Carnet participant Forum migration

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“Regards croisés d’acteurs institutionnels, associatifs et de la recherche’’

Forum d’échanges et de débats Université de Nouakchott 2 & 3 Novembre 2010 - Nouakchott, Mauritanie

Carnet du participant Initiateurs Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (Mauritanie) Union pour la Solidarité et l’Entraide (Sénégal) La Cimade GRDR Journées organisées par : Institut des Études juridiques internationales (Madrid) L’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (Mauritanie) Caritas Mauritanie

Universités et centres de recherche Université de Bamako (FLASH / GREMI) Université Cheikh Anta Diop Dakar (FLASH) Université Gaston Berger Saint louis (GERM) Université de Ziguinchor Centre Jacques Berque de Rabat

l’Union pour la Solidarité et l’Entraide (Sénégal) Fédérations de migrants en Europe, originaires du bassin du fleuve Sénégal Le Centre Djoliba (Mali) Réseau des Associations Mauritaniennes d’Europe (RAME) La Cimade Conseil de Base des Maliens de France (CBMF) Fédération pour le Développement de la Région de Matam (FADERMA) Le GRDR

Migration - Citoyenneté - Développement

Fleuve Sénégal à Boghé, Mauritanie, Photo: A. Cressy / GRDR

Dialogue sur les migrations


Carnet du participant Sigles et acronymes

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Note de présentation

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Résumés des communications

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Profil acteur associatif

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Les Fiches « profils acteurs » sont inspirées des outils du projet Eunomad www.eunomad.org

“Les migrations, une ressource durable pour des territoires solidaires”

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Table des sigles & acronymes ACP ADPE AECID AMDH AME ANAEM ARK CBMF CEDEAO CIGEM CJBR CONGAD CONGAI CRID EMDK ENDA Eu-Nomad FECONG FED FLASH GADEM GERM GRAMI GREMI GRDR IDD IEJI MIIINDS OCDE OFII OIM OMVS RAME SSAE UA UAGF UCAD UE UGB USE

Pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique Association de développement du Peloundo en Europe (Guinée Bissau) Agence espagnole de coopération internationale pour le développement Association Mauritanienne de Droits de l'Homme Association des Maliennes Expulsées Agence Nationale d’Accueil des Etrangers et des migrations Assemblée régionale de Kayes (Mali) Comité de base des maliens de France Communauté Économique des États de l'Afrique d'Ouest Centre d’information et de gestion des migrations Centre Jacques Berque de Rabat Conseil des ONG d'appui au Développement Collectif des ONG d’appui et d’intervention (Guinée Bissau) Centre de recherche et d'information pour le développement Espace Migration et Développement en région de Kayes Environnement et Développement European Network on Migrations and Development Fédération des Collectifs d'ONG du Mali Fonds Européen de Développement Faculté des lettres, des arts et sciences humaines (Bamako) Groupe anti-raciste et de défense des droits des étrangers et des migrants (MAROC) Groupe d’études et de recherche sur les migrations (Saint Louis du Sénégal) Groupe de recherche action sur les Migrations au Mali Groupe d’études sur les migrations internationales Groupe de recherche et de réalisations pour le développement rural Immigration, démocratie, développement Institut d’études juridiques internationales (Madrid) Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement Solidaire Organisation de Coopération et Développement Économique Office français de l’immigration et de l’intégration Organisation Internationale pour les migrations Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal Réseau des associations mauritaniennes en Europe Soutien, solidarité et action en faveur des émigrés Union Africaine Union des associations du Gorgol en France Université Cheikh Anta Diop (Dakar) Union Européenne Université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal Union pour la Solidarité et l'Entraide

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Forum d’échanges et de débats à l’Université de Nouakchott

Dialogue sur les migrations

Fleuve Sénégal, Boghé, Mauritanie Photo: A. Cressy / GRDR

« Regards croisés d’acteurs institutionnels, associatifs et de la recherche »

2–3 novembre 2010 – Université de Nouakchott – Mauritanie souvent faire face à ce dialogue déséquilibré et peinent à faire émerger des positionnements politiques nationaux mais aussi régionaux sur les migrations. Les acteurs de la société civile ont commencé à se mobiliser sur les questions autour de la migration. Pourtant, à quelques rares exceptions, la société civile est encore insuffisamment visible et ne participe que peu, voire pas du tout au « dialogue politique » sur la migration.

Enjeux

Les réalités migratoires africaines sont faiblement prises en compte dans le dialogue politique sur les migrations que ce soit dans les relations Sud Sud ou Nord Sud. L’impact de ces dynamiques migratoires africaines sur le développement solidaire des territoires d’origine et d’accueil est méconnu et leurs apports à tout point de vue sont peu valorisés. En revanche, les migrations Sud Nord polarisent l’intérêt et retiennent toute l’attention des Etats au sud comme au nord, des chercheurs, des associations et des partenaires au développement. Les pays de destination au Nord, notamment européens, s’organisent et mettent en place un dispositif de gestion dite « concertée » des flux migratoires tendant de plus à plus à la responsabilisation des gouvernements du Sud, à la criminalisation des migrants et reposant sur une conditionnalité sans cesse plus forte de l’Aide Publique au Développement dont l’objectif principal serait de « freiner les migrations ». Au Sud, les gouvernements doivent

Thématiques traitées

Pour aborder ces questionnements dans toute leur richesse et leur complexité, plusieurs thèmes seront traités à travers des présentations introductives à des débats et échanges sur: Mobilités ouest africaines : Quelles sont les grandes tendances historiques et géographiques des migrations ouest africaines, qu’il s’agisse de mobilités internes ou externes ? La finalité est de décliner le contexte et de pouvoir aborder lisiblement les problématiques migratoires sous différents angles (défis, enjeux, valorisations…).

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Migrations et développement : quels

La base de la concertation sur les accords concertés reste encore très étroite et les points d’équilibre sont loin d’être atteints. Le dialogue politique est-il possible?

enjeux pour les territoires ? Quelles sont les plus et moins - values de la mobilité dans les stratégies de développement des territoires du Sud et du Nord ?

Les investigations concernent plusieurs aspects : financiers, économiques, culturels,

Les présentations se feront selon la méthode de “regards croisés” (chercheurs, associations…). Les débats seront animés par des modérateurs. Une synthèse générale interviendra à la fin de l’atelier (principaux constats, conclusions clés, recommandations…).

coopération internationale, insertion, développement, main d’œuvre et emplois, logement, accès aux droits… mais aussi les rôles d’une diversité d’acteurs locaux dans l’élaboration des politiques sur les migrations, en particulier, celui des autorités locales?

Comment penser, dialoguer et vivre ensemble ? Face au développement des villes

Participants

en Afrique et des échanges dans le monde, les problématiques du « vivre ensemble » deviennent quotidiennes ! Il semble de plus en plus, que la mondialisation et les mérites des échanges dans le monde, ne concernent pas ou peu, la mobilité des personnes. Celle-ci, contrairement à celle des biens, fait l’objet d’une volonté de contrôle draconien (nouvelle condition de l’APD européenne), voire d’instrumentalisation à des fins politiques. Les migrants sont rarement associés aux prises de décisions sur les politiques, les stratégies et les actions dont ils sont pourtant au centre !!!

Structures étatiques, coopérations, Universités et centres de recherche Associations de développement, des droits de l’homme Associations de migrants Elus, Presse… Une liste détaillée des participants est incluse dans le carnet du participant remis lors de l’accueil.

Résultats attendus Les enjeux récents de la migration sont mieux cernés, connus et analysés, Un positionnement commun associatif est défini, établi par rapport à la problématique migratoire (perception au sud, politique migratoire européenne, dialogue politique nord-sud…), Une stratégie concertée est définie par les associations organisatrices sur la question migratoire et un plan d’action opérationnel à minima est élaboré, La mise en place d’une plateforme associative (réseau, coalition) est réfléchie afin de consolider au sud comme au nord (manifeste euro africains, Eu-Nomad, Migreurop, Des Ponts Pas Des Murs) les dynamiques d’échanges et de plaidoyer.

Pour plus de détails, consulter le calendrier de l’atelier inclus dans le carnet du participant.

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Organisateurs

Aux côtés de l’Université de Nouakchott (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines) qui porte cette rencontre et avec le soutien autant moral que financier du CCFD, le GRDR a mobilisé plusieurs de ses partenaires associatifs pour la co-organisation de ce forum. Il s’agit de : • L’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (Mauritanie) • La CIMADE, (association française de solidarité internationale)

Sur la route du marché, Boghé, Mauritanie Photo: A. Cressy GRDR

• L’Union pour la Solidarité et l’Entraide (Sénégal), • L’institut juridique d’études internationales (Espagne) • Caritas Mauritanie Ces acteurs associatifs envisagent de constituer un réseau multipartenarial, en interface active des initiatives européennes (Migreurop, Eu-Nomad) et mondiale (Des Ponts pas des Murs) d’échanges, de capitalisation et de plaidoyer pour mieux reconnaître la mobilité et les migrations comme une ressource durable pour des territoires solidaires. Dans les pays du Bassin du Fleuve Sénégal comme au Maghreb et en Europe, les univer-

sités et centres de recherche sont également mobilisés pour apporter leur éclairage à partir de l’état de la recherche sur cette problématique lors de ces journées organisées sur le Campus de l’Université de Nouakchott. L’atelier se tiendra en prélude à deux événements majeurs qui se dérouleront à Dakar au Sénégal en 2011 : le Forum social mondial sur « migrations et développement » et la troisième réunion ministérielle euro africaine. En ouvrant, pendant deux jours, un espace de débats, d’échanges et de réflexion sur la problématique migratoire, l’objectif visé est de contribuer à l’amélioration de la qualité du dialogue sur les migrations tant dans les relations Sud Sud que Nord Sud. Nous avons aussi le souci de permettre aux associations organisatrices et à leurs partenaires du Nord de partager et clarifier les visions, approches et positions sur les migrations et renforcer les dynamiques pour un plaidoyer pertinent et efficace sur la question.

Les deux premières journées seront entièrement consacrées aux échanges, débats et réflexions sur les enjeux et les défis majeurs mis en avant par les travaux de recherche, l’actualité et les expériences d’une diversité d’acteurs. La troisième journée sera mise à profit par les organisations de la société civile pour définir un positionnement commun et élaborer un plan d’action opérationnel.

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Résumé des communications Thierno Aliou Ba, Président USE - Propos introductif sur la mobilité humaine

D

epuis sa création en 1955, l’association sénégalaise, l’Union pour la Solidarité et l’Entraide (USE) fait de la mobilité des personnes dans le respect des lois et règlements des Etats et du dispositif juridique international conséquent, une devise intangible. L’organisation qui travaille dans la vallée du fleuve, une zone d’émigration historique, considère que la mobilité est un droit fondamental dont le plein exercice est source de richesse, de paix et de dialogue entre peuples et cultures du monde. Mr BA, sur la base d’une longue expérience

y compris de migrant en France démontre dans sa présentation que si les apports des migrants au nord sont connus et mieux reconnus, il n’en est pas de même en Afrique où les migrations intra africaines sont peu documentées, les apports économiques et techniques non valorisés. L’ Afrique, en particulier, point de départ mais aussi de destination, depuis la nuit des temps, de millions de migrants gagnerait à se doter de stratégies migratoires pertinentes, à visage humain, fondées sur les valeurs culturelles du continent.

Migration & développement : quelques données (Mali, Mauritanie, Sénégal et Maroc) Données

Pays Mali

Mauritanie

Population totale

13 500 000

3 200 000

12 200 000

Espérance de vie Taux d’alphabétisation des adultes Population vivant en dessous du seuil de pauvreté Classement indice de développement humain Population à l’étranger Transfert des résidents à l’étranger

53,1 ans 36,7 %

53,1 51,2 %

56 ans 43 %

Maroc 33 000 000 (estim 2007) 70,4 ans 56 %

72,1 %

44,1 %

60,3 %

14,3 %

173 sur 177 pays 154e

166e

126e

4000 000 180 millions d’euros

463 403 925 millions de dollars

2 700 000 5 milliards d’euros

250.000 2 millions de dollars/an

Sénégal

Thierno MBAYE, sociologue, Groupe d’études et de recherches sur les migrations (GERM) Université Gaston Berger, Saint louis, Sénégal

L

es communautés émigrées face aux défis du développement local. Place et rôle des associations de migrants dans les milieux de départ. Cas de L’AJEDI à Darou Mousty dans le département de Kébémer/Sénégal. Les mouvements migratoires demeurent un fait de société très ancien et sont plus que jamais d’actualité pour les sociétés contemporaines.

Nul n’ignore aujourd’hui que les migrations constituent une préoccupation majeure aussi bien pour les pays de destination que pour les nations de départ. Les enjeux de la migration sont multiples et sont d’ordre économique, politique, social et culturel tant pour les milieux d’établissement que pour les milieux d’origine. Les fortes communautés concernées par les migrations ont donné naissance à des formes

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d’organisation associatives pour non seulement lutter pour la sauvegarde des intérêts des migrants, mais aussi, et surtout pour servir de cadre d’intervention pour les migrants au développement local dans les terroirs de départ. Plusieurs initiatives de développement voient le jour sous les auspices des ces associations pour prendre en charge des actions d’intérêt public aussi variées que l’assainissement, la micro finance, la construction de cases de santé ou leur équipement, sans oublier la réalisation d’adduction d’eau dans des villages entiers. Ce rôle positif et cette place centrale des migrants dans la vie des terroirs d’origine

ne doivent pas cependant cacher les énormes difficultés liées au départ d’une importante frange de la population, souvent constituée de jeunes hommes qui , dans la plupart des cas connaissent quelque mésaventures liées au chômage, à la stigmatisation, à l’insécurité et aux problèmes d’intégration dans les pays d’établissement qui par ricochet peut conduire à la paupérisation de leurs ménages. Mots-Clés : Migration - développement local – associations de migrant paupérisation des ménages.

Moctar Oudl El Hacen, enseignant chercheur au département de géographie, Université de Nouakchott

A

l’instar des autres régions du monde, l’Afrique a sans doute beaucoup de données socio-économiques mais qui restent méconnues, fragmentaires et non intégrées comme statistiques officielles. La procédure actuelle d’élaboration de données recueillies en Afrique reste encore plus problématique surtout qu’elle émane d’institutions et de services divers sans coordination et parfois même concurrents. Les données sur les migrations ont commencé à apparaître au niveau du continent, dés les premiers recensements qu’ont connu les jeunes États; cependant ces données restent

peu fiables, irrégulières, parfois accaparées et ou confidentielles. La Mauritanie n’échappe pas à cette règle et ne possède pas encore de données fiables et régulières sur les migrations importantes qu’a connu le pays, ces dernières années. Les rares données qu’on a sur les migrations proviennent le plus souvent d’institutions ou de chercheurs étrangers, en particulier, du Nord. Un état des lieux est plus que nécessaire afin de fournir des données fiables et consensuelles sur les migrations en Mauritanie, qui prennent de plus en plus d’importance.

Jean-Luc Dumont, chercheur retraité, Le projet d’émigrer des jeunes Africains, quelles interrogations, quelles alternatives ?

France

les modalités d’une recherche-action auprès de jeunes ayant individuellement ou collectivement projeté d’émigrer, un diagnostic visant soit à consolider et à valider leur projet, soit à les orienter vers une alternative fiable.

Allant au-delà de l’évocation de la nécessité, JL Dumont propose dans sa communication

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Quelles plus values de la migration pour le développement de la wilaya du Guidimakha ? Le Guidimakha : un bassin mythique de migrations et une région à fort potentiel migratoire. En Mauritanie, la wilaya du Guidimakha, située à l’extrémité sud ouest du pays, est une région mythique de migrations. Le phénomène, quoique très ancien, a pris de l’ampleur dans les années 20 et 30 avec, notamment, l’offensive des compagnies industrielles françaises à la recherche de la main d’œuvre. Le GRDR, dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui aux initiatives de développement local (PAIDEL II) a conduit une étude diagnostic de juillet à octobre 2009 pour apprécier l’impact des migrants sur le développement de la région. Ce travail réalisé dans le cadre d’un stage de troisième cycle a exploré le concept de co développement en lien avec le travail du GRDR, esquissé un mini état des lieux des migrations en Mauritanie (chiffres, destinations, politiques, dispositif juridique..), tenté d’évaluer le potentiel migratoire de la région et l’impact des migrations sur le développement de la région. L’étude révèle que la région comptait en 2000, une population de 200 000 habitants (RGPH 2000) dont 20 %, soit 56 900 personnes vivent à l’étranger. Les informations disponibles indiquent que 72 % de ces migrants se trouvent en Europe (France, Espagne), en Afrique de l’Ouest (20%) et le reste dans les pays arabes et dans une moindre mesure aux USA. Un dynamisme économique avéré : • Les timbres vendus annuellement par les services postaux de la région s’élèvent à 4 millions d’ouguiyas (8 200 euros) contre seulement moins d’un million (2700 euros) d’ouguiyas pour l’agglomération urbaine de Nouakchott, • Les migrants, originaires de cette région, résidents dans les pays développés injectent mensuellement dans l’économie de la région et du pays, environ, trois milliards d’ouguiyas (8 200 000 euros) non compris les transferts liés aux pensions et retraites des ex migrants. • Les transferts servent à couvrir non seulement des dépenses récurrentes de consommation mais au si des investissements infrastructurels (écoles, centres de santé, puits, barrages, marchés, culturels et religieux..). • 83 associations de migrants répertoriés avec une fédération d’associations de migrants de la région en France. Synthèse réalisée par Virginie LE COUSTER, ex stagiaire GRDR Cellule de Sélibaby, Guidimakha (Mauritanie)

La démarche est déclinée en trois niveaux d’intervention :

tion d’une aide technique à la construction de projet. C’est la dimension socio affective, et dynamique du projet, ce qui permet aux individus de faire un choix, d’amorcer une action, mais aussi ce qui leur permet de capitaliser et mobiliser des ressources rendant l’action possible. 3. Dans le cadre d’une association locale, des actions d’informations, de sensibilisations, des animations culturelles, un accompagnement des projets peuvent constituer un troisième niveau d’intervention, entre l’approche socioéconomique et l’approche psychosociale

1. Etude générale des conditions macroéconomiques et sociales du projet migratoire en Afrique de l’Ouest. Une telle étude requiert une analyse de la conjoncture internationale et des conditions économiques et politiques du projet migratoire (rapport migration/ développement selon les pays, dispositions juridiques, politiques de l’immigration, etc...). 2. Approche psychosociale de la situation du candidat à l’émigration, analyse des motivations, bilan des ressources mobilisables, concep-

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Il s’agit de démontrer qu’une pratique de préparation à une émigration efficace, • va de pair avec l’intérêt de la société d’accueil en termes d’investissement, de ressources humaines et de rendement économique. Une stratégie individuelle ou en petit groupe bien pensée relativement à la conjoncture économique peut générer des richesses pour le pays d’accueil : tissu associatif, (création de réseaux) et économique (création d’entreprises) • permet, de ce fait, des retombées économiques dans la société d’origine.

• va dans le sens de l’intérêt de l’individu en termes de qualité de vie et d’estime de soi. L’aide à la construction du projet peut être une richesse personnelle pour le candidat à l’émigration qui apprendra, pour réaliser son projet, à puiser en lui-même et dans son potentiel expérientiel des ressources dont il n’a pas toujours connaissance. C’est un plus pour l’individu et c’est aussi un accompagnement à l’innovation personnelle et à la créativité sociale. 1 Nous parlons de « recherche-action », car il semble que la recherche des causes permettant de donner une explication au phénomène doit, particulièrement dans ce domaine, se nourrir, d’une part, de l’expérience des pratiques socio-éducatives menées sur le terrain, notamment par les associations locales et d’autre part, les résultats de cette recherche devront être mis à l’épreuve du réel, dans ce même champ, i.e. évalués, validés pour application et ce afin d’améliorer les pratiques existantes

Connaître la communauté migrante à Nouadhibou : une initiative de IEJI et de la municipalité de Nouadhibou La commune de Nouadhibou et l’institut d’études juridiques internationales (Espagne) ont conduit un travail de diagnostic des migrants ouest africains dans l’agglomération urbaine de Nouadhibou, grand pole économique du nord de la Mauritanie. Le diagnostic s’est déroulé en trois grandes phases (identification des acteurs, conduite d’enquêtes directes auprès des communautés étrangères de Nouadhibou et analyse des donnés obtenus et élaboration des conclusions). L’étude a été réalisée entre novembre et mai 2009. Un échantillon de 3.889 personnes (soit 40%) sur une population estimée à 10 000 migrants a été retenu dans le cadre des enquêtes. Cet échantillonnage aléatoire et simple fixe un quota d’au moins 40% pour chacune des nationalités identifiées dans la population migrante totale, à l’exception des communautés les plus denses (Sénégalais, Maliens et Guinéens pour lesquelles ce quota est plus petit). Cette étude devra permettre de disponibiliser des informations fiables sur les migrants dans la ville de Nouadhibou dans la perspective notamment d’aider la commune de Nouadhibou à affiner son plan de développement communal. L’étude qui est en cours de finalisation devra faire l’objet d’une restitution validation avec tous les acteurs tant à Nouadhibou qu’à Nouakchott avant la fin de l’année. Contact : Mr. Alberto Muro, Directeur/Tél/fax: +222 525 01 72 / +34 91 488 79 69/e-mail : instituto.ieji@urjc.es

La CIMADE / AMDH Impact des politiques migratoires européennes sur les pays du sud ? Les questions migratoires dans les pays voisins de l’Union européenne ne peuvent pas être dissociées aujourd’hui des politiques européennes relatives à l’asile et aux migrations. Si nous avons pu assister ces dernières années à une augmentation des mouvements

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migratoires liés à des situations de conflits (notamment en Afrique de l’Ouest) et/ou des situations politiques et économiques instables dans certains pays, c’est en grande partie le durcissement des mesures d’entrée sur le territoire européen (aujourd’hui, il est devenu


Dispositif juridique européen de gestion des migrations 1985 : Accords de Schengen : abolition des frontières intérieures et renforcement des frontières extérieures. 1995 : Entrée en vigueur de l’accord Schengen 2000 : signature des accords de Cotonou : avec l’article 13 sur la clause de réadmission. 2004 : Le programme de la Haye : Développement de la dimension externe de la politique d’asile et d’immigration de l’Union Européenne. 2005 : création de l’agence européenne FRONTEX 2006 - 2008 : 1ère et 2ème conférence ministérielle euro-africaine sur migrations et développement 2008 : adoption de la directive européenne sur le retour 2008 : adoption du pacte européen sur l’immigration et l’asile

impossible pour la grande majorité des jeunes des pays du sud d’obtenir un visa) qui ont contribué au développement de l’immigration dite « clandestine » entraînant pour les migrants l’utilisation de routes de plus en plus coûteuses et dangereuses.

Face à cette situation, l’Union européenne à chercher à transformer les pays de transit, voisin de l’Europe, en zone « tampon », voire de « blocage ». Tout porte à croire que pour empêcher les migrants d’entrer en Europe, il faut les empêcher de quitter le sol africain.

Quelques définitions Accord de réadmission : accord par lequel deux ou plusieurs Etats acceptent de réadmettre leurs propres ressortissants ou les ressortissants d’un pays tiers qui ont transité par leur pays, des ressortissants qui ne remplissent pas ou plus les conditions d’entrée ou de séjour dans le territoire de l’Etat « expulseur ». Les accords de réadmission ne sont pas chose nouvelle, ils existent depuis longtemps et peuvent prendre plusieurs formes. Que se soit dans le cadre bilatéral par exemple entre un Etat membre de l’UE et un Etat d’origine des migrants ou dans le cadre communautaire, c’est à dire entre l’UE elle-même - engageant par conséquent les 27 Etats membres - et des Etats tiers d’origine ou de transit. Accord de gestion concerté sur les flux migratoires et le développement solidaire : Les accords relatifs à la gestion concertée des flux migratoires et au co-développement correspondent à l’une des priorités définies par le pacte européen sur l’immigration et l’asile qui a été adopté par le Conseil de l’Union européenne le 16 octobre 2008. Ces accords sont composés de 3 volets indissociables : - l’organisation de la migration légale (circulation, visas, immigration de travail, accueil et séjour des étudiants) - la lutte contre l’immigration irrégulière (réadmission des ressortissants en situation irrégulière, coopération policière en vue de la surveillance des frontières, démantèlement des filières de passeurs, lutte contre la fraude documentaire) ; - le co-développement, rebaptisé « développement solidaire » et incluant l’aide publique au développement. Contact : Amadou M’Bow - secrétaire général de l’AMDH Anne-Sophie Wender - Responsable du projet régional de défense des droits des migrants - La Cimade

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Dans cette logique, les pays du Maghreb, au premier plan, ont été amené à assurer un contrôle au ‘’compte de tiers’’ aux frontières extérieures de l’Europe. Dans ce dispositif l’Europe apporte un soutien technique et financier consistant. Outre les facilités de coopération au développement, de nombreux projets ad hoc (SIVE, FRONTEX..) et mécanismes (incitation à la mise en place d’instruments juridiques largement inspirés des stratégies européennes, patrouilles mixtes…) sont mis en place. Les lois adoptées que ce soit au Maroc (2003), en Algérie (2008) et en Tunisie (2004) criminalisent l’entrée et la sortie irrégulière du territoire pour les étrangers mais aussi pour

les nationaux. Tout comme, elles criminalisent l’aide aux migrants en situation irrégulière, même si les dispositions prévues dans la loi tunisienne sont les plus répressives et n’ont rien à voir avec celle prévue par le Maroc ou l’Algérie. Pour sa part, la Mauritanie avec l’appui de l’OIM et dans le cadre des financements FED, est engagée dans un processus de modification de son arsenal juridique sur les migrations et de formulation d’une stratégie nationale en matière de migrations. Pour mieux faire accepter ces différentes postures par les Etats du Sud, l’UE utilise plusieurs arguments, notamment, financiers, diplomatique, politique….

Quelques accords de réadmission Pays

Types d’accords avec France

Maroc

Sénégal

Accord de coopération policière lié à la réadmission

Mémorandum sur la réadmission

Accord de gestion concertée des flux migratoires et le développement solidaire

Accord cadre de coopération en matière d’immigration

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Mali

Mauritanie

Espagne

En négociation

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Date de signature

Entrée en vigueur

France

Espagne

France

Espagne

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24/12/03

01/05/01

06/03/07

11/07

14/03/09

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23/09/06

Accord de réadmission des mineurs non accompagnés

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5/12/06

__

22/04/08

Accord cadre de coopération en matière d’immigration

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26/01/08

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11/03/09

Accord relatif à la « régulation et à la gestion des flux migratoires de main d’œuvre »

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25/07/07

__

23/09/07

Nadia Krouz, chargée de programme au Groupe anti raciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM) Maroc

L

a « mise en place d’une gestion cohérente de la migration » au travers du prisme des programmes de l’OIM en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mali, Mauritanie) et au Maroc.

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Dans sa présentation, le GADEM aborde dans le cadre du projet régional de défense des droits des migrants dans les pays de transit et de départ , la problématique de la « mise en place d’une gestion cohérente de la migra-


tion » au travers du prisme des programmes de l’OIM en Afrique de l’Ouest Sénégal, Mali, Mauritanie) et au Maroc. La finalité de l’étude est d’apporter des éléments de réponse à la préoccupation de différentes associations pour une meilleure information et une plus grande implication de la société civile dans l’élaboration des programmes et politiques migratoires en cours en Afrique de l’Ouest sahélienne et au Maroc. Pour cela, elle procède à une analyse des programmes de l’OIM, dans la perspective d’une meilleure appréhension des politiques migratoires mises en place dans cette zone, avec l’appui de l’Union Européenne et ses Etats membres, par les Etats concernés et les regroupements régionaux auxquels ils appartiennent, (CEDEAO, notamment,) par d’autres organisations internationales (ONU, BIT…) ou d’autres opérateurs. Partant de l’objectif affiché de l’OIM, qui est le renforcement de la « gestion humaine et ordonnée des migrations », le développement des « bonnes pratiques », en aidant les Etats, les migrants et les communautés à relever les défis de la migration irrégulière, l’étude soulève de nombreux questionnements autour : • des liens, cohérences, modes d’élaboration et de mise en œuvre des différents programmes, critères de choix de l’ « opérateur », financements et enjeux, formels et informels quant aux orientations en matière de « gestion de la migration » à un niveau local, national et régional, • du rôle de l’OIM dans la définition des politiques migratoires, notamment en Afrique de l’ouest et du nord, en lien avec ses orientations stratégiques propres, les centres d’intérêts de ceux qui la financent et l’implication des acteurs des pays concernés (Ministères, services techniques spécialisés, société civile nationale, partenaires au développement,) dans l’élaboration ou la mise en œuvre de ces programmes ?

• de la « mise en place d’une gestion cohérente de la migration », qui devrait répondre « par le débat et le dialogue, à des priorités nationales, régionales et internationales, le tout en accord avec le droit international » et de sa traduction dans les programmes de l’organisation, de la prise en compte du positionnement et des intérêts des Etats et/ou des sociétés civiles, du contexte migratoire et de la situation des migrants, ainsi que des programmes mis en œuvre par d’autres acteurs (coopérations, Organisations Internationales, etc.) ? • du mode de gouvernance de l’OIM qui interroge son statut d’organisation internationale, sa posture d’opérateur, de plus en plus dédiée à l’exécution de programmes, intimement liés à la mise en œuvre de politiques européennes, et bénéficiant de financements essentiellement européens, La présentation alerte sur le fait que la multiplicité d’acteurs, le déficit d’information quant aux enjeux des décisions prises et programmes mis en œuvre, avec des implications et une « concertation » variable, limitent la compréhension globale des politiques migratoires et de développement, notamment par la société civile et ses acteurs. Sans une déconstruction des discours, un décodage des enjeux des programmes mis en œuvre et de leurs liens, il est peu probable de réaliser une concertation appropriée et une implication pertinente des organisations de la société civile et enclencher des négociations plus équilibrées entre Etats des pays du sud et du nord, entre Etats des pays du sud, dans le cadre notamment des politiques migratoires.

2 Projet initié par la Cimade, réunissant différentes associations d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb

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Samba Yatera, GRDR, Montreuil France Quels rôle et place des associations de migrants ? La problématique migratoire est devenue un nouvel enjeu des relations Nord-Sud et la migration sud nord (entre l’Afrique et l’Europe, en particulier,) est de plus en plus présentée comme une menace économique, sociale et culturelle pour les populations du Nord. Cette perception explique l’importance accrue de la gestion des flux migratoires dans les politiques des Etats de l’Union Européenne. L’échec des politiques d’aide au retour initiées par certains pays (France, Allemagne, Pays Bas), les résultats mitigés de l’approche « co-développement » au milieu des années 90 ont conduit à l’introduction d’un nouveau paramètre dans la coopération au développement : la gestion des flux migratoires. Dorénavant, et ce à partir des années 2000, des Etats membres de l’UE proposent de lier l’aide au développement aux objectifs de l’Europe en matière d’immigration sur la base du postulat qu’« en favorisant, le développement des régions d’origine, on limite les départs vers l’Europe… » et pour cela, associer dans l’opérationnalité les Etats du Sud au contrôle des flux migratoires. De fait, la corrélation entre contrôle de la mobilité et aide au développement constitue une pression supplémentaire pour les pouvoirs publics Sud. Certains Etats africains sont « contraints » d’ériger des barrages en amont contre les candidats à l’émigration de leur pays ou des Etats voisins. C’est sur cette toile de fond que la présentation aborde la problématique « migration développement » sous l’angle des dynamiques associatives des migrants du Bassin du Fleuve Sénégal en rappelant le processus qui conduit le migrant à s’investir dans une association pour initier et soutenir les projets

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de son territoire d’origine. La place du rôle du migrant dans le développement des pays d’origine a pris de l’ampleur ces dernières années notamment à travers l’importance des transferts d’argent des migrants dont le montant dépasse l’aide au développement des pays comme le Mali. De ce fait, la relation migration/développement est souvent abordée par les Etats et institutions internationales sous l’angle de la canalisation des remises des migrants pour des investissements productifs. Il existe aujourd’hui une focalisation importante sur les remises dont la quasi-totalité pour les migrants du Bassin du Fleuve Sénégal est destinée aux familles ou investie dans l’immobilier. Le changement progressif d’échelle dans l’évolution de la dynamique associative a permis de nouvelles formes de solidarités et offert aux individus, comme aux groupes organisés, un cadre propice au développement d’initiatives socio-économiques, culturelles et politiques. Sur la base de cas concrets, la présentation s’attelle à démontrer, comment les personnes issues de l’immigration sont au cœur de la double problématique du « Ici » et du « là-bas ». L’approche met l’accent sur le positionnement des personnes issues de l’immigration et évite de réduire leurs associations à des « villages bis ». Elle permet d’apprécier les évolutions organisationnelles des migrants et d’aborder les fondements de leur légitimité comme acteurs du développement des territoires et enfin, met en exergue, la problématique Migration / Développement, sous l’angle associatif, traite aussi des plus values économiques, politiques sociales de l’immigration, sans sous-estimer ses effets pervers pour la société d’accueil


(inégalités, fortes dépendances des villages de la manne financières, départ des jeunes). Les actions des migrants en faveur de leur pays d’origine sont multidimensionnelles. Elles recouvrent une grande diversité d’approches nourries de la richesse multiculturelle et révèlent que les migrations internationales sont sources d’enrichissement mutuel entre territoires. Toutefois, la question de la légitimité et de la reconnaissance des acteurs du mouvement

associatif n’est pas futile. En effet, les représentations, la manière dont sont perçues les personnes issues de l’immigration africaine dans le pays d’accueil et le pays d’origine ont des incidences sur leur parcours d’insertion en France et sur leur rôle comme acteur du développement et de la coopération.

3 Communication de la commission sur les migrations et le développement intitulée: «L’intégration de la politique des migrations dans les relations de l’UE avec les pays tiers», COM 700 du 3/12/2002

Des OMD* pour les OMD ?** : les organisations de migrants en Europe en partenariat avec le GRDR se mobilisent pour l’atteinte des objectifs du millénaire « Eliminer la pauvreté en 2015, c’est possible ! ». Le slogan des Objectifs du Millénaire pour le Développement a fait à nouveau la une des informations fin septembre lors de la dernière réunion plénière à haut-niveau de l’Assemblée Générale de l’ONU à New-York (20-22 sept. 2010). Or, depuis 40 ans, les organisations de ressortissants originaires d’Afrique sub-saharienne et vivant hors de leur pays d’origine participent activement à la mise en œuvre de projets de développement qui accélèrent l’atteinte de ces OMD : construction d’écoles (OMD N°2), de postes de santé (OMD n°4 et 5), de réseau d’adduction d’eau (OMD N°7) ou encore les investissements ruraux qui permettent de garantir la sécurité alimentaire (OMD n°1) des populations ouest-africaines. A l’origine de nombreux partenariats de co-opération décentralisée (OMD n°8) SudNord, ces Organisations de Migrants pour le Développement consacrent leurs membres comme étant des citoyens actifs à la fois de leurs territoires d’origine et de leurs territoires d’accueil. Leurs plus-values dans les processus de développement de ces territoires dépassent largement l’intérêt - manifeste - des transferts d’argent Nord-Sud. Elles se déclinent en termes d’initiatives économiques, de dynamiques partenariales de co-opération, de mobilité des idées et donc d’innovation, de rencontres et d’ouverture à l’Autre et à l’Ailleurs... Les migrants sont enfin les témoins privilégiés de l’effet papillon*** sur l’environnement : leur potentiel d’action comme moteur des « changements de pratiques » doit être mieux valorisé dans les processus d’« éducation au développement durable » ! Les migrants sont les premiers acteurs de « co-développement ». Sur une planète où le libre-échange et la mobilité des capitaux et des biens semblent érigés en dogmes intouchables, les Organisations de Migrants pour le Développement, reflets d’une diaspora organisée à l’échelle mondiale, sont le symbole de ces interdépendances territoriales. Renforcées par des stratégies humaines faites de sacrifices et d’anticipation, ces interdépendances sont irréversibles. « Vivre-ensemble » prend un sens à l’échelle planétaire ! Et les migrations sont une ressource durable pour des territoires solidaires !! * Organisations de Migrants pour le Développement ** Objectifs du Millénaire pour le Développement *** Effet papillon : « Un simple battement d’ailes d’un papillon peut-il déclencher une tornade à l’autre bout du monde ? » ou encore « Produire du CO² au volant de sa voiture à Paris peut-il être à l’origine de la désertification des terres sahéliennes ? »

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Chadia Arab, Chargée de recherche au CNRS, UMR ESO (Université d’Angers) Patrick Gonin, Professeur de géographie, MIGRINTER (Université de Poitiers) Initiatives migrantes et politiqes migratoires de “développement” France, Maroc et Mali

C

ette communication propose, à partir d’un regard croisé de présenter le travail associatif des migrants du réseau IDD, Immigration Développement, Démocratie au Maroc afin de mieux interroger les initiatives migrantes maliennes. IDD, créé en 1999, est un réseau d’associations issues de l’immigration marocaine en France qui a son siège à Paris. Ces associations se sont organisées pour coordonner leurs actions et dynamiser le développement solidaire et inscrivent leur démarche dans une dynamique de renforcement de la société civile d’ici et de là-bas, dans le développement de l’éducation, la culture, la citoyenneté et la démocratie. Ce choix, à contre-courant des initiatives collectives de migrants s’inscrit aussi dans une réflexion plus globale sur les migrations. Ainsi, à partir de cet exemple précis, nous tenterons de nous interroger sur comment les migrants font ou subissent l’injonction du « développement » au Maroc et au Mali. Notre présupposé pour cette communication est de rappeler que les migrants lorsqu’ils décident de partir ne l’expliquent pas par la volonté de développer leur pays d’origine, et encore moins celui d’arrivée. Pourtant des Marocains et des Maliens ont tenté cette aventure. Nous nous interrogerons donc sur les raisons pour lesquelles ils ont

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Entre médine et Kayes G. Cellier /GRDR

IDD


malgré tout conçu des associations dont l’objectif a été justement de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et celles de ceux qui ne sont pas partis. En outre, les États s’approprient aussi de plus en plus cette thématique de l’immigration tout en la liant à celle de développement. Ceci est visible dans la création des ministères de ces trois pays relevant de manière générale des politiques migratoires : Ministère de l’Immigration, de l’intégration de l’Identité Nationale et du Développement solidaire en France, Ministère des Marocains Résidents à l’Étranger au Maroc et Ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine au Mali. On peut l’analyser aussi par le biais des institutions qui ont un rôle de représentation des migrants à l’étranger : Fondation Hassan II pour les Résidents Marocains à l’Étranger, le Conseil Consultatif des Marocains à l’Étranger et le Haut Conseil des Maliens de l’extérieur. Il s’agira donc d’apporter un regard sur ces initiatives de migrants maliens et marocains et d’analyser les enjeux à travers les politiques migratoires dîtes de développement dans les trois pays.

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Brema Ely Dicko, chercheur / FLASH / GREMI Bamako, Mali

S

i le foisonnement des recherches sur les migrations Sud-Nord ainsi que le traitement politique et médiatique de la question qui en résulte ne sont plus à démontrer, force est de constater que la migration intra-africaine reste mal connue. A ce niveau, les stratégies de recherches du GREMI concourent à combler les lacunes dans la production du savoir scientifique sur les migrations intra-africaines. Il s’agit là d’une perspective novatrice qui se traduit d’une part par l’encadrement des étudiants de master (maîtrise) travaillant sur la migration entre les campagnes et les villes du Mali et entre les pays africains. D’autre part, l’équipe organise des ateliers annuels sur la thématique migration afin de faire le point de recherches sur la question. Le GREMI réfléchi aussi sur la question : quel réseau sous-régional de recherche pour une formulation des politiques migratoires en Afrique ? Depuis bientôt 20 ans, la plupart des pays occidentaux ont accéléré leurs recherches sur les migrations africaines en Europe. On peut parler de « boom » des études sur les

migrations et les déplacements des Africains. Le nombre de chercheurs et la qualité de recherches ont considérablement augmenté. Aussi, depuis les années 2000, les recherches sur les migrations africaines gagnent les pays du Maghreb. Quelle est la place des centres et des universités africains dans cet effort ? L’objectif principal de notre contribution est de réfléchir sur comment améliorer la compréhension des migrations en Afrique par la mise en réseau des centres de recherches africains qui travaillent sur les migrations et les déplacements internes à l’Afrique. Il s’agit, en fait de réduire les frontières académiques et géographiques de la recherche sur la migration africaine en connectant les chercheurs et étudiants des pays de la sous-région (Mali, Mauritanie, Sénégal, etc.). En plus de cette approche méthodologique, le GREMI entend tisser un partenariat fécond avec les autorités politiques maliennes en charge des questions migratoires notamment le CIGEM (Centre d’Information et de Gestion des Migrations) afin de produire des connaissances pouvant les aider à formuler la politique migratoire du Mali.

Buuba Diop, enseignant chercheur,

FLASH / UCAD

« La place de la recherche et de l’éducation sur les questions migratoires » Le Pr Buuba DIOP enseignant chercheur à la faculté des lettres et des arts et des sciences de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, travaille depuis plusieurs années sur la place et le rôle de l’éducation, notamment, des adultes dans les questions de migration. La présentation s’articule en trois axes : Le 1er axe porte sur les migrations africaines et les leçons qu’on peut en tirer pour l’histoire

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de l’humanité : l’Afrique berceau de l’humanité, théâtre des migrations anciennes, modernes et contemporaines ; Le second axe est dédié aux migrations hors d’Afrique vers l’Europe, l’Amérique et l’Asie, voire l’Océanie et les leçons qu’il faut en tirer en matière de courants socioéconomiques, culturels et idéologiques ; de défense de droits humains,


Le troisième axe analyse les expériences de co-développement pour en tirer les meilleures pratiques. Il en tire plusieurs leçons pour l’éducation des adultes en partant d’études et de recherches réalisées, notamment, au Sénégal. S’agissant des migrations intra africaines, une recherche menée au Sénégal vient de confirmer que la première direction des migrants sénégalais est l’Afrique, en particulier, dans les pays limitrophes et c’est de là que ces migrants tirent le plus de revenus complémentaires . En ce qui concerne, les migrations hors

d’Afrique, pour éviter une démultiplication des drames (émigrations clandestines), il suggère de bien préparer, ceux et celles qui partent, aux contextes et cultures des pays d’accueil et se battre pour les droits socioculturels, politiques et économiques des migrants et améliorer la coopération entre pays d’accueil et d’origine.

4 Voir P. Demba Fall “La migration internationale de travail au Sénégal : enjeux et défis – Communication à la cérémonie du rapport mondial sur le développement humain en 2009 – Dakar, Sénégal”. 5 Voir l’étude réalisée par le bureau des jeunes du mouvement citoyen : “L’émigration clandestine : le profil des candidats, s. d.”.

Agenda des événements « migrations » jusqu’en 2011 Date

Evénements

Pays

Organisateurs

Pour plus d’info

8-12 novembre 2010

Action Globale des Peuples

Mexique

PGA

www.gfmd.org/mexico-2010/

8-13 novembre 2010

Contre -Sommet du Forum Social sur les Migrations et le Développement

Mexique

Fondation Bancomer

www.gfmd.org/mexico-2010/

3e Sommet UE - Afrique

Libye

Gouvernement de Libye

25 - 27 novembre

Forum social sénégalais

Sénégal, Ziguinchor

1- 4 décembre 2010

Colloque CARITAS sur la féminisation de la migration

Sénégal, Sally

CARITAS

18 décembre

20e anniversaire de la Convention Internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille

2-3 février 2011

Charte Mondiale des migrants

Sénégal, Dakar

CMM

http://www.cmmigrants.org/

6 au 11 février

Forum Social Mondial

Sénégal, Dakar

FSM

www.fsmdakar.2011.org

Fin 2011

3e conférence gouvernementale euroafricaine sur migration et développement

Sénégal

Gouvernement du Sénégal

Novembre 2010

Pour aller plus loin :

FS sénégalais

www.forteresseurope.blogspot.com www.co-developpement.org

www.migreurop.org www.lacimade.org

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AMDH Association mauritanienne des droits de l’Homme

L’AMDH est une association généraliste. Elle milite pour le respect et la promotion de la dignité humaine. Elle a pour mission la défense des droits de l’Homme. La mission de l’AMDH est d’interpeller le gouvernement par rapport aux engagements qu’il a pris en signant et ratifiant certaines conventions. Elle mène aussi un travail d’interpellation des autres Etats que se soit les Etats africains ou européens à travers différents réseaux auxquels l’association participe.

Contacts Maître Fatimata M’Baye, Présidente, tél 002226305345, mail: belal_sao@yahoo.fr Amadou M’Bow- Secrétaire général, tél 00 222 2427274, mail: amadou_mbow@yahoo.fr Téléphone siège: 002225258152 mail: amdhrim@yahoo.fr

Les activités de l’AMDH en faveur des droits des migrants Migrations Défense des droits des migrants : témoignages sur la situation des migrants - sensibilisation de la société civile sur les droits des migrants

Développement

Migrations & Développêment

Plaidoyer : Campagne d’information sur l’instrumentalisation campagne « droit de regard dans les lieux de l’aide au développement . d’enfermement » Membre du réseau “des ponts pas des murs” campagne contre les accords de réadmissions (Migreurop)

Pour aller plus loin... Communiqué de presse « Halte aux expulsions abusives » www.migreurop.org Membre de la FIDH de l’UIDH

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La Mauritanie: pays de transit L‘’AMDH intervient sur tout le territoire mauritanien mais porte une attention particulière sur les localités de Nouakchott, Rosso, et Nouadhibou

Une démarche militante sur la problématique migratoire

Zoom sur…

Les outils s’appliquent aux domaines: De partenariats et de circulation de l’information : Partenariat Partenariat technique avec des associations du Nord et du sud sur: • « Défense des droits des migrants dans les pays de transit » projet régional initié par la Cimade ( renforcement de capacités sud- sud). Circulation de l’information • organisation de la journée internationale des migrants et animation de sessions de sensibilisation. • Organisation d’une mission conjointe aux frontières (Mauritanie- Mali) pour recueillir des informations sur la situation des migrants et diffusion de rapport d’observation. Compétences associatives : • Accompagnement juridique. • Recueil de témoignages. • accueil et orientation des migrants • campagnes de sensibilisation et de mobilisation. Plaidoyer : Plaidoyer sur les accords de gestion concertée des flux migratoires. • campagne « droit de regard dans les lieux d’enfermement » • campagne contre les accords de réadmission

Projet régional de défense des droits des migrants en partenariat avec la Cimade, ce projet à comme objectif de : Contribuer à un meilleur respect des droits migrants, demandeurs d’asile et réfugiés dans les pays de transit et de départ. Les activités • Visite des lieux d’enfermements des migrants • soutien juridique • Témoigner de la situation des migrants (communiqués de presse…) • organisation de séances de sensibilisation envers la société civile mauritanienne • Mission d’observation aux zones frontières L’aMDH travail en réseau : membre de la FiDH, Manifeste euroafricain, Migreurop

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AME Association malienne des expulsés

L’association malienne des expulsés a été crée le 6 octobre 1996 suite à des expulsions massives de Maliens immigrés dans le monde entier (France, Angola, Arabie Saoudite, Libéria, Zambie, etc.…) pour porter les revendications sur la récupération des biens laissés dans ex pays d’accueil et la dénonciation les pratiques et les conditions de leur retour forcé dans le pays d’origine .

Contacts Ousmane Diarra- Président Rue 312 Porte 626 Djélibougou Marché BP Bamako Mali tel:+ 223 20 24 30 16/ 66 78 21 11 mail: expulsesmaliensbasta@yahoo.fr

Les activités de l’AME sur la migration et le développement Migrations Accompagner et défendre les droits des migrants expulsés ou refoulés vers le Mali: accueil- accompagnement psychologique et social- hébergement d’urgence- assistance médicale- aide au transport- assistance juridique. Plaidoyer : campagne d’information et de sensibilisation sur les conséquences du retour forcé( Migreurop)- campagne contre les accords de réadmissions

Développement

Migrations & Développêment

Campagne d’information sur l’instrumentalisation de l’aide au développement . Membre du réseau “des ponts pas des murs”

Pour aller plus loin... www.expulsesmaliens.info Rapport « une autre frontière de non droits : Mali- Mauritanie- Rapport de mission conjointe AME- APDHA- Cercle de Nioro du saheloctobre 2008

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Ici, là-bas et entre deux : Les espaces de travail sur les migrations L‘’AME intervient à Bamako A Kidal (frontière de l’Algérie) A Nioro du sahel (frontière de la Mauritanie)

Une démarche militante sur la problématique migratoire Les outils s’appliquent aux domaines: De partenariats et de circulation de l’information : Partenariat Partenariat technique avec des associations du Nord et du sud sur: • projet régional de « Défense des droits des migrants dans les pays de transit » initié par la Cimade ( renforcement de capacités sud- sud). Projet santé mentale en faveur des personnes ayant subi un retour forcé (Médecins du Monde). Circulation de l’information • Organisation de campagne d’information via les médias ( émission radio et presse) de conférence- débat. • site web. • organisation d’une journée annuelle de mobilisation sur les migrations. • Organisation de missions conjointes aux frontières (Mauritanie et Algérie) pour recueillir des informations sur la situation des migrants et diffusion de rapport d’observation. Compétences associatives : • Accompagnement juridique. • Accompagnement social et psychologique. • Recueil de témoignages. • campagnes de sensibilisation et de mobilisation. Plaidoyer : • Plaidoyer sur les accords de gestion concertée des flux migratoires.

• Campagnes de sensibilisation sur les conséquences des retours forcés

Zoom sur… Projet d’Accompagnement et de défense des droits des migrants expulsés ou refoulés vers le Mali en partenariat avec la Cimade, ce projet accompagne et défend les personnes expulsées ou refoulées vers le Mali et fait valoir leurs droits fondamentaux

Les activités

• accueillir les expulsés à l’aéroport et à la gare. •orienter les expulsés afin qu’un suivi médical et psychologique soit assuré en cas de besoin. • aider au recouvrement des biens des expulsés. • Déclencher des poursuites judiciaires auprès des institutions internationales de justice en cas de violations des droits de l’homme de la part du pays expulseur. •Mener des recours devant les Conseils d’états des pays dont les consulats refusent la délivrance de visas aux Maliens. •Créer des activités économiques en vue d’une insertion socioprofessionnelle des expulsés et concourir par là à l’autonomie financière de l’association.

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Caritas Nouadhibou Depuis plus 5 ans, la Mission Catholique de Nouadhibou mène des activités d’assistance d’urgence et d’appui économique et social aux migrants à Nouadhibou . En 2008, Caritas Mauritanie lance un nouveau Projet d’Appui aux Migrants de Nouadhibou. Ce projet a pour objectif de favoriser le respect des droits humains, économiques et sociaux de base des migrants de Nouadhibou.

Contacts Jérôme Dukiya, Directeur Caritas d Nouadhibou Mission catholique Nouadhibou.- B.P 32. Tel :222 574 53 39 +222 665 74 19 Mail: pndndb@.yahoo.fr

La Caritas en faveur d’une meilleure intégration des migrants en Mauritanie

Migrations Accompagner les migrants pour une meilleure intégration: Accueil d’urgence,permanence médicale, accompagnement juridique,micro projet,conférence mensuelle pour les migrants sur leurs droits, activités culturelles, soutien scolaire…

Développement

Migrations & Développêment

Plaidoyer en faveur d’un meilleur respect des droits des migrants en collaboration avec des associations de défenses de droits de l’homme.

Pour aller plus loin... www.misndb.net

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Ici, là-bas et entre deux : Les espaces de travail sur les migrations La Caritas intervient à Nouadhibou

Une démarche de concertation sur la problématique migratoire

Zoom sur…

Les outils s’appliquent aux domaines: De partenariats et de circulation de l’information : Partenariat Partenariat avec des associations du Nord et du sud sur: • membre du réseau Caritas • projet régional de « Défense des droits des migrants dans les pays de transit » initié par la Cimade ( renforcement de capacités sud- sud). • Projet régional sur « accueil et assistance des migrants en difficulté, l’aide au retour et la sécurisation des routes du désert ( CCFD) Circulation de l’information: • Membres de réseaux internationaux • Participation à des campagne/ colloque/ festival d’informations et de sensibilisation sur les migrations internationales Compétences associatives : • Accompagnement social • Activités inter- culturelles • Éducation Plaidoyer : • Travail en collaboration avec des associations/ réseaux de défenses des droits des migrants.

Ce projet a pour objectif de favoriser le respect des droits humains, économiques et sociaux de base des migrants de Nouadhibou. pour ce faire, le projet prévoit : • D’apporter aux migrants des aides ponctuelles d’urgence assurant la couverture de leurs besoins vitaux. • D’appuyer la sensibilisation des migrants sur leurs Droits et de leur donner les moyens de les faire respecter (assistance juridique). • D’appuyer le développement et la valorisation des potentialités des migrants a travers l’alphabétisation et la formation des adultes, le soutien à la scolarisation des enfants et le développement d’activités génératrices de revenues. • De favoriser le renforcement du lien social entre les migrants et entre les migrants et la société mauritanienne à travers des activités socio-éducatives

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La Cimade Créée en 1940, l’ONG a pour buts : - Accueillir et accompagner migrants et demandeurs d’asile (formations spécifiques, hébergement). - Défendre et témoigner par son expertise et ses conseils aux étrangers afin qu’ils puissent faire respecter leurs droits. L’ONG milite plus généralement pour la défense des droits fondamentaux des étrangers. - Solidaires ici et là-bas : parce qu’accueillir l’étranger c’est également comprendre d’où il vient, la Cimade soutient des partenaires dans des pays du Sud autour de projets liés à la défense des droits fondamentaux, à l’aide aux réfugiés ou à l’appui aux personnes reconduites dans leur pays.

Quelques chiffres… - 100 salariés, 2000 adhérents, 8500 donateurs actifs - 70000 personnes conseillées par an dans le cadre des permanences, centres de formation et d’hébergement ; 30000 personnes conseillées par an dans les Centre de Rétention Administrative (CRA) et prisons françaises. - 92 permanences juridiques dans toute la France. - Travail à l’international dans 8 pays.

Contacts 64 rue de clisson 75013 Paris Tél.: 00 33 (1) 44 18 60 74

Les activités de la CIMADE sur la thématique migration - développement Migrations là-bas et ou en transit Pôle SI-Axe « Défense des droits des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés » : Projet régional de défense des droits des migrants dans les pays de transit : Maroc, Algérie, Sénégal, Mali, Niger, Mauritanie. Pôle SI-Axe « Défense des droits des personnes expulsées » : Projet d’accompagnement des personnes expulsées avec l’Association Malienne des expulsés (AME) au Mali Migrations Plaidoyer sur la politique migratoire française et européenne (au sein de Migreurop : campagne « droit de regard dans les lieux d’enfermement » et campagne contre les accords de readmission Ici/Migrations - Hébergement et accompagnement social de réfugiés statutaires au CPH de Massy - Hébergement et accompagnement des demandeurs d’asile au CADA de Béziers - Domiciliation et accompagnement juridique des demandeurs d’asile - Programme de formation de lutte contre les discriminations (Cimade Montpellier) - Accompagnement des familles Rroms, des femmes étrangères victimes de violence, Espace Santé Droit à Aubervilliers - Formation linguistique dans 13 lieux - Accompagnement juridique dans 23 CRA, 35 LRA et 63 prisons-Campagne « Amoureux au ban public »

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Développement là-bas Pôle Solidarité internationales (SI) Axe « Construction de la paix » - Projet d’éducation à la paix au Congo-Brazaville - Plaidoyer sur la question Israelo-palestinienne

Migrations/Développement ici et là-bas Plaidoyer : - Animation du groupe de travail Migrations et Développement d’APRODEV, réseau européen d’ONG de développement - Animation du groupe Migrations du CRID - Animation du réseau « Des ponts, pas des murs ! » - Plaidoyer sur les accords de gestion concertée des flux migratoires et du développement solidaire Axe « Migrants acteurs du développement » : - Projet pilote pour une approche intégrée et décentralisée du co-développement en Essonne (projet conceptualisé avec le CRESI et l’USE au Sénégal mais pas encore mis en place)


La CIMADE au service des pratiques de co-développement des migrants

Zoom sur…

Les outils s’appliquent aux domaines: Partenariat • Soutien à la mise en réseau dans les pays du sud : plateforme migrants etc. • Soutien à l’émergence de positionnements interassociatifs et stratégie de plaidoyer communes • Fonds d’urgence pour les associations qui viennent en aide aux migrants subsahariens dans le cadre du projet régional.

Projet régional de Défense des droits des migrants dans les pays de transit De Janvier 2009 à Décembre 2011, La Cimade participe au projet régional au Maroc, en algérie, en Mauritanie, au sénégal, au Maliet au niger. L’objectif est d’équiper la société civile pour défendre les droits des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés qui empruntent les routes migratoires passant par ces pays. Les associations sont les acteurs et bénéficiaires du projet.

Renforcement des compétences • renforcement des capacités des partenaires • Echanges de pratiques et de compétences entre les partenaires du sud.

• Activités : formation et mutualisation des pratiques des associations, mise en réseau des associations dans la région et au sein du réseau euro-africain sur les migrations. • Les migrants sont à la fois bénéficiaires du projet, acteurs, partenaires dans la mesure où certaines associations sont essentiellement composées de migrants / personnes expulsées.

Plaidoyer • Plaidoyer commun sur les accords de gestion concertée des flux migratoires • Travail conjoint de décryptage des politiques françaises et européennes et de leurs conséquences sur les droits des migrants dans les pays de départ et de transit. Circulation de l’information et de la communication • Missions conjointes aux frontières sud-sud dans le cadre du projet régional pour recueillir des informations sur la situation des migrants • Sont également prévus des rapports d’observation annuels et un projet de film.

• La Cimade appuie, met en réseau, a un rôle de bailleur et de formateur, au même titre que les autres partenaires du sud du projet. • Partenaires principaux : groupe anti-raciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (gaDeM), Maroc - association malienne des expulsés (aMe), Mali http://www.expulsesmaliens.org groupe migrations du CongaD, sénégal http://www.congad.sn/ - alternative niger et association nigérienne des droits de l’homme (anDDH), niger http://anddhniger.org/ - association mauritanienne des droits de l’homme (aMDH), Mauritanie - association femmes algériennes pour le développement (aFaD), algérie

La CIMADE intervient dans des espaces migratoires: - « Ici » : en France. - En transit : Maroc, Algérie, Mali, Sénégal, Niger, Mauritanie - « Là-bas » : Maroc, Algérie, Mali, Sénégal, Niger, Mauritanie, Congo-Brazzaville

• Partenaires associés : Migreurop, rencontre et Développement (algérie), Caritas gao (Mali), le graMi (Mali), la Maison des Migrants (gao, Mali), aBCDs (oujda, Maroc), Caritas nouadhibou (Mauritanie) et Caritas sénégal (le pari) Pour en savoir plus : http://www.cimade.org/uploads// ficheprojetrégionalsite.pdf Marie-dominique.aguillon@lacimade.org

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Assemblée régionale de Kayes

(ARK) Espace “Migration et Développement” en région de Kayes (EMDK) «EMDK» est formé des membres de familles d’acteurs travaillant sur la problématique des migrations dans la région de Kayes (au Mali), selon une approche de construction collective sur des valeurs et principes partagés, d’objectifs de solidarité articulant ‘’idées, force de proposition, plaidoyer et actions’’ mettant un fort accent sur le lien « migrations et développement ».

Contacts Séga Sow : Chef des services techniques, du développement et de la planification, animateur EMDK B.P : 408 Kayes ; tél : 21.52.28.57 Mail : cegasow@yahoo.fr

Les activités d’EMDK sur la migration et le développement Migrations

Développement

Organiser / favoriser la participation des membres dans les débats autour des Migrations & enjeux de la migration, de Développêment contribuer au renforcement de la concertation sur les questions de migrations et de développement et de Concertation faciliter dans ce domaine Productions de points de vue, de connaissances et la définition des politiques de positionnements sur les migrations, Recherches et publiques. publications, Sessions d’information et de formation Conférences thématiques, Partages et échanges d’expériences, de Méthodologies et de bonnes pratiques, campagnes de plaidoyer.

Soutenir l’action des acteurs nationaux et internationaux qui œuvrent à rendre crédible et pertinent le principe de la gestion concertée des migrations, notamment, la participation des acteurs locaux aux décisions et politiques publiques

Pour aller plus loin... Rapport d’atelier sur la mise en place d’un espace de concertation /échanges sur migration et développement (EMDK) Nov 2008 Rapport de l’atelier de restitution sur la mise en place de l’EMDK, Mars 2009 Projet Education au co-développement au Mali (Région de Kayes) porté par le consortium ARK - GRDR Charte EMDK, 12 février 2010 Contacts: Barka Fofana (responsable projet Éducation au co-développement), Mme Maguiraga mariam Camara (coordinatrice GRDR Kayes).

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Ici, là-bas et entre deux : Les espaces de travail sur les migrations L’EMDK intervient dans la Région de Kayes au Mali: • 120.600 km2 ; • 7 cercles, • 129 communes

Une démarche de concertation sur la problématique migratoire Les outils s’appliquent aux domaines: Partenariats et circulation de l’information : Organisation de rencontres périodiques d’échanges (1 fois par trimestre) animées par l’ARK qui assure la coordination institutionnelle • Organisation de forums locaux sur les projets de co développement mis en œuvre dans la région / les thèmes spécifiques aux différentes contrées. Compétences associatives : • Désignation d’une de ses organisations membres

pour animer, faciliter et mettre en oeuvre ses activités. • Élaboration et mise en œuvre de plans d’action opérationnels (un plan d’action annuel)

Zoom sur… L’Espace de concertation « migrations et développement » en région de Kayes (EMDK) L’espace est institutionnellement porté par l’arK et le grDr en assure, l’animation technique pour « permettre une meilleure connaissance des acteurs et favoriser la mise en synergie des efforts ».

Plaidoyer : Organisation de missions de plaidoyer au niveau national afin de favoriser la prise en compte des préoccupations de la région dans la définition des politiques de migration. Présence des espaces de dialogues et de débats sur les migrations au niveau régional, national et global

Les activités: •elaboration de stratégie de communication pour faciliter la circulation de l’information parmi les membres •signature de la charte afin de formaliser l’adhésion des membres •FiDH, Manifeste euroafricain, Migreurop

Recherche/évaluation : Organisation de missions dans les pays de résidence des migrants originaires de la région en vue de favoriser l’implication réelle de ces derniers dans la conduite des affaires de la région.

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GRAMI Groupe de recherche et d’action sur les migrations internationales

Depuis quelques années le Mali est animé par un débat sur la migration. Débat suscité par le renforcement des contrôles aux frontières, par le nombre d’expulsions et de refoulements injustes et croissants, mais aussi par l’instrumentalisation de l’aide au développement pour fixer les populations dans leur pays d’origine. Face à de telles situations, plusieurs associations au Mali pour

Contacts Mail: grami.mali@yahoo.fr mener des actions autour du phénomène migratoire. Pour plus d’efficacité, elles créent un consortium, le « Groupe de Réflexion Action sur les Migrations Internationales »

Le GRAMI un espace de concertation sur la migration et le développement

Migrations

Développement

Migrations & Développêment

sensibiliser et informer: Renforcement des dynamiques et des espaces de concertations et d’échanges plaidoyer: Construction de plaidoyer commun

Pour aller plus loin... Sites des membres du GRAMI: www.expulsesmaliens.info www. aracem.canalblog.com www.caritasmali.org/

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Ici, là-bas et entre deux : Les espaces de travail sur les migrations Le GRAMI grâce a l’implication des ses membres sur le terrain Intervient Principalement à Bamako mais aussi à Nioro et Kidal

Une démarche de concertation sur la problématique migratoire

Zoom sur…

Les outils s’appliquent aux domaines: La thématique de la migration pose la question du développement, celle du respect du droit international. La conviction du GRAMI est que les migrations sont depuis toujours un phénomène humain et constituent un apport social, culturel et économique inestimable • A la base de ce nouveau regroupement: 1- Une volonté de travailler en synergie pour construire des dynamiques nationales ; 2- Un désir de se concerter en tant qu’acteurs de la société civile. Vision : Unis dans des actions concertées, les membres de GRAMI créeront les dynamiques nécessaires au dialogue Sud Sud et Sud-Nord sur les migrations. Mission : Construire un plaidoyer commun et ouvrir des espaces d’échange et de dialogue sur la thématique des migrations. • L’ambition du GRAMI est d’être une force de réflexion et d’action sur: 1- La protection des travailleurs migrants et de leurs familles ; 2- La contribution des migrants au développement; 3- L’information et l’éducation pour la compréhension des migration et la valorisation des ressources locales.

Des acteurs de la société civile ensemble pour construire un plaidoyer commun,des espaces d’échange et de dialogue sur les migrations Le graMi se définit comme un espace de : rencontre, échange, expression Concertation plaidoyer Formation/ éducation accompagnement

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GRDR

Migration - Citoyenneté - Développement

Migration, Citoyenneté, Développement Le GRDR est une association au service des migrants et du développement des territoires d’origine et de vie. Elle s’identifie au triptyque « migration, citoyenneté, développement ». Depuis sa création en 1969, le GRDR appuie les migrants d’Afrique subsaharienne et leurs partenaires dans leurs projets pour le développement ici et là-bas. Depuis dix ans, le GRDR conduit également des actions destinées à favoriser l’insertion dans la société française des migrants et de leurs familles.

Contacts Habaye Ansari Référent thématique ‘’coopération transfrontalière et migration’’ Tél : + 222 525 64 92 E-mail: habaye.ansari@grdr.org Quelques chiffres : 110 salariés dont 80% en Afrique, 24 programmes, budget de 4 millions d’euros.

Les activités du GRDR sur la migration et le développement Soutien et valorisation des initiatives des migrants Lutte contre la double discrimination des Migrations Développement femmes migrantes (EQUAL) Appui aux initiatives de Appui aux actions socio sanitaires dans les développement local, Sécurité foyers de travailleurs migrants alimentaire et gestion des Appui à l’insertion socioprofessionnelle ressources naturelles, Dialogue politique sur les migrations Eau potable et assainissement, Renforcement des capacités de recherche Migrations & Développement de filières agricoles, dans le BFS Développêment Développement économique local, Concertation et formulation de stratégies ( EMDK) Appui-conseil aux coopérations décentralisées Appui à la gestion associative, au montage de projet individuel et associatif, Mise en relation des acteurs ruraux formations sur le développement local en Afrique, la décentralisation Appui à la concertation avec les responsables locaux, acteurs d’éducation au du Nord-Pas-de-Calais (France), du Bassin du Fleuve Sénégal (Mali, co-développement (EDUCODEV). Mauritanie, Sénégal) et du Pole Actions de prévention santé avec et par les migrants. Maritime (Guinée Bissau) Programmes de recherche citoyenneté et multiples territoires Initiatives de coopération transfrontalière

Pour aller plus loin... www.grdr.org • riCarDou, rafaël, YaTera, samba, 2007, « actions collectives et jeunesse(s) « issue(s) des migrations » subsahariennes en France. pratiques et expériences du grDr », eMpan, n°67, pp. 112-116. • Le Masson, olivier, 2009, « Le codéveloppement a-t-il un seul sens? », projet 311 juillet 2009, pp.77-82. • Communications scientifiques sur le co-développement, la citoyenneté, co-écrites avec le laboratoire Migrinter

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Ici, là-bas et entre deux : Les espaces de travail sur les migrations - en France : Ile-de-France, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, - en Afrique de l’Ouest : bassin du fleuve Sénégal (Mauritanie, Mali, Sénégal). Pôle maritime (Casamance au Sénégal, Guinée Bissau)

Les outils du grdr au service des migrations Les outils s’appliquent aux domaines: Partenariat Organisations de missions double espace : des élus des collectivités locales du Sud rencontrent et débattent du développement local avec les ressortissants en France. Renforcement du rôle des migrants dans les coopérations décentralisées. Les formations sur le développement local et les partenariats communaux offrent la possibilité aux migrants de saisir les enjeux de la concertation dans le processus de développement et de coopération ici et là-bas. Le GRDR co-organise des « thés palabre », des réunions inter associatives. Renforcement des compétences : Appui-conseil, accompagnement associatif. Formations sur la création d’association et formation de leaders associatifs sur le montage de projets. Publications de guides méthodologiques du développement local. Appui à l’émergence au sud d’une expertise endogène sur les dynamiques migratoires. Plaidoyer : Le GRDR propose une formation sur la conception d’outils d’éducation au co-développement. Diffusion d’une exposition et d’un livret sur « la diversité, une richesse inépuisable » (lutte contre les discriminations). Travail de connaissance et de reconnaissance des migrants sur les territoires de vie.

Zoom sur… L’association Guidimakha Danka France (AGDF) prenant appui sur l’intercommunalité créée en 2005 en région de Kayes, les migrants d’une dizaine de communes se regroupent au sein de l’association guidimakha Danka France en 2006 pour suivre les dynamiques spatiales là-bas. Le grDr accompagne et stimule cette dynamique Espace de recherche sur les dynamiques migratoires en Mauritanie : l’université de nouakchott - faculté des Lettres, département de géographie- et le grDr travaillent activement depuis 2009 à la création d’un labo d’un master migration au sein du département de géographie, ainsi qu’une dynamique de collectes, d’analyses et de diffusion de connaissances sur les migrations en Mauritanie

Mise en réseau, participation et contribution dans les espaces de débats : Des conventions signées avec Juin 2008 : université de Nouakchott, Février 2010 : centre Jacques Berque de Rabat En cours de négociations : Université de Bamako, Université de Saint louis, Université de Ziguinchor. Le GRDR est membre du comité régional de préparation du forum social mondial de DAKAR en 2011.

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Instituto de Estudios Jurídicos Internacionales En partenariat avec “Fundación de Estudios Internacionales” L’IEJI (Institut d’Études Juridiques Internationales) est un centre de recherche scientifique et technique dont l’objectif premier est de participer à la diffusion des connaissances, de la pratique et de la recherche en Droit dans un cadre d’actuation international. Il a également vocation d’être un lieu d’échange entre professeurs et étudiants de divers pays afin de favoriser les échanges notamment en droit comparé, et en particulier au niveau européen. Parallèlement aux cours et diplômes

Contacts Mr. Alberto Muro - Directeur Tél/fax: +222 525 01 72 +34 91 488 79 69 E-mail:instituto.ieji@urjc.es fei.fundacion@gmail.com proposés par l’Institut, l’IEJI mène à terme des projets de coopération internationale en Asie et en Afrique, notamment en Mauritanie depuis sa création en 2005.

Les activités de IEJI sur la migration et le développement Migrations

Formation et renforcement des capacités juridiques des acteurs Promotion de la démocratie, Migrations & Renforcement Institutionnel. Développêment Appui-conseil aux collectivités décentralisées. Appui aux initiatives de Planification du développement local. développement Promotion de la Participation économique social en lien Politique des Femmes Étroit ave les migrations et renforcement de leur capacités

Pour aller plus loin...

Credit photo,

Élaboration des études et analyses juridiques Appui à l’insertion des migrants Promotion du dialogue politique sur les migrations

Développement

www.ieji.es

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Ici, là-bas et entre deux : Les espaces de travail sur les migrations Espagne Mauritanie

Les outils de l’IEJI au service des migrations

Zoom sur…

Les outils s’appliquent aux domaines: Renforcement institutionnel et à la promotion de la décentralisation: Partenariat technique avec des associations du Nord et du sud sur: • renforcement des capacités des collectivités locales en tant qu’acteur distinct pour participer pleinement aux processus de développement social et économique de la société. • appui à la gestion de l’impact de l’immigration sur les communautés d’accueil et soutien aux processus d’intégration plus efficaces et mieux maîtrisés. • élaboration de mesures concertées afin d’améliorer les services publics visant à une meilleure intégration des migrants (résidents, migrants en transit…).

Mise en place de la première cellule communale sur l’immigration Ce projet a pour but de monter dans la commune de nouadhibou, lieu de transit pour nombre de migrants subsahariens, la première cellule communale d’appui à la population migrante. il offre une opportunité d’appliquer notre expérience dans le domaine du renforcement institutionnel de la commune qui fait actuellement face à des grands défis en matière de planification du développement local dans un contexte de forte immigration. une telle planification ne saurait être pertinente sans un diagnostic préalable qui prendrait en considération les caractéristiques particulières de la population migrante (sa relation avec les instances administratives et avec des autres structures existantes, les motivations et capacités de réaction face à des stimulants, sa dimension quantitative et spatiale…).

• Elaboration du document diagnostic de la communauté migrante à Nouadhibou environ une population de 10 000 personnes, dont 38,89 % ont été enquetées sur une période de 8 mois. • Étude « migrations en transit et Droits de l’Homme » • Livre Blanc sur la décentralisation en Mauritanie • Appui au Centre de Ressources de Aleg (PERICLES) • Projet de promotion de la participation politique des femmes (Gouraye, Guidimakha)

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USE

Union pour la Solidarité et l’entraide L’USE (Union pour la solidarité locale) est l’une des toutes premières ONG sénégalaise. Elle compte aujourd’hui 20 000 membres. La mission que s’est définie l’USE est « savoir participer dans toute la mesure du possible à l’instauration et au développement de la solidarité et l’entraide au Sénégal, en Afrique et dans le monde ». Expérimentée dans les problèmes de migrations européennes et africaines, l’USE travaille avec les associations

Contacts Tchierno Aliou Ba - Président Centre Ahmadou Malick Gaye Dakar Sénégal tel:+ 221 33 865 10 33 mail: use@orange.sn de migrants et accompagne les acteurs de la vallée du fleuve- région à fort d’émigration.

Les activités de l’USE sur la migration et le développement Migrations informer: Organisation de campagnes d’informations sur la migration légale. Organisation annuel de la journée internationale des migrants

Développement

Migrations & Développêment

plaidoyer : promotion des droits des migrants -dialogue avec les acteurs étatiques et non étatiques, participation à des campagnes

Programmes intégrés de développement: santé, alphabétisation, sécurité alimentaire, promotion féminine, appui aux organisation de bases, protection de l’environnement etc..

Appui aux initiatives locales menées par les migrants en Europe sur leur territoire d’origine, accompagnement des migrants de retour, mobilisation des ressources des migrants.

Pour aller plus loin... Publication du livre Bamtaare- villages, associations et ONG en mouvement- 1955-2005

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Ici, là-bas et entre deux : Les espaces de travail sur les migrations Ici À Dakar et dans les régions de Saint Louis, Louga et Matam Elle mobilise aussi la diaspora en Afrique, en Europe et aux Etats Unis

Une démarche de concertation sur la problématique migratoire

Zoom sur…

Les outils s’appliquent aux domaines: Partenariat Membre du groupe migration et développement du CONGAD. Membre associé du conseil supérieur des sénégalais de l’extérieur. Circulation de l’information Organisation de la journée internationale des migrants. Organisation de rencontres avec les diasporas. Compétences associatives : • Formation: appui aux organisations villageoises pour l’alphabétisation, cours spécialisés et échanges d’expériences professionnelles et élaboration de projet de développement. • Appui technique aux porteurs de projets et aux organisation de bases. • Renforcer les systèmes locaux de financement: caisses villageoises d’épargne et de crédit Plaidoyer :

Projet pilote de solidarités internationale avec les migrants du Sénégal L’objectif de ce projet est de contribuer à un meilleur respect des droits et intérêts des migrants et d’informer les populations sur les possibilités de migrer légalement. Dans le cadre ce projet, les activités menées sont: - Formation des jeunes - appui aux projets de formation et d ’insertion des jeunes, information des élus et acteurs locaux des opportunité d’emploi et de formation au sénégal - sensibiliser et informer sur les accords- règles, lois au sénégal dans le domaine de la migration ( sud-sud et nord- sud) - soutenir les migrants de retour forcé/ volontaire et dénoncer les violations des droits des migrants - traduction en langues locales des documents de sensibilisation et d’information sur la migration.

Participation au dialogue sur les question des migrations avec le gouvernement. Mobilisation de la société civile sur les questions de migration. Membre de plate forme et de réseau nationaux et internationaux. • Participation à des campagnes de plaidoyer.

Ce projet touchera les zones d’intervention traditionnelles de l’use.

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