Une recherche ancrée dans la pratique

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santé

Une recherche ancrée dans la pratique

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Ra&D Santé HES-SO

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Sommaire

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1- La HES-SO – Une ville multiculturelle et un vivier de compétences en recherche appliquée

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2- Une diversité de parcours pour une même mission – Portraits de chercheuses et chercheurs

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3- Comment l’inspiration vient-elle ? Un dialogue permanent avec les terrains

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4- Quelques chiffres

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5- En savoir plus

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6- Récapitulatif des projets de recherche (2001 – 2010)

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Chapitre 1 La HES-SO – Une ville multiculturelle et un vivier de compétences en recherche appliquée Avec plus de 17’200 étudiantes et étudiants et plus de 10’000 personnes qui travaillent dans ses hautes écoles, la HES-SO est aujourd’hui une ville de taille moyenne qui s’étend sur les cantons de la Suisse occidentale et la partie francophone du canton de Berne. Elle est un carrefour multiculturel où se déclinent les activités de ses six domaines d’enseignement et de recherche. La HES-SO vise une qualité de la Recherche appliquée et du Développement (Ra&D) de niveau international dans l’ensemble de ses domaines d’études, tout en assurant un impact majeur de ses résultats sur la qualité de sa formation ainsi qu’auprès des milieux professionnels régionaux concernés. Pour atteindre ces objectifs, la HES-SO oriente sa politique institutionnelle selon trois axes de développement : - renforcer l’impact régional de la recherche ; - valoriser les résultats de la recherche et le transfert de connaissances ; - diversifier les sources de financement de la recherche. Consciente de la diversité des pratiques de recherche en son sein, la HES-SO confie à ses domaines d’étude l’élaboration de stratégies Ra&D propres qui permettront d’atteindre son objectif institutionnel. Ces stratégies s’inscrivent dans leur spécificité et se situent en complémentarité avec celles des autres hautes écoles de Suisse. Les activités de Ra&D sont menées au sein même des hautes écoles de la HES-SO. De ce fait, cette dernière encourage la mise en réseaux des compétences ainsi que les collaborations internes, notamment à caractère pluridisciplinaire. Le pilotage de la recherche est conçu de manière à laisser volontairement aux différents acteurs et actrices la possibilité de s’orienter de façon autonome, selon leurs traditions de recherche, dans leurs contextes spécifiques et avec leurs partenaires de terrain. Plusieurs de ses hautes écoles ont décroché des participations importantes dans des projets de recherche européens et renforcé ainsi le rayonnement de la HES-SO sur le plan international.

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La HES-SO


Le domaine Santé Le domaine Santé est en nombre d’étudiantes et étudiants le troisième domaine de la HES-SO. Il réunit les huit filières de formation suivantes : Filières Bachelor : • Soins infirmiers • Sage-femme • Physiothérapie • Ergothérapie • Technique en radiologie médicale • Nutrition et diététique • Thérapie psychomotrice Filière Master (en collaboration avec l’Université de Lausanne) : • Master en Sciences infirmières Les filières ont connu durant ces six dernières années une augmentation significative des étudiantes et des étudiants démontrant ainsi l’attractivité de la formation. Ce constat est encourageant puisqu’il va dans le sens de la nécessaire augmentation du nombre de personnes diplômées pour relever le défi de la pénurie de personnel engagé dans les professions de la santé. La recherche appliquée et développement dans le domaine Santé Depuis l’intégration du domaine Santé dans la HES-SO, la progression de la recherche est considérable. Celle-ci a émergé grâce aux mesures d’impulsions spécifiques, que ce soit au niveau de la HES-SO, au niveau national avec le programme DORE du Fonds National Suisse de la recherche scientifique, et au niveau cantonal avec le financement d’une partie des activités de recherche. La recherche s’est organisée et construite autour de quatre réseaux de compétence santé - social qui portent sur les questions de la diversité culturelle et la citoyenneté dans les domaines santé-social (CEDIC) ; les réflexions innovantes relatives aux actrices et acteurs, aux enjeux et aux nouvelles relations qui se situent aux confins de différents champs, disciplines ou professions de la santé et du social (RECSS) ; les thèmes touchant les pratiques de santé, la réadaptation et la réinsertion (Ré–Sa–R) ; enfin ceux qui concerne les politiques de la santé, sociales et familiales (REA).

La HES-SO

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Par ses activités de recherche, le domaine Santé vise deux finalités : - développer la recherche dans les différentes filières tout en optimisant le transfert des résultats dans la formation de base et la formation continue ; - développer des projets d’innovation dans la pratique professionnelle. Pour atteindre ces finalités, le domaine vise à renforcer les différents moyens à mettre en œuvre, principalement sur les plans organisationnel, de la communication, de la valorisation ainsi que des ressources financières. D’autre part, la définition de priorités de recherche constitue une tâche importante pour chacune des filières. Compte tenu des priorités nationales et internationales en matière de santé, le domaine a, quant à lui, arrêté cinq thématiques prioritaires : 1. Evolution démographique (vieillissement, fin de vie, chronicité, migrations, transformation des structures familiales). 2. Dispositifs socio-sanitaires (économique, organisationnel, assurantiel, accès aux soins). 3. Développement et évaluation d’outils et de compétences cliniques et techniques. 4. Prévention, promotion de la santé. 5. Réhabilitation, réinsertion. Le domaine Santé s’attache à renforcer les compétences du corps professoral dans la recherche et à promouvoir les collaborations inter filières et inter domaines ainsi que dans les réseaux de recherche nationaux et européens. Il porte en outre une attention particulière aux besoins et aux attentes du terrain, soit en initiant des recherches, soit en délivrant des prestations de service.

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La HES-SO



Chapitre 2

Une diversité de parcours pour une même mission Portraits de chercheuses et chercheurs Pour parler de la recherche, il importe de présenter d’abord les chercheuses et les chercheurs. Voici quatre portraits qui illustrent la variété et la richesse des compétences et des domaines investigués.

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Chercheuses et chercheurs du XXIème siècle



« Je suis d’abord et avant tout un clinicien curieux » Jérôme Favrod – professeur HE S-SO (HE dS La Source – Soins infirmiers) C’est avec cette préoccupation constante de comprendre et améliorer la qualité des soins à apporter aux personnes ayant un problème de santé mentale, un handicap, une différence que Jérôme Favrod est devenu professeur HES. Les patientes et patients posent des problèmes qu’il étudie afin de trouver des réponses et améliorer les pratiques en soins infirmiers. Ce travail s’inscrit dans un partenariat avec les professionnels de terrain et les patients, puisqu’il conserve une activité clinique. Etre chercheuse ou chercheur, c’est combiner la rigueur méthodologique et la créativité pour résoudre les problèmes rencontrés. Avec des compétences cliniques et scientifiques, il conduit divers projets de recherche, participe à la formation de la relève en accompagnant des étudiant-e-s du master en sciences infirmières. La spécificité de la chercheuse et du chercheur en soins infirmiers, c’est vouloir mieux comprendre les réponses humaines dysfonctionnelles à des problèmes de santé et améliorer les soins afin que les personnes patientes puissent s’adapter aux exigences imposées par les modifications de l’état de santé. La ou le chercheur doit développer une alliance avec les personnes patientes et les équipes de soins. Jérôme Favrod s’intéresse aux autres disciplines pour identifier comment s’y prendre avec des problèmes dont on n’a aucune solution pratique. Par exemple, il explique qu’une étude en recherche fondamentale a mis en évidence que les personnes ayant des hallucinations auditives, qui lisent des mots à haute voix ou dans leur tête, ont tendance à confondre ce qu’elles pensent avec ce qu’elles ont dit. De ce constat, il conduit une recherche sur l’entrainement métacognitif afin d’aider ces patients à prendre conscience de leurs biais cognitifs et diminuer les symptômes psychotiques persistants. En guise de conseil, il précise qu’il faut prendre au sérieux sa politique éditoriale et se confronter aux publications internationales. Il faut aimer s’amuser, entreprendre, prendre des risques, contester des faits … il remercie ses formatrices en soins infirmiers qui lui ont appris à penser avec « e ».

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Chercheuses et chercheurs du XXIème siècle



« C’est face à une recherche qu’on apprend, on apprend en faisant … » Séverine Rey, professeure HE S-SO (HE SAV – Technique en radiologie médicale) Une envie de faire de la recherche a guidé le choix de Séverine Rey de suivre une voie académique classique avant de se tourner vers la recherche appliquée. Licenciée en sociologie et anthropologie, et docteure en sciences sociales, Séverine Rey est chercheuse dans la filière de Technique en Radiologie Médicale (TRM). Dans la filière TRM, elle apporte les ressources pour enseigner la méthodologie de recherche et guider des travaux d’étudiants et étudiantes. Dans le cadre de ses recherches, elle développe les aspects des rapports sociaux de sexe (Etudes genre) et de l’anthropologie des techniques ouvrants divers champs d’études comme l’impact de la mixité femmes-hommes dans les équipes de soins, ou la culture technologique dans le travail des TRM. Son intérêt porte aussi sur d’autres aspects tels que les attitudes, les comportements et les pratiques dans le domaine de la santé. Etre un « bon chercheur » c’est une affaire d’expérience et de temps, précise Séverine Rey. Elle explique que malgré les séminaires, les ateliers, les lectures, c’est vraiment lorsqu’on est soi-même « face à une recherche qu’on apprend, on apprend en faisant ». Cela implique d’avoir de bonnes conditions, de la disponibilité entre les périodes d’enseignement, de suivi de projets en cours ou nouveaux projets à soumettre. Avoir du temps, cela veut dire pouvoir discuter des idées, se renseigner, travailler en réseau, échanger entre milieux académiques, à l’international… Pour Séverine Rey, la recherche est un processus continu, une boucle qui se refait car elle constate qu’on arrive souvent à la fin d’une recherche avec plus de questions nouvelles, les travaux entrepris offrant de nouvelles perspectives. Enfin, elle souligne l’importance de préserver une certaine liberté académique aux chercheuses et chercheurs HES pour garder de l’ampleur avec parfois des thématiques qui, à première vue, ne sont pas de la recherche appliquée, mais au final nourrissent le champ des questions de santé à investiguer.

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Chercheuses et chercheurs du XXIème siècle



« La recherche… c’est aussi rendre visible l’expertise des clinicien-ne-s… » Patricia Perrenoud, professeure HE S-SO (HE SAV – Sage-femme) La recherche dans la filière Sage-femme se développe avec différents courants. Les sciences sages-femmes (Midwifery), la psychologie, la socioanthropologie et les sciences de l’éducation sont les disciplines investies pour développer les connaissances autour de la naissance. Rencontrer Patricia Perrenoud, l’une des chercheuses, permet de découvrir cet univers. C’est par la richesse des échanges au sein des équipes interdisciplinaires côtoyées que Patricia Perrenoud est venue à la recherche. Intéressée par l’idée d’argumenter les pratiques professionnelles, elle se prend au jeu et se passionne d’abord pour l’Evidence Based Practice. Elle questionne alors les statuts, la construction et la circulation du savoir professionnel. C'est le début d’un doctorat qui scrute la créativité et les formes spontanées de réflexivité et d’auto-évaluation. Ce qui motive aujourd’hui Patricia Perrenoud est l’étude des compétences des professionnel-le-s en action. Si l’Evidence Based Practice contribue à déterminer une partie des actions professionnelles, l’étude des praticiennes et praticiens permet, elle, de contribuer à une compréhension plus complète et nuancée du champ professionnel. Patricia Perrenoud est intriguée par l’articulation entre expressions collectives et individuelles des discours et pratiques professionnels. Elle étudie comment les circonstances, contraintes et ressources, mais aussi les histoires individuelles, participent à leur élaboration et variations, contribuant ainsi à la richesse et à la diversité d’une profession. Prendre le temps de sentir ses passions, identifier les sujets qui nous animent, choisir une discipline à la fois pertinente, et qui nous corresponde, sont les points de départ suggérés pour démarrer une activité de recherche lorsqu’on est professionnel de la santé. Son vœu ? Mieux comprendre ce qui se passe autour de la naissance aujourd’hui pour contribuer à son évolution demain.

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Chercheuses et chercheurs du XXIème siècle



« Faire de la recherche pour voir changer les choses … » Lara Allet, professeure HE S-SO (HE dS-GE – Physiothérapie) C’est en effectuant un cursus de Master que cette physiothérapeute formée en Valais se découvre une passion pour la recherche. Elle voulait faire des études pour « trouver » les réponses aux questions qui émergeaient de sa pratique clinique. Elle ne se contente pas de savoir que les choses doivent être faites de telle ou telle manière, elle veut savoir pourquoi, comprendre ; c’est ce qu’elle nomme son côté perfectionniste. La situation clinique qui révéla son envie de poursuivre ses études se résume ainsi : il était recommandé de ne pas utiliser un quadripode comme aide à la marche dans certaines situations et son expérience indiquait le contraire. Comment dépasser cet inconfort ? Ce fut le point de départ de sa carrière de chercheuse. Un doctorat en physiothérapie acquis à l’Université de Maastricht, elle est actuellement chargée de recherche et qualité en physiothérapie aux HUG et professeure HES. Il était essentiel pour elle de trouver un poste où les situations quotidiennes de rééducation seraient l’occasion de nourrir son activité scientifique. Mener une double activité de chercheuse, clinique et académique, requiert de la passion, de l’ambition professionnelle et aussi de l’endurance. Ces capacités sont essentielles explique-t-elle car, si y on trouve bien des satisfactions, « on prend pas mal de baffes, des refus de fonds, des refus d’articles … » De langue maternelle allemande, elle enseigne en français et a effectué un post-doctorat aux Etats-Unis. Ce trilinguisme est un atout précieux pour une chercheuse suisse. Il permet de développer son réseau et de maintenir une activité internationale Axée sur la problématique de l’analyse du mouvement, de la marche et de l’équilibration des personnes souffrant de maladies chroniques (diabète, obésité), elle cherche avant tout à mener une recherche qui débouche sur des résultats pratiques : « faire de la recherche pour voir changer les choses » est fondamental pour elle !

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Chercheuses et chercheurs du XXIème siècle



Chapitre 3

Comment l’inspiration vient-elle ? Un dialogue permanent avec les terrains Le caractère distinctif de la recherche en HES se manifeste sans conteste par la proximité que les chercheuses et chercheurs entretiennent avec les pratiques professionnelles dont ils sont par ailleurs souvent issus. Ce dialogue en continu se réalise concrètement en partenariat avec une diversité des professionnelles et professionnels de la santé. Ces derniers interviennent en validant les questions posées, en participant parfois à l’analyse et surtout, en prenant en charge l’implémentation des résultats dans leur contexte professionnel. Parallèlement, la collaboration avec les universités ou d’autres instituts de recherche assure la circulation des connaissances scientifiques. Les présentations qui suivent illustrent les questions investiguées, les méthodes utilisées pour conduire la recherche ainsi que les résultats qui en découlent. Elles donnent une bonne idée de la vitalité de la recherche et du regard attentif porté par les chercheuses et chercheurs sur l’actualité des problèmes qui émergent dans le champ de la santé.

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Recherches 2001 - 2010


Insertion des Bachelor en soins infirmiers en milieu hospitalier

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Titre de la recherche Insertion des nouvelles infirmières diplômées Bachelor en milieu hospitalier en Suisse romande Equipe de recherche Jean-Luc Berberat, Haute Ecole de Santé Arc–Soins infirmiers / Danielle Bulliard Verville, Haute école de santé Fribourg–Soins infirmiers / Béatrice Perrenoud, CHUV Partenaires Hôpital fribourgeois, CHUV (Centre hospitalier universitaire vaudois) Financement FNS1 – DORE2 Fond national suisse de la recherche scientifique (FNS)

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Do Research (DORE)

Recherches < 2001 - 2010

La préoccupation relative à une pénurie de personnel infirmier est vive en Suisse alors que le vieillissement de la population nécessite de plus en plus de soins. Attirer et retenir une main-d’œuvre infirmière bien formée devient difficile car la profession paraît peu attractive (conditions de travail pénibles, salaires jugés trop bas, manque de reconnaissance et d’autonomie de la profession, difficultés à concilier vie privée-vie professionnelle. Or, il est reconnu que la première année de travail est une période déterminante pour la suite de la carrière professionnelle. Des échecs d’insertion impliquent des conséquences économiques, pratiques et humaines importantes. Ces éléments mettent en avant la nécessité de veiller à ce que l’insertion des infirmières nouvellement mises sur le marché se passe au mieux pour leur donner envie de rester dans la profession. Un projet de recherche a débuté en 2010 afin d’explorer les multiples facteurs qui influencent cette insertion. Les interrogations ont été les suivantes : Comment la ou le nouveau diplômé s’adapte à son premier poste ? Quelles ressources sont mises en œuvre par les institutions de soins pour intégrer les nouveaux collaboratrices et collaborateurs ? Quel est le rôle de la formation sur le processus d’insertion ? Les informations ont été recueillies auprès de deux populations, celle des jeunes diplômées et celle des professionnels qui les ont encadrées. Les personnes participant à cette recherche sont employées

dans deux hôpitaux cantonaux de Suisse romande, le centre hospitalier universitaire vaudois et l’hôpital cantonal de Fribourg. Cette recherche est la première menée en Suisse romande sur l’insertion professionnelle des infirmières et infirmiers depuis la mise en place d’une formation de type universitaire (Bachelor en soins infirmiers). Elle devrait permettre d’identifier les forces et les faiblesses des structures d’encadrement mises à disposition des nouveaux diplômé-e-s par les institutions socio-sanitaires afin d’améliorer l’accompagnement dans la transition entre l’école et le milieu professionnel. Elle devrait aussi mettre en évidence les éléments du curriculum de formation qui aident à ce passage et ceux qui doivent être encore renforcés. La diffusion des résultats de cette recherche se fera par les voies ordinaires : journées scientifiques, publications et communications orales. Afin de promouvoir des changements, une attention particulière sera portée à l’information des directions des institutions et des principales actrices et acteurs concernés en Suisse romande. Un projet de collaboration est envisagé avec des associations professionnelles afin de créer des supports électroniques et écrits mettant à disposition des connaissances sur l’insertion professionnelle et éventuellement créer un observatoire sur ce thème. Jean-Luc Berberat

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Interaction entre patient et physiothérapeute Le milieu des soins promeut volontiers une approche « centrée sur le patient », d’où la recommandation d’élaborer des objectifs thérapeutiques en partenariat avec la patiente ou le patient. Même si cette recommandation est promue par les associations professionnelles et par les théories scientifiques, rien n’est réellement connu sur cette pratique. Le but de notre étude était donc de filmer l’interaction entre personnes patientes et physiothérapeutes pour analyser la façon dont les objectifs thérapeutiques sont élaborés. Un hôpital universitaire, ainsi que deux cabinets privés de physiothérapie nous ont ouvert leurs portes pour filmer 37 patientes et patients avec des problèmes musculo-squelettiques et les neuf physiothérapeutes en « action ». Une analyse des conversations était utilisée pour investiguer ces interactions. Les résultats de cette étude qualitative nous ont surpris. L’élaboration des objectifs est beaucoup plus complexe que les recommandations ne le laissent croire. Nous détectons trois différentes façons d’aborder les objectifs avec la patiente ou le patient.

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La première est de poser la question de manière explicite (« et puis en fait quelles sont vos attentes par rapport à la physio») et celle-ci crée très souvent des difficultés interactionnelles. En réalité, cette question exige une connaissance de la physiothérapie et, de ce fait, il est parfois difficile pour la patiente ou le patient d’y répondre. En analysant les interactions, nous nous sommes rendus compte que

l’ordre des questions proposées par la documentation du service, lorsqu’il est suivi à la lettre, ne respecte pas le cours naturel de la conversation ce qui a pour effet de perturber la dynamique interactionnelle. Ce résultat inattendu illustre l’importance des formulaires utilisés dans les services de physiothérapie. La deuxième façon d’aborder ces objectifs thérapeutiques repose sur l’initiative des patients qui demandent explicitement une prise en charge adaptée à leur besoin. Cette approche est dès lors clairement « centrée sur le patient », mais elle est sous-tendue par une expérience antérieure des prestations de physiothérapie. La troisième façon est la manière implicite d’aborder les objectifs thérapeutiques et est inhérente à une pratique d’expert-e. Les physiothérapeutes interrogent la ou le patient sur leurs activités et intègrent ces informations pour aboutir à des objectifs thérapeutiques. De fait, nos résultats remettent en question l’approche explicite d’élaboration des objectifs promue par les recommandations clinique. De plus, l’influence de la documentation sur la pratique doit être prise en considération. Ces résultats ont été discutés lors de présentations et workshops avec les professionnel-le-s et ont suscité des interrogations sur la relation professionnelle.

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Titre de la recherche Analyse de l’interaction entre patient-e et physiothérapeute dans la prise en charge ambulatoire des problèmes musculo-squelettiques

Equipe de recherche Veronika Schoeb, Liliana Staffoni, Haute Ecole de Santé Vaud HESAV – Physiothérapie / Ruth Parry, Alison Pilnick (University of Nottingham) Partenaires Service de physiothérapie Centre hospitalier universitaire vaudois (Département Appareil Locomoteur) / Cabinets privés de physiothérapie à Lausanne et à Rolle Financement FNS – DORE

Veronika Schoeb

Recherches 2001 - 2010


Evolution de la qualité en mammographie

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Titre de la recherche Evolution de la qualité en mammographie de 1999 à 2007: impact de l’ordonnance sur la garantie de la qualité des programmes de dépistage du cancer du sein réalisé par mammographie Equipe de recherche Nicole Richli Meystre, professeure, Haute Ecole de Santé Vaud HESAV–Technique en radiologie médicale / Jean-Luc Bulliard, Institut universitaire de médecine sociale et préventive Partenaires Fondation vaudoise pour le dépistage du cancer du sein et Service de radiodiagnostic et radiologie interventionnelle du Centre hospitalier universitaire vaudois Financement FNS – DORE

Recherches 2001 - 2010

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Actuellement la pratique du dépistage par mammographie est la méthode la plus efficiente pour détecter précocement un cancer du sein. A l’instar de nombreux pays, des procédures d’assurance de qualité sont obligatoires en Suisse pour les programmes de dépistage afin d’optimiser leur efficacité. Étant donné que seule une minorité de cantons offre des programmes de dépistage organisés, la grande majorité des mammographies échappe aux contrôles de qualité. Les buts de notre étude étaient de 1) quantifier la qualité des mammographies en Suisse et d’apprécier son évolution temporelle, 2) d’étudier l’impact des procédures d’assurance de la qualité sur les mammographies et 3) d’identifier les aspects de la qualité susceptibles d’être améliorés. Dans un premier temps, nous avons élaboré une grille d’évaluation permettant de classer les mammographies en 4 niveaux de qualité (excellent – bon – moyen – inadéquat). Puis nous avons évalué la qualité de 1832 mammographies, réalisées dans divers hôpitaux des cantons de Vaud et de Berne. L’analyse a porté sur la proportion des clichés parfaits ou bons d’une part et sur la proportion des clichés inadéquats d’autre part. Notre étude a mis en évidence une amélioration constante de la qualité des mammographies réalisées entre 1999 et 2007. Mais quels critères influencent plus particulièrement la qualité ? Deux éléments retiennent

notre attention : les mammographies réalisées dans le cadre d’un programme de dépistage et celles réalisées dans un service de radiologie où les professionnels pratiquent un nombre élevé de clichés ont plus de chance d’être de bonne qualité. La majorité des clichés inadéquats montrait un défaut au niveau du positionnement de la femme et de ses seins lors de la mammographie. Afin de maintenir le cap de l’amélioration constante de la qualité des clichés, il est essentiel que les techniciennes et techniciens en radiologie médicale qui réalisent ces examens puissent développer et maintenir les compétences nécessaires. Il nous semble aussi opportun d’harmoniser la qualité attendue entre les différentes régions. Les conclusions de notre étude ont permis d’entamer une révision des procédures d’assurance de la qualité pour les mammographies de dépistage et d’élaborer un plan national de formation pour la mammographie à l’intention des technicien-ne-s en radiologie médicale. Nicole Richli Meystre

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Robotique d’assistance à la marche pour personnes atteintes de sclérose en plaque

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Titre de la recherche Efficacité d’un système robotique d’assistance à la marche sur la qualité de vie, l’activité physique, la démarche et l’équilibre chez des patient-e-s atteint-e-s de sclérose en plaque Equipe de recherche Claude Vaney, Brigitte Gattlen, Denise Foinant-Rytz, Anne-Marie Bellwald, Cécilia Palaci, Rita Hausammann, Clinique Bernoise Montana / André Meichtry, Roger Hilfiker, HES-SO Valais – Physiothérapie Partenaire Clinique Bernoise Montana Financement Clinique Bernoise Montana / HES-SO Valais

Recherches 2001 - 2010

Ne plus pouvoir marcher… Cette idée nous effraie tous, mais chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, elle demeure omniprésente. La maladie peut réduire progressivement leur capacité de mouvement en touchant le système nerveux, causant une perte de force et d’équilibre ainsi qu’une modification de l’élasticité des muscles. Une diminution de la motricité influence souvent négativement l’activité physique en général, synonyme de problèmes cardiaques. Par conséquent, il est primordial de maintenir ou d’améliorer la mobilité. La solution? Elle pourrait résider dans la réhabilitation : depuis quelques années, des systèmes robotiques avec suspensions permettant l’allègement des patientes et patients sont utilisés pour la rééducation. La Clinique de réhabilitation bernoise, spécialisée dans le traitement de la sclérose en plaque, nous a contactés pour évaluer si la rééducation des personnes patientes utilisant ce système robotique est plus optimale en comparaison avec une rééducation classique de la marche. Les personnes souffrant d’une sclérose en plaque, pouvant encore marcher 10 mètres et désireuses de participer à l’étude ont toutes suivi une réhabilitation classique de trois semaines. Avant la réhabilitation, elles ont été tirés au sort pour effectuer, soit un entraînement de marche assisté par le système robotique, soit un entraînement classique. En début et en fin de programme de

réhabilitation - durant lequel équilibre et marche furent testés - les patientes et patients remplissaient des questionnaires à propos de leur qualité de vie, douleurs, mobilité, etc. Avant et pendant le séjour, des accéléromètres mesuraient leur activité physique; mesures reconduites deux et neuf mois après leur sortie. Les résultats principaux montraient que les deux groupes se sont améliorés et qu’on ne remarquait pas de différences significatives entre eux. Nous sommes arrivés à la conclusion que, pour une personne patiente atteinte de sclérose en plaque pouvant encore se déplacer à plus de 2.2km/h, l’entraînement à la marche peut être effectué sans système robotique. Par contre, l’entrainement au moyen des systèmes robotiques de suspension peut aider les patientes et patients ayant plus de peine à marcher. Roger Hilfiker

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Symptômes pour les femmes atteintes d’un stade précoce d’un cancer vulvaire Bien que le cancer ne soit plus un sujet tabou, il y a certaines tumeurs dont on parle peu bien qu’elles génèrent de grandes souffrances. On oublie en effet que le cancer peut se développer sur la vulve (pubis, grandes et petites lèvres, entrée du vagin et clitoris). Or, même à un stade précoce - qui touche toujours plus de femmes jeunes - le carcinome vulvaire nécessite un traitement chirurgical. Dans 20 à 70% des cas, les patientes souffrent de complications postopératoires qui créent des problèmes physiques et psychosociaux. Au début de cette étude, il existait peu de littérature scientifique sur le vécu des symptômes, comme les hémorragies, ni sur la charge émotionnelle qu’ils déclenchent. Sans ces connaissances, difficile pour les médecins et les soignante-s d’évaluer systématiquement le vécu des symptômes post-opératoires des patientes. Cela explique aussi pourquoi l’offre de traitements visant à diminuer les symptômes est actuellement peu structurée dans la pratique clinique.

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Une équipe de spécialistes en sciences infirmières issus d’universités, de hautes écoles spécialisées et d’hôpitaux universitaires ainsi que le médecin-chef d’une unité de gynécologie ont décidé de mener un projet de recherche, qui inclut : • des entretiens ouverts avec des femmes concernées ; • la création d’un journal des symptômes destiné à la pratique clinique et la recherche; • une enquête sur la description des symptômes post-opératoires et les besoins d’information.

Les entretiens menés avec 20 femmes ont confirmé qu’elles n’étaient pas seulement éprouvées par les symptômes, mais aussi par la stigmatisation de la vulve, terme qui est à peine prononcé. Cette maladie semble inavouable et de nombreuses femmes ont exprimé un sentiment de honte qui les empêche de consulter un médecin voire d’informer leur entourage. Sur la base des entretiens et de consultations d’expert-e-s, 31 symptômes et besoins d’information ont été identifiés et consignés dans un journal des symptômes. Ce journal a été diffusé dans huit cliniques universitaires de Suisse et d’Allemagne, pour être remis aux patientes en phase post-opératoire. Les résultats de cette enquête, incluant 54 patientes, démontrent qu’elles présentent en moyenne 20 symptômes durant les 7 jours suivant leur sortie de l’hôpital. Sont à relever parmi les expériences ressenties comme étant les plus douloureuses : « s’asseoir », « vaquer à ses activités quotidiennes » et le symptôme de la « cicatrice ouverte ». Ce journal documente les patientes sur les symptômes potentiels. Il les encourage aussi à faire part de leur vécu et à manifester leurs difficultés de communiquer. Les résultats de l’étude permettront de développer une offre afin que les femmes concernées bénéficient dorénavant de conseils, soins et traitements plus adéquats.

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Titre de la recherche Creating and validating a patient reported outcome instrument to assess symptom experience related to surgical wounds in women with vulvar neoplasms – a mixed methods study (Clinical Trial ID: NCT01300663)

Equipe de recherche Beate Senn, Université de Bâle / Michael D. Mueller, Inselspital, Hôpital Universitaire de Berne/ Manuela Eicher, Haute école de santé-Fribourg / Sandra Engberg, Universités de Bâle et de Pittsburgh / Rebecca Spirig, Hôpital Universitaire de Zurich et Université de Bâle

Partenaires Cliniques universitaires de Berlin, Düsseldorf, Freiburg, Münich (Allemagne), Bâle, Berne, Zürich ainsi que l’Hôpital cantonal de St. Gall (Suisse) Financement Fondation Recherche Suisse Contre le Cancer

Beate Senn / Manuela E icher

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Accompagnement des nouvelles mères au cours du processus de la naissance Dans notre société occidentale, la naissance d’un enfant est généralement vue comme un événement heureux et naturel. Dans l’imaginaire collectif devenir mère va de soi à partir du moment où on met un enfant au monde. Il y a quelques décennies, une jeune femme devenant mère bénéficiait d’un entourage familial lui apportant un soutien et un apprentissage au quotidien. A l’heure actuelle les familles sont bien souvent éclatées géographiquement et de ce fait les mères ne bénéficient plus de l’accompagnement et du soutien familial. En contrepartie les « nouveaux » pères sont de plus en plus impliqués auprès de leur enfant. Parallèlement à ces changements sociaux-familiaux, les professionnels de la santé développent des enseignements et des informations pour accompagner les mères durant les périodes pré et post-natales. Les mères ont-elles besoin de l’éducation et des conseils dispensés par le personnel soignant ? C’est pour répondre à cette question que nous avons mené des entretiens semi directifs à 6 semaines postnatales auprès de 60 mères ayant eu leur premier enfant avec la collaboration/partenariat des sages-femmes de la maternité des HUG.

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Les principaux résultats de cette recherche montrent que la naissance est perçue comme une succession d’événements stressants obligeant les mères à s’adapter en s’appuyant sur le soutien social personnel et professionnel.

Les principaux événements perçus comme stressants sont en lien avec l’allaitement (83%), l’organisation à la maison (81%) et le rythme et les pleurs de l’enfant (75%). On relève que les sages-femmes sont des personnes significatives pour les mères. La satisfaction de ce soutien professionnel est en lien avec la nature des événements : concernant l’allaitement par exemple les mères attendent une écoute empathique et une valorisation de leurs compétences. A propos des pleurs de l’enfant, les mères veulent comprendre leurs significations et attendent des informations claires leur permettant de décoder les manifestations de l’enfant. Concernant l’éducation dispensée lors de la préparation à la naissance les femmes relèvent la difficulté d’utiliser ces notions théoriques amenées trop précocement par rapport à la situation vécue. Les conclusions de cette étude ont permis de revoir l’accompagnement des mères en adéquation avec leurs besoins en particulier dans la période post-partum. Cette recherche a également permis de construire des échelles de stress perçu, de soutien social et de stratégies de coping, spécifiques à la périnatalité pour évaluer l’impact de ces facteurs sur les issues de santé psychique des mères.

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Titre de la recherche Evénements stressants, soutien social et stratégies d’ajustement chez des mères primipares pendant la période post-partum Equipe de recherche Chantal Razurel, Haute école de santé Genève – Sage-femme,/ Marilou Bruchon-Schweitzer, Université de Bordeaux 2 / Anne Dupanloup, Haute école de santé Genève / Olivier Irion, Manuela Epiney, HUG Partenaires Département de gynécologieobstétrique des Hôpitaux Universitaires de Genève Financement FNS - DORE

Chantal Razurel

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De la dépendance au frigo, entre compulsion alimentaire et addiction

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Titre de la recherche Comportements alimentaires, sevrage de substances psycho-actives et risque de rechute Equipe de recherche Maaike Kruseman, Carmen Chuard, Haute Ecole de Santé Genève – Nutrition et diététique / Barbara Broers, Jean-Michel Gaspoz, Michel Picard-Kossovsky, Yasser Khazaal, Rita Manghi, HUG Partenaire HUG (Hôpitaux universitaires de Genève) Financement FNS – DORE

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Le téléphone sonne à la filière Nutrition et diététique : des professionnels du sevrage de substances psycho-actives signalent que leurs patientes et patients ont des comportements alimentaires bizarres: raids nocturnes sur les distributeurs de nourriture, commandes de pizzas intempestives; on nous demande de traiter la compulsion alimentaire et de former le personnel soignant ! La littérature rapporte des similitudes entre dépendance et troubles du comportement alimentaire: perte de contrôle, besoin impérieux, pensées obsessionnelles, régulation des émotions… Certains auteurs qualifient l’hyperphagie boulimique d’addiction ! Troublant, ce sont les mêmes substrats, au niveau neurobiologique, qui sont responsables de la réponse liée à la consommation de drogues ou d’aliments palatables. Nous décidons d’approfondir l’enquête: peut-être que les patientes et patients ont simplement faim, après s’être nourris si longtemps de drogue ou d’alcool, et corrigent une dénutrition ? Peut-être que leur rythme de vie ne correspond pas aux horaires de repas habituels ? Peut-être le manque pour le produit se reporte-t-il sur des substances plus accessibles ? Ou les troubles alimentaires sont-ils les prémisses d’une rechute? Nous étudions 150 patientes et patients qui acceptent d’être suivis pendant trois mois après leur sevrage. Ces personnes nous racontent les substances et aliments consommés se laissent mesurer, évaluer ; tout le monde répond à des questions très

personnelles sur sa situation sociale et légale, son état de santé... Ce sont des heures passionnantes et émouvantes. Les premières conclusions se dessinent : les protagonistes souffrent fréquemment de troubles du comportement alimentaire, mais ceci n’est pas pour « rattraper » une quelconque dénutrition. Leur composition corporelle est le plus souvent correcte. Nous suivons la piste de la préoccupation pour le poids qui pourrait déclencher des troubles alimentaires. Nous mettons en lumière le bénéfice de la diminution du tabagisme: celles et ceux qui réduisent de moitié leur consommation de cigarettes ont moins de risque de rechuter que les autres. Mais ceci n’est pas sans lien avec les troubles alimentaires, encore une piste à suivre. C’est une passionnante exploration, qui met en lumière les comportements alimentaires et de consommation de substances et offre de belles perspectives de prise en charge interdisciplinaire. Maaike Kruseman

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Ergothérapie pour les enfants avec trouble de la coordination motrice Le Trouble de l’acquisition de la coordination (TAC) appelé également dyspraxie est peu connu bien qu’il touche 5 à 7% des enfants en âge scolaire et qu’il entraine des conséquences importantes. En effet, les enfants souffrant d’un TAC rencontrent des difficultés à réaliser des activités telles que l’écriture, le bricolage, l’habillage ou la gymnastique. Ils sont à risque d’échec scolaire et fréquemment exclus des jeux de groupe. Un enfant avec un TAC risque de développer une faible confiance en soi. Aucune étude n’ayant été menée en Suisse concernant le traitement de ce trouble, nous avons réalisé une recherche au niveau national dont les objectifs étaient de mettre en évidence les bénéfices de l’ergothérapie auprès des enfants atteints d’un TAC. Cette étude a porté sur 45 enfants atteints d’un TAC, soit 33 garçons et 12 filles. Trois assistantes de recherche ont mené des entretiens avec les parents pour connaître l’impact du trouble au quotidien et elles ont fait passer des tests à trois reprises, soit au début du traitement puis après 3 et 9 mois. Les parents ont répondu à un questionnaire évaluant les progrès de leur enfant dans sa vie de tous les jours. Les assistantes ont également mené des entretiens téléphoniques avec les enseignant-e-s afin de connaître leurs observations.

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Les principaux résultats ont montré que la prise en charge permettait de soulager l’enfant atteint d’un TAC et sa famille grâce à la reconnaissance des difficultés et au soutien apporté. En outre, la quasi-totalité des parents ont

mentionné que leur enfant avait repris confiance en lui. Ils ont apprécié la collaboration avec l’ergothérapeute et les conseils prodigués. La grande majorité des enseignants ont constaté des progrès qu’ils attribuaient à un ensemble de facteurs mais pas spécifiquement à l’ergothérapie. Cette recherche a permis de montrer que les bénéfices de l’ergothérapie se situaient non seulement au niveau de la motricité et des activités de la vie quotidienne mais également au niveau de la confiance en soi. L’ergothérapie jouerait donc un rôle de prévention des conséquences secondaires du TAC. En effet, un manque de confiance en soi et un isolement social constituent des facteurs de risque de la dépression. De plus, elle a contribué à décrire l’impact de ce trouble pour l’enfant et sa famille ainsi qu’à légitimer une prise en charge de ces enfants auprès des médecins qui prescrivent de l’ergothérapie. Marie-Laure Kaiser

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Titre de la recherche Effets des prestations d’ergothérapie sur la vie quotidienne des enfants présentant un trouble de l’acquisition de la coordination motrice

Equipe de projet Marie-Laure Kaiser, Haute école de travail social et de la santé– EESP Lausanne – Ergothérapie / CHUV, Anne Guidoux, Valérie Cosandey Gobet, Fabienne Mueggler Tobler / Haute école de travail social et de la santé– EESP Lausanne – Ergothérapie

Partenaires Association Suisse des Ergothérapeutes (ASE), Centre hospitalier universitaire vaudois Financement FNS – DORE

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Maltraitance envers les personnes âgées et prévention Pourquoi se questionner sur la maltraitance des personnes âgées en Suisse romande ?

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Titre de la recherche Représentations de la maltraitance envers les personnes âgées et de sa prévention chez des responsables d’institutions d’aide et de soins de Suisse romande : quelles indications pour la prévention ? Equipe de recherche Delphine Roulet Schwab, Haute Ecole la Source – Soins infirmiers / Anna Rivoir, association Alter Ego Partenaires Association Alter Ego, Fondation Leenaards Financement Fondation Leenaards, HEdS-La Source, association Alter Ego

Recherches 2001 - 2010

On a commencé à parler de ce problème à la fin des années 1990, suite notamment à plusieurs scandales dans des établissements médicosociaux. En 2002, une association pour la prévention de la maltraitance envers les personnes âgées (Alter Ego) a été créée. Elle a développé diverses offres de prévention. Ces prestations sont toutefois pour la plupart peu sollicitées. On constate par ailleurs que les cas de maltraitance envers des aîné-e-s signalés à la police, à la justice, aux centres LAVI, aux consultations de médecine des violences et à Alter Ego sont très rares. C’est pour comprendre cette « invisibilité » de la maltraitance et optimiser la prévention que l’association Alter Ego a mandaté la Haute Ecole La Source pour réaliser cette étude. Comment s’y prendre pour explorer ce sujet ? Afin d’avoir une vue d’ensemble de la situation, nous avons choisi de faire porter notre étude sur l’ensemble des institutions accueillant une clientèle âgée (établissements médicosociaux, services de soins à domicile, foyers de jour et unités d’accueil temporaire, certains services hospitaliers) dans les six cantons romands. Nous avons ciblé les professionnel-le-s occupant un poste à responsabilité hiérarchique, car ils jouent un rôle-clé dans l’encadrement des équipes et la gestion des situations de maltraitance. En tout, 390 personnes, provenant de 230 institutions, ont participé à l’étude au moyen d’un questionnaire en ligne.

Quels sont les apports de cette recherche ? Cette étude montre tout d’abord que la grande majorité des responsables d’institutions ont déjà fait l’expérience d’une situation de maltraitance envers une personne âgée, et donc que la maltraitance constitue une réalité en Suisse romande. Elle met également en évidence un mouvement de sensibilisation et de développement de ressources dans les institutions. Comme le souligne un participant, « la maltraitance est souvent le chapeau d’un iceberg. Si l’on ne se donne pas les moyens de soulever ce chapeau, elle continuera, car rien ne sera appris pour personne. ». Plusieurs responsables d’institutions relèvent à ce propos l’effet de sensibilisation de cette recherche. Les ressources dont disposent les institutions s’avèrent toutefois parfois insuffisantes. Les professionnel-le-s manquent notamment d’outils pour identifier, évaluer et traiter les situations de maltraitance. Plus généralement, la méconnaissance du cadre légal, le tabou qui continue d’entourer la maltraitance et les divergences de représentations constituent des obstacles pour la mobilisation de ressources tant internes qu’externes, ainsi que pour le signalement à la police ou à la justice des situations qui le nécessiteraient. Cette étude souligne enfin l’importance pour Alter Ego d’actualiser sa mission et ses axes d’actions prioritaires, afin de répondre au mieux aux enjeux que pose la maltraitance envers les aînés sur le terrain. Delphine Roulet Schwab

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Evaluation des effets de la thérapie psychomotrice Conduite par la filière Thérapie psychomotrice de la Haute école de travail social de Genève, cette recherche fait suite à une sollicitation de l’Association suisse des thérapeutes en psychomotricité, afin de soutenir les démarches en matière de reconnaissance de l’offre en psychomotricité par les assurances sociales. Qu’en est-il des effets des traitements psychomoteurs chez des enfants âgés de 4 à 8 ans et souffrant d’un trouble psychomoteur tel que défini par l’OMS dans sa « Classification multi-axiale des troubles psychiatriques chez l’enfant et l’adolescent » ? Voilà la question à laquelle cette étude s’est intéressée. Son objectif était d’étudier les changements survenant au cours d’une intervention thérapeutique en psychomotricité, ainsi que leur nature. Dans ce cadre, les enfants ont été évalués au moyen d’échelles standardisées dans les domaines du développement moteur, affectif et cognitif avant le début d’un traitement, puis après 15 mois. Les parents ont par ailleurs répondu à des questionnaires, donnant ainsi des informations nécessaires à propos de leur enfant et de leur situation socio-économique ; les psychomotriciennes et psychomotriciens ont également transmis des informations relatives aux difficultés de l’enfant.

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Deux groupes de 15 enfants, soit un groupe clinique et un groupe de référence ont été étudiés. Le groupe clinique est constitué d’enfants commençant un traitement en psycho-

motricité dans le cadre d’une institution publique ou en consultation privée. Le groupe de référence est constitué d’enfants tout-venant et ne bénéficiant d’aucun suivi thérapeutique, recrutés dans les crèches et écoles primaires du canton de Genève. Au terme de l’étude, nous constatons deux résultats majeurs : - Le motif de consultation en psychomotricité est soit de nature motrice, soit de nature psychoaffective et interpersonnelle, mais le trouble s’exprime avec une prévalence sur l’un ou l’autre plan tout en étant majoritairement associé à l’autre. Cette caractéristique vient confirmer la nature des troubles psychomoteurs à proprement parler. - La thérapie psychomotrice s’adressant à la personne dans sa globalité psychocorporelle a un effet positif tant sur le plan moteur que sur le plan affectif. La qualité motrice et le registre émotionnel sont tout particulièrement améliorés. Nos travaux nous permettent d’affirmer que les changements ne concernent pas que les aspects moteurs mais s’étendent à d’autres dimensions de l’individu dans sa globalité psychocorporelle. Ils contribuent aussi à consolider un esprit de recherche au sein du corps professionnel, dynamique qui contribue à poursuivre l’étude et la valorisation des processus en jeu dans les interventions en psychomotricité.

Titre de la recherche Evaluation des effets de la thérapie psychomotrice

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Equipe de recherche Sylvie Avet L’Oiseau-Tissot, Bernard Senn, Karinne Baligand Lecomte, Haute école de travail social Genève – Thérapie psychomotrice Partenaires Association suisse des thérapeutes en psychomotricité / Office médico pédagogique Genève / Office de psychologie scolaire Vaud Financement FNS / astp / Office médico pédagogique Genève / Office de psychologie scolaire Vaud

Sylvie Avet L’Oiseau

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Brain waste chez les auxiliaires d’origine étrangère en Suisse

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Titre de la recherche Auxiliaires de santé migrants et « brain waste ». Enquête qualitative portant sur les cantons de Genève, de Saint-Gall et du Valais Equipe de recherche Jean-Luc Alber, Jeanne Carruzzo, Aline Glassey-Duarte, Hans-Peter Von Aarburg, HES-SO Valais, Institut Santé Social / Ibrahima Guissé, Haute Ecole de Travail Social de Genève, Soins infirmiers Partenaire Observatoire Suisse de la Santé (OBSAN) Financement Observatoire Suisse de la Santé (OBSAN) ; HES-SO

Recherches 2001 - 2010

Les voyages en train sont des moments d’observation et d’écoute privilégiés pour les anthropologues qui prennent le temps de sortir le nez de leur livre. Il y a quelques semaines, ma voisine d’un trajet se disait très étonnée d’avoir entendu parler d’une caissière d’origine congolaise qui était infirmière dans son pays. La dame s’avouait sceptique quant à la véracité de l’information. Son interlocuteur portait quant à lui un jugement péremptoire sur le peu de valeur des diplômes africains dans leur ensemble... Les positions subalternes de notre marché de l’emploi sont principalement occupées par des personnes issues de l’immigration. Il n’est pas rare que ces derniers soient au bénéfice d’un niveau de qualification acquis dans leur pays qui pourrait leur permettre d’occuper un rang plus élevé dans la hiérarchie professionnelle. Notre pays ne se prive-t-il pas de ressources qu’il serait pertinent de mieux identifier et de mieux utiliser ? Alors que la pénurie en personnel soignant inquiète nos autorités politicosanitaires et mobilise notre système de formation, qu’en est-il du gaspillage des compétences du personnel de santé migrant ? Nombreuses sont les personnes immigrées qui sont employées en tant qu’aides ou qu’auxiliaires dans les CMS et EMS. Parmi elles, les personnes ressortissantes des pays tiers « en développement » (Afrique, Asie, Balkans, Amérique du Sud) sont depuis l’entrée en vigueur des accords bilatéraux entre la Suisse et l’UE en 2002 confrontés à une situation de discrimination accentuée en termes d’ac-

cès à notre marché de l’emploi et de reconnaissance des titres étrangers. Qu’en est-il du brain waste chez cette population ? Combien d’infirmières et infirmiers, d’aides-soignantes détentrices d’un titre étranger ? Ces personnes cherchent-elles, parviennentelles à les faire reconnaître ? Quels obstacles à surmonter, quelles opportunités à saisir, quelles stratégies développées ? Qu’en est-il de notre dispositif de reconnaissance des titres étrangers et du travail des experts de la Croix-Rouge Suisse chargés d’assurer cette tâche ? Quelles « mesures compensatoires » proposées ? Qu’en est-il des auxiliaires d’origine étrangère formés à d’autres professions qui pourraient, compte tenu de leur potentiel, progresser dans les professions de la santé ? Notre recherche qualitative, dans trois cantons, s’emploie à répondre à ces questions. Centrée sur le point de vue des personnes concernées, elle s’est aussi donnée pour objectif d’ethnographier un nombre restreint de parcours emblématiques d’auxiliaires migrant-e-s en situation de brain waste. L’étude rendra en outre compte du travail d’évaluation des titres étrangers effectué par les expertes de la Croix-Rouge Suisse et de la « mécanique » d’un système d’homologation qui pourrait sans doute être amélioré. Jean-Luc Alber

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Chapitre 4 Quelques chiffres Des projets en constante évolution Sur la période 2001-2010, un total de 114 projets a été réalisé et financé par différentes sources. Au fil des années, on constate une augmentation sensible du nombre de

recherches financées rendues possible par les mesures d’encouragement de la HES-SO à déposer des requêtes auprès d’instances de financement externes comme le FNS par exemple.

120

106

100

85

80 62

60

53 43

40

35 24

29

33

2011

(prévisions)

2010

2009

2008

3

26

6

2007

0

2005

0

2004

5

2003

0

2002

0

2001

0

16

15

13 4

2006

20

22

Nbre projets cumulés financés par la HES-SO Nbre projets cumulés financés par un organisme externe à la HES-SO

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Au vu de l’augmentation de la population atteinte de maladies chroniques (cancer, maladies cardiovasculaires, etc.), les soins prodigués au patient deviennent de plus en plus complexes dans un environnement socio-sanitaire en constante évolution. Ce défi est pris en compte par la recherche traitant des thématiques qui per-

mettent de développer de nouvelles compétences tant chez le personnel soignant (éduc ation au patient , promotion de la santé, mise en place de dispositifs socio-sanitaires appropriés) que chez la patiente ou le patient et ses proches (autogestion des soins, accompagnement). Quelques chiff res


De nombreux partenaires Les partenaires de recherche sont issus soit des milieux de la pratique (institutions socio-sanitaires comme les hôpitaux, les homes) soit de milieux académiques tels que les universités ou autres hautes écoles suisses et étrangères. Les recherches sont menées grâce à la collaboration de divers milieux professionnels (médecins, travailleurs sociaux, ingénieurs, informaticiens, psychologues, juristes, sociologues ou économistes) qui mettent en valeur le caractère multidisciplinaire de par leurs différents regards portés sur les thématiques des projets. Cela contribue à enrichir la palette des connaissances qui seront utiles pour la formation et le monde du travail. Plusieurs sources de financement Le financement des recherches du domaine de la Santé proviennent de

trois types de sources : - les fonds fédéraux comme le FNS ou la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) qui est l’agence de la Confédération pour la promotion de l’innovation ; - la HES-SO, via son Fonds stratégique de développement ; - d’autres fonds privés gérés par des associations/fondations comme par exemple la Fondation Leenaards ou la Fondation Recherche suisse contre le cancer. La moitié des projets réalisés ou en cours durant la période 2001-2010 est financée par les fonds fédéraux et l’autre moitié est financée, à proportion presque égale, soit par la HES-SO, soit par les autres fonds privés.

Volume de projets selon le type de ressources financières

Financés par le FNS

25,5% 49% 25,5%

Quelques chiffres

Financés par la HES-SO Financés par d’autres fonds

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Chapitre 5 En savoir plus Les Hautes écoles du domaine Santé de la HES-SO ARC (Berne-Jura-Neuchâtel) Haute Ecole Arc Santé – HE-Arc Santé Rue de la Jeunesse 1 -2800 Delémont +41 32 930 11 81 - sante@he-arc.ch www.he-arc.ch Fribourg Haute école de santé Fribourg – Hochschule für Gesundheit Freiburg – HEdS-FR Route des Cliniques 15 - 1700 Fribourg +41 26 429 60 00 - heds@hefr.ch www.heds-fr.ch Genève Haute Ecole de Santé Genève – HEdS GE Avenue de Champel 47 -1206 Genève +41 22 388 56 00 - info.heds@hesge.ch www.hesge.ch/heds Haute école de travail social Genève – HETS-GE Rue Prévost-Martin 28 - Case postale 80 -1211 Genève 4 +41 22 388 95 00 - info.hets@hesge.ch www.hesge.ch/hets Valais HES-SO Valais Wallis – Santé & Social Chemin de l’Agasse 5 - Case postale 2133 -1950 Sion +41 27 606 84 00 - info@hevs.ch www.hevs.ch Vaud Haute Ecole de Santé Vaud – HESAV Avenue de Beaumont 21 -1011 Lausanne +41 21 316 80 00 - info@hesav.ch www.hesav.ch Haute Ecole de la Santé La Source – HEdS-La Source Avenue Vinet 30 -1004 Lausanne +41 21 641 38 00 - info@ecolelasource.ch www.ecolelasource.ch

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Haute école de travail social et de la santé – EESP – Lausanne HETS&Sa-EESP Chemin des Abeilles 14 -1010 Lausanne +41 21 651 62 00 - info@eesp.ch www.eesp.ch

En savoir plus


Un institut faisant le lien entre l’Université et la HES-SO •

Institut universitaire de formation et de recherche en soins (IUFRS) Rue César-Roux 19 -1005 Lausanne - iufrs@unil.ch www.unil.ch/sciences-infirmieres www.hes-so.ch/sciencesinfirmieres

Les réseaux de compétence Ra&D des domaines Santé et Travail social Le domaine Santé et le domaine Travail social regroupent en commun quatre réseaux de compétence (RCSO) qui ont chacun leurs axes stratégiques de recherche spécifiques • •

Centre d’études de la diversité culturelle et de la citoyenneté dans les domaines de la santé et du social (CEDIC) www.cedic.ch Institut de Recherche en Travail social IRTSo http://irtso.hes-so.ch

• Réseau d’études aux confins de la santé et du social : acteurs, relations, enjeux et nouvelles régulations sociales (RECSS) www.recss.ch • Réseau d’études appliquées des pratiques de santé, de réadaptation/réinsertion (Ré–Sa–R) www.resar.ch • Réseau d’études appliquées en politiques sociales, familiales et de la santé (REA) www.reas2.ch

En savoir plus

www.hes-so.ch

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Chapitre 6 Récapitulatif des projets de recherche (2001 – 2010)

2001

Point de vue de la personne âgée et de ses proches sur leur participation à la prise de décision 8 Représentations que les professionconcernant la sortie d’un Centre de traitement et de réadaptation  nels de la santé et du social ainsi que les patients et leur entourage se font des situations dites lourdes dans 8 Mesure des prestations soignantes dans le système de santé  2 les structures de maintien à domicile  Mesures prospectives de la dépense énergétique et du bilan azoté afin d’établir des «cibles nutritionnelles» 3 journalières dans une unité de soins intensifs de pédiatrie 

2002 Etat nutritionnel de patients hospitalisés en long séjour et corrélation avec la présence d’escarres 3 2003 Professionnels infirmiers et usagers requérants d’asile dans un réseau de santé. Approche socio-

8 Processus d’hospitalisation, rôle infirmier et compétence socioanthropologique des politiques de santé  1 Processus institutionnelle du patient : modalités d’interaction dans les lieux «interstitiels» de l’institution  3 de régulation de la coopération entre infirmières et médecins dans des situations de travail hospitalier  Mesures prospectives des facteurs de croissance et du bilan énergétique de l’enfant agressé sous ventilation 3 Placement des personnes âgées démentes en établissements médico-social : quelles sont mécanique  5 Acceptabilité des traitements de chimiothérapie chez les personnes les attentes réelles des proches ?  âgées de plus de 70 ans : ressources et obstacles 7 Colloque interdisciplinaire en réadaptation : enjeux et 5 Les conditions de diffusion d’un savoir infirmier entre unités psychogériatriques et établissements limites  5 médico-sociaux 

2004

Effects of unilateral weakness following stroke on motor prediction and coordination during 6 Interaction et compétence transculturelle en milieu hospitalier : étude contextuelle des bilateral tasks  1 Etude d’une nouvelle méthode d’évaluation des pathopratiques soignantes dans quatre hôpitaux suisses 7 logies de l’épaule par capteurs cinématiques 

2005

Les difficultés/facilités d’apprentissage des étudiants africains subsahariens en formation 1 A la recherche des disparus. Prendre soin ou les fondements de l’aide à la vie  2 Pardans une HES-S2 cours des femmes ayant eu une interruption de grossesse dans le cadre des nouvelles dispositions du Code 3 + 1 Vieillir dans son quartier : qualité pénal suisse (art.119-120 CP, 02.06.2002) en Suisse romande  3 de vie et pouvoir d’agir des personnes âgées en âge AVS Infirmières scolaires et familles précaires : pour 3 Etude de une meilleure compréhension des liens entre conditions sociales et rapport à la santé/maladie  3 l’opportunité de la création d’une plateforme de recherche clinique dans les filières Santé de la HES-SO 

————————————————

1 3 6 7

41

2 Haute école de santé Fribourg – Hochschule für Gesundheit Freiburg Haute Ecole Arc Santé Haute Ecole de Santé Genève 4 Haute école de travail social Genève 5 HES-SO Valais Wallis – Santé & Social Haute école de travail social et de la santé – EESP – Lausanne 8 Haute Ecole de la Santé La Source Haute Ecole de Santé Vaud – HESAV

Recherches 2001 - 2010


Infirmières scolaires et familles précaires : pour une meilleure compréhension des liens entre conditions so3 Effets d'un traitement combiné de thérapie manuelle suivie d'exercices actifs ciales et rapport à la santé  7 Elaboration d’objecsur l'amélioration de l'incapacité fonctionnelle de patients lombalgiques chroniques  tifs physiothérapeutiques en partenariat avec le patient : quels effets sur la satisfaction et les résultats 7 Dépistage de la consommation d’alcool à risque chez les femmes enceintes et approche fonctionnels  7 Impact du conseil à la désaccoutumance tabagique chez des mères préventive par l’intervention brève  en post partum Impact du conseil à la désaccoutumance tabagique chez des mères en post partum 7 Prises de risque des hommes d’âge mûr dans des pratiques homo et hétérosexuelles : sens du risque et rapport aux 8 mesures de prévention 

2006

Point de vue d’enfants de 6 à 12 ans sur leur hospitalisation. Expérimentation d’un instrument 8 Compétences graphomotrices des enfants d’évaluation de la satisfaction des patients en pédiatrie  6 Effets des atteints d’un trouble de l’acquisition de la coordination et répercussion sur la scolarité  prestations d’ergothérapie sur la vie quotidienne des enfants présentant un trouble de l’acquisition de la 6 Interprétariat dans le nord et l’est de la Romandie : analyse des interactions dans les inscoordination  1 Analyse teamspezifischer Belastungssituationen und titutions de la santé, du social et de l’éducation  2 Evénements Entwicklung angepasster Interventionen : ein Aktionsforschungsprojekt mit Pflegenden  stressants, soutien social et stratégies d’ajustement chez des mères primipares pendant la période post3 Une carrière dans la santé ... comment s’y prendre ? (CASA)  3 Interventions infirmières en partum  3 Evaluation des apports énergétiques en micronutriments, soins psychiatriques : le travail du milieu  en nutriments antioxydants au cours du support nutritionnel chez l’enfant sévèrement malade sous assis3 Version des fœtus en présentation podalique par stimulation du point d’acupuncture tance respiratoire  3 L’expertise médicale de l’invalidité psychique dans le 67V par moxibustion : un essai clinique randomisé  3 L’évaluation des effets de la thérapie domaine de l’AI : enjeux institutionnels et tensions professionnelles  4 Mise en œuvre du maintien à domicile des personnes en âge AVS dans le contexte de la psychomotrice  5 2e révision de la LAMal : l’exemple du Valais 

2007

8 Le centenaire de l’Association suisse des infirmières et infirmiers  Une école-hôpital : en8 jeux et dynamique de la formation de garde-malades à celles de soins infirmiers. La Source (1859-1977)  Applicazione del system dynamics modelling in sanità alla luce degli impatti generati dalla spesa ICT e dalle 2 Le « tour de lit » en soins intensifs : activité de l’infirmière en situascelte di accentramento di attività  3 Qualitätsstandards einer gesundheitsfördernden Gemeinschaftgastronomie / Standards de tion dynamique  3 Génération de posologies animées et qualité pour une restauration collective promouvant la santé  3 conseils de santé à accès ubiquitaire, e-Posologie  Exigences légales concernant le dossier clinique des physio3 Conditions médico-légales thérapeutes en Suisse; situation aux plans cantonal et national  et obstacles à la reconnaissance des maladies professionnelles : le cas des troubles musculo3 squelettiques (TMS)  Etude d’une action de prévention visant à sensibiliser un public de festivaliers aux liens 3 La construction de partenariats de recherche en HES Santé et Travail social 3 entre alcool et conduite motorisée 

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1 3 6 7

2 Haute école de santé Fribourg – Hochschule für Gesundheit Freiburg Haute Ecole Arc Santé Haute Ecole de Santé Genève 4 Haute école de travail social Genève 5 HES-SO Valais Wallis – Santé & Social Haute école de travail social et de la santé – EESP – Lausanne 8 Haute Ecole de la Santé La Source Haute Ecole de Santé Vaud – HESAV

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Analyse sociologique de l’usage de médicaments psychotropes chez les jeunes : étude exploratoire 3 Soins aux personnes âgées démentes en instituauprès des professionnels de la santé et des jeunes  tion : analyse de l’influence des représentations des soignants sur leurs pratiques du toucher 7 Quand la logique de genre prime la logique professionnelle. Analyse ethnologique de la relation thérapeutique en physiothérapie 7 Validation de la mesure de l’œdème par bioimpédance spectroscopique chez les patients opérés d’une prothèse totale du genou 7 Accès ubiquitaire au dossier radiologique du patient 7 Maintien 5 à domicile de personnes en phase palliative symptomatique : points de vue croisés des acteurs mobilisés  Effectiveness of robotic-assisted walking (lokomat) on quality of life, gait, activity level, and balance in 5 Effet du drainage lymphatique chez les patients opérés d’une prothèse patients with multiple sclerosis  7 totale du genou  Exercice de la physiothérapie en 2007 : état des lieux dans le canton de Vaud 7

2008 Réalisation du résident en EMS, quel savoir probant ? 1 + 8

MediCoordination : Intero2 + 5 + 7 Représentations de la maltraitance envers pérabilité entre hôpitaux et acteurs médicaux les personnes âgées et de sa prévention chez des responsables d’institutions d’aide et de soins de 8 Suisse romande : quelles indications pour la prévention ?  Quelle est la nature de l’activité de soins et d’accompagnement occasionnée par les résidents en institutions de long séjour pour per8 sonnes âgées ?  Remboursement partiel des soins. Une analyse exploratoire du processus politique de définition des soins dans le cadre des débats sur l’assurance obligatoire des soins en 8 Les sages-femmes vaudoises face à l’Accouchement Sans Douleur (ASD)  8 Suisse (1991 – 2007)  2 Validation d’une version française du Wolf Motor Abschlusskompetenzen für die FH-Gesundheitsberufe  3 Comportements Function Test (WMFT) et définition de la différence minale cliniquement importante  3 alimentaires, sevrage de substances psycho-actives et risque de rechute  Evaluation d’une technique d’entretien visant à améliorer l’accueil et le pronostic des patients en psychose aiguë 7 Développement des compétences en santé de la population et des patients - analyse des processus dans la formation des professionnels de la santé 7 Interlinks. Health systems and long term care for older people in EuropeModelling the Interface and Links between prevention, rehabilitation, quality of services and informal care Vertebral Traction Assessment (VTAS) 7 Gestion des ajustements de l’aide et soins: points de vue des 5 traumatisés crâniens (TC) modérés à sévères et de leurs proches aidants à 1 et 3 mois après l’hospitalisation 

2009

Creating and validating a patient-pertinent instrument to assess symptoms experienced related 2 to surgical wounds in women with vulvar neoplasms - a mixed methods study  Calorimètre indirect 3 embarqué (CALIND)  Analyse des fonctions et des effets de l’activité communicative des techniciens en radiologie médicale 7 Evolution de la qualité en mammographie de 1999 à 2007: impact de l’ordonnance sur la garantie de la qualité des programmes de dépistage du cancer du sein réalisé par mammographie 7 Automatisation des enquêtes sur l’exposition de la population par la radiologie médicale : étude pilote 7 Genre

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et ségrégation horizontale dans les professions de la santé : le partage de la pratique quotidienne 7 Analysis of patient-physiotherapist interaction in an orthopaedic outpatient setting 7 Dynamique d’angiographie post-mortem 7 Planification préopératoire tridimensionnelle assistée par ordinateur pour l’arthroplastie de la hanche 7 La prise en charge par l’assurance maladie des soins dispensés par un membre de la famille 7 Approche socio-historique de la physiothérapie et de sa formation dans le canton de Vaud 7 Chimiothérapie orale chez les personnes âgées de 70 ans et plus : représentations pratiques croisées entre 5 PIJEMA : processus d’intégration des jeunes migrants patients, médecins traitants et spécialistes  1 originaires d’Afrique subsaharienne en Suisse (cantons de GE et VD) 

2010

Insertion des nouvelles infirmières diplômées Bachelor en milieu hospitalier en Suisse

   

romande 1 + 2 Perception des risques chez les personnes âgées bénéficiant d’un suivi médico-social à domicile 6 + 8 «Une évaluation psychométrique de la lombalgie chronique – une perspective physiothérapeutique» 5 + 7 Le réseautage : un appui spécifique pour construire un projet de carrière dans la santé (suite du projet CASA) 3 + 7 Efficacy of metacognitive skills training enhanced with acceptance and commitment therapy to reduce delusions : a randomized clinical trial 8 Maltraitance

 

infantile (MI) et coordination : Regards croisés d’acteurs professionnels et institutionnels confrontés au 8 Peut-on apprendre la cognition sociale ? Une étude sur une signalement et autres formes d’intervention  6 intervention ergothérapeutique auprès de jeunes enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme  Qualités métrologiques des mesures de forces maximales de préhension des personnes avec une hémipa6 Goal-phrasing in Swiss Occupational Therapy  6 Formation continue et problématique résie récente  de genre. Parcours de formation et disparités de situations entre femmes et hommes des domaines de la 1 Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et santé et du travail social  2 Migrantinnen und les cliniques (ANQ). Mesure nationale d’indicateurs de prévalence chute et escarres  Migranten als Pflegeassistenzpersonal und «Brain-Waste». Nationales aF&E Projekt in Zusammenarbeit mit 2 Evaluation du projet soutien dans le cadre du projet Voltigo (www.liguecancer-fr. der BFH und der SUPSI  2 Plan national contre le cancer 2010-2015  2 Etude de la coordination entre infirmières ch/fr/voltigo)  et autres professionnel-le-s du milieu hospitalier : conséquences pour la formation professionnelle dans les 2 Childbirth Cultures, Concerns, and Consequences : Creating a Hautes Ecoles Spécialisées en Suisse  3 Dynamic EU Framework for Optimal Maternity Care  Développement d’un questionnaire d’évaluation 3 du raisonnement clinique pour la future obtention du titre de spécialiste clinique Physio  L’effet d’une 3 danse thérapie sur la capacité fonctionnelle chez des personnes obèses  Accompagnement par hypnose 3 lors de la tentative de version céphalique externe (VCE) : une étude randomisée  Impact of telenursing service on satisfaction and health outcomes of children with inflammatory rheumatologic diseases and their family : a crossover trial 7 Représentation mentale de la douleur d’un stade aigu à un stade chronique 7 Quatre saisons en EMS. Analyse du point de vue croisé des résidents (es), de leur famille et des professionnels 7 Proches soignants et assurance-maladie (LAMal) : conditions et modalités du remboursement des prestations de soins 7 Participer à un suicide assisté : étude exploratoire sur l’expérience des proches et 5 leur représentation de la fin de vie, de la mort et du deuil 7 Auxiliaires de la santé migrants et «brain waste»  5 Recherche mandatée pour le RSV - Epidémiologie des soins palliatifs 

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Les Hautes écoles du domaine Santé de la HES-SO

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Haute Ecole Arc Santé - www.he-arc.ch Soins infirmiers Haute école de santé Fribourg – Hochschule für Gesundheit Freiburg - www.heds-fr.ch Soins infirmiers Haute Ecole de Santé Genève - www.hesge.ch/heds Nutrition et diététique – Physiothérapie – Sage-femme – Soins infirmiers – Technique en radiologie médicale Haute école de travail social Genève - www.hesge.ch/hets Thérapie psychomotrice HES-SO Valais Wallis – Santé & Social - www.hevs.ch Physiothérapie – Soins infirmiers Haute école de travail social et de la santé – EESP – Lausanne - www.eesp.ch Ergothérapie Haute Ecole de Santé Vaud – HESAV - www.hesav.ch Physiothérapie – Sage-femme – Soins infirmiers – Technique en radiologie médicale Haute Ecole de la Santé La Source - www.ecolelasource.ch Soins infirmiers

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[

IMPRESSUM

Rédaction Laurence Seferdjeli, HEdS-Ge, Nataly Viens Python, HEdS-La Source, Vincent Moser, HES-SO, Denis Cattin, HES-SO, François Mooser, HEdS-FR ainsi que les membres du groupe de travail Ra&D Santé Conception et réalisation Communication HES-SO

Réalisation graphique Ararat, Christine Matthey Crédits photographiques pp. 10, 12, 14, 16 HES-SO – Thierry Parrel ; p. 23 Fotolia – Picture Partners; p. 26 Fotolia – Dimitri Naumov; p.31 Fotolia – Dundanim ; p.32 HES-SO – Philippe Gétaz Impression Stämpfli Publications SA, Berne Editeur HES-SO, Delémont, mai 2012

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Efficience Ergothérapie Collaboration Prévention Technique en radiologieSoins médicale infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaborati ététique Partenariat Sage-femme Partenariat Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médic

Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention

Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Soins en infirmiers Collaboration Technique radiologieQualité médicale Efficience Promotion Ergothérapie Nutrition et diététique Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Promotion diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Prévention SoinsNutrition infirmiersetQualité Efficience Ergothérapie Collaboration Santé Thérapie psychomotrice infirmiers Qualité Physiothérapie Diversité Prévention Prévention Technique enSoins radiologie médicale Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Technique radiologie médicale Santé Thérapie en psychomotrice PréventionPromotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention

rmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration rapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat érapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique t Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice n Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration rapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat érapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique t Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice n Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration rapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat érapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention

rapie Diversité Prévention Technique Nutrition en radiologie médicalePartenariat Sagemédicale Promotion et diététique Nutrition et diététique Partenariat femmePartenariat Partenariat Sage-femme Santé Thérapie psychomotrice Prévention hérapie psychomotrice Soins Efficience infirmiersErgothérapie Qualité Soins Prévention infirmiers Qualité Collaboration Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Prévention Physiothérapie DiversitéDiversité Prévention Technique en radiologie en radiologie médicale et diététique diététiquePartenariat SagemédicalePromotion Promotion Nutrition Nutrition et at Sage-femme Partenariat Santé Santé Thérapie psychomotrice femme Partenariat Thérapie psychomotrice Prévention n Soins infirmiers Qualité EfficienceQualité Ergothérapie Collaboration Soins infirmiers Efficience Ergothérapie Collaboration rapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sagehérapie psychomotrice Qualité femmePrévention PartenariatSoins Santéinfirmiers Thérapie psychomotrice Prévention Collaboration Physiothérapie téErgothérapie Efficience Ergothérapie Collaboration Soins infirmiers Qualité Diversité EfficiencePrévention Ergothérapie Collaboration radiologieTechnique médicale Nutrition et diététique é en Prévention en Promotion radiologie médicale Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie atiététique Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Partenariat Sage-femme Partenariat médicale Promotion Nutrition et diététique Partenariat Sagen Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration motrice Prévention Soins infirmiers Qualité femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention rapie Diversité Prévention Technique en Efficience radiologie Ergothérapie médicale ollaboration Physiothérapie Diversité Prévention Soins infirmiers Qualité Collaboration Nutrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat médicale Promotion Nutrition etDiversité diététique Physiothérapie Prévention Technique en radiologie psychomotrice Prévention Soins infirmiers QualitéPartenariat Sageehérapie Partenariat Santé Thérapie psychomotrice médicale Promotion Nutrition et diététique Collaboration Physiothérapie Diversité rsErgothérapie Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration femme Partenariat Santé ThérapiePrévention psychomotrice Prévention radiologieTechnique médicale Nutrition et diététique é en Prévention en Promotion radiologie médicale Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration atiététique Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Partenariat Sage-femme Partenariat Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie n motrice Préventionmédicale Soins infirmiers Qualité et diététique Partenariat SagePromotion Nutrition ollaboration Physiothérapie DiversitéEfficience Prévention Soins infirmiers Qualité Ergothérapie Collaboration femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention médicale PromotionDiversité Nutrition et diététique Physiothérapie Prévention Technique en radiologie médicale e Partenariat psychomotrice Promotion Santé NutritionThérapie et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat rs Qualité Collaboration Santé Efficience Thérapie Ergothérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité é Prévention en Collaboration radiologie médicale EfficienceTechnique Ergothérapie Physiothérapie Diversité Prévention iététique Partenariat Sage-femme Partenariat Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique motrice Prévention Soins infirmiers Qualité Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice ollaboration Physiothérapie Diversité Prévention Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration médicale PromotionDiversité Nutrition et diététique Physiothérapie Prévention Technique en radiologie médicale e Partenariat psychomotrice Promotion Santé NutritionThérapie et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité infirmiers Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie DiversitéSoins Prévention D Technique en radiologie médicale Promotion Nutrition etPhysiothérapie diététique Promotion Nutrit Partenariat Sage-femme Partenariat Santé Thérapie psychomotrice Santé Thérapie Prévention Soins infirmiers Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Efficience Ergothé Physiothérapie Diversité Prévention Technique en radiologie médicale Technique infirmiers Qualitéen rad E Promotion Nutrition et diététique Partenariat Soins Sage-femme Partenariat Partenariat Sage Diversité Santé Thérapie psychomotrice Prévention Physiothérapie Soins infirmiers Qualité Prév Prévention Soins Promotion Nutrition et diététiq Efficience Ergothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Thérapie psychomotriceD Technique en radiologie médicale PromotionSanté Nutrition etPhysiothérapie diététique PromotionCollabora Nutrit Partenariat Sage-femme Partenariat SantéEfficience ThérapieErgothérapie psychomotrice Santé Thérapie Technique en radiologie médic iers Prévention Qualité Efficience Ergothérapie Collaboration Efficience Ergothé Partenariat Sage-femme Part ie Diversité Prévention Technique en radiologie Prévention médicale Soins Technique rad infirmiersenQual utrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Partenariat Sage Physiothérapie Diversité Prév Nutrition et diététique pie psychomotrice Prévention Soins infirmiersPromotion Qualité Prévention Soins Nutrition et diététiq Thérapie psychomotrice gothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Physiothérapie D Santé Ergothérapie Thérapie psychomotrice Collaboratio n radiologie médicale Promotion Nutrition et diététique Promotion Nutrit Efficience Ergothérapie Collabora en radiologie médicale Sage-femme Partenariat 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Prévention Technique en radiologie médicale Diversité Prévention utrition et diététique Partenariat Sage-femme Partenariat Nutrition et diététique apie psychomotrice Prévention Soins infirmiers Qualité Thérapie psychomotrice gothérapie Collaboration Physiothérapie Diversité Prévention Ergothérapie Collaboratio


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