Giovanni Ambrosio educational art projects portfolio

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Giovanni Ambrosio

Educational Art Projects & design projects for schools portfolio

www.bsgart.net black-spring-graphics.com


Giovanni Ambrosio Visual artist + 33 (0) 6 52 61 31 18

mail@bsgart.net


As artist as well as a former teacher, school is to me an ideal workplace. In my educational projects, by sharing with young people the questions and the creative processes wich my art approach are based on, my aim is to open a discursive space of interlocution between art and education. I do not mean to teach how to be an artist. I would like to suggest the idea that an art process (in wich one can be involved as creator or spectator) is a way to try to understand our place in the world. On the other hand, communication and design projects within educational environnement are part of my Studio Works, commissioned works. I do not own a classic studio where a lot of people, in hierarchical order, work on so many different commercial projects. I like to call Studio my commissioned works because the word studio reminds to the time we need to acquire a perfect knowledge, to the analysis of a subject but also to the practice, to the experiment. And it also means to observe. That is all I try to do when I am face to somebody else’s works or artworks. To me, achieving a commissioned work implies that we build up a collaboration, a partnership


EDUCATIONAL ART PROJECTS



Please do not show my face : raconter la migration sans représenter le corps du migrant. Atelier de Lecture d’images pour un public scolaire. Descrivere è ora tutto. Non ha più senso raccontare, non continuo; oppure continuo a raccontare, però non lo mostro. Mostrare è mostruoso. Tell, don’t show. Giuseppe Genna, La vita umana sul pianeta terra

Un voyage scolaire à la rencontre des migrants dans le camps à Calais et Dunkerque est à l’origine d’un essai photographique sur la capacité documentaire des images. Une fois destitué le visage, que peut-on raconter de la migration? Et comment? De quelles images avons-nous besoin? Disciplines: anglais, espagnol, histoire-géographie, italien Notions au programme: voyage et migration Classe: 3èmeB Thèmes et modalités : - Le voyage scolaire et l’origine de las série Please do not show my face - Absence du portrait, présence de traces -Projection d’images, images imprimées à faire circuler. -Petite histoire de la représentation de la question migratoire en photographie, exemples historiques et exemples contemporains en particulier sur Calais/Dunquerke - Récit d’un voyage scalaire à l’origine du travail Please do not show my face. - une lecture/exposition: accrochage de tirages de petit format des images de la série Please do not show my face (simplement au mur) et discussion en direct avec les élèves à partir de leurs impression sur les images. La série: http://bsgart.net/please-do-not-show-my-face Un autre regard sur Calais, le récit du voyages scolaire par textes et images: http://www.black-spring-graphics.com/studio/un-autre-regard/



Projet L’idée naît de l’exigence de pousser les élèves es élèves de 3ème à réfléchir sur la question de la migration qui est une thématique centrale de nos jours. Nous vivons, et nos élèves encore plus en sont concernés par rapport aux adultes, dans un paradoxe de mutation, de changement et de renfermement. Ce qui est peu compréhensible à leurs yeux et pour nous, éducateurs, difficile à expliquer. D’un coté nous avons une société et une “politique” qui incite les jeunes à construire leur vie en dehors de leur contexte de vie habituel et de l’autre des pays qui se renferment face à la peur de l’étranger, à la menace de « l’autre ». L’idée serait donc que les élèves puissent comprendre dans les quatre disciplines (dont 3 LV) quels sont les principaux mouvements migratoires qui intéressent l’Europe aujourd’hui et quel est l’impact de ces mouvements sur la société. Chaque discipline travaillera cette notion de « voyage et migration » et essayera de mettre en évidence cette fracture entre le « voyage » et la « migration » entre « migrer » et « expatrier ». Une fracture qui peut être une blessure et une cicatrice. Les quatre disciplines s’appuieront sur l’exposition de photo de monsieur Giovanni Ambrosio dont le titre emblématique « Please do not show my face » veut justement mettre l’accent sur la possibilité de raconter sans forcement montrer le visage des protagonistes d’une histoire. Est-ce possible ? Dans une séance commune au CDI avec l’aide du professeur documentaliste qui mettra à disposition différents supports, les élèves seront invités à regarder l’exposition de photos. Dans un premier temps les élèves seront invités à essayer de comprendre le sujet de l’exposition: émettre des hypothèses, imaginer, lire les images qui contiennent très peu de choses clairement identifiables. Dans un deuxième temps, la rencontre avec le photographe leur permettra d’avoir des réponses à travers une séries de questions : connaître les techniques utilisées pour la réalisation de ces photos et l’histoire de cette exposition. Un troisième moment, toujours dans la même séance, sera dédié à la réalisation d’un travail pratique des élèves qui pourra compléter le travail du photographe.



Please do not show my face: décrire sans représenter. Atelier de Lecture d’images pour un public scolaire. Collège Paule Bert Malakoff 2016 Classe d’histoire-géo et classe d’italien Monsieur Paolo Nusco et Madame Gwenn Autret Un voyage scolaire à la rencontre des migrants dans le camps à Calais et Dunkerque est à l’origine d’un essai photographique sur la capacité documentaire des images. Une fois destitué le visage, que peut-on raconter de la migration? Et comment? De quelles images avons-nous besoin? - Le voyage scolaire et l’origine de las série Please do not show my face - Absence du portrait, présence de traces -Projection d’images, images imprimées à faire circuler. Atelier pratique: raconter par la trace un aspect de sa propre vie à l’école ou de celle de notre entourage. Prendre une petite série de photo, à l’aide de n’importe quel moyen, construire une narration sans représentation. -Petite histoire de la représentation de la question migratoire en photographie, exemples historiques et exemples contemporain en particulier sur Calais/Dunquerke - Récit d’un voyage scalaire à l’origine du travail Please do not show my face. - une lecture/exposition: accrochage de tirages de petit format des images de la série Please do not show my face (simplement au mur) et discussion en direct avec les élèves à partir de leurs impression sur les images. La série: http://bsgart.net/please-do-not-show-my-face Un autre regard sur Calais, le récit du voyages scolaire par textes et images: http://www.black-spring-graphics.com/studio/un-autre-regard/





(e)LabOratorio

A reserach project, 2013A space of de-formation and trans-formation in institutional educational spaces and situations interrupting hierarchical sets of rules and practices aiming to transfer competences and expertises. Re-writing Spaces : a workshop based on writing and photography. Young people from a school in Italy (about 16/17 years old) are invited to use writing and photography as tools for a poetic requalicationf of everyday spaces. The first part of the workshop has been related to Altofest research on performing and visual arts (ALTO FEST, conceived and directed by TeatrInGestAzione, is an International Festival of Performing Arts and Interdisciplinary Interventions which takes place in domestic and private spaces donated by the citizens. It aims to raise the awareness of territory to cultural renaissance, engaging citizens personally). After 3 days of intense meetings participants have been guided to the discovery of artists’ works programmed during the festival ant ivited to the final symposium‘s talks. “REWRITING SPACES” is the reflection that has gone with 2014 edition of Alto Fest. The festival questions about the need to radically reshape the relationship with the places, to subvert the use of space and allocation of fixed roles, through never tempted daring incursions : gender, discipline, responsibility, action. The workshop has been shaped by using the themes developped in Alto Fest. Languages : french, english, italian 2014-2015 Rewriting Spaces : Lycée Perito Levi, Eboli (Italy) 2016 Materia: Université de Lille 2


Walking is not a medium, it’s an attitude. To walk is a very immediate and handy way of interacting and eventually interfering within a given context.Walking bring a rich state of consciousness. In our digital age, it’s also one of the last private spaces. Francis Alys



in order to REWRITING SPACES : * get Out * move (you) * go through * look up * look down * fetch /extract * place between * displace * separate

* define a route / loose the itinerary

* categorize * select * juxtapose * fragment * approach * define a framework * retrace * sow

(dĂŠmarches adoptĂŠes pendant le workshop)


Our points of view on European Spaces: Photographs, Web galleries, Postcards, Mobility, city, maps 2013-2016 A project for Euroschool Luxembourg 1 Comenius Program ourpointsofview.org

Exposition Tunnel Am Gromm, Luxembourg, FĂŠvrier-Octobre 2016 Exposition espace publique Place Guillaume Luxembourg, Juillet 2016.

Photography is not any more an hobby for specialists and technical details lovers, it is finally a thing of every day life : we all have a camera. In our phone, our pc, our tablet (sometimes we also own a classic camera, nothing but a camera). Photography is one of best tools to investigate the surrounding space. A photograph is not a vector of truth but it can be a witness, the memory of a conscious point of view.


La photographie est une découverte merveilleuse, une science qui occupe les intelligences les plus élevées, un art qui aiguise les esprits les plus sagaces et dont l’application est à la portée du dernier des imbéciles. (1860) Nadar

Photography is a wonderful discovery, a science that attracted the greatest intellects, an art which inspired the wisest thinkers – and yet each fool can have a go.


Shared points of view from my window pictures in the city head up! my daily path in my city things I see and I would like not to demolitions and-or constructions sortie sensorielle = (mon parcours + je m’approche)

Special points of view

food in the city (Vienna + Valcêa) A collective point of view: discuss in your class and choose a point of view. Assign it to your exchange class. Written by pupils. from the top (Vienna) double look on Luxembourg (Luxembourg economy class + romanian pupils during mobility in Luxembourg) maps

Undiscussed points of view

Things I would like to see A place that I know (more than one picture) Choose your own point of view, justify your choice, tell us all you did to reach it, tell what you were expecting, tell what you got (point of view image + text) From a museum or any other art or culture institution Forbidden places An Attempt at Exhausting a Place. Choose a place, justify it, try to describe it down to the last detail using as many pictures as you want. (point of view image + text) Façades. Your city’s face trough buildings.





Contemporary photography and portrait workshop: CHI MI RAPPRESENTA? CHE MI RAPPRESENTA UN RITRATTO? Who am I represented by? What is represented in a portrait? Lecce, Italy, 21/25 august 2014 Invited by the Academy of Human Potential (Lecce Candidate Europen Culture Capital 2019), I run a workshop for a small group of political refugees hosted by local associations on the experience of contemporary photography and on portrait in photography. Migrant’s bodies and faces are normally the representation’s object. In documentary photography as well as in art research photography. But they are, as we all are, camera operators. We are all HOMINES FOTOGRAFICI. Day 1: In studio workshop. Talking about contemporary photography and portraits. I shoot your portrait, I let you shoot my portrait. Day 2-5: In the streets of Lecce shooting portraits with the Global Portrait Factory device.


Who am I represented by? The workshop has been based on an approach of the idea of contemporary photography (Post photography, as Joan Fontcuberta would say) and of portrait as biographical mark, as expression of subject’s vis existendi. Me, Enrico (photographer), Amédée, David, Faisal, Ismail, Sala, (and Cristina, making things possible). First half of first day has been spent talking and then we set up a photo studio inside the Must Museum, first of all to briefly examine some basic boring photography technical issues (light, framing, focus…) and then to think about portrait. My aim was to suggest the idea that a portrait is more a kind of relationship between two subjects: a looking one and a looked one who is also looking the first one. Therefore a portrait is more a growing tension that led to generate a representation that is as transitory as a translation would be. In such a way, a portrait, as visible result, is not more then a track of all this process. And then, during three days, we went down in Lecce’s street with the Global Portrait Factory device: a photo studio in public space. W were no more a group of photographers or migrants or whatever, we were just people interrupting normal flow of things in Lecce’s public space (in various places and districts) by asking people to be looked through the portrait device. FREE PHOTO, FREE PHOTO, FREE PHOTO. Shouting. It is not usual to come across people not knowing what a portrait means: body organization, to be looked, to look. About 1200 pictures, 150 portraits, circa. Given back by email. We are not anthropologists, we did not want to represent a community, we did not want to state that a person coming from another place has a basically different way to look. We were certainly reminding to the community (inhabitants, people who are present at the moment and not before, people present at the moment and maybe not later) that it was present, leaving a track, trough a portrait, of its force of existing. Not all portraits are on focus, well composed, or beautiful. But they are. And inside them, we also are. With our different styles, with our bodies, all of us taking pictures, all of us looking at children, young and old people, all of us looking at casual passers by. We while somebody else is looking at us. Eventually, if there are people wanting to yield to to the fascination of self-recognizing, they can do it.




Toi par moi Autoportraits Ă 2 ou 3 2013/2014 Euroschool Luxembourg 1. 22 pupils from various international sections learning french met pupils in the french section to write their portrait. I have been invited by the french teacher to help pupils to stage a photographic portrait based on their text and to design a posters with pictures and texts. Posters have been shown in a puvblic space in the center of the city of Luxembourg, the Tunnel am Gronn.



Un abécedaire Imaginé. Un livre fait d’images et de mots. Photography and walks with pupils of primary school Italian School in Paris Comenius Program L’abecedario è un libro fatto di immagini e di e fotografie, di storie e di racconti, diparole, di lettere. L’abecedario è un libro che raccoglie in ordine rigorosamente alfabetico le immagini realizzate dalle bambine e dai bambini che frequentano la scuola primaria di Parigi (Scuolaitaliana statale Leonardo da Vinci), e altre scuole che via via aderiranno al progetto e lo sosterranno. Le immagini sono raccolte durante laboratori ed escursioni a cui partecipano i fotografi e gli insegnanti e poi discusse, analizzate e utilizzate con e dagli gli alunni. La prima tappa dei laboratori per un Abecedario immaginato si è svolta a Parigi dal 7 al 15 novembre 2011.



Photography Classes 2013/2014 & 2014/2015 Federation of European School Parents Associations in Luxembourg Photo classes with pupils from Euroschool Luxembourg My classes are inspired by my first photography course: Photography and visual survival course, run by Sergio De Benedittis in his atelier, Nigma Fotografi. He used to say: photography is always about making a choice. And photography is not just about taking pictures, it also about looking at pictures. And I also try to teach all that I have learnt reading Luigi Ghirri’s Lezioni di fotografia: photography is the best way to establish a relationship with the world and a very good tool os self-knowledge.


Visual Survival Photography Class It is a general photography course, for all pupils who have a camera and who wish to think about photography as regular practice. The course aim is to introduce to the main aspects of the photographic discipline, and to discover all the possibilities of this medium. We try to learn how to take pictures, how to look at photos, how to use them and we will discover the history of photography as part of art history. The course is at the same time for pupils who are totally novice and for pupils who are already at ease with their camera but who are still searching for training which allows to discover good tips for good pictures. Program of the Half-year 1: First part of the course will concern technical aspects of the photography but in an easy way: we just want to become good photographers. How we do use our camera?:And what about light? We will learn the digital laboratory, how to process pictures with a computer. So we are going to discover how to play with light and composition to get pictures we will be proud to show. Program of the Half-year 2: Everybody knows how to use his photo device and knows from now on technical principles of photography. It’s time to discover the classic genders of photography and to introduce the topical moments of the history of photography. In the second half-year the course will be a permanent laboratory where pupils show their own images and learns to look at tother people’ s images . Photographers learn to think about their own tastes in photography and how to get photos corresponding to their taste. We shall make exercise: portraits, landscapes... The course could also plan to go out with pupils to take photos in the city. We also will print some pictures.

2014/2015 edition is particularly dedicated to how to build a photobook. 2015 Do it yourself ! Graphic design for print, web & social media.


DESIGN & PHOTO PROJECTS



Scuola Italiana di Parigi Italian School in Paris Printed School Magazine Design & Layout + Class Photos 2012-2019

La scuola italiana di Parigi

Un diario di viaggio

DIARIO DI VIAGGIO

2015/2016

LA SCUOLA ITALIANA DI PARIGI

DIARIO DI VIAGGIO

DELL’ISTITUTO STATALE ITALIANO LEONARDO DA VINCI

2011 2012

LA SCUOLA ITALIANA DI PARIGI

DIARIO DI VIAGGIO

DELL’ISTITUTO STATALE ITALIANO LEONARDO DA VINCI

2012 2013

LA SCUOLA ITALIANA DI PARIGI

DIARIO DI VIAGGIO

DELL’ISTITUTO STATALE ITALIANO LEONARDO DA VINCI

2013 2014


La scuola italiana di Parigi

La scuola italiana di Parigi E DI TUTTI (O QUASI) I NOSTRI COMPAGNI DI VIAGGIO

2017/2018

Un diario di viaggio

2018 LE FOTO DI CLASSE

III LICEO B

I LICEO

BARSKI LUCAS CASASSA CLAUDIA SOFIA DELLE CESE SOFIA MARIANNA ERBACCI LUCA FABIANO GIOVANNI

BELLINGHIERI CLAUDIO BEN MOHAMED CHAHD BERRANGER RUGGERO BIANCO CAMILLA CARZANIGA FEDERICO CASO GIORGIA COHEN GIULIA CROCE ESTER

FACHIN LORENZO FANTINI ANNA GIUDICI LORENZO MARTELLUCCI MARTON MENDONCA PERETTI ANDREA RIGEL

POYSAT SANSONE MELISSA AMBRA POLONIATO GIULIA PUGLIESE EVA RINAUDO FEDERICA RONGONE LUDOVICA

D’ANGELO ALESSANDRO DE VITA PIETRO FAVALORO ANTONIO GONDAL MATTEO LELIEUR MATHIS MAMBRETTI ELISA MUSILLO ALEXIA NANNETTI EDOARDO

PADUA FLAVIO CLAUDIO POLIZZOTTO ARIANNA RUZZANTE LUCA SABAH AYMAN STABILE MORGANA TARDITI FRANCESCO VALIER FEDERICO VIVIANO FRANCESCO ANDREA




Euroschool Luxembourg I Yearbook Yearbook layout design

.

While working on the layout, I coordinate pupil’s graphic works by introducing them to the major graphic design tools and design strategies. Thecontent conceived by a group of editors (pupils and teachers) during a weekly meeting at school. They choose the cover design and its theme.

dea

BROWN Catherine GERONIMO Livia HECKMANNS Hanna h JOACHIM Nadja KEUNEN Bo b KOLEV Mar tin Hristov LEGRAND Tangi MAT HER Léon Singh MEHANDJIY SK A Svilena MOHR Anton PAY E T Frederic PIC ARD Joe

REUT ER Max SCHENK Philipp SCHMALIK Marcel SCHMIDT Florian SCHMIDT Raphael SCHOLL Pierre SURA Patrick VON KE T ELHODT Rudo lph von T HADDEN del VALLE Carlota WEICHSELBRAUN Karsten ZEIT LER Jo hanna

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Euroschool Luxembourg IComenius Program 203-2015 A communication kit to be used on printed & web documents.




ourpointsofview.org - view.ourpointsofvieew.org

Comenius Program Euroschool Luxembourg I 2013-2015 - Our Points of View Photo Project

my class :


A trip to Calais & Dunquerke Migrants’ Camps 2014 + 2015 + 2017 Documentig a school Trip organised by two history teachers in Euroschool Luxembourg 1. Guided by local volunteers, pupils visit migrants’ camps and can directly meet migrants. They also help in fooed and clean clothes distribution during few days

2014



2015



2017



A book made with pupils and teachers texts on the educational trip.

Un autre regard sur Calais A school trip to Dunquerke and Calais. Teachers and pupils meet migrants. 2015 - Euroschool Luxembourg 1. Teachers: M. Louis, M. Di Scala.


Partir à calais Sébastien louis

Partir à Calais avec des adultes peu au fait des réalités du terrain peu sembler une gageure. Se décider à y emmener des élèves d’une école privilégiée relève du projet insensé. Quel est l’intérêt pédagogique d’un tel voyage, qui de prime abord peut sembler naïf, voir même relever du voyeurisme ? Pourtant, si l’on daigne approfondir la question et ne pas se contenter des clichés inhérents à ce type d’expédition, on retrouve des adolescents curieux, un vieux monsieur plein de sagesse et une volonté de comprendre un phénomène social complexe. A la genèse d’un tel voyage il y a une rencontre organisée avec Stéphane Hessel à l’Ecole Européenne. En septembre 2010, peu de gens le connaissent. Ce dernier n’a pas encore publié son best-seller «Indignez-vous» et j’ai l’occasion de l’inviter pour rencontrer mes élèves de sociologie. Ces derniers sont marqués par le discours passionné de cet homme dont la vie épouse les tourments du vingtième siècle. A 92 ans, ce personnage captive son auditoire, il séduit par ses paroles simples mais fortes. Après deux heures de discussion, quelques élèves viennent me trouver et désirent s’engager. Ils se saisissent d’une de mes propositions et d’un commun accord, nous vient l’idée de travailler sur les phénomènes migratoires. Six mois plus tard, en mars 2011, me voici embarqué pour Calais avec six élèves. Ces deux jours sur le terrain se sont révélés être une expérience extraordinaire. Depuis lors, le projet est devenu une réalité bien ancrée, avec l’appui de la direction. Plus d’une cinquantaine d’élèves ont été à Calais, quatre voyages vers le Nord de la France ont eu lieu, plus de 600 kg d’habits ont été récoltés et distribués, deux expositions ont eu lieu, un cycle cinématographique avec la cinémathèque a été organisé, sans compter les différents articles de presse. Aujourd’hui, c’est un livret réalisé à plusieurs mains, pour poursuivre cette aventure humaine hors du commun et documenter ce voyage. Il est important de témoigner des conditions sur place, des doutes sur les politiques migratoires, de la réalité du terrain, mais aussi de la générosité de nos élèves, de leur naïveté

parfois, de leur sincérité surtout. Les différentes rencontres, avec les autorités, les bénévoles et les migrants leur ont permis d’appréhender un phénomène dans toute sa complexité. Ils ont été à la rencontre d’êtres humains, victimes des crises géopolitiques ou des inégalités de développement qui les ont emmenés dans l’impasse Calaisienne. L’humanité de ces personnes et l’humilité de ces adolescents a permis une telle rencontre, c’est pourquoi il était nécessaire d’en rendre compte.

Il est important de témoigner des conditions sur place, des doutes sur les politiques migratoires, de la réalité du terrain, mais aussi de la générosité de nos élèves, de leur naïveté parfois, de leur sincérité surtout.

Il reste des questions sur le pourquoi d’un tel parcours de ces migrants, sur la générosité de certaines personnes, sur l’égoïsme d’autres, sur l’altruisme de certains Calaisiens, sur une ville et une population en difficultés car confrontés à un phénomène dont elle n’est pas responsable mais qu’elle vit depuis plus de quinze ans maintenant. Il est impossible d’y répondre et ce livret ne se veut pas exhaustif, mais il est une première piste pour comprendre. Pour conclure, je laisse le mot de la fin à Stéphane Hessel, tel un hommage à celui qui a mis la première pierre à l’édifice de ce projet.

Toute simplification est toujours dangereuse. Il faut nous habituer à penser avec sagesse - cela ne relève pas de l’intelligence ni de la créativité, mais du sens de l’équilibre. On ne peut pas être seulement yin ou seulement yang, il faut un balancement. (Indignez-vous, Indigène éditions, Montpellier, 2010, p.56)

visite du squat

Ema Pochat Križaj 10 heures du matin, une nouvelle journée commence dans ce squat. Tout d’abord il y a une différence entre un camp de réfugiés et un squat. Un squat c’est l’occupation illégale d’un lieu abandonné alors qu’un camp de réfugiés est un camp temporaire construit par des gouvernements ou des ONG pour recevoir des réfugiés. L’infrastructure de ce squat est particulière parce qu’il est protégé par des murs hauts. Ces murs ont des dessins, des phrases que les immigrés écrivent pour continuer à avoir espoir d’une nouvelle vie, une vie plus heureuse, plus libre et moins dangereuse. Ces phrases sont à la fois perturbantes et belles. Une vie meilleure : c’est ce que tous espèrent et malgré leurs différences de culture, de langues, ils possèdent tous ce même rêve. Sur les murs, ces phrases d’appel à l’aide et ces dessins nous font réfléchir et nous frappent à cause de cette misère qui nous entoure. Les immigrés vivent dans la saleté et dans le froid. Même les animaux ne vivent pas dans de telles conditions ce qui rend cette situation quotidienne encore plus insoutenable. Les immigrés vivent dans une misère monstrueuse et pourtant on ne peut pas trouver des gens plus accueillants et plus souriants qu’eux. De plus, ils ne reçoivent que très peu d’aide voire même aucune du gouvernement. Ils survivent grâce aux associations et aux « no border ». Dans ce camp, nous avons enfin pu rencontrer un « no border » qui réparait les vélos des migrants. Mais qu’est-ce un « no border » exactement ? Et bien c’est un individu qui s’implique pour aider les migrants. Il lutte politiquement aussi pour la liberté de circulation, l’abolition des frontières, pour la régularisation des étrangers en situation irrégulière, la fermeture des centres de rétention et l’arrêt des expulsions. De même ils s’opposent aux politiques de contrôle de l’immigration au sein et en dehors de l’Espace Schengen. Un « no border » s’implique donc dans sa vie pour aider les migrants. Dans ce squat, il y avait un petit espace réservé pour la réparation des vélos, le « no border » y travaillait et puisque tous les immigrés allaient être expulsés dans un court délai, le temps pressait et il fallait travailler plus pour les aider. C’était une préparation qui prenait du temps et de l’énergie mais pour les associations et les « no border » cela était important. Ces gens-là donnent tout ce qu’ils peuvent. Les immigrés nous ont dit plusieurs fois qu’ils étaient infiniment reconnaissants pour les efforts des autres. En continuant on découvre aussi un endroit dédié aux douches et aux toilettes qui avec franchise ne

peuvent même pas être appelé ainsi vu leur état. Plus loin, on trouve un hangar où il y a des dizaines et des dizaines de tentes en mauvais état, déchirées. Le sol est plein de flaques d’eau, il fait extrêmement humide et froid et on peut voir plusieurs feux de bois qui chauffaient quelques migrants à la fois. Cet endroit invivable est pourtant habité par des dizaines voir centaines de gens. Même si tous sont dans la même situation, ils restent tout de même regroupés par ethnie. Mais pourquoi? Tout simplement parce que de cette manière ils se sentent proches de leur pays, de leur peuple et parce qu’ils ont les même origines, la même langue, les même coutumes. Tout cela est important parce que c’est la seule chose qui les relie encore à leur pays. Ainsi ils se sentent plus en sécurité avec les gens qui possèdent des points communs avec eux. Malgré cette misère dans laquelle ils vivent, une flamme d’espoir brûle en eux ce qui est vraiment incroyable. Ils nous voient et viennent nous saluer, nous serrer la main. Ils viennent nous accueillir à bras ouvert. Petit à petit on comprend que tout ce qu’ils veulent c’est parler, communiquer avec les gens. Dans ce squat non seulement nous avons pu rencontrer des immigrés mais nous avons aussi rencontré leur « maman », et oui c’est ainsi qu’ils appellent la dame qui vient les aider et surtout leur parler plusieurs fois par semaine. Selon elle, connaître ces gens-là et leur parler est une richesse qui ne peut être acheté. Près du feu nous avons parlé avec quelques immigrés égyptiens qui ont quitté leur pays surtout pour cause économique. Ils ont tous deux une vingtaine d’années et un sourire ravageur. En parlant avec eux, on se rend compte qu’ils sont des hommes comme tous les autres et qu’ils ont entre autre un humour et une joie de vivre incroyable. L’un d’eux décide de nous raconter ce qu’il fait chaque matin : il se lève vers six heures du matin pour réfléchir à la philosophie et à la nature, il nous parle doucement et il ajoute que le plus important c’est de rentrer à l’école et d’étudier sérieusement pour avoir un bon futur. Cette phrase n’est autre que frappante, c’est ainsi que l’on observe que c’est les gens qui n’ont rien, qui ont tout perdu qui peuvent enrichir le plus les gens qui ont tout. En voyant leur sourire, on se dit que nous n’avons plus d’excuses de ne pas sourire tous les jours. Nous avons longtemps parlé avec eux, ils étaient contents de parler et de rencontrer des jeunes gens qui ont plus ou moins leur âge. Ces immigrés ont besoin de chaleur humaine plus que tout.

« Nous ne fuyons pas vers le paradis, nous voulons seulement sortir de l’enfer »






ABCD Un abecedario immaginato Photo project ABCD Book design Scuola Italiana di Parigi 2012



DFG Freiburg (French & German High School) Bunte Hunt School Magazine 2009-2012 Layout Design.A magazine about school life entirely written by pupils coordinated by a teacher.

2015/2016





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