plein sud

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Plein sud Lundi 27 juin 2011 / 9 Messidor, an 219 / NUMÉRO 115 Publication de la section syndicale SUD santé sociaux de l'hôpital d'Orléans 1 rue Porte Madeleine 45032 Orléans cedex tél : 02 38 74 48 51 / 06 15 49 68 45 fax : 02 38 74 48 52 mail : syndicat.sud@chr-orleans.fr Site : sudsantechrorleans.org

CRIMINEL Dans leurs projets, qui exfiltrent doucement, l'ANAP et la direction de l'hôpital d'Orléans veulent nous entrainer dans une spirale infernale et criminogène. Le premier danger, c'est le nouvel aménagement des plans du NHO avec la perte d'environ une centaine de lits. Pour libérer un espace entier destiné à on ne sait quoi (ils ont même pensé y accueillir une partie de l'Archette) on tasse le reste pour concentrer l'activité sur une surface réduite. Pas forcément choquant à première vue sauf que ce décalage par rapport aux plans initiaux provoque des mélanges détonants, l'orthopédie va flirter avec la pneumo et ses éventuels contagieux tuberculeux, il fallait y penser ! La cardio va flirter avec l'ORL et le clou c'est le tassement de 20 lits d'uro avec 10 lits de néphro dans l'espace de 24 lits, cherchez l'erreur ! De cette façon la néphro se retrouve à grande distance de l'hémodialyse. Et on en oublie bien d'autres. Ils sont en train de casser toute la logique du NHO, le travail des cadres, des médecins, des ingénieurs et des équipes. Des milliers d'heures foutues à la poubelle. Beaucoup plus grave ils mettent sciemment en danger les patients en mélangeant des disciplines médicales totalement incompatibles pour la sécurité des patients. Mais se préoccuper des patients relève sans doute du passé d'avant la modernité de la T2A et de l'équilibre budgétaire à n'importe quel prix. Leur tassement architectural amène la deuxième conséquence gravissime. Dans leur délire une partie des salles de soins est supprimée. Il était prévu une salle de soins par secteur de 12 lits (avec 1 IDE et 1 AS ce qui était déjà très lourd en charge de travail). Ces salles de soins étaient placées à l'endroit le plus pratique pour la surveillance et l'organisation du travail. Terminé ! Ces Messieurs Dames aèrent. Une tous les quinze lits maintenant. Et ça tombe comme ça tombe, au hasard des couloirs. Du grand n'importe quoi. La conséquence directe c'est les effectifs. On va passer de 1 AS pour 7 patients aujourd'hui à 1 pour 15 demain et pour les IDE de 1 pour 10 aujourd'hui à 1 pour 15 demain. Bonjour la galère ! Pour la nuit, le ratio est de 1 pour 30. Des études (en dernière page) montrent que ces ratios augmentent la morbidité et la mortalité de 26 % pour les patients, sans oublier l'usure accélérée du personnel et le taux de fuite vers des cieux plus intelligents. Pour l'instant ils n'en ont rien à faire, comme on dit ils s'assoient dessus avant que leur petite carrière ne les entraine eux aussi vers d'autres cieux. Un autre hôpital public à casser. Et les orléanais resteront avec ce gachis à gérer, 700 millions d'euros dépensés, 1 milliard si on inclut leurs amis banquiers, et un outil ingouvernable, le personnel en détresse et les patients exposés consciemment à des risques majeurs. On croit rêver, mais il faut se réveiller et oser refuser cette mécanique infernale pour les patients, et pour le personnel.

TOUS A LA REUNION jeudi 30, LS, 13H30. Il est encore temps de dire NON.


Le temps est à l’orage ! Alors que les banques spéculatives et leurs amis se sont goinfrés tant qu’ils ont pu, jusqu’à la crise de foie de 2008, le médecin gouvernemental après avoir renfloué leurs gros ventres, a décidé de faire payer à tous, le prix de leurs turpitudes. Les déficits publics sont un enjeu de la campagne de 2012 et les hospitaliers du CHRO s’apprêtent à goûter l’amère potion de l’austérité. Car si nous pensions manger notre pain noir, il faut nous rendre à l’évidence : la course effrénée à l’activité à laquelle sont soumis nos établissements depuis quelques années ne faisait figure que d’amusebouche ! L’amélioration de la situation budgétaire de la majeure partie des hôpitaux n’y fera rien, il faudra de nouveau augmenter la cadence en étant le plus économe possible. Et si le budget « personnel » pèse pour 70% du budget global des hôpitaux, c’est sur ce « gras » que les directions d’établissement face à des conditions de financements proprement insupportables cette année, sont incitées à ponctionner. Les hôpitaux qui étaient dans les positions les plus délicates ont déjà eu recours aux suppressions de postes (services d’hygiène et de maintenance des locaux, services administratifs ou techniques tout particulièrement). En revanche tous, ont

Le déficit organisé des hôpitaux publics Pour 2011 en chiffres : --‐ Primo, l’enveloppe accordée aux hôpitaux (ObjecAfNaAonal de Dépenses d’Assurance Maladie) ne croît pour cette année que de 2,8% Alors que l’augmentation des charges prévisibles (électricité, gardiennage, médicaments, blanchisserie et autres) pour les établissements Dépassera 3%. --‐ Secundo, les tarifs sont revus à la baisse. Même un établissement réalisant La progression d’activité anticipée de 2,4% verra donc son budget augmenter beaucoup moins Rapidement que ses charges, d’autant que : --- tertio, la progression de l’enveloppe des Missions d’Intérêt Général et d’Aide à la Contractualisation sera de 1% et non de 3% si l’on tient compte de l’augmentation du nombre d’internes qu’elle finance.

contracter fortement la progression des dépenses de personnel non médical dans leurs comptes. Ainsi, la Fédération Hospitalière de France estime que globalement un départ à la retraite sur quatre n’a pas été remplacé dans la fonction publique hospitalière. Le CHRO, malgré les efforts de ses personnels pour maintenir une situation budgétaire la plus équilibrée possible et ce, depuis plusieurs années, ne sera pas épargné. En prise avec un déficit somme toute« modéré » cette année qui s’explique en particulier par un tassement de l’activité dans le secteur de la chirurgie impactée par le départ de plusieurs de nos médecins et la fragilité de l’anesthésie, la direction de l’établissement est soumise à une équation insoluble qui devrait la conduire à adopter le même régime drastique que ses homologues. D’autant que notre établissement est dans une situation très particulière. En effet il est en ce moment en cours de reconstruction et un déficit important mettrait en jeu la viabilité du projet NHO ! Au Comité Technique d’Etablissement du 24 mai, la direction qui reconnaît que le temps est à l’orage, a exposé sa stratégie… à demi-mots. Les fermetures de lit de cet été seront bien plus nombreuses que les années précédentes (+47%) nécessitant le regroupement de spécialités et le redéploiement des personnels paramédicaux. La direction se réfère en fait au taux d’occupation des lits de l’été 2010, c'est-à-dire un modique 65%. A condition que notre activité reparte à la hausse, la stratégie est simple : après moult rebondissements et dans un contexte de pénurie des médecins


anesthésistes, les blocs opératoires conserveront le même niveau de capacité en nombre de salles que l’an passé ce qui implique l’embauche, à prix d’or, de nombreux médecins intérimaires. Ainsi, du fait du nombre de lits fermés, le taux d’occupation devrait être maximisé ! Ca c’est pour cet été. Pour la rentrée ? Euh…on ne sait pas. Mais nul ne doute que notre directeur général, Olivier Boyer, a une tactique dans sa besace. Pour l’instant force est de constater que celui-là même qui a participé dans les cabinets ministériels qu’il a fréquentés à la mutation de l’hôpital public en hôpital entreprise, avance à pas feutrés. Après le dernier CTE, nous retenons que la chirurgie est sur le gril d’autant que peu d’efforts, semble-t-il, sont faits pour recruter des chirurgiens et des anesthésistes. Va-t-on assister à une restructuration de ce pôle à grand échelle, à des fermetures définitives de services, à des regroupements pérennes de spécialités, ou bien les patients de l’agglomération devront-ils se faire opérer ailleurs? Le retour à l’équilibre, à marche forcé des ôpitaux publics est sans nul doute un argument sur lequel le candidat Sarkozy veut pouvoir compter. C’est pourquoi rien ne leurs sera épargné. Le CHRO sous l’épée de Damoclès que représente le Nouvel Hôpital d’Orléans est soumis à un tassement de son activité et à des conditions de financement insupportables. Il va être soumis à un nouveau serrage de vis mortifère. Soyons sur nos gardes, oui, le temps est à l’orage !

Et pour les non médicaux ? Suspectés d’avoir passé un été 2010 « à la cool », il faudra pour ceux dont le service ferme ou est restructuré, aller remplacer dans d’autres secteurs et se retrousser les manches. Pour l’organisation générale, aucune mensualité de remplacement n ’est à attendre et le non Remplacement des départs à la retraite devrait se généraliser. La fin du dispositif qui permetait aux Fonctionnaires qui ont trois enfants et qui Comptabilisaient quinze ans de service de partir à la retraite quand ils le voulaient et sans décote a incité le depart fin juin pour retraite anticipée de trois fois plus d’agent une aubaine.

En ce qui concerne le redéploiement des agents au cours de l’été, nos revendications sont les suivantes : Les agents doivent être informés, leurs situations individuelles, dates de vacances et plannings Prévisionnels respectés.

Les redéploiements doivent s’effectuer Prioritairement au sein de chaque pôle Les agents redéployés doivent pouvoir Exprimer un choix quant aux services Qui les accueillera et bénéficier d’un Temps de formation Possibilité doit être offerte aux agents Qui le désirent d’écouler des heures Supplémentaires sous forme de repos supplémentaires. Il doit en être de même pour des jours De CET, le cas échéant.


Hôpitaux : combien d’infirmières par lit ? Publié par Antoine Flahault, directeur de l'école des hautes études en santé publique (EHESP de Rennes)

Quels sont les ratios optimaux de nombre d’infirmières par patient ? Si davantage d’infirmières s’occupent de moins de patients chacune, enregistre-t-on un impact en termes de prise en charge (morbi/mortalité des patients), et de satisfaction du personnel ? Ces questions peuvent sembler avoir un caractère purement syndical en France où il n’y a pas encore ou peu de recherches infirmières à proprement parlé. Anne-Marie Rafferty et coll., chercheurs de l’école d’infirmières du King’s College, de l’école de santé publique de Londres (LSHTM) et de l’Université de Pennsylvanie (Penn Nursing) aux USA ont publié dans l’International Journal of Nursing Studies (Impact Factor = 2,3) en 2007 un article portant sur 3984 infirmières britanniques de 30 hôpitaux généraux, orthopédiques, et de chirurgie vasculaires et sur 118 752 patients. Ils ont comparé quatre groupes de même taille (quartiles) en fonction du ratio de patients par infirmière (Groupe I : 6,9-8,3 patients par infirmière ; Groupe II : 8,610,0 ; Groupe III : 10,1-12,0 ; Groupe IV : 12,4-14,3). Eh bien, tous les indicateurs étudiés sont clairement corrélés à ce ratio. La mortalité des patients est augmentée de 26% là où les ratios sont les plus défavorables (groupe IV), l’insatisfaction professionnelle des infirmières y est jusqu’à deux fois plus élevée, les taux de burn-out (dépression au

travail) 71% à 92% plus élevés, et les infirmières y rapportent plus souvent des défaillances dans la qualité des soins dispensés. Ces résultats sont remarquablement semblables à ceux (les seuls autres semble-t-il) publiés auprès de 168 hôpitaux de Pennsylvanie (Aiken et coll, JAMA, 2002, pdf gratuit en ligne) qui avait trouvé une réduction de mortalité de 31% dans les hôpitaux aux densités les plus élevées en infirmières. Nous avons un besoin urgent d’études de ce type en France, car elles permettent de piloter le système de santé sur des arguments d’ordre scientifique et factuel, et non en fonction de seules contraintes financières. L’étape suivante d’ailleurs – dans lequel le département de sciences infirmières et paramédicales de l’EHESP pourrait vouloir s’engager à terme – serait de compléter ce type de travaux par une dimension médicoéconomique. Est-il vraiment plus coûteux d’augmenter le ratio d’infirmières par lit si l’on sauve plus de vie et que l’on a moins d’absentéisme à l’hôpital ? Aux sciences infirmières d’éclairer un tel sujet ! Je remercie la Professeure Monique RothanTondeur, directrice du département des sciences infirmières et paramédicales de l’EHESP de m’avoir transmis cet article et pour les discussions fructueuses que nous avons régulièrement à ce sujet

A méditer au moment où la direction veut imposer un ratio de 1 infirmière et 1 aide soignante pour 15 patients !!!


CHSC'était... Devant l’avalanche de mesures visant à restreindre les droits des personnels et l’expression de leurs délégués, il reste un espace très règlementé où l’avis de la représentation du personnel peut peser, il s’agit du Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). La direction a bien compris que cette instance était dangereuse pour elle et tente depuis de nombreux mois d’en saboter le fonctionnement. Tout est bon, réflexions, ricanements, railleries dès lors que les sujets portés ne plaisent pas. Objectif, dissuader les représentants du personnel de présenter des sujets dérangeants sous peine de… Et ça marche, le 16 juin, le syndicat SUD avait demandé d’ajouter à l’ordre du jour des sujets prévus de longue date et les problèmes qu’il nous semblait important de signaler avant que des conséquences graves ne risquent de survenir. La direction, avec le soutien tacite des représentants des autres syndicats a convenu que ces questions ne seraient pas traitées s’ils n’en avaient pas le temps, or il nous a été annoncé d’emblée qu’ils n’avaient que 4h de leur précieux temps à nous offrir. Voici les sujets qui n’ont pas été traités, nous vous laissons juges de leur degré d’importance : - Une « formation action » a été effectuée en Médecine interne, pour la financer la formation « usure professionnelle » des agents a été supprimée pendant un an. Nous demandions les conclusions et les actions d’amélioration mises en place. - Depuis 2 ans une visite a eu lieu dans le hall de stockage de la pharmacie, tout le monde a pu constater des quantités de poussière importantes sur des dispositifs médicaux, depuis, de CHSCT en CHSCT, nous demandons de trouver une autre solution qu’un balai de 50 cm pour faire le ménage. Un demi poste a été affecté au ménage de ces immenses locaux, nous souhaitons bon courage à cet agent qui, nous n’en doutons pas, ne pourra qu’être méritant aux yeux de la direction. - Actuellement, il manque 5 préparateurs en pharmacie, remplacés par un OPQ, vérifiez bien vos commandes… - Les accidents d’exposition au sang augmentent malgré les dispositifs sécurisés, nous demandions une discussion au sujet de la stratégie de prévention. Finalement nous venons d’apprendre qu’une réunion de travail va avoir lieu sur ce sujet. - Certains agents ont fait une demande de reconnaissance en maladie professionnelle,

validée par les médecins experts, la direction refuse de les reconnaître, nous demandions les critères motivant ces refus. - Hémato clinique, il va manquer 6 infirmières sur 12, comment le service va-t-il fonctionner cet été ? - Des agents en situation d’arrêt de longue durée font l’objet de convocation à la direction du personnel, certains en sont ressortis en pleurs, choqués par les propos tenus à leur égard, nous demandions qu’aucun de ces agents ne soit reçu sans être accompagné (santé au travail, représentant syndical…) Sachez également que : - La direction a refusé le recrutement d’un médecin du travail. Nos médecins ne parviennent plus à effectuer tous les suivis obligatoires. - En 2007 un budget a été versé au CHRO pour améliorer les conditions de travail, un psychologue a été recruté pour repérer les risques psycho-sociaux, en clair les situations de travail qui provoquent des conséquences physiques et / ou mentales sur les salariés, en guise de rapport sur les risques psycho-sociaux, la direction lui a commandé un rapport sur l’absentéisme (travail déjà effectué par le prédécesseur du directeur du personnel) Ils n’ont pas jugé utile d’interroger les salariés que vous êtes pour mettre en place une politique de prévention et d’amélioration des conditions de travail. L’inventaire des risques professionnels doit être mis à jour chaque année, il est important qu’il soit exhaustif. Après plusieurs années d’immobilisme, la direction se lance mais nous ne savons toujours pas comment certains d’entre vous ont été choisis pour participer à ce travail. Il nous a été présenté un tableau visant à prouver que les changements de plannings étaient beaucoup plus demandés par les agents que par les cadres. Il n’a pas été tenu compte des différences entre le roulement et le planning qui apparaît 15 jours avant le début du mois, voire plus tard. Et nous n’avons pas pu savoir quels étaient ces 10 services qui avaient fait l’objet de cette étude. Mystère. Enfin, règlementairement, le CHSCT s’arrête lorsque les questions diverses sont traitées, la direction a décidé de clore la séance unilatéralement avant même qu’une seule question ne soit posée.


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------------------------------------------------QUESTIONNAIRE ANONYME Entourez le chiffre qui vous convient et indiquez votre service et votre métier ou grade Merci d’adresser vos réponses par fax au 44852 ou par courrier au local SUD HPM ou HLS.

ET SI NOUS LES ÉVALUIONS, VOUS METTRIEZ QUELLE NOTE ? Notez de 0 à 5 à votre liberté d’expression au CHRO Nous avons besoin de savoir si vous avez le sentiment de pouvoir vous exprimer librement auprès de l’ensemble de la direction du CHRO. Nous vous remercions de répondre très nombreux quel que soit votre grade, votre emploi. Merci d’être sincère sans minimiser ni amplifier.

Peu libre

très libre

012345 Grade................ Service...............


Aspergillus, une récolte du tonnerre au CHRO ! 7 mars des personnels nous signalent une présence d’Aspergillus dans une salle d’archives _______________________________________ 9 mars, le problème est évoqué en CHSCT ______________________________________ 29 mars le problème est évoqué en CHSCT central, il y a alors 3 salles contaminées, aucun personnel ne peut s’y rendre sans précautions particulières ______________________________________ 8 avril : Réunion pour établir des protocoles de décontamination et de récupération des dossiers sans y convier ni les représentants du personnel, ni les médecins du travail. ______________________________________ 21 avril, il est demandé aux agents de distribution de vider les locaux contaminés, il ne leur a pas été proposé de protections individuelles, ils ne sont pas d’accord pour le faire et ne comprennent pas qu’une telle demande leur soit faite alors qu’il est interdit aux secrétaires de pénétrer dans ces locaux. Il aurait été proposé de décontaminer les locaux avec un produit utilisé en blanchisserie mais pour lequel la fiche de données de sécurité est absente (précautions à prendre, protections nécessaires …..) _______________________________________ 21 avril suite, après avoir constaté qu’il n’existe aucun signalement sur les portes des locaux contaminés ni aucune consigne claire au sujet des précautions à prendre, le syndicat SUD rédige une fiche d’alerte avec copie à l’ARS (agence régionale de santé), inspection du travail, caisse d’assurance maladie … _______________________________________ 3 mai, la direction organise une réunion pour prendre des décisions sur la conduite à tenir, soit 2 mois après le premier signalement, ce jour là, il nous est signalé 8 salles d'archives contaminées à des degrés plus ou moins importants. Constat est fait que le 2ème sous sol de la Source fait d’objet de travaux générateurs de poussières importantes, que le confinement est impossible du fait d’un passage obligé, qu’il n’existe effectivement aucun signalement sur les portes des salles contaminées, que les locaux

d’archives ne font l’objet d’aucun protocole de ménage, en français, aucun nettoyage n’y est fait hors la bonne volonté subite d’un agent scrupuleux ! Suite au CHSCT du 16 juin, il apparaît que 3 salles ont été décontaminées par un prestataire extérieur, les autres seront nettoyées probablement par la société LIMPA. Confiant, le syndicat SUD avait choisi dans un premier temps de laisser à la direction le temps de régler ce problème. Constatant qu’au bout d’un mois et demi rien de concret ne se mettait en place, nous avons décidé de booster ce dossier avec comme objectif la protection des collègues directement concernés mais aussi et surtout des patients car qui dit salles d'archives contaminées, dit dossiers médicaux contaminés et les services concernés étaient, entre autres, l'oncologie, la radiothérapie où les patients immuno-déprimés sont légion. On nous dit aujourd’hui que SUD a amplifié un problème "minime" et a contraint le CHRO à payer un prestataire extérieur car nos interventions intempestives auraient affolé les personnels. C'est vrai que le "rien faire" n'est pas affolant et ne coûte rien. Mais que se passera-t-il le jour d'une crise sanitaire majeure s'il faut déjà deux mois pour régler une "minime" aspergillose hospitalière de rien du tout ? Inquiétant ! A noter : il a fallu l’intervention de SUD pour qu’un cadre obtienne le matériel de protection nécessaire aux secrétaires pour accéder aux dossiers contaminés en toute sécurité.


DERNIÈRE MINUTE CRISE ESTIVALE Les collègues du pôle de chirurgie et du pôle de personnes âgées ont appelé SUD, effarés par leurs plannings de cet été. Réunion à Saran lundi 29 juin avec des collègues des services de soins démoralisés par les conditions de travail qui les attendent cet été. C’est déjà dur le reste de l’année, là tous les services auront des collègues non remplacés, donc des manques lourds dans les équipes. Une douche tous les 15 jours dans le meilleur des cas pour les résidents, des équipes qui gèrent à 4, quatre-vingt personnes âgées, des dimanches travaillés rajoutés sur les plannings etc... Certains collègues qui ont travaillé avant dans le privé s’attendaient à autre chose dans le public. Mais c’est la même galère. Et là aussi une seule perspective, la fuite de l’hôpital. En chirurgie (mais aussi dans les autres services de court séjour) les plannings ont été adaptés aux fermetures de lits de dernière minute et au manque de personnel. En clair, on demande aux hospitaliers de rendre les dimanches qu’ils ne travaillent pas du fait de leurs congés annuels. L’encadrement essaie de leur imposer 3 dimanches de travail de suite. Et les plannings seront bricolés au jour le jour. Les agents ne connaissent ni tous leurs horaires de travail, ni même leur service d’affectation. Chaude ambiance pour des mois toujours pénibles question boulot. De l’art de perdre le bénéfice des vacances en quelques jours. Le 21 juin, réunion dans l’urgence au 7ème avec une bonne participation des équipes de l’étage. Décision est prise d’aller s’inviter à la grande messe de la direction en réunion avec tout l’encadrement. Nous ne sommes pas rentrés dans la salle pour essayer de favoriser au maximum le dialogue et la négociation dans l’intérêt des collègues. Le directeur général adjoint, dans les échanges qui ont suivi, nous donne rendez vous le 28 au CTE pour aborder cette question. Le 28, des collègues de chirurgie ont ccompagné la représentation SUD et participé au débat. Mais déception aucune réponse concrète sur les

plannings. Rien, mais rien de rien. Un désert total. Résultat la délégation SUD suivi de la CGT et de FO ont quitté le CTE. La CFDT est malgré tout restée. Ce fonctionnement des instances où nous n’avons quasi jamais aucune réponse à des questions très importantes pour nos collègues devient insupportable. Côté commission médicale d’établissement la plupart des médecins doivent faire le même constat. Leur participation baisse de CME en CME et ils ne sont plus qu’une quinzaine à avoir encore le courage d’y participer sur plus de quatre vingt. Toutes les instances se meurent doucement faute de réel dialogue et surtout d’écoute aux demandes du terrain.

Il va falloir en sortir et par le haut. Toutes et tous à la réunion du personnel à La Source, jeudi 30 juin à partir de 13 h 30, 1er sous sol. Venez nombreux, nous aborderons la question de cet été mais aussi lʼavenir et le NHbagne quʼils nous préparent.


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