque la lecture à voix haute à son enfant dès la naissance a un impact significatif sur son développement cérébral. Vous l’ignoriez? C’est l’occasion de participer à cette activité avec Maurice Bélanger. Le 24 octobre à 13 h 30, ce sont Félix B. Desfossés et Ian Campbell, en collaboration avec la Société d’histoire d’Amos, qui viendront échanger avec le public sur leur livre L’évolution du métal québécois. Du côté de La Sarre, le 22 octobre aura lieu l’activité Passe-livre, où 15 romans québécois, telles des bouteilles à la mer, seront laissés dans des lieux publics de la ville. Par la suite, le 23 à 19 h, Arthur l’aventurier présentera ses aventures au Costa Rica à la Salle Desjardins (13 $ pour tous). Enfin, le 24 à 14 h, Jacinthe Bélanger sera dans le hall d’entrée de la Maison de la culture pour lancer son livre, évoqué plus haut. Nous aurions bien aimé décliner la liste des activités prévues dans les 20 bibliothèques du Témiscamingue ainsi que dans les 46 autres bibliothèques d’Abitibi qui sont membres du réseau BIBLIO, mais comme il en prendrait plus de 78 heures de recherche, 66 paragraphes et 7 pages de ce journal, nous invitons les intéressés à consulter les sites web ainsi que les pages Facebook des bibliothèques pour obtenir plus de détails sur les activités prévues. Ce n’est pas par manque de volonté, promis! \\

> semainedesbibliotheques.ca

Faites de votre demeure ou votre bureau une salle d’exposition à l’année. Pour seulement 20 $, vous contemplerez les œuvres inspirantes de 12 artistes régionaux dont Andréane Boulanger, Ariane Ouellet, Carol Kruger, Danielle Boutin-Turgeon, Danièle Frenette, Martin Beauregard, Matthieu Dumont, Nathalie Blondin, Nathalie Boudreau, Sophie Royer, Rock Lamothe, et Virginia Pésémapéo Bordeleau.

COMMENT VOUS LE PROCURER? QUATRE FAÇONS FACILES! • Trouvez un point de vente au indicebohemien.org • Visitez le centre d’exposition de votre localité • Consultez la boutique des arts CULTURAT • Écrivez à coordination@indicebohemien.org ou téléphonez au 819 763-2677 En vous procurant p le calendrier, vous soutenez L’Indice bohémien et vous contribuez à garder un journal régional indépendant qui vous informe sur ce qui nous préoccupe sur les plans social et culturel, ici, chez nous!


Pleins feux Survol des arts et de la culture En Abitibi-Témiscamingue

Théâtre Pierre Tremblay s’intéresse à la quête de sens

Le chemin de Geneviève

// Madeleine perron // Danaë Ouellet Pleins feux, une nouvelle chronique qui paraîtra dans les dix prochaines éditions du journal, viendra faire la lumière sur chacun des secteurs d’activité (théâtre, musique, danse, etc.) du Portrait des arts et de la culture réalisé par le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT). En plus de transmettre quelques données statistiques de ce document, un survol de l’évolution des projets réalisés entre 2007 et 2014 effleurera les réalités vécues au cours de la période. Pour cette première chronique, nous poserons un regard sur l’ensemble des arts et de la culture. Parmi les réalisations structurantes, on note d’abord en 2009 Cap tourisme culture, un colloque qui établit un pont entre les intervenants de ces deux mondes. Une des premières collaborations a été à l’automne 2010, AT@MTL, un événement qui transporte à Montréal une soixantaine d’artistes de la région et pour lequel un documentaire intitulé Entre l’épinette et la licorne est produit. Et depuis 2014, on assiste à CULTURAT, une mobilisation citoyenne autour du tourisme culturel initiée par Tourisme Abitibi-Témiscamingue.

DOMINIC LECLERC

En plus de s’impliquer activement dans des activités culturelles, des villes posent des gestes significatifs pour le déploiement de ce milieu. C’est notamment le cas avec la Ville de Rouyn-Noranda qui, en 2012, accueille le 25e colloque Les Arts et la Ville et s’autoproclame « capitale culturelle ». Puis en 2014, lors de son 100e anniversaire, la Ville d’Amos offre une programmation où les arts et la culture sont omniprésents.

Un incontournable pour le milieu culturel : la promotion de ses activités dans les médias. Au cours de cette période est né notre journal culturel régional, L’Indice bohémien. La radio régionale Radio-Canada compte dans son équipe deux personnes attitrées à la couverture culturelle, alors que RNC Media insère à son bulletin une chronique culturelle quotidienne. L’explosion des médias sociaux vient aussi complètement moduler les façons de faire et permet aux organismes culturels de rejoindre leur public avec l’autopromotion.

C’est à la Cathédrale Ste-Thérèse-d’Avila d’Amos, les 15 et 17 octobre prochains, que sera jouée la pièce de théâtre Le chemin de Geneviève. Présentée à l’occasion du 500e anniversaire de naissance de Thérèse d’Avila, cette production théâtrale met en scène Mélanie Nadeau, accompagnée par Isabelle Leduc au violon et Pierre-Louis Thérien à la guitare. Le chemin de Geneviève raconte l’histoire d’une femme au seuil de la quarantaine qui cherche à combler le vide qui meuble sa vie. Après avoir essayé plusieurs méthodes de croissance personnelle, elle pense trouver une voie intéressante dans Le château intérieur, œuvre rédigée par Thérèse d’Avila en 1577. Sa lecture finit par provoquer la colère et la révolte de Geneviève qui ne se gêne pas pour venir la crier dans l’église. Le temps de trois monologues, la jeune femme racontera sa quête intérieure à Thérèse d’Avila, quête jalonnée d’émotions contradictoires. La Cathédrale d’Amos servira de décor pour la mise en scène de cette pièce qui raconte la remise en question d’une jeune femme contemporaine. Un jeu d’éclairage donnera vie à la grande mosaïque de Thérèse d’Avila qui orne la voûte avant de l’église et devant laquelle s’exécutera la comédienne Mélanie Nadeau. La musique, tantôt classique, tantôt d’inspiration espagnole, ponctuera le chemin intérieur emprunté par Geneviève.

Eh bien, dis donc! Multidisciplinaire Exposition hommage au professeur Rock Lamothe présentée simultanément dans les cinq centres d’exposition de l’Abitibi-Témiscamingue sous le co-commissariat de Gaétane Godbout et Carole Héroux.

Du 25 sept. au 15 nov. 2015 Visuel : La lumière bleue (2014) Acrylique, 6 X 6 pieds Photo : Christian Leduc

Marie-Pierre Arthur 29 octobre, 20 h

Bien que les sources de financement se diversifient, force est de constater que les ressources financières pour la création et la production sont de plus en plus restreintes. Ainsi, le budget du Conseils des arts et des lettres du Québec (CALQ) accordé en bourses aux artistes est sensiblement le même qu’en 1993. De plus, en comparaison avec les artistes des régions similaires (Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Saguenay, Côte-Nord, Bas-St-Laurent), on constate que ceux de notre région ont un taux de succès moins élevé pour l’obtention d’une bourse. Au début des années 2000, le monde des arts et de la culture de notre région réclamait non seulement un meilleur soutien financier, mais aussi davantage de diffusion, de reconnaissance et de couverture médiatique. Si la question du soutien financier demeure aussi pertinente, notamment pour les artistes, on observe une progression réelle au chapitre de la place occupée par les arts et la culture dans l’espace public et de la reconnaissance du rôle qu’ils jouent dans le développement régional. Pour en savoir davantage, consultez la version intégrale du Portrait des arts et de la culture de l’AbitibiTémiscamingue rédigé par Louise Lambert, disponible sur le site du CCAT. \\

En chiffres de 2007 à 2014

La région est passée de :

325 à 384 organismes culturels 280 à 411 artistes professionnels 17 à 27 événements culturels L’A-T s’est dotée de 9 nouveaux équipements ou lieux culturels Le budget accordé par la SODEC en région est passé de 233 300 $ à 433 500 $

COURTOISIE

Cette nouvelle création est l’œuvre de Pierre Tremblay, qui signe ici son deuxième texte en tant que dramaturge. Sa première œuvre intitulée Ce sera une Cathédrale a été présentée en 2014 dans le cadre des fêtes du 100e d’Amos. Il est également le producteur de La folle Odyssée de Bernadette présentée en 2010. « J’ai un faible pour la date du 15 octobre », admet Pierre Tremblay qui se passionne pour l’histoire. La famille Turcotte, première famille à s’installer à Amos en 1910, est arrivée un 15 octobre. Et c’est le 15 octobre de l’année suivante que Monseigneur Latulipe a célébré la messe devant la rivière Harricana. Le 15 octobre étant la fête liturgique de Thérèse d’Avila, c’est en son honneur que la Cathédrale d’Amos porte son nom. \\

Le commerce du sexe 3 octobre, 13 h 30 Présentation spéciale en présence de la réalisatrice Ève Lamont

Le bruit des arbres 18 octobre, octob 19 h 30

> ccat.qc.ca/images/uploads/files/portrait_2014.pdf L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 9


Theâtre Des comédiens de 67 à 102 ans ont découvert et partagé le plaisir de la scène

interprétée et mise en scène essentiellement par des résidents de Bleu Horizon, complexe pour retraités actifs. Et soyons honnêtes, je me disais qu’un show écrit et joué par des vieux risquait un peu de m’ennuyer, en raison du rythme et des référents culturels très différents des miens. On en reparle à la fin de cet article, si vous permettez. Place au spectacle.

L’Ultime sketch : Une façon efficace de détruire les préjugés sur l’âge d’or // Tommy Pilon Travailler pour un journal culturel régional, c’est avoir l’occasion d’assister à de très nombreux événements culturels. En fait, l’offre est beaucoup trop grande, limitée par mon incapacité à être omniscient. C’est pour cette raison que j’ai envoyé en mission mes parents, Sylvain et Francine [leur nom n’a pas été changé dans le cadre de cet article. Allô papa, allô maman!], afin qu’ils assistent à l’Ultime sketch, le 28 août dernier au Petit Théâtre du Vieux Noranda. Étant eux-mêmes de jeunes « vieux » à l’aube de la soixantaine, je me disais qu’ils étaient probablement le public cible pour une pièce de théâtre écrite,

L’Ultime sketch est une comédie burlesque écrite par Réjeanne Gaudet, auteure et scénariste d’expérience, elle-même résidente de Bleu Horizon, épaulée par Rollande Vézina à la mise en scène, qui a une dizaine d’années d’expérience en théâtre amateur. La pièce est jouée par 21 comédiens, qui ont un âge moyen de 78 ans, et dont la plupart foulaient la scène pour la première fois de leur vie. Il faut le faire. L’action se déroule aux portes du paradis, alors que Dieu, Saint Pierre et des anges reçoivent différents personnages populaires qui ont occupé l’espace médiatique québécois des années 1940 à 2000, convoqués pour une audition afin de déterminer s’ils seront acceptés, car il se trouve que l’espace est limité… Ces Olivier Guimond, Ti-Blanc Richard, La Bolduc, Ti-Mousse, Ti-Gus, Gilles Latulipe, Réal Caouette, La Poune, Alys Robi et plusieurs autres devront donc vendre leur salade pour s’assurer une place au paradis. Fait à noter, Réjeanne Gaudet mentionne que chaque sketch, autant au niveau des textes que des costumes et maquillages, a été conçu par les comédiens eux-mêmes. Et force est de constater que c’est brillamment réussi. Sylvain et Francine sont revenus du Petit Théâtre agréablement surpris : il était facile, selon eux, d’identifier les personnages par les costumes, mimiques, intonations et expressions des comédiens. Mention spéciale pour les interprètes de Réal Caouette (Vic Rodrigue) et de La Poune (Claire Drolet), ainsi que de l’ange dansant (Frances Thibault, doyenne de la troupe, à l’âge vénérable de 102 ans), qui font partie des moments marquants de la soirée. Autres observations de Francine et Sylvain, à la volée : « J’avais peur que ce soit quétaine, et c’était loin d’être quétaine! Ça a démoli mes clichés sur la vieillesse, sur les images négatives qu’on a souvent des résidences pour personnes âgées. J’ai senti une énergie que j’ignorais chez les gens du troisième âge. La bande de comédiens était dynamique et semblait réellement prendre plaisir à jouer la pièce. Ça donne le goût de vieillir! »

COURTOISIE

Je ne sais pas pour vous, mais sachant que Francine et Sylvain sont relativement branchés (pour leur âge, on s’entend!), je me mords maintenant les doigts en réalisant que j’ai laissé passer cette occasion de détruire mes préjugés ridicules, et de me faire servir une belle leçon d’humilité, jeune et naïf que je suis. Pour couronner le tout et enfoncer le clou dans le cercueil de mes idées préconçues, il se trouve que la troupe a invité le public (essentiellement composé des résidents de Bleu Horizon, lors de cette première) à demeurer au Petit Théâtre et à danser avec eux quelques heures à la suite de la représentation. Mes parents, fatigués, sont allés se coucher. Ouch! Quelques petites critiques, toutefois : le décor, quoique correct, était assez minimaliste, se réduisant à quelques nuages suspendus, et aurait pu bénéficier d’un peu plus de budget. De plus, malgré la fluidité des sketchs, les transitions entre ceux-ci, où Dieu et Saint Pierre présentaient les prochains personnages convoqués en entrevue, brisaient quelque peu le rythme, et auraient gagné à s’inscrire dans une séquence un peu plus organique. Huit semaines de répétition, accompagnées de pas moins de 237 fous rires (selon les metteures en scène) pour les comédiens, un public diverti, une supplémentaire le 30 août pour répondre à la demande. Je pense qu’on peut qualifier le tout de succès pour une première expérience. Félicitations spéciales à Élaine Gauthier, animatrice chez Bleu Horizon, pour son enthousiasme contagieux et sa dévotion par rapport au projet. On espère que l’expérience sera répétée l’an prochain, et croyez-moi : cette fois-ci, j’y serai. Parce qu’un jour, moi aussi je serai un vieux. Oh, et puisque vous vous le demandiez tous : non, aucun comédien n’a oublié ses lignes, même lors des longues répliques. Touché coulé, préjugé! \\

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Arts et techno

Tourisme culturel Une troisième année d’activités couronnée de succès pour le Labyrinthe des insectes

Des nouveautés et une forte hausse de fréquentation pour le projet de Tommy St-Laurent // Louis-Eric Gagnon La troisième année d’activités du Labyrinthe des insectes s’est déroulée sous le signe de plusieurs changements : l’arrivée de la Coccinelle (Volkswagen Beetle peinte aux couleurs d’une coccinelle, commanditée par Trudel Automobile), le projet de calendrier 2016, ainsi qu’un nouveau poste d’accueil. Le tout a été couronné par une hausse de 200 % du taux de fréquentation. Tommy St-Laurent m’a invité sur le chemin Vézeau, à Amos, pour faire le bilan d’une saison chargée. Josée Blais

IB : Quelles sont vos activités automnales et hivernales?

TSL : Les activités intérieures se poursuivent et nous allons nous déplacer vers le mini-insectarium, situé au sous-sol de la Maison du tourisme d’Amos. Les visites se feront sur réservation. Notre nouveauté sera l’exposition Arthropodes, un projet d’art visuel en collaboration avec trois photographes : Mélissa Gagné, Josée Blais et Mélanie Moreau-Picard. Cette dernière fait un travail épatant au niveau des détails, du très petit. Le projet est parti d’un appel lancé à des personnes qui oseraient montrer certaines parties de leur corps avec sensualité. L’important était de montrer un insecte en gros plan sur un corps humain. Je voulais concilier ces deux beautés.

Routine numérique // Marie-France Beaudry À peine les vacances sont-elles terminées que vient le moment des achats et de la planification pour le retour à l’école. Puis, il y a les activités parascolaires, le casse-tête des horaires et les files d’attente à l’inscription afin d’offrir à nos enfants les meilleures possibilités de se développer. Un retour attendu laissant présager, par la magie de l’apprentissage, de beaux accomplissements intellectuels. Il n’y a rien de plus beau que de voir un enfant s’épanouir et apprendre… Quoique stimulantes, ces rentrées nous ramènent les deux pieds bien ancrés dans notre routine après le relâchement de la période estivale. Je ne sais pas pour vous, mais cet été, avec les enfants, les appareils mobiles m’ont plus ou moins posé de problèmes. Je dois admettre que je n’en suis pas à la période tumultueuse de l’adolescence. Puis, avec les vacances en camping, la plage, le soleil, pas le temps de s’en ennuyer. Mais maintenant qu’on a soufflé un peu, que le calendrier a bel et bien repris sa place sur le frigo et que le quotidien refait surface, qu’advient-il des habitudes de consommation du numérique au sein de notre foyer? Combien d’heures nos enfants passent-ils sur la tablette, l’appareil mobile, l’ordinateur et j’inclus ici la télévision? Et nous, combien de temps passons-nous devant nos écrans plutôt qu’avec nos enfants? Parce que la meilleure éducation est souvent celle qui se fait par l’exemple. Se questionner, c’est d’emblée vouloir s’améliorer. Pour m’aider dans cette réflexion et ainsi m’aider à guider mes enfants à travers cette nouvelle réalité, j’ai eu connaissance d’un feuillet écrit par Michèle Bourdon et publié avec le soutien du Centre intégré universitaire de santé et services sociaux du SaguenayLac-Saint-Jean, Être parent version numérique. Ce document permet de prendre du recul sur notre propre utilisation du numérique, mais également sur des aspects tels que l’image numérique, la sécurité, la cyberintimidation et le temps d’utilisation Un document à accrocher par-dessus notre calendrier de frigo parce que la planification ne remplacera jamais l’attention et l’écoute que l’on porte à nos enfants… \\

> santesaglac.com/documentation/category/74-jeunes-du-secondaire

IB : C’est la suite du calendrier? TSL : En fait, le calendrier est une partie de l’exposition qui a été transformée en produit promotionnel, qui sert à financer nos activités. L’exposition est une sélection de dix œuvres qui suscitent l’intérêt envers les insectes et qui fait un rapprochement avec le Labyrinthe, avec l’objectif que les gens redécouvrent cet univers fascinant. Fille de Tommy : Papa, j’ai trouvé une feuille d’érable dans la cour d’école. J’en veux une de chaque saison pour changer de couleur. TSL : Tantôt, je vais t’aider à l’identifier. [...] Ça, c’est ma relève. Ça sauve les animaux, les insectes, les papillons. J’ai des jeunes fans de 13-14 ans qui m’appellent pour des conseils. Je leur réponds tout le temps, car ce sont eux qui vont me donner du renfort au Labyrinthe. De mon côté, j’ai eu la chance d’avoir l’appui de Georges Brossard [entomologiste et vulgarisateur de réputation internationale, fondateur de l’Insectarium de Montréal]. Encore aujourd’hui, il est un allié important dans mon travail. Il partage sa passion comme un gentleman et c’est très gratifiant pour un jeune de se faire transmettre cet enthousiasme par le plus grand passionné d’entomologie. Ça donne envie de forger et cogner fort pour arriver à ses fins. \\

> labyrinthedesinsectes.com L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 11


Société Projet AT : Un rassemblement régional fera revivre le CRDAT

Du choc des idées jaillit la lumière - Nicolas Boileau, philosophe // Joséane Toulouse

Photos : Mathieu Dupuis

Quand on parle politique au Québec, c’est souvent pour chialer bien fort ou pour s’apitoyer bien bas. N’est-ce pas que certains de nos élus, que nous avons pourtant choisis, trahissent parfois notre confiance? En tant que citoyens, que pouvons-nous faire pour amorcer la réalisation de nos projets sociétaux? Voilà une réponse que j’ai trouvée le 19 septembre, au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, à Rouyn-Noranda, dans le cadre d’un rassemblement régional sur la concertation régionale. Une journée entière pour réfléchir, discuter et statuer sur les moyens à employer pour que nous, citoyens, nous sentions véritablement représentés par la classe politique.

PROFITEZ DE LA FORCE D’UN RÉSEAU EN DEVENANT MEMBRE DE TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

En Abitibi-Témiscamingue, cette recherche du « comment s’impliquer dans un univers politique qui nous exclut » a d’abord pris la forme du regroupement Touche pas à ma région! à l’hiver 2015, alors que le gouvernement au pouvoir abolissait les Conférences régionales des élus (CRÉ), les Forums jeunesse et les centres locaux de développement (CLD). Constatant, au printemps, que le slogan ne pouvait plus tenir, puisque le gouvernement libéral enfonçait effectivement ses dix doigts dans notre précieuse région, le mouvement a pris le nom de Mobilisation A-T et a mené à de nombreuses manifestations citoyennes. Cet été, dans le cadre de Projet AT, initiative du même groupe visant à établir un rééquilibrage avec le gouvernement du Québec dans une perspective de développement régional, le Collectif 1459, porté par Ulysse Rivard-Desharnais, a senti le besoin d’offrir aux Rouynorandiens un pique-nique démocratique au parc botanique à Fleur d’eau. Tandis que d’autres événements à saveur politique vibraient en écho partout en région, le pique-nique se proposait de réfléchir à cette question fondamentale : qu’est-ce que la démocratie? Comment définir notre rôle en son sein? S’agit-il de ce spectre qui assombrit notre vision du social? La réponse : Non. Si la démocratie n’est pas en santé au Québec, c’est qu’elle s’est égarée du chemin tracé à Athènes il y a des siècles. C’était alors tout simple : un citoyen votait pour des lois. Maintenant, nous votons pour des chefs, qui entre deux élections, votent des lois, qui semblent parfois être adoptées sans égards aux préoccupations citoyennes. Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot.

Vous avez un atelier, une boutique, une galerie d’art ou encore vous organisez un événement à caractère culturel, joignez un réseau bien établi qui offre des services personnalisés et tirez avantage des campagnes promotionnelles, elles totalisent plus de 1 M$ en investissement. Voici un aperçu des services offerts: • Inscription au guide touristique officiel et au site Web; • Projet de circuit artistique intégré au prochain guide touristique; • Participation à diverses promotions et publicités; • Service de renseignements sur vos produits; • Tournées journalistiques; • Abonnement gratuit au bulletin d’information électronique; • Distribution de vos dépliants touristiques dans le réseau régional des lieux d’accueil; • Formation. Pour information contactez Micheline Poitras : 819 762-8181 poste 103

micheline@atrat.org

Après un hiver dégourdi, un printemps perturbateur et un été en ébullition, l’AbitibiTémiscamingue était mûre pour se doter d’un outil de concertation régionale. Ainsi, le 19 septembre dernier, des militants venus des quatre coins de la région rassemblés à RouynNoranda ont voté à l’unanimité pour la création d’une instance de concertation officielle où le citoyen pourra s’exprimer et être écouté. Cette instance de concertation se donnera un statut juridique et légal et reprendra la structure du défunt Conseil régional de développement en Abitibi-Témiscamingue (CRDAT). Le CRDAT ressuscite donc afin de non seulement permettre à dix citoyens de représenter la société civile au comité de consultation élargi de la Table des préfets de la région, mais avant tout de redonner une voix aux citoyens afin qu’ils puissent se prononcer, et débattre sur l’avenir de leur région, que ce soit en assemblée, dans les médias ou même lors de commissions parlementaires. L’instance sera responsable de rassembler ses membres et la population lors de forums et permettra à tous de retrouver leur voix. Comme l’a mentionné l’inspirant conférencier Denis Bourque lors de ce rassemblement du 19 septembre, il a été maintes fois prouvé, au Québec, que la concertation de l’État et du peuple mène aux plus grandes réalisations. Peut-être que le gouvernement nous a porté un coup en cessant de subventionner nos lieux de parole, mais cela ne signifie pas pour autant que nos langues soient coupées. Le Chien gras mais attaché de la Fable de La Fontaine se transforme en Loup plus mince, mais libre de mordre (ou du moins de japper!) lorsque nécessaire. Nous serons peut-être des bénévoles pour faire vivre à nouveau, sous une forme nouvelle, le CRDAT, mais soyons fiers de pouvoir désormais affirmer que nous avons maintenant une arme qui risque d’inspirer bien d’autres régions. Longue vie à la parole citoyenne! \\

> mobilisation-abitibi-temiscamingue.org 12 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015


Vues sur le Nord

Humour Derrick Frenette et sa bande récoltent 22 500 $ pour la prévention du suicide

Des chasseuses sachant chasser

Immense succès pour le Gala Rosée-Ann Frenette à Val-d’Or

// Martin Blais

// Geneviève Paquin

Avec Un film de chasse de filles (2014), la réalisatrice Julie Lambert nous emmène suivre les pistes de ces femmes qui ont eu la piqûre pour la chasse. Gagnant du Prix du public et du prix du Meilleur premier film au Festival de cinéma de la ville de Québec, ce documentaire défait le mythe selon lequel le port de la carabine serait réservé aux hommes. Que ce soit en Abitibi-Témiscamingue, en Outaouais ou en Mauricie, on compte finalement bien plus d’adeptes de la chasse chez les femmes qu’on ne pourrait le croire.

Dans notre région, le rougissement des feuilles vient avec l’envie de partir dans le bois. Aller chasser, vivre cette expérience à l’existence plurimillénaire semble pour certains être un des meilleurs moyens de se réconcilier avec sa propre nature.

C’est devant une salle comble, le mardi 15 septembre dernier, que s’est tenu le premier Gala Rosée-Ann Frenette, dont le but était de faire parler de la cause du suicide en AbitibiTémiscamingue, tout en amassant des fonds pour en faire la prévention. Suivant l’initiative de l’humoriste Derrick Frenette, le grand frère de Rosée-Ann, le musicien Jason Bajada et les humoristes Phil Roy, Adib Alkhalidey, Korine Côté, Étienne Dano ainsi que Philippe Bond ont fait vibrer les planches du Théâtre Télébec de Val-d’Or. C’est un public fébrile qui a chaleureusement accueilli l’hôte de la soirée, Derrick Frenette, à son arrivée sur scène. L’humoriste n’avait même pas ouvert la bouche que la foule l’acclamait déjà avec une ovation debout. Cela n’a rien d’étonnant! Après une lettre ouverte écrite à sa sœur et partagée dans les réseaux sociaux une semaine auparavant, la publication de l’artiste est devenue virale. L’humoriste en a inspiré plus d’un en transformant sa peine en quelque chose de bénéfique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les artistes invités, des amis proches de Frenette, ont accepté d’embarquer dans l’aventure. L’assistance, quant à elle, donnait le ton d’un party de famille à ce gala, et ce, pour le plus grand bonheur de l’hôte de la soirée.

Dès l’ouverture du documentaire, on sait ce qui attend la réalisatrice, c’est-à-dire un processus d’apprentissage auprès de quatre femmes et filles qui lui serviront de modèles, de guides d’initiation à la chasse : Florence, Megan, Hélène et Janie lui enseigneront, malgré elles, en quoi consiste le fait d’abattre un animal. De la façon de tenir sa carabine à la façon de rester attentive et immobile pendant des jours durant, elles lui donneront l’exemple à suivre pour qu’à la fin du documentaire, Julie Lambert sache quoi faire à la vue de son premier chevreuil.

Lors de cette première, le public a eu droit à plusieurs révélations intimes. Tout a débuté avec la voix douce et feutrée de Jason Bajada. Un voile venait d’envelopper l’atmosphère du théâtre. « Ça y est, me suis-je dit, je vais brailler dans ce show-là, c’est sûr! »

Elisabeth Carrier

En effet, j’ai pleuré. Dès que Phil Roy a posé les pieds sur les planches en accueillant l’auditoire avec un : « What’s up bitches?! », j’ai pleuré de rire. Ou plutôt non... j’ai pluré, (pleurer pas de e), parce qu’Adib Alkhalidey a montré qu’on avait tous le droit à l’erreur, comme d’entrer en sens inverse dans un sens unique, ou même d’oublier une voyelle le jour où l’on apprend l’alphabet. L’inconfort de Korine Côté à porter des skinny jeans (inconfort que je seconde, d’ailleurs...) a cédé la place au problème de jeu d’Étienne Dano, pour conclure avec la relation quasi intime de Philippe Bond et de Bernard (son tas de merde...).

Entrecoupé de l’animation humoristique de l’hôte de la soirée, également metteur en scène de l’événement, c’est un gala bien ficelé et habilement orchestré que Derrick Frenette a su monter. Et ce n’est pas peu fier que l’humoriste admet, avec raison, que c’est là le plus bel accomplissement de sa carrière. Car Frenette, autant que chacun de ses invités, a su toucher le public et le faire mourir... de rire! C’est peut-être là aussi la preuve que la mort et le rire peuvent se côtoyer. Vraiment, Derrick, ça prenait bien Rosée-Ann pour te permettre de jouer devant une salle comble! Comme tu l’as si bien dit dans le spectacle, ta sœur avait toujours souhaité que tu lui écrives un numéro. Je parie que tu n’aurais jamais cru lui faire un gala! Gala qui a permis d’amasser la somme de 21 500 $... rapidement grimpée à 22 500 $ suivant une surenchère de Philippe Bond, incitant le public à chanter le refrain vers d’oreille de Phil Roy : Tourtière d’amour.

Dans Un film de chasse de filles, tout est dans la relation avec la nature. Les mouvements du ciel et des arbres prennent une place importante dans la photographie du film, ponctuant le récit et harmonisant l’attention du spectateur avec la patience des chasseuses, avec l’aspect méditatif de ce sport. On découvre aussi avec la réalisatrice une autre façon de vivre le plus vieil art au monde : loin des boys club, loin des concours du plus gros buck, sans compter les pointes aux panaches, mais en vivant plus humblement ce moment de confrontation avec la nature. « Un gars, quand il tue, c’est toujours un mâle, un gros, c’est toujours plus qu’une madame, fait remarquer Florence. Même si la femelle que t’as tuée est meilleure au goût, lui, il est toujours le meilleur. Wô les moteurs! » La fierté qu’elles retirent de cette réappropriation paraît vitale. Cela commence avec la relation avec son fusil, l’achat de ses munitions, le soin donné à choisir ses appâts, le choix de l’emplacement, et ce, jusqu’au dépècement de la bête. Ces femmes prennent un goût nécessaire à se sentir capable. On est très loin ici d’une leçon de morale : Julie Lambert laisse le soin aux femmes d’élaborer le propos du film, soit le fait que pour nombre de femmes, vivre cette passion pour la chasse constitue, de façon consciente ou non, une façon de se valoriser sans se comparer aux hommes. C’est un moyen d’affirmer son existence en prenant en charge un volet important de sa propre subsistance. Le réel besoin d’aller chasser n’est pas alimentaire, il est plutôt existentiel.

Derrick, tu n’as peut-être pas su retenir ta sœur avec un dernier Mac Poulet, mais tu as certes su lui démontrer, à ta manière, l’incroyable grand frère que tu es! \\

Un film de chasse de filles est disponible en DVD et en location en ligne sur parallaxes.ca \\

> facebook.com/derrick.frenette

> unfilmdechassedefilles.com

Vendre? Acheter? 819 763-7594

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14 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015


Diffusion Le Théâtre des Eskers refait peau neuve

Ma région j’en mange!

Y a de la nouveauté dans l’air… au Théâtre des Eskers

Crème d’oignon caramélisé à la bière blonde et croûton au Cru du Clocher

// Andrée-Anne Guindon

// Yves Moreau, chef à l’Hôtel Forestel de Val-d’Or

C’est soir de première. Pas n’importe quelle première, mais la première des premières. Il est vrai qu’on n’inaugure pas un théâtre tous les ans, encore moins une salle récipiendaire de deux prix émis par l’ADISQ comme salle de spectacle de l’année. Néanmoins, en arrivant aux portes du Théâtre des Eskers, le soir du premier spectacle de l’année suite aux rénovations majeures qui l’ont complètement redessiné, une fébrilité m’envahit.

8 portions / Temps de préparation et de cuisson : 30-45 minutes

L’espace d’un instant, je ferme les yeux pour me rappeler l’intérieur du « vieux » Théâtre des Eskers. Celui qui a marqué les jeunes Amossois qui venaient tantôt assister aux prestations de leurs amis, tantôt fouler les planches lors de la Semaine des arts, de divers concerts de musique, de spectacles de danse ou combien d’autres productions culturelles locales. Celui dont la première pièce accueillant les visiteurs dévoilait un plancher recouvert de tapis (il devait y avoir une bonne raison à ce choix de matériaux insonores) et où les couleurs et les textures des accessoires de décoration s’accordaient autour d’une palette plutôt pâle datant des années 80. J’entre à nouveau dans mon théâtre, mais cette fois-ci, c’est une décoration moderne apportant une ambiance décontractée qui m’accueille dans le foyer.

Ingrédients 8 oignons moyens, émincés 1 branche de céleri, coupée en gros dés 1 gousse d’ail émincée du Jardin de la Colonie 45 g (3 c. à soupe) de beurre salé 10 ml (2 c. à thé) d’huile d’olive 60 ml (4 c. à soupe) de miel de trèfle de la Miellerie de la Grande Ourse 1 bière blonde régionale 1 litre (4 tasses) de fond de volaille 500 ml (2 tasses) de bouillon de bœuf 800 g (1 ½ lb) de pommes de terre Gold Rush, épluchées et émincées, de la Ferme Lunick 2 branches de thym frais 1 feuille de laurier Sel et poivre 10 ml (3/8 de tasse) de crème 35 % de La Vache à Maillotte 8 languettes de pain de la Boulangerie Lacroix 200 g (7 oz) de cheddar Cru du Clocher du Fromage au village Dans un chaudron à fond épais sur un feu moyen, caraméliser les oignons, le céleri et l’ail avec le beurre salé et l’huile d’olive. Ajouter le miel et laisser caraméliser quelques minutes.

Je remarque que le bar a été changé de place pour laisser un espace beaucoup plus vaste qui pourra être aisément utilisé comme salle pour des spectacles de plus petite envergure. D’ailleurs, la modernisation de cette salle a été conçue en fonction de l’installation d’un éclairage et d’une sonorisation pour d’éventuelles prestations plus intimes avec un système de pont incorporé au plafond qui est pratiquement invisible lorsque la salle n’est pas convertie pour un spectacle. Même les tenanciers du bar se réjouissent de travailler avec de nouveaux réfrigérateurs installés à portée de main contrairement aux anciens, où le mouvement requis pour aller chercher les boissons s’apparentait chaque fois à une grande révérence.

Saler et poivrer.

L’heure d’entrer dans la salle est arrivée. En y pénétrant, il est facile de constater que tous les bancs sont non seulement neufs, mais plus larges. Certainement, les normes ont changé en trente ans et la modernisation du théâtre s’est aussi soumise à la largeur des sièges règlementaire pour assurer un meilleur confort aux usagers. Nous sommes donc passés d’un théâtre contenant 650 bancs de 16 à 18 pouces à 656 bancs de 20 et 21 pouces. Un coup d’œil au balcon me fait remarquer que la petite salle vitrée qui jadis servait à projeter les images des bobines de films sur un grand écran à la fin des années 90 – car n’ayant pas de cinéma à Amos, le Théâtre des Eskers s’improvisait salle de cinéma le temps d’un film – n’existe plus. Assurément, en augmentant la largeur des bancs, cela a pour effet d’en diminuer le nombre, mais en ajoutant trois rangées de bancs au fond, la salle de spectacle respecte son minimum de 650 places assises. Nous serons confortables pour apprécier à sa juste valeur Fred Pellerin qui inaugure l’endroit.

Laisser mijoter jusqu’à ce que les pommes de terre soient bien cuites.

À la sortie, je croise Alain Coulombe, le responsable de la programmation, et il me dit à quel point son équipe et lui ont travaillé fort. « Nous sommes satisfaits et extrêmement fiers du résultat », me confie-t-il. Encore sous l’euphorie des histoires de l’excellent conteur, c’est un plafond de lumières qui nous reconduit jusqu’à la sortie de l’un des plus beaux fleurons de la ville d’Amos. \\

Déglacer avec la bière blonde régionale et bien brasser dans le fond. Ajouter le fond de volaille, le bouillon de bœuf, les pommes de terre, la feuille de laurier et les branches de thym frais.

Retirer les deux branches de thym et la feuille de laurier. Passer le tout au mélangeur. Avant de servir, rectifier l’assaisonnement et finir avec la crème 35 %. Préparer les languettes de pain, déposer sur chacune un peu de cheddar Cru du Clocher et les faire gratiner. Servir la crème d’oignon accompagnée des languettes de pain gratinées.

> theatredeseskers.ticketacces.net/fr/organisation

Du 11 au 17 octobre, c’est la Semaine de la coopération!

L’équipe de la CDR souhaite pour cette occasion, une bonne semaine à tous les lecteurs de l’Indice bohémien.

L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 15


Aiguebelle Quand les éléments se déchaînent // Sabrina Gilbert, garde-parc naturaliste Le 20 août 2015, l’Abitibi-Témiscamingue a subi une microrafale qui a causé beaucoup de dommages dans plusieurs municipalités de la région. Le Parc national d’Aiguebelle a aussi ressenti le coup donné par mère Nature.

Microrafale ou tornade?

PARC NATIONAL

D’AIGUEBELLE

On pourrait croire en constatant les dommages qu’une tornade est passée, mais c’est pourtant bien une microrafale qui a soufflé les arbres dans l’après-midi du 20 août. Les tornades sont des vents tournoyants tandis que les microrafales sont des corridors de vents se déplaçant en ligne droite. Les météorologistes estiment que le vent a atteint une vitesse minimum de 120 km/h et confirment que celui-ci s’est déplacé en ligne droite.

Le constat des dommages au parc À l’intérieur du territoire, les dommages les plus remarquables sont dans le sud du parc, plus précisément sur la route 2 près de la jonction de la route 26 ainsi que dans le sentier La Traverse et le nouveau sentier La Salamandre. La route 12 pour se rendre au lac Sault a également été complètement fermée. On remarque surtout des arbres déracinés et même cassés en deux, ce qu’on appelle un chablis. De plus, divers chemins ont été bloqués, plusieurs sentiers fermés au public et des dommages causés aux infrastructures.

Nicolas Boulé

La priorité dans ce genre de situation est d’assurer la sécurité des clients. Ensuite, un garde-parc parcourt les sentiers pédestres pour s’assurer qu’il n’y a pas de randonneurs en détresse et pour constater l’ampleur les dommages. Le nettoyage a commencé avec les routes pour assurer une circulation fluide et sécuritaire. Ensuite, les sentiers pédestres populaires et les secteurs les plus fréquentés ont été nettoyés. La responsable des services collectifs du parc estime les dommages à environ 25 000 $. De plus, les travaux de nettoyage et de réparation représentent plus de 400 heures de travail.

Doit-on maintenant bûcher? Non! Contrairement aux réserves fauniques où certaines activités d’exploitation forestière sont permises, les parcs nationaux laissent la nature évoluer le plus naturellement possible. À part retirer les arbres tombés dans les chemins et sentiers, ceux-ci seront laissés en place. Ils vont se décomposer à l’aide d’insectes et de champignons pour ensuite enrichir le sol.

Faune Ce genre d’évènement peut être bénéfique pour les animaux. Bien que certains oiseaux aient perdu leur nid lors de la microrafale, les arbres couchés au sol offrent maintenant des abris pour d’autres espèces comme les amphibiens et les reptiles. De plus, lors de déracinement d’arbres, des abris d’hivernation parfaits pour les ours peuvent être créés.

Flore La végétation ne semble pas pouvoir en sortir gagnante, mais comme les feux de forêt, une microrafale est un moyen d’aider la forêt à se renouveler. En tombant, les arbres matures créent des endroits ensoleillés au sol. Cela permet aux jeunes arbres de grandir et à certaines plantes de sous-bois de pousser. Ainsi, le renouvèlement de la forêt peut avoir lieu. Mère Nature a créé les dommages à la forêt, mais elle s’occupe de tout remettre en ordre. Le parc, quant à lui, continue d’offrir un service de qualité à ses visiteurs et son équipe étudie la possibilité d’effectuer de la recherche scientifique concernant le phénomène des chablis. \\

16 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015

Photo : Mathieu Dupuis, Sépaq

LE FESTIVAL DES COULEURS Au Parc national d’Aiguebelle, la flambée des couleurs de l’automne ne se voit pas seulement dans les arbres ! C’est aussi des nuits magiques dans un de nos chalets ou camps rustiques à la lueur du feu de camp. Réservez votre séjour dès maintenant ! parcsquebec.com/aiguebelle - 1 819 637-7322

À PARTIR DE

60

$*

/ nuit / chalet

*Autorisations d’accès en sus


Le monde selon Modère...

Un immigrant nous regarde L’homme, cet animal bête // Fednel Alexandre Le lac Osisko héberge des canards qui, l’hiver venu, migrent vers le sud. Pour survivre. Ils se déplacent en hordes, faisant preuve d’une solidarité tout animale. Heureusement. Car, à leur façon, ils montrent qu’ils ne sont pas aussi bêtes qu’on le pense. Je ne peux pas en dire autant de l’homme quand je vois ce petit corps que l’Océan, incapable de digérer, a vomi tout habillé sur le rivage. Comme s’il voulait lui restituer un peu d’humanité. Mais comme s’il voulait cacher au monde civilisé cette ignominie et son inhumanité. La migration des canards du lac Osisko me ramène à une réflexion simple : on est peut-être tous des immigrants. N’est-ce pas une forme de migration le fait de quitter le ventre de sa mère, sans bagages, pour partir vers l’inconnu? Sait-on où l’on ira après qu’on aura tiré sa révérence? On ne sait jamais où l’on va atterrir. Quelle égocentrique vanité que de s’approprier l’espace et d’en tenir ses semblables éloignés alors qu’ils sont en train de crever comme des rats!

> indicebohemien.org

Étant tous immigrants, ce qui nous distingue, c’est notre façon d’habiter le monde. Certains, comme Hölderlin, le font poétiquement. D’autres, comme certains écrivains exilés de leur pays d’origine, préfèrent habiter une langue (des écrivains chialeurs). Comment habiter un monde aussi vaste, dont les frontières sont ouvertes, favorisant le tourisme de masse, grâce aux vols low cost, et une formidable interconnexion, grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication? On se déplace. On visite des lieux. On les squatte. On les photographie. On les quitte… Tout cela repousse l’idée d’habitation. Peut-être que c’est le monde qui nous habite? Bon, il ne faut pas dire aux gens qu’on les prend pour des imbéciles même si on le pense, comme dirait Coluche. Ce monde ouvert n’est en réalité ouvert qu’à certains. Un jour, il le sera peutêtre à ces masses de réfugiés qui essaient de fuir la guerre à la porte de l’Occident. Mais d’ici là, le monde ne sera déjà plus le même. \\

En octobre… au Centre d’exposition d’Amos

L’automne est à nos portes! Accompagner cette saison par la lecture!

40 e éd ition 26 au 29 ma i 2016 à Ville -Marie

Eh bien, dis donc!, exposition collective coproduite par l’ACEAT et l’UQAT sous le commissariat de Gaétane Godbout et de Carole Héroux. Présentée en simultané dans les cinq centres d’exposition de la région, cette exposition regroupe plus de 200 œuvres réalisées par plus d’une centaine de diplômés et chargés de cours de l’UQAT afin de souligner la contribution du professeur Rock Lamothe dans le développement des arts visuels en Abitibi-Témiscamingue et ce, depuis 35 ans. Pour voir l’intégrale… il faut faire la tournée!

Mercredi

Paysages en mutation, installation de DANIEL CORBEIL

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Plein air Le tour du Témiscamingue pour cyclistes contemplatifs // France Lemire Le Témiscamingue a la cote pour la pratique d’activités en plein air. Le découvrir en selle sur mon vélo représentait un de mes plus grands désirs. C’est en compagnie Patrick et Simon que je passe enfin à l’acte avec un itinéraire jalonné d’attraits gustatifs et de paysages champêtres.

Tours de roue entre Ville-Marie à Rémigny – 93 km À quelques centaines de coups de pédale de la marina de Ville-Marie, le Verger des tourterelles nous accueille dans ses jardins où poussent facilement et rapidement pommes, cassis, groseilles, prunes et baies de sureau, profitant du microclimat du lac Témiscamingue. Sur place, ces merveilles de la nature sont transformées en gelées, sirops et liqueurs alcoolisées. Un vrai délice!

Ravis de notre visite matinale, mes deux acolytes et moi poursuivons sur le large accotement de la route 101 qui s’étire le long du majestueux lac Témiscamingue. Sur ce tronçon, sans doute le plus fréquenté par les voitures du présent périple, les panoramas de terres agricoles défilent sous nos yeux. Nous traversons Saint-Bruno-de-Guigues par la rue Principale pour nous arrêter visiter les serres de L’Eden Rouge. Séduits par la qualité des installations et l’énergie débordante de l’équipe de producteurs, on se promet de revenir goûter aux saveurs et à la fraîcheur de leur table champêtre pour fêter la fin de notre séjour actif. Nous regagnons nos selles et gardons le cap vers le nord pour encore quelques kilomètres avant de tourner sur la montée Gamache. Mais avant de quitter la route 101, question de profiter d’un des plus beaux points de vue de la région, nous gravissons une colline pour ensuite la redescendre. L’effort vaut le détour, la vue en plongée sur le lac Témiscamingue, l’île du collège et les terres adjacentes est imprenable. Les premiers coups de pédale sur la montée Gamache nous procurent l’impression d’avancer sur une route qui se termine dans le ciel. Cette perspective s’estompe à la première montée pour laisser libre place à l’émerveillement que procure cette petite route qui sillonne de magnifiques champs vallonnés. À peine quelques tours de roue sont nécessaires sur la route 391 et nous bifurquons rapidement à gauche sur le chemin du pouvoir de l’eau. Dès mes premiers coups de pédales, je m’y plais beaucoup. Ici, la forêt dense change la donne visuelle du parcours. Nous nous sentons enveloppés par le décor. Cette route étroite passe sur deux centrales hydroélectriques, Rapides des îles et Première chute. La force motrice de l’eau qui active les groupes turbines-alternateurs sous nos roues pour produire des centaines de mégawatts d’électricité me fascine. Nous ressortons de ce fameux tronçon à quelques coups de pédales de l’embouchure du lac Témiscamingue à Notre-Dame-du-Nord où nous arrêtons pour casser la croûte.

FRANCE LEMIRE

À l’intersection des routes 101 Nord et Nédelec-Guérin, nous mettons la pédale douce alors qu’une montée graduelle marque le trajet jusqu’à Guérin. Nous poursuivons ensuite notre route jusqu’au charmant village de Rémigny où les rapides sous le pont s’offrent à nous en spectacle d’accueil. C’est en bordure du lac Rémigny que nous passons la nuit.

Rouler collés de Rémigny à Duhamel-Ouest – 92 km L’itinéraire de cette deuxième journée emprunte majoritairement la route 391 Sud. Nos premiers coups de pédale nous amènent à Angliers sur une route intimement bordée par une forêt mixte mature, modestement courbée, formée de quelques montées et de descentes et couverte d’un beau bitume. Le bonheur frappe! Les grands champs de patates marquent le paysage aux alentours de Saint-Eugène-de-Guigues, en direction de Lorrainville. Je remarque que les vallons s’accentuent plus nous nous rapprochons de Béarn. Je décrète alors une pause devant l’église pour boire et grignoter avant de nous lancer à l’assaut de cette route aux multiples montées et descentes. Mes muscles éprouvés méritent grandement le réconfort d’une longue baignade en spa en bordure du lac Témiscamingue à Duhamel-Ouest.

Derniers coups de pédales de Duhamel-Ouest à Laforce – 91 km Sous un ciel sans nuage, nous nous frottons aux routes de l’arrière-pays à l’est du Témiscamingue. Bien reposés, nous entamons la journée avec de bonnes montées jusqu’à la sortie de Ville-Marie où nous nous sommes préalablement arrêtés pour visiter la chocolaterie Les Chocolats Martine. En direction de Lorrainville, le dénivelé devient timide, et cela jusqu’à la fin de notre itinéraire de la journée. À Lorrainville, à la Fromagerie La Ferme Au Village, nous nous régalons à la fois de bons fromages et des explications de la propriétaire au langage coloré. De cette municipalité au clocher légendaire jusqu’à Laverlochère, quelques passages raboteux marquent le parcours, mais le paysage agricole nous fait vite oublier la piètre qualité du bitume. De Laverlochère en passant par Fugèreville jusqu’à Latulipe, la route se parcourt comme un charme alors que se succèdent champs de vaches, forêts et lacs. La quiétude de cette route très peu fréquentée nous procure une sensation de liberté. Passé Moffet, aucun relief important ne vient ralentir nos ardeurs : nous filons à fière allure sur une faible pente descendante jusqu’à Laforce, où notre périple se conclut en beauté devant l’église de cette bourgade amarrée aux rives du lac Simard. \\

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pub indice Eh bien dis donc_octobre.pdf

Entretien avec Félix B. Desfossés

DIPLÔMÉS ET CHARGÉS DE COURS EN ARTS VISUELS DE L’UQAT

Chaque exposition était constituée d’un document de recherche gros comme un mémoire de maîtrise. Je l’avais fait pour le rock’n’roll et le yé-yé. Pat K [Patrice Caron, organisateur du GAMIQ, fondateur de plusieurs magazines et acteur très actif de la scène musicale indépendante québécoise] m’a dit : « On a la recherche, on a le livre… » C Moi : Quel est l’album que tu aimerais réécouter comme si c’était la première fois? M

J

FBD : Outrage, un groupe qui est le Motörhead CM du Québec, mais plus progressif. MJ

Moi : Quel est l’incontournable pour les CJ néophytes? CMJ

FBD: War And Pain de Voivod. Aussi bien N commencer avec une claque sur la gueule.

Moi : Quelle est la genèse du livre? Félix B. Desfossés : La genèse date d’environ 2007, alors que la communauté célébrait les 25 ans du métal par la fondation du groupe Voivod. Ian m’a approché afin d’écrire sur les bases et les origines du métal, mais le projet est tombé dans l’oubli peu après. En 2011, j’ai écrit un docu web sur le hardcore, qui est un vase communiquant du métal et Ian m’a relancé. Nous avons créé une page Facebook et l’intérêt a été débile : la communauté métal s’est approprié le projet. Nous avons essuyé plusieurs refus de notre manuscrit et je croyais que ça allait devenir un fanzine. À mon retour en Abitibi, je suis allé voir les Éditions du Quartz et le tout s’est concrétisé. Pour l’exposition, ça s’est fait naturellement. Je suis cofondateur du Musée du Rock’n’Roll.

09:06

Exposition de groupe sous le co-commissariat de Gaétane Godbout et de Carole Héroux

// Louis-Eric Gagnon Journaliste, musicologue et grand collectionneur, Félix B. Desfossés est coauteur du livre L’évolution du métal québécois; No Speed Limit (1964-1989) avec Ian Campbell, ex-vocaliste de Neuraxis. Le livre sorti en octobre dernier a servi de base pour la création de l’exposition Ère métal, présentée jusqu’en décembre au Musée du Rock’n’Roll de Montréal.

15-09-08

EH BIEN, DIS DONC!

Musique Une exposition sur l’évolution du métal québécois à Montréal

1

Moi : Quelle serait une surprise pour les connaisseurs? FBD : Vensor, leur démo est sorti vers 1987-1988. C’est impressionnant qu’il y ait une sauvagerie de la sorte. Ils voulaient être le plus evil possible. Moi: As-tu un prochain projet de livre? FBD : Mon projet le plus concret sera l’histoire de la musique en Abitibi-Témiscamingue. Pour ce qui est de l’histoire du métal, je crois qu’elle doit être écrite et réécrite. Plusieurs morceaux du puzzle restent à recoller et ça mérite d’être fait par des gens passionnés. \\

24 SEPTEMBRE AU 8 NOVEMBRE 2015

CENTRE D’ART ROTARY DE LA SARRE

« Eh bien, dis donc! », est une phrase culte qu’utilise Rock Lamothe lorsqu’il est agréablement surpris de la production de l’un de ses étudiants. Pour la toute première fois, les artistes diplômés et les chargés de cours en arts visuels de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) sont regroupés dans une exposition. Visant à souligner la contribution du professeur Rock Lamothe dans le développement des arts visuels en Abitibi-Témiscamingue depuis 35 ans, l’évènement d’envergure régionale se déploiera simultanément dans les cinq centres d’exposition de l’Abitibi-Témiscamingue et présentera une centaine d’artistes avec près de 180 œuvres. Que ce soit pour assister à l’un ou l’autre des vernissages qui seront pour l’occasion rehaussés de plaisirs gourmands de 5 chefs régionaux, ou pour participer à l’ensemble des activités offertes, l’évènement stimulera tous vos sens! CENTRE D’ART ROTARY 195, rue Principale La Sarre (Québec) J9Z 1Y3 819 333-2294 Heures d’ouverture Mardi au vendredi : 13 h à 16 h 30 et 19 h à 21h Samedi et dimanche : 13 h à 17 h

Image : Rock Lamothe, La lumière bleue, acrylique, 6 X 6 pieds, 2014 © Crédit photo : Christian Leduc

> museedurocknroll.com Saltarello lance son 6e album le 23 octobre prochain

Cliff of the Dawn s’inspire de la mythologie de l’Europe du Nord // Rym Bellouti Cliff of the Dawn est le 6e album du groupe abitibien Saltarello, qui fait dans la musique du monde. On pourra découvrir l’album en primeur le vendredi 23 octobre, à 20 h, à la Scène Paramount de Rouyn-Noranda, à l’occasion du lancement officiel. L’œuvre s’inspire de la mythologie de l’Europe du Nord. La musicienne Julie Pomerleau nous parle du dernier bébé du groupe, qu’elle et son conjoint Luc Lafrenière ont fondé en 2000. Cliff of the Dawn signifie « la falaise de l’aube ». C’est dans la culture nordique celtique et païenne du vieux continent que les pièces de cet album prennent racine. L’exploration, au sein du processus de création, a guidé le pas des artistes jusqu’à leurs propres racines autochtones, puis les a mis nez à nez avec la culture aborigène d’Australie. Cela se traduit sur l’album par des sonorités et des mélodies réalisées par des instruments issus de ces cultures. D’ailleurs, un joueur de didgeridoo, instrument à vent aborigène, a rejoint Saltarello, de même qu’une violoniste. Le tour du monde se poursuit ainsi pour le groupe. Celui-ci finira-t-il par couvrir le globe en termes d’influences musicales? « Ho hayno yonguen jomisso ». Tout à fait Julie! Et si comme moi vous ne trouvez pas la signification de cette phrase sur Google, ne cherchez plus. Julie nous apprend que les nouvelles chansons sont chantées dans une langue inventée, qui n’est pas sans rappeler le vonlenska du groupe islandais Sigur Rós. La musicienne termine en mentionnant que les billets en prévente pour la soirée de lancement permettront également de partir avec l’album. \\

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Fière de faire rayonner la communauté régionale sur nos ondes. L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 19


Musique Lancement d’album pour le groupe Sandblast

Du Bleach au cycle délicat

Le groupe procédera, en collaboration avec Keep Hope Productions de Rouyn-Noranda ainsi que Blind Eye Records, à une tournée de prélancement au début octobre. Il sera présent le 3 octobre du côté de Rivière-Héva, à l’Épluchette du Poulailler. Il prendra ensuite la route de Sherbrooke et de Montréal pour performer à la salle Le Murdoch le 8 et à la salle le Fattal le 9. Il y partagera la scène avec Hardened.

// Gina Sinaï Le 17 octobre prochain, la formation musicale métal témiscamienne Sandblast effectuera le lancement de son premier album. Le groupe sablera les tympans des spectateurs au Barbe-Broue Pub de Ville-Marie, afin de présenter son album éponyme, sous l’étiquette JBS Records, complété en formule live au Studio Mandragore de Montréal. Ils lancent leur premier album, gagnent des concours, soit! Mais qui sont-ils? Sandblast a vu le jour en 2008. Les membres fondateurs Joé Poitras-Lefebvre, Philippe Lefebvre-Tardif et Charles-André Lefebvre-Audet complétaient la formation. À cette époque, les trois cousins trempaient dans un punk québécois bien senti dans lequel ils ont mijoté sur une période d’un an. En 2009, le bassiste s’exile dans la capitale : c’est alors le début d’un hiatus de 2 ans. Au retour de Joé à Ville-Marie en 2011, Philippe et lui accueillent Billy Barrette aux percussions. C’est en 2012 que la formation se retrouve à nouveau complète, lorsque Yanni Sirard et Darcy Beauregard-Paquin se joignent au rang de Sandblast. Sandblast, pourquoi? Le mot en lui-même le dit : ça arrache et ça décape. Le groupe était à la recherche d’un seul mot qui avait assez de mordant pour représenter leur couleur et leur style musical : le Bleach. Et pourquoi le Bleach [eau de javel]? Par refus de rentrer dans un moule et à défaut d’un terme qui décrit clairement leur sonorité. Philippe répond : « Le bleach, ça brûle doucement. » Ça enlève les taches, renouvelle le tissu. Tissu de chansons, tissées de thèmes qui représentent leur vision de la vie, leurs cris du cœur. Les pièces Music is the solution et Fidèles à nos propres démons pourront vous éclairer sur la teneur de leurs thèmes. Sandblast, c’est quoi? De prime abord, il s’agit d’une famille, une famille tissée serrée. Les quartiers généraux des cinq jeunes hommes se retrouvent d’ailleurs dans la cour arrière de Josée, affectueusement appelée « Lefebvre », la mère de Joé. C’est aussi Roxane et Alyce, respectivement conjointe et fille du chanteur de la formation. Cette famille s’étend à la progéniture et aux amis fidèles, tels que Matthéo, le fils de Billy, et Janine « J9 » Hallée, amie et tatoueuse des gars. Les parents, les blondes, les fans de la première heure ainsi que leurs partisans en font aussi partie.

En juillet dernier, les jeunes Témiscamiens sont devenus récipiendaires de la bourse de 1 000 $ du FRIMAT, du prix du FME et auront la chance d’enregistrer au studio SFL (Salle Félix-Leclerc) de Val-d’Or en août prochain, le tout en collaboration avec Yannick Saint-Amand du Northern Studio. Le groupe poursuivra en novembre sa tournée de lancement en se produisant dans la capitale et la métropole. \\

> facebook.com/SandblastBLEACH

Caroline Perron

Tournée automnale de l’orchestre à cordes de l’Orchestre symphonique régional

L’Ensemble Aiguebelle fait revivre des compositeurs méconnus // Yves Prévost C’est sous le thème Les Grands oubliés que l’Ensemble Aiguebelle part en tournée du 7 au 11 octobre. Le public est invité à découvrir ou redécouvrir les œuvres de Lully, Accolaÿ, St-Georges, Fuchs et Neruda. Ils ont été célèbres, ils ont marqué la musique de leur époque, ont influencé leurs successeurs. Puis, tranquillement, leurs œuvres ont été moins jouées, au point d’être oubliées du grand public. Ce sont cinq grands compositeurs, représentant quatre siècles de musique, que l’Ensemble Aiguebelle propose pour sa tournée d’automne. Né en Italie, Jean-Baptiste Lully n’était rien de moins que le surintendant à la musique de Louix XIV et a eu une influence notable sur la musique de toute l’Europe. Il était à la fois musicien, chef d’orchestre et compositeur. « L’orchestre jouera la Chaconne, une danse lente tirée de l’opéra Roland », explique Jacques Marchand, lui-même musicien, chef d’orchestre et compositeur. De son côté, Jean-Baptiste Accolaÿ, compositeur belge, est encore bien connu de nos jours, mais principalement par les étudiants en violon. Pour interpréter son Concerto pour violon numéro 1 en la mineur, la soliste invitée est la gagnante du concours Petit Concerto OSR 2015, la jeune Delphine Préa-Busque, de Val-d’Or. Le Chevalier de St-Georges, appelé en son temps le « Mozart noir », est un authentique chevalier, né en Guadeloupe au 18e siècle. Escrimeur renommé, mousquetaire, c’était également un violoniste accompli et un compositeur, familier de la grande noblesse, ayant entre autres enseigné la musique à Marie-Antoinette. Les similitudes de sa musique avec celle de Mozart n’échapperont certainement pas au public. Robert Fuchs est né en Autriche. Musicien et compositeur, c’est surtout en tant que professeur de musique que sa réputation s’est établie, lui qui a enseigné, entre autres, à Mahler et à Sibelius. L’Ensemble Aiguebelle offrira son Andante Grazioso et Capriccio. « Une œuvre pratiquement introuvable », indique d’ailleurs Jacques Marchand. Presque inconnu du grand public malgré ses 18 symphonies et ses 14 concertos, l’œuvre de Jean-Baptiste Neruda est pourtant étudiée dans le monde des cuivres. Le trompettiste Roger Twance, originaire de Rouyn-Noranda, se joint à la tournée en tant que soliste pour interpréter le Concerto en mi bémol pour trompette et cordes. Issu de l’Orchestre symphonique régional, l’Ensemble Aiguebelle est un orchestre à cordes regroupant 10 talentueux musiciens de la région sous la direction de Jacques Marchand. Présent sur la scène musicale depuis une vingtaine d’années, l’orchestre a atteint au fil du temps la maturité et l’équilibre dans la distribution de ses instruments qui le caractérisent aujourd’hui. \\

20 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015


Musique Une collaboration entre la Ville de Rouyn-Noranda et Radio-Canada

LA RÉGION a maintenant sa propre webradio sur ICI Musique // La rédaction

COURTOISIE

La Webradio Abitibi-Témiscamingue diffuse depuis le 3 septembre dernier plus de 75 titres issus de près d’une cinquantaine d’artistes qui évoquent la région, grâce à la collaboration entre la Ville de Rouyn-Noranda et Radio-Canada, qui ont profité de la journée d’ouverture du Festival de musique émergente pour procéder au lancement. C’est grâce au soutien du journaliste et expert musical Félix B. Desfossés, qui a fait la sélection des artistes et des pistes qui seront diffusées en continu, que ce projet qui s’inscrit dans la démarche CULTURAT a pu voir le jour. C’est lui qui a pu mettre la Ville en contact avec l’équipe d’ICI Musique, qui a accepté le projet avec enthousiasme. Valorisation Abitibi-Témiscamingue s’est par ailleurs engagé à s’impliquer dans la promotion du projet, particulièrement auprès des nouveaux arrivants. « L’équipe de Radio-Canada en AbitibiTémiscamingue est fière de participer au rayonnement de la culture [de la région] depuis 15 ans. Les artistes originaires d’Abitibi-Témiscamingue sont de véritables ambassadeurs. Ceux qui ont chanté la région

Musique

sans y être nés sont d’autant plus pertinents à découvrir. Plus que jamais, la culture se fait pilier de l’identité de la région », exprimait Félix B. Desfossés lors du lancement. « Nous voulons un produit culturel qui parle aux habitants de Rouyn-Noranda, mais dans lequel se reconnaîtront aussi les gens de Senneterre, de Lorrainville, de La Motte ou de Poularies », soulignait Geneviève Aubry, chargée de projet pour la Ville, qui souhaitait que les gens s’approprient la Webradio à l’échelle de toute la région. La Ville tentera d’inciter les citoyens, entreprises et organismes à diffuser la Webradio dans leurs établissements ou dans leurs systèmes téléphoniques, par exemple. Le maire Mario Provencher se réjouissait d’ailleurs de ce projet rassembleur : « L’initiative vient de la Ville, mais c’est grâce aux efforts mis en commun par les collaborateurs qu’on pourra mettre en valeur la musique de nos artistes, ici et partout dans le monde, à travers ce [projet]. » On pourra notamment y entendre du LouisPhilippe Gingras, Philippe B, Anodajay, Jacques Michel, Jérôme Lemay, Richard Desjardins, Dylan Perron, Samian, et plusieurs autres. À découvrir absolument! \\

propres compositions en les accompagnant le temps de deux chansons entrecoupées d’une entrevue. Ce seront des gens du coin, mais les frères Greffard sont toujours ouverts à accueillir dans leur shed du monde d’ailleurs. S’ils ne te connaissent pas, tu n’auras qu’à passer une petite audition (ça va bien aller).

Rock Lamothe 26 SEPt. - 22 NOV.

Eh bien, dis donc ! 26 SEPT. – 15 NOV.

Jean Caron et son fils Alexandre sont de retour à la technique et François Grenier de La Sarre (ils se tiennent!) à l’accompagnement. Ce qu’on aime de ces capsules, c’est qu’elles sont conviviales et qu’elles permettent de découvrir des artistes qui ont tous des genres différents. Peu importe ton style et ton âge, tu as ta place! Le but, c’est d’avoir du fun!

Y va encore faire SHOW dans SHED

2e saison du projet des frères Greffard à La Sarre // Jessica Lesage 2 mars 2013. J’arrive en Abitibi et je découvre c’est quoi un camp de chasse (pauvre fille, tu te dis!), une shed et une région qui a plus de festivals que la tienne. Si je me fie à mes souvenirs, je te confirme qu’il y a de ces soirs où il faisait chaud dans shed. Maintenant, transpose amour de la shed

et de la culture à l’univers des frères Greffard : deux gars, Sébastien et Francis, frères, conteurs, musiciens dans le genre guitare et boîte à bois de La Sarre. Qu’est-ce que ça donne? Ça donne les capsules web Y fait SHOW dans SHED grâce auxquelles ils te font découvrir des auteurs-compositeurs-interprètes de l’Abitibi-Témiscamingue dans l’intimité de leur shed avec humour et spontanéité (ils sont gentils comme ça!). La bonne nouvelle du jour, c’est qu’ils reviennent pour une 2e saison! D’ailleurs, ils ont fait le lancement en grand lors des Journées de la culture le 25 septembre dernier au Théâtre de poche de La Sarre. Lors de la 2 saison de Y fait SHOW dans SHED, les frères Greffard vont encore une fois miser sur des artistes qui ont leurs e

En jasant avec Sébastien Greffard, j’ai eu peur qu’il n’y ait pas assez de participation pour plus de 2 saisons. J’étais dans le champ! Les Greffard sont en demande! Et puisqu’ils enseignent dans une école de musique, l’accès au jeune talent est facile! Rappelons-nous de Vincent Cloutier, 16 ans et toutes ses dents, lors de la saison 1.

Soirée New Future 26 SEPt. 21H

Les gars sont en tournage jusqu’à la mi-octobre, alors je ne peux pas te nommer tous les artistes invités, mais puisque tu as lu cet article jusqu’ici, je t’en dévoile deux : Chloé Beaudoin et Sébastien Bélisle. Alors, on se tire une bûche pour une bonne dose de chaleur à la bonne franquette le 23 octobre pour la 2e saison de Y fait SHOW dans SHED! \\

> zonetechnoculturelle.ca/y-faitshow-dans-shed

Martine Savard 3 0CT. – 29 NOV.

cern.ca

L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2015 21


Poste d’écoute Safia Nolin //

NANOCHROME //

Bonsound

Independant

// Claudia Fortin

// STAIFANY GONTHIER

Mon cœur a tout de suite fait crac-crac à l’écoute du premier album de Safia Nolin, Limoilou. Cette poétesse nous décroche les sentiments à grand coup de paroles bien inspirées par son parcours et par ses expériences de la vie. C’est un album bercé par les mots, bercé par de timides mélodies folk qui font du bien. Découverte lors du Festival international de la chanson de Granby, elle a su charmer tout Rouyn-Noranda en septembre dernier dans le cadre du FMEAT. Du spleen dans tes oreilles, du doux dans tes maux et de beaux autocollants d’épaulards si tu achètes l’album. J’adore. 4/5

Je n’aime pas le dire, mais malheureusement on a souvent tendance à croire que, parce que c’est fait en région, ça ne peut être bon au premier coup. Eh bien, le groupe Nanochrome nous prouve tout le contraire avec son premier opus, L’exutoire. Primés lors du FRIMAT 2014, les membres du groupe originaire de Val-d’Or nous offrent un EP de sept pièces lancé tout récemment dans le cadre du Festival de musique émergente. Dès la première note, on décolle vers un univers planant construit de mélodies mélancoliques plus enivrantes les unes que les autres. Les pièces, surtout instrumentales, reflètent une ambiance rappelant à la fois Explosions In The Sky et Godspeed You! Black Emperor, de quoi maintenir en apesanteur entre le rock ambiant et l’indie tout au long de l’écoute. Bref, L’exutoire est sans contredit un album à se procurer et un groupe à découvrir, SURTOUT parce que c’est fait en région! 3,5/5

Limoilou

22 L’INDICE BOHÉMIEn // FÉVRIER 2014

L’EXUTOIRE


.ORG

CALENDRIER CULTUREL OCTOBRE 2015 Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

CINÉMA Vietnam, une histoire d’amour Les grands explorateurs 29 septembre Théâtre Télébec, Val-d’Or 30 septembre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 1er octobre Théâtre du Rift, Ville-Marie 2 octobre Théâtre des Eskers, Amos 3 octobre Salle Desjardins, La Sarre Mon oncle Antoine 29 septembre Bibliothèque municipale, Amos Portrait sur film - Claude Jutra 1er octobre Bibliothèque municipale, Amos Le commerce du sexe Ève Lamont 3 octobre Théâtre du Rift, Ville-Marie 5 octobre Cinéma Paramount, Rouyn-Noranda 6 octobre Cinéma Capitol, Val-d’Or

CONTE De l’amour propre BLEU : Pantone 306 U David Jalbert 1er octobre Théâtre Meglab, Malartic 2 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda

EXPOSITION Retrouvailles, 30 ans plus tard Bernard Beland 10 septembre au 10 octobre Fontaine des Arts, Rouyn-Noranda Sans Abstraction Michel Dallaire 18 septembre au 13 novembre La Galerie Notre-Dame (Lorrainville) La Sarre en 4 saisons 20 septembre au 6 novembre Hall de la Salle du conseil municipal, La Sarre

À visage découvert Francine Gauthier 20 septembre au 30 octobre Salle du conseil municipal, La Sarre Eh bien, dis donc! Hommage à Rock Lamothe - Collectif 24 septembre au 8 novembre Centre d’art Rotary, La Sarre 25 septembre au 15 novembre Galerie du Rift, Ville-Marie 25 septembre au 15 novembre Centre d’exposition de Val-d’Or 26 septembre au 15 novembre Centre d’exposition d’Amos

MUSIQUE Hommages aux colocs 3 octobre Scène Évolu-son, Rouyn-Noranda Dans l’univers de Raymond Lévesque Marie-Josée Longchamps 6 octobre Théâtre des Eskers, Amos 7 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 8 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or GRIS : Pantone 423 U

Les Grands Oubliés Ensemble Aiguebelle 7 octobre Salle Desjardins, La Sarre 8 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 9 octobre Théâtre des Eskers, Amos 10 octobre Rift, Ville-Marie 11 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or Alma Innamorata Jeunesses musicales de La Sarre 14 octobre Salle Desjardins, La Sarre 18 octobre Théâtre des Eskers, Amos 20 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 21 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or Musique du Monde Sultans Of String 15 octobre Agora des Arts, Rouyn-Noranda

DJ BATTLE 16 octobre Petit Théâtre du Vieux Noranda Musique et cinéma, une rencontre Bruno Pelletier et Guy St-Onge 18 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 19 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or 20 octobre Théâtre des Eskers, Amos 21 octobre Salle Desjardins, La Sarre 22 octobre Rift, Ville-Marie Blue Jeans Bleu 23 octobre Petit Théâtre du Vieux Noranda Cliff of the Dawn - Saltarello 23 octobre Scène Paramount, Rouyn-Noranda Arthur l’aventurier au Costa Rica 23 octobre Salle Desjardins, La Sarre 24 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 25 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or

Tour du monde en 80 jours Théâtre Advienne que pourra 3 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 4 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or 5 octobre Théâtre des Eskers, Amos Broue 13 et 14 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 15 et 16 octobre Théâtre des Eskers, Amos OTELLO (Verdi) The Metropolitan Opera 17 octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda

PATRIMOINE ET HISTOIRE Comme dans l’Temps A.T. Collection privée 12 septembre au 31 décembre Sous-sol de l’Agora des Arts, Rouyn-Noranda

SFL-08, Saratoga et Andrew Corriveau 23 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or

IMPROVISION Les Volubiles Improvisation haute voltige 9 octobre Foyer Desjardins Petit Théâtre du Vieux Noranda

THÉÂTRE Sans pays Théâtre du Tandem 29 septembre au 8 octobre Agora des Arts, Rouyn-Noranda Judy Garland, la fin d’une étoile 30 septembre Théâtre des Eskers, Amos 1er octobre Théâtre du cuivre, Rouyn-Noranda 2 octobre Théâtre Télébec, Val-d’Or

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

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