Les petites affaires de l'Immaculé Eric

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Les petites affaires de l’Immaculé Eric ou De quoi la tête a-t-il ? par Imhotep 46é version du 7 octobre 2013


Avertissement

Cet ouvrage qui m’a coûté une paire heures et que vous avez « entre les mains » vous est offert gracieusement. Vous pouvez donc le diffuser de la façon la plus vaste possible, Dieu vous le rendra. S’il est gratuit c’est pour la bonne raison que Nicolas Sarkozy se flatte d’être un sujet littéraire qui rapporte de l’argent, et que pour moi, au contraire de Vespasien, l’argent a de l’odeur et celui qui serait gagné grâce à la clique au pouvoir entre 2007 et 2012 aurait celui de la morgue, de l’arrogance, de l’injustice, de l’amoralité, de l’injustice, du mensonge, de l’impudence et du bling bling. Pouah ! Au fric, je réponds gratuit et libre. Cependant si vous voulez faire œuvre de charité vous pourrez en compensation faire un don à Agoravox (1) qui m’a permis d’écrire tous ces articles jusqu’en mai 2012 où j’ai arrêté ou de vous abonnez à Médiapart (2) qui a été en pointe dans ces affaires de l’Immaculé Eric. C’est pour cette même raison que vous pourrez trouver ici (3) les 6 autres ouvrages tout autant gratuits, dont le premier avant d’avoir été mis sur ce site avait déjà été téléchargé 25 000 fois, que vous pourrez atteindre directement là : - La première année de Sarkozy (4) - La biographie de Sarkozy apocryphe (5) - La Biographie de Lefebvre (6) - L’affaire Tapie (7) - Le Sarkozyland et ses méfaits (177) - Révolution (178) que vous pouvez trouver sur le store Apple (cherchez à Révolution ou à Imhotep ou là (179)) Par ailleurs si mes articles sur Agoravox (8), le seul site où j’ai écrit, car je suis bénévole et ai une activité professionnelle tout autre, vous intéressent vous les trouverez à cet endroit (9) . Tous les liens sont directs si vous téléchargez le format pdf sur le site Issu (en haut sur une bande), sinon j’ai mis entre parenthèses un numéro de référence chaque fois qu’il y a un lien que vous trouverez en fin d’ouvrage. Enfin il y a un autre ouvrage, cette fois-ci payant qui est le premier, et le seul à ma connaissance, qui traite de l’histoire du mouvement démocrate, disponible sur commande à la FNAC (10) ou chez votre libraire préféré et aussi en téléchargement en e-book (Amazon et Apple) : Petite histoire du Mouvement Démocrate et de François Bayrou Pour tout commentaire : imhotep.forumlogos@free.fr


Préambule

Les envahisseurs : ces êtres étranges venus d'une autre planète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Cela a commencé par une auberge abandonnée et par un homme devenu trop las pour continuer sa route. Cela a commencé par l'atterrissage d'un vaisseau venu d'une autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé... (Les envahisseurs, premier épisode 4 septembre 1969)

Tout a commencé un mois de décembre 2007 où une fille dorée sur tranche attaqua en justice un photographe imbu qui aimait une île et les biffetons, profitait, selon la fille, des faiblesses de la mère, une actuelle veuve encore plus dorée sur tranche et double face. Ce petit incident de ce monde étrange (pour nous) venu d’ailleurs, une planète emplie d’îles, de paradis (fiscaux), de fondations, de conseillers, de comptables et de majordomes, d’avocats et de notaires, d’euros, de dollars et de francs suisses, aura l’effet dévastateur bien connu sous la théorie de l’aile du papillon qui volette ici mais déclenche un ouragan, là-bas, là où personne ne s’y attend en provoquant, dans les deux sens du terme, devant nous spectateurs stupéfaits et stupéfiés, un tsunami dont on espèrerait qu’il emportât avec lui quelques pilotis de la maison UMP, son ex-trésorier et quelques vagues, arrivant avec quelque fracas du côté de Cap Nègre, mouilleront la belle Lacoste blanche d’un certain Nicolas Sarkozy dont le nom a été associé parfois à une autre île, de la Jatte, une affaire de rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, d’une sombre et immensément triste et scandaleuse histoire de sous-marins, des enveloppes supposées en kraft, une campagne supposée financée illégalement par un supposé liquide de 150 000 euros, et en détournant la loi par des micro-partis qui font le maxi.


Il était une fois

Nous

allons découvrir tout au long des extraordinaires aventures de l’Immaculé Eric toute une galerie de personnages haut en couleur et mensonges qui feraient les délices d’un scénariste en mal d’inspiration, mais ne font pas vraiment rire le pauvre gars au fond de sa mine. Parfois, on peut se féliciter ce que l’arrogance et l’appât du gain peuvent faire faire comme bêtise(s). Et quand s’y ajoute le sentiment d’impunité cela ajoute du sel à la soupe, tout en créant un cataclysme quand un grain de sable se met en travers des rouages huilés de la suffisance. Dans le combat de mégères entre la mère et la fille, de mégères huppées et parfumées mais qui se crêpent le chignon comme des poissonnières, la différence c’est que ce n’est pas pour des queues de cerise, non plus que pour le poissonnier, mais pour des dizaines, des centaines de millions d’euros de quoi faire pâlir de jalousie les gagnants de l’Euromillion, et autour d’un photographe auto-proclamé artiste du siècle et au caractère épouvantable si l’on en croit les ragots, car de ragots il y en aurait selon les cerbères vociférants de l’Union des Menteurs Pathologiques, un monde d’égout et de dégouts va surgir de dessous la soie et les dorures. Dans ce combat dans des marigots fortunés, un monde étrange pour nous, qui glace en couleur et gros titres creux les feuilles de magazines à faire rêver les coiffeuses et les danseurs argentins, on a l’impression que le grand Chambellan du nom de Maistre, à l’illustre renommée philosophique et contrerévolutionnaire, a eu un rôle central, notamment pour éjecter, mais bien indemnisés malgré tout, les affreux et jaloux et aigris et vengeurs non masqués employés qui avaient l’impudence de considérer que la veuve dorée se faisait dépouiller par des charognards dont le sus-dit chambellan en faisait sans doute partie quand on sait qu’il a reçu pour sa future retraite cinq millions d’euros après quatre ans de dur labeur très grassement payés - que c’est gentil - et qu’il souhaitait qu’on lui offrît un voilier, mais en Suisse car il ne fallait pas que cela se voie trop. Comme Iznogoud faisait le vide autour de lui, le majordome, que l’on accusait à l’avance de félonie, sachant que la justice sous l’égide d’un certain Courroye dont on reparlera, ne croyait pas aux témoignages, décida que des enregistrements seraient peut-être plus convaincants. Maistre venait de tresser une des cordes pour le pendre. Sa volonté de faire le vide va remplir les prétoires et les salons de la brigade financière.


Les canonnières de l’Union of Money Profit ont très vite tonné avec moult boulets. A bâbord c’était la défense de la pureté de l’ex-ministre du budget et à tribord c’étaient les accumulations d’insultes contre ceux qui osaient poser des questions, insultes infâmes jusqu’à comparer ceux-ci à des suppôts du fascisme. Les mots ont un sens, dit-on communément, la clique sarkozyaque les utilise pour détruire, salir, diviser et « communiquer » ou dit autrement, très vulgairement genre « cass’toi pauv’con », « niquer en commun », une sorte de tournante de la parole. Souvent dans le déni et le mensonge, l’attaque gratuite et le dénigrement. Ces gens-là sont aussi creux qu’ils soufflent fort, mais méprisables car arrogants et menteurs. Ce qui nous autorise à être sans pitié ce sont ces mots-là qui n’auraient jamais dû être prononcés : Eric Woerth est plus qu’intègre ! (Le Monde (11)) Pas moins. Ses thuriféraires l’on placé sur un tel piédestal que cela nous donne le droit au moindre écart à le clouer au pilori et jeter sur son intégrité toutes les tomates blettes que nous auront rencontrées sur son parcours limpide et pur. Ils ont voulu jouer avec les mots, les concepts, la morale, nous avons décidé de jouer avec eux. Woerth eut répondu aux questions sans faire la vierge effarouchée et sans sur-jouer une indignation inter-stellaire que nous aurions jugé sur pièces sans aller plus loin que cette affaire embrouillée. Or, il s’est présenté comme la pureté outragée et injustement éclaboussée, ignominieusement traînée dans la boue la plus nauséabonde. Cependant sa toge n’est pas particulièrement blanche et il a marché avec elle sur ses épaules frêles dans tant d’égouts qu’elle est aussi tachée qu’elle sent mauvais. Puisqu’il est plus qu’intègre, c’est donc que rien dans sa vie n’est une tache, aussi petite soit-elle. Coluche en aurait fait un sketch rendant à l’instar de la lessive qui après celle qui lave plus blanc que blanc rend transparent, où l’Immaculé deviendrait l’homme invisible. Puisqu’il est plus qu’intègre - ou « l’honnêteté faite homme » selon Nicolas Sarkozy, pour le moins ! - et que la cohorte du pouvoir (Fillon, Morano, Bertrand, Lefebvre, Sarkozy, Morin, Lagarde (Jean-Christophe)), aidée de Djack, nous lance à grand coup d’oliphant et de lance à incendie son innocence de l’agneau qui vient de naître à la figure, nous avons le devoir d’éplucher sa vie politique afin d’être ébloui par le cristal que nous y découvrirons, et ainsi faire amende honorable avant de nous aplatir ventre à terre, en pénitent, à ses pieds pour le vénérer. Cependant, il se trouve que son histoire est de la même eau que celle qui coule du haut des remparts de l’Union des Menteurs Patentés. Le conseil que je vous donne, si vous ne voulez pas crever la bouche ouverte dans d’atroces souffrances, c’est de ne pas en boire un dé à coudre. Cette eau n’est en rien le philtre d’Yseult aux blanches mains. Cette eau est trouble et pue son comptant d’affaires. Les philtres vociférateurs des hommes du pouvoir ne la changeront pas en vin de la meilleure qualité. N’est pas Jésus qui veut. Eux ce ne sont que des Garcimore de la prestidigitation, où tous leurs tours éventés se voient. Il suffit d’entendre le triste clown, le gardien de la révolution, le chien de garde, le roquet éternel, l’aboyeur en chef, le pire des gendres aux cheveux gras mouillés, qui nous vante les qualités humaines et de probité de Woerth pour être convaincu du contraire. Mais à la différence des vociférateurs nous


prendrons soin de faire des recherches et de démontrer que cette pureté n’est qu’un miroir aux alouettes à deux balles de fête foraine, nous ne sommes pas des perdreaux de l’année. Ce qu’il y a de certain aussi sûr qu’une pomme tombe d’un arbre selon les lois imprescriptibles de la gravité, c’est que dans le paradis des menteurs l’Immaculé Eric est assis à la droite du père éternel. Ce que nous allons découvrir tout au long des ces fols mois c’est cette inquiétante certitude : Woerth ment mais, circonstance hautement aggravante, avec un cynisme, une impudence et une arrogance rares. Est-ce un sentiment d’un impunité toute puissante qui le fait mentir à ce point ? Ce que je veux dire c’est que certains de ses mensonges seront d’évidence découverts. Comment sachant à l’avance que ceux-ci le seront, peut-on les proférer ? Il y a deux exemples, parmi tant d’autres, qui sont patents. Sa déclaration comme quoi il n’avait que « croisé » Maistre, « une simple connaissance », et le fait qu’il ait déclaré avec aplomb que personne ne comprenait rien à ce qui se passait au ministère du budget qui n’avait rien à savoir des contrôles fiscaux. Il ne s’agit là même pas d’une intervention au profit de qui que ce soit qu’il nous faudrait dénoncer, il a déclaré que nous n’y comprenions rien, que nous ne connaissions rien au fonctionnement de ce ministère et qu’une cloison étanche existait entre le fisc et le ministère de tutelle. Des cloisons du Titanic, sans doute. La seconde chose certaine qui ressort de tout ce fatras c’est qu’on retrouve un petit groupe de sabras, toujours les mêmes, quand bien même les affaires diffèrent. On vérifie que la Sarkozie et la Worthie sont les pays de consanguinité des riches et du pouvoir. Ce texte que vous allez lire est cette histoire, c’est la réécriture complétée d’une vingtaine d’articles, pas moins, issus de beaucoup plus nombreux autres, que j’ai commis gracieusement sur le site d’Agoravox cité plus haut. L’un et les autres m’ont pris de nombreuses heures dans un bénévolat apostolique méritoire (je flatte, sans doute la fréquentation des hommes du pouvoir a-t-elle déteint sur moi, l’humble anonyme et tabellion besogneux que je fus à votre service). Je vais vous faire un aveu. Depuis le début de ces affaires je posais le plus souvent des questions. Une des rares affirmations que j’ai jamais faites était que Woerh mentait. Vous devez savoir par ailleurs que ni l’UMP, ni Sarkozy, ni la « civilisation » qu’il nous impose ne me conviennent. La Sarkozye me fait horreur. Malgré tout, je suis toujours ébahi du cynisme et jusqu’où peut aller la malhonnêteté. Je ne sais si c’est la nature ou la culture, ou si c’est ainsi dans ma famille, mais l’honnêteté est pour nous une valeur intime et définitive. Cela n’est pas sans conséquence. Il nous faut nous pincer pour croire que les menteurs sont des menteurs. C’est tellement étranger à nous que nous espérons toujours et encore que, non ce n’est pas vrai, il ne peut pas mentir ainsi, à ce point. C’est impossible ! Chaque fois que nous descendons une marche dans cet escalier qui mène à l’enfer nous espérons que ce n’est qu’une erreur que nous allons remonter à la surface et préférer le feu des rayons du soleil à ceux poussés dans les forges souterraines de Belzébuth. Chaque fois, croyez-moi ou non, je me suis dit : non ce n’est pas possible. J’ai toujours espéré de l’humanité malgré tout et contre tout, et cet espoir est terriblement trompeur car les faits nous démontrent en permanence qu’une bonne partie de cette humanité ne mériterait pas d’être rachetée par


l’autre, celle qui sauve des vies, celle qui dans l’anonymat et l’abnégation aide ceux qui l’entourent ou ailleurs sans ne rien chercher en retour, ceux qui offrent des émotions pures. Il y a ainsi plusieurs mondes et heureusement que celui qui brille en cachette existe pour nous consoler de celui qui s’étale sur les champs de course l’arrogance en fanion, la morgue comme habitude et le mensonge comme principe de vie. J’ai donc espéré que Woerth ne fût pas celui que nous démontrent chaque jour les faits : un menteur arrogant sans aucune éthique et qui a sans doute aidé à contourner les lois et à financer illégalement la campagne de Nicolas Sarkozy bafouant la démocratie et l’égalité dans le combat électoral. Le Woerth public n’est qu’un décor de cinéma et il n’est pas beau d’en voir l’envers. Il n’est, brillant sous les compliments, qu’une peinture en trompe-l’œil sur un mur dont l’autre face dégouline d’eaux usées et nauséabondes.


Proto-histoire

Prom'nons-nous dans les bois Pendant que le loup n'y est pas Si le loup y 'était Il nous mangerait, Mais comm' il n'y est pas Il nous mang'ra pas. Loup y es-tu ? Que fais-tu ? Entends-tu ? … promenons-nous dans la carrière politique du saint laïc, l’Eric de Chantilly, celui qui comme les trois singes, avons-nous découvert, ne voit rien, ne dit rien, n’entend rien, mais aussi ne sait rien, ne fait rien, ne connaît personne, n’est connu de personne et ne ment jamais. Mais comme le chaperon rouge avec notre pot de crème dans les forêts de Chantilly et sur l’hippodrome de Compiègne, nous avons découvert, déguisé en pureté originelle, un sacré loup, une sorte de vice caché de la marchandise offerte aux étranges lucarnes, le sinistre ministre. Dans cette plongée dans le passé il faut se pincer le nez et éviter de boire la tasse, le goût en serait très amer. Nous allons découvrir que de ce côté-ci de la morale, le nôtre, la définition de l’intégrité n’est pas la même de ce côté-là, de celui de l’hippodrome, le sien. De notre côté son élasticité est assez réduite, du sien et de celui des siens c’est une guimauve sous de fortes températures qui relie le pole nord au pole sud. C’est ainsi que l’on apprend que la Chambre régionale des comptes s’est intéressée de fort près à une association, l’ADO, dont l’Immaculé fut le directeur général. On apprend de ce fait que l’immaculé Eric avait déjà eu des soucis avec des comptes (Rue89 (12)) et la moralité : Par un arrêt du 26 janvier 1990, le Conseil d’Etat annule son élection. En cause, l’incompatibilité avec sa fonction de directeur général de l’ADO. ADO, trois lettres pour « Agence de développement de l’Oise », trois lettres qui auraient pu causer sa perte dès l’entame de sa carrière politique. « L’ADO exécute ses missions sans titre légal » L’Agence et son directeur général se sont faits vertement épingler le 12 novembre 1992 dans un rapport définitif de la chambre régionale des comptes


de Picardie, que Rue89 s’est procuré, comme Mediapart et Le Canard Enchaîné. Dès sa création en juillet 1986, son poids dans le département a immédiatement été important. Par une décision du 13 octobre de la même année, le conseil général de l’Oise confie à l’ADO « l’impulsion, la coordination et la cohérence de toutes les actions concourant au développement départemental », et en même temps l’ensemble des crédits d’interventions économiques de la collectivité locale. Illégal, tonne le tribunal administratif d’Amiens le 1er décembre 1987 : il est interdit de confier de telles attributions à une association régie par la loi de 1901. Attributions alors légèrement modifiées par le conseil général, mais insuffisamment. Ce que la chambre régionale des comptes ne manque pas de souligner : « C’est sans titre légal que, depuis la décision du tribunal administratif d’Amiens, l’ADO exécute les missions qu’elle remplit pour le compte du département et pour lesquelles elle reçoit une subvention du conseil général. » « La gestion de l’ADO a été dispendieuse » Cette subvention « représente plus de 80% des ressources totales » de l’ADO, note encore la chambre. Et elle ne semble pas approuver la façon dont l’Agence dépensait l’argent public : « La chambre a en effet relevé que la gestion de l’ADO au cours de la période examinée avait été dispendieuse, pour des actions dont l’intérêt, dans le cadre de l’action économique du département, était souvent discutable, et dont la mise en œuvre était parfois improvisée. » […]« Après deux augmentations de 25,7% et 18,9% intervenues en juillet 1987 et janvier 1989, le salaire brut mensuel de monsieur Eric Woerth a été porté de 23 400 francs en juin 1986, date de son recrutement, à 35 000 francs en janvier 1989. […] A cette rémunération mensuelle, il convient d’ajouter les trois primes de fin d’année de 23 400 francs, 29 418 francs et 29 418 francs, qui lui ont été versées au titre des exercices 1986, 1987 et 1988. Monsieur Eric Woerth disposait également d’une voiture de fonction, ce qui n’était pas prévu dans son contrat de


travail. » […]« Après l’arrêt du Conseil d’Etat, ci-dessus mentionné, annulant son élection au conseil municipal de Chantilly, monsieur Eric Woerth, craignant à juste titre d’être également déclaré inéligible au conseil régional dont il était aussi membre, informait le président de l’ADO de son intention de résilier son contrat d’engagement et d’abandonner son emploi dès le 8 février 1990. Le président a accepté que monsieur Eric Woerth n’exécute aucun préavis et l’a ainsi libéré sans délai de toute obligation contractuelle. En outre, “eu égard aux excellents résultats de l’ADO sous sa direction”, selon ses propres termes, il a décidé de lui octroyer une prime de fin de contrat d’un montant égal à cinq mois de salaire, soit 175 000 francs. » Médiapart soulève de beaux lièvres comme ceux-ci : Ce n’est pas tout. « Monsieur Eric Woerth disposait également d’une voiture de fonction, ce qui n’était pas prévu dans son contrat de travail, et comme son domicile, situé à Chantilly, est éloigné du siège de l’Agence, les frais d’essence pris en charge par l’ADO ont été coûteux pour les finances de celles-ci. En 1988, par exemple, leur montant a été de 15.060 F. La chambre a également relevé qu’en stricte application de son contrat, Monsieur Eric Woerth aurait dû percevoir au titre de l’exercice 1986, compte tenu de la date de son recrutement, une prime au plus égale à la moitié de celle dont il a bénéficié, qui s’est élevée à 23.400 F. » A ces observations, reprises dans le rapport définitif de la chambre régionale de Picardie, Jean-François Mancel a répondu en soutenant que le salaire du directeur de l’ADO était « peu différent des salaires des fonctionnaires territoriaux » occupant de tels postes de responsabilité. Mais l’argument n’a pas convaincu les magistrats : « La chambre conteste cette évaluation qui cumule abusivement les régimes indemnitaires de périodes différentes » et maintient que « la rémunération nette dont bénéficiait le directeur de l’ADO en 1990, soit 400.000 F, était très nettement supérieure » à celles des fonctionnaires évoqués. Autre mélange des genres, avec les frais d’avocat. « La chambre a également relevé que les frais d’avocat de M. Eric Woerth dans l’affaire » devant le Conseil d’Etat (9.000 F) ont été « pris en charge indûment par l’ADO ». Or « cette affaire avait en effet un caractère éminemment personnel puisqu’elle portait sur l’éligibilité de M. Eric Woerth au conseil municipal de Chantilly ».

Pour un homme intègre on fait mieux : mission illégale, salaire exorbitant, conflit d’intérêt, voiture de fonction illégale, inéligibilité à Chantilly (Par un arrêt du 26 janvier 1990, le Conseil d'Etat annule son élection. En cause, l'incompatibilité avec sa fonction de directeur général de l'ADO.), dépenses dispendieuses et injustifiées au profit de sociétés amies sans services réels rendus (Plusieurs études et audits apparaissent suspects aux yeux de la chambre, qui y voit des « subventions indirectes ». Telle cette étude sur les


brosses à cheveux, intitulée « analyse fine du marché et des comportements face à la brosse », co-financée par la Fédération française de la brosse et qui a coûté 57 876 francs à l'ADO.). A noter qu’à son salaire s’ajoute également son indemnité de conseiller général. Il n’y a pas de petit profit, tout comme de faire payer ses frais d’avocats par l’ADO, frais pour son cas personnel. Ajoutons pour couronner le tout que l’ADO a fait travailler la société de conseil Bossard (pour 36 000 ! un rapport de qualité extrêmement médiocre selon la chambre régionale des comptes) qui a été rejointe immédiatement après avoir quitté l’ADO (1990) par ledit Immaculé pour conseiller dans le domaine des collectivités locales comme directeur du département (parlez du peu) de 1991 à 1993 : se faire engager par une société à qui on a fourni du travail, qui apparaît fictif du moins très surpayé, voilà ce que l’on appelle un intérêt bien compris. On comprend mieux aussi pourquoi l’Immaculé Eric ne se soucie que peu de ce qu’est un conflit d’intérêt. Il faut également se pencher sur ses relations et dépendances proches de l’époque. Tout d’abord, un certain Jean-François Mancel qui se trouve être le président de l’ADO et du Conseil général. On dit que le monde est vaste, nous nous rendons compte que dans le cas de Woerh, il est petit, bien petit. Si nous étions un peu tordus, nous pourrions écrire que si se ressemble s’assemble. Donc Jean-François Mancel, cacique important de l’UMP est un homme qui aime la justice et l’embrasse sur la bouche. Voici ce que nous dit Wikipédia (13) : Jean-François Mancel est mis en examen le 8 septembre 1998 pour "détournement de fonds publics" et "recel d'abus de biens sociaux" dans une affaire relative à des commissions sur des emprunts passés ou renégociés de 1986 à 1990 avec la société Rhoddlams de Michel Pacary, un intermédiaire financier mis en examen qui affirme avoir redistribué une partie de ses commissions, principalement au RPR. Dans cette affaire une ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d'instruction. M. Mancel est donc disculpé de ces poursuites. Puis, il est reproché à M. Mancel un conflit d'intérêts entre sa position de président du conseil général attributeur de marchés à Euro-2C et son statut d'actionnaire de la chaîne de parfumeries "Séduire" dont Euro-2C était également l'un des actionnaires. Après une condamnation en première instance par le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise), Jean-François Mancel est relaxé le 29 novembre 2001 par la cour d'appel d'Amiens. Cet arrêt est ensuite censuré par la Cour de cassation. Le 14 avril 2005, Jean-François Mancel est condamné par la 9e chambre de la cour d'appel de Paris à 18 mois de prison avec sursis, 30.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité. Le 1er décembre 2005 la Cour de cassation de Paris rejette son pourvoi et confirmé les peines prononcées en appel. Ensuite, le 2 mars 2006, la Cour d'appel de Paris a annulé son inéligibilité tout en confirmant sa sa condamnation avec sursis et son amende. Il faut cependant ajouter ceci qui est qu’en juin dernier (2010) la Cour européenne a jugé que la justice française n’avait pas été équitable (un défaut d’impartialité) envers le cacique car lors des deux jugements, contre ledit Mancel, en appel et en cassation avaient été instruits et prononcés alors que


sept des neufs juges étaient les mêmes. Le Mancel crie donc victoire sauf que : Toutefois il n’appartient pas à la Cour européenne de revenir sur le fond du jugement. Sauf à obtenir un hypothétique réexamen de l’affaire, le député reste donc condamné à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 ! d’amende. (Le Courrier picard (14)) On reste toujours abasourdi de cette immense capacité des élus UMP à se glorifier par un élément de forme quand le fond est si catastrophique pour eux. Woerth est donc proche d’un repris de justice, reconnu comme tel par celle-ci, et jusqu’en cassation, malgré le jugement de la Cour européenne, proche au point que l’un a été le président du conseil général dont l’autre a été membre, maire de la ville que l’autre dirige maintenant, et enfin président de l’ADO dont l’autre a été le directeur général, sans compter que tous deux sont membres de l’Union of Money Profit après l’avoir été du Rapacity of Perfect Robbers. Tiens, mais dites-donc, au fait le connaissait-il, le Woerth, ce Mancel ? On se le demande tant cet homme est isolé en Ile-de-France, ne connaissant personne. Mais les bonnes fréquentations de l’Immaculé Eric ne se cantonnent pas au renégat Mancel. Il y a une certaine Louise Yvonne Casetta qui est l’adjointe du Woerth au sein de l’ADO et dont il est l’adjoint au RPR, elle était la trésorière. Ecoutons (enfin lisons) cette édifiante déclaration de cette femme qui a tout pris sur elle car on y voit ce que sont ces immaculés hommes politiques (Le Point (15)): « Mme Casetta, qu’attendez-vous de ce procès ? » interroge la juge Catherine Bretagne. La question la cueille par surprise. « Qu’on reconnaisse que j’avais un rôle d’exécutante , lâche-t-elle, qu’il y avait des hommes politiques au-dessus de moi et qu’aujourd’hui ces hommes politiques ne me parlent plus, ne me regardent plus, qu’ils ont la lâcheté de me laisser toute seule. Que j’ai même été interdite d’entrée dans une soirée électorale et que... j’ai été cassée. Voilà » , achève-t-elle, la gorge nouée. Quels hommes politiques ? « Les trésoriers du RPR, les secrétaires généraux, les secrétaires nationaux, tous ceux qui donnaient des ordres » , ajoute-t-elle. Pas un nom n’est cité, mais les oreilles d’Alain Juppé, Robert Galley, Jacques Boyon, Jacques Toubon, Jean-Louis Debré, qui ont occupé ces hautes fonctions à la tête du parti ces années-là, ont dû siffler. Dans la salle, le message passe. Quels étaient les rapport entre l’immaculé Eric et Louise-Yvonne Casetta ? Le Monde, avec d’autres, nous apprend ceci : Autre activité méconnue d’Eric Woerth, la direction de l’Agence de développement de l’Oise (ADO). Au début des années 1990, avec deux personnalités importantes du RPR - l’ancien secrétaire général Jean-François


Mancel et Louise-Yvonne Casetta, la "banquière" du parti chiraquien -, M. Woerth s’était attaché à mieux faire connaître son département. Lors du procès d’Alain Juppé on apprend aussi ceci (L’Express (16)) : Alain Juppé passe des moments fort inconfortables, mais se défend bec et ongles, affirmant, par exemple, avoir ignoré jusqu’en 1993 le système des emplois fictifs. « A cette date, dit-il au tribunal, j’ai recruté un nouveau directeur administratif et financier, Eric Woerth, venu du privé, pour régulariser la situation. » C’est ce dernier, ajoute Alain Juppé, qui a révélé que, « à côté des 155 salariés du RPR, il y avait une quinzaine de personnes dont les salaires étaient pris en charge par des entreprises privées ». Pourtant, après 1993, il n’est pas mis un terme à la pratique des emplois fictifs. Effectivement les emplois fictifs ont continué jusqu’en 1995. Sans doute tout comme Juppé, l’Immaculé Eric ignorait tout, jusqu’à ce qu’ils soit disant cessent, de ces emplois fictifs qu’il avait pourtant découverts par lui-même en personne. Tout comme Mancel qui, ce qui par ailleurs n’est pas une gloire de son CV, fut exclu du RPR pour avoir signé des accords secrets avec le FN lors des cantonales de 1998, la Cassette a été condamnée par la justice de son pays. Il faut ajouter qu’elle ne démissionna qu’en 1986 et que Woerth fut donc son adjoint pendant toute lune période des emplois fictifs (1983-85), ce qui laisse douter très fort des déclarations de Juppé le dédouanant disant que c’est pour régler ce problème que Woerth avait été engagé. Il faut également ajouter cette déclaration à l’Express de Woerth quand on lui a mis dans les dents cette association avec la cassette au sein de l’ADO où elle n’est rien moins que son adjointe : « Elle s’était cassé la jambe, je ne l’ai j’ai quasiment jamais vue. » Déjà à l’époque il avait des problème pour connaître et voir les gens. Aurait-elle eu donc à l’ADO un emploi fictif ? Ainsi, notre bon ex-trésorier de l’UMP était-il entouré d’un politique et d’une administrative tous les deux condamnés, et lui, pour faire des économies, a alors décidé de tout faire en une seule personne : homme politique et trésorier. Il cumule. Va-t-il cumuler un jour les années de prisons, les amendes et les inéligibilités si d’aventure tout ce qui couve sous la cendre se mettait à s’embraser, si ce qu’a déclaré Claire T. n’est pas bidouillé pour employer un terme à la Perrin ?


Je ne sais rien

La

découverte, ou plus exactement l’amplification des découvertes des petites affaires de l’Immaculé Eric ne sont qu’une incidence des enregistrements clandestins réalisés par le majordome de la veuve dorée, Liliane Bettencourt. Deux organes de presse - j’aime bien ce mot d’organe - en l’occurrence Médiapart et Le Point, ont publié une partie de ces enregistrements soutenus en cela par deux fois par la justice alors qu’ils étaient attaqués afin que cesse leur diffusion publique. La justice ayant décidé que c’était de leur rôle et devoir que des informations de cette nature soient mises à la connaissance de la populace qui mérite de savoir quand elle est tondue. Vous trouverez par ce lien l’intégralité de la publication opérée par Le Point (17). L’objet n’est pas ici de parler, sauf nécessité, des turpitudes des proches de la veuve dorée, dont le grand Chambellan semble en être l’Iznogoud impérial, le photographe auto-proclamé artiste du siècle n’étant qu’un avide paltoquet qui se goinfre de pognon avec la délicatesse d’un char d’assaut de l’époque soviétique. Maistre lui est bien plus subtil, un escroc de haut vol qui aura manipulé son monde, y compris le boy scout des champs de course. On aura quand même découvert l’avidité sans fonds des proches, une ahurissante valse de millions d’euros et une population extra-terrestre qui sort des centaines de milliers d’euros en liquide sans que cela ne trouble les guichetiers et de la même façon que vous pisseriez, après avoir ingurgité un peu trop de cervoise, sur le gazon municipal, mais vous avec une amende pour toutes félicitations.

Ces précieux enregistrements nous ont révélé un monde de copinage entre l’argent, la politique et la justice. On a cru découvrir un conflit d’intérêt parce que la femme de l’Immaculé avait été engagée par le Chambellan, conflit d’intérêt patent au point que la gente dame a déclaré qu’elle avait sous-estimé ce possible conflit (le terme de sous-estimation contient celui d’estimation qui indique selon le petit Robert et le grand Larousse que ce qui est estimé existe bel et bien) alors qu’un autre l’était depuis que l’ami Woerth (ami est une licence poétique) était devenu ministre alors que trésorier de l’UMP, aggravé quand il devint celui du budget. Je ne développerai ici aucun argument. C’est une vérité aussi sûre que : pourtant elle tourne. Il n’y a que notre église des temps modernes, l’UMP et ses satellites (comme dirait Copernic), pour le nier ou le contester. Pas besoin de procès, de justice, d’enquête. C’est un fait à l’égal que un plus un font deux. Et dans leur vision de la chose il n’y a que


deux possibilités : la mauvaise foi la plus éprouvée ou l’aveuglement de l’alcoolique qui nie sa maladie tellement ils sont imbibés d’amoralité. Pour se défendre des accusations qui découlèrent de ces enregistrements, le saint laïc a lancé une série d’arguments qu’il est si aisé à réfuter que j’en ai honte. A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Damned ! Je ne parle pas ici des insultes grossières des langues de vipères de l’UMP, des repris de justice comme Paillé (condamné le 26 mars 2004 par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de dix mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, pour « abus de confiance »), des « confliteurs » - je sais ce néologisme n’est pas beau mais il leur convient parfaitement surtout quand la forme rejoint le fond et eux, le fond, ils l’on atteint depuis bien longtemps d’intérêts comme Lefebvre quand il était employé par Sarkozy au ministère de l’Intérieur, et son indigence pathologique et sa hargne de Pit Bull, de la harpie Morano (« hou la menteuse ! »), de l’assureur maléfique, une brute dans un corps rond à la langue empoisonnée par un fiel de mercenaire démilitarisé. La justice va s’occuper de lui et de sa diatribe honteuse dont il est si fier ayant obtenu un vif succès dans les assemblées de ses sbires. Médiapart a porté plainte. On ne traite pas impunément un journal en ligne et ses journalistes d’avoir des méthodes de fascistes. Les mots ont un sens, comme disait l’autre, et eux ont perdu le leur. Ce sont les outres les plus creuses qui font le plus de vent. C’est connu. Prenons celui qui est issu des cerveaux bouillonnants des spin doctors, de la camera nera du château. Vous savez ces communicants qui délivrent ce genre d’ordonnance qui s’appelle un élément de langage et que toutes les ouailles répètent comme un Pater Noster appris à la prime jeunesse sans même connaître le latin (dans les temps anciens) à tue-tête, partout où il y a un micro. Ils devraient savoir que les faits sont têtus et que la répétition d’une connerie n’en fait pas une vérité. Mais la foi sauve, la mauvaise foi non. Cet argument qui est une ineptie sans nom, mais marque les esprits inféodés, est que Woerth, l’excellentissime ministre du travail (pour les retraites ne serait-ce pas antinomiques ?) n’est pas attaqué pour des faits précis mais seulement parce que des officines trotsko-hitlériennes œuvreraient pour l’empêcher de faire aboutir la réforme des réformes que ce immensément courageux pouvoir veut mettre en place et que les forces rétrogrades, politiciennes, lâches et sans idées veulent bloquer. Notre cher ex-ministre du budget et ex-trésorier de l’UMP et ex-trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy prend les Français pour le peuple le plus bête de la terre : il n’y aurait aucune coïncidence si cette affaire sort maintenant. En effet avec un courage admirable il se bat comme un lion pour la cause des retraites - que n’oublions pas avait été déjà résolu avec brio par un certain Fillon du gouvernement Villepin - pour le bien de la nation et des générations futures. Ses ennemis politiques, honteux et acerbes adversaires, usent de toutes les armes les plus immondes pour l’attaquer, et c’est pour cette raison que l’affaire famille Woerth-Bettencourt sort maintenant, à la date D et à l’heure H. N’ayant rien à reprocher à ce valeureux


ministre on le traîne dans une fange épaisse et malodorante, lui qui est propre comme un sou neuf, lui qui est innocent comme l’agneau christique qui vient de naître. Le simple constat des faits démonte comme à la foire au trône au jeu de massacre cet argument - s’il est classique il n’en est pas moins odieux et une insulte à l’intelligence - foireux. En effet si l’on croit le ministre cela voudrait dire - suivez bien mon raisonnement - : 1- que cet enregistrement du majordome de madame Bettencourt n’a été fait qu’en prévision de la future réforme des retraites, tout en sachant à l’avance que ce serait un an et demi plus tard Woerth le futur ministre ; 2- que la fille de Liliane Bettencourt n’a remis à la police cet enregistrement qu’uniquement pour mettre des bâtons dans les roues du cher ministre et certainement pas pour servir ses intérêts ; 3- que le procès, qui n’a pas eu lieu début juillet, n’a eu sa date fixée qu’uniquement en prévision anticipée de la future nomination de Woerth au ministère du travail et que la justice avait calculé la date en regard de celle de déclaration d’Eric Woerth des décisions sarkozyennes pour régler le problème des retraites. 4- à l’AN et au sénat l’UMP est majoritaire et la loi passera de toutes façons ! 5- et ce qui devait arriver arriva : les 15 et 16 septembre en à peine 17 heures de discussion la loi est votée ! Ce débat a aussi permis de découvrir la nature cachée de l’Immaculé qui a traitée une élue socialiste Catherine Coutelle de collabo avec tout ce qu’a de connotation exécrable ce mot honteux et insultant et, de plus, complètement hors sujet (Le JDD (145)). Enfin le vote effectué n’a pas empêché le lundi 20 septembre Claire T. à Complément d’enquête (France 2) de confirmer le don de 150 000 ! pour la campagne de Nicolas sarkozy via Maistre puis Woerth, ce qui prouve qu’une fois la loi votée l’affaire continue. Ce genre d’argument a déjà été utilisé maintes et maintes fois : c’est parce qu’il dérange qu’on s’attaque à lui (cf Sarkozy qui nous la ressort régulièrement). Ceci est devenu en l’occurrence c’est parce que Woerth s’occupe (évidemment à la perfection) du dossier des retraites que ceux qui y sont opposés s’attaquent à lui. On pourrait appeler cet argument, l’argument Caliméro Superman. On lui en veut mais il résiste. On sous-entend (ou on le dit carrément) que le tout est orchestré (Le Mossad, la CIA, MI5 ou MI6, le GRU, l’ex KGP, l’ex Stasi, les Francs Maçons, le Klu Klux Klan, la Kabbale, les illuminati, Giordano Bruno, James Bond, Mata Hari, l’amiral Canaris, Thierry Henri ?) afin de déstabiliser le ministre. Cela amène deux réflexions : 1- c’est très peu flatteur pour d’autres ministres, d’autres membres de l’UMP, d’autres élus, d’autres Français car cela signifie que Woerth est tout simplement irremplaçable ; 2- c’est une belle tranche de rigolade. On se demande comment ce genre d’arguments sortent de la cervelle des spins doctors. En fait non. Ils se foutent des faits, de la vérité, se disent que plus c’est gros mieux cela passe, qu’il suffit de le dire bien fort, de faire un clin d’œil appuyé genre : vous voyez ce que je veux dire, je ne peux parler trop fort on nous écoute, que les Français


sont des demeurés. Les faits sont pourtant simples, intangibles, vérifiables : les enregistrements ont été réalisés à la fois en matière de protection et de défense par un majordome qui voyait que les employés fidèles étaient remerciés par Maistre, et parce qu’il était scandalisé de l’attitude des vautours. On ne croyait pas les témoignages, peut-être croirait-on des enregistrements. C’est ensuite parce que la justice, représentée en l’occurrence par le procureur Courroye, qui classait sans suite la plainte de la fille de la veuve fortunée, et que le procès arrivant que la fille a remis ces enregistrements à la police, puis son entourage pour que rien ne fût étouffé à la presse. La troisième goupille est, en fait, dû à l’œuvre de l’avocat Kiejman qui pour faire pression contre les témoins opposés à sa théorie a voulu faire déstabiliser la comptable en portant plainte injustement contre elle pour vol. Les faits ont prouvé que cette plainte était injustifiée. Cela a déclenché la colère de la comptable et l’on sait que la colère est mauvaise conseillère, pour le coup elle a fait soulever le couvercle de dessus la marmite. Comme on le voit ce sont des incidences qui ont déclenché ces affaires et en aucun cas des politiques. Il faut se rappeler qu’au début, à part Montebourg, la gauche a été très très modérée. Du reste elle a surtout demandé des éclaircissements, traités par le plus absolu mépris, et la démission de Woerth de son poste de trésorier de l’UMP (question stupide a-t-il répondu le sieur Woerth une autre fois à l’Assemblée Nationale quand on lui demandait s’il n’y avait pas incompatibilité entre son poste de ministre et celui de trésorier à l’UMP. On imagine son arrogance et son dédain.). Cependant Nicolas Sarkozy a aidé à griller deux faces ce stupide argument. En effet pour la surboum de mi-août, comme l’on dit chez les chats, à fort Brégançon, à deux coup d’ailes de mouette de Cap Nègre, alors que le conseiller spécial de l’Elysée pour le social, Soubie était présent, que les Lagarde et autre Fillon aussi, alors que Moody’s menaçant de baisser la note de la France avec à la clé un risque important de voir nos taux d’intérêt s’envoler entraînant un surcoût catastrophique à notre dette, si elle ne réglait pas d’urgence ce problème des retraites, l’indispensable ministre du travail était absent. De ce constat on en conclut qu’il n’est pas indispensable, justement, pour s’occuper de ce dossier brûlant (normal en plein mois d’août et de canicule). Exit l’argument. Il leur faudra en trouver un autre aussi stupide. Les mauvaises langues d’un certain volatile ont dit que Nicolas Sarkozy ne voulait pas se faire photographier en petit comité à côté de l’Immaculé, et pourtant la blancheur de celui-là aurait rejailli sur celui-ci et aurait agrémenté son bronzage par une douce réverbération des rayons du soleil provençal. A cet argument complètement farfelu et invalide, honteux car offensant l’intelligence et les faits, s’ajoute un autre bien connu. Une sorte de mélange de : vous êtes des aigris, des jaloux, plein d’une haine tenace, voulant vous venger (de quoi on se le demande) en faisant une immonde chasse à l’homme en vous roulant dans la fange et en reproduisant des ragots, la bave aux lèvres et l’insulte à la bouche. Allant jusqu’à parler de fascistes, de journaux des années trente. On a eu le droit à Salengro, j’attendais Dreyfus (mais là on a été gratifié de l’immensément ridicule J’accuse de l’aboyeur en chef. La comparaison avec l’original ne lui fait pas peur. Ni dans la forme ni sur le fond de l’affaire. Il ne doute de rien le Saigneur des carpettes). Evidemment ces


accusations sont sans fondements. Il va de soi : aucune de toutes ses affirmations n’est accompagnée d’exemples ou de preuves. Ils accusent les autres de parler dans le vide et de mensonges, d’accuser sans preuves, mais eux au grand jamais ils n’apportent le moindre début d’extrait ou d’éléments qui confirmeraient leurs dires. En revanche on peut bien dire qu’Edwy Plenel a été pris pour cible avec une violence peu commune. On a assimilé son site de journalistes à un site de ragots, lui qui fut directeur du Monde. On en fait l’amalgame avec des blogs et Tweeter ! On croit rêver. Au passage il a été très cocasse, si ce n’est honteux et grave, d’entendre Baroin insulter Internet, les tweets etc quand Sarkozy a demandé sur Facebook qu’on lui pose des questions avant son intervention juillettiste. J’espère qu’il est allé rappeler ses déclarations à son chef, histoire de le motiver pour l’interview de Pujadas. On lui ressortira sur son site s’il en a un. Quant à dire que sa tête est un permis de pureté (Ai-je une tête à … ? nous a sorti l’Immaculé), jusqu’à ce jour on n’a rarement vu des escrocs avec un gyrophare sur la tête, et une paire de klaxons sous les aisselles arrivant avec un porte-voix déclarant qu’il est un escroc. De même Madoff (psssttt : je ne compare pas Woerth à Madoff, je prends le cas Madoff pour une démonstration) a réussi son manège pendant quinze ans. Il n’a pas tenu vingtcinq, mais il a tenu plus d’un an car notre Menteur Universel a aussi déclaré, argument d’une force électro-magnétique comme Tesla les aimait, que l’on pouvait tricher un an mais pas vingt-cinq, ce qui entre nous soi dit veut dire que selon lui on a le droit de tricher un an, et sans doute pendant vingt-cinq ans par tranche de 365 jours. Cependant, lui inéligible pendant un temps a bien été réélu, pourtant Emmanuelli condamné, Juppé condamné, Nucci condamné pour un détournement de 27 millions de francs entre 1984 et 1986, ont tous été réélus. Cela rejoint là aussi les cris d’orfraie, les grandes et bruyantes déclarations d’honneur (détruit), de probité (souillée), de moralité (bafouée), d’intégrité (dégradée), d’âme pure et salie. Un peu comme les vases communicants : plus les voix sont fortes, plus il y a de chance que le mal soit profond. Passons maintenant à cet autre argument qui est d’une impudence rare : l’Immaculé Eric ignorait tout de l’activité de son épouse, qui elle-même ignorait qu’il pût y avoir une fraude fiscale chez la veuve dorée. Woerth ignore tout. Il ne sait même rien de la fortune de madame Bettencourt, la femme la plus riche de France, lui qui a été tout à la fois ministre du budget - ce qui est moralement complètement incompatible - et trésorier de l’UMP, ce qu’il n’est plus depuis le 31 juillet 2010, ayant été trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Il est bon de rappeler comme l’a noté le Matin (18), que ce même Woerth est allé en Suisse récupérer des fonds pour le candidat Nicolas (un prénom qui doit être le point commun des insulteurs majeurs) Sarkozy au début de l’année 2007 : Ce 23 mars 2007, Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, était venu en ami à Genève. Patrick Devedjian, à l’époque député des Hauts-de-Seine, l’accompagnait. Cette visite en Suisse avait un but : récolter de l’argent pour financer l’« effort de guerre »


du candidat de la droite, opposé à sa rivale socialiste, Ségolène Royal. Le comité de soutien UMP Suisse avait vu grand pour accueillir les émissaires de Sarkozy : une réception à l’Hôtel Crowne Plaza en début de soirée, suivie d’une réunion au Caviar House, dans la très chic rue du Rhône, avec le « premier cercle », autrement dit, les donateurs les plus fortunés. On a également appris au détour d’un article que l’Immaculé s’était rendu à ce dîner dans un avion privé mis à sa disposition par un fortuné Français de Genève. La question est : le coût de ce voyage a-t-il été réintégré dans les comptes de campagne ? Une autre question serait : est-ce un avion d’entreprise (abus de bien social, recel d’abus de bien et violation de la loi du financement de campagnes électorales interdit pour les entreprises) ou privé ? Il paraît d’une absurdité totale qu’un trésorier de parti, ministre, dont la femme travaille dans la finance ignore qu’en Suisse il y ait de l’argent qui provienne de la fraude fiscale et que vraisemblablement des chèques reçus pour la campagne de Nicolas Sarkozy venaient de banques qui y participent. Woerth atteint dans cet argument l’Himalaya du mépris de l’intelligence des Français. De plusieurs choses l’une : 1- soit en tant que ministre il est d’un incompétence rare car il ignore tout de la première fortune de France - qu’est-ce qu’il faisait donc au ministère du budget ? - soit il ment ; 2- soit en tant que trésorier de l’UMP il avait un poste fictif soit il connaissait d’évidence les plus grands donateurs à son parti - comme le prouve l’article du Matin ainsi que le repas offert au Bristol à ceux-ci avec la présence de Nicolas Sarkozy, alors Président de la République (ce qui n’est qu’un scandale de plus) et il ment ; 3- soit son épouse (que les conversations enregistrées donc libres et par évidence ne pouvant être un jeu pour accuser l’un ou l’autre), engagée à sa demande (selon ces mêmes conversations enregistrées) dans la société qui gère la fortune de la fortunée dame, n’ignorait rien de ce à quoi sert ce genre d’officine (la fraude fiscale massive) - et le double fait d’être l’épouse d’un ministre et que celui-ci fût celui du budget ne fait qu’empirer les choses - et cela est gravissime (je serais Hermès, je ne serais pas très heureux de cette nouvelle recrue) soit c’est un engagement fictif pour complaire à un ministre du budget et c’est à nouveau gravissime. L’un c’est dire que la femme du ministre - au passage il ment quand il dit qu’il a révélé la liste des fraudeurs, il n’a fait qu’en parler et n’a fait que négocier avec certains fraudeurs - qui a pour vocation de lutter contre l’évasion fiscale, l’organise, l’autre c’est dire que l’on a engagé sa femme fictivement pour obtenir en échange un retour de son ministre de mari car c’est sur son insistance que cela fut fait. A propos de fraude fiscale, l’Immaculé, lorsque certains échos nous parvenaient de Suisse, a tempêté comme une lampe que c’est parce qu’il était le Robin des bois fiscaux qu’on déblatérait sur lui, il faut savoir qu’en 2009 ces contrôles avaient moins rapporté qu’en 2008 ou 2007 (Le Monde (19)) : Les contrôles fiscaux ont rapporté 14,7 milliards d'euros à l'Etat en 2009, "en


baisse par rapport aux 15,2 milliards de 2008 et surtout aux 16,4 milliards atteints en 2007", révèle lundi le quotidien économique Les Echos, citant le rapport d'activité de la Direction générale des finances publiques. Belle efficacité ! Nous découvrons ce qu’est la probité selon notre saint laïc. Ce cher ministre semble de tous les coups. N’oublions pas au passage que ce même Woerth avait pour collaboratrice dans son cabinet la femme d’Imad Lahoud, celui qui a accusé Villepin, ce qui au moins aurait dû faire dresser les oreilles de Zig et Puce les deux juges qui ont oublié aussi d’interroger MAM, dans cette fameuse affaire Clearstream (20 minutes (20)) : Plus loin, on apprend que le 5 mai 2005, c’est l’actuel ministre du Budget, Eric Woerth, qu’invite Imad Lahoud, dont l’épouse, Anne-Gabrielle Heilbronner, dirige alors le cabinet. De même, l’actuelle secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, Nathalie KosciuskoMorizet, a partagé à deux reprises avec son époux, à l’époque cadre chez EADS, la table d’Imad Lahoud. Comme au début de l’histoire il fallait sauver le soldat Eric, du côté de l’Union of Money Profit cela a été un déchaînement hystérique. Le PS serait derrière cette affaire. Sans doute le majordome, la comptable, la fille et la justice qui a fixée la date du procès, sont-ils tous membres occultes du PS. Se regardant dans un miroir, imaginant le monde à leur image sans doute, ils ont mélangé honneur, déshonneur, chien, mort, suicide, honte. Ils ont vociféré comme jamais. Petits extraits (Le Monde (21)) : La ligne de la riposte a été lancée, mardi 6 juillet au Raincy (Seine-SaintDenis), par Xavier Bertrand. En dénonçant les "méthodes fascistes" de certains sites Internet, il visait directement Mediapart, qui a multiplié les révélations sur l’affaire Bettencourt. Mediapart sous le feu des critiques. Après avoir martelé pendant plusieurs jours que l’affaire Woerth reposait sur de la "calomnie", le parti majoritaire est passé à la vitesse supérieure, mercredi, en attaquant durement le site fondé par Edwy Plenel. Nicolas Sarkozy lui-même a directement attaqué l’ancien directeur de la rédaction du Monde, devant les députés Nouveau Centre."Edwy Plenel, dont on connaît les affinités politiques et qui a fait pleurer Margot pour avoir été victime d’écoutes, utilise des écoutes illégales d’un maître d’hôtel viré" par Liliane Bettencourt, a-t-il lancé, selon un participant, à la réception des centristes à l’Elysée. "Il s’est drapé dans le rôle du martyr des écoutes de Mitterrand, et maintenant il les utilise sans réserve éthique ni méthodologique. Au niveau déontologie, c’est inimaginable. Mais ça va lui retomber sur la tête", a poursuivi le chef de l’Etat, selon ce témoin. "Imaginez si moi, j’écoutais les journalistes, qu’est-ce qu’on dirait !", a-t-il ajouté. "Ce fameux site qui me rappelle une certaine presse des années 30", a renchéri ce mercredi matin Christian Estrosi sur France Info, faisant référence au fascisme qui traversait de nombreux écrits à l’époque. "Ce ne sont pas des journalistes", a martelé le vice-président du groupe UMP à l’Assemblée, Jean Léonetti, toujours sur France Info. "Je suis choqué quand vous dites que c’est


un site d’information. Ce n’est pas un site d’information, c’est un site de ragots, de déclarations anonymes", a également lancé Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille. Face à cette déferlante, Edwy Plenel a annoncé son intention de porter plainte contre Xavier Bertrand pour diffamation. "Le journalisme, c’est l’honneur de la démocratie, la calomnie est de l’autre côté", a-t-il rétorqué. Le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, a "pris acte sans surprise" de cette décision. Une attaque plus générale contre la presse en ligne. Cette stratégie de contrefeu contre le site d’information Mediapart s’est accompagnée de critiques plus générales contre l’information en ligne. Mardi, à l’Assemblée, le ministre du budget, François Baroin, a dénoncé "les tweets, les blogs" d’une "cybercabale". Le ministre de la défense, Hervé Morin, a aussi regretté, sur RMC et BFM-TV, "une compétition effrénée entre la presse médiatique classique et Internet" où "plus rien n’est contrôlé", "où on ne prend pas le temps, un seul instant, de vérifier simplement l’information qui vous est donnée". […] Des amalgames historiques. En lâchant le mot "fasciste", Xavier Bertrand se doutait qu’il ferait des émules. Et les exemples historiques n’ont pas manqué, mercredi. Outre "la presse des années 30" évoquée par Christian Estrosi, Nadine Morano s’est illustrée en dénonçant "une espèce de collusion médiaticopolitico-trotskiste qui essaie de jeter l’honneur d’Eric Woerth". Le président des Jeunes Populaires, Benjamin Lancar, a lui estimé, sur son compte Twitter, que "du temps de Staline, il y avait les montages photo, en 2010, en France, il y a Mediapart, mené par... un trotskiste". Certains dirigeants de l’UMP ont également évoqué les morts des hommes politiques Roger Salengro et Pierre Bérégovoy, qui s’étaient suicidés à la suite de campagnes menées contre eux. "J’en appelle à votre vigilance. Un jour, cela peut vous arriver d’avoir votre honneur jeté aux chiens", a lancé Nadine Morano, en faisant référence à la phrase de François Mitterrand après la mort de Pierre Bérégovoy. On le voit c’est l’artillerie lourde et honteuse. Comme disait l’autre quand les bornes sont dépassées il n’y a plus de limites (Dac, je crois). Parler devant ses militants de fascisme quand on demande à des ministres de s’expliquer alors qu’ils ne s’expliquent pas et en répondent que par des larmes et des protestations outrées et bruyantes de probité et d’honneur, est détestable, honteux et médiocre. Faire les amalgames entre les faits dénoncés par une des deux parties engagées dans un procès comme étant d’origine politique est particulièrement malhonnête intellectuellement. Et bien sûr faux. Mélanger tout Internet afin que ceci salisse cela est bien connu des spécialistes de la communication, de ces spin doctors qui nous ont fabriqué le compétent hyperactif Nicolas Sarkozy dont on voit aujourd’hui dans l’adversité quel est son vrai caractère, sa lâcheté abyssale, son incapacité à faire face aux événements que du reste il ne maîtrise plus et


qu’en fait il n’a jamais maîtrisés. Parce qu’il lançait un sujet par jour, les journalistes nous ont traduit cela comme la maîtrise du temps et des faits, ce n’était que de la communication et non la capacité à diriger les éléments. Il y a Neptune pour cela. L’Olympe de Sarkozy c’est Cap Nègre. Cela ne va pas très haut. L’ensemble des arguments cités plus hauts sont un beau mélange d’hypocrisie, de techniques éculées de communication, de faussetés et d’erreurs. Parler de montage photo alors que les enregistrements ne sont en rien trafiqués (datés et authentifiés par les services scientifiques de la brigade financière je crois), critiquer ces mêmes enregistrements quand l’ami Woerth se flattait d’user de listing volés applaudi en cela par sa clique qui faisait claque et quand la justice dans un procès opposant la veuve fortunée, Maistre à Médiapart et au Point a donné raison à ceux-ci contre ceux-là est pour le moins culotté comme disait ma grand-mère. La justice qui par deux fois a considéré que ces hebdomadaires avaient parfaitement le droit d’éclairer la populace sur les agissements de ce petit monde. Juste pour terminer dans ces déclarations inspirées par la panique la plus totale, je suppose, car ni la raison, ni la logique, ni la vérité, ni la sagesse n’ont pu les inspirer, celle-ci : Je suis choqué quand vous dites que c’est un site d’information. Ce n’est pas un site d’information, c’est un site de ragots, de déclarations anonymes", a également lancé Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille. Morano celle qui va dans un meeting camouflée sous une burqa (là j’exagère), celle qui regarde un jeu vidéo avec ses enfants mineurs et très jeunes, jeu dont elle dénonçait l’existence tout en étant ministre de la famille, nous déclare donc que les déclarations sont des ragots et anonymes. Or quelles preuves absolues aurait-elle que ce seraient des ragots ? Elle était là, dans l’hôtel particulier pour dire que ce que relate la comptable n’est que ragot ? Le retrait des 50 000 euros, ragot ? La date de ce retrait, ragot ? Les carnets, ragot ? Quant à dire que c’est anonyme, le prénom de la comptable est cité, ce n’est pas parce que son nom n’avait pas été cité que c’était anonyme. Elle doit connaître autant le vocabulaire que son professeur de français, un certain Nicolas Sarkozy qui se disait le fils de Chirac car pour lui une monarchie élective cela voulait dire héréditaire. Pour Morano, le nom non dévoilé au public veut dire anonyme alors que la déposition a été faite à la police de façon nominative. De plus le nom de cette comptable est maintenant connue. Enfin parlons du plus gros matériau les enregistrements : ceux qui y parlent sont-ils anonymes ? Ils ont reconnu leur voix devant la police en ce qui concerne au moins la veuve fortunée et le grand Chambellan. Celui qui a enregistré, le majordome est-il anonyme ? La fille de la fortunée dame qui a remis ces enregistrements à la police l’a t-elle fait anonymement ? Les a t-elle donnés anonymement à Médiapart ? Médiapart les a t-il communiqués anonymement ?


L’épouse du mari

Les reproches faits à l’Immaculé sont très nombreux et nous les étudierons les uns à la suite des autres : le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par des enveloppes, les divers chèques de la veuve dorée, l’hippodrome de Compiègne, l’affaire Wildenstein, celle dite Peugeot, la succession César, la légion déshonorée, les micropartis dont le sien. Parmi ceux-ci il y a le cas familial de son épouse, la Florence. Les enregistrements qui, il faut le rappeler, sont datés et authentifiés, ont révélé par la bouche du grand chambellan que ce dernier avait engagé l’épouse à la demande du mari. On voit tout de suite quel conflit d’intérêt il y a entre un mari ministre du budget en charge de lutter contre la fraude fiscale et trésorier de l’Union of Money Profit, dont l’épouse travaille pour la troisième fortune de France, finance l’UMP et la campagne de Nicolas Sarkozy et fraude le fisc. Pour répondre à ces hypothétiques calomnies, l’Immaculé Eric a sorti à coup de mitraillette un certains nombre d’arguments : - Il n’est jamais, de toute sa vie, intervenu dans la carrière de son épouse bâtissant à cet effet une muraille de Chine entre cette carrière et lui-même - il ignore tout du travail de son épouse - son épouse gère la fortune professionnelle de la veuve dorée - dans ce genre de société il y a des cloisons étanches entre les divers services - la compétence de son épouse est la meilleure garantie que cet emploi est justifié - son recrutement est passé par le canal banal d’un cabinet qui avait pour fonction de recruter un spécialiste des family offices, ces machines à frauder le fisc. Soyons mauvaise langue et commençons par la supposée compétence de Florence Woerth. Voici ce que nous en apprend Bakchich (22): Mais revenons aux qualités de Florence, la fidèle épouse de l’excomptable de Chirac… Si on peut affirmer qu’elle n’a pas de chance en affaires, c’est en raison de sa carrière manquée à la banque Rothschild. Entrée dans ce précieux temple de l’argent en 1997, au moment où Eric commence à se faire un petit nom en politique, assez vite Florence fait florès à la tête d’une unité qui place du fric dans les nouvelles technologies. Tout marche si bien que de fortes sommes, extraites de la fortune « privée » des Rothschild, sont confiées à la sagacité de Florence. Las, c’est si bien la catastrophe que les patrons de la banque envisagent de


se priver des services de Florence. Ce qui serait une erreur politique. La femme de Woerth est donc évacuée vers la com’ du groupe, où ça craint moins pour la prospérité des tas d’euros. L’immaculé Eric semble surtout défendre malicieusement ses intérêts et suivre le vent : Ce préambule pour indiquer que le bon Eric, expert en argent politique, n’est pas exactement l’oie blanche qu’il veut nous montrer. Ce vertueux n’a-t-il pas créé le « Club de la boussole » dont la charte était « la fidélité à Jacques Chirac », pour mieux le trahir. Ne tapons pas plus bas que la ceinture, quand bien même la Florence n’aurait pas la compétence voulue, on a sous la paluche bien d’autres éléments troublants. Revenons un peu en arrière. Le Monde (23), qui n’est pas en reste dans cette histoire après avoir eu des ratés au démarrage (est-ce le fait que ce soit le trio BNP qui ait remporté la bataille de son rachat qui lui donne des ailes, contre les affairistes de l’Elysée - Perdriel/Olivennes et Richard/Orange - ?) bien qu’après il nous ait sorti une horreur d’investigation à la Rapetout sur l’affaire de l’hippodrome, nous apprend qu’à Nanterre les enregistrements ne seraient pas tombés dans les oreilles de sourds : Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, s’apprête à relancer son enquête préliminaire en visant directement le ministre du travail, Eric Woerth, ainsi que son épouse, Florence. Il précise ses intentions dans un rapport, auquel Le Monde a eu accès, et qui a été adressé, le 23 juin, au parquet général de Versailles. "A l’issue des auditions et vérifications permettant d’apprécier l’authenticité des enregistrements [clandestins faits au domicile de la milliardaire], écrit ainsi M.Courroye à sa hiérarchie du parquet général de Versailles, il pourrait être envisageable, sauf meilleur avis de votre part, de faire vérifier les éléments révélés dans ces conversations." […] M. Courroye rappelle que des liens pourraient être faits entre l’emploi de l’épouse du ministre, gestionnaire de la fortune de la milliardaire, les dissimulations fiscales, et la fonction d’Eric Woerth, ministre du budget. Le magistrat va même plus loin, en citant les dons financiers opérés en faveur de Valérie Pécresse et d’Eric Woerth. Dans toute affaire il est toujours intéressant de s’intéresser aux dates, à défaut de petits pruneaux pour lâcher le ventre. Vous aurez remarqué que celle du rapport du procureur Courroye est le 23 juin. Cela rend savoureux la déclaration de chanteuse lyrique de l’épouse du ministre voulant prouver que son mari est plus qu’intègre. Coluche aurait aimé lui qui parlait des lessives qui lavaient plus que blanc (bis repetita placent). Le Monde (24) : Florence Woerth, l’épouse du ministre du travail Eric Woerth, s’emporte. Elle a dénoncé samedi "l’injustice", les "mensonges" et "calomnies" dont son mari est, selon elle, la victime dans l’affaire Bettencourt. "Cela ne l’atteindra pas", a dit Mme Woerth sur BFM-TV. "Il est plus qu’intègre, on ne pourra rien lui reprocher. C’est plus que de la calomnie", a-t-elle ajouté. Mme Woerth a


qualifié de "folie collective" l’emballement politique et médiatique autour de l’affaire Bettencourt et les mises en cause de son mari dans le cadre de cette affaire. Cet article est daté du 4 juillet, or l’on sait que la ministre de la justice une certaine Michèle Alliot Marie ne s’opposerait pas à la démarche du procureur Courroye (juge puis magistrat selon Sarkozy lors de son intervention devant Pujadas). Ceci veut dire qu’évidemment depuis ce 23 juin toute la haute Sarkozye était au courant de l’initiative du juge, et donc Florence Woerth aussi et on imagine soit l’arrogance folle de ses déclarations, soit le cri de la bête poursuivie par le feu de la forêt qui n’a d’autre issue que le précipice. On pouvait se demander si allait tenir très longtemps la double ligne Maginot de la défense de la famille Woerth s’auto-justifiant d’épouse à époux et d’époux à épouse que l’on en veut au mari qui tenait les cordons de la bourse de l’Hexagone parce qu’il est le pilier du chapiteau des retraites - ceci en France - et le fusilier marin de la lutte contre la fraude fiscale - ceci en Suisse : Selon lui [l’avocat], "la réalité c’est qu’Eric Woerth a été le seul ministre du budget à s’attaquer à l’évasion fiscale, ce qui a permis à l’Etat français de bénéficier de plus d’un milliard (d’euros) de recettes". "En agissant avec une telle détermination, il a nécessairement porté atteinte à certains intérêts financiers suisses. Que ceux qui ont fait leur fortune grâce aux capitaux français lui en veuillent, c’est une évidence, qu’ils se vengent en portant de faux témoignages contre son épouse est indigne", a conclu l’avocat. Le Canard nous a rapporté du reste cette petite fantaisie que l’Immaculé ayant été mis au courant de cette future intervention de la justice à son encontre (dont on verra qu’elle a un tantinet tardé alors que la remise à la justice des enregistrements datait de juin, puisque le Woerth n’a été interrogé que fin juillet, le 29 exactement, lui laissant tout le temps de connaître les déclarations des autres protagonistes et de préparer sa défense tout en faisant le ménage là où il pouvait être fait) a clamé avec la voix tonitruante de l’innocent que l’on voudrait envoyer à l’échafaud qu’il souhaitait être interrogé au plus vite. Bonne propagande puisqu’il savait qu’il allait être convoqué. Il est difficile dans cette histoire de suivre une ligne directe tant elle est riche comme les pâtes et la veuve dorée, et tant il y a de fils qui forment une belle toile d’araignée qui brille de la rosée au matin sous le soleil levant. Un peu de poésie de mirliton, comme dirait Cyrano de Bergerac, celui de Rostand, ne fait pas de mal pour s’aérer dans ce foutoir nauséabond. Revenons à l’épouse et à son engagement. Elle n’a pas suivi la ligne droite du candidat classique qui passe par le cabinet de recrutement puisque Le Monde (25) a eu la méchante idée d’aller vérifier les assertions mensongères de l’avocat de ladite Florence, qui a benoitement déclaré qu’effectivement en novembre 2006 il avait été consulté pour un poste de spécialiste des family offices et avait présenté en mars 2007 quatre candidats de haute valeur mais n’avait reçu aucune réponse. Parmi ces quatre lascars pas de belle


épouse. Le cabinet découvrit par la presse et avec intérêt que le régulière du ministre avait été engagée par Maistre : " Nous avons bien été contactés, à compter de novembre 2006, par Patrice de Maistre, confirme au Monde un responsable de Proway. Nous avons fourni quatre très bons candidats à M. de Maistre, qui cherchait des spécialistes issus des “family offices”. Il les a reçus en mars 2007. Puis nous n'avons plus eu de nouvelles. Et nous avons appris par la presse que Mme Woerth avait été embauchée." Le mensonge est la chose la mieux partagée dans ces affaires de l’Eric. La question lancinante de tout cela est : pourquoi donc mentir s’il n’y a rien à cacher ? L’accumulation invraisemblable de tous ces mensonges donne une réponse à la question. L’immaculé, comme tout au long de cette histoire manie le mensonge et la demi-vérité, ou des explications qui se tiennent mais n’ont rien à voir avec la vérité. Il fait ce que ses amis, les vociférateurs de l’Union des Menteurs Patentés, reprochent à leurs adversaires : l’amalgame. On touille une réalité avec un autre fait afin que la première adoube le second qui, lui, est condamnable. L’Immaculé nous a déclaré que dans les sociétés comme celles où travaille son épouse tout est cloisonné. Quand vous lisez ceci l’image qui vous saute aux yeux c’est : Clymène est une multinationale. Dans ce cas effectivement il se peut qu’il y ait des cloisonnements. Mais quand vous apprenez que Clymène c’est 5 personnes, alors après la stupéfaction c’est la colère. Non seulement Woerth ment mais il manipule l’opinion. De plus parmi ces 5 personnes il y a Maistre, la Florence, une comptable et deux secrétaires. De ce fait l’épouse ne peut rien ignorer de ce qui se passe à Clymène. Woerth nous a badigeonné aussi avec cette tartufferie qu’est la fortune professionnelle. La fortune professionnelle cela n’existe pas, ou alors tous les possesseurs d’actions, de SICAV, de FCP de France et de Navarre ont des fortunes professionnelles. La veuve dorée n’est pas une société anonyme, et les dépenses qu’elle fait sont bien personnelles comme son coiffeur et les enveloppe kraft. Le montage qui a été fait l’a été pour frauder le fisc dans l’esprit. Thétys est le réservoir des actions de la veuve dorée dont elle est présidente. Thétys étant une société, et la veuve à 87 ans étant dirigeante, il s’agit d’un outil de travail (on croit rêver) qui n’est pas soumis à l’ISF. Les dividendes de cette société, (les revenus de L’Oréal en gros) sont versés en partie à Clymène qui les placent. Notez que Maistre n’est pas le président de Clymène mais que c’est Liliane Bettencourt. Donc le vrai patron, ce que peu de monde rappelle, de la Florence n’est pas le grand chambellan mais la veuve dorée ce qui renforce le conflit d’intérêt. Un résumé d’@SI (26) : Où sont donc passés les autres milliards de sa fortune ? Dans une société baptisée Thétys comme l'explique Mediapart (27) "l'essentiel du patrimoine de Liliane Bettencourt, sa participation dans L'Oréal (28,6%), n'est pas pris en compte dans le calcul de l'ISF. Sur les conseils sans nul doute de fiscalistes avisés, champions de l'optimisation fiscale, cette participation a été logée dans Thétys, dont Liliane Bettencourt a l'usufruit. Cette société est considérée comme un actif professionnel, donc n'est pas soumise à l'ISF. D'un seul coup, par ce montage tout à fait légal, ce sont 14 milliards d'euros qui


s'évanouissent". Autre avantage : les dividendes de L'Oréal étant versés à Thétys, ils sont taxés au titre de l'impôt sur les sociétés (33%) et non de l'impôt sur le revenu. Histoire de simplifier les choses, une partie des dividendes reçus par Thétys sont gérés par une autre société, Clymène, fille de Thétys dans la mythologie grecque. L'objectif de Clymène, société ayant pour unique actionnaire Liliane Bettencourt, est de gérer la fortune de la milliardaire. Toutes ces structures sont proches puisque Patrice de Maistre est à la fois directeur général de Clymène et directeur général de Thétys. Mais cela devient encore plus ébouriffant quand on apprend que Claire T., par qui une partie du scandale est arrivée, est la comptable de Clymène, tout comme celle qui tient ces fameux carnets dans lesquels elle rapporte les entrées et les sorties d’argent pour l’usage personnel du couple Bettencourt. Claire T. donc est en contact direct de Florence Woerth et s’occupe des dépenses ménagères du couple Bettencourt ce qui détruit à coup de bazooka les affirmations du bel Eric. L’argument de la multinationale développé par Woerth pour dire que son épouse ne pouvait qu’ignorer tout de ce qui se passait à Clymène, est balayé par la réalité du si petit nombre d’employés qui est confirmé par les découvertes de Médiapart (28): concernant les rémunérations de la société Clymène (Le Figaro (29)) "De 424.604 euros, elles grimpèrent à 1.501.599 euros, soit un million de plus", (pour une multinationale on repassera). Une étrange découverte est faite par Médiapart, très étrange pour une société censée faire prospérer la fortune de la fortunée dame : "Clymène, loin de contribuer à faire prospérer la fortune de Liliane Bettencourt (...), perd systématiquement de l’argent, détruit du capital", écrit le site internet, sur la base d’une analyse des comptes de cette société. "Sur les neuf exercices depuis sa création, elle a été cinq fois en pertes", avec des déficits de 6,5 millions d’euros en 2000, 16,2 millions en 2001, 20,3 millions en 2002, 4,7 millions en 2005 et 66,1 millions en 2008, ajoute-t-il. Selon Mediapart, ces pertes "ont absorbé (...) plus de 60% du capital social" de Clymène. "Sur neuf exercices, 107 millions de capitaux se sont volatilisés, sur un total de 170 millions de capital", détaille-t-il. En outre, poursuit le site, la société a dû "constater des dépréciations" sur les titres qu’elle gérait pour le compte de Liliane Bettencourt "chaque année ou presque, que les marchés boursiers soient porteurs ou non" : 20 millions d’euros en 2002, 12,5 millions en 2003, 2 millions en 2005, 1,6 million en 2006 et 5,5 millions en 2007 - les 64 millions de 2008 pouvant être attribués à la crise financière. Tous ces arguments-là, comme à Rome, s’envolent en fumée. On peut supposer que de faux arguments démontrent que les prémisses aussi sont fausses et donc que l’Immaculé n’est pas étranger à l’emploi proposé puis


fourni par Maistre. Le 27 juin il avait déclaré (Le JDD (30)): "J'ai toujours fait une muraille de Chine entre nos deux métiers", a répondu Eric Woerth. "Elle est victime de cette affaire, elle a fait son métier avec honneur, avec compétence, avec honnêteté", a-t-il ajouté. Cela vient compléter l’article du Monde (ibid) qui avait recueilli la parole divine de l’Immaculé : Le ministre du travail a quant à lui de nouveau nié lundi être intervenu en faveur de sa femme. "Je n'ai jamais favorisé l'embauche de ma femme (…) [Elle] a rencontré son patron dans le cadre de son ancien travail, c'était dans une banque. (...) Je ne suis pas à l'origine de cette rencontre", a-t-il déclaré. Evidemment il est fort difficile de demander à une simple connaissance d’engager son épouse. N’est-ce pas ce que le Woerth a déclaré devant l’Assemblée Nationale ? Le problème c’est que Maistre dit carrément dans les enregistrements que c’est la demande de Woerth qu’il a engagée la Florence, qu’à la police il a déclaré que Woerth lui avait demandé conseil sur l’avenir professionnel de son épouse. L’Immaculé, lui qui annonce sa démission, après avoir nié toute intervention dans la carrière de sa moitié, bien que ce soit lui et non elle (lui qui parlait de machisme, en voilà une belle preuve : ne serait-elle pas capable, elle qui gère toute seule sa carrière d’annoncer elle-même sa démission ?). Après avoir nié toute ingérence dans la vie studieuse et rémunérée de sa dame, voilà que Woerth a annoncé qu’il avait peut-être bien un peu parlé de la carrière de sa régulière comme deux anciens camardes de chambrée qui ne sont que des vagues connaissances cependant peuvent parler de choses et d’autres. Las (ça je l’aime ce las, vous l’apprendrez à vos dépens) il y a des documents et parmi ces documents il y a un CV daté du 31 août à Liliane Bettencourt pour l’engagement futur de la belle, celle qui circule en pleine panique cheveux au vent sur le tour dit de France à l’arrière d’un bolide VIP sans ceinture de sécurité tant elle est sûre d’elle et de son époux. Ce CV est annoté de la main de Maistre (je me suis retenu j’allais écrire de main de maître, tudieu, je ne crains riens, même pas les calembour à la Lefèbvre !) avec cette phrase terrible : vu le mari, 120 000. Ceci démontre que Maistre et Woerth se sont rencontrés, non seulement ont parlé de l’épouse mais on discuté sans elle de sa rémunération. Alors le Woerth il ne s’est jamais occupé de sa douceur ? Le Monde (31) : La police dispose, depuis les perquisitions opérées dans les sociétés de M. de Maistre, d'une note datée du 31 août 2007. Un simple curriculum vitae de Mme Woerth, avec cette mention, en bas de page : "rémunération environ 200 000 euros (…) Je suis obligé d'en parler à LB vu le mari 120 000 euros". "IL M'A DEMANDÉ DE RECEVOIR SA FEMME" Interrogé, M. de Maistre s'explique : "Il s'agissait d'une note que j'ai dû amener à M. et Mme Bettencourt pour évoquer le recrutement de Mme Florence Woerth dans mon équipe. Cette démarche était due au fait que son mari était ministre, et que c'était donc sensible…", relate le gestionnaire de la


fortune Bettencourt. Il l'assure aux policiers, "Mme Woerth ne représentait pas un risque majeur". En 2006, donc, selon ses dires, il appelle Eric Woerth à la demande d'André Bettencourt, qui souhaite financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. "Je l'ai [M. Woerth] vu ensuite deux ou trois fois début 2007, dit M. de Maistre, parce qu'il m'a demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière alors, me disait-il, qu'elle n'était pas entièrement satisfaite". Florence Woerth est embauchée, avec à la clé un CDI, rémunéré 140 000 euros annuels, plus une prime de 60 000 euros et une voiture de fonction. Elle travaille pour le compte de la société Clymène, qui gère environ 1,3 milliard d'euros. Elle en a démissionné en juin. Fin juin, Eric Woerth avait affirmé qu'il y avait "une muraille de Chine" entre ses activités et celles de son épouse. Enfin pour clore ce chapitre, voici quelques révélations de la Tribune de Genève (32) du 2 juillet 2010 : Actifs gérés depuis Genève L’un d’eux, spécialiste des «family offices» (sorte de banques privées pour très grandes fortunes) tempête: «[…]. Mais savez-vous qu’au même moment, sa femme Florence, l’une des gérantes de fortune de Liliane Bettencourt, était vue très souvent dans le «family office» de la milliardaire française, qui se situe à deux pas de l’Hôtel d’Angleterre?» Cette entité de gestion de fortune genevoise fait partie de la holding Téthys qui gère les actifs de l’héritière, à savoir principa-lement les dividendes de son paquet d’actions chez L’Oréal et chez Nestlé, ainsi que ses biens immobiliers. Elle travaille main dans la main, mais depuis la Suisse (!), avec la société financière française Clymène, dirigée par l’homme de confiance Patrice de Maistre et employeur, depuis 2007, de Florence Woerth, épouse de l’exministre du Budget. Et notre financier fâché d’ajouter: «Eric Woerth, durant ces deux dernières années, ne pouvait pas ignorer que sa femme se trouvait très régulièrement à Genève. Et que ce n’était certainement pas pour voir son Jet d’eau!» […]. En 2009 et 2010, le directeur de la société financière Clymène a donc fait, de son propre aveu, de très nombreux aller-retour à Genève et dans l’arc lémanique, pour «qu’on enlève ces comptes». Autre fait avéré des liens entre Clymène et Genève est le transfert, il y a quelque deux ans, de 280 millions d’euros des comptes français de Liliane Bettencourt chez UBS Genève. Cela n’a pas suffit à la Tribune de Genève (33) qui n’a pas apprécié sa mise en cause. Aussi a-t-elle publié un complément détaillé le 2 septembre :


Entre les bords du lac Léman et la Perle du lac s’élèvent les résidences de Château-Banquet. Un somptueux ensemble d’immeubles baignant dans la verdure, où les appartements se vendent 1,5 million de francs le cinq-pièces et 3,5 millions de francs le dix-pièces. C’est là que, selon plusieurs sources concordantes, résidait l’épouse de l’actuel ministre français du Travail et ancien ministre du Budget, lorsqu’elle venait à Genève pour gérer les affaires de Liliane Bettencourt. «Florence Woerth vivait ici, à Château-Banquet, confie un courtier en immobilier. Si vous désirez un appartement, le sien est toujours vide!» Selon plusieurs sources, la gérante de fortune française, au service de la société financière des Bettencourt Clymène, y est venue souvent. Bien plus en tous les cas que ce qu’affirmait le 4 juillet dernier l’avocat de Florence Woerth, Me Antoine Beauquier, suite aux révélations de la Tribune de Genève, affirmant qu’elle était «presque à demeure» dans la Cité de Calvin: «Mme Woerth, disait-il alors, n’a effectué au cours de ces dernières années que deux déplacements à Genève: le 11 janvier et le 29 mai 2008.» Habitait-elle directement au 10, où les Bettencourt ont acquis un splendide appartement de… dix-neuf pièces de 433 mètres carré, au huitième étage? Cet appartement était inscrit sous la propriété de la société immobilière En Bergère Vevey SA, domiciliée au 55, rue Nestlé, à Vevey. Soit au cœur même de la multinationale vaudoise, actionnaire à hauteur de 29,1% de L’Oréal! Le complexe résidentiel genevois était, en tous les cas, un véritable fief des Bettencourt, puisqu’au numéro 14, on trouve encore une boîte aux lettres à leur nom et que l’appartement s’y référant aurait, selon des voisins, été vendu il y a deux ans, juste après la mort du mari de Liliane Bettencourt, André.

Au fait il serait intéressant d’avoir l’avis de Woerth sur le redressement fiscal de 30 millions d’euros pour fraude en juillet 2011. Marianne (163) : Au total, l’administration fiscale réévalue à la hausse le patrimoine de Liliane Bettencourt, éligible à l’ISF, de 143,1 millions d’euros pour 2004, de 139,3 M! pour 2005, de 149,7 M! pour 2006 et de 170,3 M! pour 2007. En appliquant les barèmes de l’ISF et en y ajoutant 40% de pénalités et d’intérêts de retard, l’héritière L’Oréal doit donc payer au fisc : 4.489.897 euros pour 2004 4.150.121 euros pour 2005 4.277.339 euros pour 2006 4.722.417 euros pour 2007 Soit, au titre de l’ISF 2004-2007, un chèque de plus de 17,6 millions d’euros. Pour l’heure, le contrôle fiscal se poursuit sur le patrimoine déclaré pour les années 2008 et 2009. Sans doute 10 millions d’euros de redressement supplémentaire en perspective. (article complet ici sur Agoravox 164)


Le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy

Les petites affaires de l’Immaculé ne sont pas anodines. Parmi celles--ci on se trouve en présence d’un potentiel scandale d’état. Les riches enregistrements du majordome sont éclairants. Le Point et Médiapart (34) en ont divulgués des extraits et l’on découvre au détour d’une conversation ceci (4 mars 2010) : Le gestionnaire Valérie Pécresse c’est la ministre de l’ens… de la recherche Madame B : inaudible Le gestionnaire elle fait la campagne pour être présidente de Paris. Elle va perdre Madame B : elle va perdre Le gestionnaire mais il faut que vous la souteniez Madame B oui Le gestionnaire et c’est des sommes très mineures Madame B inaudible Le gestionnaire c’est des petites sommes Madame B oui Le gestionnaire elle va perdre mais il faut quand même qu’on montre que vous la soute… Madame B pourquoi elle va perdre ? Le gestionnaire soupir j’sais pas. Madame B il faut lui montrer (peu audible approximatif) Le gestionnaire il faut quand même lui montrer votre soutien. Le deuxième c’est le ministre du budget Madame B ça me dit quelque chose Le gestionnaire oui c’est le ministre du budget Madame B


c’est ça Le gestionnaire il faut aussi l’aider. Le troisième c’est Nicolas Sarkozy. Madame B (?) je fais pour Pécresse Le gestionnaire voilà et c’est ce n’est pas cher bruits de fond (madame B doit regarder le dossier et commencer à signer) Le gestionnaire alors Madame B (?) cette somme-là Le gestionnaire c’est le maximum légal bruits de fond (elle signe vraisemblablement) Voilà. Voyez c’est 7 500 (il doit lui montrer le montant du chèque). C’est pas très cher. le temps s’écoule (elle signe). Vous savez en ce moment il faut qu’on ait des amis. le temps s’écoule Bon ça c’est euh Valérie Pécresse. le temps s’écoule. On entend semble-il des pages tourner. Ca c’est Valérie Pécresse (plus bas) le temps s’écoule Ca c’est Eric Woerth Madame B c’est qui ? Le gestionnaire Eric Woerth, le ministre du budget Madame B inaudible Le gestionnaire Voilà. et si vous voulez je pense que c’est bien, c’est pas cher, et ils apprécient on entend les pages tourner Madame B On ne peut pas arrêter (?) Le gestionnaire Voilà. Alors ça c’est fait (plus bas). Madame B inaudible Le gestionnaire là c’est Madame B Nicolas Sarkozy Le gestionnaire C’est fait, c’est dedans


Cet enregistrement sera la première fois où l’on entendra parler de financement de Sarkozy et de Woerth (Pécresse également mais elle ne nous intéresse pas ici, même si elle aussi détourne la loi du financement des partis avec son propre microparti) par Bettencourt, la suite des événements nous donnera d’autres munitions bien plus lourdes. Cette conversation nous dit donc que Bettencourt à la demande du grand chambellan finance à outrance l’UMP, son chef et son trésorier - rappelons les 30 000 ! d’octobre 2006. Ce sera en fait la mise au jour d’une pratique honteuse et détestable, celle qui consiste de façon massive et industrielle de contourner la loi de financement des partis par l’UMP et par son chef d’orchestre qui l’organise, son trésorier. Cette façon de faire ajoute un poids dans la balance de la découverte de l’intégrité de l’Immaculé Eric. Est-on l’honnêteté faite homme si on contourne au profit de son mentor et au sien propre la loi pour financer sa campagne électorale ? La réponse est limpide : on est une petite crapule intellectuelle, un malfrat de la rigueur, un bidouilleur du caractère de la loi. Avant de revenir à Nicolas Sarkozy et ses deux micro-partis (Estrosi et Hortefeux sont dans le coup) et les enveloppes kraft (c’est écologique tout comme le recyclage des billets) l’ami Woerth suit le précepte très chrétien : charité ordonnée commence par soi-même. Il a donc crée un micro-parti sans aucun adhérents au doux sigle de ASAEW. On suppose donc que les chèque fait ce 4 mars par la veuve dorée sur la demande de Maistre est pour l’ASAEW dont le bénéficiaire « électoralisé » est l’Immaculé en pleine campagne. Il nous a dit que sans doute, en toute légalité, il avait reçu de chèque. Evidemment il ment sur le « sans doute » car c’est la certitude qui l’habite, car il sait pertinemment qu’il a reçu ce chèque car si sa petiote entreprise à financer sa campagne marche assez bien, ce n’est pas une multinationale et avec ses relations avec Maistre et le nombre de chèques qu’il reçoit, celui-ci n’a pu passer inaperçu d’autant qu’il a dû, en tant que grand argentier, centraliser les chèques avant de faire sa distribution vespérale à l’UMP et à l’association de Pécresse, sans s’oublier au passage. Alors l’ASAEW, qu’est-ce ? Le journal officiel (35) nous indique qu’en fait il y a deux associations l’ ASSOCIATION DE FINANCEMENT DE L'ASSOCIATION DE SOUTIEN A L'ACTION D'ERIC WOERTH (AF ASA EW) et l’ASSOCIATION DE SOUTIEN A L'ACTION D'ERIC WOERTH (ASAEW). Comme Woerth ne craint aucun conflit d’intérêt et qu’il est plus facile de se servir soi-même a fait verser par l’UMP une coquette somme de 66 500 ! à son association, ce qui doit réjouir les militants et les donateurs de ce parti qui croyant que leur argent servirait pour les nobles causes défendues par ce mouvement savent désormais qu’il a servi en partie à financer la promotion de l’Immaculé. Bon leur argent va aussi servir à rembourser les caisses de la mairie de Paris pour des emplois fictifs pour Paris mais utiles à Chirac et aussi aux employés euxmêmes qui n’ont servi d’autres maîtres que leurs intérêts. Ce sont des apôtres ces militants de l’UMP. Ceci n’en est qu’une preuve supplémentaires. Donc les 7 500 ! versés par la fortunée dame ont abouti sur le compte d’un microscopique parti (NouvelObs (36)) : "Madame Bettencourt a aussi versé 7.500 euros à l’association de financement de l’association de soutien à l’action d’Eric Woerth (AFASAEW) en mars 2010",


reconnaît-on dans l’entourage de Patrice de Maistre. Valérie Pécresse et l’UMP étaient en campagne pour les régionales. Pas l’ex-ministre du budget. Comme révélé par Mediapart, il existe bien en Picardie une "association de soutien à l’action" d’Eric Woerth, (voir la déclaration au Journal Officiel) un parti intégralement dévoué au ministre du budget puis du travail, qui n’a touché aucune cotisation en 2008 (donc sans adhérent apparent à l’époque), d’après les derniers bilans comptables rendus publics sur le site. et Le Figaro (37) complète : Autre information : l’« Association » a également bénéficié au fil du temps de quatre versements de la part de l’UMP. Un point qui pourrait envenimer la situation dans laquelle se trouve actuellement le ministre du Travail. Car ce dernier, également trésorier du parti présidentiel, pourrait être à nouveau accusé de confusion des genres, en étant lui-même à l’origine des subventions de l’UMP vers son parti. suivi par Le Monde : Ce parti aurait bénéficié de quatre versements de la part de l’UMP pour un montant de plus de 60 000 euros. De quoi payer des frais de réceptions qui s’élevaient à plus de 15 000 euros rien qu’en 2008... La loi sur le financement des partis impose un plafond de 7 500 ! par personne une fois par an (pour une campagne c’est 4 600 ! par personne et une seule foi) et on voit tout de suite comment nos petiots malins ont sauté sur l’occasion pour se financer en dépassant allègrement les 4 600 ! maximaux autorisés. Les entreprises sont, elles, exclues. Le second scandale est que ces sommes sont déductibles fiscalement jusqu’à 66 % de la somme versée. Ce qui veut dire en d’autres mots, que nous, pauvres imbéciles de contributeurs directs et indirects (TVA et autres TPF, accises) nous donnons 66 % de ce que versent ces milliardaires protégés par le bouclier fiscal. Contre notre volonté nous finançons l’UMP et les campagnes de leurs candidats tel Sarkozy (66 % de 9 millions d’euros loin devant Royal avec 750 000 !) en contournant la loi. L’intégrité est, de toute évidence, d’user de sa position de trésorier d’un parti riche pour remplir la caisse de sa propre association politique sans adhérents et avec un seul candidat - comme parti politique on ne peut faire plus minimaliste, une peinture de Klien - de près de 70 000 ! ! Une leçon de morale, n’est-ce pas ? On peut donc légitimement supposer que la dame fortunée, selon les conversations enregistrées, a remis trois chèques, chèques pour lesquels la presse n’a pas été si curieuse un temps. Il y en a un possiblement adressé à Nicolas Sarkozy (« c’est fait c’est dedans » nous dit le conseiller à frauder en parlant du chèque pour Sarkozy). A propos de ce dernier la presse très discrète, Médiapart (38) n’a pas réussi à en savoir plus : Selon les enregistrements clandestins de Patrice de Maistre et Liliane Bettencourt révélés par Mediapart, trois chèques auraient pour bénéficiaires Nicolas Sarkozy, Eric Woerth et Valérie Pécresse. Depuis huit jours, les explications avancées sont confuses et divergentes. Mediapart a interrogé de manière détaillée l’exécutif et les responsables de l’UMP sur l’existence et le cadre légal de tels financements. De lourdes interrogations demeurent. Les choses sont


claires : elles ne sont pas clarifiées ! Plus tard on nous a sorti l’infâme argument que ces micro-partis participaient au débat démocratique ce à quoi nous pouvons répondre ceci : 1- pour participer au débat démocratique, il a toujours existé des clubs de réflexion reposant sur la loi de 1901 des associations, et que de ce fait il n’y a aucune raison de créer de micro-partis pour ce faire car un parti ajoute l’élection au débat d’idées, et 2- la fonction d’un parti est évidemment de présenter des candidats sur l’ensemble du territoire si possible et à toutes les élections, c’est son fondement. Utiliser une structure pour un seul candidat à quelques élections est dévoyer de la plus arrogante et malhonnête façon la raison d’être d’une institution au rôle démocratique. Il est vrai qu’il y en a plus de 280 ! dont une immense majorité pour les caciques de l’UMP, et lorsque l’on apprend qu’un ministre, le Wauquiez, qui profite de son poste de ministre et d’un déplacement à Londres, peu de temps après l’ouverture de l’affaire du conflit d’intérêt de Woerth, pour alimenter en livres sterling son parti oxygéné avec ceux-là-mêmes, les ignobles traders, qui ont mis le monde à feu et à sang, continuant à s’enrichir tout autant dans la débâcle en pariant à la baisse et l’accélérant, qu’au sauvetage des banques avec l’argent des états à s’engraisser à nouveau comme des oies à foie gras, on se dit que la corruption intellectuelle n’a pas de fond, les placements si et cela s’écrit ainsi avec un s tant il y en a à se goinfrer : fonds. Passons au gros morceau comme d’autre vont à la pêche : le possible financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy par enveloppes kraft voyageuses et pleines de billets de mille. Nous savons qu’en matière de financement illégal nous avons affaire à des spécialistes (Morin, Solly, Donnedieu de Vabres, Sarkozy, Léotard, Balladur et … Karachi …). Avant, il est bon de rappeler qu’Eric Woerh était en Suisse en mars 2007 pour un grand raout des donateurs helvètes au profit de la campagne de Nicolas Sarkozy, qu’il a dîné avec Maistre, Bettencourt, Peugeot, plusieurs fois avec les membres du Premier cercle, genre d’amicale des donateurs les plus riches, dont une fois au Bristol en compagnie d’un certain Sarkozy Nicolas en décembre 2009 (20 minutes (39)) : Il récompense les soutiens du « premier cercle »... Ils donnent entre 3.000 et 7.500 euros (le maximum légal) par an à l’UMP. Ces généreux donateurs appartiennent au « premier cercle » des soutiens du parti politique de Nicolas Sarkozy. Tous les six mois, ils sont conviés à un cocktail ou un dîner de remerciement, en présence du président, relate Le Parisien. Lundi soir, la petite sauterie a eu lieu au Bristol, raconte le quotidien. « Costume de soirée », « tailleur à paillettes » : l’ambiance est festive et c’est l’UMP qui régale, avec Eric Woerth aux manettes. Nicolas Sarkozy, lui, intervient pour son « one-man-show », explique le ministre du Budget. Objectif 2012 ?


« Sarkozy fait rire son auditoire en se moquant (sans le nommer) de Jacques Chirac, puis en mimant l’embonpoint des sénateurs », décrit le journal. Au passage il rassure ses hôtes, notamment sur le bouclier fiscal. C’est aussi l’occasion pour Nicolas Sarkozy d’encourager les donateurs à faire plus, entre autres, recruter autour d’eux. « Le moment venu, j’aurai peut-être besoin de vous... », précise-t-il aussi, selon le quotidien. En 2012 par exemple ? , et une autre fois à l’opposé de toute déontologie, éthique, démocratie, dans les locaux appartenant au ministère du budget bâtiment public qui n’a pas à servir les intérêts de l’Union of Money Profit, dont on ignore à ce jour si l’UMP a payé un loyer correspondant à l’usage qu’en a fait le double coiffé Woerth : trésorier de l’UMP et , à l’époque, ministre du budget : Le dîner a eu lieu au printemps 2008 dans un des hôtels particuliers de la République, rue de Lille. L’hôtel de Seignelay, ancien ministère du Commerce, est aujourd’hui utilisé par les trois ministres de Bercy (Economie, Budget, Industrie) qui peuvent en disposer à tour de rôle. Le jardin, juste derrière le musée d’Orsay, est agréable. Un petit coin d’histoire de France : Coco, le dernier chien de Marie-Antoinette, y est enterré. Ce soir-là, c’est Eric Woerth, ministre du Budget, qui régale. Mais c’est avec sa casquette de trésorier de l’UMP qu’il a lancé l’invitation. Sont conviés à sa table une douzaine de généreux donateurs du parti, accompagnés de leurs épouses. Aux côtés de son mari, Florence Woerth reçoit son employeur, Patrice de Maistre, 61 ans, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, accompagné de son épouse Anne. Les deux couples se connaissent. Le 23 janvier précédent, Patrice de Maistre a été décoré de la Légion d’honneur à Bercy, par le ministre du Budget en personne. Sont également invités ce soir-là un ancien de la banque Rothschild, plusieurs autres financiers, un homme d’affaires de l’immobilier, un industriel alors en délicatesse avec le fisc, et Robert Peugeot, PDG de FFP, la holding qui contrôle la participation de la famille dans PSA. Point commun de ces invités, outre leur surface financière et leur aide à l’UMP ? La chasse. Les hommes autour de la table sont de fines gâchettes. (le JDD (40)); Revenons maintenant à l’origine de cette affaire du financement des hommes politiques par enveloppe. Claire T. la comptable tant de Clymène que des Bettencourt en tant que particuliers a fait des déclarations avec quelques variations, restant pourtant campée sur ses positions à savoir : - les Bettencourt finançaient à tire larigot les hommes politiques à coup d’enveloppes kraft bourrées de liquide (étanches les enveloppes bien sûr), et que pour ce faire, elle retirait régulièrement du liquide par 50 0000 qu’elle marquait sur des carnets devenus fameux avec pour mention de destinataire Monsieur ; - parmi ceux-ci, annoncé comme certain dans un premier temps Nicolas Sarkozy, puis comme incertain, le reste de ses dépositions restant à peu près le même


- avec quelques variations sur les dates mais jamais ni sur le mode ni sur le destinataire final, ni sur le montant, 150 000 ! en liquide (Médiapart annonçait mars 2007, plus tard ce sera janvier 2007, le dîner sera en fait un café à 8h30 le lendemain de la remise de la somme selon les dernières déclarations de Claire T. et selon les agendas d’elle-même et de Maistre) à remettre à madame Bettencourt sur demande de Maistre, celle-ci devant lui remettre afin qu’il transmette les picaillons à Woerth pour financer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. Maître Kiejman en portant plainte contre la comptable pour le vol de ces carnets, retrouvés dans les bureaux de Clymène chez madame Bettencourt, comme affirmé par Claire T., a de fait déclenché toute l’affaire, car cette dernière interrogée par la police sous le coup de la colère a tout déballé. L’attaque de Kiejman avait un tout autre objectif, déstabiliser tout témoin qui allait dans le sens de la fille offusquée et utiliser pour cela toutes les flèches de tous les carquois à sa disposition. Mais cet imbécile a ouvert la boîte de Pandore. Tenant compte de ce fait, on se rend compte de l’absurdité de l’argument de Woerth, employé un temps et qui a fait son temps depuis la surboum de fort Brégançon, comme quoi cette affaire sortait à cause de sa lutte implacable (vous remarquerez la contrepèterie avec incapable) contre la fraude fiscale et son combat héroïque dans le dossier des retraites ces deux mamelles faisaient de lui le Colbert à abattre ! Commençons par le vrai début de cette affaire, révélée le 6 juillet 2010 par Médiapart (41) : Entendue par la police lundi 5 juillet L’ex-comptable des Bettencourt accuse : des enveloppes d’argent à Woerth et à Sarkozy PAR FABRICE ARFI ET FABRICE LHOMME L’ex-comptable de Liliane et André Bettencourt révèle, dans un témoignage explosif à Mediapart, comment le couple de milliardaires a régulièrement financé, via des enveloppes contenant des espèces, des personnalités de la droite française, dont Nicolas Sarkozy. Elle a notamment relaté un épisode – qu’elle a également rapporté lundi 5 juillet aux policiers – situé en mars 2007 et mettant en scène Eric Woerth. Ce dernier se serait vu remettre, via le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, une somme de 150.000 euros pour la campagne présidentielle de M. Sarkozy. A ceci s’ajoute cela (Le Post (42)) : Interviewé par France Info, Edwy Plenel, patron de Médiapart, détaille : "L’excomptable cite deux noms dans cet entretien, qu’elle est prête à répéter devant les enquêteurs : Eric Woerth, en tant que trésorier de l’UMP. Elle décrit comment elle a sorti du liquide qui a été remis à Woerth. Elle l’a expliqué aux policiers hier." "Elle dit aussi qu’il y avait de nombreux versements en liquide, à des visiteurs réguliers. Parmi eux, un visiteur régulier, Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly."150.000! auraient été versés à Eric Woerth, destinés à la campagne


présidentielle de Nicolas Sarkozy, indique Le Figaro. "C’est totalement faux", a commenté un conseiller de l’Elysée ce matin. L’ancienne comptable indique que des campagnes d’Edouard Balladur et de Jacques Chirac pourraient avoir également bénéficié de ces versements. L’ancienne comptable explique qu’elle n’a pas la preuve matérielle de ces accusations. Et enfin (Libération) : L’ex-comptable affirme n’avoir retiré que 50.000 euros comme le lui permettait son accréditif, remis « à Liliane Bettencourt, qui, dit-elle, a ensuite donné l’enveloppe à Maistre, devant moi ». Sarkozy « recevait aussi son enveloppe »

« Et j’ai rempli le carnet de caisse, avec, en regard de la somme, la mention "Bettencourt", que j’ai écrite moi-même. Je faisais toujours comme ça lorsqu’il s’agissait de l’argent destiné aux politiques, car il ne fallait pas de trace écrite », explique-t-elle. « Si Liliane Bettencourt leur donne les carnets de caisse (rendus au moment de son départ fin 2008, ndlr), les policiers pourront vérifier mes dires. Je me souviens de la date de ce retrait destiné à la campagne de Sarkozy : c’était le 26 mars 2007. » Les 100.000 autres euros ont été sortis d’un compte en Suisse à l’initiative de Patrice de Maistre, toujours selon Claire T. qui poursuit : « Ensuite, Maistre m’a dit qu’il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, "discrètement" comme il m’a dit, les 150.000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement... » Elle affirme aussi que Nicolas Sarkozy, quand il était maire de Neuilly de 1983 à 2002 et « un habitué » de la table des Bettencourt, « recevait aussi son enveloppe ». La pauvre comptable en a reçu plein la figure de Kiejman, de Woerth et de la clique UMP. Elle affabulait, elle était aigrie, jalouse, dépitée, menteuse etc. Las pour Kiejman, Maistre, Woerth et Sarkozy on a retrouvé ces carnets de caisse, ce qui nous amène à penser que : 1- elle aura dit la vérité sur au moins deux points : les carnets et les 50 000 euros. Cela lui est plutôt favorable ; 2- ces carnets ont été retrouvés chez la fortunée dame, cela voudrait donc dire que la justice devrait poursuivre ceux qui ont déposé plainte pour plainte abusive, et cela voudra dire : a- que de ce côté-là du lac on ment, et b- que vraisemblablement on voulait discréditer la comptable sachant ce qu’elle pouvait révéler.



ci-dessus la copie des carnets de caisse publiée par Marianne Il semble que, très tardivement, l’immaculé Eric aurait porté plainte dans à cause de l’accusation de Claire T., lui faisant jouer un sacré mauvais rôle, contre … X. Pourquoi si tardivement et pourquoi contre X puisqu’il parle de dénonciation calomnieuse et que toute la France et même les îles Feroé savent que cette dénonciation a été faite par une femme au visage découvert avec son nom au bas du PV et sa signature ? Il n’y a donc pas de X qui tienne (vous savez en Sarkoland seuls les témoignages sous X ont valeur de preuve contre la « racaille », mais un témoignage à visage découvert avec des antécédents de sérieux, de probité ne vaut pas de preuve si cela concerne le haut du château).


Par ailleurs pourquoi Nicolas Sarkozy ne porte-t-il pas plainte lui aussi contre la comptable ? Vous savez quoi ? On a pu penser un temps, à cette époque bénie où toute la Sarkozye croyait que l’incendie allait s’éteindre avec l’été (alors que l’histoire nous montre que l’été c’est celui des indiens et des feux) Woerth se savait très fort pour une simple et bonne raison : la prescription. Si le procureur Courroye, qui lance des investigations pour la galerie, car il connaît son droit sur le bout des doigts, ce procureur qui aurait dû se dessaisir pour la double raison qu’il est proche de Nicolas Sarkozy et que celui-ci a été cité, et parce que lui-même a été cité dans ces enregistrements qui déclenchent l’enquête, déclare au bout de quelques temps qu’il y a prescription, personne ne pourra jamais prouver, si elle existe, l’implication de l’immaculé Eric, ou pis, on pourrait le prouver mais cela ne servirait à rien car il y aurait prescription. Le délai est de trois ans, les faits remontant à 2007. Woerh joue de ce côté-là sur du velours. D’où tout son cinéma. Il sait, et Courroye sait, qu’il y a de fortes chances pour que la justice ne passe pas et que la vérité trépasse. Dans le cas où la comptable dit la vérité, ce serait alors un coupable injugeable. Je vois donc gros comme une maison que l’on nous sorte cet argument de la prescription. D’où mon sentiment que Woerth se sent fort. Il devra tenir jusqu’à cette annonce de prescription. Il faut savoir qu’en même temps la commission d’enquête a été reportée par Copé en septembre et s’il y a prescription, plus d’enquête parlementaire. Mais, car, parfois, la précipitation est mauvaise conseillère voici un rocher dans la tong de Woerth. Souvenez-vous des paroles de Claire T. (Rue89 (43)) : Claire T. bénéficie, à la BNP, d’une autorisation qui plafonne ces retraits à 50 000 euros. Or, en 2007, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt formule une demande particulière : « C’était à la fin du mois de mars 2007. Patrice de Maistre, qui était devenu celui qui “s’occupait” des politiques, du fait de la maladie de Dédé, m’a convoquée pour me demander d’aller retirer à la banque une somme trois fois supérieure à l’habitude, à savoir 150 000 euros. J’ai refusé, en expliquant que mon accréditif ne me le permettait pas. Il s’est énervé, en me disant que la banque ne nous refuserait pas ce service. Je lui ai demandé la raison pour laquelle il lui fallait absolument récupérer un tel montant, et là, il m’a répondu : “Mais enfin, c’est pour financer la campagne présidentielle de Sarkozy ! Je dois donner de l’argent à celui qui s’occupe du financement de la campagne, Eric Woerth. Et 50 000 euros, ce n’est pas suffisant.” » La comptable prend conseil auprès de son interlocutrice à la banque qui lui confirme qu’un tel retrait suscitera forcément la curiosité de Tracfin, la cellule


anti-blanchiment du ministère des Finances. Claire T. refuse donc la demande de Patrice de Maistre : « Comme les 50 000 euros ne suffisaient pas, Maistre s’est rendu - ou a envoyé quelqu’un, je ne sais pas - en Suisse, pour prélever en urgence le complément, à savoir 100 000 euros. D’après ce que j’ai compris, il n’a pas puisé dans le compte de Vevey mais plutôt dans celui de Genève. De toute façon, il allait toutes les semaines en Suisse… Ensuite, Maistre m’a dit qu’il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, “discrètement” comme il m’a dit, les 150 000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement… » Au passage la partie concernant les 100 00 ! en Suisse a disparu des résumés de l’AFP. Bon à savoir. A la suite de ces révélations de Médiapart, puis la publication des carnets, pendant une quinzaine de jours il va y avoir une avalanche d’informations et de découvertes qui vont faire monter la suspicion d’un cran, ou de deux, peut-être même de trois. Il y a eu une attaque frontale du pouvoir accusant Claire T. d’avoir fait un virage à 180 °, d’avoir déclaré que Médiapart faisait de la romance. Le Figaro et Guéant n’y furent pas étrangers. Cependant cela aura fait long feu comme l’ont dit après le funérarium. L’épisode suivant, après avoir commencé à décrédibiliser la comptable, fut mis en scène par les titres rageurs et répétitifs voulant faire croire à l’incroyable revirement de Claire T. L’inféodé Pujadas commence son intervention du jour par ce fameux revirement. Bien que l’ensemble du reportage minimise considérablement ce fameux revirement, Pujadas conclut de la même façon en insistant sur celui-ci, coup de théâtre d’une tragédie grecque. Guéant dit qu’enfin la vérité éclate - j’y reviendrai car c’est cocasse -, Sarkozy se déchaîne et tout le château sabre le champagne. Mais voilà ceci n’est qu’un conte pour enfants pas sages. Passons sur la pression que subit Claire T. (rue89 (44)) : Contacté par Rue89, son avocat Antoine Gillot n’a pas souhaité faire de commentaires tant que sa cliente n’était pas sortie des bureaux de la brigade financière. Mais il a dénoncé des pressions du parquet : « C’est une pression constante. Elle est en permanence convoquée par la brigade financière. On essaye de la faire craquer. » Alors que l’UMP parle de machination socialiste, la palme des imbéciles revenant à Lefebvre parant de journalistes trotskistes d’extrême droite. Vous remarquerez avec moi, que lorsque Médiapart utilise des enregistrements, soutenu par la justice puisqu’elle lui adonné raison à ce site d’information, c’est


digne du fascisme le plus pur, mais quand le secret des interrogatoires est rompu, ce n’est que la vérité qui éclate. Leur balance doit être faussée à l’UMP. Celle du Figaro l’est encore plus car ce journal ne publie qu’une toute petite partie des interrogatoires. Nos apôtres des éléments de langage, après avoir déclaré que la presse n’était qu’un ramassis de chiens à la solde de l’extrême droite et du PS, que Salengro devait rôder dans les rédactions, se lancent dans la vérité éclatante au son des trompettes : Sarkozy et Woerth blanchis. Le Figaro déclare tout de go que Sarkozy, suite au revirement spectaculaire de madame T. serait lavé de tout soupçon. Ce n’est pas ce que pensent ni l’avocat des familles de Karachi, ni la police luxembourgeoise quand à la blancheur de Nicolas Sarkozy. Or pour vous éclairer voici un extrait édifiant des déclarations de Claire T. : Dépositions vs article de Mediapart Question. « Quelles sont les modifications apportées dans l’article de Mediapart par rapport aux échanges téléphoniques avec le prénommé Fabrice [journaliste à Mediapart, ndlr] ? » Claire T. « L’article de Mediapart me fait dire que j’aurais déclaré quelque chose concernant la campagne électorale de M. Edouard Balladur. C’est totalement faux, c’est de la romance de Mediapart. De même que je n’ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy. » Les 150 000 euros qu’Eric Woerth aurait touchés Claire T. « S’agissant de M. Woerth, vos collègues [de la police financière, ndlr] m’ont demandé si je savais qui avait touché de l’argent ou pas. Je leur ai alors dit que M. de Maistre m’a demandé avant les élections présidentielles d’aller lui chercher 150 000 euros à la banque. Je n’avais pas la possibilité de traiter une telle somme car il fallait une autorisation spéciale. Quand je lui ai demandé pourquoi c’était faire, pourquoi une telle somme, il m’a répondu qu’il devait organiser un dîner avec M. Woerth pour la lui remettre. Il voulait que cela se passe par l’intermédiaire de Mme Bettencourt. Je lui alors dit que cela n’était pas possible d’aller chercher un tel montant, sutout pour l’usage qu’il voulait en faire. Il s’est énervé et il m’a dit qu’il allait voir avec la BNP. » Question. « Vous dites que le dîner auquel M. de Maistre devait remettre une enveloppe d’espèces à M. Woerth “a bien eu lieu très rapidement”. Quelle est la date de ce dîner ? De quelles informations disposez-vous pour dire que ce dîner a bien eu lieu et que M. Woerth a reçu des espèces à cette


occasion ? » Claire T.« Je ne me souviens pas de la date de ce dîner. Je ne sais pas si M. Woerth a reçu ces espèces car je n’étais pas là lors du dîner. Par contre, je sais que ce dîner a eu lieu car M. de Maistre me l’a dit. » Claire T. « Je n’ai pas évoqué d’autres politiques que M. Woerth car c’était la première et la seule fois que l’on m’a demandé directement (M. de Maistre) d’aller retirer de l’argent et qu’il m’a dit le nom de la personne pour laquelle cet argent était destiné. Pour ce qui est des autres politiques même si je me doute qu’ils versaient pour récupérer des enveloppes on ne me l’a jamais dit directement, ce ne sont que mes déductions. » Les enveloppes que Sarkozy aurait perçues Question. « Vous avez déclaré à Mediapart : “C’était un vrai défilé d’hommes politiques dans la maison, ils venaient surtout au moment des élections. Chacun venait toucher son enveloppe. Certaines atteignaient même parfois 100 000 voire 200 000 euros.” Or, lors de votre audition du 5 juillet 2010, après avoir évoqué une demande de 150 000 euros par Patrice de Maistre pour le compte de M. Woerth, vous avez seulement déclaré quevous n’excluiez pas des remises d’espèces à d’autres politiques. De quels éléments probants disposez-vous pour avoir été aussi affirmative avec Mediapart ? » Claire T. « J’ai effectivement dit à Fabrice de Mediapart qu’il y avait souvent des hommes politiques à la maison. Je n’ai pas parlé de “défilé” ni qu’ils venaient surtout lors des élections. Je lui ai seulement dit que souvent ces messieurs venaient pour avoir de l’argent. Je lui ai dit que je n’ai jamais assisté à une remise d’enveloppe à ces personnes. Je n’ai jamais parlé des montants de 100 000 ou 200 000 euros. Je lui ai seulement dit qu’il y avait des enveloppes d’espèces qui étaient remises par M Bettencourt ou de temps en temps par Mme Bettencourt à des politiques. Je n’ai pas cité de noms mais le journaliste de Mediapart m’a demandé si M. Sarkozy venait à la maison (avant qu’il soit président) et s’il avait touché des enveloppes. Je lui ai répondu que c’était possible. » Question. « Quels politiques venaient au domicile de M. et Mme Bettencourt ? »


Claire T. « Il y en avait beaucoup. Parmi les plus proches, il y avait M. Pierre Messmer, Mme Pompidou, M. Léotard, M. Longuet, M. et Mme Chirac, M. Balladur, M. Kouchner, Mme Mitterrand (M. Mitterrand était un ami de longue date de M. Bettencourt), M. Donnedieu de Vabres. Il y avait comme, je l’ai déjà dit, M. Sarkozy et plus récemment M. Woerth. Généralement, ces personnes avec leurs épouses venaient sur invitation pour un repas. » Question. « Comment pouvez-vous être aussi affirmative sur le fait que des hommes politiques recevaient de l’argent alors que vous indiquez que ceci repose sur des déductions ? » Claire T.. « Comme je vous l’ai expliqué quand quelqu’un vient déjeuner et que l’on me demande une enveloppe, enveloppe que je remets à M. Bettencourt et que cette enveloppe est vide après le déjeuner, on peut imaginer que M. Bettencourt ait donné de l’argent à cette personne. » Question. « Quels étaient les autres hommes politiques qui selon vos déclarations à Mediapart ont été concernés par des remises d’espèces ? » Claire T. « Vous ne pouvez pas me demander ça. M. et Mme Bettencourt étaient des personnes généreuses et il y a eu beaucoup de personnes politiques qui ont reçu de l’argent. Je ne serais pas exhaustive et ne veux pas faire de délation. Pour ce qui est de M. Woerth, s’il n’y avait pas eu les histoires de carnets, je n’en aurais jamais parlé à personne. » Nous allons commencer par la fin pour bien insister sur ce que j’ai déjà écrit plus haut. Dans cette dernière phrase, nous apprenons pourquoi Claire T. a lâché le morceau : parce qu’elle a été accusée par maître Kiejman d’avoir volé les carnets et qu’elle a été convoquée à la police. C’est donc le clan de la veuve fortunée qui a déclenché cette seconde partie de l’affaire, la première partie ayant été déclenchée par la fille à partir des enregistrements du majordome. On voit que ces deux faits excluent l’intervention politique d’opposition. Toute personne saine d’esprit ne peut pas penser autrement. Il faut s’étonner très vivement de la non poursuite par la justice de l’avocat et des plaignants qui ont accusé de vol une personne alors qu’ils avaient les carnets en leur possession. Carnets retrouvés chez madame Bettencourt, et carnets montrés à la presse par l’avocat (à moins que ce ne soit une copie), ce qui dans ce cas ne soulève aucune indignation de l’UMP (on peut publier des pièces à conviction quand elle dézinguent, ou plutôt tentent de le faire, Claire T., on en est même heureux et orgueilleux, mais dans le cas contraire que la honte soit sur ceux qui le font. C’est le lot commun des voyous ou de la règle dite du pile je gagne, face tu perds). Il devrait y avoir une double poursuite : pour procédure abusive et pour dénonciation calomnieuse. Toutes les preuves sont là.


Revenons au deux gros morceaux : Sarkozy et Woerth. La presse a, sur ce coup-là, bien aidé le château. On a parlé de revirement massif. Or lisons bien ces déclarations et notamment les deux phrases suivantes : - De même que je n’ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy - Je n’ai pas cité de noms mais le journaliste de Mediapart m’a demandé si M. Sarkozy venait à la maison (avant qu’il soit président) et s’il avait touché des enveloppes. Je lui ai répondu que c’était possible. » Qu’y lisons nous ? Pour la première phrase, sans chercher la petite bête, ce qu’elle nie c’est - du moins en français et dans cette phrase - la régularité des enveloppes en fait et non la réalité de leur existence. En revanche elle dit dans la seconde phrase que c’est possible. Elle ne blanchit donc absolument pas Sarkozy. En tout cas elle laisse supposer que c’est possible. On voit bien là la pression qui s’exerce sur elle, car à part Sarkozy, tous les autres sont confirmés : Balladur, les PR Léotard et Longuet, Chirac époux et épouse, et devinez qui ? - Woerth ! De fait elle confirme ses allégations comme quoi elle était allée chercher à la demande de Maistre 50 000 ! afin de les remettre à un dîner à Woerth. Vous voyez pourquoi j’ai trouvé extraordinaire la sortie de Guéant qui annonce fier comme un imbécile qui se prend les pieds dans le tapis, tant tout le château est fébrile et saute sur le moindre élément pour essayer de faire tourner le vent - mais celui-ci souffle trop fort - qu’enfin la vérité éclatait. Or si Gueant le dit alors c’est que les déclarations de Claire T. sont vraies et donc que : • 1- il est possible que Sarkozy ait touché des enveloppes • 2- Maistre a bien demandé à Claire T. de retirer 50 000 ! pour les donner, complétés de 100 000 de la cagnotte suisse, à Woerth pour la campagne de Sarkozy. Là c’est Guéant qui le dit ! Le Monde (45) avait d’abord titré sur le revirement de la comptable, puis, en regardant de plus près, a titré ainsi : Affaire Woerth-Bettencourt : quand une rétractation cache une révélation Ce n’est pas une grande spéculation que de dire qu’il y a eu de la part du pouvoir de possibles pressions. En effet, Claire T. confirme la quasi totalité contrairement à ce qu’a laissé croire une partie de la presse - de ses déclarations antérieures à la police et celles de Médiapart, et ne change, quoique pas totalement, le seul cas Sarkozy tout en affirmant qu’il a pu toucher des enveloppes, donc ne le blanchissant pas du tout totalement. Or quand un président se fait offrir un voyage de plus de 200 0000 euros par Bolloré - ce qui en droit est un don manuel sur lequel Sarkozy aurait dû payer des droits de mutation car si on peut inviter sur son yacht un ami on ne peut le


mettre à sa disposition si celui qui le reçoit n’est pas d’une fortune équivalente, cela est considéré comme un cadeau en nature et donc soumis à un impôt, autrement dit c’est un signe extérieur de richesse sans en avoir les moyens de le financer, et que l’on sait qu’il était maire de Neuilly, qu’il n’a jamais retrouvé les factures des travaux faits dans son appartement de la Jatte, qu’il a logé dans une villa mexicaine appartenant à un banquier condamné aux USA pour blanchiment de trafic de drogue, on peut s’attendre à tout. Médiapart, à l’époque, maintient ses affirmations, et déclare qu’ils ont des témoins pour chacune des deux entrevues avec Claire T. Mais à ces 50 000 euros que Libération en premier a montré, il faut ajouter cette information de Marianne (46), information qui pourrait être une preuve indirecte de la véracité des propos de Claire T : : Première constatation : Claire T. a dit vrai aux enquêteurs. A la date du 26 mars 2007, elle a bien noté, dans la colonne « recettes », un retrait d’argent liquide de 50.000 euros, désigné « BNP ». La BRDP a d’ailleurs retrouvé, à l’agence BNP-Paribas de l’avenue de La Grande-Armée à Neuilly, la trace de ce retrait d’argent, avec la certitude qu’une telle somme était retirée à cette agence au moins deux fois par mois. Deuxième constatation, plus frappante : ces retraits en liquide étaient non seulement fréquents, mais très élevés : 45.000 euros le 9 janvier 2007, 50.000 euros le 14 janvier, 50.000 euros le 25 janvier, 50.000 euros le 2 février, 50.000 euros le 12 février, 45.000 euros le 20 février, 50.000 euros le 26 mars, 48.000 euros le 2 avril… Au total sur quatre mois, de janvier à avril 2007, pas moins de 388.000 euros sortis en liquide ! Question : Tracfin, la cellule de renseignements financiers qui dépend du ministère des finances et lutte contre les mouvements suspects de capitaux, a-t-elle ou non été alertée par la ou les banque(s) concernée(s) ? Et si oui, Tracfin en a-t-elle informé Bercy ? Ce qui est sûr, c’est que durant les treize années passées au service de Mme Liliane Bettencourt, Claire T. assure que sa patronne n’a jamais été inquiétée de près ou de loin par le ministère des finances ou celui du Budget. Mieux, pendant treize ans, Mme Bettencourt n’a jamais été contrôlée par le fisc ! Ce qui, au passage, contredit les propos d’Eric Woerth, ex-ministre du Budget, et de Philippe Parini, directeur général des finances publiques. Mais il y a plus intéressant encore : Claire T. raconte qu’à chaque fois que ces retraits d’argent liquide étaient destinés à financer des politiques, elle inscrivait, dans la colonne « dépenses », la mention « Monsieur » ou « Monsieur Bettencourt », aussi bien lorsqu’elle remettait cet argent à André Bettencourt, le mari de Liliane décédé en novembre 2007, en personne ou à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune, quand la santé d’André Bettencourt a commencé, début 2007, à se dégrader. Or, de janvier à avril 2007, ces deux mentions apparaissent à de nombreuses reprises : 10.000 euros le 4 janvier 2007 (« Monsieur »), 30.000 euros le 7 janvier (« Monsieur »), 100.000 euros le 26 janvier (« Monsieur »), 15.000 euros le 2


février (« Monsieur Bettencourt »), 10.000 euros le 19 mars (« Monsieur »), 10.000 euros le 11 avril (« Monsieur »)… Au total : 183.350 euros en quatre mois ! On se pince quand Me Georges Kiejman, l’avocat de Liliane Bettencourt, prétend dans Libération, qu’il n’y a « pas le moindre élément qui permette de dire que ces sommes ont servi à autre chose que d’argent de poche à André Bettencourt ». Près de 200.000 euros d’argent de poche en moins de quatre mois ? Pour en avoir le cœur net, Marianne a comparé ses sommes d’argent liquide avec celles sorties durant la même période de l’année 2006, c’est-à-dire hors campagne électorale. A l’évidence, les montants ne sont plus de même ampleur : Claire T. a en effet inscrit sous la mention « Monsieur » ou « Monsieur Bettencourt » les valeurs suivantes : 15.000 euros fin février 2006, 10.000 euros le 3 mars, 15.000 euros le 11 avril et 10.000 euros le 16 mai [soit 40 000 de février à avril NdA]. On est loin des 183.350 euros de la période précédant le 1er tour de l’élection présidentielle ! On voit qu’il n’y a pas d’affectation pour 388 0000 euros en 4 mois et que c’est infiniment plus qu’en 2006. Vous avez plus haut la copie de ces fameux carnets, ce qui claquera le bec des suspicieux. L’objectif prioritaire du pouvoir tout comme celui des Maistre et Banier est de rendre non crédible Claire T. On verra comment. Ils font cependant comme si un témoin cela n’avait aucune importance pour la justice, dans un procès, dans l’éclairage de la vérité. Nous voyons bien que se fait jour une attaque qui, si elle était appliquée telle quelle à la justice, empêcherait un nombre considérable de procès d’avoir lieu et de coupables d’êtres condamnés. En effet il arrive souvent qu’une condamnation repose sur des témoignages sans qu’il y ait de preuve. Vous voyez un voleur agir, vous le reconnaissez quand la police vous le montre mais on ne retrouve pas son butin. Cela n’empêche pas qu’il puisse être condamné. Combien n’y a-t-il eu d’affaires, par exemple contre la mafia, sans preuve mais grâce à des comptables avec des mémoires d’éléphant, qui ont confondu par leur témoignage les capi mafieux ? Ne voit-on pas de nombreuses histoires aux USA, en Italie, où il y a des repentis qui ne font que témoigner et rien d’autres, pas d’armes, pas de butin. Ainsi donc le témoignage de Claire T. deviendrait dans notre justice irrecevable alors qu’il y a malgré tout des preuves indirectes : retrait des fonds, dont 388 000 de janvier à avril 2007 sans destination claire, les 50 000 ! du 26 mars, le 100 000 du 26 décembre. Si donc le témoignage de Claire T. devenait irrecevable uniquement parce qu’il s’agit de Woerth alors que la crédibilité de la comptable serait confirmée, ainsi que sa probité, tout un pan de la justice s’effondrerait. Il pourrait y avoir une jurisprudence, on réfuterait tous les témoignages dans toutes le affaires sans preuves directes. Maintenant il n’y a pas que la déclaration de Claire T. Il y a aussi ces sommes hallucinantes en 4 mois. Tout cela semble bien confirmer les déclarations de Claire T. Nous découvrirons ensuite que d’autres témoins confirmeront ses dires : un chauffeur, la secrétaire particulière de feu André Bettencoiurt, une infirmière, le majordome, une femme de chambre. Cela fait beaucoup de témoins, non ?


Une information très importante est venu du NouvelObs (47) qui a relaté un mémo secret de Patrice de Maistre, l’insatiable marin, à André Bettencourt qui parle du financement à la future campagne de Nicolas Sarkozy, pour au moins 30 000 euros, par des moyens détournés pour contourner la loi. Et tenez-vous bien, l’immaculé qui disait ne pas connaître Maistre, de l’avoir à peine croisé, est cité dans ce mémo, ce mémo qui nous dit deux choses : • Woerth a terriblement menti. A tous ceux qui nous parlent de son intégrité, ce fait leur répond. Peut-on être intègre et mentir sur un tel point essentiel ? Peut-on être intègre si tant pour Nicolas Sarkozy que pour soi-même on contourne la loi pour financer une campagne électorale par des micro-partis, par des dons multiples ? • Maistre a menti lui aussi en disant qu’il ne s’est pas occupé du financement des politiques avant les régionales. On le savait déjà par des enregistrements, mais on pouvait toujours dire qu’il mentait pour se faire mousser sauf que la veuve dorée a bien fait des chèques, à sa demande, à Woerth, Pécresse et Sarkozy, pour lesquels on n’a toujours pas d’explication convaincante. Cette fois-ci on a des écrits. Il est très intéressant de savoir que Maistre ment. Très intéressant car lui et la banquière qui est l’amie de sa sœur contredisent Claire T. En effet on y reviendra une certaine d’abord appelée Eva a démenti que Claire T. lui ait parlé du retrait en liquide dépassant son accréditation. Claire T. est en revanche soutenue par la secrétaire particulière de feu André Bettencourt et par le majordome enregistreur, les enregistrements, les témoignages de cinq personnes qui ne sont pour l’instant pas pris en flagrant délit de mensonge sont confrontés à un menteur certifié sur facture et à l’amie de sa sœur, un gestionnaire qui touche cinq millions d’euros qui en coûtent huit, en 2008 (après le renvoi de Claire T. ?). Les carnets qui démontrent 388 000 euros en quatre mois sortis en liquides et maintenant ce mémo, cela fait beaucoup. Le NouvelObs : Le document que nous publions ci-dessous éclaire d’un jour nouveau les dons faits par l’héritière de l’Oréal et son époux au parti présidentiel. Ce "mémo strictement personnel et confidentiel" a été adressé à André Bettencourt par Patrice de Maistre -le gestionnaire de fortune de la milliardaire- le 29 septembre 2006. Son "objet" ? "Financement UMP, NS" Les dernières initiales désignant, de toute évidence, Nicolas Sarkozy. "Nous avons convenu, avec Monsieur Woerth, écrit Patrice de Maistre dans ce courrier, que vous pourriez faire déposer ces quatre chèques à son attention, à l’UMP 55 rue de la Boétie Paris 8eme". Quatre chèques ? "Pour la campagne présidentielle, explique Maistre, chaque personne peut donner jusqu’à 4.500 euros [en réalité 4.600 euros, plafond prévu par la loi pour un candidat]. Nicolas Sarkozy n’étant pas encore candidat déclaré, cette contribution n’est pas à l’ordre du jour. Votre épouse et vousmême pouvez donc faire chacun un chèque de 7.500 euros [plafond prévu pour un parti], à (…) l’Association Nationale de financement de l’UMP (ANFUMP) et à l’association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy". Selon le


conseiller, Liliane et André ont donc la possibilité de signer en toute légalité deux chèques chacun, pour Nicolas Sarkozy et pour le parti qui doit l’amener jusqu’à l’Elysée. Au total, c’est donc 30.000 euros que le couple aurait versé dès 2006 (plus 7.500 euros "utilisé par Monsieur Renaud Donnedieu de Vabres" précise le memo).


Marianne qui ne voulait pas donner sa part aux chiens a débusqué dans un premier temps qu’un montant en liquide de 100 000 ! était sortie par Claire T. grâce à une procuration de la veuve dorée de Dexia le 26 décembre 2006 !

Marianne découvre que ce n’est pas 100 000 euros en liquide qui avait été demandés à Dexia, mais 500 000 ! La banque aurait refusé à cause des risques encourus et de l’obligation d’avertir TRACFIN. Il paraît évident que c’est ce qui aurait dû être fait pour les autres retraits de 50 et 100 000 ! : avertir TRACFIN. Ces sommes faramineuses sont retirées à des dates qui tombent en plein dans la campagne électorale. En janvier 2007, Claire T. a remis environ 100 000 ! en liquide à André Bettencourt. Mais là où c’est une bombe c’est ceci : Une enveloppe remise à Eric Woerth. Une entrée pose en particulier question : au 18 janvier 2007, la comptable note un rendez-vous avec le gestionnaire de fonds pour "donner enveloppe qui donnera à Patrice". Et le lendemain, 19 janvier, elle écrit « Patrice et trésorier ». Patrice de Maistre indique dans son agenda un rendez-vous dans un "café" avec Eric Woerth.

Les agendas de Maistre et de Claire T. coïncident. Woerth confirme : le 19 à 8 h 30 il y a bien eu un rendez-vous entre Maistre et Woerth dans un café. la veille Claire T. l’affirme (son agenda le confirme) le rendez-vous et l’argent liquide donné à madame Bettencourt pour qu’elle le remette à Maistre pour que le lendemain il le remette au trésorier. Les défenseurs de Woerth, et son avocat Le Borgne (oui je sais, je ne la ferai pas, elle est trop facile), déclarent que d’après les carnets un retrait en liquide est fait e 19 et qu’à 8 h


30 les banques ne sont pas ouvertes. Ceci est un argument aussi faible qu’il est risible. Il suffit de tenir compte de deux faits : a- les 100 00 euros du 26 décembre en liquide n’ont pas été enregistrés dans ces fameux carnets, b- la caisse d’après le carnet contenait suffisamment d’argent le 18 pour remplir des enveloppes kraft et donc si elle a été vidée il faut la remplir et cela peut se faire et doit se faire après l’avoir vidée. Il n’y a aucunement besoin d’avoir 200 quand on on a 100 mais on a bien besoin de rajouter 100 quand on vient de prendre les 100 qui restaient dans la caisse. Cela confirmerait donc plutôt que d’infirmer le don sous le manteau en liquide par Maistre à Woerth pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy qui, il faut sans cesse le rappeler, a été accusé publiquement par l’avocat des victimes de Karachi d’être au cœur des rétropots-de-vin, et que les enquêteurs luxembourgeois ont conclu que l’argent des commissions des sous-marins est retourné en France pour financer la campagne de Balladur sachant qu’il y a une troublante coïncidence de dates entre la sortie de liquide de la société Heine et le dépôt de grosses coupures sur le compte de campagne d’Edouard Balladur en mars 1995 dans une banque du nord. Cette affaire est une affaire d’Etat bien évidemment. On a des éléments qui se recoupent : Woerth ment. En octobre 2006, Maistre après avoir rencontré Woerth, envoi un mémo demandant de financer la campagne de Sarkozy via l’UMP et un micro-parti. En janvier et février 2007 Woerth et Maistre se rencontrent à nouveau en pleine campagne électorale, dans un café. Le 18 janvier Claire T. affirme qu’elle a remis un somme en liquide à madame Bettencourt pour Maistre pour Woerth. Le 26 décembre 100 000 ! sont sortis en liquide de Dexia. Etre janvier et avril 2007 388 000 euros en liquide sont sortis sans destination définie. Woerth est le président du Premier Cercle, ensemble des groupies VIP qui soutiennent Sarkozy, groupies très fortunées dont font partie Maistre et les Bettencourt, et bien d’autres. En 2010 3 chèques sont signés par madame Bettencourt sous l’instigation de Maistre pour Sarkozy, Pécresse et Woerth. Quatre autres témoins confirment l’existence des enveloppes dont, ce qui compte, la secrétaire particulière de feu André Bettencourt. Dans le livredes journalistes du Monde Lhomme et Davet, Sarkozy m’a tuer, publié le 1er septembre 2011, la comptable relate comment la police a fait sur elle une pression énorme pour la faire changer de témoignage et la juge Prévost Desprez déclare que deux témoins auraient vu Bettencourt remettre de l’argent liquide à Sarkozy pour financer sa campagne, dont l’infirmière qui démentira mais dira qu’elle a eu des menaces de mort et la greffière qui ne se souvient pas (Lexpress 167). On y apprend aussi comment il fallait transmettre les PV aux plus hautes autorité le plus vite possible à peine finis de refroidir (se souvenir de l’épisode du Figaro qui a publié de façon tronquée ces déclarations sous PV de la comptable, violant le secret de l’enquête. Guéant était soupçonné d’en être à l’origine). Alors ce n’est pas Woerth qui sera vraiment lapidé, ce mot honteux qu’il a osé employé pour sa défense, se prenant pour le martyr de la République, j’ai lu de la part d’un commentateur du Monde ce trait d’esprit qui mérite que je le cite (Jojo) : Woerth est lapidé de preuves !, ce n’est pas lui qui subira à Chamonix et dans le tour de France une chasse à courre, mais c’est bien Claire T., la comptable qui à l’heure où je termine ce livre elle n’aura pas été


convoquée moins de 10 fois, sans avocat, la dernière étant le 23 août dernier. Cet acharnement a été poussé au point qu’on est allé la chercher chez ses parents dans le sud avec 3 voitures de policiers et deux camionnettes de gendarmes (on croit rêver, c’est complètement fou) comme si elle allait s’enfuir, comme si elle appartenait à la bande de Ben Laden et qu’elle avait détourné la bombe atomique qu’elle s’apprêtait à faire exploser sur un orphelinat ! Certes elle détient une bombe : son témoignage ! Une bombe contre Woerth et Sarkozy, une bombe d’état. Selon elle la campagne de Nicolas Sarkozy aurait été financé en liquide à hauteur de 150 000 ! par madame Bettencourt sous l’instigation de Maistre par l’intermédiaire de son trésorier de campagne, l’Immaculé Eric. Ca pour le coup ce n’est qu’une bombe qui s’ajoute à celle de Karachi. L’ennemi numéro un est donc Claire T. On va tenter d’abord de la déstabiliser par ces 10 interrogatoire en moins de trois mois. Kiejman avait commencé le travail parlant d’elle comme aigrie, jalouse, vexée d’avoir été licenciée. On lui taillait un habit à la mesure des besoins et des intérêts du double clan Bettencourt/Sarkozy avec d’un côté les Banier, les Maistre, les gestionnaires d’île, les avocats et notaires, de l’autre les Sarkozy et Woerth. L’attaque psychologique envoyée à coup de canon de 65 par la persistance de ses convocations et interrogatoires et par le profil psychologique qui lui était peint ne l’ayant que déstabiliser temporairement, elle continuant à persister dans ses déclarations et ne bougeant pas d’un pouce pour les 150 000 ! en liquide remis pour Woerth, confirmé par elle encore le 20 septembre à Complément d’enquête, on a lancé deux séries de roquettes à charge creuse. La première est venue de Banier qui aurait sorti une lettre dans laquelle Claire T. devenait une petite garce bien intéressée par le pognon (on croirait qu’il parlait de lui) aurait réclamé 3 appartements à la veuve qui bien évidemment en plus d’en avoir été déçue et choquée n’aurait pas donné suite. On découvre ensuite, second roquette de cette première salve, o hasard !, un projet de donation de deux appartements chez le notaire qui, il faut le souligner au passage, est un ami de Banier (tout comme le couple de médecins dont le mâle est l’exécuteur testamentaire à un million d’euros, et dont la fille commune a eu droit à un appartement de 500 000 euros, le conseil de l’ordre s’occupe de leur cas) à Claire T. Le problème quand on veut en faire trop, c’est que cela fait foirer tout le reste. Si on veut com-prendre l’esprit tordu et machiavélique de Banier (ce qui détruit à peu près à néant tout ce qui vient de lui accusant Claire T.), il faut se rapporter à cette conversation enregistrée du 10 mai 2010 alors qu’il s’inquiète d’avoir écrit une lettre saisie par la police mettant en cause Owen-Jones l’ex-pdg de l’Oréal grassement arrosé par Liliane Bettencourt comme si sa rémunération et ses stocks option n’avaient pas suffi. Il se confie à la crapule de grand chambellan : Banier : Il faudra aussi que vous trouviez quelque chose à dire parce qu’il y a une lettre où Liliane m’interdisait de venir à d’Arros… Une lettre qu’elle n’a pas reçue où il est écrit: « Lindsay vous a demandé… euh vous savez ce qu’il voulait et où il vous l’a demandé … » […] Lindsay a été con avec moi, mais je l’ai aimé et je ne renie pas mes amours. […] La police m’a pris ça. On va dire : est-ce qu’il voulait être payé en Suisse ? Moi, j’aurais voulu dire… je voudrais trouver une autre idée : qu’il voulait être payé, euh, en Angleterre, qu’il avait


demandé un truc un peu étonnant, et que ça m’a énervé. Il faudrait que vous trouviez… Maistre : Ca peut pas être une de vos œuvres tout simplement ? Un livre, une photo… Banier : Ah oui ! Que je lui envoie une de mes photos en Angleterre… Maistre : Et c’était quoi la réalité ? Banier : Ben, la réalité, c’est qu’il voulait être payé en Suisse. Heureusement que je ne l’ai pas écrit ! […] Moi, je ne veux pas mettre Lindsay dans la merde. Alors qu’est-ce que je peux dire ? Maistre : Il faut dire que vous deviez lui envoyer des tirages de je ne sais quoi … Banier : … des tirages de mes photos. Sur son bateau. Et que j’ai trouvé ça dégueulasse. Comme si mes tirages, c’était fait pour aller sur un bateau. Avec les embruns et tout ça … Maistre : Voilà. Un truc comme ça. Et basta ! Avec un esprit comme celui-là on s’aperçoit qu’il cherche des solutions abracadabrantesques pour se sortir de situation délicate. Si donc nous comparons les deux faits : la supposée demande de trois appartements de Claire T. à la veuve qui, choquée, refuse et le projet de donation de deux appartements on se trend que cela cloche doublement. D’abord trois deviennent deux et ensuite pourquoi faire un projet si dès le départ on est contre ? Cela ne tient pas la route une seconde. Tout est possible bien sûr, mais là cela parait un peu gros. Et faire un faux projet qui n’engage à rien et dont il sera quasi impossible de prouver qu’il est faux, pour un notaire qui a été de tous les coups qui semble-t-il provenaient manifestement d’un abus de faiblesse et de ce fait lui faisait trahir son rôle de conseil, ne devait pas déranger sa conscience. La seconde salve vient d’une somme de 400 000 ! que Claire T. a touché de Françoise Meyers Bettencourt en plus de de ses indemnités de licenciement de 400 000 !. Kiejman et Maistre s’en sont donnés à cœur joie en disant que la comptable avait été achetée pour son témoignage. Un courrier du 11 juillet 2007 sorti par le Figaro (49) du 2 septembre envoyé par Françoise Meyers Bettencourt à Claire T. officialise un accord afin que quoiqu’il advienne, en cas de licenciement, compte tenu de son ancienneté et la quasi impossibilité de trouver un emploi de ce niveau, la comptable touchera net 800 000 ! le complément étant assuré par Françoise Meyers Bettencourt. Des éléments importants ressortent de cette lettre : 1- La comptable s’est confiée et confirme l’influence néfastes de ceux qui tournent autour de madame Bettencourt 2- cela confirme ce qui était su tant pour cette influence que pour cette protection, rien de nouveau de ce côté-là 3- les deux termes de confidentialité et d’engagement d’apporter son concours fait dire à l’avocat de madame Bettencourt qu’il y a un pacte de corruption L’analyse à faire est à divers niveaux. Politiquement c’est une bouffée d’air pour Woerth car toute la mauvaise foi de la terre va s’engager dans ce trou de souris qui ne change rien à son affaire à lui, rien qu’à voir l’énorme titre du Figaro. Cependant, avant d’aller au fond des choses on peut dire que cela ne change en rien ses déclarations d’enveloppes et de financement en


liquide qui ne concernent pas cet accord et que Claire T. n’a aucun intérêt à dévoiler qu’ensuite ceci a été confirmé par d’autres témoins et par des indices extérieurs (note de Banier, retrait en liquide, agenda, carnets de caisse etc.). Du reste dans des articles du Monde (50) et de Médiapart (51) du 2 septembre, un document saisi chez Banier, une note du 27 avril 2007 cite Nicolas Sarkozy comme solliciteur financier au printemps 2007. Banier ayant l’habitude de prendre des notes pour ses romans :«Elle ne m'a pas dit si c'était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose». Le Point (52) ajoute au 26 avril 2007, une inscription apparaissant comme une citation de la vieille dame : "De Maistre me dit que Sarkozy demande encore de l'argent. Si je dis oui, comment être sûre qu'il lui donne bien ?" Ceci pourrait être le clou de l’affaire, un témoignage écrit du clan qui s’oppose à la comptable ! L’interprétation que l’on peut en faire n’est pas le pacte de corruption qui nécessite deux éléments différents des faits exposés dans cette lettre : 1- c’est le corrupteur qui prend contact avec le futur corrompu et 2- la corruption a un objet délictueux, comme le faux témoignage par exemple, l’obtention d’un passe droit etc. Dans ce cas précis, Claire T. s’est confiée avant cette lettre. Par ailleurs on peut concevoir cette lettre comme plutôt une ceinture de sécurité, Claire T. s’étant engagée visiblement à témoigner, elle sait ce qu’elle risque. C’est dans ce sens qu’il faut à mon sens interpréter cette lettre. On ne la paye pas pour faire un faux témoignage, on lui garantir que si elle témoigne on ne la laissera pas tomber sachant que si elle le fait elle sera sans doute mise dehors et donc perdra beaucoup. Or elle a témoigné en début 2008 et fut mis dehors tout de suite après. En fait l’argument massue est le suivant, argument qui détruit tous ceux des malfaisants . Raisonnons corruption : Claire T. est payée pour témoigner contre la vérité, puisque sinon ce ne peut être une corruption, donc ce payement doit se faire avant en partie, le reste après ou bien tout juste après. Ceci impliquerait de corrompre également tous les employés qui ont témoigné contre Banier car nous partons du principe que Claire T. fait alors un faux témoignage. Il faut donc trouver autant de lettre de corruption qu’il y a de témoin. Mais ceci n’est pas suffisant, le point primordial est bien la notion de complément. Cette notion de complément est forte intéressante. Il se trouve deux cas extrêmes qui posent un vrai problème à la théorie de la corruption. Claire T. n’est pas licenciée malgré le témoignage, donc le témoignage devient gratuit. Ou alors elle est licenciée mais fait valoir ses droits en comparaison de ses 12 ans d’ancienneté et les 5 millions pour deux ans de Maistre. Elle pourrait négocier 800 000. A nouveau la corruption ne coûte rien. Ce serait extraordinaire car cette corruption serait alors payée, avec comme complice Maistre par la possible victime. Pour le coup ce serait un coup de maître. Décidément cela ne tient pas la route. Selon moi et en lisant cette lettre, cet accord n’est qu’une protection contre le risque de licenciement en cas de témoignage. un peu comme si on disait qu’un témoin contre la mafia ne serait pas fondé à être protégé en cas de témoignage. Il s’agit dans le cas de Claire T. d’une protection de rémunération, le manque à gagner du salaire et ce que cela représenterait ensuite avec une diminution de retraite car non comptabilisé. C’est une somme généreuse mais non disproportionnée ‘elle gagnait 130 000 ! par an, et avec


un salaire de moitié dans une nouvelle place cela représente donc environ 10 ans de quoi aller jusqu’à la retraite et un peu plus et compenser le manque à gagner de cette nouvelle retraite sans les cotisations de son ancien salaire. Enfin admettons qu’elle fût achetée par François Meyers-Bettencourt, ses déclarations d’enveloppes sont de juillet 2010 et ne datent pas de 2008, date de sa déclaration contre Banier et de son licenciement mais pourtant postérieur à début 2007, elle aurait alors pu en parler de ces enveloppes. N’oublions pas que ces déclarations ne furent que constitutives de sa mise en cause de vol de carnets qui eux contenaient ces informations. Cela ne change donc rien à ces déclarations, à leur véracité et pour toutes. Cela changerait si l’enquête de la police n’avait pas conclu que l’abus de faiblesse était bien caractérisé, donc que Claire T. alors mentait. Comme l’enquête va dans le sens de Claire et que celle-ci, fort poussée ne se contente pas des affirmations uniques de la comptables, mais de bien d’autres témoins, de médecins aussi, tout témoignage de Claire T. reste valable. Parler de cette lettre pour enfoncer Claire T. sans tenir compte ni des autres témoignages ni de l’enquête de police ne peut qu’être malhonnête et il est aisé d’en renverser les termes, alors que la chronologie et le bon sens démontrent plus une protection qu’une corruption. Les dénonciations qu’on ne répètera pas trop de dire ont été confirmése par 4 autres témoins, par les notes de Banier, indirectement par les agendas, les carnets, les retraits en liquide. Il faut noter à propos de ces extravagantes sommes en liquide, jusqu’à 145 000 ! sortis par mois, que tout le monde au pouvoir et auprès de Bettencourt semblait trouver normal que l’on puisse les sortir sans que Tracfin soit averti alors que les cartes bancaires et les chèques existent et qu’alors ce n’est pas le niveau de vie qui est en cause mais le fait de payer en liquide avec des sommes si importantes laissent supposer, sans même avoir beaucoup d’imagination, que cela pose un problème de suivi et donc laisse supposer des payements ou des dons délictueux s’affranchissant des taxes et de la loi, la Banque de France semble enfin s’en préoccuper (Le NouvelObs (53)). On ne peut qu’être étonné qu’elle ait attendu plus de deux mois pour lancer une enquête qui prend une demijournée. Le 8 février 2012 Woerth est mis en examen pour trafic d’influence passif, le 9 pour recel de financement illicite de parti politique. Il semblerait que la justice ait retrouvé des traces en Suisse du retrait de 100 000 ! fait par Maistre pour compléter les 50 000 remis à la veuve dorée par Claire Thibout. N’oublions pas que dans ses carnets Banier relate que madame Bettencourt s’est plainte qu’en avril 2007 Sarkozy revenait à la charge pour avoir de l’argent.


copie du chèque de 100 000 ! Dexia pour madame Bettencourt page précédente

Lettre de Françoise Meyers Bettencourt à Claire T.


Woerth et le fisc, une histoire d’amour

On ira de stupéfaction en stupéfaction. L’immaculé nous a sorti des théorie de girouette géomancienne. Il a ainsi affirmé successivement que l’on ne pouvait révéler pour cause de secret fiscal si la veuve dorée était sur la liste des 3 000, mais cela ne l’a pas empêché de dire qu’il avait lancé une procédure fiscale contre Banier (et le secret alors ?) tout en ayant affirmé qu’il n’avait ni jamais initié ni retenu aucun contrôle qui soit. Une suite de revirements que Dutronc ne renierait pas. Au début de cette histoire Bettencourt, la presse a été un peu timide puis les salves ont commencé, comme ces deux-ci : - le photographe de la dame fortunée était dans l’œil du fisc depuis 2008 (Bakchich.info (54)) - la justice pouvait être au courant de la fraude fiscale de la dame fortunée depuis 2008 (Marianne (55) via Libération (56)) puis (Le Monde (57)) et a transmis le bébé avec l’eau du bain au fisc On savait que dans les enregistrements certains personnages apparaissaient notamment : Woerth, Sarkozy, le juge Courroye et Marin. Tout ceci laisse supposer de belle collusion, collusion avec la justice, collusion avec une des plus grandes fortunes de France, la troisième en fait. Dans ce climat hallucinant Bakchich (58) soulève un beau lièvre qui porte le nom du photographe avec un chasseur peu pressé du nom de Woerth : Durant l’hiver 2008, les Allemands fournissaient à Bercy une liste de cinq cents Français « touristes fiscaux » au Liechtenstein. Parmi eux, comme Bakchich devait le révéler le 15 mars 2008, figuraient David Douillet et François-Marie Banier. Le premier, qui déposa plainte contre notre site, fut condamné à nous verser 3 000 euros (ce qu’il n’a toujours pas fait). Le second se fit plus discret. En effet, le ministère des Finances décida, début 2008, d’éplucher les comptes de deux cents de ces contribuables suspects, dont ceux de François-Marie Banier. L’ensemble de son dossier fut donc transféré de la perception du VIe arrondissement, où réside le photographe, à la Direction nationale des vérifications des situations fiscales (DNVSF). Sous ce sigle, se cachent les plus fins limiers du fisc, connus pour passer au scalpel les fortunes des particuliers.


Un vérificateur, D.C., réceptionna le dossier de Banier. Lequel dossier n’a toujours pas réintégré, deux ans après, les armoires des contrôleurs du VIe arrondissement. Un enterrement fiscal est si vite arrivé. ECLAIRAGE Passionnante est la lecture, sous cet éclairage, de certains échanges entre Liliane Bettencourt et ses conseillers, publiés par nos excellents confrères de Mediapart. Qu’y apprend-on  ? Le 7 avril 2009, Patrice de Maistre, « l’expert » ès évasion, explique à la milliardaire  : « Banier vous a fait mettre l’île d’Arros dans une fondation pour lui (…) Banier vous a pris 20 millions pour les mettre dans une nouvelle fondation », apparemment au Liechtenstein. Plus tard, le 23 octobre 2009, le même Patrice de Maistre expliquait à la milliardaire  : « Il serait bien que vous récupériez officiellement votre île d’Arros. Vous savez que cela appartient au Liechtenstein. » Autant de tractations illégales, passibles du délit de blanchiment, d’après un arrêt de la Cour de cassation de février 2008, que le fisc connaît fatalement, après deux ans d’enquêtes sous l’autorité d’Éric Woerth. Un peu gênant, alors que l’épouse du ministre a conseillé la milliardaire pour la gestion de son patrimoine. Tout récemment, Nicolas Sarkozy a convoqué son ministre. Le chef de l’État, paraît-il, est sorti fort inquiet de cet entretien. On le serait à moins  ! Hallucinant non ? Qui était à Bercy en 2009 ? Woerth, cela vous dit quelque chose ? Un tel dossier pouvait-il ne pas passer entre les mains de ce même Woerth ? Le fait que le nom du photographe apparaisse cela n’entraînerait-il pas légitimement de la curiosité du fisc en direction de la donatrice ? Par précaution le ministre ne devrait-il pas demander à son épouse de s’éloigner de ce foyer fiscal sulfureux ? Il paraît très très difficile à Eric Woerth de dire qu’il ignorait tout de cette affaire du photographe. Il apparaît ensuite, sauf à faire une insulte à son intelligence - mais peut-être que comme Lagardaire qui s’est mis 1 milliard d’euros dans la poche avec EADS il dira qu’il préfère passer pour bête plutôt que malhonnête, quoique l’un n’ait jamais empêché l’autre et vice-versa, tout aussi difficile de penser qu’il ne pouvait pas regarder de plus prêt ce qui se tramait dans les hautes sphères de l’actionnariat neuillyois de l’Oréal. Le second lièvre tout autant renversant, qui est la seconde mâchoire de la pince de laquelle il sera difficile à Woerth et Sarkozy de s’échapper est cette autre révélation de Marianne : Le parquet de Nanterre était au courant de possibles fraudes fiscales de la milliardaire Liliane Bettencourt depuis 2008 mais n’a pas alerté


le fisc et n’a pas déclenché d’enquête sur cette affaire, affirme l’hebdomadaire Marianne dans un article à paraître samedi. Sollicité par l’AFP, le parquet de Nanterre, dirigé par le procureur Philippe Courroye, n’avait pu être joint vendredi midi. Selon Marianne, qui s’appuie sur une série de pièces figurant dans l’enquête préliminaire ouverte à la suite de la plainte de Françoise Bettencourt-Meyers contre l’artiste François-Marie Banier, le parquet « avait entre ses mains, dès mars 2008, tous les éléments nécessaires pour alerter l’administration fiscale et déclencher une enquête ». Parmi ces pièces : une lettre de François-Marie Banier à la milliardaire, datée du 19 mai 2005 et consignée au dossier le 4 mars 2008, faisant référence à l’île d’Arros, aux Seychelles, que la milliardaire aurait possédé sans la déclarer à l’administration fiscale française. « C’est moi qui vous ai fait connaître d’Arros, c’est moi qui vous ai fait connaître cet endroit idyllique. Et vous refusez que j’y vienne quinze jours avec P., M. et D. (…) Je suis profondément triste de votre attitude », écrit l’artiste dans cette lettre, dont Marianne publie un extrait. Il y parle aussi de cette île « que je vous ai fait acheter ». Or selon l’hebdomadaire, qui publie également un extrait de la déclaration d’impôt sur la fortune (ISF) 2007 de Mme Bettencourt, cette île n’était pas mentionnée dans les déclarations fiscales de l’héritière versées au dossier. « L’autorité judiciaire a préféré fermer les yeux. Du coup, le fisc aussi », en conclut Marianne, indiquant que le parquet avait l’obligation légale, sur la base de ces éléments, de « saisir le fisc pour que celui-ci lance une enquête ». Contacté par l’AFP, l’avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, n’a pas pu confirmer si sa cliente était bel et bien propriétaire de l’île d’Arros, ni si des documents concernant cette île avaient été portés à la connaissance du parquet de Nanterre. « Tout le monde a toujours su qu’elle allait régulièrement sur l’île d’Arros. Mais ça m’étonnerait qu’elle en soit la propriétaire », a assuré Me Kiejman, en précisant ne pas connaître « le dossier par coeur ». Courroye mis en cause répond et là c’est la bombe atomique (Le Monde) : Le parquet de Nanterre avait alerté l’administration fiscale en janvier 2009 sur de possibles fraudes fiscales de la milliardaire Liliane Bettencourt, a déclaré vendredi 25 juin le procureur Philippe Courroye. Le magistrat a ainsi en partie confirmé les informations de l’hebdomadaire Marianne, qui affirme, dans un article à paraître samedi 26 juin, que le parquet de Nanterre était au courant de possibles fraudes fiscales de la milliardaire depuis 2008. L’hebdomadaire affirme lui que le parquet avait décidé de ne pas


alerter le fisc et avait "préféré fermer les yeux" en ne déclenchant pas d’enquête sur cette affaire. "L’administration fiscale avait été prévenue le 9 janvier 2009 du fait que ce dossier était susceptible de mettre en évidence des éléments de fraude fiscale", a dit Philippe Courroye en précisant que cette démarche avait été réalisée "conformément à l’article L 101" du livre des procédures fiscales. "L’administration a eu connaissance de l’ensemble des pièces du dossier. Rien n’a été occulté", a précisé le procureur, en ajoutant que le parquet ne pouvait décider seul de se saisir d’un fait de fraude fiscale. Le robin des bois du fisc nous déclare dans un premier temps qu’il n’a pas agi et qu’il n’a pas à agir. Nous, benêts que nous sommes, nous ne comprenons rien à comment fonctionne le ministère du budget qui ignore tout du service aux personnes et aux entreprises de son administration (contrôles en tout genre, redressements en prime). pourtant, si, si il a agi en lançant un contrôle, comme on lance la roue de la fortune, à l’encontre de Banier. Or voici ce que nous apprend son avocat (Le Figaro) : « Il y a eu une notification de redressement, acceptée et réglée », a indiqué son avocat, Me Temime. « Elle est sans aucun lien avec des avoirs à l’étranger ou avec la procédure en cours » sur les dons consentis par Mme Bettencourt à François-Marie Banier. Avez-vous noté que : « Elle est sans aucun lien avec des avoirs à l’étranger ou avec la procédure en cours » alors que ce que l’on reproche avec notre ami l’immaculé Eric c’est de ne pas avoir agi, non dans ce cadre-là mais dans celui bien autre, une fraude à l’étrange comme le révélait Bakchich cité plus haut, Banier membre des 500. Il faut être sur Mars pour ne pas avoir été au courant que Banier est le dernier vampire du siècle et a un tuyau d’arrosage directement branché des champs aurifères Bettencourt jusqu’à son jardin qui déborde au Liechtenstein. En d’autres mots, si Banier a des comptes dans ce petit paradis des fraudeurs, et si ses ressources proviennent de la veuve dorée, sachant qu’un et un font deux, alors ses comptes et contrats occultes pourraient être financés par de l’argent occulte, et en bon Robin des bois, il serait bon d’aussi s’intéresser à la source, donc à Bettencourt. Que nenni ! Comme ce fameux contrôle n’a déjà pas concerné les avoirs exotiques du photographe le plus avide de la planète, il paraît a fortiori que l’on ne risquait pas de s’intéresser à la source abondante qui ne pouvait se déverser dans l’amphore du sieur Banier qu’à l’étranger, ce jardin comme disent les Perses (paradis en français). Ce n’est pas tout. Médiapart (59), une sorte de mastif qui ronge l’os jusqu’à la moelle et creuse ce puits sans fond, découvre qu’en 2008 avec une très grande célérité rembourse pour 30 millions d’euros à la fortunée dame et qu’il n’y aurait eu aucun contrôle fiscal depuis 15 ans de la fortunée dame au contraire des affirmations de Baroin déclarant qu’avec cette catégorie de particuliers c’est tous les trois ans que l’on contrôle : Liliane Bettencourt a reçu de l’Etat, en mars 2008, une somme de 30 millions d’euros au titre du bouclier fiscal. Un virement effectué avec l’aval du ministre


du budget de l’époque, Eric Woerth, dont la femme gérait la fortune de la milliardaire. D’autre part, Mediapart peut révéler qu’aucune enquête fiscale n’a visé l’héritière de L’Oréal depuis au moins quinze ans. Il est évident que si l’on fait un chèque de 30 millions d’euros on prend la peine de vérifier un peu et alors on découvre les comptes en Suisse et évidemment non seulement on ne donne pas ces 30 millions mais on colle une amende. On apprendra qu’en fait en plusieurs années ce sont 100 millions d’euros qui auront été rendus à la veuve dorée. Mais nos surprises ne s’arrêtent pas là. Le Monde (60), qui a manqué passer dans l’escarcelle des proches de Sarkozy (Olivennes et Richard), révèle que l’immaculé Eric a dîné avec la fortunée dame, lui qui déclarait ne pas la connaître, tout comme il ne connaît Maistre que de vue, bien qu’il chassât le gros gibier avec lui et lui accrochât un ruban à la boutonnière : Un simple scellé, dans les centaines de documents judiciaires liés à l’affaire Bettencourt. Il s’agit du journal intime de Martin d’Orgeval, un photographe, très proche de François-Marie Banier, et donc de Liliane Bettencourt. Une date y est consignée : "30-01-08 : Liliane reçoit le ministre du budget à dîner Eric Woerth". "Liliane", c’est donc Mme Bettencourt, première contribuable française, qui doit recevoir, ce 30 janvier 2008, dans son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, Eric Woerth. Sept jours plus tôt, le 23 janvier 2008, celui-ci a remis, à Bercy, les insignes de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt. M. de Maistre n’est autre, à l’époque, que l’employeur de Florence Woerth. Interrogé par Le Monde, le cabinet de M. Woerth a confirmé l’existence de ce dîner. Les coïncidences de dates sont troublantes comme le dîner avec Peugeot juste après son cambriolage. Il aime les dîners l’immaculé Eric, en Suisse (mars 2007) pour récolter des fonds, fonds de ces banques qui aident à la fraude fiscale, au Bristol pour remercier les donateurs de l’UMP en présence de Nicolas Sarkozy, alors Président de la République (mélange absolu des genres) ou encore dans des locaux de son ministère (comment peut-on utiliser des bâtiments publics pour des fins privés ? A-t-il payé le loyer équivalent ?). En pleine tourmente (une tourmente qui dure comme un incendie qui se développe sous le vent et l’apport de nouvelles braises malgré tous les contrefeux du pouvoir), Baroin, au secours du soldat Woerth, a décidé de lancer une enquête avec un objectif bien défini : la mission devait focaliser les recherches sur des éléments en en oubliant d’autres, une mission sur-mesure pour innocenter Woerth et non pour rechercher la vérité du reste ce lapsus révélateur est inimaginable (Europe1 (61), 20 juillet 2010) Woerth : « L’inspection des finances a fait un rapport extrêmement détaillé pour montrer que je


n’étais jamais intervenu.» Vous avez noté ce petit mot qui n’est pas anodin pour deux sous : pour ! L’IGF (sauf que ce n’est pas l’IGF mais son président, lui nommé par Woerth…) aurait fait un rapport afin d’innocenter Woerth comme il le dit lui-même. Un spécialiste des questions fiscales nous éclaire (Marianne2 (62)) : « Il m‘a fallu lire et relire ce rapport, avant d’en comprendre les tenants et les aboutissants. Réalisé par l’IGF, il n’est pas vraiment écrit dans l’épure de la tradition de l’administration fiscale, ce qui permet en fait de déceler des choses énormes. Premier élément, le plus flagrant : « Au total, la mission considère que les informations de nature judiciaire obtenues par les services fiscaux n’étaient pas de nature à engager un examen de la situation fiscale personnelle (ESFP) de Mme Bettencourt », écrivent les rédacteurs du rapport sur le point principal. S’ il n’y a pas d’éléments pour déclencher une enquête, alors à fortiori il n’y a pas eu d’intervention pour empêcher celle-ci. Et Eric Woerth est innocent puisqu’il n’a même pas eu à intervenir. CQFD. Sauf que, et c’est le point précis qui m’a finalement sauté au yeux, il est précisé « un examen de la situation fiscale personnelle ». Or l’ESFP est une procédure de contrôle parmi d’autres, aux cotés du contrôle sur pièces (que tous les contribuables connaissent et redoutent) et du contrôle de la comptabilité. Alors, pourquoi avoir réduit le champ de l'investigation à cette procédure ? La réponse, il faut la chercher dans la lettre de mission rédigée par François Baroin, ministre de tutelle de l’IGF, qui limite précisément l’enquête à la seule opportunité d’ouvrir une ESFP. Ce qui pose un sérieux problème : l’ESFP est une procédure, plutôt légère, que le fisc utilise pour dénicher d’éventuelles minorations du revenu d’un contribuable. Si quelqu’un a caché des salaires, des dividendes, etc…, alors, oui, cette procédure « non contraignante » est parfaite. Mais pour rechercher du patrimoine caché ou une minoration du patrimoine, elle n’est pas du tout adaptée. Or, au vu des pièces du dossier pénal, ce sont bien des éléments de patrimoine, telle que l’Ile « oubliée », qui ont du sauté aux yeux des vérificateurs venus le consulter. Si ces éléments du patrimoine sont absents des déclarations ISF, ils sont pourtant présents dans le dossier pénal. Cette contradiction ne pouvait qu’interpeller les contrôleurs. Et aurait dû les conduire à déclencher non pas une ESFP, comme on l’a vu inadaptée, mais un contrôle sur pièces. Alors pourquoi le ministre a-t-il rédigé sa lettre de mission en posant une question du type : « la couleur du cheval blanc d’Henri IV est-elle noire ? » Le NouvelObs (63) nous apprend également ceci : Le successeur d'Eric Woerth au Budget, François Baroin, a chargé Jean Bassères, patron de l'IGF, de mener à bien ce rapport. Or, ce qui n'a pas été relevé jusqu'alors, c'est que ce dernier a été nommé à ce poste par Eric Woerth lui-même. Le décret de nomination du 24 janvier 2008 (64) annonçant le nouveau chef de service est bel et bien contresigné par Eric Woerth, alors ministre du Budget. Par ailleurs, comme le soulignait un ancien chef de l'IGF interrogé par le Monde le 9 juillet dernier (65), le rapport n'a pas été commandé à l'IGF en tant


qu'institution comme cela se pratique d'habitude, mais à son chef, Jean Bassères. "L'IGF n'a pas travaillé selon ses méthodes habituelles, collectives, contradictoires et inquisitoriales. Ce ne sera pas un rapport de l'IGF mais de son patron", expliquait-il. Bassères a donc dû enquêter sur l'homme qui l'a conduit à occuper ce poste prestigieux. Sur le ministre mais aussi sur son cabinet, dont le directeur, Sébastien Proto, a commencé sa carrière… à l'IGF. Ajoutons que le prédécesseur de Sébastien Proto, Jean-Luc Tavernier, lorsqu'il a quitté le cabinet d'Eric Woerth a rejoint… l'IGF. Le Figaro quant à lui, vous savez ce journal à la botte qui distille avant tout le monde une toute petite partie des PV, une bonne intoxication, qui veut faire croire à un revirement de Claire T. dans ses déclarations alors qu’au contraire elle les conforte, le Figaro donc, toujours avant tout le monde révèle le contenu du rapport commandité par le pouvoir, ce pouvoir qui est si sûr de lui qu’il refuse une enquête parlementaire, qu’il laisse un procureur cité dans des enregistrements qui démontreraient la collusion entre la justice et Maistre, Bettencourt etc. mener cinq enquêtes dont une qui risque de subir le sort de la prescription, ce pouvoir qui traite de fascistes et d’amateurs de ragots des journalistes patentés qui ont le devoir de leur métier, journalistes antérieurement salariés de très grands journaux, insultes et décrédibilisation bien relayées par Elkabbach, ce dimanche matin 11 juillet 2010, qui reprend la notion de romance, oubliant que cela ne concerne pas le passage sur Woerth, qui oublie que malgré tout Sarkozy est cité à nouveau, qui oublie le contenu explosif des enregistrements, qui oublie la réalité des comptes en Suisse, qui oublie que ces enregistrements ont été reconnus valides et non truqués, qui ont été reconnus pour avoir les voix de Maistres et Bettencourt, dont la divulgation a fait l’objet de deux procès qui ont reconnu au Point et à Médiapart la justesse et le droit de diffuser les seuls extraits qui concernaient tous les Français, qui oublie que s’il y a cinq enquêtes c’est qu’il y a un minimum de matière, Le Figaro (66) donc (excusez moi de ma petite promenade dans les ombres et détours de cette affaire), nous dit : Les conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sont formelles : « Éric Woerth, durant la période où il était ministre du Budget, n’est pas intervenu auprès des services placés sous son autorité pour demander, empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur Mme Bettencourt, MM. (François-Marie) Banier et (Patrice) de Maistre, ainsi que sur les sociétés Téthys et Clymène » où travaillait son épouse Florence. Rendu public hier, ce document, signé par Jean Bassères, haut fonctionnaire plutôt classé à gauche, contribue largement à laver Éric Woerth des soupçons qui pesaient sur lui. Des médias et des responsables politiques accusent le ministre du Travail d’avoir fermé les yeux, lorsqu’il était ministre du Budget, sur l’existence d’évasion fiscale chez les Bettencourt. Pourquoi n’a-t-il pas déclenché d’enquête fiscale sur la situation de Liliane Bettencourt, alors que les comptes de François-Marie Banier, le photographe ami de la richissime actionnaire de L’Oréal et bénéficiaire de ses largesses, ont fait l’objet d’un redressement ?


Simplement, répond l’IGF, parce que « les informations judiciaires n’étaient pas de nature à déclencher un examen de la situation Bettencourt ». Fermez le ban… Les auteurs de ce rapport très attendu ont retracé le parcours des dossiers fiscaux de ces contribuables peu ordinaires. Le 27 mars 2009, un chargé de mission de la cellule fiscale, qui suit les dossiers sensibles, adresse une note au ministre, l’informant de la programmation d’un contrôle fiscal de FrançoisMarie Banier. La note est visée « sans observation », souligne le rapport, par le chef de la cellule fiscale, le chef de cabinet, le directeur de cabinet et le ministre. « La mission a vérifié que le lancement du contrôle de M. Banier n’a pas été demandé, empêché ou orienté par le ministre », estiment donc les enquêteurs de l’IGF. Vous remarquerez que ce rapport contredit Woerth lui-même puisque le rapport dit : Éric Woerth, durant la période où il était ministre du Budget, n’est pas intervenu auprès des services placés sous son autorité pour demander, empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur Mme Bettencourt, MM. (François-Marie) Banier et (Patrice) de Maistre et que Woerth affirme (Bakchich (67)) : Eric Woerth a déclaré vendredi soir avoir luimême autorisé en 2009 un contrôle fiscal de François-Marie Banier. "Eric Woerth (…) souligne que c’est sous son autorité qu’a été lancé un contrôle fiscal sur Monsieur Banier", Qui donc dit vrai Woerth ou le rapporteur diligenté par la machine à fumée ? En tout cas il y a là une contradiction flagrante entre les deux. Voici un extrait du rapport (68) officiel qui est à tomber à la renverse : 2.1.2. Le ministre a été informé par ses services du lancement d’un contrôle fiscal sur M. Banier Selon la pratique en cours durant la période où M. Eric Woerth était ministre du budget, le chef du bureau du contrôle fiscal (CF2) informe par un courriel en date du 24 mars 2009 de la programmation envisagée de l’examen de la situation fiscale personnelle de M. Banier3. Le 27 mars 2009, un chargé de mission de la cellule fiscale adresse une note au ministre reprenant textuellement les éléments d’information transmis par le chef de bureau. La note est visée sans observation par le chef de la cellule fiscale, le conseiller fiscal, le chef de cabinet, le directeur de cabinet et le ministre. Le 6 avril 2009, le chargé de mission de la cellule fiscale informe le bureau CF2 que le ministre a bien pris note de la programmation du lancement du contrôle fiscal. A partir de cette date, la mission n’a pas eu connaissance d’échanges entre le ministre, ou ses collaborateurs, et l’administration centrale ou la structure qui a programmé et pris en charge le contrôle (direction nationale des vérifications des situations fiscales (DNVSF)).


La mission a ainsi vérifié que le lancement du contrôle de M. Banier n’a pas été demandé, empêché ou orienté par le ministre. 2.1.3. Le ministre a été informé de deux dossiers traités par la cellule fiscale et qui n’ont pas donné lieu à une décision ministérielle 2.1.3.1. Les conséquences fiscales d’un projet financier relatif à la fondation Schueller- Bettencourt A la demande du ministre, le chef de la cellule fiscale a reçu le 22 juin 2009 M. de Maistre et son conseil, sans la présence des services, pour évoquer les conséquences fiscales d’un projet financier concernant la fondation Schueller‐Bettencourt. Cette question est ensuite abordée oralement entre le chef de la cellule fiscale, le ministre et son directeur de cabinet. A l’issue de cet échange, et à la demande du ministre, le chef de la cellule fiscale contacte M. de Maistre et son conseil pour exposer ses réserves sur l’opération. Une note en date du 21 juillet du chef de la cellule fiscale rend compte au ministre de cet échange et rappelle les raisons pour lesquelles la solution présentée ne lui paraît pas envisageable. Les services n’ont pas été informés de ces échanges et n’ont pas été saisis d’une demande sur ce sujet. Par rapport à la question posée par la lettre de mission, ce traitement n’appelle pas d’observation. Vous notez que Woerth ne connaissait pas vraiment Maistre, une simple connaissance croisée une ou deux fois, mais que c’est à sa demande que le chef de la cellule fiscale (au sein du ministère il faut préciser) a reçu le chasseur amateur de voilier et de voyages en Suisse. Vous remarquez que le chef de cellule rend compte au ministre. Vous vous souvenez que Woerth, le cœur sur la main, les trémolos dans la voix clamait que personne n’y connaissait rien et que le ministre n’avait jamais rien à savoir des contrôles fiscaux. Ce passage prouve que Woerth a menti. Vous notez également que c’est à la demande du ministre que le chef de la cellule fiscale contacte Maistre. Oui à la demande, et pourtant ce ministre nous dit qu’il n’intervient jamais. Le rapporteur écrit très souvent que cela n’appelle pas d’observation. Dans ce document rien ne prouve qu’il n’y a pas eu de conversations sans traces. Rien. Il ne suffit pas d’écrire n’a pas eu connaissance d’échanges pour que cela soit une preuve qu’il n’y en ait pas eu d’oraux, comme il y en a eu d’autres. Par ailleurs le Figaro qui lit très mal le rapport nous dit que Woerth n’est cité directement qu’une fois. C’est faux. Il est cité 3 fois. Une fois avec Banier, une autre fois ci-dessus et celle-là qui n’est pas mal du tout, assez scandaleuse du reste : Le ministre a été saisi par l’intermédiaire de M. de Maistre de la situation d’un contribuable auquel il est associé (cf.


annexe III‐2). Deux réunions (19 septembre et 9 novembre 2007) ont été organisées par la cellule fiscale sans la présence des services pour évoquer la situation de ce contribuable. La cellule fiscale a interrogé le bureau CF2 sur l’état d’avancement du contrôle en cours de ce contribuable. La mission n’a pas eu trace d’autres échanges entre le contribuable et les collaborateurs du ministre et entre les collaborateurs du ministre et les services. L’examen de la situation fiscale personnelle s’est achevé en janvier 2008 par un avis d’absence de redressement. La mission a examiné de manière approfondie le rythme et la nature des investigations, les motifs et les conditions d’achèvement de la procédure. Ces investigations témoignent d’un traitement normal du dossier. Woerth ne connaissait que vaguement Maistre, mais à la demande de ce dernier il se penche sur un dossier fiscal d’un associé (on ne sait pas de qui il s’agit) qui n’aboutit à aucun redressement. Cela se passe en septembre et novembre 2007 pour deux réunions sans la présence des services (tiens tiens). Florence Woerth est engagée en novembre 2007. Voici d’autres passages très intéressants : Le 23 février 2009, le service TRACFIN a reçu un signalement concernant la rupture par l’une des personnes citées par la lettre de mission d’un contrat de capitalisation auprès d’un établissement financier pour un montant de plusieurs dizaines de millions d’euros un peu plus d’un an après sa souscription (cf. annexe III‐2). Après examen du signalement, le responsable de la division décide une mise en attente, c’est‐à‐dire de ne pas exploiter le signalement tout en conservant l’information : • le montant, certes élevé, est à rapprocher du patrimoine global du souscripteur ; • il n’existait pas de doutes sérieux quant à l’origine des fonds et à leur destination. A l’occasion de ses investigations, la mission a constaté qu’un des contribuables avait déposé sa déclaration d’impôt sur le revenu au delà de la date limite de dépôt mais avant la date d’application de la pénalité de 10%. Il est donc normal que la pénalité n’ait pas été appliquée. Sur les cinq dernières années, tous les dossiers ont fait l’objet d’un contrôle, plus ou moins approfondi selon les cas, à l’exception de l’une des personnes morales. La mission s’est assurée de la justesse des raisons pour lesquelles la direction des vérifications nationales et internationales (DVNI) n’avait pas proposé de contrôle relatif à cette personne morale. Compte tenu de son champ, la mission n’a eu accès qu’aux seuls procès verbaux prélevés par les vérificateurs. Ceux‐ci sont couverts par le secret fiscal et sont repris en annexe. La mission n’a donc pas eu accès aux scellés. Il ressort de l’examen par la mission de ces procès‐verbaux (cf. annexe III‐4) les éléments suivants :


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aucun procès‐verbal ne laisse supposer la détention de comptes non déclarés ; quatre procès‐verbaux évoquent un bien, dont la presse s’est fait largement l’écho ces dernières semaines, mais leur contenu ne permet pas d’en établir la propriété ; un procès verbal évoque le cas d’une minoration du patrimoine déclaré au titre de l’impôt sur la fortune en 1997/1998 par l’un des contribuables cités par la lettre de mission. En toute hypothèse, la mission considère que les informations de ce procès‐verbal n’étaient pas de nature à programmer le déclenchement d’un ESFP pour les raisons suivantes : le PV fait état d’une régularisation du fait générateur de la situation litigieuse l’année suivante ; ces faits, s’ils étaient avérés, sont à la date de la consultation des documents, prescrits ; l’ESFP est une procédure lourde qui doit être motivée avec des éléments de fait significatifs non prescrits compte tenu des importantes prérogatives de l’administration ; interrogée sur le plan technique par la mission, la sous‐direction en charge du contrôle fiscal, systématiquement saisie de la programmation de la DNVSF, n’aurait pas, sur la base de ces seules informations, autorisé la programmation de cet ESFP.

Ah ce que j’aimerais, et d’autres avec moi, être un contribuable contrôlé de cette façon. On casse un contrat de plusieurs dizaines de millions d’euros (mais je rêve, des dizaines de millions !, ce n’est même plus 388 000 !) mais c’est normal même si Tracfin l’annonce. On ne sait pas à qui appartient l’île alors on ne s’interroge pas plus loin, ce n’est jamais qu’une affaire de 500 millions d’euros. On suppose qu’il peut y avoir prescription alors on s’arrête, les contrôles sont plus ou moins approfondis, sans dire ce que cela signifie mais il semble qu’aucun n’ait été fait à demeure comme effectivement l’a déclaré Claire T. Juste des contrôles sur pièces. La confiance règne de façon très agréable entre les impôts et Bettencourt. Il y a cependant une société qui n’a pas été contrôlée. Laquelle mystère. Notre bon contrôleur ne dit pas justement (ou plutôt injustement) laquelle. Ce serait intéressant de savoir pourquoi cette société n’a même pas subi de contrôle sur pièce. Notre bon contrôleur n’a eu que des misères. Il y a des PV qui sont scellés et donc il ne sait pas ce qu’il y a dedans. C’est vrai que pour lui une île non déclarée qui pourrait appartenir à Banier, cadeau illégal car par des fonds soustraits au fisc, cela ne le défrise pas et cela lui permet de déclarer que tout va très bien madame la marquise. J’adore l’argument comme quoi la procédure serait trop lourde. Frauder le fisc de plusieurs centaines de millions d’euros de patrimoine, cela ne mérite pas que l’on prenne la peine d’engager une procédure lourde.


Au fait voici ce qu’indique le site du gouvernement pour la pénalité de retard pour ne pas avoir déposé dans les délais, ce n’est pas ce que dit notre bon contrôleur, c’est-à-dire qu’elle est de dix pour cent si le défaut est réparé dans les 30 jours et ce tableau ne parle absolument pas de remise automatique : Infractions

Pénalités

Observations

encouru 1.

Défaut

d e réparé en l’absence

d é c l a r a t i o n o u de mise en

es Intérêt

Le décompte de l’intérêt de retard est

de

arrêté au dernier jour du mois de la

déclaration tardive demeure ou dans

retard et proposition de rectification ou de celui au

d ’ u n d o c u m e n t les 30 jours d’une

majorati cours duquel la déclaration ou l’acte a

servant à l’assiette mise en demeure

on de

ou à la liquidation de

10 %

été déposé.

l’impôt (CGI, art. 1728)

Au fait notre bon contrôleur a oublié un détail. La liste des 500. Oui cellelà il l’a oubliée. Cette liste dénonçait Banier comme ayant des comptes au Liechtenstein,. Avec Douillet comme l’a révélé Bakchich. Donc notre bon contrôleur stipendié par le pouvoir, et commandité par lui, ne s’est pas intéressé à cette liste. Or si Banier a des comptes frauduleux alimentés donc frauduleusement et si l’on sait, la terre entière sait que la fille dit que la mère est dépouillée par le photographe, sauf Woerth, mais c’est vrai que lui ne sait rien, n’entend rien, ne déclenche rien et ne connaît personne, ne dîne avec personne, du reste il ne bouge même pas de Chantilly, l’on sait que l’argent de Banier qui dort au paradis vient vraisemblablement de la poche de la veuve dorée, cela implique deux fraudes fiscales et surtout blanchiment de fraude et dans ce cas la prescription est de dix ans. 10 ans ! Ce qui met par terre tout le bon raisonnement du commandité rapporteur stipendié par le pouvoir. Ce document est fort intéressant avec les contradictions qu’il relève entre les déclarations successives de Woerth qui dit avoir lancé le contrôle sur Banier, puis ne pas être au courant de quelque contrôle qui soit puisque ce n’est pas son rôle, par le peu d’intérêt qu’ont les services fiscaux sur les contribuables associés à Maistre, ce dernier qui a portes ouvertes au ministère, sur les îles, les comptes au Liechtenstein, le peu d’envie de lancer des procédures trop lourdes, des affirmations à partir de non preuve, la parfaite normalité de tout, le non intérêt pour une société qui n’a même pas été contrôlée sur justificatifs pendant les 5 dernières années, le tout quand on sait comment certains sont ruinés par des contrôles tatillons qui pour quelques milliers d’euros désossent les voitures, ici pour des contrats de dizaines de millions,


pour une île à 500 millions, pour des comptes au Liechtenstein, on ne se défrise pas, on ne cherche pas à savoir, compte tenu du capital un contrat d’assurance de dizaines de millions que l’on casse cela n’a pas d’importance. Finalement ce rapport nous apprend que Woerth en savait beaucoup plus qu’il ne l’a dit, qu’il a servi Maistre au moins trois fois par des réunions dont certaines sans les services, qu’un flou artistique est organisé, que les conclusions sont hâtives et ne se fondent sur pas grand chose, que le rapporteur ne s’inquiète pas du peu de curiosité pour des sommes très rondelettes, qu’il trouve que les procédures sont trop lourdes, que la prescription est partout sauf que pour le blanchiment de fraude fiscale il n’y a pas pas prescription dans ce cas précis car dix ans ne se sont pas écoulés, il trouve aussi que des pièces sont sous scellés, enfin il trouve tout normal, y compris les contradictions entre les déclarations de Woerth et ses propres conclusions, les contradictions entre ses conclusions et le contenu de ce rapport, les contradictions entre le chef des services fiscaux, envoyé en service commandé dans la presse pour sauver le soldat Woerth, qui déclarait qu’aucun ministre n’était au courant des contrôles et n’intervenait pas. Comme Le Figaro titrait que ce rapport blanchit Woerth, j’espère qu’il aura porté autant que les déclarations de Claire T. qui blanchissaient Sarkozy et Woerth. A Chicago, les blanchisseries étaient une activité principale de qui vous savez. Au fait : 4 personnes, 10 jours (Il faut retirer le temps des ripailles, du sommeil, de transports, de rapport d’heure en heure à l’Elysée, de corédaction avec le château), 48 personnes auditionnées, 6 247 dossiers analysés, travail limité aux seuls services fiscaux (donc tout ce qui déborde n’est pas analysé, par exemple un dîner chez la veuve dorée) et sans débat contradictoire. Un vrai travail de fond sans aucun biais. Pour en revenir au fisc et à l’attelage Maistre Woerth, le Point (via Le Monde (69)et ici (70)) nous apprend que Maistre avait un compte à l’HSBC en Suisse et que son nom apparaît sur la liste des 3 000 ! Son compte est certes clos depuis 1997, mais qui a fraudé fraudera, d’autant que l’on apprend incidemment qu’il a été engagé fin 2005 au salaire stratosphérique de 2,2 millions d’! par an, comme dit plus haut ! Maistre démentira, dira que le nom est le même mais non le prénom, mais Le Point confirmera ses informations. L’ancien gestionnaire avait démissionné car on voulait qu’il souscrive une assurance vie de 30 millions d’! (je crois) au profit Banier, ce qu’il refusa. Il me semble que la veuve dorée était entourée de chacals dont Maistre ne devait pas être un des moindres. On s’en rend compte par sa volonté, révélée par les enregistrements authentifiés et datés (on ne le rappellera jamais assez), de se faire offrir un bateau de 21 m. Et entre les chacals la bataille a dû être rude. Maistre ne voulant sans doute pas que Banier lui pique un peu trop de ce qu’il pouvait lui aussi récupérer. N’oublions pas ces 5 millions d’! avec 3 de droits de mutation qu’il a touchés en 2008 soit moins de trois ans après avoir commencé à travailler, pour des résultats soit catastrophiques (pertes de


Clymène) soit au contraire très bénéfiques (fraude fiscale). C’est sans doute la raison pour laquelle il a licencié tout le monde autour de la veuve dorée afin de faire le vide et de s’enrichir. On comprend aussi l’attitude ambiguë vis-à-vis de Banier. Un trop gros appétit de ce dernier risquait de faire tomber sur lui un regard gênant en cas d’enquête. Je crois qu’on n’a pas fini d’en découvrir sur l’héritier du philosophe contre-révolutionnaire amateur de yacht et de gros gibiers. Cette information est capitale. En effet Woerth par l’intermédiaire de Courroye est au courant début 2009 que Banier est soupçonné de fraude fiscale, et par ricochet sa bienfaitrice. On peut donc creuser de ce côté-là. Il reçoit cette liste qu’il brandit comme un matamore un papier tue-mouches . De cette liste il sait que Maistre a fraudé et à la seconde où ce nom apparaît il devrait, s’il avait la moindre éthique, demander à sa femme de quitter Clymène. Il est évident qu’une enquête se doit d’être diligentée, non pour le compte prescrit, mais afin de savoir si un fraudeur au passé ne l’est pas au présent. Woerth se défend comme quoi il n’a pas à intervenir. Outre que c’est faux comme l’a démontré le rapport de l’IGF car il existe une cellule fiscale et il a curieusement eu des rendez-vous avec Maistre pour parler de problèmes fiscaux et une enquête a abouti à … pas de redressement, il y a une loi générique de la République qui s’impose à tout possesseur d’une autorité publique, donc à un ministre, cette loi à côté de laquelle nous sommes passée, qui dit que ces personnes sont obligées de transmettre à la justice ce qu’elles savent lorsqu’elles sont au courant d’un fait potentiellement délictueux. Ce n’est pas une recommandation, c’est une obligation. Cette simple loi effondre toute la défense de Woerth qui se flatte de ne pas être intervenu. Or s’il a été mis au courant, comme c’est le cas également dans l’affaire Wildensten par deux courriers de l’avocate de, là aussi, une veuve, avec des éléments probants d’une fraude fiscale, comme pour Banier il avait obligation d’engager des enquêtes (l’article 40 du code de procédure pénale selon lequel "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit, est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République"). Obligation ! L’IGf nous aura appris, enfin le rapport de son président, nuance qui n’est pas sans intérêt puisque ce dernier a été nommé par Woerth (la femme de César etc. vous connaissez la suite, quand bien même ce monsieur serait intègre il aurait été judicieux de choisir autre personne compétente et l’organisme dans son entité et non une individualité) des cocasses informations comme le nombre hallucinant de prescriptions (on attend puis la prescription passe, une sorte d’ efficace inertie du contrôle, ce que l’on appelle ailleurs un enterrement), l’existence d’une cellule fiscale qui a traité plus de 1 600 dossiers alors que Woerth nous déclarait qu’au ministère il n’y avait rien du tout, le désert de Gobi, et ces petites choses datées et certifiées puisque c’est l’IGF et non une cellule trotsko-fasciste à la solde du PS qui aurait falsifié des documents qui nous le dit : 12 septembre 2007 Déjeuner entre Woerth devenu ministre du budget et Maistre. Le ministre saisi de la situation fiscale d’un des associés de Maistre 19 septembre 2007


Cellule fiscale du ministère s’empare du dossier 20 septembre 2007 Nouveau déjeuner Maistre Woerth 9 novembre 2007 La cellule fiscale abandonne le redressement Amusant, non ? Allons n’y voyez aucune cause à effet, ne soyez pas de mauvais esprit. Dans sa grande sagesse Dieu a créé le hasard. Ce n’est pas pour le chiens. Mais tout au long du second semestre de 2010 on s’est rendu compte combien Woerth était fâché avec la logique, la vérité, la chronologie et la notion de conflit d’intérêt. Voilà une nouvelle pierre dans son jardin fleuri. En effet, bien que le procureur Courroye ait tout fait pour protéger la clique au pouvoir en ayant refusé des juges d’instructions qui ont fini par arriver, bien qu’il fût allé en Suisse sans jamais s’intéresser à la fraude fiscale de la veuve dorée et réconciliée, sans jamais s’intéresser - jusqu’à plus ample information - des voyages helvètes de l’épouse du plus qu’intègre alors que les journaux eux aussi helvètes aient déclaré qu’elle y séjournait avec délices comme à Capoue - enfin bien que tous ces obstacles à la vérité furent ériger par une certaine justice, les enquêteurs suisses ont, semble-t-il, découvert du collatéral aux demandes de Courroye qui ne s’intéressait qu’au volet escroquerie de la veuve par l’avide photographe. Or souvent le collatéral fait du dégât ce qui devrait être le cas de l’Immaculé. Bakchich (147) nous apprend de bonnes nouvelles pour alimenter les conversations du repas du réveillon de la crème du Putois et du « Chantillois » : Les investigations des magistrats suisses ont permis, apprendon à Genève de source judiciaire, de découvrir l’existence de versements effectués par Liliane Bettencourt vers deux comptes appartenant au photographe François-Marie Banier. […], la responsabilité d’Éric Woerth pourrait être autrement plus grave : le ministre du Budget qu’il était a tout fait pour étouffer les investigations fiscales qui avaient débuté à la fin de 2007 sur la fortune du photographe FrançoisMarie Banier, l’intime de Liliane Bettencourt. Et si Éric Woerth a agi ainsi (sur ordre ?), c’est parce que de telles enquêtes auraient immanquablement mis au jour les petits arrangements fiscaux de l’héritière de L’Oréal, accessoirement une très généreuse donatrice de l’UMP. WOERTH ÉTOUFFE L’AFFAIRE Dès le début de 2008, Bakchich révèle qu’un compte au nom de Banier figure sur le fameux listing de 200 comptes situés au Liechtenstein et livré au ministère des Finances à la fin de 2007. Aussitôt, le dossier fiscal du photographe est transféré de la perception du VIe arrondissement de Paris à la Direction nationale des vérifications des situations


fiscales. Sous ce sigle se cachent les plus fins limiers du fisc, connus pour passer au scalpel les fortunes des particuliers. S’ils avaient poursuivi normalement leur enquête, ces redoutables investigateurs auraient alors découvert les combines entre Liliane et François- Marie. Or il n’en fut rien. Car, pour Woerth et l’Élysée, il y a subitement le feu au lac. Pas question d’exposer la vieillesse tranquille de la richissime Liliane Bettencourt via des enquêtes sur son si gourmand photographe préféré. Interrogé, en juillet 2010, par l’Inspection des finances sur l’existence d’un compte appartenant à Banier au Liechtenstein, Éric Woerth fournit une lettre de sa main où il indique que jamais, au grand jamais, un tel compte n’a existé. L’Inspection des finances se contente de cette attestation…

Vous avez chez les Woerth c’est en famille que l’on s’occupe de fiscalité quand le mari était au ministère du budget dont les services ont été peu regardants et peu actifs pour contrôler les comptes de la 3éme fortune de France mais plus diligents pour les remboursements du bouclier fiscal, l’épouse optimisait la fortune et les revenus de la veuve dorée, et créait une société aux réunions incongrues chez madame Bettencourt avec ses copines équestres pour détourner la loi, logée au sein de la loi TEPA, qui permet de défiscaliser ses investissements (l’Express (71)): Nous sommes le 28 octobre 2008, à Neuilly-sur-Seine, dans les bureaux de Clymène, la société en charge de gérer la fortune de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal. Florence Woerth, alors directrice des investissements de Clymène, tient une assemblée générale extraordinaire. Non pour le compte de sa richissime patronne, mais pour ses affaires personnelles, où flotte un parfum de courses hippiques et de défiscalisation. Autour de la table sont en effet réunis les actionnaires d’Ecurie Dam’s, une société créée par l’épouse d’Eric Woerth en mai 2008. Son objet ? Acheter, élever et faire concourir des chevaux de courses. Ses propriétaires ? Exclusivement des femmes, et non des moindres. Mariée au maire de Chantilly, Florence Woerth a fondé sa petite entreprise en compagnie de quatre égéries du luxe et du hippisme : Nathalie Bélinguier, épouse de Bertrand Bélinguier, P-dg du PMU jusqu’en avril 2009 ; Réjane Lacoste, à la ville Mme Michel Lacoste, le président du célèbre groupe au crocodile ; Dominique Ades-Hazan, qui dirige, avec son mari, un groupe de prêt-à-porter haut-de-gamme ; enfin Nicole Seroul, femme de Jean-Claude Seroul, président d’honneur du syndicat des propriétaires de chevaux de courses au galop. Vous remarquez tout de suite l’épouse du PDG du PMU (PDG jusqu’en avril 2009), celle du président honoraire du syndicat des propriétaires de chevaux et que cela se passe dans les locaux de la veuve dorée (avec son accord ?) - le monde est bien petit. Mais cela va s’agrandir : Hermès (Caroline


Guerrand-Hermès, héritière du groupe Hermès), les Haras nationaux (Emmanuelle Bour-Poitrinal, première directrice générale des Haras nationaux). Il faudrait être aveugle pour ne pas voir de conflit d’intérêt quand l’épouse du ministre qui va traiter des jeux en ligne crée une société avec comme actionnaire première l’épouse du président du PMU ! Cette société n’est pas seulement l’amour des chevaux c’est aussi un moyen d’échapper à l’impôt pour les grandes fortunes. Grâce à la loi TEPA (œuvre de bienfaisance sarkozyaque) on peut abaisser ses impôts de 75 % jusqu’à concurrence de 50 000 ! en l’investissant dans des PME. Or une écurie de course est-elle vraiment une PME. Combien d’emploi sont-ils vraiment créés ? La suite devient plus intéressante débat (72) de l’AN : M. Gilles Carrez, rapporteur général. À l’époque, en juillet 2007, j’avais déjà mis en garde sur les risques d’abus, ce qui n’a pas manqué de se produire. Nous avons longuement réfléchi à la question, monsieur le ministre et, si nous jugeons l’amendement de Nicolas Forissier excellent, c’est d’abord parce qu’il permet de limiter ces abus et ensuite parce que le segment qui manque le plus de fonds propres est celui des entreprises en amorçage, vers lequel il réoriente le dispositif de juillet 2007.

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Il faut noter deux points : ce dispositif a pour objet d’aider à l’amorçage de PME et qu’il y avait de possibles abus vus dès 2007.

Amorçage veut donc dire qu’il y a une extension possiblement importante de l’activité de la PME. On voit tout de suite que l’écurie de course, avec des montants d’investissement limités (360 00 euros pour des chevaux de courses qui peuvent valoir plusieurs millions) qu’au grand jamais cette défiscalisation de 75 % ne pourra servir d’amorçage à un fort développement. Il s’agit bien d’un évident détournement de la loi initiée juste après le vote par l’épouse du ministre du budget agissant en parfaite connaissance de cause dans les locaux de l’actuelle 3ème fortune de France et première contribuable, fraudeuse avérée. Si là il n’y a pas un mélange des genres je veux bien que le grand Cric me croque. Il évident que l’épouse de son époux, l’immaculé Eric, n’aurait jamais dû constituer cette écurie de course. Jamais tant que son époux était ministre du budget. Il s’agit là d’un détournement de la lettre de la loi. Et comme je le disais en parfaite connaissance de cause parce que : Mais le ministre, dont le cabinet n’a pas répondu à nos questions, ne se prononce pas sur le bien-fondé de cette innovation des gérants de patrimoine : assimiler une écurie de groupe -réunissant plusieurs actionnaires- à une PME, afin de pouvoir profiter du rabais d’ISF. Parmi les plus en pointe sur ce créneau : une filiale du groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE), la Banque Privée 1818, spécialisée dans la gestion de fortune. Là où travaillait Florence Woerth jusqu’à son entrée chez Clymène, à l’été 2007. "Des écuries de groupe, gérées comme des petites entreprises, permettent de rentrer dans le monde des


courses hippiques tout en réalisant une bonne opération financière", indique la banque 1818 dans sa communication. Et un peu plus loin : "Avec des champs aussi prestigieux dans le monde entier que Chantilly, première ville du cheval en France, ou Longchamp, il n’y a pas plus ludique pour voir courir son capital !" Ce mélange des genres s’accentue quand France Galop intervient. France Galop, Florence Woerth en fut membre. France Galop possède en commun avec Cheval Français 70 % du PMU (France Galop, la société qui organise toutes les grandes courses de plat et d’obstacle en France, et détient avec Cheval Français (son homologue pour le trot) près de 70 % du PMU.). France Galop où l’on retrouve étrangement, Antoine Gilbert, qui n’a jamais rencontré le couple Woerth. Et lorsque l’on regarde de plus près la législation des jeux en ligne on devient stupéfait : Prenons la loi sur les jeux d’argent et les paris sportifs en ligne, dont Eric Woerth, en tant que ministre du Budget, a été le principal architecte et promoteur. France Galop et sa filiale, le PMU, se déclarent enchantés de son travail. "Le projet de loi est extrêmement positif et très favorable à l’institution des courses", rappelait Edouard de Rothschild, le président de de France Galop, dès le 30 mars 2009. Mais on n’est pas au bout de nos surprises. Un peu comme Pérol et les banques voici ce qui se passait au sein du ministère de l’immaculé Eric qui semblerait avoir outrageusement avantagé ceux qu’ils ne connaît pas et qui ne le connaissent pas : Il est vrai que Bercy n’a pas lésiné sur les compensations accordées à la filière hippique. Le PMU a obtenu la permission de diversifier ses activités en proposant des paris sportifs en ligne ; la taxe sur les paris en dur (la version papier) a été abaissée de 11,5% à 7,5%, soit un cadeau annuel, pour le PMU, estimé à une grosse centaine de millions d’euros - et autant de moins dans les caisses publiques ; les opérateurs de paris hippiques en ligne devront verser aux organisateurs des courses, France Galop et Cheval Français (pour le trot), une redevance comprise entre 7,5% et 9% du montant des paris récoltés ; le taux de retour aux parieurs est plafonné à 85% de leur mise, ce qui limite la concurrence et assure une marge encore plus confortable au PMU. Enfin le gouvernement s’est apparemment engagé à maintenir le monopole du PMU sur le réseau en dur, les bons vieux bars PMU. "Il faut savoir que, dans la phase en amont de ce projet de loi, la fin du monopole du PMU a été négociée par la filière hippique, notamment par le président de France Galop, avec la contrepartie que le PMU puisse prendre des paris sportifs (...) Et aujourd’hui, comme on me l’a confirmé récemment à Bercy, les Etats sont plus déterminés que jamais à ne pas ouvrir le réseau en dur", confie Hubert Monzat, le directeur général de France Galop, dans une interview à Paris Turf, le 14 février 2010. Celui-ci est particulièrement bien placé pour obtenir des assurances de Bercy et d’Eric Woerth, avec qui il a longuement travaillé. Sous-préfet de Senlis,


entre 1999 et 2002, Hubert Monzat avait mobilisé les financements du prince Karim Aga Khan IV, propriétaire d’une prestigieuse écurie de chevaux, pour la rénovation de l’hippodrome et du château de Chantilly, ville dont Eric Woerth est le maire depuis 1995. Ensuite, en juin 2007, Hubert Monzat a été recruté par Eric Woerth au ministère du Budget, avec le titre de conseiller spécial, et la mission de préparer la loi sur les jeux d’argent et les paris sportifs en ligne... Le PMU, grand gagnant Ayant contribué à une loi très favorable à France Galop - de l’avis de son propre président, Edouard de Rotshchild, Hubert Monzat a ensuite été nommé, en juin 2008, directeur général de cette même société. "Rien à voir avec son rôle au ministère du Budget, même si son expérience de l’ouverture du marché des paris en ligne a pu constituer un plus. Mais la raison première, c’est que M. Monzat est un très fin connaisseur du monde hippique. Du reste, nous lui avions proposé le poste deux fois déjà, en 2002 et 2007", précise-t-on chez France Galop. Quoi qu’il en soit, la promotion d’Hubert Monzat a été rendue possible par la démission, quelques jours plus tôt, de son prédécesseur, Emmanuelle Bour-Poitrinal. Laquelle est ensuite devenue actionnaire de l’écurie Dam’s de Florence Woerth. Autre grand gagnant de la loi sur les paris en ligne : le PMU, filiale de France Galop. Avec, ici encore, des connexions entre la tête de l’entreprise et l’écurie de Florence Woerth. L’une des co-fondatrices et co-actionnaires de Dam’s est en effet Nathalie Bélinguier, épouse de Bertrand Bélinguier, p-dg du PMU jusqu’en avril 2009. Celui-ci vient de prendre la présidence de la toute nouvelle Fédération française des entreprises de jeux en ligne (FFEJEL), chargée de veiller aux intérêts de ses membres, notamment en incitant les pouvoirs publics à lutter contre la concurrence indésirable. Vous avez noté ce nom : Hubert Monzat qui est un bon cavalier. L’immaculé Eric recrute au ministère celui qui l’a aidé a avoir le soutien financier de l’Aga Khan, figure mythique et romanesque, milliardaire amoureux des chevaux. Pour le remercier d’avoir très bien travaillé pour le PMU et France Galop il en est remercié en devenant directeur général de ce dernier. Avec du mauvais esprit on pourrait voir là quelques beaux conflits d’intérêts : engager un lobbyiste hippique et des paris pour préparer une loi sur les paris en ligne, homme d’influence dont est redevable le ministre pour son intervention pour la rénovation du château et de l’hippodrome de Chantilly à coup de millions, loi qui favorise par un cadeau fiscal le PMU, filiale de France Galop qui lui offre ensuite le poste de directeur général. La boucle est bouclée. Monzat et Woerth vont-ils nous dire qu’ils ne se connaissent pas ? Que va-t-on nous répondre si nous posons la question des divers conflits d’intérêts ? : • épouse d’un ministre du budget qui détourne l’esprit de la loi en fondant une société de course bénéficiant de niches fiscales avec des partenaires dont les époux sont engagés ou elles-mêmes directement engagées dans


le milieu hippique dont va dépendre de nouvelles lois sur les paris en ligne, recrutement de l’homme en conseiller spécial auprès du ministère, homme qui a aidé le ministre à obtenir des fonds de l’Aga Khan pour rénover sa ville, recruté pour préparer une loi sur les paris en ligne, homme qui ensuite sera recruté par un des bénéficiaires de cette loi

Voici un très lourd conflit d’intérêt qui risque de passer à la trappe, comme les deux autres affaires où le nom d’Eric Woerth et de l’UMP sont cités : l’affaire Peugeot et ses lingots, l’affaire Wildenstein et sa fraude fiscale. Libération (73) est cet autre incendie qui couvait. Il aurait la preuve incontestable que l’Immaculé Eric serait intervenu dans une affaire de fraude fiscal, usant de tout son poids afin que celle-ci se solde avec un bonus de 27 millions d’euros, pénalités de mauvaise foi annulées. Le Post (74) nous dit ceci : Mais selon Libération, Eric Woerth serait intervenu lors de la succession du sculpteur César (le créateur des statuettes que l’on remet aux Césars du cinéma). 230 oeuvres n’auraient pas été déclarées dans la succession, entraînant un très lourd redressement fiscal. Mais à la suite de pourparlers avec l’exécuteur testamentaire du sculpteur, Alain-Dominique Perrin, par ailleurs grand donateur de l’UMP, Eric Woerth aurait procédé à une "révision de passif fiscal". Quand à Libé (75), qui, dans un premier temps dans son article non payant, révèle une partie de l’affaire, nous dit ailleurs grâce à l’AFP, cela : Libération reproduit des extraits d’une lettre datée du 24 avril 2008 et signée d’Eric Woerth qui, selon le journal, "démontre sans ambiguïté qu’Eric Woerth a fait peser tout le poids de sa fonction pour obtenir un dégrèvement fiscal" sur cette succession. Le ministère du travail (tiens c’est son domaine ça ?) a défendu Woerth qui aurait suivi les règles fiscales : Eric Woerth, dans son ancienne fonction de ministre du Budget, est intervenu "dans le respect du droit fiscal", en autorisant un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur César (76), assure aujourd’hui un communiqué du ministère du Travail. Cela ne change rien à l’affaire : 1- il a menti en déclarant n’être jamais intervenu dans un dossier fiscal, ce que reconnaît maintenant explicitement le ministère 2- cela prouve de façon éclatante que le rapport de l’IGF était fait de telle sorte que ce fait ne puisse apparaître 3- qu’une négociation soit possible, c’est certain mais c’est l’acceptation du résultat qui n’est pas acceptable : 27 millions d’euros et surtout suppression des pénalités pour mauvaise foi. Il y a eu mauvaise foi. Et degré 0 de tolérance


pour la fraude. Voici l’article de Libé (77) qui confirme ses déclarations et qui publie la lettre complète qui prouve qu’il n’y a eu aucun bidouillage et que son sens générique est conservé. Cette lettre prouve que c’est bien le ministre qui a donné un ordre à ses services et cet ordre comme le confirme la dernière phrase impose aux services qui vont relancer un contrôle pour respecter la législation qu’il aboutisse aux conclusions soumises dans cette lettre. Il est clairement spécifié que les services devront rédiger (ce qui prouve que cela n’avait pas été fait) les conclusions en s’accordant avec la loi. C’est donc une décision signée et voulue par Woerth qui demande aux services d’entériner la chose. Ensuite cette lettre se sert d’une décision de justice non définitive puisqu’une autre plainte a été émise. Le non lieu ne sachant pas où sont passés certains tableaux les retirent de l’estimation. Or une centaine ont encore disparu. Or il en reste 33 qui ont été cachés au fisc. Or Woerth supprime toutes les pénalités pour mauvaise foi quand bien même le non lieu prouve l’existence de 33 tableaux soustraits au fisc. Alors si une diminution était possible, les pénalités elles se devaient de rester au prorata de la fraude. De plus l’administration fiscale n’est pas obligée de suivre ce jugement. D’autre part, Perrin et d’autres ont reçu des tableaux n’apparaissant nulle part et ont déclaré que ce n’était que des sortes de dédommagements sans payer les droits. Woerth se sert d’un non lieu non définitif, qui laisse beaucoup de points d’ombre comme les 100 tableaux manquants et qui prouve que 33 ont été soustraits au fisc sans que Woerth n’applique de pénalités. " Enfin Perrin nous dit qu’il n’a rencontré que 5 mn Woerth pour traiter de cette affaire. Cela n’est pas possible d’une part car il fait partie du Premier Cercle dont Woerth est le président et d’autre part c’est bien sous Woerth que cette affaire s’est réglée et il paraît un non sens qu’une telle affaire qui permet un dégrèvement de 27 millions n’ait occupé que 5 mn l’exécuteur testamentaire. " Perrin ayant déclaré que c’était du bidouillage ce qui est faux n’est donc pas crédible. N’oublions pas les quelques points suivants concernant Perrin : soutien l’UMP et ses aïeux politiques depuis 30 ans (« J'ai toujours donné à la droite. Je suis un homme de droite, un patron de droite et fier de l'être »), membre du Premier Cercle, a fui la France pour Londres afin de payer moins d’impôts, a été président du groupe de luxe Richemond, a touché de césar des œuvres non déclarées et non enregistrées. Et enfin sa démarche n’a pas été appréciée par tous (Libération) (78): Cette initiative de Perrin a été découverte tardivement par la famille de César et par la plupart des avocats. «Je ne me suis pas associé à cela, dit Me Olivier Schnerb, l’avocat de Rosine et Anna Baldaccini, l’épouse et la fille de l’artiste. Je suis persuadé que mes confrères non plus. Je trouve cette procédure anormale, et nous n’en avions pas besoin.»



Courrier du dégrèvement fiscal signé par Woerth Dans son amour de l’orthogonalité du fisc, il restent deux affaires à traiter. L’affaire Wildenstein en particulier. Daniel Wildenstein est un très grand collectionneur de tableaux (de maître dit-on) ayant été également un marchand et un historien d’art. Il en possédant une collection parfaitement étonnante. Il a la mauvaise idée de mourir en 2001 laissant une veuve et des enfants. Ceux-ci sont accusés par celle-là de l’avoir truandée lors de la succession minimisant de façon très professionnelle les avoirs du défunt. Cette façon de faire peu élégante a quelques avantages, outre le fait de spolier la veuve (Sylvia Roth), celui de frauder en même temps le fisc. Parmi les enfants il y a le fils, Guy. Celui-ci est fort intéressant pour notre petit roman. C’est un des fondateurs de l’UMP. C’est aussi un bon soldat du Premier cercle et aux USA pour la côté Est, un bon rabatteur. Lui aussi a été décoré de la Légion d’honneur en janvier 2009 (le fabriquant officiel des médailles est devenu le premier


fournisseur de l’Etat français). C’est aussi un ami de Woerth. Un de ses chevaux a a gagné du reste à Chantilly. Venons en aux faits. La fortune déclarée n’est que de quelques 43 petits millions d’euros (nous nous en contenterions), mais la réalité avoisinerait 3 à 4 milliards (ce qui est la somme généralement admise par qui je l’ignore c’est un terme de journaliste) ! Un joli petit gap comme l’on dit dans la finance. Juste 100 fois plus. Une paille (ou une poutre plutôt). La veuve qui n’est pas très joyeuse et qui a vécu avec son époux et n’avait pas les yeux dans sa poche, sait qu’il manque quelques zéros et quelques tableaux. Elle décide donc de ne pas se laisser faire et diligente une enquête fort intéressante où l’on découvre des trusts dans des paradis fiscaux, des tableaux aux murs d’appartement en Suisse. L’avocate de la veuve volée (selon elle) est une coriace (rue89 (79)) : Mais l'avocate de la veuve, Me Claude Dumont-Beghi, a découvert qu'il n'en est rien : « Au moment du divorce d'Alec, deux ans avant la mort de son père, la fortune Wildenstein était évaluée à 10 milliards de dollars », affirme-t-elle, une estimation toutefois nettement supérieure à celle généralement admise (4 milliards d'euros). Après plusieurs années de recherches, l'avocate affirme aujourd'hui que plusieurs trusts (fiducies (80) en français) bénéficient à Guy et aux héritiers d'Alec, et qu'ils ont été soustraits à Sylvia. Immatriculés dans des paradis fiscaux de juridiction britannique (Guernesey et les îles Caïmans), ils abriteraient, selon elle, une fortune extraordinaire et diversifiée : un élevage de pur-sang, des tableaux de Bonnard, Courbet, David, Fragonard, Marquet, Picasso, Quentin de la Tour, Nattier, Oudry, des titres de propriété… Woerth alerté des soupçons d'évasion fiscale des Wildenstein Que vient faire Eric Woerth dans ce musée presque idéal de la peinture ? En juin 2009, alors qu'il est ministre du Budget (et donc patron de l'administration fiscale), il reçoit une lettre de l'avocate de Sylvia Wildenstein, également envoyée au directeur général des finances publiques, alertant sur les soupçons d'évasion fiscale liés à la succession. Malgré une relance, les deux lettres restent sans réponse. Dans son combat devant la justice, Sylvia Wildenstein considère que ses adversaires, les « consorts Wildenstein », ont « sciemment coordonné leurs efforts […] pour échapper […] à tout contrôle des juridictions civiles, fiscales et pénales ». Plusieurs arrêts ont été rendus au cours de la longue procédure opposant la veuve à ses beaux-fils. Dans un arrêt de 2005, les juges de la cour d'appel de Paris écrivent : « M. Alec et M. Guy Wildenstein se sont, à ce jour, approprié la totalité des biens dépendant de l'indivision post-communautaire. » Favorable à Sylvia Wildenstein, l'arrêt reconnaît que la veuve a été victime d'« abus de faiblesse ». La Cour de cassation confirme en 2006. En plus des artistes cités plus haut, la collection Wildenstein comptait, du vivant de Daniel, des toiles de Van Gogh, Renoir, Rubens, Botticelli, Rembrandt, Gauguin, Signorelli… Me Dumont-Beghi et Le Canard enchaîné parlent aussi d'un extraordinaire lot de 180 Bonnard, que l'avocate évalue à…


380 millions d'euros. A lui seul, Le Joueur de luth (81) du Caravage, prêté au Metropolitan Museum de New York, vaudrait 100 millions d'euros. Un rapport d'experts commandé par la justice pointe l'écart entre cette estimation et celles d'Alec et Guy, pour qui la succession Wildenstein ne dépasse pas 42,9 millions d'euros. La question est pourquoi ni Woerth ni les services fiscaux n’ont répondu à l’avocate. Le 20 septembre une nouvelle plainte est déposée par la veuve Wildenstein, plainte qui pourrait concerné tant l’Immaculé Eric que son successeur le vif argent Baroin, compagnon d’une ex-évadée fiscale via les USA et le Texas. Du reste comme le révèle Le Point (160) qui soupçonne le pouvoir de vouloir étouffer l’affaire, le 23 novembre 2010, les deux juges chargés de l’affaire (Daïeff et Tournaire ) ont interrogé Bercy sans réponse pour l’instant mais : L'inertie de Bercy est d'autant plus troublante qu'un agent du fisc détaché au pôle financier a rédigé une note technique de cinq pages dans laquelle il liste "les éléments susceptibles de caractériser une fraude fiscale". Les juges ne se sont pas contentés de tirer la sonnette d'alarme à Bercy, ils ont aussi dégainé auprès du parquet "une ordonnance de soit-communiqué". En clair, ils ont demandé au procureur d'élargir leur champ d'enquête. Interrogé à ce sujet par Le Point.fr, le parquet de Paris répond qu'"il ne peut rien faire sans une plainte préalable de l'administration fiscale". Donnons, maintenant, la parole à nouveau au Point (159), car cette affaire ne s’arrête pas là : C'est un rebondissement dont les Wildenstein, richissimes marchands d'art au coeur d'un scandale politico-financier se seraient bien passés. Les héritiers Wildenstein étaient déjà accusés "d'abus de biens et de blanchiment" dans le cadre de la succession du patriarche Daniel Wildenstein en 2001. Les voilà maintenant soupçonnés de "recel". Une mauvaise nouvelle pour Guy, chef de file de la famille et représentant (UMP) au sein de l'Assemblée des Français de l'étranger, proche de Nicolas Sarkozy. Cette seconde affaire (en fait une double affaire) découle de l'enquête de police concernant la succession Wildenstein. Le 17 novembre une première perquisition est faite : Les enquêteurs de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) avaient fait une descente dans cet hôtel particulier qui jouxte le siège de l'UMP dans le but d'évaluer l'ampleur réelle du patrimoine de la famille. L'OCRGDF enquêtait alors sur la succession du patriarche Daniel Wildenstein, mort en 2001, à la suite d'une plainte déposée par sa seconde épouse, Sylvia Roth, elle-même décédée le 13 novembre dernier, pour "abus de confiance" et "blanchiment". On parle de caverne d'Ali Baba, mais dans le rôle de Fernandel c'est Wildenstein et les voleurs ne sont pas quarante mais quelques-uns. C'est ça le monde du Premier Cercle semble-t-il. Enfin, quoi qu'il en soit, cette première brigade se contente de photographier. mais surprise les photos révèlent en fait


de curieuses surprises : De fil en aiguille, les policiers s'intéressent à l'huile de l'impressionniste Berthe Morisot. Cette toile, évaluée à 800 000 euros, avait disparu lors de la succession en 1993 d'Anne-Marie Rouart. Evidemment cette découverte ne laisse par Yvres Rouart de marbre car il le dit : il a été abusé par les exécuteurs testamentaires désignés par Anne-Marie Rouart, Olivier Daulte, le fils du célèbre éditeur d'art suisse, et surtout Guy Wildenstein, héritier de la dynastie, en charge de la galerie new-yorkaise de la famille. Sa première plainte, restée sans suite judiciaire, en a eu une lorsque l'un des deux comparses est mort car l'ouverture de son coffre suisse (tiens tiens) a permis de retrouver pas moins de 24 œuvres prouvant par là l'escroquerie et soldant le contentieux avec cet escroc-là par un accord entre les parties pour éviter le scandale. Pas beau ça, un peu Comme Delanoë et Chirac. Il semble donc que les Wildenstein soient des petits futés. Là, ce sont des trusts et des dissimulations dans des appartements suisses des œuvres pour spolier une héritière qui là où elle est s'en moque aujourd'hui un peu, mais ni la justice ni la morale. Et ici c'est une autre astuce : Elle [Anne-Marie Rouart] avait par ailleurs légué à son neveu, Yves Rouart, tous "les meubles meublants" de son appartement de Neuilly. En clair tout le mobilier et les oeuvres accrochées. Selon Yves Rouart, les exécuteurs testamentaires, proches de la défunte, auraient profité de l'inventaire de la succession pour décrocher les toiles. Une fois posés par terre, les tableaux, qui n'étaient plus des "meubles meublants", ne rentraient plus dans l'héritage d'Yves Rouart.

Futés, mais aussi avides, très avides. La succession de leur père ne suffisait pas, il fallait qu'en plus ils volent ! Et pour laisser le trésor dans une caverne ! En effet la succession Rouart n'est qu'une partie des découvertes de ce trésor. Il y en a une autre assez ignominieuse. Je vous laisse juge : D'autant que, dans le coffre, les policiers ont retrouvé plusieurs bronzes de Rembrandt Bugatti et deux dessins de Degas qui appartiendraient aux descendants de Joseph Reinach, un député de la IIIe République célèbre pour avoir défendu la cause de Dreyfus. Après avoir reconnu sur photo un Bugatti et un dessin de Degas susceptibles de lui appartenir, Alexandre Bronstein, un des descendants de Reinach, a déposé une double plainte contre X pour "vol et recel". "Joseph Reinach possédait avant la guerre une des plus grandes collections d'art spoliée par les nazis, explique-t-il. En 1972, lors de la succession de Julie Goujon, fille de Joseph Reinach, de nombreuses œuvres ont disparu, alors que Daniel Wildenstein avait été chargé du partage avec l'expert Durant-Ruel." Parmi les toiles manquantes : un Gauguin, "Tournesols et Mangos", et un Van Gogh : "Papillons dans les hautes herbes". "Comme nous n'avons jamais eu entre les mains le vrai inventaire de la succession, nous avons du mal à déterminer ce qui a été pillé par les nazis et


volé par la suite", rappelle Bronstein. Une plainte pourrait prochainement être déposée au nom de Suzanne Reinach. Cette résistante de 97 ans, ancienne déportée, aujourd'hui sous tutelle, était propriétaire d'un bronze de Bugatti intitulé "Groupe de quatre cigognes" et qui ferait partie des pièces retrouvées dans le coffre par les policiers. Afin que vous voyiez bien ce que tout cela implique voici quelques rappels : Guy Wildenstein co-fondateur de l'UMP, ami de Woerth, éleveur de chevaux qui ont couru et courent à Chantilly et Compiègne, médaillé d'honneur, proche de Nicolas Sarkozy, financeur de l'UMP et de la campagne de Nicolas Sarkozy, membre éminent du Premier Cercle, représentant (UMP) au sein de l'Assemblée des Français de l'étranger et enfin rabatteur officiel à New York pour le compte tant de l'UMP que de Nicolas Sarkozy. Terminons ce chapitre en restant dans ce petit monde des chasseurs, qui ne chassent pas que le gros mais aussi le fisc. Il s’agit de l’affaire dite des lingots de Peugeot, car chez ces gens-là on a des coffres-forts avec dedans des lingots, mais il y a des malandrins qui les percent et raflent leur contenu. On pourrait aussi l’appeler Peugeot, Robert (l’histoire, elle, est plus Robert que Redford du reste), encore un enrubanné par Woerth en juin. Laissons la parole et la responsabilité de celle-ci au JDD (82) qui je suppose comme tous les autres lanceurs de fausses informations attend avec angoisse un procès en diffamation : L’héritier de la famille Peugeot a craint une enquête fiscale sur ses lingots. L’entourage de Woerth dément toute intervention. "La France n’est pas une République fiscale bananière… Il n’y a pas de passedroit! Au contraire, Eric Woerth passe pour un hystérique du contrôle fiscal. C’est lui qui a changé la loi pour permettre de vraies enquêtes dans les paradis fiscaux. Toutes vos questions relèvent du roman de gare!", s’emporte un collaborateur du ministre. Motif de cet énervement: les raisons d’un dîner en tête à tête avec Robert Peugeot en décembre dernier. Il a eu lieu chez L’Ami Louis, à Paris, et s’est décidé après le cambriolage opéré chez l’héritier des Peugeot, où lui ont été dérobés des lingots d’or. Pourquoi le président de la structure familiale contrôlant le géant automobile a-t-il voulu dîner rapidement avec le ministre du Budget? Selon nos sources, Robert Peugeot, déjà sous le coup d’un litige fiscal, avait une crainte: une enquête sur l’origine de son or. Le montant du vol, sur la base de sa déclaration initiale, a d’abord été estimé à 500.000 euros… puis aujourd’hui à 150.000 euros. Pourquoi cet écart? "Le préjudice réel de 150.000 euros, sur lequel l’assurance a remboursé 82.000 euros, est conforme à l’ISF de M. Peugeot, assure au JDD un de ses conseillers. Le fisc s’en est assuré, point final, nous ne dirons rien de plus, ni là-dessus ni sur le dîner avec M. Woerth", poursuit ce conseiller. Même démenti chez Eric Woerth, où l’on se dit "atterré que l’on puisse imaginer que le ministre du Budget s’occupe de vérifications fiscales concernant des particuliers. C’est le travail des services". Toute intervention d’un ministre du Budget sur les services fiscaux relève donc de l’histoire ancienne. Et le cas Peugeot, vérifications faites, une simple "erreur de calcul de la police". "Il n’y avait aucun lingot, juste mes bijoux du quotidien"


L’histoire remonte au 5 décembre dernier. Alors qu’il chasse en Turquie pour le week-end, Robert Peugeot est appelé sur son portable par un policier du commissariat du 16e. Prévenu par la concierge de l’immeuble, l’enquêteur ne peut que constater les dégâts : dans la salle de bains de cet appartement de 400 m", des cambrioleurs bien renseignés ont descellé un coffre-fort FichetBauche, d’environ 45 cm de large pour 30 cm de hauteur. Les monte-en-l’air ont aussi fait main basse sur une collection de montres, dont une Cartier de prix. Des voleurs très "professionnels" puisqu’ils ont laissé à sa place une montre sans valeur… Au téléphone, le policier demande au propriétaire des lieux ce que contenait le coffre. "Des lingots et des pièces d’or", répond Robert Peugeot, qui ira déposer plainte le mardi suivant. Selon la procédure de la police, une dizaine de lingots ont été dérobés ainsi que des pièces, et vérifications faites, au prix du lingot d’un kilo à environ 25.000 euros, le préjudice se chiffrerait à environ un demi-million d’euros. Le Parisien, en décembre, évoque ce montant. Interrogée également par les enquêteurs, Mme Peugeot, en instance de divorce, assure avoir remis à son mari la clé du coffre "quelques semaines" avant le cambriolage. "Le 1er octobre, il n’y avait aucun lingot, juste mes bijoux du quotidien", assure-t-elle à la police. Alors d’où venaient les lingots? "Dans ce genre de situation, le fisc vous tombe dessus aussitôt, confie un avocat fiscaliste, pour vous demander la provenance de l’or." Dans les jours suivant le fricfrac, et les articles dans les journaux, les policiers se souviennent d’une "remontée de bretelles" "venue de tout en haut" pour ces fuites… Puis le montant du préjudice a été divisé par trois. Interrogé hier sur son téléphone portable, Robert Peugeot n’a pas souhaité s’exprimer. Ses conseillers assurent que "tout est en ordre" et ne nient pas l’amitié qui lie le ministre et l’entrepreneur. D’ailleurs, début juin, Robert Peugeot a reçu la Légion d’honneur au siège de PSA, avenue de la Grande-Armée… des mains d’Eric Woerth. Edifiant non ce voyage en « fiscalie », terre de la baronnie Woerth, non ? D’autant que l’on apprendra plus tard que le sulfureux intermédiaire dans les ventes d’armes, Takieddine l’ami des Copé, Guéant, Hortefeux et autre Sarkozy, protégé par la DGSE, qui s’est enrichi d’abord avec la vente des sousmarins au Pakistan puis dans le contrat Sawari II (Arabie saoudite) malgré une fortune en France estimée à 40 millions d’euros ne paye pas un euro d’impôts. On pourrait écrire des Lettres persanes. Cela l’est plus encore quand on regarde cette information pourtant majeure qui n’est que peu connue. Cet article, qui au passage démontre que la veuve dorée n’avait strictement aucune légalité à faire retirer tant de liquidités, les bonnes âmes faisant l’amalgame malsain entre le fait de la liberté de disposer de son argent comme bon il semble (ok) et celui que l’on ne peut ni sortir ni payer en liquide quand les sommes sont trop importantes ce qui est logique et évite le travail et la vente au noir. Voici l’intégralité de cet article fort intéressant où lm’Immaculé paraît avec son amie la marquise à vélo ont agi de très drôle de façon. Notez bien que Baroin s’est empressé de faire ce que Woerth n’avait pas fait. Est-ce une coïncidence ? Est-ce la confirmation de la défense bien comprise des électeurs fortunés et financiers de Nicolas Sarkozy ? Article (83) de JeanFrançois Couvrat :


Pourquoi Eric Woerth et Christine Lagarde, durant plus d’un an, laissèrent-t-ils le champ libre aux paiements en espèces, ceux qui ne laissent pas de trace ? Depuis octobre 1940, la loi les interdisait en France au-delà d’un certain montant. Il s’agissait de freiner le marché noir, puis de combattre la fraude fiscale, enfin de lutter contre le blanchiment de l’argent sale. Pourtant, de février 2009 à juin 2010, sous prétexte de « moderniser l’économie », cette réglementation fut abrogée, mais son remplacement tarda. Pendant plus d’un an, le ministre du budget se montra intraitable en parole contre les fraudeurs et contre les trafiquants ; quant à son action, elle marqua le pas.

Depuis 1940, le code monétaire et financier et le code général des impôts sont régulièrement mis à jour, afin d’interdire les paiements en liquide dépassant un certain montant : 5.000 francs au tournant du siècle, ce qui est traduit par 750 euros au moment du passage à la monnaie unique. Au-delà, il faut rédiger un chèque barré, faire un virement, bref, laisser une trace écrite dans les livres d’une banque. Mais un puissant lobby s’active : celui du commerce et de la distribution. Le plafond des paiements en espèce est bientôt relevé : 1.100 euros en 2005 pour un commerçant ; 3.000 euros pour un particulier s’il était résident fiscal en France ; 15.000 euros pour un non-résident.

Les sanctions suivent la pente inverse. Jusqu’en 2005, les contrevenants doivent acquitter solidairement une amende fixée à 5% des sommes illégalement échangées en liquide. L’ordonnance du 7 décembre 2005 atténue sensiblement l’article 1840 du code général des impôts. Les contrevenants sont désormais passibles d’une amende « dont le montant ne peut excéder 5% » des sommes illégalement échangées. Pourtant, le Conseil du commerce de France (84), une émanation du Medef réunissant la plupart des syndicats patronaux de la distribution, accentue sa pression. En décembre 2008, il demande que l’on porte le plafond des paiements en espèces autorisés de 3.000 à 10.000 euros. On en savourera l’argumentaire. Un tel aménagement, écrit le Conseil du commerce de France, « n’aurait que des conséquences positives sur le budget de l’Etat en garantissant des entrées de TVA supplémentaires. » Justement, Eric Woerth, alors ministre du Budget, et sa collègue de l’économie, Christine Lagarde, mettent la dernière main aux ordonnances fourre-tout visant à « prévenir le blanchiment » et à « moderniser l’économie ». Dans ce fatras (85) se dissimule une réforme inattendue. L’article L112-8 du code monétaire et financier, qui fixait à


3.000 euros le plafond des paiements en espèce, est abrogé. Un article nouveau le remplace : le L112-6. Seul changement : le plafond que fixait la loi abrogée sera désormais fixé par décret des ministres de l’économie et du budget. Et les mois passent… Faute de décret, les paiements en liquide sont déplafonnés. On n’entend plus le Conseil du commerce de France. Quelques avocats spécialisés rédigent des papiers étonnés et peaufinent leurs arguments contre l’administration fiscale, car ici et là, ses agents se réfèrent encore aux plafonds d’antan.

Le 22 mars 2010, Eric Woerth quitte le ministère du budget sans avoir pris le décret attendu. François Baroin le remplace. Le 18 juin, le journal officiel (86) publie enfin le fameux décret, signé Lagarde et Baroin. Il fixe à 3.000 euros le montant maximum d’un paiement légal en liquide. Ainsi, il aura fallu dix-sept mois pour recopier dans un décret les termes d’une loi abrogée par ordonnance. Pourquoi y avait-il urgence à abroger ? Pourquoi fallut-il si longtemps pour combler le vide juridique ainsi créé ? « Je suis là pour assumer avec un minimum de courage ce qui aurait dû être fait avant et qui n’a pas été fait », affirmait Nicolas Sarkozy en avril 2008. L’important, c’est d’assumer.


Les petites affaires de Woerth

On n’est pas à court de qualificatifs : conflits d’intérêts à la pelle, liaisons dangereuses, petits et grands services rendus. Nous allons commencer par un très gros morceau : l’hippodrome de Compiègne. Cette histoire est un cas d’école à enseigner dans les Universités à défaut des Grandes Ecoles.

On a appris par le volatile de mauvaise augure que le ministre du budget de l’époque, l’immaculé Eric avait accéléré la vente d’une parcelle de 57 ha des domaines contenant à Compiègne un golf et un hippodrome. Cette vente fut faite dans des conditions qui posent des questions comme : quelle était la nécessité de vendre dans l’urgence ? La société hippique qui l’a achetée est-elle propriétaire, comme le dit Woerth, des bâtiments alors qu’elle n’est que locataire et que la loi stipule que dans le cas de construction sur un terrain loué à la fin du bail les bâtiments appartiennent au loueur et non au bailleur ce qui modifie considérablement les déclarations ? L’on sait que dans cette histoire ce que dit le président de la SCC (Société des Courses de Compiègne) (Le Monde (87)) : Antoine Gilibert, qui s’est dit choqué par cette "accumulation de contre-vérités", a ajouté que son association courait sur l’hippodrome depuis plus d’un siècle. S’il n’y a pas eu d’appel d’offres, c’est tout simplement parce que "nous étions les seuls à pouvoir acheter" ce site dont le terrain est "inconstructible" et qui est réservé "aux associations sportives", assure-t-il sur RTL, ajoutant que le prix de 2,5 millions, loin d’être faible, lui a au contraire paru "cher". Il a également précisé que s’il s’avère être l’un des dirigeants de France Galop, association dont Florence Woerth, épouse de l’actuel ministre du travail, fait partie, il "n’a jamais vu" le couple Woerth. Vous ne rêvez pas le co-dirigeant de France Galop dont Florence Woerth a fait partie, alors que Woerth est maire de Chantilly où il y a un hippodrome géré par France Galop, n’a jamais vu le couple Woerth ! Celui-là doit être le frère jumeau de Nicolas Sarkozy : mensonge et arrogance. Voici ce qu’écrit le Courrier Picard (88) : Mais de ça, comme du rachat, le président Antoine Gilibert, propriétaire de trois maisons de retraite dans la ville, dont la prestigieuse résidence du RondRoyal dans le quartier le plus huppé, voudrait parler le moins possible. Préférant évoquer les investissements qu’il a réalisés pour améliorer l’hippodrome. Las, le Canard enchaîné s’est mis sur le coup. Dans son édition d’aujourd’hui, il affirme, documents à l’appui, que l’Office national des forêts (ONF) n’aurait jamais dû vendre un terrain qui lui appartenait depuis des lustres. En vertu


d’une ancienne loi du code forestier, visant à éviter le morcellement des domaines. Tandis que le Courrier picard obtenait des confidences. « Même les plus proches du maire n’ont rien su de cette vente. Mais lors de l’assemblée générale de la société, le président a chaleureusement remercié Éric Woerth », raconte cet élu sous couvert de l’anonymat. Grand connaisseur du milieu hippique puisqu’il est aussi maire (UMP) de Chantilly, Éric Woerth a personnellement supervisé cette affaire qui relevait de son ministère. Le 29 octobre 2009, il a pris la plume pour confirmer au président Gilibert que l’État était bien d’accord pour vendre. Vous avez bien lu : ce président qui n’a jamais vu le couple Woerth a remercié chaleureusement l’époux et a reçu de lui un courrier confirmant que l’Etat est bien d’accord pour vendre. La simple déontologie, l’éthique, l’intégrité aurait voulu, ayant une épouse dans le milieu hippique que le ministre du budget se tînt hors et très loin de cette affaire. C’est un évident conflit d’intérêt. Mais le Courrier Picard ne s’arrête pas là : Un prix qui frise l’indécence, à deux pas du très riche quartier du « triangle d’or », pimpantes villas et grosses maisons bourgeoises à l’orée de la forêt de Compiègne, où la moindre parcelle s’arrache... à prix d’or. Pour à peine le prix d’une belle propriété dans le secteur, l’association, elle, a acquis d’un coup les 57 hectares du champ de courses et ses 5 000 m" de bâtiments ! Dont le magnifique pavillon de style anglo-normand (587 m") qui abrite la salle des balances et les locaux administratifs de l’hippodrome... « Même pas le prix de notre seul club house », s’étonne ce membre du golf qui partage une partie des terrains avec les courses. Une cohabitation qui a tourné au vinaigre. […] Curieusement, sa lettre est datée trois mois avant que la communauté d’agglomération présidée par Philippe Marini, sénateur-maire UMP de Compiègne, ne lève de son côté tout obstacle, en renonçant à son droit de préemption... Comme si tout était réglé d’avance ? Surtout, entre la seraient l’activité

s’étonne le Canard, Éric Woerth évoque une clause d’intéressement société des courses et l’État, dans l’hypothèse où des plus values réalisées sur la revente de parcelles. Il garantit la continuité de hippique, mais le golf a disparu.

Et dans l’acte de vente établi en préfecture le 17 mars 2010, l’hippodrome est aussi assuré de son maintien pendant 50 ans. Tandis que la continuité du golf s’entend « accessoirement ».


Question : combien rapporterait la revente des 6 hectares du golf à 300 mètres du château ? Cet agent immobilier s’étouffe. « À ce niveau-là, dans un tel quartier, il n’y a tout simplement pas de limite de prix... » Or entre la Société des courses et le golf, la tension est à son comble depuis qu’Antoine Gilibert veut faire plier les golfeurs avec des baux d’un an renouvelable selon son bon vouloir. Écœurés, neuf des onze membres du bureau du golf ont démissionné. L’affaire se terminera devant le tribunal le 16 septembre. D’ici là, l’assemblée générale aura déjà désigné un nouveau président. Un ami d’Antoine Gilibert bien sûr... On voit tout l’intérêt de la transaction avec ce golf en sursis. On note la clause de plus value partagée en cas de revente. Comment pourrait-il y avoir des plus-values, selon le président de la SCC, puisqu’il estime que c’est vendu trop cher ? Et c’est un bon moyen de se protéger : vous voyez on partagera les plus-values s’il y en a. Mais cela peut aussi vouloir dire qu’il y aura des plus values et que la SCC est d’accord pour partager une partie du gâteau avec l’Etat qui lui aura permis d’avoir le gâteau. Vous remarquez donc que tout l’entourage de la famille Woerh est fait de fantômes qui ne se croisent jamais. Gilibert, Maistre, Woerth ne se croisent jamais, ne se connaissent pas et mentent de la même manière. Cette accumulation invraisemblable de mensonges en devient écœurant. Woerth s’est défendu comme un diable tombant nu dans un bénitier fraîchement, et à ras bord, rempli d’eau consacrée, et il fut aidé en cela par un article du Monde de l’édition du 20 juillet 2010 que j’utilise ici car il reprend tous les arguments fallacieux des hommes du pouvoir (et ne rend pas honneur à son auteur quelque peu léger et dans le raisonnement et dans sa recherche d’information). Donc, Le Monde (89) ne titre pas moins que : Eric Woerth n’a pas bradé de terrain dans la forêt de Compiègne Et voici une liste des arguments - repris par les planètes sarkozyaque et woerthienne, sur lesquels nous ne pouvons pas ne pas revenir : Le prix de vente n’a pas été sous-évalué. Or, "aucune forêt ne se vend à ce prix-là", témoigne un expert forestier de la région, contacté par Le Monde.fr. Selon lui, "le prix de vente dans la zone du Compiégnois est plutôt situé entre 6 000 et 10 000 euros". Un agent immobilier de Compiègne juge pour sa part que le prix payé par la Société des courses de Compiègne n’est "pas du tout incohérent", le terrain étant déjà loué par son acquéreur, et en grande partie inconstructible. La Société des courses de Compiègne payait effectivement 45 000 euros annuels de loyer. "Quand on fait le calcul, vu le prix qu’ils ont payé, cela


équivaut à 56 ans de loyer. C’est donc forcément une bonne affaire pour l’Etat", juge l’expert. Bercy souligne que le rendement locatif était de 2 % par an : "Ce n’est pas intéressant pour l’Etat, dans ces cas-là il vaut mieux vendre", s’était d’ailleurs défendu le ministère du budget. Le sénateur-maire de Compiègne, Philippe Marini, a également estimé que la Société "a accepté l’évaluation du domaine, qui est 2,5 millions d’euros, ce que je trouve pour ma part assez élevé pour un site dont on bénéficie déjà". Une analyse partagée par un bon connaisseur du dossier. "Ici, le microcosme local trouvait que le prix était même trop élevé", souligne-t-il. Dans l’hypothèse où une partie vierge du terrain serait un jour ouverte à la construction, la Société des courses de Compiègne pourrait en tirer un bénéfice nouveau. Ou si le golf était revendu par la suite, ce que le Courrier picard juge possible. Mais ces pistes ne sont aujourd’hui pas à l’étude. Bercy justifie le recours à une procédure de gré à gré par le fait que la Société des courses de Compiègne était déjà locataire des lieux et qu’elle est, en outre, propriétaire des bâtiments construits sur la parcelle. Une vente aux enchères pour ce terrain n’aurait pas eu beaucoup d’intérêt. "Les gens susceptibles d’acheter un hippodrome en appel d’offres se comptent sur les doigts d’une main", observe Michel Chavet. De fait, la société occupe le terrain depuis une centaine d’années. "On ne peut pas faire autre chose de ce terrain. Le terrain était occupé, c’est comme si vous achetiez un terrain avec un bailleur dedans ou un appartement avec un locataire à bail éternel. Il y est ad vitam aeternam. La législation protège ce genre de terrain, on ne peut pas y faire autre chose", souligne un autre expert local. Le 16 mars, un arrêté du ministère imposait à l’Office national des forêts la vente du terrain.Celle-ci aurait été effective dès le lendemain, assure Le Canard. Elle aurait été annoncée au président de la Société des courses dès le 29 octobre 2009, avant même que le conseil d’agglomération de la ville ne renonce à son droit de préemption, le 16 décembre, précise l’hebdomadaire. Un argument battu en brèche par Philippe Marini, pour qui la vente "a en réalité été étudiée pendant 5 ans par les services de l’Etat." "C’est vrai que c’est un processus très rapide, tout ça a été très vite", s’étonne Pascal Leclerq, de la CGT-Forêt. La vente, conclue six jours avant le départ d’Eric Woerth du ministère, n’est certainement pas due au hasard. Elle a visiblement été accélérée par le ministre, picard et passionné de hippisme. Ce qui, pour autant, n’entache pas d’irrégularité le processus. L’article du Monde n’y va pas avec le dos de la cuillère pour défendre sa théorie. Alors je vais y aller à la louche et dans le désordre à cause d’un agacement croissant.


Tout d’abord il est d’une imbécilité crasse et d’une malhonnêteté himalayenne que de comparer le prix d’une forêt avec un terrain qui comporte : • un golf (90) • un hippodrome • 5000 m2 de bâtis anglo-normands dont vous avez une idée avec l’image en vignette. Alors quand le niais journaliste nous rapporte l’estimation d’un expert en forêt il nous prend pour des billes. 5 000 m2 de bâtis pour 2,5 millions d’euros cela fait 500 ! du m2 sans parler du terrain de 57 hectares. A cela il faut compter l’aménagement du golf ce qui ne doit pas coûter 3 francs six sous et l’hippodrome. Il y a en plus plusieurs mensonges patents ou imprécisions. Il est faux de dire que le bail est ad vitam puisqu’il est de 12 ans. Il est faux de dire que la construction appartient déjà à la SCC car le terrain est loué et de ce fait en compensation d’un faible loyer les bâtiments appartiennent à l’Etat. De toutes façons sur un terrain loué les bâtis appartiennent au loueur. C’est donc un gros mensonge. Il est faux de dire que cet hippodrome ne pouvait intéresser personne car il serait inconstructible car d’abord, et on va le voir, c’est loin d’être vrai, et ensuite rien n’empêche d’aménager les 5 000 m2 déjà construit sous réserve de respecter l’aspect extérieur. Cela veut dire que l’on peut faire un centre de loisir, un hôtel, enfin plein de choses. Comme il faut respecter le maintien de l’hippodrome, il reste des bâtiments comme le restaurant et le club house du golf lui n’entre pas dans ce cadre et fait 587 m2, le golf ne faisant pas partie de l’accord liant la SCC et les domaines (étrange non ?). Comme dit plus haut la zone qui est soi-disant considérée comme inconstructible ne l’est pas comme le dit Marini car il serait « classé » alors qu’il n’est que simplement protégé Le Canard via Le Figaro (91) (donc vrai) : "Primo, ce n’est pas un vulgaire terrain ’pour’ y construire un champ de course qui a été bradé à 2,5 millions d’euros, c’est un hippodrome. Et avec tout l’équipement : tribunes, restaurants, bâtiment administratif, box, pesage, guichets, etc. soit, 5.000 m2 d’immeubles anglo-normands, sur 57 hectares", fait valoir dans sa dernière livraison l’hebdomadaire. "Secundo, il est faux d’affirmer que le terrain n’est pas constructible car +classé+, comme le prétend également Philippe Marini, maire de Compiègne et rapporteur du Budget au Sénat, qui court sous la même casaque (UMP) que Woerth", affirme Le Canard. Selon le journal satirique, "le site n’est pas ’classé’, il est simplement protégé dans un ’périmètre historique’. Une simple modification du plan d’urbanisme, que Marini pourrait faire voter, dans un avenir plus ou moins lointain, suffirait pour le rendre en partie constructible". Seule condition, ajoute Le Canard : "que les nouvelles constructions soient validées, sur le plan esthétique, par l’architecte des Bâtiments de France". Cela met à mal la défense des Marini et Woerth. Il faut savoir qu’un restaurant panoramique est prévu (le courrier picard (92)). D’autant


qu’effectivement rien n’empêche de changer le PLU et de rendre, sous certaines conditions, constructible une partie du terrain. Cela nous amène à une question : pourquoi être en conflit avec le golf voulant lui imposer un bail annuel ? Marini dénonce de façon virulente son bout de gras et déclare que c’est faux que ce secteur est protégé comme les monuments historiques (or ceci n’empêche pas de construire). Au fait j’ai voulu vérifier le PLU par Internet et ce n’est pas possible. Je ne sais si c’est un retrait opportun où il n’a jamais été en ligne. Or les PLU sont généralement en ligne maintenant. Ne faisons pas de procès d’intention. On peut simplement dire que nous ne pouvons pas vérifier ni ce que dit le Canard est vrai, ni les dénégations de Marini. Il faut savoir que la plus grande partie du golf est entre les pistes. Donc de ce côté-là évidemment il n’y a rien en tirer. Mais ils sont malins les bougres, car il y a un trou au deux sens du terme, golfique et dans l’argumentation. En effet, je vous ai mis deux photos prises par Google Earth, une du terrain, et une autre la partie du nord-ouest du terrain où il y a un trou (de golf) et des bâtisses pour que vous puisiez juger par vous-mêmes. Je crois qu’il fait 6 hectares. Et là ce serait l’idéal pour une petite construction des familles, hors de l’hippodrome, à côté du château. Enfin une sorte de petit paradis (fiscal...). Il suffirait que cette partie fût vendue à 50 ! du m2 pour que la totalité de ce lot fasse 3 millions d’euros. Or on parle dans cette zone de 150 ! du m2 (ce qui ferait alors 9 millions d’euros pour un terrain acheté 2,5). Vous voyez le truc. Est-ce la raison pour laquelle dans l’accord prévu on parle de plus-value à partager ? Et pourquoi donc parlerait-on de plus value potentielle s’il n’y avait pas une vente envisagée et si ce terrain était inconstructible définitivement ? Mais c’est qu’ils sont prévoyants nos gouvernants.

par Imhotep (son site)


Comme autre argument on nous dit que l’Etat vend car le revenu est faible. Il y a une autre solution, le bail étant de 12 ans, réévaluer le bail. Simple. Et un autre argument serait parce que loyer perçu est faible vendons pas cher ! Et surtout puisque ce n’est pas l’intérêt financier de la SCC pourquoi achète-t-elle ? ce qui est une vraie question. Quel gestionnaire efficace paierait-il 56 années de loyer sachant que la somme immobilisée, placée permettrait, pour le coup, ad vitam aeternam de payer le loyer tout en gardant le capital ? Vous avez aussi noté qu’il a fallu un décret pour imposer la vente. Woerth peut-il nous préciser : • si sur les milliers de ventes des domaines, il intervient à chaque fois, • s’il met au courant l’acheteur directement avant les autres instances, • si pour chaque vente il fait un décret, • s’il est habituel que l’acheteur dise que le ministre les a bien aidés, • s’il est de coutume qu’un bien qui dépend du ministère de l’agriculture soit traité par celui du budget • si quand ledit ministre de l’agriculture juge illégale cette vente elle se fasse quand même ?


Vous avez remarqué que le Marini se fout de nous. Il nous dit que cette vente est en préparation depuis 5 ans ! Il nous dit qu’il ne peut y avoir qu’un acheteur, que cet acheteur est connu, qu’il est le locataire et selon lui il faudrait 5 ans pour préparer cette vente ? Il nous prend pour des benêts du Danube (pardon pour les Bauers Danau, avec mes excuses et compliments) ! Voilà donc un nouveau démenti à l’encontre d’une des défenses de l’immaculé Eric. Lui qui va bientôt nous dire qu’il ne connait ni Florence Woerth ni Nicolas Sarkozy. Tout juste s’il va reconnaître s’appeler Woerth. A propos de personnes qui ne se connaissent pas Gilibert, qui, il faut noter au passage, est une belle fortune immobilière, a déclaré à la presse avec un aplomb admirable, qui mérite une autre légion d’honneur, qu’il n’avait jamais rencontré le sémillant couple comme dit plus haut. Avant d’aller plus loin voici ce que dit du couple Gilibert Marini le courrier picard qui peut éclairer votre lanterne : La commune est alors sur le point d’adopter son nouveau plan local d’urbanisme (PLU) qui va rendre inconstructible une parcelle appartenant à Gilibert en centre ville. Ce dernier cède l’affaire vite fait, pendant qu’il en est encore temps, à une élue de la majorité. Qui elle-même se hâte de faire signer un permis de construire à Philippe Marini. Lequel s’exécute le 24 mai alors que le nouveau PLU doit entrer en application le 7 juillet... Pour ce passage en force, le juge administratif, saisi par les riverains, a prononcé un sévère jugement à l’encontre de la commune. Cette fois encore, il est bien question de permis de construire. Et Philippe Marini a déjà assuré la société des courses qu’une clause lui permettra de réaliser le restaurant panoramique dont elle rêve, malgré le règlement d’inconstructibilité qui frappe le domaine. Le dossier n’est même pas déposé... L’on sait pourtant que Gilibert a reçu une lettre du ministre Eric, qu’il est un proche de Marini (cf plus haut), sénateur du même département que Woerth (rapporteur général du budget au Sénat donc proche de l’ex ministre du budget sauf que je suppose qu’il ne le connaît pas non plus), maire de Compiègne non très loin de Chantilly, éminent membre de l’UMP dont l’extrésorier est l’époux de Florence Woerth, qu’il a chaleureusement remercié l’Immaculé lors de l’assemblée de la SCC et, point important, qu’il est un des co-dirigeants de France Galop dont l’épouse de l’époux a été membre. Il faut aller plus loin avec France Galop. Car son co-dirigeant nie avoir rencontré Woerth qui est pourtant maire d’une ville (Chantilly, vous le savez, je sais) qui possède un hippodrome. En soi c’est déjà assez surprenant. mais lorsque vous lisez ceci, vous vous dites que ces gars-là ne manque d’aucun culot (Wikipédia (93)) : L’hippodrome de Chantilly fut inauguré en 1834. Il se situe en bordure de forêt à proximité du château de Chantilly et couvre 65 hectares. C’est là que se tiennent depuis 1836 le Prix du Jockey-Club pour les


mâles et femelles depuis 1843 le Prix de Diane pour les femelles. Ces deux épreuves sont des courses de plat. S’y déroulent 23 réunions par an. Propriété de l’Institut de France, il est géré par France Galop pour l’entretien des pistes et les jours de courses. La gestion des salles et la location des espaces commerciaux sont quant à elles gérées par la Fondation pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly de l’Aga Khan. Vous lisez comme moi : il est géré par France Galop pour l’entretien des pistes et les jours de courses. Il nous prennent pour des billes de terre cuite.

Mais ce n’est pas tout. Deux autres informations, une peut-être anecdotique, l’autre moins. Le Jockey club a pour membre un certain Maistre et un certain Baron Ameil qui est le mari de la banquière qui a démenti Claire T. la comptable. Comme ce prix se passe à Chantilly, il doit bien y avoir quelques rapports lors de ces courses avec son maire, tout comme un certain nombres des membres de ce club doit se retrouver au Bristol pour festoyer en l’honneur du Premier Cercle, amicale joyeuse des financiers du parti nommé l’United Money Profit. Le second point à aborder est celui de l’Institut de France. En effet, comme le monde est petit, et comme tout cela semble s’imbriquer à merveille, cet Institut comme vous l’avez lu avec curiosité est le propriétaire de l’hippodrome de Chantilly. Si vous avez suivi les péripéties des enregistrements alors vous vous souviendrait de ceci (Le Monde (94)) : Le 27 octobre 2009, lors d’une conversation entre Liliane Bettencourt et Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de l’héritière, le nom d’Eric Woerth est cité. Il est alors question de construire un auditorium André-Bettencourt au sein de l’Institut de France. Le gestionnaire souligne sa proximité avec le ministre et le rôle que ce dernier a joué : "Ils ont obtenu un bâtiment de l’hôtel de la Monnaie, qui est derrière l’Institut. Et ça, c’est mon ami Eric Woerth, dont la femme travaille pour nous, qui s’en est occupé. Et maintenant, il faut faire des travaux pour faire un auditorium […]. Ça va être sensationnel. […] Là, vous vous engagez pour donner au maximum 10 millions. […] J’ai demandé au ministre Eric Woerth, qui est un ami, d’être là, parce que c’est grâce à lui qu’il y a eu l’hôtel de la Monnaie." Le ministre du budget apparaît dans un rôle de faciliteur. Deux jours plus tard, le 29 octobre, Patrice de Maistre assure à Liliane Bettencourt qu’il fait avancer le projet d’auditorium : "J’ai fait venir le ministre Eric Woerth", lui déclare-t-il. "Qui c’est celui-là ?", questionne-t-elle. Patrice de Maistre répond : "Alors, c’est le mari de Mme Woerth que vous employez, qui est l’une de mes collaboratrices, qui n’est pas très grande… Mais lui est très sympathique et c’est notre ministre du budget. Et c’est lui qui a permis à l’Institut de récupérer le bâtiment dans lequel on va faire l’auditorium. Il est


très sympathique et en plus c’est lui qui s’occupe de vos impôts donc je trouve que ce n’était pas idiot." Stupéfiant non ? Tout ce petit monde hippique et ministériel. Un Institut qui est propriétaire d’un hippodrome, dans une ville dont le maire est ministre qui aide une fondation d’une dame milliardaire, dont la gérante de fortune est son épouse, à récupérer un bâtiment pour complaire à la fortunée dame au travers de l’entregent de l’employeur direct de la Florence, et apposer une plaque commémorative pour sanctifier le nom de l’époux de la veuve dorée ! Mais cela ne s’arrête pas là les liaisons dangereuses : France Galop est une association loi 1901 soumise à la tutelle du Ministère de l’Agriculture, du Ministère des Finances et du Ministère de l’Intérieur, qui assure le contrôle de la régularité des paris. […]. Sous l’autorité du Président, fonctionne la Direction Générale confiée depuis juillet 2008 à Hubert Monzat. Notre ami déclare qu’il ne connaît pas Woerth, il est co-dirigeant d’une association qui dépend du ministère d’iceluy. Plus gros encore. Cet Hubert Monzat qui en est le directeur général est passé par le ministère de l’immaculé Eric comme conseiller spécial pour la loi sur les paris en ligne, après avoir été l’entremetteur entre Chantilly et l’Aga Khan avec cette cerise sur le gâteau : La gestion des salles et la location des espaces commerciaux sont quant à elles gérées par la Fondation pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly de l’Aga Khan. Mais des cerises il n’y en pas qu’une. France Galop est co-propriétaire du PMU, PMU qui a bénéficié dans les grandes largeur de la loi sur les paris en ligne (impôts diminués, monopole des paris en dur etc), loi préparée par Monzat devenu DG de cette belle association hippique. Stupéfiant comme l’on dit en Colombie ! Alors si là il n’y a pas quelques petits problèmes, si le fait d’engager un homme à qui l’on est redevable dans une opération de sauvetage hippique pour traiter d’une loi qui va servir les intérêt du PMU dont un des actionnaires principaux est celui qui engagera ensuite comme DG ce même entremetteur ne dégage pas d’effluve de conflit majeur d’intérêt, c’est que la terre est plate soutenue par quatre éléphants (ou sept les uns sur les autres) et que le soleil cubique tourne autour d’elle. Et n’oublions pas non plus cette question : - Dans cet Art. L. 3211-5. -Les bois et forêts de l’Etat ne peuvent être aliénés qu’en vertu d’une loi. Par dérogation aux dispositions du premier alinéa, l’Etat peut dans les conditions précisées par décret en Conseil d’Etat procéder à la vente des bois et forêts qui satisfont aux conditions suivantes : 1° Etre d’une contenance inférieure à 150 hectares ; 2° N’être nécessaires ni au maintien et à la protection des terrains en montagne, ni à la régularisation du régime des eaux et à la protection de la qualité des eaux, ni à l’équilibre biologique d’une région ou au bien-être de la population ; 3° Et dont les produits tirés de leur exploitation ne couvrent pas les charges de gestion. Ce 3é et dernier point a-t-il été respecté alors que l’entretien incombait à la SCC et au club de golf on imagine mal que 45 000 ! de loyer annuel soit insuffisant et ne couvre pas les frais de gestion ?


En grattant un peu sous la croûte on découvre un peu de pus. L’hippodrome de Compiègne s’appelle du Putois en fait. Amusant non ? Bon ce n’est pas tout, mais revenons à nos petits chevaux, jeu où les dès sont pipés. Les journalistes du Courrier picard (95) ont dû avoir avalé une arête de travers car ils ne semblent pas vouloir lâcher le morceau et nous révèlent un document qui démonte toutes les fausses affirmations et qui clôt le débat en totale défaveur des menteurs et qui devrait, si notre pays est un pays de droit, faire ouvrir une information judiciaire pour possible trafic d’influence, prévarication, abus, prise illégale d’intérêt et autres gentillesses et lancer une procédure pour casser la vente. Un autre document confirmera qu’il y a un petit problème avec cette vente. J’y reviendrai. Le Courrier picard nous offre de précieuses informations. D’abord que l’ancien dirigeant, avec qui la vente ne s’est pas faite, n’est pas l’agent immobilier Gilibert, mais un certain Armand de Coulange, et que ce dernier a signé une convention avec l’ONF (Office Nationale des Forêts) et que cet accord démontre toutes les forfaitures des protagonistes de cet autre scandale qui s’ajoute à ceux de Peugeot, Wildenstein et Bettencourt : La preuve se trouve dans la convention que le responsable foncier de l’ONF et le président de la société des courses de l’époque (Armand de Coulange) avaient signée, le 6 novembre 2006, dans le bureau du directeur des services fiscaux de l’Oise. Un document très instructif que le Courrier picard a retrouvé. On y apprend que la société a fait une offre d’achat à l’ONF, propriétaire, en date du 16 janvier 2006. La société des courses, locataire des terrains, proposait alors de les échanger contre d’autres parcelles, qu’elle aurait achetées ailleurs pour le compte de l’Office, ou qu’elle possédait déjà. Las, l’ONF a toujours refusé de vendre ce « bijou de famille ». Avant de revenir à ces premières données tordons le cou à cette légende que seule la Société des Courses de Compiègne pouvait acquérir le terrain et qu’elle était la plus ancienne bénéficiaire de celui-ci (un mensonge de plus) vous remarquerez la bonne technique des membres actifs de l’Union des Menteurs Patentés, en l’occurrence Marini, qui est de tenter de décrédibiliser ceux qui les gênent - : Au galop. Depuis le début, l’argument se veut imparable. Si l’offre de vente de gré à gré a été faite à la seule société des courses, sans l’ombre d’un appel d’offres, c’est parce qu’elle occupe les terrains depuis l’origine en 1896. Pas de chance, le golf était là à la même époque ! La société a d’ailleurs toujours eu l’obligation légale de lui sous-louer une partie de l’hippodrome. Jusqu’à ce qu’elle s’en affranchisse par un courrier du 12 juillet 2007, signé de Me Weber, notaire à Compiègne, sec comme un coup de cravache. La société venait à peine d’obtenir de l’ONF une prolongation de bail pour elle-même jusqu’en 2021.


En tout état de cause, le golf aurait donc pu être sollicité, lui aussi, pour la vente. Au moins pour les 6 hectares qu’il utilise depuis des lustres. « Mais on n’a rien su », affirme Stéphane Lebois, président démissionnaire de l’association contre qui la société des courses a engagé une mesure d’expropriation. Tuyaux percés. Philippe Marini vient d’en remettre une louche contre le golf, qui apparaît de plus en plus comme le gêneur. L’association est « en difficulté financière », a-t-il affirmé. Voire, elle pourrait déposer son bilan. Le sang du président Lebois n’a fait qu’un tour ! En quatre ans, ses comptes ont été positifs trois fois. Attaquons-nous maintenant au gros de l’affaire, un os qui ne peut passer au travers d’aucune gorge fut-elle profonde et de laquelle sortent les plus gros mensonges qu’un homme ait pu proférer. Cette fois-ci c’est un document incontestable que je vous ai mis grâce à la bienveillante collaboration indirecte du Courrier picard. Il s’agit tout simplement du bail. En voici la copie exacte et intégrale de la première page : EXPOSE Aux termes d’une convention en date des 17 et 20 novembre 2003, I’Etat (Office National des Forêts), a accorde à la Société des Courses de COMPIEGNE l’autorisation d’occuper un terrain à usage d’hippodrome avec maintien des constructions nécessaires, en forêt domaniale de COMPIEGNE, jusqu`au 31 mars 2010. Par lettre en date du 16 janvier 2006, la Société des Courses de COMPIEGNE. a sollicité la possibilité de pouvoir acquérir les terrains loués par voie d’échange avec l"Etat. Par lettre en date du 02 février 2006, la Société des Courses de COMPIEGNE a également sollicité l’autorisation de pouvoir construire une nouvelle cour, par ajout d’une aile symétrique à la cour A existante et dans le respect du style architectural, afin de disposer des boxes et équipements satisfaisants aux exigences de son activité. L’extension prévue a reçu l’accord de I’ONF, le 10 mars 2006. Le permis de construire a été délivré par la Mainie de COMPIEGNE, le 1er septembre 2005. Suite à la rencontre du 29 août 2006 qui s’est tenue à Paris, entre le Directeur Général de l’0NF et les Représentants de la Sociéte des Courses de COMPIEGNE, les participants ont convenu qu’à la demande d’échange de terrains était substitué l’octroi par l’ONF d’une concession de 15 ans, à compter du 1er janvier 2007, des terrains de l’hippodrome à la Société des Courses de COMPIEGNE, sans augmentation de la redevance au titre des constructions nouvelles liées à l’extension du bâti réalisée dans le cadre du permis de construire délivré Ie 1er septembre 2006. Par ailleurs. les participants ont expressément convenu que « toute mise en œuvre par la


Société des Courses de COMPIEGNE de projet d’investissements importantsdûment autorisé par l’ONF, sur le site de l’hippodrome, donnerait lieu à redéfinition des conditions de la convention, notamment celles financières et de durée, ainsi qu’à la passation d’un avenant. ›› Le présent avenant est donc destine à prendre acte des décisions de la réunion du 29 août 2006 d’une part et à prendre en compte l’extension du bâti réalisé sur l’hippodrome d’autre part. Ceci étant exposé, les parties ont convenu ce qui suit : CONVENTION ARTICLE 1er : L’article 1er - objet de l’autorisation et désignation - de la convention des 17 et 20 novembre 2006, est remplacé par l’article Ier suivant : Ce document est extraordinaire, et je pèse mes mots (comme avant une course de plat) : - ce document nous explique que le bail n’était pas emphytéotique mais que la durée portait jusqu’au 1er janvier 2022, soit encore 12 restant à courir comme je l’avais noté avant. - Il nous explique aussi que l’accord de 2003 prolongeait le droit d’usage jusqu’au 31 mars 2010, ce qui dément également que la fausse information du bail emphytéotique mais aussi que dans cet accord devait être le prolongement d’un plus ancien. Notez bien cette partie de phrase : avec maintien des constructions nécessaires. S’il y a accord de maintien cela veut tout simplement dire, comme c’est le cas de terrain loué, qu’il peut y avoir une clause qui demande qu’à la fin du bail le terrain soit rendu en l’état et donc destruction des bâtis. Ceci prouve que ces bâtis en fin de bail n’auraient pas été la propriété de la SCC, mais bien celle de l’Etat. ce qui implique que les 2,5 millions d’! incluent les 5 000 m2 de bâtis et contredit les déclarations de Gilibert, Marini et autres et qui rend ridicule le prix de vente. - il nous dit bien d’autres choses explosives. L’argument comme quoi il valait mieux vendre que d’avoir un rendement faible ne tient pas du tout pour les raisons suivantes (et cela entraîne qu’au ministère on a menti) : • Pourquoi donc en 2006 renouveler un bail plutôt que de vendre ? Ce bail se dégageait en 2010 date à la quelle il était tout-à-fait possible d’augmenter le loyer. Il paraît complètement invraisemblable que cet argument qui aurait été valable en 2009 ne l’a pas été en 2006 lors de cet accord ; • On comprend pourquoi le bail était faible et le loyer n’a pas été augmenté (augmentation qui semble-t-il était prévu), c’est qu’en compensation la SCC construisait un nouveau bâtiment qui 15 ans plus tard devenait la propriété de l’ONF et valorisait son terrain. Il y avait donc bien une compensation qui explique un loyer bas et détruit complètement l’argumentation fallacieuse et mensongère des protagonistes pris la main et l’avant-bras et le bras dans la bassine à confitures.


il nous apprend très clairement que les négociations de vente (ou d’échange) avaient échoué et qu’il était donc hors de question en mars 2006 (avant l’élection de Sarkozy et la venue de Woerth au ministère du budget) pour l’ONF de vendre ce terrain. La preuve en est que ce n’est pas une vente qui a été faite mais un renouvellement de concession d’une durée de 15 ans ! il nous fait découvrir également que le terrain est évidemment constructible puisque l’ONF a autorisé en 2006 la construction d’une aile que le 1er septembre 2006 Marini a signé le permis de construire. Ouh le menteur ! il paraît très probable qu’une opération immobilière ait été envisagée. La copie de la lettre de Woerth (en document joint) parle d’éventuelles plusvalues, donc de cession de parcelles (… et d’intégrer les clauses d’intéressements dans l’hypothèse où des plus-values seraient réalisées sur des parcelles de terrain). Ceci semble être confirmé par les allégations mensongères comme quoi le Golf serait proche du dépôt de bilan afin de donner des arguments à l’expropriation du golf qui est en cours. Comme le relève le Courrier picard le golf est sur ce terrain depuis 1896, tout autant que l’hippodrome. La SCC voudrait donc l’éjecter et avec l’accord du ministre de l’époque puisque seule l’obligation de conserver l’hippodrome pour une durée de 50 ans fait partie de celui-ci.

A ces arguments qui démontent tous ceux ceux faux, mensongers et fallacieux des trois loustics Woerth, Marini et Guilibert, s’ajoute la loi. Au fait que ce terrain ne pouvait être vendu que si le loyer ne couvrait pas les frais de gestion, ce qui n’est pas prouvé, et l’on a vu pour quelle raison juste et économique (un bâtiment supplémentaire valorisant le terrain) le loyer était resté bas car il y avait une compensation, vient en complément déniché par Le Canard Enchaîné (via le Courrier picard (96)) : Le Canard est aussi un rat de bibliothèque ! C’est ainsi qu’il est allé débusquer sur une étagère poussiéreuse un « savant traité » de 746 pages, La forêt et le droit. Et de cette « bible des juristes forestiers », il a retenu le passage suivant : « On ne pourra trouver des aliénations de terrains forestiers domaniaux qu’au profit des collectivités publiques agissant dans le cadre d’opérations d’intérêt d’utilité publique... » Or l’hebdo satirique a aussi une mémoire d’éléphant. Il n’a pas eu de mal à se souvenir d’un arrêt du Conseil d’État de 1979, mentionnant que les sociétés de courses ne pouvaient pas recouvrir une mission de service publique. La société des courses de Compiègne ne pouvait donc pas faire main basse sur l’hippodrome du Putois qui fait partie intégrante de la forêt domaniale. Qui osera attaquer la vente en justice ?


Le volatile (97) qui a des crocs, une sorte archéoptéryx, a découvert un courrier de Gaymard, alors ministre de l’agriculture qui soi dit en passant démontre que c’est son ministère qui aurait dû s’occuper de la vente et non celui du budget qui, il faut le rappeler a fait un décret pour ce faire, courrier authentifié par celui-ci qui déclare la vente illégale, ce qui contredit une fois encore, une fois de plus, Woerth : Le journal satirique publie désormais une lettre de l'ex-ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard, refusant la vente sollicitée par la société locataire du lieu. Dans ce courrier daté du 13 août 2003 et adressé à l'ex-président de la Société des courses de Compiègne, Armand de Coulange, Hervé Gaymard refuse de vendre le domaine, estimant qu'elle "n'est pas possible" du point de vue légal. La SCC "souhaiterait devenir propriétaire du terrain d'une superficie d'environ 58 hectares, qu'elle occupe en forêt domaniale de Compiègne", écrit-il alors. "Compte tenu de la législation concernant les forêts domaniales, je vous informe qu'une cession par vente n'est pas possible. En revanche, un échange serait envisageable si la Société des courses de Compiègne offrait un terrain forestier de la même importance et d'une valeur suffisante", ajoute-t-il. "Or la Société des courses de Compiègne ne dispose pas actuellement d'une tel patrimoine foncier. C'est pourquoi une telle opération ne peut être réalisée, sauf bien sûr, à trouver une offre équivalente au regard de ce type de transaction", ajoute le ministre de l'époque. Selon le journal satirique, la lettre a été authentifiée par Hervé Gaymard. Nous avons donc la preuve irréfutable que : - le terrain était et est constructible sous simple respect de l’architecture (même en périmètre de sauvegarde) - qu’il pouvait y avoir d’autres acheteurs comme le golf qui est autant légitime que l’hippodrome de par son histoire - que le bail se terminait d’abord en 2010 et qu’il a été repoussé en 2022 à la suite d’une convention de mars 2006 et non à durée illimitée comme l’on a tenté de nous le faire croire - que l’ONF n’avait strictement aucune volonté de vendre avant l’ère woerthienne et que Gaymard en trouvait la vente illégale - que le loyer était bas car il y avait une compensation par l’adjonction de nouvelles constructions - que l’argument de la vente pour cause de rendement bas ne tient plus la route - que des lois s’opposent à cette vente - que tout est fait pour que le golf quitte les lieux - que des ventes de parcelles ont été envisagées par Woerh lui-même dans son courrier à la SCC - que les 5 000 m2 de bâtis n’appartenaient pas à la SCC - que Woerth, Marin et Gilibert ont honteusement menti


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Convention entre la SCC et lONF


Courrier de Woert Ă Gilibert


Le problème pour l’Immaculé Eric c’est que la Cour de justice de la République a été saisie, a jugé recevable une plainte possible et prendra sa décision en janvier 2011 s’il faut au non poursuivre l’ancien ministre, renvoyé par Nicolas Sarkozy en novembre pour retrouver son immunité parlementaire (14 décembre 2010). Il y a sans aucun doute une sorte de gémellité avec Sa Suffisance-jevousdemandedevousarrêter, dans la présentation au peuple de leur destin et de leur probité. L'un, se servant de sa hautaine tête de médaille de ci-devant, voulant démontrer que sa silhouette fait de lui un innocent perpétuel, qu'il ne navigue que dans les hauteurs intouchables, loin des doigts charbonneux de la vilaine et médisante justice, comme une colombe dans la stratosphère (éh oui, il m'arrive moi aussi à faire de la poésie imbécile comme Courroye qui trouve des particules dans le néant, moi je trouve des colombes dans la stratosphère) nous prenant en fait soit pour des pigeons lardés et entourés de petits pois dans la casserole, soit comme tout chasseur tels les Peugeot et Maistre, des perdreaux de la première heure, qui vont avaler sans rechigner l'amer breuvage de ses mensonges qualifiés de vérités impérissables du simple fait qu'ils sortent de son auguste bouche. Qu'il se méfie des lèvres car c'est au travers d'elle, comme nous le disaient les grecs anciens, que l'ombre de la vie s'en échappe. L'autre, à l'orgueil plus masqué, se joue de sa silhouette de clergyman au costume de bonne coupe, dans les gris passemuraille de comptable bien propre sur lui, joue du clair-obscur, de celui qu'on ne remarque jamais afin de pouvoir berner son monde par la fusion de son aspect avec les murs qui l'entourent. L'un se veut au-dessus de tout jusqu'à lui-même, l'autre aussi discret que possible pour disparaître dans le puits d'où sort la vérité. L'un joue le flamboyant intouchable, l'autre l'invisible intouchable. Woerth, récemment appelé l'Immaculé Eric en raison de sa biblique probité, joue de la loi de la réciprocité du délit de sale gueule. Lui ce serait de la présomption de pureté pour cause de passe-partout et de discrétion, ou même de ces têtes dont on dit qu'elles sont de français moyen, ou encore à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, tant ils restent sagement assis quand la maîtresse parle. Il est bien élevé, dit bonjour à la dame, de fait pas d'écart de voix et, le cœur sur la main montre son visage d'honnête homme aux caméras complaisantes. Promenons nous, non dans les bois, mais dans sa carrière et dans ses déclarations, et on verra que le loup y est bien. Je ne sais si un mot résume un homme, en tout cas un mot peut en révéler un bon morceau. On ne peut que douter d'une personne qui déclare qu'il n'a jamais menti de sa vie car ne serait-ce que cette déclaration ne peut qu'être un mensonge grossier. Personne au monde n'a jamais menti. Personne y compris les plus honnêtes, car on peut mentir tout simplement pour éviter de faire du mal, par fatigue, par lâcheté, parce que personne ne peut ne jamais mentir. Cette expression dénote à quel point il ment donc. Le mot dont je voulais vous parler est celui qu'il a lancé à une élue de l'Assemblée Nationale. On peut le retrouver dans le compte rendu de cette indigne parfois assemblée. C'est ici. Voici le texte de ce passage qui mérite toute votre attention (15 septembre 210, 6 h 20) :


M. Éric Woerth, ministre du travail : Collabo ! M. Christian Eckert : Monsieur le ministre, vous avez traité Mme Coutelle de collabo. C’est honteux ! M. Éric Woerth, ministre du travail : Et alors ? Et vous, vous ne valez pas mieux ! Cette séquence est symptomatique, elle correspond à ce que l'on peut appeler l'esprit RPRisé, une sorte de reflex pavlovien des élus de ce parti, des esprits hargneux, durs, tournés vers une communication basique et destructrice, qui vise en-dessous de la ceinture, qui contre un argument par une insulte ou un dénigrement, ou un mépris attentatoire à la dignité. On ne peut laisser échapper cet instant révélateur. Le transparent et lisse Immaculé Eric cache sa nature qui ne peut rester masquée en fin de compte. Le mot collabo a en son sein, accolé à vie, une connotation désastreuse. C'est une insulte gravissime qui associe une personne à ce qui peut être comme pire, la lâcheté du délateur resté dans l'ombre et peut-être récompensé pour avoir dénoncer ses compatriotes, comme le disent ces RPR, à l'ennemi quand le dénoncé ira subir la torture, les camps et la mort. On peut même se demander si collabo ce n'est pas pis que nazi. Car au crime commis par le nazi qui recevra la dénonciation s'ajoute la trahison, la lâcheté et la récompense. Le collabo est un complice qui profite sans se salir, croit-il, les mains. En dehors de l'imbécilité-même de cette insulte - en quoi une élue peu-elle être traitée de collabo, quelle signification tant politique, philosophique qu'historique cette insulte peut-elle signifier dans un débat à l'Assemblée nationale ? - cette sortie révèle au grand jour la mentalité de celui qui l'a prononcée. On peut imaginer que dans les profondeurs obscurs de son cerveau, la démocratie n'existe pas, que le juste droit et le légitime devoir de s'opposer au sein de l'Assemblée qui est faite pour cela, n'ont pas droit de cité, comme disaient les romains. Cela en dit long sur l'image qu'a la démocratie dans l'esprit de cet homme bâti à la chaux et au sable du RPR. Le surplus de conversation est tout autant éclairant : Et alors ? Et vous, vous ne valez pas mieux !, répond-il quand on lui dit que c'est honteux d'avoir traité madame Coutelle de collabo. Tel Boutefeu, il confirme et poursuit son insulte en mettant dans ce sac (comme dirait Pasqua) Christian Eckert qui lui répondait. Ce Et alors ? est l'aveu qu'il ne regrette rien, que cette insulte finalement ne vaut pas grand chose. Et alors ? Voilà une pierre dans de plus dans son jardin. Allons plus loin, en quoi de lui faire remarquer vaudrait ce : vous ne valez pas mieux ? Tout cela détermine qui est Woerth : un anti-démocrate, arrogant, insultant. Une sorte de brute intellectuelle qui se cache sous des dehors de gendre idéal qui ouvre la porte aux dames. Ce qui nous éclaire aussi sur la personnalité de l'Immaculé Eric c'est son entrevue avec le Parisien car il retrouve aujourd'hui la protection immunitaire de l'Assemblée nationale sans avoir à repasser par la case élection. Le Monde (148) nous en donne quelques extraits : "Les gens qui me connaissent bien depuis quinze ans (...) savent bien qu'on a essayé de me tuer personnellement et professionnellement, et notamment le Parti socialiste. Mais j'ai beaucoup d'opiniâtreté. Même si je décroche un peu


aujourd'hui pour rendre les choses plus sereines, je ne suis pas mort", déclare M. Woerth lundi dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France. "J'ai digéré mon départ du gouvernement et je n'ai ni nostalgie ni tristesse", assure l'ancien ministre, qui va retrouver son siège de député de l'Oise. Il affirme être parti "en accord avec" le président de la République. "Ce sont clairement les affaires montées autour de moi qui sont la cause de mon départ, poursuit-il. Autrement, j'étais plutôt un bon candidat pour une promotion au gouvernement." "Je dois solder le calendrier judiciaire et je ne suis pas maître de sa durée, même si tout s'est dégonflé", déclare aussi M. Woerth soupçonné de favoritisme dans l'affaire de la vente de l'hippodrome de Chantilly. "Etrangement, depuis que je ne suis plus au gouvernement, les affaires me concernant ne remplissent plus les journaux", relève-t-il. Ces quelques phrases sont un bon résumé de ce que laisse transparaître le plus qu'intègre ancien ministre. Tout y est finalement. L'orgueil incommensurable, l'arrogance, le mensonge direct et le dilatoire, le martyr. Comme dit plus haut, il nous apparaît comme se présentant comme le personnage biblique central du Nouveau Testament. La Rome envahissante laissant faire, se lavant les mains, du sacrifice de fils de Dieu sur l'autel des retraites, et lui courageux comme Marie-Antoinette montant à l'échafaud, est allé présenter son cou dégarni à la guillotine du PS, mais tel Jésus, ressuscité d'entre les morts, le troisième jour etc. Tiens qui serait Marie Madeleine ? Avec cette histoire des retraites il nous bassine et prend le peuple de France pour un troupeau d'âne qui braient dans leur champ. Lui et le pouvoir, qui l'a abandonné car ce pouvoir sait bien que le petit Eric n'ira jamais le dénoncer, il peut donc le laisser crever au bord de la route, ou le long d'une piste d'hippodrome, n'ont eu de cesse de nous faire croire qu'à travers l'Immaculé Eric, c'est à la retraite que les vilains opposants s'attaquaient insidieusement. Et cela a fonctionné pour quelques béats toujours prêts à gober les œufs crus quand bien même ceux-ci seraient pourris à vomir. Avec la majorité absolue à l'Assemblée nationale le risque de rejet de cette réforme n'avoisinait pas le zéro mais égalait le zéro absolu. Mais cela n'a pas suffi au pouvoir qui en a fait un vote bloqué. De plus avec la navette au Sénat, même si celui-ci avait quelque velléité de douce rébellion, le vote définitif revient à la première chambre. Strictement aucun risque et une insulte majeure à l'intelligence des Français. Passons outre le fait que cette affaire a été déclenchée de façon incidente à l'affaire Bettencourt, ce qui prouve en plus la mauvaise foi pathétique de Woerth. La question qu'il faut se poser est : qui pourrait en vouloir à cet insignifiant personnage ? Insignifiant quant à sa valeur politique majeure qui ferait de lui un autre empereur romain. Car pour les magouilles, là il est un véritable empereur, pour sûr. Son argument qui nous dit qu'on a voulu le tuer tant politiquement que professionnellement, sans en connaitre la vraie cause, ni son véritable ennemi, n'aurait pas dû fonctionner si sa probité était certaine


et si le soutien de Nicolas Sarkozy était total, et enfin si ce soutien autre que politique et amical découlait justement de sa probité. Cela nous donne une conclusion peut favorable à l'Immaculé : soit il est coupable ce qui explique son lâchage, soit il est innocent et son lâchage est de la responsabilité du pouvoir et non de l'opposition, soit il est coupable et lâché malgré ses liens et le travail effectué pour l'UMP et son réel leader. Ce qui est également intéressant c'est qu'il nous ressort le même argument des retraites mais à la mode passée. Bizarrement nous dit-il, maintenant qu'il n'est plus ministre, plus le héros cornélien de ce débat de gladiateurs dans l'arène politique, lui portant les couleurs de la France des retraites, on ne parle plus de ses petites affaires. Il feint d'ignorer les faits majeurs suivants : 1- Courroye l'a bien protégé en ne l'interrogeant pas à nouveau (on a appris qu'il avait certifié à l'Elysée qu'il ne l'interrogerait pas, bien que cet interrogatoire se révélait nécessaire et même obligatoire au vu des éléments nouveaux, pendant les débats à l'Assemblée nationale sur les retraites, pour ne pas gêner le gouvernement comme si la justice avait à tenir compte de ce fait et comme si un interrogatoire de quelques heures en dehors des débats pouvait en quoi que ce soit gêner ceux-ci) alors que Maistre a été entendu pour la troisième fois et en garde à vue le 25 août dernier pour des documents nouvellement en la possession de la justice impliquant Woerth et de ce fait nécessitait un nouvel interrogatoire de ce dernier. Ce non interrogatoire dans les délais permettant à Woerth de recouvrer une immunité parlementaire bien utile ; 2- entretemps la Cour de Cassation a décidé de transférer le dossier à Bordeaux, ce qui n'était toujours pas fait encore hier, bloquant par là le déroulement de la justice, non seulement dans l'attente du transfert mais également du temps que les nouveaux juges d'instruction se mettent à jour des dossiers ; 3- il en est de même avec la Cour de justice de la république qui a décidé d'attendre janvier 2011 pour prendre sa décision le concernant dans l'affaire de l'hippodrome. Tout ceci l'Immaculé ne peut l'ignorer. A son habitude, comme à l'habitude de tous les UMP, il utilise de cet amalgame honteux intellectuellement, du silence obligatoire de la justice à cause du transfert des dossiers, du report de la décision, avec son statut d'ex-ministre afin de faire croire que c'est le dernier qui est responsable du silence alors que ce ne sont que les procédures qui en sont responsables, non par leur contenu, mais par leur aspect pratique. Ceci résume en fait l'esprit tordu du plusquintiègre exministre. Mais voilà que la justice ne va pas s’arrêter là. C’est parce que sept élus socialistes ont déposé plainte le 18 novembre dernier dans l’affaire de la vente très étrange de l’hippodrome de Compiègne


qu’une information judiciaire a été ouverte le lundi 20 décembre. Voici la liste des sept mercenaires : Christian Bataille, député (PS) du Nord ; Jean-Louis Bianco, député (PS) des Alpes-de-Haute-Provence ; François Brottes, député (PS) de l’Isère ; Henri Emmanuelli, député (PS) des Landes ; Jean Glavany, député (PS) des Hautes-Pyrénées ; Germinal Peiro, député (PS) de la Dordogne ; Laurence Rossignol, vice-présidente (PS) du conseil régional de Picardie. Le Monde (149) : Le parquet de Compiègne a ouvert, lundi 20 décembre, une information judiciaire contre X à la suite de la plainte déposée par sept députés socialistes dans l'affaire de la vente de l'hippodrome de Compiègne, et a demandé le dépaysement du dossier, dossier dans lequel l'ex-ministre du travail Eric Woerth est cité. L'information judiciaire vise les éventuelles infractions d'abus d'autorité, complicité de prise illégale d'intérêt, trafic d'influence par personne dépositaire de l'autorité publique, trafic d'influence par particulier et favoritisme ainsi que recel dans tous les cas, a précisé un communiqué du parquet. Mais ce ne sont pas les seuls socialistes qui s'intéressent de près à cette affaire maintenant judiciaire : Une plainte des personnels de l'ONF. Outre la plainte des députés socialistes, le principal syndicat de personnels de l'Office National des Forêts (ONF), s'apprête de son côté à déposer plainte contre X estimant que cette vente est "illégale". Selon son secrétaire général, Philippe Berger, "cette vente n'aurait pas dû avoir lieu". Cette plainte du Snupfen pourrait être jointe à la procédure. Si vous vous souvenez bien, l'Immaculé Eric avait claironné dans le Parisien (150) qu'il trouvait très étrange qu'une fois plus ministre on ne parlait plus de lui. Evidemment cela n'était tenu qu'au calendrier judiciaire : dépaysement à Bordeaux auprès de six juges d'instruction de l'affaire Woerth (mari et femme)/Bettencourt et report en janvier de la décision de la Cour de Justice de la République pour, tiens on y est, l'affaire de Compiègne et des avantages nouvellement acquis. Cette plainte ne le concerne pas directement car lui, c'est la cour de justice qui s'en occupe, en revanche cela le concerne bien évidement indirectement. S'il n'est pas touché par la plainte ce n'est que structurel. Cependant si cette plainte a prospéré (les juristes sont des poètes) cela veut dire qu'elle est recevable, cela veut dire qu'il y a du grain à moudre et cela veut dire que cela ramène le bon Immaculé à la surface des choses. Mais Woerth est bien évidemment impliqué par le décret qu'il a pris pour cette vente, par ce courrier du 29 octobre 2009 annonçant aux heureux bénéficiaires la conclusion positive de cette vente. Du reste voici la tribune des sept mercenaires publiée dans le Monde (151):


En qualité de ministre du budget, M. Eric Woerth annonçait, par lettre du 29 octobre 2009, à la Société des courses de Compiègne (Oise) l'acceptation de la cession de l'hippodrome du Putois sis sur un domaine forestier de l'Etat. Il cédait ainsi 58 hectares domaniaux à une société privée. Une telle cession pourrait paraître anodine. Elle est pourtant doublement scandaleuse. Elle révèle d'abord un comportement récurrent d'irrespect des règles et d'une privatisation du bien public devenue objectif de gouvernement. Christian Bataille s'était déjà interrogé sur les étranges méthodes de gestion du domaine de l'Etat, et donc de l'argent des Français lors de la vente puis du rachat du siège de l'Imprimerie nationale. Alors qu'il l'avait vendu 85 millions d'euros, l'Etat rachetait par la suite aux acquéreurs privés le même bien pour la modique somme de 325 millions d'euros. Pour justifier l'injustifiable, le ministre Eric Woerth parlait alors de "mener une politique dynamique de gestion du patrimoine"... Avec la vente du domaine forestier de Compiègne, ensuite, nous sommes entrés dans une nouvelle ère, où la règle de droit est délibérément mise de côté par le ministre. En effet, s'il existe un principe stable dans le droit français depuis l'Ancien Régime, c'est justement la règle de l'inaliénabilité du domaine forestier de l'Etat. Il n'existe que deux solutions pour un ministre de s'en départir : l'échange de parcelles ou bien le passage devant le Parlement par une loi ou un article de loi spécifique. Dans notre affaire, rien de tout cela. D'ailleurs, à la même demande, le ministre de l'agriculture, Hervé Gaymard, avait répondu le 13 août 2003 que "compte tenu de la législation concernant les forêts domaniales, (...) une cession par vente n'est pas possible". M. Woerth a sans doute pensé qu'à l'impossible il était tenu, malgré l'absence d'évolution du droit en la matière. En 2009, comme aujourd'hui, la seule disposition législative applicable est l'inaliénabilité, l'indisponibilité du domaine à tout acheteur à défaut de loi ou d'échange. Devant cet état de fait juridique, Christian Bataille a saisi monsieur le procureur général près la Cour de cassation, le 2 novembre, à fin de saisine de la Cour de justice de la République. Il a été répondu positivement à cette demande. Nous avons aujourd'hui collectivement décidé de saisir la justice civile et pénale afin que soient poursuivis les coauteurs et bénéficiaires de ce que nous estimons être un forfait contre le bien public. Nous souhaitons l'annulation de l'acte de vente. Le rôle des représentants de la nation est notamment d'empêcher que l'on puisse disposer des biens appartenant à la nation sans mandat légal. Or il n'existe ici nul mandat, simplement le fait du prince qui considère le respect du droit comme contrevenant à "des règles de souplesse". La formule


n'est pas de nous, mais des services du ministère, justifiant a posteriori la décision du ministre. A sa lecture, nous pouvons tous être inquiets sur l'Etat de droit. En 1989, alors qu'il était interrogé sur ce qu'est le droit, dubitatif, le doyen Vedel exprimait cette idée simple : "Si je sais mal ce qu'est le droit dans une société, je crois savoir ce que serait une société sans droit." Le premier rôle d'un gouvernement de la République n'est certainement pas d'ignorer volontairement et à sa convenance la règle de droit.

Le Monde (158), nous apprend que la vie judiciaire de l’Immaculé ne va être de tout repos. Un rapport ne va pas l’arranger. Dans son rapport, la sénatrice rappelle que la vente a été réalisée malgré l'avis d'abord défavorable de l'Office national des forêts (ONF) et du ministère de l'agriculture, selon une procédure de gré à gré, donc sans mise en concurrence, au prix de 2,5 millions d'euros. Elle fait état d'une réunion informelle à Matignon, le 12 mars 2010, au cours de laquelle les préventions constantes du ministère de l'agriculture sur cette cession ont fini par être levées. "NOTE BLANCHE" Le rapport de Mme Bricq constate que "le ministère du budget a largement bricolé la procédure de cession mise en œuvre dans cette affaire". Selon la sénatrice, "le bricolage pratiqué en la matière par le ministère du budget est avant tout la conséquence du caractère douteux de la qualification juridique donnée au bien cédé par l'administration". Concernant la procédure de gré à gré, elle juge ce choix "discutable". Ce qui n'avait pas échappé aux deux membres de la commission pour la transparence et la qualité des cessions du domaine immobilier de l'Etat, Philippe Dumas et Yves Bonnet, qui, dans une "note blanche" adressée au cabinet du ministre du budget, la veille de la signature de la vente, estimaient que le recours à la procédure de droit commun des ventes immobilières de l'Etat aurait constitué « un puissant facteur de clarification et de transparence de l'opération ». Par ailleurs le 30 mars 2011 la Cour de Justice de la République (une première selon Médiapart (161)), dans son histoire se déplace sur l’Hippodrome et y retournera afin de regarder de plus près cette affaire. Le 5 juillet 2011 l’Express (162) révèle que le Volatile du 6 juillet révèle des documents saisis au ministère des finances accablants pour Woerth. En gros deux avertissement de l’illégalité de la vente : Dans une note du 17 novembre 2009 citée par le Canard, le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, Pascal Viné, avait signalé à M. Woerth que la vente était, selon lui, « illégale ». Dans une autre note, datée du 16 mars 2010, l'inspecteur général des Finances Philippe Dumas avait à son tour écrit au ministre pour l'alerter "sur les risques attachés à cette opération". Et comme cela ne suffit deux estimations, dont une 10 fois le prix avaient été réalisées : La première, réalisée par un dirigeant de l'Office national des forêts


(ONF), Bernard Gamblin, évaluait l'hippodrome à 25 millions d'euros, soit dix fois plus que le prix de vente final. La seconde, réalisée par Philippe Dumas, évaluait ce prix entre 11,4 et 19,9 millions d'euros. Le 2 août, Le NouvelObs (165) annonce que le même Volatile précise ses accusations d’une note de Philippe Parini, directeur général des finances publiques, du 1er septembre 2009 insistant sur la caractère obligatoire d’un appel d’offres, que ne suivra pas Woerth. Il n’est pas sorti de l’auberge de Compiègne, l’Immaculé ! Et ce d’autant que le rapport des experts est accablant (Le Monde 170 et Mediapart 171) : Les experts désignés par la Cour de justice de la République (CJR) début 2011 estiment que les 57 hectares de terrains valaient entre 8 et 10 millions d'euros quand ils ont été vendus pour 2,5 millions d'euros à la Société des courses de Compiègne. Les trois experts (un géomètre, un spécialiste des questions forestières et un expert en évaluation de biens immobiliers) "critiquent également la cession de gré à gré des terrains, qui a empêché toute mise en concurrence", écrit Mediapart. Ce genre d’attaques ne suffit pas au bonheur de Médiapart, sans doute alimenté comme la chaudière d’un train à vapeur par des chauffeurs qui ont des charbons ardents pleins les poches, car il a posé une nouvelle question bien embarrassante à nouveau à Woerth et ses histoires qui, comme dirait Einstein à propos de la bêtise humaine, car si on ne sait pas si l’univers est fini, celle-ci est infinie, sont sans parole (d’honneur) et sans fin (happy end ?) : quelle drôle de déclaration aurait fait le maire de Chantilly pour l’obtention d’un prêt de 6 500 ! en janvier 2008 pour sa campagne électorale et municipale (comme la piscine) de mars (et à quoi donc a servi son ASAEW ?) (Médiapart (98)) : « Quand Eric Woerth déclarait gagner 112 euros par mois : Le 2 janvier 2008, Eric Woerth a besoin d’emprunter 6.500 euros sur huit mois pour sa campagne municipale. La demande est classique de la part d’un candidat. Les conditions de l’emprunt auprès de l’agence du Crédit agricole de Chantilly, que Mediapart a pu consulter, le sont beaucoup moins. Comme des millions de Français, le ministre doit, pour obtenir un crédit, déclarer ses revenus, ses salaires, ses emprunts en cours, et le montant de ses impôts sur le revenu. Le salaire d’un ministre est d’environ 14.000 euros brut par mois. Auxquels il faut ajouter les quelque 2.400 euros qu’il touche comme maire d’une ville de 11.000 habitants, Chantilly. Peut-être Eric Woerth a-t-il d’autres revenus, mais une chose est donc sûre : il touche au moins 16.000 euros par mois. Or dans le formulaire d’emprunt, non seulement il se présente comme ingénieur cadre technicien, mais il inscrit 3.000 euros de revenus/salaires. Et ne déclare aucun impôt sur le revenu. Quelqu’un aurait-il pu remplir le formulaire à la place du ministre et se tromper ? « Tout emprunteur remplit lui-même son dossier de prêt », répond le Crédit agricole. » « Au vu de ses autres emprunts, le Crédit agricole effectue donc un calcul simple, parvenant à la situation suivante : Eric Woerth dispose pour lui-même de 112 euros par mois pour vivre ; son endettement bancaire est de 89%. Qui peut valider de telles données ? Le prêt


lui est toutefois accordé.« Pour tout candidat, nous accordons ce type de prêt en fonction de la capacité du candidat à se faire rembourser ses frais de campagne » Nous pourrions prendre cette information avec des pincettes, car cela paraît vraiment gros (une histoire d’homonyme, un coup tordu et faux ?). Nous savons bien que l’Immaculé ment plus qu’il ne respire, cela a été prouvé de nombreuses fois (ne connait pas Maistre (Agenda, mémo, enregistrement, breloque et CV prouvent le contraire), n’intervient jamais dans les contrôles fiscaux, le ministère n’ayant rien à savoir (rdv avec Maistre, intervention affaire César, cellule spéciale au ministère, intervention Banier prouvant le contraire), alors une fois de plus ne serait pas étonnant. Ce qui est plus étonnant c’est que le gars du Crédit Agricole ait accepté ces bêtises. Il ne pouvait ignorer le poste de ministre, ni celui de maire du Woerth. Deux choses sont ahurissantes : généralement on parle des revenus du couple, et la belle Florence, cheveux au vent sur le tour dit de France, travaillait à l’époque pour quelques 200 000 petits picaillons par an (et quand on fait un emprunt on présente les justificatifs de ses revenus, de ministre et maire pour l’Eric et de gestionnaire pour l’épouse), ensuite on présente sa déclaration d’impôts (sans doute alors des revenus de 2006). Cela veut-il dire que c’est sur cette déclaration qu’il n’y aurait que 3 000 ! par mois ? et que les service fiscaux du ministère du budget auraient laissé passer cette énormité ? Voici ce qu’en dit Chez Louise du Post.fr (99) : Et à la lecture de formulaire d’emprunt cette demande de prêt, signé de la main même d’Éric Woerth, qu’apprend-on, nous dit Médiapart ? - Qu’Éric Woerth est ingénieur cadre technicien, - Qu’il perçoit un revenu de 3.000 euros de salaires. - Qu’il ne paie aucun impôt sur le revenu !!! Étonnant non, quand on sait qu’Éric Woerth, en tant que ministre, perçoit un "salaire" de 16.000 euros brut par mois depuis le 18 mai 2007 ? Mais, m’objecterez vous, on est en janvier 2008, il doit parler de ses revenus de 2006, quand il n’était pas ministre ! Et quand bien même ce serait le cas, il y a quelque chose qui "ne colle pas". En effet, non seulement, Éric Woerth perçoit 2.400 euros/mois en tant que maire de Chantilly, depuis avril 2005, mais il occupe, du 19 septembre 2005 au 19 juillet 2007, le siège de député de la 4e circonscription de l’Oise. Et, à cette date, jusqu’en 2007, un député percevait 5 257,78 euros par mois, plus 157,73 euros d’indemnité de résidence et 1 353,88 euros d’indemnité de fonction défiscalisée. Donc, en admettant qu’Éric Woerth se soit basé sur ses revenus de 2006 pour faire sa demande de prêt, il aurait du déclarer plus de 10 000 euros de revenus mensuels, non ? Pourquoi ne déclare-t-il que 3000 euros ? Et comment, en gagnant plus de 10 000 euros mensuellement, peut-il être non imposable ? Des niches fiscales, peut-être... Médiapart soulève d’autres questions : - Comment la banque peut-elle accorder un prêt à une personne qui ne dispose pour lui-même, d’après les calculs de la Banque, QUE de 112 euros par mois pour vivre et dont l’endettement bancaire est de 89% ? Qui peut valider de telles données ? demande Médiapart., qui rajoute :


"Pourquoi la banque fait-elle comme si les déclarations du ministre étaient exactes et accepte-t-elle ce contrat signé de la main même d’Eric Woerth dans lequel il est pourtant formellement stipulé : « Les emprunteurs certifient complets, exacts, sincères et véritables les renseignement fournis pour justifier leur situation financière et patrimoniale

portant notamment sur la description de leur endettement, la composition de leur patrimoine, le niveau de leurs ressources et revenus, et reconnaissent avoir été informés qu’en cas de fausses déclarations, ils seront constitués débiteurs de mauvaise foi et seront susceptibles en conséquence, sous réserve de l’appréciation des tribunaux d’être déchus du bénéfice du titre 1 de la loi 89-1010 du 21/12/1989 (NDLR : en réalité 31.12.1989) relatif au règlement des particuliers et des familles. » ???? Y aurait-il, à Chantilly, un autre habitant s’appelant Eric Woerth, ne payant pas d’impôt sur le revenu et gagnant 300 euros/mois ? Ce que l’on peut en dire c’est que comme l’imposent les règles et la loi c’est la fourniture de justificatifs, en général ceux de la preuve de résidence, les bulletins de salaire des 12 mois précédents et en général du couple, la feuille d’impôt la plus récente. Or Médiapart a fait son travail : vérification de la


source, des documents, comparaison des adresses et des signatures entre les documents consultés et les renseignements certains sur Woerth, car ce document provient tout simplement des éléments fournis au service de contrôle des comptes de campagne et ces éléments sont publics ce qui rend à mourir de rire les dénégations du CA et sa volonté de plainte contre qui aurait trahi le secret professionnel, on ne peut se poser que deux questions qui, toutes deux sont embarrassantes comme l’on dit au Figaro : • soit il y a eu une fausse déclaration fiscale (aïe aïe aïe) ce qui est gravissime • soit il y a une fausse déclaration auprès de la banque (et on se demanderait pourquoi car l’intérêt auprès de la banque est plutôt de tricher dans l’autre sens afin e’obtenir son prêt car au-delà des normes c’est la banque qui est responsable du non remboursement et non l’emprunteur) avec une certification signée (sur l’honneur comme la légion) ce qui n’est pas très plus qu’intègre ni du plus honnête des honnêtes hommes. Il est tout également intéressant de noter que le suppléant de Woerth, devenu député, un certain Christian Patria, bien connu de Sarkozy comme le prouve un discours (100) de ce dernier au salon de l’agriculture, est administrateur de la Caisse du Crédit agricole de l’Oise comme le démontre ce document public (101). Que le monde (agricole et hippique) est petit, non ? Revenons un peu à la légion d’honneur, il me semble que l’on se focalise un peu trop sur le lien hypothétique entre celle de Maistre et l’engagement de la Florence en novembre 2007. C’est effectivement une possibilité mais j’y vois, si vous m’y autorisez, d’autres possibilités qui seront confirmées. La brigade financière qui avait gardé sous le coude 7 heures de garde à vue pour l’amateur de voilier suisse, et alors qu’elle en avait utilisé une autre partie une première fois, vient d’en reprendre une petite louchée pour réinterroger le grand chambellan fin août (Libération) (102) : Patrice de Maistre était entendu dans le cadre d’une « reprise de garde à vue », les enquêteurs disposant encore de plusieurs heures pour l’entendre après les auditions de juillet, a précisé en fin de journée le parquet de Nanterre à l’AFP, sans indiquer si l’audition était toujours en cours ou bien terminée. « M. de Maistre a été réentendu pour apporter des précisions par rapport aux nouveaux éléments d’enquête recueillis pendant le mois d’août », a ajouté le parquet. A l’issue des deux premières gardes à vue, les enquêteurs disposaient encore de près de sept heures pour le réentendre. Cette, donc fameuse, breloque fait quelques remous dans le Landerneau. Evidemment la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur a fourni le dossier du chemin de croix de cette décoration. On avait appris que déjà auparavant, un avocat (Rossi, ancien cadre dirigeant de Bolloré dans une vie professionnelle antérieure, le monde est petit hein ?) était intervenu afin que le revers du veston de chasse en velours côtelé de la gâchette au gros fût décoré d’une rosette sans succès, puis qu’un certain Sérigny avait lui aussi poussé au


ruban et que c’est Borloo qui s’y était collé sous l’amicale insistance d’autre ministères et qu’enfin l’Immaculé avait eu l’honneur d’épingler ce papillon sur le torse aristocratique du grand Chambellan. Voilà-t-y pas que le volatile enchaîné nous dit que ce serait une intervention de Sarkozy : [le dossier de la Grande Chancellerie] « montre que la demande de décoration a été traitée à l’origine - soit en mars 2007 - par le cabinet de (Nicolas) Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur de (Jacques) Chirac ». Ce serait Laurent Solly qui en aurait eu la charge, celui qui ira ensuite à) TF1. Voici comment je vois les choses : Vous aurez noté grâce à votre regard d’aigle et votre esprit affûté que ce dossier de légion d’honneur date de mars 2007 du côté du cabinet du ministère de l’intérieur avec à l’époque comme taulier un certain Nicolas Sarkozy. Elle est donc acquise à cette date-là. La chronologie étant une science exacte, le lendemain suit le jour et la veille le précède, nous pouvons déduire que mars est après janvier 2007, et que mars 2007 et également après octobre 2006. Or nous sommes en possession légale des éléments suivants : • en octobre 2006 Woerth rencontre Maistre qui en écrit un mémo pour André Bettencourt afin qu’il finance (en contournant la loi) la campagne de Nicolas Sarkozy en envoyant des chèques à l’UMP (au fait on ne s’inquiète toujours pas du chèque encaissé peut-être par Donnedieu de Vabres à la place de l’UMP, comme révélé dans ce mémo, curieusement sur entête de la fondation Bettencourt : le Maistre ne doute de rien) ; • le 19 janvier à 8 h 30 Woerth et Maistre prennent un café ensemble or la veille Claire T. (le 18 donc) a déclaré avoir remis à madame Bettencourt 150 000 ! en liquide pour qu’elle les remette à Maistre qui lui-même doit rencontrer le trésorier. Les deux rendez-vous, du 18 et du 19 sont sur l’agenda de Claire T et le rendez-vous entre Maistre et Woerth a été confirmé par l’un et l’autre. Vous savez, car vous suivez cette affaire avec une grande attention, que Woerth est à cette époque, non seulement trésorier de l’UMP mais tout également le grand argentier de la campagne de Nicolas Sarkozy. J’émets la double hypothèse suivante (ce n’est qu’une hypothèse, bien sûr…) : Maistre est à l’origine un très grand facilitateur entre Bettencourt, ou plutôt la poche de Bettencourt et celle de la campagne de Sarkozy (ça c’est une certitude avec le mémo et la demande de l’envoi des chèques, mémo public et certifié sincère et véritable (comme Woerth sur son dossier d’emprunt ?)), pour iceluy candidat, et, si l’on en croit Claire T, d’une somme en liquide de 150 000 ! dans une enveloppe Kraft (peut-être). Ce geste bien aimable mérite une récompense et donc le candidat futur Président de la République, décide, alors qu’il est très étrange qu’un financier à décorer soit pris dans le contingent du ministère de l’intérieur, d’honorer de la légion déshonorée le grand Chambel-lan. On se trouve-là dans le triangle classique de la littérature romanesque : Woerth, Sarkozy et Maistre. Woerth a pu pousser pour que Maistre ait la breloque, Sarkozy voulant le remercier de son entregent et des doux billets possiblement


grossissant son trésor de campagne électoral. On se trouve dans une sorte de communauté à trois où l’on se fait des courbettes et l’on se rend de menus services. De ce fait, - hypothèse toujours - la Florence aimerait changer de travail voulant se pousser du col, Woerth propose sa candidature à Maistre, et celui-ci ayant déjà la certitude de sa breloque, y voit le moyen d’une sorte de petit retour d’ascenseur se disant en plus, jouant au malin, que la femme du ministre du budget sous ses ordres ce n’est pas idiot. Je pense donc que Woerth n’avait pas besoin de proposer cette breloque pour que son épouse fût engagée. Ce n’est qu’un jeu de dons et contre-dons, tel à l’époque du roi Arthur, et que tout ce petit monde se fait des cadeaux. Ceci ne change pas l’immoralité de ces pratiques car évidemment dans ces hypothèses tout le monde profite de tout le monde, Sarkozy de Maistre pour enrichir son trésor de guerre, Maistre de Sarkozy pour sa breloque, Woerth de Maistre pour son épouse en s’appuyant sur la breloque donnée par Sarkozy et incidemment, sans le dire, de son poste (il n’a même pas besoin d’en parler, c’est naturel dans ce monde-là, chacun sait qui est qui et ce que cela peut apporter), Maistre de Woerth potentiellement (deux rendez-vous au ministère), Maistre de Sarkozy pour le procès à venir contre la fille de la dorée veuve (Ouart). S’il se trouve que j’ai raison, cette affaire est plus grave qu’un trafic de breloque pour un poste de gestionnaire, c’est un trafic de breloque pour service rendu, non à la nation, mais à un candidat en finançant de façon illégale sa campagne, c’est ensuite une sorte d’échange de bons procédés entre Woerth et Maistre, dont l’engament de l’épouse n’est qu’un des aspects. N’oublions pas le financement par Bettencourt de l’ASAEW. N’oublions pas Sérigny conseiller occulte de Woerth et ami de 40 ans de Maistre. S’il se trouve que j’ai raison, cela va apporter une porte de sortie à Woerth, car son intervention ne sera qu’incidente pour cette décoration, ce qui aura un effet désastreux pour la suite judiciaire de son cas. L’affaire de trafic de décoration sera classée, il pourra s’en targuer. Si de plus il y a prescription pour le financement illégal, cela fera un volet supplémentaire clos. Or ce ruban donné aurait un côté plus amoral encore, dans ce cas, celui du remerciement pour financement illégal, et ensuite l’autre aspect de l’engagement de Florence Woerth ne serait pas la médaille offerte, mais bien à la demande du mari pour un possible renvoi d’ascenseur, pour mettre de l’huile dans les rouages. Se focalisant sur une, selon moi, très hypothétique qui sera confirmée en fait action directe (cela aurait été pour le financement de la campagne et non pour le futur engagement de sa douce épouse) on risque de masquer bien plus grave et d’offrir à l’Immaculé une sacrée bouée de sauvetage alors qu’il faudrait faire ressortir les innombrables faits qui devraient lui couler les godasses dans du béton pour l’entraîner au fond du puits d’où la vérité sort toute nue. Il y a une expression qui dit que lorsque le verre est plein, il déborde. Dans toute cette histoire, quand je lis certains adorateurs de l’intégrité de Woerth, je me dis que leur verre ont des bords qui montent jusqu’au ciel et qu’à chaque nouvelle révélation ils s’élèvent un peu plus. Sinon comment comprendre leur défense acharnée de l’indéfendable, en l’occurrence le


mensonge permanent et son corollaire aussi détestable l’arrogance à laquelle s’ajoute le mépris des Français et de leur capacité à raisonner ? Comment ceux-ci peuvent-ils encore le défendre après cette nouvelle information ? Il devrait arriver un instant t, tant tout s’accumule, où l’on se dit : jusqu’à aujourd’hui j’ai bien voulu croire l’ami Woerth, mais là les bornes sont dépassées. Et ce n’est plus stop ou encore, mais stop. Encore ce n’est ma foi plus possible, l’estomac ne peut plus avaler de couleuvres sauf à créer un vivarium extensible avec ses intestins. L’Immaculé Eric a toujours dit qu’il n’avait rien à voir avec la légion d’honneur de Maistre. Evidemment on savait que son ministère était intervenu tout comme un certain Sérigny. Puis plus tard on a appris que c’était au ministère de l’intérieur que Maistre avait fait bonne pioche, mais que c’était Borloo qui, ensuite, après mai 2007, s’y était collé. Dans cet entrelacs broussailleux du parcours de cette breloque, les arbustes avaient réussi à cacher l’ombre de l’Immaculé. Mais voilà patatras, comme dans tous les bons feuilletons à rebondissements sauf que là, décidément on sait d’avance ce qui va arriver : des nouvelles preuves des mensonges permanents de l’Immaculé ce qui émousse le suspens, L’Express (103) nous apprend qu’une lettre (ouf ce n’est ni un enregistrement (forcément truqué), ni un témoignage (forcément faux)) signé d’un certain Woerth sur papier à entête d’une association de soutien à un candidat du prénom Nicolas, adressé à un ministre du nom de Sarkozy recommandant Maistre pour l’obtention d’un ruban. Cette lettre signée d’Eric Woerth date de début mars 2007, en pleine campagne électorale. Cette lettre a été découverte mi-août lors des perquisitions ce qui impliquerait immédiatement un nouvel interrogatoire de l’Immaculé qui avait renouvelé le 29 juillet dernier, la main sur le cœur et les doigts croisés dans le dos, (on ne sait jamais il paraît que cela marche et que c’est moins grave quand on ment et que l’on croise les doigts) ses dénégations quant à une possible intervention de sa part pour la breloque qu’il épingla au revers du gentleman marin d’eau douce. J’en profite pour envoyer un message personnel au procureur Courroye : Comment se fait-il que Claire T. ait été à nouveau interrogée le 24 août , Maistre en garde à vue le 25 et qu’aucune demande officielle ne soit parvenue au conseil des ministres du 25 août dernier afin d’autoriser au ministre du travail de venir bavarder avec les inspecteurs de la brigade financière, mais non à son ministère, à la brigade comme tout citoyen normal ? Hein, l’ami, pourquoi ? Comment cela se fait-il ? Cette lettre n’est-elle pas parlante ? Au fait j’ai bien aimé le joyeux et rigolard Fillon qui se dit confiant dans la CJR pour Woerth (ça il le peut car elle sera composée de 12 UMP sur 12 et on a vu leur impartialité aux UMP et leur intégrité dans la commission d’enquête sur l’affaire Karachi et dans le jugement concernant Pasqua) car ce dernier était innocent. Nous avons pas le même vocabulaire, nos dictionnaires ne se recoupent pas. Il va sans dire que tous les contre-feux du pouvoir de cet été à surenchère et à double détente : Woerth et l’électorat à la dextre de l’échiquier, feront justement long feu.


L’article : Une simple lettre, découverte à la mi-août lors d’une perquisition, fragilise la position d’Eric Woerth. L’actuel ministre du Travail a toujours affirmé ne pas être intervenu dans l’octroi, en juillet 2007, de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre, futur employeur de son épouse et gestionnaire de fortune des Bettencourt. Il a maintenu cette version lorsqu’il a été entendu comme témoin, le 29 juillet dernier, par la police judiciaire dans l’enquête sur un éventuel trafic d’influence autour de cette décoration. Or, selon nos informations, le procureur Courroye et les policiers de la Brigade financière disposent aujourd’hui d’un élément crucial qui infirme cette version : une lettre signée d’Eric Woerth lui-même, datée du début du mois de mars 2007. Une nouvelle audition d’Eric Woerth paraît inévitable Ce courrier, adressé à Nicolas Sarkozy, place Beauvau, recommande Patrice de Maistre pour l’obtention de cette décoration. A l’époque, Eric Woerth est à la fois trésorier de l’UMP et du candidat à l’élection présidentielle. Quant à Nicolas Sarkozy, il se trouve pour quelques semaines encore à la tête du ministère de l’Intérieur, qu’il s’apprête à quitter pour se consacrer à la campagne.Dans la lettre, rédigée sur du papier à en-tête d’une association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth vante les mérites de Patrice de Maistre, membre du Premier cercle, rassemblant les principaux donateurs de Sarkozy. Le gestionnaire de fortune est, par ailleurs, un collecteur de fonds légaux pour l’UMP. Avec ce document, l’hypothèse d’une récompense pour ses bons et loyaux services prend corps. Interrogé le 30 août par L’Express, pour savoir s’il était intervenu par écrit ou oralement dans le dossier d’attribution de Légion d’honneur, Eric Woerth n’a pas souhaité entrer dans le détail. Il a simplement répété que cette remise de décoration n’avait donné lieu à "aucune contrepartie". Vous remarquerez que Woerth a ce talent inouï de toujours trouver une réponse, une sorte de clou qui chasse l’autre, une bonne utilisation du sophisme, du raisonnement dans lequel on trafique une donnée pour donner l’impression que tout va bien. D’abord on fait comme si mentir n’était qu’une bagatelle pour amuser les enfants. Qu’il ait dit qu’il n’était pas intervenu et que cette lettre prouve le contraire, pas grave. L’important selon lui serait maintenant, fi des mensonges, qu’il n’y aurait eu aucune contre-partie pour cette breloque rutilante (rouge en somme). Il veut dire donc que cette breloque reçue en janvier 2008 mais certaine en mars 2007 puis publique en juillet 2007 n’a pas influencé ledit Maistre quand il a décidé d’engager la Florence. Evidemment cette lettre met un peu de sable dans le potage et la prochaine cuiller sera difficile à faire avaler à la police et à la justice. Avec cette lettre il sera difficile de ne pas laisser fuser un petit soupçon, le soupçon qu’il y aurait eu l’un (l’engagement) car il y a eu l’autre (la breloque). Le problème ce sera les preuves puisque Maistre, malgré l’enregistrement, qui est un élément de preuve de plus, nie lors de ses auditions (du moins à ce que l’on en sait). Les présomptions de collusion s’amoncèlent et forment une sorte de faisceau qui pourrait valoir de preuve. Mais la réalité est inversée, cette breloque pourrait être un remerciement pour bon et loyaux services pour le compte de


l’UMP et de son candidat aux présidentielles de 2007. Un cadeau somme toute, mais une espèce de cadeau étrange où c’est une toute autre personne (la France) qui le paye que celle qui en a bénéficié (Sarkozy et l’UMP et Woerth). Comme je l’ai lu dans un commentaire cette breloque est la légion Donneur. Cependant, ce qui ressort de cette histoire est proprement hallucinant et particulièrement scandaleux. Imaginez un peu l’arrogance, le sentiment d’impunité qu’il faut pour oser demander, en pleine campagne électorale, sur un papier à entête d’une association de soutien à un candidat, étant le trésorier de la campagne de celui-ci, à ce même candidat un ruban pour une personne qui finance sa campagne, aide à la financer par ses relations notamment par la famille Bettencourt. On peut en tomber sur le cul, si vous me permettez ce mot qui fait désordre à Chantilly et Compiègne. Moins dans la bouche du Président de la République. Il en serait ainsi que le collecteur des finances du candidat demanderait à celui-ci de récompenser au nom de la France et par la France ceux qui financent sa campagne ! Si le mensonge ainsi avéré de Woerth est aussi un scandale, c’est habituel chez lui, cela est d’un tout autre ordre de saloperie que celle d’enrubanner les financiers d’une campagne électorale. Cela est du genre de trafic de décoration, c’est une sorte d’abus de bien, se servir de la France et de ses honneurs pour lustrer les orgueils des donateurs du Premier Cercle. Pour eux la France est une fille que l’on viole et que l’on dépouille, une fille que l’on prostitue en cadeau à ses amis qui ont financé sa campagne. Si tout cela s’avère j’espère que les geôles de France ouvriront leurs grilles, mais sans quartier VIP. Le 2 septembre Woerth reconnaît (mais comment faire autrement ?) qu’il a bien envoyé cette lettre ajoutant que c’est comme simple député. Décidément, outre le fait qu’il balaye son mensonge comme quantité nanométrique, il ne peut que mentir car ce n’est pas sur papier à entête de l’Assemblée nationale (député) et ce n’est pas au ministère concerné (l’économie) qu’il a envoyé cette demande mais sur celui d’une association de soutien à un ministre de l’intérieur par ailleurs candidat, juste avant sa démission pour se lancer dans la campagne des présidentielles. C’est le JDD (104) qui a lancé l’information : à la suite d’un double courrier de Corinne Lepage au procureur général près de la cour de cassation concernant aussi bien l’hippodrome de l’Oise qu’un possible trafic d’influence de Woerth à la suite de l’engagement de son épouse par Maistre, que JeanLouis Nadal envisagerait de saisir la Cour de Justice de la République. En fait si la possibilité existe : Selon nos informations, Jean- Louis Nadal a signé durant l’été, le 17 août, deux courriers. L’un à Philippe Ingall-Montagnier, le procureur général de Versailles, et à ce titre supérieur hiérarchique du procureur Philippe Courroye à Nanterre. Dans cette lettre, Jean-Louis Nadal réclame la communication de tous les éléments du dossier pénal susceptibles de concerner une éventuelle prise


illégale d’intérêt ou un délit de favoritisme. Il vise notamment les soupçons concernant le dossier fiscal de Liliane Bettencourt et l’embauche de Florence Woerth comme gestionnaire de fortune de la milliardaire. Le deuxième courrier a été adressé à François Baroin, actuel ministre du Budget. Cette fois-ci, le procureur Nadal réclame une copie du rapport de l’Inspection générale des finances. Ce rapport, commandé par le successeur d’Eric Woerth, a finalement blanchi ce dernier de tout soupçon concernant d’éventuelles interventions en matière fiscale. "Nous avons également demandé communication des annexes de ce rapport", précise-t-on dans l’entourage de M. Nadal où, en de fin de semaine, on restait encore sans réponse des deux destinataires. A l’origine de ce nouveau front judiciaire, un courrier de Corinne Lepage daté du 11 août dernier. La députée européenne estime dans sa lettre au procureur général que l’affaire Woerth témoigne d’une situation "de blocage", "extrêmement préjudiciable pour notre pays". "L’accès à une justice impartiale et indépendante est un droit pour les citoyens, un devoir pour l’Etat", écrit-elle.[…] "Nous allons évaluer la pertinence des documents que nous avons demandés, et ensuite nous verrons s’il y a lieu de saisir la commission des requêtes", détaille- t-on dans l’entourage du procureur général. Il semble que cela ne soit pas si facile : "Sa démarche est un peu osée, commente un juriste. Sur le papier, le procureur général près la Cour de cassation est bien celui qui peut saisir la Cour de justice, après avis conforme de la commission des requêtes. Mais il doit être lui-même saisi par un parquet. En écrivant au parquet général de Versailles et en demandant les pièces, JeanLouis Nadal a pris les devants." Pour certains cela semblerait être un petit en avant de la justice si cette cour était saisie, je me permets d’en douter. Nous pouvons déjà considérer que cette cours d’exception est injustifiée et que tout ministre que soit Woerth, ses actes devraient être soumis à la justice commune avec des peines communes aggravées du fait d’avoir un poste détenant l’autorité publique. Ce ne serait que la réciprocité de l’aggravation de peine pour tout acte commis contre cette même autorité publique. Du reste Villepin, en faisant sans doute un pari - qu’il a gagné -, a décidé de ne pas être jugé par cette cour mais bien par un tribunal habituel. Puisque la justice dans sa grande sagesse et par favoritisme l’a accepté pour lui, cela devrait faire jurisprudence et être appliqué à l’Immaculé si jamais il y avait matière à le poursuivre. Qu’est-ce donc que cette Cour de Justice de la République si peu utilisée et qui dans 12 cas s’est déclarée incompétente pour 5, a relaxé dans 4, a exonéré de peine dans un cas, condamné de façon très légère (20 000 euros d’amende et 3 ans avec sursis) un ministre indélicat qui a détourné 1,2 millions d’euros - alors que pour un bout de viande pour nourrir ses enfants vaut de la prison ferme - et enfin a donné juste un peu de sursis pour le dernier cas ? Cette institution ne peut évidemment pas être indépendante puisqu’y siègent 15 « juges » : douze parlementaires (6 élus par l’Assemblée nationale et 6 par le Sénat) plus 3 magistrats de la cour de Cassation. Tout


d’abord ce sont les pairs qui jugent les leurs. Ensuite l’UMP est majoritaire tant à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat et sachant que Woerth est encore le président du Premier Cercle, a été trésorier de l’UMP, après avoir été celui du RPR, de la campagne de Chirac puis de celle de Sarkozy, il ne peut qu’être malsain que ces pseudo-juges soient élus par les amis de Woerth et puissent le juger, la suspicion n’en est que légitime et absolue. Enfin ceci est édifiant : •

Pasqua est condamné définitivement, après pourvoi en cassation, le 8 avril 2010 pour : « faux, financement illégal de campagne et abus de confiance » ceci dans l’affaire dite du casino d’Annemasse, ayant bénéficié de 1,14 millions d’euros pour financer sa campagne électorale européenne ayant donné, en tant que ministre de tutelle, une autorisation d’exploitation en 1994 à ce casino contre l’avis de la commission supérieure des jeux pour la même affaire la CJR relaxe Pasqua des accusations de « corruption passive par une personne dépositaire de l’autorité publique »

Comme vous le voyez, on ne peut avoir aucune confiance dans cette CJR et je pense que la démarche hasardeuse de Corinne Lepage qui donne un prétexte à un magistrat de faire quelque bruit alors que : a- il n’a pas le vrai pouvoir de saisie, b- cette cour est inadaptée et certainement beaucoup trop partiale pour qu’on s’y fie. Il aurait bien mieux value qu’elle mît son énergie à obtenir des juges d’instruction indépendants pour les multiples affaires en cours. Cette voie de la CJR peut être une autre façon d’enterrer l’affaire. Pasqua n’a eu qu’à se féliciter des services qu’elle lui a rendus. Enfin des deux dossiers, celui de l’Oise et celui de la prise illégale d’intérêt, le premier sera plus facile à prouver selon moi, le bail, les prises de positions de Lemaire, ministre de l’Agriculture premier concerné, les documents prouvant que l’ONF en 2006 avait refusé la vente démontrent qu’il y a un problème sérieux. Par ailleurs il y a l’affaire des enveloppes qui semblent être oubliées par la justice, mais pas Claire T. qui a été convoquée encore mardi 24 août. La dixième fois je crois en moins de trois mois. Pour conclure, cela n’est pas évident que cette voie soit la bonne pour arriver jusqu’à ce tribunal et ensuite ce tribunal n’est pas le bon non plus. Mais cette information n’a pas laissé l’Immaculé de marbre, lui qui n’a pas été invité à la surboum de Nicolas Sarkozy à Fort Brégançon alors que Soubie, le conseiller social y était, alors que le problème des retraites est lié de façon congénitale aux déficits et à l’économie, et qui donc a été indirectement désavoué par son chef en faisant un pestiféré médiatique. Voici un court article du Parisien en mission commandée pour montrer combien l’Immaculé est proche des petites gens et soutenu par la basse populace de Chantilly : Eric Woerth nous a reçus samedi dans sa mairie à Chantilly (Oise). Dans son bureau ouvert sur l’hippodrome, il affiche une solide combativité. Reposé après une trêve estivale à Chamonix (Haute-Savoie), il prévient : « Je suis en forme


olympique. » Mais il reste visiblement affecté par deux mois et demi d’attaques ininterrompues. « C’est un peu une chasse à l’homme, comme il existe ici des chasses à courre. Sauf que c’est moi qui joue le rôle du cerf, commente-t-il avec une certaine résignation. Je suis un dommage collatéral des écoutes sauvages d’un majordome (NDLR : celui de Liliane Bettencourt ). Je subis depuis deux-trois mois une sorte de lapidation médiatique assez impressionnante. » Il soupire et reprend : « Je n’ai pas connu de campagnes aussi violentes contre un homme politique depuis l’affaire Markovic (NDLR : en 1968, Georges Pompidou est propulsé dans une scabreuse affaire après le meurtre de Stefan Markovic, exgarde du corps d’Alain Delon) . Tout cet acharnement, c’est fait pour tuer. » Mais dans les allées du marché, samedi, il trouve du réconfort auprès des habitués. « On est à 100% à vos côtés », lui lancent deux vieilles dames. « Dites-moi à 120% ! » plaisante-t-il. « Tenez bon. Pour nos retraites », renchérit un quinquagénaire. Le ministre du Travail se dit soulagé par l’accueil : « Ici, vous ne pouvez pas tricher pendant vingt ans, c’est impossible, quand vous êtes constamment exposé aux gens. On veut me faire passer pour l’ami des riches. Mais je suis plus souvent avec les vétérans du club de foot. Et quand je rencontre des grands chefs d’entreprise, je fais mon devoir de maire. DSK et Martine Aubry en côtoient aussi. Je n’ai pas de leçon de morale à recevoir de gens qui n’en ont aucune. » Juste quelques mots, tout en précisant que je ne sais pas si cet entrevue est postérieure aux informations du JDD ou non. Quant à la chasse à courre il devra demander des conseils à ses amis Peugeot, Maistre et Sérigny par exemple. Ensuite parler de dégât collatéral des enregistrements Bettencourt (outre le fait que cet argument ne l’innocente de rien), c’est oublier que l’enquête sur la légion d’honneur n’a rien à voir avec ce qu’il appelle des écoutes sauvages (nouvel élément de langage de « spin doctors » puisqu’en fait il ne s’agit pas d’écoutes, mais ils veulent faire référence à celles de Mitterrand afin d’en décrédibilisant un peu plus le contenu par amalgame de la méthode d’obtention (enregistrement) avec celle employée par les plus hautes autorités de l’Etat passant outre la légalité et la démocratie (écoutes illégales)). C’est oublier que la justice l’an bien entendu une fois et s’apprêterait à le faire à nouveau. C’est oublier que Nadal n’est pas un journaliste mais un magistrat, c’est oublier l’affaire Wildenstein qui n’a rien à voir avec les enregistrements, pas plus que l’affaire Peugeot, l’affaire César. C’est oublier que d’après ces informations, Nadal voudrait que le dossier de l’Oise soit éclairci, dossier qui n’a rien à voir avec les enregistrements. Woerth noie le poisson de nombreuses affaires qu’il voudrait résumer à une seule, celle d’enregistrement. Enfin est-il sérieux quand il parle de tuer ? Est-il sérieux quand il parle d’être le seul à avoir été soumis à de tels attaques qui pour l’instant n’ont duré que deux mois et quelque quand par exemple Villepin l’a été pendant plusieurs années avec une violence inouïe et tout l’appareil de l’Etat au service de la haine de son opposant, Nicolas Sarkozy, et que la justice


a blanchi, quand Dray a été traîné dans la boue et que un non lieu très ambigu l’a blanchi partiellement ? Pour terminer il ose dire qu’à Chantilly on ne peut pas tricher pendant vingt ans alors qu’il a débuté dans cette commune par des tricheries condamnées par la chambre régionale des comptes, par son inéligibilité, par son association avec trois personnes condamnées dont Mancel ancien maire de Chantilly, et alors que ces condamnations, son inéligibilité ne l’ont pas empêché d’être élu, ce qui prouverait donc qu’au contraire il faudrait peut-être à Chantilly être un tricheur pour être élu, et tout ceci en osant avec une arrogance folle dire qu’il est plus proche des petites gens que des riches quand la presse est pleine de ses dîners avec ceux-ci et qu’il est le président du Premier cercle, amicale des VIP milliardaires et millionnaires qui soutiennent l’action de façon sonnante et trébuchante Nicolas Sarkozy. Woerth serait la Jeanne d’Arc des contrôles fiscaux et des retraites brûlée sur le bûcher des comploteurs médiatiques et donc anglais. Voilà, nous savons maintenant d’où vient le complot contre Woerth : la perfide Albion ! Que fait la marine ?

Parmi les affaires connues de l’Immaculé il y en a deux autres. La première a été révélée par les enregistrements du majordome. Il s’agit d’un futur auditorium au nom de Bettencourt dans l’hôtel de la monnaie, opération pour laquelle Woerth serait intervenu. Or on apprend que l’hôtel de la monnaie appartient à l’Institut de France qui est par ailleurs propriétaire de l’hippodrome de Chantilly. A ce microcosmique monde. Et si nous restons dans l’immobilier nous découvrons que c’est Woerth qui a fait racheter la salle Pleyel par l’Etat à Martigny qui avait besoin de cash à cause de son divorce, alors qu’il avait bénéficié semble-t-il (lui qui avait eu maille à partir avec la justice) d’un deal très intéressant grâce au frère Ciganer (tiens tiens) autrement dit le beau-frère de Sarkozy. Libération (105) : L’appartenance à l’UMP de plusieurs hommes d’affaires aurait influencé d’autres décisions prises par Eric Woerth lorsqu’il était ministre du Budget et trésorier du parti présidentiel. Deux plaintes nourrissent des soupçons de conflit d’intérêts. La plus spectaculaire concerne le rachat par l’Etat de la salle Pleyel. Hubert Martigny, ancien fondateur et PDG du groupe Altran (adhérent de l’UMP n°06 092 006 000 987 199) avait acheté la salle de concerts, en mai 1998, au consortium de réalisation chargé de liquider les actifs dévalués du Crédit lyonnais. 9 millions d’euros. Entre 2002 et 2004, l’Etat engage des négociations pour en obtenir la location. L’affaire est conclue en novembre 2004, sous la houlette du ministre de l’Economie et des Finances d’alors, Nicolas Sarkozy. C’est un contrat bail sur cinquante ans, au prix d’1,5 million d’euros annuels, avec une option d’achat pour un euro symbolique en fin de bail. Le Monde révèle, en 2007, qu’il a été négocié par le beau-frère du ministre, Christian Ciganer, embauché par une société d’Hubert Martigny pour gérer «l’ingénierie financière du projet». Le montage est contesté par l’administration, mais Nicolas Sarkozy passe outre. «Un peu singulier». Eric Woerth hérite de cette patate chaude en 2007. Et, changement de stratégie, il décide en 2009 de racheter la salle Pleyel sans attendre la fin du bail. 60, 5 millions d’euros. Woerth défend «une formule plus avantageuse». Au Sénat, Jean Arthuis, le président de la commission des finances, s’indigne du caractère «un peu singulier» de l’opération «au regard


des bonnes pratiques de gestion immobilière de l’Etat». Les domaines n’ont pas été saisis du contrat de bail. Le Parlement non plus. Le montant de l’achat sera pris sur l’enveloppe des aides à l’industrie automobile… L’opération est aujourd’hui contestée par l’épouse de Martigny, l’ancienne chef d’orchestre Carla-Maria Tarditi qui, en sa qualité de dirigeante de la société propriétaire de Pleyel, a déposé plainte, le 10 mai dernier. Il faut savoir que Martigny n’est pas un inconnu de la justice, (peut-on dire alors un ULMP bon teint ?, non je blague) (Boursier.com (106)) : L'Autorité des Marchés Financiers a rendu publique ce matin la décision de la Commission des Sanctions concernant messieurs Alexis Kniazeff, Hubert Martigny, Michel Friedlander, Frédéric Bonan, Alain Rougagnou, anciens dirigeants et/ou actionnaires d'Altran, ainsi que Philippe Hontarrede (Ernst & Young) et Gérard Bienaimé (Concorde Européenne Holding France), pour leur implication dans l'affaire Altran qui avait éclaté en 2002. Alain Rougagnou est mis hors de cause, tandis que la société Altran écope d'une amende de 1,5 Million d'Euros. Alexis Kniazeff, Hubert Martigny et Frédéric Bonan sont condamnés à une sanction pécuniaire de 1 ME chacun. Michel Friedlander devra payer 500.000 euros, tandis que les auditeurs sont condamnés à 50.000 euros d'amende chacun. Lui et son compère étaient au courant de fausses factures (Libération (107)) : Forcément, ils savaient. La conclusion des experts judiciaires est accablante. Malgré leurs dénégations, les fondateurs d'Altran, Alexis Kniazeff (ex-PDG) et Hubert Martigny (ex-DG), étaient au courant des fraudes commises au sein de leur entreprise. A savoir la rédaction de fausses factures pour 100 millions d'euros en 2001 et 2002. Dans leur rapport, finalisé le 16 janvier et révélé hier par la Tribune, Michel Bruyas et Gérard Harmand, les experts missionnés par le juge d'instruction Philippe Courroye pour décrire le système de fraude en place dans le groupe de conseil en technologies, écrivent ainsi : «Les constats [effectués]ne permettent pas de croire que messieurs Alexis Kniazeff et Hubert Martigny aient pu être les seuls à ignorer les dysfonctionnements et anomalies émaillant les comptes, alors que plus d'une centaine de personnes connaissaient l'existence de l'incorporation de chiffres d'affaires fictifs dans la comptabilité.» Décidément ce monde est un vase clos dans lequel tournent en rond quelques requins. Et donc à nouveau on retrouve notre Immaculé qui semble être de tous les coups. Et vous aurez noté au passage que le plus qu’intègre tord la comptabilité publique puisqu’il réussit le tour de force de faire racheter par l’Etat la salle Pleyel à partir des fonds destinés à l’automobile. Je ne suis pas sûr, mais je pense que c’est illégal dans le sens où le budget est une loi et que l’on ne peut détourner un budget à d’autres fins (qui ici justifient tous les moyens, n’est-ce pas ?). * voir fin du livre pour les développements.


Woerth et ses « connaissances » Nous savons que l’Immaculé nous avait dit à peine connaître Maistre, malgré la légion d’honneur dont on apprend dans un premier temps que son ministère aurait fait partie de ceux qui aurait insisté pour que grand chambellan l’obtienne (Selon les premiers résultats de l’enquête, la demande remonte à la présidence de Jacques Chirac. Elle émane d’un avocat, Jacques Rossi, ancien collaborateur de Vincent Bolloré. Après l’élection de Sarkozy, plusieurs interventions se conjuguent, dont celle du cabinet d’Eric Woerth. C’est finalement Jean-Louis Borloo, lors de son bref passage au ministère de l’Economie, qui signera le décret. Patrice de Maistre fait partie de la promotion du 14 juillet 2007.), avant de découvrir un courrier qui l’implique totalement, puis de deux courriers (juin et automne 2007) de Maistre (le JDD (108)), un dactylographié et l’autre manuscrit qui remercient l’un et l’autre Woerh pour la légion d’honneur, malgré les agendas, malgré les mémo et le CV de l’épouse du mari, malgré ce que nous découvrons comme ceci : l’Express (109) : Depuis le début, Eric Woerth est accusé de conflit d’intérêt dans l’affaire Bettencourt. Il nie tout en bloc, ce qui ne met pas fin à l’histoire. Ni au débat sur la notion même de conflit d’intérêt, qui ne fait que commencer et pourrait bien dépasser le cas des époux Woerth pour s’étendre à d’autres exemples. Sébastien Proto, par exemple, qui fut le directeur de cabinet d’Eric Woerth au ministère du Budget et qui l’a suivi au Travail. Sébastien Proto est en effet un ami d’Antoine Arnault, le fils du milliardaire Bernard Arnault, patron de LVMH. On peut certes comme le Nouvel Obs rappeler que l’ex-femme de Bernard Arnault, qui est aussi la mère d’Antoine Arnault, est mariée à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, et contribuer à cerner un peu plus les contours de cet univers. Mais cette simple amitié n’a, jusque là, rien à voir avec un quelconque conflit d’intérêt. Là où ça coince, c’est que Sébastien Proto a été l’un des principaux artisans de l’élaboration du projet de loi d’ouverture des paris en ligne, qui a été adopté par le Parlement juste à temps pour la Coupe du monde. Or la famille Arnault est justement très liée au monde du jeu et des paris en ligne. Antoine Arnault, par ailleurs directeur de la communication de Vuitton, est en effet un joueur de poker de très bon niveau. Surtout, il vient de signer un contrat de sponsoring avec Bwin pour représenter la marque de paris en ligne sur les tables de poker. Même si le groupe a critiqué les contraintes de la loi, Bwin a tout de même demandé et obtenu plusieurs licences, sur les paris sportifs et le poker. Il faut aussi rappeler que Bernard Arnault est actionnaire du même Bwin et de Betfair, le leader mondial des paris en ligne


(Arnault contredira le fait qu’il serait actionnaire de Bwin, mais il est bien avec son fils actionnaire de Betfair ) et cela (L’Express (110)) : Bien malgré lui, Eric Woerth reste l’une des vedettes de l’enquête. Son rôle dans la collecte de fonds au bénéfice de l’UMP, dont il fut officiellement le trésorier jusqu’à vendredi dernier, intrigue. De même que celui d’un membre fort discret de son entourage, Eric de Sérigny. Cet aristocrate, fils du directeur de L’Echo d’Alger pendant la guerre d’Algérie, occupe au cabinet du ministre du Travail une fonction officieuse, comme précédemment au Budget. Il fait bénéficier le ministre de son épais carnet d’adresses dans le monde des affaires. Il a aussi contribué à la création d’un club sélect, le W 19 (W pour Woerth et 19 pour le nombre de ses membres). Le but de ce réseau bon chic bon genre est d’appuyer la carrière politique du maire UMP de Chantilly (Oise). Avant l’affaire Bettencourt, sa réussite était flagrante : le nom d’Eric Woerth circulait comme un probable successeur de François Fillon au poste de Premier ministre. Eric de Sérigny est aussi une relation de Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Outre leur appartenance à la noblesse, les deux hommes ont en commun un entregent certain. Ils ont ainsi collaboré activement à la création du Premier cercle, un autre club huppé, qui rassemble depuis la campagne présidentielle 2007 les patrons et hommes d’influence favorables à Nicolas Sarkozy. Tous ont versé une obole importante à la cause du candidat. Depuis son élection, le président de la République dîne en compagnie de ces généreux donateurs une fois par an. Et ceux-ci continuent de s’acquitter d’une cotisation annuelle. Proto qui est l’ami d’Antoine Arnault avec qui il aurait passé en Corse cet été d’ensoleillées vacances, avait en charge, tiens tiens, la liste des 3 000 évadés fiscaux pour laquelle Woerth a déclaré publiquement l’avoir rendue publique, ce qui n’était qu’un mensonge de plus. Voici sa déclaration exacte au JDD (111) du 19 juin 2010 : « J’ai été le ministre qui s’est consacré comme aucun de mes prédécesseurs à la lutte contre l’évasion fiscale, j’ai rendu publique une liste d’évadés fiscaux, multiplié les contrôles et créé la police fiscale. Mon bilan dans ce domaine est irréprochable. » Ajoutons qu’un autre personnage est intervenu dans cette loi sur les paris en ligne en tant que conseiller spécial. Il s’agit d’Hubert Monzat, celui qui a autant d’entregent et qui a fait entrer Woerth dans les petits papiers de l’Aga Kahn, et qui était devenu conseiller spécial du ministre ensuite pour préparer la loi sur les jeux en lignes, et qui sans doute pour remerciement a été nommé directeur général de France Galop, ayant pour filiale le PMU, largement bénéficiaire de la loi qu’il avait concoctée. Après cela l’Immaculé nous dit ne pas connaître Maistre. Après cette nouvelle révélation de Libé sur la succession César, il nous dit ne pas être intervenu dans des affaires fiscales. N’oublions pas non plus les deux ou trois courriers qui lui sont parvenus de la part de l’avocate de la veuve Wildenstein dénonçant les irrégularités fiscales, lettre restée morte. Et n’oublions pas ce Premier cercle que l’on retrouve partout et dont le président n’est autre que l’Immaculé.


Mais revenons à Sérigny qui est un homme très intéressant. C’est au moins la deuxième fois que France Inter fait une enquête poussée. Cette foisci, il s’agit d’un proche de l’Immaculé Eric, proche que l’on soupçonne à son tour d’être en plein conflit d’intérêt entraînant avec lui le ministre dans ses conflits. Ce dont nous pouvons être sûrs et certains c’est que le ministre ment et qu’il y a autour de lui une espèce d’halo de fortunés liés les uns aux autres qui gravitent dans le même monde comme les électrons autour d’un noyau d’Uranium. Notre homme s’appelle donc, avec rallonge, Eric Le Moyne de Sérigny et vous trouverez sur lui tous les renseignements qu’il faut à votre culture dans les divers articles de : - France Inter (112) - Le Nouvel Obs (113) - Le Post (114) ou encore Rue89 (115). Ce conseiller es-spécial de Woerth, à titre bénévole comme il aime à le dire, l’a suivi du ministère du budget à celui du travail. Ces articles nous apprennent de fait que l’Immaculé, décidément, n’en a pas fini avec nous, et nous avec lui. Ils nous confortent dans le fait que Woerth ment. En effet ce conseil spécial et bénévole qui aurait créé un groupe appelé W19, une sorte de Premier Cercle local, pour mettre en relation des industriels et financiers avec Woerth pour le soutenir, or donc, ce Sérigny là connaît Maistre depuis 40 ans. Maistre que l’Immaculé ne connaissait pratiquement pas alors que par ailleurs son épouse était sous ses ordres et qu’un ami d’un des fils de l’épouse de Maistre (ancienne épouse Arnault, ami de Nicolas Sarkozy) Sébastien Proto (116) est son directeur de cabinet. Petit à petit on se rend compte que ceux qui connaissent à la fois Woerth et Maistre sont de la légion dont on fait des breloques : Il y a cet ami (Proto) du beau-fils (Antoine Arnault) de Maistre qui est directeur de cabinet de Woerth, il y a l’épouse de l’Immaculé, il y a Peugeot qui dîne avec Woerth et chasse avec Sérigny et Maistre, il y a Sérigny qui est conseiller spécial de Woerth et ami de 40 ans de Maistre, il y a le Premier cercle dont Maistre est membre et Woerth Président... On se rend compte aussi du côté des médailles que c’est une belle valse à mille temps. Sérigny reconnaît être intervenu pour que Maistre (qui le méritait : ah bon ?!) soit épinglé, tout comme lui-même qui le sera, tout comme Peugeot qui l’a été, tout comme Desmarais, ami milliardaire proche de Sarkozy qui est - ce monde est vraiment microcosmique comme aurait dit Raymond - l’ex beau-père de Sérigny ! Maistre, Sérigny et Peugeot chassent ensemble, Sérigny est l’ex gendre de Desmarais et les cinq ont eu un ruban ! Woerth a pour conseiller Sérigny, a dîné le sur lendemain du cambriolage des lingots d’or avec Peugeot, et a eu son épouse sous les ordres de Maistre et les trois sont médaillés. Mieux que l’équipe de Domenech en Afrique du sud !


On le voit, les médailles, les proximités pathogènes de tout ce petit monde. Ce qui est fort gênant pour Sérigny c’est qu’en tant que conseiller occulte, ne faisant pas partie de l’organigramme du ministère amer, n’a aucun devoir envers la République, pas de compte à rendre à la commission de déontologie. Il fait ce qu’il veut. Il sert de liant entre Woerth et ce monde de l’argent qui sent le soufre. Cette liaison dangereuse n’était évidemment pas normale quand Woerth était ministre du budget, tout autant que trésorier de l’UMP et président du Premier Cercle. Et cela l’était d’autant moins que Sérigny est engagé dans une multitude sociétés qui touchent aux finances et notamment avec Maistre comme dirigeant, notamment une société au Luxembourg pour optimiser la rentabilité de l’argent. Enfin, le conflit d’intérêt entre Sérigny et le ministre du budget de l’époque est patent, son statut étrange de bénévole qui le dispense de tout contrôle est une faute, mais on découvre un autre conflit potentiel. Deux jours après avoir été nommé ministre du travail, Woerth autorise le licenciement dans l’entreprise Molex alors que son prédécesseur Darcos lui n’avait pas bougé un orteil et alors que l’inspection du travail avait refusé ce licenciement, or Serigny travaille pour un cabinet qui conseille Molex : Licenciements chez Molex : le ministère du Travail a-t-il été impartial ? Autre sujet d’interrogation concernant Eric de Sérigny : sa participation comme « senior advisor », depuis juin 2009, auprès de la société en investissement financier « Athéma », une « société par actions simplifiée (SAS) unipersonnelle », au capital de 1 million 500 mille euros, dont le siège se trouve 3 rue Paul Cézanne dans le huitième arrondissement de Paris : Parmi les dossiers traités par Athéma : une collaboration avec le cabinet d’avocats Mayer-Brown, qui conseille les dirigeants de Molex, dont l’usine de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui employait 283 salariés, a fermé fin septembre 2009, après 11 mois de lutte du personnel. Le 15 septembre 2009, le fonds d’investissement américain HIG a signé une reprise partielle de l’activité de l’usine, s’engageant à réintégrer entre 20 et 60 salariés. Molex a accepté de verser 5,4 millions d’euros pour réindustrialiser le site, tandis que l’Etat français garantissait 6,6 millions d’euros de prêts destinés au financement d’investissements et à la poursuite de l’activité. « Cette issue favorable a été rendue possible par l’effort de chacun et la grande complémentarité entre Athéma et le cabinet d’avocats Mayer Brown, conseil juridique de Molex » , explique le site internet d’Athéma Mais pour les salariés de Molex, ces licenciements ne sont pas justifiés économiquement. Selon eux, la direction n’a pas agi en toute transparence visà-vis du comité d’entreprise. C’est ce que conclut également l’Inspection du Travail, le 18 décembre 2009, annulant le licenciement pour motif économique des 28 salariés dits « protégés » du comité d’entreprise Molex, considérant que « le motif économique invoqué n’est pas démontré », et que la direction de Molex « n’a


pas fourni des informations loyales et complètes » , tenant des réunions « dans le courant de l’été 2008 (…) avec les membres de l’encadrement, sauf ceux du comité d’entreprise ». >> Voir un extrait de la décision de l’inspectrice du Travail qui refuse l’autorisation de licenciement « pour motif économique » des représentants des salariés de Molex, le 18 décembre 2009. Dans le cas présent, il s’agit de Denis Parise, secrétaire (CGT) du Comité d’entreprise de Molex. Le ministre désavoue l’Inspection du travail Suite à cette décision de l’Inspection du travail, la direction de Molex a formé un « recours hiérarchique », le 7 janvier 2010, transmis le lendemain au Ministère du Travail. A l’époque, c’est Xavier Darcos qui est ministre du Travail. Il a jusqu’au 7 mai 2010 pour se prononcer dans ce dossier. En fait, aucune décision écrite ne sera prise… jusqu’au remaniement ministériel du 22 mars 2010 (au lendemain de la défaite de la majorité aux élections régionales) : Eric Woerth quitte alors le Budget pour le Ministère du Travail. Deux jours après la nomination d’Eric Woerth au Travail, le ministre accepte le licenciement pour motif économique (contre la décision de l’Inspection du Travail) des 28 représentants du personnel de l’usine Molex. >> Voir un extrait du courrier daté du 24 mars 2010, signé « pour le ministre » par le directeur général du travail (DGT), Jean-Denis Combrexelle, autorisant le licenciement économique des salariés du comité d’entreprise de

Molex.

Courrier de l’inspection du travail qui refuse


Courrier du ministère qui accepte le licenciement

Or on apprend par La Dépêche (116) que pour une affaire similaire dans laquelle Sérigny n’intervient pas, Woerth refuse le licenciement : Voilà une nouvelle découverte qui conforte les salariés de Molex dans leur idée… Après les révélations de France Inter dénonçant l'implication d'un conseiller du Ministre Woerth dans l'affaire Molex (1), des anciens délégués du personnel, et notamment Denis Parise devenu depuis conseiller régional, ne lâchent pas le morceau. Ils viennent de mettre la main sur un document qui relance la polémique sur cette affaire et plus particulièrement sur les licenciements des salariés protégés. Cette fois, il s'agit d'un document émanant du ministère du travail qui relate une situation quasi identique à celle des Molex mais dont l'issue est totalement différente. « C'est un rapport du ministère du travail qui stipule que le ministre retire le recours déposé par les dirigeants de la société Tyco Electronics, spécialisée dans les composants pour l'automobile. Le ministre refuse le licenciement d'un délégué du personnel. L'avis de l'inspection du travail est donc ici écouté. l'inspecteur avait mis en avant les mêmes raison économiques « non justifiée ». Le même schéma que pour Molex ! À la différence près que nous avons eu la malchance d'avoir ce Monsieur De Serigny qui a joué contre nous », relance Denis Parise. LA CGT SEN MÊLE Le document fait effectivement état d'« exercices substantiellement positifs », de « chiffre d'affaires en croissance » et malgré tout… de la fermeture du site de Chapareillan (38). Deux situations identiques, et au final, deux décisions différentes ? Comment ne pas imaginer que l'on s'est foutu de nous et que le conflit d'intérêt existe bien. II est grand temps qu'une enquête soit ouverte. Peut-être découvrirons nous d'autres choses… », ajoute Denis Parise.Il y a 6


jours, la CGT de l'Inspection du travail remettait également le doigt sur l'affaire. Dans une mise au point d'une page, elle défend « l'indépendance du système d'inspection contre toute influence extérieure. Les services de l'inspection se sentent bafoués. Le mode de fonctionnement administratif est déconsidérant pour les agents de contrôle » dit-elle en substance.

Voici reproduit une partie de l’article fouillé de France Inter (cité plus haut) sur Sérigny (Enquête : Benoît Collombat / Mise en ligne : Valeria Emanuele) afin d’y découvrir tous ces liens consanguins au travers de multiples sociétés : Alternative Leaders France : pour « investisseurs qualifiés »

C’est en 2004 qu’Eric de Sérigny devient président du directoire d’ « Alternative Leaders France » (ALF) , une société anonyme à directoire et conseil de surveillance, au capital de 700 000 euros, créé par le financier Bernard Lozé, lui-même président du conseil de surveillance d’ALF. « Alternative leaders France » est une société de gestion de portefeuille agréé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en mars 2004. Son capital est divisé en 14 000 actions de 50 euros chacune. Son siège social est situé au 43 avenue Marceau, dans le 16ème arrondissement de Paris. Selon le greffe du Tribunal de commerce de Paris, les derniers comptes annuels n’ont pas été déposés. La société est dirigée par un directoire (Eric de Sérigny) qui exerce ses fonctions sous le contrôle du conseil de surveillance (Bernard Lozé). >> Voici les administrateurs d’ « Alternative Leaders France », selon le dernier acte déposé au greffe du Tribunal de commerce de Paris, le 5 août 2010 :

Président du directoire : Eric de Sérigny Président du conseil de surveillance : Bernard Lozé Directeur général et membre du directoire : Sharon Thompstone, représentante du « groupe Sharon Thompstone », une société civile dont le siège social est à Noisy-le-Roi. Vice-président et membre du conseil de surveillance : Patrice Pailloux, PDG de la société de gestion de portefeuille « Somangest » (117), ancien fondé de pouvoir et gestionnaire de fortunes à la Banque Vernes. Membre du conseil de surveillance : Guillaume Dard, PDG de Montpensier finance depuis 2004, exploitant au département des grandes entreprises de la banque Vernes et commerciale de Paris (1982-1985), fondé de pouvoir puis directeur de la direction des marchés de la Banque du financement et de trésorerie (1985-1988), directeur général (1988), PDG (1990-2003) de la Banque du Louvre, président de la société anonyme « LGI », au Luxembourg (1992), président du groupe professionnel « Essec Finance


» (depuis 1995), ancien administrateur de l’Association française des banques (AFB), administrateur et vice-président de l’Office de coordination bancaire et financière (OCBF), membre de la commission « dialogue économique » du Medef (depuis 2007). Membre du conseil de surveillance : Frédéric Maître, directeur général de la société de gestion de portefeuille « Somangest » depuis 2000, ancien responsable de clientèle privée à la banque NSM (Neuflize, Schlumberger, Mallet) (1979-1984), directeur-général adjoint de la banque Hottinguer (1984-1997), membre du directoire de Crédit Suisse Hottinguer en charge de la clientèle privée (1997-2000). Membre du conseil de surveillance : Christian Langlois-Meurinne, dirigeant-actionnaire du fonds d’investissement « IDI » (118) président d’ « Ancelle et associés » (depuis 1987), PDG de « Mizeret Rinqueberck et Rouvière SA » (de 1979 à 1980), directeur des industries chimiques et textiles et diverses (DICTD) au Ministère de l’Industrie (de 1980 à 1982), directeur général de la « Compagnie d’investissements Astorg » (de 1983 à 1990).

Patrice de Maistre est, lui aussi, administrateur du fonds d’investissement « IDI », présidé par Christian Langlois-Meurinne, luimême administrateur d’ « Alternative Leaders France. » Sur son site internet, réservés aux « investisseurs qualifiés » et « avertis », « Alternative Leader France » (119) présente sa « philosophie » en matière de gestion de portefeuilles comme « une gestion alternative innovante et rigoureuse respectueuse de la maîtrise des risques et des intérêts des investisseurs ». Interrogé sur cette « double casquette » de conseiller du ministre Eric Woerth « pour les relations avec le monde économique », en même temps présent au conseil d’administration de sociétés financières, qui plus est au côté d’un proche de Patrice de Maistre cité dans l’affaire Bettencourt, Eric de Sérigny estime qu’ « il n’y a aucun problème de déontologie, bien sûr, avec [ses] activités professionnelles (…) ayant travaillé 40 ans dans le secteur bancaire, je connais pas mal de chefs d’entreprises, dont la plupart sont des amis depuis 20 ou 30 ans. » Des « VIP de la finance » au conseil de surveillance Voici les personnes signataires des derniers statuts mis à jour d’ « Alternative Leader France » le 20 décembre 2005 (document versé au greffe du Tribunal de commerce de Paris, le 13 janvier 2006) : Il s’agit d’Eric Le Moyne de Sérigny, de Bernard Lozé, de la Société civile Bernard Lozé (représentée par Bernard Lozé), de Sharon Thompstone (Groupe Sharon Thompstone) , de Patrice Pailloux (SomangestVesigest SA) , de Guillaume Dard (Montpensier finance) , de Christian Langlois Meurinne (EURIDI, filiale d’IDI).


Dans ces statuts de 2005, on trouve également le nom d’Olivier Roussel, présent au conseil d’administration de sociétés liées à l’homme d’affaires Vincent Bolloré. Sa biographie du Who’s Who présente Olivier Roussel comme administrateur de Bolloré (depuis 1982) , administrateur d’ « Arc Union » (de 1982 à 1994), membre du conseil de surveillance de « Roussel Uclaf » (de 1975 à 1982), vice-président (de 1987 à 1989), président (de 1989 à 1990) du conseil de surveillance d’ »Eminence SA », administrateur (depuis 1991), membre du comité de direction (1993), directeur général (de 1994 à 2005) puis président d’ « Istac SA » –dont Eric de Sérigny a été l’administrateur, au moins entre 2003 et 2006–, administrateur de « Financière Moncey » (depuis 1996), de « Saga » (depuis 1997), de la « Société industrielle et financière de l’Artois » (depuis 1997) et de « Bolloré investissement » (depuis 1998) , membre du conseil de surveillance de « Carrère Group » (de 2000 à 2006) et d’ « Alternative Leaders France » (de 2003 à 2006). Dernier nom figurant sur ces statuts de 2005 : Pierre Rochon, président d’Alternative Leaders SA Luxembourg, depuis 2004 (selon sa propre notice biographique du Who’s Who) Gendre de Gérard Longuet, Pierre Rochon est l’ancien président de la banque Drexel Burnham Lambert : PDG de « Drexel Burnham Lambert Services SA » (depuis 1975), senior vice-président de « Drexel Burnham Lambert Inc », président (1989) de « Drexel Burnham Lambert SA », administrateur délégué de la société « Voolback » (1992), président de « Starline communications SA » (de 1999 à 2000), directeur de « Richelieu finance » (2001) –dont Eric de Sérigny a été l’administrateur–, membre du directoire de « Technium SA » (de 2000 à 2002), administrateur de « Nouvelle Primateria SA » (depuis 1976) et de « Technium SA » (de 2000 à 2002). Son nom avait été cité par la presse, en 1994-1995, en marge de l’enquête du juge Renaud Van Ruymbeke sur le financement du Parti républicain. Pierre Rochon était, à l’époque, soupçonné d’avoir acheté un appartement à Boulogne-Billancourt, grâce à 3 millions de francs du banquier Alain Cellier, proche du PR et de Gérard Longuet (ce dernier a été relaxé dans les différents dossiers judiciaires le concernant, le non-lieu le plus récent a été rendu en février 2010). Pierre Rochon a fait partie des premiers membres du conseil de surveillance d’ « Alternative Leaders France » , avec Bernard Lozé, Christian Langlois-Meurinne, Guillaume Dard, Olivier Roussel et Patrice Pailloux. Réagissant en juillet dernier à l’affaire Woerth/Bettencourt, Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, estimait avoir « été victime de la République de la délation », tandis qu’Eric Woerth était, à ses yeux, « victime de la République des rumeurs. » Bernard Lozé : de la banque Worms à la « gestion alternative »


La société de gestion « Alternative Leaders France » appartient au groupe « Lozé et associés » dirigé (depuis 1991) par l’homme d’affaires Bernard Lozé, également président d’ « Alternative Leaders Luxembourg » (depuis 2001) , comme il le détaille sur son site internet (120). Bernard Lozé se présente comme ayant « 25 ans d’expérience dans la gestion alternative. » C’est un bon connaisseur des marchés russes, un temps administrateur du groupe pétrolier Ioukos. Selon l’ancien oligarque russe, Mikhaïl Khodorkoski (ex-première fortune russe, aujourd’hui en prison), Bernard Lozé « est l’un des premiers investisseurs étrangers à être venu en Russie. » Conseiller financier à la banque Worms (de 1969 à 1971), Bernard Lozé a été directeur puis directeur-général de la société « Simons » (de 1972 à 1985), conseiller financier, vice-président puis senior viceprésident à « E.F. Hutton » et « Shearson Lehman Hutton » (gestion et courtage) , de 1985 à 1990. Il est également « administrateur-conseil » d’une multitude de structures financières ou de hedges funds : « Kaltchuga LTD » (fonds sur le marché russe), « Kaltchuga Managemen »t (société de gestion au Luxembourg), « Kaltchuga Fund », « Katchuga opportunities », « Tudor BVI », « Raptor », « Ais » (société de conseil en investissement suisse), « Carrère Group », « Inrus Management », « Regency Fund », « Highbridge » (fonds détenu par JP Morgan), « Haussman Holding », « Al Investements » (SICAV luxembourgeoise), « SC Fundamental » (fonds d’actions américaines), « Omega Trust Ombrella Fund » (fonds irlandais investi sur le marché russe), « Ospraie Fund », « Ospraie Special Opportunities », « Ospraie Wingspan » (fonds de matières premières), « Ospraie Real Return », « AL Global TR ». Bernard Lozé est également membre du conseil de surveillance de « Somangest-Vesigest » -dont le PDG est membre du conseil d’administration d’ «Alternative Leaders France »-, du comité de conseil d’ « Alfa Capital Partners » (société de conseil russe) et de Banque privée Quilvest, conseiller au « board » de « Tudor BVI » (Etats-Unis), « trustee » de la Conservation Foundation, en Suisse, secrétaire général du « Global Sustainability Trust », au Lichtenstein. Il est gérant des sociétés SC Bernard Lozé, SCI Ibex, SCI du Château des Vieux Maisons, Groupement forestier de Vieux Maisons et Société financière des Vosges. Bernard Lozé (121) est aussi présent au conseil d’administration de l’ONG Amref France (122), dont le siège social est à Nairobi, au Kenya : Parmi « les partenaires privilégiés de l’AMREF » : Dassault, JC Decaux, Nivea, Omega, GSK, UBS, Barclays Bank, Siemens, ou Deloitte. L’homme d’affaires possède une dernière « casquette », celle de président du Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier. La chasse : une passion commune avec Patrice de Maistre… « Brinon Investissement » : un exercice financier 2009 en déficit


Proche de Patrice de Maistre, Bernard Lozé est donc également administrateur du fonds spécialisé dans le private equity (investissements dans des sociétés non cotées), dirigé par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt : « Brinon investissement ». Il s’agit d’une société anonyme au capital de 13 millions 400 mille euros, dont le siège social est situé 40 avenue Hoche, dans le huitième arrondissement de Paris. Selon le dernier extrait du registre du commerce et des sociétés déposé, le 2 août 2010, au greffe du Tribunal de commerce de Paris, le conseil d’administration de « Brinon Investissement » est actuellement composé de : - Patrice de Maistre, Président directeur général - Bernard Lozé - Philippe Desaulles : administrateur de la SA « Antea », jusqu’en octobre 2009 –dont Patrice de Maistre a été le président du conseil d’administration–, administrateur de la SAS « la Financière Antea » – dont Patrice de Maistre est le président du conseil d’administration–, gérant de la SARL « PX Partner » , administrateur de la SA « Vectra » , une société d’ingénierie du BTP opérant en Afrique –dont Patrice de Maistre est le président du conseil d’administration– et de la SAS « Vectra developpement », –dont Patrice de Maistre est président du conseil d’administration–, membre du conseil stratégique de la banque d’affaires Arjil. - Robert Boutonnet, « un nom bien connu de la Françafrique », comme le détaillait l’hebdomadaire Le Point (123), le 1er juillet 2010 « Représentant permanent » de « Valorem Investissement SA » –dont Patrice de Maistre est l’administrateur–, Robert Boutonnet est administrateur de « la Société financière des Ternes », « BTA-Service », « la Compagnie du Komo » –présente notamment au Gabon–, de « Sogaric holding » , de « Valorem investissement SA » –dont Patrice de Maistre est le président du conseil d’administration–, de la SA « Vectra » –dont Patrice de Maistre est le président du conseil d’administration–, de la SAS « Vectra développement » -dont Patrice de Maistre est le président du conseil d’administration–, de la SA « Antea » –dont Patrice de Maistre a été le président du conseil d’administration–, jusqu’en octobre 2009, et de la SAS « La Financière Antea » –dont Patrice de Maistre est le président du conseil d’administration– Pour l’année 2009, les comptes de la société (certifiés, le 7 mai 2010, par les cabinets de commissaires aux comptes Patrice Vizzavona/Alain Lainé) affichait un résultat net en déficit de 897 645 euros, « après la prise en compte d’une perte exceptionnelle de 163 000 euros ». En examinant les résultats de la société, on constate également entre 2005 et 2009 un doublement du montant de la masse salariale (de 352 434 euros à 681 535 euros), avec un effectif moyen des salariés employés qui baisse pourtant d’une unité (de 4 à 3 personnes).


Conflits d’intérêts chez « Imérys » ? Outre sa présence comme président du directoire d’ « Alternative Leaders France », Eric de Sérigny est également membre du conseil d’administration de la société «Imérys» (124), le « leader mondial des minéraux industriels », une filiale du baron belge Albert Frère, au capital de plus de 150 millions d’euros, dont le siège social est 154 rue de l’Université, dans le septième arrondissement de Paris. Selon Le Canard enchaîné du 30 juin 2010, Eric de Sérigny est l’ancien beau-fils de l’homme d’affaire canadien (ami de Nicolas Sarkozy), Paul Desmarais (décoré de la Grand-Croix de la Légion d’Honneur par Nicolas Sarkozy, (125) en février 2008 ), associé notamment à Albert Frère (lui aussi très proche du président de la République, décoré de la Légion d’Honneur en même temps que Paul Desmarais, présent au dîner du Fouquet’s, le 7 mai 2007… tout comme Paul Desmarais), dans la fusion GDF-Suez ou dans la holding suisse « Pargesa », dont l’administrateur-général est Aimery-Langlois Meurinne… également membre du conseil d’administration d’ « Imérys » ! A partir de septembre 2010, c’est l’ancien président du Fonds stratégique d’investissement (FSI), Gilles Michel, qui va prendre la direction générale d’ « Imérys » . Ce qui n’est pas sans poser un problème de conflit d’intérêt, puisque le même Gilles Michel a participé aux négociations pour l’entrée d’Albert Frère au capital de la compagnie marseillaise CMA-CGM, troisième armateur mondial.

Selon le dernier acte versé au greffe du Tribunal de commerce de Paris, le 6 août 2010, Eric de Sérigny côtoie au conseil d’administration d’ « Imérys » : -Aimery Langlois-Meurinne, ancien « managing director » chez Merrill Lynch Capital Markets à New-York (de 1984 à 1987), directeur général (de 1990 à 1990), puis administrateur et vice-président-directeur général (de 1990 à 1998) de « Parfinance » , administrateur-directeur-général de « Pargesa Holding SA », à Genève, depuis 1990 (fondée par Albert Frère et Paul Desmarais), membre du conseil de surveillance du fonds d’investissement « IDI », où l’on retrouve son frère, Christian Langlois-Meurinne, présent au conseil d’administration d’ « Alternatives Leader France » - Gérard Buffière, ancien du groupe Schlumberger, entré chez « Imérys » en mars 1998. - Aldo Cardoso : directeur européen de l’audit et du conseil financier (1996), président d’ « Andersen France » (de 1998 à 2002), président du conseil de surveillance (de 2000 à 2002), puis président du directoire (de 2002 à 2003) d’ « Andersen Worldwide ». C’est à ce titre, précise sa notice biographique du conseil d’administration d’ « Imérys », qu’« Aldo Cardoso a assuré la gestion de l’arrêt des activités d’Andersen dans le monde ». - Jacques Drijard : Directeur général de « Pargesa Holding SA « (depuis janvier 2010.)


- Jocelyn Lefebvre : directeur de « Power Corporation » (holding financier, au Canada, propriété de Paul Desmarais) - Maximilien de Limburg Stirum : directeur des participations et membre de la direction de la Compagnie nationale à Portefeuille SA (holding financier, en Belgique), propriété d’Albert Frère. - Gilbert Milan : président (depuis 2007) de Fnac Eveil et Jeux, il fonde en 2003, « Deventis Conseil » et « Milinvest Ventures » dont il assure des missions de conseil auprès de fonds de « private equity » et coinvestissements. - Jean Monville : président (depuis 1997) du groupe « Spie Batignolles », devenu « AMEC Spie », puis « Spie SA », membre du conseil de surveillance de la « Financière Atalian », il est (en 2009) président du Comité « Déontologie internationale et principes directeurs » du MEDEF. - Robert Peugeot : président du groupe PSA Peugeot Citroën, membre du conseil de surveillance de Peugeot SA et membre du Comité financier et du Comité stratégique du groupe PSA Peugeot Citroën. Robert Peugeot est également membre du conseil de surveillance d’ « IDI Emerging Markets SA » (Luxembourg) - Thierry de Rudder : administrateur délégué du Groupe Bruxelles Lambert (holding financier), où l’on retrouve Albert Frère et Paul Desmarais. - Amaury de Sèze : ancien PDG de « Volvo France » et « Volvo Europe », il rejoint le groupe Paribas en 1993, en charge des participations et des affaires industrielles, président de « PAI Partners » (de 2002 à 2007), il est nommé vice-président de « Power corporation » au Canada, en charge des investissements européens. - Jacques Veyrat, PDG de Neuf Telecom/Neuf Cegetel, directeur (depuis 2008) du groupe Louis Dreyfus Eric de Sérigny fait également partie du « Comité stratégique » d’Imérys, composé de huit personnes, chargées d’ « examiner et de fournir au conseil d’administration son avis et ses recommandations » sur la « stratégie industrielle commerciale et financière du Groupe. » A propos de médaille, voici des choses intéressantes : Nombre de ceux qui entourent l’Immaculé a droit à sa breloque (Peugeot, Wildenstein, Maistre etc.). C’est sans doute par mimétisme avec Nicolas Sarkozy qui les distribue comme des bonbons à la sortie de l’école (les deux Fouquet’s boys en particulier le Desmarais et le Frère tous les deux étrangers, qui ne risquent donc pas de perdre une nationalité qu’ils n’ont pas, l’un canadien (comme le sirop d’érable) et l’autre belge (comme les chocolats) qui ont été honorés et dont on se demande en quoi la France leur est redevable tout comme à Maistre). Le conflit d’intérêt est à Woerth ce que le confit est au canard. Il se mange en famille et avec ses proches. Vous verrez grâce à l’organigramme que je vous ai fait comme le monde autour de l’Immaculé Eric est petit, quoique


nous pourrions l’appeler aussi WWW, Woerth World Web, la toile du monde de Woerth). Médiapart, ce mastif qui s’accroche aux mollets du Woerth plus qu’intègre, en découvre tous les jours. Et faites comme moi, ce fil sans fin ne peut plus maintenant que nous faire rire avant que la révolution ne vienne piétiner l’hippodrome de Chantilly. Cela en devient un almanach Vermot. Le Monde (126): Pour Mediapart (127), c’est un nouveau "conflit d’intérêts" avec le ministre du travail et ancien trésorier de l’UMP au centre de la polémique. Le site révèle que M. Woerth a attribué en 2008 la Légion d’honneur à Bernard Godet, un comptable qui a certifié ses comptes de campagne pour les élection municipales et ceux de son micro-parti, l’Association de soutien à l’action d’Eric Woerth. Dans un décret (128) publié le 11 juillet 2008, M. Godet, "expert-comptable, commissaire aux comptes, directeur général d’un cabinet d’expertise comptable" est nommé chevalier de la Légion d’honneur sur le contingent de M. Woerth, alors ministre du budget. "Deux mois plus tôt, Bernard Godet avait surtout visé les comptes de campagne du ministre, candidat victorieux aux municipales de Chantilly dans l’Oise", souligne Mediapart. "Plus gênant", Bernard Godet a, l’année suivante, certifié les comptes 2008 du micro-parti local du ministre. Pour Libération (129) on trouve en plus ceci : Le site relève d’ailleurs plusieurs étrangetés dans les comptes du micro-parti, notamment « 16.450 euros de "frais de réception" » et « "10.190 euros de « locations immobilières" (pour une structure minimaliste sans salariés ni adhérents !) ». Il est aussi à noter que l’ASAEW (ici (130)) a été subventionné à hauteur de 66 650 ! (!) par l’UMP alors que l’Immaculé en est le trésorier, ce qui est bien plus aisé à faire que lorsqu’on est charcutier à Bondy. Le montant de la subvention n’est pas si mal pour un parti sans adhérents. Il y a là manifestement un conflit d’intérêt triple : • subvention de ce parti par l’UMP dont l’Immaculé est le trésorier, • subvention de ce parti par la veuve dorée dont la femme du trésorier ministre est l’employée et dont le gestionnaire a été décoré • décoration du comptable après avoir certifié les comptes de campagne de l’Immaculé et avant de certifier ceux du micro parti détourneur de loi. Il est évident que l’Eric n’aurait jamais dû soit faire certifier ses comptes s’il avait l’intention de décorer comme un sapin de Noël en rouge et or le comptable soit s’il avait l’intention de faire certifier ses comptes par cedit comptable ne pas lui proposer un ruban. Il va de soi que le comptable n’aurait pas dû de son propre chef soit certifier soit se faire épinglé comme l’on dit chez les coléoptères. Parmi les connaissances de Woerh il y a ce second couteau Roland Branquart connu du temps de l’ADO (non pas l’adolescence, mais le temps béni des augmentations de salaires, des voitures de fonction illégales, des primes et des condamnations), temps il fut condamné, tout comme Mancel, pour complicité de prise illégale d’intérêt quand il s’occupait de la société Euro 2C. Il


croise à nouveau la route de Woerth quand il le conseille en juin 2007 pour sa campagne législative, puis ensuite lorsqu’il conseille la société Betfair, société de paris, qui sera curieusement défendue par le ministre lui-même devant l’Assemblée Nationale qui pourtant retoquera ce genre de sociétés de pari dont la cote n’est pas fixée par le site mais les parieurs. Ce Roland Branquart est également associé gérant d’Arcet Notation, filiale de la même Euro 2C qui a pour directeur de développement un certain Michel Vialatte, connaissance commune de Jégo, Mancel et Woerth, condamné en juin 2004 à 5 ans de prison dont 42 mois fermes pour corruption, trafic d'influence et favoritisme. Incarcéré depuis mars 2003, l'ancien Directeur Général des Services de la Ville de Nice et du Conseil général de l’Essonne (Dugoin) a bénéficié d'une libération conditionnelle. Jégo avait été le voir en prison histoire de bien caler les choses je suppose. Cette même société aurait facturé 123 000 euros à la mairie de Bagnolet une étude non réalisée. Que du beau monde. Avec Woerth il y a toujours des coïncidences de dates et d’actions : Peugeot et son dîner, l’hippodrome de Compiègne, le rendez-vous avec Maistre le lendemain d’une remise d’argent de Claire T. à madame Bettencourt pour Maistre, un rendez-vous avec Maistre pour donner le CV de son épouse, et enfin sa venue au ministère du travail et deux jours après une autorisation de licenciement. Tout ceci pose quelques questions et ce n’est pas le procureur Courroye qui nous donnera les réponses.

Woerth est un menteur !


Voici ci-dessous un organigramme très complexe qui ne laisse pas le moindre doute quant à l’impossibilité de la totale intégrité de l’Immaculé et qui démontre un monde invraisemblablement imbriqué avec des points de fixation qui sont Woerth, Sarkozy et Maistre. Pour l’expliquer succinctement vous trouverez par ordre alphabétique avec en rouge les liens indirects entre Maistre et Woerth:

ADO : association dont les agissements ont été dénoncés par la Chambre régionale des comptes, à sa tête Mancel, avec Woerth directeur général et Casetta adjointe de Woerth. Le poste de directeur de Woerth a abouti à l’annulation de son élection au conseil municipal de Chantilly (L’) Aga Khan : a aidé à rénover l’hippodrome de Chantilly. Hubert Monzat a servi d’intermédiaire, exonéré d’impôts grâce à Nicolas Sarkozy et Woerth Ameil (banquière) : a démenti les déclaration de Claire T. S’occupe dans sa banque des grands comptes luxe. Amie de la sœur de Maistre. Ameil (époux, baron) : membre du Jockey Club auquel appartient également Maistre.


Arnault père : ami intime de Nicolas Sarkozy, possède 10 % de Betfair avec son fils Arnault fils : possède 10 % avec son père de Betfair, beau-fils de Maistre (sa mère est l’ex épouse d’Arnault) ami intime de Proto ASEW : micro-parti woerthien, financé par Bettencourt via Maistre Balkany (le fils) : dirige en France de PockerStars Bélinguier : Président de la Fédération française des entreprises de jeux en ligne Bélinguier (épouse) : membre de Dam’s la société de course hippique de Florence Woerth Bettencourt : sans commentaires Betclic : jeu en ligne, propriété de Stéphane Courbit Betfair : société de pari en ligne que Woerth a tenté de favoriser, conseillée par Branquart, propriété à hauteur de 10 % d’Arnault père et fils Bouygues : sans commentaires Branquart : proche de Mancel et de Woerth, condamné avec le premier pour prise illégal d’intérêt, est intervenu comme conseiller pour la loi sur les paris en ligne, rémunéré par BetFair, société anglaise. Codirigeant d’Euro2C, société impliquée dans les comptes frauduleux de campagne de Balladur. Bwin : société de pari en ligne qui sponsorise le fils Arnault comme joueur de pocker Casetta (dit la cassette) : condamnée par la justice comme trésorière du RPR, a été l’adjointe de Woerth au sein de l’ADO, Woerth a été son adjoint au RPR, ne démissionnera qu’en 1996 (!!), les emplois fictifs reconnus de 1993 et jusqu’en 1995 Casinos Desseigne (propriétaire du Fouquet’s) : jeu en ligne membres de la FFJEL César : Intervention de Woerth dans la succession. Exécuteur testamentaire Perrin. Chantilly : Woerth maire, son fils conseiller municipal, hippodrome géré par France Galop, rénové grâce à l’Aga Khan, propriété de l’Institut de France, reçoit le prix du Jockey club Chasse : point commun entre par exemple Peugeot, Sérigny et Maistre et peut-être Woerth (et Woerth sûrement dans l’expression chasse à courre). Clymène : société de placement des dividendes de l’Oréal pour le compte de la veuve dorée. Directeur général Maistre, Présidente Bettencourt, ex gestionnaire Florence Woerth, actionnaire étrangement d’IDI EM Compiègne : ville dont le maire est Marini, où se trouve l’hippodrome géré par France Galop et le golf rachetés par Gilibert Conseil Général de l’Oise : Mancel président Courbit : proche de Woerth et de Sarkozy, propriétaire de Betclic Crédit Agricole : est cité dans une affaire de prêt de Woerth sous estimant ses revenus, signant donc un faux. La caisse régionale a pour administrateur Christian Patria, proche de Sarkozy, suppléant de Woerth. Dam’s : société de course hippique créée par l’épouse, a pour actionnaire une héritière Hermès, une Lacoste, une épouse d’un ex dirigeant du PMU etc. profite de la loi TEPA pour défiscaliser. A tenu ses réunions dans les locaux Bettencourt.


Desmarais : Fouquet’s boy (aurait régalé le repas), milliardaire canadien, décoré par son ami Sarkozy, actionnaire de GDF Suez avec Frère (milliardaire belge aussi ami et aussi décoré), sa fille était l’épouse de Sérigny, avec Pargesa en commun avec Frère est actionnaire de la société Imérys (qui fait dans le minerai). Desmarais (fille) : ex épouse Sérigny EurosportBet : appartient au groupe Bouygues FFEJL : fédération des jeux en ligne qui réunit la Française des jeux, le PMU, Eurosportbet, les casinos Desseigne (aimable propriétaire du Fouquet’s). FFP : société d’investissement personnel de Peugeot actionnaire de la société luxembourgeoise de placement IDI EM FISI : fond de soutien de l’Etat qui a une participation dans Imérys (pourquoi ?) avec comme intervenant haut placé un certain Michel qui ira rejoindre ensuite Imérys. Fondation Bettencourt : dirigée par Maistre qui curieusement envoie sur papier à entête de cette fondation un mémo parlant de financement de la campagne de Sarkozy, qui curieusement a une participation dans une société de droit luxembourgeois de placement. Fouquet’s : sans commentaires France Galop : co-dirigeant Gilibert, ancienne membre Florence Woerth, a pour filiale le PMU, directeur général Monzat, bénéficie de la loi sur les paris en lignes concoctée par Monzat, Proto et Woerth, a pour Président Rotschild, gère les hippodromes de Compiègne et de Chantilly Gilibert : Président de la Société des Courses de Compiègne SCC, devenue propriétaire de l’hippodrome et du golf de cette ville ami de Marini, grosse fortune immobilière, membre de France Galop Godet (comptable) : a certifié les comptes de campagne de Woerth, son parti politique et a été décoré par lui Hermès : société de luxe dont l’épouse Woerth est devenu membre du conseil de surveillance. La baronne Ameil vraisemblablement gère son compte bancaire, témoin qui a contredit Claire T. Hoffenberg : a organisé le premier déjeuner du Premier Cercle, légion d’honneur, membre de Terrafemina club de femmes d’influences auquel adhère l’épouse de l’Immaculé. Nommée par Sarkozy comme représentante spéciale de la France pour le processus de paix au Proche Orient Hermès (héritère) : actionnaire de dam’s Hôtel de la monnaie : appartient à l’Institut de France grâce à Woerth une salle deviendra un auditorium André Bettencourt, selon Maistre (enregistrements) IDI EM : société d’investissement et de placement luxembourgeoise ayant entre autres pour actionnaires Peugeot via la FFP, Clymène et la fondation Bettencourt ces deux dernières ayant pour dirigeant Maistre Imérys : société qui réunit une belle brochette, entre autres : Sérigny, Rothschild, Peugeot, Pargesa, filiale commune Desmarais/Frère et surtout l’Etat par le FSI (on se demande pourquoi) Institut de France : propriétaire de l’hippodrome de Chantilly et de l’Hôtel de la monnaie


Jockey Club : club huppé très sélect. En font partie par exemple Sérigny, Maistre et le baron Ameil, époux de la banquière. A son grand prix à Chantilly. Lahoud (épouse) : ancienne directrice de cabinet de Woerth Maistre : Sans commentaires Maistre (sœur) : ami de la baronne Ameil Mancel : président du conseil général de l’Oise dont fut membre Woerth, ancien maire de Chantilly quand Woerh était élu de la ville, président de l’ADO, condamné pour trafic d’influence, membre éminent de l’UMP, exclu du RPR pour avoir signé des accords secrets avec le FN lors des cantonales de 1998 Marini : sénateur maire de Compiègne, président au sénat de la commission du budget, membre influent de l’UMP Martigny : Condamné dans l’affaire Altran, avait acheté la salle Pleyel grâce à l’intermédiation du beau-frère de Sarkozy, a revendu à l’Etat sur une ligne de crédit réservée au secteur automobile sous la signature de Woerth, proche de Sarkozy Michel : a travaillé pour le FISI s’occupant de la société Imérys qu’il rejoindra plus tard. Molex : intervention de Woerh contre l’avis de l’inspection du travail pour un licenciement quand Darcos n’avait rien fait, Sérigny conseil via une société de Molex Monzat : conseiller spécial de Woerth pour la loi sur les paris en ligne, intermédiaire entre Woerth et l’Aga Khan, devenu directeur général de France Galop Niche fiscale : L’épouse de Woerth profitant de la loi TEPA crée sa société de course Dam’s avec de fortunées dames et bénéficie d’énormes avantages fiscaux Pargesa : filiale commune entre Desmarais et Frère, actionnaire d’Imérys Patria : député (ancien suppléant de Woerth), syndicaliste paysan, proche de Sarkozy, administrateur de la caisse régionale du Crédit Agricole dont une agence est citée dans le fameux prêt. Paris en ligne : loi concoctée par Woerth et deux conseiller spéciaux Proto et Monzat. Sociétés concernées PMU, EurosportBet, Betfair, Bwin… Perrin : ex président de Richemont (groupe de luxe) exécuteur testamentaire de César, a eu des œuvres non déclarées, a rencontré Woerth, grand donateur du RPR puis de l’UMP, membre du Premier Cercle Peugeot : membre du premier cercle, chasse avec Maistre, dîne avec Woerth, légion d’honneur par Maistre, affaire des lingots. Pleyel (salle) : achetée par Martigny grâce à l’intermédiation du beau-frère de Sarkozy, revendue à l’Etat sur une ligne de crédit réservée au secteur automobile sous la signature de Woerth PMU : Fililale de France Galop a bénéficié de la loi sur les paris en ligne PockerStars : paris en ligne, dirigé par Alexandre Balkany, le fils de. Premier Cercle : Amicale VIP des soutiens très riches à Nicolas Sarkozy. Président Woerth, membre : Wildenstein, Sérigny, Maistre, Bettencourt, Peugeot, Perrin etc. Proto : conseil spécial de Woerth, s’est occupé des 3 000, des paris en ligne, ami intime d’Arnault fils lui même beau-fils de Maistre RPR : furent membres Sarkozy, Woerth, Casetta, Marini, Mancel


Rotschild : président de France Galop, administrateur d’Imérys Sarkozy : sans commentaires Sérigny : ami de 40 ans de Maistre, conseiller occulte et bénévole de Woerth, chasseur, membre du Jockey club, fondateur de W19 (Premier cercle woerthien) ancien époux de la fille Desmarais, milliardaire canadien et Fouquet’s boy, carnet d’adresse époustouflant, serait intervenu dans l’affaire Molex, légion d’honneur, actionnaire d’Imérys SCC : devenue propriétaire de l’hippodrome et du golf de Compiègne Solly : cité dans le Karachi gate, proche de Sarkozy, intervenu pour la légion de Maistre, dirigeant de TF1 placé par Sarkozy. Terrafemina : club de femmes d’influences (Valérie Hoffenberg, Florence Woerth) TF1 : sans commentaires UMP : ancien trésorier Woerth, président réel Sarkozy, pour le fun Bertrand, membres influents Marini, Mancel, subventionné par, entre autre, le Premier cercle et des micro-partis qui contournent la loi sur le financement politique W19 : sorte de premier Cercle fondé par Sérigny au profit de Woerth. 19 serait le nombre de membres, selon Sérigny date de la première réunion. Woerth : sans commentaires Woerth (épouse) : sans commentaires Wildenstein : membre influent de l’UMP (co-fondateur), membre du Premier Cercle, rabatteur à l’Est des USA, impliqué dans une affaire de succession et de fraude fiscale. Légion d’honneur

Organigramme à voir en plus grand ici (131)


Quand Courroye est interrogé par la Pravda Si vous l’ignoriez je vais vous faire découvrir le plus brillant limier du journalisme d’investigation depuis Rouletabille (132) ou Tintin et Milou (133) à nos jours : Cyrille Louis (134) En effet il était temps que le procureur (juge puis magistrat selon Nicolas Sarkozy) s’expliquât. En fait il ne s’explique pas, il va écouter le Lac des Cygnes (#$%$&'()$ )*$+)) (135) ! Ah quel homme délicieux et fin ! Ainsi en est-il que le proc a donné une entrevue le 21 juillet 2010 au Figaro (136) : Courroye : « Je ne suis pas homme à céder aux pressions » Je vais vous la faire en deux temps. Le premier reprendre les réponses mensongères de Courroye (et insultantes) et ensuite poser les questions que ce ballot d’investigateur a oublié de poser. Le Courroye nous dit : Je vais vous faire une confidence. Juste après avoir lu son interview dans Le Monde , je suis allé voir « Le Lac des cygnes » interprété par le ballet de Novossibirsk. Face à tant de beauté et de grâce, le fiel de Mme Joly s’est désintégré pour rejoindre les particules du néant. Comme elle s’est lancée en politique depuis plusieurs années, sans doute aurait-elle besoin, avant de parler d’un dossier dont elle ignore tout, de suivre un stage de remise à niveau de ses connaissances en procédure pénale. En effet, elle semble ignorer que le parquet, en enquête préliminaire, peut obtenir l’accord d’un juge des libertés et de la détention pour perquisitionner sans l’assentiment des personnes concernées. Vous remarquerez l’élégance et la suffisance de la réponse. L’élégant cultivé ignore le fiel en s’émerveillant des cygnes qui glissent sur un lac. Tout d’abord il aime peut-être Tchaïkovski, mais il est plutôt ignare, lui qui joue au poète, en matière physique et biblique car le néant par définition n’a pas de particules (rejoindre les particules du néant). Dire qu’Eva Joly ignore tout du dossier est évidemment insultant, mais bien évidemment faux. Elle en sait au minimum autant que toute la presse, ce qui n’est pas mince : les enregistrements, les PV venant de ses services et publiés par La Pravda, les mémos, les témoignages, et ce qu’elle a pu obtenir de ses sources personnelles. Moins un pour la crédibilité du proc. Ensuite, il est soit encore plus mal renseigné qu’Eva Joly, ou bien ment-il, mais cette dernière a bien parlé du juge des libertés et ce dans une vidéo (137) d’Arrêt sur image consultable et vérifiable par tout le monde. Moins deux pour sa crédibilité.


Le Courroye nous ajoute : Si une information doit être ouverte, elle le sera. Si des poursuites devant le tribunal doivent être engagées, elles le seront. Si un classement doit intervenir il sera prononcé. Vous êtes assez finauds pour avoir remarqué la fin : Si un classement doit intervenir il sera prononcé. Je parie qu’il y aura des classements pour prescription, comme ce fut l’argument pour classer la plainte pour abus de faiblesse alors que la juge Prévost Desprez serait en train, pourtant de prouver le contraire et surtout comme l’enquête de France Inter a prouvé qu’il y avait de fortes chances pour qu’il y ait abus de faiblesse et que c’était bien les conclusions de l’enquête policière. Moins trois pour sa crédibilité. Le Courroye nous continue : Sait-on qu’en France, plus de 95% des enquêtes sont conduites par les parquets ? Sont-elles malhonnêtes, orientées, tronquées ? L’ensemble des magistrats du parquet et des policiers français apprécieront ! Sauf votre honneur, sauf qu’il y a des millions de plaintes et que sur les centaines de milliers d’enquêtes 5 % cela fait des milliers et qu’évidemment les 95 % le sont pour des délits mineurs qui n’ont rien à voir avec 1 milliard soustrait à une veuve, avec blanchiment et fraude fiscale, avec financement illicite de la campagne du Président de la République (et là il n’y en a qu’un qui ait un poste aussi haut dans la hiérarchie même qu’il est au-dessus du Courroye) pour des sommes importantes, suspicion de trafic d’influence et de trafic de décorations etc. On est pas dans le cas du vol d’un scooter, quoique là on se soit bougé les fesses. Moins quatre pour sa crédibilité. Le Courroye nous termine avec entre autre : L’une des enquêtes est consacrée à cet aspect et vise à vérifier les allégations de Mme Thibout. Sans préjuger de la suite, on peut d’ores et déjà constater que les propos prêtés par Mediapart à Claire Thibout concernant un financement politique généralisé ont été démentis par ses auditions devant les enquêteurs. Claire T. a accusé le 6 juillet les politiques de toucher des enveloppes tout comme Woerth pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Claire T. a réitéré ces déclarations devant la brigade financière quand elle a été réinterrogée sur ces faits, enfin elle l’a reconfirmé pour la seconde fois devant la juge Prévost Desprez sur PV. On ne peut pas déduire autre chose, puisque cette interview date du 22 juillet et que la connaissance par la presse (Le Monde (138)) date du 21 juillet (donc encore avant par le proc) pour un interrogatoire du 16 juillet que le proc ment, tout simplement. Pour le coup : moins six pour sa crédibilité.

Passons si vous le voulez bien aux questions non posées : • Pourquoi ne vous êtes-vous pas dessaisi comme le voudrait l’éthique la plus élémentaire puisque vous êtes cité dans les enregistrement ? De


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plus vous êtes proche déclaré de Nicolas Sarkosy cité et indirectement votre supérieur hiérarchique ? Pensez-vous vous faire interroger par la brigade financière ou par la police pour répondre pourquoi vous êtes cité dans ces enregistrements ? Pouvez-vous nous expliquer pourquoi comme le prouve les enregistrements authentifiés et datés, monsieur Maistre a pu transmettre l’information du classement sans suite de la plainte de sa fille pour abus de faiblesse à madame Bettencourt deux mois avant la décision officielle ? Ne vous sentez-vous pas un peu gonflé quand en même temps que cette information fuite au profit d’un des intervenants du procès est connue de dire ceci : « Au-delà, ces pratiques illégales sont une très grave entorse au principe de la loyauté de la preuve. Voulez-vous une société où, demain, n’importe qui s’arrangera pour faire sonoriser le bureau ou le domicile d’un avocat, d’un chef d’entreprise d’un journaliste, d’un magistrat puis rendra publics ces enregistrements ? » ? Quand allez-vous poursuivre ceux qui ont transmis au Figaro les copies des PV de l’interrogatoire de Claire T. ? Quand poursuivrez-vous le Figaro pour recel de ces mêmes informations ? Maître Metzner ce matin (22 juillet 2010) sur RTL (139) déclare que la réunion entre Nicolas Sarkozy et madame Bettencourt, puis les deux réunions de Nicolas Sarkozy avec Maistre avait pour but d’intervenir dans l’enquête en cours allez-vous interroger tout le monde afin que les choses soit clarifiées ? Ou allez vous porter plainte pour diffamation car il insinue que vous auriez été incité à classer le dossier, comme il le dit ouvertement par ailleurs ? Dans ce même cadre d’idées, allez vous intentez une action en justice contre Eva Joly qui vous a accusez d’entraver la justice ? Allez-vous interroger Patrick Ouart cité dans les enregistrements, ce même Ouart à l’époque conseiller justice auprès de Nicolas Sarkozy qui a reçu à de nombreuses reprises Maistre pour parler du procès intenté par la fille à sa mère ? Par quelle raison judiciaire se fait-il que madame Bettencourt n’ait pas été mise en garde à vue quand 4 autres personnes l’ont été pour enquêter sur une fraude fiscale reconnue dont elle est la principale bénéficiaire ? Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps les quatre garde à vues alors que les enregistrements étaient authentifiés depuis belle lurette et pourquoi encore plus longtemps pour interroger Florence Woerth et son époux ? Y a-t-il une coïncidence de date entre ces 4 garde à vues et la décision du parquet de Versailles d’autoriser la juge Prévost Desprez d’enquêter sur ces fameux enregistrements ? Pourquoi la comptable a-t-elle été traitée comme si elle était l’ennemie public numéro 1, notamment avec 3 voitures de police et deux cars de gendarmes devant chez parents, de nombreux interrogatoires (en plus


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sans avocat alors qu’elle n’est que simple témoin) et la nuit pour l’un d’entre eux ? Quand sera notifié le non lieu concernant Claire T. dans la plainte pour vol alors que toutes les preuves ont déjà été fournie et les carnets retrouvés par la police dans les locaux appartenant à madame Bettencourt ? Allez-vous poursuivre Kiejman et ses clients pour injures publiques et diffamation à l’encontre de Claire T., dénonciation calomnieuse et enfin plainte abusive pour l’avoir attaquée en justice pour le vol de carnets que madame Bettencourt avait en sa possession et qu’elle ne pouvait pas l’ignorer ? Pourquoi avez-vous restreint une de vos enquêtes préliminaires pour blanchiment de fraude fiscale ce qui empêche des recherches plus poussées alors qu’un intitulé plus large ouvrirait plus de recherche ? Pourquoi refusez-vous qu’il y ait un juge d’instruction alors que vous savez parfaitement que vos pouvoirs sont limités et ne permettent pas d’enquêtes hors du territoire et de facto construit une muraille de Chine entre la fraude fiscale et le moyen de la prouver tant en Suisse qu’au Liechtenstein, comme du reste l’avocat de la fondation oppose aux enquêteurs le secret professionnel quant au propriétaire final de l’île d’Arros ce qu’il ne pourrait faire si la justice du Liechtenstein était saisie ? Comment allez-vous faire pour vérifier s’il y a des comptes en Suisse illégaux et si, comme le dit Claire T. Maistre y serait aller chercher 100 000 ! tout comme au Liechtenstein ? Allez vous faire perquisitionner le siège de l’UMP, les associations de soutien à Nicolas Sarkozy et saisir les comptes de campagne de Nicolas Sazkozy pour vérifier la conformité à la loi sachant qu’il y a d’après le témoignage de Claire T. suspicion de détournement de la loi de financement de campagne électorale et financement illégal en liquide ? Allez-vous faire interroger Nicolas Sarkozy sur le contenu de ses rendezvous avec madame Bettencourt et monsieur Maistre ? Allez-vous faire interroger les banques, notamment Dexia qui a procédé à un versement de 100 000 ! en liquide remis à Claire T. pour madame Bettencourt le 26 décembre 2006 afin de savoir si elles ont averti TRACFIN et sinon pourquoi ? Si les banques ont averti TRACFIN allez-vous faire interroger TRACFIN pour savoir s’ils ont averti le ministère et sinon pourquoi et s’ils ont agi et sinon pourquoi ? Allez-vous faire interroger le ministère et l’ex ministre du budget s’ils ont été averti des retraits en liquide et si oui s’ils ont agi en conséquence et si non pourquoi ? Allez-vous faire interroger Eric Woerth afin de savoir pourquoi à la suite de l’information que vous avez vous-même transmise début 2009 il n’ a pas entrepris de faire faire un contrôle fiscal de la possible évasion de madame Bettencourt sachant qu’il existe au sein du ministère une cellule spécialisée à cet effet comme l’a rapporté le rapport du président de l’IGF, et que le ministre, comme le prouve ce rapport, est intervenu au


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moins en ayant des rapports avec cette cellule et ayant communiqué avec elle comme le prouve ce toujours fameux rapport et puisqu’il a reçu Maistre pour parler de la fiscalité d’un des associés de ce dernier et qu’il a demandé de le recevoir par cette cellule sans les services fiscaux comme nous l’apprend ce rapport ? Allez-vous poursuivre Woerth pour ne pas avoir respecté la loi qui impose à toute personne en charge de l’autorité d’agir pour que les protagonistes d’un fait délictueux venu à sa connaissance soit poursuivi puisqu’il était au courant des possibles fraudes fiscales par votre intermédiaire dans l’affaire Bettencourt et que selon son propre aveu il n’est pas intervenu violant la loi et son obligation d’intervenir ? En profiterez-vous en bonus pour faire interroger Woerth sur l’affaire Wildenstein, l’avocat de la veuve Wildenstein ayant envoyé par deux fois un courrier circonstancié au ministre expliquant, en fournissant des éléments probants, qu’il y avait fraude fiscale pourquoi il n’a jamais répondu et s’il a fait faire une enquête comme l’y oblige la loi qui impose à toute personne déposant une autorité doit déclencher une enquête quand il est au courant de faits délictueux, comme cela aurait dû être le cas de MAM, Nicolas Sarkozy et autres à propos de l’affaire Clearstream ce qui leur a valu une plainte de l’avocat de Villepin afin que la justice passe ? Que faites-vous de l’information, qui semble n’intéresser personne, du 22 juillet à RTL de Metzner disant que le premier à avoir cité Woerth n’est pas Claire T. mais Banier lorsqu’en mars 2008 il était interrogé par la police et qu’il a déclaré avec aplomb : renseignez-vous auprès de Sarkozy et Woerth ? Est-ce une menace en l’air ? est-ce un fait important, majeur dans la recherche de la vérité ? Ce fait indiquerait que Woerh était beaucoup plus impliqué qu’il ne le dit dans les affaires Bettencourt, non ? Allez-vous faire interroger Woerth là-dessus ? Allez-vous faire interroger Banier afin qu’il fournisse des explications sur ces propos ? Dans les enregistrements il apparait que Woerh serait intervenu auprès de l’Institut qui, il faut noter, est par ailleurs propriétaire de l’hippodrome de Chantilly, hippodrome sauvé grâce à l’Aga Khan, et ville dont le maire est Woerth, ce sauvetage ne devant pas nuire à sa réélection, afin qu’un auditorium au futur nom d’André Bettencourt puisse se réaliser dans l’Hôtel de la monnaie. Allez-vous faire interroger Woerth là-dessus ? Estce que cela peut s’apparenter à un trafic d’influence ? Les preuves doivent être faciles à prouver : un auditorium est-il en cours de réalisation ? Est-ce à l’Hôtel de la Monnaie ? L’Institut de France y a-t-il pris une participation active d’une manière ou d’une autre ? Pourquoi, malgré l’avis du parquet de Versailles refusez-vous de transmettre les copies des enregistrements à la juge Prévost Desprez votre réponse n’étant évidemment non satisfaisante et plutôt déclenchant de la suspicion (Pourquoi refusez-vous de transmettre les enregistrements à Mme Prévost-Desprez, qui instruit un supplément d’information dans l’affaire Bettencourt ? Je ne


souhaite pas répondre à cette question.) ? A noter que la justice par deux fois a donné raison à la juge Prévost Desprez contre le procureur. Au total moins 33 pour la crédibilité du procureur Courroye. Depuis cette entrevue, il y a eu d’autres questions parmi lesquelles, celles-ci : Pourquoi n’avez-vous pas demandé au conseil des ministres du 25 août 2010 au conseil des ministres (ni à ceux des 1er, 8, 15, 22, 29 septembre et tous ceux jusqu’à la disparition de Woerth du gouvernement (est-ce pour complaire à l’Elysée qui aurait reçu l’assurance que ce ne serait pas le cas ?) la possibilité d’interroger Eric Woerth sachant que les deux jours avant Maistre, pour la même affaire, a été mis en garde à vue, que Claire T. a été interrogée une nouvelle fois et surtout qu’un document en votre possession depuis miaoût, une lettre, prouve l’intervention de Woerth auprès de Nicolas Sarkozy pour Maistre ? Pourquoi n’avez-vous pas déclenché des perquisitions à l’UMP, au siège de l’association dont le papier à entête à servi à cette demande ? demandé et fait vérifier les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy quand un document scellé n° 1 des notes de Banier implique Sarkozy pour avoir touché de l’argent de Madame Bettencourt (information du Monde du 2 septembre) ? Interrogé Nicolas Sarkozy sur cette lettre et cette note ? Pour vous éclairez sur l’affaire Bettencourt je vous mets ici l’intégralité d’une enquête de France Inter (140) qui démontre sans ambiguïté que la veuve dorée aurait dû être protégée et que contrairement à ce qu’affirme Courroye (et son changement d’attitude après une réunion entre Maistre et Sarkozy le prouve lui-même étant dans un premier temps pour un procès) la brigade financière avait découvert assez d’éléments probants pour que l’enquête ne soit pas close ainsi. Ce à quoi s’ajoutent les découvertes récentes comme la destruction du dossier de la veuve dorée par le neuro-psychiatre qui l’avait déclarée saine esprit à la demande, non de la justice, mais de l’avocat qui l’a accompagnée dans le cabinet du médecin, comme l’enquête lancée en Suisse pour vérifier une possible escroquerie à l’encontre de madame Bettencourt à propos de l’île d’Arros (Courroye ira même faire un tour le 23 septembre sans bien sûr se préoccuper de la fraude fiscale), les témoignages de deux de ses amies intimes et les plus anciennes exclues de son voisinage. Il faudra bien qu’un jour quelqu’un demande des comptes à ce procureur sur son classement de l’abus de faiblesse et sa conduite dans l’affaire Woerth (tout comme à Marin pour Karachi, Clearstream et autres petites affaires). Il est évident que depuis la réconciliation de la mère et de la file, cela n’a que bien moins d’importance, et malgré vos déclarations qui étaient de dire que cela prouvait que vous aviez raison, cela prouve le contraire puisque la veuve accepte un contrôle médical, puisque Banier refuse les dons à hauteur, selon les sources, de la moitié aux 3/4 de ce qu’il avait touché ou devait toucher et que s’il n’avait pas abusé il n’aurait rien à rendre, puisque Maistre est mis dehors au 31 décembre 2011. Tout prouve que vous aviez totalement tort.


Quand la brigade financière privilégiait l’abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt Enquête Benoît Collombat / Mise en ligne : Valeria Emanuele Liliane Bettencourt a-t-elle été victime de son entourage ? Cette question demeure au cœur de l’affrontement judiciaire entre la fille de l’héritière de l’Oréal, Florence Bettencourt-Meyers, et sa mère. En décembre 2007, la fille de Liliane Bettencourt dépose une plainte pour « abus de faiblesse ». Cette plainte sera finalement classée sans suite deux ans plus tard, en septembre 2009, par le Procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye. Le magistrat justifiait sa décision par le fait que Liliane Bettencourt refusait de se soumettre aux expertises médicales ordonnées par la justice. Les enregistrements clandestins du majordome de Liliane Bettencourt, révélés par le site Médiapart le 16 juin dernier, démontrent que le gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, a été informé deux mois à l’avance (entretien du 21 juillet 2009) de la décision de classer sans suite du Procureur Courroye, par le biais de l’ex-conseiller justice de l’Elysée, Patrick Ouart. Depuis la révélation de ces enregistrements clandestins, l’affaire Bettencourt a viré à l’affaire d’Etat : évasion fiscale, conflit d’intérêt, soupçons de financement politique... Quatre enquêtes préliminaires sont en cours, sous l’autorité du procureur Courroye. De son côté, la présidente de la 15ème chambre du Tribunal correctionnel de Nanterre, Isabelle Prévost-Deprez a ordonné un « supplément d’information » dans le volet « abus de faiblesse », sur lequel elle enquête avec la Brigade Financière… également en charge des investigations, dans les enquêtes préliminaires du Procureur Courroye. Mais, au fait, qu’avait conclu la Brigade Financière, avant que l’enquête initiale pour « abus de confiance » ne soit classée par le Procureur Courroye, fin 2009 ? Dans un entretien au Figaro (141), le 22 juillet dernier, Philippe Courroye rendait hommage à l’« enquête très approfondie » qu’il avait alors confiée à la Brigade financière, expliquant que « le parquet a été très attentif au traitement le plus complet possible des investigations ». En fait, comme le montre un rapport de synthèse du 1er décembre 2008 auquel France-Inter a pu avoir accès (et dont le Journal du Dimanche (142) avait, pour la première fois, révélé les conclusions, le 6 décembre 2009, s’attachant surtout à détailler les largesses de Liliane Bettencourt à FrançoisMarie Banier et ses proches), les enquêteurs penchaient alors clairement pour un « abus de faiblesse » au détriment de la milliardaire, considérant que « certains faits » détaillés dans ce rapport « tendent à confirmer l’existence de ce délit », concluant à un « faisceau de présomption quant à la réalité d’un abus de faiblesse » commis par François-Marie Banier.


« Des problèmes d’équilibre, de confusion, de lucidité » Concernant l’état de santé de Liliane Bettencourt, les enquêteurs de la Brigade financière estiment dans leur rapport que l’audition des membres du personnel de la milliardaire « permettait de confirmer cette notion de trouble physique, plus particulièrement constaté au cours de deux périodes, à savoir de mars à juin 2003, puis de septembre 2006 à fin 2006. » Ainsi, Henriette Youpatchou, ancienne infirmière de Liliane Bettencourt du 5 septembre 2006 au 28 juillet 2007 -qui a témoigné le 22 juillet 2010 dans l’enquête de la juge Isabelle Prévost-Deprez sur le volet « abus de faiblesse » (Médiapart 27/07/2010 (143)) -, estimait, le 24 janvier 2008, que l’héritière de l’Oréal présentait « au minimum dès sa sortie de l’hôpital américain de Neuilly, le 5 septembre 2006, un état de désorientation temporo-spatiale et des troubles de comportement » , considérant ces symptômes « comme semblant caractériser ou s’apparenter à ceux de la maladie d’Alzheimer ». Autre témoignage, celui de Chantal Trovel, ancienne secrétaire particulière de Liliane Bettencourt de juin 1997 à novembre 2007 (entendue le 8 juillet 2010 dans l’une des enquêtes préliminaires du Procureur Courroye, elle a confirmé le financement politique des Bettencourt (Le Monde 15/07/2010 (144)). Devant la Brigade financière, le 24 janvier 2008, Chantal Trovel assure que, de fin août à décembre 2006, et en avril-mai 2007, Liliane Bettencourt « était très désorientée, présentant des troubles de l’équilibre ».

Entendue le 24 janvier 2008, Claire Thibout, l’ancienne comptable de la milliardaire (qui a mis « le feu aux poudres » en évoquant à Médiapart, le 6 juillet 2010, ainsi qu’aux enquêteurs, un financement politique et la remise en espèce de 150 000 euros à Eric Woerth par Patrice de Maistre) estime, elle aussi, que l’héritière de l’Oréal « avait présenté de mars à fin 2003, des problèmes d’équilibre, de confusion, ainsi que des problèmes de lucidité. » A partir d’août 2006, Claire Thibout précise avoir constaté, « une aggravation brutale » de l’état de santé de l’héritière de l’Oréal qui « ne se situait plus géographiquement, était d’une extrême faiblesse et avait du mal à marcher. Ces symptômes étaient réapparus en marsavril 2007. » Un état de faiblesse confirmé, le 30 janvier 2008, par Dominique Gaspard, l’ancienne femme de chambre de la milliardaire, de février 1991 à décembre 2008, où elle est alors licenciée pour avoir témoigné dans cette procédure (Dominique Gaspard a, de nouveau été entendue par la juge Prévost-Deprez, le 23 juillet 2010), ainsi que par Christiane Djenane, ancienne secrétaire personnelle de Lilianne Bettencourt de 1992 à février 2007, entendue le 7 février 2008 par la Brigade financière (elle a également été entendue en juillet 2010 dans l’une des enquêtes préliminaires, sous la responsabilité du procureur Courroye.


Pour la Brigade financière, « ces constatations étaient étayées par les observations médicales relevées par les docteurs Koskas, Leroy et Kalafat. Ce dernier, neurologue, ayant procédé à un examen » sur Liliane Bettencourt, le 14 décembre 2007, « au terme duquel il avait établi un certificat en vue de l’ouverture d’une mesure de curatelle justifiée par la constatation de troubles de la mémoire et la nécessité de mettre en œuvre un traitement neurologique. »

La valse-hésitation autour d’un contrat d’assurance vie à 253 millions d’euros Au cours de leurs investigations, les enquêteurs de la Brigade financière s’intéressent tout particulièrement à un épisode intrigant. Le 21 mars 2003, Liliane Bettencourt adresse un courrier à la société CARDIF désignant François-Marie Banier comme le bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie de 253 millions d’euros. Or, constatent les enquêteurs, « le 1er avril [2003], Madame Bettencourt faisait parvenir un nouveau courrier annulant cette décision. Elle adressait ensuite un courrier, daté du 20 mai 2003, confirmant cette désignation. » Même si les enquêteurs notent que François-Marie Banier est un « bénéficiaire (non acceptant pour l’instant) » de ce contrat d’assurance-vie, comment expliquer un tel revirement ? Les enquêteurs font le lien avec l’hospitalisation de Liliane Bettencourt, au sein du service des maladies infectieuses de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, du 11 au 14 mars 2003, juste avant cet envoi de courriers contradictoires. La Brigade financière relève l’ « état de fragilité physique important » de Liliane Bettencourt à cette époque. Citant le témoignage de l’ancienne comptable Claire Thibout, les enquêteurs écrivent qu’ « à cette époque (mars-avril 2003) » Liliane Bettencourt était « suivie par le docteur Lablanchy, psychiatre, lequel lui avait prescrit des antidépresseurs (RIVOTRIL) et des somnifères. Selon ses dires, « ce traitement lui avait fait énormément d’effet. On aurait dit un zombie. Elle était un peu hagarde. Elle ne pouvait plus signer. Elle avait des problèmes d’équilibre. » Par la suite, l’héritière de l’Oréal sera hospitalisée au sein du service de chirurgie viscérale endocrinienne de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, du 26 mai au 7 juin 2003, « confortant de facto, selon les enquêteurs, la réalité d’une période difficile pour elle sur le plan physique. »

Un contrat d’assurance-vie à 262 millions d’euros rédigé à un moment « surprenant »


Autre sujet d’étonnement pour la Brigade financière : la modification d’un autre contrat d’assurance-vie de 262 millions d’euros au profit de FrançoisMarie Banier. « Il était particulièrement surprenant de constater que Madame Bettencourt Liliane ait décidé, le 14 septembre 2006, de modifier les clauses bénéficiaires du contrat d’assurance-vie ARCALIS (262 millions d’euros) au profit de Monsieur Banier, accepté par lui (rendant de facto une modification du bénéficiaire impossible) à une époque où toutes les personnes entendues dans le cadre de cette enquête avaient constaté qu’elle se trouvait dans un état physique délicat, caractérisé par une désorientation spatio-temporelle, des pertes de mémoires, un état confus et des troubles de comportement. » Outre le moment, les enquêteurs semblent aussi s’interroger sur la réalité de l’échange épistolaire entre Liliane Bettencourt et François-Marie Banier, concernant ce contrat d’assurance-vie : « Il était également surprenant de relever dans les documents relatifs à ce contrat, écrit la Brigade financière, que les courriers portant changement de bénéficiaire et acceptation par Monsieur Banier avaient tous les deux été adressés en date du 14 septembre 2006, et tous les deux placés dans des enveloppes rédigées de la même écriture. »

Un déplacement au Maroc « incongru » Le rapport fait également allusion à un déplacement à Marrakech de Liliane Bettencourt, en avril 2007, en compagnie de François-Marie Banier, « peutêtre pour acheter un riad ». « Or, à cette date, écrivent les enquêteurs, sa fille [Françoise BettencourtMeyers] subissait une importante intervention chirurgicale à Paris, et il était convenu qu’elle reste auprès d’elle. Ce déplacement au Maroc apparaissait donc incongru. » La Brigade financière relève que « c’est également à cette période que Monsieur Martin Le Barrois d’Orgeval [le compagnon de François-Marie Banier] avait bénéficié d’une donation de Madame Bettencourt portant sur les sommes de 478 602 euros et 756 000 dollars US ». Pour la Brigade Financière, tous ces éléments « tendent à confirmer l’existence de ce délit », c'est-à-dire l’abus de faiblesse.


Par ailleurs, selon la Brigade Financière, Martin Le Barrois d’Orgeval, l’ami de Banier, a également bénéficié de deux contrats d’assurance-vie AVIVA de plus de 12 millions d’euros, le 8 mars 2005, de deux œuvres d’art, en décembre 2006, d’une valeur de plus d’un million d’euros, d’une donation non enregistrée par Liliane Bettencourt, en avril 2007, de trois négatifs du photographe Eugène Cuvelier, estimés à 756 000 dollars, et d’un virement en date du 27 décembre 2002 d’ « un million d’euros » tiré d’un compte Crédit du Nord ouvert au nom de François-Marie Banier. Liliane Bettencourt « incapable d’indiquer une quelconque somme » Devant la Brigade financière, François-Marie Banier rejette toute accusation d’abus de faiblesse, mettant en avant « l’entière plénitude des capacités intellectuelles » de Liliane Bettencourt, « maintenant une activité professionnelle intense, malgré ses 86 ans. » Concernant les donations consenties en sa faveur, Banier indique « qu’elles l’avaient été librement, afin qu’il puisse poursuivre son œuvre, mais également créer un musée ou une fondation, Madame Bettencourt agissant alors comme mécène. » L’artiste estime que Liliane Bettencourt a agi en parfaite connaissance de cause : « C’était sa liberté absolue de faire de son argent ce qu’elle souhaitait, et de [me] donner ce qu’elle voulait, explique François-Marie Banier, sachant qu’il s’agissait pour elle de laisser une trace de leur relation, et ce, d’autant plus dans un contexte familial tendu. » Banier met en avant «la propension de Madame Bettencourt à consentir des libéralités», citant François Dalle, PDG de L’Oréal de 1957 à 1984, et Lindsay Owen-Jones, PDG de 1988 à 2006, «lesquels avaient obtenus respectivement 8% des actions L’Oréal et 100 millions d’euros ». Face aux enquêteurs, le 13 mai 2007, Liliane Bettencourt se trouve dans l’« impossibilité » de « préciser le montant des libéralités consenties » à François-Marie Banier. Elle se dit « incapable d’indiquer une quelconque somme » , note la Brigade financière. Et quand on détaille devant elle les diverses sommes dont il est question, la milliardaire se justifie afin que « Monsieur Banier puisse poursuivre son activité d’artiste », considérant qu’ « il était normal qu’elle l’aide financièrement afin qu’il ait les moyens nécessaire à la poursuite de son activité. » Liliane Bettencourt se montre également « incapable de se souvenir des contrats CARDIF et ARCALIS » accordés à Banier, d’un montant 153 et 262 millions d’euros.


« Un faisceau de présomptions… » En conclusion, la Brigade financière considère disposer d’éléments sérieux justifiant d’éventuelles poursuites. A ce stade de l’enquête, la valeur totale des donations de Liliane Bettencourt à Banier, de 1997 à 2007, est alors évaluée à « environ 630 millions d’euros. » « Nonobstant ses affirmations [celles de François-Marie Banier], il n’en demeure pas moins que l’affectation définitive du contrat d’assurance-vie ARCALIS, en septembre 2006, période où l’état de santé de Madame Bettencourt fera alors l’objet de nombreuses interrogations, notamment de la part de Monsieur le professeur Azouvi [NDR : un expert mandaté par le parquet, voir plus loin], maintient un faisceau de présomptions quant à la réalité d’un abus de faiblesse commis par Monsieur Banier, et ce, d’autant plus, que Madame Bettencourt s’avérait être incapable de se souvenir du dit-contrat. » Dans un rapport du 7 avril 2008 effectué à la demande du parquet de Nanterre (uniquement à partir de pièces médicales issues du dossier de Liliane Bettencourt), le neurologue Philippe Azouvi, concluait à la nécessité d'un examen approfondi de la milliardaire, ajoutant que « Liliane Bettencourt présente au moins depuis septembre 2006 une probable vulnérabilité liée à une vraisemblable affection neurologique dégénérative affectant ses facultés intellectuelles. » Dans son rapport de synthèse de décembre 2008, la Brigade financière cite le docteur Azouvi, pour qui « il est fréquent qu’une personne présentant des troubles cognitifs légers ou modérés « fasse illusion » lors des relations sociales superficielles ou devant des médecins non spécialiste en neurologie. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que certaines personnes ayant des rapports vraisemblablement superficiels avec la patiente, comme son garde du corps ou son chauffeur, n’aient pas constaté de difficultés majeures. Il en va de même pour des médecins généralistes. »

Mais la justice en a, temporairement, fini avec Courroye en le désavouant. Il a voulu jouer au plus fin et il a fini par perdre, lui et sa superbe. S’il y avait des Jeux Olympiques de l’infatuation, le procureur Courroye, à n’en pas douter, seraient certainement en final et aurait peut-être la médaille d’or. En tout cas, cet homme est sensiblement fier de lui et considère son travail comme remarquable. En effet il a été remarquable mais pour d’autres raisons qui ne sont l’excellence que dans le blocage malgré les perquisitions, les interrogatoires et le vent des paroles. Cet homme donc, qui s’admire tant, qui aime le Lac des cygnes, en a eu un retour touchant car, ceux-ci le lui ont bien rendu en chantant pour lui. Voilà le croquemort de l’affaire Woerth débarqué en grandes pompes par la petite porte, la queue entre les jambes malgré ses con col dressé et le verbe haut.


Pour son départ il a choisi les Isvetzia (152), qui porte chez nous le nom d’un coiffeur, pour s’auto-congratuler et dire combien son enquête a été indépendante et efficace. Le Figaro (-ci, etc.) (153) : Deux services de police ont été mobilisés, soit environ 70 enquêteurs ; il y a eu plus de 37 perquisitions et transports ; plus de 950 procès-verbaux réalisés et 353 scellés confectionnés. Par ailleurs, à deux reprises, je me suis déplacé avec les enquêteurs en Suisse, notamment pour assister à des auditions et récu pé- rer des documents. C’est un modèle du genre en matière de rapidité et d’efficacité : j’adresse un coup de chapeau aux enquêteurs et à mes collaborateurs du parquet pour ce travail. Il faut répondre aux belles phrases très approximatives du sieur Courroye. - remarquons le bel amalgame entre perquisitions et transports, à moins qu’à ma grande ignorance, cela fût un terme juridique. Sinon comme déjà le procureur est allé deux fois en Suisse, il peut alors parler de deux perquisitions et de deux (ou quatre ? avec aller retour) transports. Je ne sais. - « Non. J’entends bien ce que d’aucuns prétendent : l’enquête du parquet n’aurait été qu’un écran de fumée, un leurre pour étouffer une affaire. J’ai même su que des journalistes avaient appelé le juge suisse exécutant la demande d’entraide judiciaire - qu’on disait d’ailleurs impossible - pour lui demander s’il était exact que j’étais allé à Genève pour détruire des pièces ! » C’est la première fois que j’entends cette affirmation qu’il serait allé en Suisse détruire des pièces. En revanche corrigeons cette petite entorse à la vérité. Lorsque certaines personnes ont parlé d’entraide judiciaire impossible elle concernait la fraude fiscale (et on va y revenir). Or le beau procureur n’est jamais allé en Suisse pour vérifier la fraude fiscale, mais pour vérifier que la veuve dorée n’avait pas été spoliée. Ce qui est tout-à-fait différent. Nous avons vu plus haut que cela aura des conséquences peu agréables pour l’Immaculé à cause du dégât collatéral, la découverte de comptes de Banier que Woerth avait certifié ne pas exister. - Dans quel pays démocratique voit-on un procureur enquêter lui-même sur un dossier comportant des écoutes dans lesquelles son nom est cité ? « D’abord, je tiens à rappeler que ces enregistrements ont été effectués en toute illégalité, dans un domicile privé. Ensuite, mon nom a été cité, comme celui de tous les protagonistes de ce dossier (avocats et magistrats). Si des écoutes sauvages avaient été réalisées dans les dossiers Elf ou Clearstream, croyez-vous que le nom des magistrats instructeurs n’aurait pas été cité ? Dans cette procédure, j’ai reçu des avocats, ce qui est normal, et il n’est pas illogique qu’ils évoquent ces rendez-vous. En tout état de cause, ces conversations ne montrent jamais d’instructions données ou suggérées par le pouvoir politique au parquet. S’agissant du traitement de ces enregistrements, notre position était très claire : il fallait connaître leur origine et vérifier qu’ils n’avaient pas fait l’objet d’un montage. » Deux réponses claires : 1- lorsqu’il est cité c’est lorsqu’on annonce deux mois à l’avance au clan de la veuve via


Maistre quelle va être sa décision (classement sans suite), dans l’affaire de la plainte pour abus de faiblesse, ce qui s’avérera. Or il s’agit bien là d’un secret judiciaire et de la révélation de ce secret à une des parties. Cette fuite ne peut venir que de celui qui prend la décision. Il est donc bel et bien impliqué et pas seulement parce qu’il rencontre les parties. 2- Il se cache derrière le fait que les enregistrements aient été effectués illégalement, ce qui ne change en rien ce qu’ils contiennent et surtout aurait refusé de donner les documents uniquement afin de vérifier leur authenticité. Or ces enregistrements ont été validés par la justice avant son refus et je suppose que la police les a expertisés très rapidement et dans mon souvenir cela est bien antérieur au refus de Courroye de transmettre ceux-ci à la juge Prévost Desprez. - Les policiers étaient d’ailleurs très curieux de savoir d’où provenaient les fuites répétées dans ce supplément d’information. Le secret de l’enquête est un principe essentiel de procédure pénale, qui doit être respecté. Certes, en revanche, personne ne semble l’avoir été, curieux, quand il s’est agi du Figaro et des fuites de l’audition de la comptable. Si on est si pointilleux on l’est pour tout le secret de l’enquête, des enquêtes et non uniquement celui concernant la juge Prévost Desprez. - Avec le recul, estimez-vous avoir commis des erreurs dans la gestion de cette affaire très particulière ? René Char a écrit : « Je ne peux pas toujours me relire mais je peux signer. » Je signe tout ce que le parquet a fait. Qui vous a soutenu durant ces quatre mois ? Ai-je besoin d’être soutenu ? « La solitude est la splendeur des forts », disait le général de Gaulle. Bien évidemment, tout ce travail au sein du parquet a été effectué en équipe. Cela se passe de commentaires. La littérature et les grandes phrases au secours de l’orgueil. Il s’est également répandu à la radio, chez le frère Lagardère, Europe 1. Avec El Kabbach. Là, en toute modestie qui se respecte, parle de symphonie inachevée s’il avait été musicien. Une symphonie, pas moins Bon là j’exagère un peu quoique : « Après tout, pour ceux qui sont mélomanes, la symphonie inachevée de Schubert ça n’est pas la moins réussie. ».

Comme vous pourriez le voir et l’entendre dans la vidéo ici (154), il déclare entre autre que les décisions allaient être prises vers fin novembre mais qu’il ne restait que peu de choses. Seulement une expertise comptable, deux ou trois interrogatoires et un voyage en Suisse pour récupérer les dossiers. Refusant de répondre si madame Bettencourt aurait été à nouveau interrogée. Or, dans ces interrogatoires il y a celui du fameux Woerth. Pourquoi a-t-il donc tant attendu. La justice serait-elle au service du confort où des intérêts politiques de ceux qu’elle interroge ? En quoi son interrogatoire aurait paralysé la République ? Sarkozy s’en va bien passer 4 jours au Maroc (155) le 27 octobre - du vendredi au mardi - en pleine agitation pour les retraites (il aime tant qu’il y retourne pour les fêtes, le Maroc là où Hortefeux a vu Tapie


pour le présenter à Sarkozy), lui qui décide de tout, sans que la terre se soit arrêtée de tourner et la loi bloquée, alors imaginez quelques heures de l’immaculé Eric, déjà déchargé par le Premier Ministre d’une bonne part du boulot. Bon, venons en à la suite de la déclaration audiophonique en soulignant que Courroye évoque une partie de l’enquête, en dévoile des éléments qui attaquent la comptable, se refuse à parler cependant des suites pour d’autres parties de l’enquête ce qui prouve que lui aussi parle à la presse et devrait être poursuivi pour cela. A une mauvaise question d’El Kabbach qui cite incomplètement Eva Joly, car il dit que cette dernière parle de manipulation, le procureur déclare que celle-ci devrait se mettre à jour dans les procédures pénales. Or il a tout faux. Ou ses informations sont tronquées, ou il ment. Il l’avait déjà fait une première fois, et j’en avais apporté la preuve par une vidéo d’Eva Joly à Arrêt sur Image. En effet Eva Joly a pris position lors de la première déclaration du supérieur hiérarchique voulant dépayser toutes les affaires, le vendredi dans une déclaration du JDD. En effet il est impossible de dépayser une enquête préliminaire. Elle déclarait que pour se faire il fallait d’abord nommer un ou des juges d’instruction, ce que n’avait pas demandé ce même supérieur. Or ce n’est qu’en début de semaine suivante que celui-ci a demandé à Courroye d’ouvrir une information judiciaire. Eva Joly avait raison, et Courroye a tort. Dans cette entrevue Courroye dédouane carrément le financement occulte. Il déclare qu’un témoin unique ce n’est pas de témoin du tout. Drôle de conception de la justice. Ceci veut-il donc dire que toutes les affaires jugées et tous les coupable condamnés à partir d’un témoin unique seraient invalides ? Il évacue très rapidement les autres témoignages qui indiquent qu’il y avait des enveloppes kraft, du moins que nombre d’employés (au moins 5 soit la majeure partie de ceux-ci) savaient que les Bettencourt finançaient en liquide les hommes politiques. Il oublie les sorties de liquide, il oublie les carnets de comptes et plus de 300 000 ! sortis en moins de 4 mois sans aucune attribution claire et ce qui est largement au-dessus de la moyenne habituelle des sorties en liquide de la famille Bettencourt et qui tombe juste pendant la campagne présidentielle, il oublie le chèque de 100 000 ! du 26 décembre 2006 (Dexia Banque), il oublie les agendas qui confirment le rendezvous de Maistre et Woerth et celui de la comptable où est indiqué clairement le rendez-vous de Maistre avec le trésorier, il oublie la déclaration de Banier qui indique dans un de ses écrits, que la veuve Dorée lui aurait déclaré (note du 27 avril 2007) que Sarkozy, par l’intermédiaire de Maistre, lui réclamait encore de l’argent : « Elle ne m’a pas dit si c’était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose ». Or il n’a pas saisi les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, il n’a pas perquisitionné les micro partis, ni saisi leurs comptes. Il oublie aussi le voyage en Suisse de Woerth lors de la campagne où il a reçu des dons d’expatriés fortunés, alors que l’on peut être certain que certains fraudaient le fisc et que cet argent reçu créait un recel de fraude fiscale, du blanchiment de fraude fiscale.


Courroye fait un assez ignoble amalgame entre la somme perçue par la comptable et son témoignage concernant les enveloppes. Du reste El Kabbach dit carrément que celle-ci a été achetée. Or, si tant est que cela fût vraie - j’en ai démontré le contraire - il ne peut y avoir aucun rapport avec la dénonciation des enveloppes. Où serait l’intérêt de sa commanditaire qu’elle fasse ce genre de déclaration, mais surtout il faut en permanence se souvenir que la comptable n’a fait ces déclarations que parce qu’on l’avait accusée d’avoir soustrait les carnets de comptes ? Sans cette plainte, jamais nous n’aurions été au courant de tout cela. L’élément déclencheur n’est en aucun cas la bataille entre la fille et la mère, mais l’action néfaste de Kiejman, que la justice dédouane tout en le déclarant coupable de calomnie et de diffamation, ce même Kiejman qui s’attaque à la vie privée et au physique de la juge en toute impunité jusqu’alors. Le Courroye fait aussi une très étrange remarque. Il déclare que la veuve n’avait pas perdu sa tête quand elle a fait le chèque à la comptable. Or l’abus de faiblesse se caractérise par de la faiblesse, mais pas la perte totale et permanente de ses capacités intellectuelles car si tel était le cas elle serait sous tutelle. De plus, cela ne vient en rien contredire le versement en espèces. Cet argument le renforcerait au contraire. Il mélange un peu tout le brillantissime procureur. Faut-il le mettre sous curatelle ? La réalité est que le monceau de travail qu’a effectué la justice ne concerne que très peu la fraude fiscale, le financement illégal de la campagne de Sarkozy, mais surtout s’attaque aux fuites, à l’action judiciaire concernant la vie privée, l’abus de faiblesse pour lequel, Courroye, sans rire, nous déclare qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour ne pas ne pas classer sans suite l’affaire, ce qui est contredit, non seulement par les enquêtes elle-mêmes révélées par France Inter, mais également par toutes les déclarations des témoins qui ne se résument pas à la seule comptable, car ce que ne dit pas Courroye c’est que nombre des employés ont été mis dehors et qu’il ne parle pas pour eux de témoignage acheté alors qu’eux aussi ont témoigné. On a également découvert qu’à quelques jours d’intervalle deux courriers sont parvenus à la compagnie d’assurance pour d’une part venant de la milliardaire demandant de changer de bénéficiaire au profit de Banier et d’autre part l’acceptation immédiate par celui-ci de cette clause ce qui la rend irréversible. Les deux enveloppes ont été écrites par la secrétaire de Banier et la police soupçonne que la signature ait été scannée. On découvre aussi que la veuve aurait été dépouillée de son île. Les éléments se sont accumulés pour prouver définitivement que la veuve aurait bien subi un abus de faiblesse, qui va tomber dans l’oubli à cause de la réconciliation. Le procureur Courroye, grâce à l’action imbécile de Kiejman, qui aura été le roi de la gaffe, en portant plainte contre la juge, indirectement, aura été f i n a l e m e n t d e s s a i s i d e t o u t e s l e s a f f a i r e s . Tr o i s j u g e s o n t é t é nommées : Sabine Kheris, Nathalie Turquey et Anne Vincent. Ensuite à la cour de cassation décidera que toutes les affaires seront dépaysées. Ce sera Bordeaux par décision du 17 novembre 2010.


Juste quelques mots sur MAM, encore ministre de la justice, qui a déclaré sur France Inter que cette affaire n’avait rien de politique et que ce n’était pas aux politiques à demander une information judiciaire ni un dessaisissement de Courroye, et que la modification du parcours judiciaire de ce dossier n’était que logique et dans les temps. Elle oublie qu’un certain Nadal, magistrat près de la Cour de cassation, un des plus hauts magistrats français, avait fait cette même demande il y a plus d’un mois avant cette déclaration et que celui-ci n’est pas un membre de la diaspora politique mais fait partie du sérail judiciaire, ce qui démonte son argument. Cependant on apprend que si les politiques en général n’agissent pas ou n’ont pas le droit, en particulier c’est tout autre chose. Le Figaro (156) : Depuis des semaines, les tensions entre ces deux magistrats agacent en haut lieu. Le dernier épisode en date a fait déborder la coupe. À la suite d’une plainte de Georges Kiejman, avocat de Liliane Bettencourt, sur des fuites parues dans la presse, Philippe Courroye a fait éplucher les « fadettes » (relevés téléphoniques) de journalistes du Monde pour identifier l’origine des informations. Ces relevés montrent des échanges entre un journaliste et Isabelle Prévost-Desprez, ce qui a déclenché l’ouverture d’une enquête pour violation du secret professionnel, mettant indirectement en cause la juge… qui risque du même coup d’être dessaisie. Une bonne nouvelle, a priori, pour le « camp » des défenseurs de la mère contre la fille. Mais le procédé du procureur a suscité de multiples protestations et des interrogations quant à sa légalité. À la veille d’un remaniement ministériel, l’Élysée a décidé de faire place nette. « Il n’était pas possible d’écarter Isabelle Prévost-Desprez seule sans susciter des protestations fortes », analyse un proche du dossier. Le procureur général de Versailles, Philippe Ingall Montagnier, a donc contraint Philippe Courroye à transmettre ses dossiers à des juges d’instruction. Vous noterez que l’Elysée a décidé de faire place nette. Ce n’est pas politique ça ? ! Ce n’est pas une intervention du politique dans la justice ça ? ! Enfin si ce qu’écrit Le Figaro est vrai, Figaro qui n’est pas un repère des amis de Mélenchon. Pour terminer cette liste des éléments d’enquête fournie par le NouvelObs est assez intéressante : - Atteinte à l’intimité de la vie privée, complicité et recel de ce délit - violation du secret professionnel et complicité de ce délit - publication d’enregistrement de paroles prononcées à titre privé ou confidentiel et complicité de ce délit - dénonciation calomnieuse commise au préjudice d’Eric Woerth - subornation de témoins - vols commis au préjudice de Liliane Bettencourt et de François-Marie Banier, complicité et recel de ses délits - trafic d’influence actif commis par un particulier


- trafic d’influence passif commis par une personne investie d’un mandat électif public - blanchiment - escroquerie commise au préjudice de Liliane Bettencourt, complicité et recel de ce délit - abus de confiance commis au préjudice de Liliane Bettencourt, complicité et recel de ce délit - financement illicite de parti politique ou de campagne électorale, complicité et recel de ce délit - violences volontaires sur ascendant n’ayant pas entraîné une interruption de travail temporaire (ITT), commises au préjudice de Liliane Bettencourt - abus de biens sociaux au préjudice de la société Clymène, complicité et recel de ce délit Vous noterez la distinction entre trafic d’influence actif commis par un particulier (on suppose Maistre) et trafic d’influence passif commis par une personne investie d’un mandat électif public (on suppose Woerth). Donc l’un est actif et l’autre est passif. Dans la dénomination-même il y a déjà un jugement. Or faire engager son épouse est-ce actif ou passif ? Vous noterez également qu’il n’y a rien ni sur la fraude fiscale, ni sur l’épouse Woerth. Il n’y a rien pour les fuites du Figaro. Il n’y a pas de plainte en diffamation ni de Sarkozy, ni de Courroye, ni de Maistre, ni de l’épouse Woerth. Il y a en revanche une attaque contre la publication des enregistrements bien que par deux fois la justice ait donné raison au Point et à Médiapart. Sur quatorze faits, l’immense majorité soit 10, sont au profit (façon de parler) de la veuve dorée, qui s’est réconciliée avec sa fille le 6 décembre quand le 8 la Cour de cassation a fini d’examiner les dossier qui peuvent, enfin, partir pour Bordeaux. Au fait que dire de ça (Rue89 (157)) : Ou le célèbre Philippe Courroye, dont Dorothée Moisan révèle qu'il a sollicité en 2007 une intervention d'Eric Woerth pour se faire rembourser un déménagement de quelques milliers d'euros… On ne sait s’il y a une justice immanente, en revanche on s’aperçoit que tel est pris qui croyait prendre et que cet imbécile, selon le mot habituel de Nicolas Sarkozy, de Kiejman par deux actions qu’il croyait royales, a déclenché un des plus grands scandales possibles de ces dernières années : ingérence politique dans la justice, financement illicite de parti et de campagne électorale, un réseau d’amis aux intérêts bien compris autour de Woerth au service d’une caste, et a permis le dessaisissement du procureur Courroye dont c’est le chant du cygne. Le 9 septembre Médiapart (166) nous dit : La juge d'instruction parisienne Sylvie Zimmerman vient de joindre deux dossiers d'espionnage téléphonique de journalistes. Ils peuvent déboucher sur la mise en examen de hauts responsables de la police et de la magistrature, tous très proches du président de la République. Frédéric Péchenard, Bernard Squarcini et Philippe Courroye sont visés. Squarcini mis en examen le 17 octobre 2011, Courroye le 14 janvier 2012, plainte du Monde contre Courroye auprès du CSM le 23 janvier 2012


Autres développements : Hippodrome : le 24 mai le rapport publique demande l’annulation de la vente de l’hippodrome. Les arguments juridiques des avocats du Snupfen sont les suivants. D’abord, ils soulignent que les auteurs de la décision de vendre n’avaient pas compétence à agir. « Les bois et les forêts de l’État sont considérés comme représentatifs d’un patrimoine de haute valeur » et, sauf exception, sont inaliénables, écrivent-ils dans leur requête. À la rigueur, il aurait fallu une loi pour pouvoir les céder. En outre, les différents signataires de l’acte de vente litigieux n’étaient pas habilités à le faire, soutiennent Mes Fréty et Mengès (183 Médiapart). Parmi les « vices de procédure » qui « entachent » les actes litigieux, les avocats soulèvent également l’absence de déclassement des forêts cédées, ainsi que l’inexistence d’autorisation préalable à la vente. Ils rappellent que le ministre de l’agriculture s’était déjà formellement opposé à une demande de cession en août 2003, et que l’Office national des forêts avait fait connaître son opposition à la vente le 22 juillet 2010. Autre irrégularité : la vente des terrains forestiers s‘est faite « de gré à gré », alors qu’elle aurait dû l’être « avec publicité et mise en concurrence » (si elle avait préalablement été autorisée). C’est justement le principe de la mise en concurrence, rappellent les avocats du Snupfen, qui permet « que les intérêts de l’État soient préservés au mieux ». En effet, « d’autres sociétés ou associations auraient naturellement pu se porter acquéreurs, au premier nombre desquelles l‘association sportive Golf de Compiègne, qui occupe et utilise une partie de la forêt cédée depuis plusieurs dizaines d’années et se serait ainsi évité le contentieux aux fins d’expulsion postérieur à la cession initiée par le cessionnaire, pour au contraire se maintenir ». Ils poursuivent en pointant que « la procédure suivie a également été viciée dans la mesure où la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites aurait dû être consultée préalablement à la vente ». De même, « le droit de priorité » du Conseil d’agglomération de la région de Compiègne n’a pas non plus été respecté, écrivent les avocats. Pour finir, ils soulèvent encore « l’insuffisance de motivation » de la décision d’Éric Woerth, la « violation du principe d’inviolabilité du domaine public », la « violation du principe d’égalité et d’interdiction des libéralités », et « l’erreur manifeste d’appréciation quant au prix de cession ». Sur ce dernier point, qui a fait l’objet de l'expertise fouillée remise à la Cour de justice de la République, les avocats du Snupfen écrivent que « les parcelles de la forêt de Compiègne en cause ont été cédées au prix de 2,5 millions. Un tel prix est à l’évidence dérisoire, en tout état de cause, il est manifestement erroné », écrivent-ils, discutant notamment le bien-fondé de l’abattement retenu par les trois experts de la CJR, qui ramène la valeur des terrains cédés de 13 millions d’euros à 8,3 millions. « Il apparaît clairement que l'autorité administrative n'a pas utilisé ses pouvoirs dans le but de sauvegarder l'intérêt général », concluent les avocats. « Puisque l'administration a mis en œuvre une procédure illégale afin d'éviter


les contraintes de la procédure classique, le détournement de procédure est caractérisé. » En conclusion, Mes Fréty et Mengès estiment que cette affaire constitue un « détournement de pouvoir » et « une fraude », qui permettent d’annuler la vente et « d’enjoindre à l’État » de « procéder à la résolution de la vente de l’hippodrome de Compiègne ».


Chronologie au 7 octobre 2013

29 septembre 2006 Mémo intitulé Financement UMP/NS de Maistre qui a rencontré Woerth proposant de verser 30 000 ! (grâce aux micro partis 7 500 par parti, et par personne) 26 décembre 2006 Retrait de 100 000 ! en liquide de Dexia par Claire T. avec procuration de la veuve dorée entre janvier et avril 2007 retrait sans destination définie en liquide de plus de 388 000 euros dont 140 000 en janvier à André Bettencourt sans compter les 100 000 du 26 décembre. en 2007 Courroye demande à Woerth d’intervenir pour se faire rembourser plusieurs milliers d’euros d’un déménagement ce qui le disqualifie pour mener l’enquête. 18 janvier 2007 Remise à la veuve dorée de 150 000 euros en liquide pour Maistre pour le trésorier selon Claire T. 19 janvier 2007 Rendez-vous à 8 h 30 dans un café entre Maistre et Woerth 26 janvier 2007 Maistre verse 3 000 ! pour la campagne de Sarkozy 26 janvier 2007 à 9 h 45 Woerth rencontre Sarkozy 31 janvier 2007 Maistre rencontre Sarkozy avec Woerth au Premier Cercle de 19 h 30 à 20 h. 5 février 2007 400 000 ! en liquide viennent de Suisse pour Bettencourt 7 février 2007


Maistre et Woerth prennent un café ensemble à 8 h 30. Le soir Woerth rencontre Sarkzoy à 19 h 30.

24 février 2007 Selon l’Express Sarkozy a pu rencontrer André Bettencourt alors que 400 000 ! en liquide était venus de Suisse de façon illégale.

12 mars 2007 Lettre de Woerth pour soutenir la légion d’honneur de Maistre à Nicolas Sarkozy sur papier à entête de l’association de soutien à ce même Nicolas Sarkozy. Rencontre Woerth Sarkozy. mars 2007 Demande officiel de Légion d’honneur du ministère de l’intérieur (Solly) 26 mars 2007 50 000 ! sortis en liquide 26 avril 2007 400 000 ! en liquide viennent de Suisse pour Bettencourt 27 avril 2007 un document cite Nicolas Sarkozy comme solliciteur pour avoir de l’argent au printemps 2007. Banier ayant l’habitude de prendre des notes pour ses romans :«Elle ne m'a pas dit si c'était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose». 28 juin 2007 Première lettre (manuscrite) de remerciement de Maistre à Woerth pour la breloque 11 juillet 2007 Lettre de Françoise Meyers Bettencourt à Claire T. qui stipule que cette dernière sera garantie d’avoir 800 000 ! nets en cas de licenciement 13 juillet 2007 Maistre sur la liste de la légion d’honneur (Borloo) 31 août 2007 CV de Florence Woerth adressé à André Bettencourt avec à la main : vu le mari, 120 000

12 septembre 2007


Déjeuner entre Woerth devenu ministre du budget et Maistre. Le ministre saisi de la situation fiscale d’un des associés de Maistre 19 septembre 2007 Cellule fiscale du ministère s’empare du dossier 20 septembre 2007 Nouveau déjeuner Maistre/Woerth 9 novembre 2007 La cellule fiscale abandonne le redressement automne 2007 Seconde lettre (à la machine) de remerciement de Maistre à Woerth pour la breloque novembre 2007 Banier et Maistre tente d’acheter Claire T. (appartements promis, argent en Suisse, doublement du salaire) 12 Novembre 2007 engagement de Florence Woerth par Maistre pour 200 000 ! par an plus voiture de fonction 19 décembre 2007 Françoise Bettencourt-Meyers porte plainte contre François-Marie Banier pour «abus de faiblesse» à l’égard de sa mère, Liliane. 23 janvier 2008 Légion d’honneur de Maistre remise par Woerth 31 janvier 2008 Dîner du couple Woerth chez Bettencourt 6,7 et 8 février 2008 Réunions (6 et 8) à Neuilly chez madame Bettencourt pour préparer les réponses (éléments de langage) à de futures interrogations par la police et justice, mensonges à l’appui (comptes en Suisse, île d’Arros…) et taper sur la fille. Le 7 madame Bettencourt est reçue à l’Elysée, le soir Philippe Courroye dîne avec Sarkozy, invité par lui 11 février 2008 Les Woerth invite Maistre à dîner à Bercy. Contrôle fiscal lancé contre Banier connu de Woerth en mars.

4 avril 2008


Nicolas Sarkozy par courrier avertit l’Aga Khan qu’il est exonéré de tout impôt, Woerth étant ministre des du budget à l’époque.

15 avril 2008 Réunion pour le même sujet que celles des 6 et 8 février printemps 2008 Dîner dans les locaux appartenant au ministère du budget (L’hôtel de Seignelay ) au profit d’une douzaine de personnes dont Maistre et Bettencourt à l’invitation de Woerth septembre 2008 Banier en garde à vue fait une étrange déclaration demandant aux policiers de demander des explications à Woerth et Sarkozy 24 et 25 septembre 2008 La brigade financière procède à d'importantes auditions dans le cadre de l'enquête préliminaire alors gérée par le parquet de Nanterre 27 septembre 2008 M.Courroye rencontre M. Sarkozy, ainsi que l'atteste un courriel saisi au bureau de l'ex-président: Rdv privé Ph Courroye 12h30-13h

5 novembre 2008 Rencontre entre Sarkozy, Maistre et Bettencourt 13 novembre 2008 Rencontre entre Sarkozy et Maistre et Bettencourt 2 et 8 décembre 2008 1 M ! chaque fois en liquide viennent de Suisse pour Bettencourt 9 janvier 2009 Courroye transmet le dossier Banier au fisc 16 janvier 2009 L'agenda privé de M. Sarkozy porte cette mention: Rdv privé 18h30-19h, RDV avec Courroye 20 janvier 2009 M. Courroye est destinataire d'un courrier des avocats de François-Marie Banier, accompagné de divers documents 22 janvier 2009 Courroye rencontre Sarkozy


19 février 2009 Liliane Bettencourt refuse d’être examinée par un médecin. Dans une expertise qu’elle a demandée à un neuropsychiatre, son état de santé mental est jugé satisfaisant. 23 février 2009 Tracfin avisé la rupture précoce d’un contrat d’assurance vie de plusieurs dizaines de millions d’euros (sans doute Banier) mais rien ne se passe 5 mars 2009 Nicolas Sarkozy remet a légion d’honneur à Guy Wildenstein de mai 2009 à mai 2010 Enregistrements 12 juin 2009 Maistre reçu à l’Elysée pour l’affaire mère/fille Bettencourt, l’avocat rencontre Courroye 22 juin 2009 Maistre reçu par la cellule fiscale pour la fondation Bettencourt 20 juillet 2009 Rendz-vous Courroye Sarkozy à 13h30, le courriel de confirmation demande d’arriver par le parc (ne pas être vu ?) 21 juillet 2009 Maistre annonce à madame Bettencourt qu’Ouart lui a déclaré que Courroye allait classer sans suite le dossier 22 juillet 2009 Le directeur technique et commercial de l'Office national des forêts, Bernard Gamblin, dans une note, juge que la proposition de l'acheteur, s'élevant alors à 1,5 millions d'euros, n'est sans « aucun lien avec la valeur réelle » de l'hippodrome. 1er septembre 2009 Philippe Parini, le directeur général des Finances publiques, rédige une note à l'attention d'Eric Woerth, insistant sur le caractère indispensable d'un appel d'offres. 3 septembre 2009 La citation directe de la fifille est jugée recevable

22 septembre 2009


Le parquet annonce qu’il classe l’enquête sans suite. Mais, avec la citation directe de Françoise Bettencourt-Meyers, cette décision n’empêche plus l’organisation d’un procès. 27 septembre 2009 A nouveau rendez-vous à l’Elysée de Courroye 29 octobre 2009 En qualité de ministre du budget, M. Eric Woerth annonçait, par lettre à la Société des courses de Compiègne (Oise) l'acceptation de la cession de l'hippodrome du Putois sis sur un domaine forestier de l'Etat 17 novembre 2009 Note du directeur de cabinet de Bruno Lemaire indiquant que la vente serait illégale 18 novembre 2009 400 000 ! en liquide viennent de Suisse pour Bettencourt 26 novembre 2009 Le directeur du cabinet de M. Woerth avertissait son homologue de l'agriculture que refuser de céder le terrain à la SCC « provoquerait (…) une forte réaction du sénateur-maire de Compiègne, qui soutient ce projet ». 27 novembre 2009 400 000 ! en liquide viennent de Suisse pour Bettencourt 7 décembre 2009 Dîner au Bistol des membres du Premier Cercle en présence de Nicolas Sarkozy. 400 000 ! en liquide viennent de Suisse pour Bettencourt 9 décembre 2009 Le député socialiste Eckert demande à Woerth s’il n’y a pas de conflit d’intérêt entre son poste de trésorier à l’UMP et celui de ministre au budget, il répond que la question est stupide. 14 décembre 2009 Décision prise de transférer des fonds de Suisse à Singapour en présence de l’avocat suisse Merkt selon ce que souhaitait Maistre le 19 novembre 24 décembre 2009 Etrangement les domaines prennent position sur la légalité de la vente de l’hippodrome deux mois après la lettre de Woerth.

janvier 2010


Transfert de fonds (sans doute 10 millions d’euros) d’une banque suisse à Singapour. A noter que l’épouse d’Eric Woerth travaille toujours à la gestion des fonds de madame Bettencourt. 24 février 2010 Nouveau refus de Liliane Bettencourt de se soumettre à une expertise médicale. 4 mars 2010 Les fameux chèques 16 mars 2010 Compiègne : l'inspecteur général des Finances Philippe Dumas avait à son tour écrit au ministre pour l'alerter « sur les risques attachés à cette opération » et « Le prix convenu (...) parait assez faible ». Selon sa propre estimation, le bien vaut entre 11 et 19 millions d'euros. Arrêté ministériel stipulant la vente. 17 mars 2010 Mail envoyé par Daniel Dubost, directeur de France Domaine, à la Direction générale des finances publiques: La cession a fait l'objet d'une décision particulière et explicite du ministre demandant [qu'elle] soit réalisée au bénéfice de la Société des courses de Compiègne. 23 avril 2010 Maistre regrette d’avoir engagé Florence Woerth car elle devient trop visible. juin 2010 Légion d’honneur à Peugeot par Woerth dans les locaux de Peugeot avenue de la grande armée à paris. 10 juin 2010 Metzner annonce qu’il a des documents explosifs (enregistrements fournis par la fille Bettencourt) 12 juin 2010 Philippe Courroye est reçu à l'Elysée, ainsi que l'atteste un courriel : Rdv privé Nicolas Sarkozy/Philippe Courroye 16h-16h30. 14 juin 2010 Une enquête préliminaire pour « atteinte à la vie privée » est ouverte. 16 juin 2010 Mediapart publie des transcriptions des enregistrements audio entre Liliane Bettencourt et son gestionnaire de fortune Patrice de Maistre. Ils révèlent des opérations financières destinées à échapper au fisc, l’existence de 78 millions d’euros en Suisse, l’existence de l’îlot des Seychelles (Arros), et des relations entre la milliardaire et le couple Woerth. On apprend les interventions de Patrick Ouart en faveur du clan veuve dorée. Ces enregistrements ont été


réalisés par le majordome entre mai 2009 et mai 2010 et confiés par celui-ci à Françoise Meyers Bettencourt qui les a transmis à la police. 17 juin 2010 Les enregistrements révèlent 3 chèques : Pécresse, Woerth et Sarkozy. Mediapart publie un autre extrait dans lequel le gestionnaire suggère de se séparer de Florence Woerth, en échange d'argent, pour ne pas froisser son mari. Maistre déclare que c’est grâce à Woerth que l’auditorium Bettencourt verra le jour dans l’Hôtel des Monnaies. On apprend par la même occasion que la femme d'Eric Woerth est employée de la société Clymène, qui gère une partie de la fortune de Liliane Bettencourt, de 2007 à 2010. Florence Woerth et son mari sont donc soupçonnés d'avoir eu connaissance d'une fraude fiscale de la milliardaire, sans en avoir informé le fisc. 20 juin 2010 Woerth déposerait plainte contre Arnaud Montebourg qui a accusé la veille l'épouse du ministre « d'organiser la fraude fiscale de Mme Bettencourt ». 21 juin 2010 Premières publications sonores. La veuve annonce qu’elle va rapatrier sa fortune évaporée en Suisse. Woerth annonce la démission de son épouse. 23 juin 2010 Nicolas Sarkozy soutient Woerth. Le Nouvel Obs annonce que Maistre a été décoré par Woerth. Le procureur Courroye écrit au parquet. 24 juin 2010 Plainte de Florence Woerth contre Eva Joly. 25 juin 2010 Bakchich.info déclare que Woerth savait pour Banier qui figure sur la liste de 500 évadés du Liechtenstein, liste remise par l’Allemagne à l’Immaculé. Enquête qui ne donnera rien. Marianne accuse le procureur de Nanterre de ne pas avoir fourni au fisc ce qu’il savait depuis mars 2008 sur une possible fraude fiscale de Bettencourt, celui répond en prouvant qu’en janvier 2009 il avait averti le fisc. Woerth (en contradiction avec ses déclarations qu’il n’agissait pas) déclare avoir autorisé le contrôle en 2009 27 juin 2010 Eric Woerth annonce que son épouse a démissionné. Nicolas Sarkozy renouvelle son soutien. Le JDD affirme qu'en décembre 2009, Eric Woerth a dîné avec Robert Peugeot pour évoquer des questions fiscales, après un vol de lingots d'or chez l'héritier de la famille Peugeot. Pour sa défense, le ministre estime sur RTL que cet article est coupable d'un "amalgame scandaleux" Il n’a jamais obtenu la légion pour Maistre. Du côté des services du ministre, on précise que le montant de 500.000 euros était une simple « erreur de calcul de la police ». Le député Verts Noël Mamère, sur Radio J, dénonce un nouveau «


conflit d'intérêts » concernant le couple Woerth, entre la création d'une écurie de chevaux de course par Florence Woerth, et la préparation par son mari d'une loi sur la libéralisation des jeux en ligne, à laquelle la filière hippique était très hostile. Par ailleurs, Noël Mamère accuse le ministre d'avoir fait bénéficier d'avantages les donateurs millionnaires du Premier cercle, club créé par le trésorier de l'UMP pour remplir les caisses du parti. Lapsus de Woerth à RTL : « J'ai lancé toutes les procédures pour, au contraire, renforcer la fraude fiscale » 28 juin 2010 Florence Woerth déclare avoir « sous-estimé » le conflit d'intérêts entre les fonctions de son mari et son emploi à la société Clymène. 29 juin 2010 Mediapart découvre l'existence d'un curieux parti politique, agréé uniquement en Picardie, où Eric Woerth est maire de Chantilly, répondant au nom d'Association de soutien à l'action d'Eric Woerth. L'Association a bénéficié de quatre versements de la part de l'UMP : 3.000 euros les 30 mai et 24 décembre 2008, 5.250 euros le 9 mai, 55.000 euros en janvier. Le site conclue :« En clair, Eric Woerth, trésorier du parti présidentiel, s'arrange pour que l'UMP finance un parti politique local à son service ». Dans le Figaro Philippe Parini, directeur général des finances publiques, défend Woerth : aucune instruction. 30 juin 2010 Selon Le Nouvel Observateur, un quatrième chèque de 7.500 euros, signé par Liliane Bettencourt, a été établi, en mars 2010… à l'ordre l’association de financement de soutien à l’action d’Eric Woerth. Il révèle également que Sarkozy a rencontré personnellement deux fois Maistre à l’Elysée. Le volatile lui parle de Wildenstein. Baroin lance son enquête bidon confiée au président de l’IGF. Sarkozy renouvelle son soutien à Woerth et ne lui demandera pas de démissionner de son poste de trésorier 1er juillet 2010 Mediapart affirme que la milliardaire n'a pu être remboursée au titre du bouclier fiscal, sans l'aval du ministre du Budget, qui était alors... Eric Woerth. 30 millions rubis sur l’ongle. Le Monde révèle un dîner, le 30 janvier 2008 chez Bettencourt en présence de Woerth. Le Point révèle au travers des enregistrements que Maistre était au courant par Ouart dès le 21 juillet 2009 qu’en septembre Courroye classerait l’affaire. 1er jour du procès Banier.

2 juillet 2010 Médiapart annonce que le fisc a remboursé 30 millions d’euros à la veuve dorée. L’avocat de Claire T. indique qu’il pouvait y avoir jusqu’à 50 000 ! de retrait en liquide par semaine, argent distribué. Dans un communiqué, le ministre du travail dément, précisant qu'« un ministre du Budget n'intervient en aucun cas dans cette procédure », et ajoutant ne pas avoir « donné son


aval ». Un peu plus tard, on apprend par Le Canard Enchaîné qu'au total, Liliane Bettencourt aurait en fait été remboursée de 100 millions d'euros en quatre ans grâce au bouclier fiscal. La Tribune de Genève révèle que Florence Woerth aurait multiplié les allers-retours à Genève pour Bettencourt. Intervention à TF1 de la veuve dorée. 3 juillet 2010 Sur BFM-TV, Florence Woerth dénonce « l'injustice », les « mensonges » et « calomnies » dont est victime sa famille depuis le début de ces révélations. 5 juillet 2010 Le procureur de Nanterre, dans un courrier adressé au ministère de la Justice, souhaite enquêter sur l’embauche de Florence Woerth à Clymène. Claire T. entendue par la police. 6 juillet 2010 Mediapart publie un entretien avec l'ex-comptable au service depuis 12 ans des Bettencourt. Cette dernière affirme que 150 000 euros en liquide étaient destinés à Woerth par Maistre pour la campagne de Sarkozy et affirme aussi que Nicolas Sarkozy « recevait aussi son enveloppe ». L'Elysée et Eric Woerth démentent. Au 20h de TF1, Eric Woerth ne démissionnera pas. 7 juillet 2010 Suite aux accusations de l'ex-comptable, le parquet de Nanterre compte ouvrir une enquête sur un possible financement illégal de parti politique. La police confirme le retrait de 50 000 euros, qui aurait été destiné à la campagne de Nicolas Sarkozy. Eric Woerth devrait déposer plainte contre X pour « dénonciation calomnieuse » auprès du tribunal de grande instance de Nanterre, après les accusations de « financement illégal ». Suite à la plainte déposée par Eric Woerth, le parquet de Nanterre annonce une nouvelle enquête préliminaire. 8 juillet 2010 L'examen par la police des carnets de compte du couple Bettencourt contredisent la version de Claire Thibout. Réentendue par la police, elle se rétracte en partie seulement, et dénonce même les « propos romancés » de Mediapart. Le Figaro a droit en priorité (sans doute par Guéant) a des extraits de PV, extraits trompeurs car la rétractation n’est qu’infime. Florence Woerth veut être entendue par la police. Nouvel interrogatoire de Claire T. 9 juillet 2010 Marianne se procure l'un des carnets de Claire T., datant de 2007, dans lequel celle-ci notait les retraits d'espèces destinés aux politiques. Dans ce carnet, apparaît la date du 26 mars 2007, jour où ont été retirés 50.000 euros, une somme destinée à Eric Woerth selon l'ex-comptable. Entre janvier et avril ce sont 388 000 ! retirés en liquide, ce qui ne correspond en rien à l’année précédente. Le NouvelObs révèle que l’ancienne secrétaire particulière d’André Bettencourt confirme les accusations de Claire T. Perquisition chez Maistre,


découverte des lettres de remerciements. Ouverture d’une 3é enquête. Les 8 et 9 juillet la secrétaire particulière d’André Bettencourt et le majordome, interrogés par la police, confirment les dons en liquide aux politiques. 10 juillet 2010 Dans le JDD Woerth demande à être entendu (en fait le Canard révèle qu’il est au courant qu’il sera entendu et préfère devancer). Ouverture de 3 enquêtes préliminaires (atteinte à le vie privée, les enveloppes, blanchiment de fraude fiscale) 11 juillet 2010 Rapport du président de l'Inspection générale des finances 12 juillet 2010 Le Président, (12 jours pour se contredire) en direct sur France 2 face à David Pujadas, conseille à Eric Woerth de démissionner de son poste de trésorier de l'UMP. Saisie des carnets de Banier qui impliqueraient Sarkozy 13 juillet 2010 Eric Woerth annonce sa démission de la trésorerie de l'UMP pour le 30 juillet 14 juillet 2010 Le ministre du travail aurait, lorsqu'il était encore ministre du budget, « bradé » l'hippodrome de Compiègne six jours avant de quitter le ministère, affirme Le Canard Enchaîné. Nouvelle demande de mise sous tutelle. Maistre s’explique pour les millions d’euros de bonus retraite (!). 15 juillet 2010 L'ex-secrétaire d'André Bettencourt et l'ancien maître d'hôtel parlent à leur tour. Ils confortent les déclarations de Claire Thibout. Garde à vue de Maistre, Banier, Goguel et Vejarano (l’île de la tentation), relâchés après 36 heures 16 juillet 2010 Marianne dévoile que Claire T. a effectué un retrait de 100 000 ! chez Dexia le 26 décembre 2006. Copie du chèque. Nouvel interrogatoire de Claire T. 1er devant la juge Prévost Desprez 17 juillet 2010 Patrice de Maistre laisse entendre que le ministre serait intervenu personnellement dans l'embauche de sa femme. Le Monde révèle une note du 31 août 2007 avec écrit de la main de Maistre : vu le mari, 120 000 18 juillet 2010 Son avocat annonce que le couple Woerth a demandé à être « entendu » par la justice. Le procureur Courroye donne son accord mais ne fixe pas encore de date ou de convocation. Courroye refuse de transmettre à la juge Prévost Desprez les enregistrements malgré l’accord de la justice.


19 juillet 2010 Eric Woerth affirme n'avoir « jamais favorisé » l'embauche de son épouse par le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt. 20 juillet 2010 Pour Le Monde, les conditions d'embauche de sa femme se précisent. LeMonde.fr, qui a contacté plusieurs sources dément que l’hippodrome de Compiègne ait été vendu à perte, article très tendancieux, mal argumenté et mal documenté. Le parquet de Nanterre demande officiellement au Conseil des ministres l'audition d'Eric Woerth, qui donne son feu vert. 21 juillet 2010 Audition de Florence Woerth qui affirme ne pas avoir été au courant des liens entre Patrice de Maistre et son mari, avant d’être embauchée par Maistre. Nouvelle audition que Claire T. qui maintient ses accusations contre Maistre et parle d’une rencontre Bettencourt Sarkozy. 4é enquête (dénonciation calomnieuse) 22 juillet 2010 Courroye refuse de saisir un juge des tutelles pour la veuve dorée. Le Point révèle que Maistre fait partie de la liste des 3 000. 23 juillet 2010 Marianne révèle que Dexia a refusé un retrait de 500 00 ! en liquide et révèle le rendez-vous entre Maistre et Woerth à 8 h 30 le 19 janvier 2007 dans un café. Marianne publie l’agenda de Claire T. Interrogation de la femme de Chambre de la veuve dorée 24 juillet 2010 Longue interview de Maistre au JDD, perquisition à la Pitié-Salpêtrière 26 juillet 2010 Audition chez elle de Liliane Bettencourt de 11 h à 13 h 35 et 9é audition de Claire T. 27 juillet 2010 Le Figaro annonce qu’un projet de donation saisi chez le notaire de 2 appartements avait été rédigé au bénéfice de Claire T. Ce notaire est un ami de Banier qui avait déclaré que dans une lettre Claire T. avait réclamé 3 appartements (contradictoire) et que madame Bettencourt l’avait trouvée culottée, contradictoire avec le certificat de travail et le projet. 28 juillet 2010 Perquisition de Françoise Meyers-Bettencourt

29 juillet 2010


Woerth interrogé nie les conflits d’intérêt, ni toute intervention pour son épouse, n’a reçu que des financements autorisés par la loi. 30 juillet 2010 Le nouvel Obs révèle que Proto, directeur de cabinet de Woerth est l’ami d’Antoine Arnault le beau-fils de Maistre (le fils de son épouse et du premier mari de celle-ci, Arnault). Nouvelle garde à vue de Maistre 31 juillet 2010 Woerth n’est plus le trésorier de l’UMP mais reste président du Premier Cercle… 4 août 2010 Libération déterre l’affaire Cesar 13 août 2010 On découvre que Woerth a remis la légion d’honneur à l’expert comptable qui a certifié les comptes de sa campagne et de son micro-parti. 20 août 2010 France Inter fait un article circonstancié sur Sérigny 17 août 2010 Jean- Louis Nadal a signé deux courriers à la suite d’une intervention de Corinne Lepage. L’un à Philippe Ingall-Montagnier, le procureur général de Versailles, et à ce titre supérieur hiérarchique du procureur Philippe Courroye à Nanterre. Objectif savoir si Woerth peut et doit passer devant la Cour de Justice de la république. Une même demande sera faite en novembre par le député socialiste Christian Bataille. 24 août 2010 Claire T. à nouveau entendue 25 août 2010 Maistre à nouveau en garde à vue. Le Canard révèle que la breloque de Maistre a été demandée par le ministère de l’intérieur. Demande par le parquet de Nanterre à la Suisse (office fédéral de la justice) pour blanchiment, trafic d’influence et escroquerie. 26 août 2010 Demande transmise au juge d’instruction genevois Jean-Bernard Schmid, acceptée et en cours d’exécution (2 cabinets d’avocats et une banque) 31 août 2010 L’express révèle l’existence d’une lettre de Woerth à Nicolas Sarkozy pour appuyer une demande de légion d’honneur pour Maistre, le Canard révèle un courrier de Gaymard déclarant en 2003 la vente de l’hippodrome de Compiègne illicite. Nouvel interrogatoire de la femme de Chambre de la veuve dorée (elle a déclaré avoir caché les petits bouts de papiers servant à madame


Bettencourt à dire ses textes sous influence de Maistre et Banier). Woerth déclare : Je n’ai jamais menti. Audition par la juge Prévost Desprez de la secrétaire particulière de feu André Bettencourt qui révèle l’attitude de Banier. fin août début septembre 2010 Interrogatoire de Solly 1er septembre 2010 Perquisition à la demande de la juge Prevost-Déprez de la résidence de madame Bettencourt. Paris Match annonce que la banque de France a lancé une enquête pour savoir pourquoi une banque n’avait pas déclaré les sommes astronomiques sorties en liquide jusqu’à 145 000 par mois. Documents saisis importants. 2 septembre 2010 Woerth reconnaît avoir envoyé la lettre de soutien pour la breloque de Maistre, se contredit donc. Dans des articles du Monde et de Médiapart un document saisi chez Banier, une note du 27 avril 2007 cite Nicolas Sarkozy comme solliciteur pour avoir de l’argent au printemps 2007. Banier ayant l’habitude de prendre des notes pour ses romans : « Elle ne m'a pas dit si c'était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose ». Le Figaro dévoile une lettre du 11 juillet 2007 qui stipule qu’en cas de licenciement François Meyers Bettencourt versera le complément jusqu’à hauteur de 800 000 ! net à la comptable. Le Point ajoute pour Banier au 26 avril 2007, une inscription apparaissant comme une citation de la vieille dame : « De Maistre me dit que Sarkozy demande encore de l'argent. Si je dis oui, comment être sûre qu'il lui donne bien ? » La brigade financière avertit l’UMP qu’elle passera le lendemain chercher la lettre de Woerth à Sarkozy. 3 septembre 2010 « perquisition » de l’UMP avertie 24 heures auparavant 4 septembre 2010 Le JDD révèle que par deux fois Maistre a remercié Woerth pour sa médaille. 6 septembre 2010 Le Monde et Médiapart révèlent que sur le courrier de Woerth est indiqué qu’il veut parler directement à Sarkozy de la demande de légion d’honneur par Maistre ce qui contredit et l’un et l’autre et implique Sarkozy. 7 septembre 2010 Le Matin.ch indique qu’une demande d’entraide judiciaire avait été demandée à la Suisse par la France 11 septembre 2010 Rencontre Courroye Sarkozy, avec cette fois une arrivée par le jardin 15 septembre


Woerth traite l’élue socialiste Catherine Coutelle de collabo, ce qui dénote son caractère caché. Courrroye se rend en Suisse 20 septembre 2010 Le Monde dépose plainte pour violation du secret des sources La veuve Wildenstein porte plainte. Peuvent être concernés Woerth et Baroin (fraude fiscale pour la fortune et la succession Wildenstein). Lors de l’émission de France 2 Complément d’enquête la comptable réaffirme publiquement ses accusations du financement illégal de la campagne de Sarkozy pour 150 000 ! en liquide via Maistre, puis Woerth. 27 septembre 2010 Le procureur près la cours de cassation Nadal demande à Courroye un juge d’instruction dans l’affaire Woerth et les dossiers le l’hippodrome 30 septembre 2010 Documents saisis par la police remis à la juge Prévost Desprez lors de la perquisition du 1er septembre. Documents qui tendent prouver la mise sous influence de madame Bettencourt. 1er octobre 2010 Lors d’une audition devant un juge suisse, Courroye et deux policiers l’avocat René Merkt dévoile les transferts de liquides de Bettencourt de la Suisse vers la France 7 au 8 octobre 2010 Dans la nuit vol de deux ordinateurs, de CD roms, d’un disque dur à Médiapart 13 octobre 2010 Claire T. déclare lors d’une nouvelle convocation par la juge Trévost Desprez à propos des appartements qu’on lui aurait promis, que Banier et Maistre ont voulu l’acheter (novembre 2007) avec argent en Suisse, doublement de salaire et la piéger (appartements). 19 octobre 2010 Perquisition chez le Dr. Brücker en présence de la juge de 7 h à 14 h. 19 octobre 2010 Metzner perd son procès en diffamation contre Kiejman qui, bien que les faits soient reconnus diffamatoires, a bénéficié de sa « bonne foi ». On va pouvoir diffamer alors ? 21 octobre 2010 Médiapart révèle que la comptable déclare le 13 octobre que Maistre et Banier ont voulu l’acheter et la piéger. Baroin transmet au procureur Nadal l’ensemble du dossier de l’hippodrome. 22 octobre 2010


Le Monde révèle que Courroye a enquêté sur la juge Prévost Desprez et a saisi le procureur de Versailles pour une procédure de violation du secret professionnel. Ensuite il annonce avoir plainte une seconde fois sur la base de l'article 77-1-1 du code de procédure pénale, qui impose au procureur de demander à des journalistes une autorisation avant de se faire communiquer leurs factures détaillées. Le procureur général de Versailles, Philippe IngallMontagnier, supérieur hiérarchique du procureur de Nanterre Philippe Courroye souhaite le dépaysement de tous les dossiers de l'affaire Bettencourt. Dans le JDD Ingall Montagnier déclare qu’il veut aussi le dépaysement des autres dossiers. Dans la nuit de vendredi à samedi, le portable de Davet (Le Monde) et son GPS sont volés. La même nuit le portable de Gattegno (le Point) est volé. Ces deux journalistes travaillent sur l’affaire Bettencourt. Coïncidence ? 24 octobre 2010 Eva joly sur France Info déclare qu’Ingall Montatnier est complice de Courroye car il n’a pas demandé à Courroye d’ouvrir une information judiciaire et donc de ce fait il ne peut y avoir de dépaysement. 26 octobre 2010 Le procureur général Ingall Montagnier a demandé à Courroye d’ouvrir une information judiciaire et donc la nomination d’un juge d’instruction afin, ensuite, de dépayser tous les dossiers de l’affaire Bettencourt selon la décision de la Cour de Cassation. Le Courrier Picard donne la parole au maire de Senlis qui annonce un livre sur le système, entre autre Woerth. 27 octobre 2010 La juge Prévost-Desprez a entendu le majordome. Sur France Inter MAM déclare que l’affaire Woerth Bettencourt n’est pas une affaire politique. Elle déclare également que ce n’est pas à l’opposition de réclamer un juge d’instruction, oubliant cependant que Nadal l’avait fait depuis un mois et qu’il fait partie des plus hautes instances judiciaires françaises. 28 octobre 2010 Capital annonce que Claire T. subirait un contrôle fiscal pour les 400 000 ! donnés par la fille Bettencourt. Médiapart annonce que deux ordinateurs, un disque dur et des CD contenant les enregistrements du majordome ont été volés, et plainte avait été déposée 29 octobre 2010 Le procureur Courroye ouvre une information judiciaire. 3 juges d’instruction vont être désignés. 3 novembre 2010 Metzner annonce avoir déposé une nouvelle plainte, Prévost Desprez devrait en être saisie le 25 novembre

16 novembre 2010


Le procureur Nadal a demandé une enquête pour « favoritisme et prise illégale d'intérêts » visant l'ancien ministre du Travail Eric Woerth à la Cour de justice de la République (CJR) à propos de la vente de l’hippodrome du Putois. 17 novembre 2010 Transfert à Bordeaux de la suite judiciaire par la cour de cassation, contrairement à la demande de l'avocat général Christian Raysséguier qui voulait Paris. Ce même jour la demande de mise sous tutelle est considérée comme recevable ce qu’avait refusé par deux fois le procureur Courroye. 18 novembre 2010 7 socialistes (Christian Bataille, Jean-Louis Bianco, Germinal Peiro, Jean Glavany, Henri Emmanuelli, François Brottes et Laurence Rossignol) portent plainte dans l’affaire de l’hippodrome du Putois et demandent l’annulation de la vente. 19 novembre 2010 David Sénat attaque en référé Hortefeux et le Figaro Magazine pour atteinte à la présomption d’innocence. référé prévu le 29 novembre 23 novembre 2010 Dans courrier au fisc, les deux juges Daïeff et Tournaire, interpelle le fisc dans l’affaire de fraude fiscale supposée dans l’affaire Wildenstein 6 décembre 2010 Réconciliation dans la famille Bettencourt. Accord des parties, hache de guerre enterrée, un accord (500 millions d’! retourneraient au bercail ?), plaintes retirées, Maistre mis dehors au 31 décembre. 7 décembre 2010 Montebourg révèle qu’une plainte pour diffamation est déposée cotre lui par Florence W. 8 décembre 2010 La Cour de cassation a examiné le dernier volet de l’affaire Bettencourt qui peut partir dans son intégralité à Bordeaux (toujours non parti) 13 décembre 2010 Woerth se confie au Parisien et déclare que depuis qu’il n’est plus ministre c’est le silence. Evidemment car le dossier n’est toujours pas transféré à Bordeaux donc par évidence c’est un interlude judiciaire -, Courroye ne l’a pas réinterrogé comme il le devait, et la Cour de justice de la République a reporté à janvier sa décision. On verra plus tard avec ses mis en examen la réalité de ce silence.

14 décembre 2010


Woerth retrouve sa place de député et son immunité (bien joué Courroye). Garde à vue de David Sénat de 48 heures dans l’affaire des fuites du Monde 16 décembre 2010 Eva Joly mise en examen pour diffamation contre Florence Florence Woerth 22 décembre 2010 Ouverture d’une information judiciaire pour l’affaire de l’hippodrome hormis Woerth (Cour de Justice de la République) suite à la plainte d’élus du PS. Le principal syndicat de personnels de l'Office National des Forêts (ONF), s'apprête de son côté à déposer plainte contre X estimant que cette vente est « illégale ». Selon son secrétaire général, Philippe Berger, « cette vente n'aurait pas dû avoir lieu ». Cette plainte du Snupfen pourrait être jointe à la procédure. 27 décembre 2010 Bakchich révèle que la justice suisse a mis au jour deux comptes frauduleux du photographe avide 4 janvier 2011 A une semaine de la décision de la Cour de Justice de la République, Woerth se défausse dans les colonnes du Figaro sur Matignon pour la décision de l’hippodrome et ment allègrement. 10 janvier 2011 Le Monde a saisi, le 10 janvier, le doyen des juges d'instruction pour que la plainte soit confiée à un magistrat indépendant. 11 janvier 2011 Le parquet classe sans suite la plainte du Monde pour violation des sources dans l'affaire Woerth-Bettencourt. 13 janvier 2011 La Cour de Justice de la République lance une enquête. 10 février 2011 Patrick Ouart entendu par la police judiciaire, perquisition de son domicile et de son bureau à LVMH. 17 février 2012 Claude Bard, patron de l’IGS contredit Courroye et certifie lors de son audition que Courroye a bien demandé le contenu des SMS ce qu’avait déjà dit en janvier Daniel Jacquème. 11 février 2011 Annonce de la perquisition au domicile d’Eric Woerth. 14 février 2011


Annonce de deux juges pour s’occuper de la partie non ministérielle de l’hippodrome de Compiègne. 16 février 2011 Rapport sénatorial dévoilé dans l’affaire de l’hippodrome de Compiègne qui parle de bricolage judiciaire. 24 février 2011 Nouvelle plainte du Monde pour violation du secret des sources. Courroye visé. 8 avril 2011 Le parquet général de Bordeaux a donné un avis favorable quant à l’utilisation des bandes sonores du majordome enregistrées illégalement dans la résidence Bettencourt. 13 avril 2011 Florence Woerth attaque aux prud’hommes la société Clymène, gestionnaire de la fortune de madame Bettencourt, pour licenciement abusif et réclame un million d’euros, pas moins. 3 mai 2011 Eric Woerth est entendu comme témoin assisté par la commission d’instruction de la cour de justice de la République. 27 mai 2011 Audience des prud’homme pour Florence Woerth 15 juillet 2011 Woerth attaque en justice Le Courrier Picard et Le Canard Enchaîné 22 juillet 2011 Marianne révèle que la veuve dorée serait redressée d’au moins 30 millions d’euros 2 août 2011 Le Volatile (via le NouvelObs du 2 août) révèle que Woerth avait été averti au moins trois fois de la faiblesse du prix et de la nécessité de faire un appel d’offre 1er septembre 2011 Sortie du livre de Fabrice Lhomme et Patrice Davet Sarkozy m’a tuer, Claire Thibout raconte les incroyabls pression de la police pour la faire changer de témoignage, la juge Prévost Desprez déclare qu’il y a deux témoins qui auraient vu Sarkozy recevoir de Bettencourt de l’argent liquide pour financer sa campagne électorale

9 septembre 2011


Médiapart indique que la juge Zimmerman devrait s’intéresser à Courroye dans l’affaire des fadettes du Monde après Péchenard et Squarcini. Le directeur Général de la Police Péchenard avoue avoir demandé de surveiller un journaliste du monde en violation de la loi. Guéant qui a soutenu ses sbires a menti devant l’Assemblée Nationale lorsqu’il avait affirmé que cela était faux. 27 septembre 2011 Perquisition de l’IGS à la demande de la juge Zimmerman. Selon Le Monde des preuves de l’implication de Courroye dans l’affaire des fadettes seraient patentes. 28 septembre 2011 Péchenard directeur général de la police nationale et Squarcini patron de la DCRI ont reçu leur convocation dans l’affaire des fadettes. 29 septembre 2011 Le Monde indique que la juge Zimmerman a convoqué Courroye afin de mise en examen. Dans Libération, Claire Thibout réitère ses accusations d’enveloppes et déclare que Sarkozy faisait partie des hommes politiques qui passaient chez les Bettencourt. Elle confirme les 50 000 euros sur les 150 demandés par Maistre pour Woerth. 14 octobre 2011 Christophe Régnard Président de l’USM a prononcé devant le garde des sceaux un réquisitoire violent contre Courroye (L’Express (168)): Avait-on jamais vu un Procureur, cité dans des enregistrements, certes piratés, conserver le contrôle de l'enquête, sans que ni lui, ni sa hiérarchie s'en émeuvent ? […] Avait-on jamais pu imaginer qu'un témoin essentiel relaterait qu'avant toute signature, les procès verbaux de ses déclarations étaient transmis par fax, notamment au parquet, et que celui-ci "rappelait pour faire changer tel ou tel mot" ? 15 octobre 2011 L’AFP indique que l’ONF a refusé de signer l’acte de vente de l’hippodrome de Compiègne : "J'ai d'ailleurs refusé de signer l'acte de vente qui ne me paraissait pas répondre complètement au déroulé normal de la procédure. Tous les collaborateurs ONF ont d'ailleurs refusé de signer alors que classiquement la vente de foncier de l'Etat est toujours co-signée de l'ONF", a affirmé ce cadre de 61 ans, salarié de l'Office depuis 1975. 17 octobre 2011 Squarcini patron de la DCRI est mis en examen dans l’affaire des fadettes. Madame Bettencourt est mise sous tutelle à cause d’une demi-démence et la maladie d’Alzheimer. Mais Courroye qui a rencontré le 10 octobre lors d’un dîner dans un restaurant huppé (et cher) le responsable de la communication de maître Wilhem a signé de sa main la préconisation de conserver cet avocat comme mandataire (Le Point (169)).


6 décembre 2011 La Cour de Cassation a jugé illégale l’action du juge Courroye et l’a annulée dans l’affaire des fadettes. 7 décembre 2011 L’épouse de l’Immaculé est devant la Cour de Justice de la République pour s’expliquer de ses liens avec Marini, maire de Compiègne. 14 décembre 2011 Jean-Marie Banier a été mis en examen pour abus de faiblesse, abus de confiance, escroquerie aggravés et blanchiment. Martin d'Orgeval, compagnon de Jean-Marie Banier, a été mis en examen pour abus de faiblesse, blanchiment, et recel de ces délits 15 décembre 2011 Patrice de Maistre a été mis en examen pour abus de faiblesse, complicité d'abus de confiance et d'escroquerie aggravés, et pour blanchiment. 10 janvier 2012 Perquisition de l’UMP afin de vérifier si Antoine Gilibert et Armand de Coulanges sont sur les litses des donateurs du Premier Cercle. Ils n’y sont pas 14 janvier 2012 Courroye mis en examen. 21 janvier 2012 Les trois experts (un géomètre, un spécialiste des questions forestières et un expert en évaluation de biens immobiliers) critiquent la cession de gré à gré de l’hippodrome de Compiègne, qui a empêché toute mise en concurrence, et l’estiment entre 8 et 10 millions d’euros, vendus 2,5. 23 janvier 2012 Le Monde porte plainte au CSM contre le procureur Courroye. 31 janvier 2012 La cour de cassation valide les enregistrements pirates. 7 février 2012 Le Monde apprend la mise en examen de l’adjointe au procureur Courroye, Marie-Christine Daubigney, dans l’affaire des fadettes. Elle a été mise en garde-à-vue. 8 février 2012 Woerth mis en examen pour trafic d’influence passif. 9 février 2012 Woerth mis en examen pour recel de financement illicite de parti politique.


16 février 2012 La CCSDN (Commission Consultative pour la levée du secret défense) donne un avis favorable à la déclassification d'une note du 17 février 2010 et d'un courrier du 13 octobre 2010 du cabinet du Premier ministre et de trois notes datées du 10 novembre 2009, du 18 janvier 2010 et du 29 mars 2010 - du directeur central du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, et d'une note du 26 avril 2010 du cabinet du ministre de l'Intérieur.

23 février 2012 Emission de Mediapart sur l’affaire Woerth : http://dai.ly/Azd7eh

7 mars 2012 Un élu municipal de l'Oise, candidat aux élections législatives, dépose plainte contre Eric Woerth pour « financement illégal de campagne électorale » et « détournement de fonds publics »(avocat). Philippe Hervieu, conseiller municipal (DVD) de Pont-Sainte-Maxence (Oise), et candidat dans la quatrième circonscription de l'Oise, dont l'ancien ministre Eric Woerth est l'actuel député, estime que l'envoi le 18 février d'une lettre par M. Woerth à ses administrés constitue « une pratique illégale, une rupture d'égalité entre des candidats à des élections législatives » (avocat, Me François Saint-Pierre). 12 mars 2012 Dans le cadre de l’enquête pour abus de faiblesse, la veuve dirée a été perquisitionnée. 13 mars 2012 Marianne révèle qu’entre 2007 et 2009 4 millions ‘euros en liquide sont revenus de Suisse chez la veuve dorée dont 2 fois 400 000 ! pendant la campagne électorale de 2007. 14 mars 2012 Pascal Bonnefoy, l'ancien majordome de Liliane Bettencourt a été mis en examen pour atteinte à l'intimité de la vie privée 22 mars 2012 Maistre a été mis en examen pour abus de biens sociaux 23 mars 2012 Maistre placé en détention provisoire, annulation de la mise en examen du procureur Courroye, Le Monde se pourvoit en cassation. 26 mars 2012 Sud Ouest (172) annonce à la suite de l’incarcération de Maistre ceci : Le 26 avril très précisément. Une heure après ce versement, Liliane Bettencourt aurait eu une conversation avec le photographe François-Marie Banier, qui avait pour habitude de tout noter scrupuleusement dans son journal de bord.


Les enquêteurs de la brigade financière de la préfecture de police de Paris y auraient notamment découvert la trace des coursiers ayant convoyé ces fonds, mais aussi les propos de la milliardaire qui aurait déclaré : « De Maistre m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent, j'ai dit oui. » 29 mars 2012 Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point, Hervé Gattegno, rédacteur en chef du Point poursuivis pour atteinte à l'intimité de la vie privée après la publication d'extraits de ces enregistrements 4 avril 2012 Le Point (173) révèle que Courroye était au courant des transferts de liquidités de la Suisse vers la France organiés par Maistre. Courroye n’a rien fait de ces révélations. 5 avril 2012 Edwy Plenel, directeur de Mediapart, Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, Fabrice Lhomme, ancien journaliste de Mediapart, poursuivis pour atteinte à l'intimité de la vie privée après la publication d'extraits de ces enregistrements 8 juin 2012 Confrontation de Maistre avec entre autres Claire Thibout qui maintient sa version et d’autres employés. Par visio conférence Maistre sera confronté à Merk avocat Suisse 12 juin 2012 Maistre a été mis en examen pour trafic d'influence actif 13 juin 2012 Pascal Wilhelm, l'avocat, successeur de Patrice de Maistre comme homme de confiance de Liliane Bettencourt, a été mis en examenpour abus de faiblesse,. 16 juin 2012 Les journaux annoncent que l’avocat de Sarkozy, prenant les devants, a envoyé aux juges la copie certifiée conforme de son agenda (premier semestre 2007) et l’a déposé chez un huissier. Evidemment une non présence dans l’agenda ne signifie rien, il suffit de regarder l’agenda public de l’Elysée où aucun des rendez-vous avec l’UMP, aucune des cérémonies de breloque n’apparaît. 18 juin 2012 Libération sous caution (2 millions d’euros) de Maistre 28 juin 2012 Jérôme Cahuzac veut annuler la vente de l'hippodrome de Compiègne et a nommé un professeur de droit public, Philippe Terneyre, afin d'examiner le modus operandi. L'expert devra rendre son avis d'ici à la mi-juillet. La décision a été entérinée jeudi 28 juin.


3 juillet 2012 Perquisition des bureaux de Sarkozy, saisie d’agendas et de courriels. La juge de Nanterre qui avait mené une perquisition chez Liliane Bettencourt le 1er septembre 2010, révélée par le Monde le même jour, a été mise en examen 11 juillet 2012 Alain Thurin, l'ancien infirmier de Liliane Bettencourt, a été mis en examen pour abus de faiblesse. 12 juillet 2012 Un rapport de Philippe Terneyre remis à Jérôme Cahuzac décalre que la transaction de l’hippodrome serait légale, avec des arguments spécieux car il indique en même temps que ses arguments pourraient aussi bien démontrer le contraire. Corinne Lepage dans un article sur Médiapart () contredit point à point ce rapport. Ceci ne change en rien les deux actions en justice en cours (une troisième suivra), dont celle contre Woerth auprès de la CJR. 19 août 2012 Une requête en excès de pouvoir est adressée au tribunal administratif par un syndicat de l'ONF, le Snupfen, pour faire annuler la vente controversée de l’hippodrome de Compiègne. 5 septembre 2012 Woerth est convoqué par la justice et confronté à Claire Thibout qui maintient ses déclarations comme quoi Maistre lui a demandé du liquide (150 000 !) pour le trésorier de la campagne de Sarkozy. 6 septembre 2012 Fabrice Goguel, l'avocat fiscaliste de Liliane Bettencourt a été mis en examen pour abus de faiblesse, escroquerie et abus de confiance. 1 octobre 2012 De nombreux journaux indiquent que le juge Gentil croit les déclarations de Claire Thibout crédibles. Libération (178) : Le juge Gentil lui a objecté que «ce témoin est crédible», et au sujet de déplacements à Genève début 2007 niés par Patrice de Maistre, que «les investigations réalisées notamment en Suisse démontrent que (les) déclarations de Patrice de Maistre sont fausses». «Tous ces faits, et notamment cette concordance de dates, corroborent le témoignage initial de Claire Thibout puisque désormais, la matérialité des remises d’argent est établie, l’origine de cet argent sur des comptes suisses est également établie, le caractère opaque des remises d’argent l’est tout autant, l’implication de Patrice de Maistre dans la demande de cet argent l’est également, de même que son implication à la réception des fonds», a observé le juge Gentil. Mediapart affirme que (176) : Thierry Herzog, Xavier Musca et Patrick Ouart, qui font partie de la garde rapprochée de l'ex-président, doivent être entendus comme témoins mardi et mercredi


2 octobre 2012 Courroye devant le juge gentil, Herzog, avocat de Sarkozy interrogé par la police à Paris. Xavier Musca confirme aux policiers les ambitions de Courroye. 8 octobre 2012 Maistre devant le juge gentil pour son rôle dans un possible trafic d’influence (légion d’honneur, femme Woerth engagée)

12 octobre 2012 Le Monde (180) annonce que Sarkozy et Courroye se seraient rencontrés au moins 8 fois de septembre 2008 à mars 2011 en particulier au moment du fort de l’affaire Bettencourt selon le procès verbal du 2 octobre. Courroye porterait plaine contre Le Monde 22 octobre 2012 Woerth déclare au juge gentil ne pas se souvenir de l’objet de sa rencontre avec Sarkozy du 31 janvier en présence de Maistre. Il réfute le transfert d’argent. 26 octobre 2012 Carlos Cassina Vejarano, l'ancien gestionnaire de l'île seychelloise de Liliane Bettencourt, a été mis en examen pour abus de faiblesse et escroquerie. 30 octobre 2012 Les juges ont entendu Pascal Wilhem prédécesseur de Maistre 24 octobre 2012 Mediapart (181) révèle un courrier du 4 avril 20008 dans lequel Sarkozy annonce à l’Aga Khan qu’il est exonéré de tout impôt à titre personnel, Woerth étant ministre du budget et l’Aga Khan ayant sauvé sa commune en investissant dans l’hippodrome. 5 novembre 2012 Europe1 (182) annonce que Sarkozy devrait être entendu par le juge Gentil : Son audition était initialement programmée vendredi dernier. Mais selon les informations recueillies par Europe 1, Nicolas Sarkozy était alors indisponible. C’est donc cette semaine que l’ex-président est convoqué à Bordeaux pour répondre aux nombreuses questions du juge Gentil, en charge du dossier Bettencourt. 12 novembre 2012 Les juges ont entendu Pascal Wilhem prédécesseur de Maistre 15 novembre 2012 Herzog entrevu au plais de justice de Bordeaux


16 novembre 2012 Bannier a été interrogé au palais de justice de Bordeaux de 9 h 30 à 13 h 30, et confronté à Claire Thibout, l’ancienne secrétaire d’André Bettencourt Chantal Trovel, l’ancienne infirmière de Liliane Bettencourt, Henriette Youpatchou, et l’ancienne secrétaire particulière de Liliane Bettencourt, Christiane Djenane 22 novembre 2012 Sarkozy chez le juge Gentil à Bordeaux il en ressort à 21 h 30 avec le statut de témoin assisté. Il semble qu’un RDV avec Bettencourt ait été été confondu avec un rendez-vous en juin 2008 avec la famille Betancourt par le juge Gentil , mais cela est sans doute un seul tout petit élément en regard de tous les autres rendez-vous avec Courroye, Maistre, Woerth et Bettencourt à des dates coïncidant avec les procès ou les remises de fonds. C’est un rideau de fumée de la part de l’avocat de Sarkozy. Dans l’affaire de l’hippodrome le président de la Société des courses de Compiègne, Antoine Gilibert, et son prédécesseur Armand de Coulange, ont été placés sous le statut de témoins assistés 24 décembre 2012 Cahuzac très étrangement fait déposer un mémoire au tribunal administratif pour voler au secours de Woerth alors que deux procédures judiciaires sont en cours. Woerth défend Cahuzac dans l’affaire Cahuzac (soupçons de fraude fiscale et de compte en Suisse non déclaré puis envoyé à Singapour). 15 janvier 2013 L'ancien ministre Eric Woerth poursuivait Le Canard enchaîné et Le Courrier Picard, ce mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Mais les débats n'ont pas tourné à son avantage, au contraire (selon Mediapart) 11 février 2013 Pascal Wilhelm, l'avocat, successeur de Patrice de Maistre comme homme de confiance de Liliane Bettencourt, a été mis en examen pour escroquerie. 19 février 2013 Stéphane Courbit, le patron de LOV Group, a été mis en examen pour escroquerie et recel d'abus de faiblesse. 26 février 2013 Woetrh perd son procès en diffamation contre Le Courrier Picard et Le Canard enchaîné 21 mars 2013 Nicolas Sarkozy, est finalement mis en examen pour abus de faiblesse 10 mai 2013 Le parquet de Bordeaux demande un non lieu pour Woerth dans l’affaire de trafic d’influence.


24 mai 2013 Le rapporteur public demande l’annulation de la vente de l’hippodrome de Compiègne. délibéré au 7 juin.

28 juin 2013 Le parquet de Bordeaux a demandé un non lieu pour Sarkozy et Woerth dans le cadre d’abus de faiblesse de la veuve dorée mais une poursuite pour Banier, D’orgeval et Maistre. 4 juillet 2013 Selon le journal Sud Ouest (184) , Woerth et Maistre sont renvoyés en correctionnelle pour trafic d’influence. 12 septembre 2013 Noël Mamère et François de Rugy viennent de saisir le tribunal administratif de Paris pour attaquer la cession de l’hippodrome et des terrains forestiers de Compiègne 7 octobre 2013 Selon Sud Ouest Les juges de Bordeaux, ayant des faits trop ténus, ne renvoient pas Sarkozy en Correctionnelle, mais tous les autres dont Woerth. Or si Woerth est renvoyé en Correctionnelle est-ce pour lui tout seul ou pour avoir agi pour le compte d’autres personnes ? ou les deux ?

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