FreeRando Mag #3

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[MATOS] 43 SKIS 2016 - [DÉCOUVERTES] Islande, Slovaquie, Kirghizistan - [SÉCURITÉ] Comment sont formés les pros ? - [RENCONTRE] Vivian Bruchez - [GUIDE D’ACHAT] Chaussures, wear, sécurité, fix, accessoires... FREERANDO MAGAZINE N°3 HIVER 2015-2016 GRATUIT

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[MATOS]

43 SKIS 2016 À L’ESSAI [DÉCOUVERTES] Islande, Slovaquie, Kirghizistan [GUIDE D’ACHAT] Chaussures, wear, sécurité, fix, accessoires

[SÉCURITÉ] Comment sont formés les pros ?

[RENCONTRE] Vivian Bruchez, skieur ultime 

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ÉDITO / SOMMAIRE

J.-B. Vigny / Le Dauphiné Libéré

SUR LA PISTE DU BON SENS Candidat au suicide, idiot, dépressif, débutant en perdition : remonter les pistes en skis de rando vous classe généralement dans une de ces catégories, voire toutes à la fois ! En général, le skieur alpin “pur jus” ne comprend pas l’intérêt. Mais le skieur de rando a ses raisons : se faire les cannes en toute sécurité, s’assurer une descente facile pour les débutants ou simplement accéder à un itinéraire hors-piste pas accessible autrement. Entre les deux, il y a souvent un vaste monde d’incompréhensions. Les conséquences peuvent en tout cas être dramatiques. Un terrible accident était survenu au mois de mars 2015 dans la station jurassienne de Lélex : après la fermeture des pistes, un randonneur (par ailleurs moniteur dans cette station) avait trouvé la mort en heurtant le câble d’une dameuse, relançant au passage le débat de la pratique sur les domaines des stations. Avec le développement de la rando, les questions autour de cette cohabitation vont se multiplier. Car il s’agit bien de cohabiter. Que faire ? Verbaliser ? Éduquer ? Interdire ? Les communes tentent de restreindre cette pratique par des arrêtés difficilement applicables. Chercher à faire payer systématiquement ne suffirait pas non plus puisqu’un forfait n’est qu’un titre de transport et non un permis de circuler sur la montagne. De plus en plus de stations proposent des pistes entièrement dédiées au ski de randonnée, une démarche salutaire – notamment pour les débutants – et qui prouve en passant que la population des randonneurs est prise en considération par les domaines skiables sans chercher systématiquement à faire de l’argent. Comme souvent, l’éducation est prioritaire. Randonneurs, randonneuses, soyez raisonnables, si vous devez remonter une piste pour une raison X ou Y, restez sur les bords, soyez attentifs à ce qui se passe, évitez les pistes en cours de préparation et arrangez-vous toujours pour être vu, de jour comme de nuit, n’allez pas poser une conversion derrière un mouvement de terrain sur une piste noire… C’est ce qui s’appelle du bon sens. Et sur la piste ou en-dehors, c’est un outil indispensable.

HIVER 2015-2016 FREERANDO MAGAZINE Société éditrice : Le Dauphiné Libéré S.A. 38913 Veurey cedex. Tél. 04 76 88 71 00. Siège social : Le Dauphiné Libéré 38913 Veurey cedex. Directeur de la publication : Christophe Tostain. Rédacteur en chef chargé du développement : Patrick Peltier. Rédacteur en chef délégué : Laurent Davier. Rédaction : Jonathan Gaillard. Ont participé à ce numéro : Méryll Boulangeat, Antoine Chandellier, Mark Festor, Nils Louna, Sandra Stavo-Debauge. Suivi de fabrication : Murielle Millon. Maquette : Grégory Sollier. Régie publicitaire : Groupe Dauphiné Media 38913 Veurey cedex. Directeur général : Cyril Robert. Chef de produit : Romain Béhar. Tél. 04 76 88 70 24. Chef de publicité : Aurélien Bouclier. Tél. 04 76 88 70 22. Assistante commerciale : Deborah Josserand. Tél. 04 76 88 71 12. Photogravure : Trium, Seyssinet-Pariset (38). Impression : GRLi – Tél. 03 89 64 55 10. Diffusion : Le Dauphiné Libéré. Dépôt légal : à parution. ISSN : en cours. La rédaction décline toute responsabilité concernant les documents, textes ou photos non commandés. La reproduction, même partielle, de tous les articles et illustrations parus dans FreeRando Mag est interdite. Des modifications peuvent intervenir notamment dans les offres tarifaires proposées à titre indicatif.

Jonathan Gaillard

SOMMAIRE

10 NEWS l’actu qui monte et qui descend 14 DESTINATIONS Freerando en Islande, Kirghizistan et Autriche-Slovaquie 20 SÉCURITÉ Comment sont formés les pros ? 26 GUIDE D’ACHAT SÉCURITÉ DVA, pelles, sondes, sacs airbag… 34 RENCONTRE Vivian Bruchez 38 DÉCRYPTAGE Bien faire son sac à dos 40 GUIDE D’ACHAT ACCESSOIRES Ces petites choses qui changent une rando 48 FOCUS La renaissance du Dynastar Mythic 50 TESTS SKIS 43 paires de skis de freerando 78 GUIDE D’ACHAT FIXATIONS Les nouveautés et les essentiels 82 GUIDE D’ACHAT CHAUSSURES Tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir 90 GUIDE D’ACHAT WEAR Les textiles freerando expliqués et les immanquables 2015 96 VERBATIM Ils aiment la freerando et nous expliquent pourquoi

Photo de couverture : Nils Louna.

98 REMERCIEMENTS Carnet d’adresses FREERANDO MAG 3

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NEWS

UN WEEK-END AVEC L’ANENA

Venez trainer

vos grolles

L’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena) organise à Grenoble la première édition d’un weekend entièrement dédié à la prévention avalanche et à la sécurité en montagne à destination du grand public, des débutants aux usagers passionnés. Le principe : le weekend est divisé en deux avec une partie théorique d’abord, en salle, le samedi 9 janvier dans l’amphithéâtre du CRDP de Grenoble ; la seconde partie consiste en une mise en pratique sur le terrain, le dimanche 10 janvier à Chamrousse, avec la première édition du Snow SafeTeam Challenge, un parcours de randonnée (skis ou raquettes), ponctué de six ateliers sur les thèmes de la prévention et du secours en avalanche. www.anena.org

“Traîne ta grolle”, c’est l’histoire de trois nanas qui ont décidé de lancer une websérie consacrée à la pratique de la freerando. L’histoire a commencé à s’écrire l’hiver dernier et se poursuivra cette saison. Du ski, une pointe d’humour, trois blondes et de jolis itinéraires rando : c’est ça l’esprit “Traîne ta grolle” ! Rencontre avec Jessica Millet-Gouchoe, membre du team. “Traîne ta grolle” c’est quoi exactement ? “L’idée est née à Hossegor l’été dernier alors que nous nous étions retrouvées pour faire du surf. Le concept c’est une websérie freerando 100 % filles. Il n’y avait pas de filles sur ce segment, alors pourquoi pas ? Et puis, c’était l’occasion de se retrouver pour faire du ski et s’amuser autour d’un projet commun. On a choisi de l’appeler “Traîne ta grolle” en référence à la chaussure de rando, la “grolle”, avec un petit message en arrière-plan : « On vous emmène “traîner” un peu partout, suivez-nous » !”

ASH, SKI & SPLITBOARD MANUFACTURE : 100% FRANÇAIS, 100% RANDO

Qui êtes-vous ? “Nous sommes trois copines de longue date rencontrées sur les bancs de l’école, anciennes compétitrices retraitées dans des disciplines différentes. Laura (GrenierSoliget) faisait partie de l’équipe de France de télémark, Romy (Chapotte-Berthet) évoluait en freeride et moi je faisais du skicross.” Comment avez-vous pu réaliser ce projet ? “Grâce à l’aide de notre cameraman et ami, Valentin Ducrettet, qui nous a bien aidées. En plus de nous épauler côté technique, il a le mérite de nous avoir supportées toutes les trois tout l’hiver ! Et avec les caprices des unes et des autres, ce n’était pas gagné !” Que préparez-vous pour cet hiver ? “Pleins de surprises mais je ne peux pas tout dévoiler ! Il y aura déjà un teaser mi-novembre (déjà diffusé en avant-première lors du High Five Festival) et trois épisodes qui suivront tout au long de la saison. Nous souhaitons rester dans le même état d’esprit en proposant de nouveaux itinéraires rando / hors-piste et comme d’habitude, des bons plans surprises.”

V. Ducrettet et A. Bertrand

Propos recueillis par Méryll Boulangeat

On doit Ash, nouvelle marque de skis de rando et de splitboards fabriqués en France (près de Voiron chez Blacksmith), à deux trublions de la glisse : Lucas Cervellin et Seb Perret. “Ash signifie « cendre », c’est un clin d’œil à nos origines, la continuité de Phénix, le cycle de l’oiseau de feu qui renaît de ses cendres, un nouveau souffle plus déluré dans l’ère de la randonnée. Le but est de proposer des produits de randonnée à un tarif plus abordable que chez Phénix (ndlr : marque artisanale proposant du sur-mesure) et une distribution en magasin”, explique Lucas. “Nous avons eu une vision plus industrielle, en gardant un cahier des charges d’artisan pour la qualité”, ajoute Seb. Pont entre l’artisanat et l’industrie, Ash va permettre de démocratiser le split quatre parties, “un concept auquel nous croyons beaucoup, notre fer de lance”, conclue Lucas. La collection, rationnelle, compte quatre modèles : deux skis et deux splitboards. > Gamme POW Day pour les jours de poudreuse avec une split deux parties, la Totem 162, et un ski fat de 100 mm au patin, le Tantra en 167 et 177. > Gamme ALL Day pour une pratique plus alpine dans des conditions variables propose une split quatre parties, la Tetrix 162, et un ski mid-fat de 87 mm au patin, le Titan en 168 et 178. Sandra Stavo-Debauge

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14/10/2015 10:00


NEWS

LE GORE-TEX DANS LES CHAUSSURES, ÇA DONNE QUOI ?

(re)découvrir les Aravis

Docu :

J.-M . Jorda

Partir à la découverte du massif des Aravis en splitboard avec pour guide Pierre Tardivel, en compagnie de Régis Rolland, un des pères du snowboard et Christophe “Tal” Etallaz, à qui l’on doit le déjà fameux système Plum pour le split, ça ne se refuse pas ! Un rêve devenu réalité avec le documentaire Aravi’Snow et les topos-vidéos de chaque itinéraire réalisés par Jean-Michel Jorda : “L’idée était de poursuivre une aventure commencée huit ans plus tôt avec Stéphane Brosse* en ski alpinisme avec le film « Aravis, un massif en or blanc ». C’est grâce à Stéphane que j’ai rencontré Pierre Tardivel qui est devenu le fil rouge d’Aravi’Snow.” Chaque journée de rando commençait par un coup de fil la veille au soir de Pierre, le garant du choix des itinéraires. Pas un recoin des Aravis ne lui a échappé en 30 ans et c’est dans ce massif qu’il a tout appris et dans lequel il a réalisé bon nombre de premières en ski de pente raide. À une exception près : le triangle du Reposoir, un des secrets bien gardés des Aravis, une première pour toute l’équipe. “J’en rêvais. Cette belle pente suspendue avec ses falaises de chaque côté me plaisait par son esthétisme”, relate Pierre Tardivel qui nous fait découvrir sept itinéraires de randonnée bien loin des classiques sur-fréquentés. “Je voulais aussi démontrer qu’on peut s’évader en 1 h 30 de randonnée comme en 7 h dans les Aravis”, ajoute Jean-Michel. Un documentaire qui ouvre la porte à d’autres massifs… Dès cet hiver, il est question de découvrir les Pyrénées Orientales. À suivre dans “Catala Neu” (neiges catalanes).

Freerando a testé en exclusivité les chaussures Scott et Dynafit équipées des premiers chaussons thermoformables laminés avec une membrane Gore-Tex. “La nouveauté et le vrai challenge, c’est la combinaison de notre membrane imper-respirante sur un chausson customisable avec une mousse thermoformable pour garder les pieds au sec”, explique Uwe Bauer de Gore. Cet ancien guide, père de ce projet, précise le principe : “évacuer l’humidité du chausson et donc la transpiration qui restera bloquée entre l’extérieur du chausson et la coque de la chaussure, sans pouvoir revenir vers le pied grâce à la membrane Gore-Tex”. Deux jours de randonnée glaciaire longue distance à plus de 3 000 m d’altitude entre l’Oberland Bernois et le Valais Suisse depuis la Jungfrau avec un sommet à 3 900 m et une descente de 2 000 m de dénivelé nous ont permis de tester ce concept dans des conditions optimales. Premier verdict arrivé au refuge : les chaussettes (en laine mérinos très chaudes) ne fument pas quand on les sort de la chaussure alors qu’il fait 0 °C, elles ne sont pas mouillées, en revanche, une fois le chausson sorti de la chaussure, on voit bien les gouttelettes d’humidité à l’extérieur du chausson. En action, que ce soit à la montée comme à la descente, on n’a pas ressenti la sensation d’humidité que l’on peut avoir habituellement. La promesse semble tenue… S. S.-D.

Sandra Stavo-Debauge

*Stéphane est décédé accidentellement en 2012 lors la tentative de traversée du Mont Blanc en deux jours qu’il effectuait avec Killian Jornet.

Un doc à voir sur… TV8 Mont Blanc dès le mois de novembre pour la version courte et début 2016 pour la version longue (52 mn). Viméo (https://vimeo.com/ondemand/aravisnow/) Topos vidéos visibles sur aravisnow.fr Actualité et heures de diffusion à suivre sur la page Facebook : facebook.com/araviSnow

LE KIT DE PREMIER SECOURS SIGNÉ PETZL On connait les trousses de premiers secours, Petzl invente le kit de premiers secours version ski de randonnée pour vous sortir des situations délicates : chute en crevasse, rappel à improviser, encordement sur glacier… Le RAD System se compose d’un sac, d’une cordelette 6 mm de 30 mètres en Dyneema, d’un anneau, de trois mousquetons Attache ScrewLock, d’une poulie bloqueur Micro Traxion et d’un bloqueur Tibloc. Le kit, qui peut se porter à la ceinture, permet de réaliser un mouflage, un rappel ou de s’assurer sur un glacier. Le tout pèse seulement 1 045 g pour un prix de 299,95 €. www.petzl.com

DR

DU NOUVEAU CHEZ LA SPORTIVA Absente de nos tests malgré nous, la marque italienne propose deux nouveautés (entre autres) avec les skis GT 2.0 et GTS 2.0 (version femme) qui succèdent au LO5. Maniabilité, légèreté et polyvalence sont les promesses de La Sportiva sur ces deux modèles construits autour d’un noyau bois en Karuba avec plusieurs couches de fibres carbones et fibres de verre et qui présentent un rapport poids / surface portante prometteur. À essayer… > GT 2.0 : lignes de cotes : 123 / 89 / 111 ; rayon : 22 m (177) ; tailles : 170, 177 et 184 cm ; poids : 1 230 g (177) ; prix : 529 €. > GTS 2.0 : lignes de cotes : 121 / 88 / 109 ; rayon : 19 m (166) ; tailles : 157 et 166 cm ; poids : 1 130 g ; prix : 529 €.

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DÉCOUVERTE

Carnets de voyage FreeRando Mag avait envie de changer d’air et de voir du pays alors nous avons pris la direction de l’Islande, du Kirghizistan, de l’Autriche et de la Slovaquie pour voir comment ça skiait là-bas.

L’ISLANDE, pentes exotiques La saison dernière, nous sommes partis avec les Mauriennais Bertrand Rivas et Alexandre Blanc découvrir cette île qui nous faisait rêver. On n’a pas été déçus. Texte et photos Nils Louna.

La légende dit qu’il est plus facile de trouver des trolls en Islande que d’apercevoir le soleil. Nous avons fait mentir ce mythe. En début de saison dernière, alors qu’habituellement la météo est capricieuse, c’est un climat doux qui nous a accueillis à Reykjavik, la capitale. La voiture louée à l’aéroport, nous avons pris la route pour le nord, en direction d’Akureyri – port maritime et quatrième cité du pays – longeant la mer (les volcans occupent le centre de l’île) et traversant de grands espaces vides. Le pays est le moins dense d’Europe, mais il est surpeuplé de chevaux et de moutons. Le cadre est féérique, la nature est d’une rare richesse, les images s’enchaînent. Volcans, cascades, lacs gelés, geysers, montagnes et mer confondues et bientôt des aurores boréales. Nous sommes à deux pas du cercle polaire, les journées sont courtes. Ce début d’hiver, à l’inverse des années précédentes, la neige est rare. Pas de poudreuse mais de la glace. En France, nous ne mettrions probablement pas les peaux de phoques dans ces conditions mais l’émerveillement du lieu, l’excitation à l’idée de skier sur cette ile, éloigne toute frustration. Ce sont les premières sorties de l’hiver et nous surplombons la mer. Nous alternons les journées entre ski et tourisme. C’est un décor de carte postale qui reste accessible. Les prix d’avion et le coût de la vie sont abordables. Reste à flirter avec la chance, entre neige abondante et soleil. Une utopie ? Cela deviendra peut-être une réalité une prochaine fois… 14 FREERANDO MAG

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DÉCOUVERTE

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Le KIRGHIZISTAN tout simplement Il y a des pays dont on peine à prononcer le nom. Des pays que l’on a du mal à placer sur une carte. Le Kirghizistan en fait partie et c’est là que nous sommes allés skier avec Chloé Laget et Hugo Hericher. Dépaysant ! Par Méryll Boulangeat - Photos Chloé Laget.

C’est un drôle de pays à la fois si proche et si loin de nos montagnes. Un pays discret en somme dont les hauteurs nous font oublier son manque de popularité. Ici, des montagnes il y en a partout. Des petites, des grandes, des collines, des glaciers, des dizaines de 4 000 mètres et au sud, à la frontière avec la Chine et le Tadjikistan, le Pamir et ses sommets à plus de 7 000 mètres d’altitude. Des montagnes pour tous, pour tous les goûts et la possibilité de skier toute l’année. Partir au Kirghizistan, c’est avant tout partir à l’aventure. Sans chichis, sans froufrous, simplement. Juste pour l’amour des montagnes, pour l’amour du calme et de la nature. Dans cette ancienne colonie Russe, des gens simples, froids au premier abord mais tellement ouverts ensuite. La nature prend le dessus. Peu de stations de ski, mais beaucoup d’espaces à explorer. Pour préparer une expédition, pas de problème, toujours des solutions. Bien qu’il y ait des 4X4, la façon la plus locale pour rejoindre le départ des randonnées reste le cheval. Dociles, même avec les cavaliers les plus novices, ils permettent d’accéder aux lieux les plus reculés et de donner une saveur particulière à l’aventure. Selon la période, certains pourront aussi goûter aux joies d’une nuit en yourte. Partir skier au Kirghizistan c’est aussi la chance de se sentir accompagné par les nombreux aigles qui évoluent au-dessus de vos têtes toute la journée et d’avoir la chance d’espérer croiser un léopard des neiges ou un loup. C’est aussi, au printemps, croiser sur son chemin une marmotte Kirghiz avec sa queue longue et touffue. Partir skier au Kirghizstan, c’est pouvoir faire sa trace sans se battre, remonter et recommencer juste à côté. Les pentes vierges s’étalent à perte de vue sans jamais y être skiées et vous donnent l’opportunité de faire travailler votre imagination. Bref, partir skier au Kirghizistan, c’est dépaysant ! FREERANDO MAG 17

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DÉCOUVERTE

Bienvenue sur la PLANÈTE SKI Voyage au bout de la chaîne des Alpes. En passant par l’Autriche, nous sommes allés découvrir la Slovaquie avec les skieuses Laure Vailly, Chloé Roux-Mollard et la snowboardeuse autrichienne Daniela Hochmuth. Texte et photos Nils Louna.

À l’occasion d’une étape du Freeride World Qualifier (compétition de freeride internationale), nous sommes partis à Jasna, plus grande station slovaque, située dans les Basses-Tatras et culminant à 2 000 mètres d’altitude. Impossible de ne pas faire un stop sur la route en Autriche, pour une journée à Dachsteinbahn, au sud-est de Salzburg, sous les flocons mais avec des conditions incroyables. Dachsteinbahn, c’est deux téléphériques et des champs de peuf à perte de vue entre paysages dégagés et foret. Neige profonde et légère, pas de doute, c’est la plus belle journée de la saison. Alors que l’hiver se fait attendre dans nos montagnes, l’Autriche tient toutes ses promesses. On se met à rêver de sessions similaires en Slovaquie. La météo ne nous facilite pas la vie, le brouillard est bien installé sur Jasna et au bout de deux jours, le FWQ est annulé... La station mixte antiquité et modernité des remontées mécaniques. Il y a une volonté de développer le tourisme autour de la neige dans la région, c’est certain. Le ski de randonnée est un sport populaire, nous croisons de nombreux randonneurs sur le bord des pistes, à toute heure. Après quelques jours dans ce coin, nous mettons le cap au nord, vers les Hautes-Tatras, tout près de la frontière avec la Pologne. Le ciel se dégage un peu avant que le brouillard ne rapplique à nouveau. Le massif est un magnifique terrain de jeu pour tous, des vallons sont balisés et facilement accessibles et entourés de couloirs. De nombreux refuges sont gardés (à des prix légèrement inférieurs à la France) et permettent des tours sur quatre-cinq jours au milieu de ces espaces où l’on croise plus fréquemment des chamois que d’autres individus. Un régal ! 18 FREERANDO MAG

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A. Boichard / Zoom

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SÉCURITÉ

Hors-piste comment sont formés les pros ? Comment sont préparés les moniteurs de ski alpin pour faire face aux risques liés à la pratique du ski hors-piste ? Pour le savoir, FreeRando Mag s’est glissé dans les couloirs de l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa), l’institution qui forme les moniteurs de ski alpin et les guides de haute montagne depuis 70 ans. Par Jonathan Gaillard avec Yannick Boucherand (Ensa).

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Nous ne sommes pas toujours en mesure d’être accompagné par des professionnels de la montagne lors de nos sorties en ski de rando. S’intéresser à leur formation dans le domaine du hors-piste est une occasion de s’approprier quelques outils bien utiles et surtout totalement transposables à nos sorties entre potes. Entre amateurs, il reste indispensable de définir un leader qui sache faire les bons choix. Dans l’exercice de la profession de moniteur, porter la responsabilité d’un groupe, lors d’une sortie hors-piste impose, en-dehors des connaissances fondamentales et théoriques (nivologie, premiers secours, gestion des risques…), de savoir s’adapter à toutes les situations, prévues ou imprévues. C’est le rôle de l’Ensa qui forme les moniteurs de ski, les guides de haute montagne et les pisteurs-secouristes (à partir du 2e degré). La question de l’enseignement du horspiste vient assez vite dans la formation. “Dès le début (cycle préparatoire), on les informe sur la démarche de gestion des risques inhérents à la pratique, particulièrement en ski hors-piste”, détaille Yannick Boucherand, professeur à l’Ensa spécialisé dans l’encadrement du ski hors-piste et chargé de mission à l’international. “L’idée est de former les futurs professionnels à l’encadrement et l’enseignement du ski hors des pistes en intégrant le fait que la pratique comporte des risques. Selon les stations, l’encadrement en ski hors-piste est devenu une activité importante pour les moniteurs de ski alpin...” FREERANDO MAG 21

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SÉCURITÉ Dans la pratique, moniteurs de ski alpin et guides de haute montagne (qui ne suivent pas le même cursus à l’Ensa) se partagent la spécialité du hors-piste, dans des règles bien précises. “Les moniteurs de ski alpin peuvent exercer en toute autonomie et indépendance sur le milieu montagnard enneigé, avec tout type de matériel de ski alpin et tout type d’engin dérivé de ce matériel, sur pistes et hors des pistes, à l’exception des zones glaciaires non balisées et des terrains dont la fréquentation fait appel aux techniques de l’alpinisme.” Sur le versant “hors-piste” de la formation des moniteurs de ski alpin, l’enseignement se fonde sur deux axes : une partie sur les techniques nécessaires à la pratique et à l’encadrement du ski hors-piste et une partie sur l’encadrement en sécurité dans le milieu montagnard enneigé et notamment sur la gestion des risques inhérents à la pratique.

LA TECHNIQUE Il s’agit de former les moniteurs stagiaires aux différentes possibilités d’évolution en ski hors-piste. Le moniteur stagiaire doit apprendre à démontrer et analyser puis transmettre et enseigner ces techniques à tous types de public, notamment à travers des virages références. Il est à noter que les apprentissages techniques effectués auparavant dans la progression sur piste permettent par la suite d’évoluer en hors-piste.

Les virages • En classe 3 : demi chasse-neige (ou stem amont), découverte des virages sautés, des virages courts... Il est également question de développer les habiletés spécifiques au ski hors-piste en plaçant les moniteurs stagiaires dans des situations qu’ils peuvent être amenés à rencontrer avec des clients ou des élèves. Un autre objectif de la classe 3 est de favoriser les enchaînements pour développer chez le skieur la notion de “ski à l’économie”. • En classe 4, les stagiaires doivent savoir réaliser l’ensemble des aptitudes spécifiques au ski hors-piste (virages, dérapages, sauts, conversions, trace directe…). Il doit avoir un niveau technique qui lui permet de s’adapter à toutes les situations et son niveau physique doit être pleinement exploité. On cherche également à développer la connaissance du milieu des moniteurs stagiaires (neige, terrain, matériel) et à enrichir leur expérience de la pratique du hors-piste pour qu’ils acquièrent un degré d’autonomie, ainsi qu’un état d’esprit d’entraide, valeur fondamentale des peuples de montagne, donc des professionnels futurs encadrants. La dimension affective est également un axe de travail à part entière. Les habiletés Pour mener à bien sa mission d’encadrement en hors-piste, le

F. Bompard / Zoom

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SÉCURITÉ

LA GESTION DES RISQUES

bons supports de travail complémentaires aux fascicules, tutoriels et cours théoriques dispensés lors de la formation par les profs aux futurs moniteurs. Pour l’Ensa, l’idée fondamentale dans la gestion des risques est de pousser les stagiaires à se poser les bonnes questions avant et pendant une sortie, et surtout à adapter son niveau de vigilance à chaque situation. “Ce que l’on cherche à faire, c’est leur inculquer un mode de réflexion basé sur la méthode de Munter (connu sous la dénomination de “3x3”). On ne veut pas que nos stagiaires apprennent le tableau par cœur, ce que l’on cherche, c’est les amener à se poser des questions avant et pendant leur sortie. D’ailleurs, c’est une méthode qui s’applique à la vie de tous les jours, inconsciemment. Si par exemple demain je dois faire un long trajet en voiture, je vais regarder la météo, les conditions de route, vérifier la pression des pneus, etc. Pour une sortie en ski hors-piste, c’est la même chose.” On peut trouver toutes sortes de 3x3. La méthode consiste en fait à y trouver des questions, pas de réponses. L’idée est de savoir comment on prend une décision. “Imaginer un accident ou un risque, c’est déjà visualiser les conséquences et donc, agir en fonction.”

Sur cet aspect, les professeurs de l’Ensa utilisent plusieurs types d’outils pédagogiques dont notamment le site www.hors-pistes. net réalisé en coordination avec l’ESF et le DVD “Neige et avalanches” édité par l’Anena en fin d’année 2014. Ces outils sont de

Voici un tableau synthétique de la méthode utilisée par l’Ensa dans le cadre de leur formation, fruit de la réflexion du département ski (associé au travail d’Alain Duclos) :

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Ensa

moniteur de ski alpin doit posséder des “habilités” qu’il apprend à démontrer, analyser, transmettre et enseigner au travers des différents niveaux de la progression. • En classe 3 : conversions (vers le haut et vers le bas), se relever dans la pente / en poudreuse / avec les pieds en haut, déchausser / rechausser en toute sécurité, faire un petit parcours d’habiletés (en variant le mode de déplacement), savoir faire un saut en contrebas (avec appel deux pieds puis un pied après l’autre), dérapage en biais, dérapage “à la ramasse”, dérapage frein, saut d’obstacle, dégagement en neige lourde ou croutée, trace directe en poudreuse avec une recherche de rebond, saut double bosse en traversée. • En classe 4 : les dérapages (frein, progressif, à la ramasse), le cheminement en “feuille morte”, le dérapage en poussant la neige, la descente en escalier en pente raide, la descente de corniche, l’entrée de couloir, l’enchaînement de bosses avec saut ou en amortissant, le passage d’obstacles, la trace directe imposée, le saut d’obstacles, le virage sauté avec bosse, le virage sauté et le virage sur place.

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SÉCURITÉ LES 10 PRINCIPES POUR MINIMISER LES RISQUES

Suivant les conclusions et après la détection et l’analyse de risques potentiels, le moniteur, doit veiller à adopter le bon état de vigilance afin de pouvoir réduire les risques correspondant à chaque situation et ainsi choisir une organisation (séance en groupe ou individuelle) adéquate. Quatre différents degrés de vigilance ont été définis dans ce tableau synthétique : MODE “DÉTENDU” Neige : pente 10°, 10 cm neige fraîche, risque 1. Humain : groupe homogène et le leader de groupe connaît l’itinéraire. Terrain : adapté au groupe sans surprise.

Aucun indicateur alarmant n’a été identifié. Le projet est mené comme prévu. Le leader reste attentif à d’éventuels dangers qu’il n’aurait pas anticipé.

MODE “MÉFIANCE” Neige : pente 20°, 20 cm neige fraîche risque 2. Humain : groupe hétérogène, certaines incertitudes du leader sur le groupe ou l’itinéraire. Terrain : passages plus raides ou plus techniques.

Les indicateurs à surveiller en priorité ont été identifiés, je peux anticiper. Anticipation d’une modification de trace ou d’itinéraire, plutôt que de passer en mode “alerte”.

MODE “ALERTE” Neige : pente 30°, 30 cm fraîche risque 3 ou neige dure ou fatigante. Humain : groupe hétérogène, problème technique, le leader de groupe a une incertitude sur le choix de l’itinéraire ou sur les conditions nivo-météorologiques. Terrain : terrain difficile, neige gelée, dévissage.

Après détection d’un problème, je dois m’organiser pour limiter les risques.

MODE “MYSTIQUE” Neige : pente 40°, 40 cm fraîche risque 4 ou neige dure. Humain : groupe hétérogène, le leader de groupe n’a pas détecté, analysé ni réduit les risques. Terrain : inapproprié au groupe et dangereux, groupe déjà engagé.

Une analyse lucide montre que les meilleures précautions ne permettent pas de limiter raisonnablement les risques.

VIGILANCE NORMALE

ÉVITEMENT

GESTION DU RISQUE = ORGANISATION

L’organisation ne suffit plus.

La démarche d’encadrement en sécurité dans le milieu montagnard enneigé (incluant piste et hors-piste) constitue le principal pilier de la formation des moniteurs de ski alpin. La méthode 3x3, choisie par les professionnels comme méthode de référence pour gérer ce risque, est abordée dès le début de la formation (cycle préparatoire). Elle comprend notamment l’apprentissage et la mise en application des 10 règles de conduite d’un skieur arrêtées par la Fédération internationale de ski (FIS). Dès le deuxième temps de formation, les élèves approfondissent l’application de cette méthode, la gestion des risques sur piste et en hors-piste et abordent la recherche multivictimes en avalanche. Une évaluation technique en hors-piste proposant des conditions de neige et de terrains variés est effectuée à la fin de ce cycle. Lors de la dernière unité de formation (deuxième cycle), l’enseignement est orienté afin de permettre aux moniteurs d’encadrer sur le milieu montagnard enneigé en toute autonomie, elle est communément appelée “Eurosécurité”. Les stagiaires sont évalués quant à leur capacité à rechercher plusieurs victimes en avalanche, à conduire un groupe en sécurité, à analyser la pratique du ski hors-piste dans leur station d’exercice. Ils doivent également effectuer une liste de courses adaptées à leur pratique. Les évaluations sécuritaires imposées aux stagiaires lors du cursus de formation français respectent les standards européens et sont même plus exigeantes. Pour plus d’informations, nous vous conseillons de vous rendre sur le site www.horspiste.net, vous trouverez de nombreuses vidéos et des conseils bien utiles pour réaliser vos randonnées.

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RENONCEMENT

1. Choix judicieux d’un itinéraire et du parcours. 2. Faire respecter les consignes : le leader s’applique à donner en cas d’évolution sur terrain dangereux des consignes très précises et à les faire respecter strictement. 3. Éviter les zones critiques lorsque ceci est possible : les zones situées sous de grandes pentes, les pentes en amont de barres rocheuses, les zones raides, les zones de neiges délicates (croûtées, dures si terrain raide). 4. Ne pas s’engager au-delà d’une rupture de pente sans marquer un arrêt afin d’observer et analyser la zone inférieure. Il faut anticiper, se grouper ailleurs en amont et changer sa stratégie de progression si besoin. 5. Ne pas évoluer en amont ou en aval d’autres skieurs : si cette configuration est inévitable, la gestion est plus complexe. Il faut adapter sa stratégie : • Si le leader se retrouve au-dessus d’autres skieurs : se signaler et communiquer son choix de progression à ces derniers, temporiser pour que le groupe aval prenne de la distance, choisir un itinéraire décalé et de préférence skier sur une oblique inverse à leur direction. • Si le leader est sous d’autres skieurs : signaler sa présence et décaler sa propre progression pour ne pas rester dans la même ligne de pente. Si le groupe amont est plus rapide, choisir un point de regroupement protégé et les laisser passer. • Si les groupes ont une vitesse similaire, privilégier la fluidité et ne pas multiplier les regroupements. Toujours avoir un regard sur les personnes présentes dans la zone. 6. Savoir adopter des précautions particulières ou renoncer à partir du moment où un ou plusieurs signes négatifs deviennent évidents : mauvais temps, quantité de neige trop importante, trop de personnes sur un même itinéraire exposé, températures trop élevées, neige difficile, clients très faibles techniquement et / ou physiquement, timing trop serré, mauvais feeling, etc. 7. Adapter la vitesse et le mode de progression aux conditions et au niveau du ou des personnes les moins expérimentées. 8. Respecter des intervalles ou distances de sécurité entre chaque participant du groupe : un intervalle peut être de 15, 50, 200 mètres ou plus en distance linéaire (descente) ou en dénivelé vertical (montée). Cette précaution permet de minimiser le nombre de personnes dans un passage délicat et dans le cas d’un déclenchement d’avalanche de réduire le nombre de personnes emportées. 9. Choisir des zones de regroupement judicieuses à intervalles fréquents : cette zone sera protégée en cas d’avalanche (crête, pied de falaise, îlots rocheux, cols en faisant attention aux pentes en amont, replat éloigné de toute pente et danger objectif). Dans le cas de sortie avec des snowboardeurs, ces points de regroupement doivent tenir compte de leur difficulté à se déplacer sur des zones plates. 10. Garder un contact visuel et / ou auditif à la montée et à la descente.

D’après les modèles de Ian MacGamon et Alain Duclos. CF site www.horspiste.net - chapitre “Neige et avalanche partie imprévisible”.

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Ces produits qui peuvent

tout changer

Les accessoires de sécurité présentés ici ne sont ni des assurances contre les avalanches, ni des passeports pour la vie. DVA, pelles, sondes et sacs airbag peuvent vous sauver, mais ne vous autorisent certainement pas à vous affranchir des règles élémentaires de sécurité en montagne et de vous être régulièrement entraînés aux recherches avec un DVA avant d’avoir à le faire en conditions réelles… Le mieux étant que ça ne vous arrive évidemment jamais ! PAR SANDRA STAVO-DEBAUGE.

Pour détecter les victimes

Les DVA (Détecteur de Victimes d’Avalanches) ou ARVA (Appareil de Recherche de Victime en Avalanche) ne servent à rien sans une pelle et une sonde : c’est le triptyque de base de la sécurité en hors-piste.

ARVA On parie que vous avez déjà ridé toute une journée avec votre DVA en oubliant de le mettre en marche... Impossible avec l’EVO4 qui se met en route dès que vous le mettez sur vous en clippant la sangle. Simplicité d’usage et efficacité, tels sont les préceptes du nouveau DVA 100 % numérique du fabricant français. L’évolution du bestseller de la gamme EVO jouit d’un nouveau design, d’un nouvel écran LCD et d’une fonction marquage. L’interface plus intuitive permet d’identifier le nombre de victimes plus rapidement. La fonction Group check permet un test de groupe. ARVA EVO4 : 219,90 €

BCA La marque américaine a développé ce DVA trois antennes, évolution plus compacte du Tracker2, plus légère aussi avec 215 g sur la balance (donnée fabricant) et d’une grande finesse avec une épaisseur de seulement 2,4 cm. Facile d’utilisation, il bénéficie de l’affichage instantané qui a fait la réputation du Tracker2 avec une recherche multi-victimes intuitive et pragmatique en mode image complète et mode de suppression de signal. BCA Tracker 3 : 299 €

MAMMUT “Bestseller” du spécialiste français Arva, le Neo, DVA 100 % numérique trois antennes, est l’un des plus puissants du marché et le seul avec une largeur de bande de recherche de 60 m. Outre sa grande portée de recherche, il est également simple et intuitif pour les béotiens ! Comme l’EVO4, la fonction “Clip to safe” le met automatiquement en marche en clippant la sangle, mais il peut aussi s’utiliser en mode pro. On aime le retour automatique en émission paramétrable par horloge. Fabrication française, cocorico ! ARVA Neo : 279,90 €

Un DVA numérique à trois antennes avec une largeur de bande de recherche de 50 m qui va à l’essentiel. Conçu et fabriqué en Suisse, il est intuitif, même pour les néophytes : une seule touche tactile compatible avec les gants, un affichage lisible des personnes ensevelies avec vue d’ensemble, indication de la direction et de leur nombre, un passage simple de l’émission à la recherche… Tout est pensé pour localiser rapidement et précisément les victimes. Element Barryvox : 290 €

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ORTOVOX Ce DVA est très simple et intuitif d’utilisation avec deux boutons : un pour la mise en marche, un autre à pousser à gauche ou à droite pour le passage du mode émission au mode réception. Il indique la distance et la direction de recherche jusqu’à deux victimes. La bascule automatique en mode émission au bout de 120 secondes en cas de sur-avalanche est une sécurité de plus ! Autre atout, la pastille Recco pour rester localisable par les secours dans diverses situations : oubli des piles, oubli d’allumage ou batteries trop faibles... À ce prix, plus aucune excuse pour ne pas vous équiper ! Ortovox Zoom + : 199,95 € Men’s Freerando pant : 229 €

PIEPS Digne successeur du premier DVA trois antennes sorti en 2003, le DSP Sport garantit une recherche efficace grâce à sa portée de réception circulaire digitale et une largeur de bande de recherche de 50 m. Avec son bouton unique, il est simple et facile d’utilisation. Il est doté d’une fonction marquage en cas de scénario d’enfouissement multiple, d’une bascule automatique du mode réception au mode émission en cas de sur-avalanche. Il permet aussi de vérifier les dernières mises à jour disponibles. Pieps DSP Sport : 249 €

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Ces produits qui peuvent

tout changer

Pour dégager les victimes

Les chances de survie d’une personne prise sous une avalanche dépendent du temps que vous mettez à la sortir de ce mauvais pas. Pelle et sonde représentent 80 % du temps d’intervention sur une avalanche, la recherche DVA seulement 20 % (source Anena). Avec le trio DVA, pelle et sonde, le temps moyen d’intervention sur une avalanche est de 12 minutes. Il passe à 1 h 10 si on dispose seulement d’un DVA. Besoin d’un dessin ?

CONSEILS > Pelle : investir dans une pelle avec un bon rendement, c’est dégager au plus vite la victime. > Sonde : avec un dispositif de serrage rapide, elle est plus vite en place, autant de temps de gagné sur la recherche finale. Choisissez-la longue (minimum 2,40 m) et dure (pas de mauvais esprit siouplaît ;-).

ORTOVOX K2 Comment gagner du poids dans son sac : avec une pelle / piolet ! S’il est plus que recommandé d’avoir une pelle, le piolet est optionnel, mais peut faire la différence pour atteindre son but et ne pas faire demitour. Cette pelle qui se monte aussi en mode bêche, peut être équipée d’une tête de piolet interchangeable conforme aux normes CE de niveau B avec le même manche. Cette tête est aussi fournie avec le kit Rescue utilisé pour construire un traîneau. Rescue Shovel Plus Ice Axe : 119,95 €

Le bon compromis entre compacité, rigidité, poids et efficacité du pelletage pour cette pelle de 710 g au manche télescopique de forme ovale avec un volume de pelletage de 2,5 L et un godet en aluminium. Ce dernier est tranchant et profilé pour attaquer les neiges les plus compactes. Pour le confort et l’efficacité d’usage, le manche est recouvert d’une surface siliconée antidérapante, la poignée en T antidérapante est ergonomique. Les designers toujours inspirés d’Ortovox colorent jusqu’aux pelles : elle est également disponible en vert pomme. Pelle Beast : 49,95 €

ARVA MAMMUT Avec son manche pivotant aux différentes positions, cette pelle au godet en aluminium trempé et anodisé est performante dans toutes les situations aussi bien pour découper des blocs de neige, pour s’assurer du manteau neigeux que pour les opérations de pelletage. Les positions variables du manche télescopique une fois inséré dans la lame et la poignée en T assurent une transmission optimale de la force. La lame de pelle est compacte avec des nervures de stabilisation lui assurant une rigidité élevée. Pelle Alugator Twist : 60 €

Cette sonde en aluminium de 10,9 mm de diamètre avec une corde en kevlar et un système de fermeture est fiable et facile à assembler. Elle mesure 2,40 m dépliée et ne fait que 33 cm de long une fois pliée, c’est la plus compacte de ce shopping, mais aussi l’une des plus légères avec 200 g annoncés. Sonde Light 2.40 Compact : 41,90 €

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K2 Avec ses trois mètres une fois dépliée et ses 42 cm une fois repliée pour 290 g annoncés, cette sonde en carbone ne plombera pas le poids de votre sac à dos ! Assurément du haut de gamme bien pensé avec des graduations tous les centimètres pour mesurer la profondeur de la neige avec précision, un assemblage qui se fait facilement sans retirer ses gants grâce au système autobloquant et une texture antidérapante. Enfin la poignée sécurisante pour déplier la sonde, sert aussi pour la conserver bien rangée quand on ne l’utilise pas. Carbon Probe 300 : 79,95 €

MAMMUT Cette sonde en aluminium de 2,40 m (45 cm une fois pliée) et de 11 mm de diamètre est dotée du système de verrouillage rapide “Fast Lock” compatible avec le port des gants. Elle est graduée en centimètres des deux côtés et pèse 265 g selon le fabricant. Probe 240 fast lock : 55 €

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Ces produits qui peuvent

tout changer

Pour l’auto protection

Taux de survie avec un sac airbag : 97 %. Taux de survie sans sac airbag : 75 % (chiffres ABS). Le principe du sac airbag est relativement simple : quand des particules granuleuses sont en mouvement en même temps, les plus volumineuses sont poussées vers la surface. Pour remonter à la surface d’une avalanche, il faut ajouter 1,5 fois votre volume corporel, c’est le principe de la ségrégation inversée valable pour tous les systèmes de sacs avalanche. Rappel : un sac airbag est un complément au triptyque DVA - pelle - sonde, et ne peut en aucun cas les remplacer. C’est un deuxième investissement pour la sécurité.

DEUTER Deuter intègre le système ABS dans ce sac doté de la technologie de portage maison, portage “chiadé” et confortable offrant un ajustement optimal et une aération efficace qui a fait la réputation de la marque allemande. Dépouillement astucieux et emploi d’un matériau ultraléger réduisent le poids du sac de 26 L à 2 100 g (sans la cartouche et l’unité de déclenchement, rajouter environ 500 g pour le set acier et la moitié pour le set carbone). Il n’empêche qu’il est pourvu de tout le nécessaire pour les sorties rando à la journée, notamment la fixation diagonale pour les skis, fixation pour piolet, passants de fixation pour le porte-casque… OnTop ABS Lite 26 : 699 € (sans cartouche ni unité de déclenchement), compter 110 € pour le Set acier et 215 € pour le set carbone.

ABS Avec 30 ans d’expérience, le pionnier de l’airbag travaille sur les poches à zipper sur la base Powder Base Unit qui contient le double airbag positionné de chaque côté du sac : deux ballons de 85 L chacun se gonflant en 3 secondes via le déclenchement pyrotechnique. Le porteskis et la fixation pour snowboard sont placés directement sur la Base Unit pour un confort de portage optimal. Présentée ici avec la poche 15 L compatible poche à eau, notamment équipée d’un compartiment pour le matos de sécurité, d’un porte-casque amovible et d’un porte-piolet, la Base Unit peut aussi être combinée aux sacs Zip-on Powder de 8 et 26 litres. Poids total version acier 2 955 g et version carbone 2 720 g. Convient aussi aux femmes et aux plus jeunes. Powder 15 L : 599,90 € avec la base ABS Powder Base Unit (59,90 € la poche Powder 15L seule) ; 738,90 € avec set de déclenchement acier et 838,90 € avec set carbone.

BLACK DIAMOND Ce sac avalanche de 40 L à déclenchements multiples avec une source illimitée de gonflage sans cartouche, peut être transporté en avion ce qui ravira les troubadours du ski. Sortie l’hiver dernier, JetForce est la première technologie d’airbag à utiliser un gonflage par ventilateur – alimenté par une batterie rechargeable en lithium – qui puise l’air à l’extérieur pour gonfler l’airbag de 200 L en 3,5 secondes et qui peut maintenir le gonflage pendant 2 minutes et demi pour remédier aux éventuelles déchirures. NB : on retrouve aussi la technologie JetForce sur les sacs des marques Pieps (qui l’a codéveloppée) et Poc. Saga 40 : 1 100 €

HAGLÖFS Häglofs intègre le système ABS dans ce sac minimaliste de 18 L pour 2,42 kg environ sans la cartouche (chiffres constructeur). Outre son confort de portage, il offre des solutions bien pensées pour porter les skis en diagonale avec des sangles qui se rangent dans leurs poches et le snowboard avec des sangles détachables. Le panneau frontal est double pour empêcher le frottement des skis contre la pelle et la sonde. Le piolet se retire facilement sans avoir à enlever le sac et la housse de protection empêche le piolet d’abimer le matériel. Un sifflet d’urgence est placé sur la sangle de poitrine. Vojd 18 L : 850 € (avec cartouche carbone)

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Ces produits qui peuvent

tout changer

ORT OV OX K2 Ce sac avalanche au top rapport qualité prix bénéficie du système airbag intégré américain BCA avec un ballon d’un seul volume de 160 L pour garder les voies respiratoires vers le haut. Avec une contenance de 8 L, il va à l’essentiel, le volume est optimisé pour caser tout ce qu’il faut pour une sortie à la journée à savoir des fourreaux pour la pelle et la sonde dans le compartiment principal facile d’accès. On peut aussi fixer des bâtons, un casque, ses skis ou son snowboard. Lorsque l’airbag n’est pas nécessaire, le système peut facilement être retiré pour faire passer le volume de 8 à 15 litres. Float 8 : 499,95 € (sans cartouche)

Modularité exemplaire pour ce sac utilisable avec ou sans le système ABS amovible MASS et qui peut offrir 20 % de contenance en plus passant de 32 à 39 L si on ouvre le zip d’extension. La poignée de déclenchement réglable en hauteur et en angle peut être fixée pour les droitiers ou gauchers. Le dos du sac très bien pensé assure une ventilation active quand son cadre répartit la charge de façon équilibrée. Il est complet avec fixation pour skis et snowboard, deux porte-piolets, poche crampons, filet portecasque, sangle de poitrine avec sifflet de secours, guidage pour système d’hydratation isolé dans la bretelle, quatre compartiments, dont un pour matériel de sécurité. Poche masque molletonnée sur le haut du sac. Mon tout pour 3 250 g (donnée fabricant). Tour 32+7 ABS : 749,95 € (avec système MASS mais sans set de déclenchement)

MAMMU T Mini mais il fait le maxi ! 1,7 kg le sac avec le système Airbag suisse RAS amovible et la cartouche carbone, même certains sacs sans airbag ne font pas mieux ! Mammut a travaillé sur la légèreté et livre ce nouveau sac minimaliste mais complet de 20 L pour la rando active au gramme près. Il est doté de toutes les fonctionnalités nécessaires à savoir : porte-skis diagonal, porte-piolet, compatible avec les systèmes d’hydratation, zip d’ouverture arrière pour accès au compartiment principal… Ultralight Removeable Airbag : 500 € (+ 200 € cartouche carbone ou 100 € cartouche acier)

MIL L ET Pour son nouveau sac sécurité pensé pour le ski de rando, Millet a choisi le système suisse Alpride amovible pour plusieurs raisons : plus compact, plus léger, le positionnement du système à l’intérieur du sac est confortable au portage et participe à la sensation de légèreté, pour sa fiabilité également : le ballon de 150 L se gonfle via un système mécanique normé au moyen de deux cartouches de gilet de sauvetage (50 ans d’expérience !). La légèreté n’est pas qu’une sensation, l’ensemble ne pèse que 2,5 kg et tout y est : poche dédiée pour pelle et sonde, porte skis frontal et diagonal, portesnowboard, porte-piolet Quick Axe, compressions, rappels de charge, poche hydratation, poche stretch externe… Autre point positif : le système Alpride permet de prendre l’avion. Neo30 ARS : 699,90 € (40 € le kit de 2 cartouches)

SC OT T Inspiré des gilets de sauvetage dont elle emprunte les deux cartouches à usage unique de 180 bars, la technologie Alpride permet de voyager avec son sac en avion. Elle se distingue par sa légèreté, la simplicité de son mécanisme et sa puissance, les cartouches permettent le gonflage des 150 L de l’airbag en trois secondes. En outre, l’unité de déclenchement est escamotable et peut se déplacer dans l’un des sacs proposés par Scott. Celui-ci est en plus équipé d’une dorsale amovible en D3O, il bénéficie aussi d’une protection étendue aux lombaires et de bretelles inspirées du trail running pour un fit au top. 2 960 g annoncés. Air Free AP 12 Pro : 680 €

T H E N ORT H F AC E Voilà le tout premier pack ABS adaptable au monde car avec son système de baudrier il peut se fixer sur 99 % des sacs à dos du marché pour peu que ces derniers soient dotés d’une ceinture ventrale et de deux bretelles (cela va sans dire) ! Le déclencheur est ambidextre avec un réglage vertical intégral le long de la bretelle. Une innovation née des expertises de The North Face dans le design de matériel et de la technologie d’airbag très fiable du pionnier ABS, et qui a valu à The North Face un Ispo Award 2015... L’ABS Modulator pèse 2 kg. ABS Modulator : 700 €

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K. Jornet

Les mille et une traces de

Vivian Bruchez

À 29 ans, le natif de la vallée de Chamonix est un créatif du ski hors-piste. Une passion qui le pousse à ouvrir des lignes inédites.

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RENCONTRE

Fils de moniteurs, ancien slalomeur, guide et caméraman sur les pas de Kilian Jornet, ce Chamoniard de 29 ans se distingue par ses premières, les dernières lignes ouvertes dans le Mont-Blanc. Jusqu’à 60 degrés, là où la neige tient à peine, ce skieur du ciel explore les ultimes recoins de massif, alliant plaisir de la descente et reconnaissance à la montée. Par Antoine Chandellier.

E

Entre les piquets et les faces nord, il est un vaste champ d’expression que Vivian Bruchez explore avec sagacité. Skieur du ciel, il l’est, mais n’allez pas croire qu’il passe sa vie en équilibre dans les pentes raides, corniches et autres “balcons avec vue sur le vide” (sic). On connaît ses exploits extrêmes, mais cet ancien compétiteur est avant tout un pédagogue. Guide à la Compagnie de Chamonix, Bruchez aime aussi monter, sauter ou tout simplement glisser avec vélocité dans des combes voluptueuses. Il est un éveilleur qui sait se mettre à la portée de ses élèves. “Mes clients m’apprennent aussi beaucoup. Jusqu’à il n’y pas si longtemps je n’étais pas beaucoup sorti de ma vallée.” Entraîneur au club d’Argentière, l’un des plus vieux de France, ce fils de moniteur a la neige plaquée à son ADN. Et ses ouailles le suivent hors des pistes balisées où il leur inculque la glisse en montagne, la vraie. Au Tour, sur le stade de slalom “Maxime Belleville”, un ami guide mort dans la vallée Blanche, il faut le voir coacher les jeunes de ce club atypique, où bivouacs et sorties en rando chassent la pensée unique. “Ici on forme des skieurs avant des compétiteurs.” Et de faire le parallèle entre la technique du slalomeur et celle du skieur de neige vierge. “Même indépendance de jambes et même orientation du haut du corps.” FREERANDO MAG 35

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RENCONTRE DE LA PISTE AU “BON RAIDE” Jeune skieur de FIS, Vivian ouvrait l’épreuve du Kandahar, célèbre étape chamoniarde de Coupe du monde de ski alpin, et déjà son regard prenait de la hauteur. En 2006, sur la Verte des Houches, son chrono le met dans les 30 premiers, devant un champion olympique que l’on ne nommera pas. Quatre ans auparavant, il skiait déjà sa première pente raide à l’aiguille du Mesure, dans les aiguilles Rouges, avec le maître du genre : Anselme Baud. Sa formation de guide et son expérience à “ruler” dans les moindres recoins du Mont-Blanc l’aident à glisser sur les traces des anciens, Tardivel ou Vallençant. En 2011, il effectue la première à skis de la traversée des aiguilles de Chamonix par la face nord du Plan et le couloir Contamine à l’aiguille de Blaitière. L’année suivante, c’est l’éperon Migot au Chardonnet (3 824 m). 2013, année faste puisqu’il skie l’arête Kuffner au mont Maudit (4 463 m) dont le passage de l’Androsace donne des frayeurs aux alpinistes à la montée avec crampons et piolets. Autre sommet mythique qui marque les grands alpinistes : l’aiguille Verte (4 122 m). Avec son ami le guide et cinéaste Sébastien Montaz, Vivian y ouvre la ligne en Z en face nord. À l’image d’un Pierre Tardivel, il a l’œil pour repérer des lignes que l’on croyait impossibles, telle l’Allumette aux Flammes de pierres sous les Drus ou cette pente nord-ouest du mont Maudit l’été dernier, sous la pointe Durier. A. Chandellier / Le Dauphiné Libéré

“STIMULER L’INNOVATION” Athlète Dynastar, Bruchez incarne la synthèse entre freeride et ski alpinisme. Bref, qu’est-ce donc si ce n’est la définition du freerando ? “C’est un vrai argument marketing, qui recouvre finalement tous les champs d’expression de la rando. Le freerando stimule l’innovation et aujourd’hui il est plus facile de skier dans toutes les neiges.” À le voir dévaler les couloirs des Posettes, qui débouchent sur son chalet de Vallorcine, enquillant les 360, qui sur une corniche, qui entre deux bosses, qui entre trois souches à la sortie de la forêt, on mesure combien ce skieur-là excelle dans le mélange des genres. Biches et sangliers ne sont même pas effrayés tant il semble faire corps avec le relief. À 29 ans, l’ancien slalomeur explore les dernières lignes perchées entre arêtes du vertige et barres rocheuses où seuls les alpinistes s’aventurent. Avec la légèreté de l’ultra-traileur espagnol Jornet, qu’il accompagne dans sa course sur les plus hauts sommets du monde. À l’œil nu, Vivian repère ces passages où, si les spatules passent, le skieur maître se glissera. Entre le ski et l’alpinisme, il ne s’est jamais résolu à choisir. Au comité du Mont-Blanc, ado, il bouffait du piquet. “Mais j’avais trop envie de parcourir la montagne.” Et de s’échapper des stades de neige à l’aube de ses 20 ans. “À skis, là où les meilleurs sortent la corde ou le piolet, il est capable de trouver un passage en friction sur le caillou ou de sauter. Vivian, c’est l’antihéros, il ne se prend jamais au sérieux”, assure le réalisateur Sébastien Montaz qui l’a mis en lumière dans le film “T’es pas bien là ?”.

FREERANDO ET TRAIL, MÊME COMBAT ?

Ci-dessus : Vivian Bruchez est un skieur complet dont les domaines d’expression vont des stades de slalom aux pentes les plus raides. Ci-contre : “Ce qui me plaît c’est d’être créatif, inventer de nouvelles lignes”, confesse Vivian Bruchez.

K. Jornet

On peut faire le parallèle entre sa démarche et celle de son ami Jornet, en trail. Tous deux sont à leur discipline ce que la haute couture est à la couture. Ils font bouger les lignes et évoluer les mentalités, le matériel, la technique au bénéfice du grand public. “Le trail est une nouvelle forme d’éveil populaire à la montagne.” Et la freerando serait de la même veine. À ceux qui disent qu’il prend trop de risque, Vivian nuance : lui aussi, parfois, a peur. De l’avalanche, des fragilités du manteau et de la poudreuse. La pente ? Il met en avant son sens de l’itinéraire. Et se branche en mode concentration quand l’exposition se fait sérieuse et la chute impardonnable. “Dans une pente à 45° sur 100 mètres, bordée de barres, tu ne peux pas skier cool”, assure celui qui encourage tout skieur hors-piste à “bien se connaître techniquement”. Bruchez n’est pas obsédé par cette frontière des 60 degrés, barrière de l’impossible. “Ce qui me plaît c’est d’être créatif, inventer de nouvelles lignes.” Et que les autres les répètent. Il skie depuis qu’il a trois ans et a été à bonne école. Vivian se réfère aux anciens et à leur bon sens. Il est d’Argentière, le haut de la vallée de Chamonix. Pour lui ce bassin glaciaire accessible depuis les Grands Montets est le terrain de jeu idéal. “On peut monter sans trop de dénivelé vers le col d’Argentière ou le Tour noir. Personnellement, j’aime bien basculer côté suisse et la Fouly, c’est encore pas trop raide”, confie ce garçon fier de ses racines, plantées dans ce décor depuis 1680.

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DÉCRYPTAGE

L’art et la manière de bien remplir son

sac à dos

En freerando, les grammes comptent, alors comment organiser et optimiser son sac ? Deux experts, Antoine Lafoux, chef de produit Millet et Pierre Henno, chef de produit Arva, nous ont apporté leur éclairage. PAR SANDRA STAVO-DEBAUGE.

> DE QUOI AI-JE RÉELLEMENT BESOIN ? Le premier conseil est naturellement de bien sélectionner le matériel essentiel à la pratique (cf. “Dans le sac de Pierre Tardivel”). Le choix du volume du sac est donc très important car plus le volume sera gros et plus la tentation de le remplir avec du matériel inutile sera forte… Un sac léger permet de réduire la fatigue sur des sorties longues, d’évoluer rapidement en montagne et surtout de ne pas déséquilibrer le skieur lors des conversions ou des passages plus raides. Pour une sortie à la journée, 30 litres suffisent, pour une sortie couloir, 45 L ne sont pas de trop, pour plusieurs jours, il faudra aller au-delà de 40 L.

> DANS QUEL ORDRE ? Préparer son sac la veille est plus sage. Le but est d’organiser son sac en fonction du besoin d’accessibilité. Par exemple, pelle et sonde doivent être faciles et rapides à sortir en cas d’urgence. En général, les sacs conçus pour le ski de rando ont un compartiment spécifique. On placera en premier au fond du sac la nourriture qui ne requiert pas un besoin immédiat d’accessibilité, de préférence contre le dos pour une bonne répartition du poids. Viennent ensuite les vêtements, la pharmacie avec une couverture de survie et un kit de réparation pour les peaux et les fixations (colles, tournevis). Un rouleau de “duck tape” que l’on déroule autour du bâton peut s’avérer parfois utile. Le petit matériel d’orientation (carte, topo, GPS…), la crème solaire, un masque pour la descente, des lunettes de soleil, ainsi que le téléphone ou la radio se placent généralement sur le haut du sac. La poche ceinture à portée de main est très pratique pour accéder aux éléments dont on a souvent besoin comme le stick lèvre ou la barre énergétique. Évitez de mettre les peaux et les couteaux au fond du sac !

> 5 ASTUCES À CONNAÎTRE 1. Mettre les éléments lourds comme l’eau contre le dos, le poids du sac sera mieux réparti.

2. Pour une bonne répartition de charge, une bretelle ne doit pas appuyer plus qu’une autre : toutes les affaires doivent être bien équilibrées et bien centrées pour ne pas vous déséquilibrer dans la pratique. 3. Tenir compte de la forme du sac et des différentes poches pour utiliser tout l’espace disponible. 4. Pour garantir un bon confort de portage il faut éviter d’avoir des objets saillants qui vont déformer le dos du sac. 5. Une fois le sac rempli, essayez-le pour vérifier les conseils 1, 2 et 4 !

BIEN CHOISIR SON SAC Pour bien choisir son sac, il faut l’essayer ! Il ne devra pas gêner les mouvements du skieur ou snowboardeur, ni à la montée ni à la descente donc ne pas être trop large pour ne pas (trop) déborder du dos. Ceinture ventrale et sangle du torse bouclées, vérifiez qu’il repose bien sur les hanches et que les bretelles sont adaptées à votre morphologie (les sacs pour les femmes disposent de bretelles spécifiques). Certains sacs proposent deux options de portage des skis : sur les côtés et / ou en diagonal. L’avantage du portage diagonal est d’être plus maniable dans la pente quand on doit montrer à pied. Pour les splitboarders, il faut pouvoir mettre les skis sur les côtés du sac (attention à la largeur pour les skis issus d’une splitboard) et mettre son split version snow dans le dos. Un attache-bâtons est apprécié, tout comme un porte-piolet. On aime le système Millet (sur les sacs Neo et Matrix) qui permet de fixer le piolet avec la tête vers le haut ce qui est plus rapide et plus naturel à installer en tenant le piolet par la lame comme le font les guides. C’EST MIEUX SI LE SAC DISPOSE DE… > Une poche spéciale crampons pour dégager la face du sac et ne pas gêner l’accès à ses crampons quand les skis sont sur le sac. > Une ouverture dos pour accéder à l’intérieur du sac en posant la face du sac sur la neige ou quand on porte ses skis, ou une ouverture latérale. > Une poche spécifique pour les peaux et les couteaux.

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Casque double certification ski et escalade Salewa Vert FSM (160 €).

Crampons XL Nanotech semi-automatique (165 €) Camp.

Piolet Corsa Nanotech (145 €) Camp. Pelle (60 €) et sonde carbone 280 (85 €) Life Link Black Diamond.

Trousse de premiers secours (19 €) et couteaux (de 55 à 70 € selon les tailles) Dynafit.

Masque de Freerando Julbo Aerospace.

Mid-layer Mountain Hardwear Micro Thermostatic jacket, avec un ratio poids / chaleur et une compressibilité au top (140 €).

Sac Millet Matrix 30 (149,90 €).

Freeride Map, carte sur papier hydrofuge à l’échelle 1:25 0000, format 10 x 15 cm plié (19,50 €). Également dispo en format électronique. Barres énergétiques PowerBar Natural Energy Cereal (1,40 € l’unité, 33,60 € la boîte de 24).

DANS LE SAC DE PIERRE TARDIVEL Pour une rando à la journée, voilà ce que Pierre Tardivel, la légende du ski extrême reconverti avec passion dans le splitboard, emporte avec l’aide d’un sac à dos de 30 litres : bonnet + “Buff” (tour de cou) + lunettes (indice de protection 3 ou 4) + masque si poudre + crème solaire écran total + gants légers pour la montée en peaux + gants chauds (ou moufles) pour la descente + veste hardshell type Gore-Tex® très légère et très peu volumineuse + veste polaire légère et peu volumineuse + sousvêtements : 1 ou 2 suivant la température (dont au moins un que je garde sur moi) + pantalon : en principe chaud et étanche que je garde sur moi, mais j’aime bien aussi monter en peaux en collants, avec un surpantalon

Crème solaire écran total Tingerlaat Sunlimited SPF50 (14,50 €) visage et lèvres haute protection contre le soleil, le froid, le vent, résistant à la transpiration, à l’eau.

Lunettes Cébé Proguide développées avec le Syndicat des Guides de Montagne (de 79,99 à 109,99 € selon les verres, ici modèle présenté à 109,99 € avec verres photochromiques).

Gore-Tex® léger qui reste dans le sac à la montée + DVA (sur soi) avec pelle et sonde dans le sac + une couverture de survie + 1 paire de bâtons télescopiques pour le splitboard + peaux de phoque + couteaux larges spécial splits + une bouteille d’un litre et/ou un Thermos si températures extrêmes + Casse-croûte : pain-saucisson-rebloch’-fruits-sucreries + une carte IGN éventuellement + appareil photo + téléphone + micro tournevis dans la poche + multitools incluant tire-bouchon, pince, BTR, tournevis, couteau pour régler, resserrer, réparer + petits bouts de fil de fer. Si terrain glaciaire, ajouter : baudrier light + corde + broche à glace + poulies-bloqueurs + sangles pour mouflage. FREERANDO MAG 39

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GUIDE D’ACHAT ACCESSOIRES

JU L B O

AEROSPACE

Grosse nouveauté dans la gamme Julbo 2016 : le masque Aerospace, primé dès son lancement par un “Gold Award” au salon Ispo de Munich, a spécialement été conçu pour la pratique de la freerando. “Skis, chaussures de ski... tout s’adapte à cette nouvelle pratique de ski plus libre, sauf les masques, explique Nicolas Defude, chef produit chez Julbo. À l’heure actuelle, personne ne marche avec un masque car l’effort engendre de la buée. C’est pour répondre à ce problème que Julbo a créé le premier masque aussi à l’aise à la montée qu’à la descente.” Un système qui consiste à “déporter” l’écran pour laisser passer l’air à la montée puis le replaquer pour la descente. On a essayé et on veut bien l’adopter ! 179 à 189 €

C AMP

GECKO LIGHT RAINCOVER

Nouveauté Camp cette saison : des gants qui intègrent un parepluie Raincover (comme les sacs à dos) avec des coutures étanches et logés dans une petite poche sur le dos de la main. Malin pour les conditions humides et ventées ! Initialement imaginé pour les alpinistes, ce modèle convient très bien au ski de rando avec l’emploi d’un polyester résistant et imperméable, un rembourrage thermique hydrophobe et à haut pouvoir isolant (PrimaLoft ® 133 g/ m²) sur le dessus de la main et des renforts en cuir de vachette côté paume pour protéger les points assujettis à une forte usure. 75 €

L IG H T MY F IRE

MEALKIT 2.0

Après dix ans d’existence et près de 1,8 millions de pièces produites depuis 2005, le légendaires MealKit se refait une petite beauté pour mieux revenir. Il comprend toujours toutes les pièces nécessaires pour préparer et consommer votre repas : assiette / couvercle, bol / couvercle, deux boîtes “Snapbox” (170 et 260 ml), passoire / planche à découper, une Spork (combo fourchette-cuillère-couteau). Un kit complet pour les amoureux de pique-nique ! 24,95 €

B L AC K D IAMON D

VAPOR CARBON

Si pour vous le poids est un problème, optez pour ces bâtons Black D qui affichent seulement 310 grammes la paire. Fibre 100 % carbone, poignée avec grip inférieur et supérieur en mousse, rondelles 100 et 75 mm de diamètre. 120 € (existe en version “Compactor” [pliable en trois segments] : 130 €)

L EAT H ERMAN

SIGNAL

Si vous partez du principe qu’il peut toujours “se passer quelque chose”, ce couteau multifonctions doit faire partie de votre fond de sac. Il est équipé de tout le nécessaire pour survivre : lame de 6,9 cm, marteau, sifflet de sécurité puissant, affuteur de lame, tige ferrocerium pour faire du feu, deux pinces, coupe fil, scie, poinçon, ouvre boîtes, décapsuleur, mousqueton… Toutes les fonctionnalités sont verrouillables. Longueur fermé : 11,43 cm. Garantie 25 ans. 199,90 €

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GUIDE D’ACHAT ACCESSOIRES

F REERID E MAP On vous avait présenté les Freeride Maps l’an dernier, elles reviennent avec toujours plus de cartes et sont désormais consultables sur smartphones ! Les cartes restent le top pour la rando : échelle 1 : 25 000, elles indiquent les niveaux techniques, les réserves naturelles, l’exposition des pentes, les zones avalancheuses, les dénivelés... Elles sont imprimées sur du papier hydrofuge et résistent à l’eau et aux déchirures. Format : 10 x 15 cm pliées. Du côté du numérique, toutes les cartes disponibles sur téléphone via l’application Scout (1,99 € sur iPhone) qui permet de préparer ses sorties et de les charger sur smartphone mais également de consulter en temps réel, via le GPS du téléphone, sa position par rapport au topo. Les données récoltées après la sortie peuvent être importées dans le logiciel Tour Explorer pour être décryptées et sauvegardées. Infos et cartes disponibles : www.freeride-map.com/en/ 19,50 € la carte

ST AN L EY

THERMOS 750 ML

Un bon vieux classique de la rando à papa : le thermos Stanley garde les liquides au chaud (ou au froid) pendant 20 heures. En acier inoxydable, il ne rouille pas. 37,45 € (existe en 500 ml à 33,95 €)

L IF E ST RAW

PERSONAL

Fortement engagée sur les zones de guerre pour venir en aide aux populations, la marque Life Straw est spécialisée dans les systèmes de filtration de l’eau pour rendre n’importe quelle eau contaminée microbiologiquement en eau potable. Le principe (écoresponsable) de cette “paille” est on ne peut plus simple : il suffit d’aspirer et de souffler dedans pour chasser l’eau lorsqu’on a fini de boire (à partir d’un récipient ou directement à la source). Attention : cela ne fonctionne pas pour l’eau de mer ou une eau chimiquement contaminée. Microfiltration par fibreuses creuses, sans agents chimiques. Capacité de filtrage : 99,9999 % des bactéries et 99,9 % des kystes protozoaires qui provoquent les maladies habituellement transmises par l’eau. Durée d’utilisation : 1 000 litres. Poids : 57 g. Infos : www.vestergaard.com/our-products/lifestraw 26,95 €

AN EN A

DVD “NEIGE ET AVALANCHES”

C’est un best-seller de la boutique de l’Anena (Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches) : le DVD “Neige et avalanches”, commercialisé l’an dernier, est un vrai support pédagogique, riche et bien réalisé pour la prévention des risques liés aux avalanches. L’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) l’utilise en complément de ses cours pour former les moniteurs de skis. Contient deux DVD avec quatre heures de vidéos pour tout savoir de la nivologie, des avalanches, la gestion du risque… Infos : boutique.anena.org/ 30 €

P ET Z L

TIKKA RXP

Le spécialiste de l’éclairage “mains libres” présente une nouvelle version de son modèle Tikka équipé de la technologie “Reactive Lighting”. Bien pratique pour économiser de la batterie, la lampe adapte la taille et la puissance du faisceau automatiquement grâce à un capteur de luminosité. Pour pousser l’expérience encore plus loin, vous pouvez optimiser les performances de la Tikka via un logiciel. Capacité d’éclairage : de 25 à 215 lumens (boost). Autonomie : 10 heures à 45 lumens, 2 h 30 à 150 lumens en éclairage constant. Équipé d’un mode lumière rouge. Rechargeable par prise USB. 79,90 €

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ELEVATE YOUR SENSATIONS !

L

e millésime 2016 est riche en nouveautés chez Zag : les gammes freerando et randonnée sont totalement revisitées avec des nouveaux shapes, des nouvelles constructions et surtout des nouveaux poids pour encore plus de légèreté et une skiabilité toujours améliorée. Vous l’aurez compris, des skis spécialement conçus pour tous ceux qui aiment prendre de la hauteur et descendre fort, comme nos deux riders Luighi Rottier et Tim Vanhoutteghem qui vous proposent chacun un itinéraire à découvrir pour vous évader. Climb high or stay home…

> S’assurer des bonnes conditions météo afin d’avoir le temps suffisant pour parcourir l’itinéraire. > S’informer sur les conditions d’enneigement auprès du service des pistes, du bureau des guides ou sur internet. > S’informer du Bulletin sur les risques d’avalanches (BRA) local et s’assurer que la sortie projetée ne présente pas de risque de départ d’avalanche ou de risque de dévissage en cas de neige dure (Météo France). > S’assurer que chaque skieur du groupe dispose du niveau technique, d’une condition physique suffisante et du matériel nécessaire. > Être en mesure de faire face de façon autonome à un secours (accident où avalanche). > Disposer d’un DVA, d’une pelle et d’une sonde à neige et être entraîné à la recherche et au secours de victimes en avalanches. Une consigne valable pour chacun des membres du groupe. > Disposer de moyens d’alerter les secours (téléphone mobile ou radio s’il n’y a pas de réseau).

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P. Arpin

AVANT DE PARTIR

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LE MT VALEZAN [LA ROSIÈRE] DÉPART : col de la Traversette 2 387 m. DÉNIVELÉ + : 504 m. DÉNIVELÉ - : 660 m par la face Nord. DIFFICULTÉS : PD / BS. ENGAGEMENT : assez engagé. CARTE IGN : 3532 ET. LUIGHI ROTTIER

Freerider et moniteur de ski à La Rosière, on peut retrouver Luighi dans les quatre coins des Alpes sur une compétition de freeride, dans sa veste de moniteur de ski ou simplement en train de s’éclater avec ses amis. Note préalable : “Je conseil de repérer la descente avant d’entamer la randonnée, celle-ci est visible depuis le domaine skiable (téléski des Bellecombes).” “La rando du Mont Valezan est LA classique de la Rosière. Une approche sans difficulté particulière qui offre une descente face Nord de qualité donnant sur le col du Petit Saint Bernard. Si ce topo s’attarde sur la descente en face nord, il existe aussi deux autres possibilités : par la face sud qui donne sur la combe des Moulins et par la face nordouest qui emprunte le vallon de Bella Valleta et qui descend jusqu’en Italie à La Thuile. Depuis le domaine skiable de La Rosière il faut se rendre au col de la Traversette qui se situe en haut du TSD du Fort. Depuis ce point le Mt Valezan est la montagne culminante

QUI SE RESSEMBLE S’ASSEMBLE Pour bien s’équiper il faut bien se connaître, déterminer ses envies et ses projets. Acquérir des skis n’est pas une mince affaire : on veut de la qualité, de la performance, du confort, de l’accroche. Un ski pour faire parler la poudre, pour tailler dans les pentes raides, pour glisser sur de longs dénivelés ou se glisser sur de courtes approches… Grâce à ses deux gammes de randonnée et de freerando, ZAG SKIS s’applique à vous proposer toutes les alternatives possibles avec l’assurance d’un développement de qualité élaboré dans nos bureaux chamoniards ainsi que l’utilisation des meilleurs matériaux. Il ne vous reste plus qu’à choisir le ski qui vous ressemble...

ADRET Parfait pour les longues randonnées, c’est un bon substitut au matériel de compétition de ski alpinisme si vous cherchez des skis à moins d’un kilo avec une meilleure stabilité. Largeur au patin : - de 85 mm. Tailles disponible : 162, 170 et 177 cm.

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DR

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

NE. Il ne reste plus qu’à monter ! Prenez l’arête des Trois Bosses à l’Est du col de la Traversette. Une fois passé, il faut engager une petite traversée de 200 m sous les barres rocheuses pour arriver en dessous du Bec de l’Âne. Depuis ce point il faut rejoindre le Bec de l’Âne en évitant les rocher et à l’aide de quelques conversions. Une fois au Bec il ne reste plus qu’à suivre l’arête en direction du Mt Valezan. Au sommet vous retrouverez une croix et un panorama exceptionnel sur la Haute Tarentaise, le massif du Mt Blanc et du Val d’Aoste. Après quelques photos et une gorgée de genépi vous pouvez enfin entamer la descente ! Pour la face Nord, il faut prendre ses précautions au départ parce qu’il peut y avoir par endroits une corniche et quelques rochers. Ensuite il suffit de se faire plaisir dans cette pente assez soutenue de 35 / 40°, en godille pour ceux qui préfère rentabiliser au mieux la descente : c’est « la pente aux 100 virages » selon les anciens ! Personnellement, j’y vais en grandes courbes pour profiter au mieux de l’espace offert. Arrivé en bas de la face il suffit de se laisser glisser dans la combe jusqu’au télésiège de Chardonnay.” LE SKI QU’IL NOUS RECOMMANDE :

“J’aime prendre les Bakan pour cet itinéraire car la montée est assez courte et, comme toute bonne face nord qui se respecte, la neige est souvent fraîche. Avec les Bakan je suis sûr d’en profiter à fond !” INFOS PRATIQUES :

Météo et Bulletin des risques d’avalanches : 08 99 71 02 73. www.meteofrance.com Office de tourisme : www.larosiere.net Secours : 04 79 40 12 02 ou 112.

ADRET XL LADY Idéal pour les randonneuses qui exigent un ski ultra-light à moins d’un kilo, polyvalent et confortable. Largeur au patin : entre 85 et 87 mm. Tailles disponibles : 156, 163 et 169 cm.

ADRET XL Il est fait pour vous si vous recherchez un ski de randonnée “poids-plume” ultra polyvalent. Largeur au patin : entre 85 et 87 mm. Tailles disponibles : 169, 174 et 182 cm.

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COULOIR S – FACE NORD DE BELLECÔTE [LA PLAGNE] DÉPART : télésiège du Glacier. DÉNIVELÉ + : 500 m. DÉNIVELÉ - : 1 800 m. DIFFICULTÉS : PD / EBS. ENGAGEMENT : engagé. CARTE IGN : Top 25 3532 ET. TIM VANHOUTTEGHEM

Skieur Belge établi à la Plagne. Amoureux de freerando et de pente raide combiné avec de l’alpi. Sa journée idéale ? “Chercher des faces et couloirs vierges, monter avec mes peaux et mon piolet puis descendre en faisant des grosses courbes dans la pente raide !” “Voici une magnifique variante des gros couloirs connus (Pepin-Pianiste) dans la Face nord de Bellecôte qui ne se skie pas souvent, donc pas difficile d’y faire la première trace... Sur la montée vous avez une vue magnifique sur la Vanoise, le Grand Paradis et le Mont Pourri. Cet itinéraire demande un très bon niveau technique, le skieur doit savoir évoluer dans des pentes de 40-45°. De l’arrivée du télésiège, remonter le haut du glacier de la Chiaupe, en traversant vers la

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

gauche, jusqu’au pied d’un petit couloir qui conduit à la crête descendant du sommet de Bellecôte (il est aussi possible de gravir l’arête qui borde la rive gauche du glacier en prenant droit au-dessus de l’arrivée du télésiège jusqu’à son sommet). Du petit col, rejoindre le glacier du Cul du Nant. De là, descendez un peu et traversez vers le Glacier du midi de Bellecôte direction Est en gardant votre altitude (-/+ 2 850 m). Vous arrivez devant une bande rocheuse où vous montez le couloir en face de vous – couloir qui se monte plus facilement à pied – pour arriver au glacier des Pichères. Remettez les peaux et montez direction Nord jusqu’à la crête qui sépare la face nord de Bellecôte et le glacier des Picherès. Vous arrivez jusqu’à un replat qui se trouve vers 3 200 m. L’entrée du couloir S se trouve à votre droite. Au début c’est une face plutôt ouverte à 45° qui s’adoucie à 40° dans le couloir. Une fois en bas de la face, prenez le chemin à droite du ruisseau pour arriver aux Lanches. De là vous avez une navette gratuite direction Peisey-Nancroix, prenez le télébenne de Lonzagne puis le Vanoise Express pour le retour à la Plagne.” LE SKI QU’IL NOUS RECOMMANDE :

“Je prends l’Ubac XL pour cet itinéraire de freerando car la montée n’est pas trop longue et le couloir bien ouvert. Ce ski permet d’avoir une bonne accroche en pente raide et une bonne portance dans la poudreuse pour skier en grandes courbes. Du couloir à la grande face ouverte en bas, l’Ubac XL fait un travail remarquable !” INFOS PRATIQUES :

Météo et Bulletin des risques d’avalanches : 08 99 71 02 73. www.meteofrance.com Office de tourisme : www.la-plagne.com Secours : Tél. 04 79 05 01 10 ou 112.

UBAC LADY Notre best-seller a enfin sa version au féminin ! C’est le compromis idéal pour les randonneuses qui veulent un ski léger à la montée et large à la descente pour plus de confort et de performance à la descente. Largeur au patin : entre 93 et 95 mm. Tailles disponibles : 158, 164 et 169 cm.

UBAC XL Grand-frère de l’Ubac, l’Ubac XL est conçu pour les randonneurs en quête d’un ski puissant et plus rigide pour de meilleures performances en descente. Largeur au patin : entre 102 et 106 mm. Tailles disponibles : 176, 183 et 188 cm.

UBAC Notre best-seller ! Vous privilégiez autant la montée que la descente ? Avec l’Ubac vous bénéficiez du compromis idéal : un ski léger qui sera très confortable et performant sur tous types de neige. Largeur au patin : entre 94 et 96 mm. Tailles disponibles : 169, 174, 178 et 184 cm.

BAKAN Si vous faites de la randonnée dans le but ultime de trouver de l’or blanc bien frais, c’est la Bakan qu’il vous faudra choisir ! Largeur au patin : entre 112 et 114 mm. Tailles disponibles : 176 et 184 cm.

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D. Ferrer / Dynastar

FOCUS

CONCEPTION D’UN SKI, MODE D’EMPLOI Voilà schématiquement les étapes de la création d’un modèle chez Dynastar : • Définition du besoin client par le service marketing. • Élaboration du cahier des charges. • Définition des skis et des premiers prototypes (jusqu’à 20 prototypes différents). • Définition d’un prototype “validé”. • Lancement de l’outillage pour la production. • Production de préséries. • Pré intro : mise à disposition sur neige des produits avec un an d’avance pour les différents salons professionnels, la presse, etc. • Production : cette étape se fait après les ultimes réglages ayant pour but de corriger les derniers “bugs” observés sur les préséries.

SALOMON A PRIS SON TEMPS Absente remarquée du marché de la freerando jusqu’ici, la marque annécienne Salomon arrive en force cet hiver avec une gamme de produits complète (skis, chaussures, fixations, peaux, textile accessoires). “Avec Dynafit, Salomon devient la deuxième marque à proposer des skis, des fixations et des chaussures”, énonce Romain Raisson de chez Salomon. L’équipementier a pris le temps de mûrir son offre pour ne pas arriver à l’arrache sur ce marché devenu si concurrentiel. “Le projet de chaussure est né en 2012”, confirme Romain Raisson. Les produits de cette gamme MTN ont tous été développés par les athlètes de la marque dans le plus grand secret (avec quelques photos habilement postées sur les réseaux sociaux de temps à autre pour aiguiser les appétits). Pour la petite histoire, Salomon avait déjà produit des skis de rando mais cela datait des années 90. Cette fois-ci, tout a été développé à Metz-Tessy dans les murs de l’Annecy Design Center, un lieu où la marque peut produire des petites séries et qui peut concevoir ses futurs produits indépendamment de tout lien avec le cousin Atomic (les deux marques font partie du groupe Amer Sports). Cette nouvelle gamme, baptisée MTN, a été construite autour de trois profils de skieurs (Endurance Tourer, Adventure Tourer et Freeride Tourer), correspondant au ski-alpinisme – avec l’Espagnol Kilian Jornet comme ambassadeur de luxe – à la rando et à la freerando. “À chaque consommateur, une réponse produit.”

48 FREERANDO MAG

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FOCUS

Mythic :

dans les coulisses d’une renaissance

Quelque part entre rando et all mountain, marketing et industrie, comment nait un ski de freerando ? En nous appuyant sur l’exemple de la renaissance du Mythic chez Dynastar, nous avons cherché à comprendre comment se conçoit un ski. Bienvenue en coulisses… Par Jonathan Gaillard.

“Sans marché, pas de produit” : postulat de base signé Franz Marsan. Pour le responsable marketing et team manager Freeski chez Rossignol et Dynastar (les deux marques font partie du même groupe), la naissance de la freerando “vient simplement des freeriders qui se sont mis à la rando”. Des freeriders poussés par le besoin de nouvelles pentes à défricher notamment pour alimenter les productions vidéos qui grouillent sur le web. Ou tout simplement pour le freerider du dimanche, de faire sa trace. Avec un facteur technique incontournable pour ce marché : la légèreté du matériel. On savait faire des skis légers auparavant, mais pas des skis à la fois larges, légers et performants… “Tu peux toujours faire bouger les lignes du ski, il y a plein de combinaisons possibles. Ça fait 100 ans qu’on fait du ski avec du bois et il y a toujours beaucoup de choses à faire évoluer”, s’emballe Franz pour expliquer le renouveau du Mythic, best-seller de la marque dans le segment de la rando au début des années 2010.

“UN SKI DE FREERANDO OBÉIT À UN CAHIER DES CHARGES TRÈS EXIGEANT QUI TIENT PLUS DE L’ALPIN QUE DE LA RANDO” Présenté comme un croisement entre un Pierra Menta (ski alpinisme) pour l’utilisation de ses matières composites et un Cham 2.0 (all mountain) pour sa géométrie, le Mythic 2016 affiche un poids de 1 400 g par ski malgré une silhouette généreuse. “Un ski de freerando obéit à un cahier des charges très exigeant qui tient plus de l’alpin que de la rando”, précise Franz Marsan. En 2011, le Mythic – alors dénommé Mythic Light – était pour ainsi dire un des premiers skis de rando large avec 89 mm au patin. Cinq hivers plus tard, il revient avec un rayon plus court (15 mètres pour l’actuel contre 21 m pour le 2011) et surtout quelques millimètres de largeur en plus, l’actuel faisant 97 mm au patin. Presque plus rien de commun entre les deux ! Dès lors, comment situer ce ski sur le marché ? “Le Mythic, on veut le vendre à des free-randonneurs mais pas que. Sa légèreté et sa géométrie en font aussi un all mountain haut de gamme que l’on peut tout à fait monter avec des fixations alpines classiques.” Un all mountain qui s’affiche à près de 850 € sans fixations. Pour Dynastar, qui communique sur le poids du produit avant tout, l’intérêt est de se

démarquer sur ce marché devenu très concurrentiel et très fermé. “Soyons « mainstream » (grand public), ne fermons pas le produit dans une catégorie. Pour nous, il ne s’agit pas de faire une communication uniquement axée sur la rando.” Le Mythic deviendra-t-il le ski ultime ? À défaut de le savoir, on peut juste signaler qu’il va dans le bons sens de la marche puisque de nombreuses marques, à commencer par Dynastar qui a fait disparaître ses modèles “High Mountain”, fusionnent les catégories freeride et freerando.

AU DÉBUT FUT LE MARKETING… Avant d’en arriver là, le processus de réflexion obéit à certaines règles. “C’est au sein du service marketing que l’on élabore le cahier des charges pour le service recherche et développement. On imagine toute l’histoire qui va aller autour du produit”, confesse Franz Marsan. “Ensuite, il faut savoir où l’on en est, intervient Jean-André Kruajitch, responsable évaluation terrain pour le groupe RossignolDynastar. C’est pourquoi nous faisons des « benchmark » (études de marché), il nous faut des références.” Lui représente l’autre facette de la conception d’un ski, celle du terrain et des essais de prototypes (lire notre encadré “Conception d’un ski, mode d’emploi”). “Entre Rossignol et Dynastar, on a deux signatures bien distinctes. Dynastar, c’est l’accessibilité ET la technicité”, détaille-t-il. Il doit veiller en permanence à ce que les deux entités respectent chacune leur ADN une fois mis en action sur la neige. En aucun cas le produit ne doit trahir la “signature”. Dans cette cellule test, ils sont deux permanents et s’appuient sur une vingtaine de collaborateurs occasionnels. En moyenne, pour valider un prototype de ski, il faut en développer et tester vingt. Sur une année, les chiffres donnent le tournis : “entre 1 000 et 2 000 paires testées” et des essais qui représentent surtout “150 jours de ski par an pour dix développements différents”. Ça vous fait rêver ? “80 % des skis que l’on teste sont mauvais !”, relativise en plaisantant JeanAndré Kruajitch qui a également la casquette de “routier” avec 50 000 km par an enquillés sur les routes d’Europe. En tout, entre la définition du cahier des charges et le début de la production d’un ski, neuf à douze mois sont nécessaires. Une période de gestation intensive pour transformer l’essai et faire d’un beau concept sur papier, un bon ski. FREERANDO MAG 49

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TESTS SKIS 2016

43 modèles au banc d’essai Cette année, nous avons pris la direction de Chamonix pour nos tests. Au pied du mont Blanc, dans la “mecque” de l’alpinisme, nous avons essayé 43 skis aux Grands Montets pour vous aider à y voir plus clair parmi l’offre existante. Votre future paire de skis vous attend sans aucun doute dans les pages qui suivent ! Par Jonathan Gaillard - Photos Alexis Boichard / Agence Zoom.

50 FREERANDO MAG

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TESTS SKIS 2016

Le casting NOUS AVONS DÉLIBÉREMENT FORMÉ UNE ÉQUIPE DE TESTEURS mêlant à la fois des spécialistes du ski – des moniteurs de l’ESF – et des spécialistes de l’alpinisme – des guides de haute montagne – pour avoir leurs points de vues respectifs.

JONATHAN FÉLISAZ 29 ans. Ex membre de l’équipe de France de combiné nordique, ce natif d’Argentière à participé aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010 avant de devenir guide de haute montagne.

REMERCIEMENTS

NICOLAS ANTHONIOZ 33 ans. Moniteur à l’ESF des Gets. Quadruple vainqueur du Derby de la Meije en ski, détenteur du record de la descente du mont Blanc en 32 minutes : rien ne lui résiste ! Même pas le double burger de la Brasserie des Marmottons.

PHILIPPE BATOUX 44 ans. Professeur à l’Ensa, guide de haute montagne, alpiniste reconnu et renommé avec une liste de réalisations en escalade, ski, alpinisme et cascade de glace aussi longue qu’une saison sans neige !

YANNICK BOUCHERAND 42 ans. Professeur à l’Ensa et moniteur à l’ESF de l’Alpe d’Huez. Spécialisé dans la formation du ski hors-piste, Yannick est également chargé de mission internationale à l’Ensa. Un grand passionné de ski sans qui ces tests n’auraient pas été les mêmes !

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Un grand merci à l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) pour leur soutien et leur collaboration et particulièrement à Nicolas Sauvage, chef du département ski de cette vénérable institution chamoniarde (lire à ce propos notre sujet page 20). Merci également à Jeff, responsable de l’atelier, à Philippe Dupuy, Gigi et Viviane de l’accueil pour leur patience ainsi qu’à Yannick Boucherand pour son investissement et à nos testeurs de choc Philippe Batoux, Emmanuel MarchandArvier, Jonathan Félisaz, Nicolas Anthonioz, Jiri Mateju et Bruno Sourzac. Merci à l’Office de tourisme de Chamonix Mont-Blanc pour leur sens de l’accueil ainsi qu’à la charmante équipe du non moins charmant hôtel La Chaumière sur la route des Gaillands. Merci également au personnel des remontées mécaniques des Grands Montets pour nous avoir prété cette salvatrice douille de 8. Un grand merci à Corentin Durand et Clément Raynaud, étudiants à l’Université de Savoie, pour leur précieuse pluvalue. Que serions-nous sans l’aide des Jurassiens de Julbo, toujours prêts à protéger nos yeux des méchants rayons UV ? Sans doute pas grand-chose… Merci à la Brasserie des Marmottons au pied des Grands Montets pour son accueil et pour servir des burgers jusqu’à point d’heure !

EMMANUEL MARCHAND-ARVIER 34 ans. Professeur à l’Ensa, moniteur à l’ESF des Contamines-Montjoie. Un ex compétiteur complet qui pouvait s’aligner aussi bien en géant, qu’en slalom, en super-G ou en descente.

BRUNO SOURZAC 47 ans. Professeur à l’Ensa, guide de haute montagne notamment spécialisé dans l’alpinisme glaciaire.

JIRI MATEJU 47 ans. Ancien skieur tchèque désormais responsable de la formation des moniteurs de ski de son pays (Interski). De passage à l’Ensa au moment de nos tests dans le cadre d’une formation, nous l’avons convié à venir tester quelques modèles.

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TESTS SKIS 2016

Tests, mode d’emploi T ESTER DES SKIS DE RANDO impose de disposer d’un terrain varié mais permettant de faire des rotations assez courtes et de pouvoir compter sur de solides testeurs amateurs de matos. Grâce à notre partenariat avec l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa), nous avons eu les deux. L’organisme d’État, qui fête ses 70 ans d’existence, est chargé de la formation des moniteurs de skis, des guides de haute montagne et des pisteurs-secouristes. Une collaboration de premier choix !

Le choix des skis Les occasions de discuter avec les marques des modèles à tester ne manquent pas. Nous essayons de définir des modèles correspondant le plus possible au programme défini par nos deux catégories (touring 50 / 50 et freeriderando) et leurs critères techniques (le plus souvent limité à la largeur au patin et la taille).

Sur le terrain On ne va pas vous le cacher, le rythme est soutenu pour tester sur une même journée toutes les paires d’une même catégorie. Le but du jeu étant d’essayer chaque modèle dans des conditions similaires pour mieux les comparer. Pendant les tests sur le terrain, chaque testeur consigne sur papier ses sensations et note différents critères qui serviront notamment à créer les curseurs sur les fiche-tests du magazine.

Le débriefing Le débriefing, c’est le trait d’union entre le terrain et la rédaction. Un tour de table des testeurs est fait pour chaque modèle et animé par le rédacteur qui veille à obtenir tous les éléments pour réaliser les fiches présentées ici.

Poids des skis Les indications de poids sont basées sur les informations délivrées par les constructeurs et ne correspondent pas forcément à la taille testée. Une info à relativiser d’autant plus car elle ne comprend pas le poids des fixations, des vis, etc.

Les récompenses À la fin du débriefing, trois sortes de distinctions sont attribuées : POLYVALENCE Récompense les modèles les plus polyvalents de leur catégorie, aussi à l’aise en rando, en freeride que sur piste damée. Des skis à tout faire ! POIDS / PERFORMANCES Récompense les modèles offrant le meilleur rapport légèreté à la montée / performances à la descente. COUP DE CŒUR Comme son nom l’indique ! NB : selon les catégories, certaines palmes ont parfois été attribuées plusieurs fois.

La mesure du flex Afin de donner une info de plus à nos lecteurs, deux étudiants de l’Université de Savoie issus du Master Sciences Technologies Santé “Ergonomie des activités physiques, ingénierie et conception de produits” (lire ci-contre) ont mesuré le flex (ou la déformation des skis testés en flexion et non en torsion). Ils ont utilisé pour cela une méthode permettant de mesurer le flex des skis sur trois parties distinctes : la spatule, le patin, le talon et selon la norme international ISO 5902 avec un système de charges qui permet de déformer le ski. La charge au patin a été appliquée pour tous les skis au niveau du repère du centre de la fixation. La charge appliquée en spatule et talon était de 15 kg et celle appliquée au patin de 30 kg. Cette force, combinée à la déformation, est mesurée et permet d’obtenir la rigidité du ski exprimée en Newton par millimètres. Des valeurs traduites ici en couleurs (plus c’est foncé, plus c’est rigide ; plus c’est clair, plus c’est souple). Outre les différences de capacités techniques des skieurs et les différentes conditions de neige, le flex reste un élément important dans l’analyse du comportement d’une paire de ski : • les skis souples sont plus maniables et à l’inverse, les skis rigides nécessitent plus de puissance et de technique. • un ski souple absorbera moins les chocs et les vibrations ayant par conséquence une influence négative sur l’accroche et la précision du virage alors qu’un ski rigide vibre moins et garde son énergie pour la restituer et accélérer. • un ski rigide pardonne moins les erreurs techniques qu’avec un ski plus souple.

52 FREERANDO MAG

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TESTS SKIS 2016 L’UNIVERSITÉ DE SAVOIE À NOS CÔTÉS Issus du Master Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, spécialité “Ergonomie des activités physiques, ingénierie et conception de produits”, Corentin Durand et Clément Raynaud (notre photo) nous ont prêté main forte sur nos tests dans le cadre d’un partenariat mis en place il y a deux ans avec l’Université de Savoie et le Dr Frédérique Hintzy. Les compétences en analyses et expérimentations sur le pratiquant dans son environnement développées par le Dr Hintzy et des étudiants en master ont permis la mise en place de tests rigoureux, reproductibles et discriminants. Ces tests reposent sur un partenariat entre : • Le laboratoire LPE (Laboratoire de Physiologie de l’Exercice) de l’Université Savoie Mont blanc – au sein duquel Frédérique Hintzy est enseignant chercheur – dont une des thématiques est justement l’interface homme / matériel et homme / environnement. • La formation master EAPICP (Ergonomie des Activités Physiques, Ingénierie et Conception de Produits) de l’Université Savoie Mont blanc, formant des ingénieurs – ergonomes cadres capables de concevoir, développer, tester des équipements de sports, loisirs, santé et travail.

NOUVEAUTÉ : L’INDICE DE CONFIANCE Dans le cadre du partenariat avec l’Université de Savoie, nous faisons figurer sur chaque fiche test un indice de confiance calculé par nos deux stagiaires étudiants. Un peu comme sur les bulletins météo, le principe est d’évaluer si le résultat de chaque test est unanime ou non. Il se présente sur la forme d’une note de 1 à 5 et peut se résumer ainsi : • De 4 à 5 : les testeurs ont en majorité tous été d’accord sur la notation de ce ski, vous pouvez faire confiance à nos conclusions. • De 2 à 4 : les testeurs n’ont pas été unanimes dans l’appréciation, se faire sa propre idée pour compléter le test. • De 1 à 2 : les différences de notations sont beaucoup trop grandes entre les testeurs, il faut impérativement vous faire votre propre avis.

FREERANDO MAG 53

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TESTS SKIS 2016

Touring (50/50) La catégorie : skis de freerando mesurant de 85 à 99 mm au patin avec une taille comprise entre 175 et 180 cm (en moyenne). C’est la catégorie la plus adaptée à nos montagnes où l’on rencontre beaucoup de terrains différents et pouvant être utilisés sur des sorties avec plus de 1 000 mètres de dénivelé positif. Ce sont des modèles intermédiaires entre les skis de rando “classiques”, plus étroits et plus légers, et les skis de freeride-rando, plus larges et plus lourds. Place à la polyvalence ! 54 FREERANDO MAG

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A. Boichard / Agence Zoom

ATOMIC BACKLAND 85_176

449€ sans fixations Indice de confiance du test : 4,5 / 5 Maniabilité Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance Déjaugeage

NC

85

Comme Salomon, Atomic arrive sur le marché de la rando avec une offre complète et aboutie allant des skis aux chaussures en passant par le textile et quelques accessoires. La nouvelle gamme Backland se décline en trois versions : 78 mm au patin, 85 mm et 95 mm. Ce Backland 85 s’adresse aux skieurs experts à la recherche d’un ski léger mais efficace. Pourvue d’une bonne accroche et d’une bonne stabilité, il ne craint pas la vitesse et on peut se permettre d’y aller sans risquer la sortie de route. À la fois assez maniable et accessible, son comportement général est équilibré. C’est un ski sain qui ne vous piègera pas et qui vous permettra également d’envisager de bons dénivelé à la montée vu son poids et sa maniabilité. Les + Performances. Stabilité. Maniabilité. Poids. Les - Performances en poudreuse limitées.

NC

Tailles dispos :

158, 164, 170, 176 et 182 cm. Rayon : 17 m (170). Poids d’un ski nu : 1 320 g (170). Testé avec : fixations à inserts Dynafit. Spatule Patin Talon Testeur : Bruno Sourzac.

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance : 4,5 / 5

FREERANDO MAG 55

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TESTS SKIS 2016 BLACK CROWS WS S

BLACK DIAMOND

BLIZZARD

DPS

CAMOX FREEBIRD_178.1

LINK 95_180

ZERO G 95_178

CASSIAR 95 TOUR 1_178

669€

600€

549€

999€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4.5 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

128

97

Déclinaison du modèle Camox (all mountain), cette version 2016 se voit désormais dotée d’un rocker en talon pour gagner en maniabilité. Adieu le talon plat ! Sur la neige, il en résulte un vrai changement en termes d’accessibilité et de maniabilité. Un ski tout public, facile et tolérant mais aussi réellement polyvalent. Attention toutefois à ne pas trop lui en mettre dans les spatules parce qu’il sature à partir d’une certaine vitesse et se met à taper, laissant de côté son caractère si agréable et son confort. Au niveau de la montée, il y a de quoi envisager de belles sorties avec un poids maîtrisé. Un modèle idéal pour le skieur de niveau moyen en quête de polyvalence, de tolérance et d’efficacité… Mais pas trop vite svp !

122

95

La marque US revoit une grosse partie de sa gamme rando backcountry cet hiver et nous saluons l’arrivée des Link (90, 95 et 105 mm au patin) et des Boundary (100, 107 et 115 mm au patin), ces derniers étant plus orientés freeride. Ces Link 95 sont assez exigeants et demandent de la technique pour virer / pivoter. Tout s’arrange lorsqu’on les entraîne dans des courbes assez longues avec de la vitesse mais attention, ils ne s’offrent pas au premier venu ! En montée, là encore, ils réclament des efforts. Testés en 180, on avait la sensation que les talons étaient interminables, ne facilitant pas les manœuvres et conversions. Un ski à réserver aux techniciens qui aiment les grands espaces.

116

85

Les + Comportement avec la vitesse. Déjaugeage.

Les + Confortable. Tolérant. Efficacité générale.

109

Beaucoup de nouveauté chez Blizzard avec la nouvelle gamme “Zero G” riche de cinq modèles : 78, 85, 95 et 108 mm. Au bout du bout, le Zero G Attack en 161 sera quant à lui destiné aux skieurs-alpinistes. Concernant ce 85, il se décline également en version dame mais seule la couleur semble changer (lignes de cotes, rayon et poids identique). Assez exigeant de prime abord, ce 85 donne la sensation d’un ski raide. Excellent sur neige dure, ses capacités en neige profonde restent assez limitées par rapport à la concurrence. C’est un ski qui a divisé notre équipe de testeurs, entre ceux qui l’ont trouvé accessible et les autres qui l’ont trouvé trop exigeant techniquement. Un ski au comportement toutefois assez homogène et polyvalent qui reste destiné aux bons skieurs.

Déjaugeage

129

95

Les - Un peu “fin” et technique à rider en petites courbes.

Les - Exigeant. 99.5

Fibre de carbone, fibre de verre, noyau balsa : tout dans la structure de ce DPS Cassiar Tour 1 est tourné vers la légèreté. Plutôt rassurant pour un ski de rando me direz-vous ! Version “light” du all mountain portant le même nom, il s’agit d’un ski assez facile d’accès qui a le mérite de mettre en confiance rapidement. Un peu mou et pataud dans ses évolutions, il devrait trouver son public chez les randonneurs de niveau intermédiaire en quête d’un ski facile et efficace. Les plus costauds devront en revanche choisir une autre monture puisqu’il a tendance à se déformer et manquer de stabilité. C’est un bon ski polyvalent, tout terrain, qui a le mérite d’être à la fois accessible et polyvalent. Les + Accessible. Polyvalent. Tout terrain.

Les + Accroche sur neige dure. Polyvalence.

Les - Maniabilité. Pas fait pour les débutants.

Les - Sature avec la vitesse. 114

Déjaugeage

Déjaugeage

116

Tailles dispos :

162.8, 171.4, 178.1 et 183.2 cm. Rayon : 18 m (178). Poids d’un ski nu : 1 575 g (171). Testé avec : fixations à inserts Plum Guide.

Tailles dispos :

164, 172, 180 et 188 cm. Rayon : 22 m (180). Poids d’un ski nu : 1 550 g. Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

164, 171, 178 et 185 cm. Rayon : 21 m (178). Poids d’un ski nu : 1 150 g (171). Testé avec : fixations à inserts Marker Kingpin.

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Testé avec :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Accessibilité : 4.5 / 5 Performance : 4.5 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 3,5 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 3,5 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 3 / 5

168 et 178 cm 18 m (178). 1 375 g. fixations à inserts Dynafit.

56 FREERANDO MAG

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FREERANDO MAG 57

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TESTS SKIS 2016 DYNAFIT

DYNASTAR

ELAN

FACTION

CHO OYU_174

MYTHIC_177

LHOTSE_177

AGENT 90_179

800€

849€

499€

579€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

123

87

Troisième année d’existence pour ce Cho Oyu qui occupe la place du milieu dans la fratrie Dynafit. Il se situe en effet entre le Hokkaido à 116 mm, le Chugach (106), le Denali (97) et le Manaslu (89) d’un côté, le Baltoro (84), le Seven Summit (81), le Nanga Parbat (79) et le Broad Peak (75) de l’autre : c’est ce qui s’appelle une gamme pléthorique ! Qualifié de “meilleur ski” à la montée par notre équipe, il dispose d’un rapport légèreté / polyvalence / performances franchement intéressant (descente et montée). Un ski qui passe partout, facilement, vif et réactif, plutôt porté sur les rayons courts / moyens. Excellent à vitesse modérée, il vibre une fois passé un certain seuil. C’est un ski polyvalent avec lequel on peut envisager de gros dénivelé sur tous les terrains.

133

97

Les - Stabilité à haute vitesse.

Dynastar a décidé de redonner vie à son légendaire Mythic (lire à ce propos notre sujet page 48), qui était un des premiers skis de rando larges au début des années 2010. Inscrit dans un programme freeride / poudreuse, ce beau Mythic 2016 est accessible mais peut-être plus à conseiller à de bons skieurs qui sauront l’exploiter pleinement. “Il a une tête de ski lourd”, ont résumé nos testeurs qui ont loué sa tolérance et sa polyvalence. Une sorte de ski all mountain assez léger pour envisager des dénivelés conséquents à la montée mais assez charpenté pour faire face à tous les terrains et toutes les conditions. La spatule, lourde et très présente, déjauge cependant très efficacement. Un ski de rando-poudreuse !

126

87

Les + Polyvalence. Performances générales. Comportement homogène.

Les + Super rapport poids / skiabilité. Léger. Accessible. 109

Déjaugeage

Déjaugeage

113

Les - Spatule très présente.

Deuxième saison pour ce Lhotse qui se place au-dessus des Triglav (66 mm), Alaska Pro (77), Karakorum (80) et sous l’Himalaya (97 mm) et la série des all mountain / freeride Spectrum dans leurs versions carbon (95 et 105 mm). Une fois chaussés, ces Elan donnent une impression de légèreté plutôt agréable. Maniables, on peut pour ainsi dire les placer où l’on veut dans les terrains un peu compliqués. Plus typés rando que freeride, ce sont de bons skis de montagne tout terrain qui conviendront à ceux qui recherchent la polyvalence dans la pratique, les “touche à tout” de la montagne. Petit bémol en termes de performances hors-piste où le Lohtse n’est pas mauvais mais souffre de la concurrence acharnée de cette catégorie des 50/50.

Déjaugeage

126

92

Les + Accessible. Performances en poudreuse. Bon rapport poids / surface portante.

Les + Maniable. Accessible. Polyvalence montée / descente. 112

Les - Performances limitées dans la fraîche.

Chez Faction, spécialiste du freeski, vous ne trouverez pas de skis de rando à 65 mm au patin. Pas le genre. La marque suisse présente ici ce bon vieux Agent 90, petit frère du Agent 100 lui aussi doté d’un noyau polownia “carbonisé”. Deux modèles résolument tournés vers le freeride plus que la randonnée à papa. Avec un rapport poids / surface très intéressant, ce 90 donne l’impression de tout amortir avec un flex “chewing gum”. N’allez pas croire pour autant que vous allez vous faire secouer dans tous les sens, il accepte très bien la vitesse ! Un ski accessible, performant en condition de neige fraîche, mais peut-être limité en polyvalence. À réserver pour les jours de poudreuse…

Les - Manque de polyvalence. 116

Tailles dispos :

158, 166, 174, 182 et 191 cm. Rayon : 15 / 10 / 13 m (166). Poids d’un ski nu : 1 090 g (166). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

171, 177 et 184 cm. Rayon : 15 m (177). Poids d’un ski nu : 1 400 g (177). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

163, 171, 177 et 184 cm. Rayon : 18 m (177). Poids d’un ski nu : 1 450 g. Testé avec : fixations à inserts Plum Guide.

Tailles dispos :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 3,5 / 5

169, 174, 179 et 186 cm. Rayon : 20 m (179). Poids d’un ski nu : 1 310 g (179). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Non mesuré

58 FREERANDO MAG






FREERANDO MAG 59






TESTS SKIS 2016 FISCHER

G3

HAGAN

K2

TRANSALP 88_177

ZENOXYDE CARBON_177

CHIMERA ONE_176

WAYBACK 96_177

549€

590€

570€

549,95€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 3,5 / 5

Indice de confiance du test : 3,5 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

123

88

Le Transalp 88 s’inscrit comme le plus large de la gamme rando de Fischer au-dessus du très nerveux Alpattack (65 mm), des Alproute 78 et 82 et du Transalp 80, son petit frère. Ce Transalp 88 fait ses preuves depuis deux saisons. On se situe par contre bien dans un registre rando plus que freerando, incarné par les Hannibal 94 et 100. Sur la neige on trouve très vite ses marques, pas besoin de mode d’emploi ! Accessible à tous, maniable, facile à pivoter, il se montre agile dans les espaces réduits mais un peu trop limité pour les évolutions à vitesse élevée. Dans la profonde il n’est pas le meilleur de la catégorie mais présente l’avantage de la polyvalence… Un ski idéal pour les randonneurs débutants (avec bon niveau en ski) jusqu’aux très bons skieurs.

122

93

Les - Un peu limité en déjaugeage et portance.

Encore relativement peu connue en France, la marque canadienne G3 dispose d’une belle gamme rando / freerando riche de trois versions du Zenoxyde Carbon (88, 93 et 105 mm) et de trois versions du Synapse Carbon (92, 101 et 109 mm). Ces Zenoxyde Carbon en 93 sont assez légers aux pieds ce qui est plutôt bon à prendre pour la montée. Pour la descente, on se retrouve vite contraint à évoluer tranquillement pour profiter pleinement de leurs qualités et en premier lieu, de leur maniabilité. Quand on leur rentre dedans, leur comportement nous impose de ralentir pour ne pas aller au tas. Un ski à conseiller aux randonneurs avec un niveau moyen qui aiment évoluer tranquillement et qui sont à la recherche d’un ski léger, facile et large.

124

87

112

Les - N’aime pas la vitesse. Performances limitées.

Avant les skis freerando de la gamme des Y, Hagan propose une gamme Chimera totalement revue cette saison avec un Zero à 93 mm, un One à 87 mm et un Two à 83 mm décliné en modèle dame. Les Chimera One, avec leur gueule de skis de course, se montrent d’emblée assez durs à contrôler. Légers, ils déstabilisent un peu au milieu de cette catégorie. De purs skis de rando qui peuvent même convenir aux skieurs de couloirs où leur accroche, leur légèreté et leur maniabilité feront merveille. Ils disposent également de beaucoup de rebond, ils renvoient bien les appuis mais, revers de la médaille, demandent beaucoup d’attention pour les contrôler. À réserver aux randonneurs techniques de petit gabarit qui pourront en plus se faire plaisir sur la piste !

Déjaugeage

128

96

Les + Accroche. Maniable. Montée.

Les + Maniable. Accessible. Rapport poids / surface.

Les + Un vrai 50/50. Poids. Accessible. Simple et efficace. 111

Déjaugeage

Déjaugeage

Les + Accepte la vitesse. Grands rayons.

Les - Un peu hors-sujet dans cette catégorie. 109

Le ski de touring du géant américain K2 s’inscrit dans une gamme allant du petit Backlite 74 jusqu’aux Coomback déclinés en 104 et 114 mm au patin. Entre les deux extrémités, le Wayback compte quatre versions : 82 mm au patin, 82 mm avec nouveau noyau Ecore, 88 mm et enfin, 96 mm. Peu maniable, peu stable, ce Wayback 96 n’a pas convaincu nos exigeants testeurs. Son “problème” n’est pas qu’il ne fonctionne pas mais qu’il est vite limité en performances. Plus porté sur les évolutions rapides et les grands rayons, il s’adresse aux skieurs moyens qui aiment la vitesse. Pour ce qui est de la montée, son rapport poids / surface reste intéressant et on peut envisager des dénivelés conséquents. Par contre le système de fixation des peaux n’est pas toujours très pratique à utiliser.

118

Les - Pas polyvalent. Performances limitées. Pas très accessible.

156, 163, 170, 177 et 184 cm. Rayon : 19 m (177). Poids d’un ski nu : 1 200 g (177). Testé avec : fixations à inserts Fischer (by Dynafit). Spatule Patin Talon

Tailles dispos :

170, 177 et 185 cm. Rayon : 21 m (170). Poids d’un ski nu : 1 340 g (170). Testé avec : fixations à inserts G3 ion.

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Testé avec :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

170, 177 et 184 cm. Rayon : 21 m (177). Poids d’un ski nu : 1 550 g (177). Testé avec : fixations à plaques Marker Tour 12. Spatule Patin Talon

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 3,5 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 3 / 5

Accessibilité : 2,5 / 5 Performance : 3 /5

Tailles dispos :

168, 176, 184 cm. 18 / 20 / 22 m. 1 300 g (176). fixations à inserts ATK.

Tailles dispos :

60 FREERANDO MAG






FREERANDO MAG 61






TESTS SKIS 2016 KÄSTLE

MOVEMENT T

NORDICA

ROSSIGNOL

TX 87_177

APEX_177

PESHEWA_177

SIN 7_180

580€

589€

499€

449,99€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

122

87

Chez les Autrichiens de Kästle, les skis de rando se prénomment tous TX : TX 82, TX 87, TX 97 et TX 107. De bien beaux skis assez classieux qui transposent dans le domaine de la rando l’héritage de la marque, à savoir la performance. Le TX 87 nous fait penser à un ski de géant allégé et il préfère les rayons amples aux godilles frénétiques. Stables, ces Kästle encaissent bien la vitesse, se montrent réactifs tout en restant sécurisant. On peut envisager tous les terrains, il est assez tolérant et ouvert d’esprit pour partir à l’aventure sur des sorties variées. Un bon ski pour les skieurs polyvalents, tout terrain, qui ont un bon niveau technique.

130

94

Les + Polyvalent. Efficaces sur tous les terrains. Stables.

Nouveauté 2016, le moins que l’on puisse dire est que l’Apex ne manque pas de compagnie dans les gammes rando et freerando chez Movement avec les Rise Pro X (66), Black Apple (80), Apple X (80), Gold Fish X (71), Big Fish X (77), Vertex et Vertex X (84), Response et Response X (89), Shift (98) et enfin Conquest (106). Adapté à tous, l’Apex est un bon tout terrain qui conviendra à bon nombre de randonneurs. Il a même réussi à convaincre nos testeurs avec sa facilité d’utilisation, sa stabilité et son accroche rassurantes. Il présente un caractère simple et efficace, sans mauvaise surprise. Moins convaincant sur les neiges compactes, il fera le bonheur de tous ceux qui cherchent un bon ski tout terrain, un vrai !

126

90

Les + Accessible. Simple et efficace. Stable.

119

Grand frère de l’Istas (80 mm au patin), le Peshewa est construit avec un noyau en balsa qui vient limiter son embonpoint à 1 400 g par ski (sans fix) ce qui est la moyenne de cette gamme touring. En termes de conduite, on se croirait un peu au volant d’une allemande avec une impression de sécurité étonnante. Faciles, sûrs et stables, les Peshewa ne sont pas les premiers de la classe au rayon de la réactivité et de la nervosité notamment à cause d’un talon parfois trop directeur et d’un comportement de “routier” assez lourd. Les amateurs du genre seront servis !

Déjaugeage

128

98

Les + Stabilité. Sentiment de sécurité. Grands rayons.

Les - Pas spécialement ludique.

Les - Demandent un certain bagage technique. 110

Déjaugeage

Déjaugeage

Les + Comportement en descente. Polyvalent. Ludique.

Les - Déjaugeage perfectible. Physique. 110

Jouant la complémentarité avec Dynastar, l’autre marque de ski du groupe, Rossignol a tenu à nous faire tester ce Sin 7 de la célèbre fratrie des “S” : Smash 7, Sin 7, Soul 7, Super 7 et Squad 7. Et le 7 est un bon chiffre ! À l’image du Soul 7 au succès incontestable, le Sin 7 se montre lui aussi d’une maniabilité infernale. Très joueur, c’est le ski polyvalent par excellence qui joue en tête dans différents registres. Petit bémol : il se montre moins bon à grande vitesse, à cause d’une stabilité et d’une accroche limitées. C’est un ski à ne pas trop pousser. Attention car le montage des fixations influence beaucoup son comportement : préférer le montage en position freeride. Quant à son poids… il risque de freiner les randonneurs les plus motivés !

118

Les - Trop lourd ! N’aime pas aller trop vite.

Tailles dispos :

157, 167, 177 et 187 cm. Rayon : 18 m (167). Poids d’un ski nu : 1 410 g (167). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

169, 177 et 183 cm. Rayon : 19 m (177). Poids d’un ski nu : 1 500 g (177). Testé avec : fixations à inserts iOn G3.

Tailles dispos :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

164, 172, 180 et 188 cm. Rayon : 17 m (180). Poids d’un ski nu : 2 100 g (180). Testé avec : fixations à inserts Look HM (by Dynafit). Spatule Patin Talon

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance : 4,5 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 4,5 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 4 / 5

153, 161, 169, 177 et 185 cm. Rayon : 19,5 m (177). Poids d’un ski nu : 1 400 g (177). Testé avec : fixations à inserts Marker Kingpin.

Tailles dispos :

62 FREERANDO MAG






FREERANDO MAG 63






TESTS SKIS 2016 SCOTT

STÖCKLI

TRAB

MTN EXPLORE 95_177

SUPERGUIDE 88_178

STORMRIDER VARIO_175

MAXIMO_178

599€

550€

850€

638€

SALOMON

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 3,5 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

130

95

Très attendu, Salomon débarque sur le marché de la rando avec une gamme complète et bien conçue qui comprend skis, chaussures, fixations, textile et accessoires (bâtons, casque, masque). Au rayon des skis on trouve trois modèles : un Explore 88, un Explore 95 et un MTN Lab à 115 mm. Accessible à tous, très polyvalent, maniable, stable... À part un léger manque d’accroche sur le dur, pas grand-chose à reprocher à ce MTN Explore 95 qui a fait l’unanimité. Un ski sécurisant dès les premiers mètres de glisse, très supportable et manœuvrable à la montée, efficace à la descente. Que demander de plus ? Pour une première c’est clairement une réussite !

125

88

Les + Polyvalent. Accessible. Performant.

Y’a de la nouveauté chez Scott cet hiver avec quatre nouveaux modèles touring / freerando : les Cascade 95 et 110 issus des Punisher et les SuperGuide 88 et 95. Sur la neige on ressent tout de suite la “patte” de Scott avec un ski joueur et maniable, passe-partout. Il convient bien à cette catégorie touring 50 / 50 avec un rapport poids / surface portance correcte sans être au top. Un peu limité en termes de portance et de déjaugeage face à la concurrence de la catégorie, ce SuperGuide 88 dispose néanmoins de belles qualités de conduite à condition de ne pas le brusquer. Si les experts trouveront assez vite ses limites avec la vitesse, il représente néanmoins un très bon compromis montée / descente.

129

86

114

Les - Performances limitées.

À la fois all mountain et ski de freerando, ce beau Stormrider Vario ne se laisse pas apprivoiser par le premier venu. En échange d’un peu de technique, c’est un festival pour ceux qui sont prêts à sacrifier quelques grammes à la montée pour pouvoir allumer à la descente. Qualifié de “ski pour les Suisses” (ça va de soi), il s’adresse aux bons skieurs qui aiment les neiges compactes. On ne va pas se mentir, s’il peut être monté en rando, il conviendra davantage à ceux qui font beaucoup de ski sur les domaines sécurisés. Un bon modèle, nerveux et qui a du répondant qui trouve ses limites dans les neiges profondes malgré le travail efficace de la spatule.

Déjaugeage

121

90

Les + Polyvalent. Performances sur piste. Caractère ludique et sportif.

Les + Ludique et sympa à rider. Accessible. Polyvalent.

Les - Haute vitesse. Neige dure. 116

Déjaugeage

Déjaugeage

111

Les - Exigeant techniquement et physiquement. Limité en rando.

Gara Aero (64), Gara Lirace (64), Maestro (75), Sintesi (77), Tour Rando (80), Magico (83), Altavia (83), Mistico (90)… Ce Maximo, 90 mm au patin, est le plus large de la gamme du fabricant italien. Venant d’un spécialiste de la rando, on ne pouvait attendre autre chose qu’un modèle orienté montagne et gros dénivelé. Une caractéristique qui se retrouve dans son comportement en descente où le Maximo galère un peu face à ses concurrents plus typés alpin mais où il se montre particulièrement maniable. Sa légèreté se traduit par un comportement pas très stable, difficile à contrôler. À skier doucement ! Pour la montée, son ADN de spécialiste joue pour lui…

Les + Maniable. Rapport poids / surface portante. Les - Performances limitées. 110

Tailles dispos :

169, 177 et 184 cm. Rayon : 17,7 m (177). Poids d’un ski nu : 1 400 g (177). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

168, 178 et 184 cm. Rayon : 18 / 24 / 14 m (178). Poids d’un ski nu : 1 270 g (178). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

159, 167, 175 et 183 cm. Rayon : 17 m (175). Poids d’un ski nu : 1 575 g (175). Testé avec : fixations à inserts ATK.

Tailles dispos :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Accessibilité : 5 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance : 3,5 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 3 / 5

157, 164, 171, 178 et 185 cm. Rayon : 18,5 m (171). Poids d’un ski nu : 1 250 g. Testé avec : fixations à inserts Diamir Vipec.

64 FREERANDO MAG






FREERANDO MAG 65






TESTS SKIS 2016 V QUEST

VÖLKL

WED’ZE

ZAG

CARBON AVATARA_179

BMT 94_176

SAMURAI FREERANDO

UBAC

699€

999€

499,90€

679€

sans fixations

sans fixations

avec fixations Tyrolia Adrenalin’ et peaux

sans fixations

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : non évalué

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Déjaugeage

130

90

Chez V Quest, la marque de ski de rando du spécialiste du trail Raidlight, on ne compte que deux modèles : le Carbon Aeroquest (affiché à 790 g pour 66 mm au patin) et le Carbon Avatara. Ils utilisent tous les deux du bambou et du carbone dans leur construction pour afficher des rapports poids / surface plutôt convaincants. L’Avatara est un ski accessible, intuitif, qui ne posera pas de problème de compréhension. Un peu présent en talon, il reste un bon ski ludique et sympathique à rider qui peut s’accomoder de terrains variés et de conditions changeantes. S’il est plus typé rando que freeride par son poids, dans son comportement c’est plutôt l’inverse !

Portance

Vitesse modérée

122

94

Outre les BMT, Völkl dispose d’une offre plus orientée rando avec les Qanik (76), Amak (83), Inuk (83), VTA et VTA Lite (88), Nanuq (96) ou encore Nunataq (107). Pour ce qui concerne le BMT 94 (décliné également en 109 et 122 mm), il propose l’un des rapports poids / performances les plus intéressants de la catégorie. Légers à porter, ils s’adressent pourtant aux experts qui aiment avoir du répondant sous les pieds pour envoyer les yeux fermés (façon de parler). Nos testeurs ont noté qu’il fallait un certain temps d’adaptation pour dompter l’animal mais une fois apprivoisé, le BMT 94 est une démonstration d’efficacité en grandes courbes à fond. Avec une accroche redoutable, il peut aussi présenter un avantage en pente raide. Un ski surprenant qui ne s’adresse pas aux débutants !

NON

UR MES

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Portance

Vitesse modérée

Portance

É

Déjaugeage

Déjaugeage

Les + Rapport poids / surface. Ludique. Maniable.

139

99

Le modèle all mountain / freeride de la marque Wed’Ze se met à la rando ! Vendu avec des fixations Tyrolia Adrenalin et des peaux pour un total de 500 €, il sera très difficile de trouver plus compétitif mais très, très facile de trouver plus léger. Sur la neige, le Samurai est un ski all mountain très respectable, polyvalent et maniable. Dans une utilisation freerando, son poids va clairement le pénaliser, à tel point que nous n’avons pas souhaité l’évaluer par rapport aux autres skis de la catégorie. Il est en effet trop lourd à la montée avec les fixations Tyrolia Adrenalin par rapport aux autres skis testés et tous montés en fixations à inserts. Et s’il est très abordable financièrement, il l’est moins dans la pratique

Déjaugeage

131

95

Les + Prix.

112

Les - Maniabilité. Pas tolérant. Exigeant.

Les Chamoniards de Zag présentent pas mal de nouveautés cette saison. Dans la gamme rando, on retrouve l’Adret (81) qui donne naissance à une version XL (88) également déclinée en version dame. En freerando, l’Ubac fait peau neuve et se décline lui aussi en version dame. Au-dessus de l’Ubac XL (105), le Bakan (114) fait son apparition. Si ce n’est pas un monstre de stabilité sur la neige, l’Ubac 2016 présente un des meilleurs rapports poids / performances de ces tests. “Un ski light qui va bien à la descente”, ont sobrement résumé nos testeurs. Dans la conduite, la spatule est très présente. C’est un ski polyvalent pour les bons randonneurs qui veulent chercher la poudreuse. Et ils sont de plus en plus nombreux ! Les + Accessible. Polyvalent. Performances générales. Poids.

Les - Poids de l’ensemble ski + fixations.

Les + Performances. Poids. Stabilité. Vitesse.

Les - N’aime pas la vitesse. Efficacité en neige profonde. 115

Grande vitesse

Stabilité

Les - Manque un peu de stabilité. 125

117

Tailles dispos :

166, 176 et 186 cm. Rayon : 26,8 m (176). Poids d’un ski nu : 1 570 g (176). Testé avec : fixations à inserts Marker Kingpin.

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Testé avec :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 3,5 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 4,5 / 5

Accessibilité : non évalué Performance : non évalué

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 4,5 / 5

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Testé avec :

169 et 179 cm. 19,5 m. 1 390 g. fixations à inserts Diamir Vipec.

177 et 184 cm. 18 m (184). 2 050 g. fixations à plaques Tyrolia Adrenalin’.

Tailles dispos :

169, 174, 178 et 184 cm. Rayon : 18,5 m (174). Poids d’un ski nu : 1 280 g (174). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

66 FREERANDO MAG






FREERANDO MAG 67






TESTS SKIS 2015

Freeride-rando

A. Boichard / Agence Zoom

La catégorie : ski de freeride-rando mesurant de 105 à 115 mm au patin avec une taille comprise entre 180 et 185 cm (en moyenne). Des modèles larges et portants davantage tournés vers la descente pour les neiges profondes. Plus lourds que les skis de rando à papy et les modèles “touring”, ils disposent tout de même d'un poids raisonnable par rapport à leur surface portante et représentent donc une solution de plus en plus recherchée par les utilisateurs typés freeride.

68 FREERANDO MAG






TESTS SKIS 20156

Testeur : Nicolas Anthonioz.

FREERANDO MAG 69






TESTS SKIS 2016 ATOMIC

BLACK CROWS

BLIZZARD

DPS

AUTOMATIC 109_182

NAVIS FREEBIRD_179.4

ZERO G 108_185

WAILER 112 RP2_184

599€

699€

749€

1 199€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 3 / 5

Indice de confiance du test : 3,5 / 5

Indice de confiance du test : 3,5 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

134

109

Dans la grande famille Atomic, la fratrie des Automatic a fait ses preuves. Outre les 102 et 117, on trouve un Automatic 109 qui cultive le côté solide de ses deux frères. Sur la neige ces 109 donnent immédiatement confiance et quelques mètres suffisent pour entrevoir leur stabilité au top. Relativement exigeants à skier, ils s’adressent aux bons, voire très bons skieurs qui aiment la performance. Les talons, rigides, nous le rappelle assez vite d’ailleurs. Seuls les skieurs aguerris sauront lui causer pour profiter de son punch. Amateurs de grandes courbes et de haute vitesse, il vous tend les bras ! Skieurs de petit gabarit et pas sûrs d’eux, il va vous bouffer !

133

102

Les + Stabilité. Vitesse. Solide. Performances.

Dans la gamme Freebird, Black Crows propose le Rocca (76), l’Ova (85), l'Orb (90), le Camox (97), le Navis (102) et enfin, le Corvus (109). Pour sa deuxième année d’existence, le Navis Freebird a subi une profonde restructuration pour peser encore moins sur la balance. Un changement appréciable à la montée mais qui a totalement modifié le caractère du ski. D’un modèle exclusif, lourd et taillé pour dégommer du dénivelé négatif, ce Black Crows est devenu léger, maniable, accessible. Plutôt orienté petits gabarits, il a du mal à tenir les appuis. À ne pas skier trop vite donc, ni trop violemment. Le Navis est devenu un ski tranquille, un peu trop mou en talon et franchement pas assez stable pour avoir totalement confiance en lui sur les sorties un peu engagées.

136

108

Les + Maniable. Accessible. Léger.

Les - Exigeant. Pas fait pour monter (ou alors pas beaucoup). 124

Déjaugeage

Déjaugeage

118

Les - Stabilité. Accroche. N’aime pas la vitesse.

Nouveauté 2016, la gamme Zero G propose quatre modèles : un 78 mm, un 85, un 95 et enfin, au bout du bout, ce beau 108. Toute la série est composée d’une préforme en carbone sur la quasi-totalité du ski. Les gains sont multiples : poids, rigidité en torsion et en flexion, réactivité… Dans la pratique, c’est un ski qui a divisé nos testeurs surtout pour ce qui concerne sa maniabilité. On reste sur l’idée d’un ski dur et puissant, pas très maniable, plutôt taillé pour les grands espaces et les experts de la “droite ligne”. Monté avec les fixations Kingpin de Marker lors du test, nous avons trouvé l’ensemble un peu lourd mais très maniable sur les conversions. Un ski solide avec un très bon rapport poids / surface à réserver aux skieurs puissants qui veulent pouvoir faire un peu de dénivelé quand même.

Déjaugeage

141

112

Les + Maniabilité. Comportement en poudreuse.

Les + Légèreté. Stabilité. Performances. 122

Les - Maniabilité. Déjaugeage.

À défaut de pouvoir tester la version Tour1 du Wailer 112, nous avons eu droit à ce bon vieux Wailer que l’on commence à connaître. Soit dit en passant, la version Tour1 pèse 400 g de moins et coûte 200 € de moins… Le Wailer 112 dispose cependant de nombreuses qualités. S’il pèse un peu lourd (on a vu pire), il offre en contrepartie un comportement vraiment sympa et efficace mais uniquement dans la neige fraîche ! Assez exclusif, il n’aime pas trop les neige cartonnées, trafollées et compactes sur lesquelles on se fait bien secouer. Son truc à lui, ce sont les grosses conditions pour évoluer efficacement et facilement dans tous les registres. Dans ce cadre-là, c’est vraiment un pur plaisir mais dès qu’on en sort… Aïe, aïe, aïe !

128

Les - Prix. Exclusif poudreuse.

175, 182 et 189 cm. Rayon : 18,5 m (182). Poids d’un ski nu : 2 044 g (189). Testé avec : fixations à plaques Atomic Tracker. Spatule Patin Talon

Tailles dispos :

169, 179 et 185 cm. Rayon : 19 m (179). Poids d’un ski nu : 1 650 g (179). Testé avec : fixations à plaques Tyrolia.

Tailles dispos :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

168, 178, 184 et 190 cm. Rayon : 18 m (184). Poids d’un ski nu : 1 830 g (184). Testé avec : fixations à plaques Marker Baron. Spatule Patin Talon

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 3 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 2 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 3,5 / 5

Tailles dispos :

171, 178 et 185 cm. Rayon : 27 m (185). Poids d’un ski nu : 1 540 g (171). Testé avec : fixations à inserts Marker Kingpin.

Tailles dispos :

70 FREERANDO MAG











TESTS SKIS 2016 DYNAFIT

DYNASTAR

ELAN

FACTION

CHUGACH_181

CHAM 107 2.0_184

SPECTRUM 105 CARBON_180

AGENT 100_179

680€

699€

599€

609€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 3,5 / 5

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

134

106

Dans la pléthorique gamme Dynafit, le Chugach se situe presque en tête des skis les plus larges. Seul le Hokkaido à 116 mm au patin le devance. Maniable et polyvalent, ce gros Dynafit est adapté à un public très large en quête d’un bon rapport poids / surface. Même sur des évolutions à vitesse soutenue il ne nous a pas déçus avec une accroche et une stabilité toujours au rendez-vous. Le Chugach est très accessible à la descente mais un peu moins à la montée avec un certain embonpoint. Si les experts trouveront ses limites, il n’en reste pas moins un très bon choix pour un programme largement plus freeride que rando !

137

107

Les + Accessible. Rapport poids / surface. Stabilité. Les - Performances limitées.

124

Déjaugeage

Déjaugeage

Chez Dynastar cet hiver la série Cham HM (High Mountain) disparaît pour laisser la place à une seule gamme Cham (2.0) qui gagne en légèreté et en skiabilité. Ce Cham 107 2.0 – qui peut toujours compter sur son grand frère à 117 mm au patin – correspond à une cible assez large de skieurs. Par rapport à sa version précédente, il gagne en skiabilité et en accessibilité mais perd (un peu) en performances pour gagner en polyvalence. Vous me suivez ? C’est un peu le prototype du ski à tout faire, pour tous les jours, qui ne dit jamais non. La spatule reste impressionnante et très présente mais le talon s’est adouci grâce à l’ajout d’un rocker. Plus alpin que rando, il réserve une bonne accroche et une stabilité rassurante pour qui saura le manier. Débutants, passez votre chemin !

142

105

Les - Trop lourd. Exigeant.

132

102

120

Les - Ne met pas à l’aise à vitesse soutenue. Spatule qui tape (souple).

Grand frère de l’Agent 90 testé en catégorie touring, cet Agent 100 est taillé dans la même veine avec tout d’abord une légèreté plutôt convaincante lorsqu’il s’agit de passer en mode remonte-pente. Avec lui, on peut envisager des sorties assez longues et c’est tant mieux ! Parmi les skis les moins larges de la catégorie “peau-pow” avec 102 mm, l’Agent 100 possède de bien belles qualités en termes de skiabilité jusqu’à un certain niveau. Bon en poudre avec une spatule efficace, c’est un ski ludique et intuitif, bien installé dans cette catégorie freeride-rando, qui conviendra à merveille à plein de nouveaux free-randonneurs !

Les + Léger. Accessible. Polyvalent. Ludique. Les - Performances limitées par la vitesse.

Les + Rapport poids / surface. Accessible. Maniable.

Les + Polyvalence. Performances d’un ski alpin. 122

Ce Spectrum 105 Carbon fait chambre commune avec le Spectrum 95 Carbon, deux nouveautés 2016 du Slovène Elan au rayon freeride / rando. Doté de la technologie Amphibio, vous prendrez bien garde à ne pas confondre le ski droit et le ski gauche ! (Petit rappel pour les absents : l’Amphibio c’est du rocker sur la carre extérieure en spatule pour faciliter le déclenchement des virages et un cambre normal à l’intérieur pour l’accroche.) Dans un registre freerando, ce Spectrum 105 a plus d’un atout avec un poids contenu, une bonne maniabilité (y compris en pivot) et de bonnes aptitudes en neige fraîche. Comme sa spatule a tendance à taper un peu trop on évitera le mode TGV pour profiter de toutes ses qualités à vitesse disons… raisonnable.

Déjaugeage

122

Tailles dispos :

173, 181, 188 et 194 cm. Rayon : 20 m (173). Poids d’un ski nu : 1 850 g (173). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

165, 174, 183 et 189 cm. Rayon : 18 m (183). Poids d’un ski nu : 2 000 g (183). Testé avec : fixations à plaques Look XM.

Tailles dispos :

173, 180 et 187 cm. Rayon : 18,1 m (180). Poids d’un ski nu : 1 800 g (180). Testé avec : fixations à plaques Tyrolia.

Tailles dispos :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 3,5 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 3,5 / 5

169, 174, 179 et 186 cm. Rayon : 20 m (179). Poids d’un ski nu : 1 480 g (179). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

72 FREERANDO MAG






A. Boichard / Agence Zoom

FISCHER

G3

RANGER 108 TI_182

SYNAPSE CARBON 101_185

799€

819€

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

140

108

Nouveauté 2016, la gamme des Ranger déploie ses ailes sur tous les versants de la montagne, de 108 à 84 mm au patin. Avec leurs généreuses spatules, ces 108 mêlant carbone et titane promettent de belles choses et c’est d’abord au niveau de leur poids, assez raisonnable, qu’on le constate. L’emploi de fibres composites a des avantages que l’on n’ose plus contester… Au niveau de la conduite, ces Ranger 108 TI s’adressent aux skieurs de niveau intermédiaire à très bon qui en ont un minimum dans les jambes. Pas inaccessibles, ils demandent tout de même de la présence pour profiter de leur stabilité à grande vitesse.

Déjaugeage

130

101

Best-seller de la marque canadienne, le Synapse Carbon a un peu évolué cet hiver avec notamment un rocker plus prononcé à l’avant pour optimiser la maniabilité et le déjaugeage. Maniable, ce Synapse l’est sans aucun doute ! Avec l’impression bizarre de ne “rien avoir aux pieds”, ce G3 se faufile de partout mais ne tient hélas pas beaucoup les appuis. Il faut absolument le ménager cat il a vraiment tendance à se déformer dans tous les sens dès que la vitesse augmente un peu ou que le terrain se dégrade. Un ski à réserver aux journées de grosses conditions et aux skieurs de petit gabarit qui évoluent tranquillement et qui aiment autant monter que descendre.

Les + Stabilité. Bon rapport poids / surface. Les + Léger. Maniable. Accessible.

Les - Maniabilité. Accessibilité.

Les - N’aime pas la vitesse. Performances limitées.

130

Tailles dispos :

118

174, 182 et 188 cm. Rayon : 19 m (182). Poids d’un ski nu : 1 800 g (182). Testé avec : fixations Fischer Adrenalin’ 16 (by Tyrolia). Spatule Patin Talon

Tailles dispos :

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 2 / 5

165, 170, 175, 180 et 185 cm Rayon : 14 m (165). Poids d’un ski nu : 1 310 g (165). Testé avec : fixations à inserts iOn G3. Spatule Patin Talon Testeur : Yannick Boucherand.

FREERANDO MAG 73






TESTS SKIS 2016 K2

KÄSTLE

MOVEMENT

ROSSIGNOL

COOMBACK

TX 107_187

CONQUEST_185

SOUL 7_188

629,95€

649€

669€

619,99€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 3,5 / 5

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

136

104

Dédié à la mémoire du skieur américain Doug Coombs disparu en 2006 et qui avait ses quartiers à la Grave, le Coomback se décline en 104 et 114 mm au patin. Le 104 est un modèle de polyvalence, très intuitif, qui passe pour ainsi dire partout. Pas spécialement exigeant, il pourra correspondre à bien des profils différents, des skieurs de niveau intermédiaire jusqu’aux experts qui vont apprécier sa stabilité y compris à vitesse soutenue. Rassurant et fiable, il est difficile de lui reprocher quelque chose… Même à la montée, son rapport poids / surface est très correcte et les manœuvres se font sans difficultés. Un ski bien balancé à qui il manque juste un peu de caractère.

Déjaugeage

Déjaugeage

135

107

Décliné en quatre modèles, la gamme des TX (82, 87, 97 et 107 mm) reste identique à l’année dernière. Chez Kästle on retrouve toujours, qu’il s’agisse d’un ski de rando ou d’un ski de piste, une signature commune forte, tournée vers la performance et profondément alpine. Le TX 107 ne déroge pas à la règle et offre une stabilité à toute épreuve. C’est un ski fiable pour les experts qui aiment envoyer. Revers de la médaille, sa polyvalence est assez limitée et on pourrait presque parler de ski exclusif, typé grandes courbes / haute vitesse. Un ski pour les grands espaces qui présente au bon rapport poids / surface. Et puis faut le dire, il est classe…

138

106

Nouveauté 2016, le Conquest s’est bizarrement montré efficace sur piste, où il a réussi à surprendre nos testeurs en bouclant les courbes comme un vrai ski de boulevard. Ce n’est évidemment pas son rayon mais c’est toujours bon à savoir. Relativement bon partout mais excellent nulle part, le Conquest manque trop de stabilité pour le conseiller aux bons skieurs et aux experts. En montée, son rapport poids / surface est très intéressant. Pour le reste, il semblerait que nous soyons un peu passés à côté de ce ski avec lequel nous n’avons pas eu de feeling… On ne saurait trop vous conseiller de vous faire votre propre idée !

Déjaugeage

136

106

Les + Léger. Les + Stabilité. Bon rapport poids / surface. Performances.

Les + Polyvalent. Accessible. Rapport poids / surface. Fiable.

122

Les + Polyvalent. Accessible. Performant. Confortable.

Les - Performances limitées.

Les - Maniabilité. Exclusif. Pas accessible.

Les - Manque un peu de “caractère”. 124

Que dire du Soul 7 ? Lancé il y a maintenant trois saisons, c’est un ski dont les qualités ne sont plus à prouver et qui a ramassé un wagon de récompenses dans les différents ski-tests de la presse spécialisée. On parle évidemment de ses qualités de descendeur puisqu’il n’est pas taillé pour la montée, “ou alors 100 mètres et tout droit” ! Sur nos tests, il rafle une récompense pour sa polyvalence malgré tout, à l’image du Cham 107. Le genre de compagnon qui vous suit partout, ne dit jamais non et sur lequel on peut toujours compter. Pour ceux qui ne connaissent pas la bête, il s’agit d’un ski très maniable, simple, efficace, sécurisant. Idéal pour une utilisation très limitée à la montée mais infinie à la descente !

Les - Son poids ! 126

126

Tailles dispos :

170, 177 et 184 cm. Rayon : 23 m (177). Poids d’un ski nu : 1 650 g (177). Testé avec : fixations Marker Tour F12.

Tailles dispos :

167, 177 et 187 cm. Rayon : 23,5 m (177). Poids d’un ski nu : 1 690 g (177). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

170, 177 et 185 cm. Rayon : 20 m (177). Poids d’un ski nu : 1 550 g (177). Testé avec : fixations à inserts G3 iOn.

Tailles dispos :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance : 4,5 / 5

Accessibilité : 3,5 / 5 Performance : 4,5 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 2,5 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance : 4,5 / 5

164, 172, 180 et 188 cm. Rayon : 17 m (180). Poids d’un ski nu : 1 900 g (180). Testé avec : fixations à plaques Look XM.

74 FREERANDO MAG






FREERANDO MAG 75






TESTS SKIS 2016 SALOMON

SCOTT

VÖLKL

ZAG

MTN LAB_184

CASCADE 110_183

BMT 109_186

BAKAN

699€

550€

999€

699€

sans fixations

sans fixations

sans fixations

sans fixations

Indice de confiance du test : 4,5 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Indice de confiance du test : 4 / 5

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Maniabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Grande vitesse

Stabilité

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Vitesse modérée

Portance

Déjaugeage

141

115

Voici le fleuron de la nouvelle gamme freerando de Salomon qui débarque avec du lourd sur le marché cet hiver. Ce MTN Lab est peut-être le modèle qui représente le mieux la définition de cette gamme de skis de freerando. Larges, ils affichent un poids très convenable laissant une belle marge de manœuvre sur le choix des itinéraires. Très maniable malgré ses 115 mm au patin, ces Salomon se montrent même ludique à rider, stables et polyvalents. Et pas la peine de faire de la préparation physique ou d’avoir une technique de skieur alpin sur la Coupe du monde, ils s’offrent pour ainsi dire au premier venu. Une vraie réussite sur tous les plans !

142

108

Les + Rapport poids / performances / plaisir / montée / accessibilité imbattable.

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Testé avec :

Nouveauté 2016, le Cascade se décline en deux versions : 95 et 110 mm au patin. Inspiré du Punisher 110, un ski typé “freestyle backcountry”, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose qu’un ski joueur, accessible et ludique. Avec eux, pas besoin de mode d’emploi, place au ski ! S’ils ont tendance à se désunir avec trop de vitesse (spatule qui se déforme et tape), ils font cependant bonne figure en termes de stabilité et leur seuil de tolérance reste élevé. Vraiment facile et plaisant à skier, ils pivotent tout seul grâce au double rocker, ce qui peut s’avérer utile dans les espaces “confinés”. En montée, si le système de phoquage et déphoquage n’est pas très simple à utiliser, ces skis sont vraiment agréables…

134

109

Les + Accessible. Ludique. Polyvalent. Léger.

Les - RAS. 129

Déjaugeage

Déjaugeage

Les - N’aime pas aller trop vite. 130

94, 109 et 122 : voilà les trois déclinaisons de la série des V-Werks BMT (pour “Big Mounatin Touring”). Des skis très fins vus de profil, composés de bois et de carbone sur toute leur surface. À les regarder, on a l’impression qu’on va pouvoir découper la montagne ! Le BMT 109 n’est pas un rigolo, pas question de godiller pacifiquement. Son programme c’est : tout droit, à toute vitesse (on caricature un peu). Des skis à réserver aux skieurs puissants qui aiment en avoir sous les pieds pour tailler toujours plus vite. Côté maniabilité, on repassera donc pour laisser exprimer son potentiel dans de grandes courbes bien nettes et précises. Un ski solide, exigeant et pas très joueur qui doit être emmené par un dur à cuire.

Déjaugeage

144

114

Nouveauté signée Zag, le “Bakan” – qui signifie “tempête” en patois savoyard – représente à merveille l’idée que l’on se fait de cette catégorie : des skis larges, légers et efficaces. Très maniable pour un ski de 114 mm au patin, ce Zag Bakan est hyper facile d’accès. “Bluffant”, pour reprendre l’expression de nos prolixes testeurs, le Bakan peut répondre aux souhaits d’un large public soucieux de pouvoir compter sur un ski léger pour enquiller un maximum de dénivelé positif et fiable pour se faire plaisir à la descente. Comme pour bon nombre de modèles “rockés”, la spatule à tendance à taper sur le dur mais rien de rédhibitoire. Si votre obsession est de faire la première trace, vous pouvez y aller !

Les + Performances. Grandes courbes. Léger.

Les + Accessible. Performances générales. Ludique. Léger.

Les - Exigeant. Exclusif. Maniabilité.

Les - N’aime pas trop les neiges compactes.

119

132

Tailles dispos :

173, 183 et 189 cm. Rayon : 11 / ∞ / 10 m (183). Poids d’un ski nu : 1 650 g (183). Testé avec : fixations à inserts Dynafit.

Tailles dispos :

166, 176 et 186 cm. Rayon : 26,5 m (186). Poids d’un ski nu : 1 740 g (186). Testé avec : fixations à plaques Marker.

Tailles dispos : Rayon : Poids d’un ski nu : Testé avec :

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Spatule Patin Talon

Accessibilité : 5 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4 / 5 Performance : 3 / 5

Accessibilité : 3 / 5 Performance : 4 / 5

Accessibilité : 4,5 / 5 Performance : 4,5 / 5

176 et 184 cm. 24 m (184). 1 800 g (184). fixations à inserts Dynafit.

176 et 184 cm. 21 m (176). 1 650 g (176). fixations à inserts Dynafit.

76 FREERANDO MAG






FREERANDO MAG 77



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GUIDE D’ACHAT FIXATIONS

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fixés Les 10 fixations de l’hiver. Par Sandra Stavo-Debauge.

I love free touring ATK RACE

Free Raider 14

Toujours avec la légèreté pour cahier des charges, les Italiens ont développé cette fixation à inserts avec une embase de 60 x 60 mm pour les skieurs qui utilisent des skis larges ou all mountain pour les jours de poudreuse. 350 g*, des freins skis intégrés, trois niveaux de cales de montée, une fixation pointue 100 % made in Italy dans une usine eco-friendly. Free Raider 14 :620 €

DIAMIR

Vipec 12

La Vipec 3e génération adopte la technique de sécurité des fixations de ski alpin : c’est la seule fixation à inserts à déclenchement latéral via la butée à l’avant et équipée d’une talonnière rigide identique aux fixations de ski alpin. Avec une certification TÜV suivant la norme DIN/ISO 13992 pour les fixations de ski de randonnée, mission accomplie pour Fritschi Swiss dont la sécurité, la performance et le poids (490 g* sans le stop ski, 70 g* par pièce) sont au cœur des préoccupations. Vipec 12 :479 € (avec frein ski 90 mm)

DYNAFIT

Beast 16

L’une des premières fixations à inserts à avoir obtenu la certification TÜV DIN/ISO 13992, confirmant l’efficacité du système de déclenchement dont le mécanisme agit au niveau de la butée avant et de la talonnière. Pionnière parmi les fixations de freeride performantes en descente (valeur de déclenchement à 16) avec fonction marche. Les évolutions récentes : hauteur d’appui réduite, légère inclinaison vers l’avant et surface d’appui large. 950 g* la fix. B east16 :670 à 690 € (en fonction des largeurs des stop-skis)

DYNAFIT

Radical 2 FT

Certifiée TÜV DIN/ISO 13992 ce nouveau modèle de 599 g* privilégie confort et sécurité avec une butée avant rotative brevetée et combinée au dispositif “Step in Side Tower” pour réduire les déclenchements intempestifs lors de chocs latéraux. Le dispositif de déclenchement peut être ajusté précisément entre la butée et la talonnière. Pas mal pour les randonneurs portés sur la descente avec une valeur DIN atteignant 12. Radical2 FT :500 à 530 € (en fonction des largeurs des stop-skis)

G3

Ion 12

Rois de la freerando en neige profonde, les canadiens ont planché sur une fix à inserts de 585 g* avec stop-skis intégrés. La Ion 12 est compatible avec des skis d’une largeur de 85 à 130 mm avec son embase plus large pour éviter le risque d’arrachement et autorise une valeur de déclenchement entre 5 et 12 DIN. Facile à chausser avec le “Step-in Guidance”. Pratique : en position montée, la talonnière tourne dans les deux sens. Ion 12 :479 €

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LA NOUVELLE VIPEC 12 EQUIPÉE DE LA TECHNOLOGIE DE SÉCURITÉ DES FIXATIONS DE SKI ALPIN!

La seule fixation à inserts avec déclenchement latéral à l’avant. Là où les forces s’appliquent en cas de chute.

490 grammes – Swiss made


GUIDE D’ACHAT FIXATIONS

MARKER

Kingpin 13

Première fixation à inserts certifiée TÜV DIN/ISO 13992, elle se démarque avec sa talonnière typée alpine pour une chaussure totalement en appui sur la fixation et qui permet aussi une élasticité dans la fixation pour respecter le flex du ski. La talonnière passe rapidement et sans déchausser du mode marche au mode ski. 750 g* la fix avec frein auto-rétractable. Kingpin 13 :470 € (avec freins 100-125 mm) et 460 € (avec freins 75-100 mm)

PLUM

Guide M Stopper

Poids plume avec 460 g*, voilà une valeur sûre des fixations à déclenchement (latéral et frontal de 5,5 à 12 DIN) et réglable avec un rail de 30 mm (environ 4 à 5 pointures). D’une grande polyvalence, elle convient à toutes les largeurs de ski et à une large plage d’utilisation, qui plus est avec les freins ski. Fabriquée en France, un achat partisan ! G uide M Stopper :499 €

I love splitboarding PLUM

Feyan

Lancée l’hiver dernier, cette fixation a d’emblée fait un carton. C’est la seule à avoir une emprise au centre ce qui perturbe moins le flex de la planche, les quatre coins de la fix étant mobiles. Le haut spoiler en carbone apporte la réactivité. Toujours intuitif et très facile à manipuler avec un levier, l’ensemble a été amélioré, le spoiler est désormais débrayable à -5° en montée. Feyan :699 €

KARAKORAM

Prime 1

Avec ses quatre points de contact des plaques, cette fixation assure une cohésion extrême entre les 2 skis pour une réponse du tac au tac et une précision maximale à la descente. Le changement du mode ride au mode marche est aisé grâce à la manette ergonomique de verrouillage / déverrouillage au talon. Le système de verrou par mâchoires permet de garder le pied dans la fixation pour passer d’un mode à l’autre. Prim e 1 :719,99 €

SPARK X BURTON

Hitchhiker

D’un excellent rapport qualité prix, cette fixation avec un rail qui se glisse sur l’embase compatible Voilé est on ne peut plus légère avec 1 450 g* annoncés pour la paire et permet de commencer le split à moindre coût. Straps et spoiler sont signés Burton, les cales de montées sont intégrées dans l’embase. Simplicité et fonctionnalité. H itchhiker :420 €

*Les poids indiqués sont ceux donnés par les fabricants.

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– Photos : © Marc Daviet – *Le monde a besoin de votre regard. **Aussi à l'aise en montée qu'en descente.

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COL DE THORENS, FRANCE

www.julbo.com


GUIDE ACHATCHAUSSURES 2016

Prenez vos skis du bon pied Depuis l’émergence de la freerando, le marché de la chaussure s’est structuré, partant de produits purement rando à une offre segmentée afin que chaque skieur / randonneur puisse trouver la chaussure correspondant le mieux à sa pratique, ses objectifs techniques et sa morphologie. Pour FreeRando Mag, Mark Festor de Total Feet (www.total-feet. com), docteur es bootfitting et spécialiste de la chaussure de ski, délivre ses conseils et présente les modèles incontournables de l’hiver 2016. Par M ark Festor. 82 FREERANDO MAG

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GUIDE ACHATCHAUSSURES 2016

LA MEILLEURE CHAUSSURE EST CELLE QUI VOUS VA C’est à ce stade que le problème se complique : comment trouver chaussure à son pied ? Voici quelques conseils et recommandations qui pourrons vous aider à faire le bon choix :

1. Faites votre propre état des lieux Regardez les premiers concernés : vos pieds, faite le tour du propriétaire : • Avant-pied : quelle est sa forme ? Large, moyen ou fin ? • Orteils : leur forme fait un arc de cercle ou le deuxième est-il plus long que le gros orteil (pied grec) ? • Cou de pied : large, tombant vers l’intérieur ou cambré et rigide ? C’est lui le souci pour bon nombre de skieurs : dès que l’on veut serrer la boucle du cou de pied, on a froid aux pieds (le sang ne circule plus de façon optimale) et des crampes apparaissent. • Cheville : elle doit assurer la transmission des angles, de la puissance de la jambe, s’adapter au profil du terrain. Dans la chaussure, il lui faut de la place, être confortablement maintenue au niveau des malléoles, ne pas être comprimée en appui avant ou avec le contact de l’arrière de la chaussure. • Malléoles : quelle est leur forme ? Malléole interne ou externe plus saillante que l’autre ? Y a-t-il une protubérance osseuse sous la malléole interne (“double malléole”) ? Si oui on se trouve devant un pied faible qui aura tendance à s’affaisser lors de la prise de carre. Ce problème aura tendance à s’amplifier en cours de saison avec le tassement de la mousse du chausson interne. • Bas de jambe : mollets fins (“mollets de coq”) ou larges, voire très larges “pylône de télésiège” ? C’est le problème n° 1 chez la femme. Le collier doit pouvoir s’adapter afin de vous permettre d’avoir un serrage uniforme qui ne va pas avoir une influence négative sur la tenue du talon. Par chance tous les fabricants ont adaptés leur construction de chaussures femmes (collier + bas évasé) afin de ne pas compromettre le travail des muscles postérieures de la jambe féminine.

2. Quels sont mes besoins ? Avec ces informations, faites le bilan des dernières chaussures : cela fait combien de temps que vous les avez ? Vous serez peut-être surpris par leur âge… Quels sont leurs points forts aussi bien sur le plan technique que celui du confort ? Idem pour les points faibles. Évaluer objectivement vos critères de skieur : • Vos bases techniques : ex compétiteur rangé des piquets mais qui veut toujours envoyer, skieur confirmé avec une préférence vers un ski technique et pointu, bon skieur cherchant à progresser et découvrir de nouveaux horizons… •Votre terrain de jeu et votre pratique : hors-piste uniquement avec de courtes approches, randonnée, ski-alpinisme ? • Vos skis : avec quoi skiez-vous ? De 65 mm au patin jusqu’à 115, le choix est vaste…

3. Optez pour le “sur-mesure” Depuis environ cinq ans toutes les grandes marques de fabricants de chaussures de ski proposent dans leurs gammes de chaussures (milieu et haut de gamme) différentes possibilités de personnalisation au niveau du chausson (thermoformage localisé de l’empreinte de la cheville + languette) pour un meilleur maintien. Ceci a été rendu possible grâce à l’emploi de mousses thermoformables dans la construction des chaussons interne.

CHAUSSURES

Ce guide d’achat chaussures a été fait de façon “généraliste” afin de ne pas heurter les puristes (les randonneurs aguerris d’un côté, les freeriders avec plus de 110 au patin de l’autre) mais pour vous permettre, chers lecteurs, de mieux cibler votre créneau et vos besoins. En complément, vous trouverez sûrement des informations plus pointues sur des sites thématiques spécialisés dans votre pratique, ainsi que sur les sites des fabricants. Il n’y a pas de mauvaises chaussures : l’industrie de la chaussure de ski a fait d’immenses progrès en termes de production industrielle que ce soit au niveau de la fabrication des pièces plastiques de la chaussure, le chausson et les différents types de matériaux employés, la forme utilisée pour la conception des différents volumes des chaussures… Lorsque vous regardez un catalogue de chaussures de ski, que vous soyez débutant recherchant un modèle pour six jours de ski par hiver ou coureur de niveau Coupe du monde FIS, chaque marque (ou presque) aura un modèle correspondant à vos besoins.”

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GUIDE ACHATCHAUSSURES 2016 Certaines marques offrent désormais la possibilité de personnaliser la coque comme Fischer avec le Vacuum Fit, Salomon avec le Custom Fit, Atomic avec le Memory Fit, Tecnica avec le Shell Fit. Tous ces concepts ont pour but de faciliter le travail du vendeur ou du technicien chaussure (connu sous le nom de “bootfitter”) pour adapter la chaussure à votre morphologie.

4. Les critères de sélection Tout d’abord, il faut trouver le bon interlocuteur : n’oubliez pas que cette paire vous allez la garder entre trois et cinq ans (hormis les professionnels de la neige, moniteurs et pisteurs). Évitez les aprioris tel que : “On m’a dit que telle marque chausse plutôt étroit…” ; “Mon copain a eu une paire de telle marque et n’était pas bien dedans”... Il s’agit de vos pieds, pas ceux des autres. Méfiez-vous également des sirènes du marketing. De plus en plus de skieurs se retrouvent avec des chaussures surdimensionnées qui tombent rapidement dans le cycle infernal “pieds qui flottent / on serre à fond / on a froid / on ne sent plus ses pieds (ni les skis)” ! De nos jours, la chaussure est construite afin qu’en position droite, on vienne effleurer devant avec les orteils sans être comprimé dans l’espace de la boîte à orteils puis dès qu’on fléchit, les orteils doivent retrouver de la place. Au fil des jours de ski, le chausson se tasse légèrement et l’on gagne environ une demi pointure (c’est-à-dire 3,5 mm). N’oubliez pas que le pied est une masse musculaire et ces muscles s’habituent à être tenue de façon ferme et uniforme dans une coque rigide. C’est pour cela qu’en cours de journée, on doit avoir à resserrer les boucles des chaussures.

5. Prenez votre temps Un bon spécialiste pourra dans son choix vous proposer LA chaussure répondant le mieux à votre cahier des charges sans pour autant y passer des heures. Il pourra aussi modifier si nécessaire, au cours de la première saison, la chaussure le plus simplement possible et non vous vanter les mérites d’un nouvel accessoire qui ne fera qu’augmenter le prix de vente final. Prenez votre temps : planifiez votre essayage, trouvez un interlocuteur qui saura vous écouter, mesurer les deux pieds avec vos chaussettes de ski et qui pourra vous assister dans l’essayage (mise en chauffe du chausson). Si vous avez déjà des semelles personnalisées thermoformées dont vous êtes pleinement satisfaits pour PU, POLYETHER, GRILAMID, PEBAX, CARBONE : le ski (et non des supports orthopédiques), prenez-les ON VOUS EXPLIQUE TOUT ! avec vous afin de les mettre dans les chaussures lors de Les chaussures de ski sont fabriquées avec des matériaux rigides issus de la technologie chimique industrielle de la famille des elastomères thermoplastiques. l’essayage. Essayez toujours les deux chaussures avec > Polyuréthane (PU) : c’est la matière de référence utilisée par la majorité des un serrage moyen. Si vous devez trop serrer les crochets fabricants de chaussures de ski. Son avantage demeure dans sa stabilité dans en magasin, la chaussure est généralement trop grande le temps. Sa raideur peut être adaptée aux chaussures pour les modèles débuou la forme n’est pas appropriée à votre morphologie tants jusqu’aux chaussures de haute performance. Son désavantage : l’épaisplantaire. Vous pourrez toujours essayer une deuxième seur et son poids final. > Carbone : depuis quelques années, le carbone s’intègre dans la chaussure de paire de chaussures, mais pas plus : au-delà le pied ne ski pour optimiser les appuis et les transferts. Il est ajouté au collier et sur la sais plus où il est… base du talon : inserts en fibre de carbone noyés dans TPU. Son défaut : très Autre point important : quand vous essayez les chausfroid surtout au niveau du sabot, ainsi que son prix. sures dans le magasin, la température ambiante est de > Grilamid : élastomère de polyamide qui offre une excellente résistance méca25 °C en moyenne, les plastiques sont chauds et donc nique à basse température tout en restant d’un poids faible. C’est un matériau de plus en plus utilisé pour la fabrication des coques de chaussures ultra light mous. Sur les pistes de ski en plein hiver, il fera -10 °C en randonnée ou de ski freeride et techniques. en moyenne, le plastique sera bien plus ferme avec des > Pebax (polyéther block amide) : matière plastique de haute performance contraintes au niveau du pied totalement différentes… appartenant à la famille des élastomères thermoplastiques. Par rapport aux Laissez vos pieds parler, ce sera leur domaine de résiélastomères utilisés dans la fabrication classique des chaussures de ski, le dence pour les prochains hivers et si l’on vous dit : “Ne Pebax est 20 % plus léger. Il offre une meilleure résistance aux chocs, un retour d’énergie plus élevé, une excellente résistance aux UV et ne se rigidifie pas à vous en faites pas, cela va se faire”, souvenez-vous de la basse température. séquence d’essayage des chaussures de ski dans le film > Polyether (PE) : version du matériau utilisé pour la fabrication des chaussures Les bronzés font du ski en 1979 !

de compétition et haute performance. Qualité : raideur et stabilité. Attention les chaussures seront rigides, voire très rigides, et donc difficiles à enfiler ou enlever. > Polypropilène (PP) : matériau plus souple et léger que le PU et utilisé dans la fabrication des chaussures “bas de gamme” ou de flex inférieur à 70.

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GUIDE ACHATCHAUSSURES 2016

Freeride Il s’agit là de modèles avec colliers débrayables (pour la plupart) afin d’avoir un débattement suffisant pour une randonnée d’approche. Équipés de semelles de marche (aux normes AT pour “Alpine Touring”), ces chaussures s’adressent aux utilisateurs de skis larges qui ne sortent jamais de la peuf et des domaines non sécurisés. Ce sont des chaussures d’un flex de 110 à 140 avec une construction en matériaux rigides (polyether ou PU ferme) et avec une forme de chaussant qui se rapproche des chaussures haute performance (avec une largeur à l’avant-pied entre 95 et 98 mm). Ainsi, le maintien du pied et du bas de jambe est optimisé pour garantir plus de réactivité dans la conduite. Concernant le poids, on reste proche de celui d’une chaussure de ski alpin de base : le dénivelé positif s’en trouve logiquement limité !

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4. FISCHER Ranger Pro 130 Vacuum full fit

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1. ATOMIC Waymaker 130 Carbon Sabot en PU et collier “Carbon spine”, technologie “Memory fit” avec coque personnalisable en magasin avec un chausson Thinsulate personnalisable également. Construction “Live fit” permettant un chaussant confort en largueur externe de l’avant-pied. Chaussures équipées d’embouts alpins, les embouts “touring” avec inserts Low

C’est la version Vacuum full fit de la chaussure de freeride de la marque autrichienne. Elle est construite avec sabot et collier en Vacu plast (flex de 130) avec une largeur à l’avant-pied qui peut s’ajuster de 93 à 108 mm avec le procédé Vacuum Fit qui consiste à

chauffer la coque pour l’adapter au pied. Sangle surdimensionnée Phatt Maxx pour le maintien et chausson personnalisable avec insert Ultralon. La semelle correspond aux normes Alpine Touring. Pointures : 22.5 à 29.5. Prix : 599,95 €.

5. HEAD Venture 130

tech sont vendus séparément. Pointures : 24.5 à 29.5. Prix : 499 €. Existe en versions 120, 100 et 90 d’indice de flex. Waymaker Carbon 100 W : mêmes caractéristiques, mais avec collier spécifique dames. Pointures : 22.5 à 27.5. Prix : 399 €. Existe en version 90W et 80W d’indice de flex.

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Chaussure composée d’un sabot et d’un collier en PU / SL. Indice de flex de 130 et largeur de l’avant-pied de 98 mm. Chausson “Perfect fit” personnalisable à 100 %. Modèle équipé du

système ski / marche et de semelles caoutchouc Vibram (possibilité de monter les embouts norme WTR). Pointures : 25 à 30.5. Prix : 449,95 €.

6. K2 Pinnacle 130 5

2. DALBELLO Lupo TI ID Le modèle “big mountain freeride” par excellence chez Dalbello ! Construction de coque en trois parties (sabot, collier, languette) en PU permettant une répartition progressive de la flexion. Un must en freeride… Flex de 150 avec possibilité de changer la languette

pour un flex de 130. Largeur de 98 mm à l’avant-pied et collier avec système ski / marche. Semelles aux normes AT (Alpine Touring) avec inserts Low tech intégrés dans le sabot. Chausson thermoformable avec technologie Intuition. Pointures : 24 à 29.5. Prix : 599 €.

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3. DYNAFIT Khiôn MS Nouveau modèle dans la lignée de la Vulcan qui assure un contrôle précis et continu des skis avec un débattement en montée de 90° ! Coque entièrement nouvelle avec construction du sabot en Pebax et collier en Pebax + renforts latéraux en magnésium. Système de fermeture Precision Lock system et chausson Custom Ready composé de trois mousses différentes pour un maintien

confortable. Serrage interne du chausson avec système Boa (molette). Nouvelle semelle avec profil Formula Pomoca aux normes Alpine Touring. Poids annoncé : 1 530 g (en 27.5). Pointures : 23 au 31.5. Prix : 550 €. Khiôn WS : version dames avec un poids annoncé de 1 370 g (en 25,5). Pointures : 23 au 27.5. Prix : 550 €.

La chaussure de freeride la plus polyvalente du moment ! L’ensemble de la gamme de chaussures K2 repose sur un concept sabot - collier sans point de fixation rigide. Technologie Spyne pour optimiser l’appui arrière, sabot PU avec un collier plus haut pour favoriser une meilleure transmission des appuis, boucle supérieure ajustable. Chausson entièrement thermoformable Intuition Precision fit. Embout de marche répon-

7. LA 7

dant aux normes Alpine Touring avec inserts Low tech intégrés. Pointures : 25 à 30.5. Existe en deux largeurs (97 ou 100 mm) et se décline également en 110 de flex (100 et 102 mm). Prix : 529,95 €. Minaret 100 : déclinaison pour les femmes de la Pinnacle, on la trouve en 100 ou 80 de flex (102 mm). Prix : 429,95 €.

SPORTIVA

Une chaussure de freeride technique faite pour tutoyer les sommets ! La chaussure est construite en trois parties : la coque et la languette sont composées de Grilamid et le collier de Pebax avec renforts Grilamid et carbone. Débattement à la montée de 60° et indice de flex de 120. Chausson personnalisable EZ Thermo liner. La Spectre

Spectre

est compatible avec les fixations aux normes AT et Low tech. Poids : 1 440 g (en 27,5). Pointures : 24 à 31.5. Prix : 489 €. Sparkle : version femme de la Spectre avec un poids annoncé à 1 240 g la chaussure (en 27.5). Pointures : 23 à 31.5. Prix : 489 €.

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GUIDE ACHATCHAUSSURES 2016

Freeride 8

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8. LANGE XT 130 Cure de jouvence non seulement esthétique mais aussi au niveau de la construction pour ce bestseller de la catégorie : sabot et collier plus fermes, système de marche amélioré pour au final obtenir une chaussure plus vivante et efficace. Sabot en polyether et collier en polyolefin. Flex de 130. Système ski / marche 2.0. Débattement de 20°. Chausson Thermofit RL3 light weight personnalisable. Embouts

10 WTR + ultra grip (normes Alpine Touring). Embouts normes Alpin en option. Disponible en deux largeurs : LV 97 mm (pointures de 22.5 à 29.5) et 100 mm (pointures de 24 à 29.5 mm). Prix : 549,99 €. XT 110 W : la version XT pour les femmes avec une largeur de 97 mm et un flex de 110. Pointures : 22 à 27.5. Prix : 449,95 €.

9. MOVEMENT Antidote Free Power 4 Wrap C’est le modèle pour les freeriders engagés chez Movement. Chaussure avec construction en trois parties avec coque et spoiler PU et languette en PU plus rigide. Indice de flex de 120. Largeur à l’avant-pied de 100 mm. Chausson en-

11. SALOMON Quest Max 130 Conçue pour les skieurs costauds et puissants qui veulent des performances maximales en descente et hors-piste. Construction en deux parties Twin frame (sabot + collier). Indice de flex de 130. Largeur à l’avant-pied ajustable de 98 à 104 mm avec la technologie Custom shell. Chausson My Custom Fit Course thermoformable. Chaussures livrées avec embouts aux normes alpines. Possibilité d’adapter

des embouts spécifiques aux normes AT avec inserts Low tech (option). Pointures : 24.5 à 29.5. Prix : 500 €. Existe en Quest Max 100. Quest Pro 100 W : version dame de la Quest Max avec un indice de flex de 100 et une largeur à l’avant-pied ajustable entre 100 et 106 mm. Pointures : 22 au 27.5. Prix : 380 €. Existe également en version Quest Pro 80 W.

12. SCOTT G1 130 Powerfit WTR 11

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tièrement thermoformable “Intuition Power Wrap”. Mécanisme ski / marche. Débattement de 45°. Inserts Low tech intégrés dans le sabot. Embouts de marche aux normes Alpine Touring. Pointures : 24 à 30.5. Prix : 499 €.

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Pour sa deuxième saison d’existence, la G1 s’offre déjà un nouveau design. Sabot et collier en Elastollan. Indice de flex de 130. Largeur de l’avant-pied : 97 mm. Débattement du collier : 25°.

Chausson personnalisable PWR Fit High. Embouts WTR aux normes Alpine Touring, mais livrée avec embouts supplémentaires aux normes alpines. Pointures : 23 à 30.5. Prix : 500 €.

13. SCARPA Freedom RS SL Nouvelle version améliorée de la Freedom pour les skieurs “agressifs”. Construction en deux parties (sabot + collier). Indice de flex de 130. Largeur de l’avant-pied : 101 mm. Chausson personnalisable “Cross fit ride RS” avec membrane Intuition. Embouts Scarpa Mountain Plus avec inserts Low

tech. Possibilité de monter des embouts “piste” en option. Pointures : de 23.5 à 31. Prix : 639 €. Existe en version Freedom SL (flex 120). Freedom SL W : version dame de la RS avec un indice de flex de 120. Pointures : 21.5 à 27. Prix : 529 €.

10. ROSSIGNOL Alltrack Pro 130 C’est la chaussure en tête de la gamme freeride chez Rossignol. Coque et sabot en polyether. Indice de flex de 130. Système ski / marche avec un débattement de 20°. Largeur à l’avant-pied de 100 mm. Chausson “Thermo 3D” personnalisable avec doublure Thinsulate Platinum. Chaussures livrées avec semelles WTR. Les embouts aux normes

alpines sont livrés avec. Pointures : 24 à 31.5. Prix : 499,99 €. Existe en versions 120, 110 et 100. Alltrack Pro 110 W : version dame de la Pro 130, elle se décline également en versions plus souples 100 W et 80 W. Pointures : 22 à 27.5. Prix : 379,99 €.

14. TECNICA Cochise Pro

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Cette valeur sûre de la catégorie intègre un tout nouveau bas de coque. Sabot en PP Triax 2.0 et collier en polyolefin. Boucle supérieure Power lock strap pour un maintien optimal. Indice de flex de 130. Largeur de l’avant-pied : 98 mm. Chausson personnalisable Ul-

trafit Pro. Embouts aux normes alpines. Pointures : 22 à 31. Prix : 509,95 €. Cochise Pro W : version dame avec indice de flex de 105 et largeur à l’avant-pied de 98 mm. Pointures : 22 à 27.5. Prix : 349,95 €.

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Touring

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Il s’agit d’un segment relativement récent qui intègre les avantages des deux concepts ski + randonnée. Ce sont des modèles 50 % montée et 50 % descente pour les skieurs avides de pentes techniques (approche et descente) et qui refusent de choisir entre rando et freeride. Leur rigidité au niveau des sabots permet de conserver des appuis puissants en descente alors que leur poids, plus limité qu’une chaussure de ski alpin classique, permet d’envisager des dénivelés conséquents. On retrouve dans cette catégorie des indices de flexion entre 110 et 130, alors que le chaussant est quant à lui un peu plus large (98 à 102 mm) que les modèles freeride. Les semelles répondent aux exigences de la marche en montagne sur terrain mixte (neige / roche) avec des “pads” adaptés et bon nombre disposent d’inserts intégrés de type “Low tech” permettant l’utilisation des fixations à inserts. Le système de collier débrayable permettant de libérer la tige est généralisé, ce qui permet d’augmenter le débattement de la jambe pour la montée (flexion de la cheville d’avant en arrière).

1. ATOMIC Waymaker FR Tour Nouveauté 2016, voici la chaussure la plus technique de la gamme Waymaker. Construction deux parties avec un sabot en Pebax avec inserts Livefit en partie externe pour le confort et un collier en Pebax également avec insert Carbon spine pour la rigidité en talon.

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5. MOVEMENT Antidote Free touring 3 3

Ça y est, Salomon s’investit dans la rando ! Forte de son savoir-faire acquis dans les domaines du trail running, de la montagne, du ski alpin ou encore du nordique, la marque annécienne propose cette MTN Lab, un modèle pour les skieurs techniques. Construction en deux parties : sabot Eco Pax avec

Débattement de 35°. Indice de flex de 120. Largeur à l’avant-pied : 101 mm. Chausson entièrement personnalisable Intuition. Poids : 1 800 g (en 26.5). Embouts WTR + insert Low tech. Pointures : 24 à 29.5. Prix : 549 €.

4. LA

ment de 60°. Poids : 1 540 g (en 27.5). Il n’existe pas de version femme, mais ce modèle est disponible dès le 22.5 (attention si vous avez des mollets bas ou forts). Pointures : 22.5 à 31.5. Prix : 550 €.

châssis BC en fibre de carbone ; collier en Pebax, deux crochets de fermeture + sangle supérieure. Angle de débattement de 47°. Flex de 120. Largeur de l’avant-pied : 98 mm. Chausson entièrement thermoformable. Poids : 1 576 g (en 26.5). Pointures : 24.5 à 29.5. Prix : 550 €.

7. SCOTT SuperGuide

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Nouvelle chaussure construite sur la base de la Cosmos avec des renforts latéraux en carbone et une languette plus ferme augmentant la rigidité en descente. Construction trois parties avec sabot et collier en Grilamid et languette bi-matière. Trois crochets de serrage + sangle supérieure “Buckle

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8. SCARPA Maestrale RS

Poids : 1 620 g (en 26,5). Pointures : 25.5 à 30.5. Prix : 549,95 €. Transalp Vacuum W TS : version femme avec une largeur à l’avant-pied de 97 à 107 mm. Chausson Ultralon entièrement personnalisable. Poids : 1 620 g (en 26.5). Pointures : 23.5 à 27.5. Prix : 549,95 €.

La référence en matière de chaussure randonnée backcountry. Sabot et collier en Polyamide HP et languette en Pebax. Indice de flex de 130. Débattement 39°. Largeur de l’avant-pied : 101 mm. Chausson personnalisable

strap system” pour un serrage progressif. Débattement de 60°. Flex de 125. Largeur de l’avant-pied : 103.5 mm. Chausson “PWR Lite High” avec membrane Gore-Tex thermoformable. Poids : 1 415 g (en 26.5). Pointures : 25 à 31.5. Prix : 675 €.

“Intuition Cross Fit Flex RS”. Poids : 1 560 g (en 27). Existe en version Maestrale plus souple. Pointures : 24.5 à 33. Prix : 549 €. Gea RS : version dame de la Maestrale. Pointures : 22.5 à 27. Prix : 549 €.

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SPORTIVA

Fort de son expérience en ski alpinisme, La Sportiva nous offre une gamme de chaussures parmi les plus légères du marché à l’image de cette Sideral 2.0 dans cette catégorie : seulement 1 170 g… Construction trois parties en Grilamid. Tige arrière renforcée avec système Vertebra. Débatte-

rentes disponibles). Débattement : 45°. Largeur de l’avant-pied : 100 mm. Chausson thermoformable traditionnel (avec languette) Intuition. Poids : 1 900 g (en 27). Pointures : 24.5 à 30.5. Prix : 499 €.

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3. FISCHER Transalp Vacuum TS Chaussure de randonnée backcountry entièrement personnalisable (coque + chausson) grâce au procédé Vacuum qui permet notamment d’ajuster la largeur de l’avant-pied entre 97 et 107 mm. Construction en trois parties (coque, sabot, languette). Chausson de randonnée avec laçage et renfort ultralon entièrement personnalisable.

C’est la chaussure polyvalente 50 / 50 chez Movement avec trois boucles de serrage et un strap. Construction en trois parties (sabot, collier, languette) en PU. Indice de flex de 100 avec la languette rigide noire (trois duretés diffé-

6. SALOMON MTN Lab

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2. DYNAFIT Winter Guide GTX Une nouvelle chaussure avec un tout nouveau chausson developpé par GoreTex. Construction en trois parties avec sabot et collier en Pebax. Indice de flex : 120. Largeur de l’avant-pied : 100 mm. Chausson personnalisable avec membrane Gore-Tex. Débatte-

GUIDE ACHATCHAUSSURES 2016

9. TECNICA Cochise Pro light Dyn

Sideral 2.0

ment de 68°. Largeur à l’avant-pied de 100 mm. Chausson personnalisable Tour liner ultra light. Semelle compatible avec fixations Trab et Low tech. Pointures : 24 à 31.5. Prix : 499 €. Starlet 2.0 : version dame de la Sideral 2.0 annoncée à 1 070 g (en 26). Pointures : 23 à 27.5. Prix : 499 €.

9

Sabot en PU et collier “Carbon spine”, technologie “Memory fit” avec coque personnalisable en magasin avec un chausson Thinsulate personnalisable également. Construction “Live fit” permettant un chaussant confort en largueur externe de l’avant-pied. Chaussures équipées d’embouts alpins, les embouts “touring” avec inserts Low

tech sont vendus séparément. Pointures : 24.5 à 29.5. Prix : 499 €. Existe en versions 120, 100 et 90 d’indice de flex. Waymaker Carbon 100 W : mêmes caractéristiques, mais avec collier spécifique dames. Pointures : 22.5 à 27.5. Prix : 399 €. Existe en version 90W et 80W d’indice de flex.

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GUIDE ACHATCHAUSSURES 2016

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Randonnée légère Des modèles épurés : les chaussures de rando légères sont des versions “poids plume” disposant d’un débattement impressionnant pour la montée et un collier suffisamment ferme pour procurer du plaisir en descente dans la profonde ou la neige transformée avec les skis de randonnée mixtes. Cette catégorie est destinée aux skieurs à la recherche d’un modèle performant et léger pour la montée sans tout sacrifier à la descente cependant. On se situe ici entre la chaussure “touring” et les modèles ultra light de ski alpinisme. Ces modèles sont construits comme les chaussures de randonnée classique (semelles aux normes randonnée + système ski / marche débrayable) mais les coques sont plus durs par l’utilisation de matériaux plus fermes (Pebax, Grilamid). Au niveau du confort, tous les modèles disposent d’un chausson entièrement personnalisable par thermoformage. On est loin des chaussures de randonnée des années 1990…

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4. LA

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Nouveauté 2016, ce modèle a spécifiquement été développé pour les besoins du monde de la randonnée légère. Chaussure construite en trois parties : sabot et collier en Grilamid et languette en Pebax (disponible en différentes duretés). Débattement : 62°. Largeur à

1. ATOMIC Backland Carbon light l’avant-pied : 98 mm. Chausson Platinium Light liner avec renfort cheville Ultralon personnalisable. Semelle Touring avec inserts. Poids : 987 g (en 27). Pointures : 22 au 31.5. Prix : 659 €. Backland W : version femme du modèle Backland. Poids : 1 040 g la chaussure (en 25.5). Chausson “Platinium” personnalisable. Pointures : 22 au 27.5. Prix : 529 €.

Spitfire 2.0

de carbone). Débattement : 68°. Largeur à l’avant-pied : 100 mm. Chausson personnalisable avec système de laçage breveté. Poids : 990 g (en 26.5). Semelle compatible avec fixations Trab et Low tech. Pointures : 24 à 31.5. Prix : 599 €.

5. MOVEMENT Alptracks 4

Voici la version la plus légère de la gamme Backland. Coque construite en trois parties : sabot et collier en Grilamid avec technologies Carbon Spine et système ski / marche Free lock. Technologie Memory Fit qui permet de personnaliser la coque. Débattement : 74°. Flex : 120 avec languette “hard” (possibilité de modifier le flex en changeant la dureté de la languette). Largeur de

SPORTIVA

Evolution du célèbre modèle de la marque italienne, la Spitfire a été conçue comme le trait d’union entre le ski alpinisme et le ski de rando technique. Construction en trois parties avec sabot, collier et languette en Grilamid (collier renforcé avec de la fibre

l’avant-pied : 100 mm. Chausson thermoformable Palau. Inserts certifiés Dynafit. Poids d’une chaussure : 1 190 g. Pointures : 24 à 30. Prix : 549 €. Existe en version chausson “Explorer Thermo” à 519 €.

6. SALOMON MTN Explore

5

Nouveauté 2016, ce modèle est plus léger que la version “Lab” mais garde la même construction en deux parties avec sabot en Grilamid avec châssis TR fibre de carbone et collier en PP touring. Deux crochets de fermeture + une

sangle supérieure. Angle de débattement : 63°. Indice de flex : 110. Largeur à l’avant-pied : 98 mm. Chausson entièrement thermoformable. Poids : 1 462 g (en 26,5). Pointures : 24.5 à 29.5. Prix : 500 €.

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2. DYNAFIT TLT6 Mountain CL Poids minimum, performance maximum : la TLT 6 Mountain CL est le premier choix pour les skieurs-alpinistes en quête d’un excellent rapport légèreté / performances. Construction trois parties : sabot en Pebax, collier-spoiler en Grilamid et Pebax. Indice de flex 120 avec languette rigide. Débattement :

60°. Largeur de l’avant-pied : 98 mm. Nouveau chausson Custom Light personnalisable. Poids : 1 195 g la chaussure (en 27). Pointures : 25 à 30.5. Prix : 530 €. TLT6 Mountain CL W : version dame avec un poids annoncé de 1 070 g. Pointures : 22.5 à 27.5. Prix : 530 €.

7. SCOTT Orbit II Nouvelle chaussure ultra light et minimaliste. Construite sur la base de la Orbit, elle dispose de renforts latéraux en carbone et d’une languette plus ferme augmentant la rigidité en descente. Construction en trois parties : sabot et collier en Grilamid et languette

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8. SCARPA F1 Evo Manual

3. FISCHER Transalp Vacuum TS Lite Version plus légère de la Transalp TS, ce modèle “Lite” est construit en trois parties et dispose lui aussi de la technologie Vacuum permettant de personnaliser toute la coque. Largeur de l’avant-pied : 97 à 107 mm. Chausson randonnée avec laçage et renfort Ultralon entièrement personnalisable. Inserts certifiés Dynafit. Poids : 1 550 g

(en 26,5). Pointures : 23.5 à 30.5. Prix : 599,95 €. Transalp Vacuum W TS Lite : version femme du modèle Transalp TS Lite. Chausson Palau entièrement personnalisable. Poids : 1 550 g (en 26.5). Pointures : 23.5 à 27.5. Prix : 599.95 €.

bi-matière. Deux crochets de serrage + sangle supérieure. Débattement : 60°. Indice de flex : 115. Largeur à l’avant-pied : 103,5 mm. Chausson “PWR Lite high” avec membrane GoreTex thermoformable. Poids : 1 235 g (en 26.5). Pointures : 23 à 31.5. Prix : 625 €.

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Une chaussure corrigée suite au rappel de l’hiver dernier mais qui reste une référence dans cette catégorie. Construction en trois parties : sabot et collier en polyamide “Primary HP”, languette double Pebax. Débattement : 62°. Indice de flex : 90. Largeur à l’avant-pied : 102 mm. Chausson thermoformable “Intuition Pro Flex Evo”.

Poids : 1 190 g (en 27). Pointures : 24.5 à 31. Prix : 549 €. Existe en version F1 Evo Tronic avec système de verrouillage automatique corrigé. F1 Evo Wnm’s Manual : version femme de la F1 Evo revue et corrigée. Poids : 1 060 g (en 25). Pointures : 21.5 à 27. Prix : 549 €.

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ur d ou skie ie p à r u ne er s randon itez évolu a h u o Vous ête s s e? u nel et vo née alpin n n o io d s n a a c r c o e la plaisirs d de vos vers les phologie r o m la e es ou t analys chaussur s e d a Total Fee r e os ifs. ous prop os object v à pieds et v s e é t lles adap des seme donnée ki de ran s e d s e r chaussu ol, etc. , Rossign Vente de ilt T ll u F , , K2 e rpa, Scott et freerid esures tion : Sca c le é s e es sur -m appuis. ll e Une larg m e s t s et de vo sons e de chausfonction de vos pieds n io t c e f n Co ées en ent réalis s Entièrem existantehologie s e r u s s u cha e morp n de vos selon votr Adaptatio e vos chaussures z. e s po im on d us leurs Modificati tes que vo in a tr n o et les c

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La freerando peut se segmenter en différentes catégories de pratique : freeride, touring ou pentes raides et donc, en autant de familles d’équipements.

Un vêtement de freerando,

kezako ? B. Zeugsw etter / Patagonia

Il aura fallu à peine deux ans pour que les marques montent au “take off” de la vague freerando en sortant des collections de textiles dédiées. Fédératrice, la freerando fait le lien entre des univers qui ne se côtoyaient guère : les mondes de l’alpinisme, du ski alpinisme et le monde chatoyant du freeride. Par Sandra Stavo-Debauge.

F

Fusionner les codes techniques mais un peu austères de la montagne et de l’alpinisme à ceux plus fun et stylés du freeride, voilà la définition d’un vêtement de freerando qui emprunte à tous ces univers avec l’accessoirisation et le look d’un vêtement de freeski d’un côté et la construction et les matériaux d’un vêtement de montagne de l’autre.

LA FUSION DE L’ALPINISME ET DU FREERIDE Parmi les nombreuses marques qui misent sur la freerando, Patagonia lance une gamme “randonnée backcountry” que nous avons eu le privilège de tester. Nous en avons profité pour discuter avec Kristo Torgersen, le chef de produit. “Une protection irréprochable, une excellente respirabilité et une liberté de mouvement optimale sont les préceptes de cette collection qui s’adapte à toutes les approches de la randonnée – de la rando freeride pour trouver de la peuf, à la re-

cherche de la pente raide, en passant par le raid avec nuit en refuge et les ascensions techniques – grâce à des matières, une construction et des caractéristiques techniques spécialement conçus pour la randonnée” explique-t-il, des préceptes généraux qui s’appliquent à toutes les marques de ce créneau. “Même si nos athlètes et consommateurs pouvaient piocher dans nos vêtements de montagne ou de ride, nous avons voulu appliquer des décennies d’expérience produit pour travailler sur une gamme spécifique de rando backcountry. Nous avons utilisé nos doubles racines alpines et freeride pour construire cette gamme, aidés par l’esprit critique et les tests terrains de nos ambassadeurs et avec la même approche minimaliste et efficace qu’ils mettent dans la préparation de leur itinéraire. Cette approche calculée nous a apporté de la simplicité dans le design et de la fonctionnalité et nous nous sommes appuyés sur le principe de St Exupéry : « La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer ».”

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GUIDE D’ACHAT WEAR IDENTIFIER LES BESOINS : L’EXEMPLE DE PATAGONIA Comment s’est construit le plan de collection de Patagonia ? “Les équipes « alpine » et « snow » ont travaillé ensemble pour identifier les fonctionnalités et détails nécessaires pour tous les styles de rando backcountry, explique Kristo Torgersen. Puis nous avons évalué tout le spectre de la rando backcountry et conçu trois nouvelles familles de produits.” Ainsi, une première famille a été pensée pour les freerandonneurs : elle allie style, détails intuitifs inhérents aux riders qui utilisent encore les remontées mécaniques, elle associe une construction hybride avec du hardshell et du softshell pour avoir une protection avec une meilleure respirabilité lors des marches d’approche. Deuxième famille, celle des randonneurs ayant une approche plus sportive avec veste de protection poids plume très compactable, souple et hautement respirante alliant du stretch et du Gore-Tex® avec la nouvelle technologie Gore C-Knit qui s’associe avec une midlayer. Enfin troisième famille, celle des skieurs de pentes raides. Là, place à un ensemble minimaliste en stretch 4-sens super extensible en Polartec Powershield Pro, très bon compromis entre respirabilité et imperméabilité, ainsi qu’un pantalon très technique avec bretelles amovibles, siège rabattable qui fonctionne parfaitement avec un harnais, fermeture compatible pour les chaussures de rando et les chaussures de ski. “Toute la gamme rando backcountry est transversale, on peut piocher dans chaque famille”, explique Kristo Torgersen. Au niveau des matières, c’est un défilé ! Hardshell 3 couches, Gore-CKnit Backer, softshell, constructions hybrides mélangeant hardshell aux endroits les plus exposés (en général capuche, épaules, manches, cuisses) et stretch pour la respirabilité et la mobilité (sur le reste du corps), coutures soudées, mérinos tricoté en relief pour les sous-vêtements thermiques… Patagonia emploie toute la palette des matières et technologies qu’on retrouvera, toutes marques confondues, dans les vêtements de freerando que vous allez aimer porter cet hiver.

Côté “thermal layer” – couche isolante à porter sous une hardshell (veste de protection) – la “doudounette” est assurément la polaire du XXIe siècle, et ce, même si la polaire revient en force. La doudoune light tout stretch est d’avenir, le nec plus ultra du confort. On l’avait vu l’an dernier sur la Nano-Air Hoody signée Patagonia. Cet hiver le Primaloft Flex, une ouate synthétique en stretch 4 sens, est aussi promu à un beau succès. Vaude a trouvé une alternative à la doudoune stretch avec une veste isolante (la Tacul PD) garnie de Primaloft dotée d’inserts stretch en forme d’étoile pour suivre tous les mouvements. Autre tendance forte, les garnitures mélangeant duvet naturel et duvet synthétique (moins sensible à l’eau que le duvet naturel) comme le Thermocore Ecodown (Duvet d’oie 90/10 et fibres synthétiques) placé aux endroits soumis à plus d’humidité comme les épaules et les coudes, le Primaloft Down Blend Silver, ou le Turbo Down chez Columbia, entres autres. Au niveau des ouates synthétiques isolantes mais qui respirent, vous aurez notamment le choix entre l’Alpha 120 de Polartec, un isolant deux fois plus chaud avec une doublure en mesh gratté ou le Primaloft Silver Active, une ouate très stable qui ne migre pas utilisée avec une doublure en maille aérée type mesh bien plus respirante. Enfin au rayon sous-vêtements thermiques, la laine mérinos continue son ascension. Soyez attentifs à sa provenance et au respect des moutons ! Même Polartec, chantre du synthétique, s’est converti avec le Power Wool, nouveau développement breveté alliant polyamide à l’extérieur et laine à même la peau pour le confort et l’absorption d’humidité. Un procédé qui a notamment convaincu Eider, Millet, Mammut. Ortovox, qui emploie la laine depuis sa création, a trouvé une autre solution avec le Nuyarn : les fibres de laine sont filées autour d’un noyau de nylon, résultat : la laine devient plus confortable, plus élastique, plus robuste et sèche plus vite. 2015, une année hybride !

LES MATIÈRES ET TECHNOLOGIES DE POINTE La nouvelle techno signée Gore, le Gore C-Knit Backer, débarque en force. Il diffère des générations précédentes de Gore-Tex® en ce qu’il est plus léger, bien plus doux au toucher à l’extérieur comme à l’intérieur et souple (fini le bruit de papier froissé quand on bouge), mais aussi plus respirant, tout en restant robuste et bien sûr 100 % coupe-vent et imperméable à l’eau. La respirabilité augmentée et le toucher doux proviennent de l’ingénieuse construction Backer, faite d’un tissu nylon lisse et fin (différents modèles de nylon selon la légèreté et la robustesse voulue) dotée d’une maille à structure circulaire et d’un procédé de laminage spécifique en attente de brevet. Outre Patagonia, cette matière a notamment été retenue par Arc’téryx, Armada, Bergans, B. Snowboards, Dynafit, Eider, Elevenate, Häglofs, Mammut, Millet, Montura, Peak Performance, Quiksilver, Salewa, The North Face, Volcom… Un succès ! Nous l’avons testée, c’est convainquant. Elle s’apparente au Neoshell de Polartec, une de notre technologie “chouchou” sortie il y a déjà quelques années, un must de confort avec du stretch, de légèreté et de haute respirabilité. Notez aussi que Mountain Hardwear a développé une nouvelle membrane stretch multidirectionnelle hautement respirante, le Dry Q Active, qui fait partie de la famille des membranes microporeuses dont la particularité est l’air-perméabilité.

J. Bracey / Patagonia

CES DÉTAILS QUI N’EN SONT PAS Au moment de choisir votre ensemble freerando, c’est mieux si : • Les deux poches chauffe-mains de la veste sont placées en hauteur pour ne pas gêner leur accès sous votre baudrier – ou la ceinture de votre sac à dos – et suffisamment grandes pour contenir les peaux. • La capuche est compatible avec le port du casque. • Le pantalon remonte assez haut pour une meilleure protection, le taille basse, c’est looké mais pas du tout fonctionnel pour la freerando ! • Le bas de pantalon est protégé avec une large et haute bande en Keprogrid, kevlar ou autre pour le protéger des coups de carres et le prémunir des coupures de crampons. • Les zips de ventilations sont sans filet pour une meilleure aération.

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BLACK DIAMOND ( )

Habillé

pour l'hiver !

Ce qu’on demande à un vêtement de freerando : résister à de fortes chaleurs et à des taux d’humidité importants en montée quand la transpiration se fait plus abondante, pour ensuite protéger du froid lors de la descente. Comme ça, ça paraît élémentaire, mais ce n’est pas si simple à concevoir ! Voici douze silhouettes que nous avons sélectionnées pour vous. PAR SANDRA STAVO-DEBAUGE.

Black D livre une tenue de protection en Gore-Tex fonctionnelle et sobre à la coupe droite avec réflecteur Recco intégré. Le pantalon astucieux a plus d’un tour dans ses poches et notamment la poche rembourrée avec mousse de protection spéciale DVA co-développée avec Pieps accueillant tous les DVA du marché. Attaché à une sangle intégrée, le DVA est ainsi facile et rapide d’accès ; il n’est pas gêné par les bretelles du sac à dos ou des couches superposées de vêtements. Brevet en cours. Autre astuce bien pensée sur le bas du pant, l’accès facilité aux boucles des chaussures et au loquet position marche ou ski. Décliné pour l’homme. Mission shell jacket : 600 € Mission pant : 450 €

ARC’TÉRYX

DYNAFIT

À la croisée des chemins de l’alpinisme et du ski, cet ensemble issu de la nouvelle gamme pensée pour la (free) rando engagée a pour préceptes la légèreté, la compressibilité et les fonctionnalités empruntées à l’alpi : pant et veste sont conçus pour fonctionner avec un harnais, un casque, un sac à dos et des crampons. La veste hybride associe du Gore-Tex 3L à du softshell assurant gestion thermique à la montée et protection climatique à la descente. Des inserts maintiennent le harnais. Le pantalon en softshell est surtout très respirant. Veste Procline Comp : 400 € Pantalon Procline FL : 280 €

Dynafit fait partie des marques qui étoffent leur offre freerando avec ce nouvel ensemble de protection en Gore-Tex 3 couches doté de la nouvelle technologie de pointe Gore C-Knit Backer à la fois très légère et souple, compressible, robuste, hautement respirante et imperméable (quasi étanche en fait) pour un confort d’utilisation au top : fini l’effet carton ! Veste et pantalon bénéficient de grandes ouvertures de ventilation pour la montée. On apprécie les deux grandes poches placées sur le devant de la veste pour ranger les peaux. Yotei Gore-Tex Jacket : 500 € Yotei Gore-Tex Pant : 450 €

BERGANS OF NORWAY ( ) La marque norvégienne a investi le ski de rando l’an dernier avec une ligne dédiée, Slingsby, renforcée cet hiver notamment avec cette nouvelle silhouette innovante : la veste allie laine vierge technique en garnissage et protection extérieure coupe-vent et déperlante en polyamide. Ce combo assure isolation, régulation de la température avec un pouvoir d’évacuation de l’humidité élevé et protection. Quant au pantalon, il est en softshell donc extensible dans les deux sens pour un confort au top, hautement respirant avec en plus une ouverture sur l’extérieur des cuisses, coupe-vent et déperlant. La poche est compatible pour le DVA avec une boucle d’accroche. Veste Bladet Insulated W : 250 € Pant Osatind W : 200 €

BLACK CROWS Veste sobre, pantalon qui claque, extérieur sobre et détaillé, intérieur lumineux, l’art du contraste de Black Crows qui s’occupe de votre plumage avec Corpus, première collection textile de la marque du ski libre qui pioche dans l’héritage montagne avec une veste versatile aux multiples poches inspirée de la parka M-51 fish tail et une salopette transformable en pantalon. Des pièces intemporelles et techniques en Gore-Tex trois couches avec réflecteur Recco intégré. À quoi voyez-vous que cette ligne a été développée à Chamonix ? À la sangle d’accroche sur la poitrine gauche de la veste pour le mousqueton de la longe. Corpus Gore-Text jacket : 649,95 € Corpus Gore-Tex pant : 529,95 €

ELEVENATE Fondée par la designeuse Sara Rongren et son compagnon guide Jimmy Oden il y a cinq ans en Suède, Elevenate est encore confidentielle en France, moins en Suisse. Le couple faisant beaucoup de randonnée, née, cet ensemble technique de freerando en softshell, donc stretch quatre sens priviléégie la respirabilité. Une attention particuulière est apportée aux coupes : le fit est affiné et taillé pour ne pas gêner les mouvements. Men’s Freerando jacket : 289 € Men’s Freerando pant : 229 €

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PUBLI-INFORMATION

FREERANDO MAGAZINE

COLLECTION FREERIDE BLACK DIAMOND La sécurité : une priorité Missions Pants Black Diamond lance une nouvelle gamme de vêtements freeride composés de tissus performants de qualité et d’une coupe droite. Des détails comme la poche PIEPS Pocket™ pour DVA confirme son design réfléchi et fonctionnel. Le Mission Pants est un pantalon complet et multifonctions doté d’une membrane GORE-TEX® pour une protection imper-respirante absolue. Afin d’assurer un rangement sûr et un accès facile à son DVA, la poche PIEPS Pocket™, située sur la cuisse droite, est composée d’une mousse de protection PORON® XRD® et d’un système d’attache intégré pour proposer une alternative compacte aux bandoulières classiques. Le pantalon Mission Pants est disponible en modèles homme et femme. Fruit d’un partenariat entre Black Diamond et PIEPS™, cette solution accepte et protège tous les modèles de DVA sur le marché (demande de brevet en cours). Attachée à une ceinture intégrée, la poche PIEPS Pocket™ offre - en suivant les consignes du fabricant - une alternative innovante et rapide aux bandoulières traditionnelles afin de résoudre les problématiques de confort et d’accès liées aux couches de vêtements et aux bretelles de sac à dos qui couvrent l’appareil. http://eu.blackdiamondequipment.com/fr/pants-bibs/m’s-missionpants-APQ936_cfg.html#q=mission&start=8 Vidéo de démonstration https://www.youtube.com/watch?v=8ODKTlnvEy8 Prix public de vente : 450 euros

Saga 40 Jetforce

Avalung Element

Idéal pour les pisteurs, les Nouveau pour 2015, professionnels de la neige et les raids Black Diamond lance l’Avalung de refuge en refuge, le Saga est Element : un AvaLung modulaire notre sac de ski à gros volume épuré qui se fixe aux sacs doté de la technologie JetForce, compatibles Avalung, y compris une technologie d’airbag les nouveaux Dawn Patrol 15 révolutionnaire qui apporte une et Dawn Patrol 25. sécurité supplémentaire Prix public de vente : au tryptique classique pelle80 euros sonde-dva. Prix public de vente : 1 100 euros Découvrez notre chaîne BDTV et le 2e épisode : Le Nivologue : http://eu.blackdiamondequipment.com/


GUIDE D’ACHAT WEAR

PATAGONIA ( ) Avec sa collection transversale “randonnée backcountry”, Patagonia propose des matières, une construction et des caractéristiques techniques pensées pour la rando. Cette silhouette pour femme à la coupe épurée, préformée et avantageuse est fabriquée dans une matière trois couches stretch Polartec Power Shield Pro. Très léger et d’un confort absolu, l’ensemble offre une liberté de mouvement optimale et se fait carrément oublier à la montée comme à la descente. Veste et pant intègrent un réflecteur Recco. On apprécie l’assise rabattable avec boutons pression et zips déperlants à double sens qui servent aussi de fentes d’aération sur les cuisses. Décliné en version homme. W’s Kniferidge jacket : 350 € W’s Kniferidge pant : 320 €

HOUDINI Née en 1993, cette marque suédoise progressiste à la fibre écolo est enfin commercialisée en France. Dans un style minimalisme, cet ensemble hardshell 3 couches a le souci de réduire son impact environnemental : il est à la fois recyclé et recyclable car il emploie du polyester recyclé et une membrane recyclable. Contrairement à bon nombre de vestes et pantalons de protection, il n’a pas le bruit de papier froissé quand vous bougez ;-). Autre particularité, il est fabriqué en Estonie, ça change de l’Asie ! Men’s Candid Jacket : 400 € Men’s Candid pant : 350 €

PEAK PERFORMANCE

MILLET Avec pour cahier des charges ergonomie, respirabilité, résistance, Millet a choisi le Neoshell trois couches pour cet ensemble de protection, et quelle matière ! Inutile de tomber la veste dans les montées parce que vous ruisselez, la respirabilité est incroyable et les ouvertures latérales augmentent d’autant la ventilation. Ou parce que la veste est trop lourde, c’est tout l’inverse, ou qu’elle vous gêne dans vos mouvements, loupé c’est tout stretch et souple avec en plus une construction “flex confort”. Une tenue qu’on oublie à la montée comme à la descente. Après avoir testé cette matière développée par Polartec on a de la peine à revenir à autre chose… Freerando N eo Jacket : 399,90 € Freerando N eo Overpant : 369,90 €

NORRØNA

On craque pour cette combinaison de protection, et visiblement le jury de professionnels de l’ISPO aussi en l’honorant d’un Ispo Award. Ultra légère, elle emploie la nouvelle technologie Gore C-Knit Backer toute souple, stretch, avec un toucher plus doux à l’intérieur comme à l’extérieur et une respirabilité accrue. Pas moins de quatre systèmes de zips permettent de l’enfiler et de l’enlever facilement en se fermant sur les côtés et sur l’arrière et font aussi office de ventilations. Autre apport technologique, le système de réglage Boa pour la capuche, mais là, c’est plus du marketing ! Plus utile, la poche de manche compatible avec un petit talkie-walkie. H eli Vertical Suit : 1 150 €

Un style freeski adapté au ski de rando et donc à l’activité intense, c’est la “coolitude” version Norrøna pour la freerando ! La marque norvégienne a opté pour une construction hybride, grande tendance cette année avec un ensemble léger mi-softshell (flex), miDriflex (tissu membrané développé par Norrøna) pour optimiser la respirabilité, la légèreté et la protection, là où on en a besoin. Ainsi les endroits exposés comme la capuche, les épaules et les bras sont totalement imperméables, tandis que le dos et le bas de la veste sont en softshell. Pour le pantalon bas des jambes et fesses sont imperméables, le reste est en softshell. Veste Lyngen H ybrid : 299 € Pantalon Lyngen H ybrid : 259 €

VAUDE La marque allemande qui a fêté ses 40 ans l’an dernier investit la rando et la freerando cet hiver. Pour ce segment, elle propose cet ensemble de trois éléments bénéficiant d’une membrane trois couches développée par Vaude. La veste isolante légère et chaude avec un garnissage Primaloft innove avec ses inserts stretch en forme d’étoile dans le dos pour suivre tous vos mouvements. Avec son label “Green Shape”, Vaude a toujours eu une conscience environnementale, l’écoconception est un leitmotiv et le cheval de bataille de Antje Van Dewitz, la fille du fondateur. Boe jacket : 399 € Boe pant : 299 € Tacul PD jacket : 219 € 94 FREERANDO MAG

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Ils racontent “leur”

freerando Acteurs, figures du milieu du ski, pro-riders ou passionnés, ils nous parlent de rando… avec leurs mots. Tém oignages recueillis par Sandra

S. Stavo-Debauge

Stavo-Debauge.

OPHÉLIE DAVID

MARIE MARTINOD

39 ans, vice-championne du monde de skicross en février dernier, dix ans après sa première médaille de bronze mondiale. La skieuse de l’Alpe d’Huez détient le plus gros palmarès de la discipline et c’est une skieuse complète !

Notre freestyleuse préférée, vice-championne olympique de halfpipe à Sotchi en 2014, a tâté de la rando l’hiver dernier…

“Je ne vais pas comme Marie (Martinod, lire cicontre) jusqu’à aimer l’effort à la montée, car comme j’ai envie de me faire plaisir à la descente, je monte lourd (avec des fats) ! Ce qui me motive dans la rando, c’est ce sentiment de recevoir un cadeau. Quand tu es au sommet, c’est très simple : de la neige, quatre cailloux et avec un peu de chance t’as une bestiole qui passe. C’est le plus beau cadeau du monde. Si en plus t’es avec des bons potes, on sort un bout de saucisson eh ben alors là, t’es refait ! On a le sentiment d’être privilégié, d’être « élu » quoi !”

“Je découvre juste la rando et je me dis que ça y est, je commence des trucs de vieux ! Comme le golf – que j’ai adoré aussi – la rando c’est cool ! Eh ouais, la rando ! Il y a encore cinq ans en arrière, je ne me serais pas tournée vers la rando. J’ai bien aimé l’effort à la montée. Contrairement à Ofé (Ophélie David, ndlr), j’en suis encore aux skis plus fins au patin parce que je débute et que l’idée c’est quand même d’arriver en haut ! Et encore, on a fait des montées faciles. Enfin j’en ai quand même bien chié, je suis montée avec les équipes de France, ils étaient tous à bloc devant.”

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VERBATIM BRUNO BERTRAND

Pluridisciplinaire, grande grimpeuse et skieuse-alpiniste, elle pratique la rando depuis 27 ans. Précoce, elle a débuté à l’âge de 11 ans alors que le matos pour enfant n’existait pas… Une mordue !

Ancien membre de l’équipe de France de ski de bosses désormais au marketing chez Salomon, a relevé son défi “50 for 50” à savoir 50 000 m de D+ pour ses 50 ans l’hiver dernier ! 50 000 mètres / 77 amis / 57 sorties !

“Je m’y suis mise parce qu’à entendre les adultes autour de moi, je m’imaginais le ski de rando comme quelque chose de spécial et de magique. Et c’est vrai. J’aime l’idée de me déplacer à skis pour aller sur un sommet, le plus souvent en très bonne compagnie, j’aime l’effort et la récompense d’une longue pente de poudreuse, la découverte d’une combe ou d’un couloir loin des foules. Il y a plein de façons de pratiquer : une sortie plutôt facile avec des amis qui ne pratiquent pas trop la rando m’apporte le plaisir de partager, d’être en montagne, et le plaisir contemplatif de la montagne. Si je vais sur une sortie longue et technique où l’on va un peu vite alors je ressentirais plutôt le plaisir de l’effort, de l’efficacité, de la technicité. Si la rando est plutôt axée descente alors ce sera plutôt le plaisir pur ski !”

“Après avoir goûté à la rando à l’âge de 13 / 14 ans avec mon père guide sans vraiment accrocher, j’ai attaqué la rando « pour de vrai » il y a cinq ou six ans sans raison particulière, c’est une évolution naturelle dans mon parcours de skieur. Jeune, je pratiquais le ski pour la performance et je faisais des compétitions pour gagner. Puis, j’ai passé beaucoup de temps hors-piste à la recherche de sensations, d’adrénaline, de liberté. Aujourd’hui, ce qui m’importe le plus, c’est d’être dehors et profiter pleinement de la nature. Le ski de rando est définitivement le meilleur moyen pour assouvir ce besoin.”

S. Stavo-Debauge

J.-M . Jorda

N. N ielsen

DR

LIV SANSOZ

CHRISTOPHE “TAL” ETALLAZ RÉGIS ROLLAND Faut-il présenter l’un des pionniers du snowboard, mythique génie de la glisse des films Apocalypse Snow ? Aujourd’hui, Régis enseigne aux Arcs et fait du splitboard en attendant de rebondir…

“En 1998, Serge Vitelli que je sponsorisais m’avait découpé une planche A-snowboards FR 166 pour en faire un splitboard. Malheureusement, entre les affaires et le manque de temps cette planche n’a jamais vu la neige. Hormis quelques sorties en ski de randonnée dans les années 2000, je me suis mis au splitboard en 2013 et je n’ai plus cessé de pratiquer ! La liberté du spliboard, la découverte de nouveaux terrains de jeux m’ont conforté dans l’idée que j’avais de cette pratique : ludique, passionnante et exaltante. L’essence même de ce sport, c’est de pouvoir le partager avec des amis et il permet aussi de rester en forme !”

Chef de projet PLUM Splitboard, quasi 365 jours par an sur son split !

“J’ai fait mes premières randos en snowboard en 1997 en raquettes, parce que j’en avais marre de voir des pentes trop classes sans traces. Le but c’était d’aller rider les pentes qu’on a sous les yeux mais qui ne sont pas accessibles en remontées mécaniques. Du coup, plus t’en fais plus tu vois des pentes qui t’attirent, alors faut aller plus loin, plus haut, partir plusieurs jours... Perso, je ne suis pas motivé par la pente raide ou l’exploit d’une première, j’aime la saveur d’un run que t’es allé chercher, pas besoin de faire de l’extrême pour se faire plaisir.”

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CARNET D’ADRESSES

L’équipe de Freerando Mag tient à remercier les marques qui lui ont fait confiance :

arva-equipment.com

atkrace.it

blackdiamondequipment.com

blizzard-ski.com

camp-france.fr

www.chatel.com

fritschi.ch

dynafit.com

dynastar.com

falke.com

fischersports.com

hagan-ski.com

julbo-eyewear.com

lasportiva.com

le-corbier.com

lescontamines.com

marker.net

movementskis.com

patagonia.com/eu/frFR/home

fixation-plum.com

salomon.com

pleinnord.com/3_scarpa

scott-sports.com

stoeckli.ch

Tecnica.fr

total-feet.com

voelkl.com

wedze.fr

zagskis.com

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Photo Š La Sportiva

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