Maqueta definitiva

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Cuisine méditerranéenne cocina mediterranea 4 France (Provence) Italie (Rome)

Portugal (Porto) Espagne (Séville)

Grèce (Athènes)

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Sommaire / Sumario Version espagnole

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Christophine et Paco

Christophine y Paco

Cristophe Colomb

Cristobal Colón

Le chocolat

El chocolate

Le piment

El pimiento

Parcours de Christophine et Paco

Trayecto de Christophine y Paco

Arles / Cuisine romaine

Arles / Cocina romana

Fête de l’olive

Fiesta de la oliva

En route pour la Grèce

En ruta por la Grieca

En route pour l’Italie

En ruta por Italia

Au portugal

En el Portugal

Séville / semaine sainte

Sevilla / Semana Santa


PACO

• Originaire du Sud de la France • Etudiante en Hôtellerie Sa grande passion : la cuisine !

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• Extrêmement attentive à son régime alimentaire et à sa ligne !

E N I H P O T CHRI S

La cuisine, la nourriture, la gastronomie : c’était une obsession permanente pour Christophine qui savait qu’une alimentation saine est essentielle pour mener d’une vie saine. Etudiante à l’Ecole hôtelière, elle n’avait de cesse d’apprendre sur tout ce qui touchait à la nourriture et aimait faire de nouvelles expériences et en particulier …voyager. Christophine avait décidé de s’inscrire, il y avait déjà quelques temps, au programme Erasmus +, qu’elle avait découvert à travers E-Twinning. Et quelle ne fut pas sa surprise quand elle apprit

que sa candidature était retenue et que sa destination d’affectation était Séville Comme elle était heureuse ! Elle aimait Séville. Elle avait toujours voulu s’y rendre, d’autant que ses grands-parents vivaient là-bas, mais elle n’avait jamais eu l’occasion jusqu’à présent de découvrir cette ville qui la fascinait .Et puis, c’est là aussi que vivait Paco …

• Passionné de sports, intrépide

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• Étudiant en hôtellerie,

• Originaire de Séville - Andalou

• Grand intérêt porté à l’alimentation énergétique.

Paco et Christophine s’étaient rencontrés sur le canal “sympa” dédiés aux passionnés des fourneaux. Ils communiquaient ensemble depuis plusieurs mois déjà et étaient devenus véritablement amis. Ce soir même ils se connecteraient à nouveau. Elle avait hâte de le retrouver pour lui apprendre la nouvelle, car elle était aussi, il faut bien le dire, maintenant impatiente de le connaître Retour Sommaire


été 2013 Au milieu des valises Christophine s’affairait, très excitée par cette nouvelle aventure. Ce jour du départ, elle l’avait tant attendu ! Séville : elle y voyait l’occasion d’apprendre l’espagnol, de rencontrer ses grands-parents et de connaître enfin Paco en personne !! Elle pourrait apprendre et échanger avec lui de nouvelles recettes, concepts, techniques …

À peine arrivée, Paco proposa une balade dans le centre de Séville et, sans cesser de parler de leurs affaires, ils parvinrent jusqu’à la Plaza de Espana. Quelle merveille ! Christophine repéra d’emblée les azulejos représentant l’expédition de Colomb avec la Pinta, la Nina et la Santamaria. Le soleil éclairait de mille feux les pierres en soulignant les tons chauds des arcades. Ils poursuivirent jusqu’à la Fabrique de Tabac aujourd’hui devenue Faculté des Lettres, toute proche.

Ce bâtiment immense était autrefois la fabrique de tabac que l’on importait d’Amérique. Ils restèrent un bon moment devant l’édifice dont la magnificence et les dimensions imposantes témoignaient de son importance à l’époque.

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Como ya era casi medio día y la temperatura invitaba a pasear, Pablo le propuso a Cris ir hasta la puerta de Jerez y de allí a la orilla del Guadalquivir, río que atraviesa Sevilla y único navegable.

Paco était tel qu’elle l’avait imaginé. Tous deux étaient étroitement liés par des préoccupations communes qui les rapprochaient encore plus.

Comme il faisait bon en ce début d’après-midi et que la température invitait à se promener, Paco proposa à Christophine de poursuivre jusqu’à la Porte de Jerez, et de là jusqu’au bord du Guadalquivir. Paco expliquait à Christophine que le fleuve avait dû être dévié de son cours pour des questions d’urbanisme mais la Torre de Oro témoignait encore des taxes et impôts à acquitter en des temps où le commerce était important et intense avec les Amériques. Ils poursuivirent alors jusqu’à la Cathédrale.

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Tout commença devant la tombe de Christophe Colomb !

La Pinta, La Niña y La Santamaría : Paco et Christophine étaient là, au départ de Moguer, avec 120 hommes qui formaient l’équipage.

Laissant libre cours à leur imagination, Paco regarda Christophine et Christophine Paco. Ils poussèrent un cri si bien que plusieurs personnes s’approchèrent. Mais, le plus étrange c’est que ces personnes n’étaient pas des touristes …c’étaient des nobles de l’époque des Rois Catholiques et eux, …. Eux ils étaient là au milieu avec Isabelle et Fernand.

Un long périple les attendait. Des tas de victuailles avaient été chargées dans les cales qui regorgeaient de produits frais … et pourtant au bout de trois mois entourés d’eau salée, sans avoir touché terre, tout était épuisé. Plusieurs membres d’équipage étaient touchés par la maladie - le scorbut - dont un marin était déjà mort. Sur le point de ne plus pouvoir maintenir l’ordre et la paix à bord, c’est alors que Rodrigo de Triana avait crié : Terre ! Terre !

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Les Rois étaient attablés à une immense table, entourés de gens vêtus de manière luxueuse avec des habits de fils d’or, des perles fines, les hommes portaient des pantalons et une épée au côté.

senti Colomb. Christophine se regarda : elle aussi était vêtue d’une marinière. Un vrai loup de mer ! Logique, il fallait qu’elle soit une femme forte pour pouvoir embarquer vers ces nouvelles terres avec Colomb. Elle allait vivre et ressentir ce qu’avait ressenti Martin Alonso, Pinzon ! C’était elle qui était au commandement de la Pinta ! et comme tout était favorable maintenant après la discussion qui avait eu lieu avec les Rois Catholiques, il n’y avait plus qu’à prendre la route !

Paco y Christophine estaban encantados. Lo estaban viviendo todo de primera mano y no podían renunciar a tan privilegiada situación, así que encarnados en los sentimientos de ambos conquistadores siguieron adelante con la experiencia. Aprendieron qué tipo de cereales, hortalizas, tubérculos… usaban normalmente en su dieta.

4 Cette aventure folle au demeurant avait commencée quand un marin nommé Colomb avait présenté aux Rois Catholiques, au cours de l’année 1486, un projet de navigation vers les Indes, en traçant une nouvelle route en Atlantique vers l’ouest.

Un marin se tenait à ses côtés, un marin bien connu … C’était Paco et il parlait comme Colomb ! il pouvait ressentir tout ce qu’avait resRetour Sommaire


Paco et Christophine n’en revenaient pas : ils étaient embarqués dans ce voyage fabuleux, Ils étaient réellement privilégiés de pouvoir faire cette expérience unique ! Que de nouveautés ! Ce qui les avait le plus surpris c’était d’avoir été témoins d’un acte pour le moins curieux. Les indigènes alors qu’ils se reposaient fumaient une plante - le tabac - qu’ils utilisaient par ailleurs comme poison à rat !

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Colomb comme tous, avaient constaté que son utilisation était fréquente au cours de certaines cérémonies : le tabac selon ces indigènes possédait la vertu de plaire aux Dieux et de purifier l’esprit. Il avait en outre, selon les dires de certains la vertu de combattre l’asthme, les fièvres, les convulsions, les problèmes intestinaux et également le pouvoir de guérir les morsures d’animaux. Connu en 1560 au Portugal et en France, c’est Jean Nicot qui fit, en France, la promotion du tabac après de la Reine Catherine de Médicis. On surnomma cette plante « l’herbe de la Reine » ou « Nicotine » !

Et les changements alimentaires : que de légumes, tubercules, céréales qu’ils ne connaissaient pas ! Dans les champs jaunes immenses, on voyait une grande fleur pousser : le tournesol, dont on extrayait les graines. La culture d‘une autre plante était aussi très étendue : le maïs, un aliment basique au Mexique utilisé depuis plus de 4600 ans par les civilisations aztèques et mayas et devenu, en Espagne, un aliment basique de l’alimentation tant sa culture et son adaptation au milieu ambiant furent aisés. Aujourd’hui une céréale des plus importantes dans l’alimentation quotidienne espagnole après le blé et le riz. et cuisinée de multiples façons : en omelettes, galettes, crêpes ou grillés !

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Carte interactive CLIQUER ICI Retour Sommaire


Y el chocolate…

! T A L O C O H C A h ! Le 3

Cet aliment, certains l’affirmaient catégoriquement, Colomb l’aurait ramené au retour de son 4e voyage des Indes en 1502, d’autres soutenaient mordicus que le chef Moctezumale l’aurait offert au Conquistador Hernan Cortés en 1519 qu’il prit, à son arrivée, pour un Dieu ! Cortés introduisit le cacao à la Cour du Roi Charles V d’Espagne … Son arrivée en Europe était donc pour le moins confuse et contestée ! Oh ! Paco ! le chocolat c’est pas bon pour ma ligne, ça mais c’est tellement bon et puis il y en a tellement de différents … A chaque fois c’est pareil, je ne peux pas résister, faut que je gôute! s’exclama Christophine La rumeur disait aussi que les moines du Monastère de Piedra récupérèrent le chocolat ramené par Colomb et le préparèrent selon ses indications. Il était si bon que les gouvernants espagnols considérèrent que la recette était « secret d’Etat » et la gardèrent un siècle durant. On dit que c‘est un voyageur, un jour, qui s’empara de la recette et, en la faisant connaître à

l’Europe entière, s’enrichit considérablement. Une autre version veut que ce soit la Reine Marie-Thérèse d’Espagne qui en se mariant avec Louis XIV, la révélât. Enfin on assure que, bien que la France fût le 2ème pays à recevoir cette boisson, on se montra à son égard très dubitatif vis-à-vis ce celle-ci que l’on considérait comme une « production barbare » ou une « drogue nocive » à cause de ses effets revigorants …. Et ce ne fut que lorsque la Faculté de Médecine eut donné le feu vert et que le reine Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII l’eut nommée « boisson officielle de la Cour » en 1615 qu’elle connut un véritable succès !

Le PIMENT

COMMENT RACONTER L’EXPLOSION DE SAVEURS RESSENTIES EN GOÛTANT AU PIMENT ? dit Paco à Christophine

Comme le chocolat dit Christophine, c’est un aliment qui a été adopté en Europe dès le départ… on sait que les indigènes l’utilisaient dans des rituels cannibales… On dit qu’ils ont essayé de manger ainsi Bernal Diaz del Castillo et ses hommes en les dégustant avec de l’ail, de l’oignon, des tomates ! Mais attention, il y a plusieurs sortes de piments : un piment rouge extraordinairement piquant fut présenté aux Rois Catholiques… Il brûlait la langue et les Indiens l’utilisaient beaucoup pour préparer le poisson. On l’appela « chili » et pouvait se substituer au poivre

Perdus dans leurs pensées, Paco et Christophine réalisaient combien leur alimentation était influencée aujourd’hui par ces terres inconnues et les produits qu’on en avait ramené.

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C’est la sonnerie de leurs portables respectifs qui les ramena à la réalité alors que le gardien de la Cathédrale les invitait à sortir C’était l’heure de fermer.

Ce qui pique dans le piment comme l’explique le Père José de Acosta, dans son œuvre écrite en 1590, et intitulée Histoire naturelle et morale des Indes, c’est les graines. On peut le manger vert ou rouge, frais ou sec, entier ou en morceaux, en marmite, en ragoût. Consommé avec modération, il aide à la digestion mais en excès il peut avoir des effets désastreux ! Retour Sommaire


Mi-aout 2013…

pour votre Bonjour ! Le sujet ude sera : mémoire de fin d’ét rranéenne. la cuisine médite d Tour de Vous ferez un gran éenne afin l’Europe méditerran rticularid’analyser les pa e et d’en tés de cette cuisin hantillons présenter des éc tre trareprésentatifs. Vo 25 août et vail débutera le 30 mai. devra être rendu le

Paco : Un tour de la méditerranée ! Christophine : Prends une carte on va voir par où on va passer !

! Bon courage à tous de cuisine -votre professeur

France (Provence)

3 Portugal (Porto)

4 Italie (Rome)

Espagne (Séville)

Grèce (Athènes)

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Arles, 26 août 2013

J’ai faim ? pas toi ? La veille, ils avaient rencontré un homme de leur parlé durant le film du restaurant de dans la cuisine romaine.

qui son

n’avait cessé frère spécialisé

Si on allait au restaurant romain dont on nous a parlé ? Tu te rappelles le nom ?

Oui ! je risque pas d’oublier ! « À table en Méditerranée », 13 b rue Hugo à Arles. Ils se mirent à la recherche de la rue Hugo qu’ils finirent après de nombreuses errances dans les ruelles en dédales d’Arles, par trouver par le plus grands des hasards

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y va ? on ! Allez, on s, ça a l’air trop b Ouai

Herbae rusticae à l’embamma (mesclun de salades dans une sauce au garum, graines de moutarde, thym et huile d’olive)

Cicerona ( pois chiches à l’ail et au cumin )

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Pullum in elixam (Poulet bouilli dans un bouillon de céleri, cumin, poivre garum puis rôti au four et nappé d’une délicieuse sauce aux dattes et pignons)

Lenticulae ( lentilles aux châtaignes, menthe fraîche et coriandre)

***

Apo-tina (flan de semoule et fruits secs au miel et au poivre)

Globi (brousse de vache au sésame, pavot et miel , frit) Retour Sommaire


Après les avoir installés à une table en plein air ombragée et avec vue sur le Rhône, le serveur, sans plus attendre, leur apporta une grande assiette d’herbae rusticae à l’embamma.

Il s’écroula soudain dans les bras de Christophine … Des bruits de rue lui parvenaient maintenant du lointain, des ombres flottantes s’agitaient autour de lui mais il ne comprenait plus la langue qu’on lui parlait … Dans son délire tout devenait confus ! Il n’avait plus aucun repère ! Il marchait au milieu de champs d’oliviers et se retrouva aux portes de la ville où deux centurions discutaient :

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Bonjour Monsieur… Tu ne vois Que veux-tu ?

pas

que

nous

sommes

occupés ?

C’est vrai ça nous sommes toujours en pleine discussion ! c’est inadmissible !

dérangés

Heu ! excusez-moi mais… auriez-vous l’amabilité de me dire où nous sommes ? Où ? il est marrant ce gars… on est où ! Hahahahaha ! Elle est bonne celle-là, vieux ! Dès la 1re fourchetée Paco devint rouge écarlate ! De la fumée sortait de ses oreilles et de son nez. Il se leva, sortit en courant vers le fleuve.

« J’étouffe ! J’étouffe ! On m’a empoissonné ! » Retour Sommaire


Délaissant son camarade prit d’un fou rire inexplicable, le premier centurion s’avança et demanda :

- Qui es-tu ? Que viens-tu faire ici étranger ? - Eh bien je suis un citoyen espagnol… - Un Espagnol ! Comment oses-tu te présenter ici ?

La ruelle déjà n’était pas très accueillante, mais cette boutique était encore pire. La puanteur qui y régnait rappelait celle des cadavres en décomposition et les animaux en cage semblaient agoniser les plantes étaient malades et l’obscurité régnait en maître dans ce « magasin » Il allait faire demi-tour quand un nain sorti de nulle part se planta devant lui et demanda :

- Justement c’est où ici ? s’il vous plaît ! pourriez-vous me dire où l’on est ? Je crains de m’être un peu égaré… - Mais on est à Arelate, pardi ! et aujourd’hui est un grand jour ! Oui monsieur, un grand jour ! Pour récompenser Arelate de sa loyauté, l’empereur a décidé de fêter son anniversaire ici !

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blème ? - Alors jeune homme, quel est votre pro mm, allons voyons… Hoho petit Ne dites-rien, laissez-moi deviner… Hm dites-moi à quoi elle ressemble… couquin… une affaire de cœur… allons, perdre la tête à un aussi beau garelle doit être drôlement jolie pour faire le, hein ? Julia, Faustina, Aurelia ? çon que vous… Comment s’appelle t’el

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Perdus dans ses pensées, Paco franchit les portes d’Arelate. Au loin, un homme proclamait que le grand masterchef Apicius embauchait des marmitons. Paco s’éloigna et finit par trouver une petite boutique dans une impasse sombre et humide dont l’enseigne signifiait à peu près ceci : « le Grand Enchanteur résout tous vos problèmes en un tour de main… »

Des problèmes, soupira Paco, j’en ai bien des problèmes …. Alors entrons ! »

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Voyant qu’on ne pourrait vraiment rien faire pour lui, Paco profita d’un moment d’inattention de l’Enchanteur et s’enfuit à toute jambes .. Il errait depuis un long moment, sans but, dans les rues embaumées d’Arles quand une odeur alléchante de rôtis l’attira vers la Taverne d’Apicius. C’est que la faim le taraudait toujours. Mais dès l’entrée un homme aux allures de colosses s’approcha :

- Eh : dis donc toi : que fais-tu ici ? - J’ai faim et je voudrais manger ! - On n’a pas que ça à faire…. aujourd’hui le restaurant est fermé on doit servir le repas pour l’anniversaire de l’Empereur et en plus on a trois marmitons malades! - Moi, je peux vous aider … - Toi ? Et qu’est-ce-que tu sais faire ?

- Eh bien, je sais cuisiner …

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- Mouais … ça va (après l’avoir longuement regardé) tu feras l’affaire … Viens tu commences tout de suite. Au fait, moi c’est Junius Tullius Ciceron. Et toi ? - Heu … Paco ? Ils contournèrent les marmitons et entrèrent dans une petite pièce ; l’homme désigna des tonneaux.

- Alors, ici on garde la viande. Il ouvrit un tonneau et fit signe à Paco de s’approcher

- Elle est salée pour être conservée, expliqua t’il voyant l’air effaré de l’adolescent Il emmena Paco dans une seconde pièce où des personnes s’affairaient.

- C’est ici que l’on prépare le garum. C’est le liquide qui est à la base de tous les plats que tu prépareras. Il est obtenu à partir de la macération des entrailles de poisson.

Il soupira devant la mine dégoutée du jeune homme puis remontèrent tout deux vers la lumière. Lorsqu’ils arrivèrent en haut devant un comptoir, la queue était déjà longue car l’Empereur avait annoncé qu’en ce grand jour, il offrait le repas au peuple.

- Tu vas commencer par faire le service au thermopolium* .. Tu vois les trous creusés dans le comptoir ? la nourriture est conservée au chaud là. Ici il y a de la patina*, dans le pot à côté c’est l’esicia* et le dernier contient les lenticula* . Tout est au chaud ! - Tullius, tu peux me parler un peu de la cuisine romaine… j’y connais pas grand-chose ! - C’est vrai que tu es étranger ! - Eh bien ! pour commencer il y a trois repas dans la journée : le 1er est le jentaculum que l’on prend en se levant, on mange un petit bout de pain dur frotté à l’ail. Le second est celui que tu vas servir : on mange sur le pouce à midi, mais c’est le 3ème , la cena, qui est le plus important : on le prend dans le triclinium de la domus. Elle est appelée ainsi car il y a trois sièges et …

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- Seulement trois ? Mais quand il y a des invités ? - He bien, on s’installe à plusieurs … d’ailleurs nous ne sommes pas vraiment assis ni couchés. - Et que mangez-vous ? Tullius se tut un moment, réfléchit et finit par répondre :

- Nous mangeons de la viande, des canards des paons.. nous ne mangeons pas les bêtes que nous élevons, elles ne servent qu’à fournir du lait, de la laine … mais nous utilisons beaucoup d’épices et tous nos plats sont à base de garum, je t’en ai déjà parlé ! mais assez parlé ! au travail !

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Thermopolium : fast food antique Patina : sorte d’omelette ou flan aux herbes et asperges Esicia : plat à base de porc haché, mie de pain, cardamome, pignons, poivre et garum Lenticula : lentilles ( aux châtaignes ou poireaux confits) Paco, assigné au service termina son service tard car il dut s’affairer ensuite à la préparation du pullum pour le repas impérial.

Perna : jarret de porc généralement au miel et figues

Lorsque le soleil commença à se coucher Paco éteignit son feu, et s’en alla après avoir grignoté un bout de perna* Alors qu’il marchait dans la rue, il croisa un groupe d’adultes tenant chacun une petite serviette*

- Cette petite orgie était plutôt amusante dit l’un.

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- Oh oui, tu as raison, les plats étaient délicieux.

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- Exact, j’enverrai les restes demain à ma mère Paco, intrigué par ce qu’il venait d’entendre aurait bien demandé des explications mais les voix s’éloignaient déjà et le groupe n’était plus qu’ombres imperceptibles qu’il tentait de rattraper en vain… Car l’adolescent se réveillait, Christophine assise à ses côtés qui lui tenait la main. Lorsqu’elle le vit revenir enfin à lui, elle bondit de joie et le serra si fort qu’il manqua de s’étouffer.

Carte : diffusion des produits dans le bassin méditerranéen.

- Que s’est-il passé ? demanda Paco - Tu … tu t’es étouffé, puis tu t’es évanoui après notre repas romain sur les quais du Rhône… tu es resté plusieurs jours allongé sur ce lit sans aucune réaction… les médecins ont dit que tu as fait une allergie à une épice … ils cherchent encore à quoi ! Les médecins revenaient enfin… ils avaient trouvé la cause de l’allergie de Paco : le garum !

L’identité gastronomique méditerranéenne.

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Paco et Christophine, à peine remis de leurs dernières émotions, reçurent chacun un message venant de leurs différentes écoles, où on les priait de se rendre, toute affaire cessante, à la fête des olives. En fait cela tenait plus de l’ordre que la demande c’est pourquoi ils empruntèrent une voiture et se mirent en route, longeant tout d’abord le Rhône avant de s’enfoncer dans les Alpilles où ils roulèrent un moment dans la chaude journée d’été.

-Que… Quoi… !!! Non mais attends !! Qu’est-ce que tu sous-entends ??!! Hé, tu m’écoutes ? Non mais, attendsmoi !! »

Alors qu’à la radio passait une chanson d’où il était question de « boum », le moteur se mit à tousser, à cracher et finit par rendre l’âme dans un boum sonore en accord avec la chanson.

Ils ne marchèrent d’ailleurs pas longtemps.

3 « Non mais c’est pas vrai !! C’est bien le moment de nous lâcher !! Dans un endroit pareil ! Comment va-t-on faire maintenant ? Rhaaa !! C’est pas vrai ! Et mon portable qui ne capte même pas !! » Christophine faisait les cent pas. Tantôt, elle retournait la terre de ses pieds et levait les bras au ciel, tantôt elle jurait après Obange à cause du manque de réseau. Voyant que son amie était sur le point d’exploser, Paco proposa :

- « Bon, ben… On n’a plus qu’à marcher. Ce n’est pas bien grave. Et puis ça te fera faire un peu d’exercice, ce qui ne te fera pas de mal.

Ils s’enfoncèrent dans les Alpilles ou plutôt Paco s’éloigna de l’endroit de l’accident (à la manière de James Tean dans « A l’est dé Den ») suivi de Christophine grognant et soufflant.

Ils arrivèrent rapidement à une petite clairière où trônait en son centre une maisonnette qui semblait sortir tout droit du MoyenÂge. Ils toquèrent à la vieille porte en bois. Elle s’ouvrit.

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« Ho, hé, il y a quelqu’un ? lança sans grand espoir un Paco pas si rassuré que cela. -Arrête ! Tu vois bien qu’il n’y a personne. » Christophine poussa la porte et entra sans plus de cérémonie. L’intérieur était sombre et humide. L’eau gouttait du plafond et formait une petite mare au sol, seul témoin du violent orage de la nuit passée. Un crapaud faisait la brasse dans la flaque. Dès qu’il s’aperçut que la porte était ouverte et que quelqu’un entrait, il s’enfuit sans un regard en arrière. La table était cassée et la nature avait commencé à reprendre ses droits comme l’attestait le majestueux olivier qui poussait au beau milieu des restes de ce qui avait dû être une chaise et dont les branches traversaient de parts et d’autres le modeste plafond. La mousse recouvrait entièrement une statuette de pierre qui devait autrefois représenter un dragon.

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Au fond de la pièce, quelques bouteilles étaient alignées sur une étagère moisie et qui menaçait sans cesse de s’écrouler. Christophine s’approcha et aperçut les flacons. Elle les observa un instant et remarquant qu’un liquide mauve était contenu dans une bouteille de cora-cora, elle en défit le capuchon et sentit le breuvage.

Paco s’affola. Il tenta de composer le numéro des urgences mais dans sa précipitation, il lâcha son portable qui tomba dans la petite mare. Il sortit de la maisonnette en courant espérant trouver à l’extérieur du secours. Il ne trouva rien d’autre que de l’herbe. Il rentra. Il passa devant Christophine qui cette fois enlaçait l’olivier en citant « Cyragnio de Bergelac ».

Il sentait l’huile d’olives.

-« Bah, probablement une nouvelle recette… » pensa t’elle. Et sur ces paroles rassurantes, elle l’avala d’un trait tandis que Paco se décidait enfin à entrer.

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Sa tête se mit à tourner, son esprit se perdit dans une épaisse brume rose, elle n’y voyait plus, ne pensait plus, elle ne sut plus bientôt qui elle était. Elle ne voyait plus que ce merveilleux inconnu, face à elle, elle ne voyait plus que lui, ne connaissait plus que lui, ne pensait plus qu’à lui. Elle s’éveilla. Elle ne vit pas Paco penché sur elle, l’air inquiet. Elle ne voyait que Lui, ce bel inconnu. Elle fit quelques pas, elle chancelait. Ses jambes tremblaient bien malgré elle. Lorsqu’il lui sembla qu’il se tournait vers elle, elle manqua de défaillir. Paco, dépassé par le comportement de son amie, ne sut tout d’abord comment réagir lorsqu’elle se jeta dans les branches de l’olivier pour lui déclarer ce qui lui sembla être un poème d’amour dont voici un aperçu :

« Mon amour, Loin de toi tout le jour,

Il passa en revue les flacons qui se trouvaient sur l’étagère. Il arrêta son regard sur un élixir noir contenu dans une bouteille de Peterier. Il la prit et en lut l’étiquette : « MORTEL, authentique élixir de sorcière par la société Magiage. A ne pas utiliser à la légère » Paco, de prime abord, s’en désintéressa mais voyant que Christophine embrassait désormais avec fougue les racines de l’olivier, son sang se glaça. Il s’approcha de son amie et sans vraiment comprendre ce qu’il était en train de faire, il lui glissa à l’oreille :

-Ouiiiiii !! Il est malade, je suis malade, nous sommes malade d’amour !! Mon cher Olivier, viens ici que je t’embrasse !

Mon cœur pour toi, Ô belle oie,

-Ta nuit de… ?!! Mais tu ne peux pas te…

Se meurt,

-Mais chut, hein ! Rien n’est encore officiel ! Nous l’annoncerons demain matin, au banquet de la fête des olives, avant de partir en lune de miel. N’est-ce pas mon chou ?

Nous arrêterons ici l’extrait. Paco se mit à rire de la blague de son amie, la félicitant pour sa trouvaille mais voyant qu’elle ne lui répondait pas et continuait,

Recette secrète pour assassiner des vilains oliviers (besoin d’un décodage)

-Oui, bon, heu… Non…Je suis sérieux. Il s’agit d’une maladie grave. Il risque de mourir. -Tu dis n’importe quoi ! Et puis tu m’embêtes, à la fin !! Laisse-moi célébrer ma nuit de noces tranquille !

Dans l’heure ! »

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« Christophine, ton fiancé est malade.

-Mais heu… -Et puis que fais-tu ici ? Personne ne t’a invité. Sors d’ici immédiatement !!

a=a

j=j

s=s

un bras de professeur

b=b

k=k

t=t

deux pattes nouilles

c=c

l=l

u=u

d=d

m=m

v=v

e=e

n=n

w=w

f=f

o=o

x=x

g=g

p=p

y=y

h=h

q=q

z=z

i=i

r=r

une

goutte

de de

gregarum

et les yeux d’une professeur d’arts plastiques

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-Mais enfin ! Je suis ton ami et il est normal que je mette mes connaissances en médecine au service de ton fiancé. -Tiens donc ! Et depuis quand as-tu des connaissances en médecine, toi ? -Depuis que j’écoute les cours d’SVT, moi ! -Mmmf… Enfin, que veux-tu ? M’obliger à rompre ? Si c’est ça, tu peux t’en aller car je… -Pas du tout. Ton fiancé est soupçonné d’avoir la Grippalolive, je suis venu pour m’ assurer que tu ne l’attrapes pas. -Vraiment ? Comme c’est aimable de t’être déplacé ! Dommage que l’on soit venu ensemble, alors. J’aurais aimé être l’objet de tant de dévouement…

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-Oui, bon… En tout cas, c’est une maladie très dangereuse. Il risque de mourir. -Mais… Mais… Mais c’est horrible !!! C’est une catastrophe !! Il faut appeler le SAMU ! Il faut contacter les urgences ! Mon dieu !! C’est horrible !! Ouiiiiin,ouinnn… -Mais Christophine cesse de pleurer ! Cela ne sert à rien et tu es en train de salir mes habits ! Rien n’est encore perdu. Ne t’affole pas, je détiens le remède. -C’est vrai, snirlf ? C’est vraiment vrai ? Pas de blague, hein ? -Non, non. D’ailleurs je l’ai ici avec moi mais il faut l’administrer au malade rapidement… -Hé bien qu’attends-tu, triple buse ! » Paco sortit de sa poche la bouteille de Peterier et sans remords en versa le contenu sur les racines de l’olivier. Le résultat ne se

fit pas attendre. Aussitôt les racines absorbèrent l’élixir Mortel et les feuilles se racornirent, les olives tombèrent, le tronc se flétrit, les branches jaunirent ; l’olivier venait de rendre l’âme.

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Et Christophine se mit à pleurer. Les larmes roulaient sur ces joues sans que Paco ne puisse rien n’y faire. Lorsqu’elle posa son regard sur le jeune homme, il était voilé par les larmes. Elle se mit à hurler :

« Tout cela c’est de ta faute ! Médecin de malheur! Traître! Assassin ! Bandit ! Ectoplasme ! Misérable lâche ! Goujat ! Je … » Elle sortit de la maisonnette comme un ouragan et c’est à peine si Paco la vit traverser la clairière. Il n’eut pas le courage de se lancer à sa poursuite. Il resta un moment abattu, il s’assit sur une chaise et se prit la tête dans les mains et soupira. Il s’assoupit. Il fut réveillé par un grincement. Il ouvrit les yeux et frissonna. Devant lui, se tenait une vieille femme.

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Elle prit la parole :

-Heu… Par la porte…

« -Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? Dépêchez-vous de répondre, je n’ai pas de temps à perdre contrairement à certains. Je suis une femme très occupée. Alors ?

-La DIRECTION triple buse !

-Heu… Je… -Comment ? Soyez plus clair ! Et cessez de bredouiller cela me porte sur les nerfs ! -Bien madame. » La petite dame tourna la tête vers l’étagère et aperçut les bouteilles vides. Elle fronça les sourcils et se retourna vers Paco.

« -Qui a bu mon philtre d’amour ? Vous ? Bien sûr que non… QUI ? -Heu… Nous croyons cette maison abandonnée et… -Veuillez répondre à la question que je vous ai posée !

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-Une amie…

-Je… Je ne sais pas. -Vous êtes d’une utilité étonnante, mon garçon ! -Heu… Merci. -Hmff. Enfin… Vous trouverez l’antidote à la fête des olives. Une fois là-bas, achetez des chocolats, ils sont vraiment délicieux. Je suis sûre que votre amie les aimera. -Mais c’est à dire que je ne sais pas où se trouve Mouriès… -Tout droit sur une centaine de mètres puis à gauche et ensuite tout droit. -M…Merci ! -Maintenant, dehors ! Du balai ! Vous m’avez assez fait perdre mon temps !! Débarrassez-moi le plancher ! Plus vite, allez !! Une ! Deux ! Une ! Deux ! Une !.. »

-Où est-elle ? -Elle s’est enfuie. -Par où ?

vertes et noires : es liv ’o d se ba à r ou m Philtre d’a eux de profs -Une poignée de chev yeux de profs d’arts plastiques. ou éventuellement des gants, les (à manier avec des rô nt co de les icu rt pa -Des es). certains sont très toxiqu é ensanglanté (ça va donn of pr de e ug ro o yl st -Un potion). une couleur rouge à la oisies. -Deux olives vertes m en guise de pattes. -Des queues de souris

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Paco s’enfuit sans demander son reste. Il courut droit devant lui et lorsqu’il estima avoir dépassé les cent mètres, il tourna à gauche. Il arriva essoufflé. Il commença par déambuler au hasard dans les petites rues de Mouriès avant de se retrouver sur la grande place où étaient installés les commerçants. Il s’approcha et s’aperçut que les produits mis en vente étaient tous à base d’huile d’olives. Un marchand lui fit signe. Paco s’approcha et le marchand lui demanda :

« -Bonjour monsieur ! Voulez-vous goûter ma tapenade ? La meilleure de la région ! Je vous l’offre, tenez ! -Heu… Et bien, merci. »

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Le jeune homme prit un bout de pain dur sur lequel était étalée une substance noire. Il déglutit et porta lentement le bout de pain à sa bouche. Il en avala une bouchée et s’exclama :

cuper de mes clients. -Oui, bien sûr et merci. »

« -Mais c’est DELICIEUX !!! -Heureusement que c’est délicieux ! C’est moi qui l’ai faite ! Bon, vous en voulez ? 500 grammes ? 1Kg ? -Mmmm… 500 grammes s’il vous plaît. Merci. » Il quitta le commerçant et se mit en quête de chocolats. Il déambula sur la place observant tour à tour un homme faire des savons à l’huile d’olives, un marchand faisant la publicité de son huile d’olives qui était d’après lui la « meilleure de la région, que dis-je ! Du monde ! ».

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Il arriva près d’un étalage où l’on vendait quantités de gâteaux possibles et inimaginables. Il s’approcha. Il y avait des cakes aux olives, des cookies aux olives et une multitude d’autres gâteaux. Plus loin, une jeune femme vendait des produits de beauté à base d’huile d’olives. Il reconnut du shampoing, du savon, du maquillage, des huiles essentielles… Il trouva de tout à commencer par des baumes aux lèvres à l’huile d’olives en passant par les olives aux épices à manger en apéritif. Il trouva tout et n’importe quoi, tout sauf des chocolats. Il parcourut de long en large la place mais nul signe de chocolats. Assis sur les marches de l’église, il était sur le point de perdre espoir.

Christophine marchait depuis un moment déjà. Elle aperçut un moulin et s’avança. L’après- midi était déjà bien avancé et elle craignait de devoir passer la nuit dehors. Aussi s’approcha-t-elle et voyant qu’un groupe de touristes visitaient le moulin, elle fit comme eux et prêta une oreille distraite aux explications du guide.

Menu du banquet de la fête des olives

Elle apprit que les olives étaient moulues pour faire de l’huile de couleur or. Cette huile était très utilisée dans la cuisine, pour faire des produits de beauté, des savons…

-Salade à l’huile d’olive -Toasts de tapenade verte et noire et cake aux olives -Olives à l’eau fenouillée et menthe fraîche

Lorsque le soleil se mit en pyjama, elle descendit vers la ville la plus proche. La nuit était tombée quand elle pénétra dans un hôtel. On lui donna la clef d’une chambre et elle monta. Le lendemain, elle fut réveillée par de la musique. Elle se leva, chancela et se rattrapa au bord de la table de chevet. Elle jeta un œil par la fenêtre. Une fanfare défilait devant l’hôtel. Elle s’habilla rapidement et descendit à la réception :

« Bonjour madame. Savez-vous ce qu’il se passe aujourd’hui ? -Mais ma petite dame ! Vous n’êtes pas au courant ? C’est la fête des olives. A midi aura lieu le banquet. -Le banquet ?

Soudain, il se leva et marcha jusqu’à l’échoppe de tapenade. Il appela le marchand :

-Quoi ? Que voulez-vous ?

-Un banquet préparé uniquement avec des plats à base d’huile d’olives. C’est délicieux. Il paraît qu’il y aura de nouvelles créations comme ces chocolats dont tout le monde parle depuis quelques temps et…

-S’il vous plaît… Savez-vous où l’on vend des chocolats ?

-Merci !! »

-Personne ne vend des chocolats. Si tu veux en goûter, assiste au banquet. Ils seront distribués au dessert.

La jeune fille sortit. Parler d’olives venait de rouvrir la plaie, trop récente pour qu’elle puisse en être guérie. Elle n’arrivait plus à pleurer. Elle était trop fatiguée. Elle aurait voulu remonter dans sa

« -Monsieur… Hep !… Monsieur… S’il vous plaît…

-Mais je ne peux pas attendre jusque-là !

Pain aux olives à volonté

Entrées

Plats

- Canard aux olives vertes ou - poulet aux olives noires -Pâtes aux olives

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Desserts

Assortiments de pâtisseries -Fougasse à l’huile d’olive -Chocolats à l’huile d’olive et aux oranges confites - sablés à l’huile d’olive, - spéculoos à l’huile d’olive et au thym, - macarons à l’huile d’olive, - gâteaux secs au poivre et à l’huile d’olive… -Surprise du chef !

-Il faudra bien. Maintenant excusez-moi mais je dois m’ocRetour Sommaire


chambre mais la perspective de revoir son cher Olivier lui redonna assez d’énergie pour se rendre à la grande place. En effet, elle n’arrivait pas à croire au brusque trépas de son amant de quelques minutes. Et si son Olivier était encore vivant ce dont elle était sûre, il se rendrait au banquet comme ils l’avaient tous deux convenus la veille, avant le drame. Paco se trouvait sur la place depuis l’aube. Il n’avait pas réussi à dormir. Ses pensées étaient tournées vers son infortunée amie. Il n’avait eu de cesse de se demander si elle avait pu trouver un abri pour la nuit. Il avait imaginé des centaines et des milliers de scénarios …

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Il était assis sous le porche d’une maison, lorsqu’enfin, arriva l’heure tant attendue, Paco se dirigea vers le banquet où il se délecta de dizaines de plats et de boissons inconnus de lui jusqu’à ce jour. Le jeune homme passa le repas à triturer son téléphone portable (qu’il avait pu sortir de la flaque et qui n’avait -par miracle- subi aucun dommage) espérant un SOS de la part de son amie afin qu’il puisse aller la sauver héroïquement. Mais Christophine était bien loin de s’inquiéter de tout cela. Elle scrutait la foule avec l’espoir d’apercevoir le visage de son unique Amour. Aussi ne fit-elle pas grand cas des plats qui défilaient devant elle. Bien au contraire. Ne le voyant pas, elle finit par se persuader qu’Olivier devait se trouver au bar. Elle finit par quitter sa table et se dirigea vers le comptoir du bar auquel elle s’accouda. Un serveur lui demanda si elle désirait boire quelque chose mais elle l’ignora et se remit à scruter la foule.

Les chocolats furent distribués. Christophine tourna la tête. Son regard croisa celui de Paco. Elle se mordit la lèvre et se détourna rapidement. Mais il était trop tard. Paco l’avait vue. Il se leva et se doutant qu’elle risquait de s’enfuir de nouveau, il fit comme s’il ne l’avait pas vue. Il contourna le bar de façon à arriver, ses chocolats en poche, dans le dos de son amie. Le jeune homme était tout de même un peu de déçu. Lui qui rêvait d’aventures, il n’avait, de piège mortel à déjouer, que la faible méfiance de son amie. Il s’approcha sans un bruit, à la manière des chats. Il s’y prit si bien que nul ne l’entendit arriver. Soudain il se trouva à porter de main de Christophine ; il lui saisit le bras et avant que son amie eut pu réagir, il l’avait entraînée loin du bar et de la fête. Il ne laissa pas le temps à la jeune fille de se ressaisir. Il lui fourra dans la bouche un chocolat semblable à une truffe. Celle-ci n’eut pas d’autres choix que de l’avaler. Le résultat ne se fit pas attendre :

« -Mince ! cria Christophine. Je n’ai pas fait attention aux plats ! J’étais trop occupée à chercher… A chercher qui, déjà ?

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-Que veux-tu que j’en sache ?! Probablement l’une de tes robes. - Bah ! Heureusement que j’ai visité ce moulin hier… -On devrait y retourner avant que le banquet ne se termine. -Au fait Paco, sais-tu qui est Olivier ? -Non… Pas le moins du monde. Pourquoi ? -Pour rien… »

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En route pour la Grèce

bientôt autorisés à se rendre dans l’avion. Ils franchirent une passerelle et s’assirent. Le vol fut monotone, les nuages laissaient place aux nuages, et la seule distraction fut un trou d’air où un homme n’eut pas le temps d’attacher sa ceinture et se retrouva au plafond et où une jeune femme tentait désespérément d’expliquer à une hôtesse de l’air qu’elle désirait un sandwich jambon-fromage sans jambon. On lui apporta une pizza aux anchois. Une fois arrivés, ils retirèrent leurs bagages et hélèrent un taxi qui les emmena à leur hôtel. Ils arrivèrent en fin d’après-midi et n’avaient toujours pas échangé une seule parole. Ils prirent leur clef et montèrent dans leur chambre respective sans mot dire. Lorsque le lendemain matin, Paco se rendit à la chambre de son amie, il la trouva close. Il toqua. Personne ne vint lui ouvrir. Il s’en alla.

3 Paco et Christophine venaient de quitter Mouriès après avoir emprunté une voiture car la leur -on s’en souvient- avait rendu l’âme dans les Alpilles et devait à l’heure actuelle servir de gîte à quelques écureuils de passage. Ils roulaient maintenant en direction de Marseille d’où leur avion décollait à 11 heures précises en direction de la Grèce (destination imposée par leurs patrons respectifs). Ils descendirent devant l’entrée de l’aéroport et enregistrèrent leurs bagages. Ils s’assirent dans la salle d’attente et patientèrent jusqu’à ce qu’une voix appelle les passagers pour le vol en direction d’Héraklion. Ils se levèrent de concert et se dirigèrent vers la porte A. De son sac en cuir rouge, Christophine sortit un passeport neuf. Elle le présenta à l’hôtesse de l’air et Paco fit de même. Ils pénétrèrent dans une nouvelle pièce où les passagers attendaient entassés les uns sur les autres. Ils furent

Le jeune homme se rendit à la réception où il demanda dans un anglais passablement correct qu’aurait condamné n’importe quel professeur d’anglais, si la jeune femme qui était arrivée avec lui était sortie. On lui répondit que oui, très tôt ce matin. Mais elle avait laissé un message : «Partie à Cnossos, à la rencontre du Minotaure. Ne m’attends pas».

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Paco soupira. Il avait espéré que la nuit aurait effacé la rancœur que lui portait son amie. Mais il s’était trompé. Il soupira. Il avait peut-être exagéré. S’il avait su, il n’aurait pas remplacé la crème chibouste de la tarte tropézienne par de l’aiòli… Mais il n’avait pas pu résister et les six autres personnes qui eurent une part piégée lui offrirent un spectacle des plus amusants. Évidemment, s’il avait su il ne s’en serait pas vanté le soir suivant, auprès de son amie. Elle ne l’avait d’autant pas bien pris, qu’elle s’était elle-même abondamment servie. Il retourna dans sa chambre et il s’endormit rapidement. Paco marchait. Il marchait la tête basse, plongé dans ses réflexions. Il ne vit pas le jeune homme. Il lui rentra dedans et ils s’effondrèrent sur le trottoir. L’homme se mit à hurler :

« -Mais regardez donc devant vous ! Vous êtes un danger public ! Retour Sommaire


Abruti ! Andouille !! Zigomar !! Vous… Hé !! Mais oui !! Hahahhahahhahahahaaahhaah !!! C’est pas vrai !!! Quel heureux hasard !! Je suis Robin Monkey ! -… ? -Allons, tu ne me remets pas ? -Ben… Je devrais ? -Hahahaha !!! Sacré Rico !! Toujours aussi drôle !! Allez, viens, je te paie à boire, vieux ! -Attendez, je ne m’appelle pas Rico mais Paco.

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-Hahahahahahahahhahhahahhahaha !!! Impayable, vieux !! Tu n’as pas changé d’un poil, l’ami !!! -Mais puisque je vous dis que vous faites erreur sur la personne !! Je ne suis pas… -Hahahahahahahahahahaha !!! ‘Faudra que tu me dises d’où tu les sors !! -Hein ? Mais de quoi…

4 mement le bras et ne semblait pas décider à le lâcher. L’homme continua :

« -Alors que deviens-tu ? Paco déglutit et annonça d’une voix tremblante :

-Allez, va, je te paie un ouzo ! Alors, l’ami, qu’est-ce que tu deviens ?

-Je… Je travaille pour une école de cuisine… Et… Et.. vo… Et toi ?

-Mais je ne suis pas votre ami !!

-Ha ! Moi je suis devenu athlète. Tu sais, on ne fait pratiquement rien et c’est très bien payé.

-Hé, serveur !! Un coca pour moi et un ouzo pour mon ami ! -Vous êtes bouché ou quoi ? Puisque je vous dis que je ne suis pas votre ami !!

-C’est vrai ???? Ouahh !!! Et que fais-tu ici ?

-Hahahahahahahahahahahahaha… Décidément, Rico, tu es très drôle !!! Allons, tu ne te souviens pas de moi ? Robin Monkey ! On était ensemble en maternelle !!

-Magnifique !! Peux-tu me signer un autographe, l’ami ?

-Heu.. Paco eu un rire nerveux. Il aurait voulu partir loin d’ici mais l’homme lui tenait fer-

-Je suis venu pour les pré-sélections des Jeux Olympiques mais… -Bien sûr… Voiiici. -Wow !! Dans quelle discipline participes-tu ? -Je devais concourir pour le 400 mètres, le… Retour Sommaire


-Pourquoi parles-tu au passé ? -Hé bien, il y a un mois, je me suis fait une entorse au genou et je ne peux plus courir… -Quel dommage ! Je suis moi-même, sans vouloir me vanter, un champion incontesté. Nul ne peut me battre à la course à pied. Je suis imbattable. Une fois, j’ai couru contre… -Parfait ! Je ne pouvais rêver mieux ! -Coccocoment ça ?

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-Je ne te l’ai pas dit ? Mon entraîneur m’a chargé de choisir un athlète capable de me remplacer. Tu feras l’affaire. Viens, je t’emmène le voir pour les présentations.

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-Mais… -Dépêche-toi ! » Paco sortit en hâte du bar à la poursuite du jeune homme. Il finit par le rattraper devant un stade. Quelques temps plus tard, des journalistes étaient venus lui demander une interview. Il n’avait pas su refuser.

-Merci. C’était Maria Castillo Martez pour … avec M. Paco, certain de remporter haut la main la victoire dans sa catégorie.

-Encore une question s’il vous plaît !! demanda une jeune femme.

-Mais attendez !!! Je n’ai jamais dit ça !!!

-Heu… Bien sûr !! répondit Paco quelque peu déboussolé.

-Nous vous retrouverons demain pour un reportage sur la déforestation amazonienne. Merci d’être resté avec nous.

-Comment se fait-il, que vous, un jeune homme inconnu de tous, remplace le champion espagnol de la course à pied ? -Hé bien… C’est arrivé par hasard… En fait, je… -Merci pour toutes ces précisions. Mais êtes-vous sûr de vous ? -Hé bien, oui…

Le reportage télévisé ne comportait pas tout à fait les mêmes réponses :

-Alors, M. Paco, comment vous êtes-vous retrouver à ces J.O ? -Hé bien, il se trouve que le champion actuel s’est malencontreusement blessé la jambe et il m’a demandé, à moi (champion de la course à pied, n’ayant jamais subi de défaite, moi, son maître) de le remplacer. -Mais pourquoi avoir accepté ? Retour Sommaire


-Je voulais mettre du piment dans ma vie… -Mais, êtes- vous sûr de vous ? Vos adversaires sont redoutables. Surtout un qui a déjà remporté par deux fois la médaille d’or… Etes-vous certain de vouloir le défier ? -Bien sûr !! Il est normal que je gagne. Je suis en meilleure forme physique que beaucoup de sportifs de haut niveau. -Vraiment ? Et pourquoi cela ? -Parce que cela fait des années que je suis le régime crétois. Je ne mange pas de viande rouge et tout est cuisiné à l’huile d’olive. Le fromage de brebis est la base de mon régime aussi. A moi la médaille d’or !!!!

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-Mais pourtant, le régime crétois n’a aucune influence sur la force, si ? Pouvez-vous nous en dire plus sur ce régime méditerranéen ? -Hé bien, il est vrai qu’il a surtout la particularité de prévenir les maladies cardio- vasculaires mais ce n’est pas tout !! Il me maintient en bonne santé. Grâce à lui, mon poids idéal est maintenu sur une longue période. -Nous vous souhaitons tous beaucoup de chance, M. Paco ! Nous espérons tous de tout cœur que vous allez remporter la médaille d’or. »

C’est tout de même étrange… La voix de l’interviewer lui ressemblait étrangement. Bon, il est vrai qu’il avait la fatigue du voyage et la chaleur accablante de la Crète l’avait surpris … Le jour de l’épreuve, il eut la pêche ! Ces adversaires étaient tous des asperges. Le départ fut donné. Ils s’élancèrent. Ils ne coururent pas longtemps. Il se retrouva, il ne sait plus trop comment, en tête quelques secondes. Il franchit la ligne d’arrivée le dernier. Tous se souviendront de lui comme l’homme le plus nul de toute l’histoire des Jeux Olympiques.

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Il s’éveilla en sursaut. Il fut agréablement surpris de voir que tout cela n’avait été qu’un mauvais rêve. Il s’habilla rapidement et sortit. Il traversa un long couloir et toqua de nouveau à la chambre de son amie. Il attendit un instant. Un bruit se fit entendre à travers la porte. Elle s’ouvrit.

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En route pour l’Italie

Ils étaient tous assis en cercle. Il n’y avait aucun bruit. L’un d’entre d’eux se leva et annonça à l’assemblée :

« -L’heure est grave. Contactons-le ; il saura quoi faire.

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-Vous n’y pensez pas ! Ce serait une hécatombe ! Comme si nous n’avions pas assez de problème avec la police ! » Un troisième homme prit la parole :

« -Cela reviendrait trop cher. Nos affaires sont en baisse. Notre déficit augmente. Cette statuette représentait une chance inouïe, un miracle pour nos finances. » Une jeune femme posa la bouteille de rhum qu’elle tenait :

« -C’est exact. Nous ne pouvons pas nous le permettre. Observons la suite des événements. Attendons, avant d’agir. Il serait stupide de le contacter sur un coup de tête. » Le premier reprit la parole, l’air grave :

« -Cela fait trop de temps que nous attendons. A chaque seconde, elle s’éloigne un peu plus de nous. -Avez-vous perdu la tête ? Il nous reviendrait plus cher que n’importe quel autre !

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-Certes mais il est le meilleur ! -C’est un imbécile ! Nous ne pouvons pas lui faire confiance ! -Nous nous devons d’observer la suite des événements ! Nous ne devons pas agir ! -Et le déficit ? Vous avez pensez au déficit?! » Un homme sortit un couteau et le brandit sous le nez de la jeune femme. Un vieil homme se leva :

« SUFFIT ! QUE CHACUN REGAGNE SA PLACE ! Nous n’appellerons pas M. Nos finances ne le permettent pas. Nous devons faire confiance à mon fils. Que personne n’agisse pour l’instant. Si dans trente jours la recette qui se trouve dans la statuette n’est pas de nouveau entre nos mains, vous entrerez en scène. La séance est close. » Retour Sommaire


Paco et Christophine se prélassaient sur le pont du navire Le Palna, bateau de luxe sur lequel ils avaient embarqués à Héraklion. La Sicile était en vue. En soupirant ils prirent leurs valises et observèrent le bateau.

« Quand, je pense qu’il va falloir débarquer… Hé ! Mais faites attention ! Hé… » Christophine était à terre, écrasée par le poids de la jeune femme qui lui était rentrée dedans.

-« Excusez-moi… bafouilla la jeune femme à Christophine. Je suis désolée… » Elle récupéra sa valise et disparut. Paco se retourna vers Christophine :

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« Dis donc… Tu l’as vu le drôle de monsieur aux lunettes de soleil ? -Non, pourquoi ?

Le trajet ne dura que quelques minutes.

« Hé, c’est quoi cette chambre ? J’avais réservé DEUX chambres ! Pas une ! C’est quoi cet hôtel ? C’est n’importe quoi ! -Ça va, Paco… Laisse tomber. De toute façon, ils ne te comprennent pas. Défaisons plutôt nos valises. -Mmmfff. »

-Pour rien… »

Christophine ouvrit sa valise ; elle hurla :

L’incident clos, ils débarquèrent et hélèrent un taxi.

-Ma… Valise ? Mais… Ce n’est pas la mienne ! Ce n’est pas la mienne ! La dame qui m’a percutée sur le pont a dû se tromper !

« La Borgata, Viale Luigi Cadorna 77, s’il vous plaît. »

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-Bah, ce n’est pas grave ! Ce n’est qu’une valise ! -« Oui… Oui… Non… Je n’ai pas la statuette… Oui, bien entendu… Je m’en occupe. Vous pouvez compter sur moi. » Il raccrocha le téléphone et scruta les ténèbres qui l’entouraient. « Où te caches-tu… Tu ne peux pas m’échapper… »

Christophine se précipita vers la valise posée sur le lit et l’ouvrit en grand : -Tu ne comprends pas ! Il y avait tous mes maquillages, mes crèmes, mes talons, mes habits, mes…C’est horrible !!

Son regard s’arrêta sur une ombre. Il sourit. Retour Sommaire


-Tu peux toujours en racheter… -Tu es malade?! Est-ce que tu sais seulement combien m’as coûté ce maquillage ? -Tu as au moins regardé ce qu’il y avait dans la valise ? -Ha… Heu.. Non… »

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Elle observa le contenu de la valise avec une moue de dédain :

« Commissaire !! Commissaire !

« Pfff… Cette femme n’a aucun goût. Ces vêtements sont bons pour la poubelle.

-Quoi ? Vous avez trouvé quelque chose ?

-C’est toi qui dis ça…

-Oui. Il y avait une valise près du corps qui semble avoir été fouillée.

-Qu’est-ce que tu sous-entends ?

-Appartenait-elle à la victime ?

-Hein ? Rien… »

-Apparemment pas.

Elle sortit les vêtements en faisant deux piles : les passables et les jetables.

Comment pouvez-vous être sûr que cette valise n’appartenait-pas à Sophia ?

« -Tiens, c’est bizarre…

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-Il y a une statue.

-On a reçu une plainte à propos d’une valise comme celleci. Une jeune fille aurait échangé sa valise avec une femme correspondant à la description de l’inspecteur.

-Une statue ?

-Comment s’appelle-t-elle ?

-Oui. Elle était cachée sous la pile de vêtements. »

-Christophine M.

-Quoi ?

-Bien. Continuez à chercher. Christophine allait continuer quand elle remarqua que Paco s’était endormi.

-Commissaire… A propos de la recette ? Que devons-nous dire à l’Etat ? -Rien pour l’instant. Si la valise a été échangée, cela signifie qu’ils ne l’ont pas encore. Nous devons trouver cette Christophine avant eux. Occupez-vous en. -A vos ordres. »

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« Bon, Christophine, je pars acheter des pizzas. Tu en veux ? -Oui, s’il te plaît. -Je reviens dans quelques minutes. -Hmm » Paco sortit et Christophine se retrouva seule. Elle sortit un livre poche de son sac et s’allongea sur son lit, écrasant la pile de vêtements jetables. Un bruit mat parvint aux oreilles de la jeune fille. Elle leva le nez de son livre et regarda la porte. Trois coups brefs se firent entendre.

-Room-service. »

Il montait les marches tout en se remémorant les maigres éléments en sa possession. Il arriva enfin au troisième étage, devant la chambre 301. Il posa la main contre le bois, hésita. Son téléphone sonna.

Elle se leva sans bruit et déverrouilla la porte. Un vieil homme lui tendit une enveloppe jaunie; exécuta un salut militaire et disparut. Christophine déchira le papier et entreprit la lecture du billet :

-M. ? Ne marche pas sur mes plates-bandes, tu entends ? Ce sera mon dernier avertissement.

« Qui est là ? Demanda-t-elle avec une curiosité non-feinte.

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Il avait mis du temps à débusquer cette Christophine. Heureusement les propriétaires de l’hôtel n’avaient pas posé de problème. Ils avaient même été très efficaces.

« -Allô ?

-Désolé, blanc-bec. Laisse faire les pros, les vrais. »

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Il raccrocha exaspéré, entra. Un seul coup d’œil lui suffit pour trouver la valise. Elle trônait sur l’un des lits, ouverte, vide. Il soupira. Cela n’allait pas lui faciliter la tâche. Des vêtements étaient éparpillés sur le sol, piétinés, écrasés. Il enfila des gants de cuir noir. Il allait devoir commencer. Une tâche immense l’attendait.

Christophine fit tourner quelques instants le billet entre ses doigts.

-« Bah ! Je ferai tout aussi bien d’attendre Paco au bar. Ce serait dommage de gâcher ce bon. » Sur ces bonnes paroles elle quitta la chambre.

Christophine était ivre. Il faut dire que le serveur avait été très insistant. Dès que son verre commençait à se vider, il le remplissait de nouveau à ras-bord. Combien de litres avait-t-elle descendu ? Elle l’ignorait. Elle s’embrocha dans les franges du tapis en remontant dans sa chambre; se rattrapa à la poignée ; la porte s’ouvrit, elle s’effondra. Tout devint noir. Retour Sommaire


Paco sifflotait. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur le couloir du troisième étage. Paco venait de faire une affaire en or qu’il avait hâte d’expliquer dans ses moindres détails à son amie. Rien ne pouvait gâcher son bonheur. Rien. Il venait d’acheter une carte de la coupe du monde de 2002. Une édition introuvable à ce jour. Il pila net devant la porte du numéro 301. Son sourire mourut. La sirène retentissait sur la petite route sicilienne. Les rares voitures que le véhicule croisait s’écartaient face au véhicule lancé à pleine allure. Une femme en habit de policier conduisait, à ses côtés un homme fumait, les pieds sur la radio. Sa voix retentit :

« Stop.

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-Quoi ? Al Panino ! Vous ne vous rendez pas compte de la gravité de la situation ! C’est une urgence ! Un enlèvement orchestré par la Mafia ! On doit se dépêcher ou il sera trop tard pour la pauvre fille.

L’homme soupira. Il se pencha sur sa coéquipière, l’embrassa et de sa main libre ouvrit la porte. Il la poussa ; elle tomba, il ferma la porte, prit le volant et fit demi-tour.

-C’est ça ! Bravo ! Tu vois quand tu veux ! Alors quand je t’ordonne quelque chose TU ES SENCEE L’EXECUTER ! ARRETE- TOI IMMEDIATEMENT !

« Maudit sois-tu, Christophine ! Dire que je suis obligé d’en arriver là ! »Christophine se trouvait dans une salle sombre, humide. Elle était attachée à quelque chose de dur. Son dos lui faisait mal. Et puis la lumière. Trop forte. Elle lui brûlait les yeux. Des odeurs fortes et délicieuses lui parvinrent. La pièce sentait incroyablement bon. Délicieusement bon. L’eau lui vint à la bouche. Elle ouvrit les yeux. Une immense table s’étendait devant elle, remplie de mets appétissants. Son ventre montra son mécontentement. Il avait faim. Elle avait faim. Elle était épuisée. Elle tendit une main vers un petit pain. Un coup. Une brûlure. Elle établit une retraite stratégique. Sa main la brûlait. Elle avait mal. Elle voulut parler. Elle ne le put. Sa bouche était pleine de sang. Cela devait être dû à sa chute de tout à l’heure. Elle ne s’en était pas rendu compte. Une voix grave retentit :

-Il n’en est pas question ! J’ai reçu l’ordre du ministre luimême de vous surveiller ! »

« Hé bien, mademoiselle il semblerait que vous ayez faim… Peut-être cette délicieuse… ou ce… vous tenteraient-

-Dis- moi, Julia, qui suis-je ? -Hein ? De quoi… ? -Tu as très bien compris. Alors ? -Hé bien… Vous êtes le commissaire de Syracuse mais… -Bon. Et toi ? -Je… Je suis une policière.

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ils ? Oui ? Dommage. Vous ne les aurez que lorsque vous m’aurez dit ce que vous avez fait de la recette ! Vous ne pouvez pas parler ? Tant pis, vous écrirez ! Hep ! Vous deux, là- bas ! Déliez-lui les mains ! Quant à vous… écrivez !»

souvenirs. Un bébé qui pleure. Une enfant riante, barbouillée de chocolat. Une bagarre entre deux enfants. Une fillette, les mains sur les hanches, annonçant avec beaucoup de sérieux que plus tard, elle sera reine des pirates. Il soupira et chassa résolument ces images de son esprit. Il n’avait pas le temps pour les regrets.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa aaaaaaaaa !!!! Qui a mis ce squelette ici ?!!! Mon costume est fichu ! »

Je ne vois pas de quoi vous parlez… J’ai faim… « Vous ne voyez pas de quoi je parle, hein ?! Je parle de la recette qui se trouvait dans la valise que vous avez dérobée au lieutenant Sophia Pasta sur le Palna ! elle a été retrouvée assassinée !

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-Je ne comprends pas, il n’y avait rien dans la valise… -Tiens donc ? Vous pouvez parler ? C’est que tout cela en deviendrait presque intéressant… Pour la dernière fois où se trouve la recette originale? Répondez ! »

« Hé zut ! Je me suis encore perdue ! Saleté de catacombes ! De vrais labyrinthes ! Je me plaindrai à l’architecte ! Aaaaaa aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! C’est horrible ! Beurk ! C’est malin ! Mon costume blanc ! Tout neuf ! Une araignée sur mon beau costume blanc ! Saleté de catacombes ! Pfff… Tu vas me le payer, Christo ! » Après s’être remis de cette frayeur, le commissaire s’arrêta un instant pour souffler. Il passa pensivement la main sur les murs humides et poussiéreux. Des images remontaient du fin fond de ses

L’homme était parti… Elle allait être plus tranquille maintenant. Il n’avait pas enlevé les plats. Elle avait faim. Cela sentait si bon. Et elle avait si… si… si faim… Tout devint noir. Elle sombra dans l’obscurité. Elle tombait si profond dans les ténèbres que les odeurs ne l’atteignaient plus. Elle esquissa un semblant de sourire. Et s’endormit. Al Panino arriva dans une pièce pour le moins étrange. Une table était dressée, des mets raffinés étaient posés sur celle-ci. Une flamme légère éclairait la salle. Son ombre virevoltait sur le mur sale.

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« Pfffff… Un décor aussi nul ne peut- être que l’œuvre de cet imbécile de M. Bon… Voyons voir… Où peut-bien être cette incapable ? Ah ! I… « Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !! Un sque… sque… Un squelette !!!!!!! Repli général !! -Hmmm ? Ah ! C’est toi ! Fais moins de bruit, tu m’as réveillée ! -Oh pardon, Christoph… Christophine ?! -Qui t’attendais-tu à trouver ici ? -T…Tu es… Tu vas bien ? -Oui. Jusqu’à ce que tu me réveilles. Détache-moi, s’il te Retour Sommaire


plaît. Mes délicats petits poignets commencent à souffrir… -Mais oui, c’est ça… Je viens te sauver et tout ce que j’obtiens comme remerciements c’est « Tu m’as réveillé. » Je m’attendais au moins à un petit merci… -Merci.. Bon, tu me détaches ou quoi ? -Ça va, une minute…Voilà… Mais ? Tiens? M. ? Tu ne manques pas d’air ! Troubler les retrouvailles d’un frère et d’une sœur !!

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-T-T-Ta sœur ? V-v-v-v-v-vraiment ? Hé hé héhé… C’est vrai qu’il y un léger air de ressemblance…- Bon allez, c’est pas que ta compagnie m’ennuie, M. mais on doit vraiment y aller… Christophine, je te ramène à l’hôtel. Ton ami doit s’inquiéter. Il avait vraiment l’air paniqué quand je l’ai eu au téléphone. Hé ! Mais tu dors?! Ho ! Réveille-toi ! Tu ne crois quand même pas que je vais te porter?! -Hé ça fait mal ! -Tu n’as qu’à te lever, idiote» Christophine bondit sur son frère et se mit à lui adresser des paroles bien senties. Seul dans un coin, M. assistait à la querelle sans un mot. Puis soudain, il se leva, attrapa par l’épaule Christophine et la força à s’asseoir sur une chaise.

« -Cessez ces enfantillages ! Arrêtez de faire comme si je n’étais pas ici ! Vous croyez que je vais vous laisser partir d’ici ?! J’ai reçu l’ordre de Biselt de tuer la personne prénommée Christophine ! Vous avez beau être les enfants du parrain, JE NE VOUS LAISSERAI PAS PAR… »

Le pistolet fumait encore que déjà l’homme était à terre. La jeune fille leva les yeux au ciel :

« C’est malin Al’ ! Il va falloir tout nettoyer maintenant… -Laisse tomber. On y va. Tu n’aurais pas dû revenir ici… Papa ne t’a toujours pas pardonné d’avoir fugué et d’être allé vivre chez notre tante, en France, comme moi il ne m’a jamais accepté mon entrée dans la Police »

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Pin,Pon… La sirène de police retentissait dans les rues de Syracuse.

« Nous sommes arrivés. J’ai été ravi de te revoir Christophine. -Tu ne viens pas avec moi ? -Non. J’ai autre chose à faire. Il faut que je me dépêche d’aller nettoyer les catacombes. -… Bon. Au revoir Al’ -A plus sœurette. » La jeune fille descendit lentement de la voiture, la porte claqua. Un homme se tenait devant elle :

« Mademoiselle Christophine ? C’est bien vous?! La police

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est ici ! Votre ami sera ravi lorsque… -J’arrive. » La voiture s’éloignait. La jeune fille monta les marches sans un regard en arrière.

Al Panino tourna les talons, ouvrit la porte, se ravisa et se retourna :

« Si jamais… Elle se trouve au port. Au quai n°5. La Sirène.» Il sortit.

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Un vieil homme, allongé sur un canapé, fumait tranquillement.

« Et la recette?» L’homme écrasa son cigare sur la table et observa le jeune homme debout, face à lui.

« Je l’ai détruite pour que la police ne puisse pas la retrouver mais j’en ai mémorisé le contenu :

Le vieil homme ouvrit une boîte, sortit un autre cigare et l’alluma. Il se tourna vers les deux hommes près de la porte.

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« Sortez la voiture. » Le bateau allait partir. Une limousine noire s’arrêta sur le quai. Sur le pont du bateau, Christophine regardait une dernière fois la ville. La Sirène quitta le port. La voiture devenait de plus en plus petite. Jusqu’à disparaître complètement…

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e u r o m s a B s Le

Les Bac alhau

Au Portugal La nuit était tombée sur le bassin méditerranéen. La Sirène fendait les flots sans bruit. Les matelots et les deux passagers, bercés par le doux roulis, dormaient profondément.

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L’aube les surpris, grelottant. La nuit avait été fraîche. Lorsqu’ils ouvrirent les yeux, un matelot répondant au nom de Mérou, se trouvait à leurs côtés. Il leur apprit que le capitaine les avait fait mander et qu’il avait pour charge de les mener auprès de lui. Peu à près, confortablement installés dans de grands fauteuils en cuir bleu, sirotant un délicieux porto, le capitaine se mit en devoir de leur conter une histoire. Il estimait qu’ils devaient la connaître avant leur arrivée au port de Lisbonne.

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« Une guerre civile, il y a quelques années, déchira notre pays bien- aimé. Deux camps se faisaient face. Les Bacalhau et les Basmorue. Les Basmorue voulaient que l’on change de régime alimentaire, ils criaient sur tous les toits que la morue nous tuerait. Ils disaient que la morue était mauvaise pour la santé ; que c’était un lent poison qui nous contaminerait tous petit à petit. Que cela commencerait par des femmes stériles ; que plus aucun enfant ne verrait le jour, que nous nous éteindrions tous avec le temps. Que c’était la dernière génération qui voyait le jour. Ils voulaient que nous nous nourrissions exclusivement d’ hamburgers américains. Leur chef se nommait Amstraburg. Il n’hésitait pas à se servir de moyens radicaux pour éliminer ses opposants. Ils usaient de

techniques horribles. Lorsque le président mit leur tête à prix, ils ripostèrent par une série de meurtres dont l’une des principales victimes fut le président. Il fut enlevé une nuit et lorsque la police le retrouva trois jours après, il était trop tard. Le président avait été enterré vivant sous une montagne de cheeseburgers. Il avait bien essayé de s’en sortir en en mangeant mais il avait fait une crise de foie et n’avait pas pu continuer. Pour pouvoir récupérer le corps, les policiers avaient été obligés de manger tous les hamburgers. Malheureusement, il y en avait trop et ont dû faire appel aux habitants du pays tout entier. Ce jour resta gravé dans la mémoire du peuple et on l’appela ‘’La grande Bouffe’’. Retour Sommaire


dans nos eaux. Alors, désespérés, les portugais et portugaises perdirent l’appétit. Ils ne mangeaient plus et dépérissaient à vue d’oeil. Plus personne dans les rues, plus personne nulle part.

-Quel nom pourri !

Tous cloîtrés chez eux. Pescado et Amstraburg ne savaient plus quoi faire. Leur guerre n’avait servi à rien. Ils réfléchirent pendant des jours, des semaines, des mois à une solution. Et Amstraburg trouva. Il trouva la solution et de ce pas se rendit chez son ennemi préféré : Pescado. Celui-ci trouva l’idée excellente. Toute la population fut mise au courant et celle-ci en fut ravie. Une solution avait été trouvée, on allait pouvoir remanger ! Excusez-moi mais il se fait tard. La nuit ne tardera pas à tomber. Je poursuivrai demain.

-SILENCE DANS LES RANGS ! Je reprends…

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Des habitants victimes de crise de foie prirent les hamburgers et ce mouvement en horreur et décidèrent de créer une association afin de supprimer les hamburgers et de protéger la morue. Ils prirent le nom de Bacalhau. Depuis lors, les deux partis s’affrontèrent sans répit. Le combat fit rage pendant des années. Nous n’avions plus de président, et lorsque nous nous risquions à procéder à de nouvelles élections, l’élu se faisait rapidement éliminer par l’un des deux partis dès qu’il prenait une décision concernant la nourriture. Un des présidents a bien essayé de régler ce dilemme en imposant les haricots verts mais on l’a retrouvé noyé dans de la morue à la sauce ketchup-mayonnaise-moutarde. Plus personne n’osait se présenter aux présidentielles. Notre pays bien-aimé, avait basculé dans l’horreur. Mais vint un jour où les gens en eurent assez. En effet, dès qu’ils mangeaient de la morue, les Basmorue les faisaient assassiner. Dès qu’ils avalaient une miette d’un hamburger, les Bacalhau les faisaient disparaître de la surface de la terre. Dès qu’ils touchaient à un quelconque autre met, ils pouvaient être sûr de voir débarquer l’un des deux partis. Et un jour, le peuple en eut assez de vivre dans la crainte. Les gens pensèrent d’abord à s’enfuir mais les ports étaient contrôlés et plus aucun navire n’osait mouiller

-Quoi ? Mais enfin ! Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?

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Le stade fut préparé en quelques jours et le 24 juillet, les deux partis prirent place. Le ballon fut envoyé sur le stade et le match commença. La règle était simple : le premier qui marquerait trois buts remporterait la bataille. Le perdant sera exilé. Le combat fit rage pendant des heures ! La partie fut serrée. Les deux équipes se défendaient bien. Notamment les deux capitaines : Amstraburg et Pescado. Retour Sommaire


À la 54e minute, Amstraburg a la balle ! Il va marquer ! Non !! Pescado fonce sur lui ! Il a l’intention de lui prendre la balle ?! Le prochain qui marque remportera la… GUERRE ! Nooooon ?! Une action magnifique ! La balle est maintenant au chef des Bacalhau ! Et c’est le BUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU UUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU UUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT ! Le match est terminé ! Les Bacalhau remportent la guerre ! 3-2 !

-Non mais franchement ! C’est du vrai n’importe quoi cette histoire !! Vous êtes complètement maboul ! -Maboul ? Une histoire ? Non mais pour qui tu te prends ? Petit morveux ! Sors d’ici ! -Avec plaisir ! Je ne peux plus supporter votre tête de mollusque !

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-Mollusque ? Est-ce que tu sais à qui tu t’adresses petit ? Ho ! Je te parle ! » Bam ! La porte claqua. Le capitaine se retrouva seul dans la petite cabine qui tanguait. Il soupira et se versa un autre verre de porto. Le lendemain, à l’aube, Mérou était de nouveau dans leur cabine. (Christophine ne sut jamais comment il faisait pour rentrer car elle verrouillait la porte de l’intérieur chaque soir). Il les mena à la cabine du capitaine qui les attendait, assis devant une carte et une bouteille de porto.

« -Savez-vous ce qui poussa Amstraburg à créer les Basmorue ? -Non et on s’en fout, le vieux. -Petit morveux ! Insolent ! Comment oses-tu ?! Enfin, bon… Ce n’est pas grave. Tout débuta lorsqu’Amstraburg -Elliot de son vrai nom- était enfant. Il habitait un quartier aisé ; ses résultats scolaires étaient excellents. Ses parents plaçaient de grands espoirs en lui. Mais trop pris par leur travail, ils ne s’occupaient guère de leur enfant. Le pauvre restait seul pendant des heures, parfois des jours, avec pour toute compagnie une vieille femme de ménage muette et avare de signes de tendresse. Seul, dans la vaste maison froide et vide. Les murs nus et blancs l’emplissaient de tristesse. Les quelques meubles vides éparpillés dans les grandes pièces de la maison n’avaient plus aucun charme. La femme de chambre l’emplissait de crainte. Il s’ennuyait. Beaucoup. Il ne savait plus quoi faire. Sa chambre ne lui apportait plus aucun réconfort. Cela faisait longtemps qu’il n’aimait plus Batman. Ni Spiderman. Il en avait assez. Il s’ennuyait durant ces longues journées de vacances, seul dans la vaste maison. Cela dura des années.

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-Mais on n’en a rien à faire ! Que veux- tu que cela nous fasse ?

« -Asseyez-vous. » Les deux jeunes gens s’assirent et Mérou sortit. Ils restèrent seuls.

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-Silence dans les rangs ! Restez-ici et écoutez !

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-Bien sûr que l’on va rester ! Que veux- tu que l’on fasse d’autre ? La porte est fermée à clefs, vieux shnock !

est vraie comme vous l’affirmez, comment pouvez-vous la connaître ?

-Hmmf ! Bande d’ignares ! Enfin… Reprenons.

-Parce que je suis… AMSTRABURG !!!! Hohohohoho !!

Je disais donc que cette situation dura des années. Il ne trouvait plus goût à rien. Mais un jour, une famille s’installa dans une maison voisine. Par un caprice du destin, ils avaient une fille un peu plus jeune qu’Eliot. Elle s’appelait Clara. Ce furent les années les plus heureuses d’Amstraburg. Ils passaient tout leur temps ensemble. Et lorsqu’ils atteignirent l’âge adulte, ils demandèrent la permission à leurs parents de se marier. Ils acceptèrent avec empressement et la date fut fixée au 5 juillet et ils se dépêchèrent de prévenir le traiteur Lapalourde. Et lorsque le jour J arriva, des mets délicieux attendaient les jeunes mariés, tous à base de morue. Le plat préféré de sa jeune fiancée. Malheureusement, la jeune femme mourut, étouffée avec une arrête de morue. Amstraburg ne s’en remit jamais. Il éprouva une haine sans égale pour la morue. Et de fil en aiguilles, de rencontres en rencontres, il monta les Basmorue. C’est ainsi que débuta la plus grande guerre civile de toute l’histoire du Portugal.

-Yahahahahahahaha !! Au secours !! » Christophine et Paco se ruèrent vers la porte et se précipitèrent vers le pont où ils percutèrent Mérou.

« -Hé bien ! Vous en faites du bruit ! -Le… le… -Ah ! Je vois ! Ne vous inquiétez pas… Il est un peu timbré… »

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-C’est vraiment n’importe quoi, cette histoire ! Et puis, si elle

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bien faits et à point : si,sur les Torrijas, il y avait suffisamment de miel, si les Rosquillas et Pestinos étaient bien dorées, le riz au lait suffisamment onctueux, la couleur des Huesos car, pour ce dessert, les Sévillans sont très exigeants.

La gastronomie de la Passion Séville, Semaine Sainte A peine arrivés à Lisbonne, Paco et Christophine reçurent un whatsapp de leurs professeurs respectifs leur indiquant qu’ils devaient immédiatement se rendre à Séville pour des épreuves pratiques qui les attendaient durant la Semaine Sainte.

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A cette époque de l’année, à Séville, et pour attirer davantage de touristes, une sélection d’établissements proposaient des menus spécifiques ayant pour thématique : la passion du goût.

Chaque jour, la journée terminée, Paco et Christophine rentraient ensemble en faisant un tour. Ils adoraient le parfum de fleur d’oranger qui enveloppe Séville à ce moment de l’année lorsque les orangers sont en fleurs. En passant dans les rues, ils s’arrêtaient devant les vitrines des boutiques. Chacune d’elles affichait une représentation particulière de la Passion en rapport souvent avec son quartier. Dans d’autres magasins on pouvait voir des mantillas, des peignes et des costumes appropriés à ces journées saintes. Le Jeudi Saint, comme cela est bien connu, il est tradition à Séville, d’aller au Tabernacle et des milliers de femmes chaque jour, se vêtissent en robe et mantille. Les hommes sont, eux, en costume cravate.

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Les deux jeunes gens étaient chargés d’élaborer des tapas réalisés uniquement pour cet évènement : morue frite, galettes de gambas, seiches, salades, cassolette à l’ail, loup, poissons frits ....Et comme il n’y a pas de Semaine Sainte sans ses desserts typiques également, ils devraient aussi élaborer du pain perdu, du riz au lait, des beignets au miel, bouillies, tocino del cielo Paco s’était rapidement distingué comme remarquable cuisinier. On l’enviait déjà et d’autant plus que le propriétaire, au vu de ses qualités, nomma Paco «chef du personnel», un acte qui irrita beaucoup ses pairs, dont un appelé Miguel. Cet homme avait une attitude étrange envers Paco. Chaque jour, Paco s’investissait totalement et remplissait parfaitement sa mission de coordination, ce qui faisait grandir un sentiment d’envie chez ses coéquipiers lesquels, cela était évident, manifestaient le désir de prendre sa place à ce poste de responsabilité. Christophine qui se rendait compte de tout, et si ses tâches le lui permettaient, ne laissait quasiment jamais son ami seul. Elle l’accompagnait dans la cuisine lors de l’élaboration des menus du jour, à l’atelier pour voir si les desserts, si demandés en cette période à Séville, étaient

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Les étals de rue avaient, eux aussi leur cachet particulier à cette époque de l’année : on y trouvait des arropías, des pirouettes, des bonbons, des cotons colorés, des amandes grillées, des noix de coco dispersées par de petites sources d’eau froide, des ballons de couleur pour les enfants, des tambours pour les petits puissent faire leurs premières incursions imitant les musiciens des bandas ... Tous les balcons de l’immeuble où ils louaient leur appartement étaient ornés à l’identique en attendant le passage des confréries. C’était une tradition ! Cette année, ils avaient choisi du velours et une longue branche de palmier sèche placée au milieu. NAZARENOS QUE PROCESIONAN

Dans d’autres magasins on pouvait voir des mantillas, des peignes et des costumes appropriés à ces journées saintes. Le Jeudi Saint, comme cela est bien connu, il est tradition à Séville, d’aller au Tabernacle et des milliers de femmes chaque jour, se vêtissent en robe et mantille. Les

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Les étals de rue avaient, eux aussi leur cachet particulier à cette époque de l’année : on y trouvait des arropías, des pirouettes, des bonbons, des cotons colorés, des amandes grillées, des noix de coco dispersées par de petites sources d’eau froide, des ballons de couleur pour les enfants, des tambours pour les petits puissent faire leurs premières incursions imitant les musiciens des bandas ... Tous les balcons de l’immeuble où ils louaient leur appartement étaient ornés à l’identique en attendant le passage des confréries. C’était une tradition ! Cette année, ils avaient choisi du velours et une longue branche de palmier sèche placée au milieu.

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hommes sont, eux, en costume cravate.

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Le lendemain, au restaurant, Paco, comme tous les matins, s’apprêtait à faire sa pause-café en prenant des torrijas. Chris avait choisi une rose de miel : elle adorait ça et ne se lassait pas d’en manger.

- «Je ne sais pas ce que je ferais sans le miel! Heureusement, nous le cultivons depuis toujours! - «Moi, je préfère le café sans sucre. J’aime ce goût amer » Et tout en bavardant ils prirent leur petit déjeuner. Une fois terminé, et alors qu’ils avaient, chacun, pris leur service, Chris s’aperçut que Paco s’appuyait sur une table. Il était blanc comme un linge et Chris sut tout de suite que quelque chose n’allait pas.

- «Quel est le problème Paco? - «Je ne sais pas. J’ai mal à l’estomac et je me suis pris de vertige »

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- «Normal! Il commence à faire chaud. Tu sais qu’à Séville on passe du froid au chaud sans ménagement »

Après avoir bu un verre d’eau froide et pris peu l’air, Paco récupéra un peu et continua à travailler. Au fil des jours cependant et toujours après le petit déjeuner, ce fait se répéta. Paco se trouvait mal et s’évanouissait. Le médecin conclut que c’était probablement l’effet du printemps mais néanmoins prescrit une analyse afin d’écarter toute suspicion de maladie. Toutefois, Chris, très observatrice et toujours attentive à son ami s’était rendu compte que chaque fois que cela se passait, Miguel, l’un des étudiants de l’hôtellerie, s’approchait, nerveusement, et prêtait une attention particulière au fait que le café soit bien consommé. Au début, Christophine avait pensé que Miguel avait l’intention d’être agréable à Paco, en se souciant de lui chaque matin pour son petit déjeuner. Mais les symptômes s’aggravant après chaque consommation du café qu’il lui servait, elle se mit à le soupçonner. D’autant qu’elle passait le reste de la journée à réparer tout ce qui n’était pas comme Paco l’avait ordonné : car Miguel se débrouillait pour que les choses ne soient pas comme son ami, extrêmement perfectionniste , l’avait souhaité : des plats disparaissaient, leur présentation était modifiée , trop salée, trop sucrée jusqu’à l’écoeurement

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Christophine savait que quelque chose d’étrange se passait. Elle décida d’enquêter, d’être vigilante et de faire toute la lumière sur la question. Mais ce n’était pas facile. Miguel était intelligent et insaisissable. Il parvenait à faire les choses sans éveiller les soupçons, et toujours quand personne ne regardait. Chris savait qu’il serait très difficile de prouver que le mauvais état de santé de Paco était imputable à Miguel. Mais il fallait agir !

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TORRIJAS

Une nuit alors qu’elle pensait au moyen de pouvoir confondre Miguel, Chris eut l’idée de disposer une petite caméra. Ainsi elle pourrait enregistrer des preuves et pourrait confondre Miguel ! Un nouveau jour s’était levé et Paco était nerveux. En effet, cette journée était très spéciale à Séville aussi bien pour les hôteliers que pour les Sévillans. C’était le dimanche des Rameaux.

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TOCINO DE CIELO

PESTIÑOS

ROSQUILLAS

Séville était belle. Ses rues décorées avec des feuilles de palmiers, ses balcons festonnés, ses enfants en short. Les Messieurs en costume et les femmes tirées à quatre épingles évoluaient dans la lumière naturelle du printemps sévillans particulière. Un environnement magique et coloré. Paco et Christophine en longs tabliers gris, elle, jupe du même gris et lui, pantalon et chemise blanche, étaient sur le point de prendre leur petit déjeuner et se préparaient d’ores et déjà, psychologiquement, à la longue journée de labeur qui les attendaient car Séville est très attachée, non seulement au défilé des Confréries qui allait commencer mais aussi à la cuisine traditionnelle que l’on mange ces jours là : beignets de morue, beignets de crevettes, morue panée, crevettes, Pavías ..

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Comme toujours Miguel rôdait à proximité et vint prendre la commande de Paco.

- «Aujourd’hui, vous voulez un petit déjeuner beignets, café et jus d’orange»? - «Je vais plutôt prendre un thé, car j’ai mal au ventre et le café ne me convient pas» Comme Miguel ne s’attendait pas à ce changement, il devint nerveux. Il avait déjà mis la poudre de café.

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Livide, Miguel se mit ses mains tremblantes dans sa poche et en sortit un petit pot de verre, qu’il cacha dans la paume de la main, s’approcha et versa le contenu dans le thé. Il agita la préparation afin que le mélange ne se remarque pas. Une fois cela fait, il le servit à Paco. Christophine, elle, de son côté avait sorti discrètement la petite caméra de sa poche, l’avait placée dans un panier plein de Rosquillas au sucre. L’enregistrement avait commencé à partir du moment où elle avait remarqué le changement d’attitude de Miguel. En rentrant chez elle aurait peut-être enfin la preuve de ce qu’elle pressentait. Elle avait hâte de pouvoir dénoncer enfin les agissements de Miguel devant tout le monde. Mais ce ne serait pas si facile car Miguel était très intelligent et avait repéré la caméra !

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- «Il faut que je fasse attention à ne pas me faire repérer pensa t’il . C’est alors que le chef du restaurant, ayant une commande importante de Donuts, prit le panier, et le soulevant se rendit compte de son poids excessif. C’est alors qu’il vit la petite caméra.

- Qui met ses affaires personnelles dans les gâteaux ! cria le chef - Je m’en occupe dit Miguel. Aussitôt dit, aussitôt fait. L’appareil photo était dans sa poche. Il n’y avait plus aucun danger Quand Chris, nerveuse, s’aperçut que la caméra n’était plus dans le panier, elle interrogea ses collègues qui lui expliquèrent les faits et la colère du chef ! Alors, rapidement, sans même prendre le temps de réfléchir, Chris se positionna à côté de Miguel et tenta discrètement de prendre la caméra dans sa poche. Mais celui-ci, lorsqu’il s’en aperçut, attrapa sa main, se retourna, et la caméra en main prit la fuite en courant dans la rue.

Christophine, maintenant certaine de la culpabilité de Miguel, se mit à sa poursuite dans le quartier de Santa Catalina, jusqu’au centre, bousculant les gens. Paco, qui avait déjà récupéré, en voyant son amie quitter le restaurant se leva et décida se lancer à leur poursuite... Au niveau du pont de Triana il se retrouva face à Miguel et de toutes ses forces le bloqua jusqu’à l’arrivée de Christophine. Miguel conscient d’être pris au piège essaya de jeter la caméra dans le Guadalquivir afin de ne laisser aucune trace de ses méfaits. Vaine fut sa tentative, parce que dans la lutte pour essayer de la lancer une main mystérieuse l’attrapa par le poignet, serra et sous cette pression l’obligea à ouvrir sa main... et la caméra tomba au sol... sans dommage.

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Tous furent pétrifiés quand ils virent un homme mystérieux, vêtu d’une longue robes de velours, cheveux à la longueur du menton brun, chapeau à plumes, pantalons baggy et mi-mollet Qui était-il ? Pourquoi les protégeait-il ? Personne... n’osait articuler son nom. C’était le même homme qui dans la bodeguita de Séville s’était assis avec eux pour leur parler d’un long voyage vers l’Amérique, l’homme étrange qui semblait l’avoir vécu personnellement ce long voyage... Le visage de Paco et Christophine pâli, leurs yeux exorbités ne cessaient de suivre ce personnage jusqu’à ce qu’il disparaisse sur le pont de Triana ... Impossible! Ils l’avaient vu dans la cathédrale dans sa tombe ... Colomb?? .... IMPOSSIBLE! Ce ne pouvait pas être réel... Retour Sommaire


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Revenus à la réalité ils se rendirent compte que la police était arrivée. Les faits reconnus, la police arrêta Miguel après avoir examiné l’enregistrement. Christophine et Paco retournèrent au travail, mais le patron leur donna la journée Assis sur les rives du Guadalquivir ils profitèrent de la lumière de Séville et l’odeur des fleurs d’oranger si caractéristique de l’époque Carême.

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PACO

• De la parte sur de Francia • Estudiante de hosteleria, su gran pasión ¡

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• Tremendamente cuidadosa y veladora de su dieta.

E N I H P O CHRI ST

• Apasionado deportista, intrépido,

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• Estudiante de hostelería,

• Interesado por todo ese mundo de sensaciones culinarias.

Christophine sabía que una dieta sana era primordial para disfrutar de una vida saludable. Como siempre estaba intentando obtener información de todo lo concerniente a la gastronomía y encantaba aprender y vivir nuevas experiencias, como por ejemplo viajar,Cristophine se animó a participar en Erasmus +, oportunidad que obtuvo a través de Etwinning. Cuál sería su sorpresa cuando se enteró había sido elegida y su destino era Sevilla.

¡ Qué contenta estaba ! Ella adoraba Sevilla. Desde siempre había tenido ganas de conocerla, y aunque sus abuelos vivieran allí, nunca tuvo la oportunidad de visitarla.Por otro lado, allí vivía Paco… Ese amigo tan especial que conoció en el canal « sympa » dedicado a todo lo relacionado con. Los amantes de los fogones. Esta misma noche conectaría y se lo diría.

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Era verano de 2013 Y llegó el día, maletas, despedidas y una gran ilusión. Aprendería bien el idioma español, conviviría con su abuela y con los sevillanos y conocería a Pablo en persona y podría continuar sus estudios aprendiendo nuevos conceptos y aplicando nuevas técnicas.

Pasearon por el centro de Sevilla sin dejar de hablar de sus cosas, llegaron hasta la Plaza de España, y vieron los azulejos que representa la expedición de Cristóbal Colón con La Pinta, La Niña y La Santamaría, plaza que se encuentra casi al lado la Fábrica de tabaco que ahora aloja las facultades de Humanidades.

Antiguamente era la fábrica de tabaco, tabaco procedente de América. Allí estuvieron un buen rato viendo la majestuosa construcción. Era evidente el papel relevante que tuvo en su época y que actualmente tiene por su importancia monumental.

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Como ya era casi medio día y la temperatura invitaba a pasear, Pablo le propuso a Cris ir hasta la puerta de Jerez y de allí a la orilla del Guadalquivir, río que atraviesa Sevilla y único navegable.

Pablo era tal cual ella imaginaba, y no por no haberlo visto por cam, sino como persona. Los dos eran muy afines y eso les hacía estar muy unidos y pasar muy buenos momentos.

Pablo le explicaba a Cris que el río había sido desviado por cuestiones de urbanismo pero que, en otros tiempos en los que el comercio con América era tan importante y tan fluido, a ambos lados de él ,para pagar los impuestos y controlar la mercancía procedente de esas nuevas tierras, se podían ver las dos Torres del Oro, nombré evidente dada su función.

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Todo comenzó delante de la tumba de Cristóbal Colón… Paco miró a Christophine, Christophine a Paco. Ambos se sorprendieron tanto que Chris emitió un grito tan fuerte que hizo que algunas de las personas que estaban a su alrededor acudieran rápidamente a interesarse por el suceso. Pero lo más extraño del caso es que no eran turistas, ni visitantes asiduos del lugar. Eran nobles de la época de los Reyes Católicos y ellos… ellos estaban allí, viviendo la escena con Isabel y Fernando.

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Los reyes estaban sentados en una enorme mesa, rodeados de gente que vestían lujosamente amplios ropajes adornados con perlas y oro. Los hombre portaban capas y espadas, pantalones unos y faldones otros, también adornados con nobles materiales El marinero era tan especial, tan conocido para Christophine… ¡ERA PACO! ¡Y hablaba como

Cristóbal Colón! Paco, milagrosamente podía sentir todo lo que experimentaba Cristóbal Colón ! Christophine se miró y también iba vestida de marinera. Parecía realmente una loba de mar. Lógico, en aquellas fechas no podría embarcar en busca de nuevas tierras junto a Colón si no se era una mujer fuerte. ¡Realmente ella podía sentir todo lo que vivió Martín Alonso Pinzón ¡ Era la gobernadora de La Pinta! Y como todo era favorable después de hablar con los Reyes Católicos, ambos pusieron rumbo a nuevas tierras.

La Pinta, La Niña y La Santamaría, Paco y Christophine partieron de Moguer junto con unos 120 hombres que formaban parte de la tripulación. Un largo viaje que después de aunque bien dotados de víveres frescos. Tres largos meses tan sólo rodeados de agua salada. Se acabaron los alimentos frescos. La tripulación comenzó a enfermar, una enfermedad peligrosa pues finalizaba con la muerte de la persona lo que provocó que se amotinaran, el escorbuto. Casi a punto de no poder mantener el orden Rodrigo de Triana gritó ¡Tierra! Paco y Christophine estaban encantados. Lo estaban viviendo todo de primera mano y no podían renunciar a tan privilegiada situación, así que encarnados en los sentimientos de ambos conquistadores siguieron adelante con la experiencia. Aprendieron qué tipo de cereales, hortalizas, tubérculos… usaban normalmente en su dieta.

4 Corría el año 1486 cuando un marino llamado Cristóbal Colón ofreció a los Reyes Católicos un proyecto: viajar a las Indias hacia el oeste, en una nueva ruta por el Atlántico.

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Durante los descansos fueron testigos de un acto cuanto menos curioso. Los indígenas fumaban una planta: el tabaco que en otras ocasiones también usaban como matarratas. El padre Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdez, quien en su obra “Historia general de las Indias” (Sevilla 1535) relata: “entre otras costumbres reprobables los indios tienen una que es especialmente nociva y que consiste en la absorción de una cierta clase de humo a lo que llaman “tabaco” para producir un estado de estupor”…”algunos absorben el humo por medio de una caña hueca, eso es lo que los indios llaman “tabaco” y no a la hierba”.

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Colón, afirman algunos cronistas, quedó sorprendido por aquellas costumbres, pues los indígenas la practicaban en ciertas ceremonias y no como una costumbre cotidiana y de placer, sino que se realizaban en ceremonias de paz y de purificación del espíritu, pues para ellos el uso del tabaco poseía poderes mágicos y agradaba a los dioses. El tabaco era considerado como panacea, ya que se utilizaba como un fármaco para combatir el asma, fiebres, convulsiones, trastornos intestinales o nerviosos, y también mordeduras de animales. Hacia 1560 el tabaco era ya conocido en España y Portugal. En este último país, para esos años, se encontraba como embajador de Francia el caballero Jean Nicot, quien se interesó por la exótica planta. Cuando el mencionado embajador regresó a su país, llevó consigo hojas de tabaco para obsequiárselas a la reina Catalina de Medicis por lo que se la llamó “hierba de la reina”, “Nicotiana” o “hierba del embajador”.

En los campos de cultivo cogían la semilla de una planta con una gran flor que giraba buscando el sol: El girasol, extraían las pipas. Se dieron cuenta de la existencia de grandes extensiones de terreno con altas plantas que al cortarlas y pegarlas del verde pasaban a amarillo : El maíz. Un alimento básico procedente del sur de México, hace 4.600 años que los indígenas utilizaban muchos siglos antes que llegasen los conquistadores a América y que en las civilizaciones maya y azteca jugó un papel fundamental en las creencias religiosas, en sus festividades y en su nutrición. En tiempos precolombinos se cultivaba desde Chile hasta Canadá. En el año 1604 se inició su cultivo en España. Debido a su productividad y a su fácil adaptación al medio, el cultivo del maíz se extendió rápidamente en la dieta popular. Durante el siglo XVIII el cultivo se difundió de forma gradual por el resto de Europa, primero por los lugares de clima más cálido del Mediterráneo y posteriormente por la Europa septentrional. Es el único cereal proveniente del Nuevo Mundo. Actualmente se cultiva en la mayoría de los países del mundo siendo la tercera cosecha más importante después del trigo y el arroz Se cocinaba de manera diferente en cada parte del nuevo continente. Hacían tortillas, tostadas, arepas, cachapas…

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Y el chocolate…

EL PIMIENTO ¡ 3

! E T A L O C O H C EL

La palabra chocolate proviene de la palabra «xocolatl», vocablo que significa «agua Espumosa». Moctezumale ofreció esta bebida al conquistado Hernán Cortés a su llegada en 1519 al confundirlo con un dios. Pero su llegada a Europa es confusa. Algunos piensan que fue Cristóbal Colón, al regreso de su 4e viaje a las Indias en 1502. Otros dicen que Hernán Cortéz, luego de probar esta bebida, introdujo el cacao en la corte del Rey Carlos V de España. ¡Paco! El chocolate es bueno pero inflarse… le dijo Christophine a Paco Mientras este no hacía más que probar todas las variades de chocolates que le ofrecían los aztecas. Se rumoreaba por España que, cierto monje del monasterio de piedra, aceptó el chocolate que Cristóbal Colón trajo de nuevas tierras y que lo preparó según las indicaciones que éste le dio sobre el asunto. Pero se les ocurre quitar las fuertes especias con las que los indígenas lo condimentaban por azúcar, leche y miel. Tan bueno estaba que los gobernantes españoles consideraron la receta secreto de estado, receta

que tan sólo los monjes sabían, logrando la corona española mantener el secreto aproximadamente un siglo. Dicen por ahí que un viajero se hizo con la receta y la dio a conocer por Europa para enriquecerse. Otros que fue la reina Ma Teresa de España que al casarse con el rey Sol se la reveló. Una tercera versión, aunque coincide con el hecho que Francia fue el segundo país en recibir el chocolate, difiere en la manera. Dicen que la corte Francesa se mostraba bastante dubitativa en cuanto a la aceptación de lo que se llegó a llamar «una producto barbárico» y «una droga nociva», probablemente a causa de sus efectos vigorizantes. No fue hasta que la Facultad de Medicina de Paris le otorgó el visto bueno y que la Reina Ana de Austria, esposa del rey Louis XIII de Francia la nombrara «la bebida oficial de la corte Francesa», en el año de 1 615, que ésta no se convirtió verdaderamente en un suceso.

¿Y CÓMO CONTAMOS LA EXPLOSIÓN DE SABORES QUE EXPERIMENTAMOS AL PROBAR EL PIMIENTO? LE DIJO Paco a Christophine…

Fue aceptado en Europa desde el principio, al igual que el chocolate. Los indígenas lo utilizaban en sus rituales caníbales, de hecho quisieron comerse a Bernal Díaz del Castillo y a sus hombres aderezándolos con él, ajitos, cebollitas silvestres y tomate. Había una clase de pimiento rojo que picaba extraordinariamente en el paladar que fue presentado al regresar a los Reyes Católicos y que “quemaba la lengua”. Les informaron que los indios la usaban mucho al preparar el pescado y que era muy abundante por aquellos lares. Lo llamaban “ají” y podía sustituir a la pimienta. Incluso se aprovechaba el caldo realizado con sus hojas. Tan bueno se consideró el producto, en especial para combatir los fríos inviernos, que se expandió por toda Europa.

Según el padre José de Acosta, en su obra, escrita en 1590, titulada ‘Historia natural y moral de las Indias’ nos dice como se llamaba al pimiento según el lugar, de modo que en España se denominaba pimiento de las indias, en las islas del Caribe axí, en Perú axú y en México chili. Continúa diciendo: “Esta ya es cosa bien conocida, y así hay poco que tratar de ella, sólo es de saber que cerca de los antiguos indios fue muy apreciada, y la llevaban a las partes donde no se da por mercancía importante. No se da en tierras frías, como la sierra de Pirú: dase en valles calientes y de regadío. Lo que pica del axí es las venillas y pepitas, lo demás no muerde; cómese verde y seco; molido y entero, y en la olla, y en el guisado. Es la principal salsa y toda la especiería de Indias. Comido con moderación ayuda al estómago para la digestión, pero si es demasiado tiene ruines efectos”.

Y es así como Paco y Christophine descubren en tierras lejanas muchas de las tan importantes aportaciones que hemos tenido de manos de aquellos indígenas y que tanta y tan repercusión ha tenido en toda Europa y que invita a ser compartida.

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Mediados de agosto de 2013

ma de tra¡Buenos días! El te memoria fibajo para vuestra :La cocina nal de curso será is el reMediterránea. haré la Europa corrido por toda el objeto mediterránea con culiaridade analizar las pe y de hacer des de esta cocina ejemplos una presentación de entativas y muestras repres comenzará .Vuestro trabajo berá esel 15 de agosto y de cumentado tar terminado y do el 30 de mayo. ¡Suerte a todos¡ de hoste-Vuestro profesor lería.

Paco : ¡ Un recorrido por el Mediterráneo ! Christophine : ¡ Píllate una mapa y vamos a ver el recorrido a seguir !

France (Provence)

3 Portugal (Porto)

4 Italie (Rome)

Espagne (Séville)

Grèce (Athènes)

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Arles, 26 de agosto de 2013

Tengo hambre ¿tu no? El día anterior encontraron a un hombre que no les dejó de hablar durante la película en el restaurante , de su hermano especializado en la antigua cocina romana.

¿Dónde podríamos encontrar en restaurante del que nos ha hablado? ¿Te acuerdas del nombre?

¡Claro! ¡Me he cuidado de no olvidarlo! «Una mesa en el Mediterráneo»

Herbae rusticae à l’embamma (mezcla de ensaladas aderezadas con garum,

Comienzan a buscar la calle de Hugo que encontraron después de muchos in- granos de mostaza, Romero y aceite de oliva) tentos fallidos por encontrarla por las callejuelas de Arles. Fue la suerte quién los Cicerona (Guisantes al ajo y cominos) ayudó a encontrarla.

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¿Vamos? ¡S

!

as pintas

ne buen ÍÍÍÍÍÍÍÍÍ! ¡Tie

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***

Pullum in elixam

(pollo en salsa de apio! comino! pimienta! garum. asado y bañado con una deliciosa salsa de dátiles y piñones)

Lenticulae (Lentejas a las castañas, menta, fresas y cilantro)

***

Apo-tina (Flan de sémola y frutas secas con miel y pimienta)

Globi (Brocheta de vacuno al sésamo pavor y miel, todo ellos frito) Retour Sommaire


Depués de sentarse en una mesa fresca a la sombra y con vistas a Ródano, el camarero sin haberlos atendido les sirve un gran plato de d’herbae rusticae à l’embamma.

Se apoya de golpe en los brazos de Cristophine… Oía de lejos los ruidos de la calle, en torno a él se agitaban grandes sombras y en este estado delirante, no llegaba a comprender la lengua que se hablaba a su alrededor, estaba muy confuso , no tenía ningún tipo de referencias… Caminaba por medio de olivares y llega a las puertas de la ciudad en la que habían dos centuriones hablando:

3

4

Buenos días señor… ¿No te das ¿Qué quieres?

cuenta

que

estamos

ocupados?

¡Es cierto! ¡Siempre nos molestan en plena discusión! ¡ Es inadmisible! Umm… Disculpenmé pero…¿Tendrían la amabilidad de decirme dónde estamos? ¿Dónde? Este chaval es tonto… ¡Donde estamos…! ¡Ahhhhhhhhhh! ¡Esto es alucinante!

Desde la primera cuchara Paco se pone rojo escarlata. le salía el humo hasta por las orejas e incluso por la nariz. se levanta y se ha corriendo hacia el río.»

« ¡Me ahogo, me ahogo! ¡Me han envenenado! »

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Dejando a su compañero riéndose inexplicablemente como un loco, e primer centurión de adelanta y pregunta:

- ¿Quién eres ?¿ Qué vienes a hacer aquí extranjero? - Bueno, soy ciudadano español… - ¡Un español! ¿ Cómo osas presentarte aquí?

- Exactamente ¿qué lugar es este? ¡Por favor! Podría decirme dónde estamos? Temo haberme perdido…

La callejuela no estaba ya muy concurrida, pero esta boutique estaba aún más solitaria. El hedor que allí reinaba recordaba a el de los cadáveres en descomposición y los animales enjaulados que parecían agonizar. Las plantas estaban marchitas y la oscuridad era la dueña de esa particular tienda. Iba a dar una vuelta cuando un enano salió de alguna parte. Se planta delante suya y le pregunta:

- ¡Por Dios! Estamos en Arelate. Y precisamente hoy es un gran día, sí señor, un gran día. Para recompensar a la cuidad de su lealtad el emperador ha decidido celebrar su cumpleaños aquí. stro problema? No diga nada, - Entonces joven hombre ¿ cuál es vue s….. Ohhhhh pequeña couquin déjeme adivinar…. Ummmmm, veamo ame a que se parece… Debe ser una cuestión de amores… Vamos díg a un jovencito tan apuesto como4 eza cab la der per er hac a par pa gua y mu a, Aurelia…? usted. ¿Cómo se llama? ¿Julia, Faustin

3 Perdido en sus pensamientos, paco atravesó las puertas de Arelate. De lejos, un hombre proclamaba que el gran misterchef Apicius contrataba pinches de cocina. Paco se aleja y termina por encontrar una pequeña boutique en un callejón sin salida sombría y húmeda en la que el rótulo decía más o menos esto: «El gran encantador, mago, resuelve todos vuestros problemas con una vuelta de mano, (leyendo la palma de la mano).»

¡Los problemas! Suspira Paco, yo sí que tengo problemas… ¡Vamos, entremos!

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Viendo que no podía hacer verdaderamente nada por él, Paco aprovecha un momento de distracción del encantador y se escapa a toda velocidad… Erró durante un gran tiempo por las calles estáticas, frías, envejecidas de Arles quitando un tentador olor de asado le atrae hacia la taberna de Apicius. Es el hambre el que aún lo atormentaba .Pero desde su entrada, un hombre con un aspecto de coloso se aproxima:

- Y dime ¿qué haces aquí? - ¡Tengo hambre y me gustaría comer! - No hay nada que hacer (imposible)Precisamente hoy, el restaurante está cerrado. Debemos servir la comida por el cumpleaños del emperador y encima tenemos a tres pinches de cocina enfermos. - Yo puedo ayudarle… - ¿Tu? ¿Qué sabes hacer?

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- Bueno… Se cocinar… - UMMMMM… Vale…(después de haberlo mirado detenidamente) es tu problema, es asuntó tuyo. Ven comienzas enseguida.De hecho, yo soy Junius Tullius Cicerón. ¿Y tú? - ¿Paco? Ellos rodean a los pinches y entran en una pequeña habitación ; El hombre apunta los toneles

- Aquí guardamos al carne.

do que usamos como base en todos los platos que tu prepararás. Lo obtenemos a partir de la maceración de las entrañas de pescados. Suspira delante de la cara decaída del joven, luego vuelven a dirigirse hacia la luz. Cuando llegan a la parte superior de un contenedor, la cola ya era muy larga porque el emperador había anunciado que ese gran día ofrecería la comida al pueblo

- Tu vas a empezar a servir al trermopolium … ¿Ves los agujeros de dentro en el contenedor? La comida se conserva así caliente. Aquí hay patina*, la cazuela de la lado es la esicia* y la última contiene la lenticula* ¡Y todo está caliente! - Tullius, ¿me puedes hablar un poco de la cocina romana? No conozco gran cosa. - ¡Es cierto que eres extranjero! - Bueno, para comenzar tenemos tres comidas al día: La primera es el jentaculum que se toma al levantarse, consiste en un trozo de pan duro frotado con ajo. La segunda es esta que vas a servir:se come a las medio día en punto Pero es la tercera, la cena la que es la más importante. La comemos en el triclinium de la domos. Se llama así porque está compuesta por tres sillones… - ¿Sólo sois tres? ¿Y cuándo hay más invitados? - Bueno nos sentamos más en cada una… Por otro lado, ni estamos verdaderamente sentados ni acostados. - ¿Qué coméis?

Abre un tonel y le hace un signo a Paco para que se acerque.

Tullius se calló un momento, reflexionó y terminó por contestar:

- Está salada para poderla conservar, le explica el hombre viendo el aspecto de estupefacción del adolescente

- Comemos carne, patos y pavos reales… No comemos las bestias que criamos, sólo sirven para producir leche, lana… Pero utilizamos muchas especies y todos nuestros platos están hechos con garum. ¡Ya te lo comenté! Y varias veces, al trabajo.

Lleva a Paco a una segunda habitación donde algunas personas estaban atareadas.

- Aquí es donde preparamos el garum. Esos el líqui-

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Paco, asignado al servicio, terminó su servicio tarde ya que después, tuvo que ponerse a preparar pullum para la cena imperial. Cuando el sol empezó a acostarse, Paco apagó el fuego y se fue después de haber tapeado un trozo de perna.* Mientras anduvo en la calle, se encontró con un grupo de adultos que llevaron cada uno una toallita.*

- Aquella pequeńa orgía fue bastante divertida, dijo el uno. - Oh sí, tienes razón, los platos fueron deliciosos.

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Thermopolium : fast food antique Patina : sorte d’omelette ou flan aux herbes et asperges Esicia : plat à base de porc haché, mie de pain, cardamome, pignons, poivre et garum Lenticula : lentilles ( aux châtaignes ou poireaux confits) Perna : jarret de porc généralement au miel et figues

- Efectivamente, mańana traeré los restos a mi madre.

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A Paco, intrigado por lo que acabó de oír, le hubiera gustado pedir explicaciones pero las voces ya se alejaban y el grupo ya sólo era unas sombras imperceptibles que intentaba coger en vano. Porque el adolescente se despertó, Christophine sentada a su lado le cogía de la mano. Cuando lo vio ser otra vez él, saltó de alegría y lo apretó tan fuerte que casi se agobió.

- ¿Que ha pasado? Preguntó Paco. - Te…. Te agobiaste, y te desmayaste después de nuestra cena romana sobre los muelles del Rhône…. Te quedaste varios días tumbado en esta cama sin ninguna reacción…. Los médicos me dijeron que hiciste una alergia a una especie… ¡Todavía buscan cual de ellas!

Carte : diffusion des produits dans le bassin méditerranéen.

L’identité gastronomique méditerranéenne.

Por fin los médicos regresaron… Habían encontrado la causa de la alergia de Paco: ¡el garum!

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Paco y Cristophine apenas repuestos de sus últimas emociones, reciben un mensaje procedente de sus respectivos centros, en el que les rogaban que volviesen, en primer lugar, a la fiesta de los olivos. Era la fiesta de las aceitunas y por supuesto esa actividad tenía preferencia, por lo que pidieron prestado un coche y emprendieron camino bordeando el Ródano antes de meterse de lleno en Les Alpilles por dónde tenían que pasar en un caluroso día de verano.

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En la radio emitían una canción de estas modernas cuyo sonido más usado era «bom».El motor comienza a hacer ruidos extraños, a despedir líquidos por aquí y por allá y termina por dejar de funcionar totalmente, emitiendo un «Bom» casi al unísono de la canción.

« ¡ No puede ser verdad ! ¡No es el momento más oportuno de dejarnos tirados y menos en un lugar como este! ¿ Qué vamos a hacer ahora? ¡Agggggggg! ¡ No doy crédito ! ¡Y para colmo mi móvil no tiene seña, no pillo onda! » Cristophine no dejaba de andar de un lado a otro. Bien movía y removía la tierra bajo sus pies y levantaba sus brazos hacia el cielo, bien ella juraba ante Obange por la falta de recursos. Dándose cuenta que su amiga está a punto de explotar, Paco propone:

-« Ejem…, bueno, sólo tenemos que andar, no es tan

grave, y encima eso te forzará a hacer un poco de ejercicio que te va a venir hasta bien.» -¿ Qué? ¿ Cómo? ¡Espera! ¿ Qué es lo que has creído entender?¡ No me escuchas! ¡ Espérame! Comienzan a adentrarse en Les Alpilles cuando de pronto Paco se separa del sitio del accidente (a la manera de Team en «Al este del Edén» seguido de Cristophine protestando y resoplando. Ils ne marchèrent d’ailleurs pas longtemps. No caminarían mucho. Llegarían pronto a un pequeño claro del bosque en el que en el centro reinaba una casita que parecía salir de la Edad Media. Llamaron a la puerta y se abrió .

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«¡¡¡¡¡EHHHHH!!!!! ¿Hay alguien? », gritó Paco intranquilo y sin gran esperanza. - ¡ Para! Sabes bien que aquí no hay nadie » Cristophine cruza la puerta y entra sin más. El interior estaba sombrío y húmedo . Goteaba agua del techo que formaba un gran charco en el suelo, la única prueba que quedaba de la violenta tormenta de la pasada noche. Un sapo chapoteaba en el charco. Desde que el sapo se dio cuenta que la puerta se abría y que entraba alguien, se escondió rápidamente sin ni tan siquiera mirar hacia atrás. La mesa estaba rota y la naturaleza comenzaba ya a retomar lo que le correspondía por derecho como así lo atestiguaba el majestuoso y espectacular olivo que crecía en medio de todos aquellos bonitos restos que debía haber sido una silla y cuyas ramas atravesaban de parte a parte la sencilla lámpara. El moho recubría enteramente la estatua que, en otros tiempos, debía haber representado un dragón. Retour Sommaire


Al fondo de la habitación, algunas botellas estaban alineadas en una corroída estantería que amenazaba con romperse de un momento a otro. Cristophine se acercó y notó algo en los recipientes, los observó más detenidamente y se dio cuenta que la botella de cora-cora contenía un líquido con mal aspecto. Quitó el tapón y olió el brebaje. Olía a aceite de oliva.

su puesta en escena tan maravillosa. Pero observando que ella lejos de responderle, continuaba, Paco se asustó e intentó marcar el número de urgencias, cuando con las prisas, se le cayó su teléfono móvil al charco. Salió de la cabaña corriendo, esperando encontrar ayuda fuera. Sólo se vió rodeado de una gran zona verde. Pasó por delante de Christophine que, esta vez se enlazaba al olivo, recitando «Cyrano de Bergelac»

-« ¡Bah, otra nueva receta!» Y con estas tranquilizadoras palabras, Chris lo tragó de un golpe mientras que Paco se decidió al fin a entrar. Su cabeza le dió vueltas. Todo se iba volviendo como rosa a causa de una especie de neblina que la iba envolviendo hasta que sin casi poder ver ni pensar, llegó un punto que no supo ni quién era.

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Pasó revista a los líquidos que se encuentran en las estanterías y detiene su mirada en un elixir negro contenido en la botella de Peterier La cogió y leyó la etiqueta: « MORTAL, auténtico elixir de bruja para la sociedad mágica. Cuidado con su utilización»

Ella no veía más que a ese desconocido frente a ella, sólo pensaba en él. Se desmayó. No se dió cuenta que Paco estaba inclinada sobre ella con cara de preocupado. Sólo lo veía a él, a ese guapo desconocido. Chris dio algunos pasos. Temblaba , sus piernas temblaban a pesar de sus intentos por mantenerlas firmes. Ciando parecía que él se giraba hacia ella,Chris notaba desfallecer.

Paco, en principio, no le dió importancia pero se le heló la sangre viendo que Christophine besaba con pasión las ramas del olivo. Se acercó a su amiga y, sin saber verdaderamente qué hacer, le dijo al oído :

Paco sorprendido por el comportamiento de su amiga, no supo como reaccionar, cuando ve que su amiga se deja caer en las ramas del olivo para abrazarlo y declararle su amor mediante un poema.

-« SIIIIIIII!!!!!! está enfermo, estoy enferma, estamos enfermos de amor.¡¡ Mi querido y amado Olivier, ven hacia mí, deja que te bese!!! »

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«Christophine, tu novio está enfermo»

Recette secrète pour assassiner des vilains oliviers (besoin d’un décodage) a=a

j=j

s=s

un bras de professeur

b=b

k=k

t=t

deux pattes nouilles

c=c

l=l

u=u

Mi corazón es tuyo,

« -Tu me dices cualquier cosa para engañarme. ¡Déjame celebrar tranquila mi noche de bodas! »

d=d

m=m

v=v

Muere con el pasos de las horas

-« ¿¿Tu noche de quéééééé…?? Pero no puedes…. »

une

e=e

n=n

w=w

¡Oh bella oca «

« ¡¡ Shuuuu!! ¡ Aún no es oficial! Lo anunciaremos mañana por la mañana en el banquete de la fiesta de la aceituna, antes de irnos de luna de miel ¿ No es verdad cariño? »

f=f

o=o

x=x

g=g

p=p

y=y

h=h

q=q

z=z

i=i

r=r

«Mi amor, Aparatado de tí todo el día,

Dejamos aquí el fragmento. Paco se echó a reír por la broma de su amiga, felicitándola por

-« Te lo estoy diciendo seriamente , le djo. Se trata de una enfermedad grave. Su vida está en peligro . »

-« Pero… »

goutte

de de

gregarum

et les yeux d’une professeur d’arts plastiques

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-« Y por cierto ¿ qué haces tu aquí? ¡Nadie te ha dado velas en este entierro ! ¡ Sal inmediatamente! » -« Pero ¿qué dices? Soy tu amigo y es normal y es normal que ponga a disposición de tu novio todos mis conocimientos en medicina ! » -« ¡Para! desde cuándo tienes tu idea de medicina? » -« ¡Desde que escucho los cursos de SVT! » -« Mmmmmm… En fin ¿y tu qué quieres, obligarme a romper, estropearlo todo?, Si es eso, ya te puedes ir porque yo… » -« Al contrario. Tu novio es sospechoso de tener la Grippalolive. Yo he venido para asegurarme de que no te has contagiado y no te contagiarás. »

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-« ¿ En serio? Eres muy amable por haberte desplazado. Lástima que no hayamos venido juntos, me hubiera gustado confesarte tantas cosas… » -« Vale, bueno… En todo caso es muy enfermedad muy peligrosa. Está en peligro de muerte. » -« Pero… ¡ Es horrible! Es una catástrofe! ¡ Llamemos al SAMU ! ¡Debemos contactar con urgencias! ¡ Madre mía! ¡ Es horroroso! » -« Pero Christophine ¡ deja de llorar! Llorar no sirve de nada y tu estas. Aún a tiempo, Nada esta perdido aún . No te asustes que yo tengo el remedio. » -« ¿Es verdad? ¿ Es verdad? ¿ No me estás engañando ? » -« No, no. Pro otra parte, la tengo conmigo Es necesario suministrársela al enfermo lo antes posible, a toda prisa, rápidamente » -« Pero bueno, ¿A qué esperas ? ¡Triple dosis ! »

Paco sacó de la bolsa la botella de Peterier y sin remordimientos ni dudas le echó su contenido sobre las raices del olivo. El resultado no se hizo esperar. Tan pronto como las raices absorvieron el elixir MORTAL , las hojas se endurecieron, las aceitunas cayeron al suelo, el tronco se secó, las hojas se amarillearon : el olivo acababa de entregar su alma, de morir.

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Y Christophine comenzó a llorar desconsoladamente. Sus lágrimas corrían a lo largo de sus mejillas sin que Paco pudiéra hacer nada realmente.

« ¡Todo esto es culpa mía, médico de pacotilla !¡ Traidor !¡Asesino !¡Ectoplasma ! ¡ Miserable cobarde !¡Patán ! YO… » Ella salió de la cabaña como un huracán. Tan rápido iba que Paco apenas la pudo ver cruzar el claro del bosque. No tuvo el arrojo de ir detrás de ella. Está abatido. Se sentó en una silla con la cabeza entre sus manos y suspiró. De este estado, lo sacó un crujido. Se levantó, abrió los ojos y se los frotó. Delante suya vió a una anciana. Retour Sommaire


La anciana, haciendo uso de la palabra, le dijo :

-« Ha huido. »

« - ¿Qué hace usted aquí ? Dese prisa en responder, no puedo perder el tiempo con ciertas personas, soy una mujer tremendamente ocupada. ¿ Y bien ? »

-« ¿ Por dónde ? »

-« Bueno…yo… » -« ¿ Cómo ? ¡Sea más claro ! ¡ Y deje de tartamudear ! ¡Eso me pone de los nervios ! »

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-« Ummm… ¡Por la puerta ! » -« ¡ La DIRECTION imbécil ! » -« No lo se ». -« ¡Es usted de una utilidad pasmosa, querido ! »

-« Como usted diga, señora »

-« Gracias por el cumplido ».

La viejecita giró su cabeza hacia la estantería y percibe las botellas vacías .Pestañea, se vuelve hacia Paco y pregunta :

-« En fin, dijo la anciana… Encontrará el antídoto en la fiesta de las aceitunas. Una vez allí, compre chocolates, son verdaderamente deliciosos. Estoy segura de que les gustarán a vuestra amiga ».

« -¿ Quién se ha bebido mi filtro de amor ? Usted no , desde luego… Quién ? »

-« Pero a decir verdad,no se dónde se encuentra Muriès… »

« ¡Ehhh ! Nosotros creíamos abandonada esta cabaña y… »

-« ¡Gracias ! »

- « ¡Tenga la amabilidad de responderme a la pregunta que le he hecho ! » -« Una amiga… » -« ¿Y dónde está su amiga ? »

es et noires : rt ve es liv ’o d se ba à r Philtre d’amou eux de profs -Une poignée de chev yeux de profs d’arts plastiques. ou éventuellement des s, (à manier avec des gant les rô nt co de les icu rt -Des pa es). certains sont très toxiqu lanté (ça va donné ng sa en of pr de e ug ro -Un stylo potion). une couleur rouge à la oisies. -Deux olives vertes m en guise de pattes. -Des queues de souris

-« Siga recto unos cien metros , después a la izquierda y seguidamente a la derecha. » -« Y ahora ¡ fuera ! ¡Escarabajo ! ¡ Me habeis hecho perder mi tiempo ! ¡Ahuque el ala ! ¡Rápido ! ¡Un ! ¡Dos ! ¡Un ! ¡Dos !… »

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Paco huyó sin preguntarse nada. Corrió derecho y cuando creyó haber alcanzado los cien metros, giró a la izquierda, luego a la derecha y terminó por alcanzar su meta asfixiado. Comienzó a deambular desorientado por las estrechas calles de Mouriès antes de encontrarse sobre la gran plaza en la que están instalados los comerciantes. Se acercó y observó que todos los alimentos que estaban en venta habían sido realizados a base de aceite de oliva. Un comerciante le hizo un signo, Paco se acercó y el comerciante le preguntó :

- Buenos días, señor.¿Querría pobrar mi tapenade ?¡ Es la mejor de toda la región ! ¡ Pruébela ! ¡ Tenga ! - « Vaya.. Muchas gracias. »

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El jovencito cogió un poco de pan duro sobre el cual había una sustancia negra. Acercó el trozo de pan a su boca y tragó. Ante su sorpresa, por el excelente sabor exclamó :

« ¡Está delicioso ! » -¡ Afortunadamente que lo está ! ¡ Soy yo quién lo ha hecho ! ¿Qué cantidad quereis ? ¿ Quinientos gramos ? ¿Un quilo ? » -« Ummm… Quinientos gramos, por favor ! » Dejó al comerciante y se puso a buscar la cola del chocolate. Deambuló por la plaza observando, cada cual en su puesto, a un hombre que hace jabones de aceite de oliva, otro, haciendo publicidad de su aceite de oliva que , según él, era « la mejor de toda la región, qué digo de la región , del mundo entero ! »

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Posteriormente, llegó a un escaparate en el que se vendían todas las variantes de dulces posibles. ¡Era increible e inimaginable que algo así existiese !. Se acercó y vió que había cakes con sabor a aceitunas, cookies de aceite de oliva, y multitudes de otras especialidades. Un poco más lejos, una jovencita vendía productos de belleza realizados a base de aceite de olivas : champú, jabón, maquillaje, esencias de aceites… Comienzó por el bálsamo para los labios, pasando también por probar las aceitunas con especias a modo de aperitivo. Encuentró de todo menos chocolate. Recorrió la plaza a lo largo y ancho pero ningún signo de chocolate. Sentado en los escalones de la iglesia, estaba a punto de perder toda esperanza.

tarlos, asista al banquete. Los distribuirán de postre » -« ¡No puedo esperar tanto ! » -« ¡Debería !. Ahora excúseme, he de atender a mis clientes. » -« Sí, claro que sí, señor » Christophine caminaba desde hacía un tiempo ya. Vió un molino y se dirigió hacia él. Era medio día bien avanzado y temía tener que pasar la noche al raso. Se aproximó a un grupo de turistas que estaba visitando el molino e hizo como si prestase atención a las explicaciones del guía. Aprendió que las aceitunas debían estar molidas para hacer el aceite de color dorado tan utilizado en la cocina, en los productos de belleza, en los jabones… A la caída del sol, descendió encaminándose hacia la ciudad más cercana. Era noche cerrada cuando llegó al hotel. El recepcionista le dió la llave de la habitación y entró. Al día siguiente, se despertó a causa de la música. Se levantó y tambaleándose se apoyó en el borde de la mesa de noche. Echó un vistazo por la ventana . Delante del hotel actuaba una charanga. Se arregló inmediatamente y bajó a toda prisa a recepción :

« Buenos días señora. ¿ Me podría decir qué día es hoy ? -« ¡Pero mi dulce damita ! ¿No lo sabéis ? ¿ No estáis al corriente ? ¡Es la fiesta de las aceitunas ! Al medio día tendrá lugar un banquete. » -« ¿Un banquete ? »

De pronto, se levantó y se dirigió hasta el lugar en el que probó la tapenade. Llamó al comerciante y le dice :

¡ Señor ! ¡Señor ! ¡Ayuda por favor ! » -« ¿ Qué es lo que usted quiere ? » -« Por favor… ¿ Sabría usted decirme dónde podría encontrar chocolate ? » -« Nadie vende aquí chocolate. Pero si usted quiere degus-

-« Un banquete preparado únicamente a base platos con aceite de oliva. Es delicioso . Habrá novedades culinarias como esos chocolates de los que todo el mundo habla desde hace tiempo y… »

Menu du banquet de la fête des olives Pain aux olives à volonté

Entrées

-Salade à l’huile d’olive -Toasts de tapenade verte et noire et cake aux olives -Olives à l’eau fenouillée et menthe fraîche

Plats

- Canard aux olives vertes ou - poulet aux olives noires -Pâtes aux olives

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Desserts

Assortiments de pâtisseries -Fougasse à l’huile d’olive -Chocolats à l’huile d’olive et aux oranges confites - sablés à l’huile d’olive, - spéculoos à l’huile d’olive et au thym, - macarons à l’huile d’olive, - gâteaux secs au poivre et à l’huile d’olive… -Surprise du chef !

-« ¡ Gracias ! » La jovencita salió. Hablar de aceitunas era reabrir la herida, esa herida demasiado reciente aún por la que ella se sentía herida. Retour Sommaire


Pero no podía llorar. Estaba demasiado cansada. Realmente , su intención hubiera sido regresar a su habitación pero la idea de volver a ver a su amado Olivier le reportó la energía necesaria para dirigirse hacia la plaza. Desde luego, no terminaba de creerse la tan repentina muerte de su amante. Y si su amado estuviera aún vivo, cosa de la que ella está segura., se dirigiría al banquete como habían acordado el día anterior al drama. Por su parte, Paco se encontraba en la plaza desde el amanecer, no había logrado dormir. Sus pensamientos giraban en torno a su infortunada amiga. Había imaginado esa noche centenares, millares de posibles situaciones. Sentado en el porche de una casa esperaba la hora de producirse el tan deseado evento. Se dirige hacia el banquete en el que se deleiteó con docenas de platos y de bebidas desconocidas para él hasta ese día. El hombre pasó toda la comida marchando con su mirada el móvil ( ese que había rescatado del charco y que por alguna especie de milagro, no había sufrido dañó alguno)’ esperando un SOS de su amiga para ir a salvarla heroicamente.

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Pero Christophine estaba bien lejos de preocuparse de todo eso. Ella escrutaba a la gente con la esperanza de percibir el rostro de su único amor. Tampoco le hizo gran caso a los platos que desfilaban ante ella. Al contrario, al no verlo termina por autoconvencerse que Olivier está en el bar. Dejó la mesa y se dirigió a la barra en la que se apoyó. Un camarero le preguntó si desea algo de beber pero Christophine lo ignoró y se dedicó a escrutar a la muchedumbre.

pudiera reaccionar, la llevó lejos del bar y de la fiesta. Sin dejar aún que la joven tuviese tiempo de nada, le metió uno de los chocolates en la boca, un chocolate parecido a una trufa. Ella no tuvo ya más remedio que tragar. El resultado no se hizo esperar.

« ¡Caramba!, grita Christophine, ¡Yo que no le he prestado atención a los platos ! He estado muy ocupada buscando…. ¿ Buscando a quién? » -¿ Qué pretendes que yo sepa de eso? Probablemente una de tus prendas de vestir. -¡Bah! Menos mal que visité ayer ese molino… -Deberíamos volver antes de que el banquete termine. -Por cierto Paco ¿ sabes quién es Olivier? -No … Ni la menor idea ¿ Por qué? -Por nada… »

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Los chocolates fueron repartidos. Christophine giró la cabeza. Su mirada se cruzó con la de Paco. Se muerde el labio y se da la vuelta rápidamente. Demasiado tarde, Paco ya la habría visto. Él, se levantó dudando que ella se enfadase de nuevo e hizo como el que no la ha visto. Llevando los chocolates en el bolsillo, rodeó el bar hasta colocarse detrás de su amiga. Paco estaba un poco decepcionado. Él, que siempre soñaba con aventuras, no tenía otra jugada que demoler la trampa mortal de la desconfianza de su gran amiga. Se aproximó a Christophine sigilosamente, como un gato. Se aseguró que nadie lo escuchara acercarse. Y en el momento ya estuvo totalmente cerca de Christophine , la cogió por el brazo y antes que su amiga

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En ruta por la Grieca

ros esperaban amontonados los unos sobre los otros. Rápidamente a dirigirse al avión. Atravesaron la puerta y se sentaron.

fueron Utorizados

El vuelo fue muy monótono, las nubes se sucedían unas tras otras, y la sola distracción fue una perturbación por la que un hombre no tuvo el tiempo de abrocharse el cinturón de seguridad y casi toca techo y el de una jovencita que de forma desesperada trataba de explicarle a la azafata que quería un sándwich de jamón y queso pero sin jamón. Le sirvieron una pizza de anchoas. Una vez que hubieron llegado,retiraron sus maletas y pillaron un taxi que los llevó hasta el hotel. Llegaron al medio día y en todo este tiempo no habían intercambiado ni una sola palabra. Pidieron en conserjería la llave de su habitación y se encaminaron hacia ella totalmente en silencio. Cuando al día siguiente, Paco se dirigió a la habitación de su amiga , la encontró cerrada. LLama y absolutamente nadie abrió. Al esperar un rato y nada, optó por marcharse. Ella joven se encaminó hacia la recepción en la que pregunta con un correcto inglés que le habría aprobado cualquiera de sus Profes de inglés, si la jovencita que llegó con él había salido. El conserje le contesta que sí, que ella salió esa mañana muy temprano aunque sí que le había dejado un mensaje: «Me voy a Cnossos, a encontrarme con el Minotauro. No me esperes».

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Paco y Christophine acababan de dejar atrás Mouriès después de alquilar un coche, porque el suyo - acordémonos que su coche se había estropeado del todo en Les Alpilles y que el pobre a estas alturas serviría de refugio a algunas aves de paso. Iban dirección Marsella desde donde su avión despegaba a las 11 en punto en dirección Grecia , lugar al que forzosamente tenían que encaminarse por orden de sus respectivos jefes. Bajaron delante de la entrada del aeropuerto y facturaron sus maletas. Se sentaron en la sala de espera pacientemente hasta que una voz indicó a los pasajeros que ya podían embarcar en el vuelo dirección Héraklion. Se levantaron a la vez y se dirigieron hacia la puerta. De su bolso de cuero rojo, Christophine sacó un pasaporte nuevo que le enseñó a la azafata de vuelos. Paco hizo exactamente lo mismo. Entraron en otro compartimento en el que los pasaje-

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Paco suspira . Esperaba que la noche hubiera disipado el rencor que su amiga le tenía. pero se había equivocado. Vuelve a suspirar, probablemente todo hubiera sido un equívoco. Si lo huera sabido, jamás hubiese remplazado la crema chiboust de la tarta «tropézienne» Pero no lo pudo resistir y las otras seis personas que fueron engañadas le ofrecieron un más que divertido espectáculo Desde luego, si lo hubiera sabido no se hubiera jactado la noche siguiente junto a su amiga.Ella misma no le había dicho que se había servido un gran trozo. Vuelve a su habitación y se duerme rápidamente . Paco caminaba y lo hacía con la cabeza baja, totalmente abandonado a sus reflexiones. No vio al joven. Vuelve dentro y se acomodaron, desmoronaron en el sofá. El hombre se puso a gritar:

-«Mirad hacia adelante! ¡ Usted es un peligro público! ¡ Bruto, imbécil , idiota!» Retour Sommaire


-«¡¡¡ EHHHHHH!!!! ¡Pero bueno! ¡¡¡ AHHHHHHHH!!!!! ¡ No es verdad! ¡ Qué maravillosa sorpresa! Soy Robin Monkey» «…????????» «A ver, ¿ No me recuerdas?» «¿ Debería?» «¡¡¡AHHHHH!!!!!! ¡ Pajolero Rico! Siempre tan bromista. venga ven que te invito a beber algo.» «Perdone, no me llamo Rico sino Paco»

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-«¡¡¡¡AHHHHHHHHHHH!!!!!!! ¡ Viejo bromista! ¡ No has cambiado ni un pelo amigo!»

-¡os digo que os equivocáis de persona! Yo no soy… -«¡¡¡¡AHHHHHHHHHHH!!!!!!! ¡¡¡¡Tendría que decirme de dónde los sacas!!!!»»

«¿Eh? ¿ El qué..?» «¡ Venga, vamos! te pago un ouzo Mi querido amigo ¿ Qué es de ti?»

«¡ Qué yo no soy su amigo!» « ¡ Camarero! Una coca para mí y un ouzo para mi amigo.

«¡ Es usted duro de mollera o qué!¡ Estoy cansado de decirle que no soy su amigo! -«¡ AHHHHHHHH! ¡ Decididamente, Rico eres tremendamente divertido!, Venga dime ¿ Realmente no te acuerdas de mí? ¡Robin Monkey! ¡ Estuvimos juntos en la guardería!

4 tenía fuertemente sujeto por el brazo, parecía decidido a no dejarle escapar. Y ese mismo hombre continuó diciendo:

« Entonces ¿Tú qué eres o cual es tu oficio?¿ De dónde sales? Paco traga y le contesta con una voz temblona:

- «Trabajo en una escuela de hostelería… Y… Y…¿ Y tu? ¡Ah! Yo soy atleta. Tu sabes, no hacemos prácticamente nada pero estamos muy bien pagados.» -«¡Ah! ¿ Es verdad? ¡ Andaaaaaaaaa! ¿ y qué haces aquí?» -« He venido para la preselección de los Juegos Olímpicos, pero…» «¡ Genial! ¿ Me puedes firmar un autógrafo amigo?»

¡Glub!

« ¡ Claro que sí!»

«¡¡¡¡Ehhhh!!!!»

«¿ En qué disciplina juegas?»

Paco tenía una risa nerviosa. Hubiera querido irse lejos de allí pero el hombre que lo

-« Tenía que correr los 400 metros, el…» Retour Sommaire


¿ Por qué hablas en pasado?» «Hace un mes he tenido una torcedura de rodilla y no puedo correr…» «¡ Qué pena! . Yo mismo, sin querer vanagloriarme,soy un indudable campeón de carreras a pie. Nadie puede ganarme. Soy invencible. Una vez, yo corrí contra otro que…» -«¿No te lo he dicho? Mi entrenador me ha encargado de elegir a un atleta que sea capaz de sustituirme. Tu te encargarás del asunto. Ven, te lo presentaré.»

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-«Pero…» -«¡Date prisa!» Paco sale a toda prisa del bar siguiendo los pasos del joven. Consigue llegar a su altura ya en el estadio. Algunos minutos más tarde, los periodistas llegaron para hacerle una entrevista y él no se opuso.

-«¡ Otra cuestión más, si no le molesta! Preguntó una joven muchachita. -«¿Cómo es que un deportista tan joven y desconocido por todos puede sustituir al campeón español casi cuando ya se va a realizar la carrera?» -«Bueno… Ejem… Todo ha sido por casualidad… De hecho, yo…» -«Gracias por precisarnos pero, ¿Está usted seguro de usted mismo? -«Ummmmm… Creo que sí »

-«¡Gracias! María Castillo Martez , reportera para… Con el deportista Paco, un desconocido capaz de conseguir la victoria en su categoría» -«¡Oiga! ¡Espere! ¡Jamás he dicho eso! -¡Les esperamos de nuevo mañana en el reportaje sobre la deforestación en el Amazonas. Gracias por acompañarnos en esta emisión! No todo el reportaje tenía las mismas respuestas :

-«Entonces díganos Paco, ¿ cómo es que usted al final va a participar en estos Juegos Olímpicos?» -«Pues usted verá, resulta que actual campeón tiene desgraciadamente herida la pierna y me preguntó sí yo podría sustituirlo. -« Pero por qué el hecho de haber acertado?» Retour Sommaire


«Porque quería algo de emoción en mi vida…» «Pero… Reitero…¿Está usted seguro de usted mismo?¡Sus adversarios son tremendamente buenos! Sobre todo uno que ya ha logrado dos veces la medalla de oro… ¿ Está seguro de poder ganarle? «¡Claro que sí! lo normal será que yo gane. Estoy en mejores condiciones físicas que cualquier deportista de alto nivel.» «¿Sí? ¿Usted cree? ¿Por qué lo dice?

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« Porque hace ya muchos algunos años que sigo un régimen cretense. No como carnes rojas y todo lo que como está cocinado con aceite de oliva. El queso de oveja es la base de mi régimen.¡La medalla de oro es mía ! «Por lo tanto, el régimen cretense no tiene ninguna influencia sobre la fuerza ¿ No le parece? Podría explicarnos un poco más sobre la dieta Mediterránea ? «Está bien. Si bien es cierto que previene todas las enfermedades cardiovascularvasculares, no es todo el bien que nos reporta. Nos proporciona buena salud. Gracias a ese régimen me mantengo en el peso ideal desde hace ya un largo periodo de tiempo.»

Todo es muy extraño… La voz del entrevistador le parecía tan extraña… No obstante, él estaba cansado del viaje y el calor agobiante de Creta le había sorprendido. En el día en el que la prueba se iba a celebrar estaba dudoso, vacilante. Sus adversarios tenían todos buena disposición. Por su forma de estar tan derechos, se les notaba esa seguridad. Se produjo el disparo de salida. Se lanzaron a correr. No habían corrido mucho cuando en esos pocos segundos se da cuenta que él iba a la cabeza de la carrera sin saber muy bien por qué . Pasa la línea de meta el último. Todos los recordarían como el hombre con los peores resultados corriendo de toda la historia de los Juegos Olímpicos.

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Se despertó sobresaltado. Fue tremendamente agradable el darse cuenta de que todo había sido un mal sueño. Se vistió rápidamente y salió. Atravesó el largo corredor y llamó a la puerta de la habitación de su amiga. Esperó un momento. Escuchó un ruido procedente del interior de la habitación. Ella lo dejó pasar.

«Todos nosotros le deseamos muchísima suerte. Deseamos de todo corazón que gane la medalla de oro»

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En ruta por Italia

Una jovencita deja la botella de ron que tenía:

- «Exacto. No podemos permitírnoslo . Observemos cómo se desenvuelven los acontecimientos, Esperemos antes de reaccionar, Sería de muy estúpidos ponernos en contacto con ella por una cabezonería» El primero vuelve a tomar la palabra con aspecto preocupante:

- «Hace mucho tiempo que esperamos algo así. Ella se aleja de nosotros cada segundo un poco más.

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«¿Ha perdido la cabeza?. ¡Nos va a costar más caro que cualquier otra cosa!» Estaban sentados formando un círculo y no se oía nada. Uno de entre ellos se levanta y dirigiéndose a la asamblea dice :

- «El momento es peliagudo. Contactemos con él; Él sabrá qué hacer» - «¡ No piense usted en ello!¡ Será una hecatombe! ¡ Cómo sí nosotros no tuviéramos ya bastantes problemas con la policía!» Un tercer hombre pide la palabra :

- «Eso costará muy caro.Nuestros presupuestos cada vez son más y más bajos. El déficit aumenta, Esa estatua representaba una suerte inusual, un milagro para nuestras finanzas»

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«Es cierto, pero también es lo mejor» - « ¡Es un imbécil! ¡ No podemos confiar en él !» - «¡ Tenemos que esperar a ver cómo se desarrollan los acontecimientos! ¡ No debemos actuar!» - «¿Y el déficit? ¿Habéis pensado en el déficit?» Un hombre saca un cuchillo y lo coloca bajo la nariz de la jovencita. Se levanta un anciano:

- «¡ Ya es suficiente! ¡ Que cada uno se vaya a su sitio!. No llamáremos a M porque nuestros presupuestos no nos lo permiten. Tenemos que confiar en mi hijo. Que nadie haga nada por ahora. Si en el plazo de 30 días la receta que se encuentra en la estatua no está en nuestras manos otra vez, tomaremos medida. Y todo habrá acabado.» Retour Sommaire


Paco y Chris se apoltronaron sobre el puente del navío « Le Palna», barco de lujo sobre el que embarcaron en Héraklion. Ya se veía Silicia. Suspirando, cogieron sus maletas y observando el barco murmuraron con melancolía:

- «Cuando pienso que debemos desembarcar… ¡Eh! ¡ Preste atención ! ¡ Eh!» Christophine estaba en el suelo, casi aplastada por los pies de la jovencita que estaba detrás de ella.

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El trayecto apenas dura algunos minutos.

- « ¡Eh! ¿ Qué significa esta habitación? ¡Yo había reservado dos habitaciones y no una! ¿ Qué clase de hotel es este? ¡Me importa tres pimientos!» «Ya está bien Paco... Déjalo estar. De todas formas no te comprenden. Deshagamos nuestras maletas.» «Mmmmmm....» Christophine abre su maleta y grita:

- «Excuseme, dice la joven a Christophine. Lo siento.»

- «¿Mi maleta? Pero... ¡ Esta maleta no es la mía!»

La joven recuperó su maleta y desapareció. paco se volvió hacia Christophine:

- «¡La mujer que ha tropezado conmigo en el puente a debido de equivocarse!»

- «¿Ves al simpático señor con gafas de sol?»

- « ¡No pasa nada! ¡Sólo es una maleta!»

- «No, ¿Por qué?»

Christophine se dirige precipitadamente hacía la maleta que no es la suya y la abre entera:

- «Por nada...» Todo eso pasó. Desembarcaron y llamaron a un taxi.

- «¡Sí, Sí... No! No tengo la estatua... sí, entendido.. Me ocuparé de ello... Puede contar conmigo»

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- «¡Tu no lo comprendes ! tenía todos mis maquillajes, mis cremas, mis zapatos de tacón alto, mis vestidos, mis... ¡ Es horrible!»

Cuelga el teléfono y escruta la oscuridad que lo envuelven.

- «¿Dónde te escondes?... ¡No escaparás de mi!» Su mirada se posa sobre una sombra. Sonríe.

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chap 5

- « Aún estás a tiempo de comprarlo todo de nuevo...» - «¡Tu no estás bien ! ¿ tienes idea de cuánto me han costado sólo los maquillajes?» - « Ummmm.... ¡No!» Chris observa el contenido de la maleta con una mueca un poco desagradable:

- « ¡Uffff... Esa mujer no tiene gusto. Sus vestidos son como para tirarlos a la basura»

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- «¡Eres tu la que dices eso ¿eh?» - «¿Qué es lo que has entendido?» - «¿Yo?.. ¡ Nada!» Ella saca los vestido y los distribuye en dos montones de ropa : los pasables y los que han de ir a parar a la basura.

- «Ummmmm, qué extraño....» « ¿Qué?» «Hay una estatua.» « ¿Una estatua?» «Sí. la he encontrado escondida bajo la pila de ropa». Christophine iba a continuar cuando repara que Paco se estaba durmiendo.

- «¡Comisario!¡Comisario!» - «Dígame, ¿ Ha encontrado algo?» - «Sí, una maleta cerca de un cuerpo que parece ser ha sido ahogado.» - «Ese cuerpo¿ pertenece a la víctima?» - «Aparentemente , no» - «¿ Cómo puede estar seguro de que esa maleta no es la de Sofía?»

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- «Hemos recibido una denuncia a propósito de una maleta como esa. Alguna mujer joven habría cambiado su maleta con una mujer cuya descripción corresponde a la dada por el inspector» -»¿Cómo se llama esa chica?» - «Christophine M.» - «Bien. Continuad buscando.» - «Comisario... A propósito de la receta ¿ Qué debemos decirle al Estado?» - « Por el momento nada. sí es verdad que su maleta ha sido cambiada significa que ellos aún no la tienen. tendremos que encontrar a la tal Christophine antes que ellos. Ocúpese de ello.» - « ¡A sus órdenes!»

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- «En fin Christophine. Ahora vengo. Voy a comprar unas pizzas.¿ Tu vas a querer?» - «Sí, por favor.! - «Vuelvo en unos minutos» - «Ummmmm» Paco salió y Cristhine se encontró sola. Sacó un libro de bolsillo de su macuto y se tendió en la cama, echando al lado la pila de ropa destinada a tirar a la basura. Oyó un golpe seco Miró hacía la puerta por encima de su libro cuando escuchó tres golpes más.

- «¿Quién está ahí? «-Preguntó curiosa. - «Servicio de habitaciones».

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Se levantó sin hacer ruidos y abrió la puerta. Un hombre mayor le tendió un sobré amarillo, le hizo un saludo militar y desapareció.

Él había empleado parte del tiempo ha hacer salír a Christophine. Por suerte los propietarios del hotel no habían planteado problema alguno. Habían estado incluso muy eficaces. Subía en el ascensor acordándose de los más insignificantes elementos en su posesión. Por fin estaba delante de la habitación 301 en la tercera planta. Pone la mano sobre la madera de la puerta y duda. En ese precios momento suena su teléfono.

- «¿Diga?» - « Señor? No siga por ese terreno, ¿ entiendes?. Y esta será nuestra última advertencia.» - « Lo siento, niñato. Deje hacer a los verdaderos profesionales» Cuelga exasperado y entra. un sólo vistazo le es suficiente para encontrar la maleta. Se sentó como un rey sobre una de las camas abiertas y vacías. Suspira. todo eso no le iba a facilitar la tarea. Los vestidos estaban dispersos por todos lados: sobre el suelo, pisoteados,aplastados. infla los guantes de piel, debía comenzar ya. le esperaba una gran cantidad de trabajo.

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Christophine estaba ebria. cabría decir que el camarero había estado tremendamente insistente. Desde que su vaso comenzaba a vaciarse, lo llenaba de nuevo hasta el borde¿Cuantos litros se habría llegado a tomar? se afana en seguir las franjas del tapiz del corredor hasta llegar a su habitación, sujeta el picaporte de la puerta, se abre la puerta y se desmorona. Todo se le torna negro.

Christophine giró varias veces el billete entre sus dedos.

- «Creo que será mejor esperar a Paco en el bar. Sería una tontería desperdiciar este ofrecimiento» - pensó

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Paco silboteaba. las puertas del corredor se abren en la tercera planta. Él venía de realizar un asunto relacionado con el oro del que tenía prisa de explicar hasta los más mínimos detalles a su amigo. Nada podía estropearle su buen humor, NADA. Venía de comprar una entrada de la copa del mundo de 2002, cosa casi imposible de encontrar en la actualidad. Se para en seco delante de la habitación 301 y su sonrisa desaparece. La sirena sonaba por la carretera siliciana. los pocos vehículos que se cruzaban se apartaban frente al coche que iba a toda velocidad. Una mujer vestida de policía lo condicía . A su lado un hombre fumaba y tenía los pies sobre la radio. Su voz resonaba.

- «¿Qué?, ¡Al Panino! ¡ No os dais cuenta de la grave situación ! ¡es una urgencia! ¡ Un robo orquestado por la mafia! debemos darnos prisa o será demasiado tarde para la pobre muchacha.»

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- « Dime Julia ¿ quien soy?» - « ¿Qué? ¿ Cómo...?» - « Lo has comprendido perfectamente. ¿ Entonces?» - « Bueno, usted es el comisario de Syracuse pero...» «¿ Y tu?» «Yo... Yo soy policía.» «¡Así es» ¡ Bravo! ¡ Cuando quieres, puedes! Entonces cuando yo te ordene no importa qué ¡ EJECÚTALO SENSATAMENTE! ¡PARA INMEDIATAMENTE!» «¡No puedo! La cuestión es que yo he recibido órdenes directa del mismo ministro de vigilarlo.» El hombre suspira se echa sobre el compañero, lo abraza y con la mano que le queda libre abre la puerta. la empuja, cierra, coge el volante y da media vuelta.

- « ¡Maldita sea, Christophine! decir que estoy obligado de llegar hasta allí»

4 Christophine se encontraba en una habitación sombría y húmeda . estaba atada con alguna cosa dura. Le dolía la espalda. la luz, que era demasiado fuerte hacía que sus ojos ardieran . Percibía olores fuertes y deliciosos . la habitación olía increíblemente bien, deliciosamente bien. sintió agua en su boca. Abrió los ojos. una gran e inmensa mesa se extendía delante suya repleta de platos exquisitos y apetitosos Su barriga suena, tenía hambre, muchísima hambre. estaba agotada, tendió su mano hacia un pequeño trozo de pan. Un golpe, un gran quemazón . Intenta retirarla . su mano le quemaba, sentía que le dolía. Quería hablar. No pudo. su boca estaba llena de sangre. sería debido, pensó, al choque que se dio a toda velocidad. No se había dado cuenta de ello. Una voz grave resonó :

- «Y bien señoría, parece que tiene usted hambre... Retour Sommaire


Ese es delicioso.. O podría ser ese... ¿Os tientan? ¿ Sí? ¡Lástima ! No los tendrá hasta que no me haya dicho qué es lo que ha hecho con la receta ¿ Acaso no puede hablar? ¡ Lástima! ¡Escriba! ¡Oigan! ¡Ustedes, los de allí ! ¡Desatadle las manos! y en cuanto a usted, señorita...¡Escriba!» - « ¡Nose de qué me habla! ¡ Tengo hambre...!» - «Con que usted no sabe de qué estoy hablando! ¿ Eh?Le hablo de la receta que se encontraba en su maleta que usted hurtó al teniente de la policía Sophia Pasta sobre EL PALNA ¡Ha sido hallada asesinada!» - «No comprendo absolutamente nada, no había nada en esa maleta.»

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- ¿ Entonces puede hablar? Todo lo que nos diga será sumamente interesante... Por ultima vez ¿ Dónde se encuentra la receta original? ¡ Responda!» «¡Ya vasta!» ¡ Me siento desorientada, perdida! ¡ Mentiras increíbles, laberintos tortuosos! ¡ Me quejaré al que ha planeado todo esto!» - « ¡ Es horrible! ¡ Maldita sea! ¡ Mi vestido blanco! ¡ Nuevo además! Una araña sobre mi nuevo vestido blanco! ¡ Mentiras y más mentiras! PFFFFFF!!! ¡ Me lo vas a pagar, Christophine!»

Después de recuperarse de semejante enfado, el comisario se detiene un instante para resoplar. pasa pensativamente la mano sobre los húmedos y mugrientos muros . Le sobrevenían recuerdo: un bebé que lloraba,un niño que reía embadurnado de chocolate, una joven, sus manos sobre las caderas, diciendo que en un futuro sería la reina de los piratas. Nuevamente suspira desechando esas imágenes de su cabeza. no tenía tiempo para lamentaciones.

- « ¡¡¡¡¡¡¡¡¡Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!! ¿ Quien ha puesto aquí ese esqueleto? ¡ Mi traje está ya todo jodido! El hombre se fue... ella podía estar más tranquila. No se habían llevado los platos y tenía hambre. Todo olía muy bien y ella tenía ... Tenía ¡un hambre atroz! todo se tornó negro. Estaba inmersa en la sombra, una sombra que juntó a todos aquellos olores le afectaba en lo más profundo. Dibuja una leve sonrisa en su rostro y se duerme. Al Panino llega a una habitación cuanto menos extraña.Había una mesa que contenía los más refinados platos posibles. una ligera llama iluminaba la habitación Su hombro hacia piruetas a lo largo del muro de la sala.

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- « ¡Uf! Un decorado así de malo no puede ser más que la obra de este imbécil de M Bon ... bueno veamos... ¿ Dónde estará ese incompetente? ¡ Ah! ¡¡¡¡¡¡ AAAAAAaaaaa aaaaaaaaaaaaaaaaa!!!! ¡ Un esq... un esq..... Un esqueleto! ¡ Retirada general!» -» ¡Ummmmm?. ¡Ahhhhh! ¡Eres tu! ¡ haz menos ruido, me has despertado!» -» ¡ Oh, perdón ! Christophine... Christophine ?!» -» ¿ Estas bien?» -» Si, hasta que me has despertado. ¡Desamárrame por favor! Mis pequeñas y delicadas muñecas comienzan a sufrir... Retour Sommaire


-» ¡Claro! ¡Ya está ! Acabo de salvarte y todo lo que recibo es un ¡ me acabas de despertar! ¡ Yo esperaba al menos algo de agradecimiento!» - «¿ Me vas a desatar o qué ?» - «¡ Ya está ! Era sólo cuestión de un minuto. Pero... Ehhhh.... M.?¿ No te falta el aire?¡ Transtornar los reencuentros de un hermano y de una hermana!» - «¿T-T-T- Tu hermana? ¿V-v-V- verdaderamente? ¡ eh, eh , ehhhhhh! Cierto es que hay como un cierto parecido.»

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- «Bueno, vamos Es solamente que tu compañía me aburre M . Pero realmente hemos de ir. Christophine te llevare al hotel. Tu amigo tiene que estar inquieto. Estaba muerto de miedo cuando lo he llamado por teléfono . ¡ Ehhhhhh! ¿ Duermes? ¡ Levanta! ¿ Aún no crees que voy a llevarte?» «No me siento bien» - « Sólo has de levantarte, idiota » Christophine salta sobre su hermano y comienza a decirle cositas bonitas. Sólo en un rincón, M. asistía a la peleilla entre los dos sin decir nada. luego de pronto, se levanta, agarra a Christophine por el hombro y la obliga a sentarse en una silla.

- « ¡ Parad ya de hacer infantiladas! ¡ No hagais como sí yo no estuviera aquí! ¿ Creéis que voy a dejaos ir de aquí? He recibido orden de Biselt de matar a la persona cuyo nombre es Christophine .»

- «Déjalo pasar. Vamos. No deberías haber vuelto . papa aún no te ha perdonado el haberte fugado y haberte ido a vivir a casa de nuestra tía en Francia. nunca ha aceptado tampoco mi entrada en la policía.» EO!EO!... La sirena de la policía se dejaba más que oír por las calles de Syracuse. - «Hemos llegado. Estoy realmente contentó de volverte a ver Christophine.» - «¿No te vienes conmigo?» - «No. tengo otra cosa que hacer. he de darme prisa e ir a limpiar las catacumbas» -» Hasta luego hermanita» La joven baja despacio del coche, la puerta se cierra. Había un hombre delante de ella

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-» Señorita Christophine ¿ Es usted, no? la policía está aquí . Su amigo se alegrará cuando...» -» ¡Voy!» El coche se aleja. la joven camina sin mirar atrás.

- «Podéis ser los hijos de tal padre pero YO NO OS DEJARÉ Par...» El capo fumaba mientras que el hombre estaba ya tumbado en el suelo. La joven alza sus ojos al cielo:

« Es el peor AL!! Ahora será necesario limpiarlo todo .» Retour Sommaire


Un viejo hombre echado sobre un sofá, fumaba tranquilamente.

- «¿Y la receta?» El hombre destroza su cigarro sobre la mesa y observa a la joven que está de pie delante suya.

- «La he destruido para que la policía no la encuentre jamás. He memorizado su contenido:

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Al Panino se gira sobre sus talones, abre la puerta , se le dibuja una sonrisa en señal de alegría y se vuelve:

- « así por casualidad.... Ella se encuentra en el puerto en el anden número 5 . La Sirène. El viejo hombre abre una caja, saca un cigarro y lo enciende. Se vuelve cerca de la puerta hacia los dos hombres.

- «Salid del coche» El coche iba a arrancar. Una limosina negra se detiene sobre el andén. Sobre el puente del barco Christophine mira por última vez la ciudad. La Sirène deja el puerto y el coche se volvía más y más pequeño hasta desaparecer completamente...

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Portugal

e u r o m s a B s Lo

L0s Ba calhau

La noche había caído sobre la cuenca del Mediterráneo. El Sirena surcaba las olas sin ruido. Los marineros y los dos pasajeros, mecidos por el dulce balanceo, dormían profundamente.

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El alba los sorprendió, tiritando. La noche había sido fresca. Cuando abrieron los ojos, un marinero que respondía al nombre de Mérou, se encontraba a su lado. Les explicó que el capitán les había hecho llamar y que su encargo era el de llevarlos junto a él. Poco después, instalados en grandes butacas de cuero azul, sorbiendo un delicioso oporto, el capitán se vió en el deber de contarles una historia. Consideraba que debían conocerla antes de su llegada a Lisboa.

“Una guerra civil, hace algunos años, desgarró nuestro bienamado país. Dos bandos se enfrentaban. Los Bacalhau y los Basmorue. Los Basmorue querían que se cambiase el régimen alimenticio. Gritaban, por encima de todos los tejados, que el bacalao nos mataría. Decían que, el bacalao, era malo para la salud, que era un lento veneno que nos contaminaría a todos poco a poco. Que eso comenzaría por mujeres estériles; que nunca más un niño vería amanecer, que todos nos apagaríamos con el tiempo. Que era la última generación que vería

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la luz del día. Querían, por lo tanto, que nos alimentásemos, exclusivamente, con hamburguesas americanas. Su jefe se llamaba Amstraburg y no dudaba en servirse de los más radicales medios para eliminar a sus opositores. Usaban técnicas horribles. Cuando el presidente puso precio a su cabeza, respondieron con una serie de asesinatos de los cuales, una de las principales víctimas fue el propio presidente. Fue raptado una noche y, cuando la policía lo encontró, tres días después, era demasiado tarde. El presidente había sido enterrado vivo bajo una montaña de hamburguesas con queso. Había intentado escaparse de allí comiéndolas pero le sobrevino un ataque de hígado y no pudo continuar. Para poder recuperar el cuerpo, los policías se habían visto obliRetour Sommaire


gados a comer todas las hamburguesas. Desgraciadamente, había demasiadas y no hubo más remedio que llamar a todos los habitantes del país. Ese día, quedó grabado en la memoria de la gente y se le llamó “La gran Comilona”.

-¡Qué asqueroso nombre! -¡SILENCIO EN LAS FILAS! Sigo...

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Algunos habitantes, víctimas de crisis hepáticas, asqueados de las hamburguesas y de ese movimiento y decidieron crear una asociación, con el fin de suprimir las hamburguesas y proteger el bacalao, que tomó el nombre de Bacalhau. Desde entonces, los dos partidos se enfrentan sin reposo. Los combates fueron furibundos durante años. No teníamos, ya, presidente y, cuando nos arriesgábamos a hacer nuevas elecciones, el elegido era, rápidamente, eliminado por un partido o el otro en el momento en que se atrevía a tomar una decisión que concerniese a la alimentación. Uno de los presidentes intentó arreglar el dilema imponiendo las judías verdes pero fue encontrado ahogado en bacalao con salsa de ketchup, mayonesa y mostaza. Nadie más, desde entonces, ha osado presentarse a las presidenciales. Nuestro bien amado país se había volcado hacia el horror. Pero llegó un día en que la gente estuvo harta. En efecto, en el momento en que alguien comía bacalao, los Basmorue lo hacían asesinar. Desde el instante en que alguien comía algo de hamburguesa, los Bacalhau lo hacían desaparecer de la superficie de la Tierra. En el momento en que se tocaba cualquier otro manjar, se podía estar seguro de ver llegar a uno de los dos partidos.. Hasta que, un día, el pueblo se cansó de vivir con temor. La gente pensó, al principio, en escapar pero los puertos estaban controlados y ningún navío osaba fondear en nuestras aguas.. En tonces, desesperados, los portugueses

y las portuguesas perdieron el apetito. Ya no comían y desmejoraban a ojos vista. Nadie en las calles, nadie en ningún sitio. Todos encerrados en sus casas. Pescado y Amstraburg no sabían ya qué hacer. Su guerra no había servido para nada. Pensaron durante días, semanas y meses en una solución. Y Amstraburg la encontró. Encontró la solución y,de esa manera, se presentó en casa de su enemigo preferido, Pescado, quien encontró la idea excelente. Se puso, a toda la población, que se alegró por ello, al corriente. Se había encontrado una solución. ¡Por fin podrían volver a comer! Discúlpenme pero se hace tarde. La noche no tardará en caer. Seguiré mañana.

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¿Qué? Bueno, ¡en fin! ¿Se da usted cuenta de lo que dice? El estadio estuvo preparado en pocos días y, el veinticuatro de julio, los dos partidos se encontraron en él. Se mandó el balón al estadio y el partido comenzó. Las reglas del juego eran muy simples: El primero que marcase tres goles ganaría la batalla. El perdedor sería exilado. El combate fue cruel durante horas. El partido fue reñido. Los dos equipos se defendían bien, sobre todo, los dos capitanes: Amstraburg y Pescado.

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En el minuto cincuenta y cuatro, Amstraburg coge el balón. ¡Va a marcar! No.¡ Pescado cae sobre él! ¿Tiene la intención de quitarle el balón? ¡El próximo que marque ganará...LA GUERRA! ¿Nooooo? ¡Una acción magnífica!¡ El balón esta, ahora, en poder del jefe de los Bacalhau! Y es el ¡GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL! ¡El partido ha terminado!¡Los Bacalhau ganan la guerra!¡Tres

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a dos! -¡Francamente, no!¡ Esa historia una auténtica tontería!¡Usted está completamente chiflado! -¿Chiflado? ¿Una historia? De ninguna manera pero ¿Por quién me tomas? ¡Pequeño mocoso!¡Sal de aquí! -¡Encantado! ¡No puedo soportar su cabeza de molusco! -¿Molusco? ¿Sabes con quién estás hablando, pequeño? ¡Eh!¡Qué te estoy hablando! ¡Bammm! La puerta se cerró de golpe y el capitán se encontró, de nuevo, solo en un camarote que cabeceaba. Suspiró y se sirvió otra copa de Oporto. Al día siguiente, de madrugada, Mérou estaba, de nuevo, en su camarote. (Christophine no supo jamás como hacía el marinero para entrar

porque ella echaba el cerrojo de la puerta interior cada noche). Los llevó al del capitán, quien los esperaba sentado ante un mapa y una botella de Oporto.

“-Sentaos.” Los dos jóvenes tomaron asiento y Mérou salió.

“- ¿Sabéis quién impulsó a Amstraburg a crear los Basmorue? -Ni lo sé ni me importa, viejo. -¡Mocoso insolente! ¿Cómo te atreves? En fin, bueno...No importa. Todo empezó cuando Amstraburg- Elliot era su verdadero nombre- era un niño. Vivía en un barrio acomodado. Su rendimiento académico era excelente y sus padres tenían grandes esperanzas puestas en él. Pero, demasiado absorbidos por él trabajo, no se ocupaban apenas de su hijo. El pobrecito permanecía solo durante horas y, a veces, durante días, teniendo por toda compañía la de una vieja criada muda y careciendo de cualquier muestra de ternura. Solo en la vasta mansión fría y vacía. Las paredes desnudas y blancas lo llenaban de tristeza. Los escasos muebles vacíos y repartidos por las amplias habitaciones de la casa carecían de encanto alguno. La criada le daba pánico y se aburría mortalmente. Mucho. No sabía ya qué hacer. Su habitación no le aportaba, ya, ningún consuelo. Eso hacía que, desde mucho tiempo atrás, ya no le gustase ni Batman ni Spiderman. Ya había tenido bastante de lo uno y de lo otro. No sabía

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qué hacer durante esos largos días de vacaciones, totalmente solo, en la gran mansión y, esa situación, duró años. -¡Pero no hay nada que podamos hacer! ¿Qué quieres que hagamos con eso? -¡Silencio en las filas! ¡Quedaos ahí y escuchad! .¡Claro que vamos a quedarnos! ¿Qué quieres que hagamos si no? ¡La puerta está cerrada con llave, viejo idiota! -¡Hmmm! ¡Pandilla de ignorantes! En fin...continuemos.

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Como iba diciendo, esta situación duró años. El muchacho no encontraba gusto en nada. Hasta que, un día, una familia vino a instalarse en una casa vecina. Casualmente, tenían una hija un poco más joven que Elliot, llamada Clara. Esos fueron, a partir de ese momento, los años más felices de Amstraburg. Los dos muchachos pasaban todo el tiempo juntos y, cuando alcanzaron la edad adulta, pidieron permiso, a sus respectivos padres para casarse. Estos aceptaron de inmediato y la fecha de la boda fue fijada para el cinco de julio. Rápidamente, se pusieron en contacto con Lapalourde, especialista en banquetes, y, cuando llegó el día J, unos manjares deliciosos esperaban a los jóvenes desposados, todos ellos a base de bacalao, el plato preferido de la joven recién casada. Desgraciadamente, la joven, ahogada por una espina de bacalao, falleció en aquel mismo instante. Amstraburg no se repuso jamás de aquella pérdida y, desde entonces, sintió un odio sin igual hacia el bacalao. Y así, poco a poco, de encuentro en encuentro, organizó los Basmorue. Así fue como comenzó la más grande guerra civil de toda la Historia de Portugal.

-¡ Esa historia es una completa tontería! Y, por otra parte, si es cierta, como usted dice, ¿Cómo puede usted conocerla? -Porque yo soy...¡AMSTRABURG! ¡Hohohoho! -¡Yahahahahaha! ¡Socorro! Christophine y Paco se abalanzaron hacia la puerta y corrieron hacia el puente donde chocaron con Mérou.

“¡Eeeepa! ¡Hacéis mucho ruido! - El...el... -¡Ah! ¡Ya veo! No os preocupéis...el capitán está un poco sonado...”

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Paco ya comenzaba a destacar como cocinero, tenía buenas manos. Todos lo miraban con envidia menos Christophine El dueño, dándose cuenta de las cualidades de Paco lo nombra “Jefe de Personal”, acto que provocó la ira de mucho de sus compañeros, de entre ellos uno llamado Miguel. Este compañero tenía una actitud extraña para con Paco .

Sevilla, SEMANA SANTA

Cada día Paco se entregaba más y más a su tarea de coordinar, actitud que hacía que en sus compañeros creciera ese sentimiento de envidia por querer ocupar su lugar, un puesto de responsabilidad.

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Paco y Chris reciben un whatshap de sus profesores indicándoles que deben partir inmediatamente prácticas de hostelería durante la semana santa debido a que necesitan personal dada las fechas tan señaladas. En Sevilla por aquella fecha y para traer más turismo se estableció una ruta por los distintos establecimientos hoteleros con las temáticas la pasión por el sabor. Los dos jóvenes han de ayudar a elaborar las tapitas especiales que se realizaron para el evento: bacalaos fritos, tortillitas de gambas, potajes con chocos, ensaladillas, cazuela al horno al ajillo, lubina a la espada, pescaito frito...

Christophine, que se daba cuenta de todo y siempre que sus tareas se lo permitían , no dejaba sólo a su amigo casi nunca. Lo acompañaba en la cocina cuando revisaba los menús del día, al obrador para ver sí los dulces con tanta demanda en Sevilla en estas épocas, estaban bien hechos y en su punto: suficiente miel en las Torrijas de leche o de vino, el dorado perfecto de las Rosquillas y Pestiños, la cremosidad justa en el Arroz con leche, el color perfecto en los Huesos de santo.... En este menester, los sevillanos solían ser muy exigentes. Cada día , al terminar la jornada, Paco y Christophine volvían a casa dando un paseo. Les encantaba el aroma a azahar que en esas fechas envuelve Sevilla, pues todos sus naranjos estaban en flor.

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Y como no hay Semana Santa que se precie con sus típicos dulces elaboraron también torrijas, arroz con leche, pestiños, huesecitos de Santos, gachas, tocino de cielo...

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Se paraban a ver los escaparates. Cada uno de ellos era una particular representación de la pasión, bien porque aparecían las filas de nazarenos en procesión, bien porque había una maqueta a escala de una cofradía, probablemente la de su barrio… Los puestecillos de las calles también tenían su particular sello que hacía ver la época en la que Sevilla se engalana : Arropías, piruetas, turrones, algodones de colores, almendras tostadas, coco regados por pequeñas fuentes de fría agua, globos de colores para los niños, tambores para que los pequeños pudieran hacer sus primeras incursiones imitando a los músicos de las bandas... Todos los balcones del apartamento donde tenían alquilado, estaban adornados esperando el paso de las cofradías. Era una tradición que debía perdurar, ¡menos mal que estaba muy arraigada!. Este año habían elegido el terciopelo y una larga rama seca de palmera colocada en medio.

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En otras tiendas eran las mantillas, peinetas y trajes apropiados los que llenaban los escaparates. El Jueves Santo, como bien es sabido, es tradición en Sevilla, la visita a los Sagrarios y muchas de las mujeres, cada día más, se visten de mantilla. Ellos de chaqueta y corbata.

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Al día siguiente, ya en el restaurante, como todas las mañanas, Paco se dispuso a tomarse su cafelito con torrijas de leche. Chris prefirió una rosa de miel, no se cansaba de comerlas.

-« ¡No sé qué haría yo sin la miel ! Menos mal que la hemos cultivado desde siempre! -« Yo prefiero el café sin azúcar. Me encanta ese sabor amargo que tiene» Y entre charlas desayunaron. Comenzaron su tarea y Christophine observó que Paco se apoyó en una mesa.Su cara blanca hacía pensar que algo le pasaba.

-« Paco ¿Qué te pasa?

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-« No lo sé. He sentido molestias en el estómago y me he mareado» «¡Normal! Ya comienza a hacer calor. Ya sabes que en Sevilla se pasa del frío al calor sin entretiempo.»

Y habiéndose recuperado un poco después de un vaso de agua fresca que le ofreció Chris y algo de aire, siguió trabajando. A medida que pasaban los días, y después de desayunar, este hecho se repetía. Era inmediatamente después de haber desayunado cuando Paco casi desfallecía. El médico le dijo que probablemente era efecto de la primavera pero que no obstante con una analítica descartarían cualquier cosa, y así se quedaría tranquilo. Chris siempre observadora y pendiente de su amigo, se dio cuenta que cada vez que le ocurría esto, Miguel, uno de los alumnos de hostelería, andurreaba cerca, nervioso, atento a que el café fuese consumido. Él mismo aseguraba de ser él quién le sirviera el café a Paco. Al principio Christophine tenía la certeza que Miguel era realmente amable con Paco, preocupándose por él cada mañana y su por su desayuno. Pero a medida que se agravaban los síntomas de Paco y, dado que eran a la misma hora, comenzó a sospechar de él.

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El resto del día también reparaba que cada vez que Paco daba una orden, Miguel procuraba que no se hiciera tal y como él lo quería. O bien desaparecían platos, o bien otros llevaban la presentación no se deseaba, más sal en lo salado, casi empalagoso lo dulce.... Christophine sabía que algo raro estaba sucediendo. Su amigo Paco era perfeccionista. La joven decidió investigar, estar alerta e indagar hasta llegar al final del asunto. Pero no era fácil. Miguel era listo y escurridizo. Procuraba hacerlo todo sin levantar sospechas y cuando nadie lo veía. A Christophine le iba a costar mucho poder relacionar el estado de salud y los fallos que tenía Paco con Miguel, y ella lo sabía.

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TOCINO DE CIELO TORRIJAS

Una de estas noches toledanas que pasaba la joven pensando en cómo podría poner en evidencia el hecho y descubrir a Miguel, se le ocurrió que llevaría siempre encima una pequeña cámara. Así podría dejar constancia de las pruebas que conseguiría.

Un nuevo día amanecía. Paco estaba algo nervioso. Era un día muy muy especial en Sevilla, tanto para los hosteleros como para los sevillanos. Era domingo de Ramos.

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Sevilla estaba preciosa. Sus calles adornadas con hojas de palmeras, sus balcones engalanados, los niños ya vestían pantalones cortos. Los caballeros de chaqueta y las mujeres tremendamente arregladas convertían, junto a esa luz natural y especial de primavera, a Sevilla en un entorno mágico y colorista. Paco y Christophine ataviados con sendos delantales largos grises, ella falda del mismo gris y él pantalón y camisa blanca, ya en el restaurante, se dispusieron a tomar el desayuno y mentalizarse del duro día de trabajo que le esperaba, pues Sevilla no sólo enamora en esos días por el desfile de cofradías, también lo hace a través de esa gastronomía tan tradicional que se degusta :desde los buñuelos de bacalao, tortillitas de camarones, bacalao rebozado, gambas con gabardinas, pavías de merluza... Como siempre Miguel ya rondaba cerca y para variar le preguntó a Paco por su comanda.

PESTIÑOS ROSQUILLAS

-« ¿Hoy de desayunar quieres unos pestiños, café y zumo de naranja natural ?»

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-« Debería tomarme un té, no ando bien del estómago y el café me podría sentar mal» Como Miguel no esperaba el cambio se puso nervioso. Él ya le había echado los polvos al café. Con la cara blanca como la pared, metió las temblonas manos en el bolsillo y sacó un pequeño bote de cristal, que ocultándolo en la palma de la mano, acercó y vertió sobre el té. Fueron varias veces las que tuvo que agitar la bolsita del té para que no se notará la mezcla. Una vez hecho se lo sirvió a Paco Christophine sacó sigilosamente la pequeña cámara del bolsillo, la depositó en una cesta llena de Rosquillas de azúcar La puso a grabar desde el momento que notó el cambio de actitud en Miguel. Cuando llegase a casa vería sí la cámara había o no pillado todo lo que presenció. Estaba ansiosa por descubrir a Miguel delante de todos. Pero Miguel que era muy listo, se dio cuenta que algo ocurría a sus espaldas y vio el brillo de la cámara entre las Rosquillas y,

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notó también que estaba dirigida hacia él.

-« No tendré más remedio que quitársela», pensó. Pero... ¡Tendré que ir con cuidado para que no se de cuenta!» En un descuido de Christophine, el chef del restaurante, teniendo que dar salida a un gran pedido de Rosquillas, se llevó la cesta, la pesó y notó que el peso se excedía demasiado. Al mover las Rosquillas vió la pequeña cámara.

¡Quién mezcla los dulces con cosas personales! , medio gritó el chef. Ya me encargó yo, dijo Miguel.

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Y dicho y hecho. La cámara llegó así al bolsillo de Miguel. Ya no había peligro ¡estaba en su poder! Cuando Christophine no encontraba la cesta de Rosquillas, se puso muy nerviosa y comenzó a preguntar a los compañeros, quienes le comentaron el enfado del jefe. Rápidamente, y sin tiempo para pensar, Chris se puso al lado de Miguel e intentó sacar la cámara del bolsillo. Pero éste al darse cuenta, le agarró la mano, se la apartó, y con la cámara bien agarrada salió corriendo hacia la calle para escapar. Christophine, ya segura de la culpabilidad de Miguel, corrió detrás de él por todo el barrio de Santa Catalina, hasta el centro, tropezando con la gente. Entre el calor y la muchedumbre se sentía agotada, mareada... Una persecución más larga que un día sin pan.

Paco, que ya se había repuesto, y al ver que su amiga salía del restaurante como alma que lleva al diablo, decidió salir detrás de ellos, y fue justo en el Puente de Triana donde topa de frente con Miguel y lo sujeta con todas sus fuerzas bloqueándolo hasta la llegada de Christophine . Lo peor fue cuando Miguel intentó tirar la cámara al río Guadalquivir y así no dejar huellas del asunto. Vano fue su intento porque en el forcejeo y al intentar lanzarla, una misteriosa mano lo sujeta por la muñeca, se la aprieta y hace que bajo esa presión se le abra la mano y la cámara caiga al suelo. La cámara no sufrió daño alguno. Todos quedaron petrificados cuando vieron que un misterioso hombre vestido con largos ropajes y túnica de terciopelo, pelo a la altura de la barbilla de color castaño, sombrero con pluma, pantalones anchos y recogidos a media pierna... ¿Quién era? ¿De quién se trataba? ¿Por qué los protegía? ... Ninguno de los dos se atrevió a articular su nombre. Era el mismo hombre que en la bodeguita de Sevilla se había sentado con ellos a hablarle de un largo viaje a América, el hombre ese tan extraño que parecía haber vivido en primera persona ese largo viaje, ese hombre...La cara de Paco y de Christophine palidecieron, a ambos les temblaba la boca, sus ojos casi desorbitados no dejaron de seguir a aquel personaje hasta que desapareció por el Puente de Triana... ¡NO PODÍA SER! Lo habían visto en la Catedral, en su tumba...¿¿¿¿¿¿¿Cristóbal Colón?????.... ¡IMPOSIBLE! NO PODÍA SER REAL LO QUE ESTABAN VIVIENDO...

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Al volver a la realidad se dieron cuenta que había llegado la policía. Aclarados los hechos, la policía se llevó a Miguel después de revisar la grabación.

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Paco y Christophine volvieron al trabajo pero el jefe les dio el día libre, y con una buena granizada de limón y una torrija, se sentaron a orillas del Guadalquivir a disfrutar de la luz de Sevilla y de ese olor a azahar tan característico de esa época de Cuaresma.

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